HUMOUR......ENCORE QUE......
Moustaki, mort rentable?
Sitôt le chanteur de 74 ans décédé, Pascal Nègre, le PDG de sa maison de disque a assuré sa promo sur twitter.
POLITIQUE
Le Mujao et Mokhtar Belmokhtar revendiquent les attentats au Niger
Des installations d'extraction d'uranium appartenant à la société Somaïr, filiale du groupe Areva, le 23 février 2005, près d'Arlit, au Niger. (Photo Pierre Verdy. AFP)
Le djihadiste algérien, à l'origine de la prise d'otages d'In Aménas en janvier et qu'on avait brièvement cru tué au Mali, a supervisé les attaques menées jeudi, selon son mouvement.
Libération
A lire aussi : Les jihadistes frappent Areva au Niger et défient la France
Il s’agit des premiers attentats-suicides dans l’histoire de ce pays sahélien très pauvre engagé depuis début 2013 au Mali voisin, aux côtés de troupes françaises et africaines, contre des mouvements jihadistes. Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des groupes armés qui occupaient le nord du Mali depuis 2012 avant d’en être chassés depuis janvier, a revendiqué ces attaques. «Grâce à Allah, nous avons effectué deux opérations contre les ennemis de l’islam au Niger», a déclaré le porte-parole Abu Walid Sahraoui. «Nous avons attaqué la France, et le Niger pour sa coopération avec la France dans la guerre contre la charia», a-t-il lancé.Le jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar a «supervisé» les attentats, a affirmé jeudi soir le porte-parole de son groupe, Les signataires par le sang, cité par l’agence mauritanienne en ligne Alakhbar. «C’est Belmokhtar qui a supervisé lui-même les plans d’opération des attaques» qui ont «visé les forces d’élite françaises assurant la sécurité des installations de la firme nucléaire (Areva) et une base militaire nigérienne», a déclaré le porte-parole El-Hassen Ould Khlil, alias «Jouleibib».
A (re)lire : La mort de Belmokhtar toujours plus incertaine
Le premier attentat à la voiture piégée jeudi a visé un camp militaire d’Agadez, vers 5 heures locales (6 heures en France). Le ministre nigérien de la Défense, Mahamadou Karidjo, a fait état de «20 morts côté ami», sans plus de précision. Plus tôt, le ministre de l’Intérieur Abdou Labo a parlé de «18 militaires et un civil» tués. Une quinzaine de militaires ont été blessés, dont six graves, et au moins trois assaillants tués, d’après Niamey.Selon Abdou Labo, un «kamikaze» s’est ensuite enfermé dans un bâtiment du camp avec «quatre à cinq» élèves officiers en formation à Agadez. Mais, dans la soirée, son collègue de la Défense a assuré que l’assaillant, qui «voulait fuir», a été «maîtrisé». «Tout le monde a été maîtrisé, l’opération est terminée», a-t-il insisté, démentant qu’il y ait eu à proprement parler une «prise d’otages».
Le président français François Hollande avait averti que Paris appuierait «tous les efforts des Nigériens pour faire cesser la prise d’otages». Une source sécuritaire nigérienne a évoqué la présence de «forces spéciales françaises» aux côtés des troupes du Niger pour les libérer. En fin de journée, un journaliste local avait indiqué que «des soldats nigériens et français» avaient «encerclé» le bâtiment où s’était retranché le preneur d’otages.
L’Algérie, victime en janvier d’une prise d’otages massive et sanglante sur le site gazier d’In Aménas dirigée par Mokhtar Belmokhtar, a condamné avec «la plus grande fermeté» les attentats au Niger, de même que l’Union européenne, les Etats-Unis et l’ONU. Les autorités nigériennes ont aussitôt regardé vers la Libye voisine. «Les kamikazes viennent effectivement de Libye», «un sanctuaire des terroristes», a assuré un haut responsable civil de la région d’Agadez.
Un habitant de la ville, Barka Sofa, a évoqué «une forte explosion devant le camp, suivie de rafales et d’échanges de tirs à l’arme lourde». L’explosion a fait «beaucoup de dégâts», a rapporté le journaliste local, décrivant «des bâtiments détruits, des corps déchiquetés de kamikazes sur le sol».
Areva encore visé
Environ une demi-heure après le premier attentat, un autre véhicule a explosé sur un site du groupe nucléaire français Areva à Arlit (240 km au nord d’Agadez). «Un homme en treillis militaire conduisant un véhicule 4x4 bourré d’explosifs s’est confondu avec les travailleurs de la Somaïr et a pu faire exploser sa charge devant la centrale électrique de l’usine de traitement d’uranium située à 7 km d’Arlit», a affirmé un employé de cette filiale d’Areva exploitant le minerai dans la zone.Deux kamikazes sont morts, selon les autorités, qui font état de 49 blessés parmi les forces de sécurité. Un salarié nigérien a été tué et quatorze autres blessés et hospitalisés, a fait savoir Areva. En raison des dégâts, «la production a été mise à l’arrêt», selon le groupe, présent depuis des décennies au Niger. Areva a dénoncé une «attaque odieuse» et annoncé un renforcement de la sécurité sur ses différents sites, assuré par les forces nigériennes.
Après ce double attentat, le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours à compter de ce jeudi. Le Niger a subi ces dernières années plusieurs attaques et enlèvements perpétrés par des groupes islamistes, notamment dans le nord du pays. Sept employés d’Areva et d’un sous-traitant avaient été enlevés le 16 septembre 2010 à Arlit par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi). Quatre Français restent aux mains de leurs ravisseurs.
Depuis le lancement de l’opération franco-africaine dans le nord du Mali, l’armée nigérienne avait renforcé la surveillance de sa frontière longue et poreuse avec ce voisin pour limiter l’infiltration d’éléments islamistes. Niamey s’inquiète aussi de l’instabilité dans le Sud libyen et au Nigeria, son voisin du Sud en proie aux islamistes de Boko Haram.
Syrie: l'opposition débat à Istanbul de sa participation à "Genève 2"
Les travaux de la Coalition, principal groupe de l'opposition syrienne, ont débuté jeudi par une évaluation de la situation sur le terrain, où le régime de Damas a lancé une vaste offensive contre la ville stratégique de Qousseir (ouest), selon une de ses responsables.
Les opposants ont également commencé à délibérer sur l'entrée de nouveaux membres dans leur groupe, pour augmenter sa représentativité, a indiqué le porte-parole de la Coalition, Khaled Saleh.
Mais les débats les plus attendus, qui devraient débuter vendredi, vont porter sur la participation, ou non, de la Coalition à des négociations avec le régime de Bachar al-Assad pour trouver une solution politique au conflit qui ensanglante la Syrie depuis plus de deux ans.
L'idée de cette conférence internationale dite de "Genève 2" a été lancée par les Etats-Unis et Moscou, et les soutiens occidentaux et arabes de l'opposition ont multiplié les pressions sur la Coalition pour qu'elle y participe le mois prochain.
De nombreux membres de la Coalition sont cependant réservés quant à cette initiative.
"Nous allons finir par aller à Genève, mais c'est le même morceau de haschich que la communauté internationale nous sert à chaque fois: ils nous induisent à penser que la fin est proche, et en fait tout continue", a commenté un opposant, parlant sous le couvert de l'anonymat.
M. Saleh a, pour sa part, mis en exergue les nombreuses interrogations qui subsistent encore sur les participants, l'ordre du jour et les objectifs d'une telle conférence.
"Avant de pouvoir prendre une décision politique finale solide sur une participation, nous avons encore besoin de nombreux détails", a-t-il fait remarquer.
Le porte-parole a cependant réaffirmé une exigence de l'opposition syrienne: "toute période de transition doit commencer par le départ d'Assad et des piliers de son régime".
Onze pays soutenant l'opposition, dont les Etats-Unis, ont tenté de rassurer la Coalition sur ce point en affirmant à Amman mercredi que "Bachar al-Assad, son régime et ses proches qui ont du sang sur les mains ne pourront tenir aucun rôle dans le futur en Syrie".
Ce groupe des "Amis de la Syrie" a également annoncé qu'il continuerait d'aider les rebelles jusqu'au départ de M. Assad.
L'agence officielle syrienne Sana a estimé jeudi que ces déclarations avaient coupé la voie à "Genève 2".
"Les participants (de la réunion d'Amman), qui se sont autoproclamés porte-parole du peuple syrien, ont coupé la voie à la tenue de la Conférence internationale en disant qu'ils allaient renforcer leur soutien à l'opposition syrienne", a écrit Sana.
Cette réaction a été interprétée à Istanbul comme un signe du torpillage imminent par Damas des projets de négociations.
"Ce n'est pas encore un refus officiel, mais c'est un signe. Jamais Sana ne va diffuser une information qui ne reflète pas la position du gouvernement", a estimé Monzer Makhous, ambassadeur de la Coalition a Paris.
"Ni Bachar, ni les militaires ne vont jamais accepter d'être sous le contrôle d'un gouvernement composé pour moitié par l'opposition", a-t-il déclaré à l'AFP.
Le président Assad a, par ailleurs, déclaré jeudi, selon Sana, que "la Syrie est déterminée à faire face au terrorisme", terme utilisé par le régime pour désigner les rebelles, tout en se disant résolu à "trouver parallèlement une solution politique à la crise".
Lors d'un récent entretien à des médias argentins, M. Assad a martelé son refus de quitter le pouvoir avant la présidentielle de 2014.
La Ligue arabe a, elle, indiqué qu'elle allait soumettre au Conseil de sécurité de l'ONU des idées susceptibles de contribuer à la réussite de "Genève 2".
La réunion d'Istanbul intervient dans un contexte critique sur le terrain pour l'opposition, avec le lancement par l'armée syrienne, épaulée par le mouvement chiite libanais Hezbollah, d'une vaste offensive sur Qousseir, une ville stratégique de l'ouest et tenue par les insurgés.
Le président par intérim de la Coalition, George Sabra, avait appelé mercredi l'ensemble de la rébellion à venir défendre la ville.
"Les brigades de l'Armée syrienne libre sont parvenues à repousser les milices du Hezbollah", a indiqué jeudi M. Saleh, estimant que les miliciens chiites ont été "repoussés d'au moins trois kilomètres".
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a cependant affirmé jeudi que l'armée du régime syrien était en progression dans des villages proches de Qousseir.
Le Hezbollah a perdu 104 combattants en huit mois dans la guerre en Syrie, a indiqué l'OSDH, alors qu'une source au sein du puissant mouvement chiite libanais a comptabilisé 75 morts durant la même période.
A Istanbul, les opposants doivent aussi élire un nouveau président pour la Coalition, après la démission en mars d'Ahmed Moaz al-Khatib.
La Coalition doit également évaluer une proposition de son chef démissionnaire suggérant d'accorder un sauf-conduit pour quitter le pays à Bachar al-Assad et à 500 membres du régime, si le président syrien acceptait de quitter le pouvoir.
Et elle doit se prononcer sur le cabinet que va lui présenter Hassan Hitto, le Premier ministre élu en mars par l'opposition pour administrer les territoires aux mains de la rébellion.
Liban: 23 morts dans des violences entre partisans et opposants au régime syrien
Des combattants sunnites le 23 mai 2013 à Tripoli au Liban (Photo Joseph Eid. AFP)
Libération
Les combats entre partisans et opposants du régime syrien ont fait au moins 23 morts en cinq jours à Tripoli, dans le nord du Liban, dans les violences les plus meurtrières depuis des années, a affirmé vendredi une source de sécurité libanaise.
Au total, 197 personnes ont également été blessées dans ces affrontements, qui ont débuté dimanche et se sont poursuivis jusqu’à vendredi à l’aube dans la deuxième ville du Liban, a indiqué à l’AFP cette même source.
La journée la plus sanglante a été celle de jeudi, avec 11 morts.
Les combats, impliquant roquettes RPG, tirs au mortier, obus et armes automatiques, opposent les habitants du quartier sunnite de Bab el-Tebbaneh, favorables aux rebelles syriens, à ceux du secteur alaouite de Jabal Mohsen, qui soutiennent le régime de Damas.
Si ces combats éclatent régulièrement depuis le début de la révolte contre le président syrien Bachar al-Assad, ils se sont propagés cette fois-ci dans les quartiers adjacents de ces secteurs, situés dans le nord-ouest de la ville. Vendredi matin, les zones touchées étaient désertées par ses habitants et l’armée était déployée dans la zone, selon le correspondant de l’AFP sur place.
Des éclats de verre jonchaient le sol tandis que beaucoup de voitures portaient des traces de balle.
Les écoles sont restées fermées pour la deuxième journée consécutive, tandis que la principale route reliant la Syrie a été rouverte.
Au total, 197 personnes ont également été blessées dans ces affrontements, qui ont débuté dimanche et se sont poursuivis jusqu’à vendredi à l’aube dans la deuxième ville du Liban, a indiqué à l’AFP cette même source.
La journée la plus sanglante a été celle de jeudi, avec 11 morts.
Les combats, impliquant roquettes RPG, tirs au mortier, obus et armes automatiques, opposent les habitants du quartier sunnite de Bab el-Tebbaneh, favorables aux rebelles syriens, à ceux du secteur alaouite de Jabal Mohsen, qui soutiennent le régime de Damas.
Si ces combats éclatent régulièrement depuis le début de la révolte contre le président syrien Bachar al-Assad, ils se sont propagés cette fois-ci dans les quartiers adjacents de ces secteurs, situés dans le nord-ouest de la ville. Vendredi matin, les zones touchées étaient désertées par ses habitants et l’armée était déployée dans la zone, selon le correspondant de l’AFP sur place.
Des éclats de verre jonchaient le sol tandis que beaucoup de voitures portaient des traces de balle.
Les écoles sont restées fermées pour la deuxième journée consécutive, tandis que la principale route reliant la Syrie a été rouverte.
Armées: François Hollande confirme 24.000 suppressions de postes
François Hollande a confirmé vendredi les 24.000 nouvelles suppressions de postes dans les armées d'ici à 2019, en entérinant les grandes orientations du Livre Blanc de la Défense, dans un discours à l'Institut des hautes études de la Défense nationale (IHEDN).
Le Livre blanc de la Défense 2013, remis fin avril au président de la République, prévoit 24.000 nouvelles suppressions de postes dans les armées d'ici à 2019, soit près de 10% des effectifs, tout en réaffirmant les ambitions de la France, malgré les contraintes budgétaires.
"Au terme de la loi de programmation militaire 2014 - 2019, les effectifs du ministère seront réduits de 24.000 hommes supplémentaires pour atteindre des effectifs de l'ordre de 250.000 personnels de la défense", a affirmé le chef de l'Etat soulignant que ceux-ci figuraient parmi les plus importants en Europe.
Il a aussi confirmé le maintien "à son niveau actuel" de "l'effort pour notre défense". "Le budget sera fixé en 2014 à 31,4 milliards d'euros c'est-à-dire exactement le même montant qu'en 2012 et en 2013. Pour l'ensemble de la période 2014-2025, cela représentera 365 milliards d'euros, dont 179,2 milliards d'euros pour la période 2014-2019", a-t-il aussi confirmé.
Le Livre blanc de la Défense 2013, remis fin avril au président de la République, prévoit 24.000 nouvelles suppressions de postes dans les armées d'ici à 2019, soit près de 10% des effectifs, tout en réaffirmant les ambitions de la France, malgré les contraintes budgétaires.
"Au terme de la loi de programmation militaire 2014 - 2019, les effectifs du ministère seront réduits de 24.000 hommes supplémentaires pour atteindre des effectifs de l'ordre de 250.000 personnels de la défense", a affirmé le chef de l'Etat soulignant que ceux-ci figuraient parmi les plus importants en Europe.
Il a aussi confirmé le maintien "à son niveau actuel" de "l'effort pour notre défense". "Le budget sera fixé en 2014 à 31,4 milliards d'euros c'est-à-dire exactement le même montant qu'en 2012 et en 2013. Pour l'ensemble de la période 2014-2025, cela représentera 365 milliards d'euros, dont 179,2 milliards d'euros pour la période 2014-2019", a-t-il aussi confirmé.
ECONOMIE
En quelques minutes, un vent de panique s'empare de la Bourse de Tokyo
Les investisseurs vivaient depuis des mois dans un enthousiasme béat. Ils semblent soudain avoir pris conscience de l'irrationnalité de la récente envolée du Nikkei..
La magie serait rompue. Après avoir bondi de près de 80 % en à peine six mois, la Bourse de Tokyo a enregistré sa plus lourde chute depuis la séance qui avait suivi le séisme de mars 2011. L'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes de la place a ainsi plongé de 7,32 %, soit une perte de 1.143,28 points pour finir la journée à 14.483,98 points. Le volume d'échanges a atteint 7,655 milliards d'actions, du jamais-vu depuis la création de ce marché en 1949.
Le mouvement de recul est d'autant plus spectaculaire qu'il n'a duré que quelques minutes dans l'après-midi et entraîné une mini-panique chez les traders. Dans la matinée, le Nikkei était pourtant reparti, comme à son habitude, sur une tendance ascendante. Il flirtait même avec les 16.000 points une heure après l'ouverture et semblait alors assez insensible à la publication, par HSBC, d'un indice indiquant une légère contraction de la production manufacturière en Chine. A la pause de 11 h 30, le Nikkei 225 était même encore en hausse de 0,2 %.
Sans raison apparente
Mais à la reprise des échanges, une heure plus tard, l'atmosphère s'est soudain assombrie. Deux des plus grands titres de la cote, Fast Retailling, l'opérateur des magasins Uniqlo, et le géant des télécoms Softbank, se sont mis à plonger, sans raison apparente. L'ensemble des valeurs vedettes ont rapidement suivi. « Avec tous les investisseurs à ce point du même côté du marché, une correction brutale devait arriver », souffle un trader basé à Tokyo avant de pointer la récente « accumulation de flocons de mauvaises nouvelles qui a finalement provoqué l'avalanche ».
En plus de l'indice HSBC pointant un refroidissement de l'activité en Chine, les investisseurs auraient mal vécu la nouvelle hausse des taux des obligations d'Etat japonaises à dix ans - leur rendement avait atteint, mercredi, 1 % soit son plus haut niveau en un an. « Le marché cherchait une excuse pour déclencher une correction », résume Shane Oliver, d'AMP Capital Investors. Le passage de plusieurs seuils techniques avait aussi indiqué à certains investisseurs que la hausse des derniers jours était devenue intenable et que le marché était suracheté. » Si les analystes disent ne pas croire à un inversement de tendance profond, ils estiment que les investisseurs vont désormais se montrer plus prudents et scruter avec plus d'attention les progrès de l'économie réelle. « La conscience du risque va revenir. C'est une piqûre de rappel », explique un trader.
Depuis le retour au pouvoir, en début d'année, d'un gouvernement conservateur, les marchés japonais se sont emballés au fil des discours du Premier ministre Shinzo Abe sans prendre le temps de mesurer l'impact de sa politique économique sur la santé des entreprises. Déployant une stratégie en trois axes, baptisée « Abenomics », l'exécutif a d'abord fait voter une rallonge budgétaire pour financer, par la dette, de nouveaux chantiers publics, qui pourrait relancer la demande intérieure dans les prochains mois. Puis il a enclenché, avec la complicité de la Banque centrale du Japon (BoJ), un assouplissement quantitatif colossal, qui doit permettre de doubler en deux ans la masse monétaire dans l'Archipel.
Un yen affaibli
Cette stratégie a permis de faire reculer le yen de 22 % face au dollar et a automatiquement gonflé, de manière purement comptable, les montants des revenus réalisés à l'étranger par les groupes nippons. Beaucoup ont d'ailleurs annoncé une hausse de leurs profits nets sur l'exercice fiscal qui s'est achevé en mars dernier. Mais cette dépréciation n'a pas encore entraîné une véritable poussée de leurs activités, comme semble l'espérer le pouvoir. Si les exportations japonaises, calculées dans un yen affaibli, ont bien enregistré une très légère hausse au premier trimestre, elles ont reculé en termes réels ainsi qu'en volumes. Dans le pays, mais surtout à l'étranger, où les entreprises japonaises ont désormais délocalisé l'essentiel de leurs productions, elles souffrent de l'absence de commandes de leurs grands clients européens ou chinois.
Yann Rousseau
Salon de l'auto de Lyon annulé : GL Events trop gourmand ?
L'information est tombée mercredi après-midi : le salon de l'automobile de Lyon est annulé. Organisé tous les deux ans, en alternance avec le Mondial de Paris, l'événement avait déjà perdu certains constructeurs lors de l'édition de 2011. Plusieurs d'entre eux, comme Renault ou Peugeot, avaient déjà fait savoir qu'ils ne seraient pas présents cette année, tandis que d'autres reprochaient au salon de "coûter trop cher pour des retombées limitées en matière de ventes".
"Faute de représentation suffisante et d’exhaustivité", le salon de l'auto de Lyon n'aura pas lieu cette année. Pour son directeur, Thomas de Oliveira, il s'agit d'une décision difficile, permettant de mieux préparer la prochaine édition, en 2015 : "Nous préférons annuler le salon en 2013, tout en espérant repartir en 2015. Si on avait déçu cette année, l'idée d'organiser à nouveau l'événement aurait été impossible."
Victime de la crise ?
Il ne fait aucun doute que la crise qui touche le monde de l'automobile n'a pas aidé. Thomas de Oliveira s'en désole : "Aujourd'hui, du fait de la crise et de 19 mois consécutifs de baisse des ventes en France, tous les investissements sont réduits. Ainsi, plusieurs constructeurs ont souhaité ne pas participer au salon. On se serait donc retrouvé dans une situation qui aurait déçu les visiteurs." Néanmoins, le directeur dément la rumeur selon laquelle quasiment aucune marque n'avait confirmé sa présence : "Fiat, Kia, Volkswagen, Skoda, Honda, Lexus, Hyundai et Suzuki avaient fait part de leur volonté d'être là", pas de marque de luxe ou de sport, et surtout pas de Français. Depuis plusieurs mois, Peugeot et Renault déclarent qu'ils ne seraient pas au rendez-vous. Citroën attendait de voir comment la situation évoluerait avant de prendre une décision, même constat chez Mercedes ou BMW.
Un salon qui “coûte trop cher”
Selon plusieurs sources chez les constructeurs absents, la raison est toujours la même : le salon coûterait "trop cher pour des retombées limitées en matière de ventes". Il serait alors "plus intéressant d'organiser des journées portes ouvertes dans les concessions plutôt que d'avoir un stand à Eurexpo". L'organisateur GL Events aurait-il été trop gourmand ? Thomas de Oliveira s'en défend : "Pour avoir fait un comparatif avec les autres salons, nous n'étions pas les plus chers. Est-ce qu'on parle d'investissements trop élevés pour les constructeurs ? Je ne pense pas. Ça fait partie des arbitrages des marques. Un spot en prime time à la télévision, c'est cher aussi. Est-ce qu'on arrive à quantifier les retombées de ce spot en matière de ventes ? Je ne crois pas."
Un billet intelligent qui ne sera pas mis en place
Autre argument récurrent, certains constructeurs reprochent à GL Events de se contenter d'"encaisser l'argent des stands et des entrées et ne rien faire pour encourager les ventes durant l'événement". Des doléances qui agacent forcément le directeur du salon : "En 2011, 11 000 personnes ont participé à des essais. Pour cette édition 2013, nous avons travaillé sur tous les fronts. Nous devions mettre en place une plateforme de réservation pour faciliter les essais. Nous avons également travaillé sur un billet d'entrée intelligent. Il se basait sur la technologie NFC et aurait permis aux visiteurs de récupérer des informations sur chaque stand, en passant simplement cette carte sur une borne. Cette technologie aurait en plus fait économiser du papier aux constructeurs et aurait été une première en France. Après, oui, en 2011, on aurait aimé que tout le monde fasse plus de ventes, mais tout le marché européen est en baisse, c'est ça le fond du problème."
Reste que le salon a perdu de sa superbe, ces dernières années. Alors qu'il attirait jusqu'à 300 000 visiteurs autrefois, il a timidement franchi la barre des 100 000 en 2011. Un constat qui a également découragé les constructeurs, mais qui, pour Thomas de Oliveira, ne veut pas tout dire : "On préfère avoir des visiteurs qualifiés qui viennent sur le salon parce qu'ils sont intéressés pour acheter. Notre idée de billet intelligent et la plateforme de réservation auraient permis aux constructeurs d'avoir plus d'information sur les clients potentiels." Ces outils seront-ils utilisés en 2015 ? Pour le directeur, cela ne fait aucun doute. Pour les constructeurs, les possibilités que cette édition 2015 ait lieu sont faibles. Plusieurs nous ont avoué qu'ils ne reviendraient pas, même dans deux ans... sauf si GL Events baisse le prix des stands et fait des efforts pour encourager les ventes. Comme souvent en matière d'automobile, les négociations sont de mise.
Les salaires des grands patrons ne seront pas encadrés
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
La taxe à 75 % sur les salaires supérieurs à 1 million d'euros par an sera soumise au Parlement dans le cadre du budget 2014, déclare Pierre Moscovici aux "Echos". Le ministre explique qu'il préfère la voie "du dialogue." | AFP/BERTRAND GUAY
La taxe à 75 % sur les salaires supérieurs à 1 million d'euros par an, qui doit être payée par l'employeur, sera soumise au Parlement dans le cadre du budget 2014 et aura une durée de deux ans, a indiqué Pierre Moscovivi dans un entretien aux Echos. Le ministre de l'économie et des finances renonce ainsi a priori à l'idée d'une législation dédiée sur la gouvernance des entreprises.
"Après plusieurs mois de concertation, j'ai décidé de concentrer l'action législative sur la contribution de 75 % sur la part des rémunérations dépassant 1 million d'euros, qui sera acquittée par l'employeur. Elle sera soumise au Parlement dans le cadre du budget 2014, et aura une durée limitée à deux ans", a-t-il déclaré. Le gouvernement n'ira "pas au-delà sur le plan législatif : il n'y aura pas de projet de loi spécifique sur la gouvernance des entreprises", a-t-il expliqué, ajoutant avoir "choisi d'agir dans le dialogue".
Lire : Un projet de loi encadrant les salaires des patrons du privé avant l'été (21 mars 2013)
Pierre Moscovici a souligné avoir rencontré la semaine dernière la présidente du Medef, Laurence Parisot, et le président de l'Association française des entreprises privées (AFEP), Pierre Pringuet, "qui se sont engagés à présenter rapidement un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance". "Nous préférons miser sur une 'autorégulation exigeante'. Mais attention ! si les décisions annoncées ne sont pas à la hauteur, nous nous réservons la possibilité de légiférer", a-t-il insisté.
"LES ENTREPRISES, AU CŒUR DE NOTRE POLITIQUE ÉCONOMIQUE"
Promesse phare du candidat Hollande en 2012, cette taxe à 75 % sur les salaires supérieurs à 1 million d'euros par an devait initialement être payée directement par les salariés concernés. L'idée est désormais de faire payer cette taxe aux entreprises employant ces hauts salaires.
En dépit de cette taxation, Pierre Moscovici assure les sociétés du soutien du gouvernement. "Les entreprises sont au cœur de notre politique économique : nous voulons les aider à créer de la richesse et des emplois, à investir et à embaucher", affirme-t-il. "Il faut d'abord que les dispositifs lancés fonctionnent à plein régime", ajoute-t-il, citant l'exemple du crédit d'impôt compétitivité.
Il rappelle par ailleurs que le gouvernement va diversifier le financement des PME et des ETI "dès 2014, avec le lancement du PEA-PME, dont les plafonds seront relevés jusqu'à 225 000 euros". L'argent des assureurs sera, en outre, mobilisé. "Le code des assurances sera réformé en juin par décret pour permettre aux assureurs de financer massivement les entreprises. Ceci devrait permettre de dégager 90 milliards d'euros de prêts", rappelle-t-il également.
Cette nuit en Asie : Tokyo se reprend et termine dans le vert
Après sa chute de jeudi, la Bourse de Tokyo a connu une séance rodéo. Mais a terminé en hausse de 0,89 % après avoir plongé sous les 14.000 points en séance.
Après avoir perdu plus de 7 % la veille la Bourse de Tokyo a connu une fin de semaine contratsée - Reuters
Au terme d’une séance de rodéo, le Nikkei termine sur un gain limité de 0,89 %
Comme, hier, la bourse de Tokyo vit aujourd’hui une journée agitée où l’extrême fébrilité des investisseurs malmène violemment les indices dans différentes directions. A 15h00, en fin de séance l’indice Nikkei 225 des valeurs vedettes de la place a terminé sur un gain de 0,89 % à 14.612,45 points, au terme d’une séance particulièrement contrastée.
En première partie de séance, le Nikkei était même revenu à un niveau proche des 15.000 points, ce qui représentait une progression de 3% par rapport à la clôture de jeudi soir. Pour justifier cette hausse, les analystes pointaient la bonne tenue de Wall Street, qui malgré le plongeon de Tokyo et le recul des grandes places européennes, n’a cédé, hier soir, qu’une poignée de points. Une panique mondiale ayant été évitée, ils se sont mis de nouveau à acheter les titres des grands exportateurs de l’archipel en expliquant que leurs ventes et leurs résultats devraient continuaient à profiter de la dépréciation du yen, qui s’accélérait hier matin. Suivant cette logique, qui soutient depuis six mois une envolée de près de 80% du Nikkei, Honda progressait de 3,3% et Mazda, qui a conservé une large partie de sa production automobile dans le pays, de 7,2%. Sharp bondissait, de son côté, de 10%. Mais une fois encore ce bel engrenage, qui tient peu compte de la santé réelle des entreprises du pays, s’est effondré en quelques minutes dans l’après-midi. Passant brièvement en dessous des 14.000 poins, les investisseurs semblant alors juger que l’énergie du rebond de la matinée était trop artificiel et allait encore pousser la place à pulvériser plusieurs seuils techniques, des investisseurs ont tenté de couvrir une partie de leurs profits et ont commencé à vendre en masse, entraînant, avec eux, l’ensemble des acteurs. A une heure de la fin de la séance, ils ont commencé à se reprendre.
L’image de la Chine se dégrade dans le monde
D’après un sondage de la BBC, l’image de la Chine se détériore dans le monde. Depuis 2005, l’institution britannique effectue, chaque année, un sondage dans 25 pays sur l’image de 16 pays et de l’Union européenne. Cette année, seules 42% des personnes interrogées considèrent que la Chine a une contribution « plutôt positive » à la marche du monde, une baisse de huit points, et la plus mauvaise performance depuis la création de ce sondage. Symétriquement, la proportion d’opinions négatives progresse de huit points pour atteindre 39%. La Chine est classée neuvième, derrière les Etats-Unis. Elle était cinquième lors de la dernière édition de cette enquête. C’est en Europe que la détérioration de l’image de la Chine est la plus sombre. Sur le Vieux continent, c’est en France qu’elle est la plus négative : les réponses négatives progressent de 19 points pour atteindre 68%. L’Espagne connaît le même bond, à 67% de perceptions défavorables. Dans le monde, ce sont les Japonais qui ont de la Chine la perception la plus critique : ils sont 5% à estimer « plutôt positive » sa contribution à la marche du monde. Les Chinois le leur rendent bien : le pays dont l’image est la plus sombre en Chine est le Japon. Parmi les explications possibles de ce phénomène, c’est l’agressivité croissante de Pékin en matière territoriale qui est citée le plus souvent pour les analystes. La montée en puissance du pays semble également générer, mécaniquement, des inquiétudes.
Controverse autour du plan d’urbanisation chinois
Si l’agence Reuters dit vrai, le pilotage économique de la Chine fait actuellement l’objet d’un bras de fer inédit. D’après l’agence de presse, le Premier ministre en personne, Li Keqiang, aurait rejeté une proposition de plan d’urbanisation présentée par la NDRC, l’instance centrale de planification et de pilotage économique. Motif : le chef du gouvernement s’inquiète d’un projet qui fait la part belle à la dépense, et l’impasse sur les réformes économiques. Reuters cite une source anonyme proche du gouvernement. Un économiste officiel s’est chargé, ce matin, de démentir ces informations. Elles semblent pourtant révélatrices de la bataille qui se joue actuellement au sein du pouvoir chinois. Alors que le chef du gouvernement milite pour une réforme en profondeur de l’économie, et veut à tout prix éviter un nouveau recours à l’endettement dont les conséquences à long terme pourraient être catastrophiques pour le pays, il se heurte aux conservatismes, en particulier de la part des gouvernements locaux. Ces derniers misent beaucoup sur le plan d’urbanisation dont ils espèrent qu’il leur donnera une bouffée d’oxygène, grâce à de nouveaux projets d’infrastructures. La controverse illustre enfin à quel point l’image de la NDRC s’est dégradée. Alors que son nom même est censé faire d’elle une instance chargée de piloter le développement et la réforme, les économistes les plus critiques constatent qu’elle a perdu toute velléité réformiste. Certains espéraient même sa dissolution lors de la récente réorganisation du pouvoir. Au final, les informations de Reuters semblent bien traduire la bataille que se livrent actuellement, en Chine, réformateurs et partisans des vieilles recettes.
Un accident de grue plonge Phnom Penh et Ho Chi Minh-Ville dans le noir
Ultime réunion vendredi sur le projet de réorganisation de la Banque de France
PARIS — Les représentants des salariés de la Banque de France, inquiets des effets de la vaste réorganisation de l'institution, espèrent obtenir du gouverneur Christian Noyer, vendredi lors du comité central d'entreprise (CCE), des aménagements du plan prévoyant de 1.700 à 2.100 suppressions de postes d'ici à 2020.
"On attend encore des annonces par le gouverneur Christian Noyer pour faire évoluer la cartographie (des sites visés) et c'est essentiellement sur ce point que nous allons faire porter les débats demain", à l'occasion du dernier CCE, a affirmé jeudi Danielle Brunel, secrétaire générale du premier syndicat de la Banque, le SNA.
L'institution avait annoncé l'an passé une réorganisation de son réseau et la suppression de 1.700 à 2.100 postes à l'horizon 2020, pour accompagner le "choc démographique" des 5.000 départs à la retraite anticipés d'ici cette date.
"On a beaucoup négocié le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). On va essayer de faire encore des demandes mais il y aura quand même des dégâts", a-t-elle ajouté, déplorant de nombreuses "zones d'ombres" sur la mise en oeuvre de la réorganisation à l'horizon 2020.
Le plan de réorganisation initial a d'ores et déjà évolué depuis sa présentation avec des propositions faites par la Banque de France en avril, compte tenu des rapports d'expertise présentés par les salariés. Mais, selon la représentante du personnel, depuis ces aménagements du 18 avril "la cartographie reste figée" et "sa philosophie "inchangée".
Ce plan aménagé prévoit la fermeture de 15 services de tri de billets entre 2013 et 2015. Une seconde phase de fermeture est prévue à l'horizon 2020 sans calendrier défini.
Pour ce qui concerne les sites traitant de la gestion des dossiers de surendettement et les services d'analyse économique, les fermetures ou réductions d'activité devraient intervenir à partir de 2016.
Lettre au président Hollande
Une partie des salariés de la Banque a fait grève pour peser sur la réorganisation prévue, mardi, à l'occasion d'une réunion de la Commission mixte paritaire, instance de négociation, la dernière avant l'ultime CCE de vendredi.
L'intersyndicale a en outre lancé un appel au président François Hollande, dans une lettre où elle dénonce le projet de réorganisation qu'elle juge porteur d'"une grave menace" pour les usagers.
"Nous ne pouvons comprendre la logique d'une telle dévitalisation de la présence de notre institution dans les territoires et les bassins d'emplois", estime le personnel de la Banque dans cette lettre. "Ce serait là sacrifier un outil essentiel pour combattre la crise financière et mettre en oeuvre une politique de croissance en France et en Europe", ajoute-t-il.
Le personnel critique également "la centralisation du traitement des dossiers dans des centres régionaux, à la fois pour le surendettement et pour l'analyse ou la cotation des entreprises".
De nombreux élus ont apporté leur soutien aux salariés de la Banque de France. Le maire de Saint-Denis, Didier Paillard (PCF), a dit à l'AFP craindre un "démantèlement d'un service public de qualité" réalisé actuellement par les agents de la Banque de France qui sont "juges de paix d'une analyse économique précieuse".
Lionel Delville, responsable au service des entreprises à la succursale de Saint-Denis, qui doit fermer d'ici 2020, évoque pour sa part un "risque de traitement de masse des dossiers, un risque de cotations automatiques et d'une déperdition de la qualité".
La taxe à 75%, le CICE, le chômage, Renault en Indonésie... : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie Vallerey
Le renoncement du gouvernement à élaborer une loi sur la rémunération des grands patrons, les annonces de Pierre Moscovici sur le préfinancement du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), les perspectives sombres de l'Unedic pour les chiffres du chômage en 2013 et 2014, le rapport toujours plus ambigu de l'Etat avec les entreprises publiques, la future implantation de Renault en Indonésie, le placement en redressement judiciaire du groupe normand Huis Clos... Autant de sujets qui font l'actualité de ce vendredi 24 mai 2013.
Dans une interview aux Echos publiée le 23 mai, le ministre des finances Pierre Moscovici l'assure : il n'y aura "pas de loi sur la rémunération des grands patrons". Le ministre annonce que la taxe à 75% sur les salaires supérieurs à 1 million d'euros par an "sera soumise au Parlement dans le cadre du budget 2014, et aura une durée limitée à deux ans".
Autre sujet abordé par le "trésorier" du gouvernement : le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). "Je signe vendredi (le 24 mai) avec la Fédération bancaire française, le Medef, la CGPME et les experts comptables une charte pour que (...) les banques s’engagent à faire la promotion du préfinancement du CICE, à des conditions suffisamment attractives, pendant tout le quinquennat".
Le Figaro revient en une sur les prévisions de l'Unedic d'une augmentation de près de 130 000 chômeurs en 2014. Une prévision aussi pessimiste que pour l'année 2013, "fondée sur des anticipations de croissance revue à la baisse".
Pour le quotidien, "ces anticipations sont très éloignées du discours officiel du gouvernement qui continue à promettre une inversion de la courbe du chômage dans les six prochains mois".
L’Etat fait les poches des entreprises publiques
Le Parisien-Aujourd'hui en France du jour se penche sur le rapport qu'entretient l'Etat avec les entreprises publiques. Selon le quotidien, "que leurs résultats soient en hausse ou non (...), année après année, l’Etat demande toujours plus de dividendes aux sociétés dont il est actionnaire". "L’Etat tente-t-il de se refaire une santé financière sur le dos des entreprises publiques ?", interroge le journal.
Renault bientôt implanté en Indonésie ?
C'est ce qu'affirme le site internet de La Tribune ce 24 mai. "Renault doit boucler en septembre prochain son projet d'implantation industrielle en Indonésie. Renault pourrait coopérer avec son allié japonais Nissan, qui va notamment lancer sur place un véhicule à 3000 dollars", selon le média.
Et aussi...
Internet est-il trop petit pour tous ses utilisateurs ? C'est la question que se posent Les Echos, estimant qu'il y a "urgence à reconstruire le réseau des réseaux". "A l'origine, le Net n'a pas été conçu pour 2,4 milliards d'internautes. Il souffre aujourd'hui de son gigantisme. Certains voudraient l'adapter, voire le refondre", explique Solveig Godeluck.
Le groupe normand Huis clos, qui compte 1 500 salariés, a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Rouen en raison d'une forte baisse d'activité liée à la crise économique, a-t-on appris le 23 mai. France 3 Haute-Normandie revient sur le déclin de l'un des leaders français des portes et fenêtres, "victime de la baisse des dépenses des ménages".
Elodie Vallerey
JUSTICE ?
Les syndicats saisissent la justice sur la vente du Printemps
PARIS (Reuters) - Les syndicats du Printemps ont saisi mardi le procureur de la République sur les modalités du rachat du groupe de grands magasins par des investisseurs qataris. Un "signalement de faits" a été déposé auprès du procureur le 21 mai, a déclaré jeudi à Reuters Bernard Demarcq, porte-parole de l'intersyndicale du Printemps, dénonçant un montage financier opaque et divers commissionnements jugés exorbitants. "Il faut que le procureur puisse se saisir du dossier et diligenter une enquête", a-t-il précisé, évoquant des soupçons d'abus de confiance ou de fraude fiscale.
Affaire Tapie
Christine Lagarde arrive à la CJR pour une seconde journée d'audition
Mme Lagarde, ministre de l'Economie de 2007 à 2011, a déjà été entendue pendant 12 heures jeudi sur son rôle dans la décision de s'en remettre à un tribunal arbitral qui a octroyé 403 millions d'euros, intérêts compris, à l'homme d'affaires en juillet 2008.
Les magistrats de la Commission d'instruction de la CJR pourront décider, après cette audition, de placer la patronne du FMI sous le statut de témoin assisté, ou de la mettre en examen pour "complicité de faux et de détournement de fonds publics".
La patronne du Fonds monétaire international (FMI) se présente vendredi à cette nouvelle journée d'audition forte du soutien du gouvernement, du FMI et du Premier ministre de l'époque, François Fillon. Le conseil d'administration du FMI "a été informé de cette affaire, y compris récemment, et continue d'exprimer sa confiance dans les capacités de la directrice générale à assumer efficacement ses fonctions", a dit jeudi un porte-parole.
M. Fillon a apporté "tout son soutien" à Mme Lagarde.
L'ex-ministre de l'Economie a toujours justifié le choix de l'arbitrage par la volonté de mettre fin à une procédure, selon elle longue et coûteuse. Fin janvier, la directrice du FMI a réaffirmé que ce choix était "la meilleure solution à l'époque".
Le choix d'un arbitrage, décidé dans son principe quand Jean-Louis Borloo était ministre de l'Economie en mai 2007, a été entériné par Christine Lagarde en septembre/octobre 2007 par des instructions écrites données aux représentants de l'Etat dans le conseil d'administration de l'EPFR.
L'EPFR est l'entité publique contrôlant le Consortium de réalisation,(CDR) la structure gérant le passif du Crédit Lyonnais qui a payé l'indemnisation de M. Tapie.
Interrogée par les députés en 2008, elle avait répété avoir pris elle-même cette décision tout comme celle de ne pas former un recours contre cet arbitrage. Il s'agissait, selon elle, d'une décision prise sans ordre de Nicolas Sarkozy à l'Elysée.
Pourtant, au printemps 2011, le procureur général de la Cour de cassation, à l'époque Jean-Louis Nadal, avait saisi la CJR, n'épargnant pas Mme Lagarde.
Il lui reprochait d'avoir recouru à un arbitrage privé alors qu'il s'agissait de deniers publics, d'avoir eu connaissance de la partialité de certains juges arbitres et d'avoir fait modifier le protocole initial pour y intégrer la notion de préjudice moral - ce qui avait permis aux époux Tapie de toucher 45 millions d'euros.
Il avait aussi épinglé le choix de ne pas avoir exercé de recours contre cet arbitrage controversé, alors que plusieurs spécialistes l'y avaient encouragée.
Mercredi, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a déclaré que le gouvernement envisageait un recours contre la décision d'arbitrage, en fonction des développements de l'enquête.
L'ancien directeur de cabinet de Mme Lagarde, Stéphane Richard, a suggéré que c'était la personnalité de Bernard Tapie qui nourrissait la controverse. Selon lui, un recours se justifiera seulement s'il y a eu une "fraude, une magouille".
Parallèlement, le rôle d'autres personnalités - hauts fonctionnaires, membres des cabinets ministériels - dans cette arbitrage est au coeur d'une enquête conduite par trois juges d'instruction à Paris.
Bernard Tapie : «Il m’est resté nettement moins que 100 M€ »
Jannick Alimi et Valérie Hacot
L’homme d’affaires estime que la décision du Tribunal arbitral a été rendue en toute impartialité et qu’elle ne peut être remise en cause.
Christine Lagarde risque une mise en examen. Vous vous dites ni inquiet ni concerné…
BERNARD TAPIE. Je le répète, le sort de Christine Lagarde ne me concerne pas. Tout simplement parce qu’elle représente la partie adverse. Si les juges lui reprochent certains faits qu’elle aurait commis, c’est en tant que ministre. Que Stéphane Richard (NDLR : ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde et actuel patron de France Télécom), Jean-François Rocchi (l’ex-patron du CDR, qui gère les actifs douteux du Crédit lyonnais) ou Christine Lagarde soient soupçonnés, c’est leur problème. Le Crédit lyonnais était une banque publique qui est devenue le CDR, géré par de hauts fonctionnaires et surveillé par l’EPFR. Ce dernier était totalement indépendant du pouvoir politique, à l’exception de deux fonctionnaires représentants de l’Etat. Rappelez-vous que le principe de l’arbitrage, les règles de cet arbitrage, ainsi que la volonté de ne pas faire appel de la sentence se sont décidés à l’unanimité.
Claude François a disparu il y a 35 ans. A l'occasion de l'anniversaire de sa mort, la télévision lui consacre des émissions spéciales. De nombreux DVD sortent également régulièrement. Le problème ? Les Clodettes ne touchent presque rien de ces diffusions, alors que leurs fameuses chorégraphies crèvent l'écran. Ce vendredi, elles vont donc aller réclamer de l'argent à la Société de perception et de diffusion des droits des artistes-interprètes (Spedidam) devant le tribunal de grande instance de Paris.
"On est toujours dans l'actualité et la Spedidam a collecté de l'argent avec la variété sans nous le reverser. On se fait avoir", explique Lydia Naval, ex-danseuse de Claude François. Elle a passé six ans auprès du chanteur, à partir de 1970. Elle et 12 autres Clodettes réclament au tribunal de grande instance de Paris 16.000 euros chacune. Le manque à gagner étant de 1.000 euros par an sur la dernière décennie, estime leur avocat.
Les danseuses sont aujourd'hui des quinquagénaires et des sexagénaires qui "ne roulent pas sur l'or" selon leur avocat. Elles sont professeurs de danse, gérante de restaurant, directrice commerciale ou sans emploi.
Il est poursuivi pour favoritisme au sujet de l'attribution d'un marché à une société d'architecture pour la construction d'une tribune couverte du stade Guy-Moquet de Drancy, mais conteste les faits qui lui sont reprochés.
L'architecte est quant à lui poursuivi pour recel.
Le marché, d'un montant de près de 315.000 euros, était scindé en deux, selon l'accusation. Une partie concernait la maîtrise d'oeuvre, l'autre une mission d'assistance et de conseil.
Le tribunal devra notamment déterminer si ces deux parties ont ou non été séparées afin d'éviter une procédure de mise en concurrence.
Mais selon l'avocat de M. Lagarde, Me Yvon Goutal, "il y a eu des mises en concurrence", "la question est +est-ce qu'on a fait la bonne mise en concurrence ?+".
Il s'agit d'un "débat technique sur la procédure applicable", mais la citation directe du parquet "ne nous dit pas ce qui aurait dû être fait" et "par qui", selon Me Goutal, qui explique que son client "est totalement étranger à ce choix de procédure".
L'avocat souligne qu'à "aucun moment" dans ce dossier "on ne remet en cause l'honnêteté et la probité de Jean-Christophe Lagarde, désireux de s'expliquer devant le tribunal, et qu'il n'y a "absolument aucun soupçon d'intérêt personnel".
Selon une source proche de l'enquête, l'affaire a pour origine deux plaintes pour "prise illégale d'intérêt" et "détournement de fonds publics", déposées le 14 octobre 2010 auprès du parquet de Bobigny par un jeune responsable PS de Drancy, Ugo Portier-Thomassin. Les dossiers avaient été dépaysés à Paris.
La première, concernant l'attribution de marchés publics à une société dirigée par une personne de l'entourage d'une adjointe de M. Lagarde, a été classée sans suite.
La seconde avait pour origine des dépenses effectuées pour une association de la majorité municipale et s'est soldée par une injonction faite à M. Lagarde de rembourser les sommes versées à l'association, ce qu'il a fait.
Durant l'enquête les policiers avaient cependant mis au jour l'affaire de la tribune du stade et une autre concernant la location de matériel événementiel. Cette dernière a été réglée dans le cadre d'une procédure dite de "plaider-coupable", dans laquelle M. Lagarde a été condamné à 5.000 euros d'amende.
Ces dossiers n'ont "rien à voir" avec l'affaire jugée vendredi a souligné son avocat.
Début avril, M. Lagarde avait souligné que ces informations avaient été transmises au Parisien deux jours après qu'il eut demandé une commission d'enquête parlementaire dans l'affaire Cahuzac.
"Il m'a chargé de le représenter devant le tribunal où il souhaite être jugé, comme il l'a toujours affirmé", a ajouté l'avocat.
La présence de l'acteur n'est pas obligatoire pour que l'audience du tribunal correctionnel puisse se tenir. Me de Caumont a indiqué avoir pris "toute disposition pour que le procès ait lieu vendredi et si rien d'autre ne s'y oppose, il aura lieu".
L'acteur, qui a obtenu la nationalité russe en janvier, devait initialement comparaître en décembre dans le cadre d'une "comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité" (CRPC), une procédure simplifiée dite de "plaider coupable", dans laquelle la présence du prévenu est requise.
Son avocat l'avait excusé auprès des magistrats en expliquant qu'il était pris, déjà, par un tournage : celui du film d'Abel Ferrara sur l'affaire du Sofitel, dans lequel l'acteur incarne l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn. Son absence répétée avait conduit au renvoi du dossier devant le tribunal correctionnel, qui avait ajourné l'affaire en avril pour des raisons de procédure.
Le 29 novembre 2012 à Paris, victime d'un accident de scooter sans gravité, il avait été contrôlé et présentait une alcoolémie d'1,8 g par litre de sang, alors que le taux autorisé en France est limité à 0,5 g.
La star du cinéma français encourt 4.500 euros d'amende et une peine pouvant aller jusqu'à deux ans de prison, en plus d'un retrait de six points du permis de conduire.
PARIS — Les autorités vont "étudier" une interdiction du "Printemps français", une nébuleuse des opposants les plus radicaux au mariage homosexuel qui a appelé à des opérations coups de poing, a annoncé vendredi sur France Info le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
"Nous allons l'étudier parce que ces propos sont inacceptables", a déclaré le ministre, interrogé sur un communiqué virulent du groupe. Le ministre a également fait état de "menaces de mort" et a exprimé son "inquiétude car des groupes radicaux d'extrême droite veulent venir en nombre" à la manifestation de vendredi contre le mariage homosexuel.
STOCKHOLM — Quatre nuits de caillassages, d'incendies et de dégradations à Stockholm et dans sa banlieue, l'oeuvre des jeunes habitants de quartiers déshérités et à forte population immigrée, ont écorné l'image d'une Suède pacifique et égalitaire.
Déclenchés dimanche soir après la mort d'un habitant de Husby, un quartier défavorisé de la capitale, abattu par la police qui a plaidé la légitime défense, les incidents se sont peu à peu étendus à une quinzaine de quartiers.
Jeudi dans la nuit, des pierres ont visé une antenne d'un commissariat de police à Kista, près de Husby, et deux autres antennes dans le sud de la capitale.
Le bilan des violences contre les personnes est resté modeste, avec une personne touchée à la tête par un jet de pierre lors d'une manifestation à Husby jeudi, et un policier blessé dans la nuit de mercredi à jeudi.
Mais les incendies volontaires, visant les voitures et les bâtiments, se sont multipliés. Les pompiers faisaient état jeudi de 90 départs de feu. L'un d'eux a ravagé un restaurant de Skogaas, quartier d'Huddinge au sud de la capitale.
Ces violences ont provoqué un débat en Suède sur l'intégration des immigrés, qui représentent environ 15% de la population, se concentrent dans les quartiers pauvres des grandes villes du pays et connaissent un taux de chômage plus important que le reste de la population.
Selon des responsables associatifs locaux cités dans la presse, les auteurs des troubles reprochent aux forces de l'ordre leur racisme. Ces derniers accusaient des policiers d'avoir lancé des insultes comme "clochards", "singes" ou "sales nègres".
La police a appelé les éventuelles victimes à porter plainte, et cherchait à minimiser la gravité des violences. "Tout blessé est une tragédie, toute voiture brûlée est un échec de la société (...) mais Stockholm n'est pas en train de brûler", a souligné un responsable de la police de la capitale, Ulf Johansson.
Les chercheurs en sciences sociales soulignaient que la colère avait des racines profondes.
Chômage, échec scolaire
"Vivre comme jeune dans ces endroits de ségrégation peut être très difficile de beaucoup de manières. Vous n'avez pratiquement aucun contact avec d'autres Suédois et souvent pas une bonne compréhension de la société suédoise", soulignait Aje Carlbom, anthropologue social à l'université de Malmö.
Les quartiers où ont éclaté les incidents sont bien connus des habitants de Stockholm pour leur concentration de problèmes sociaux comme le chômage, l'échec scolaire ou le désoeuvrement de la jeunesse.
"L'écart entre les quartiers s'est accru" dans une ville où "le marché du logement est vraiment segmenté", estimait Eva Andersson, géographe urbaine de l'université de Stockholm.
La Suède est devenue une destination prisée des immigrants en Europe. Elle a accueilli ces dix dernières années des centaines de milliers de personnes venues d'Irak, d'Afghanistan, de Somalie, des Balkans et récemment de Syrie.
Le Premier ministre conservateur Fredrik Reinfeldt, fervent partisan de l'accueil des immigrés, a voulu donner devant le Parlement l'image d'une nation unie.
"Je pense qu'il est dangereux de vouloir dépeindre la Suède avec une capitale séparée de ses banlieues. Je ne pense pas que ce soit vrai. Je pense que la ligne qui nous divise traverse Husby, entre une population majoritaire et à côté un petit groupe de fauteurs de trouble", a-t-il déclaré.
Son ministre de l'Intégration Erik Ullenhag attribuait les violences à un chômage élevé et autres formes d'exclusion des quartiers où la population issue de l'immigration est majoritaire.
"Nous savons qu'il y a une discrimination dans ces endroits, et ces événements n'améliorent pas l'image de ces quartiers, où il y a beaucoup de choses positives qui se produisent mais qui sont complètement éclipsées actuellement", a-t-il déploré, interrogé par l'agence de presse TT.
Le taux de chômage à Husby atteignait 8,8% en 2012, contre 3,6% à Stockholm.
Les incidents ont attiré l'attention des médias internationaux, suscitant des comparaisons avec des pays qui ont connu des vagues de violence dans les banlieues, comme la France ou la Grande-Bretagne. D'après M. Carlbom, "la Suède connaît une forte ségrégation, mais ces quartiers peuvent être encore plus durs dans d'autres pays
Christine Lagarde risque une mise en examen. Vous vous dites ni inquiet ni concerné…
BERNARD TAPIE. Je le répète, le sort de Christine Lagarde ne me concerne pas. Tout simplement parce qu’elle représente la partie adverse. Si les juges lui reprochent certains faits qu’elle aurait commis, c’est en tant que ministre. Que Stéphane Richard (NDLR : ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde et actuel patron de France Télécom), Jean-François Rocchi (l’ex-patron du CDR, qui gère les actifs douteux du Crédit lyonnais) ou Christine Lagarde soient soupçonnés, c’est leur problème. Le Crédit lyonnais était une banque publique qui est devenue le CDR, géré par de hauts fonctionnaires et surveillé par l’EPFR. Ce dernier était totalement indépendant du pouvoir politique, à l’exception de deux fonctionnaires représentants de l’Etat. Rappelez-vous que le principe de l’arbitrage, les règles de cet arbitrage, ainsi que la volonté de ne pas faire appel de la sentence se sont décidés à l’unanimité.
Les Clodettes en justice pour réclamer des droits liés à leur image
Douze ex-danseuses de Claude François demanderont ce vendredi à la Société de perception et de diffusion des droits des artistes-interprètes (Spedidam) 16.000 euros. Une somme qui couvre, selon elles, les droits de diffusion d'images de leurs chorégraphies qui continuent de faire recette à la télévision et en DVD.
Claude François a disparu il y a 35 ans. A l'occasion de l'anniversaire de sa mort, la télévision lui consacre des émissions spéciales. De nombreux DVD sortent également régulièrement. Le problème ? Les Clodettes ne touchent presque rien de ces diffusions, alors que leurs fameuses chorégraphies crèvent l'écran. Ce vendredi, elles vont donc aller réclamer de l'argent à la Société de perception et de diffusion des droits des artistes-interprètes (Spedidam) devant le tribunal de grande instance de Paris.
"On est toujours dans l'actualité et la Spedidam a collecté de l'argent avec la variété sans nous le reverser. On se fait avoir", explique Lydia Naval, ex-danseuse de Claude François. Elle a passé six ans auprès du chanteur, à partir de 1970. Elle et 12 autres Clodettes réclament au tribunal de grande instance de Paris 16.000 euros chacune. Le manque à gagner étant de 1.000 euros par an sur la dernière décennie, estime leur avocat.
Les Clodettes "négligentes"
Depuis 2010, les danseuses touchent 300 euros par an, alors que les premières démarches pour récupérer plus d'argent remontent à 1995. Cependant, la Spedidam affirme que "pour répartir équitablement les droits, il faut pouvoir identifier les participations aux émissions, ce qu'on a demandé à plusieurs reprises. Or certaines attestations de présence étaient incomplètes voire inexistantes", car, selon l'avocat de la société, Me Isabelle Wekstein, les Clodettes ont été "négligentes".Les danseuses sont aujourd'hui des quinquagénaires et des sexagénaires qui "ne roulent pas sur l'or" selon leur avocat. Elles sont professeurs de danse, gérante de restaurant, directrice commerciale ou sans emploi.
Marchés publics: le député-maire de Drancy poursuivi pour favoritisme
Le député-maire (UDI) de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, le 24 novembre 2012 à Paris (AFP, Bertrand Guay)
PARIS — Le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) Jean-Christophe Lagarde (UDI) doit comparaître vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris dans une affaire de marché public concernant des irrégularités présumées.Il est poursuivi pour favoritisme au sujet de l'attribution d'un marché à une société d'architecture pour la construction d'une tribune couverte du stade Guy-Moquet de Drancy, mais conteste les faits qui lui sont reprochés.
L'architecte est quant à lui poursuivi pour recel.
Le marché, d'un montant de près de 315.000 euros, était scindé en deux, selon l'accusation. Une partie concernait la maîtrise d'oeuvre, l'autre une mission d'assistance et de conseil.
Le tribunal devra notamment déterminer si ces deux parties ont ou non été séparées afin d'éviter une procédure de mise en concurrence.
Mais selon l'avocat de M. Lagarde, Me Yvon Goutal, "il y a eu des mises en concurrence", "la question est +est-ce qu'on a fait la bonne mise en concurrence ?+".
Il s'agit d'un "débat technique sur la procédure applicable", mais la citation directe du parquet "ne nous dit pas ce qui aurait dû être fait" et "par qui", selon Me Goutal, qui explique que son client "est totalement étranger à ce choix de procédure".
L'avocat souligne qu'à "aucun moment" dans ce dossier "on ne remet en cause l'honnêteté et la probité de Jean-Christophe Lagarde, désireux de s'expliquer devant le tribunal, et qu'il n'y a "absolument aucun soupçon d'intérêt personnel".
Selon une source proche de l'enquête, l'affaire a pour origine deux plaintes pour "prise illégale d'intérêt" et "détournement de fonds publics", déposées le 14 octobre 2010 auprès du parquet de Bobigny par un jeune responsable PS de Drancy, Ugo Portier-Thomassin. Les dossiers avaient été dépaysés à Paris.
La première, concernant l'attribution de marchés publics à une société dirigée par une personne de l'entourage d'une adjointe de M. Lagarde, a été classée sans suite.
La seconde avait pour origine des dépenses effectuées pour une association de la majorité municipale et s'est soldée par une injonction faite à M. Lagarde de rembourser les sommes versées à l'association, ce qu'il a fait.
Durant l'enquête les policiers avaient cependant mis au jour l'affaire de la tribune du stade et une autre concernant la location de matériel événementiel. Cette dernière a été réglée dans le cadre d'une procédure dite de "plaider-coupable", dans laquelle M. Lagarde a été condamné à 5.000 euros d'amende.
Ces dossiers n'ont "rien à voir" avec l'affaire jugée vendredi a souligné son avocat.
Début avril, M. Lagarde avait souligné que ces informations avaient été transmises au Parisien deux jours après qu'il eut demandé une commission d'enquête parlementaire dans l'affaire Cahuzac.
AFP/AFP/Archives - Photo Par Andrey Smirnov - Le comédien français Gérard Depardieu doit être jugé ce endredi à Paris pour conduite en état d'ivresse, lors d'une audience déjà reportée trois fois à laquelle
Le comédien français Gérard Depardieu doit être jugé ce vendredi à Paris pour conduite en état d'ivresse, lors d'une audience déjà reportée trois fois à laquelle il n'assistera pas, en raison d'un tournage en Tchétchénie.
"Très occupé à Grozny", capitale de la Tchétchénie, où il a débuté cette semaine le tournage d'un film avec l'actrice britannique Elizabeth Hurley, l'acteur de 64 ans ne sera pas présent au procès prévu à partir de 9h00, a déclaré son avocat Me Eric de Caumont à l'AFP."Il m'a chargé de le représenter devant le tribunal où il souhaite être jugé, comme il l'a toujours affirmé", a ajouté l'avocat.
La présence de l'acteur n'est pas obligatoire pour que l'audience du tribunal correctionnel puisse se tenir. Me de Caumont a indiqué avoir pris "toute disposition pour que le procès ait lieu vendredi et si rien d'autre ne s'y oppose, il aura lieu".
L'acteur, qui a obtenu la nationalité russe en janvier, devait initialement comparaître en décembre dans le cadre d'une "comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité" (CRPC), une procédure simplifiée dite de "plaider coupable", dans laquelle la présence du prévenu est requise.
Son avocat l'avait excusé auprès des magistrats en expliquant qu'il était pris, déjà, par un tournage : celui du film d'Abel Ferrara sur l'affaire du Sofitel, dans lequel l'acteur incarne l'ancien patron du FMI Dominique Strauss-Kahn. Son absence répétée avait conduit au renvoi du dossier devant le tribunal correctionnel, qui avait ajourné l'affaire en avril pour des raisons de procédure.
Le 29 novembre 2012 à Paris, victime d'un accident de scooter sans gravité, il avait été contrôlé et présentait une alcoolémie d'1,8 g par litre de sang, alors que le taux autorisé en France est limité à 0,5 g.
La star du cinéma français encourt 4.500 euros d'amende et une peine pouvant aller jusqu'à deux ans de prison, en plus d'un retrait de six points du permis de conduire.
Mariage homo: Manuel Valls va "étudier" une interdiction du Printemps français
PARIS — Les autorités vont "étudier" une interdiction du "Printemps français", une nébuleuse des opposants les plus radicaux au mariage homosexuel qui a appelé à des opérations coups de poing, a annoncé vendredi sur France Info le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
"Nous allons l'étudier parce que ces propos sont inacceptables", a déclaré le ministre, interrogé sur un communiqué virulent du groupe. Le ministre a également fait état de "menaces de mort" et a exprimé son "inquiétude car des groupes radicaux d'extrême droite veulent venir en nombre" à la manifestation de vendredi contre le mariage homosexuel.
SOCIAL
L'Unédic prévoit une hausse du chômage en 2013 et 2014
Le Monde.fr
A contre-courant de l'objectif de François Hollande, l'Unédic a annoncé jeudi 23 mai s'attendre à une poursuite de la hausse du nombre de chômeurs en 2013 et en 2014. L'organisme paritaire chargé de la gestion de l'assurance-chômage a également annoncé s'attendre à un déficit de 4,8 milliards d'euros pour 2013 et 5,6 milliards fin 2014.
Alors que le chef de l'Etat maintient son objectif de renverser la tendance à la fin de l'année, l'Unédic estime que, sur le reste de l'année 2013, la hausse du nombre d'inscrits en catégorie A (sans activité) se poursuivrait, "mais à un rythme moindre", pour atteindre 3,3 millions d'inscrits en décembre, soit 178 700 inscrits de plus sur l'année.
L'Unédic évoque un ralentissement sensible : alors que l'on comptait 99 200 inscrits supplémentaires au 1er trimestre 2013, ils ne seraient plus que 4 900 au 4e trimestre. En mars, 3,2 millions de chômeurs sans activité étaient inscrits à Pôle emploi, un record. En 2014, la hausse se poursuivrait, avec 128 700 inscrits supplémentaires en catégorie A.
SAPIN MAINTIENT LA PROMESSE "D'INVERSER LA COURBE DU CHÔMAGE"
Ces prévisions "intègrent l'impact du CICE [crédit d'impôt compétitivité, ndlr], qui commencerait à créer des emplois au second semestre 2013", et la mise en œuvre des emplois d'avenir, a précisé Vincent Destival, directeur général de l'Unédic. "Le gouvernement et le président de la République ont fixé une ambition, ce n'est pas une promesse, il y a une grosse différence", a souligné le président de l'Unédic, Jean-François Pilliard (Medef).
Pour le ministre du travail, Michel Sapin, la prévision de l'Unédic, "conforte l'analyse du gouvernement et son objectif d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin 2013 et au-delà". Il retient que l'organisme "anticipe une stabilisation du nombre de demandeurs d'emploi en fin d'année", avec seulement 4 900 inscrits supplémentaires prévus au quatrième trimestre (contre + 99 200, + 48 400 et + 26 200 aux trois premiers trimestres).
L'Unédic a par ailleurs maintenu ses prévisions de déficit pour 2013, à 4,8 milliards d'euros fin 2013, portant la dette – déficit cumulé – à 18,5 milliards. Fin 2014, le déficit annuel pourrait atteindre 5,6 milliards d'euros et la dette cumulée 24,1 milliards.
Ces nouvelles prévisions sont basées sur des hypothèses de croissance révisées à la baisse et les actuelles règles d'indemnisation, qui seront renégociées en fin d'année. Sur la base du consensus des économistes, l'Unédic retient désormais – 0,2 % sur 2013. Sa première projection pour 2014 est, elle, basée sur une croissance de + 0,7 %.
DES RÈGLES D'INDEMNISATION À REVOIR
Ces prévisions mettent en difficulté l'organisme piloté par les partenaires sociaux, qui doivent remettre à plat les règles d'indemnisation cet automne lors d'une négociation qui s'annonce compliquée. L'Unédic devra ainsi renflouer ses caisses tout en accordant aux chômeurs les "droits rechargeables" leur permettant de conserver les droits acquis quand ils retrouvent un emploi, comme le prévoit la nouvelle loi sur la sécurisation de l'emploi.
Fin mars, François Hollande avait appelé les partenaires sociaux à mettre en place un système qui "encourage le retour vers l'emploi" et "se cumule davantage qu'aujourd'hui avec la reprise d'un emploi (...), même à temps partiel".
Le renchérissement des cotisations patronales sur certains CDD, également dans la loi, pourrait ne pas suffire à les financer. Pour trouver de nouvelles ressources, les marges de manœuvre sont faibles, les syndicats refusant catégoriquement de pénaliser les chômeurs.
La Cour des comptes, qui a préconisé en janvier une profonde révision du régime d'assurance-chômage, a notamment plaidé pour une baisse de l'allocation maximale, suscitant une levée de boucliers syndicale. L'allocation maximale (6 161,29 euros mensuels net) est touchée par seulement 1 600 personnes en France. En moyenne, les chômeurs indemnisés reçoivent 1 055 euros net par mois, soit 69 % de leur salaire net
SOCIETE
Mariage pour tous. 62% des Français pour que les manifestations cessent
Plus de six Français sur dix (62%) estiment qu'il serait «normal» que les manifestations hostiles au mariage homosexuel cessent maintenant que la loi est adoptée, selon un sondage BVA pour i-télé et Le Parisien/Aujourd'hui en France de vendredi.
Alors que le collectif anti-mariage pour tous appelle à manifester dimanche, seuls 35% des personnes trouvent normale cette initiative. 3% ne se prononcent pas.
Mariage homo : la galaxie des groupuscules extrémistes
L'Etat pourrait interdire le "Printemps français", l'une des organisations d'extrême droite qui profitent de la mobilisation contre le mariage homo pour montrer leurs muscles. Qui sont-ils ? Sélection.
Alexandre Gabriac, le leader des Jeunesses nationalistes. (FAYOLLE PASCAL/SIPA)
Le ministère de l'Intérieur va "étudier" une interdiction du "Printemps français", une nébuleuse des opposants les plus virulents au mariage homosexuel, a annoncé vendredi 24 mai sur France Info le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Des groupuscules d'extrême droite apparus en marge des rassemblements nationaux se sont lancés dans la surenchère activiste après la création de ce mouvement par Béatrice Bourges, en rupture avec l'égérie des "Manif pour tous" Frigide Barjot. Si chacune de ces organisations ne compte que quelques centaines de militants, l'opposition au projet gouvernemental leur fournit une occasion inespérée de se coaliser et de faire parler d'elles, au risque des pires dérives... Tour d'horizon de cette frange dure et fiévreuse des "anti".
Le Printemps français http://www.printempsfrancais.fr/
Plus qu'un groupe réellement structuré, le Printemps français est une nébuleuse, au nom grossièrement usurpé aux mouvements de libération arabes. Né le 24 mars autour des échauffourées des Champs-Elysées, il est représenté par Béatrice Bourges, spécialiste en lobbying anti-avortement et anti-mariage homo (rebaptisé par la mouvance "mariage unisexe"). Membre de l'UMP, cette catholique conservatrice a décidé de mener des actions "plus radicales" que celles organisées jusque-là par la "Manif pour tous", dans le but d'obtenir le retrait du projet de loi. Le Printemps a ainsi revendiqué le réveil à l'aube de la sénatrice UDI Chantal Jouanno ou du député EELV François de Rugy et salué (avant d'effacer le message sur internet) la dégradation de l'espace des Blancs Manteaux à Paris où se tenait une manifestation des associations LGBT.
Refusant donc de condamner les échauffourées du 24 mars aux Champs-Elysées, Béatrice Bourges a été remerciée de ses fonctions de porte-parole de l'organisation "Manif pour tous" menée par Frigide Barjot. Si le Printemps n'appartient pas à la catégorie des groupuscules d'extrême droite, ceux-ci ont entendu son message de "radicalité subversive" comme un signe en leur faveur et y ont trouvé un inespéré label et lieu de rendez-vous pour faire reconnaître leurs opérations et prospecter auprès d'un public de manifestants remontés contre le gouvernement.
- Le Bloc identitaire http://www.bloc-identitaire.com/
Présent dès les manifestations du 13 janvier, à la fois dans les cortèges de la "Manif pour tous" et des traditionalistes de Civitas, le mouvement d'extrême-droite présidé par Fabrice Robert (ex-MNR et ex-FN) compte entre 1.000 et 1.500 militants (2.000 adhérents revendiqués). Ils sont présents dans la plupart des actions coups de poing et toujours en ligne de front pour en découdre avec les CRS. L'ancien membre du club de l'Horloge et proche de la direction du BI Jean-Yves Le Gallou a accusé Frigide Barjot de faire trop de concessions à "l'idéologie médiatique" en acceptant l'idée de "lutter contre l'homophobie".
- Les Jeunesses nationalistes https://www.facebook.com/JNationalistes
La conférence boycottée d'Erwann Binet (rapporteur de la loi sur le mariage pour tous) à Saint-Etienne le 5 avril dernier, c'est eux. Une dizaine de militants d'extrême droite en Bombers grimpe alors sur les tables, brandit des affiches frappées d'un aigle nazifiant et hurle "La France aux Français !", "Hollande démission !". Face récente du groupe pétainiste L'Œuvre française, les Jeunesses nationalistes sont fondées par Alexandre Gabriac en avril 2011 après son renvoi du FN, pour avoir fait le salut fasciste. Le mouvement qui fédère environ 600 personnes prône l'activisme violent et vient de passer en "mode Blitzkrieg" contre "la légalisation de l'accouplement sodomite et saphique", écrit sur Twitter un de ses responsables Yvan Benedetti, 48 ans et ancien bras droit de Bruno Gollnisch.
Forte mobilisation en ce moment à Lyon contre la legalisation de l'accouplement sodomite et saphique #nationaliste twitter.com/Yvan_Benedetti…— Yvan BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) April 14, 2013
Le même samedi à Nantes, des membres des Jeunesses nationalistes ont pourchassé la journaliste pro-mariage Caroline Fourest, venue débattre de l'islam aux Journées du "Nouvel Observateur".
@carolinefourest Cours Fourest, Cours...
— Alexandre GABRIAC (@Gabriac) 12 avril 2013
- Le Groupe union défense http://gud-lyon.blogspot.fi/
Plus connue sous le nom acronyme Gud, l'organisation étudiante est fondée en 1968 à l'université Paris 2-Panthéon Assas par d'anciens militants du parti d'extrême droite maurassien Occident. Très active dans les années 70, elle était en total perte de vitesse depuis les années 80 et l'émergence du Front national comme force électorale. Durant les années 90, le Gud devient le réceptacle des tendances extrémistes non admises au Front national. Le mouvement tente cependant son retour sur scène depuis 2010 sous l'appellation Union de défense de la jeunesse. Des étudiants distribuent alors des tracts "GUD is Back" à l'université d'Assas. Son influence grandissant dans les lycées des régions lyonnaise et parisienne, Steven Bissuel fonde l'Union des Lycéens Nationalistes (ULN). Selon lui, ils étaient une quarantaine de gudards dimanche soir à Lyon, infiltrés dans les cortèges de la "Manif pour tous". Les spécialistes de l'extrême droite les estiment à une centaine d'activistes entre Paris et Lyon. Ils sont également réapparu à Nancy. La section lorraine du rat noir (symbole des gudards) a appelé à tabasser les homosexuels, via Facebook, en postant une image d'une silhouette rose à terre frappée par une silhouette noire.
- Le Renouveau Français http://www.renouveaufrancais.com/
Son emblème est une fleur de lys et son but est l'instauration d'un Etat nationaliste et chrétien. Pendant la campagne de succession à Jean-Marie Le Pen, le RF avait soutenu Bruno Gollnisch face à Marine Le Pen, jugée trop républicaine et tiède sur les racines catholiques de la France. Depuis sa fondation en 2005, le groupuscule intégriste, antisémite et pétainiste dénonce le "lobby homosexualiste" dont ils ont fait une obsession. Ses troupes assurent occasionnellement la sécurité de l'église intégriste de Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris.
- Civitas http://www.civitas-institut.com/
Organisation catholique intégriste appartenant à la mouvance contre-révolutionnaire, l'Institut est très lié à la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X des lefebvristes. Dès janvier, ses cortèges étaient ralliés par des dissidents du Front national, tel que le Parti de la France de Carl Lang et le Mouvement national républicain (MNR), fondé par Bruno Mégret. Tenu à distance par la "Manif pous tous", ils ne formaient plus qu'un seul cortège le 24 mars, et leurs troupes munis de drapeaux ornés du Sacré-Cœur se rejoignaient vendredi 12 avril aux abords du Sénat devant les CRS.
Marie Lemonnier - Le Nouvel Observateur
Suède: les lacunes de l'intégration soulignées par les incidents en banlieue
Un pompier éteint une voiture incendiée dans la banlieue de Stockholm, le 21 mai 2013 (AFP, Jonathan Nackstrand)
STOCKHOLM — Quatre nuits de caillassages, d'incendies et de dégradations à Stockholm et dans sa banlieue, l'oeuvre des jeunes habitants de quartiers déshérités et à forte population immigrée, ont écorné l'image d'une Suède pacifique et égalitaire.
Déclenchés dimanche soir après la mort d'un habitant de Husby, un quartier défavorisé de la capitale, abattu par la police qui a plaidé la légitime défense, les incidents se sont peu à peu étendus à une quinzaine de quartiers.
Jeudi dans la nuit, des pierres ont visé une antenne d'un commissariat de police à Kista, près de Husby, et deux autres antennes dans le sud de la capitale.
Le bilan des violences contre les personnes est resté modeste, avec une personne touchée à la tête par un jet de pierre lors d'une manifestation à Husby jeudi, et un policier blessé dans la nuit de mercredi à jeudi.
Mais les incendies volontaires, visant les voitures et les bâtiments, se sont multipliés. Les pompiers faisaient état jeudi de 90 départs de feu. L'un d'eux a ravagé un restaurant de Skogaas, quartier d'Huddinge au sud de la capitale.
Ces violences ont provoqué un débat en Suède sur l'intégration des immigrés, qui représentent environ 15% de la population, se concentrent dans les quartiers pauvres des grandes villes du pays et connaissent un taux de chômage plus important que le reste de la population.
Selon des responsables associatifs locaux cités dans la presse, les auteurs des troubles reprochent aux forces de l'ordre leur racisme. Ces derniers accusaient des policiers d'avoir lancé des insultes comme "clochards", "singes" ou "sales nègres".
La police a appelé les éventuelles victimes à porter plainte, et cherchait à minimiser la gravité des violences. "Tout blessé est une tragédie, toute voiture brûlée est un échec de la société (...) mais Stockholm n'est pas en train de brûler", a souligné un responsable de la police de la capitale, Ulf Johansson.
Les chercheurs en sciences sociales soulignaient que la colère avait des racines profondes.
Chômage, échec scolaire
"Vivre comme jeune dans ces endroits de ségrégation peut être très difficile de beaucoup de manières. Vous n'avez pratiquement aucun contact avec d'autres Suédois et souvent pas une bonne compréhension de la société suédoise", soulignait Aje Carlbom, anthropologue social à l'université de Malmö.
Les quartiers où ont éclaté les incidents sont bien connus des habitants de Stockholm pour leur concentration de problèmes sociaux comme le chômage, l'échec scolaire ou le désoeuvrement de la jeunesse.
"L'écart entre les quartiers s'est accru" dans une ville où "le marché du logement est vraiment segmenté", estimait Eva Andersson, géographe urbaine de l'université de Stockholm.
La Suède est devenue une destination prisée des immigrants en Europe. Elle a accueilli ces dix dernières années des centaines de milliers de personnes venues d'Irak, d'Afghanistan, de Somalie, des Balkans et récemment de Syrie.
Le Premier ministre conservateur Fredrik Reinfeldt, fervent partisan de l'accueil des immigrés, a voulu donner devant le Parlement l'image d'une nation unie.
"Je pense qu'il est dangereux de vouloir dépeindre la Suède avec une capitale séparée de ses banlieues. Je ne pense pas que ce soit vrai. Je pense que la ligne qui nous divise traverse Husby, entre une population majoritaire et à côté un petit groupe de fauteurs de trouble", a-t-il déclaré.
Son ministre de l'Intégration Erik Ullenhag attribuait les violences à un chômage élevé et autres formes d'exclusion des quartiers où la population issue de l'immigration est majoritaire.
"Nous savons qu'il y a une discrimination dans ces endroits, et ces événements n'améliorent pas l'image de ces quartiers, où il y a beaucoup de choses positives qui se produisent mais qui sont complètement éclipsées actuellement", a-t-il déploré, interrogé par l'agence de presse TT.
Le taux de chômage à Husby atteignait 8,8% en 2012, contre 3,6% à Stockholm.
Les incidents ont attiré l'attention des médias internationaux, suscitant des comparaisons avec des pays qui ont connu des vagues de violence dans les banlieues, comme la France ou la Grande-Bretagne. D'après M. Carlbom, "la Suède connaît une forte ségrégation, mais ces quartiers peuvent être encore plus durs dans d'autres pays
Le grand cafouillage de l'épreuve de langue au bac
Les terminales de toutes les filières (à l'exception des L), sont concernés par cette réforme. (Photo Denis Charlet. AFP)
Décryptage Les modalités ont changé mais sont tellement floues que d'un lycée à l'autre, les candidats au bac ne sont pas logés à la même enseigne.
Libération
Les nouvelles épreuves du bac en langues vivantes sèment un brin de pagaille dans les lycées. Tous les élèves de terminale, dans la quasi totalité des filières (à l'exception des littéraires), sont concernés. Mal préparée en amont, la réforme est difficile à mettre en place sur le terrain. Certains élèves ont passé l’épreuve de compréhension orale en février, d’autres au mois d’avril. Pendant les heures de cours, ou en dehors. Corrigé par leur prof ou par un autre de l’établissement, avec un semblant d’anonymat ou même pas. C’est selon. Quant à la grille de notation, elle laisse très peu de marge de manœuvre aux profs.
Tous les terminales d’un même établissement planchent-ils sur le même document sonore en même temps ? Le ministère ne le précise pas... Seule indication pratique : les enseignants doivent organiser cette épreuve au cours «du deuxième trimestre de l’année de terminale». Certains l’ont donc passée en février, d’autres en avril. «L’égalité de traitement entre les candidats n’est pas garantie. En trois mois, les élèves ont le temps de progresser», tempète Michel Morel. «Surtout, on ne comprend pas l’intérêt d’une épreuve anticipée en cours d’année, renchérit Laurélie, prof d’anglais en Poitou-Charentes. Encore, du contrôle continu, cela peut se justifier. Mais là, c’est un examen terminal, en milieu d’année... Sans le côté officiel et sacralisé de la semaine du bac.»
Les élèves sont-ils évalués par leurs propres professeurs ?
Pour cette professeure, cela ne fait aucun doute, cette réforme est avant tout guidée par une logique d’économie. L’épreuve se déroule sur le temps de service des profs, ils ne sont pas indemnisés comme lorsqu’ils corrigent les copies du bac. Libre à eux ensuite de l’organiser pendant les heures de cours, ou en dehors. «Dans notre lycée, on a décidé de glisser l’épreuve de compréhension pendant la semaine du bac blanc. On s’est ensuite partagé les copies entre confrères pour éviter de noter nos propres élèves. Même si on connaît les élèves des autres classes...»
D’un lycée à l’autre, l’organisation des épreuves peut varier du tout au tout. Surtout, profs comme élèves sont un peu perdus, tellement l’affaire est compliquée. Car l’examen ne s’arrête pas à cette épreuve de compréhension orale. S’ajoute «l’expression orale», qui doit être organisée indique le ministère, au «cours du dernier trimestre». «On a su que très tard en quoi consistait cette épreuve. Les élèves piochent un petit papier et doivent parler pendant cinq minutes de l’une de ces quatre grandes notions : mythes et héros, l’idée du progrès, lieu et forme du pouvoir, espace et échange, explique Laurélie. C’est tout ce qu’on sait. Pour le reste, c’est le flou artistique.» Les profs échangent beaucoup sur les forums, chacun y allant de son interprétation. Certains considèrent que les élèves ont droit à un support écrit, d'autres non.
Quant à l’examen écrit, qui se déroulera en fin d'année au moment du bac, ce n'est guère mieux. «Personne ne sait ce qui est prévu exactement. On est incapable de dire aux élèves la forme que prendra l’examen...», déplore Michel Morel. Il a bien tenté d’alerter le ministère dès l’été 2012, mais «bien évidemment ils n'en ont pas tenu compte».
«C’est la première fois qu’on met en place ce type d’épreuves, donc on comprend bien qu’il y ait des interrogations», a tenté de défendre Jean-Paul Delahaye, directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO), dans un entretien à l’AFP. Mais «il y a eu un accompagnement et un soutien continu de la part du ministère et de l’académie, pour que les enseignants puissent s’approprier ces nouvelles épreuves».
Pour couronner le tout, les fiches d’évalutation fournies aux profs réduisent considérablement l’éventail des notes... Ainsi, à l’épreuve de compréhension orale LV1, le candidat aura 2 sur 20 s’il n’a rien compris, 6 s’il a compris un peu, puis 10, 16 ou 20/20. Aucune autre note possible. Pour les LV2, la grille est différente mais tout aussi déroutante: 4, 8, 12 ou 20/20. Les résultats ne sont pas communiqués aux élèves avant les résultats du bac. En principe, du moins.
D’où sort cette réforme ?
C’est un héritage de l’ère Sarkozy. La fameuse réforme du lycée de 2010 prévoyait en effet de donner un coup de neuf à l’épreuve de langue vivante au bac. Sur le papier, l’idée ne déplaisait pas à l’Association des professeurs de langues vivantes. Son président, Michel Morel, confirme : «Jusqu’ici, les épreuves n'étaient pas les mêmes selon les filières. Dorénavant, tous les élèves passent un oral et un écrit que ce soit en langue vivante 1 ou langue vivante 2. Et surtout, il y a enfin une épreuve de compréhension orale (à partir d’un document sonore), ce que nous réclamions depuis longtemps.» Au départ, donc, les choses étaient plutôt bien parties, le calendrier de la réforme laissant jusqu’en 2013 pour la mise en application.Pourquoi ça coince ?
Michel Morel a très vite vu venir le problème. «Le seul texte officiel, de novembre 2011, est très lacunaire, c’est le moins que l’on puisse dire. Rien n’est prévu. Toute l’organisation des épreuves orales repose sur les professeurs». C’est eux qui doivent trouver le document sonore à faire écouter aux élèves pour l’épreuve de compréhension. Cela peut être un extrait audio, vidéo (émission de radio, film, JT). Seule contrainte : la durée de l’enregistrement ne doit pas excéder une minute trente, les élèves ont ensuite dix minutes pour résumer, en français, ce qu’ils en ont retenu. Pour le reste, chaque prof fait à sa guise.Tous les terminales d’un même établissement planchent-ils sur le même document sonore en même temps ? Le ministère ne le précise pas... Seule indication pratique : les enseignants doivent organiser cette épreuve au cours «du deuxième trimestre de l’année de terminale». Certains l’ont donc passée en février, d’autres en avril. «L’égalité de traitement entre les candidats n’est pas garantie. En trois mois, les élèves ont le temps de progresser», tempète Michel Morel. «Surtout, on ne comprend pas l’intérêt d’une épreuve anticipée en cours d’année, renchérit Laurélie, prof d’anglais en Poitou-Charentes. Encore, du contrôle continu, cela peut se justifier. Mais là, c’est un examen terminal, en milieu d’année... Sans le côté officiel et sacralisé de la semaine du bac.»
Les élèves sont-ils évalués par leurs propres professeurs ?
Pour cette professeure, cela ne fait aucun doute, cette réforme est avant tout guidée par une logique d’économie. L’épreuve se déroule sur le temps de service des profs, ils ne sont pas indemnisés comme lorsqu’ils corrigent les copies du bac. Libre à eux ensuite de l’organiser pendant les heures de cours, ou en dehors. «Dans notre lycée, on a décidé de glisser l’épreuve de compréhension pendant la semaine du bac blanc. On s’est ensuite partagé les copies entre confrères pour éviter de noter nos propres élèves. Même si on connaît les élèves des autres classes...»D’un lycée à l’autre, l’organisation des épreuves peut varier du tout au tout. Surtout, profs comme élèves sont un peu perdus, tellement l’affaire est compliquée. Car l’examen ne s’arrête pas à cette épreuve de compréhension orale. S’ajoute «l’expression orale», qui doit être organisée indique le ministère, au «cours du dernier trimestre». «On a su que très tard en quoi consistait cette épreuve. Les élèves piochent un petit papier et doivent parler pendant cinq minutes de l’une de ces quatre grandes notions : mythes et héros, l’idée du progrès, lieu et forme du pouvoir, espace et échange, explique Laurélie. C’est tout ce qu’on sait. Pour le reste, c’est le flou artistique.» Les profs échangent beaucoup sur les forums, chacun y allant de son interprétation. Certains considèrent que les élèves ont droit à un support écrit, d'autres non.
Quant à l’examen écrit, qui se déroulera en fin d'année au moment du bac, ce n'est guère mieux. «Personne ne sait ce qui est prévu exactement. On est incapable de dire aux élèves la forme que prendra l’examen...», déplore Michel Morel. Il a bien tenté d’alerter le ministère dès l’été 2012, mais «bien évidemment ils n'en ont pas tenu compte».
«C’est la première fois qu’on met en place ce type d’épreuves, donc on comprend bien qu’il y ait des interrogations», a tenté de défendre Jean-Paul Delahaye, directeur général de l’enseignement scolaire (DGESCO), dans un entretien à l’AFP. Mais «il y a eu un accompagnement et un soutien continu de la part du ministère et de l’académie, pour que les enseignants puissent s’approprier ces nouvelles épreuves».
Pour couronner le tout, les fiches d’évalutation fournies aux profs réduisent considérablement l’éventail des notes... Ainsi, à l’épreuve de compréhension orale LV1, le candidat aura 2 sur 20 s’il n’a rien compris, 6 s’il a compris un peu, puis 10, 16 ou 20/20. Aucune autre note possible. Pour les LV2, la grille est différente mais tout aussi déroutante: 4, 8, 12 ou 20/20. Les résultats ne sont pas communiqués aux élèves avant les résultats du bac. En principe, du moins.
DIVERS
ETATS-UNIS. Un pont s'effondre provoquant la chute de voitures
La police de l'Etat de Washington n'a pour l'instant pas fourni de plus amples détails, notamment sur d'éventuelles victimes.
Le pont autoroutier s'est rompu. (Capture écran AP-YouTube)
Un pont autoroutier au dessus d'une rivière s'est partiellement rompu jeudi dans l'Etat américain de Washington, dans le nord-est du pays, provoquant la chute de voitures et de personnes dans l'eau, a annoncé la police. Des images montrent la rupture d'une large section du pont, qui enjambe la rivière Skagit au nord de Seattle, et sur lequel passe l'autoroute Interstate 5.
"Des gens et des voitures sont tombés dans l'eau", a indiqué Mark Francis, porte-parole de la police autoroutière de l'Etat de Washington sur son compte Twitter, avant de lancer un appel à témoignages.
"Des gens et des voitures sont tombés dans l'eau", a indiqué Mark Francis, porte-parole de la police autoroutière de l'Etat de Washington sur son compte Twitter, avant de lancer un appel à témoignages.
I don't have much info.N/B and S/B lanes of I-5 Skagit River Bridge collapsed.People and cars in water.I'm very far away.Will update
— Trooper Mark Francis (@wspd7pio) 24 mai 2013
La police n'a pour l'instant pas fourni de plus amples détails, notamment sur d'éventuelles victimes. Au moins deux voitures sont tombées dans l'eau, et trois personnes qui étaient à leur bord ont été secourues, selon le "Seattle Times". La raison de la rupture du pont est inconnueNoël ne fête pas la naissance de Jésus!
Il est né, le divin enfant
le 24/05/2013, par Djinnzz
Alors qu’on peine à connaître avec précision l’ANNÉE de
naissance de Jésus-Christ (le pape Benoît XVI en personne a admis que Jésus
était né 6 ou 7 ans avant Jésus-Christ…), alors qu’on peine à connaître le LIEU
de naissance de Jésus (Nazareth n’a jamais existé, nous aurons l’occasion d’y
revenir…), comment peut-on connaître avec précision le JOUR de sa
naissance?
Rassurez-vous, cher lecteur, nous ne la connaissons pas. Mais
alors, pas du tout!
En premier lieu, rappelons-nous que la célébration de la
naissance de Jésus est une pratique très tardive qui n’apparaît que vers l’an
300. Avant cette date, les Chrétiens considèrent qu’il y a des choses bien plus
importantes à fêter que la naissance d’un bébé, fût-il fils de Dieu. À cette
même époque, justement, se propage dans l’Empire romain un culte païen qui
inquiète beaucoup l’Église: le Dieu-Soleil Mithra, divinité indienne
apparue vers 1500 ans avant Jésus-Christ, jouit d’un regain d’intérêt et est
vénéré partout dans le bassin méditerranéen. À tel point que l’empereur
Aurélien envisage d’en faire le dieu officiel de l’Empire (et on imagine d’ici à
quel point Zeus et sa clique devaient fulminer en entendant pareille ineptie…)!
En 274, il officialise donc cette religion et érige même à Rome un splendide
temple dédié à Mithra.
– Mais il est malade, ce type!
– Tu as bien raison, Kevin, tout fout l’camp… Mais il faut voir
dans cette décision d’Aurélien un calcul politique. Officialiser le culte de
Mithra revient à apaiser l’Empire (notamment les peuples fédérés) en proie à de
nombreuses révoltes.
Chaque année, Aurélien fait donc célébrer la naissance du
Dieu-Soleil par des jeux somptueux. Et devinez un peu le jour de cet
anniversaire? Je vous le donne en mille: le 25 décembre!
Outch! C’est plutôt douloureux, non?
Fresque
murale – sacrifice d’un bœuf en hommage au dieu Mithra
La communauté chrétienne prend peur devant l’ampleur du
phénomène Mithra. Pour tenter de contrer l’influence croissante de cette
divinité païenne, les autorités religieuses décident d’instaurer une toute
nouvelle fête: celle de la naissance de Jésus. Pas besoin de vous faire un
dessin, la date du 25 décembre est choisie pour faire un peu d’ombre au
soleil (Ah, ah). Et le lobby chrétien parvient finalement à ses fins:
le christianisme, appuyé par l’Empereur Constantin, gagne petit à petit du
terrain sur le mithraïsme qui tombe bientôt dans l’oubli.
Quant au bœuf et à l’âne, vous aurez beau fouiller de fond en
comble la Bible, vous n’en trouverez mention nulle part… Ces éléments de décors
ont été rajouté tardivement (apparemment, par François d’Assise en 1223) sur la
base d’un verset du prophète Esaïe: « Un bœuf reconnaît son propriétaire et un
âne la mangeoire de son maître: par contre, mon peuple ne me reconnaît
pas. »
Quant à la neige que l’on voit parfois sur certaines crèches…
no comment… Avez-vous souvent vu de la neige à Bethléem?
Que ce nouvel éclairage sur la tradition ne vous empêche pas de
fêter Noël comme il se doit le 25 décembre prochain. Mais j’espère que vous
aurez une petite pensée émue pour Mithra au cas où un rayon de
soleil vienne subrepticement éclairer cette sainte journée. Après tout, c’est SA
naissance que vous célébrez!
Un puissant séisme frappe l'Extrême-Orient russe, ressenti jusqu'à Moscou
Le Monde.fr avec AFP
Un puissant tremblement de terre d'une magnitude de 8,2 sur l'échelle de Richter a été enregistré vendredi 24 mai au matin dans la région de Sakhaline et des îles Kouriles (Extrême-Orient), par l'Institut américain de géophysique (USGS). La Russie a levé l'alerte au tsunami dans la région.
Son épicentre a été localisé en mer d'Okhotsk, au large de la péninsule du Kamtchatka, à 250 kilomètres environ à l'ouest de la ville de Petropavlovsk-Kamtchatski, et à une profondeur de 600 km, précise l'USGS.
Les répliques ont été ressenties jusqu'à Moscou, à plusieurs milliers de kilomètres de l'épicentre. "Des habitants ont quitté leur appartement pour des raisons de sécurité", a déclaré une source sécuritaire à Interfax.
Des habitants de la région de Sakhalin ont rapporté avoir été privés d'électricité après le tremblement de terre. Aucune victime n'était à déplorer. Un autre séisme d'une magnitude supérieure à 7 est attendu, selon les prévisionnistes, la semaine prochaine dans la même région, selon Russia Today.
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