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jeudi 23 mai 2013

23052013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

Lagarde à vue




L'anciene ministre de l'Economie est convoquée ce jeudi 23 mai devant la Cour de Justice de la République dans le cadre de l'enquête sur les indemnisations de Bernard Tapie.
 



 
 
 
Enfin récompensé, le créateur du format d'image Gif en profite pour rappeler qu('il se prononce JIF
 



Le hacking chinois est en pleine expansion. A tel point que le Pentagone a du pointer du doigt les dérives de l'espionnage venu de Chine. 

 

          

Les pirates de l'informatique © International Herald Tribune - Chapatte



C'est le fait d'actualité que Chappatte a choisi de dessiner dans l'International Herald Tribune à paraître demain. En exclusivité sur France Info, il nous dévoile son dessin dans lequel on peut voir des pirates d'un nouveau genre : les pirates informatiques, qui sont de plus en plus nombreux à sévir depuis la Chine, et souvent contre Etats-Unis. L'espionnage à outrance, la surveillance poussée à son paroxysme : le fléau des prochaines années pourrait bien venir de nos ordinateurs.
 
 
 
 
La pomme n'est pas le fruit défendu!
 
Après qu’il ait façonné le ciel et la terre, Dieu se mit en tête de créer le jardin d’Éden. Au milieu de ce jardin, il planta deux arbres. Le premier est l’Arbre de la Vie, que l’on retrouve dans énormément de mythologies et/ou de religions (le lecteur avisé pensera par exemple à Yggdrasil, l’arbre sur lequel repose le Monde dans la mythologie nordique). Le deuxième est l’Arbre de la Connaissance. Allez comprendre d’ailleurs pourquoi Dieu a choisi de planter DEUX arbres… Un seul aurait été largement suffisant et, à ma connaissance, cela n’a pas d’équivalents dans d’autres religions/mythologies… mais passons…
La suite, on la connaît tous: après avoir créé le jardin d’Éden, Dieu y installe Adam et Ève. Ces derniers jouissent d’une liberté absolue (et peuvent même se balader tout nus, les chanceux) à une exception près: sous aucun prétexte ils ne doivent manger du fruit défendu, celui de l’arbre de la Connaissance. Ah, Dieu, on les reconnaît bien là tes coups tordus! Ne va pas me faire croire que tu ignorais comment tout ça allait finir! Eh oui… Sans surprise, Ève est un peu co-conne (comme à peu près toutes les femmes de toutes les mythologies/religions – nous avons déjà eu l’occasion de remarquer que c’est la Femme qui conduit à chaque fois l’humanité à sa perte) et se fait convaincre par un serpent (ben quoi? y’a pas que Harry Potter qui sache leur parler!) de croquer dans le fruit défendu. Pire! Elle incite son mari à en manger à son tour! Pandore n’aurait pas mieux fait…
Dieu, on s’en doute, n’est pas content du tout de cette trahison et condamne la Femme à enfanter dans la douleur et l’Homme de devoir travailler à la sueur de son front pour survivre…
Adam et Ève de Zampieri (1625
- Dieu, j’te jure, c’est pas moi, c’est Ève qu’a déconné! (Adam et Ève de Zampiéri, 1625)
Jusque là, on évolue en terrain connu. Mais contrairement à tout ce que l’on croit savoir à propos de la Bible, il n’est pas précisé la nature exacte de l’Arbre de Vie et de l’Arbre de la Connaissance… Certains théologiens s’aventurent pourtant à considérer que l’olivier ou la vigne (ce que ne renierait pas Dionysos…) eût été un choix judicieux pour l’Arbre de Vie. Quant à celui de la Connaissance, il est très probable qu’il s’agisse d’un figuier, voire d’un grenadier (même si un fruit de la passion aurait quand même été plus approprié, ah ah).
– Quoi?! Non mais vous rigolez?! Tout le monde sait qu’il s’agit d’un pommier!
– Oui, Kevin, tu as raison. Tout le monde sait qu’Adam et Ève ont croqué dans une pomme…
– Bon, bah alors, vous voyez bien que j’ai raison.
– …mais tout le monde se trompe!
– Ah…
Je persiste et je signe, la nature des arbres de Vie et de Connaissance n’est à aucun moment précisée dans l’Ancien Testament! En réalité, l’introduction de cette fameuse pomme dans l’imaginaire collectif vient d’une erreur de traduction. En effet, le terme malum est employé en latin pour désigner indifféremment le mal et… une pomme! Cette homonymie assez étonnante est à l’origine de l’un des contresens les plus graves du monde de la traduction… Les expressions populaires « croquer la pomme » (c’est-à-dire succomber à la tentation) ou « la pomme d’Adam » (on imagine en effet que la pomme est restée en travers de la gorge du premier homme de l’humanité) n’ont donc absolument aucun fondement biblique…
Les erreurs de traduction de ce genre sont légion dans la Bible. Point de miracles divins! De l’hébreu au français, en passant par le siriaque (dialecte de l’araméen), le grec, l’arménien, le latin et j’en passe, point étonnant que la parole divine (et souvent sibylline) ait été déformée à travers les siècles!
– C’est que j’en perdrai presque mon latin, moi…





POLITIQUE

Pakistan : 12 morts dans un attentat

Par

 
Au moins douze personnes ont été tuées ce matin dans un attentat à la bombe contre les forces de sécurité pakistanaises dans la banlieue de Quetta, capitale de la province instable du Baloutchistan, ont indiqué des sources policières.

Une bombe contenant environ 100 kilos d'explosifs et cachée dans un rickshaw en bordure de route s'est déclenchée détoné au passage d'un convoi de la police, selon Fayyaz Sumbal, un haut responsable local. Un artificier sur place a confirmé cette version des faits.

"Au moins douze personnes ont été tuées, incluant 11 membres des forces de sécurité", a souligné M. Sumbal, révisant à la hausse un premier bilan faisant état de deux morts et précisant que la bombe avait été activée à distance. Une dizaine de personnes ont aussi été blessées dans cet attentat qui n'avait pas été revendiqué aujourd'hui.

La province du Baloutchistan, riche en pétrole et en gaz, frontalière de l'Iran et de l'Afghanistan, est affectée par des violences ciblant la minorité chiite, des attaques de combattants talibans et une insurrection locale.

Les rebelles baloutches se sont soulevés en 2004, réclamant l'indépendance de cette vaste région et un meilleur partage des profits liés aux ressources de la région.

Les attentats à la bombe et les attaques visant la police et les forces de sécurité sont fréquents dans cette province, qui est l'une des régions les plus défavorisées du Pakistan.

Cet attentat intervient près de deux semaines après les élections générales au Pakistan, remportées par la Ligue Musulmane (PML-N) de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, et boycottées par les indépendantistes baloutches et les insurgés talibans du TTP.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Syrie: Assad n'aura aucun rôle, affirment les participants à la conférence d'Amman
 
 


John Kerry au milieu des participants à la réunion sur la Syrie le 22 mai 2013 à Aman (AFP, Khalil Mazraawi)

AMMAN — Le président syrien Bachar al-Assad n'aura aucun rôle à tenir dans le futur en Syrie ont déclaré jeudi les participants à la conférence d'Amman qui promettent d'intensifier leur soutien à l'opposition rebelle jusqu'à la formation d'un gouvernement de transition.
Dans un communiqué publié à l'issue de cinq heures de discussion, les onze pays participants ont convenu que "Bachar al-Assad, son régime et ses proches qui ont du sang sur les mains ne pourront tenir aucun rôle dans le futur en Syrie".
"Les ministres ont aussi souligné qu'en attendant que la conférence de Genève (prévue en juin, NDLR) accouche d'un gouvernement de transition, ils intensifieront leur soutien à l'opposition et prendront toute autre mesure nécessaire", est-il précisé dans le communiqué.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

La Chine prête à envoyer 500 soldats au Mali

Le Monde.fr avec AFP

Des soldats maliens au cours d'une séance d'entrainement à Koulikoro, le 7 mai 2013.
Des soldats maliens au cours d'une séance d'entrainement, le 7 mai 2013 à Koulikoro. | REUTERS/STRINGER
 
Pékin a proposé d'envoyer plus de 500 soldats au Mali soit sa plus importante contribution de l'histoire à une mission d'opération de maintien de la paix de l'ONU, ont annoncé mercredi 22 mai des diplomates au siège de l'organisation internationale à New York. Cette  décision peut être interprétée comme une tentative d'apaiser les tensions avec les Occidentaux au sujet du conflit en Syrie et comme un moyen de renforcer ses relations avec l'Afrique qui lui vend d'importantes quantités de pétrole, estiment diplomates et experts.
La France, qui est intervenue au Mali contre les rebelles islamistes en janvier dernier, espère pouvoir passer la main aux troupes de maintien de la paix de l'ONU en juillet prochain. 6 500 soldats africains, venus des pays d'Afrique de l'Ouest et du Tchad, se trouvent déjà dans le pays et devraient être intégrés dans les quelque 12 600 Casques bleus de la Minusma (Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali) créé fin avril.
Le nombre total et la nature des troupes chinoises qui intégreront les forces de l'ONU n'ont pas encore été décidés, ont déclaré les diplomates. Au moins 155 membres du contingent projeté seront probablement des ingénieurs, a cependant affirmé un responsable de l'ONU, ajoutant que des pourparlers dans ce sens étaient en cours.
La Chine a rejeté les missions de l'ONU comme des ingérences injustifiées lorsqu'elle a rejoint l'organisation en 1971. Pékin a fourni ses premiers Casques bleus en 1992 et a depuis renforcé sa présence de par le monde bien qu'elle n'ait pas participé à des opérations militaires.
Pékin compte actuellement 2 000 hommes engagés dans des missions de l'ONU. Bien que la plupart d'entre-eux soient des ingénieurs, des membres du corps médical et des logisticiens, la Chine possède plus de soldats dans les troupes de l'ONU que les autres membres du Conseil de sécurité, les Etats-Unis, la Russie, la Grande-Bretagne et la France.










Niger : un site d'Areva et une base militaire ciblés par deux attaques-suicides

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
 
 

Deux attentats-suicides à la voiture piégée ont pris pour cible le principal camp militaire d'Agadez et un site d'Areva à Arlit au Niger jeudi 23 mai, selon des sources militaires et des sources au sein de la compagnie au Niger. Areva annonce que l'attaque sur son site a fait treize blessés.
"Il y a eu une explosion devant le camp militaire d'Agadez", a déclaré le ministre de la défense nigérien Mahamadou Karidjo. "L'explosion est due à un véhicule bourré d'explosifs", a-t-il précisé. "Les assaillants ont été neutralisés", a-t-il dit, ajoutant : "ce sont des 'peaux rouges'", en allusion à des membres des communautés touareg ou arabe. Pratiquement au même moment, un "4 x 4 bourré d'explosifs" a explosé sur un site de la compagnie nucléaire française à Arlit, a indiqué un employé d'Areva, faisant des blessés, a indiqué un employé de la Somaïr, l'une des sociétés d'Areva exploitant l'uranium dans la zone.
 
"LE TRAVAIL N'A PAS CESSÉ"
"Des responsables de la société nous ont indiqué que le kamikaze est mort dans l'explosion", a-t-il poursuivi sous couvert d'anonymat. "Un homme en treillis militaire conduisant un véhicule 4 x 4 bourré d'explosifs s'est confondu aux travailleurs de la Somaïr et a pu faire exploser sa charge devant la centrale électrique de l'usine de traitement d'uranium située à 7 km d'Arlit", a-t-il affirmé. "Maintenant, tout est calme en ville et le travail n'a pas cessé", a assuré cet employé, faisant état de "dégâts mineurs" sur le site.
Selon une information de RFI, le gouvernement nigérien accuse le groupe djihadiste Mujao d'être l'auteur des attaques. Contacté par téléphone, le siège d'Areva à Paris n'a pas souhaité faire de commentaires sur l'incident.
De source militaire, on avait appris en janvier que Paris allait envoyer des forces spéciales pour protéger les sites d'exploitation d'uranium d'Areva au Niger, à Imouraren et Arlit, où cinq des sept actuels otages français du Sahel avaient été capturés en septembre 2010. L'extraction d'uranium au Niger, qui représente environ 20 % des besoins français, est stratégique pour Areva, tant pour l'alimentation des centrales nucléaires françaises que pour la vente de cette matière à ses clients étrangers. Areva emploie environ 2 700 salariés au Niger, dont 98 % sont des Nigériens. Une trentaine d'expatriés travaillent sur les sites d'Imouraren et Arlit.
 
 
 
 
 
 
 
 

Hollande en Allemagne pour l'anniversaire du SPD   

François Hollande à Bruxelles au sommet européen, le 22 mai.
François Hollande à Bruxelles au sommet européen, le 22 mai. (Photo Bertrand Langlois. AFP)
   
Le président français retrouvera à Leipzig la chancelière allemande Angela Merkel, également invitée par la gauche allemande à fêter ses 150 ans.
 
Libération
Le président français François Hollande est jeudi l’invité d’honneur des célébrations à Leipzig, dans le Land autrefois est-allemand de Saxe, des 150 ans du parti social-démocrate allemand, principal rival des conservateurs de la chancelière Angela Merkel aux prochaines législatives. Le président socialiste sera le seul dirigeant étranger à faire un discours (vers midi) lors d’une cérémonie à laquelle assistera la chancelière conservatrice Angela Merkel.
Contrairement au président allemand Joachim Gauck qui prononcera une petite allocution, cette dernière ne s’adressera pas au public qui comprendra plusieurs dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier, ainsi que de nombreux leaders de partis de gauche. Les sociaux-démocrates sont les principaux rivaux des conservateurs de Merkel aux élections du 22 septembre prochain en Allemagne. Selon un sondage paru mercredi, le SPD est donné largement perdant (24%), contre 41% pour la CDU et sa branche bavaroise CSU.
Aucun entretien de travail n’est prévu jeudi entre François Hollande et Angela Merkel, qui doit se rendre après la cérémonie à des consultations germano-néerlandaises à Clèves, tout près de la frontière des Pays-Bas. Selon l’entourage du président français, la chancelière «souhaitait la venue de M. Hollande et lui a précisé qu’elle y serait. Et le président de la République, sur cette base, a accepté d’y aller». A la chancellerie, il a été précisé à l’AFP que Hollande était l’invité du SPD, au même titre que Merkel.

La page des bisbilles est «tournée»

Mercredi, Hollande a annoncé à Bruxelles qu’il rencontrerait la chancelière allemande le 30 mai pour mettre au point une «contribution commune» pour le prochain sommet européen en juin. Ce sera la première contribution commune du couple franco-allemand depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande il y a un peu plus d’un an.
Jeudi, le président français devrait se garder de tout soutien ostensible au candidat social-démocrate Peer Steinbrück, à la peine dans les sondages à quatre mois des législatives allemandes. «Ce n’est pas le sujet de cette commémoration non partisane», assure-t-on à Paris même si François Hollande ne manque jamais une occasion de rappeler qu’il n’est pas du même bord politique que la chancelière chrétienne-démocrate. Les sociaux-démocrates allemands ont voté avec le parti de la chancelière tous les plans de sauvetage de la zone euro, depuis le début de la crise, même s’ils n’ont eu de cesse de critiquer les politiques d’austérité imposées selon eux par Angela Merkel.
Hollande assure que «la page est tournée» après les bisbilles franco-allemandes qui avaient culminé récemment lorsque le Parti socialiste français avait qualifié la politique européenne de la chancelière d'«égoïste» dans un projet de résolution. Paris et Berlin peinent à s’accorder sur une stratégie économique commune en Europe, les Français critiquant un excès d’austérité qui freinerait la relance de la croissance alors que les Allemands campent fermement sur la rigueur budgétaire et les réformes de compétitivité.
La cérémonie de Leipzig commémore la création dans cette ville le 23 mai 1863  de l’Association générale des travailleurs allemands (Adav) -- ancêtre du SPD - par Ferdinand Lassalle, pionnier du socialisme allemand, proche puis rival de Marx et d’Engels.











« Moins d’allocations familiales pour Marc, plus pour Mamadou » : le grand fantasme

Gokan Gunes | Rue 89

Valeurs Actuelles a encore frappé. Le 14 mai, l’hebdomadaire ancré très à droite publiait sur son site un article intitulé « Allocations familiales : l’incroyable décision ». « En France, la nouvelle est restée confidentielle », prévient l’auteur de l’article. Traduction : les grands comploteurs du milieu politico-médiatique ont voulu étouffer l’affaire.
Tout commence avec un communiqué de la Cour de cassation :
« Par deux arrêts rendus le 5 avril 2013, l’assemblée plénière de la Cour de cassation a déclaré incompatibles avec les accords d’association signés entre l’Union européenne et la Turquie d’une part, entre l’Union européenne et l’Algérie d’autre part, trois articles du code de la sécurité sociale, issus de la loi n° 2005-1579 du 19 décembre 2005, relatifs au versement des allocations familiales pour les travailleurs migrants turcs et algériens titulaires d’un titre de séjour régulier, en ce qu’ils soumettent le bénéfice des allocations familiales, pour leurs enfants nés à l’étranger, à la production d’un document attestant d’une entrée régulière des enfants en France et, en particulier pour les enfants entrés au titre du regroupement familial, du certificat médical délivré par l’Office français de l’intégration et de l’immigration. »
En clair, ces deux arrêts disent que les parents algériens et turcs peuvent bénéficier des prestations familiales au titre d’un enfant né à l’étranger et entré en France hors du cadre du regroupement familial, y compris illégalement.
Pour Valeurs Actuelles, le message est simple : alors que le gouvernement s’apprête à réduire les prestations familiales à partir de 5 000 euros par foyer, il veut donner plus d’argent aux étrangers.
Résultat, une Marine Le Pen qui n’en demandait pas tant, des lecteurs outrés et des internautes enflammés, indignés que l’on veuille accorder « moins d’allocs pour Marc et plus pour Mamadou ».
 
Qu’en est-il vraiment ? Rue89 fait la part du vrai et surtout du faux.

La polygamie est interdite ? Pas grave !

Selon Valeurs Actuelles, les deux arrêts de la Cour de cassation s’appliquent « naturellement, d’abord, aux enfants de pères polygames ». Autrement dit, les enfants de pères turcs et algériens ayant plusieurs épouses permettraient à leur géniteur d’empocher le pactole.
Problème : la polygamie est interdite en Turquie depuis 1926, même s’il en reste des traces dans certaines zones rurales. En Algérie, elle est extrêmement réglementée depuis l’amendement du code de la famille en 2005, et ne concernerait pas plus d’1% des quatre millions d’adultes que comptait le pays cette année-là, essentiellement des foyers aisés, a priori peu tentés par l’émigration.
Allocations familiales
« Depuis 1993, la loi du 24 août relative aux conditions d’entrée et de séjour des étrangers précise dans son article 15 bis que la carte de résident ne peut être délivrée ou renouvelée à une personne en situation de polygamie “effective”. »

Or, seules les personnes en situation régulière peuvent bénéficier des allocations familiales.
Rappelons également, si besoin est, que la polygamie est interdite en France. Si elle est prouvée, elle conduit au retrait des allocations familiales.
En centrant la question sur la polygamie, Valeurs Actuelles passe à côté d’un autre enjeu très important, estime Isabelle Gillette-Faye, sociologue et directrice du Groupe femmes pour l’abolition des mutilations sexuelles (Gams) :
« On ne peut pas dissocier cette question de la réglementation de l’immigration légale qui fait que le regroupement familial est un lent processus. Cette lenteur est parfois déconnectée de l’urgence de certaines situations.
Je suis en relation avec une femme originaire de Guinée-Conakry qui vit en Rhône-Alpes. Sa fille âgée de 6 ans, qui est toujours en Guinée, est menacée d’excision. La mère a entrepris les démarches en vue de la faire venir dans le cadre du regroupement familial. Mais devant la lenteur du processus, elle envisage de faire venir sa fille illégalement. »

80 000 Lies Hebbadj ?

Loin de s’embarrasser de ces détails, Valeurs Actuelles voit déjà des dizaines de milliers de Lies Hebbadj, du nom d’un polygame présumé accusé de fraudes aux prestations sociales (il a bénéficié d’un non-lieu, mais qu’importe) sortir de l’ombre et faire venir leurs enfants du « bled » :
« En 2010, les services du ministère de l’Intérieur, sollicités par Brice Hortefeux, avaient recensé, au bas mot, 80 000 pères de famille dans le cas de M. Hebbadj. Un chiffre, certes approximatif, comme le sont, par nature, ceux des hors-la-loi présumés, mais qui n’en donne pas moins le vertige.
Même en partant d’une hypothèse extrêmement basse (deux femmes pour un homme, et deux enfants par femme), voilà qui désignerait au moins un demi-million de personnes vivant sous un régime que proscrivait jusqu’alors le droit français. »
On nage là en plein délire. Si Valeurs Actuelles imagine déjà une légion de marmots nés à l’étranger grignoter nos allocations familiales, la réalité est plus complexe. Impossible, en effet, de chiffrer le nombre de foyers polygames en France. Plusieurs études ont été menées, pour la plupart à partir de chiffres anciens. Les estimations les plus sérieuses vont de 8 000 à 20 000 foyers, pour les chiffres les plus hauts [PDF].
Comme l’indique Valeurs Actuelles, « désormais, tout parent algérien installé en France pourra toucher des allocations familiales au titre de ses enfants, nés en Algérie, qui décideraient de le rejoindre même [...] si les enfants en question ont pénétré en France en dehors de toute procédure de regroupement familial ».

Une visite médicale « discriminatoire »

Jusqu’à présent, un parent algérien ou turc qui désirait bénéficier des allocations familiales pour son enfant né à l’étranger devait fournir un certificat médical délivré par l’Office français de l’intégration et de l’immigration, trace de son entrée régulière sur le territoire français.
Fayçal Magherbi, avocat spécialisé dans le droit de la famille au barreau de Paris, explique le raisonnement de la Cour de cassation :
« Celle-ci a jugé que la visite médicale était discriminatoire. Les accords d’association signés entre l’Union européenne et l’Algérie ainsi que la Turquie stipulent que les ressortissants des deux derniers pays soient traités comme n’importe quel ressortissant d’un état membre de l’UE [pas soumis à une visite médicale, ndlr], et vice-versa. C’est donc au nom du principe d’égalité que la décision a été prise. Or, l’égalité fait partie de la devise de la République. »
Si les deux arrêts du 5 avril portent sur les ressortissants algériens et turcs, ils peuvent être transposés à d’autres pays. Comme l’indique le ministère de la Famille à Rue89 :
« La jurisprudence est étendue non seulement à ces deux pays, mais aussi à tous les pays méditerranéens avec lesquels l’Union européenne a signé des accords d’association. »
Autrement dit, le Liban, l’Egypte, la Jordanie, Israël, le Maroc et la Tunisie.

Des dossiers en stand-by

Ces deux arrêts font désormais jurisprudence, mais rien n’est encore inscrit dans le marbre. A la direction de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnam), la prudence et l’attente prévalent :
« C’est un sujet mouvant. On ne sait pas encore où ça va aller. Aujourd’hui, les dossiers analogues à ceux qui ont fait l’objet des arrêts de la Cour de cassation sont mis en stand-by. Ils sont examinés, instruits, puis suspendus : ils ne sont ni acceptés, ni refusés, dans l’attente d’une consigne claire du gouvernement. »
Au cabinet de la ministre déléguée à la Famille, Dominique Bertinotti, on affirme qu’une directive ministérielle sera émise « dans les prochaines semaines afin de mettre en œuvre la jurisprudence ».











La Droite Forte en mission commando
 


 

En attaquant bille en tête cette semaine Nathalie Kosciusko-Morizet, le duo Guillaume Peltier et Geoffroy Didier veulent marquer leur territoire politique.


Nathalie Kosciusko-Morizet - MEIGNEUX/SIPA
Nathalie Kosciusko-Morizet - MEIGNEUX/SIPA
L’assaut a été lancé lundi 20 mai par le co-animateur de la Droite forte, Guillaume Peltier, sur les ondes de RTL : « Je souhaite que ce ne soit pas Nathalie (Kosciusko-Morizet) qui soit désignée », à la primaire pour l’élection municipale à Paris. Le motif ? La députée de l’Essonne s’est abstenue lors du vote pour le « Mariage pour tous » à l’Assemblée nationale. En disant cela, Guillaume Peltier savait ce qu’il faisait. Tout comme il imaginait bien qu’il s’attirerait les foudres d’une grande majorité de l’UMP. Les réactions – nombreuses – ne se sont pas faites attendre. Franck Riester, député de Seine-et-Marne, s’est fendu d’un communiqué dans lequel il déclare en avoir « assez que M. Peltier mente aux Français », ajoutant qu’il condamnait le mélange « entre la question des élections municipales » et « une prise de position nationale sur un sujet de société ». A juste titre.
 
Sauf que c’est précisément avec la question du mariage pour tous, devenue un marqueur identitaire de la droite, que Guillaume Peltier entend déstabiliser Nathalie Kosciusko-Morizet. Et avec elle, la ligne politique qu’elle défend. Car avant d’être la candidate favorite des sondages, des cadres parisiens ou des députés, NKM est une ennemie idéologique pour les fondateurs de la Droite forte : l’ex-FN, ex-MNR et ex-MPF Guillaume Peltier et le fringant Geoffroy Didier. Les deux compères entendent bien récupérer non seulement les électeurs du FN, mais aussi tous ceux qui ne se retrouvent pas dans la droite « molle », « bien pensante » et « bobo » incarnée, selon eux, par NKM.
 
Et ils ont toutes les raisons de croire que c’est possible. Lors de l’élection interne, en novembre, la Droite forte est arrivée en tête avec 27,8% des voix, devant la Droite sociale de Laurent Wauquiez (21,7%). « C’est sûr que si on s’était collectivement posé les questions pour comprendre les raisons de la défaite de Sarkozy en 2012, il n’y aurait pas ce vide intellectuel et on n’aurait pas affaire à la Droite forte aujourd’hui, estime un filloniste. Peltier est là avec un objectif : opérer le rapprochement des droites. Et le FN est une frange de la droite ».
 
Face à l’offensive, NKM, fragilisée par la faible mobilisation des électeurs à la primaire – moins de 10 000 alors que la fédération tablait sur 50 000 participants – ne dit pas autre chose. Lors d’une conférence de presse organisée à la hâte le lendemain de la sortie de Peltier, elle a déclaré : « Peltier, c’est le Buisson qui cache la forêt. Avec son mouvement, il est prêt à nous faire perdre Paris pour défendre ses valeurs ». La primaire devait être le moyen d’ouvrir le débat à droite, elle prend la forme d’une machine à perdre... et d’un règlement de comptes.
 
Car ni Peltier ni Didier n’ont oublié que NKM avait osé critiquer leur mentor, Patrick Buisson, estimant qu’il avait contribué à faire perdre Nicolas Sarkozy en 2012 pour « faire gagner Charles Maurras ». Alors l’enjeu local... « Nathalie dit du mal de la Droite forte, puis elle s’étonne qu’ils ne la soutiennent pas », estime pour sa part l’ami de Sarkozy, Brice Hortefeux. S’il précise avoir pris position pour NKM, ce dernier alerte néanmoins la candidate : « la Droite forte a fait 32 % à Paris, il ne faut pas ignorer ses électeurs comme elle le fait en faisant une campagne de 2e tour ».
 
Lors du bureau politique de l’UMP organisé ce mercredi 22 mai, la plupart des interventions ont tourné autour des propos tenus par Peltier, absent de la réunion. Le jeune loup a finalement écopé d’un rappel à l’ordre. « Et Fillon qui a contesté la victoire de Jean-François Copé ? Et Wauquiez qui nous a fait chier à publier sa déclaration de patrimoine ? s’offusque Nadine Morano. Eux, on ne les rappelle pas à l’ordre… »
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie : dégradation économique en Chine, nucléaire japonais, EADS à Séoul


 
En Chine, la dégradation économique devient de plus en plus palpable. Ce matin, la publication de l’indicateur préliminaire de l’activité manufacturière, établi par HSBC, a jeté un froid. La mauvaise nouvelle a fait plongé la Bourse de Tokyo.

Chine : la statistique qui jette un froid


La dernière note de conjoncture en Chine rend de plus en plus probable un net ralentissement économique - AFP
La dernière note de conjoncture en Chine rend de plus en plus probable un net ralentissement économique - AFP
 

En Chine, la dégradation économique devient de plus en plus palpable. Ce matin, la publication de l’indicateur préliminaire de l’activité manufacturière, établi par HSBC, a jeté un froid. Celui-ci s’est situé à 49,6 points en mai, sa plus mauvaise performance en sept mois, mais surtout un chiffre à nouveau situé sous la barre des 50, qui symbolise une stagnation économique. Autrement dit, il y a toutes les chances que le chiffre définitif, publié dans une semaine, traduise une contraction de l’activité manufacturière. L’économiste de la banque HSBC Qu Hongbin a estimé, ce matin que « le ralentissement de l’activité manufacturière en mai traduit une demande interne moindre et la persistance de conditions externes difficiles ». Concrètement, cette statistique rend de plus en plus crédible le scénario d’un ralentissement plus net de l’économie au deuxième trimestre, alors que nombre d’économistes espéraient, jusqu’à présent, un rebond après un premier trimestre décevant (à 7,7% de croissance). Elle complique un peu plus l’équation pour le pouvoir chinois, qui ne dispose que de peu de marge de manœuvre pour stimuler l’activité, au moment où l’endettement de l’économie devient problématique et où ses rentrées fiscales augmentent moins vite du fait de la baisse de la croissance des résultats des entreprises. L’idée d’un nouveau plan de relance semble donc exclue. Li Keqiang, le Premier ministre, a récemment déclaré qu’il fallait donc, d’abord, « compter sur les mécanismes de marché » pour sortir l’économie chinoise de l’ornière.
La mauvaise nouvelle a fait chuté la Bourse de Tokyo. Le Nikkei a clôturé en baisse de 7,32 % ce jeudi matin.

Encore une centrale nucléaire japonaise condamnée

Cherchant à faire baisser les prix de l’électricité dans l’archipel, le gouvernement japonais espère enclencher dans les prochains mois une relance progressive des centrales nucléaires du pays, qui sont presque toutes à l’arrêt, un peu plus de deux ans après la catastrophe de Fukushima. Mais la nouvelle Autorité de sureté du secteur (NRA), qui jouit d’une certaine indépendance, se montre, elle, de plus en plus rigoureuse et s’apprête à interdire le redémarrage de plusieurs réacteurs. Hier soir, la NRA a ainsi validé, pour la première fois, l’étude d’un panel d’experts qui affirme que la centrale de Tsuruga, construite dans la préfecture de Fukui, est située sur une faille géologique active et qu’elle pourrait donc être potentiellement mise en danger en cas de séisme. “Nous devons accepter les conclusions de ce rapport”, a déclaré Shunichi Tanaka, le président de l’autorité de sûreté, qui devrait naturellement communiquer au gouvernement son avis défavorable à un rallumage du réacteur numéro 2 de ce site. Plus âgé, le réacteur numéro 1 de Tsuruga semblait déjà condamné. Japan Atomic Power, l’opérateur de la centrale, a vivement critiqué la décision de la NRA. Le groupe avait lui-même mis en avant des études scientifiques prouvant que la faille ne présentait aucun risque. Il devrait toutefois être prochainement contraint, par Tokyo, d’envisager un démantèlement des deux réacteurs mis en cause. La NRA va désormais se pencher sur le cas de deux autres centrales, qui pourraient elles aussi avoir été construites sur des failles dites “actives”, car ayant bougé au cours des 120.000 dernières années. Actuellement seuls deux des 50 réacteurs de l’archipel produisent de l’électricité.

Sous pression, Pékin tente de mettre de l’ordre dans son marché obligataire

Comment redonner confiance dans la machine financière chinoise au moment où celle-ci montre d’inquiétants signaux ? En mettant de l’ordre sur le marché obligataire, répondent les autorités chinoises. La NDRC, principale instance de planification et de pilotage économique chinoise, a annoncé sur son site internet qu’elle allait « contrôler de façon appropriée la taille et le rythme » des émissions obligataires ne répondant pas à certains critères de qualité. Il s’agit, par ce moyen, de limiter la capacité d’emprunt des « véhicules de financements » les moins solides. Ceux-ci avaient été mis en place par les gouvernements locaux pour contourner l’interdiction qui leur était faite d’emprunter mais concentrent aujourd’hui les inquiétudes du fait qu’ils ont probablement impulsé nombre de projets non solvables. Ceux dont le ratio actifs/passifs est supérieur à 65% et dont la notation est située sous AA+ feront l’objet d’un suivi particulier. De la même manière, les entreprises dont le taux d’endettement dépasse 75% et dont la notation financière est également situé en-dessous de AA+ risquent de se voir refuser l’accès au marché, même si la NDRC, fidèle à ses formulations sobres, ne le dit pas aussi clairement. En revanche, Pékin assure qu’il donnera la priorité aux projets structurants d’infrastructures dans le secteur des énergies nouvelles et de l’environnement ainsi que dans les logements sociaux.

EADS met tout son poids dans la balance pour vendre son Eurofighter à Séoul

A quelques jours de l’annonce, en juin, du nom du futur constructeur des nouveaux avions de chasse sud-coréens, le groupe européen EADS tente de peser dans le choix de Séoul en promettant d’investir 2.000 milliards de wons (2 milliards de dollars) dans le pays. Il ne débloquerait toutefois cette somme que si le gouvernement sud-coréen venait à sélectionner l’Eurofighter pour remplacer ses jets les plus anciens. La Corée du Sud qui veut acquérir 60 nouveaux avions de combat étudie actuellement les offres d’EADS, de Lockheed Martin, qui propose dans cet appel d’offre son F-35A, mais également le dossier de Boeing, candidat avec son F-15 Silent Eagle. Au total, le montant de ce contrat est évalué à 7,3 milliards de dollars. Pour l’instant les programmes américains sont présentés comme les grands favoris de ce marché, par les ls experts qui notent les liens politiques et militaires unissant Washington et Séoul. Avec sa proposition, le conglomérat européen espère contraindre les décideurs sud-coréens à considérer leur offre avec un œil un peu plus bienveillant. L’investissement d’EADS porterait sur le projet de développement d’un avion de chasse indigène, pour l’instant baptisé KF-X, que les industriels sud-coréens espèrent un jour construire. Le lancement de ce très coûteux programme n’a toutefois pas encore été validé par l’exécutif sud-coréen qui s’interroge sur sa viabilité et sa pertinence. A Séoul, le débat fait rage au sein même du ministère de la Défense.












Nissan rappelle plus de 800.000 véhicules dans le monde pour problème de direction


Le constructeur automobile japonais Nissan, filiale de Renault, s’apprête à rappeler 841.000 véhicules en raison de problèmes de direction. Parmi les véhicules concernés, figurent des modèles Micra.


Certains modèles de Micra, véhicule compact de Nissan, fait partie des véhicules rappelés par le constructeur japonais pour problèmes de direction - AFP
Certains modèles de Micra, véhicule compact de Nissan, fait partie des véhicules rappelés par le constructeur japonais pour problèmes de direction - AFP
 

Le consctructeur automobile japonais Nissan a annoncé jeudi le rappel de 841.000 véhicules dans le monde en raison de problèmes de direction.
Parmi les véhicules concernés, figurent des modèles Micra, a précisé le deuxième constructeur automobile japonais, filiale du français Renault.
Sourece Reuters











Cinq candidats passent l'oral au Medef        

                                        
Libération
De G à D et de haut en bas, Pierre Gattaz, Patrick Bernasconi,  Geoffroy Roux de Bézieux, Hervé Lambel et Thibault Lanxade, candidats à la présidence du Medef, photo montage réalisé le 8 mai 2013
De G à D et de haut en bas, Pierre Gattaz, Patrick Bernasconi,  Geoffroy Roux de Bézieux, Hervé Lambel et Thibault Lanxade, candidats à la présidence du Medef, photo montage réalisé le 8 mai 2013. (Photo Bertrand Guay. AFP)
 
Les cinq candidats à la succession de Laurence Parisot à la tête du Medef, avec pour favori Pierre Gattaz, passent jeudi un grand oral décisif devant le conseil exécutif du Medef pour obtenir le plus grand nombre possible d’avis favorables de ses 45 membres.
Les cinq hommes auront chacun séparément une demi-heure pour convaincre, vingt minutes d’exposé de leur profil et projets et dix minutes de questions entre 9 heures et midi au siège du Medef à Paris, précise-t-on au Medef. Le conseil ne sera pas au complet mais tous ses membres voteront le 3 juin pour leur candidat préféré à la présidence de la plus grande organisation patronale de France.
L’avis soumis à l’Assemblée générale, dont les 560 membres votants doivent se prononcer le 3 juillet, devrait prendre la forme du nombre de voix remportées par chacun.
Pierre Gattaz, 53 ans, président du groupe des fédérations industrielles (GFI), semble pour l’instant faire figure de favori. Le 18 avril, il a obtenu le soutien de la puissante fédération de la métallurgie (UIMM) qui organise à chaque élection une sorte de primaire. La Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA), qui pèse elle aussi un poids important, a également apporté son soutien au PDG de Radiall, fabricant de connecteurs électriques et grand exportateur.

Les 35 heures dans le viseur

Ce fils de l’ex-patron des patrons Yvon Gattaz (1981-86) se présente en «candidat du terrain» et «de conquête». Il se montre notamment offensif contre les 35 heures qui, disait-il récemment, «nous polluent la vie», sur l’âge de la retraite ou la fiscalité des entreprises.
Se voulant «missionnaire de l’économie» il ambitionne de «rapprocher les mondes». Il suggère un stage obligatoire d’un an en PME pour les énarques ou la généralisation du programme de «classe en entreprise» qu’il pratique dans sa société afin de provoquer des rencontres entre élèves et salariés, professeurs et salariés. Appelant à une baisse des dépenses publiques, il insiste pour que le Medef prépare étroitement avec le gouvernement les projets de budget. L’ordre de passage tiré au sort le place en quatrième.
Patrick Bernasconi, 57 ans, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) sera auditionné en premier. Cet ancien proche de Laurence Parisot a négocié avec les syndicats nombre d’accords épineux, dont celui du 11 janvier sur le marché du travail. Lui aussi fustige la loi sur les 35 heures qu’il qualifie d'«erreur historique» et plaide pour que le temps de travail hebdomadaire soit décidé de manière conventionnelle dans les entreprises. Il se dit partisan de «l’écoute, qui passe par le dialogue» et y voit «une vraie différence» avec Pierre Gattaz.
L’autre candidat du trio de tête, Geoffroy Roux de Bézieux, 50 ans, vient lui des services, comme Laurence Parisot. Vice-président de la Fédération française des télécommunications (FFT), patron d’Omea (Virgin Mobile), il se dit également très attaché au dialogue social, rappelant qu’il a présidé l’Unedic. Roux de Bézieux, qui sera auditionné en deuxième, critique vivement les réformes successives des retraites en France. Il prône «l’initiative privée» et «une société du risque», s’insurge contre «l’utilisation abusive du "principe de précaution"».
Il sera suivi de Thibault Lanxade, 42 ans. Patron de la PME Aqoba, spécialisée dans les cartes de paiement «sur mesure», il a réclamé que les partenaires sociaux disposent d’un droit de veto sur les candidats aux ministères. Dernier dans l’ordre de passage, le candidat le moins connu, Hervé Lambel, 48 ans, patron de HLDC, société spécialisée dans le services aux entreprises et la production audiovisuelle. Lambel se distingue notamment par sa demande de suppression de la TVA interentreprises pour lutter contre les problèmes de trésorerie.


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
JUSTICE ?
 
Bettencourt: points de vue divergents au parquet sur Woerth, "une pression"?
 
Le procureur de la République de Bordeaux, Claude Laplaud, le 26 juin 2012 (AFP/Archives, Jean-Pierre Muller)
BORDEAUX — Les juges d'instruction de l'affaire Bettencourt ont écrit à la Cour d'appel de Bordeaux pour dénoncer "une pression" du parquet dans le volet trafic d'influence concernant Eric Woerth, a révélé mercredi Le Monde, tandis que des divergences sont apparues au sein de ce parquet sur le sort à réserver à l'ex-ministre, obligeant le procureur général André Ride à une mise au point.
Le 10 mai, le procureur de la République Claude Laplaud a annoncé par communiqué de presse qu'il requérait un non-lieu dans ce volet de l'affaire Bettencourt impliquant M. Woerth et l'ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre.
M. de Maistre est soupçonné d'avoir fourni un travail à l'épouse de l'ex-ministre, dans une des sociétés de Mme Bettencourt, en échange d'une Légion d'Honneur, en 2007.
Or, a révélé Le Monde mercredi, la magistrate en charge de cet aspect de l'affaire au parquet de Bordeaux avait conclu à des réquisitions de renvoi des deux hommes devant le tribunal correctionnel.
Mais le procureur général près la Cour d'appel de Bordeaux, André Ride, aurait alors, assure le quotidien, fait connaître son désaccord à M. Laplaud, dont il est le supérieur hiérarchique.
Et de souligner que M. Ride a été le conseiller justice de l'UMP Alain Juppé à Matignon, en 1995, occasion au cours de laquelle il aurait côtoyé brièvement M. Woerth, alors conseiller parlementaire du premier ministre.
Interrogé par l'AFP, M. Ride a confirmé mercredi que la magistrate avait rendu "une analyse qui n'a pas convaincu" ses responsables et ceux du parquet général.
Le Code de procédure pénale prévoit que "le procureur général peut, par instructions écrites, enjoindre aux procureurs de la République (...) d'engager des poursuites", mais pas d'y mettre fin. M. Ride a assuré qu'il "n'a pas donné d'instructions à Monsieur Laplaud", les réquisitions de non-lieu finales étant simplement issues, selon lui, de "discussions juridiques" entre magistrats du parquet et du parquet général bordelais.
"Pas formellement démontré"
Par ailleurs, il n'a pas souhaité faire de commentaires sur les "allégations" concernant une éventuelle proximité entre lui et M. Woerth.
Mais les juges d'instruction n'ont pas beaucoup apprécié la manière dont M. Laplaud a présenté son point de vue, le 10 mai. Selon Le Monde, ils ont écrit les 14 et 15 mai au président de la chambre de l'instruction et à la première présidente de la Cour d'appel, pour dénoncer ce qu'ils estiment être une "pression" sur la justice.
Ils reprochent à M. Laplaud d'avoir écrit dans son communiqué que "le lien de corrélation (entre l'emploi de Mme Woerth et la Légion d'Honneur de M. de Maistre) n'est pas formellement démontré". Or , le Code de procédure pénale interdit normalement à un procureur de porter à ce stade une appréciation publique sur le bien-fondé des charges retenues contre une personne.
M. Ride a estimé qu'il y avait "une différence entre exprimer un point de vue juridique et faire pression sur les magistrats instructeurs".
Il a observé aussi que, pendant l'instruction, M. Laplaud avait été "accablé de critiques sur ses communiqués, qu'on jugeait trop brefs". "Et maintenant, on parle de pressions! Quand le parquet d'Evry, la semaine dernière, a requis un non-lieu à l'égard de Georges Tron, on n'a pas parlé de pression", s'est-il écrié. L'ancien ministre UMP est mis en examen pour viols.
La section bordelaise du Syndicat de la Magistrature (SM) a dénoncé dans l'ensemble de cette affaire "le déchaînement de déclarations insultantes" à l'égard des trois juges d'instruction, "visant manifestement à discréditer par avance tout ce qui pourrait conduire deux mis en examen, Monsieur Woerth et Monsieur Sarkozy, à répondre d'une quelconque infraction devant le tribunal correctionnel".
Le parquet a d'ores et déjà fait savoir qu'il requerrait un non-lieu à l'encontre de Nicolas Sarkozy d'ici à fin juin, alors que l'ex-chef d'Etat est mis en examen dans le volet des abus de faiblesse commis à l'encontre de Mme Bettencourt.
Xavier Gadrat, secrétaire national du SM, a estimé que M. Ride avait bel et bien "donné des instructions dans cette affaire, jouant sur le fait qu'elles ont été purement orales".
Dans la soirée, un communiqué du SM national assure aussi que le magistrat du parquet chargé de régler le volet abus de faiblesse s'est vu spécialement attribuer un bureau dans les locaux du parquet général -- pour des raisons de tranquillité, a assuré à l'AFP le parquet général -- et conclut à "l'urgence de mener enfin une réforme réellement ambitieuse du statut du parquet".
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Affaire Tapie : le rendez-vous capital de Christine Lagarde avec les juges


La directrice générale du FMI s'explique aujourd'hui sur son rôle dans cette affaire.
Pierre Moscovici est prêt à déposer un recours en nullité contre l'arbitrage en faveur de Bernard Tapie.


La Cour de justice de la République veut auditionner l\'ancienne ministre jeudi 23 et vendredi 24 mai. - Photo Sipa USA-KT/Sipa
La Cour de justice de la République veut auditionner l'ancienne ministre jeudi 23 et vendredi 24 mai. - Photo Sipa USA-KT/Sipa
 

Christine Lagarde l'a dit à plusieurs reprises, comme pour tenter de dédramatiser la chose : il n'y a « rien de nouveau sous le soleil » et elle a « hâte » de répondre aux magistrats. Elle en a désormais l'occasion. La directrice générale du FMI est convoquée aujourd'hui par la Cour de justice de la République - la seule juridiction à même de juger les actes commis par les ministres dans l'exercice de leurs fonctions - pour s'expliquer sur son rôle dans l'affaire Tapie. L'audition de l'ex-ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy pourrait se poursuivre jusqu'à demain. Elle risque une mise en examen qui affaiblirait, de facto, sa position à la tête du Fonds monétaire. Même si l'institution l'a jusqu'à présent assurée de son soutien.
Une procédure est ouverte contre elle depuis l'été 2011 pour « complicité de détournement de fonds publics et de faux » et son domicile a été perquisitionné en mars dernier. Christine Lagarde doit justifier son feu vert, à l'automne 2007, à l'abandon de la voie judiciaire pour un arbitrage privé dans le règlement du contentieux opposant le Crédit Lyonnais, à l'époque banque publique, à Bernard Tapie. Un arbitrage à l'avantage de l'homme d'affaires : le Consortium de Réalisation, structure créée pour gérer le passif du Crédit Lyonnais, a été condamné en 2008 à lui verser 285 millions d'euros d'indemnités - dont 45 millions pour préjudice moral - au motif que la banque l'avait floué dans la vente d'Adidas en 1992-1993. Soit une ardoise totale, avec les intérêts, de 403 millions pour l'Etat.
Depuis, le chèque n'en finit pas de faire polémique. Christine Lagarde, qui n'a pas exercé de recours contre cet arbitrage, a été accusée par des élus socialistes et centristes (François Bayrou notamment) d'avoir donné un coup de pouce à Bernard Tapie. L'homme d'affaires avait soutenu Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007. Et il était en difficulté dans ce dossier, un arrêt de la Cour de cassation ayant, l'année précédente, donné raison au consortium de réalisation. Dans sa dernière édition, publiée hier, « Le Canard enchaîné » dit avoir obtenu la synthèse des griefs retenus par la Cour de justice de la République. La procureure générale y dénonce une succession de « décisions systématiquement défavorables aux intérêts de l'Etat ». Nicolas Sarkozy et sa ministre ont, eux, toujours démenti toute malversation.

Mettre un terme à une « furie judiciaire »

Christine Lagarde a justifié le recours au tribunal arbitral par la volonté de mettre un terme à une « furie judiciaire » qui « coûtait cher à l'Etat en honoraires ». Ce choix, a-t-elle dit, était « la meilleure solution à l'époque ». Dans une tribune publiée sur le site Internet Slate, le professeur de droit Marie-Anne Frison-Roche qualifie son comportement de « prudent ».
Pierre Moscovici n'a pas exclu hier que Bercy se constitue partie civile dans le volet non ministériel du dossier (une information judiciaire est en cours devant le tribunal de grande instance de Paris), voire qu'il dépose un recours en nullité contre l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie. « Mon rôle est d'être vigilant et de veiller à ce que les intérêts de l'Etat ne soient pas lésés », a-t-il expliqué, en assurant que la patronne du FMI « conserve toute la confiance des autorités françaises »
Pierre-Alain Furbury


Tapie : la note secrète qui ruine la défense de Lagarde

Christine Lagarde
Christine Lagarde© Reuters
 
Une note secrète de Bercy, établie en 2005 par trois « sages », recommandait à l'État de refuser toute transaction avec Bernard Tapie, si celle-ci devait aboutir à une indemnité supérieure à 145 millions d'euros ou si une fraction de cette somme devait tomber, en net, dans sa poche. Découverte par Mediapart, cette feuille de route va compliquer l'audition de l'ancienne ministre par la Cour de justice de la République.
 










Bernard Tapie « pas concerné par le sort de Christine Lagarde »




Bernard Tapie n’est « pas du tout inquiet » et ne se sent « pas concerné » par la comparution jeudi de Christine Lagarde devant la Cour de justice de la République. L’homme d’affaires s’est dit confiant dans le fait que l’arbitrage dont il a bénéficié dans le cadre du contentieux qui l’opposait au Crédit Lyonnais ne sera pas remis en cause.


AFP
AFP
 

L’homme d’affaires Bernard Tapie a fustigé jeudi les fantasmes entourant l’arbitrage rendu en 2008 en sa faveur dans le cadre du litige l’opposant au Crédit Lyonnais sur la revente d’Adidas. « Vous n’imaginez pas à quel point je suis inquiet », a ironisé Bernard Tapie sur Europe 1. « Lorsqu’un arbitrage est fait, il est fait dans des règles. » « S’il y a eu à l’intérieur de l’arbitrage quoi que ce soit de contestable, il y a longtemps que ca serait sorti, il y a longtemps qu’on le saurait », a-t-il ajouté.
« Un arbitrage, il faut que les trois arbitres soient trois voyous qui ont touché de l’argent pour faire un arbitrage bidon, le reste c’est du baratin », a-t-il ajouté. « On peut fantasmer comme ça pendant des plombes mais il n’y a rien de vrai là-dedans. » Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a confirmé mercredi que le gouvernement envisageait un recours en nullité contre l’arbitrage à l’issue duquel Bernard Tapie a perçu 400 millions d’euros.

"Dans le camp adverse"

La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde est arrivée jeudi matin à la Cour de justice de la République (CJR), où elle doit s’expliquer sur son rôle dans l’arbitrage . « Le sort judiciaire de Mme Lagarde franchement ne m’intéresse pas du tout et ne me concerne pas du tout », a déclaré Bernard Tapie. « Mme Lagarde est dans le camp adverse, elle est ministre des Finances, représentante de l’Etat propriétaire de la banque, moi j’ai mon camp, elle a le sien. »
L’ancienne ministre de l’Economie avait choisi en 2007 de solder par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993, par le Crédit Lyonnais, d’Adidas, contrôlé par Bernard Tapie, qui s’estimait floué par la banque. Le tribunal arbitral avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), structure créée en 1995 pour gérer le passif du Crédit Lyonnais après sa quasi-faillite, à verser à l’homme d’affaires 285 millions d’euros d’indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral (403 millions d’euros avec les intérêts).


Tapie : "J'ai mon camp, Christine Lagarde a le... par Europe1fr

Source Reuters


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Qu'est-ce que la Cour de justice de la République?

           
Cette juridiction, dont la majorité des membres sont des députés, juge les membre d'un gouvernement pour des crimes et délits commis dans l'exercice de leurs fonctions. Créée en 1993, elle est contestée.
Créée par la révision constitutionnelle du 27 juillet 1993 sous François Mitterand, la Cour de justice de la République (CJR) entendra Christine Lagarde, ancienne ministre de l'Économie et des Finances de Nicolas Sarkozy, sur son rôle dans le réglement de l'affaire Adidas-Tapie.

Quel est le rôle de la Cour de justice de la République?

La CJR peut juger tous les membres du gouvernement, premier ministre compris. Mais elle n'est compétente que pour les crimes et délits commis dans l'exercice de leur fonction. Aussi, des infractions commises en dehors de ce cadre, et qui n'ont aucun lien direct avec la conduite de la politique de la nation, relèvent des juridictions pénales de droit commun. Le président de la République, pour sa part, dépend de la Haute Cour de justice, mais uniquement en cas de crime de haute trahison

Comment est-elle composée?

La CJR compte douze parlementaires élus, en leur sein et en nombre égal, par l'Assemblée nationale et le Sénat. À l'heure actuelle, sept d'entre eux sont issus du Parti socialiste, quatre de l'UMP et un de l'UDI. La Cour comprend également trois magistrats professionnels du siège de la Cour de cassation, dont l'un préside la CJR. C'est Martine Ract-Madoux qui occupe cette fonction depuis le 19 novembre dernier.

Qui peut saisir la CJR?

Conformément à l'article 68-2 de la Constitution, «toute personne qui se prétend lésée par un crime ou un délit commis par un membre du gouvernement dans l'exercice de ses fonctions peut porter plainte» afin que la CJR soit saisie. C'est à la Commission des requêtes, composée de magistrats professionnels, que revient la tâche de filtrer les plaintes individuelles. Elle saisit ensuite le procureur général de la Cour de cassation qui transmet à la Commission d'instruction. C'est elle qui ordonne ou pas le renvoi auprès de la CJR au terme de l'instruction. Le parquet peut également décider d'entamer lui-même cette démarche.
Les victimes n'ont pas la possibilité de se constituer partie civile.

Peut-on faire appel?

Les quinze membres de la CJR votent sur chaque chef d'accusation à la majorité absolue et par bulletins secrets. Si l'accusé est déclaré coupable, ils votent ensuite sur l'application de la peine à infliger.
Les décisions de la CJR sont seulement susceptibles d'un pourvoi en cassation. Si l'arrêt est cassé par la Cour de cassation, l'affaire est renvoyée devant la CJR qui doit être entièrement recomposée avant de rejuger le cas.

Quelles sont les principales affaires jugées par la CJR?

Depuis la création de la cour, 39 dossiers ont été portés auprès de la Commission d'instruction. Nombre d'entre eux ont fait l'objet d'une décision d'incompétence ou d'un non-lieu, comme l'affaire sur l'épidémie de la maladie de la vache folle ou la quasi-faillite du Crédit Lyonnais. Au final, seules quatre affaires ont été traitées par les quinze juges de la Cour de justice de la République.
- En 1999, dans dite l'affaire du sang contaminé, l'ancien premier ministre Laurent Fabius et l'ex-ministre des Affaires sociales Georgina Dufoix sont relaxés. Mais l'ancien secrétaire d'État à la Santé Edmond Hervé est reconnu coupable. Il sera toutefois dispensé de peine.
- En mai 2000, Ségolène Royal, alors ministre déléguée à l'Enseignement scolaire, est relaxée dans un procès en diffamation intenté par des enseignants accusés d'avoir favorisé un bizutage. Elle sera relaxée.
- En juillet 2004, Michel Gillibert, secrétaire d'Etat aux Handicapés de 1988 à 1993, reconnu coupable d'avoir détourné 1,3 million d'euros sous forme de subventions à cinq associations fictives, est condamné à trois ans d'emprisonnement avec sursis et cinq années d'inéligibilité. Il décède la même année.
- Au printemps 2010, l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua est condamné à un an de prison avec sursis dans une affaire de malversations et relaxé dans deux autres dossiers. La Cour de cassation confirmera cette condamnation en août.

Pourquoi est-elle critiquée?

La CJR est pointée du doigt car elle «pénaliserait le politique et politiserait le pénal». L'impartialité de ses juges - à la base des responsables politiques- est souvent remise en cause. Selon de nombreux juristes, les verdicts de la Cour seraient trop cléments. Depuis sa création, la CJR ne s'est jamais prononcée pour une peine de prison ferme. Dans sa volonté d'instaurer une République «exem­plaire», François Hollande, s'était engagé lors de la campagne présidentielle à la supprimer, souhaitant que les ministres soient des citoyens comme les autres, soumis aux juridictions de droit commun. Dans ses recommandations, la commission Jospin lui avait emboîté le pas en novembre dernier. Mais pour l'heure, cette juridiction particulière est toujours bien en place.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

François Gibiot, le «Madoff de l'Essonne» au tribunal   

(Photo David W Cerny. Reuters)
 
Reportage Jugé pour escroquerie, cet ancien directeur d'agence bancaire faisait miroiter des taux d'intérêts mirobolants à une clientèle aisée et confiante. Une «pyramide de Ponzi» qui s'est écroulée en 2009.
 
Libération
Il n’a pas fière allure, le «Madoff de l’Essonne». A la barre du tribunal de grande instance d’Evry, ce mercredi, François Gibiot, 60 ans, encaisse en opinant les piques du président du tribunal. En blouson et jean noirs, l’ancien flambeur a l’allure et les manières de «l’homme simple» qu’il dit être redevenu. «Je vois qu’au cours d’un interrogatoire, vous vous êtes qualifié de salopard», glisse le magistrat. «Oui, c’est exact, un salopard», souffle Gibiot, approuvé par des hochements de tête parmi le public, où sont assises plusieurs de ses victimes.
Une dizaine d'entre elles sont présentes, sur les quarante environ qui ont souscrit au placement mirifique de cet ancien directeur d’agence bancaire, installé à son compte à Ris-Orangis. Des personnes aisées : retraités, professions libérales, beaucoup de dentistes. Certains connaissaient Gibiot de longue date; d’autres l’ont contacté sur le conseil de connaissances, alléchés par les rendements de 8 à 10% proposé par le courtier dans le cadre de son placement «Tigre» pour «titre à garantie de remboursement».
En fait de mât de cocagne, il n’y avait qu’un système frauduleux, dit «pyramide de Ponzi», rendu célèbre par l'Américain Bernard Madoff : les sommes apportées par les entrants financent les intérêts des premiers arrivés. Le bouche-à-oreille assure la publicité du dispositif et l'arrivée de nouveaux déposants, qui entretiennent le système. Sauf que tout est faux, jusqu’aux documents à en-tête présentés par l'escroc, qui les rédige sur son ordinateur personnel. En 2009, la pyramide s’effondre. Lorsque Gibiot est arrêté, il a deux chèques de plusieurs dizaines de milliers d’euros dans les poches, et conduit sa Mercedes sans permis depuis deux ans.

«Engrenage infernal»

Consacrée à la personnalité de l’accusée, la première matinée de procès a vu celui-ci alterner contrition et défaussement. Des remords, Gibiot en montre juste ce qu’il faut en pareille occasion: «Je suis navré, cela fait plusieurs années que je ne suis pas bien. Malheureusement je ne peux rien faire». Et puis d’abord, il ne voulait pas voler : «J’ai toujours voulu aider, faire plaisir [rires nerveux chez les victimes]. Ça a commencé comme ça, avec un premier versement. Puis il a fallu payer les intérêts. Alors j’ai continué.»
La suite, c’est donc un «engrenage infernal», qui voit le courtier élargir le réseau de ses victimes. Environ 10% de sa clientèle souscrit au placement Tigre – les autres faisant avec lui des affaires «normales» et profitables. Au total, Gibiot aurait perçu près de sept millions d'euros, avec des versements de quelques milliers à 200 000 euros. Aucun de ses clients ne s’inquiète trop de la nature exact de leur placement : l'homme, qui se déplace à domicile en Mercedes, donne toutes les apparences du sérieux et sait inspirer confiance.
«A l’époque des subprimes, je me suis quand même posé des questions, raconte Catherine, 67 ans, qui dit avoir confié 370 000 euros à l’arnaqueur. Lorsque je lui en ai parlé, il m’a regardé les yeux dans les yeux, comme Cahuzac : "Allons madame, faites-moi confiance, c’est complètement béton, on travaille avec la BNP, il n’y a pas plus sérieux !"». Son frère, Jean, bat sa coulpe : «C’est moi qui l’ai présenté à toute la famille. Papa avait eu une mauvaise expérience avec sa banque, alors je lui ai parlé de ce plan. A l’époque, il présentait bien. C’était un comédien, très sûr de lui, qui avait réponse à tout». La famille investira un total de 900 000 euros, dont la quasi-totalité se serait volatilisée.

«J’ai pété les plombs»

François Gibiot dit aujourd’hui s’être toujours attendu à tomber un jour ou l’autre : «En fait, j’aurais même voulu que les victimes me dénoncent plus tôt», tente-t-il. «Bien sûr, c’est de leur faute!», s’indigne un avocat de la partie civile. Le président du tribunal exhibe un compte-rendu d’interrogatoire : «Selon les experts, vous n’auriez montré qu’un faible intérêt pour les victimes. Vous vous servez des autres comme un moyen et non comme une fin, et vous êtes un abuseur.»
Courtier prodigue dépassé par sa créature ou délinquant en col blanc ? Une chose est sûre : à la grande époque, Gibiot le généreux vit en seigneur. Si son revenu officiel était de 3500 euros, il estime aujourd’hui que le chiffre réel était dix fois supérieur. Il investit dans l’immobilier et les voitures, achète et retape une pizzeria, comble ses amantes – dont une prostituée albano-grecque gratifiée d’un appartement et d’un salon de beauté. «J’ai pété les plombs, souffle-t-il. A la fin des années 1990, ma vie conjugale n’allait pas fort. J’ai fui ce cercle intérieur en essayant de paraître plus que je n’étais à l’extérieur. J'étais quelqu'un d'autre.»
 «C'est plus complexe que cela en a l'air, estime l'avocat de Gibiot. Le tribunal ne doit pas sous-estimer la dimension addictive du processus, avec ces résultats extraordinaires qui lui apportaient argent, reconnaissance et vie sociale. Notez aussi que les sept millions d'euros n'ont pas été intégralement perdus, puisque certaines victimes ont réellement touché des intérêts, voir récupéré une partie du capital».
Incarcéré entre août 2009 et mai 2010, puis mis en liberté surveillé, François Gibiot vit désormais dans un petit village de l'Aube avec sa compagne et ses trois enfants. Ses victimes sont convaincues qu'il a mis une partie du magot en sécurité, pour plus tard.  «On est au RSA, se défend l'ancien banquier, qui affirme avoir dilapidé tous ses gains. On vivote avec un potager et des animaux. Je suis toujours interdit bancaire et je cherche du boulot.» Le procès s'achève vendredi. François Gibiot risque cinq ans de prison.










Lebranchu veut placer le pantouflage sous haute surveillance


 

Les départs d'agents vers le privé seront plus largement et plus strictement contrôlés.

La moralisation de la vie publique rattrape les fonctionnaires. Dans l'avant-projet de loi sur leurs « droits et obligations », dévoilé par acteurspublics.fr, la ministre Marylise Lebranchu avance une batterie de mesures pour « réaffirmer le devoir d'exemplarité des agents ». Elaboré en pleine tourmente Cahuzac, le texte s'inscrit dans le prolongement des obligations de transparence récemment imposées aux ministres et aux parlementaires, et en cours de préparation pour les membres de cabinets ministériels. Il devrait être présenté en Conseil des ministres cet été.
Le texte renforce les pouvoirs et le rôle de la commission de déontologie de la fonction publique, érigée en « pilier » du dispositif de chasse aux conflits d'intérêts : tout agent devra obligatoirement la saisir avant de partir dans le privé. Jusqu'alors, cette obligation était réservée aux membres des cabinets ministériels, de l'Elysée et à certains hauts fonctionnaires, pour un total de 900 cas examinés par an. La généralisation devrait doubler ce total, quelque 1.500 agents rejoignant le privé chaque année.
Les contrôles seront en outre plus stricts, avec une vision plus large du conflit d'intérêts, alors que le mécanisme actuel est surtout centré sur le risque de prise illégale d'intérêts. Le texte renforce les pouvoirs de sanction de la commission et porte son délai d'autosaisine de 10 jours à 3 mois. De quoi, sur le papier, donner un vrai poids à cette commission dont le pouvoir limité avait été pointé du doigt lors de la polémique née en 2009 du départ du secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, vers BPCE.

Déontologie

S'ajoutent des obligations de transparence pour les agents exposés aux risques de conflits d'intérêts qui devront établir une « déclaration d'intérêts ». Ceux occupant des postes sensibles devront transmettre une déclaration de patrimoine lors de leur prise de fonction, puis à leur départ afin de repérer des évolutions suspectes.
S'inspirant des dispositifs du privé, le texte prévoit enfin « de faire de tout agent le premier gardien des principes déontologiques ». Un mécanisme facilitant la dénonciation de faits suspects et garantissant la protection de l'agent lançant une alerte va être instauré. Les modalités de ce dispositif, sensibles par son aspect d'appel à la délation, sont en discussion.
D. P., Les Echos








BOSTON: Un homme avoue avoir commis un triple meurtre avec Tamerlan Tsarnaev
 
 
Selon la chaîne de télévision NBC, Ibragim Todashev, 27 ans, d'origine tchétchène, était de fait armé d'un couteau avec lequel il aurait attaqué un policier.
Selon la chaîne de télévision NBC, Ibragim Todashev, 27 ans, d'origine tchétchène, était de fait armé d'un couteau avec lequel il aurait attaqué un policier.


Un homme tué mercredi en Floride lors d'un interrogatoire avec le FBI avait peu avant sa mort avoué son implication dans un triple meurtre commis selon lui avec Tamerlan Tsarnaev, un des auteurs présumés de l'attentat de Boston, rapportent les médias américains.
Ce triple meurtre, jamais élucidé, avait eu lieu le 11 septembre 2011 à Waltham, dans la banlieue ouest de Boston. Trois hommes avaient été retrouvés égorgés dans un appartement, couverts de marijuana.
L'homme tué mercredi matin, un jeune d'origine tchétchène de 27 ans, Ibragim Todashev, connaissait Tamerlan Tsarnaev, l'aîné des frères accusés de l'attentat du 15 avril qui a fait 3 morts et 264 blessés lors du marathon de Boston. Il pratiquait comme lui les arts martiaux et avait un temps habité Boston, a indiqué un de ses amis Khusn Taramiv sur la chaîne locale wesh.com.
L'interrogatoire de Todashev durait depuis deux heures mercredi matin dans son appartement d'Orlando, lorsqu'il a tenté d'attaquer un enquêteur, a expliqué une source policière au New York Times.
Il avait auparavant reconnu son implication dans le triple meurtre et également incriminé Tsarnaev. "Il l'avait reconnu oralement, mais n'avait rien signé", a précisé cette source.
Le FBI à Boston et le procureur local se sont refusés à tout commentaire, l'enquête sur le triple meurtre étant toujours en cours.
Le FBI de Boston avait plus tôt dans la journée confirmé la mort de Todashev, expliquant qu'il avait "provoqué un violent affrontement" lors de son interrogatoire "en lien avec l'enquête sur l'attentat du marathon de Boston".
Cet interrogatoire impliquait un agent du FBI, deux policiers de l'Etat du Massachusetts --où se trouve Boston-- et d'autres représentants des forces de l'ordre, selon le FBI qui a précisé que l'agent du FBI avait été "légèrement blessé" dans l'affrontement.
Todashev avait parlé encore le mois dernier au téléphone à l'aîné des Tsarnaev. Le FBI s'intéressait à lui depuis l'attentat du 15 avril et l'avait interrogé plusieurs fois, selon son ami Taramiv.
Les enquêteurs auraient établi un lien entre le triple meurtre et les frères Tsarnaev sur la base de leur ADN, après l'attentat de Boston, selon ABC news.
Tamerlan Tsarnaev, 26 ans, a été tué trois jours après l'attentat, lors d'un échange de coups de feu avec la police. Son frère Djokhar, 19 ans, a été arrêté quelques heures plus tard à l'issue d'une vaste chasse à l'homme et est détenu dans une prison-hôpital près de Boston.















SOCIAL

 

L’Unedic planche sur la complexité des indemnités chômage

Il s'agit d'une petite révolution à son échelle pour l'Unedic. Le bureau de l'organisme qui gère l'assurance-chômage doit adopter jeudi 23 mai un rapport qui fait un état des lieux de la complexité des règles d'indemnisation des chômeurs. Ce rapport, révélé par l'agence spécialisée AEF, et dont Le Monde s'est procuré une copie, liste notamment les deux "points noirs" pour les chômeurs : le cumul entre une activité réduite et les allocations et la détermination du salaire de référence qui sert à calculer le niveau d'indemnisation.
 
 
Depuis la vague de menaces de suicide qui a suivi l'immolation d'un intérimaire devant une agence Pôle emploi à Nantes en février, la complexité des règles de l'assurance-chômage est critiquée de toute part. Jusqu'ici, l'Unedic avait plutôt tendance à faire le dos rond. Dans un entretien au Monde, le 15 mars, Patricia Ferrand, la vice-présidente (CFDT) de l'organisme, avait ainsi défendu que "la complexité des règles reflète celle du marché du travail", en plaidant d'abord pour une amélioration de la formation des conseillers de Pôle emploi.
Mais le rapport qui doit être adopté jeudi acte que certaines règles sont devenues tellement complexes que les chômeurs, et parfois même leurs conseillers, ne les comprennent pas. En matière de cumul entre allocations et activité réduite "le calcul reste mal connu et les seuils peu compris. Ce qui peut conduire à hésiter vis-à-vis d'une opportunité de travail, voire à la refuser", explique notamment les résultats d'une étude menée sur 70 chômeurs. L'Unedic constate que les seuils qui interdisent le cumul plus de 15 mois, ou lorsque l'activité dépasse les 110 heures dans le mois, ou au-delà d'un certain niveau de rémunération, sont contestés. "Ils peuvent provoquer une suppression de toute allocation en raison du dépassement de seuil même minime", constate le rapport, qui plaide pour limiter voir faire disparaître ces seuils.
 
 "Disparition des dispositions obsolètes"
Le rapport préconise qu'une règle simple soit appliquée : les chômeurs verraient leurs allocations ponctionnées de 63 % du salaire perçu en cas d'activité réduite, ce qui empêcherait à tout chômeur de perdre de l'argent en acceptant de retravailler. Un plafond de cumul entre les allocations et les salaires permettrait de supprimer le seuil des 110 heures. Ces solutions sont très techniques, mais elles pourraient simplifier la vie des chômeurs qui doivent bien souvent jongler avec les justificatifs pour être indemnisés correctement et à temps. Quand ils ne voient pas leurs allocations tout simplement interrompues sans comprendre pourquoi.
Sur le calcul du salaire de référence, l'Unedic revient sur un sujet de contestation récurrent : celui de l'intégration ou non des primes exceptionnelles. Mais là le rapport se contente de prôner la clarification des déclarations d'employeur, en estimant que les primes sont aujourd'hui trop diverses pour que les règles soient simplifiées. Enfin, l'Unedic plaide pour "un examen formel de l'ensemble des textes, afin d'améliorer la lisibilité et la cohérence de la réglementation", en avançant "un allègement des rédactions" ou une "disparition des dispositions obsolètes". Ce sujet n'est pas mineur : le "précis de l'indemnisation du chômage", censé résumer les règles applicables, dépasse à lui seul les 300 pages. En ligne de mire, les nombreuses annexes à la règle générale, comme celle destinée aux dockers qui ne concerne aucun chômeur "cette profession ayant progressivement disparu" ou celle destinée aux "salariés occupés hors de France". Pas un mot en revanche sur les ultra-sensibles annexes des intermittents du spectacle et des intérimaires.
Si le rapport ne préconise pas de grande bouleversement de l'indemnisation des chômeurs ou des relations entre l'organisme paritaire et Pôle emploi, ses idées pourraient bien simplifier la vie des chômeurs et des conseillers si elles étaient adoptées. Réponse cet automne lors de la renégociation des règles d'indemnisation par les syndicats et le patronat.









 
 

Les salariés de Virgin occupent les locaux de leur actionnaire   


Manifestation des salariés devant le magasin Virgin des Champs-Elysées, le 23 mai.
Manifestation des salariés devant le magasin Virgin des Champs-Elysées, le 23 mai. (Photo Thomas Samson. AFP)
                                                         

À chaud Ils réclament à Butler Capital Partners une participation plus importante au plan social.

Libération
Environ 150 salariés de Virgin, entreprise placée en redressement judiciaire, occupaient ce jeudi en fin de matinée les locaux de Butler Capital Partners, le principal actionnaire de l'enseigne de distribution culturelle, alors que le tribunal de commerce doit examiner dans la journée les offres de reprise.
Pour pénétrer dans l'immeuble cossu du VIIIe arrondissement, rien de plus simple : une délégation a sonné à la porte, puis bloqué les entrées permettant à une centaine de salariés vêtus de rouge, à la couleur de l'entreprise, de pénétrer dans les locaux dans le calme, reprenant quelques slogans tels que «Butler, on se laissera pas faire» ou «On est chez nous, faites comme chez vous».
Les salariés de Virgin demandent à Butler une plus grande participation au futur plan de sauvegarde de l'emploi. La casse sociale pourrait en effet être plus importante que prévue, depuis le désistement d'un des repreneurs potentiels, Rougier & Plé. Deux offres subsistent encore, pour une reprise de 225 salariés sur un millier. Les salariés réclament donc à leur actionnaire de mettre davantage qu'un million d'euros sur la table dans le futur plan social.
Peu avant midi, les salariés ont reçu un coup de téléphone de Walter Butler en personne, proposant une rencontre entre son représentant Laurent Parquet et une délégation d'une quinzaine de salariés. Le rendez-vous pourrait avoir lieu dans la journée, mais Butler Capital demande l'évacuation préalable des locaux. En attendant, les salariés se sont installés dans les bureaux.
Pendant ce temps, les salariés espèrent obtenir un délai du  tribunal de commerce quant aux offres de reprise.











Maisons de retraite : découvrez le classement France Info 2013


EXCLUSIF | France Info révèle mercredi son classement 2013 des maisons de retraite. Quelque 10.400 établissements, publics, privés et associatifs, visités et notés, sont passés au crible, le fruit d'une enquête de huit années. Qu'est-ce que ce classement nous apprend ? Quels sont les départements les mieux notés ?




Seulement 64 établissements sur 10.400 ont obtenu la note de 10 sur 10. En tête des dix départements les mieux notés figurent la Loire-Atlantique, les Hauts-de-Seine, la Haute-Garonne, la Charente-Maritime, la Corrèze, l'Hérault, la Vienne, l'Ile-et-Vilaine et les Yvelines.

>>> CARTE INTERACTIVE Découvrez l'ensemble des 64 établissements qui ont obtenu 10/10 en cliquant ici 

Une envolée des prix

L'enquête de France Info montre que si la qualité des hébergements progresse, revers de la médaille, les coûts augmentent. Ils sont aujourd'hui de 40 euros par jour au minimum contre 35 euros l'an dernier. Un coût qui peut atteindre jusqu'à 220 euros. "La réglementation exige la mise en place de normes de plus en plus draconiennes par l'amélioration de la qualité de vie des résidents. En contrepartie, le reste à charge a augmenté de plus de 25% depuis 4 ans", explique  David Jacquet, co-responsable de l'enquête.


Les établissements neufs sous-occupés

L'admission dans les établissements meilleur marché demande beaucoup de patience avec des délais d'attente de l'ordre de six mois à deux ans. Les nouveaux établissements, eux, aux tarifs trop souvent élevés, sont sous-occupés. "La qualité des hébergements en France progresse mais il reste encore beaucoup d'établissements modestes. Très peu sont vétustes", explique Patrick Lelong, journaliste au service économique de France Info.
En France, 15 millions de personnes ont plus de 60 ans, ils seront 20 millions en 2030. Le vieillissement a un coût mais est aussi une source de croissance pour les entreprises qui tentent de répondre aux besoins des personnes âgées, de plus en plus nombreuses à vouloir rester chez elles. C'est tout l'enjeu de la "silver-économie". 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
SOCIETE
 

Des millions des migrants traités comme des criminels, dénonce Amnesty   

Des réfugiés erythréens en transit à Malte.
Des réfugiés erythréens en transit à Malte. (Photo Darrin Zammit Lupi. Reuters)
                                                          
                                        
Au rapport Dans son rapport annuel, l'ONG dénonce la violation toujours plus grande des droits des migrants et réfugiés dans le monde.
 
Libération
Dans son rapport annuel sur la situation des droits humains dans le monde, rendu public ce jeudi, Amnesty international dénonce la violation toujours plus grande des droits des migrants et réfugiés dans le monde. «Les droits de millions de personnes qui ont fui les conflits et les persécutions, ou qui ont quitté leur pays en quête de travail et d’une vie meilleure, pour eux et leur famille, sont bafoués», s'alarme l'ONG. «Les personnes fuyant les conflits ne sont pas les seules à pâtir de ces mesures. Du fait de politiques de lutte contre l’immigration qui ouvrent la porte à leur exploitation en toute impunité, des millions de migrants se retrouvent dans une situation de violence ou de violation de leurs droits – y compris le travail forcé et les violences sexuelles.» Cette situation «est nourrie en bonne partie par le discours populiste qui désigne les réfugiés et les migrants comme responsables des problèmes internes des Etats».
L'organisation pointe en particulier l'Union européenne, qui «applique des mesures de contrôle aux frontières qui mettent en danger la vie des migrants et des demandeurs d’asile et ne garantissent pas la sécurité de celles et ceux qui fuient les conflits et les persécutions». Mais aussi l'Afrique du Sud, qui réserve selon Amnesty un traitement criminel aux migrants, cinq ans après un déchaînement de violence xénophobe qui avait fait 62 morts. Le rapport cite ainsi un nouvel épisode de pillages et destructions de magasins fin juin 2012 dans la province de l’Etat libre (dans le centre du pays), qui a entraîné le déplacement de 700 personnes, pour la plupart Ethiopiens. «Dans ce cas comme dans de nombreux autres, la police a tardé à réagir, se rendant parfois même complice des violences, selon de nombreux témoignages», accuse Amnesty. L’Afrique du Sud est le pays qui enregistre le plus grand nombre de demandes individuelles d’asile au monde (quelque 3500 à 4000 chaque mois), devant les Etats-Unis, en partie parce que l’obtention d’un permis de travail au titre de l’immigration tient du parcours du combattant.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Stockholm a vécu sa quatrième nuit de violences

La mort d'un homme de 68 ans, tué par la police, semble avoir mis le feu aux poudres.
Crédit: KEYSTONE
                                                               
Les nuits sont agitées dans les quartiers défavorisées de la banlieue de Stockholm (Suède). Des groupes de jeunes ont incendié des voitures, brisé des vitres et jeté des pierres.

Malgré un ppel au calme lancé par le Premier ministre suédois, des émeutiers sont à nouveau sortis dès la tombée de la nuit mercredi, les violences se déplaçant de Husby, au nord de Stockholm, vers le sud.
Le feu a été bouté à un commissariat de police à Rågsved, dans la banlieue sud de Stockholm, a annoncé la presse locale. Il n'y a pas eu de blessés et l'incendie a pu être rapidement éteint. A Hagsätra, un autre quartier du sud de Stockholm, une cinquantaine de jeunes ont lancé des pierres sur la police et brisé des vitres, pour ensuite s'éparpiller dans différentes directions, raconte Selcuk Ceken, qui travaille dans un centre pour jeunes. Les casseurs avaient une vingtaine d'années et semblaient bien organisés, ajoute-t-il.
"Il est difficile de dire pourquoi ils font ça", dit-il. "Peut-être en veulent-ils à la loi et aux forces de l'ordre, peut-être est-ce de la colère pour leur situation personnelle, comme le chômage ou parce qu'ils n'ont pas d'endroit pour vivre."
Rouzbeh Djalaie, du journal local "Norra Sidan", qui couvre Husby, signale les contrôles d'identité à répétition auxquels sont soumis les jeunes.
 
Cinq arrestations pour incendie
Au total en quatre nuits, des magasins, des écoles, une commissariat de police et un centre culturel ont subi des dégâts. Un policier a été blessé dans les dernières violences et cinq personnes ont été arrêtées pour tentative d'incendie.
Les émeutes semblent avoir été déclenchées par la mort d'un homme de 69 ans dans la banlieue d'Husby, tué par la police alors qu'il brandissait une machette, ce qui a déclenché des accusations de brutalité policière. Les troubles se sont ensuite étendus de Husby, où vivent de nombreux immigrés, à d'autres banlieues pauvres de Stockholm.
Source: ATS






 
Rapport annuel 2013 d'Amnesty International
 
 


Rapport Annuel : situation des droits humains en 2013

Rapport annuel 2013

Faute d'action internationale dans le domaine des droits humains, le monde est en train de devenir de plus en plus dangereux pour les réfugiés et les migrants.

Faute d'action internationale dans le domaine des droits humains, le monde est en train de devenir de plus en plus dangereux pour les réfugiés et les migrants.
Les droits de millions de personnes qui ont fui les conflits et les persécutions, ou qui ont quitté leur pays en quête de travail et d'une vie meilleure, pour eux et leur famille, sont bafoués, a dénoncé l'organisation. Partout dans le monde, les États se montrent davantage désireux de protéger leurs frontières nationales que les droits de leurs citoyens et ceux des hommes et des femmes qui viennent chercher refuge ou de meilleures chances chez eux.
L'incapacité à traiter effectivement les situations de conflit est en train de créer une classe d'exclus au niveau de la planète. Les droits des hommes, des femmes et des enfants qui fuient les conflits ne sont pas protégés. De nombreux États bafouent les droits fondamentaux au nom du contrôle de l'immigration et vont bien au-delà des mesures légitimes de contrôle aux frontières. Salil Shetty, Secrétaire général d'Amnesty International
Les personnes fuyant les conflits ne sont pas les seules à pâtir de ces mesures. Du fait de politiques de lutte contre l'immigration qui ouvrent la porte à leur exploitation en toute impunité, des millions de migrants se retrouvent dans une situation de violence ou de violation de leurs droits – y compris le travail forcé et les violences sexuelles. Cette situation est nourrie en bonne partie par le discours populiste qui désigne les réfugiés et les migrants comme responsables des problèmes internes des États.
La communauté internationale a été le témoin en 2012 de toute une série de crises des droits humains qui ont contraint de grands nombres de personnes à quitter leur foyer pour chercher refuge ailleurs, sur le territoire de leur pays ou au-delà des frontières. De la Corée du Nord au Mali, du Soudan à la République démocratique du Congo, des hommes, des femmes et des enfants sont partis de chez eux dans l'espoir de trouver la sécurité.
Pour le peuple syrien, 2012 a été une nouvelle année de perdue, une année où la situation n'a guère changé – à l'exception du nombre sans cesse croissant de vies perdues ou brisées par un conflit qui a déjà jeté des millions de personnes hors de chez elles. Le monde est resté les bras croisés alors que l'armée et les forces de sécurité syriennes continuaient de mener des attaques aveugles ou ciblées contre les civils, et de soumettre à des disparitions forcées, d'arrêter arbitrairement, de torturer et d'exécuter sommairement les opposants supposés, tandis que des groupes armés poursuivaient de leur côté les prises d'otages et, dans une moindre mesure, les exécutions sommaires et les actes de torture.
Pour bloquer toute initiative internationale sur des crises telles que la situation en Syrie, certains ont brandi le prétexte que les droits humains relèvent des « affaires intérieures » d'un pays. Le Conseil de sécurité des Nations unies, chargé de la sécurité et de la gouvernance mondiale, ne produit toujours pas d’action politique concertée et unifiée.
L'argument du respect de la souveraineté des États ne peut pas être utilisé comme un prétexte pour rester passif. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit s'élever inlassablement contre les violations des droits humains qui détruisent des vies et forcent des personnes à quitter leur foyer. Cela signifie qu'il faut rejeter toutes les doctrines immorales et d'un autre âge selon lesquelles les massacres, la torture et la famine ne regardent personne.
Dans bien des cas les personnes fuyant les conflits et les persécutions se sont heurtées à de redoutables obstacles lorsqu'elles cherchaient à franchir les frontières internationales. Le passage de ces frontières s'est révélé bien souvent plus difficile pour les réfugiés que pour les fusils et les autres armes qui nourrissent les violences, celles-là mêmes qui contraignent les populations à quitter leur foyer. L'adoption aux Nations unies en mars 2013 d'un traité sur le commerce des armes soulève toutefois l'espoir que les transferts d'armes susceptibles d'être utilisées pour commettre des atrocités pourront enfin être arrêtés.
Face aux réfugiés et aux personnes déplacées, on ne peut plus avoir l'attitude du “ni vu, ni connu”. Leur protection nous incombe, à nous tous. Dans le monde sans murs des communications modernes, il est de plus en plus difficile de dissimuler les violations des droits humains derrière les frontières des États. Et ce monde offre à chacun la possibilité de défendre les droits de millions de déracinés chassés de chez eux.
Les réfugiés qui réussissent à gagner un autre pays pour y chercher asile se retrouvent souvent – au propre et au figuré – dans le même bateau que des migrants qui quittent leur pays en quête d'une vie meilleure pour eux et pour leur famille. Laissés-pour-compte des politiques et des lois inefficaces, beaucoup se retrouvent contraints de vivre en marge de la société et sont directement visés par les discours populistes et nationalistes qui attisent la xénophobie et accentuent le risque de violences à leur encontre.
L'Union européenne applique des mesures de contrôle aux frontières qui mettent en danger la vie des migrants et des demandeurs d'asile et ne garantissent pas la sécurité de celles et ceux qui fuient les conflits et les persécutions. Dans le monde entier on enferme de manière régulière des migrants et des demandeurs d'asile dans des centres de détention – et parfois même dans des conteneurs ou des caisses de métal.
Les droits fondamentaux d'un grand nombre des 214 millions de migrants de par le monde ne sont pas protégés, ni par leur pays d'origine ni par leur pays d'accueil. Parce que les États les traitent comme des criminels ou des délinquants et que les entreprises se préoccupent davantage de profit que des droits des travailleurs, des millions de migrants travaillent dans des conditions équivalant à du travail forcé – ou dans certains cas proches de l'esclavage. Les migrants en situation irrégulière sont particulièrement exposés au risque d'exploitation et de violations des droits humains.
Celles et ceux qui vivent hors de leur pays, dans le dénuement et sans statut, sont les personnes les plus vulnérables au monde et sont dans bien des cas condamnés à vivre dans la misère et dans la clandestinité. Un avenir plus juste est possible, si les États respectent les droits fondamentaux de toutes les personnes, quelle que soit leur nationalité. La mobilisation en faveur des droits humains est mondiale, et le monde ne peut pas se permettre de maintenir des "zones interdites" dans ce domaine. La protection des droits humains doit s'appliquer à tous les êtres humains, où qu'ils soient.
Salil Shetty

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Que vont devenir les anti-mariage gay ?

 




La loi sur le mariage pour tous a été promulguée et les anti-mariage gay continuent malgré tout de manifester. Mais combien de temps et vers qui vont-ils se tourner ensuite ? Peut-être vers le Front national car le mouvement risque de se radicaliser.
 
           
Frigide Barjot © Radio France - Nathanaël Charbonnier

L'UMP n'appellera plus à manifester après le 26 mai, c'est une "fin de partie", a déclaré Jean-François Copé, sur France Info mardi matin. Le président de l'UMP veut faire de cette dernière manifestation contre le mariage pour tous un rendez-vous contre la politique du gouvernement, mais reconnaît qu'il ne peut pas faire grand chose contre cette loi. Jean-François Copé envisage tout juste de la réécrire si la droite revient au pouvoir.

La ligne de fracture

C'est là que se dessine une ligne de fracture à l'UMP avec les ultras qui réclament l'abrogation pure et simple du texte. Ils sont quelques-uns à réclamer un référendum pour abroger la loi, certains maires disent même qu'ils refuseront de marier les couples homosexuels.
Le député Daniel Fasquelle pense qu'il faut tout faire pour fédérer les anti-mariage gay : "J'invite Frigide Barjot et ceux qui sont autour de ce mouvement à se mettre autour de nous et à venir travailler avec nous à une grande loi sur la famille que nous pourrons faire adopter dès notre retour au pouvoir en 2017. Il y a eu la période de contestation par rapport au projet de loi du gouvernement, on va rentrer maintenant dans une nouvelle période qui sera une période de construction d'un contre projet."

Manifestations : y aller ou pas, continuer ou pas

Dimanche, plusieurs ténors ont annoncé qu'ils répondraient à l'appel de JFC. Parmi eux Henri Guaino, Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand.
Mais d'autres poids lourds critiquent la démarche qui réduirait l'UMP à un "petit parti d'opposition". Dans ce camp, il y a François Fillon, Alain Juppé, NKM ou encore Luc Chatel, pourtant proche de Jean-François Copé. Eux n'iront pas manifester, Bernard Debré non plus. Le député de Paris pense que c'est une erreur : "Moi j'ai toujours dit que j'étais contre le mariage pour tous, mais nous représentons la minorité. Donc nous avons été battus. Mais d'un autre côté je suis un Républicain. Je n'irai pas manifester en tant que député et je déconseille à tous les élus d'aller manifester avec une écharpe."

De faibles propositions

L'UMP essaye malgré tout récupérer le mouvement, Jean-François Copé ne s'en cache pas : "Je ne pouvais pas ne pas envoyer de message à tous ceux qui manifestent", mais maintenant on passe à autre chose. "Le prochain rendez-vous c'est dans les urnes", voilà ce que le président de l'UMP martèle aujourd'hui, il appelle clairement les anti-mariage gay à voter UMP.
Sauf qu'il n'a pas grand-chose à leur proposer. La porte-parole du gouvernement a vu la faiblesse, Najat Vallaud-Belkacem appuie là ou ça fait mal : "C'est intéressant d'écouter les responsables de la droite nous dire à la fois qu'ils iront manifester et en même temps que vraisemblablement ils ne retoucheront pas ce texte. Appeler à manifester, aller manifester, pour ne rien changer in fine j'appelle cela de la récupération politicienne pure et dure, et c'est dommage. Je crois que le pays pourrait se passer de cela."

Des tentatives de récupération

Frigide Barjot essaye, elle aussi, de profiter de ce mouvement. L'égérie des anti-mariage pour tous envisage de se présenter à Paris sur une liste indépendante. Ceux qui manifestent contre le mariage gay, viennent de la droite traditionnelle, catholique. Mais il y a aussi quelques mouvements d'extrême droite comme le GUD et le FN est en embuscade. Le parti de Marine Le Pen espère bien ramasser la mise aux prochaines municipales et surtout aux européennes de 2014. Le député Gilbert Collard ne s'en cache pas : "On va finir par croire que tout nous porte bénéfice, mais ce n'est pas nous qui créons les évènements. Ils sont là et s'ils nous apportent un peu plus de crédit c'est parce que très souvent on a prévu ce qui allait se passer et que les gens se rendent compte que les perspectives tristement annoncées se réalisent. De fait cela constitue un plus pour nous."
Les opposants au mariage pour tous qui seraient déçus par l'UMP et méfiants vis-à-vis du FN vont peut être aussi aller gonfler les chiffres de l'abstention. Au bout du compte, c'est la droite qui perdra des points.











L'inculture alimentaire des enfants révélée dans une enquête

   

Salade de légumes servie dans un collège californien, à San Diego.
Salade de légumes servie dans un collège californien, à San Diego. (Photo Mike Blake. Reuters)
                                                                                                          

Betterave, poireau, courgette: la plupart des enfants sont incapables d'identifier ces légumes, et un quart d'entre eux ignorent de quoi sont faites les frites.

Libération
Près de 87% des enfants ignorent ce qu’est une betterave. C'est une des conclusions d'une enquête réalisée par l’Association santé environnement France (ASEF) auprès d'enfants de 8 à 12 ans. Selon l'association, la méconnaissance des enfants au sujet des produits alimentaires favoriserait les mauvaises pratiques à l’origine du surpoids d’un écolier sur cinq.
Réalisée dans les écoles au cours du premier trimestre 2013, cette enquête indique que les enfants ne boivent pas assez d’eau, consomment trop d’assaisonnement, ignorent de nombreux fruits et légumes et l’origine des aliments transformés, comme les frites ou les nuggets.
A table près d’un enfant sur quatre boit du sirop, du jus de fruit ou du soda et seulement 20% disent ne jamais rajouter de sel ou du sucre dans leur plat. Quant aux sauces mayonnaise et ketchup, ils sont 10% à déclarer en rajouter systématiquement.
Parmi les fruits et légumes, si les jeunes reconnaissent facilement les poires, les pastèques et les carottes, en revanche ils sont 87% à ne pas savoir ce qu’est une betterave. Un écolier sur trois ne sait pas non plus identifier un poireau, une courgette, une figue ou un artichaut.

Un enfant sur trois sait de quoi sont faites les pâtes

Enfin, un quart d’entre eux ignorent que les frites sont faites à partir des pommes de terre. Quant aux chips, jambon et nuggets, ils sont environ 40% à ne pas savoir d’où ils viennent et près de la moitié d’entre eux ne sait pas l’origine du steack haché ou du jambon de leur assiette. Quant aux pâtes, ils sont seulement un tiers à savoir comment elles sont faites.
Les 2 500 médecins de l’ASEF conseillent aux parents de remplacer à table les sodas par l’eau, de multiplier les fruits et légumes, riches en vitamines et en minéraux. Ils recommandent aussi de limiter les sucreries, varier les viandes et poissons, riches en protéines, indispensables à la croissance de l’enfant et au développement de son système immunitaire et de miser sur le «fait maison», meilleur sur le plan nutritionnel que les préparations industrielles.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DIVERS

 

Un Japonais de 80 ans atteint le sommet l'Everest

            
Un Japonais de 80 ans a atteint le sommet de l'Everest jeudi. Il devient ainsi la personne la plus âgée à avoir conquis la plus haute montagne du monde. Il détenait déjà ce record avant de se le faire ravir par un Népalais qui va tenter, dès ce week-end, de reprendre la tête de ce "classement" en gravissant de nouveau l'Everest à l'âge de 81 ans...
        
Toujours plus haut pour Yuichiro Miura qui a gravi l'Everest à l'âge de 80 ans © Reuters - Navesh Chitrakar

Un Japonais de 80 ans a atteint le sommet de l'Everest jeudi. Il devient ainsi la personne la plus âgée à avoir conquis la plus haute montagne du monde. Il détenait déjà ce record avant de se le faire ravir par un Népalais qui va tenter, dès ce week-end, de reprendre la tête de ce "classement" en regravissant l'Everest à l'âge de 81 ans.
Il s'appelle Yuichiro Miura, est Japonais et est âgé de 80 ans. Il vient d'atteindre le sommet de l'Everest devenant ainsi la personne la plus âgée à atteindre le toit du monde, 8.848 mètres d'altitude. Il est arrivé cette nuit accompagné de six sherpas népalais de trois autres personnes, dont son fils.
Arrivé en haut, il a passé un petit coup de fil satellitaire à ses proches pour partager sa joie et déclarer :
 "Je me sens super bien."
Il n'en est d'ailleurs pas à son coup d'essai puisqu'il avait déjà gravi l'Everest en 2003 puis en 2008. Cinq ans plus tard il chipe donc le record du grimpeur le plus âgé détenu depuis 2008 par un Népalais, Min Bahadur Sherchan qui était alors âgé de 76 ans. 
 
Min Bahadur Sherchan (à gauche) va tenter de reprendre son record dès ce week-end © Reuters Gopal Chitrakar

Quatre opérations du coeur

Comme il l'avait fait avant l'expédition de 2008 et pour mettre toutes les chances de son côté, l'octogénaire a subi deux interventions chirurgicales en novembre et janvier pour corriger une arythmie cardiaque récurrente. Les performances hors normes semblent d'ailleurs être dans les gênes de la famille Miura. Son père, Keizo, a lui descendu le Mont-Blanc à skis à l'âge de 99 ans.
Mais il devra vite savourer ce record qui pourrait ne pas tenir longtemps. Bahadur Sherchan s'apprête a rechausser ses godillots de marcheur pour regrimper l'Everest. Il a prévu de commencer l'ascension du sommet ce week-end. Il est désormais âgé de 81 ans. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Pyrénées Atlantiques : l’incendiaire voulait écrire « Je t’aime » en lettres de feu
 
 
Un jeune homme de 19 ans a incendié la grange des parents de son ex-petite amie dimanche.
Les gendarmes ont d'abord cru à un incendie accidentel. Les expertises ont conclu à une origine criminelle
Les gendarmes ont d'abord cru à un incendie accidentel. Les expertises ont conclu à une origine criminelle (AFP JEFF PACHOUD)
 
L’argument tiendra-t-il tout au long de la procédure judiciaire ? Un jeune homme de 19 ans, originaire de la plaine de Nay a expliqué avant-hier aux gendarmes avoir incendié la grange des parents de son ex-petite amie sans le vouloir.
Après une rupture décidée par la jeune femme samedi soir, celui-ci s’est rendu, dans la nuit, dans la grange attenante à la maison des parents de la jeune femme. Là, il aurait tenté, selon ses dires, d’écrire « Je t’aime » en lettres de feu.
Problème, le feu a pris des proportions insoupçonnables. Il a d’abord atteint un véhicule garé sous la grange puis a fini par brûler tout ce que le bâtiment abritait : trois tracteurs, deux fourgons, six véhicules, une mini-pelleteuse et une bétonnière sont partis en fumée. On ne connaît pas encore la facture des dégâts.
« Je ne pensais pas que ça allait prendre ces proportions, a indiqué le jeune homme en garde à vue. Je ne voulais mettre personne en danger. » 
Alertés à 4 h 30 du matin, les pompiers sont parvenus à circonscrire l’incendie avant qu’il n’atteigne la maison familiale.
Soldat du feu
Les premières constatations des gendarmes les avaient orientés vers un feu accidentel. Mais des expertises ont rapidement conclu à une origine criminelle.
C’est le pyromane lui-même qui avait averti du sinistre dimanche matin. Non pas en appelant les pompiers mais en prévenant son ex-petite amie par téléphone. Par la suite, le pyromane aurait menacé sa petite amie et des témoins du sinistre.
Il a été placé en garde à vue lundi puis déferé hier après-midi devant le parquet de Pau. Le jeune homme qui est pompier volontaire à Coarraze est maintenant placé sous contrôle judiciaire jusqu’à son jugement, le 8 juillet.
Le pyromane comparaîtra pour dégradation volontaire par incendie. Mais pas pour mise en danger de la vie d’autrui.
 
 
 
 
 
 
 
 
 Gérard Depardieu : la campagne de Russie continue
 
 


Gérard Depardieu tourne depuis mercredi son nouveau film en Tchétchénie. Depuis que l'acteur français s'est vu offrir la nationalité russe, pour fuir la taxation de 75% des hauts revenus, il explique à tout va qu'il va vivre en Russie et y faire du cinéma. Il donnait cette semaine une conférence de presse à Grozny, où les journalistes français étaient priés de rester sages.
 
                                  
Gérard Depardieu mardi lors de sa conférence de presse à Grozny © SIPA/AP Photo/Musa Sadulayev

Depuis janvier, l'affaire Depardieu domine l'actualité franco-russe. Lors du voyage de François Hollande à Moscou, fin février, cela avait à peine été évoqué. On se souvient qu'à l'origine, il y avait le refus de Gérard Depardieu de se soumettre à la taxation de 75% des hauts revenus, et le projet d'exode vers la Belgique avant que Vladimir Poutine ne s'en mêle.
D'abord invité à venir en Russie, Depardieu se voit très vite proposer la nationalité russe et un passeport. Oubliée la Belgique, et après un premier voyage de reconnaissance, Gérard Depardieu vient d'entamer son second séjour en Russie vendredi dernier.
 
Les buildings du nouveau centre ville de Grozny. Gérard Depardieu s'y est vu offrir un appartement de 200 m2 par Ramzan Kadyrov © Radio France Marc Crépin

Il tourne son nouveau film "Turquoise" en Tchétchénie

Gérard Depardieu explique désormais à qui veut bien l'entendre, qu'il va y vivre, y faire du cinéma et y trouver une certaine plénitude. Il a donc tenu une conférence de presse à Grozny, ce mardi, devant 50 journalistes tchétchènes et russes.
Interdiction de parler d'autre chose que de son nouveau film. Il ignore les journalistes français et tout le monde était fermement prié de ne pas poser de questions qui dérangent. Depardieu tenait beaucoup à montrer qu'il est déjà chez lui, en Tchétchénie, dans une république de la Fédération de Russie. Il y commence une nouvelle vie, en tournant depuis mercredi son nouveau film : un policier intitulé Turquoise.
 
Baouduine Israelov, un des acteurs qui joue avec Depardieu © Radio France Marc Crépin
 
Plusieurs dizaines de comédiens tchétchènes ont été réunis dans la résidence du président tchétchène, Razman Kadyrov, pour un casting. Parmi eux, Baouduine Israelov. Il est très content qu'une star mondiale vienne à Grozny. C'est une chance pour la Tchétchénie, dit il, et c'est aussi sa chance à lui. Il incarnera un ami de Depardieu.

Fier de payer ses impôts en Russie

Alors, oubliées les histoires du Fisc français. Pendant cette conférence, Depardieu expliquera encore qu'il vit certes à Saransk, en Mordovie, à 600 kilomètres de Moscou, là où on lui a déjà offert un premier appartement. Mais qu'il aime d'amour la Tchetchenie, là où le président Ramzan Kadyrov lui a aussi offert un autre appartement de 200 m2. Il paie desormais ses impôts en Russie et il promet d'ouvrir un café restaurant à Saransk, son autre villégiature.
Cette improbable rencontre entre la star et la Tchétchénie, beaucoup n'en reviennent pas. En réalité, tout se passe comme si la révolte fiscale de Gérard Depardieu et un excellent plan de communication gouvernemental russe coïncidaient.
 
Partout des portraits de Kadyrov et de Poutine © Radio France Marc Crépin
 
Sans compter qu'en Tchétchénie, on sait que depuis longtemps, les stars défilent chez le président alors que les ONG de défense des Droits de lHhomme, ne cessent de dénoncer les disparitions d'opposants.
Après deux guerres menées par les séparatistes musulmans contre le pouvoir central, Grozny avait été rasée par l'armée russe. Et le président actuel Ramzan Kadyrov, l'ami de Gerard Depardieu, et proche de Vladimir Poutine, y maintient l'ordre de façon tres autoritaire. On reproche justement à Depardieu d'ignorer tout cela !

Jugé vendredi à Paris pour conduite en état d'ivresse

Mais il est vrai que la menace terroriste wahabbite n'est probablement pas totalement levée. Grozny a été reconstruite et il se trouve que beaucoup de gens préfèrent voir Depardieu faire la fête avec Ramzan Kadyrov, et tourner un film en Tchétchénie, plutôt que de voir arriver les blindés de la fédération. Et donc le calme règne sur Grozny.
Pendant ce temps-là, à Paris, l'acteur est attendu vendredi pour être jugé pour conduite en état d'ivresse, mais rien n'indique qu'il se présentera à cette comparution déjà reportée plusieurs fois.
 
Partout le portrait de Ramzan Kadyrov © Radio France Marc Crépin










Londres: une femme face aux agresseurs


 
Une femme qui a défié les agresseurs suspectés d'avoir tué à coups de couteaux mercredi à Londres un soldat britannique, a affirmé qu'elle était intervenue parce qu'elle pensait qu'il valait mieux que "les armes soient pointées sur une seule personne".

La chef scoute Ingrid Loyau-Kennett, âgée de 48 ans, a déclaré que l'un des hommes lui a dit qu'ils voulaient "démarrer une guerre à Londres ce soir" lorsqu'elle leur a demandé pourquoi ils avaient mené l'agression, a-t-elle expliqué au Daily Telegraph qui publie ce témoignage jeudi. La mère de deux enfants a accouru après avoir aperçu la victime étendue sur le sol et a tenté de prendre son pouls. Ce n'est qu'à ce moment qu'elle a remarqué l'arsenal composé notamment de couteaux et d'un revolver.

"Je voudrais rester et combattre" "Il n'était pas drogué, n'était pas alcoolique ou saoul, il était juste ébranlé, bouleversé", a-t-elle raconté à propos d'un des deux hommes, selon le journal. "J'ai dit 'maintenant c'est vous contre une multitude de gens, vous allez perdre, que voudriez-vous faire ?' et il a répondu 'Je voudrais rester et combattre'".

Elle a ensuite approché le second suspect et lui a demandé de donner ses armes. "J'ai pensé que c'était mieux qu'elles soient pointées vers une personne comme moi plutôt que vers quiconque au moment où des enfants commençaient à quitter l'école", a-t-elle confié au Daily Telegraph.



Réunion de crise à Londres après le meurtre d'un soldat   


Des enquêteurs à l'endroit où un soldat britannique a été tué à l'arme blanche le 22 mai à Londres.
Des enquêteurs à l'endroit où un soldat britannique a été tué à l'arme blanche le 22 mai à Londres. (Photo Carl Court. AFP)

Les autorités vont décider si les mesures de sécurité en place doivent être renforcées après le meurtre sanglant d'un militaire en civil mercredi soir en pleine rue.

Libération
Le Premier ministre britannique David Cameron présidait jeudi à 8h45 (9h45) une réunion de crise pour étudier les éventuelles mesures de sécurité à prendre après le meurtre barbare d’un soldat poignardé par deux hommes au discours d’extrémistes islamistes. Dès mercredi soir, Downing Street avait annoncé un renforcement de la sécurité au baraquement militaire de Woolwich, le quartier du sud-est de Londres où a eu lieu le drame, ainsi que dans toutes les casernes de la capitale britannique.
Le comité COBR, également connu comme COBRA (acronyme de Cabinet Office Briefing Room A, ndlr), devrait rassembler autour du Premier ministre la ministre de l’Intérieur Theresa May, le maire de Londres Boris Johnson, les chefs des services de renseignement intérieur MI5 et extérieur MI6, le patron de Scotland Yard et des experts en sécurité. Une première réunion de ce type a eu lieu mercredi mais il n’était pas présidé par le Premier ministre qui était à Paris.
Le but de ce type de réunion de crise «est de fournir des prises de décisions rapides et une coordination efficace de la réponse du gouvernement à cet événement en s’appuyant sur les ressources des ministères, des services de sécurité et de renseignement, de la police et de toute autre organisation pertinente», avaient détaillé mercredi les services du Premier ministre. Une source gouvernementale a par ailleurs confirmé à l’AFP que la victime était «un membre des forces armées» britanniques.
Le patron de Scotland Yard, Bernard Hogan-Howe, a quant à lui précisé mercredi soir que les deux hommes, blessés par la police et hospitalisés, avaient été arrêtés et que les enquêteurs de la section anti-terroriste enquêtaient sur ce meurtre.
Mercredi en début d’après-midi, deux hommes noirs ont agressé dans une rue du sud-est de Londres un soldat en civil, le poignardant à plusieurs reprises avec des couteaux de cuisine et un hachoir de boucher et le laissant pour mort au milieu de la route. Les deux agresseurs sont ensuite restés sur le lieu de leur crime, invitant les passants à filmer ou photographier la scène.
Sur une vidéo amateur obtenue par la chaîne de télévision ITV, l’un des deux meurtriers a déclaré avec un accent londonien : «Vous ne serez jamais en sécurité. Renversez votre gouvernement. Ils ne prennent pas soin de vous.»
«Nous devons les combattre comme ils nous combattent, œil pour œil, dent pour dent», a-t-il également dit, les mains couvertes de sang, alors que la victime gisait quelques mètres derrière lui sur la route. «Nous jurons par Allah le tout puissant que nous n’arrêterons jamais de vous combattre», avait-il ajouté.



Le chanteur Georges Moustaki est mort jeudi 23 mai au matin, à l'âge de 79 ans à Nice.
 

Le chanteur du « Métèque », Georges Moustaki, est mort cette nuit, à l'âge de 79 ans à Nice.

Né à Alexandrie, Georges Moustaki s’est éteint cette nuit à Nice où il vivait au calme depuis plusieurs mois. Le 3 mai dernier, il avait fêté ses 79 ans.
Sa vie avait basculé il y a quatre ans, le 8 janvier 2009 à Barcelone, quand sur la scène du Palais de la musique, il fut contraint de renoncer à aller au bout de son concert. Il n’est plus jamais remonté sur scène, atteint d’une maladie des bronches incurable.
Né à Alexandrie en 1934, le futur chanteur vit dans un milieu multiculturel. Ses parents sont d'origine grecque, parlent italien et sont attachés à la culture française. Très tôt, Joseph Mustacchi, de son vrai nom, est inscrit dans une école française et se passionne pour la littérature et la musique, et étudie de façon assidue les textes et les musiques d'Edith Piaf ou encore Charles Trenet.
Au début des années 1950, à même pas 20 ans, George Moustaki s'installe à Paris et multiplie les métiers : journaliste ou encore barman. C'est en écoutant chanter George Brassens que Georges Moustaki sent le désir de la musique monter en lui. Une passion qui ne l'a jamais quittée.
Pour Edith Piaf, son amante, il a écrit le sublime titre Milord. Touchant le public avec ses compositions et sa voix, George Moustaki est l'auteur de nombre de morceaux tels que Ma liberté, Le facteur, La mer m'a donné, Ma solitude, Le temps de vivre.
Georges Moustaki a eu une fille, Pia, née de son amour avec Yannick sa seule et unique femme.





























Cannes en 6 phrases déjà cultes
 
 
Par                        
                                                 
© Camilla Morandi - REX - Sipa / © D.R. / © SIPA
© Camilla Morandi - REX - Sipa / © D.R. / © SIPA
« La prostitution est un fantasme commun à de nombreuses femmes » (François Ozon)A chaque édition du Festival son lot de scandales. Après Lars Von Trier en 2011 et son désormais célèbre « Je comprends Hitler », François Ozon nous livre cette année une interprétation plus que personnelle de la sexualité féminine. « Je pense que les femmes peuvent ressentir une connexion avec l'héroïne du film, car la prostitution est un fantasme commun à de nombreuses femmes », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à The Hollywood Reporter. Des déclarations qui ont suscité l'indignation des Femen, lesquelles lui ont remis, via Twitter, « la Palme d'or du connard 2013 ». Laurence Rossignol, porte-parole du PS, a quant à elle sommé François Ozon « d'assumer ses fantasmes ». Un conseil que le réalisateur de « Jeune et Jolie » n'a pas suivi, puisque, penaud, il s'est rétracté en tweetant : « Propos maladroits et mal compris. Évidemment je ne voulais pas parler des femmes en général, juste des personnages de mon film ».

Ce film « est arrivé juste après mon cancer » (Michael Douglas)Michel Douglas a ému la Croisette lors de la conférence de presse de « Ma vie avec Liberace », en évoquant la place particulière de ce film dans sa carrière et dans sa vie personnelle. «  Pour moi ceci… Je suis désolé… Ceci est arrivé juste après mon cancer et ce beau cadeau m'a été fait. Je serai éternellement reconnaissant envers Steven Soderbergh, Matt Damon, Jerry Weintraub (le producteur du film, ndlr) et tout le monde, de m'avoir attendu  », a-t-il déclaré, avant d'être applaudi par l'assemblée. En août 2010, Michael Douglas révélait aux médias qu'il était atteint d'un cancer de la gorge. Après avoir perdu 16 kilos, il affirmait en janvier 2011 avoir vaincu sa maladie.

« J’ai un peu l’approche d’un pornographe, c’est ce qui m’excite qui compte » (Nicolas Winding Refn)Interrogé sur la violence de son dernier film, « Only God Forgives », Nicolas Winding Refn livre une réponse quelque peu provocatrice. « J’ai un peu l’approche d’un pornographe, c’est ce qui m’excite qui compte. Je ne peux pas censurer ce besoin ». Quelques jours plus tôt, le réalisateur, visiblement porté sur la chose, s'était déjà comparé à un « pornographe », dans les pages de The Hollywood Reporter avant d'associer « l'art », « le sexe et la pénétration ». Et lorsque Télérama l'interroge sur la possibilité de dérouter ses aficionados avec « Only God Forgives », voilà ce que répond Nicolas Winding Refn : « C'est comme le sexe, il faut toujours être ouvert à de nouvelles possibilités pour maintenir ça vivant ».

« Pour les besoins du film, j’ai commencé une psychanalyse » (Mathieu Amalric)Mathieu Amalric, à l'affiche de « Jimmy P. (Psychothérapie d'un indien des plaines) », a expliqué qu'il avait « commencé une psychanalyse » « pour les besoins du film ». « C’est un monde d’aventures, comme la plongée sous-marine, avec des murènes au fond », a-t-il poursuivit. Au cours d'un entretien accordé à France 3, le comédien a expliqué que la psychanalyse était pour lui une « terre vierge » puisque pour son père, « c'était fait pour les fiottes ». « On parle pas de ça, on ferme sa gueule et on souffre en silence », a-t-il conclu.

« Je suis amoureuse de Vladimir Poutine » (Béatrice Dalle)Béatrice Dalle, dont on connaît le goût prononcé pour les « lascars » (comme elle l'a elle-même confié au site Allociné) a déclaré sa flamme au président russe. « Je suis amoureuse de Vladimir Poutine », a-t-elle lancé avant d'expliquer qu'elle le trouvait « hyper sexy ». Et l'actrice de poursuivre : « J'étais amoureuse de Ben Laden avant. J'avais une photo de lui à 20 piges, il était aussi sexy que Bob Marley ». Ex-compagne de Joey Starr, Béatrice Dalle est actuellement mariée avec Guénaël Meziani, qui a connu la prison.

« Je voulais faire le tri » (le tireur du Grand Journal)L'homme qui a tiré des balles à blanc et exhibé une fausse grenade non loin du plateau du Grand Journal samedi dernier était convoqué mardi en comparution immédiate au tribunal de Grasse. Il l a tenté devant la cour de justifier son geste, en expliquant qu'il avait « un message à faire passer ». « Je suis bombardé d’informations, entre totalitarisme et oligarchie […]. Je voulais faire le tri  ». Cette déclaration a eu le don d'agacer la juge. « Vous vouliez qu’on parle de vous, vous avez atteint votre but », lui a-t-elle rétorqué. Décrit comme « boderline » par les psychiatres, l'homme de 43 ans sera jugé le 24 juin prochain.










Record de distance pour l'avion Solar Impulse



L'avion solaire a relié Phoenix dans l'Arizona à Dallas au Texas. Près de 1.500 kilomètres, c'est donc un record pour cet appareil alimenté par l'énergie solaire, fabriqué en fibres de carbone, et dont l'envergure avec ses ailes dépasse les 63 mètres, l'équivalent d'un Boeing.

Solar Impulse dans le ciel américain © Reuters - Beck Diefenbach

L'appareil va traverser les Etats-Unis d'Ouest en Est en cinq étapes. Après un premier vol Moffett-Phoenix réussi, ce jeudi matin Solar Impulse a atterri à Dallas au Texas. Beaucoup d'émotions à l'arrivée a expliqué le Suisse Bertrand Piccard, l'un des deux co-fondateurs du projet, et pilote (avec André Borschberg) de Solar Impulse : "Il ne s'agit pas de révolutionner le transport aérien mais de révolutionner la manière de penser des gens en terme d'énergie et de technologie".
 

12.000 cellules photovoltaïques

L'objectif est en effet de promouvoir la technologie de l'appareil qui dépend de 12.000 cellules photovoltaïques capables de produire l'électricité suffisante pour charger sa batterie au lithium de 400 kilos nécessaire à l'alimentation des quatre moteurs électriques à hélice de 10 chevaux chacun, de jour comme de nuit. Solar Impulse, projet lancé il y a dix ans, avait fait son baptême de l'air en juin 2009.
Après Dallas, l'avion solaire se rendra à Saint Louis (Missouri) puis à l'aéroport de Dulles près de la capitale, Washington, à la mi-juin, et New York à l'aéroport Kennedy en juillet, la destination finale. L'appareil reste entre une dizaine de jours à chaque arrêt pour permettre aux curieux de voir l'avion et de s'entretenir avec les pilotes.










 

Twitter renforce sa sécurité




Un mois après le piratage du compte AP, et l’affaire du faux tweet qui avait fait trembler Wall Street, le réseau social propose désormais une double authentification, avec envoi de SMS.


Twitter propose d’envoyer un code unique par SMS pour sécuriser chaque connexion. - Reuters
Twitter propose d’envoyer un code unique par SMS pour sécuriser chaque connexion. - Reuters
 

« Aidez-nous à vous aider », lance Twitter dans une vidéo détaillant la double authentification, un mécanisme de sécurité proposé à ses membres en option depuis ce jeudi. Activée, la fonctionnalité permet l’envoi d’un SMS avec un code unique à fournir pour pouvoir accéder au compte protégé, en plus du mot de passe tapé en ligne. Un procédé déjà régulièrement utilisé par de nombreux sites, notamment marchands. Cette double authentification n’est pas systématique : elle intervient à chaque fois qu’un utilisateur se connecte à partir d’un nouveau terminal ou d’un lieu inhabituel.
Ce renforcement de la sécurité intervient un mois après l’affaire du faux tweet qui avait fait plonger Wall Street . Un message de l’agence AP annonçant « Flash : deux explosions à la Maison-Blanche et Barack Obama est blessé » avait entraîné une perte de capitalisation boursière de l’ordre de 150 milliards de dollars en deux minutes le 24 avril dernier ! Or l’information était fausse, le compte de l’agence, suivi par 1,9 million de personnes, ayant été piraté par un mouvement syrien, la Syrian Electronic Army (SEA).

Cible privilégiée

Cet événement était loin d’être le premier cas de piratage du compte officiel d’une société ou d’une personnalité. Le mouvement syrien avait, pour sa part, déjà piraté des comptes Twitter de médias les mois précédents. Et des marques comme Jeep ou encore Burger King avaient vu leur comptes détournés en février. « Pendant longtemps, les banques ont été les cibles privilégiées des hackers faisant du phishing, indique Barmak Meftah, PDG de la société de sécurité informatique AlienVault, à l’agence Bloomberg. Les sites sociaux sont les nouveaux terrains d’attaques pour ces personnes. En ciblant Twitter, Facebook, le nombre de consommateurs affectés sera massif ».
Et ce d’autant plus que de plus en plus de crédit est accordé aux informations diffusées sur les réseaux sociaux, qui influencent désormais réellement la vie des marchés . Bloomberg a, par exemple, intégré dans ses fils d’informations une sélection de tweets. Et la SEC autorise depuis début avril les entreprises cotées à Wall Street à diffuser des informations importantes sur Twitter ou Facebook.






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