Le rythme particulier de la réforme sur les rythmes
Après Lyon et Montpellier, Lille est la troisième ville socialiste à renoncer à l'application de la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2013. Un coup dur pour Vincent Peillon compensé par une bonne nouvelle venant de la capitale : Paris appliquera la fameuse réforme et centralisera toutes les attentions en septembre.
POLITIQUE
L'opposition syrienne a élu son Premier ministre, Damas bombarde le Liban
Des membres de la Coalition nationale de l'opposition syrienne réunis à Istanbul le 18 mars 2013 (AFP, Ozan Kose)
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"Ghassan Hitto a gagné avec 35 voix sur 49", a annoncé Hicham Marwa, membre de la Coalition, au terme du dépouillement des bulletins de vote.
Né en 1964, M. Hitto était jusqu'à l'an dernier cadre supérieur dans une compagnie de télécommunications au Texas (Etats-Unis) mais a rejoint en novembre 2012 les rangs de l'opposition et s'est impliqué dans l'assistance humanitaire à la population syrienne.
Le vote est intervenu après 14 heures de consultations entre les quelque 70 membres de la Coalition, qui pour certains ont décrit Hitto comme un "candidat de consensus" satisfaisant à la fois les courants islamistes et libéraux de l'opposition.
Mais plusieurs membres de la Coalition ont refusé de participer au vote, illustrant la persistance de divisions au sein de l'opposition syrienne.
"C'est un vote transparent, un vote démocratique", a pour sa part commenté le président de la Coalition, Ahmed Moaz al-Khatib, tandis que les électeurs déposaient leur bulletin dans une urne transparente dans la salle de conférence de l'hôtel stambouliote où avait lieu la réunion.
M. Hitto y est arrivé quelques minutes plus tard, accueilli par une salve d'applaudissements.
"Nous vous disons (au peuple syrien) que nous sommes avec vous, et que si Dieu le veut, nous serons victorieux", a déclaré le nouveau premier ministre intérimaire à la presse, ajoutant qu'il saluait le "grand" peuple syrien.
"Nous allons annoncer bientôt le programme de ce nouveau gouvernement", a-t-il indiqué.
M. Hitto était opposé à 11 autres candidats. Son principal concurrent, l'ex-ministre de l'Agriculture de l'ancien président Hafez al-Assad, Assaad Moustapha, a remporté sept suffrages.
Cette élection, prélude à la création d'un gouvernement intérimaire chargé de gérer les territoires du nord et de l'est du pays conquis par les insurgés, intervient alors que l'aviation du régime de Damas a bombardé pour la première fois lundi le Liban.
"L'aviation syrienne a bombardé lundi, pour la première fois depuis le début du conflit il y a deux ans, le nord du Liban, touchant Wadi Khail, près de la ville frontalière d'Arsal", a indiqué le département d'Etat américain, qui confirmait une information de source militaire libanaise.
Une porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, a parlé "d'escalade significative dans les violations de la souveraineté territoriale libanaise dont la Syrie se rend coupable".
La France a elle aussi dénoncé une "escalade" et une "nouvelle et grave violation de la souveraineté du Liban".
Dans un premier temps, un haut responsable militaire libanais n'avait évoqué auprès de l'AFP que des tirs de roquettes "sur la frontières entre le Liban et la Syrie", sans autre précision.
Elu par une Coalition dont la représentativité est souvent contestée par les militants sur le terrain, M. Hitto devra rapidement confirmer en Syrie même sa légitimité.
"Le premier ministre va se rendre en Syrie et avoir une série de rencontres avec les chefs de groupes rebelles qui combattent le régime d'Assad", a affirmé à l'AFP avant l'élection Samir Nashar, membre de la Coalition.
Ces rebelles délimiteront "jusqu'à quel point ils sont prêts à accepter les prérogatives du premier ministre. Cela pourrait prendre du temps", a-t-il ajouté.
Le chef élu du futur gouvernement bénéficie en tout cas du soutien de l'Armée syrienne libre (ASL), la principale force armée de la rébellion.
"Nous soutiendrons ce gouvernement et travaillerons sous son égide", a déclaré lors d'une conférence de presse avant l'élection Selim Idriss, le chef d'état-major de l'ASL.
"Nous prenons la responsabilité de protéger le gouvernement (intérimaire) dans toutes les zones libérées de Syrie, et si un ministre veut se rendre dans une zone non libérée, nous prenons la responsabilité de le protéger, jusqu'au coeur de Damas", a souligné M. Idriss.
A terme, le gouvernement intérimaire devra nécessairement être basé en Syrie, a souligné un porte-parole de la Coalition, Khaled al-Saleh, insistant sur le fait qu'"un gouvernement qui fonctionnerait via internet ou Skype, ça ne peut pas fonctionner".
M. Idriss a également garanti que l'ASL était en mesure de contrôler les armes qu'on lui confiait, alors que la France s'est dite prête à armer les rebelles avec la Grande-Bretagne, même en l'absence d'un consensus au sein de l'Union européenne.
"Nous espérons que les pays européens prendront la décision de nous donner des armes et des munitions (...) Nous leur donnons toutes les garanties que ces armes ne tomberont pas dans de mauvaises mains ou dans celles d'extrémistes", a-t-il affirmé.
A Washington, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a indiqué lundi que les Etats-Unis "ne font pas obstacle" à une telle démarche de pays européens.
De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon, en condamnant "la force brutale" employée par le président Bachar al-Assad, a estimé que les gouvernements devaient agir rapidement pour éviter "une destruction complète" de la Syrie. "Aujourd'hui, le monde regarde les conséquences (de la guerre) avec horreur", a-t-il ajouté dans un communiqué marquant deux années d'affrontements en Syrie.
SYRIE. Confusion autour de l'utilisation d'armes chimiques
Damas et les insurgés s'accusent mutuellement d'avoir fait usage de telles armes ce mardi.
Capture d'une vidéo fournie par des insurgés montrant un homme souffrant de troubles liés à une attaque chimique selon ces derniers (Capture)
Les accusations fusent ce mardi matin en Syrie : forces gouvernementales et insurgés s'accusent d'avoir utilisé des armes chimiques, les premiers à Alep, les autres dans la banlieue est de Damas, à al-Otaybah.
Des opposants à Bachar al-Assad ont diffusé lundi soir et mardi matin des vidéos montrant, selon ces derniers, des hommes touchés par une attaque à l'arme chimique (voir la vidéo – Attention, images choquantes) à al-Otaybah. Des bombardements avaient eu lieu lundi soir, entraînant des destructions.
De son côté, le régime syrien a accusé les rebelles d'avoir tiré un missile avec une tête chimique sur la région de Khan al-Assal dans la province d'Alep faisant 15 morts, a indiqué l'agence officielle syrienne Sana.
C'est la première fois que le régime du président Bachar al-Assad porte une telle accusation contre les insurgés. La communauté internationale a multiplié les mises en garde contre Damas concernant un recours aux armes chimiques. Des responsables occidentaux et israéliens ont exprimé la crainte que ces armes ne tombent entre les mains de certaines factions de l'opposition.
Des opposants à Bachar al-Assad ont diffusé lundi soir et mardi matin des vidéos montrant, selon ces derniers, des hommes touchés par une attaque à l'arme chimique (voir la vidéo – Attention, images choquantes) à al-Otaybah. Des bombardements avaient eu lieu lundi soir, entraînant des destructions.
De son côté, le régime syrien a accusé les rebelles d'avoir tiré un missile avec une tête chimique sur la région de Khan al-Assal dans la province d'Alep faisant 15 morts, a indiqué l'agence officielle syrienne Sana.
C'est la première fois que le régime du président Bachar al-Assad porte une telle accusation contre les insurgés. La communauté internationale a multiplié les mises en garde contre Damas concernant un recours aux armes chimiques. Des responsables occidentaux et israéliens ont exprimé la crainte que ces armes ne tombent entre les mains de certaines factions de l'opposition.
Ecole : Peillon cherche son rythme
Le ministre de l'Education Vincent Peillon visite une école primaire à Gonesse, le 25 février. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
Récit Après le report de l’application de la réforme par Aubry, à Lille, le oui de Delanoë redonne de l’air au ministre.
Libération
Bertrand Delanoë est venu à la rescousse du ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, en difficulté sur la réforme des rythmes scolaires. En annonçant hier qu’il allait proposer au conseil municipal de passer aux quatre jours et demi dès septembre, le maire PS de la capitale pourrait lui éviter un échec humiliant, alors que de plus en plus d’élus reportent la réforme à 2014. Comme Martine Aubry hier à Lille.
«Il y a unanimité sur un point, la semaine de quatre jours n’est pas bonne [pour les élèves]. Au bout de trois mois de travail de concertation, d’amélioration, d’enrichissement, je dis "ce progrès souhaitable et souhaité est possible dès septembre prochain"», a déclaré hier le maire de Paris. Il avait déjà exprimé sa préférence pour cette année. Mais il s’est heurté à un tir de barrage des enseignants parisiens, extrêmement mobilisés. Sa volonté avait alors paru vaciller. Et il avait conditionné l’application de la réforme à un vote de la majorité municipale.
Activités. Or un accord est intervenu hier avec les Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), qui jouent ici le rôle d’arbitre. Selon l’AFP, ils ont notamment obtenu l’embauche de personnels d’Atsem (des aides dans les écoles maternelles) et des crédits pour les classes découvertes. La ville s’est aussi engagée à titulariser 450 agents contractuels et à recruter 80 animateurs supplémentaires dès cette année.
A Paris qui scolarise 137 000 enfants en primaire, la réforme devrait coûter 40 à 50 millions d’euros par an. Il faut en effet financer des activités durant les plages qui vont être libérées par le raccourcissement des journées de classe. Mais cela se fera «sans augmentation d’impôts en 2014», a affirmé Bertrand Delanoë. C’est lundi que le maire soumettra son projet au Conseil de Paris - des cours les mercredis matins et des activités périscolaires les mardis et vendredis de quinze heures à 16 h 30. Grâce au soutien des représentants de EE-LV, il devrait être adopté malgré l’opposition de la majorité des élus de l’UMP, de l’UDI et du Front de gauche.
Municipales. Martine Aubry, elle, a choisi d’attendre 2014 pour appliquer la réforme. La ville veut «trouver les intervenants, les former si nécessaire» et «prendre le temps de la concertation, a-t-elle annoncé hier, s’il s’était juste agi de faire l’école le mercredi matin, la cantine, et la garderie dans la foulée, nous pouvions le faire dès 2013, ça nous aurait coûté 1,2 million d’euros. Mais ç’aurait été beaucoup moins que ce que nous proposons.»
La maire devait présenter ses propositions au conseil municipal réuni hier soir. La journée de classe serait raccourcie de façon «mesurée» et la matinée supplémentaire serait le samedi. La ville pourrait s’inspirer du schéma déjà éprouvé depuis septembre 2012 à l’école La Fontaine-Lamartine de Lomme, avec cinq heures de cours par jour et deux après-midi libérées pour des activités. Martine Aubry a toutefois évoqué une seule après-midi d’activités.
«La date n’est pas un enjeu. Ce qui est important, c’est le contenu» du projet, a-t-elle souligné. La décision de l’ex-première secrétaire du PS était très attendue, notamment par Vincent Peillon. Aubry en a minimisé l’impact : «Vincent Peillon n’attend pas fébrilement ce que je vais faire. Il le sait. Ça fait deux mois que nous en parlons ensemble.» «Je partage totalement son projet, il a tout mon soutien», a-t-elle cru bon d’ajouter.
Plusieurs grandes municipalités socialistes - Lyon, Strasbourg, Montpellier… - ont déjà annoncé leur intention d’attendre 2014 pour passer aux quatre jours et demi. Nantes, la ville du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, est la plus grosse à avoir opté pour 2013, tandis qu’à droite aucune grande municipalité ne s’y est engagée.
De nombreux parlementaires PS font de la retape chez leurs collègues députés-maires pour qu’ils forcent le pas. Mais la perspective des municipales de mars 2014 en refroidit plus d’un, avec la crainte d’avoir à gérer le mécontentement de leurs administrés tout au long de l’année scolaire. «Peillon paie aussi tout ce qu’il a fait dans le parti pendant dix ans, assure un parlementaire PS, personne n’a très envie de lui faire la courte échelle».
PARIS — Les députés devraient adopter mardi en première lecture, après plus de quarante heures de débats la semaine dernière, le projet de loi pour la "refondation de l'école de la République" porté par Vincent Peillon et traduisant plusieurs promesses de François Hollande.
A gauche, le soutien des députés PS à ce texte mettant en oeuvre l'une des promesses phare de François Hollande -- la création de 60.000 postes dans l'Education nationale en cinq ans -- s'annonce massif.
Les écologistes devraient également voter "pour", même s'ils auraient souhaité que l'on tienne compte de leurs amendements en faveur d'une plus grande expérimentation pédagogique ou pour la suppression de la notation.
En revanche, les députés Front de gauche s'orientent "vraisemblablement" vers l'abstention, leur chef de file André Chassaigne estimant que, si le texte "marque une rupture avec la politique précédente, il ne va pas assez loin", notamment sur la scolarisation avant 3 ans ou le pré-recrutement des enseignants.
A droite, le "non" sera de mise. L'UMP a jugé le texte "idéologique" et "trop bavard", l'ancien ministre Benoist Apparu le trouvant même "d'une grande pauvreté". Le projet de Vincent Peillon, a-t-il dit, "ne réduira ni les inégalités scolaires, ni le nombre d'élèves en grande difficulté".
Les députés UMP auraient souhaité une réforme des structures de l'Education, fondée, selon elle, sur l'autonomie des enseignants et des établissements.
Quant au président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, il s'était déclaré la semaine dernière "triste et déçu" par le texte, le trouvant, lui aussi, "bavard" et "ne répondant pas aux sujets cruciaux".
En toute logique, les députés de son groupe devraient s'abstenir.
Au terme de longs débats --entamés lundi dernier et achevés dans la nuit de vendredi à samedi à 04h00--, Patrick Bloche, président PS de la commission de l'Education, a estimé que "le débat a été sérieux, approfondi, apaisé". "L'opposition a assumé ses divergences mais n'a pas fait de défense du bilan Darcos-Chatel ni d'obstruction, et la majorité a donné une belle image d'unité. Vincent Peillon l'a plutôt joué consensuel", a-t-il apprécié lundi auprès de l'AFP.
Le texte, qui fixe de grands caps, devra souvent être concrétisé par de futurs décrets ou circulaires.
Si le projet de loi ne touche ni au statut des enseignants ni à celui des établissements, il met en musique plusieurs promesses du candidat Hollande.
Au-delà de la programmation de 60.000 postes sur cinq ans, le texte prévoit la recréation d'une formation professionnelle des enseignants dès la rentrée 2013 avec les Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation, et donne la priorité au primaire avec notamment un renforcement de la scolarisation des moins de trois ans et le dispositif "Plus de maîtres que de classes".
En séance, les députés ont abrogé la loi Cherpion de 2011 qui permettait d'abaisser l'âge de l'apprentissage à 14 ans. Une abrogation critiquée par Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes.
Au reproche de céder à "une vision idéologique" du collègue unique, le ministre de l'Education a rétorqué par la défense d'un collège unique mais "pas uniforme" avec notamment la mise en place d?un outil de différenciation des parcours.
Plusieurs fois contestée par l'opposition, l'épineuse réforme Peillon de la semaine scolaire de quatre jours et demi prévue par un décret de janvier a finalement moins parasité les débats que prévu.
Nul doute cependant que les députés de droite reviendront rapidement sur le sujet, alors que la maire de Lille et ex-première secrétaire du PS Martine Aubry a annoncé lundi qu'elle attendrait 2014 pour appliquer cette réforme des rythmes scolaires, tout comme son collègue socialiste de Lyon, Gérard Collomb.
En revanche, le maire de Paris Bertrand Delanoë, pourtant confronté depuis plusieurs mois à la fronde des enseignants contre le retour à la semaine de quatre jours et demi à l'école, a annoncé lundi que la réforme s'appliquerait dès la rentrée 2013.
«Il y a unanimité sur un point, la semaine de quatre jours n’est pas bonne [pour les élèves]. Au bout de trois mois de travail de concertation, d’amélioration, d’enrichissement, je dis "ce progrès souhaitable et souhaité est possible dès septembre prochain"», a déclaré hier le maire de Paris. Il avait déjà exprimé sa préférence pour cette année. Mais il s’est heurté à un tir de barrage des enseignants parisiens, extrêmement mobilisés. Sa volonté avait alors paru vaciller. Et il avait conditionné l’application de la réforme à un vote de la majorité municipale.
Activités. Or un accord est intervenu hier avec les Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), qui jouent ici le rôle d’arbitre. Selon l’AFP, ils ont notamment obtenu l’embauche de personnels d’Atsem (des aides dans les écoles maternelles) et des crédits pour les classes découvertes. La ville s’est aussi engagée à titulariser 450 agents contractuels et à recruter 80 animateurs supplémentaires dès cette année.
A Paris qui scolarise 137 000 enfants en primaire, la réforme devrait coûter 40 à 50 millions d’euros par an. Il faut en effet financer des activités durant les plages qui vont être libérées par le raccourcissement des journées de classe. Mais cela se fera «sans augmentation d’impôts en 2014», a affirmé Bertrand Delanoë. C’est lundi que le maire soumettra son projet au Conseil de Paris - des cours les mercredis matins et des activités périscolaires les mardis et vendredis de quinze heures à 16 h 30. Grâce au soutien des représentants de EE-LV, il devrait être adopté malgré l’opposition de la majorité des élus de l’UMP, de l’UDI et du Front de gauche.
Municipales. Martine Aubry, elle, a choisi d’attendre 2014 pour appliquer la réforme. La ville veut «trouver les intervenants, les former si nécessaire» et «prendre le temps de la concertation, a-t-elle annoncé hier, s’il s’était juste agi de faire l’école le mercredi matin, la cantine, et la garderie dans la foulée, nous pouvions le faire dès 2013, ça nous aurait coûté 1,2 million d’euros. Mais ç’aurait été beaucoup moins que ce que nous proposons.»
La maire devait présenter ses propositions au conseil municipal réuni hier soir. La journée de classe serait raccourcie de façon «mesurée» et la matinée supplémentaire serait le samedi. La ville pourrait s’inspirer du schéma déjà éprouvé depuis septembre 2012 à l’école La Fontaine-Lamartine de Lomme, avec cinq heures de cours par jour et deux après-midi libérées pour des activités. Martine Aubry a toutefois évoqué une seule après-midi d’activités.
«La date n’est pas un enjeu. Ce qui est important, c’est le contenu» du projet, a-t-elle souligné. La décision de l’ex-première secrétaire du PS était très attendue, notamment par Vincent Peillon. Aubry en a minimisé l’impact : «Vincent Peillon n’attend pas fébrilement ce que je vais faire. Il le sait. Ça fait deux mois que nous en parlons ensemble.» «Je partage totalement son projet, il a tout mon soutien», a-t-elle cru bon d’ajouter.
Plusieurs grandes municipalités socialistes - Lyon, Strasbourg, Montpellier… - ont déjà annoncé leur intention d’attendre 2014 pour passer aux quatre jours et demi. Nantes, la ville du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, est la plus grosse à avoir opté pour 2013, tandis qu’à droite aucune grande municipalité ne s’y est engagée.
De nombreux parlementaires PS font de la retape chez leurs collègues députés-maires pour qu’ils forcent le pas. Mais la perspective des municipales de mars 2014 en refroidit plus d’un, avec la crainte d’avoir à gérer le mécontentement de leurs administrés tout au long de l’année scolaire. «Peillon paie aussi tout ce qu’il a fait dans le parti pendant dix ans, assure un parlementaire PS, personne n’a très envie de lui faire la courte échelle».
Les députés s'apprêtent à adopter le projet de loi sur l'école
Le ministre de l'Education Vincent Peillon à l'Assemblée nationale le 12 mars 2013 (AFP/Archives, Pierre Andrieu)
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PARIS — Les députés devraient adopter mardi en première lecture, après plus de quarante heures de débats la semaine dernière, le projet de loi pour la "refondation de l'école de la République" porté par Vincent Peillon et traduisant plusieurs promesses de François Hollande.
A gauche, le soutien des députés PS à ce texte mettant en oeuvre l'une des promesses phare de François Hollande -- la création de 60.000 postes dans l'Education nationale en cinq ans -- s'annonce massif.
Les écologistes devraient également voter "pour", même s'ils auraient souhaité que l'on tienne compte de leurs amendements en faveur d'une plus grande expérimentation pédagogique ou pour la suppression de la notation.
En revanche, les députés Front de gauche s'orientent "vraisemblablement" vers l'abstention, leur chef de file André Chassaigne estimant que, si le texte "marque une rupture avec la politique précédente, il ne va pas assez loin", notamment sur la scolarisation avant 3 ans ou le pré-recrutement des enseignants.
A droite, le "non" sera de mise. L'UMP a jugé le texte "idéologique" et "trop bavard", l'ancien ministre Benoist Apparu le trouvant même "d'une grande pauvreté". Le projet de Vincent Peillon, a-t-il dit, "ne réduira ni les inégalités scolaires, ni le nombre d'élèves en grande difficulté".
Les députés UMP auraient souhaité une réforme des structures de l'Education, fondée, selon elle, sur l'autonomie des enseignants et des établissements.
Quant au président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, il s'était déclaré la semaine dernière "triste et déçu" par le texte, le trouvant, lui aussi, "bavard" et "ne répondant pas aux sujets cruciaux".
En toute logique, les députés de son groupe devraient s'abstenir.
Au terme de longs débats --entamés lundi dernier et achevés dans la nuit de vendredi à samedi à 04h00--, Patrick Bloche, président PS de la commission de l'Education, a estimé que "le débat a été sérieux, approfondi, apaisé". "L'opposition a assumé ses divergences mais n'a pas fait de défense du bilan Darcos-Chatel ni d'obstruction, et la majorité a donné une belle image d'unité. Vincent Peillon l'a plutôt joué consensuel", a-t-il apprécié lundi auprès de l'AFP.
Le texte, qui fixe de grands caps, devra souvent être concrétisé par de futurs décrets ou circulaires.
Si le projet de loi ne touche ni au statut des enseignants ni à celui des établissements, il met en musique plusieurs promesses du candidat Hollande.
Au-delà de la programmation de 60.000 postes sur cinq ans, le texte prévoit la recréation d'une formation professionnelle des enseignants dès la rentrée 2013 avec les Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation, et donne la priorité au primaire avec notamment un renforcement de la scolarisation des moins de trois ans et le dispositif "Plus de maîtres que de classes".
En séance, les députés ont abrogé la loi Cherpion de 2011 qui permettait d'abaisser l'âge de l'apprentissage à 14 ans. Une abrogation critiquée par Ségolène Royal, présidente PS de la région Poitou-Charentes.
Au reproche de céder à "une vision idéologique" du collègue unique, le ministre de l'Education a rétorqué par la défense d'un collège unique mais "pas uniforme" avec notamment la mise en place d?un outil de différenciation des parcours.
Plusieurs fois contestée par l'opposition, l'épineuse réforme Peillon de la semaine scolaire de quatre jours et demi prévue par un décret de janvier a finalement moins parasité les débats que prévu.
Nul doute cependant que les députés de droite reviendront rapidement sur le sujet, alors que la maire de Lille et ex-première secrétaire du PS Martine Aubry a annoncé lundi qu'elle attendrait 2014 pour appliquer cette réforme des rythmes scolaires, tout comme son collègue socialiste de Lyon, Gérard Collomb.
En revanche, le maire de Paris Bertrand Delanoë, pourtant confronté depuis plusieurs mois à la fronde des enseignants contre le retour à la semaine de quatre jours et demi à l'école, a annoncé lundi que la réforme s'appliquerait dès la rentrée 2013.
Sarkozy de retour en Libye pour une visite éclair
Accompagné par Alain Juppé, l'ex-chef de l'Etat doit s'entretenir avec le Premier ministre libyen deux ans après le lancement des opérations militaires de l'Otan.
Nicolas Sarkozy en Libye en septembre 2011. (Stefan Rousseau/AP/SIPA)
L'ancien président Nicolas Sarkozy qui avait été le fer de lance de l'intervention de l'Otan en Libye contre le régime de Mouammar Kadhafi, est attendu ce mardi 19 mars à Tripoli où il doit rencontrer le Premier ministre Ali Zeidan, selon une source gouvernementale libyenne.
Nicolas Sarkozy devrait effectuer "une visite de quelques heures en Libye où il s'entretiendra avec des membres du gouvernement libyen", a indiqué lundi cette source sous couvert de l'anonymat, sans donner d'autre précision sur le programme de la visite.
Une source du parti de Nicolas Sarkozy, l'UMP, a confirmé lundi soir à Paris ce déplacement sur la journée, indiquant qu'il avait "pour but d'honorer une promesse faite aux autorités libyennes" par Nicolas Sarkozy.
L'ancien président français sera accompagné de son ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé et d'un autre ancien ministre UMP, Dominique Perben, qui a un rôle de "conseil auprès du gouvernement libyen", selon cette même source, qui n'a pas détaillé leur programme.
Outre Ali Zeidan, l'ancien président français devrait rencontrer le Conseil local de Tripoli ainsi que des représentants du Congrès général national (CGN), la plus haute instance politique du pays, a ajouté Sadat al-Badri.
La venue de Nicolas Sarkozy coïncide avec le deuxième anniversaire du lancement des opérations militaires de l'Otan, le 19 mars 2011, quand des avions français avaient bombardé un convoi des forces de régime de Kadhafi qui étaient aux portes de la ville de Benghazi (est), contrôlée alors par les insurgés.
Depuis, Nicolas Sarkozy est considéré comme un "sauveur" par la population de Benghazi, berceau de la révolution libyenne. Cette opération militaire entrait dans le cadre de la résolution des Nations unies 1973 visant à protéger les civils en Libye, et avait permis de venir à bout du régime de Mouammar Kadhafi tué en octobre 2011 à l'issue d'un conflit de huit mois. Après son départ de l'Elysée l'an dernier, l'ancien président a quitté la politique.
A huit jours du second tour de l'élection présidentielle de mai 2012, le site d'information Mediapart avait publié un document attribué à un ex-dignitaire libyen, affirmant que Tripoli avait accepté de financer pour "50 millions d'euros" la campagne de Nicolas Sarkozy lors du précédent scrutin présidentiel de 2007.
L'enquête avait été ouverte après une plainte pour "faux et usage de faux" de l'ancien président contre Mediapart.
Nicolas Sarkozy devrait effectuer "une visite de quelques heures en Libye où il s'entretiendra avec des membres du gouvernement libyen", a indiqué lundi cette source sous couvert de l'anonymat, sans donner d'autre précision sur le programme de la visite.
Une source du parti de Nicolas Sarkozy, l'UMP, a confirmé lundi soir à Paris ce déplacement sur la journée, indiquant qu'il avait "pour but d'honorer une promesse faite aux autorités libyennes" par Nicolas Sarkozy.
L'ancien président français sera accompagné de son ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé et d'un autre ancien ministre UMP, Dominique Perben, qui a un rôle de "conseil auprès du gouvernement libyen", selon cette même source, qui n'a pas détaillé leur programme.
Deux ans après
Selon le chef du Conseil local de Tripoli, Sadat al-Badri, Nicolas Sarkozy répond à une invitation qui lui avait été adressée par le Conseil en 2012. "Nous l'avons invité pour pouvoir lui exprimer notre gratitude et notre reconnaissance pour son rôle dans la révolution libyenne", a déclaré Sadat al-Badri.Outre Ali Zeidan, l'ancien président français devrait rencontrer le Conseil local de Tripoli ainsi que des représentants du Congrès général national (CGN), la plus haute instance politique du pays, a ajouté Sadat al-Badri.
La venue de Nicolas Sarkozy coïncide avec le deuxième anniversaire du lancement des opérations militaires de l'Otan, le 19 mars 2011, quand des avions français avaient bombardé un convoi des forces de régime de Kadhafi qui étaient aux portes de la ville de Benghazi (est), contrôlée alors par les insurgés.
Depuis, Nicolas Sarkozy est considéré comme un "sauveur" par la population de Benghazi, berceau de la révolution libyenne. Cette opération militaire entrait dans le cadre de la résolution des Nations unies 1973 visant à protéger les civils en Libye, et avait permis de venir à bout du régime de Mouammar Kadhafi tué en octobre 2011 à l'issue d'un conflit de huit mois. Après son départ de l'Elysée l'an dernier, l'ancien président a quitté la politique.
Soupçons sur le financement de la campagne présidentielle de 2007
Une enquête est toutefois en cours en France sur des accusations de financement illicite de la campagne de l'ex-président français en 2007 par le régime de Mouammar Kadhafi.A huit jours du second tour de l'élection présidentielle de mai 2012, le site d'information Mediapart avait publié un document attribué à un ex-dignitaire libyen, affirmant que Tripoli avait accepté de financer pour "50 millions d'euros" la campagne de Nicolas Sarkozy lors du précédent scrutin présidentiel de 2007.
L'enquête avait été ouverte après une plainte pour "faux et usage de faux" de l'ancien président contre Mediapart.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : inquiétante panne de courant dans la centrale de Fukushima
Le courant n'alimente plus les systèmes de refroidissement des trois piscines de stockage de combustible usé des réacteurs 1, 3 et 4 de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. Aucune hausse de radioactivité n'est constatée pour l'instant.
Dans l'unité 1 de la centrale nucléaire de Fukushima, le 22 février 2013 - DR
Les ingénieurs de Tepco tentaient toujours, ce matin, de rétablir le courant dans plusieurs installations sensibles de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi. L'alimentation en électricité, qui s'est interrompue hier soir, pour une raison inconnue, a été rapidement rétablie dans le centre de commandes du site mais le courant n'alimente plus depuis plusieurs heures les systèmes de refroidissement des trois piscines de stockage de combustible usé des réacteurs 1, 3 et 4. La coupure paralyse aussi certains des équipements traitant les eaux contaminées du site.
Les mesures faites dans la centrale ne montrent, pour l'instant, aucune hausse de radioactivité et les températures n'ont pas augmenté sensiblement dans les bassins de stockage. Selon Tepco, ces températures s'échelonnaient, hier avant l'incident, entre 13,7 et 25 degrés Celsius. Le groupe estime qu'il faudrait, en théorie, 4 jours pour que le mercure atteigne le seuil critique de 65 degrés dans la piscine du réacteur 4, où sont stockés 1.531 crayons de combustible, soit l'équivalent de trois coeurs de réacteurs. En juin dernier, l'alimentation avait du être interrompue pendant trente heures dans le bassin du réacteur 4 et la température avait alors atteint 43 degrés.
Interpellé sur ce nouvel incident dans la centrale détruite , le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a indiqué dans la matinée qu'il comprenait que l'opinion publique puisse s'inquiéter de la situation dans le réacteur 4. Mais il a assuré que Tepco avait largement le temps de rétablir l'électricité avant que le bassin n'atteigne le seuil des 65 degrés.
Des groupes japonais rachètent un géant du solaire italien
Après avoir obtenu l'aval de la Commission européenne, Mitsubishi Corporation et le fonds semi-public japonais INCJ (Innovation Network Corporation of Japan) devraient annoncer aujourd'hui qu'ils vont prendre le contrôle du groupe Solar Holding, l'un des grands acteurs du solaire en Italie. Mitsubishi devrait dépenser 3 milliards de yens dans l'opération pour détenir 50% de la société, quand INCJ, qui aide les groupes nippons à développer de nouvelles technologies, déboursera 2 milliards de yens pour en contrôler 35%. Les 15% restants seront maintenus sous le contrôle de Solar Ventures, l'actuel propriétaire de Solar Holding.
Avec cette acquisition, les deux groupes japonais espèrent développer leur maîtrise de grandes fermes solaires dans l'espoir de pousser des projets similaires dans l'archipel, où le développement de l'énergie renouvelable profite de l'arrêt de la quasi-totalité de réacteurs du pays. L'Italie génère chaque année 16 millions de kilowatts d'électricité solaire, soit trois fois plus que le Japon. Solar Holding gère actuellement 19 fermes solaires.
A peine en poste, Xi Jinping met l'accent sur la relation avec Washington
Tout juste installé au poste de président de la Chine, Xi Jinping a accueilli, ce matin, le nouveau secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew. Pour ce dernier, qui a pris ses fonctions le 28 février, c'est la première visite à l'international. Des deux côtés, on cherche donc à envoyer le signal que la coopération bilatérale est en enjeu majeur. Pékin et Washington ont «énormément d'intérêts en commun», a d'ailleurs plaidé Xi Jinping ce matin, invitant à aborder cette relation «d'un point de vue stratégique et d'une perspective de long terme».
Une façon d'inviter à ne pas se focaliser sur les points de friction qui compliquent régulièrement le dialogue entre les deux pays. Le dernier en date concerne l'espionnage cybernétique, Washington accusant de plus en plus ouvertement Pékin de mener dans ce domaine une guerre décomplexée vis-à-vis d'institutions et d'entreprises américaines . Sur ce plan, la Chine martèle qu'il s'agit d'accusations infondées et qu'elle est elle-même victime d'attaques de «hackers».
La Chine investit fortement à l'étranger
D'après le ministère chinois du Commerce, les investissements à l'étranger de la Chine ont bondi en ce début d'année. En janvier et février, ils se sont établis à 18,39 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 147,3% sur un an. L'Australie, avec ses vastes ressources minières, a accueilli des capitaux chinois en hausse de 281% sur cette période, tandis que les Etats-Unis et l'Europe affichaient des augmentations de, respectivement, 145% et 82%.
Autre tendance nouvelle : pour la première fois depuis huit mois, les investissements directs étrangers vers la Chine ont également connu, en février, une hausse mensuelle, de 6,32%. L'Union européenne, en particulier, a augmenté ses investissements de 34% sur un an le mois dernier.
Enfin, on constate qu'au cours des deux premiers mois de l'année, les investissements sortants ont été plus élevés que les investissements entrants, ce qui constitue une tendance nouvelle, en ligne avec les objectifs de Pékin qui cherche à égaliser ces deux flux.
Montebourg présente aujourd'hui à Lyon son plan pour la robotique.
Après une année 2012 noire pour le marché européen de l'automobile, au cours de laquelle il ne s'est jamais vendu aussi peu de voitures depuis plus de 15 ans (avec 12 millions de véhicules écoulés), aucune embellie n'est attendue avant l'an prochain.
Quasiment tous les constructeurs automobiles présents sur le marché automobile européen ont vu leurs immatriculations reculer en février. Seules exceptions : la marque sud-coréenne Hyundai, qui avait déjà bien résisté en 2012, enregistre une hausse de 2%. Les japonais Mazda (+6,1%) et Honda (+20,7%) voient également leurs ventes progresser. Mais ces trois marques sont de petits acteurs avec des parts de marché tournant autour de 1% seulement.
A l'inverse, les principaux constructeurs, l'allemand Volkswagen, les français PSA Peugeot Citroën et Renault, l'américain General Motors (Opel en Europe) et l'italien Fiat, ont connu des baisses comprises entre 7 et 21%.
Julien Bonnet
Le plan du gouvernement pour aider la robotique
Montebourg présente aujourd'hui à Lyon son plan pour la robotique.
Il cible surtout start-up et PME.
Le robot Nao d'Aldebaran Robotics était l'une des stars du Salon Innorobo 2012, à Lyon. - Photo Jean-Philippe Ksjazek /AFP
La robotique est une filière d'avenir pour l'industrie française, et le gouvernement veut lui apporter son soutien. Tel est en substance le message qu'Arnaud Montebourg délivrera ce matin à Lyon, en ouverture du Salon Innorobo. Le ministre du Redressement productif y présentera le plan robotique du gouvernement, attendu depuis la fin d'année dernière. L'objectif affiché de ce plan, intitulé « France Robots Initiatives » et estimé à environ 100 millions d'euros, est de faire entrer la France dans le Top 5 de la robotique mondiale à l'horizon 2020. Ce qui n'est pas un mince défi : si la France pointe au troisième rang pour les publications scientifiques sur la robotique, et si des dizaines de start-up tricolores sont présentes sur ce créneau, elle ne compte quasiment aucune entreprise d'envergure internationale. Aldebaran Robotics, connu pour son petit robot humanoïde Nao et qui compte 285 salariés, dont 250 à Paris, fait figure d'exception.
Cinq domaines prioritaires
Le premier grand axe de ce plan, mis au point conjointement par les ministères du Redressement productif et de la Recherche, sera d'encourager la R & D et l'innovation. Il identifie pour cela trois régions en pointe (lire ci-contre) et cinq domaines prioritaires : le transport et la logistique, la défense et la sécurité, l'environnement, les machines intelligentes et l'assistance à la personne. L'idée est notamment d'encourager le transfert de technologies entre laboratoires universitaires et entreprises en favorisant les appels à projets et les défis robotiques, sur le modèle de ceux mis en place aux Etats-Unis par la Darpa, l'organisme de recherche avancée du Pentagone, pour faire progresser les recherches sur les véhicules sans chauffeur. Ces défis devraient se multiplier en France, sous l'égide de l'Agence nationale de la recherche. En parrallèle, 10 millions d'euros seront consacrés à des appels à projets pour des démonstrateurs.
Le plan vise aussi à améliorer l'accès au financement des start-up du secteur. D'abord, par l'intermédiaire du FSN - PME, un FCPR de 400 millions d'euros géré par CDC Entreprises, qui sera incité à soutenir les entreprises de la robotique pour compléter les tours de table d'investisseurs privés. Ensuite, en faisant participer l'Etat au premier fonds d'investissement spécifiquement consacré à ce secteur, Robolution Capital. Ce fonds de 60 millions d'euros a été annoncé il y a plus d'un an par Orkos Capital et Bruno Bonnell, le président du Syrobo, le syndicat de la robotique de service. La nouveauté, c'est CDC Entreprises, filiale de la Caisse des Dépôts, qui participera, à hauteur de 15 millions d'euros. Le fonds, qui doit être bouclé avant l'été, prendra des participations allant de 300.000 à 3 millions d'euros dans des start-up françaises et européennes.
Plus de robots dans les PME
Mais le plan ne concernera pas seulement les sociétés du secteur. Il vise aussi à augmenter la présence des robots industriels dans les PME pour améliorer leur compétitivité. Aujourd'hui, les usines françaises n'emploient que 33.600 robots, soit quatre fois moins que l'Allemagne, et un tiers seulement se trouvent dans des entreprises de moins de 1.000 salariés. Afin d'accroître leur présence, des diagnostics de robotisation vont être réalisés dans 750 sociétés, avec pour objectif d'en équiper au moins 250 en finançant jusqu'à 10 % du coût d'installation. Ce projet, intitulé Start PME, est porté depuis 2010 par le Syndicat des entreprises de technologies de production (Symop), mais il était jusqu'à présent resté dans les cartons. Il sera lancé officiellement dans le cadre du plan robotique, pour un montant total estimé à 33 millions d'euros sur vingt-quatre mois, dont 4,3 millions provenant des investissements d'avenir.
Au-delà de ces mesures, le plan vise aussi à organiser la filière aujourd'hui fragmentée entre différents intervenants professionnels (Symop, Syrobo, Cap Robotique) ou universitaire (le Groupement de recherche robotique, créé par le CNRS en 2007). Tous ces organismes seront bientôt associés au sein d'une nouvelle instance, le « comité robotique filière de demain », qui comptera également des représentants ministériels. Cette structure, dont le budget n'est pas précisé dans le plan, sera chargée du suivi, de la veille et de l'animation de la filière. Afin de donner au secteur une plus grande visibilité, il prévoit aussi l'organisation d'états généraux de la robotique, qui devraient se tenir chaque année, probablement en marge du Salon Innorobo.
Benoît Georges
Trois régions identifiées
Le plan robotique distingue trois régions bénéficiant « d'un écosystème local très favorable à l'émergence de projets collaboratifs » et de politiques publiques de soutien : Rhône-Alpes (lire ci-dessous), Midi-Pyrénées et l'Ile-de-France. La deuxième a identifié 116 entreprises du secteur et a lancé le 30 août dernier un regroupement de PME locales, Robotics Place. A Paris, le pôle de compétitivité Cap Digital rassemble plusieurs acteurs, dont Aldebaran, au sein de la communauté Cap Robotique.
Les ventes de voitures neuves en Europe au plus bas depuis 10 ans
Par Julien Bonnet
Les immatriculations de voitures neuves sont passées sous la barre des 800 000 en février, atteignant leur plus bas niveau depuis au moins dix ans, a annoncé l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA).
La déprime du marché automobile continue en Europe. En février, les ventes de véhicules neufs ont baissé de 10,5% sur un an, a annoncé ce mardi 19 mars l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA). Avec 800 000 immatriculations, le marché a atteint son plus bas niveau depuis au moins dix ans, indique l'association. Sur les deux premiers mois de l'année, le recul est de 9,5%.Après une année 2012 noire pour le marché européen de l'automobile, au cours de laquelle il ne s'est jamais vendu aussi peu de voitures depuis plus de 15 ans (avec 12 millions de véhicules écoulés), aucune embellie n'est attendue avant l'an prochain.
Quasiment tous les constructeurs automobiles présents sur le marché automobile européen ont vu leurs immatriculations reculer en février. Seules exceptions : la marque sud-coréenne Hyundai, qui avait déjà bien résisté en 2012, enregistre une hausse de 2%. Les japonais Mazda (+6,1%) et Honda (+20,7%) voient également leurs ventes progresser. Mais ces trois marques sont de petits acteurs avec des parts de marché tournant autour de 1% seulement.
A l'inverse, les principaux constructeurs, l'allemand Volkswagen, les français PSA Peugeot Citroën et Renault, l'américain General Motors (Opel en Europe) et l'italien Fiat, ont connu des baisses comprises entre 7 et 21%.
Julien Bonnet
L’épargnant sacrifié par l’union européenne
A l’automne 2008, au pire moment de la crise financière, l’Union européenne rassurait les épargnants en imposant, à l’ensemble des Etats membres, de relever le plafond de la garantie des dépôts bancaires à 100.000 euros. Le message était clair : votre épargne est protégée, quoi qu’il arrive, à concurrence de ce montant. Vous pouvez laisser sans crainte votre bas de laine à la banque.
En Belgique, le gouvernement avait même étendu cette protection aux comptes First d’Ethias – pour protéger la compagnie d’assurances qui menaçait de sombrer –, puis à l’ensemble des assurances-vie de la branche 21.
Il s’agissait d’assurer la stabilité des systèmes bancaires et d’éviter ce que les économistes appellent un « bank run », autrement dit : la fuite des déposants qui peut rapidement mettre une banque (ou plusieurs) sur la paille.
Samedi, au petit matin, les ministres des Finances de la zone euro ont accepté de remettre en cause ce principe, en autorisant le prélèvement d’une « taxe » sur les dépôts bancaires inférieurs au plafond de 100.000 euros.
Il aurait été possible de ne frapper que les dépôts supérieurs à ce plafond. Mais c’eût été faire payer la totalité de la facture aux gros déposants, la plupart étrangers.
Et le gouvernement chypriote a privilégié le sauvetage de sa place bancaire offshore à la protection de l’épargne des Chypriotes.
Mais ce n’est pas une affaire interne. Et l’Eurogroupe ne peut pas s’en laver les mains.
Depuis samedi matin, on a compris que la garantie des dépôts « harmonisée » n’est pas plus solide que les finances publiques du pays concerné ; qu’elle peut être remise en cause en cas de difficulté ; et, finalement, qu’un euro à Nicosie vaut moins qu’un euro à Francfort. À Nicosie, mais aussi à Athènes, à Madrid, à Lisbonne ou à Rome.
En effet, quelle garantie ont encore les déposants des pays en difficulté qu’on ne leur demandera pas, à eux aussi, de contribuer au sauvetage de leurs banques ? Aucune – même si les responsables européens répètent que le cas chypriote est unique.
L’Eurogroupe a renié sa promesse de juin 2012 de briser le cercle vieux entre crise bancaire et crise souveraine.
Sa décision va à l’encontre des principes de l’union bancaire que les pays de la zone peinent déjà à concrétiser.
C’est une grave erreur – une de plus ! – dans la gestion d’une crise des dettes souveraines, dont on ne voit pas le bout. Et dont il faut craindre, au contraire, que le pire n’est pas derrière nous.
PARIS — Le chômage devrait continuer d'augmenter en France au cours des prochains mois puis "se stabiliser fin 2013" autour de 11,25%, selon les nouvelles prévisions de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiées mardi.
Dans son rapport sur la France, elle table sur un taux de chômage moyen de 11% de la population active cette année et de 11,2% en 2014.
La Frankfurter Rundschau fait sa une, ce lundi 18 mars, sur le dernier rapport de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), qui porte sur les ventes d'armes dans le monde. "Les changements de rapports de force dans l'économie mondiale se reflètent sur le marché des armes, résume le quotidien : l'Asie connait un boom, l'Europe est en crise".
Sur la période 2008-2012, les Etats-Unis et la Russie sont toujours largement en tête de la liste des plus grands exportateurs d'armes, avec des parts de marché respectives de 30 % et 26 %. L'Allemagne arrive troisième avec 7 % du marché, juste devant la France (6 %). Mais les parts des deux grands exportateurs européens sont en baisse : ils détenaient respectivement 10 % et 9 % du marché sur la période 2002-2007. L'Europe représente toujours le premier marché pour l'Allemagne, puisqu'elle absorbe 35 % de ses exportations, souligne le quotidien. Le rapport du Sipri précise que la Grèce est son premier client sur la période, l'Espagne son troisième.
En revanche, la Chine connaît une progression très rapide avec des parts de marché passées de 2 % à 5 % entre les deux périodes : elle détrône le Royaume-Uni pour entrer dans le club des cinq plus grands exportateurs d'armes, qui n'avait plus bougé depuis 1945. Le rapport du Sipri précise que 55 % des ventes chinoises vont au Pakistan. "La Chine, nouvelle superpuissance du commerce d'armes", titre donc le site du quotidien.
Du côté des importateurs, le quotidien note la forte progression des achats en provenance d'Afrique, qui ont doublé entre 2002-2007 et 2008-2012.
Entre le 1er septembre 2012 et le 22 février, l'indice FTSEurofirst a augmenté de près de 7 %. Enfin, en Asie aussi, les marchés financiers sont en hausse depuis le mois de septembre, tout particulièrement au Japon.
Même les élections qui se sont tenues en Italie fin février ne semblent pas avoir trop contrarié les marchés (du moins jusqu'à présent). Après l'annonce des résultats de ce scrutin, les écarts de taux d'intérêt entre les obligations allemandes sur dix ans, d'une part, et les obligations italiennes et espagnoles de même maturité, d'autre part, ont certes brièvement bondi de 30 à 50 points de base.
CONTRADICTION
Mais pour vite se stabiliser à 300-350 points de base, bien loin des 500-600 points qu'ils avaient atteints avant la décision de la BCE d'établir son programme d'"opérations monétaires sur titre" (OMT).
Mais ce dynamisme du marché financier est en contradiction avec les événements politiques et avec les réels indicateurs économiques.
Aux Etats-Unis, la situation économique ne s'est améliorée qu'à la marge en 2012, avec une croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) de 2,3 %, contre 1,8 % en 2011.
Le taux de chômage reste élevé, à 7,8 % de la population active fin 2012, et il n'y a quasiment eu aucune réelle hausse des salaires au cours des dernières années. Le revenu moyen des ménages aux Etats-Unis est encore au-dessous de son niveau de 2007 - il est en réalité proche de son niveau d'il y a vingt ans - et environ 90 % des augmentations de revenus dans la période post-crise ont en fait bénéficié à la tranche supérieure de 1 % des ménages.
En zone euro, les indicateurs sont encore pires. L'économie s'y est contractée en 2012 et les salaires y ont baissé, malgré les augmentations accordées en Allemagne et dans certains pays du Nord. Des statistiques fiables font encore défaut, mais la pauvreté dans la partie méridionale de l'Eurozone est en hausse pour la première fois depuis des décennies.
LES ETATS-UNIS SONT DANS UNE IMPASSE
Sur le plan politique, les Etats-Unis sont dans une impasse législative presque totale, sans signe de compromis qui pourrait conduire au dosage macroéconomique optimal : un soutien à court terme pour stimuler la demande, des réformes structurelles de long terme et un assainissement budgétaire.
En Grèce, une majorité parlementaire a pu se maintenir et soutient le gouvernement de coalition, mais, là comme ailleurs sur le Vieux Continent, les partis hyperpopulistes gagnent du terrain.
Le résultat des élections italiennes pourrait servir de baromètre européen en la matière. Le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo a ainsi émergé avec 25 % du vote populaire. C'est le plus haut score recueilli par un parti hors coalition.
Quant à l'ancien président du conseil, Silvio Berlusconi, faisant mentir ceux qui avaient prévu sa disparition politique, il est réapparu à la tête d'une coalition populiste de droite, échouant à 0,3 % seulement de la victoire.
En bref, on assiste à un découplage rapide entre le ressenti des marchés financiers et le bien-être économique et social global.
GRÂCE À LA TECHNOLOGIE
Aux Etats-Unis et dans de nombreux autres pays, les bénéfices des entreprises, proportionnellement au revenu national, sont à un niveau élevé depuis des décennies, en partie grâce à la technologie, qui permet d'économiser la main-d'oeuvre dans une multitude de secteurs.
En outre, les grands groupes sont en mesure de tirer pleinement profit de la mondialisation (par exemple, en arbitrant les régimes fiscaux pour diminuer leurs contributions).
Résultat, la hausse des revenus de l'élite mondiale est à la fois rapide et sans lien avec l'évolution de la production et de l'emploi. La demande en produits de luxe est en plein essor, tandis que les ventes des biens et services consommés par les plus modestes sont basses.
Tout cela se déroule au beau milieu de politiques monétaires très expansionnistes et de taux d'intérêt proches de zéro, sauf dans les pays en pleine crise. La concentration structurelle des revenus au sommet, combinée avec l'argent facile et la course à la rentabilité, conduit logiquement à la hausse du prix des actions.
Malgré l'inquiétude et l'anxiété générales face à la pauvreté, au chômage, à l'inégalité et à l'extrême concentration des revenus et des richesses, aucun modèle de croissance alternatif n'a pourtant vu le jour.
L'opposition au courant de pensée dominant en Europe est encore trop souvent divisée entre une gauche "ancienne", qui peine à s'adapter aux réalités du XXIe siècle, et des partis de droite populistes, xénophobes, voire ouvertement fascistes.
FORCES EXTRÉMISTES À LA MARGE
Aux Etats-Unis, l'extrême droite américaine partage un grand nombre de caractéristiques avec ses homologues populistes européens. Mais il faut ici rendre hommage à la capacité d'intégration du système bipartite américain, qui est parvenu à confiner ces forces extrémistes à la marge malgré la rhétorique du Tea Party.
Le président Barack Obama, en particulier, a su s'attirer à la fois les grâces des idéalistes de la gauche libérale et celles des réalistes du centre, ce qui lui a permis de se faire réélire malgré la fragilité de l'économie et un marché du travail encore plus fragile.
Néanmoins, sans de profondes réformes socio-économiques, la croissance du PIB aux Etats-Unis sera probablement lente, au mieux ; tandis que son système politique, lui, semble paralysé.
Il n'y a aucun plan crédible pour limiter la concentration des richesses et du pouvoir, pour mieux répartir les bénéfices économiques en assurant une forte croissance du revenu réel des pauvres, ni pour maintenir la stabilité macroéconomique.
L'absence d'un tel plan aux Etats-Unis (et en Europe) a contribué au découplage des marchés financiers du progrès économique global, car elle suggère que les tendances actuelles sont viables politiquement. Cette déconnexion pourrait se poursuivre si aucun programme alternatif ne se dessine.
Mais l'énorme écart entre la performance des marchés financiers et le bien-être d'une majorité de la population a, lui, peu de chances de perdurer sur le long terme. Quand les prix des actifs dépassent la réalité, ils finissent inévitablement par baisser (© Project Syndicate, 2013. www.project-syndicate.org)
Fukushima inquiète
Sur son site, Le Monde revient ce matin sur la panne électrique que connaît depuis lundi la centrale de Fukushima. Principal danger, le refroidissement des trois piscines de stockage de combustible usagé est suspendu.
Spanghero et le mouton britannique
Le Parisien revient de son côté sur la nouvelle affaire qui touche la société Spanghero. Mise en cause dans le scandale de la viande de cheval, l'entreprise "va devoir s'expliquer sur la présence dans ses entrepôts de 57 tonnes de mouton britannique dont l'importation est théoriquement interdite".
La CGT en froid avec le gouvernement
"Thierry Lepaon, qui sera élu secrétaire général jeudi, a proposé que le congrès de Toulouse mobilise les salariés contre le projet de loi sur le marché du travail", explique Sud-Ouest.
De son côté, la Dépêche du Midi revient sur l'appel du successeur de Bernard Thibault à manifester contre la politique du gouvernement. Lundi, le représentant du PS a été sifflé alors que Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de Gauche, a été ovationné.
Julien Bonnet
EDF et le gouvernement sont en discussion sur les conditions de rachat de l’électricité. Ces négociations sont à couteaux tirés. Mi-février, le PDG d’EDF Henri Proglio rappelait qu’il s’agissait d’un enjeu financier majeur pour son groupe : "Nous n’irons pas sans garantie formelle de rentabilité de nos investissements." La signature d’un accord est censée intervenir d’ici la fin du premier trimestre, dans quelques jours… si l’industriel et le gouvernement s’entendent sur un prix. EDF devra alors finaliser ses coopérations financières sur ce projet estimé à 14 milliards de livres (16 milliards d’euros). Après le désengagement de groupes européens, EDF s’est tourné, entre autres, vers des groupes chinois.
EDF a un second projet nucléaire en Angleterre avec la construction de deux EPR à Sizewell C, dans l’Est. Ces quatre réacteurs potentiels sont un enjeu majeur pour le fournisseur de la technologie, Areva. Le groupe de Luc Oursel s’est engagé à vendre 10 unités d’ici à 2016. Mais les nouvelles commandes tardent à venir. Aujourd’hui, quatre EPR sont en construction dans le monde. Les deux chantiers chinois, démarrés en 2009, seront achevés en 2014 et 2015 dans le calendrier et le budget prévus. Le réacteur finlandais, lancé en 2005, et le français, initié en 2007, ne seront livrés qu’en 2016 avec un surcoût d’environ 2,5 milliards d’euros chacun.
Ludovic Dupin
PARIS — Le rapporteur du budget de la Sécurité sociale à l?Assemblée Gérard Bapt (PS) préconise de diviser par deux les allocations familliales des ménages aisés, dans le cadre d'économie sur les prestations familiales, au cours d'un entretien publié mardi par Les Echos.
"Avec Pascal Terrasse, secrétaire national du PS à la protection sociale, nous jugeons nécessaire de diviser par deux les allocations familiales au-delà d'une certain niveau de revenus", déclare Gérard Bapt.
"Nous proposons de fixer ce plafond au niveau de celui de l'allocation de base de la prestation d'accueil du jeune enfant. Soit environ 53.000 euros par an pour un couple avec deux enfants, et un peu plus de 61.000 euros pour une famille avec trois enfants", détaille le rapporteur qui estime que "cela permettrait d'économiser un milliard d'euros."
Le député de la Haute-Garonne, médecin cardiologue, suggère en outre "de supprimer le complément mode de garde, qui prend en charge la garde d'enfants à domicile ou chez une assistante maternelle, pour les ménages qui dépassent ces plafonds de ressources."
Cela "permettrait de dégager deux milliards supplémentaires", assure-t-il.
"Les allocations familiales ne seraient pas supprimées, elles seraient seulement réduites. On ne remet pas en question le principe d'universalité", explique-t-il.
Et le rapporteur de conclure : "le déficit de la branche famille est encore plus inacceptable que les autres. Nous pensons que nos concitoyens sont prêts à admettre une modulation en fonction des revenus."
Les allocations familiales sont actuellement versées à tous les foyers à partir de deux enfants sans condition.
Le gouvernement doit annoncer prochainement des économies pour la branche famille de la sécurité sociale, pour la faire revenir à l'équilibre en 2016.
PARIS — La garde des Sceaux, Christiane Taubira, indique que les "peines plancher seront abrogées" dans un entretien au journal Libération de mardi.
"Les peines plancher seront abrogées. Si on me donne un ordre contraire, j'aviserai à ce moment-là. Pour l'instant, je ne l'ai pas!", répond la garde des Sceaux à une question sur ce sujet.
Et Mme Taubira d'expliquer : "Les peines plancher sont un automatisme qui réduit la liberté d'appréciation des magistrats. Or les statistiques disponibles, contredites, vérifiées, montrent bien que l'individualisation de la procédure jusqu'aux modalités d'exécution de la peine réduit le facteur de risque de récidive, donc le nombre de nouvelles victimes."
"C'est cela, mon objectif essentiel", affirme la garde des Sceaux qui concernant la rétention de sûreté précise que son abrogation "est aussi prévue. Si on me dit le contraire, j'aviserai aussi."
François Hollande avait promis durant la campagne présidentielle de supprimer "les peines planchers qui sont contraires au principe de l'individualisation des peines" dans ses "60 engagements".
Votée en 2007, la loi sur la récidive impose des peines planchers ou minimales en cas de récidive.
PARIS — La Cour de cassation a annulé mardi le licenciement en 2008 d'une employée de la crèche privée "Baby-Loup", dans les Yvelines, qui s'était vu reprocher par son employeur de refuser d'ôter son voile islamique.
"S'agissant d'une crèche privée", la plus haute juridiction judiciaire a estimé que le licenciement de cette salariée constituait "une discrimination en raison des convictions religieuses" et devait être "déclaré nul".
CITE DU VATICAN — Des dizaines de milliers de fidèles et le Gotha des dirigeants du monde sont attendus mardi Place Saint-Pierre où François, premier pape du continent américain, donnera le ton de son pontificat lors de sa messe inaugurale.
Dans cette cérémonie riche en rites et symboles, le chef des quelque 1,2 milliard de catholiques prononcera une homélie dans laquelle il mettra "sa marque personnelle" et "donnera des indications sur les orientations du pontificat", a indiqué le père Lombardi, porte-parole du Vatican.
Dès 08h45 (07h45 GMT), l'ex-cardinal Jorge Mario Bergoglio fera en voiture le tour de la Place Saint-Pierre. La Place et l'avenue della Conciliazione qui y mène peut contenir environ 250.000 personnes.
Outre la foule des fidèles, la place accueillera 132 délégations étrangères, dont 31 chefs d'Etat, et des centaines d'ecclésiastiques.
Les dignitaires étrangers, dont le vice-président américain Joe Biden et les chefs de la plupart des Etats d'Amérique latine, seront placés à droite du parvis de la basilique. Quelque 250 évêques et archevêques occuperont aussi les premiers rangs, devant le parvis.
La sécurité de ce rassemblement exceptionnel de dignitaires du monde entier en plein air - véritable cauchemar sécuritaire - sera assurée par les autorités italiennes qui déploient quelque 3.000 membres des forces de sécurité, dont un grand nombre en civil mêlés à la foule.
Tireurs d'élite sur les toits, hélicoptères, vedettes fluviales sur le Tibre, interdiction de survol de la capitale italienne, les autorités n'ont rien laissé au hasard et Rome sera une ville pratiquement paralysée la plus grande partie de la journée.
Après son tour de la place pour saluer les fidèles, le pape ira prier sur la tombe de Pierre, le fondateur de l'Eglise Catholique en compagnie d'une dizaine de prélats, dont les patriarches des Eglises catholiques orientales.
Il recevra ensuite le pallium - bande d'étoffe se portant sur la chasuble - et l'anneau du pêcheur, symboles du pouvoir pontifical.
Puis, vers 09h30 (08h30 GMT) doit commencer la messe que le pape concélèbrera avec près de 200 prélats, patriarches et prêtres.
Parmi eux les supérieurs généraux des jésuites et des franciscains. Jorge Bergoglio est le premier pape jésuite et a choisi le nom du fondateur des franciscains, Saint François d'Assise.
Son prédécesseur Benoît XVI, qui avait pris la décision historique de démissionner à près de 86 ans en raison de l'affaiblissement de ses forces, ne sera pas présent à la messe. Le pape allemand avait promis d'être "caché aux yeux du monde" et de vivre comme un "simple pèlerin".
Mais son successeur ira lui rendre visite samedi dans la résidence d'été des papes, où il s'est retiré à Castel Gandolfo.
En Belgique, le gouvernement avait même étendu cette protection aux comptes First d’Ethias – pour protéger la compagnie d’assurances qui menaçait de sombrer –, puis à l’ensemble des assurances-vie de la branche 21.
Il s’agissait d’assurer la stabilité des systèmes bancaires et d’éviter ce que les économistes appellent un « bank run », autrement dit : la fuite des déposants qui peut rapidement mettre une banque (ou plusieurs) sur la paille.
Samedi, au petit matin, les ministres des Finances de la zone euro ont accepté de remettre en cause ce principe, en autorisant le prélèvement d’une « taxe » sur les dépôts bancaires inférieurs au plafond de 100.000 euros.
Il aurait été possible de ne frapper que les dépôts supérieurs à ce plafond. Mais c’eût été faire payer la totalité de la facture aux gros déposants, la plupart étrangers.
Et le gouvernement chypriote a privilégié le sauvetage de sa place bancaire offshore à la protection de l’épargne des Chypriotes.
Mais ce n’est pas une affaire interne. Et l’Eurogroupe ne peut pas s’en laver les mains.
Depuis samedi matin, on a compris que la garantie des dépôts « harmonisée » n’est pas plus solide que les finances publiques du pays concerné ; qu’elle peut être remise en cause en cas de difficulté ; et, finalement, qu’un euro à Nicosie vaut moins qu’un euro à Francfort. À Nicosie, mais aussi à Athènes, à Madrid, à Lisbonne ou à Rome.
En effet, quelle garantie ont encore les déposants des pays en difficulté qu’on ne leur demandera pas, à eux aussi, de contribuer au sauvetage de leurs banques ? Aucune – même si les responsables européens répètent que le cas chypriote est unique.
L’Eurogroupe a renié sa promesse de juin 2012 de briser le cercle vieux entre crise bancaire et crise souveraine.
Sa décision va à l’encontre des principes de l’union bancaire que les pays de la zone peinent déjà à concrétiser.
C’est une grave erreur – une de plus ! – dans la gestion d’une crise des dettes souveraines, dont on ne voit pas le bout. Et dont il faut craindre, au contraire, que le pire n’est pas derrière nous.
Le chômage devrait "se stabiliser fin 2013" à 11,25%, selon l'OCDE
Devant une agence de Pôle emploi à Nantes (AFP/Archives, Alain Lemasson)
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PARIS — Le chômage devrait continuer d'augmenter en France au cours des prochains mois puis "se stabiliser fin 2013" autour de 11,25%, selon les nouvelles prévisions de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiées mardi.
Dans son rapport sur la France, elle table sur un taux de chômage moyen de 11% de la population active cette année et de 11,2% en 2014.
La Chine s'invite au club des grands fabricants d'armes
Sur la période 2008-2012, les Etats-Unis et la Russie sont toujours largement en tête de la liste des plus grands exportateurs d'armes, avec des parts de marché respectives de 30 % et 26 %. L'Allemagne arrive troisième avec 7 % du marché, juste devant la France (6 %). Mais les parts des deux grands exportateurs européens sont en baisse : ils détenaient respectivement 10 % et 9 % du marché sur la période 2002-2007. L'Europe représente toujours le premier marché pour l'Allemagne, puisqu'elle absorbe 35 % de ses exportations, souligne le quotidien. Le rapport du Sipri précise que la Grèce est son premier client sur la période, l'Espagne son troisième.
En revanche, la Chine connaît une progression très rapide avec des parts de marché passées de 2 % à 5 % entre les deux périodes : elle détrône le Royaume-Uni pour entrer dans le club des cinq plus grands exportateurs d'armes, qui n'avait plus bougé depuis 1945. Le rapport du Sipri précise que 55 % des ventes chinoises vont au Pakistan. "La Chine, nouvelle superpuissance du commerce d'armes", titre donc le site du quotidien.
Du côté des importateurs, le quotidien note la forte progression des achats en provenance d'Afrique, qui ont doublé entre 2002-2007 et 2008-2012.
Le grand découplage entre la Bourse et l'économie réelle
LE MONDE ECONOMIEDepuis le second semestre 2012, les marchés financiers ont connu une forte reprise dans le monde entier. Aux Etats-Unis, le Dow Jones, l'indice phare de la Bourse de New York, a battu un record historique début mars 2013, en hausse de près de 9 % par rapport au mois de septembre précédent.
En Europe, les "armes du mois d'août" du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, se sont révélées particulièrement efficaces ; il a relégué aux oubliettes la baisse de la monnaie unique, en promettant des achats potentiellement illimités d'obligations des Etats membres de la zone euro.Entre le 1er septembre 2012 et le 22 février, l'indice FTSEurofirst a augmenté de près de 7 %. Enfin, en Asie aussi, les marchés financiers sont en hausse depuis le mois de septembre, tout particulièrement au Japon.
Même les élections qui se sont tenues en Italie fin février ne semblent pas avoir trop contrarié les marchés (du moins jusqu'à présent). Après l'annonce des résultats de ce scrutin, les écarts de taux d'intérêt entre les obligations allemandes sur dix ans, d'une part, et les obligations italiennes et espagnoles de même maturité, d'autre part, ont certes brièvement bondi de 30 à 50 points de base.
CONTRADICTION
Mais pour vite se stabiliser à 300-350 points de base, bien loin des 500-600 points qu'ils avaient atteints avant la décision de la BCE d'établir son programme d'"opérations monétaires sur titre" (OMT).
Mais ce dynamisme du marché financier est en contradiction avec les événements politiques et avec les réels indicateurs économiques.
Aux Etats-Unis, la situation économique ne s'est améliorée qu'à la marge en 2012, avec une croissance annuelle du produit intérieur brut (PIB) de 2,3 %, contre 1,8 % en 2011.
Le taux de chômage reste élevé, à 7,8 % de la population active fin 2012, et il n'y a quasiment eu aucune réelle hausse des salaires au cours des dernières années. Le revenu moyen des ménages aux Etats-Unis est encore au-dessous de son niveau de 2007 - il est en réalité proche de son niveau d'il y a vingt ans - et environ 90 % des augmentations de revenus dans la période post-crise ont en fait bénéficié à la tranche supérieure de 1 % des ménages.
En zone euro, les indicateurs sont encore pires. L'économie s'y est contractée en 2012 et les salaires y ont baissé, malgré les augmentations accordées en Allemagne et dans certains pays du Nord. Des statistiques fiables font encore défaut, mais la pauvreté dans la partie méridionale de l'Eurozone est en hausse pour la première fois depuis des décennies.
LES ETATS-UNIS SONT DANS UNE IMPASSE
Sur le plan politique, les Etats-Unis sont dans une impasse législative presque totale, sans signe de compromis qui pourrait conduire au dosage macroéconomique optimal : un soutien à court terme pour stimuler la demande, des réformes structurelles de long terme et un assainissement budgétaire.
En Grèce, une majorité parlementaire a pu se maintenir et soutient le gouvernement de coalition, mais, là comme ailleurs sur le Vieux Continent, les partis hyperpopulistes gagnent du terrain.
Le résultat des élections italiennes pourrait servir de baromètre européen en la matière. Le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo a ainsi émergé avec 25 % du vote populaire. C'est le plus haut score recueilli par un parti hors coalition.
Quant à l'ancien président du conseil, Silvio Berlusconi, faisant mentir ceux qui avaient prévu sa disparition politique, il est réapparu à la tête d'une coalition populiste de droite, échouant à 0,3 % seulement de la victoire.
En bref, on assiste à un découplage rapide entre le ressenti des marchés financiers et le bien-être économique et social global.
GRÂCE À LA TECHNOLOGIE
Aux Etats-Unis et dans de nombreux autres pays, les bénéfices des entreprises, proportionnellement au revenu national, sont à un niveau élevé depuis des décennies, en partie grâce à la technologie, qui permet d'économiser la main-d'oeuvre dans une multitude de secteurs.
En outre, les grands groupes sont en mesure de tirer pleinement profit de la mondialisation (par exemple, en arbitrant les régimes fiscaux pour diminuer leurs contributions).
Résultat, la hausse des revenus de l'élite mondiale est à la fois rapide et sans lien avec l'évolution de la production et de l'emploi. La demande en produits de luxe est en plein essor, tandis que les ventes des biens et services consommés par les plus modestes sont basses.
Tout cela se déroule au beau milieu de politiques monétaires très expansionnistes et de taux d'intérêt proches de zéro, sauf dans les pays en pleine crise. La concentration structurelle des revenus au sommet, combinée avec l'argent facile et la course à la rentabilité, conduit logiquement à la hausse du prix des actions.
Malgré l'inquiétude et l'anxiété générales face à la pauvreté, au chômage, à l'inégalité et à l'extrême concentration des revenus et des richesses, aucun modèle de croissance alternatif n'a pourtant vu le jour.
L'opposition au courant de pensée dominant en Europe est encore trop souvent divisée entre une gauche "ancienne", qui peine à s'adapter aux réalités du XXIe siècle, et des partis de droite populistes, xénophobes, voire ouvertement fascistes.
FORCES EXTRÉMISTES À LA MARGE
Aux Etats-Unis, l'extrême droite américaine partage un grand nombre de caractéristiques avec ses homologues populistes européens. Mais il faut ici rendre hommage à la capacité d'intégration du système bipartite américain, qui est parvenu à confiner ces forces extrémistes à la marge malgré la rhétorique du Tea Party.
Le président Barack Obama, en particulier, a su s'attirer à la fois les grâces des idéalistes de la gauche libérale et celles des réalistes du centre, ce qui lui a permis de se faire réélire malgré la fragilité de l'économie et un marché du travail encore plus fragile.
Néanmoins, sans de profondes réformes socio-économiques, la croissance du PIB aux Etats-Unis sera probablement lente, au mieux ; tandis que son système politique, lui, semble paralysé.
Il n'y a aucun plan crédible pour limiter la concentration des richesses et du pouvoir, pour mieux répartir les bénéfices économiques en assurant une forte croissance du revenu réel des pauvres, ni pour maintenir la stabilité macroéconomique.
L'absence d'un tel plan aux Etats-Unis (et en Europe) a contribué au découplage des marchés financiers du progrès économique global, car elle suggère que les tendances actuelles sont viables politiquement. Cette déconnexion pourrait se poursuivre si aucun programme alternatif ne se dessine.
Mais l'énorme écart entre la performance des marchés financiers et le bien-être d'une majorité de la population a, lui, peu de chances de perdurer sur le long terme. Quand les prix des actifs dépassent la réalité, ils finissent inévitablement par baisser (© Project Syndicate, 2013. www.project-syndicate.org)
Kemal Dervis
"Airbus sur un nuage", titre la Croix ce mardi 19 mars. La commande de 234 A320 par la compagnie indonésienne Lion Air vient en effet s'inscrire dans un carnet de commandes déjà bien rempli. Airbus doit ainsi livrer plus de 5000 appareils, souligne le quotidien.
Pour Les Echos, Airbus représente avec cette commande record le "symbole d'une industrie européenne qui gagne". Le quotidien économique rappelle ainsi les retombées en termes d'emplois de ce contrat qui "va donner du travail à 5 000 salariés pendant dix ans".
La presse régionale revient également sur cette annonce. En Loire-Atlantique, Presse Océan met aussi en avant les "milliers d'emplois en vue" et affiche à sa une un "Merci Airbus". En photo, les usines de Saint-Nazaire et Bourguenais qui réalisent une partie de l'A320.
"Airbus superstar", titre pour sa part la Nouvelle République. A la une du quotidien de la région de Tours, l'appareil commandé à l'avionneur européen aux couleurs de la compagnie indonésienne Lion Air.
A la radio, France Info est de son côté révenu sur les propos de Pierre Laurent. Commentant la signature du contrat, le secrétaire général du PCF avait déclaré "qu'aujourd'hui, si l'on voulait créer Airbus, la Commission européenne l'interdirait au nom de la concurrence". Faux, répond France Info, qui a interrogé Marianne Dony, présidente de l'Institut d'études européennes à l'Université libre de Bruxelles.
Airbus, Fukushima, Spanghero, la CGT : la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet - Publié le
Les titres de presse sont nombreux à revenir ce matin sur la signature par Airbus du plus gros contrat de l'histoire de l'aéronautique. Au moment où s'ouvre la Semaine de l'industrie, cette nouvelle est porteuse d'espoir notamment pour ses retombées en termes d'emplois.
Le contrat record d'Airbus"Airbus sur un nuage", titre la Croix ce mardi 19 mars. La commande de 234 A320 par la compagnie indonésienne Lion Air vient en effet s'inscrire dans un carnet de commandes déjà bien rempli. Airbus doit ainsi livrer plus de 5000 appareils, souligne le quotidien.
Pour Les Echos, Airbus représente avec cette commande record le "symbole d'une industrie européenne qui gagne". Le quotidien économique rappelle ainsi les retombées en termes d'emplois de ce contrat qui "va donner du travail à 5 000 salariés pendant dix ans".
La presse régionale revient également sur cette annonce. En Loire-Atlantique, Presse Océan met aussi en avant les "milliers d'emplois en vue" et affiche à sa une un "Merci Airbus". En photo, les usines de Saint-Nazaire et Bourguenais qui réalisent une partie de l'A320.
"Airbus superstar", titre pour sa part la Nouvelle République. A la une du quotidien de la région de Tours, l'appareil commandé à l'avionneur européen aux couleurs de la compagnie indonésienne Lion Air.
A la radio, France Info est de son côté révenu sur les propos de Pierre Laurent. Commentant la signature du contrat, le secrétaire général du PCF avait déclaré "qu'aujourd'hui, si l'on voulait créer Airbus, la Commission européenne l'interdirait au nom de la concurrence". Faux, répond France Info, qui a interrogé Marianne Dony, présidente de l'Institut d'études européennes à l'Université libre de Bruxelles.
Fukushima inquiète
Sur son site, Le Monde revient ce matin sur la panne électrique que connaît depuis lundi la centrale de Fukushima. Principal danger, le refroidissement des trois piscines de stockage de combustible usagé est suspendu.
Spanghero et le mouton britannique
Le Parisien revient de son côté sur la nouvelle affaire qui touche la société Spanghero. Mise en cause dans le scandale de la viande de cheval, l'entreprise "va devoir s'expliquer sur la présence dans ses entrepôts de 57 tonnes de mouton britannique dont l'importation est théoriquement interdite".
La CGT en froid avec le gouvernement
"Thierry Lepaon, qui sera élu secrétaire général jeudi, a proposé que le congrès de Toulouse mobilise les salariés contre le projet de loi sur le marché du travail", explique Sud-Ouest.
De son côté, la Dépêche du Midi revient sur l'appel du successeur de Bernard Thibault à manifester contre la politique du gouvernement. Lundi, le représentant du PS a été sifflé alors que Jean-Luc Mélenchon, leader du Parti de Gauche, a été ovationné.
Julien Bonnet
EPR en Grande-Bretagne : tous les obstacles administratifs levés
Par Ludovic Dupin
Avec l’autorisation administrative finale de construction d’EPR en Grande-Bretagne, EDF n’a plus qu’à s’entendre avec le gouvernement sur les tarifs de rachat de l’électricité.
Ce mardi 19 mars, le secrétaire britannique à l’Energie a annoncé, devant le parlement, l’autorisation finale de construction d’une centrale nucléaire d’EDF à Hinkley Point dans le sud-ouest du pays. Comme attendu, l’électricien français a maintenant tous les feux administratifs au vert pour ériger deux EPR de 1600 MW. Pour autant, l’affaire n’est pas encore tout à fait conclue.EDF et le gouvernement sont en discussion sur les conditions de rachat de l’électricité. Ces négociations sont à couteaux tirés. Mi-février, le PDG d’EDF Henri Proglio rappelait qu’il s’agissait d’un enjeu financier majeur pour son groupe : "Nous n’irons pas sans garantie formelle de rentabilité de nos investissements." La signature d’un accord est censée intervenir d’ici la fin du premier trimestre, dans quelques jours… si l’industriel et le gouvernement s’entendent sur un prix. EDF devra alors finaliser ses coopérations financières sur ce projet estimé à 14 milliards de livres (16 milliards d’euros). Après le désengagement de groupes européens, EDF s’est tourné, entre autres, vers des groupes chinois.
EDF a un second projet nucléaire en Angleterre avec la construction de deux EPR à Sizewell C, dans l’Est. Ces quatre réacteurs potentiels sont un enjeu majeur pour le fournisseur de la technologie, Areva. Le groupe de Luc Oursel s’est engagé à vendre 10 unités d’ici à 2016. Mais les nouvelles commandes tardent à venir. Aujourd’hui, quatre EPR sont en construction dans le monde. Les deux chantiers chinois, démarrés en 2009, seront achevés en 2014 et 2015 dans le calendrier et le budget prévus. Le réacteur finlandais, lancé en 2005, et le français, initié en 2007, ne seront livrés qu’en 2016 avec un surcoût d’environ 2,5 milliards d’euros chacun.
Ludovic Dupin
SOCIAL
Les allocations familiales seraient divisées par deux pour les familles aisées
Le député socialiste Gérard Bapt à l'Assemblée nationale le 27 septembre 2011 (AFP/Archives, Jacques Demarthon)
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PARIS — Le rapporteur du budget de la Sécurité sociale à l?Assemblée Gérard Bapt (PS) préconise de diviser par deux les allocations familliales des ménages aisés, dans le cadre d'économie sur les prestations familiales, au cours d'un entretien publié mardi par Les Echos.
"Avec Pascal Terrasse, secrétaire national du PS à la protection sociale, nous jugeons nécessaire de diviser par deux les allocations familiales au-delà d'une certain niveau de revenus", déclare Gérard Bapt.
"Nous proposons de fixer ce plafond au niveau de celui de l'allocation de base de la prestation d'accueil du jeune enfant. Soit environ 53.000 euros par an pour un couple avec deux enfants, et un peu plus de 61.000 euros pour une famille avec trois enfants", détaille le rapporteur qui estime que "cela permettrait d'économiser un milliard d'euros."
Le député de la Haute-Garonne, médecin cardiologue, suggère en outre "de supprimer le complément mode de garde, qui prend en charge la garde d'enfants à domicile ou chez une assistante maternelle, pour les ménages qui dépassent ces plafonds de ressources."
Cela "permettrait de dégager deux milliards supplémentaires", assure-t-il.
"Les allocations familiales ne seraient pas supprimées, elles seraient seulement réduites. On ne remet pas en question le principe d'universalité", explique-t-il.
Et le rapporteur de conclure : "le déficit de la branche famille est encore plus inacceptable que les autres. Nous pensons que nos concitoyens sont prêts à admettre une modulation en fonction des revenus."
Les allocations familiales sont actuellement versées à tous les foyers à partir de deux enfants sans condition.
Le gouvernement doit annoncer prochainement des économies pour la branche famille de la sécurité sociale, pour la faire revenir à l'équilibre en 2016.
Medef : Gattaz évoque un changement de statuts «peu démocratique»
Pierre Gattaz, candidat à la présidence du Medef, le 12 février à Paris. (Photo Eric Piermont. AFP)
Le comité statutaire du Medef a donné son feu vert lundi à un troisième mandat de Laurence Parisot.
Libération
Le président du Groupe des fédérations industrielles, Pierre Gattaz, maintient sa candidature à la tête du Medef, au lendemain du feu vert du comité statutaire du patronat à une modification des statuts permettant à Laurence Parisot de briguer un troisième mandat.
«Je maintiens ma candidature bien évidemment, ce n’est pas une surprise que le comité statutaire (dont les membres) sont nommés par Laurence Parisot émette un avis» favorable, a déclaré sur France 2, le PDG du fabricant de connecteurs Radiall.
«Le changement des statuts est typiquement pour que Laurence Parisot puisse rester à son poste. Ce n’est pas très exemplaire, ce n’est pas très démocratique», a-t-il fustigé. Pierre Gattaz a réaffirmé son opposition à un changement des statuts, car «ce n’est pas bon pour l’image du Medef», a-t-il jugé, se disant confiant de voir cette proposition rejeter dans les prochains jours.
Saisi par Laurence Parisot, le comité statutaire du Medef a proposé lundi une réforme des statuts qui permettrait à cette dernière d’être candidate en juillet à un très controversé troisième mandat.
Cette proposition doit à présent être votée le 28 mars à la majorité simple par le conseil exécutif du Medef (45 membres) avant d’être soumise à une assemblée générale extraordinaire (AGE), laquelle ne peut se réunir avant les 15 jours suivant le vote du conseil exécutif. Pour que la réforme soit validée, l’AGE doit l’adopter à une majorité des deux tiers.
Pierre Gattaz s’est aussi prononcé contre des mandats longs, faisant valoir que l’organisation «a besoin de respirer». «Quand on reste longtemps, on n’a plus le pouls du business, des salariés, des fournisseurs (...) on n’a plus le sens des urgences pour la promotion des entreprises», a-t-il défendu.
Elue en 2005 pour un premier mandat de cinq ans puis reconduite en 2010 pour une durée de trois ans, conformément aux statuts actuels du Medef, Laurence Parisot doit normalement quitter son poste le 1er juillet.
Dans l’immédiat, outre Pierre Gattaz, le patron de Virgin Mobile, Geoffroy Roux de Bézieux, l’ancien médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot et le patron parisien de PME Thibault Lanxade se sont déjà déclarés candidats pour lui succéder.
Geoffroy Roux de Bézieux, lui aussi candidat, a pour sa part estimé que ce feu vert n’était «pas une surprise», tout en maintenant que les adhérents n’accorderont pas un nouveau mandat à Laurence Parisot. «Le vrai sujet, c’est qu’on a un processus démocratique, on va voter le 28 mars, d’abord en conseil exécutif pour convoquer une AGE (assemblée générale extraordinaire, ndlr), et après il y a l’AGE», a expliqué le patron du groupe Omea (Virgin Mobile). «La vraie étape, c’est l’AGE», a-t-il souligné mardi sur France Inter.
«Je maintiens ma candidature bien évidemment, ce n’est pas une surprise que le comité statutaire (dont les membres) sont nommés par Laurence Parisot émette un avis» favorable, a déclaré sur France 2, le PDG du fabricant de connecteurs Radiall.
«Le changement des statuts est typiquement pour que Laurence Parisot puisse rester à son poste. Ce n’est pas très exemplaire, ce n’est pas très démocratique», a-t-il fustigé. Pierre Gattaz a réaffirmé son opposition à un changement des statuts, car «ce n’est pas bon pour l’image du Medef», a-t-il jugé, se disant confiant de voir cette proposition rejeter dans les prochains jours.
Saisi par Laurence Parisot, le comité statutaire du Medef a proposé lundi une réforme des statuts qui permettrait à cette dernière d’être candidate en juillet à un très controversé troisième mandat.
Cette proposition doit à présent être votée le 28 mars à la majorité simple par le conseil exécutif du Medef (45 membres) avant d’être soumise à une assemblée générale extraordinaire (AGE), laquelle ne peut se réunir avant les 15 jours suivant le vote du conseil exécutif. Pour que la réforme soit validée, l’AGE doit l’adopter à une majorité des deux tiers.
Pierre Gattaz s’est aussi prononcé contre des mandats longs, faisant valoir que l’organisation «a besoin de respirer». «Quand on reste longtemps, on n’a plus le pouls du business, des salariés, des fournisseurs (...) on n’a plus le sens des urgences pour la promotion des entreprises», a-t-il défendu.
Elue en 2005 pour un premier mandat de cinq ans puis reconduite en 2010 pour une durée de trois ans, conformément aux statuts actuels du Medef, Laurence Parisot doit normalement quitter son poste le 1er juillet.
Dans l’immédiat, outre Pierre Gattaz, le patron de Virgin Mobile, Geoffroy Roux de Bézieux, l’ancien médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot et le patron parisien de PME Thibault Lanxade se sont déjà déclarés candidats pour lui succéder.
Geoffroy Roux de Bézieux, lui aussi candidat, a pour sa part estimé que ce feu vert n’était «pas une surprise», tout en maintenant que les adhérents n’accorderont pas un nouveau mandat à Laurence Parisot. «Le vrai sujet, c’est qu’on a un processus démocratique, on va voter le 28 mars, d’abord en conseil exécutif pour convoquer une AGE (assemblée générale extraordinaire, ndlr), et après il y a l’AGE», a expliqué le patron du groupe Omea (Virgin Mobile). «La vraie étape, c’est l’AGE», a-t-il souligné mardi sur France Inter.
Accord emploi : le Medef veut que le gouvernement retouche le projet de loi
Laurence Parisot juge que certains points du projet de loi sur la sécurisation de l'emploi ne sont «pas conformes à l'esprit de l'accord» signé par les partenaires sociaux le 11 janvier.
Laurence Parisot - AFP
Le Medef veut que le gouvernement revoit sa copie sur le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi. Alors que le texte sera examiné par l'Assemblée nationale début avril, Laurence Parisot, la présidente de l'organisation patronale, a exposé ce mardi matin lors d'une conférence de presse « un certain nombre d'inquiétudes sur les engagements pris par la majorité, par le Premier ministre et par le président de la République ».
« Sans vouloir provoquer le moindre blocage »
Evoquant la transposition de l'accord signé par trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) et le patronat (Medef, CGPME, UPA) en projet de loi par le ministre du Travail, la patronne des patrons a dit avoir « continué à travailler et échanger sans vouloir provoquer le moindre blocage ». « Le texte est ensuite passé par le Conseil d'Etat et, là encore, il y a eu un certain nombre d'ajustements qui nous ont gênés », a-t-elle affirmé. « Puis, entre la sortie du Conseil d'Etat et la présentation devant le Conseil des ministres, le 6 mars, là encore, nous avons constaté qu'un certain nombre de points étaient problématiques », a-t-elle poursuivi.
Pour la présidente du Medef, il y a des « éléments qui, selon nous, devraient encore être modifiés par le gouvernement avant d'entrer à l'Assemblée ».
Laurence Parisot a notamment pointé la question des modalités de la généralisation des complémentaires santé à tous les salariés, des ambiguïtés sur les délais préfix, qui encadrent les procédures judiciaires, et « les dispositifs liés à la mobilité interne ou aux accords de maintien dans l'emploi », qui ne lui « paraissent pas sécurisés juridiquement ». « Cela est susceptible de nous faire regarder l'accord d'une autre façon », a-t-elle continué. Et d'ajouter : « Tout n'est pas perdu (...) J'espère que tout le monde comprendra qu'il en va de l'esprit du dialogue social et du paritarisme, et de l'introduction du concept de flexisécurité dans notre pays ».
« Rejeter en bloc » le texte sur l'amnistie sociale
Laurence Parisot a par ailleurs invité l'Assemblée nationale à « rejeter en bloc » le texte sur l'amnistie sociale, adopté par le Sénat, qui vise à amnistier les syndicalistes qui se seraient rendus coupables de délits, lors de manifestations ou occupations d'usines. « Je ne sais pas trouver les mots pour dire l'indignation de tous les chefs d'entreprise », a-t-elle dit, face à un texte qui n'est « pas conforme à l'esprit républicain et démocratique ». « Alors que nous sommes nombreux à agir pour développer un dialogue social pacifique (...), il faut bien faire comprendre aux parlementaires que le vote d'un texte de ce type équivaut à cautionner des actes de violence contre les personnes et contre les biens », a-t-elle affirmé.
Sur les retraites complémentaires, la présidente du Medef a rappelé que l'accord du 13 mars, qui prévoit une désindexation temporaire des pensions et une modification du taux contractuel, avait été acté à « condition qu'il y ait une réforme du régime de base à partir des paramètres structurels: durée de cotisation et âge ».
Elle ensuite formulé « une suggestion » : « A l'occasion de la conférence sociale (de juillet), examiner ensemble, Etat et partenaires sociaux, cette question de la réforme du régime général et du financement de la protection sociale ».
JUSTICE ?
Taubira annonce une abrogation des peines plancher
La garde des Sceaux Christiane Taubira répond aux journalistes, le 27 février 2013 à Paris (AFP/Archives, Bertrand Guay)
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PARIS — La garde des Sceaux, Christiane Taubira, indique que les "peines plancher seront abrogées" dans un entretien au journal Libération de mardi.
"Les peines plancher seront abrogées. Si on me donne un ordre contraire, j'aviserai à ce moment-là. Pour l'instant, je ne l'ai pas!", répond la garde des Sceaux à une question sur ce sujet.
Et Mme Taubira d'expliquer : "Les peines plancher sont un automatisme qui réduit la liberté d'appréciation des magistrats. Or les statistiques disponibles, contredites, vérifiées, montrent bien que l'individualisation de la procédure jusqu'aux modalités d'exécution de la peine réduit le facteur de risque de récidive, donc le nombre de nouvelles victimes."
"C'est cela, mon objectif essentiel", affirme la garde des Sceaux qui concernant la rétention de sûreté précise que son abrogation "est aussi prévue. Si on me dit le contraire, j'aviserai aussi."
François Hollande avait promis durant la campagne présidentielle de supprimer "les peines planchers qui sont contraires au principe de l'individualisation des peines" dans ses "60 engagements".
Votée en 2007, la loi sur la récidive impose des peines planchers ou minimales en cas de récidive.
Crèche Baby-Loup: la Cour de cassation annule le licenciement d'une employée voilée
"S'agissant d'une crèche privée", la plus haute juridiction judiciaire a estimé que le licenciement de cette salariée constituait "une discrimination en raison des convictions religieuses" et devait être "déclaré nul".
Information judiciaire ouverte dans l’affaire Cahuzac
Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac, le 7 mars 2013 à Bassens, près de Bordeaux. (Photo Jean-Pierre Muller. AFP)
La voix entendue sur l’enregistrement révélé par Mediapart est «probablement» celle du ministre du Budget, selon les enquêteurs. La procédure porte sur des faits de «blanchiment de fraude fiscale».
Libération
Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac est probablement l’interlocuteur qui évoquait en 2000 la détention d’un compte bancaire en Suisse dans un enregistrement révélé par Mediapart, a indiqué mardi le parquet de Paris, citant l’expertise de la police.
Le parquet a également décidé d’ouvrir une information judiciaire pour «blanchiment de fraude fiscale» en raison de la nécessité d’enquêter en Suisse mais également à Singapour, a-t-il précisé dans un communiqué.
Le parquet a également décidé d’ouvrir une information judiciaire pour «blanchiment de fraude fiscale» en raison de la nécessité d’enquêter en Suisse mais également à Singapour, a-t-il précisé dans un communiqué.
DIVERS
Le pape François va donner le ton de son pontificat lors de sa messe inaugurale
Des policiers italiens sur la place Saint-Pierre le 18 mars 2013 (AFP, Filippo Monteforte)
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CITE DU VATICAN — Des dizaines de milliers de fidèles et le Gotha des dirigeants du monde sont attendus mardi Place Saint-Pierre où François, premier pape du continent américain, donnera le ton de son pontificat lors de sa messe inaugurale.
Dans cette cérémonie riche en rites et symboles, le chef des quelque 1,2 milliard de catholiques prononcera une homélie dans laquelle il mettra "sa marque personnelle" et "donnera des indications sur les orientations du pontificat", a indiqué le père Lombardi, porte-parole du Vatican.
Dès 08h45 (07h45 GMT), l'ex-cardinal Jorge Mario Bergoglio fera en voiture le tour de la Place Saint-Pierre. La Place et l'avenue della Conciliazione qui y mène peut contenir environ 250.000 personnes.
Outre la foule des fidèles, la place accueillera 132 délégations étrangères, dont 31 chefs d'Etat, et des centaines d'ecclésiastiques.
Les dignitaires étrangers, dont le vice-président américain Joe Biden et les chefs de la plupart des Etats d'Amérique latine, seront placés à droite du parvis de la basilique. Quelque 250 évêques et archevêques occuperont aussi les premiers rangs, devant le parvis.
La sécurité de ce rassemblement exceptionnel de dignitaires du monde entier en plein air - véritable cauchemar sécuritaire - sera assurée par les autorités italiennes qui déploient quelque 3.000 membres des forces de sécurité, dont un grand nombre en civil mêlés à la foule.
Tireurs d'élite sur les toits, hélicoptères, vedettes fluviales sur le Tibre, interdiction de survol de la capitale italienne, les autorités n'ont rien laissé au hasard et Rome sera une ville pratiquement paralysée la plus grande partie de la journée.
Après son tour de la place pour saluer les fidèles, le pape ira prier sur la tombe de Pierre, le fondateur de l'Eglise Catholique en compagnie d'une dizaine de prélats, dont les patriarches des Eglises catholiques orientales.
Il recevra ensuite le pallium - bande d'étoffe se portant sur la chasuble - et l'anneau du pêcheur, symboles du pouvoir pontifical.
Puis, vers 09h30 (08h30 GMT) doit commencer la messe que le pape concélèbrera avec près de 200 prélats, patriarches et prêtres.
Parmi eux les supérieurs généraux des jésuites et des franciscains. Jorge Bergoglio est le premier pape jésuite et a choisi le nom du fondateur des franciscains, Saint François d'Assise.
Son prédécesseur Benoît XVI, qui avait pris la décision historique de démissionner à près de 86 ans en raison de l'affaiblissement de ses forces, ne sera pas présent à la messe. Le pape allemand avait promis d'être "caché aux yeux du monde" et de vivre comme un "simple pèlerin".
Mais son successeur ira lui rendre visite samedi dans la résidence d'été des papes, où il s'est retiré à Castel Gandolfo.
Panne d'électricité à la centrale nucléaire de Fukushima
Le système électrique qui alimente la centrale de Fukushima est interrompu depuis lundi soir. L'entreprise qui gère la centrale, TEPCO et le gouvernement se veulent tous deux rassurants.
Pour le moment pas d'explication sur cette coupure d'éléctricité à Fukushima © Maxppp
Depuis hier soir lundi, les systèmes de refroidissement des piscines de stockage du combustible de Fukushima Daiichi, sont arrêtés pour cause de panne de courant.
L'opérateur de la centrale nucléaire japonaise s'activait ce mardi matin pour relancer le système électrique coupé lundi soir au Japon pour une raison inconnue comme l'a expliqué un porte-parole de Tokyo Electric Power (Tepco).
"L'électricité servant au refroidissement des piscines (du combustible usagé) des réacteurs 1, 3 et 4 a été coupée, a souligné ce porte-parole, Kenichi Tanabe. Nous essayons de la rétablir".
La panne aurait également entraîné l'arrêt des équipements de traitement des débris contaminés de la centrale, dont des matériaux radioactifs.
Aucun changement important
"Aucun changement important des niveaux de radioactivité n'a été détecté par nos instruments de mesure à proximité", a-t-il soutenu.
Pour le moment, cet incident n'a pas arrêté l'injection d'eau dans les réacteurs 1 et 3 de la centrale, dont le combustible avait fondu à la suite de l'accident de 2011.
De son côté, le gouvernement s'est également montré rassurant. Un autre responsable de Tepco a ajouté que la température de la piscine de stockage du réacteur 4 était estimée à 30,5 degrés Celsius à 10H00 locale (2 heures du matin en France).
Cette piscine est la plus inquiétante car elle est la plus remplie, avec 1.330 barres de combustible usagé et 200 barres de combustible non utilisé. La température y monte en moyenne de 0,3 à 0,4 degré par heure depuis la coupure du système de refroidissement. L'opérateur a quatre jours pour rétablir le courant avant que ne soit atteinte la limite de sécurité, fixée à 65 degrés Celsius.
L'accident nucléaire de Fukushima, a été le pire depuis celui de Tchernobyl en Ukraine en 1986. Au Japon, un puissant séisme et le passage d'un tsunami géant le 11 mars 2011, avait entraîné l'arrêt de la fourniture d'électricité et des systèmes de refroidissement.
RER pris d’assaut : les passagers sous le choc
Une dizaine de plaintes avaient été enregistrées hier soir après l’attaque d’une rame d’un RER D par une bande, en gare de Grigny, ce week-end.
SÉBASTIEN MORELLI
Grigny et Evry, hier. Ces deux étudiants (à droite) rentraient à Evry quand leur RER a été attaqué par une vingtaine de jeunes à la gare de Grigny. Ces derniers ont frappé le jeune homme et les ont aspergés de gaz lacrymogène après leur avoir volé leur argent et un sac à main. | (LP/Aurélie Foulon et Sébastien Morelli.)
Les cagoules et les capuches ont remplacé les chapeaux de cow-boy, mais c’est bien une attaque de train qui s’est déroulée samedi soir vers 22 heures sur la ligne D du RER en gare de Grigny. Au moins une vingtaine de jeunes ont pris d’assaut la rame, certains étant armés de bombes lacrymogènes, et s’en sont pris aux passagers.
Hier, une dizaine de plaintes avaient été déposées au commissariat de Juvisy, sur la trentaine de victimes présumées.
Hier, une dizaine de plaintes avaient été déposées au commissariat de Juvisy, sur la trentaine de victimes présumées.
Ces dernières ont été délestées de leurs téléphones portables, argent, ordinateur…
« On rentrait de Paris pour aller à Evry, raconte un étudiant, agressé avec une de ses amies. En arrivant en gare de Grigny, on a entendu du bruit et vu beaucoup d’agitation sur les quais, raconte le jeune homme. Des gens couraient dans tous les sens. » Une panique vraisemblablement provoquée par les agresseurs qui venaient de revêtir leurs cagoules. Dès que le train a ouvert ses portes, l’un d’entre eux est monté et a tiré le signal d’alarme afin d’immobiliser la rame. Ensuite, tout est allé très vite. « C’était comme dans un film. Ils ont attaqué simultanément tous les wagons, poursuit l’une des victimes. Nous étions assis en bas, près de la porte. Deux personnes sont entrées, on ne voyait pas leurs visages. Ils sont allés vers nous deux, l’un d’eux portait une bombe lacrymogène. Il m’a dit donne moi tout ce que t’as et m’a empoigné par le col. »
Surpris, l’étudiant lui tend alors la vingtaine d’euros qu’il a sur lui. Les malfaiteurs s’en prennent ensuite à son amie, cherchant à lui voler son sac. « Ils voulaient aussi nos portables », se souvient-elle. Elle essaie de résister avec son compagnon qui reçoit alors un coup de poing avant d’être aspergé de gaz. « Ma tête a rebondi contre la paroi. J’avais le nez et les yeux qui piquaient. Ils sont repartis avec le sac. Après ça, tout le monde avait peur de sortir, on ne savait pas s’ils étaient partis ou pas. » Au total, la scène a duré moins de dix minutes.
Quand la police arrive, la bande a déjà détalé et s’est évaporée dans le quartier sensible de Grigny 2. « Ils s’en sont pris à tout le monde. Un vieil homme pleurait. Ils lui avaient volé ses clés et il ne savait pas où dormir. J’ai aussi vu une étudiante qui avait la main en sang. »
Après avoir pris une dizaine de dépositions, les policiers sont restés attendre le train suivant avec les victimes. « Dans le train, il y avait des agents de la SNCF, on est montés avec eux. Se faire braquer dans un RER, c’est fou! Surtout que là, il y avait du monde dans les wagons. Ça peut arriver n’importe où, n’importe quand… » conclut peu rassuré l’étudiant.
« On rentrait de Paris pour aller à Evry, raconte un étudiant, agressé avec une de ses amies. En arrivant en gare de Grigny, on a entendu du bruit et vu beaucoup d’agitation sur les quais, raconte le jeune homme. Des gens couraient dans tous les sens. » Une panique vraisemblablement provoquée par les agresseurs qui venaient de revêtir leurs cagoules. Dès que le train a ouvert ses portes, l’un d’entre eux est monté et a tiré le signal d’alarme afin d’immobiliser la rame. Ensuite, tout est allé très vite. « C’était comme dans un film. Ils ont attaqué simultanément tous les wagons, poursuit l’une des victimes. Nous étions assis en bas, près de la porte. Deux personnes sont entrées, on ne voyait pas leurs visages. Ils sont allés vers nous deux, l’un d’eux portait une bombe lacrymogène. Il m’a dit donne moi tout ce que t’as et m’a empoigné par le col. »
Surpris, l’étudiant lui tend alors la vingtaine d’euros qu’il a sur lui. Les malfaiteurs s’en prennent ensuite à son amie, cherchant à lui voler son sac. « Ils voulaient aussi nos portables », se souvient-elle. Elle essaie de résister avec son compagnon qui reçoit alors un coup de poing avant d’être aspergé de gaz. « Ma tête a rebondi contre la paroi. J’avais le nez et les yeux qui piquaient. Ils sont repartis avec le sac. Après ça, tout le monde avait peur de sortir, on ne savait pas s’ils étaient partis ou pas. » Au total, la scène a duré moins de dix minutes.
Quand la police arrive, la bande a déjà détalé et s’est évaporée dans le quartier sensible de Grigny 2. « Ils s’en sont pris à tout le monde. Un vieil homme pleurait. Ils lui avaient volé ses clés et il ne savait pas où dormir. J’ai aussi vu une étudiante qui avait la main en sang. »
Après avoir pris une dizaine de dépositions, les policiers sont restés attendre le train suivant avec les victimes. « Dans le train, il y avait des agents de la SNCF, on est montés avec eux. Se faire braquer dans un RER, c’est fou! Surtout que là, il y avait du monde dans les wagons. Ça peut arriver n’importe où, n’importe quand… » conclut peu rassuré l’étudiant.
Le Parisien
Spanghero : découverte de 57 tonnes de viande de mouton britannique prohibée
Castelnaudary (Aude). Après le scandale de la viande de cheval l'usine Spanghero est de nouveau sous le feu des projecteurs après la découverte de 57 tonnes de viande de mouton interdite.
| AFP
| AFP
Après la viande de cheval, l'entreprise Spanghero située à Castelnaudary (Aude) va devoir s'expliquer sur la présence dans ses entrepôts de 57 tonnes de mouton britannique dont l'importation est théoriquement interdite.
Une irrégularité que révèle mardi RTL. Les autorités sanitaires ignorent si une partie de cette viande a été commercialisée. La direction de Spanghero se dit victime d'une nouvelle négligence.
Le parquet de Carcassonne a été destinataire ces derniers jours d'un signalement de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires affirmant avoir découvert dans les entrepôts de Spanghero deux lots de viande normalement interdite à l'importation précise le site de la radio.
Au total, les services vétérinaires ont mis à jour cinquante-sept tonnes de viande de mouton britannique découpée selon la méthode de la viande séparée mécaniquement, lors de laquelle des bout d'os et de moelle peuvent être mélangés à la viande. Technique interdite sur les ovins, bovins et caprins en Europe en raison du risque de présence de prion (maladie de la vache folle et tremblante du mouton).
Un nouveau dossier de fraude à la viande
Le Pôle de santé public de Paris, déjà en charge des investigations sur la viande de cheval vendue pour du bœuf, qui va se saisir de ce nouveau pan du dossier fraude à la viande. L'enquête devrait, dans un premier temps, viser des faits d'importation de produit interdit sur le sol français. Il n'est pas question de mise en danger de la vie d'autrui.
A ce stade de l'enquête, cette importation serait passée par des circuits commerciaux complexes, notamment en Grande-Bretagne et Hollande. Mais on ignore si une partie du stock de viande, destiné notamment à entrer dans la composition de merguez, a été ou non mise sur le marché.
Contacté par RTL, Barthélémy Aguerre, le patron de Spanghero, a confirmé cette découverte, estimant cependant qu'il s'agissait «d'une négligence, rien de grave, qu'en tout état de cause Spanghero n'y était pour rien, une nouvelle fois trompé par son fournisseur».
Le parquet de Carcassonne a été destinataire ces derniers jours d'un signalement de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires affirmant avoir découvert dans les entrepôts de Spanghero deux lots de viande normalement interdite à l'importation précise le site de la radio.
Au total, les services vétérinaires ont mis à jour cinquante-sept tonnes de viande de mouton britannique découpée selon la méthode de la viande séparée mécaniquement, lors de laquelle des bout d'os et de moelle peuvent être mélangés à la viande. Technique interdite sur les ovins, bovins et caprins en Europe en raison du risque de présence de prion (maladie de la vache folle et tremblante du mouton).
Un nouveau dossier de fraude à la viande
Le Pôle de santé public de Paris, déjà en charge des investigations sur la viande de cheval vendue pour du bœuf, qui va se saisir de ce nouveau pan du dossier fraude à la viande. L'enquête devrait, dans un premier temps, viser des faits d'importation de produit interdit sur le sol français. Il n'est pas question de mise en danger de la vie d'autrui.
A ce stade de l'enquête, cette importation serait passée par des circuits commerciaux complexes, notamment en Grande-Bretagne et Hollande. Mais on ignore si une partie du stock de viande, destiné notamment à entrer dans la composition de merguez, a été ou non mise sur le marché.
Contacté par RTL, Barthélémy Aguerre, le patron de Spanghero, a confirmé cette découverte, estimant cependant qu'il s'agissait «d'une négligence, rien de grave, qu'en tout état de cause Spanghero n'y était pour rien, une nouvelle fois trompé par son fournisseur».
LeParisien.fr
Guerre d'Algérie : polémique autour des commémorations du 19 mars
En décembre le Parlement votait la loi faisant du 19 mars "la journée nationale du souvenir" en mémoire des victimes de la guerre d'Algérie. Mais cette date fait polémique. S'il s'agit de celle du cessez-le-feu au lendemain des accords d'Evian, c'est aussi celle du début des massacres des harkis.
Le mémorial des victimes de la guerre d'Algérie à Perpignan dont le maire boycotte la journée du souvenir © Maxppp
Montpellier, Perpignan, Nice : dans plusieurs villes du sud de la France, cette journée de commémoration est boycottée. La raison ? Pour des responsables politiques de droite, ainsi que les membres des communautés harkis, "c'est une date qui choque beaucoup d'anciens combattants et beaucoup de ceux qui ont payé lourdement, et quelquefois de la vie d'un membre de leur famille, les événements qui se sont déroulés après le 19 mars", explique le député UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti.
Le même a d'ailleurs annoncé qu'il "ne participerai(t) pas aux cérémonies commémoratives du 19 mars aussi bien en tant que député qu'en tant que président du Conseil général". La ville de Perpignan partage le même point de vue. Le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol (UMP), "mettra en berne le drapeau national de la mairie le 19 mars", jour anniversaire du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie en 1962, au lieu de pavoiser comme le demande le gouvernement, a-t-il indiqué mercredi dernier.
"C'est une falsification de l'histoire de dire que ces accords d'Evian sont la fin de la guerre d'Algérie" (Jean-Marc Pujol)Les harkis demandent l'abrogation de cette loi. "Nous demandons le vote d'une loi qui reconnaisse le massacre des harkis en Algérie après le 19 mars 1962, comme Jacques Chirac avait reconnu la responsabilité de l'Etat français dans la déportation de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, et comme, plus récemment, Nicolas Sarkozy a reconnu le génocide arménien", a déclaré Abellah Krouk, président de Fédération Harkis et Rapatriés d'Algérie.
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