Pierre Estoup, arbitre dans la procédure Tapie-Adidas, a été mis en examen pour escroquerie...
Ryanair en trois images
INSURRECTION
Monsieur l'abbé,
Permettez-moi d'abord de me présenter. Je suis un catho de la base. Je vais à la messe tous les dimanches, je prie tous les jours, je participe aux préparations liturgiques dans ma paroisse. A ce titre, je fais partie du conseil paroissial.
Je fais au moins une retraite chaque année. J'essaie de me mettre à la disposition des gens qui en ont besoin. Je suis marié. J'ai 6 enfants dont une adoptée et j'ai 4 petits enfants (avant la fin 2013, ils seront 7)... J'ai enseigné 36 ans dans une école libre des cours de math et de religion catholique. J'ai participé et je participe encore à des tas de mouvements chrétiens qu'il serait trop long de vous énumérer ici. Si je vous dis cela, ce n'est certainement pas pour me vanter ou pour vous "plaire", c'est simplement pour que vous voyez quelle genre de chrétien je suis.
Je vous connais mal, forcément. Je sais que vous êtes très "actif" sur Twitter... Mais quand je vous pose des questions sur le même Twitter, je n'ai pas de réponse. Alors, je vais profiter de la possibilité de dépasser les 140 caractères pour vous parler plus longuement.
Vous avez l'air de trouver tout à fait normal que l'Eglise intervienne dans la question du mariage gay qui en fait ne concerne pas l'Eglise. Pour l'Eglise, il n'y a pas de mariage entre deux personnes du même sexe. Et je suis d'accord avec ça. Mais de quel droit empêchez-vous deux non catholiques de même sexe de se marier ? Vous sortez de votre rôle grisé par un hypothétique "Printemps français" où les catholiques auraient eu un rôle prépondérant. Alors, vous commencez par critiquer le Gudd, le FN, Civitas, le Groupe Identitaire tout en sachant que sans eux, on ne parlerait pas tant de vous. Ces gens-là sont bons pour grossir le nombre de manifestants mais sont mauvais si on parle de casse. C'est chrétiens, ça, d'après vous ? D'ailleurs vous vous indignez des 293 arrestations qui ne concernent que ces groupes-là. Vous voulez sauver ce que vous condamnez. Est-ce cela le bien ? Puisque d'après vous il y avait 1 million de manifestants, les arrestations ne concernent donc que 0,0293 % des manifestants. Reconnaissez avec moi que c'est franchement peu si l'on fait une comparaison, comme vous le faites, avec les arrestations du Trocadero.
Vous vous voyez déjà dans une chrétienté retrouvée, ardente, victorieuse... Mais M. l'abbé, ce n'est pas ce que le Christ vous demande. La chrétienté, c'est terminé. Parce que tout simplement les non-chrétiens ont aussi des droits. Nous pouvons vivre notre religion dans le sein de la société. Nous pouvons même, par notre témoignage, plus que par nos paroles, essayer d'évangéliser encore et encore. Mais nous n'avons pas le droit de diriger toute la société et nous n'aurons plus jamais ce droit-là. Il faut en faire votre deuil. Ou bien, comme moi, vous considérez ce fait comme une chance car dans une société démocratique les droits des chrétiens sont respectés.
Venons-en à vos "arguments" contre le mariage homosexuel des non-catholiques. Vous dites que la base même de la société va être altérée, que c'est la porte ouverte à tous les abus et vous les citez : polygamie, zoophilie, mariages consanguins... Ecoutez : ici, en Belgique, il y a 10 ans que les homosexuels peuvent se marier. Venez voir, lisez la presse belge, fondez-vous dans la population belge. Rien de tous ces abus ne pointe à l'horizon. Ce ne sont que des fantasmes. Et si ces abus devaient un jour se réaliser, le mariage homo n'en serait pas plus responsable que toutes les composantes de la société. Vous voulez à tout prix présenter les homosexuels comme le bouc-émissaire idéal... Autrement dit, vous condamnez d'avance : vous faîtes un procès d'intention. Et ça, M. l'abbé, ce n'est pas chrétien du tout. C'est ce genre de procès qu'a subi Jésus-Christ. Reconnaissez avec moi que c'est la base même d'une vie de Chrétien. Imaginez qu’on dise que l’ordination d’un prêtre favorise la pédophilie !!!
Vous parlez aussi beaucoup des enfants de ces couples du même sexe. Vous annoncez fièrement qu'ils ne seront sûrement pas tout à fait heureux, qu'il leur manquera ce qu'il faut pour atteindre le bonheur... etc. Là aussi, vous cherchez un bouc émissaire. Parce que des enfants malheureux, il y en a des tonnes pour le moment. C'est un enseignant qui vous le dit. Et ils appartiennent à toutes sortes de famille : famille unicellulaire, famille monoparentale, famille recomposée... Il n'y a pas un seul genre de famille qui est à l'abri de cette catastrophe. Et je vous le dis tout net : un couple homosexuel donnera une garantie que les autres types de familles ne pourront jamais donner tout à fait. C'est l'amour désiré : un couple de même sexe est obligé de passer par l'adoption pour avoir un enfant. J'ai moi-même fait tout le parcours du combattant pour adopter notre petite fille qui venait d'Haïti. Nous avons été interrogés à maintes reprises, nous avons fait l'objet d'un profil psychologique et d'un profil socio-culturel. C'est cela que feront les couples de même sexe qui voudront adopter. Et, comme pour les autres candidats adoptants, certains seront refusés. Ce qui n'est jamais le cas pour des enfants biologiques. C'est une belle hypocrisie, M. l'abbé, d'avancer vos arguments. Vous surfez sur la vague "mais où va-t-on ?" Alors qu'on y est déjà dans ce "où" !
Pour encore mieux me faire comprendre, je vais faire une comparaison avec le divorce. Je l'avais fait en tweets, mais vous ne m'avez jamais répondu.
Vous le savez, le divorce chrétien, cela n'existe pas. Or le divorce laisse derrière lui toutes sortes de dégâts bien visibles. Il y a parfois des enfants qui sont blessés à vie par le divorce de leurs parents. Il y a des adolescents qui se suicident parfois de cela. Quand donc descendez-vous dans la rue pour défendre ces enfants ???? Jamais !
Alors pourquoi le faites vous pour les futurs enfants hypothétiquement malheureux des couples de même sexe ???
Vos arguments ne tiennent pas la route, M. l'abbé. Et vous êtes en train d'emmener des tas de chrétiens dans le mur de l'irraisonné ! Allez, je vous donne encore un exemple du manque de fondé de vos positions. Vous dites "un papa, une maman, pour chaque enfant". Dois-je vous rappeler ces multitudes de petites filles orphelines élevées dans des couvents de religieuses ? Ces enfants n'avaient "pas de papa" et sept ou huit mamans. L'Eglise elle-même organisait ces "familles" monoparentale et « polygames ». Maintenant, heureusement, un couple de même sexe, désirant un enfant, voulant l'aimer pourra le soustraire d'un orphelinat du Tiers-Monde et ce sera très bien ainsi.
M. l'abbé, vous avez à faire un travail énorme avec les chrétiens. N'allez pas à l'extérieur faire "votre" loi. Venez en aide aux couples en détresse, aux enfants mal-aimés, allez visiter des couples chrétiens séparés, venez en aide à l’adolescent en rupture avec ses parent parce qu’il est homosexuel... parlez avec les homosexuels (il ne faut pas aller loin : le Professeur Van Meerbeeck, Docteur en médecine, Neuropsychiatre et Psychanalyste, professeur à l'Université Catholique de Louvain, a affirmé à la télévision belge que 70 % des prêtres sont homosexuels peu ou prou)... Faites du bien à ceux qui vous donnent leur confiance... N'empêchez pas les non-chrétiens à construire leur propre bonheur... Je pense que l'Evangile que vous annoncerez alors sera bien plus beau à leurs yeux…
Pour terminer cette lettre, je vous invite à lire le petit passage biblique que propose les Vêpres de ce jour : 1 Jean 3 : 17-18
Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s'il voit son frère dans le besoin sans se laisser attendrir, comment l'amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ?Mes enfants, nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. (Clin d’œil de celui qui nous aime infiniment)
Thierry Peltier
PS : Amis lecteurs, si ce billet vous a plu, faites le connaitre autour de vous. J'ai trop l'impression d'être seul pour exprimer mon regard.
POLITIQUE
Lettre ouverte à l'abbé Grosjean et ceux qui le suivent.
28 mai 2013 Par Thierry PELTIER
Permettez-moi d'abord de me présenter. Je suis un catho de la base. Je vais à la messe tous les dimanches, je prie tous les jours, je participe aux préparations liturgiques dans ma paroisse. A ce titre, je fais partie du conseil paroissial.
Je fais au moins une retraite chaque année. J'essaie de me mettre à la disposition des gens qui en ont besoin. Je suis marié. J'ai 6 enfants dont une adoptée et j'ai 4 petits enfants (avant la fin 2013, ils seront 7)... J'ai enseigné 36 ans dans une école libre des cours de math et de religion catholique. J'ai participé et je participe encore à des tas de mouvements chrétiens qu'il serait trop long de vous énumérer ici. Si je vous dis cela, ce n'est certainement pas pour me vanter ou pour vous "plaire", c'est simplement pour que vous voyez quelle genre de chrétien je suis.
Je vous connais mal, forcément. Je sais que vous êtes très "actif" sur Twitter... Mais quand je vous pose des questions sur le même Twitter, je n'ai pas de réponse. Alors, je vais profiter de la possibilité de dépasser les 140 caractères pour vous parler plus longuement.
Vous avez l'air de trouver tout à fait normal que l'Eglise intervienne dans la question du mariage gay qui en fait ne concerne pas l'Eglise. Pour l'Eglise, il n'y a pas de mariage entre deux personnes du même sexe. Et je suis d'accord avec ça. Mais de quel droit empêchez-vous deux non catholiques de même sexe de se marier ? Vous sortez de votre rôle grisé par un hypothétique "Printemps français" où les catholiques auraient eu un rôle prépondérant. Alors, vous commencez par critiquer le Gudd, le FN, Civitas, le Groupe Identitaire tout en sachant que sans eux, on ne parlerait pas tant de vous. Ces gens-là sont bons pour grossir le nombre de manifestants mais sont mauvais si on parle de casse. C'est chrétiens, ça, d'après vous ? D'ailleurs vous vous indignez des 293 arrestations qui ne concernent que ces groupes-là. Vous voulez sauver ce que vous condamnez. Est-ce cela le bien ? Puisque d'après vous il y avait 1 million de manifestants, les arrestations ne concernent donc que 0,0293 % des manifestants. Reconnaissez avec moi que c'est franchement peu si l'on fait une comparaison, comme vous le faites, avec les arrestations du Trocadero.
Vous vous voyez déjà dans une chrétienté retrouvée, ardente, victorieuse... Mais M. l'abbé, ce n'est pas ce que le Christ vous demande. La chrétienté, c'est terminé. Parce que tout simplement les non-chrétiens ont aussi des droits. Nous pouvons vivre notre religion dans le sein de la société. Nous pouvons même, par notre témoignage, plus que par nos paroles, essayer d'évangéliser encore et encore. Mais nous n'avons pas le droit de diriger toute la société et nous n'aurons plus jamais ce droit-là. Il faut en faire votre deuil. Ou bien, comme moi, vous considérez ce fait comme une chance car dans une société démocratique les droits des chrétiens sont respectés.
Venons-en à vos "arguments" contre le mariage homosexuel des non-catholiques. Vous dites que la base même de la société va être altérée, que c'est la porte ouverte à tous les abus et vous les citez : polygamie, zoophilie, mariages consanguins... Ecoutez : ici, en Belgique, il y a 10 ans que les homosexuels peuvent se marier. Venez voir, lisez la presse belge, fondez-vous dans la population belge. Rien de tous ces abus ne pointe à l'horizon. Ce ne sont que des fantasmes. Et si ces abus devaient un jour se réaliser, le mariage homo n'en serait pas plus responsable que toutes les composantes de la société. Vous voulez à tout prix présenter les homosexuels comme le bouc-émissaire idéal... Autrement dit, vous condamnez d'avance : vous faîtes un procès d'intention. Et ça, M. l'abbé, ce n'est pas chrétien du tout. C'est ce genre de procès qu'a subi Jésus-Christ. Reconnaissez avec moi que c'est la base même d'une vie de Chrétien. Imaginez qu’on dise que l’ordination d’un prêtre favorise la pédophilie !!!
Vous parlez aussi beaucoup des enfants de ces couples du même sexe. Vous annoncez fièrement qu'ils ne seront sûrement pas tout à fait heureux, qu'il leur manquera ce qu'il faut pour atteindre le bonheur... etc. Là aussi, vous cherchez un bouc émissaire. Parce que des enfants malheureux, il y en a des tonnes pour le moment. C'est un enseignant qui vous le dit. Et ils appartiennent à toutes sortes de famille : famille unicellulaire, famille monoparentale, famille recomposée... Il n'y a pas un seul genre de famille qui est à l'abri de cette catastrophe. Et je vous le dis tout net : un couple homosexuel donnera une garantie que les autres types de familles ne pourront jamais donner tout à fait. C'est l'amour désiré : un couple de même sexe est obligé de passer par l'adoption pour avoir un enfant. J'ai moi-même fait tout le parcours du combattant pour adopter notre petite fille qui venait d'Haïti. Nous avons été interrogés à maintes reprises, nous avons fait l'objet d'un profil psychologique et d'un profil socio-culturel. C'est cela que feront les couples de même sexe qui voudront adopter. Et, comme pour les autres candidats adoptants, certains seront refusés. Ce qui n'est jamais le cas pour des enfants biologiques. C'est une belle hypocrisie, M. l'abbé, d'avancer vos arguments. Vous surfez sur la vague "mais où va-t-on ?" Alors qu'on y est déjà dans ce "où" !
Pour encore mieux me faire comprendre, je vais faire une comparaison avec le divorce. Je l'avais fait en tweets, mais vous ne m'avez jamais répondu.
Vous le savez, le divorce chrétien, cela n'existe pas. Or le divorce laisse derrière lui toutes sortes de dégâts bien visibles. Il y a parfois des enfants qui sont blessés à vie par le divorce de leurs parents. Il y a des adolescents qui se suicident parfois de cela. Quand donc descendez-vous dans la rue pour défendre ces enfants ???? Jamais !
Alors pourquoi le faites vous pour les futurs enfants hypothétiquement malheureux des couples de même sexe ???
Vos arguments ne tiennent pas la route, M. l'abbé. Et vous êtes en train d'emmener des tas de chrétiens dans le mur de l'irraisonné ! Allez, je vous donne encore un exemple du manque de fondé de vos positions. Vous dites "un papa, une maman, pour chaque enfant". Dois-je vous rappeler ces multitudes de petites filles orphelines élevées dans des couvents de religieuses ? Ces enfants n'avaient "pas de papa" et sept ou huit mamans. L'Eglise elle-même organisait ces "familles" monoparentale et « polygames ». Maintenant, heureusement, un couple de même sexe, désirant un enfant, voulant l'aimer pourra le soustraire d'un orphelinat du Tiers-Monde et ce sera très bien ainsi.
M. l'abbé, vous avez à faire un travail énorme avec les chrétiens. N'allez pas à l'extérieur faire "votre" loi. Venez en aide aux couples en détresse, aux enfants mal-aimés, allez visiter des couples chrétiens séparés, venez en aide à l’adolescent en rupture avec ses parent parce qu’il est homosexuel... parlez avec les homosexuels (il ne faut pas aller loin : le Professeur Van Meerbeeck, Docteur en médecine, Neuropsychiatre et Psychanalyste, professeur à l'Université Catholique de Louvain, a affirmé à la télévision belge que 70 % des prêtres sont homosexuels peu ou prou)... Faites du bien à ceux qui vous donnent leur confiance... N'empêchez pas les non-chrétiens à construire leur propre bonheur... Je pense que l'Evangile que vous annoncerez alors sera bien plus beau à leurs yeux…
Pour terminer cette lettre, je vous invite à lire le petit passage biblique que propose les Vêpres de ce jour : 1 Jean 3 : 17-18
Celui qui a de quoi vivre en ce monde, s'il voit son frère dans le besoin sans se laisser attendrir, comment l'amour de Dieu pourrait-il demeurer en lui ?Mes enfants, nous devons aimer, non pas avec des paroles et des discours, mais par des actes et en vérité. (Clin d’œil de celui qui nous aime infiniment)
Thierry Peltier
PS : Amis lecteurs, si ce billet vous a plu, faites le connaitre autour de vous. J'ai trop l'impression d'être seul pour exprimer mon regard.
POLITIQUE
UMP: Copé pour une droite décomplexée, à la reconquête "du coeur des Français"
SAINT-RAPHAEL — Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a affirmé mercredi soir en meeting à Saint-Raphaël (Var) l'importance "majeure" des municipales de 2014 pour la droite, synonymes de "reconquête du coeur des Français", tout en stigmatisant "les égarements" de certains vers l'extrême droite.
Dans un palais des congrès chauffé à blanc par le maire de Toulon Hubert Falco, M. Copé a rebattu les cartes "de la droite décomplexée", porteuse de solutions face à "la souffrance des Français", réaffirmant "pas d'alliance avec le FN" qui ferait courir le risque "d'un éclatement de notre famille politique".
"Le FN est fondé sur l'exaspération. Nous, notre mission, c'est de trouver des solutions", a-t-il lancé, manifestant cependant sa volonté "d'entendre le message d'exaspération des Français", notamment sur les thèmes de la sécurité, des délocalisations ou de la montée des intégrismes.
A mots couvert, le maire de Meaux a évoqué le moment "d'égarement" de certains membres "de notre famille", allusion aux déclarations récentes de certains cadres de l'UMP et alors que trois anciens militants UMP varois - Olivier Thomas à Sanary, Philippe de la Grange au Luc et Damien Guttierez à La-Seyne-sur-Mer -, conduiront des listes communes avec le FN aux municipales, selon le quotidien Le Monde.
Evoquant le second tour du scrutin de 2014 et l'éventualité de "duels entre le FN et le PS", M. Copé a lancé avec fermeté: "nous n'appellerons pas à voter FN mais nous n'appellerons pas à voter pour le parti socialiste qui est allié avec Jean-Luc Mélenchon".
Soulignant l'enracinement européen de l'UMP, Jean-François Copé a esquissé les bases d'un programme pour le scrutin présidentiel de 2017, égrenant "la question de l'autorité", sa volonté de rapprocher "l'école et l'entreprise" ou de revaloriser l'apprentissage, et soulignant son désir de lutter efficacement contre la délinquance ou encore de défendre la laïcité.
Le FN soutiendra Robert Ménard aux municipales à Béziers
Le journaliste et ancien secrétaire général de RSF assure ne rien avoir négocié avec le parti frontiste, qui ne présentera pas de liste.
Libération
Le Front national ne présentera pas de liste aux municipales à Béziers (Hérault) et soutiendra dans cette ville la candidature de Robert Ménard, a annoncé le journaliste et candidat jeudi sur France Bleu Hérault.
«Je reçois le soutien du Front national mais je n’ai rien négocié avec le FN. Le FN représente 20 à 25 % des voix, vous pensez que tous ces électeurs sont des fachos. Sûrement pas», a déclaré l’ancien secrétaire général de l’association Reporters sans frontières (RSF), affirmant que sa candidature était «apolitique». En campagne depuis le mois de septembre, Robert Ménard a toujours répété qu’il ne serait pas le leader d’une liste FN.
Le soutien du FN à Robert Ménard intervient alors que le parti de Marine Le Pen manque d’un leader local après que Guillaume Vouzellaud a décidé en septembre de prendre du recul.
Selon Midi Libre, la patronne du FN dans la région Languedoc-Roussillon France Jamet, qui envisageait de se présenter à Sète, devrait en fait poser sa candidature à Montpellier. Elle laissera alors, à Sète, la place à la secrétaire départementale, Marie-Christine Aubert, un temps pressentie pour la ville bitteroise.
«Je reçois le soutien du Front national mais je n’ai rien négocié avec le FN. Le FN représente 20 à 25 % des voix, vous pensez que tous ces électeurs sont des fachos. Sûrement pas», a déclaré l’ancien secrétaire général de l’association Reporters sans frontières (RSF), affirmant que sa candidature était «apolitique». En campagne depuis le mois de septembre, Robert Ménard a toujours répété qu’il ne serait pas le leader d’une liste FN.
Le soutien du FN à Robert Ménard intervient alors que le parti de Marine Le Pen manque d’un leader local après que Guillaume Vouzellaud a décidé en septembre de prendre du recul.
Selon Midi Libre, la patronne du FN dans la région Languedoc-Roussillon France Jamet, qui envisageait de se présenter à Sète, devrait en fait poser sa candidature à Montpellier. Elle laissera alors, à Sète, la place à la secrétaire départementale, Marie-Christine Aubert, un temps pressentie pour la ville bitteroise.
Hollande reçoit Merkel pour l’adoption d’une motion sur la croissance et l’emploi
Angela Merkel et François Hollande le 22 mai 2013 à Bruxelles (Photo Bertrand Langlois. AFP)
Libération
La chancelière allemande Angela Merkel est attendue jeudi à Paris pour l’adoption d’une motion franco-allemande sur la croissance et l’emploi, toute première contribution formelle des deux capitales à un sommet européen depuis l’élection de François Hollande.
Le sommet des 27 et 28 juin portera sur les questions économiques, la croissance, la compétitivité et l’emploi et tout particulièrement l’emploi des jeunes. Et, dans cette perspective, la contribution de Paris et de Berlin sera rendue publique avant d’être soumise aux 25 autres capitales européennes.
Sur le chômage des jeunes qui frappe plus de la moitié d’entre eux en Espagne ou en Grèce et près d’un quart en France, François Hollande a donné dès mardi le coup d’envoi d’une initiative franco-allemande que les Vingt-Sept devraient parachever lors de ce même sommet. Elle sera officiellement lancée dans la foulée à Berlin, le 3 juillet, par une réunion des ministres du Travail européens présidée par la chancelière allemande, en présence du président français.
En attendant, Angela Merkel et François Hollande se retrouvent ce jeudi pour une visite de travail au programme particulièrement chargé. A 15H30, les deux dirigeants ont rendez-vous au Louvre. Ils y visiteront l’exposition «De l’Allemagne, 1800-1939». Celle-ci a suscité une vive polémique lancée par deux grands organes de presse allemands qui ont dénoncé une vision réductrice, établissant un lien direct avec l’émergence du national-socialisme.
Le Louvre «a bricolé sa propre histoire de l’Allemagne, et cette histoire confirme tous les clichés du voisin sombre et romantico-dangereux», a ainsi pesté le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).
Dans la foulée, Angela Merkel et François Hollande s’entretiendront à l’Elysée pendant une heure avant de se voir remettre officiellement un rapport très attendu «sur la compétitivité et la croissance» en Europe, signé de deux grands industriels, Jean-Louis Beffa, président d’honneur de Saint-Gobain, et Gerhard Cromme, président du conseil de surveillance de Siemens.
La journée se poursuivra avec une conférence de presse et un dîner de travail.
A Paris, on jure ses grands dieux que les «éventuelles tensions, distances ou froid dans la relation franco-allemande» évoqués par la presse ne sont qu’un «écho artificiel» et que le baromètre de la relation est «stable».
«Quand l’Allemagne et la France ne sont pas d’accord, vous vous interrogez et quand l’Allemagne et la France sont d’accord, vous vous inquiétez, je ne sais pas comment faire», avait lui-même plaisanté François Hollande lors d’une conférence de presse mardi à l’Elysée. «L’essentiel est que sur ces questions-là, nous puissions, la France et l’Allemagne, avancer ensemble» pour «mobiliser l’ensemble des Européens», avait-il enchaîné.
Le «rapport Beffa-Cromme», indique-t-on à Paris, compte une trentaine de propositions en matière de politique énergétique, commerciale, d’investissement, de concurrence ou de fiscalité parmi lesquelles Paris et Berlin comptent faire leur marché d’ici au sommet européen de la fin juin.
Les mesures qui ont dès à présent retenu l’attention de la France, précise-t-on cependant de même source, concernent la concurrence avec l’idée de favoriser l’émergence de leaders industriels européens sur le marché mondial ou la politique de l’énergie.
Au menu de la rencontre de jeudi figureront aussi le pacte de croissance doté de 120 milliards d’euros et adopté un an plus tôt par le Conseil européen dont Paris voudrait bien qu’il se «traduise maintenant en termes concrets dans la réalité».
François Hollande et Angela Merkel évoqueront également l’approfondissement de l’union économique et monétaire lancée au même moment ou la coordination des politiques économiques à laquelle le président Hollande a donné une nouvelle dimension lors de sa conférence de presse du 16 mai à l’Elysée avec sa proposition d’un «gouvernement économique européen».
Le sommet des 27 et 28 juin portera sur les questions économiques, la croissance, la compétitivité et l’emploi et tout particulièrement l’emploi des jeunes. Et, dans cette perspective, la contribution de Paris et de Berlin sera rendue publique avant d’être soumise aux 25 autres capitales européennes.
Sur le chômage des jeunes qui frappe plus de la moitié d’entre eux en Espagne ou en Grèce et près d’un quart en France, François Hollande a donné dès mardi le coup d’envoi d’une initiative franco-allemande que les Vingt-Sept devraient parachever lors de ce même sommet. Elle sera officiellement lancée dans la foulée à Berlin, le 3 juillet, par une réunion des ministres du Travail européens présidée par la chancelière allemande, en présence du président français.
En attendant, Angela Merkel et François Hollande se retrouvent ce jeudi pour une visite de travail au programme particulièrement chargé. A 15H30, les deux dirigeants ont rendez-vous au Louvre. Ils y visiteront l’exposition «De l’Allemagne, 1800-1939». Celle-ci a suscité une vive polémique lancée par deux grands organes de presse allemands qui ont dénoncé une vision réductrice, établissant un lien direct avec l’émergence du national-socialisme.
Le Louvre «a bricolé sa propre histoire de l’Allemagne, et cette histoire confirme tous les clichés du voisin sombre et romantico-dangereux», a ainsi pesté le quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).
Dans la foulée, Angela Merkel et François Hollande s’entretiendront à l’Elysée pendant une heure avant de se voir remettre officiellement un rapport très attendu «sur la compétitivité et la croissance» en Europe, signé de deux grands industriels, Jean-Louis Beffa, président d’honneur de Saint-Gobain, et Gerhard Cromme, président du conseil de surveillance de Siemens.
La journée se poursuivra avec une conférence de presse et un dîner de travail.
A Paris, on jure ses grands dieux que les «éventuelles tensions, distances ou froid dans la relation franco-allemande» évoqués par la presse ne sont qu’un «écho artificiel» et que le baromètre de la relation est «stable».
«Quand l’Allemagne et la France ne sont pas d’accord, vous vous interrogez et quand l’Allemagne et la France sont d’accord, vous vous inquiétez, je ne sais pas comment faire», avait lui-même plaisanté François Hollande lors d’une conférence de presse mardi à l’Elysée. «L’essentiel est que sur ces questions-là, nous puissions, la France et l’Allemagne, avancer ensemble» pour «mobiliser l’ensemble des Européens», avait-il enchaîné.
Le «rapport Beffa-Cromme», indique-t-on à Paris, compte une trentaine de propositions en matière de politique énergétique, commerciale, d’investissement, de concurrence ou de fiscalité parmi lesquelles Paris et Berlin comptent faire leur marché d’ici au sommet européen de la fin juin.
Les mesures qui ont dès à présent retenu l’attention de la France, précise-t-on cependant de même source, concernent la concurrence avec l’idée de favoriser l’émergence de leaders industriels européens sur le marché mondial ou la politique de l’énergie.
Au menu de la rencontre de jeudi figureront aussi le pacte de croissance doté de 120 milliards d’euros et adopté un an plus tôt par le Conseil européen dont Paris voudrait bien qu’il se «traduise maintenant en termes concrets dans la réalité».
François Hollande et Angela Merkel évoqueront également l’approfondissement de l’union économique et monétaire lancée au même moment ou la coordination des politiques économiques à laquelle le président Hollande a donné une nouvelle dimension lors de sa conférence de presse du 16 mai à l’Elysée avec sa proposition d’un «gouvernement économique européen».
Audiovisuel : un PDG désormais nommé par le CSA
Chose promise, chose due. Actuellement examiné par le Conseil d’Etat, le projet de loi audiovisuelle, premier acte fort du quinquennat de François Hollande, devrait redonner au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), le pouvoir de nomination du PDG de l’audiovisuel public.
Révélé par lepoint.fr qui s’est procuré un exemplaire du texte, qui sera présenté au Conseil des ministres le 5 juin et débattu au Parlement, efface ainsi la loi Sarkozy de 2009, qui laissait planer le soupçon de collusion.
De façon plus précise, selon lepoint.fr, l’article 5 du projet de loi détaille : « Les présidents de France Télévisions et Radio France et de la société en charge de l’Audiovisuel Extérieur de la France (AEF) sont nommés pour cinq ans par le Conseil supérieur de l’audiovisuel. » Mais Rémy Pflimlin (France Télévisions), Jean-Luc Hees (Radio France) et Marie-Christine Saragosse seront-ils maintenus à leur poste ? L’article 6 entretient sur ce point une certaine ambiguité. En revanche, une chose est certaine : si la loi Hollande est adoptée, le nouveau CSA n’aura pas besoin de justifier la destitution d’un PDG.
Autre changement d’importance : la composition des membres du CSA auxquels une rigueur accrue devrait être imposée. Ils ne seront plus que sept membres au lieu de neuf et leur limite d’âge sera limitée à 65 ans. La composition du Conseil est également modifiée : alors que le président du CSA sera nommé par le Président de la République, trois d’entre eux seront nommés par le président de l’Assemblée Nationale et trois autres par le président du Sénat. Surtout, par ses nouvelles dispositions, le projet de loi Hollande devrait permettre à l’opposition d’être associée à leur nomination. Une différence majeure avec la loi de 2009 qui n’autorisait aucun veto émis par l’opposition.
Enfin, les conflits d’intérêts qui ont empoisonné à plusieurs reprises l’ambiance du Conseil, devraient être rendus impossibles : l’article 2 permet en effet de démissionner d’office un membre du CSA « qui a exercé une activité, accepté un emploi ou un mandat électif incompatible avec sa qualité de membre ou manqué à ses obligations. » Cet article devrait donc permettre que soit examiné la situation des membres du CSA ayant conservé un lien juridique (détachement ou mise en disponibilité) avec France Télévisions. En cas de faute, la sanction sera pénale et prévoit, selon le projet de texte sur la moralisation de la vie publique, trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. Une manière d’offrir une légitimité supplémentaire à une institution soumise régulièrement aux pressions des politiques.
Un ancien de l'administration Bush à la tête du FBI
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le président américain, Barack Obama, a décidé de nommer à la direction du FBI James Comey, un républicain ayant servi au département de la justice sous la présidence de George W. Bush, selon le New York Times. Le NYT cite deux personnes ayant connaissance du choix du président, mais la Maison Blanche a refusé de commenter cette information mercredi soir. Selon le journal, la date de la nomination du prochain directeur est inconnue.
Si le choix du président démocrate est confirmé par le Sénat, ce républicain âgé de 52 ans, ancien conseiller du fonds spéculatif Bridgewater Associates et qui enseigne actuellement à l'école de droit de l'université de Columbia, remplacera Robert Mueller lorsque ce dernier quittera, certainement à l'automne, son poste de directeur de la police fédérale américaine, auquel il a été nommé juste avant les attentats du 11 septembre 2001.
Sous son influence, le FBI, qui était voué principalement à la lutte contre la criminalité en col blanc et le trafic de stupéfiants, est devenu un instrument des services secrets et du contre-terrorisme. Son expérience chez Bridgewater Associates devrait profiter au FBI, qui doit faire face à des coupes de budget.
ANCIEN ADJOINT DE JOHN ASHCROFT
James Comey a su se faire apprécier des démocrates lorsqu'il a refusé en 2004 de valider les aspects juridiques du programme de surveillance intérieure de l'Agence nationale de la sécurité. Il était alors l'adjoint du ministre de la justice, John Ashcroft, et assurait l'intérim de ce dernier, hospitalisé pour une infection de la prostate.
Son refus avait contraint des responsables de la Maison Blanche, dont le secrétaire général Andrew Card, à tenter de convaincre John Ashcroft de signer lui-même ces documents. Selon James Comey, qui se trouvait dans la pièce, l'attorney general avait refusé.
James Comey a quitté le département de la justice l'année suivante pour devenir conseiller du géant de l'aéronautique et de la technologie militaires Lockheed Martin jusqu'en 2010.
BEYROUTH - Le président syrien Bachar al-Assad a reconnu implicitement avoir reçu des missiles sol-air sophistiqués S-300 de la Russie, selon une déclaration rapportée jeudi par Al Manar, la chaîne du Hezbollah qui doit diffuser dans la soirée l'intégralité de l'entretien.
Interrogé sur la livraison de ces missiles promis par Moscou, M. Assad a répondu: tous les accords passés avec la Russie seront honorés et une partie l'a déjà été dernièrement.
La déclaration en question a été reprise sur le bandeau en bas de l'écran sur la chaîne du Hezbollah, puissant parti chiite armé impliqué massivement dans les combats contre les rebelles en Syrie auprès de l'armée syrienne.
Ces missiles sont des armes ultra-modernes qui peuvent détruire des avions ou des missiles guidés.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov avait justifié mardi la livraison prévue des S-300 à Damas en estimant que ces missiles visaient à dissuader toute velléité d'intervention extérieure dans le conflit.
Parallèlement, Israël a affirmé jeudi qu'il ne voulait pas provoquer d'escalade militaire avec la Syrie mais ne permettra pas le transfert d'armes stratégiques, notamment au Hezbollah chiite libanais, sa bête noire avec qui l'Etat hébreu s'est engagé dans une guerre destructrice à l'été 2006.
Il n'y a pas lieu de provoquer une escalade, il n'y a pas de raison de réchauffer le front avec la Syrie, cela n'a pas été notre objectif et cela ne le sera pas, a déclaré le ministre de l'Eau et de l'Energie Sylvan Shalom à la radio publique.
Interrogé sur la fourniture systèmes de défense antiaériens de type S-300 à la Syrie, M. Shalom s'est voulu rassurant. Depuis des années, la Syrie dispose d'armes stratégiques, le problème se poserait si ces armes étaient susceptibles de tomber dans d'autres mains et d'être utilisées contre nous. Dans ce cas nous devrions agir, a-t-il ajouté.
Israël a mené début mai deux raids aériens sur des cibles militaires près de Damas disant vouloir empêcher un transfert d'armes au Hezbollah.
Le Wall Street Journal (WSJ) avait rapporté début mai que l'accord de vente des missiles remontait à 2010 et la Syrie a payé à la Russie 900 millions de dollars pour quatre batteries de missiles S-300, comprenant six rampes de lancement et 144 missiles d'une portée de 200 km.
L'installation d'un tel système de défense antiaérienne compliquerait tout projet des États-Unis ou leurs alliés de mener des frappes aériennes contre le régime de Damas, d'établir une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Syrie ou d'intervention pour sécuriser et démanteler des armes chimiques.
Assad reconnaît implicitement avoir reçu des missiles S-300 de la Russie
BEYROUTH - Le président syrien Bachar al-Assad a reconnu implicitement avoir reçu des missiles sol-air sophistiqués S-300 de la Russie, selon une déclaration rapportée jeudi par Al Manar, la chaîne du Hezbollah qui doit diffuser dans la soirée l'intégralité de l'entretien.
Interrogé sur la livraison de ces missiles promis par Moscou, M. Assad a répondu: tous les accords passés avec la Russie seront honorés et une partie l'a déjà été dernièrement.
La déclaration en question a été reprise sur le bandeau en bas de l'écran sur la chaîne du Hezbollah, puissant parti chiite armé impliqué massivement dans les combats contre les rebelles en Syrie auprès de l'armée syrienne.
Ces missiles sont des armes ultra-modernes qui peuvent détruire des avions ou des missiles guidés.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov avait justifié mardi la livraison prévue des S-300 à Damas en estimant que ces missiles visaient à dissuader toute velléité d'intervention extérieure dans le conflit.
Parallèlement, Israël a affirmé jeudi qu'il ne voulait pas provoquer d'escalade militaire avec la Syrie mais ne permettra pas le transfert d'armes stratégiques, notamment au Hezbollah chiite libanais, sa bête noire avec qui l'Etat hébreu s'est engagé dans une guerre destructrice à l'été 2006.
Il n'y a pas lieu de provoquer une escalade, il n'y a pas de raison de réchauffer le front avec la Syrie, cela n'a pas été notre objectif et cela ne le sera pas, a déclaré le ministre de l'Eau et de l'Energie Sylvan Shalom à la radio publique.
Interrogé sur la fourniture systèmes de défense antiaériens de type S-300 à la Syrie, M. Shalom s'est voulu rassurant. Depuis des années, la Syrie dispose d'armes stratégiques, le problème se poserait si ces armes étaient susceptibles de tomber dans d'autres mains et d'être utilisées contre nous. Dans ce cas nous devrions agir, a-t-il ajouté.
Israël a mené début mai deux raids aériens sur des cibles militaires près de Damas disant vouloir empêcher un transfert d'armes au Hezbollah.
Le Wall Street Journal (WSJ) avait rapporté début mai que l'accord de vente des missiles remontait à 2010 et la Syrie a payé à la Russie 900 millions de dollars pour quatre batteries de missiles S-300, comprenant six rampes de lancement et 144 missiles d'une portée de 200 km.
L'installation d'un tel système de défense antiaérienne compliquerait tout projet des États-Unis ou leurs alliés de mener des frappes aériennes contre le régime de Damas, d'établir une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Syrie ou d'intervention pour sécuriser et démanteler des armes chimiques.
JUSTICE ?
Les députés brésiliens approuvent l'internement forcé des toxicomanes
Le Monde.fr avec AFP
La chambre des députés du Brésil a approuvé un projet de loi prévoyant l'internement forcé des toxicomanes, ainsi que l'augmentation de la peine minimum de prison pour les trafiquants de drogue. Le texte, qui devra encore être voté au Sénat avant d'être ratifié par la présidente Dilma Rousseff, modifie une loi antidrogue de 2006 et renforce les sanctions pour contrecarrer l'explosion de la consommation et du trafic au Brésil. Ce pays de 194 millions d'habitants compte en effet le plus grand nombre de consommateurs de crack – un dérivé bon marché de la cocaïne aux effets dévastateurs – au monde, évalué à un million, selon les autorités.
La nouvelle loi, approuvée mardi soir et publiée mercredi 29 mai, permet l'internement forcé d'un toxicomane à la demande de sa famille ou d'une autorité, quand "l'échec d'autres solutions thérapeutiques" aura été prouvé. Les personnes contraintes de recevoir un traitement pourront être internées jusqu'à trois mois, mais leur famille aura le droit d'interrompre le processus à n'importe quel moment. Les Etats de Rio de Janeiro et São Paulo autorisent déjà l'internement forcé.
Les députés ont également élevé de cinq à huit ans la peine minimum pour les trafiquants appartenant à une organisation de plus de quatre membres, la peine maximum restant inchangée à 15 ans.
La loi a été promue par un parti centriste (PMDB), membre de la coalition gouvernementale, qui la considère comme un instrument de lutte contre "l'épidémie de crack" dans le pays. En 2006, le Brésil s'est doté d'une loi antidrogue considérée comme ambiguë par les organisations des droits de l'homme et les experts. Elle laisse à la police le soin de définir qui est trafiquant et qui est consommateur sans établir de quantité de drogue minimum.
Avec la mise en examen de Pierre Estoup, l'affaire Tapie-Lagarde entre dans une nouvelle phase
L'arbitre Pierre Estoup a été mis en examen mercredi pour escroquerie en bande organisée. Ce soupçon vient confirmer les enquêtes publiées depuis 2008 par Mediapart. L'État va se constituer partie civile dans le dossier pénal, et peut-être aussi engager un recours en annulation contre l'arbitrage frauduleux qui a rapporté 403 millions d'euros à Bernard Tapie. Un renversement complet.
Bernard Tapie à l’AFP: la mise en examen de Pierre Estoup «incompréhensible»
Bernard Tapie et son avocat Maurice Lantourne le 10 octobre 2006 à Paris (Photo Dominique Faget. AFP)
Libération
Bernard Tapie a jugé mercredi soir «incompréhensible» la mise en examen pour escroquerie en bande organisée de l’ancien haut magistrat Pierre Estoup dans l’affaire Tapie/Adidas, un chef «très grave» qu’il ne s’explique pas.
«Il y a forcement dans ce dossier des choses que j’ignore pour que les motifs de la mise en examen soient si graves», a déclaré Bernard Tapie à l’AFP. Car «escroquerie en bande organisée, cela veut dire que c’est très grave», a-t-il constaté.
Pierre Estoup, 86 ans, l’un des trois juges du tribunal arbitral qui décidé en 2008 d’octroyer 403 millions d’euros à Bernard Tapie dans le litige l’opposant au Crédit Lyonnais, a été mis en examen mercredi soir pour escroquerie en bande organisée, les juges le soupçonnant d’avoir favorisé, avec d’autres, cet arbitrage en faveur de l’homme d’affaires.
«C’est d’autant plus incompréhensible que mon avocat, Maurice Lantourne, a été entendu ce matin et qu’il est ressorti» sans que rien ne soit retenu contre lui. «Il n’a pas même interdiction de me voir», a relevé l’homme d’affaires.
Les enquêteurs soupçonnant M. Estoup d’avoir eu des liens professionnels anciens avec Me Lantourne, dont il n’avait pas fait état au moment de l’arbitrage, les deux hommes avaient tous deux été placés en garde à vue.
Mais la garde à vue de Me Lantourne a pris fin dans la nuit de mardi à mercredi et, a assuré l’avocat, «je n’ai pas été convoqué par le juge».
«N’ayant pas du tout accès au dossier, cela m’est très difficile de faire un commentaire judicieux», a continué M. Tapie. Mais, a-t-il dit, «j’espère que ce ne sont pas les intoxications répétées des Bayrou, De Courson, Clay et autres Peyrelevade qui ont convaincu les magistrats de cette décision», a-t-il ajouté.
Le juriste Thomas Clay, l’ancien patron du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade comme le député centriste Charles de Courson ont dit et répété qu’à leurs yeux l’arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans la vente d’Adidas était illégal, le président du Modem François Bayrou considérant même cette affaire comme «la plus grave de la Ve République».
«Je rappelle que l’arbitrage a été rendu à l’unanimité par les trois juges arbitres», a souligné Bernard Tapie, en dénonçant «la brutalité, les moyens utilisés, l’orchestration médiatique organisée et toute cette énorme machinerie mise en route» pour le contester.
«On saura toujours le fin mot de l’histoire», a-t-il estimé, rappelant que lui-même avait «connu sept mises en examen, les menottes à six heures et demie le matin, (sa) levée d’immunité parlementaire...» «Et ça s’est fini par six non-lieux et une relaxe», a-t-il noté.
Alors, a conseillé l’homme d’affaires, «un peu de calme, et attendons de voir la suite des événements pour savoir ce qui a justifié une telle décision». Et de conclure: «s’il y a des escrocs dans cet arbitrage, ce ne sont pas ceux que l’on désigne aujourd’hui.
«Il y a forcement dans ce dossier des choses que j’ignore pour que les motifs de la mise en examen soient si graves», a déclaré Bernard Tapie à l’AFP. Car «escroquerie en bande organisée, cela veut dire que c’est très grave», a-t-il constaté.
Pierre Estoup, 86 ans, l’un des trois juges du tribunal arbitral qui décidé en 2008 d’octroyer 403 millions d’euros à Bernard Tapie dans le litige l’opposant au Crédit Lyonnais, a été mis en examen mercredi soir pour escroquerie en bande organisée, les juges le soupçonnant d’avoir favorisé, avec d’autres, cet arbitrage en faveur de l’homme d’affaires.
«C’est d’autant plus incompréhensible que mon avocat, Maurice Lantourne, a été entendu ce matin et qu’il est ressorti» sans que rien ne soit retenu contre lui. «Il n’a pas même interdiction de me voir», a relevé l’homme d’affaires.
Les enquêteurs soupçonnant M. Estoup d’avoir eu des liens professionnels anciens avec Me Lantourne, dont il n’avait pas fait état au moment de l’arbitrage, les deux hommes avaient tous deux été placés en garde à vue.
Mais la garde à vue de Me Lantourne a pris fin dans la nuit de mardi à mercredi et, a assuré l’avocat, «je n’ai pas été convoqué par le juge».
«N’ayant pas du tout accès au dossier, cela m’est très difficile de faire un commentaire judicieux», a continué M. Tapie. Mais, a-t-il dit, «j’espère que ce ne sont pas les intoxications répétées des Bayrou, De Courson, Clay et autres Peyrelevade qui ont convaincu les magistrats de cette décision», a-t-il ajouté.
Le juriste Thomas Clay, l’ancien patron du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade comme le député centriste Charles de Courson ont dit et répété qu’à leurs yeux l’arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie dans la vente d’Adidas était illégal, le président du Modem François Bayrou considérant même cette affaire comme «la plus grave de la Ve République».
«Je rappelle que l’arbitrage a été rendu à l’unanimité par les trois juges arbitres», a souligné Bernard Tapie, en dénonçant «la brutalité, les moyens utilisés, l’orchestration médiatique organisée et toute cette énorme machinerie mise en route» pour le contester.
«On saura toujours le fin mot de l’histoire», a-t-il estimé, rappelant que lui-même avait «connu sept mises en examen, les menottes à six heures et demie le matin, (sa) levée d’immunité parlementaire...» «Et ça s’est fini par six non-lieux et une relaxe», a-t-il noté.
Alors, a conseillé l’homme d’affaires, «un peu de calme, et attendons de voir la suite des événements pour savoir ce qui a justifié une telle décision». Et de conclure: «s’il y a des escrocs dans cet arbitrage, ce ne sont pas ceux que l’on désigne aujourd’hui.
Affaire Tapie: le juge Estoup mis en examen pour escroquerie en bande organisée
Bernard Tapie le 26 mai 2013 à Marseille (Photo Gerard Julien. AFP)
Libération
L’ex haut magistrat Pierre Estoup, l’un des trois juges du tribunal arbitral qui a décidé d’octroyer 403 millions d’euros à Bernard Tapie dans le litige l’opposant au Crédit Lyonnais, a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée, les juges le soupçonnant d’avoir favorisé, avec d’autres, un arbitrage en faveur de l’homme d’affaires.
L’ancien président de la cour d’appel de Versailles, 86 ans, a été mis en examen à l’issue d’une garde à vue médicalisée à l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu qui avait débuté lundi.
Bernard Tapie a jugé mercredi soir «incompréhensible» la mise en examen de Pierre Estoup, des poursuites «très graves» qu’il ne s’explique pas.
Dans la matinée, le ministère de l’Economie avait annoncé que l’Etat allait se constituer partie civile «dans les meilleurs délais», vraisemblablement dès la semaine prochaine, dans ce volet de l’affaire, précisant qu’un «recours» contre la sentence n’était pas exclu.
Cette mise en examen a été décidée dans le cadre de l’enquête sur le volet non ministériel de l’affaire Tapie/Adidas ouverte en septembre 2012 pour «usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit au préjudice du consortium de réalisation» (CDR), gérant le passif du Lyonnais.
L’enquête avait ensuite été élargie au délit de «faux, détournement de fonds publics, complicité et recel de ces délits». Les juges l’ont requalifié mercredi en «délit de faux par simulation d’acte en escroquerie en bande organisée».
Les enquêteurs soupçonnaient M. Estoup d’avoir eu des liens anciens avec Bernard Tapie et avec son avocat, Me Maurice Lantourne, ayant pu fausser l’arbitrage rendu en 2008 en faveur de l’homme d’affaires dans son litige avec le Crédit Lyonnais sur la vente d’Adidas en 1993.
Interrogé depuis lundi par la brigade financière puis par trois juges du pôle financier de Paris, les accusations sont beaucoup plus graves, M. Estoup étant désormais soupçonné d’être intervenu, avec d’autres, pour favoriser la remise d’une forte somme d’argent à M. Tapie via l’arbitrage.
Egalement en garde à vue durant 12 heures mardi, Me Lantourne a indiqué à l’AFP n’avoir pas été convoqué par les juges.
Deniers publics
Le tribunal arbitral - instance privée composée de M. Estoup, de Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, et de l’avocat Jean-Denis Bredin - avait condamné en juillet 2008 le CDR à verser à M. Tapie 285 millions d’euros d’indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral (403 millions d’euros avec les intérêts).
Parallèlement à l’instruction des juges, une procédure pour «complicité de faux et de détournement de fonds publics» a été engagée devant la Cour de Justice de la République (CJR) dans laquelle Mme Lagarde a été placée sous le statut de témoin assisté la semaine dernière.
Ses détracteurs reprochent à l’ancienne ministre de l’Economie d’avoir recouru à cet arbitrage privé alors qu’il s’agissait de deniers publics, d’avoir eu connaissance de la partialité de certains arbitres, d’avoir fait modifier le protocole initial pour y intégrer la notion de préjudice moral - qui avait permis à M. Tapie de recevoir les 45 millions d’euros supplémentaires.
La patronne du FMI a toujours soutenu avoir pris la décision d’un arbitrage sans ordre de l’Élysée, le justifiant pour mettre fin à une procédure judiciaire, selon elle longue et coûteuse.
Mme Lagarde avait ensuite refusé de lancer un recours contre cet arbitrage controversé alors que plusieurs spécialistes l’y avaient encouragée. Mais sur cet aspect, son avocat, Me Yves Repiquet a fait savoir la semaine dernière que, compte tenu «des éléments dont elle dispose désormais», elle n’aurait «pas forcément» pris la même décision. L’enquête montrerait, selon une source proche du dossier, que plusieurs rendez-vous ont eu lieu, à l’Elysée, entre des protagonistes de l’affaire, auxquels Mme Lagarde n’a pas été associée.
Dans cette affaire, la police judiciaire a mené de nombreuses perquisitions, notamment aux domiciles des trois juges arbitres, de M. Tapie, de Mme Lagarde et de son ex directeur de cabinet, Stéphane Richard ainsi qu’aux cabinets de Me Lantourne et de Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée au moment de l’arbitrage.
L’enquête non ministérielle vise également Jean-François Rocchi, président du CDR - dont il a été débarqué fin avril - et qui avait mis en oeuvre l’arbitrage ainsi que Bernard Scemama, ancien président l’Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR), l’entité contrôlant le CDR.
L’ancien président de la cour d’appel de Versailles, 86 ans, a été mis en examen à l’issue d’une garde à vue médicalisée à l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu qui avait débuté lundi.
Bernard Tapie a jugé mercredi soir «incompréhensible» la mise en examen de Pierre Estoup, des poursuites «très graves» qu’il ne s’explique pas.
Dans la matinée, le ministère de l’Economie avait annoncé que l’Etat allait se constituer partie civile «dans les meilleurs délais», vraisemblablement dès la semaine prochaine, dans ce volet de l’affaire, précisant qu’un «recours» contre la sentence n’était pas exclu.
Cette mise en examen a été décidée dans le cadre de l’enquête sur le volet non ministériel de l’affaire Tapie/Adidas ouverte en septembre 2012 pour «usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit au préjudice du consortium de réalisation» (CDR), gérant le passif du Lyonnais.
L’enquête avait ensuite été élargie au délit de «faux, détournement de fonds publics, complicité et recel de ces délits». Les juges l’ont requalifié mercredi en «délit de faux par simulation d’acte en escroquerie en bande organisée».
Les enquêteurs soupçonnaient M. Estoup d’avoir eu des liens anciens avec Bernard Tapie et avec son avocat, Me Maurice Lantourne, ayant pu fausser l’arbitrage rendu en 2008 en faveur de l’homme d’affaires dans son litige avec le Crédit Lyonnais sur la vente d’Adidas en 1993.
Interrogé depuis lundi par la brigade financière puis par trois juges du pôle financier de Paris, les accusations sont beaucoup plus graves, M. Estoup étant désormais soupçonné d’être intervenu, avec d’autres, pour favoriser la remise d’une forte somme d’argent à M. Tapie via l’arbitrage.
Egalement en garde à vue durant 12 heures mardi, Me Lantourne a indiqué à l’AFP n’avoir pas été convoqué par les juges.
Deniers publics
Le tribunal arbitral - instance privée composée de M. Estoup, de Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel, et de l’avocat Jean-Denis Bredin - avait condamné en juillet 2008 le CDR à verser à M. Tapie 285 millions d’euros d’indemnités, dont 45 millions à titre de préjudice moral (403 millions d’euros avec les intérêts).
Parallèlement à l’instruction des juges, une procédure pour «complicité de faux et de détournement de fonds publics» a été engagée devant la Cour de Justice de la République (CJR) dans laquelle Mme Lagarde a été placée sous le statut de témoin assisté la semaine dernière.
Ses détracteurs reprochent à l’ancienne ministre de l’Economie d’avoir recouru à cet arbitrage privé alors qu’il s’agissait de deniers publics, d’avoir eu connaissance de la partialité de certains arbitres, d’avoir fait modifier le protocole initial pour y intégrer la notion de préjudice moral - qui avait permis à M. Tapie de recevoir les 45 millions d’euros supplémentaires.
La patronne du FMI a toujours soutenu avoir pris la décision d’un arbitrage sans ordre de l’Élysée, le justifiant pour mettre fin à une procédure judiciaire, selon elle longue et coûteuse.
Mme Lagarde avait ensuite refusé de lancer un recours contre cet arbitrage controversé alors que plusieurs spécialistes l’y avaient encouragée. Mais sur cet aspect, son avocat, Me Yves Repiquet a fait savoir la semaine dernière que, compte tenu «des éléments dont elle dispose désormais», elle n’aurait «pas forcément» pris la même décision. L’enquête montrerait, selon une source proche du dossier, que plusieurs rendez-vous ont eu lieu, à l’Elysée, entre des protagonistes de l’affaire, auxquels Mme Lagarde n’a pas été associée.
Dans cette affaire, la police judiciaire a mené de nombreuses perquisitions, notamment aux domiciles des trois juges arbitres, de M. Tapie, de Mme Lagarde et de son ex directeur de cabinet, Stéphane Richard ainsi qu’aux cabinets de Me Lantourne et de Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée au moment de l’arbitrage.
L’enquête non ministérielle vise également Jean-François Rocchi, président du CDR - dont il a été débarqué fin avril - et qui avait mis en oeuvre l’arbitrage ainsi que Bernard Scemama, ancien président l’Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR), l’entité contrôlant le CDR.
Bettencourt : le juge Gentil aurait nommé un médecin dont il est proche
Le médecin qui a établi l'état de faiblesse de la milliardaire ne serait autre que le témoin de mariage du juge Gentil qui instruit la mise en examen de Nicolas Sarkozy.
Le juge Jean-Michel Gentil a mis Nicolas Sarkozy en examen. (PATRICK BERNARD/AFP)
"Le Parisien/Aujourd'hui en France" s'est replongé dans l'affaire Bettencourt et révèle dans son édition du jeudi 30 mai que le magistrat Gentil qui instruit la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour abus de faiblesse serait proche de l'un des médecins chargé d'expertiser Liliane Bettencourt . Le journal indique que cela pourrait aboutir au dessaisissement du juge bordelais.
Ainsi Sophie Gromb, chef du service de médecine légale du CHU de Bordeaux, ne serait autre que le témoin de mariage du juge. Le dossier Bettencourt repose essentiellement sur son expertise menée le 7 juin 2011, qui établit l'état de faiblesse de la milliardaire.
Interrogé par le quotidien, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, déclare qu'"il appartiendra au procureur de la République de vérifier ces informations. Si elles sont confirmées, nous envisagerons, avec l'ensemble des confrères, des initiatives judiciaires". Un autre magistrat, non cité par le journal, explique par ailleurs : "Dès lors qu'un médecin est inscrit sur la liste des experts, rien n'interdit formellement au juge d'instruction de le désigner, même si c'est un ami. Mais il est alors évident que le juge commet là une faute déontologique, dont les avocats de la défense vont pouvoir tirer parti".
"Le Parisien" évoque les recours qui pourraient être envisagés : "Ils peuvent soit demander à la chambre de l'instruction d'annuler l'expertise, soit saisir le procureur général d'une demande de dessaisissement du juge auprès de la Cour de cassation, soit, enfin, déposer une requête en suspicion légitime auprès du premier président de la cour d'appel."
Ainsi Sophie Gromb, chef du service de médecine légale du CHU de Bordeaux, ne serait autre que le témoin de mariage du juge. Le dossier Bettencourt repose essentiellement sur son expertise menée le 7 juin 2011, qui établit l'état de faiblesse de la milliardaire.
Interrogé par le quotidien, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog, déclare qu'"il appartiendra au procureur de la République de vérifier ces informations. Si elles sont confirmées, nous envisagerons, avec l'ensemble des confrères, des initiatives judiciaires". Un autre magistrat, non cité par le journal, explique par ailleurs : "Dès lors qu'un médecin est inscrit sur la liste des experts, rien n'interdit formellement au juge d'instruction de le désigner, même si c'est un ami. Mais il est alors évident que le juge commet là une faute déontologique, dont les avocats de la défense vont pouvoir tirer parti".
"Le Parisien" évoque les recours qui pourraient être envisagés : "Ils peuvent soit demander à la chambre de l'instruction d'annuler l'expertise, soit saisir le procureur général d'une demande de dessaisissement du juge auprès de la Cour de cassation, soit, enfin, déposer une requête en suspicion légitime auprès du premier président de la cour d'appel."
Ziad Takieddine placé en garde à vue
Ziad Takieddine à sa sortie du palais de justice de Paris, le 14 septembre 2011. (Photo Thomas Samson. AFP)
L'homme d'affaires franco-libanais est soupçonné de préparer une cavale. Il se serait procuré, contre 200 000 euros, un passeport diplomatique.
Libération
Ziad Takieddine, mis en examen dans plusieurs affaires politico-financières, a été placé en garde à vue jeudi matin par les policiers de la Division nationale des investigations financières et fiscales (Dniff). L’information, révélée par Mediapart, a été confirmée à Libération par Me Dominique Penin, l’un des avocats de Takieddine.
Les enquêteurs «le soupçonnent de préparer une cavale», écrit Mediapart. Selon le site d’information, le marchand d’armes s’est procuré récemment un passeport diplomatique de la République dominicaine, émis en janvier 2013, contre 200 000 euros. La somme aurait été transférée via un des comptes de Takieddine à la Fransabank, un établissement libanais.
Les enquêteurs «le soupçonnent de préparer une cavale», écrit Mediapart. Selon le site d’information, le marchand d’armes s’est procuré récemment un passeport diplomatique de la République dominicaine, émis en janvier 2013, contre 200 000 euros. La somme aurait été transférée via un des comptes de Takieddine à la Fransabank, un établissement libanais.
Incidents des Invalides : «S’attaquer à des CRS ne me ressemble pas»
Les premiers jeunes interpellés après les échauffourées qui ont suivi la Manif pour tous dimanche étaient jugés ce mercredi en comparution immédiate.
Une audience longue et fastidieuse... Avant le jugement de quelques jeunes interpellés dimanche soir place des Invalides suite à la Manif pour tous, nombre de péripéties ont reculé de plusieurs heures l’étude des différents dossiers. Une avocate nous confie même : «On a couru pour trouver nos clients, on ne savait pas dans quels commissariats ils étaient.»
Parmi les quatorze prévenus en comparution immédiate ce mercredi, un a demandé à bénéficier d’un renvoi. Cinq autres sont ensuite présentés devant le tribunal, tous menottés.
Chaque fois, ces jeunes ont le même type de profil, la vingtaine, étudiant ou lycéen : «Ce sont des prévenus qui présentent bien sous tous rapports, avec une bonne situation sociale», affirme une des avocates de la défense. Aucun n’a de casier judiciaire et ils ne semblent pas comprendre pourquoi ils se retrouvent devant un tribunal. Ils reconnaissent avoir pris part à la manifestation mais, entraînés par d’autres jeunes plus violents, ils sont allés trop loin. Tous comparaissent pour violences volontaires envers des personnes dépositaires de l’autorité publique.
Même condamnation pour Luc, étudiant en sciences politique, qui venait de Vendée pour manifester dimanche. Lui aussi a jeté une bouteille en verre sur les forces de l’ordre.
Même motif pour Roxane. La jeune femme de 19 ans a atteint un policier à la jambe avec une bouteille. Selon l’avocat de la partie civile, le CRS a subi un préjudice moral et psychologique. Roxane, étudiante en capacité de droit, timide et parfois en pleurs, regrette : «Je me suis laissée aller dans l’ambiance générale. Quand j’ai vu mes camarades être malmenés, j’ai lancé une bouteille car j’étais énervée.» Elle sera finalement relaxée car aucun PV d’interpellation n’a été rédigé à son encontre.
La condamnation la plus sévère a été prononcée à l’encontre de Charles : quatre mois de prison avec sursis. Le jeune homme avait été interpellé pour lancement de projectiles, et résistance et coups lors de l’arrestation. Ont été retrouvées sur lui plusieurs paires de protections (coude, genoux, tibias), des masques et plusieurs fumigènes. «On m’avait dit de prendre des pétards, mais je ne pensais pas les utiliser violemment. C’était une ambiance conviviale, je n’étais pas là pour tout faire dégénérer.» Charles nie avoir fait l’usage de pétards ou de fumigènes contre les policiers. Un témoin raconte que son interpellation a été «musclée». «Sur des vidéos, on voit même qu’il est traîné sur plusieurs mètres». Une expertise médicale a en effet conclu que Charles avait été touché au torse et aux jambes (soit 3 jours d’ITT). Son avocate, qui reconnaît que le jeune homme n’a pas eu un comportement malin en apportant de tels artifices, plaide qu’il n’y a aucune preuve que son client ait jeté des projectiles et que ce doute doit lui profiter.
Alors que tous les prévenus étaient depuis dimanche au dépôt, tous sont ressortis libres. Huit autres prévenus attendaient leur jugement dans la soirée, voire la nuit.
Parmi les quatorze prévenus en comparution immédiate ce mercredi, un a demandé à bénéficier d’un renvoi. Cinq autres sont ensuite présentés devant le tribunal, tous menottés.
Chaque fois, ces jeunes ont le même type de profil, la vingtaine, étudiant ou lycéen : «Ce sont des prévenus qui présentent bien sous tous rapports, avec une bonne situation sociale», affirme une des avocates de la défense. Aucun n’a de casier judiciaire et ils ne semblent pas comprendre pourquoi ils se retrouvent devant un tribunal. Ils reconnaissent avoir pris part à la manifestation mais, entraînés par d’autres jeunes plus violents, ils sont allés trop loin. Tous comparaissent pour violences volontaires envers des personnes dépositaires de l’autorité publique.
«Effet de masse»
Alexandre (1) était présent dimanche «pour montrer sa colère au gouvernement». Il ajoute : «Comme les représentants politiques n’étaient pas là, je m’en suis pris aux forces de l’ordre», sur lesquelles il jette des canettes de bière. Le jeune homme reconnaît la stupidité de son geste. Il est interpellé avec plus d’un gramme d’alcool par litre de sang. Il assure avoir été entraîné par un «effet de masse». Il sera finalement condamné à 30 jours-amende.Même condamnation pour Luc, étudiant en sciences politique, qui venait de Vendée pour manifester dimanche. Lui aussi a jeté une bouteille en verre sur les forces de l’ordre.
Même motif pour Roxane. La jeune femme de 19 ans a atteint un policier à la jambe avec une bouteille. Selon l’avocat de la partie civile, le CRS a subi un préjudice moral et psychologique. Roxane, étudiante en capacité de droit, timide et parfois en pleurs, regrette : «Je me suis laissée aller dans l’ambiance générale. Quand j’ai vu mes camarades être malmenés, j’ai lancé une bouteille car j’étais énervée.» Elle sera finalement relaxée car aucun PV d’interpellation n’a été rédigé à son encontre.
«Je n’étais pas là pour tout faire dégénérer»
Romain a lui aussi été relaxé. Le jeune homme dément avoir asséné des coups de pieds aux forces de l’ordre alors que celles-ci l’auraient interpellé lorsqu’il rejoignait le métro. «S’attaquer à des CRS ne me ressemble pas, je n’ai pas le physique pour cela», s’est défendu le plus jeune des prévenus, 18 ans et en première ES.La condamnation la plus sévère a été prononcée à l’encontre de Charles : quatre mois de prison avec sursis. Le jeune homme avait été interpellé pour lancement de projectiles, et résistance et coups lors de l’arrestation. Ont été retrouvées sur lui plusieurs paires de protections (coude, genoux, tibias), des masques et plusieurs fumigènes. «On m’avait dit de prendre des pétards, mais je ne pensais pas les utiliser violemment. C’était une ambiance conviviale, je n’étais pas là pour tout faire dégénérer.» Charles nie avoir fait l’usage de pétards ou de fumigènes contre les policiers. Un témoin raconte que son interpellation a été «musclée». «Sur des vidéos, on voit même qu’il est traîné sur plusieurs mètres». Une expertise médicale a en effet conclu que Charles avait été touché au torse et aux jambes (soit 3 jours d’ITT). Son avocate, qui reconnaît que le jeune homme n’a pas eu un comportement malin en apportant de tels artifices, plaide qu’il n’y a aucune preuve que son client ait jeté des projectiles et que ce doute doit lui profiter.
Alors que tous les prévenus étaient depuis dimanche au dépôt, tous sont ressortis libres. Huit autres prévenus attendaient leur jugement dans la soirée, voire la nuit.
Soldat tué à Londres : un des deux suspects inculpé
Un des deux auteurs présumés du meurtre d’un soldat britannique à Londres la semaine dernière a été formellement inculpé, a annoncé mercredi soir la police.
« Des agents du service du contre-terrorisme de la police ont inculpé Michael Adebowale, 22 ans, du meurtre de Lee Rigby, 25 ans, commis le mercredi 22 mai », indique un communiqué de la police. « Il a également été inculpé pour détention d’arme à feu », ajoute le communiqué.
Le jeune homme comparaîtra jeudi matin devant un tribunal.
Le second toujoiurs hospitalisé
Le deuxième suspect, Michael Adebolajo, 28 ans, est toujours hospitalisé sous bonne garde dans un hôpital londonien, précise la police.
Lee Rigby avait été heurté par une voiture avant d’être attaqué à l’arme blanche par deux hommes, mercredi dernier dans une rue du sud-est de Londres.
Les deux principaux suspects, Michael Adebowale, 22 ans et Michael Adebolajo, 28 ans, avaient tenu des propos inspirés de l’islamisme radical après les faits et étaient restés à proximité de la victime jusqu’à l’arrivée de la police qui les avait blessés au moment de leur arrestation.
Libération
Les terroristes isolés mettent les autorités à l’épreuve
Le profil d’Alexandre D., converti à l’islam, signalé en 2009 à la DCRI et soupçonné de l’attaque contre un soldat à La Défense, montre la difficulté de cerner la dangerosité des jeunes islamistes.
Libération
«Gaulois pure souche même pas d’origine», selon un policier, «fils d’une famille honorable de Trappes» (Yvelines) et «fragile psychologiquement», Alexandre D., 22 ans, «connu pour des petits délits» et «converti à l’islam il y a quatre ans», a porté le jihad samedi après-midi tout seul à La Défense en poignardant un soldat français. Pour le procureur de la République de Paris, François Molins, ce jeune homme a basculé dans le terrorisme : «Le caractère des faits, leur commission trois jours après Londres, et la prière faite juste avant le passage à l’acte, nous laissent supposer qu’il a agi au nom de son idéologie religieuse et que son souhait était d’attaquer un représentant de l’Etat.»
A la dérive, sans domicile fixe et sans emploi, Alexandre D. a «dû dormir dans la rue» depuis l’agression, suppute le patron de la PJ de Paris, Christian Flaesch, avant de rejoindre hier à 6 h 10 la résidence d’une copine qui l’héberge parfois à La Verrière (Yvelines). Interpellé dans la rue, le suspect n’a pas été étonné et a lancé aux policiers : «Je sais pourquoi vous venez.»
Laguiole. L’exploitation des films de vidéosurveillance du centre commercial des Quatre-Temps et de la RATP à La Défense ont permis de voir ce garçon à la longue barbe, habillé tout de noir et coiffé d’une chéchia faire «une prière musulmane à 17 h 46» dans un coin, soit huit minutes avant l’attaque. Il se précipite, à 17 h 54, sur un soldat en patrouille Vigipirate et l’agresse par-derrière «en lui plantant dans le cou un couteau de type Laguiole», ce qui, par chance, n’a «pas sectionné d’élément vital». La blessure de Cédric Cordiez, 23 ans, soldat de première classe du 4e régiment de chasseurs de Gap, a été «évaluée à dix jours d’ITT». Il n’empêche que les images montrent selon le procureur «une volonté de tuer ce soldat évidente» : «Il n’hésite pas à porter plusieurs coups avec une détermination impressionnante», puis se perd dans la foule. Il abandonne sur place un sac qui contient «une bouteille de jus d’orange, un couteau et un étui de couteau vide». Les enquêteurs de la brigade criminelle de Paris remontent alors la piste du jus de fruit qui a été «acheté à 16 h 44 dans un magasin du centre commercial, en même temps que deux couteaux Laguiole». La bouteille a révélé dimanche l’ADN d’Alexandre D., enregistré au fichier des empreintes génétiques (Fnaeg) pour un vol avec violence, un port d’arme prohibée et une violation de domicile, étant mineur.
Né le 30 mai 1991, Alexandre D. n’avait pas de condamnation à son casier judiciaire mais plusieurs rappels à la loi. Il a fait l’objet d’un suivi éducatif par un juge des enfants notamment «pour refus de l’autorité parentale». Il a été contrôlé en juillet 2009 lors d’une prière de rue à Maurepas (Yvelines) et signalé à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). «A part cette prière de rue, il n’y a pas d’autre élément pouvant laisser croire à sa dangerosité, mais il pratiquait un islam rigoriste et appliquait les préceptes», a souligné le patron de la PJ.
Refoulé. Pourtant, la sous-direction de l’information générale (Sdig) des Yvelines avait repéré d’autres signes de dérive ou de radicalisation d’Alexandre D. figurant dans une note du 20 février ayant été transmise, selon le Monde, «au tout nouveau bureau de liaison avec la DCRI», qui ne l’aurait pas traitée. Le rapport de la Sdig détaille cette «prière de rue» avec deux coreligionnaires de Trappes fichés, eux, à la DCRI comme «membres de la mouvance islamiste fondamentaliste» et des comportements étranges d’Alexandre D. qui «refuse de monter dans un bus parce qu’il y a des femmes et ne veut pas travailler avec des femmes». Avec sa barbe longue et effilé de fondamentaliste, Alexandre D. a été refoulé de Tanger l’été dernier, croit-il, parce que les policiers ont trouvé qu’il n’avait «pas une bonne tête». Mais selon un officier, «ces éléments n’en font pas un terroriste. On ne va pas travailler sur tous les musulmans qui prient dans la rue ou font des troubles à l’ordre public».
A la dérive, sans domicile fixe et sans emploi, Alexandre D. a «dû dormir dans la rue» depuis l’agression, suppute le patron de la PJ de Paris, Christian Flaesch, avant de rejoindre hier à 6 h 10 la résidence d’une copine qui l’héberge parfois à La Verrière (Yvelines). Interpellé dans la rue, le suspect n’a pas été étonné et a lancé aux policiers : «Je sais pourquoi vous venez.»
Laguiole. L’exploitation des films de vidéosurveillance du centre commercial des Quatre-Temps et de la RATP à La Défense ont permis de voir ce garçon à la longue barbe, habillé tout de noir et coiffé d’une chéchia faire «une prière musulmane à 17 h 46» dans un coin, soit huit minutes avant l’attaque. Il se précipite, à 17 h 54, sur un soldat en patrouille Vigipirate et l’agresse par-derrière «en lui plantant dans le cou un couteau de type Laguiole», ce qui, par chance, n’a «pas sectionné d’élément vital». La blessure de Cédric Cordiez, 23 ans, soldat de première classe du 4e régiment de chasseurs de Gap, a été «évaluée à dix jours d’ITT». Il n’empêche que les images montrent selon le procureur «une volonté de tuer ce soldat évidente» : «Il n’hésite pas à porter plusieurs coups avec une détermination impressionnante», puis se perd dans la foule. Il abandonne sur place un sac qui contient «une bouteille de jus d’orange, un couteau et un étui de couteau vide». Les enquêteurs de la brigade criminelle de Paris remontent alors la piste du jus de fruit qui a été «acheté à 16 h 44 dans un magasin du centre commercial, en même temps que deux couteaux Laguiole». La bouteille a révélé dimanche l’ADN d’Alexandre D., enregistré au fichier des empreintes génétiques (Fnaeg) pour un vol avec violence, un port d’arme prohibée et une violation de domicile, étant mineur.
Né le 30 mai 1991, Alexandre D. n’avait pas de condamnation à son casier judiciaire mais plusieurs rappels à la loi. Il a fait l’objet d’un suivi éducatif par un juge des enfants notamment «pour refus de l’autorité parentale». Il a été contrôlé en juillet 2009 lors d’une prière de rue à Maurepas (Yvelines) et signalé à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). «A part cette prière de rue, il n’y a pas d’autre élément pouvant laisser croire à sa dangerosité, mais il pratiquait un islam rigoriste et appliquait les préceptes», a souligné le patron de la PJ.
Refoulé. Pourtant, la sous-direction de l’information générale (Sdig) des Yvelines avait repéré d’autres signes de dérive ou de radicalisation d’Alexandre D. figurant dans une note du 20 février ayant été transmise, selon le Monde, «au tout nouveau bureau de liaison avec la DCRI», qui ne l’aurait pas traitée. Le rapport de la Sdig détaille cette «prière de rue» avec deux coreligionnaires de Trappes fichés, eux, à la DCRI comme «membres de la mouvance islamiste fondamentaliste» et des comportements étranges d’Alexandre D. qui «refuse de monter dans un bus parce qu’il y a des femmes et ne veut pas travailler avec des femmes». Avec sa barbe longue et effilé de fondamentaliste, Alexandre D. a été refoulé de Tanger l’été dernier, croit-il, parce que les policiers ont trouvé qu’il n’avait «pas une bonne tête». Mais selon un officier, «ces éléments n’en font pas un terroriste. On ne va pas travailler sur tous les musulmans qui prient dans la rue ou font des troubles à l’ordre public».
Terrorisme : "La traque sur internet doit être une priorité"
Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, souhaite détecter "au plus tôt les signaux de radicalisation", notamment sur internet.
Manuel Valls lors d'une conférence à Paris, le 15/04/13 (LCHAM/SIPA)
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls estime que la "traque sur internet doit être une priorité" pour lutter contre le terrorisme après l'agression à l'arme blanche dont a été victime un militaire à La Défense, dans un entretien publié jeudi par "Libération". Pour le ministre, il faut aussi "s'interroger sur la nécessité de renforcer le cadre juridique dans lequel les services de renseignements interviennent." Le ministre préconise d'y détecter "au plus tôt les signaux de radicalisation".
Si le ministre de l'intérieur reconnaît que des "erreurs d'appréciation ou d'analyse existent", il précise que "le renseignement c'est avant tout la difficulté de bien cerner des individus." "L'utilisation des sources humaines a permis à plusieurs reprises de déjouer des complots terroristes. Comme le risque zéro n'existe pas, cela veut dire qu'il faut pousser l'analyse sur chaque individu qui représente un danger potentiel", conclut Manuel Valls. Une jeune homme, qui aura 22 ans jeudi, converti à l'islam, arrêté mercredi matin dans les Yvelines, a reconnu être l'auteur de la violente agression d'un militaire commise samedi à la Défense, sans doute "au nom de son idéologie religieuse", a indiqué le parquet de Paris.
Internet est devenu un vecteur de propagande, de radicalisation et de recrutement pour le terrorisme d'inspiration jihadiste. C'est également un lieu d'échange pour les terroristes", souligne le Ministre.
Selon lui, "internet fait l'objet d'une veille très active de la part de nos services. Internet est un moyen discret de communication qui laisse toutefois des traces exploitables par les services spécialisés. Donc cela doit être une priorité pour nous." Comme "la détection précoce des signes de radicalisation", ajoute Manuel Valls. "Des signaux peuvent alerter lorsqu'ils convergent : rupture dans les parcours individuels, changements brutaux de comportement, radicalisation du discours, coupure avec l'environnement familial ou professionnel. Il est essentiel de savoir capter ces signes avant-coureurs", juge Manuel Valls.Si le ministre de l'intérieur reconnaît que des "erreurs d'appréciation ou d'analyse existent", il précise que "le renseignement c'est avant tout la difficulté de bien cerner des individus." "L'utilisation des sources humaines a permis à plusieurs reprises de déjouer des complots terroristes. Comme le risque zéro n'existe pas, cela veut dire qu'il faut pousser l'analyse sur chaque individu qui représente un danger potentiel", conclut Manuel Valls. Une jeune homme, qui aura 22 ans jeudi, converti à l'islam, arrêté mercredi matin dans les Yvelines, a reconnu être l'auteur de la violente agression d'un militaire commise samedi à la Défense, sans doute "au nom de son idéologie religieuse", a indiqué le parquet de Paris.
Six mois de prison pour un accusé des "tournantes" de Fontenay-sous-Bois
Le Monde.fr avec AFP
Un homme de 29 ans a été condamné mercredi 29 mai à Créteil à six mois de prison ferme pour sa participation aux "tournantes" de Fontenay-sous-Bois, viols collectifs pour lesquels 14 autres hommes ont été jugés en 2012. Sa peine a été assortie de six mois de sursis, tandis que le deuxième accusé, 27 ans, qui comparaissait pour tentatives de viols, a été relaxé. Plus tôt, le parquet de Créteil avait requis respectivement deux ans ferme et six mois avec sursis à l'encontre des deux hommes.
La plaignante, Nina, 30 ans, avait 16 ans lors des faits, ses agresseurs présumés 13 et 14. "Nina considère que cette décision est équilibrée, qu'elle tient compte à la fois de la réalité de sa douleur et de la jeunesse des accusés" à l'époque des faits, a déclaré son avocat, Léon-Lef Forster. "Elle a le sentiment que sa parole a été prise en considération", a-t-il ajouté. Il a évoqué des "conditions de dignité tout à fait convenables" lors du procès.
La précédente audience, en septembre et octobre 2012 devant la cour d'assises du Val-de-Marne, s'était déroulée dans une ambiance très tendue. Au cours du procès, la jeune femme a maintenu ses accusations. L'accusé soupçonné de tentatives de viols a nié les faits, tandis que le second a reconnu des relations, assurant qu'elles étaient consenties. Leurs deux avocats ont plaidé l'acquittement.
AUDIENCE À HUIS CLOS
"Les dossiers sont très peu constitués", a expliqué Aurore Miquel, qui défendait le principal accusé. "Mon client continue de plaider son innocence et envisage de faire appel", a-t-elle ajouté à l'issue de l'audience. Selon elle, les réquisitions étaient "disproportionnées". "On est à 14 ans des faits et il n'y a pas de témoins."
L'audience s'était ouverte mercredi matin à huis clos devant le tribunal pour enfants de Créteil siégeant en matière criminelle, la cour d'assises des moins de 16 ans. Aurélie, la seconde plaignante lors du procès qui s'était déroulé devant les assises du Val-de-Marne, n'apparaît pas dans ce second volet.
Dans ce dossier, 14 hommes – dont l'un est en fuite – majeurs lors des faits avaient été jugés par la cour d'assises du Val-de-Marne. Dix d'entre eux avaient été acquittés, les quatre autres condamnés à des peines de trois ans avec sursis à un an ferme. Le ministère public avait fait appel pour huit des condamnations. Un nouveau procès se tiendra à Evry du 26 novembre au 13 décembre.
TUNISIE. La Femen Amina devant la justice
La jeune femme est poursuivie pour avoir porté une bombe lacrymogène lors de son arrestation le 19 mai. Elle peignait le mot "Femen" sur un muret.
La militante Femen Amina a été arrêtée lors d'une manifestation à Kairouan (capture d'écran).
La Femen tunisienne, Amina Tyler, est jugée, à partir de 8 heures jeudi 30 mai, pour la possession d'un spray lacrymogène lors de son arrestation à Kairouan le 19 mai après avoir peint Femen sur un muret près d'un cimetière. Le délit est passible de six mois de prison. Elle pourrait aussi être poursuivie pour profanation de cimetière, délit passible de deux ans de détention.
Son avocat a indiqué rester confiant pour le procès de jeudi, estimant que l'action des Femen ne compliquerait pas le dossier de sa cliente. "Je ne pense pas que cela fera du mal à Amina parce qu'elle est poursuivie dans une affaire de droit commun et elle ne s'est pas déshabillée", a indiqué maître Souheib Bahri.
Il a expliqué que les accusations contre elle se fondent sur un décret beylical de 1894 qui prévoit des peines de six mois à cinq ans de prison pour détention d'engins incendiaires ou explosifs. Selon lui, Amina ne risque que la condamnation minimale étant donné qu'elle n'était qu'en possession d'un spray d'auto-défense.
Ses proches la présentent comme une dépressive chronique suicidaire et ses parents l'ont longtemps empêchée de sortir de chez elle, arguant de sa sécurité. Amina, qui accusait sa famille de la séquestrer, a fugué fin avril et apparaissait depuis régulièrement en public, sans pour autant se dénuder.
L'opposition et les associations féministes militent pour l'inscription de l'égalité des sexes dans la Constitution en cours d'élaboration et accusent régulièrement Ennahda de remettre en cause les acquis des Tunisiennes.
Ennahda avait fait scandale durant l'été 2012 en proposant que la future loi fondamentale évoque la "complémentarité" des sexes, un projet abandonné depuis. Dans le dernier brouillon du projet de Constitution, daté d'avril, l'article 6 stipule que "tous les citoyens et citoyennes ont les mêmes droits et devoirs".
L'article 42 souligne que l'État protège "les droits de la femme et soutient ses acquis (...) garantit l'égalité des chances entre la femme et l'homme (...) et garantit l'élimination de toutes les formes de violence à l'égard de la femme".
Son avocat a indiqué rester confiant pour le procès de jeudi, estimant que l'action des Femen ne compliquerait pas le dossier de sa cliente. "Je ne pense pas que cela fera du mal à Amina parce qu'elle est poursuivie dans une affaire de droit commun et elle ne s'est pas déshabillée", a indiqué maître Souheib Bahri.
Il a expliqué que les accusations contre elle se fondent sur un décret beylical de 1894 qui prévoit des peines de six mois à cinq ans de prison pour détention d'engins incendiaires ou explosifs. Selon lui, Amina ne risque que la condamnation minimale étant donné qu'elle n'était qu'en possession d'un spray d'auto-défense.
Présentée comme une dépressive chronique
Amina avait fait scandale en mars en publiant des photos d'elle seins nus à la manière des Femen, recevant notamment des menaces d'islamistes radicaux, selon son témoignage.Ses proches la présentent comme une dépressive chronique suicidaire et ses parents l'ont longtemps empêchée de sortir de chez elle, arguant de sa sécurité. Amina, qui accusait sa famille de la séquestrer, a fugué fin avril et apparaissait depuis régulièrement en public, sans pour autant se dénuder.
Le double discours des islamistes
La Tunisie, dirigée depuis la fin 2011 par un gouvernement dominé par les islamistes d'Ennahda, dispose de la législation la plus libérale du monde arabe concernant les droits des femmes mais l'égalité n'y est pas consacrée.L'opposition et les associations féministes militent pour l'inscription de l'égalité des sexes dans la Constitution en cours d'élaboration et accusent régulièrement Ennahda de remettre en cause les acquis des Tunisiennes.
Ennahda avait fait scandale durant l'été 2012 en proposant que la future loi fondamentale évoque la "complémentarité" des sexes, un projet abandonné depuis. Dans le dernier brouillon du projet de Constitution, daté d'avril, l'article 6 stipule que "tous les citoyens et citoyennes ont les mêmes droits et devoirs".
L'article 42 souligne que l'État protège "les droits de la femme et soutient ses acquis (...) garantit l'égalité des chances entre la femme et l'homme (...) et garantit l'élimination de toutes les formes de violence à l'égard de la femme".
Tunisie. Manifestation anti-Femen avant le procès d’Amina
Des dizaines d’habitants de Kairouan, dans le centre de la Tunisie, manifestaient ce jeudi matin devant le tribunal où doit être jugée Amina, militante Femen tunisienne.
Un cordon policier important protégeait le bâtiment du tribunal ainsi que les avocats, militants et journalistes venus assister à l’audience.
La petite foule scandait « dégage ! » et « sales types ! » à l’adresse des défenseurs de la jeune femme de 18 ans, qui doit être jugée, après avoir été arrêtée le 19 mai en possession d’un spray lacrymogène, délit passible de prison ferme en Tunisie.
D’autres avouaient être curieux de voir Amina au lendemain de l’action de soutien de trois Femen européennes - deux Françaises et une Allemande - qui se sont dénudées devant le palais de Justice de Tunis et ont été placées en détention dans la foulée.
« Je suis fier de ma fille, cette affaire est en train de se politiser de plus en plus. Elle commet des actes démesurés mais elle défend ses idées », a déclaré Mounir Sboui, le père d’Amina, connue aussi sous le pseudonyme de « Tyler ».
Femen et seins nus
Amina avait fait scandale en mars pour avoir publié sur internet des photos d’elle seins nus. Elle a été arrêtée le 19 mai à Kairouan après qu’elle eut peint « Femen » sur un muret proche d’un cimetière à Kairouan où devait se tenir un rassemblement de la mouvance salafiste jihadiste.
Son avocat Souheib Bahri a indiqué que les accusations contre elle se fondent sur un décret beylical de 1894 qui prévoit des peines de six mois à cinq ans de prison pour détention d’engins incendiaires ou explosifs.
Selon lui, Amina ne risque que la condamnation minimale étant donné qu’elle n’était qu’en possession d’un spray d’autodéfense.
ECONOMIE
Après son passage au tout-numérique, Newsweek est à vendre
WASHINGTON — Le magazine américain Newsweek, qui a basculé au tout-numérique après la sortie de son dernier numéro papier en décembre 2012, est à vendre, selon un message interne qui circulait mercredi sur Internet.
La nouvelle de la vente de Newsweek a été évoquée dans un premier temps par Variety, avant qu'un mémo interne semblant confirmer la nouvelle ne soit largement diffusé.
"Nous devions changer complètement notre modèle et développer un nouveau produit digital innovant. C'est ce que nous venons de faire", écrivent dans ce message le directeur de Newsweek Baba Shetty et la rédactrice en chef Tina Brown.
"Pourquoi une vente maintenant? La simple raison est que nous devons nous concentrer. Newsweek est une marque puissante, mais ses demandes nous ont amené à ne plus nous concentrer assez sur (le site d'information) The Daily Beast", poursuivent-ils.
Newsweek avait fusionné avec The Daily Beast en 2010, mais tous deux avaient gardé leur propre marque.
Lancé en 1933 par un ancien journaliste du Time, Newsweek était en perte de vitesse depuis plusieurs années quand il a choisi de mettre fin à son édition papier.
Le Washington Post avait vendu Newsweek au milliardaire californien Sidney Harman en 2010 pour un dollar --le magazine avait alors enregistré des pertes de 70 millions de dollars au cours des deux années précédentes. En association avec le groupe IAC, ce dernier avait ensuite fusionné Newsweek avec le site d'informations The Daily Beast.
Les Eurocrates somment la France d’aggraver la purge néolibérale
Directeur adjoint de la rédaction de Marianne et grand amateur de théâtre En savoir plus sur cet auteur
La Commission de Bruxelles a envoyé sa feuille de route au gouvernement français, avec une austérité aggravée au programme. A quoi bon continuer à voter si le modèle néolibéral est obligatoire?
Le Ministre de l'Economie espagnol, Luis de Guindos (à gauche) et le ministre des Finances irlandais, Michael Noonan lors d'un sommet européen en présence de Christine Lagarde, à la tête du FMI - YE PINGFAN/CHINE NOUVELLE/SIPA
En ouverture de son supplément géopolitique, Le Monde fait le bilan de l’euroscepticisme en vogue sur le vieux continent à un an du scrutin européen, avec cette question : « Vers des élections anti-Europe ? »
Visiblement, Le Monde n’a pas encore compris qu’on pouvait être critique vis-à-vis de l’Europe sans être anti européen. Depuis 2005 et la victoire du NON au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen (TCE), le quotidien de révérence aurait pourtant pu se renseigner. Passons.
En l’occurrence, il faut rapprocher la question précédemment exprimée d’un autre titre du Monde du même jour : « Bruxelles adresse à Paris la liste des six réformes à mener ».
Le secret de la fabrique des europhobes, le voilà. Il se résume très bien par le contenu du paquet cadeau adressé à la France, avec mode d’emploi, plan de montage et calendrier d’application, comme pour une cuisine achetée chez Ikea.
Sauf que là, il s’agit de la politique économico-sociale de la France - une politique d’inspiration néolibérale très affirmée et qui va à rebours des choix exprimés par les Français lors des dernières élections.
Pour faire simple, disons que les citoyens ont voté pour un Hollande de gauche et qu’ils se voient appliquer des choix dignes d’un néocon ayant débordé Sarkozy sur son aile réac.
Les moulinets verbaux de François Hollande pour sortir des clous du traité Merkozy auront été vains. Rien n’a changé.
Une camarilla de bureaucrates engoncés dans leurs tabous idéologiques veut dicter ses choix à des peuples rétifs. On voudrait dégouter les européens du rêve européen que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
Que trouve-t-on dans le petit mémo remis par nos amis Eurocrates en échange du délai supplémentaire accordé pour remettre à niveau les finances publiques ? Le guide habituel du petit mécano austéritaire.
Visiblement, Le Monde n’a pas encore compris qu’on pouvait être critique vis-à-vis de l’Europe sans être anti européen. Depuis 2005 et la victoire du NON au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen (TCE), le quotidien de révérence aurait pourtant pu se renseigner. Passons.
En l’occurrence, il faut rapprocher la question précédemment exprimée d’un autre titre du Monde du même jour : « Bruxelles adresse à Paris la liste des six réformes à mener ».
Le secret de la fabrique des europhobes, le voilà. Il se résume très bien par le contenu du paquet cadeau adressé à la France, avec mode d’emploi, plan de montage et calendrier d’application, comme pour une cuisine achetée chez Ikea.
Sauf que là, il s’agit de la politique économico-sociale de la France - une politique d’inspiration néolibérale très affirmée et qui va à rebours des choix exprimés par les Français lors des dernières élections.
Pour faire simple, disons que les citoyens ont voté pour un Hollande de gauche et qu’ils se voient appliquer des choix dignes d’un néocon ayant débordé Sarkozy sur son aile réac.
Les moulinets verbaux de François Hollande pour sortir des clous du traité Merkozy auront été vains. Rien n’a changé.
Une camarilla de bureaucrates engoncés dans leurs tabous idéologiques veut dicter ses choix à des peuples rétifs. On voudrait dégouter les européens du rêve européen que l’on ne s’y prendrait pas autrement.
Que trouve-t-on dans le petit mémo remis par nos amis Eurocrates en échange du délai supplémentaire accordé pour remettre à niveau les finances publiques ? Le guide habituel du petit mécano austéritaire.
En vrac : nouvelle réforme des retraites (avec le recul de l’âge de départ ou l’allongement de la durée de cotisation) ; baisse supplémentaire du « coût du travail » ; flexibilité de l’emploi aggravée ; déréglementation du modèle social. Bref, tout ce que l’on appelle chez ces gens là des « réformes structurelles », formule magique traduite d’une phrase limpide par l’économiste iconoclaste Paul Jorion: « aligner les salaires français sur ceux du Bangladesh ».
On n’en est pas là, certes. Il y a de la marge. Mais dès lors que l’on s’inscrit dans la logique du libre-échangisme, de la mondialisation dérégulée, du diktat des banques, et du dumping salarial qui fait le bonheur des actionnaires, la broyeuse est en marche.
Au passage, la Commission de Bruxelles donne un coup de chapeau aux dernières mesures du gouvernement Ayrault. C’est normal puisqu’elles sont directement inspirées du bréviaire orthodoxe, comme l’accord sur la « compétitivité » ou celui sur le marché du travail.
Mais les Eurocrates en veulent toujours plus, afin de faire entrer à marche forcée la France dans un schéma correspondant aux canons du néolibéralisme, alors que ces derniers sont à l’origine de la crise.
Il est en effet avéré que de telles recettes ne font qu’aggraver le mal. On sait que l’austérité, en tuant la croissance et en alimentant le chômage, tarit les rentrées dans les caisses publiques et aggrave les problèmes budgétaires. L’exemple des pays d’Europe du sud le prouve à foison. Celui de la France aussi, d’ailleurs.
Mais les talibans de l’économiquement correct n’en continuent pas moins à prescrire leur potion maléfique. Ils sont secondés par leurs relais de l’intérieur, implantés dans l’appareil d’Etat, nonobstant leurs étiquettes officielles. Qu’ils soient de gauche ou de droite, ces grands esprits professent les mêmes théories et proposent les mêmes recettes.
Avant que la Commission de Bruxelles ne fasse connaître ses desiderata, la Cour des Comptes, dirigée par Didier Migaud, socialiste Sarko-compatible, avait demandé d’urgence des « économies structurelles ». On connaît la musique.
De son côté, dans sa lettre annuelle, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, aussi rigide que l’était Jean-Claude Trichet, dont il est le fils spirituel, développe des thèses voisines. Il dénonce le rôle néfaste du Smic, propose de raboter les retraites et de mettre au rebut de l’histoire ce qui reste du modèle social né à la Libération.
Moralité : on peut célébrer l’anniversaire du Conseil National de la Résistance et préparer son enterrement en grandes pompes.
Au passage, la Commission de Bruxelles donne un coup de chapeau aux dernières mesures du gouvernement Ayrault. C’est normal puisqu’elles sont directement inspirées du bréviaire orthodoxe, comme l’accord sur la « compétitivité » ou celui sur le marché du travail.
Mais les Eurocrates en veulent toujours plus, afin de faire entrer à marche forcée la France dans un schéma correspondant aux canons du néolibéralisme, alors que ces derniers sont à l’origine de la crise.
Il est en effet avéré que de telles recettes ne font qu’aggraver le mal. On sait que l’austérité, en tuant la croissance et en alimentant le chômage, tarit les rentrées dans les caisses publiques et aggrave les problèmes budgétaires. L’exemple des pays d’Europe du sud le prouve à foison. Celui de la France aussi, d’ailleurs.
Mais les talibans de l’économiquement correct n’en continuent pas moins à prescrire leur potion maléfique. Ils sont secondés par leurs relais de l’intérieur, implantés dans l’appareil d’Etat, nonobstant leurs étiquettes officielles. Qu’ils soient de gauche ou de droite, ces grands esprits professent les mêmes théories et proposent les mêmes recettes.
Avant que la Commission de Bruxelles ne fasse connaître ses desiderata, la Cour des Comptes, dirigée par Didier Migaud, socialiste Sarko-compatible, avait demandé d’urgence des « économies structurelles ». On connaît la musique.
De son côté, dans sa lettre annuelle, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, aussi rigide que l’était Jean-Claude Trichet, dont il est le fils spirituel, développe des thèses voisines. Il dénonce le rôle néfaste du Smic, propose de raboter les retraites et de mettre au rebut de l’histoire ce qui reste du modèle social né à la Libération.
Moralité : on peut célébrer l’anniversaire du Conseil National de la Résistance et préparer son enterrement en grandes pompes.
Cette nuit en Asie : les entreprises européennes moins enthousiastes sur la Chine
Selon une étude de la Chambre de commerce européenne, seuls 29% des représentants de groupes du Vieux continent sont optimistes sur les profits à venir. Un plus bas historique depuis le lancement de cette étude il y a dix ans.
Fabriquer en Chine attire moins les entreprises européennes - Sipa
L’optimisme des entreprises européennes implantées en Chine est à la baisse. D’après une étude réalisée en mars par la Chambre de commerce européenne et présentée ce matin à Pékin, seuls 29% des représentants de groupes interrogés se disent optimistes au sujet de leurs profits à venir au cours des deux prochaines années, un chiffre plus bas que jamais depuis que cette étude a été lancée il y a dix ans. Ils sont également 62% à avoir des doutes quant à la capacité ou la volonté du nouveau gouvernement d’introduire les réformes de libéralisation économique attendues par les analystes. La même proportion se dit pessimiste au sujet de l’évolution des coûts du travail, et 63% affirment que ce sujet est devenu leur principal défi.
Autre tendance à la hausse : ils sont 16% à avouer que leurs bénéfices ont diminué l’année dernière, contre 6% un an plus tôt. Lorsqu’on les interroge sur les principales difficultés pour embaucher et conserver des employés étrangers en Chine, 72% citent la pollution urbaine parmi leurs trois premières réponses. Malgré tout, ils restent 86% à dire envisager d’étendre leurs opérations dans le pays dans les années prochaines.
Pour contrer l’envolée du baht, la Thaïlande baisse ses taux
Soumise depuis des mois à la pression du gouvernement, la banque centrale thaïlandaise a finalement accepté, hier soir, de ramener son taux directeur à 2,5% contre 2,75% auparavant. Mais dès ce matin, le ministre des Finances, Kittirat Na Ranong, a jugé que cette baisse des taux était «trop faible et trop tardive».
Pointant la faiblesse des taux dans les autres grands pays de la région, le gouvernement estime que la Thaïlande souffre depuis des mois d’un fort afflux de capitaux étrangers dans le pays qui pousse à la hausse la valeur du baht. Le mois dernier, la devise thaïlandaise a ainsi atteint son plus haut niveau des seize dernières années face au dollar. Un billet vert ne valant plus que 28,55 bahts.
Cette appréciation fait souffrir les exportateurs thaïlandais qui sont en concurrence directe avec les industriels malaisiens ou indonésiens mais également les grandes multinationales qui ont massivement délocalisé leurs productions d’automobile ou d’électronique dans le royaume. Dans un contexte international déjà maussade, une monnaie trop forte risque de peser sur le dynamisme des exportations et sur la santé de la croissance. En 2013, le PIB de la Thaïlande devrait progresser de 5%.
La Chine débloque son secteur aérien
Depuis le gel de l’ouverture de nouvelles compagnies aériennes, décidé en 2007 mais qui devait théoriquement prendre fin en 2010, Pékin n’avait pas autorisé la moindre modification de l’univers concurrentiel dans le monde des compagnies aériennes chinoises, bloquant les demandes de créations de telles sociétés. Cette page semble être tournée : en mai, un conglomérat de la ville de Qingdao s’est vu autoriser un projet d’ouverture d’une telle compagnie, tandis que deux semaines plus tôt, ce sont les statuts d’une nouvelle société à l’ouest de la Chine qui étaient approuvés. Cela semble confirmer que Pékin veut joindre les actes à la parole après de multiples promesses de libéralisation de l’économie, et qu’il commence par l’un des secteurs les plus étatiques.
En Chine, les compagnies publiques Air China, China Southern et China Eastern se partagent la part du lion du secteur aérien, et sont notoirement inefficaces. Il serait toutefois étonnant que se produise un «big bang» du secteur, car sa marge de croissance est contrainte par la congestion du trafic – dans un espace aérien encore largement réservé à l’armée – et le manque de personnels qualifiés pour piloter les avions.
Toyota Tsusho investit dans le plus grand équipementier indonésien
La maison de négoce japonaise Toyota Tsusho, propriétaire du français CFAO, va acquérir 4,9% de PT Astra Otoparts, le plus grand équipementier automobile d’Indonésie. Avec cet investissement, estimé à 886 milliards de roupies indonésiennes (70 millions d’euros), Toyota Tsusho va doper ses capacités à suivre le développement du constructeur automobile Toyota, auquel il reste très lié. La maison de négoce a déjà aidé des fabricants de composants nippons à s’installer en Indonésie pour répondre aux besoins de pièces du constructeur qui pousse ses investissements productifs sur ce marché très prometteur.
Le Figaro fait sa une sur les recommandations formulées par la Commission européenne à l'égard de la France. Elle a notamment demandé à la France de réformer son système de retraite dès cette année. "La Commission n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire", a réagi le président de la République.
Un accord social à Florange
Au terme de 9 heures de discussion, syndicats et direction sont parvenus à un terrain d'entente sur un protocole d'accord. Ils se sont entendus sur le volet social de la fermeture des hauts-fourneaux, c'est-à-dire les conditions de départ et de reclassement des 621 salariés concernés par l'arrêt de la filière liquide. France Bleu a interrogé Edouard Martin, de la CFDT.
Bernasconi dévoile son plan pour le Medef
Toujours dans Le Figaro, une partie du programme de l'ex-lieutenant de Laurence Parisot est dévoilé. Le journal s'est procuré son "pacte pour la France". Ce n'est ni un programme clés en main ni un recueil de propositions, commente le quotidien. Mais "un plan d'action réaliste et opérationnel, s'appuyant sur une méthode et un calendrier" qui tient en quatre pages. "Sur le plan social, il entend discuter de l'acte II de la flexisécurité en élargissant les accords compétitivité emploi, en renvoyant la définition de la durée du travail dans l'entreprise ou en relevant les seuils. Il veut aussi réintroduire de la dégressivité dans les allocations chômage", dévoile Le Figaro.
Facebook lâche Waze
Alors que la bataille entre Google et Facebook pour obtenir l'application Waze semblait s'intensifier, le réseau social aurait finalement jeté l'éponge. Le blog AllThingsD a révélé l'information, mercredi 29 mai, citant des sources proches du dossier. Les négociations auraient échoué à cause d'un désaccord sur la nécessité pour l’équipe Waze, basée en Israël, de rejoindre les locaux de Facebook en Californie.
Le recrutement des cadres ne décolle pas
L’Association pour l’emploi des cadres (APEC) a publié son baromètre semestriel, mercredi 29 mai, et BFM TV s'en fait l'écho sur son site internet. Les offres d’embauche de cadres restent atones. Seules 46% des entreprises prévoient d’en embaucher un au deuxième trimestre 2013. Soit quatre points de moins qu’un an auparavant.
Neuf mois de mission pour Curisosity
Pour célébrer les neuf mois de mission du robot Curiosity, un internaute passionné d’astronomie, Karl Sanford, a fait un montage vidéo d'une minute résumant les neuf mois de la mission sur Mars.
Astrid Gouzik
Les recommandations de Bruxelles, ArcelorMittal, Facebook, Bernasconi et le Medef : la revue de presse de l'industrie
Par Astrid Gouzik
François Hollande réagit aux recommandations de Bruxelles concernant les impôts et les retraites, un accord social trouvé à Florange, le plan de Patrick Bernasconi pour le Medef, Facebook jette l'éponge pour Waze, le recrutement des cadres ne décolle pas, la mission de Curiosity sur Mars en vidéo... Retrouvez l'essentiel de l'actualité du jeudi 30 mai dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
Les recommandations de Bruxelles à la FranceLe Figaro fait sa une sur les recommandations formulées par la Commission européenne à l'égard de la France. Elle a notamment demandé à la France de réformer son système de retraite dès cette année. "La Commission n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire", a réagi le président de la République.
Au terme de 9 heures de discussion, syndicats et direction sont parvenus à un terrain d'entente sur un protocole d'accord. Ils se sont entendus sur le volet social de la fermeture des hauts-fourneaux, c'est-à-dire les conditions de départ et de reclassement des 621 salariés concernés par l'arrêt de la filière liquide. France Bleu a interrogé Edouard Martin, de la CFDT.
Bernasconi dévoile son plan pour le Medef
Toujours dans Le Figaro, une partie du programme de l'ex-lieutenant de Laurence Parisot est dévoilé. Le journal s'est procuré son "pacte pour la France". Ce n'est ni un programme clés en main ni un recueil de propositions, commente le quotidien. Mais "un plan d'action réaliste et opérationnel, s'appuyant sur une méthode et un calendrier" qui tient en quatre pages. "Sur le plan social, il entend discuter de l'acte II de la flexisécurité en élargissant les accords compétitivité emploi, en renvoyant la définition de la durée du travail dans l'entreprise ou en relevant les seuils. Il veut aussi réintroduire de la dégressivité dans les allocations chômage", dévoile Le Figaro.
Facebook lâche Waze
Alors que la bataille entre Google et Facebook pour obtenir l'application Waze semblait s'intensifier, le réseau social aurait finalement jeté l'éponge. Le blog AllThingsD a révélé l'information, mercredi 29 mai, citant des sources proches du dossier. Les négociations auraient échoué à cause d'un désaccord sur la nécessité pour l’équipe Waze, basée en Israël, de rejoindre les locaux de Facebook en Californie.
Le recrutement des cadres ne décolle pas
L’Association pour l’emploi des cadres (APEC) a publié son baromètre semestriel, mercredi 29 mai, et BFM TV s'en fait l'écho sur son site internet. Les offres d’embauche de cadres restent atones. Seules 46% des entreprises prévoient d’en embaucher un au deuxième trimestre 2013. Soit quatre points de moins qu’un an auparavant.
Neuf mois de mission pour Curisosity
Pour célébrer les neuf mois de mission du robot Curiosity, un internaute passionné d’astronomie, Karl Sanford, a fait un montage vidéo d'une minute résumant les neuf mois de la mission sur Mars.
«Les banques utilisent les filiales offshore pour leur propre évasion fiscale»
En Autriche, le secret bancaire est inscrit dans la Constitution. (Photo Dominic Ebenbichler. Reuters)
Libération
Spécialiste du système bancaire, l'économiste Jézabel Couppey-Soubeyran a été auditionnée ce mercredi par la commission d'enquête du Sénat sur l'évasion fiscale. Elle souligne que l'implantation des banques dans les paradis fiscaux ne sert pas seulement les intérêts de leurs clients : les groupes bancaires eux-mêmes utilisent leurs filiales offshore pour «optimiser» leurs impôts, dont le taux implicite est en baisse par rapport aux années 1990.
SOCIAL
En matière fiscale, les banques sont-elles de bonnes élèves ?
L’analyse de la contribution des banques aux recettes fiscales révèle que celle-ci n’a fait que s’affaiblir depuis le milieu des années 1990. De cette date à la veille de la crise, l’imposition des banques a été multiplié par 1,5. Mais leurs profits, eux, étaient multipliés par dix, en raison du fort développement de leurs activités. On a donc un taux d’imposition «implicite» en baisse. Et l’une des principales raisons de cette optimisation fiscale, c’est l’implantation des banques à l’étranger, et notamment dans les paradis fiscaux. L’autre explication, c’est le recours à la déductibilité des intérêts d’emprunts, à laquelle les banques ont beaucoup recours. Mais c’est en contradiction avec la volonté des régulateurs de sécuriser le système financier.Il y a donc une «double utilité» aux filiales offshore ?
Tout à fait : ces implantations servent en partie les clients des banques, en partie les banques elles-mêmes. Pour les clients, cela ne devrait pas changer grand-chose en théorie, puisqu’ils sont censés déclarer leurs revenus en France – sauf à être en fraude sous couvert du secret bancaire. Mais les banques, comme les autres entreprises, peuvent tirer profit des différences de fiscalité entre les pays pour payer moins d’impôt.Quelle est la solution ?
Il faut automatiser les échanges internationaux d’informations bancaires, au lieu du système «à la demande» qui prévaut aujourd’hui. Cela permettrait d’y voir clair quant aux comptes de particuliers et d’entreprises – y compris de banques – dans les paradis fiscaux. Mais pour ces dernières, il n’est pas forcément illégal de profiter des différences de fiscalité, via la création de filiales offshore. Tant que ces écarts existeront, les entreprises en profiteront. La transparence ne réglera donc pas tout : il faut aussi œuvrer à la convergence des systèmes d’imposition. Aux Etats de tirer les conséquences.Vous vous plaignez des difficultés d’accès aux données...
Quand on s’intéresse aux activités des banques, il est essentiel de disposer de ces données : tarifications, rémunérations... Or, leur accès est très difficile. D’une part parce que les régulateurs ne sont pas assez exigeants vis-à-vis des banques, même si ce problème tend à se résorber. D’autre part, parce que les informations récoltées par les autorités financières – telles que la Banque de France – ne sont pas rendues accessibles. Il y a en France un problème de transparence, qui vient d’une culture différente de celle des pays anglo-saxons.Le géant du cochon chinois avale le leader du hot-dog américain
Le Monde.fr avec AFP
Shuanghui, maison mère d'un des plus gros producteurs de viande de porc en Chine, va racheter le premier fabricant américain de hot-dogs, Smithfield, premier actionnaire des marques Justin Bridou et Aoste notamment, pour 7,1 milliards de dollars dette incluse. "C'est l'une des plus grosses acquisitions d'entreprise américaine par une entreprise chinoise", relève Richard Peterson, analyste de S&P Capital IQ spécialiste des fusions.
Dans un communiqué commun mardi, les deux groupes expliquent que Shuanghui International, dont le siège se trouve à Hongkong, va verser 34 dollars par action de Smithfield, soit 4,7 milliards de dollars. Cela représente une prime de 31 % par rapport au cours de clôture de la société américaine vendredi soir. En incluant la dette du groupe, la transaction valorise Smithfield à 7,1 milliards de dollars. Son action a bondi de 28,42 %, à 33,35 dollars, mercredi.
Shuanghui précise dans le communiqué être l'actionnaire majoritaire de Henan Shuanghui Investment & Development, la plus grosse entreprise chinoise cotée de préparation industrielle de viande, en termes de capitalisation boursière.
A l'issue de la transaction, Smithfield sera retiré de la cote et intégré dans Shuanghui. Les équipes et le directeur général Larry Pope resteront en poste et le siège de la société fondée en 1936 demeurera à Smithfield, en Virginie.
AOSTE, JUSTIN BRIDOU OU COCHONOU DANS SON PANIER
Elle prépare et distribue de la viande de porc, mais aussi des jambons, du bacon, des saucisses, des brochettes, et de la charcuterie dans douze pays. Elle est présente dans une grande partie de l'Europe (France, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Roumanie, Espagne et Royaume-Uni), notamment grâce à une filiale, Campofrio, dont Smithfield est le premier actionnaire et qui est propriétaire des marques Aoste, Justin Bridou ou Cochonou, entre autres.
En 2011, le groupe Shuanghui, dont la banque américaine Goldman Sachs est actionnaire minoritaire par l'intermédiaire d'une filiale, avait fait l'objet d'un scandale sanitaire en Chine, l'une de ses filiales ayant été accusée d'avoir mis des additifs chimiques illégaux dans certains produits. Le groupe avait présenté ses excuses.
PAS D'OBJECTION AU RACHAT
Les analystes de S&P Capital IQ indiquent dans une note ne pas s'attendre à ce que "des inquiétudes pour la sécurité nationale liées à un rachat par une entreprise étrangère bloque l'acquisition de Smithfield, le plus gros producteur de hot-dogs aux Etats-Unis".
Mais Smithfield devrait exporter dorénavant une plus grande partie de sa production en Chine, qui représente la moitié de la production et de la demande mondiale de porc, ce qui pourrait se traduire aux Etats-Unis "par une pression haussière sur les prix de la viande de porc", a estimé Tom Graves, analyste de S&P Capital IQ spécialisé dans l'agroalimentaire.
Au troisième trimestre de son exercice décalé achevé le 27 janvier, Smithfield a réalisé des ventes de 3,6 milliards de dollars pour un bénéfice de 81,5 millions de dollars.
SOCIAL
Procès de Ryanair : le low cost aérien, à quel prix ?
Dans le collimateur de la justice depuis quatre ans, Ryanair doit comparaître à partir de ce jeudi en correctionnelle à Aix-en-Provence pour avoir enfreint le droit social français sur sa base de l'aéroport de Marseille entre 2007 et 2011. Enquête sur les pratiques sociales de la compagnie à bas coût irlandaise. Où en sont les autres low cost et quelles évolutions en perspective pour le secteur ?
Ryanair doit répondre de travail dissimulé, emploi illicite de personnels navigants et entrave à l'exercice du droit syndical © Reuters - David Moir
Après avoir obtenu le report de son procès une première fois, Ryanair doit répondre aujourd'hui de travail dissimulé, emploi illicite de personnels navigants et entrave à l'exercice du droit syndical.
"On comprend aisément avec ces procédés que les salariés de la compagnie aérienne ne veuillent pas témoigner. C'est le régime de la terreur. Terreur à l'emploi, au licenciement. Les pilotes et les personnels navigants de cabine n'ont pas le droit de parler et ils ne prendront pas le risque", explique Xavier Gauthier du SNPNC, le syndicat national des personnels navigants de cabine.
Pourtant après de longues recherches, un pilote de Ryanair accepte de témoigner au micro du Mouv, à condition que sa voix soit maquillée.
"Cadences infernales, précarisation et pression sur les pilotes...Le système Ryanair a montré ses limites", selon Yves Dehayes, président du syndicat national des pilotes de ligne, partie civile au procès de Ryanair. Ecoutez l'une de ses explications
Des pratiques qui ne sont pas propres à Ryanair. Easyjet, la compagnie britannique à bas coût, également implantée en France, a eu à répondre des mêmes faits de "travail dissimulé" devant la justice il y a quelques années.
Ce qui a d'ailleurs fait rentrer dans le rang la cousine de Ryanair. Easyjet est aujourd'hui considérée comme la bonne élève, ou plutôt la moins pire en termes de conditions de travail chez les low cost. Mais il reste encore du chemin à faire...
Vers une "lowcostisation" de l'aérien ?
La question est posée par les syndicats qu'un sujet sensible agite Bruxelles. Un projet de modification du règlement en vigueur au niveau européen concernant les temps de vol des personnels navigants (Flight Limitation Time) fait débat.
Initialement prévu pour arriver devant les parlementaires ce printemps, il a finalement été repoussé à l'automne. Le texte est proposé par l'Agence Européenne de Sécurité Aérienne pour harmoniser les différentes législations en Europe en matière d'amplitude de vol et de temps de repos des équipages.
Pour le syndicat national des personnels navigants commerciaux, il s'agit d'une régression sans précédent qui entraînerait un risque accru de fatigue et donc de catastrophes aériennes à venir : "cela reviendrait à aligner toutes compagnies, y compris à terme Air France sur les pratiques des compagnies les plus flexibles, et notamment les low cost, pratiques qui conduisent déjà régulièrement à des incidents".
Pour la DGAC, la direction générale de l'aviation civile, il s'agit avant tout d'une manière de "réduire les distorsions de concurrence en Europe pour plus de sécurité, et non l'inverse".
Marseille : cette fois, Ryanair n'échappe pas au procès
ILLUSTRATION. La compagnie aérienne irlandais Ryanair est poursuivie à Marseille pour infraction au droit social.
| LP/OLIVIER ARANDEL
| LP/OLIVIER ARANDEL
La compagnie aérienne irlandaise à bas coûts Ryanair, poursuivie pour avoir enfreint le droit social français à l'aéroport de Marseille, a tenté de nouveau, jeudi, d'échapper à son procès devant le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
Mais contrairement au mois de janvier,cette fois, elle n'a pas réussi. Elle est poursuivie pour travail dissimulé, entrave au fonctionnement du comité d'entreprise, à celui des délégués du personnel, à l'exercice du droit syndical, et emploi illicite de personnels navigants (non affiliés au régime complémentaire obligatoire de retraite). Plusieurs compagnies comme easyJet ont été condamnées en France pour des faits similaires depuis 2010.
Au début de l'année le champion du transport aérien low cost avait fait valoir qu'il n'avait pas reçu de citation à comparaître, pourtant remise aux autorités irlandaises, et qu'un de ses conseils fraîchement arrivé sur le dossier avait encore besoin de temps. La juridiction aixoise soupçonnait à demi-mot une obstruction et des manoeuvres dilatoires. «Je constate que l'avocat qui avait demandé le renvoi n'est plus dans le dossier aujourd'hui», a souligné d'emblée, ce jeudi, la présidente du tribunal, Véronique Imbert. Les quatre conseils présents ont plaidé la nullité de la procédure, mettant encore en avant le fait qu'aucune citation n'aurait été délivrée et que les noms des salariés visés par la procédure n'auraient pas été précisés. Après une suspension d'une heure, la procureure a balayé ces arguments. Un avocat de l'Urssaf a même accusé Ryanair de «malhonnêteté intellectuelle».
La compagnie s'appuie sur le droit irlandais
A l'origine de l'affaire, qui suscita un fracassant faux départ de Ryanair de Marseille en janvier 2011, des syndicats de personnels navigants avaient porté plainte contre les pratiques de la compagnie sur l'aéroport de Marignane. Début 2007, la compagnie décide d'y baser quatre avions et 127 salariés sans déclarer cette activité au registre du commerce et à l'Urssaf. Pas plus qu'elle ne remplit de déclaration fiscale en France, ni n'applique à ses employés la législation française du travail. C'est que le droit irlandais prévaut, argue Ryanair, qui nie avoir une «base d'exploitation» en Provence, ses salariés prenant selon elle leurs consignes au siège, à Dublin, pour une activité marseillaise temporaire, et volant dans des avions irlandais.
La justice estime à l'inverse que la compagnie mène une activité pérenne, et même croissante, depuis Marignane. L'enquête montre d'ailleurs que Ryanair y dispose de 300 m2 de locaux, avec des lignes fixes, 95 casiers, des sous-traitants et deux cadres reconnus comme supérieurs hiérarchiques. Une surveillance des parkings révèle aussi que les salariés vivent dans la région.
Mise en examen fin 2010, Ryanair avait répliqué en fermant sa base, bénéficiant du soutien d'élus locaux dont le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Trois semaines plus tard, la compagnie avait rouvert la plupart des lignes en affectant à Marignane deux avions pour la saison estivale, et non toute l'année, contournant ainsi la loi.
Au début de l'année le champion du transport aérien low cost avait fait valoir qu'il n'avait pas reçu de citation à comparaître, pourtant remise aux autorités irlandaises, et qu'un de ses conseils fraîchement arrivé sur le dossier avait encore besoin de temps. La juridiction aixoise soupçonnait à demi-mot une obstruction et des manoeuvres dilatoires. «Je constate que l'avocat qui avait demandé le renvoi n'est plus dans le dossier aujourd'hui», a souligné d'emblée, ce jeudi, la présidente du tribunal, Véronique Imbert. Les quatre conseils présents ont plaidé la nullité de la procédure, mettant encore en avant le fait qu'aucune citation n'aurait été délivrée et que les noms des salariés visés par la procédure n'auraient pas été précisés. Après une suspension d'une heure, la procureure a balayé ces arguments. Un avocat de l'Urssaf a même accusé Ryanair de «malhonnêteté intellectuelle».
La compagnie s'appuie sur le droit irlandais
A l'origine de l'affaire, qui suscita un fracassant faux départ de Ryanair de Marseille en janvier 2011, des syndicats de personnels navigants avaient porté plainte contre les pratiques de la compagnie sur l'aéroport de Marignane. Début 2007, la compagnie décide d'y baser quatre avions et 127 salariés sans déclarer cette activité au registre du commerce et à l'Urssaf. Pas plus qu'elle ne remplit de déclaration fiscale en France, ni n'applique à ses employés la législation française du travail. C'est que le droit irlandais prévaut, argue Ryanair, qui nie avoir une «base d'exploitation» en Provence, ses salariés prenant selon elle leurs consignes au siège, à Dublin, pour une activité marseillaise temporaire, et volant dans des avions irlandais.
La justice estime à l'inverse que la compagnie mène une activité pérenne, et même croissante, depuis Marignane. L'enquête montre d'ailleurs que Ryanair y dispose de 300 m2 de locaux, avec des lignes fixes, 95 casiers, des sous-traitants et deux cadres reconnus comme supérieurs hiérarchiques. Une surveillance des parkings révèle aussi que les salariés vivent dans la région.
Mise en examen fin 2010, Ryanair avait répliqué en fermant sa base, bénéficiant du soutien d'élus locaux dont le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Trois semaines plus tard, la compagnie avait rouvert la plupart des lignes en affectant à Marignane deux avions pour la saison estivale, et non toute l'année, contournant ainsi la loi.
LeParisien.fr
Chômage: nouveau record attendu pour avril, Hollande maintient son objectif
Un formulaire d'inscription à pôle emploi. (Photo Fred Tanneau. AFP)
Libération
Avec la publication du nombre d’inscrits fin avril à Pôle emploi, un nouveau record de chômeurs sera vraisemblablement atteint jeudi mais, malgré des prévisions sombres pour 2013 et 2014, François Hollande maintient son objectif d’inverser la courbe du chômage et défend tous azimuts cette semaine sa politique.
Fin mars, le pic de 1997 a été dépassé. La France n’a jamais compté autant de demandeurs d’emploi sans aucune activité en métropole: 3,224 millions.
Depuis l’élection du président Hollande, Pôle emploi enregistre chaque mois près de 1.000 nouveaux chômeurs par jour. Et selon l’Organisation pour la coopération et le développement économiques, la série noire, ininterrompue depuis bientôt deux ans, ne va pas s’arrêter. L’OCDE a prédit mercredi un taux de chômage à 10,7% en 2013 et 11,1% en 2014.
Réagissant à ces «calculs», le président a défendu depuis Rodez (Aveyron) les mesures engagées par son gouvernement et réaffirmé que son objectif «reste de faire l’inversion de la courbe du chômage» à la fin de l’année.
Parce que les dispositifs lancés ne produiront leurs premiers effets au mieux que dans quelques mois, et en l’absence de croissance, «il va y avoir encore une augmentation du chômage jusqu’à la fin de l’année» mais «je ne vais pas me résigner», a ajouté le président.
Il y a une semaine, l’Unédic (Assurance chômage) a dit s’attendre à un ralentissement de la hausse fin 2013 mais un rebond ensuite.
«A ce stade de l’année», le ministre du Travail Michel Sapin n’entrevoyait pas mardi des chiffres «meilleurs que les mois précédents». «Par contre, je vois des raisons pour que vers la fin de l’année, les choses s’améliorent considérablement», a dit M. Sapin.
Plan franco-allemand pour l’emploi des jeunes
Soucieux de montrer que la lutte contre le chômage est sa priorité, le président devait consacrer à l’emploi l’essentiel de son déplacement à Rodez, puis à Castres (Tarn) jeudi. Mercredi, il avait convoqué un nouveau «séminaire emploi» à l’Elysée.
La séquence avait été ouverte mardi avec l’annonce par le président d’une «vaste offensive» franco-allemande pour l’emploi des jeunes en Europe.
Alors que 6 millions de jeunes européens sont au chômage, dont plus de 700.000 en France, ce plan sera au coeur de la rencontre prévue jeudi après-midi à Paris avec la chancelière Angela Merkel. Il sera ensuite présenté au sommet européen des 27 et 28 juin et lancé en grande pompe en juillet à Berlin.
Cette initiative franco-allemande pour mieux utiliser 6 milliards d’euros de fonds européens disponibles, et notamment financer un «Erasmus de l’alternance», viendrait compléter l’arsenal anti-chômage des jeunes de Hollande, qui peine à décoller.
Selon le ministère du Travail, 20.000 emplois d’avenir, destinés aux jeunes pas ou peu diplômés, avaient été conclus fin avril sur les 100.000 escomptés en fin d’année. Un rythme jugé «normal» au ministère, qui les a néanmoins récemment ouverts davantage au secteur privé, pour accélérer les signatures.Quant aux contrats de génération, opérationnels depuis peu pour permettre l’embauche d’un jeune et le maintien en activité d’un senior, le démarrage est aussi très lent.
En attendant, le ministère a reconduit en 2013 la rallonge de contrats aidés consacrée en 2012 au secteur non-marchand (pour conserver un niveau de 440.000 contrats subventionnés).
Plus généralement, le gouvernement mise sur la loi sur la sécurisation de l’emploi, votée le 14 mai, pour limiter les licenciements dans les mois à venir.
Bruxelles a appelé mercredi la France à mettre en oeuvre rapidement cette réforme, transposition de l’accord du 11 janvier entre le patronat et trois syndicats qui encourage notamment les accords de flexibilité.
Il faut «lancer en urgence une réforme de l’assurance chômage avec les partenaires sociaux pour assurer qu’elle rend attractif le retour au travail», a aussi demandé la Commission européenne. Critiquées pour leur complexité, les règles d’indemnisation doivent être remises à plat à l’automne alors que l’Unédic s’attend à un déficit de 4,8 milliards d’euros en 2013.
Fin mars, le pic de 1997 a été dépassé. La France n’a jamais compté autant de demandeurs d’emploi sans aucune activité en métropole: 3,224 millions.
Depuis l’élection du président Hollande, Pôle emploi enregistre chaque mois près de 1.000 nouveaux chômeurs par jour. Et selon l’Organisation pour la coopération et le développement économiques, la série noire, ininterrompue depuis bientôt deux ans, ne va pas s’arrêter. L’OCDE a prédit mercredi un taux de chômage à 10,7% en 2013 et 11,1% en 2014.
Réagissant à ces «calculs», le président a défendu depuis Rodez (Aveyron) les mesures engagées par son gouvernement et réaffirmé que son objectif «reste de faire l’inversion de la courbe du chômage» à la fin de l’année.
Parce que les dispositifs lancés ne produiront leurs premiers effets au mieux que dans quelques mois, et en l’absence de croissance, «il va y avoir encore une augmentation du chômage jusqu’à la fin de l’année» mais «je ne vais pas me résigner», a ajouté le président.
Il y a une semaine, l’Unédic (Assurance chômage) a dit s’attendre à un ralentissement de la hausse fin 2013 mais un rebond ensuite.
«A ce stade de l’année», le ministre du Travail Michel Sapin n’entrevoyait pas mardi des chiffres «meilleurs que les mois précédents». «Par contre, je vois des raisons pour que vers la fin de l’année, les choses s’améliorent considérablement», a dit M. Sapin.
Plan franco-allemand pour l’emploi des jeunes
Soucieux de montrer que la lutte contre le chômage est sa priorité, le président devait consacrer à l’emploi l’essentiel de son déplacement à Rodez, puis à Castres (Tarn) jeudi. Mercredi, il avait convoqué un nouveau «séminaire emploi» à l’Elysée.
La séquence avait été ouverte mardi avec l’annonce par le président d’une «vaste offensive» franco-allemande pour l’emploi des jeunes en Europe.
Alors que 6 millions de jeunes européens sont au chômage, dont plus de 700.000 en France, ce plan sera au coeur de la rencontre prévue jeudi après-midi à Paris avec la chancelière Angela Merkel. Il sera ensuite présenté au sommet européen des 27 et 28 juin et lancé en grande pompe en juillet à Berlin.
Cette initiative franco-allemande pour mieux utiliser 6 milliards d’euros de fonds européens disponibles, et notamment financer un «Erasmus de l’alternance», viendrait compléter l’arsenal anti-chômage des jeunes de Hollande, qui peine à décoller.
Selon le ministère du Travail, 20.000 emplois d’avenir, destinés aux jeunes pas ou peu diplômés, avaient été conclus fin avril sur les 100.000 escomptés en fin d’année. Un rythme jugé «normal» au ministère, qui les a néanmoins récemment ouverts davantage au secteur privé, pour accélérer les signatures.Quant aux contrats de génération, opérationnels depuis peu pour permettre l’embauche d’un jeune et le maintien en activité d’un senior, le démarrage est aussi très lent.
En attendant, le ministère a reconduit en 2013 la rallonge de contrats aidés consacrée en 2012 au secteur non-marchand (pour conserver un niveau de 440.000 contrats subventionnés).
Plus généralement, le gouvernement mise sur la loi sur la sécurisation de l’emploi, votée le 14 mai, pour limiter les licenciements dans les mois à venir.
Bruxelles a appelé mercredi la France à mettre en oeuvre rapidement cette réforme, transposition de l’accord du 11 janvier entre le patronat et trois syndicats qui encourage notamment les accords de flexibilité.
Il faut «lancer en urgence une réforme de l’assurance chômage avec les partenaires sociaux pour assurer qu’elle rend attractif le retour au travail», a aussi demandé la Commission européenne. Critiquées pour leur complexité, les règles d’indemnisation doivent être remises à plat à l’automne alors que l’Unédic s’attend à un déficit de 4,8 milliards d’euros en 2013.
Emploi. Panasonic va supprimer 5 000 postes dans sa division automobile
Le géant japonais Panasonic a annoncé jeudi la suppression de 5 000 emplois en trois ans dans son activité d’équipement pour l’automobile et l’industrie.
Cette large division emploie actuellement 111 000 personnes (sur les quelque 294 000 salariés du groupe) pour fabriquer des équipements allant des systèmes de radionavigation pour l’automobile aux batteries électriques, en passant par les semi-conducteurs.
Le groupe basé à Osaka au Japon n’a pas précisé la localisation des emplois concernés, ni les formes que prendraient leur suppression (cessions de filiales, redéploiements au sein du groupe, licenciements, etc.).
Le géant de l’électronique et de l’électroménager mène une restructuration drastique depuis la crise financière internationale, et reste confronté à une concurrence étrangère redoutable. Panasonic a subi d’énormes pertes nettes de plus de 7 milliards d’euros lors de chacune des deux dernières années
SOCIETE
Europe: les vacances d'été subissent la crise
Seuls 54% des Européens partiront en vacances d'été, à cause de la crise.
Libération
Jamais depuis 2000 les Européens n’avaient été si peu à prévoir des vacances d’été: ils sont seulement 54% cette année, selon le baromètre Ipsos-Europ Assistance, publié jeudi. En cause, la crise qui pèse désormais durablement et modifie les comportements.
Avec 54%, le compteur affiche 4 points de moins qu’en 2012 et le taux le plus bas depuis 2000 pour les intentions de départs entre juin et septembre des Européens étudiés (Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens).
La chute est même de 12 points par rapport à 2011, d’après ce baromètre, réalisé auprès d’un échantillon représentatif de 4 048 Européens. «La crise pèse de façon durable. Il y a une corrélation évidente entre son intensité et le recul des intentions de départ en vacances, et le poste des vacances n’est plus un sanctuaire des loisirs, même chez les Français», résume pour l’AFP le directeur général d’Europ Assistance, Martin Vial. Selon lui, «le baromètre montre un vrai décrochage par rapport à la fin des années 2000», quand au moins six Européens sur dix exprimaient l’intention de partir l’été.
Les pays du sud de l’Europe, où il y a le plus de chômage, sont les plus concernés. Ainsi, moins d’un Espagnol sur deux (42%) compte partir en vacances cet été, un plancher historique, contre 51% en 2012 et 65% en 2011, soit 23 points de moins en deux ans. «Plus spectaculaire encore», souligne M. Vial, les intentions de vacances des Italiens affichent 10 points de recul en un an et 25 points en deux ans, seuls 53% comptant partir cet été, contre 78% en 2011.
La baisse est également forte en Belgique (59%, -10 points) et en France (62%, -8 points), qui étaient relativement épargnés jusque-là.
Arbitrages et sacrifices
Parmi les sept pays étudiés, les Français restent néanmoins les plus enclins à partir, reflet de leur relation particulière avec les vacances, relève l’institut Ipsos.
Les intentions de départs des Allemands et des Autrichiens sont assez stables, à 52% et 57%, et seules celles des Britanniques progressent (56%) après avoir reculé de dix points en 2012.
Ipsos relève que «pour la première fois dans le baromètre, les intentions de départ uniques, c’est-à-dire la proportion des Européens qui partiront une seule fois en vacances d’été, fléchit. Signe que le problème n’est plus seulement de raccourcir ses séjours ou de réduire ses dépenses mais bien de renoncer à partir pour une partie croissante de la population européenne».
Côté budget, 47% des Européens interrogés et 58% des vacanciers déclarés disent vouloir faire des économies sur les vacances, Espagnols en tête, mais étant donné les variations, le portefeuille moyen des vacanciers se maintient autour de 2 100 euros (Royaume-Uni exclu). «Beaucoup de gens vont rester dans des vacances de proximité, près de leurs familles, en choisissant des séjours peu onéreux ou plus courts», dit M. Vial. De fait, selon Ipsos, «les Européens ont désormais intégré que la crise économique (...) nécessite des arbitrages renouvelés, des sacrifices et de nouveaux comportements».
Côté priorités, le climat reste le premier facteur de choix, plus que le budget. Avec là aussi avec des particularités nationales: le climat est clairement le critère prioritaire des Belges et des Français, le budget celui des Espagnols, le risque d’attentat celui des Allemands et Autrichiens.
En termes de destinations, 64% des vacanciers européens comptent se rendre à la mer (+2 pts), et l’Europe reste privilégiée, attirant 81% des vacanciers.
Manifestation de néonazis à Athènes
Le Monde.fr avec AFP
Plusieurs centaines de militants du parti néonazi Aube Dorée ont défilé mercredi 29 mai dans les rues d'Athènes pour commémorer le 450e anniversaire de la chute de Constantinople et de l'empire Byzantin, le 29 mai 1453. Les militants, qui portaient des torches, des drapeaux grecs et l'emblème du parti, ont crié les slogans du parti ultranationaliste, "Sang, honneur, Aube dorée", ou encore "la Grèce appartient aux Grecs".
Après avoir écouté quelques discours belliqueux à l'égard des Turcs et des communistes sur la place de la cathédrale d'Athènes, ils se sont dirigés d'un pas martial vers le Parlement où ils détiennent depuis juin dernier, pour la première fois, 18 sièges.
La manifestation, qui se déroule chaque année, s'est déroulée sans incident. L'an dernier, à la même date, un Pakistanais qui se trouvait sur le chemin de supporteurs du parti Aube dorée lors de ce défilé anniversaire s'était fait agresser par un groupe de 15 à 20 manifestants. Depuis, les agressions racistes, dénoncées par le Conseil de l'Europe et plusieurs organisations internationales, se sont multipliées et presque banalisées en Grèce.
En Australie, le consul français a honte de ses touristes
A l'entrée du supermarché de Pyrmont, un quartier du centre-ville de Sydney, Damien, 33 ans, surveille de près les contenus des sacs des clients qui se pressent aux caisses. Vigile depuis quatre ans dans l'établissement, l'homme n'hésite pas à surveiller de plus près ceux qui laissent entendre un fort accent français. Cela fait partie de "ses consignes de sécurité", remises à jour cette année lors d'une formation spéciale sur le sujet. C'est que depuis quelques années, les ressortissants français qui vivent en Australie ont acquis une solide réputation dans le domaine, donnant même naissance à l'expression "french shopping" pour désigner le vol à l'étalage. Un fait d'armes français que ne goûte guère le consul général de France à Sydney, Eric Berti, qui s'est fendu d'une lettre ouverte aux Français d’Australie.
"N'hésitez pas à sensibiliser les jeunes Français autour de vous au comportement qui est attendu d'eux, dans un pays où l'honnêteté et le respect des valeurs et des autorités sont d'une importance primordiale", plaide le haut fonctionnaire dans la lettre. Cette piqûre de rappel du consul s'avère d'autant plus nécessaire que le vol est loin d'être le seul grief imputé aux "backpackers" français, ces jeunes gens qui gagnent l'Australie avec un visa vacances-travail qui leur permet de rester au moins un an dans le pays et d'y travailler.
"Comportement provocateur et bruyant, alcoolisme, manque de respect pour la police et les autorités", voila quelques-uns des autres faits reprochés par le consul à ses jeunes compatriotes. "Si elles restent minoritaires, ces attitudes peuvent avoir des répercussions sur l'ensemble de la communauté française en Australie, et pénaliser fortement les jeunes gens titulaires de visas vacances travail dans leur recherche d'un emploi", déplore Eric Berti.
Le Sydney Morning Herald, qui s'est fait l'écho de ce "remontage de bretelles", rappelle à cette occasion le fait peu glorieux d'un jeune Français qui, au début de l'année, s'en est pris au cénotaphe de Martin Place, la place centrale de Sydney.
Après la médiatisation de cette lettre, le consulat français à Sydney a préféré tempérer ses propos. La porte-parole du consul a ainsi expliqué que "la même chose peut arriver aux jeunes Australiens en visite à Bali ou en Chine". Les autorités chinoises ont en effet récemment critiqués le comportement des voyageurs de l'île sur leur territoire, les accusant entre autres de "cracher" plus que la normale.
Au total, 22 000 jeunes Français vivent actuellement en Australie, dans le cadre d'un visa vacances travail, selon le consulat.
Vincent et Bruno pour le meilleur et pour la mire
Vincent Autin et Bruno Boileau à la mairie de Montpellier dans le sud de la France, le 29 mai 2013. (Photo Gerard Julien. AFP)
Reportage Hier, la maire de Montpellier a célébré le premier mariage entre homos en France. En présence des médias du monde entier et dans une grande émotion.
Libération
Irrésistible… même pour un cœur de pierre. Lorsque Vincent Autin et Bruno Boileau pénètrent hier vers 17 h 45 dans la salle des rencontres de la mairie de Montpellier sur la chanson Love de Nat King Cole, le silence tombe aussi fort qu’une grosse émotion. Main serrée à craquer dans celle de l’autre, les yeux un peu embués, les deux premiers futurs mariés de même sexe, sont sur le point de flancher. Costumes sombres, nœud pap pour Bruno, cravate pour Vincent, ils se glissent un dernier mot à l’oreille. Puis flottent au milieu de quelque 500 personnes en envoyant des bises aux amis, avant de s’en claquer une sur la bouche devant le buste de Marianne. Tout va bien !
A travers cette cérémonie - qui a attiré des médias du monde entier (234 journalistes accrédités, de CNN à la télévision russe…) -, ils tiennent à célébrer leur amour mais aussi l’issue d’un combat politique victorieux pour l’égalité des droits. Vincent Autin, 40 ans, est un militant qui préside la Lesbian and Gay Pride à Montpellier et participe à des réunions internationales contre les discriminations. En robe rose, accompagnée de Christophe Girard, maire du IVe arrondissement de Paris et figure de la cause gay, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, démontre que l’exécutif assume sa loi du mariage pour tous. Elle est acclamée à son arrivée. Quelques instants avant, une banderole - vite remballée - avait été déployée au loin sur un immeuble faisant face à l’hôtel de ville : «Respect de l’homosexualité oui, mariage non». Très à cran, l’imposant service d’ordre, avec ses dizaines de policiers en civil dispersés partout, avait également coursé autour de la mairie l’auteur d’un jet de fumigène bleu. Les adversaires du mariage homo qui s’étaient réunis la veille devant la préfecture de région sont restés discrets.
Campagne. Voilà maintenant Bruno et Vincent face à Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier qui a déjà marié symboliquement un couple homo en 2011. Derrière elle, il y a aussi François Hollande… ou du moins son portrait, posé sur un chevalet. Le marieur en chef, c’est bien lui : un an après son accession à l’Elysée, la concrétisation de l’engagement 31 de sa campagne présidentielle prévoyant d’ouvrir le droit au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels prend forme. «Vincent et Bruno, lance Hélène Mandroux, vous allez nous faire vivre un moment historique pour notre pays, notre République, puisque votre histoire rencontre celle de tout un pays.» Elle évoque aussi «une société qui progresse, lutte contre les discriminations». S’ensuit la lecture du fameux article 212 du code civil sur les droits et devoirs des époux, ainsi que celui de l’article 371 sur le rôle des parents vis-à-vis des enfants. Vincent et Bruno ont le projet d’adopter. Le consentement arrive. Yeux mouillés dans la salle et flot de larmes pour Vincent… Le «oui» de Bruno est fluet, celui de son mari est sonore, au micro. «C’est donc un grand honneur pour moi de vous dire que vous êtes unis par le mariage au nom de la loi», dit madame le maire.
«Je t’aime» Submergée par l’émotion, l’officier d’état civil ne parvient pas à lire l’acte de mariage jusqu’au bout. Les étreintes entre familles, témoins, époux, mères et fils sont si touchantes que l’on songe à tous ceux qui manifestaient encore dimanche pour interdire à d’autres de partager tout cet amour. Les premiers mots de Vincent souligneront d’ailleurs «le symbole de l’amour qui a triomphé sur la haine». Et d’ajouter en direction de son mari : «Je n’ai qu’une peur avec le mariage, c’est que nos vies ne soient pas assez longues pour le consommer… Je t’aime.» Dehors, sur le parvis, une foule joyeuse de plus d’un millier de personnes scande «on veut voir les mariés !» Samedi, Hélène Mandroux célébrera à Montpellier la première union entre deux femmes en France. Presque la routine.
MOSCOU – Le militant russe pour les droits des homosexuels Nikolaï Alexeïev est violemment frappé au visage par un activiste anti-gay, samedi 25 mai à Moscou alors qu’il essayait de manifester malgré l’interdiction des autorités. Une trentaine de personnes des deux camps seront finalement interpellées par la police au cours de cette tentative ratée de Gay Pride qui, comme à chaque fois dans la capitale russe, s’est soldée par de nombreuses agressions.
«Je m’attendais à ce que ce soit une manifestation violente. C’est très typique pour la Russie, où l’attitude envers les homosexuels est extrêmement négative », raconte le photographe de l’AFP Andreï Smirnov, qui avec son collègue Andreï Svitailo a pris plusieurs images de militants gays en train de se faire boxer par des contre-manifestants.
Plusieurs participants ont reçu des coups de poing assez forts, mais la violence a été plutôt moins extrême que les fois précédentes, souligne-t-il. «D’habitude, des militants orthodoxes très agressifs leur lancent des œufs ou des bouteilles remplies d’un liquide qui sent très mauvais, et ils les aspergent de gaz lacrymogène».
«Ce qui m’a vraiment étonné, c’est la durée de la manifestation. Elle a duré entre cinq et dix minutes. C’est super long! En général, de telles manifs finissent une minute après avoir commencé», raconte encore le photographe. Après être initialement restée passive, la police a interpellé tous ceux qui essayaient de brandir des pancartes en faveur de la cause homosexuelle ou un drapeau aux couleurs de l’arc-en-ciel.
Chaque année, les demandes de militants homosexuels d’organiser des manifestations sont rejetées par les autorités, et les rassemblements non autorisés sont dispersés sans ménagement par la police. «Nous devons œuvrer au respect de la moralité et enseigner le patriotisme à la jeune génération, et non pas des aspirations étranges», avait justifié, cette fois, un responsable de la mairie de Moscou, Alexeï Maïorov.
En Russie, l’homosexualité était considérée comme un crime jusqu’en 1993, et comme une maladie mentale jusqu’en 1999, bien après la chute en 1991 du régime soviétique. «L’homophobie, chez nous, c’est une politique d’Etat», dénonçait avant la manifestation la présidente du groupe de défense des droits de l’Homme Helsinki, Lioudmila Alexeïeva.
A Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays, une loi adoptée l’an passé punit les auteurs de tout «acte public» faisant la promotion de l’homosexualité et de la pédophilie. Le texte a été dénoncé par des défenseurs des libertés comme faisant un amalgame entre homosexualité et pédophilie.
Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé fin février que la Russie pourrait réviser les accords d’adoption avec les pays qui ont légalisé le mariage homosexuel.
A travers cette cérémonie - qui a attiré des médias du monde entier (234 journalistes accrédités, de CNN à la télévision russe…) -, ils tiennent à célébrer leur amour mais aussi l’issue d’un combat politique victorieux pour l’égalité des droits. Vincent Autin, 40 ans, est un militant qui préside la Lesbian and Gay Pride à Montpellier et participe à des réunions internationales contre les discriminations. En robe rose, accompagnée de Christophe Girard, maire du IVe arrondissement de Paris et figure de la cause gay, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, démontre que l’exécutif assume sa loi du mariage pour tous. Elle est acclamée à son arrivée. Quelques instants avant, une banderole - vite remballée - avait été déployée au loin sur un immeuble faisant face à l’hôtel de ville : «Respect de l’homosexualité oui, mariage non». Très à cran, l’imposant service d’ordre, avec ses dizaines de policiers en civil dispersés partout, avait également coursé autour de la mairie l’auteur d’un jet de fumigène bleu. Les adversaires du mariage homo qui s’étaient réunis la veille devant la préfecture de région sont restés discrets.
Campagne. Voilà maintenant Bruno et Vincent face à Hélène Mandroux, maire PS de Montpellier qui a déjà marié symboliquement un couple homo en 2011. Derrière elle, il y a aussi François Hollande… ou du moins son portrait, posé sur un chevalet. Le marieur en chef, c’est bien lui : un an après son accession à l’Elysée, la concrétisation de l’engagement 31 de sa campagne présidentielle prévoyant d’ouvrir le droit au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels prend forme. «Vincent et Bruno, lance Hélène Mandroux, vous allez nous faire vivre un moment historique pour notre pays, notre République, puisque votre histoire rencontre celle de tout un pays.» Elle évoque aussi «une société qui progresse, lutte contre les discriminations». S’ensuit la lecture du fameux article 212 du code civil sur les droits et devoirs des époux, ainsi que celui de l’article 371 sur le rôle des parents vis-à-vis des enfants. Vincent et Bruno ont le projet d’adopter. Le consentement arrive. Yeux mouillés dans la salle et flot de larmes pour Vincent… Le «oui» de Bruno est fluet, celui de son mari est sonore, au micro. «C’est donc un grand honneur pour moi de vous dire que vous êtes unis par le mariage au nom de la loi», dit madame le maire.
«Je t’aime» Submergée par l’émotion, l’officier d’état civil ne parvient pas à lire l’acte de mariage jusqu’au bout. Les étreintes entre familles, témoins, époux, mères et fils sont si touchantes que l’on songe à tous ceux qui manifestaient encore dimanche pour interdire à d’autres de partager tout cet amour. Les premiers mots de Vincent souligneront d’ailleurs «le symbole de l’amour qui a triomphé sur la haine». Et d’ajouter en direction de son mari : «Je n’ai qu’une peur avec le mariage, c’est que nos vies ne soient pas assez longues pour le consommer… Je t’aime.» Dehors, sur le parvis, une foule joyeuse de plus d’un millier de personnes scande «on veut voir les mariés !» Samedi, Hélène Mandroux célébrera à Montpellier la première union entre deux femmes en France. Presque la routine.
Gay Pride ordinaire à Moscou
Par Macha PANINA
AFP / Andreï Svitailo
MOSCOU – Le militant russe pour les droits des homosexuels Nikolaï Alexeïev est violemment frappé au visage par un activiste anti-gay, samedi 25 mai à Moscou alors qu’il essayait de manifester malgré l’interdiction des autorités. Une trentaine de personnes des deux camps seront finalement interpellées par la police au cours de cette tentative ratée de Gay Pride qui, comme à chaque fois dans la capitale russe, s’est soldée par de nombreuses agressions.
«Je m’attendais à ce que ce soit une manifestation violente. C’est très typique pour la Russie, où l’attitude envers les homosexuels est extrêmement négative », raconte le photographe de l’AFP Andreï Smirnov, qui avec son collègue Andreï Svitailo a pris plusieurs images de militants gays en train de se faire boxer par des contre-manifestants.
Plusieurs participants ont reçu des coups de poing assez forts, mais la violence a été plutôt moins extrême que les fois précédentes, souligne-t-il. «D’habitude, des militants orthodoxes très agressifs leur lancent des œufs ou des bouteilles remplies d’un liquide qui sent très mauvais, et ils les aspergent de gaz lacrymogène».
«Ce qui m’a vraiment étonné, c’est la durée de la manifestation. Elle a duré entre cinq et dix minutes. C’est super long! En général, de telles manifs finissent une minute après avoir commencé», raconte encore le photographe. Après être initialement restée passive, la police a interpellé tous ceux qui essayaient de brandir des pancartes en faveur de la cause homosexuelle ou un drapeau aux couleurs de l’arc-en-ciel.
AFP / Andreï Smirnov
Chaque année, les demandes de militants homosexuels d’organiser des manifestations sont rejetées par les autorités, et les rassemblements non autorisés sont dispersés sans ménagement par la police. «Nous devons œuvrer au respect de la moralité et enseigner le patriotisme à la jeune génération, et non pas des aspirations étranges», avait justifié, cette fois, un responsable de la mairie de Moscou, Alexeï Maïorov.
En Russie, l’homosexualité était considérée comme un crime jusqu’en 1993, et comme une maladie mentale jusqu’en 1999, bien après la chute en 1991 du régime soviétique. «L’homophobie, chez nous, c’est une politique d’Etat», dénonçait avant la manifestation la présidente du groupe de défense des droits de l’Homme Helsinki, Lioudmila Alexeïeva.
A Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays, une loi adoptée l’an passé punit les auteurs de tout «acte public» faisant la promotion de l’homosexualité et de la pédophilie. Le texte a été dénoncé par des défenseurs des libertés comme faisant un amalgame entre homosexualité et pédophilie.
Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé fin février que la Russie pourrait réviser les accords d’adoption avec les pays qui ont légalisé le mariage homosexuel.
DIVERS
Argentine et Chili: Évacuation des villages proches du volcan Copahua,
Un astéroïde va s’approcher de la Terre vendredi
Le passage de l’astéroïde DA14, en 2012 (illustration Nasa)
Crédit : Reuters
Un astéroïde de 2,7 km de diamètre va s’approcher de la Terre vendredi sans toutefois créer de risque, puisqu’au plus près l’objet croisera à 5,8 millions de kilomètres de notre planète, soit environ 15 fois la distance Terre-Lune, a indiqué la Nasa.
Bien que cet astéroïde baptisé 1998 QE2 ne présente aucun intérêt pour les scientifiques se concentrant sur les objets menaçant potentiellement la Terre, il sera scruté par les astronomes qui tentent de percer les secrets de ces visiteurs célestes.
« L’astéroïde 1998 QE2 est une cible de grand intérêt pour le radio télescope de Goldstone en Californie et le télescope d’Arecibo à Porto Rico car nous espérons obtenir des images de haute résolution qui pourront révéler un grand nombre de caractéristiques de sa surface », explique l’astronome Lance Benner, principal responsable scientifique du radar de Goldstone au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie).
Les images de ce télescope permettent de voir nettement une portion d’une largeur de 3,75 mètres à une distance de près de six millions de kilomètres.
Pas de passage si proche avant deux siècles
« Chaque fois qu’un astéroïde s’approche aussi près de la Terre, il offre une importante occasion scientifique de l’étudier en détail pour comprendre sa taille, sa forme, sa rotation et les caractéristiques de sa surface, et tout cela peut nous éclairer quant à ses origines », poursuit-il.
« Nous allons également utiliser de nouvelles mesures pour réévaluer sa distance par rapport à la Terre et sa vitesse, ce qui permettra d’améliorer nos calculs de son orbite et de sa trajectoire loin dans le futur », précise l’astronome.
L’astéroïde s’approchera au plus près de la Terre le 31 mai à 20 h 59 GMT (deux heures de plus en France), indique la Nasa. Ce sera son plus proche survol pendant au moins deux siècles
La Terre avait été frôlée le 15 février
L’astéroïde 1998 QE2 a été découvert le 19 août 1998 par des astronomes du programme de recherche des astéroïdes proches de la Terre au MIT (Massachusetts Institute of Technology) près de Socorro au Nouveau Mexique.
Le 15 février, un astéroïde de 45 mètres de diamètre avait frôlé la Terre sans faire de dégâts, passant à 27 000 km soit moins que l’orbite de certains satellites. Le même jour une météorite s’était désintégrée dans l’atmosphère au-dessus de la Russie, blessant un millier de personnes.
La traque des astéroïdes est une haute priorité de la Nasa. L’agence spatiale a déjà trouvé et répertorié plus de 98 % des astéroïdes les plus gros - d’un kilomètre de diamètre et plus - se trouvant à proximité de la Terre. Les astronomes ont détecté et catalogué 9 500 objets célestes de toutes les tailles croisant près de la Terre, soit probablement un dixième du total.
Un agriculteur chinois fabrique ses propres bras bioniques
Une agriculteur chinois se fabrique ses propres... by lemondefr
Sun Jifa, un agriculteur de la province du Jilin (nord-est de la Chine), est devenu une star à l'échelle nationale : ayant perdu ses mains il y a neuf ans en pêchant à l'explosif, cet homme de 53 ans s'est fabriqué ses propres prothèses afin de pouvoir continuer à travailler dans son exploitation. Complètement autodidacte, il assure avoir depuis vendu plus d'un millier de prothèses artisanales, à un dixième du prix auquel s'acquiert normalement ce type de membre artificiel en milieu hospitalier.
Il crée un vrai sabre laser à 17 ans
Un rêve pour les fans de Star Wars qui devient réalité ? Un adolescent a réussi à fabriquer un véritable sabre laser
La force est avec lui ! Drake Anthony, un jeune homme de 17 ans a créé le premier sabre laser capable de dégager une énergie de 3 watts. En clair, l’invention peut trouer du papier ou détruire une balle de ping-pong. Même si l’on reste loin de l’efficacité des sabres lasers utilisés dans les films de George Lucas, l’objet force la curiosité.
Techniquement le bricoleur a fabriqué son "arme" grâce à une diode et deux piles lithium-ion, le tout placé dans une fusée (la partie d’un sabre que l’on tient dans la main).
Mariage gay à Montpellier, panique à Vendôme
La célébration du premier mariage homosexuel à Montpellier a bien failli être terni par une boulette administrative.
Après des mois de débat parlementaire, de manifestations (pour et contre), de débordements politique set sémantiques, le mariage pour tous a franchi son ultime obstacle le 17 mai. Le conseil constitutionnel a validé la loi autorisant la célébration de mariage de couple de même sexe. Ne reste alors plus que les formalité d'usage pour que le 1er mariage gay soit scellé: un décret d'application et un arrêté portant sur les modification du livret de famille.
Les deux textes ont bien été publiés dans le journal officiel du 28 mai, la veille de la célébration de Montpellier. Sauf que… Un petit diable s'est glissé dans les détails.
L'arrêté publié au journal officiel comprenait des erreurs, qui selon une source interne au ministère, «aurait pu susciter nombre de recours voire l'annulation de mariage». En effet, le texte ne prévoyait pas que le livret de famille, instrument indispensable au mariage, laisse la possibilité d'inscrire deux fois les termes «époux» ou «épouses». En somme que des couples homosexuels puissent se marier. Une superbe boulette qui a provoqué un coup de chaud à la chancellerie.
Un arrêté rectificatif a été inséré en urgence dans le JO du 29 mai. Une procédure exceptionnelle, réalisée in extremis. L'après-midi même a été prononcé le 1er mariage homosexuel à Montpellier en présence de membre de gouvernement.
Interrogée par Bakchich, le pôle presse du ministère a renvoyé vers sa déclaration à l'AFP. «La Chancellerie a indiqué avoir constaté que la version publiée mardi au Journal officiel ne correspondait pas à celle transmise par le ministère de la Justice.»
Un brin parano, un fonctionnaire du ministère s'interroge quand même.«Reste à savoir s'il s'agit d'une erreur d'inattention, ou délibérée». Comme si des opposants au mariage pour tous avaient pu infiltrer l'administration.
Le RTS,S : un vaccin contre le paludisme
Le paludisme fait 200 millions de malades et un million de morts par an dans le monde. Depuis 2010 et pour la première fois, un vaccin contre le paludisme est entré dans sa dernière phase d'évaluation, la phase III, qui précède sa commercialisation. Son Nom, le RTS,S.
Vaccin © Fotolia.com - © Alexander Raths - Fotolia.com
Ce vaccin contre le paludisme a été développé en partenariat par le laboratoire GSK (Glaxo Smith kline) et la fondation de Bill Gates, le fondateur de Microsofts. Le RTS,S est actuellement testé sur plus de 15.000 enfants dans sept pays d'Afrique. Pourtant, on est bien loin d'une marche victorieuse qui nous mènerait tout droit vers le premier vaccin capable de protéger l'homme contre une maladie parasitaire.
Le journaliste Vincent Gaullier a réalisé un documentaire sur les coulisses du RTS,S où l'on se retrouve plongé au cœur de rivalités scientifiques, d'histoire de gros sous et de luttes d'influence. Le RTS,S est soupçonné d'usurpation : son développement éclipserait d'autres candidats potentiellement plus prometteurs.
Le vaccin selon Bill Gates, de Vincent Gaullier, est diffusée ce soir sur Arte à 22h30.
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