LA PRESSE ECRITE INDISPENSABLE EN AFRIQUE
POLITIQUE
Jérôme Cahuzac sur le marché de Villeneuve-sur-Lot : "je vis ma vie, c'est tout"
Jérôme Cahuzac était ce samedi matin sur le marché de la place Lafayette à Villeneuve-sur-Lot, serrant les mains et revenant à la rencontre de ses anciens administrés
L'ancien ministre était ce matin au cœur du marché de Villeneuve-sur-Lot. (Photo "Sud Ouest" )
Alors que Villeneuve-sur-Lot recommence juste à battre au rythme d'une nouvelle campagne pour les législatives partielles et que la rumeur de son retour enflait, coup de tonnerre, ce samedi matin dans les allées du marché traditionnel : Jérôme Cahuzac est de retour.
Arpentant les allées sous les arcades de la place Lafayette, l'ancien maire, ministre et député est-il revenu tester le terrain dans l'optique de se présenter en candidat libre au prochain scrutin ?
En tout cas les Villeneuvois étaient réceptifs, saluant son courage de revenir les affronter et l'encourageant même parfois à se relancer pour regagner son siège de parlementaire.
Lui, ne souhaitait pas communiquer sur cette sortie, "je vis ma vie, c'est tout", a t-il déclaré.
Décrié après un an à Matignon, Ayrault parti pour y rester
Nommé le 15 mai 2012 à Matignon, Jean-Marc Ayrault, en passe de battre des records d'impopularité, conserve la confiance de François Hollande mais reste décrié jusqu'au sein de la majorité. | Bertrand Guay
Le 15 mai 2012 à Matignon, Jean-Marc Ayrault, en passe de battre des records d'impopularité, conserve la confiance de François Hollande mais reste décrié jusqu'au sein de la majorité.
Quand le président le nomme à la tête du gouvernement il y a tout juste un an, Jean-Marc Ayrault n'a jamais exercé la moindre responsabilité ministérielle. Chef de file des députés PS depuis 1997, cet ancien professeur d'allemand, né en janvier 1950, est avant tout reconnu pour sa réussite à la tête de la ville de Nantes, devenue une ville attractive,
Quand le président le nomme à la tête du gouvernement il y a tout juste un an, Jean-Marc Ayrault n'a jamais exercé la moindre responsabilité ministérielle. Chef de file des députés PS depuis 1997, cet ancien professeur d'allemand, né en janvier 1950, est avant tout reconnu pour sa réussite à la tête de la ville de Nantes, devenue une ville attractive,
Il a eu le temps de se préparer à sa nouvelle fonction, qui en fait le troisième personnage de l'Etat, puisque François Hollande lui avait annoncé dès sa victoire à la primaire socialiste, à la fin 2011, qu'il serait Premier ministre si lui-même accédait à la présidence.
A la tête de la première équipe gouvernementale paritaire, il consacre ses premières semaines à la conduite de la bataille des législatives. Dans un système présidentiel censé être "normal", l'ancien édile nantais devient le Premier ministre qui prend le train pour aller soutenir des candidats.
Mais celui qui se définit comme un Premier ministre "de la réalité" va vite être rattrapé par celle-ci. Les législatives remportées, son discours de politique générale, le 3 juillet, ne provoque pas la dynamique escomptée et la première session parlementaire du quinquennat n'est pas mise à profit pour voter des textes emblématiques.
Au retour des vacances, à la fin août, le décrochage dans l'opinion est entamé et des doutes sur l'autorité du Premier ministre commencent à poindre. A la veille de l'université d'été PS à La Rochelle, dont Jean-Marc Ayrault doit être la vedette, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, lui lance une pique dans Le Monde en lui reprochant d'être "toujours calé sur un modèle Fillon", un chef du gouvernement effacé derrière un "hyper-président".
Certains ministres ont eux-mêmes compris qu'avec le quinquennat, le chef de l'Etat reste en première ligne et préfèrent solliciter ses arbitrages, en court-circuitant le Premier ministre.
Pour ne rien arranger, des membres du gouvernement provoquent des "couacs" à répétition, donnant une impression d'amateurisme.
Jean-Marc Ayrault, qui devient une cible privilégiée de l'UMP et du coprésident du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, n'est pas en reste. Le 24 octobre, il commet une boulette en annonçant la censure par le Conseil constitutionnel de la loi logement avant même que les Sages aient statué. La semaine suivante, il tient des propos ambigus devant des lecteurs du Parisien au sujet des 35 heures, obligeant le ministre du Travail, Michel Sapin, à rectifier ses propos.
Selon une ministre, Jean-Marc Ayrault, comparé à l'ex-Premier ministre PS Edith Cresson, a alors frôlé le "burn-out" (épuisement professionnel).
Homme de dossier plus que de communication, il est toutefois l'artisan de certains chantiers, comme le pacte de compétitivité, inspiré du rapport de Louis Gallois Ce pacte lui permet d'assumer, plus peut-être que le chef de l'Etat lui-même, l'orientation sociale-démocrate, voire sociale-libérale selon certains détracteurs, du quinquennat.
Le psychodrame autour du dossier Florange et le bras de fer qui l'a opposé au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, montre cependant que cette ligne est en débat jusqu'au sein du gouvernement.
Jean-Marc Ayrault a certes gagné l'arbitrage face au troisième homme de la primaire PS. Mais l'affaire laisse des traces: le Premier ministre devient aux yeux des ouvriers de Florange un complice du groupe ArcelorMittal. Et il est accusé par Arnaud Montebourg de "gérer la France comme le conseil municipal de Nantes" et de "faire chier" avec l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. "Cela a été un moment pénible", a confirmé le chef du gouvernement.
Après un an au pouvoir, si son autorité reste toujours sujette à caution et qu'il s'enfonce dans une impopularité proche du record d'Alain Juppé en 1996, Jean-Marc semble pourtant à l'abri d'un remaniement à venir. Loyal, tenace, il n'est pas sorti affaibli de l'affaire Jérôme Cahuzac, lui qui ne confesse comme seule "part d'ombre" que son Combi Volkswagen.
"Hollande a toutes les raisons de le garder au maximum, au moins jusqu'aux élections municipales et européennes de 2014", selon une ministre. Plus offensif dans l'hémicycle, Jean-Marc Ayrault a remanié son équipe de communication et entend désormais peser sur le PS, comme il l'a fait récemment en déminant un début de malentendu avec l'Allemagne.
A la tête de la première équipe gouvernementale paritaire, il consacre ses premières semaines à la conduite de la bataille des législatives. Dans un système présidentiel censé être "normal", l'ancien édile nantais devient le Premier ministre qui prend le train pour aller soutenir des candidats.
Mais celui qui se définit comme un Premier ministre "de la réalité" va vite être rattrapé par celle-ci. Les législatives remportées, son discours de politique générale, le 3 juillet, ne provoque pas la dynamique escomptée et la première session parlementaire du quinquennat n'est pas mise à profit pour voter des textes emblématiques.
Au retour des vacances, à la fin août, le décrochage dans l'opinion est entamé et des doutes sur l'autorité du Premier ministre commencent à poindre. A la veille de l'université d'été PS à La Rochelle, dont Jean-Marc Ayrault doit être la vedette, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, lui lance une pique dans Le Monde en lui reprochant d'être "toujours calé sur un modèle Fillon", un chef du gouvernement effacé derrière un "hyper-président".
Certains ministres ont eux-mêmes compris qu'avec le quinquennat, le chef de l'Etat reste en première ligne et préfèrent solliciter ses arbitrages, en court-circuitant le Premier ministre.
Pour ne rien arranger, des membres du gouvernement provoquent des "couacs" à répétition, donnant une impression d'amateurisme.
Jean-Marc Ayrault, qui devient une cible privilégiée de l'UMP et du coprésident du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, n'est pas en reste. Le 24 octobre, il commet une boulette en annonçant la censure par le Conseil constitutionnel de la loi logement avant même que les Sages aient statué. La semaine suivante, il tient des propos ambigus devant des lecteurs du Parisien au sujet des 35 heures, obligeant le ministre du Travail, Michel Sapin, à rectifier ses propos.
Selon une ministre, Jean-Marc Ayrault, comparé à l'ex-Premier ministre PS Edith Cresson, a alors frôlé le "burn-out" (épuisement professionnel).
Homme de dossier plus que de communication, il est toutefois l'artisan de certains chantiers, comme le pacte de compétitivité, inspiré du rapport de Louis Gallois Ce pacte lui permet d'assumer, plus peut-être que le chef de l'Etat lui-même, l'orientation sociale-démocrate, voire sociale-libérale selon certains détracteurs, du quinquennat.
Le psychodrame autour du dossier Florange et le bras de fer qui l'a opposé au ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, montre cependant que cette ligne est en débat jusqu'au sein du gouvernement.
Jean-Marc Ayrault a certes gagné l'arbitrage face au troisième homme de la primaire PS. Mais l'affaire laisse des traces: le Premier ministre devient aux yeux des ouvriers de Florange un complice du groupe ArcelorMittal. Et il est accusé par Arnaud Montebourg de "gérer la France comme le conseil municipal de Nantes" et de "faire chier" avec l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. "Cela a été un moment pénible", a confirmé le chef du gouvernement.
Après un an au pouvoir, si son autorité reste toujours sujette à caution et qu'il s'enfonce dans une impopularité proche du record d'Alain Juppé en 1996, Jean-Marc semble pourtant à l'abri d'un remaniement à venir. Loyal, tenace, il n'est pas sorti affaibli de l'affaire Jérôme Cahuzac, lui qui ne confesse comme seule "part d'ombre" que son Combi Volkswagen.
"Hollande a toutes les raisons de le garder au maximum, au moins jusqu'aux élections municipales et européennes de 2014", selon une ministre. Plus offensif dans l'hémicycle, Jean-Marc Ayrault a remanié son équipe de communication et entend désormais peser sur le PS, comme il l'a fait récemment en déminant un début de malentendu avec l'Allemagne.
AFP
TURQUIE. Double attentat : Ankara accuse la Syrie
L'explosion de deux voitures piégées près de la frontière avec la Syrie a fait au moins 43 morts et une centaine de blessés.
Une femme pleure après les attentats à Reyhanli, en Turquie, près de la frontière syrienne, le 11 mai 2013 (Cem Genco/AP/SIPA).
La Turquie s'est réveillée dimanche 12 mai sous le choc du pire attentat perpétré sur son sol depuis le début de la crise syrienne avec l'explosion de deux voitures piégées près de la frontière avec la Syrie qui a fait au moins 43 morts et une centaine de blessés.
Les autorités turques ont immédiatement dénoncé des liens entre les auteurs des attaques et le régime de Damas. Deux véhicules bourrés d'explosifs ont explosé samedi vers 10h55 GMT devant la mairie et la poste de Reyhanli (province de Hatay, sud), une localité située à huit kilomètres d'un important poste-frontière avec la Syrie.
Au moins 43 personnes ont péri dans les attentats, a affirmé le vice-Premier ministre Besir Atalay, au cours d'une conférence de presse à Antakya, une ville proche de Reyhanli, a rapporté la chaîne de télévision d'information NTV.
Un précédent bilan faisait état de 41 morts et d'une centaine de blessés, dont une trentaine dans un état grave.
Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis plusieurs années et notamment depuis le début du conflit dans la Syrie voisine, il y a plus de deux ans.
"Les personnes et l'organisation qui ont mené (l'attaque) ont été identifiées. Il a été établi qu'elles étaient liées à des organisations soutenant le régime syrien et ses services de renseignement", a déclaré Muammer Güler, cité par la chaîne publique TRT sur son site Internet.
Besir Atalay a pour sa part précisé que les auteurs de l'attentat ne venaient pas de l'autre côté de la frontière, mais se trouvaient en Turquie. "Selon nos informations, les auteurs venaient de l'intérieur", a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a de son côté mis en garde les auteurs de l'attentat, d'où qu'ils viennent. "Les coupables en paieront le prix, qu'ils viennent de l'intérieur ou de l'extérieur du pays", a-t-il dit aux journalistes lors d'un déplacement à Berlin. Interrogé sur la nécessité d'appeler à une action de l'OTAN, il a déclaré: "Elle n'est pas nécessaire pour le moment".
Dans une allusion implicite aux alliés du régime syrien, y compris l'Iran, le ministre a ajouté: : "Nous avons toujours appelé ceux qui soutiennent le régime syrien à ne pas s'allier avec ceux qui commettent un crime contre l'humanité". Le bombardement de Reyhanli montre la nécessité d'"une solution urgente" au problème syrien, a-t-il dit.
Plus tôt dans la journée, il avait souligné la "coïncidence" entre ces attaques et une "accélération" des efforts pour résoudre la crise syrienne, avec notamment une visite prévue du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Washington le 16 mai.
Il a souligné que ces attentats ne modifieront pas la politique d'accueil de la Turquie vis-à-vis des réfugiés. "Quiconque se réfugie ici est notre hôte", a-t-il dit.
La Turquie soutient les rebelles syriens et accueille quelque 400.000 réfugiés syriens.
"Avec leurs services de renseignement et leurs groupes armés, ils font certainement figure de suspects habituels pour la mise en oeuvre et davantage encore pour l'instigation d'un plan aussi démoniaque", avait déclaré M. Arinç.
Il a rappelé que les autorités turques avaient déjà imputé aux services de renseignement syriens un attentat à la voiture piégée qui avait fait 17 morts et 30 blessés le 11 février au poste-frontière de Cilvegözü, proche de Reyhanli.
"Quel que soit l'instigateur ou l'auteur, quelle que soit la force dont il dispose, nous demanderons des comptes", a prévenu M. Arinç.
Les vitres de la plupart des bâtiments étaient soufflés jusqu'à 200 mètres de la zone des explosions, la limite du périmètre de sécurité mis en place par la gendarmerie turque, a constaté un correspondant de l'AFP.
De nombreux membres de la police scientifique, habillés dans des combinaisons blanches, circulaient à l'intérieur de ce périmètre, a indiqué cette source.
Une quinzaine d'ambulances, deux avions et plusieurs hélicoptères médicalisés ont été dépêchés à Reyhanli, une ville de 60.000 habitants, a indiqué le ministre de la Santé, Mehmet Müezzinoglu.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a qualifié "d'horribles" ces attentats. "Ces nouvelles horribles nous touchent tout particulièrement, nous tous qui travaillons en partenariat étroit avec la Turquie", a-t-il dit dans un communiqué.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé de son côté que "les coupables soient rapidement identifiés et traduits en justice", a indiqué le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
Le président français François Hollande a exprimé dans un communiqué "sa solidarité avec le peuple et les autorités turcs".
"Nous nous tenons aux côtés du peuple de Turquie", a commenté le chef de la diplomatie britannique William Hague dans un message sur Twitter.
Les attentats ont provoqué la panique chez les habitants de Reyhanli et des groupes de jeunes ont pris à partie les ressortissants syriens présents dans la ville, contraignant la police à tirer en l'air pour disperser la foule, selon NTV.
Des milliers de Syriens fuyant les combats dans leur pays se trouvent à Reyhanli et dans le camp de réfugiés jouxtant la ville.
La Coalition nationale de l'opposition syrienne a dénoncé dans un communiqué une tentative par le régime de Damas de "se venger de la population turque et de la punir pour son honorable soutien au peuple syrien".
Les autorités turques ont immédiatement dénoncé des liens entre les auteurs des attaques et le régime de Damas. Deux véhicules bourrés d'explosifs ont explosé samedi vers 10h55 GMT devant la mairie et la poste de Reyhanli (province de Hatay, sud), une localité située à huit kilomètres d'un important poste-frontière avec la Syrie.
Au moins 43 personnes ont péri dans les attentats, a affirmé le vice-Premier ministre Besir Atalay, au cours d'une conférence de presse à Antakya, une ville proche de Reyhanli, a rapporté la chaîne de télévision d'information NTV.
Un précédent bilan faisait état de 41 morts et d'une centaine de blessés, dont une trentaine dans un état grave.
Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis plusieurs années et notamment depuis le début du conflit dans la Syrie voisine, il y a plus de deux ans.
Les responsables identifiés
Au cours de la même conférence de presse à Antakya, le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler, a annoncé que les auteurs du double attentat étaient liés à des organisations proches du régime syrien."Les personnes et l'organisation qui ont mené (l'attaque) ont été identifiées. Il a été établi qu'elles étaient liées à des organisations soutenant le régime syrien et ses services de renseignement", a déclaré Muammer Güler, cité par la chaîne publique TRT sur son site Internet.
Besir Atalay a pour sa part précisé que les auteurs de l'attentat ne venaient pas de l'autre côté de la frontière, mais se trouvaient en Turquie. "Selon nos informations, les auteurs venaient de l'intérieur", a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a de son côté mis en garde les auteurs de l'attentat, d'où qu'ils viennent. "Les coupables en paieront le prix, qu'ils viennent de l'intérieur ou de l'extérieur du pays", a-t-il dit aux journalistes lors d'un déplacement à Berlin. Interrogé sur la nécessité d'appeler à une action de l'OTAN, il a déclaré: "Elle n'est pas nécessaire pour le moment".
Dans une allusion implicite aux alliés du régime syrien, y compris l'Iran, le ministre a ajouté: : "Nous avons toujours appelé ceux qui soutiennent le régime syrien à ne pas s'allier avec ceux qui commettent un crime contre l'humanité". Le bombardement de Reyhanli montre la nécessité d'"une solution urgente" au problème syrien, a-t-il dit.
Plus tôt dans la journée, il avait souligné la "coïncidence" entre ces attaques et une "accélération" des efforts pour résoudre la crise syrienne, avec notamment une visite prévue du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Washington le 16 mai.
Il a souligné que ces attentats ne modifieront pas la politique d'accueil de la Turquie vis-à-vis des réfugiés. "Quiconque se réfugie ici est notre hôte", a-t-il dit.
La Turquie soutient les rebelles syriens et accueille quelque 400.000 réfugiés syriens.
Le régime de Damas et al-Assad suspectés
M. Arinç, également porte-parole du gouvernement, avait estimé auparavant que le régime de Damas et le président syrien Bachar al-Assad faisaient figure de suspects."Avec leurs services de renseignement et leurs groupes armés, ils font certainement figure de suspects habituels pour la mise en oeuvre et davantage encore pour l'instigation d'un plan aussi démoniaque", avait déclaré M. Arinç.
Il a rappelé que les autorités turques avaient déjà imputé aux services de renseignement syriens un attentat à la voiture piégée qui avait fait 17 morts et 30 blessés le 11 février au poste-frontière de Cilvegözü, proche de Reyhanli.
"Quel que soit l'instigateur ou l'auteur, quelle que soit la force dont il dispose, nous demanderons des comptes", a prévenu M. Arinç.
A la recherche d'éventuelles victimes
Les déflagrations ont été particulièrement puissantes et les secouristes recherchaient d'éventuelles victimes sous des décombres, selon l'agence de presse Anatolie, qui mentionnait plusieurs véhicules totalement détruits par les explosions.Les vitres de la plupart des bâtiments étaient soufflés jusqu'à 200 mètres de la zone des explosions, la limite du périmètre de sécurité mis en place par la gendarmerie turque, a constaté un correspondant de l'AFP.
De nombreux membres de la police scientifique, habillés dans des combinaisons blanches, circulaient à l'intérieur de ce périmètre, a indiqué cette source.
Une quinzaine d'ambulances, deux avions et plusieurs hélicoptères médicalisés ont été dépêchés à Reyhanli, une ville de 60.000 habitants, a indiqué le ministre de la Santé, Mehmet Müezzinoglu.
Panique
Le double attentat a été condamné par Washington et plusieurs capitales.Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a qualifié "d'horribles" ces attentats. "Ces nouvelles horribles nous touchent tout particulièrement, nous tous qui travaillons en partenariat étroit avec la Turquie", a-t-il dit dans un communiqué.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a demandé de son côté que "les coupables soient rapidement identifiés et traduits en justice", a indiqué le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
Le président français François Hollande a exprimé dans un communiqué "sa solidarité avec le peuple et les autorités turcs".
"Nous nous tenons aux côtés du peuple de Turquie", a commenté le chef de la diplomatie britannique William Hague dans un message sur Twitter.
Les attentats ont provoqué la panique chez les habitants de Reyhanli et des groupes de jeunes ont pris à partie les ressortissants syriens présents dans la ville, contraignant la police à tirer en l'air pour disperser la foule, selon NTV.
Des milliers de Syriens fuyant les combats dans leur pays se trouvent à Reyhanli et dans le camp de réfugiés jouxtant la ville.
La Coalition nationale de l'opposition syrienne a dénoncé dans un communiqué une tentative par le régime de Damas de "se venger de la population turque et de la punir pour son honorable soutien au peuple syrien".
Principale force de l'opposition depuis cinq ans, la Ligue Musulmane (PML-N) de Nawaz Sharif, magnat de l'acier issu de l'élite traditionnelle et déjà deux fois Premier ministre dans les années 1990, était la favorite de ce scrutin.
Elle a, selon les premières estimations, largement devancé le PTI de l'ancienne star du cricket Imran Khan, révélation de la campagne, et son vieux rival du parti du peuple pakistanais (PPP), qui était au pouvoir depuis 2008.
M. Sharif est venu lui-même annoncer sa victoire à ce scrutin jugé crucial pour la consolidation de la démocratie dans ce pays de 180 millions d'habitants à l'histoire jalonnée de putschs contre des gouvernements civils.
Cette annonce a été saluée par des scènes de liesse, avec chants et danses, dans les jardins du très chic quartier général du parti.
"Nous voulions que la PML-N revienne au pouvoir, et nous sommes donc très heureux", a déclaré à l'AFP Mohammad Yousuf Khan, un commerçant de 32 ans. "Ils vont faire beaucoup de bien, ils vont s'occuper de tout ce qui n'a pas été depuis cinq ans et les réparer: l'insécurité, les pannes d'électricité, le terrorisme, la corruption...", a-t-il souhaité.
Le Mouvement pour la justice (PTI) d'Imran Khan a peu après reconnu la victoire de la PML-N. "Ils ont émergé en tant que premier parti. Je veux les en féliciter", a déclaré un haut responsable du PTI, Assad Omar, à la télévision.
Après dépouillement de près du quart des bulletins de vote, les chaînes pakistanaises pronostiquaient une récolte d'une centaine de sièges, sur 272, pour les troupes de Nawaz Sharif, et l'élection d'une trentaine de députés pour le PTI, et autant pour le PPP du clan Bhutto qui menait la coalition sortante.
L'avance de M. Sharif ne devrait pas lui permettre de former un gouvernement majoritaire, ce qui ouvre la voie à des tractations pour former une coalition. D'ailleurs, dès son discours de la "victoire", le "lion du Pendjab" a tendu la main à ses adversaires en les invitant à "s'asseoir autour d'une table avec (lui) pour résoudre les problèmes du pays".
"En finir avec le climat de peur"
Le scrutin a été particulièrement chaotique à Karachi (sud), instable mégalopole de 18 millions d'habitants et capitale économique du pays.
Des partis y ont en effet accusé le Muttahida Qaumi Movement (MQM), première force politique de la ville, d'avoir "terrorisé la population et truqué le suffrage". Trois observateurs nationaux ont aussi affirmé avoir été battu par des membres du MQM, autant d'accusations réfutées par ce dernier.
Résultat, les islamistes de la Jamaat-e-Islami (JI) ont annoncé qu'ils boycottaient le scrutin à Karachi et dans plusieurs autres bastions MQM de la région.
Le Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), opposé à ces élections jugées "non islamiques", a lui poursuivi samedi sa campagne d'attentats, sans toutefois parvenir à plomber le moral des électeurs ou faire dérailler le processus.
D'autres attaques dans le sud-ouest et le nord-ouest, bastion du TTP, ont fait 12 tués et des dizaines de blessés, selon des sources locales, portant ainsi à 26 le nombre de morts dans des attaques.
"Nous avons passé des années à vivre dans la peur des menaces terroristes. Aujourd'hui nous avons pris la décision d'en finir une fois pour toutes avec ce climat de peur", a déclaré à l'AFP Suhail Ahmad, un commerçant de Peshawar, la grande ville du nord-ouest.
Au cours de la campagne électorale, Nawaz Sharif a soutenu l'idée de dialoguer avec les talibans pour tenter de mettre fin aux violences et critiqué la guerre américaine "contre le terrorisme" visant les islamistes avec des bombardements de drones dans le nord-ouest du pays.
Au pouvoir, il aura aussi pour tâche de redresser l'économie du pays, minée par une crise énergétique sans précédent qui s'est imposée comme un des thèmes phares de la campagne.
Les Bulgares aux urnes pour des élections sous tension
Le Monde.fr avec AFP
Les Bulgares, citoyens les plus pauvres de l'Union européenne, se rendent aux urnes dimanche 12 mai dans un climat tendu, après les soupçons de fraude massive apparus samedi et qui risquent d'attiser les tensions dans le pays. L'annonce samedi par le Parquet de Sofia d'une saisie de 350 000 bulletins de vote suspects dans une imprimerie chargée par le gouvernement d'imprimer l'ensemble des bulletins a provoqué un tollé dans le monde politique.
Le parti conservateur GERB de l'ancien premier ministre, Boïko Borissov est soupçonné par ses adversaires politiques d'avoir trempé dans l'affaire, l'imprimerie appartenant à un conseiller municipal membre du GERB. Le parti a formellement démenti toute implication. Le GERB est donné au coude-à-coude dans les sondages avec les socialistes (PSB, ex-communistes) et la victoire pourrait se jouer à peu de voix. Mais, quel que soit le vainqueur, il n'obtiendra pas, selon les derniers sondages, de majorité pour gouverner et aura sans doute du mal à former un gouvernement, tant les possibilités de coalition semblent restreintes.
La Bulgarie est actuellement dirigée par un gouvernement intérimaire composé d'experts, dont les compétences sont limitées. Si aucun gouvernement n'est formé après le scrutin, l'équipe actuelle autour du diplomate Marin Raykov resterait au pouvoir pour expédier les affaires courantes jusqu'à l'organisation de nouvelles élections, un scénario envisagé par de nombreux politologues à Sofia.
Des dizaines de milliers de Bulgares étaient descendus dans les rues des grandes villes cet hiver pour protester contre l'explosion de leur facture d'électricité, qui avait plus que doublé en janvier comparé au mois précédent. Un choc dans un pays où le salaire moyen est inférieur à 400 euros. Le mouvement spontané s'était transformé, sous l'influence de multiples groupes de la société civile, en une vaste mobilisation contre la pauvreté chronique, le chômage et la corruption qui ronge la classe politique et les institutions du pays, membre de l'UE depuis 2007. De plus, le désespoir a conduit sept personnes à s'immoler par le feu, un fait sans précédent en Bulgarie. L'ancien karatéka Boïko Borissov avait alors démissionné, conduisant à la tenue de ce scrutin anticipé, deux mois avant la date prévue.
"LE PEUPLE BULGARE ATTEND UN CHANGEMENT"
La campagne électorale, loin de répondre aux attentes de la population, a viré au règlement de comptes entre socialistes et conservateurs autour d'un scandale d'écoutes illégales. "Le caractère très négatif de la campagne, dominée par les scandales, a beaucoup entamé la légitimité de la classe politique" aux yeux des Bulgares, indique à l'AFP Ognian Mintchev, directeur de l'Institut d'études régionales et internationales. La déception de la population s'est traduite, dans les sondages, par une baisse attendue de la participation, une proportion importante d'indécis (autour de 20 %) et une remontée de l'extrême droite (Ataka).
"Tout le monde doit comprendre que le peuple bulgare attend un changement. Ecoutez les gens, traitez leurs problèmes, proposez des solutions", a déclaré le chef de l'Etat, Rossen Plevneliev, à l'adresse des partis, dans une déclaration radiotélévisée marquant la fin de la campagne électorale. Les bureaux de vote seront ouverts de 0 h GMT à 17 h. Le déroulement de l'élection sera surveillé par plus de 200 observateurs de l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE). Des partis d'opposition de tout le spectre politique, qui soupçonnent le GERB de vouloir falsifier les élections, ont demandé également un comptage des voix parallèle par l'institut autrichien SORA.
Moubarak donne sa première interview
Le Monde.fr avec Reuters
"Il est trop tôt pour évaluer le travail de Mohammed Morsi" selon l'ancien dirigeant égyptien Hosni Moubarak, qui donne dimanche 12 mai une interview au journal arabophone El Watan. Le quotidien explique que l'un de ses journalistes est parvenu à déjouer samedi les mesures de sécurité entourant l'ancien homme fort égyptien peu avant l'ouverture de son procès en appel, finalement ajourné au 8 juin. Les propos de Hosni Moubarak sont les premiers depuis qu'il a quitté le pouvoir en 2011.
"C'est un nouveau président qui a de lourdes missions pour la première fois de sa vie, et nous ne devrions pas le jugé dès à présent", a dit Hosni Moubarak au sujet de son successeur. L'ancien dictateur s'est par ailleurs dit désespéré par les difficultés que rencontrent les couches sociales les plus défavorisées du pays et par l'état de l'économie égyptienne. "C'est le secret de la tristesse : voir les pauvres dans cet état", a-t-il déclaré au journaliste d'El Watan.
"L'HISTOIRE ME JUGERA"
Hosni Moubarak a également dit craindre que le pays accepte de contracter un prêt auprès du Fonds monétaire international et qu'il doive se résoudre à une sévère cure d'austérité. "J'ai peur pour le pays en raison du prêt du FMI", a-t-il dit. "Ses termes sont très durs et représentent un grand danger pour l'économie égyptienne. Cela touchera durement les citoyens les plus pauvres et les plus bas revenus." "L'Histoire me jugera et je suis tout à fait certain que les générations seront justes avec moi."
Pyongyang dénonce une provocation après l'arrivée du porte-avions US Nimitz
Le Monde.fr avec AFP
La Corée du Nord a dénoncé dimanche 12 mai une "grave provocation" après l'arrivée la veille au large de la Corée du Sud d'un groupe naval de la marine américaine, conduit par le porte-avions Nimitz, pour de nouvelles manoeuvres.
Le groupe comprend des destroyers et des navires de patrouille, avec à bord 64 avions, qui participeront dans les prochains jours à des exercices conjoints entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, deux semaines après la fin de leurs manoeuvres annuelles qui avaient provoqué la colère de Pyongyang. La commission nord-coréenne pour la réunification pacifique de Corée, chargée des affaires intercoréennes, a dénoncé une "grave provocation militaire" susceptible d'aggraver les tensions.
"UN CHANTAGE VICIEUX"
"Ces exercices navals conjoints impliquant le plus moderne armement dont un porte-avions nucléaire constituent un chantage vicieux et démontrent que leur volonté de nous envahir a atteint un niveau irresponsable", a-t-elle indiqué.
La Corée du Sud et les Etats-Unis avaient conclu le 30 avril des manoeuvres conjointes interarmées ayant mobilisé pendant deux mois l'armée sud-coréenne et environ un tiers des 28 500 soldats américains présents en Corée du Sud. Pyongyang avait condamné ces exercices annuels qu'il assimile à l'invasion de son territoire par le Sud avec l'appui des Etats-Unis.
La péninsule coréenne a connu un vif regain de tension après le tir réussi en décembre d'une fusée considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, suivi d'un troisième essai nucléaire en février puis de nouvelles sanctions votées vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU. Pyongyang a ensuite proféré des menaces de frappes et de guerre nucléaire et a déployé des lanceurs de missiles de portée variable le long de sa côte.
Lundi 13 mai
Social - Jean-Marc Ayrault reçoit à Matignon les organisations syndicales et patronales, chacune séparément, pour préparer la conférence sociale des 20 et 21 juin qui mettra notamment sur les rails la réforme des retraites.
Automobile - Peugeot dévoile une nouvelle 308, qui devrait être commercialisée en 2014.
Numérique - La "mission de concertation sur les contenus numériques et la politique culturelle à l’ère du numérique", ou mission Lescure, remet son rapport ce lundi.
Santé - La "e-Health week 2013" se tient à Dublin du 13 au 15 mai. Co-organisée par la Commission européenne et la présidence européenne irlandaise de l’Union européenne, elle couvrira des conférences et deux rendez-vous pour les industriels : le salon WoHIT (World of Health IT Conferences & Exhibition) organisé par HIMSS Europe, et l’espace de rendez-vous B2B "Business Market Place", organisé par ECHAlliance.
Electronique - Sortie de boitier Leap aux Etats-Unis. Ce petit périphérique se place devant l’écran et réagit en temps réel au moindre geste du doigt ou d’un crayon.
Mardi 14 mai
Energie - L’European Econonomic and Social Committee et l’Institut Jacques Delors organize, dans le cadre du débat sur la transition énergétique, tient une conférence sur le thème : "Transitions énergétiques et dialogues citoyens. Perspectives Nationales et Européennes".
Medef - Le Mouvement ETHIC dirigé par Sophie de Menton organise un colloque sur le thème "Quel Medef pour demain ?". Les cinq candidats qui se présentent à l'élection pour la présidence de l'organisation patronale qui aura lieu en juillet prochain.
Electronique - Kalray organise une journée de présentations et de démonstrations centrées sur le traitement du signal. Au programme de cette journée, de nombreuses interventions d’acteurs de l’industrie et du monde académique sur des problématiques de traitement du signal exigeantes en performance de calcul.
Santé - Fin du procès pénal sur la fraude des prothèses PIP à Marseille
Agroalimentaire - Sauf coup de théâtre, le tribunal de Quimper (Finistère) doit annoncer la liquidation du site Doux de Pleucadeuc.
Design - Le "Rapid.Tech 2013 : Designer Day" pose ses valises pour deux jours à Erfurt en Allemagne.
Mercredi 15 mai
Aéronautique - Assemblée générale des actionnaires de Dassault Aviation.
Santé - Les 15 et 16 mai, les principaux acteurs de l’industrie du dispositif médical se retrouvent à Lyon pour la 5e édition de MEDTEC France, le rendez-vous annuel de l’industrie médicale francophone. Il combinera cycle de conférences et exposition, afin de recouvrir l’intégralité des technologies et des compétences de la filière du dispositif médical.
Les rapporteurs de la mission ministérielle sur le site de Sanofi Toulouse rendent leurs conclusions au ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg.
Energie - Des spécialistes du commerce issus des 27 pays membres de l'UE doivent se prononcer sur la décision de la Commission européenne de taxer les importations de panneaux solaires chinois, qu'ils devraient approuver.
Jeudi 16 mai
Agroalimentaire - Assemblée générale de Syndilait afin de faire le point sur la situation économique de la filière française de production de "lait de boisson" et les risques grandissants qui pèsent sur elle.
Santé - Le numéro un de l’optique ophtalmique, le français Essilor, tient son Assemblée Générale.
Aéronautique - L'académie de l'Air et de l'Espace, en partenariat avec le CEAS, organise un colloque sur le thème : "Sauver le futur de l’industrie européenne d’aviation de combat : Que décider maintenant ?".
L'Usine Maroc - Nicole Bricq, la ministre française du commerce extérieur fera un court séjour au Maroc ce jeudi sur le thème du "mieux vivre en ville". Au Maroc, les entreprises françaises (Alstom, RATP, Transdev, SNCF...) ont participé ces dernières années à de nombreux projets urbains ou liés au développement durable comme par exemple les tramways de Rabat et Casablanca ou le futur TGV du pays.
Vendredi 17 mai
Start-up - Lancement en France de l’incubateur de start-up de Microsoft, Spark.
Aéronautique - L'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM), l'Observatoire économique de la Défense (OED) et HEC organisent un colloque sur le thème : "Économie et choix stratégiques de la Défense".
ECONOMIE
De la Peugeot 308 à l'incubateur de Microsoft, l'agenda de l'industrie du 13 au 17 mai
Par Julien Bonnet
PSA espère sortir de la crise grâce à ces nouveaux modèles, comme la nouvelle Peugeot 308 présenté ce lundi 13 mai. A noter mardi, la fin du procès sur la fraude des prothèses PIP à Marseillle. La semaine se termenira par le lancement de l'incubateur de start-up de Microsoft, Spark.
Social - Jean-Marc Ayrault reçoit à Matignon les organisations syndicales et patronales, chacune séparément, pour préparer la conférence sociale des 20 et 21 juin qui mettra notamment sur les rails la réforme des retraites.
Automobile - Peugeot dévoile une nouvelle 308, qui devrait être commercialisée en 2014.
Numérique - La "mission de concertation sur les contenus numériques et la politique culturelle à l’ère du numérique", ou mission Lescure, remet son rapport ce lundi.
Santé - La "e-Health week 2013" se tient à Dublin du 13 au 15 mai. Co-organisée par la Commission européenne et la présidence européenne irlandaise de l’Union européenne, elle couvrira des conférences et deux rendez-vous pour les industriels : le salon WoHIT (World of Health IT Conferences & Exhibition) organisé par HIMSS Europe, et l’espace de rendez-vous B2B "Business Market Place", organisé par ECHAlliance.
Electronique - Sortie de boitier Leap aux Etats-Unis. Ce petit périphérique se place devant l’écran et réagit en temps réel au moindre geste du doigt ou d’un crayon.
Mardi 14 mai
Energie - L’European Econonomic and Social Committee et l’Institut Jacques Delors organize, dans le cadre du débat sur la transition énergétique, tient une conférence sur le thème : "Transitions énergétiques et dialogues citoyens. Perspectives Nationales et Européennes".
Medef - Le Mouvement ETHIC dirigé par Sophie de Menton organise un colloque sur le thème "Quel Medef pour demain ?". Les cinq candidats qui se présentent à l'élection pour la présidence de l'organisation patronale qui aura lieu en juillet prochain.
Electronique - Kalray organise une journée de présentations et de démonstrations centrées sur le traitement du signal. Au programme de cette journée, de nombreuses interventions d’acteurs de l’industrie et du monde académique sur des problématiques de traitement du signal exigeantes en performance de calcul.
Santé - Fin du procès pénal sur la fraude des prothèses PIP à Marseille
Agroalimentaire - Sauf coup de théâtre, le tribunal de Quimper (Finistère) doit annoncer la liquidation du site Doux de Pleucadeuc.
Design - Le "Rapid.Tech 2013 : Designer Day" pose ses valises pour deux jours à Erfurt en Allemagne.
Mercredi 15 mai
Aéronautique - Assemblée générale des actionnaires de Dassault Aviation.
Santé - Les 15 et 16 mai, les principaux acteurs de l’industrie du dispositif médical se retrouvent à Lyon pour la 5e édition de MEDTEC France, le rendez-vous annuel de l’industrie médicale francophone. Il combinera cycle de conférences et exposition, afin de recouvrir l’intégralité des technologies et des compétences de la filière du dispositif médical.
Les rapporteurs de la mission ministérielle sur le site de Sanofi Toulouse rendent leurs conclusions au ministre du Redressement Productif Arnaud Montebourg.
Energie - Des spécialistes du commerce issus des 27 pays membres de l'UE doivent se prononcer sur la décision de la Commission européenne de taxer les importations de panneaux solaires chinois, qu'ils devraient approuver.
Jeudi 16 mai
Agroalimentaire - Assemblée générale de Syndilait afin de faire le point sur la situation économique de la filière française de production de "lait de boisson" et les risques grandissants qui pèsent sur elle.
Santé - Le numéro un de l’optique ophtalmique, le français Essilor, tient son Assemblée Générale.
Aéronautique - L'académie de l'Air et de l'Espace, en partenariat avec le CEAS, organise un colloque sur le thème : "Sauver le futur de l’industrie européenne d’aviation de combat : Que décider maintenant ?".
L'Usine Maroc - Nicole Bricq, la ministre française du commerce extérieur fera un court séjour au Maroc ce jeudi sur le thème du "mieux vivre en ville". Au Maroc, les entreprises françaises (Alstom, RATP, Transdev, SNCF...) ont participé ces dernières années à de nombreux projets urbains ou liés au développement durable comme par exemple les tramways de Rabat et Casablanca ou le futur TGV du pays.
Vendredi 17 mai
Start-up - Lancement en France de l’incubateur de start-up de Microsoft, Spark.
Aéronautique - L'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM), l'Observatoire économique de la Défense (OED) et HEC organisent un colloque sur le thème : "Économie et choix stratégiques de la Défense".
JUSTICE ?
Guaino : "Je n'ai pas l'intention de répondre à la police"
L'ex-plume de Nicolas Sarkozy ne veut pas répondre aux questions de la brigade chargée de l'entendre sur ses propos contre le juge Gentil, qui a mis en examen Nicolas Sarkozy.
Henri Guaino veut que les 102 députés soient entendus avec lui par la police. (Maxppp)
Henri Guaino savoure. Il n'est plus seul dans la croisade qu'il a engagée contre le juge Gentil. Dans un appel publié samedi dans Le Figaro, le député des Yvelines vient de recevoir le soutien de 102 députés UMP, "Comme lui, nous affirmons que le juge […] a déshonoré un homme, a déshonoré les institutions et a déshonoré la justice", écrivent-ils. Les sénateurs pourraient venir en renfort mardi prochain.
La phrase prononcée par Henri Guaino au lendemain de la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt lui vaut d'être poursuivi par le procureur de Paris. Ce dernier a ouvert une enquête préliminaire pour outrage à magistrat. L'enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance sur la personne. Contacté par le JDD, Henri Guaino confirme qu'il a reçu un courrier de la police pour une prise de contact. "A priori, je n'ai pas l'intention de répondre aux questions de cette brigade de répression de la délinquance à moins qu'on n'y aille à cent députés", confie l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. "J'en fais une affaire de principes. C'est la souveraineté du peuple qui est cause dans cette affaire. La justice a autre chose à faire et la police, encore plus."
SOCIETE
Mariage gay : le mal à l’âme des « Cathos » blessés par l’Eglise
Nicolas Domenach - Marianne
Prière, illustration - Jae C. Hong/AP/SIPA
C’est plus qu’un malaise, un mal à l’âme qui s’exprime, douloureusement, dans les courriers des lecteurs et sur les sites des médias catholiques.
La mobilisation radicale de la hiérarchie contre la loi sur l’adoption et le mariage gay, ont laissé des blessures profondes tant se sont trouvés exclus ceux qui n’étaient pas dans ligne officielle, celle que l’on appellera « d’amour excluant ». Les témoignages en sont souvent bouleversants et peuvent faire redouter une difficile réconciliation.
Ainsi le quotidien La Croix a-t-il publié 4 pages de lettres qui montrent d’abord qu’il n’y a pas qu’un son de cloche dans les paroisses contrairement à ce que les autorités ecclésiastiques ont voulu laisser accroire. Ca carillonne dans tous les sens et aujourd’hui commencent à se faire entendre plus fortement ces chrétiens favorables à la loi que les évêques n’ont pas voulu ouïr.
C’est ce qui frappe le plus : l’Eglise qui n’a cessé de réclamer un débat public ne l’a pas organisé en son sein ! Les divergents, les dissidents n’ont eu droit ni à la parole ni donc à l’écoute. Hors de la parole officielle, point de salut, ni même d’existence. Les « cathos » partisans du « mariage pour tous – minimum un gros tiers selon les sondages - ont été tenus pour quantité négligeables. Des riens. Des moins que rien!
Certains récits sont de ce point de vue accablants pour l’Eglise. Tel celui de ce « père d’un enfant homosexuel vivant en couple » et qui écrit « je souffre que nombre de porte paroles de l’Eglise n’introduisent pas dans le débat actuel un minimum d’accueil évangélique à l’image de celui du Christ ». Il poursuit, « mon fils est membre à part entière du corps du Christ. Pourquoi est-il le lépreux que l’on isole ».
Et de conclure avec amertume : « il est plus facile dans l’Eglise d’être le parent d’un enfant handicapé. Cela déclenche au moins un peu de charité chrétienne ! »
Nombre de ces correspondants accusent « l’écrasante majorité des évêques et des prêtres qui les ont suivis » d’avoir provoqué « ce gâchis : déchirements, violences, homophobies ». Les interpellations sont vives : « qu’avez vous fait du désarroi des jeunes qui se découvrent homosexuels ? Qu’avez vous fait de la souffrance des mamans célibataires ou des enfants adoptés par des célibataires qui entendent des manifestants crier que s’il n’y a pas de papas, l’enfant est forcément malheureux… »
Cette déploration revient avec plus ou moins de colère mais beaucoup de tristesse : « je m’attendais à un autre message évangélique… ». Comme l’écrivait un internaute, « ce n’est pas avec Dieu que j’ai un problème mais avec son personnel au sol ! »
Un problème d’éthique mais aussi de politique. Comme le regrette un abbé du pas de Calais, « un piège politico-religieux s’est mis en place depuis que les chrétiens ont été appelés par Monseigneur Vingt-Trois à venir prier le 15 aout contre le mariage pout tous ». Un piège dont il sera d’autant plus difficile de sortir que l’Eglise apparaît désormais avoir partie étroitement liée avec un mouvement excluant et droitisé, parfois extrême-droitisé.
Nombre de lettres aussi témoignent de cette volonté farouche, hérissée d’hostilité, de « ne rien lâcher » et de ne rien concéder aux barabares qui seraient dans la cité et saperaient la civilisation judéo-chrétienne. Rien que ça !
Avec ces fervents qui ne parlent que d’amour de l’autre mais excluent toute différence, le dialogue apparaît impossible. Pourtant, aussi bien Témoignage chrétien qui soutient la loi que La Croix, qui était contre en appelent à un échange- partage généreux. Mais l’Eglise qui devrait être la maison des humiliés et des meurtris a trop fermé la porte pour qu’on imagine qu’elle la rouvre demain. A moins que l’esprit saint ? …
L’éminent Bruno Frappat dans une de ses chroniques très lues de ce quotidien remarquait : « les catholiques sont divisés. On entend la majorité hostile à la loi. On n’entend pas la minorité. » Inquiet de ce défaut d’écoute, il s’interrogeait « sommes nous devenus fous ? ». On craint qu’il ne faille répondre au moins partiellement par l’affirmative. Il faudrait s’angoisser même de ce que les fous aient pu prendre le contrôle de l’asile !
La mobilisation radicale de la hiérarchie contre la loi sur l’adoption et le mariage gay, ont laissé des blessures profondes tant se sont trouvés exclus ceux qui n’étaient pas dans ligne officielle, celle que l’on appellera « d’amour excluant ». Les témoignages en sont souvent bouleversants et peuvent faire redouter une difficile réconciliation.
Ainsi le quotidien La Croix a-t-il publié 4 pages de lettres qui montrent d’abord qu’il n’y a pas qu’un son de cloche dans les paroisses contrairement à ce que les autorités ecclésiastiques ont voulu laisser accroire. Ca carillonne dans tous les sens et aujourd’hui commencent à se faire entendre plus fortement ces chrétiens favorables à la loi que les évêques n’ont pas voulu ouïr.
C’est ce qui frappe le plus : l’Eglise qui n’a cessé de réclamer un débat public ne l’a pas organisé en son sein ! Les divergents, les dissidents n’ont eu droit ni à la parole ni donc à l’écoute. Hors de la parole officielle, point de salut, ni même d’existence. Les « cathos » partisans du « mariage pour tous – minimum un gros tiers selon les sondages - ont été tenus pour quantité négligeables. Des riens. Des moins que rien!
Certains récits sont de ce point de vue accablants pour l’Eglise. Tel celui de ce « père d’un enfant homosexuel vivant en couple » et qui écrit « je souffre que nombre de porte paroles de l’Eglise n’introduisent pas dans le débat actuel un minimum d’accueil évangélique à l’image de celui du Christ ». Il poursuit, « mon fils est membre à part entière du corps du Christ. Pourquoi est-il le lépreux que l’on isole ».
Et de conclure avec amertume : « il est plus facile dans l’Eglise d’être le parent d’un enfant handicapé. Cela déclenche au moins un peu de charité chrétienne ! »
Nombre de ces correspondants accusent « l’écrasante majorité des évêques et des prêtres qui les ont suivis » d’avoir provoqué « ce gâchis : déchirements, violences, homophobies ». Les interpellations sont vives : « qu’avez vous fait du désarroi des jeunes qui se découvrent homosexuels ? Qu’avez vous fait de la souffrance des mamans célibataires ou des enfants adoptés par des célibataires qui entendent des manifestants crier que s’il n’y a pas de papas, l’enfant est forcément malheureux… »
Cette déploration revient avec plus ou moins de colère mais beaucoup de tristesse : « je m’attendais à un autre message évangélique… ». Comme l’écrivait un internaute, « ce n’est pas avec Dieu que j’ai un problème mais avec son personnel au sol ! »
Un problème d’éthique mais aussi de politique. Comme le regrette un abbé du pas de Calais, « un piège politico-religieux s’est mis en place depuis que les chrétiens ont été appelés par Monseigneur Vingt-Trois à venir prier le 15 aout contre le mariage pout tous ». Un piège dont il sera d’autant plus difficile de sortir que l’Eglise apparaît désormais avoir partie étroitement liée avec un mouvement excluant et droitisé, parfois extrême-droitisé.
Nombre de lettres aussi témoignent de cette volonté farouche, hérissée d’hostilité, de « ne rien lâcher » et de ne rien concéder aux barabares qui seraient dans la cité et saperaient la civilisation judéo-chrétienne. Rien que ça !
Avec ces fervents qui ne parlent que d’amour de l’autre mais excluent toute différence, le dialogue apparaît impossible. Pourtant, aussi bien Témoignage chrétien qui soutient la loi que La Croix, qui était contre en appelent à un échange- partage généreux. Mais l’Eglise qui devrait être la maison des humiliés et des meurtris a trop fermé la porte pour qu’on imagine qu’elle la rouvre demain. A moins que l’esprit saint ? …
L’éminent Bruno Frappat dans une de ses chroniques très lues de ce quotidien remarquait : « les catholiques sont divisés. On entend la majorité hostile à la loi. On n’entend pas la minorité. » Inquiet de ce défaut d’écoute, il s’interrogeait « sommes nous devenus fous ? ». On craint qu’il ne faille répondre au moins partiellement par l’affirmative. Il faudrait s’angoisser même de ce que les fous aient pu prendre le contrôle de l’asile !
Homophobie. Un Russe torturé à mort, pour son homosexualité
Un jeune homme de 23 ans a été torturé à mort à Volgograd, dans le sud de la Russie, un crime apparemment homophobe, ont rapporté des enquêteurs dimanche, tandis que les mouvements de défense des droits de l’homme s’inquiètent d’une recrudescence des sentiments anti-homosexuels dans le pays.
Le corps nu et meurtri de la victime a été découvert vendredi matin dans la cour d’un immeuble dans cette ville située sur la rive ouest de la Volga, a indiqué un porte-parole des enquêteurs locaux.
Le corps revêtait de multiples blessures, et avait subi des actes de barbarie.
Les enquêteurs ont confirmé que ce crime était apparemment motivé par la haine homophobe, un aveu rare de la part des services de police, le sujet étant extrêmement sensible en Russie.
La victime aurait pris des verres avec les deux hommes apparemment pour fêter le 9 mai, jour de célébration par la Russie de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie. Les deux hommes ont commencé à battre le jeune homme après qu'il eut révélé son homosexualité.
Deux suspects de 22 et 27 ans ont été interpellés, l’un d’entre eux ayant déjà un passé criminel.
L’homophobie est largement répandue en Russie, où l’homosexualité était considérée comme un crime jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999.
«Pas un des 12 740 musées français n’est consacré à l’esclavage»
Interview Pour l’historien Pascal Blanchard, les faits ne suivent pas les discours officiels :
Libération
Historien spécialiste du «fait colonial», Pascal Blanchard est notamment l’auteur de la France noire (1). Codirecteur de 1989 à 2011 du Groupe de recherche Achac, colonisation, immigration, postcolonialisme, il décrypte les ambiguïtés et les limites du discours prononcé vendredi par le Président dans le jardin du Luxembourg.
Lorsque François Hollande cite Aimé Césaire sur «l’impossible réparation» de l’esclavage, n’est-ce pas une manière de se défiler ?
C’est à la fois une manière de se défiler et une interprétation juste. Aimé Césaire pensait que le crime est tellement profond qu’il ne peut être réparé par aucune somme d’argent, aucun musée. Ce concept permet à François Hollande de ne pas laisser croire qu’avec des dédommagements financiers, la réparation serait pleine et entière. Mais aussi de répondre indirectement au Cran, qui met la pression en revendiquant des réparations. La posture du Président s’inscrit dans un contexte nouveau : il y a quelques jours, les Britanniques ont reconnu avoir commis un crime colonial au Kenya, où leurs troupes ont torturé les Mau-Mau dans les années 50. Et jugé légitimes leurs revendications. De ce fait, ils ont ouvert le robinet de la réparation, fondé sur des actes reconnus devant un tribunal.Hollande ne marque-t-il pas une rupture par rapport à Sarkozy, au moins dans les mots ?
Le 10 mai 2011, Sarkozy avait fait un discours brillant qui avait sidéré tout le monde. Il vaut largement celui de Hollande vendredi. Mais après, il n’y a eu aucun acte. A l’époque, nous avions publié, avec notamment Christiane Taubira, une tribune dans Libération, pour dire : tout cela, c’est bien, mais l’acte concret de la gauche sera de construire enfin un lieu pour raconter cette histoire. Sur les 12 740 musées de France, aucun n’est consacré à l’histoire de la colonisation et de l’esclavage. Et le Mémorial Acte lancé par Victorin Lurel [ministre des Outre-mer et ancien président du conseil régional de Guadeloupe, ndlr] pour construire un lieu de mémoire en Guadeloupe, c’est une paille par rapport à l’absence totale de politique culturelle et muséale en France sur le sujet. Résultat, l’Etat dit aux gens qu’il ne les entend pas sur les réparations et que seuls les Guadeloupéens auront droit à leur musée. Comme si cette mémoire ne concernait pas la nation tout entière. Comme si on disait que le Mémorial de la Shoah ne concernait que les juifs.François Hollande a pourtant parlé de «donner un avenir» à cette mémoire…
Le Président dit en effet qu’il faut donner de l’avenir à ces mémoires. Mais derrière, on attend le plan qui va l’accompagner. Et en même temps, Hollande semble ne pas entendre ces populations qui ont le sentiment d’avoir été oubliées dans l’histoire et dans le présent. Et pour l’opinion publique, c’est ambigu parce qu’elle a le sentiment que certains réclameraient de l’argent de façon indue en tant qu’héritiers, simplement parce que leur peau serait noire, et qu’un de leurs ancêtres aurait été esclave. Tout cela brouille dans l’opinion un travail normal de mémoire.Concrètement, que faut-il faire ?
Une véritable politique publique. Les deux ministères les plus concernés sont l’Education nationale et la Culture. La première réparation serait de développer leur budget sur ces questions. Mais cela, on ne l’a pas entendu vendredi. Il manque une direction. Cela risque de légitimer encore plus ceux qui demandent des dédommagements financiers. Quand on est obligé de payer par rapport au passé, c’est qu’on n’a pas fait le boulot d’histoire et de mémoire en amont.Pourquoi le débat sur les réparations est-il si difficile ?
Etre issu du monde ultra-marin ou de l’immigration africaine, c’est compliqué aujourd’hui en France. Parce que le passé est lié au présent, dans une histoire qui continue aujourd’hui. Ils ont des raisons de se sentir frustrés. Vendredi, ils ont entendu : on ferme la boîte des réparations. C’est peu au regard de cinq siècles d’histoire.DIVERS
Coronavirus: un 2e cas confirmé, annonce le ministère de la Santé
AFP/BRITISH HEALTH PROTECTION AGENCY/AFP/Archives - Un deuxième cas d'infection par le nouveau coronavirus a été confirmé en France, a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche à Paris, le ministère de la
Un deuxième cas d'infection par le nouveau coronavirus a été confirmé en France, a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche à Paris, le ministère de la Santé.
Il s'agit de l'homme qui a partagé la chambre du malade -- un homme de 65 ans ayant voyagé à Dubaï-- pendant quatre jours à Valenciennes, alors que la pathologie respiratoire n'avait pas encore été détectée.
Pour ce patient et nouveau cas, qui est actuellement hospitalisé et isolé en service d'infectiologie au CHRU de Lille, "les résultats positifs viennent d'être confirmés".
Ce patient continue de se voir administrer "de manière assez agressive" des antibiotiques, selon le professeur Benoît Guéry, du service d'infectiologie du CHRU de Lille.
Pour l'autre cas qui restait suspect, un jeune homme, membre de la famille du malade, resté chez lui, les résultats sont négatifs, a précisé le ministère dans un communiqué.
Une enquête épidémiologique a été lancée à la suite de la confirmation, le 7 mai, du premier cas d'infection par un nouveau coronavirus (nCoV) en France chez un malade de 65 ans, qui a été hospitalisé au centre hospitalier de Valenciennes, puis à Douai et enfin au CHRU de Lille, où il se trouve actuellement en réanimation. Deux d'entre elles étaient encore en cours d'investigation samedi, rappelle le ministère en rendant publics les résultats des tests les concernant effectués par l'Institut Pasteur.
Par ailleurs, trois membres du personnel soignant - un médecin de Valenciennes, deux membres du centre hospitalier de Douai -, dont le cas avait suscité de l'inquiétude, étaient quant à elles hors de danger et avaient pu rentrer chez elles.
Cent vingt-quatre personnes au total ont été identifiées dans l'entourage du malade comme ayant pu être en contact avec lui ainsi que dans les hôpitaux où il avait séjourné auparavant à Valenciennes et Douai. L'état de santé de ce malade "s'est stabilisé mais reste sérieux", selon le professeur Daniel Mathieu, à la tête du service de réanimation. "Il est probable que nous ne verrons pas d'évolution favorable avant au moins 48 à 72 heures", a-t-il estimé samedi lors d'une conférence de presse.
Le malade, qui a besoin d'une assistance respiratoire, s'était présenté le 23 avril au centre hospitalier de Valenciennes (Nord), où il était suivi pour une maladie chronique, et présentait alors des troubles digestifs. Le service de réanimation étant complet, il avait ensuite été transféré le 29 avril au centre hospitalier de Douai (Nord), où des troubles respiratoires avaient été constatés.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a visité samedi matin les deux services accueillant les patients. "La vigilance reste de mise", a ensuite déclaré la ministre en conférence de presse.
Mme Touraine a annoncé la mise en place d'un système d'information dans les aéroports internationaux pour les voyageurs à destination de la péninsule arabique. Un tract, dont le message a été élaboré par les ministères des Affaires étrangères et de la Santé, sera distribué aux comptoirs des compagnies aériennes. Il est notamment recommandé de prendre des mesures de précaution, comme de se laver les mains régulièrement, mais aussi et surtout d'éviter tout contact avec des animaux.
Au total, 34 cas confirmés dans le monde de ce nouveau virus ont été notifiés à 'Organisation mondiale de la santé (OMS) depuis septembre 2012 et 18 personnes en sont mortes, dont 11 en Arabie Saoudite
Des cas d'infection ont déjà été détectés en Arabie Saoudite, en Jordanie, au Royaume-Uni et en Allemagne.
L'Institut de veille sanitaire (InVS) a indiqué que les deux malades britanniques n'avaient pas voyagé dans la région de la péninsule arabique, mais avaient été en contact avec un malade.
"Ces éléments suggèrent très fortement l'existence d'une transmission interhumaine de l'infection", a souligné l'InVS
50 000 Allemands de l'Est ont servi de cobayes à des labos européens
Du temps de l'Allemagne de l'Est, l'hôpital berlinois Charité a reçu des sommes se chiffrant en millions pour effectuer des tests sur des patients.
Plus de 50 000 personnes de l'ex-Allemagne de l'Est communiste ont servi de cobayes pour les groupes pharmaceutiques occidentaux, selon un article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel paru dimanche. La plupart de ces personnes ont été utilisées à leur insu et certaines y ont laissé la vie.
Au total, plus de 600 études dans 50 cliniques ont été menées jusqu'à la chute du Mur de Berlin en 1989, détaille le journal, qui se fonde sur des documents inédits du ministère est-allemand de la Santé, ainsi que de l'Institut allemand des médicaments. Ces dossiers font apparaître deux morts à Berlin-est lors d'essais concernant le Trental, un produit améliorant la circulation sanguine développé par le groupe ouest-allemand Hoechst (fusionné depuis avec le Français Sanofi), ou encore deux morts près de Magdebourg lors d'essais d'un médicament contre la tension pour Sandoz, racheté depuis par le groupe suisse Novartis.
Jusqu'à 400 000 € par étude
Bien souvent les patients n'étaient pas en état de donner un consentement éclairé, comme ces trente grands prématurés sur lesquels l'EPO a été testée à la demande d'un groupe ouest-allemand, à l'hôpital berlinois de la Charité. Autre exemple : des alcooliques en plein delirium tremens se sont vus administrer du Nimodipin de Bayer, qui améliore la circulation sanguine cérébrale. Les laboratoires offraient jusqu'à 800 000 Marks ouest-allemands (environ 400 000 €) par étude, poursuit «Der Spiegel». L'hôpital la Charité s'est ainsi vu proposer jusqu'à 6 millions de Marks (3 M€) par an pour effectuer des tests sur des patients.
Interrogés par l'hebdomadaire, les entreprises concernées ont souligné que ces faits remontaient à fort longtemps et, qu'en principe, les tests de médicaments obéissent à des protocoles très stricts. La fédération des chercheurs des industries pharmaceutiques ne voit, quant à elle, «pour le moment aucune raison de suspecter que quoi que ce soit ait été irrégulier», conclut «Der Spiegel».
La télévision publique régionale allemande MDR avait déjà révélé à l'été 2010 l'existence de ces tests sur des cobayes est-allemands, mais il n'était alors question que de 2 000 patients sur lesquels avait été testé l'antidépresseur Brofaromin, d'une filiale de Novartis.
Leparisien.fr
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