HUMOUR......ENCORE QUE.....
LA UNE DU CANARD
Ça Porte Pas Un Nom?
C’est pas toujours évident, hein?
De penser contre soi-même.
Des fois, même: ça demande un véritable effort.
C’est pourquoi je trouve, quant à moi, tout à fait admirable - et tout à fait courageux – «l’appel laïc de François Fillon», publié dans Le Monde daté d’aujourd’hui, où «l’ancien premier ministre» (PM) de Nicolas Sarkozy écrit notamment que sa «considération à l’égard de la foi» religieuse de ses concitoyen(ne)s ne lui fait tout de même pas oublier – faut pas non plus déconner – «que certains» d’iceux, pris d’arrogance, «tentent» ces temps-ci, à son grand dam, «de défier nos lois et nos mœurs, au nom de leurs croyances et de leurs coutumes».
Car en effet, l’excitation malsaine des bataillons de la Réaction catholique, entretenue par des démagogues que rongent des pulsions remontées du siècle dernier, devient préoccupante: on a pu constater, dans les (pas si marginales) marges du défilé où ils sont (encore) allés ce dimanche défier nos lois (Taubira) et nos mœurs (libérales) au nom de leurs croyances et de leurs coutumes – cette formule est décidément bien trouvée, bravo, François Fillon – que, chauffés à blanc contre «la Gueuse», certain(e)s de ces croyant(e)s ne bridaient plus guère leurs inclinations émeutières – héritées, il est vrai, d’une tradition déjà ancienne.
C’est pourquoi, j’y insiste, il conviendrait que nous louions François Fillon pour son courage, car il doit être difficile, pour un homme dont les ouailles montrent si brutalement qu’elles sont dévorées par la haine, de maintenir le cap d’une défense de «la République»: cela risque même, à l’heure où sa base réclame des accords avec le parti pénique, de lui faire perdre quelques v…
Mais?
Attends!
Ballot que je suis: je me suis (encore) trompé.
Je n’avais pas lu jusqu’à sa fin la tribune de François Fillon, et je m’aperçois que son propos n’est pas du tout de fustiger la horde cagote qui a voulu dimanche investir les Champs-Élysées - mais la salariée musulmane de la crèche Baby Loup que la Cour de cassation, garante (précisément) de la bonne application des lois, vient de rétablir dans ses droits – et ça, vraiment, l’ex-PM ne le supporte pas, il voudrait maintenant (avec M. Désir) qu’on change fissa tout ça, et qu’on puisse, dans l’avenir, châtier plus sévèrement l’outrecuidante mahométane.
300.000 énergumènes hurlent par les rues qu’ils n’auront de cesse que d’arracher l’abrogation d’une loi qui ne leur convient pas: François Fillon se tient coi.
Une – seule – musulmane use très normalement du droit que lui reconnaît une autre loi: François Fillon pète un gros plomb.
Ça porte pas un nom?
POLITIQUE
Hollande. Une popularité qui varie selon les régions
La popularité d'Hollande (35%) varie de plus ou moins 16 points selon les régions.
Photo : Reuters
La popularité du président de la République François Hollande, crédité de 35 % de bonnes opinions au plan national, varie de plus ou moins 16 points selon les régions, allant de 41 % dans le Limousin à 25 % en Alsace, selon un sondage BVA pour la presse régionale.
À l’échelle nationale, 35 % des Français se disent satisfaits du président de la République et 64 % insatisfaits, 1 % ne se prononçant pas.
Mais cette cote de popularité cache de très grandes disparités au niveau régional, note l’institut BVA, qui a constaté une variation de plus ou moins 16 points avec un pic de 41 % de bonnes opinions dans le Limousin et un plancher de 25 % en Alsace.
Popularité supérieure en Bretagne et en Basse Normandie
Dans le détail, la cote de popularité du chef de l’Etat est supérieure à la moyenne (de 37 % à 41 % de bonnes opinions) dans le grand Sud-Ouest (Poitou-Charentes, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Limousin et Auvergne), en Bretagne et Basse Normandie ainsi que dans le Nord-Pas-de-Calais.
Sa popularité est en revanche inférieure à la moyenne nationale (de 25 % à 33 % de bonnes opinions) dans le Nord-Est (Lorraine, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Picardie, Alsace) et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Popularité moyenne dans les Pays-de-la-Loire
Elle se situe enfin dans la moyenne (de 34 % à 36 %) dans les régions entre ces deux zones, sur un axe en diagonal Nord-Ouest/Sud-Est, comprenant la Haute-Normandie, les Pays-de-la-Loire, l’Ile-de-France, le Centre, la Bourgogne et Rhône-Alpes.
Cette géographie de la popularité de François Hollande correspond assez précisément à la géographie électorale du 2e tour de l’élection présidentielle, constate également l’institut BVA.
Ainsi, dans les régions où François Hollande est aujourd’hui le moins impopulaire (entre 37 % et 41 %), il avait en moyenne obtenu 56 % des voix en mai 2012 et dans les régions où il est le plus impopulaire (entre 25 % et 33 %), il avait seulement obtenu 46 % des voix.
Sondage réalisé par internet du 25 février au 5 mars 2013 sur un échantillon de 6 468 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
François Hollande veut se redonner un peu d'air
LE MONDEPar David Revault d'Allonnes et Thomas Wieder
Que dire ? "Rendre compte aux Français de son action, rappeler, éclairer, compléter, préciser." A l'Elysée, l'on assure que l'intervention de François Hollande, jeudi 28 mars à 20 h 15 sur France 2, ne constitue qu'un exercice de routine dans la pédagogie présidentielle. "Il était normal que le président reprenne le fil de la conversation avec les Français, démine un collaborateur du chef de l'Etat. Ce rendez-vous n'est ni plus ni moins important que le passage au "20 heures" de TF1 le 9 septembre ou que la conférence de presse du 13 novembre." Ce conseiller en convient : "La situation n'est pas bonne. Mais le 9 septembre, elle ne l'était pas non plus."
Depuis son dernier "20 heures", qui date donc d'il y a presque sept mois, le spectre des arguments politiques à disposition de M. Hollande s'est toutefois rétréci comme peau de chagrin. Les mesures économiques et sociales phares de son début de quinquennat – contrat de génération, emplois d'avenir, pacte de compétitivité et accord sur le marché de l'emploi – n'ont pour l'heure pas porté leurs fruits. Alors que l'argument du bilan du quinquennat Sarkozy s'éloigne, le chômage frise son niveau record de 1997, le retour de la croissance demeure plus incertain que jamais et l'érosion sondagière se confirme.
Pis, le climat politique des derniers jours laisse augurer des lendemains qui déchantent. "Entre les invectives de Mélenchon, la mise en examen de Sarkozy, l'élimination du PS au premier tour de la législative partielle de l'Oise, la démission de Cahuzac et les débordements autour du mariage gay, on vient de passer une semaine politique catastrophique : une des pires depuis longtemps", résume Emmanuel Maurel, leader de l'aile gauche du PS.
RÉUNIONS ET GARDE RAPPROCHÉE
Tel est donc l'épineux contexte de cet entretien de 45 minutes piloté par le journaliste David Pujadas, préparé officiellement "de façon très classique" par les conseillers de l'Elysée sous la houlette du secrétaire général, Pierre-René Lemas, mais en réalité avec le plus grand soin.
M. Hollande, qui avale des notes à la chaîne, a réuni samedi 23 et lundi 25 au matin sa garde rapprochée. Ces deux derniers jours, il s'est entretenu avec ses principaux ministres – Pierre Moscovici, Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian, Laurent Fabius, Aurélie Filippetti et Stéphane Le Foll, tandis qu'Aquilino Morelle, son conseiller politique, mettait la dernière main à une note de "cadrage politique" de l'émission, et que son conseiller image, Claude Sérillon, se chargeait du repérage du plateau, qualifié de "sobre".
La journée de jeudi a été laissée libre pour permettre au président de peaufiner sa prestation. Laquelle, à coup sûr, comportera une précision pour tenter de clôturer le feuilleton du taux d'imposition à 75 %, peut-être d'autres sur sa volonté de légiférer par ordonnances, et des explications quant à la guerre au Mali.
Regarder notre infographie L'évolution de la cote de popularité de l'exécutif
PAS D'ANNONCE FRACASSANTE
Pour le reste, nulle annonce fracassante, pas de mesures nouvelles dans le propos présidentiel. Alors, que dire ? Les poids lourds de son gouvernement et de sa majorité sont partagés. "Il faut qu'il porte un regard lucide sur la situation, mais en même temps qu'il ne donne pas l'impression que tout est foutu", préconise M. Le Foll, réaliste. "Je n'attends pas des annonces, mais un message d'optimisme, qu'il nous dise sa confiance en notre pays et ses forces productives", demande le patron des sénateurs PS, François Rebsamen, galvanisateur.
"Ce que nous faisons au pouvoir, nous devons le dire et pleinement l'assumer. Expliquer que ce n'est pas une parenthèse, mais un choix durable", plaide M. Valls, martial. "Il faut dire que sur la durée, ça va marcher, indiquer le bout du tunnel. La perspective, c'est la fin du quinquennat", avance le ministre délégué à la ville, François Lamy, visionnaire. "Il y a deux enjeux : assujettir la finance et réenchanter le rêve français", résume Ségolène Royal, lapidaire.
Lire nos explications Hollande moins populaire que Sarkozy, dix mois après l'investiture
MISSION IMPOSSIBLE
Si chacun a son avis, c'est que la recette est hasardeuse, et que le président n'a aucune bonne nouvelle à annoncer aux Français : posture délicate, pour ne pas dire mission impossible. "Je lui ai dit : tu serres les fesses, tu serres les coudes, tu serres les rangs", résume un conseiller.
"L'émission ne permettra pas, comme certains l'imaginent, de redresser la courbe de popularité", admet-on à l'Elysée. Un certain fatalisme, donc, que confirme une figure influente de l'Assemblée nationale : "Personne n'imagine une seule seconde que 45 minutes de Hollande sur France 2 vont renverser la situation politique française. La seule prestation qui vaille, c'est les chiffres du chômage." Commentaire d'un ministre : "Des passages à la télé, il en faudra plusieurs."
Lire aussi l'entretien avec Emmanuel Rivière (TNS-Sofres) : Le cœur de l'électorat de François Hollande décroche
David Revault d'Allonnes et Thomas Wieder
54% des Français ne regrettent pas Nicolas Sarkozy
58 % des Français interrogés par le sondage CSA/RTL ne regrettent pas Nicolas Sarkozy. / AFP
SONDAGE RTL/CSA - S'ils ne sont que 22% à dire que François Hollande « tient ses promesses de campagne », un tiers des Français assure que Nicolas Sarkozy ne ferait pas mieux, selon un sondage publié ce jeudi.
Ecouter
Vincent Derosier | 28/03/2013 - 06h22L'analyse de Yves-Marie Cann, directeur d'Etudes du département Opinion de l'institut CSA
La moitié des Français ne regrettent pas Nicolas Sarkozy
Alors que Nicolas Sarkozy a remis un pied dans la politique ce mercredi à Bruxelles, les Français en gardent majoritairement une image négative. 54% des personnes interrogées dans ce sondage déclarent ne pas regretter l’ancien chef de l’Etat. Pire : 39% disent ne par le regretter"du tout". Au contraire, 40% expriment leur regret mais ce chiffre est en baisse de 4 points depuis octobre 2012.
Les cadres et les libéraux plus nostalgiques
"Ce rapport de forces se vérifie auprès de la plupart des catégories de population, à quelques exceptions près", explique Yves-Marie Cann,
directeur adjoint du Pôle Opinion Corporate, notant que les cadres et les professions libérales regrettent plus Nicolas Sarkozy (58%) que les ouvriers, plus touchés par la crise (31%). Moins frappant, cet écart divise aussi le Français en fonction de leur âge, 54% des 25-34 ans ne regrettant pas l'ancien Président alors que 45% des seniors, les "65 ans et plus", en sont nostalgiques.
Égalité des sexes et des régionsSi les différentes catégories sociales sont divisées, les sexes et les régions de France affichent une certaine harmonie d'opinion. 40% des hommes et des femmes disent regretter l'ancien Président. Côté géographie, l'Ile-de-France (41%) apparaît légèrement plus nostalgique de la province (39%).
Le Front national partagé
"Ici encore, un clivage politique très prononcé se fait jour", note Yves-Marie Cann : 92% des sympathisants de droite regrettent l’ancien chef de l’Etat contre seulement près d'1/10e de ceux de gauche (9%). Au contraire, les sympathisants du Front national sont très partagés : face à un Président de gauche, une courte majorité dit regretter Nicolas Sarkozy (54%) dont 26% "beaucoup". Un chiffre très proche des reports de votes de ces électeurs lors de la dernière élection présidentielle puisque 51% avaient voté au second tour pour le candidat UMP. Au contraire, 29% d'entre eux répondent que l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine ne leur manque "pas du tout".
Plus d'un tiers estime que Nicolas Sarkozy ferait mieux
Le soutien des sondés à l'ex chef d'Etat chute encore lorsque l'institut établit une comparaison avec l'actuel Président socialiste. Si 36% d'entre eux répondent "oui", plus d'un quart des sondés (29%) estiment qu'il ferait "moins bien". En ce contexte de crise, un peu plus d’un cinquième des répondants considèrent que l’ancien chef de l’Etat ferait « aussi bien » (23%).
Sondage exclusif Institut CSA pour RTL réalisé par Internet les 26 et 27 mars 2013. Echantillon national représentatif de 961 personnes résidant en France âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle du répondant), après stratification par région et taille d’agglomération.
Ecouter
Vincent Derosier | 28/03/2013 - 06h22L'analyse de Yves-Marie Cann, directeur d'Etudes du département Opinion de l'institut CSA
La moitié des Français ne regrettent pas Nicolas Sarkozy
Alors que Nicolas Sarkozy a remis un pied dans la politique ce mercredi à Bruxelles, les Français en gardent majoritairement une image négative. 54% des personnes interrogées dans ce sondage déclarent ne pas regretter l’ancien chef de l’Etat. Pire : 39% disent ne par le regretter"du tout". Au contraire, 40% expriment leur regret mais ce chiffre est en baisse de 4 points depuis octobre 2012.
Les cadres et les libéraux plus nostalgiques
"Ce rapport de forces se vérifie auprès de la plupart des catégories de population, à quelques exceptions près", explique Yves-Marie Cann,
directeur adjoint du Pôle Opinion Corporate, notant que les cadres et les professions libérales regrettent plus Nicolas Sarkozy (58%) que les ouvriers, plus touchés par la crise (31%). Moins frappant, cet écart divise aussi le Français en fonction de leur âge, 54% des 25-34 ans ne regrettant pas l'ancien Président alors que 45% des seniors, les "65 ans et plus", en sont nostalgiques.
Égalité des sexes et des régionsSi les différentes catégories sociales sont divisées, les sexes et les régions de France affichent une certaine harmonie d'opinion. 40% des hommes et des femmes disent regretter l'ancien Président. Côté géographie, l'Ile-de-France (41%) apparaît légèrement plus nostalgique de la province (39%).
Le Front national partagé
"Ici encore, un clivage politique très prononcé se fait jour", note Yves-Marie Cann : 92% des sympathisants de droite regrettent l’ancien chef de l’Etat contre seulement près d'1/10e de ceux de gauche (9%). Au contraire, les sympathisants du Front national sont très partagés : face à un Président de gauche, une courte majorité dit regretter Nicolas Sarkozy (54%) dont 26% "beaucoup". Un chiffre très proche des reports de votes de ces électeurs lors de la dernière élection présidentielle puisque 51% avaient voté au second tour pour le candidat UMP. Au contraire, 29% d'entre eux répondent que l'ancien maire de Neuilly-sur-Seine ne leur manque "pas du tout".
Plus d'un tiers estime que Nicolas Sarkozy ferait mieux
Le soutien des sondés à l'ex chef d'Etat chute encore lorsque l'institut établit une comparaison avec l'actuel Président socialiste. Si 36% d'entre eux répondent "oui", plus d'un quart des sondés (29%) estiment qu'il ferait "moins bien". En ce contexte de crise, un peu plus d’un cinquième des répondants considèrent que l’ancien chef de l’Etat ferait « aussi bien » (23%).
Sondage exclusif Institut CSA pour RTL réalisé par Internet les 26 et 27 mars 2013. Echantillon national représentatif de 961 personnes résidant en France âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle du répondant), après stratification par région et taille d’agglomération.
CHILI. Michelle Bachelet de nouveau candidate à la présidence
"Je suis prête à assumer ce défi", a lancé l'ancienne présidente devant une centaine de partisans. La socialiste est la première femme à avoir gouverné le Chili.
L'ancienne présidente a été accueillie par une centaine de partisans, en majorité des femmes, scandant "On le sent, on le sent, Michelle président". (Luis Hidalgo/AP/SIPA)
Michelle Bachelet, ancienne présidente socialiste du Chili et ex-directrice exécutive de l'ONU Femmes, a annoncé mercredi 27 mars sa candidature à l'élection présidentielle de novembre 2013.
"J'ai pris la décision d'être candidate" à l'élection du 17 novembre prochain, a déclaré l'ex-présidente, première femme à avoir gouverné le Chili entre 2006 et 2010, et arrivée de New York dans la matinée. "Je vous avais dit que nous allions parler en mars, et je suis là face à vous remplissant ma promesse", a-t-elle déclaré lors de sa première activité publique quelques heures après son retour à Santiago.
"Je suis prête à assumer ce défi, j'ai pris la décision d'être candidate", a-t-elle annoncé sous les applaudissements d'une centaine de personnes réunies dans un centre culturel du quartier populaire d'El Bosque, dans le sud de Santiago, où elle a passé une partie de son enfance.
Michelle Bachelet a également fait part de "sa grande joie d'être à nouveau de retour à la maison", ajoutant que sa candidature vise à rassembler "une nouvelle majorité politique et sociale", pour affronter le "malaise citoyen croissant" dans le pays. "Nous l'avons vu chez les étudiants, au sein de la classe moyenne et dans les régions" du pays, a-t-elle ajouté.
"Nous savons qu'il nous reste beaucoup de choses à faire, surtout améliorer les niveaux d'inégalité", a-t-elle poursuivi ajoutant que son programme de gouvernement "ne se construira pas entre quatre murs", mais dans "un engagement mutuel". "Nous devons vaincre l'inégalité au Chili. Cela doit être notre plus grande priorité", a-t-elle insisté, ajoutant que "vaincre l'inégalité pour arriver au développement est un travail énorme".
Michelle Bachelet, 61 ans, médecin de formation, avait quitté ses fonctions en 2010 avec une popularité record. Elle n'avait pu immédiatement se représenter, la Constitution chilienne interdisant d'exercer deux mandats consécutifs. Elle a exercé les fonctions de directrice exécutive de l'agence ONU Femmes depuis sa création en septembre 2010.
A l'aéroport, l'ancienne présidente a été accueillie par une trentaine de dirigeants politiques de la coalition d'opposition de centre gauche et une centaine de partisans, en majorité des femmes, scandant "On le sent, on le sent, Michelle président".
La maire de Santiago, Carolina Toha, lui a officiellement souhaité la bienvenue, concluant son message en déclarant "merci beaucoup de votre décision". Chaleureuse et charismatique, Michelle Bachelet jouit d'une popularité sans précédent au Chili, où elle a notamment beaucoup oeuvré pour la cause des femmes.
"J'ai pris la décision d'être candidate" à l'élection du 17 novembre prochain, a déclaré l'ex-présidente, première femme à avoir gouverné le Chili entre 2006 et 2010, et arrivée de New York dans la matinée. "Je vous avais dit que nous allions parler en mars, et je suis là face à vous remplissant ma promesse", a-t-elle déclaré lors de sa première activité publique quelques heures après son retour à Santiago.
"Je suis prête à assumer ce défi, j'ai pris la décision d'être candidate", a-t-elle annoncé sous les applaudissements d'une centaine de personnes réunies dans un centre culturel du quartier populaire d'El Bosque, dans le sud de Santiago, où elle a passé une partie de son enfance.
"Vaincre l'inégalité au Chili"
Le public et la nouvelle candidate ont alors entonné l'hymne national chilien. Lors de son dernier séjour au Chili en janvier, l'ex-présidente avait indiqué qu'elle ferait part de ses intentions concernant le scrutin présidentiel en mars.Michelle Bachelet a également fait part de "sa grande joie d'être à nouveau de retour à la maison", ajoutant que sa candidature vise à rassembler "une nouvelle majorité politique et sociale", pour affronter le "malaise citoyen croissant" dans le pays. "Nous l'avons vu chez les étudiants, au sein de la classe moyenne et dans les régions" du pays, a-t-elle ajouté.
"Nous savons qu'il nous reste beaucoup de choses à faire, surtout améliorer les niveaux d'inégalité", a-t-elle poursuivi ajoutant que son programme de gouvernement "ne se construira pas entre quatre murs", mais dans "un engagement mutuel". "Nous devons vaincre l'inégalité au Chili. Cela doit être notre plus grande priorité", a-t-elle insisté, ajoutant que "vaincre l'inégalité pour arriver au développement est un travail énorme".
Michelle Bachelet, 61 ans, médecin de formation, avait quitté ses fonctions en 2010 avec une popularité record. Elle n'avait pu immédiatement se représenter, la Constitution chilienne interdisant d'exercer deux mandats consécutifs. Elle a exercé les fonctions de directrice exécutive de l'agence ONU Femmes depuis sa création en septembre 2010.
Grande favorite
Selon un sondage réalisé il y a quelques mois, 53% des Chiliens sont favorables à un retour au pouvoir de l'ex-présidente. Michelle Bachelet devra dans un premier temps affronter trois autres candidats de gauche dans des primaires le 30 juin, pour lesquelles elle apparaît d'ores et déjà comme la grande favorite.A l'aéroport, l'ancienne présidente a été accueillie par une trentaine de dirigeants politiques de la coalition d'opposition de centre gauche et une centaine de partisans, en majorité des femmes, scandant "On le sent, on le sent, Michelle président".
La maire de Santiago, Carolina Toha, lui a officiellement souhaité la bienvenue, concluant son message en déclarant "merci beaucoup de votre décision". Chaleureuse et charismatique, Michelle Bachelet jouit d'une popularité sans précédent au Chili, où elle a notamment beaucoup oeuvré pour la cause des femmes.
ECONOMIE
À Chypre, les banques se préparent à rouvrir leurs portes
Fermées depuis le 16 mars pour éviter une fuite des capitaux, les banques chypriotes rouvrent jeudi matin après l'adoption de restrictions inédites dans la zone euro.
Toutes les banques à Chypre, fermées depuis le 16 mars pour éviter une fuite des capitaux, se préparaient à rouvrir jeudi matin après l'adoption de restrictions inédites dans la zone euro, censées limiter les effets d'une éventuelle panique bancaire. Dans un marché toujours inquiet, l'euro restait ancré jeudi matin sous le seuil de 1,28 dollar, sous lequel il était passé pour la première fois depuis quatre mois mercredi.
La banque centrale et le ministère des Finances ont confirmé cette réouverture, y compris pour la Laïki (Popular Bank) et la Bank of Cyprus, les deux principales banques de Chypre les plus durement touchées par le plan de sauvetage international qui a évité la faillite à l'île.
Selon la banque centrale, les banques ouvriront de 12 heures à 18 heures jeudi, puis reviendraient à leurs horaires habituels. Selon l'agence de presse CNA, un décret ministériel valable au moins quatre jours limite tous les retraits à 300 euros par personne et par jour. À la veille du jour J, l'inquiétude a grandi sur l'île en récession depuis deux ans. En cette fin de mois, beaucoup se demandent quand ils vont pouvoir être payés et des centaines de personnes ont encore manifesté contre le plan de sauvetage obtenu au prix d'une restructuration drastique du système bancaire.
Craignant des débordements, le syndicat des employés de banque, Etyk, a appelé la population à ne pas faire retomber sa frustration sur eux. "En tant qu'employés de banque, nous ne sommes pas responsables, mais au contraire, les collègues sont eux-mêmes victimes d'actes et/ou d'omissions criminels qui ont conduit à ce désastre et placent beaucoup de gens dans une situation très tragique", a-t-il souligné dans un communiqué.
L'accord conclu lundi entre Chypre au bord de la faillite et la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) prévoit notamment la liquidation de la Laïki et l'absorption d'une partie de ses activités par Bank of Cyprus.
Actuellement, les clients de ces deux banques, disposant de 40 % des dépôts, ne peuvent retirer respectivement que 120 et 100 euros par jour. L'ouverture des banques s'accompagne de lourdes restrictions pour les mouvements de capitaux. Les paiements et virements à l'étranger sont limités à 5 000 euros par mois, par personne et par banque et les voyageurs quittant l'île ne pourront porter sur eux plus de 1 000 euros en espèces.
Le décret ministériel justifie ces mesures en évoquant "le manque de liquidités et le risque important de fuite des dépôts, avec pour résultat possible l'effondrement des institutions de crédit" et des "réactions en chaîne" menaçant "l'économie dans son ensemble". Pour faire face à la demande, plusieurs conteneurs chargés d'argent liquide sont arrivés mercredi soir à la banque centrale à Nicosie, a constaté un photographe de l'AFP. Selon les médias, ils pourraient contenir des milliards d'euros.
L'Europe a imposé un prix "trop élevé" à Chypre, alimentant "amertume" et "colère", a affirmé le ministre chypriote des Affaires étrangères Ioannis Kasoulides. "Nous devons recommencer à zéro", comme après l'invasion turque de 1974. "Nous allons connaître des jours pires en 2013 (...), l'économie va connaître une récession encore plus profonde", a prévenu le ministre des Finances, Michalis Sarris, à la télévision.
Yves Mersch, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), s'est pour sa part voulu rassurant, affirmant jeudi que la solution choisie pour le sauvetage de Chypre "n'est pas un modèle" applicable à d'autres pays de la zone euro.
"Il s'agit plutôt de mesures spécifiques adaptées à une situation véritablement exceptionnelle", explique M. Mersch dans une interview à paraître jeudi dans le quotidien économique espagnol Expansion. "Il nous faut envoyer un message clair aux investisseurs et épargnants internationaux sur le fait que leur argent est en sécurité dans la zone euro".
La crise à Chypre continue toutefois de peser sur les marchés où l'euro cotait 1,2782 dollar jeudi vers 02 heures, à quelques heures de la réouverture des banques chypriotes. La Bourse de Tokyo a ouvert en légère baisse de 0,25 % jeudi matin, de même que Hong Kong (- 0,33 %) et Shanghai (- 2,43 %). Mercredi soir, les bourses avaient toutes terminé en baisse, Athènes frôlant les - 4 %, après avoir perdu plus de 6 % dans la journée.
Les investisseurs s'inquiètent d'une possible contagion à d'autres pays de la zone euro d'une éventuelle panique bancaire à Chypre. Une commission de surveillance du Parlement chypriote a demandé à la Banque centrale de lui fournir la liste des personnes ayant transféré des fonds hors de l'île avant l'annonce du plan de sauvetage.
En Grèce, pays qui entretient comme la Russie d'étroits liens économiques et culturels avec Chypre, les agences des trois filiales grecques de Bank of Cyprus, Laïki et Hellenic Bank, ont rouvert après être passées sous contrôle de l'établissement Piraeus Bank. À Londres, où vivent de nombreux Chypriotes, les agences de Bank of Cyprus et Laïki sont restées ouvertes.
"Malgré les contrôles, les capitaux vont sortir pendant longtemps, peut-être 6 mois", a estimé Simona Mihai-Yiannaki, professeur à la European University, spécialisée dans la banque, évoquant "l'impact psychologique" des restrictions : "Les gens pensent Nous sommes contrôlés, fuyons." Michalis Sarris s'est cependant montré optimiste sur les avoirs russes des banques chypriotes. "Je pense que nous allons voir de larges sorties de liquidités, mais qu'une partie va rester et une partie va revenir."
© Luc Perenom - L'Usine Nouvelle
La banque centrale et le ministère des Finances ont confirmé cette réouverture, y compris pour la Laïki (Popular Bank) et la Bank of Cyprus, les deux principales banques de Chypre les plus durement touchées par le plan de sauvetage international qui a évité la faillite à l'île.
Selon la banque centrale, les banques ouvriront de 12 heures à 18 heures jeudi, puis reviendraient à leurs horaires habituels. Selon l'agence de presse CNA, un décret ministériel valable au moins quatre jours limite tous les retraits à 300 euros par personne et par jour. À la veille du jour J, l'inquiétude a grandi sur l'île en récession depuis deux ans. En cette fin de mois, beaucoup se demandent quand ils vont pouvoir être payés et des centaines de personnes ont encore manifesté contre le plan de sauvetage obtenu au prix d'une restructuration drastique du système bancaire.
Craignant des débordements, le syndicat des employés de banque, Etyk, a appelé la population à ne pas faire retomber sa frustration sur eux. "En tant qu'employés de banque, nous ne sommes pas responsables, mais au contraire, les collègues sont eux-mêmes victimes d'actes et/ou d'omissions criminels qui ont conduit à ce désastre et placent beaucoup de gens dans une situation très tragique", a-t-il souligné dans un communiqué.
L'accord conclu lundi entre Chypre au bord de la faillite et la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) prévoit notamment la liquidation de la Laïki et l'absorption d'une partie de ses activités par Bank of Cyprus.
Prix "trop élevé"
Actuellement, les clients de ces deux banques, disposant de 40 % des dépôts, ne peuvent retirer respectivement que 120 et 100 euros par jour. L'ouverture des banques s'accompagne de lourdes restrictions pour les mouvements de capitaux. Les paiements et virements à l'étranger sont limités à 5 000 euros par mois, par personne et par banque et les voyageurs quittant l'île ne pourront porter sur eux plus de 1 000 euros en espèces.Le décret ministériel justifie ces mesures en évoquant "le manque de liquidités et le risque important de fuite des dépôts, avec pour résultat possible l'effondrement des institutions de crédit" et des "réactions en chaîne" menaçant "l'économie dans son ensemble". Pour faire face à la demande, plusieurs conteneurs chargés d'argent liquide sont arrivés mercredi soir à la banque centrale à Nicosie, a constaté un photographe de l'AFP. Selon les médias, ils pourraient contenir des milliards d'euros.
L'Europe a imposé un prix "trop élevé" à Chypre, alimentant "amertume" et "colère", a affirmé le ministre chypriote des Affaires étrangères Ioannis Kasoulides. "Nous devons recommencer à zéro", comme après l'invasion turque de 1974. "Nous allons connaître des jours pires en 2013 (...), l'économie va connaître une récession encore plus profonde", a prévenu le ministre des Finances, Michalis Sarris, à la télévision.
"Nous sommes contrôlés, fuyons"
Yves Mersch, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), s'est pour sa part voulu rassurant, affirmant jeudi que la solution choisie pour le sauvetage de Chypre "n'est pas un modèle" applicable à d'autres pays de la zone euro."Il s'agit plutôt de mesures spécifiques adaptées à une situation véritablement exceptionnelle", explique M. Mersch dans une interview à paraître jeudi dans le quotidien économique espagnol Expansion. "Il nous faut envoyer un message clair aux investisseurs et épargnants internationaux sur le fait que leur argent est en sécurité dans la zone euro".
La crise à Chypre continue toutefois de peser sur les marchés où l'euro cotait 1,2782 dollar jeudi vers 02 heures, à quelques heures de la réouverture des banques chypriotes. La Bourse de Tokyo a ouvert en légère baisse de 0,25 % jeudi matin, de même que Hong Kong (- 0,33 %) et Shanghai (- 2,43 %). Mercredi soir, les bourses avaient toutes terminé en baisse, Athènes frôlant les - 4 %, après avoir perdu plus de 6 % dans la journée.
Les investisseurs s'inquiètent d'une possible contagion à d'autres pays de la zone euro d'une éventuelle panique bancaire à Chypre. Une commission de surveillance du Parlement chypriote a demandé à la Banque centrale de lui fournir la liste des personnes ayant transféré des fonds hors de l'île avant l'annonce du plan de sauvetage.
En Grèce, pays qui entretient comme la Russie d'étroits liens économiques et culturels avec Chypre, les agences des trois filiales grecques de Bank of Cyprus, Laïki et Hellenic Bank, ont rouvert après être passées sous contrôle de l'établissement Piraeus Bank. À Londres, où vivent de nombreux Chypriotes, les agences de Bank of Cyprus et Laïki sont restées ouvertes.
"Malgré les contrôles, les capitaux vont sortir pendant longtemps, peut-être 6 mois", a estimé Simona Mihai-Yiannaki, professeur à la European University, spécialisée dans la banque, évoquant "l'impact psychologique" des restrictions : "Les gens pensent Nous sommes contrôlés, fuyons." Michalis Sarris s'est cependant montré optimiste sur les avoirs russes des banques chypriotes. "Je pense que nous allons voir de larges sorties de liquidités, mais qu'une partie va rester et une partie va revenir."
Pas de ruée pour la réouverture des banques chypriotes
Les banques chypriotes ont rouvert leurs portes après 12 jours de fermeture. Cette réouverture de six heures s'accompagne de restrictions financières inédites dans la zone euro pour éviter la fuite des capitaux.
Les personnes âgées sont prioritaires aux guichets © Reuters - Yannis Behrakis
Les autorités redoutaient la réaction des Chypriotes. Après douze jours de fermeture des établissements bancaires et inquiets pour leur épargne, le risque était élevé qu'ils se ruent dans les banques. L'Association des banques de Chypre a donc demandé au public de faire preuve de "patience et de compréhension" lors de leurs transactions aux guichets avec les employés de banques. Au cas où... des gardes de sécurité, certains armés, ont été postés devant les banques. Ces derniers ont déclaré qu'ils ne laisseraient entrer que huit personnes à la fois.
"Je vais prendre le maximum possible en cash" (Christina, 27 ans)
Mathilde Lemaire l'envoyée spéciale de France Info à Nicosie a pu constater que les employés de banques faisaient "rentrer les clients par petits groupes". Pas de ruée donc. Les files d'attente sont surtout composées de personnes âgées. Un représentant des autorités bancaires a d'ailleurs appelé à leur donner la priorité car ne disposant pas de cartes de crédit, elles doivent retirer leurs retraites ou du liquide aux guichets.
D'autres clients qui ont perdu confiance dans les banques chypriotes comptent vider leurs comptes : "Je vais prendre le maximum possible en cash", confie Christina, 27 ans, à Mathilde Lemaire.
Pour éviter cette fuite des capitaux, les autorités chypriotes ont édicté mercredi des restrictions inédites dans la zone euro. Les paiements et virements à l'étranger sont limités à 5.000 euros par mois, par personne et par banque et les voyageurs quittant l'île ne pourront porter sur eux plus de 1.000 euros en espèces. Les retraits en espèces aux guichets et aux distributeurs sont limités à 300 euros par jour, par personne et par banque, selon le décret.
Cette nuit en Asie : Apple contre l'Etat chinois : l'arroseur arrosé...
Alors que le journal communiste « le Quotidien du Peuple » évoque les pratiques « arrogantes » d'Apple, Caijing, un magazine économique très respecté, a interrogé ses lecteurs sur les entreprises qu'ils jugent les plus arrogantes. Presque toutes sont des sociétés publiques chinoises.
Le « Quotidien du Peuple », le journal télévisé de la chaîne publique CCTV et le quotidien nationaliste « The Global Times » ne s'attendaient certainement pas à ce que les évènements prennent une telle tournure. Tous ces médias ont mené la charge, ces derniers jours, contre les pratiques d'Apple en matière de service à la clientèle. Ce faisant, ils enfonçaient le clou après que la marque à la pomme eut été directement mise en cause lors d'un grand show télévisé annuel au cours duquel plusieurs sociétés, nationales ou étrangères, sont accusées de pratiques malhonnêtes. Relayant cette attaque dans de nombreux articles, et lui donnant de fait une dimension politique, le « Quotidien du Peuple » a été pris à la lettre par un magazine économique très respecté, Caijing . Alors que le journal communiste évoquait les pratiques « arrogantes » d'Apple et déplorait la médiocre qualité de son service client sur le sol chinois, Caijing a utilisé son compte de microblogging pour interroger ses lecteurs sur les entreprises qu'ils jugent les plus arrogantes.
Si les lecteurs de Caijing appartiennent aux classes moyennes supérieures et ne représentent pas un échantillon représentatif de la population chinoise, leurs réponses sont éclairantes : les entreprises dont ils jugent la relation client déplorable sont presque toutes des sociétés publiques chinoises. Les trois grands groupes pétroliers sont dans le collimateur, ce qui s'explique probablement par la piètre qualité de l'essence qu'ils vendent, responsable d'une partie de la pollution atmosphérique. Les quatre grandes banques, de même, sont mal vues. La faute, on imagine, à leur bureaucratie, leurs services chers et la mauvaise rémunération des dépôts qu'elles proposent. Les grandes compagnies de téléphonie sont également visées. Est-ce à cause du prix des communications ? de l'effroyable lenteur de l'internet ? ou du fait qu'elles vendent leurs fichiers clients à tout-va ? Les SMS de publicité sont légion en Chine. Certains évoquent enfin l'arrogance... des médias publics, notamment CCTV et le Quotidien du Peuple. Même si la visibilité de ce sondage de Caijing est sans commune mesure avec la force de frappe des grands médias chinois, il serait étonnant que les censeurs du web laissent longtemps en ligne ces commentaires...
Le régulateur chinois fait trébucher les banques
Les actions de la plupart des banques chinoises étaient dans le rouge ce matin, à Shanghai et Hong Kong, les investisseurs s'inquiétant des répercussions que vont avoir les nouvelles directives de Pékin sur le secteur. Hier, les autorités de régulation bancaire ont en effet annoncé qu'elles allaient sévir à l'encontre du très florissant secteur des produits de gestion de fortune. Ces placements se sont rapidement développés ces dernières années dans les banques, explosant même de 56% en 2012, pour atteindre l'équivalent de 1,1 milliards de dollars, ce qui représenterait 7,6% des dépôts bancaires totaux, selon les estimations de Standard & Poor's. Un succès qui découle du fait que, contrairement aux dépôts classiques, leur rémunération n'est pas plafonnée par l'Etat à des niveaux très bas. Mais ils sont soupçonnés d'être souvent adossés à des projets économiquement risqués, notamment dans le secteur immobilier. L'année dernière, l'effondrement de l'un d'eux, proposé par un employé de la banque Huaxia à Shanghai, avait provoqué la colère des épargnants et attiré l'attention des autorités sur ces placements échappant à tout contrôle. Désormais, les banques vont devoir préciser clairement à quel type d'opération chacun de ces placements est adossé et devra le soumettre à un audit préalable. Les banques vont aussi devoir réduire leur exposition à ces produits. Par ailleurs, le Conseil d'Etat a annoncé qu'il allait poursuivre une politique de libéralisation des taux d'intérêts. Ce qui pèse également sur les actions des banques, car depuis des années, c'est le très strict encadrement des taux de dépôts et de prêts qui garantit à ces dernières une marge financière confortable.
Des moteurs d'A320 Neo à la rescousse de Fukushima
Peinant à se relever des catastrophes de mars 2011, la préfecture de Fukushima , qui tente avec l'aide du gouvernement central de relancer l'activité dans la zone, vient d'apprendre que le groupe IHI Corp. allait pousser ses investissements et accélérer les embauches dans son usine locale de Soma, située à 40 kilomètres au nord de la centrale nucléaire dévastée. L'entreprise qui fabrique des composants de moteurs d'avions, et notamment des pales de turbine, va doper ses capacités et ses effectifs pour répondre à la récente hausse des commandes de moteurs Pratt & Whitney destinés à une partie des nouveaux A320neo d'Airbus . IHI prévoirait, sur les trois prochaines années, 10 milliards de yens d'investissement dans l'usine qui avait été endommagée par le séisme et le tsunami. Le groupe emploie déjà 1.700 personnes sur place. L'avionneur européen a déjà reçu plus de 2.000 commandes pour ses A320neo, qui commenceront à entrer en service fin 2015.
Nikon délocalise de la Thaïlande au Laos
Le géant japonais de la photo vient d'annoncer qu'il allait ouvrir une usine dans la province de Savannakhet au sud du Laos. Le groupe qui fabrique actuellement 90% de ses appareils reflex en Thaïlande, près d'Ayutthaya , va déléguer une partie de cette production à son nouveau site laotien où les coûts de moins d'oeuvre sont trois fois inférieurs. Les composants seront ensuite acheminés par la route à l'usine thaïlandaise pour un assemblage final. Le nouveau site de Savannakhet doit aussi permettre au groupe nippon de se protéger contre une éventuelle nouvelle paralysie de ses capacités thaïlandaises. En 2011, son usine d'Ayutthaya avait notamment été endommagée par les inondations monstres qui avaient frappé le centre du royaume. La production avait été interrompue pendant plusieurs jours. Malgré la hausse du coût du travail en Chine, Nikon continue d'assembler la quasi-totalité de ses appareils compacts dans son usine géante de Wuxi, au nord de Shanghai.
Par Elodie Vallerey
La presse nationale revient en grande partie sur la journée cruciale qui attend l'actuelle présidente du Medef. L'organisation patronale vote aujourd’hui sur une réforme des statuts qui permettrait à sa présidente de rempiler. "Parisot se prend pour Poutine", écrit le quotidien Libération.
Moins de budget pour la défense ?
La radio Europe 1 revient sur les coupes drastiques à prévoir dans le budget de la Défense française, une erreur stratégique selon l'éditorialiste Alexandre Adler.
Moins de budget pour la défense par Europe1fr
La bataille de la 4G en France... et à l'international
Les Echos consacrent en une un sujet sur la nouvelle norme de téléphonie mobile, la LTE 4G. Selon le journal, "les opérateurs cherchent comment faire payer la 4G". "Pour contrer Free et enrayer la baisse des prix, SFR, Orange et Bouygues Telecom pourraient facturer des recharges", explique-t-il.
Un sujet également évoqué ce matin par le site internet de La Tribune, pour qui s'annonce une "bataille de com'... et de prix entre opérateurs autour de la 4G" dans les mois à venir.
A la une du dernier numéro du magazine Challenges on parle aussi de la 4G mais de l'autre côté du globe, en Corée du sud. "Le pays 4G", titre l'hebdomadaire, en évoquant la patrie du géant de la téléphonie mobile Samsung. "L'empire Samsung rejoue Dallas à Séoul", raconte Challenges, qui évoque aussi "comment les Galaxy ont conquis le monde".
Elodie Vallerey
Journée cruciale au Medef, la Défense, la 4G : la revue de presse de l'industrie
Une journée cruciale pour Laurence Parisot avec le conseil exécutif du Medef, les coupes dans le budget de la Défense jugées dangereuses, l'ouverture d'une nouvelle guerre commerciale entre opérateurs avec le déploiement de la 4G. Autant de sujets qui font l'actualité de l'industrie en ce jeudi 28 mars.
Laurence Parisot, seule contre tous au Medef ?La presse nationale revient en grande partie sur la journée cruciale qui attend l'actuelle présidente du Medef. L'organisation patronale vote aujourd’hui sur une réforme des statuts qui permettrait à sa présidente de rempiler. "Parisot se prend pour Poutine", écrit le quotidien Libération.
Moins de budget pour la défense ?
La radio Europe 1 revient sur les coupes drastiques à prévoir dans le budget de la Défense française, une erreur stratégique selon l'éditorialiste Alexandre Adler.
Les Echos consacrent en une un sujet sur la nouvelle norme de téléphonie mobile, la LTE 4G. Selon le journal, "les opérateurs cherchent comment faire payer la 4G". "Pour contrer Free et enrayer la baisse des prix, SFR, Orange et Bouygues Telecom pourraient facturer des recharges", explique-t-il.
Un sujet également évoqué ce matin par le site internet de La Tribune, pour qui s'annonce une "bataille de com'... et de prix entre opérateurs autour de la 4G" dans les mois à venir.
A la une du dernier numéro du magazine Challenges on parle aussi de la 4G mais de l'autre côté du globe, en Corée du sud. "Le pays 4G", titre l'hebdomadaire, en évoquant la patrie du géant de la téléphonie mobile Samsung. "L'empire Samsung rejoue Dallas à Séoul", raconte Challenges, qui évoque aussi "comment les Galaxy ont conquis le monde".
Le Medef, le salaire de Carlos Ghosn, la cyberattaque, les Petroplus, Jean-Yves Le Gall : la Matinale de l'industrie
© Luc Perenom - L'Usine Nouvelle
La Matinale de l'industrie
Le vote décisif du conseil exécutif du Medef en faveur ou non de la réforme souhaitée par Laurence Parisot, la cyberattaque puissante qui faire ralentir le trafic internet mondial, la promesse tenue de Carlos Ghosn avec la baisse de son salaire, les propositions de reclassement des salariés de la raffinerie Petroplus Petit-Couronne, le grand oral du probable futur président du Centre national d'études spatiales (CNES) Jean-Yves Le Gall devant les parlementaires... Voici les sujets qui font l'actualité de l'industrie en ce jeudi 28 mars.
Journée cruciale au Medef, la cyberattaque géante, la Défense, la 4G : la revue de presse de l'industrie
Conseil exécutif au Medef : Laurence Parisot seule contre tous?
Le trafic internet mondial ralenti par une violente cyberattaque
Renault : Carlos Ghosn tient sa promesse et baisse de 30% la part variable de sa rémunération
L'industrie pétrolière pourra reclasser une centaine de salariés de Petroplus Petit-Couronne
La feuille de route du futur patron du CNES Jean-Yves Le Gall
Les ambitions de Ghosn pour Nissan sur le marché automobile américain
JUSTICE ?
Bettencourt. Le juge Gentil reçoit des menaces de mort
Une lettre menaçante, accompagnée de munitions d’armes de guerre, a été reçue mercredi au parquet de Bordeaux. Elle visait le juge d’instruction Jean-Michel Gentil, qui vient de mettre en examen Nicolas Sarkozy, ainsi que plusieurs magistrats appartenant au Syndicat de la magistrature, qui a révélé l’affaire. Le parquet a ouvert une enquête préliminaire.
LeParisien.fr
Affaire Bettencourt : des journalistes ont également été menacés
Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach a annoncé ce jeudi matin avoir reçu un courrier de menace similaire à celui envoyé au juge Gentil ce mercredi. | LP/DELPHINE GOLDSZTEJN
Le journaliste Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1) a annoncé ce jeudi matin que lui et Michaël Darmon, journaliste pour la chaîne d'information I-TELE, ont tous les deux reçu une lettre de menaces, accompagnée d'une balle de gros calibre. Selon lui, les lettres proviendraient du « même groupe » à l'origine du courrier de menaces et des munitions adressées ce mercredi au juge d'instruction Jean-Michel Gentil, qui a mis en examen le 21 mars dernier l'ex-président Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire Bettencourt.
Toujours selon le journaliste d'Europe 1, la lettre qu'il a reçu dirait « cette fois-ci, la balle n'est pas chargée. La prochaine fois elle sera chargée ». Il a porté plainte dans la matinée, mais a refusé une protection policière. Michaël Darmon, qui ne s'est pas encore exprimé sur le sujet, coanime avec Jean-Pierre Elkabbach une émission politique.
L'USM appelle François Hollande à défendre la Justice
C'est dans le cadre de cette même affaire et notamment des critiques adressées au juge Gentil que l'Union syndicale des magistrats (USM) a appelé François Hollande à rappeler « quelques valeurs essentielles » de la Justice française et « l'indépendance des magistrats » en particulier lors de son allocution télévisée prévue ce jeudi soir sur France 2.
La décision du juge Jean-Michel Gentil de mettre en examen jeudi l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, avait été critiquée par plusieurs personnalités de l'opposition, notamment le député UMP Henri Guaino qui a estimé que le magistrat avait « déshonoré la justice ».
L'USM appelle François Hollande à défendre la Justice
C'est dans le cadre de cette même affaire et notamment des critiques adressées au juge Gentil que l'Union syndicale des magistrats (USM) a appelé François Hollande à rappeler « quelques valeurs essentielles » de la Justice française et « l'indépendance des magistrats » en particulier lors de son allocution télévisée prévue ce jeudi soir sur France 2.
La décision du juge Jean-Michel Gentil de mettre en examen jeudi l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, avait été critiquée par plusieurs personnalités de l'opposition, notamment le député UMP Henri Guaino qui a estimé que le magistrat avait « déshonoré la justice ».
LeParisien.fr
Le juge Gentil menacé de mort : l'antiterrorisme saisi
Le juge qui a mis Nicolas Sarkozy en examen la semaine passée dans l'affaire Bettencourt a reçu une lettre de menaces de mort accompagnée de cartouches à blanc. Ces menaces visent le magistrat, ses proches et des membres du syndicat de la magistrature. Au moins deux journalistes ont reçu des lettres similaires. Le parquet antiterroriste a été chargé de l'enquête.
Le Palais de justice de Bordeaux, où exerce le juge Gentil © Maxppp
L'homme qui a mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt, est menacé de mort. Le juge Jean-Michel Gentil, a reçu mercredi une lettre de menaces de mort et des cartouches à blanc. C'est ce qu'a indiqué le Syndicat de la magistrature.
Ces menaces visent le magistrat, ses proches, et des membres du Syndicat de la magistrature. Classé à gauche, le syndicat associe cette lettre au climat provoqué par les réactions violentes des proches de l'ancien président en réaction à sa mise en examen. Les magistrats en appelle à la retenue et à la "responsabilité".
"Un insupportable déchaînement de haine" (syndicat)
"La violence des propos de la 'garde rapprochée' de l'ancien président et l'œuvre de décrédibilisation de la justice à laquelle elle s'est livrée ne peuvent que susciter l'incompréhension des citoyens, la perte de confiance en l'institution judiciaire et, pour finir, l'insupportable déchaînement de haine envers les magistrats chargés de rendre la justice", estime le syndicat.
"Les hommes politques doivent preuve de responsabilité" assure Françoise Martre, présidente du syndicat de la magistrature
"Les chiens aboient, la justice passe" (M. Trévidic)
Sur France Info, le juge antiterroriste Marc Trévidic, membre de l'association des magistrats instructeurs, a réagi après ces menaces. Selon lui, il faut "prendre ces phénomènes au sérieux sans pour autant les surestimer".
Marc Trévidic a estimé que "des gens ont manifestement envie de créer un climat délétère à Bordeaux comme cela a été le cas à Nanterre" où le dossier Bettencourt était d'abord jugé. "Mais comme il faut bien que ce dossier soit jugé, il faut retrouver de la sérénité. Les chiens aboient, la justice passe. il ne faut surtout pas surenchérir sur ce genre de phénomènes", a expliqué le juge.
"Les chiens aboient, la justice passe" (Marc Trévidic)
Nicolas Sarkozy a été mis en examen jeudi dernier pour abus de faiblesse dans l'affaire Bettencourt. Il assurait lundi sur sa page Facebook n'avoir jamais "trahi les devoirs de (sa) charge" et assure que la vérité "finira par triompher".
Deux journalistes également visés par des lettres
Par ailleurs, outre le juge Gentil, deux journalistes ont aussi reçu des lettres de menaces. Il s'agit de Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1) et Michaël Darmon (I-TELE). Ils ont chacun reçu le 20 mars une lettre de menaces, accompagnée d'une balle de gros calibre. "La lettre dit: +cette fois ci, la balle n'est pas chargée. La prochaine fois elle sera chargée", a expliqué Jean-Pierre Elkabbach à l'AFP. Il a porté plainte le jour même.
Le parquet antiterroriste chargé de l'enquête
Les menaces sont prises très au sérieux par les autorités : des mesures de protection du juge Gentil et de ses proches pourraient être décidées. Et, parallèlement à la Direction centrale de la PJ, le parquet antiterroriste a été saisi de l'enquête.
La lettre reçue mercredi au Palais de Justice de Bordeaux par le juge d'instruction Jean-Michel Gentil est signée d'un groupe se baptisant «IFO», «Interaction des forces de l'ordre Paris-Melun-Rouen-Caen-Cherbourg-Rennes», et l'accuse de faire partie d'un «groupuscule de juges rouges».
Juge Gentil : un mystérieux groupe «IFO» signataire des menaces de mort
La lettre reçue mercredi au Palais de Justice de Bordeaux par le juge d'instruction Jean-Michel Gentil est signée d'un groupe se baptisant «IFO», «Interaction des forces de l'ordre Paris-Melun-Rouen-Caen-Cherbourg-Rennes», et l'accuse de faire partie d'un «groupuscule de juges rouges».
| Patrick Bernard
La lettre reçue mercredi au Palais de Justice de Bordeaux par le juge d'instruction Jean-Michel Gentil est signée d'un groupe se baptisant «IFO», «Interaction des forces de l'ordre Paris-Melun-Rouen-Caen-Cherbourg-Rennes» et l'accuse de faire partie d'un «groupuscule de juges rouges».
De source proche de l'enquête, d'autres lettres signées de ce groupe ont été envoyées. Les enquêteurs s'employaient jeudi à en établir la liste.
Sans citer ce sigle, une autre personnalité ayant été destinataire d'une lettre du même genre, le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, a indiqué jeudi que le courrier, ainsi qu'un autre adressé à son confrère de i-TELE Michaël Darmon, proviendraient «du même groupe».
La lettre reçue à Bordeaux est adressée à «M. Gentil, du Syndicat de la magistrature, fondé en mai 1968, groupuscule de juges rouges révolutionnaires, social-soviétiques, totalitaires, enragés et engagés politiquement», alors que Jean-Michel Gentil n'est pas membre de ce syndicat de magistrats situé à gauche.
On lui reproche de ne pas avoir respecté «l'objectivité et la neutralité dans la fonction confiée», d'avoir «franchi l'irréparable» en étant «conditionné par (son) idéologie, héritée de la terreur et de la privation des libertés». Le juge Jean-Michel Gentil a mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse, jeudi 21 mars, dans un des volets de l'affaire Bettencourt.
«Certes, vous êtes physiquement bien protégé, poursuit l'auteur, nous ne sommes pas en mesure d'intervenir dans le sud ouest». «Qu'à cela ne tienne, menace le courrier, l'un des vôtres va disparaître dans un secteur géographiquement plus proche et beaucoup moins risqué», et «payer de sa vie votre volonté discrétionnaire de déstabilisation du pays par votre assujettissement à la gauche totalitaire soixante-huitarde».
Une lettre de menace très détaillée
La lettre le menace de devoir «finir comme (ses) tristes prédécesseurs, lorsque nous aurons pu vous atteindre personnellement, ou à défaut un membre de votre entourage».
«Les cartouches jointes sont à blanc en attendant de monter nos interventions», remarque l'auteur, concluant «Gentil et Elkabbach, même combat pour la liberté républicaine contre la lutte des classes avec une certaine idée de la France». Ils sont qualifiés au passage de «salopards».
Dans une note en post-scriptum, l'auteur, dans un style se voulant très policier, signale aux «BR» (brigades de recherches), à la «Scientif» (la police scientifique) et aux «labos» que le courrier a été rédigé et expédié de telle sorte qu'il ne soit pas possible d'y trouver des indices comme des traces ADN ou sa provenance, rendant ainsi impossible de «loger (repérer, ndlr) quiconque».
Sans citer ce sigle, une autre personnalité ayant été destinataire d'une lettre du même genre, le journaliste Jean-Pierre Elkabbach, a indiqué jeudi que le courrier, ainsi qu'un autre adressé à son confrère de i-TELE Michaël Darmon, proviendraient «du même groupe».
La lettre reçue à Bordeaux est adressée à «M. Gentil, du Syndicat de la magistrature, fondé en mai 1968, groupuscule de juges rouges révolutionnaires, social-soviétiques, totalitaires, enragés et engagés politiquement», alors que Jean-Michel Gentil n'est pas membre de ce syndicat de magistrats situé à gauche.
On lui reproche de ne pas avoir respecté «l'objectivité et la neutralité dans la fonction confiée», d'avoir «franchi l'irréparable» en étant «conditionné par (son) idéologie, héritée de la terreur et de la privation des libertés». Le juge Jean-Michel Gentil a mis en examen Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse, jeudi 21 mars, dans un des volets de l'affaire Bettencourt.
«Certes, vous êtes physiquement bien protégé, poursuit l'auteur, nous ne sommes pas en mesure d'intervenir dans le sud ouest». «Qu'à cela ne tienne, menace le courrier, l'un des vôtres va disparaître dans un secteur géographiquement plus proche et beaucoup moins risqué», et «payer de sa vie votre volonté discrétionnaire de déstabilisation du pays par votre assujettissement à la gauche totalitaire soixante-huitarde».
Une lettre de menace très détaillée
La lettre le menace de devoir «finir comme (ses) tristes prédécesseurs, lorsque nous aurons pu vous atteindre personnellement, ou à défaut un membre de votre entourage».
«Les cartouches jointes sont à blanc en attendant de monter nos interventions», remarque l'auteur, concluant «Gentil et Elkabbach, même combat pour la liberté républicaine contre la lutte des classes avec une certaine idée de la France». Ils sont qualifiés au passage de «salopards».
Dans une note en post-scriptum, l'auteur, dans un style se voulant très policier, signale aux «BR» (brigades de recherches), à la «Scientif» (la police scientifique) et aux «labos» que le courrier a été rédigé et expédié de telle sorte qu'il ne soit pas possible d'y trouver des indices comme des traces ADN ou sa provenance, rendant ainsi impossible de «loger (repérer, ndlr) quiconque».
Prostitution: le Sénat s'apprête à abroger le délit de racolage
La sénatrice EELV Esther Benbassa, avec un activiste, lors d'une manifestation pour abroger le délit de racolage public, à Pigalle, Paris, le 16 mars 2012 (AFP/Archives, Thomas Samson)
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La PPL d'Esther Benbassa (EELV) prévoit de retirer du Code pénal ce délit institué par la loi sur la sécurité intérieure du 19 mars 2003. Cette loi pénalise "le fait par tout moyen, y compris par une attitude même passive, de procéder publiquement au racolage d'autrui en vue de l'inciter à des relations sexuelles en échange d'une rémunération".
Tout contrevenant est passible de deux mois d'emprisonnement et de 3.750 euros d'amende. La loi de 2003 était censée diminuer les troubles à la tranquillité publique, tout en permettant, à l'occasion de la garde à vue des prostituées interpellées, de permettre à la police de recueillir des informations sur les réseaux de proxénétisme.
Ces deux objectifs sont loin d'être atteints, a estimé la rapporteure Virginie Klès (PS) lors de l'examen du texte en commission. Elle a observé que la crainte d'être arrêté avait conduit de nombreuses prostituées à s'éloigner des centres urbains, aggravant leur situation sanitaire et sociale et les exposant à un risque accru de violences.
"En 2012, à Paris, sur 1.600 interpellations, environ 800 personnes seulement sont déférées et seules 320 ont été vues par la brigade de répression du proxénétisme" a-t-elle précisé.
"L'institution du délit de racolage n'a fait que fragiliser davantage des prostituées déjà vivement stigmatisées", a insisté Esther Benbassa.
Un rapport de Médecins du Monde fin 2012 indiquait que les prostituées chinoises étaient particulièrement exposées aux violences physiques et aux viols, mais que peu portaient plainte. Travaillant souvent dans des endroits reculés, elles réduisent les temps de négociations avec les clients, au risque d'accepter des pratiques à risque.
L'abrogation de ce délit est une promesse de campagne de François Hollande mais c'est paradoxalement par le biais d'un texte EELV discuté dans une "niche" parlementaire réservée aux écologistes que cette promesse devrait être tenue.
Le parcours du texte a été chaotique avant son examen en séance, illustrant le malaise au sein du PS sur la prostitution, entre "abolitionnistes" partisans de la suppression de la prostitution et de la pénalisation des clients et d'autres qui considèrent qu'il est vain de lutter contre la prostitution, et prônent plutôt la protection des prostituées .
Esther Benbassa avait retiré une première fois son texte déposé en novembre 2012 sur le bureau du Sénat à la demande du gouvernement qui souhaitait mettre en chantier un projet de loi global sur la prostitution. Ne voyant rien venir elle a redéposé son texte avec l'accord du gouvernement.
Lors de son examen préalable en commission le PS et le gouvernement appuient sa PPL. Mais lundi, coup de théâtre : le sénateur PS Philippe Kaltenbach dépose au nom de son groupe une motion de renvoi en commission qui si elle était adoptée revient à un enterrement du texte.
Un collectif d'associations de soutien aux prostituées, "Abolition 2012" protestait en parallèle contre une abrogation "précipitée" du délit de racolage réclamant "une politique globale et abolitionniste".
"Il existe un débat au sein du groupe socialiste sur ce texte, il n'a pas encore été tranché" argue le sénateur expliquant qu'il ne faudrait pas que ce texte soit interprété comme un feu vert donné à la prostitution.
Mardi, lors de sa réunion hebdomadaire, le groupe décide de continuer à soutenir la PPL écologiste et de retirer sa motion.
"Tempête dans un verre d'eau", a déploré le président PS de la commission des Lois Jean-Pierre Sueur.
Le débat risque néanmoins de rebondir jeudi en séance autour des amendements de la sénatrice centriste et ancienne ministre Chantal Jouanno prévoyant notamment la pénalisation des clients des prostituées.
La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem a promis un texte global d'ici à l'automne.
Affaire Tapie : Mediapart retrouve la note disparue de Bercy
Une note secrète de Bercy, établie en 2005 par trois « sages », recommandait à l'État de refuser toute transaction avec Bernard Tapie, si celle-ci devait aboutir à une indemnité supérieure à 145 millions d'euros ou si une fraction de cette somme devait tomber, en net, dans sa poche. Mediapart publie ce document qui ruine la défense de Christine Lagarde.
SOCIAL
Medef : scrutin décisif pour Parisot
Les résultats ce matin du vote sur les statuts par les membres du conseil exécutif s'annoncent serrés.En cas de rejet, Laurence Parisot devra renoncer.
Hier, les tractations allaient bon train entre les 44 membres du conseil exécutif, à quelques heures d'un vote décisif pour l'avenir de Laurence Parisot. C'est ce matin que le « gouvernement » du mouvement patronal doit voter pour ou contre la modification des statuts qui permettrait à la présidente de briguer un troisième mandat. Dans le cas d'un rejet, la réforme n'ira pas devant l'assemblée générale du 16 avril. Et la patronne des patrons devra faire ses cartons en juillet. « Les pressions du clan Parisot sont énormes pour faire pencher la balance en sa faveur », expliquait hier un membre du conseil.
Car rien n'est joué. Le résultat du scrutin apparaît de plus en plus serré. Pourtant, le clan de l'opposition n'a cessé de grossir ces derniers jours, à la faveur d'un durcissement de ton entre Laurence Parisot et ses adversaires. Les fédérations « contre » se sont succédé - l'UIMM, le bâtiment, les travaux publics -, tout comme les Medef territoriaux - Paca, Rhône-Alpes, Ile-de-France. De proches soutiens, comme Charles Beigbeder ou Patrick Bernasconi, patron des travaux publics, ont lâché publiquement la présidente. Mais, ce matin, dans un hémicycle équipé de brouilleurs pour que rien ne filtre, bien malin qui peut dire comment voteront les membres du conseil.
Vote à bulletin secret
« Beaucoup d'entre eux doivent leur poste à Laurence Parisot », rappelle un patron. A priori, l'actuelle présidente peut compter sur les voix d'une dizaine de fédérations sur 22 (dont les industries pétrolières, le Syntec, les banques, l'immobilier, la chimie). Elle a également avec elle quatre territoires sur douze (Picardie, Bretagne, Réunion, Pays de la Loire). Enfin, parmi les dix personnalités qualifiées, qu'elle a elle-même nommées, trois seulement devraient l'adouber (Dominique Hériard-Dubreuil, Michel Pébereau, Marie-Christine Coisne-Roquette). Même si un décompte arithmétique donne a priori Laurence Parisot perdante à une courte majorité, « le vote étant à bulletin secret, tout peut arriver », relève un autre membre. Devant l'insistance de la présidente de faire voter la réforme « par le corps électoral [de l'assemblée générale] », certains imaginaient même hier qu'elle puisse utiliser une faille des statuts pour passer outre l'avis du conseil. D'autres faisaient allusion au maire de New York, Michael Bloomberg, qui, en 2009, a réussi contre toute attente à changer les statuts pour effectuer un troisième mandat.
Dans ce contexte de tension, Laurence Parisot a dû apporter des garanties sur les modalités du vote. Le dépouillement sera immédiat, la dizaine de membres qui n'auront pu être présents ayant donné une procuration. Les deux scrutateurs, membres du comité statutaire, vérifieront la régularité du vote. Et ce ne sera pas Laurence Parisot qui présidera le conseil mais un proche, Jean-Louis Schilansky, patron des industries pétrolières et doyen du groupe. « Cela devrait aller assez vite, en moins d'une heure, on sera fixé », estime un membre du conseil. Ironie du calendrier, une grande manifestation sur l'économie du sport se tient aujourd'hui au siège du Medef. Laurence Parisot ira-t-elle, avec fair play, boire une coupe de champagne, quel que soit le résultat ?
MARION KINDERMANS
Medef. Laurence Parisot ne pourra pas se représenter
Le mandat de Laurence Parisot s’achèvera le 1er juillet.
Reuters
Le conseil exécutif du Medef a refusé, ce jeudi, de modifier ses statuts pour permettre à Laurence Parisot de briguer un troisième mandat à la tête de l’organisation patronale, a annoncé Charles Beigbeder, membre de cette instance.
« La modification statutaire est rejetée, il n’y aura pas de convocation d’assemblée générale extraordinaire », a-t-il dit en précisant que le mandat de Laurence Parisot se terminerait le 1er juillet.
Scrutin très serré
Le scrutin a été très serré puisque 22 voix ont approuvé une modification des statuts, 22 l’ont rejetée et un membre du conseil exécutif a voté blanc. Faute de majorité, l’assemblée générale du Medef ne peut être convoquée pour valider cette réforme des statuts.
La présidente sortante quittera donc la tête de l’organisation au début de l’été.
Ce résultat a été confirmé par le secrétaire général du Medef, Hubert de l’Estoile.
Plusieurs proches de Laurence Parisot, 53 ans, lui avaient récemment retiré leur soutien et plusieurs fédérations du Medef ont manifesté leur opposition à une prolongation de sa mission à la tête de l’organisation.
SOCIETE
Mariage gay aux Etats-Unis: La Cour suprême semble pencher vers une évolution, pas une révolution
SOCIETE – Après deux jours de débats, les neuf sages rendront leur décision d'ici la fin juin...
Si elle rechigne à légaliser le mariage gay à l'échelle nationale, la Cour suprême des Etats-Unis s'est montrée dans de bonnes dispositions mercredi pour abattre la loi dite de Défense du mariage, qui stipule qu'il est réservé à «un homme et une femme».Dans un débat historique étalé sur deux jours, la plus haute juridiction du pays a décortiqué deux plaintes sur le mariage homosexuel, mais a semblé exclure toute révolution dans le pays.
Alors que des manifestants ont défilé par centaines dans la capitale fédérale, les neuf sages devraient, dans le premier cas examiné mardi, se contenter de trancher à l'échelle de la Californie, qui interdit le mariage gay dans sa constitution.
Dans le deuxième cas, étudié mercredi, cinq des neuf juges semblaient prêts à abroger la loi qui prive les homosexuels légalement mariés des droits fédéraux prévus pour les couples traditionnels. Ce serait alors une reconnaissance des homosexuels unis par le mariage dans les neuf Etats et la capitale Washington qui l'autorisent.
«Mariage entier vs mariage lait au lait écrémé»
A l'audience, la juge progressiste Ruth Ginsburg, 80 ans, a estimé que la loi de Défense du mariage (Doma) créait deux sortes de mariage, le «mariage entier» et le «mariage au lait écrémé».
Pour Elena Kagan, nommée par le président Barack Obama, elle est «infestée d'animosité, de peur et de haine» à l'égard des homosexuels. En la votant, «en 1996, le Congrès a exprimé un jugement moral, un désaveu moral de l'homosexualité».
Le juge conservateur Anthony Kennedy, sur lequel tous les yeux sont braqués, car il vote tantôt à droite tantôt à gauche, a semblé prêt à se ranger aux côtés des quatre progressistes. «Le juge Kennedy s'inquiète que la loi fédérale s'immisce dans des domaines historiquement régulés par les Etats», commente l'expert David Cruz.
Reconnu dans neuf Etats mais pas au niveau national
Avec Doma, le mariage d'un couple de même sexe prononcé dans l'un des neuf Etats où il est reconnu n'est pas valide au niveau national. Cela a notamment des implications du côté des droits de succession ou des décisions médicales, notamment chez les militaires.
Il semble peu probable que le juge Kennedy veuille légaliser le mariage gay dans les 50 Etats. En revanche, il pourrait apporter le vote décisif pour abroger Doma et ainsi mettre fin aux mariages «au lait écrémé». Une telle décision encouragerait sans doute d'autres Etats à soumettre la question à un vote populaire, alors que 53% des Américains (surtout chez les moins de 50 ans et dans les grandes villes) sont favorables au mariage gay.
Avec AFP
La recherche sur les embryons en débat à l'Assemblée nationale
L'Assemblée va se pencher, jeudi 28 mars, sur une proposition de loi des radicaux de gauche qui autorise, de manière encadrée, la recherche sur les embryons et les cellules souches, deux ans après avoir décidé à l'issue de débats enflammés d'en rester à une interdiction avec dérogations.
Le texte, qui a l'appui du gouvernement, a été déjà adopté au Sénat dans une certaine discrétion début décembre, ce qui fait dire à ses détracteurs, des députés UMP, que tout se passe "en catimini".Depuis 2004, la recherche sur l'embryon et les cellules souches est interdite sauf dérogations. En 2011, à l'occasion de la révision des lois bioéthique, le Parlement a reconduit ce régime d'interdiction avec dérogations, après d'âpres débats.
"Il est grand temps de franchir un pas supplémentaire et de passer à un régime d'autorisation", fait valoir le député PS Jean-Louis Touraine. "Ce texte est très attendu des chercheurs, du public comme du privé", estime de son côté Catherine Lemorton, présidente PS de la commission des affaires sociales, en rappelant en outre qu'il s'agissait d'un engagement de campagne de François Hollande.
"INSÉCURITÉ JURIDIQUE"
A ceux qui mettent en avant "une loi idéologique" qui ne change rien, la députée radicale de gauche (RRDP) Dominique Orliac, rapporteure du texte, répond en faisant valoir l'"insécurité juridique" actuelle. Elle a fait état en commission de "contentieux qui retardent le lancement de certains projets scientifiques". Elle a avancé le chiffre de onze procédures "engagées par la fondation Jérôme Lejeune", association qui soutient la recherche sur la trisomie et s'oppose à l'avortement, contre des décisions d'autorisation de recherche sur l'embryon ou sur les cellules souches embryonnaires.
La proposition de loi autorise la recherche à quatre conditions : le projet doit être "scientifiquement pertinent", avoir "une finalité médicale", "ne pouvoir être conduit qu'avec des embryons humains" et enfin "respecter des garanties éthiques". L'Agence de biomédecine continuera d'opérer le contrôle.
La question, comme souvent les sujets de bioéthique, divise les rangs, notamment de l'opposition. Jean-Sébastien Vialatte (UMP) qualifie lui le texte d'"indéniable avancée" et le votera, et son collègue de Paris Bernard Debré dit "s'interroger" pour savoir ce qu'il va vraiment changer.
Jean Leonetti (UMP), ancien rapporteur de la loi bioéthique, a mis en garde : "Attention à ne pas céder au moins-disant éthique au nom du mieux-disant scientifique et de la performance !" Jean-Christophe Lagarde, porte-parole du groupe UDI (Union des démocrates et indépendants), "en a appelé au gouvernement" pour qu'il soit rejeté.
"300 AMENDEMENTS"
Certains députés UMP, déjà très actifs en 2011 lors de la révision de la loi bioéthique, protestent vivement. Ils défendront en séance près de "300 amendements", a confié Philippe Gosselin, pour qui ce texte s'attaque "à des fondements de notre société". Le président des députés radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg, s'est d'ailleurs étonné de cette "pluie d'amendements" déposés par l'opposition. Ce qui a d'ailleurs nourri mardi moult interrogations sur le fait que le débat puisse aller à son terme jeudi, unique journée dédiée à ce texte. Le vote solennel est prévu mardi 2 avril.
Invité par les députés UMP les plus réfractaires à ce texte, le neurobiologiste Alain Privat estime que la future autorisation "pouvait constituer une source de profit considérable pour l'industrie pharmaceutique", craignant même pour l'avenir le clonage reproductif. A l'inverse, dans une tribune au Monde, Jean-Philippe Wolf, chef du service de biologie de la reproduction de l'hôpital Cochin, et professeur à l'université Paris-Descartes, disait il y a quelques jours "oui à une nouvelle loi sur l'embryon". "Qu'on nous comprenne bien, les biologistes n'ont jamais demandé un chèque en blanc pour faire n'importe quoi, mais au contraire la simple possibilité de pouvoir expérimenter, sous le contrôle des agences faites pour cela, des projets sélectionnés et financés par des instituts scientifiques".
De son côté, le cardinal-archevêque de Paris André Vingt-Trois a jugé que ce texte était "une erreur grave : cela veut dire que l'on considère que l'embryon n'est rien".
Lire la tribune de Jean-Philippe Wolf : Oui à une nouvelle loi sur l'embryon
Débat houleux autour de la future salle de shoot parisienne
Des seringues dans une salle de consommation de drogue. (Photo Josep Lago. AFP)
Le site doit être implanté dans le quartier de la gare du Nord, mais son emplacement reste à déterminer, a indiqué mercredi soir le maire du Xe arrondissement lors d'une réunion publique.
Libération
La première réunion publique sur la future salle de consommation de drogue qui sera expérimentée à Paris près de la gare du Nord s’est tenue mercredi soir dans une ambiance tendue, même si le lieu d’implantation n’est pas encore fixé.
Le gouvernement a donné début février son feu vert pour tenter l’expérience d’une salle de consommation de drogue à Paris, une première en France. Destinée aux toxicomanes de rue précarisés, elle doit leur permettre de consommer leurs drogues dans de bonnes conditions d’hygiène, sous supervision de personnels de santé, et de réduire les troubles à l’ordre public.
Devant un public partagé entre partisans et opposants au projet, le maire PS du Xe arrondissement Rémi Féraud a affirmé en ouverture des débats qu’il n’avait «pas encore trouvé de lieu», mais que «l’objectif était bien d’installer la salle dans le quartier Gare du Nord-Lariboisière». «On n’en veut pas», ont aussitôt crié certains riverains.
Rémi Feraud a précisé qu’il avait été demandé à la SNCF de «proposer un local», ce qu’elle n’a pas encore fait. «Il faut que cette salle soit proche de la scène ouverte», où se concentrent les toxicomanes, a-t-il dit, souhaitant qu’elle puisse «être ouverte avant l’été».
Dans un débat parfois couvert par les huées ou les applaudissements, ses détracteurs lui ont notamment reproché une «fausse concertation», alors que «la décision est déjà prise», et ont manifesté leurs inquiétudes de voir se concentrer les trafics de drogue autour de cette salle qui devrait être ouverte «7 jours sur 7, huit heures par jour», pour «150 passages par jour», selon Elisabeth Avril, directrice de l’association Gaia-France, qui défend le projet.
Plusieurs ont dénoncé des agressions de toxicomanes dont ils ont déjà été victimes, regrettant la faible présence policière dans le quartier. Myriam El Khomri, adjointe à la sécurité, a précisé qu’un renforcement des effectifs de police autour de la gare avait été demandé avec l’ouverture de la salle, assurant qu’il n’y aurait «pas de zone de non-droit», où les forces de police ne pourraient pas aller.
Mais d’autres habitants ont estimé que cette salle pourrait «permettre de limiter les dégâts», pour «accompagner les toxicomanes vers une sortie de l’addiction». «Il faut voir ce qu’on peut faire de positif, je crois qu’on peut soutenir ce projet», a estimé un enseignant. La présidente de l’association de riverains Action Barbès Elisabeth Carteron a réaffirmé son soutien à ce projet, qui «permet de prendre en charge les toxicomanes». A la question de savoir ce qu’il adviendra des toxicomanes lorsque la salle fermera «à 19h30», Elisabeth Avril a précisé que les horaires pourraient être adaptés mais que le pic de consommation de drogue tournait autour de 15 heures.
«Pourquoi ne pas l’installer dans l’hôpital Lariboisière et ne pas dépenser de l’argent inutilement ?», a demandé un autre riverain, souhaitant un «vote citoyen» sur le sujet, tandis que l’élu UMP du Xe Serge Federbusch a dénoncé «une opération d’intoxication de la mairie».
Sylvie Wieviorka, élue chargée de coordonner la mise en place de la salle, a précisé que le projet coûterait «entre 500 000 et un million d’euros par an». La ville de Paris et la région participeront à l’investissement, les frais de fonctionnement des trois ans d’expérimentation seront à la charge de la Sécurité sociale.
Le gouvernement a donné début février son feu vert pour tenter l’expérience d’une salle de consommation de drogue à Paris, une première en France. Destinée aux toxicomanes de rue précarisés, elle doit leur permettre de consommer leurs drogues dans de bonnes conditions d’hygiène, sous supervision de personnels de santé, et de réduire les troubles à l’ordre public.
Devant un public partagé entre partisans et opposants au projet, le maire PS du Xe arrondissement Rémi Féraud a affirmé en ouverture des débats qu’il n’avait «pas encore trouvé de lieu», mais que «l’objectif était bien d’installer la salle dans le quartier Gare du Nord-Lariboisière». «On n’en veut pas», ont aussitôt crié certains riverains.
Rémi Feraud a précisé qu’il avait été demandé à la SNCF de «proposer un local», ce qu’elle n’a pas encore fait. «Il faut que cette salle soit proche de la scène ouverte», où se concentrent les toxicomanes, a-t-il dit, souhaitant qu’elle puisse «être ouverte avant l’été».
Dans un débat parfois couvert par les huées ou les applaudissements, ses détracteurs lui ont notamment reproché une «fausse concertation», alors que «la décision est déjà prise», et ont manifesté leurs inquiétudes de voir se concentrer les trafics de drogue autour de cette salle qui devrait être ouverte «7 jours sur 7, huit heures par jour», pour «150 passages par jour», selon Elisabeth Avril, directrice de l’association Gaia-France, qui défend le projet.
Plusieurs ont dénoncé des agressions de toxicomanes dont ils ont déjà été victimes, regrettant la faible présence policière dans le quartier. Myriam El Khomri, adjointe à la sécurité, a précisé qu’un renforcement des effectifs de police autour de la gare avait été demandé avec l’ouverture de la salle, assurant qu’il n’y aurait «pas de zone de non-droit», où les forces de police ne pourraient pas aller.
Mais d’autres habitants ont estimé que cette salle pourrait «permettre de limiter les dégâts», pour «accompagner les toxicomanes vers une sortie de l’addiction». «Il faut voir ce qu’on peut faire de positif, je crois qu’on peut soutenir ce projet», a estimé un enseignant. La présidente de l’association de riverains Action Barbès Elisabeth Carteron a réaffirmé son soutien à ce projet, qui «permet de prendre en charge les toxicomanes». A la question de savoir ce qu’il adviendra des toxicomanes lorsque la salle fermera «à 19h30», Elisabeth Avril a précisé que les horaires pourraient être adaptés mais que le pic de consommation de drogue tournait autour de 15 heures.
«Pourquoi ne pas l’installer dans l’hôpital Lariboisière et ne pas dépenser de l’argent inutilement ?», a demandé un autre riverain, souhaitant un «vote citoyen» sur le sujet, tandis que l’élu UMP du Xe Serge Federbusch a dénoncé «une opération d’intoxication de la mairie».
Sylvie Wieviorka, élue chargée de coordonner la mise en place de la salle, a précisé que le projet coûterait «entre 500 000 et un million d’euros par an». La ville de Paris et la région participeront à l’investissement, les frais de fonctionnement des trois ans d’expérimentation seront à la charge de la Sécurité sociale.
La recherche sur l'embryon bientôt autorisée ?
Un chercheur du CNRS dans son laboratoire en 2012. Depuis 2004, la recherche sur l’embryon et les cellules souches est interdite en France, sauf dérogations. (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
Les députés, après les sénateurs, débattent ce jeudi de l'autorisation sous contrôle de la recherche sur les embryons, jusqu'ici interdite sauf dérogations.
Libération
Et c’est reparti de plus belle, comme si la recherche sur les embryons posait des problèmes équivalents à ceux du mariage pour tous. Ce jeudi après-midi, à l’Assemblée, les députés vont débattre puis éventuellement voter sur une proposition de loi PRG autorisant la recherche sur l’embryon. Proposition qui avait été discrètement adoptée au Sénat en décembre. Et pour l’occasion, on retrouve quelques uns des orateurs acharnés du débat sur le mariage gay.
Ainsi André Vingt-Trois, archevêque de Paris, déclarait : «Quand on donne libre cours à toutes sortes de recherches sur l’embryon, cela veut dire que l’on considère que l’embryon n’est rien et que c’est un matériau de laboratoire.» Ajoutant : «Le statut humain de l’embryon est gravement compromis.» Mgr Vingt-Trois a le goût de l’exagération, car il ne s’agit en rien de «faire n’importe quoi».
Dérogations
Depuis 2004, la recherche sur l’embryon et les cellules souches est interdite en France, sauf dérogations. En 2011, à l’occasion de la révision des lois sur la bioéthique, le Parlement a reconduit ce régime d’interdiction avec dérogations, après d’âpres débats. Là, il s’agit simplement d’inverser «la charge de la preuve» et de passer d'un régime d’interdiction avec dérogations à un régime d’autorisation avec contrôle. La différence est mince, sauf d’un point de vue symbolique. Lors des derniers débats, d’ailleurs, le ministre de la Santé de l’époque, Xavier Bertrand, avait changé à trois reprises de position. «J’hésite», nous disait-il.
Aujourd’hui, le climat est bien différent. Sur ces questions sociétales, on adore l’affrontement. Des députés UMP, manisfestement désireux d’empêcher l’adoption du texte, ont multiplié dépôts d'amendements et motions de procédure sur ce texte, mais aussi sur celui qui le précède. En fait, ces deux propositions législatives – sur les élections européennes et sur l’embryon – sont présentées dans le cadre d’une niche du Parti radical de gauche (PRG). Et la discussion est prévue sur une seule journée. D’où la tactique UMP pour ne pas arriver au bout. «Le but des détracteurs de ce texte est de faire durer pour qu’on ne puisse pas le terminer dans le temps imparti. Mais on y arrivera», explique la rapporteure Dominique Orliac.
A ceux qui mettent en avant «une loi idéologique» qui ne change rien, la rapporteure, députée radicale de gauche, Dominique Orliac, insiste en faisant valoir «l’insécurité juridique actuelle». Elle évoque des «contentieux qui retardent le lancement de certains projets scientifiques». La question divise aussi les rangs de l’opposition. Jean-Sébastien Vialatte (UMP) qualifie le texte d’«indéniable avancée», son collègue de Paris, Bernard Debré, dit «s’interroger». Quant à Jean Leonetti (UMP), ancien rapporteur de la loi sur la bioéthique, il se dit plus réservé : «Attention à ne pas céder au moins disant éthique au nom du mieux disant scientifique et de la performance !» Le débat devrait, au mieux, se terminer dans la nuit.
Ainsi André Vingt-Trois, archevêque de Paris, déclarait : «Quand on donne libre cours à toutes sortes de recherches sur l’embryon, cela veut dire que l’on considère que l’embryon n’est rien et que c’est un matériau de laboratoire.» Ajoutant : «Le statut humain de l’embryon est gravement compromis.» Mgr Vingt-Trois a le goût de l’exagération, car il ne s’agit en rien de «faire n’importe quoi».
Dérogations
Depuis 2004, la recherche sur l’embryon et les cellules souches est interdite en France, sauf dérogations. En 2011, à l’occasion de la révision des lois sur la bioéthique, le Parlement a reconduit ce régime d’interdiction avec dérogations, après d’âpres débats. Là, il s’agit simplement d’inverser «la charge de la preuve» et de passer d'un régime d’interdiction avec dérogations à un régime d’autorisation avec contrôle. La différence est mince, sauf d’un point de vue symbolique. Lors des derniers débats, d’ailleurs, le ministre de la Santé de l’époque, Xavier Bertrand, avait changé à trois reprises de position. «J’hésite», nous disait-il.Aujourd’hui, le climat est bien différent. Sur ces questions sociétales, on adore l’affrontement. Des députés UMP, manisfestement désireux d’empêcher l’adoption du texte, ont multiplié dépôts d'amendements et motions de procédure sur ce texte, mais aussi sur celui qui le précède. En fait, ces deux propositions législatives – sur les élections européennes et sur l’embryon – sont présentées dans le cadre d’une niche du Parti radical de gauche (PRG). Et la discussion est prévue sur une seule journée. D’où la tactique UMP pour ne pas arriver au bout. «Le but des détracteurs de ce texte est de faire durer pour qu’on ne puisse pas le terminer dans le temps imparti. Mais on y arrivera», explique la rapporteure Dominique Orliac.
Quatre conditions
De fait, la proposition de loi vise à autoriser la recherche à quatre conditions : le projet doit être «scientifiquement pertinent», avoir «une finalité médicale», «ne pouvoir être conduit qu’avec des embryons humains» et enfin «respecter des garanties éthiques». L’Agence de biomédecine continuera, en tout état de cause, d’opérer les contrôles. «Il est grand temps de franchir un pas supplémentaire et de passer à un régime d’autorisation», a fait valoir le député PS Jean-Louis Touraine. «Ce texte est très attendu des chercheurs, du public comme du privé», estime de son côté Catherine Lemorton, présidente PS de la Commission des affaires sociales, rappelant qu’il s’agissait d’un engagement de campagne de François Hollande.A ceux qui mettent en avant «une loi idéologique» qui ne change rien, la rapporteure, députée radicale de gauche, Dominique Orliac, insiste en faisant valoir «l’insécurité juridique actuelle». Elle évoque des «contentieux qui retardent le lancement de certains projets scientifiques». La question divise aussi les rangs de l’opposition. Jean-Sébastien Vialatte (UMP) qualifie le texte d’«indéniable avancée», son collègue de Paris, Bernard Debré, dit «s’interroger». Quant à Jean Leonetti (UMP), ancien rapporteur de la loi sur la bioéthique, il se dit plus réservé : «Attention à ne pas céder au moins disant éthique au nom du mieux disant scientifique et de la performance !» Le débat devrait, au mieux, se terminer dans la nuit.
DIVERS
La natalité française résiste à la crise
Dans une maternité française. (Photo Didier Pallages. AFP)
Selon le dernier recensement de l'Ined, la fécondité se maintient en 2012 à 2 enfants par femme.
Libération
C’est un bel acte de résistance. Malgré la crise, les Français ne sont pas si chagrins sous la couette: en 2012, au dernier recensement de l’Ined (Institut national de d’études démographiques) révélé hier, la fécondité se maintient. Comme en 2011, nous en sommes toujours à 2 enfants par femme. Avec, corollaire, un nombre de naissances stable: 792 000 en 2012 en France métropolitaine contre 793 000 en 2011. Une performance? Il y a de ça quand on note, comme le souligne Gilles Pison de l’Ined, que la tendance «observée depuis trente-cinq ans à avoir des enfants plus tard se poursuit». Les femmes qui ont accouché en 2012 avaient en moyenne 30,1 ans, alors qu’elles étaient âgées de 26,5 ans en 1977.
Une prouesse encore quand on découvre que dans la plupart des pays développés, cet indicateur a fléchi sous les coups de butoir de la récession. A compter de 2009-2010 chez nos voisins européens. Plus tôt encore aux Etats-Unis: la fécondité qui s’élevait à 2,21 enfants par femme au début de la crise en 2007 y a reculé à 1,89 en 2011.
La France va-t-elle encore longtemps continuer à faire son originale? Si les démographes n’ont pas de boule de cristal, ils pointent des atouts, notamment des politiques sociales et familiales plus avantageuses que chez nos voisins. Mais évoquent aussi un début de tassement: «Sans le ralentissement dû à la crise, les naissances auraient sans doute été plus nombreuses en 2011 et 2012 et l’indicateur de fécondité de la métropole aurait pu dépasser le seuil de deux enfants par femme».
Mais la comparaison tient-elle la route? C’est la question que pose l’Ined qui évoque, notamment, des pratiques hexagonales. Avec des services de néonatologie qui tentent de maintenir en vie des fœtus de plus en plus prématurés, et des équipes d’accouchement qui s’évertuent à «percevoir les éventuels signes de vie à la naissance, contribuant ainsi à déplacer la limite entre mort-né et né vivant».
Autre spécificité française: la possibilité depuis 2008 pour les familles d’enregistrer un enfant né sans vie à l’état civil, quels que soient son poids et la durée de la grossesse qui a fait grimper le taux de «mortinalité» (taux d’enfants mis au monde sans avoir donné signe de vie).
Au final, au 1er janvier 2013, la population française, départements d’outre-mer compris, était estimée à 65,8 millions d’habitants.
Une prouesse encore quand on découvre que dans la plupart des pays développés, cet indicateur a fléchi sous les coups de butoir de la récession. A compter de 2009-2010 chez nos voisins européens. Plus tôt encore aux Etats-Unis: la fécondité qui s’élevait à 2,21 enfants par femme au début de la crise en 2007 y a reculé à 1,89 en 2011.
La France va-t-elle encore longtemps continuer à faire son originale? Si les démographes n’ont pas de boule de cristal, ils pointent des atouts, notamment des politiques sociales et familiales plus avantageuses que chez nos voisins. Mais évoquent aussi un début de tassement: «Sans le ralentissement dû à la crise, les naissances auraient sans doute été plus nombreuses en 2011 et 2012 et l’indicateur de fécondité de la métropole aurait pu dépasser le seuil de deux enfants par femme».
Mortalité infantile en baisse
Autre grand pan de cette dernière étude de l’Ined : la mortalité infantile (proportion d’enfants décédés dans leur première année). Alors que dans son rapport de 2012, la Cour des comptes avait épinglé une stagnation de ce très morbide taux depuis 2005, les derniers chiffres sont moins inquiétants. La proportion d’enfants décédés dans leur première année baisse à nouveau depuis 2010 et s’établit désormais à 3,3 pour 1000 naissances. Un chiffre qui souffre cependant de la comparaison avec nos voisins européens (nous sommes les dixièmes du classement) comme la République tchèque (2,7 pour 1000), la Slovénie (2,9)…Mais la comparaison tient-elle la route? C’est la question que pose l’Ined qui évoque, notamment, des pratiques hexagonales. Avec des services de néonatologie qui tentent de maintenir en vie des fœtus de plus en plus prématurés, et des équipes d’accouchement qui s’évertuent à «percevoir les éventuels signes de vie à la naissance, contribuant ainsi à déplacer la limite entre mort-né et né vivant».
Autre spécificité française: la possibilité depuis 2008 pour les familles d’enregistrer un enfant né sans vie à l’état civil, quels que soient son poids et la durée de la grossesse qui a fait grimper le taux de «mortinalité» (taux d’enfants mis au monde sans avoir donné signe de vie).
Au final, au 1er janvier 2013, la population française, départements d’outre-mer compris, était estimée à 65,8 millions d’habitants.
Le fonctionnement d'Internet affecté par une énorme cyberattaque
Ce serait l'une des plus importantes cyberattaques jamais observée. Elle cible une organisation, basée à Genève, qui lutte contre les spams. Et l'ampleur de cette attaque est telle que, selon certains spécialistes, elle pourrait perturber le fonctionnement d'Internet.
Une cyberattaque d'une ampleur inédite, selon les spécialistes © Maxppp
Une attaque "au bazooka" : c'est ainsi qu'un spécialiste américain de la sécurité informatique qualifie la cyberattaque qui vise depuis quelques jours Spamhaus, un groupe basé à Genève qui publie des "listes noires" d'adresses de spams dont se servent les messageries pour filtrer les courriels indésirables.
Ce piratage informatique à grande échelle a commencé la semaine passée, selon Spamhaus, après que le groupe a placé sur sa liste noire un site internet néerlandais, Cyberbunker. Ce dernier aurait pu se faire aider par des pirates informatiques originaires d'Europe de l'est.
Le quotidien américain New York Times cite un homme qui se présente comme le porte-parole des pirates, et qui affirme que Cyberbunker a agi en représailles contre Spamhaus, qui "abuse de son influence" : "Spamhaus a emmerdé des tas de gens ces dernières années en faisant du chantage aux fournisseurs d'accès à internet et aux opérateurs pour qu'ils déconnectent des clienst dans la moindre décision de justice ou sans le moindre processus juridique", explique-t-il.
300 Giga de données par secondes
Résultat : ces attaques qui consistent, selon des experts, à inonder les serveurs de Spamhaus avec 300 gigabytes de données par seconde, contre 50 gigabytes dans les autres attaques précédentes connues.
L'attaque aurait provoqué des encombrements sur Internet ces derniers jours, principalement en Europe. Et selon certains spécialistes, cela pourrait s'aggraver : "De plus graves perturbations pourraient survenir à plus grande échelle si l'attaque s'intensifie", prévient dans un communiqué la société spécialisée Kaspersky Lab. Spamhaus, de son côté, a demandé assistance à la firme Cloudflare pour tenter de résoudre ce problème.
Un câble internet sous-marin coupé en Egypte
Trois hommes munis de matériel de plongée ont été arrêtés en Méditerranée, au large d'Alexandrie.
Libération
L’armée égyptienne a annoncé l’arrestation de trois plongeurs accusés d’avoir coupé un câble internet sous-marin au large d’Alexandrie, dans le nord de l’Egypte.
Les trois hommes se trouvaient à bord d’un petit bateau lorsqu’ils ont été repérés par la marine. Ils ont été arrêtés au terme d’une course-poursuite après avoir fui vers la côte, selon un communiqué posté mercredi soir sur la page officielle du porte-parole de l’armée sur Facebook. Trois bouteilles d’oxygène ont été retrouvées dans le bateau mais les combinaisons de plongée, elles, ont été jetés à la mer, selon l’armée.
La marine avait été informée de leur présence par un fax de Telecom Egypt faisant état d’une coupure dans le câble SMW-4 au large d’Alexandrie, affectant les communications internationales et l’internet. Des photos des trois hommes, les mains liées, ont été publiées mais aucun détail n’a été fourni sur leur identité et leurs motivations. Cette annonce intervient alors que de nombreux utilisateurs ont fait état ces derniers jours de perturbations du service internet en Egypte.
Les trois hommes se trouvaient à bord d’un petit bateau lorsqu’ils ont été repérés par la marine. Ils ont été arrêtés au terme d’une course-poursuite après avoir fui vers la côte, selon un communiqué posté mercredi soir sur la page officielle du porte-parole de l’armée sur Facebook. Trois bouteilles d’oxygène ont été retrouvées dans le bateau mais les combinaisons de plongée, elles, ont été jetés à la mer, selon l’armée.
La marine avait été informée de leur présence par un fax de Telecom Egypt faisant état d’une coupure dans le câble SMW-4 au large d’Alexandrie, affectant les communications internationales et l’internet. Des photos des trois hommes, les mains liées, ont été publiées mais aucun détail n’a été fourni sur leur identité et leurs motivations. Cette annonce intervient alors que de nombreux utilisateurs ont fait état ces derniers jours de perturbations du service internet en Egypte.
Dopage : le rugby, premier sport touché en France
Le Monde.fr
Contrairement aux idées reçues, le cyclisme n'est pas le sport le plus touché par le dopage. Tout du moins en France et en proportion du nombre de contrôles réalisés durant l'année 2012. C'est le rugby. Cette petite bombe a été lâchée mercredi par Françoise Lasne, la directrice du département des analyses de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), lors de son audition au Sénat devant les membres de la commission d'enquête sur l'efficacité de la lutte contre le dopage.
"Je me suis intéressée aux sports sur lesquels au moins 400 échantillons nous sont parvenus en 2012 afin d'avoir des statistiques fiables. Huit disciplines correspondent à ce critère. Si nous tenons compte de toutes les molécules interdites présentes sur la liste de l'Agence mondiale antidopage, le sport qui donne le plus haut pourcentage [de cas positifs] est le rugby", a expliqué Françoise Lasne sans préciser le pourcentage de cas positifs par rapport au nombre de contrôles réalisés.
"Vient ensuite le football puis l'athlétisme, le triathlon, le basket-ball, le cyclisme, le handball et la natation ", a égréné l'experte qui est à l'origine du test de dépistage de l'érythopoïétine. Françoise Lasne a expliqué que la substance la plus retrouvée, toutes disciplines confondues. Mais que même en ne prenant pas en compte le cannabis, "un dopant indirect dans la mesure où il désinhibe, mais qui n'améliore pas directement la performance", le rugby arrive tout de même en tête des sports les plus touchés.
"Si l'on exclut le cannabis, le rugby reste en tête, devant l'athlétisme, le triathlon, puis le cyclisme, la natation, le football, le basket-ball et le handball", a indiqué la directrice du laboratoire de Châtenay-Malabry.
LE RC TOULON DANS LE VISEUR
Depuis quelques mois, le club du RC Toulon, actuelle leader du Top 14, est dans le viseur de l'AFLD. Le 26 février, ses médecins-préleveurs ont contrôlé la quasi-totalité de l'effectif. Quelques jours plus tôt, on avait appris que son ancien pilier gallois Eifion Lewis-Roberts avait été contrôlé positif à la morphine et à la cathine à l'issue de la finale du Top 14, en juin 2012. A l'issue de ce match, le trois-quarts centre anglais Steffon Armitage avait aussi fait l'objet d'un résultat positif à la même morphine avant d'être blanchi
Et en janvier, c'est le club d'Albi (Pro D2) qui annonçait avoir supendu temporairement l'un de ses joueurs après avoir reçu "une notification laissant suspecter une prise de produits dopants" suite à un contrôle effectué en octobre 2012 à l'issue du match Albi-Auch.
588 ÉCHANTILLONS PRÉLEVÉS
Enfin, un joueur de Beaune (Fédérale 2), le talonneur Gino Casagrande, vient d'être suspendu trois ans par la fédération française de rugby après un contôle positif à un produit interdit.
Avec 1812 échantillons prélevés en 2002, le cyclisme reste en revanche largement en tête des disciplines les plus contrôlées devant l'athlétisme (1164), le rugby (588), le football (548), le handball (452), le triathlon (433), la natation (418) et le basket-ball (394).
Et en valeur absolue, " les cinq sports pour lesquels le plus d'échantillons ont été déclarés anormaux sont le cyclisme (14,9 %), l'athlétisme (12,6 %), le rugby (10,4 %), le football (6,8 %) et le triathlon (4, 5%), précise l'AFLD. Quant aux des substances retrouvées, "les cannabinoïdes (28,4 %) et les glucocorticoïdes (22,8 %) représentent les deux classes de substances le plus souvent détectés. "
Interrogé par Le Monde, Bruno Gennevois, le président de l'AFLD, relativise la portée des déclarations de Françoises Lasne : "il est difficile, sur une seule d'année, de tirer des conclusions à partir du ratio entre le nombre de cas positifs et celui des contrôles effectués, et d'établir des corrélations entre un dopage lourd comme le recours à l'EPO dans le cyclisme par exemple et les cas réellement observés"
Stéphane Mandard
Nelson Mandela de nouveau hospitalisé
Nelson Mandela lors de la coupe du monde de football 2010, à Johannesburg. (Photo Michael Kooren. Reuters)
L'ancien président sud-africain et prix Nobel de la paix souffre à nouveau d'une infection pulmonaire, une maladie récurrente qui lui a déjà valu plusieurs hospitalisations ces derniers mois.
Libération
L’ancien président sud-africain Nelson Mandela, 94 ans, a été hospitalisé dans la nuit de mercredi à jeudi pour une rechute de son infection pulmonaire, a annoncé la présidence sud-africaine jeudi matin. «Les médecins s’occupent de lui et s’assurent qu’il bénéficie du meilleur traitement médical possible et de tout le confort», assure un communiqué de la présidence.
Le président Jacob Zuma a souhaité un prompt rétablissement au héros national, icône de la lutte anti-apartheid. «Nous appelons le peuple sud africain et le monde entier à prier pour notre cher Madiba (nom de clan de Mandela, ndlr) et pour sa famille (...) Nous avons une totale confiance dans l’équipe médicale et nous savons qu’ils feront tout leur possible pour qu’il retrouve la santé», a dit le chef de l’Etat, cité par le communiqué.
La présidence, qui ne précise pas où Mandela a été hospitalisé, appelle une nouvelle fois les médias du monde entier à «respecter l’intimité» du prix Nobel de la paix «pour laisser les médecins faire leur travail».
Début mars, Nelson Mandela avait été hospitalisé pour 24 heures. La présidence avait alors indiqué qu’il s’agissait d’examens de routine. Sa dernière hospitalisation longue, dix-huit jours, remonte à décembre 2012, déjà pour les suites de cette infection pulmonaire récurrente.
Le président Jacob Zuma a souhaité un prompt rétablissement au héros national, icône de la lutte anti-apartheid. «Nous appelons le peuple sud africain et le monde entier à prier pour notre cher Madiba (nom de clan de Mandela, ndlr) et pour sa famille (...) Nous avons une totale confiance dans l’équipe médicale et nous savons qu’ils feront tout leur possible pour qu’il retrouve la santé», a dit le chef de l’Etat, cité par le communiqué.
La présidence, qui ne précise pas où Mandela a été hospitalisé, appelle une nouvelle fois les médias du monde entier à «respecter l’intimité» du prix Nobel de la paix «pour laisser les médecins faire leur travail».
Début mars, Nelson Mandela avait été hospitalisé pour 24 heures. La présidence avait alors indiqué qu’il s’agissait d’examens de routine. Sa dernière hospitalisation longue, dix-huit jours, remonte à décembre 2012, déjà pour les suites de cette infection pulmonaire récurrente.
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