POLITIQUE
Chine: la 2e puissance mondiale désormais dirigée par Xi Jinping et Li Keqiang
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Li Keqiang et Xi Jinping le 15 mars 2013 au Grand Palais du Peuple à Pékin (AFP, Wang Zhao)
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PEKIN — Le vice-Premier ministre Li Keqiang, numéro deux du Parti communiste chinois (PCC), a été désigné vendredi comme prévu chef du gouvernement de la deuxième puissance mondiale, désormais dirigée par une nouvelle équipe pour les dix ans à venir.
Après avoir choisi jeudi Xi Jinping pour présider la République populaire, le Parlement, convoqué pour sa session annuelle, a ainsi parachevé une transition au pouvoir prévue depuis des années.
M. Li, 57 ans, un apparatchik réputé bien connaître les ressorts de l'économie, a recueilli 99,69% des voix des quelque 3.000 délégués de l'Assemblée nationale populaire (ANP), un plébiscite quasi-unanime comparable aux 99,86% enregistrés la veille par Xi Jinping.
"J'annonce que le camarade Li Keqiang devient Premier ministre de la République populaire de Chine", a déclaré la vice-présidente de cette assemblée réunie dans le Grand Palais du Peuple, imposant bâtiment d'architecture stalinienne situé place Tiananmen.
Sur le papier, le Parlement chinois dispose de prérogatives étendues. Dans les faits, toutes les grandes décisions sont prises par un cercle restreint de hauts dirigeants du PCC, et au premier chef par les sept membres du Comité permanent du Bureau politique, le "saint des saints" du pouvoir.
Sitôt le résultat annoncé, Li Keqiang s'est levé de son siège, s'est incliné face aux délégués, a échangé une poignée de main avec Xi Jinping, puis avec son prédécesseur Wen Jiabao, sous les applaudissements résonnant dans l'immense auditorium au plafond décoré de l'étoile rouge.
M. Wen a conduit durant 10 ans, sous la présidence de Hu Jintao, le spectaculaire essor économique chinois marqué par une croissance moyenne de plus de 10%, mais tombée l'an dernier à moins de 8%.
Li Keqiang, un technocrate au sourire relativement facile, aura pour tâche principale de réorienter l'économie chinoise vers un modèle davantage tourné vers la consommation des ménages que vers l'exportation et les grands projets d'infrastructure de ces dernières années.
Depuis qu'il a pris en novembre, lors du 18e congrès du PC chinois, la deuxième place des sept postes du Comité permanent du Bureau politique, M. Li a conservé un profil assez bas.
Il a toutefois promis d'agir, pour combler le fossé grandissant entre riches et pauvres dans cette Chine qui s'urbanise très vite, et en faveur d'un développement prenant mieux en compte l'environnement, face aux inquiétudes accrues de la population, notamment sur la qualité de l'air.
La mesure la plus spectaculaire, annoncée le week-end dernier, a été une vaste restructuration des grandes administrations du pays, afin d'en améliorer l'efficacité entravée par la bureaucratie et la corruption.
Le ministère des Chemins de fer, dont la réputation était durement entamée par des scandales, a ainsi été démantelé.
Li Keqiang est né en juillet 1955 dans la province de l'Anhui (centre), comme l'ex-chef du Parti et de l'Etat Hu Jintao, son mentor. Comme Xi, Li fait partie de cette génération de "jeunes instruits" (zhiqing) envoyés dans les campagnes par Mao Zedong au moment de la Révolution culturelle.
Plus tard, ce responsable qui parle couramment l'anglais a notamment été patron de la grande province industrielle du Liaoning (nord-est), de la province pauvre du Henan (centre) et de la Ligue de la jeunesse communiste.
Il doit prononcer dimanche sa première grande conférence de presse en clôture de la session parlementaire, un exercice annuel du Premier ministre, où les questions des journalistes choisis sont souvent servies sur un plateau.
Washington participerait à l'entraînement des rebelles syriens
Le premier contingent de rebelles syriens formés en Jordanie par l'armée américaine et des responsables du renseignement à l'utilisation d'armes antiaériennes et antichars ont terminé leur entraînement et repartent en Syrie pour combattre, a annoncé jeudi un dirigeant rebelle. Selon ce responsable, l'essentiel du premier groupe de 300 combattants en provenance du sud de la Syrie a fini son entraînement et d'autres hommes arrivent pour être formés à leur tour.
Ce contingent venait principalement de Damas, de la campagne alentour et de Deraa, proche de la frontière. "La durée des cours varie. Cela prend entre quinze jours et un mois. Les combattants sont divisés en groupes de 50. Chaque groupe se rend en Jordanie de façon indépendante, pas les 300 ensemble, explique le responsable rebelle. C'est un entraînement défensif."
"C'est une question sensible comme vous le savez, mais, oui, l'armée américaine et les services secrets entraînent une partie des rebelles", a dit ce responsable sous le sceau de l'anonymat, confirmant une information parue la semaine dernière dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel et d'autres médias.
Les Etats-Unis se sont engagés à fournir une aide médicale et alimentaire directe aux combattants de l'opposition au président syrien Bachar Al-Assad, mais ont exclu de leurs envoyer des armes, de crainte qu'elles ne tombent dans les mains d'islamistes radicaux qui pourraient ensuite les utiliser contre des cibles occidentales. Mais, explique ce commandant, Washington a pris la décision d'entraîner les rebelles "sous la manteau".
Selon lui, les autorités américaines ont contacté le commandement général de l'opposition et ont proposé leur aide il y a quelques mois. Pour des questions de sécurité et de logistique, les insurgés du nord de la Syrie ne peuvent pas participer à l'entraînement en Jordanie, explique le commandant. Mais les rebelles essaient de convaincre le gouvernement turc de l'autoriser à ouvrir un camp d'entraînement en Turquie.
DE NOMBREUX PAYS CONCERNÉS
A l'occasion de sa visite au Qatar, le 6 mars, John Kerry, le secrétaire d'Etat américain a affirmé à la chaîne de télévision Fox News que "de nombreux pays font de l'entraînement" pour les rebelles syriens, sans autres précisions sur les pays impliqués. "Ce qui est important est que le président Assad [...] modifie son approche actuelle et que ses alliés lui disent : 'Il faut s'asseoir à la table des négociations et trouver une solution pacifique'", a ajouté le secrétaire d'Etat.
Si le gouvernement de Barack Obama refuse d'armer l'opposition syrienne, le nouveau patron de la diplomatie américaine a donné implicitement son aval aux livraisons d'armes aux rebelles effectuées par des pays du Golfe. Il a aussi exprimé sa confiance dans le fait que les armes envoyées par ces pays tombent effectivement entre les mains d'opposants "modérés", répétant que les Etats-Unis ne livraient pas d'armements aux insurgés. M. Kerry avait promis à l'opposition politique syrienne 60 millions de dollars d'aide et une assistance directe, mais non létale, aux rebelles sur le terrain.
SITUATION MILITAIRE BLOQUÉE
L'équilibre des forces en Syrie va probablement finir par pencher en faveur des rebelles, a estimé pour sa part l'Institut international d'études stratégiques (IISS) de Londres, dans un rapport publié jeudi. "Il est probable que, peu à peu, l'équilibre des forces penche en faveur des rebelles, étant donné l'accroissement de leurs capacités et de leurs soutiens extérieurs, estime l'institut. A moins d'utiliser des armes chimiques contre les rebelles, avec les risques d'intervention internationale que cela implique, il est difficile de voir comment Assad peut renverser cette tendance." Selon le rapport, les désertions réduisent l'armée à 50 000 militaires loyayx au régime, alors qu'ils étaient 220 000 il y a deux ans.
Mais l'IISS avertit que les forces du régime "peuvent toujours mettre en échec les rebelles si ces derniers abandonnaient leur tactique de guérilla et essayaient de prendre des zones urbaines". "Si le président Bachar Al-Assad peut ne pas gagner, les rebelles peuvent toujours perdre", estime l'institut.
Le rapport souligne que l'absence chez les rebelles d'une direction politique et militaire forte entraîne des risques accrus de combats entre factions au sein de l'opposition au régime. "Cela peut conduire le pays à sombrer dans une guerre civile dans laquelle le gouvernement serait la faction la plus importante parmi d'autres, ce qui accroît les risques de déstabilisation de la région", estime l'IISS, qui compare le conflit syrien avec la situation en Afghanistan. Les deux ont en commun d'être "des combats entre des insurgés et des forces gouvernementales" avec des forces extérieures impliquées.
Le Monde.fr avec AFP
Syrie : manifestation pour le deuxième anniversaire de la révolte
"Deux ans de sacrifices vers la victoire", tel est le mot d'ordre lancé pour ce vendredi par les opposants au régime de Bachar Al-Assad qui défilent chaque semaine, pour souligner que la contestation pacifique commencée en mars 2011 s'est transformée en lutte armée en raison d'une répression brutale. Selon l'ONU, le conflit a fait plus de 70 000 morts.
De très violents combats ont eu lieu durant la nuit de jeudi à vendredi dans la localité de Joussiyé et d'autres villages frontaliers du Liban, dans la province centrale de Homs, enjeu d'une bataille féroce, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Dans cette province stratégique qui relie le nord et le sud du pays, 14 rebelles et 19 soldats ont été tués jeudi. Les autorités syriennes ont menacé jeudi de frapper au Liban les "bandes armées" qui continuent de s'infiltrer en Syrie via la frontière pour combattre aux côtés des rebelles, a indiqué l'agence officielle SANA, évoquant des combats en cours entre ces bandes et l'armée syrienne.
"RETENUE"
"Les forces syriennes font preuve de retenue en ne frappant pas ces bandes à l'intérieur du territoire libanais pour les empêcher de traverser en Syrie, mais cela ne durera pas indéfiniment", a averti le ministère des affaires étrangères syrien dans une lettre adressée à son homologue libanais et reproduite par SANA.
A plusieurs reprises depuis le début du conflit en Syrie, des combats impliquant l'armée syrienne ont éclaté à la frontière entre la Syrie et le Liban. L'armée syrienne a en outre dans le passé tiré des obus en territoire libanais, faisant des victimes. Par ailleurs, les quartiers sud de Damas ont été le théâtre de bombardements et de combats dans la nuit, notamment le camp palestinien de Yarmouk et Qaboun. Les accrochages se sont également poursuivis dans la province de Damas et dans la région d'Alep, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un vaste réseau d'informateurs, de militants et de médecins. Jeudi, 141 personnes, dont 47 soldats, 49 rebelles et 45 civils, ont trouvé la mort dans les violences à travers le pays selon l'Observatoire.
Pyongyang se dit victime d'une cyberattaque
Le Monde.fr avec AFP
La Corée du Nord accuse les Etats-Unis et la Corée du Sud d'être à l'origine de cyberattaques contre ses sites internet officiels cette semaine. Plusieurs sites officiels du régime nord-coréen, dont ceux de l'agence de presse Korean Central News Agency (KCNA), du quotidien Rodong Sinmun et de la compagnie aérienne Air Koryo, ont été quasiment inaccessibles entre mercredi matin et jeudi soir.
"Les serveurs internet opérés par notre République sont la cible de cyberattaques quotidiennes, prolongées et intensives", a déclaré, vendredi, KCNA, soulignant que ces attaques coïncidaient avec de vastes manœuvres militaires américano-sud-coréennes. "Nous ne resterons jamais inactifs face aux cyberattaques de l'ennemi [...], qui ont atteint un degré extrême d'irresponsabilité et de gravité", a ajouté KCNA. Une source à Pyongyang citée par l'agence russe ITAR-TASS a attribué ces attaques à un "hacker étranger puissant".
L'accès à l'information non officielle en Corée du Nord est quasiment impossible et durement sanctionné. L'internet est en réalité un intranet sur lequel n'est accessible, à un nombre limité de Nord-Coréens, qu'une information filtrée par la propagande.
Une élite privilégiée de quelques centaines de personnes, peut-être jusqu'à un millier, a un accès sans restriction au Web, selon des spécialistes étrangers. Le réseau 3G de la Corée du Nord revendique 1,8 million d'utilisateurs mais les Nord-Coréens ne peuvent ni appeler l'étranger ni se connecter à Internet.
L'Iran a tenté d'intercepter un drone américain
Le Monde.fr avec AFP
Un chasseur iranien a tenté d'intercepter un drone américain Predator "au-dessus des eaux internationales" du golfe Persique, a indiqué le porte-parole du Pentagone, George Little. "L'avion iranien a rebroussé chemin après une mise en garde verbale", après l'arrivée sur zone de deux avions militaires américains a précisé M. Little, rappelant qu'un avion iranien avait déjà tiré sur un drone américain en novembre.
Les faits se sont déroulés mardi. Le Predator effectuait un "vol secret de surveillance de routine au-dessus des eaux internationales du Golfe" lorsque le chasseur iranien s'est approché, a détaillé le porte-parole. Les deux appareils se sont approchés à une distance de 16 miles, soit une trentaine de kilomètres. Le Predator a alors été "escorté par deux avions militaires américains", selon M. Little.
"A la suite de l'incident de novembre dernier, quand un chasseur iranien avait tiré sur un Predator non armé, les Etats-Unis avaient fait savoir aux Iraniens qu'ils continueraient à conduire des vols de surveillance au-dessus des eaux internationales selon une pratique établie de longue date et en raison de leur engagement pour la sécurité dans la région, a assuré M. Little dans un communiqué. Nous leur avons aussi indiqué que nous nous réservons le droit de protéger nos biens militaires ainsi que nos hommes."
Le 1er novembre, cinq jours avant la présidentielle américaine, deux avions iraniens avaient ouvert le feu au canon sur un drone Predator au-dessus des eaux du Golfe. Le drone n'avait pas été touché et avait pu retourner sans encombre à sa base, dont la localisation n'avait pas été dévoilée.
Refondation de l'Ecole: les grandes orientations du texte votées à l'Assemblée
Vincent Peillon le 25 février 2013 dans une école primaire de Gonesse (AFP/Archives, Kenzo Tribouillard)
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PARIS — L'Assemblée nationale a voté dans la nuit de jeudi à vendredi l'article 1er du projet de loi sur la refondation de l'Ecole définissant les grandes orientations du texte et programmant la création de 60.000 postes sur le quinquennat.
Cet article d'une trentaine de pages, qui prend la forme d'un rapport annexé au projet de loi, présente les principaux objectifs de la politique éducative, dont des objectifs chiffrés sur l'élévation du niveau des élèves. Il programme aussi la création des 60.000 postes promis par François Hollande, dont 54.000 pour le seul ministère de l'Education nationale.
Il affiche également la priorité au primaire et l'objectif de refonder la formation initiale aux métiers du professorat et de l'éducation, avec une entrée progressive dans le métier, autour de la création des écoles supérieures de l'enseignement et du professorat (ESPE).
Outre la création d'un conseil supérieur des programmes, ce rapport inscrit la volonté de repenser le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, de faire évoluer les modalités d'évaluation et de notation des élèves.
Proposée par les écologistes, l'interdiction totale des notes en primaire a été rejetée.
Quant au redoublement, il devra être exceptionnel, en vertu d'un amendement PS adopté et allant plus loin que le texte initial du rapport annexé qui prônait de continuer à réduire progressivement cette pratique.
Au chapitre des contenus d'enseignement, le rapport annexé préconise des nouveautés comme un enseignement moral et civique ou une langue vivante dès le CP.
L'enseignement des langues régionales, qu'il est recommandé de favoriser dès le primaire, a alimenté une longue offensive de l'UMP, emmenée par Marc Le Fur, qui a reproché au gouvernement et à la majorité de ne pas vouloir le renforcer davantage par "mépris" pour ces langues. Une attaque jugée "inacceptable" par la socialiste Martine Faure. "Quel numéro et quel manque de respect pour vos collègues qui défendent ces causes depuis aussi longtemps que vous!", a lancé le ministre de l'Education Vincent Peillon.
La droite a déposé, sans succès, plusieurs amendements pour repousser la réforme des rythmes scolaires invoquant notamment son "impréparation", l'absence de concertation sur le sujet ou son coût "exorbitant" pour les collectivités.
Egalement rejetés, une série d'amendements de l'UMP contre l'abrogation de la loi Cherpion, qui introduisait un dispositif d'initiation aux métiers en alternance pour les moins de 15 ans.
Là où le rapport annexé affirme la remise en cause de tout dispositif ou classe d'éviction précoce qui détournerait les élèves de l'objectif de maîtrise du socle de compétences et les enfermerait trop tôt dans une filière, l'UMP a dénoncé la "suppression sèche d'un dispositif" qui a "fait ses preuves" par "vision idéologique d'un collège unique et monolithique".
UMP : des primaires fin mai pour Paris
Par Judith Waintraub
Les candidats s'affronteront du 31 mai au 3 juin. Trois d'entre eux jugent l'organisation opaque.
Annoncé jeudi en fin d'après-midi, le processus des primaires parisiennes de l'UMP pour les municipales est déjà contesté par trois des quatre candidats à la candidature. Rachida Dati, Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel, pourtant rivaux, ont publié en début de soirée un communiqué commun pour dénoncer «la complexité, l'opacité et l'iniquité » du système mis en place.
Le premier tour aura lieu du 31 mai au 3 juin, et le second, si nécessaire, du 7 au 10 juin. L'UMP-Paris précise que «tous les électeurs inscrits sur les listes électorales parisiennes pourront y participer, moyennant une inscription préalable et le paiement de trois euros».«Ce ne sont donc pas des primaires ouvertes, mais des primaires fermées, rétorque le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel. Il y a une double barrière puisque les Parisiens désireux de participer devront avoir accès à un ordinateur et disposer d'une carte bancaire.» Selon lui, il y a pire : «Les électeurs ne pourront s'inscrire que du 15 avril au 2 mai, alors que le premier tour du scrutin aura lieu un mois plus tard ; un mois perdu pour la mobilisation.»
Rachida Dati, Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel terminent leur communiqué en affirmant qu'ils «ne (sauraient) accepter de telles méthodes qui aboutiraient à mettre en œuvre des primaires prétendument “ouvertes”avec un système totalement fermé et même verrouillé, donc tout à fait contestable ». Leur démarche est-elle une première étape vers un retrait de leurs candidatures? La quatrième impétrante UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, est donnée favorite à droite dans les sondages, même si, au second tour, ils lui prédisent une défaite sévère face à Anne Hidalgo, la dauphine de Bertrand Delanoë. Mais Bournazel jure qu'il a, comme les deux autres signataires du communiqué, «la ferme intention de participer à des primaires réellement ouvertes » qu'ils ne «désespèrent pas d'obtenir de l'UMP ».
Le premier tour aura lieu du 31 mai au 3 juin, et le second, si nécessaire, du 7 au 10 juin. L'UMP-Paris précise que «tous les électeurs inscrits sur les listes électorales parisiennes pourront y participer, moyennant une inscription préalable et le paiement de trois euros».«Ce ne sont donc pas des primaires ouvertes, mais des primaires fermées, rétorque le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel. Il y a une double barrière puisque les Parisiens désireux de participer devront avoir accès à un ordinateur et disposer d'une carte bancaire.» Selon lui, il y a pire : «Les électeurs ne pourront s'inscrire que du 15 avril au 2 mai, alors que le premier tour du scrutin aura lieu un mois plus tard ; un mois perdu pour la mobilisation.»
Manque de concertation
«Malgré la multitude de rencontres ou de réunions, les choix sont systématiquement faits en dehors de toute concertation, dans une totale opacité et une mise à l'écart des candidats qui n'en sont informés que par la presse », se plaignent aussi les signataires du communiqué. Ils affirment n'avoir jamais rencontré le prestataire choisi par l'UMP - La Poste - et ont appris jeudi soir par l'AFP que la présidence du Conseil supérieur des primaires (CSP), une instance de contrôle créée pour l'occasion, sera assurée par Antoine Rufenacht, ancien député maire du Havre. Les membres du bureau de l'UMP-Paris qui ne soutiendront pas l'un des candidats en lice siégeront également au CSP. Chaque candidat y enverra un mandataire.Rachida Dati, Jean-François Legaret et Pierre-Yves Bournazel terminent leur communiqué en affirmant qu'ils «ne (sauraient) accepter de telles méthodes qui aboutiraient à mettre en œuvre des primaires prétendument “ouvertes”avec un système totalement fermé et même verrouillé, donc tout à fait contestable ». Leur démarche est-elle une première étape vers un retrait de leurs candidatures? La quatrième impétrante UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet, est donnée favorite à droite dans les sondages, même si, au second tour, ils lui prédisent une défaite sévère face à Anne Hidalgo, la dauphine de Bertrand Delanoë. Mais Bournazel jure qu'il a, comme les deux autres signataires du communiqué, «la ferme intention de participer à des primaires réellement ouvertes » qu'ils ne «désespèrent pas d'obtenir de l'UMP ».
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : Boeing assure que les 787 revoleront dans quelques semaines
S'ils ont reconnu qu'ils ne savaient pas exactement pourquoi le feu avait pris dans les batteries, les dirigeants de Boeing ont assuré que leur avion était "absolument sûr". Le régulateur japonais ne s'est pas encore prononcé. Les deux grandes compagnies aériennes japonaises possèdent à elles seules presque la moitié de la flotte mondiale de « dreamliner ».
DR
De passage à Tokyo, où ils sont venus rassurer leurs grands clients nippons, les dirigeants de Boeing ont indiqué que les "787", qui sont immobilisés au sol partout sur la planète depuis janvier allaient reprendre leurs vols commerciaux dans quelques semaines. "C'est une question de semaines pas de mois », a insisté, lors d'une conférence de presse, Ray Conner le directeur de la branche aviation civile de Boeing . Pour la première fois, le groupe a longuement détaillé les modifications qu'il avait apporté, ces derniers jours, à la batterie lithium-ion qui s'était enflammée sur plusieurs appareils et avait contraint les compagnies à suspendre leurs opérations sur les 787. Près de 80 causes potentielles, regroupées en 4 catégories, auraient été identifiées sur la batterie produite par le japonais GS Yuasa et plusieurs d'entre elles auraient donné lieu à des ajustements de design ou à des modifications.
S'ils ont reconnu qu'ils ne savaient pas exactement pourquoi le feu avait pris dans les batteries, les cadres de Boeing ont assuré que leur avion était "absolument sûr". Mardi dernier, l'avionneur avait obtenu aux Etats-Unis l'autorisation de tester les solutions préconisées, selon un protocole très strict défini par l'Agence fédérale américaine de l'aviation (FAA). Le régulateur japonais ne s'est pas encore prononcé. Les deux grandes compagnies aériennes japonaises, All Nippon Airways (ANA) et Japan Airlines (JAL), possèdent respectivement 17 et 7 Boeing 787, soit presque la moitié de la flotte mondiale de 50 unités actuellement en service. ANA en a commandé en tout 66 exemplaires et JAL 45 (auxquels s'ajoutent 20 en option).
99,69% de voix pour le nouveau Premier ministre chinois
Après l'élection, hier, du nouveau président chinois, Xi Jinping , c'est le remplaçant de Wen Jiabao au poste de Premier ministre qui a été nommé, ce matin à Pékin, par les quelque 3.000 délégués du peuple. Numéro deux du Parti communiste chinois (PCC) depuis novembre dernier, Li Keqiang (prononcer « Ketsiang ») était certain d'obtenir ce poste. Il réalise toutefois un score moins bon que Xi Jinping à l'occasion du vote de ce matin puisqu'il n'a obtenu que... 99,69% des voix, tandis que le nouveau chef de l'Etat avait eu droit, hier, à 99,86% de scrutins en sa faveur. A la tête du gouvernement chinois, Li Keqiang va devoir mettre en musique les grandes orientations stratégiques décidées par les instances centrales du PCC, et notamment par le Comité permanent du Bureau politique, composé de 7 membres parmi lesquels figurent Xi Jinping et Li Keqiang lui-même.
Sa mission sera notamment de piloter le changement de modèle économique de la Chine, en dynamisant la consommation des ménages. Il a déjà martelé, au cours des derniers mois, un mot-clé autour duquel il souhaite axer sa politique : l'urbanisation. Il dispose, pour l'instant, d'un capital de sympathie auprès des réformateurs, puisque son parcours académique l'a sensibilisé aux thèses libérales, sur les plans économique et politique. Mais, prudent, il n'a jamais manifesté, jusqu'à présent, de velléités réformatrices très convaincantes, optant même lors de certaines crises pour une ligne assez dure. Comme Xi Jinping, il fait donc figure d'homme éventuellement prometteur, mais reste surtout, à ce stade, un grand point d'interrogation.
La tension monte entre l'Inde et l'Italie
La Cour suprême indienne a ordonné, hier soir, à l'ambassadeur d'Italie en Inde de ne pas quitter le territoire indien. Cette décision de justice constitue le dernier épisode d'une brusque montée de tension entre les deux pays, qui a poussé notamment le Premier ministre indien Manmohan Singh à estimer publiquement que Rome s'exposait à des « conséquences ». New Delhi s'estime en effet floué par les autorités italiennes qui refusent de renvoyer en Inde deux militaires italiens que New Delhi souhaite juger . Depuis l'Inde où ils été retenus en attente de leur jugement, ces derniers avaient reçu l'autorisation de se rendre en Italie pour quatre semaines, uniquement pour leur permettre de participer à l'élection législative de la fin février. Ils devaient ensuite revenir en Inde. Mais depuis, Rome a annoncé que Massimiliano Latorre et Salvatore Girone resteraient en Italie. Sur un navire se rendant en Egypte depuis Singapour, ces deux soldats avaient abattu, en février 2012, deux individus indiens qu'ils disent avoir pris pour des pirates, mais n'étaient en réalité que des pêcheurs. L'Inde s'estime fondée à les juger car elle considère que ce double meurtre avait eu lieu dans ses eaux territoriales, au large de l'Etat indien du Kerala. Rome conteste cette interprétation et affirme au contraire que c'est dans les eaux internationales qu'a eu lieu l'acte.
La Banque du Japon a un nouveau gouverneur
La Banque du Japon (BoJ) a un nouveau gouverneur. Haruhiko Kuroda , un économiste partisan d'une politique monétaire agressive, vient de voir sa nomination validée par les parlementaires. Hier, le candidat du gouvernement conservateur de Shinzo Abe avait obtenu l'approbation de la chambre basse du parlement japonais très largement dominée par le parti majoritaire, le LDP. Et ce matin, ce sont les membres de la chambre haute, où LDP avait besoin de quelques voix de l'opposition pour imposer ses choix, qui ont approuvé la nomination d'Haruhiko Kuroda ainsi que celles de deux vice-gouverneurs. Au fil de leurs auditions devant la Diète, ces économistes avaient expliqué que le Japon était en capacité de sortir enfin de la déflation qui déprime l'activité économique depuis plus de dix ans. Ils estiment que l'objectif de 2% d'inflation, fixé par Shinzo Abe, est accessible si la BoJ augmente considérablement ses rachats d'actifs et allonge l'échéance des obligations souveraines qu'elle rachète. Cette stratégie avait jusqu'ici était refusée par l'actuel gouverneur de la Banque qui quittera son poste en début de semaine prochaine. Nombre d'économistes indépendants s'interrogent aussi sur la pertinence de cette future politique monétaire.
YANN ROUSSEAU (À TOKYO) ET GABRIEL GRÉSILLON (À PÉKIN)
Le Samsung Galaxy S IV, Bouygues Telecom, les hashtags de Twitter sur Facebook, Laurence Parisot : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie Vallerey
La sortie du Samsung Galaxy S IV et les nouvelles fonctionnalités qu'il offre aux utilisateurs pour concurrencer Apple, l'autorisation accordée à Bouygues Telecom de lancer la 4G dès l'automne prochain, les hashtags (mots-clé) de Twitter en passe d'être copiés par Facebook, les divisions du patronat à propos des manoeuvres de la président du Medef Laurence Parisot... Autant de sujets qui marquent l'actualité de ce 15 mars.
Samsung défie Apple en lançant un Galaxy S IV truffé de nouvelles fonctionnalitésLe lancement à New York du dernier smartphone du fabricant sud-coréen occupe pour beaucoup l'actualité de ce 15 mars.
Le site internet de La Tribune répond à une question qui s'est posée lors de l'annonce de l'organisation du lancement du Galaxy S IV à New York : "Pourquoi Samsung lance son Galaxy S IV sur les terres d'Apple". "Une provocation ?", s'interroge le média.
Dans une interview accordée au Wall Street Journal, le PDG de Samsung J.K. Shin évoque la bataille légale constante qui oppose la firme coréenne à sa concurrente Apple sur les brevets, ainsi que des défis pour rester compétitifs au sein des économies européenne et chinoise.
Le site spécialisé The Verge décrit le nouveau smartphone de Samsung comme "une mise à jour d'envergure pour le téléphone Android le plus populaire au monde".
Bouygues Telecom prend l'avantage dans la 4G
Plusieurs médias reviennent ce 15 mars sur la décision de l'Arcep, le régulateur des télécoms, d'autoriser Bouygues à réutiliser la bande de fréquence 1 800 MHz pour lancer la 4G dès l'automne.
"Bouygues Telecom pourra offrir de la 4G à ses clients dès l'automne à moindre coût", résument Les Echos du jour, tandis que Le Figaro parle d'"avantage" pris par l'opérateur dans la 4G face à ses principaux concurrents SFR et Orange.
Facebook voudrait-il copier Twitter en lançant l'utilisation de hashtags (mots-clé) ?
Selon le Wall Street Journal du 15 mars, le réseau social fondé par Mark Zuckerberg envisagerait d'intégrer à son service des mots-clés précédés d'un signe dièse (hashtags), comme le fait Twitter depuis ses débuts. Selon les informations du quotidien américain, "ces mots-clés seraient un moyen de grouper des conversations sur le site".
Laurence Parisot malmenée par sa base
Selon une enquête menée par l’AFP auprès des membres du Medef relayée par Libération, la position des affiliés à l'organisation, souvent confiée sous le sceau de l’anonymat, fait apparaître un patronat divisé et plutôt hostile aux manoeuvres de sa présidente, décidée à modifier les statuts du Medef pour se maintenir à sa tête.
Elodie Vallerey
Le Samsung Galaxy S IV, le Boeing 787, Bouygues et la 4G, Louis Schweitzer et Veolia : la Matinale de l'industrie
© lifechannelable - youtube (capture d'écran)
La Matinale de l'industrie
Le lancement du Samsung Galaxy S IV et les nouvelles fonctionnalités qu'il offre aux utilisateurs pour concurrencer Apple, l'autorisation accordée à Bouygues Telecom de lancer la 4G dès l'automne prochain, les solutions proposées par Boeing pour palier aux défaillances des batteries lithium-ion du 787 Dreamliner, la possibilité pour Louis Schweitzer de retrouver la vice-présidence de Veolia Environnement... Autant de sujets qui marquent l'actualité de l'industrie de ce 15 mars.
Le Samsung Galaxy S IV, Bouygues Telecom, les hashtags de Twitter sur Facebook, Laurence Parisot : la revue de presse de l'industrie
La sortie du Samsung Galaxy S IV et les nouvelles fonctionnalités qu'il offre aux utilisateurs pour concurrencer Apple, l'autorisation accordée à Bouygues Telecom de [...]
Samsung dévoile un Galaxy S IV truffé de nouvelles fonctionnalités
Le 15 mars, le coréen Samsung Electronics a révélé la dernière version de son téléphone mobile vedette, le Galaxy S IV, à New York, sur les terres d'Apple. [...]
Boeing a présenté ses solutions pour faire revoler son 787
Lors d'une conférence de presse tenue à Tokyo le 15 mars, les dirigeants de Boeing ont détaillé les différentes modifications techniques apportées aux batteries du [...]
Le régulateur des télécoms autorise Bouygues à lancer la 4G dès l'automne
En réutilisant la bande de fréquence de 1 800 MHz, l'opérateur français sera en mesure de proposer la nouvelle norme de téléphonie mobile LTE, la 4G, à ses clients à [...]
Le retour de Louis Schweitzer à la vice-présidence de Veolia Environnement ?
Les actionnaires du leader mondial des services collectifs Veolia Environnement ont été sollicités par le conseil d'administration pour porter de 70 à 75 ans l'âge [...]
SOCIAL
Top départ pour les contrats de génération
Le ministère du Travail espère 100 000 contrats de génération par an. (Photo Philippe Huguen. AFP)
Décryptage C’était l’une des grandes promesses de François Hollande en matière d’emploi. Les entreprises pourront y souscrire dès lundi.
Libération
La promesse numéro 33 de François Hollande se concrétise aujourd’hui, avec l’entrée en vigueur de la loi portant création du contrat de génération. Après les contrats d’avenir et le projet de loi sur la sécurisation de l’emploi, dont le Parlement commencera l’examen en avril, ce dispositif est le troisième grand outil pour l’emploi mis en place par le gouvernement.
Objectif : répondre aux difficultés spécifiques des jeunes et des seniors sur le marché de l’emploi. Depuis un an, le chômage des moins de 25 ans a augmenté de 9,6%, celui des 50 ans et plus de 16,8%, contre 9,1% pour la catégorie intermédiaire. Dès lundi, les entreprises pourront souscrire aux aides financières attachées aux contrats de générations. Le point.
Au-delà du seuil de 50 salariés, l'aide est conditionnée à un accord ou un plan sur la situation des jeunes et des seniors dans l’entreprise. Au-delà de 300 salariés (soit pour 0,5% des entreprises françaises), cette négociation sera obligatoire, sans ouvrir droit à une aide financière. A défaut, l’entreprise fera l’objet de sanctions pécuniaires.
Celle-ci peut être cumulée avec d’autres dispositifs : selon le ministère du Travail, entre l’allègement de cotisations sur les bas salaires, le crédit d’impôt compétitivité-emploi et le contrat de génération, le salaire brut d’un jeune embauché au Smic serait allégé de 60%. A quoi l’on pourra encore ajouter, après le vote du projet de loi sur la sécurisation de l’emploi, une exonération provisoire de cotisations chômage patronales. Le coût du dispositif en vitesse de croisière devrait atteindre 900 millions d’euros par an.
De plus, aucun licenciement économique ne pourra intervenir sur un poste de la même catégorie que celle du jeune embauché dans les six mois précédant son arrivée. Enfin, le jeune et le salarié senior doivent avoir au moins six mois de présence commune dans l’entreprise.
Objectif : répondre aux difficultés spécifiques des jeunes et des seniors sur le marché de l’emploi. Depuis un an, le chômage des moins de 25 ans a augmenté de 9,6%, celui des 50 ans et plus de 16,8%, contre 9,1% pour la catégorie intermédiaire. Dès lundi, les entreprises pourront souscrire aux aides financières attachées aux contrats de générations. Le point.
Quel est le principe ?
Le dispositif permet aux entreprises de moins de 300 salariés de bénéficier d’une aide financière de l’Etat lorsqu’elles embauchent en CDI un salarié de moins de 26 ans, tout en conservant un salarié de 57 ans ou plus. Il vaut aussi en cas d'embauche simultanée d'un jeune et d'un senior.Au-delà du seuil de 50 salariés, l'aide est conditionnée à un accord ou un plan sur la situation des jeunes et des seniors dans l’entreprise. Au-delà de 300 salariés (soit pour 0,5% des entreprises françaises), cette négociation sera obligatoire, sans ouvrir droit à une aide financière. A défaut, l’entreprise fera l’objet de sanctions pécuniaires.
A combien se monte l’aide ?
Pour chaque binôme junior-senior, l’entreprise reçoit 4 000 euros par an, sur une durée maximum de trois ans. Si le senior part en retraite ou est licencié pour faute, l’entreprise continue à bénéficier de la moitié de l’aide correspondant au jeune. Si c’est un jeune qui quitte l’entreprise, celle-ci doit le remplacer dans les trois mois pour conserver le bénéfice de l’aide. En cas de temps partiel, l’aide est calculée au pro-rata de la durée de travail.Celle-ci peut être cumulée avec d’autres dispositifs : selon le ministère du Travail, entre l’allègement de cotisations sur les bas salaires, le crédit d’impôt compétitivité-emploi et le contrat de génération, le salaire brut d’un jeune embauché au Smic serait allégé de 60%. A quoi l’on pourra encore ajouter, après le vote du projet de loi sur la sécurisation de l’emploi, une exonération provisoire de cotisations chômage patronales. Le coût du dispositif en vitesse de croisière devrait atteindre 900 millions d’euros par an.
Quelles conditions ?
Le dispositif avait été critiqué lors de sa présentation, car il semblait ouvrir la porte à des effets d’aubaine, comme le remplacement d’un salarié par un autre, moins cher car couvert par un contrat de génération. Les conditions ont donc été renforcées : le licenciement d’un senior pendant la durée d’un contrat entraînera ainsi la perte de l’aide associée, même si le salarié n'est pas lui-même concerné par le contrat en question.De plus, aucun licenciement économique ne pourra intervenir sur un poste de la même catégorie que celle du jeune embauché dans les six mois précédant son arrivée. Enfin, le jeune et le salarié senior doivent avoir au moins six mois de présence commune dans l’entreprise.
Quels objectifs ?
Le ministère du Travail espère 100 000 contrats de génération par an, soit 100 000 embauches de jeunes en CDI. Sur le plan qualitatif, les négociations associées au dispositif doivent notamment permettre un meilleur accompagnement des salariés proches de la retraite.SOCIETE
EVOLUTION – En Inde, un débat national sur la sexualité des mineurs
"Cela doit-il être illégal, pour un jeune de 16 ans, d'avoir des relations sexuelles ?". Cette question, posée sans ménagement par le New York Times, est le reflet d'un débat national qui agite l'Inde, depuis que le gouvernement a annoncé la préparation d'une nouvelle disposition pénale visant à mieux protéger les femmes et de punir les délinquants sexuels. Au cœur de ce débat, la décision d'abaisser la majorité sexuelle de 18 à 16 ans. Une limite qui a longtemps eu cours en Inde, mais qui a été revue à la hausse l'année dernière par une loi qui criminalise désormais tout acte sexuel impliquant des personnes de moins de 18 ans, même s'il est fait de manière consentie.
Derrière ce débat se lit en réalité l'opposition de deux réalités concomitantes en Inde : "d'un côté la nécessité de protéger les enfants et les jeunes femmes contre les agressions sexuelles, et de l'autre la réalité de la sexualité humaine, et la libération sexuelle qui progresse irrémédiablement", explique le quotidien américain. Une gageure dans cette société patriarcale où la sexualité hors mariage reste un tabou majeur. En Inde, près d'une femme sur cinq de moins de 25 ans s'est mariée avant l'âge de 15 ans. Une sur deux s'est mariée avant 18 ans. Malgré des progrès en la matière, l'Inde compte encore à elle seule 40 % des mariages d'enfants qui ont lieu dans le monde.
L'un des pays les plus conservateurs au monde
Pourtant, les mentalités évoluent, et la notion de "sexe occasionnel pour le plaisir" fait nécessairement son chemin. Les interactions entre jeunes hommes et jeunes femmes augmentent ainsi d'autant plus quand ceux-ci quittent leur cadre familial pour travailler ailleurs, souvent dans les villes.
En relevant l'âge de la majorité sexuelle à 18 ans l'année dernière, l'Inde est devenu pourtant l'un des pays les plus conservateurs au monde. Le ministère de la femme et de l'enfant indien a justifié ce relèvement en affirmant que les mineurs ne sont pas "physiquement, psychologiquement et émotionnellement capable de gérer les relations sexuelles". Mais la loi avait surtout été votée après la diffusion d'un rapport qui montrait que 53 % des enfants en Inde avaient subi une forme de violence sexuelle.
En réponse, l'ONG Human Rights Watch a publié une note affirmant que le relèvement de la majorité sexuelle ne prenait pas en compte la capacité d'évolution et de maturation des adolescents à propos de la sexualité. "Le cadre légal devrait encourager les adolescents à gérer leur sexualité d'une manière éclairée et responsable, non les punir pour en avoir eu envie", écrivait l'organisation.
"Aucune loi ne devrait criminaliser des relations sexuelles normales et naturelles entre deux personnes de la même tranche d'âge et tous deux consentants", expliquent à l'unisson ceux qui réclament un abaissement à 16 ans. Pour éviter tout détournement de la loi et empêcher les violences sexuelles envers les mineurs, certains avancent ainsi l'idée d'une loi qui présumerait du caractère consenti ou non en fonction de l'âge des partenaires et du déséquilibre supposé des pouvoirs dans la relation.
"La loi est détournée de son sens"
Des arguments de poids d'autant que le relèvement de la majorité sexuelle à 18 ans a modifié certains comportements et mis en place de nouvelles pratiques. La commission nationale pour la protection des droits des enfants s'est ainsi prononcée pour une majorité à 16 ans, affirmant que de plus en plus de jeunes garçons étaient contraints de fuir leur famille et de gagner des refuges parce qu'ils étaient menacés par les familles des jeunes filles avec qui ils avaient eu des relations sexuelles. "La loi est détournée de son sens par des parents trop protecteurs", explique ainsi une membre de la commission au New York Times, "elle place les jeunes dans un cadre légal très hostile".
Mais les partisans d'une majorité sexuelle à 16 ans savent bien que le risque d'abus par les adultes est omniprésent. C'est pour cela qu'ils réclament que se développe dans le même temps une véritable éducation à la sexualité, pour éviter aux futures générations d'avoir à conduire ces mêmes débats. "Les bonnes manières ne peuvent pas être inculquées par une loi", conclut ainsi le quotidien américain, soulignant là le rôle des parents et de l'école dans l'apprentissage et la maîtrise de la sexualité.
JUSTICE ?
Grande-Bretagne: quatre journalistes arrêtés pour piratage de messagerie
Un policier marche devant le siège de Scotland Yard, à Londres, le 11 janvier 2013 (AFP/Archives, Carl Court)
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LONDRES — Quatre journalistes et ex-journalistes du groupe de presse britannique Mirror ont été interpellés jeudi à Londres pour piratage de messageries téléphoniques dans le cadre d'un vaste scandale qui a éclaté au groupe concurrent Murdoch, a annoncé la police.
Une nouvelle enquête se concentre désormais sur le tabloïd Sunday Mirror, le principal rival du défunt News of the World de Rupert Murdoch, journal au coeur du scandale des écoutes et fermé en 2011, selon un communiqué de Scotland Yard.
Cette enquête "porte avant tout sur les années 2003 et 2004", a ajouté la police, qui a interpellé jeudi trois hommes de 40, 46 et 49 ans, ainsi qu'une femme de 47 ans qui travaillent ou travaillaient comme journalistes au Mirror Group Newspapers.
Depuis que l'affaire a éclaté au News of the World, une centaine de personnes ont été interpellées pour écoutes illégales et corruption de policiers.
Plusieurs ont été inculpées, dont un ancien conseiller du Premier ministre David Cameron, Andy Coulson, et l'ancienne "reine des tabloïds", Rebekah Brooks, ex-directrice de la division britannique du groupe de presse de Rupert Murdoch.
Jeudi, un ancien policier a été inculpé de faute professionnelle pour avoir fourni en 2010 des informations au Sun de Rupert Murdoch en échange de 500 livres (575 euros ou 750 dollars), a annoncé le parquet britannique.
DIVERS
Radars invisibles. Ils débarquent ce vendredi
Les vingt premiers radars mobiles de nouvelle génération seront déployés vendredi.
Photo AFP.
Embarqué dans une voiture de police ou de gendarmerie banalisée, le dernier-né des radars mobiles se fond dans la circulation et flashe en roulant les automobilistes qui dépassent le véhicule des forces de l’ordre. Ces vingt premiers radars seront sur la route à partir de ce vendredi et dans 18 départements.
Loire-Atlantique, Calvados et Ille-et-Vilaine concernés
Vingt véhicules équipés de ce nouveau radar (RMNG) seront en circulation, en zone police (10) et en zone gendarmerie (10), à partir de vendredi avec à leur bord. L’Ille-et-Vilaine (deux voitures) fait partie des départements pilotes avec également le Calvados et la Loire-Atlantique.
15 autres départements sont concernés : Bouches du Rhône (deux voitures), Paris, Essonne, Somme, Oise, Loiret, Haute-Garonne, Rhône, Nord, Moselle, Gironde, Pyrénées-Orientales, Vaucluse, Loir et Cher et Alpes-Maritimes.
Homologué depuis le 18 février
Selon la Sécurité routière, ils seront déployés « principalement » sur les portions de route (autoroutes, nationales, départementales, agglomérations) où sont relevées des vitesses excessives.
Ce nouveau dispositif a été homologué le 18 février par le Laboratoire national d’essais et les véhicules déjà équipés ont fait l’objet des ajustements techniques nécessaires.
En remplacement d’anciens radars
Il va remplacer les 300 radars mobiles d’ancienne génération, utilisés entre 2004 et 2005. Dans les trois prochaines années, ces 300 radars mobiles seront remplacés, à raison de 100 par an.
Dans les RMNG, l’antenne radar, cachée dans la plaque d’immatriculation, relève l’excès de vitesse, un flash invisible se déclenche et la vitesse apparaît sur l’écran des policiers ou des gendarmes.
La vitesse excessive est une cause majeure de la mortalité routière, responsable de 26 % des accidents mortels en 2012, soit près de 1 000 décès. Depuis 2003, les radars automatiques (2 173 installés au 1er février 2013) ont contribué à une baisse des vitesses moyennes de plus de 10 km/h, soit 45 à 50 % de morts en moins à cause de la vitesse, selon la Sécurité Routière.
Pour les grands excès de vitesse
La marge technique de ce nouveau dispositif étant plus importante que sur les radars, seuls les grands excès de vitesse seront réprimés.
Ainsi sur autoroute, une voie limitée à 130 km/h, un automobiliste qui roule à 138 km/h ne sera pas verbalisé, car la vitesse retenue (138 moins 10 %) est égale à 124 km/h, en dessous de la vitesse autorisée. En revanche, le même automobiliste photographié à 146 km/h sera verbalisé avec une vitesse retenue de 131 km/h (146 moins 10 %).
En agglomération, les usagers seront donc flashés à partir de 61 km/h, sur une route nationale ou départementale à partir de 102 km/h.
Si vous doublez, attention au flash !
Dans un premier temps, seuls les véhicules doublant la voiture banalisée seront contrôlés. D’où le scepticisme de Pierre Chasseray, directeur général de l’association 40 millions d’automobilistes : « Cela ouvre la voie à des contestations. Au final, si le conducteur n’est pas formellement identifié, le propriétaire paiera l’amende, mais il n’aura pas de retrait de points ».
La meilleure parade ?
Les associations de victimes de la route saluent ce nouveau dispositif. Pour Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, « il fallait une nouvelle technologie pour que, partout et à tout moment, les automobilistes respectent les limitations de vitesse ».
L’association « Victimes et citoyens » estime que ce nouvel outil est « la meilleure parade possible contre les systèmes d’avertisseurs de radars car il y aura une présomption de contrôle permanent ».
"Habemus papam franciscum" : Twitter entre critiques et félicitations
AFP/@Pontifex/AFP - L'annonce par le compte twitter papal @Pontifex de l'élection de François, par la formule "Habemus papam franciscum", a été accompagnée d'innombrables félicitations, mais le nouveau pape
L'annonce par le compte twitter papal @Pontifex de l'élection de François, par la formule "Habemus papam franciscum", a été accompagnée d'innombrables félicitations, mais le nouveau pape argentin a immédiatement fait face à des questions sur ses rapports avec la dictature dans son pays (1976-1983).
Le réseau social est sorti de sa léthargie mercredi à 18H05 GMT précise lorsque de la fumée blanche s'est échappée au Vatican, avant de connaître une avalanche de tweets au moment de l'annonce, de la loggia de la basilique Saint-Pierre, du nom du 266e souverain pontife.Selon Twitter, plus de 130.000 tweets par minute ont été échangés dans la foulée, et au total sept millions de tweets sur le sujet.
Le compte officiel @Pontifex, réactivé alors qu'il était fermé depuis la démission de Benoît XVI le 11 février, a vu son seul tweet "Habemus papam franciscum" rediffusé près de 25.000 fois en dix minutes. Jeudi vers 16H00 GMT, il atteignait déjà les 80.000 retweets, s'approchant déjà du 3e tweet le plus rediffusé de 2012, qui l'avait été à 98.000 reprises.
Facebook a annoncé peu de temps après l'élection, mercredi soir, que les huit principaux sujets de discussion sur le réseau étaient relatifs au chef de l'Eglise catholique.
Un faux compte twitter du pape, @JMBergoglio, actif bien longtemps avant son élection, a, quant à lui, été suspendu au bout de quelques heures, après avoir atteint plus de 130.000 abonnés.
Félicitations... et interrogations
Un flot de messages d'anonymes comme de responsables politiques ou religieux a accompagné l'arrivée de ce pape "des pauvres", de ce pape "du nouveau monde", de ce pape "humble" ou "simple".
Illustration, une photo (http://bit.ly/Z5AckO) largement reprise chez les hispanophones représentant le futur pape François en 2001 censé être en train de laver et de baiser les pieds de douze personnes atteintes du sida.
Mais un autre cliché a servi à appuyer les interrogations soulevées par des twittos sur l'attitude de Jorge Mario Bergoglio à l'égard de la dictature argentine (1976-1983), un sujet largement repris dans des articles et des enquêtes de la presse argentine.
Ce cliché (http://bit.ly/YrPdNY) abondamment partagé est supposé le représenter donnant la communion au dictateur argentin Jorge Videla (au pouvoir entre 1976 et 1981). Pourtant, aucune authentification ne vient prouver que c'est bien lui qui figure sur cette photo dont la taille a été réduite par rapport à l'original qui date du 30 décembre 1990 (http://bit.ly/150xhea).
Dans un registre plus léger, des internautes français ont par exemple ironisé sur ce "pape normal", faisant écho au "président normal", slogan de la campagne électorale de François Hollande avant son élection au poste de président.
Dans la foulée de l'annonce de mercredi, les internautes ont surtout paru décontenancés, François n'ayant pas du tout été favori.
Mais une Espagnole, @YolandaDeMena, a été moins surprise. Elle avait en effet tweeté le 11 février, juste après l'annonce par Benoît XVI de sa renonciation, la phrase suivante : "Mon compagnon s'est réveillé cette nuit à quatre heures du matin, disant qu'il avait rêvé qu'il y aurait un nouveau pape appelé +Francisco I+, et aujourd'hui Benoît renonce".
Jeudi, vers 16H00 GMT, son message avait été retweeté près de 60.000 fois.
Le mouvement « antipub » prend de l'ampleur sur le Net
Plusieurs applications proposant de bloquer la pub ont été expulsées de Google Play. Le secteur s'inquiète du projet de Firefox de bloquer les cookies tiers.
AFP
Nouvelle passe d'armes dans la publicité en ligne. Google a exclu hier de sa boutique d'applications Google Play plusieurs bloqueurs de publicité, dont l'un des plus célèbres, AdBlock Plus, ainsi que AdBlocker, AdAway et AdFree. Une fois installées, ces applications permettent aux détenteurs de smartphone de ne plus voir de message publicitaire sur leur téléphone. Plusieurs options sont disponibles : il est possible de masquer les bannières classiques mais aussi les spots diffusés avant une vidéo ou encore les pop-up, ces publicités qui s'affichent dans une nouvelle fenêtre. Un vrai casse-tête pour l'industrie, qui espère toujours maintenir la croissance de la publicité en ligne, notamment par le relais du mobile (+30 % l'an dernier en France). « Je suis conscient que la publicité est un revenu important pour Google, mais il faut comprendre qu'Adblock Plus ne bloque pas automatiquement toutes les publicités. Nous laissons le choix à l'utilisateur de bloquer les publicités ou de s'abonner à nos 'whitelist' pour n'afficher que les publicités non intrusives », a expliqué Till Faida, le cofondateur d'AdBlock Plus, dans un communiqué. Pour Google, ces applications violent son règlement de distribution pour les développeurs. L'application reste néanmoins disponible sous sa version Web, sous la forme d'un « plug-in » à ajouter à son navigateur. AdBlock Plus serait utilisé par 40 millions de personnes à travers le monde.
La fin de la gratuité ?
C'est d'ailleurs via les navigateurs que ces outils se sont développés ces dernières années. Et l'un des principaux acteurs du marché, la fondation Mozilla, a dans ses cartons un autre projet qui inquiète l'industrie. Son navigateur Firefox pourrait bloquer par défaut les cookies tiers. Les cookies, ce sont des fichiers téléchargés sur l'ordinateur de l'internaute quand il visite un site. Ils permettent de suivre son comportement au cours de sa navigation et de lui adresser des publicités ciblées selon ses goûts. Les cookies tiers ne sont pas placés directement par l'éditeur du site visité mais par un partenaire, comme une régie publicitaire.
Selon l'InterActive Bureau (IAB), qui définit les standards de la publicité sur Internet, le projet de bloquer les cookies tiers aurait des conséquences désastreuses, en particulier sur les petites entreprises du secteur.
L'IAB n'est pas la seule à s'inquiéter de ce projet. Hier, c'est l'Asic (Association des services Internet communautaires) qui a dénoncé une « nouvelle atteinte à la neutralité » du Net, qui pourrait avoir un « impact sur les revenus publicitaires générés par de nombreux éditeurs et créateurs utilisateurs des plates-formes mises à leur disposition par les intermédiaires de l'Internet et à terme remettre la gratuité de certains services offerts aux utilisateurs ».
Mozilla, de son côté, tente de dégonfler la polémique et met en avant le choix des utilisateurs. « Comme pour tous les produits que nous lançons, il y aura une période de tests durant laquelle nous recevrons les avis des utilisateurs », explique Brendan Eich, directeur technique de la fondation, qui ajoute que Firefox ne sera pas le premier à mettre en oeuvre ce système. Safari, le navigateur d'Apple, à la part de marché moindre que celle de Firefox, mais en nette progression ces derniers mois, le permet déjà.
NICOLAS RAULINE
La sélection scientifique de la semaine
Inauguration, dans les Andes chiliennes, du réseau ALMA de radiotélescopes, qui cherche à résoudre le mystère de nos origines cosmiques.
- Aux Etats-Unis, l'alarme est donnée au sujet des bactéries résistantes aux antibiotiques.
- En Chine, des milliers de cadavres de cochons retrouvés dans le fleuve qui arrose Shanghaï
- Le Japon commémorait cette semaine le séisme et le tsunami du 11 mars 2011. L'occasion de faire le point sur la centrale nucléaire de Fukushima dont les "liquidateurs" s'interrogent sur les risques auxquels les expose leur travail de décontamination.
- Les forêts tropicales seraient bien plus résistantes au réchauffement climatique qu'on ne le pensait jusqu'alors. A condition, bien entendu, qu'elles survivent à l'exploitation humaine.
- Décision historique : le commerce de cinq espèces de requins recherchés pour leurs ailerons sera désormais régulé pour empêcher leur disparition.
- Un cas d'école dans l'évolution : l'homme qui ne descendait pas d'Adam...
- Question dans le même domaine : les gros yeux de l'homme de Néandertal constituaient-ils un handicap évolutif ?
- Qu'ils aient été Homo sapiens ou Néandertals, les hommes préhistoriques étaient capables d'une très grande mobilité géographique.
- Toujours dans le passé : il y a bien eu, autrefois, des oiseaux à quatre ailes.
- Drôle d'idée (mais pourquoi pas ?) : faire pousser des dents humaines dans une souris.
- Dans un genre à peine moins original, un Américain a vu les trois quarts de son os du crâne remplacés par une prothèse fabriquée avec une imprimante 3D.
- Ne leur dis rien, ces chercheurs vont deviner à qui tu penses...
- L'idée d'une start-up parisienne, chauffer les ménages avec la chaleur des ordinateurs.
- Voulez-vous continuer de tweeter après votre mort ?
- Pour finir : je vous conseille de jeter un œil sur ma chronique "Improbablologie" publiée chaque vendredi dans le supplément Science & Techno du Monde. Au menu cette semaine, les cycles du désir vus par... Google.
Pierre Barthélémy (suivez-moi ici sur Twitter ou bien là sur Facebook
Norvège. Du porc retrouvé dans des produits halal
Du porc a été retrouvé dans de la viande supposée halal, destinée à des vendeurs de kebab, en Norvège.
Photo d'illustration : Reuters.
Les autorités norvégiennes de contrôle alimentaire vont porter plainte contre un producteur de viande industrielle après la découverte d’importantes quantités de porc dans des produits supposément halal.
Quand ce n’est le cheval, c’est le porc qui fait parler de lui. Dans le cadre de contrôles effectués après le scandale de la viande de cheval retrouvée dans des plats préparés présentés comme étant du bœuf, le Mattilsyn (autorités norvégiennes de contrôle alimentaire) dit avoir détecté du porc, dans une proportion comprise entre 5 et 30 %, dans de la viande dite « halal » commercialisée auprès des vendeurs de kebabs.
Une fraude
« Nous allons porter plainte contre le producteur », le groupe norvégien Kuraas, a indiqué Catherine Signe Svindland, conseillère auprès du Mattilsyn. « Dans un produit halal, il ne devrait pas y avoir de porc du tout et quand on trouve de telles quantités de porc dans un tel produit, on ne croit pas à un accident mais qu’il s’agit en fait d’une fraude », a-t-elle expliqué.
Une défaillance
Le groupe incriminé s’est défendu de toute malversation et a rappelé les lots de viande concernés, selon les médias norvégiens. « Nous achetons d’énormes quantités de viande halal et nous pouvons montrer des factures qui correspondent à ce que nous avons acheté et vendu », a déclaré le responsable du marketing.
« Que de la viande de porc ait atterri dans ces produits est dû tout simplement à une défaillance des routines », a-t-il ajouté. Parallèlement, le Mattilsyn dit avoir retrouvé plus de 60 % de porc dans de la viande à pizza présentée comme du bœuf et produite par un autre groupe norvégien.
Du porc retrouvé dans des saucisses
Après la détection le mois dernier de viande de cheval dans des produits étiquetés « bœuf », de nombreuses affaires similaires ont éclos en Europe. Jeudi, les autorités britanniques ont également annoncé avoir détecté de l’ADN de porc au menu dans des saucisses halal au poulet au menu d’écoles et de crèches londoniennes.
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