POLITIQUE
Elections au Pakistan : les Etats-Unis contraints de maintenir leur alliance
Le Monde.fr avec AFP
Après des années de crises et de défiance entre le Pakistan et les Etats-Unis, Washington est contraint de maintenir son alliance avec cette puissance nucléaire militaire stratégique menacée par l'extrémisme islamiste. Et, après les législatives de samedi, Washington devra traiter avec une coalition gouvernementale bien moins pro-américaine que celle emmenée depuis 2008 par le Parti du peuple pakistanais (PPP) du président Asif Ali Zardari.
Pragmatique face à son mariage de raison conclu avec Islamabad après le 11 septembre 2001, Washington a salué jeudi 9 mai par avance "la transition démocratique historique" que représentent les élections du 11 mai, pour un pays à l'histoire politique sanglante et jalonnée de coups d'Etat militaires. Le porte-parole du département d'Etat, Patrick Ventrell, a assuré que les Etats-Unis "s'impliqueraient avec le prochain gouvernement démocratiquement élu", qu'il s'agisse d'une coalition pilotée par le favori, l'ex-premier ministre, Nawaz Sharif, et sa Ligue musulmane conservatrice alliée à des partis islamistes, ou par l'ancienne gloire du cricket, Imran Khan.Car les enjeux sont colossaux pour Washington, souligne Daniel Markey, analyste au centre de réflexion Council on Foreign Relations (CFR). Du contrôle de l'arsenal nucléaire à la lutte antiterroriste, en passant par le retrait d'Afghanistan et le poids stratégique du Pakistan, "quitter ce pays est tout simplement impossible" pour les Américains, prévient l'expert. "Nous sommes engagés avec le Pakistan pour toujours", prédit-il.
L'ANTI-AMÉRICANISME FAIT RECETTE
C'est aussi l'avis de Simbal Khan, chercheuse pakistanaise du Woodrow Wilson Center à Washington, pour qui "la relation avec les Etats-Unis est de la plus haute importance pour le Pakistan". Et ce, malgré des slogans électoraux hostiles aux Américains proférés par les prétendants au pouvoir, Nawaz Sharif et Imran Khan.
L'anti-américanisme fait recette, rappellent les spécialistes, dans ce géant de 180 millions d'âmes où le taux d'opinions favorables aux Etats-Unis plafonne à 11 %, d'après l'institut de sondage américain Pew. Le directeur de cette enquête, Richard Wike, l'explique en partie par la très impopulaire campagne de tirs de drones américains dans les zones tribales pakistanaises contre des talibans et des combattants d'Al-Qaïda et par le raid américain qui tua Oussama Ben Laden en mai 2011.
Le sondeur fait le constat dans l'opinion publique au Pakistan d'une "grande défiance devant la puissance américaine" et note que la cote de popularité du président Barack Obama est aussi mauvaise que celle de son prédécesseur George W. Bush. Ce dernier avait scellé fin 2001 avec Islamabad l'alliance dans la "guerre contre le terrorisme" islamiste, ce qui a apporté en une décennie 20 milliards de dollars d'aide.
"REDÉMARRER LA RELATION AMÉRICANO-PAKISTANAISE"
Si bien que diplomates et spécialistes à Washington ne doutent pas que Nawaz Sharif, qui fut deux fois premier ministre dans les années 1990, saura être réaliste et pragmatique dans ses rapports avec les Etats-Unis. Seth Jones, de l'institut Rand, compte même sur "une période de lune de miel avec un nouveau pouvoir civil" et "l'occasion de faire redémarrer la relation américano-pakistanaise sur des questions fondamentales comme la menace sécuritaire et l'économie". Daniel Markey du CFR pense qu'Islamabad cherchera à "renégocier un accord sur les routes d'approvisionnement" des troupes internationales en Afghanistan, une priorité pour les Américains, qui veulent se retirer militairement de ce pays d'ici à la fin 2014.
Pour coordonner cette transition entre l'Afghanistan et son voisin pakistanais, l'administration Obama a un nouvel envoyé spécial, James Dobbins, tandis que le secrétaire d'Etat John Kerry fait tout pour rapprocher le président afghan Hamid Karzaï et le tout puissant chef de l'armée pakistanaise, le général Ashfaq Kayani.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : bond du Nikkei, spectre de la déflation en Chine, ferroviaire indien
Par Gabriel Gresillon et Yann Rousseau
Dans la nuit, le dollar est repassé pour la première fois en quatre ans au dessus de la barre symbolique des 100 yens. La baisse du yen faisant mathématiquement gonfler les résultats comptables des entreprises nippones, le Nikkei a bondi de près de 3%.
Le dollar passe la barre symbolique des 100 yens
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe savoure la chute de la monnaie japonaise par rapport au dollar - AFP
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe savoure la chute de la monnaie japonaise par rapport au dollar - AFP
Pékin veut aider ses exportateurs à se réorienter vers les pays émergents
Le ministère du Commerce chinois a annoncé qu’il allait mettre en place un programme d’aide à ses exportateurs afin d’identifier les régions qui offrent à ces derniers les débouchés les plus prometteurs. La philosophie de ce projet, sans être formulée explicitement, est de développer les marchés émergents en s’affranchissant d’une trop grande dépendance aux pays développés. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’année dernière, les exportations à destination des pays d’Asie du sud-est (Asean), ont crû de 20,1%, tandis que celles vers la Russie et l’Afrique du sud augmentaient respectivement de 13,2% et 14,7%. En 2012 également, le cumul des exportations à destination de l’Europe, des Etats-Unis, du Japon et de Hong Kong –considéré comme un territoire extérieur au plan commercial- s’est établi à 44%, contre 50,2% cinq ans plus tôt. Le marché européen, en particulier, a beaucoup déçu ces deux dernières années. Cette nouvelle stratégie de Pékin traduit plus globalement la volonté de venir en aide à un secteur essentiel par le nombre d’emplois qu’il assure dans l’économie chinoise, et mis à mal par un certain nombre de difficultés, en particulier la hausse des coûts et l’appréciation du taux de change chinois.
Le spectre de la déflation se manifeste en Chine
Après avoir durement bataillé, ces dernières années, contre la hausse des prix et en particulier ses répercussions dans le secteur immobilier, les autorités chinoises doivent actuellement veiller à ce que la situation ne s’inverse pas. Ce matin, le Bureau national des statistiques a ainsi annoncé que les prix à la production, qui constituent généralement un bon indicateur des prix futurs à la consommation, avaient baissé de 2,6% sur un an en avril. Cette diminution, plus substantielle que prévu par la plupart des économistes, est perçue comme le signe que la reprise économique en cours n’est pas très vigoureuse. Elle résulte manifestement d’une offre industrielle supérieure à la demande du marché. Dans ce contexte, certains économistes avancent l’hypothèse d’un geste de la Banque centrale, et notamment d’une baisse des taux d’intérêts, qui permettrait théoriquement de dynamiser l’économie. Mais ce scénario est très loin de faire l’unanimité, du fait que l’économie chinoise reste marquée par des déséquilibres, et que Pékin se doit, en particulier, de rester extrêmement vigilant afin de prévenir un emballement du crédit bancaire.
Le japonais Sojitz emporte un grand contrat dans le ferroviaire indien
La maison de négoce japonaise Sojitz vient d’emporter, en Inde, un contrat de 110 milliards de yens (840 millions d’euros) prévoyant la construction d’une large partie de la ligne de fret ferroviaire reliant Bombay à Dehli. Selon le Nikkei, le groupe, qui était en lice sur ce projet avec le conglomérat local Larsen & Toubro, sera en particulier responsable d’un segment de 626 kilomètres reliant les états de l’Haryana et du Gujarat. Cette construction qui pourrait débuter dès cet été s’inscrit dans un plus vaste chantier prévoyant la création d’un immense corridor industriel entre les deux grandes cités indiennes, distantes de près 1.500 kilomètres. Plusieurs groupes nippons sont associés à ces travaux qui sont soutenus financièrement par Tokyo. Il faut actuellement trois jours à un train de marchandises pour joindre Bombay, où se trouve le plus grand port de commerce du pays, à la capitale près de laquelle sont établies de nombreuses multinationales. Avec la mise en place d’une ligne de fret dédiée, ce trajet ne devrait plus durer qu’une journée.
Le dollar poursuit son envolée, l'euro se replie
Des billets d'euros et de dollars (AFP/Archives, Thomas Coex)
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TOKYO — Le dollar poursuivait vendredi son envolée au-dessus des 100 yens -- seuil franchi jeudi pour la première fois depuis quatre ans -- dépassant même les 101 yens, tandis que l'euro continuait à se replier face au billet vert.
Vers 06H15 GMT (08H15 à Paris), le dollar valait 101,07 yens contre 100,55 yens jeudi vers 21H00 GMT alors qu'il avait dépassé le seuil des 100 yens peu avant 18H00 GMT.
La monnaie unique européenne avançait aussi face à la devise nippone à 131,66 yens contre 131,17 yens jeudi soir.
L'euro reculait en revanche face au billet vert à 1,3024 dollar contre 1,3044 dollar jeudi soir.
La monnaie américaine ne s'était plus hissée au-dessus des 100 yens depuis le 14 avril 2009. Après cette date, la devise nipponne s'était renforcée, grimpant jusqu'à 75,54 yens pour un dollar, le 31 octobre 2011.
La place financière japonaise a brillamment salué ce nouvel affaiblissement du yen, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes finissant sur un bond de 2,93%.
"Le franchissement des 100 yens n'a pas surpris, mais l'impact n'en est pas moins très positif pour l'économie japonaise à court terme", a expliqué à l'AFP Masamichi Adachi, économiste à la banque d'affaires JP Morgan.
La dépréciation du yen renforce la compétitivité des produits nippons à l'étranger et augmente la valeur des revenus des groupes japonais encaissés hors de l'archipel, une fois convertis en yens.
"Même s'il y a quelques effets négatifs pour les importateurs, ils seront plus que compensés par la revitalisation des exportateurs", a souligné M. Adachi.
Le yen avait débuté son ascension lors de la crise financière internationale de 2008-2009 et l'avait accentuée en raison d'inquiétudes pour la stabilité de la zone euro.
Mais la devise nippone s'est dépréciée de façon rapide après la dissolution de la chambre des députés japonaise en novembre dernier et les promesses du champion de la droite (alors dans l'opposition), Shinzo Abe, de pousser la banque centrale du Japon (BoJ) à amplifier sa politique d'assouplissement monétaire.
Cette dévaluation de fait de la monnaie nippone s'est accélérée après la victoire aux élections législatives du parti de M. Abe qui est redevenu Premier ministre fin décembre. Elle s'est encore amplifiée en avril avec la décision de la BoJ de notamment lancer un vaste programme d'achats d'obligations d'Etat.
Le recul du yen a alors alimenté le spectre d'une guerre des monnaies et plusieurs pays, à l'instar des Etats-Unis début avril, ont appelé Tokyo à ne pas se lancer dans une "course à la dévaluation".
Mais le gouvernement nippon et la BoJ ont maintenu que l'affaiblissement du yen n'était qu'une simple conséquence de l'assouplissement monétaire.
"Nous ne sommes pas en train de manipuler le marché des changes mais plutôt d'essayer de sortir de la déflation", a répété le ministre japonais des Finances Taro Aso vendredi à la presse avant d'embarquer dans l'avion qui l'emmenait en Grande-Bretagne pour participer à une réunion du G7.
Vers 06H15 GMT, la livre britannique cédait du terrain face à l'euro à 84,46 pour un euro mais repartait à la baisse face au billet vert à 1,5424 dollar.
La devise helvétique reculait face à l'euro à 1,2374 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9498 franc pour un dollar.
Cours de vendredi Cours de jeudi
06H15 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3028 1,3044
EUR/JPY 131,66 131,17
EUR/CHF 1,2374 1,2365
EUR/GBP 0,8446 0,8441
USD/JPY 101,07 100,55
USD/CHF 0,9498 0,9479
La hausse du prix des cigarettes reportée à octobre
Un homme tient une cigarette à la terrasse d'un café. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
Libération
Le gouvernement et les industriels ont décidé de reporter au mois d’octobre la hausse des prix des cigarettes prévue en juillet, une décision prise après un premier trimestre où le marché a connu sa première baisse en valeur en dix ans, rapporte le journal Les Echos.
La hausse de la fiscalité du tabac devait entrer en vigueur en juillet, mais le recul du marché de 2,50% en valeur au premier trimestre par rapport à la même période en 2012 a incité industriels et gouvernement à reporter la mesure, écrit le quotidien dans son édition à paraître vendredi.
«Ni les industriels ni Bercy n’ont intérêt à voir les volumes chuter. La hausse des prix anticipée pour juillet devrait donc être renvoyée à octobre», précise le journal, sans citer de source.
En ce début d’année, pour la première fois, la baisse en volume du marché du tabac n’a pas été compensée par la dernière hausse des prix, survenue le 1er octobre.
Le marché a ainsi enregistré sa première baisse en valeur depuis les années 2003/2004. A l’époque, le marché avait été bousculé par des hausses de taxes, prises au nom de la protection de la santé publique. Elles avaient provoque une hausse des prix de 40% en quelques mois.
La hausse de la fiscalité du tabac devait entrer en vigueur en juillet, mais le recul du marché de 2,50% en valeur au premier trimestre par rapport à la même période en 2012 a incité industriels et gouvernement à reporter la mesure, écrit le quotidien dans son édition à paraître vendredi.
«Ni les industriels ni Bercy n’ont intérêt à voir les volumes chuter. La hausse des prix anticipée pour juillet devrait donc être renvoyée à octobre», précise le journal, sans citer de source.
En ce début d’année, pour la première fois, la baisse en volume du marché du tabac n’a pas été compensée par la dernière hausse des prix, survenue le 1er octobre.
Le marché a ainsi enregistré sa première baisse en valeur depuis les années 2003/2004. A l’époque, le marché avait été bousculé par des hausses de taxes, prises au nom de la protection de la santé publique. Elles avaient provoque une hausse des prix de 40% en quelques mois.
JUSTICE ?
Abolition de l'esclavage : le Conseil représentatif des associations noires assignerait la Caisse des dépôts
A l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'esclavage, le Conseil représentatif des associations noires (Cran) annonce qu'il va assigner une banque française en justice. Il s'agirait de la Caisse des dépôts et de consignations, chargée à l'époque de recueillir l'argent que l'Etat français demandait aux esclaves haïtiens, prix de leur liberté. Cette action judiciaire a peu de chance d'aboutir mais veut relancer le débat.
Mobilisation du Cran en mars contre les bijoux "esclave" de la marque Mango © Maxppp
En 1849, lors de l'abolition de l'esclavage, le gouvernement français prévoit une indémnisation : non pas pour les 250.000 esclaves libérés, mais pour leurs propriétaires. Plus de 160 ans plus tard, le Conseil représentatif des associations noires (Cran) entend demander des comptes.
Le "rôle d'intermédiaire" de la Caisse des dépôts
Dans son viseur sans doute : la Caisse des dépôts et consignations, institution financière publique chargée de gérer des fonds privés. A cette époque, la banque a pour mission de recueillir les indémnités versées par les anciens esclaves haïtiens, pour le compte de l'Etat français.
Quelque 90 millions de francs-or sont ainsi payés, prix de leur indépendance. "Cette Caisse des depôts a joué un rôle d'intermédiaire", explique l'historien Gilles Manceron (auteur de "Marianne et les colonies"). "Cette somme n'a pu être remboursée que très très longtemps plus tard, au prix d'emprunts d'Haïti, et cela a considérablement grever les possibilités de développement de cet Etat", explique-t-il.
"Le couteau sous la gorge, Haïti a du accepter l'inacceptable et payer l'équivalent de 21 milliards de dollars", explique également Louis-Georges Tin, président du Cran. "C'est une double peine qu'Haïti a subi en matière de crime contre l'humanité : esclavage + rançon. Cet argent ignoble doit être restitué au peuple haïtien par le trésor français", ajoute-t-il.
Inspiré d'une action américaine
La Cran s'inspire en fait d'une démarche lancée il y a une dizaine d'années aux Etats-Unis. En 2002, une class action (une plainte collective) avait été déposée contre une banque, une société d'assurance, et une compagnie ferroviaire qui avait utilisé des esclaves pour construire ses lignes.En justice ce fut un échec mais ces procédures ont eu un impact symbolique, et parfois un peu plus : à Chicago, la banque JP Morgan qui a reconnu s'être enrichie grâce à l'esclavage a financé des bourses d'études pour des jeunes des ghettos noirs.
Le mouvement a aussi incité à des opérations transparence. De grandes villes américaines imposent aux entreprises qui briguent des marchés publics de révéler si elles ont bénéficié de l'esclavage, une mesure que le Conseil représentatif des associations noires aimerait aussi transposer en France.
Alerte à l'espionnage industriel en Ile-de-France
Sophie Bordier - Le Parisien
Parmi les secteurs les plus espionnés : l’aéronautique, l’énergie nucléaire, les télécommunications, l’aérospatiale… | (PhotoPQR/« le Progrès »/Stéphane Guiochon.)
La course à la compétitivité est bien fragile si l’entreprise est mise à mal par des concurrents indélicats qui n’hésitent pas à voler les secrets de fabrication, les prix pratiqués ou les listes des clients… C’est en substance ce que la préfète de Seine-et-Marne, Nicole Klein, a martelé aux entreprises seine-et-marnaises lors d’une conférence consacrée à l’intelligence économique et organisée récemment à l’école des officiers de la gendarmerie nationale, à Melun.
144 cas constatés en 2012 dans la région Un appel à la vigilance lancé en présence de dirigeants de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et du groupement de gendarmerie de Seine-et-Marne. Dans la salle : des représentants du Medef 77, de la CGPME 77 (Confédération générale des petites et moyennes entreprises) et de la CCI 77. « La Seine-et-Marne compte 90% de TPE - PME - PMI, cela nous intéresse forcément. Vu leur taille, les entreprises ne pensent pas qu’elles peuvent être des cibles », reconnaît Yannick Lebœuf, secrétaire général de la CGPME 77.
Selon la DCRI, l’Ile-de-France est la région la plus visée par les attaques en raison de ses sièges d’entreprise hautement stratégiques, à forte valeur ajoutée ou au chiffre d’affaires important. Dans l’ordre, les secteurs les plus ciblés : l’aéronautique, l’énergie nucléaire, les télécommunications, l’aérospatiale, la robotique et les machines-outils. En 2012, 144 cas d’ingérence ont été constatés dans la région, soit 18% de la totalité du territoire national. En 2012, en Ile-de-France, un quart (25%) des atteintes a porté sur le risque informatique. En clair, le vol d’ordinateurs sensibles, de logiciels, de clés USB, de codes trop accessibles, l’intrusion dans les fichiers, la modification ou destruction de dossiers, les fuites par Internet, etc. 17% sont des atteintes au savoir-faire (contrefaçons, transfert de technologies) et 12% des intrusions « consenties » par des visiteurs ou des stagiaires indélicats.
En Seine-et-Marne, les agents de la DCRI peuvent se déplacer pour vous donner des conseils gratuits et confidentiels, établir des diagnostics (01.64.81.31.90.). Au groupement de gendarmerie (01.64.71.71.00), une cellule dédiée à l’intelligence économique existe. Entre 2007 et 2012, elle a effectué 75 diagnostics de vulnérabilité et 150 visites de sensibilisation dans des entreprises du département.
Un braquage en ligne de 45 M de dollars
Par AFP
Des pirates informatiques du monde entier ont retiré fin décembre et fin février environ 45 millions de dollars au total, après avoir détourné des comptes bancaires dont ils supprimaient la limite des retraits possibles.
Les vols se produisaient "en l'espace de quelques heures", a précisé le bureau de la procureure de New York, Loretta Lynch.
Huit personnes ont été inculpées à New York mais le complot s'étendrait au total à vingt-six pays.
Sept de ces personnes ont été arrêtées à New York, où elles auraient retiré 2,8 millions de dollars, pour avoir usurpé des dispositifs (bancaires) et blanchi de l'argent.
La huitième personne, Alberto Yusi Lajud-Pena, surnommé "Prime" ou "Albertico", aurait été tuée le 27 avril, selon le bureau de la procureure.
Les prévenus et leurs complices "ont participé à un énorme braquage de banque du XXIe siècle par l'intermédiaire d'internet, qui concerne le monde entier", a souligné Mme Lynch dans un communiqué.
"Au lieu d'utiliser des armes et des masques, cette organisation criminelle informatique a utilisé des ordinateurs et internet", a-t-elle insisté.
"Une précision chirurgicale"
Les membres du gang new-yorkais ont d'abord piraté les réseaux informatiques de grands groupes, puis ils sont venus dans le quartier de Manhattan pour retirer "en l'espace de quelques heures" des millions de dollars, à partir de centaines de distributeurs automatiques.
Plusieurs opérations similaires se sont produites dans le monde, le 22 décembre 2012 et les 19 ou 20 février cette année.
Le bureau de la procureure a relevé "la précision chirurgicale" avec laquelle les pirates ont opéré et la "vitesse et la coordination (de) leurs opérations sur le terrain". "Ces attaques relèvent d'un piratage hautement sophistiqué et de cellules criminelles organisées, dont le rôle était de retirer de l'argent aussi vite que possible".
Dans un premier temps, les pirates détournaient les cartes prépayées de comptes bancaires, sur lesquelles ils supprimaient la limite des retraits possibles. Puis, avec l'aide de complices, ils venaient retirer l'argent aux distributeurs.
Les vols se produisaient "en l'espace de quelques heures", a précisé le bureau de la procureure de New York, Loretta Lynch.
Huit personnes ont été inculpées à New York mais le complot s'étendrait au total à vingt-six pays.
Sept de ces personnes ont été arrêtées à New York, où elles auraient retiré 2,8 millions de dollars, pour avoir usurpé des dispositifs (bancaires) et blanchi de l'argent.
La huitième personne, Alberto Yusi Lajud-Pena, surnommé "Prime" ou "Albertico", aurait été tuée le 27 avril, selon le bureau de la procureure.
Les prévenus et leurs complices "ont participé à un énorme braquage de banque du XXIe siècle par l'intermédiaire d'internet, qui concerne le monde entier", a souligné Mme Lynch dans un communiqué.
"Au lieu d'utiliser des armes et des masques, cette organisation criminelle informatique a utilisé des ordinateurs et internet", a-t-elle insisté.
"Une précision chirurgicale"
Les membres du gang new-yorkais ont d'abord piraté les réseaux informatiques de grands groupes, puis ils sont venus dans le quartier de Manhattan pour retirer "en l'espace de quelques heures" des millions de dollars, à partir de centaines de distributeurs automatiques.
Plusieurs opérations similaires se sont produites dans le monde, le 22 décembre 2012 et les 19 ou 20 février cette année.
Le bureau de la procureure a relevé "la précision chirurgicale" avec laquelle les pirates ont opéré et la "vitesse et la coordination (de) leurs opérations sur le terrain". "Ces attaques relèvent d'un piratage hautement sophistiqué et de cellules criminelles organisées, dont le rôle était de retirer de l'argent aussi vite que possible".
Dans un premier temps, les pirates détournaient les cartes prépayées de comptes bancaires, sur lesquelles ils supprimaient la limite des retraits possibles. Puis, avec l'aide de complices, ils venaient retirer l'argent aux distributeurs.
Québec : coup de filet sans précédent contre la corruption dans le BTP
Le coup de filet mené jeudi par la police québécoise contre un cartel accusé de manipuler les appels d’offres dans le BTP au nord de Montréal a mis au jour une organisation liant dirigeants politiques, fonctionnaires et un riche entrepreneur proche de la mafia.
Quelque 120 policiers ont interpellé avant l’aube 37 personnes à leur domicile dans ce que les observateurs décrivent déjà comme l’opération la plus importante lancée contre la corruption dans la province francophone canadienne depuis, au minimum, la création d’une unité dédiée, l’UPAC, en 2011.
Hommes politiques, ingénieurs, hauts fonctionnaires, notaires, entrepreneurs : les personnes arrêtées font partie d’une "organisation criminelle" qui dirigeait "un système de collusion et de corruption organisé", a déclaré lors d’une conférence de presse Robert Lafrenière, inspecteur en chef de l’Unité permanente anticorruption.
Près de 500.000 dollars en liquide ont par ailleurs été saisis lors des arrestations.
Pour faire avancer leur enquête, digne des séries télévisées sur la mafia, les policiers ont mené plus de 30.000 écoutes téléphoniques, effectué 70 perquisitions et entendu 150 témoins.
Plusieurs chefs d’accusation "extrêmement sérieux", selon M. Lafrenière, ont été déposés contre les suspects, dont fraude envers le gouvernement, abus de confiance, corruption dans les affaires municipales et gangstérisme.
Ce dernier chef, réservé habituellement aux groupes criminels comme les Hells Angels, rend difficile la remise en liberté des accusés.
Les deux plus grosses prises des enquêteurs sont sans conteste Gilles Vaillancourt et Antonio, dit "Tony", Accurso.
Agé de 72 ans, connu pour son franc-parler, M. Vaillancourt a dirigé la mairie de Laval pendant 23 ans jusqu’à sa démission en novembre dernier, accompagnant l’explosion démographique et urbaine de cette banlieue du nord de Montréal, devenue aujourd’hui la troisième ville du Québec.
Lors de son retrait précipité de la vie politique, il avait fermement nié toute malversation, déplorant des "allégations" qui, "sans être prouvées, altèrent de façon irrémédiable la réputation" des élus.
Accusés notamment de gangstérisme, M. Vaillancourt et deux de ses anciens subalternes ont comparu en fin d’après-midi au palais de justice de Laval et été ont été libérés sous de nombreuses conditions avant leur prochaine comparution, prévue le 10 juillet.
Autre gros bonnet, l’entrepreneur millionnaire Tony Accurso est connu, entre autres, pour son luxueux yacht où ont défilé nombre de hauts responsables québécois.
Cheveux gris et fines lunettes, il a hérité de son père, arrivé d’Italie en 1922, d’une entreprise de BTP qu’il a ensuite érigée en empire.
Depuis cinq ans, des médias ont révélé ses contacts étroits avec plusieurs dirigeants politiques et syndicaux, et avec des fonctionnaires, mais aussi le crime organisé, dont la mafia.
Après avoir d’abord tenté des poursuites contre les médias en cause, il a finalement été arrêté en avril 2012 par l’UPAC, puis en août par la Gendarmerie royale du Canada (GRC, police fédérale). La nouvelle inculpation de jeudi est toutefois la plus lourde pour cet homme de 61 ans.
En octobre, un témoin a déclaré lors d’une audience publique devant une commission d’enquête sur la corruption que M. Accurso avait obtenu un juteux marché grâce à l’intervention directe du présumé parrain de la mafia sicilo-montréalaise. L’entrepreneur a immédiatement démenti.
Ce témoin, Lino Zambito, avait dans le même temps présenté le stratagème mis en place par un cartel d’entrepreneurs italiens régnant sur le BPT montréalais : une fois le marché public obtenu, l’entreprise sélectionnée devait remettre 3% du contrat au parti de l’ex-maire de Montréal Gérald Tremblay (qui a démissionné en novembre) et 2,5% à la mafia.
Plusieurs autres accusations sont à attendre, a en outre annoncé le chef de l’UPAC.
SOCIETE
Droit de garde : quatre pères ont dormi en haut de la cathédrale d'Orléans
Le Monde.fr avec AFPQuatre pères ont passé la nuit de jeudi à vendredi dans la cathédrale d'Orléans, où ils sont retranchés depuis jeudi après-midi, leur action étant destinée à dénoncer des problèmes de garde d'enfant à la suite de séparations.
Au total, neuf parents, dont une mère, avaient investi jeudi une terrasse du monument située au-dessus de la façade principale, au pied de la tour sud. Cinq étaient redescendus dans la soirée."RESTER LÀ-HAUT"
"On a posé une tente sur la terrasse, on a des duvets et de quoi se nourrir", a ajouté M. Foroughi. "On s'est relayé pour dormir, deux par deux". "On est déterminé à rester là-haut", a encore assuré M. Foroughi, qui "ne voit plus ses deux enfants qu'un week-end sur deux, soit quatre jours par mois".
Le groupe réclame la "coparentalité" et que "le droit des enfants à leurs deux parents soit respecté par la justice" en cas de divorce.
MÉDIATISATION
Le groupe, venu de plusieurs endroits de France, dont la Bretagne, la Lorraine, ou des villes de Caen, de Belfort et de Périgueux, avait investi la cathédrale jeudi après-midi à l'occasion d'une visite de l'édifice qu'il avait lui-même organisée.
En février, un père divorcé s'était retranché quatre jours en haut d'une grue, à Nantes, pour réclamer le rétablissement de son droit de visite sur son fils. Cette action lui avait valu une importante attention médiatique, et avait entraîné plusieurs autres actions de ce genre dans toute la France.
DIVERS
Au Bangladesh, le bilan de l'immeuble effondré dépasse le millier de morts
Le Monde.fr avec AFP
Crédits : Kevin Frayer/AP
Le Bangladesh ne cesse de compter ses morts. Le bilan du pire accident industriel a dépassé les 1 000 morts après la découverte de nouveaux corps dans les décombres d'un immeuble du secteur textile qui s'est effondré près de Dacca le mois dernier.
"Le nombre de morts s'élève maintenant à 1 006" après dix-sept jours de recherche suite à l'effondrement de l'immeuble de neuf étages dans la ville de Savar, à 30 kilomètres au sud de Dacca, a déclaré le capitaine Shahnewaz Zakaria, vendredi 10 mai.Pour la seule journée de jeudi, les secouristes, équipés de "grues, bulldozers et excavatrices", ont retiré 130 corps des décombres, a-t-il ajouté.
Certains cadavres, en état de décomposition avancée, ont pu être identifiés grâce au téléphone portable retrouvé dans leur poche ou leur carte d'identité d'ouvrier portée autour du cou, a-t-il précisé. "La plupart des morts sont des femmes, ouvrières dans les ateliers textiles" qui se trouvaient dans le Rana Plaza, le bâtiment effondré.
DES IDENTIFICATIONS DIFFICILES
Jusqu'à présent, "au moins 150 corps ont été enterrés dans des tombes anonymes, dans un cimetière public car ils n'ont pas pu être identifiés", a-t-il encore ajouté.
Lire aussi : " Bangladesh : après l'effondrement d'un immeuble, interrogations sur la présence de sociétés occidentales"
Les autorités prélèvent des échantillons d'ADN sur les corps, en prévision des demandes de compensation.Au moins 2 437 personnes ont été extraites vivantes des décombres, mais un millier ont subi des blessures graves, dont des amputations, effectuées pour libérer les personnes des plaques de ciment et de béton.
Le Rana Plaza, un immeuble de neuf étages qui abritait cinq ateliers de confection, s'est effondré comme un château de cartes après que des ouvriers ont signalé la veille des fissures sur le bâtiment. Plus de 3 000 ouvriers étaient à leur poste.
Nouveau règlement de comptes à Marseille: un mineur de 17 ans criblé de balles
Un adolescent de 17 ans et demi a été tué, criblé d'une vingtaine de balles, jeudi soir dans les quartiers nord de Marseille. Depuis le début de l'année, six personnes sont mortes au cours de cinq règlements de comptes dans la ville.
Nouveau règlement de comptes à Marseille: jeudi soir, un adolescent de 17 ans et demi a été tué, criblé d'une vingtaine de balles, dans les quartiers nord de Marseille, portant à cinq le nombre de règlements de comptes et à six le nombre de morts depuis le début de l'année dans la ville.
D'après les premiers éléments, l'adolescent, prénommé Iskander, circulait seul dans une voiture, sur le boulevard Simon Bolivar dans le quartier Saint-Joseph (15e arrondissement de Marseille), quand deux hommes sur un deux-roues se sont portés à sa hauteur. L'un d'entre eux a ouvert le feu sur le conducteur, qui a été atteint au buste et à la tête notamment. L'arme utilisée serait un pistolet mitrailleur de calibre 9 mm, selon une source policière.
La victime, originaire de la cité Micocouliers, un cité sensible du 14e arrondissement de la ville, était connue des services de police pour de petites affaires de stupéfiants, a-t-on appris de sources proches de l'enquête, ainsi que pour des délits de conduites sans permis. La brigade criminelle de la police judiciaire a été saisie de l'enquête.
Le directeur de la Sécurité publique des Bouches-du-Rhône Jean-Marie Bourniquel, le préfet de police de Marseille Jean-Paul Bonnetain et le procureur adjoint de Marseille Christophe Barret se sont rendus sur les lieux. "Le mode opératoire fait évidemment penser à un règlement de comptes", a dit Christophe Barret. Il s'agit du cinquième depuis de l'année.
Malgré plusieurs tentatives ces dernières semaines, il faut remonter au 16 mars pour le dernier règlement de comptes mortel. La fin du mois de février et le début du mois de mars avaient en revanche été particulièrement meurtriers, avec 5 morts en moins de trois semaines.
Le corps d'un homme, tué par balles, avait été retrouvé de nuit le 16 mars, carbonisé à l'intérieur d'un véhicule incendié dans la cité Font-Vert (14e arrondissement). Trois jours avant, deux jeunes hommes ont été abattus et un troisième grièvement blessé à la kalachnikov en plein jour dans une autre cité des quartiers Nord, la cité des Bleuets. Le 9 mars au matin, un homme avait été tué par balle, sous les yeux de témoins, devant la prison des Baumettes dont il venait de sortir. Le 27 février, un jeune homme de 23 ans, qui était aussi sorti de prison depuis peu sous le régime de semi-liberté, avait été abattu d'au moins un coup de fusil de chasse en plein visage dans la cité des Oliviers, un grand ensemble du 13e arrondissement, un lieu connu de la police pour être une plaque tournante du trafic de drogue.
Ces opérations, impulsées par le préfet et qui durent plusieurs mois, mobilisent la police assurent une présence visible et continue, mais aussi les administrations de l'État, collectivités et partenaires sociaux, qui tentent de réinvestir durablement les cités visées.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et le garde des Sceaux Christiane Taubira doivent se rendre à Lyon lundi pour faire un premier bilan des ZSP, un dispositif mis en place par Manuel Valls l'an dernier.
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D'après les premiers éléments, l'adolescent, prénommé Iskander, circulait seul dans une voiture, sur le boulevard Simon Bolivar dans le quartier Saint-Joseph (15e arrondissement de Marseille), quand deux hommes sur un deux-roues se sont portés à sa hauteur. L'un d'entre eux a ouvert le feu sur le conducteur, qui a été atteint au buste et à la tête notamment. L'arme utilisée serait un pistolet mitrailleur de calibre 9 mm, selon une source policière.
23 impacts de balles
L'homme, qui était seul à bord de son véhicule, a été atteint par 23 impacts de balles, mais n'est pas mort immédiatement, selon les marins-pompiers de Marseille, qui l'ont pris en charge. Le tireur a vidé le chargeur sur la victime, ce qui démontre une certaine maîtrise du tireur, a souligné une source proche de l'enquête.La victime, originaire de la cité Micocouliers, un cité sensible du 14e arrondissement de la ville, était connue des services de police pour de petites affaires de stupéfiants, a-t-on appris de sources proches de l'enquête, ainsi que pour des délits de conduites sans permis. La brigade criminelle de la police judiciaire a été saisie de l'enquête.
Le directeur de la Sécurité publique des Bouches-du-Rhône Jean-Marie Bourniquel, le préfet de police de Marseille Jean-Paul Bonnetain et le procureur adjoint de Marseille Christophe Barret se sont rendus sur les lieux. "Le mode opératoire fait évidemment penser à un règlement de comptes", a dit Christophe Barret. Il s'agit du cinquième depuis de l'année.
Malgré plusieurs tentatives ces dernières semaines, il faut remonter au 16 mars pour le dernier règlement de comptes mortel. La fin du mois de février et le début du mois de mars avaient en revanche été particulièrement meurtriers, avec 5 morts en moins de trois semaines.
Le corps d'un homme, tué par balles, avait été retrouvé de nuit le 16 mars, carbonisé à l'intérieur d'un véhicule incendié dans la cité Font-Vert (14e arrondissement). Trois jours avant, deux jeunes hommes ont été abattus et un troisième grièvement blessé à la kalachnikov en plein jour dans une autre cité des quartiers Nord, la cité des Bleuets. Le 9 mars au matin, un homme avait été tué par balle, sous les yeux de témoins, devant la prison des Baumettes dont il venait de sortir. Le 27 février, un jeune homme de 23 ans, qui était aussi sorti de prison depuis peu sous le régime de semi-liberté, avait été abattu d'au moins un coup de fusil de chasse en plein visage dans la cité des Oliviers, un grand ensemble du 13e arrondissement, un lieu connu de la police pour être une plaque tournante du trafic de drogue.
"Multiplier les opérations de grande envergure dans les ZSP"
Sur place, le préfet de police Jean-Paul Bonnetain a estimé qu'il fallait "continuer la démarche mise en oeuvre actuellement", en particulier les opérations de grande envergure menées régulièrement depuis l'automne dernier dans les cités des zones de sécurité prioritaire (ZSP) de Marseille.Ces opérations, impulsées par le préfet et qui durent plusieurs mois, mobilisent la police assurent une présence visible et continue, mais aussi les administrations de l'État, collectivités et partenaires sociaux, qui tentent de réinvestir durablement les cités visées.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et le garde des Sceaux Christiane Taubira doivent se rendre à Lyon lundi pour faire un premier bilan des ZSP, un dispositif mis en place par Manuel Valls l'an dernier.
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Nouveau coronavirus : un troisième cas suspect dans le Nord
Un troisième cas suspect de coronavirus est suspecté dans le Nord après la contamination confirmée d’un homme de 65 qui avait séjourné à Dubaï.
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Crainte de deux nouveaux cas à Lille
Les autorités sanitaires craignent qu’un médecin et un ancien voisin de chambre du premier malade français atteint du nouveau coronavirus proche du Sras aient à leur tour été contaminés, a-t-on appris jeudi auprès de l’agence régionale de santé (ARS).
Le voisin de chambre et le médecin ont été hospitalisés à Lille et Tourcoing pour y subir notamment des prélèvements. Les résultats des tests seront connus prochainement.
Le voisin de chambre, qui avait côtoyé le malade lors de son séjour au CH de Valenciennes du 27 au 29 avril, « présente depuis mercredi des symptômes nécessitant une consultation spécialisée d’infectiologie, complétée de prélèvements et d’une surveillance en hospitalisation en chambre individuelle », annonce l’ARS.
L’un des médecins du CH de Valenciennes, qui a aussi été en contact avec le patient atteint de l’infection à coronavirus, « a présenté des symptômes nécessitant son hospitalisation au sein du service d’infectiologie du CH de Tourcoing afin d’y effectuer des prélèvements », ajoute l’ARS.
En revanche, l’hôpital de Douai, où a également séjourné à partir du 29 avril le patient infecté jusqu’à son transfert dans la nuit de mercredi à jeudi au CHRU de Lille, « indique l’absence de symptômes à ce jour parmi les sujets contacts identifiés au sein de cet établissement », précise l’ARS.
Le patient nordiste atteint du nouveau coronavirus, proche du SRAS, premier cas confirmé en France, était jeudi dans un état stable mais toujours très sérieux, au service de réanimation du CHRU de Lille, où il a été transféré dans la nuit de mercredi à jeudi.
Ce patient âgé de 65 ans, transféré vers 1 h 30 du matin, « a été immédiatement placé dans une chambre spécialement conçue pour permettre son isolement ». Il a été pris en charge par une équipe dédiée, a indiqué le CHRU de Lille.
AFP
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