HUMOUR......ENCORE QUE......
Premier mai est synonyme de muguet en France, et c'est le premier ministre qui semble en avoir le plus besoin en ces temps moroses pour le gouvernement.
Le dessin d'Olivier Ménégol
Jean-Marc Ayrault a l'air désespéré sur le dessin du jour, signé Olivier Menegol. Il a plus que jamais besoin d'un brin de muguet, qui rime avec bonheur et légèreté. Deux sensations qui doivent faire défaut au sein du gouvernement ces temps-ci.
POLITIQUE
Trouble
Par Éric Decouty
Libération
Il cultiva longtemps l’image grisâtre du fidèle serviteur de la République. Il réussit même à effacer des mémoires sa proximité avec Charles Pasqua, gomma sa fascination pour Jacques Foccart, l’homme de l’ombre du gaullisme et de la Françafrique. Durant plus d’une décennie, il entretint ainsi une réputation d’impartialité qui fit l’admiration de Jean-Pierre Chevènement et de barons du socialisme. Mais si la gauche rêva de l’enrôler, c’est à droite qu’il bascula. En 2002, Claude Guéant apporta à Nicolas Sarkozy l’aura vertueuse qui lui faisait défaut. Mais c’est dans l’ombre que «le Cardinal» se mit au service de son mentor. Patron officieux de la police et des services secrets, cheville ouvrière de contrats internationaux opaques, Claude Guéant construisit ce que Villepin appela «les réseaux tangentiels» en Afrique, en Arabie Saoudite ou en Libye. C’est encore lui qui organisa, avec son fidèle Bernard Squarcini, les opérations de surveillance des journalistes dans l’affaire Bettencourt et reçut régulièrement le zélé procureur Courroye. De 2002 à 2012, entre la Place Beauvau et l’Elysée, le haut fonctionnaire intègre devint l’interlocuteur privilégié d’hommes d’affaires douteux et l’ordonnateur des opérations les plus troubles. C’est à ce titre que Claude Guéant est aujourd’hui rattrapé par la justice avec ces mouvements financiers dont on peine à croire qu’ils étaient à son seul bénéfice. A travers l’ancien ministre de l’Intérieur, serviteur dévoué à Nicolas Sarkozy et à ses pratiques, c’est le dévoiement de la sarkozie et de son système politique qui est en train d’être mis au jour.
Après les démentis de Cahuzac, jurant les yeux dans les yeux qu'il n'avait pas de compte en Suisse, avant de se rétracter quelques semaines plus tard, c'est au tour de Claude Guéant de faire le tour des plateaux télé pour prouver sa bonne foi.
L'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy a donné pas moins de sept interviews (RMC, Canal+, RTL, Europe 1, LCI et France 2...) depuis mardi pour s'expliquer notamment sur un versement de 500.000 euros sur son compte. Est-on en train d'assister à une nouvelle déconfiture morale et médiatique pour cause de mensonge ?
Ventes de tableaux, primes en liquide : le flou est total
La somme suspecte a été découverte lors d'une perquisition dans le cadre d'une enquête sur d'éventuels financements libyens de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Jusqu'ici Claude Guéant, l'argentier de cette campagne, est présumé innocent. Mais les informations qui ont fuité dans "Le Canard Enchaîné" sur ce versement non justifié, ainsi que sur des factures payées en liquide, l'obligent à s'expliquer.
Seulement voilà, tout est flou dans la défense de l'ancien secrétaire général de l'Elysée. Pour justifier les 500.000 euros, il évoque la revente, en 2008, de deux "tableaux de marine du XVIIe siècle" du peintre hollandais Andries van Eervelt à un "avocat étranger" (et posséderait les documents qui prouvent cette vente). Pourtant, la toile la plus chère de l'artiste a été vendue 140.000 euros. Selon Artprice, le prix moyen d'une de ses toiles s'établit à 41.000 euros. Des tarifs qui ne sont pas toujours pratiqués dans une vente privée.
Mais ce n'est pas tout. Pour justifier les factures payées en liquide, Claude Guéant a évoqué, sur le plateau du 20 heures de France 2, des "primes" versées à des collaborateurs ministériels et non-déclarées car "ce n'était pas l'usage". Des membres des cabinets ministériels en auraient bénéficié ainsi que "des milliers de fonctionnaires". Difficile de comprendre à quoi l'ancien ministre fait référence. Les fonds secrets ont été supprimés en 2001 par Lionel Jospin.
Un système de primes parallèles aurait-il été maintenu après cette date ? Pas de chance, Daniel Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur, dément. L'ancienne ministre Roselyne Bachelot a sévèrement taclé son ex-collègue : "soit M. Guéant est un menteur, soit c'est un voleur", a-t-elle déclaré. Cette version est aussi démentie par un ancien membre du cabinet de Dominique de Villepin. La guerre Sarkozy/Villepin n'est décidément jamais bien loin.
L'écueil du marathon médiatique
Ces premiers éléments de vérification ne sont pas de bon augure pour Claude Guéant. La ligne de défense choisie semble particulièrement friable. Elle n'est pas non plus très adroite. Quand bien même un système de primes aurait perduré, on voit mal comment excuser cette pratique qui était censée avoir disparu suite à l'affaire des billets d'avion de Jacques Chirac.
L'argument du grand nombre de fonctionnaires concernés vise-t-il à dédouaner Claude Guéant de sa responsabilité ? Ou bien est-ce pour mieux cacher un usage plus illicite de cet argent ? Quoiqu'il en soit, l'information est d'autant moins difficile à vérifier et les langues commencent déjà à se délier. Quant aux tableaux, La Tribune de l'art souligne qu'une vente à l'étranger est soumise à la délivrance d'un certificat d'expatriation. Là encore, la vérification ne devrait pas prendre trop de temps.
Avec des explications aussi floues, donner des interviews à répétition apparaît comme une très mauvaise idée. L'imprécision nourrit le soupçon. Et donne l'impression que l'intéressé chercher à se faufiler entre les mailles du filet. Les arguments avancés sont décortiqués, les réactions se multiplient... Si bien que tout retour en arrière devient impossible. Ne valait-il pas mieux se réserver pour les juges ?
Guéant, un tableau et des primes : la maladresse totale de la com' de l'ex-ministre
LE PLUS. L'ancien ministre de l'Intérieur a entretenu le soupçon par le flou de ses explications, après que 500.000 euros ont été retrouvés sur son compte, dans le cadre d'une enquête sur le financement de la campagne de Sarkozy en 2007. Faire le tour des plateaux télé pour se justifier se révèle alors contre-productif. Explications d'Aurore Gorius, auteure des "Gourous de la com" (La Découverte).
Édité par Henri Rouillier Auteur parrainé par Renaud Dély
Claude Guéant à Boulogne après l'annonce des résultats aux législatives le 17 juin 2012 (Antoniol/SIPA)
Après les démentis de Cahuzac, jurant les yeux dans les yeux qu'il n'avait pas de compte en Suisse, avant de se rétracter quelques semaines plus tard, c'est au tour de Claude Guéant de faire le tour des plateaux télé pour prouver sa bonne foi.
L'ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy a donné pas moins de sept interviews (RMC, Canal+, RTL, Europe 1, LCI et France 2...) depuis mardi pour s'expliquer notamment sur un versement de 500.000 euros sur son compte. Est-on en train d'assister à une nouvelle déconfiture morale et médiatique pour cause de mensonge ?
Ventes de tableaux, primes en liquide : le flou est total
La somme suspecte a été découverte lors d'une perquisition dans le cadre d'une enquête sur d'éventuels financements libyens de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Jusqu'ici Claude Guéant, l'argentier de cette campagne, est présumé innocent. Mais les informations qui ont fuité dans "Le Canard Enchaîné" sur ce versement non justifié, ainsi que sur des factures payées en liquide, l'obligent à s'expliquer.
Seulement voilà, tout est flou dans la défense de l'ancien secrétaire général de l'Elysée. Pour justifier les 500.000 euros, il évoque la revente, en 2008, de deux "tableaux de marine du XVIIe siècle" du peintre hollandais Andries van Eervelt à un "avocat étranger" (et posséderait les documents qui prouvent cette vente). Pourtant, la toile la plus chère de l'artiste a été vendue 140.000 euros. Selon Artprice, le prix moyen d'une de ses toiles s'établit à 41.000 euros. Des tarifs qui ne sont pas toujours pratiqués dans une vente privée.
Mais ce n'est pas tout. Pour justifier les factures payées en liquide, Claude Guéant a évoqué, sur le plateau du 20 heures de France 2, des "primes" versées à des collaborateurs ministériels et non-déclarées car "ce n'était pas l'usage". Des membres des cabinets ministériels en auraient bénéficié ainsi que "des milliers de fonctionnaires". Difficile de comprendre à quoi l'ancien ministre fait référence. Les fonds secrets ont été supprimés en 2001 par Lionel Jospin.
Un système de primes parallèles aurait-il été maintenu après cette date ? Pas de chance, Daniel Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur, dément. L'ancienne ministre Roselyne Bachelot a sévèrement taclé son ex-collègue : "soit M. Guéant est un menteur, soit c'est un voleur", a-t-elle déclaré. Cette version est aussi démentie par un ancien membre du cabinet de Dominique de Villepin. La guerre Sarkozy/Villepin n'est décidément jamais bien loin.
Lionel Jospin à l'Elysée le 16 juillet 2012 (CHAMUSSY/SIPA).
L'écueil du marathon médiatique
Ces premiers éléments de vérification ne sont pas de bon augure pour Claude Guéant. La ligne de défense choisie semble particulièrement friable. Elle n'est pas non plus très adroite. Quand bien même un système de primes aurait perduré, on voit mal comment excuser cette pratique qui était censée avoir disparu suite à l'affaire des billets d'avion de Jacques Chirac.
L'argument du grand nombre de fonctionnaires concernés vise-t-il à dédouaner Claude Guéant de sa responsabilité ? Ou bien est-ce pour mieux cacher un usage plus illicite de cet argent ? Quoiqu'il en soit, l'information est d'autant moins difficile à vérifier et les langues commencent déjà à se délier. Quant aux tableaux, La Tribune de l'art souligne qu'une vente à l'étranger est soumise à la délivrance d'un certificat d'expatriation. Là encore, la vérification ne devrait pas prendre trop de temps.
Avec des explications aussi floues, donner des interviews à répétition apparaît comme une très mauvaise idée. L'imprécision nourrit le soupçon. Et donne l'impression que l'intéressé chercher à se faufiler entre les mailles du filet. Les arguments avancés sont décortiqués, les réactions se multiplient... Si bien que tout retour en arrière devient impossible. Ne valait-il pas mieux se réserver pour les juges ?
La class action française en sept questions
Benoît Hamon présente ce jeudi en Conseil des ministres son projet de loi sur la consommation. Parmi les mesures phares : l'instauration d'une "action de groupe". L'objectif est de permettre aux consommateurs victimes d'un même dommage de poursuivre collectivement une entreprise.
Les actions de groupes concerneraient uniquement les "litiges du quotidien" © Maxppp
La fin d'un serpent de mer ?
"Cela fait trente ans qu'on la réclame et cela n'a jamais paru aussi concret", se réjouit Cédric Musso de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir quelques heures avant la présentation du projet de loi proposant la mise en place d'une action de groupe à la française.
Signe que les opposants sont nombreux, surtout du côté du patronat, et que la machinerie juridique est complexe à mettre en place, deux présidents s'y sont cassés les dents : Jacques Chirac en 2005 et Nicolas Sarkozy en 2007. Bref, si la promesse du candidat Hollande est en passe de se réaliser, les débats au Parlement sur le texte élaboré par Benoît Hamon s'annoncent agités à partir du mois de juin.
Comment marche l'action de groupe Hamon ?
D'après le projet de loi, la procédure ne pourra être engagée que par l'une des 16 associations de consommateurs agréées par l'Etat. Elle devra être mandatée par au moins deux consommateurs lésés.
Le dossier est ensuite présenté à un juge. Ce dernier décidera si l'action de groupe est valide ou non. Si c'est le cas, ce sera à l'entrepreneur ou à l'association de faire la publicité de la condamnation. Les consommateurs victimes devront alors se faire connaître. In fine, les dédommagements seront payés directement par l'entreprise ou via l'association.
Sur quoi porteront ces actions de groupe ?
Le projet de loi ne concerne que les préjudices matériels liés à la concurrence et à la consommation. Il s'agit de "litiges du quotidien" : une clause abusive dans un contrat bancaire ou encore une pièce défectueuse dans un lave-vaisselle. "L'exemple emblématique, c'est l'entente entre les opérateurs de téléphonie mobile. Ils ont été condamnés en 2005 à une amende record de 500 millions d'euros. Il faut savoir que cet argent est allé dans les caisses de l'Etat. Mais les 20 millions de victimes n'ont jamais vu leur préjudice réparé", assure Cédric Musso de l'UFC-Que Choisir.
Par contre, rien n'est prévu pour les préjudices corporels ou moraux, "qui nécessitent des expertises individuelles", précise le ministre délégué à la Consommation. En clair : pas de recours collectifs sur l'affaire Mediator, les prothèses PIP ou en cas de marée noire. "Il fallait faire des concessions au niveau des champs d'application pour qu'un véritable dispositif d'action de groupe voit le jour en France. Nous voulons faire la preuve par l'exemple avant de généraliser", concède Cédric Musso.
Combien de temps pour être indemnisé ?
C'est l'un des points noirs du texte. Benoît Hamon annonce que l'action de groupe doit être "une procédure rapide". Mais aucun délai maximum n'est prévu pour valider l'action de groupe. Or, si des consommateurs se plaignent d'une pratique anticoncurrentielle, ils vont devoir attendre que tous les recours soient épuisés et que l'Autorité de la concurrence rende une décision définitive. Un parcours qui peut durer une dizaine d'années.
"Au Portugal, des abonnés d'un opérateur téléphonique ont dû attendre quatre ans avant d'avoir une réponse. Est-ce que c'est vraiment ce qu'attendent les consommateurs ?", s'interroge Joëlle Simon. Pour la directrice juridique du Medef, farouche opposante au texte, "la voie judiciaire est toujours longue, complexe et coûteuse. Alors qu'une médiation, c'est en moyenne deux à trois mois pour obtenir une solution, et six mois si c'est une médiation collective".
Le nombre de poursuites de consommateurs va-t-il exploser ?
Au Medef, les entreprises se préparent depuis plusieurs mois à ce type de procédure. Des outils ont été mis à disposition des entreprises pour prévenir d'éventuelles actions de groupe. Il s'agit notamment de vérifier les polices d'assurances ou les couvertures en cas de litige. Il faut dire que l'exemple américain peut faire peur.
Les cours fédérales des Etats-Unis ont traité l'an dernier plus de 6.300 class actions – un chiffre en constante augmentation – et les amendes peuvent atteindre des centaines de millions d'euros. Pour le gouvernement, il fallait éviter ce côté "business" de la class action. Voilà pourquoi les associations de consommateurs sont au centre du dispositif.
"On mène déjà des actions en justice depuis des années sous d'autres formes. Et je pense qu'on a démontré que c'était à bon escient car les pratiques étaient contestables", estime Sandrine Perrois de la CLCV, l'une des associations agréées. Mais pour les avocats, exclus de la procédure, c'est "une conception archaïque et bien française de considérer qu'avec les avocats ce serait la porte ouverte à tous les excès", d'après Pierre Servan-Schreiber, avocat aux barreaux de Paris et New York.
Mais pour Benoît Hamon, son texte est surtout "une arme de dissuasion massive". Le but, c'est de parvenir à un compromis entre les consommateurs et les entreprises avant que la procédure judiciaire n'aboutisse. Et les exemples européens semblent lui donner raison. En Italie par exemple, sur les 23 actions de groupes menées depuis 2008, une seule est allée jusqu'au jugement. Onze autres ont été rejetées et les autres ont fait l'objet de transactions.
Quel impact sur les entreprises et l'économie française ?
C'est l'autre alarme déclenchée par le Medef : en ces temps de crise, il ne faut pas fragiliser les entreprises françaises. Lors de son audition au Sénat en 2006, Joëlle Simon affirmait que "le coût estimé est d'environ 1,5 point de PIB aux Etats-Unis et de 1 point en moyenne dans les pays où les class actions sont mises en place, ce qui est France représenterait 165 milliards d'euros". Des chiffres tirés d'une étude américaine sur les conséquences économiques de l'ensemble des plaintes civiles, et pas uniquement sur les actions de groupe liées à la consommation.
Les défenseurs du texte rétorquent par ailleurs que l'impact ne sera pas le même des deux côtés de l'Atlantique. Si certaines entreprises américaines ont été condamnées à plusieurs centaines de millions d'euros, c'est surtout en raison des "punitive damages" : une lourde sanction financière qui s'ajoute aux dédommagements des consommateurs lésés.
Les entreprises craignent également pour leur réputation. "La pression exercée par les médias à l'égard d'une entreprise qui ferait l'objet d'un recours collectif pourrait la déstabiliser et finalement conduire l'entreprise à transiger pour sauvegarder sa réputation ou encore mettre en jeu sa pérennité", analyse un communiqué de la CGPME.
Les associations de consommateurs ont-elles les moyens ?
Certaines associations reconnaissent à demi-mots être légèrement embarrassées par leur quasi-monopole dans ce projet d'action de groupe à la sauce française. "Stratégiquement, il a fallu faire des concessions au niveau de la saisine", explique Cédric Musso. Le directeur des relations institutionnelles de l'UFC-Que Choisir regrette par exemple que la distribution des dédommagements aux consommateurs soit à la charge des associations : "Il faudrait un mandataire qui ait les moyens de procéder à la liquidation des préjudices".
Une charge qui risque de coûter cher aux associations, d'après l'avocat Pierre Servan-Schreiber : "Dans certains dossiers, il va y avoir des centaines ou des milliers de demandes. Qui va analyser tout ça ? Et surtout, qui va financer le coût de l'analyse et donc le coût de ces procédures ? Je ne pense pas que ces associations aient les moyens... ni d'ailleurs les cabinets d'avocats".
Logement : la loi Duflot en Conseil des ministres
Le gouvernement va étudier ce jeudi le projet de loi de Cécile Duflot pour fluidifier la construction de logement. Première étape de la réforme sur l'urbanisme prévue pour l'été prochain.
Cécile Duflot présente sa loi pour le logement en Conseil des ministres ce jeudi © Maxppp
C'est l'un des volets du plan d'urgence logement du gouvernement qui doit être achevé cet été. La loi Duflot est présentée en Conseil des ministres ce jeudi. Objectif : créer 500.000 logements (un promesse de campagne de Françoi Hollande).
On connaît déjà quelques unes des 15 mesures : la facilitation de la transformation de bureaux vacants en logements, ou encore la lutte contre les recours malveillants formés contre les projets de construction.
Le projet de loi, porté par la ministre du Logement, Cécile Duflot, donnera au ministère l'opportunité de légiférer par ordonnance. Cette procédure législative accélérée permettrait de faire entrer en vigueur certaines mesures dès l'automne.
"Dans les zones denses, des documents d'urbanisme anciens et parfois inutilement restrictifs constituent bien souvent des obstacles au développement de l'offre de logements", a expliqué la ministre. Selon elle, il y a en France cinq millions de mètres carrés de bureaux inutilisés, dont trois millions en Ile-de-France. Les freins à leur transformation en logement seront levés par cette loi.
Diminuer les recours malveillants
L'un des objectifs de la loi est également de lutter contre les recours malveillants. Ceux qui sont déposés contre les permis de construire pour tenter d'obtenir leur retrait.
Cécile Duflot estime que ces recours empêchent la construction de 25.000 logements par an. Avec la loi, les recours seront acceptés uniquement pour les personnes dont le bien est directement affecté par la construction. La déclaration aux impôts des transactions reçues en échange d'un désistement sera obligatoire.
Le projet de loi propose également de transférer l'élaboration du plan local d'urbanisme (PLU) aux communautés de communes. Il prévoit enfin de s'attarder sur l'étalement urbain et sur l'artificialisation des sols.
© IDÉ
Corée du Nord : un réacteur nucléaire à eau légère pourrait bientôt démarrer
Le Monde.fr avec AFP
La Corée du Nord pourrait commencer à faire fonctionner dans les prochaines semaines un réacteur nucléaire à eau légère qui suscite des inquiétudes en raison des intentions de Pyongyang de se doter d'armes nucléaires, ont indiqué des chercheurs américains mercredi 1er mai. L'Institut "US-Korea" de l'Université John Hopkins, situé à Washington, a affirmé que des images satellites prises en mars et en avril montraient que la Corée du Nord effectuait des travaux finaux à l'intérieur du réacteur, après avoir terminé sa construction.
En outre, selon ce centre de réflexion, si la Corée du Nord a bien comme elle le prétend enrichi de l'uranium dans une centrale proche de ce réacteur, elle pourrait disposer de quoi faire fonctionner le réacteur pendant plusieurs années. "Cela signifierait que le démarrage des activités pourrait avoir lieu dans les semaines qui viennent", ont écrit Jeffrey Lewis et Nick Hansen sur le blog de l'institut, 38 North. La Corée du Nord aurait néanmoins besoin de neuf mois à une année pour que la centrale devienne complètement opérationnelle, ont-ils souligné.
Le réacteur à eau légère pourrait fournir de l'énergie pour le pays, pauvre en ressources, mais aussi servir à produire du plutonium pour fabriquer des armes nucléaires. Le régime de Pyongyang a réalisé un troisième test nucléaire en février et avait révélé en 2010 les travaux menés sur ce réacteur lors d'une visite privée de scientifiques américains sur le site de Yongbyon.
MHI et Areva fourniront à la centrale de Sinop, située sur la Mer noire, quatre exemplaires de leur réacteur Atmea 1, qu’ils développent ensemble depuis 2007 au sein d’une coentreprise.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : Areva et Mitsubishi emportent un contrat nucléaire géant en Turquie
MHI et Areva fourniront à la centrale de Sinop, située sur la Mer noire, quatre exemplaires de leur réacteur Atmea 1, qu’ils développent ensemble depuis 2007 au sein d’une coentreprise.
AFP
A l’occasion d’une rencontre organisée demain à Ankara, le premier ministre japonais, Shinzo Abe et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan annonceront que le groupe nippon Mitsubishi Heavy Industry (MHI) et son partenaire français Areva ont emporté le contrat de construction de la deuxième centrale nucléaire du pays, d’un montant total évalué à près de 20 milliards de dollars. L’information a été confirmée par le chef du gouvernement turc lui-même dans une interview publiée ce matin dans le Nikkei. MHI et Areva fourniront à la centrale de Sinop, située sur la Mer noire, quatre exemplaires de leur réacteur Atmea 1, d’une puissance de 1.100 mégawatts (MW), qu’ils développent ensemble depuis 2007 au sein d’une coentreprise détenue à parts égales par les deux sociétés. Avec ce produit, qui est encore en développement, les deux groupes espèrent s’imposer sur des marchés émergents cherchant à bâtir des réacteurs de troisième génération d’une puissance inférieure à l’EPR (1.600 MW). La victoire du consortium franco-japonais marque symboliquement la reprise du développement du parc nucléaire mondial, un peu plus de deux ans après la catastrophe de Fukushima qui avait poussé nombre de gouvernements à geler leurs projets liés à l’atome. Si des chantiers de constructions de centrales ont bien repris en Chine ou encore au Japon, la décision turque va soulager les grands groupes du secteur qui avaient souffert ces dernières années d’un ralentissement de leurs activités. Dans son interview, Recep Tayyip Erdogan indique qu’il réfléchit déjà à la construction d’une troisième centrale dans le pays – la première est actuellement développée par un consortium russe – et qu’il espère que entreprises japonaise et française seront de nouveau candidates sur ce projet, dont le site doit encore être sélectionné. Il loue au passage les performances technologiques des deux groupes. Le responsable espère que le parc nucléaire assurera, d’ici 2030, la production d’au moins 15% de l’électricité de la Turquie.
Aux abois, Panasonic cède pour 100 milliards de yens d’actions
Cherchant à alléger sa dette, Panasonic a cédé sur l’exercice fiscal qui s’est achevé en mars dernier pour près de 100 milliards de yens (800 millions d’euros) d’actions qu’il avait investi dans les autres grands groupes de l’archipel. Selon le Nikkei, qui a révélé l’information, le géant de l’électronique a ainsi écoulé une large part de ses titres Toyota, Honda ou encore TDK corp. Le groupe, qui va annoncer dans les prochains jours qu’il a de nouveau enregistré des pertes nettes gigantesques sur la dernière année fiscale, aurait vu dans la récente progression des valeurs vedettes du Nikkei une occasion unique de rééquilibrer, en partie, ses comptes. Au cours des derniers mois, Panasonic avait déjà enclenché la cession de plusieurs actifs. En mars dernier, il avait notamment vendu un immeuble situé dans le quartier d’affaires de Shiodome à Tokyo.
Un constructeur automobile chinois ouvre une usine aux Etats-Unis
Stella Li, la vice-présidente du groupe BYD, n’a pas manqué de saluer le symbolique historique lorsqu’elle a annoncé, hier, que son groupe allait être le premier constructeur automobile chinois à ouvrir une usine aux Etats-Unis. Sa société qui produit des batteries rechargeables mais également des voitures à moteur essence et des véhicules électriques va assembler à partir de l’année prochaine des bus électrique sur un site situé à Lancaster, près du désert des Mojaves, en Californie. En produisant localement, le groupe, qui s’est rêvé un temps en géant mondial de la voiture “verte”, espère pousser ses ventes aux Etats-Unis où le marché des véhicules dits “propres” se développe beaucoup plus rapidement qu’en Chine. Le groupe, qui a déjà emporté une petite commande de dix bus pour la ville de Long Beach, souhaiterait produire 50 bus électriques par an d’ici deux ans. A terme, la dirigeante évoque, sans grande précision, une capacité annuelle de 1.000 unités. Stella Li affirme que BYD va investir au total plus de 10 millions de dollars dans l’usine de Lancaster et dans un autre atelier, situé non loin, où seront fabriqués ses batteries fer-phosphate. Elle a également évoqué la création possible de 1.000 emplois.
Un américain condamné à 15 ans de travaux forcés en Corée du Nord
Début novembre dernier, Kenneth Bae, un américain de 44 ans d’origine coréenne, entrait légalement en Corée du Nord pour accompagner un groupe de touristes dans la zone économique spéciale de Rason situé au nord du pays, près de la frontière avec la Russie et la Chine. Quelques heures plus tard, il était arrêté et accusé d’avoir voulu renverser le régime de Kim Jong-un. Ce matin, la Cour suprême nord-coréenne l’a condamné à quinze ans de travaux forcés pour crimes contre l’Etat. Les charges retenues contre lui n’ont pas été spécifiées par l’agence de presse officielle du régime stalinien mais selon des médias sud-coréens, il aurait été accusé d’avoir pris des photographies jugées sensibles ou d’avoir transporté un disque dur contenant des enregistrements d’exécutions de dissidents. Dans le passé, la région de Rason avait été utilisée par des associations humanitaires étrangères, notamment des mouvements chrétiens, cherchant à aider des nord-coréens à fuir leur pays. Ce matin, Washington n’avait pas encore réagi à l’annonce de cette condamnation qui intervient dans un climat très tendu dans la péninsule. Les Etats-Unis n’ont pas de relations diplomatiques avec l’Etat communiste nord-coréen et leurs intérêts dans le pays sont actuellement gérés par l’ambassade de Suède à Pyongyang.
Les manifestations du 1er mai, le projet de loi sur la consommation, Yahoo et Dailymotion... la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet -
Retour sur les manifestations à l'occasion de la fête du Travail dans cette revue de presse du jeudi 2 mai. Les journaux s'intéressent également au projet de loi sur la consommation présenté aujourd'hui en Conseil des ministres. Dans un entretien aux Echos, le PDG de France Télécom se plaint de l'interventionnisme de Bercy dans le dossier Yahoo/Dailymotion. Enfin, Le Parisien révèle une fraude commise par le laboratoire Ceraver qui aurait commercialisé des prothèses du genou et de la hanche non certifiées.
La fête du Travail en France et dans le monde
A l'image du Sud Ouest, de nombreux journaux reviennent ce jeudi 2 mai sur les manifestations de la veille à l'occasion de la fête internationale du Travail.
Alors que le chômage ne cesse de progresser, les cortèges syndicaux ont défilé "dans un lourd climat social", titre la Maseillaise. Avec des syndicats divisés, les manifestations n'ont pas attiré les foules : 97 300 personnes au total d'après le ministère de l'Intérieur.
Partout dans le monde, les travailleurs ont battu le pavé, comme le montre cette vidéo de l'AFP qui nous emmène notamment en Grèce, en Espagne, en Indonésie, au Cambodge et en Irak.
Les questions soulevées par le projet de loi sur la consommation
En une du Figaro, "l'avertissement de Michel-Edouard Leclerc au gouvernement" sur la question du pouvoir d'achat. Alors que le projet de loi sur la consommation est présenté aujourd'hui en Conseil des ministres, le dirigeant explique qu'un coup de pouce aux industriels risquerait de provoquer une hausse des prix, dommageable pour les consommateurs et donc pour l'activité.
Les Echos s'intéressent également aux "nouveaux pouvoirs" des consommateurs. Le projet de loi vise notamment à intégrer les actions de groupe dans le droit français, rappelle le quotidien.
Orange se plaint de l'intervention de Bercy dans le dossier Yahoo/Dailymotion
Retour également à la une des Echos sur l'échec du rachat de Dailymotion par l'américain Yahoo. Le ministre du Redressement productif a confimé s'être opposé à cette opération.
Dans un entretien aux Echos, le PDG de France Télécom-Orange se plaint de l'interventionnisme de Bercy dans ce dossier et dit poursuivre les recherches dans le but de trouver un partenaire capable de favoriser le développement du site français de vidéos en ligne.
Une nouvelle affaire de prothèses non certifiées
En plein procès sur l'affaire PIP, Le Parisien révèle que le laboratoire Ceraver, spécialisé dans les prothèses de la hanche et du genou, aurait mis sur le marché des produits non certifiés et fait des essais sur l’homme sans autorisation.
La BCE abaisse son principal taux à un plus bas niveau historique
Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, le 4 avril à Francfort en Allemagne. (Photo Daniel Roland. AFP)
La Banque centrale européenne a diminué son taux directeur dit le «refi» à 0,5%. La dernière baisse remonte à juillet, avec un taux porté à 0,75%.
Libération
La Banque centrale européenne (BCE) a fait ce qu’on attendait d’elle jeudi, abaissant son principal taux directeur à un plus bas niveau historique même si elle a peu d’espoir que cela permette de faire redémarrer le moteur économique de la zone euro.
L’institution monétaire, réunie deux fois par an hors ses murs de Francfort, à Bratislava, a porté ce taux à 0,5%. Ce nouvel assouplissement monétaire amène désormais le taux européen non loin du niveau quasi nul du taux de la Réserve fédérale américaine depuis 2008. La dernière baisse remonte à juillet, avec un taux porté à 0,75%.
Le taux des dépôts au jour le jour, auquel les banques privées peuvent placer de l’argent pour 24 heures auprès de la BCE, a été maintenu à 0,5%, réduisant le corridor par rapport au taux principal. Des responsables de la BCE ont laissé entendre à plusieurs reprises ces derniers mois ne pas pouvoir envisager de le baisser davantage, ce qui l’aurait conduit en terrain négatif, soit une plongée dans l’inconnu.
Le taux de prêt marginal au jour le jour, auquel les banques peuvent emprunter pour la même durée, a été abaissé à 1%. Début avril, son président Mario Draghi avait déclaré la BCE «prête à agir» via des instruments conventionnels ou non pour combattre la faiblesse économique persistante en Europe, mais les économistes étaient divisés sur le calendrier d’une baisse de taux. Certains l’attendaient plutôt en juin.
«La longue période de faiblesse économique s’étend désormais aux pays les plus solides de l’Union monétaire, avec pour risque que le moteur de sa croissance ne s’essouffle», note Annalisa Piazza, de Newedge. Face à ces éléments, qui éloignent la perspective d’une reprise économique au printemps comme envisagé, les appels du pied s’étaient multipliés pour réclamer à la BCE de relâcher davantage encore sa politique monétaire.
Ils ont aussi relancé le débat sur le bien-fondé des politiques d’austérité menées depuis le début de la crise de la dette, destinées à redresser les finances publiques. Un nouveau relâchement des taux n’aurait cependant que peu ou pas d’effet sur la situation économique, tant que la BCE n’aura pas résolu son problème de transmission de sa politique monétaire, jugent nombre d’économistes. Car l’institution a beau inonder les banques de liquidités bon marché, ces dernières peinent à prêter aux ménages et aux entreprises, en particulier les petites et moyennes, dans les pays les plus en difficulté, ou alors à des taux rédhibitoires.
«Une baisse de taux non accompagnée de mesures exceptionnelles pour réparer le mécanisme de transmission n’a pas de sens», estime ainsi Carsten Brzeski, d’ING.
Début avril, le président de la BCE Mario Draghi avait souligné que son institution réfléchissait à la manière adéquate de surmonter ce problème. Jeudi, il pourrait donner des pistes sur la nature des mesures envisagées à défaut d’annonces concrètes, lors de sa conférence de presse mensuelle à partir de 10h30.
Selon les analystes, la BCE a le choix entre élargir la gamme des garanties qu’elle accepte des banques en échange de ses prêts pour les encourager à prêter aux entreprise, participer à un plan d’aide en faveur des PME avec la Banque européenne d’investissement aux commandes ou racheter directement des actifs émis par les entreprises. Autant de mesures qui risquent toutefois de susciter l’opposition de la Bundesbank, selon qui la BCE ne serait pas dans son rôle.
La CJUE a confirmé l'an dernier que la Commission "aurait dû vérifier si un investisseur privé avisé se serait comporté de la même manière que les autorités françaises", souligne l'exécutif communautaire dans un communiqué.
Le dossier porte sur des provisions comptables passées entre 1987 et 1996 et requalifiées partiellement en dotation en capital en 1997 sans qu'elles soient soumises à l'impôt sur les sociétés (IS).
La Commission avait considéré que le non-paiement de l'IS sur ces provisions avait conféré à EDF un avantage constituant une aide d'Etat incompatible avec le marché intérieur européen. Elle avait demande à Paris de récupérer cette aide, évaluée à 888,89 millions d'euros, et les intérêts, soit un montant total de 1,22 milliard.
Mais le Tribunal de l'Union européenne avait annulé cette décision en 2009, ce qui avait conduit l'Etat français à restituer la somme à EDF.
Avec Reuters (Rex Merrifield et Foo Yun Chee)
L’institution monétaire, réunie deux fois par an hors ses murs de Francfort, à Bratislava, a porté ce taux à 0,5%. Ce nouvel assouplissement monétaire amène désormais le taux européen non loin du niveau quasi nul du taux de la Réserve fédérale américaine depuis 2008. La dernière baisse remonte à juillet, avec un taux porté à 0,75%.
Le taux des dépôts au jour le jour, auquel les banques privées peuvent placer de l’argent pour 24 heures auprès de la BCE, a été maintenu à 0,5%, réduisant le corridor par rapport au taux principal. Des responsables de la BCE ont laissé entendre à plusieurs reprises ces derniers mois ne pas pouvoir envisager de le baisser davantage, ce qui l’aurait conduit en terrain négatif, soit une plongée dans l’inconnu.
Le taux de prêt marginal au jour le jour, auquel les banques peuvent emprunter pour la même durée, a été abaissé à 1%. Début avril, son président Mario Draghi avait déclaré la BCE «prête à agir» via des instruments conventionnels ou non pour combattre la faiblesse économique persistante en Europe, mais les économistes étaient divisés sur le calendrier d’une baisse de taux. Certains l’attendaient plutôt en juin.
Nouveau record du chômage dans la zone euro
Mais la nouvelle détérioration des indicateurs de confiance comme d’activité ont contribué à accélérer cette décision. En particulier, l’activité privée s’est à nouveau contractée au mois d’avril en zone euro, un mouvement qui a touché l’Allemagne, première économie de la région. Et le chômage a lui atteint un nouveau record en mars, touchant 12,1% de la population active totale de la zone euro. En Espagne, le chômage a même atteint 26,7% et 27,2% en Grèce.«La longue période de faiblesse économique s’étend désormais aux pays les plus solides de l’Union monétaire, avec pour risque que le moteur de sa croissance ne s’essouffle», note Annalisa Piazza, de Newedge. Face à ces éléments, qui éloignent la perspective d’une reprise économique au printemps comme envisagé, les appels du pied s’étaient multipliés pour réclamer à la BCE de relâcher davantage encore sa politique monétaire.
Ils ont aussi relancé le débat sur le bien-fondé des politiques d’austérité menées depuis le début de la crise de la dette, destinées à redresser les finances publiques. Un nouveau relâchement des taux n’aurait cependant que peu ou pas d’effet sur la situation économique, tant que la BCE n’aura pas résolu son problème de transmission de sa politique monétaire, jugent nombre d’économistes. Car l’institution a beau inonder les banques de liquidités bon marché, ces dernières peinent à prêter aux ménages et aux entreprises, en particulier les petites et moyennes, dans les pays les plus en difficulté, ou alors à des taux rédhibitoires.
«Une baisse de taux non accompagnée de mesures exceptionnelles pour réparer le mécanisme de transmission n’a pas de sens», estime ainsi Carsten Brzeski, d’ING.
Début avril, le président de la BCE Mario Draghi avait souligné que son institution réfléchissait à la manière adéquate de surmonter ce problème. Jeudi, il pourrait donner des pistes sur la nature des mesures envisagées à défaut d’annonces concrètes, lors de sa conférence de presse mensuelle à partir de 10h30.
Selon les analystes, la BCE a le choix entre élargir la gamme des garanties qu’elle accepte des banques en échange de ses prêts pour les encourager à prêter aux entreprise, participer à un plan d’aide en faveur des PME avec la Banque européenne d’investissement aux commandes ou racheter directement des actifs émis par les entreprises. Autant de mesures qui risquent toutefois de susciter l’opposition de la Bundesbank, selon qui la BCE ne serait pas dans son rôle.
La Commission européenne rouvre une enquête sur des aides à EDF
Le dossier porte sur des provisions comptables passées entre 1987 et 1996 et requalifiées partiellement en dotation en capital en 1997 sans qu'elles soient soumises à l'impôt sur les sociétés (IS).
La Commission européenne a annoncé jeudi 2 mai la réouverture d'une enquête sur des aides fiscales accordées à EDF en 1997, tirant ainsi les conséquences d'un jugement récent de la Cour de justice de l'Union (CJUE).La CJUE a confirmé l'an dernier que la Commission "aurait dû vérifier si un investisseur privé avisé se serait comporté de la même manière que les autorités françaises", souligne l'exécutif communautaire dans un communiqué.
Le dossier porte sur des provisions comptables passées entre 1987 et 1996 et requalifiées partiellement en dotation en capital en 1997 sans qu'elles soient soumises à l'impôt sur les sociétés (IS).
La Commission avait considéré que le non-paiement de l'IS sur ces provisions avait conféré à EDF un avantage constituant une aide d'Etat incompatible avec le marché intérieur européen. Elle avait demande à Paris de récupérer cette aide, évaluée à 888,89 millions d'euros, et les intérêts, soit un montant total de 1,22 milliard.
Mais le Tribunal de l'Union européenne avait annulé cette décision en 2009, ce qui avait conduit l'Etat français à restituer la somme à EDF.
Avec Reuters (Rex Merrifield et Foo Yun Chee)
JUSTICE ?
Le FBI diffuse les images de trois individus liés à l'attentat de Benghazi
Le Monde.fr avec AFP
Les autorités américaines ont diffusé mercredi 1er mai les images de trois individus présents selon elles lors de l'attaque du consulat américain de Benghazi, en Libye, le 11 septembre 2012, et sur lesquels elles recherchent publiquement des informations. La police fédérale américaine (FBI), qui en appelle à l'aide du public dans le monde entier en publiant ces photos sur son site internet, ne précise ni le nom des trois hommes ni si elle les considère comme des suspects, mais ils apparaissent armés sur ces images.
"Le FBI demande aux Libyens et aux gens partout dans le monde des informations supplémentaires en lien avec l'attentat", a-t-il déclaré. "Nous recherchons des renseignements sur trois individus qui étaient présents sur le sol de la mission américaine quand elle a subi l'attaque. Ces individus peuvent fournir des informations qui fassent avancer l'enquête", indique encore le FBI.
Le 11 septembre, des miliciens islamistes lourdement armés ont attaqué le complexe diplomatique américain de Benghazi, dans l'est de la Libye. L'ambassadeur américain en Libye, Christopher Stevens, et trois Américains sont morts dans l'attaque. L'administration Obama avait été critiquée, notamment par les républicains, pour n'avoir pas su protéger son personnel diplomatique. Un rapport parlementaire accusait fin avril le plus haut niveau du département d'Etat américain, alors dirigé par Hillary Clinton, d'avoir rejeté les demandes de sécurité du consulat de Benghazi dans les mois précédant l'attaque.
Ouverture d'une enquête sur des prothèses articulaires non conformes
Le Monde.fr avec AFP
Des prothèses articulaires fabriquées par le laboratoire Ceraver font l'objet d'une enquête de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), révèle jeudi 2 mai le Parisien/Aujourd'hui en France.
"Il y a environ 650 patients porteurs de prothèses non certifiées CE", a expliqué au journal le directeur adjoint de l'ANSM François Hébert. "Les implantations ont été faites dans une soixantaine d'établissements hospitaliers en France. pour l'instant, nous n'avons pas identifié de risque sanitaire mais un problème de conformité".
L'ANSM demande aux chirurgiens d'assurer un "suivi individualisé" en recevant les patients concernés, sur lesquels ils devront pratiquer un examen clinique et une radio pour vérifier l'état de la prothèse, ajoute le quotidien, précisant que l'ANSM a effectué le 2 avril des perquisitions chez Ceraver.
"IL Y A DES CHOSES ANORMALES"
"Sur l'emballage des prothèses, il y a des choses anormales, je le concède", déclare au Parisien le PDG de Ceraver, Daniel Blanquaert."On est en faute mais, pour nous, les modifications apportées aux prothèses étaient mineures et ne justifiaient pas de nouvelle certification, ce qui prend un à deux ans."
Spécialisé dans les prothèses de la hanche et du genou, le laboratoire Ceraver, implanté à Roissy-en-France (Val d'Oise) est également accusé d'avoir fait des essais sur l'homme sans autorisation. Ainsi, selon l'enquête, en juin 2011 à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne (Hauts-de-Seine), des médecins ont placé dans le fémur de quatre patients des tiges métalliques portant un biorevêtement antibactérien de Ceraver qui ne bénéficiait pas des autorisations nécessaires. Le laboratoire et les médecins concernés se renvoient la responsabilité.
"ÉVITER TOUT RISQUE SANITAIRE"
Le Parisien a également interrogé sur cette affaire le cabinet de la ministre de la santé Marisol Touraine, qui a promis une enquête pour "identifier les causes de ces dysfonctionnements, les responsables en cas de fraude avérée et les mesures à prendre afin d'éviter tout risque sanitaire."
Cette nouvelle affaire intervient alors que la vaste fraude aux implants mammaires de la société PIP, touchant plus de 6 000 victimes, est actuellement jugée à Marseille. Ceraver écoule plus de 3 000 prothèses par an, dont 300 à Lariboisière (Paris 10ème), son premier client.
"Misha" nie avoir été le "maître à penser" de Tamerlan Tsarnaev
Le Monde.fr |
Par Sylvain Cypel à New York
Alors que trois étudiants, tous âgés de 19 ans, Dias Kadyrbayev et Azamat Tazhayakov, originaires du Kazakhstan, et Robel Phillipos, un Américain, étaient interrogés mercredi soir, 1er mai, par la police de Boston, et soupçonnés d'entrave à la justice pour avoir fait disparaître un sac à dos et un ordinateur de la chambre de Djokhar Tsarnaev, le jeune Américano-Tchétchène soupçonné d'être un des deux auteurs de l'attentat de Boston, le 15 avril, le célèbre magazine littéraire américain New York Review of Books annonçait, en soirée, avoir retrouvé "Misha", présenté depuis cet attentat comme le "gourou" de Tamerlan Tsarnaev, le frère ainé de Djokhar supposé avoir été l'instigateur du crime.
L'homme a 39 ans ; il vit dans l'Etat de Rhode Island, entre Boston et New York, dans un quartier de salariés à faible revenu, selon le correspondant de la revue, Christian Cary. Arménien par sa mère, ukrainien par son père, il est arrivé avec sa famille aux Etats-Unis au début des années 1990, venant de Bakou (Azerbaïdjan), où ils vivaient. Il s'est converti depuis à l'islam. M. Allakhverdov dit avoir été longuement interrogé par la police fédérale américaine, laquelle l'a laissé en liberté. Il assure que le FBI lui aurait confié que son dossier serait bientôt clos sans suite. Durant l'entretien, qui s'est déroulé au domicile très modeste de ses parents, il était également accompagné de son amie américaine.
"JE N'ÉTAIS PAS SON PROFESSEUR"
La suspicion concernant un "maître à penser" qui, sur le territoire américain, aurait amené Tamerlan à radicaliser son "retour à l'islam" pour finalement commettre un crime, est née des propos d'un de ses oncles, lui aussi émigré aux Etats-Unis, nommé Ruslan Tsarni. Le surlendemain du carnage, celui-ci évoquait un nommé "Misha" qui se serait "emparé du cerveau" de Tamerlan Tsarnaev et "l'aurait complètement endoctriné".
M. Allakhverdov récuse cette vision du tout au tout. "Je n'étais pas son professeur", dit-il, en évoquant Tamerlan, qu'il admet avoir connu à Boston mais avec lequel il assure n'avoir plus été en contact depuis son propre départ de cette ville, il y a trois ans. "Si je l'avais été, je me serais assuré qu'il ne commette jamais un pareil acte". Selon la Review, des "rapports récents" du FBI n'auraient trouvé "aucune connexion entre 'Misha' et le complot terroriste".
Sylvain Cypel à New York
La Corée du Nord condamne un Américain à quinze ans de travail forcé
Les Nord-Coréens l'appelle Pae Jun-Ho mais son nom américain est Kenneth Bae. Cet Américain d'origine coréenne a été arrêté en novembre dernier en possession d'un visa de tourisme. Selon Pyongyang, il aurait avoué avoir tenté de renverser" le régime. Washington a demandé sa libération immédiate.
L'agence officielle KCNA affirme qu'il a "avoué les délits d'avoir
entretenu de l'animosité contre la République populaire démocratique de Corée et tenté de renverser" le régime. "Les charges ont toutes été corroborées par des preuves" ajoute l'agence qui annonce le verdict : "La Cour suprême l'a condamné à 15 ans de travail forcé pour ce crime."
Dans un contexte de vives tensions entre la Corée du Nord, la Corée du Sud et les Etats-UNis, le cas Kenneth Bae pourrait être utilisé comme "monnaie d'échange politique" selon des responsables américains.
Les Etats-Unis qui n'ont pas d'ambassade en Corée du Nord suivent la situation par l'intermédiaire de l'ambassade de Suède.
SOCIETE
Retraites: les Français ne font pas confiance au gouvernement, selon un sondage
Plus de trois Français sur quatre ne font pas confiance au gouvernement pour garantir l'avenir des retraites et leur inquiétude monte sur leurs conditions de vie, après leur retrait de la vie active, selon un sondage Ipsos pour l'Union mutualiste retraite et Liaisons sociales, publié jeudi.
photo : Joel Saget, AFP
Seulement 4% lui font "tout à fait confiance" et 20% "plutôt confiance", alors qu'il prévoit cette année une réforme pour rétablir l'équilibre financier des régimes.
Selon ce sondage, 63% des Français se prononcent pour une réforme "en profondeur du système en mettant à plat tous les sujets".
Et seulement 31% souhaitent "qu'on aménage en partie le système afin de contribuer à résoudre les problèmes de financement les plus importants mais sans risquer de blocage social".
Sur les mesures à prendre, 66% jugent "nécessaire" une augmentation de la durée de cotisation, 63% une hausse des cotisations retraite des salariés et des entreprises et 61% un relèvement de l'âge légal de départ.
Concernant les conditions de vie à la retraite, 80% des personnes interrogées sont inquiètes quant au montant de leur future pension et 71% le sont pour le niveau de vie. 58% d'entre elles sont inquiètes sur leur capacité à vivre de manière indépendante à la retraite et 57% le sont sur la santé et l'accès aux soins. L'inquiétude atteint des niveaux records par rapport aux précédentes éditions de ce sondage: 17% seulement se disent confiants sur le montant de leur retraite (22% en octobre 2012), soit le plus bas niveau depuis avril 2009.
Les femmes se montrent encore plus inquiètes: 83% le sont sur le montant de leur retraite, 76% sur leur niveau de vie, 66% sur leur capacité à vivre de manière indépendante et 64% sur la santé.
De même, les actifs occupés sont 86% à s'inquiéter du montant de leur retraite et 77% du niveau de vie.
En revanche, les retraités sont moins inquiets (65% le sont sur le niveau de vie et 68% sur le montant de la retraite) mais les résultats révèlent une importante baisse de confiance dans cette population, avec des niveaux jamais atteints depuis avril 2009.
Par ailleurs, 49% des Français disent avoir épargné en vue de leur retraite. Parmi ceux qui n'ont pas épargné, 80% évoquent le manque de moyens, alors qu'ils étaient seulement 68% à avancer cet argument en avril 2009.
Cette enquête a été réalisée par téléphone auprès d'un échantillon de 1.019 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus entre les 12 et 13 avril 2013.
Plantez et mangez la ville, l’incroyable révolution
Dans le cadre de leur programme pour "(r)évolutionner l'agriculture", les Colibris ont allié leurs forces aux Incroyables Comestibles, un mouvement citoyen né en Grande-Bretagne qui s'est répandu comme une trainée de poudre dans le monde, avec un principe simple et puissant : planter des légumes partout, s'en occuper collectivement, et autoriser n'importe qui à se servir dans les récoltes, gratuitement.
Samedi 4 mai, partout en France, vous pourrez vous joindre à eux pour planter, au coeur de votre ville, des fruits et légumes à partager, et "transformer nos territoires en immense potager". Regardez leur site pour participer à l'événement et trouver la manifestation la plus proche de vous.
Au cas où vous n'en n'auriez pas encore entendu parler, Colibris est le mouvement ultra-dynamique créé en 2007 sous l'impulsion de Pierre Rabhi, visant à réinventer notre quotidien à coups de campagnes apolitiques, projets visionnaires et initiatives variées soutenant l'agro-écologie, le développement durable et notre épanouissement collectif sur cette planète.
Le Mouvement Colibris tire son nom d’une légende amérindienne, racontée par Pierre Rabhi:
Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : "Colibri ! Tu n’es pas fou? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu !" Et le colibri lui répondit : "Je le sais, mais je fais ma part."
Nous pouvons tous être des colibris. C'est aujourd'hui la seule manière tangible pour chacun d'entre nous de lutter contre les forces diaboliques de l'agro-industrie et de la mondialisation à tout crin. Le mouvement Colibris propose, pour commencer, quelques principes et actions simples à la portée de tous : manger bio, local et de saison; réhabiliter la souveraineté alimentaire en cultivant son jardin comestible; créer et participer à des circuits courts de distribution; investir dans une Foncière qui facilite l'implantation de nouveaux agriculteurs.
Tout est dit simplement dans cette petite vidéo:
DIVERS
Les jeux vidéo freinent le déclin mental des seniors
Le Monde.fr avec AFP
Si les jeux vidéo sont parfois décrits comme mauvais pour les enfants, ils seraient au contraire bons pour les plus de 50 ans, mobilisant et améliorant leurs facultés cognitives, affirme une étude américaine publiée mercredi 1er mai. Les centaines de personnes de plus de 50 ans observées par des chercheurs de l'Université de l'Iowa ont en effet montré des signes d'amélioration de leurs capacités cognitives et de recul de plusieurs années du déclin lié à la vieillesse.
Il s'agit de la dernière d'une série d'études qui visent à comprendre pourquoi, en vieillissant, on perd ces fonctions majeures du cerveau qui assurent le fonctionnement de la mémoire, de l'attention, de la perception et de la résolution de problèmes. Dans ce cas, 681 personnes en bonne santé ont été réparties en quatre groupes témoins, à l'intérieur desquels ont également été séparés les 50-64 ans et les plus de 65 ans.
Un groupe devait jouer à de simples mots croisés sur ordinateur, les trois autres à un jeu vidéo baptisé "Road Tour" et consistant à identifier un modèle de voiture affiché brièvement sur une plaque d'immatriculation. Le but est de monter en niveaux de difficulté. A chaque niveau la vitesse augmente, tout comme les éléments de distraction sur l'écran. Quelle que soit la vitesse de départ du joueur, affirme Fredric Wolinsky, professeur de santé publique à l'Université de l'Iowa, auteur principal de cette étude sortie dans la revue PLOS One, "l'entraînement peut permettre à un joueur d'augmenter de 70 % sa vitesse".
"ON A ACCÉLÉRÉ LEURS FACULTÉS"
Testés au bout d'un an, les groupes qui ont joué au moins 10 heures ont gagné au moins trois ans de bonne santé mentale, selon l'étude. Le groupe ayant joué quatre heures de plus à même gagné quatre ans de recul du déclin cognitif. "On n'a pas seulement prévenu leur déclin, on a accéléré leurs facultés", affirme M. Wolinsky. L'avantage des jeux vidéo, pour les plus âgés, semble résider dans cette accélération des capacités cognitives, qui peut favoriser une vision plus panoramique. Avec l'âge, en effet, la vue se restreint à une sorte de "tunnel", explique le chercheur.
Les personnes ayant joué à "Road Tour" ont obtenu de meilleurs résultats que les joueurs de mots croisés sur les plans de la concentration, de la vitesse et de l'agilité à passer d'une tâche à une autre. Au total, jouer peut se traduire par une amélioration d'1,5 an à 7 ans pour ces fonctions mentales.
Autisme : dépistage dès 18 mois et changement de méthode
Le Monde.fr avec AFP
La ministre déléguée aux personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, présente jeudi 2 mai dans un entretien au Parisien, le troisième plan Autisme (2014-2017), préconisant notamment un dépistage dès 18 mois et une orientation vers les méthodes éducatives et non plus psychanalytiques.
"On sait que plus le dépistage est précoce, meilleure est la prise en charge. Donc à partir du premier trimestre 2015, profitant de la refonte du carnet de santé, nous y inclurons une grille de dépistage des premiers signes, dès l'âge de 18 mois", explique Mme Carlotti qui doit présenter officiellement le plan dans la journée. La ministre annonce également la création de 350 places dites "de répit", permettant des placements de courte durée. "Aujourd'hui, il existe 40 places de 'répit' pour les familles. Ce sont des structures qui accueillent, pour une courte durée, leur enfant autiste, afin que les parents puissent souffler un peu. Nous en créons 350 en plus", dit-elle.
Mme Carlotti annonce également au cours de cet entretien la création de 700 places pour les petits en unité d'enseignement en maternelle, la formation de 5 000 professionnels du secteur médico-social aux méthodes éducatives et 1 500 places d'accueil en plus pour les adultes autistes. Le plan prévoit par ailleurs une plus grande intégration des familles, via des comités d'usagers et la nomination d'un "référent autisme" au sein du comité interministériel du handicap.
Alors que la France accuse un retard de plusieurs décennies sur la prise en charge de l'autisme, qui touche de 250 000 à 600 000 personnes, la ministre admet que ce nouveau plan s'est fait attendre car "on a voulu jouer la concertation, et il y avait des arbitrages budgétaires à faire". Le budget de ce plan est de 205,5 millions d'euros en progression de 18 millions d'euros par rapport au précédent plan.
La ministre souhaite également à travers ce plan que "la France s'oriente vers une autre méthode dans la prise en charge de l'autisme" et met clairement en cause la méthode psychanalytique qui prévalait jusqu'ici. "En ouvrant ce dossier, j'ai trouvé une situation conflictuelle, un climat tendu", déclare-t-elle. "Je n'en veux plus. En France depuis quarante ans, l'approche psychanalytique est partout, et aujourd'hui elle concentre tous les moyens. Il est temps de laisser la place à d'autres méthodes pour une raison simple : ce sont celles qui marchent, et qui sont recommandées par la Haute autorité de santé." "Que les choses soient claires", ajoute-t-elle en forme d'avertissement, "n'auront les moyens pour agir que les établissements qui travailleront dans le sens où nous leur demanderons de travailler".
La prise en charge de l'autisme fait l'objet d'une vive opposition entre les partisans d'une méthode de soin psychiatrique d'une part, et éducative et comportementale d'autre part.
La BCE a publié une série de vidéos humoristiques pour encourager les Européens à s'approprier les nouveaux billets et reconnaître les contrefaçons. Au rythme d'un billlet tous les un à deux ans, toutes les coupures subiront bientôt ce relooking..
Le nouveau billet de cinq euros entre en circulation
Le nouveau billet de cinq euros est diffusé à partir de ce jeudi dans les banques de tous les pays de la zone euro. Plus sûr, plus brillant, il présente pour la première fois un visage humain : celui de la nymphe Europe.
Les principales nouveautés du billet de cinq euros © IDÉ
La Banque centrale européenne (BCE) débute le renouvellement de tous les billets en euros, en mettant en circulation à partir de ce jeudi les nouveaux billets de cinq euros. Un milliard de billets verts imprimés depuis l'année dernière vont être diffusés par les banques de la zone euro. Les anciennes coupures restent valables et seront retirées au fur et à mesure. Avant de l'avoir en main, voici tous les détails du nouveau billet.
Un billet plus sûr, plus brillant, plus résistant
C'est la raison principale de ce renouvellement : décourager les faussaires. Les nouveaux billets intégrent des technologies de pointe, dont la BCE garde évidemment le secret. Le billet est également devenu plus résistant grâce à un nouvel enduit.
Cette nouvelle coupure de 5 euros n'est pas métamorphosée, conservant sur ses deux faces les symboles du pont et de la porte. Il arbore quelques petites retouches : le chiffre "5" change désormais de couleur, passant d'un vert émeraude au bleu. Une série de petites lignes est imprimée en relief sur ses bordures, résultat de l'association de déficients visuels à la conception du billet.
L'Europe du Louvre
Mais la grande nouveauté visible sur le billet de cinq euros est l'apparition de la nymphe Europe, en hologramme sur la gauche et en filigrane en haut à droite du billet. Une évidence pour Mario Draghi, président de la BCE qui signe le billet : en plus d'être le symbole du continent, Europe permettrait de mieux reconnaître les billets.
Le visage d'Europe, première figure humaine à apparaître sur les billets européens, est inspiré d'un vase grec conservé au Louvre.
Cinq euros "made in France"
Ces cinq euros "nouveaux" sont des produits en grande partie "made in France". En effet, 40% des billets diffusés en Europe sortent de la papeterie de Vic-le-Comte et de l'imprimerie fortifiée de Chamalières, dans le Puy-de-Dôme.
Pour George Peiffer, directeur de la fabrication des billets à la banque de France, "il était temps de lancer les travaux nécessaires à la fabrication d'un nouveau billet."
La BCE a publié une série de vidéos humoristiques pour encourager les Européens à s'approprier les nouveaux billets et reconnaître les contrefaçons. Au rythme d'un billlet tous les un à deux ans, toutes les coupures subiront bientôt ce relooking..
Les billets d'euros en circulation © IDÉ
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