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vendredi 14 décembre 2012

14122012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Susan Rice renonce à succéder à Hillary Clinton


Susan Rice (gauche) et Hillary Clinton (droite), ici le 23 septembre 2010, à l'Assemblée générale de l'Onu.
Susan Rice (gauche) et Hillary Clinton (droite), ici le 23 septembre 2010, à l'Assemblée générale de l'Onu. Crédits photo : Susan Walsh/AP

Aux États-Unis, les critiques acerbes des républicains, de nouvelles révélations et des sorties jugées peu diplomatiques rendaient de plus en plus difficile la nomination de Suzan Rice comme secrétaire d'État.
Correspondante à Washington
Attaquée par les républicains et suscitant la controverse jusque dans son propre camp, Susan Rice a renoncé, jeudi, à briguer le poste de secrétaire d'État, pour lequel elle avait été pressentie en remplacement de Hillary Clinton. Une décision qui pourrait avoir été suggérée par la Maison-Blanche. Même si le président, son allié et protecteur, a fait jeudi un éloge vibrant de son ambassadeur à l'ONU, louant sans réserve ses qualités et regrettant «les attaques fallacieuses et infondées» dont elle avait été la cible dans la foulée de la crise de Benghazi.
En plein bras de fer avec l'Iran, l'Administration américaine ne pouvait visiblement se permettre le luxe d'une longue bataille avec les Républicains pour la confirmation de la diplomate, souligne-t-on dans les cercles washingtoniens bien informés. «C'est la bonne décision pour elle et pour le président», a noté, sur CNN, l'ancien envoyé spécial au Moyen-Orient, George Mitchell, notant que la polémique aurait été une «distraction inutile». Le sénateur John Kerry, qui rêve du poste depuis longtemps, «serait un formidable secrétaire d'État», a-t-il ajouté, évoquant aussi la possible candidature de Chuck Hagel, un ancien sénateur républicain très versé dans le domaine de la politique étrangère, qui siège actuellement à l'Atlantic Council.
C'est dans une lettre adressée à Barack Obama que Susan Rice a annoncé sa décision de retirer sa candidature. «Je suis tout à fait sûre que je pourrais servir notre pays efficacement et de manière adéquate à cette fonction… Cependant, si je suis nommée, je suis maintenant certaine que la procédure de confirmation serait longue, perturbante et coûteuse… Ces tractations ne sont tout simplement pas dignes de notre pays», a-t-elle écrit.

Des liens étroits avec le régime rwandais de Kagamé

Barack Obama a vanté une décision qui montre «la force de caractère» de l'intéressée et sa «détermination admirable à s'élever au dessus de la mêlée politique pour donner la priorité aux intérêts de la nation».
Mme Rice avait été la cible de critiques acerbes de parlementaires républicains - dont les voix auraient été nécessaires pour entériner sa nomination au Sénat - en raison de ses prises de position dans les médias juste après l'attaque meurtrière contre le consulat américain de Benghazi en Libye le 11 septembre. En disant s'appuyer sur les informations des agences de renseignement, elle avait affirmé que l'attaque contre le consulat avait été spontanée et suscitée par une vidéo anti-musulmane, version qui s'avérerait erronée.
Rice était notamment dans le collimateur des sénateurs John McCain et Lindsay Graham, dont les voix pèsent lourd sur les questions de politique étrangère. Ces élus soupçonnaient Mme Rice et la Maison-Blanche d'avoir délibérément cherché à tromper les Américains sur le caractère terroriste de l'attaque, pour ne pas ternir le bilan de M. Obama quelques semaines avant l'élection présidentielle du 6 novembre.
Les récentes révélations sur les liens étroits de Susan Rice avec le régime rwandais de Paul Kagamé (pour lequel elle avait fait du lobbying dans le passé), et les conséquences que ce biais pro-rwandais aurait pu avoir sur les décisions concernant le Congo à l'ONU, ont semble-t-il achevé d'affaiblir sa candidature.

Une amie proche de Michelle Obama

Nombre de diplomates ont aussi souligné en privé les sorties souvent peu diplomatiques de Mme Rice et sa manière brutale d'affirmer ses positions. «Ce qu'elle a dit sur le projet de la France au Mali a visiblement contribué à enfoncer les clous dans son cercueil», notait jeudi une source informée, qui la jugeait «non fiable». Rice avait déclaré que le plan français était «de la merde». Selon cette même source, c'était surtout Michelle Obama, dont elle était une amie proche, qui défendait sa candidature.
Le président a précisé jeudi que Susan Rice conserverait son poste aux Nations unies, vantant notamment son action récente pour mobiliser le Conseil de sécurité sur la menace du nucléaire nord-coréen.
Les experts à Washington soulignent à quel point le compte à rebours sur la question de la grande négociation à mener avec les Iraniens pour les empêcher d'accéder à l'arme nucléaire, obscurcit aujourd'hui l'horizon à la Maison-Blanche et a pu précipiter la décision. «L'Iran est la question qui me préoccupe», a confié Hillary Clinton il y a deux jours à la journaliste Barbara Walters.
Les Américains estimeraient avoir entre trois et quatre mois pour convaincre les Iraniens de renoncer à passer le seuil nucléaire, faute de quoi il deviendrait extrêmement difficile de convaincre les Israéliens de reporter d'éventuelles frappes militaires. Dans ce contexte à haute tension, le renoncement à une candidate affaiblie et controversée apparaît logique. «Beaucoup de gens, même chez les démocrates, n'ont jamais pensé qu'elle était irremplaçable», confiait jeudi une source influente.
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Le pactole secret des parlementaires

Pour la première fois, le montant, la répartition et l’utilisation de la réserve parlementaire sont dévoilés. Cette cagnotte de 150 M€ était l’un des secrets les mieux gardés de la République.

Odile Plichon

La réserve parlementaire est constituée de sommes allouées aux élus de l’Assemblée nationale et du Sénat
La réserve parlementaire est constituée de sommes allouées aux élus de l’Assemblée nationale et du Sénat
| LP / Guy Gios

La réserve parlementaire… Combien de députés, de sénateurs y ont droit? En vertu de quels critères? A quoi sert cette cagnotte gardée soigneusement secrète? « Dans les années 2000, même les questeurs (NDLR  : membres importants du bureau des assemblées) ne savaient pas qui touchait quoi ! » se souvient Claude Huriet, ancien sénateur centriste.
Jean-Pierre Bel, le () du depuis 2011, confirme : « J’ai été élu en 1998, mais je n’ai été mis au parfum de l’existence de cette cagnotte que quatre ans plus tard », atteste celui qui a lancé l’an dernier une vaste remise à plat de la réserve — se faisant au passage quelques farouches ennemis.
Un constat sans appel
Depuis sa création, sous le président Pompidou, l’opacité qui entoure chaque année l’affectation de cette enveloppe de 150 M€ entretient tous les doutes. Sur l’équité de sa répartition, sur l’utilité des projets financés mais aussi et surtout sur la finalité réelle des sommes ainsi distribuées. Aujourd’hui, de nombreux hommes politiques estiment que les millions dépensés par nos élus répondent trop souvent à des intérêts clientélistes.
Pour la première fois depuis quatre décennies, le député PS René Dosière s’est fait communiquer le montant de la réserve pour chaque département en 2010. Un progrès qui permet de calculer une somme par habitant, par parlementaire, mais aussi par… couleur politique. Le constat est sans appel. D’un département à l’autre, l’écart varie de 1 à 10 entre les plus chanceux et les autres. Le parti au pouvoir (en l’occurrence la droite) a raflé la mise. Enfin et surtout, le hit-parade des cinq départements les mieux lotis permet de faire apparaître cinq des parlementaires qui, cette année-là, ont négocié un « droit de tirage » très supérieur à la moyenne. Et les autres? Seule une publication intégrale, élu par élu, permettrait d’y voir clair. Enfin.
DOCUMENT. Le montant de la réserve parlementaire en 2010, en euros


Le Parisien










ECONOMIE

 

François Hollande annonce le retour de la confiance en Europe

Les Vingt-sept se sont engagés dans la nuit à poursuivre en 2013 sur la voie de l'Union bancaire et à coordonner davantage leurs politiques économiques.

François Hollande annonce le retour de la confiance en Europe
A l'issue d'une long débat sur l'avenir de l'Union Economique et Monétaire, les chefs d'Etat et de gouvernement ont mis au point l'agenda de leurs travaux pour 2013, avec deux axes : l'achèvement de l'Union bancaire et une meilleure coordination des politiques économiques. Dans la nuit, François Hollande a exprimé sa satisfaction, en soulignant la vitesse du rythme de travail de l'Union depuis son arrivée en juin. Et d'énumérer la liste des décisions prises , du pacte de croissance en juin à l'accord sur la supervision bancaire unique hier, en passant par la ratification du traité budgétaire, la création du Mécanisme européen de stabilité (MES), le lancement de la taxe sur les transactions financières et le règlement du dossier grec. Il a salué « l'esprit de compromis » européen. « Cet esprit nous permet de retrouver la confiance, qui est la condition de la croissance, condition nécessaire sinon suffisante ».

Tenir les promesses

Selon lui, l'accord tout juste conclu sur la supervision bancaire est un grand pas en avant pour protéger les épargnants et les Etats des défaillances des banques et le compromis n'est pas déséquilibré : « la supervision européenne permettra de contrôler 82% du secteur bancaire allemand et 95% du secteur bancaire français ». Cet accord sera complété, au premier semestre 2013, par la recherche d'un accord sur les modalités de recapitalisation directe des banques par le Mécanisme européen de stabilité au premier semestre 2013. Ainsi les Etats de la zone euro auront répondu aux promesses faites lors de leur sommet de juin dernier. En outre d'ici la fin 2013, Bruxelles travaillera à l'établissement d'une autorité commune de résolution des faillites et d'un fonds alimenté par les banques, qui découlent logiquement de la supervision bancaire unifiée.

Peur de l'autérité à tout crin

Mais les dirigeants ont aussi beaucoup discuté de la coordination de leur politique économique, et là aussi, l'esprit de compromis semble avoir dominé. François Hollande s'est ainsi déclaré en faveur des « arrangements contractuels » défendus par le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et la Commission européenne. « Ces contrats de compétitivité et de croissance seront passés entre l'Europe et les Etats, qui ne sont pas réservés aux pays en difficulté, et permettront de mieux coordonner nos efforts ». Le président a toutefois reconnu qu'il fallait encore travailler sérieusement sur ce concept, mais il ne l'a pas écarté, alors que plusieurs pays le regardait avec méfiance, en s'inquiétant qu'il donne encore plus de pouvoir aux partisans de l'austérité à tout crin. Ces contrats seraient accompagnés d'une aide financière -un « mécanisme de solidarité-à clarifier d'ici juin prochain.

Mieux que prévu

La création d'un budget de la zone euro a été clairement reportée à l'après-2014, une fois passées les élections au parlement européen et la constitution d'une nouvelle Commission. Les chefs d'Etat et de gouvernement en sont tous convenus. « 2012 se termine bien mieux que prévu, et en 2013, nous allons poursuivre deux objectifs importants : achever l'Union bancaire et créer un système contractuel des politiques économiques », a-t-il résumé, en soulignant que l'Allemagne s'engageait, malgré ses élections en septembre 2013, sur ce programme de travail ambitieux. A propos des élections en février prochain en Italie, il a simplement souligné que l'Europe ne voyait plus l'Italie comme une source potentielle de déstabilisation de la zone euro et que les déclarations contradictoires de Silvio Berlusconi n'étaient pas prise très au sérieux à Bruxelles.
Anne Bauer et Catherine Chatignoux à Bruxelles









Cette nuit en asie : la reprise chinoise semble se confirmer

Portée par plusieurs chiffres encourageants, la Bourse de Shanghai a entamé la journée sur une note positive.

Cette nuit en asie : la reprise chinoise semble se confirmer
Encore un chiffre encourageant en provenance de Chine. Ce matin, l'indice avancé des directeurs d'achat établi par HSBCet Markit, qui constitue généralement un bon indicateur de l'activité manufacturière, s'est établi à 50,9 pour le mois de décembre. C'est plus que les 50,5 constatés en novembre. Sachant que le mois de novembre avait représenté un tournant puisque pour la première fois depuis plus d'un an, le chiffre se situait au-dessus de 50, traduisant un passage de la contraction à l'expansion de l'activité industrielle. Le chiffre d'aujourd'hui constitue un soulagement car plusieurs statistiques décevantes ont été publiées ces derniers jours, notamment concernant le commerce extérieur et l'activité de crédit. Autre signal positif : la consommation d'énergie a connu, en novembre, une hausse de 7,6% par rapport à novembre 2011, une statistique qui est généralement considérée comme un bon révélateur de l'activité économique. Portée par ces chiffres, la Bourse de Shanghai a entamé la journée sur une note positive.

Une voiture sur dix vendue dans le monde est coréenne

Selon les derniers calculs de Korea Investment & Securities, la part de marché mondiale combinée du fabricant automobile sud-coréen Hyundai Motor Co. et de sa filiale Kia Motors Corp. a affiché un record mensuel de 10,1% le mois dernier. Profitant notamment d'une hausse de 29% de ses commandes en Chine, où ses concurrents japonais sont toujours boudés par la population, le constructeur sud-coréen a vendu sur le mois de novembre un total de 678.522 véhicules sur la planète. Cela représente, en glissement annuel, une progression de 9,5%. Sur l'ensemble de l'année 2012, la part de marché mondiale des marques sud-coréennes devrait atteindre 8,9%.

Petrochina sort à nouveau son carnet de chèques

Le géant pétrolier chinois avait conclu, il y a deux jours, un marché avec BHP Billiton pour reprendre à ce dernier les parts qu'il possédait dans un projet de gaz naturel liquéfié en Australie. La transaction s'élevait à 1,63 milliards de dollars. Aujourd'hui, c'est au Canada que le plus gros des pétroliers chinois par les profits sort son carnet de chèques. Le groupe Encanaa annoncé que Petrochinaallait investir 2,2 milliards de dollars afin de prendre 49,9% du capital d'une coentreprise chargée d'exploiter des gaz de schiste. Cette transaction intervient quelques jours après l'annonce, par les autorités canadiennes, de nouvelles règles encadrant strictement les prises de participation par des groupes publics étrangers dans le secteur de l'énergie. Après avoir validé le rachat, par le chinois Cnooc, de l'intégralité de pour 15,1 milliards de dollars, le gouvernement canadien a en effet décidé qu'à l'avenir, les groupes publics étrangers ne pourraient procéder à ce genre de rachat intégral que de façon exceptionnelle. D'où la prise de participation minoritaire de Petrochina dans ce projet, qui doit toutefois encore recevoir l'approbation des autorités gouvernementales.

Mitsubishi Aircraft s'organise pour répondre à une commande historique

Après de nombreux déboires, le conglomérat japonais Mitsubishi Heavy Industry va pousser l'activité dans sa filiale Mitsubishi Aircraft pour répondre à la nouvelle commande d'avions dévoilée, hier, par la compagnie régionale américaine SkyWest. La société, qui avait déjà validé l'achat de 100 jets régionaux « MRJ » de 90 places, a exercé une option prévoyant la livraison de 100 appareils supplémentaires. Pour honorer ce nouveau contrat, qui est estimé à 4,2 milliards de dollars, Mitsubishi Aircraft va doper son outil industriel afin d'être capable de fabriquer dans les années 2020 au moins 10 avions par mois.
Au total, le fabricant, qui entend concurrencer Embraer et Bombardier sur le marché des petits jets régionaux, a enregistré 330 commandes. Il lui en faudrait plus de 400 pour que le long programme de développement de l'appareil, qui est équipé de nombreux composants américains, soit rentabilisé. Un vol inaugural du MRJ pourrait être organisé à l'automne prochain et les premières livraisons sont promises pour 2015.






La redevance télé va augmenter de 6 euros

Les députés ont voté en faveur d'une hausse supplémentaire de 2 euros. La redevance passe à 131 euros.

AFP
AFP
Les députés, qui examinent le projet de budget 2013, après son rejet au Sénat, ont voté jeudi soir une hausse de six euros de la redevance audiovisuelle, contre une augmentation de quatre euros en première lecture. La contribution à l'audiovisuel public, nom officiel de la redevance, passera ainsi à 131 euros en métropole, tandis qu'en outremer, elle augmentera de cinq euros, à 85 euros.
C'est le gouvernement qui a proposé cette augmentation supplémentaire de deux euros, qu'il avait pourtant refusée en première lecture, et qui rapportera 49 millions d'euros à France Télévisions. Elle est destinée à atténuer l'impact pour les chaînes publiques d'une diminution des dotations publiques de 2,3% et de la baisse des ressources publicitaires, a expliqué pour le gouvernement le ministre de l'Economie solidaire Benoît Hamon. Mais, a-t-il ajouté, « cette situation conjoncturelle ne doit évidemment pas exonérer l'entreprise des efforts de long terme ».
Ce geste envers France Télévisions intervient en effet dans une période de tension entre le gouvernement et le PDG du groupe public, Rémy Pflimlin. Estimant que France Télévisions ne pouvait « pas toujours se retrancher derrière les difficultés budgétaires », la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti a sommé cette semaine la direction de lui présenter un « plan stratégique avec des missions de service public ». Benoît Hamon a remplacé pendant la quasi-totalité de la séance de nuit le ministre du Budget Jérôme Cahuzac qui, habituellement très présent lors des débats parlementaires sur les projets de loi de finances, n'a fait jeudi soir qu'une apparition dans l'hémicycle.

20 milliards d'euros de hausses

Les députés, qui achèveront leurs débats vendredi, ont adopté un autre amendement gouvernemental augmentant de 837 millions d'euros la contribution de la France au budget de l'Union européenne, en raison de la progression de ce dernier. Cette hausse sera compensée par des économies équivalentes dans la gestion des ministères. Ils ont aussi voté un amendement favorable aux partenariats publics-privés (PPP), aux concessionnaires et délégataires de services public, les excluant du plafonnement de déductibilité des frais financiers de l'impôt sur les sociétés. Mais, à l'initiative du rapport général du Budget Christian Eckert (PS), réticent, il a été décidé de limiter l'exclusion aux seuls contrats déjà signés.
Mis en échec par les communistes fin novembre au Sénat, avant même la fin de son examen, avec le rejet de son volet recettes, ce premier budget du quinquennat Hollande prévoit 20 milliards d'euros de hausses d'impôt partagées entre ménages et entreprises, ainsi que 10 milliards d'économies dans les dépenses. Ce projet « de combat » mais aussi « de justice », selon la présentation du gouvernement, vise à tenir l'engagement d'un retour du déficit public à 3% du PIB l'an prochain et à appliquer plusieurs promesses de campagne (taxe à 75%, nouvelle tranche d'impôt sur le revenu à 45%...)..
A l'ouverture du débat, les élus des groupes UMP et Rassemblement-UMP s'étaient retrouvés pour attaquer de concert le gouvernement. « Ce budget va contre l'investissement, le pouvoir d'achat et la compétitivité », a critiqué Eric Woerth (R-UMP), là où Hervé Mariton (UMP) a déploré « un coup de matraque fiscale (aux) entreprises et (aux) particuliers ». Pour l'UDI Yves Jégo, ces mesures vont « aggraver la crise » en pénalisant « classes moyennes et entreprises ».
A gauche, l'écologiste Eric Alauzet a salué l'effort de redressement fiscal et de justice, mais regretté que « la fiscalité écologique tarde à émerger ». Le député PS Pierre Alain-Muet a souhaité que l'on « avance » sur cette question, pour que la fiscalité écologique finance une partie des 20 milliards d'euros du crédit d'impôt pour la compétitivité des entreprises.
SOURCE AFP








Florange, Alcatel, Air France : la revue de presse de l'industrie

Par 

ArcelorMittal Florange acier
© François Hollande - Flockr - c.c.

Les jours se suivent, et les journaux se ressemblent. Ce vendredi 14 décembre, Arcelor Mittal et son site Florange font encore l'actu. Au menu de cette matinée aussi : Alcatel-Lucent, AirFrance.
Les syndicats affrontent Mittal
La rencontre se déroulait la veille entre l'intersyndicale et la direction d'ArcelorMittal, mais elle fait encore la une des journaux ce vendredi 14 décembre au matin. La direction du sidérurgiste luxembourgeois a détaillé lors de ce Comité central d'entreprise extraordinaire, à Paris, l'accord passé avec le gouvernement le 30 novembre. "Sans FO ni la CGT, dont les représentants ont claqué la porte pour manifester leur refus "catégorique" de la fermeture des hauts-fourneaux de Florange (Moselle)", détaille le quotidien régional Ouest-France
Comme en témoigne cette vidéo de BFM, les syndicats étaient mécontents au sortir de la réunion.


La forte mobilisation des Alcatel-Lucent
La direction de l’équipementier télécoms Alcatel-Lucent et les syndicats se sont réunis le jeudi 13 décembre en comité central européen (CCE) extraordinaire autour du plan de restructuration prévoyant 934 suppressions de postes. Les sites d’Alcatel-Lucent ont vibré au son de la grogne sociale, rapportait alors L'Usine Nouvelle. Ce 14 décembre au matin, la presse régionale se fait l'écho du mouvement des Alcatel Lucent, le Télégramme notamment qui relate la manifestation sur le site de Lannion (Côtes-d'Armor).
Presse Océan publie une vidéo du blocage du site d'Orvault.


Air France : le sureffectif PNC plus important que prévu
C'est La Tribune qui lâche l'information, ce 14 décembre. "Alors que les négociations sur un nouvel accord collectif des hôtesses et stewards ont repris, l'amélioration de la productivité recherchée déboucherait sur un sureffectif de plusieurs centaines de PNC en 2013, 2014 et 2015 malgré 300 départs naturels par an", explique le site internet. Un plan de départs volontaires est l'une des pistes de la direction pour réduire le sureffectif mais il ne serait proposé qu'en cas d'accord.
Porsche passe aux 34 heures
Le constructeur de luxe, filiale du géant allemand de l'automobile Volkswagen, a annoncé jeudi qu'il allait réduire le temps de travail de ses salariés, à salaire égal, en échange de mesures de flexibilité et dans le but d'attirer des travailleurs qualifiés. "Porsche reste un des rares constructeurs automobile en croissance, le luxe n’est pas en crise, et va verser cette année 6 000€ de primes à ses salariés", explique L'Humanité.
Et aussi...
La toile réagit ce vendredi à la diffusion du reportage d'Envoyé Spécial. La journaliste Anne Poiret de l'agence Upside a pu filmer le quotidien dans ces usines. L'Usine Nouvelle en publiait des extraits, mercredi 12 décembre.









La Silicon Valley aurait-elle perdu la tête ?

C’est le rachat de start-up le plus rapide de l’histoire!
A peine lancée mardi 11 décembre, Contrail Systems, une start-up spécialisée dans les réseaux internes d’entreprise, a été  rachetée vendredi 14 décembre par Juniper! Trois jours pour  réaliser une opération d’une valeur de 176 millions de dollars ( 134 millions d’euros) ! On est certes loin du milliard de dollars mis sur la table par Facebook pour acheter Instagram, mais la rapidité de l’opération donne quand même le vertige.
Ankur Singla, le jeune fondateur de l’entreprise devra partager 57,5 millions de dollars (43,8millions d’euros) avec ses premiers investisseurs et certains salariés. Juniper paiera le reste en actions : les propriétaires de la start-up recevront en effet 6 millions de titres  Juniper pour une valeur unitaire de 19,3 dollars.
Pourquoi une telle opération aussi vite ? Grand concurrent de Cisco dans les réseaux, Juniper avait l’œil sur Contrail Systems depuis ses premiers tours de table, ce moment où les jeunes entrepreneurs rencontrent les potentiels investisseurs pour les convaincre de la viabilité de leur projet. Contrail Systems voulait se spécialiser (son premier produit n’est prévu que pour l’an prochain !) dans un type de logiciel qui permet de faire tourner des réseaux d’entreprises sur du matériel informatique beaucoup moins pointu et moins cher.
Même si l’intérêt de Juniper dans cette jeune pousse peut se comprendre, on se demande pourquoi le groupe américain n’a pas attendu de voir au moins le produit avant de se précipiter la tête la première. Peut être ont-ils eu peur qu’une autre entreprise leur vole le bébé ?... C’est à se demander si la Silicon Valley n’aurait pas perdu la tête !











JUSTICE ?

 

Affaire Karachi : les juges rejettent la piste des fonds secrets de Matignon

Le Monde.fr avec AFP
L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine. 
L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine. | AFP/BERTRAND GUAY

Les juges chargés du volet financier de l'enquête Karachi rejettent la piste des fonds secrets de Matignon avancée par les avocats de Ziad Takieddine pour expliquer le versement de 20 millions de francs en espèce sur le compte de campagne d'Edouard Balladur en 1995.

"Il est établi que cette campagne a été financée au moyen des fonds secrets dont disposait alors l'état-major balladurien", ont écrit aux juges, dans une lettre consultée par l'AFP, les avocats de M. Takieddine pour demander la levée de son contrôle judiciaire. Ils estiment par conséquent "erronée", l'hypothèse de travail de Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire qui cherchent à savoir si les commissions versées dans le cadre de contrats d'armement ont pu alimenter, via des rétrocommissions, la campagne présidentielle du premier ministre d'alors.
Les juges s'interrogent sur l'origine des 20 millions de francs versés en espèces sur le compte, notamment 10,2 millions en une seule fois, trois jours après le premier tour de l'élection. Pour les avocats de M. Takieddine, cette somme provient de la Banque de France, qui gérait les fonds secrets. A l'appui de leur démonstration, ils citent le témoignage du directeur de l'agence du Crédit du Nord qui gérait le compte de campagne de M. Balladur et qui décrit des billets livrés "enliassés dans des conditions que seule la Banque de France pratique", selon le PV d'audition consulté par l'AFP.
Mais dans une ordonnance du 11 décembre, consultée par l'AFP, les juges estiment que "les allégations des conseils de M. Takieddine se heurtent aux dénégations de MM. Mongin et Balladur". Pierre Mongin, ex-chef de cabinet d'Edouard Balladur à Matignon, et Nicolas Bazire, ex-directeur directeur de campagne, ont toujours écarté un recours aux fonds secrets.
"SE PRÉVALOIR DU SECRET DÉFENSE"
Les juges rejettent catégoriquement cette thèse "qui a longtemps permis à ceux qui l'invoquaient de se prévaloir du secret défense pour éviter de répondre à toute question".
Et de rappeler que "ce fut le cas pour les fonds découverts au siège du Parti républicain" (PR) de François Léotard, également ministre de la défense de M. Balladur à l'époque, "et ceux déposés auprès du Fondo", un établissement financier italien. Dans l'affaire du Fondo, sur le financement du PR, 5 millions de francs dont l'origine est restée inconnue avaient été déposés au profit du PR. Par ailleurs 2,4 millions de francs avaient été découverts au siège du parti, en juillet 1995. Les responsables du parti ont toujours soutenu que les sommes provenaient des fonds secrets.
Mais confronté à M. Mongin, le bras droit de M. Léotard, Renaud Donnedieu de Vabres avait déclaré ne pas se souvenir de la personne qui lui avait remis les 5 millions de francs.
De plus, argumentent les juges, le montant des fonds secrets perçus par Matignon de janvier à mai 1995 – sur un total de 50 millions de francs annuel – n'a pu à la fois financer les 27,4 millions de francs pour la campagne de M. Balladur et le PR.
Les juges maintiennent en revanche la thèse de rétrocommissions démontrée par l'enquête qui "a révélé qu'à la même époque des retraits importants étaient effectués à Genève pour le compte de M. Takieddine". D'après l'enquête, 70 millions de francs ont été retirés de Suisse par l'homme d'affaire franco-libanais sur lesquels il n'a jamais fourni, selon les juges, "la moindre explication sur leur destination". Les juges ont d'ailleurs étendu leur enquête pour mettre au jour de possibles "liens" entre ces retraits d'argent et les 7,5 millions de francs d'origine suspecte du PR.








Moines de Tibhirine : un avocat interpelle Hollande

Le monastère de Notre Dame d'Atlas à Tibhirine le 31 août 2011.
Le monastère de Notre Dame d'Atlas à Tibhirine le 31 août 2011. ( © AFP Fayez Nureldine)


Alors que le Président doit se rendre en Algérie, le conseil des parties civiles l'appelle à tout faire pour faciliter la coopération des autorités algériennes.

Libération
L’avocat des parties civiles dans l’affaire des moines de Tibhirine interpelle vendredi le président français François Hollande avant sa visite d’Etat en Algérie les 19 et 20 décembre «pour que puisse progresser la légitime recherche de la vérité».
Dans une lettre ouverte publiée dans la Croix, Me Patrick Baudouin souligne que l’instruction menée par le juge parisien Marc Trévidic sur l’enlèvement et l’assassinat des sept moines de Tibhirine en 1996 «reste aujourd’hui suspendue à la coopération des autorités algériennes».
Le magistrat a délivré une commission rogatoire à destination de l’Algérie, le 16 décembre 2011, mais «n’a pu depuis lors obtenir, pour l’accomplissement de celle-ci, la réponse positive lui permettant de se rendre sur place», explique Me Baudouin.
L’avocat sollicite donc François Hollande «afin que cette question de la nécessaire coopération des autorités algériennes dans l’exécution de la commission rogatoire internationale soit évoquée lors de (ses) entretiens» avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika.
(AFP)









Le "pousseur" schizophrène du RER condamné à 16 ans de réclusion

Un schizophrène qui avait tué un homme en avril 2010 en le poussant contre une rame de RER a été condamné jeudi soir à seize ans de réclusion criminelle, un verdict bien accueilli par la famille de sa victime qui, selon son avocat, a estimé avoir "obtenu justice".

Photographe : Thomas Samson :: Dans le RER à Paris 
photo : Thomas Samson, AFP
Conformément aux réquisitions du parquet général, la cour d'assises de Paris a assorti cette peine d'un suivi socio-judiciaire de 15 ans, qui prendra effet quand le condamné sera libéré.
S'il ne respectait pas les obligations de son suivi, qui comporte notamment une injonction de soins, Ahmed Konkobo, 31 ans, retournerait en prison pour cinq ans au maximum, a annoncé le président de la cour, Philippe Jean-Draeher.
Comme en attestent les enregistrements de vidéosurveillance et ses propres déclarations, M. Konkobo avait donné un coup de pied dans le dos d'un voyageur qui attendait sur le quai de la ligne A du RER, à la station Gare de Lyon à Paris, le 2 avril 2010 peu avant 6h00 du matin.
Projeté contre la rame d'un RER qui entrait en gare, Subramaniam Rasalingam, un agent de nettoyage de 51 ans qui partait travailler, était décédé sur place.
 Montmasson, a salué devant la presse le fait que le condamné sera obligé de poursuivre son traitement lorsqu'il sortira de prison.
"La famille n'est pas venue ici pour demander vengeance, elle demande justice. Elle demande également que la société soit protégée de ce genre d'agissements", a-t-il dit.
Elle estime selon lui avoir "obtenu justice" puisque le verdict est conforme aux réquisitions du parquet général. "Elle m'avait dit: si ces peines-là sont prononcées, nous sommes d'accord", a rapporté l'avocat.
Gratuité
Les proches de la victime ont selon lui "compris qu'il y avait une altération des facultés qui devaient entraîner une diminution par rapport à la peine maximale de 30 ans" qui était encourue pour homicide volontaire.
Suivi pour troubles psychiatriques depuis 2005, Ahmed Konkobo a été diagnostiqué comme souffrant de schizophrénie. Les psychiatres avaient conclu à l'altération de son discernement au moment des faits, ce qui diminue sa responsabilité pénale.
En janvier 2010, trois mois avant le drame, il avait arrêté son traitement, une injection mensuelle qui lui était administrée au dispensaire de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), où il logeait chez sa mère.
L'avocat général Olivier Bray avait estimé dans la matinée que l'accusé avait commis des "faits odieux par leur brutalité, leur sauvagerie, leur gratuité".
Du côté de la défense, Me Pierre Lumbroso avait tenté de démontrer que son client n'avait "pas l'intention de donner la mort", mais il n'a pas été suivi par la cour.
"Je suis déçu bien entendu par le verdict car je pensais que les jurés avaient compris qu'il n'y avait pas d'intention d'homicide", a-t-il déclaré.
Il a souligné que M. Konkobo "a déjà fait trois ans de prison" et pourrait donc demander une libération conditionnelle "dans cinq ans".
La mesure de suivi socio-judiciaire qui lui a été imposée à sa sortie de prison est selon l'avocat "fondamentale". Le risque de revenir en prison s'il ne poursuit pas son traitement "lui fait une épée de Damoclès au-dessus de la tête".
"Il n'est pas mécontent du verdict, je crois qu'il savait de toutes façons qu'il allait +prendre cher+, que c'était une affaire terrible", a poursuivi l'avocat, indiquant qu'il ne ferait probablement pas appel.









Arche de Zoé, le procès de la mauvaise conscience

On connaîtra le 12 février le sort judiciaire que le tribunal correctionnel de Paris entend réserver aux six prévenus de l'Arche de Zoé, contre lesquels des peines de deux ans ferme à huit mois avec sursis ont été requises. Mais d'ores et déjà, ces deux semaines de débats laissent un sentiment de malaise.
On le doit d’abord à la défection d’Eric Breteau et de sa compagne Emilie Lelouch. En annonçant depuis l'Afrique du Sud où ils vivent désormais, qu'ils n'entendaient ni être présents ni être représentés à l'audience, ils n'ont pas seulement privé le procès de leurs explications. Par le mépris dont ils ont témoigné à l'égard de la justice française, ils ont surtout fait payer très cher le prix de leur absence à leurs co-prévenus.
Assommés par l’abandon du dirigeant de l’association et par l’opprobre qui pèse sur leurs épaules depuis ce jour d'octobre 2007 où ils ont été arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer 103 enfants dans un avion pour la France, Philippe Van Winkelberg, Alain Peligat, Christophe Letien et Marie-Agnès Peleran ont subi de la part de la présidente du tribunal et de ses deux assesseures, une instruction très à charge menée avec la certitude tranquille de ceux qui connaissent la fin de l'histoire.
Malaise aussi face aux parties civiles. Au début de l’audience, un certain nombre d’anciens bénévoles, qui s’étaient engagés avec enthousiasme derrière Eric Breteau dans l’opération de l’Arche de Zoé, se sont constitués partie civile pour demander réparation du préjudice subi depuis que leur nom est associé à ce fiasco. Entre ceux-là, élevés au rang de « bons » bénévoles et les mauvais, assis au banc des prévenus et accusés de tous les maux, la frontière est souvent apparue ténue.
Même gêne à l’égard des familles – une vingtaine sur plus de trois cents – qui considèrent avoir été escroquées puisqu’elles n’ont pas pu accueillir ou adopter « l’orphelin du Darfour » promis par l’Arche de Zoé. En acceptant de payer plus de 2000 euros chacune pour ce qui pourrait s’apparenter à un « achat d’enfant », elles ont pourtant une part de responsabilité, au moins morale, dans l’opération. Que la très grande majorité des familles se soit pudiquement abstenue de toute procédure judiciaire à l’encontre de l’association a d’ailleurs fragilisé l’accusation. La procureure l’a reconnu qui, tout en demandant la condamnation pour escroquerie d’Eric Breteau, d’Emilie Lelouch et de l’Arche de Zoé en qualité de personne morale, a observé : « Il est vrai que certaines victimes sont un peu coupables… »
Reste la principale question. A quoi a servi ce procès ? Si le but était de convaincre l’opinion que l’opération d’évacuation d’enfants menée en octobre 2007 au Tchad par les membres de l’Arche de Zoé a été une tragique pantalonnade, il est atteint. Mais nul besoin d’un procès pour cela, la conviction en est acquise depuis longtemps.
S’agissait-il de souligner la dérive d’une doctrine humanitaire au nom de laquelle on s’octroie le droit de décider ce qui est bon et ce qui ne l’est pas pour les enfants des autres ? Ce procès là a été instruit par le Tchad, qui a condamné en décembre 2007 six membres de l’Arche de Zoé à huit ans de travaux forcés pour « enlèvements d’enfants » (ils ont été grâciés quelques mois plus tard par le président tchadien Idriss Deby).
De l’audience devant le tribunal correctionnel, on aurait en revanche pu attendre qu’elle réponde à un certain nombre d’interrogations : comment, en dépit des alertes lancées par l’association Enfance et familles d’adoption, tant auprès du ministère des affaires étrangères que de la brigade des mineurs sur la dérive de l’Arche de Zoé, une opération à l’intendance aussi lourde a-t-elle été rendue possible ? Existait-il en septembre 2007, au cabinet de Bernard Kouchner voire à l’Elysée auprès de Cécilia Sarkozy alors épouse du président de la République, une forme de soutien officieux au sauvetage annoncé des « orphelins du Darfour », comme l’a soutenu Eric Breteau ou était-ce de pures affabulations ? Pourquoi, alors que des centaines de familles étaient au courant de ce projet d’évacuation, via des sites, des forums de discussion et des réunions publiques, les pouvoirs publics ne sont-ils pas intervenus plus tôt, et publiquement, pour dénoncer une tentative d’escroquerie à l’adoption sous couvert d’opération humanitaire ?
Ou alors faut-il comprendre que ce versant national du procès de l’Arche de Zoé n’est au fond qu’un moyen commode de faire payer notre mauvaise conscience d’aujourd’hui à la poignée de zélotes qui sont partis, hier, au nom de notre bonne conscience ?











SOCIAL

 

SMIC : une hausse de 0,3 % au 1 er janvier

Le SMIC horaire brut passera à 9,43 euros. Soit un gain de moins de 5 euros par mois pour 35 heures hebdomadaires.

SMIC : une hausse de 0,3 % au 1 er janvier
La hausse du SMIC sera quasi-nulle au 1er janvier prochain. Les dernières données permettant de calculer la revalorisation automatique du salaire minimum ont été publiées ce vendredi matin. Le gouvernement n'ayant pas l'intention de lui donner un nouveau coup de pouce, il augmentera de 0,3 %. A 9,40 euros aujourd'hui, le SMIC horaire brut passera donc à 9,43 euros le mois prochain, portant le SMIC mensuel brut à 1.429,97 euros sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires. Soit un gain de moins de 5 euros par mois.

Seuls les gains de pouvoir d'achat du salaire ouvrier de base

Comment s'explique cette si faible progression ? Le SMIC a déjà été augmenté de 2 % en juillet dernier. Le gouvernement avait alors honoré la promesse de campagne de François Hollande. Mais cette augmentation comportait une « avance » de 1,4 % au titre de l'inflation intervenue depuis la précédente revalorisation, limitant donc le véritable « coup de pouce » à 0,6 %. Ce qui a été pris au titre de l'inflation n'est donc plus à prendre.
Et les prix n'ayant pas progressé depuis, la revalorisation automatique de janvier prochain ne comporte donc aucun rattrapage de ce côté-là. Seuls les gains de pouvoir d'achat du salaire ouvrier de base (l'autre élément entrant dans le mode de calcul, lire ci-dessous) apportent donc un petit soutien.
Selon la dernière estimation de la Dares, 11,1 % des salariés, soit 1,7 million de salariés, hors apprentis et intérimaires, sont concernés par la revalorisation du SMIC.

Comment le SMIC est-il revalorisé ?
-Chaque 1er janvier, en tenant compte de l'évolution de l'indice des prix à la consommation (hors tabac) des ménages urbains dont le chef est ouvrier ou employé, augmentée de la moitié de l'évolution du pouvoir d'achat du taux de salaire horaire de base ouvrier (SHBO). A cela, les pouvoirs publics ont la possibilité de décider d'une revalorisation supplémentaire (c'est le « coup de pouce »).
-Et lorsque l'indice des prix à la consommation atteint un niveau correspondant à une hausse d'au moins 2 % par rapport à l'indice constaté lors de l'établissement du SMIC immédiatement antérieur.
POUR EN SAVOIR PLUS :
Le coup de pouce juillet, la promesse de François Hollande de fixer de nouvelles règles de fixation du salaire minimum... plus d'informations dans notre DOSSIER Comment revaloriser le SMIC ?








SOCIETE

Le mariage homosexuel progresse en Occident malgré de vives oppositions

Deux mannequins hommes se tiennent la main lors d'un défilé au salon du mariage à Paris, en octobre 2012
Deux mannequins hommes se tiennent la main lors d'un défilé au salon du mariage à Paris, en octobre 2012 (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)


Libération
Exigence d'égalité contre respect d'une "loi naturelle": en dépit parfois de vives oppositions, le mariage homosexuel progresse dans les démocraties occidentales, déjà légalisé dans une douzaine de pays et bientôt dans d'autres comme la France, le Royaume-Uni ou l'Uruguay.
Loin d'un phénomène de mode, cette évolution qui trouble les autorités religieuses et les milieux conservateurs s'inscrit "dans une très longue histoire" des sociétés démocratiques, selon la sociologue française Irène Théry.
Une évolution qui a bouleversé peu à peu le sens du mariage, devenu une façon parmi d'autres de vivre en couple et de former une famille, alors qu'émergeait parallèlement l'exigence de "considérer les homosexuels comme des personnes comme les autres", a-t-elle fait valoir lors d'une récente audition devant une commission parlementaire française.
Sept ans après, "la normalité du mariage homosexuel s'est imposée" en Espagne, relevait début décembre dans une tribune au journal Le Monde l'ex-chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero, qui a porté en 2005 cette réforme dans son pays.
Mercredi, les députés uruguayens ont voté à une très large majorité un projet de loi présenté par la gauche au pouvoir. S'ils sont suivis par le Sénat, l'Uruguay deviendra le deuxième pays d'Amérique latine, après l'Argentine, à célébrer des mariages homosexuels également autorisés dans l'Etat de Mexico au Mexique.
Le Canada a légalisé le mariage homosexuel en 2005 et aux Etats-Unis tous les sondages montrent une libéralisation de l'opinion malgré l'opposition farouche des Eglises chrétiennes et des associations familiales. Le président démocrate Barack Obama s'est engagé en faveur du mariage homosexuel, désormais reconnu par neuf Etats sur 50, dossier dont la Cour suprême s'est saisie.
En Europe, où des pays aussi différents que la Belgique, la Suède ou le Portugal ont déjà ouvert le mariage aux homosexuels, le gouvernement conservateur britannique a entériné mardi une "évolution historique" en se prononçant pour l'ouverture à tous du mariage civil.
Et le 29 janvier, ce sera au tour du Parlement français, à majorité de gauche, d'entamer l'examen d'un projet de loi sur "le mariage pour tous" vilipendé par les hiérarchies religieuses et l'opposition de droite.
La question des enfants
Vingt-trois ans après leur première reconnaissance par le Danemark, les unions civiles homosexuelles sont passées dans les moeurs partout où elles existent.
L'Union chrétienne-démocrate (CDU) d'Angela Merkel a certes exclu un alignement fiscal des couples homosexuels allemands sur celui des hétérosexuels, lors d'un récent débat passionné au congrès du parti. Mais la controverse porte maintenant le plus souvent sur la question de la filiation.
Le Parlement suisse devait ainsi jeudi autoriser l'adoption dans un couple homosexuel de l'enfant d'un partenaire par l'autre, une avancée jugée timide par ceux qui réclament le droit pour un couple d'adopter ou d'avoir recours à la procréation médicalement assistée (PMA).
L'accès au mariage ouvre à de telles avancées. C'est justement ce que refusent ses opposants, parmi lesquels les autorités chrétiennes, juives et musulmanes. Exprimant la position du Vatican, le cardinal André Vingt-Trois, président de la conférence épiscopale et archevêque de Paris, dit défendre une vision "humaniste" et "anthropologique" de la famille nécessairement fondée sur l'union d'un père et d'une mère.
"L'argument anthropologique permet à l'Eglise de ne pas parler de Dieu, mais l'anthropologie ne dit nullement que la famille est une donnée intangible", répond le sociologue Eric Fassin, qui voit dans la reconnaissance du mariage homosexuel "l'extension de la logique démocratique aux questions sexuelles".
Le sujet déchire la communauté psychanalytique. Une partie des praticiens soutient que "le milieu parental homosexuel n'est ni plus ni moins pathogène qu'un autre". D'autres s'inquiètent des conséquences pour la société du "déni de la différence entre un homme et une femme".
Ils opposent aussi au "droit à l'enfant" réclamé par certains couples homosexuels le droit de l'enfant à avoir un père et une mère et à connaître ses origines.
De fait, le mariage homosexuel fait éclater la fiction du "modèle pseudo-procréatif" de l'adoption et de la PMA où les parents se font passer pour les géniteurs des enfants. Car "s'il est des couples qui ne peuvent avoir la tentation de se faire passer pour les géniteurs de leurs enfants, ce sont bien les couples homosexuels", selon Irène Théry.

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