PAPETERIE
Le Département de l'Eure rachète la papeterie M'Real à Alizay avec en projet la création de 250 emplois
Le département de l'Eure rachète l'usine M-Real d'Alizay
Publié le lundi 10 décembre 2012 à 11H12
Une première "départementalisation" en France qui intervient dans un contexte économique tendu avec les dossiers Petroplus à Petit-Couronne et ArcellorMittal à Florange.
A lire demain mardi 11 décembre le dossier développé dans toutes nos éditions.
Le conseil général de l'Eure invente la "départementalisation" d'une entreprise privée
Publié le lundi 10 décembre 2012 à 11H12
ALIZAY DANS L EURE MEETING DEVANT L USINE DES EMPLOYES DE M - REAL
JM THUILLIER
Ce lundi 10 décembre, en ouverture de la réunion plénière du CG27, Jean Louis Destans a annoncé que le département se porte acquéreur de l'usine M-real d'Alizay. " Je crois pouvoir leur (ndlr : à des étudiants de l'IUT d'Evreux présents dans l'hémicycle) qu'ils assistent à une séance historique de notre institution (...) Le conseil général achète l'ensemble du site et revend simultanément aux acquéreurs les terrains et actifs nécessaires à la reprise de l'activité. Ce sont ainsi entre 150 et 200 emplois qui sont repris immédiatement".
Coût de l'opération pour la collectivité locale : un peu plus de 22 millions d'euros.
Le département de l'Eure se porte acquéreur du site industriel d'M'Real basé à Alizay (27)
A l'arrêt depuis mars 2012, la papeterie employait 330 salariés. Représentants syndicaux et élus travaillaient toujours sur un projet de réindustrialisation.
- Par Emmanuelle Partouche
© France 3 Haute-Normandie / Eric Lombaert Les représentants syndicaux d'M'Real présents lors de la session du Conseil général de l'Eure
© France 3 Haute-Normandie / Eric Lombaert Séance du Conseil général de l'Eure ce lundi 10 décembre
Cette décision inédite permettrait de reprendre immédiatement 105 salariés sur les 330 que comptait l'entreprise avant sa fermeture.
A terme, deux repreneurs souhaiteraient reprendre le site d'Alizay, l'un pour l'activité papeterie, l'autre pour l'activité énergétique.
Victoire pour l'emploi : la papeterie M-real d'Alizay sera reprise avec 250 emplois à la clef !
le blog de Andrée OGER Conseillère générale communiste de Saint André de l'Eure
C’est officiel depuis ce matin !
La papeterie d’Alizay va voir son activité industrielle repartir !
L’annonce en a été faite ce matin par le président du Conseil général car c’est le département qui a joué le rôle de facilitateur dans ce dossier, entre le vendeur et les deux repreneurs, les salariés, le comité de défense, la Préfecture et l'état.
C’est la victoire de trois ans de luttes des salariés et de leur syndicats avec l’aide du Comité de défense et de développement animé par Gaëtan Levitre, maire et conseiller général communiste d’Alizay.
Il aura fallu batailler ferme pour vaincre les réticences et le fatalisme des élus et institutions sur ce dossier.
Là dessus, comme l'a rappelé Gaëtan Levitre, les communistes et les salariés ont été bien seuls à y croire au début de la lutte il y a trois ans.
Aujourd’hui, le dossier de la papeterie d’Alizay trouve une issue positive avec la reprise de la papeterie par le groupe thaïlandais AA et l’ouverture d’une chaudière biomasse par le groupe français Néoen (ex-Powéo).
250 emplois seront recréés sur ce site à court terme !
La particularité de ce dossier, c’est que la transaction entre le vendeur et les repreneurs passe par un rachat temporaire par un établissement public, l’Etablissement Public Foncier de Normandie : une "nationalisation" en quelque sorte.
Gaëtan Levitre, conseiller général du canton et principal animateur politique du comité de défense, s’est "félicité de cette victoire" lors de la session du Conseil général de ce matin, lundi 10 décembre, et a relevé que "l’exemple de M-real pouvait servir pour d’autres luttes où le terme de nationalisation a été avancé", par le ministre Arnaud Montebourg comme par des élus de droite comme de gauche. Nous voulons parler d’Arcellor-Mittal à Florange, bien évidemment.
L’idée de nationalisation temporaire avance !
François Hollande, durant la campagne présidentielle, s’était engagé à faire voter la "Loi M-real" qui permettrait une expropriation temporaire d’un site industriel qui a un repreneur viable si le propriétaire du site refuse de vendre.
Avec justesse, Gaëtan Levitre a redemandé ce matin, publiquement, que François Hollande tienne ses engagements et fasse rapidement voter cette loi.
Rendez-vous est donné par Gaëtan Levitre :
Jeudi 20 décembre
18 h
Salle des Fêtes d’Alizay
pour fêter cette victoire et accompagner les salariés sur leurs postes de travail.
Le Département de l'Eure s'engage à racheter le site du papetier finlandais M-Real à Alizay
"Depuis le 2 août 2012, les négociations sont en cours dans la plus grande discrétion ce qui nous permet aujourd'hui de franchir une nouvelle et indispensable étape, celle du vote de l'assemblée départementale pour m'autoriser à poursuivre les négociations dans le cadre qui a été présenté aujourd'hui et engager la rédaction des documents définitifs. Nous devrions aboutir à une signature définitive avant la fin de l'année" précise Jean Louis Destans, Président du Conseil général de l'Eure. "C'est l'objectif que nous partageons avec l'ensemble des industriels concernés, la Préfecture de l'Eure et bien sur le Gouvernement de Jean-Marc Ayrault".
Le site M'Real d'Alizay est devenu au fil des dernières années emblématique des enjeux de réindustrialisation dans un département qui reste encore aujourd'hui le 7ème département industriel français. Après l'échec des négociations engagées par le précédent gouvernement, le candidat à la Présidence de la République, François Hollande, s'était rendu sur place le 15 février 2012 pour annoncer qu'il se battrait pour conserver l'emploi et les outils de travail. "Cet engagement, nous l'avons fait nôtre" rappelle Jean Louis Destans.
Avec le concours du Préfet de l'Eure, le Conseil général a repris les négociations en dissociant les discussions entre le vendeur et les potentiels acheteurs. "Le parti que nous avons pris avec le Préfet était d'entrer directement dans les négociations pour pouvoir peser et pas simplement servir de médiateur".
Le projet porté par le Département repose sur un projet industriel de 18 M€ porté par 2 entreprises (Double A, papetier thaïlandais et Neoen, filiale du Groupe Direct-Energie) et un projet global d'aménagement économique. "Ce projet d'aménagement public se fera, bien entendu, en partenariat avec les différents acteurs publics du territoire concerné. Nous nous appuierons notamment sur l’EPFN pour réaliser le portage foncier pendant la finalisation du projet de développement économique et pour effectuer les opérations d'aménagement sur les terrains ayant vocation à être commercialisés ultérieurement. C'est également l'opportunité de créer à moyen terme un port fluvial vrac sur le site d'Alizay, le long de l'Axe Seine, projet soutenu par l'ensemble des acteurs publics eurois ".
Pour Jean Louis Destans, "la reprise de l’activité papetière de M Real est une opération extrêmement importante, ambitieuse, créatrice d’emplois mais elle va au-delà. Elle démontre qu’il est nécessaire d’agir pour sauvegarder les perspectives industrielles d’un territoire, les renouveler et qu’il ne faut jamais renoncer. Elle démontre également que des collectivités territoriales de proximité comme un Département peuvent et doivent s’impliquer, quitte même à procéder à ce que l'on appelle une « prise de contrôle temporaire », si cela doit permettre à l’opération d’aboutir, à l’outil industriel de redémarrer, et de créer des emplois. Je mesure l’originalité de la démarche que nous avons engagée avec le soutien du Gouvernement. La spécificité du site, son histoire, la mobilisation exemplaire et dans la discrétion de l'ensemble des acteurs, qu'il s'agisse de l'intersyndicale dont je veux saluer l'esprit de responsabilité, des Maires d'Alizay et de Pont-de-l'Arche, Gaëtan Levitre et Richard Jacquet, dont la détermination n'a jamais faibli, du Député François Loncle, du Préfet de l'Eure, Dominique Sorain, et des responsables de M-Real, Double A et Neoen qui ont conscience des problématiques industrielles, économiques et sociales qui sont en jeu… tous ces éléments donnent à ce projet une dimension unique et n'en font pas un modèle qui serait transposable à l'identique".
Modalités
- Le Département se porte acquéreur de l'ensemble du site pour 22,2 M€
- Il revend simultanément à Double A et Neoen les terrains et les actifs nécessaires à la reprise des activités papetière et fourniture d'énergie pour 18 M€
- Ce sont ainsi entre 150 et 200 emplois qui seront repris immédiatement, avec une perspective de 250 dans un délai rapproché
- Le Département confie à l'Etablissement Public Foncier de Normandie (EPFN) le portage et l'aménagement des terrains restants en vue de développer de nouvelles activités et notamment l'aménagement d'une plateforme portuaire le long de l'Axe Seine.
HUMOUR...... ENCORE QUE......
POLITIQUE
Syrie: les islamistes s'emparent d'une base gouvernementale près d'Alep
L'entrée de la base cheikh Souleimane, située à 25 km de la ville syrienne septentrionale d'Alep, le 9 décembre 2012 (Photo Herve Bar. AFP)
Libération
Des radicaux islamistes ont conquis dimanche une grande partie de la base cheikh Souleimane assiégée depuis plusieurs semaines par des rebelles dans le nord-ouest de la Syrie, prenant de vitesse les unités de l'Armée syrienne libre (ASL) participant au siège.
L'étendard des jihadistes, le drapeau noir frappé du sceau du prophète, flotte sur la base cheikh Souleimane.
Les combats à l'arme légère se poursuivaient dans la soirée pour conquérir le reste de la caserne, située à 12 km au nord-ouest d'Alep, et qui s'étend sur plusieurs kilomètres carrés de collines caillouteuses.
Il s'agit de la dernière garnison gouvernementale d'importance à l'ouest d'Alep, la métropole du nord, dans une région désormais presque entièrement sous contrôle rebelle.
Un grand nombre de combattants sont des étrangers, arabes ou originaires du Caucase. L'un de leurs chefs est un Ouzbek se faisant appeler Abu Talha, que le journaliste de l'AFP avait déjà croisé dans la région. Très hostile à la présence de journalistes, ils ont refusé de préciser à quel groupe ils appartiennent.
"Ici nous sommes tous musulmans", a lancé Abu Talha, interdisant l'accès de la zone des combats à quiconque n'est pas membre de son groupe.
Une colonne de combattants presque tous vêtus de noir pouvait être vue, à quelques centaines de mètres de là, montant en première ligne, chargés de caisses de munitions, tandis que résonnaient à intervalles réguliers de sourdes explosions.
Aucun membre de l'ASL ne participait aux combats dans la zone visitée par l'AFP. Les seuls combattants de l'ASL présents étaient quelques hommes des villages voisins, tenus à l'écart par les jihadistes, qui se contentaient de regarder le champ de bataille à la jumelle.
"Les islamistes ont pris de court les combattants de l'ASL en attaquant seuls samedi soir la caserne", a reconnu un membre local de l'ASL: "nous nous sommes faits doubler".
Quelques unités isolées de l'ASL ont par la suite rejoint l'assaut, notamment le groupe d'Abu Jalal venu de Darret Ezza, selon une source rebelle.
Des habitants ont manifesté leur joie dimanche soir dans cette même localité régulièrement la cible des bombardements d'artillerie depuis la base.
"L'ASL a essayé à cinq reprises de prendre la base, sans succès. Pourquoi les jihadistes ne pouvaient pas essayer à leur tour?", a commenté un commandant islamiste local.
Les combats ont débuté samedi en début de soirée et ont duré toute la nuit. Les assaillants se sont d'ores-et-déja emparés d'une grande quantité de matériels, dont une dizaine de batteries anti-aériennes. "Il reste encore beaucoup d'armes à prendre sur la base", a expliqué l'un d'eux, au côté d'un Daguestanais et d'un asiatique s'exprimant en russe.
"Nous avons eu des martyrs, mais l'ennemi a eu au moins une cinquantaine de tués", a affirmé ce combattant.
Selon lui, les officiers et les soldats loyalistes se sont retranchés dans le "centre de recherche scientifique de la base" et certains portaient des masques à gaz.
Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane avait annoncé dans la matinée que des rebelles islamistes "s'étaient emparés dimanche matin après de violents combats du poste de commandement du bataillon 111 et des postes de trois compagnies".
Citant des prisonniers, M. Abdel Rahmane a indiqué que 140 militaires se sont réfugiés dans le centre de recherche scientifique de la base. Il a précisé qu'il doutait que ce centre contienne des armes chimiques.
Samedi, un commandant de l'ASL de la région, cheikh Azam Ajamar, avait affirmé que ses troupes n'allaient pas attaquer avec des armes lourdes pour ne pas endommager le centre de recherche, évoquant "une forte probabilité pour qu'il y ait des armes chimiques".
Les trois principales brigades de l'ASL faisant le siège de la base, les brigades Nourredine Zinki, Al-Beït et Al-Ansar, unités elles-mêmes à forte composante islamiste, ont été prises de vitesse par les groupes jihadistes participant au siège, selon des sources concordantes.
Le scénario est presque le même que pour la Base 46, autre garnison à l'ouest d'Alep dont les rebelles s'étaient emparés après des mois de siège, mettant la main par la même occasion sur une grande quantité de matériels, dont des missiles sol-air.
Un groupe islamiste parmi les sept unités faisant le siège de cette base avait attaqué et pris ainsi tous les autres groupes de vitesse, précipitant l'assaut général.
L'assaut de la base militaire de cheikh Souleimane intervient deux jours après l'annonce de la création d'un nouveau commandement chapeautant la plupart des groupes insurgés, à l'exception des jihadistes, en particulier le Front al-Nosra, très combatif et force montante au sein de la rébellion. particulier
L'étendard des jihadistes, le drapeau noir frappé du sceau du prophète, flotte sur la base cheikh Souleimane.
Les combats à l'arme légère se poursuivaient dans la soirée pour conquérir le reste de la caserne, située à 12 km au nord-ouest d'Alep, et qui s'étend sur plusieurs kilomètres carrés de collines caillouteuses.
Il s'agit de la dernière garnison gouvernementale d'importance à l'ouest d'Alep, la métropole du nord, dans une région désormais presque entièrement sous contrôle rebelle.
Un grand nombre de combattants sont des étrangers, arabes ou originaires du Caucase. L'un de leurs chefs est un Ouzbek se faisant appeler Abu Talha, que le journaliste de l'AFP avait déjà croisé dans la région. Très hostile à la présence de journalistes, ils ont refusé de préciser à quel groupe ils appartiennent.
"Ici nous sommes tous musulmans", a lancé Abu Talha, interdisant l'accès de la zone des combats à quiconque n'est pas membre de son groupe.
Une colonne de combattants presque tous vêtus de noir pouvait être vue, à quelques centaines de mètres de là, montant en première ligne, chargés de caisses de munitions, tandis que résonnaient à intervalles réguliers de sourdes explosions.
Aucun membre de l'ASL ne participait aux combats dans la zone visitée par l'AFP. Les seuls combattants de l'ASL présents étaient quelques hommes des villages voisins, tenus à l'écart par les jihadistes, qui se contentaient de regarder le champ de bataille à la jumelle.
"Les islamistes ont pris de court les combattants de l'ASL en attaquant seuls samedi soir la caserne", a reconnu un membre local de l'ASL: "nous nous sommes faits doubler".
Quelques unités isolées de l'ASL ont par la suite rejoint l'assaut, notamment le groupe d'Abu Jalal venu de Darret Ezza, selon une source rebelle.
Des habitants ont manifesté leur joie dimanche soir dans cette même localité régulièrement la cible des bombardements d'artillerie depuis la base.
"L'ASL a essayé à cinq reprises de prendre la base, sans succès. Pourquoi les jihadistes ne pouvaient pas essayer à leur tour?", a commenté un commandant islamiste local.
Les combats ont débuté samedi en début de soirée et ont duré toute la nuit. Les assaillants se sont d'ores-et-déja emparés d'une grande quantité de matériels, dont une dizaine de batteries anti-aériennes. "Il reste encore beaucoup d'armes à prendre sur la base", a expliqué l'un d'eux, au côté d'un Daguestanais et d'un asiatique s'exprimant en russe.
"Nous avons eu des martyrs, mais l'ennemi a eu au moins une cinquantaine de tués", a affirmé ce combattant.
Selon lui, les officiers et les soldats loyalistes se sont retranchés dans le "centre de recherche scientifique de la base" et certains portaient des masques à gaz.
Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane avait annoncé dans la matinée que des rebelles islamistes "s'étaient emparés dimanche matin après de violents combats du poste de commandement du bataillon 111 et des postes de trois compagnies".
Citant des prisonniers, M. Abdel Rahmane a indiqué que 140 militaires se sont réfugiés dans le centre de recherche scientifique de la base. Il a précisé qu'il doutait que ce centre contienne des armes chimiques.
Samedi, un commandant de l'ASL de la région, cheikh Azam Ajamar, avait affirmé que ses troupes n'allaient pas attaquer avec des armes lourdes pour ne pas endommager le centre de recherche, évoquant "une forte probabilité pour qu'il y ait des armes chimiques".
Les trois principales brigades de l'ASL faisant le siège de la base, les brigades Nourredine Zinki, Al-Beït et Al-Ansar, unités elles-mêmes à forte composante islamiste, ont été prises de vitesse par les groupes jihadistes participant au siège, selon des sources concordantes.
Le scénario est presque le même que pour la Base 46, autre garnison à l'ouest d'Alep dont les rebelles s'étaient emparés après des mois de siège, mettant la main par la même occasion sur une grande quantité de matériels, dont des missiles sol-air.
Un groupe islamiste parmi les sept unités faisant le siège de cette base avait attaqué et pris ainsi tous les autres groupes de vitesse, précipitant l'assaut général.
L'assaut de la base militaire de cheikh Souleimane intervient deux jours après l'annonce de la création d'un nouveau commandement chapeautant la plupart des groupes insurgés, à l'exception des jihadistes, en particulier le Front al-Nosra, très combatif et force montante au sein de la rébellion. particulier
ITALIE. Monti s'en va, Berlusconi revient
Le Cavaliere est prêt à gouverner de nouveau le pays et l'expliquera à la télévision à ses concitoyens.
ITALIE. Monti s'en va, Berlusconi revient (Luca Bruno/AP/SIPA)
L'Italie se prépare à des élections anticipées après deux coups de théâtre successifs : l'exubérant Silvio Berlusconi est prêt à revenir gouverner le pays, et son successeur, l'austère Mario Monti, a annoncé sa démission imminente.
Le Cavaliere, réagissant dimanche 9 décembre à Milan à l'annonce du retrait programmé de Mario Monti, en a minimisé la portée : "Il change peu de choses; nous avons ainsi une anticipation de la date du vote d'un mois, un mois et demi", a-t-il jugé, citant comme date possible le 24 février, alors que les élections étaient normalement prévues pour avril.
Celui qui a déjà gouverné l'Italie à trois reprises a promis d'"expliquer aux Italiens à la télévision" sa décision de revenir.
Tous deux incarnent deux images opposées de l'Italie à l'étranger.
Sur la scène européenne, Mario Monti est vu comme l'artisan de l'assainissement durable de l'économie italienne, la troisième de la zone euro.
Selon le Corriere della Sera, le chef du gouvernement a été particulièrement "indigné" par les déclarations faites vendredi par Angelino Alfano, secrétaire général du parti de Silvio Berlusconi (le Peuple de la liberté), lorsque le PDL a décidé de ne pas voter un texte s'attaquant aux coûts de la politique.
Angelino Alfano s'est défendu sur la chaîne de télévision TG2, en assurant que le PDL était "une force responsable" qui voterait le budget.
Si la démission de l'ancien commissaire européen Monti intervient d'ici fin décembre, les Italiens pourraient voter en février ou début mars. Un délai de 45 à 70 jours est prévu entre la dissolution des chambres et un nouveau scrutin.
Silvio Berlusconi, 76 ans, devrait axer sa campagne sur les impôts qui grèvent les classes moyennes, l'absence de croissance, et critiquer une Europe qu'il décrit volontiers comme soumise aux volontés de l'Allemagne.
Son pari est tout sauf gagné : le PDL est au bord de la scission entre modérés et aile droite. Un récent sondage le créditait de moins de 14% au prochain scrutin national.
Son ex-allié devenu un de ses plus féroces adversaires, le président de la Chambre Gianfranco Fini, a commenté sur la RAI : "Le PDL n'est pas le Milan AC, la politique n'est pas le fait privé de Berlusconi : il sait parfaitement qu'il a déjà perdu, et c'est l'élément qui, malgré tout, tranquillise les marchés".
La presse italienne fustigeait le "coup" de Berlusconi, qui se représente alors qu'il a plusieurs procès sur le dos.
La démarche de l'ancien commissaire européen est par contre saluée comme cohérente.
Pierluigi Bersani, chef du parti de centre gauche, le Parti démocrate (PD), et son candidat - bien placé - aux élections, a relevé son "acte de dignité" face à "l'irresponsabilité" de la droite "qui a trahi l'engagement pris il y a un an".
Selon le Corriere, la décision donne à Mario Monti les mains libres et il pourrait s'engager en politique, comme le souhaitent les centristes et une partie de la droite qui veulent rompre avec le "berlusconisme".
"M. Monti et son gouvernement ont redonné à l'Italie (...) son rayonnement et son honneur", a déclaré Laurent Fabius dans l'émission Le grand jury RTL-Le Figaro-LCI.
Sur la nouvelle candidature de Silvio Berlusconi, il s'est montré ironique. "M. Berlusconi - dont le bilan comme chacun sait est élogieux - a fait connaître ses intentions", a dit Laurent Fabius, "il y aura des élections, nous verrons bien..."
Le Cavaliere, réagissant dimanche 9 décembre à Milan à l'annonce du retrait programmé de Mario Monti, en a minimisé la portée : "Il change peu de choses; nous avons ainsi une anticipation de la date du vote d'un mois, un mois et demi", a-t-il jugé, citant comme date possible le 24 février, alors que les élections étaient normalement prévues pour avril.
Deux styles
Après avoir soutenu pendant un an le gouvernement Monti, en pleine crise des marchés, le magnat de la télévision, amateur de jolies femmes, réputé pour ses rodomontades, ses plaisanteries et son ego, a ainsi lâché le rigoureux professeur d'économie, catholique pratiquant, à l'humour pince-sans-rire.Tous deux incarnent deux images opposées de l'Italie à l'étranger.
Sur la scène européenne, Mario Monti est vu comme l'artisan de l'assainissement durable de l'économie italienne, la troisième de la zone euro.
Les Italiens ne doivent pas céder à l'illusion qu'il existe des solutions miracle (....) Il n'y a pas d'alternative à la correction des finances publiques et à l'amélioration de réformes qui améliorent la compétitivité", a averti José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, au quotidien économique "Il Sole 24 Ore".
Samedi, Mario Monti a annoncé sa décision "irrévocable" de jeter l'éponge après le vote du budget prévu d'ici à la fin de l'année. Il a tenu à faire cette annonce alors que les marchés étaient fermés, pour éviter des réactions intempestives.Selon le Corriere della Sera, le chef du gouvernement a été particulièrement "indigné" par les déclarations faites vendredi par Angelino Alfano, secrétaire général du parti de Silvio Berlusconi (le Peuple de la liberté), lorsque le PDL a décidé de ne pas voter un texte s'attaquant aux coûts de la politique.
Angelino Alfano s'est défendu sur la chaîne de télévision TG2, en assurant que le PDL était "une force responsable" qui voterait le budget.
Anti-européen
Silvio Berlusconi a soutenu dimanche soir Angelino Alfano, en répétant la teneur de son jugement négatif global sur le gouvernement Monti. "Il n'y a pas un seul indicateur économique qui soit positif; l'expériece du gouvernement technique est fini, avec des résultats hélas absolument négatifs", a-t-il estimé.Si la démission de l'ancien commissaire européen Monti intervient d'ici fin décembre, les Italiens pourraient voter en février ou début mars. Un délai de 45 à 70 jours est prévu entre la dissolution des chambres et un nouveau scrutin.
Silvio Berlusconi, 76 ans, devrait axer sa campagne sur les impôts qui grèvent les classes moyennes, l'absence de croissance, et critiquer une Europe qu'il décrit volontiers comme soumise aux volontés de l'Allemagne.
Son pari est tout sauf gagné : le PDL est au bord de la scission entre modérés et aile droite. Un récent sondage le créditait de moins de 14% au prochain scrutin national.
"Coup" de Berlusconi
Dimanche soir, des dirigeants du Peuple de la liberté se sont retrouvés avec lui pour une réunion de concertation initialement prévue pour discuter des élections anticipées dans la région clé de Lombardie en 2013.Son ex-allié devenu un de ses plus féroces adversaires, le président de la Chambre Gianfranco Fini, a commenté sur la RAI : "Le PDL n'est pas le Milan AC, la politique n'est pas le fait privé de Berlusconi : il sait parfaitement qu'il a déjà perdu, et c'est l'élément qui, malgré tout, tranquillise les marchés".
La presse italienne fustigeait le "coup" de Berlusconi, qui se représente alors qu'il a plusieurs procès sur le dos.
La démarche de l'ancien commissaire européen est par contre saluée comme cohérente.
Pierluigi Bersani, chef du parti de centre gauche, le Parti démocrate (PD), et son candidat - bien placé - aux élections, a relevé son "acte de dignité" face à "l'irresponsabilité" de la droite "qui a trahi l'engagement pris il y a un an".
Selon le Corriere, la décision donne à Mario Monti les mains libres et il pourrait s'engager en politique, comme le souhaitent les centristes et une partie de la droite qui veulent rompre avec le "berlusconisme".
Eloge de Monti
Alors que l'Italie attendait avec une certaine appréhension l'ouverture lundi des bourses européennes, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a fait dimanche l'éloge du gouvernement Monti."M. Monti et son gouvernement ont redonné à l'Italie (...) son rayonnement et son honneur", a déclaré Laurent Fabius dans l'émission Le grand jury RTL-Le Figaro-LCI.
Sur la nouvelle candidature de Silvio Berlusconi, il s'est montré ironique. "M. Berlusconi - dont le bilan comme chacun sait est élogieux - a fait connaître ses intentions", a dit Laurent Fabius, "il y aura des élections, nous verrons bien..."
Législatives partielles : revers pour le PS au profit de la droite
Le Monde.fr avec AFPLe Parti socialiste a essuyé, dimanche 9 décembre, une défaite lors de trois élections législatives partielles, se retrouvant même éliminé du second tour dans le Val-de-Marne, au profit de la droite qui a réussi à éviter que la guerre interne à l'UMP ne profite au Front national. Comme habituellement lors des scrutins partiels, l'abstention a été élevée, tant dans le Val-de-Marne que dans l'Hérault, où la députée socialiste sortante est devancée par l'UMP, et dans les Hauts-de-Seine, où Patrick Devedjian (UMP) est largement en tête.
CANDIDAT PS ÉLIMINÉLa plus grande surprise est venue de la 1re circonscription du Val-de-Marne, où le député sortant UDI investi par l'UMP Henri Plagnol et le dissident UMP Sylvain Berrios sont arrivés en tête, le candidat du PS ayant été éliminé. M. Plagnol, qui a obtenu 26 % des voix, selon les premières estimations du PS, devance M. Berrios qui recueille 23,3 % des suffrages. Avec 19,9 % des voix, le candidat du PS Akli Mellouli ne sera pas présent au second tour, n'atteignant pas 12,5 % des voix des électeurs inscrits. Le Conseil constitutionnel avait annulé l'élection de M. Plagnol en juin car son suppléant était aussi celui d'un sénateur, ce qui est interdit.
Dans la 6e circonscription de l'Hérault, le candidat de l'UMP Elie Aboud est arrivé largement en tête au premier tour, devant la députée sortante, la socialiste Dolorès Roqué qu'il affrontera en duel au second tour dans une semaine. La candidate du Front national France Jamet, arrivée en troisième position, a été éliminée, faute d'avoir obtenu 12,5 % des voix des inscrits.
M. Aboud avait été battu de 10 voix au second tour des élections législatives de juin par Mme Roqué, invalidée par le Conseil constitutionnel en raison de 23 procurations irrégulières. Il a obtenu 42,61 % des suffrages, contre 27,73 % à la candidate socialiste et 23,37 % à Mme Jamet. Elie Aboud, qui profite aussi d'un moindre éparpillement des candidatures par rapport à juin, progresse de 9 points, tandis que son adversaire socialiste régresse d'un peu plus de un point et que le FN progresse d'à peine un point. Le scrutin a été marqué par un taux d'abstention de 58,46 %, supérieur de près de 20 points à celui du premier tour en juin.
Dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine (Antony, Bourg-la-Reine, Châtenay-Malabry et Sceaux), Patrick Devedjian, président du conseil général et ancien ministre UMP, arrive en tête du premier tour avec plus de 49 % des voix, devant le candidat chevènementiste (MRC) Julien Landfried, qui a enregistré 32 % des suffrages. L'abstention a atteint 63 %. M. Devedjian ne l'avait emporté en juin qu'avec 200 voix d'avance sur Julien Landfried, soutenu par le PS, mais son élection avait été annulée pour la même raison que celle de M. Plagnol.
"UN AVERTISSEMENT"
Le résultat dans l'Hérault constitue une déception pour la présidente du Front national, Marine Le Pen, qui s'était déclarée samedi "convaincue que France Jamet [pourrait] arriver devant le candidat de l'UMP". Le vice-président du FN, Florian Philippot, a pourtant jugé "exceptionnel" qu'en partielle, "avec une si faible participation", son parti atteigne "de tels scores".
A l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon se sont tous deux réjouis de ces résultats "encourageants". Pour le président proclamé et contesté du parti, le score d'Elie Aboud "montre à la fois son remarquable ancrage local mais aussi la forte mobilisation de l'électorat de l'UMP".
Selon l'ancien premier ministre, les pourcentages recueillis d'Elie Aboud et de Patrick Devedjian "sont clairement un avertissement au gouvernement de Jean-Marc Ayrault".
Le Parti socialiste, confronté à une lourde défaite, a souligné que les "trois circonscriptions étaient traditionnellement acquises à la droite". Il a appelé "au rassemblement de la gauche" pour le second tour dans l'Hérault et les Hauts-de-Seine.
ECONOMIE
De Florange à Doha, un week-end d’industrie
Par Astrid Gouzik
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L’accord conclu à Doha entre les Etats lors de la 18ème conférence de l’ONU sur le climat a été rapidement éclipsé par de nouveaux rebondissements dans le dossier Florange. Retour sur les événements qui ont fait l’actualité ce week-end.
La feuille de route industrielle d'ArcelorMittalC’est "afin de mettre un terme aux différentes lectures et interprétations imprécises voire erronées qui ont pu être faites des engagements rendus publics que le groupe a pris vendredi 30 novembre envers le gouvernement français" que le sidérurgiste a décidé d’apporter quelques précisions dans un communiqué, vendredi soir.
Tout d’abord, le groupe "réaffirme que sa capacité de production de brames d’acier sur les deux sites côtiers sera maintenue, avec une configuration industrielle à 3 hauts-fourneaux sur le site de Dunkerque et 2 hauts-fourneaux sur celui de Fos."
Il apporte également quelques précisions sur les activités maintenues à Florange : cokerie, train à chaud, production des aciers pour l’emballage, pour l’automobile et l’industrie. "Le groupe veillera au maintien des compétences nécessaires à ces activités industrielles", est-il précisé.
Enfin alors que le retrait de projet Ulcos avait fait grincer des dents dans la semaine, ArcelotMittal tente de rassurer : "reste un projet d’envergure pour lui car il permet de développer de nouvelles solutions adaptées aux enjeux du changement climatique. ArcelorMittal a été le coordinateur du projet de R&D et continuera activement la recherche sur les technologies en rupture permettant de réduire significativement les émissions de CO2 aux côtés des membres du consortium Ulcos."
Le groupe fournit également des précisions sur le calendrier des investissements à Florange. Il indique que, jeudi 13 décembre, une décomposition détaillée sera communiquée lors du Comité central d’entreprise, accompagnée d’un calendrier prévisionnel dont les éventuelles adaptations éventuelles ultérieures seront également communiquées au Comité.
"Mittal n’est pas vraiment un sidérurgiste"
Malgré les efforts du groupe luxembourgeois, rien qui n'apaise Jean-Luc Mélenchon lors du 20h du TF1. Très en verve, il s’en est vivement pris au propriétaire des haut-fourneaux de Florange.
"Il a déjà acquis le groupe Arcelor par un coup de force, une OPA hostile qui n'a été possible qu'à cause de la stupidité du gouvernement qui avait vendu les dernières actions de l'Etat. Nous avions mis sur la table, quand la sidérurgie française a été nationalisée, 60 milliards pour la recapitaliser et nous l'avons vendue 10 milliards", a-t-il rappelé.
"Donc M. Mitall n'a jamais été le bienvenu. M. Mitall est un gros menteur et ce n'est pas vraiment un sidérurgiste, c'est un homme de la banque Goldman-Sachs dont il est membre du conseil d'administration", a-t-il lancé.
Il a également démontré pourquoi le site lorrain était viable : "Nous importons de l'acier, cela veut dire que l'on a besoin d'en produire et par définition, c'est un investissement sur le long terme et il faut le produire dans des conditions écologiquement responsables". "Donc, il faut savoir investir de l'argent sans attendre immédiatement un taux de profit gigantesque comme ce parasite de M. Mittal veut le faire. Donc, on ne doit pas lui faire confiance. Il faudra nationaliser et, en ce moment, on perd du temps", a-t-il dénoncé.
Le tarif du gaz augmentera de 2,4% à partir du 1er janvier
INFOS REUTERS : C'est ce qu'a annoncé lundi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho, sur France Inter.
"Si on appliquait les factures de rattrapage laissées par le précédent gouvernement et par les décisions récentes du Conseil d'Etat, on aurait dû appliquer au 1er janvier prochain une hausse de 4,0%", a-t-elle expliqué."Nous avons demandé à GDF de renégocier ses contrats d'approvisionnement. Donc c'est ce qui permet de limiter ce mouvement à 2,4%", a-t-elle ajouté.
Elle a également dit que les tarifs sociaux du gaz et de l'électricité seraient étendus à 830.000 personnes de plus.
"C'est une mesure de lutte contre la précarité énergétique et pour limiter l'impact de cette hausse sur les catégories populaires les plus exposées aujourd'hui", a fait valoir la ministre.
(Reuters)
SOCIETE
Des centaines de mariages homosexuels célébrés dans l'Etat de Washington
Le Monde.fr avec AFPPlusieurs centaines de couples homosexuels se sont dit "oui" dimanche dans l'Etat de Washington, un mois après l'approbation par référendum du mariage homosexuel dans cet Etat du nord-ouest des Etats-Unis.
Selon le quotidien Seattle Times, plus de 800 couples homosexuels ont déposé leur dossier dès jeudi, jour de l'entrée en vigueur de la légalisation du mariage gay dans cet Etat. La loi prévoit un délai minimum de trois jours entre l'obtention de l'autorisation et la cérémonie elle-même. Dans la seule mairie de Seattle, les autorités s'attendaient à célébrer plus de 140 mariages homosexuels dimanche.Parmi les jeunes mariés figurent Robin et Danielle, deux femmes vêtues de vestes blanches, une rose à la boutonnière. "Notre relation est plus forte que jamais, maintenant qu'elle est reconnue par l'Etat et, espérons-le, qu'elle le sera un jour dans tout le pays", a commenté Robin sur la webcam de la mairie.
DÉCISION HISTORIQUE DE LA COUR SUPRÊME
Outre l'Etat de Washington, le Maine et le Maryland ont également autorisé le mariage gay lors de référendums organisés le 6 novembre, parallèlement à l'élection présidentielle.
Le mariage homosexuel était déjà reconnu dans six autres Etats américains (Connecticut, Iowa, Massachusetts, New Hampshire, New York et le district de Columbia de la capitale, Washington). L'entrée en vigueur de cette mesure dans l'Etat de Washington intervient quelques jours après une décision historique de la Cour suprême, qui a décidé vendredi de statuer sur le mariage homosexuel, toujours interdit au niveau fédéral mais désormais reconnu dans neuf Etats sur cinquante.
Les neuf juges de la Haute Cour se réuniront en mars pour entendre les différentes parties sur cette question explosive et rendront une décision vraisemblablement avant la fin de leur session, fin juin.
Exclusion: gouvernement et associations au chevet des 8,6 millions de pauvres
La conférence sera ouverte à 14H00 au palais d'Iena, siège du Cese, par la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, et la ministre déléguée chargée de la Lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti.
Après une série de tables-rondes et de conférences, elles s'achèvera mardi midi par un discours du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui doit tracer les "axes structurants" d'un plan pluriannuel.
Alors que Nicolas Sarkozy avait promis de réduire d'un tiers la pauvreté durant son quinquennat, le gouvernement ne devrait pas se risquer pas à des objectifs chiffrés.
Reste que les attentes des acteurs de terrain sont très élevées. La plupart des associations et des syndicats demandent notamment une revalorisation du Revenu de solidarité active (RSA) qui a décroché par rapport aux revenus du reste de la population et a évolué plus lentement que le Smic. Elles souhaitent aussi une réforme du dispositif, jugé trop complexe. Aujourd'hui, 68% des personnes éligibles au RSA activité ne le demandent pas.
"Pas de remèdes miracle"
Pour lutter contre la pauvreté des enfants, elles proposent notamment de développer l'accueil collectif pour ceux issus des familles défavorisées, ou de remplacer le quotient familial par un crédit d'impôt universel.
Mais en période d'austérité budgétaire, le gouvernement a peu, voire pas du tout, de marge de manoeuvre. La Banque de France a d'ailleurs indiqué lundi s'attendre à une légère récession en fin d'année.
Le nouveau secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a concédé que "sur la pauvreté", il n'y avait "pas de remède miracle", mais "quelques points sur lesquels il faut agir". Outre l'augmentation des minima sociaux, il a cité, sur Europe 1, "l'élargissement du RSA", la construction de 150.000 logements dans le parc HLM ou "une complémentaire santé pour tous".
Quelques mesures sont déjà sur la table. La ministre de l'Energie, Delphine Batho, a ainsi annoncé lundi que les tarifs sociaux de l'énergie seraient étendus prochainement à 830.000 personnes supplémentaires.
Pour parer à l'urgence du manque de logements, le président du Cese, Jean-Paul Delevoye, suggère d'édifier "des villages de bungalows pour les mal-logés".
Dans un entretien au Parisien, il a estimé que "les Français ne pouvaient plus ignorer la gravité de la situation" et mis en garde contre d'éventuelles éruption de "violence" et "des mobilisations citoyennes", faute d'action publique.
Plusieurs associations, dont le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), Agir contre le chômage (AC!) ou Droit au logement (DAL) ont appelé à un rassemblement à 17H00 devant le Cese, se disant "très inquiets quant aux résultats" de la conférence.
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JUSTICE ?
Suite et fin de l’affaire DSK/Diallo ce lundi
L’audience visant à finaliser à New York un accord financier entre Dominique Strauss-Kahn et la femme de chambre qui l’accusait d’agression sexuelle ne devrait pas durer plus d’une demi-heure.
Les avocats de Dominique Strauss-Kahn retournent ce lundi au tribunal à New York, espérant clore définitivement par un accord financier les poursuites de la femme de chambre qui l’avait accusé d’agression sexuelle en mai 2011, un scandale aux retombées internationales.
Une audience, à laquelle sont également attendus Nafissatou Diallo, 33 ans, et ses avocats, est prévue à 14H00 (20 heures heure belge).
« Elle ne devrait pas durer plus de 30 minutes », a précisé dimanche Douglas McKeon, le juge en charge du dossier, qui n’a pas requis la présence de l’ancien patron du FMI pour cette audience destinée à faire le point sur les négociations discrètement menées ces derniers mois par les deux parties.
Le montant du chèque et les détails de l’accord resteront probablement confidentiels, comme souvent dans ces transactions.
Mais l’avocat de DSK William Taylor a qualifié de « complètement fausses » des informations selon lesquelles l’ancien patron du FMI, 63 ans, aurait accepté de payer six millions de dollars à la femme de chambre guinéenne.
Selon l’avocat et ancien procureur Matthew Galluzzo, ce montant est pourtant plausible, « entre 3 et 10 millions de dollars, plus probablement autour de cinq » a-t-il dit.
Les accords financiers, qui mettent fin aux poursuites civiles, sont extrêmement fréquents aux Etats-Unis. Ils évitent un procès long et coûteux, à l’issue incertaine.
S’ils ne sont pas un aveu de culpabilité, ils évitent aussi à l’accusé d’avoir à donner sa version des faits.
Si l’accord est finalisé, DSK en aura fini avec la justice américaine, 19 mois après le scandale qui l’avait contraint à démissionner du FMI et a mis fin à ses ambitions présidentielles en France.
La procédure pénale avait été abandonnée le 23 août 2011, le procureur doutant de Mme Diallo en raison de mensonges sur son passé.
La femme de chambre, mère d’une adolescente, n’a pas été revue en public depuis. Elle est toujours en congé maladie.
Elle a accusé DSK de l’avoir contrainte à une fellation dans sa suite du Sofitel le 14 mai 2011.
DSK a reconnu une brève relation sexuelle, mais selon lui sans violence ni contrainte.
Il a créé récemment une société de conseil à Paris, et participé à plusieurs conférences à l’étranger. Il reste mis en examen en France pour proxénétisme aggravé en bande organisée dans l’affaire dite du Carlton.
Une courte audience
Une audience, à laquelle sont également attendus Nafissatou Diallo, 33 ans, et ses avocats, est prévue à 14H00 (20 heures heure belge).
« Elle ne devrait pas durer plus de 30 minutes », a précisé dimanche Douglas McKeon, le juge en charge du dossier, qui n’a pas requis la présence de l’ancien patron du FMI pour cette audience destinée à faire le point sur les négociations discrètement menées ces derniers mois par les deux parties.
Une indemnité « entre 3 et 10 millions »
Le montant du chèque et les détails de l’accord resteront probablement confidentiels, comme souvent dans ces transactions.
Mais l’avocat de DSK William Taylor a qualifié de « complètement fausses » des informations selon lesquelles l’ancien patron du FMI, 63 ans, aurait accepté de payer six millions de dollars à la femme de chambre guinéenne.
Selon l’avocat et ancien procureur Matthew Galluzzo, ce montant est pourtant plausible, « entre 3 et 10 millions de dollars, plus probablement autour de cinq » a-t-il dit.
Les accords financiers, qui mettent fin aux poursuites civiles, sont extrêmement fréquents aux Etats-Unis. Ils évitent un procès long et coûteux, à l’issue incertaine.
S’ils ne sont pas un aveu de culpabilité, ils évitent aussi à l’accusé d’avoir à donner sa version des faits.
Rappel des faits
Si l’accord est finalisé, DSK en aura fini avec la justice américaine, 19 mois après le scandale qui l’avait contraint à démissionner du FMI et a mis fin à ses ambitions présidentielles en France.
La procédure pénale avait été abandonnée le 23 août 2011, le procureur doutant de Mme Diallo en raison de mensonges sur son passé.
La femme de chambre, mère d’une adolescente, n’a pas été revue en public depuis. Elle est toujours en congé maladie.
Elle a accusé DSK de l’avoir contrainte à une fellation dans sa suite du Sofitel le 14 mai 2011.
DSK a reconnu une brève relation sexuelle, mais selon lui sans violence ni contrainte.
Il a créé récemment une société de conseil à Paris, et participé à plusieurs conférences à l’étranger. Il reste mis en examen en France pour proxénétisme aggravé en bande organisée dans l’affaire dite du Carlton.
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