HUMOUR......ENCORE QUE......
ET POURTANT C'EST VRAI
La consommation d'huile d'olive dans les restaurants réglementée
Le Monde.fr avec Reuters
Les eurosceptiques ont trouvé samedi 18 mai du grain à moudre avec une règlementation de la Commission européenne fixant la manière de servir l'huile d'olive dans les restaurants. A partir du 1er janvier 2014, les restaurateurs de l'Union européenne ne pourront plus proposer à leurs clients de l'huile d'olive en petite jarre en verre ou en bol, mais devront utiliser des bouteilles scellées et jetables après consommation.
L'objectif, pour la Commission, est d'améliorer les conditions d'hygiène et de qualité, afin que les consommateurs n'héritent pas d'une huile diluée avec un produit de qualité inférieure. Il s'agit également d'encourager les producteurs européens d'huile d'olive, qui fournissent actuellement 70 % de la demande mondiale.
La proposition de la Commission a reçu l'appui de 15 des 27 pays membres de l'UE, dont les quatre grands producteurs d'huile d'olive du continent – l'Italie, l'Espagne, la Grèce et le Portugal.
INSURRECTION
Racisme: trois jeunes d'extrême droite soupçonnés d'agression déférés à Lyon
Des jeunes d'extrême droite étendent une banderole sur un immeuble à Lyon (AFP/Archives, JEAN-PHILIPPE KSIAZEK)
LYON — Trois jeunes de la mouvance d'extrême droite, soupçonnés d'avoir violemment agressé pour des raisons racistes deux couples, dans la nuit de vendredi à samedi à Lyon, devaient comparaître dimanche devant un juge des libertés, a-t-on appris de source judiciaire.
Le parquet a requis le placement en détention de ces trois jeunes, âgés de 19, 20 et 24 ans, membres du groupe d'extrême-droite GUD (groupe union défense), dans l'attente de leur jugement en comparution immédiate, vraisemblablement mardi.
Ils devaient être poursuivis pour violences aggravées, en réunion et à connotation raciste, a-t-on précisé.
Samedi vers 3H00 du matin, les deux couples rentraient chez eux à vélo, lorsqu'ils ont été pris à partie par un groupe de jeunes leur reprochant de fréquenter une jeune femme Asiatique.
Très vite, quatre jeunes de ce groupe ont violemment frappé à coups de pieds et de poings les deux hommes à vélo, ainsi que la jeune Asiatique, avant de prendre la fuite en courant.
Les deux cyclistes blessés se sont vu prescrire 3 et 15 jours d'interruption de travail (ITT).
Les agresseurs ont été interpellés un peu plus tard par une patrouille de police et placés en garde à vue samedi.
Si le juge des libertés et de la détention (JLD) décide dimanche de les placer sous contrôle judiciaire, au lieu de les écrouer, ils seront alors jugés ultérieurement, selon la même source.
POLITIQUE
Pakistan: assassinat à Karachi d'une responsable du parti d'Imran Khan
Des soldats près d'un bureau de vote à Karachi, le 18 mai 2013 (AFP, Asif Hassan)
ISLAMABAD — Une responsable du Mouvement pour la Justice (PTI) de l'ancienne vedette pakistanaise du cricket Imran Khan a été assassinée par des inconnus samedi à Karachi, dans le sud du Pakistan, ont annoncé le PTI et la police.
Zohra Hussein, 59 ans, vice-présidente de l'organisation féminine du PTI pour le Sindh, la province dont Karachi est la capitale, est tombée dans une embuscade tendue par trois hommes qui l'attendaient devant son domicile, selon ces sources.
Cet assassinat est survenu la veille d'un nouveau vote qui se tient dimanche, sur décision de la Commission électorale pakistanaise, dans 43 des 250 bureaux de vote de Karachi, à la suite d'informations sur des fraudes lors des élections législatives du 11 mai.
Zohra Hussein "quittait son domicile lorsque trois hommes armés l'ont attaquée. Elle a pensé qu'ils voulaient lui voler son sac à main et le leur a donné, mais ils l'ont tuée", a déclaré à l'AFP Firdous Shamim, un dirigeant local du PTI.
La police a indiqué que les trois agresseurs avaient pu s'enfuir sur une moto après le meurtre, survenu tard dans la soirée de samedi.
"Ils l'ont abattue d'une balle près du menton, elle n'a pas survécu", a indiqué à l'AFP un responsable de la police, Nasir Aftab.
L'assassinat n'a pas été immédiatement revendiqué.
La tension est vive entre le PTI et le Muttahida Qaumi Movement (MQM), parti ethnique dominant à Karachi, depuis que la formation d'Imran Khan a accusé le MQM de fraudes massives aux législatives.
Le MQM a rejeté ces accusations et a annoncé qu'il boycotterait le nouveau vote convoqué dimanche.
Les élections du 11 mai ont été largement remportées par la Ligue musulmane (PML-N) de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, devant le Parti du peuple pakistanais (PPP), qui dirigeait le gouvernement sortant. Le PTI a effectué une percée et est arrivé en troisième position.
Les talibans pakistanais, qui considèrent la démocratie comme non-islamique, ont tué plus de 150 personnes pendant la période électorable, dont 24 le jour même des élections.
Syrie: Assad inflexible alors qu'un nouvel attentat frappe Damas
De la fumée s'échappe d'une rue après un attentat présumé, le 30 avril 2013 à Damas
DAMAS — Le président syrien Bachar al-Assad a martelé son refus de quitter le pouvoir avant la fin de son mandat en 2014, alors que la capitale Damas était secouée samedi par un nouvel attentat meurtrier.
Dans un rare entretien accordé à l'agence de presse officielle argentine Telam et au grand quotidien Clarin, le chef d'Etat contesté depuis plus de deux ans par une rébellion armée s'est montré une fois de plus inflexible, laissant même entendre qu'il serait candidat en 2014 à sa propre succession.
"Démissionner, ce serait fuir", a ainsi déclaré M. Assad, estimant que "sur la question de savoir qui doit partir et qui doit rester (...) c'est le peuple syrien qui le déterminera lors de l'élection présidentielle de 2014".
Il s'est en outre d'ores et déjà dit sceptique quant à la rencontre voulue par Moscou et Washington pour trouver une solution au conflit, accusant l'Occident et l'opposition de vouloir faire échouer toute initiative de dialogue pour mettre fin à plus de deux ans d'un conflit qui a fait, selon une ONG, plus de 94.000 morts.
Il a ainsi pointé du doigt "de nombreux pays occidentaux (qui) ne voulaient pas d'une solution en Syrie", les accusant une nouvelle fois de soutenir les "terroristes", terme par lequel il désigne les rebelles.
M. Assad a néanmoins "bien accueilli le rapprochement americano-russe", même s'il ne s'est pas prononcé sur la participation de son camp au dialogue prévu avec l'opposition au cours de cette conférence internationale. De son côté, l'opposition décidera le 23 mai de se rendre ou non à ce dialogue.
Cette conférence doit se baser sur la déclaration de Genève signée par les grandes puissances en juin 2012 qui prévoit un arrêt des hostilités et un gouvernement de transition, sans toutefois évoquer le sort de M. Assad, principal point de discorde entre Russes et Américains.
Moscou, grand allié de Damas à qui il fournit des armes, plaide pour son maintien jusqu'à une élection, tandis que Washington a réclamé à plusieurs reprises son départ, posé comme condition sine qua non par l'opposition à toute initiative de paix.
Sur le terrain, un attentat a secoué le quartier de Roukneddine, dans le nord de Damas, faisant trois morts, selon la télévision d'Etat syrienne qui a dénoncé une attaque "terroriste".
De son côté, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état de huit morts, quatre civils et quatre membres des forces du régime, dans l'explosion d'une bombe visant des véhicules des forces armées.
Des images télévisées ont montré un bus endommagé au pied d'immeubles d'habitation et des secouristes emmenant des corps carbonisés.
Une série d'attentats a secoué ces derniers mois Damas, l'un d'eux ayant visé fin avril le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi, qui en est sorti indemne.
Dans le centre du pays, les rebelles ont pris le contrôle de quatre villages alaouites, la minorité dont est issu M. Assad, après le retrait de l'armée à l'issue de plusieurs semaines de combats, selon l'OSDH.
L'ONG a précisé que "les habitants avaient abandonné dès le début des combats ces villages" désormais aux mains des insurgés, en grande majorité sunnites.
Et une source gouvernementale a rapporté à l'AFP que le père du vice-ministre des Affaires étrangères Fayçal Moqdad avait été enlevé dans la journée par des rebelles dans son village de la province de Deraa (sud).
L'OSDH a précisé que des "négociations étaient en cours" pour obtenir la libération de l'octogénaire, père d'une des principales "voix" du régime syrien.
TUNISIE. Journée sous tension avant le congrès salafiste
Des militants salafistes djihadistes doivent participer à un congrès interdit par les autorités, laissant craindre un face-à-face violent.
Le 18 mai à Kairouan, les contrôles se sont multipliés à la veille d'un rassemblement annuel des salafistes. (AFP / FETHI BELAID)
Les entrées de la ville de Kairouan étaient bouclées dimanche 19 mai par la police et l'armée tunisiennes, pour empêcher les militants salafistes djihadistes de participer à un congrès interdit par les autorités, laissant craindre un face-à-face violent.
Le gouvernement tunisien, qui a reconnu début mai la présence de groupes armés d'Al-Qaïda sur son territoire, a décidé d'interdire le rassemblement annuel du mouvement Ansar Ashariaa, le qualifiant de "menace pour la sécurité" du pays.
Des barrages ont été installés sur toutes les routes entrant dans la ville de Kairouan (150 km au sud de Tunis). Les policiers semblaient fouiller en particulier les véhicules dont les passagers sont des hommes portant la barbe, attribut des salafistes.
Les forces de sécurité étaient déployées en nombre dans Kairouan, mais aussi ailleurs dans le pays, comme à Tunis où les patrouilles se sont multipliées depuis vendredi soir notamment dans les quartiers considérés comme des bastions d'Ansar Ashariaa.
Une journaliste de l'AFP et des médias tunisiens ont fait état d'interpellations de militants salafistes à Kairouan et dans d'autres villes.
La page Facebook de l'organisation appelle néanmoins ses partisans "à la retenue" et à "ne pas céder aux provocations" de la police.
D'autres sites proches de ce groupe publiaient de leur côté des cartes montrant des itinéraires à emprunter pour contourner les barrages des forces tunisiennes.
Le ministère de l'Intérieur a lui réaffirmé une nouvelle fois samedi soir dans un communiqué que le congrès de Kairouan était interdit et qu'il ferait "respecter la loi".
Les ambassades occidentales ont dans ce contexte demandé à leurs ressortissants de ne pas se rendre à Kairouan ce week-end.
Ansar Ashariaa a appelé ses militants à se réunir pour son congrès annuel face à la grande mosquée de Kairouan, le centre spirituel et religieux de la Tunisie, à partir de 13 heures, après la prière de l'après-midi.
Son chef, Saif Allah Bin Hussein dit Abou Iyadh, est un vétéran d'Afghanistan ayant combattu avec Al-Qaïda. Il est en fuite depuis l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis, les autorités le considérant comme l'organisateur de cette manifestation qui avait dégénéré en affrontements (quatre morts parmi les assaillants).
Le parti islamiste au pouvoir Ennahda a longtemps été accusé de laxisme pour avoir toléré les groupuscules salafistes djihadistes. Il a cependant considérablement durci sa position après que seize militaires et gendarmes ont été blessés par des mines posés par des groupes armés traqués à la frontière avec l'Algérie.
L'état d'urgence, qui donne des pouvoir accru à l'armée et aux forces de l'ordre, est en vigueur en Tunisie depuis janvier 2011 et la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali.
Le gouvernement tunisien, qui a reconnu début mai la présence de groupes armés d'Al-Qaïda sur son territoire, a décidé d'interdire le rassemblement annuel du mouvement Ansar Ashariaa, le qualifiant de "menace pour la sécurité" du pays.
Des barrages ont été installés sur toutes les routes entrant dans la ville de Kairouan (150 km au sud de Tunis). Les policiers semblaient fouiller en particulier les véhicules dont les passagers sont des hommes portant la barbe, attribut des salafistes.
Les forces de sécurité étaient déployées en nombre dans Kairouan, mais aussi ailleurs dans le pays, comme à Tunis où les patrouilles se sont multipliées depuis vendredi soir notamment dans les quartiers considérés comme des bastions d'Ansar Ashariaa.
Une journaliste de l'AFP et des médias tunisiens ont fait état d'interpellations de militants salafistes à Kairouan et dans d'autres villes.
Ansar Ashariaa appelle "à la retenue"
Ansar Ashariaa, qui a menacé le gouvernement de "guerre" la semaine dernière et est jugé responsable de l'attaque de l'ambassade américaine en septembre, a répété samedi maintenir son congrès. "Le rassemblement aura lieu", a déclaré à l'AFP Sami Essid, un responsable du mouvement, qui revendique 40.000 militants.La page Facebook de l'organisation appelle néanmoins ses partisans "à la retenue" et à "ne pas céder aux provocations" de la police.
D'autres sites proches de ce groupe publiaient de leur côté des cartes montrant des itinéraires à emprunter pour contourner les barrages des forces tunisiennes.
Le ministère de l'Intérieur a lui réaffirmé une nouvelle fois samedi soir dans un communiqué que le congrès de Kairouan était interdit et qu'il ferait "respecter la loi".
Les ambassades occidentales ont dans ce contexte demandé à leurs ressortissants de ne pas se rendre à Kairouan ce week-end.
Ansar Ashariaa a appelé ses militants à se réunir pour son congrès annuel face à la grande mosquée de Kairouan, le centre spirituel et religieux de la Tunisie, à partir de 13 heures, après la prière de l'après-midi.
Son chef, Saif Allah Bin Hussein dit Abou Iyadh, est un vétéran d'Afghanistan ayant combattu avec Al-Qaïda. Il est en fuite depuis l'attaque de l'ambassade des Etats-Unis, les autorités le considérant comme l'organisateur de cette manifestation qui avait dégénéré en affrontements (quatre morts parmi les assaillants).
Bras de fer entre Ennahda et les salafistes
La Tunisie a vu depuis la révolution de 2011 se multiplier les violences orchestrées par la mouvance salafiste. Le pays est aussi déstabilisé par une profonde crise politique et le développement des conflits sociaux face à la misère.Le parti islamiste au pouvoir Ennahda a longtemps été accusé de laxisme pour avoir toléré les groupuscules salafistes djihadistes. Il a cependant considérablement durci sa position après que seize militaires et gendarmes ont été blessés par des mines posés par des groupes armés traqués à la frontière avec l'Algérie.
L'état d'urgence, qui donne des pouvoir accru à l'armée et aux forces de l'ordre, est en vigueur en Tunisie depuis janvier 2011 et la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali.
Somaliland : Voyage en terre inconnue
Aux yeux de la communauté internationale, le Somaliland n'existe pas. Considérée comme un territoire fantôme, cette république autoproclamée de la corne de l'Afrique se distingue pourtant par sa stabilité, sa capacité à lutter contre les milices islamistes et ses orientations démocratiques. Samedi 18 mai, le Somaliland fête ses 22 ans d'indépendance. Reportage.
Hargeisa (Somaliland)
Envoyé spécial
L’économie du Somaliland repose sur l’agriculture, l’élevage et le soutien financier de la diaspora, principalement regroupée à Londres. Les taxes perçues au port de Berbera grâce à l’exportation du bétail remplissent en grande partie les caisses de l’Etat. La plupart des produits de consommation courante sont donc importés. Des paquets de gâteaux aux boites de conserve en passant par les couches-culottes, on trouve de tout dans les magasins à l’exception de l’alcool.
Le problème est que le shilling somalilandais (qui n'est pas convertible) ne vaut pas grand chose, et que les achats se règlent au poids de billets tant il est long et fastidieux de les compter. Du coup, les liasses des commerçants s’entassent par piles, souvent à même le sol... « Il n’y a quasiment pas de vols ici, assure Abdirahim Abdillahi, seul Français du Somaliland, installé depuis 2011 à Hargeisa pour commercialiser de l'encens. Si quelqu’un se fait prendre en train de chaparder, il risque d’abord de passer un sale quart d’heure. Puis de recevoir la visite d’un élu dans sa famille pour lui faire porter le déshonneur. »
Le gouvernement mise sur l'éducation
La moitié du budget de l’Etat est consacrée à la sécurité intérieure du pays. Car la menace est réelle. Depuis la fuite des Chabab de Mogadiscio, de nombreux groupes se sont réfugiés dans les montagnes de Golis, une zone difficile d’accès remplie de grottes, située entre la région autonome du Puntland et du Somaliland. A Hargeisa, le dernier attentat remonte à 2008. Des explosifs placés dans des voitures piégées garées devant des bâtiments officiels avaient fait 25 morts. « Les Chabab sont des terroristes et nous faisons tout pour les empêcher d’agir chez nous », assure Abdirahman Abdilahi Saylici, vice-président du Somaliland. Mi-novembre, à la veille du nouvel an musulman, une voiture équipée d’un haut-parleur sillonnait les rues poussiéreuses d’Hargeisa. A l’intérieur, une femme mettait en garde la population : « notre religion est celle du prophète et pas celle des Chabab, qui sont des assassins. Ils n’ont rien à voir avec la religion musulmane : n’écoutez pas ce qu’ils racontent… »
Pour lutter contre l’islamisme radical, mais aussi contre la tentation pour certains de se lancer dans la piraterie maritime, qui est très répandue dans le golfe d’Aden, le gouvernement mise sur l’éducation. En 2011, le budget alloué à ce ministère est passé de 4% à 10% (le salaire des professeurs a doublé pour atteindre 76 euros), et l’enseignement primaire est devenu gratuit. Mais le taux de chômage reste très élevé et pousse de plus en plus de jeunes à l’émigration clandestine. Après leurs études à l’université (le Somaliland en compte seize), ils ne trouvent pas de travail et tentent parfois clandestinement leur chance en Europe, via l’Éthiopie et la Libye.
Un allié intéressant
Pour les autorités du Somaliland, il n’y a plus de doute : le salut passe maintenant par la reconnaissance internationale. « Nous l’attendons depuis 21 ans, assure Abdirahman Abdilahi Saylici. Grâce à elle, nous allons donner de l’emploi aux jeunes, signer des contrats avec des entreprises internationales, obtenir des prêts du FMI... Nous sommes arrivés à un stade où on ne peut plus continuer à se développer sans être reconnu par les autres nations. » Seule l’Éthiopie, qui a une ambassade à Hargeisa, reconnaît aujourd’hui officiellement le territoire. Le Kenya possède aussi une représentation consulaire et les Nations-unies ont même ouvert un bureau. Un paradoxe ? « Non, c’est du pragmatisme », confie un diplomate occidental.
Car nul ne peut ignorer la situation géostratégique du Somaliland qui par sa stabilité, sa volonté de contenir les milices islamistes hors de ses frontières et sa participation à la lutte contre la piraterie (des détenus seychellois sont même incarcérés dans la prison d’Hargeisa qui a été rénovée par des fonds européens) se présente comme un allié intéressant. Pour le reste ? Selon la communauté internationale, la première étape de la reconnaissance passe d’abord par un accord avec la Somalie.
« Sauf que ce pays a été privé d’état central pendant vingt-deux ans, s’insurge Edna Adan. Des centaines de millions de dollars ont été engloutis et des dizaines de conférences internationales n’ont pas suffit à le sortir de l’enfer… Il y a quelques mois, il y avait 27 chefs de guerre à Mogadiscio. Avec lequel fallait-il engager des pourparlers ? » Le nouveau gouvernement somalien, formé en septembre, est donc apparu comme une première lueur d’espoir des deux côtés de la frontière. Mi avril et pour la première fois depuis 21 ans, Ahmed Mahamoud Silanyo, président du Somaliland, et Hassan Sheikh Mohamud, le nouveau président de la Somalie, se sont rencontrés pour coopérer contre le terrorisme et la piraterie maritime. Mais la question de la réunification n'a pas été abordée. Une chose paraît sûre : elle est inenvisageable côté somalilandais.
Et si jamais la Somalie accordait l’indépendance à son voisin, il faudrait ensuite l’accord de l’Union Africaine. En 2009, une demande a été faite en ce sens mais elle est restée lettre morte. Et il se murmure maintenant que les dirigeants africains craignent de voir déferler une vague d’indépendances sur leur continent, après la reconnaissance du Soudan-du-sud en 2011. « En faisant sécession et en bâtissant un pays démocratique, nous n’avons fait que 30% du chemin qui permettra de le faire reconnaître », regrette Abib Diriye Noor, ministre de la communication. La route qui mène à l’ONU s’annonce encore longue.
Israël va rendre aux Palestiniens les terres d'une ancienne colonie
Le Monde.fr
Des villageois Palestiniens vont pouvoir de nouveau accéder à leurs terres, situées sur l'emplacement d'une colonie sauvage israélienne évacuée en 2005 en Cisjordanie, a annoncé dimanche 19 mai l'organisation israélienne de défense des droits de l'homme Yesh Din.
Selon cette organisation, qui avait déposé un recours devant la Cour suprême au nom des propriétaires du village palestinien de Bourka, au nord de Naplouse, l'Etat annoncé à la cour sa décision "d'annuler l'ordre de saisie de la terre sur laquelle la colonie était construite".
La terre avait été confisquée pour des "raisons de sécurité" en 1978 sans que ne soit jamais établie la base militaire prévue au départ, précise Yesh Din. "A la place, la colonie de Homesh a été construite illégalement. Après son évacuation en 2005, la zone est devenue zone militaire fermée interdite aux Israéliens, mais l'ordre de saisie (pour raisons de sécurité) n'a pas été révoqué", précise le communiqué. "Nous savons que l'ordre de saisie va être annulé (...) C'est un long processus, mais si l'Etat l'a dit à la Cour Suprême il ne reviendra probablement pas sur sa décision", a déclaré Reut Mor, la porte-parole de Yesh Din.
La colonie de Homesh avait été évacuée en août 2005, ainsi que trois autres colonies du nord de la Cisjordanie, dans le cadre de l'évacuation de toutes les colonies et bases militaires israéliennes de la bande de Gaza. "Nous savons malheureusement d'expérience que même lorsque Israël reconnaît la propriété privée des Palestiniens sur la terre, cela ne veut pas dire qu'il leur permet d'y accéder", a-t-elle ajouté.
Algérie: le flou officiel sur l'état de santé de Bouteflika favorise l'alarmisme
ALGER (AFP)
L'état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé depuis plus de trois semaines à Paris à la suite d'un mini-AVC, suscite des rumeurs alarmistes en Algérie, alimentées par les propos officiels rassurants mais évasifs, à un an de la présidentielle.
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 19 décembre 2012 dans la banlieue d'Alger
afp.com - Denis Allard
afp.com - Denis Allard
L'état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé depuis plus de trois semaines à Paris à la suite d'un mini-AVC, suscite des rumeurs alarmistes en Algérie, alimentées par les propos officiels rassurants mais évasifs, à un an de la présidentielle.
afp.com - Denis Allard
L'état de santé du président algérien Abdelaziz Bouteflika, hospitalisé depuis plus de trois semaines à Paris à la suite d'un mini-AVC, suscite des rumeurs alarmistes en Algérie, alimentées par les propos officiels rassurants mais évasifs, à un an de la présidentielle.
En l'absence de publication d'un bulletin de santé du président âgé de 76 ans et transporté le 27 avril à l'hôpital militaire parisien du Val de Grâce, la presse algérienne s'interroge avec prudence tous les matins sur ce sujet tabou.
Dimanche, Mon journal et son pendant arabophone Djaridati ont fait l'expérience amère de la censure, une première en Algérie depuis une dizaine d'années.
Ils n'ont pu être imprimés pour avoir consacré leur Une à un dossier sur une "détérioration" de l'état de santé du chef d'État, citant "des sources médicales françaises et des proches de la présidence algérienne".
Les deux journaux annonçaient aussi, s'appuyant sur les mêmes interlocuteurs, que le chef de l'Etat "est rentré mercredi à Alger à l'aube dans un +état comateux+", selon le directeur de la publication, Hichem Aboud, ancien militaire devenu opposant.
La veille, le quotidien francophone El-Watan s'était contenté d'un bandeau noir en Une: "c'est grave: des fonctions vitales seraient atteintes", écrivait-il citant l'hebdomadaire français Le Point.
Depuis le 27 avril, Paris se refuse à tout commentaire, renvoyant sur Alger pour toute communication relative à l'état de santé du président.
Or Alger n'a cessé depuis l'hospitalisation de M. Bouteflika, annoncée le jour même de son transfert à Paris avec pour explication un "AVC mineur", de vouloir rassurer sur l'évolution de son mal.
Dernier officiel en date a avoir été dans ce sens, le ministre de l'Aménagement du territoire Amara Benyounès a déclaré vendredi que le président allait "bien".
Le chef du gouvernement Abdelmalek Sellal est même allé jusqu'à affirmer le 11 mai qu'il suivait "quotidiennement les dossiers et questions d'intérêt national".
Dimanche, le quotidien francophone Le Soir d'Algérie a enfoncé le clou en Une: "Confusion totale", titrait-il, en publiant les questions que tout le monde se pose: "Bouteflika est-il toujours au Val de Grâce ?" "A-t-il rechuté ?" "Quand regagnera-t-il le pays ?".
"Plus son séjour parisien s'allonge, plus la version officielle consistant en un simple +accident ischémique transitoire sans séquelles+ perd de sa crédibilité auprès d'une opinion publique suspicieuse de nature", lit-on dans le journal.
"On nous a toujours dit qu'il allait bien mais ça commence à faire long", tonnait dimanche un commerçant du centre-ville à l'AFP.
Plusieurs universitaires interrogés par l'AFP ont, eux, réclamé "au moins des photos ou des images télévisées du président pour prouver qu'il va mieux".
Ces derniers mois, le président était apparu à la télévision à l'occasion de visites d'hôtes étrangers, sans faire la moindre déclaration.
Son dernier visiteur a été le président sud-africain Jacob Zuma le 15 avril. Il devait effectuer une visite de deux jours, elle n'aura duré que quelques heures.
M. Bouteflika a été vu à la télévision pour la dernière fois le 17 avril lors de l'enterrement de l'ancien chef d'Etat algérien Ali Kafi.
L'Algérie vit au rythme de l'avenir de M. Bouteflika à moins d'un an de la présidentielle pour laquelle nombre de ses partisans l'avaient appelé encore récemment à un 4e mandat. Il est déjà le président algérien resté le plus longtemps au pouvoir, 14 ans, plus que Houari Boumediene son mentor qui y aura passé environ 13 ans.
Mais des voix s'élèvent déjà, dont celle d'Abderrezak Mokri, nouveau chef du parti islamiste, proche des Frères musulmans, Mouvement de la société pour la paix (MSP) pour réclamer l'application de l'article 88 de la Constitution.
Il stipule qu'en cas de "maladie grave et durable" du président qui "se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions", le Conseil Constitutionnel propose à l'unanimité "au Parlement de déclarer l'état d'empêchement", ce qui nécessite une majorité des deux-tiers des voix.
Le président du Conseil de la Nation (Sénat), en l'occurrence aujourd'hui Abdelkader Bensalah (70 ans) est alors chargé de l'intérim durant un maximum de 45 jours.
Après ce délai, "il est procédé à une déclaration de vacance par démission de plein droit" du chef de l'Etat et le président du Sénat doit alors en moins de 60 jours organiser l'élection présidentielle.
En l'absence de publication d'un bulletin de santé du président âgé de 76 ans et transporté le 27 avril à l'hôpital militaire parisien du Val de Grâce, la presse algérienne s'interroge avec prudence tous les matins sur ce sujet tabou.
Dimanche, Mon journal et son pendant arabophone Djaridati ont fait l'expérience amère de la censure, une première en Algérie depuis une dizaine d'années.
Ils n'ont pu être imprimés pour avoir consacré leur Une à un dossier sur une "détérioration" de l'état de santé du chef d'État, citant "des sources médicales françaises et des proches de la présidence algérienne".
Les deux journaux annonçaient aussi, s'appuyant sur les mêmes interlocuteurs, que le chef de l'Etat "est rentré mercredi à Alger à l'aube dans un +état comateux+", selon le directeur de la publication, Hichem Aboud, ancien militaire devenu opposant.
La veille, le quotidien francophone El-Watan s'était contenté d'un bandeau noir en Une: "c'est grave: des fonctions vitales seraient atteintes", écrivait-il citant l'hebdomadaire français Le Point.
Depuis le 27 avril, Paris se refuse à tout commentaire, renvoyant sur Alger pour toute communication relative à l'état de santé du président.
Or Alger n'a cessé depuis l'hospitalisation de M. Bouteflika, annoncée le jour même de son transfert à Paris avec pour explication un "AVC mineur", de vouloir rassurer sur l'évolution de son mal.
Dernier officiel en date a avoir été dans ce sens, le ministre de l'Aménagement du territoire Amara Benyounès a déclaré vendredi que le président allait "bien".
Le chef du gouvernement Abdelmalek Sellal est même allé jusqu'à affirmer le 11 mai qu'il suivait "quotidiennement les dossiers et questions d'intérêt national".
Dimanche, le quotidien francophone Le Soir d'Algérie a enfoncé le clou en Une: "Confusion totale", titrait-il, en publiant les questions que tout le monde se pose: "Bouteflika est-il toujours au Val de Grâce ?" "A-t-il rechuté ?" "Quand regagnera-t-il le pays ?".
"Plus son séjour parisien s'allonge, plus la version officielle consistant en un simple +accident ischémique transitoire sans séquelles+ perd de sa crédibilité auprès d'une opinion publique suspicieuse de nature", lit-on dans le journal.
"On nous a toujours dit qu'il allait bien mais ça commence à faire long", tonnait dimanche un commerçant du centre-ville à l'AFP.
Plusieurs universitaires interrogés par l'AFP ont, eux, réclamé "au moins des photos ou des images télévisées du président pour prouver qu'il va mieux".
Ces derniers mois, le président était apparu à la télévision à l'occasion de visites d'hôtes étrangers, sans faire la moindre déclaration.
Son dernier visiteur a été le président sud-africain Jacob Zuma le 15 avril. Il devait effectuer une visite de deux jours, elle n'aura duré que quelques heures.
M. Bouteflika a été vu à la télévision pour la dernière fois le 17 avril lors de l'enterrement de l'ancien chef d'Etat algérien Ali Kafi.
L'Algérie vit au rythme de l'avenir de M. Bouteflika à moins d'un an de la présidentielle pour laquelle nombre de ses partisans l'avaient appelé encore récemment à un 4e mandat. Il est déjà le président algérien resté le plus longtemps au pouvoir, 14 ans, plus que Houari Boumediene son mentor qui y aura passé environ 13 ans.
Mais des voix s'élèvent déjà, dont celle d'Abderrezak Mokri, nouveau chef du parti islamiste, proche des Frères musulmans, Mouvement de la société pour la paix (MSP) pour réclamer l'application de l'article 88 de la Constitution.
Il stipule qu'en cas de "maladie grave et durable" du président qui "se trouve dans l'impossibilité totale d'exercer ses fonctions", le Conseil Constitutionnel propose à l'unanimité "au Parlement de déclarer l'état d'empêchement", ce qui nécessite une majorité des deux-tiers des voix.
Le président du Conseil de la Nation (Sénat), en l'occurrence aujourd'hui Abdelkader Bensalah (70 ans) est alors chargé de l'intérim durant un maximum de 45 jours.
Après ce délai, "il est procédé à une déclaration de vacance par démission de plein droit" du chef de l'Etat et le président du Sénat doit alors en moins de 60 jours organiser l'élection présidentielle.
Cahuzac ne sera pas candidat à la législative partielle
L’éventualité d’une candidature de Jérôme Cahuzac dans le Lot-et-Garonne avait fait l’objet de vives critiques au sein du PS. L’ex-ministre du Budget a également annoncé qu’il avait fait revenir son argent en France et en fera don après avoir «payé (sa) dette».
L’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a annoncé qu’il ne serait pas candidat à la législative partielle dans le Lot-et-Garonne. - DR
L’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a annoncé qu’il renonçait à se présenter à la législative partielle des 16 et 23 juin dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, dans un entretien à paraître dimanche dans le journal la Dépêche du Midi. « Je ne serai pas candidat. J’espère que chacun comprendra et respectera ce choix douloureux et qui me fut bien difficile à faire », a déclaré Jérôme Cahuzac au quotidien. Cette annonce devrait susciter un soulagement considérable au Parti socialiste où l’éventualité d’une candidature de Jérôme Cahuzac faisait couler des sueurs froides. François Hollande avait estimé jeudi que le mensonge déshonorait la politique et devrait inciter Jérôme Cahuzac à ne pas se présenter à cette législative partielle
Cependant, l’ex-ministre du Budget laisse clairement entendre qu’il a beaucoup hésité et que les accusations d’indécence d’une candidature de sa part n’ont pas motivé sa décision. Il explique avoir surtout craint « une campagne violemment haineuse avec un harcèlement médiatique incessant, rendant toutes les explications difficiles ou impossibles, compromettant ou gâchant le rendez-vous que j’espérais avec les électeurs ». Jérôme Cahuzac avait pourtant multiplié ces derniers jours les signaux laissant penser qu’il comptait se présenter au scrutin de Villeneuve-sur-Lot face au candidat désigné par le PS.
Don de son argent après avoir «payé (sa) dette»
Jérôme Cahuzac a également indiqué à la Dépêche du Midi qu’il avait fait revenir en France son argent déposé à l’étranger et qu’après avoir payé sa dette, il ferait don d’un éventuel reliquat à des oeuvres caritatives de Villeneuve-sur-Lot. « Sachez que j’ai fait procéder au rapatriement des montants litigieux. Ils sont en France à la disposition de la justice. Je paierai ma dette. Et je ferai don du reliquat, s’il existe, à des oeuvres caritatives de l’arrondissement de Villeneuve » a-t-il assuré.
Jérôme Cahuzac a été contraint de quitter le gouvernement le 19 mars et d’avouer qu’il avait détenu un compte bancaire en Suisse, transféré ensuite à Singapour, après avoir nié pendant des mois. Il a ensuite annoncé sa démission de l’Assemblée nationale. Dans un exercice de confession télévisé le 16 avril, il a indiqué que la somme placée à l’étranger s’élevait à 600.000 euros , comme il l’a dit aux magistrats enquêtant sur son compte bancaire en Suisse.
Dossier : Affaire Cahuzac : l’électrochoc
Source AFP
Xavier Bertrand voit s'instaurer "une forme de gaucho-lepénisme"
Le Monde.fr avec AFP
L'ancien ministre UMP Xavier Bertrand estime qu'une "forme de gaucho-lepénisme est en train de se mettre en place" avec le ralliement à Marine Le Pen de déçus de François Hollande, dans une interview publiée dans le Journal du Dimanche.
"Je n'ai jamais eu la moindre complaisance pour les extrêmes. Le FN m'avait même placé sur sa liste noire lors des dernières législatives ! La montée de madame Le Pen s'explique par les nombreux déçus de François Hollande qui la rejoignent, très en colère d'avoir été bernés. Une forme de gaucho-lepénisme est en train de se mettre en place. C'est quand la gauche est au pouvoir que le populisme monte le plus : c'est le prix du mensonge", déclare M. Bertrand.
Dans cet entretien, le député de l'Aisne se prononce également pour l'exclusion de l'UMP de tous les élus qui annoncent leur intention de s'allier au FN pour les municipales, citant Roland Chassain, maire UMP des Saintes-Maries-de-la-Mer. "N'attendons pas que des élus franchissent le pas. Je suis pour l'exclusion de tous ceux qui indiquent qu'ils souhaitent le faire, comme Roland Chassain", explique Xavier Bertrand.
L'ancien ministre répète par ailleurs sa volonté d'être candidat aux primaires de 2016 à droite pour la présidentielle, "quels que soient les candidats". Selon lui, "cette primaire est une révolution moderne pour la droite et le centre. Elle nous permettra d'avoir un vrai débat de fond. Au moment où elle s'ouvrira, tout le monde sera sur la même ligne de départ. Je n'ai qu'un seul regret : j'aurais aimé que les militants aussi puissent parrainer les candidats". A la question "Nicolas Sarkozy sera-t il sur cette ligne de départ ?", il lance : "il nous a dit le contraire. Et si l'on respectait sa décision ?".
ECONOMIE
Evasion fiscale : la grâce coulée par Bercy
Récit Le ministère du Budget a démenti vendredi la remise en place d’une «cellule de dégrisement» pour les fraudeurs repentis souhaitant régulariser leur situation.
Libération
Il n’y aura pas de «cellule de dégrisement» pour les évadés fiscaux souhaitant régulariser leur situation. Largement reprise par la presse, l’information a été démentie vendredi par le ministère du Budget. «Il n’y aura pas d’amnistie et on ne met rien de nouveau sur pied, assure-t-on dans l’entourage de Bernard Cazeneuve. Les fraudeurs peuvent toujours régulariser leur situation, mais dans le cadre déjà existant.» C’est-à-dire avec pénalités et sous la menace de poursuites judiciaires. Un cadre qui va toutefois être simplifié, pour encourager les intéressés à sortir du bois.
Sparadrap. Tout a commencé mercredi avec un article de l’Opinion : pour son premier numéro, le quotidien libéral annonçait la création par Bercy d’un «nouveau dispositif de régularisation des avoirs de Français détenus à l’étranger». Interrogé sur ce sujet, vendredi sur i-Télé, Bernard Cazeneuve livre une réponse ambiguë : le successeur de Jérôme Cahuzac déclare réfléchir à «des procédures qui permettent [à ces contribuables] de venir devant l’administration fiscale pour régulariser leur situation, acquitter dans les conditions de transparence et de droit commun, qui doivent s’imposer, les pénalités qui leur sont imputables». De quoi rappeler la «cellule Woerth» en place entre avril et décembre 2009, puis officieusement prolongée jusqu’à novembre 2010. Pour inciter les fraudeurs à sortir du bois, cet organisme garantissait un premier contact anonyme, l’absence de poursuites et, selon les cas, une certaine bienveillance dans le calcul des pénalités à régler. Environ 4 600 personnes auraient contacté cette cellule, permettant à l’Etat d’encaisser 1,2 milliard d’euros, et à 7 milliards de capitaux de revenir en France.
Début avril, dans la foulée de l’affaire Cahuzac, et alors que le gouvernement veut muscler son jeu contre la fraude, Cazeneuve a cependant rejeté toute réactivation de cet organe : «Les cellules de dégrisement opaques appartiennent au passé. Je veux le droit commun, je souhaite la transparence.» Constatant le doute semé par sa déclaration de vendredi, Bercy a définitivement dissipé le malentendu. «On ne met rien sur pied de spécifique, insiste-t-on dans l’entourage du ministre. Le précédent Woerth nous colle aux doigts comme un sparadrap. Ce qui existe reste en place. En revanche, nous voulons le rendre plus intelligible.» Le ministère du Budget a ainsi annoncé que «les modalités administratives dans lesquelles [les fraudeurs] peuvent rectifier leurs déclarations font l’objet d’une réflexion, notamment pour en assurer la pleine transparence». Des mesures en ce sens doivent être annoncées «dans les tout prochains jours».
Patrouille. Selon l’avocat fiscaliste Patrick Michaud, la procédure actuelle est en effet peu lisible : «En fait, il n’y a pas grand-chose de prévu pour les particuliers. Vous pouvez vous rendre à votre centre des impôts, même si certains privilégiés ont accès à des niveaux supérieurs. Vous payez vos arriérés d’impôts et des pénalités négociables, en échappant aux poursuites pénales. Mais il n’y a pas vraiment de procédure officielle.»
Comment rendre attractive une telle procédure si celle-ci reste de «droit commun» - autrement dit si les risques pour les déclarants sont les mêmes que pour des fraudeurs que le fisc aurait démasqués ? Au ministère du Budget, on souligne que même une déclaration spontanée ne protégera pas d’éventuelles poursuites pénales, en plus des arriérés d’impôts et des pénalités à payer (ces dernières n’étant par ailleurs susceptibles d’aucune ristourne). Pas question de pratiquer l’indulgence après la série de polémiques autour de la fraude et de l’exil fiscal, et notamment après l’affaire Cahuzac. C’est le prochain affermissement de la lutte contre la fraude qui doit, selon Bercy, inciter les intéressés à régulariser leur situation. Un projet de loi, déposé fin avril par le gouvernement, prévoit un durcissement des peines et des pouvoirs d’enquête supplémentaires pour l’administration. Un autre texte instaure un procureur financier à compétence nationale chargé de lutter contre la corruption et la fraude fiscale. Mieux vaut donc régler la note maintenant que de se faire prendre par la patrouille l’année prochaine : voilà le message adressé aux fraudeurs.
Sa défunte cellule ayant été mise en cause, l’ex-ministre du Budget Eric Woerth a publié un communiqué prenant la défense de «ce dispositif très efficace», à la «méthode claire et transparente». A l’inverse, l’abandon du concept par l’actuel gouvernement réjouit Florence Toquet, secrétaire nationale du syndicat Solidaires-Finances publiques : «La frontière est trop floue entre ces cellules et l’amnistie des fraudeurs. Rien n’empêche un régularisé de recommencer ensuite, car les circuits demeurent. C’est à ceux-ci qu’il faut s’attaquer.»
Sparadrap. Tout a commencé mercredi avec un article de l’Opinion : pour son premier numéro, le quotidien libéral annonçait la création par Bercy d’un «nouveau dispositif de régularisation des avoirs de Français détenus à l’étranger». Interrogé sur ce sujet, vendredi sur i-Télé, Bernard Cazeneuve livre une réponse ambiguë : le successeur de Jérôme Cahuzac déclare réfléchir à «des procédures qui permettent [à ces contribuables] de venir devant l’administration fiscale pour régulariser leur situation, acquitter dans les conditions de transparence et de droit commun, qui doivent s’imposer, les pénalités qui leur sont imputables». De quoi rappeler la «cellule Woerth» en place entre avril et décembre 2009, puis officieusement prolongée jusqu’à novembre 2010. Pour inciter les fraudeurs à sortir du bois, cet organisme garantissait un premier contact anonyme, l’absence de poursuites et, selon les cas, une certaine bienveillance dans le calcul des pénalités à régler. Environ 4 600 personnes auraient contacté cette cellule, permettant à l’Etat d’encaisser 1,2 milliard d’euros, et à 7 milliards de capitaux de revenir en France.
Début avril, dans la foulée de l’affaire Cahuzac, et alors que le gouvernement veut muscler son jeu contre la fraude, Cazeneuve a cependant rejeté toute réactivation de cet organe : «Les cellules de dégrisement opaques appartiennent au passé. Je veux le droit commun, je souhaite la transparence.» Constatant le doute semé par sa déclaration de vendredi, Bercy a définitivement dissipé le malentendu. «On ne met rien sur pied de spécifique, insiste-t-on dans l’entourage du ministre. Le précédent Woerth nous colle aux doigts comme un sparadrap. Ce qui existe reste en place. En revanche, nous voulons le rendre plus intelligible.» Le ministère du Budget a ainsi annoncé que «les modalités administratives dans lesquelles [les fraudeurs] peuvent rectifier leurs déclarations font l’objet d’une réflexion, notamment pour en assurer la pleine transparence». Des mesures en ce sens doivent être annoncées «dans les tout prochains jours».
Patrouille. Selon l’avocat fiscaliste Patrick Michaud, la procédure actuelle est en effet peu lisible : «En fait, il n’y a pas grand-chose de prévu pour les particuliers. Vous pouvez vous rendre à votre centre des impôts, même si certains privilégiés ont accès à des niveaux supérieurs. Vous payez vos arriérés d’impôts et des pénalités négociables, en échappant aux poursuites pénales. Mais il n’y a pas vraiment de procédure officielle.»
Comment rendre attractive une telle procédure si celle-ci reste de «droit commun» - autrement dit si les risques pour les déclarants sont les mêmes que pour des fraudeurs que le fisc aurait démasqués ? Au ministère du Budget, on souligne que même une déclaration spontanée ne protégera pas d’éventuelles poursuites pénales, en plus des arriérés d’impôts et des pénalités à payer (ces dernières n’étant par ailleurs susceptibles d’aucune ristourne). Pas question de pratiquer l’indulgence après la série de polémiques autour de la fraude et de l’exil fiscal, et notamment après l’affaire Cahuzac. C’est le prochain affermissement de la lutte contre la fraude qui doit, selon Bercy, inciter les intéressés à régulariser leur situation. Un projet de loi, déposé fin avril par le gouvernement, prévoit un durcissement des peines et des pouvoirs d’enquête supplémentaires pour l’administration. Un autre texte instaure un procureur financier à compétence nationale chargé de lutter contre la corruption et la fraude fiscale. Mieux vaut donc régler la note maintenant que de se faire prendre par la patrouille l’année prochaine : voilà le message adressé aux fraudeurs.
Sa défunte cellule ayant été mise en cause, l’ex-ministre du Budget Eric Woerth a publié un communiqué prenant la défense de «ce dispositif très efficace», à la «méthode claire et transparente». A l’inverse, l’abandon du concept par l’actuel gouvernement réjouit Florence Toquet, secrétaire nationale du syndicat Solidaires-Finances publiques : «La frontière est trop floue entre ces cellules et l’amnistie des fraudeurs. Rien n’empêche un régularisé de recommencer ensuite, car les circuits demeurent. C’est à ceux-ci qu’il faut s’attaquer.»
Les centrales allemandes au charbon tournent -et polluent- à plein régime
Berlin - Les centrales nucléaires sont appelées à disparaître, celles au gaz coûtent cher, la production de renouvelables est volatile. Restent à l'Allemagne pour produire de l'électricité ses centrales au charbon, très lucratives, qui tournent à plein régime et rejettent leur CO2 dans l'atmosphère.
Entre 2011 et 2012, la production au lignite a grimpé de 4,7%, celle à la houille de 5,5%. En conséquence, les émissions de dioxyde de carbone des quelque 130 centrales allemandes au charbon ont grimpé de 4% l'an dernier, selon des chiffres publiés cette semaine. Elles ont conduit l'Allemagne, pionnière du respect de l'environnement et qui fait grand cas de la protection du climat, à dépasser légèrement le volume total d'émission de CO2 qui lui est alloué dans le cadre du marché européen de quotas.
Ce sont essentiellement les dysfonctionnements de ce marché qui rendent les centrales au charbon si attractives.
Conçu pour renchérir les procédés de production polluants, en forçant les pollueurs à acheter des quotas de CO2 pour compenser leurs émissions, il se montre impuissant alors que ces certificats ne valent pratiquement plus rien sur le marché. Une récente tentative de la Commission européenne de réduire temporairement ces quotas pour renchérir leur coût a été bloquée par le Parlement européen.
Or si on n'arrive pas à réformer le système, on ne pourra pas atteindre l'objectif de réduction des émissions de l'Allemagne, a prévenu cette semaine Jochen Flasbarth, président de l'Office allemand pour l'Environnement. Le pays veut baisser de 40% ses émissions d'ici 2020 par rapport à 1990.
L'effondrement du prix des quotas de CO2, couplé à un prix d'achat attractif du charbon sur les marchés mondiaux, ont fait grimper l'utilisation de ce combustible dans toute l'Europe.
Mais l'Allemagne est particulièrement concernée parce que la part du charbon dans la production de courant y est très élevée: plus de 40% contre 3% seulement en France, et 25% en moyenne dans l'Union européenne.
Les centrales à gaz grandes perdantes
La décision de Berlin en 2011 de se passer du nucléaire à l'horizon 2022, et la fermeture dans la foulée de huit réacteurs, ont aussi contribué à remettre le charbon au goût du jour. Sur les 76 projets de nouveaux réacteurs en cours de planification ou de réalisation recensés par la fédération allemande de l'énergie BDEW, 12 concernent des centrales au charbon.
La production à la houille profite des prix bas du CO2, a reconnu mercredi Bernhard Günther, directeur financier de RWE, numéro deux allemand de l'énergie et plus gros producteur au charbon d'Europe. Son homologue chez le concurrent EON, Marcus Schenck, l'admettait aussi la semaine dernière: Si on ne considère que l'aspect +coûts+, bien sûr nous sommes avantagés. Si nous produisons plus longtemps au charbon, nous produisons moins cher.
La concurrence du charbon dessert en premier lieu les centrales à gaz, plus récentes, donc pas encore amorties dans les comptes de leurs propriétaires, et qui s'approvisionnent plus cher.
Victimes aussi de la concurrence des renouvelables, les centrales à gaz allemandes tournent au ralenti: à peine 10% de leurs capacités pour les plus récentes chez RWE par exemple. Le groupe est d'ailleurs en train d'étudier la possibilité d'en fermer certaines tandis que le norvégien Statkraft a déjà annoncé qu'il fermait deux des siennes.
80% des Allemands souhaiteraient pourtant que le pays renonce au charbon, selon un sondage récent commandé par Greenpeace. Cette semaine, deux influentes associations environnementales ont revendiqué une stratégie anti-charbon pour l'Allemagne, estimant qu'il n'y avait pas plus polluant.
SOCIAL
Des milliers de manifestants à Madrid contre la privatisation de la santé
Le Monde.fr avec AFP
Des milliers de personnes, dont de nombreux médecins et infirmières, ont manifesté dimanche 19 mai à Madrid contre les coupes dans le secteur de la santé et la privatisation de la gestion de plusieurs hôpitaux madrilènes. Les manifestants, au nombre de 6 000, selon la police, ont défilé dans le centre de la capitale, précédés par une banderole sur laquelle on pouvait lire : "La santé ne se vend pas, elle se défend".
Brandissant des pancartes proclamant "On brade la santé" ou "Il est criminel de faire des coupes dans la santé", les manifestants ont réclamé la fin des réductions budgétaires dans ce secteur. Ils ont également demandé que le gouvernement régional conservateur revienne sur sa décision de privatiser la gestion de six des vingt plus grands hôpitaux madrilènes, de même que de vingt-sept centres de soin — sur les deux cent soixante-dix que compte la communauté autonome.
Arrivés sur l'emblématique Porta del Sol, les manifestants ont lu un manifeste dans lequel ils affirmaient qui'"ils n'accept[ai]ent pas la destruction du système de santé". Depuis novembre, les syndicats protestent régulièrement contre les coupes budgétaires qui, selon eux, mettent en péril la santé publique.
La réforme du système de santé, annoncée au printemps 2012 par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy, prévoit d'économiser 7 milliards d'euros par an, un effort qui se répercute dans les finances des régions espagnoles, chargées de gérer les budgets de santé.
DIVERS
Une guitare des Beatles vendue plus de 400 000 dollars
Le Monde.fr avec Reuters
Une guitare fabriquée spécialement pour John Lennon en 1966 a été achetée aux enchères pour la somme de 408 000 dollars samedi 18 mai lors d'une vente à New York. L'instrument, une guitare à corps semi-creux fabriquée par la société Vox, a la particularité d'avoir deux formes recourbées et symétriques sur la partie haute du corps.
John Lennon a utilisé cette guitare pour une séance vidéo de la chanson Hello, Goodbye et George Harrison l'a essayée pendant les répétitions de I Am The Walrus, à l'époque de l'album Magical Mystery Tour (1967), selon la maison de vente Julien's Auctions. La guitare avait été vendue il y a quelques années par Christie's pour un peu plus de 100 000 dollars. Le dernier acheteur est resté anonyme.Football : 17 blessés dans une bagarre entre supporteurs de Lyon et Marseille
Le Monde.fr avec AFP
Deux hommes, dont le chauffeur d'un minibus de supporteurs marseillais, ont été placés en garde à vue samedi 18 mai après une bagarre avec des supporteurs lyonnais qui a fait 17 blessés samedi dans le Vaucluse, en marge de la 37e journée de Ligue 1. Cinq jours après les incidents du Trocadéro, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a condamné de "graves incidents qui montrent que le football est encore malade", et a renforcé la sécurité de certains matches du week-end.
Le minibus a été intercepté dans la Drôme avec deux autres cars de Marseillais qui avaient quitté les lieux de la rixe avant l'arrivée des forces de l'ordre. L'affrontement est survenu de manière "fortuite" au niveau du péage de Bollène sur l'autoroute A7, où des supporteurs de l'Olympique de Marseille, qui se rendaient à Saint-Etienne, ont croisé ceux de l'Olympique lyonnais qui allaient à Nice. La rencontre Nice-Lyon ayant été reportée à dimanche en raison de la pluie qui a rendu la pelouse impraticable, le car des supporteurs de l'OL faisait demi-tour au péage quand il a rencontré celui de l'OM.
SUPPORTEURS "FORTEMENT ALCOOLISÉS"
Une bagarre "violente" a alors éclaté entre les supporteurs de ces deux clubs rivaux, "des canettes, des battes de baseball et divers autres objets" ayant été utilisés. Le dernier bilan fait état de 17 blessés, dont deux plus sérieusement touchés, souffrant respectivement d'un traumatisme facial et d'une fracture à la hanche. L'un d'eux a été percuté par le minibus marseillais quand il quittait les lieux. Une personne a aussi été touchée à la main à l'arme blanche. Les blessés, parmi lesquels ne figure qu'un seul supporteur de l'OM, ont été hospitalisés dans la région et une partie des supporteurs des deux camps était "fortement alcoolisée". Selon le ministère de l'intérieur, 105 supporteurs lyonnais ont par ailleurs fait l'objet d'un contrôle d'identité à Bollène.
"En charge de l'enquête, les gendarmes vont exploiter les photos et vidéos recueillies sur les lieux des incidents, notamment auprès des supporteurs lyonnais, ainsi que les images de vidéo-protection du péage autoroutier" de Bollène, ce qui devrait "permettre d'établir les responsabilités de chacun", a déclaré le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet. Il a évoqué "des incidents extrêmement graves", qui "ont mis en danger des usagers de la route, des familles qui faisaient une pause sur cette aire de repos et se sont retrouvées au milieu des affrontements". "D'ores et déjà, des mesures d'interdictions administratives de stade seront prises dans les prochains jours à l'encontre de ceux qui se sont livrés à ces violences", a ajouté le porte-parole.
LES CLUBS SE PORTERONT PARTIE CIVILE
L'Olympique lyonnais a dénoncé "de graves incidents", indiquant qu'il se "portera partie civile dans cette affaire" et soulignant que les supporteurs lyonnais concernés, membres du "Kop Virage Nord" du Stade Gerland, ne faisaient pas partie du déplacement officiel du club. Selon lui, ceux de l'OM appartiennent au groupe des South Winners. Dans un communiqué diffusé samedi soir, l'Olympique de Marseille a déploré "ces actes de violence très éloignés de l'esprit du football" et annoncé qu'il allait se porter partie civile.
La mairie (EXD) de Bollène a vivement dénoncé ce nouvel épisode de violence dans le football dans un communiqué intitulé "Bollène n'est pas le Trocadéro", en référence aux incidents survenus lundi à Paris lors de la fête du titre de champion de France du Paris SG. "De faux supporters de foot, mais, en revanche, de vraies racailles de cités ont cru bon de considérer le péage de Bollène comme leur terrain de jeux, ou plutôt comme terrain de bagarre", a-t-elle déploré.
Le président de la Ligue de football professionnel Frédéric Thiriez a jugé ces affrontements "intolérables" et a dit réfléchir avec M. Valls à de "nouvelles mesures de restrictions, voire d'interdictions, aux déplacements de supporteurs". Une cinquantaine de personnes avaient été interpellées après les incidents du Trocadéro, dont une dizaine condamnées à des peines de prison ferme.
Le Danemark remporte l'Eurovision
Le Monde.fr avec AFP
Le Danemark a remporté samedi 18 mai la 58e édition du Concours Eurovision de la Chanson à Malmö, troisième ville de Suède, avec sa chanteuse Emmelie de Forest. La chanteuse, qui était la grande favorite de la compétition, a interprété, pieds nus et accompagnée par des batteurs et un joueur de flûte, une ballade entraînante, Only Teardrops, qui a enflammé le public. Elle a obtenu 281 points juste devant l'Azerbaïdjan (234 points) et l'Ukraine (214 points).
Vendredi, lors d'une conférence de presse conjointe avec, signe prémonitoire, Loreen, la gagnante de l'édition 2012, la jeune chanteuse de 20 ans essayait de garder les pieds sur terre. "Je suis flattée que les gens pensent que je vais gagner. J'essaie de ne pas trop y penser", avait-elle déclaré.
Il s'agit de la troisième victoire du Danemark à ce concours regardé par quelque 125 millions de téléspectateurs à travers le monde. Comme en 2000, le Danemark succède à la Suède, vainqueur l'année dernière. L'édition 2014 s'y déroulera. Avec 14 points au total, la France a terminé 23e de la compétition, sur 26 finalistes.
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