HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
L'annonce de la mort de Chavez : une "information dure et tragique" (vice-président vénézuélien)
A 16h25, heure vénézuélienne, mardi 5 mars, le président Hugo Chavez est mort. C'est le vice-président Nicolas Maduro qui l'a annoncé à la télé.
"J'ai le coeur détruit": tristesse et stupeur des partisans de Chavez
CARACAS — "J'ai le coeur détruit, c'est comme si j'avais perdu un père ou un fils", confie Ariani Rodríguez, devant la porte de l'hôpital militaire de Caracas où des centaines de militants pleurent la mort du président Hugo Chavez, décédé dans l'après-midi.
"Le commandant n'est plus physiquement avec nous, mais il nous reste sa pensée, son leadership", déclare émue à l'AFP cette enseignante portant une pancarte proclamant "Je suis Chavez", et un tee-shirt représentant les yeux du défunt dirigeant "anti-impérialiste".
Comme elle, des centaines de partisans du leader bolivarien souvent vêtus de rouge -la couleur du parti au pouvoir- ont afflué spontanément, visiblement incrédules, aux portes de l'hôpital militaire où Hugo Chavez est décédé mardi après-midi, arborant des photos de leurs héros et des messages d'amour éternel.
C'est ici même que quelques heures plus tôt, dans l'après-midi, le vice-président Nicolas Maduro avait annoncé, en réprimant des larmes, le décès de Chavez, à l'âge de 58 ans, des suites d'un cancer diagnostiqué mi-2011.
"Nous sommes tous Chavez! Chavez vit toujours, la lutte continue! "Chavez au Panthéon", chantent les partisans du défunt président, réclamant qu'il soit enterré au Panthéon National, où reposent les héros historiques du Venezuela.
Certains portent des casquettes du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV) au pouvoir, des pancartes à la gloire du dirigeant populiste de gauche: "Chavez, notre libérateur du XXIe siècle"; "Peuple, Chavez, la Révolution continue!"
"Chavez nous a quittés, quel grand vide il nous laisse", se lamente une femme âgée, inconsolable au milieu du tumulte.L'entrée de l'hôpital est fortement gardée par des militaires en faction. Dans la cour intérieure, des fonctionnaires du régime partagent leur douleur avec des militants chavistes, leur parlant à travers des mégaphones.
"C'est un homme qui nous a appris à aimer notre patrie (...). Le commandant nous a quittés mais il vit dans nos coeurs et nous devons continuer à construire la patrie, poursuivre la Révolution, parce que c'était son désir le plus profond", déclare en larmes Francis Izquierdo, un employé municipal de 40 ans.
La dépouille du président Hugo Chavez, décédé mardi, sera exposée dès mercredi dans le hall de l'Académie militaire de Caracas, avant des funérailles nationales prévues vendredi.
"Il n'aurait pas dû mourir. Il a été le meilleur président du Venezuela", sanglote Frank Aponte, un maçon de 45 ans, rencontré dans un quartier de l'est de Caracas. "Je vais aller le veiller, même s'il faut faire la queue pendant deux jours" pour pouvoir se recueillir devant la dépouille du "Comandante".
Après la mort de Chavez, Obama espère des «relations constructives» avec le Venezuela
Le président américain réaffirme le soutien des Etats-Unis à «des politiques qui soutiennent les principes démocratiques, l'Etat de droit et le respect des droits de l'homme». Les alliés latino-américains rendent hommage au président vénézuelien décédé hier.
Barack Obama et Hugo Chavez en 2009 - Reuters
Les principaux alliés latino-américains du Venezuela ont salué mardi la mémoire du président Hugo Chavez , qualifié d'« homme exceptionnel » dont « la perte est irréparable » pour l'Amérique latine, tandis que le président américain Barack Obama a estimé que le Venezuela « entame un nouveau chapitre de son histoire ».
Le régime communiste cubain a décrété un deuil national de trois jours en hommage à son principal allié politique et économique qui avait été hospitalisé durant deux mois à Cuba, avant son retour à Caracas à la mi-février. « Chavez est aussi Cubain ! Il a senti dans sa chair nos difficultés et nos problèmes et a fait tout ce qu'il a pu, avec une extrême générosité (...) Il a accompagné Fidel (Castro) comme un véritable fils et son amitié avec Raul (Castro) est profonde », a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Le président Barack Obama a affirmé que les Etats-Unis soutenaient les Vénézuéliens après la mort de leur dirigeant, et espéré des « relations constructives » avec le futur gouvernement de ce pays. « Au moment où le Venezuela entame un nouveau chapitre de son histoire, les Etats-Unis continuent à soutenir des politiques qui soutiennent les principes démocratiques, l'Etat de droit et le respect des droits de l'homme », a conclu le dirigeant américain.
Au Congrès américain, des élus républicains se sont en revanche félicités sans état d'âme de cette disparition. « Hugo Chavez était un tyran qui forçait les Vénézuéliens à vivre dans la peur. Sa mort entame l'alliance des dirigeants gauchistes anti-américains en Amérique du Sud », a notamment déclaré Ed Royce, le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants.
Hommage dans les pays latino-américains
Le président bolivien Evo Morales, au bord des larmes, s'est lui dit « anéanti par le décès du frère Hugo Chavez », depuis le palais présidentiel à La Paz. Il a indiqué qu'il se rendrait au Venezuela dans les prochaines heures.
« Quand les passions s'apaiseront (...), il ne fait aucun doute que le monde entier reconnaîtra la grandeur d'un homme extraordinaire, courageux, plein d'amour et d'héroïsme », a déclaré le président équatorien Rafael Correa, la voix brisée, lors d'une allocution.
Le gouvernement du Nicaragua, également membre comme la Bolivie et l'Equateur de l'Alliance bolivarienne des Amériques (Alba), inspirée par le président vénézuélien, a estimé que « les hommes exceptionnels et formidables comme Hugo Chavez ne meurent jamais ».
« Le gouvernement brésilien n'a pas toujours été intégralement d'accord avec le président Chavez mais sa disparition représente une perte irréparable. Il était un ami du Brésil et du peuple brésilien », a pour sa part affirmé la présidente de gauche Dilma Rousseff.
« J'ai confiance dans le fait que son amour de la patrie et son engagement pour la cause des plus défavorisés continuera d'illuminer le futur du Venezuela », a de son côté déclaré son prédécesseur à la tête du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva.
En Colombie, le président Juan Manuel Santos a exprimé son « profond regret » pour la mort de Hugo Chavez, rappelant qu'il avait apporté un soutien important pour le processus de paix avec la guérilla marxiste des Farc.
Au Chili, le président Sebastian Pinera a notamment souligné le rôle joué par son homologue vénézuélien dans la création de la Celac (Communauté des Etats latino-américains et des Caraïbes), l'entité régionale fondée lors du Sommet de Caracas en décembre 2011 et dont le premier sommet s'est déroulé à Santiago le 28 janvier, en son absence. « Nous avions des différences mais j'ai toujours su apprécier la force, l'engagement avec lequel le président Chavez luttait pour ses idées », a-t-il conclu.
Au Canada, le Premier ministre Stephen Harper a estimé que le décès du président Chavez ouvre une période de transition qui doit permettre aux Vénézuéliens d'accéder à « un avenir meilleur et plus prometteur ».
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a rendu hommage à Hugo Chavez, soulignant qu'il s'était efforcé de « répondre aux aspirations et aux défis des plus vulnérables » dans son pays.
L'histoire du Venezuela « profondément » marquée
En Europe, le président français a estimé que Hugo Chavez avait « profondément marqué l'histoire de son pays ». Il « exprimait au-delà de son tempérament et de ses orientations, que tous ne partageaient pas, une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement ».
« En tant que président du Venezuela pendant 14 ans, il a marqué les esprits dans son pays et bien au-delà », a pour sa part réagi le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague.
« La Palestine dit adieu à un ami loyal qui a défendu passionnément notre droit à la liberté et à l'autodétermination », a déclaré Nabil Shaath, en charge des relations extérieures du mouvement palestinien Fatah. « Le président Chavez a sans cesse travaillé non seulement pour la dignité et la gloire de son Amérique latine bien aimée, mais aussi pour tous les peuples opprimés, y compris la Palestine, un pays qu'il gardait dans son coeur », a-t-il ajouté.
A Hollywood, le réalisateur américain Oliver Stone, supporteur de longue date d'Hugo Chavez, a affirmé qu'il « restera à jamais dans l'Histoire ». L'acteur engagé Sean Penn a également rendu hommage à Chavez, estimant que les personnes pauvres de la planète avaient « perdu un champion » et l'Amérique « un ami qu'elle a toujours ignoré avoir ».
SOURCE AFP
Hollande: Chavez a "profondément marqué l'histoire de son pays"
PARIS — Le président François Hollande a estimé mercredi que le défunt président vénézuélien Hugo Chavez, avait "profondément marqué l'histoire de son pays".
Dans un communiqué de l'Elysée, M.Hollande fait part de ses "condoléances les plus attristées au peuple vénézuélien", après la mort de M.Chavez mardi des suites d'un cancer.
"A la tête de l'Etat depuis 1999", le président vénézuélien "aura profondément marqué l'histoire de son pays", déclare M.Hollande.
"Le Président défunt exprimait au-delà de son tempérament et de ses orientations que tous ne partageaient pas une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement", poursuit le communiqué.
"Je suis convaincu que le Venezuela saura surmonter cette épreuve dans la démocratie et l'apaisement", conclut le président français.
L'armée syrienne pilonne Homs et Raqa
Homs, le 5 mars. Environ 20% de la ville, dans des quartiers enclavés, sont tenus par des rebelles assiégés depuis huit mois. (Photo Yazan Homsy. Reuters)
Le régime s'efforce de reprendre les derniers quartiers tenus par les rebelles à Homs, tandis qu'à Raqa, récemment prise par les insurgés, les bombardements se poursuivent.
Libération
Des hélicoptères ont bombardé mercredi des positions rebelles à Homs, au quatrième jour d’un assaut de l’armée et de milices pro-régime pour conquérir des enclaves insurgées dans cette ville du centre de la Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
«Des hélicoptères de l’armée ont bombardé des enclaves rebelles dans la Vieille ville de Homs, notamment à Khaldiyé», a indiqué cette ONG qui s’appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales à travers la Syrie. Même si le régime de Bachar al-Assad contrôle quelque 80% de la ville, baptisée par les militants la «capitale de la révolution», plusieurs quartiers demeurent aux mains des insurgés, d’un dépit d’un siège qui dure depuis huit mois. Des centaines de civils sont toujours coincés dans des enclaves sous contrôle des rebelles.
«On ne sait pas comment ils peuvent s’en sortir et où ils pourraient se réfugier si l’armée reprend des positions rebelles», a indiqué le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane. Dans le nord-est du pays, des bombardements aériens ont de nouveau visé Raqa, première capitale provinciale à tomber il y a deux jours entre les mains des rebelles qui ont capturé à cette occasion le gouverneur et un responsable du parti Baas au pouvoir, selon l’OSDH.
Terrés dans le quartier général des services du renseignement militaire, son dernier bastion dans cette ville, l’armée affronte les rebelles qui tentent de s’emparer du bâtiment, selon cette ONG. Le quotidien pro-gouvernemental Al-Watan a affirmé pour sa part mercredi qu’il n’était «pas exact (de dire) que les hommes armés ont pris le contrôle de toute la ville de Raqa». «Les unités de l’armée et de la Sécurité se livrent à des combats violents dans plusieurs secteurs de la ville et de sa province», affirme Al-Watan, citant des sources civiles. Raqa a été le «théâtre durant les deux derniers jours d’une invasion de terroristes et de criminels» qui ont semé la destruction, écrit al-Watan.
Ce ne sont «pas des révolutionnaires comme on le prétend mais des criminels qui ont été libérés de la prison centrale ainsi que des milices d’Ahrar al-Cham liées au réseau d’Al-Qaeda, dirigées par des éléments du Front al-Nosra», ajoute le journal, qui fait état de «grands renforts pour l’armée aux abords de Raqa». Le Front al-Nosra est un groupe jihadiste inconnu avant le début de la révolte il y a deux ans et qui a connu une ascension fulgurante à partir de mi-2012, s’imposant partout comme le fer de lance de la rébellion au détriment de l’Armée syrienne libre (ASL), principale composante de l’opposition armée. Les violences ont fait mardi 159 morts, dont 70 rebelles, 47 civils et 42 soldats, selon l’OSDH.
«Des hélicoptères de l’armée ont bombardé des enclaves rebelles dans la Vieille ville de Homs, notamment à Khaldiyé», a indiqué cette ONG qui s’appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales à travers la Syrie. Même si le régime de Bachar al-Assad contrôle quelque 80% de la ville, baptisée par les militants la «capitale de la révolution», plusieurs quartiers demeurent aux mains des insurgés, d’un dépit d’un siège qui dure depuis huit mois. Des centaines de civils sont toujours coincés dans des enclaves sous contrôle des rebelles.
«On ne sait pas comment ils peuvent s’en sortir et où ils pourraient se réfugier si l’armée reprend des positions rebelles», a indiqué le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane. Dans le nord-est du pays, des bombardements aériens ont de nouveau visé Raqa, première capitale provinciale à tomber il y a deux jours entre les mains des rebelles qui ont capturé à cette occasion le gouverneur et un responsable du parti Baas au pouvoir, selon l’OSDH.
Terrés dans le quartier général des services du renseignement militaire, son dernier bastion dans cette ville, l’armée affronte les rebelles qui tentent de s’emparer du bâtiment, selon cette ONG. Le quotidien pro-gouvernemental Al-Watan a affirmé pour sa part mercredi qu’il n’était «pas exact (de dire) que les hommes armés ont pris le contrôle de toute la ville de Raqa». «Les unités de l’armée et de la Sécurité se livrent à des combats violents dans plusieurs secteurs de la ville et de sa province», affirme Al-Watan, citant des sources civiles. Raqa a été le «théâtre durant les deux derniers jours d’une invasion de terroristes et de criminels» qui ont semé la destruction, écrit al-Watan.
Ce ne sont «pas des révolutionnaires comme on le prétend mais des criminels qui ont été libérés de la prison centrale ainsi que des milices d’Ahrar al-Cham liées au réseau d’Al-Qaeda, dirigées par des éléments du Front al-Nosra», ajoute le journal, qui fait état de «grands renforts pour l’armée aux abords de Raqa». Le Front al-Nosra est un groupe jihadiste inconnu avant le début de la révolte il y a deux ans et qui a connu une ascension fulgurante à partir de mi-2012, s’imposant partout comme le fer de lance de la rébellion au détriment de l’Armée syrienne libre (ASL), principale composante de l’opposition armée. Les violences ont fait mardi 159 morts, dont 70 rebelles, 47 civils et 42 soldats, selon l’OSDH.
Sarkozy sort de son silence : "La politique, c'est fini" sauf si...
INFORMATION FRANCE INFO /AFP | C'est sa deuxième prise de parole depuis sa défaite en mai dernier, et la première dans laquelle il critique la politique de François Hollande. Dans un article à paraître jeudi dans l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, l'ancien chef de l'Etat maintient qu'il n'a pas envie de revenir en politique et qu'il ne le fera que s'il y était obligé, faute de "solution de recours à droite ni à gauche".
Nicolas Sarkozy était dans le public, le 24 février dernier, du match PSG/OM au Parc des Princes © Maxppp - JB
C'est une interview qui ne dit pas son nom. L'article prend la forme d'un long reportage dans lequel on entend Nicolas Sarkozy dialoguer avec ses invités, des hommes politiques, des chefs d'entreprise, ou parfois, un "interlocuteur" non identifié.
Poussé par ses amis Patrick Buisson et Jean-Claude Dassier, Nicolas Sarkozy affirme ouvertement ce qui jusqu'à présent n'a toujours été rapporté à la presse que par ses visiteurs. C'est sa première prise de parole depuis sa sortie sur la situation en Syrie, en août dernier.
"La politique, c'est fini"
Nicolas Sarkozy fait taire les nombreux pronostics sur son éventuel retour en politique, rapportés notamment ces dernières semaines par Alain Juppé et Bernadette Chirac :
"Que ce soit clair, je n'ai pas envie d'avoir affaire au monde politique, qui me procure un ennui mortel. Et puis, regardez comment j'ai été traité ! (...) Vous croyez vraiment que j'ai envie ? Sans compter la manière dont ils ont traité ma femme".
Pour Nicolas Sarkozy, les choses semblent claires et arrêtées : "La politique, c'est fini". En revanche, un retour aux affaires, n'est pas complètement exclu par l'ancien chef de l'Etat, si un jour se présente la situation d'un "pays tenaillé entre la poussée de l'extrémisme de gauche et celui de droite", avec "aucune solution de recours à droite ni à gauche". Nuance : dans ce cas, affirme Nicolas Sarkozy, "je serai obligé d'y aller, pas par envie, mais par devoir".
"Les Français sont moins en colère qu'effrayés"
En attendant, Nicolas Sarkozy reçoit dans ses bureaux du 77 rue de Miromesnil à Paris, longuement décrits dans l'article de Valeurs Actuelles. Il reçoit des amis, des personnalités sportives et culturelles. Les noms de Jean d'Ormesson, de Sébastien Loeb, de Vincent Bolloré ou de Martin Bouygues sont cités. L'ancien président entend également continuer à faire des conférences à travers le monde, pour gagner une "crédibilité internationale inconstestée". Selon nos informations, il a également évoqué l'idée de créer une fondation ou une société d'investissement pour aider de jeunes entrepreneurs.
Si Nicolas Sarkozy exclut un retour en politique, il ne se prive pas, toutefois, de critiquer l'action de son successeur François Hollande. "Il a cassé tout ce que j'avais réussi à construire avec Angela Merkel", afiirme-t-il. Il s'oppose à l'intervention au Mali : "Que fait-on là-bas ? Sinon soutenir des putschistes et tenter de contrôler un territoire trois fois grand comme la France avec 4.000 hommes ? La règle, c'est qu'on ne va jamais dans un pays qui n'a pas de gouvernement". Il fustige la loi sur le mariage pour tous, et l'idée de la procréation médicalement assistée (PMA) : "Avec leur 'mariage pour tous', la PMA, la gestation pour autrui, bientôt, ils vont se mettre à quatre pour avoir un enfant".
Conséquence : l'ex-président de l'UMP prédit des jours sombres à venir. "On va au-devant d'événements graves. Il y aura une crise sociale. Puis on va se prendre une crise financière d'une violence rare et ça finira par des troubles politiques", affirme-t-il. "Tu sais, les Français sont moins en colère qu'effrayés", confie-t-il à l'un de ses interlocuteurs.
Ayrault donne le feu vert au Grand Paris des transports et à la Métropole de Paris
Jean-Marc Ayrault, le 4 mars 2013 à l'Elysée à Paris (Photo Bertrand Langlois. AFP)
Libération
Le Premier ministre dévoile mercredi après-midi sa vision du Grand Paris, tant sur le volet concret des transports avec un feu vert au supermétro automatique que sur le volet politique de la future «Métropole de Paris».
Le discours que Jean-Marc Ayrault doit prononcer devant un parterre de 700 élus et décideurs économiques, annoncé par certains à gauche comme «historique», est surtout attendu pour donner un signal fort aux investissements qui se profilent pour les 20 prochaines années dans une région qui pèse 30% du PIB national.
«Il y a des inquiétudes qui ne datent pas d’hier. Le Premier ministre apaisera toutes ces inquiétudes», a-t-on assuré à Matignon mardi.
Les derniers arbitrages sur les montages financiers seront pris mercredi dans la matinée à Matignon, a-t-on affirmé de sources proches du dossier, mais les principaux chapitres du Grand Paris des transports sont d’ores et déjà écrits, avec l’horizon acté de 2030.
Ayant pris la mesure de l’urgence sociale et l’enjeu politique des transports du quotidien, Jean-Marc Ayrault devrait présenter une «perspective unique qui intègre l’amélioration de l’existant, des prolongations de certaines lignes et le nouveau Grand Paris Express dans un plan d’ensemble où les différents projets ne sont pas concurrents», a expliqué à l’AFP une source ministérielle.
Cela pourrait se traduire concrètement par l’annonce «d’objectifs de mises en service très claires par période de trois ou cinq ans», a-t-on précisé de même source, avec le souci d’éviter l’écueil politique d’avoir des territoires gagnants et d’autres perdants.
Et pour incarner le Grand Paris, les futures lignes du Grand Paris Express (200 km de nouvelles lignes et leurs 72 gares) devraient recevoir des appellations dans la lignée du métro parisien, une idée chère à Cécile Duflot, ministre en charge du dossier. Ainsi la rocade la plus proche de Paris pourrait devenir la ligne 15, d’autres devenir la ligne 16, 17 ou 18, avec des inaugurations parallèles du prolongement de la ligne 11 ou du RER E vers l’ouest.
«Je suis assez enthousiaste, on a eu des périodes de scepticisme mais globalement nous avons été entendus par le gouvernement», s’est réjoui auprès de l’AFP Alexis Bachelay, député PS des Hauts-de-Seine et co-rapporteur de la mission de suivi de la loi sur le Grand Paris.
Le réseau se fera donc bien dans «sa globalité» avec des «adaptations» de capacité pour certaines lignes en fonction des projections d’augmentation de trafic à long terme.
Trois types de métro seront retenus: du très capacitaire pour la zone dense (comparable au métro parisien), un métro moins capacitaire et par endroits en surface pour le grand Est et vers Roissy et enfin du plus léger en surface entre Saclay et Orly.
Sur la question des financements, plusieurs voix - jusqu’à des élus UMP mardi soir - ont proposé de multiples pistes pour sécuriser le projet global d’environ 35 milliards d’euros: allongement de la durée de l’emprunt, déplafonnement de la taxe bureau (qui abonde la Société du Grand Paris, maître d’ouvrage), création de nouvelles taxes (sur les billets d’avions au départ d’Orly et Roissy, écotaxe poids lourds, etc.)
Afin de dégager une «vision» gouvernementale pour la région capitale et dans la mesure où l’ultime version du projet de loi sur la décentralisation a été déflorée, le Premier ministre va aussi parler de gouvernance institutionnelle.
La révélation lundi de la création d’une «Métropole de Paris» sur la zone dense de l’agglomération parisienne, avec notamment des compétence en matière de logement, a suscité des réactions, souvent critiques, à gauche comme à droite et particulièrement émanant du Conseil régional qui se voit mis à l’écart.
L’UMP a dénoncé une «nouvelle usine à gaz» et l’ajout d’une «énième couche au millefeuille administratif», EELV a fustigé «un coup fatal porté à l’égalité des territoires», tandis que le PS s’est alarmé d’un risque accru de «relégation des territoires périphériques».
«Ce projet est plus un point de départ et un minimum syndical qu’un projet de décentralisation abouti mais il a le mérite d’exister. Il y aura un débat parlementaire et nous sommes plusieurs à savoir rédiger des amendements», a souligné M. Bachelay.
Le discours que Jean-Marc Ayrault doit prononcer devant un parterre de 700 élus et décideurs économiques, annoncé par certains à gauche comme «historique», est surtout attendu pour donner un signal fort aux investissements qui se profilent pour les 20 prochaines années dans une région qui pèse 30% du PIB national.
«Il y a des inquiétudes qui ne datent pas d’hier. Le Premier ministre apaisera toutes ces inquiétudes», a-t-on assuré à Matignon mardi.
Les derniers arbitrages sur les montages financiers seront pris mercredi dans la matinée à Matignon, a-t-on affirmé de sources proches du dossier, mais les principaux chapitres du Grand Paris des transports sont d’ores et déjà écrits, avec l’horizon acté de 2030.
Ayant pris la mesure de l’urgence sociale et l’enjeu politique des transports du quotidien, Jean-Marc Ayrault devrait présenter une «perspective unique qui intègre l’amélioration de l’existant, des prolongations de certaines lignes et le nouveau Grand Paris Express dans un plan d’ensemble où les différents projets ne sont pas concurrents», a expliqué à l’AFP une source ministérielle.
Cela pourrait se traduire concrètement par l’annonce «d’objectifs de mises en service très claires par période de trois ou cinq ans», a-t-on précisé de même source, avec le souci d’éviter l’écueil politique d’avoir des territoires gagnants et d’autres perdants.
Et pour incarner le Grand Paris, les futures lignes du Grand Paris Express (200 km de nouvelles lignes et leurs 72 gares) devraient recevoir des appellations dans la lignée du métro parisien, une idée chère à Cécile Duflot, ministre en charge du dossier. Ainsi la rocade la plus proche de Paris pourrait devenir la ligne 15, d’autres devenir la ligne 16, 17 ou 18, avec des inaugurations parallèles du prolongement de la ligne 11 ou du RER E vers l’ouest.
«Je suis assez enthousiaste, on a eu des périodes de scepticisme mais globalement nous avons été entendus par le gouvernement», s’est réjoui auprès de l’AFP Alexis Bachelay, député PS des Hauts-de-Seine et co-rapporteur de la mission de suivi de la loi sur le Grand Paris.
Le réseau se fera donc bien dans «sa globalité» avec des «adaptations» de capacité pour certaines lignes en fonction des projections d’augmentation de trafic à long terme.
Trois types de métro seront retenus: du très capacitaire pour la zone dense (comparable au métro parisien), un métro moins capacitaire et par endroits en surface pour le grand Est et vers Roissy et enfin du plus léger en surface entre Saclay et Orly.
Sur la question des financements, plusieurs voix - jusqu’à des élus UMP mardi soir - ont proposé de multiples pistes pour sécuriser le projet global d’environ 35 milliards d’euros: allongement de la durée de l’emprunt, déplafonnement de la taxe bureau (qui abonde la Société du Grand Paris, maître d’ouvrage), création de nouvelles taxes (sur les billets d’avions au départ d’Orly et Roissy, écotaxe poids lourds, etc.)
Afin de dégager une «vision» gouvernementale pour la région capitale et dans la mesure où l’ultime version du projet de loi sur la décentralisation a été déflorée, le Premier ministre va aussi parler de gouvernance institutionnelle.
La révélation lundi de la création d’une «Métropole de Paris» sur la zone dense de l’agglomération parisienne, avec notamment des compétence en matière de logement, a suscité des réactions, souvent critiques, à gauche comme à droite et particulièrement émanant du Conseil régional qui se voit mis à l’écart.
L’UMP a dénoncé une «nouvelle usine à gaz» et l’ajout d’une «énième couche au millefeuille administratif», EELV a fustigé «un coup fatal porté à l’égalité des territoires», tandis que le PS s’est alarmé d’un risque accru de «relégation des territoires périphériques».
«Ce projet est plus un point de départ et un minimum syndical qu’un projet de décentralisation abouti mais il a le mérite d’exister. Il y aura un débat parlementaire et nous sommes plusieurs à savoir rédiger des amendements», a souligné M. Bachelay.
ECONOMIE
Automobile. La Chine fait rêver les constructeurs étrangers
La moitié du profit de Volkswagen provient des ventes d’Audi en Chine.
REUTERS
C’est devenu le plus grand marché du monde. En Chine, les ventes d’automobile donnent le tournis.
Elles ont doublé en trois ans : 9 millions en 2008, 18,8 millions en 2011. En ce début d’année, un net ralentissement s’est fait sentir. Seuls 2 millions de véhicules ont été vendus en janvier. Soit l’équivalent d’un an de marché français (1, 898 million en 2012 dont près d’1 million pour PSA Peugeot Citroën et Renault)… François Roudier, porte-parole du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), a raison de dire que « nous avons une vision trop européenne de ce que représente l’automobile en Chine… »
Machine à faire fantasmer
La Chine de l’automobile, c’est une machine à faire fantasmer les constructeurs qui peinent sur le marché européen. Actuellement, les voitures sont vendues plus cher que le prix affiché, tant la demande est forte. Demande tirée par l’explosion de la classe moyenne, le développement périurbain qui entraîne d’importants besoins de déplacements et, phénomène crucial, l’amour que portent les Chinois pour l’automobile. « La remise des clés d’un véhicule neuf est tout un cérémonial, avec la famille en pleurs, la presse, voire la télé, indique François Roudier. C’est le symbole de la réussite. C’est un objet de reconnaissance social. »
Pâles copies de voitures étrangères
Les constructeurs chinois ne peuvent que surfer sur cette vague. Au fait, combien sont-ils ? « C’est très difficile à dire, remarque François Roudier. Il y en a que l’on ne connaît même pas. » Une centaine, avancent certains experts… Et quelles voitures construisent-ils ? Un peu de tout. Pour beaucoup, de pâles copies de voitures étrangères. Ici, les Européennes ou les Américaines ont une grosse cote.
Quelques grands groupes émergent cependant. Ils fabriquent leurs propres modèles. Mais leur production ne suffisant pas à alimenter le marché, ils s’associent aux constructeurs européens. Dongfeng Motor Corporation travaille avec PSA (Peugeot Citroën) et bientôt avec Renault. Shangai Automotive industry (Saic) s’est allié avec Volkswagen et General Motors. Sans oublier Great Wall, Byd, Geely, le propriétaire de Volvo… Beaucoup de groupes appartiennent à l’État (souvent l’armée) ; d’autres à des intérêts privés, chinois, ou dans le cadre de partenariat avec des groupes étrangers, toujours minoritaires.
Tout le monde y trouve son compte
Les marques étrangères dominent aujourd’hui le marché. Elles y prospèrent même. PSA, par exemple, y réalise 27 % de ses ventes globales. La moitié du profit du groupe Volkswagen provient des ventes d’Audi en Chine. General Motors cartonne avec les Buick qu’il ne parvient pas à écouler sur le marché américain. En fait, tout le monde y trouve son compte. Et ce n’est pas fini. Seul bémol : les autorités chinoises freinent actuellement les implantations étrangères, préférant privilégier leurs constructeurs.
Sécurisation de l'emploi : une loi test pour le dialogue social
La transposition de l'accord du 11 janvier est présentée aujourd'hui en Conseil des ministres.
Le texte suscite la gêne à droite et divise la gauche.
Plus qu'une simple loi, cela se veut l'emblème d'une méthode de gouvernance. Le projet de transposition de l'accord sur la sécurisation de l'emploi signé le 11 janvier dernier par les organisations patronales et trois syndicats (CFDT, CFTC, CGC) sur cinq est présenté aujourd'hui en Conseil des ministres. Ce texte que François Hollande voulait « historique » est censé introduire en France la « flexisécurité ». Sa méthode d'élaboration, par les partenaires sociaux, est en tout cas appelée à faire école.
Le débat parlementaire qui va s'ouvrir ne portera pas seulement sur le contenu du projet de loi. Il aura pour toile de fond l'enjeu du contenu de la réforme constitutionnelle promise par le candidat Hollande et destinée à graver dans le marbre l'autonomie donnée aux partenaires sociaux.
Aussitôt l'accord sur l'emploi finalisé, l'exécutif s'est engagé à le retranscrire de façon « fidèle » dans le droit du travail. L'exercice fait figure de travaux pratiques avant l'heure. Il est d'autant plus ardu que les sujets abordés sont techniques et le choix des mots lourd de conséquences en droit du travail. Il impose en outre de répondre à une question très politique : celle des marges de manoeuvre que les pouvoirs publics ont l'intention de s'octroyer sur un accord conclu entre partenaires sociaux, mais pas entre tous les partenaires sociaux. Violemment opposés à l'accord du 11 janvier, la CGT et FO, soutenues par le Front de gauche et quelques socialistes, ont d'ailleurs défilé dans la rue hier pour « influencer la réflexion des parlementaires ».
Dans un tel contexte, qu'est-ce que retranscrire fidèlement un accord paritaire ? Le ministre du Travail, Michel Sapin, a commencé à y répondre dans son projet de loi, dont la présentation au Conseil des ministres clôt en quelque sorte l'acte I de la transposition.
Les « loups » et les « flous » de l'accord
On peut d'ores et déjà en tirer deux enseignements. Le premier est qu'une négociation entre patronat et syndicats ne donne pas forcément un résultat limpide, et pas seulement du fait de la précipitation dans laquelle elle s'achève immanquablement, mais aussi parce que c'est un élément de construction du compromis. Les « loups » et les « flous » de l'accord qui résultent de ce double mouvement créent des marges d'interprétation, pour une part, et des blancs à remplir, pour une autre. L'exécutif n'a pas manqué de s'engouffrer dans ces brèches. Par exemple sur la procédure d'homologation des plans sociaux (lire page 3). S'y est ajouté, et c'est le second enseignement, le regard aiguisé du Conseil d'Etat et des syndicats non signataires sur les faiblesses juridiques de l'accord et du projet de loi, notamment par rapport aux conventions internationales.
Débats au sein de la majorité
Désormais s'ouvre une seconde étape : celle du débat parlementaire, qui se tiendra en avril. Le texte embarrasse la droite et tiraille la gauche. Les communistes sont contre et dénoncent un accord « made in Medef », les écologistes n'ont pas encore arrêté de position et le débat est nourri au PS. Jean-Marc Ayrault et Michel Sapin, ainsi que les organisations signataires, n'ont cessé d'inviter les élus de la majorité à ne « pas trop » toucher au texte. Un mot d'ordre diversement apprécié même s'il pourrait bien être suivi. « Laissez-nous travailler tranquillement sans oukase », a lancé le rapporteur PS Jean-Marc Germain.
D'ores et déjà, plusieurs débats émergent au sein de la majorité. L'un, hautement symbolique, sur les « accords de maintien dans l'emploi » occasionne le choc de deux gauches, celle qui ne voit que la légalisation des « accords compétitivité-emploi » inaugurés sous la présidence Sarkozy et celle qui met en avant le meilleur encadrement du dispositif. L'autre débat, non moins important, préoccupe beaucoup les élus PS : il s'agit de la mobilité interne aux entreprises qui n'est pas limitée géographiquement et peut conduire, en cas de refus par un salarié, à son licenciement.
Leïla de Comarmond, Les Echos
et Elsa Freyssenet, Les Echos
Cette nuit en Asie : Samsung entre au capital de Sharp
Le géant de l'électronique sud-coréen Samsung va, en échange d'un chèque de 10 milliards de yens, prendre le contre de 3% du groupe japonais qui a entamé, l'an dernier, une douloureuse restructuration et multiplie les partenariats industriels. L'action Sharp bondit à la Bourse de Tokyo.
Samsung entre au capital de Sharp
Téléviseurs Sharp - AFP
Toujours confronté à de graves difficultés financières, Sharp vient de ses résoudre à accepter un investissement de l'un de ses plus féroces concurrents afin de tenter d'enclencher sa dynamique de renaissance. Selon le «Nikkei», le géant de l'électronique sud-coréen Samsung va, en échange d'un chèque de 10 milliards de yens, prendre le contre de 3% du groupe japonais qui a entamé, l'an dernier, une douloureuse restructuration et multiplie les partenariats industriels.
Selon cet accord d'une grande portée symbolique pour l'industrie japonaise qui avait longtemps méprisé la concurrence sud-coréenne, Sharp pourrait aussi sécuriser une hausse de ses livraisons d'écrans LCD pour smartphones et téléviseurs au groupe sud-coréen qui domine désormais les ventes mondiales sur ces deux marchés. Ces nouvelles commandes permettraient de doper l'activité dans l'usine ultra-moderne de Kameyama du groupe japonais qui a dû encaisser, depuis le début de l'année, une baisse du rythme de production d'écrans destinés à l'iPad et à l'iPhone5 d'Apple. Les médias nippons affirment que le site, très coûteux, ne tourne actuellement qu'à hauteur de 50% de sa capacité totale.
Pour tenter de renouer avec les profits après des années de pertes record, Sharp avait déjà sécurisé l'an dernier une injection de fonds de la part du groupe américain Qualcomm , avec lequel il prévoit de développer des écrans de nouvelle génération basés sur la technologie «IGZO». Il continue aussi de négocier une entrée à son capital, à hauteur de 10%, du géant taiwanais Hon Hai, qui contrôle les usines Foxconn. Mais cet investissement clé, annoncé en fanfare l'an dernier, semble très compliqué à concrétiser. Les deux groupes peinent à s'entendre sur le montant de cette opération qui apparaît décisive pour Sharp. Les négociations doivent en théorie aboutir avant la date limite du 26 mars prochain et les analystes semblent de moins en moins optimistes.
Nissan à la rescousse des usines Renault
En marge du Salon automobile de Genève , Carlos Ghosn le PDG de Nissan et Renault, a confié que le constructeur japonais envisageait de faire assembler plus de véhicules de sa marque dans les usines de son partenaire français qui souffre financièrement de la sous-utilisation de certains de ses sites situés dans l'Hexagone. Selon le responsable, Renault aurait entamé des discussions similaires avec plusieurs de ses partenaires industriels, et notamment avec Daimler AG. Il négocierait aussi le cadre de ces productions avec ses syndicats.
L'an dernier, Renault a assemblé 550.000 véhicules en France, ce qui représente à peine 60% de sa capacité de production totale. Il espérerait que ses partenaires lui commanderont la fabrication d'au moins 80.000 unités supplémentaires par an. Le groupe français fabrique déjà des petits utilitaires pour le constructeur nippon.
Les producteurs de vitamine C chinois auraient longtemps manipulé les prix
Un ancien officiel du ministère chinois du Commerce, Qiao Haili, a raconté, hier à la cour fédérale américaine de Brooklyn, les pratiques qui ont eu lieu pendant plusieurs années au début de la décennie parmi les industriels chinois produisant de la vitamine C. D'après son témoignage, l'agence gouvernementale pour laquelle il travaillait organisait des réunions au cours desquelles étaient discutés les prix d'exportation de la substance afin d'empêcher une concurrence dangereuse dans le secteur et d'assurer le développement sain de l'industrie. Ceux qui ne respectaient pas les décisions prises lors de ces réunions s'exposaient à des sanctions.
Des propos qui servent à la défense des firmes chinoises, puisque celles-ci n'avaient pas d'autre choix que de se plier aux consignes gouvernementales, mais qui confirment les soupçons des sociétés américaines utilisant de la vitamine C pour leur propre activité. Deux d'entre elles, basées respectivement dans le Texas et le New Jersey, ont porté plainte en 2005 pour entente sur les prix. La Chine ayant atteint une position de quasi monopole dans le secteur au début du siècle, elle aurait abusé de sa position dominante, ce qui expliquerait que les prix soient passés de 2,5 à 15 dollars par kilogramme entre décembre 2001 et avril 2003.
La Matinale de l'Industrie
© Julien Bonnet - L'Usine Nouvelle
Montebourg à Genève, Samsung et Sharp, Punch Metals International : la Matinale de l'Industrie
Arnaud Montebourg visite le salon automobile de Genève et rassure les constructeurs sur le diesel, Samsung pourrait investir dans son rival Sharp, l’Etat exige le remboursement des aides déjà versées à Punch Metals International, les résultats des sociétés du CAC 40 ternis par la crise, Bourbon cède pour 2,5 milliards de dollars de navires... autant de sujets qui font l'actualité industrielle ce mercredi 6 mars.
L'accord emploi, Samsung et Sharp, les retraites, Cadbury : la revue de presse de l'industrie
Au lendemain de la manifestation organisée par CGT et FO, et alors que le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi doit être présenté dans la matinée en conseil [...]
A Genève, Arnaud Montebourg encourage "la mutation de la filière automobile française"
Le ministre du Redressement productif s’est rendu, mardi 5 mars, au salon automobile de Genève pour aller à la rencontre des constructeurs français. Face à eux, il a [...]
Aucune décision sur le diesel en 2013, affirme Arnaud Montebourg
Aucune décision n'est prévue en 2013 sur la fiscalité du diesel et une éventuelle prime à la casse, a déclaré mardi Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement [...]
Samsung va entrer au capital de Sharp à hauteur de 3%
Le coréen Samsung Electronics est au stade final de discussions avec Sharp, pour investir environ 10 milliards de yens (82 millions d'euros) dans une participation [...]
Punch Metals International dans le collimateur du gouvernement
Ce mardi 5 mars, au cours d’une réunion à la sous-préfecture de Senlis (Oise), l’Etat a "exigé le remboursement des aides déjà versées" à Punch Metals International. [...]
Les résultats des sociétés du CAC 40 affectés par la crise en 2012
Les sociétés du CAC 40 ont vu en 2012 leurs résultats fortement impactés par la crise économique en Europe, mais elles ont néanmoins réussi à maintenir leur niveau [...]
Bourbon va céder 2,5 milliards de dollars de navires en 2013-2014
Bourbon a publié mercredi des résultats 2012 en forte hausse et annoncé son intention de vendre pour 2,5 milliards de dollars de navires sur la période 2013-2014 [...]
JUSTICE ?
Un nouveau documentaire sur Mohamed Merah suscite la polémique
Presqu'un an après les sept meurtres commis par le "tueur au scooter" dans la région de Toulouse, France 3 programme mercredi soir "Affaire Merah : itinéraire d'un tueur". Le reportage donne la parole, pour la première, à la mère du tueur. Des avocats de victimes ont réclamé dans les derniers jours sa déprogrammation.
Depuis un an, les médias s'intéressent au parcours de Mohamed Merah, ici devant son appartement toulousain © Reuters - Jean-Philippe Arles
Mercredi soir, peu après 20h45, beaucoup de télépectateurs découvriront, face caméra, le visage de la mère de Mohamed Merah. Zoulikha Aziri livrera pour la première fois un témoignage troublant sur son fils, coupable de sept meurtres commis au nom du djihadisme en mars 2012, à Toulouse et dans sa région.
"Il ne m'a jamais parlé de djihad, il ne m'a jamais parlé de trucs comme ça. C'est pour ça que j'y croyais pas."
La mère de celui qui est désormais connu comme le "tueur au scooter" ne se livre pas à une apologie de la violence, en aucun cas. Elle fait part de ses regrets : "C'est à cause de mois qu'il est devenu comme ça. Je regrette beaucoup...", regrettant notamment de ne pas avoir su mieux élever son fils. Plus troublante, son apparente absence de questionnement à propos des voyages entrepris par Mohamed Merah, au Pakistan notamment. Le documentaire de France 3 donne également la parole à la soeur du tueur.
Céline Asselot, spécialiste Médias de France Info, a vu le documentaire diffusé mercredi soir sur France 3
Les victimes divisées
Les victimes divisées
L'apparition télévisée de la mère de Mohamed Merah suscite la colère d'Ariel Goldmann, avocat de la famille Sandler, dont trois membres ont été tués devant l'école Ozar Hatorah à Toulouse le 19 mars 2012 : "Tout ce qui contribue à rendre humain quelque'un qui pour nous, a eu une attitude ignoble et qui n'est pas une attitude humaine, est pour nous contestable". Il a tenté d'obtenir la déprogrammation du documentaire mais, faute d'y être parvenu, estime aujourd'hui avoir fait connaître le sentiment de la famille Sandler.
Cette colère n'est cependant pas partagée par l'ensemble des familles de victimes. Latifa Ibn Ziaten, la mère d'Imad, la première victime de Mohamed Merah le 11 mars 2012, estime que "tous les Français doivent entendre".
Du côte de France 3, il n'a jamais été question de déprogrammer le documentaire, les équipes de la chaîne estimant qu'il s'agissait là d'une enquête complète et impartiale. La chaîne a cependant décidé de programmer, juste après le documentaire, un débat en deuxième partie de soirée.
Attaque à l'acide au Bolchoï : trois personnes reconnaissent leur implication
Le Monde.fr avec AFPLe commanditaire présumé de l'attaque à l'acide contre Sergueï Filine le directeur artistique du Bolchoï a été arrêté.
"La police de Moscou a arrêté le commanditaire présumé Pavel Dmitritchenko et l'agresseur Iouri Zaroutski ainsi que le chauffeur Andreï Lipatov qui a amené ce dernier sur les lieux du crime", selon un communiqué de la police de Moscou. "Tous les trois se sont reconnus coupables", a annoncé la police dans un communiqué. "L'investigation continue pour établir toutes les circonstances du crime".Sergueï Filine, nommé à ce poste en 2011, avait été agressé au vitriol par un inconnu le 17 janvier en bas de son immeuble à Moscou. M. Filine souffre de brûlures au troisième degré au visage et aux yeux, la cornée ayant été atteinte. Il a déjà subi plusieurs interventions chirurgicales à Moscou et se trouve actuellement en Allemagne pour des soins.
SOCIAL
Parisot appelle majorité et opposition à voter l'accord emploi
La présidente du Medef Laurence Parisot, le 6 février à Paris. (Photo Eric Piermont. AFP)
La patronne du Medef estime que le texte, examiné ce mercredi en Conseil des ministres, «ne sera un succès que s'il sort de la phase parlementaire intact».
Libération
La présidente du Medef Laurence Parisot a appelé mercredi les parlementaires de la majorité et de l’opposition à adopter le projet de loi sur le marché du travail issu de la négociation entre partenaires sociaux sans en modifier l’équilibre.
L’accord, transposé dans un projet de loi «sur la sécurisation du travail» qui doit être présenté mercredi en conseil des ministres, «a une logique d’équilibre», a-t-elle souligné, interrogée sur France 2. «Cet accord ne sera un succès que s’il sort de la phase parlementaire (...) intact», a souligné la représentante du patronat.
Laurence Parisot a appelé «les deux grands partis politiques français à voter cet accord», soulignant «qu’il y en va de la survie de nos entreprises», au lendemain de la mobilisation à l’appel de FO et de la CGT qui appellent les parlementaires à faire barrage au texte.
«Si vous avez une chute de 15 ou 20% de votre carnet de commandes, vous pouvez par accord majoritaire de l’entreprise (...) ponctuellement, dire on baisse la durée du travail, les salaires, mais en échange nous ne touchons pas aux effectifs», a-t-elle expliqué. «C’est cet outil que les Allemands ont utilisé en 2009-2010 et qui a sauvé l’industrie automobile allemande», a-t-elle avancé.
L’accord, transposé dans un projet de loi «sur la sécurisation du travail» qui doit être présenté mercredi en conseil des ministres, «a une logique d’équilibre», a-t-elle souligné, interrogée sur France 2. «Cet accord ne sera un succès que s’il sort de la phase parlementaire (...) intact», a souligné la représentante du patronat.
Laurence Parisot a appelé «les deux grands partis politiques français à voter cet accord», soulignant «qu’il y en va de la survie de nos entreprises», au lendemain de la mobilisation à l’appel de FO et de la CGT qui appellent les parlementaires à faire barrage au texte.
A lire aussi Notre reportage à la manifestation parisienne et notre décryptage Les nouvelles règles des plans sociaux
«Pour la première fois dans notre pays on peut parler de flexi-sécurité». Cet accord «est l’espérance de pouvoir enfin installer dans notre pays un mode de fonctionnement souple et sécurisant pour les salariés pour faire face aux aléas de conjoncture ou pour permettre à chacun de s’adapter face aux situations économiques ou aux évolutions technologiques», a-t-elle plaidé.«Si vous avez une chute de 15 ou 20% de votre carnet de commandes, vous pouvez par accord majoritaire de l’entreprise (...) ponctuellement, dire on baisse la durée du travail, les salaires, mais en échange nous ne touchons pas aux effectifs», a-t-elle expliqué. «C’est cet outil que les Allemands ont utilisé en 2009-2010 et qui a sauvé l’industrie automobile allemande», a-t-elle avancé.
Allonger la durée de cotisation retraite, «c'est une des pistes» selon Sapin
Michel Sapin le 25 février 2013 à Berlin. (Photo John Macdougall. AFP)
Le ministre du Travail souligne que toutes les options possibles pour réformer les retraites sont examinées, mais se refuse à anticiper l'issue des négociations.
Libération
L’allongement de la durée de cotisation est «évidemment sur la table» des négociations pour réformer les retraites, au même titre que les autres leviers habituels, a indiqué le ministre du Travail, Michel Sapin, mercredi sur France Inter. «Il y a des manières d’équilibrer tout système de retraite, qui sont sur la table, tout le monde les connaît, après - et c’est ça la négociation - lesquels utilise-t-on ?», a répondu Michel Sapin, interrogé sur le fait de savoir si l’allongement de l’activité était une piste.
«C’est un des éléments qui est sur la table (...). C’est une piste, évidemment (...)», a-t-il poursuivi. «C’est une des pistes, bien entendu», a-t-il ajouté. Mais «si vous me demandez, au moment où s’ouvre la négociation, quel sera le résultat de cette négociation, je vous dirai "non, je ne vous donnerai pas le résultat"», a-t-il poursuivi.
Il a aussi récusé tout «parallélisme» avec les négociations sur les régimes de retraite complémentaires, elles aussi en difficultés financières, censées se conclure jeudi car menées par les seuls partenaires sociaux. «L’Etat n’a pas à intervenir dans les négociations menées par ceux qui gèrent (ces) régimes», a-t-il ajouté.
Le gouvernement a présenté mardi aux partenaires sociaux son cahier des charges pour réformer le régime général des retraites, où il rappelle les «leviers» possibles de réformes : durée de cotisation, niveau de cotisation, niveau des retraites.
En vertu de la réforme de 2010, l’âge minimal de départ pour une retraite à taux plein doit atteindre progressivement 62 ans. Fin février, le Premier ministre a installé une commission retraites chargée de proposer divers scénarios de réforme d’ici au mois de juin pour préparer la concertation qui suivra avec les partenaires sociaux. Le besoin de financement du système de retraite est de 22 milliards d’euros en 2020.
«C’est un des éléments qui est sur la table (...). C’est une piste, évidemment (...)», a-t-il poursuivi. «C’est une des pistes, bien entendu», a-t-il ajouté. Mais «si vous me demandez, au moment où s’ouvre la négociation, quel sera le résultat de cette négociation, je vous dirai "non, je ne vous donnerai pas le résultat"», a-t-il poursuivi.
Il a aussi récusé tout «parallélisme» avec les négociations sur les régimes de retraite complémentaires, elles aussi en difficultés financières, censées se conclure jeudi car menées par les seuls partenaires sociaux. «L’Etat n’a pas à intervenir dans les négociations menées par ceux qui gèrent (ces) régimes», a-t-il ajouté.
Le gouvernement a présenté mardi aux partenaires sociaux son cahier des charges pour réformer le régime général des retraites, où il rappelle les «leviers» possibles de réformes : durée de cotisation, niveau de cotisation, niveau des retraites.
En vertu de la réforme de 2010, l’âge minimal de départ pour une retraite à taux plein doit atteindre progressivement 62 ans. Fin février, le Premier ministre a installé une commission retraites chargée de proposer divers scénarios de réforme d’ici au mois de juin pour préparer la concertation qui suivra avec les partenaires sociaux. Le besoin de financement du système de retraite est de 22 milliards d’euros en 2020.
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