Les avocats de Dominique Strauss-Kahn retournent ce lundi au tribunal à New York, espérant clore définitivement par un accord financier les poursuites de la femme de chambre qui l’avait accusé d’agression sexuelle en mai 2011, un scandale aux retombées internationales.

Une courte audience


Une audience, à laquelle sont également attendus Nafissatou Diallo, 33 ans, et ses avocats, est prévue à 14H00 (20 heures heure belge).
« Elle ne devrait pas durer plus de 30 minutes », a précisé dimanche Douglas McKeon, le juge en charge du dossier, qui n’a pas requis la présence de l’ancien patron du FMI pour cette audience destinée à faire le point sur les négociations discrètement menées ces derniers mois par les deux parties.

Une indemnité « entre 3 et 10 millions »


Le montant du chèque et les détails de l’accord resteront probablement confidentiels, comme souvent dans ces transactions.
Mais l’avocat de DSK William Taylor a qualifié de « complètement fausses » des informations selon lesquelles l’ancien patron du FMI, 63 ans, aurait accepté de payer six millions de dollars à la femme de chambre guinéenne.
Selon l’avocat et ancien procureur Matthew Galluzzo, ce montant est pourtant plausible, « entre 3 et 10 millions de dollars, plus probablement autour de cinq » a-t-il dit.
Les accords financiers, qui mettent fin aux poursuites civiles, sont extrêmement fréquents aux Etats-Unis. Ils évitent un procès long et coûteux, à l’issue incertaine.
S’ils ne sont pas un aveu de culpabilité, ils évitent aussi à l’accusé d’avoir à donner sa version des faits.

Rappel des faits


Si l’accord est finalisé, DSK en aura fini avec la justice américaine, 19 mois après le scandale qui l’avait contraint à démissionner du FMI et a mis fin à ses ambitions présidentielles en France.
La procédure pénale avait été abandonnée le 23 août 2011, le procureur doutant de Mme Diallo en raison de mensonges sur son passé.
La femme de chambre, mère d’une adolescente, n’a pas été revue en public depuis. Elle est toujours en congé maladie.
Elle a accusé DSK de l’avoir contrainte à une fellation dans sa suite du Sofitel le 14 mai 2011.
DSK a reconnu une brève relation sexuelle, mais selon lui sans violence ni contrainte.
Il a créé récemment une société de conseil à Paris, et participé à plusieurs conférences à l’étranger. Il reste mis en examen en France pour proxénétisme aggravé en bande organisée dans l’affaire dite du Carlton.