HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Centrafrique: Paris, Washington et l'ONU protègent leurs ressortissants
La France, les Etats-Unis et l'Onu se sont employés mercredi à protéger leurs ressortissants alors que les rebelles du Séléka s'affichaient en maîtres de la Centrafrique, affirmant que le président François Bozizé avait "perdu le contrôle du pays" après deux semaines d'offensive.
photo : John Thys, AFP
Paris a fait protéger son ambassade à Bangui attaquée mercredi par des manifestants reprochant l'inaction de Paris.
Les Nations unies et les Etats-Unis ont de leur côté annoncé mercredi le retrait "temporaire" de la République centrafricaine de tous leurs employés jugés non indispensables et de leurs familles, soit 200 personnes pour l'ONU et un nombre non précisé pour les personnels de l'ambassade de Bangui et leurs familles.
Les renforts tchadiens qui campent aux portes de Bangui à l'appel du président centrafricain semblent être le dernier rempart contre une avancée des insurgés vers la capitale.
Après plus de quinze jours d'opérations et de conquête de villes, le Séléka (Alliance en sango, la langue nationale), a affirmé que "par mesure de sécurité et de protection des populations civiles, nous ne considérons plus nécessaire de mener la bataille de Bangui et d?y faire entrer nos troupes, car le général François Bozizé (...) a déjà perdu le contrôle du pays".
"Nous demandons à tous les fils et filles de Centrafrique, à tous les éléments de forces de défense et de sécurité encore fidèles au régime de François Bozizé (...) de déposer les armes immédiatement", ont ajouté les rebelles.
A Bangui, plusieurs centaines de personnes, proches du pouvoir, ont lancé des projectiles vers l'ambassade de France pour dénoncer la passivité de l'ancienne puissance coloniale, a constaté l'AFP. Ils avaient auparavant fait un sit-in devant l'ambassade des Etats-Unis.
Dans un communiqué, le gouvernement centrafricain a "fait appel à la France" mercredi pour l'aider au dialogue entre le pouvoir et la coalition rebelle du Séléka.
"Nous remercions la France d'avoir condamné les attaques rebelles, d'avoir pris position pour le dialogue inter centrafricain, et d'avoir proposé son appui à la concrétisation de ce dialogue", a déclaré le ministre centrafricain de l'administration du territoire Josué Binoua dans un communiqué qui fait suite à une déclaration en ce sens émanant de Paris.
Paris fait protéger ses ressortissants
Après les incidents près de l'ambassade, le président français François Hollande a demandé au ministre de la Défense "de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité" des 1.200 Français vivant en Centrafrique et de l'ambassade.
"Ces mesures ont été mises en oeuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a confirmé que la représentation diplomatique avait été "sécurisée" par une trentaine de soldats française et le calme rétabli.
Deux cents militaires français sont basés en Centrafrique, en majorité à Bangui.
Des manifestants ont dit protester contre la passivité de Paris dans la crise.
"Nous sommes ici à l'ambassade de France, parce que c'est la France qui nous a colonisés. Mais la France a tendance à nous lâcher. On n'a plus besoin de la France, la France n'a qu'à prendre son ambassade et partir", a affirmé une manifestante.
Plusieurs jeunes ont jeté des projectiles sur les locaux dont certains ont cassé des vitres, ainsi que sur la représentation d'Air France.
L'ambassadeur de France à Bangui, Serge Mucetti, a déclaré que "le drapeau français a été descendu de son mât et emporté par des manifestants", qualifiant la manifestation de "particulièrement violente". Air France a fait faire demi-tour à son vol hebdomadaire Paris-Bangui.
Les insurgés, qui ont pris les armes le 10 décembre pour réclamer "le respect" d'accords de paix conclus entre 2007 et 2011, se sont rapidement emparés de villes stratégiques, Bria (ville diamantifère du centre), Bambari (ville aurifère du centre sud), avant de prendre Kaga Bandoro (centre nord) mardi, s'approchant dangereusement de Bangui par le nord et par l'est.
Sous-équipée, démotivée et mal organisée, l'armée régulière n'a opposé que peu de résistance.
Au moins 2.000 déplacés
Tout en affirmant vouloir négocier, comme l'ont demandé les chefs d'Etats d'Afrique centrale, la rébellion a continué à avancer, refusant de quitter les villes conquises sans un cessez-le-feu préalable, que le président centrafricain ne semble pas prêt à accorder.
Au moins 2.000 Centrafricains ont fui dans le nord de la RDCongo voisine l'avancée des rebelles et en Centrafrique même des ONG humanitaires se sont inquiétées du sort des déplacés.
Les effectifs et la puissance de feu de la rébellion demeurent flous.
Le contingent de l'armée tchadienne arrivé en renfort des militaires centrafricains doit servir de "force d'interposition" selon N'Djamena. Il s'est positionné sur le dernier axe routier menant à Bangui. Présents sur les deux derniers "verrous", Sibut (130 km de Bangui) et Damara (60 Km), les Tchadiens, rompus au combat et plus lourdement équipés, pourraient être le dernier rempart à une victoire des rebelles.
N'Djamena, allié historique de François Bozizé, avait déjà envoyé ses troupes en 2003 pour l'aider à prendre le pouvoir, et à nouveau fin 2010 pour combattre des rébellions dans le nord.
La Centrafrique - 5 millions d'habitants - était engagé depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité, de rébellions multiples, mutineries militaires et putschs.
Derrière le litige, les enjeux économiques et la recomposition de l'Asie stratégique
Le Monde.frUtile pour éclairer les origines du litige territorial entre la Chine et le Japon, l'histoire est vite instrumentalisée et condamnée à l'impuissance par les parties au conflit. L'importance des défis économiques internes que doivent relever les dirigeants des deux pays pourrait bien les aider à apaiser leurs querelles historiques bilatérales, en particulier territoriales, et à forger un nouvel équilibre dans la région.
Les conflits territoriaux cristallisent souvent des tensions anciennes que la conjoncture peut soudainement raviver sous le poids des appétits de puissance et des rivalités stratégiques. Dans le litige qui oppose la Chine au Japon sur la souveraineté des Senkaku/Diaoyutai/ Tiaoyutai, modeste archipel de cinq îles et trois rochers inhabités de 7 km2, le passé pèse à l'évidence fortement sur le présent. Mais le présent pèse tout autant sur le passé. Contradictoirement convoquée par les parties au conflit pour justifier la possession des îles, l'histoire s'avère d'un faible secours.Que veut-on lui faire dire ? Pékin invoque le droit du "premier occupant", au nom de vieux textes chinois, tandis que Tokyo s'abrite derrière des enquêtes commencées en 1885 pour convaincre qu'il s'agissait d'une Terra nullius ("territoire sans maître"). Comme souvent, l'histoire ainsi instrumentalisée conduit à une impasse. Que nous enseigne-t-elle par ailleurs ? Que ce groupe d'îlots contestés appartenait à l'ancien royaume des Ryûkyû, annexé par le Japon en 1879, puis intégré au territoire japonais au lendemain de sa victoire lors de la première guerre sino-japonaise, en 1895. Que la Chine a protesté jusqu'à ce que sa défaite ne la place dans un rapport de force durablement défavorable. Que les États-Unis ont semblé officialiser l'appartenance japonaise des îles en indemnisant leur propriétaire officiel pour permettre à l'armée américaine de s'y entraîner, entre 1945 et 1972, sans toutefois mentionner explicitement leur nom lors de la restitution du territoire d'Okinawa à la souveraineté japonaise, en 1971. Que la maritimisation des enjeux politiques et économiques, nourrie par la découverte de gisements pétroliers et gaziers à partir de 1969-1970, puis au milieu des années 1990 par la délimitation des zones économiques exclusives dans la région, en application de la convention de Montego Bay, a ravivé l'intérêt de Pékin et de Taipeh pour ces îles jusqu'alors négligées.
La volonté exprimée par Deng Xiaoping de laisser le règlement des conflits territoriaux aux générations futures est depuis quelques années mise à mal par la multiplication des démonstrations de force chinoises et japonaises en mer de Chine orientale et des manifestations nationalistes, dans un contexte marqué par une recomposition des équilibres stratégiques au profit de la puissance chinoise. Faut-il pour autant craindre, après la recrudescence des incidents en 2012, une nouvelle guerre entre la Chine et le Japon, que dirigent désormais des équipes conservatrices souvent présentées comme rétives au compromis ? L'importance des contentieux historiques bien connus entre les deux pays, la guérilla économique que ceux-ci se livrent d'ores et déjà, et l'absence de tout mécanisme contraignant de sécurité régionale en Asie orientale, nourrissent des inquiétudes légitimes. L'interdépendance très forte des liens économiques – depuis 2007, la Chine est le premier partenaire commercial du Japon, lequel est le troisième de la Chine – ne saurait les apaiser : l'histoire enseigne qu'elle n'est pas une garantie suffisante de la paix.
Plus rassurante s'avère la volonté manifestée par les dirigeants des deux pays de résoudre en priorité les défis économiques qui se présentent à eux : pour la Chine, réorienter une croissance affaiblie par la crise vers la demande intérieure tout en réduisant les nombreux facteurs de tensions sociales ; pour le Japon, relancer une économie confrontée à sa quatrième récession, depuis 2000, et à une dépendance énergétique aggravée par la catastrophe de Fukushima. Bien sûr la récente radicalisation des positions sur les îles contestées peut être interprétée comme un moyen de renforcer, face à l'adversaire historique, une cohésion nationale mise à mal, par la croissance des inégalités sociales et de la corruption en Chine, par la montée en puissance d'un sentiment de déclin et d'inquiétude au Japon. Pourtant, ni Xi Jinping, présenté comme un modernisateur pragmatique, ni même Shinzo Abe, malgré sa réputation de "faucon" et les velléités croissantes au Japon de révision des normes antimilitaristes de la Constitution, n'ont intérêt à compromettre la stabilité politique indispensable pour relever des défis économiques aussi ambitieux.
On peut donc espérer que le sens des responsabilités les poussera vers des solutions de compromis plutôt que vers l'escalade.La compétition pour le leadership régional et mondial en jeu autour de ces îlots va bien au-delà des ressources énergétiques et halieutiques que les eaux environnantes sont supposées renfermer. Pressentie pour être la première puissance mondiale de demain, la Chine poursuit une quête de profondeur stratégique que ses dirigeants ont progressivement réorientée vers la mer depuis les années 1980. Nouvelle grande puissance navale, elle entend faire de la mer de Chine (méridionale comme orientale), par laquelle transite une grande partie de ses échanges et de ses approvisionnements énergétiques, une mare nostrum chinoise libérée de toute servitude.
Or, si l'Europe brille par son absence, malgré son poids économique, les États-Unis, auxquels Shinzo Abe entend réserver sa première visite, rappellent qu'il faudra compter avec eux dans la région : de l'évolution de la relation sino-américaine dépendra aussi en partie le destin des litiges insulaires en mer de Chine.
Pierre Journoud est aussi membre du Centre d'histoire de l'Asie contemporaine (CHAC, Paris I)
Pierre Journoud, chercheur à l'Institut de recherche stratégique de l'école militaire (IRSEM)
Syrie: le vice-ministre des Affaires étrangères en négociations à Moscou
Lakhdar Brahimi et Sergueï Lavrov le 29 octobre 2012 à Moscou (Photo Kirill Kudryavtsev. AFP)
Libération
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mokdad a entamé des entretiens jeudi à Moscou, au moment où la Russie intensifie ses contacts diplomatiques, et où court la rumeur d'un accord russo-américain.
Le vice-ministre syrien, dont la visite a été annoncée mercredi, a entamé des entretiens au ministère russe des Affaires étrangères à deux jours de la venue à Moscou de l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi.
Un porte-parole du ministère a cependant démenti l'existence, évoquée dans la presse, d'un accord entre Russes et Américains sur la constitution d'un gouvernement de transition, avec maintien de Bachar al-Assad jusqu'au terme de son mandat en 2014 sans possibilité de se représenter.
"Il n'y a pas eu et il n'y a pas de tel plan, et il ne fait pas l'objet de discussions", a déclaré le porte-parole, Alexandre Loukachevitch. "Placer le départ d'un président élu en pierre angulaire de tout dialogue est une violation de tous les accords obtenus" à Genève, a-t-il ajouté. "Si l'objectif est d'obtenir la tête du président, c'est la poursuite du bain de sang et une responsabilité colossale pour ceux qui poursuivent de tels buts", a-t-il souligné.
Les entretiens jeudi à Moscou "s'inscrivent dans le dialogue que nous développons non seulement avec le gouvernement syrien mais avec toutes les structures de l'opposition", a ajouté le porte-parole.
"Avec nos partenaires américains, avec M. Brahimi, avec les autres acteurs internationaux, nous avons mené et menons des discussions sur les mécanismes qui doivent être mis en place pour faire entrer dans la pratique les principes convenus à la réunion de Genève le 30 juin", a encore déclaré M. Loukachevitch.
"Nos collègues américains et certains autres qui avaient donné leur accord au document de Genève ont pris un virage à 180 degrés en soutenant l'opposition sans entretenir aucun dialogue avec le gouvernement syrien", a dit le porte-parole.
L'émissaire international, Lakhdar Brahimi, est attendu samedi à Moscou, à sa demande selon la diplomatie russe, après avoir passé plusieurs jours à Damas depuis dimanche, où il a rencontré le président Bachar al-Assad et l'opposition, sans toutefois obtenir leur assentiment à un plan international de sortie de crise.
Le ministère russe des Affaires étrangères a en outre annoncé une visite du chef de la diplomatie égyptienne, Mohamed Amr, pour des entretiens vendredi qui devraient aussi porter sur la Syrie.
Le vice-ministre syrien, dont la visite a été annoncée mercredi, a entamé des entretiens au ministère russe des Affaires étrangères à deux jours de la venue à Moscou de l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi.
Un porte-parole du ministère a cependant démenti l'existence, évoquée dans la presse, d'un accord entre Russes et Américains sur la constitution d'un gouvernement de transition, avec maintien de Bachar al-Assad jusqu'au terme de son mandat en 2014 sans possibilité de se représenter.
"Il n'y a pas eu et il n'y a pas de tel plan, et il ne fait pas l'objet de discussions", a déclaré le porte-parole, Alexandre Loukachevitch. "Placer le départ d'un président élu en pierre angulaire de tout dialogue est une violation de tous les accords obtenus" à Genève, a-t-il ajouté. "Si l'objectif est d'obtenir la tête du président, c'est la poursuite du bain de sang et une responsabilité colossale pour ceux qui poursuivent de tels buts", a-t-il souligné.
Les entretiens jeudi à Moscou "s'inscrivent dans le dialogue que nous développons non seulement avec le gouvernement syrien mais avec toutes les structures de l'opposition", a ajouté le porte-parole.
"Avec nos partenaires américains, avec M. Brahimi, avec les autres acteurs internationaux, nous avons mené et menons des discussions sur les mécanismes qui doivent être mis en place pour faire entrer dans la pratique les principes convenus à la réunion de Genève le 30 juin", a encore déclaré M. Loukachevitch.
"Nos collègues américains et certains autres qui avaient donné leur accord au document de Genève ont pris un virage à 180 degrés en soutenant l'opposition sans entretenir aucun dialogue avec le gouvernement syrien", a dit le porte-parole.
L'émissaire international, Lakhdar Brahimi, est attendu samedi à Moscou, à sa demande selon la diplomatie russe, après avoir passé plusieurs jours à Damas depuis dimanche, où il a rencontré le président Bachar al-Assad et l'opposition, sans toutefois obtenir leur assentiment à un plan international de sortie de crise.
Le ministère russe des Affaires étrangères a en outre annoncé une visite du chef de la diplomatie égyptienne, Mohamed Amr, pour des entretiens vendredi qui devraient aussi porter sur la Syrie.
François Hollande en visite surprise au Marché international de Rungis
François Hollande a effectué aux premières heures de la matinée jeudi une visite surprise au Marché international de Rungis pour aller à la rencontre des Français et des entreprises "mobilisés pendant cette période de fête".
photo : Martin Bureau, AFP
Interrogé par la presse sur l'objet de cette visite surprise, François Hollande a réaffirmé son objectif d'inverser la courbe du chômage à la fin 2013, présentant l'année qui vient comme celle de la "grande bataille pour l'emploi". "A la fin de l'année 2013, nous devons inverser la courbe du chômage", a-t-il aussi déclaré, "je devais dans cette période de fêtes dire aux Français que nous devons être tous sur le pont pour le travail et la lutte contre le chômage".
Il s'agit de la première visite de M. Hollande à Rungis en tant que président. Son prédécesseur Nicolas Sarkozy s'y est pour sa part rendu à trois reprises, affirmant lors d'une première visite en 2007 qu'il souhaitait aller à la rencontre de "la France qui se lève tôt".
Arrivé à 4h35, François Hollande a entamé sa visite par la présentation générale de Rungis par le président du marché international, Stéphane Layani.
Il était accompagné de Guillaume Garot, ministre délégué, chargé de l'agro-alimentaire, et Benoît Hamon, ministre délégué à la Consommation. Le président a revêtu pour la visite un blouson blanc, couleur de Rungis, avec sur la poche avant gauche l'inscription brodée: "Rungis marché international François Hollande."
Il s'est rendu ensuite au pavillon des "tripes et des abats" où il a assisté au découpage d'une tête de veau "en une minute chrono". Après les abats et les tripes, le président de la République a visité le pavillon de la viande et s'est arrêté chez un grossiste corrézien.
Peu après 7h00, M. Hollande a ensuite dégusté de l'Epoisse, un fromage bourguignon, dans une cave à fromage. M. Hollande lors de sa visite a serré de nombreuses mains et salué les salariés et les grossistes.
Premier marché de produits frais au monde, le marché de Rungis a généré 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2011 et héberge plus d'un millier de grossistes.
Avant les fêtes, l'entourage du chef de l'Etat, très critiqué après avoir pris deux semaines de vacances en août, avait pris soin de préciser qu'il "ne prendrait pas de vacances" et passerait "l'essentiel de son temps à Paris" pour travailler "quotidiennement".
Comme le veut la tradition, le président François Hollande présentera ses voeux aux Français le 31 décembre, dans une déclaration télévisée. Il rendra ensuite visite à un service public d'urgence "en région parisienne".
Plusieurs rendez-vous avec des membres du gouvernement ainsi que Jean-Marc Ayrault figurent également à son agenda pour préparer notamment un "séminaire de travail sur la situation économique et de l'emploi", prévu le 4 janvier.
Otages : «la parole crédible» n'est pas celle des ravisseurs, dit Hollande
Interrogé sur les accusations lancées par Al-Qaeda, qui impute à la France le blocage des négociations, le chef de l'Etat a jugé préférable d'en dire le moins possible.
Libération
Le président François Hollande a estimé jeudi, au surlendemain d’un message d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) accusant Paris de bloquer les négociations, qu’il ne fallait pas donner de «crédibilité» à la parole des ravisseurs des otages français en Afrique. Interrogé sur ce point par des journalistes, lors d’un déplacement au marché de Rungis (Val-de-Marne), le chef de l’Etat a répondu : «moins on en dit, mieux c’est, on peut travailler».
«Des contacts, il y en a, et ce n’est pas la parole des ravisseurs qui peut être aujourd’hui la parole crédible», a-t-il ajouté, insistant : «la meilleure des façons pour sortir nos ressortissants des mains qui les ont capturés est de rester le plus discret possible et de ne pas rentrer dans je ne sais quel débat». «Nous sommes chaque jour mobilisés pour la libération de nos otages, nous essayons de prendre tous les contacts nécessaires et ce ne sont pas les ravisseurs qui peuvent ici faire la leçon», a-t-il encore assuré, soulignant que «la question des otages a toujours été traitée au plus haut niveau».
Pour François Hollande, «protéger nos ressortissants, lutter contre le terrorisme, assurer la libération de nos otages, tout ça n’est pas contradictoire». «Mais je dis aux preneurs d’otages : il est temps que vous les libériez», a-t-il averti avant de rappeler que «la France soutiendra les pays africains dans le cadre d’un mandat des Nations unies qui vient de leur être donné pour préserver l’intégrité du Mali et lutter contre le terrorisme». François Hollande a précisé qu’il tiendra vendredi une nouvelle réunion sur le sort des otages et communiquera ensuite «toutes les informations dont nous pouvons disposer» aux familles.
Mardi, dans une vidéo publiée par l’agence de presse mauritanienne en ligne Sahara Medias, Aqmi a accusé le gouvernement français de bloquer les négociations que l’organisation dit avoir proposées pour la libération des quatre otages français enlevés en septembre 2010 au Niger. «L’arrêt des négociations et leur blocage total relèvent de la responsabilité de la France, quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l’avons dit aux Français voici un an déjà», affirme dans cette vidéo Abou Zeid, un des dirigeants d’Aqmi. «La France n’a pas daigné répondre jusqu'à présent à notre offre de dialogue», ajoute-t-il.
Au total, la France compte en Afrique neuf otages dont huit au Sahel et un en Somalie depuis le 14 juillet 2009, détenu par des insurgés islamistes. Au Sahel, Aqmi détient depuis le 16 septembre 2010 quatre employés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom, enlevés au Niger, et depuis novembre 2011 deux Français capturés dans le nord du Mali. Une septième personne a été enlevée le 20 novembre dans l’ouest du Mali par un autre groupe islamiste armé, le Mujao. Enfin, un ingénieur français de 63 ans a été enlevé le 19 décembre au Nigeria par le groupe islamiste Ansaru qui serait lié aux islamistes nigérians de Boko Haram.
(AFP)
«Des contacts, il y en a, et ce n’est pas la parole des ravisseurs qui peut être aujourd’hui la parole crédible», a-t-il ajouté, insistant : «la meilleure des façons pour sortir nos ressortissants des mains qui les ont capturés est de rester le plus discret possible et de ne pas rentrer dans je ne sais quel débat». «Nous sommes chaque jour mobilisés pour la libération de nos otages, nous essayons de prendre tous les contacts nécessaires et ce ne sont pas les ravisseurs qui peuvent ici faire la leçon», a-t-il encore assuré, soulignant que «la question des otages a toujours été traitée au plus haut niveau».
Pour François Hollande, «protéger nos ressortissants, lutter contre le terrorisme, assurer la libération de nos otages, tout ça n’est pas contradictoire». «Mais je dis aux preneurs d’otages : il est temps que vous les libériez», a-t-il averti avant de rappeler que «la France soutiendra les pays africains dans le cadre d’un mandat des Nations unies qui vient de leur être donné pour préserver l’intégrité du Mali et lutter contre le terrorisme». François Hollande a précisé qu’il tiendra vendredi une nouvelle réunion sur le sort des otages et communiquera ensuite «toutes les informations dont nous pouvons disposer» aux familles.
Mardi, dans une vidéo publiée par l’agence de presse mauritanienne en ligne Sahara Medias, Aqmi a accusé le gouvernement français de bloquer les négociations que l’organisation dit avoir proposées pour la libération des quatre otages français enlevés en septembre 2010 au Niger. «L’arrêt des négociations et leur blocage total relèvent de la responsabilité de la France, quant à nous, nous sommes pour les négociations et nous l’avons dit aux Français voici un an déjà», affirme dans cette vidéo Abou Zeid, un des dirigeants d’Aqmi. «La France n’a pas daigné répondre jusqu'à présent à notre offre de dialogue», ajoute-t-il.
Au total, la France compte en Afrique neuf otages dont huit au Sahel et un en Somalie depuis le 14 juillet 2009, détenu par des insurgés islamistes. Au Sahel, Aqmi détient depuis le 16 septembre 2010 quatre employés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant Satom, enlevés au Niger, et depuis novembre 2011 deux Français capturés dans le nord du Mali. Une septième personne a été enlevée le 20 novembre dans l’ouest du Mali par un autre groupe islamiste armé, le Mujao. Enfin, un ingénieur français de 63 ans a été enlevé le 19 décembre au Nigeria par le groupe islamiste Ansaru qui serait lié aux islamistes nigérians de Boko Haram.
(AFP)
La France n'est pas en Centrafrique pour y protéger «un régime»
Interrogé sur les appels des manifestants ayant attaqué l'ambassade française à Bangui pour réclamer l'aide de la France face aux rebelles, François Hollande a répondu : «Ce temps-là est terminé.»
Libération
Le président François Hollande a souligné jeudi que la présence militaire française en Centrafrique n'était pas destinée à «protéger un régime» contre l’avancée de la rébellion, mais les ressortissants et les intérêts français, en marge d’une visite à Rungis. «Si nous sommes présents, ce n’est pas pour protéger un régime, c’est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d’un pays, en l’occurrence la Centrafrique», a déclaré le chef de l’Etat, insistant : «Ce temps-là est terminé.»
Interrogé sur une possible intervention française au profit des personnes déplacées ou des réfugiés, le chef de l’Etat a souligné que la France ne pouvait «intervenir que s’il y a un mandat de l’ONU», relevant que «tel n’est pas le cas». «Mais d’une manière générale, nous sommes toujours pour que les populations civiles soient protégées et préservées et nous ferons-là encore notre devoir», a-t-il assuré.
Le président Hollande a rappelé qu’il avait «fait en sorte que l’ambassade de France qui était menacée puisse être entièrement sécurisée» mercredi par «un détachement français présent qui a assuré cette sécurité de nos ressortissants et de notre représentation diplomatique». A Bangui, plusieurs centaines de manifestants, proches du pouvoir, s’en étaient pris aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction face à la progression de la rébellion de la coalition Séléka.
«J’invite d’ailleurs tous les ressortissants français à se mettre en rapport avec l’ambassade pour éviter qu’il y ait le moindre risque», a-t-il également déclaré. Les Nations unies et les Etats-Unis ont de leur côté annoncé mercredi le retrait «temporaire» de République centrafricaine de tous leurs employés jugés non indispensables et de leurs familles. Le président Hollande avait demandé mercredi au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian «de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité» des 1 200 Français vivant en Centrafrique et de l’ambassade.
«Ces mesures ont été mises en œuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire», avait indiqué l’Elysée dans un communiqué. Selon le ministère de la Défense, environ 250 militaires français sont actuellement basés sur l’aéroport de Bangui. Dans le cadre de la mission Boali, ils assurent un soutien technique et opérationnel à la Micopax (Mission for the Consolidation of Peace in Central African Republic), sous mandat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).
Leur mission est d’assurer la «sécurité générale du pays» et un «soutien à la reconstruction des forces armées» centrafricaines, avait précisé mercredi le ministère.
(AFP)
Interrogé sur une possible intervention française au profit des personnes déplacées ou des réfugiés, le chef de l’Etat a souligné que la France ne pouvait «intervenir que s’il y a un mandat de l’ONU», relevant que «tel n’est pas le cas». «Mais d’une manière générale, nous sommes toujours pour que les populations civiles soient protégées et préservées et nous ferons-là encore notre devoir», a-t-il assuré.
Le président Hollande a rappelé qu’il avait «fait en sorte que l’ambassade de France qui était menacée puisse être entièrement sécurisée» mercredi par «un détachement français présent qui a assuré cette sécurité de nos ressortissants et de notre représentation diplomatique». A Bangui, plusieurs centaines de manifestants, proches du pouvoir, s’en étaient pris aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction face à la progression de la rébellion de la coalition Séléka.
«J’invite d’ailleurs tous les ressortissants français à se mettre en rapport avec l’ambassade pour éviter qu’il y ait le moindre risque», a-t-il également déclaré. Les Nations unies et les Etats-Unis ont de leur côté annoncé mercredi le retrait «temporaire» de République centrafricaine de tous leurs employés jugés non indispensables et de leurs familles. Le président Hollande avait demandé mercredi au ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian «de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité» des 1 200 Français vivant en Centrafrique et de l’ambassade.
«Ces mesures ont été mises en œuvre dans les délais les plus courts et seront prolongées autant que nécessaire», avait indiqué l’Elysée dans un communiqué. Selon le ministère de la Défense, environ 250 militaires français sont actuellement basés sur l’aéroport de Bangui. Dans le cadre de la mission Boali, ils assurent un soutien technique et opérationnel à la Micopax (Mission for the Consolidation of Peace in Central African Republic), sous mandat de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).
Leur mission est d’assurer la «sécurité générale du pays» et un «soutien à la reconstruction des forces armées» centrafricaines, avait précisé mercredi le ministère.
(AFP)
ECONOMIE
L'économie nord-coréenne de plus en plus sous perfusion chinoise
La Chine représenterait désormais un peu moins des trois quarts du total des échanges commerciaux de la Corée du Nord. L'élection de Park Geun-hye en Corée du Sud pourrait permettre une reprise du dialogue.
DR
C'est pendant les périodes difficiles que l'on reconnaît ses amis. C'est ce que doit se dire le nouveau dirigeant nord-coréen, Kim Jong-il. Le pays le plus fermé du monde a en effet largement accru ses liens économiques avec son voisin chinois. Selon les données publiées ce jeudi par l'Institut national des statistiques de Corée du Sud (KOSTA), l'une des rares sources fiables en la matière, les échanges commerciaux entre Pyongyang et Pékin ont en effet fortement progressé en 2011. Ils sont désormais à un niveau record et représenteraient désormais 70,1 % (soit environ 5,63 milliards de dollars) de la totalité des échanges de Corée du Nord. En 2010 il représentaient 56,9 % du total et 52,6 % en 2009.
Faute de données précises sur le volume du commerce international de la Corée du Nord, KOSTAT a recueilli les informations de plusieurs instituts de recherche sur la Corée du Nord. Selon ces données, Pyongyang a exporté l'équivalent de 2,44 milliards de dollars et importé pour 3,16 milliards
L'écart de revenus entre le Nord et le Sud se réduit.
Seule réelle bonne nouvelle pour Pyongyang dans sa rivalité avec Séoul, l'écart de revenu entre le Nord et le Sud s'est légèrement réduit grâce au retour de la croissance au Nord. le Pib de Corée du Nord a en effet progressé de 0,8 % après plusieurs années de repli. Mais le PIB par habitant de la Corée du Sud a atteint en 2011 environ 23.225 dollars, 18,7 fois plus que celui de la Corée du Nord (1.239 dollars).
Par contre, dans le même temps, la part des échanges intercoréens a enregistré un net repli : il ne représentent plus que 21,3% en des échanges commerciaux en 2011 contre 31,4% un an plus tôt. Sans grande surprise L'écart économique entre le Nord et le Sud est de plus en plus grand.
Vers une reprise du dialogue Nord-Sud
Une situation qui pourrait cependant changer avec l'élection à la tête de Corée du Sud de Park Geun-hye . Son accession au pouvoir a en effet ravivé l'espoir de voir une reprise du dialogue entre les deux Corée même si tous les observateurs s'accordent pour dire que cela prendra du temps.
Lors de sa campagne électorale, Park Geun-hye a promis de rouvrir les liens avec la Corée du Nord. «Les discussions ne requièrent aucune condition préalable, et je peux rencontrer Kim Jong-un si cela peut aider à améliorer les relations intercoréennes», avait déclaré celle qui était alors candidate.
. «Je me démarquerai de la dichotomie entre la politique trop conciliante et la politique trop stricte et poursuivrai une politique équilibrée vis-à-vis de la Corée du Nord» avait-telle alors indiquée, se démarquant de la position prise par le Président en exercice Lee Myung-bak.
En 2010 en effet, après l'attaque du navire militaire sud-coréen Cheonan et le bombardement de l'île de Yeonpyeong, celui-ci eavait demandé des excuses de Pyongyang. Ne les ayant jamais reçues, les relations intercoréennes avaient été interrompues au printemps 2010. Depuis cette date aucun flux de personnes ou de biens, incluant l'aide humanitaire, n'ont été autorisés entre les deux pays.
Mais la reprise du dialogue risque d'être plus difficile que prévue après le lancement réussi d'un missile mi-décembre et les propos du pouvoir nord-coréen affirmant, en dépit des critiques internationales, que le programme spatiale sera poursuivi.
Toyota au sommet, le chômage et le secteur automobile : la revue de presse de l’industrie
Par Julien Bonnet
Le constructeur japonais Toyota redevient numéro un mondial en termes de ventes devant General Motors et Volkswagen, les chiffres du chômage annoncés ce jeudi 27 décembre et un bilan des gagnants et des perdants du secteur automobile : toute l'actualité du jour est dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
Toyota aura vendu 10 millions de véhicules en 2012
Malgré les conséquences de ses déboires aux Etats-Unis, où Toyota a annoncé mercredi 26 décembre qu’il va dédommager certains propriétaires de ses véhicules pour un montant total de plus d’un milliard de dollars, le constructeur japonais devrait retrouver cette année sa position de leader mondial du secteur automobile en termes de ventes.
"Avec 10 millions de véhicules vendus, Toyota redevient numéro un mondial", titre ainsi Le Figaro dans son édition de ce jeudi 27 décembre. En 2011, General Motors et Volkswagen "ainsi que le franco-japonais Renault-Nissan avaient dépassé Toyota, alors que ce dernier affrontait un tsunami et un tremblement de terre sur son sol national ainsi que les inondations en Thaïlande", rappelle le quotidien.
Les chiffres du chômage, dernière mauvaise nouvelle de l'année ?
La publication des chiffres du chômage pour le mois de novembre 2012 sera particulièrement attendue ce jeudi 27 décembre. Après 18 mois de dégradation de la situation sur le front de l'emploi, Michel Sapon a promis mercredi "une mobilisation maximale de tous les outils" pour remédier à cette situation.
De son côté, Le Parisien consacre justement sa une au "chiffre noir des chômeurs invisibles". Le journal évalue à 2,5 millions de personnes ces "chômeurs invisibles", qui n'apparaissent dans aucune statistique.
Pour rappel, fin octobre, 4,58 millions de personnes pointaient à Pôle emploi en métropole, dont 3,1 millions sans aucune activité (chômeurs de catégorie A), un chiffre inégalé depuis plus de 14 ans.
L'Automobile en crise, les gagnants et les perdants
Ce jeudi 27 octobre, Les Echos reviennent sur les bouleversements pour les constructeurs automobiles depuis 2007. Il y a ceux dont la capitalisation boursière a fortement augmenté comme Volkswagen, Hyundai ou encore GM, au bord du gouffre il y a cinq ans, et ceux pour qui elle s'est écroulée. Pour ces derniers, les plus touchés sont européens : Renault, Fiat et surtout PSA qui a vu sa capitalisation boursière fondre comme neige au soleil, celle-ci passant de 12 à 2 milliards d'euros entre 2007 et 2012.
Libération consacre sa une aux accusations visant EDF et son PDG Henri Proglio, qui aurait signé avec la Chine un accord qui exposerait la France a des transferts de technologies dans le domaine du nucléaire.
Dans un entretien accordé à Aujourd'hui en France, un responsable d'EDF confirme avoir eu l'accord du gouvernement. Selon Hervé Machenaud, l'accord final entre EDF, CGNPC et Areva a reçu fin septembre "l'accord explicite" du gouvernement.
Des accords complémentaires seraient cependant en passe d'être signés et le responsable s'est voulu rassurant concernant d'éventuels transferts de technologies.
Julien Bonnet
Etats-Unis : Toyota va payer 1 milliard de dollars pour mettre fin à des plaintes
Pour indemniser les automobilistes américains qui ont vu la valeur de leur véhicule baisser à la suite des rappels massifs menés entre 2009 et 2010, le constructeur japonais Toyota a accepté de payer plus d'un milliard de dollars (756 millions d'euros) afin de mettre fin aux plaintes déposées aux Etats-Unis.
Toyota a accepté de payer plus d'un milliard de dollars (756 millions d'euros) afin de mettre fin aux plaintes déposées aux Etats-Unis selon lesquelles certaines voitures du constructeur japonais accéléraient sans crier gare, selon des documents de justice rendus publics mercredi 26 décembre.
Cet accord à l'amiable, qui doit encore être approuvé par un juge fédéral de l'Etat de Californie, comprend des compensations versées directement aux utilisateurs des véhicules ainsi que la mise d'un système permettant de corriger le défaut dans quelque 3,25 millions d'automobiles.
La somme que va débourser Toyota inclut également un fonds de 250 millions de dollars à destination d'anciens propriétaires de Toyota ayant dû revendre leurs modèles à prix cassés en raison de la mauvaise publicité entourant la marque.
Entre fin 2009 et 2010 Toyota avait rappelé quelque 12 millions de véhicules dans le monde à la suite de problèmes d'accélération involontaire et soudaine, parfois provoqués par des tapis de sol se bloquant dans la pédale d'accélération. Le système électronique des voitures avait parfois été accusé d'être à l'origine du problème, ce qu'a toujours nié Toyota.
Ces problèmes d'accélérations inopinées auraient entraîné des dizaines d'accidents et provoqué une cinquantaine de décès aux Etats-Unis. Selon le Wall-Street Journal, cette affaire des accélérations involontaires lui a coûté 3,1 milliards de dollars en pertes de ventes, en amendes et en procès en tout genre.
Une décision "difficile"
"Toyota Motor Amérique du Nord a annoncé un accord pour mettre un terme aux poursuites liées à des pertes économiques aux Etats-Unis suite à des rappels", explique le constructeur dans un communiqué diffusé mercredi.
Toyota n'admet ni ne nie aucune malversation ou erreur de sa part et affirme que la décision de conclure cet accord "a été difficile, surtout au vu des preuves scientifiques fiables et des évaluations indépendantes multiples qui ont confirmé que le système de contrôle électronique de Toyota était sûr", a commenté Christopher Reynolds, directeur juridique de la filiale américaine du groupe.
"Toutefois, nous avons estimé que tourner la page sur ce problème juridique (...) était dans le meilleur intérêt de notre entreprise, de nos employés, de nos concessionnaires et de nos clients", a ajouté M. Reynolds, estimant que le groupe pourra à présent "dédier plus d'énergie, de temps et de ressources à (sa) mission principale: fabriquer les meilleurs véhicules possibles".
Si l'accord annoncé mercredi est approuvé par le tribunal californien où ont été regroupées toutes les plaintes, Toyota indique dans son communiqué qu'il lancera un programme pour "rajouter des garanties sur certains composants" et installera gratuitement un système de freinage d'urgence sur certains véhicules concernés par les rappels de 2009 et 2010.
Entre fin 2009 et 2010 Toyota avait rappelé quelque 12 millions de véhicules dans le monde à la suite de problèmes d'accélération involontaire et soudaine, parfois provoqués par des tapis de sol se bloquant dans la pédale d'accélération. Le système électronique des voitures avait parfois été accusé d'être à l'origine du problème, ce qu'a toujours nié Toyota.
Julien Bonnet, avec Reuters (Dan Levine, Benoit Van Overstraeten pour le service français
La finance européenne a cédé pour 38 milliards d'euros d'actifs en 2012
Dans la foulée des cessions de certains portefeuilles de crédits en dollars engagées dans l'urgence à l'automne 2011, les banques françaises ont procédé à plusieurs cessions ces derniers mois. Un mouvement général dans la finance européenne - qui se chiffre à environ 38 milliards d'euros pour 2012 - qui s'explique pour certains établissements aidés durant la crise par les contraintes imposées par Bruxelles ; et pour les autres par une volonté de réduire leurs risques et leur consommation de fonds propres ou bien par une offre trop alléchante pour être refusée. Tour d'horizon.
La sortie du bourbier grec
Parmi les cessions de l'année, la plus emblématique est sans conteste la vente pour un euro symbolique de la filiale grecque du Crédit Agricole Emporiki à Alpha Bank, annoncée en octobre. Le groupe a enfin pu sortir du bourbier grec qui lui aura au total coûté depuis 2006 près de 9 milliards d'euros... La Société Générale a elle aussi annoncé la vente de sa filiale Geniki, à la Banque du Pirée, quelques semaines plus tard. Dans les deux cas, ces ventes ont conduit à des moins-values notables pour les banques. Le prix à payer pour sortir de ce pays en déshérence.
Les belles occasions égyptiennes
Autre pays duquel les établissements français sont sortis de la banque de détail en fin d'année : l'Egypte. Mais là, dans de bien meilleures conditions. La Société Générale a cédé mi-décembre sa filiale à la banque qatarie QNB (Qatar National Bank) pour une offre irrésistible de 1,5 milliard d'euros, soit deux fois son actif net comptable. Un multiple devenu rare depuis la crise. La plus-value nette estimée se monte à 350 millions d'euros. Une semaine plus tard, c'est au tour de BNP Paribas d'annoncer la cession de sa filiale à la banque Emirates NBD pour 380 millions d'euros, soit 1,6 fois sa valeur comptable. La plus-value de BNP Paribas s'élève à 100 millions d'euros. Seul le Crédit Agricole conserve désormais une petite banque de détail en Egypte.
Six cessions pour Dexia
Le mouvement de cessions n'a pas été circonscrit aux établissements français. Bien d'autres groupes financiers ont restructuré leurs implantations, en particulier sous la contrainte de la Commission européenne. Dans ce cas, figurent bien évidemment Dexia, la banque franco-belge en cours de démantèlement, qui en un peu plus d'un an a annoncé la cession de pas moins de six entités : Dexia Banque Belgique fin 2011 (devenue Belfius), sa participation de 50 % dans le conservateur de titres RBC Dexia, la Banque Internationale à Luxembourg (BIL), la pépite turque Denizbank, Dexia Municipal Agency et Dexia Asset Management. Des cessions dans l'urgence pour plus de 8 milliards d'euros réalisées au prix d'importantes moins-values.
D'autres groupes dans la mire de Bruxelles
Autre groupe sous la pression de Bruxelles, le néerlandais ING. Après sa filiale directe américaine, le bancassureur s'est séparé cet été de ING Direct Canada pour 2,5 milliards d'euros puis de ING Direct UK. Mais il doit encore se défaire de ses activités d'assurance. La Commission européenne lui a accordé jusqu'en 2018 pour cela. Le bancassureur belge KBC a avancé aussi dans son programme de cessions. Il vient de vendre sa filiale russe Absolut Bank à un groupe de sociétés russes pour 300 millions d'euros. Mais il doit encore céder des petites filiales en Belgique, Allemagne, Serbie et la Banque Diamantaire Anversoise. Les banques britanniques ne sont pas en reste en terme de désinvestissement. RBS a vendu son activité de financement aéronautique à un consortium japonais mené par Sumitomo Mitsui pour 5,9 milliards d'euros en début d'année. Sous la pression de Bruxelles, la banque nationalisée doit encore boucler la cession de 316 agences d'ici à un an. Malheureusement pour elle, son acquéreur désigné, Santander, lui a fait faux bond en octobre. Le fonds américain JC Flowers et le groupe britannique Virgin Money, qui a déjà repris Northern Rock, auraient cependant soumis des offres de reprise. Pour sa part, Lloyds Banking Group (LBG) a finalement réussi à céder en juillet 632 agences au groupe mutualiste The Co-operative pour environ 955 millions d'euros.
sortie des activités non stratégiques
Les banques britanniques qui n'ont pas bénéficié d'aides d'Etat mais qui sont frappées de plein fouet par divers scandales (Libor, blanchiment, etc.) ont elles aussi désinvesti. Après s'être séparée de son activité de gestion d'actifs en 2009, Barclays s'est délestée des 20 % qu'elle avait acquis dans Blackrock à cette occasion, pour 4,6 milliards d'euros. Quant au géant HSBC, il a mené tambour battant son désengagement du marché de l'assurance cette année, le dernier en date étant sa participation de 15,6 % dans le chinois Ping An pour plus de 7 milliards d'euros. Soit une plus-value de 2 milliards d'euros à la clef. Il vient aussi de vendre ses 18 % dans l'assureur vietnamien Bao Viet. Plus tôt, il avait cédé ses activités d'assurance à Hong Kong, Singapour et au Mexique à Axa. En 18 mois, HSBC a réalisé près de 35 cessions pour environ 5,1 milliards d'euros d'actifs. BBVA a lui mis en vente ses activités de gestion de fonds de pension sur ce continent : il a déjà cédé ses entités au Mexique et en Colombie et attend des offres pour celles du Pérou et du Chili. Quant à son rival Santander, il a empoché plus de 3 milliards d'euros en mettant en Bourse, conjointement à Mexico et à New York, un quart de sa filiale mexicaine. Mais il n'a toujours pas trouvé preneur pour sa gestion d'actifs comme Deutsche Bank.
Laura Berny
Etats-Unis: le plafond de la dette sera atteint le 31 décembre
Le plafond légal de la dette publique aux Etats-Unis sera atteint lundi 31 décembre et des "mesures exceptionnelles" seront "bientôt" prises pour éviter un défaut de paiement du pays, a indiqué mercredi le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner. | Jewel Samad
Le plafond légal de la dette publique aux Etats-Unis sera atteint lundi 31 décembre et des "mesures exceptionnelles" seront "bientôt" prises pour éviter un défaut de paiement du pays, a indiqué mercredi le secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner.
"Je vous écris pour vous informer que le plafond légal de la dette sera atteint le 31 décembre", a indiqué M. Geithner dans un courrier adressé aux principaux élus du Congrès et consulté par l'AFP.
"Je vous écris pour vous informer que le plafond légal de la dette sera atteint le 31 décembre", a indiqué M. Geithner dans un courrier adressé aux principaux élus du Congrès et consulté par l'AFP.
Aux termes d'un accord entre élus démocrates et républicains début août 2011, le plafond de la dette américaine a été fixé à 16.394 milliards, seuil au-delà duquel le pays n'a théoriquement plus le droit d'emprunter sur les marchés pour se financer ou pour rembourser ses créanciers.
"Le département du Trésor prendra bientôt des mesures exceptionnelles autorisées par la loi (...) sans lesquelles les Etats-Unis seraient contraints de faire défaut sur ses obligations légales", a ajouté M. Geithner dans sa lettre.
Portant sur 200 milliards de dollars, ces mesures exceptionnelles donneraient "en temps normal" deux mois de marge de manoeuvre à l'administration, précise M. Geithner.
Mais en raison de "l'incertitude" concernant les négociations sur le mur budgétaire aux Etats-Unis, "il n'est pas possible de prévoir la durée de vie effective de ces mesures", a prévenu M. Geithner.
Depuis le 13 novembre, républicains et démocrates n'arrivent pas à trouver un terrain d'entente sur les moyens d'éviter le "mur budgétaire", la cure d'austérité qui frappera le pays début janvier faute d'accord au Congrès.
La dette publique recule de 14,5 milliards d'euros au 3e trimestre
La dette publique brute de la France a reculé de 14,5 milliards d'euros à environ 1.818 milliards d'euros au troisième trimestre, soit 89,9% du PIB.
AFP
La dette publique brute de la France a baissé de 14,5 milliards d'euros au troisième trimestre pour atteindre 1.818,1 milliards fin septembre, soit 89,9% du PIB, selon les statistiques publiées jeudi par l'Insee . Le ratio de dette sur PIB a ainsi baissé de 1,1 point par rapport au trimestre précédent.
La contraction constatée au troisième trimestre est surtout due à un désendettement des administrations centrales. La contribution de l'Etat à la dette publique a en effet diminué de 13,8 milliards d'euros sur ces trois mois. Plus marginalement, les administrations de la Sécurité sociale se sont elles aussi désendettées, leur contribution à la dette diminuant de 1,1 milliard d'euros, a précisé l'Insee dans un communiqué. Outre la dette de l'Etat, la dette publique au sens de Maastricht inclut en effet celles des administrations de sécurité sociale (227,3 milliards fin septembre), des administrations publiques locales (161,7 milliards) et des organismes divers d'administration centrale (9,8 milliards).
Malgré la réduction de sa dette brute, la dette nette publique de la France a quant à elle progressé au troisième trimestre de 24 milliards d'euros à 1.640 milliard d'euros, ce qui représente 81,1% du produit intérieur brut de la France, contre 80,3% au trimestre précédent, a annoncé l'Insee.
Le gouvernement s'attend à une dette publique de 89,9% du PIB fin 2012, puis de 91,3% fin 2013, avant une décrue à partir de 2014 (90,5%, puis 88,5% en 2015)
SOURCE REUTERS, AFP
DIVERS
L'État vend des terrains à une école catholique intégriste
Un terrain militaire de Châteauroux, photographié en 2009. Crédits photo : ALAIN JOCARD/AFP
Alors que Cécile Duflot dresse sa liste de logements à réquisitionner pour les sans-abris, en visant particulièrement les biens de l'Église, les casernes et les immeubles privés, 26 hectares de bâtiments et terrains de l'armée viennent d'être vendus par l'État pour 450.000 euros à... une école catholique intégriste.
A Châteauroux (Indre), une partie des 300 hectares de la base militaire de la Martinerie a ainsi cédé sa place à l'école Saint-Michel de Niherne, en vue d'y installer un collège et un lycée professionnel privé, hors contrat. Opérationnel depuis la rentrée, l'établissement, encore sous location, devrait définitivement conclure son acquisition «d'ici trois mois», estime l'abbé Vincent Bétin, responsable de la pédagogie au sein de l'école.
«L'acte notarié est déjà prêt, nous devrions signer la cession en janvier ou février, prévoit Gilles Averous, directeur de cabinet de la ville de Châteauroux et de la Communauté d'agglomération castelroussine (CAC). Nous déduirons le prix de leur location du montant de leur achat». D'ores et déjà, la bénédiction du site a eu lieu, en présence du supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, l'abbé Régis de Cacqueray-Valmenier.
L'ouverture de ce lycée «tradi» est une des conséquences inattendues de la restructuration des sites militaires dans l'Hexagone. La loi de programmation militaire 2009-2014 prévoit en effet «la cession des installations de la Défense et la réindustrialisation des zones touchées par les restructurations», dans son plan de modernisation.
Acquise par la CAC pour un euro symbolique, la zone militaire du 517e Régiment du Train, désertée par les soldats fin juin, a eu plusieurs candidats au rachat pour des projets divers. Notamment la Fédération française de tir, qui va s'installer sur 78 hectares, l'université franco-chinoise ou encore la Sofema, filiale d'EADS, Thales et Dassault. «Une quinzaine d'occupants très différents vont ainsi cohabiter», se réjouit la CAC.
Une statue de Saint-Joseph dans un ancien hangar militaire
La cession des 26 hectares à l'école intégriste,elle, a été votée par les élus majoritaires le 9 février dernier, pour la somme de 450.000 €. La CAC, qui conformément à la loi, doit prendre en charge les travaux de remise aux normes, devra aussi diviser le bénéfice de ses cessions en deux pour en redonner une moitié à l'État.
Dans l'ancien hangar qui accueillait les équipements nucléaires bactériologique et chimique (NBC), trône désormais la statue de Saint-Joseph qui, avec bienveillance, semble présider à la destinée des élèves. Salles de cours, internat, mais aussi piscine, gymnase, bibliothèque, théâtre, salles de musique... La nouvelle propriété de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X est vaste. Si bien qu'elle ambitionne d'ouvrir ses portes à «des organisations associatives», souligne l'abbé Bétin.
Si la vente n'a pas manqué de faire jaser le tout Berry, les frères de la communauté, eux, préfèrent remercier «les soutiens précieux des institutions officielles qui ont permis l'installation», comme le préfet de l'Indre ou encore Jean-François Mayet, sénateur-maire (UMP) de Châteauroux et président de la Communauté d'agglomération Castelroussine.
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