HUMOUR......ENCORE QUE......
La prochaine révolution d’Apple se portera au poignet
Annoncé comme la prochaine révolution numérique, la montre connectée fait de plus en plus parler d'elle. Apple, qui cherche un nouveau relais de croissance après la démocratisation du smartphone puis de la tablette, pourrait lancer sa montre hi-tech dès cette année.
Mais la concurrence sera probablement plus relevée que pour la sortie de l'iPod, de l'iPhone ou de l'iPad. La plupart des grands constructeurs spécialisés dans le numériques ont annoncé leur produits ou laissé savamment fuiter quelques rumeurs.
Ainsi apprenait-on au début du mois que Google, qui travaille également sur un projet de lunettes connectées, aurait déposé un brevet de montre qui pourrait même sortir avant le modèle d'Apple (toujours selon les rumeurs). Samsung a confirmé officiellement une future « smartwatch », LG serait également de la course et Sony propose déjà un modèle de montre tactile connectée aux smartphones Android.
Ainsi apprenait-on au début du mois que Google, qui travaille également sur un projet de lunettes connectées, aurait déposé un brevet de montre qui pourrait même sortir avant le modèle d'Apple (toujours selon les rumeurs). Samsung a confirmé officiellement une future « smartwatch », LG serait également de la course et Sony propose déjà un modèle de montre tactile connectée aux smartphones Android.
Sera-ce (j'aime beaucoup cette formule) l'occasion pour tous les technophiles de réinvestir dans une menotte numérique et connectée ?
Je ne serais pas de ceux-là : je suis bien trop attaché à l'idée que je me suis fait de la liberté en renonçant à ma montre-chrono-compte-à-rebours-12 fuseaux horaires-Casio, dont le bracelet était cassé, quand elle s'est définitivement arrêtée faute de pile. Bien sûr, le téléphone portable, qui l'a remplacée, s'est avéré une chaîne encore plus sophistiquée puisqu'il interdit, comme la montre, l'excuse de ne pas avoir vu l'heure en cas de retard en lui ajoutant l'obligation désagréable de devoir prévenir ses proches. Mais bon... les smartphones sont tellement pratiques qu'ils justifient bien quelques renoncements. (Et surtout, le mien a un écran de 5,3 pouces).
Je ne serais pas de ceux-là : je suis bien trop attaché à l'idée que je me suis fait de la liberté en renonçant à ma montre-chrono-compte-à-rebours-12 fuseaux horaires-Casio, dont le bracelet était cassé, quand elle s'est définitivement arrêtée faute de pile. Bien sûr, le téléphone portable, qui l'a remplacée, s'est avéré une chaîne encore plus sophistiquée puisqu'il interdit, comme la montre, l'excuse de ne pas avoir vu l'heure en cas de retard en lui ajoutant l'obligation désagréable de devoir prévenir ses proches. Mais bon... les smartphones sont tellement pratiques qu'ils justifient bien quelques renoncements. (Et surtout, le mien a un écran de 5,3 pouces).
POLITIQUE
Dans l’Oise, le FN fait trembler l’UMP
Le député UMPJean-François Mancel gagne la législative partielle de Beauvais d’une courte tête face à la candidate FN.
Nicolas Sévaux
Beauvais, hier. Jean-François Mancel, le député UMP sortant, ne l’a emporté qu’avec 798 voix d’avance sur son adversaire du FN. | (LP/Patrick Caffin.)
Les affaires Cahuzac, Sarkozy, la crèche Baby Loup… dimanche soir à Beauvais, le FN en était convaincu : « Les gens en ont ras le bol, et toutes ces histoires nous aident, c’est certain. » Au côté d’une candidate FN des plus discrètes, le secrétaire départemental FN de l’Oise, Michel Guiniot, avait la défaite joyeuse.
Si, dans ce 2e tour de la législative partielle de Beauvais Sud-Ouest, le député sortant, l’inoxydable Jean-François Mancel (UMP) — dont l’élection de juin dernier avait été invalidée par le Conseil constitutionnel —, conserve son siège, c’est d’une courte tête. Avec 51,41% des voix, il l’emporte avec 798 voix d’écart face à Florence Italiani, une paisible retraitée, inconnue en politique, dont le seul fait d’armes remonte aux cantonales de 2011, où elle avait déjà accroché Mancel à 210 voix près.
Mancel fustige le PS Cette fois-ci, avec un score de 48,59%, elle a réussi à faire trembler les militants UMP rassemblés dans la petite permanence de la rue Beauregard, à une encablure de la mairie de Beauvais. Un peu avant 20 heures, alors que Jean-François Mancel se faisait attendre, la tension était palpable. La victoire enfin acquise, quelques minutes plus tard, le député UMP en a profité pour régler ses comptes… avec le PS. Balayée au premier tour du 17 mars, la candidate PS, Sylvie Houssin, n’avait pas pu se maintenir malgré ses 21,4%. La faute à un taux de participation historiquement bas de 32,7% (35,3% hier soir). Battus, les socialistes beauvaisiens n’ont pas appelé à un vote républicain, bien au contraire. Résultat, l’électorat de gauche qui s’est déplacé pour voter hier soir, notamment dans le quartier sensible du plateau Saint-Jean, a plutôt fait confiance au FN qu’à l’UMP. Hier soir, Mancel a « condamné l’attitude coupable du PS local », allant jusqu’à demander que « les instances nationales du PS sanctionnent cette attitude et ces consignes de vote, qui m’ont stupéfait ».
En revanche, il a pris soin de ménager son adversaire frontiste : « Je remercie Mme Italiani pour sa campagne électorale respectueuse. » De quoi flatter un peu plus Guiniot, qui n’en doute pas : « La prochaine fois, le député de la 2e circonscription de l’Oise sera Front national. »
Mancel fustige le PS Cette fois-ci, avec un score de 48,59%, elle a réussi à faire trembler les militants UMP rassemblés dans la petite permanence de la rue Beauregard, à une encablure de la mairie de Beauvais. Un peu avant 20 heures, alors que Jean-François Mancel se faisait attendre, la tension était palpable. La victoire enfin acquise, quelques minutes plus tard, le député UMP en a profité pour régler ses comptes… avec le PS. Balayée au premier tour du 17 mars, la candidate PS, Sylvie Houssin, n’avait pas pu se maintenir malgré ses 21,4%. La faute à un taux de participation historiquement bas de 32,7% (35,3% hier soir). Battus, les socialistes beauvaisiens n’ont pas appelé à un vote républicain, bien au contraire. Résultat, l’électorat de gauche qui s’est déplacé pour voter hier soir, notamment dans le quartier sensible du plateau Saint-Jean, a plutôt fait confiance au FN qu’à l’UMP. Hier soir, Mancel a « condamné l’attitude coupable du PS local », allant jusqu’à demander que « les instances nationales du PS sanctionnent cette attitude et ces consignes de vote, qui m’ont stupéfait ».
En revanche, il a pris soin de ménager son adversaire frontiste : « Je remercie Mme Italiani pour sa campagne électorale respectueuse. » De quoi flatter un peu plus Guiniot, qui n’en doute pas : « La prochaine fois, le député de la 2e circonscription de l’Oise sera Front national. »
Le Parisien
Anti-mariage gay : Valls annonce 98 interpellations et 6 gardes à vue
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, était l'invité de RTL ce lundi matin. | (RTL.)
Au lendemain de la manifestation contre le mariage pour tous, la polémique persiste sur les débordements. Dimanche, le nouveau rassemblement des anti-mariage gay, qui a rassemblé entre 300 000 et 1,4 million de personnes, a été émaillé de plusieurs incidents. Des gaz lacrymogènes ont été lancés par des forces de l'ordre pour repousser des manifestants qui tentaient de pénétrer sur les Champs-Elysées.
Selon Manuel Valls, ministre de l'intérieur, 98 personnes ont été interpellées, dont six placées en garde à vue.
Valls refuse de présenter des excuses
Ce lundi matin sur RTL, le ministre a de nouveau salué le «sang froid et le professionnalisme de la police». Et il a refusé de présenter des excuses réclamés par des élus UMP. La présidente du Parti chrétien-démocrate, Christine Boutin, a elle, demandé sa démission. Le ministre reconnaît l'utilisation d'«aérosols pour dégager des groupes», mais la justifie : «Il y avait une volonté de certains groupes d'en découdre.»
«Cette manifestation était un rassemblement statique qui a provoqué beaucoup de pression y compris sur les forces de l'ordre. Depuis plusieurs jours, les manifestants voulaient manifester sur les Champs-Elysées et descendre sur le Palais de l'Elysée. Des groupes ont voulu forcer les barrages», détaille Manuel Valls.
«Les organisateurs ont été débordés. Je ne leur ferai pas d'excuses car le comportement des forces de l'ordre a été professionnel. Les organisateurs n'ont pas pris la mesure», répète-t-il. «Il y a une mobilisation forte, mais il y a une majorité forte pour le mariage homosexuel. Cet engagement est largement approuvé par l'opinion publique. Il y a une consultation qui a été lancée, ce qui est découlera sera analysé».
A droite, on dénonce une réaction disproportionnée
A droite, l'interprétation des événements est aux antipodes. Eric Ciotti, député UMP et président du Conseil général des Alpes-Maritimes a fustigé sur Europe 1 l'attitude des forces de l'ordre : «Je conteste l'idée de débordement. Il y a eu hier une très mauvaise gestion de cette manifestation par le gouvernement. . La réaction à quelques petits incidents a été disproportionnée. J'ai vu personnellement des familles qui ont fait l'objet de gaz lacrymogènes avec des enfants, des poussettes, c'était inadapté.»
LeParisien.fr
Le président de l’UMP, Jean-François Copé, qui avait appelé les adhérents du principal parti d’opposition à participer à ce rassemblement, a pour sa part dit vouloir demander des comptes au président François Hollande. La présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, prise de malaise après avoir été aspergée de gaz lacrymogènes, a demandé la démission du préfet de police et de Manuel Valls.
« C’est inacceptable d’envoyer des gaz contre des enfants. Est-ce qu’il est normal qu’on ait des forces de l’ordre dans la République qui tirent sur des familles et des enfants ? » s’est indigné l’ancien ministre UMP Laurent Wauquiez. « C’est juste le reflet de la violence avec laquelle le gouvernement traite ce mouvement. C’est inacceptable. Il faut que la préfecture de police soit sanctionnée », a-t-il ajouté.
« Manif pour tous » : débordements et polémique
Le rassemblement de dimanche s’est terminé par des heurts entre les forces de l’ordre et des manifestants. Manuel Valls évoque des « groupes extrémistes », l’UMP demande des comptes.
Le rassemblement comptait 1,4 million de personnes selon les organisateurs, 300.000 selon la police. - Reuters
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a annoncé lundi sur RTL que six gardes à vue avaient été entamées dimanche soir à la suite de 98 interpellations effectuées dimanche en fin d’après-midi après les incidents en marge de la manifestation contre le mariage gay. Le ministre a mis en cause des militants d’extrême droite qui ont lancé des boulons sur les forces de l’ordre, dont le comportement a été « maîtrisé et professionnel ».
Ddimanche à Paris, des centaines de milliers d’opposants au mariage gay et à l’adoption par les couples homosexuels se s’étaient rassemblés contre le projet de loi sur le « mariage pour tous » en voie d’adoption par le Parlement. Ils étaient 300.000, estime la préfecture de police, tandis que les organisateurs revendiquent 1,4 million de participants.
Des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et des manifestants qui tentaient de franchir des barrages interdisant l’accès à l’avenue des Champs-Elysées. Responsables de droite et gouvernement ont échangé dans la soirée des accusations. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a reproché aux organisateurs de s’être laissés déborder par des « groupes extrémistes » et des militants « d’extrême droite » qui appelaient selon lui à marcher sur l’Elysée.
Le président de l’UMP, Jean-François Copé, qui avait appelé les adhérents du principal parti d’opposition à participer à ce rassemblement, a pour sa part dit vouloir demander des comptes au président François Hollande. La présidente du Parti chrétien démocrate, Christine Boutin, prise de malaise après avoir été aspergée de gaz lacrymogènes, a demandé la démission du préfet de police et de Manuel Valls.
« Famille PME »
Les manifestants, dont de nombreuses familles, des jeunes et des élus ceints de leur écharpe tricolore, avaient afflué en début d’après-midi sous une marée de drapeaux roses, blancs et bleus sur l’avenue de la Grande Armée pour demander à François Hollande de retirer le texte et de le soumettre à référendum. « On veut du boulot, pas du mariage homo » ou « Occupe-toi d’Aulnay, pas du mariage homo », proclamaient des pancartes en faisant allusion à la fermeture de cette usine de PSA.
D’autres pancartes étaient à la gloire de la « famille PME » ( « papa, maman, enfant ») ou sommaient François Hollande d’entendre les opposants au « mariage pour tous », tandis que des manifestants scandaient : « François, ta loi on n’en veut pas ! » « Les Français ont besoin de travail, les Français ont besoin de logements, ils n’ont pas besoin du mariage gay », a expliqué Christine Boutin. « Je dis au président de la République: si vous n’entendez pas le peuple de France, il va se révolter. »
Lacrymogènes
L’avenue de la Grande Armée, qui prolonge celle des Champs-Elysées au-delà de l’Arc de Triomphe en direction de Neuilly, a vite été saturée et les manifestants ont débordé sur l’avenue Foch, puis sur la place de l’Etoile. C’est alors que plusieurs centaines d’entre eux ont tenté de forcer le passage vers les Champs-Elysées. Les forces de l’ordre en tenue anti-émeute les ont repoussés avec des boucliers en plexiglas et des jets de gaz lacrymogènes et ont évacué manu militari certains d’entre eux.
Les forces de l’ordre « ont été contraintes de faire usage ponctuellement de gaz aérosols compte tenu du comportement très agressifs de certains manifestants », a expliqué à la presse le directeur de cabinet du préfet de police, Laurent Nunez. Des manifestants, parfois des pères ou mères de familles, ont vigoureusement protesté contre l’usage de ces gaz. Certains ont commencé à scander « Hollande démission ! »
« C’est inacceptable d’envoyer des gaz contre des enfants. Est-ce qu’il est normal qu’on ait des forces de l’ordre dans la République qui tirent sur des familles et des enfants ? » s’est indigné l’ancien ministre UMP Laurent Wauquiez. « C’est juste le reflet de la violence avec laquelle le gouvernement traite ce mouvement. C’est inacceptable. Il faut que la préfecture de police soit sanctionnée », a-t-il ajouté.
Henri Guaino, ancien conseiller spécial de l’ex-président Nicolas Sarkozy, a qualifié de « honte » le fait que les autorités n’aient pas autorisé les opposants au « mariage pour tous » à manifester sur les Champs-Elysées. Le député UMP Hervé Mariton a accusé le gouvernement d’avoir cherché à les « provoquer » et à les « pousser à l’exaspération ».
Une figure du mouvement contre le « mariage pour tous », Frigide Barjot, a cependant aussi mis en cause des « casseurs », qui auraient volé des t-shirts du collectif « la manif pour tous », et des « excités », dont elle s’est désolidarisée. Le 13 janvier, la précédente manifestation contre le « mariage pour tous » avait réuni à Paris 340.000 participants, selon la police, un million selon les organisateurs.
Mobilisation
« Si aujourd’hui il y a autant de monde, c’est aussi parce que les gens sont en colère », a déclaré Laurent Wauquiez à BFM-TV. « Et ils sont en colère sur la façon dont le gouvernement a traité ce mouvement. Il l’a traité avec mépris. » « Un gouvernement républicain ne peut pas rester sourd à une mobilisation pareille », a renchéri Henri Guaino, qui avait lancé un appel à « censurer le gouvernement dans la rue ».
Le texte de loi, qui ouvre aux homosexuels la possibilité de se marier et d’adopter, a été voté le 11 février par les députés à l’issue d’un débat marathon émaillé d’incidents. Il sera examiné en séance publique par les sénateurs à partir du jeudi 4 avril, l’objectif du gouvernement étant que la réforme soit définitivement adoptée avant les vacances d’été.
La ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, a estimé sur BFM-TV que les opposants au texte étaient dans leur droit quand ils manifestaient mais que cela n’empêcherait pas cette réforme d’être votée par le Parlement.
Frigide Barjot a cependant déclaré sur i-Télé que les opposants au texte n’entendaient pas désarmer. « Au Sénat, la commission des lois a failli ne pas adopter cette loi à deux voix près », a-t-elle dit. « C’est toute la France qui est en train de se réveiller et donc nous allons dire au sénateur, ’c’est ton heure’ et au président de la République (...) retirez-là pour la soumettre au peuple qui se lève. » Elle a demandé au chef de l’Etat de recevoir les représentants des opposants au projet de loi dès lundi
Combats au Mali, alors qu'AQMI choisit un successeur à Abou Zeïd
Le Monde.fr avec AFP
Après plusieurs semaines d'accalmie, Gao, la grande ville du nord du Mali, a vécu dimanche 24 mars de nouveaux accrochages entre l'armée malienne et des combattants islamistes, qui ont fait sept morts selon des sources concordantes. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), l'un des groupes islamistes armés ayant occupé le nord du Mali avec AQMI jusqu'à l'opération militaire franco-africaine lancée en janvier, a revendiqué cette "attaque".
"Un militaire malien, quatre islamistes et deux civils ont été tués dimanche au cours des échanges de coups de feu entre l'armée malienne et les islamistes" survenus dans le nord-ouest de la ville de Gao, selon une source sécuritaire africaine présente sur place. A la mi-journée, la situation était redevenue "calme" à Gao, a-t-elle affirmé.
Selon l'état-major de l'armée malienne, les forces armées du pays et les troupes nigériennes qui les aident ont été "appuyées" par des unités françaises face à la "dizaine d'hommes armés" qui s'étaient infiltrés durant la nuit et avaient tiré près d'un camp militaire dans le sud de Gao.
Le successeur d'Abou Zeïd désigné
Ce regain de violences dans Gao même survient au lendemain de la confirmation par la France de la mort d'Abou Zeïd, 46 ans, précédemment annoncée par le Tchad. Désigné "il y a quelques jours" comme son successeur, un autre Algérien, Djamel Okacha, 34 ans, doit encore être confirmé dans ses fonctions lors d'une réunion de la direction d'AQMI, selon le patron de la chaîne algérienne Ennahar TV, Mohamed Mokeddem.
Djamel Okacha, dont le pseudonyme est Yahia Aboul Hammam, est un proche du chef d'AQMI, Abdelmalek Droukdel, issu du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Les deux hommes appartiennent au "Groupe d'Alger", qui désigne les islamistes armés nés dans la région de la capitale algérienne.
Okacha aurait rejoint le Nord-Mali en 2004. Sa présence est également signalée parmi le commando ayant attaqué une caserne militaire en 2005 en Mauritanie. Il serait aussi impliqué dans l'assassinat en 2009, toujours en Mauritanie, de l'Américain Christopher Legget, qui travaillait pour une ONG.
Le successeur d'Abou Zeïd devrait s'atteler à la réorganisation d'Al-Qaida au Maghreb islamique qui, fragilisé notamment par la mort, à ce jour non confirmée, de Mokhtar Belmokhtar, le commanditaire de l'attaque de janvier dernier contre le site gazier de Tiguentourine, en Algérie.
AQMI menace de nouveau de tuer les otages français
En marge de cette désignation, le groupe islamiste a une nouvelle fois affirmé avoir tué ce mois-ci l'un des otages français entre ses mains depuis fin 2011, Philippe Verdon, ajoutant ne pouvoir garantir la survie des autres Français qu'il détient. AQMI avait déjà annoncé le 20 mars avoir tué Philippe Verdon, présenté comme un "espion", en représailles à l'intervention militaire française au Mali. Philippe Verdon, un géologue, a été enlevé dans la nuit du 24 novembre 2011 à Hombori dans le nord du Mali en même temps que son collègue Serge Lazarevic. Les autorités françaises ont déclaré ne pas être en mesure de confirmer son décès.
"Tous les autres otages sont en vie", précise le groupe dans un communiqué apparemment adressé au peuple français, "mais nous ne pouvons garantir leur survie en raison des attaques menées par votre armée contre les bases des moudjahidine". Quatorze autre otages français sont détenus en Afrique de l'Ouest, dont sept sont retenus prisonniers au Sahel par AQMI et les groupes qui lui sont affiliés.
Centrafrique : Bozizé chassé du pouvoir
François Bozizé au palais présidentiel de Bangui, le 8 janvier. (Photo Luc Gnago. Reuters)
Décryptage Les rebelles du Séléka se sont emparés hier de la capitale, Bangui. Le Président est en fuite.
Libération
Un Président en fuite, une rébellion qui prend le contrôle de la capitale en quelques heures : une page s’est tournée hier en République centrafricaine. Un pays dont l’histoire sombre régulièrement dans les coups d’Etat sanglants et où, jusqu’à présent, chaque nouveau président (voire empereur, comme Bokassa) s’est illustré par sa corruption et son népotisme.
Qu’adviendra-t-il cette fois ?
Les nouveaux maîtres de Bangui ont promis dans un communiqué publié hier de «faire entrer [leur] cher et beau pays dans le panthéon de l’histoire de l’humanité». Dans l’immédiat, ce sont les pillages et les coups de feu qui ont marqué hier le changement de règne dans une ville privée d’eau et d’électricité depuis deux jours. Mais l’absence totale de résistance rencontrée par les rebelles ces derniers jours, lors de leur offensive éclair, révèle aussi le peu de soutiens dont disposait le président François Bozizé, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2003, avant de se faire élire et réélire dans des conditions contestables en 2005 et 2011. Ce n’est pas la première fois qu’il était confronté à une rébellion armée. Mais cette fois-ci, son départ (en hélicoptère pour la république démocratique du Congo) semble définitif.
Pourquoi le régime s’est-il effondré si vite ?
L’ex-homme fort de Bangui a mal joué. Déjà confronté à la même coalition de rebelles en décembre, il n’avait été sauvé que par la présence de troupes tchadiennes, qui avaient empêché les rebelles d’atteindre la capitale. Des accords de paix avaient ensuite été négociés à Libreville, au Gabon, le 11 janvier. Un gouvernement de transition avait alors été mis en place. Mais le Président n’a cessé de freiner leur application, repoussant l’intégration des rebelles dans l’armée comme le départ des troupes sud-africaines qui avaient également volé à son secours en décembre. Les prisonniers politiques n’ont pas été libérés et les postes concédés au sein du gouvernement aux opposants de Bozizé étaient doublés par des nominations de proches du Président.
Résultat, dès fin février, les rebelles ont menacé de reprendre les armes. Ce qu’ils ont fait la semaine dernière, après voir retenu en otages cinq ministres (dont certains issus de leurs propres rangs). Lassés de l’obstination d’un président décidément ingérable, les «parrains» régionaux (Tchad et Congo Brazzaville) n’ont pas voulu le secourir. Quant à la France, qui avait déjà refusé de sauver son régime en décembre, malgré la présence d’un contingent français sur place, elle a certes envoyé ce week-end 350 hommes stationnés au Gabon (ce qui porte à 600 le nombre de militaires français sur place), mais elle s’est contentée dimanche de «prendre note» de la fuite de François Bozizé.
Qui sont les rebelles à l’origine du coup d’état ?
Il s’agit d’une coalition très hétéroclite de forces opposées à François Bozizé. Le Séléka, «le partage», est en effet né du mécontentement d’anciens rebelles déçus par la non-application d’accords conclus entre 2007 et 2012, qui prévoyaient leur réinsertion dans l’armée. Le mouvement a pu aussi surfer sur une lassitude croissante face à un régime corrompu et clanique qui n’hésitait pas à emprisonner ou à faire disparaître ses opposants. Apparu en décembre, le Séléka a pris le pays presque sans se battre (mis à part six morts parmi les Sud-Africains, qui ont vite plié bagages par la suite), puisque même la force internationale régionale sur place, la Fomac, l’a laissé passer et qu’il a réussi à contourner «le verrou» de la ville de Damara, tenue par les Tchadiens.
Que va faire le Séléka de sa victoire ?
Le mouvement a annoncé une grande concertation nationale. Mais désormais, «c’est l’heure de vérité pour le Séléka : vont-ils réussir à transformer l’essai de la prise militaire en un mouvement crédible qui ramène la démocratie ? Ou bien vont-ils se déchirer entre eux et produire un nouveau chaos ?» s’interroge Christophe Rigaud, du site Afrikarabia, bien informé sur la région.
Les paris sont donc ouverts, mais deux hommes, et deux factions, semblent prêts pour prendre le pouvoir à Bangui. D’un côté Michel Djotodia, qui serait soutenu par les Tchadiens, a négocié les accords de Libreville et avait été nommé vice-Premier ministre chargé de la Défense dans l’éphémère gouvernement de transition. Face à lui, Nourredine Adam, qui serait le chef d’orchestre de la deuxième offensive militaire, à l’origine de la prise de Bangui.
Les jours qui viennent seront cruciaux. Mais les chefs d’Etat de la région devraient d’ores et déjà retenir la leçon : à force de réprimer l’opposition civile et d’affaiblir sa propre armée par crainte d’un coup d’Etat interne, ces despotes qui s’accrochent à leur trône préparent le terrain à des rébellions armées qui ont raison d’eux.
Des soldats du contingent envoyés par l'Afrique du Sud à Bangui ont affronté les rebelles ayant chassé dimanche le président François Bozizé du pouvoir.
Qu’adviendra-t-il cette fois ?
Les nouveaux maîtres de Bangui ont promis dans un communiqué publié hier de «faire entrer [leur] cher et beau pays dans le panthéon de l’histoire de l’humanité». Dans l’immédiat, ce sont les pillages et les coups de feu qui ont marqué hier le changement de règne dans une ville privée d’eau et d’électricité depuis deux jours. Mais l’absence totale de résistance rencontrée par les rebelles ces derniers jours, lors de leur offensive éclair, révèle aussi le peu de soutiens dont disposait le président François Bozizé, lui-même arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2003, avant de se faire élire et réélire dans des conditions contestables en 2005 et 2011. Ce n’est pas la première fois qu’il était confronté à une rébellion armée. Mais cette fois-ci, son départ (en hélicoptère pour la république démocratique du Congo) semble définitif.
Pourquoi le régime s’est-il effondré si vite ?
L’ex-homme fort de Bangui a mal joué. Déjà confronté à la même coalition de rebelles en décembre, il n’avait été sauvé que par la présence de troupes tchadiennes, qui avaient empêché les rebelles d’atteindre la capitale. Des accords de paix avaient ensuite été négociés à Libreville, au Gabon, le 11 janvier. Un gouvernement de transition avait alors été mis en place. Mais le Président n’a cessé de freiner leur application, repoussant l’intégration des rebelles dans l’armée comme le départ des troupes sud-africaines qui avaient également volé à son secours en décembre. Les prisonniers politiques n’ont pas été libérés et les postes concédés au sein du gouvernement aux opposants de Bozizé étaient doublés par des nominations de proches du Président.
Résultat, dès fin février, les rebelles ont menacé de reprendre les armes. Ce qu’ils ont fait la semaine dernière, après voir retenu en otages cinq ministres (dont certains issus de leurs propres rangs). Lassés de l’obstination d’un président décidément ingérable, les «parrains» régionaux (Tchad et Congo Brazzaville) n’ont pas voulu le secourir. Quant à la France, qui avait déjà refusé de sauver son régime en décembre, malgré la présence d’un contingent français sur place, elle a certes envoyé ce week-end 350 hommes stationnés au Gabon (ce qui porte à 600 le nombre de militaires français sur place), mais elle s’est contentée dimanche de «prendre note» de la fuite de François Bozizé.
Qui sont les rebelles à l’origine du coup d’état ?
Il s’agit d’une coalition très hétéroclite de forces opposées à François Bozizé. Le Séléka, «le partage», est en effet né du mécontentement d’anciens rebelles déçus par la non-application d’accords conclus entre 2007 et 2012, qui prévoyaient leur réinsertion dans l’armée. Le mouvement a pu aussi surfer sur une lassitude croissante face à un régime corrompu et clanique qui n’hésitait pas à emprisonner ou à faire disparaître ses opposants. Apparu en décembre, le Séléka a pris le pays presque sans se battre (mis à part six morts parmi les Sud-Africains, qui ont vite plié bagages par la suite), puisque même la force internationale régionale sur place, la Fomac, l’a laissé passer et qu’il a réussi à contourner «le verrou» de la ville de Damara, tenue par les Tchadiens.
Que va faire le Séléka de sa victoire ?
Le mouvement a annoncé une grande concertation nationale. Mais désormais, «c’est l’heure de vérité pour le Séléka : vont-ils réussir à transformer l’essai de la prise militaire en un mouvement crédible qui ramène la démocratie ? Ou bien vont-ils se déchirer entre eux et produire un nouveau chaos ?» s’interroge Christophe Rigaud, du site Afrikarabia, bien informé sur la région.
Les paris sont donc ouverts, mais deux hommes, et deux factions, semblent prêts pour prendre le pouvoir à Bangui. D’un côté Michel Djotodia, qui serait soutenu par les Tchadiens, a négocié les accords de Libreville et avait été nommé vice-Premier ministre chargé de la Défense dans l’éphémère gouvernement de transition. Face à lui, Nourredine Adam, qui serait le chef d’orchestre de la deuxième offensive militaire, à l’origine de la prise de Bangui.
Les jours qui viennent seront cruciaux. Mais les chefs d’Etat de la région devraient d’ores et déjà retenir la leçon : à force de réprimer l’opposition civile et d’affaiblir sa propre armée par crainte d’un coup d’Etat interne, ces despotes qui s’accrochent à leur trône préparent le terrain à des rébellions armées qui ont raison d’eux.
Des militaires sud-africains tués en Centrafrique
Patrouille de militaires sud-africains à Bangui, le 8 janvier. (Photo Luc Gnago. Reuters)
Des soldats du contingent envoyés par l'Afrique du Sud à Bangui ont affronté les rebelles ayant chassé dimanche le président François Bozizé du pouvoir.
Libération
Plusieurs militaires sud-africains déployés en république centrafricaine ont été tués dans des combats avec les rebelles qui se sont emparés de la capitale Bangui, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’armée sud-africaine.
«Suite à des combats entre des membres des forces nationales sud-africaines de défense (SANDF) et les rebelles du Centrafrique, il y a eu des morts des deux côtés», a indiqué le brigadier-général Xolani Mabanga. «Nous ne pouvons confirmer aucun chiffre», a-t-il ajouté, alors que d’autres sources évoquent un bilan d’au moins six militaires sud-africains tués.
Des sources non confirmées indiquent que le bilan des morts s’élèverait à neuf personnes, selon la radio publique SAFM qui précise que les combats ont eu lieu à un check-point aux abords de Bangui et qu’il y a eu aussi des blessés.
L’Afrique du Sud a déployé 200 hommes en janvier en Centrafrique afin d’assister le gouvernement de Bangui dont le président François Bozizé est désormais en fuite. En janvier, le président sud-africain Jacob Zuma avait autorisé le déploiement de 400 militaires sud-africains en République centrafricaine pour tenter de restaurer la paix civile.
«Suite à des combats entre des membres des forces nationales sud-africaines de défense (SANDF) et les rebelles du Centrafrique, il y a eu des morts des deux côtés», a indiqué le brigadier-général Xolani Mabanga. «Nous ne pouvons confirmer aucun chiffre», a-t-il ajouté, alors que d’autres sources évoquent un bilan d’au moins six militaires sud-africains tués.
Des sources non confirmées indiquent que le bilan des morts s’élèverait à neuf personnes, selon la radio publique SAFM qui précise que les combats ont eu lieu à un check-point aux abords de Bangui et qu’il y a eu aussi des blessés.
L’Afrique du Sud a déployé 200 hommes en janvier en Centrafrique afin d’assister le gouvernement de Bangui dont le président François Bozizé est désormais en fuite. En janvier, le président sud-africain Jacob Zuma avait autorisé le déploiement de 400 militaires sud-africains en République centrafricaine pour tenter de restaurer la paix civile.
L'ONU condamne la prise de Bangui
AFP
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, a condamné lundi "la prise de pouvoir anticonstitutionnelle" réalisée la veille par les rebelles centrafricains du Séléka, qui ont pris le contrôle de la capitale Bangui et provoqué la fuite du président François Bozizé.
"Le secrétaire général est profondément préoccupé par les allégations de violations sérieuses des droits de l'homme", dit l'office de presse de l'Onu dans un communiqué. "Il souligne que les auteurs de telles violations seront tenus responsable.
L'organisation rebelle, qui fédère plusieurs mouvements d'insurgés, a tenté de rassurer la population dès le coup de force terminé dimanche matin, affirmant que "la page Bozizé" était tournée et promettant l'organisation "d'élections démocratiques".
"Le secrétaire général appelle au calme et au respect de l'Etat de droit" dans la République centrafricaine, ajoute le communiqué de l'Onu. "Il est préoccupé par la grave situation humanitaire dans le pays, et par le fait que des pillages soient toujours signalés dans la capitale Bangui, y compris dans des propriétés de l'Onu."
La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), la sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, avait auparavant condamné la prise de Bangui, et invité les Etats membres de l'UA à répondre de façon unanime à cette situation nouvelle.
"Le secrétaire général est profondément préoccupé par les allégations de violations sérieuses des droits de l'homme", dit l'office de presse de l'Onu dans un communiqué. "Il souligne que les auteurs de telles violations seront tenus responsable.
L'organisation rebelle, qui fédère plusieurs mouvements d'insurgés, a tenté de rassurer la population dès le coup de force terminé dimanche matin, affirmant que "la page Bozizé" était tournée et promettant l'organisation "d'élections démocratiques".
"Le secrétaire général appelle au calme et au respect de l'Etat de droit" dans la République centrafricaine, ajoute le communiqué de l'Onu. "Il est préoccupé par la grave situation humanitaire dans le pays, et par le fait que des pillages soient toujours signalés dans la capitale Bangui, y compris dans des propriétés de l'Onu."
La présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), la sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, avait auparavant condamné la prise de Bangui, et invité les Etats membres de l'UA à répondre de façon unanime à cette situation nouvelle.
ECONOMIE
Chypre: accord final avec la zone euro et le FMI sur un plan de sauvetage
Michalis Sarris, ministre chypriote des Finances le 25 mars 2013 à Bruxelles (AFP, Georges Gobet)
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BRUXELLES — Un accord pour sauver Chypre de la faillite a été trouvé dans la nuit de dimanche à lundi avec la zone euro et le FMI, qui prévoit des pertes pour les créanciers de la première banque du pays et la fermeture de la deuxième.
Le président chypriote Nicos Anastasiades, qui a négocié pied à pied pendant près de 12 heures à Bruxelles s'est dit "satisfait" de l'issue des négociations.
L'accord "met fin aux incertitudes concernant Chypre et la zone euro", a assuré lors d'une conférence de presse le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, alors que le pays était sous la menace d'une coupure des liquidités lundi par la BCE.
L'Eurogroupe a avalisé l'accord de principe trouvé un peu plus tôt par le président chypriote avec les dirigeants de l'UE et du FMI.
Cette nouvelle a soutenu les Bourses de Tokyo et de Hong Kong qui ont ouvert en hausse lundi matin.
L'accord prévoit la disparition de la banque Laïki, la deuxième du pays, selon une source européenne. Les détenteurs d'actions, d'obligations et les dépôts au dessus de 100.000 euros seront durement frappés, mais ceux avec des dépôts au dessous de 100.000 euros ne seront pas touchés, selon une source européenne.
"Les dépôts sécurisés seront mis dans une +good bank+ les autres dans une +bad bank+. Les dépôts non-sécurisés de plus de 100.000 euros seront gelés et participeront à la recapitalisation nécessaire", a précisé lors d'un point de presse le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.
Selon une autre source, Bank of Cyprus, le premier établissement du pays qui compte beaucoup de déposants russes, ne disparaît pas. Mais les déposants au-dessus de 100.000 euros subissent eux aussi des pertes.
L'idée d'une taxe sur tous les dépôts bancaires, prévue dans le premier plan concocté en fin de semaine dernière, avait suscité un tollé. Elle a été abandonnée. "Il n'y a pas de taxe", a insisté une source.
Ce plan est proche de celui défendu la semaine dernière par le FMI, soutenu notamment par l'Allemagne, et qui avait été refusé par les autorités chypriotes.
M. Anastasiades s'est entretenu tout l'après-midi et en soirée avec les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, de la Commission, José Manuel Barroso, de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, ainsi qu'avec la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.
Ces rencontres se sont avérées déterminantes pour trouver un accord qui a été avalisé lors de la réunion des ministres des Finances de la zone euro.
Les Chypriotes devaient trouver les moyens de dégager 5,8 milliards d'euros nécessaires au déblocage des 10 milliards d'euros de prêt de l'UE et du FMI. Mais à des conditions qui satisfassent les bailleurs de fonds.
Les tractations ont été très dures et ont duré toute la soirée. M. Anastasiades a même mis sa démission dans la balance. "Vous voulez me forcer à démissionner?", a-t-il demandé aux responsables de la troïka (UE, BCE, FMI), selon l'agence de presse chypriote CNA, citant des sources au palais présidentiel. "Si c'est ce que vous voulez, dites-le moi", a-t-il ajouté.
"Je vous fais une proposition, et vous ne l'acceptez pas. Je vous en donne une autre et c'est la même chose. Qu'est-ce que vous voulez que je fasse?" a-t-il lancé.
Selon un haut responsable du gouvernement chypriote, cité par l'agence CNA, les tractations ont buté notamment en raison de l'attitude "rigide" du FMI, qui formulait "chaque demi-heure une nouvelle exigence".
A son arrivée à Bruxelles, le ministre allemand, Wolfgang Schäuble, avait rappelé sa position intransigeante. "J'espère qu'on arrivera à un résultat", avait-il déclaré. "Mais cela suppose que les Chypriotes voient la situation de façon réaliste(...). La décision est dans leurs mains".
Le français Pierre Moscovici avait insisté sur la nécessité de taxer les dépôts les plus importants et de mettre fin à ce qu'il a qualifié d'"économie-casino". "Sinon c'est vous, c'est moi, c'est nous qui allons payer la facture".
"Nous avons une obligation de trouver un accord cette nuit car il faut assurer la stabilité de la zone euro", a prévenu le ministre luxembourgeois, Luc Frieden. Son homologue espagnol, Luis De Guindos, ministre d'un pays fragile, avait souligné qu'en cas d'échec, il pourrait y avoir "contagion" de la crise chypriote à d'autres pays de la zone euro.
En attendant, sur l'île, où les banques sont fermées depuis une semaine, les clients des deux plus grandes banques doivent composer avec une nouvelle limitation des retraits aux distributeurs à 120 euros par jour à la Bank of Cyprus, et 100 euros à la Laiki, selon l'agence CNA.
La colère monte dans le pays avec des manifestations organisées samedi et dimanche. Un engin explosif a légèrement endommagé une succursale de la Bank of Cyprus dimanche soir, près de Limassol, une station balnéaire au sud de l'île, ont indiqué des médias locaux.
Pour obtenir l’assistance financière promis de 10 milliards d’euros, Chypre accepte une très sévère restructuration financière de son secteur bancaire. Une paralysie temporaire de l’économie est prévisible.
Chypre sacrifie ses banques pour éviter la faillite
AFP
Au forceps, un accord a été obtenu dans la nuit de dimanche à lundi entre le président de Chypre Nicos Anastasiades et ses bailleurs de fonds internationaux. Le virage est complet : plutôt que d’imposer une taxe sur les dépôts bancaire pour tous, Chypre a finalement opté pour la mise en faillite d’une partie de son secteur bancaire.
Conformément au principe européen, tous les dépôts inférieurs à 100.000 euros seront garantis. En revanche, un grand nombre de déposants au-delà de ce seuil vont perdre une grande partie de leur mise, entre 40 et 60% sans doute selon qu’ils soient actionnaires des deux banques visées par le plan, la Bank of Cyprus et la Banque populaire encore appelée Laiki Bank. Au lieu de répartir la charge entre le plus grand nombre de déposants, le nouveau plan se concentre donc sur les deux principaux établissements du pays qui pèsent pour au moins la moitié de l’activité bancaire du pays. Chypre prévoit ainsi la liquidation de la banque Laïki et la recapitalisation de Bank of Cyprus. C’est la condition pour que les Européens lui prêtent 10 milliards d’euros pour les trois ans à venir.
Quel est l’avantage de ce plan par rapport à celui conclu à Bruxelles il y a une semaine et qui reposait sur une participation de Chypre à hauteur de 5,8 milliards d’euros via la taxation des dépôts bancaires ? D’abord, il répond au souhait des Européens de diminuer la taille du secteur bancaire de l’île, jugé hors de proportion avec sa capacité économique. Concrètement, Laiki Bank sera fermée : ses actifs sains seront transférés à Bank of Cyprus et tout le reste cantonné dans une « bad bank » qui sera liquidée au fil du temps. Ainsi les actionnaires et les créanciers obligataires perdront la totalité de leurs mises, tandis que les déposants de plus de 100.000 euros devraient perdre une grande partie de leurs fonds, à moins que la bad bank ne parviennent à récupérer peu à peu de quoi les rembourser un peu.
Pas d’appel aux contribuables
En revanche, le plan est monté de manière à éviter toute perte à la BCE qui a apporté jusqu’à 9 milliards d’euros de liquidités à Laiki. Ces 9 milliards seront transférés à Bank of Cyprus, qui, elle, sera recapitalisée par ses actionnaires, ses créanciers obligataires et ses déposants détenteurs de plus de 100.000 euros. Ainsi pour la première fois dans l’histoire des sauvetages bancaires européens, il ne sera pas fait appel aux contribuables pour renflouer les banques en faillite, mais bien à tous ceux actionnaires, créanciers obligataires et gros déposants qui ont misé sur la banque.
Un autre avantage du plan adopté ce matin est qu’il n’a plus besoin du vote du parlement chypriote. Celui-ci a adopté la semaine dernière une loi sur les faillites bancaires et la restructuration de Laiki et Bank of Cyprus. C’est dans le cadre de cette loi que relève désormais la mise en œuvre du plan. Enfin et surtout, l’atout du plan est d’éviter à Chypre d’avoir besoin encore d’une taxe sur les dépôts. « Ce deal est meilleur que celui de la semaine dernière parce qu’il se concentre là où il y a des problèmes : la liquidation de Laiki Bank et la restructuration de Bank of Cyprus », a défendu le président de l’Eurgroupe Jeroen Dijsselbloem. « Cela permettra à Chypre de rebondir vite ».
Une perte de 40%
Une affirmation bien audacieuse. En effet, l’inconvénient du plan voté dans la nuit, est qu’il risque de paralyser l’économie chypriote un bon moment. Les pertes imposées aux déposants devraient aussi toucher des entreprises et pourraient entraîner des faillites en chaîne de PME. Quant aux riches oligarques russes, qui s’insurgeaient la semaine dernière contre la taxe de 9,9% sur leurs dépôts du précédent plan, ils risquent de ne pas apprécier de passer à une perte de plus de 40% de leurs économies, pour peu qu’elles soient placée à Laiki.
Chypre n’est en tout cas pas sortie d’affaires et le Commissaire aux affaires européennes, tout en promettant l’aide des institutions européenne, a prévenu qu’il y aura du sang et des larmes. « Les Chypriotes devront reconstruire leur économie sur de nouvelles bases, ce sera dur mais nous travaillerons ensemble », a-t-il prévenu. « Il n’y a pas d’acharnement sur Chypre », a déclaré le ministre des Finances français Pierre Moscovici, en soulignant que tout autre choix aurait conduit à une faillite désordonnée des banques chypriotes. Il a aussi souligné qu’il n’avait jamais été partisan d’une taxe sur les dépôts au-dessous de 100.000 euros, qu’elle avait été voulue par le président de Chypre Nicos Anastasiades, mais qu’il assumait l’erreur collective d’avoir exploré cette piste.
Nicos Anastasiades s’est déclaré « satisfait » à l’issue des négociations. De guerre lasse et sans conviction. S’il n’a plus besoin du vote du Parlement, il va lui falloir affronter la rue. Un contrôle des capitaux va être installé et il n’est pas sûr que les banques fermées depuis une semaine, puissent rouvrir rapidement. En revanche, la BCE devrait continuer à alimenter le système bancaire chypriote, maintenant qu’elle a la promesse d’une restructuration.
Cette nuit en Asie : Fleur Pellerin, superstar à Séoul
La ministre française de l'Innovation va notamment rencontrer la présidente Park Geun-Hye, le Premier ministre ainsi que le maire de Séoul.
Fleur Pellerin, est arrivée samedi en Corée du Sud. - AFP
Fleur Pellerin, superstar à Séoul
Les médias sud-coréens ont réservé, ce week-end, un accueil de superstar à Fleur Pellerin, la ministre française de l'Innovation, des PME et de l'Economie numérique, qui est en déplacement à Séoul jusqu'à demain. Si elle ne parle pas coréen et n'était jamais revenue dans la péninsule depuis son adoption par une famille française lorsqu'elle n'avait que six mois, la ministre de 39 ans est toujours perçue comme une enfant du pays, dans une nation où seuls comptent les liens du sang. L'opinion publique et les médias s'approprient ainsi le succès d'enfants adoptés ou d'émigrés sud-coréens, ayant réussi, loin de la Corée du Sud, dans le sport, la politique ou les affaires. Ils louent ainsi régulièrement le parcours sans faute de Jim Yong-kim, le président de la Banque mondiale, qui est un citoyen américain d'origine sud-coréenne ou les victoires de la belle golfeuse Michelle Wie, née à Hawaï dans une famille originaire de la péninsule. Si Fleur Pellerin a bien précisé que sa visite n'avait rien de privé, son statut "exceptionnel" va lui donner accès aujourd'hui et demain aux plus importantes personnalités politiques du pays. Elle doit notamment rencontrer la présidente Park Geun-Hye, le Premier ministre ainsi que le maire de Séoul. Des entretiens sont aussi programmés avec des cadres de Samsung, SK Telecom ou encore de de Hyundai Motors. Elle espère à l'occasion de ses rendez-vous pousser la cause de plusieurs PME françaises du secteur des nouvelles technologies et convaincre les conglomérats du pays de venir investir plus massivement dans l'hexagone.
Pitoyable record pour les voitures étrangères sur le marché japonais
Pour les analystes nippons, c'est un beau record. Jamais, les marques de voiture étrangères n'auront aussi bien "réussi" sur le marché japonais. Sur le dernier semestre de l'année fiscale qui s'achèvera cette semaine, elles auraient représenté, selon les dernières projections, 7,5% des ventes d'automobiles pour particuliers et auraient ainsi battu leur record de 7,3% de part de marché mesuré sur l'année fiscale 2011 lorsque les grands constructeurs locaux avaient vu leurs productions mises à mal par un séisme et un tsunami. La progression des ventes de voitures étrangères aurait été, selon le Nikkei, largement portée par les berlines affichant des faibles consommations et par les petites voitures équipées de moteurs de moins d'1,5 litres. Avec ces équipements meilleur marché, les groupes étrangers auraient réussi à rapprocher leurs tarifs de ceux pratiqués par la concurrence locale et ainsi élargi leur clientèle. Les médias nippons pointent notamment le succès de la petite Volkswagen Up !, lancée en octobre 2012 dans l'archipel, avec un premier prix à 1,49 millions de yens (12.200 euros).
HTC tente de rebondir avec son nouveau smartphone
Le fabricant taïwanais de téléphones a finalement annoncé, hier, qu'il allait sortir son nouveau smartphone, baptisé « One », cette semaine au Royaume-Uni, en Allemagne et à Taïwan, et avant la fin du mois prochain sur la plupart des autres marchés. Le groupe a publié un communiqué dans lequel il remerciait ses clients pour sa patience. De fait, d'après des informations publiées, la semaine dernière, par le « Wall Street Journal », le groupe taïwanais aurait eu des difficultés à se procurer certains composants entrant dans la fabrication de son dernier modèle. Des difficultés qui seraient révélatrices, selon le journal américain, du fait que le Taïwanais n'est plus un client clé pour les fournisseurs, vu les difficultés qu'il rencontre. Face aux géants Samsung et Apple, la part de marché de HTC serait passée de 8,8% en 2011 à 4,6% en 2012, selon les données du cabinet IDC.
Boeing va supprimer près de 2 300 emplois sur les programmes 747 et 787
Les réductions d'effectif impliquent notamment 800 mécaniciens travaillant sur les deux programmes phares de l'avionneur américain.
Boeing a confirmé l'information par communiqué le 22 mars au soir. Le constructeur américain prévoit en tout de supprimer de 2 000 à 2 300 emplois en 2013 dans sa branche d'aviation civile. Il a également été précisé que les licenciements annoncés devraient être les seuls du programme, dont le reste doit être effectué par des redéploiements et des non remplacements.
Selon Boeing, ces suppressions d'emploi n'affecteront pas les objectifs de production du 747 et du 787 Dreamliner, ce dernier étant toujours immobilisé à travers le monde suite à une série d'incidents sur les batteries en janvier dernier.
Les autorités de régulation à l'échelle internationale ont interdit de vol en janvier les 49 Dreamliners en circulation après deux accidents liés à ses batteries lithium-ion, l'un à l'aéroport de Boston, l'autre au cours d'un vol au Japon.
Boeing a récemment annoncé que ses 787 pourraient à nouveau voler "dans quelques semaines" après que le constructeur aéronautique a présenté pour la première fois en détail sa solution au problème de batterie.
(avec Reuters)
JUSTICE ?
Henri Guaino assigné par Gentil pour "outrage à magistrat"
Le député des Yvelines risque six mois de prison et 7.500 euros d'amende, après ses propos sur le juge ayant mis en examen Nicolas Sarkozy
Henri Guaino, à l Assemblée Nationale, le 21 novembre 2012. (Francois Lafite/Wostok Press/Maxppp)
Jean-Michel Gentil a décidé de poursuivre en justice Henri Guaino pour "outrage à magistrat" selon l'avocat du juge d'instruction bordelais, rapporte Europe 1 lundi 25 mars.
Le député des Yvelines devrait recevoir par huissier cette citation directe à comparaître dans les prochains jours. La date du jugement n'a pas été fixée. La peine maximale pour ce délit est de six mois de prison et 7.500 euros d‘amende.
Interrogé sur LCI, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a déclaré : "j'ai le droit de critiquer, le jugement que je porte est un jugement moral". "Que le juge Gentil m'insulte s'il veut".
Henri Guaino dénonce "le gouvernement des juges" et précise que "le juge Gentil a déshonoré la République et déshonoré les institutions". "Ce qui se passe est extrêmement grave, ce n'est pas une décision comme une autre, d'abord par la qualification", explique-t-il. "J'ai le droit de critiquer, le jugement que je porte est un jugement moral !", a-t-il lancé. Il a conclu en dénonçant une forme de "dictature".
Henri Guaino avait déclaré vendredi que le juge Jean-Michel Gentil avait "déshonoré la justice" en mettant en examen l'ex-chef de l'Etat pour abus de faiblesse. "Je conteste la façon dont il fait son travail (...), je la trouve indigne, je trouve qu'il a déshonoré un homme, les institutions, la justice". Il a également déclaré que la qualification d'abus de faiblesse était "grotesque, insupportable".
"Cette décision est irresponsable, elle n'a pas tenu compte des conséquences qu'elle pouvait avoir sur l'image du pays, de la République, de nos institutions", a-t-il précisé avant de demander au juge "de venir expliquer aux Français pourquoi (...) il a pris une décision aussi lourde de conséquences".
«Je ne change pas une virgule de mes propos sur le juge Gentil», lance Henri Guaino Crédits photo : ERIC PIERMONT/AFP
Henri Guaino : «Le juge Gentil a sali la France»
«Je ne change pas une virgule de mes propos sur le juge Gentil», lance Henri Guaino Crédits photo : ERIC PIERMONT/AFP
INFO LE FIGARO - Henri Guaino réagit à la citation à comparaître pour «outrage à magistrat» du juge Gentil. Une procédure révélée par Europe 1 lundi matin.
Henri Guaino n'avait pas encore reçu, lundi à la mi-journée, la citation à comparaître pour «outrage à magistrat» du juge Jean-Michel Gentil. Mais le député UMP, très remonté contre le magistrat bordelais qui a mis en examen «son ami» Nicolas Sarkozy, affirme qu'il viendra, au côté de son avocat (sans doute celui de l'UMP), se défendre au tribunal.
«Je ne change pas une virgule de mes propos sur le juge Gentil, lance Henri Guaino. Est-on en République ou en tyrannie? La justice appartient à tous les Français. Veut-on m'empêcher de porter un jugement moral sur la façon dont un juge d'instruction exerce ses fonctions? Les juges seraient-ils la seule profession qui n'aurait pas de compte à rendre?».
«Le juge, par cette accusation infamante, insultante contre Nicolas Sarkozy, a bien déshonoré la justice! Il a sali la France en direct et devant le monde entier», poursuit l'ex-conseiller du président de la République.
De tels propos, martelés depuis trois jours, ne jettent-ils pas totalement le discrédit sur un acte judiciaire fondé sur un dossier d'instruction? La remarque fait bondir Henri Guaino qui va jusqu'à sommer le magistrat: «Qu'il vienne s'expliquer avec ses preuves. Ce qui discrédite la justice, c'est la décision du juge».
L'ancien conseiller accuse encore le juge Gentil de «dévoyer le Code pénal». «Un outrage à magistrat, c'est fait pour poursuivre les gens qui menacent un juge. Pas pour attaquer des propos.»
Pour Henri Guaino, qui a eu des échanges avec le chef de l'État sur la façon dont s'était déroulée son audition, «le juge n'a respecté ni Nicolas Sarkozy, ni sa fonction. À un ancien président de la République, on s'adresse au minimum avec respect et considération».
Le député UMP se défend encore de pousser le magistrat à réagir par ses critiques répétées: «Je n'ai pas cherché à le provoquer».
SOCIAL
Ayrault annonce 2 000 nouveaux postes à Pôle Emploi
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault quitte le palais de l'Elysée le 25 mars 2013. (Photo Bertrand Guay. AFP)
Ces nouveaux agents seront directement chargés du suivi des demandeurs d'emploi et des entreprises.
Libération
Le gouvernement a décidé la création de 2 000 nouveaux emplois en CDI à Pôle Emploi, a annoncé lundi Jean-Marc Ayrault, souhaitant que ces nouveaux conseillers puissent être en poste en septembre.
«Je souhaite la mise en œuvre rapide de cette décision afin que les nouveaux conseillers soient au travail au plus tard dès la rentrée de septembre prochain au service des demandeurs d’emploi mais aussi des entreprises», a déclaré le Premier ministre à l’occasion d’une visite à l’agence Pôle Emploi de Pantin (Seine-Saint-Denis).
2 000 nouveaux postes avaient déjà été créés en 2012 par la nouvelle majorité afin de renforcer le service public de l’emploi (amputé de 1 800 postes en 2011). En ajoutant les 2 000 redéploiements internes en cours «vers l’accompagnement et le suivi des demandeurs d’emploi», ce sont donc 6 000 agents supplémentaires qui seront «au contact direct» avec ces derniers, a fait valoir le ministère de l’Emploi dans un communiqué.
Au total le nombre d’agents au contact des chômeurs passera ainsi de 29 000 à 35 000. A fin décembre 2012, l’effectif total de Pôle Emploi s’élevait à près de 53 000 agents. Depuis fin 2008, date de la création de Pôle Emploi (fusion ANPE-Assedic), ce service public doit gérer 1,5 million de chômeurs supplémentaires dont 950 000 demandeurs d’emploi sans aucune activité.
Le financement des nouveaux contrats à durée indéterminée (CDI) annoncés lundi sera en partie assumée par l’Etat, Pôle Emploi y contribuant aussi via des économies internes, précise le ministère. Les nouveaux postes se justifient par les mesures de suivi «différencié» des chômeurs entrées en vigueur début 2013.
Lors de son déplacement à Pantin, Jean-Marc Ayrault a vanté les différents outils mis en place par le gouvernement pour lutter contre le chômage - dont les chiffres de février sont attendus mardi - évoquant notamment les emplois d’avenir et les contrats de génération.
BRUXELLES — La société Saint-Gobain Sekurit, spécialisée dans les pare-brise pour l'automobile, a annoncé lundi son intention de fermer son usine d'Auvelais, dans le sud de la Belgique, avec la suppression prévue de 263 emplois, en raison de la chute des commandes.
Attendue par les syndicats, l'annonce d'"arrêter toute activité et de fermer" l'usine proche de Namur a été faite au cours d'un conseil d'entreprise extraordinaire qui s'est tenu dans la matinée, selon les syndicats.
La décision est liée "à la profonde dégradation du marché automobile en Europe", avec une chute des immatriculations de voitures neuves de 24% en cinq ans), a expliqué la direction dans un communiqué.
"En Belgique particulièrement, des arrêts de lignes d'assemblage des constructeurs ont été récemment annoncés", a-t-elle ajouté, faisant ainsi allusion à la fermeture annoncée de l'usine Ford à Genk (nord), l'une des clientes de Saint-Gobain Sekurit.
Des mesures de chômage technique et de réduction de la production avaient déjà été prises dans l'usine, située à proximité d'un site de production de verre de Saint-Gobain Glass.
Mais les efforts entrepris ont été "insuffisants pour permettre le maintien de l'activité du site", dont le chiffre d'affaires "a diminué de 60% depuis 2006, aggravant sa situation financière déjà fortement déficitaire", selon la direction.
La Wallonie a déjà été affectée ces derniers mois par plusieurs annonces de fermetures de sites, dont celui de Caterpillar (engins de chantier) à Charleroi (sud), avec la suppression de 1.400 emplois, et d'une part importante de la "phase à froid" du sidérurgiste ArcelorMittal à Liège (sud-est), qui affectera 1.300 personnes.
«Je souhaite la mise en œuvre rapide de cette décision afin que les nouveaux conseillers soient au travail au plus tard dès la rentrée de septembre prochain au service des demandeurs d’emploi mais aussi des entreprises», a déclaré le Premier ministre à l’occasion d’une visite à l’agence Pôle Emploi de Pantin (Seine-Saint-Denis).
2 000 nouveaux postes avaient déjà été créés en 2012 par la nouvelle majorité afin de renforcer le service public de l’emploi (amputé de 1 800 postes en 2011). En ajoutant les 2 000 redéploiements internes en cours «vers l’accompagnement et le suivi des demandeurs d’emploi», ce sont donc 6 000 agents supplémentaires qui seront «au contact direct» avec ces derniers, a fait valoir le ministère de l’Emploi dans un communiqué.
Au total le nombre d’agents au contact des chômeurs passera ainsi de 29 000 à 35 000. A fin décembre 2012, l’effectif total de Pôle Emploi s’élevait à près de 53 000 agents. Depuis fin 2008, date de la création de Pôle Emploi (fusion ANPE-Assedic), ce service public doit gérer 1,5 million de chômeurs supplémentaires dont 950 000 demandeurs d’emploi sans aucune activité.
Le financement des nouveaux contrats à durée indéterminée (CDI) annoncés lundi sera en partie assumée par l’Etat, Pôle Emploi y contribuant aussi via des économies internes, précise le ministère. Les nouveaux postes se justifient par les mesures de suivi «différencié» des chômeurs entrées en vigueur début 2013.
Lors de son déplacement à Pantin, Jean-Marc Ayrault a vanté les différents outils mis en place par le gouvernement pour lutter contre le chômage - dont les chiffres de février sont attendus mardi - évoquant notamment les emplois d’avenir et les contrats de génération.
Saint-Gobain va fermer une usine belge de pare-brise: 263 emplois supprimés
Attendue par les syndicats, l'annonce d'"arrêter toute activité et de fermer" l'usine proche de Namur a été faite au cours d'un conseil d'entreprise extraordinaire qui s'est tenu dans la matinée, selon les syndicats.
La décision est liée "à la profonde dégradation du marché automobile en Europe", avec une chute des immatriculations de voitures neuves de 24% en cinq ans), a expliqué la direction dans un communiqué.
"En Belgique particulièrement, des arrêts de lignes d'assemblage des constructeurs ont été récemment annoncés", a-t-elle ajouté, faisant ainsi allusion à la fermeture annoncée de l'usine Ford à Genk (nord), l'une des clientes de Saint-Gobain Sekurit.
Des mesures de chômage technique et de réduction de la production avaient déjà été prises dans l'usine, située à proximité d'un site de production de verre de Saint-Gobain Glass.
Mais les efforts entrepris ont été "insuffisants pour permettre le maintien de l'activité du site", dont le chiffre d'affaires "a diminué de 60% depuis 2006, aggravant sa situation financière déjà fortement déficitaire", selon la direction.
La Wallonie a déjà été affectée ces derniers mois par plusieurs annonces de fermetures de sites, dont celui de Caterpillar (engins de chantier) à Charleroi (sud), avec la suppression de 1.400 emplois, et d'une part importante de la "phase à froid" du sidérurgiste ArcelorMittal à Liège (sud-est), qui affectera 1.300 personnes.
SOCIETE
Port du voile: 80% des Français pour un renforcement de l'interdiction
Une personne voilée le 6 décembre 2012 dans une rue de Marseille (AFP/Archives, Gerard Julien)
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PARIS — Une large majorité de Français, plus de 80%, serait favorable à un renforcement de la loi interdisant le port de signes religieux ostensibles dans les lieux où l'on s'occupe d'enfants ou les entreprises privées, selon un sondage BVA pour I>Télé publié par Le Parisien/Aujourd'hui en France daté de lundi.
Après l'arrêt de la Cour de cassation du 20 mars annulant le licenciement d'une salariée de la crèche Baby Loup renvoyée en 2008 pour avoir refusé d'enlever son voile, les Français seraient favorables à un renforcement de la loi à certains endroits montre le sondage BVA.
86% seraient favorables à une loi interdisant le port visible de tout signe d'appartenance religieuse ou politique dans les lieux où l'on s'occupe d'enfants (écoles, crèches, de droit privé ou public), 12% y étant opposés.
Ils sont encore 83% à une loi étendant cette interdiction aux entreprises privées, 16% y étant opposés.
Sondage réalisé par internet auprès d'un échantillon représentatif de la population française de 1164 personnes les 21 et 22 mars 2013, méthode des quotas.
DIVERS
Décès inexpliqué du milliardaire Boris Berezovski
Le Russe était un puissant oligarque sous Boris Eltsine.
Il était devenu l'un des adversaires les plus virulents de Vladimir Poutine.
Boris Berezovski est mort à l'âge de 67 ans. - Photo Bloomberg
C'était l'électron libre de la politique russe. On l'a connu machiavélique et riche homme de l'ombre sous la présidence de Boris Eltsine. Devenu un farouche opposant de Vladimir Poutine, il a été contraint à l'exil où il s'est révélé être un volubile mais impuissant leader de l'opposition. Samedi, Boris Berezovski a fini sa vie comme il la menait depuis vingt ans : dans la controverse.
Le corps de l'oligarque, âgé de soixante-sept ans, a été retrouvé inanimé dans sa résidence près de Londres, où il vivait réfugié depuis que, chef d'orchestre derrière la transition Eltsine-Poutine en 1999-2000, il s'était retourné contre le Kremlin et multipliait les intrigues. « Un décès inexpliqué », a indiqué la police britannique alors que, à Moscou et à Londres, les multiples versions se contredisent. La télévision publique russe a vite parlé d'une attaque cardiaque. Des amis de l'oligarque évoquent au contraire un suicide.
Boris Berezovski, qui avait profité du chaos des années de sortie du communisme pour s'enrichir et utiliser sa fortune au sommet du pouvoir, n'était plus que l'ombre de lui-même. Il avait débuté dans les affaires en achetant et revendant de vieilles voitures Lada, puis, au moment des privatisations des années 1990, s'était emparé pour une bouchée de pain de plusieurs joyaux post-soviétiques du pétrole et de la métallurgie. En 1996, il avait mis son argent et ses réseaux pour assurer la réélection de Boris Eltsine contre le candidat communiste en tête dans les sondages. En 1999, il aurait lui-même fait entrer Vladimir Poutine au Kremlin, assurant que cet ex-espion serait un bon successeur, sûr et manipulable.
Menacé de faillite
Quelques mois après, Boris Berezovski se retrouvait contraint à l'exil. Ces dernières années, sa fortune comme son influence ont fondu. L'an passé, il a perdu son procès, dans lequel étaient en jeu 4,6 milliards d'euros, contre son compatriote Roman Abramovich, ex-partenaire devenu l'un des plus flamboyants milliardaires russes. Selon des proches, il était menacé de faillite. Réduit à couvrir d'énormes frais de justice et à vendre ses oeuvres d'art, il était devenu dépressif.
Sous le coup d'une demande russe d'extradition auprès de Londres pour diverses affaires politico-économiques, Boris Berezovski aurait confié se sentir désabusé et désireux de retourner en Russie. Le Kremlin a même révélé ce week-end qu'il avait écrit une demande de pardon à Vladimir Poutine. Des révélations accueillies avec scepticisme.
Benjamin Quenelle
Correspondant à Moscou
La pêche aux cadavres de porcs semble s'achever à Shanghaï
Plus de 16 000 carcasses flottant sur le fleuve Huangpu ont été repêchées ces deux dernières semaines. Les autorités ignorent toujours la cause de cette crise sanitaire.
Libération
La métropole chinoise de Shanghai a annoncé voir enfin le bout de ses opérations de collecte des cadavres de porcs qui, par milliers, ont été déversés dans le principal fleuve de la ville. «Les services fluviaux municipaux ont pratiquement achevé leur tâche de repêcher les cochons morts flottant au fil de l’eau», a indiqué la ville dans un communiqué dimanche soir.
Seulement 93 cochons ont été collectés samedi et 98 dimanche par les fonctionnaires dépêchés par Shanghai, portant le total à 10 924, a précisé la municipalité. Les autorités de la préfecture voisine de Jiaxing (province du Zhejiang) en ont de leur côté repêché 5 528, selon les médias locaux, donc en tout plus de 16.000 porcs ont été repêchés dans le Huangpu, fleuve emblématique de Shanghai qui compte pour 22% de la consommation d’eau des 23 millions d’habitants.
Cette affaire, révélant les carences de l’industrie agroalimentaire en Chine, est depuis plus de deux semaines une source d’embarras pour la capitale économique du pays, qui souhaite devenir l’une des principales places financières mondiales. Aucune responsabilité n’a encore officiellement été établie et les informations manquent sur l’épidémie porcine vraisemblablement à l’origine des décès.
Le Huangpu est mondialement connu pour s’écouler le long du Bund, le boulevard de Shanghai jalonné de beaux édifices coloniaux de style européen des années 1930. Sur sa rive est se trouve le district de Pudong, célèbre pour ses gratte-ciel devenus les symboles de l’essor économique chinois.
Seulement 93 cochons ont été collectés samedi et 98 dimanche par les fonctionnaires dépêchés par Shanghai, portant le total à 10 924, a précisé la municipalité. Les autorités de la préfecture voisine de Jiaxing (province du Zhejiang) en ont de leur côté repêché 5 528, selon les médias locaux, donc en tout plus de 16.000 porcs ont été repêchés dans le Huangpu, fleuve emblématique de Shanghai qui compte pour 22% de la consommation d’eau des 23 millions d’habitants.
Cette affaire, révélant les carences de l’industrie agroalimentaire en Chine, est depuis plus de deux semaines une source d’embarras pour la capitale économique du pays, qui souhaite devenir l’une des principales places financières mondiales. Aucune responsabilité n’a encore officiellement été établie et les informations manquent sur l’épidémie porcine vraisemblablement à l’origine des décès.
Le Huangpu est mondialement connu pour s’écouler le long du Bund, le boulevard de Shanghai jalonné de beaux édifices coloniaux de style européen des années 1930. Sur sa rive est se trouve le district de Pudong, célèbre pour ses gratte-ciel devenus les symboles de l’essor économique chinois.
Des traces de pesticides et de médicaments retrouvées dans des bouteilles d'eau
Le Monde.fr avec AFPUne étude de 60 Millions de consommateurs et de la fondation France Libertés a révélé lundi la présence de traces de pesticides et de médicaments, dont un pour traiter le cancer du sein, dans environ 10 % des eaux en bouteille, sans toutefois remettre en cause leur potabilité.
"A court terme, il n'y a absolument aucun problème de qualité. Ces eaux sont parfaitement buvables, insiste le rédacteur en chef de 60 Millions de consommateurs, Thomas Laurenceau. On est dans l'ordre de l'ultra-trace, du millième de micron, c'est vraiment minuscule."
L'enquête "ne met absolument pas en cause l'honnêteté des embouteilleurs", mais interroge la contamination de l'environnement par les pratiques humaines, ajoute-t-il. "Il y a inquiétude sur la qualité de la ressource globale", résume M. Laurenceau, qui appelle, avec France Libertés, à "la remise à plat des normes de qualité" prenant en compte les nouveaux polluants.
L'analyse a porté sur 47 bouteilles d'eau, trois bonbonnes d'eau et une dizaine d'échantillons d'eau du robinet prélevés dans trois départements. Sur les bouteilles d'eau étudiées – portant sur l'ensemble du marché –, 37 ne présentaient aucune trace des 85 molécules recherchées. Dix en revanche contenaient des résidus de médicaments et pesticides.
"ANALYSES À GRANDE ÉCHELLE"
"La grande surprise", écrit 60 Millions de consommateurs, est la présence de tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein, dans la Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Armand (Du Clos de l'abbaye) et Carrefour Discount (Céline Cristaline). La teneur est "infime", mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la règlementation des eaux minérales", souligne le magazine, qui précise avoir procédé deux fois à l'analyse des échantillons après contestation de la part des embouteilleurs des premiers résultats et de la méthodologie employée, accusée de produire de "faux positifs".
"La seconde analyse a confirmé cette présence, sans que nous soyons en mesure d'en expliquer l'origine, ajoute encore 60 Millions de consommateurs. L'affaire est suffisamment sérieuse pour qu'on lance des analyses à plus grande échelle."
Du buflomédil et du naftidrofuryl, des vasodilitateurs, ont été également détectés dans l'Hepar pour le premier et dans la Saint Armand pour le second. Par ailleurs, des traces d'atrazine et d'hydroxyatrazine, des désherbants pourtant interdits en 2001 mais très persistants, ont été trouvées dans la Vittel (Grande source), la Volvic (Clairvic), la Cora (Saint-Pierre) et la Cristaline (Louise).
"POTENTIELS EFFETS COCKTAIL"
"Ce qu'on en retire, ce n'est pas de dire que telle marque est plus risquée qu'une autre. Il n'y a pas les bons et les mauvais. Sur l'ensemble des marques, il y a un problème, poursuit M. Laurenceau. Les embouteilleurs sont extrêmement prudents, mais ça interpelle de voir qu'il peut y avoir [des micropolluants], même si c'est infinitésimal, qui ne devraient pas être là."
Et l'eau du robinet ? Sur 10 prélèvements, huit contiennent une à quatre molécules sur les 85 recherchées, principalement des pesticides, mais aussi des résidus de médicaments dont, à nouveau, du tamoxifène décelé notamment en milieu urbain (Rennes et Limoges).
Enfin, sur les trois bonbonnes, des traces de diéthylphtalate ont été trouvées dans l'Obio, et de bisphénol A, d'atrazine et de retardateur de flamme dans la Culligan Val-de-Marne. "Si tous les micropolluants sont ici présents en très faibles teneurs, leur variété interroge sur les potentiels effets cocktail", souligne 60 Millions de consommateurs.
Le magazine et France Libertés, qui ont lancé en 2011 l'"Initiative transparence santé", ont publié en mars une carte de la qualité de l'eau potable en France, montrant que les seuils limites en polluants étaient dépassés dans près de 420 communes grâce à des dérogations, sans risque sanitaire immédiat.
Fin des blagues Carambar: un canular
AFP
Carambar va continuer à publier des blagues sur le papier de ses caramels, annonce la marque sur son site Internet, en révélant que la fin de cette tradition annoncée la semaine dernière était en fait une farce sciemment orchestrée pour faire parler d'elle. Jeudi, alors que l'arrêt des blagues commençait à faire le buzz sur internet, la marque avait confirmé son intention d'y mettre un terme au profit de petits quizz et de problèmes mathématiques ludo-éducatifs.
"On veut donner un coup de fouet à la marque et on était beaucoup critiqué sur la qualité de nos blagues", a expliqué à l'AFP une porte-parole de ces confiseries, créées en France en 1954 et qui ont commencé à faire des blagues en 1969. Lundi dans un film diffusé sur le site, Carambar explique comment la marque a monté "la plus grande blague de l'année", à grand renfort de publicité, d'informations savamment distillées sur le net, de "kit presse" distribués aux journalistes.
Des pétitions contre la fin des blagues Carambar avaient été lancées sur Internet, notamment par la ville de Marq-en-Baroeul (Nord), berceau historique des Carambar. La marque assure lundi avoir reçu ainsi "des milliers de preuve d'amour" de consommateurs militant pour leur maintien.
Il se vend environ un milliard de Carambar chaque année, en France essentiellement. La marque, rachetée par Kraft Foods (devenu Mondelez International) en 2010, a dégagé un chiffre d'affaires annuel de 54 millions d'euros en 2012, en hausse de 3,5% sur un an.
"On veut donner un coup de fouet à la marque et on était beaucoup critiqué sur la qualité de nos blagues", a expliqué à l'AFP une porte-parole de ces confiseries, créées en France en 1954 et qui ont commencé à faire des blagues en 1969. Lundi dans un film diffusé sur le site, Carambar explique comment la marque a monté "la plus grande blague de l'année", à grand renfort de publicité, d'informations savamment distillées sur le net, de "kit presse" distribués aux journalistes.
Des pétitions contre la fin des blagues Carambar avaient été lancées sur Internet, notamment par la ville de Marq-en-Baroeul (Nord), berceau historique des Carambar. La marque assure lundi avoir reçu ainsi "des milliers de preuve d'amour" de consommateurs militant pour leur maintien.
Il se vend environ un milliard de Carambar chaque année, en France essentiellement. La marque, rachetée par Kraft Foods (devenu Mondelez International) en 2010, a dégagé un chiffre d'affaires annuel de 54 millions d'euros en 2012, en hausse de 3,5% sur un an.
La Femen tunisienne se porte bien
Le Monde.fr avec AFP
La jeune Tunisienne qui a publié sur Internet des photographies d'elle seins nus, à la manière du groupe féministe Femen, se trouve chez elle et se porte bien, a fait savoir son avocate, lundi 25 mars, après que des rumeurs sur sa disparition ont déclenché un mouvement de solidarité sur Internet.
"Je lui ai parlé hier, Amina m'a dit qu'elle allait bien et qu'elle allait reprendre l'école bientôt", a déclaré à l'Agence France-presse Me Bochra Belhaj Hmida, célèbre avocate tunisienne et militante féministe de longue date. "Elle n'a pas disparu, elle n'a pas été internée dans un hôpital", a-t-elle ajouté, mettant ainsi fin aux rumeurs relayées par Femen de son possible internement dans un centre psychiatrique de Tunis.
La jeune femme, qui s'était identifiée sous le nom d'Amina Tyler, a fait scandale en Tunisie en publiant à la mi-mars des clichés d'elle la poitrine nue, barrée des mots "mon corps m'appartient, il ne représente l'honneur de personne" ou encore "Fuck your morals", reprenant le mode d'action des Femen.
POURSUITES POUR "ATTEINTE AUX BONNES MŒURS"
En théorie, en agissant de la sorte, elle s'expose à des poursuites pour "atteinte aux bonnes mœurs", un délit passible de six mois de prison. Me Belhaj Hmida a précisé que dans l'immédiat aucune plainte n'avait été déposée contre la jeune femme, ce que le ministère de l'intérieur a confirmé à l'AFP. "Amina m'a appelée pour me demander de la représenter. J'ai accepté et je lui ai dit de me prévenir si elle reçoit une convocation de la justice. Pour le moment, il n'y a rien eu", a expliqué l'avocate.
L'organisation Femen-France avait affirmé qu'Amina Tyler avait disparu, évoquant un possible internement psychiatrique à Tunis, et déclenchant un mouvement de solidarité en ligne. Des dizaines d'internautes ont publié des clichés d'eux, la poitrine nue, barrée des slogans en différentes langues "Free Amina", "Amina doit vivre" ou encore "les seins nus contre l'islamisme".
Un responsable du principal centre psychiatrique de Tunis, l'hôpital Errazi, a assuré à l'AFP qu'Amina ne s'y trouvait pas. L'agence d'information a pour sa part tenté de joindre directement la jeune fille, sans y parvenir dans l'immédiat.
Femen, un groupe de féministes ukrainiennes désormais installé à Paris et qui a fait des émules dans plusieurs pays du monde, est connu depuis 2010 pour ses actions "seins nus" pour dénoncer le sexisme, l'homophobie, la prostitution et la religion.
Les Tunisiennes disposent depuis les années 1950 des droits les plus avancés dans le monde arabe, mais de nombreuses inégalités demeurent, surtout en matière d'héritage. Les associations féministes accusent régulièrement les islamistes d'Ennahda au pouvoir de chercher à s'attaquer aux acquis des Tunisiennes.
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