HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Guerre chimique en Syrie
LE MONDE
Une attaque chimique sur le front de Jobar, à l'entrée de la capitale syrienne, cela ne ressemble d'abord à rien. A rien de spectaculaire. A rien, surtout, de détectable. Tel est le but recherché : lorsque les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) les plus avancés dans Damas comprennent qu'ils viennent d'être exposés à des produits chimiques par les forces gouvernementales, il est trop tard. Quel que soit le gaz utilisé, il produit déjà ses effets, à quelques centaines de mètres seulement d'habitations de la capitale syrienne.
Au début, il n'y a eu qu'un bruit modeste, un choc métallique, presque un cliquetis. Et dans le fracas des combats du jour dans le secteur "Bahra 1" du quartier de Jobar, cela n'a d'abord pas attiré l'attention des combattants de la brigade Tahrir Al-Sham ("Libération de la Syrie"). "On a pensé à un obus de mortier qui n'avait pas explosé, et personne n'y a vraiment fait attention", explique Omar Haidar, responsable opérationnel de la brigade, qui tient ce secteur avancé, à moins de 500 mètres de la place des Abbasides.
PAS D'ODEUR, PAS DE FUMÉE
Cherchant ses mots pour dépeindre ce son incongru, il le décrit comme "une canette de Pepsi qui tomberait par terre". Pas d'odeur, pas de fumée, pas même un sifflement indiquant l'éjection d'un gaz toxique. Puis sont apparus les symptômes. Les hommes toussent violemment. Les yeux brûlent, les pupilles se rétractent à l'extrême, la vision s'obscurcit. Bientôt, surviennent les difficultés respiratoires, parfois aiguës, les vomissements, les évanouissements. Il faut évacuer les combattants les plus touchés, avant qu'ils n'étouffent.
De cela, les envoyés spéciaux du Monde ont été témoins plusieurs jours d'affilée dans ce quartier à la sortie de Damas, où la rébellion a pénétré en janvier. Depuis, l'enjeu de Jobar est crucial pour l'ASL comme pour le pouvoir. Mais, au cours d'un reportage de deux mois dans les environs de la capitale syrienne, nous avons réuni des éléments comparables dans une couronne beaucoup plus large. La gravité des cas, leur multiplication, la tactique d'emploi de telles armes montrent qu'il ne s'agit pas de simples gaz lacrymogènes utilisés sur les fronts, mais de produits d'une autre classe, bien plus toxiques.
Sur le front enchevêtré de Jobar, où les lignes ennemies sont si proches qu'on s'y insulte parfois presque aussi volontiers qu'on s'y entretue, les scènes d'attaque au gaz apparaissent ponctuellement courant avril. Pas de diffusion massive, sur des kilomètres, mais un usage occasionnel et localisé par les forces gouvernementales, visant les points de contact les plus durs avec un ennemi rebelle tout proche. Le secteur est le point d'entrée le plus en profondeur dans l'intérieur de Damas des groupes de l'ASL. Une guerre sans merci s'y déroule.
PREMIÈRE ATTAQUE EN AVRIL
Dans le secteur "Bahra 1", l'un des plus avancés en direction de la grande place stratégique des Abbasides, l'un des verrous de Damas, les hommes d'Abou Djihad, dit "Arguileh" ("narguilé"), ont subi leur première attaque de cette nature le soir du jeudi 11 avril. Tous ont d'abord été pris au dépourvu. Ils avaient entendu parler des "gaz" utilisés sur d'autres fronts, dans d'autres régions de Syrie (notamment à Homs et dans la région d'Alep) au cours des mois écoulés, mais que faire, une fois confronté au phénomène ? Comment se protéger sans abandonner les lieux et offrir une victoire facile à l'ennemi ? "Certains hommes ont évacué, d'autres sont restés paralysés par la panique. Mais la position n'a pas été abandonnée. On ordonnait aux soldats montant au front de se munir de foulards mouillés pour se protéger le visage", explique un combattant.
Dans la foulée, une poignée de masques à gaz ont été distribués, destinés en priorité aux hommes qui tiennent des positions fixes, là où un simple mur marque parfois la limite du territoire rebelle. D'autres se contentent de la protection dérisoire de masques chirurgicaux.
Les hommes commandés par "Arguileh" ne sont pas les seuls à avoir subi une attaque au gaz dans les parages. Plus près du marché à la viande voisin, où sont stationnés des chars du gouvernement, les "forces spéciales" des rebelles de la Liwa Marawi Al-Ghouta ont été exposées à des concentrations – sans doute plus importantes encore – de composés chimiques, à en juger par les effets produits sur les combattants. Nous les retrouverons dans les heures suivantes dans les hôpitaux, luttant pour survivre.
DES HOMMES REVÊTUS DE COMBINAISONS
A Jobar, les combattants n'ont pas déserté leurs positions, mais ceux qui restent sur les lignes de front, pupilles rétractées, la respiration sifflante, sont "terrorisés et essaient de se calmer par des prières", admet Abou Atal, l'un des combattants de Tahrir Al-Sham. Un homme d'une autre brigade est mort dans un secteur voisin. Il s'appelait Ibrahim Darwish. Il est décédé le 18 avril.
Dans la partie nord de Jobar, également visé par une attaque similaire, le général Abou Mohammad Al-Kurdi, commandant de la 1re division de l'ASL (qui regroupe cinq brigades), affirme que ses hommes ont vu des militaires gouvernementaux quitter leurs positions, avant que ne surgissent des hommes "portant des combinaisons de protection chimique", lesquels auraient ensuite disposé sur le sol "des sortes de petites bombes, comme des mines", qui se seraient mises à diffuser un produit chimique dans l'atmosphère.
Ses hommes, affirme-t-il, auraient tué trois de ces techniciens. Où sont les combinaisons de protection saisies sur les cadavres ? Nul ne le sait... Les soldats exposés ce soir-là parlent d'une forte panique, d'une ruée vers l'arrière. Ce ne sont pas les civils ou les sources indépendantes qui risquent d'infirmer ou de corroborer ces affirmations : plus personne ne vit à Jobar, en dehors des combattants imbriqués dans les différents fronts du quartier.
Cela n'empêche pas de constater l'effet ravageur des gaz employés par le gouvernement syrien aux portes de sa propre capitale. Un jour d'attaque chimique sur une zone du front de Jobar, le 13 avril, le photographe du Monde a vu les combattants qui font la guerre dans ces maisons en ruine commencer à tousser, puis mettre leurs masques à gaz, sans hâte apparente, mais en réalité déjà exposés. Des hommes s'accroupissent, suffoquent, vomissent. Il faut fuir immédiatement le secteur. Le photographe du Monde souffrira, quatre jours durant, de troubles visuels et respiratoires. Ce jour-là, pourtant, les émanations de gaz avaient été concentrées dans un secteur voisin.
LIGNE ROUGE
Faute de témoignages indépendants, de nombreux doutes ont plané sur la réalité de l'emploi d'armes chimiques, en général, par les forces gouvernementales, qui en possèdent de très importants stocks, notamment de gaz neurotoxiques, comme le sarin. Plusieurs pays : les Etats-Unis, la Turquie et Israël, ont déclaré posséder des éléments matériels indiquant l'utilisation d'armes de ce type, mais n'ont pas communiqué la nature exacte de leurs preuves, ni décidé si, comme l'avait promis le président Obama en août 2012, le recours à de telles armes par le pouvoir de Damas constituerait le franchissement d'une "ligne rouge" susceptible d'entraîner une intervention étrangère en Syrie contre le régime.
Le pouvoir accuse de son côté l'ASL d'utiliser également des armes chimiques, augmentant la confusion. Pour se convaincre de la réalité de l'emploi de ces composés par l'armée syrienne sur certains fronts, il faut alors interroger les médecins qui, sur place, tentent de soigner ou de sauver les combattants exposés à des gaz. Le 8 avril, à l'hôpital Al-Fateh de Kafer Battna, le plus important centre médical de la région de la Ghouta, large poche rebelle à l'est de Damas, les médecins montrent des enregistrements, sur des téléphones, de scènes de suffocation. Un raclement terrible sort de la gorge d'un homme. C'était le 14 mars et, selon le personnel médical, il venait d'être exposé à des gaz à Otaiba, une ville à l'est de la Ghouta, où le gouvernement syrien mène depuis la mi-mars une vaste opération pour encercler les forces rebelles et couper leur principale route d'approvisionnement.
L'un de ces médecins, le docteur Hassan O., décrit soigneusement les symptômes de ces patients : "Les gens qui arrivent ont du mal à respirer. Ils ont les pupilles rétractées. Certains vomissent. Ils n'entendent plus rien, ne parlent plus, leurs muscles respiratoires sont inertes. Si on ne traite pas de toute urgence, c'est la mort." Cette description correspond en tous points à celles faites par les autres médecins rencontrés en l'espace de plusieurs semaines dans les alentours de Damas. A quelques variantes près. Selon les endroits, les combattants qui en ont été les victimes affirment que les produits ont été diffusés par de simples obus, par des roquettes, voire par une forme de grenade.
Sur le front de Jobar, à la cinquième attaque de ce type, le 18 avril, les combattants de l'ASL, commandés par Omar Haidar, disent avoir vu tomber, à leurs pieds, un grand cylindre équipé d'un dispositif d'ouverture, d'une longueur d'environ 20 centimètres. S'agissait-il d'armes chimiques, et dans ce cas, diffusant quel type de substances ? Pour répondre avec précision à cette question, il faudrait établir un protocole d'enquête que les conditions du conflit rendent difficiles. Procéder à des prélèvements sur des combattants exposés aux émanations au point de décéder ou d'avoir été obligés d'être hospitalisés, puis les confier à des laboratoires spécialisés à l'étranger. Un certain nombre d'entre eux ont été réalisés et sont en cours d'étude.
UNE ÉTRANGE ROUTINE
Depuis, à Jobar, des masques à gaz ont été distribués, ainsi que des seringues et des ampoules d'atropine, un produit injectable qui contrecarre les effets des neurotoxiques comme le sarin. Les médecins de la Ghouta suspectent l'utilisation de ce neurotoxique inodore et incolore, dont l'effet coïncide avec les observations faites sur place. Selon une source occidentale bien informée, cela n'empêche pas le pouvoir syrien d'avoir recours à des mélanges de produits, notamment avec des gaz anti-émeutes (lacrymogènes), pour brouiller les pistes et l'observation des symptômes.
Car l'enjeu est de taille, dans le cas où la preuve d'utilisation d'armes chimiques par les troupes de Bachar Al-Assad serait établie. La dissimulation est donc de rigueur. Les gaz utilisés sur les fronts le sont de manière ponctuelle, évitant des épandages massifs qui constitueraient facilement des faisceaux de preuves irréfutables. Il n'en demeure pas moins que le phénomène se répète : jeudi 23 mai, les rebelles affirment qu'une nouvelle attaque aux armes chimiques a eu lieu à Adra, zone d'affrontements très durs entre le pouvoir et les rebelles au nord-est de Damas.
Dans la seconde moitié d'avril, les attaques au gaz sont presque devenues une étrange routine, à Jobar. Sur les lignes de front, les rebelles de l'ASL avaient pris l'habitude de conserver soigneusement leur masque à proximité. On organisait des séances de lavages d'yeux réguliers, avec des seringues remplies de sérum physiologique. L'effet recherché par ces attaques semblait essentiellement tactique, correspondant à ce stade à une tentative de déstabilisation des unités rebelles dans des quartiers où les soldats gouvernementaux ne sont pas parvenus à les déloger, en même temps qu'un test. Si les forces armées syriennes osent ainsi utiliser des armes chimiques dans leur propre capitale, sans déclencher de réaction internationale sérieuse, n'est-ce pas une invitation pour poursuivre l'expérimentation un peu plus largement ?
Jusqu'ici, les cas d'utilisation de gaz n'ont pas été isolés. Le seul ophtalmologue de la région, formé à l'étranger, consulte dans un petit hôpital de Sabha dont il souhaite qu'on dissimule la localisation exacte. A lui seul, il a dénombré 150 personnes touchées en l'espace de deux semaines. Près des zones les plus exposées aux gaz, il a organisé des douches pour que les combattants exposés aux produits chimiques puissent se laver et changer d'habits pour éviter de contaminer ensuite les personnels des centres de soins.
REMÈDE DE CHEVAL
Pour sauver les soldats dont les problèmes respiratoires sont les plus graves, il faut les porter dans le long dédale à l'intérieur de maisons dont les murs ont été percés, franchir les tranchées et tunnels creusés pour éviter les tireurs ennemis, pour arriver à une ambulance de fortune, garée sur une placette un peu en retrait, et foncer dans des rues exposées aux balles et aux obus, pied au plancher, pour atteindre un hôpital du front avant que les combattants ne meurent, étouffés.
A l'hôpital islamique de Hammouriya, installé dans un hangar discret, le docteur assure, le 14 avril, avoir reçu, deux heures auparavant, un combattant du front de Jobar, en grande difficulté respiratoire, avec un rythme cardiaque "devenu fou". Pour le sauver, il dit avoir effectué quinze injections successives d'atropine, ainsi que de l'hydrocortisone. Un remède de cheval, pour un cas désespéré.
La veille, dans la nuit, l'une des ambulances qui tentait d'évacuer des hommes gazés a été touchée par les tirs d'un sniper. Le chauffeur a été blessé. Le lendemain matin, les ambulanciers sont parvenus à passer la route à vitesse maximale, sous le tir d'un tank, et ont atteint cette zone du front, où une nouvelle nappe de produits chimiques venait d'être répandue. "Lorsqu'on est arrivés, on a trouvé tout le monde par terre", témoigne un infirmier d'un autre centre hospitalier de Kaffer Batna, qui ne peut donner son nom de peur des représailles contre sa famille installée en zone gouvernementale.
Au cours de la matinée, dans la cour de cet hôpital installé dans un parking en sous-sol pour se protéger des tirs des Mig ou de l'artillerie gouvernementale, le chaos règne. Les soldats sont allongés aux côtés de cinq aides-soignants contaminés à leur tour à leur contact. On n'a pas terminé le décompte des soldats, qui arrivent au fil des transferts depuis le front, et sont déjà quinze au total. On court dans les salles de fortune, pour distribuer l'oxygène, réaliser des injections.
DES MÉDICAMENTS DE PLUS EN PLUS RARES
Le docteur Hassan, responsable de l'hôpital, est allongé dans son minuscule bureau avec un masque à oxygène, tandis qu'on lui administre de l'atropine. Il se consacrait à ces urgences depuis une heure lorsqu'il a perdu connaissance et a commencé à suffoquer. Cet homme lutte depuis des mois pour maintenir en activité son centre de soins, aidé par des volontaires dont certains sont de simples lycéens, alors que le blocus de la région par les forces gouvernementales a pour conséquence de rendre les médicaments de plus en plus rares. Les anesthésiques manquent, les chirurgiens improvisés en sont réduits à utiliser des produits vétérinaires, comme la kétamine. La morphine a disparu. Et les stocks d'atropine ne devraient pas durer très longtemps. Le docteur a réalisé des prélèvements d'échantillons qui ont été, à travers mille difficultés, sortis en contrebande de la région. Il faudra encore quelques semaines pour connaître le résultat de leur analyse.
En se rendant dans huit centres médicaux de la partie est de la Ghouta, les envoyés spéciaux du Monde n'ont trouvé que deux établissements dont les responsables médicaux déclaraient ne pas avoir reçu de combattants ou de civils touchés par des attaques au gaz. A Nashibiyya, les médecins ont reçu jusqu'à soixante cas en un seul jour, en provenance du front d'Otaiba, le 18 mars. La modeste structure n'avait pas les moyens de faire face à cet afflux, manquant en particulier d'oxygène. Il y a eu cinq morts, par étouffement. Quelques jours plus tard, conscients de la gravité de la situation, les médecins ont fait exhumer les dépouilles de ces victimes en présence d'autorités locales et religieuses, et ont procédé à des prélèvements de tissu qu'ils ont tenté d'expédier vers un pays voisin. Certains de ces échantillons ont été confiés à un petit groupe de combattants qui a tenté de briser l'encerclement de la région par les forces gouvernementales. A ce jour, les médecins de Nashibiyya disent ignorer si les prélèvements sont arrivés à bon port.
"LES MALADES DEVENAIENT COMME FOUS"
A une dizaine de kilomètres, à l'hôpital de Douma, sous contrôle de la brigade Al-Islam, les médecins disent avoir reçu 39 patients après l'attaque chimique du 24 mars sur la ville d'Adra. Deux hommes sont décédés dans les locaux. L'un des médecins note qu'au bout de deux jours, "les malades devenaient comme fous". Marwane, un combattant présent sur les lieux de l'attaque d'Adra, affirme avoir vu "des roquettes arriver sur le front et dégager une lumière orange", et que, lors de son propre transfert à l'hôpital, il a vu "trois hommes mourir dans les véhicules sur la route". Dans le contexte de chaos qui règne dans la région de la Ghouta, civils et militaires meurent souvent avant d'avoir pu atteindre un centre médical.
Adra, Otaiba et Jobar sont les trois points où l'utilisation de gaz est décrite par les sources locales de la région depuis le mois de mars dans la région de Damas. Une différence émerge : à Jobar, les produits ont été utilisés de manière plus prudente et plus localisée. En revanche, sur les fronts plus éloignés, comme Adra et Otaiba, les quantités estimées par rapport au nombre de cas arrivés simultanément dans les hôpitaux sont plus importantes.
Mais les attaques chimiques ne sont pas la seule activité des hôpitaux de la région. Deux heures avant l'arrivée des envoyés spéciaux du Monde, quatre enfants aux corps lacérés, déchiquetés par des bombes de Mig, avaient été amenés en urgence à Douma. A peine stabilisés, ils ont dû quitter l'hôpital, sans espoir d'être évacués de Syrie. Sans doute, comme beaucoup, sont-ils morts en route. Les infirmiers ont filmé ces corps martyrisés, ces hurlements de douleur. "Ça, vous voyez, c'est tous les jours, et pour nous, c'est encore plus grave que les attaques chimiques : on en est arrivés là", commente, avec un regard anéanti, le médecin, qui ne peut, lui non plus, dire son nom.
Ban Ki-moon s'inquiète du rôle du Hezbollah en Syrie
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'inquiète du rôle joué par le Hezbollah libanais dans la guerre civile en Syrie. M. Ban appelle tous les pays et groupes à "cesser de soutenir la violence en Syrie", a affirmé dimanche son porte-parole, Martin Nesirky, dans un communiqué publié quelques heures après le tir de deux roquettes sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah. Le secrétaire général des Nations unies est "extrêmement préoccupé" par le conflit qui s'intensifie, en particulier autour de la ville rebelle syrienne de Qoussair, indique le communiqué.
M. Ban est "profondément inquiet de la participation croissante dans les combats du Hezbollah, ainsi que des risques de débordement au Liban", souligne encore M. Nesirky. Enfin, Ban Ki-moon "encourage tous les pays, organisations et groupes à cesser de soutenir la violence en territoire syrien et à user de leur influence pour promouvoir une solution politique dans la tragédie de la Syrie", alors que les préparatifs s'accélèrent en vue de la tenue d'une conférence internationale de la paix à Genève.
PROTÉGER L'UNITÉ DU LIBAN
Peu après le tir de deux roquettes sur un quartier chiite dans la banlieue sud de Beyrouth, dimanche, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elarabi, a appelé les militants du Hezbollah à ne pas combattre aux côtés des forces gouvernementales en Syrie. Nabil Elarabi a fermement condamné les tirs de roquettes intervenus dimanche ainsi que les affrontements qui se déroulent dans la ville de Tripoli, dans le nord du Liban, entre factions rivales soutenant des camps opposés en Syrie. Ces violences ont fait 25 morts au cours de la semaine.
"Elarabi appelle les dirigeants du Hezbollah à reconsidérer leur position et à ne pas s'engager dans le massacre en Syrie. Il soutient que le seul moyen de protéger le Liban est de protéger son unité interne, explique la Ligue arabe dans un communiqué. L'incident criminel et les affrontements armés dans la ville de Tripoli sont des actes de destruction inacceptables visant à attiser le feu du sectarisme, à provoquer des réactions et à bouleverser la sécurité du Liban."
Lefebvre en tête de la législative partielle en Amérique du Nord
Le Monde.fr avec AFP
Le candidat UMP Frédéric Lefebvre est arrivé en tête du premier tour de la législative partielle organisée dans la 1ère circonscription des Français de l'étranger (Etats-Unis et Canada), après l'annulation de l'élection de la socialiste qui l'avait battu en juin 2012, sur fond de très forte abstention (86 %). Le vote aux urnes avait lieu samedi, et par voie électronique du 15 au 21 mai.
Selon les résultats publiés dimanche soir sur le site du ministère des affaires étrangères, seuls 13,47 % des quelque 152 000 inscrits ont pris part au scrutin, soit 86,53 % d'abstention. En juin 2012, la participation s'élevait à environ 20 %.
L'ancien secrétaire d'Etat UMP Frédéric Lefebvre, un proche de Nicolas Sarkozy, réinvesti par son parti pour ce nouveau scrutin, a recueilli 29,15 % des suffrages exprimés, en tête devant le candidat du PS, Franck Scemama, qui obtient 24,98 %. Parmi les douze candidats, ils sont les seuls qualifiés pour le second tour qui aura lieu samedi 8 juin.
LE FRONT DE GAUCHE APPELLE À VOTER PS
Derrière eux, Damien Regnard (divers droite) recueille 12,67 %, Louis Giscard d'Estaing, investi par l'UDI 8,62 %, et Cyrille Giraud (EELV) 7,39 %. Le candidat du MoDem, Nicolas Druet; obtient 6 % des voix et Céline Clément (Front de gauche), 4,15 %. Dans un communiqué dimanche soir, le PCF, un des composantes du Front de gauche, a appelé les électeurs de Céline Clément à soutenir Franck Scemama au second tour.
Ce scrutin a été provoqué par l'annulation en février par le Conseil constitutionnel de l'élection de la socialiste Corinne Narassiguin, en raison de l'irrégularité de son compte de campagne. Déclarée inéligible, elle n'a pu se représenter. En juin dernier, elle avait battu Frédéric Lefebvre (avec 54 % contre 46 % des voix au second tour), après s'être classée largement en tête au premier tour (39,65 % contre 22,08 % au candidat UMP).
L'EUROPE DU SUD VOTE AUSSI
Dans le même temps, Marie-Rose Koro, investie par le PS, a été éliminée dimanche au premier tour de la législative partielle de la 8e circonscription des Français de l'étranger couvrant des pays d'Europe du Sud plus Israël, ne recueillant que 14,61 % des voix, dans un scrutin marqué par une abstention frôlant les 90 %.
La candidate UMP Valérie Hoffenberg (21,84 %) affrontera au second tour le 9 juin Meyer Habib, investi par l'UDI de Jean-Louis Borloo (15,36 %), selon les résultats publiés sur le site du ministère des affaires étrangères. Aucun autre candidat ne dépasse les 8 % des voix. L'abstention, qui atteint 89,63 %, dépasse celle enregistrée en juin 2012 (environ 87 %).
L'an dernier, la circonscription avait été remportée par la socialiste Daphna Poznanski-Benhamou, avec près de 56 % des voix au second tour face à Valérie Hoffenberg. Mais le Conseil constitutionnel avait annulé en février son élection pour cause d'irrégularités dans son compte de campagne. Déclarée inéligible pour un an, Mme Poznanski-Benhamou n'a pu se représenter.
APPEL À LA MOBILISATION
Il y a quelque 110 000 inscrits dans cette circonscription, dont la majorité (environ 66 000) en Israël/Territoires palestiniens, les autres électeurs étant les Français résidant en Italie, Grèce, Chypre, Malte et Turquie.
Constatant une baisse de la participation, une "tendance que l'on observe en France pour les partielles", Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée chargée des Français de l'étranger, a appelé à la mobilisation pour le second tour, dans les deux circonscriptions d'expatriés où se tenait les votes. "J'invite tous nos compatriotes inscrits sur les listes électorales en Amérique du nord, en Europe du sud et en Israël à se mobiliser et à aller voter au deuxième tour. Il est important que la voix de nos concitoyens hors de France puisse être entendue, et cela passe par le vote", a-t-elle écrit dans un communiqué.
La candidate PS éliminée au 1er tour de la législative partielle en Europe du Sud
Investie par le PS, Marie-Rose Koro a été éliminée dimanche au premier tour de la législative partielle de la huitième circonscription des Français de l'étranger, couvrant des pays d'Europe du Sud plus Israël. Elle n'a recueilli que 14,61% des voix, dans un scrutin avec au total vingt candidats en lice marqué par une abstention frôlant les 90%.
La candidate UMP Valérie Hoffenberg (21,84%) affrontera au second tour Meyer Habib, investi par l'UDI de Jean-Louis Borloo (15,36%), selon les résultats publiés sur le site du ministère des Affaires étrangères. Aucun autre candidat ne dépasse les 8% des voix.
L'abstention, qui atteint 89,63%, dépasse celle enregistrée en juin 2012 (environ 87%).
L'an dernier, la circonscription avait été remportée par la socialiste Daphna Poznanski-Benhamou, avec près de 56% des voix au second tour face à Valérie Hoffenberg. Mais le Conseil constitutionnel avait annulé en février son élection. Déclarée inéligible pour un an, Mme Poznanski-Benhamou n'a pu se représenter.
Constatant une baisse de la participation en Europe du Sud comme en Amérique du nord, la ministre déléguée chargée des Français de l'étranger, Hélène Conway-Mouret, a appelé à la mobilisation pour le second tour. "Il est important que la voix de nos concitoyens hors de France puisse être entendue, et cela passe par le vote", a-t-elle écrit dans un communiqué.
La candidate UMP Valérie Hoffenberg (21,84%) affrontera au second tour Meyer Habib, investi par l'UDI de Jean-Louis Borloo (15,36%), selon les résultats publiés sur le site du ministère des Affaires étrangères. Aucun autre candidat ne dépasse les 8% des voix.
L'abstention, qui atteint 89,63%, dépasse celle enregistrée en juin 2012 (environ 87%).
L'an dernier, la circonscription avait été remportée par la socialiste Daphna Poznanski-Benhamou, avec près de 56% des voix au second tour face à Valérie Hoffenberg. Mais le Conseil constitutionnel avait annulé en février son élection. Déclarée inéligible pour un an, Mme Poznanski-Benhamou n'a pu se représenter.
Constatant une baisse de la participation en Europe du Sud comme en Amérique du nord, la ministre déléguée chargée des Français de l'étranger, Hélène Conway-Mouret, a appelé à la mobilisation pour le second tour. "Il est important que la voix de nos concitoyens hors de France puisse être entendue, et cela passe par le vote", a-t-elle écrit dans un communiqué.
L'aveu de Copé
Maurice Szafran
WITT/SIPA
Du même auteur
"C'est la dernière fois que je manifesterai sur ce sujet"... Il était temps, grand temps, plus que temps, qu'au sujet du mariage gay Jean-Francois Copé et l'UMP passent enfin à autre chose, qu'ils ne se contentent plus de mettre leurs pas dans ceux de Mme Barjot - pour n'en rester qu'à l'aile la plus « responsable » de La Manif pour tous -, qu'ils prennent enfin acte de la loi votée, et basta! Parce qu'après avoir profité de cette mobilisation parfois impressionnante, l'UMP était sur le point de succomber a ses divisions, l'aile modérée (Juppé+Pécresse) ne supportant plus l'enflure et l'alignement sur l'extrême-droite de l'aile ultra et démago (Copé+Peltier, la "chose" de Patrick Buisson). Désormais l'UMP se retrouve au pied de « son » mur, si l'on m’autorise cette facilité.
Au plan tactique (certains diraient plutot politicien...), Francois Hollande a joué avec une incontestable maîtrise, infligeant ainsi une lecon de chose, et donc un camouflet, au Président "tricheur" de l'UMP : l'unité de la gauche, de toute la gauche, dans le soutien à la loi autorisant le mariage pour tous; et, au même moment, l'exposition publique des nombreuses divisions qui déchirent le grand parti de la droite. Pas si mal joué pour ce président que Copé et les siens couvrent non pas de crachats, mais de mépris.
A l'UMP, desormais, de quoi s'agit-il? Avant tout de construire une ligne politique pour s'opposer aux socialistes - ce qui est légitime - et pour remporter les élections a venir- ce qui est tout aussi légitime.
Seulement les choix sont désormais fondamentaux car les conceptions en lice trop divergentes pour se contenter d'une vague conciliation autour d'intérêts communs, d’une communauté réduite aux aguets : pour simplifier, la droite Juppé-NKM peut-elle encore s'entendre avec la droite Sarkozy-Cope cornaquée par Buisson et portée sur la place publique et les médias par l'activiste Peltier qui n'a rien renié, jamais, de ses engagements à l'extreme-droite? Une vie politique commune est-elle encore possible? Rien n'est moins sur.
Et, mouvement anti-mariage gay sur le point de s'achever, la droite et l'UMP n'auront plus le loisir d'occulter une double obligation: faire le bilan du sarkozysme et, partant de là, de construire une ligne politique a la fois courageuse et cohérente. Vaste programme.
D'abord parce que Nicolas Sarkozy, avec le soutien de Jean-Francois Copé, ne supportera pas une révision du sarkozysme et de la période sarkozyste, d'abord par égotisme et, ensuite, parce que le flou et l'entre-deux lui permet, tel un iman caché, de gouverner la droite par l'absence et la terreur. Se rangeant derrière l'ex-président, Copé entend récuperer l'héritage politique et électoral le jour venu puisqu’il est convaincu que jamais Sarkozy ne sera en mesure de revenir...
Francois Fillon, Alain Juppé, Xavier Bertrand, Francois Baroin, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Valerie Pecresse, tous responsables politiques de bonne valeur, trouveront-ils les ressources politiques et personnelles pour ne pas se laisser enfermer dans le piege copéo-sarkozyste? Pour éradiquer à jamais l'influence de Buisson? Pour ramener a la raison Guaino le dingue qui, du républicanisme le plus cohérent, est passé a la démagogie et a la fatuité la plus insupportables?
L'enjeu est de taille: le réarmement intellectuel d'une droite républicaine et démocratique; ou la confirmation d'une UMP affrontant le Front National en reprenant les thèses lepenistes et, parfois, en les débordant sur sa droite. Les Francais patientent. A quand la nécessaire clarification ?
Mariage gay : le leadership de Copé contesté au sein de l'UMP
Alors que les clivages stratégiques autour du mariage gay divisent l'opposition, Laurent Wauquiez et Bernard Accoyer s'interrogent sur la gouvernance du parti.
INSURRECTION
Vietnam : arrestation d'un blogueur influent
Le Monde.fr avec AFPTruong Duy Nhat, Vietnamien de 49 ans, a été arrêté dimanche à son domicile dans la ville de Danang (centre) et emmené à Hanoï, selon le quotidien Tuoi Tre lundi. Ce célèbre blogueur, ex-journaliste, est accusé d'avoir "abusé des libertés démocratiques pour porter atteinte aux intérêts de l'Etat", une accusation passible de sept ans de prison au Vietnam.
Son blog "offrant une perspective alternative" sur des informations de la presse officielle lui a conféré une certaine reconnaissance et a "suscité de vifs débats", a rapporté de son côté le quotidien Thanh Nien. Nhat est l'auteur du blog intitulé "Un point de vue différent", dans lequel il a publié des critiques et des commentaires sur la situation du pays. Il a travaillé pour la presse officielle jusqu'en 2011 avant de se concentrer sur son blog. Le site a été fermé."UN COUP DUR"
Dans un article publié fin avril, Nhat avait appelé à la démission de hauts dirigeants. "Le moment est venu pour un nouveau secrétaire général du parti et un nouveau premier ministre" afin de sortir le pays de ses difficultés économiques et politiques, avait-il notamment réclamé.
Le blogueur Huynh Ngoc Chenh a relevé que Nhat était un commentateur très indépendant. "Ses critiques fortes et franches sont difficiles à accepter, en particulier par des dirigeants, et elles pourraient lui valoir de la haine", a-t-il estimé sur son propre blog. L'arrestation de Nhat est "un coup dur à notre jeune démocratie", a estimé de son côté un commentateur utilisant le pseudonyme Nam Mo : "Nhat ne sera pas la seule victime de ce gouvernement autoritaire, sauf si les blogueurs vietnamiens apprennent à s'unir."
Tous les médias du pays sont gérés par l'Etat dans un pays où avocats, blogueurs et militants sont régulièrement arrêtés. En février, le journaliste vietnamien Nguyen Dac Kien avait été licencié de son journal après avoir critiqué sur son blog personnel le chef du Parti communiste. Depuis le début de l'année, au moins 38 militants ont été condamnés pour des activités contre l'Etat.
L’Ordre des médecins de l’Hérault en plein dérapage homophobe
Infosignalée par
un internaute
« Un papa, des roustons. Une maman, des nichons ». Le slogan résume le niveau du débat initié par le Docteur Patrick Wolff, directeur du Conseil départemental de l’Ordre des médecins de l’Hérault (CDOM 34).un internaute
Dans un billet d’humeur, publié dans la lettre [PDF] du CDOM 34 datée de mai, le gynécologue lance un plaidoyer contre l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, que la Manif pour tous ne renierait pas :
« Ils avaient le pacs, ils ont désormais le mariage “homo”, et maintenant
au nom de l’égalité on va leur accorder la PMA (procréation médicale assistée) et peut-être bientôt la GPA (gestation pour autrui) ! De quelle égalité parlons-nous ? [...]
Un couple gay “hommes” ne pourra jamais nourrir au sein l’enfant issu d’une PMA, alors qu’un couple de lesbiennes le pourra. Par nature, cette inégalité de fait objecte d’une égalité contre nature. L’antithèse de ce que souhaitent les promoteurs de ce projet ubuesque et insensé.
En conclusion, je ferai mien le slogan (même s’il peut paraître quelque peu trivial à certains) de ces gamins pleins de bon sens, entendu ces derniers jours devant l’école communale de mon quartier : “ Un papa, des roustons ; une maman, des nichons”. »
Le Conseil national se désolidarise
L’organisme, dont l’une des missions est de défendre l’honneur et l’indépendance de la profession, se retrouve embarqué dans une polémique bien malgré lui. Le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM) n’a pour l’instant étudié aucune sanction, mais parmi les élus, c’est l’embarras :« Le Conseil national se désolidarise totalement des propos du Dr. Wolff. C’est assez édifiant et l’ensemble de l’institution ne les cautionne pas.
Ce n’est pas le rôle de l’Ordre des médecins de s’exprimer sur ces sujets. Il arrive que des médecins prennent positions sur des réglementations et des problèmes liés à la profession, mais pas sur ces sujets-là... et surtout de cette manière. »
Un « dérapage vulgaire et déshonorant »
Même si le CDOM 34 assure n’avoir reçu aucune réaction, des médecins ont fait part de leur indignation à leur Conseil départemental. C’est le cas du Docteur E., qui nous a fait part de cette information :« Ces propos, dignes d’une salle de garde, portent atteinte à l’image deL’auteur du billet ne voit pas pourquoi on retirerait son texte :
notre profession et constituent également, dans le fond et à travers la
caricature d’un couple homosexuel, une attaque homophobe. Ces propos, non seulement déplacés, peuvent blesser au plus profond d’eux-mêmes des personnes, des patients homosexuels, des médecins homosexuels ainsi que leurs enfants, car il y en a, même sans loi, et qui sont sensibles à ce genre de rhétorique.
Je suis d’autant plus atterré, ma réaction n’étant pas la première, de voir que le CDOM du 34 persiste et signe en maintenant la publication de ces propos méprisants, condescendants, blessants et dont l’objet n’a nullement sa place dans un débat ordinal !
Dans un courrier que j’adresse à l’Ordre des médecins de mon département, je sollicite le retrait de ce texte du site du CDOM 34 et les excuses publiques du Dr. Patrick Wolff pour ses propos injurieux. Par cette action, je souhaite simplement défendre l’honneur de notre profession qui est mise à mal par ce genre de dérapage vulgaire et déshonorant. »
« Il n’y a pas de propos homophobes. Si les médecins sont intelligents, ils auront compris le sens de mes propos. Un billet d’humeur, ce n’est pas fait pour faire dans la dentelle, ça se veut volontairement provocateur. Mais dès qu’on parle de ce sujet, les gens ont des œillères et on est taxé d’homophobes si on est contre le mariage gay. »S’il s’oppose au « mariage pour tous », le Dr. Wolff réfute toute pensée homophobe avec le refrain bien connu :
« Les homosexuels ont le droit le plus strict d’exister. J’en ai même dans ma famille... »
ECONOMIE
Les pratiques d’Apple sous la loupe de la Commission européenne
posté par Alex
D’après le journal, la Commission a adressé la semaine dernière un questionnaire à plusieurs opérateurs de réseaux mobiles en Europe à la suite de diverses plaintes sur des pratiques imputées à Apple, qui lui permettrait d’écarter toute concurrence.
L’enquête n’en est qu’au stade préliminaire et, avant d’être officiellement ouverte, il va falloir que la Commission européenne détermine avec un degré de certitude suffisant qu’Apple jouit d’une position dominante sur le marché européen des smartphones malgré la popularité des modèles Galaxy de Samsung.
Apple affirme respecter le droit européen, précise le quotidien américain.
Lancement d'une OPA franco-chinoise sur le Club Med
Le Monde.fr avec AFP
Axa Private Equity, le pôle capital investissement de l'assureur Axa, et le conglomérat chinois Fosun ont annoncé lundi leur intention de déposer un projet d'offre amicale d'achat sur le Club Méditerranée, dont ils sont les deux principaux actionnaires.
L'offre se fera au prix de 17 euros par action, ce qui représente une prime de 28,4 % par rapport au cours moyen du titre pondéré sur un mois, précisent-ils dans un communiqué. Le conseil d'administration de Club Med, prenant note dans un communiqué distinct du caractère amical de l'opération, a réservé son avis motivé à plus tard.
Selon Les Echos, la direction de Club Med, avec "en premier lieu son PDG, Henri Giscard d'Estaing", resterait en poste, ce qui lui permettrait de "poursuivre sa stratégie d'internationalisation du Club Med, et notamment son expansion en Asie, après avoir mené, depuis 2004, son repositionnement en opérateur haut de gamme, ciblant d'abord les familles aisées".
La Chine accuse Solvay de dumping
Les chimistes européens sont dans le collimateur de la Chine. Cette offensive intervient après l’annonce par l’UE de lourdement taxer les importations de panneaux solaires chinois. Angela Merkel tempère.
La Chine a notifié il y a quelques jours à la Commission européenne une nouvelle procédure pour dumping (vente à perte). Elle est dirigée cette fois-ci contre certains chimistes, dont le belge Solvay.
L’initiative chinoise cible les dérivés du chlore, en particulier le perchloroéthylène et le tetrachloroéthylène, selon « Les Echos », qui affirme que les Etats-Unis seraient visés par une démarche similaire.
C’est la deuxième procédure antidumping engagée par Pékin contre l’industrie européenne en moins de quinze jours. La deuxième puissance économique mondiale enquête en effet sur certains tubes sans soudure. Un autre groupe du CAC40, le français Vallourec, était visé par cette initiative mais ce dernier a assuré que ce produit spécifique ne représentait qu’une part marginale de son activité.
La chancelière Angela Merkel a rejeté dimanche toute perspective de guerre commerciale sino-européenne, en recevant pour la première fois à Berlin le Premier ministre chinois Li Keqiang, les deux leaders plaidant pour surmonter les différents actuels par le dialogue.
Evoquant les disputes entre l’Union européenne et la Chine sur les panneaux solaires et les équipements de télécommunications, Mme Merkel a déclaré que l’Allemagne et la Chine rejetaient « le protectionnisme », lors d’une conférence de presse commune dimanche soir.
Mise sous pression par l’industrie allemande qui aurait beaucoup à perdre dans une guerre commerciale avec la Chine, la chancelière a assuré qu’elle « fera tout pour trouver une solution par la discussion et ne pas tomber dans une sorte de confrontation qui se termine finalement par la mise en place de droits de douanes réciproques ».
Le groupe envisage de construire deux premiers EPR à Hinkley Point mais, au vu d'un coût estimé à 14 milliards de livres (16,5 milliards d'euros), il veut avoir l'assurance de rentabiliser son investissement par le biais d'une garantie de l'Etat de soutenir les prix de l'énergie.
Selon des sources industrielles et des analystes, EDF veut un prix garanti d'au moins 100 livres par mégawatt/heure (MWh), alors que le gouvernement britannique préférerait autour de 80 livres.
"Les deux parties sont d'accord 'sur toutes les clauses, du cadre juridique à la durée du contrat, sauf le prix garanti'", a indiqué au journal une personne ayant connaissance du dossier.
"Les négociations commerciales avec EDF sur le prix garanti (...) se poursuivent", a déclaré au quotidien une porte-parole du gouvernement britannique.
EDF se refusait à tout commentaire lundi matin.
Le groupe français a obtenu en mars le feu vert du gouvernement britannique à un projet de construction d'une nouvelle centrale nucléaire qui pourrait être la première à ouvrir au Royaume-Uni depuis près de 20 ans.
(Reuters, par Alexandre Boksenbaum-Granier)
L’initiative chinoise cible les dérivés du chlore, en particulier le perchloroéthylène et le tetrachloroéthylène, selon « Les Echos », qui affirme que les Etats-Unis seraient visés par une démarche similaire.
C’est la deuxième procédure antidumping engagée par Pékin contre l’industrie européenne en moins de quinze jours. La deuxième puissance économique mondiale enquête en effet sur certains tubes sans soudure. Un autre groupe du CAC40, le français Vallourec, était visé par cette initiative mais ce dernier a assuré que ce produit spécifique ne représentait qu’une part marginale de son activité.
Une guerre commerciale entre la Chine et l’UE
« Les Echos » relèvent que cette double offensive chinoise survient après l’annonce de l’imposition par l’Union européenne de fortes taxes douanières (de 47 % en moyenne) sur les importations de panneaux solaires chinois. L’exécutif européen a également annoncé qu’il allait enquêter sur les fabricants de centraux téléphoniques chinois Huawei et ZTE, eux aussi soupçonnés de vendre à perte.L’Allemagne tente de tirer son épingle du jeu
Le chef du gouvernement chinois, qui effectue jusqu’à lundi sa première visite officielle en Allemagne après sa prise de fonction en mars, a réitéré son désaccord avec la décision de l’UE d’envisager une taxation des panneaux solaires chinois.La chancelière Angela Merkel a rejeté dimanche toute perspective de guerre commerciale sino-européenne, en recevant pour la première fois à Berlin le Premier ministre chinois Li Keqiang, les deux leaders plaidant pour surmonter les différents actuels par le dialogue.
Evoquant les disputes entre l’Union européenne et la Chine sur les panneaux solaires et les équipements de télécommunications, Mme Merkel a déclaré que l’Allemagne et la Chine rejetaient « le protectionnisme », lors d’une conférence de presse commune dimanche soir.
Mise sous pression par l’industrie allemande qui aurait beaucoup à perdre dans une guerre commerciale avec la Chine, la chancelière a assuré qu’elle « fera tout pour trouver une solution par la discussion et ne pas tomber dans une sorte de confrontation qui se termine finalement par la mise en place de droits de douanes réciproques ».
Cette nuit en Asie : Le Nikkei à nouveau sous pression
Les séances douloureuses de ces derniers jours ont fait prendre conscience aux investisseurs de la fragilité du récent bond du Nikkei. Les analystes expliquent qu’un yen faible fait bondir les résultats des groupes nippons et dope les exportations de l’archipel.
AFP
Après plusieurs cessions très chaotiques la semaine dernière, la bourse de Tokyo semblait, ce matin, toujours très fébrile. A la pause de la mi-journée, l’indice Nikkei des valeurs vedettes de la place était ainsi en baisse de 3,11% à 14.157,34 points, soit très en recul par rapport à la barre des 16.000 points que l’indice avait approchée dans la matinée de jeudi dernier, quelques heures avant qu’un mouvement de panique ne fasse plonger la place de 7,3%. Ces séances douloureuses ont fait prendre conscience aux investisseurs de la fragilité du récent bond du Nikkei, qui ne s’est construite ces six derniers mois que sur la dépréciation du yen face aux grandes devises internationales. Les analystes expliquent qu’un yen faible fait bondir les résultats des groupes nippons ayant des opérations à l’étranger mais ils estiment aussi que ce recul de la valeur de la devise japonaise va également doper les exportations de l’archipel. Ce matin, la place réagissait donc naturellement au recul du dollar face au yen. Un billet vert n’achetait plus que 101 yens.
Le pouvoir pékinois dresse sa propre feuille de route économique
La Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC) chinoise a publié, ce weekend, la liste des réformes qu’elle entend promouvoir d’ici un an. Pas de surprise majeure dans ce texte avare de détails, mais la confirmation que Pékin entend bien s’attaquer à quelques chantiers importants. La NDRC elle-même juge d’ailleurs que « la société entière » est demandeuse de réformes. Au menu, l’élargissement de la TVA au secteur des services. Elle est, pour l’instant, en vigueur essentiellement dans l’industrie. Un plan global d’urbanisation du pays devrait également être présenté, ce qui implique la réforme du système du « Hukou », qui limite actuellement les possibilités de s’enraciner sur un territoire différent de celui dont chacun est issu. La fiscalité des ressources naturelles va également être réformée. Enfin, Pékin confirme sa volonté d’étendre de plus en plus une taxe foncière, qui n’est actuellement qu’en phase de test dans quelques villes. Même si cette annonce déplaît au secteur du bâtiment et aux gouvernements locaux, très dépendants des revenus fonciers pour leurs propres finances, elle est accueillie avec un certain soulagement par les économistes, qui la considèrent comme nécessaire pour freiner la spéculation immobilière et prévenir la formation d’une bulle.
Tokyo mise massivement sur le réveil de la Birmanie
A l’issue d’une visite exceptionnelle, ce week-end, du premier ministre nippon, Shinzo Abe, à Naypyidaw, la capitale administrative de la Birmanie, le gouvernement japonais annoncé, hier soir, qu’il allait débloquer une enveloppe massive d’aides et de prêts pour la nation d’Asie du Sud-Est qui vient d’entamer sa mue politique et économique. Affirmant vouloir soutenir la démocratisation du pouvoir, qui n’est officiellement plus détenu par des militaires après des décennies de dictature, Tokyo va effacer 190 milliards de yens (1,5 milliards d’euros) de dette contractée dans le passé par le pays. Au total, ce sont près de 500 milliards de yens de dette qui auront été annulés ces derniers mois par le Japon qui cherche, ainsi, à s’imposer comme l’un des nouveaux partenaires clés de la Birmanie. Dans le but de peser face à la Chine, qui avait profité de l’isolement international de la dictature birmane pour faire progresser son influence dans le pays, le Japon a indiqué qu’il allait débloquer 51 milliards de yens de nouveaux prêts et également allouer 40 milliards de yens à des projets d’assistance technique. Une partie de ces sommes sera notamment consacrée au développement, près de Rangoun, de la zone économique spéciale de Thilawa, où les industriels nippons sont entrain de s’installer. Les grands groupes de l’archipel veulent profiter des faibles coûts de main d’oeuvre dans le pays mais également construire un réseau pour alimenter ce marché potentiel de plus de 60 millions de consommateurs.
Le régulateur boursier chinois tente d’éradiquer les pratiques frauduleuses
La CSRC (China securities regulatory commission) a annoncé qu’elle était en train de sévir à l’encontre d’une pratique nouvelle, par laquelle des groupes chinois vendent leurs propres actions sur internet, via Taobao, le site de commerce en ligne incontournable en Chine. Ces transactions échappent bien entendu à toute forme de supervision. A ce stade, le phénomène ne semble pas massif, la CSRC affirmant avoir identifié des transactions cumulées d’un montant d’envrion 23.000 euros, et impliquant 153 personnes. Mais cela illustre la créativité du secteur financier chinois où les pratiques s’éloignent de plus en plus d’un cadre légal restrictif. Par ailleurs, la CSRC a lancé huit enquêtes contre des sociétés cotées en Chine accusées d’avoir présenté des comptes falsifiés, dans des secteurs allant de l’énergie solaire aux travaux publics. Les autorités chinoises sont engagées dans un combat de longue haleine visant à redorer le blason des places boursières de Shanghai et Shenzhen, qui restent globalement déprimées depuis l’effondrement qui a suivi la crise financière de 2008.
Par Astrid Gouzik
La Chine accuse les chimistes européens de dumping
Le quotidien économique Les Echos en fait sa une, ce lundi 27 mai : la Chine aurait notifié à Bruxelles une nouvelle procédure antidumping contre des chimistes européens. Cette action viserait notamment le belge Solvay ainsi que la branche européenne de Dow Chemical, indique Les Echos.
Liquidation judiciaire pour Better Place
La société israélienne Better Place, spécialisée dans le rechargement de véhicules électriques, a annoncé demander sa liquidation judiciaire, samedi 25 mai. Un coup dur pour le constructeur automobile français Renault, rapporte la Tribune. En effet, "Better Place était allié à Renault pour développer un réseau de stations de changement rapide des batteries électriques amovibles de certains de ses véhicules électriques comme la Fluence", explique le site internet. Depuis sa création en 2007, la start-up aurait perdu 850 millions d'euros.
Rémunération des patrons : l'abandon de la loi, mais pas sans contrepartie
Les Echos décrypte également dans son édition du jour ce qui devrait changer dans le code Afep-medef, suite à l'abandon de la loi sur la rémunération des patrons. En effet, si Laurence Parisot a salué "le bon sens de Pierre Moscovici de faire confiance au code Afep-Medef", le gouvernement a tenu à rappeler, de son côté, qu'il y aurait bien des contreparties. Le gouvernement a d'ailleurs demandé à l’Afep et au Medef "d’accélérer le tempo sur le durcissement de leur code de gouvernance, destiné à encadrer les excès. Les organisations patronales ont un mois pour rendre leur copie", affirme le quotidien économique.
Le 787 reprend du service au Japon
La compagnie japonaise ANA a annoncé, dimanche 26 mai, que ses Dreamliners ont repris du service après trois mois et demi d'immobilisation forcée. Un 787 a décollé "sans problème" dimanche après midi de Sapporo, sur l'île de Hokkaido (nord), à destination de l'aéroport de Tokyo-Haneda, rapporte Le Monde sur son site internet.
ERDF va accorder un rabais de 40 millions d'euros
Europe 1 l'explique ce matin : le gouvernement a approuvé, dimanche 26 mai, la révision du tarif d'électricité servant à rémunérer ERDF, appliqué entre 2009 et 2013. "La conséquence concrète, c'est que l'entreprise va accorder aux consommateurs d'électricité un rabais de 40 millions d'euros".
Astrid Gouzik
La Chine et la chimie européenne, Better Place, le code Afep-Medef : la revue de presse de l'industrie
La Chine s'en prend aux chimistes européens, l'allié de Renault dans la recharge des véhicules électriques placé en liquidation judiciaire, l'abandon de la loi sur la rémunération des patrons, les 787 d'ANA volent à nouveau, ERDF va rembourser 40 millions d'euros... Retrouvez l'essentiel de l'actualité industrielle de ce lundi 27 mai dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
Le quotidien économique Les Echos en fait sa une, ce lundi 27 mai : la Chine aurait notifié à Bruxelles une nouvelle procédure antidumping contre des chimistes européens. Cette action viserait notamment le belge Solvay ainsi que la branche européenne de Dow Chemical, indique Les Echos.
Liquidation judiciaire pour Better Place
La société israélienne Better Place, spécialisée dans le rechargement de véhicules électriques, a annoncé demander sa liquidation judiciaire, samedi 25 mai. Un coup dur pour le constructeur automobile français Renault, rapporte la Tribune. En effet, "Better Place était allié à Renault pour développer un réseau de stations de changement rapide des batteries électriques amovibles de certains de ses véhicules électriques comme la Fluence", explique le site internet. Depuis sa création en 2007, la start-up aurait perdu 850 millions d'euros.
Les Echos décrypte également dans son édition du jour ce qui devrait changer dans le code Afep-medef, suite à l'abandon de la loi sur la rémunération des patrons. En effet, si Laurence Parisot a salué "le bon sens de Pierre Moscovici de faire confiance au code Afep-Medef", le gouvernement a tenu à rappeler, de son côté, qu'il y aurait bien des contreparties. Le gouvernement a d'ailleurs demandé à l’Afep et au Medef "d’accélérer le tempo sur le durcissement de leur code de gouvernance, destiné à encadrer les excès. Les organisations patronales ont un mois pour rendre leur copie", affirme le quotidien économique.
Le 787 reprend du service au Japon
La compagnie japonaise ANA a annoncé, dimanche 26 mai, que ses Dreamliners ont repris du service après trois mois et demi d'immobilisation forcée. Un 787 a décollé "sans problème" dimanche après midi de Sapporo, sur l'île de Hokkaido (nord), à destination de l'aéroport de Tokyo-Haneda, rapporte Le Monde sur son site internet.
ERDF va accorder un rabais de 40 millions d'euros
Europe 1 l'explique ce matin : le gouvernement a approuvé, dimanche 26 mai, la révision du tarif d'électricité servant à rémunérer ERDF, appliqué entre 2009 et 2013. "La conséquence concrète, c'est que l'entreprise va accorder aux consommateurs d'électricité un rabais de 40 millions d'euros".
Astrid Gouzik
EDF proche d'un accord au Royaume-Uni pour la construction des EPR
EDF est proche d'un accord avec le gouvernement britannique concernant la construction de nouvelles centrales nucléaires au Royaume-Uni mais les discussions continuent de bloquer sur le prix garanti ("strike price") de production de l'électricité, rapporte lundi le Wall Street Journal.
Le mois dernier, le PDG de l'électricien public français Henri Proglio avait indiqué qu'EDF poursuivait ses discussions avec le gouvernement britannique.Le groupe envisage de construire deux premiers EPR à Hinkley Point mais, au vu d'un coût estimé à 14 milliards de livres (16,5 milliards d'euros), il veut avoir l'assurance de rentabiliser son investissement par le biais d'une garantie de l'Etat de soutenir les prix de l'énergie.
"Les deux parties sont d'accord 'sur toutes les clauses, du cadre juridique à la durée du contrat, sauf le prix garanti'", a indiqué au journal une personne ayant connaissance du dossier.
"Les négociations commerciales avec EDF sur le prix garanti (...) se poursuivent", a déclaré au quotidien une porte-parole du gouvernement britannique.
EDF se refusait à tout commentaire lundi matin.
Le groupe français a obtenu en mars le feu vert du gouvernement britannique à un projet de construction d'une nouvelle centrale nucléaire qui pourrait être la première à ouvrir au Royaume-Uni depuis près de 20 ans.
(Reuters, par Alexandre Boksenbaum-Granier)
JUSTICE ?
L'ex-maire d'Hénin-Beaumont devant la justice pour détournement de fonds publics
Gérard Dalongeville, l'ex-maire socialiste d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 23 février 2012 à Paris. (Photo Pierre Verdy. AFP)
Gérard Dalongeville encourt jusqu'à dix ans de prison et 150 000 euros d'amende, un nouveau dossier embarrassant pour le PS.
Libération
Le procès pour détournements de fonds publics, auquel le principal prévenu, l’ancien maire d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) Gérard Dalongeville, a fait citer à témoigner le président François Hollande, s’ouvre lundi après-midi devant le tribunal correctionnel de Béthune.
Gérard Dalongeville, 42 ans, maire de 2001 à 2009, un temps sous l’étiquette socialiste, est renvoyé pour «détournement de fonds publics», «faux et usage de faux», «favoritisme» et «corruption», des délits passibles de dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. Après les affaires Cahuzac, Andrieux, Guérini et Kucheida, c’est un nouveau dossier qui embarrasse le PS.
En cours d’instruction, après huit mois de détention provisoire, Gérard Dalongeville avait dénoncé un «financement occulte» dans la fédération socialiste du Pas-de-Calais, l’une des plus puissantes de France, dans des lettres adressées à la justice qui ont entraîné l’ouverture d’une enquête préliminaire. Estimant que François Hollande, alors premier secrétaire du PS, ne pouvait pas «ne pas savoir», il l’a appelé depuis à témoigner à la barre.
Gérard Dalongeville comparaît aux côtés de 20 autres prévenus, dont son ancien premier adjoint chargé des finances de 2001 à 2008, Claude Chopin, et un homme d’affaires, Guy Mollet. Les trois hommes sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de fausses factures entre 2006 et avril 2009, au bénéfice de sociétés qui n’ont jamais honoré les prestations correspondantes, pour un montant qui pourrait atteindre quatre millions d’euros.
L'«invitation» à venir témoigner devrait être déclinée par François Hollande, avait indiqué l’Elysée le 3 mai. «Il y a 99% de chance qu’il ne vienne pas» au procès, prévu jusqu’au 14 juin, a déclaré à l’AFP Gérard Dalongeville, prévenant qu’il allait faire citer d’autres témoins.
«J’attends de ce procès qu’on puisse enfin évoquer ce que le tribunal de Béthune ne veut pas évoquer, c’est-à-dire le PS, certaines entreprises de BTP proches du PS, certains petits arrangements entre amis», a-t-il expliqué à l’AFP. «On est dans un système dans lequel aucune règle du code des marchés publics n’est respectée (...). Peu m’importent les raisons, celui qui a passé le marché c’est bien la commune d’Hénin-Beaumont à ce moment-là, et le responsable c’est bien le maire. C’est ça le débat», a fait valoir l’avocate de la commune d’Hénin-Beaumont, partie civile au procès, Me Charlotte Feutrie, estimant que Gérard Dalongeville cherchait à «détourner un petit peu l’attention».
Gérard Dalongeville avait été mis en examen en avril 2009, un an après sa réélection face à Marine Le Pen (FN). Il avait été par la suite révoqué de son mandat de maire en conseil des ministres, et exclu du Parti socialiste.
Gérard Dalongeville, 42 ans, maire de 2001 à 2009, un temps sous l’étiquette socialiste, est renvoyé pour «détournement de fonds publics», «faux et usage de faux», «favoritisme» et «corruption», des délits passibles de dix ans de prison et 150 000 euros d’amende. Après les affaires Cahuzac, Andrieux, Guérini et Kucheida, c’est un nouveau dossier qui embarrasse le PS.
En cours d’instruction, après huit mois de détention provisoire, Gérard Dalongeville avait dénoncé un «financement occulte» dans la fédération socialiste du Pas-de-Calais, l’une des plus puissantes de France, dans des lettres adressées à la justice qui ont entraîné l’ouverture d’une enquête préliminaire. Estimant que François Hollande, alors premier secrétaire du PS, ne pouvait pas «ne pas savoir», il l’a appelé depuis à témoigner à la barre.
Gérard Dalongeville comparaît aux côtés de 20 autres prévenus, dont son ancien premier adjoint chargé des finances de 2001 à 2008, Claude Chopin, et un homme d’affaires, Guy Mollet. Les trois hommes sont soupçonnés d’avoir mis en place un système de fausses factures entre 2006 et avril 2009, au bénéfice de sociétés qui n’ont jamais honoré les prestations correspondantes, pour un montant qui pourrait atteindre quatre millions d’euros.
La venue d’Hollande très peu probable
Gérard Dalongeville assure qu’il «n’y a aucun élément» contre lui dans le dossier, et que les délits qui lui sont reprochés «(vont) tomber au tribunal». Selon lui, c’est son ancien adjoint qui était derrière les marchés publics passés par la commune et l’argent récolté était destiné à alimenter les caisses du PS local, des «accusations» que conteste «complètement» Claude Chopin, selon son avocate, Me Blandine Crunelle.L'«invitation» à venir témoigner devrait être déclinée par François Hollande, avait indiqué l’Elysée le 3 mai. «Il y a 99% de chance qu’il ne vienne pas» au procès, prévu jusqu’au 14 juin, a déclaré à l’AFP Gérard Dalongeville, prévenant qu’il allait faire citer d’autres témoins.
«J’attends de ce procès qu’on puisse enfin évoquer ce que le tribunal de Béthune ne veut pas évoquer, c’est-à-dire le PS, certaines entreprises de BTP proches du PS, certains petits arrangements entre amis», a-t-il expliqué à l’AFP. «On est dans un système dans lequel aucune règle du code des marchés publics n’est respectée (...). Peu m’importent les raisons, celui qui a passé le marché c’est bien la commune d’Hénin-Beaumont à ce moment-là, et le responsable c’est bien le maire. C’est ça le débat», a fait valoir l’avocate de la commune d’Hénin-Beaumont, partie civile au procès, Me Charlotte Feutrie, estimant que Gérard Dalongeville cherchait à «détourner un petit peu l’attention».
Gérard Dalongeville avait été mis en examen en avril 2009, un an après sa réélection face à Marine Le Pen (FN). Il avait été par la suite révoqué de son mandat de maire en conseil des ministres, et exclu du Parti socialiste.
PROCES DU CERCLE CONCORDE: Paul Lantieri, en cavale, attendu au tribunal
Coup de théâtre dans l'affaire du cercle de jeux parisien Concorde, avec la présence annoncée d'un des principaux prévenus, Paul Lantieri jusqu'à présent en cavale, dont le procès aux airs de la série "Mafiosa" s'ouvre lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille.
Samedi, par le biais de son avocat, Lantieri, l'un des principaux prévenus de ce procès qui doit se tenir pendant quatre semaines, a annoncé qu'il se présenterait à l'audience, après six ans de cavale.
Sur le coup d'un mandat d'arrêt, il devrait être placé sous mandat de dépôt par le tribunal avant que les débats ne commencent. De source proche de l'enquête, on précise qu'un important dispositif policier sera mis en place à cette occasion.
En tout, vingt prévenus, dont des membres du milieu, un banquier suisse et l'ex-gendarme Paul Barril, comparaissent, notamment pour association de malfaiteurs, blanchiment et extorsion de fonds, dans ce dossier "d'un affairisme sournois et assassin" de l'avis du parquet. Ils risquent jusqu'à 10 ans de prison.
Le sang a coulé en effet, avec deux meurtres non élucidés en marge de l'affaire. Faute de preuves, l'accusation s'est recentrée sur la gestion du cercle de jeux, aussi lucrative qu'opaque, et les rivalités, musclées, qu'elle a suscitées.
Tout commence à l'été 2006, quand la police découvre que Lantieri, gérant de "La Rotonde" une brasserie très courue d'Aix-en-Provence, et natif de Bastia, est impliqué dans les suites d'un triple assassinat survenu au bar des Marronniers à Marseille en avril de la même année: il a aidé l'un de ses auteurs, Ange-Toussaint Federici, dit "ATF", à soigner une blessure.
En janvier 2007, deux mois après l'inauguration, très mondaine, de l'établissement de jeux, Lantieri est arrêté en même temps que Federici pour l'affaire des Marronniers. Le premier est relâché mais des perquisitions révèlent l'ampleur de sa surface financière et ses liens avec un des parrains présumés de la pègre corso-marseillaise, Dominique Venturi, dit "Nick", partenaire occulte de Sextius.
Des écoutes téléphoniques indiquent surtout que le Concorde, que ses statuts associatifs vouent sur le papier à "promouvoir l'idéal républicain", servirait à blanchir de l'argent illicite, tout en alimentant de sombres querelles entre certains "membres bienfaiteurs" pas toujours avouables.
Fermé en 1988 sur les Champs-Elysées, le cercle avait été relancé rue Cadet, entre 2004 et 2006, par des proches de Lantieri associés à Edmond Raffali, son ancien directeur. Bénéficiant alors, au vu du flou qui l'entourait, d'une "tolérance administrative accablante" de la part du ministère de l'Intérieur, selon les juges.
Mais rapidement, l'ambiance s'envenime entre Lantieri et Raffali - "je veux savoir ce qu'il y a comme argent et où il part", s'emporte un jour ce dernier - qui en appellent au printemps 2007 à l'arbitrage de leurs financeurs clandestins: Roland Cassone, décrit dans le dossier comme un "vieux monsieur" qui "fait penser à Marlon Brando dans Le Parrain"; Marcel Ciappa, "recouvreur de créances"; Jean-François Federici, frère d'"ATF", et Jacques Buttafoghi, deux membres de la bande corse dite de la Plaine orientale, alors en plein essor.
Ces derniers s'allient au clan Raffali tandis que dans l'autre camp, le banquier François Rouge fait appel, pour défendre ses intérêts, un certain "Mario", un consultant en affaires africaines que lui recommande l'ex-gendarme Paul Barril, contacté via l'avocat Jacques Vergès.
Au final, le rapport de forces profite au clan Federici qui fait main basse sur le Cercle - où il avait déjà mis un pied via une société de sécurité que l'on retrouvera au Wagram - et en exclut Lantieri - "qu'il arrête maintenant, sinon on ne va plus être fâchés, on va être ennemis", lui fait dire un jour Buttafoghi.
Mais à l'automne 2007, après la mort de Ciappa tué au fusil de chasse dans une clinique d'Aubagne, les jeux sont faits: le Concorde est fermé; les arrestations, dont celles de Cassone et Barril, font du bruit. Lantieri, prévenu par Rouge manifestement bien renseigné, échappe au coup de filet.
Depuis, Venturi et Raffali pères sont décédés, Buttafoghi a été assassiné en Corse et Jean-François Federici est en cavale pour une autre affaire. La présence au procès de Paul Barril - son audition est prévue le 10 juin - est incertaine selon son avocate.
Robert Riblet, le poil à gratter qui assigne la Française des jeux en justice
Robert Riblet, qui assigne la Française des jeux en justice, le 23 avril 2013 à Boulogne-Billancourt (AFP, Jacques Demarthon)
NANTERRE — Ingénieur à la retraite, Robert Riblet mène un combat acharné depuis près de douze ans contre la Française des jeux, qu'il accuse d'avoir "illégalement manipulé la chance" dans ses jeux de grattage.
Lundi, devant la 6e chambre civile du tribunal de Nanterre, il développera ses arguments pour, il l'espère, faire condamner l'entreprise publique qui a enregistré l'an passé un chiffre d'affaires record de 12,1 milliards d'euros, dont près de la moitié grâce aux petits bouts de carton Vegas, Black Jack et consorts.
Selon lui, la FDJ a "rompu l'égalité entre les joueurs". Cet ancien chef d'entreprise autodidacte, âgé de 67 ans, raconte avoir découvert le pot-aux-roses en septembre 2001 dans un bar-tabac de l'Aisne.
Alors qu'il prend un apéritif avec des amis, Robert Riblet assiste à un "étrange manège". Au comptoir, un joueur habitué, qui venait d'acheter un carnet entier de tickets, les gratte un par un jusqu'à obtenir le gros lot. Le détaillant range alors le restant du lot et sort un autre livret plein et la situation se répète.
Au début, Robert Riblet songe à une martingale, mais l'anecdote attise sa curiosité. Il se lance alors dans une enquête, manière à l'époque "de (s')occuper après le décès de (sa) femme".
Il lui faudra trois ans, quelque 1.500 détaillants interrogés et 33.000 euros dépensés en jeux de grattage pour pouvoir avancer que la détermination et la répartition des gains n'ont rien d'aléatoire.
L'ex-entrepreneur dit avoir découvert que chaque livret de tickets (50 pour un jeu à 3 euros comme le Vegas) est programmé pour comporter un seul lot significatif (de 20 à plusieurs milliers d'euros). Les autres tickets sont perdants ou ont des montants dérisoires.
Ce système a donné lieu, selon lui, à des dérives, certains buralistes et joueurs augmentant leurs chances de gagner en ne piochant plus dans les livrets ayant déjà fourni le précieux ticket.
"C'est un peu comme si, dans une tombola de kermesse, on continuait à vendre des billets alors que le filet garni a déjà été remporté", résume-t-il dans un livre publié en 2008 et coécrit avec le journaliste Gilles Delbos (100% des gagnants ont tenté leur chance, éd. Seuil).
A la base, son objectif n'était pas de se "quereller" avec la FDJ. "Je leur ai d'abord envoyé une lettre pour leur signaler le problème", assure-t-il. Mais la réponse de l'entreprise de loteries, qui le menace de poursuites, va décupler la ténacité de cet ancien enfant de l'Assistance publique.
Monomaniaque
"Du fait de son enfance difficile, il a développé une haine de l'injustice et du mensonge. Les personnes qui jouent aux jeux de grattage sont des petites gens, des smicards, des ouvriers. Il n'a pas supporté l'idée que l'on puisse les tromper. Ça l'a sur-motivé", analyse Gilles Delbos.
En 2005, Robert Riblet affirme avoir refusé une proposition de 450.000 euros de la FDJ en échange de son silence. Puis, il dépose l'année suivante une assignation au civile et une plainte au pénal qui débouchera sur une instruction - toujours en cours - avant de faire éclater l'affaire dans les médias.
"C'est quelqu'un de pugnace, qui va jusqu'au bout", indique Michel Reb, ancien maire socialiste d'Anizy-le-Château, commune de l'Aisne où Robert Riblet a été élu jusqu'en 2008.
"Il a l'acharnement des monomaniaques", souligne quant à lui son ancien avocat, Me Gilbert Collard.
Depuis, la FDJ, qui n'a pas souhaité s'exprimer, a modifié le règlement de ses jeux de grattage. Elle a également riposté en attaquant en diffamation Robert Riblet, un procès qu'elle a finalement perdu en 2008. Dans le volet pénal de l'affaire, l'entreprise a par ailleurs été placée sous le statut de témoin assisté.
Pour Gilles Delbos, l'entreprise a eu "tort de ne pas prendre au sérieux" cet homme "supérieurement intelligent" et qui sait jouer de sa "fausse bonhommie".
L'un de ses actuels avocats, Me Dominique Mathonnet, le compare à Janus: "Il a une face de simplicité qu'il sait mettre en avant" et une autre "qui renvoie à une fêlure intime de l'enfance (...) moteur réel qui le fait avancer."
En juillet 2009, une ancienne membre du comité de direction, déclassée en 2003, s'était suicidée en se défenestrant. Par la suite, une assistante pédagogique avait tenté à deux reprises de mettre fin à ses jours en laissant une lettre dénonçant ses conditions de travail.
Lors du premier procès, le ministère public avait dénoncé un "management pathogène", pratiquant "des manœuvres délibérément vexatoires pour écarter des salariés qui ont cessé de plaire".
Jean-Louis Mutte s'était vu infliger huit mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende lors du premier procès, en mai 2012. Les trois autres prévenus avaient été relaxés. M. Mutte avait immédiatement fait appel de la décision. Le parquet avait également fait appel. "J'attends la relaxe complète, cette histoire n'a aucun sens, je n'ai jamais harcelé personne", a protesté, lundi à son arrivée au tribunal, Jean-Louis Mutte.
"Mon client a servi de bouc émissaire pour éviter le fiasco judiciaire qu'aurait constitué une relaxe générale, a dit son avocat, Stefan Squillaci. Lors du premier procès, les éléments factuels ont été interprétés pour sous-entendre une intention de harcèlement que M. Mutte n'a jamais eue." L'ancien directeur, qui a vu son poste supprimé lors de la restructuration de Sup de Co, est désormais enseignant dans le Var.
Par ailleurs, Bernard Désérable, le président de la chambre de commerce et de l'industrie d'Amiens et de l'association chapeautant l'école, comparaît de nouveau en tant que personne morale. En mai, il avait également été relaxé par le tribunal correctionnel.
"Le tribunal avait rendu un jugement elliptique et sommaire, les victimes attendent que leurs souffrances soient reconnues", a dit, pour sa part, Hubert Delarue, l'un des avocats des parties civiles.
Le procès en appel doit s'achever vendredi.
Harcèlement à Sup de Co Amiens : ouverture du procès en appel
Le Monde.fr avec AFPLe procès en appel de quatre dirigeants de Sup de Co Amiens, dont un seul avait été condamné en première instance pour des faits de harcèlement moral entre 2006 et 2009, s'est ouvert lundi 27 mais devant la cour d'appel d'Amiens.
Jean-Louis Mutte, l'ancien directeur général de Sup de Co Amiens est rejugé ainsi que trois autres prévenus, Roger Davis, le directeur délégué, Isabelle Mathieu, la directrice administrative, et Georges Pouzot, le directeur de l'Institut supérieur d'administration et de management, rattaché à Sup de Co sont rejugés. Ils sont opposés à sept salariés qui se sont constitués parties civiles.En juillet 2009, une ancienne membre du comité de direction, déclassée en 2003, s'était suicidée en se défenestrant. Par la suite, une assistante pédagogique avait tenté à deux reprises de mettre fin à ses jours en laissant une lettre dénonçant ses conditions de travail.
Lors du premier procès, le ministère public avait dénoncé un "management pathogène", pratiquant "des manœuvres délibérément vexatoires pour écarter des salariés qui ont cessé de plaire".
Jean-Louis Mutte s'était vu infliger huit mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende lors du premier procès, en mai 2012. Les trois autres prévenus avaient été relaxés. M. Mutte avait immédiatement fait appel de la décision. Le parquet avait également fait appel. "J'attends la relaxe complète, cette histoire n'a aucun sens, je n'ai jamais harcelé personne", a protesté, lundi à son arrivée au tribunal, Jean-Louis Mutte.
"Mon client a servi de bouc émissaire pour éviter le fiasco judiciaire qu'aurait constitué une relaxe générale, a dit son avocat, Stefan Squillaci. Lors du premier procès, les éléments factuels ont été interprétés pour sous-entendre une intention de harcèlement que M. Mutte n'a jamais eue." L'ancien directeur, qui a vu son poste supprimé lors de la restructuration de Sup de Co, est désormais enseignant dans le Var.
Par ailleurs, Bernard Désérable, le président de la chambre de commerce et de l'industrie d'Amiens et de l'association chapeautant l'école, comparaît de nouveau en tant que personne morale. En mai, il avait également été relaxé par le tribunal correctionnel.
"Le tribunal avait rendu un jugement elliptique et sommaire, les victimes attendent que leurs souffrances soient reconnues", a dit, pour sa part, Hubert Delarue, l'un des avocats des parties civiles.
Le procès en appel doit s'achever vendredi.
La cigarette électronique pourrait être interdite dans les lieux publics
Le Monde.fr
Le ministère de la santé pourrait interdire l'utilisation de la cigarette électronique dans les lieux publics, selon RTL. Marisol Touraine recevra, mardi, un rapport du pneumologue Bertrand Dautzenberg, sur les effets de ce produit aussi appelé e-cigarette. Selon la radio, le rapport est "plutôt favorable" à l'utilisation de ce substitut au tabac mais le gouvernement envisagerait tout de même de le bannir des lieux publics.
La ministre de la santé avait demandé, en février, une enquête sur les effets de cette cigarette utilisée par près d'un demi-million de personnes en France d'après les fabricants. "Il nous faut faire une évaluation bénéfices-risques de ce dispositif qui pose un certain nombre de questions", avait alors déclaré Marisol Touraine. Utilisée comme une alternative au tabac et à la cigarette classique, elle fonctionne à la vapeur formée à partir d'e-liquide qui contient notamment du propylène glycol ou du glycérol, divers arômes et éventuellement de la nicotine.
DÉCONSEILLÉE PAR L'AFSSAPS
En mai 2011, l'Afssaps, prédécesseure de l'Agence nationale de sécurité du médicament, recommandait de ne pas en consommer. "Même lorsqu'ils sont limités à 2 %, les e-liquides peuvent contenir des quantités de nicotine susceptibles d'entraîner une exposition cutanée ou orale accidentelle, avec des effets indésirables graves, notamment chez les enfants", notait l'agence. Elle relevait également qu'aucun type de cigarette électronique ne disposait d'une autorisation de mise sur le marché, "aucun fabricant n'ayant déposé de demande en ce sens".
Dans une lettre adressée au président du groupe UDI au Sénat, la sénatrice Chantal Jouanno avait demandé en mars l'ouverture d'une mission d'information parlementaire. Elle souligne que "plusieurs questions se posent" aussi bien "quant à la commercialisation" qu'"en termes d'impact sanitaire" pour la cigarette électronique.
SOCIAL
Nouvelle-Calédonie: syndicats et patronat se félicitent de l'accord "vie chère"
Une manifestation contre la vie chère en Nouvelle-Calédonie en 2006 à Nouméa (AFP/Archives, Marc Le Chelard)
NOUMEA — L'intersyndicale contre la vie chère et le patronat de Nouvelle-Calédonie se sont félicités lundi du protocole d'accord signé pour mettre un terme à 12 jours de grève générale, ont-ils indiqué.
"C'est indiscutablement une grande victoire syndicale, qui a suscité une forte mobilisation", a déclaré Joao d'Almeida, représentant de la Fédération des Fonctionnaires.
"Ce protocole fera date, il y aura encore beaucoup d'autres choses à faire (sur la vie chère, ndlr), mais en tout état de cause c'est un signal fort à l'ensemble des populations de Nouvelle-Calédonie", a pour sa part déclaré Didier Guénant-Jeanson, secrétaire général de l'Usoenc (CFDT).
Pour la CFE-CGC, David Szymanski, a salué "l'équilibre général de l'accord", fruit de "discussions très techniques qui n'avaient jamais eu lieu auparavant dans ce format en Nouvelle-Calédonie".
Il a cependant regretté que "tout cela n'ait pu être obtenu que sous le rapport de force".
Depuis le 15 mai, une intersyndicale contre la vie chère regroupant cinq organisations avait lancé une vaste mobilisation sur le terrain, avec barrages routiers, blocages des dépôts de carburant, du port autonome et des deux hypermarchés de Nouméa.
Après un week-end marathon de négociations au haut-commissariat de la République, les syndicats, les organisations patronales et les responsables politiques locaux ont signé tôt lundi matin un protocole de fin de conflit.
Il porte notamment sur la baisse des prix immédiate de 10% de 300 produits alimentaire et d'hygiène, le gel des prix jusqu'à décembre 2014, l'instauration d'un Observatoire des prix et des marges, et la mise en place au 1er juillet 2014 d'une Taxe générale sur l'activité (TGA) de 6%, qui doit remplacer une série d'autres taxes.
"C'est un bon protocole. Nous sommes satisfaits de la mise en place de la TGA, qui sera suivie d'une rationalisation des taux de la Taxe Générale à l'Importation, ouvrant la voie ensuite à une TVA complète", a déclaré Jean-François Bouillaguet, co-président du Medef.
Syndicats et patronat se sont en outre félicités que le haut-commissaire de la République soit le garant de ce protocole, dont l'application sera contrôlée par un comité de suivi.
SOCIETE
Manif pour tous : journée calme, rassemblement massif, soirée agitée
Les opposants au mariage pour tous étaient une nouvelle fois dans la rue dimanche. Entre 150.000 et un million de participants qui demandent le retrait de la loi Taubira et s'inquiètent de l'adoption ouverte aux homosexuels. Pas d'incident pendant la manif mais au moment de la dispersion, des groupes d'extrême droite sont venus en découdre avec les forces de l'ordre. Près de 300 personnes ont été interpellées.
Ils avaient choisi un jour symbolique pour cette dernière manifestation de l'année : la fête des mères. Les opposants au mariage pour tous se sont rassemblés en masse dimanche pour demander le retrait de la loi. La Manif pour tous a attiré un million de personnes selon les organisateurs, 150.000 selon la préfecture de police. Une réussite pour le mouvement qui, selon ses estimations, rassemble pour la troisième fois un million de Français, après la manif du 13 janvier et celle du 24 mars.
Un dispositif imposant de sécurité avait été mis en place par le gouvernement. Il n'y a pas eu d'incidents pendant la manifestation, mais après la dispersion.
>>> A REVIVRE | Le live de la journée de manifestation pour tous du 26 mai
Dans le cortège d'Austerlitz
Trois cortèges différents ont défilé dimanche. Deux qui partaient de l'Ouest de Paris et un du centre. C'est là que ce sont retrouvés beaucoup de manifestants venus de Lyon, Marseille, Tours ou Grenoble.
Avant de tomber sur le point de ralliement, place Valhubert, de nombreux tee-shirts rouge et jaune. Rouge pour la sécurité de la Manif pour tous. Jaune pour l'accueil. Certains discutent, d'autres jouent à la corde à sauter. Nicolas est vêtu de rouge. Il a fait toutes les Manifs pour tous en temps que bénévole et a été formé pour cela. Il ne craint pas cette manifestation plus que les autres.
"J'ai, par malheur, un enfant homosexuel" (Gérard)
Gérard a choisi un panneau, parmi la dizaine proposée par les organisateurs. Celui qui parle de la fête des mères. La dernière "avant liquidation". Il "se moque du mariage des homos", qui n'est pour lui, "qu'un papier". Lui, ce qui l'inquiète, c'est qu'un enfant élevé par deux pères, n'aura pas de maman, qui est "essentielle" à la vie d'un être pour le Lyonnais.
Gérard commence à vouloir en dire plus, mais s'interrompt. Il a un fils homosexuel, "par malheur", confie-t-il doucement. Un fils de 24 ans "qu'il aime comme les autres", qu'il a élevé "parce que sa mère est partie" mais un fils à qui il ne semble plus beaucoup parlé. Il n'en dira pas plus.
"Y'a pas un droit qui a été enlevé aux Français ?" (Jérôme)
Jérôme, tee-shirt vert de la Manif pour tous sur les épaules, et drapeaux tricolores peints sur le visage, souffle dans un sifflet blanc. Il vient de Tours avec sa femme et ses trois aînés. Il n'a pas hésité à amener ses enfants malgré les recommandations du ministère de l'Intérieur. "Manuel Valls est venu aux Manifs pour tous ? Moi je les ai toutes faites. Au cœur du cortège, c'est très bon enfant", lance le Tourangeau, "j'aimerai que le ministre réponde aux vraies questions : il y a des enfants qui ne pourront pas célébrer la fêtes des mères car ils n'auront pas de maman. Y'a pas un droit qui a été enlevé aux Français ?", s'interroge-t-il. "Qu'il ne s'inquiète pas pour nos enfants dans les manifs, on s'en occupe".
Au passage du cortège, la paroisse fait sonner les cloches de l'église du bd Saint-Germain © FranceInfo
Comme beaucoup de manifestants, Jérôme refuse la généralisation de la procréation médicalement assistée (PMA), dont un texte doit être débattu d'ici "la fin de l'année" selon Jean-Marc Ayrault. "La PMA", explique Jérôme, "si on la permet alors qu'il n'y a pas d'infertilité, on justifie toutes les procréations des gens célibataires qui ont envie d'un enfant. Se pose aussi la question de sélection des embryons". François, de Lyon, le rejoint sans le connaître sur la question et s'indigne, "on va arriver à acheter des enfants dans les supermarchés".
"Je manifeste pour qu'on aille pas plus loin" (Fanny)
Sur la poussette de Jean, quelques mois à peine, une affiche : "Les enfants ne sont pas des cobayes". Fanny, la maman, explique que "cela représente la théorie du genre", qui est, selon elle et de nombreux manifestants, "la finalité de cette réforme". Elle met délicatement du coton sur les oreilles de son fils pour éviter que le bruit ne le gêne trop et explique : "Cette théorie, c'est l'idée qu'on naît avec un sexe mais que c'est à nous de choisir si on est un homme ou une femme". Une perspective qui est "extrêmement perverse" car, pour Fanny, "le fait d'accepter d'être un homme ou une femme est la source du bonheur".
"On ne lâchera rien" (BenoÎt et Hélène)
Probablement le slogan le plus répété dimanche. "Ne rien lâcher, jamais", même si la loi est promulguée. Benoît est venu avec sa femme Hélène. "Nous ne lâcherons jamais car nous sommes face à une problématique qui touche la société dans son entier. Cette loi a été votée mais porte en elle un germe qui n'est pas bon", dit Benoît. Sa femme acquiesce. "Je suis tout à fait d'accord", reprend-elle au micro, pendant que son mari montre fièrement la médaille qu'elle porte à son pull. "C'est un médaille d'or de la famille française. Je l'ai reçu car j'ai eu huit enfants".
Et dans cette lutte contre l'adoption pour tous, ce sont les enfants qu'Hélène veut tout d'abord défendre, "on ne prend pas assez en compte l'intérêt des enfants avec cette loi, on va délibérément leur mentir en disant qu'ils ont deux pères ou deux mères alors que la biologie ne le permet pas".
Benoît et Hélène promettent de soutenir "toutes les initiatives qui auront encore lieu" contre la loi Taubira dans l'avenir. Les organisateurs ont d'ailleurs fini leur discours par un "merci" et "à la rentrée".
Près de 300 interpellations
Esplanade des Invalides, après la Manif pour tous © Radio France Nathanaël Charbonnier
Le mouvement ne s'est donc pas essoufflé, malgré la promulgation de la loi Taubira et malgré les appels à la vigilance de Manuel Valls qui craignait des débordements. Des débordements, il y en a eu. A la fin, quand il ne restait plus que quelques manifestants sur la pelouse des Invalides. Des groupes d'extrême droite sont venus provoquer les forces de l'ordre.
Quelques centaines de personnes s'en sont pris à des policiers rue de l'université. Coups de jets et de bouteilles, de pavés, de barres de fer, de fumigènes. Les fauteurs de troubles s'en sont également pris aux journalistes. Six personnes ont été légèrement blessées : quatre policiers et un photographe.
Des groupes d'extrême droite défient la police © Radio France Nathanaël Charbonnier
Dans un communiqué Manuel Valls a indiqué que "ces incidents ont été provoqués par plusieurs centaines d'individus, pour la plupart issus de l'extrême droite et de la mouvance identitaire". Il a également "condamné avec forces" ces heurts.
Les affrontements ont duré environ trois heures, de 20h à 23h. La police a interpellé 293 personnes, dont 231 devraient se voir notifier une garde à vue.
Avant ces interpellations, une trentaine de personnes avait été placée en garde à vue. Des activistes d'extrême droite de groupes comme Jeunesses nationalistes ou les Identitaires. Une quinzaine de jeunes était même montée sur le toit du siège du PS, rue de Solférino. Ils ont déployé une banderole "Hollande démission".
Les affrontements ont commencé dans une rue aux abords des Invalides © Radio France Nathanaël Charbonnier
Les heurts ont duré de 20h à 23h © Radio France Nathanaël Charbonnier
Par Elise Delève
Un homme violemment agressé en marge de la Manif pour tous
En marge de la dispersion de la Manif pour tous, de violents heurts ont éclaté entre des fauteurs de troubles et les forces de l'ordre. Dans la confusion, un homme a été frappé puis jeté à terre violemment, il pourrait s'agir d'un journaliste. Des images violentes tournées par Alexandre Moncayo, en exclusivité pour i>TELE
Joint par Le Monde.fr, le journaliste raconte comment l'atmosphère s'est progressivement tendue au cours de l'après-midi, notamment en raison de la présence de militants "clairement d'extrême droite". "Ils avaient des drapeaux noirs, des croix celtiques et portaient des casques, des gants et des barres. Ils ont chargé plusieurs fois le groupe d'une vingtaine de journalistes, nous ont jeté des bouteilles."
"L'UN D'EUX M'A SAUTÉ DESSUS"
Après une première alerte au cours de laquelle il a "reçu deux claques", le photographe s'est fait prendre à partie dans la rue Robert-Esnault-Pelterie, près de l'angle avec la rue de l'Université, entre l'esplanade des Invalides, où se rejoignaient les trois cortèges de La Manif pour tous, et l'Assemblée nationale, protégée par les forces de l'ordre.
L'incident a eu lieu lors de la dispersion, dans la soirée. "Ils couraient, remontaient la rue quand l'un d'eux m'a sauté dessus", raconte le photographe. La vidéo, impressionnante, montre plusieurs hommes le rouer de coups et le frapper avec des bâtons. "Heureusement, ce n'était pas des barres de fer, précise le journaliste. Il s'agissait de tubes en plastique sur lesquels ils accrochent les drapeaux."
Le photographe a finalement été aidé par les autres journalistes et des manifestants témoins de la scène. "Je m'en tire très, très bien malgré les images impressionnantes, confie-t-il. J'ai un coquart et quelques bleus après des coups de pieds, dans le visage notamment, mais pas de fracture et pas de dent cassée."
L'AFP a dénoncé une agression "scandaleuse", et le photographe annonce son intention de porter plainte dans la journée.
Un photographe de l'AFP agressé en marge de la manifestation contre le mariage pour tous
Le Monde.fr
Par Alexandre Pouchard
I-Télé a diffusé lundi 27 mai les images de la violente agression d'un photographe de l'AFP en marge de la manifestation contre le mariage homosexuel, dimanche 26 mai à Paris.
Joint par Le Monde.fr, le journaliste raconte comment l'atmosphère s'est progressivement tendue au cours de l'après-midi, notamment en raison de la présence de militants "clairement d'extrême droite". "Ils avaient des drapeaux noirs, des croix celtiques et portaient des casques, des gants et des barres. Ils ont chargé plusieurs fois le groupe d'une vingtaine de journalistes, nous ont jeté des bouteilles."
"L'UN D'EUX M'A SAUTÉ DESSUS"
Après une première alerte au cours de laquelle il a "reçu deux claques", le photographe s'est fait prendre à partie dans la rue Robert-Esnault-Pelterie, près de l'angle avec la rue de l'Université, entre l'esplanade des Invalides, où se rejoignaient les trois cortèges de La Manif pour tous, et l'Assemblée nationale, protégée par les forces de l'ordre.
L'incident a eu lieu lors de la dispersion, dans la soirée. "Ils couraient, remontaient la rue quand l'un d'eux m'a sauté dessus", raconte le photographe. La vidéo, impressionnante, montre plusieurs hommes le rouer de coups et le frapper avec des bâtons. "Heureusement, ce n'était pas des barres de fer, précise le journaliste. Il s'agissait de tubes en plastique sur lesquels ils accrochent les drapeaux."
Le photographe a finalement été aidé par les autres journalistes et des manifestants témoins de la scène. "Je m'en tire très, très bien malgré les images impressionnantes, confie-t-il. J'ai un coquart et quelques bleus après des coups de pieds, dans le visage notamment, mais pas de fracture et pas de dent cassée."
L'AFP a dénoncé une agression "scandaleuse", et le photographe annonce son intention de porter plainte dans la journée.
Alexandre Pouchard
Mariage pour tous : près de 300 interpellations après la manif des anti
En marge de la manifestation contre le mariage pour tous, des personnes affrontent la police, le 26 mai 2013 à Paris (Photo Fred Dufour. AFP)
Dimanche, des heurts ont éclaté aux Invalides, à Paris, après la manifestation des opposants à la loi Taubira.
Libération
La police a interpellé dimanche 293 personnes, dont 231 devraient se voir notifier une garde à vue, en marge des manifestations parisiennes contre le mariage homosexuel, a annoncé à l’AFP la préfecture de police.
A lire aussi Le récit de la journée de dimanche et notre enquête, Manif pour tous, radicalisation pour certains
La majorité de ces gardes à vue, environ 200, concerne des personnes interpellées aux Invalides où des heurts ont opposé pendant plus de deux heures fauteurs de troubles et forces de l’ordre après la dispersion du cortège.
Six personnes ont été légèrement blessées : quatre policiers, un photographe de l’AFP et un manifestant, a précisé la préfecture de police. «Le bilan de la journée est positif. Toute la journée, ces groupes ont tenté des actions, mais on avait des renseignements précis et on les a maîtrisés», se félicite-t-on à la préfecture de police.
Avant même les incidents des Invalides, une centaine de personnes, dont de nombreux activistes d’extrême droite de groupes comme les Jeunesses nationalistes ou les Identitaires, ont été interpellées. Parmi elles, une trentaine avaient été placées en garde à vue. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a imputé la responsabilité des heurts à l’extrême droite et à la mouvance identitaire.
Manifestation contre le mariage gay: violents incidents à la dispersion
PARIS — Environ 150.000 selon la police, plus d'un million selon les organisateurs: la manifestation contre le mariage homosexuel, placée sous haute surveillance, a encore été massive dimanche à Paris et suivie de violents incidents après sa dispersion.
"Nous poursuivrons le combat partout en France", a lancé la présidente de La "Manif pour tous", Ludovine de la Rochère, aux manifestants qui, en trois cortèges, avaient rallié en fin d'après-midi l'esplanade des Invalides.
Après l'appel à la dispersion, la plupart des manifestant sont partis. Mais quelques centaines de fauteurs de troubles ont défié les forces de l'ordre une partie de la soirée à coups de jets de bouteilles, de pavés, de barres de fer et de fumigènes, aux cris de "dictature socialiste", "journalistes collabos", "la France aux Français".
La police a interpellé dimanche 293 personnes, dont 231 devraient se voir notifier une garde à vue, a annoncé à l'AFP la préfecture de police.
La majorité de ces gardes à vue, environ 200, concerne des personnes interpellées aux Invalides où des heurts se sont produits pendant plus de deux heures, a-t-on précisé.
Six personnes ont été légèrement blessées: quatre policiers, un photographe de l'AFP et un manifestant, a précisé la préfecture de police.
"Le bilan de la journée est positif. Toute la journée, ces groupes ont tenté des actions, mais on avait des renseignements précis et on les a maîtrisés", se félicite-t-on à la préfecture de police.
Avant même les incidents des Invalides, une centaine de personnes, dont de nombreux activistes d'extrême droite de groupes comme les Jeunesses nationalistes ou les Identitaires, ont été interpellées. Parmi elles, une trentaine avaient été placées en garde à vue.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a accusé l'extrême droite et la mouvance identitaire.
Bien que la loi sur le mariage homosexuel soit promulguée depuis huit jours, ses détracteurs ont voulu maintenir la pression dimanche, jour de la fête des mères.
Selon la préfecture de police, la Manif pour tous a rassemblé quelque 150.000 personnes, soit deux fois moins que le 24 mars. Cent cinquante fonctionnaires de police étaient affectés au comptage des manifestants, encore une fois source de polémique, les organisateurs ayant estimé à "plus d'un million" le nombre de participants.
Un autre défilé nettement plus modeste, organisé dans le centre de Paris par l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes, a rassemblé 2.800 personnes, selon la police.
Manuel Valls avait déconseillé samedi "aux familles avec des enfants" de venir, du fait de la tension croissante. Dimanche soir, dans un communiqué, il a "condamné les violences causées par l'extrême droite"
Mais Clothilde, venue manifester à Paris pour la quatrième fois depuis l'automne avec son mari et leurs quatre enfants, a expliqué ne pas avoir "voulu entrer dans le jeu" du gouvernement. Elle a toutefois regretté que "les gens se soient acharnés sur Frigide Barjot".
Depuis plusieurs jours, la figure de proue de la contestation, dépassée par sa droite, s'était déclarée menacée et privée de liberté de parole, au point de renoncer à défiler.
Trois jours avant la célébration du premier mariage d'homosexuels à Montpellier, cette nouvelle mobilisation massive était placée sous haute surveillance.
La préfecture de police avait mobilisé 4.500 policiers et gendarmes pour encadrer les cortèges.
Avant les violences de fin de cortège, Place d'Iéna, dans l'ouest de la capitale, quelques dizaines de jeunes avaient tenté en début d'après-midi de dévier vers les Champs-Élysées de l'itinéraire autorisé de la manifestation, initiative rapidement contrée.
Un peu plus tard, une dizaine de personnes se revendiquant du mouvement Génération identitaire ont escaladé une terrasse du siège du Parti socialiste, déployant une banderole "Hollande démission". Interpellés, ils sont repartis en fourgonnette policière, sous les hourras d'une trentaine de personnes.
Apportant leur soutien aux "anti", plusieurs élus de l'UMP (Jean-François Copé, Henri Guaino, Laurent Wauquiez, Hervé Mariton, Brice Hortefeux) et du Front national ont pris part au défilé.
Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a estimé qu'il y avait eu une "mobilisation populaire extrêmement forte" et raillé le "zèle" de Manuel Valls qui a "utilisé toutes les intimidations possibles pour dissuader" les manifestants.
La délégation FN a réuni entre 100 et 200 sympathisants.
Selon un sondage publié dimanche, près des trois quarts des Français (72%) pensent qu'il est temps que les manifestations s'arrêtent, la loi étant promulguée depuis huit jours.
Présentée en novembre en conseil des ministres, la loi sur le mariage et l'adoption pour les homosexuels, engagement de campagne de François Hollande et première réforme sociétale du quinquennat, a cristallisé pendant des mois les critiques, notamment de la droite et de toutes les confessions.
Son vote il y a un mois a été l'aboutissement d'un long parcours parlementaire, marqué par des débats houleux, des centaines d'heures de discussion et le dépôt de près de 5.000 amendements par l'opposition.
VU DES ÉTATS-UNIS • Que représente le suicide de Notre-Dame ?
Pour le site américain The Daily Beast, le geste de Dominique Venner est celui d’un idéologue d’extrême-droite, représentatif d’une certaine France, méconnue des Américains.
David Sessions
Devant l'Eglise Notre-Dame le 21 mai, après le suicide de Dominique Venner.
Le 21 mai, un peu après 16 heures, un homme de 78 ans s'est approché de l'autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Après y avoir déposé une enveloppe scellée, il a dégainé un petit pistolet, l'a placé dans sa bouche et a pressé la détente. L'enveloppe contenait une page intitulée : Déclaration de Dominique Venner : les raisons d'une mort volontaire. Vétéran des groupes néofascistes français, Venner, qui a longtemps milité au sein de l'extrême droite, s'était peu à peu racheté une conduite en tant qu'historien respecté, réputé pour ses connaissances dans le domaine des armes et de la chasse. Mais dans son manifeste, ainsi que dans un article qu'il avait mis en ligne le matin même sur son blog, il est revenu directement aux thèmes sinistres qui avaient été les moteurs de sa vie : le "grand remplacement du peuple de France" et la perspective de voir son pays "tomber aux mains des islamistes". Il y saluait la contestation annoncée de la nouvelle loi sur le mariage pour tous, jugeant cette dernière "détestable".
Pour les Américains, la France est une société laïque et sexuellement libérée
La réaction virulente de la droite française à la loi sur le mariage homosexuel a surpris certains Américains, qui ont tendance à présenter la France comme une société laïque et libérée sur le plan sexuel. Non seulement les rues de la capitale se sont remplies de gigantesques manifestations parfois violentes, mais le pays a été le théâtre de plusieurs agressions anti-homosexuelles, comme le terrible passage à tabac dont a été victime Wilfred de Bruijn au début du mois d'avril. Pourquoi un tel militantisme dans l'opposition aux droits des gays - nettement plus marqué qu'aux Etats-Unis, pourtant profondément religieux -, alors que 5 % seulement des Français disent aller régulièrement à la messe ?
Si Venner a choisi le mariage pour tous* et les tensions qu'il suscite pour mettre en scène sa sortie dramatique, son geste a moins à voir avec cette question qu'avec une idéologie depuis longtemps présente dans la politique et la pensée françaises. Elle puise ses racines dans le monarchisme catholique, traditionnellement hostile à toute forme d'égalitarisme. Au XXe siècle, le mouvement s'est diversifié sur le plan politique, allant du fascisme et de l'antisémitisme du régime collaborateur de Vichy au terrorisme islamophobe et anticommuniste du temps de la guerre d'Algérie dans les années 50.
Tout au long de ces événements, l'extrême droite française a proposé des variations d'une seule et même histoire, celle de la dégradation de la société par le biais de la démocratie, du capitalisme et de l'immigration tandis qu'est foulé au pied le patrimoine de l'Europe blanche. Ce n'est que dans le contexte de cette idéologie violemment antimoderne que l'on peut comprendre la vie et la mort d'un personnage comme Venner, dans un pays dont les Américains pourraient croire qu'il est de gauche et irréligieux.
La vie politique de Venner a commencé tôt, son père étant membre d'un parti fondé par Jacques Doriot, fervent partisan d'Adolf Hitler. Lui-même ne s'est pleinement engagé qu'à son retour de la guerre d'Algérie, quand il a rejoint les rangs de Jeune Nation, mouvement des jeunesses fascistes. Plus tard, il entre dans l'Organisation de l'armée secrète (OAS), groupe terroriste français composé de militants d'extrême droite et d'officiers de l'armée. L'OAS se prenait sans merci aux musulmans en Algérie et en France, et a tenté de renverser le gouvernement français en 1961. Venner et nombre d'autres membres de l'OAS ont fini enfermés dans la tristement célèbre prison de la Santé à Paris pour leurs crimes contre l'Etat.
Une époque difficile à imaginer dans la France d'aujourd'hui
Pour les Américains, la France est une société laïque et sexuellement libérée
La réaction virulente de la droite française à la loi sur le mariage homosexuel a surpris certains Américains, qui ont tendance à présenter la France comme une société laïque et libérée sur le plan sexuel. Non seulement les rues de la capitale se sont remplies de gigantesques manifestations parfois violentes, mais le pays a été le théâtre de plusieurs agressions anti-homosexuelles, comme le terrible passage à tabac dont a été victime Wilfred de Bruijn au début du mois d'avril. Pourquoi un tel militantisme dans l'opposition aux droits des gays - nettement plus marqué qu'aux Etats-Unis, pourtant profondément religieux -, alors que 5 % seulement des Français disent aller régulièrement à la messe ?
Si Venner a choisi le mariage pour tous* et les tensions qu'il suscite pour mettre en scène sa sortie dramatique, son geste a moins à voir avec cette question qu'avec une idéologie depuis longtemps présente dans la politique et la pensée françaises. Elle puise ses racines dans le monarchisme catholique, traditionnellement hostile à toute forme d'égalitarisme. Au XXe siècle, le mouvement s'est diversifié sur le plan politique, allant du fascisme et de l'antisémitisme du régime collaborateur de Vichy au terrorisme islamophobe et anticommuniste du temps de la guerre d'Algérie dans les années 50.
Tout au long de ces événements, l'extrême droite française a proposé des variations d'une seule et même histoire, celle de la dégradation de la société par le biais de la démocratie, du capitalisme et de l'immigration tandis qu'est foulé au pied le patrimoine de l'Europe blanche. Ce n'est que dans le contexte de cette idéologie violemment antimoderne que l'on peut comprendre la vie et la mort d'un personnage comme Venner, dans un pays dont les Américains pourraient croire qu'il est de gauche et irréligieux.
La vie politique de Venner a commencé tôt, son père étant membre d'un parti fondé par Jacques Doriot, fervent partisan d'Adolf Hitler. Lui-même ne s'est pleinement engagé qu'à son retour de la guerre d'Algérie, quand il a rejoint les rangs de Jeune Nation, mouvement des jeunesses fascistes. Plus tard, il entre dans l'Organisation de l'armée secrète (OAS), groupe terroriste français composé de militants d'extrême droite et d'officiers de l'armée. L'OAS se prenait sans merci aux musulmans en Algérie et en France, et a tenté de renverser le gouvernement français en 1961. Venner et nombre d'autres membres de l'OAS ont fini enfermés dans la tristement célèbre prison de la Santé à Paris pour leurs crimes contre l'Etat.
Une époque difficile à imaginer dans la France d'aujourd'hui
La guerre d'indépendance algérienne a été une expérience formatrice pour beaucoup de représentants de l'extrême droite de l'époque, et pour la France en général. Elle a été un traumatisme sanglant, aux proportions presque inimaginables : les tortures infligées aux Algériens par l'armée et les terroristes paramilitaires français ; la défection d'éléments importants de l'armée française ; une tentative de coup d'Etat* qui a failli faire tomber le pouvoir ; la liberté d'expression et la presse systématiquement jugulées par l'Etat ; et de multiples tentatives d'assassinat contre le président Charles de Gaulle, revenu aux affaires au paroxysme de la crise pour imposer l'indépendance de l'Algérie et rétablir l'ordre.
C'était un temps où régnaient le chaos et l'absence de direction, que l'on peine à envisager dans la France d'aujourd'hui, à l'origine de passions politiques brûlantes qui avaient touché tous les intellectuels du moment. On pouvait être tué pour ses opinions politiques : outre le président, l'OAS a par deux fois plastiqué l'appartement de Jean-Paul Sartre pour son soutien aux nationalistes algériens.
Grâce à l'Algérie, l'extrême droite a pu se reprendre, après l'humiliation de l'effondrement de Vichy, régime qui avait servi, pour reprendre les termes de l'historien J. G. Shields, de "laboratoire" de l'ultra droite, dont l'idéologie avait évidemment pu s'épanouir grâce aux relations étroites entre ses représentants et les nazis.
Une version à peine voilée du darwinisme élitiste, raciste et social
On perçoit encore les échos de la colère de l'extrême droite au lendemain de la guerre d'Algérie dans l'ultime message de Venner sur son blog, où il dénonce "l'immigration afro-maghrébine" et le "grand remplacement de la population de France et d'Europe". Autant de versions à peine voilées du darwinisme élitiste, raciste et social défendu par les membres de Jeune Nation dans leurs journaux et manifestes, appelant à une Europe unie "fondée sur la civilisation et la destinée communes de la race blanche".
Venner avait créé plusieurs groupes politiques fondés sur le nationalisme européen, s'appuyant sur l'idée d'un exceptionnalisme basé sur l'ethnicité. Ainsi, Europe-Action, lancé en 1963, épousait une idéologie racialiste de ce type, fédérant les vestiges du FEN, un mouvement estudiantin qui prônait la suprématie blanche, de l'OAS et une poignée d'anciens collaborateurs sans vergogne des nazis.
Ces tendances avaient pour origine des sources parfois discordantes - la suprématie blanche, l'anticommunisme, le moralisme patriarcal, le néo-paganisme -, mais toutes se retrouvaient dans le récit grandiose de ce qu'il fallait accomplir pour sauver la culture européenne de l'extermination. D'où leur hostilité au mariage homosexuel : non parce qu'il est interdit par la Bible, mais parce qu'il symbolise le rejet des traditions religieuses indispensables à la prospérité de la race européenne.
C'était un temps où régnaient le chaos et l'absence de direction, que l'on peine à envisager dans la France d'aujourd'hui, à l'origine de passions politiques brûlantes qui avaient touché tous les intellectuels du moment. On pouvait être tué pour ses opinions politiques : outre le président, l'OAS a par deux fois plastiqué l'appartement de Jean-Paul Sartre pour son soutien aux nationalistes algériens.
Grâce à l'Algérie, l'extrême droite a pu se reprendre, après l'humiliation de l'effondrement de Vichy, régime qui avait servi, pour reprendre les termes de l'historien J. G. Shields, de "laboratoire" de l'ultra droite, dont l'idéologie avait évidemment pu s'épanouir grâce aux relations étroites entre ses représentants et les nazis.
Une version à peine voilée du darwinisme élitiste, raciste et social
On perçoit encore les échos de la colère de l'extrême droite au lendemain de la guerre d'Algérie dans l'ultime message de Venner sur son blog, où il dénonce "l'immigration afro-maghrébine" et le "grand remplacement de la population de France et d'Europe". Autant de versions à peine voilées du darwinisme élitiste, raciste et social défendu par les membres de Jeune Nation dans leurs journaux et manifestes, appelant à une Europe unie "fondée sur la civilisation et la destinée communes de la race blanche".
Venner avait créé plusieurs groupes politiques fondés sur le nationalisme européen, s'appuyant sur l'idée d'un exceptionnalisme basé sur l'ethnicité. Ainsi, Europe-Action, lancé en 1963, épousait une idéologie racialiste de ce type, fédérant les vestiges du FEN, un mouvement estudiantin qui prônait la suprématie blanche, de l'OAS et une poignée d'anciens collaborateurs sans vergogne des nazis.
Ces tendances avaient pour origine des sources parfois discordantes - la suprématie blanche, l'anticommunisme, le moralisme patriarcal, le néo-paganisme -, mais toutes se retrouvaient dans le récit grandiose de ce qu'il fallait accomplir pour sauver la culture européenne de l'extermination. D'où leur hostilité au mariage homosexuel : non parce qu'il est interdit par la Bible, mais parce qu'il symbolise le rejet des traditions religieuses indispensables à la prospérité de la race européenne.
Pakistani women say ‘I do’ in UK’s
first Muslim lesbian wedding
Grande-Bretagne: 2 homosexuelles musulmanes se sont dit "oui!"
Rehana Kausar, left, and Sobia Kamar said they had met while studying.
(Photo courtesy: The Independent)
Al Arabiya -
Two Pakistan women are believed to have become the first Muslim lesbian
couple to tie the knot in a civil ceremony in the UK, British press reported on
Sunday.
Rehana Kausar, 34, and Sobia Kamar, 29, former students in the UK, applied for political asylum following their marriage at the registry office in Leeds earlier this month, The Independent reported.
“This country allows us rights and it’s a very personal decision that we have taken. It’s no one’s business as to what we do with our personal lives,” Kausar was quoted as telling the Birmingham-based Sunday Mercury newspaper.
The couple reportedly told the registrar during the ceremony that they met 3 years ago while studying business and health care management at Birmingham and were living together in South Yorkshire for about a year.
Relatives of the couple said that the women have received threats of death both in the UK and from their opponents in Pakistan, where these kinds of relationships are considered illegal by law.
Homosexuality is strictly forbidden in Islam.
A relative told the Sunday Mercury: “The couple did not have an Islamic marriage ceremony, known as a nikah, as they could not find an imam to conduct what would have been a controversial ceremony. They have been very brave throughout as our religion does not condone homosexuality.”
In recent years in Britain, some Muslim gay and lesbian couples have opted for a nikah, an Islamic matrimonial contract, but this contract is not recognized in the UK unless accompanied by a civil ceremony, The Independent reported.
In November 2012, Mohammed Ludovic Lütfi Zahed, an Algerian homosexual man, announced plans to open a “mosque for gays” in France, which would be a place of worship for Friday prayers at first, then would hold same-sex Muslim marriages.
Rehana Kausar, 34, and Sobia Kamar, 29, former students in the UK, applied for political asylum following their marriage at the registry office in Leeds earlier this month, The Independent reported.
“This country allows us rights and it’s a very personal decision that we have taken. It’s no one’s business as to what we do with our personal lives,” Kausar was quoted as telling the Birmingham-based Sunday Mercury newspaper.
The couple reportedly told the registrar during the ceremony that they met 3 years ago while studying business and health care management at Birmingham and were living together in South Yorkshire for about a year.
Relatives of the couple said that the women have received threats of death both in the UK and from their opponents in Pakistan, where these kinds of relationships are considered illegal by law.
Homosexuality is strictly forbidden in Islam.
A relative told the Sunday Mercury: “The couple did not have an Islamic marriage ceremony, known as a nikah, as they could not find an imam to conduct what would have been a controversial ceremony. They have been very brave throughout as our religion does not condone homosexuality.”
In recent years in Britain, some Muslim gay and lesbian couples have opted for a nikah, an Islamic matrimonial contract, but this contract is not recognized in the UK unless accompanied by a civil ceremony, The Independent reported.
In November 2012, Mohammed Ludovic Lütfi Zahed, an Algerian homosexual man, announced plans to open a “mosque for gays” in France, which would be a place of worship for Friday prayers at first, then would hold same-sex Muslim marriages.
Suède: pluie et renforts policiers tempèrent les incidents à Stockholm
La pluie et le renforcement des forces de l'ordre ont fait baisser dans la nuit de dimanche à lundi le rythme des incendies de véhicules qui survenaient depuis une semaine dans les banlieues pauvres de Stockolm, a indiqué la police suédoise.
AFP - La pluie et le renforcement des forces de l'ordre ont fait baisser dans la nuit de dimanche à lundi le rythme des incendies de véhicules qui survenaient depuis une semaine dans les banlieues pauvres de Stockolm, a indiqué la police suédoise.
Elle a affirmé en début de nuit qu'il s'agissait de l'une des soirées les plus calmes depuis l'embrasement de ces banlieues à forte population immigrée.
Seuls quels cas d'incendies isolés de véhicules ont été signalés.
Une voiture a ainsi été incendiée dans le quartier de Flemingsberg et une autre dans celui de Kista, selon la radio suédoise.
"Cela n'a pas été comme les nuits précédentes lorsque les gens incendiaient des voitures pour attirer les policiers et les services de sécurité afin de leur lancer des pierres", a déclaré le porte-parole de la police Albin Naeverfjord à la station de radio.
Les gens on probablement compris que vous ne pouvez pas résoudre les problèmes en détruisant votre environnement", a-t-il ajouté.
"Les renforts policiers en provenance de Göteborg et Malmö - deuxième et troisième ville du pays, qui ont toutes deux connues des émeutes lors de la décennie passée -, et des patrouilles citoyennes ont contribué à faire baisser la tension, avait estimé Kjell Lindgren, porte-parole de la police de Stockholm.
Le journal Allehanda a cependant rapporté sur son site internet que dans la ville d'importance moyenne d' Oerebro, à 160 kilomètres à l'ouest de Stockholm, trois voitures avaient été incendiées dimanche soir.
De récents incidents à Oerebro et dans d'autres villes de taille moyenne avaient fait craindre que les événements de Stockholm se répandent dans d'autres régions du pays.
Les émeutes avaient en effet fait tache d'huile dans la nuit de vendredi à samedi dans d'autres villes suédoises où des véhicules et des bâtiments avaient été incendiés dans les villes moyennes d'Uppsala, d'Oerebro et Linkoeping.
Les troubles avaient commencé après la mort à Husby, un quartier défavorisé de la capitale, d'un habitant âgé de 69 ans abattu par la police.
Ces violences ont provoqué un débat en Suède sur l'intégration des immigrés, qui représentent environ 15% de la population, se concentrent dans les quartiers pauvres des grandes villes du pays et connaissent un taux de chômage plus important que le reste de la population.
NIGERIA • Une société ivre de champagne
Un scandale : le pays est le deuxième consommateur mondial de champagne alors que 63% de la population vit avec moins de 1 dollar par jour.
The Will
Prince Charles Dickson
Un dessin de Kazanevsky
Un professeur de troisième veut prouver les méfaits de l’alcool à ses élèves. Il pose sur son bureau un verre d’eau, un verre de vodka et deux vermisseaux. “Et maintenant regardez.”
Il plonge le premier ver dans l’eau. Le ver frétille, visiblement à son aise. Le deuxième est ensuite plongé dans la vodka. Le ver nage un moment, se contorsionne et coule au fond du verre, raide mort.
“Que vous inspire cette expérience ?” demande alors le professeur. Après un moment de silence, un jeune homme lève la main : “Que, si vous buvez de la vodka, vous ne risquez pas d’attraper des vers !”
Les journaux du pays ont récemment fait leurs gros titres sur la consommation de champagne au Nigeria, d’après une étude menée par Euromonitor International. Selon cette étude, le Nigeria a dépensé 59 millions de dollars [46 millions d’euros] en bouteilles de champagne l’année dernière. Ce qui lui vaut la deuxième place, devant la Russie, le Mexique et même la Chine.
Bien sûr, ces chiffres doivent être replacés dans leur contexte: 59 millions de dollars est un chiffre relativement bas si l’on compare le nombre d’habitants du Nigeria [162 millions] à celui, par exemple, de la Grande-Bretagne [62 millions].
Mais ce chiffre est également à mettre en parallèle avec les calculs de la Banque mondiale : entre 2009 et 2010, 63 % des Nigérians vivaient avec moins de 160 nairas (soit 1 dollar) par jour.
Frivolité
Selon les dernières données disponibles, 46 % de la population vit encore sous le seuil de pauvreté. L’écart entre riches et pauvres ne cesse de se creuser. Les chiffres sur le champagne ne nous disent rien des sommes dépensées par nos concitoyens dans les boissons locales (burukutu [boisson fermentée à base de sorgho], vin de palme, koskolo [équivalent local du Coca-Cola], monkey-tail [gin dans lequel on a fait infuser de la marijuana], ogogoro [alcool local à base de sève de palme], pito [sorte de bière])… ni même de la consommation de Sarkodie [un rappeur ghanéen qui se dit “rapperholic”].
Mais soyons plus concrets : combien coûte une bouteille de champagne ? Une bouteille de Moët & Chandon peut atteindre les 19 000 nairas [93 euros], et le Cristal avoisine, lui, les 140 000 nairas [690 euros]. Le champagne rosé se vend à 77 000 nairas [378 euros], et il vous faudra débourser 55 000 nairas [270 euros] pour un demi-sec dans un pays où de nombreux quartiers sont privés des soins médicaux les plus élémentaires et où il n’y a pas assez d’écoles primaires pour les enfants.
Cela signifie que près de 50 millions de dollars quittent le pays chaque année pour satisfaire la frivolité d’une société, de ses gens de pouvoir qui dépensent des fortunes lors des mariages ou des enterrements, alors que certaines régions n’ont même pas un appareil de dialyse dans leurs hôpitaux.
Chrétiens, musulmans, païens ou athées, tous adulent cette nouvelle boisson. Pas étonnant que le marché du kidnapping soit si florissant et que Boko Haram se porte aussi bien. J’ai eu le privilège d’être invité par un membre de notre chère élite qui servait à ses invités du champagne Angel, dont un seul magnum coûte quelque 600 000 nairas (près de 3 000 euros). Il répétait à qui voulait l’entendre que la bouteille était plutôt bon marché et qu’il faisait partie des rares privilégiés à en avoir dans sa cave, pas seulement au Nigeria, mais dans le monde entier.
Avec une consommation pareille chez nos dirigeants et des imitateurs du bas de l’échelle qui boivent de la bière locale et des alcools forts sans qu’aucune statistique en témoigne, il n’est pas étonnant que nous en soyons là où nous en sommes. Les amateurs de champagne et ceux qui s’enivrent d’ogogoro ne doivent pas vraiment savoir ce qui s’est passé à Baga, dans l’Etat de Borno [187 personnes y ont été tuées dans des violences entre Boko Haram et les forces gouvernementales les 16 et 17 avril].
A Abuja, chez les 36 ministres du gouvernement, on sabre le champagne, on trinque, tandis que, pour la majorité de la population, trouver de l’eau potable est mission impossible.
Dans tous les clips hip-hop nigérians, on débouche des bouteilles de champagne… même si elles ne contiennent que du Coca-Cola – après tout, en secouant bien, on peut obtenir un semblant de mousse. Nous construisons une société du champagne, une société qui vit dans l’illusion, incapable de voir la réalité.
Il plonge le premier ver dans l’eau. Le ver frétille, visiblement à son aise. Le deuxième est ensuite plongé dans la vodka. Le ver nage un moment, se contorsionne et coule au fond du verre, raide mort.
“Que vous inspire cette expérience ?” demande alors le professeur. Après un moment de silence, un jeune homme lève la main : “Que, si vous buvez de la vodka, vous ne risquez pas d’attraper des vers !”
Les journaux du pays ont récemment fait leurs gros titres sur la consommation de champagne au Nigeria, d’après une étude menée par Euromonitor International. Selon cette étude, le Nigeria a dépensé 59 millions de dollars [46 millions d’euros] en bouteilles de champagne l’année dernière. Ce qui lui vaut la deuxième place, devant la Russie, le Mexique et même la Chine.
Bien sûr, ces chiffres doivent être replacés dans leur contexte: 59 millions de dollars est un chiffre relativement bas si l’on compare le nombre d’habitants du Nigeria [162 millions] à celui, par exemple, de la Grande-Bretagne [62 millions].
Mais ce chiffre est également à mettre en parallèle avec les calculs de la Banque mondiale : entre 2009 et 2010, 63 % des Nigérians vivaient avec moins de 160 nairas (soit 1 dollar) par jour.
Frivolité
Selon les dernières données disponibles, 46 % de la population vit encore sous le seuil de pauvreté. L’écart entre riches et pauvres ne cesse de se creuser. Les chiffres sur le champagne ne nous disent rien des sommes dépensées par nos concitoyens dans les boissons locales (burukutu [boisson fermentée à base de sorgho], vin de palme, koskolo [équivalent local du Coca-Cola], monkey-tail [gin dans lequel on a fait infuser de la marijuana], ogogoro [alcool local à base de sève de palme], pito [sorte de bière])… ni même de la consommation de Sarkodie [un rappeur ghanéen qui se dit “rapperholic”].
Mais soyons plus concrets : combien coûte une bouteille de champagne ? Une bouteille de Moët & Chandon peut atteindre les 19 000 nairas [93 euros], et le Cristal avoisine, lui, les 140 000 nairas [690 euros]. Le champagne rosé se vend à 77 000 nairas [378 euros], et il vous faudra débourser 55 000 nairas [270 euros] pour un demi-sec dans un pays où de nombreux quartiers sont privés des soins médicaux les plus élémentaires et où il n’y a pas assez d’écoles primaires pour les enfants.
Cela signifie que près de 50 millions de dollars quittent le pays chaque année pour satisfaire la frivolité d’une société, de ses gens de pouvoir qui dépensent des fortunes lors des mariages ou des enterrements, alors que certaines régions n’ont même pas un appareil de dialyse dans leurs hôpitaux.
Chrétiens, musulmans, païens ou athées, tous adulent cette nouvelle boisson. Pas étonnant que le marché du kidnapping soit si florissant et que Boko Haram se porte aussi bien. J’ai eu le privilège d’être invité par un membre de notre chère élite qui servait à ses invités du champagne Angel, dont un seul magnum coûte quelque 600 000 nairas (près de 3 000 euros). Il répétait à qui voulait l’entendre que la bouteille était plutôt bon marché et qu’il faisait partie des rares privilégiés à en avoir dans sa cave, pas seulement au Nigeria, mais dans le monde entier.
Avec une consommation pareille chez nos dirigeants et des imitateurs du bas de l’échelle qui boivent de la bière locale et des alcools forts sans qu’aucune statistique en témoigne, il n’est pas étonnant que nous en soyons là où nous en sommes. Les amateurs de champagne et ceux qui s’enivrent d’ogogoro ne doivent pas vraiment savoir ce qui s’est passé à Baga, dans l’Etat de Borno [187 personnes y ont été tuées dans des violences entre Boko Haram et les forces gouvernementales les 16 et 17 avril].
A Abuja, chez les 36 ministres du gouvernement, on sabre le champagne, on trinque, tandis que, pour la majorité de la population, trouver de l’eau potable est mission impossible.
Dans tous les clips hip-hop nigérians, on débouche des bouteilles de champagne… même si elles ne contiennent que du Coca-Cola – après tout, en secouant bien, on peut obtenir un semblant de mousse. Nous construisons une société du champagne, une société qui vit dans l’illusion, incapable de voir la réalité.
Cette culture du champagne explique l’état de notre économie, sans emplois et sans industries. Et ça n’a pas l’air d’inquiéter outre mesure [la ministre des Finances] Okonjo-Iweala. Quant à Sanusi [le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria], il nous berce de sa mélopée tandis que le champagne coule à flots.
M. le Président et toutes les grandes fortunes de Rivers [province pétrolière, poumon économique du pays] ne résistent pas à l’appel de la boisson. Ils ont même convié le Parlement à partager leur ivresse en lui faisant voter l’achat d’un avion Bombardier. Les Nigérians, eux, pourront le voir passer très haut dans le ciel.
Le peuple panique déjà en pensant au mois de septembre, lorsqu’il faudra acheter de nouvelles plaques minéralogiques qui coûteront entre 15 000 et 40 000 nairas [entre 74 et 197 euros] selon la marque et le type de voiture. Pendant ce temps-là, les buveurs de champagne déversent leur haleine puante en controverses au sujet d’un avion coûtant plusieurs milliards, s’échangeant des “C’est un mensonge” et “Ce n’est pas vrai”.
J’ai peut-être commencé cet article par une plaisanterie, mais il n’y a vraiment pas de quoi plaisanter. Tous les jours, notre éthique et notre morale sont mises à l’épreuve. On tire sur l’élastique du bon sens sans réfléchir aux conséquences. On se prétend fort et déterminé, mais celui qui transporte un lourd fardeau et s’arrête de marcher pour profiter du spectacle est un imbécile. Il faut vraiment être idiot pour ignorer les problèmes urgents en sabrant le champagne.
M. le Président et toutes les grandes fortunes de Rivers [province pétrolière, poumon économique du pays] ne résistent pas à l’appel de la boisson. Ils ont même convié le Parlement à partager leur ivresse en lui faisant voter l’achat d’un avion Bombardier. Les Nigérians, eux, pourront le voir passer très haut dans le ciel.
Le peuple panique déjà en pensant au mois de septembre, lorsqu’il faudra acheter de nouvelles plaques minéralogiques qui coûteront entre 15 000 et 40 000 nairas [entre 74 et 197 euros] selon la marque et le type de voiture. Pendant ce temps-là, les buveurs de champagne déversent leur haleine puante en controverses au sujet d’un avion coûtant plusieurs milliards, s’échangeant des “C’est un mensonge” et “Ce n’est pas vrai”.
J’ai peut-être commencé cet article par une plaisanterie, mais il n’y a vraiment pas de quoi plaisanter. Tous les jours, notre éthique et notre morale sont mises à l’épreuve. On tire sur l’élastique du bon sens sans réfléchir aux conséquences. On se prétend fort et déterminé, mais celui qui transporte un lourd fardeau et s’arrête de marcher pour profiter du spectacle est un imbécile. Il faut vraiment être idiot pour ignorer les problèmes urgents en sabrant le champagne.
DIVERS
Japon : un incident nucléaire expose 30 employés à des radiations
Le Monde.fr avec AFP
L'agence japonaise de l'énergie atomique (JAEA) a annoncé lundi 27 mai que 30 chercheurs avaient été exposés à des radiations lors d'un incident dans un laboratoire nucléaire, qui s'est produit jeudi au laboratoire de physique nucléaire de Tokaimura.Dans un premier temps, l'agence avait seulement évoqué l'exposition de quatre chercheurs aux radiations.
L'incident s'est produit au moment où des scientifiques envoyaient un rayon à proton sur de l'or, dans le cadre d'une expérience d'accélération de particules. Au total, 55 employés travaillaient alors sur le site lorsque le problème s'est déclaré à cause d'une surchauffe.
"ERREUR HUMAINE"
D'après la JAEA, deux chercheurs ont été exposés à des radiations de 1,7 millisievert, soit un peu plus que l'équivalent d'un examen radiologique. "Leur état n'inspire aucune inquiétude médicale", a expliqué un porte-parole de l'agence. La Commission internationale de protection radiologique conseille de ne pas recevoir une dose annuelle de plus d'1 millisievert, mais estime qu'une exposition inférieure à 100 millisieverts par an ne représente pas, statistiquement, un risque d'augmentation de cancer.
D'après la JAEA, une substance radioactive a été émise de façon accidentelle pendant l'expérience, "à cause d'une surchauffe provoquée apparemment par des problèmes techniques". Une partie de la radioactivité émise s'est ensuite répandue dans l'atmosphère, après que les employés ont mis en route des ventilateurs pour abaisser les niveaux dans le laboratoire. Le porte-parole de la JAEA a souligné que ces ventilateurs n'auraient pas dû être utilisés, évoquant une "erreur humaine".
La sécurité nucléaire est un sujet particulièrement sensible au Japon depuis l'accident de la centrale Fukushima Daiichi en mars 2011 après un séisme suivi d'un tsunami, la pire catastrophe du secteur depuis celle de Tchernobyl en 1986.
Un graffiti à Louxor indigne les internautes chinois
Un adolescent chinois a tagué son nom dans l'enceinte du temple d'Amenhotep III, à Louxor, en Égypte. Il a été conspué sur Internet.
C'est pour l'égyptologie, ou plutôt pour l'insulte qui lui a été faite, que l'Internet chinois s'est passionné ce week-end. Il n'y pas mort d'homme, cette fois-ci, mais les internautes se sont enflammés pour le «crime» d'un adolescent chinois, ayant apposé un graffiti sur un monument de Louxor, vieux de plus de 3000 ans. Tout est parti d'un post d'un autre touriste chinois sur Weibo. Sous le pseudo «Kongyouwuyi», celui-ci a mis en ligne une photo montrant des caractères chinois barbouillant le corps du Dieu Amon, dans l'enceinte du temple d'Amenhotep III. «Ding Jinhao a visité ce lieu» était-il écrit. «Ce fut le moment le plus triste et le plus honteux que j'ai connu en Égypte, commentait Kongyouwuyi, je me suis excusé pour cela auprès de notre guide».
Immédiatement, la «chasse à la chair humaine» est lancée sur le Web chinois. Il s'agit de ce phénomène qui met des millions d'internautes à la recherche de personnes «coupables». Avec tous les succès que l'on connaît dans la lutte contre les corrompus, les cadres indélicats ou les délinquants. Mais aussi de fâcheux excès en désignant à la vindicte populaire des gens dont on livre tout, adresses, numéros de téléphone, etc... Ayant signé son acte, le profanateur de Louxor est vite retrouvé: il s'agit d'un jeune adolescent de 15 ans, habitant Nankin, dont toute la vie est alors livrée en pâture.
Au début, les commentateurs le conspuent, lui reprochant d'être totalement irresponsable, d'endommager l'image de la Chine. Le site Internet de son école est même attaqué par des hackers, et un écran affiche «Ding Jinhao a visité ce lieu»...
Puis, le mouvement se renverse sur Internet. Des commentateurs dénoncent cet acharnement sur un garçon qui a certes commis un geste malheureux, mais que sa jeunesse excuse. Ils s'inquiètent des ravages que cette stigmatisation publique peut faire chez un enfant de cet âge. Des dizaines de journalistes se sont ainsi rué au domicile du jeune garçon, qui serait totalement traumatisé. Ses parents ont d'ailleurs fait leurs excuses dans un journal de Nankin.
«C'est un enfant, il est encore si petit. C'est la faute de ses parents qui ne l'ont pas éduqué comme il faut. Arrêtons de le critiquer et donnons lui le temps de réfléchir, écrit ainsi un internaute de Shanghai sous le pseudo «zjh11160», en revanche, nous autres Chinois, réfléchissons si nous sommes assez civilisés et si nous protégeons aussi bien notre héritage». Comme lui, nombre de commentateurs font finalement remarquer que ce sont les adultes qui sont à blâmer, pour ne pas avoir su assez inculquer en Chine le respect du patrimoine.
Immédiatement, la «chasse à la chair humaine» est lancée sur le Web chinois. Il s'agit de ce phénomène qui met des millions d'internautes à la recherche de personnes «coupables». Avec tous les succès que l'on connaît dans la lutte contre les corrompus, les cadres indélicats ou les délinquants. Mais aussi de fâcheux excès en désignant à la vindicte populaire des gens dont on livre tout, adresses, numéros de téléphone, etc... Ayant signé son acte, le profanateur de Louxor est vite retrouvé: il s'agit d'un jeune adolescent de 15 ans, habitant Nankin, dont toute la vie est alors livrée en pâture.
Au début, les commentateurs le conspuent, lui reprochant d'être totalement irresponsable, d'endommager l'image de la Chine. Le site Internet de son école est même attaqué par des hackers, et un écran affiche «Ding Jinhao a visité ce lieu»...
Puis, le mouvement se renverse sur Internet. Des commentateurs dénoncent cet acharnement sur un garçon qui a certes commis un geste malheureux, mais que sa jeunesse excuse. Ils s'inquiètent des ravages que cette stigmatisation publique peut faire chez un enfant de cet âge. Des dizaines de journalistes se sont ainsi rué au domicile du jeune garçon, qui serait totalement traumatisé. Ses parents ont d'ailleurs fait leurs excuses dans un journal de Nankin.
«C'est un enfant, il est encore si petit. C'est la faute de ses parents qui ne l'ont pas éduqué comme il faut. Arrêtons de le critiquer et donnons lui le temps de réfléchir, écrit ainsi un internaute de Shanghai sous le pseudo «zjh11160», en revanche, nous autres Chinois, réfléchissons si nous sommes assez civilisés et si nous protégeons aussi bien notre héritage». Comme lui, nombre de commentateurs font finalement remarquer que ce sont les adultes qui sont à blâmer, pour ne pas avoir su assez inculquer en Chine le respect du patrimoine.
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