Les Etats-Unis ont annoncé jeudi soir avoir fermé leur ambassade à Bangui et fait évacuer leur ambassadeur et son équipe, «en raison de la situation sécuritaire en République centrafricaine», où le président Bozizé est menacé par une rébellion aux portes de Bangui. ARCHIVES
| AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO
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Le président centrafricain François Bozizé, menacé par une rébellion aux portes de Bangui, a appelé jeudi à l'aide Washington et l'ex-puissance coloniale française, mais il semble très isolé : la France a indiqué qu'elle n'interviendrait pas, les Etats-Unis ont fermé leur ambassade et aucun pays voisin ne semble prêt à se mobiliser pour le Centrafrique.
Jeudi soir, les Etats-Unis ont annoncé avoir fermé leur ambassade à Bangui et fait évacuer leur ambassadeur et son équipe, «en raison de la situation sécuritaire en République centrafricaine», dans un communiqué du département d'Etat. Un autre responsable américain a précisé qu'un avion militaire avait quitté Bangui vers 00H00 GMT (1 heure à Paris). La décision d'évacuer Bangui est intervenue au lendemain d'une manifestation violente de plusieurs centaines de personnes, proches du pouvoir, qui avaient lancé mercredi des projectiles sur l'ambassade de France. Ces manifestants avaient auparavant fait un sit-in devant l'ambassade des Etats-Unis.
Hollande écarte toute intervention militaire
La France, ex-puissance coloniale qui a longtemps possédé une importante base militaire en Centrafrique et dont 1 200 ressortissants vivent dans ce pays, a également exclu jeudi toute intervention. Les 250 militaires français présents à l'aéroport de Bangui n'ont pas pour mission de «protéger un régime», a souligné le président François Hollande. «Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence la Centrafrique», a-t-il affirmé à la presse. «Ce temps là est terminé», a ajouté le président français, en référence à la période post-coloniale de la «Françafrique» où la France pouvait faire et défaire les régimes dans ses anciennes colonies.
Les voisins peu enclins à intervenir
Les pays de la région ne semblaient pas non plus enclins à intervenir pour apporter leur soutien au président centrafricain. Même le Tchad, traditionnel soutien de François Bozizé, s'est refusé à soutenir explicitement son régime. N'Djamena a envoyé des troupes en Centrafrique mais souligné qu'elles se cantonneraient à un rôle d'interposition. La force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC), qui compte plusieurs centaines de militaires en Centrafrique, a annoncé jeudi l'envoi de nouvelles troupes pour sécuriser Bangui mais n'a donné aucun détail sur le nombre et la date d'arrivée de ces éventuels renforts.
Cette force multinationale, mise en place en 2008 et formée de soldats venant du Gabon, de RD Congo, du Tchad et du Cameroun, avait pour mission d'aider à consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de nombreuses rébellions. Elle avait commencé à se retirer de la Centrafrique qu'elle était censée quitter avant le 31 décembre 2013. Mais trois des pays qui la composent ne semblaient pas disposés à envoyer de nouvelles troupes. «Ce n'est pas au programme», a indiqué une source au ministère gabonais de la Défense. «Il n'y a rien de prévu», selon un officier supérieur de l'armée de RDC. «La décision d'envoyer des hommes supplémentaires n'a pas été encore prise», a déclaré une source proche du haut commandement militaire camerounais.
Les pays de la région ne semblaient pas non plus enclins à intervenir pour apporter leur soutien au président centrafricain. Même le Tchad, traditionnel soutien de François Bozizé, s'est refusé à soutenir explicitement son régime. N'Djamena a envoyé des troupes en Centrafrique mais souligné qu'elles se cantonneraient à un rôle d'interposition. La force multinationale d'Afrique centrale (FOMAC), qui compte plusieurs centaines de militaires en Centrafrique, a annoncé jeudi l'envoi de nouvelles troupes pour sécuriser Bangui mais n'a donné aucun détail sur le nombre et la date d'arrivée de ces éventuels renforts.
Cette force multinationale, mise en place en 2008 et formée de soldats venant du Gabon, de RD Congo, du Tchad et du Cameroun, avait pour mission d'aider à consolider la paix dans le pays miné par des années de guerres civiles et de nombreuses rébellions. Elle avait commencé à se retirer de la Centrafrique qu'elle était censée quitter avant le 31 décembre 2013. Mais trois des pays qui la composent ne semblaient pas disposés à envoyer de nouvelles troupes. «Ce n'est pas au programme», a indiqué une source au ministère gabonais de la Défense. «Il n'y a rien de prévu», selon un officier supérieur de l'armée de RDC. «La décision d'envoyer des hommes supplémentaires n'a pas été encore prise», a déclaré une source proche du haut commandement militaire camerounais.
La progression rapide des rebelles, avertis par l'ONU
A Bangui, «les gens ont pris d'assaut les banques, la circulation est ralentie, l'activité est réduite», a déclaré un habitant de la capitale, faisant état d'un «ras-le bol général» de la population. La coalition rebelle du Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre, réclame «le respect» d'accords de paix conclus entre 2007 et 2011, auquel le pouvoir ne s'est pas plié selon elle. En deux semaines, elle s'est emparée de villes stratégiques, s'approchant dangereusement de Bangui. Sous-équipée, démotivée et mal organisée, l'armée régulière centrafricaine n'a opposé que peu de résistance et ne semble pas être en mesure de stopper l'avancée de la rébellion.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a souligné jeudi qu'il incombait au gouvernement centrafricain de «maintenir la loi et l'ordre et de garantir la sécurité de la population civile».Dans une déclaration adoptée jeudi soir, les 15 pays membres réitèrent leur demande aux rebelles de la coalition Seleka de «cesser immédiatement les hostilités», de se retirer des villes conquises et de cesser d'avancer vers Bangui. Ils «demandent à toutes les parties de s'abstenir de toute violence envers les civils et de respecter les droits de l'homme».
A Bangui, «les gens ont pris d'assaut les banques, la circulation est ralentie, l'activité est réduite», a déclaré un habitant de la capitale, faisant état d'un «ras-le bol général» de la population. La coalition rebelle du Séléka, qui a pris les armes le 10 décembre, réclame «le respect» d'accords de paix conclus entre 2007 et 2011, auquel le pouvoir ne s'est pas plié selon elle. En deux semaines, elle s'est emparée de villes stratégiques, s'approchant dangereusement de Bangui. Sous-équipée, démotivée et mal organisée, l'armée régulière centrafricaine n'a opposé que peu de résistance et ne semble pas être en mesure de stopper l'avancée de la rébellion.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a souligné jeudi qu'il incombait au gouvernement centrafricain de «maintenir la loi et l'ordre et de garantir la sécurité de la population civile».Dans une déclaration adoptée jeudi soir, les 15 pays membres réitèrent leur demande aux rebelles de la coalition Seleka de «cesser immédiatement les hostilités», de se retirer des villes conquises et de cesser d'avancer vers Bangui. Ils «demandent à toutes les parties de s'abstenir de toute violence envers les civils et de respecter les droits de l'homme».
LeParisien.fr
Syrie: la Russie invite le chef de l'opposition pour des négociations
AFP
La diplomatie russe a envoyé une invitation au chef de la Coalition syrienne Moaz el-Khatib afin de participer à des négocations en vue d'un règlement du conflit syrien, a annoncé vendredi à l'agence russe Ria-Novosti un vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov.
Le représentant du gouvernement russe, qui multiplie ces derniers jours les contacts concernant le dossier syrien, a précisé que la rencontre pourrait avoir lieu à Moscou ou hors de la Russie, par exemple à Genève ou au Caire.
Budget américain: Obama rencontre les chefs de file du Congrès
Barack Obama à son retour le 27 décembre 2012 à Washington (Photo Mandel Ngan. AFP)
Libération
Le président Barack Obama retrouvera vendredi les chefs de file du Congrès pour tenter d'éviter in extremis une cure d'austérité radicale aux Etats-Unis le 1er janvier, sur fond de pessimisme quant à la perspective d'un accord avec ses adversaires républicains.
M. Obama, revenu jeudi de son archipel natal d'Hawaii (Pacifique) où il a écourté ses vacances, rencontrera vendredi après-midi à la Maison Blanche le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner et le chef de la minorité républicaine au Sénat Mitch McConnell, a indiqué un responsable de la présidence à l'AFP.
De même source, les alliés démocrates de M. Obama, le chef de la majorité au Sénat Harry Reid et la dirigeante de la minorité à la Chambre Nancy Pelosi sont également attendus au siège du pouvoir exécutif à Washington.
M. Boehner, principal interlocuteur de M. Obama dans la crise dite du "mur budgétaire" depuis plus d'un mois, avait affirmé mercredi que c'était au Sénat, contrôlé par les alliés de M. Obama, de faire le prochain pas en se prononçant sur des textes budgétaires déjà adoptés par la Chambre. Mais M. Reid n'a pas semblé prêt à une telle concession jeudi. Il a fait peser sur M. Boehner la responsabilité de l'impasse et dit son pessimisme sur la perspective d'un accord: "Nous allons dans le mur (...) et la Chambre n'est pas là".
Le bureau du chef de la majorité de la Chambre, Eric Cantor, a ensuite indiqué que les membres de cette assemblée étaient convoqués dimanche soir pour reprendre leurs débats.
Nettement réélu en novembre, M. Obama a déjà rejeté les propositions républicaines, estimant qu'elles ne demandent pas suffisamment d'efforts aux contribuables les plus aisés et tentent de réduire les déficits en s'attaquant surtout aux dépenses.
Au coeur du débat se trouve en effet la question d'un rééquilibrage des comptes publics, après quatre exercices où le déficit a dépassé les 1.000 milliards de dollars, soit jusqu'à 10% du budget.
Cocktail de rigueur
M. Obama veut que ce rééquilibrage s'effectue notamment en augmentant le taux d'imposition des foyers aux revenus supérieurs à 250.000 dollars, tout en prolongeant les allègements fiscaux hérités de la présidence de son prédécesseur George W. Bush pour 98% des contribuables.
Faute d'accord, les impôts de tous les Américains augmenteront à partir du 1er janvier de 2.200 dollars en moyenne par foyer fiscal, selon la Maison Blanche. En outre, au même moment sont censées entrer en vigueur des coupes drastiques, notamment dans le budget de la Défense, une mesure héritée d'un accord entre démocrates et républicains datant de 2011.
Ce cocktail de rigueur risque de faire replonger la première économie mondiale dans la récession, ont prévenu des économistes. Alors que les négociations piétinent, le moral des ménages américains a fortement chuté pour le deuxième mois consécutif, selon un indice publié jeudi, tandis que les marchés mondiaux observaient les développements à Washington avec nervosité.
A cette situation est venue s'ajouter mercredi la perspective d'une nouvelle empoignade sur le relèvement du plafond de la dette, une procédure qui avait déjà mis les Etats-Unis au bord du défaut de paiement pendant l'été 2011 en raison de l'insistance des républicains à compenser ce relèvement par des coupes dans les dépenses.
Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a prévenu que ce plafond serait atteint lundi et que des "mesures exceptionnelles" seraient "bientôt" prises pour éviter un défaut de paiement.
M. Obama, revenu jeudi de son archipel natal d'Hawaii (Pacifique) où il a écourté ses vacances, rencontrera vendredi après-midi à la Maison Blanche le président républicain de la Chambre des représentants John Boehner et le chef de la minorité républicaine au Sénat Mitch McConnell, a indiqué un responsable de la présidence à l'AFP.
De même source, les alliés démocrates de M. Obama, le chef de la majorité au Sénat Harry Reid et la dirigeante de la minorité à la Chambre Nancy Pelosi sont également attendus au siège du pouvoir exécutif à Washington.
M. Boehner, principal interlocuteur de M. Obama dans la crise dite du "mur budgétaire" depuis plus d'un mois, avait affirmé mercredi que c'était au Sénat, contrôlé par les alliés de M. Obama, de faire le prochain pas en se prononçant sur des textes budgétaires déjà adoptés par la Chambre. Mais M. Reid n'a pas semblé prêt à une telle concession jeudi. Il a fait peser sur M. Boehner la responsabilité de l'impasse et dit son pessimisme sur la perspective d'un accord: "Nous allons dans le mur (...) et la Chambre n'est pas là".
Le bureau du chef de la majorité de la Chambre, Eric Cantor, a ensuite indiqué que les membres de cette assemblée étaient convoqués dimanche soir pour reprendre leurs débats.
Nettement réélu en novembre, M. Obama a déjà rejeté les propositions républicaines, estimant qu'elles ne demandent pas suffisamment d'efforts aux contribuables les plus aisés et tentent de réduire les déficits en s'attaquant surtout aux dépenses.
Au coeur du débat se trouve en effet la question d'un rééquilibrage des comptes publics, après quatre exercices où le déficit a dépassé les 1.000 milliards de dollars, soit jusqu'à 10% du budget.
Cocktail de rigueur
M. Obama veut que ce rééquilibrage s'effectue notamment en augmentant le taux d'imposition des foyers aux revenus supérieurs à 250.000 dollars, tout en prolongeant les allègements fiscaux hérités de la présidence de son prédécesseur George W. Bush pour 98% des contribuables.
Faute d'accord, les impôts de tous les Américains augmenteront à partir du 1er janvier de 2.200 dollars en moyenne par foyer fiscal, selon la Maison Blanche. En outre, au même moment sont censées entrer en vigueur des coupes drastiques, notamment dans le budget de la Défense, une mesure héritée d'un accord entre démocrates et républicains datant de 2011.
Ce cocktail de rigueur risque de faire replonger la première économie mondiale dans la récession, ont prévenu des économistes. Alors que les négociations piétinent, le moral des ménages américains a fortement chuté pour le deuxième mois consécutif, selon un indice publié jeudi, tandis que les marchés mondiaux observaient les développements à Washington avec nervosité.
A cette situation est venue s'ajouter mercredi la perspective d'une nouvelle empoignade sur le relèvement du plafond de la dette, une procédure qui avait déjà mis les Etats-Unis au bord du défaut de paiement pendant l'été 2011 en raison de l'insistance des républicains à compenser ce relèvement par des coupes dans les dépenses.
Le secrétaire au Trésor Timothy Geithner a prévenu que ce plafond serait atteint lundi et que des "mesures exceptionnelles" seraient "bientôt" prises pour éviter un défaut de paiement.
Jacques Delors suggère au Royaume-Uni de quitter l'UE
L'ex-président de la Commission européenne, le socialiste Jacques Delors, à Paris, le 6 novembre 2012. (Photo Eric Piermont. AFP)
En réponse aux demandes du Premier ministre David Cameron, qui souhaite pouvoir désengager son pays de certaines décisions européennes, l'ancien président de la Commission lui propose de choisir un autre type de partenariat.
Libération
Jacques Delors, ex-président de la Commission européenne, suggère vendredi au Royaume-Uni, hostile à plus d’intégration européenne, de quitter l’UE et d’opter pour une autre forme de partenariat avec le Vieux continent. «Les Britanniques s’intéressent seulement à leurs intérêts économiques, à rien de plus. On pourrait leur proposer une autre forme de partenariat», estime Jacques Delors, dans un entretien au quotidien économique allemand Handelsblatt.
Le Premier ministre britannique David Cameron, qui subit les pressions des «eurosceptiques» de son parti conservateur, avait déclaré le mois dernier qu’il soutenait l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE, mais qu’il voulait «un nouvel accord» qui comporte une procédure de non-participation sur des problèmes-clé. Dans un entretien publié jeudi dans le Guardian, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a averti que ces tentatives de récupérer des pouvoirs aux dépends de l’Europe pourraient mettre l’UE en danger.
«Si les Britanniques ne suivent pas la tendance allant vers plus d’intégration dans l’Union européenne, nous pourrions malgré tout rester amis, mais sous une autre forme», estime pour sa part, dans le Handelsblatt, Jacques Delors, qui plaide par ailleurs avec insistance pour davantage d’intégration politique au sein de l’UE. Comme possibilités de partenariats avec le Royaume-Uni, Delors cite «une forme comme celle de l’espace économique européen» ou «un accord de libre-échange».
En cas de sortie de l’UE, le Royaume-Uni resterait néanmoins «un partenaire privilégié», insiste Jacques Delors. «Le Royaume-Uni est stratégique et économiquement important, mais comme le sont aussi d’autres pays», comme l’Inde et la Chine, selon lui. De son côté, Herman Van Rompuy a estimé qu’un départ du Royaume-Uni de l’UE serait comme si «un ami partait dans le désert». Le Royaume-Uni appartient à l’UE depuis 1973 mais n’a pas rejoint la zone euro.
(AFP
Le Premier ministre britannique David Cameron, qui subit les pressions des «eurosceptiques» de son parti conservateur, avait déclaré le mois dernier qu’il soutenait l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE, mais qu’il voulait «un nouvel accord» qui comporte une procédure de non-participation sur des problèmes-clé. Dans un entretien publié jeudi dans le Guardian, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy a averti que ces tentatives de récupérer des pouvoirs aux dépends de l’Europe pourraient mettre l’UE en danger.
«Si les Britanniques ne suivent pas la tendance allant vers plus d’intégration dans l’Union européenne, nous pourrions malgré tout rester amis, mais sous une autre forme», estime pour sa part, dans le Handelsblatt, Jacques Delors, qui plaide par ailleurs avec insistance pour davantage d’intégration politique au sein de l’UE. Comme possibilités de partenariats avec le Royaume-Uni, Delors cite «une forme comme celle de l’espace économique européen» ou «un accord de libre-échange».
En cas de sortie de l’UE, le Royaume-Uni resterait néanmoins «un partenaire privilégié», insiste Jacques Delors. «Le Royaume-Uni est stratégique et économiquement important, mais comme le sont aussi d’autres pays», comme l’Inde et la Chine, selon lui. De son côté, Herman Van Rompuy a estimé qu’un départ du Royaume-Uni de l’UE serait comme si «un ami partait dans le désert». Le Royaume-Uni appartient à l’UE depuis 1973 mais n’a pas rejoint la zone euro.
(AFP
ECONOMIE
Les chiffres du chômage, les chantiers navals de Saint-Nazaire et la lettre d’Edouard Martin : la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet - Publié le
Le 19e mois de hausse consécutif du chômage en France occupe la une de la plupart des titres de la presse ce vendredi 28 décembre. La commande historique reçue par les chantiers navals STX de Saint-Nazaire et la lettre d'Edouard Martin à François Hollande sur le sort réservé à Florange font également partie de la revue de presse de l'industrie de L'Usine Nouvelle.
4,61 millions de demandeurs d’emplois
Le taux de chômage a atteint un plus haut de 14 ans en novembre 2012, d’après les derniers chiffres publiés par l’Insee jeudi 27 décembre. Une "hausse infernale" pour le journal Sud-Ouest, après 19 mois consécutifs de montée du chômage.
Le chômage représentera "la grande peur de 2013" pour Le Figaro. Le quotidien appelle François Hollande à réagir en lui rappelant que depuis son élection en mai, 250 000 personnes sont venus grossir les rangs des demandeurs d'emploi. "Difficile dans ces conditions de rester optimiste, d'autant plus que les autres indicateurs de conjoncture sont tous passés dans le rouge", écrit Le Figaro.
De son côté, Libération propose à ses lecteurs une plongée "dans la France des plans sociaux", à travers un reportage dans lequel témoignent de nombreux salariés victimes de la crise.
Une commande historique pour les chantiers navals de Saint-Nazaire
Soulagement pour les chanties navals STX France de Saint-Nazaire et les plus de 10 000 personnes qui y travaillent directement ou indirectement. La commande d'un paquebot géant, 361 mètres de long et 47 mètres de large, par la compagnie américaine Royal Caribbean marque la fin d'une longue période de doute. Les chantiers s'apprêtaient en effet à boucler une deuxième année sans commande.
Pierre Moscovici a estimé vendredi matin cette commande pour 2016, qui s'accompagne d'une option pour un deuxième navire livrable en 2018, à plus d'un milliard d'euros. "Ce contrat supérieur à 1 milliard d'euros représente plus de 10 millions d'heures de travail, réparties sur trois ans, pour les Chantiers de l'Atlantique et ses sous-traitants", a-t-il expliqué dans un communiqué commun avec la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq.
Ouest France revient dans son édition de ce vendredi 28 décembre sur ce qui représentera l'un des plus grands paquebots jamais construit à Saint-Nazaire.
Florange : la lettre d’Edouard Martin à François Hollande
Le site internet du journal Libération publie une lettre ouverte du syndicaliste de Florange Edouard Martin. Dans ce courrier adressé jeudi 27 décembre à François Hollande, le délégué CFDT souligne les "mensonges" et les "absurdités" après l'accord conclu entre le gouvernement et ArcelorMittal. "Dire que Florange est une usine trop petite pour être rentable est faux, (...), Dire qu’on fera Ulcos, c’est faux, (...) On fera 180 millions d’investissements ? C’est faux.", énumère Edouard Martin.
"Nous voulons reprendre notre destin en mains, conclut Edouard Martin. Notre usine est viable. Elle est au top niveau mondial", conclut le leader des "Florange" qui appelle le président à reconsidérer le plan de nationalisation temporaire proposé par Arnaud Montebourg.
Julien Bonnet
Au troisième trimestre, le PIB est quasi stable (+0,1 % après -0,1 %) et le pouvoir d’achat des ménages décélère (0,0 % après +0,3 %)
Comptes nationaux trimestriels - Résultats détaillés du 3e trimestre 2012
Au troisième trimestre 2012, le PIB en volume* augmente de 0,1 %, après un repli de 0,1 % au trimestre précédent.Les dépenses de consommation des ménages augmentent à nouveau (+0,2 % après –0,2 %). À l'inverse, la formation brute de capital fixe (FBCF) décroît (–0,3 % après +0,4 %). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à la croissance du PIB : +0,2 point après +0,1 point. Les importations se contractent (–0,5 % après +1,6 %) et les exportations accélèrent légèrement (+0,6 % après +0,3 %). Ainsi, le solde extérieur contribue positivement à la croissance pour 0,3 point (après –0,4 point). Enfin, les variations de stocks des entreprises contribuent négativement à l’activité : –0,4 point au troisième trimestre, après +0,2 point.
Le pouvoir d’achat au niveau individuel se replie
La masse salariale reçue par les ménages accélère légèrement (+0,5 % après +0,4 %) et le dynamisme des prestations sociales ne faiblit pas (+0,9 % après +0,9 %). Cependant, les impôts sur le revenu et le patrimoine accélèrent vivement (+3,8 % après +0,9 %), portés par les mesures de renforcement des recettes fiscales votées pour redresser les finances publiques en 2012 : désindexation du barème de l’impôt sur le revenu, réduction de certaines niches fiscales, instauration d’une contribution exceptionnelle sur les hauts revenus et alourdissement de la fiscalité du capital. En conséquence, le revenu disponible brut des ménages ralentit en termes nominaux au troisième trimestre (+0,2 % après +0,5 %).
Le PIB et ses composantes
variations t/t-1, en %, données cjo-cvs | ||||||
*APU : administrations publiques - ENF : entreprises non financières | ||||||
2011 T4 | 2012 T1 | 2012 T2 | 2012 T3 | 2011 | 2012 (acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
PIB | 0,0 | 0,0 | -0,1 | 0,1 | 1,7 | 0,1 |
Importations | -1,0 | 0,3 | 1,6 | -0,5 | 5,2 | 0,2 |
Dép. conso. ménages | -0,1 | 0,1 | -0,2 | 0,2 | 0,2 | -0,1 |
Dép. conso. APU* | 0,2 | 0,5 | 0,5 | 0,4 | 0,2 | 1,3 |
FBCF totale | 1,3 | -0,9 | 0,4 | -0,3 | 3,5 | 0,5 |
dont ENF* | 1,8 | -1,5 | 0,5 | -0,6 | 5,1 | -0,3 |
dont ménages | 0,4 | -0,4 | 0,0 | 0,0 | 3,2 | 0,8 |
dont APU* | 1,1 | -0,2 | 1,0 | 0,0 | -1,8 | 1,6 |
Exportations | 1,8 | -0,1 | 0,3 | 0,6 | 5,5 | 2,4 |
Contributions : | ||||||
Demande intérieure finale hors stocks | 0,3 | 0,0 | 0,1 | 0,2 | 0,9 | 0,4 |
Variations de stocks | -1,0 | 0,0 | 0,2 | -0,4 | 0,8 | -0,9 |
Commerce extérieur | 0,8 | -0,1 | -0,4 | 0,3 | 0,0 | 0,6 |
en %, données cjo-cvs | ||||||
*SNF : sociétés non financières | ||||||
**RDB : revenu disponible brut | ||||||
2011 T4 | 2012 T1 | 2012 T2 | 2012 T3 | 2011 | 2012 (acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux de marge des SNF* (niveau) | 28,2 | 27,9 | 28,2 | 28,3 | 28,5 | |
Pouvoir d’achat du RDB** des ménages | -0,3 | -0,1 | 0,3 | 0,0 | 0,5 | 0,0 |
variations t/t-1, en %, données cjo-cvs | ||||||
2011 T4 | 2012 T1 | 2012 T2 | 2012 T3 | 2011 | 2012 (acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
PIB | 0,5 | 0,3 | 0,6 | 0,4 | 1,3 | 1,6 |
Importations | 0,9 | 0,9 | -0,5 | 0,3 | 5,4 | 1,6 |
Dép. conso. : | ||||||
- des ménages | 0,6 | 0,7 | 0,2 | 0,2 | 2,1 | 1,7 |
- des APU | 0,2 | 0,1 | 0,1 | 0,2 | 1,4 | 0,6 |
FBCF totale | 0,5 | 0,8 | 0,5 | 0,3 | 2,9 | 2,2 |
- dont ménages | 0,5 | 0,9 | 0,9 | 0,5 | 3,8 | 3,2 |
- dont ENF | 0,5 | 0,8 | 0,3 | 0,2 | 2,3 | 1,9 |
- dont APU | 0,8 | 0,5 | 0,3 | 0,5 | 3,6 | 2,1 |
Exportations | 0,4 | 0,7 | -0,4 | 0,9 | 3,2 | 1,3 |
variations t/t-1, en %, données cjo-cvs | ||||||
2011 T4 | 2012 T1 | 2012 T2 | 2012 T3 | 2011 | 2012 (acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Production branche | 0,4 | -1,2 | -1,1 | 0,8 | 3,2 | -1,6 |
- dont valeur ajoutée | -0,3 | -0,9 | -0,7 | 0,6 | 0,7 | -1,9 |
Importations | -1,3 | 1,0 | 2,5 | -1,3 | 6,7 | 0,9 |
Emplois intermédiaires | 0,4 | -0,4 | -0,6 | 0,4 | 2,9 | -0,5 |
Dép. conso. : | ||||||
- des ménages | 0,3 | -0,6 | -0,5 | 0,6 | 0,9 | -0,7 |
- des APU | 0,5 | 1,7 | 1,4 | 0,8 | 3,6 | 4,4 |
FBCF totale | 2,4 | -3,4 | 0,2 | -0,6 | 7,3 | -2,3 |
- dont ENF | 2,7 | -3,8 | 0,3 | -0,7 | 7,6 | -2,7 |
- dont APU | 0,6 | 0,6 | 0,5 | 0,5 | -0,5 | 2,1 |
Exportations | 2,3 | 0,7 | 0,3 | 1,5 | 4,5 | 3,8 |
Variations de stocks (en contribution) | -2,5 | 0,0 | 0,7 | -1,3 | 1,9 | -2,5 |
variations t/t-1, en %, données cjo-cvs | ||||||
* uc : unité de consommation | ||||||
2011 T4 | 2012 T1 | 2012 T2 | 2012 T3 | 2011 | 2012 (acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
RDB | 0,3 | 0,6 | 0,5 | 0,2 | 2,6 | 1,6 |
RDB (pouvoir d’achat) | -0,3 | -0,1 | 0,3 | 0,0 | 0,5 | 0,0 |
RDB par uc* (pouvoir d’achat) | -0,4 | -0,2 | 0,2 | -0,2 | -0,1 | -0,6 |
RDB ajusté (pouvoir d’achat) | -0,2 | 0,0 | 0,3 | 0,1 | 0,8 | 0,3 |
Taux d’épargne (niveau) | 16,1 | 16,0 | 16,4 | 16,2 | 16,2 | |
Taux d’épargne financière (niveau) | 6,9 | 6,8 | 7,2 | 7,0 | 7,1 |
niveaux en %, données cjo-cvs | |||||
2011 T4 | 2012 T1 | 2012 T2 | 2012 T3 | 2011 | |
---|---|---|---|---|---|
Taux de marge | 28,2 | 27,9 | 28,2 | 28,3 | 28,5 |
Taux d’investissement | 20,3 | 20,2 | 20,2 | 20,0 | 20,1 |
Taux d’épargne | 13,1 | 13,1 | 13,6 | 13,7 | 13,5 |
Taux d’autofinancement | 64,4 | 65,1 | 67,2 | 68,8 | 66,9 |
La consommation des ménages en valeur accélère (+0,4 % après 0,0 %) et croît plus rapidement que le revenu nominal. Le taux d’épargne recule donc : il passe de 16,4 % au deuxième trimestre à 16,2 % au troisième.
Le taux de marge des SNF est quasi stable
La valeur ajoutée des sociétés non financières (SNF) augmente au même rythme qu'au trimestre précédent (+0,8 % en valeur). Les rémunérations qu’elles versent accélèrent légèrement (+0,5 % après +0,4 %) car la baisse de l'emploi (–0,2 % après quatre trimestres de quasi-stabilité) est plus que compensée par un salaire moyen par tête un peu plus dynamique (+0,7 % après +0,4 %). Les impôts sur la production qu’elles versent accélèrent (+1,9 % après +1,1 %), avec notamment le relèvement du taux du forfait social à l’été. Au total, la hausse de la valeur ajoutée restant supérieure à celles cumulées des rémunérations et des impôts, l'excédent brut d'exploitation des SNF continue de progresser (+1,4 % après +1,6 %) et leur taux de marge est quasi stable (28,3 % après 28,2 %).La croissance du PIB au troisième trimestre est légèrement révisée en baisse
L’estimation de la croissance du PIB au troisième trimestre est révisée en baisse de 0,1 point, passant de +0,2 % lors de la précédente publication à +0,1 %. Cette moindre hausse résulte de l’intégration d’informations connues depuis lors. En particulier la production de transport est désormais évaluée en recul avec l’intégration de l’indicateur de transport routier de marchandises. En outre, la FBCF et la consommation de services sont globalement un peu moins dynamiques avec l’intégration des indicateurs de chiffre d’affaires sur le mois de septembre. L’acquis de croissance du PIB pour l’ensemble de l’année est également revu en baisse de 0,1 point, à +0,1 %.En novembre, la consommation des ménages en biens augmente légèrement (+0,2 %)
Biens fabriqués : en léger recul
Biens durables : en baisseAprès une hausse en octobre (+0,9 %), les dépenses en biens durables reculent en novembre (–0,6 %) en raison principalement d’un repli des dépenses en automobiles (–0,9 %, après +1,1 %). En revanche, les achats en équipement du logement rebondissent (+0,6 %, après –0,1 %).
Textile-cuir : en baisse
La consommation de textile, habillement et cuir baisse de nouveau en novembre (–0,8 %, après –1,0 %) ; notamment celle de textile (linge de maison,…) chute.
Autres biens fabriqués : en légère hausse
En novembre, les dépenses de consommation en autres biens fabriqués augmentent légèrement (+0,3 %, après une stabilité en octobre). En particulier, les dépenses en articles de quincaillerie-bricolage se redressent.
La consommation totale de biens
Alimentaire et biens fabriqués
Décomposition des biens fabriqués
Alimentaire : de nouveau en baisse
La consommation en produits alimentaires continue la baisse entamée en août (–0,5 % en octobre et en novembre).Énergie : en hausse
Après une stabilité en octobre, la consommation des ménages en énergie rebondit en novembre (+2,7 %). La consommation d’énergie pour le chauffage (gaz, électricité, fioul) est notamment stimulée par des températures légèrement en-dessous des normales saisonnières dans la moitié nord du pays. Par ailleurs, les dépenses en gazole accélèrent.Les évolutions de septembre et d’octobre sont rehaussées de 0,1 point
L’évolution de la consommation en biens est maintenant estimée à +0,1 % en septembre, au lieu de 0,0 % précédemment, et à –0,1 % en octobre, au lieu de –0,2 % précédemment.
Ces révisions sont imputables à l’intégration de nouvelles informations connues depuis lors, notamment sur les dépenses d’habillement et de biens durables, à la révision d’indicateurs dans l’énergie, ainsi qu’à l’actualisation des coefficients de correction des variations saisonnières.
Énergie
En milliards d'euros chaînés | ||||
Sept. | Oct. | Nov. | Nov.12/ | |
---|---|---|---|---|
2012 | 2012 | 2012 | Nov.11 | |
Alimentaire | 14,778 | 14,700 | 14,626 | |
évolution (%) | –0,1 | –0,5 | –0,5 | –1,3 |
Biens fabriqués | 20,711 | 20,763 | 20,690 | |
évolution (%) | 0,2 | 0,2 | –0,3 | –1,8 |
Dont: | ||||
automobiles | 4,680 | 4,732 | 4,690 | |
évolution (%) | –2,1 | 1,1 | –0,9 | –8,3 |
éqpt. du logement | 5,187 | 5,183 | 5,213 | |
évolution (%) | 1,6 | –0,1 | 0,6 | 3,6 |
textile-cuir | 3,895 | 3,857 | 3,827 | |
évolution (%) | 1,4 | –1,0 | –0,8 | –2,6 |
autres biens fabriqués | 5,993 | 5,992 | 6,010 | |
évolution (%) | 0,6 | 0,0 | 0,3 | 1,3 |
Énergie | 6,411 | 6,411 | 6,584 | |
évolution (%) | 0,1 | 0,0 | 2,7 | 6,5 |
Dont prod. pétroliers | 3,900 | 3,908 | 3,997 | |
évolution (%) | 0,3 | 0,2 | 2,3 | 4,9 |
Total | 41,863 | 41,828 | 41,893 | |
évolution (%) | 0,1 | –0,1 | 0,2 | –0,2 |
Produits manufacturés | 36,225 | 36,233 | 36,175 | |
évolution (%) | 0,1 | 0,0 | –0,2 | –1,0 |
La Chine lance son concurrent au GPS
Le Monde.fr avec AFPLa Chine a mis en service commercial dans la région Asie-Pacifique son propre système de navigation satellitaire, Beidou, gage d'indépendance stratégique et commerciale à l'égard du GPS américain et du futur Galileo européen. Le système, qui s'appuie actuellement sur un réseau de seize satellites de navigation et quatre autres expérimentaux, a commencé à fonctionner jeudi 27 décembre, selon les médias officiels chinois.
Le porte-parole du bureau chinois pour la navigation satellitaire, Ran Chengqi, a jugé les performances de Beidou ("La Grande Ourse", en chinois) "comparables" à celles du GPS américain, selon le China Daily. "Le signal de Beidou peut être reçu dans des pays comme l'Australie", a-t-il assuré.Présenté comme la "deuxième génération" du système de navigation chinois, son lancement représente un nouveau succès de la technologie spatiale chinoise. Celle-ci repose sur un programme de vols habités et s'est fixé comme objectif de parvenir à bâtir une station spatiale d'ici à la fin de la décennie. La Chine vise, en outre, à envoyer une mission habitée sur la Lune.
INDÉPENDANCE STRATÉGIQUE
L'extension du réseau satellitaire chinois prévoit l'envoi de 40 engins supplémentaires dans l'espace d'ici à 2024, selon le porte-parole, lui permettant dès 2020 de fournir une couverture mondiale. Le marché de la navigation satellitaire est estimé à 500 milliards de dollars d'ici à 2020, et Beidou pourrait conquérir 70 à 80 % de ce marché si les usagers optent pour des équipements compatibles avec plusieurs services, et non pour un seul comme c'est le cas actuellement, a encore indiqué le porte-parole.
La Chine a entamé la construction de son réseau de navigation satellitaire en 2000 pour éviter une dépendance stratégique – militaire notamment – à l'égard du GPS américain, qui capte 95 % du marché. "Avoir un système de navigation satellitaire est d'une grande importance stratégique", a souligné le Global Times, un quotidien anglophone proche du Parti communiste chinois et réputé pour son nationalisme.
"Nous appelons aussi les consommateurs chinois à soutenir fermement Beidou et à en devenir les utilisateurs", a lancé le journal dans un éditorial où il reconnaît à l'avance que "des problèmes pourront être rencontrés" avec le nouveau système, mais que les consommateurs chinois devront faire preuve de "tolérance".
Un paquebot géant commandé aux chantiers navals STX France de Saint-Nazaire
La compagnie américaine Royal Caribbean International a commandé un paquebot géant aux chantiers navals STX France de Saint-Nazaire, alors que les chantiers, qui emploient 2.100 personnes, risquaient de boucler une deuxième année sans commande. Selon le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, ce contrat historique représente plus d'un milliard d'euros.
La Royal Caribbean vient de commander un paquebot géant aux chantiers navals de Saint-Nazaire © Reuters - Joe Skipper
C'est l'une des plus grosses commandes jamais enregistrées par les chantiers navals STX France de Saint-Nazaire. Un paquebot géant de type "oasis", "30% plus grand que le Queen Mary II", selon le patron des chantiers navals, Laurent Castaing, directeur général de STX France. Il doit être livré en 2016. La compagnie américaine Royal Caribbean International a également posé une option pour un second navire livrable mi-2018. Un contrat que le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici, évalue, dans un communiqué, à plus d'un milliard d'euros.
10 millions d'heures de travail
Cette commande représente dix millions d'heures de travail réparties sur trois ans. Le double si la deuxième commande se confirme. Commande(s) qui tombe(nt) au mieux pour les chantiers navals de Saint-Nazaire qui risquaient de boucler leur deuxième année sans commande. Les chantiers emploient 2.100 personnes directement et 4.000 en sous-traitance.
Le navire, long de 361 mètres et large de 47 mètres, d'une capacité de 20 ponts et 2.700 cabines, sera l'un des plus grands jamais construits à Saint-Nazaire. Les deux premiers paquebots "oasis" mis à l'eau en 2009 et 2010 avaient coûté 900 millions de dollars chacun. Ils avaient été construits par des chantiers navales finlandais.
"Une très grande joie"
Le paquebot qui sera construit à Saint-Nazaire devrait coûter moins cher. Néanmoins, dans ce type de transcations, personne ne communique les chiffres précis.
Le directeur général de STX France, Laurent Castaing a fait part de sa "très grande joie". Selon lui, "cette commande va signifier que l'ensemble de nos ateliers vont se remettre au travail. Cette nouvelle change notre avenir et une partie de l'avenir de la région. On peut voir l'avenir loin et cela va nous aider à prendre d'autres commandes."
Le 18 décembre dernier, le ministre de l'Économie – Pierre Moscovici – avait été interpellé sur la situation des chantiers STX. Il avait promis de "sauver les Chantiers de l'Atlantique en les aidant à remporter de nouveaux contrats à l'export".
"C'est une très grande joie", explique le directeur général de STX France
La fin du chômage partiel
Grâce à ce nouveau contrat conclu en un mois à peine, les salariés des bureaux d'étude vont se remettre à la tâche dès janvier. Et progressivement les 800 autres salariés d'STX en chômage partiel vont retrouver leur poste. "Il va falloir compter 4 à 6 mois avant que le chômage partiel ne commence à se résorber", prévient Nathalie Durand-Prinborgne, déléguée FO. La direction assure enfin que les sous-traitants profiteront de cette nouvelle manne.
"C'est un grand soulagement pour la CGT et pour les salariés, affirme Joël Cadoret, secrétaire général du syndicat. Mais ce n'est qu'un premier pas. Les paquebots c'est très bien, mais il y une réflexion à avoir sur la diversification dans la construction de navires. Il faut que le carnet de commande se garnisse un peu plus, que les car-ferries s'y ajoutent, pour renforcer le développement de la construction navale à Saint-Nazaire".
SOCIAL
SOCIAL
L'évolution du chômage en Haute-Normandie
SOCIETE
Au Canada, le soutien à la chef amérindienne en grève de la faim s'étend
Le Monde.fr avec AFPDes autochtones canadiens ont entamé, jeudi 28 décembre à Regina, la capitale provinciale de la Saskatchewan, dans l'ouest du Canada, un jeûne de quatre jours pour soutenir la chef amérindienne Theresa Spence. Celle-ci est en grève de la faim depuis le 10 décembre à Ottawa, à proximité du Parlement fédéral. Une action similaire a été lancée le même jour par une cinquantaine d'autochtones de Millbrook, en Nouvelle-Ecosse, sur la côte atlantique.
La chef de la communauté indienne Attawapiskat, dans le nord de l'Ontario, qui avait attiré l'attention des médias l'hiver dernier par un mouvement de protestation contre des conditions de logement catastrophiques, demande une rencontre avec le premier ministre, Stephen Harper, ou le gouverneur général, David Johnston – qui représente la reine Elizabeth II dans cette ancienne colonie britannique – pour discuter de la situation des autochtones.M. Harper n'a pas répondu jusqu'à présent, tandis que M. Johnston, dont les fonctions sont essentiellement honorifiques, a estimé que les questions posées relevaient de la compétence de responsables élus plutôt que de la sienne. Le parti de gauche québécois Québec solidaire a apporté jeudi son appui à Theresa Spence, jugeant "légitimes" ses préoccupations et demandant à M. Harper d'accepter de la rencontrer.
INQUIÉTUDES SUR LA PROTECTION DE LEURS TERRES
L'action de Theresa Spence s'inscrit dans un vaste mouvement de contestation baptisé "Idle No More" (nous ne sommes plus passifs) et dirigé contre les lenteurs du dialogue avec l'Etat canadien sur les conditions de vie des 1,2 million d'autochtones du pays (Amérindiens, métis et Inuits).
Leurs inquiétudes ont été ravivées par un projet de loi fédérale de finances, dont certaines dispositions risquent, selon eux, de supprimer la protection légale dont bénéficient les cours d'eau et les terres de leurs territoires.
Le jeûne de Regina se terminera le 31 décembre à midi par une prière et une fête, a indiqué une des participantes, Shawna Oochoo, citée par la chaîne publique CBC. Mercredi, des manifestations spontanées d'Amérindiens ont eu lieu en Saskatchewan, où elles ont pris la forme de danses et de chants dans des centres commerciaux
Armer les professeurs : après la tuerie de Newtown, l'idée fait son chemin aux Etats-Unis
Le Monde.fr avec AFPDepuis la tragédie survenue dans une école à Newtown, l'idée d'armer les professeurs dans les établissements scolaires a, aux Etats-Unis, de vigoureux partisans, qui assurent qu'il s'agit du seul moyen d'éviter la répétition d'un massacre similaire. Jeudi, dans l'Utah – un des deux seuls Etats américains avec le Kansas où le port d'arme est autorisé dans les écoles –, quelque 200 enseignants ou employés d'école ont participé à un entraînement pour décrocher un permis de port d'arme offert gratuitement par l'Utah Shooting Sports Council (USSC), un groupe de défense des détenteurs d'armes à feu.
Le fait que les professeurs soient armés, "non seulement leur permettrait de s'opposer à un assaillant, mais en prime, c'est très dissuasif pour d'éventuels agresseurs de savoir que les professeurs sont armés dans l'Utah", assure-t-il. "Nous ne disons pas que tous les professeurs devraient être armés. Nous disons seulement que ceux qui font ce choix, qui souhaitent suivre cette formation peuvent le faire dans l'Utah, et on veut juste leur faciliter la tâche", poursuit M. Scott.ARIZONA : BIENTÔT UNE ARME À FEU DANS L'ÉCOLE ?
Le ministre de la justice de l'Arizona a de son côté proposé mercredi d'autoriser les enseignants ou les directeurs ou employés d'école à porter des armes dans leur établissement. "Notre proposition est que dans chaque école qui le souhaite, on désigne le directeur ou toute autre personne pour recevoir un entraînement au maniement des armes à feu et à la gestion de situations d'urgence comme celle de Newtown", a-t-il expliqué.
"La solution idéale serait d'avoir un officier de police armé dans chaque école", souligne le ministre, en écho à ce que propose la NRA, le puissant lobby des armes américain. S'il rappelle que c'est déjà le cas dans certains établissements de son Etat, il évoque aussi des considérations budgétaires qui ont poussé à couper les crédits alloués à ce programme.
"Dans ce contexte, la seconde meilleure solution consiste à ce qu'il y ait dans l'école quelqu'un d'entraîné au maniement des armes et à la gestion des situations de crise, et qu'il y ait une arme à feu dans un endroit bien sécurisé", ajoute M. Horne.
Dans le Missouri, un projet de loi similaire a été présenté la semaine dernière. Dans une lettre adressée aux directeurs d'écoles publiques, le gouverneur démocrate de l'Etat, Jay Nixon, a toutefois affirmé son opposition à une telle mesure. "Apporter des armes chargées dans les salles de classe est la mauvaise approche pour régler un problème grave qui nécessite une analyse poussée", écrit-il.
Dan Gross, président du principal groupe de pression anti-armes américain, baptisé Brady Campaign To Prevent Gun Violence, est du même avis : "C'est fou", assène-t-il quand il évoque les propositions destinées à armer les professeurs, rapporte le site d'informations Politico. "Cela revient à dire que la seule réponse à la violence, c'est plus de violence", regrette M. Gross.
Selon un décompte du Huffington Post, des élus républicains de six Etats ont assuré qu'ils déposeraient en 2013 des projets de loi autorisant le port d'arme dans les établissements scolaires. Le lobby des armes à feu américain, la NRA, a aussi estimé que "la seule façon de stopper un méchant avec une arme est de lui opposer quelqu'un de bien avec une arme", et ce dans les établissements scolaires même.
Le 14 décembre, 20 enfants et 6 adultes ont été tués par un assaillant de 20 ans lourdement armé dans une école de Newtown, dans le Connecticut. Cette tragédie a relancé une nouvelle fois le débat sur la législation encadrant le port d'arme aux Etats-Unis. Selon un sondage publié jeudi par le quotidien USA Today, 58 % des Américains se disent en faveur de lois plus strictes sur la vente des armes, une forte hausse par rapport à octobre 2011 quand seulement 43 % d'entre eux adhéraient à cette idée.
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