POLITIQUE
Pakistan: Imran Khan reste alité, vague de sympathie dans le pays
Imran Khan en meeting à Lahore le 7 mai 2013 (Photo Rizwan Tabassum. AFP)
Libération
Les médecins ont conseillé mercredi à l’étoile montante de la politique pakistanaise Imran Khan de rester alité après s’être blessé à la tête et au dos lors d’un accident qui soulève une vague de sympathie dans le pays à moins de trois jours des élections.
L’ancien champion de cricket devenu l’une des principales figures de l’opposition avait chuté mardi soir d’un monte-charge qui devait le déposer sur la scène lors d’un meeting devant des milliers de partisans à Lahore, la deuxième ville du pays.
Les images du «héros» national, 60 ans, le visage ensanglanté, transporté à bras le corps par des membres de son entourage jusqu’à sa voiture, avaient bouleversé le pays.
Selon ses médecins, M. Khan a deux vertèbres fracturées et une blessure mineure à la tête.
«Sa moelle épinière est intacte. Monsieur Imran Khan contrôle tous ses membres... il n’a aucune séquelle neurologique», a déclaré mercredi le Dr. Faysal Sultan, le directeur de l’hôpital Shaukat Khanum lors d’une conférence de presse. «Il a été conseillé à M. Khan de rester au lit pendant encore une journée ou deux. Après cela, son état de santé sera réévalué», a-t-il ajouté.
Au cours des derniers mois, Imran Khan a électrisé les foules à travers le pays en appelant à la fin du monopole des deux grands partis traditionnels, le PPP du clan Bhutto et le PML-N de l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif, ainsi qu’à l’éradication de la corruption.
Nawaz Sharif demeure le grand favori des élections de samedi, mais les performances d’Imran Khan brouillent les cartes à l’approche de ce scrutin qui pourrait déboucher sur une coalition.
Après les blessures de Khan, les grands partis pakistanais ont marqué une pause mercredi. Le PML-N de Nawaz Sharif, qui se dispute le même électorat de centre-droit qu’Imran Khan, chef du Mouvement pour la Justice (PTI), a annulé «de nombreux meetings» dans son fief du Pendjab, a indiqué son porte-parole Siddiqul Farooq.
La campagne électorale a été assombrie par une série d’attaques menées par les islamistes talibans qui ont fait plus de cent morts.
Mercredi, à Peshawar, dans le nord-ouest, un homme qui projetait de commettre un attentat suicide contre une réunion électorale a fait exploser sa bombe alors qu’il était cerné dans une maison, a annoncé le chef local de la police, Sheikh Liaqat Ali Khan. Deux policiers ont été tués dans un échange de tirs.
Dans une autre attaque, un attentat suicide a fait trois morts et 23 blessés devant un commissariat dans le district de Bannu dans le nord-ouest, a dit la police.
A Karachi, la capitale économique du pays, un attentat à la bombe a fait dix-huit blessés, ont rapporté la police et des médecins. Un haut responsable de la police, Sarfaraz Nawaz, a précisé que la bombe, dissimulée dans une voiture, «paraissait être une tentative de provoquer la peur parmi la population avant les élections».
Imran Khan, qui a quitté l’unité des soins intensifs pour une chambre privée, avait accordé une interview à un journaliste d’une chaîne locale tard mardi soir, couché sur son lit d’hôpital, le cou enserré par des attelles.
«J’ai fait ce que j’ai pu pour ce pays. Rappelez-vous, le 11 mai, il faut sortir de chez vous et voter pour le PTI sans vous préoccuper de vos candidats locaux. Votez seulement pour le PTI et ses idées», a-t-il soufflé au micro.
Différentes chaînes locales rediffusaient en boucle mercredi matin l’interview d’Imran Khan alité, mais cette fois avec la mention «publicité de campagne électorale payée», son parti ayant décidé de jouer à fond la carte du «vote de sympathie».
«Cette vidéo est devenue une bénédiction car elle pourrait lui permettre d’attirer un vote de sympathie», a indiqué un responsable d’une chaîne pakistanaise sous le couvert de l’anonymat.
Pour Sahib Zada, un étudiant en biochimie, «cette blessure a permis de révéler la force d’Imran Khan». «Au Pakistan, les gens ont de la sympathie lorsqu’un tel événement se produit, cela pourrait se répercuter par un bond de cinq, voire dix points dans nos soutiens», pense Salman Malik, un partisan du PTI de Khan.
L’assassinat de Benazir Bhutto, en décembre 2007, peu avant les dernières élections législatives, avait véritablement traumatisé le pays et suscité une vague de sympathie ayant facilité l’élection de son Parti du peuple pakistanais (PPP).
Des rassemblements sont prévus jeudi, dernier jour officiel de campagne avant les législatives de samedi. Imran Khan avait prévu un grand rassemblement dans la capitale Islamabad
Le Monde.fr avec AFP
Mardi soir, une retraite aux flambeaux et la projection d'un film sur écran géant étaient organisées devant la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne, en cessation d'activité. Parvenus devant le site industriel, les participants ont assisté à plusieurs prises de parole, dont celle de Claude Vaillon, conseil de la société luxembourgeoise Ground Technology and Security for Airports (GTSA), l'un des candidats à la reprise mais qui n'avait pas été retenue par le tribunal de commerce de Rouen. Associé désormais au groupe Suisse Terrae, lui aussi candidat à la reprise fût un temps, cette obscure société luxembourgeoise avait fait savoir il y a plusieurs semaines qu'elle était toujours candidate à la reprise, même après l'arrêt de la raffinerie et le plan social pour les 448 salariés. Mardi soir, Claude Vaillon a annoncé « avoir réuni la somme de 500 millions d’euros et être prêt à présenter son dossier au mandataire liquidateur ». Un dépôt qui est désormais très attendu donc...
L’ancien champion de cricket devenu l’une des principales figures de l’opposition avait chuté mardi soir d’un monte-charge qui devait le déposer sur la scène lors d’un meeting devant des milliers de partisans à Lahore, la deuxième ville du pays.
Les images du «héros» national, 60 ans, le visage ensanglanté, transporté à bras le corps par des membres de son entourage jusqu’à sa voiture, avaient bouleversé le pays.
Selon ses médecins, M. Khan a deux vertèbres fracturées et une blessure mineure à la tête.
«Sa moelle épinière est intacte. Monsieur Imran Khan contrôle tous ses membres... il n’a aucune séquelle neurologique», a déclaré mercredi le Dr. Faysal Sultan, le directeur de l’hôpital Shaukat Khanum lors d’une conférence de presse. «Il a été conseillé à M. Khan de rester au lit pendant encore une journée ou deux. Après cela, son état de santé sera réévalué», a-t-il ajouté.
Au cours des derniers mois, Imran Khan a électrisé les foules à travers le pays en appelant à la fin du monopole des deux grands partis traditionnels, le PPP du clan Bhutto et le PML-N de l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif, ainsi qu’à l’éradication de la corruption.
Nawaz Sharif demeure le grand favori des élections de samedi, mais les performances d’Imran Khan brouillent les cartes à l’approche de ce scrutin qui pourrait déboucher sur une coalition.
Après les blessures de Khan, les grands partis pakistanais ont marqué une pause mercredi. Le PML-N de Nawaz Sharif, qui se dispute le même électorat de centre-droit qu’Imran Khan, chef du Mouvement pour la Justice (PTI), a annulé «de nombreux meetings» dans son fief du Pendjab, a indiqué son porte-parole Siddiqul Farooq.
La campagne électorale a été assombrie par une série d’attaques menées par les islamistes talibans qui ont fait plus de cent morts.
Mercredi, à Peshawar, dans le nord-ouest, un homme qui projetait de commettre un attentat suicide contre une réunion électorale a fait exploser sa bombe alors qu’il était cerné dans une maison, a annoncé le chef local de la police, Sheikh Liaqat Ali Khan. Deux policiers ont été tués dans un échange de tirs.
Dans une autre attaque, un attentat suicide a fait trois morts et 23 blessés devant un commissariat dans le district de Bannu dans le nord-ouest, a dit la police.
A Karachi, la capitale économique du pays, un attentat à la bombe a fait dix-huit blessés, ont rapporté la police et des médecins. Un haut responsable de la police, Sarfaraz Nawaz, a précisé que la bombe, dissimulée dans une voiture, «paraissait être une tentative de provoquer la peur parmi la population avant les élections».
Imran Khan, qui a quitté l’unité des soins intensifs pour une chambre privée, avait accordé une interview à un journaliste d’une chaîne locale tard mardi soir, couché sur son lit d’hôpital, le cou enserré par des attelles.
«J’ai fait ce que j’ai pu pour ce pays. Rappelez-vous, le 11 mai, il faut sortir de chez vous et voter pour le PTI sans vous préoccuper de vos candidats locaux. Votez seulement pour le PTI et ses idées», a-t-il soufflé au micro.
Différentes chaînes locales rediffusaient en boucle mercredi matin l’interview d’Imran Khan alité, mais cette fois avec la mention «publicité de campagne électorale payée», son parti ayant décidé de jouer à fond la carte du «vote de sympathie».
«Cette vidéo est devenue une bénédiction car elle pourrait lui permettre d’attirer un vote de sympathie», a indiqué un responsable d’une chaîne pakistanaise sous le couvert de l’anonymat.
Pour Sahib Zada, un étudiant en biochimie, «cette blessure a permis de révéler la force d’Imran Khan». «Au Pakistan, les gens ont de la sympathie lorsqu’un tel événement se produit, cela pourrait se répercuter par un bond de cinq, voire dix points dans nos soutiens», pense Salman Malik, un partisan du PTI de Khan.
L’assassinat de Benazir Bhutto, en décembre 2007, peu avant les dernières élections législatives, avait véritablement traumatisé le pays et suscité une vague de sympathie ayant facilité l’élection de son Parti du peuple pakistanais (PPP).
Des rassemblements sont prévus jeudi, dernier jour officiel de campagne avant les législatives de samedi. Imran Khan avait prévu un grand rassemblement dans la capitale Islamabad
Près de 10 000 prisonniers politiques seraient détenus en Erythrée
Le Monde.fr avec AFP
L'Erythrée compte "au moins 10 000" prisonniers politiques, vivant pour beaucoup dans "des conditions atroces, inimaginables", dénonce Amnesty International dans un rapport publié jeudi 9 mai, quelques jours avant le 20e anniversaire de l'indépendance du pays. "Le gouvernement a usé de manière systématique d'arrestations arbitraires et de détention sans jugement pour écraser l'opposition, réduire au silence toute dissidence et punir quiconque refusant de se plier" au système répressif, selon Claire Beston, spécialiste de ce petit pays de 6 millions d'habitants de la Corne de l'Afrique pour l'organisation de défense des droits de l'homme.
Il est impossible de connaître le nombre exact de détenus. Les prisonniers sont enfermés dans des cellules souterraines ou des containers. "La torture est monnaie courante lors des interrogatoires, à titre de punition ou pour faire pression. (...) Dans la plupart des cas, les familles des prisonniers ne reçoivent aucune information, et souvent elles n'entendent plus jamais parler d'eux après leur arrestation. (...) Quiconque critique le président Issaias Afeworki (au pouvoir depuis l'indépendance) est emprisonné sans procès, souvent dans les conditions les plus dures", écrit Claire Beston.
Les rebelles érythréens, dirigés par Issaias Afeworki, avaient obtenu l'indépendance de l'Ethiopie au terme d'une guerre civile de trente ans, finie en 1991. Un référendum d'autodétermination avait suivi deux ans plus tard, et l'indépendance été proclamée le 24 mai 1993. Après avoir suscité beaucoup d'espoirs de démocratisation et de développement économique dans la communauté internationale, qui avait massivement aidé l'Erythée nouvellement indépendante, le régime d'Asmara a basculé dans l'autoritarisme.
Une guerre meurtrière contre l'Ethiopie avait de nouveau éclaté en 1998-2000 pour la souveraineté sur un minuscule territoire frontalier. Selon les analystes, ce conflit avait servi au régime érythréen à renforcer sa poigne de fer sur le pays. Reporter sans frontières classe l'Erythrée comme le pire pays dans le monde pour les atteintes à la liberté de la presse, derrière la Corée du Nord.
ECONOMIE
La Slovénie présente un plan pour assainir ses finances publiques
L
e gouvernement de centre gauche de Slovénie, pays souvent cité comme potentiel candidat à une aide internationale, doit présenter jeudi 9 mai à l'issue d'un conseil des ministres le plan d'assainissement des finances publiques qu'il va envoyer à la Commission européenne. Objectifs : améliorer les finances publiques du pays et réformer le secteur bancaire qui croule sous une montagne de créances douteuses – environ 7 milliards d'euros, soit 20 % du produit intérieur brut (PIB) du pays – pour éviter au pays de devenir le sixième membre de la zone euro à faire appel à une aide, après Chypre, l'Espagne, le Portugal, l'Irlande et la Grèce.
Echaudé par les conditions drastiques imposées à Nicosie pour obtenir une aide internationale, Ljubljana souhaite à tout prix éviter ce recours. Alenka Bratusek, arrivée à la tête du gouvernement il y a sept semaines, a annoncé mercredi qu'elle prendrait en compte les propositions de l'opposition. Le document de travail évolue ainsi en fonction des différentes réunions avec les syndicats, le patronat et les différentes forces politiques.
HAUSSE DE LA TVA
Selon des détails qui ont fuité, le gouvernement envisagerait la création d'un impôt de crise variant de 0,5 % à 5 % sur l'ensemble des revenus, y compris les retraites, à partir de juillet. La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pourrait également augmenter, alors qu'un impôt sur les biens immobiliers pourrait être instauré.
Cette augmentation de la TVA va encore plus "étouffer" l'économie du pays déjà en pleine récession, a regretté mercredi Dusan Semolic, dirigeant du plus important syndicat slovène, ZSSS, après la présentation du programme aux syndicats.
De plus, la Slovénie compte injecter 1,3 milliard d'euros dans les banques publiques au bord de l'implosion, ce qui aura pour conséquence le creusement du déficit public à 7,8 % du PIB en 2013 – contre 3,7 % en 2012. Deux entreprises publiques, une banque et le principal groupe de télécommunications, devraient être privatisées. Enfin, le gouvernement devrait négocier avec les syndicats de la fonction publique une baisse des salaires des fonctionnaires, qui avaient déjà diminué de 8 % en 2012.
PRESSION DE MOODY'S
Mercredi, le commissaire européen en charge des affaires économiques, le Finlandais Olli Rehn, a expliqué que si le plan était "convaincant, concret et fiable", l'Union européenne (UE) déciderait fin mai de la prochaine étape. L'agence d'évaluation financière américaine Moody's avait mis un peu plus sous pression le pays, dégradant le 30 avril sa note souveraine de deux crans dans la catégorie "spéculative".
La Slovénie a toutefois réussi à lever le 3 mai 3,5 milliards de dollars sur le marché de la dette, à des taux seulement en légère hausse et avec une demande forte. Les spéculations sur une demande d'aide de l'ancien élève modèle parmi les anciens pays communistes membres de l'UE, se sont renforcées après le sauvetage de Chypre, même si les deux cas diffèrent fortement : le secteur bancaire slovène représente 130 % du PIB quand les banques chypriotes en représentent 800 %.
JUSTICE ?
Cleveland: un seul des trois frères est inculpé
Ariel Castro, le principal suspect de l’enlèvement et la séquestration de trois jeunes femmes durant une dizaine d’années à Cleveland, a été inculpé pour enlèvement et viol.
Ariel Castro.
L’enquête se poursuit dans l’affaire Castro. Des trois frères interrogés par la police, seul Ariel Castro, 52 ans, a été inculpé. Il est accusé d’avoir violé Amanda Berry, Gina DeJesus et Michelle Knight durant leur séquestration dans sa maison. Ses deux frères, Onil et Pedro, interpellés en même temps que lui, n’ont en revanche pas été inculpés, a fait savoir le procureur de Cleveland. «Rien ne nous permet de croire qu’ils étaient impliqués ou étaient au courant» des agissements de leur frère, a déclaré le chef adjoint de la police de la ville. «Nous n’avons trouvé aucune preuve qui les lie à ce crime», a-t-il insisté.
10 ans sans sortir de la maison
L’enquête a par ailleurs démontré que pendant les 10 ans de leur détention, les trois jeunes femmes n’ont jamais quitté la maison de Castro. Amanda Berry a donné naissance à une petite fille durant sa captivité, qui est aujourd’hui âgée de 6 ans.
Plus tôt dans la journée, le chef de la police Michael McGrath avait déclaré sur NBC que des chaînes et des cordes avaient été trouvées dans la maison de M. Castro. Il avait ajouté que tant que les auditions des victimes n’étaient pas terminées il n’était pas possible de divulguer de détails sur la manière dont elles étaient traitées. Amanda Berry, 27 ans, et sa fille de 6 ans, ainsi que Gina DeJesus, 23 ans, ont pu regagner leur domicile mercredi tandis que Michelle Knight, 32 ans, restait hospitalisée.
Les victimes du choléra en Haïti menacent de traîner l'ONU en justice
Le Monde.fr avec AFP
Les victimes de l'épidémie de choléra qui sévit en Haïti depuis plus de deux ans, et attribuée par certains experts à des casques bleus, ont donné mercredi 8 mai soixante jours aux Nations unies pour obtenir un accord d'indemnisation, sous peine de procès. Au total plus de 650 000 personnes ont été touchées et 8 100 personnes sont mortes depuis octobre 2010.
L'Institut pour la justice et la démocratie en Haïti (IJDH), basé aux Etats-Unis, affirme représenter à présent plus de 8 000 victimes et familles de victimes. Son directeur, Brian Concannon, précise que la plainte intentée à l'ONU pourrait être déposée à New York et éventuellement en Europe. En cas de procès, l'IJDH demanderait des milliards de dollars de compensations : 100 000 dollars pour chaque mort, et 50 000 dollars pour chaque personne infectée par l'épidémie. "Nous attendons une réponse rapide et adéquate de l'ONU. Immunité ne veut pas dire impunité", a ajouté M. Concannon.
CAMPAGNE POUR ÉRADIQUER L'ÉPIDÉMIE
Mi-février, l'ONU avait rejeté une telle demande d'indemnisation, faisant valoir "aux représentants des demandeurs que cette demande n'était pas recevable au titre de la section 29 de la Convention sur les privilèges et immunités des Nations unies" de 1946, selon le porte-parole de l'organisation, Martin Nesirky.
En juin 2011, une étude publiée par les centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) avait conclu que le choléra avait été introduit en Haïti par des casques bleus népalais. Mais l'ONU n'a jamais reconnu sa responsabilité dans l'épidémie, estimant impossible de déterminer formellement l'origine de la maladie. M. Nesirky avait aussi souligné en février les efforts déployés par les Nations unies pour traiter l'épidémie et améliorer les infrastructures sanitaires en Haïti.
En décembre, l'ONU a lancé un appel de fonds de 2,2 milliards de dollars afin de financer une campagne pour éradiquer l'épidémie. Ce programme, sur dix ans, sera centré sur l'amélioration des conditions sanitaires, la fourniture d'eau potable et une nouvelle méthode orale de vaccination.
SOCIAL
Fichage de salariés chez FedEx : un ex-cadre porte plainte
Un fichier qui contenait des commentaires désobligeants sur une cinquantaine d’employés a été dénoncé par un cadre. Les syndicats parlent d’une « liste noire » .
Frédéric Naizot
Plate-forme de tri de FedEx, Roissy-en-France (Val-d’Oise), hier. La direction de l’entreprise américaine reconnaît l’existence d’un fichier illégal de salariés mais assure que dès qu’elle en a eu connaissance « il a été immédiatement supprimé ». | (LP/Bénédicte Agoudetse.)
Un ancien cadre de FedEx a déposé plainte le 20 avril à Nanterre (Hauts-de-Seine). Il s’insurge contre l’existence d’un fichage illégal du personnel dans plusieurs services du géant américain de la messagerie installé à Roissy (Val-d’Oise). Ce fichier, selon lui, cible notamment des représentants syndicaux, contient des données personnelles, voire à caractère médical et dégradantes.
Les syndicats lui ont emboîté le pas en interne et ont dénoncé « une liste noire ».
L’affaire commence fin 2012, lorsque FedEx embauche ce cadre en tant que manager du département finance, un poste basé au siège, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Deux jours après son arrivée, le fichier « inventaire personnel » arrive dans sa boîte mail. Destiné à piloter ses équipes, selon son supérieur, le documen Excel est protégé par un mot de passe qu’il obtient début 2013 de la directrice des ressources humaines. Quand il l’ouvre, il découvre l’identité des 23 personnes qui lui sont rattachées, et aussi celles de personnels d’autres services. En tout, une cinquantaine de salariés sont répertoriés avec, dans les cases du fichier, leurs bons points et des annotations qui semblent sortir du cadre légal .
L’entreprise américaine évoque une « erreur locale »
Selon l’ex-dirigeant, ce fichier était parfaitement connu de la direction des ressources humaines et de la direction financière de Bruxelles (Belgique), comme le démontre l’envoi du mot de passe dans un mail qui associe la hiérarchie et les échanges d’autres courriels sur le sujet. Pour lui et son avocat, Me Jean-Luc Wabant, le fichier viole la loi informatique et liberté. Une plainte a été déposée au parquet de Nanterre en ce sens, « pour atteinte à la personne humaine, à la dignité, et à la vie privée de personnes, dans un but illégitime », ainsi que pour harcèlement à son encontre. Lettre ouverte de la CGT, droit d’alerte : en interne, les syndicats sont également montés au créneau pour dénoncer les faits.
La direction de FedEx reconnaît l’existence du fichier, évoquant « les commentaires inappropriés » qu’il comporte. « Ce document n’a jamais été validé par l’entreprise, précise-t-on au service de communication de l’entreprise. Dès que FedEx en a pris connaissance, il a été immédiatement supprimé. Il n’a jamais été utilisé. Aucune décision sur le développement professionnel des salariés n’a été prise à partir de ce document. » Bref, une « une erreur locale ». Lors d’un comité d’établissement fin mars, la direction (qui admet le caractère « inacceptable » du document) a expliqué aux représentants du personnel avoir eu copie du mail en octobre, mais ne l’avoir pas alors regardé « dans le détail ».
Quant au cadre qui a dénoncé l’existence du fichier auprès de ses supérieurs immédiats sans succès, il a alerté toute la hiérarchie, jusqu’au président, en mars. Il y parle « d’un risque important pour FedEx, tant pour son image et sa réputation, que d’un point de vue judiciaire, du fait de l’existence d’un fichier illégal ». Il a été congédié le lendemain.
L’affaire commence fin 2012, lorsque FedEx embauche ce cadre en tant que manager du département finance, un poste basé au siège, à Gennevilliers (Hauts-de-Seine). Deux jours après son arrivée, le fichier « inventaire personnel » arrive dans sa boîte mail. Destiné à piloter ses équipes, selon son supérieur, le documen Excel est protégé par un mot de passe qu’il obtient début 2013 de la directrice des ressources humaines. Quand il l’ouvre, il découvre l’identité des 23 personnes qui lui sont rattachées, et aussi celles de personnels d’autres services. En tout, une cinquantaine de salariés sont répertoriés avec, dans les cases du fichier, leurs bons points et des annotations qui semblent sortir du cadre légal .
L’entreprise américaine évoque une « erreur locale »
Selon l’ex-dirigeant, ce fichier était parfaitement connu de la direction des ressources humaines et de la direction financière de Bruxelles (Belgique), comme le démontre l’envoi du mot de passe dans un mail qui associe la hiérarchie et les échanges d’autres courriels sur le sujet. Pour lui et son avocat, Me Jean-Luc Wabant, le fichier viole la loi informatique et liberté. Une plainte a été déposée au parquet de Nanterre en ce sens, « pour atteinte à la personne humaine, à la dignité, et à la vie privée de personnes, dans un but illégitime », ainsi que pour harcèlement à son encontre. Lettre ouverte de la CGT, droit d’alerte : en interne, les syndicats sont également montés au créneau pour dénoncer les faits.
La direction de FedEx reconnaît l’existence du fichier, évoquant « les commentaires inappropriés » qu’il comporte. « Ce document n’a jamais été validé par l’entreprise, précise-t-on au service de communication de l’entreprise. Dès que FedEx en a pris connaissance, il a été immédiatement supprimé. Il n’a jamais été utilisé. Aucune décision sur le développement professionnel des salariés n’a été prise à partir de ce document. » Bref, une « une erreur locale ». Lors d’un comité d’établissement fin mars, la direction (qui admet le caractère « inacceptable » du document) a expliqué aux représentants du personnel avoir eu copie du mail en octobre, mais ne l’avoir pas alors regardé « dans le détail ».
Quant au cadre qui a dénoncé l’existence du fichier auprès de ses supérieurs immédiats sans succès, il a alerté toute la hiérarchie, jusqu’au président, en mars. Il y parle « d’un risque important pour FedEx, tant pour son image et sa réputation, que d’un point de vue judiciaire, du fait de l’existence d’un fichier illégal ». Il a été congédié le lendemain.
Le Parisien
Un repreneur pour Petroplus sort du bois
SOCIETE
73 millions de jeunes chômeurs dans le monde en 2013
Des chômeurs sur un stand de Pôle emploi dans un salon pour l'emploi à Arras le 18 octobre 2012 (Photo Philippe Huguen. AFP)
Libération
Aucune amélioration du marché du travail des jeunes n’est à attendre à moyen terme, avec un taux de chômage mondial des 15-24 ans attendu à 12,8% en 2018 contre 12,3% en 2013, selon une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT) publiée mercredi.
En 2013, à l’échelle mondiale, il y aura près de 73,4 millions de jeunes chômeurs, une augmentation de près de 3,5 millions depuis 2007 et de 0,8 million depuis 2011, selon le rapport «Tendances mondiales de l’emploi des jeunes».
Globalement, entre 2012 et 2018, le nombre de jeunes chômeurs va augmenter de plus de deux millions, ce qui équivaut à une progression de près de 25%.
«En 2018, le taux de chômage des jeunes devrait s’élever à 12,8% (contre 12,6% en 2013), avec des disparités régionales croissantes», prédisent les experts de l’OIT.
Les économistes estiment que les économies avancées devraient enregistrer des «améliorations» qui seront compensées par une dégradation de la situation dans d’autres régions, principalement en Asie.
«Un des éléments les plus effrayants est la méfiance des jeunes générations actuelles vis-à-vis des systèmes politiques et socio-économiques», estime l’OIT.
«Une partie de cette méfiance s’est exprimée à travers des manifestations politiques, tels que les mouvements anti-austérité en Grèce ou en Espagne» où les jeunes chômeurs représentent plus de la moitié des jeunes actifs, explique l’organisation internationale basée à Genève.
D’une façon générale, l’OIT se montre particulièrement inquiète quant à la situation actuelle dans trois régions -- les économies développées et l’Union européenne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord -- où le chômage des jeunes s’est envolé depuis 2008.
Dans les économies développées et l’Union européenne, le chômage des jeunes a ainsi bondi de 24,9% entre 2008 et 2012.
Le taux de chômage des jeunes dans cette même région a quant à lui atteint 18,1% en 2012 et selon les dernières prévisions de l’OIT il ne devrait pas passer sous les 16% avant 2018.
A moyen terme, le taux de chômage des jeunes devrait subir une nouvelle pression quand ceux qui continuent d’étudier faute de débouchés professionnels arriveront sur le marché du travail.
Si la situation des jeunes dans l’UE fait régulièrement la Une des médias, l’OIT relève que «les régions en développement sont confrontées à des défis majeurs en termes d’emploi des jeunes, et enregistrent d’importantes divergences».
Ainsi, le taux de chômage des jeunes devrait atteindre 30% au Moyen-Orient en 2018 (contre 28,3% en 2012) et 23,9% en Afrique du Nord (contre 23,7% en 2012).
En Asie, la situation est nettement plus favorable actuellement mais elle devrait se dégrader, enregistrant en 2018 des taux de chômage des jeunes de 10,5% en Asie de l’Est (contre 9,5% en 2012), de 14,3% en Asie du Sud-Est et Pacifique (contre 13,1% en 2012) et de 9,8% en Asie du Sud (contre 9,3% en 2012).
En Amérique latine et Caraïbes, ce taux devrait aussi progresser, de 12,9% en 2012 à 13,6% en 2018. Il devrait rester stable, à 11,7%, dans les pays d’Afrique sub-saharienne.
L'initiative ne fait cependant pas l'unanimité. Certains riverains condament cette forme de délation, des pancartes auraient aussi été arrachées. Mais plusieurs restent encore bien visibles dans le quartier.
En 2013, à l’échelle mondiale, il y aura près de 73,4 millions de jeunes chômeurs, une augmentation de près de 3,5 millions depuis 2007 et de 0,8 million depuis 2011, selon le rapport «Tendances mondiales de l’emploi des jeunes».
Globalement, entre 2012 et 2018, le nombre de jeunes chômeurs va augmenter de plus de deux millions, ce qui équivaut à une progression de près de 25%.
«En 2018, le taux de chômage des jeunes devrait s’élever à 12,8% (contre 12,6% en 2013), avec des disparités régionales croissantes», prédisent les experts de l’OIT.
Les économistes estiment que les économies avancées devraient enregistrer des «améliorations» qui seront compensées par une dégradation de la situation dans d’autres régions, principalement en Asie.
«Un des éléments les plus effrayants est la méfiance des jeunes générations actuelles vis-à-vis des systèmes politiques et socio-économiques», estime l’OIT.
«Une partie de cette méfiance s’est exprimée à travers des manifestations politiques, tels que les mouvements anti-austérité en Grèce ou en Espagne» où les jeunes chômeurs représentent plus de la moitié des jeunes actifs, explique l’organisation internationale basée à Genève.
D’une façon générale, l’OIT se montre particulièrement inquiète quant à la situation actuelle dans trois régions -- les économies développées et l’Union européenne, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord -- où le chômage des jeunes s’est envolé depuis 2008.
Dans les économies développées et l’Union européenne, le chômage des jeunes a ainsi bondi de 24,9% entre 2008 et 2012.
Le taux de chômage des jeunes dans cette même région a quant à lui atteint 18,1% en 2012 et selon les dernières prévisions de l’OIT il ne devrait pas passer sous les 16% avant 2018.
A moyen terme, le taux de chômage des jeunes devrait subir une nouvelle pression quand ceux qui continuent d’étudier faute de débouchés professionnels arriveront sur le marché du travail.
Si la situation des jeunes dans l’UE fait régulièrement la Une des médias, l’OIT relève que «les régions en développement sont confrontées à des défis majeurs en termes d’emploi des jeunes, et enregistrent d’importantes divergences».
Ainsi, le taux de chômage des jeunes devrait atteindre 30% au Moyen-Orient en 2018 (contre 28,3% en 2012) et 23,9% en Afrique du Nord (contre 23,7% en 2012).
En Asie, la situation est nettement plus favorable actuellement mais elle devrait se dégrader, enregistrant en 2018 des taux de chômage des jeunes de 10,5% en Asie de l’Est (contre 9,5% en 2012), de 14,3% en Asie du Sud-Est et Pacifique (contre 13,1% en 2012) et de 9,8% en Asie du Sud (contre 9,3% en 2012).
En Amérique latine et Caraïbes, ce taux devrait aussi progresser, de 12,9% en 2012 à 13,6% en 2018. Il devrait rester stable, à 11,7%, dans les pays d’Afrique sub-saharienne.
Yazid, ex-braqueur, prône la non-violence dans les cités
Marine legrand
Moissy-Cramayel, mardi soir. Ancien braqueur, Yazid Kherfi, 54 ans, s’arrête avec son bus de la médiation dans des quartiers sensibles pour rencontrer les jeunes à qui il propose du thé et des consoles de jeux pour nouer le dialogue. | (LP/Olivier Arandel.)
Un camion avec du thé, du rap, des consoles de jeux vidéo en accès libre. Le bus de la médiation nomade de Yazid Kherfi a été conçu pour attirer facilement les jeunes dans les quartiers où il se gare. Mardi soir, cet ancien braqueur a garé son véhicule insolite à Moissy-Cramayel, en plein cœur de la cité de Lugny.
Objectif : « Aller à la rencontre des jeunes pour leur parler de non-violence, de respect, du pouvoir d’agir, leur expliquer que la parole est plus forte que la violence et leur montrer qu’on peut sortir de la délinquance, comme moi », résume Yazid Kherfi. Depuis mars 2012, il s’arrête avec son bus dans les villes dont les maires le contactent, ou gratuitement à la demande des habitants.
« On n’a rien à faire le soir, ici. Du coup, on fait des bêtises »
« C’est bien, ce bus, lance Kalvi, 17 ans. On n’a rien à faire le soir, ici. Du coup, on fait des bêtises. » Il a entendu parler de l’opération par son médiateur et le juge qui le suit dans le cadre de sa condamnation à un travail d’intérêt général. « Il y a une maison de quartier, mais c’est plutôt pour les petits en journée et elle est fermée le soir. » « Je prône l’ouverture des maisons de quartier le soir, répond Yazid Kherfi. Faites une demande à la mairie, montez une association, prenez-vous en main. Ne vous plaignez pas tout le temps. »
Un peu plus tard, Faouzi, 34 ans, de Moissy, entame la discussion avec l’ancien braqueur, content de pouvoir parler librement de son parcours également chaotique. « Je suis un ancien délinquant aussi, confie-t-il. Beaucoup de trafics de stup. J’ai très bien gagné ma vie, entre 2000 et 3000 € par jour. Puis j’ai été condamné à huit ans de prison. En sortant, je me suis marié. J’essaye de me ranger maintenant, même si c’est difficile. Il y a des tentations, certaines fréquentations. Et pas de travail. C’est bien que Yazid vienne ici montrer aux jeunes qu’on ne les oublie pas. Le soir, ils galèrent, ils n’ont rien à faire. La mairie leur avait promis une salle de sport pour faire de la musculation et du sport de combat. Ça ne s’est jamais réalisé. »
Affrontements... sur consoles de jeux
Nicolas, un médiateur, reconnaît que la ville a dû arbitrer entre plusieurs projets, faute d’argent, privilégiant le stade de football. Yazid Kherfi demande à Faouzi, au chômage, quel travail il recherche. « Je ne sais pas trop. De la médiation comme toi, je pense », répond le trentenaire, séduit par l’exemple de son aîné.
Autour du bus, des dizaines de jeunes s’affrontent sur consoles de jeux. Un côté du véhicule a été aménagé façon baraque à frites mais avec du thé oriental et des jeux vidéo. Le rap crache fort à travers les enceintes. « Cette opération s’adresse aux jeunes désœuvrés, désorientés. Il est essentiel de nouer le dialogue avec eux, de leur montrer que des délinquants peuvent aussi réussir dans la vie », apprécie Line Magne (PS), première adjointe chargée de la sécurité, qui a reçu plus de 2 000 € d’aide par l’Etat pour ce dispositif.
Quelques ados préfèrent observer de loin, squattant un porche d’immeuble. Soudain, des garçons déboulent à pleine vitesse sur leur moto, sans casque, pétaradant fièrement autour du camion. « Ne les regardez pas, ils font ça pour attirer l’attention », conseille un médiateur. Le bus, déjà venu début avril, repassera le 4 juin à Moissy, dans un autre quartier sensible.
Le bus de Yazid Kherfi passera aussi les 22 mai, 5, 18 et 26 juin à Bondy (Seine-Saint-Denis). Rens. sur www.kherfi.fr
Le ParisienObjectif : « Aller à la rencontre des jeunes pour leur parler de non-violence, de respect, du pouvoir d’agir, leur expliquer que la parole est plus forte que la violence et leur montrer qu’on peut sortir de la délinquance, comme moi », résume Yazid Kherfi. Depuis mars 2012, il s’arrête avec son bus dans les villes dont les maires le contactent, ou gratuitement à la demande des habitants.
« On n’a rien à faire le soir, ici. Du coup, on fait des bêtises »
« C’est bien, ce bus, lance Kalvi, 17 ans. On n’a rien à faire le soir, ici. Du coup, on fait des bêtises. » Il a entendu parler de l’opération par son médiateur et le juge qui le suit dans le cadre de sa condamnation à un travail d’intérêt général. « Il y a une maison de quartier, mais c’est plutôt pour les petits en journée et elle est fermée le soir. » « Je prône l’ouverture des maisons de quartier le soir, répond Yazid Kherfi. Faites une demande à la mairie, montez une association, prenez-vous en main. Ne vous plaignez pas tout le temps. »
Un peu plus tard, Faouzi, 34 ans, de Moissy, entame la discussion avec l’ancien braqueur, content de pouvoir parler librement de son parcours également chaotique. « Je suis un ancien délinquant aussi, confie-t-il. Beaucoup de trafics de stup. J’ai très bien gagné ma vie, entre 2000 et 3000 € par jour. Puis j’ai été condamné à huit ans de prison. En sortant, je me suis marié. J’essaye de me ranger maintenant, même si c’est difficile. Il y a des tentations, certaines fréquentations. Et pas de travail. C’est bien que Yazid vienne ici montrer aux jeunes qu’on ne les oublie pas. Le soir, ils galèrent, ils n’ont rien à faire. La mairie leur avait promis une salle de sport pour faire de la musculation et du sport de combat. Ça ne s’est jamais réalisé. »
Affrontements... sur consoles de jeux
Nicolas, un médiateur, reconnaît que la ville a dû arbitrer entre plusieurs projets, faute d’argent, privilégiant le stade de football. Yazid Kherfi demande à Faouzi, au chômage, quel travail il recherche. « Je ne sais pas trop. De la médiation comme toi, je pense », répond le trentenaire, séduit par l’exemple de son aîné.
Autour du bus, des dizaines de jeunes s’affrontent sur consoles de jeux. Un côté du véhicule a été aménagé façon baraque à frites mais avec du thé oriental et des jeux vidéo. Le rap crache fort à travers les enceintes. « Cette opération s’adresse aux jeunes désœuvrés, désorientés. Il est essentiel de nouer le dialogue avec eux, de leur montrer que des délinquants peuvent aussi réussir dans la vie », apprécie Line Magne (PS), première adjointe chargée de la sécurité, qui a reçu plus de 2 000 € d’aide par l’Etat pour ce dispositif.
Quelques ados préfèrent observer de loin, squattant un porche d’immeuble. Soudain, des garçons déboulent à pleine vitesse sur leur moto, sans casque, pétaradant fièrement autour du camion. « Ne les regardez pas, ils font ça pour attirer l’attention », conseille un médiateur. Le bus, déjà venu début avril, repassera le 4 juin à Moissy, dans un autre quartier sensible.
Le bus de Yazid Kherfi passera aussi les 22 mai, 5, 18 et 26 juin à Bondy (Seine-Saint-Denis). Rens. sur www.kherfi.fr
Mariage homosexuel: enfin! pour Elisabeth et Géraldine
Enfin! Elisabeth et Géraldine, qui vivent en couple dans un village du nord de la France, près d'Avesnes-sur-Helpe, se réjouissent de la légalisation du mariage homosexuel votée par le Parlement le 23 avril, après des mois de polémiques parfois très âpres et, à leurs yeux, vexatoires.
Ces deux chrétiennes revendiquées qui ont déjà conclu un pacte d'union civile (Pacs) en 2009 voient dans l'opposition farouche des milieux catholiques en France un cocktail d'"ignorance" et de "bonne volonté", avec un zeste d'"hypocrisie".
Sur la question la plus controversée, celle de la filiation, leur position personnelle est que si l'une d'elles décidait d'avoir un enfant, le père ne serait pas occulté, bien au contraire. Une réponse aux opposants à la loi qui ont manifesté aux cris de "un papa, une maman, c'est élémentaire".
Cependant, les deux femmes qui reçoivent l'AFP dans leur maison de pierres et de briques en pleine campagne, une croix de la communauté religieuse oecuménique de Taizé au cou, estiment que c'est surtout une grande méconnaissance des réalités de l'homosexualité qui a poussé des centaines de milliers de personnes à protester dans la rue.
"L'homosexualité n'est pas un choix. Il n'y a pas de péril social. Les familles homoparentales existent déjà", scande Elisabeth, 31 ans, militante de l'association chrétienne homosexuelle David et Jonathan, et qui travaille pour une association d'aide aux agriculteurs, Solidarité Paysans.
Maintenant, "il faut espérer que le +coming out+ soit facilité chez les jeunes homosexuels et que la tension retombe".
"Le débat, à chaque fois que les arguments ne reposaient pas sur l'ignorance, a fait progresser la République", espère-t-elle, en habituée du dialogue avec les croyants comme les non-croyants.
Ont-elles souffert d'un regain d'homophobie à l'occasion de cette polémique nationale, dans une région où subsiste un certain conservatisme rural? Leur a-t-on fait payer l'attention portée à cette réforme de société au moment où les habitants sont surtout préoccupés par la hausse du chômage, qui atteint ici les 16%? La réponse est nuancée.
Un couple de lesbiennes a été passé à tabac par des voisins à Bachant, un village de la région. Mais l'incident remonte à 2007 et les auteurs ont été condamnés.
Géraldine, 46 ans, journaliste ancrée depuis longtemps dans la région, a certes dû affronter parfois des regards inquisiteurs, mais elle n'a pas ressenti d'effet négatif dans sa vie professionnelle.
Lorsque une dame du coin d'un certain âge "me dit, en regardant mon alliance, que +mon mari peut réparer le motoculteur+, je choisis de dire la vérité", raconte Elisabeth, invoquant son "droit à la différence".
Tout n'est pas facile pour autant. Un jeune paroissien qui s'était déchaîné contre les homos sur Facebook a refusé de venir chez Elisabeth et Géraldine, à leur invitation, pour en discuter posément.
Une voisine, élue locale, avec laquelle les relations étaient apparemment bonnes, a signé une pétition anti mariage homo d'un "collectif des maires pour l'enfance".
Mais "rien de frontal" dans la vie quotidienne. Même si la gêne d'amis ou de collègues, une fois informés de la situation, est parfois perceptible.
L'hostilité peut aussi être inavouée. Exemple: une "âme charitable" a prévenu par courrier anonyme l'évêque de Cambrai que leur Pacs avait été béni, un an après, par un prêtre ami, lors d'une fête donnée à cette occasion.
Même si "la visibilité pour les hommes gays est plus difficile dans une société de domination masculine que pour les lesbiennes", estime Elisabeth, le prix à payer par ces dernières en France est parfois élevé.
C'est le cas, souligne-t-elle, lorsque des lesbiennes sont victimes de viols punitions, qui sont rarement déclarés à la police. Un sujet particulièrement "tabou".
Pour elles deux, le combat entamé contre les préjugés homophobes doit continuer, 31 ans après la dépénalisation de l'homosexualité en France.
Sur la question la plus controversée, celle de la filiation, leur position personnelle est que si l'une d'elles décidait d'avoir un enfant, le père ne serait pas occulté, bien au contraire. Une réponse aux opposants à la loi qui ont manifesté aux cris de "un papa, une maman, c'est élémentaire".
Cependant, les deux femmes qui reçoivent l'AFP dans leur maison de pierres et de briques en pleine campagne, une croix de la communauté religieuse oecuménique de Taizé au cou, estiment que c'est surtout une grande méconnaissance des réalités de l'homosexualité qui a poussé des centaines de milliers de personnes à protester dans la rue.
Maintenant, "il faut espérer que le +coming out+ soit facilité chez les jeunes homosexuels et que la tension retombe".
"Le débat, à chaque fois que les arguments ne reposaient pas sur l'ignorance, a fait progresser la République", espère-t-elle, en habituée du dialogue avec les croyants comme les non-croyants.
Ont-elles souffert d'un regain d'homophobie à l'occasion de cette polémique nationale, dans une région où subsiste un certain conservatisme rural? Leur a-t-on fait payer l'attention portée à cette réforme de société au moment où les habitants sont surtout préoccupés par la hausse du chômage, qui atteint ici les 16%? La réponse est nuancée.
Un couple de lesbiennes a été passé à tabac par des voisins à Bachant, un village de la région. Mais l'incident remonte à 2007 et les auteurs ont été condamnés.
Géraldine, 46 ans, journaliste ancrée depuis longtemps dans la région, a certes dû affronter parfois des regards inquisiteurs, mais elle n'a pas ressenti d'effet négatif dans sa vie professionnelle.
Lorsque une dame du coin d'un certain âge "me dit, en regardant mon alliance, que +mon mari peut réparer le motoculteur+, je choisis de dire la vérité", raconte Elisabeth, invoquant son "droit à la différence".
Tout n'est pas facile pour autant. Un jeune paroissien qui s'était déchaîné contre les homos sur Facebook a refusé de venir chez Elisabeth et Géraldine, à leur invitation, pour en discuter posément.
Une voisine, élue locale, avec laquelle les relations étaient apparemment bonnes, a signé une pétition anti mariage homo d'un "collectif des maires pour l'enfance".
Mais "rien de frontal" dans la vie quotidienne. Même si la gêne d'amis ou de collègues, une fois informés de la situation, est parfois perceptible.
L'hostilité peut aussi être inavouée. Exemple: une "âme charitable" a prévenu par courrier anonyme l'évêque de Cambrai que leur Pacs avait été béni, un an après, par un prêtre ami, lors d'une fête donnée à cette occasion.
Même si "la visibilité pour les hommes gays est plus difficile dans une société de domination masculine que pour les lesbiennes", estime Elisabeth, le prix à payer par ces dernières en France est parfois élevé.
C'est le cas, souligne-t-elle, lorsque des lesbiennes sont victimes de viols punitions, qui sont rarement déclarés à la police. Un sujet particulièrement "tabou".
Pour elles deux, le combat entamé contre les préjugés homophobes doit continuer, 31 ans après la dépénalisation de l'homosexualité en France.
DIVERS
Un premier cas confirmé en France du nouveau virus proche du SRAS
Le service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Bichat à Paris (Photo Daniel Janin. AFP)
Libération
Un premier cas d’infection respiratoire aiguë par le nouveau virus proche du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) a été confirmé en France sur une personne ayant séjourné dans la péninsule arabique, dix ans après la pandémie de SRAS qui avait suscité la panique dans le monde.
«Un cas d’infection respiratoire aiguë liée au nouveau coronavirus (NCoV) vient d’être signalé à l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) par le Centre national de référence (CNR) de l’Institut Pasteur qui a procédé aux analyses virologiques», a annoncé mercredi le ministère de la Santé.
«C’est le premier et seul cas confirmé en France à ce jour», a ajouté le ministère, en précisant qu’il concernait «une personne de retour d’un séjour aux Emirats arabes unis» et qu'«une enquête épidémiologique approfondie» avait été lancée.
L’homme, âgé de 65 ans, qui était hospitalisé en réanimation à Douai (Nord), devait être transféré mercredi en fin de journée à Lille, également dans un service de réanimation, a déclaré le Dr Patrick Goldstein, chef du service du Samu référent de la zone de défense Nord des urgences
Mais son transfert a finalement été reporté, car le patient devait subir une intervention au bloc opératoire à Douai. Les médecins devaient lui installer une membrane alvéolo-capillaire artificielle pour suppléer ses fonctions pulmonaires et faciliter l’oxygénation des tissus et des organes, a-t-on appris mercredi soir auprès de M. Goldstein et de l’agence régionale de santé (ARS) Nord/Pas-de-Calais.
Le malade avait été hospitalisé le 23 avril à Valenciennes (Nord), puis transféré à Douai le 29 avril. Il avait séjourné à Dubaï (Emirats arabes unis) du 9 au 17 avril. Avant son hospitalisation, il était suivi à l’hôpital de Valenciennes pour une maladie chronique.
Selon l’ARS de Lille, aucun cas n’a été détecté dans son entourage.
Les coronavirus sont une vaste famille de virus susceptibles de provoquer un large éventail de maladies chez l’homme, qui vont du rhume banal jusqu’au SRAS.
Le nouveau coronavirus --NCoV dans le jargon médical-- a été détecté pour la première fois à la mi-2012. Il s’agit d’une souche particulière qui n’avait encore jamais été identifiée chez l’homme, ni chez l’animal.
Les malades présentent les symptômes d’une infection respiratoire aiguë et grave avec fièvre, toux, essoufflement et difficultés respiratoires.
18 morts dans le monde
Un numéro vert, le 0800 13 00 00, «sera ouvert cet après-midi pour que les Français trouvent des réponses à leurs questions», a indiqué la ministre de la Santé Marisol Touraine.
«Ma ligne de conduite est claire: surveillance, transparence, information», a-t-elle ajouté.
«Il s’agit d’un cas importé, unique, qui nécessite des mesures de précaution préconisées par les autorités internationales», a-t-elle poursuivi, précisant cependant que «l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a donné aucune restriction de déplacements».
Avant l’annonce de ce malade en France, des cas d’infection avaient été détectés en Arabie saoudite, en Jordanie, au Royaume-Uni et en Allemagne.
Au total, 30 cas confirmés dans le monde ont été notifiés à l’OMS depuis septembre 2012 et 18 personnes sont décédées. Dans le détail, 22 cas dont 13 décès ont été identifiés en Arabie saoudite, deux cas (tous deux décédés) en Jordanie, quatre dont deux décès au Royaume-Uni, et deux cas dont un décès en Allemagne, a précisé le docteur Françoise Weber, directrice de l’Institut de veille sanitaire.
Selon le ministère, la plupart des personnes atteintes «ont séjourné, avant la survenue de symptômes, dans un des pays de la péninsule arabique ou dans les pays limitrophes».
Actuellement, l’OMS ne dispose pas d’assez d’informations pour parvenir à des conclusions sur le mode et la source de transmission du coronavirus.
Le Dr Weber a souligné qu’à ce stade «la transmission inter-humaine était rare, avec seulement deux cas à ce jour».
Mais l’OMS a encouragé les Etats à poursuivre leur surveillance. Elle avait indiqué travailler avec des experts internationaux et des pays où des cas ont été enregistrés pour étudier des recommandations de vigilance.
En France, un dispositif de surveillance a été mis en place dès décembre 2012 par l’InVS.
Le Haut Conseil de la Santé a aussi émis en mars dernier un avis sur la prise en charge des patients suspectés d’infections dues au nouveau coronavirus. Il recommande notamment «l’hospitalisation et suivi de tout patient confirmé ou classé possible», «l’information des contacts des cas confirmés» et des «mesures d’isolement des cas possibles et confirmés».
«Ce qui va se passer maintenant, c’est la recherche de cas contact» (chez des personnes ayant été en contact avec le malade), précise-t-on au ministère de la Santé.
En 2003, une pandémie de pneumonie atypique baptisée SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), partie de Chine, avait causé la mort de plus de 800 personnes. Elle avait déclenché une alerte sanitaire à l’échelle mondiale et entraîné des annulations de vols, des fermetures d’écoles et une explosion des ventes de masques chirurgicaux.
Le nouveau virus est cependant différent du SRAS, notamment parce qu’il provoque une insuffisance rénale rapide. L’OMS précise qu’il est «génétiquement assez différent du virus du SRAS».
«Un cas d’infection respiratoire aiguë liée au nouveau coronavirus (NCoV) vient d’être signalé à l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) par le Centre national de référence (CNR) de l’Institut Pasteur qui a procédé aux analyses virologiques», a annoncé mercredi le ministère de la Santé.
«C’est le premier et seul cas confirmé en France à ce jour», a ajouté le ministère, en précisant qu’il concernait «une personne de retour d’un séjour aux Emirats arabes unis» et qu'«une enquête épidémiologique approfondie» avait été lancée.
L’homme, âgé de 65 ans, qui était hospitalisé en réanimation à Douai (Nord), devait être transféré mercredi en fin de journée à Lille, également dans un service de réanimation, a déclaré le Dr Patrick Goldstein, chef du service du Samu référent de la zone de défense Nord des urgences
Mais son transfert a finalement été reporté, car le patient devait subir une intervention au bloc opératoire à Douai. Les médecins devaient lui installer une membrane alvéolo-capillaire artificielle pour suppléer ses fonctions pulmonaires et faciliter l’oxygénation des tissus et des organes, a-t-on appris mercredi soir auprès de M. Goldstein et de l’agence régionale de santé (ARS) Nord/Pas-de-Calais.
Le malade avait été hospitalisé le 23 avril à Valenciennes (Nord), puis transféré à Douai le 29 avril. Il avait séjourné à Dubaï (Emirats arabes unis) du 9 au 17 avril. Avant son hospitalisation, il était suivi à l’hôpital de Valenciennes pour une maladie chronique.
Selon l’ARS de Lille, aucun cas n’a été détecté dans son entourage.
Les coronavirus sont une vaste famille de virus susceptibles de provoquer un large éventail de maladies chez l’homme, qui vont du rhume banal jusqu’au SRAS.
Le nouveau coronavirus --NCoV dans le jargon médical-- a été détecté pour la première fois à la mi-2012. Il s’agit d’une souche particulière qui n’avait encore jamais été identifiée chez l’homme, ni chez l’animal.
Les malades présentent les symptômes d’une infection respiratoire aiguë et grave avec fièvre, toux, essoufflement et difficultés respiratoires.
18 morts dans le monde
Un numéro vert, le 0800 13 00 00, «sera ouvert cet après-midi pour que les Français trouvent des réponses à leurs questions», a indiqué la ministre de la Santé Marisol Touraine.
«Ma ligne de conduite est claire: surveillance, transparence, information», a-t-elle ajouté.
«Il s’agit d’un cas importé, unique, qui nécessite des mesures de précaution préconisées par les autorités internationales», a-t-elle poursuivi, précisant cependant que «l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a donné aucune restriction de déplacements».
Avant l’annonce de ce malade en France, des cas d’infection avaient été détectés en Arabie saoudite, en Jordanie, au Royaume-Uni et en Allemagne.
Au total, 30 cas confirmés dans le monde ont été notifiés à l’OMS depuis septembre 2012 et 18 personnes sont décédées. Dans le détail, 22 cas dont 13 décès ont été identifiés en Arabie saoudite, deux cas (tous deux décédés) en Jordanie, quatre dont deux décès au Royaume-Uni, et deux cas dont un décès en Allemagne, a précisé le docteur Françoise Weber, directrice de l’Institut de veille sanitaire.
Selon le ministère, la plupart des personnes atteintes «ont séjourné, avant la survenue de symptômes, dans un des pays de la péninsule arabique ou dans les pays limitrophes».
Actuellement, l’OMS ne dispose pas d’assez d’informations pour parvenir à des conclusions sur le mode et la source de transmission du coronavirus.
Le Dr Weber a souligné qu’à ce stade «la transmission inter-humaine était rare, avec seulement deux cas à ce jour».
Mais l’OMS a encouragé les Etats à poursuivre leur surveillance. Elle avait indiqué travailler avec des experts internationaux et des pays où des cas ont été enregistrés pour étudier des recommandations de vigilance.
En France, un dispositif de surveillance a été mis en place dès décembre 2012 par l’InVS.
Le Haut Conseil de la Santé a aussi émis en mars dernier un avis sur la prise en charge des patients suspectés d’infections dues au nouveau coronavirus. Il recommande notamment «l’hospitalisation et suivi de tout patient confirmé ou classé possible», «l’information des contacts des cas confirmés» et des «mesures d’isolement des cas possibles et confirmés».
«Ce qui va se passer maintenant, c’est la recherche de cas contact» (chez des personnes ayant été en contact avec le malade), précise-t-on au ministère de la Santé.
En 2003, une pandémie de pneumonie atypique baptisée SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), partie de Chine, avait causé la mort de plus de 800 personnes. Elle avait déclenché une alerte sanitaire à l’échelle mondiale et entraîné des annulations de vols, des fermetures d’écoles et une explosion des ventes de masques chirurgicaux.
Le nouveau virus est cependant différent du SRAS, notamment parce qu’il provoque une insuffisance rénale rapide. L’OMS précise qu’il est «génétiquement assez différent du virus du SRAS».
A Villeneuve-d'Ascq, des habitants placardent les photos de leurs cambrioleurs présumés
Dans le quartier du Triolo, à Villeneuve-d'Ascq dans le Nord, un collectif de riverains excédés par de multiples cambriolages a décidé de placarder la photo de deux individus suspects. Les deux hommes viendraient d'un camp de 350 Roms installés à proximité. Pour l'heure ni la police ni la mairie n'a demandé explicitement aux riverains de retirer ces affiches.
. © IDÉ
Dans ce quartier de Villeneuve-d'Ascq, les citoyens ont décidé de mener l'enquête eux-mêmes. Sur l'une des photos placardées dans le quartier, on peut voir des images d'une caméra de vidéo-surveillance chez un particulier, au cours d'un cambriolage. Une quinzaine de vols auraient été enregistrés dans le seteur en deux semaines seulement.
Parmi les victimes, Michel. Sa caravane, qu'il gardait dans son jardin, a été volée il y a quinze jours. Il l'a retrouvée, deux jours plus tard, dans un camp de Roms proche. Michel s'apprête donc à rejoindre le collectif qui vient de se créer. Certains parlent même d'organiser des patrouilles.
La mairie ne condamne pas cette action
Pour le moment, la police n'a pas explicitement demandé aux riverains de retirer les affiches. Maryvonne Girard, première adjointe au maire, ne condamne pas l'action du collectif... même s'il est à la limite de la légalité.L'initiative ne fait cependant pas l'unanimité. Certains riverains condament cette forme de délation, des pancartes auraient aussi été arrachées. Mais plusieurs restent encore bien visibles dans le quartier.
Google dépose un brevet inquiétant pour les libertés individuelles
Google a déposé un brevet pour contrôler automatiquement ce qu'écrit un utilisateur. Une tierce personne sera immédiatement informée si le contenu du message viole une règle privée ou publique.
Nous savons que Google regarde dans les documents que nous lui confions afin de mieux cibler les publicités qu'il nous propose. Un brevet déposé le 2 mai montre que la firme de Mountain View pourrait, bientôt, « lire » les mails que vous écrivez et vous dire si c'est légal. Dans le cas contraire, un signalement sera automatiquement transmis à une tierce personne.
Vous êtes en train d'écrire un mail quand soudain, une fenêtre pop-up surgit et vous informe que ce que vous êtes en train d'écrire pourrait être en infraction avec le règlement intérieur de votre entreprise, ou les termes de confidentialité de votre contrat de travail.
Dans le même temps, le service juridique de votre employeur reçoit une notification: « Monsieur X. est peut-être en train d'enfreindre telle ou telle loi. » C'est ce que la technologie nouvellement brevetée par Google serait, théoriquement, en mesure de faire.
Big Brother contrôle ce que vous écrivez
Le formulaire du brevet déniché par Slashdot.org et relayé par le HuffingtonPost.com précise que le « Policy Violation Checker » (vérificateur de violation de règles) est capable de reconnaître une série de « phrases problématiques » inscrites dans une base de données, qui présentent « des implications légales pour une personne ou une compagnie ». C'est un peu comme si l'on avait un avocat dans notre boîte mail, nous avertissant lorsque ce que nous écrivons risque de se retourner contre nous, ou notre entreprise.
Certaines entreprises, qui utilisent Gmail comme système de mail professionnel, pourraient s'en servir pour contrôler la correspondance de leurs employés avec des critères qui leur sont propres. En effet, chaque entreprise serait libre de choisir et paramétrer les éléments déclencheurs. On peut imaginer, par exemple, que tout message semblant dénigrer son entreprise soit automatiquement relevé par la direction, qu'il soit à destination de ses partenaires, de ses collègues, ou de son délégué syndical.
Mais Big Brother ne se contente plus de lire, il contrôle ce que vous écrivez. Car le système est en mesure de proposer des reformulations plus acceptables envers le règlement intérieur.
Sanctionné avant même d'avoir commis un impair
Cet outil menace-t-il les libertés individuelles? Pas le moins du monde, selon la doctrine d'Eric Schmidt, à l'époque PDG de Google.
Il avait déclaré, dans une interview donnée à la chaîne CNBC en 2010, au sujet des traces personnelles laissées sur le Web: « S'il y a quelque chose que vous voulez tenir secret, peut-être n'auriez-vous pas dû le faire en premier lieu. » Utilisant, au passage, le fameux argument du « ceux qui n'ont rien à cacher n'ont pas à le craindre » qui abolit à lui tout seul tout concept de vie privée, en partant du principe que ceux qui maîtrisent ces technologies seront toujours animés des meilleures intentions.
Dans ce monde merveilleux, des gens pourront être sanctionnés avant même d'avoir commis les faits qui leur seront reprochés, puisque le système sera activé à la frappe et une tierce personne prévenue avant l'envoi du mail ou la transmission du document. Mais tout va bien, nous explique Google dans le brevet : « C'est dans l'intérêt des entreprises de prévenir les violations de leurs règles ou lois avant qu'elles aient lieu. »
Vers une surveillance généralisée des internautes ?
Mais que se passera-t-il si ces bases de données, compatibles avec tout type de terminal, comme un smartphone géolocalisé, sont utilisées par des patrons un peu trop autoritaires? Par des régimes moins démocratiques que le nôtre? Google va-t-il être tenu de livrer les malfaiteurs à la police? De rendre automatiquement public les écarts sentimentaux des personnages publics? De mettre en place, en fait, une surveillance généralisée de ses utilisateurs?
Déposer un brevet ne veut pas dire l'exploiter, et il reste à voir comment il sera appliqué. Mais si d'aventure la firme de Mountain View devait mettre en marche un tel système, un grand débat pourrait naître tant ses possibilités théoriques sont inquiétantes. Cela pourrait être le faux-pas qui ferait définitivement de Google « le mal incarné » aux yeux du public, comme Microsoft en son temps.
Attentat de Boston : Tamerlan Tsarnaev a finalement été enterré
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters
La police de Worcester, une ville de la grande banlieue de Boston dans le Massachusetts, a indiqué que le corps de l'aîné des frères Tsarnaev, principaux suspects dans l'attentat de Boston du 15 avril, a finalement été inhumé. Tamerlan Tsarnaev, âgé de 26 ans, avait été tué au cours d'une fusillade avec la police trois jours après l'attentat, le 18 avril. Dans un communiqué diffusé jeudi 9 mai, la police indique qu'un "individu courageux et compatissant" a pris l'initiative d'enterrer le corps, sans dévoiler le lieu exact de la sépulture.
Les restes de Tamerlan Tsarnaev se trouvaient dans un funérarium de Worcester depuis une semaine. Peter Stefan, le directeur de la maison de pompes funèbres située dans la grande banlieue de Boston avait expliqué il y a quelques jours toutes ses difficultés à trouver un cimetière acceptant d'accueillir la dépouille de Tamerlan Tsarnaev dans tout l'Etat du Massachusetts. La ville de Cambridge, où résidait le jeune homme d'origine tchétchène, avait notamment refusé d'inhumer Tsarnaev. "Il faut qu'on enterre ce type. Peu importe qui il est ou ce qu'il a fait, dans notre pays, on enterre les gens", avait déclaré M. Stefan.
C'est un des oncles des deux frères, Ruslan Tsarni, qui avait la responsabilité d'enterrer Tamerlan Tsarnaev. Alors que des rassemblements avaient lieu quotidiennement devant le funérarium, certains appelant à renvoyer le corps en Russie, Ruslan Tsarni avait exprimé son désarroi aux médias : "Je suis tout seul pour gérer tout ça... Son foyer depuis une dizaine d'années, c'était bien Cambridge."
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