2012 - Les principaux événements de l'année dans le monde
PARIS — Le conflit sanglant qui s'éternise en Syrie et les tensions au Proche orient, ainsi que la réélection du président américain Barack Obama ont dominé l'actualité de l'année 2012. = JANVIER =
- 13 - ITALIE - Le paquebot Costa Concordia, transportant 4.229 passagers, s'échoue après avoir heurté un rocher devant l'île du Giglio (Toscane). Le naufrage fait 32 morts.
= FÉVRIER =
- 6 - CHINE - Début de "l'affaire Bo Xilai", tout-puissant responsable de la mégapole de Chongqing (centre) et membre du Comité central du PC. Accusé de corruption "massive" et d'implication dans des affaires criminelles, il est détenu au secret dès avril, et peu à peu exclu de toutes les instances du Parti, dans l'attente d'un procès.
- 21 - GRECE/UE - La Grèce obtient de la zone euro une aide publique de 130 milliards d'euros ainsi que l'effacement de 107 milliards d'euros de dettes, lui évitant la faillite et une sortie de l'Union monétaire. Athènes est en contrepartie soumise à une austérité stricte, sur fond de violentes manifestations.
- 26 - CINÉMA - Le film français "The Artist", hommage muet en noir et blanc à l'histoire d'Hollywood est le premier long-métrage non anglo-saxon à remporter l'Oscar du meilleur film.
= MARS =
- 4 - RUSSIE - Vladimir Poutine remporte l'élection présidentielle dès le premier tour (64%). L'opposition et des observateurs dénoncent un scrutin entaché de fraudes. Des manifestations de grande ampleur se succèdent, occasionnant des centaines d'interpellations. Poutine est investi pour son troisième mandat le 7 mai et nomme Dmitri Medvedev Premier ministre.
- 13 - SUISSE - Vingt-huit personnes, dont 22 enfants originaires de Belgique, trouvent la mort dans l'accident d'un autocar qui percute une paroi du tunnel autoroutier de Sierre, dans le canton du Valais (sud).
- 30 - MALI - Début de l'occupation par des groupes islamistes armés, appuyés par un groupe rebelle touareg, du nord du pays. Fin juin, les islamistes infligent une lourde défaite aux rebelles touareg, renforçant leur emprise déjà forte sur la région, où ils imposent la charia. Le 20 décembre, le Conseil de sécurité de l'ONU donne son feu vert au déploiement d'une force internationale, mais par étapes et sans fixer de calendrier précis pour la reconquête du Nord.
= AVRIL =
- 1er - BIRMANIE - Aung San Suu Kyi, figure historique de l'opposition à la junte et prix Nobel de la paix 1991 est élue pour la première fois députée. En juin, elle effectue son premier voyage en Europe depuis 1988 et prononce à Oslo son discours de lauréate, plus de vingt ans après avoir été récompensée.
= MAI =
- 2 - ART - Une version du "Cri" du peintre norvégien Edvard Munch, est adjugée 119,92 millions de dollars à New York par Sotheby's. Elle devient l'oeuvre d'art la plus chère jamais vendue aux enchères.
- 6 - GRECE - Des élections législatives anticipées tournent au vote-sanction contre la rigueur et les partis traditionnels. Le parti néonazi Aube Dorée fait irruption sur la scène politique. Faute d'accord sur un gouvernement, de nouvelles élections sont organisées en juin et remportées par le parti conservateur Nouvelle Démocratie (ND). Antonis Samaras devient Premier ministre.
- 6 - FRANCE - Le socialiste François Hollande est élu à la présidence, scellant le retour de la gauche au plus haut sommet de l'Etat après 17 années d'absence. En juin, le PS remporte la majorité absolue lors des législatives.
- 18 - FACEBOOK - Le réseau social fait une entrée en bourse ultra-médiatisée, avec une valorisation de 104 milliards de dollars. Le cours d'introduction, fixé à 38 dollars l'action, se révèle très vite décevant, passant même sous les 20 dollars. En octobre, le réseau franchit le milliard d'utilisateurs.
= JUIN =
- 2/5 - GB - La reine Elizabeth II célèbre avec faste son jubilée de diamant marquant le 60e anniversaire de son accession au trône. Les festivités s'achèvent sans le prince Philip contraint à une brève hospitalisation.
- 19 - WIKILEAKS - Le fondateur du site, Julian Assange, se réfugie dans l'ambassade d'Equateur à Londres pour échapper à une extradition vers la Suède où il est accusé de viol et d'agression sexuelle. Il vit depuis reclus dans l'ambassade et a obtenu en août l'asile politique.
- 30 - EGYPTE - Mohamed Morsi, candidat des Frères musulmans, prête serment comme premier président civil et islamiste du pays, après avoir remporté la première présidentielle de l'après-Moubarak.
= JUILLET =
- 1er - IRAN - Un embargo pétrolier sans précédent de l'UE entre en vigueur, suivi de nouvelles sanctions occidentales pour obliger Téhéran à céder sur ses activités nucléaires controversées.
- 4 - SCIENCES - Le Cern annonce la découverte d'une nouvelle particule élémentaire, vraisemblablement le boson de Higgs, dont l'existence avait été suggérée dès 1964 par le physicien britannique Peter Higgs. Ce boson explique notamment pourquoi certaines particules ont une masse et pas d'autres.
- 7 - LIBYE - Election d'une Assemblée nationale, premières élections libres du pays après des dizaines d'années de dictature sous Mouammar Kadhafi.
- 18 - SYRIE - Un attentat spectaculaire frappe de plein fouet l'appareil sécuritaire du régime et tue trois hauts responsables, dont le beau-frère du président Bachar al-Assad. L'attentat, revendiqué par l'Armée syrienne libre (ASL, formée de déserteurs et de civils armés) intervient alors que les combats les plus violents depuis le début de la révolte en mars 2011 ont gagné Damas puis Alep (nord).
- 20 - ESPAGNE - Madrid, qui fait face à la panique des marchés et à une grogne sociale sans précédent, obtient de la zone euro un plan d'aide pour recapitaliser ses banques. Début août, le gouvernement de Mariano Rajoy adopte un plan de rigueur prévoyant 150 milliards d'euros d'économies.
- 27 - JEUX OLYMPIQUES - Cérémonie d'ouverture des XXXe JO à Londres. Pour la première fois, des femmes sont présentes dans toutes les délégations.
= AOÛT =
- 6 - ESPACE - Le robot Curiosity se pose avec succès sur Mars ouvrant une nouvelle ère d'exploration de la planète rouge. Sa mission doit durer au moins deux ans.
- 17 - RUSSIE - Trois jeunes femmes du groupe Pussy Riot sont condamnées à deux ans de camp pour avoir chanté une "prière punk" anti-Poutine dans une cathédrale moscovite en février. Soutien de nombreuses personnalités, russes et internationales. Lors du procès en appel, en octobre, l'une des trois est remise en liberté.
- 24 - NORVEGE - A la suite d'un procès fleuve émaillé de provocations, l'extrémiste Anders Behring Breivik est jugé responsable des attentats d'Oslo et Utoeya, qui avaient fait 77 morts en juillet 2011. Il écope de 21 ans de prison, peine maximale qui peut être prolongée tant qu'il sera considéré dangereux.
- 25 - ESPACE - Mort de l'astronaute américain Neil Armstrong entré dans l'Histoire le 20 juillet 1969 comme le premier homme à avoir marché sur la Lune.
= SEPTEMBRE =
- 4 - CANADA/QUEBEC - Les indépendantistes du Parti québécois remportent les élections législatives de la province. Le nouveau gouvernement fait annuler la hausse des frais de scolarité, qui avait provoqué depuis février un large mouvement de contestation surnommé "Printemps érable".
- 8/9 - IRAK - Une vague d'attentats coordonnés contre les forces de sécurité font près de 90 morts et plus de 400 blessés, revendiqués par l'Etat islamique d'Irak (ISI), la branche d'Al-Qaïda dans le pays. Le mois de septembre est le plus meurtrier depuis deux ans avec 365 tués.
- 11 - LIBYE - Quatre Américains, dont l'ambassadeur Chris Stevens, sont tués dans l'attaque aux lance-roquettes du consulat américain de Benghazi (est) par des miliciens islamistes.
- 14 - AFGHANISTAN - La coalition subit les pertes matérielles les plus importantes depuis 2001 lors de l'attaque par des talibans du Camp Bastion (sud) pour protester contre un film américain anti-islam qui a embrasé plusieurs pays musulmans.
Depuis le début de l'année, près de 60 soldats de l'Otan ont été tués par des hommes portant l'uniforme afghan.
- 21 - DEPART/TROUPES - Washington annonce que les 33.000 Américains envoyés en renfort par le président Barack Obama ont quitté l'Afghanistan. En novembre, la France retire ses dernières troupes combattantes. La mission de combat des forces de la coalition doit s'achever fin 2014.
= OCTOBRE =
- 9 - PAKISTAN - Malala Yousafzai, une adolescente de 15 ans militant pour le droit à l'éducation des filles, est grièvement blessée lors d'un attentat ciblé des talibans pakistanais. Malala, dont l'affaire bouleverse des millions de personnes au Pakistan et à l'étranger, est hospitalisée en Angleterre.
- 11/12 - NOBEL - Le prix Nobel de Littérature est décerné au romancier chinois Mo Yan. Le Nobel de la Paix est attribué à l'Union européenne.
- 14 - RECORD - Le parachutiste autrichien Felix Baumgartner réalise le plus haut saut en chute libre à 39.045 mètres d'altitude et devient le premier homme à franchir le mur du son.
- 18 - COLOMBIE/FARC - Le gouvernement et la rébellion marxiste des Forces armées révolutionnaires (Farc) ouvrent officiellement en Norvège des pourparlers de paix, les premiers depuis dix ans pour mettre fin au plus vieux conflit armé d'Amérique du Sud.
- 24 - OURAGAN - Sandy, l'un des ouragans les plus dévastateurs de ces dernières années frappe de plein fouet une vaste région allant des Caraïbes au Canada. Haïti et l'Est des Etats-Unis payent un lourd tribut humain et matériel. Plus de 200 morts dont 43 pour la seule ville de New York.
- 28 - UKRAINE - Le parti du président Viktor Ianoukovitch sort vainqueur des élections législatives. Le scrutin est vivement critiqué par l'Occident alors que l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko est maintenue en détention.
= NOVEMBRE =
- 6 - USA - Barack Obama est réélu pour un second mandat de quatre ans à la Maison blanche, face au républicain Mitt Romney.
- 9 - USA/CIA - Démission du directeur de la CIA le général David Petraeus suite à la révélation d'une relation extraconjugale avec sa biographe. Le scandale éclabousse également John Allen, actuel commandant des forces alliées en Afghanistan. Sa nomination attendue au commandement suprême de l'Otan est suspendue.
- 14 - GAZA/ISRAEL - Israël lance l'opération "Pilier de défense" dans la bande de Gaza avec l'assassinat du chef militaire du Hamas Ahmed Jaabari. Un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza, met fin à une semaine d'offensive. 174 Palestiniens et six Israéliens sont tués.
- 15 - CHINE - L'équipe dirigeante est renouvelée à l'issue du 18e Congrès du Parti communiste chinois (PCC). Xi Jinping nouveau numéro un succède à Hu Jintao.
- 20 - RDCONGO - Les rebelles du M23 prennent quasiment sans combat la ville stratégique de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Ils se retirent de la ville le 1er décembre, après une forte mobilisation internationale.
- 22 - EGYPTE - Début d'une grave crise politique et de violences à la suite d'un décret par lequel le président Morsi s'arroge des pouvoirs exceptionnels plaçant ses décisions au dessus de tout contrôle judiciaire. La Constitution est approuvée le 25 décembre par référendum, avec 63,8% des voix.
- 27 - ARAFAT - Le dirigeant historique palestinien Yasser Arafat, décédé en 2004, est exhumé à Ramallah et des prélèvements effectués sur sa dépouille sont confiés à des experts internationaux afin de déterminer s'il a été empoisonné au polonium.
- 28 - SYRIE - La banlieue de Damas est frappée par l'attentat le plus meurtrier pour les civils (plus de 54 morts) à Jaramana, localité peuplée en majorité de druzes et de chrétiens.
En 21 mois, les violences ont fait plus de 44.000 morts, en majorité des civils (ONG syrienne)
- 29 - PALESTINE/ONU - Un vote historique à l'ONU fait de "l'entité" palestinienne un "Etat observateur non membre" (138 voix pour, 9 contre et 41 abstentions). En représailles, Israël annonce la construction de 3.000 logements en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est, suscitant de vives critiques des Etats-Unis et de plusieurs pays européens.
= DECEMBRE =
- 1er - MEXIQUE - Investiture du président Enrique Peña Nieto, qui marque officiellement le retour au pouvoir du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), à la tête du pays de 1929 à 2000.
- 4 - PHILIPPINES - Le typhon Bopha, le plus puissant de l'année dans la région, ravage le sud du pays faisant 1.067 morts et plus de 800 disparus.
- 12 - COREE DU NORD - Pyonyang procède au tir réussi d'une fusée chargée d'un satellite, majoritairement condamné par la communauté internationale, y compris par son principal partenaire chinois. De nombreux pays y voient un tir de missile balistique déguisé.
- 14 - USA/FUSILLADE - L'école élémentaire de Sandy Hook à Newtown (Connecticut) est le théâtre d'une des pires fusillades en milieu scolaire. Adam Lanza, 20 ans, abat 26 personnes dont 20 enfants avant de se suicider. Il a auparavant tué sa mère à son domicile.
- 16 - JAPON - Le Parti libéral-démocrate revient au pouvoir en remportant la majorité absolue à la chambre des députés, dans un contexte de querelle territoriale sino-japonaise concernant les îles Senkaku/Diaoyu.
- 21 - ITALIE - Mario Monti présente sa démission, juste après l'adoption définitive du budget 2013, précipitée par le lâchage du parti du Peuple de la Liberté et le retour en politique de son leader, Silvio Berlusconi. Le Parlement est dissous le lendemain, provoquant des législatives anticipées
POLITIQUE
CENTRAFRIQUE. 150 militaires français envoyés en renfort
Vendredi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a indiqué que la France n'interviendrait que pour protéger ses ressortissants.
De violents combats se sont déroulés à Bambari, en Centrafrique, entre l'armée et les rebelles de la Séléka, vendredi 28 décembre. (SIA KAMBOU / AFP)
Cent cinquante militaires français ont été envoyés en renfort à Bangui, en Centrafrique, dépêchés depuis une base de Libreville, et ils sont arrivés sur place vendredi matin, a-t-on appris samedi 29 décembre auprès du ministère de la Défense, confirmant une information de RFI.
Dans ce pays africain en proie à des troubles, il s'agit d'une "mesure de précaution" pour "la protection des ressortissants français et européens", a-t-on précisé de même source. Une compagnie d'infanterie de parachutistes, soit 150 hommes, est venue renforcer les quelque 250 soldats français déjà présents sur la base M'Poko de l'aéroport de Bangui, a-t-on ajouté.
Quelque 1.200 Français vivent en Centrafrique, parmi lesquels un tiers de binationaux, selon le ministère de la Défense.
Mercredi à Bangui, plusieurs centaines de manifestants, proches du pouvoir, s'en étaient pris aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction face à la progression de la rébellion de la coalition Séléka.
Un détachement de militaires français basés à l'aéroport de Bangui avait dû venir renforcer les gendarmes assurant la protection de l'ambassade de France dans la capitale centrafricaine.
Vendredi les forces armées centrafricaines ont déclenché une contre-offensive pour reprendre aux rebelles la ville stratégique de Bambari (centre), tandis qu'ont été annoncées des négociations "sans délai" et "sans conditions" sous l'égide de la CEEAC.
Dans ce pays africain en proie à des troubles, il s'agit d'une "mesure de précaution" pour "la protection des ressortissants français et européens", a-t-on précisé de même source. Une compagnie d'infanterie de parachutistes, soit 150 hommes, est venue renforcer les quelque 250 soldats français déjà présents sur la base M'Poko de l'aéroport de Bangui, a-t-on ajouté.
Protection des 1.200 ressortissants
Vendredi dans la journée, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait réaffirmé la position de l'exécutif français à propos des troubles en Centrafrique, à savoir que la France n'a aucune intention de s'ingérer dans les affaires intérieures de ce pays, et n'interviendra que pour protéger ses ressortissants.Quelque 1.200 Français vivent en Centrafrique, parmi lesquels un tiers de binationaux, selon le ministère de la Défense.
Mercredi à Bangui, plusieurs centaines de manifestants, proches du pouvoir, s'en étaient pris aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction face à la progression de la rébellion de la coalition Séléka.
Un détachement de militaires français basés à l'aéroport de Bangui avait dû venir renforcer les gendarmes assurant la protection de l'ambassade de France dans la capitale centrafricaine.
Négociations "sans délai"
Les 250 militaires français déjà déployés en Centrafrique y sont dans le cadre de la mission Boali de soutien à une force multinationale sous mandat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC). Elles contribuent à la "sécurité générale du pays" et offrent un "soutien à la reconstruction des forces armées" centrafricaines, avait précisé mercredi la Défense.Vendredi les forces armées centrafricaines ont déclenché une contre-offensive pour reprendre aux rebelles la ville stratégique de Bambari (centre), tandis qu'ont été annoncées des négociations "sans délai" et "sans conditions" sous l'égide de la CEEAC.
Une manifestation anti-mariage gay qui embarrasse le FN
Pour l’instant, Marine Le Pen n’a donné aucun mot d’ordre en vue de la grande manifestation contre le mariage gay du 13 janvier. Un thème certes mobilisateur pour ses troupes…mais déjà préempté par l’UMP.
Olivier Beaumont
Paris, le 17 novembre. La « manif pour tous » avait attiré des milliers de personnes de tous horizons opposées au projet de loi sur le mariage gay. | (LP/Philippe Lavieille.)
Marine Le Pen ira-t-elle à la grande manifestation du 13 janvier contre le mariage et l’adoption pour les couples gays? « Pour le moment rien n’est tranché, la question sera débattue le 7 janvier à l’occasion d’un bureau politique », indique un membre de son cabinet, trahissant un certain embarras. Car pour la présidente du Front national, le sujet n’est pas simple.
Peu avant Noël, l’ex-candidate à l’Elysée s’échinait déjà sur cette impossible quadrature du cercle. « Il est hors de question d’apparaître comme les supplétifs de M. Copé », assurait-elle en marge d’un déplacement sur le marché de Noël des Champs-Elysées. « Mais en même temps, on ne peut pas passer à côté d’un événement qui est au cœur des sujets revendiqués par le Front, à savoir la défense de la famille », analyse Marion Maréchal-Le Pen, qui a pour sa part décidé de participer à la manifestation dans sa circonscription du Vaucluse.
C’est donc bel et bien en rangs dispersés que le FNdevrait battre le pavé. « Marine Le Pen pourrait ne pas y aller. Mais le bureau politique pourrait aussi décider de laisser le libre choix à chacun de participer ou non », assure un cadre frontiste. C’était déjà la ligne adoptée lors des manifestations des 17 et 18 novembre. Ainsi, le vice-président Florian Philippot annonce d’ores et déjà qu’il n’ira pas manifester le 13 janvier. Il évoque l’organisation d’une galette des rois à Forbach (Moselle) le même jour pour sécher l’événement. « Ne tombons pas dans le piège de la diversion. Tout cela, c’est de l’enfumage pour ne pas évoquer les vrais sujets, comme la crise ou encore les conflits sociaux, justifie-t-il. Et puis sur le terrain, personne ne parle du mariage gay, ce n’est pas un sujet! »
Une position que ne partage pas Bruno Gollnisch, qui incarne l’aile traditionnelle et catholique du FN, et qui sera présent dans le grand cortège parisien. « La seule opposition crédible en France, c’est nous! On ne va tout de même pas laisser le champ libre à Copé pour occuper l’espace médiatique ce jour-là », s’agace un membre du bureau politique. Ce que pense aussi Gilbert Collard, l’autre député élu sous la bannière du Rassemblement bleu Marine. « Je suis un homme libre, alors j’irai manifester, clame l’avocat. Mais si j’entends un seul propos homophobe dans le cortège, je me casse! »
Les comptes de campagne de Marine Le Pen pour l’élection présidentielle ont été acceptés par la Commission des comptes. Cette dernière a néanmoins estimé que 500 000 € ne pouvaient pas figurer dans le montant ouvrant droit à un remboursement. Le FN a annoncé hier son intention de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel.
Le Parisien
Défection de journalistes du camp Assad : "notre mission ? tuer par la parole"
"C'est difficile de toujours porter un masque, ne rien montrer, penser, parler, comme eux, les hommes du régime", dit-elle après la lecture solennelle d'une "déclaration de défection" dans l'arrière-boutique d'une librairie du centre de Paris.
Pendant des mois, cette responsable des programmes politiques et culturels de Radio Damas, la radio publique historique en Syrie, a dû "mettre des mots" sur les opposants au régime. "Il fallait se cantonner aux dépêches de Sana (l'agence officielle de presse syrienne), et dénigrer les opposants, ce n'est pas facile", assure-t-elle. Lama écrit alors "groupes armés" pour "manifestants", "complot" pour "contestation".
La journaliste décrit un climat de paranoïa générale dans la rédaction, où on n'ose regarder que les télévisions officielles : "Il était dangereux de regarder al-Jazeera sans passer pour un révolutionnaire".
"Au sein des rédactions des médias officiels, beaucoup de journalistes vivent la souffrance du peuple", assure-t-elle.
"Certains d'entre nous ont été convoqués par les services secrets", précise Kamal Jamal Beck, directeur des programmes de la radio et également patron du site internet de la radio et de la télévision, lui-même interrogé à trois reprises.
"Travailler pour un média d'Etat en Syrie, c'est comme être dans une prison invisible", confesse Baddour Abdel Karim, ancienne patronne du service culture de la radio. "Nous n'étions plus journalistes", regrette-t-elle, décrivant une rédaction où "certains soutiennent le régime et ne s'en cachent pas, d'autres restent en place parce qu'ils n'ont pas le choix".
Lancer une nouvelle radio
Kamal Jamal Beck raconte l'action d'"experts iraniens en informations". "A l'intérieur de la radio, un service a été créé avec ces experts iraniens parlant parfaitement arabe", affirme-t-il. Les journalistes "les plus zélés" ou les shabbihas, la milice de nervis du régime, sont formés par ces experts ou à Beyrouth auprès de la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar.
Après l'enlèvement et l'assassinat par un groupe rebelle jihadiste en juillet de leur ami et collègue Mohammed al-Saïd, décision est prise : partir.
Les trois journalistes quittent la Syrie pour le Liban, avant de rejoindre cette semaine Paris avec l'aide des autorités françaises.
"Pour nous, assoiffés de liberté, le départ est amer", disent-ils. Mais ils ne veulent plus rester en Syrie, "avec des balles dans la bouche".
Ils vivent désormais dans la banlieue sud de Paris et rêvent de lancer une nouvelle radio, "embryon d'une future radio publique de l'après-Assad".
"En l'absence d'un canal de transmission médiatique, il y a un fossé entre le terrain et les responsables de l'opposition à l'extérieur", estime Baddour Abdel Karim.
Tous trois veulent, avec la Coalition nationale syrienne, la principale instance de l'opposition, créer une radio qui "prenne le pouls de la révolution syrienne" pour "renforcer l'union nationale entre les Syriens".
Depuis le début de la contestation qui a tourné à la guerre civile, des dizaines de journalistes ont fait défection. La plupart ont quitté leur poste en toute discrétion et ont pris la route de l'exil, en Turquie, en Jordanie ou au Liban comme des centaines de milliers de Syriens. D'autres, telle l'ancienne présentatrice Ola Abbas partie en juillet de la chaîne officielle d'informations télévisées en continu Al-Ikhbariya, ont déserté le micro et l'ont fait savoir.
Pour tous ceux qui continuent de se rendre au siège de la radiotélévision d'Etat, place des Omeyyades, dans le centre de Damas, l'enlèvement ou l'assassinat par les rebelles sont des menaces de plus en plus fortes.
17 journalistes professionnels, étrangers et Syriens, et 44 citoyens-journalistes ont été tués depuis le début du conflit en mars 2011 en Syrie, "cimetière des acteurs de l'information".
Le Conseil constitutionnel censure la taxe à 75 %, Matignon annonce un nouveau dispositif
Le Monde.fr avec AFP et ReutersLe Conseil constitutionnel a censuré, samedi 29 décembre, l'impôt de 75 % sur la tranche des revenus supérieurs à un million d'euros, une des mesures les plus emblématiques du président François Hollande durant la campagne présidentielle.
Saisi le 20 décembre par le groupe UMP de l'Assemblée, la Conseil constitutionnel a en effet jugé que cette disposition frappait les foyers fiscaux de façon inégale suivant la répartition des revenus entre les deux conjoints. Garants de la constitutionnalité des lois, les Sages n'ont donc pas visé le principe de la taxe, mais bien son mécanisme de calcul. La taxation est en effet "assise sur les revenus de chaque personne physique" alors que l'impôt sur le revenu est prélevé "par foyer". En conséquence, il a jugé qu'il y avait là "méconnaissance de l'égalité devant les charges publiques", selon le communiqué.Avec cette taxation, un ménage, dont chaque membre percevrait un revenu de 900 000 euros, se trouverait exempté, tandis qu'un autre, dont un seul membre gagnerait 1,2 million d'euros et l'autre rien, devrait l'acquitter, ce qui constituerait à l'évidence une "rupture d'égalité au regard de la faculté contributive", a-t-on expliqué, à titre d'exemple, au Conseil.
PROMESSE PHARE DE HOLLANDE
La taxe exceptionnelle de 75 %, appelée "contribution exceptionnelle de solidarité", devait s'appliquer pendant deux ans aux revenus d'activité excédant 1 million d'euros. Plus symbolique que fiscalement efficace, elle devait toucher environ 1 500 personnes qui devaient acquitter en moyenne 140 000 euros à ce titre. Elle constituait cependant un marqueur fort de la présidence de François Hollande. Très polémique, cette taxation exceptionnelle avait encore été très discutée récemment avec l'annonce de l'exil fiscal en Belgique du comédien Gérard Depardieu.
Peu de temps après cette annonce du Conseil constitutionnel, le gouvernement a indiqué qu'il proposerait un nouveau dispositif pour mettre en œuvre l'impôt exceptionnel. Il interviendra "dans le cadre de la prochaine loi de finances", selon un communiqué du premier ministre, et sera "conforme aux principes posés par la décision du Conseil constitutionnel".
Le premier ministre a fait valoir que les dispositions censurées ne remettaient "pas en cause les grandes lignes de l'équilibre budgétaire et de la trajectoire de redressement des comptes publics". Une source proche du gouvernement les a chiffrées à "moins de 500 millions d'euros" pour un budget 2013 de "300 milliards d'euros".
Communiqué de presse du premier ministre - Décisions du Conseil constitutionnel
D'AUTRES MESURES RETOQUÉES
Par ailleurs, les sages ont retoqué également les modalités de calcul du plafonnement de l'impôt sur la fortune (ISF), en particulier l'intégration des revenus ou bénéfices capitalisés, "que le contribuable n'a pas réalisés".
Le Conseil a aussi décidé de réduire l'avantage fiscal pour les investissements outre-mer. Alors qu'il était prévu de plafonner à 10 000 euros la plupart des avantages fiscaux des différentes niches fiscale, le budget 2013 comprenait un plafond majoré de 18 000 euros et 4 % du revenu imposable pour les investissements en outre-mer ou pour le financement en capital d'oeuvres cinématographiques. Le Conseil a estimé que ce système "permettait à certains contribuables de limiter la progressivité de l'impôt sur le revenu dans des conditions entraînant une rupture d'égalité devant les charges publiques". En conséquence, il a annulé "la fraction de l'avantage d'un montant égal à 4 % du revenu imposable".
Les membres du Conseil ont en outre décidé de supprimer le régime dérogatoire applicable aux successions sur les immeubles situés en Corse. Ce dispositif, ancien, conduisait, "sans motif légitime" pour le Conseil, à ce que la transmission d'immeubles soit exonérée de droits de succession.
S'il a validé l'instauration d'une nouvelle tranche marginale à 45 % de l'impôt sur le revenu, le Conseil a considéré que pour les "retraites-chapeau" la taxation particulière à 75,04 % en 2012 et 75,34 % en 2013 était "confiscatoire" et a ramené la taxation à 68,34 %. S'agissant du budget 2012 rectifié, le Conseil l'a validé globalement avec son crédit d'impôt d'aide aux entreprises de 20 milliards d'euros.
SOCIETE
La Chine contraint les familles à prendre soin de leurs séniors
Le Monde.fr avec AFPLa Chine a adopté, vendredi 28 décembre, une législation protégeant les droits des personnes âgées qui exige notamment que les membres de la famille fassent de "fréquentes visites" à leurs aînés. La loi approuvée par le Congrès national du peuple entrera en vigueur le 1er juillet, indique le site internet officiel du gouvernement.
"Les membres de la famille qui vivent séparés de leurs aînés doivent leur rendre de fréquentes visites", indique le texte qui ne précise cependant pas les sanctions qui seront appliquées aux personnes qui ne font pas de fréquentes visites à leurs parents âgés, ni à quel rythme ces visites doivent se faire. Cependant, la loi indique que si les droits et les intérêts des personnes âgées sont violés, elles peuvent chercher de l'aide auprès des autorités ou porter plainte devant la justice.La loi inclut aussi des clauses couvrant les conflits intra-familiaux et prévoit notamment des obligations de soutien financier et de logement ainsi que des sanctions pour les personnes qui abusent des personnes âgées, ne leur apportent pas de soutien ou leur interdisent de se marier.
EN 2013, PLUS DE 200 MILLIONS DE PERSONNES ÂGÉES DE PLUS DE 60 ANS
Ces modifications législatives interviennent alors que la Chine doit faire face au défi d'une société de plus en plus vieillissante après trente ans d'application de la politique de l'enfant unique. A la fin de 2011, il y avait plus de 184 millions de personnes âgées de plus de 60 ans en Chine, soit 13,7 % de la population, selon l'agence officielle Chine nouvelle. En 2013, ils seront plus de 200 millions, selon la même source.
Venezuela: plus de 21.000 meurtres en 2012
"De manière préliminaire, on peut estimer que l'année 2012 se terminera avec un solde de 21.692 personnes victimes de la violence, soit un taux de 73 morts pour 100.000 habitants", en hausse de 12% sur un an, indique OVV dans son rapport de décembre dévoilé jeudi.
"Au cours de l'année 2012, a été observée au Venezuela une augmentation généralisée de la violence", dans ses "formes" et dans son "extension territoriale" malgré "les diverses mesures prises par le gouvernement pour la prévention et le contrôle" de la criminalité, dont certaines étaient "courageuses dans leur intention et leur conception", poursuit le rapport.
Fin 2011, déjà signalée comme l'année la plus violente qu'ait connu le pays, OVV avait recensé 19.336 homicides.
Le gouvernement avait comptabilisé 14.092 meurtres en 2011, reconnaissant avoir échoué à "passer sous la seuil de 50 homicides pour 100.000 habitants".
Les chiffres officiels pour 2012 ne sont pas encore connus. Le ministre de l'Intérieur, Nestor Reverol, avait indiqué la semaine dernière à la presse qu'un rapport sur le sujet serait publié dans les prochains jours.
"Les meurtres sont devenus un moyen de commettre des délits contre la propriété, un mécanisme pour résoudre des conflits personnels ou de voisinage et une façon d'appliquer une justice privée", analyse l'ONG.
Selon OVV, les enlèvements ont également augmenté cette année (583 plaintes, sont compter ceux jamais dénoncés) ainsi que les violences contre les policiers.
Dans la capitale Caracas, le taux d'homicide calculé par OVV monte à 122 pour 100.000 habitants, bien supérieur à celui enregistré dans certaines zones de guerre.
"Le Venezuela reste l'un des pays les plus violents et dangereux au monde et l'un des seuls en Amérique latine où la violence criminelle augmente", conclut l'ONG.
L'insécurité figure parmi les principales préoccupations des 29 millions de Vénézuéliens et l'un des principaux échecs des gouvernements d'Hugo Chavez, au pouvoir depuis 1999, malgré des campagnes de désarmements, des mesures contre le port d'armes et de lutte contre la corruption dans la police.
JUSTICE ?
Vietnam: lourdes peines confirmées pour des blogueurs dissidents
A l'issue d'un procès de quelques heures en septembre, le plus célèbre des trois, Nguyen Van Hai, alias "Dieu Cay", dont le cas avait été soulevé par le président américain Barack Obama, avait été condamné à douze ans d'emprisonnement. Vendredi, il a assuré une nouvelle fois la cour de son innocence.
Ta Phong Tan, ex-policière dont la mère s'était immolée par le feu en juillet et qui rejetait également les accusations, avait été condamnée à dix ans de prison.
Un tribunal d'Ho Chi Minh-Ville (sud, ex-Saïgon) a confirmé ces deux peines, a dit à l'AFP l'avocat de Nguyen Van Hai, Ha Huy Son, regrettant que la justice ne les ait "pas entendus".
En revanche, la condamnation de Phan Thanh Hai, le seul à avoir plaidé coupable et qui avait obtenu la peine la plus clémente, a été réduite de quatre à trois ans de prison.
Le trio était accusé d'avoir publié des articles politiques sur le site interdit "Club des Journalistes Libres", et des écrits sur leurs propres blogs dénonçant la corruption, l'injustice et la politique étrangère de Hanoï.
En première instance, le juge avait expliqué qu'ils avaient "abusé de leur popularité sur l'internet pour publier des articles qui sapaient, noircissaient les dirigeants, critiquaient le parti (...), détruisant la confiance du peuple en l'Etat".
Ces condamnations à de longues peines "visent à intensifier un climat d'intimidation et de peur", a estimé vendredi juste avant le verdict Phil Robertson, de Human Rights Watch, qui a réclamé plusieurs fois leur libération.
Les accusations de propagande contre l'Etat et de tentative de renversement du régime sont régulièrement utilisées contre dissidents, blogueurs ou militants dans un pays où le Parti communiste interdit tout débat politique.
Cette semaine, le Premier ministre, Nguyen Tan Dung, poursuivant une politique de répression de la dissidence en ligne, a ordonné aux autorités de combattre quiconque utiliserait l'internet pour "diffamer et diffuser de la propagande contre le parti et l'Etat", selon le site officiel du gouvernement.
Et jeudi, Le Quoc Quan, célèbre avocat et blogueur, a été arrêté pour "fraude fiscale", selon la presse officielle.
Une accusation retenue au départ contre "Dieu Cay" condamné en 2008 à deux ans et demi de prison pour ce chef d'accusation.
Obama avait soulevé en mai le cas de ce dernier, appelant à ne "pas oublier (les journalistes), comme le blogueur Dieu Cay, dont l'arrestation en 2008 a coïncidé avec une vague de répression massive contre le journalisme citoyen au Vietnam".
Le régime communiste est classé au 172e rang sur 179 en terme de liberté de la presse par Reporters sans frontière, qui le considère comme un "ennemi de l'internet".
"La citoyenneté de Helmut Oberlander a été révoquée par un décret adopté le 27 septembre 2012", a confirmé dans un courriel à l'AFP Nancy Caron, porte-parole du ministère de l'Immigration.
M. Oberlander, qui tente depuis 1995 d'éviter son renvoi du Canada, peut cependant encore faire appel de cette décision auprès de la Cour fédérale, a ajouté Mme Caron.
Le gouvernement canadien a déjà déchu M. Oberlander de sa nationalité en 2007 pour avoir menti sur son passé en immigrant au Canada.
Arrivé au Canada en 1954, il n'avait alors rien dit sur son appartenance à un Einsatzkommando (EK), une unité mobile d'extermination nazie, ayant mené de nombreuses exécutions sur le territoire de l'ex-URSS après l'invasion allemande.
En 2009, la Cour d'appel fédérale avait cependant jugé qu'avant de lui retirer sa nationalité, le gouvernement canadien devait décider s'il avait été forcé ou non de se joindre à cette unité nazie.
"Cela est maintenant fait et le gouvernement s'en tient à sa décision de révoquer la citoyenneté de M. Oberlander", a indiqué la porte-parole du ministère de l'Immigration, sans autres précisions.
Devenu citoyen canadien en 1960, M. Oberlander, qui est né en Ukraine de parents d'origine germanique, a toujours affirmé avoir été enrôlé de force dans cette unité parce qu'il parlait allemand et russe, et n'avoir joué qu'un rôle d'interprète.
Le Centre Simon-Wiesenthal a cependant indiqué dans un communiqué qu'il considère "Helmut Oberlander (...) comme l'un des dix suspects de crimes de guerre nazis les plus plus recherchés dans le monde".
S'il devait être renvoyé du Canada, M. Oberlander pourrait être expulsé vers son pays natal ou un autre, a indiqué pour sa part l'Agence des services frontaliers du Canada.
"Plus de 60 criminels de guerre", nazis ou autres, ont été expulsés du Canada ces trois dernières années, a dit pour sa part Alexis Pavlich, attachée de presse du ministre de l'Immigration Jason Kenney.
jl/lor
SOCIAL
Les salariés de Virgin Stores se mettent en grève
La fermeture annoncée de la boutique des Champs Elysée attise les inquiétudes sur l'absence de stratégie du groupe.
L'ensemble des syndicats de l'enseigne soutient l'appel à la grève lancé pour samedi 29 décembre par les salariés du magasin parisien des Champs-Elysées. Des débrayages de soutien sont aussi prévus en région. "Nos revendications sont simples : nous refusons la fermeture de magasins et la perte des emplois", explique Sylvain Alias, délégué Sud. Dans les tuyaux depuis plus de six mois, la fermeture du Virgin des Champs est sur le point de se concrétiser.
Un chèque de 20 millions d'euros ?
Mercredi 19 décembre, la direction du groupe a présenté aux élus du comité d'entreprise un projet de résiliation du bail de cette adresse prestigieuse, la vitrine de l'enseigne sur la "plus belle avenue du monde". Un projet que démentait encore fermement une porte-parole du distributeur en mars dernier.L'immeuble qui abrite les 7.000 m2 de Virgin au 52-56 Champs-Elysées a été racheté en juin dernier pou 500 millions d'euros par le fonds souverain Qatar Investment Authority. Les loyers flambent sur les Champs et la direction de Virgin dit ne plus pouvoir suivre. Pour l'intersyndicale qui appelle à la grève, la direction s'intéresse surtout au "chèque que les propriétaires pourraient leur octroyer". Certains représentants des salariés évoquent une prime de cession qui pourrait atteindre les 20 millions d'euros.
Difficultés des distributeurs de biens culturels
Au-delà du symbole, ce départ est aussi révélateur des difficultés des enseignes de distribution de biens culturels. La "dématérialisation" rebat les cartes. Et même si, en mars dernier, le numérique ne représentait encore que 2% du marché du livre en France, les grandes enseignes comme Virgin ou la Fnac doivent revoir leur positionnement. Elles ont déjà été sérieusement bousculées par la situation du marché de la musique et du film : en 2011, le numérique a représenté un quart de ce marché contre 13% seulement en 2009.Avec le départ annoncé des Champs, le changement de cap provoque une inquiétude d'autant plus vive chez les salariés que, à lui seul, ce magasin qui emploie 185 personnes en CDI représente 20% du chiffre d'affaires de Virgin. Et aucun projet d'ouverture n'est annoncé en compensation. "Il n'y a pas de réponse alternative mais pas non plus de présentation d'un PSE [plan de sauvegarde de l'emploi, ndlr]", dénonce Sylvain Alias.
D'autant que cette fermeture s'inscrit dans une série déjà longue : Saint-Denis, Le Louvre à Paris, Metz et Toulouse. Les magasins de Lyon et Montpellier sont eux aussi menacés. L'intersyndicale dénonce régulièrement une politique qui vise à "démonter méthodiquement le réseau".
Peau de chagrin
Le groupe compte aujourd'hui 1.200 salariés. Ils étaient encore près de 2.000 voici dix ans. Une lente érosion qui a fini par se transformer en véritable crise. "Le groupe végète. Les actionnaires ne soutiennent aucun plan de retournement", se désole Frédéric Lebissonnais de la CGT. Parmi les représentants des salariés, certains parlent désormais de retard sur les factures et les cotisations sociales.Dans un communiqué, les élus CGT pointent "l'insolvabilité de la chaîne" et l'absence d'un "projet cohérent et attractif, en phase avec les attentes de la clientèle". Pour eux, le développement du téléchargement ne suffit en effet pas à expliquer la crise que traverse le groupe. L'endettement de Virgin Stores augmente régulièrement. Selon certains élus, il avoisine les 40 millions d'euros. Les plus pessimistes redoutent désormais la cessation de paiement.
Absence d'investissements
Rachetée en 2008 par Butler Capital, Virgin est en quête d'un nouveau modèle depuis des mois. La direction mise sur des magasins plus petits mais surtout sur son développement dans le numérique. Les magasins doivent d'ailleurs augmenter la visibilité du site internet Virgin Mega avec l'installation de bornes interactives pour la consultation ou le téléchargement. "Mais tout cela reste embryonnaire. On est presque dans le fantasme car il n'y a aucun engagement. Comment y croire s'il n'y a pas d'investissement ?", s'interroge Frédéric Lebissonnais. Une stratégie sans réels moyens : "Pour étendre l'offre, il faut financer les droits d'exploitations avec les majors. Cela coûte très cher et les actionnaires ne semblent pas prêts à payer", confirme Sylvain Alias.Selon les représentants des salariés, le nouveau projet ne comporte d'ailleurs aucun volet social, notamment sur le nombre de salariés prévus par magasin. Et dans les boutiques, le développement du numérique laisse les vendeurs songeurs : "La base de données est antédiluvienne ! Les clients trouvent plus d'informations sur leurs téléphones portables", se désespère l'un d'eux.
Alors, la colère gagne. L'intersyndicale estime que la seule stratégie de Virgin consiste à vendre ce qui peut encore l'être. Comme c'est le cas avec la cession du magasin des Champs-Elysées. Et les 185 salariés ne peuvent guère espérer un reclassement au moment où le groupe envisage d'autres fermetures. "On va partir sans rien. La convention collective est immonde : un cinquième de mois par année travaillée. Cinq mois d'indemnités pour vingt cinq ans de maison avec un salaire à 1.100 euros net !", tempête l'un d'eux. Sur les Champs-Elysées, certains ont effectivement plus de vingt an d'ancienneté. "Ils sont arrivés sans formation. Ils n'en ont pas eu depuis. Quelles perspectives ont-ils de retrouver un emploi dans ces conditions?", dénonce Frédéric Lebissonnais.
DIVERS
Dans un communiqué publié samedi matin, le commissaire de police Neeraj Kumar a réclamé le maintien de l'ordre dans la ville après les manifestations qui ont suivi l'annonce du décès de la jeune femme et a annoncé le bouclage de la zone entourant le monument de l'India Gate et de 10 stations de métro.
Le chef du gouvernement local de New Delhi Sheila Dikshit a également lancé un appel au calme et assuré que "très bientôt, des décisions solides seraient prises" pour protéger les femmes dans la capitale indienne.
"S'il vous plaît, gardez votre calme et en même temps, nous devons garantir que tout ce qui est possible pour assurer la sécurité des femmes est fait", a-t-elle déclaré devant des journalistes.
Samedi matin, la population a commencé à sortir dans les rues en Inde pour pleurer la mort de l'étudiante, dont le viol brutal avait déjà provoqué d'importantes manifestations.
La police a indiqué qu'elle tolérerait des manifestations pacifiques uniquement dans certains quartiers et des centaines de policiers ont été déployés pour prévenir tout débordement dans les rues.
"Le navire amiral, le Nisshin Maru, a quitté aujourd'hui (vendredi) l'île d'Innoshima" dans l'ouest du Japon, a expliqué à l'AFP Junichi Sato, un responsable de Greenpeace au Japon.
L'agence de presse Kyodo a rapporté pour sa part que trois autres navires baleiniers, partis du port de Shimonoseki (ouest) allaient rejoindre le navire usine.
L'Agence de la pêche japonaise n'a pas souhaité confirmer ces informations à l'AFP. "Nous ne révélons pas la date de départ pour des raisons de sécurité", a indiqué un de ses responsables.
Dans une déclaration préalable, elle avait indiqué que la flotte espérait pêcher jusqu'à 935 petits rorquals et 50 rorquals communs d'ici au mois de mars.
La flotte nippone est attendue de pied ferme dans l'Antarctique par les militants de l'association de défense de la nature Sea Shepherd, installée aux Etats-Unis, qui ont promis de perturber ces opérations de chasse.
Sea Shepherd a envoyé des bateaux dans la zone pour la 9e fois, avec un déploiement record cette année: quatre navires, un hélicoptère, trois drones et une centaine de personnes engagées.
Il y a une dizaine de jours, une cour de justice américaine a interdit à Sea Shepherd de s'approcher "en aucune circonstance à moins de 500 mètres" des navires japonais quand ils naviguent en pleine mer.
Mais l'ONG de Paul Watson, qui est recherché par Interpol, a maintenu son cap. "Ils verront que nous sommes toujours là pour garder le sanctuaire des baleines dans les mers du Sud, avec nos bateaux et nos vies", a répliqué Sea Shepherd sur son site internet.
Les pays opposés à la pêche à la baleine ont appelé jeudi les militants écologistes à s'en tenir à des manifestations pacifiques et sans danger.
L'Australie, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas et les Etats-Unis ont déclaré dans un communiqué commun qu'ils n'hésiteraient pas à faire respecter la loi en cas "d'activité illégale".
La semaine dernière, les autorités japonaises ont indiqué que des garde-côtes seraient à bord des baleiniers nippons pour assurer la sécurité des Japonais face aux manoeuvres de harcèlement de l'association écologiste.
Le Japon pêche des baleines en vertu d'une tolérance de la Commission baleinière internationale (CBI) pour la chasse à des fins de recherche, bien que la chair des animaux finisse sur les étals nippon. L'organisme international proscrit toute pêche commerciale.
Tokyo souligne en outre que la pêche au cétacé fait partie intégrante de la culture japonaise.
Sea Shepherd reproche aussi, avec d'autres, aux Japonais de chasser des dauphins, notamment dans la baie de Taiji rendue célèbre par le documentaire oscarisé "The cove, la baie de la honte".
Remontée contre Tokyo, l'association a annoncé mi-décembre qu'elle soutenait Pékin dans une querelle sino-nippone sur la souveraineté d'îles de mer de Chine orientale, administrées par le Japon sous le nom de Senkaku mais revendiquées par la Chine en tant que Diaoyu.
"La mainmise du Japon sur ces îles conduirait au massacre de davantage de dauphins et baleines dans leurs environs", s'est inquiétée l'ONG.