HUMOUR...... ENCORE QUE......
POLITIQUE
Centrafrique: les rebelles renforcent leur emprise
Le président François Bozize, le 27 décembre devant ses partisans. Il doit rencontrer ce dimanche le président de l'Union africaine. (Reuters)
Le président en exercice de l’Union Africaine est attendu ce dimanche à Bangui pour rencontrer le président Bozizé afin d’encourager une sortie de crise par le dialogue.
Libération
Les rebelles ont renforcé leur emprise samedi sur le territoire centrafricain, obligeant les forces régulières du président François Bozizé et leurs alliés à se replier à Damara, dernier verrou stratégique sur la route de la capitale Bangui où a été instauré un couvre-feu.
Alors que semblait s’éloigner la perspective de pourparlers entre les rebelles et le régime annoncés vendredi par la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), le président en exercice de l’Union Africaine, Thomas Boni Yayi, était attendu à Bangui pour rencontrer dimanche le président Bozizé afin d’encourager une sortie de crise par le dialogue.
«Le président se déplace pour faire de la prévention, il va inviter les différentes parties à la négociation», a déclaré à l’AFP le chef de la diplomatie béninoise Nassirou Arifari Bako. «Sa démarche s’inscrit dans le cadre du soutien à toutes les décisions de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale», a-t-il souligné.
Plus tôt samedi, la rébellion du Séléka, qui combat le président Bozizé au pouvoir depuis 2003, a pris sans combat la ville de Sibut, à 160 km au nord de la capitale, nouveau succès enregistré en trois semaines d’offensive.
Dimanche, le ministre de l’Administration territoriale (Intérieur) centrafricain José Binoua a indiqué à l’AFP que la prise de Sibut avait «créé la confusion et une peur à Bangui», accusant les rebelles de fomenter une guerre de religion.
«Les rebelles sont entrés dans Sibut. Il n’y a pas eu de combats, les Forces armées centrafricaines (FACA) stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes ayant quitté la ville hier soir (vendredi) pour se positionner à Damara», dernier verrou à 75 km au nord de Bangui, a de son côté déclaré à l’AFP un responsable militaire centrafricain.
«Nous continuons à progresser et nous avons récupéré Sibut», a confirmé l’un des responsables du Séléka, Djouma Narkoyo, joint par téléphone satellitaire à Bambari (centre).
La concentration des forces armées tchadiennes et centrafricaines à Damara est désormais le dernier recours contre une progression de la rébellion jusqu’à Bangui.
Cette avancée des rebelles a provoqué un regain de tension dans la capitale, conduisant le président à décréter un couvre-feu de 19h00 à 05h00. Samedi à 21h00, les rues de Bangui étaient désertes, tous les restaurants du centre-ville se sont dépêchés de fermer et de nombreux magasins fermés étaient gardés par des hommes armés de machettes. «Les patrons craignent des pillages alors ils paient des gardiens», a expliqué l’un d’eux.
Des barrages de jeunes armés de machettes sont aussi apparus depuis vendredi dans les 4e et 8e arrondissements, le fief du président centrafricain, dans le nord de Bangui. Ces jeunes dont la présence est tolérée par les forces de l’ordre contrôlent les voitures pour débusquer des infiltrés ou des armes, a indiqué un habitant sous couvert de l’anonymat.
Les rebelles sont également parvenus à repousser une contre-offensive des forces régulières sur Bambari, qui était jusqu’à début décembre une place forte des FACA, à 300 km au nord-est de Bangui, avant d’être conquise dimanche dernier par le Séléka.
Parallèlement, la France a porté vendredi sa présence militaire à 400 hommes avec l’envoi de 150 parachutistes à l’aéroport de Bangui et la CEEAC a annoncé des renforts.
L’évolution de la situation sur le terrain éloigne l’espoir d’une solution négociée rapide en Centrafrique, que les pays de la région tout comme la France, ex-puissance coloniale, ont appelé de leurs voeux.
La CEEAC, qui sert de médiateur, avait assuré vendredi soir que le gouvernement du président Bozizé comme les rebelles avaient accepté que des négociations s’ouvrent prochainement et sans conditions à Libreville, au Gabon.
Mais samedi, le chargé de communication de la CEEAC Placide Ibouanga a précisé à l’AFP: «les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC se rencontreront à nouveau le 3 janvier, et c’est à ce moment là qu’ils donneront une date pour la rencontre à Libreville».
L’incertitude demeurait aussi sur l’envoi, décidé vendredi au niveau des ministres des Affaires étrangères, de renforts à la FOMAC, la force des pays d’Afrique centrale qui compte actuellement 560 hommes.
Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault avait répété vendredi que les militaires français avaient uniquement pour mission de protéger les ressortissants français et européens et pas de défendre le régime. Quelque 1.200 Français vivent en Centrafrique.
Mercredi à Bangui, plusieurs centaines de manifestants proches du pouvoir s’en étaient pris aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction. Le sentiment anti-français va grandissant dans la capitale au fur et à mesure de l’approche des rebelles, la population estimant que la France l’a trahie.
Le Séléka, composé de factions rebelles dissidentes, a repris les armes le 10 décembre pour réclamer le «respect» d’accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir.
(AFP)
MOSCOU — La Russie a estimé samedi qu'une solution politique pour régler le conflit en Syrie était encore envisageable mais averti qu'il était impossible de persuader le président Bachar al-Assad de quitter le pouvoir.
A l'issue d'une rencontre à Moscou avec l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que les deux hommes étaient "unanimes pour dire que les chances d'atteindre une solution politique existaient toujours" pour mettre fin au conflit qui a fait 45.000 morts en 21 mois.
M. Lavrov a cependant souligné qu'il était impossible de persuader le président Assad de quitter le pouvoir, comme le réclament plusieurs pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, ou des pays arabes comme l'Egypte qui a jugé samedi que le régime actuel n'avait "pas de place" dans la future Syrie.
M. Assad "a dit à maintes reprises (...) qu'il n'avait l'intention d'aller nulle part, qu'il resterait à son poste jusqu'au bout (...). Il n'est pas possible de changer cette position", a déclaré M. Lavrov.
La Russie, seule grande puissance à entretenir encore des relations étroites avec Damas, a bloqué jusqu'ici avec la Chine tous les projets de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le président Assad.
Mais Moscou a semblé ces derniers temps prendre ses distances avec Damas et se préparer à l'après-Assad. Le président Vladimir Poutine a notamment déclaré la semaine dernière que la famille Assad était "au pouvoir depuis 40 ans" et que des changements étaient "sans aucun doute nécessaires".
M. Brahimi a appelé de son côté la communauté internationale à "travailler sans relâche en vue d'une solution politique" afin d'éviter "l'enfer".
Mais il a prévenu que même un changement de régime n'aboutirait "pas obligatoirement" à une régularisation du conflit, craignant que la Syrie ne devienne une deuxième Somalie.
Assaut contre un camp militaire du nord
M. Lavrov s'est déclaré en outre "surpris" par la décision de la Coalition de l'opposition syrienne de décliner son invitation à négocier. Celle-ci a rejeté vendredi cette initiative, en réclamant des excuses de la Russie pour sa position sur le conflit.
Sur le terrain, les combats se poursuivaient sans relâche.
Dans la province d'Idleb (nord-ouest), les rebelles ont lancé un assaut contre le camp militaire de Hamidiyeh, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des combats ont éclaté entre l'armée et les insurgés dans ce camp où de fortes explosions ont été entendues, selon cette ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins.
Hamidiyeh est situé à deux km au sud de Wadi Deif, l'une des dernières bases militaires encore aux mains de l'armée régulière dans le nord du pays.
Samedi, plusieurs groupes rebelles ont lancé des attaques au mortier sur Wadi Deif et les forces du régime ont répondu avec des frappes aériennes sur les alentours de la base, selon l'ONG.
Toujours dans le Nord, des avions ont bombardé les environs de l'aéroport militaire de Menagh, situé à 30 km au nord-ouest d'Alep. Les rebelles étaient entrés jeudi dans l'enceinte de l'aéroport et de violents combats y avaient eu lieu, selon l'OSDH.
Les rebelles cherchent depuis août à s'emparer de cet aéroport, d'où décollent les hélicoptères et les avions qui mènent des raids sur Alep.
Plus au sud, l'armée syrienne s'est emparée du quartier de Deir Baalbeh, à Homs, grande ville du centre du pays frappée par une grave crise humanitaire en raison du siège imposé à plusieurs secteurs, selon l'OSDH.
En fin de soirée, l'ONG, citant des informations non confirmées, a fait état de dizaines de morts à Deir Baalbeh suite à l'intervention de l'armée.
Selon les comités locaux de coordination (CLC, opposition), quelque 220 corps ont été retrouvés dans ce quartier de Deir Baalbeh. Certaines victimes ont été égorgées ou brûlées, selon ce groupe qui parle d'un véritable "massacre".
L'OSDH a indiqué ne pas être en mesure de confirmer ce chiffre dans l'immédiat.
Au moins 153 personnes -- 76 civils, 26 rebelles et 51 soldats -- ont péri samedi dans les violences, selon un décompte provisoire de l'OSDH.
RABAT — Trente personnes ont été arrêtées vendredi lors d'affrontements à Marrakech, dans le sud du Maroc, entre la police et des manifestants qui protestaient contre la hausse des prix de l'eau et de d'électricité, a rapporté samedi le ministère de l'Intérieur.Alors que semblait s’éloigner la perspective de pourparlers entre les rebelles et le régime annoncés vendredi par la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), le président en exercice de l’Union Africaine, Thomas Boni Yayi, était attendu à Bangui pour rencontrer dimanche le président Bozizé afin d’encourager une sortie de crise par le dialogue.
«Le président se déplace pour faire de la prévention, il va inviter les différentes parties à la négociation», a déclaré à l’AFP le chef de la diplomatie béninoise Nassirou Arifari Bako. «Sa démarche s’inscrit dans le cadre du soutien à toutes les décisions de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale», a-t-il souligné.
Plus tôt samedi, la rébellion du Séléka, qui combat le président Bozizé au pouvoir depuis 2003, a pris sans combat la ville de Sibut, à 160 km au nord de la capitale, nouveau succès enregistré en trois semaines d’offensive.
Dimanche, le ministre de l’Administration territoriale (Intérieur) centrafricain José Binoua a indiqué à l’AFP que la prise de Sibut avait «créé la confusion et une peur à Bangui», accusant les rebelles de fomenter une guerre de religion.
«Les rebelles sont entrés dans Sibut. Il n’y a pas eu de combats, les Forces armées centrafricaines (FACA) stationnées là ainsi que les troupes tchadiennes ayant quitté la ville hier soir (vendredi) pour se positionner à Damara», dernier verrou à 75 km au nord de Bangui, a de son côté déclaré à l’AFP un responsable militaire centrafricain.
«Nous continuons à progresser et nous avons récupéré Sibut», a confirmé l’un des responsables du Séléka, Djouma Narkoyo, joint par téléphone satellitaire à Bambari (centre).
Regain de violence dans la capitale
Selon des habitants arrivés à Bangui depuis Sibut, une soixantaine de véhicules des troupes tchadiennes et centrafricaines ont été aperçus dans la soirée de vendredi en train de converger vers Damara.La concentration des forces armées tchadiennes et centrafricaines à Damara est désormais le dernier recours contre une progression de la rébellion jusqu’à Bangui.
Cette avancée des rebelles a provoqué un regain de tension dans la capitale, conduisant le président à décréter un couvre-feu de 19h00 à 05h00. Samedi à 21h00, les rues de Bangui étaient désertes, tous les restaurants du centre-ville se sont dépêchés de fermer et de nombreux magasins fermés étaient gardés par des hommes armés de machettes. «Les patrons craignent des pillages alors ils paient des gardiens», a expliqué l’un d’eux.
Des barrages de jeunes armés de machettes sont aussi apparus depuis vendredi dans les 4e et 8e arrondissements, le fief du président centrafricain, dans le nord de Bangui. Ces jeunes dont la présence est tolérée par les forces de l’ordre contrôlent les voitures pour débusquer des infiltrés ou des armes, a indiqué un habitant sous couvert de l’anonymat.
Les rebelles sont également parvenus à repousser une contre-offensive des forces régulières sur Bambari, qui était jusqu’à début décembre une place forte des FACA, à 300 km au nord-est de Bangui, avant d’être conquise dimanche dernier par le Séléka.
Parallèlement, la France a porté vendredi sa présence militaire à 400 hommes avec l’envoi de 150 parachutistes à l’aéroport de Bangui et la CEEAC a annoncé des renforts.
L’évolution de la situation sur le terrain éloigne l’espoir d’une solution négociée rapide en Centrafrique, que les pays de la région tout comme la France, ex-puissance coloniale, ont appelé de leurs voeux.
La CEEAC, qui sert de médiateur, avait assuré vendredi soir que le gouvernement du président Bozizé comme les rebelles avaient accepté que des négociations s’ouvrent prochainement et sans conditions à Libreville, au Gabon.
Mais samedi, le chargé de communication de la CEEAC Placide Ibouanga a précisé à l’AFP: «les ministres des Affaires étrangères de la CEEAC se rencontreront à nouveau le 3 janvier, et c’est à ce moment là qu’ils donneront une date pour la rencontre à Libreville».
L’incertitude demeurait aussi sur l’envoi, décidé vendredi au niveau des ministres des Affaires étrangères, de renforts à la FOMAC, la force des pays d’Afrique centrale qui compte actuellement 560 hommes.
Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault avait répété vendredi que les militaires français avaient uniquement pour mission de protéger les ressortissants français et européens et pas de défendre le régime. Quelque 1.200 Français vivent en Centrafrique.
Mercredi à Bangui, plusieurs centaines de manifestants proches du pouvoir s’en étaient pris aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction. Le sentiment anti-français va grandissant dans la capitale au fur et à mesure de l’approche des rebelles, la population estimant que la France l’a trahie.
Le Séléka, composé de factions rebelles dissidentes, a repris les armes le 10 décembre pour réclamer le «respect» d’accords de paix signés entre 2007 et 2011 avec le pouvoir.
(AFP)
Syrie: Moscou croit encore à une solution politique même si Assad s'accroche
A l'issue d'une rencontre à Moscou avec l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déclaré que les deux hommes étaient "unanimes pour dire que les chances d'atteindre une solution politique existaient toujours" pour mettre fin au conflit qui a fait 45.000 morts en 21 mois.
M. Lavrov a cependant souligné qu'il était impossible de persuader le président Assad de quitter le pouvoir, comme le réclament plusieurs pays occidentaux, les Etats-Unis en tête, ou des pays arabes comme l'Egypte qui a jugé samedi que le régime actuel n'avait "pas de place" dans la future Syrie.
M. Assad "a dit à maintes reprises (...) qu'il n'avait l'intention d'aller nulle part, qu'il resterait à son poste jusqu'au bout (...). Il n'est pas possible de changer cette position", a déclaré M. Lavrov.
La Russie, seule grande puissance à entretenir encore des relations étroites avec Damas, a bloqué jusqu'ici avec la Chine tous les projets de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le président Assad.
Mais Moscou a semblé ces derniers temps prendre ses distances avec Damas et se préparer à l'après-Assad. Le président Vladimir Poutine a notamment déclaré la semaine dernière que la famille Assad était "au pouvoir depuis 40 ans" et que des changements étaient "sans aucun doute nécessaires".
M. Brahimi a appelé de son côté la communauté internationale à "travailler sans relâche en vue d'une solution politique" afin d'éviter "l'enfer".
Mais il a prévenu que même un changement de régime n'aboutirait "pas obligatoirement" à une régularisation du conflit, craignant que la Syrie ne devienne une deuxième Somalie.
Assaut contre un camp militaire du nord
M. Lavrov s'est déclaré en outre "surpris" par la décision de la Coalition de l'opposition syrienne de décliner son invitation à négocier. Celle-ci a rejeté vendredi cette initiative, en réclamant des excuses de la Russie pour sa position sur le conflit.
Sur le terrain, les combats se poursuivaient sans relâche.
Dans la province d'Idleb (nord-ouest), les rebelles ont lancé un assaut contre le camp militaire de Hamidiyeh, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des combats ont éclaté entre l'armée et les insurgés dans ce camp où de fortes explosions ont été entendues, selon cette ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins.
Hamidiyeh est situé à deux km au sud de Wadi Deif, l'une des dernières bases militaires encore aux mains de l'armée régulière dans le nord du pays.
Samedi, plusieurs groupes rebelles ont lancé des attaques au mortier sur Wadi Deif et les forces du régime ont répondu avec des frappes aériennes sur les alentours de la base, selon l'ONG.
Toujours dans le Nord, des avions ont bombardé les environs de l'aéroport militaire de Menagh, situé à 30 km au nord-ouest d'Alep. Les rebelles étaient entrés jeudi dans l'enceinte de l'aéroport et de violents combats y avaient eu lieu, selon l'OSDH.
Les rebelles cherchent depuis août à s'emparer de cet aéroport, d'où décollent les hélicoptères et les avions qui mènent des raids sur Alep.
Plus au sud, l'armée syrienne s'est emparée du quartier de Deir Baalbeh, à Homs, grande ville du centre du pays frappée par une grave crise humanitaire en raison du siège imposé à plusieurs secteurs, selon l'OSDH.
En fin de soirée, l'ONG, citant des informations non confirmées, a fait état de dizaines de morts à Deir Baalbeh suite à l'intervention de l'armée.
Selon les comités locaux de coordination (CLC, opposition), quelque 220 corps ont été retrouvés dans ce quartier de Deir Baalbeh. Certaines victimes ont été égorgées ou brûlées, selon ce groupe qui parle d'un véritable "massacre".
L'OSDH a indiqué ne pas être en mesure de confirmer ce chiffre dans l'immédiat.
Au moins 153 personnes -- 76 civils, 26 rebelles et 51 soldats -- ont péri samedi dans les violences, selon un décompte provisoire de l'OSDH.
Maroc: heurts entre police et manifestants à Marrakech, 30 arrestations
Des policiers marocains lors d'une manifestation (AFP/Archives, Abdelhak Senna)
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En soirée, une source de sécurité dans le gouvernorat de Marrakech a précisé sous le couvert de l'anonymat que 20 d'entre elles, des mineurs, avaient été relâchées.
"Trente personnes ont été arrêtées vendredi à Marrakech pour avoir organisé une manifestation non autorisée", a indiqué un communiqué du ministère, affirmant que ces personnes se sont livrées à des "actes de violences et de vandalisme" et ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre et des citoyens.
Selon des témoins, au moins 60 personnes ont été blessées lors de ces heurts. L'un d'eux à indiqué à l'AFP que quatre manifestants blessés étaient dans un état grave, mais ce bilan n'a pu être confirmé de source médicale.
La manifestation a été dispersée à coup de gaz lacrymogènes et de canons à eau, selon ces témoins.
Selon un dirigeant de l'Association marocaine des droits de l'Homme (AMDH) à Marrakech, Mohammed al-Ghaloussi, la police pourchassait encore samedi des manifestants dans des quartiers de cette ville.
Le gouvernement islamiste d'Abdelilah Benkirane, arrivé au pouvoir au Maroc il y a un an dans le contexte du Printemps arabe, est confronté à une grogne sociale et les indicateurs économiques sont en berne.
Pakistan: 21 soldats pakistanais enlevés tués par des talibans
Des soldats pakistanais (AFP/Archives, Aamir Qureshi)
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"Nous avons trouvé les corps criblés de balles de 21 membres des services de sécurité il y a peu de temps dans une zone inhabitée", a déclaré ce responsable, Naveed Akbar, à l'AFP
Un soldat enlevé a été "découvert en vie mais blessé et admis à l'hôpital tandis qu'un autre a réussi à s'enfuir sans être blessé", a-t-il ajouté.
Les soldats, membres d'une unité paramilitaire, avaient été enlevés jeudi lors d'une attaque de deux bases des forces gouvernementales à la sortie de Peshawar, grande ville du Nord-Ouest du pays. Leurs corps ont été découverts à environ quatre kilomètres de là.
Un autre reponsable, Gul Shehzad, a indiqué que les autorités avaient été informées peu avant minuit que des corps gisaient dans un lieu isolé à environ quatre kilomètres des camps.
"Les mains des soldats avaient été ligotées avant qu'ils ne soient abattus", a déclaré M. Shehzad à l'AFP.
Des talibans ont reconnu être les auteurs de l'enlèvement des soldats, a-t-il ajouté.
Environ 200 insurgés lourdement armés, équipés d'obus de mortier et de lance-roquettes, avaient attaqué les deux bases, tué deux membres du personnel de sécurité et enlevé au moins 23 soldats. Les camps sont situés près de zones tribales considérées comme des bastions des talibans et des insurgés liés au réseau Al-Qaïda.
Ce qui attend Ayrault et les piliers de son gouvernement en 2013
François Hollande (d) et Jean-Marc Ayrault, le 28 novembre 2012 (Pool/AFP/Archives, Philippe Wojazer)
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- Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, a vu comme François Hollande sa cote de popularité dans les sondages chuter depuis l'été. En première ligne pour mener la bataille pour l'emploi et défendre les priorités de l'exécutif, il devra en 2013 s'efforcer de marquer davantage son autorité sur son gouvernement. De nombreux couacs de communication au sein de l'équipe ont permis à la droite de multiplier les accusations d'amateurisme.
- Michel Sapin (Travail) a été placé en première ligne par l'objectif plusieurs fois réaffirmé d'inverser la courbe du chômage d'ici à fin 2013. Pour cela, deux outils anti-chômage sont sur les rails: les emplois d'avenir, opérationnels depuis le 1er novembre, et le contrat de génération, débattu à l'Assemblée à partir du 15 janvier.
Reste la réforme, cruciale, visant à assouplir le marché du travail, sur laquelle syndicats et patronat ne sont pas encore parvenus à s'entendre.
- Pierre Moscovici (Economie et Finances) mène à Bercy une politique de rigueur associée à un soutien marqué aux entreprises. Il est un des inspirateurs du "pacte de compétitivité" qu'il a qualifié de "révolution copernicienne pour la gauche" et a pris la tête de la création de la Banque publique d'investissement (BPI), spécialisée dans le financement des PME prometteuses et première des 60 promesses électorales de François Hollande.
L'année 2013 sera marquée pour lui par l'engagement maintes fois répété de réduire le déficit public à 3% du produit intérieur brut contre 4,5% fin 2012, un effort rendu difficile par une croissance atone.
- Christiane Taubira (Justice) aura à défendre fin janvier au Parlement le projet de loi autorisant le mariage entre deux personnes du même sexe. Les débats s'annoncent âpres. L'UMP a d'ores et déjà prévu une vaste manifestation nationale le 13 janvier contre ce texte.
Après la présentation en septembre de ses directives de politique pénale, elle verra déboucher en février son second grand chantier avec la tenue d'une conférence de consensus sur la prévention de la récidive. Objectif: proposer des solutions nouvelles contre cette sempiternelle obsession des gouvernements.
La Chancellerie s'est attelée à d'autres réformes attendues: clarification de l'ordonnance de 1945 sur la justice des mineurs; audit sur les centres éducatifs fermés (CEF) -attendu mi-janvier- ; réforme des tribunaux de commerce à l'échéance du premier trimestre etc.
- Manuel Valls (Intérieur): Favori des sondages au gouvernement et annoncé parfois comme un successeur potentiel de Jean-Marc Ayrault, il se présente comme le chantre d'une gauche "réaliste et efficace", et s'agaçe d'être comparé à Nicolas Sarkozy.
A partir du 15 janvier au Sénat, il défendra une réforme du mode de scrutin des cantonales, avec pour la première fois dans le monde, un ticket homme-femme.
Concernant son ministère, il veut réformer ses services d'inspection - la "police des polices" - ainsi que l'outil statistique de la délinquance. Sur l'immigration, il va créer un titre de séjour pluriannuel, à mi-chemin entre le titre annuel et la carte de résidence (10 ans).
- Arnaud Montebourg (Redressement productif): Après l'accord intervenu fin novembre entre le gouvernement et le sidérurgiste ArcelorMittal sur le site de Florange, où son projet de nationalisation temporaire n'a pas été retenu, il va retrouver en 2013 une série de dossiers d'entreprises en difficulté ou en réorganisation.
Parmi les secteurs concernés figurent aussi bien l'automobile avec un plan de réductions d'effectifs chez PSA Peugeot Citroën que la pharmacie avec la réorganisation de la recherche chez Sanofi, ou encore l'avenir de la raffinerie Petroplus en Seine-Maritime et d'une usine d'aluminium de Rio Tinto Alcan en Savoie.
- Jérôme Cahuzac (Budget), fragilisé depuis début décembre par les accusations de Mediapart sur un compte bancaire secret qu'il aurait en Suisse, a piloté les premiers textes budgétaires du quinquennat, dont un budget rectificatif 2012, voté en juillet, enterrant des mesures emblématiques de Nicolas Sarkozy.
Après l'annulation de la taxation à 75% des très hauts revenus par le Conseil constitutionnel, il va devoir préparer un nouveau dispositif avec les mêmes effets pour 2013 et 2014.
Il devra dans les prochains mois s'atteler à la "MAP", la modernisation de l'action publique, vaste chantier dont le but affiché est d'améliorer les services publics mais qui doit surtout permettre de dégager de nouvelles économies budgétaires.
- Laurent Fabius (Affaires étrangères): ses principaux dossiers sont la Syrie et la difficulté de concilier le soutien de la France à une opération au Mali pour en chasser Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) avec la récupération "sains et saufs" des otages que ce mouvement détient. L'Iran sera aussi "un dossier compliqué" à gérer en 2013, selon l'entourage du ministre.
- Vincent Peillon (Education): Semaine de 4,5 jours en primaire, création de 60.000 postes sur le quinquennat, lutte contre le décrochage scolaire etc, il a mis sur les rails la "refondation de l'école" promise par François Hollande.
Après six mois de discussions avec les acteurs de l'éducation (enseignants, parents, élus, patronat...), il présentera un projet de loi d'orientation et de programmation à la fin janvier, avant un débat parlementaire en mars. La réforme des rythmes scolaires fera l'objet d'un décret.
- Marisol Touraine (Affaires sociales, Santé) a ouvert de nombreux dossiers délicats qu'elle va devoir régler en 2013. A commencer par celui des retraites, car le déficit des différents régimes ne sera pas résorbé en 2017 comme le prévoyait la réforme Sarkozy.
Sur le plan sanitaire Mme Touraine va devoir élaborer une "grande loi de santé publique" dans laquelle il sera question notamment de l'hôpital public, de l'accès aux soins en général et aux urgences en particulier, des déserts médicaux, de la prévention, du tabac etc.
- Cécile Duflot (Logement) a réussi à faire adopter par le Parlement une loi sur la "mobilisation du foncier public", permettant de céder plus facilement, jusqu'à la gratuité, des terrains pour construire des logements sociaux.
Son grand défi en 2013 consistera à faire voter une grande loi-cadre sur le logement et l'urbanisme, avec notamment "un encadrement durable des loyers", au moment où le nombre de mises en chantier de logements tombe à 300.000 par an alors que l'objectif du nouveau gouvernement était de parvenir à 500.000.
- Aurélie Filippetti (Culture) devra régler la situation difficile de la télévision publique, alors qu'elle reproche au PDG de France Télévisions Rémi Pflimlin son manque de vision stratégique.
Elle devra aussi faire face au mécontentement des professionnels du spectacle et du cinéma devant la baisse sans précédent depuis 1981 du budget de la culture, que François Hollande avait promis, durant la campagne, de "sanctuariser".
Des Sages tous nommés par la droite
Valéry Giscard d'Estaing, Jean-Louis Debré et Jacques Chirac au Conseil constitutionnel en 2010. Crédits photo : BERTRAND GUAY/AFP
François Hollande et Jean-Pierre Bel nommeront toutefois deux nouveaux membres du Conseil fin février 2013
Après la censure, par le Conseil constitutionnel, d'une mesure emblématique de François Hollande, certains, à gauche, sont tentés d'accuser les Sages d'arrière-pensées politiques.
Les neuf membres nommés qui siègent au Conseil, en effet, ont tous été choisis par la droite. Le président, Jean-Louis Debré, a été nommé par Chirac, alors président, en février 2007. Les trois hommes politiques chevronnés entrés lors du dernier renouvellement, en février 2010, étaient Michel Charasse, Jacques Barrot et Hubert Haenel. Ils ont été respectivement choisis par trois hautes autorités issues de l'UMP: Nicolas Sarkozy, Bernard Accoyer et Gérard Larcher, à l'époque chef de l'Etat, président de l'Assemblée et président du Sénat. Par ailleurs, les trois anciens présidents, membres de droit du Conseil, sont tous de droite. Chirac, toutefois, ne siège plus rue Montpensier depuis plus un an et demi. Et Sarkozy n'a pas participé aux délibérations sur le budget 2013.
Dans l'histoire du Conseil constitutionnel, les membres nommés par la gauche n'ont été majoritaires que pendant neuf ans. Mais des clivages plus subtils - politiques contre magistrats, souverainistes contre fédéralistes, républicains de vieille souche contre libéraux - se constatent aussi parmi les juges de la rue Montpensier. En outre, «nous mettons un point d'honneur à décevoir les attentes des autorités qui nous nomment afin de prouver notre indépendance», plaide un Sage.
Trois membres du Conseil seront renouvelés fin février 2013. François Hollande devra nommer un nouveau Sage, de même que Jean-Pierre Bel, président (PS) du Sénat. Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, aura pour sa part le choix. Il pourra soit proroger le mandat de Claire Bazy-Malaurie, qui siège depuis l'été 2010, soit nommer un nouveau membre. Ces nominations constitueront un enjeu politique de premier plan.
ECONOMIE
L'économie de la Martinique menacée de paralysie par les marins-pêcheurs
Vue aérienne prise le 11 avril 2011 à Fort-de-France en Martinique du terminal portuaire de la pointe des Grives (AFP/Archives, Patrice Coppee)
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Un porte-conteneur réfrigéré de la compagnie CMA-CGM a pu decharger vendredi sa cargaison de produits frais, a indiqué Alex Alivon, secrétaire général du syndicat de la grande distribution et des grossistes alimentaires de Martinique. Mais "la marchandise périssable est stockée sur le port d'où elle ne peut sortir" en raison du blocage, a-t-il ajouté.
Dans certaines grandes surfaces, le rayon des produits frais commence à se vider. Au rayon yaourts d'un hypermarché de Fort-de-France, les clients pouvaient lire: "Suite au blocage du port par les marins pêcheurs, nous ne sommes pas en mesure de vous proposer momentanément une partie de notre gamme permanente et promotionnelle de produits frais".
Certains restaurateurs tentent de trouver des solutions alternatives en faisant venir leurs produits frais par avion.
A "la veille d'une année 2013 qui s'annonce particulièrement dure pour les entreprises et la population martiniquaises, continuer à imposer des pertes à nos activités relève du suicide économique et social", écrivait vendredi le Medef-Martinique dans un communiqué.
"Après plus d'une semaine de blocage du port de Fort-de-France et donc de l'économie de la Martinique, aucune sortie de conflit n'a été validée", déplorait l'organisation patronale, même si "les différentes rencontres entre les parties ont permis plusieurs avancées".
Répondant à un appel de leurs deux syndicats regroupés en intersyndicale, ces professionnels de la mer sont mobilisés depuis le 18 décembre pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur "les graves difficultés" de leur filière.
Catalyseur de leur exaspération, les nouvelles mesures d'interdiction de pêcher prises par le préfet de Région le 30 novembre. Elles font suite à des études scientifiques sur la présence de chlordécone, un pesticide considéré comme non biodégradable, dans les langoustes pêchées sur une partie du littoral atlantique.
En préambule de sa plateforme de revendications en 15 points, l'intersyndicale affirme que ce sont "plus de 40% de la bande côtière de l'île qui ne peuvent plus être exploités par les professionnels".
Elle considère en outre que face "aux graves difficultés de la filière pêche", "tous les dispositifs insuffisants mis en place par l'Etat (..) n'ont apporté aucune solution pérenne".
Jeudi soir à l'issue de 5 heures de négociations avec le préfet, 13 des 15 points de revendications ont fait l'objet d'un accord.
Ils concernent entre autres l'élaboration d'un "plan départemental d'actions sociales d'urgence suite aux impacts de la pollution à la chlordécone" et d'un "plan régional de développement durable de la pêche" qui prévoit notamment une "restructuration de la flotte".
En revanche, deux autres points, jugés "non négociables" par l'intersyndicale, sont restés en suspens. Il s'agit de l'octroi par l'Etat d'une "aide d'urgence de 5 millions d'euros" et de "l'exonération du paiement des cotisations et des dettes sociales" des pêcheurs.
Ces deux points font l'objet d'échanges avec les ministères, indique-t-on auprès de la préfecture. L'intersyndicale attend des réponses lors de la prochaine réunion du groupe de travail. La date et l'heure de cette réunion seront fixées lorsque tous les éléments de réponses, positifs ou pas, auront été transmis au représentant de l'Etat, a-t-on précisé.
SOCIETE
Inde: funérailles sous haute tension de l'étudiante violée et battue
La courte cérémonie s'est déroulée sous haute protection policière quelques heures après l'arrivée du corps, placé dans un cercueil doré, à l'aéroport de Delhi où les parents de la jeune femme ont été accueillis par le Premier ministre Manmohan Singh et la présidente du parti du Congrès au pouvoir, Sonia Gandhi.
"Je suis venue parce que j'aimais vraiment cette fille. Elle était la plus brillante de toutes les filles de notre quartier", a confié à l'AFP Meena Rai, une amie et voisine de la victime, à l'issue des funérailles.
Le Premier ministre Singh a été le premier dans la classe politique à rendre hommage à la jeune femme, dont on ignore le nom et qui a été surnommée "la fille de l'Inde" ("India's Daughter").
L'étudiante est décédée samedi soir à l'hôpital Mount Elizabeth de Singapour où elle avait été transférée jeudi dans un état critique après trois interventions chirurgicales. Elle présentait notamment d'importantes lésions à l'intestin et au cerveau et avait fait un arrêt cardiaque en Inde.
Le 16 décembre, après être montée dans un autobus, elle avait été attaquée par six hommes qui l'avaient emmenée au fond du véhicule pour la violer à plusieurs reprises et l'agresser sexuellement avec une barre de fer rouillée. Elle avait été jetée ensuite hors du véhicule avec son compagnon.
"Ils avaient fait tous les préparatifs pour se marier et avaient prévu de fêter leurs noces à Delhi", selon Meena Rai qui avait accompagné son amie pour l'aider à choisir ses habits nuptiaux.
Selon une autre amie, Usha Rai, le couple devait s'unir au mois de février.
Les viols et viols collectifs, souvent perpétrés en toute impunité, sont fréquents en Inde où près de 90% des 256.329 crimes violents enregistrés en 2011 ont une ou des femmes pour victime(s), selon les chiffres officiels.
Mais la nature particulièrement violente de l'attaque a fait exploser la colère jusque-là contenue. New Delhi, dont le centre-ville a été depuis en partie bouclé par les forces de l'ordre, a été le théâtre de vastes manifestations qui ont fait au moins un mort.
Répondant à l'appel au calme du gouvernement, des milliers de personnes se sont rassemblées samedi soir à New Delhi pour participer à des veillées aux chandelles.
"Ce n'est pas le premier ni le dernier cas de viol collectif mais il est clair que nous tolèrerons plus les crimes sexuels", a déclaré Bela Rana, une avocate venue exprimer sa solidarité sur une grande place de la capitale.
"Que fera exactement le gouvernement pour rendre le pays plus sûr pour toutes les femmes? Et que fera chacun d'entre nous pour lutter contre les préjugés et la misogynie profondément ancrés dans notre société", s'interrogeait dimanche le grand quotidien The Times of India dans un éditorial.
Manmohan Singh s'est engagé à alourdir les peines prévues pour les auteurs de crimes sexuels.
Les photos, noms et adresses des violeurs condamnés seront désormais publiés sur des sites internet de l'administration fédérale. La mesure concernera d'abord New Delhi dont l'insécurité lui a valu le surnom de "capitale du viol".
Impôts, santé, immobilier...: ce qui va changer le 1er janvier en France #AFP
par Agence France-Presse, ·
PARIS
SMIC: Il passe à 9,43 euros l'heure, soit 1.430,22 euros brut mensuels pour 35 heures hebdomadaires.
LIVRET A: Relèvement de 25% du plafond, le montant maximal de dépôt est porté à 22.950 euros.
TIMBRE: La lettre prioritaire passe de 0,60 à 0,63 euro, la lettre verte de 0,57 à 0,58 euro.
BIERE: Le demi pression va coûter plus cher, en raison de l'augmentation des droits d'accises. Selon les Brasseurs de France, il pourrait passer de 2,60 euros à 3 euros. Bercy a calculé une hausse de 5,5 centimes pour 25 cl.
REDEVANCE TV: Elle passe à 131 euros en métropole (+ 6 euros) et à 85 euros outre-mer (+ 5).
ENERGIE: Le gaz augmente de 2,4%, l'électricité de 2,5%.
RATP: Hausse moyenne de 2,4%, avec des différences selon les forfaits. Le pass Navigo deux zones passe à 65,10 euros, le carnet de 10 tickets à 13,30 euros. Le ticket à l'unité reste à 1,70 euro.
TAXIS: Le prix de la course est majoré de 2,6%.
EMPLOI A DOMICILE: Les particuliers employeurs vont payer leurs cotisations patronales sur la base du salaire réel et non plus sur une assiette forfaitaire. En compensation, baisse de 0,75 euro par heure travaillée.
SANTE: Le remboursement de l'IVG passe à 100% pour toutes et la pilule devient gratuite pour les jeunes de 15 à 18 ans.
ALLOCATIONS:
- Le Revenu de solidarité active (RSA) passe à 483 euros pour une personne seule sans enfant, 724 euros pour un couple sans enfant.
- Revalorisation de 2,1% des plafonds de ressources ouvrant droit aux prestations familiales et de 2,15% des APL (aides personnelles au logement).
- Revalorisation également de l'allocation de solidarité spécifique (ASS), l'allocation équivalent retraite (AER) et l'allocation transitoire de solidarité (ATS).
EMPLOI D'AVENIR: Mise en oeuvre des "emplois d'avenir professeur", destinés à des étudiants boursiers venant de zones défavorisées et désirant devenir enseignant. Les bénéficiaires travaillent à temps partiel et perçoivent en moyenne 900 euros par mois.
IMPOT SUR LE REVENU (revenus 2012):
- Barème gelé pour la deuxième année consécutive, ce qui s'apparente à une hausse d'impôt de près de 2% pour les contribuables, mais une décote permettra d'épargner 7,4 millions de personnes modestes.
- Avantage fiscal lié au quotient familial plafonné à 2.000 euros par demi-part supplémentaire, contre 2.336 euros auparavant.
- Plafonnement des niches fiscales: les réductions ou crédits d'impôts liés à une vingtaine de niches (emploi d'un salarié à domicile, garde d'enfant, travaux du logement en faveur du développement durable, immobilier locatif...) limités à 10.000 euros par foyer fiscal.
- La taxe à 75% pour la part des revenus d'activité supérieurs à un million d'euros par an et par contribuable a été censurée samedi par le Conseil constitutionnel.
FIN DE L'AUTORISATION DE SORTIE DU TERRITOIRE: Les mineurs français voyageant seuls pourront désormais se déplacer dans l'Union européenne avec une carte nationale d'identité ou un passeport et sans autorisation parentale de sortie du territoire. Hors Union européenne, un passeport reste, dans la plupart des cas, obligatoire.
IMMOBILIER: Le "Scellier" pour les investisseurs achetant des logements neufs pour les louer est remplacé par le "Duflot", aux conditions plus strictes mais assorti d'une réduction d'impôt plus intéressante, de 18% sur neuf ans, calculé sur un investissement maximal de 300.000 euros.
AUTOMOBILE: Les véhicules émettant entre 135 et 140 grammes de CO2/km sont désormais taxées à hauteur de 100 euros. Actuellement, le malus s'applique à partir de 141 g/km. Le malus pourra atteindre jusqu'à 6.000 euros pour les modèles émettant plus de 200 g/km.
EXTINCTION DES AMPOULES A FILAMENT: Plus d'ampoules à filament dans les rayons. Leur retrait a été progressif depuis 2009. Ces ampoules, nées à la fin du XIXe siècle, ont peu à peu laissé la place aux lampes fluocompactes, halogènes et LED
DIVERS
Fêtes: des insectes dans vos chocolats
Des chocolats aux insectes, produits par Micronutris, le 27 décembre 2012 à Saint-Orens-de-Gameville (AFP, Remy Gabalda)
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TOULOUSE — Pour la nouvelle année, le consommateur écoresponsable peut faire un petit geste pour ses proches en même temps que la planète en leur offrant des chocolats au grillon ou au ver de farine.
Et si les destinataires de cette attention gourmande alliant le fondant du chocolat et le croquant au vague goût de noisette de l'orthoptère ou du coléoptère déshydraté peinent à surmonter leur dégoût, leur bienfaiteur peut en appeler à leur patriotisme économique.
Car le ballotin de douze douceurs est une fabrication made in France de la jeune entreprise Micronutris, producteur d'insectes alimentaires nés et élevés en France, et du maître chocolatier Guy Roux, spécialiste du chocolat sans sucre.
Micronutris, installée à Saint-Orens-de-Gameville dans la banlieue toulousaine, a vu le jour il y a un an et demi. La société hébergée dans un hangar nickel propre de zone industrielle dans lequel grouillent et chantent en bacs des centaines de milliers de criquets domestiques et de vers de farine (les larves du ténébrion meunier si commun) est née du constat fait par son gérant, Cédric Auriol.
Déjà entrepreneur dans l'import-export de textiles et d'emballages, il avait besoin d'une nouvelle activité en accord avec ses valeurs. Et l'entomophagie, la consommation d'insectes par l'être humain, est "un marché qui a vocation à exploser".
Or, assure-t-il, si deux milliards de personnes mangent couramment des insectes en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud, si l'on peut commander des chenilles sur internet, aucune entreprise en Europe, et peut-être dans le monde, n'en produit de manière industrielle en assurant une qualité sanitaire irréprochable, conforme aux normes occidentales et soumise au contrôle de l'administration comme Micronutris.
Pourtant, dit Jérémy Defrize, docteur en biologie et responsable de production à Micronutris, le gastronome français et occidental ne va pas échapper à une sérieuse remise en question: "En 2050, nous serons 9 à 10 milliards sur terre; la demande protéine animale va doubler; mais la surface agricole, elle, ne va pas doubler".
Face à un tel défi et parmi d'autres réponses possibles comme la viande de synthèse, l'entomophagie représente "une solution pour que tout le monde mange à sa faim", dit-il.
Ces petites bêtes sont en effet riches en protéines, en vitamines et en minéraux, et pauvres en graisse. A poids égal, les élevages d'insectes relâchent entre 10 et 100 fois moins de gaz à effet de serre que les élevages de viande traditionnelle, dit le scientifique.
Micronutris nourrit ses grillons domestiques et ses vers de farine, ainsi que les grillons des steppes et les criquets pèlerins qu'elle a en test, avec des aliments bio. Elle fabrique la farine dont se délectent les vers et fait pousser le blé qui régale les criquets, avant qu'ils ne finissent ébouillantés. Micronutris compte recycler en compost les déjections de cette fourmillante nurserie.
Micronutris a commencé à vendre ses produits en ligne en décembre ( http://www.micronutris.com/). Le grillon ou le vert revient quand même à environ deux cents euros le kilo parce qu'il faut inventer tous les process, explique le gérant. Avec la montée en régime de l'entreprise ainsi que la prise de conscience de consommateurs qui "s'inquiètent de plus en plus de l'impact environnemental de ce qu'ils mangent", il pense pouvoir commercialiser au prix de la viande classique d'ici à trois ans.
Micronutris devrait s'en tenir à transformer les insectes en matière première, sans se lancer dans les produits préparés. Le ballotin de chocolats vise surtout à faire connaître une marque, comme la barre énergétique qui devrait être sur le marché dans six ou neuf mois. A base de farine d'insecte, elle sera "acceptable" pour le consommateur occidental, qui n'est pas forcément encore prêt à manger des cafards, reconnaît-il.
La Maison de l’histoire de France enterrée, Peillon rêve d’une éducation patriotique et militaire
La mairie et le monument aux morts de Cannes (Nicolas Jose/Sipa)
Il a suffi d’un simple décret paru au Journal officiel (26 décembre 2012) pour enterrer la Maison de l’histoire de France.Une mesure règlementaire qui met certes fin à l’un des symboles les plus controversés de l’époque sarkozyenne mais qui ne solde probablement pas les comptes en matière de promotion de l’identité nationale, un domaine décidément imperméable aux changements de majorité politique.
La Maison de l’histoire de France aux oubliettes, reste l’histoire de France, défendue avec une bien curieuse ardeur par le ministre de l’Education nationale.
Un musée à la gloire de l’histoire de France
Le projet d’un musée à la gloire de l’histoire de France avait été lancé par Nicolas Sarkozy à l’automne 2010, dans la foulée du débat avorté sur l’identité nationale, peut-être pour en atténuer l’effet délétère dans une partie de l’opinion publique mais, dans une optique très voisine, avec cet objectif affiché de « renforcer l’identité qui est la nôtre ».L’initiative présidentielle avait très vite rencontré l’hostilité d’un certain nombre d’historiens mais une hostilité à géométrie variable : entre un Pierre Nora dénonçant « un projet coûteux et complètement inutile » et les signataires d’un appel (Isabelle Backouche, Jacques Le Goff, Gérard Noiriel et d’autres) critiquant la vision « étriquée, rabougrie » véhiculée par le futur musée, les divergences n’étaient pas que dans les détails.
A vrai dire, après que l’implantation du musée a été fixée sur le site des Archives nationales, c’est du personnel des Archives qu’est venue l’opposition la plus vive, avec une longue grève renforcée par l’occupation des locaux.
Si le changement de majorité au printemps dernier devait finalement être fatal à la Maison de l’histoire de France, c’est, si l’on interprète les déclarations la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, plus en raison de son coût – plus de 80 millions d’euros – et des contraintes budgétaires que d’une remise en cause de son idéologie sous-jacente.
Car dans l’exaltation de l’identité nationale, on est bien obligé de constater que la gauche ne se différencie guère de la droite, avec l’école en première ligne.
L’identité nationale s’invite à l’école
Considérer – comme on l’a fait un peu trop rapidement à mes yeux – que le débat voulu par Sarkozy, sous l’égide d’un ministère regroupant dans une étrange titulature l’immigration et l’identité nationale, s’était traduit par un fiasco, et que, passée l’agitation médiatique du moment il n’en restait rien, c’est oublier que l’école n’en est pas sortie indemne : elle est même la seule institution à avoir dû traduire, dans son fonctionnement les fantasmes identitaires de ses initiateurs.Ainsi, alors que la Marseillaise avait déjà été réintroduite dans les programmes de l’école primaire par la loi d’orientation de 2005, la circulaire de rentrée (mai 2011) a cru nécessaire d’en rajouter une couche :
« L’étude de la Marseillaise est obligatoire à l’école primaire ; l’hymne national est appris et chanté par les enfants dans l’école et, chaque fois que possible, lors de manifestations commémoratives. Cet apprentissage est réalisé en CM1. »Cette incapacité maladive à dissocier l’apprentissage de la vie en société, fonction légitime de l’école, d’une bien hypothétique identité nationale, non seulement n’a pas été remise en cause par le changement de majorité mais s’est au contraire trouvée renforcée par l’actuel ministre de l’Education nationale qui, depuis sa prise de fonctions, s’est multiplié en déclarations à visée patriotarde.
La cure de morale laïque qu’il prétend imposer à l’école sera nationale :
« Nous devons aimer notre patrie – affirmait-il à la rentrée de septembre – Apprendre notre hymne national me semble une chose évidente. »
Un ministre nostalgique des bataillons scolaires
Et lorsque, à l’Assemblée nationale, dans une question écrite, le très à droite député Guillaume Larrivé l’interpelle sur la participation des élèves aux « cérémonies patriotiques », non seulement Peillon ne s’attarde pas sur cette confusion entre mémoire et patriotisme mais il trouve le moyen de surenchérir :« Le ministère de l’Education nationale attache la plus grande importance à la participation des classes aux commémorations nationales, qui s’inscrivent dans le parcours de citoyenneté créé par la loi de 1997 portant réforme du service national, et dans le cursus d’éducation à la défense et à la sécurité nationale. Une participation active incluant, notamment, l’interprétation de la Marseillaise par les élèves est privilégiée. »Traduction : pour Peillon, nostalgique des bataillons scolaires, la mémoire est indissociable d’une éducation militaire, mise à mal par la disparation du service national mais qu’il compte bien restaurer. Autrement dit, l’école comme substitut de la caserne.
Dans cette optique, et sans tarder, Peillon a choisi de confier la commémoration des deux guerres mondiales en milieu scolaire à des intervenants provenant principalement du ministère de la Défense et des associations d’anciens combattants.
Dans sa réponse au député, il précise que les responsables académiques – qui n’ont sans doute rien de plus urgent à faire – devront dorénavant lui fournir le relevé de tous les élèves participant aux commémorations, avant de revenir sur cette promesse du candidat Hollande (10 mars 2012) de renforcer encore la collaboration entre l’école et l’armée.
Gageons que, de toutes les promesses électorales de Hollande, cette dernière est de celles qui lui coûteront le moins d’efforts…
La prochaine loi d’orientation sur l’école s’accompagnera de nouveaux programmes dont la responsabilité reviendrait à un conseil supérieur des programmes.
Pourtant, le ministre ne cesse d’intervenir brutalement dans le débat, en dehors des structures de concertation, imposant ses vues sans aucune considération pour les acteurs de l’éducation.
Pour ce qui touche à l’enseignement de l’histoire, il serait national, « patriotique », dit-il mais aussi militarisé. Quelque chose qui nous ramène loin en arrière, aux débuts la troisième République, période sur laquelle le ministre de l’Education semble faire une étrange fixation.
Des choco insectes... ça n'a pas l'air très appétissant :P
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