POLITIQUE
Les Malouines choisissent massivement le Royaume-Uni
Des habitants des Malouines réagissent à l'annonce des résultats du référendum, affirmant massivement la préférence des habitants pour le maintien du gouvernement britannique. (Photo Marcos Brindicci. Reuters)
Sans surprise, les habitants de l'archipel revendiqué par l'Argentine ont voté en faveur du maintien dans le giron de Londres, avec un score de 99,8%.
Libération
Les habitants des Malouines (Falklands en anglais) ont voté lundi à 99,8% en faveur du maintien dans le giron britannique à l’issue d’un référendum organisé sur deux jours, restant sourds aux revendications de souveraineté de l’Argentine qui jugeait le scrutin nul et non avenu, selon des résultats officiels définitifs.
Quelque 92% des 1 672 électeurs de cet archipel disputé de l’Atlantique sud ont dit «oui» à une écrasante majorité au maintien du statut de territoire d’outre-mer du Royaume-Uni pour les Malouines. Seuls trois votes se sont exprimés contre. Le retentissant résultat du «oui», qui a été délivré à 22h30 locales (2h30 heure française) dans l’archipel de l’Atlantique sud, n’a fait l’objet d’aucune contestation, et a été accueilli par une population en liesse à Stanley, la capitale.
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague s’est félicité du résultat du vote, déclarant qu’il «montrait plus clairement que jamais que les habitants des Falklands» souhaitaient rester dans le giron britannique. «Nous avons toujours clairement dit que nous croyons dans les droits de la population des Falklands à déterminer son propre avenir et à décider de la voie qu’elle souhaite suivre», a-t-il déclaré dans un communiqué. «Tous les pays devraient accepter les résultats de ce référendum», a-t-il ajouté.
Si la plupart des électeurs étaient concentrés à Stanley, les habitants des zones les plus reculées pouvaient voter grâce à des bureaux de vote mobiles, embarqués sur des 4X4, et même par avion. Des célébrations ont accueilli le résultat du vote. «Il y a beaucoup de bruit ici, c’est énorme», a déclaré à l’AFP un député local, Barry Elsby. «Il y a des centaines de personnes rassemblées devant la cathédrale, qui chantent et agitent des drapeaux», a-t-il témoigné.
Le gouvernement local s’était félicité dimanche d’une forte participation lors de la première journée de scrutin, pour lequel la victoire du «oui» ne faisait pas de doute. Le vote a suscité toutefois peu d’intérêt médiatique au Royaume-Uni, où les journaux n’ont consacré que quelques courts articles en pages intérieures à ce référendum qui s’est déroulé à quelque 13 000 kilomètres des côtes britanniques.
«Population implantée»
Si ce scrutin a eu lieu avec la bénédiction du gouvernement britannique qui contrôle l’archipel depuis 1833, l’Argentine l’a d’emblée disqualifié comme une «tentative britannique de manipulation» et prévenu qu’il «ne mettra pas un terme au différend sur la souveraineté». Pour Buenos Aires, les «Islanders» constituent une «population implantée» par les Britanniques et ne peuvent revendiquer le droit à l’autodétermination.
«Nous respectons leur souhait de rester britanniques, mais le territoire sur lequel ils habitent ne l’est pas», a déclaré l’ambassadrice d’Argentine à Londres, Alicia Castro, qualifiant le scrutin de «manœuvre médiatique et dilatoire».
«Ce vote est destiné à dire au monde ce que les gens pensent. Peu importe ce que dit l’Argentine, le reste du monde, lui, ne l’ignorera pas», a assuré de son côté Barry Elsby. «Je suis très fier de ce que nous faisons aujourd’hui», a ajouté ce médecin de 57 ans d’origine galloise, arrivé aux Malouines en 1990.
Alors que le comité spécial de l’ONU sur la décolonisation demande l’ouverture de négociations britannico-argentines pour régler ce contentieux, les «Islanders» espèrent que ce référendum fera avancer leur cause. Dans la capitale, les maisons et les magasins étaient pavoisés avec le drapeau du Royaume-Uni et celui des Falklands, qui comporte le blason des îles : un mouton, au-dessus d’une caravelle, avec la devise Desire the Right (désire le droit).
Parallèlement, lundi après-midi à Buenos Aires, des militants argentins avaient fait signer une pétition avec l’objectif de recueillir un million de signatures pour demander l’ouverture d’un dialogue sur les Malouines entre Londres et Buenos Aires.
En 2012, le 30e anniversaire de la guerre qui a opposé le Royaume-Uni et l’Argentine à propos de ces îles, faisant plus de 900 morts, a suscité un regain de tensions entre les deux pays. La découverte de gisements de pétrole à la fin des années 1990 n’a fait qu’aiguiser l’intérêt pour cet archipel battu par les vents, peuplé de 2 500 habitants et 500 000 moutons, où sont stationnés 1 300 militaires.
Des observateurs internationaux, venus notamment d’Amérique latine, étaient sur place pour s’assurer du bon déroulement du scrutin. Ils l’ont jugé «libre et loyal». La représentante du gouvernement des Malouines au Royaume-Uni, Sukey Cameron, a suggéré que ce territoire d’outre-mer pourrait devenir indépendant un jour. «Cela pourrait arriver dans 50, 70, 100 ans mais pour l’instant nous sommes très satisfaits de notre relation avec le Royaume-Uni», a-t-elle dit dimanche à Sky News. «Il est possible que quelques personnes sur l’île votent "non" mais cela n’équivaut pas nécessairement à dire "oui" à l’Argentine», selon elle.
La Hongrie modifie sa Constitution pour la 4e fois malgré les critiques
BUDAPEST — Ignorant les réserves exprimées par l'Europe et les Etats-Unis, le Parlement hongrois, contrôlé par le parti conservateur Fidesz de Viktor Orban, a adopté lundi une nouvelle modification de la Constitution, qui retire l'essentiel de ses compétences à la Cour constitutionnelle.
L'amendement controversé est passé sans problème au Parlement, où le parti au pouvoir Fidesz détient une majorité des deux-tiers. Il a recueilli 265 voix pour, 11 contre et 35 abstentions, venant du parti d'extrême droite Jobbik.
Les socialistes, le plus grand parti de l'opposition, ont boycotté le vote alors que le petit parti vert-gauche LMP a demandé aux députés du Fidesz jusqu'au dernier moment de voter "Non", en vain.
L'Union européenne (UE) a rapidement réagi à l'annonce.
Les modifications approuvées par le Parlement hongrois "soulèvent des préoccupations en ce qui concerne le principe de la primauté du droit, le droit de l'UE et les normes du Conseil de l'Europe", ont écrit José Manuel Barroso et Thorbjorn Jagland, respectivement président de la Commission européenne et secrétaire général du Conseil de l'Europe, dans un communiqué diffusé à Bruxelles.
L'amendement retire à la Cour constitutionnelle une grande partie de ses pouvoirs, en l'empêchant de statuer sur le fond et de se référer à sa jurisprudence d'avant l'entrée en vigueur de la nouvelle Constitution le 1er janvier 2012.
Il réintroduit par ailleurs plusieurs dispositions annulées par la Cour, comme une définition jugée restrictive de la famille ou la possibilité d'expulser les SDF des lieux publics.
Il s'agit de la quatrième modification à cette Constitution, entrée en vigueur il y a quatorze mois seulement et dont Viktor Orban avait alors assuré qu'elle était "gravée dans le granit".
La Commission européenne avait rappelé lundi avant le vote aux dirigeants hongrois qu'ils étaient tenus de respecter les "obligations légales" prises par Budapest auprès de l'UE.
Si les changements constitutionnels devaient porter atteinte au droit communautaire, "la Commission n'hésitera pas à avoir recours à tous les instruments juridiques à sa disposition" pour faire respecter ce droit, avait mis en garde la porte-parole de la Commission, Pia Ahrenkilde-Hansen.
Selon des experts, la modification introduit des contradictions mettant en péril les contrepoids démocratiques de l'Etat hongrois.
Le texte oblige notamment le président de la République à signer les changements constitutionnels et lui accorde la possibilité d'un veto pour des questions de forme seulement, ce qui en soit est contraire au serment du président Janos Ader, estime l'ancien président de la république Laszlo Solyom, juriste réputé et auteur de l'ancienne Constitution.
Janos Ader devrait utiliser son veto, car son rôle premier "est de préserver le fonctionnement démocratique de l'Etat", a estimé le juriste.
Le chef de l'Etat, en visite à Berlin, a indiqué qu'il donnerait son opinion à son retour en Hongrie prévu mardi.
Quelque 200 personnes ont manifesté devant le Parlement à l'appel de plusieurs partis d'opposition pendant que les députés votaient.
Peu après 19H00 GMT, une autre manifestation à l'appel d'ONG a rassemblé cette fois plusieurs milliers de personnes, selon les portails d'information HVG et Index, près de la résidence présidentielle au château de Buda. Elles ont demandé au président Janos Ader faire valoir son véto.
Les groupes de la société civile et l'opposition veulent mobiliser leurs forces pour la fête nationale du 15 mars, où les changements apportés à la constitution seront un des grands thèmes.
Les Etats-Unis s'étaient également inquiétés vendredi. Les modifications "mettent en danger l'indépendance des institutions, et le système des freins et des contre-pouvoirs qui caractérisent un gouvernement démocratique", avait indiqué Victoria Nuland, la porte-parole de la diplomatie américaine.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2010, Viktor Orban a installé des fidèles dans toutes les institutions clés du pays --notamment le conseil des médias, qui chapeaute toute la profession, le système judiciaire, l'Office du procureur--, détruisant ainsi, selon ses détracteurs, l'équilibre des pouvoirs au sein de l'Etat.
Il avait déjà cherché à réduire les prérogatives de la Cour constitutionnelle dans le passé.
Avec la nomination de son ministre de l'Economie György Matolcsy, il a récemment mis la main sur la banque centrale hongroise MNB, la dernière institution qui avait gardé son indépendance intacte jusqu'à la fin du mandat de son président Andras Simor.
Le dirigeant de Corée du Nord désigne une première cible sud-coréenne
Le dirigeant de Corée du Nord, Kim Jong-Un, a désigné une petite île sud-coréenne proche de la frontière maritime entre le Sud et le Nord comme première cible en cas de conflit, selon la presse officielle nord-coréenne. L'île de Baengnyeong, qui compte quelque 5 000 habitants et abrite plusieurs unités militaires, sera la première visée par l'armée nord-coréenne, a annoncé Kim. Le leader nord-coréen procédait alors à une visite de casernes militaires proches de la frontière, premier jour des manœuvres militaires conjointes menées par Séoul et Washington et vivement condamnées par Pyongyang.
Ces derniers jours, la Corée du Nord a brandi la menace d'une "guerre thermonucléaire", et a averti les Etats-Unis qu'ils s'exposaient à une "frappe nucléaire préventive". Aux sources de ce contexte explosif, le tir réussi en décembre d'une fusée considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, suivi d'un troisième essai nucléaire en février puis de nouvelles sanctions votées vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU.
YEONPYEONG BOMBARDÉ EN 2010
En novembre 2010, Pyongyang avait bombardé l'île de Yeonpyeong, elle aussi proche de la frontière maritime, causant la mort de quatre Sud-Coréens. "Une fois l'ordre donné, vous devrez briser le dos des ennemis déments, couper leur gorge et leur montrer ainsi clairement ce qu'est une véritable guerre", a déclaré Kim Jung-Un, selon des propos rapportés par l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
Un responsable de l'île visée, Kim Young-Gu, a indiqué que les abris pour les civils étaient prêts à accueillir la population et que tous les villages étaient en alerte. "Il n'y a pas vraiment un exode massif d'une population paniquée vers le continent, mais pour être tout à fait franc, on a un peu peur", a-t-il déclaré.
Pyongyang conteste la ligne de démarcation maritime entre le Nord et le Sud, tracée par l'Onu après la guerre de Corée (1950-1953). Plusieurs accrochages meurtriers entre les deux pays s'y sont déroulés ces dernières années.
Les bombardements se poursuivent à Homs
Des combattants de l'armée syrienne libre à Homs le 9 mars. (Photo Yazan Homsy. Reuters)
Le quartier de Bab Amro, symbole de l'insurrection face au régime syrien, se trouve sous les roquettes de l'armée.
Libération
L’armée syrienne a poursuivi mardi ses bombardements violents sur Homs, dans le centre de la Syrie, notamment sur le quartier symbolique de Bab Amro, rapporte une ONG.
«Les forces régulières installées, à l’Université d’al-Baas, bombardent violemment aux roquettes des secteurs de Bab Amro», parallèlement à des combats virulents entre soldats et rebelles, indique l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). L’OSDH a fait état de «nouveaux renforts militaires» autour de ce quartier symbolique pris d’assaut dimanche par les rebelles, après avoir été reconquis il y a un an par l’armée à l’issue de combats acharnés.
Des combats se déroulent aussi autour du quartier de Khaldiyé, également bombardé par le régime, selon l’OSDH qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales. La ville de Homs, surnommée «la capitale de la Révolution», est aujourd’hui contrôlée à 80% par l’armée, qui mène depuis plusieurs jours une violente offensive contre les enclaves rebelles de Khaldiyé et du Vieux Homs, assiégés depuis huit mois.
Dans la province de Homs, les villes de Qousseir et de Rastane sont également la cible des bombardements du régime, qui ont fait des blessés et des dégâts matériels. Par ailleurs, près de la capitale, des combats se sont déroulés sur la route de l’aéroport international de Damas, selon l’ONG. Cet axe stratégique est proche de la Ghouta orientale, la zone rurale bordant Damas où les rebelles sont retranchés. Les villes de Zabadani (nord-ouest) et de Mouadamyat al-Cham (sud) sont aussi bombardées.
A Damas, au moins deux personnes ont été tuées par des balles perdues dans le quartier de Barzé (nord) et des combats se sont déroulés dans celui de Jobar, proche de la place des Abassides, dans l’est de la capitale, indique l’OSDH. De même, de violents accrochages ont éclaté autour des villages d’Oum Amoud et de Jneid dans le sud de la province d’Alep, dans le nord du pays.
Les violences ont fait lundi 148 morts, dont 41 civils, 65 rebelles et 42 soldats, selon l’OSDH. En bientôt deux ans, le conflit syrien, déclenché par une contestation pacifique qui s’est ensuite militarisée face à la répression, a fait plus de 70 000 morts, un million de réfugiés et des millions de déplacés selon l’ONU.
«Les forces régulières installées, à l’Université d’al-Baas, bombardent violemment aux roquettes des secteurs de Bab Amro», parallèlement à des combats virulents entre soldats et rebelles, indique l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). L’OSDH a fait état de «nouveaux renforts militaires» autour de ce quartier symbolique pris d’assaut dimanche par les rebelles, après avoir été reconquis il y a un an par l’armée à l’issue de combats acharnés.
Des combats se déroulent aussi autour du quartier de Khaldiyé, également bombardé par le régime, selon l’OSDH qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales. La ville de Homs, surnommée «la capitale de la Révolution», est aujourd’hui contrôlée à 80% par l’armée, qui mène depuis plusieurs jours une violente offensive contre les enclaves rebelles de Khaldiyé et du Vieux Homs, assiégés depuis huit mois.
Dans la province de Homs, les villes de Qousseir et de Rastane sont également la cible des bombardements du régime, qui ont fait des blessés et des dégâts matériels. Par ailleurs, près de la capitale, des combats se sont déroulés sur la route de l’aéroport international de Damas, selon l’ONG. Cet axe stratégique est proche de la Ghouta orientale, la zone rurale bordant Damas où les rebelles sont retranchés. Les villes de Zabadani (nord-ouest) et de Mouadamyat al-Cham (sud) sont aussi bombardées.
A Damas, au moins deux personnes ont été tuées par des balles perdues dans le quartier de Barzé (nord) et des combats se sont déroulés dans celui de Jobar, proche de la place des Abassides, dans l’est de la capitale, indique l’OSDH. De même, de violents accrochages ont éclaté autour des villages d’Oum Amoud et de Jneid dans le sud de la province d’Alep, dans le nord du pays.
Les violences ont fait lundi 148 morts, dont 41 civils, 65 rebelles et 42 soldats, selon l’OSDH. En bientôt deux ans, le conflit syrien, déclenché par une contestation pacifique qui s’est ensuite militarisée face à la répression, a fait plus de 70 000 morts, un million de réfugiés et des millions de déplacés selon l’ONU.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : Shanghai face au mystère des 3.000 cochons morts
Pepsi chassé de Thaïlande, bon début d'année pour le marché auto chinois, Sumitomo Mitsui lorgne sur une banque indonésienne... toute l'actualité asiatique avec nos correspondants à Pékin et Tokyo.
Shanghai face au mystère des 3.000 cochons morts
DR
La ville de Shanghai a tenté de faire passer le message, ce matin, que les eaux de la rivière Huangpu, qui alimentent en eau potable une partie des 23 millions d'habitants de la capitale économique chinoise, avaient été intégralement nettoyées et ne présentaient pas de danger particulier. Des propos qui interviennent après la découverte, sur les eaux de cette rivière, de carcasses de cochons morts. Si les premiers décomptes faisaient état d'environ 900 bêtes, il semble désormais que plus de 3.000 porcs aient été retrouvés. D'où les interrogations de la population face à ce nouveau scandale mêlant problématiques environnementales et questions de santé publique. Aucune explication définitive n'a été avancée, à ce stade, concernant les causes de la mort de ces cochons. Les autorités prétendent qu'aucune trace de virus n'a été trouvée sur ces carcasses, tandis qu'une source au ministère de l'agriculture juge que les animaux seraient morts de froid, une hypothèse qui semble relativement peu crédible au vu de la météo récente. Tout juste les autorités ont-elles reconnu avoir trouvé dans l'eau la présence de circovirus porcin, une maladie qui n'est pas censée affecter les humains. D'après les premiers éléments de l'enquête, les carcasses d'animaux viendraient de Jiaxing, un village spécialisé dans l'élevage de porc. La Chine est le premier consommateur et le premier producteur au monde de porc, avec un cheptel estimé à 470 millions d'individus.
Pepsi chassé de Thaïlande
Jusqu'en 2010, Pepsi régnait encore sur le très convoité marché thaïlandais des colas, évalué à 1,8 milliards de dollars. Il contrôlait près de 48% de ce segment quand Coca devait se contenter, malgré des campagnes marketing agressives, de 42%. Mais cette guerre des "colas" a été relancée début novembre dernier quand Pepsi n'est pas parvenu à renégocier le contrat d'embouteillage et de distribution qui le liait au groupe thaï Serm Suk, lié à Charoen Sirivadhanabhakdi, le milliardaire propriétaire du géant local Thai Beverage. En quelques jours, Pepsi a perdu son accès privilégié à près de 200.000 points de vente dans le royaume et des inconditionnels affirment aujourd'hui qu'il est difficile de trouver, même dans Bangkok, leur boisson favorite. Dans beaucoup de restaurants ou d'échoppes, c'est maintenant le nouveau cola "EST" qui leur est proposé. Cette boisson dont la bouteille arbore un design et des couleurs bleu, blanc et rouge très similaires à celle de Pepsi a été "opportunément" lancée début novembre dernier par Serm Suk, l'ancien partenaire de la marque américaine. Le groupe thaï affirme aujourd'hui qu'il détient 19% du marché des sodas et qu'il se classe en seconde position derrières Coca. Pepsi, qui a ouvert une usine d'embouteillage à Rayong et reconstitue son réseau de distribution, n'occupe plus qu'une distante troisième place.
Bon début d'année pour le marché auto chinois
Les ventes d'automobile ont connu, en janvier et février, leur meilleur début d'année depuis 2010 en Chine, selon les statistiques publiées, ce matin, par l'Association chinoise des constructeurs automobile. Il s'est vendu 2,84 millions de véhicules dans le pays sur les deux premiers mois de l'année, ce qui constitue une hausse de 20% sur un an. Une performance qui contraste nettement avec le marché indien, en baisse de 11% sur la même période, avec un volume de ventes 6 fois plus faible. Sur le mois de février, en Chine, les ventes ont baissé, du fait des festivités du nouvel an, mais moins que ce qu'avaient anticipé les analystes. La plupart des groupes étrangers profitent de cette embellie, les groupes allemands voyant leur part de marché passer à 20%, tirés par Audi, la marque leader sur le haut-de-gamme. Pour autant, Daimler continue de décliner sur ce marché, avec des ventes en baisse de 39% sur un an au cours des deux premiers mois de l'année. Le groupe qui produit les Mercedes multiplie actuellement les initiatives pour remettre la Chine au coeur de sa stratégie.
Sumitomo Mitsui lorgne sur une banque indonésienne
Selon Bloomberg, le groupe financier japonais Sumitomo Mitsui aurait approché TPG Capital pour évoquer un éventuel rachat de la part d'1,7 milliards de dollars que le fonds américain détient dans la banque indonésienne PT Bank Tabungan Pensiunan Nasional (BTPN). L'agence assure toutefois que des négociations formelles n'ont pas encore été lancées et qu'un autre groupe japonais, Mitsubishi UFJ Financial Group, aurait aussi contacté TPG. Inquiètes de la stagnation structurelle du marché du crédit dans l'archipel, les banques japonaises, qui ont été plutôt épargnées par la crise financière et disposent de ressources considérables.
© Matignon
Moscovici signe les premiers crédits impôt compétitivité avec des PME
INFOS REUTERS
Encore balbutiant, le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) doit être rapidement pris en main par les PME pour surmonter leurs difficultés de trésorerie et embaucher, a encouragé le ministre de l'Economie Pierre Moscovici lors d'un déplacement le 11 mars.
D'un montant annuel de 20 milliards d'euros en vitesse de croisière, le crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE), le principal outil du pacte de compétitivité dévoilé en novembre par le gouvernement, permettra aux entreprises de récupérer à partir de 2014 l'équivalent de 6 % de leur masse salariale pour les rémunérations inférieures à 2,5 fois le smic.
En visite à Clermont Ferrand (Puy-de-Dôme), Pierre Moscovici a signé les premières conventions de préfinancement de ce CICE, accessible dès cette année aux PME et TPE dans la limite de 4 % de cette même masse salariale.
Ce préfinancement prend la forme d'avances de la Banque publique d'investissement (BPI) ou des banques traditionnelles avec une garantie de cette même BPI.
"C'est un outil simple, rapide, efficace et conçu pour répondre aux besoins des entreprises" au moment où elles éprouvent, pour une bonne partie d'entre elles, des difficultés à obtenir des crédits de trésorerie.
L'entreprise textile Cheynet, qui emploie 450 salariés en France, et la PME Green Tech, qui produit des composants actifs pour l'industrie pharmaceutique et la cosmétique, ont signé en sa présence des conventions de préfinancement d'un montant de 321 000 euros pour l'une et 37 000 euros pour la seconde.
350 DOSSIERS TRAITÉS PAR LA BPI
"Baisser les charges pour nous, c'est un impératif. Les derniers mois n'ont pas été bons", a déclaré Grégoire Guiraud, président de Cheynet, une entreprise dont 94% des salaires, inférieurs à deux fois et demi le smic, sont éligibles au CICE.
Installée officiellement le 22 février, la BPI a déjà reçu environ 350 dossiers de demande de préfinancement du crédit d'impôt, dont une cinquantaine ont déjà été attribués.
Nicolas Dufourcq, directeur général de la BPI, a indiqué qu'elle se fixait comme objectif deux milliards d'euros d'engagements cette année, 800 millions sous forme de prêts directs et 1,2 milliard sous forme de garanties de prêts octroyés par les réseaux traditionnels.
Leur taux devrait se situer entre 3 % et 4 %, soit un niveau "plus intéressant que pour un découvert bancaire".
"Nous allons d'autant plus vite que la France doit inverser la courbe du chômage et retrouver dynamisme et emploi", a dit Pierre Moscovici. Le ministre a rappelé que le gouvernement avait aussi mis en place, pour soutenir la trésorerie des entreprises en cette période difficile, une enveloppe de prêts de 500 millions d'euros qui sera gérée par la BPI.
La prochaine étape sera la mise en place des dispositions pour s'attaquer aux délais de paiement abusifs, un autre facteur de tension en période de conjoncture basse.
La loi sur la consommation en préparation par le ministre Benoît Hamon "brisera l'omerta qui fait qu'une PME doit traîner son client devant le juge pour se faire payer", a-t-il indiqué.
(Reuters)
Par Elodie Vallerey
Free et Orange, Electrolux, le Boeing 787 : la revue de presse de l'industrie
Le tacle de l'Autorité de la concurrence aux opérateurs télécoms Free et Orange fait couler beaucoup d'encre en ce mardi 12 mars. La majorité des journaux français évoque cette information. Dans la presse régionale, on parle de l'espoir susicté par les néogociations à Bercy pour les salariés Electrolux des Ardennes. Dans la presse internationale, on évoque l'avancement de l'enquête sur les batteries du Boeing 787 aux Etats-Unis.
La presse française revient dans une large majorité sur le tacle de l'Autorité de la concurrence aux opérateurs télécoms français. Ainsi, Free ne pourra plus louer le réseau d'Orange à partir de 2018, et Orange ne pourra plus toucher les revenus issus de cette itinérance, rappellent en une Les Echos du jour. "L'arbitre a rappelé aux protagonistes les règles du jeu", ironise le quotidien.
Sur le site internet de La Tribune, on évoque les conséquences de cette décision sur les autres opérateurs : "Free mobile poussé à investir et à déployer au plus vite son réseau, la concurrence jubile".
En plein conclave au Vatican pour désigner le futur pape, Libération ose le jeu de mot : "Free et Orange se font sonner les cloches".
Le Figaro ("Free devra se passer du réseau d'Orange") ainsi que Le Parisien-Aujourd'hui en France ("Free Mobile sous surveillance") évoquent aussi ce sujet dans leurs pages ce 12 mars.
De l'espoir pour les salariés ardennais d'Electrolux
Dans la presse régionale, L'Ardennais revient en une sur le combat des salariés du site de fabrication Electrolux de lave-linges de Revin, dans les Ardennes, que la maison mère souhaite fermer. Après une réunion à Bercy le 11 mars, le fabricant d'électroménager s'engage à ne quitter le site qu'à l'issue de sa reprise effective par un nouvel exploitant. "De l'espoir pour Electrolux", titre L'Ardennais, qui parle de 500 salariés ayant manifesté "sous les fenêtres de Bercy" pendant les négociations.
Boeing 787: l'enquête aux USA se concentre sur la fabrication des batteries
Le Wall Street Journal raconte que l'enquête sur les problèmes du 787 Dreamliner de Boeing se concentre de plus en plus, aux aux Etats-Unis, sur la fabrication ou la conception des batteries qui ont court-circuité, plus que sur d'autres parties du système électrique.
Elodie Vallerey
Sanofi, le CICE, Unilever, Guillaume Pepy, Constellium : la Matinale de l'industrie
La Matinale de l'industrie
Sanofi contraint de transformer son plan de départs volontaires en plan de sauvegarde pour l’emploi, la signature des premières conventions de préfinancement du CICE par le ministre des Finances, le nouveau plan social en France envisagé par Unilever, l'appui de Matignon pour un deuxième mandat de Guillaume Pepy à la tête de la SNCF, la probable entrée en Bourse de Constellium... Autant de sujets qui font la une de l'industrie ce mardi 12 mars.
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Plan R&D : Sanofi devra revoir sa copie
Selon les syndicats, la Cour d’appel de Paris viendrait d’imposer à la direction de Sanofi de transformer son plan de départs volontaires en plan de sauvegarde pour [...]
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Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault va dans le sens des premières rumeurs de février et choisit de reconduire le haut fonctionnaire à la tête de la SNCF pour cinq [...]
Constellium en discussions pour une introduction en Bourse
Le producteur d'aluminium pour l'industrie des transports et de l'aéronautique Constellium est en plein recentrage stratégique de ses activités sur [...]
INSURRECTION
Du phosphore contre des manifestants en Birmanie
Du phosphore a été utilisé par les forces de l'ordre en Birmanie, provoquant des blessures "inutiles" dans une opération contre des opposants à une mine de cuivre, selon une enquête parlementaire présidée par la chef de l'opposition, Aung San Suu Kyi. Le rapport, publié mardi 12 mars, réclame une réforme des méthodes des forces de l'ordre après une répression fin novembre qui avait fait une centaine de blessés, dont 99 moines, à Monywa, au nord du pays. Il s'agissait alors de l'affrontement le plus violent entre manifestants et autorités depuis le début des réformes en 2011.
"Nous avons établi que des brûlures inutiles et inattendues avaient été infligées à des moines et des civils parce que la police avait utilisé des bombes fumigènes sans savoir ce que seraient leurs effets", peut-on lire dans le rapport envoyé au président Thein Sein. Les bombes contenaient du phosphore "qui peut s'enflammer lorsqu'elles explosent".
L'enquête a cependant donné le feu vert à la poursuite des activités de la mine, un projet sino-birman, même si les bénéfices pour le pays sont "maigres". Une décision qui risque de relancer la colère des riverains, déterminés à y mettre un terme. La mine est gérée par une société mixte formée par le groupe chinois Wanbao et une société appartenant à l'armée birmane. Les opposants dénoncent notamment l'insuffisance des indemnisations des saisies de terres et les risques de pollution
JUSTICE ?
Jean Tiberi fixé sur son sort aujourd’hui
La cour d’appel de Paris doit rendre son verdict à 13 h 30 dans le procès en appel. L’affaire des faux électeurs concerne les élections municipales de 1995 et des législatives de 1997.
Marie-Anne Gairaud
Palais de justice (Ier), le 13 novembre 2012. Les époux Tiberi ont comparu devant la cour d’appel de Paris dans l’affaire des faux électeurs du Ve arrondissement, quinze ans après les scrutins litigieux. | (LP/Olivier Lejeune.)
S’agira-t-il enfin de l’épilogue de l’affaire des faux électeurs du Ve arrondissement? C’est en tout cas aujourd’hui que la Cour d’appel de Paris doit rendre son verdict dans le procès Tiberi. Jean Tiberi, 77 ans, maire du Ve, son épouse Xavière, 76 ans, et sa première adjointe Anne-Marie Affret, 74 ans, ont comparu au mois de novembre dernier devant la cour d’appel de Paris.
Ils sont accusés d’avoir organisé une fraude électorale lors des élections municipales de 1995 et des législatives de 1997. Des faits que les Tiberi ont toujours niés. En 2009 pourtant, lors du procès au tribunal correctionnel de Paris, plusieurs collaborateurs du maire avaient défilé à la barre pour expliquer le « système » consistant à inscrire sur les listes électorales du Ve des personnes ne résidant par dans l’arrondissement. La fidèle première adjointe de Jean Tiberi, Anne-Marie Affret, avait alors craqué et reconnu sa part de responsabilité, en refusant toutefois de mettre en cause directement les Tiberi. « J’ai toujours considéré qu’on ne se défendait pas en accusant les autres », a alors dit Mme Affret.
A l’époque, le Tribunal correctionnel avait condamné l’ancien maire de Paris (1995-2001) à dix mois de prison avec sursis, 10000 € d’amende et trois ans d’inéligibilité. Son épouse, elle, avait écopé de neuf mois avec sursis et 5000 € d’amende. Des peines dont l’exécution a été suspendue puisque le couple a fait appel.
Procès en appel qui pourrait finalement coûter plus cher au couple Tiberi. Lors des plaidoiries en novembre dernier, la défense de Jean Tiberi s’est attachée à minimiser l’affaire, la qualifiant de « petit tripatouillage ». Mais l’avocat général, Bernard de Gouttes, lui, n’a pas hésité à dénoncer « une opération massive d’inscriptions frauduleuses ». Bernard de Gouttes a d’ailleurs requis des peines plus lourdes qu’en première instance. Pour Xavière Tibéri, l’avocat général a demandé une confirmation de la peine de première instance, alourdie de trois ans d’inéligibilité et de privation de droits civiques. Quant à Jean Tiberi, il est toujours menacé de dix mois de prison avec sursis et 10000 € d’amende, assortie d’une peine d’inéligibilité alourdie de 4 à 5 ans.
Hier, le maire du Ve se disait néanmoins « serein ». D’autant que, même s’il est condamné à l’issue de l’audience, il pourra encore se pourvoir en cassation. Et suspendre une fois de plus l’application de sa peine.
Lyne Cohen Solal, élue (PS) du même arrondissement, son opposante de toujours, elle, attend. « J’ai déposé plainte contre X, j’ai fait confiance à la Justice et j’attends. Depuis seize ans, j’attends. Ce n’est pas normal », soupire l’élue.
Faux électeurs : Jean Tiberi condamné en appel à 10 mois de prison avec sursis et 3 ans d'inéligibilité
Mais un pourvoi du couple en cassation aurait un effet suspensif sur les peines et permettrait à jean Tiberi de rester maire.
Peines confirmées en appel pour Jean et Xavière Tiberi
Jean Tiberi au Palais de justice de Paris le 12 novembre 2012. (Photo Patrick Kovaric. AFP)
À chaud L'ancien maire de Paris a été condamné à 10 mois de prison avec sursis et 3 ans d'inéligibilité dans l'affaire des faux électeurs.
Libération
Jean Tiberi a été condamné en appel à 10 mois de prison avec sursis et 3 ans d’inéligibilité dans l'affaire des faux électeurs de Paris. Sa femme Xavière a été condamnée à 9 mois de prison avec sursis.
L’ancien maire de Paris Jean Tiberi, 78 ans, son épouse Xavière, 76 ans, et sa première adjointe dans le Ve, Anne-Marie Affret, 74 ans, avaient été rejugés en appel en novembre pour des inscription frauduleuse sur les listes électorales du Ve arrondissement aux municipales de 1995 et législatives de 1997.
Troisième sur le banc des prévenus, Anne-Marie Affret n'avait pas non plus fait de «coming out» lors de ce deuxième procès. La première adjointe depuis 1983 - toujours en poste aujourd'hui - a confirmé les fraudes électorales. Comme en première instance. Mais n'a jamais donné le nom des commanditaires. Comme toujours. «Pourquoi voulez-vous que ce soit moi qui le dise ? s’était-elle énervée, dès les premiers jours du procès. Si quelqu’un est responsable, il faut qu’il le dise !»
«Opération massive d'inscriptions frauduleuses»
L’avocat général, Bernard de Gouttes, qui avait décrit Jean Tiberi comme le concepteur d’une «opération massive d’inscriptions frauduleuses» avait requis la confirmation des 10 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende infligés en 2009 à l’ancien lieutenant de Jacques Chirac, ainsi qu’une inéligibilité de 4 à 5 ans (contre 3 ans en première instance).
L’ancien maire de Paris Jean Tiberi, 78 ans, son épouse Xavière, 76 ans, et sa première adjointe dans le Ve, Anne-Marie Affret, 74 ans, avaient été rejugés en appel en novembre pour des inscription frauduleuse sur les listes électorales du Ve arrondissement aux municipales de 1995 et législatives de 1997.
«Pour qu'il noublie pas l'heure des repas»
Lors de cette audience, les époux Tiberi n'avaient pas modifié d'un iota leur système de défense mis en place depuis quinze ans. Ils ont affirmé à la cours, encore une fois, n'avoir rien fait. D'après ce couple insubmersible, tout le monde - les employés de mairie, les militants RPR, les élus - a menti, sauf eux. Xavière Tiberi est-elle décrite lors de l'enquête comme omniprésente à la mairie du Ve arrondissement ? Fadaises, a rétorqué la dame, avant d'enchaîner avec un show inoubliable. «Il m’arrivait d’aller à la permanence des crèches, non pas pour intervenir, mais parce que j’aime beaucoup les jeunes parents», a t-elle par exemple expliqué, niant que des places en crèche aient été échangées contre des votes favorable à son mari. Quand elle se rendait place des Grands-Hommes, à l’ombre du Panthéon, a t-elle encore expliqué, elle se «faisait toute petite», venant simplement chercher Jean «pour qu’il n’oublie pas l’heure des repas».
A relire notre récit du procès : «Procès Tiberi, Xavière l'aime show»
Assis aux côtés de son épouse, Jean Tiberi, s'était montré plus... concis. Frauder les listes électorales ? «C’eut été folie», a t-il assené, droit dans son costume sombre. D’abord, parce qu’il n’en avait pas l’utilité. La preuve: il a été réélu depuis, haut la main et sans discontinuer. Et parce que le maire de Paris qu’il était n’en aurait de toute façon pas eu le temps.Troisième sur le banc des prévenus, Anne-Marie Affret n'avait pas non plus fait de «coming out» lors de ce deuxième procès. La première adjointe depuis 1983 - toujours en poste aujourd'hui - a confirmé les fraudes électorales. Comme en première instance. Mais n'a jamais donné le nom des commanditaires. Comme toujours. «Pourquoi voulez-vous que ce soit moi qui le dise ? s’était-elle énervée, dès les premiers jours du procès. Si quelqu’un est responsable, il faut qu’il le dise !»
«Opération massive d'inscriptions frauduleuses»
L’avocat général, Bernard de Gouttes, qui avait décrit Jean Tiberi comme le concepteur d’une «opération massive d’inscriptions frauduleuses» avait requis la confirmation des 10 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende infligés en 2009 à l’ancien lieutenant de Jacques Chirac, ainsi qu’une inéligibilité de 4 à 5 ans (contre 3 ans en première instance).
A l’encontre de Xavière Tiberi, investie par son mari «d’un pouvoir considérable et irrégulier au sein de la mairie», le ministère public avait demandé la confirmation de la peine de 9 mois de prison avec sursis et 5000 euros d’amende prononcée en première instance, ainsi que 3 ans de privation des droits de vote.
Pour Anne-Marie Affret, il avait requis la confirmation de la peine de 9 mois avec sursis et 1500 euros d’amende, ainsi qu’une inéligibilité de 3 ans au lieu de 2.
Pour Anne-Marie Affret, il avait requis la confirmation de la peine de 9 mois avec sursis et 1500 euros d’amende, ainsi qu’une inéligibilité de 3 ans au lieu de 2.
SOCIAL
Le bonus-malus énergie adopté
Avec agences
Ce texte instaure un bonus-malus sur la facture d'énergie, à compter de 2016, afin de favoriser la sobriété énergétique. Il a été largement revu par rapport à la version initiale déposée en septembre. Son premier passage à l'Assemblée avait été marqué par le départ fracassant en pleine nuit des députés de l'opposition et communistes, mécontents de voir arriver des amendements gouvernementaux sur l'éolien. Sans compter que le Front de gauche estime depuis le début qu'il y a atteinte au principe de péréquation tarifaire issu du Conseil national de la résistance.
Quant à l'opposition, elle ne cesse de critiquer une «usine à gaz». Ces critiques ont été réitérées une dernière fois lundi soir. «On a l'impression qu'on avance comme des apprentis sorciers, au doigt mouillé», a critiqué Laure de la Raudière (UMP). «Un texte qui n'a pas été préparé», source d'«injustice», a renchéri Daniel Fasquelle (UMP).
Rejet du Sénat en première lecture
Au Sénat, le texte avait été carrément rejeté en première lecture. Puis, il a été remis après de longues semaines au programme de l'Assemblée dans une version largement remaniée.
Le bonus-malus est calculé en fonction d'un volume de base défini à partir du niveau consommé par le quart des foyers les plus sobres. La composition du foyer, la localisation géographique et le mode de chauffage sont pris en compte. Les résidences secondaires seront concernées par le malus uniquement, avec un volume de base fixé à la moitié de la consommation annuelle d'une personne seule.
Les députés du Front de gauche (communistes et Parti de gauche) s'étaient abstenus en nouvelle lecture en janvier après avoir voté contre la première fois. «Je ne suis pas certain qu'il y aura une application», a lancé, sceptique, André Chassaigne, président des députés Front de Gauche.
Coeur de la loi, le bonus-malus avait d'ailleurs été supprimé par le Sénat en deuxième lecture. Le texte prévoit aussi l'élargissement des tarifs sociaux de l'énergie à 4 millions de foyers et applique à tous la trêve hivernale. Le retard pris avait d'ailleurs conduit le gouvernement à signer un décret sur l'extension des tarifs sociaux juste avant Noël.
La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, s'est dite «fière» lundi soir que ce texte «étende le bénéfice des tarifs sociaux de l'énergie alors qu'explose dans notre pays le scandale de la précarité énergétique», évoquant un «gain de 200 euros» par foyer pour le gaz et «90 euros pour l'électricité».
M. Chassaigne s'est de nouveau emporté, de concert avec l'UMP, sur les dispositions concernant l'éolien: «erreur colossale et faute contre la démocratie locale», a-t-il accusé. Le Sénat avait adopté contre l'avis du gouvernement un amendement PS prévoyant la constitution de parcs d'au moins trois éoliennes pour bénéficier de l'obligation d'achat de l'électricité produite par EDF. L'UMP et le FG ont défendu sans succès un tel amendement, mécontents de la suppression de la règle dite des cinq mâts. La version adoptée par les députés ouvre la possibilité d'implantation d'une seule éolienne.
Ce texte prévoit aussi l'expérimentation d'une tarification progressive des tarifs de l'eau.
Sanofi : la direction doit reprendre à zéro son projet de restructuration
PARIS — La justice a ordonné lundi à la direction de Sanofi de reprendre à zéro la procédure d'information des représentants du personnel de la branche Recherche et développement, où le plan de restructuration menace 170 postes, une "première victoire" selon les salariés.
La décision de la Cour d'appel de Paris "implique de reprendre la procédure info-consultation pour la R&D" lancée en octobre, selon un porte-parole du groupe pharmaceutique, mais "ne remet pas en cause le fondement du projet" de restructuration. "La mise en place d'un nouveau modèle de recherche est indispensable pour Sanofi", insiste le porte-parole.
Depuis l'annonce en juillet 2012 d'un vaste plan de restructuration par Sanofi, le département recherche et développement cristallise les inquiétudes, les syndicats craignant la disparition pure et simple de la recherche sur le site de Toulouse et une saignée sur celui de Montpellier.
Le projet de la direction prévoit d'ici à 2015 un total de 914 suppressions nettes d'emplois (dont 170 dans la recherche et développement) et 800 redéploiements par mobilité interne. A Toulouse, 200 salariés sont concernés par des transferts en région parisienne ou lyonnaise.
Le CCE Sanofi Recherche et Développement avait assigné en référé Sanofi Aventis Recherche, avançant notamment que la société lui avait fourni des informations insuffisantes. Il dénonçait également l'absence d'un plan de reclassement interne conforme à ce que prévoit le droit. Le 9 novembre, le juge des référés d'Evry avait débouté le CCE, qui avait interjeté appel.
Lundi, la Cour d'appel de Paris a infirmé l'ordonnance du TGI d'Evry.
"Il est reconnu par la Cour d?une part que l?employeur a couvert de façon abusive les informations fournies aux représentants du personnel du sceau de la confidentialité et d?autre part que le plan de suppressions d?emploi est illicite", résume l'avocat du CCE, Me Emmanuel Gayat.
Si l'employeur n'est pas tenu de proposer un plan de reclassement lorsqu'un plan de réduction des effectifs se fait via un plan de départs volontaires sans licenciement, "il en va autrement lorsque le projet de réduction d'effectifs (...) implique la suppression de l'emploi de salariés qui ne veulent ou ne peuvent quitter l'entreprise dans le cadre du plan de départs volontaires", dit l'arrêt consulté par l'AFP.
La Cour juge qu'"un plan de reclassement interne doit être intégré au plan de sauvegarde de l'emploi" et souligne aussi "l'indigence de l'information" donnée aux élus.
La cour ordonne également "préalablement à la convocation du comité central d'entreprise (?) la transmission à ses membres de documents conformes aux exigences légales".
"Une première victoire"
"C'est une première victoire, on voudrait bien qu'ils abandonnent complètement le plan", a réagi Thierry Bodin, élu CGT au CCE. "Nous sommes contents d'avoir gagné cette première bataille", a renchéri Stéphane Galiné, délégué syndical central CFDT.
Les réactions de satisfaction en Midi-Pyrénées ont également fusé, le député UMP de Haute-Garonne et ancien maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc qualifiant notamment l'arrêt de "première victoire sur le capitalisme financier débridé".
"Je ne veux pas d?un capitalisme qui serait animé par la seule logique financière car il mènerait à une impasse", dit-il dans un communiqué, en soulignant que Sanofi, "l'entreprise aux 5,7 milliards de bénéfices", doit "reprendre en intégralité la concertation avec les salariés, qui a très mal fonctionné depuis l?été dernier".
Christophe Borgel, député socialiste de Haute-Garonne, estime que la reprise de la procédure doit conduire "à entendre les salariés" et "à procéder d?abord d?une réalité industrielle et non financière".
Dans ses conclusions remises fin février, le cabinet d'experts Syndex, mandaté par le CCE, s'était montré critique sur les motifs et les modalités de la restructuration.
Le cabinet estimait qu'il faudrait que la direction supprime 343 postes dans la recherche (et non 170 comme annoncé en juillet) pour atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé. De manière plus générale, le cabinet jugeait que "la nature et les modalités de mise en ?uvre du présent projet (étaient) de nature à aggraver la situation du collectif.
SOCIETE
Bientôt deux projets de loi contre le mariage forcé
CERGY — Deux projets de loi seront bientôt soumis au vote des parlementaires et une campagne de prévention va être mise en oeuvre pour lutter contre les mariages forcés, a annoncé lundi à Cergy la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem.
Le premier projet de loi, "déposé le mois dernier à l'Assemblée nationale", vise à "créer un nouveau délit pour sanctionner le fait de tromper quelqu'un pour l'emmener à l'étranger et l'y contraindre à subir un mariage forcé", a précisé la ministre lors d'une rencontre associative sur le thème des mariages non consentis.
Le texte, qui sera "discuté en commission dans deux semaines", permettra d'"adapter le droit français à la convention d'Istanbul" sur la lutte contre la violence á l'égard des femmes, a ajouté Mme Vallaud-Belkacem, accompagnée par la ministre déléguée aux Français de l'étranger Hélène Conway-Mouret.
Le mariage contraint n'est actuellement pas une infraction en soi, et les rares cas traités par les tribunaux français n'y parviennent que sous d'autres chefs d'accusation, comme l'enlèvement.
La lutte contre le mariage contraint sera également au coeur du projet de loi sur le droit des femmes, "qui sera présenté au Parlement en mai prochain", a par ailleurs indiqué la ministre.
Le texte comprendra ainsi "une disposition permettant aux femmes étrangères mais vivant sur le sol français (...) de bénéficier du droit français et non plus de leur droit d'origine pour ce qui est de leur droit personnel", a précisé Mme Vallaud-Belkacem.
Ces dispositifs législatifs seront accompagnés d'une campagne de prévention, pour permettre aux victimes de mariages forcés de "mieux connaître leurs droits" et de "mieux résister aux pressions familiales", a par ailleurs indiqué Hélène Conway-Mouret.
Selon Mme Conway-Mouret, une enquête a d'ores et déjà été lancée auprès des consulats français pour dresser un état des lieux des cas de mariages forcés et identifier les pays où les actions de prévention seraient le plus efficaces.
Selon une étude conjointe de l'Ined et de l'Insee, les mariages "non consentis", qui concernent surtout les immigrées et filles d'immigrés originaires du Maghreb, de la Turquie et de l'Afrique subsaharienne, sont en recul en France
D'après le Haut conseil à l'intégration, quelque 70.000 jeunes femmes sont néanmoins potentiellement menacées par ce phénomène.
DIVERS
Comment élit-on un pape ?
Quelques statistiques papales
264 papes sont recensés par le Vatican bien que la liste officielle ne compte que 262 noms différents en raison des multiples règnes de Benoît IX, entre 1032 et 1048.
Le règne le plus long est celui du premier pape, Saint-Pierre, qui a gardé son titre pendant 34 ans.
Le règne le plus court est celui du pape Etienne, décédé seulement quelques heures après son sacre
La moyenne des pontificats est de 8 ans
210 papes sur 262 sont Italiens. L’Église a eu à sa tête 16 Français, 12 Grecs, 6 Syriens, 3 Palestiniens, 5 Allemands, 3 Espagnols, 3 Africains, 1 Anglais, 1 Portugais, 1 Néerlandais et 1 Polonais.
Le plus long conclave de l’histoire moderne a eu lieu en 1740 -lorsque Benoît XIV a été élu 248e pape- et a duré 181 jours. À l’ouverture de ce conclave, il y avait 51 cardinaux électeurs présents. Quatre d’entre eux sont décédés pendant le conclave.
Le conclave le plus court a duré deux jours et a désigné comme pape Pie XII. Les conclaves les plus expéditifs ont eu lieu à partir de 1846 pour l’élection de Pie IX, bouclé en 3 jours. Léon XIII a été élu en 1878 au terme d’un conclave de 3 jours aussi. Il a fallu 5 jours pour élire Pie X en 1903 et 4 jours pour choisir Benoît XV en 1914. En 1922, 5 jours ont été nécessaires pour l’élection de Pie XI. Pie XII a été choisi en 1939 en à peine deux jours de conclave, soit le conclave le plus court de l’histoire moderne.
En 1958, il a fallu 4 jours pour élire Jean XXIII. Le conclave de 1963, qui a abouti à l’élection de Paul VI, a pris 3 jours. Jean-Paul Ier a été choisi en 1978 en deux jours mais est décédé un mois plus tard. Jean-Paul II a été élu la même année après trois jours de conclave. Benoît XVI a été élu au bout du conclave de 2005 qui a pris deux jours.
L’élection du pape est appelée conclave (mot dérivé du latin cum clave c’est-à-dire : « à clef ») en référence aux portes fermées à clef, une tradition qui remonte à huit siècles en arrière quand, au bout de trois ans d’indécision, les cardinaux furent mis au secret et nourris au pain et à l’eau pour les forcer à se décider.
En principe, il y a 117 cardinaux de moins de 80 ans, mais 2 d’entre eux ne participeront pas au conclave, pour raisons de santé. La plupart d’entre eux viennent d’Europe (61) dont un Belge Godfried Danneels. Les autres sont originaires d’Amérique latine (19), d’Asie (11), d’Afrique (11) et d’Océanie (1). Voici la liste des cardinaux.
En outre, pour éviter les fuites vers l’extérieur, les déplacements des cardinaux se limiteront à des allers retours entre la Chapelle et la résidence Sainte-Marthe où ils logeront tous.
Le feu est traditionnellement un feu de paille, mouillée s’il faut produire une fumée blanche, ajoutée aux bulletins de vote dans le poêle pour en produire une noire. Depuis le conclave de 2005, des fumigènes colorants fabriqués par un « poêle électronique » sont utilisés pour éviter les confusions. De plus, on a décidé cette année-là de faire sonner les cloches de Saint-Pierre en accompagnement de la fumée blanche afin d’éviter les hésitations des spectateurs sur la couleur des volutes s’échappant de la cheminée.
Qui peut être élu pape ?
En théorie, deux conditions, le futur pape doit être un homme et doit être prêtre catholique. S’il n’est pas évêque au moment de son élection, il est consacré immédiatement. En pratique, les cardinaux électeurs font le serment, avant le conclave, de nommer l’un d’entre eux à la tête de l’Église catholique. Les cardinaux considérés comme « favoris » pour la succession, sont appelés les papabili.Qui choisit le pape ?
Le nouveau pape est élu par l’ensemble des cardinaux âgés de moins de 80 ans. Il ne peut y avoir plus de 120 cardinaux électeurs.En principe, il y a 117 cardinaux de moins de 80 ans, mais 2 d’entre eux ne participeront pas au conclave, pour raisons de santé. La plupart d’entre eux viennent d’Europe (61) dont un Belge Godfried Danneels. Les autres sont originaires d’Amérique latine (19), d’Asie (11), d’Afrique (11) et d’Océanie (1). Voici la liste des cardinaux.
Les cardinaux coupés du monde
Le conclave se tient à huis clos dans la Chapelle Sixtine au Vatican. Les cardinaux électeurs sont enfermés, coupés du monde extérieur, ils ne peuvent ni regarder la télévision ni écouter la radio. Pas question non plus pour les cardinaux de surfer sur internet ni d’utiliser Twitter ou Facebook : les téléphones portables et autres tablettes tactiles seront rendues inutilisables par un système de brouillage.En outre, pour éviter les fuites vers l’extérieur, les déplacements des cardinaux se limiteront à des allers retours entre la Chapelle et la résidence Sainte-Marthe où ils logeront tous.
Un vote à bulletins secrets
L’élection du pape se fait à bulletins secrets déposés dans un calice sur l’autel de la chapelle. Le premier jour, les cardinaux célèbrent une messe avant de voter une première fois l’après-midi. Le scrutin se poursuit les jours suivants à raison de quatre votes par jour (deux le matin et deux l’après-midi) jusqu’à ce qu’un cardinal recueille les deux tiers des voix. Si après les trois premiers jours, aucun candidat n’obtient la majorité nécessaire, le conclave fait alors une pause de réflexion et de prières d’une journée maximum. L’élection reprend ensuite. En cas de vote infructueux à l’issue des 34 tours de scrutin, les cardinaux peuvent alors décider de départager les deux candidats arrivés en tête.La fumée blanche
Le résultat du vote est annoncé par une fumée noire (vote non concluant) ou blanche (vote concluant). En cas de fumée blanche, le conclave prend fin lorsque le pape a répondu favorablement à la question du cardinal doyen « Acceptez-vous votre élection canonique comme souverain pontife ? » (en latin Acceptasne electionem de te canonice factam in Summum Pontificem ?) puis à « De quel nom voulez-vous être appelé ? » (en latin Quo nomine vis vocari) ?, le Pape étant finalement proclamé.Le feu est traditionnellement un feu de paille, mouillée s’il faut produire une fumée blanche, ajoutée aux bulletins de vote dans le poêle pour en produire une noire. Depuis le conclave de 2005, des fumigènes colorants fabriqués par un « poêle électronique » sont utilisés pour éviter les confusions. De plus, on a décidé cette année-là de faire sonner les cloches de Saint-Pierre en accompagnement de la fumée blanche afin d’éviter les hésitations des spectateurs sur la couleur des volutes s’échappant de la cheminée.
« Habemus Papam »
Ensuite le cardinal protodiacre -le doyen d'ancienneté de l'ordre des cardinaux diacres- annonce la nouvelle au monde entier depuis le balcon de la Basilique Saint-Pierre selon la formule latine consacrée « Habemus Papam » (« Nous avons un pape »). Sur ce même balcon, le pape fraîchement élu prononce ensuite sa première bénédiction Urbi et Orbi.
AFP/AFP/Archives - Photo Par Vincenzo Pinto - Trois noms sont cités sans cesse dans la "shortlist" des "papabili" pour succéder à Benoît XVI lors du conclave
Photo Par Hector Guerrero - rchevêque de Guadalajara. Président depuis 2012 de la Conférence de l'épiscopat mexicain, il s'est fait l'avocat de la lutte contre la violence et la criminalité organisée
Photo Par Rajesh Jantilal - A quelques jours du conclave qui désignera à Rome le prochain pape, le cardinal sud-africain Wilfrid Napier semble incarner certains paradoxes et déchirements de l'Eglise catholique du XXIe siècle
Trois noms sont cités sans cesse dans la "shortlist" des "papabili" pour succéder à Benoît XVI lors du conclave qui débute mardi. Mais comme le choix est très incertain, sept autres sont souvent également mentionnés:
LA SHORTLIST:
ANGELO SCOLA: 72 ans. Italien. Nommé en 2011 au poste important d'archevêque de Milan par Benoît XVI, il est de grande culture et conservateur, défenseur de la famille traditionnelle. Proche de l'ancien pape, il a créé la revue "Oasis" développant le dialogue avec l'islam.
ODILO SCHERER: 63 ans. Brésilien. Archevêque depuis 2002 à la tête du plus grand diocèse d'Amérique Latine, Sao Paolo. Possédant une expérience de la Curie, il est réputé pour sa bonne gestion de son diocèse. Dans la ligne de la Curie, il serait soutenu par celle-ci.
MARC OUELLET: 68 ans. Canadien. Ce Québécois est un des plus "ratzingériens" de la Curie, où il a été préfet de la Congrégation pour les évêques à partir de 2010. Polyglotte, il est très apprécié en Amérique Latine où il a longtemps travaillé. De grande culture, ses positions conservatrices sur les moeurs lui ont valu une certaine impopularité dans la Belle Province.
AUTRES CANDIDATS:
PETER ERDÖ: 60 ans. Hongrois. Archevêque de Budapest, Peter Erdö, conservateur, est président de la conférence des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) depuis 2006.
CHRISTOPH SCHONBORN: 68 ans. Autrichien. Archevêque de Vienne. Il est un élève de Joseph Ratzinger. Proche de lui, il a pris des positions fermes contre les scandales pédophiles. Il s'est montré ouvert sur la place dans l'Eglise des divorcés remariés et des homosexuels.
FRANCESCO ROBLES ORTEGA: 64 ans. Mexicain. Archevêque de Guadalajara. Président depuis 2012 de la Conférence de l'épiscopat mexicain, il s'est fait l'avocat de la lutte contre la violence et la criminalité organisée.
SEAN O'MALLEY: 68 ans. Américain. Cardinal de Boston, de l'ordre des capucins, il a lutté contre la pédophilie dans son diocèse.
TIMOTHY DOLAN: 63 ans. Américain. Le plus en vue des cardinaux américains, médiatique, brillant, à la tête du diocèse de New York. Il s'est heurté à l'administration Obama sur sa réforme du système de santé.
WILFRID NAPIER: Sud-Africain. 71 ans. Archevêque métis de Durban, très actif sur twitter tout en étant considéré comme dur sur la doctrine, a déclaré que l'Eglise traverse une "crise profonde" et a besoin qu'un nouveau pape engage son "renouveau spirituel".
LUIS ANTONIO TAGLE: Philippin. 55 ans. Archevêque de Manille, très populaire en Asie, représentant d'une Eglise dynamique, socialement engagé.
ANGELO SCOLA: 72 ans. Italien. Nommé en 2011 au poste important d'archevêque de Milan par Benoît XVI, il est de grande culture et conservateur, défenseur de la famille traditionnelle. Proche de l'ancien pape, il a créé la revue "Oasis" développant le dialogue avec l'islam.
ODILO SCHERER: 63 ans. Brésilien. Archevêque depuis 2002 à la tête du plus grand diocèse d'Amérique Latine, Sao Paolo. Possédant une expérience de la Curie, il est réputé pour sa bonne gestion de son diocèse. Dans la ligne de la Curie, il serait soutenu par celle-ci.
MARC OUELLET: 68 ans. Canadien. Ce Québécois est un des plus "ratzingériens" de la Curie, où il a été préfet de la Congrégation pour les évêques à partir de 2010. Polyglotte, il est très apprécié en Amérique Latine où il a longtemps travaillé. De grande culture, ses positions conservatrices sur les moeurs lui ont valu une certaine impopularité dans la Belle Province.
AUTRES CANDIDATS:
PETER ERDÖ: 60 ans. Hongrois. Archevêque de Budapest, Peter Erdö, conservateur, est président de la conférence des conférences épiscopales d'Europe (CCEE) depuis 2006.
CHRISTOPH SCHONBORN: 68 ans. Autrichien. Archevêque de Vienne. Il est un élève de Joseph Ratzinger. Proche de lui, il a pris des positions fermes contre les scandales pédophiles. Il s'est montré ouvert sur la place dans l'Eglise des divorcés remariés et des homosexuels.
FRANCESCO ROBLES ORTEGA: 64 ans. Mexicain. Archevêque de Guadalajara. Président depuis 2012 de la Conférence de l'épiscopat mexicain, il s'est fait l'avocat de la lutte contre la violence et la criminalité organisée.
SEAN O'MALLEY: 68 ans. Américain. Cardinal de Boston, de l'ordre des capucins, il a lutté contre la pédophilie dans son diocèse.
TIMOTHY DOLAN: 63 ans. Américain. Le plus en vue des cardinaux américains, médiatique, brillant, à la tête du diocèse de New York. Il s'est heurté à l'administration Obama sur sa réforme du système de santé.
WILFRID NAPIER: Sud-Africain. 71 ans. Archevêque métis de Durban, très actif sur twitter tout en étant considéré comme dur sur la doctrine, a déclaré que l'Eglise traverse une "crise profonde" et a besoin qu'un nouveau pape engage son "renouveau spirituel".
LUIS ANTONIO TAGLE: Philippin. 55 ans. Archevêque de Manille, très populaire en Asie, représentant d'une Eglise dynamique, socialement engagé.
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