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mercredi 12 décembre 2012

12122012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Syrie : les Etats-Unis reconnaissent l'opposition

ALEP (SYRIE), LE 11 OCTOBRE. Les rebelles sont désormais reconnus comme «représentants légitimes du peuple syrien» par les Etats-Unis.
ALEP (SYRIE), LE 11 OCTOBRE. Les rebelles sont désormais reconnus comme «représentants légitimes du peuple syrien» par les Etats-Unis.
| AFP/MUSTAFA TAUSEEF

Les Etats-Unis ont reconnu mardi la Coalition de l'opposition syrienne. «Nous avons décidé que la Coalition de l'opposition syrienne rassemblait désormais suffisamment (de groupes) pour que nous la considérions comme la représentante légitime des Syriens», a déclaré le président Barack Obama sur la chaîne ABC.

Les Etats-Unis emboîtent ainsi le pas de la , premier pays à reconnaître formellement la Coalition, mais aussi du Royaume-uni, de la Turquie et du Conseil de coopération du Golfe.
Toutefois, les Etats-Unis n'ont pas l'intention de fournir des armes à la coalition, ont indiqué des responsables de l'administration Obama.

Par ailleurs, les Etats-Unis ont ajouté à leur liste des organisations terroristes étrangères le Front Al-Nosra, émanation selon eux d'Al Qaïda en Irak. Ils ont gelé les avoirs de deux de ses chefs. Al-Nosra, inconnu avant le début de la révolte syrienne en mars 2011, a connu une ascension fulgurante, revendiquant la plupart des attentats suicide menés dans le pays et s'imposant sur la quasi-totalité des fronts. Lundi, Al-Nosra avait pris la base Cheikh Souleimane, l'une des dernières places fortes de l'armée dans le nord-ouest syrien, au détriment de l'Armée syrienne libre (ASL), opposée au régime en place.

De 125 à 150 victimes mardi à Aqrab «Entre 125 et 150 personnes ont été tuées ou blessées dans des tirs et des explosions à Aqrab», ce mardi, a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Aqrab est une localité alaouite (la minorité du président Bachar al-Assad) située au nord de la frontière avec le Liban. Sur une vidéo mise en ligne, un militant interroge deux adolescents blessés et visiblement choqués. «Des hommes armés se sont servis des civils comme bouclier humain, les menaçant de faire exploser des bonbonnes de gaz», affirme-t-il, reprenant les paroles d'un des deux adolescents. Déjà 108 personnes avaient été massacrées à proximité d'Aqrab le 25 mai. L'ONU avait alors évoqué de «forts soupçons» à l'encontre des milices pro-gouvernementales «chabbiha» et avait condamné le régime.








Après le tir de fusée nord-coréen, le Conseil de sécurité va se réunir

Un homme sud-coréen passe devant un poste de télévision diffusant le lancement de la fusée, dans une station de train de Séoul, le 12 décembre 2012.
Un homme sud-coréen passe devant un poste de télévision diffusant le lancement de la fusée, dans une station de train de Séoul, le 12 décembre 2012. (Photo Lee Jae Won. Reuters)


Des résolutions de l'ONU interdisent déjà à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique.

Libération
La Corée du Nord a lancé mercredi une fusée dans l’espace, pour la première fois apparemment avec succès, faisant fi des mises en garde de Washington et de ses alliés qui ont dénoncé un tir de missile balistique justifiant une réunion en urgence du conseil de sécurité de l’ONU. «Le lancement de la seconde version de notre satellite Kwangmyongsong-3 depuis le centre spatial de Sohae (...) est réussi» et «le satellite est entré en orbite comme prévu», a triomphalement annoncé à la télévision une présentatrice vêtue du costume traditionnel coréen, un hanbok de couleur rose.
Le Commandement de la défense aérienne nord-américain (NORAD) a prudemment confirmé le succès de la mission en parlant toutefois d’un «missile» ayant «déployé un objet qui s’est placé en orbite».
Il s’agit d’une première pour la Corée du Nord qui prétend posséder des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) capables d’atteindre le continent américain mais dont les trois précédents essais s'étaient soldés par des échecs.
Dans une première réaction, les Etats-Unis, qui n’entretiennent pas de relations diplomatiques avec la Corée du Nord, ont déploré un acte «hautement provocateur». Un diplomate occidental aux Nations unies a annoncé que le Conseil de sécurité tiendrait des «consultations» mercredi vers 11 heures locales (17 heures GMT) à la demande des Américains et des Japonais, augurant d’une «réaction forte». La Chine, seul allié de poids de Pyongyang, a estimé que le Nord «devrait se plier aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU» lui interdisant «tout lancement utilisant une technologie de missile balistique», selon l’agence officielle Chine nouvelle.
Tokyo a dénoncé un acte «intolérable» tandis que la Corée du Sud a «vigoureusement» condamné le tir et dénoncé les «provocations» du Nord. Condamnation «forte» également du chef de la diplomatie britannique William Hague, qui devait convoquer l’ambassadeur nord-coréen à Londres.
Le régime communiste, resté sourd aux exhortations américaines, s’expose à un renforcement des sanctions internationales mais la Chine, son seul allié de poids, a systématiquement brandi sa menace de veto au Conseil de sécurité afin de limiter leur portée. La Corée du Sud et le Japon ont été les premiers à annoncer le tir de la fusée à 9 heures 51 locales depuis le centre de Sohae dans le nord-ouest du pays. Selon leurs observations, le premier et le deuxième étages du lanceur Unha-3 -un missile Taepodong-2 selon eux- sont tombés en mer à l’ouest et au sud-ouest de la péninsule coréenne, le troisième à 300 kilomètres à l’est des Philippines.
Le Japon, qui avait pris des dispositions pour détruire le lanceur ou ses débris s’ils menaçaient son territoire, a précisé que le lanceur était passé au-dessus de l'île nippone d’Okinawa douze minutes après son décollage. La Corée du Nord avait annoncé vouloir lancer sa fusée du 10 au 22 décembre, vraisemblablement pour faire coïncider le lancement avec le premier anniversaire de la mort, le 17 décembre 2011, de l’homme fort du régime, Kim Jong-Il. Confronté à des contretemps techniques et à une météo défavorable, Pyongyang avait finalement élargi la fenêtre de tir jusqu’au 29 décembre. Les médias sud-coréens avaient même affirmé mardi que le lanceur avait été retiré de son pas de tir.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté deux trains de sanctions en 2006 et 2009 après chaque test nucléaire suivant des tirs d’essai de missile ou de fusée. Les résolutions 1718 et 1874 de l’ONU interdisent à Pyongyang toute activité nucléaire ou balistique.
Selon des médias japonais, le Japon, les Etats-Unis et la Corée du Sud vont demander au Conseil un renforcement des sanctions au niveau de celles frappant l’Iran. Les trois pays alliés souhaitent geler les avoirs à l'étranger, à partir d’une liste élargie, d’institutions financières, d’entreprises et de personnalités nord-coréennes. Lundi, les ministres européens des Affaires étrangères de l’Union européenne ont prévenu qu’un tir de fusée serait considéré comme «une provocation», qui entraînerait sans doute des mesures de rétorsion.
Le Taepodong-2 a une portée comprise entre 6 000 et 9 000 kilomètres. Il a été testé en juillet 2006, en avril 2009 et en avril 2012, après un premier missile de portée moindre, le Taepodong-1, testé en 1998. Les experts estiment que la Corée du Nord est cependant loin de posséder une puissance balistique fiable et que la mise au point d’une capacité nucléaire délivrable par missile intercontinental prendra encore beaucoup de temps.
(AFP)







ECONOMIE

 

Les prix à la consommation baissent de 0,2 % en novembre 2012 ; ils augmentent de 1,4 % sur un an

Indice des prix à la consommation – Novembre 2012

Évolution mensuelle : –0,2 % ; variation sur un an : +1,4 %

En novembre 2012, l’indice des prix à la consommation (IPC) baisse de 0,2 %, après une hausse de 0,2 % en octobre. Sur un an, il progresse de 1,4 % (+1,9 % en octobre). Corrigé des variations saisonnières, l’IPC se replie de 0,1 % en novembre (après +0,2 % en octobre) et augmente de +1,4 % sur un an. Le repli de l’IPC en novembre s’explique principalement par un nouveau recul des prix de l’énergie (en particulier des produits pétroliers), la poursuite de la baisse des prix des télécommunications et par une réduction des tarifs des transports aériens. Les variations de prix des autres postes de l’indice ont été peu sensibles en novembre. Hors tabac, l’IPC se replie de 0,2 % en novembre (+1,3 % sur un an). Les prix du tabac ayant été stables en novembre après une vive progression (+6,7 %) en octobre 2012, ils restent très dynamiques sur un an (+6,9 % en novembre 2012 ; soit le même taux de progression annuelle qu’en novembre 2011).

Nouveau recul des prix des produits pétroliers

Les prix de l’énergie diminuent de 1,2 % en novembre mais progressent de 2,7 % sur un an. La baisse du mois de novembre résulte d’un nouveau repli des prix des produits pétroliers (—2,0 % ; +1,2 % sur un an), en particulier des prix des carburants (–2,3 % en novembre après —1,4 % en octobre). Ceux-ci augmentent de 0,3% sur un an en novembre. Les prix des combustibles liquides baissent également en novembre (—1,4 % après —1,0 % en octobre) mais progressent encore sensiblement sur un an (+4,6 %). Les prix du gaz et de l’électricité ont été stables en novembre. Sur un an, ils progressent respectivement de +8,3 % et de +3,2 % en novembre.
Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)
Glissements annuels de l'indice des prix à la consommation (IPC) et de l'inflation sous-jacente (ISJ)
Source : Insee - indices des prix à la consommation
Variations des indices de prix détaillés
base 100 : année 1998
Source : Insee - indices des prix à la consommation
Variations (en %) au cours
Regroupements conjoncturelsPondé rations 2012Indices nov. 2012du dernier moisdes 12 derniers mois
a) Ensemble des ménages - France
ENSEMBLE (00 E)10000126,35–0,21,4
Ensemble CVS (00 C)10000126,60–0,11,4
ALIMENTATION (4000 E)1638131,760,02,6
Produits frais (4001 E)205140,29–1,18,7
Alimentation hors produits frais (4002 E)1433130,540,21,7
TABAC (4034 E)198241,370,06,9
PRODUITS MANUFACTURÉS (4003 E)2987102,030,20,5
Habillement et chaussures (4004 E)466110,680,01,2
Produits de santé (4005 E)46082,85–0,2–2,9
Autres produits manufacturés (4006 E)2061104,610,31,0
ÉNERGIE (4007 E)868176,89–1,22,7
dont Produits pétroliers (4008 E)518208,42–2,01,2
SERVICES (4009 E)4309131,67–0,21,1
Loyers, eau et enlèvement des ordures ménagères (4010 E)737138,690,22,1
Services de santé (4011 E)529121,600,01,2
Transports et communications (4012 E)52394,73–2,4–7,5
Autres services (4013 E)2520140,550,02,6
ENSEMBLE HORS LOYERS ET HORS TABAC (5000 E)9217124,05–0,21,3
ENSEMBLE HORS TABAC (4018 E)9802124,61–0,21,3
b) Ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé - France
ENSEMBLE HORS TABAC (4018 D)9716124,40–0,21,3
ENSEMBLE (00 D)10000126,95–0,21,4
Évolution des indices d'inflation sous-jacente* et de l'IPCH**
* ISJ : les indices d'inflation sous-jacente excluent les tarifs publics et les produits à prix volatils, et sont corrigés des mesures fiscales et des variations saisonnières. Ils sont en base 100 en 1998. Ils sont calculés pour l'ensemble des ménages et pour la France métropolitaine.
**IPCH : indice des prix à la consommation harmonisé utilisé pour les comparaisons entre les pays membres de l'Union européenne. Il est en base 100 en 2005. Cet indice est calculé pour l'ensemble des ménages et pour la France.
Source : Insee - indices des prix à la consommation
Variations (en %) au cours
Regroupements conjoncturelsPondé rations 2012Indices nov. 2012du dernier moisdes 12 derniers mois
ENSEMBLE "sous-jacent" (4022 S)6096121,550,00,7
I.A.A. hors viandes, produits laitiers et exotiques (4019 S)701126,320,11,0
Produits manufacturés (4020 S)2472105,700,10,9
Services y compris loyers et eau (4021 S)2923136,09–0,10,3
Ensemble IPCH (00 H)113,99–0,21,6

Net repli des prix des services

Les prix des services baissent de 0,2 % en novembre 2012 (ils progressaient de 0,2 % en novembre 2011) mais augmentent de 1,1 % sur un an. Le recul du mois de novembre est dû principalement à une nouvelle baisse des prix des télécommunications (—3,3 % sur un mois, —15,1 % sur un an), à la suite de l’instauration de tarifs de téléphonie mobile plus avantageux. En outre, les prix du transport aérien reculent en novembre (—5,6 % sur un mois), essentiellement pour les longs courriers. Les prix des voyages touristiques tout compris se replient de manière saisonnière en novembre (—2,9 % ; +3,6 % sur un an), de même que les prix dans l’hôtellerie, les cafés et la restauration (—0,2 % ; +3,0 % sur un an).

Prix de l’alimentation stables en novembre

Les prix de l’alimentation sont stables en novembre. Le repli des prix des produits alimentaires frais (—1,1 % en novembre qui fait suite à une hausse de 4,9 % en octobre) compense la hausse des prix des autres produits alimentaires, modérée en novembre (+0,2 %) (après +0,3 % en octobre) en dépit de la progression soutenue des prix des viandes (+0,6% en novembre ; +0,7 % en octobre). Sur un an, les prix de l’alimentation progressent de 2,6 % en novembre, ceux des produits alimentaires frais de 8,7 % et ceux des autres produits alimentaires de 1,7 %.

Hausse des prix des produits manufacturés

En novembre, les prix des produits manufacturés progressent globalement de 0,2 % (+0,5 % sur un an). Les prix de l’habillement et des chaussures sont stables en novembre (+1,2 % sur un an). Les variations des prix des autres produits manufacturés sont plus contrastées : les prix sont tirés à la hausse par l’augmentation largement saisonnière des prix des fleurs et plantes (+16,4 % ; +7,7 % sur un an), des produits de l’horlogerie, de la bijouterie et de la joaillerie (+1,2 % ; +5,7 % sur un an) et, mais dans une moindre mesure, de la parfumerie et des produits de beauté (+0,4 % en novembre, +1,6 % sur un an). A contrario, les prix des jeux et jouets baissent de manière saisonnière (—3,8 % en novembre 2012 et —2,9 % en novembre 2011 ; —1,1 % sur un an). Enfin, le recul des prix des équipements audio-visuels, photographiques et informatiques se poursuit (—0,7 % ; —6,6 % sur un an en novembre).

Stabilité de l’inflation sous–jacente en novembre

L’indicateur d'inflation sous-jacente (ISJ) stable en novembre 2012, se réduit nettement en rythme annuel (à +0,7 % en novembre après +0,9 % en octobre). En novembre, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) baisse de 0,2 % et croît de +1,6 % sur un an (+2,1 % en octobre 2012).







JUSTICE ?

 

Mediator : Jacques Servier mis en examen


Mediator
© Fred Tanneau - AFP

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Pour la première fois dans l’enquête sur le Mediator, le fondateur des laboratoires Servier a été mis en examen pour "homicides et blessures involontaires", mardi 11 décembre 2012.
Jacques Servier, le fondateur des laboratoires pharmaceutiques éponymes, était déjà soupçonné d’escroquerie et de tromperie dans le cadre de l’enquête sur les dégâts causés par le Mediator. Mardi 11 décembre, à 90 ans, il a été mis en examen pour homicides et blessures involontaires. Ces mises en examen se fondent en particulier sur les premières expertises judiciaires de victimes versées au dossier des juges d'instruction.
Il a également été placé sous contrôle judiciaire, tout comme 6 sociétés de son groupe, indique l’AFP citant une source judiciaire. Un cautionnement de 75 000 euros a été imposé au patron du laboratoire et de 400 000 euros à chacune de ses sociétés.
La mise en examen pour homicides involontaires vise le cas de deux victimes. Une quarantaine de cas sont visés pour les blessures involontaires par manquement délibéré, dont 14 ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois. Ces premières mises en examen pour homicides et blessures involontaires du patron des laboratoires Servier en appellent d'autres, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.
"[C'était] une étape attendue de l’instruction en cours menée par le Pôle Santé du Tribunal de Grande Instance de Paris, le parquet ayant choisi d'ouvrir deux informations judiciaires (tromperie et homicide involontaire) sur les mêmes faits pour permettre la progression rapide de l'examen de l'ensemble du dossier", justifie le groupe Servier dans un communiqué diffusé ce mercredi 12 décembre.
"Cette mise en examen était attendue et elle marque un tournant important car les juges ont écarté toute idée de dissimulation de données par Servier vis-à-vis des autorités sanitaires", ont déclaré à l'AFP les avocats des Laboratoires et de son fondateur, Me Hervé Temime et François De Castro.
Selon Me De Castro, les juges ont retenu la dissimulation d'informations seulement vis-à-vis des médecins et patients et concernant les propriétés anorexigènes du médicament, sa parenté commune avec la norfenfluramine et ses effets indésirables. Une information confirmée par voie de communiqué par Servier : "Lors de l'audience du 11 décembre 2012 pour la mise en examen pour homicide et blessures involontaires, à l'issu de l'interrogatoire de première comparution, les juges, dans le libellé de la mise en examen qu'ils ont ordonnée, ont exclu toute dissimulation par Les Laboratoires Servier vis à vis l'Agence du Médicament concernant la pharmacologie, le métabolisme ou les effets secondaires du Benfluorex sur toute la période de la prévention, soit de 1995 à 2009".









SOCIAL

 

Le contrat de génération, nouvel outil anti-chômage, en Conseil des ministres

Engagement phare de François Hollande, le contrat de génération, créant des binômes jeune-senior pour encourager l'embauche des premiers et garantir l'emploi des seconds, franchit mercredi l'étape du Conseil des ministres avant un examen mi-janvier au Parlement.

Photographe : Martin Bureau :: Le ministre du Travail, Michel Sapin, le 28 novembre 2012 à l'Assemblée nationale à Paris 
photo : Martin Bureau, AFP
C'était l'engagement numéro 33 du candidat socialiste: "permettre l'embauche en CDI de jeunes, accompagnés par un salarié plus expérimenté, qui sera ainsi maintenu dans l'emploi jusqu'à son départ à la retraite".
Ce second dispositif, après celui des emplois d'avenir opérationnel depuis novembre, doit répondre au double défi du chômage des moins de 25 ans et des seniors.
Le taux de chômage des jeunes actifs atteint 24,2%. Quant aux aînés, moins touchés par le chômage (6,9%), l'enjeu est d'éviter un licenciement car rebondir ensuite est très difficile.
A la différence des emplois d'avenir, destinés aux jeunes pas ou peu qualifiés et au secteur non-marchand, le contrat de génération s'adressera à tous les jeunes et toutes les entreprises privées.
Comme le gouvernement s'y était engagé, le projet de loi reprend les contours du dispositif dessiné en octobre par les partenaires sociaux avec un triple objectif: l'insertion des jeunes, le maintien des seniors dans l'emploi et la transmission des savoirs et compétences.
En un mois et demi de négociation, syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et patronat (Medef, UPA) ont modelé la "belle idée" de François Hollande pour l'adapter à la réalité des entreprises.
Regarder les jeunes comme une chance
Le contrat de génération propose de "regarder les jeunes comme une chance et comme un investissement", non "un risque", et de "reconnaître la valeur des salariés âgés", énonce le ministère du Travail dans sa présentation du projet de loi.
Les modalités d'accompagnement du jeune resteront "souples et pragmatiques", le senior ne sera pas forcément le tuteur.
Le dispositif sera différent selon la taille des entreprises. Seules celles de moins de 300 salariés auront droit à une aide financière.
Les moins de 50 seront directement éligibles, celles entre 50 et 300 devront au préalable avoir conclu un accord collectif (ou être couvertes par un accord de branche).
La prime, de 4.000 euros par an pendant 3 ans maximum, sera versée pour l'embauche en CDI d'un jeune de moins de 26 ans (moins de 30 ans si handicapé) et un salarié de plus de 57 ans maintenu en poste (55 ans si handicapé ou nouvelle embauche). Avec cette incitation, le gouvernement espère 500.000 embauches de jeunes sur 5 ans.
Les plus grandes entreprises ne recevront aucune aide mais risqueront une pénalité si elles ne négocient pas, avant le 30 septembre 2013, des accords en lieu et place des accords seniors en vigueur depuis 2010.
D'après le ministère du Travail, ces accords ou plans qui devront comporter des objectifs d'embauche et des actions d'accompagnement concerneront 400.000 seniors et 800.000 jeunes dans les entreprises de plus de 300 salariés.
Selon Les Echos, le dispositif, une fois monté en charge, pourrait coûter près d'un milliard d'euros par an.
A la CGPME, Geneviève Roy a souhaité que ces contrats soient "très vite mis en musique".
Mais pour la CGT, les parlementaires doivent "renforcer le conditionnement des aides" lors de l'examen du texte, le premier au menu de la session redémarrant le 15 janvier.
Reste au gouvernement à convaincre les entreprises. Selon une enquête de l'Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) rendue publique mardi, plus de 60% des DRH estiment que le contrat de génération ne favorisera pas l'emploi des jeunes.








Ayrault dément une baisse du taux du livret A

Durant sa campagne, François Hollande avait promis de porter le plafond du livret A de 15 300 à 30 600 euros.
Durant sa campagne, François Hollande avait promis de porter le plafond du livret A de 15 300 à 30 600 euros. (Photo Guillaume Baptiste. AFP)


Le Premier ministre a expliqué qu'il n'y avait encore «rien de décidé».

Libération
Jean-Marc Ayrault (photo AFP) a démenti mercredi des informations de presse Jean-Marc Ayrault, le 15 mais 2012 à Paris.faisant état d’une baisse prévue du taux du Livret A début 2013, assurant qu’il n’y avait «rien de décidé» à ce sujet.
«Ce que j’ai cru lire entre les lignes c’est que le gouvernement aurait l’intention de dégrader la rémunération du livret A, absolument pas», a déclaré le Premier ministre sur France 2. «Le livret A est une épargne populaire, utile aux Français, utile aussi au financement du logement social (...)», a-t-il poursuivi.
(AFP)








PSA : 1500 départs s'ajoutent aux 8000 suppressions de postes déjà annoncées


PSA Peugeot Citroën envisage 1500 départs naturels non remplacés d'ici à mi-2014, qui s'ajouteront aux 8000 postes supprimés dans le cadre de sa restructuration annoncée en juillet.
PSA Peugeot Citroën envisage 1500 départs naturels non remplacés d'ici à mi-2014, qui s'ajouteront aux 8000 postes supprimés dans le cadre de sa restructuration annoncée en juillet.
| LP/Vincent Lesage

Les de ont rejeté mardi la restructuration envisagée par la direction. Un plan dont l'ampleur a été soudainement alourdie mardi lors d'un comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire : 1500 départs naturels non remplacés d'ici à 2014 viendront s'ajouter aux 8000 suppressions déjà prévues.

Au , les dirigeants de PSA envisagent 11 214 suppressions de postes entre mai 2012 et mi-2014. Les effectifs dans l'activité automobile du groupe devraient chuter de 67 112 postes à la fin mai 2012 à 55 989 d'ici à la mi-2014, selon les informations relayées par les syndicats.

«Une décision dictée par les marchés»

«C'est la première fois que la direction nous avoue ces chiffres, elle n'a jamais voulu jusqu'à présent nous répondre sur les effectifs cibles», a réagi Jean-Pierre Mercier, délégué CGT. «Montebourg demandait en juillet à la famille Peugeot de reformater son plan à la baisse. Ils le reformatent à la hausse ! C'est un véritable scandale. Le gouvernement doit intervenir sérieusement», a lancé le responsable cégétiste.

Franck Don, délégué central CFTC, a fait part de sa «stupéfaction» d'avoir dû «batailler» pendant des semaines pour connaître les effectifs. Il interpelle la direction afin qu'elle mette «tout en oeuvre pour réduire l'impact de son plan».

«Cela durcit encore l'addition qui était déjà salée. C'est monumental», a commenté pour sa part Christian Lafaye, délégué central FO. Il aurait été «plus gentleman» de la part de la direction d'annoncer ces chiffres avant, a-t-il noté, même si selon lui, il s'agit d'une «décision supplémentaire» dictée par des marchés en berne en Europe.

Les syndicats unanimes pour revoir le plan


Dans ses conclusions sur les finances du groupe, le cabinet d'expertise Secafi, mandaté par le CCE, reconnaît la nécessité d'une restructuration «urgente», mais critique aussi le flou entretenu par la direction autour des effectifs. Les experts chiffraient à près de 9900 les emplois concernés, hors départs naturels, par deux procédures successives (un plan de départs volontaires étalé du 1er janvier au 25 juillet en 2012 et le nouveau plan).

Hors réseau de distribution, l'activité automobile (PCA, Peugeot Citroën Automobile) emploie aujourd'hui 65 377 personnes, loin des 87 000 totalisés en 2004. Avant même ces précisions sur les effectifs, les organisations syndicales, dont la plupart reconnaissent la nécessité d'une restructuration, avaient unanimement réclamé le reformatage du plan. Ce dernier prévoit la fin de l'assemblage à Aulnay-sous-Bois (3000 postes directs) en 2014, la suppression d'un poste sur quatre à Rennes et de 3600 emplois dans les effectifs hors production.

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