HUMOUR......ENCORE QUE......
LA REVUE DE PRESSE
Une addition à 9 milliards d'euros : c'est le prix qui s'annonce pour les infractions françaises aux règles européennes. Fukushima deux ans après : l'homme n'apprend rien. Et un miracle danois : trop d'argent dans les caisses.
Avec d'abord un anniversaire qui fait la Une, celui de la catastrophe de Fukushima...
Libération - 11/03/13
La Croix - 11/03/13
Un autre chiffre : le prix d'un accident nucléaire majeur type Fukushima en France. Le chiffre de plus de 5000 milliards d'euros a circulé ce week-end. Fantaisiste, pour un spécialiste du nucléaire qui rectifie ce matin dans Libération. Le chiffre s'établirait plutôt aux alentours de 400 milliards d'euros.Cet ex-économiste de la Banque mondiale estime aussi que l'essentiel des dommages d'une catastrophe nucléaire ne réside pas dans l'exposition aux radiations, mais dans les dégâts psychologiques et sociaux, et dans les pertes financières dues à l'image abîmée de la France sur l'exportation de produits agricoles et sur le tourisme.
Au Japon, deux ans seulement après le cataclysme de Fukushima, le nouveau gouvernement veut relancer la filière nucléaire. Ce qui fait dire à Pascal Coquis dans les Dernières Nouvelles d'Alsace que décidément, l'homme n'apprend rien, jamais, et que c'est la seule leçon à tirer de Fukushima.
Toujours feuilletant la presse du matin, un miracle au Danemark : il y a trop d'argent...
A lire dans le Figaro Economie, avec une situation que pas mal de municipalités françaises aimeraient connaître : au Danemark, la centaine de villes que compte le pays a accumulé un trésor de guerre de 4 milliards et demi d'euros, dont un milliard pour la capitale Copenhague. A l'heure de la crise, il n'y a jamais eu autant d'argent dans les coffres municipaux.
Mais comment font les Danois ? C'est précisément grâce ou à cause de la crise : depuis quelques années, les villes danoises ont sabré dans les budgets, et en même temps, une réforme gouvernementale a plafonné les dépenses sur les services, sous peine de pénalités. Du coup, les villes économisent pour ne pas risquer d'atteindre ce plafond. Résultat, des milliards d'économies.
La droite danoise demande aux villes d'en profiter pour baisser les taxes et les impôts, les partis de gauche appellent à redistribuer les économies pour le service public. Un débat qui pourrait paraître malheureusement surréaliste en France : que faire de tout cet argent ?
Dans le genre l'herbe est toujours plus verte chez les autres, d'autres chiffres qui font rêver : d'abord le chomâge aux Etats-Unis, la courbe à découvrir dans les Echos est à l'opposé de la courbe française, en baisse régulière depuis 2009. Et le dernier chiffre a surpris l'Amérique : 236 000 emplois créés le mois dernier. Une dynamique qui correspond aux chiffres des années 90, bien avant la crise. Et qui contraste cruellement avec la situation en France et en Europe.
En Allemagne aussi, l'herbe économique est plus verte : l'heure est à la hausse des salaires, plus de 5 pour cent sur deux ans pour 800 000 employés des services publics régionaux, c'est à lire encore dans les Echos.
Et maintenant dans la série l'herbe est moins verte en France, le Parisien et Aujourd'hui en France présentent l'addition... une addition européenne...
Une addition à 9 milliards d'euros : c'est ce que va sans doute coûter à la France une série de dispositifs fiscaux imaginés par nos gouvernants et retoqués par la Commission européenne. Conséquence, il va falloir rembourser. 9 milliards, c'est la fourchette haute avant la fin des bras de fer juridiques en cours entre Paris et Bruxelles, un chiffre choc dévoilé discrètement dans le huis clos d'une commission parlementaire et moins discrètement à la Une du Parisien et d'Aujourd'hui en France. Une somme astronomique, puisqu'elle représente à elle seule 80 pour cent des hausses d'impôts demandées aux Français cette année.
Le plus stupéfiant, et le contribuable appréciera, c'est que c'est tout sauf une surprise : pour le Parisien et Aujourd'hui en France, c'est le prix de 20 ans de négligence des parlementaires et d'inconscience des gouvernements, avec des taxes mal ficelées dès le départ.
Les dossiers sont techniques, par exemple la "taxe Copé", un "désastre annoncé" selon le Parisien, c'est la taxe sur les fournisseurs d'accès à Internet et les opérateurs de téléphonie mobile imaginée pour compenser la suppression de la publicité le soir sur les chaînes de France Télévisions. Un autre dossier très sensible concerne des subventions agricoles.
Les décisions à venir de la Justice européenne risquent de faire de toute façon très mal au portefeuille de la France, mais le Parisien souligne que la France ne peut s'en prendre qu'à elle-même après avoir fait semblant d'ignorer des règlements européens depuis une vingtaine d'années. Un point commun à toutes les affaires concernées : elles aurait toutes pu être évitées.
La presse à la Une
La presse à la Une du 11/03/13 avec Murièle Roos de Femme Majuscule
Rendez-vous ce matin avec la rédaction du magazine Femme Majuscule qui fête ses 2 ans et qui s'adresse aux femmes de plus de 45 ans, elles sont plus de 15 millions en France.
Dans ce numéro des deux ans du magazine, un sondage sur le courage des femmes, et un constat volontairement optimiste: être courageux, ça rend aussi heureux. A lire aussi dans ce numéro de Femme Majuscule, des rencontres avec des couples en décalage, en décalage au nombre des années. Les explications de Murièle Roos, la directrice de la rédaction de Femme Majuscule.
Femme Majuscule - mars/avril 2013
POLITIQUE
Coup de rabot en vue sur les niches fiscales
Matignon demande aux ministères de réduire les niches fiscales de 3,5 milliards d'euros en 2014.
Ce n'est pas vraiment une surprise. Les avantages liés aux niches fiscales vont diminuer de 5 % l'an prochain. Dans la lettre de cadrage adressée aux ministres vendredi, Matignon rappelle explicitement les engagements de la loi de programmation des finances publiques, votée en fin d'année dernière, à ce sujet. Elle prévoit la « stabilité en valeur du coût des dépenses fiscales », autrement dit des niches. A compter de 2013, leur coût total ne doit en effet pas excéder 70,8 milliards d'euros, hors crédit d'impôt pour la compétitivité. Soit autant qu'en 2012.
Pour remplir cet objectif, les dépenses fiscales devront diminuer en 2014 de « 5 % par rapport à leur évolution spontanée », indique la lettre de cadrage, soit environ 3,5 milliards d'euros. Charge à chaque ministre d'identifier les économies dans son domaine. Certaines niches ont néanmoins été sanctuarisées fin 2012, dans le cadre du pacte de compétitivité, comme le crédit d'impôt recherche (CIR), les dispositifs protégeant les pactes d'actionnaires, les jeunes entreprises innovantes (JEI), et les incitations aux investissements dans les PME.
Les niches fiscales sont de nature très diverses. L'an dernier, la plus coûteuse restait le taux réduit de TVA pour les travaux de rénovation des logements, dont le manque à gagner se chiffre à 5,3 milliards d'euros. Vient ensuite le crédit d'impôt recherche, qui coûte 3,3 milliards d'euros. Puis l'abattement de 10 % sur les pensions des retraités (3,2 milliards), la TVA pour la restauration (3 milliards) et la prime pour l'emploi (2,4 milliards).
Propositions à la fin mars
Les ministres devront présenter les pistes d'économies qu'ils auront identifiées vers la fin mars. A cette date, certains audits de politique publique produiront leurs premiers résultats, comme celui sur les aides aux entreprises, constituées en grande partie de dépenses fiscales.
La lettre de cadrage prévoit également d'associer les opérateurs de l'Etat (universités, agences régionales de santé, agences de l'eau…) au redressement des comptes. Le plafond des taxes affectées, qui financent ces derniers, doit être abaissé de 10 %, soit environ 500 millions d'euros. L'effort résulte, là aussi, en partie de la loi de programmation et de la loi de Finances 2013, qui ont abaissé le plafond des taxes affectées et élargi de 3 à 4,5 milliards l'assiette des taxes qui y sont soumises. « Pendant les cinq dernières années, les effectifs des opérateurs ont augmenté de 6 %, quand ceux de l'Etat baissaient de 6 % », a rappelé le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, en octobre dernier.
Elsa Conesa
Santé : Hollande réaffirme le besoin d'un accès rapide aux urgences
François Hollande à Paris le 7 mars. (Photo Christian Hartmann. Reuters)
Dans un entretien à la presse locale avant sa visite à Dijon, le président revient également sur ses objectifs en matière d'emploi.
Libération
François Hollande réaffirme que l’accès à la santé est «un droit fondamental» et que personne en France ne doit se trouver à plus de 30 minutes d’un service d’urgence, dans un entretien au Bien Public lundi à l’occasion de sa visite à Dijon. «L’accès de tous à la santé est un droit fondamental», déclare le président de la République dans cet entretien également publié dans les autres titres du groupe de presse Ebra.
«Enfin, l’hôpital public, en liaison avec les médecins de ville, doit assurer l’accueil en urgence dans un délai qui ne peut pas excéder 30 minutes», poursuit le chef de l’Etat. Il avait déjà repris cette promesse de campagne en octobre 2012, à l’occasion d’un drame survenu sur une autoroute du sud-ouest, quand une femme enceinte en route vers la maternité avait perdu l’enfant qu’elle portait.
Dans cet entretien, où il veut rassurer sur l’offre de services publics malgré les efforts financiers exigés de l’administration et des collectivités locales, François Hollande réaffirme aussi son objectif d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. Au rayon des outils pour relancer l’économie, il fait de nouveau la promotion de la Banque publique d’investissement (BPI) et annonce que «le soutien au bâtiment va être amplifié dans les prochains jours», sans plus de précisions.
A la question de savoir quelles sont ses trois plus grandes préoccupations aujourd’hui, il répond : «La lutte contre le chômage, la compétitivité de nos entreprises et le financement de nos retraites». Et les trois mots qu’il choisit pour décrire le début de son quinquennat sont «la constance», «l’endurance» et «l’espérance».
A lire aussi : François Hollande à Dijon, car sa cote dort
«Contre les déserts médicaux, des mesures fortes ont été prises», assure-t-il : «Les praticiens sont incités par une aide financière mensuelle à s’installer sur les territoires les plus fragiles. Et la création des maisons de santé est encouragée pour permettre aux professionnels de travailler en équipe, dans des locaux partagés.»«Enfin, l’hôpital public, en liaison avec les médecins de ville, doit assurer l’accueil en urgence dans un délai qui ne peut pas excéder 30 minutes», poursuit le chef de l’Etat. Il avait déjà repris cette promesse de campagne en octobre 2012, à l’occasion d’un drame survenu sur une autoroute du sud-ouest, quand une femme enceinte en route vers la maternité avait perdu l’enfant qu’elle portait.
Dans cet entretien, où il veut rassurer sur l’offre de services publics malgré les efforts financiers exigés de l’administration et des collectivités locales, François Hollande réaffirme aussi son objectif d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. Au rayon des outils pour relancer l’économie, il fait de nouveau la promotion de la Banque publique d’investissement (BPI) et annonce que «le soutien au bâtiment va être amplifié dans les prochains jours», sans plus de précisions.
A la question de savoir quelles sont ses trois plus grandes préoccupations aujourd’hui, il répond : «La lutte contre le chômage, la compétitivité de nos entreprises et le financement de nos retraites». Et les trois mots qu’il choisit pour décrire le début de son quinquennat sont «la constance», «l’endurance» et «l’espérance».
Italie : Grillo revendique la direction du pays
Le Monde.fr avec Reuters
Le Mouvement 5 Etoiles (M5S) de Beppe Grillo, devenu le premier parti politique de la Péninsule en termes de voix à l'issue des élections parlementaires des 24 et 25 février, a annoncé dimanche qu'il demanderait la direction du prochain gouvernement italien. Les responsables des parlementaires "grillini" élus ce week-end à l'issue d'une réunion dans un hôtel de Rome ont précisé qu'ils défendraient cette position lors des consultations politiques qu'entamera prochainement le chef de l'Etat, le président Giorgio Napolitano, en vue de la formation du prochain gouvernement. "Ce que nous proposerons, c'est un gouvernement du M5S", a déclaré le chef de file du mouvement au Sénat, Vito Crimi.
Il est toutefois peu probable que les autres partis acceptent la formule d'un gouvernement piloté par le mouvement de Beppe Grillo. D'abord en raison de divergences sur les programmes mais aussi parce que le M5S dispose au final de moins de sièges au Parlement que les alliances de centre gauche et de centre droit.Le scrutin parlementaire n'a pas permis de dégager une majorité claire et le mouvement de l'ancien humoriste, courtisé pour former une alliance avec le bloc de centre gauche autour du Parti démocratique (PD) de Pier Luigi Bersani, s'y refuse, se contentant d'envisager un soutien parlementaire au cas par cas. Beppe Grillo, le leader du M5S, a déclaré dimanche soir qu'il quitterait la politique si ses élus votaient la confiance à un gouvernement de gauche. "S'il devait y avoir un vote de confiance de la part des groupes parlementaires du M5S à ceux qui ont détruit l'Italie, je me retirerai, avec sérénité, de la politique", a-t-il dit sur son compte Twitter.
Beppe Grillo visait la coalition de gauche guidée par Pier Luigi Bersani, arrivée première aux législatives, mais qui ne dispose pas de la majorité absolue dans les deux chambres. M. Bersani comptait sur les voix des sénateurs du M5S au moins pour obtenir le premier vote de confiance qui permettrait à son gouvernement d'entrer en fonction. Il aurait tenté ensuite au cas par cas d'obtenir le soutien des élus du M5S en proposant des projets de loi proches de leurs objectifs politiques.
Al-Qaïda revendique le meurtre de 48 soldats syriens en Irak (communiqué)
AFP
L'Etat islamique en Irak (ISI), branche d'Al-Qaïda dans le pays, a revendiqué l'embuscade qui a coûté la vie à 48 soldats syriens et neuf gardes irakiens dans la province irakienne d'al-Anbar la semaine dernière, selon un communiqué publié sur des sites jihadistes lundi.
"Dans le désert de la province d'Anbar, des équipes armées ont réussi à décimer un convoi de l'armée safavide et ses véhicules" qui transportaient des soldats syriens et des "chabbiha" (miliciens pro-régime), indique la branche du réseau extrémiste dans ce texte.
Par safavide, l'ISI désigne les organes étatiques irakiens, et par extension le gouvernement dominé par les chiites de Nouri al-Maliki, qu'elle considère comme inféodés à l'Iran.
L'embuscade avait été tendue en plein désert dans cette province de l'ouest de l'Irak, à majorité sunnite, le 4 mars dernier. Les victimes, des soldats blessés, avaient franchi la frontière au point de passage de Rabiyah, au nord de l'Irak, pour fuir les combats très violents qui se déroulaient du côté syrien.
Les militaires syriens avaient été transférés par les autorités irakiennes de la province de Ninive vers Bagdad et retournaient vers la frontière quand l'attaque a eu lieu.
Dans la foulée, le ministère irakien de la Défense avait accusé un "groupe qui s'est infiltré en Irak depuis la Syrie" d'être derrière l'attaque.
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Rien ne va plus entre les Etats-Unis et le président afghan Hamid Karzaï. Ce dernier, qui doit laisser sa place au printemps 2014, n'a pas hésité dimanche à prendre le puissant protecteur américain de front. Hamid Karzaï a accusé les Etats-Unis et les talibans d'être de collusion pour convaincre les Afghans de la nécessité de maintenir des troupes combattantes étrangères dans le pays après la fin de 2014.
"Dans le désert de la province d'Anbar, des équipes armées ont réussi à décimer un convoi de l'armée safavide et ses véhicules" qui transportaient des soldats syriens et des "chabbiha" (miliciens pro-régime), indique la branche du réseau extrémiste dans ce texte.
Par safavide, l'ISI désigne les organes étatiques irakiens, et par extension le gouvernement dominé par les chiites de Nouri al-Maliki, qu'elle considère comme inféodés à l'Iran.
L'embuscade avait été tendue en plein désert dans cette province de l'ouest de l'Irak, à majorité sunnite, le 4 mars dernier. Les victimes, des soldats blessés, avaient franchi la frontière au point de passage de Rabiyah, au nord de l'Irak, pour fuir les combats très violents qui se déroulaient du côté syrien.
Les militaires syriens avaient été transférés par les autorités irakiennes de la province de Ninive vers Bagdad et retournaient vers la frontière quand l'attaque a eu lieu.
Dans la foulée, le ministère irakien de la Défense avait accusé un "groupe qui s'est infiltré en Irak depuis la Syrie" d'être derrière l'attaque.
Tensions entre Washington et le président afghan Hamid Karzaï
Rien ne va plus entre les Etats-Unis et le président afghan Hamid Karzaï. Ce dernier, qui doit laisser sa place au printemps 2014, n'a pas hésité dimanche à prendre le puissant protecteur américain de front. Hamid Karzaï a accusé les Etats-Unis et les talibans d'être de collusion pour convaincre les Afghans de la nécessité de maintenir des troupes combattantes étrangères dans le pays après la fin de 2014.
Au même moment, le gouvernement afghan a accusé les forces de la coalition sous commandement américain et les Afghans qui travaillent avec elles d'avoir arrêté et maltraité des étudiants de l'université, les appelant à cesser de telles pratiques. Les propos du président Karzaï ont suscité une levée de boucliers immédiate au sein de l'ISAF et de la délégation américaine accompagnant le nouveau secrétaire à la défense pour sa première visite à ce poste en Afghanistan.
DÉNÉGATIONS AMÉRICAINES
"Il a sa façon d'agir, il a des problèmes", a réagi le nouveau patron du Pentagone, Chuck Hagel, à l'issue d'un entretien et d'un dîner avec le président afghan à l'occasion de sa première visite officielle dans le pays, où sont déployés 66 000 militaires américains. Mais le nouveau chef du Pentagone a jugé que "ce ne sont pas des problèmes que nous ne pouvons régler". "Nous verrons mais je suis confiant", a-t-il ajouté.
"Nous n'avons aucune raison d'être de mèche avec les talibans", a asséné le général américain Joe Dunford, patron des forces américaines et internationales en Afghanistan. "Nous avons combattu trop durement ces douze dernières années, versé trop de sang [...] pour que l'on puisse penser que la violence et l'instabilité soient à notre avantage", a-t-il ajouté devant des journalistes. Plus de 2 100 Américains et 1 080 soldats de l'OTAN ont été tués en Afghanistan depuis 2001.
La conférence de presse que MM. Hagel et Karzaï devaient tenir a été annulée. Pour "raisons de sécurité" selon les Américains, à cause de "pressions au niveau du calendrier" d'après les Afghans. Elle "n'a pas été annulée à cause des récents propos du président", a assuré George Little, porte-parole du Pentagone.
DÉNÉGATIONS AMÉRICAINES
"Il a sa façon d'agir, il a des problèmes", a réagi le nouveau patron du Pentagone, Chuck Hagel, à l'issue d'un entretien et d'un dîner avec le président afghan à l'occasion de sa première visite officielle dans le pays, où sont déployés 66 000 militaires américains. Mais le nouveau chef du Pentagone a jugé que "ce ne sont pas des problèmes que nous ne pouvons régler". "Nous verrons mais je suis confiant", a-t-il ajouté.
"Nous n'avons aucune raison d'être de mèche avec les talibans", a asséné le général américain Joe Dunford, patron des forces américaines et internationales en Afghanistan. "Nous avons combattu trop durement ces douze dernières années, versé trop de sang [...] pour que l'on puisse penser que la violence et l'instabilité soient à notre avantage", a-t-il ajouté devant des journalistes. Plus de 2 100 Américains et 1 080 soldats de l'OTAN ont été tués en Afghanistan depuis 2001.
La conférence de presse que MM. Hagel et Karzaï devaient tenir a été annulée. Pour "raisons de sécurité" selon les Américains, à cause de "pressions au niveau du calendrier" d'après les Afghans. Elle "n'a pas été annulée à cause des récents propos du président", a assuré George Little, porte-parole du Pentagone.
ECONOMIE
Yang Yuanqing (Lenovo) : «Les entreprises chinoises n'investissent pas assez dans l'innovation»
Christophe Boulze pour Les Echos
Le ralentissement de la croissance économique en Chine est-il une source d'inquiétude ?
Je ne le crois pas. On reste tout de même à des niveaux de croissance importants. Et il n'y a pas de raison, selon moi, que cela ralentisse. Au contraire, de nombreux éléments plaident en faveur d'une poursuite de cette hyper-croissance en Chine, et ce pour plusieurs années encore.
Par exemple ?
La structure même de la population en Chine sera un véritable moteur pour la croissance future. Il ne faut pas oublier que la moitié des Chinois vivent encore dans des zones rurales et ne participent pas véritablement au développement économique du pays. Mais l'urbanisation du pays, au fil des ans, va progresser. Le gouvernement y veille. Il est en train de construire de nouvelles villes pour pouvoir accueillir ces populations rurales. C'est une source de croissance importante pour la Chine.
La consommation intérieure peut-elle bientôt devenir un relais de croissance ?
C'est l'un des principaux points sur lesquels il faudra mettre l'accent dans les années à venir. Si la Chine veut maintenir un taux de croissance annuel de son PIB supérieur à 8 %, il faudra nécessairement développer la consommation intérieure, qui reste très loin de celle des pays matures, en Europe ou aux Etats-Unis. Le gouvernement ne peut plus seulement compter sur les exportations ou sur la construction de grandes infrastructures pour soutenir notre économie. Il doit faire évoluer sa politique pour miser aussi sur la consommation domestique. Car la Chine a les moyens de devenir le plus grand marché domestique au monde.
Avec la poursuite de la croissance à ce rythme, faut-il craindre la formation puis l'explosion d'une bulle immobilière en Chine ?
Non, les autorités veillent à ce que cela n'arrive pas, notamment en régulant les prix de l'immobilier. La croissance peut donc se poursuivre de façon saine. Je suis plutôt optimiste sur ce point.
La Chine peut-elle encore être l'usine du monde ?
Les choses sont en train de changer : l'augmentation du coût du travail pousse les entreprises chinoises à se remettre en question et à regarder au-delà de nos frontières. Elles n'ont pas le choix. Cela étant dit, les stratégies peuvent être différentes selon les produits que l'on fabrique. Dans notre industrie, pour des smartphones et des tablettes, je ne vois pas encore l'intérêt d'implanter une usine ailleurs qu'en Chine. Pour des produits plus volumineux comme les téléviseurs ou les ordinateurs, en revanche, la question se pose réellement, car les coûts logistiques sont plus importants.
Chez Lenovo, vous avez installé l'an dernier une usine aux Etats-Unis...
C'est vrai, même si cela reste une petite unité d'environ 200 personnes. L'implantation de nos outils de production doit aussi être pensée en fonction de nos marchés. Cette usine va nous permettre de répondre plus efficacement aux attentes des consommateurs américains.
Compte tenu de la hausse des coûts, le modèle économique des entreprises chinoises doit-il évoluer ?
C'est une nécessité. Il va falloir mettre davantage l'accent sur l'innovation. Trop peu d'entreprises en Chine investissent dans la recherche et développement. C'est pourtant une condition essentielle, à terme, à la poursuite de la croissance. Le gouvernement est en train de prendre des mesures pour encourager ce type d'investissements. Il faut mobiliser davantage de fonds pour aider à la création des start-up puis à leur croissance. La politique fiscale peut être un moyen. Mais il ne faut pas uniquement compter sur le soutien de l'Etat ! Les fonds d'investissement ont également un rôle à jouer. Enfin, les entreprises chinoises doivent travailler à la construction de grandes marques : la Chine manque de groupes mondialement connus.
Le marché des ordinateurs personnels a entamé son déclin l'an dernier. Le PC peut-il mourir ?
Non. Et c'est justement l'innovation qui lui permettra de survivre, et même de poursuivre sa croissance. Le PC doit évoluer pour continuer à séduire les utilisateurs. Son usage doit notamment être facilité. Il a ainsi beaucoup à apprendre du succès des tablettes. C'est en tout cas ainsi que nous procédons chez Lenovo pour imaginer nos nouveaux PC. Ils deviennent tactiles, plus légers et sont capables de se transformer selon l'usage que l'on en fait. Les formes changent. Mais d'un point de vue fonctionnel, le PC, équipé d'un clavier, d'un processeur plus puissant et d'un écran plus grand, aura toujours un avantage par rapport aux tablettes et aux autres terminaux connectés.
PC, tablettes, smartphones, TV... La frontière entre tous ces produits n'est-elle pas en train de s'effacer ?
Au contraire ! Tous ces différents produits sont complémentaires et peuvent tout à fait cohabiter. Je n'en vois pas un disparaître au profit d'un autre. Chaque terminal, en fonction de sa taille et de ses équipements, garde sa fonctionnalité propre et reste destiné à une application bien particulière.
Que vous inspire la stratégie d'acteur global de l'informatique adoptée par des géants comme HP et Dell, par ailleurs en difficulté ? Est-elle viable ?
Ce n'est pas notre stratégie. Lenovo reste concentré sur la fabrication et la commercialisation de matériel informatique et de terminaux connectés. Pas question d'aller se diversifier dans les services informatiques ou d'autres activités de ce genre. Nous n'en avons, de toute façon, pas la capacité. Et je ne crois pas qu'il soit bon d'imiter la stratégie des autres. Chaque entreprise doit suivre son propre chemin pour réussir.
Après avoir ravi la place de numéro un mondial du PC à HP, quel est votre prochain objectif ?
Etre le numéro un du PC représente un premier accomplissement, mais nous ne pouvons pas nous en satisfaire. Ce sont des fondations solides, qui doivent nous permettre de viser plus haut. Si l'on intègre les autres terminaux connectés comme les tablettes et les smartphones, nous sommes numéro trois sur le marché, derrière Samsung et Apple. C'est d'ailleurs une position dont nous sommes plus fiers que celle dans le PC. Cela prouve en effet que nous sommes capables de faire plus. Notre rêve est, évidemment, de dominer un jour le marché.
Votre présence reste limitée dans le monde du smartphone...
Nous avançons par étapes. Nous sommes déjà le numéro deux en Chine. Nous avons commencé à nous développer dans les pays émergents comme l'Indonésie, le Vietnam ou encore la Russie. Nous devrions bientôt partir à la conquête des pays développés. D'ici un à deux ans, vous pourrez trouver des smartphones Lenovo en France ! Mais ce processus prend du temps. Le catalogue de produits ne peut pas être le même entre la Chine et l'Europe de l'Ouest.
Lenovo peut-il croître par acquisitions sur ce marché, comme ce fut le cas dans les PC ? En achetant BlackBerry par exemple ?
La croissance externe reste avant tout une question d'opportunités. Vous ne pouvez pas uniquement compter dessus pour vous développer. Nous nous appuierons donc en priorité sur nos propres forces, tout en restant vigilants sur l'évolution du marché et de ses acteurs. Quant à BlackBerry, le dossier pourrait éventuellement avoir du sens. Mais je dois d'abord bien analyser le marché et comprendre quel est le poids exact de cette entreprise.
Le groupe a toujours privilégié la croissance par rapport à la rentabilité. Cette stratégie va-t-elle évoluer ?
Dans notre industrie, la taille est un élément essentiel pour pouvoir générer des profits. Les structures de coûts demeurent déterminantes dans la high-tech. Si vous ne détenez pas au moins 10 % de part de marché, il est très difficile de gagner de l'argent. La priorité reste donc la croissance. C'est pourquoi nous continuons à investir fortement dans les smartphones et les tablettes. Nous avons néanmoins un devoir de rentabilité vis-à-vis de nos actionnaires. Les marges continueront donc à augmenter. L'innovation participera à cette hausse des marges. En élaborant de nouveaux produits, comme les PC « hybrides » (qui peuvent se convertir en tablettes), nous avons réussi à percer aux Etats-Unis sur le marché des ordinateurs haut de gamme ! Nous avons ainsi 49 % du marché sur les produits à plus de 900 dollars au dernier trimestre. Le renforcement de la marque dans les pays développés permettra aussi de tirer les marges vers le haut.
Son parcours
Agé de quarante-huit ans, Yang Yuanqing est diplômé en informatique de l'université des Sciences et des technologies de Chine. Il a débuté sa carrière chez Lenovo en 1989, quand la société s'appelait encore Legend Group.
Yang Yuanqing a rapidement gravi les échelons au sein du groupe informatique chinois pour en devenir le directeur général de 2001 à 2004. Nommé président du conseil d'administration en 2005 après le rachat de la division PC d'IBM, il revient aux manettes opérationnelles en 2009.
Il est reconnu comme l'un des hommes d'affaires les plus influents en Asie.
Yang Yuanqing a rapidement gravi les échelons au sein du groupe informatique chinois pour en devenir le directeur général de 2001 à 2004. Nommé président du conseil d'administration en 2005 après le rachat de la division PC d'IBM, il revient aux manettes opérationnelles en 2009.
Il est reconnu comme l'un des hommes d'affaires les plus influents en Asie.
Son actualité
Propriétaire de 8,4 % du capital de Lenovo, Yang Yuanqing a décidé, l'an dernier, de reverser l'intégralité de son bonus (3 millions de dollars) à environ 10.000 employés du groupe.
Cette générosité fait écho aux bons résultats de la société, qui dispute le statut de premier fabricant mondial de PC à HP depuis 2012, avec environ 15 % de part de marché. Le chiffre d'affaires devrait approcher 35 milliards de dollars à l'issue de l'exercice clos fin mars.
Lenovo s'attaque désormais au marché des tablettes et des smartphones.
Cette générosité fait écho aux bons résultats de la société, qui dispute le statut de premier fabricant mondial de PC à HP depuis 2012, avec environ 15 % de part de marché. Le chiffre d'affaires devrait approcher 35 milliards de dollars à l'issue de l'exercice clos fin mars.
Lenovo s'attaque désormais au marché des tablettes et des smartphones.
ALEXANDRE COUNIS ACOUNIS@LESECHOS.FR ET ROMAIN GUEUGNEAU
Cette nuit en Asie : le Japon s'attaque à un gisement de «glace qui brûle»
Le Japon s'attaque à un gisement miraculeux de «glace qui brûle»
Navire de prospection de la Jogmec - DR
Deux ans jour pour jour après la destruction de la centrale de Fukushima Daiichi , le gouvernement va entamer aujourd'hui, aux larges de ses côtes, la prospection de gisements d'hydrates de méthane, communément appelées «la glace qui brûle», avec l'espoir de mettre à jour une nouvelle source d'énergie pour alimenter le pays. Un navire d'exploration affrété par la Jogmec (Japan Oil, Gas and Metals National Corp) et le ministère de l'Industrie va procéder, dans le sous-sol de la fosse marine de Nankai, aux premiers tests de production des ces hydrates de méthane, composés de glace et de gaz naturel résultant de la décomposition de matières organiques.
Certains experts assurent que ces gisements seraient, à l'échelle mondiale, supérieurs aux actuelles réserves de pétrole, mais leur extraction s'annonce extrêmement délicate. La Jogmec, qui a testé dans du permafrost canadien une technique de «dépressurisation» de ces cristaux de méthane, espère remonter des profondeurs plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes de gaz par jour au cours des deux prochaines semaines d'expérimentation. Si la technique s'avérait efficace, une exploitation commerciale pourrait être lancée à l'horizon 2018.
Pékin chamboule son administration centrale
Les autorités chinoises ont annoncé, ce week-end, qu'elles allaient réorganiser plusieurs grandes administrations, notamment celles en charge de l'énergie, de la sécurité alimentaire et des chemins de fer. Une annonce qui traduit la volonté de Pékin de casser les abus de pouvoir et constitue la plus ambitieuse réforme administrative depuis 2008.
Le ministère des Chemins de fer, en particulier, va être divisé en deux entités, l'une en charge du réseau et l'autre qui se verra confier les activités commerciales. Surtout, ce ministère est dissous pour être réintégré à un grand ministère des Transports. Jusqu'à 2011, ce ministère avait en effet constitué un véritable Etat dans l'Etat, dilapidant les ressources publiques sans scrupules, au point d'être devenu le premier émetteur d'obligations du pays, avec une dette aujourd'hui estimée à 428 milliards de dollars. Son ministre, démis de ses fonctions depuis, incarnait les dérives les plus inquiétantes de la corruption, puisqu'il se disait que ce dernier captait 4% de l'essentiel des contrats. L'administration des mers va également être confiée à une seule entité, au lieu d'être divisée en trois administrations différentes, ce qui traduit probablement la volonté de Pékin de mieux centraliser la gestion des conflits maritimes de plus en plus fréquents entre la Chine et ses voisins.
Ces annonces prouvent en tout cas la volonté du nouvel exécutif chinois d'afficher sa détermination à réformer le pays. Pour les observateurs les plus critiques, elles sont un rituel habituel de toutes les nouvelles équipes dirigeantes chinoises, même si le sentiment d'urgence qui prévaut actuellement en Chine constitue indéniablement une incitation à l'action plus forte qu'auparavant. L'agence officielle Xinhua note elle-même que c'est la septième fois en 30 ans que Pékin s'attaque à la restructuration de ses ministères.
Déception pour l'économie chinoise
Les statistiques économiques publiées ce week-end à Pékin ont déçu les analystes. D'un côté, l'activité économique ne semble pas être aussi forte qu'espéré. La production industrielle, en hausse de seulement 9,9% sur un an au cours des deux premiers mois de l'année, est la plus faible observée depuis le début 2009. Sachant que le premier semestre 2009 avait été le moment où l'économie chinoise avait pris de plein fouet les contrecoups de la crise financière internationale.
La consommation des ménages, elle aussi, connaît une hausse plutôt décevante. Malheureusement, l'inflation repart à la hausse, puisqu'elle s'est établie à 3,2% en février, contre 2% en janvier. Au même moment, les prix de l'immobilier font de même.
Ces tendances compliquent le pilotage économique pour Pékin, qui va devoir prendre des mesures ciblées pour empêcher une surchauffe, en particulier dans le domaine immobilier. Autrement dit, les autorités n'ont guère de marge de manoeuvre au plan monétaire pour stimuler l'économie. Ce matin, la Bourse de Shanghai a commencé la journée dans le rouge.
Fitch salue les performances de la Thaïlande
L'agence de notation Fitch vient de relever d'un cran la note de crédit de la Thaïlande en saluant la résilience de l'économie du royaume face aux récentes crises nationale (graves inondations de 2011) et internationale (manque de dynamisme de la demande en Occident). Le pays, dont la note était jusqu'ici BBB, est désormais crédité d'un BBB+ et se voit assigner une perspective stable.
Fitch indique que les investissements ont accéléré dans le pays et que le gouvernement, emmené par Yingluck Shinawatra, semble avoir consolidé sa position et ne fait plus face à des défis légaux majeurs depuis son élection en juillet 2011. Pour justifier son relèvement, l'agence a aussi pointé la bonne tenue des finances publiques et la capacité de l'Etat a maintenir, malgré d'importantes dépenses d'infrastructures, la dette publique sous le seuil des 50% du PIB.
Shiseido change de PDG
Shiseido, le géant japonais de la cosmétique a indiqué, ce matin, que son actuel PDG, Hisayuki Suekawa, allait devoir démissionner le 31 mars pour des raisons de santé et qu'il serait remplacé par le président de la société, Shinzo Maeda. Le nouveau dirigeant va devoir relancer le groupe qui a récemment souffert de la faiblesse de ses ventes dans l'archipel et d'un dynamisme moindre sur le marché chinois, où les consommateurs ont sanctionné depuis septembre dernier les plus grandes marques nippones en réaction au différend diplomatique opposant Tokyo et Pékin.
Sur les trois premiers mois de son année fiscale, qui s'achèvera en mars prochain, Shiseido a enregistré un recul de ses profits nets de 21%.
Aux Etats-Unis, les anti-gaz de schiste haussent le ton
Dans le nord-est américain, la mobilisation s'amplifie face aux projets de fracturation hydraulique. Pour les opposants, le risque écologique prend le pas sur les espoirs économiques.
Matthew Manning n'a pas l'air en forme. Sous le porche de sa maison aux abords enneigés, les yeux cernés, le teint cireux, les épaules voûtées, il raconte d'une voix rauque ses déconvenues. Il a acheté, à l'été 2011, une maison à Franklin Forks, en Pennsylvanie. Six mois plus tard, il remarque que l'eau des toilettes est soudainement devenue gris foncé. Pour lui, il n'y a pas de doute, c'est le résultat des activités de la compagnie WPX, qui exploite le gaz des environs en recourant à la technique controversée de la fracturation hydraulique. La preuve, selon lui, qu'il y a bien un sérieux problème : WPX lui livre, presque chaque jour, de l'eau à utiliser à la place de celle de son puits. Evidemment, à la compagnie, on a une autre version : « Nous fournissons spontanément cette eau, parce qu'ils sont nos voisins, en attendant la conclusion des études des régulateurs », explique Susan Oliver, responsable de la communication de WPX. La société a procédé à des tests sur tous ses puits de la zone en question et n'a découvert aucune fuite. Elle attend les conclusions de l'autorité de régulation de l'Etat, le Department of Environmental Protection (DEP). Susan Oliver souligne que des émanations de gaz ont été décrites depuis plus de deux cents ans dans la région. La responsable des relations publiques de WPX est visiblement rodée sur le sujet. Les Manning ont beaucoup communiqué sur leurs mésaventures et ont reçu de nombreuses visites, notamment de responsables politiques soucieux de se faire une opinion. Car si le boom du « fracking », qui consiste à fracturer les roches souterraines en injectant dans le sol de l'eau, du sable et des agents chimiques, a fait chuter les prix du gaz naturel, il suscite aussi beaucoup d'inquiétudes. On soupçonne la technique de mettre en péril les nappes phréatiques, d'émettre des gaz nocifs, voire de provoquer des tremblements de terre. Des activistes se mobilisent pour désamorcer ce qu'ils voient comme une bombe à retardement écologique. Tous leurs arguments ne tiennent pas la route, mais leurs actions alimentent un débat complexe. Qui touche à la situation financière des agriculteurs, à l'indépendance énergétique des Etats-Unis, et interpelle des stars du show-biz.
Parmi ces activistes, une des plus résolues s'appelle Vera Scroggins. La soixantaine mordante, elle alimente Youtube en vidéos. C'est sur « ses » terres que Yoko Ono et Sean Lennon, flanqués de Susan Sarandon, sont venus pour attirer l'attention du grand public. Au volant de sa voiture, en traversant le nord de la Pennsylvanie, entre lacs gelés et forêts givrées, elle fournit une liste impressionnante des fléaux supposés de la fracturation : les agents chimiques risquent de refluer vers les nappes phréatiques ; les silos qui recueillent les rejets des puits dégageraient des gaz dangereux ; les déchets solides seraient déposés dans des décharges sans précaution particulière, alors qu'ils sont radioactifs ; les forages nécessitent des quantités astronomiques d'eau, fournies par des camions gourmands en carburant qui défoncent les routes ; l'enfouissement des pipelines défigure les collines... Fermez le ban.
Au DEP, que Vera Scroggins surnomme « Don't expect protection » (« N'attendez pas de protection »), on défend les normes en place. « On n'a jamais observé de gaz ou de produits chimiques remonter vers les nappes phréatiques à travers les fissures des roches, assure Kevin Sunday. Je vous rappelle que les forages horizontaux ont lieu bien en dessous des nappes aquifères. Ensuite vous pensez bien que l'eau contaminée est traitée. Ce qui ne peut l'être est déversé dans des puits d'injection, mais pas en Pennsylvanie, car la géologie ne s'y prête pas. Les décharges où atterrissent les déchets solides sont contrôlées, et gardez en tête que la radioactivité en question est d'origine naturelle. » Chez WPX, on ajoute que la problématique du recyclage de l'eau utilisée doit être perçue comme une opportunité : « Nous sommes en train de créer des emplois avec ce nouveau besoin de traitement. » L'une des clefs du dossier du « fracking », c'est effectivement le chômage, qui stagne obstinément autour des 8% au niveau national. Les gaz de schiste créent des jobs en amont (production de tubes en acier), dans l'exploitation même, et en aval. Le gaz bon marché incite la pétrochimie américaine à investir dans de nouvelles unités, et encourage des entreprises grosses consommatrices d'énergie à rapatrier des usines délocalisées dans le passé. De nombreux Etats ont décidé de foncer pour profiter de cette nouvelle manne. Le Dakota du Nord brille depuis peu de mille feux, de nuit, vu de l'espace, à cause des torchères allumées sur les sites d'exploitation.
Mais tout le monde n'entend pas faire passer les intérêts économiques au premier plan, loin de là. Dans l'Etat de New York, voisin de la Pennsylvanie, les anti-fracturation mettent la pression sur le gouverneur Cuomo pour qu'il n'autorise pas les forages, sur lesquels pèse un moratoire que l'Assemblée de New York vient de prolonger de deux ans. En ce 12 février, Vera Scroggins a traversé la « frontière » de la Pennsylvanie pour participer à une manifestation, devant la mairie de Binghamton, petite ville un rien délabrée. Malgré la bise glaciale, une centaine de personnes sont venues prévenir le gouverneur qu'il a beaucoup à perdre dans ce dossier épineux, lui qui nourrit des ambitions présidentielles pour 2016. Isaac Silberman-Gorn, l'animateur très enjoué de l'événement, explique qu'il s'est impliqué dans la cause après avoir vu le film « Gasland ». Le « documentaire » anti-fracturation, réalisé par Josh Fox en 2010, a eu un retentissement immense. Selon Energy in Depth, un lobby financé par l'industrie pétrolière, « une insulte à notre société », tant il déforme la réalité.
Il n'empêche que « Gasland » a converti des centaines de personnes. Parmi elles, Julie Huntsman, une vétérinaire : « Jamais de la vie je n'aurais pensé faire de la politique », explique celle qui est devenue conseillère municipale de Middlefield, petite ville du comté d'Otsego connue pour avoir décrété une interdiction du fracking. Dans la petite communauté, plusieurs figures hautes en couleur se sont mobilisées contre les plans de la société canadienne Gastem, qui voulait procéder à des forages de faible volume. Ellen Pope, directrice d'Otsego 2000, une ONG environnementale centrée sur la région du lac Otsego, a beaucoup oeuvré. Elle ne peut s'empêcher d'arrêter sa voiture, en haut d'une colline, pour faire admirer « ce panorama exceptionnel ». Sur la banquette arrière, un des atouts maîtres de la campagne « anti » : Lou Allstadt, ancien vice-président de Mobil Oil. Un expert. Lui aussi égrène un long chapelet de problèmes posés par la fracturation : « Le fracking est très différent du forage traditionnel. On ne travaillait pas si près des habitations, avant. On estime qu'on ne récupère qu'un tiers environ des fluides injectés dans les roches. Quand les compagnies vous disent qu'elles traitent les rejets, moi je dis qu'elles les diluent et les rejettent petit à petit dans les rivières, où les polluants s'accumulent dans les sédiments. »
Or, dans la région, beaucoup d'activités ont besoin d'une eau impeccable. Par exemple Dan Byler, fermier amish qui confectionne des produits laitiers organiques avec des vaches nourries exclusivement à l'herbe. « Il y a cinq ans, un courtier est venu me démarcher et j'avais des problèmes d'argent pour régler mes impôts. Je ne connaissais rien au fracking, je pensais qu'il s'agissait de céder des droits pour un forage traditionnel. J'ai signé un bail de cinq ans. » Mais aucun exploitant n'a encore usé de ces droits. Le bail expire en mai, et le fermier espère bien s'en dépêtrer. Selon Lou Allstadt, « bien des fermiers ont signé ce genre de bail parce qu'ils étaient pris à la gorge, la situation des agriculteurs s'est tellement dégradée ces dernières années ». L'enjeu est encore plus grand pour Ommegang, une brasserie à capitaux belges. « Vous comprenez bien qu'on ne peut pas faire de la bière de classe mondiale avec une eau un tant soit peu polluée. L'eau d'ici est la meilleure qu'on puisse trouver aux Etats-Unis », explique le patron britannique, Simon Thorpe. « A mon sens, on ne comprend l'enthousiasme des Américains pour les gaz de schiste qu'à travers le prisme de l'indépendance énergétique qu'on leur fait miroiter. » C'était, en effet, une donnée importante de la campagne présidentielle de 2012. Et cela explique la gêne de l'administration Obama, favorable à l'exploitation des gaz et des pétroles de schiste, quand on évoque les - probables - futures exportations de gaz, sous forme liquéfiée, vers l'Europe ou l'Asie.
Les « pro-fracking » de la région sont amers. Jennifer Huntington, une fermière qui a elle aussi signé un bail, puis attaqué en justice le veto de Middlefield contre le fracking, estime que les écolos locaux nuisent à la région, en croyant la préserver. « L'agriculture bio ne va pas nourrir le monde. Et ceux qui ont maintenu les paysages comme ils sont maintenant, ce sont les gens comme moi », explique-t-elle. Elle a perdu en première instance mais s'est pourvue en appel.
Il y a quelqu'un d'encore plus véhément, c'est le patron de Gastem. Avec un accent québécois à couper au couteau, Raymond Savoie explique qu'il a eu affaire à des « chemises vertes » dans le comté d'Otsego : « Il n'y avait aucune discussion possible, ils racontaient des mensonges. Pourtant, je vais vous dire, c'est une région qui aurait bien besoin d'un coup de pouce. Mais "Gasland" a fait des ravages, les gens ont pris ça pour le Nouveau Testament. » Gastem a jeté l'éponge, il est allé forer ailleurs.
Karl de Meyer, Les Echos
Envoyé spécial en Pennsylvanie et dans l'Etat de New York
Fukushima, GDF Suez et le gaz de schiste, la BPI : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie Vallerey
L'anniversaire de l'accident nuclaire de la centrale japonaise de Fukushima Daiichi et ses conséquences dramatiques pour la Japon fait la une de l'actualité de ce lundi 11 mars. Toujours côté énergie, le PDG de GDF Suez relance le débat sur l'exploration des gaz de schiste et la fracturation hydraulique. Le directeur général de la Banque publique d'investissement s'inquiète du manque d'entrain des PME françaises à investir.
L'anniversaire de l'accident nuclaire de la centrale japonaise de Fukushima Daiichi et ses conséquences dramatiques pour la Japon fait la une de l'actualité de ce lundi 11 mars. Toujours côté énergie, le PDG de GDF Suez relance le débat sur l'exploration des gaz de schiste et la fracturation hydraulique. Le directeur général de la Banque publique d'investissement s'inquiète du manque d'entrain des PME françaises à investir.
Fukushima : deux ans après, le nucléaire divise
Rares sont les unes des journaux qui ne reviennent pas sur la catastrophe nucléaire de Fukushima, dont le Japon commémore les deux ans aujourd'hui. Pour Les Echos du 11 mars, "Fukushima freine toujours le nucléaire dans le monde".
Libération revient sur la persistance de l'énergie nucléaire au Japon avec un titre percutant : "Deux ans après Fukushima, l'atome s'accroche". Pour le quotidien, "fortement remise en cause après la catastrophe japonaise, l'énergie nucléaire est toujours omniprésénte".
La Croix publie un reportage sur l'intérieur de la centrale de Fukushima et consacre sa une à l'événement en parlant des "plaies" suscitées par la catastrophe.
Fukushima: le Japon se recueille par BFMTV
Le patron de GDF Suez défend la fracturation hydraulique et les gaz de schiste
Dans une interview au Journal du Dimanche du 10 mars, Gérard Mestrallet relance le débat sur l'exploration des gaz de schiste, encore interdite en France. En donnant l'exemple des Etats-Unis, de l'Allemagne et des Pays-Bas, il rappelle tout de même "le gaz de schiste à l’américaine n’est pas transposable" en Europe.
Première passe d'armes du directeur général de la BPI
Dans les colonnes du Figaro du 11 mars, le directeur général de la Banque publique d'investissement s'inquiète du manque d'entrain des PME françaises à investir. "Les entrepreneurs prennent des risques, ils veulent être encouragés", martèle Nicolas Dufourcq.
Elodie Vallerey
Rares sont les unes des journaux qui ne reviennent pas sur la catastrophe nucléaire de Fukushima, dont le Japon commémore les deux ans aujourd'hui. Pour Les Echos du 11 mars, "Fukushima freine toujours le nucléaire dans le monde".
Libération revient sur la persistance de l'énergie nucléaire au Japon avec un titre percutant : "Deux ans après Fukushima, l'atome s'accroche". Pour le quotidien, "fortement remise en cause après la catastrophe japonaise, l'énergie nucléaire est toujours omniprésénte".
La Croix publie un reportage sur l'intérieur de la centrale de Fukushima et consacre sa une à l'événement en parlant des "plaies" suscitées par la catastrophe.
Dans une interview au Journal du Dimanche du 10 mars, Gérard Mestrallet relance le débat sur l'exploration des gaz de schiste, encore interdite en France. En donnant l'exemple des Etats-Unis, de l'Allemagne et des Pays-Bas, il rappelle tout de même "le gaz de schiste à l’américaine n’est pas transposable" en Europe.
Dans les colonnes du Figaro du 11 mars, le directeur général de la Banque publique d'investissement s'inquiète du manque d'entrain des PME françaises à investir. "Les entrepreneurs prennent des risques, ils veulent être encouragés", martèle Nicolas Dufourcq.
Fukushima, GDF Suez et le gaz de schiste, Goodyear Amiens, ST-Ericsson : la Matinale de l'industrie
© cryptome.org
La Matinale de l'industrie
La commémoration de l'anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima, la relance du débat sur les gaz de schiste par le PDG de GDF Suez, les syndicalistes violents de Goodyear Amiens nord devant la justice, la démission du PDG de St-Ericsson... Autant de sujets qui marquent l'actualité de ce lundi 11 mars.
Fukushima, GDF Suez et le gaz de schiste, la BPI : la revue de presse de l'industrie
L'anniversaire de l'accident nuclaire de la centrale japonaise de Fukushima Daiichi et ses conséquences dramatiques pour la Japon fait la une de l'actualité de ce [...]
Fukushima : deux ans après, la plaie béante réveille la colère des antinucléaires
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 puis un tsunami frappaient le Japon et la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Deux ans plus tard, les Japonais [...]
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JUSTICE ?
Il y a un an, Mohamed Merah commettait son premier meurtre
TOULOUSE — La première victime du "tueur au scooter", le parachutiste Imad Ibn Ziaten, tombait il y a un an sous les balles de Mohamed Merah à Toulouse, un événement commémoré lundi par le ministre de la Défense et qui lancera une semaine du souvenir.
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian présidera à la mi-journée près de Toulouse, au 1er régiment du train parachutiste (1er RTP), la cérémonie de remise de la Légion d'honneur à titre posthume à l'adjudant, "mort pour le service de la Nation".
Un peu plus tôt, une plaque commémorative en hommage au militaire sera dévoilée en présence des parents de la victime par le maire PS de Toulouse Pierre Cohen, sur les lieux du drame, au bord d'un complexe sportif.
D'autres cérémonies s'étaleront toute la semaine à Montauban et à Toulouse, théâtres des six autres meurtres de Merah, dont une marche blanche le 17 dans la Ville rose, qui se terminera par un rassemblement de mémoire sur la place de la mairie.
La plaque commémorative qui sera dévoilée lundi matin, fixée sur un socle, marquera le lieu où Imad Ibn Ziaten est tombé, victime d'une traquenard monté par Merah.
Ce dernier avait pris rendez-vous avec sa future victime via internet en se faisant passer pour un acheteur éventuel de la moto du militaire. Une vidéo du crime prise par le tueur montre Imad refusant de se "mettre à plat ventre" comme lui demande Merah, et s'écrouler sous les balles du meurtrier.
Le "tueur au scooter" abattra ensuite le 15 mars deux autres parachutistes, Abel Chennouf et Mohamed Legouade, à Montauban, puis le 19 Jonathan Sandler, ses deux fils et une fillette du collège juif Ozar Hatorah à Toulouse.
Il tombera finalement le 22 mars sous les balles du Raid.
Les chevauchées meurtrières de Mohamed Merah avaient plongé Toulouse et sa région dans la stupeur et l'horreur.
Un an après, le traumatisme causé par ces crimes particulièrement odieux s'est estompé. Mais "je pense que la souffrance, l'émotion et l'horreur de ce qui s'est passé feront qu'on ne tournera jamais la page, au sens de l'oubli", estimait récemment le maire Pierre Cohen.
Aujourd'hui, le seul mis en examen dans le dossier pour complicité d'assassinats est le frère du tueur, Abdelkader Merah, incarcéré à Fresnes.
Au cours de ses interrogatoires, il a nié toute implication dans les crimes, et a seulement reconnu avoir été présent lors du vol du scooter qui devait être utilisé lors des crimes. Il a confirmé la présence d'un troisième homme au moment de ce vol, dont il refuse de donner le nom.
Depuis son arrestation, 5 autres personnes ont été interpellées, avant d'être relâchées.
Une action collective intentée en justice contre l'exploitant de Fukushima Daiichi
Par Elodie Vallerey
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En pleine commémoration du deuxième anniversaire de l'accident nucléaire de Fukushima Daiichi, les victimes ont décidé de faire entendre leur voix et entraînent Tepco, la société exploitante de la centrale, devant la justice pour obtenir réparation.
Près de 800 plaignants de la région de Fukushima ont pris la décision de rejoindre cette action collective ("class action") devant la justice japonaise, selon le communiqué des avocats rapporté par l'AFP. Leur souhait, formulé auprès du tribunal du district de Fukushima ? Que Tepco, l'énergéticien exploitant la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, accélère les travaux de décontamination.Selon l'AFP, ils exigent aussi de Tepco qu'elle verse une astreinte de 50 000 yens (environ 400 euros) à verser par personne et par mois, ont indiqué leurs avocats.
"Par cette action, nous cherchons à obtenir le retour de la région à son état antérieur à la contamination par des éléments radioactifs, et nous demandons une compensation pour les souffrances psychologiques engendrées", indique le communiqué des avocats.
Selon les dernières estimations, il faudra 30 à 40 ans pour mener à bien les travaux de démantèlement de la centrale. Comme à Techrnobyl, en Ukraine, où une catastrophe nucléaire du même accabit s'est produite en 1986, les Japonais de la région de Fukushima déplacés ne pourront sûrement plus retrouver leurs habitations et leur vie d'avant.
"Nous voulons mettre en évidence la responsabilité de Tepco, qui a causé cet accident, et celle du gouvernement qui n'a pas pris les mesures de sécurité suffisantes pour l'éviter", indiquent encore les avocats, qui attendent une modification "en profondeur (de la) politique pro-nucléaire (pour) empêcher d'autres personnes de devenir des futures victimes", conclut le collectif.
Elodie Vallerey
Berlusconi : demande de renvoi immédiat en justice pour corruption
Selon le parquet de Naples, Silvio Berlusconi a, en 2006, versé 3 millions d'euros au sénateur Sergio De Gregorio pour le débaucher. Un versement que celui-ci a reconnu.
Silvio Berlusconi - DR
Le parquet de Naples a demandé lundi le renvoi en justice immédiat de Silvio Berlusconi, soupçonnant l'ex-chef du gouvernement italien de corruption pour avoir «acheté» il y a plusieurs années un sénateur de l'opposition. En droit italien, la procédure accélérée de jugement immédiat peut être demandée par le ministère public quand la preuve du délit est considérée comme «évidente».
L'affaire remonte aux élections législatives de 2006, remportées de justesse par la coalition hétéroclite de gauche dirigée par Romano Prodi qui n'avait qu'une poignée de voix de plus que Silvio Berlusconi au Sénat. Quelques mois à peine après les élections, Sergio De Gregorio, l'un des sénateurs élus dans l'un des partis de la coalition de M. Prodi, quitte son camp passant avec armes et bagages chez Silvio Berlusconi. Rendant encore plus fragile la majorité qui soutenait M. Prodi, il a accéléré la chute du gouvernement de gauche qui jeta l'éponge en 2008, moins de deux ans après le scrutin.
Selon le parquet, le Cavaliere a versé 3 millions d'euros, dont deux en espèces, à Sergio De Gregorio pour le débaucher, et ce dernier l'a reconnu devant des magistrats et même dans la presse.
L'enquête est de la compétence du parquet de Naples (sud) car Sergio De Gregorio a été élu dans cette circonscription.
Première accusation officielle pour corruption d'un politique
Le Cavaliere a été accusé à plusieurs reprises par ses adversaires politiques d'avoir acheté des voix ou des élus, mais c'est la première fois qu'il se retrouve officiellement accusé pour un cas concret de corruption d'un homme politique.
La procédure de «jugement immédiat» prévoit que le dossier passe au juge des audiences préliminaires qui décide dans un laps de temps assez bref, une dizaine de jours maximum, s'il l'accepte ou non. S'il l'accepte, toute la phase des audiences préliminaires qui doit en principe décider du renvoi en justice ou non d'un inculpé et qui peut durer plus d'un an, est évitée et l'on passe directement au procès. En cas de refus, le parquet peut toujours opter pour la procédure ordinaire.
SOURCE AFP
SOCIETE
Suicide du principal suspect du viol collectif de New Delhi
Un fourgon de police, transportant les cinq hommes accusés du viol et du meurtre d'une étudiante, quitte le tribunal de New Delhi où ils sont jugés, le 7 janvier. (Photo Adnan Abidi. Reuters)
Ram Singh, meneur présumé du groupe qui avait violé et tué une étudiante en décembre, s'est pendu dans sa cellule.
Libération
Le meneur présumé du viol collectif d’une étudiante en Inde, une affaire qui avait bouleversé le pays en décembre dernier, s’est pendu lundi dans sa cellule à New Delhi, provoquant la colère de la famille de la victime.
Le corps de Ram Singh, l’un des six auteurs présumés du viol ayant entraîné la mort de l’étudiante de 23 ans, a été retrouvé peu avant l’aube dans la cellule qu’il occupait seul, ont indiqué les autorités pénitentiaires de la prison de haute sécurité, Tihar, dans le nord de la capitale fédérale indienne. «Il a noué ensemble tous ses vêtements, est monté sur un tabouret en bois et s’est pendu au plafonnier», a déclaré à l’AFP un responsable de la prison, Sunil Gupta. La justice a ouvert une enquête pour déterminer s’il y a eu des failles dans la sécurité, a-t-il précisé.
Ram Singh était le conducteur de l’autobus dans laquelle la victime était montée, avec son compagnon, après une séance au cinéma le soir du 16 décembre. Singh et des amis, après avoir beaucoup bu, avaient emprunté le véhicule pour une virée nocturne dans New Delhi. Le groupe avait passé à tabac le compagnon, puis violé, battu et torturé la jeune femme avec une barre de fer, avant de jeter le couple sur le trottoir. Transférée dans un hôpital de Singapour après plusieurs opérations chirurgicales en Inde, l’étudiante avait succombé le 29 décembre.
Singh avait comparu plusieurs fois devant une cour d’assises de New Delhi pour répondre des chefs d’accusation de meurtre, viol et enlèvement. Il encourait la peine de mort.
Selon le père de la victime, son suicide témoigne d’une claire négligence des autorités, qui prive la famille du droit à la justice. «Nous ne comprenons pas comment la police a pu échouer à protéger Ram Singh. Ils savaient qu’il était l’accusé principal dans l’affaire de ma fille», a dénoncé le père, qui ne peut être nommé pour des raisons juridiques. «Pourquoi l’ont-ils laissé choisir la façon dont il voulait mourir ? La police a échoué et je me demande ce qu’il va advenir du procès désormais», a-t-il ajouté. La mère de la victime a pour sa part confié son choc en apprenant la nouvelle : «Je voulais simplement la justice pour ma fille. Le principal accusé est mort. Peut-être est-ce la culpabilité qui l’a tué ?», a-t-elle dit à l’AFP.
Selon un responsable de la police, qui a requis l’anonymat, le procès devrait toutefois se poursuivre. Ram Singh avait été présenté pour la première fois à un juge le 3 janvier. «Le procès continue. Il n’y a aucune raison pour que le procès en pâtisse», a ajouté le policier, qui a travaillé sur le dossier, précisant que Singh s’était suicidé à 5h15 locales.
Outre Ram Singh, quatre hommes, dont son frère Mukesh, sont actuellement jugés en cour d’assises. Un cinquième auteur présumé, âgé de 17 ans, est jugé séparément par une juridiction pour mineurs et il encourt une peine maximale de trois ans dans un centre pour mineurs délinquants.
Singh, un veuf d’une trentaine d’années originaire du Rajasthan (ouest), était le chauffeur habituel de l’autobus qui servait en temps normal au transport scolaire. Il vivait dans un bidonville de la capitale, Ravi Dass Colony, où ses voisins l’ont décrit comme un bagarreur et un alcoolique. Son corps a été transporté à l’hôpital public Deen Dayal Upadhyay et son frère a été prévenu, a indiqué une source policière.
Le viol collectif, qui a eu un retentissement international, a profondément choqué en Inde et de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la façon dont la police et la justice méprisaient les affaires d’agressions sexuelles
Ram Singh était le conducteur de l’autobus dans laquelle la victime était montée, avec son compagnon, après une séance au cinéma le soir du 16 décembre. Singh et des amis, après avoir beaucoup bu, avaient emprunté le véhicule pour une virée nocturne dans New Delhi. Le groupe avait passé à tabac le compagnon, puis violé, battu et torturé la jeune femme avec une barre de fer, avant de jeter le couple sur le trottoir. Transférée dans un hôpital de Singapour après plusieurs opérations chirurgicales en Inde, l’étudiante avait succombé le 29 décembre.
Singh avait comparu plusieurs fois devant une cour d’assises de New Delhi pour répondre des chefs d’accusation de meurtre, viol et enlèvement. Il encourait la peine de mort.
Selon le père de la victime, son suicide témoigne d’une claire négligence des autorités, qui prive la famille du droit à la justice. «Nous ne comprenons pas comment la police a pu échouer à protéger Ram Singh. Ils savaient qu’il était l’accusé principal dans l’affaire de ma fille», a dénoncé le père, qui ne peut être nommé pour des raisons juridiques. «Pourquoi l’ont-ils laissé choisir la façon dont il voulait mourir ? La police a échoué et je me demande ce qu’il va advenir du procès désormais», a-t-il ajouté. La mère de la victime a pour sa part confié son choc en apprenant la nouvelle : «Je voulais simplement la justice pour ma fille. Le principal accusé est mort. Peut-être est-ce la culpabilité qui l’a tué ?», a-t-elle dit à l’AFP.
Selon un responsable de la police, qui a requis l’anonymat, le procès devrait toutefois se poursuivre. Ram Singh avait été présenté pour la première fois à un juge le 3 janvier. «Le procès continue. Il n’y a aucune raison pour que le procès en pâtisse», a ajouté le policier, qui a travaillé sur le dossier, précisant que Singh s’était suicidé à 5h15 locales.
Outre Ram Singh, quatre hommes, dont son frère Mukesh, sont actuellement jugés en cour d’assises. Un cinquième auteur présumé, âgé de 17 ans, est jugé séparément par une juridiction pour mineurs et il encourt une peine maximale de trois ans dans un centre pour mineurs délinquants.
Singh, un veuf d’une trentaine d’années originaire du Rajasthan (ouest), était le chauffeur habituel de l’autobus qui servait en temps normal au transport scolaire. Il vivait dans un bidonville de la capitale, Ravi Dass Colony, où ses voisins l’ont décrit comme un bagarreur et un alcoolique. Son corps a été transporté à l’hôpital public Deen Dayal Upadhyay et son frère a été prévenu, a indiqué une source policière.
Le viol collectif, qui a eu un retentissement international, a profondément choqué en Inde et de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer la façon dont la police et la justice méprisaient les affaires d’agressions sexuelles
DIVERS
Le Japon se fige pour le 2ème anniversaire du tsunami
ISHINOMAKI — Le Japon va se figer lundi après-midi à 14H46 locales en souvenir du séisme et du tsunami meurtriers dans le nord-est du pays qui, le 11 mars 2011, ont emporté près de 19.000 vies et provoqué une catastrophe nucléaire sans précédent depuis un quart de siècle.
Le gouvernement organise une cérémonie nationale à Tokyo, en présence de l'empereur Akihito et l'impératrice Michiko, à la mémoire des 15.881 personnes tuées auxquelles s'ajoutent 2.668 disparus.
De nombreuses cérémonies du souvenir sont également prévues sur la côte ravagée.
Tout le pays va observer une minute de silence à 14H46 très précises (05H46 GMT), heure à laquelle il y a deux ans un séisme géant d'une magnitude 9 secouait le fond de l'océan Pacifique à quelques dizaines de kilomètres de la côte nord-est du Japon, déclenchant un terrible raz-de-marée.
Moins d'une heure après le tremblement de terre, une vague gigantesque dépassant 20 mètres de haut par endroits s'abattait sur le littoral, emportant toute vie sur son passage et détruisant ports, maisons, écoles et usines.
A la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, les systèmes de refroidissement tombaient en panne sous le choc et les réacteurs chauffèrent jusqu'à entraîner un accident majeur, sans précédent depuis celui de Tchernobyl 25 ans plus tôt.
Deux ans après, les efforts de reconstruction des zones ravagées avancent lentement, et plus de 315.000 personnes habitent toujours dans des logements provisoires.
Depuis cette terrible journée de 2011, le pays a enregistré environ 10.000 secousses consécutives au séisme, dont 736 dépassant une magnitude 5.
Les autorités japonaises affirment que la situation est désormais stabilisée à la centrale de Fukushima, mais il faudra environ 40 ans pour démanteler les réacteurs saccagés du site.
Depuis cet accident, seuls deux des cinquante réacteurs nucléaires du Japon ont été remis en service, et le pays doit décider ce qu'il compte faire de ses centrales atomiques dans les années à venir.
Alors que la précédente équipe de centre-gauche au pouvoir prônait un abandon progressif de l'énergie nucléaire d'ici 30 à 40 ans, l'actuel Premier ministre conservateur, Shinzo Abe, aux affaires depuis décembre, pencherait au contraire pour le redémarrage prochain de certaines unités sous conditions de sécurité.
Des ordinateurs de la Banque centrale d'Australie piratés
Le Monde.frLes réseaux informatiques de la banque centrale australienne ont bien été piratés, comme l'affirmaient ces dernières semaines la presse australienne. La banque centrale a en effet confirmé ces attaques après une enquête menée par le quotidien Australian Financial Review, selon laquelle plusieurs ordinateurs ont été contaminés par un logiciel malveillant.
D'autres journaux affirment désormais que l'attaque a été menée par des logiciels chinois à la recherche d'informations sensibles. Lors d'une de ces attaques, un logiciel d'espionnage développé par des Chinois aurait en effet recherché des informations confidentielles sur les négociations du G20 en 2011, lorsque les taux de change et les réserves de changes de la Chine étaient au programme du sommet de Séoul.
Au ministère de la défense australien, un responsable a souligné que "le ciblage d'événements d'envergure, tels que le G20, par des adversaires sponsorisés par un Etat (...) est une menace réelle et persistante". "Au moins 65 % des cyberattaques sur des ordinateurs australiens ont un motif économique", a-t-il expliqué. "Les pirates cherchent des informations sur les affaires économiques australiennes, la propriété intellectuelle, des données scientifiques et les intentions du gouvernement".
EN 2011, L'ORDINATEUR DU PREMIER MINISTRE PIRATÉ
Des mails ont par ailleurs été envoyés, également en 2011, via sans doute un compte extérieur détenu par un haut responsable de la banque, qui a été piraté, a ajouté la banque centrale. Début 2011, les ordinateurs du premier ministre australien et de plusieurs ministres avaient déjà été piratés. La presse avait alors affirmé que les agences du renseignement chinois étaient soupçonnées, une information que le gouvernement n'avait pas voulu commenter. La Chine avait vivement rejeté ces soupçons.
Le mois dernier, une firme américaine de sécurité sur internet, Mandiant, a affirmé que l'armée chinoise contrôle des centaines, voire des milliers de pirates informatiques parmi les plus virulents du monde, un rapport qui a suscité l'ire de Pékin. Ces pirates, qui s'en sont pris récemment à des journaux américains, des sociétés et des agences du gouvernement, sont "basés principalement en Chine et le gouvernement chinois est tout à fait au courant de leurs activités", affirmait Mandiant, qui est l'un des conseils du gouvernement américain en matière de sécurité informatique.
Au ministère de la défense australien, un responsable a souligné que "le ciblage d'événements d'envergure, tels que le G20, par des adversaires sponsorisés par un Etat (...) est une menace réelle et persistante". "Au moins 65 % des cyberattaques sur des ordinateurs australiens ont un motif économique", a-t-il expliqué. "Les pirates cherchent des informations sur les affaires économiques australiennes, la propriété intellectuelle, des données scientifiques et les intentions du gouvernement".
EN 2011, L'ORDINATEUR DU PREMIER MINISTRE PIRATÉ
Des mails ont par ailleurs été envoyés, également en 2011, via sans doute un compte extérieur détenu par un haut responsable de la banque, qui a été piraté, a ajouté la banque centrale. Début 2011, les ordinateurs du premier ministre australien et de plusieurs ministres avaient déjà été piratés. La presse avait alors affirmé que les agences du renseignement chinois étaient soupçonnées, une information que le gouvernement n'avait pas voulu commenter. La Chine avait vivement rejeté ces soupçons.
Le mois dernier, une firme américaine de sécurité sur internet, Mandiant, a affirmé que l'armée chinoise contrôle des centaines, voire des milliers de pirates informatiques parmi les plus virulents du monde, un rapport qui a suscité l'ire de Pékin. Ces pirates, qui s'en sont pris récemment à des journaux américains, des sociétés et des agences du gouvernement, sont "basés principalement en Chine et le gouvernement chinois est tout à fait au courant de leurs activités", affirmait Mandiant, qui est l'un des conseils du gouvernement américain en matière de sécurité informatique.
Shanghai : 1.200 cadavres de porcs repêchés dans un fleuve
Les autorités chinoises affirment ne pas avoir constaté d'aggravation du niveau habituel de pollution du cours d'eau.
Cadavres de porcs retrouvés sur les bords du fleuve de Shanghai, en Chine. Photo prise le 7 mars 2013. (AP/SIPA)
Plus de 1.200 cadavres de porcs ont été repêchés dans le grand fleuve Huangpu passant à Shanghai, les autorités répondant aux inquiétudes des habitants en affirmant lundi 11 mars ne pas avoir constaté d'aggravation du niveau habituel de pollution du cours d'eau.
Les centaines d'animaux décédés sont des porcelets et des cochons adultes, certains pesant des centaines de livres, a précisé le gouvernement de Shanghai dans un communiqué.
Les porcs pourraient avoir été jetés dans la rivière par des éleveurs de la province du Zhejiang, voisine de Shanghai, après être décédés d'une maladie non précisée. Les premiers porcs morts flottant dans le Huangpu ont été repérés jeudi.
Après avoir analysé des échantillons d'eau du Huangpu, collectés heure par heure, le gouvernement de Shanghai a affirmé que les résultats obtenus étaient "normaux".
Douze navires ont été chargés de la pêche aux cochons sur le fleuve, a rapporté le journal Global Times.
La pollution des cours d'eau, parfois avec de graves conséquences pour la santé, est un fléau en Chine, où le respect de l'environnement est souvent sacrifié sur l'autel de la croissance économique.
Les centaines d'animaux décédés sont des porcelets et des cochons adultes, certains pesant des centaines de livres, a précisé le gouvernement de Shanghai dans un communiqué.
Les porcs pourraient avoir été jetés dans la rivière par des éleveurs de la province du Zhejiang, voisine de Shanghai, après être décédés d'une maladie non précisée. Les premiers porcs morts flottant dans le Huangpu ont été repérés jeudi.
La pollution des cours d'eau, fléau chinois
"L'eau est-elle encore potable si on y trouve des porcs crevés qui y flottent ?", s'est interrogé Liu Wanqing, un habitant de Shanghai cité par le journal "China Daily". "Le gouvernement se doit de mener une enquête fouillée et de fournir une eau potable aux habitants", a-t-il ajouté.Après avoir analysé des échantillons d'eau du Huangpu, collectés heure par heure, le gouvernement de Shanghai a affirmé que les résultats obtenus étaient "normaux".
Douze navires ont été chargés de la pêche aux cochons sur le fleuve, a rapporté le journal Global Times.
La pollution des cours d'eau, parfois avec de graves conséquences pour la santé, est un fléau en Chine, où le respect de l'environnement est souvent sacrifié sur l'autel de la croissance économique.
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