INSURRECTION
Cours d’arabe en primaire : une claque « désintox » à Marion Maréchal-Le Pen
Tunisienne violée poursuivie pour atteinte à la pudeur : le parquet fait appel du non-lieu
Déception pour tous ceux qui avaient peut-être cru l'affaire terminée avec le non-lieu prononcé le 29 novembre dernier : le ministère public tunisien a fait appel. Et la jeune femme violée par des policiers risque d'être de nouveau poursuivie pour atteinte à la pudeur.
Manifestation de soutien à la jeune femme en octobre à Tunis © Reuters Zoubeir Souissi
Le viol de cette jeune femme de 27 ans début septembre par deux agents de police avait provoqué un vaste scandale puisque la victime avait été menacée d'être poursuivie pour "atteinte à la pudeur", un délit passible de six mois de prison. Il y avait eu des manifestations en Tunisie et dans plusieurs pays étrangers dans la France.
Après le non-lieu, la jeune femme s'était déclarée "très contente bien que je m'attendais à être innocentée, je suis contente que les deux autres vont être condamnés. C'est le début de notre victoire".
Elle n'imaginait peut-être pas que les autorités judiciaires tunisiennes allaient faire appel.
POLITIQUE
Sommet franco-italien: le TGV Lyon-Turin au menu de Hollande et Monti
Ce sommet se tient dans une période "de relations étroites et amicales entre la France et l'Italie sur tous les sujets", a-t-on souligné à l'Elysée.
Au sommet européen des 28 et 29 juin, le chef de l'Etat français et le président du Conseil italien avaient fait alliance pour desserrer la pression des marchés et mettre la croissance au coeur du débat européen. Depuis, leur entente n'a pas fléchi.
Sur le budget européen (2014-2020), en mal d'adoption, Rome et Paris défendent le maintien des budgets de la Politique agricole commune et des politiques de cohésion. Ils bataillent contre les demandes de rabais de certains pays.
Ils devraient aussi faire cause commune pour la supervision bancaire, sujet du conseil européen des 13-14 décembre, en vue d'un mise en oeuvre progressive en 2013. Ce mécanisme, piloté par la BCE, doit permettre à terme de recapitaliser directement les banques européennes en difficulté.
Le sommet de Lyon est aussi destiné à faire avancer des projets bilatéraux.
En pointe, celui de liaison ferroviaire à grande vitesse Lyon-Turin, via un tunnel transalpin, qui mettra Paris à un peu plus de 4 heures de Milan contre 7 actuellement.
Coût évalué du chantier: 25 milliards d'euros, dont 8,5 mds pour le seul tunnel transfrontalier. La question du financement est "complexe dans une période de contraintes budgétaires", reconnaît-on côté français.
Mais, assure-t-on, ce projet, discuté depuis plus de 2O ans et dont la réalisation a été repoussée de 2025 à 2028-2029, n'est pas "un éléphant blanc". "Ca va se faire", assure un conseiller diplomatique.
En matière de défense et d'armement, la France et l'Italie adopteront une feuille de route de coopération, avec en vue un comité franco-italien de défense et de sécurité avant l'été.
Sur le plan commercial, le sommet doit mettre en place deux "enceintes" pour améliorer les échanges et investissements réciproques, l'une au niveau ministériel, l'autre regroupant industriels et sociétés privées.
Recherche spatiale et enseignement supérieur seront également au programme.
Le jour où Montebourg a failli démissionner
Le Monde.fr avec AFP et ReutersArnaud Montebourg, le ministre du redressement productif, a brandi la menace de sa démission du gouvernement au cours d'un entretien samedi avec le chef de l'Etat François Hollande après avoir été désavoué par le premier ministre sur le dossier Florange, affirme Libération lundi 3 décembre.
"Je lui ai dit que si rien n'était fait avant ce soir [samedi] pour réparer les dégâts sur cette question de nationalisation, je ne resterais pas au gouvernement, et la dislocation va commencer. Il m'a demandé de n'en rien faire", déclare M. Montebourg à Libération à propos de cette entrevue avec le président de la République, à l'Elysée samedi matin. "Ce n'était pas une question personnelle. Derrière ce dossier, il y a des gens", ajoute le ministre cité par le quotidien.
Selon Libération, l'Elysée "a passé son samedi à éviter la rupture" après que la proposition d'Arnaud Montebourg de nationaliser Florange n'a pas été retenue la veille par le premier ministre Jean-Marc Ayrault. Finalement, samedi soir sur TF1, Arnaud Montebourg a écarté toute idée de démission. "J'ai décidé de rester à mon poste de travail et de combat", a-t-il affirmé.
EDOUARD MARTIN ÉVOQUE UNE TRAHISON DU GOUVERNEMENT
ArcelorMittal s'apprête à couper l'alimentation en gaz des hauts-fourneaux de Florange. "Je viens d'apprendre qu'apparemment, Mittal va procéder dans les prochains jours à l'arrêt de l'alimentation en gaz des hauts-fourneaux qui sont toujours en chauffe, ce qui veut dire que c'est la mort définitive des hauts-fourneaux. L'outil est cassé et je ne comprends pas que l'Etat puisse accepter ça", a déclaré Edouard Martin, délégué CFDT du site mosellan, sur France 3.
"Si jamais l'information est confirmée par le gouvernement (...), je considère ça comme une très haute trahison d'Etat et, personnellement, je n'irai pas à Matignon mercredi", a poursuivi le délégué.
L'annonce vendredi d'un accord avec le groupe sur l'avenir du site de Florange a déçu les représentants des salariés, qui préféraient une nationalisation transitoire suivie d'une cession à un autre industriel.
Copé propose un référendum et un vote en 2014
Jean-François Copé a dévoilé hier à Nancy devants des militants, son plan de sortie de crise au sein de l'UMP. Crédits photo : KENZO TRIBOUILLARD/AFP
Selon le président proclamé de l'UMP, il n'y aurait ainsi «ni gagnant, ni perdant».
Envoyé spécial à Nancy
Quatre jours de silence que seuls sont venus ponctuer quelques communiqués sur le chômage ou la situation à Florange, signés du président de l'UMP. Pour son premier meeting devant les militants depuis le scrutin du 18 novembre, Jean-François Copé ménage le suspense. Sur le quai de la gare de l'Est, avant de prendre le train pour Nancy où il doit retrouver Nadine Morano, le président proclamé de l'UMP contourne les caméras qui se pressent. Que pense-t-il des propositions de Jean-Pierre Raffarin qui souhaite la mise en place d'une commission de conciliation? Pourquoi Luc Chatel, son vice-président délégué, se prononce-t-il pour un nouveau scrutin? Tout comme Nadine Morano?
Copé se montre avare de réponses. «Je vais faire des propositions très concrètes et je vais les faire devant les militants, se borne-t-il à expliquer. Vous verrez bien.» Pour les copéistes, dimanche, la seule inconnue restait l'éventuelle évolution de la position de François Fillon. Dans son discours aux entretiens de Royaumont, il a rappelé son souhait d'organiser un nouveau scrutin et de participer «dès lundi» à la définition des règles pour ce «revote».
Dans la soirée, Copé a donné sa réponse. Oui, il y aura un nouveau scrutin. Copé «souhaite redonner la parole» aux militants, sous la forme d'un référendum en janvier, «sous le contrôle permanent d'une commission ad hoc». Il propose deux questions. La première concerne le souhait des militants de voir réformés les statuts de l'UMP que beaucoup jugent inadaptés: «Êtes-vous d'accord pour que nous réformions nos statuts afin de pouvoir enfin fonctionner efficacement, y compris en situation de crise?» Si les militants y sont favorables, un «comité des statuts se chargera de ce travail». Il pourrait comprendre «des personnalités représentant les différentes sensibilités» du parti et des experts extérieurs. À charge pour eux de «revoir la question des parrainages» pour l'élection du président de l'UMP.
Seconde question soumise au référendum: la date du prochain renouvellement de l'équipe dirigeante. Impossible, selon les copéistes, de l'organiser rapidement. Pas seulement pour des raisons matérielles et statutaires, mais parce que «demander aux militants de revoter dans le contexte actuel ferait exploser les fédérations entre copéistes et fillonistes», «compte tenu des tensions actuelles», s'inquiète un copéiste. Les huées qui ont cueilli Nadine Morano quand elle parlait de «Jean-François Copé, président proclamé de l'UMP» dimanche en donnent un avant-goût.
Une «condition»
C'est pourquoi Copé envisage une nouvelle élection mais «au lendemain des élections de 2014, après les municipales». Pour cela, il propose de voir son mandat à la tête du parti réduit de trois à deux ans. «Relancer une élection interne avant les élections municipales serait une folie, a expliqué Copé. Avec les statuts actuels, nous en avons pour au moins six mois de procédure: parrainages, campagne, élection… Ce serait dangereux d'enclencher aujourd'hui une élection interne pour élire notre président dans les mêmes conditions que le dernier scrutin. Et d'ailleurs les mêmes causes produiraient les mêmes effets!»
Avec ce référendum et ces deux questions, il n'y aura «ni gagnant, ni perdant ; ni ultimatum, ni manœuvres», selon la formule de Copé. Au débat qui s'ouvrirait alors à l'UMP, Copé apporte une réflexion personnelle et propose que «l'équipe dirigeante qui sera en poste en 2016 soit composée de personnalités dont il est acquis qu'elles ne seront pas candidates à la primaire» pour la désignation du candidat à la présidentielle. Le président proclamé de l'UMP pose cependant une «condition» à l'ensemble de ce dispositif: «Les propositions que je fais ne sont valables que s'il est mis un terme sans délai à l'aventure mortifère d'un groupe dissident.»
Son plan de sortie de crise, Jean-François Copé le prépare depuis plusieurs jours. Il en a évoqué les contours avec Nicolas Sarkozy lors d'un déjeuner vendredi dans les bureaux de l'ancien président. Il en a discuté longuement avec Jean-Pierre Raffarin et Roger Karoutchi en quittant la rue de Miromesnil. Luc Chatel, Michèle Tabarot, Catherine Vautrin sont également dans la boucle. Mais c'est avec Jérôme Lavrilleux, son directeur de cabinet, qu'il y a mis la dernière main. Les prises de position de ses lieutenants, ces derniers jours, ont «fini de préparer le terrain». S'il n'y a pas d'accord, «je n'irai pas plus loin», a lâché, dimanche soir, Jean-François Copé.
LIRE AUSSI:
Egypte : les juges refusent de superviser le référendum
Des partisans du président Morsi attendent devant la Haute cour constitutionnelle, le 2 décembre au Caire. (Photo Mahmoud Khaled. AFP)
Libération
Les juges égyptiens ont fait savoir dimanche qu'ils ne superviseraient pas le référendum sur le projet de Constitution prévu le 15 décembre, dans un contexte de fortes tensions entre le président Mohamed Morsi et le pouvoir judiciaire.
Dans le même temps, la Haute cour constitutionnelle égyptienne a lancé une grève illimitée pour protester contre les "pressions" des partisans du chef de l'Etat, qui ont encerclé ses locaux alors qu'elle entendait examiner la validité de la commission constituante.
"Tous les juges d'Egypte et les Clubs des juges hors de la capitale se sont accordés pour ne pas superviser un référendum sur un projet de Constitution et pour le boycotter", a annoncé le président du Club des juges, Ahmed al-Zind, dans un communiqué cité par l'agence de presse officielle Mena.
Le Club des juges d'Egypte, qui représente des juges de l'ensemble de ce pays où les élections sont traditionnellement supervisées par ces magistrats, avait déjà appelé il y a une semaine à une grève illimitée dans tous les tribunaux jusqu'à ce que le président islamiste renonce au décret du 22 novembre par lequel il a considérablement renforcé ses prérogatives, mettant en particulier ses décisions à l'abri d'un recours en justice.
De son côté, peu avant de se mettre en grève dimanche, la Haute cour constitutionnelle avait décidé de reporter une audience qui devait être consacrée, malgré un décret présidentiel annulant ces recours, à l'examen de la légalité de la commission constituante et de la chambre haute du Parlement, toutes deux dominées par les islamistes, a dit une source judiciaire à l'AFP.
Des centaines d'islamistes, partisans de M. Morsi, ont manifesté devant le tribunal pour empêcher les juges de pénétrer dans le bâtiment, a déclaré l'un d'eux à l'AFP. Un journaliste de l'AFP a constaté qu'ils avaient bloqué les accès au bâtiment et la route principale y menant le long du Nil.
Un responsable du ministère de l'Intérieur a démenti que les juges aient été empêchés de pénétrer dans le bâtiment, affirmant que certains responsables avaient pu y entrer avec l'aide des forces de sécurité.
"La volonté du peuple est plus forte que la volonté de quelques juges", a assuré un manifestant, Ismaïl Ahmed, 39 ans, en allusion au fait que de nombreux juges actuellement en place ont été nommés sous Hosni Moubarak, renversé par un soulèvement populaire en février 2011.
Pour dénoncer ces "pressions psychologiques et matérielles", la Cour a annoncé dans un communiqué la suspension sine die de ses audiences, fustigeant l'"assassinat psychologique" de ses juges et qualifiant les événements de dimanche de "jour sombre dans l'histoire de la justice égyptienne".
"Dernier avertissement"
Le pouvoir judiciaire est engagé dans une épreuve de force avec M. Morsi depuis le décret du 22 novembre par lequel le président a interdit tout recours en justice contre ses propres décisions et contre la commission constituante, boycottée par l'opposition de gauche et laïque ainsi que par les Eglises chrétiennes.
La grève de la Cour constitutionnelle, composée de 19 juges et chargée d'examiner la constitutionnalité des lois, fait monter la pression sur le chef de l'Etat.
La Constitution, qui doit être soumise à référendum le 15 décembre, est au centre de la plus grave crise en Egypte depuis l'arrivée de M. Morsi au pouvoir en juin, et révèle des divisions de plus en plus profondes entre la mouvance islamiste et les groupes laïcs.
Samedi, des centaines de milliers d'islamistes ont manifesté leur soutien à M. Morsi, au lendemain d'un rassemblement massif de l'opposition contre l'accroissement des pouvoirs du président et le projet de Constitution, accusé de menacer la liberté de religion ou d'expression ainsi que les droits des femmes.
Plusieurs partis et groupes de l'opposition ont annoncé dimanche un nouveau rassemblement qualifié de "dernier avertissement" mardi devant le palais présidentiel.
Ces opposants avaient déjà appelé samedi à rejeter le décret et à réclamer l'annulation du projet de Constitution, adopté en quelques heures entre jeudi et vendredi après des mois de blocages.
Dans le même temps, la Haute cour constitutionnelle égyptienne a lancé une grève illimitée pour protester contre les "pressions" des partisans du chef de l'Etat, qui ont encerclé ses locaux alors qu'elle entendait examiner la validité de la commission constituante.
"Tous les juges d'Egypte et les Clubs des juges hors de la capitale se sont accordés pour ne pas superviser un référendum sur un projet de Constitution et pour le boycotter", a annoncé le président du Club des juges, Ahmed al-Zind, dans un communiqué cité par l'agence de presse officielle Mena.
Le Club des juges d'Egypte, qui représente des juges de l'ensemble de ce pays où les élections sont traditionnellement supervisées par ces magistrats, avait déjà appelé il y a une semaine à une grève illimitée dans tous les tribunaux jusqu'à ce que le président islamiste renonce au décret du 22 novembre par lequel il a considérablement renforcé ses prérogatives, mettant en particulier ses décisions à l'abri d'un recours en justice.
De son côté, peu avant de se mettre en grève dimanche, la Haute cour constitutionnelle avait décidé de reporter une audience qui devait être consacrée, malgré un décret présidentiel annulant ces recours, à l'examen de la légalité de la commission constituante et de la chambre haute du Parlement, toutes deux dominées par les islamistes, a dit une source judiciaire à l'AFP.
Des centaines d'islamistes, partisans de M. Morsi, ont manifesté devant le tribunal pour empêcher les juges de pénétrer dans le bâtiment, a déclaré l'un d'eux à l'AFP. Un journaliste de l'AFP a constaté qu'ils avaient bloqué les accès au bâtiment et la route principale y menant le long du Nil.
Un responsable du ministère de l'Intérieur a démenti que les juges aient été empêchés de pénétrer dans le bâtiment, affirmant que certains responsables avaient pu y entrer avec l'aide des forces de sécurité.
"La volonté du peuple est plus forte que la volonté de quelques juges", a assuré un manifestant, Ismaïl Ahmed, 39 ans, en allusion au fait que de nombreux juges actuellement en place ont été nommés sous Hosni Moubarak, renversé par un soulèvement populaire en février 2011.
Pour dénoncer ces "pressions psychologiques et matérielles", la Cour a annoncé dans un communiqué la suspension sine die de ses audiences, fustigeant l'"assassinat psychologique" de ses juges et qualifiant les événements de dimanche de "jour sombre dans l'histoire de la justice égyptienne".
"Dernier avertissement"
Le pouvoir judiciaire est engagé dans une épreuve de force avec M. Morsi depuis le décret du 22 novembre par lequel le président a interdit tout recours en justice contre ses propres décisions et contre la commission constituante, boycottée par l'opposition de gauche et laïque ainsi que par les Eglises chrétiennes.
La grève de la Cour constitutionnelle, composée de 19 juges et chargée d'examiner la constitutionnalité des lois, fait monter la pression sur le chef de l'Etat.
La Constitution, qui doit être soumise à référendum le 15 décembre, est au centre de la plus grave crise en Egypte depuis l'arrivée de M. Morsi au pouvoir en juin, et révèle des divisions de plus en plus profondes entre la mouvance islamiste et les groupes laïcs.
Samedi, des centaines de milliers d'islamistes ont manifesté leur soutien à M. Morsi, au lendemain d'un rassemblement massif de l'opposition contre l'accroissement des pouvoirs du président et le projet de Constitution, accusé de menacer la liberté de religion ou d'expression ainsi que les droits des femmes.
Plusieurs partis et groupes de l'opposition ont annoncé dimanche un nouveau rassemblement qualifié de "dernier avertissement" mardi devant le palais présidentiel.
Ces opposants avaient déjà appelé samedi à rejeter le décret et à réclamer l'annulation du projet de Constitution, adopté en quelques heures entre jeudi et vendredi après des mois de blocages.
Russie: Vladimir Poutine en Turquie pour parler de la Syrie
Une information en provenance du Japon sur des soucis de santé de Vladimir Poutine avait à cet égard suscité vendredi une succession de démentis des autorités russes, qui avaient assuré que l'homme fort du Kremlin était en pleine possession de ses moyens.
La visite en Turquie, premier voyage à l'étranger de M. Poutine depuis son déplacement au Tadjikistan le 5 octobre, a été officiellement confirmée par Moscou et Ankara.
Le situation en Syrie devrait être le principal sujet au menu des entretiens.
"Les négociations porteront sur une série de questions internationales et régionales urgentes, dont la réconciliation au Proche-Orient, la situation dans la Bande de Gaza, la crise en Syrie, ainsi que sur la coopération" au sein des organisations internationales, a déclaré dans un communiqué le conseiller de M. Poutine pour les Affaires étrangères Iouri Ouchakov.
Les tensions entre la Russie et la Turquie s'étaient accrues après l'interception le 11 octobre par les forces aériennes turques d'un avion de ligne syrien reliant Moscou à Damas et soupçonné par Ankara de transporter une cargaison militaire destinée au ministère syrien de la Défense.
La Russie a affirmé que l'avion transportait des équipements radar qui n'étaient pas interdits par les conventions internationales.
La Turquie a pris fait et cause pour les rebelles syriens, tandis que Moscou est l'un des derniers soutiens du président Bachar al-Assad, et bloque systématiquement les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant son régime.
La Russie a également exprimé son opposition au déploiement en Turquie, sollicité par Ankara, de missiles sol-air Patriot de l'Otan près de la frontière avec la Syrie, estimant qu'il augmentait le risque d'un conflit élargi impliquant l'Alliance.
Les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan, qui se réunissent mardi et mercredi à Bruxelles, devraient répondre positivement à la demande turque, selon des sources diplomatiques.
A Istanbul, M. Poutine présidera avec M. Erdogan une réunion d'un conseil de coopération mis en place pour renforcer les relations bilatérales dans tous les domaines.
Après la réunion, le président russe devrait avoir une conversation téléphonique avec le président turc Abdullah Gul, a dit M. Ouchakov.
En dépit de leurs divergences concernant la politique internationale, les deux pays ont renforcé leur coopération dans les domaines de l'énergie et du commerce.
Moscou est le premier fournisseur en gaz naturel d'Ankara et doit construire la première centrale nucléaire turque, à Akkuyu dans la province de Mersin (sud), en vertu d'un accord conclu en 2010.
La Russie et la Turquie devraient également signer pendant la visite de M. Poutine des accords de coopération dans les domaines financier et bancaire.
ECONOMIE
Un accord sur Florange décrié, Arnaud Montebourg fragilisé : un week-end d’industrie
Par Elodie Vallerey
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Un sujet a rythmé la fin de semaine industrielle : Florange, et l’accord conclu entre le gouvernement et ArcelorMittal. Les gagnant du deal : François Hollande et Lakshmi Mittal. Les perdants : le ministre du Redressement productif et les salariés de Florange.
L’information est tombée comme un couperet le 30 novembre, en début de soirée. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault annonce la teneur de l’accord conclu entre le gouvernement et ArcelorMittal, la maison mère du site sidérurgique de Florange, en Moselle.Le géant de l'acier s'engage à investir 180 millions d'euros sur le site et à préserver ses hauts fourneaux même s'il n'y aura pas de redémarrage de ceux-ci à court terme faute de débouchés. "Pas de plan social", confirme Ayrault, mais déjà, les salariés font entendre leur mécontentement.
Le président de la République François Hollande aura donc réussi à imposer ses valeurs sociales-démocrates en évitant la nationalisation du site, et le PDG d’ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, s’en sort avec un maigre investissement imposé dans Florange et l’assurance que l’État français ne lui cherchera plus des noises pour un bon moment.
Le plus fragilisé dans l’histoire : Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, mobilisé depuis plusieurs jours et décrédibilisé par l’annonce unilatérale d’Ayrault. Le Premier ministre a ainsi balayé d’un revers de la main la solution de son ministre d’un "contrôle public temporaire" de Florange, avec à la clé la reprise par un investisseur sérieux déniché par Arnaud Montebourg.
La presse est unanime : le ministre du Redressement productif était à deux doigts de démissionner de son poste samedi. Il aura fallu une intervention des conseillers les plus proches de l’Elysée, un entretien avec François Hollande au Palais, un coup de fil de Jean-Marc Ayrault et l’assurance de pouvoir redorer son blason terni au 20 heures de TF1 pour le convaincre de rester au gouvernement.
A lire : ArcelorMittal : les clés du dossier Florange
Norvège : Total découvre un gros gisement de pétrole en mer du Nord
Total a fait la découverte d'un important gisement de pétrole en mer du Nord en Norvège.
| (Flickr/ Remidridot.)
| (Flickr/ Remidridot.)
Total a annoncé ce lundi avoir fait une importante découverte de pétrole en mer du Nord, dans les eaux norvégiennes, à 185 kilomètres au nord-ouest de Bergen, par une profondeur d'eau de 384 mètres. Sa filiale Total E&P Norge est l'opérateur de la licence avec des parts de 40%, les autres partenaires étant Det norske oljeselskap (20%), Bridge Energy Norge (20%) et Svenska Petroleum Exploration (20%).
La découverte est estimée entre 25 et 75 millions de barils de pétrole récupérables. Après un test de production réalisé avec succès, un débit de 4300 barils par jour a pu être atteint, annonce Total.
Le puits sur le prospect de Garantiana est le premier puits d'exploration de la licence. Plusieurs autres prospects sont situés dans la licence à proximité immédiate de la découverte et sont en cours d'évaluation. «Cette découverte d'huile ouvre de nouvelles perspectives dans la zone, a commenté Patrice de Viviès, directeur Exploration-Production pour l'Europe du Nord. Le test et le side track ont apporté des informations qui vont nous permettre d'optimiser l'exploration des structures avoisinantes et d'évaluer les options de développement».
Depuis la fin des années soixante, Total a joué un rôle majeur dans le développement d'un nombre important de champs de pétrole en Norvège, notamment ceux de Frigg et d'Heimdal. La Norvège a été en 2011 le principal contributeur à la production du Groupe avec une moyenne de 287 000 barils équivalent pétrole par jour. Total détient en Norvège des participations dans 91 licences de production en mer dont 23 qu'il opère.
Total est l'un des tout premiers groupes pétroliers et gaziers internationaux, exerçant ses activités dans plus de 130 pays.
Depuis la fin des années soixante, Total a joué un rôle majeur dans le développement d'un nombre important de champs de pétrole en Norvège, notamment ceux de Frigg et d'Heimdal. La Norvège a été en 2011 le principal contributeur à la production du Groupe avec une moyenne de 287 000 barils équivalent pétrole par jour. Total détient en Norvège des participations dans 91 licences de production en mer dont 23 qu'il opère.
Total est l'un des tout premiers groupes pétroliers et gaziers internationaux, exerçant ses activités dans plus de 130 pays.
SOCIAL
Logements vides : Duflot interpelle l'archevêché de Paris
Cécile Duflot le 7 juin au Palais de l'Elysée. (Photo Martin Bureau. AFP)
La ministre du Logement souhaite appliquer le dispositif de réquisitions aux personnes morales, dont l'Eglise, qui possède des «bâtiments quasi-vides».
Libération
La ministre du Logement, Cécile Duflot, qui a annoncé que des réquisitions de logements vides auraient lieu d’ici à la fin de l’année, déclare dans le Parisien de lundi avoir écrit à l’archevêché de Paris en vue d’utiliser des bâtiments «quasi vides» lui appartenant.
«J’ai bon espoir qu’il n’y ait pas besoin de faire preuve d’autorité. Je ne comprendrais pas que l’Eglise ne partage pas nos objectifs de solidarité», affirme la ministre dans un entretien.
«Je souhaite faire appel à toutes les bonnes volontés et faire appliquer la loi à tous ceux qu’elle concerne», ajoute Cécile Duflot qui compte appliquer aux bâtiments vides appartenant à des personnes morales le dispositif de réquisition, rarement appliqué par un gouvernement pour accueillir sans-abri et mal-logés.
«L’Eglise fait partie des personnes morales... dans tous les sens du terme !» poursuit la ministre du Logement selon laquelle «il semble que l’archevêché de Paris possède des bâtiments quasi vides. Je viens de leur écrire pour voir avec eux comment utiliser ces locaux».
(AFP)
JUSTICE ?
Le procès de l'Arche de Zoé s'ouvre à Paris
Les membres de l'arche de Zoé, le 26 octobre 2007 à Abeche. (Photo AFP)
Il y a cinq ans, cette association humanitaire avait tenté de faire venir en France une centaine d'enfants présentés comme des orphelins du Darfour.
Libération
Le procès des six membres de l’Arche de Zoé, qui avait tenté en 2007 d’exfiltrer 103 enfants vers la France en les faisant passer pour orphelins, s’ouvre lundi à Paris en l’absence de deux de ses principaux protagonistes et sur fond de colère des familles au Tchad.
Eric Breteau, président de l’association humanitaire et sa compagne Emilie Lelouch ont fait savoir qu’ils refusaient de comparaître devant le tribunal correctionnel pour «exercice illicite de l’activité d’intermédiaire pour l’adoption», «aide au séjour irrégulier» et «escroquerie» au préjudice des 358 familles accueillantes.
A lire aussi : La nouvelle croisade d'Eric Breteau
En revanche, les quatre autres prévenus -le médecin Philippe van Winkelberg, le logisticien Alain Péligat, la journaliste Agnès Pelleran et Christophe Letien, un membre de l’association resté en France- seront présents.
Une vingtaine de familles française se sont constituées partie civile, estimant que l’Arche de Zoé a abusé de leur désir d’enfant, en jouant sur «les sentiments, l’affectif».
Le 25 octobre 2007, dix-sept Européens, dont neuf Français, étaient arrêtés à Abéché (est du Tchad), alors qu’ils s’apprêtaient à faire embarquer illégalement vers la France 103 enfants affublés de faux pansements, présentés comme des orphelins du Darfour, région soudanaise frontalière du Tchad.
A lire aussi : Les «orphelins» choyés du côté d'Abéché
Les enfants, promis à des familles d’adoptants en France, étaient en réalité pour la plupart tchadiens et la quasi-totalité d’entre eux n'étaient pas des orphelins, comme l’association l’affirmait sur internet, appelant à leur adoption.
En juillet 2007, près de quatre mois après cet appel, la justice française avait ouvert une enquête à la suite d’un signalement du ministère des Affaires étrangères sur les agissements de l’Arche de Zoé. En novembre, le gouvernement tchadien avait libéré les trois journalistes, le pilote belge et des Espagnols, impliqués dans cette opération rocambolesque.
Le 26 décembre, un mois après leur arrestation, les six Français de l’Arche de Zoé avaient été condamnés à N’Djamena à huit ans de prison assortis de travaux forcés. Ils étaient en outre condamnés à verser «solidairement» aux familles des enfants 6,3 millions d’euros de dommages et intérêts.
A lire aussi : Dans la prison des Français au Tchad
Trois mois plus tard, le régime tchadien avait gracié les membres de l’Arche de Zoé, mais la question des dommages et intérêts reste entière. Selon une source proche de la présidence de la République tchadienne, qui fait état de l’exaspération des familles, «le gouvernement français s'était engagé à payer l’indemnisation aux parents de victimes, mais jusqu'à maintenant rien n’a été fait». La France a toujours nié cet accord, affirmant ne rien devoir au Tchad. Le procès doit durer jusqu’au 12 décembre.
(AFP)
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