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vendredi 21 décembre 2012

21122012 QUOI DE NEUF ?

INSURRECTION

IL Y EN A ENCORE QUI OSENT !!!!

Gérard Longuet défend le bilan du colonialisme

Le Monde.fr avec AFP
L'ex-ministre de la défense Gérard Longuet. 
L'ex-ministre de la défense Gérard Longuet. | AP/Christophe Ena

L'ancien ministre UMP Gérard Longuet estime que le colonialisme ne peut être jugé à l'aune d'aujourd'hui, et que, replacé dans son contexte historique, il a eu un bilan "acceptable" et même "positif".

Interrogé par écrit par Public Sénat sur François Hollande dénonçant à Alger un système colonial "injuste et brutal", le sénateur juge "périlleux et parfaitement inutile de prétendre, dans une intervention de quelques dizaines de minutes, traiter et épuiser un sujet aussi complexe que l'aventure coloniale française".
"Que la colonisation ait été faite au profit du colonisateur, personne n'en doute", argumente l'élu de la Meuse, mais, "si elle était injuste, elle constituait, au regard de ce qu'était la société traditionnelle ottomane, un véritable progrès". "Le colonialisme a en gros un bilan acceptable, un bilan positif – je vais mettre les pieds dans le plat ! s'exclame l'ex-ministre de la défense. Je crois que le colonialisme n'est pas à l'origine des difficultés actuelles de l'Algérie, il faudrait que les Algériens aient l'honnêteté de le reconnaître", dit-il.
"UN SYSTÈME RELATIF"
Pour M. Longuet, le discours du chef de l'Etat ne peut avoir qu'un "effet négatif" sur les Français issus de familles immigrés, "parce que ça va justifier ceux qui sont mal dans leurs baskets dans l'idée qu'il y a une explication à cela".
Il appelle à "beaucoup de tact sur ces sujets. Nous avons une immigration africaine" et "nous ne devons pas les entretenir dans l'idée qu'ils sont engagés dans un pays qui s'est obstinément mal comporté à l'égard de leur territoire d'origine. Sinon comment voulez-vous qu'ils soient heureux dans notre pays ? Je crois qu'il faut au contraire montrer que le système colonial est un système relatif".
Interrogé à la fin d'octobre sur la demande d'Alger de reconnaissance des crimes du colonialisme, M. Longuet avait, pendant un générique de fin d'émission, fait un bras d'honneur. Ce responsable qui milita dans sa jeunesse à l'extrême droite (très pro-Algérie française) avait ensuite assumé ce geste





 

 

POLITIQUE

 

Trois navires chinois dans les eaux territoriales japonaises des Senkaku

Le Monde.fr avec AFP
Les îlots Senkaku, en mer de Chine orientale, le 13 décembre. 
Les îlots Senkaku, en mer de Chine orientale, le 13 décembre. | REUTERS/STAFF

Trois navires officiels chinois sont entrés, vendredi 21 décembre au matin, dans les eaux territoriales des îles Senkaku, une première incursion depuis la victoire électorale, dimanche 16 décembre, du parti conservateur japonais, ont annoncé les gardes-côtes japonais.

Le dirigeant du Parti libéral-démocrate (PLD), Shinzo Abe, qui sera désigné premier ministre le 26 décembre, a affirmé dès dimanche que la souveraineté japonaise sur ces îles, revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu, n'était "pas négociable".








Irak : Londres a versé 17 millions d'euros à des victimes de mauvais traitements

Le Monde.fr avec AFP
Soldats britanniques déployés près de Bassora, en Irak. 
Soldats britanniques déployés près de Bassora, en Irak. | AFP/DAVE CLARK

La Grande-Bretagne a payé 14 millions de livres sterling (17,2 millions d'euros) à des Irakiens qui accusent les troupes britanniques de les avoir détenus illégalement et torturés suite à l'invasion de 2003, a affirmé jeudi le ministère de la défense britannique (MoD).

Cette déclaration confirme une information du quotidien The Guardian selon laquelle le gouvernement a versé des compensations à 205 plaignants au cours des cinq dernières années et table sur 700 plaintes supplémentaires l'an prochain.
"INTÉGRITÉ ET DE PROFESSIONNALISME"
Un porte-parole du MoD a confirmé les indemnisations mais a défendu l'action du pays en Irak, affirmant que la vaste majorité des 120 000 soldats britanniques qui ont servi en Irak "se sont comportés avec beaucoup d'intégrité et de professionnalisme".
Les recours remontent à l'occupation du sud-est du pays par les troupes britanniques et ont été déposés essentiellement par des hommes qui affirment avoir été battus, menacés et privés de sommeil avant que les soldats ne les interrogent.
Le MoD a mis en place en 2010 une équipe chargée d'enquêter sur les allégations de mauvais traitements en Irak, notamment à l'encontre d'interrogateurs qui se sont filmés en train de menacer et d'insulter des détenus.








La télévision chinoise ose la diffusion d'un film«rebelle»


Depuis qu'ils ont vu «V comme Vendetta» , qui met en scène un antihéros en rébellion contre un régime autoritaire, les Chinois se demandent s'il s'agit d'une erreur des censeurs ou d'un relâchement du contrôle.

De notre correspondant à Pékin
Voilà que la rébellion en Chine crève l'écran. La télévision chinoise connaît un joli succès d'audience avec la diffusion d'un film aux relents libertaires et sulfureux. Qu'on en juge, «V comme Vendetta» met en scène un antihéros en rébellion contre un régime autoritaire, appelant le peuple à secouer ses chaînes. Surprise à travers tout le pays. En général, ce genre de film ne résiste pas au couperet de la censure. Sur le Web chinois, on diffuse à tour de posts des phrases cultes de la série, comme celle-ci: «Le peuple ne doit pas avoir peur de son gouvernement. Ce sont les gouvernements qui doivent avoir peur de leur peuple».
Le long-métrage a été diffusée sur CCTV-6, la chaîne cinéma de la télévision d'Etat. Et depuis, les internautes se demandent s'il s'agit d'une «bavure» des censeurs, ou bien au contraire d'un signe du relâchement du contrôle voulu par le nouveau N°1 Xi Jinping. La vérité se situe peut-être entre les deux options, des responsables du media officiel ayant pu profiter de cette période de transition pour voir jusqu'où ils peuvent aller. Le site Internet du Quotidien du Peuple a indiqué que ce film avait initialement été censuré. Mais l'organisme chargé du contrôle des films a démenti.
Le film, produit par Warner Bros, a été diffusé pour la première fois en 2005 aux Etats-Unis. Il met en scène son héros dans une Grande-Bretagne du futur ayant sombré dans le fascisme. De nombreux mouvements contestataires y ont vu une allégorie de la fronde contre l'oppression des puissants. Le groupe de pirates informatiques Anonymous ou les militants du mouvement Occupy Wall Street ont utilisé le masque porté par le héros du film, celui de Guy Fawkes, le célèbre révolutionnaire anglais du début du 17e siècle. On le trouve en vente, dit-on, dans certaines boutiques de Shanghai.


 

La résolution 2085, adoptée à l'unanimité, appelle d'abord les autorités de transition à Bamako à rétablir l'ordre constitutionnel et à organiser des élections avant avril 2013. Elle les invite aussi à engager des négociations "crédibles" avec les groupes présents dans le Nord, essentiellement les Touareg.
La résolution 2085, adoptée à l'unanimité, appelle d'abord les autorités de transition à Bamako à rétablir l'ordre constitutionnel et à organiser des élections avant avril 2013. Elle les invite aussi à engager des négociations "crédibles" avec les groupes présents dans le Nord, essentiellement les Touareg.
Une majorité de Maliens étaient soulagés vendredi à Bamako au lendemain du feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU à l'envoi d'une force internationale pour chasser les islamistes du nord du pays, en dépit de conditions qui ne devraient pas rendre possible son déploiement avant des mois.
Le Conseil de sécurité a approuvé jeudi le déploiement d'une force armée internationale au Mali, mais par étapes et sans fixer de calendrier précis, tout en insistant sur la nécessité de dialoguer avec les groupes armés du Nord qui rejettent le terrorisme et la partition du pays.
Au Mali, l'impatience montait ces dernières semaines devant les tergiversations de la communauté internationale sur l'envoi de cette force qui sera composée et commandée par des Africains et appuyée par les Occidentaux.
"Nous sommes reconnaissants à la communauté internationale, un consensus s'est dégagé sur la situation malienne" s'est réjoui un conseiller du président malien par intérim, Dioncounda Traoré, saluant "un jour important".
"C'est une excellente nouvelle, ce vote marque la volonté de la communauté internationale de ne pas abandonner le Mali à son sort", s'est félicité Mustapha Cissé, membre du Front pour la démocratie et la République (FDR), formé après le coup d'Etat du 22 mars contre le président Amadou Toumani Touré mené par des officiers putschistes, qui a précipité la chute du Nord aux mains de groupes islamistes armés.
Menés par le capitaine Amadou Haya Sanogo, ces officiers se sont toujours montrés hostiles à la participation de combattants étrangers à une opération de libération du Nord, totalement occupé depuis six mois par des groupes islamistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Sans surprise, la Coordination des organisation patriotiques du Mali (Copam) favorable aux putschistes, a réitéré son opposition à l'envoi de cette force. "Le Mali doit prendre son destin en main et trouver lui-même la solution", a déclaré Oumar Coulibaly, membre d'une branche de la Copam.
Engager des négociations "crédibles"
Si le feu vert au déploiement des 3.300 soldats de la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma), que réclamaient l'Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), marque une étape importante dans le processus de reconquête du Nord, il reste toutefois assorti de conditions qui pourraient retarder son déploiement.
La résolution 2085, adoptée à l'unanimité, appelle d'abord les autorités de transition à Bamako à rétablir l'ordre constitutionnel et à organiser des élections avant avril 2013. Elle les invite aussi à engager des négociations "crédibles" avec les groupes présents dans le Nord, essentiellement les Touareg.
Sur le plan militaire, la remise en marche de l'armée malienne, ébranlée par le coup d'Etat du 22 mars et humiliée par sa défaite face aux islamistes armés, sera également nécessaire, repoussant une éventuelle offensive à l'automne 2013.
Et ce n'est que lorsqu'il s'estimera "satisfait" de l'état de préparation de la Misma que le Conseil permettra son déploiement.
Sur tous ces points, l'ONU demande à l'UA de lui faire rapport tous les soixante jours sur les progrès accomplis.
Dans la perspective d'une offensive armée, les ONG et organisations de défense des droits de l'Homme ont appelé l'ONU et la communauté internationale à prendre en compte les éventuelles conséquences humanitaires et sur les droits de l'Homme.
"Nous craignons que l'intensification des violences affecte les populations civiles, augmentant les besoins humanitaires et accentuant les déplacements de population", met en garde un collectif de dix ONG internationales présentes au Mali.
Le vote à l'ONU intervient alors qu'un ingénieur français a été enlevé mercredi par des hommes armés dans le nord du Nigeria, frontalier du Niger, "sans doute en lien avec Aqmi", selon le président français François Hollande. Sept Français sont déjà retenus en otages par des groupes islamistes au Sahel.

L'Union européenne valide ses sanctions contre l'Iran en y ajoutant un nom et 18 sociétés

Le Monde.fr avec AFP
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 12 février à Téhéran.  
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, le 12 février à Téhéran. | AFP/ATTA KENARE

L'Union européenne a formellement validé vendredi 21 décembre le nouvel arsenal de sanctions contre le régime iranien, décidé le 15 octobre dernier, en y ajoutant un nom et 18 sociétés. L'UE n'a pas précisé l'identité de la personne pl  sociétés sont sous le coup de sanctions européennes, a indiqué le Conseil européen dans un communiqué.

L'UE avait décidé, le 15 octobre dernier, de nettement renforcer ses sanctions financières et commerciales contre l'Iran pour pousser Téhéran à reprendre les négociations sur son programme nucléaire controversé. Ces sanctions s'ajoutaient à un arsenal rendu très sévère, notamment avec l'adoption de l'embargo pétrolier entré en vigueur en juillet dernier.
Avec les nouvelles sanctions entérinées vendredi, toute transaction entre les banques européennes et iraniennes est interdite, avec cependant des exemptions accordées au cas par cas pour permettre la poursuite du commerce légitime. S'y ajoutent des sanctions renforcées contre la Banque centrale iranienne, de nouvelles restrictions sur le transport d'hydrocarbures ou l'interdiction d'importer du gaz iranien.
L'enrichissement d'uranium par Téhéran figure au cœur des inquiétudes des puissances occidentales et d'Israël, qui soupçonnent le pays de vouloir se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran dément.












Présidentielle 2012: les comptes de campagne de Sarkozy rejetés


La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a réintégré certaines dépenses antérieures à la déclaration de candidature de l'ancien président de la République. Le plafond a été dépassé. Nicolas Sarkozy peut déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. 
Présidentielle 2012: les comptes de campagne de Sarkozy rejetés

Nicolas Sarkozy le 6 mai 2012 au soir, dans la salle parisienne de la Mutualité. Les comptes de campagne du candidat viennent d'être rejetés par la commission chargée de les valider.
Reuters/Philippe Wojazer

La commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a décidé de rejeter les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle. Un incroyable coup de théâtre suscité par la réintégration de certaines dépenses antérieures au 15 février 2012, jour où le président sortant avait officiellement déclaré sa candidature, au journal télévisé de 20 heures de TF1.
Nicolas Sarkozy (dont le mandataire était le député UMP d'Indre-et-Loire, Philippe Briand) avait déclaré un total de dépenses de 21 339 664 euros, alors que le plafond pour un candidat se qualifiant pour le second tour avait été fixé à 22 509 000 euros. Dès lors que des dépenses supplémentaires, liées notamment à des réunions publiques, sont réintégrées, le candidat UMP dépasse le plafond autorisé, ce qui entraîne le rejet de son compte.
La décision de la CNCCFP, présidée par un ancien président de la Cour des Comptes, François Logerot, va être notifiée à Nicolas Sarkozy et transmise au Conseil constitutionnel. Elle peut faire "l'objet d'un recours de pleine juridiction formé par le candidat devant le Conseil constitutionnel dans le délai d'un mois suivant sa notification".
Si le rejet des comptes de Nicolas Sarkozy est confirmé, son parti, l'UMP, se verra privé des quelque 11 millions d'euros d'aide publique. Et Nicolas Sarkozy rejoindra... Jacques Cheminade, seul autre candidat à l'élection présidentielle dont le compte fut invalidé. C'était en 1995.







ECONOMIE

Insee: la France s'engage en 2013 sans aucun élan de croissance
PARIS — L'économie française va commencer l'année 2013 sans aucun élan de croissance et elle continuera à détruire des emplois au premier semestre, selon l'Insee, qui a révisé à la baisse sa prévision de croissance pour 2012, mais ne prévoit pas de récession d'ici à juin.
"Notre prévision peut être résumée en trois mots: toujours pas d'élan", a déclaré jeudi le chef du département de la conjoncture, Cédric Audenis en présentant la note de conjoncture de décembre dont les perspectives vont jusqu'à fin juin.
Cette faiblesse risque de compliquer la tâche du gouvernement qui mise sur une croissance de 0,8% en 2013 pour tenir ses objectifs de réduction des déficits publics à 3% du PIB à la fin de l'année.
L'Institut national de la statistique et des études économiques prévoit un petit 0,1% de croissance du produit intérieur brut (PIB) sur les deux premiers trimestres et a revu à 0,1% au lieu de 0,2% sa prévision pour 2012 contre une prévision officielle du gouvernement de 0,3%.
Pour le quatrième trimestre de cette année, l'institut s'attend à une contraction de 0,2% du PIB par rapport à celui du trimestre précédent. En revanche, la perspective d'une croissance positive début 2013 écarte l'hypothèse d'une récession (deux trimestres consécutifs de contraction).
Si le scénario de l'Insee se concrétise, il faudra sur le second semestre une croissance non négligeable de quasiment 1% par trimestre pour atteindre la progression de 0,8% de l'activité économique escomptée.
A fin juin, l'acquis de croissance pour l'ensemble de l'année 2013, c'est-à-dire le résultat qui serait constaté si le PIB devait stagner sur les deux derniers trimestres, serait ainsi de 0,1% seulement.
"Si notre acquis à la fin juin restait de 0,1%, alors il faudrait une croissance de quasiment un point par trimestre au second semestre" pour atteindre 0,8% sur l'année, estime Cédric Audenis.
Pour échapper à un tel défi, il serait nécessaire que des bonnes surprises, que n'exclut d'ailleurs pas l'institut, interviennent dès le premier semestre. "A savoir une reprise venant de l'extérieur encore plus soutenue" ou "une baisse du prix du pétrole liée à la détente du marché", au lieu d'une simple stabilité prévue des cours de l'or noir.
Destructions d'emplois
"A croissance en berne correspondraient malheureusement des destructions d'emplois", indique le statisticien, qui les estime à 75.000 pour le premier semestre 2013. Dont la moitié dans l'industrie, précise son collègue Jean-François Ouvrard, chef de la division Synthèse conjoncturelle.
A 9,9% au troisième trimestre 2012 (10,3% départements d'outre-mer compris), le taux de chômage devrait atteindre 10,5% de la population active au deuxième trimestre 2013 en France métropolitaine (10,9% DOM compris).
Selon l'Insee, le pouvoir d'achat individuel, appelé "par unité de consommation" des Français, qui tient notamment compte des évolutions démographiques et de la composition des foyers, devrait reculer de 0,8% en 2012 après une légère baisse de 0,1% l'année précédente.
"Deux facteurs" interviennent: "la dégradation du marché du travail" et "des salaires peu dynamiques", d'une part, et "les prélèvements obligatoires qui sont en augmentation en 2012 et qui le seront à nouveau en 2013", d'autre part, explique M. Audenis. L'inflation serait stable à 1,4% en juin 2013 sur un an.
Les ménages, pour maintenir leur consommation, compensent cette baisse du pouvoir d'achat en réduisant leur taux d'épargne, lequel devrait s'établir à 16,1% mi-2013 (16,5% mi-2012).
La consommation des ménages baisserait légèrement au quatrième trimestre 2012 puis serait stable au premier semestre 2013. Sur 2012, elle "serait à l'arrêt".
Quant à l'investissement des entreprises, il devrait reculer de 0,2% en 2012 et les industriels interrogés en octobre prévoient une baisse de 2% au premier semestre 2013.
Côté demande extérieure, on constate "la reprise des économies émergentes qu'on a attendue durant toute l'année 2012", se félicite M. Audenis: elle "va tirer les économies avancées au premier semestre 2013 mais sans excès".
Au final, "à l'horizon de la prévision, la contribution comptable du commerce extérieur à la croissance serait nulle", précise l'Insee









Assurance auto : fin des contrats moins chers pour les femmes



À partir de vendredi, les femmes devront payer les mêmes primes d'assurance automobile que les hommes. Une parité imposée par un arrêt de la Cour de Justice de l'Union européenne. Conséquence : les prix des assurances auto augmentera pour les femmes de 9% en moyenne.


Une décision de l'Union européenne au titre de la non discrimination entre les sexes © Maxppp
L'égalite homme-femme poursuit son chemin, notamment en matière d'assurance automobile. À compter de ce vendredi, les femmes paieront le même prix que les hommes, suite à une décision européenne. La Cour européenne de Justice avait jugé que la prise en compte du sexe dans le calcul de tarification des assurances était discriminatoire.
Alors les femmes ont-elles une conduite plus zen ? Sont-elles plus prudentes ? En tout cas, selon la Sécurité routière, elles ont trois fois moins de risques d'être tuées sur la route que leurs congénères masculins. Quand bien même, suite à cette décision européenne, le prix des assurances auto augmentera pour les femmes de 9% en moyenne.
Fin des inégalités homme-femme en matière d'assurance automobile, reportage de Sébastien Sabiron  

Cette réglementation européeenne qui entre en vigueur vendredi concerne également d'autres secteurs, notamment les complémentaires santé et les contrats de prévoyance. Jusqu'à présent les hommes payaient moins cher car il vivent moins longtemps que les femmes.









Négo emploi, croissance, banque PSA Finance, Renault...: la revue de presse de l'industrie

Par  



Aux côtés des gros titres de la presse quotidienne régionale sur la fin du monde, les dossiers industriels se bousculent à la une des journaux ce vendredi 21 décembre. Les prévisions catastrophiques de croissance de l'Insee, le plan de sauvetage de la banque PSA Finance décrié, la polémique autour de l'usine Renault en Algérie, l'échec de la négociation emploi... autant de sujets proposés par la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
L'Insee enterre la prévision de croissance du gouvernement
L'économie française fait couler beaucoup d'encre ce 20 décembre dans les colonnes de la presse nationale.  Le site internet de La Tribune dresse le constat : "Annonçant une stagnation, l'INSEE enterre les prévisions de croissance du gouvernement", titre--t-elle. La prévision de Bercy (+0,8 % de croissance en 2013) ne pourrait être atteinte qu'avec un second semestre de surchauffe économique, largement improbable, explique l'article.
En une du Figaro, les prévisions de l'Insee sonnent comme le glas : "Croissance, emploi… : sombres perspectives pour 2013", et dépeint le "scénario noir" auquel sera confrontée l'économie française. Même constat du côté des Echos, qui titrent : "Croissance : l'Insee ne voit aucune reprise en France d'ici à l'été prochain".
Bruxelles attaque le plan de sauvetage de PSA Finance
A la une des Echos également, "Le sauvetage de la Banque PSA Finance dans le collimateur de Bruxelles". Le journal économique revient sur la garantie publique de 7 milliards d'euros apportée à la banque du groupe automobile par le gouvernement français. Selon Les Echos, la Commission européenne estimerait que ce plan relève d'une aide d'Etat. Un concurrent aurait porté plainte.


Polémique autour de l'usine Renault en Algérie
Le site internet de La Tribune évoque l'installation du constructeur automobile français près d'Oran, comme annoncé lors de la visite d'Etat de François Hollande en Algérie ces derniers jours. "De nombreuses voix s'interrogent sur cette 'petite' usine, plus chère que l'immense usine de Tanger. La clause d'exclusivité imposée par Renault embarrasse le gouvernement algérien qui cherche à constituer une industrie automobile sur son territoire", tente d'expliquer l'article.
Le Medef accusé de l'échec de la négociation emploi avec les syndicats
Faute d'accord le 20 décembre, toutes les parties ont décidé de se retrouver autour d'une table les 10 et 11 janvier prochain. Les journaux Libération et L'Humanité estiment dans leurs colonnes que la responsabilité de l'échec incombe au Medef, principal syndicat patronal. "Un Medef inflexible sur la sécurisation de l'emploi", titre Libé. "Flexibilité : le Medef s'obstine", abonde L'Humanité.
De l'emploi dans le nucléaire
Le journal régional Le Berry Républicain revient sur la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire, dans le Cher, qui devra subir des travaux de remise aux normes entre 2015 et 2025. Le quotidien évoque ces travaux sous le prisme de l'emploi, évoquant ainsi les "3 500 emplois" qu'ils permettront de créer sur le site nucléaire d'EDF.

L'ours Haribo sort vainqueur de sa bataille avec Lindt
A la une de La Croix, le conflit doux amer entre les deux géants de la confiserie Haribo et Lindt. "A l’issue d’une guerre commerciale entre le confiseur allemand Haribo et le chocolatier Suisse Lindt, le premier gardera l’exclusivité de sa marque déposée Ours d’or  et le deuxième se consolera avec ses Lapins or", raconte le journal.











JUSTICE ?

 

Le frère de Bernard Madoff condamné à dix ans de prison


À 67 ans, Peter Madoff dit «assumer l'entière responsabilité de (ses) actes.»
À 67 ans, Peter Madoff dit «assumer l'entière responsabilité de (ses) actes.» Crédits photo : STAN HONDA/AFP

Peter Madoff a été condamné par la justice américaine pour son implication dans la plus vaste escroquerie financière de l'histoire, mise au point par son frère aîné.
Peter Madoff rejoint son grand frère derrière les barreaux. Il a été condamné ce jeudi à dix ans de prison par la justice américaine pour son implication dans la plus vaste escroquerie financière de l'histoire mise au point par son frère Bernard Madoff. Peter, âgé de 67 ans, avait plaidé coupable en juin de complot visant à commettre des fraudes en falsifiant les rapports de conformité lorsqu'il était comptable au sein de la société Bernard L. Madoff Investment Securities LLC.
Il avait notamment admis avoir truqué des documents tout en assurant ne pas être au courant de l'ampleur de la fraude. «J'ai profondément honte de ma conduite», a-t-il déclaré à l'énoncé du verdict. «J'assume l'entière responsabilité de mes actes.»

Le raté des autorités américaines

Bernard Madoff, la tête pensante de l'escroquerie.
Bernard Madoff, la tête pensante de l'escroquerie. Crédits photo : STEPHEN CHERNIN/AFP
Le grand frère Bernard Madoff avait été condamné pour sa part en 2009 à 150 ans de prison pour cette escroquerie financière du type «pyramide de Ponzi», un système où l'argent placé par les derniers investisseurs arrivés permet de verser les rendements juteux promis aux précédents. La «fraude du siècle» a fait perdre au moins 17 milliards de dollars à ses anciens clients. Quand la sentence est tombée en 2009, le juge Denny Chin avait qualifié le «crime d'incroyablement diabolique (...) qui a eu des conséquences humaines effrayantes», devant un Bernie Madoff pétri par «l'héritage de honte» qu'il a laissé à son frère, ses fils (dont un s'est suicidé deux ans après que son père est entré en prison), sa femme et les milliers d'investisseurs qu'il a «trahi».
Selon les derniers rebondissements de l'affaire, le scandale aurait pu éclater dès 1970, et non pas en 1992 comme initialement avancé par les autorités américaines. Le gendarme de la Bourse américaine, la SEC, est critiquée depuis l'éclatement de l'affaire -seulement en 2008-, alors que de nombreux signaux d'alarme lui ont été envoyés et auraient pu permettre d'éviter le fameux schéma destructeur de Ponzi.
LIRE AUSSI:
» Bernard Madoff, un bon filon pour les ventes aux enchères








Etats-Unis: arrestation d'une élève qui projetait une tuerie dans son lycée

La jeune fille a été interpellée à son domicile de Mesa, une banlieue de la capitale de l'Etat Phoenix. Elle projetait de commettre une attaque au sein de l'établissement Red Mountain, selon un communiqué des autorités du comté de Maricopa.
La police est intervenue après avoir découvert un message écrit par l'adolescente sur la chaîne Youtube d'une communauté de transsexuels de Toronto, au Canada, dans laquelle elle affirme: "J'ai le projet de faire beaucoup de mal... de tuer... d'assassiner les gens de mon collège".
"Je travaille au lycée comme assistante de professeur, c'est pour ça que personne ne va pouvoir découvrir que je prévois de faire exploser l'école", y dit-elle encore.
C'est le propriétaire de la chaîne canadienne qui a contacté la police de Toronto, qui à son tour a informé la police de Maricopa dans la nuit de mercredi, explique le communiqué. Trois heures après, les autorités avaient identifié la jeune fille qui a ensuite avoué lors d'un interrogatoire à son domicile être à l'origine du message.
Dans son commentaire, l'adolescente précisait toutefois qu'elle avait planifié cette attaque avant même la tuerie survenue à l'école Sandy Hook dans le Connecticut (nord-est) vendredi dernier, qui a fait 26 victimes dont 20 enfants, et suscité un grand émoi dans le pays tout en relançant le débat sur la réglementation des armes à feu aux Etats-Unis.
Selon le communiqué, la lycéenne a indiqué aux enquêteurs qu'elle comptait "couper les câbles des voitures de sécurité" --de petits véhicules électriques circulant sur le campus-- pour réduire la rapidité de réaction après l'explosion qu'elle projetait de mener, puis tirer sur ses victimes depuis l'autre côté de la grille du lycée.
La police a retrouvé trois armes au domicile des parents, qui ont précisé que leur fille avait des antécédents psychiatriques et avait demandé dernièrement où se trouvaient les pistolets.








SOCIAL

 

La négociation emploi dans l'impasse : et maintenant ?

Par  
Réunion Medef Syndicats du 13 avril 2012
© Sébastien Sindeu - L'Usine Nouvelle

A lire sur le même sujet

Les partenaires sociaux se sont séparés le 20 décembre sur un constat de blocage de la négociation sur la sécurisation de l'emploi. Rendez-vous les 10 et 11 janvier pour tenter une dernière fois de rapprocher des positions encore très éloignées. Sinon...
Les mines sont tendues, les regards fatigués, le ton, las. Après un jour et demi de négociation au siège du Medef, organisations syndicales et patronales se sont quittées le 20 décembre au soir sur un constat d'échec. D'impasse, plutôt.
La CFDT, qui rêvait d'aboutir avant la fin de l'année, avait pourtant proposé de discuter toute la nuit de jeudi à vendredi. Refus du représentant du Medef, qui a reconnu qu'il ne parviendrait pas à faire bouger les positions patronales en si peu de temps. Rendez-vous est donc pris le 10 janvier, à prolonger le 11 si besoin.
On a assisté à deux jours, et même deux semaines, de sur-place, avec des projets d'accord qui avancent à tous petits pas. A la sortie de la négociation, jeudi, même la toujours partante Marie-François Leflon (CFE-CGC) montrait son découragement : "j'ai fait énormément d'efforts pour plus de flexibilité, apporté plusieurs propositions qui auraient pu débloquer la situation, elles n'ont pas été retenues".
La représentante des cadres reconnaît que les organisations syndicales ont "bien eu quelques petits cadeaux, mais insuffisants par rapport au danger que présente toute la fin de l'accord", sur l'assouplissement des licenciements et la limitation des contentieux. Pas question pour elle de signer "un fiasco historique".
Patrick Pierron parle au nom d'une "CFDT déçue" et "inquiète d'avoir si peu avancé sur des questions concrètes". Il fait le "constat amer" d'être "très loin d'un accord", et estime qu'une séance ne suffira pas, en janvier, tant les positions restent éloignées au bout de deux mois et demi d'intenses négociations.
Crispations et big bang
Le représentant de la délégation patronale, Patrick Bernasconi, reconnaît "un passage de crispations, comme dans toute négociation importante". Selon lui, le programme est tellement chargé que cette négo aurait dû prendre un an.
Les syndicats invoquent des divisions patronales pour expliquer le sur-place : "bien sûr, que c'est compliqué chez nous, reconnaît-il, mais ça l'est tout autant pour les organisations syndicales, en interne, et entre elles".
Au cœur des blocages : la taxation des contrats courts, réclamée par quatre syndicats sur cinq. CFTC et CFDT en font une condition sine qua non de leur signature, le patronat ne veut pas en entendre parler.
La CGT n'en fait pas une question centrale. Pour Maurad Rabhi, "l'enjeu, ce n'est pas les contrats courts, mais le big bang qui menace le droit social, un chamboulement incroyable des droits du travail qui permettrait au patronat d'ériger une statue à Patrick Bernasconi ! Ce serait le comble que ce détricotage se fasse sous un gouvernement de gauche !"
Agnès Le Bot (CGT) souligne qu'obtenir une complémentaire santé pour tous, c'est important, mais pas au prix "de la casse du droit du travail".
La centrale de Montreuil refuse la création de CDI intermittents, la réduction du délai de contestation d'un licenciement, l'assouplissement des règles du licenciement économique, la flexibilité en cas de difficultés conjoncturelles...
"Quel syndicat pourrait signer un texte pareil ? Comment l'expliquer, ensuite, à sa base ? Un gars comme Laurent Berger, à la CFDT, ne le fera jamais", estime Maurad Rabhi.
Jeter l'éponge serait catastrophique pour le patronat
Face au blocage, quelles issues envisager ? Durant les deux longues heures de suspension de séance de l'après-midi, la délégation patronale s'est certainement interrogée sur sa stratégie. Jeter l'éponge et ne pas chercher d'accord serait catastrophique pour elle, puisque le gouvernement a promis de légiférer.
Et que les parlementaires socialistes, qui commencent à grogner et réclamer un virage à gauche, pourraient être tentés de le prendre par des amendements. Le groupe socialiste à l'Assemblée nationale a commencé à auditionner les partenaires sociaux, et pourrait avoir des idées peu susceptibles de plaire au Medef...
Autre solution, pour le patronat : proposer un accord a minima, accepter un renchérissement des contrats courts, mais très limité, bouger un peu sur tout, retirer du texte ce qui fâche...
Restera la menace d'une loi sur ce qui n'est pas abordé. "J'espère bien que l'accord sera respecté à la ligne, sinon on se fera entendre", avait averti, la veille, Patrick Bernasconi. Et quel serait l'intérêt du patronat ? Autant laisser faire le gouvernement, qui devra assumer les mécontentements.
Le ministère du Travail, dont un des objectifs est justement de ne pas avoir à prendre toutes ces décisions qui fâchent, suit d'ailleurs heure par heure ce qui se passe avenue Bosquet. Selon un proche du ministre Michel Sapin interrogé en fin de négociation par l'AFP, "le Medef n'a visiblement pas encore fait les mouvements qui permettent de trouver un équilibre, il faut que ce soit gagnant-gagnant, et il manque clairement des choses".
Reste enfin le scénario, très optimiste, d'une réelle ouverture patronale d'ici le 10 janvier. Des pas tels, que CFDT, CFTC et CFE-CGC se laisseraient convaincre d'en faire quelques autres vers plus de flexibilité, ce qui rendrait possible un accord.
La CGT a choisi, elle, de faire ses pas dans la rue. Elle prépare des mobilisations pour début janvier. Contre un accord qui n'existera sans doute pas encore...
Cécile Maillard









SOCIETE

 

MEXIQUE L'apocalypse : un concept chrétien, pas maya !

L'écrivain mexicain Juan Villoro a arpenté le pays maya, où personne ne croit à la fin du monde, une notion finalement très chrétienne. Ce sont les descendants des Mayas qui sont les seuls à être véritablement menacés d'extinction.



Et si les descendants des mayas étaient les seuls à être concernés par la fin du monde ? - Malavoda/FlickR/CC 
Et si les descendants des mayas étaient les seuls à être concernés par la fin du monde ? - Malavoda/FlickR/CC

Grâce au tourisme du Jugement dernier,  les hôtels [du pays maya] affichent "complet" le 21 décembre. Les esprits chagrins veulent être en première ligne pour se délecter du spectacle de la destruction du monde et ceux qui croient en la vie éternelle voient l'apocalypse comme une bonne occasion de recharger leurs batteries en espérant un meilleur avenir.
Quel crédit accorder à la fin du monde ? En juin, lorsque j'ai arpenté la région pour y rencontrer des archéologues et des spécialistes de l'épigraphie dans le cadre de la série télévisée Piedras que hablan [Pierres qui parlent], aucun de ces scientifiques ne prenait au sérieux cette prédiction.
Vivant dans un écosystème instable dû – pensaient-ils – à des divinités aux exigences capricieuses, les Mayas ont tenté de pacifier le cosmos en offrant des sacrifices. Les dieux avaient créé l'homme pour assurer leur pérennité et le sang versé nourrissait des êtres sacrés qui contrôlaient le mouvement des astres. La science était indissociable de la religion ; les connaissances astronomiques de ce peuple qui a inventé le zéro venaient renforcer une conception divine de l'univers, ordonné en roues calendaires et soumis à la férocité des éléments.
Des cycles de 144 000 jours
C'est aux Mayas que nous devons le mot ouragan et la dernière page du codex de Dresde [un des plus beaux manuscrits mayas, de la région de Chichén Itzá, conservé à la bibliothèque de Dresde] montre les excès auxquels la nature est encline. Mais la vision du monde des Mayas n'envisage pas de fin : ce qui disparaît réapparaît d'une manière ou d'une autre. La fin du monde est un concept chrétien qui s'exprime avec force dans l'Apocalypse de Jean. L'avènement du Seigneur passe nécessairement par le Jugement dernier.
D'où vient donc alors cette "apocalypse maya" ?  Le 21 décembre 2012 marque la fin du 13e B'aktun , un cycle de 144 000 jours. La fin de ce cycle est inscrite sur le monument 6 du site de Tortuguero, dans l'Etat du Tabasco, mais rien n'indique qu'un 14e B'aktun soit impossible (puisque c'est un concept étranger à la spiritualité maya).
Malheureusement, les preuves les plus maigres suffisent à réveiller les fantasmes les plus forts. Interprété à la sauce ésotérique, ce monde disparu fait peur. Le B'aktun qui a commencé le 13 août de l'an 3114 av. J.-C. a envahi l'actualité et le compte à rebours fatal échauffe les esprits.
Ces peurs irrationnelles doivent beaucoup à Hollywood, dont les effets spéciaux ont le pouvoir de détruire l'univers sous nos yeux. Bien évidemment les amateurs de popcorn n'imaginent pas une seconde que la fin du monde arrivera près de chez eux. Le Yucatán [Mexique] en revanche est plus prometteur. N'est-ce pas là qu'on a découvert la trace de l'immense météorite qui a modifié le climat et fait disparaître les dinosaures ? Il s'agit donc d'une destination parfaite pour le tourisme de la fin du monde, un dernier luxe à s'offrir.
Mais les dieux mayas refusent de soutenir cette cause. Chac s'occupe de la pluie, Yum Kaax lutte contre le maïs transgénique et les Bacabs parcourent le ciel sans trouver de présages funestes. En outre Felipe Calderón [président du Mexique de 2006 à 2012], le Seigneur de la destruction, [allusion à la guerre meurtrière contre le trafic de drogue qu'il avait entrepris] n'est plus à la tête du pays.
Faute de preuves, les amateurs de fin du monde n'hésitent pas à piocher dans les autres cosmogonies et nous parlent désormais de Niburu, une planète vagabonde qui devrait entrer en collision avec la Terre. Une fois de plus le danger se pare de références à un passé lointain. (Niburu est un dieu de la Mésopotamie et, dans quelques millénaires, les gens se feront sans doute peur avec une planète portant le nom d'une divinité médiatique du très lointain XXIe siècle comme Rihanna ou Cristiano Ronaldo.)
Et les deux pays qui revendiquent la suprématie de l'espace interstellaire n'y échappent pas. On pourrait penser que les puissances qui envoient dans l'espace cosmonautes et astronautes sont moins superstitieux. Mais la Russie est en proie à la panique et les kits de survie (contenant vodka, allumettes et même un petit carnet pour noter ses impressions de la fin du monde) se vendent comme des petits pains. De leur côté, les Etats-Unis ne sont pas plus été épargnés au point que la Nasa a dû publier un communiqué pour expliquer que l'univers n'avait pas bougé. (On ne recense à ce jour aucune inscription maya disant en substance : "Houston, nous avons un problème".)
Exclusion et injustice
Tout indique que le 21 décembre, le monde continuera comme avant. Et les seuls à être menacés d'extinction, ce sont justement les héritiers de ceux qui ont construit les pyramides mayas. José Huchin est l'un des rares archéologues d'origine maya, il travaille à Chichén Itza, et selon lui : "Seuls les Mayas peuvent comprendre ces pierres."
En 1994, l'Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) avait demandé à ce que les Indiens ne soient pas exclus du développement. Sans succès. Dans moins de deux ans, un autre cycle calendaire maya – un katun – s'achèvera et marquera la fin d'un cycle de vingt ans de lutte contre l'exclusion et l'injustice.
Sur proposition du sous-commandant Marcos, les discussions entre le gouvernement et l'EZLN avaient eu lieu sur un terrain de basket. Cette requête apparemment inoffensive se voulait une référence contemporaine au jeu de balle maya, un sport rituel qui symbolisait la dualité de l'univers. Signés en 1996, les accords de San Andrès demeurèrent lettre morte.
Ce n'est pas la fin du monde qui menace mais bien la disparition d'une culture. Les derniers locuteurs mayas vivent un cataclysme quotidien. Vénérés comme des pièces de musée, leur avenir est inexistant.
Les Mayas de la période classique ont la chance d'appartenir à l'Histoire. Les Mayas de notre époque n'ont pas d'histoire.
Alors ne nous préoccupons pas de ce qui peut arriver mais plutôt de ce qui doit prendre fin. 
Juan Villoro











La "fin du monde": un peu d'angoisse mais surtout du flegme et de l'humour

SYDNEY — Si certains Terriens sont bel et bien persuadés que ce vendredi verra la destruction de notre planète, une prophétie alimentée par la fin d'une ère du calendrier maya, d'autres affrontent ce "dernier jour" avec flegme et humour.
L'Australie est un des premiers pays à avoir vu le soleil se lever ce 21 décembre. La page Facebook du Bureau de tourisme australien a été bombardée de messages demandant si l'île-continent comptait encore des survivants.
"Oui, nous sommes vivants!", a répondu l'organisation.
"Nous devons aux Mayas un bon coup de pouce pour nous aider à franchir la barre des quatre millions de fans pour notre page Facebook", a noté, pragmatique, Andrew McEvoy, le directeur du Bureau.
La Première ministre Julia Gillard avait donné le ton début décembre. Dans une vidéo tournée pour une radio destinée aux jeunes, la chef du gouvernement avait mimé une allocution officielle, entre deux drapeaux australiens.
"Que le coup final soit porté par des zombies dévoreurs de chair humaine, de bêtes démoniaques de l'enfer ou par le triomphe de la K-pop (la pop sud-coréenne: ndlr), vous devez être persuadés d'une chose à mon sujet: je me battrai pour vous jusqu'à la toute fin", déclarait-elle d'une voix sombre.
Le réseau de micro-blogs Twitter bruissait lui aussi de commentaires sur la fin du monde, pas franchement angoissés. "Nouvelle importante: la fin du monde a été repoussée jusqu'à ce que Liverpool gagne la Premier Ligue. Ca va, on est tranquille", a écrit Mario Balotelli, le joueur de Manchester City, un tweet renvoyé des milliers de fois.
L'Amérique centrale et le Mexique célèbrent ce vendredi la fin d'une grande ère de 5.200 ans dans le calendrier maya (que des chercheurs situent plutôt au 23 décembre), un événement que certains associent à la fin du monde.
L'agence spatiale américaine, la NASA, a été contactée par des milliers de personnes demandant la conduite à tenir en cas d'apocalypse.
Sur une page internet destinée à mettre en pièces ces soi-disant prophéties, la NASA rassure les Terriens. "Notre planète se débrouille bien depuis plus de quatre milliards d'années, et des scientifiques crédibles de par le monde assurent qu'il n'y a aucune menace associée à 2012", indique la NASA.
Mais certains préfèrent prendre leurs précautions.
Aux Pays-Bas, un homme se prépare à vivre un éventuel déluge et a mis la dernière main à un bateau de survie pouvant accueillir 50 personnes, rapportait jeudi la presse néerlandaise. "Les Mayas n'étaient pas fous, et si on regarde également les prophéties bibliques, les montagnes vont fondre comme de la cire", a assuré Pieter Frank van der Meer au quotidien Volkskrant.
Dans le petit village turc de Sirince, qui doit survivre à l'Apocalypse en raison de "fluides positifs" selon des millénaristes, les centaines de reporters en quête de personnes venues fuir ici le jour du jugement dernier étaient plus nombreux que la population (570 habitants).
Mais en dehors de l'agitation médiatique et de quelque 500 gendarmes déployés par précaution, le calme régnait sur la bourgade aux vieilles maisons grecques rénovées avec goût, située à quelques km de la mer Egée.
En France, à Bugarach, un village du sud-ouest censé lui aussi échapper à la destruction finale, les autorités ont refoulé jeudi une poignée de personnes qui tentaient de se rendre sur le pic. Mais jusqu'à vendredi, les autorités n'ont pas noté dans la région d'afflux particulier de mystiques ou d'illuminés.
Les accès au pic et à ses grottes sont barrés, les accès au village sont filtrés, les raves parties, la chasse et le survol de la montagne sont interdits, une centaine de gendarmes sont mobilisés sur le dispositif.
L'Amérique centrale, coeur de la civilisation maya, se prépare depuis des semaines non pas à la fin du monde mais au passage à une nouvelle ère.
Chichen Itzá, un des sites archéologiques les plus représentatifs de la culture maya, dans le sud-est du Mexique, se prépare à recevoir entre 15.000 et 20.000 visiteurs ce vendredi, selon ses responsables.
Mais "ce sera un jour de visite normal, aux horaires habituels", a indiqué un porte-parole de l'Institut National d'Anthropologie et d'Histoire.
L'Institut se dit néanmoins conscient que Chichen Itzá et sa majestueuse pyramide de Kukulkán vont attirer une affluence comparable aux célébrations de l'équinoxe, lorsque d'importantes foules viennent guetter le jeu des premiers rayons du printemps sur les constructions de pierre millénaires.
Une grande affluence est prévue sur d'autres sites archéologiques du sud-est du Mexique, du Guatemala, du Salvador et du Honduras, en pays maya.
Les cérémonies ont commencé dès jeudi soir devant quelque 3.000 spectateurs avec rituels et danses dans les majestueuses ruines de Tikal, au coeur de l'épaisse forêt guatémaltèque.

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