HUMOUR......ENCORE QUE......
Carte de France des supporters de ligue 1
La fête qui devait suivre la remise du trophée de champion de France 2013 au PSG a tourné à l'émeute ce lundi 13 mai faisant 30 blessés sous l'impulsion de casseurs désignés souvent comme des ultras de la tribune Auteuil.
À LIRE sur LeMonde.fr : 30 blessés dans l'affrontement entre supporters du PSG et forces de l'ordre
POLITIQUE
Syrie: Obama et Cameron font pression sur Moscou
Le président américain Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron à Washington, le 13 mai 2013 (AFP, Jim Watson)
WASHINGTON — Le président américain Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron ont exhorté Moscou à faire évoluer sa position sur la Syrie, à la veille d'une réunion mardi entre le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur la question des missiles sol-air S-300 promis au régime de Damas.
Le Kremlin et un responsable gouvernemental israélien ont confirmé lundi ces pourparlers qui devraient avoir lieu selon des sources diplomatiques à Sotchi, sur les bords de la mer Noire.
Selon les médias israéliens, la visite de M. Netanyahu doit porter sur la livraison prévue à la Syrie de ces systèmes S-300, des armes sophistiquées capables d'intercepter en vol avions ou missiles, et considérés comme un équivalent russe des Patriot américains.
L'installation d'un tel système de défense sol-air compliquerait tout projet des États-Unis ou de leurs alliés de procéder à des frappes aériennes, d'établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie ou d'intervenir pour sécuriser ou démanteler des armes chimiques.
De son côté, à l'issue d'un entretien avec M. Cameron à la Maison Blanche, M. Obama a affirmé dans une conférence de presse qu'ils avaient décidé d'"accroître la pression" sur Bachar al-Assad. "Ensemble, nous allons poursuivre nos efforts pour accroître la pression sur le régime, pour fournir de l'aide humanitaire aux Syriens souffrant du conflit, pour renforcer l'aile modérée de l'opposition et nous préparer à une Syrie démocratique sans Bachar al-Assad", a déclaré le président américain.
Trois jours après avoir rencontré le président russe, soutien jusqu'ici indéfectible du régime Assad, M. Cameron a remarqué que "l'histoire de la Syrie est en train d'être écrite avec le sang de son peuple, et cela se déroule sous nos yeux".
Le Premier ministre a relevé que la Russie et les Etats-Unis s'étaient mis d'accord la semaine dernière sur l'idée de relancer le processus dit "de Genève" pour obtenir une transition politique en Syrie, avec l'espoir d'organiser prochainement une conférence internationale.
Cette conférence, un temps évoquée pour la fin du mois, ne devrait pas pouvoir se tenir avant le début du mois de juin, a toutefois affirmé lundi le département d'Etat, en invoquant les "nombreux acteurs et pays différents impliqués".
L'accord conclu le 30 juin 2012 en Suisse entre les grandes puissances ne précise pas le sort de M. Assad et l'opposition syrienne continue de considérer son départ du pouvoir comme une condition préalable à toute discussion.
M. Obama a poursuivi dans cette ligne en exhortant Moscou à faire évoluer sa position. "En tant que leader sur la scène internationale, la Russie a un intérêt, et également l'obligation d'essayer de résoudre ce problème", a-t-il insisté.
En plein ballet diplomatique pour tenter de régler un conflit qui déborde déjà des frontières syriennes, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon est également attendu en fin de semaine à Moscou.
"Point de rupture"
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, allié de Washington, sera de son côté reçu jeudi par M. Obama.
En Turquie justement, neuf Turcs, liés selon Ankara à "une organisation terroriste en contact avec les renseignements syriens", ont été interpellés après le double attentat qui a fait samedi 48 morts à Reyhanli, près de la frontière syrienne. Mais le régime de Damas a démenti toute implication.
La Coalition de l'opposition syrienne a annoncé qu'elle discuterait de la proposition russo-américaine le 23 mai. D'ici là, elle consulte ses alliés régionaux, notamment l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, a annoncé lundi son chef par intérim.
Lors de la réunion du 23 à Istanbul, elle doit aussi en principe élire son nouveau président, après la démission d'Ahmed Moaz al-Khatib.
Alors que les combats ne connaissent aucun répit entre soldats et rebelles, la Commission européenne a prévenu qu'à moins d'un règlement politique "très prochain", "la communauté humanitaire ne pourra simplement plus faire face à l'ampleur sans précédent des besoins".
Affirmant avoir atteint "le point de rupture", elle a annoncé dimanche une aide "supplémentaire de 65 millions d'euros" pour venir en aide aux réfugiés et déplacés, qui représentent désormais plus du quart de la population syrienne.
Selon l'ONU, le nombre de déplacés a atteint 4,2 millions de personnes, auxquels s'ajoutent plus de 1,4 million de Syriens ayant fui à l'étranger --notamment au Liban, en Jordanie et en Turquie.
Plus de 80.000 personnes, pour près de la moitié des civils, ont été tuées en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad, transformée en rébellion armée en raison de la répression, selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Sur le terrain, les protagonistes ne parviennent toujours pas à remporter une victoire décisive.
Appuyée par des combattants du Hezbollah libanais, l'armée continue de progresser dans la province centrale et stratégique de Homs, de même que dans la province de Deraa (sud). Les combats continuent de faire rage dans la province de Damas, contrôlée en majorité par le régime, qui utilise son aviation dans les provinces septentrionales d'Idleb et d'Alep où les rebelles sont en position de force.
SYRIE. Netanyahu va tenter de dissuader Moscou de livrer des missiles à Damas
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est attendu mardi en Russie pour tenter de dissuader le président Vladimir Poutine de faire livrer des missiles sol-air S-300 promis au régime de Damas, une question qui est venue troubler les efforts diplomatiques pour mettre fin à la guerre civile en Syrie.
Cette entrevue devrait avoir lieu à Sotchi, sur les bords de la mer Noire.
"La situation en Syrie sera bien entendu au centre des pourparlers", a déclaré le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov.
Selon les médias israéliens, la visite de M. Netanyahu a plus particulièrement pour objet la livraison prévue à la Syrie des systèmes S-300, des armes sophistiquées capables d'intercepter en vol avions ou missiles guidés, un équivalent russe des Patriot américains.
Un membre du gouvernement israélien a souligné dimanche que M. Netanyahu était "tout à fait déterminé" à empêcher ces livraisons.
L'installation d'un tel système de défense sol-air compliquerait tout projet des États-Unis ou de leurs alliés de procéder à des frappes aériennes, d'établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie ou d'intervenir pour sécuriser ou démanteler des armes chimiques.
L'information avait été donnée dans la presse américaine quelques jours après qu'Israël avait bombardé des cibles proches de Damas, selon un responsable israélien, pour empêcher le transfert d'armes sophistiquées au Hezbollah libanais allié du régime de Bachar al-Assad.
Les dirigeants russes ont confirmé vendredi la perspective de ces livraisons, trois jours à peine après avoir reçu le secrétaire d'Etat américain John Kerry et donné des espoirs d'une solution négociée.
Moscou et Washington ont ensemble appelé à l'organisation d'une nouvelle conférence internationale pour amener le régime syrien et l'opposition à trouver une solution politique.
Vendredi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a indiqué que Moscou s'apprêtait à "finaliser" ces livraisons.
Selon le quotidien Kommersant, M. Poutine a confirmé au Premier ministre britannique David Cameron, qui s'est lui aussi rendu en Russie pour parler de la Syrie, que Moscou avait bien l'intention de livrer ces systèmes à Damas.
Les analystes étaient partagés lundi sur les effets de cette menace russe, et sur sa mise en oeuvre.
"Dans la logique des choses, après deux frappes de l'armée de l'air israélienne en Syrie, Netanyahu va avoir du mal à dissuader le président russe de livrer des armes de défense", a estimé Boris Dolgov, de l'Institut russe des études orientales.
Mais pour Viktor Kremeniouk, de l'Institut USA-Canada de Moscou, Benjamin Netanyahu, en soulevant la question des missiles, "avertit indirectement qu'Israël détruira ces S-300 quand ils seront livrés".
En définitive, pour Igor Korotchenko, du Centre d'analyse du marché mondial des armes, "la question de savoir si la Russie va honorer son contrat de livraison reste ouverte".
Il s'agit d'un marché conclu en 2010 pour la livraison de quatre batteries de missiles S-300, comprenant six rampes de tir et 144 missiles d'une portée de 200 kilomètres, pour un montant de 900 millions de dollars, d'après des informations de source israélienne du Wall Street Journal.
Après son passage à Moscou, John Kerry avait mis en garde contre une livraison "potentiellement déstabilisante" pour la région.
La perspective d'une nouvelle conférence internationale pour un règlement politique en Syrie s'est par ailleurs avérée incertaine en raison de divergences persistantes sur les conditions posées et sur la légitimité des représentants des deux parties, selon une source diplomatique russe.
Après MM. Kerry et Cameron, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon est lui aussi attendu en Russie du 16 au 19 mai.
La guerre civile en Syrie a fait depuis mars 2011 plus de 80.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
PAKISTAN • Une démocratie contre toute attente
Et de trois pour Nawaz Sharif ! Le gagnant des législatives au Pakistan a un visage bien connu. Pour la presse, la simple tenue des élections est une victoire majeure. Mais elle s'inquiète des immenses défis que le nouveau Premier ministre devra affronter.
Ingrid Therwath
Démocratie : 1 - Talibans : 0." Dessin de Schrank, paru dans The Independent, Londres.
Avant même la fin du dépouillement, les élections législatives du 11 mai se sont conclues par un verdict clair : Nawaz Sharif, le "Lion du Pendjab" qui a été déjà Premier ministre à deux reprises dans les années 1990, obtient une écrasante majorité et sera à la tête du prochain gouvernement.
Dans les pages du Daily Times de Lahore, Yasser Latif Hamdani se félicite que le scrutin se soit bien déroulé. En effet, c'est la première fois depuis la création du pays en 1947, qu'un gouvernement va au bout de son mandat et cède la place à son successeur à l'issue d'élections. Dans le passé, les coups d'Etat et assassinats avaient toujours présidé aux changement de pouvoir.
Hamdani, qui est l'auteur d'un ouvrage sur Muhammed Ali Jinnah, le fondateur du pays, écrit donc : "Ici on a un pays majoritairement musulman qui a réussi, alors qu'il était secoué par des actes de terrorisme et qu'il est confronté au soit-disant choc des civilisations, à se doter d'un nouveau gouvernement au terme d'un processus constitutionnel, et ce contre toute attente et malgré toutes les menaces. Ce n'est pas une petite réussite. Nous, enfin ceux parmi nous qui avons eu le droit de voter et l'avons fait, nous pouvons nous féliciter pour un travail bien fait. Nous le méritons."
Si la plupart des journalistes saluent la victoire pour la démocratie que représente ce scrutin et cette transition gouvernementale, ils s'accordent cependant sur l'ampleur des défis qui attendent Nawaz Sharif. Hamdani évoque trois dossiers principaux: l'extrémisme religieux, l'intégration et la protection des minorités (notamment des chiites visés par de nombreux attentats), et les demandes autonomistes de la province du Baloutchistan.
Rafia Zakaria est, elle, consternée par l'autosatisfaction dont font preuve les médias. Dans le quotidien Dawn, elle s'agaçe qu'il n'y ait "plus d'espace pour parler des monceaux de détritus qui s'amoncèlent devant les mosquées, des dettes vertigineuses au FMI [...], des fraudes électorales [...], de la tragédie d'anciens dirigeants politiques assassinés [une référence à Ali puis Benazir Bhutto]". Nawaz Sharif va maintenant devoir convaincre.
INSURRECTION
Trocadéro : l’art de récupérer la violence sur Twitter (et de déraper)
« Semer la peur chez les honnêtes gens »
Cela faisait longtemps qu’on n’avait plus entendu des dirigeants de l’UMP parler de « racailles » – depuis la défaite de Nicolas Sarkozy, à vrai dire. Le diagnostic de Christian Estrosi reprend une opposition chère à l’ancien président de la République :
« La gravité de ces faits révèle que le gvt a fait le choix de semer la peur chez les honnêtes gens plutôt que chez les racailles #trocadéro »
« Le retour des casseurs dans nos villes »
Patrick Balkany a lui aussi recouru au vocabulaire sarkozyste. Plutôt que de « racailles », il a donc dénoncé les « casseurs » :
« Consterné par les événements du Trocadéro et le retour des casseurs dans nos villes. #Impréparation #insécurité #inertie #irresponsabilité »
« Beauté des images de mai 2012 »
Christine Boutin, comme d’autres « twittos » de droite, a préféré jouer sur la nostalgie. Car quand la droite occupait le Trocadéro – le 1er mai 2012, pour le dernier grand meeting de campagne de Nicolas Sarkozy –, tout était si magique :
« Voila comment voir Trocadero : Beauté des images mai 2012 contre celles de ce soir #FêtePSG ! Honte #GVT »
« Deux poids, deux mesures »
Un camarade de Christine Boutin au sein du Parti chrétien démocrate s’est livré à une autre comparaison. Franck Margain, candidat à la primaire de droite pour les municipales de Paris, explique :
#2poids2mesures police politique contre @LaManifPourTous et laisser faire face aux casseurs du #Troca ! ! Je demande #VallsDemission !
« La République qui recule face aux voyous »
Le préfet de police de Paris a déjà annoncé que le PSG ne pourrait plus organiser de manifestations publiques dans la capitale. Un scandale dans le scandale, selon Rachida Dati :
« Renoncer aux manifestations festives sur la voie publique, c’est la République qui recule face aux voyous ! »
« Fêter la victoire au Stade de France »
Pour calmer les esprits, Nathalie Kosciusko-Morizet a commis une erreur géographique embarrassante pour une candidate à la mairie de Paris. Une erreur relevée par notre journaliste Clément Guillou :
« Nos champions méritent mieux. Nous nous retrouverons ensemble samedi pour fêter la victoire au Stade de France #PSG »Stade de France... ou Parc des Princes ? Ne cherchez plus ce tweet sur le compte de NKM, la candidate l’a corrigé pour mettre fin aux moqueries :
« Nos champions méritent mieux. Nous nous retrouverons ensemble samedi pour fêter la victoire au Parc des Princes #PSG »
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : Bruxelles tenté de s’attaquer aux équipementiers télécom chinois
Huawei et ZTE sont soupçonnés de bénéficier d’avantages indus de la part de l’Etat chinois. Dans le reste de l’actualité asiatique : Starbuck’s s’installe en Birmanie, le maire d’Osaka justifie l’utilisation d’esclaves sexuels pendant la guerre et Li Keqiang maintient le cap de la libéralisation économique.
Bruxelles tenté de s’attaquer aux équipementiers télécom chinois
Huawei et ZTE sont soupçonnés de bénéficier d’avantages indus de la part de l’Etat chinois - AFP
D’après le « Wall Street Journal », le commissaire européen au Commerce Karel de Gucht envisage de demander, ce mercredi, le soutien de ses collègues de la Commission européenne afin de lancer une enquête contre les pratiques des équipementiers télécom chinois, Huawei et ZTE, soupçonnés de bénéficier d’avantages indus de la part de l’Etat chinois. Cette fuite de presse intervient quelques jours seulement après que Bruxelles a annoncé des mesures de rétorsion contre les panneaux solaires « made in China », provoquant l’ire de Pékin qui a immédiatement contre-attaqué avec le projet de mesures frappant les importations, sur son sol, de certains tubes d’acier très spécifiques. Un geste qui pourrait fragiliser un groupe comme Vallourec. Dans ce contexte tendu, une éventuelle action de la Commission à l’encontre des équipementiers télécom chinois serait risquée : les trois principaux fournisseurs européens d’équipements de télécommunications, Ericsson, Alcatel-Lucent et Nokia Siemens, espèrent obtenir une part du très large gâteau des réseaux de télécommunications de nouvelle génération actuellement en construction en Chine. De ce fait, aucun d’eux n’a porté plainte auprès de Bruxelles. Cas assez rare, c’est donc la Commission elle-même qui envisage de se saisir de ce dossier, sans la moindre demande émanant d’industriels européens. Compte tenu des risques qui pèsent sur les équipementiers télécom européens, déjà fragilisés, cette fuite de presse pourrait donc être orchestrée par Bruxelles. Alors que le fonctionnaire européen anonyme cité par le « Wall Street Journal » fait savoir que Karel de Gucht n’a pas encore pris sa décision et qu’il suit de près les contrats octroyés sur le sol chinois, il pourrait s’agir d’un bras de fer pour forcer Pékin à donner une part plus substantielle de son marché des télécommunications aux groupes issus du Vieux continent.
Le maire d’Osaka justifie l’utilisation d’esclaves sexuels pendant la guerre
Maire d’Osaka et dirigeant de l’un des plus grands partis politiques du Japon, Toru Hashimoto a réveillé, hier, les tensions diplomatiques dans la région en expliquant que l’utilisation d’esclaves sexuels dans plusieurs pays d’Asie pendant la Seconde guerre mondiale avait été “nécessaire pour apporter un peu de soutien aux braves soldats épuisés au combat” et de “discipline dans les troupes”. “Pourquoi seul le système japonais des femmes de réconfort est-il critiqué ? D’autres pays ont eu recours à des procédures similaires”, a expliqué l’élu, qui s’est imposé comme l’une des personnalités politiques les plus populaires du pays. Ces remarques ont immédiatement réveillé le courroux de la Corée du Sud et de la Chine, où des dizaines de milliers de femmes avaient été contraintes dans les années 30 et 40 de travailler dans des maisons closes de campagne pour satisfaire les troupes nippones ayant pris le contrôle des deux pays. Pékin et Séoul accusent régulièrement le Japon de tenter de réécrire l’histoire de la Seconde guerre mondiale et de tenter de justifier les atrocités qu’il a commises. Le mois dernier, le premier ministre Shinzo Abe avait lui aussi choqué les capitales voisines en se demandant publiquement si le Japon avait vraiment été un agresseur pendant la période et en indiquant que la définition du terme “invasion” était relatif.
Starbucks prépare son entrée en Birmanie
Cherchant à accélérer son développement dans les pays émergents d’Asie pour compenser la stagnation de ses ventes aux Etats-Unis, Starbucks envisagerait d’ouvrir d’ici deux ans une première boutique en Birmanie. L’annonce a été faite, hier, par Howard Schultz, le PDG de la chaîne, qui est actuellement en déplacement en Thaïlande, l’un des marchés les plus dynamiques de la zone. Starbucks compte doubler son nombre de magasins dans le royaume dans les cinq prochaines années. Il disposera alors de 320 enseignes dans le pays. D’ici 2016, le groupe américain espère aussi faire passer son réseau en Chine de 850 magasins actuellement à 1500. Une accélération est aussi programmée en Inde, où la chaîne n’opère que 12 boutiques, ainsi qu’au Vietnam où un premier magasin a été récemment inauguré.
Li Keqiang maintient le cap de la libéralisation économique
Lors d’un discours restitué aujourd’hui sur le site internet du Conseil d’Etat, le nouveau Premier ministre chinois a tenu des propos très clairs, hier, sur sa volonté de réformer l’économie chinoise, en laissant les forces du marché jouer un rôle plus important, et en faisant de l’Etat un prestataire de services de qualité. Simplification des procédures administratives et création d’emplois figurent également sur la liste des objectifs que s’est assignés le chef du gouvernement chinois. Ces propos méritent d’être relevés car ils confirment la volonté de réforme de l’exécutif chinois à un moment où les interrogations sur le modèle économique du pays se font de plus en plus vives. Toutefois, Li Keqiang avait déjà tenu des propos très largement comparables lors de sa prise de fonctions, en mars. Pour les analystes, l’essentiel est désormais de passer à l’action.
Accord libre-échange UE-USA : 14 pays défendent l'exception culturelle
Le Monde.fr avec AFP
Quatorze ministres ont signé une lettre pour défendre l'exception culturelle en Europe. | AFP/GERARD JULIEN
Treize ministres de la culture européens ont cosigné une lettre initiée par leur homologue française, Aurélie Filippetti, pour demander que le secteur audiovisuel soit exclu de l'accord de libre-échange à négocier entre les Etats-Unis et l'UE, a-t-on appris mardi 14 mai. Le texte, paraphé par les représentants allemand, autrichien, belge, bulgare, chypriote, espagnol, hongrois, italien, polonais, portugais, roumain, slovaque et slovène a été adressé lundi à la présidence irlandaise de l'Union européenne et à la Commission européenne.
Tous réclament que soit "pleinement maintenue la position constamment réaffirmée de l'Union, qui a toujours exclu, au sein de l'Organisation mondiale du commerce comme dans les négociations bilatérales, les services audiovisuels de tout engagement de libéralisation commerciale". "C'est toute une politique de l'Union et de ses Etats membres qui serait compromise si l'exclusion que nous demandons n'était pas assurée", écrivent les 14 ministres, estimant que, plus largement, "il en va même de notre capacité à choisir et faire vivre nos législations et réglementations face aux évolutions technologiques et économiques".
La responsable française qui s'est fait remettre lundi un rapport avec 80 propositions pour adapter l'exception culturelle en France à la révolution numérique, devra défendre cette position commune vendredi lors de la réunion des ministres de la culture de l'UE qui aborderont la question d'un accord de libre-échange avec les Etats-Unis.
Les négociations transatlantiques en vue de la création de l'une des plus grandes zones de libre-échange au monde n'ont pas encore formellement commencé. Le Parlement européen et les Etats membres doivent approuver le mandat de discussions tandis qu'aux Etats-Unis le Congrès doit d'abord être consulté sur la question. "Tout doit être sur la table, y compris les questions difficiles, sans exception", a estimé lundi le premier ministre britannique David Cameron invité à la Maison Blanche, à Washington. "Il y a une véritable chance que le processus soit lancé à temps pour le sommet du G8 (les 17 et 18 juin en Irlande du Nord). Les cinq prochaines semaines sont donc cruciales", a-t-il ajouté.
Carmat autorisé à implanter son coeur artificiel sur l'homme dans quatre pays
La société Carmat, qui développe un projet de coeur artificiel, a annoncé mardi avoir obtenu les autorisations de quatre centres de chirurgie cardiaque dans quatre pays pour effectuer les premières implantations humaines de son coeur artificiel total bioprothétique. (c) Afp
Carmat a obtenu l'autorisation de mener "les premières implantations humaines" de son coeur artificiel dans "quatre centres de chirurgie cardiaque de renommée internationale en Belgique, en Pologne, en Slovénie et en Arabie saoudite", a indiqué la société dans un communiqué.
Ces établissements sont le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Saint-Pierre à Bruxelles (Belgique), le Silesian Center for Heart Diseases à Zabrze (Pologne), le Ljubljana University Medical Centre de Ljubljana (Slovénie) et le Prince Sultan Cardiac Center à Riyad (Arabie Saoudite), précise Carmat.
Ces centres disposent d'un "fort potentiel de recrutement de patients" et d'une "grande expérience dans les essais cliniques préalables à la commercialisation de dispositifs médicaux innovants", selon Carmat.
Le directeur général de Carmat, Marcello Conviti, cité dans le communiqué, indique que "le processus de sélection des patients et la formation des équipes de chirurgiens et de médecins sont en cours dans ces quatre pays".
Cette phase bénéficie du soutien du Pr Christian Latrémouille, chirurgien cardiaque à l'Hôpital Européen Georges Pompidou et du Pr Daniel Duveau, directeur médical de l'Institut du Thorax et du département de chirurgie thoracique et vasculaire du CHU de Nantes, précise M. Conviti.
"Les implantations pourraient débuter dès la fin du processus de formation", ajoute le directeur général.
Carmat "espère recevoir d'autres autorisations dans un futur proche, notamment en France (approbation de l'Agence des produits de santé ANSM), et de la part d'autres pays", poursuit M. Conviti.
"Le coeur artificiel bioprothétique de Carmat constituerait une réelle innovation pour la communauté des spécialistes de l'insuffisance cardiaque", soulignent dans une déclaration commune les responsables de chirurgie cardiaque des quatre hôpitaux qui vont mener les premiers essais humains.
Il s'agit des Professeurs Didier de Cannière, chef du service de chirurgie cardiaque du CHU Saint-Pierre de Bruxelles, Marian Zembala, président du département de chirurgie et de transplantation cardiaques et directeur du Silesian Center for Heart Diseases de Zabrze, Borut Gersak, responsable du service de chirurgie cardiovasculaire du Ljubljana University Medical Centre, et Antonio Calafiore, chef du service de chirurgie cardiaque adulte au Prince Sultan Cardiac Center de Riyad.
En développant son coeur artificiel total implantable, Carmat a pour ambition de pallier le manque notoire de greffons dont sont victimes des dizaines de milliers de personnes souffrant d'insuffisance cardiaque avancée.
Plus de 20 millions de patients sont concernés par cette maladie en Europe et aux Etats-Unis à ce jour.
La société Carmat rappelle qu'elle bénéficie pour son projet, en accord avec la Commission européenne, de l'aide publique la plus importante accordée par la banque publique d'aide aux PME, Oséo, à une PME avec un montant de 33 millions d'euros.
Carmat a enregistré en 2012 une perte de 17,2 millions d'euros. La société avait indiqué disposer d'une trésorerie de 11,1 millions d'euros au 31 décembre 2012 et attendre environ 11 millions d'euros supplémentaires courant 2013, sous forme de crédit d'impôt recherche et de subventions et avances remboursables.
Sanofi-Aventis condamné à 40,6 millions d'euros d'amende
Logo de Sanofi-Aventis. (Photo John Schults. Reuters)
Libération
L’autorité de la Concurrence a annoncé mardi avoir sanctionné le groupe pharmaceutique Sanofi-Aventis à hauteur de 40,6 millions d’euros pour avoir dénigré les génériques de Plavix, le quatrième médicament le plus vendu au monde.
Le groupe pharmaceutique a «mis en place auprès des professionnels de la santé (médecins et pharmaciens d’officine) une stratégie de dénigrement à l’encontre des génériques de Plavix afin de limiter leur entrée sur le marché et de favoriser ses propres produits», le princeps Plavix (anti-thrombotique), ainsi que son propre générique Clopidogrel-Winthrop, indique l’autorité dans un communiqué.
L’autorité avait été saisie par Teva Santé, 3ème fabricant de génériques en France, filiale de l’israélien Teva Pharmaceutical Industries, leader mondial des génériques.
Après l’expiration en juillet 2008 en Europe du brevet qui protégeait ce «blockbuster», utilisé pour la prévention des récidives des maladies cardiovasculaires graves, Sanofi a mis en oeuvre une stratégie de communication dont l’objectif était «d’enrayer le processus de substitution générique», juge l’autorité.
Cette stratégie jouait à deux niveaux, «au stade de la prescription, en obtenant des médecins qu’ils apposent sur l’ordonnance la mention "non substituable"», et au stade de la substitution elle-même, «en incitant à substituer Plavix par son propre générique», au détriment des génériques concurrents, explique-t-elle.
Il ressort de nombreux témoignages «que les visiteurs médicaux et délégués pharmaceutiques de Sanofi-Aventis ont diffusé à l’échelle nationale auprès des médecins et des pharmaciens un discours jetant le doute sur l’efficacité et l’innocuité des génériques concurrents de Plavix et laissant entendre que leur responsabilité pourrait être engagée en cas de problème médical», détaille l’autorité.
Ce discours «a instillé un doute sur la qualité et la sécurité des génériques, sans se fonder sur le moindre fait avéré, puisque rien ne permet de démontrer que les génériques concurrents de Plavix sont moins sûrs que le princeps», souligne encore l’Autorité de la Concurrence.
Le groupe pharmaceutique a «mis en place auprès des professionnels de la santé (médecins et pharmaciens d’officine) une stratégie de dénigrement à l’encontre des génériques de Plavix afin de limiter leur entrée sur le marché et de favoriser ses propres produits», le princeps Plavix (anti-thrombotique), ainsi que son propre générique Clopidogrel-Winthrop, indique l’autorité dans un communiqué.
L’autorité avait été saisie par Teva Santé, 3ème fabricant de génériques en France, filiale de l’israélien Teva Pharmaceutical Industries, leader mondial des génériques.
Après l’expiration en juillet 2008 en Europe du brevet qui protégeait ce «blockbuster», utilisé pour la prévention des récidives des maladies cardiovasculaires graves, Sanofi a mis en oeuvre une stratégie de communication dont l’objectif était «d’enrayer le processus de substitution générique», juge l’autorité.
Cette stratégie jouait à deux niveaux, «au stade de la prescription, en obtenant des médecins qu’ils apposent sur l’ordonnance la mention "non substituable"», et au stade de la substitution elle-même, «en incitant à substituer Plavix par son propre générique», au détriment des génériques concurrents, explique-t-elle.
Il ressort de nombreux témoignages «que les visiteurs médicaux et délégués pharmaceutiques de Sanofi-Aventis ont diffusé à l’échelle nationale auprès des médecins et des pharmaciens un discours jetant le doute sur l’efficacité et l’innocuité des génériques concurrents de Plavix et laissant entendre que leur responsabilité pourrait être engagée en cas de problème médical», détaille l’autorité.
Ce discours «a instillé un doute sur la qualité et la sécurité des génériques, sans se fonder sur le moindre fait avéré, puisque rien ne permet de démontrer que les génériques concurrents de Plavix sont moins sûrs que le princeps», souligne encore l’Autorité de la Concurrence.
Le rapport Lescure, les retraites, Roux de Bézieux : la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
La presse revient largement ce mardi 14 mai sur le rapport Lescure sur l'adaptation des politiques culturelles au numérique rendu public la veille. Au lendemain des rencontres entre le Premier ministre et les syndicats pour préparer la prochaine conférence sociale, retour également sur la réforme des retraites à venir. A la radio, Geoffroy Roux de Bézieux, candidat à la présidence du Medef était l'invité de la matinale de Radio Classique. Enfin, La Tribune annonce que Piriou et DCNS vont créer une joint venture baptisée "Piriou DCNS".
Le rapport Lescure décryptéAvec 75 propositions sur les contenus culturels numériques, le rapport Lecure sur l'Acte II de l'exception culturelle rendu public lundi 13 mai est largement commenté ce matin dans la presse.
Dans Le Figaro, Pierre Lescure, auteur du rapport et ancien président de Canal +, revient sur ses propositions, notamment concernant la suppression de la Hadopi et la mise en place d'une taxe de 1% sur les appareils électroniques.
"Une nouvelle taxe pour protéger la culture", titre le quotidien économique Les Echos. "Si Pierre Lescure, l'ancien PDG de Canal+, se prononce pour une taxation des tablettes et des smartphones, le gouvernement se montre plus prudent", rappelle le journal pour qui ce rapport est "destiné à devenir la colonne vertébrale du financement et de la régulation de la filière culturelle en France".
Le gouvernement prépare le terrain pour la réforme des retraites
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a reçu hier à Matignon les représentants des organisations patronales et syndicales pour préparer la prochaine conférence sociale qui débutera le 20 juin. Au centre de cette prochaine conférence, la réforme des retraites que prépare le gouvernement.
Comme de nombreux journaux, Ouest France consacre sa une à cette réforme à venir.
Sur France Info, Philippe Crevel, membre du Cercle des Epargnants, détaille les différentes options du gouvernement.
L'augmentation de la durée de cotisations serait une piste envisagée par l'exécutif. Selon Europe 1, "l''Elysée souhaite pousser le curseur assez loin, à 44 annuités contre 41 annuités et demie aujourd'hui".
Geoffrey Roux de Bézieux condamne la mise en place de nouvelles taxes
Invité de la matinale de Radio Classique, le candidat à la présidence du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux a notamlment commenté les conclusions du rapport Lescure. Le PDG d'Omea Telecom "regrette qu'en France on envisage de mettre en place une nouvelle taxe", qui viendrait, selon lui., s'ajouter à une trop longue liste.
Piriou DCNS, nouvelle coentreprise
La Tribune révèle que DCNS et le groupe Piriou vont très prochainement annoncer la création de leur joint venture Piriou DCNS : "le groupe naval militaire va prendre 45 % de leur entreprise commune, le chantier civil 55 %."
Julien Bonnet
JUSTICE ?
L'agence AP accuse le gouvernement américain de l'avoir espionnée
Le Monde.fr avec AFP
Les relevés d'appels saisis à son insu concerne un article publié en mai 2012 sur une opération de la CIA au Yémen. | REUTERS/ADREES LATIF
L'agence de presse américaine Associated Press (AP) a dénoncé lundi 13 mai une "intrusion massive et sans précédent" du département de la justice américain, qui se serait secrètement saisi de deux mois de relevés téléphoniques de certains journalistes. Il n'existe "aucune justification possible à une telle collecte", indique une lettre adressée au ministre de la justice Eric Holder.
Dans une dépêche, AP précise que les relevés d'appels saisis à son insu concerne un article publié en mai 2012 sur une "opération de la CIA au Yémen qui a empêché au printemps 2012 un complot d'Al-Qaida visant à faire exploser une bombe dans un avion pour les Etats-Unis".Le patron d'AP Gary Pruitt affirme dans la lettre que les appels visés couvrent une période de deux mois début 2012, sur une vingtaine de lignes, fixes comme portables, attribuées à l'agence ou à ses journalistes. La société a dit étudier ses possibilités d'action en justice, et a demandé au ministère de renvoyer à l'agence les relevés et d'en détruire toute copie.
LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE NE NIE PAS
Dans un communiqué à l'AFP, le ministère de la justice dit suivre un certain nombre de lois en vigueur lorsqu'il recherche des relevés ou autres informations émanant d'organisations de presse. "Ces réglementations nous imposent de chercher à obtenir nos informations par tous les moyens possibles (...) avant d'envisager de recourir à une requête formelle" qui autoriserait la saisie de relevés, indique le communiqué. "Nous devons prévenir l'organisation à l'avance sauf si cela pose une menace importante à l'intégrité de l'enquête", poursuit-il.
L'administration du président Barack Obama s'est montrée très active dans la poursuite des fuites concernant des dossiers confidentiels. Un ancien agent de la CIA, John Kiriakou, a été condamné en janvier à deux ans et demi de prison pour avoir glissé le nom d'un agent secret impliqué dans des interrogatoires sensibles avec des membres supposés d'Al-Qaida.
La Maison Blanche a néanmoins répondu n'avoir "aucune connaissance" de telles démarches concernant AP. "Nous ne sommes pas impliquées dans les décisions prises en lien avec des enquêtes criminelles, puisque ces dossiers sont pris en charge indépendamment par le département de la justice", a réagi le porte-parole de Barack Obama, Jay Carney.
Le djihadiste Gilles Le Guen placé en garde à vue à Paris
Le Monde.fr avec AFP
Le djihadiste français Gilles Le Guen, qui se fait appeler Abdel Jelil, arrêté au Mali à la fin d'avril, est arrivé mardi 14 mai vers 8 heures sur un vol régulier en provenance de Bamako à l'aéroport d'Orly. Il y a immédiatement été pris en charge par des agents de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) en vue de lui notifier son placement en garde à vue.
Gilles Le Guen avait été transféré la semaine dernière de Gao, où il avait été amené par l'armée française, à Bamako, où l'armée malienne devait engager une procédure d'expulsion. Sa femme et leurs cinq enfants ont été évacués en France la semaine dernière. "Il va être interrogé. Nous devons savoir quel a été son parcours", a commenté le ministre de l'intérieur Manuel Valls, sur Europe 1.
ARRÊTÉ PAR LES FORCES SPÉCIALES
M. Le Guen, âgé de 58 ans, avait été arrêté dans la nuit du 28 au 29 avril dans une région désertique au nord de Tombouctou par les forces spéciales françaises. Selon le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, "il avait combattu manifestement déjà dans les groupes djihadistes". Le ministre a décrit "une dérive individuelle de fanatisme". "C'est un paumé qui devient terroriste", avait-il expliqué après son arrestation.
Né le 21 février 1955 à Nantes, titulaire d'un brevet de la marine marchande obtenu à la fin des années 1980, l'homme a beaucoup voyagé avant de s'installer au Maroc, en Mauritanie puis au Mali, depuis cinq ans, avec sa deuxième épouse, une Marocaine. Le parquet de Paris avait ouvert, à la mi-février, une enquête préliminaire le concernant, pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Il avait été repéré en septembre 2012 dans les rangs d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) sur un cliché récupéré par les services secrets français. Un membre de la sécurité malienne avait alors expliqué qu'il vivait avec sa famille dans le nord du Mali avant l'arrivée des islamistes et qu'il avait "épousé leurs idées", mais que l'engagement réel de cet aventurier était loin d'être avéré.
VIDÉO D'AQMI
Dans une vidéo mise en ligne au début d'octobre 2012 sur le site d'information mauritanien Sahara Media, Gilles Le Guen avait mis en garde "les présidents français, américain" et l'ONU contre une intervention militaire au Mali en préparation visant les groupes islamistes armés qui contrôlaient alors le nord du pays. Vêtu d'une tunique beige, d'un turban noir, portant une moustache et un bouc, Gilles Le Guen était apparu devant un fond noir portant le sigle d'AQMI, un fusil-mitrailleur posé à ses côtés.
En novembre 2012, Gilles Le Guen avait été fait prisonnier durant quelques jours par les responsables d'AQMI à Tombouctou, certains le soupçonnant d'être un espion. Selon d'autres sources, il aurait été arrêté parce qu'il se serait interposé pour empêcher des djihadistes de malmener des femmes.
Affaire Guéant: un virement suspect en provenance de Jordanie
D'où provient l'argent repéré lors des perquisitions au cabinet et au domicile de l'ex-ministre de l'Intérieur ? L'Express révèle que l'ancien ministre de l'Intérieur a reçu un virement de 25 000 euros, versés depuis la Jordanie.
[Exclusif] Claude Guéant ne répond plus. Pris dans la tourmente des révélations du Canard enchaîné concernant des mouvements de fonds sur ses comptes, l'ancien ministre de l'Intérieur a choisi de ne plus s'exprimer. Et de ne plus se perdre dans des déclarations maladroites mettant en péril sa défense. Il réserve désormais ses explications aux juges d'instruction Serge Tournaire et René Grouman. Elles risquent d'être longues, au regard du résultat des perquisitions effectuées, le 27 février, au domicile et au cabinet d'avocats de l'ex-ministre.
Comme L'Express peut le révéler, les trouvailles des policiers et des juges ont été nombreuses et intrigantes. Elles ont commencé d'une manière pour le moins inattendue. Quand, le matin du 27 février, les enquêteurs débarquent avenue George-V au cabinet de Me Guéant, ils viennent perquisitionner dans le cadre de l'affaire Tapie. Le rôle de Claude Guéant dans l'arbitrage rendu en faveur de l'homme d'affaires est l'objet de leurs investigations. Sur place, ils découvrent des indices en liaison avec une autre enquête explosive portant sur un éventuel financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007, par la Libye du colonel Kadhafi. Les juges s'emparent d'abord de deux notes manuscrites à en-tête du ministère de l'Intérieur. Ces documents évoquent des relations régulières entre Claude Guéant et plusieurs personnes connues du régime libyen: les hommes d'affaires Zyad Takieddine - avec lequel il est fait mention d'un dîner -, Alexandre Djouhri et l'avocat Robert Bourgi. Un téléphone portable de l'ancien ministre est également saisi.
Ces découvertes provoquent alors deux perquisitions, ordonnées par le parquet de Paris, l'après-midi du 27 février, au même endroit et au domicile de l'avocat. Cette fois, la prise est encore meilleure. La consultation des comptes bancaires à la BNP de Claude Guéant dévoile l'existence d'un virement de 500 000 euros en provenance de Malaisie. Pour justifier ce montant, l'ex-ministre déclare avoir vendu en 2008 deux tableaux d'un petit maître flamand du xviie siècle, Andries Van Eertvelt (1590-1652).
Pourtant, l'examen du portable de Claude Guéant permet la découverte de numéros répertoriés en lien direct avec la Libye. Y figure celui de Moussa Koussa, chef des services de renseignement du colonel Kadhafi, aujourd'hui réfugié au Qatar. On y trouve aussi "Zyad", le prénom de Takieddine, et le patronyme de Djouhri. Ce dernier, proche de Guéant depuis 2006, a eu plusieurs conversations avec lui peu de temps avant la perquisition. Enfin, quelques mots manuscrits se réfèrent à plusieurs rendez-vous avec Zyad Takieddine et Alexandre Djouhri, toutefois sans précision de date. L'ancien ministre ne s'attendait sans doute pas à ce qu'une telle tempête judiciaire s'abatte sur lui. Depuis sa défaite aux élections législatives en juin 2012, il s'est replié sur le développement de son cabinet d'avocats, notamment en direction de l'Afrique. En fait, ses ennuis ont pour origine les déclarations à la justice de Takieddine. Ce riche intermédiaire libanais a longtemps fait profiter Claude Guéant de son volumineux carnet d'adresses au Moyen-Orient et en Libye, comme l'attestent les documents saisis en perquisition. Mais les relations entre les deux hommes ont viré au noir, lorsque Takieddine a soupçonné son interlocuteur de lui jouer un mauvais tour. Le 5 mars 2011, il est arrêté, de retour de Libye, à l'aéroport du Bourget, avec 1,5 million d'euros en liquide. Pour lui, la désagréable surprise est signée Guéant. Dès lors, il ne cesse de proférer des menaces à l'encontre du ministre et de Nicolas Sarkozy.
En juin 2012, il confirme aux policiers l'existence d'un soutien occulte en 2007, tout en n'en apportant pas la preuve. En décembre 2012, devant le juge Renaud Van Ruymbeke, qui l'interroge dans le cadre du volet financier de l'enquête Karachi, il précise ses accusations, en visant plus particulièrement Claude Guéant. Takieddine mentionne les visites à Paris de Bachir Saleh, un proche de Kadhafi, surnommé "le Caissier". Selon lui, trois sociétés françaises auraient obtenu près de 100 millions d'euros à l'occasion des commémorations, en septembre 2011, de l'arrivée au pouvoir du Guide libyen, sans avoir pourtant effectué de prestations réelles. Il dénonce le fils de Claude Guéant comme l'un des bénéficiaires de cette manne.
Ces déclarations troublantes sont transmises au parquet de Paris par le juge Van Ruymbeke, qui n'est pas saisi de ces faits. Une nouvelle audition est alors organisée, le 5 février 2013. Takieddine ne cède rien. Selon lui, la Libye de Kadhafi a bien aidé le candidat Sarkozy, et Claude Guéant supervisait personnellement ces opérations. Ce dernier, d'après l'intermédiaire libanais, aurait même été le destinataire des versements à Genève, via Bachir Saleh et l'ancien Premier ministre libyen Al-Baghdadi al-Mahmoudi, extradé de la Tunisie vers son pays d'origine en juin 2012. Une fois de plus, l'homme d'affaires n'apporte pas de preuve indiscutable à ses dires.
Afin de vérifier le bien-fondé de ces fracassantes accusations, le procureur lance une série de commissions rogatoires internationales à destination de la Libye, du Qatar, de la Tunisie et de la Mauritanie. Mais c'est le croisement inattendu des dossiers Tapie et Libye qui rallume les projecteurs sur le cas Guéant, lors de la première perquisition du 27 février. Après une réflexion de plus d'un mois et demi, le parquet décide finalement l'ouverture d'une information judiciaire confiée à Serge Tournaire et René Grouman, le 19 avril, pour "abus de biens sociaux, faux et usage de faux, trafic d'influence, corruption active et passive et blanchiment".
Quant à "Alex" Djouhri, il n'a pas besoin de revendiquer cette amitié. Claude Guéant en a fait lui-même publiquement état à maintes reprises. En dépit de sa réputation quelque peu sulfureuse, il trouve l'homme "très séduisant". "Je l'aime bien. Je le vois à peu près tous les mois. Il connaît la terre entière et il est d'une grande réflexion", nous confiait le ministre de l'Intérieur en 2011. A l'origine proche des cercles chiraquiens et de Dominique de Villepin, cet homme de 54 ans toujours très élégant, vivant entre Londres et Genève, a réussi l'exploit de faire son trou dans la Sarkozie. Djouhri a mis au service de ses nouveaux amis ses relations internationales, en particulier avec la Libye.
L'ex-secrétaire général de l'Elysée a pour sa part su convaincre Nicolas Sarkozy qu'il gagnait à être connu, à tel point que l'homme d'affaires est devenu un visiteur régulier du Château pendant le quinquennat. Comme le montrent les agendas de l'ancien président de la République, dont L'Express a eu connaissance, au moins quatre rendez-vous ont été organisés: le 6 juin 2007, le 31 octobre 2008, le 12 octobre 2009 et le 4 juin 2010. Ces rencontres, en général d'une trentaine de minutes, avaient été précédées par un premier rendez-vous avant la victoire présidentielle, le 8 février 2007. Quelle pouvait bien être la teneur de leurs conversations?
Naguère tout-puissant, Claude Guéant - que l'on surnommait à l'Elysée le "Cardinal" - s'apprête à vivre des temps difficiles. Préfet jusqu'au bout des ongles, le ministre de la police n'avait pas la réputation d'un homme d'argent. Mais les dernières découvertes laissent apparaître une part d'ombre, contrastant avec l'image du haut fonctionnaire austère au service de l'Etat. Le voilà contraint de s'expliquer. Il n'est pas certain qu'il puisse s'en sortir avec la vente des tableaux et les primes de cabinet...
Comme L'Express peut le révéler, les trouvailles des policiers et des juges ont été nombreuses et intrigantes. Elles ont commencé d'une manière pour le moins inattendue. Quand, le matin du 27 février, les enquêteurs débarquent avenue George-V au cabinet de Me Guéant, ils viennent perquisitionner dans le cadre de l'affaire Tapie. Le rôle de Claude Guéant dans l'arbitrage rendu en faveur de l'homme d'affaires est l'objet de leurs investigations. Sur place, ils découvrent des indices en liaison avec une autre enquête explosive portant sur un éventuel financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007, par la Libye du colonel Kadhafi. Les juges s'emparent d'abord de deux notes manuscrites à en-tête du ministère de l'Intérieur. Ces documents évoquent des relations régulières entre Claude Guéant et plusieurs personnes connues du régime libyen: les hommes d'affaires Zyad Takieddine - avec lequel il est fait mention d'un dîner -, Alexandre Djouhri et l'avocat Robert Bourgi. Un téléphone portable de l'ancien ministre est également saisi.
Ces découvertes provoquent alors deux perquisitions, ordonnées par le parquet de Paris, l'après-midi du 27 février, au même endroit et au domicile de l'avocat. Cette fois, la prise est encore meilleure. La consultation des comptes bancaires à la BNP de Claude Guéant dévoile l'existence d'un virement de 500 000 euros en provenance de Malaisie. Pour justifier ce montant, l'ex-ministre déclare avoir vendu en 2008 deux tableaux d'un petit maître flamand du xviie siècle, Andries Van Eertvelt (1590-1652).
Des factures payées en liquide et un portable très parlant
L'Express est en mesure d'indiquer qu'un autre virement suspect a été découvert à la même occasion. Il s'agit cette fois d'une somme de 25 000 euros versée depuis la Jordanie, à l'origine inexpliquée. L'attention des juges est également retenue par des factures payées en liquide à partir de 2002. Le volume de celles-ci augmente singulièrement entre 2007 et 2009. Dès la perquisition, Claude Guéant fait référence à des primes de cabinet. Celles-ci ayant vu leur régime modifié depuis le début de 2002, l'explication laisse les enquêteurs sceptiques. Pourtant, c'est celle que réitérera l'ex-secrétaire général de l'Elysée lors de ses nombreuses interventions médiatiques. Chaque fois, il prend soin de préciser qu'en tout état de cause ces sommes n'ont rien à voir avec la Libye et un éventuel financement politique.Pourtant, l'examen du portable de Claude Guéant permet la découverte de numéros répertoriés en lien direct avec la Libye. Y figure celui de Moussa Koussa, chef des services de renseignement du colonel Kadhafi, aujourd'hui réfugié au Qatar. On y trouve aussi "Zyad", le prénom de Takieddine, et le patronyme de Djouhri. Ce dernier, proche de Guéant depuis 2006, a eu plusieurs conversations avec lui peu de temps avant la perquisition. Enfin, quelques mots manuscrits se réfèrent à plusieurs rendez-vous avec Zyad Takieddine et Alexandre Djouhri, toutefois sans précision de date. L'ancien ministre ne s'attendait sans doute pas à ce qu'une telle tempête judiciaire s'abatte sur lui. Depuis sa défaite aux élections législatives en juin 2012, il s'est replié sur le développement de son cabinet d'avocats, notamment en direction de l'Afrique. En fait, ses ennuis ont pour origine les déclarations à la justice de Takieddine. Ce riche intermédiaire libanais a longtemps fait profiter Claude Guéant de son volumineux carnet d'adresses au Moyen-Orient et en Libye, comme l'attestent les documents saisis en perquisition. Mais les relations entre les deux hommes ont viré au noir, lorsque Takieddine a soupçonné son interlocuteur de lui jouer un mauvais tour. Le 5 mars 2011, il est arrêté, de retour de Libye, à l'aéroport du Bourget, avec 1,5 million d'euros en liquide. Pour lui, la désagréable surprise est signée Guéant. Dès lors, il ne cesse de proférer des menaces à l'encontre du ministre et de Nicolas Sarkozy.
En juin 2012, il confirme aux policiers l'existence d'un soutien occulte en 2007, tout en n'en apportant pas la preuve. En décembre 2012, devant le juge Renaud Van Ruymbeke, qui l'interroge dans le cadre du volet financier de l'enquête Karachi, il précise ses accusations, en visant plus particulièrement Claude Guéant. Takieddine mentionne les visites à Paris de Bachir Saleh, un proche de Kadhafi, surnommé "le Caissier". Selon lui, trois sociétés françaises auraient obtenu près de 100 millions d'euros à l'occasion des commémorations, en septembre 2011, de l'arrivée au pouvoir du Guide libyen, sans avoir pourtant effectué de prestations réelles. Il dénonce le fils de Claude Guéant comme l'un des bénéficiaires de cette manne.
Ces déclarations troublantes sont transmises au parquet de Paris par le juge Van Ruymbeke, qui n'est pas saisi de ces faits. Une nouvelle audition est alors organisée, le 5 février 2013. Takieddine ne cède rien. Selon lui, la Libye de Kadhafi a bien aidé le candidat Sarkozy, et Claude Guéant supervisait personnellement ces opérations. Ce dernier, d'après l'intermédiaire libanais, aurait même été le destinataire des versements à Genève, via Bachir Saleh et l'ancien Premier ministre libyen Al-Baghdadi al-Mahmoudi, extradé de la Tunisie vers son pays d'origine en juin 2012. Une fois de plus, l'homme d'affaires n'apporte pas de preuve indiscutable à ses dires.
Afin de vérifier le bien-fondé de ces fracassantes accusations, le procureur lance une série de commissions rogatoires internationales à destination de la Libye, du Qatar, de la Tunisie et de la Mauritanie. Mais c'est le croisement inattendu des dossiers Tapie et Libye qui rallume les projecteurs sur le cas Guéant, lors de la première perquisition du 27 février. Après une réflexion de plus d'un mois et demi, le parquet décide finalement l'ouverture d'une information judiciaire confiée à Serge Tournaire et René Grouman, le 19 avril, pour "abus de biens sociaux, faux et usage de faux, trafic d'influence, corruption active et passive et blanchiment".
"Alex" Djouhri, visiteur régulier du Château
Les amitiés de Claude Guéant vont-elles lui coûter cher? Car Zyad Takieddine risque de ne pas être le seul dans le viseur des juges. Au regard des éléments déjà rassemblés, ils se pencheront aussi sur le cas d'Alexandre Djouhri et de l'avocat Robert Bourgi, bien connu pour ses réseaux africains. Celui-ci n'a-t-il pas la maladroite habitude de se prévaloir, lorsqu'il est entendu par les policiers, de ses liens avec l'ancien ministre de l'Intérieur?Quant à "Alex" Djouhri, il n'a pas besoin de revendiquer cette amitié. Claude Guéant en a fait lui-même publiquement état à maintes reprises. En dépit de sa réputation quelque peu sulfureuse, il trouve l'homme "très séduisant". "Je l'aime bien. Je le vois à peu près tous les mois. Il connaît la terre entière et il est d'une grande réflexion", nous confiait le ministre de l'Intérieur en 2011. A l'origine proche des cercles chiraquiens et de Dominique de Villepin, cet homme de 54 ans toujours très élégant, vivant entre Londres et Genève, a réussi l'exploit de faire son trou dans la Sarkozie. Djouhri a mis au service de ses nouveaux amis ses relations internationales, en particulier avec la Libye.
L'ex-secrétaire général de l'Elysée a pour sa part su convaincre Nicolas Sarkozy qu'il gagnait à être connu, à tel point que l'homme d'affaires est devenu un visiteur régulier du Château pendant le quinquennat. Comme le montrent les agendas de l'ancien président de la République, dont L'Express a eu connaissance, au moins quatre rendez-vous ont été organisés: le 6 juin 2007, le 31 octobre 2008, le 12 octobre 2009 et le 4 juin 2010. Ces rencontres, en général d'une trentaine de minutes, avaient été précédées par un premier rendez-vous avant la victoire présidentielle, le 8 février 2007. Quelle pouvait bien être la teneur de leurs conversations?
Naguère tout-puissant, Claude Guéant - que l'on surnommait à l'Elysée le "Cardinal" - s'apprête à vivre des temps difficiles. Préfet jusqu'au bout des ongles, le ministre de la police n'avait pas la réputation d'un homme d'argent. Mais les dernières découvertes laissent apparaître une part d'ombre, contrastant avec l'image du haut fonctionnaire austère au service de l'Etat. Le voilà contraint de s'expliquer. Il n'est pas certain qu'il puisse s'en sortir avec la vente des tableaux et les primes de cabinet...
Le fisc américain cible les Tea party, Obama embarrassé
Le service des impôts américain a reconnu, vendredi, avoir mené des enquêtes sur des groupes dont le nom comportait les mots "Tea Party" ou "patriote". Un aveu qui a déclenché la polémique. Les républicains dénoncent un scandale politique. Obama est intervenu, lundi, pour rappeler que les services fiscaux sont indépendants du pouvoir politique.
Barack Obama dans l'embarras, après l'erreur du trésor public américain © Reuters - Jason Reed
L'affaire agite depuis plusieurs jours les Etats-Unis. Le service des impôts (IRS - Internal revenue service) est au centre d'une polémique pour avoir visé, depuis 2010, des groupes conservateurs. Vendredi dernier, le fisc américain a reconnu que des fonctionnaires avaient commis une erreur en réalisant un examen fiscal trop poussé de groupes dont le nom comportait les mots "Tea Party" ou "patriote".
Il s'agit de groupes qui avaient déposé une demande auprès du fisc pour bénéficier d'un régime fiscal spécifique, exempté d'impôts, comme le sont les ONG ou les églises. Ces groupes ont ensuite été soumis à des questionnaires très lourds sur leurs activités, leurs membres et donneurs. Des pratiques dont ces groupes proches du Tea party se sont plaints depuis le printemps 2012.
Scandale politique
Les républicains ont aussitôt dénoncé un scandale politique : "Admettre que le fisc a ciblé des opposants politiques fait écho à certains des abus de pouvoir les plus honteux de l'histoire américaine du 20e siècle", a déclaré John Boehner, président républicain de la Chambre des représentants.
"Ce type de violence politique n'a absolument pas sa place dans notre monde politique", a renchéri Mitch McConnell, élu républicain du Sénat.
Obama tente de calmer le jeu
Lundi, Barack Obama a du monter au créneau pour tenter de calmer la polémique. "Si des employés de l'IRS ont eu recours au genre de pratiques qui ont été rapportées et ciblaient à dessein des groupes conservateurs, alors c'est scandaleux", a développé le président américain lors d'une conférence de presse.
"Nous allons attendre de connaître tous les faits et les détails. Mais je n'ai aucune patience pour cela, je ne le tolérerai pas et nous ferons en sorte de comprendre exactement ce qu'il s'est passé", a-t-il conclu.
La Maison-Blanche a également rappelé que les services fiscaux étaient indépendants du pouvoir politique.
Des enquêtes parlementaires vont être lancées au Congrès, y compris au Sénat, contrôlé par les alliés de Barack Obama.
Marseille, le fantôme des Campanella
Par
Xavier Monnier Bakchich
Discrets entrepreneurs de BTP, soupçonnés de dominer le grand banditisme marseillais, les frères Michel et Gérald empilent les mises en examen...et hantent la droite locale.
La grâce médiatique les a touchés un jour de juin 2010. Tranquillement attablés sur des yachts appartenant au groupe de luxe Rodriguez, Michel et Gérald Campanella sont arrêtés pour trafic de machines à sous, extorsion, blanchiment et association de malfaiteurs. L'opération a été minutieusement préparée par les services de répression du banditisme parisien et la brigade de recherche et d'intervention de Marseille. De ce coup de filet, un nom surtout ressort. Leur compagnon de virée, Bernard Barresi. En cavale depuis 20 ans après un braquage dans l'est de la France, condamné à la réclusion par contumace, le parrain présumé de Marseille fait les gros titres.
Le patronyme des Campanella, lui, ne parle qu'aux initiés des archives judiciaires. «Ils ont toujours été très discrets», confirme un de leur proche, quand un flic du cru précise qu'ils ont une «bonne réputation - entre guillemets- dans le milieu. C'est à dire qu'ils disent ce qu'ils font et font ce qu'ils disent, sans revenir sur un accord passé».
Gamins des Quartiers Nord où ils se lient d'amitié avec leurs voisins des Aygalades - la famille Barresi - les frères Campanella collectionnent les ennuis depuis les années 80. Vols à main armée, faux documents, escroquerie en bande organisée, non justification de ressources, recel de vol et cavales... Les condamnations garnissent assez leur casier pour qu'ils entrent dans la catégorie des «individus défavorablement connus des services de police», selon le jargon officiel, mais sans attirer trop l'attention de la presse.
Des chantiers emblématiques pour une discrète société
Tout juste les meilleurs connaisseurs de Marseille connaissent-ils leur entreprise de BTP. Fondé en 2003 par la fratrie, MGC, pour Michel et Gérald Campanella, a intéressé la justice dès 2006. La société parvient à décrocher de gros contrats avec des géants du bâtiment tel Dumez ou Eiffage et à accrocher des chantiers d'envergure ( les chantiers autour du Parc Borély, un magasin IKEA à l'est de Marseille, un hôtel Best Western à Aix-en-Provence ).
Les magistrats la soupçonnent de blanchiment en bande organisée, abus de biens sociaux, favoritisme, extorsion de fonds, non justification de ressources.
Aux premiers temps de l'enquête, un informateur réduit même MGC à une couverture destiné à «blanchir l'argent des machines à sous» disséminés dans les bars du bord de mer , «les propriétaires» des plus célèbres établissements de la nuit marseillaise «participant à cette activité».
La promesse de vastes investigations s'étend encore quand un témoin sous X, «proche du milieu du BTP», se met à table pour décrire les appels d'offres bidouillés, pressions et autres extorsions qui semblent le commun du béton marseillais.
Las. L'intéressé «a dressé un tableau “global“ de ce milieu
professionnel, certes accablant mais toutefois difficile à corréler avec la procédure en cours», constate le juge Duchaine dans son ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel signée le 6 août 2012.
MGC, le dossier oublié
Un élu de Gignac-la-Nerthe devra répondre de trafic d'influence, un promoteur de tentative d'extorsion de fonds, un dirigeant en titre de MGC avec des accusations de détournements de fond. Pour Michel Campanella, seul demeure, à l'encontre des réquisitions du parquet qui ont demandé un non lieu, le délit de recel de favoritisme: un responsable des marchés de l'Université de Marseille lui a fait parvenir des informations confidentielles. «Autant d infractions dont la certitude rassurante emporte que leurs auteurs soient confiés à la sollicitude d'une juridiction de jugement», concède le magistrat.
«La procédure, originellement promise à un avenir considérable, allait plus modestement s'enliser dans les pratiques méphitiques et les aberrations juridico-comptables des sociétés locales du BTP, avant de rebondir, avec d'inégales fortunes et une laborieuse clarté, sur une tentative d'extorsion de fonds adossée à un grossier trafic d'influence.»
Affaire close… mais le dossier bouge encore.
Enterrées, les investigations sur la société des frères Campanella ont resurgi au gré des dossiers Guernica, plus communément appelés Guérini.
Michel a récemment été mis en examen, soupçonné d'avoir extorqué près de 900.000 euros au géant de l'immobilier Kauffman et Broad en surfacturant l'intervention de MGC sur un chantier de construction à La Ciotat. L'intervention a été obtenue après une visite peu courtoise à l'architecte en charge du dossier. Autant d'accusations qu'il dément avec force.
Le marché public qui gêne Gaudin
En examinant la comptabilité de MGC, les enquêteurs ont également découvert trois virements émanant de Marseille Provence Métropole, la communauté urbaine de Marseille.
«Nous avions aussi un chantier avec MARSEILLE PROVENCE METROPOLE, a confirmé Michel Campanella lors de son audition du 23 juin 2009. J'ai dû voir les gens de MPM, mais je ne me souviens pas de leurs noms. On avait un gros chantier sur les bassins de rétention à protéger.»
Sondée, la direction générale des services de MPM a apporté quantité de précisions à Bakchich. «Nous avons bien retrouvé trace d'un marché public où MGC était partie prenante. Il s'agissait en fait d'un marché d'assainissement sur le réseau d'eau potable entre le quartier de la croix rouge et Château Gombert passé en 2005 et attribué en 2006. Un groupement où MGC était associé à DEHE TP et Elite a remporté l'appel d'offres. Ils étaient les mieux disants. Selon les documents que nous avons pu retrouver le marché s'est élevé à 3,5 millions d'euros Hors Taxe. MGC était en charge du déblaiement. A vue de nez ils ont du recevoir un million d'euros. »
Les versements, qui atteignent en fait 1,562 millions d'euros, ont été étalés entre 2005, 2006 et 2007 selon les documents que Bakchich a pu consulter. Ces précisions n'ont pas fait tousser l'administration, présidée par le socialiste Eugène Caselli depuis 2008. Elles gênent un peu plus l'équipe de son prédecesseur.
«La justice n'alerte pas les collectivités territoriales»
Le sénateur maire de la ville Jean-Claude Gaudin a présidé de la Communauté urbaine de Marseille de 2000 à 2008. Le premier édile a délégué à la désormais patronne du groupe de droite à l'assemblée communautaire, Laure Agnès Caradec, le soin de répondre à Bakchich que «les travaux évoqués ont été réalisés par une groupement d'entreprises dans le respect du cadre strict des procédures de la commission des marchés publics qui les ont attribués.» Et de regretter que « la justice et (ou) la Police, si elles sont informées de l'activité d'entreprises liées au grand banditisme, n'alertent pas les collectivités territoriales. Celles-ci ne sont pas en mesure de porter de jugement sur les candidatures qui leurs sont soumises tant qu'elles respectent les formes prévues par les règles et les lois de la République... »
Ce n'est pas la première fois que se croisent les noms de Gaudin et Campanella dans les dossiers judiciaires. Comme l'avaient révélé Bakchich et le Ravi, l'élu UMP et l'entrepreneur ont partagé un déjeuner au début 2010. « Je précise que je me suis adressé à lui comme entrepreneur en bâtiment, a bien urbainement précisément Michel Campanella lors d'une de ses nombreuses auditions, et que je l’ai croisé par hasard au bar de La Boucle où il venait souvent déjeûner entre midi et deux.»
Ces découvertes, si elle n'augure pas de développements judiciaires, permet au moins de constater que la porosité entre élus et milieu transcende les clivages politiques.
SOCIAL
Xavier Bertrand dit-il vrai sur les retraites ?
Le député UMP affirme qu'il y a un an, le "gouvernement faisait croire qu'on pouvait ramener tout le monde à 60 ans" au sujet de l'âge du départ à la retraite. Vrai ou faux ? Réponse ici.
Xavier Bertrand le 11 avril 2013 © Maxppp - MAXPPP
Faux
Le candidat François Hollande précisait sa pensée le 14 décembre 2011, alors qu'il entrait en campagne : "Pour celles et ceux qui ont leur durée de cotisation, qui ont commencé tôt à travailler, 18 ans, pour ces personnes, elles pourront partir à 60 ans".Par ailleurs, dans les 60 engagements pour la France de François Hollande, en relisant la proposition numéro 18, on voit bien qu'il n'y a pas de promesse de retraite pour tout le monde à 60 ans, comme le dit Xavier Bertrand.
Laurent Berger dit-il vrai sur les retraites ?
Le secrétaire général de la CFDT affirme de son coté que la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy "tape dans la caisse". Il explique que "le Fond de réserve des retraites qui devait permettre de faire face à la situation démographique, et bien, on l'a vidé".Vrai
En 2011, le rapport annuel de la Cour des comptes avait soulevé ce problème.Rappelons que le Fond de réserve pour les retraites a été créé par Lionel Jospin pour constituer une cagnotte de 150 milliards d'euros d'ici 2020 afin de pouvoir financer à partir de cette date les déficits des retraites, creusés par l'allongement de la durée de la vie.
En 2011, la Cour des comptes relève que le gouvernement a réorienté le Fond de réserve pour les retraites en commençant à puiser dans les caisses sans attendre 2020. A l'époque, il y a avait plus de 36 milliards d'euros sur ce fond.
Pour être tout à fait précis, Laurent Berger exagère quand il dit que le fond a été "vidé". En fait, il se vide au rythme de 2,1 milliards depuis 2011. L'argent est prélevé tous moins d'avril. Avril 2011, avril 2012, avril 2013 : 6 ,3 milliards ont donc déjà été prélevés pour rembourser les dettes des régimes de retraites.
Des éleveurs de porcs arrêtent des camions frigorifiques dans l'Ouest
Le Monde.fr avec AFP
Un éleveur de porc vérifie la cargaison d'un camion frigorifique au péage de Gravelle, le 13 mai. | AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER
Des éleveurs de porcs ont intercepté lundi 13 mai au soir des camions frigorifiques pour contrôler l'origine de la viande transportée, en Mayenne et dans les Côtes-d'Armor, dans le cadre d'une mobilisation nationale pour une revalorisation des cours du porc et de la viande française, a-t-on appris de sources concordantes.
Au péage de la Gravelle (Mayenne), sur l'A81 entre Laval et Rennes, ils étaient une cinquantaine à avoir répondu à l'appel de la Fédération nationale porcine (FNP), de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs. Certains portaient des tee-shirts bleus avec la mention "FDSEA police des viandes"."On contrôle tous les camions frigorifiques, pour savoir s'il s'agit, à l'intérieur, de viande française et si elle porte le logo VPF (viande porcine française), ou si c'est de la viande étrangère", a expliqué Nathalie Marchand, présidente de la commission porcs de la chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine. "Si c'est de la viande française sans logo, on rassemblera tous les camions et on les amènera au préfet, si c'est de la viande étrangère elle aura une autre destination", a-t-elle ajouté, en précisant qu'il n'était pas question "de laisser circuler de la viande étrangère" si celle-ci "n'est pas soumise aux mêmes obligations que la française".
"On met en application ce que les membres du gouvernement nous demandent", à savoir consommer local, a ajouté Mme Marchand. Vers 22 h 40, les éleveurs avaient bloqué six camions.
"INTENABLE"
Dans le département des Côtes-d'Armor, une opération similaire était menée, notamment sur la RN12, a indiqué Didier Lucas, président de la FDSEA et président de la section porcs. "Il nous manque environ trente centimes du kilo de cochon", a-t-il expliqué. "Entre fin octobre et début avril, les élevages ont perdu en moyenne 26 000 euros" et "depuis début avril on perd en moyenne 10 000 euros par mois, c'est intenable, intenable", a-t-il souligné. "On va intercepter et vérifier tous les camions, si on trouve du jambon étranger on le videra devant la préfecture", a-t-il indiqué.
Mardi, d'autres actions sont attendues dans le Grand Ouest, principale zone de production, notamment dans le Morbihan, l'Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique, la Vendée, la Manche, l'Orne et le Calvados.
Afrique du Sud: les mineurs de Lonmin en grève après l'assassinat d'un syndicaliste
La mine de platine Lonmin de Marikana le 21 août 2012 en Afrique du Sud (AFP/Archives, Stephane de Sakutin)
JOHANNESBURG — L'activité du groupe minier britannique Lonmin en Afrique du Sud était suspendue mardi matin en raison d'un arrêt de travail sans préavis de ses équipes du matin, trois jours après l'assassinat d'un syndicaliste, selon un porte-parole.
"Les activités de Lonmin sont suspendues ce matin (mardi) en raison d'un débrayage illégal", a déclaré Sue Vey, porte-parole du groupe, implanté dans la "ceinture du platine" à une centaine de kilomètres au nord de Johannesburg.
En août, la région avait été le théâtre d'une longue grève meurtrière qui avait perturbé pendant plus de trois mois tout le secteur minier sud-africain.
"Les raisons exactes de cet arrêt de travail ne sont pas connues", a ajouté Mme Vey, en précisant que les 13 puits de Lonmin étaient à l'arrêt: "Les salariés se sont présentés au travail mais ne sont pas descendus sous terre".
Quatre individus non identifiés ont tué par balles samedi soir Mawethu Steven --connu aussi sous le nom de "Steve Khulukelile"-- alors qu'il regardait un match de foot dans une taverne.
Dissident du très puissant syndicat national des mineurs (NUM) qu'il avait quitté en 2011, ce syndicaliste était un responsable d'Amcu, syndicat rival plus radical et qui a supplanté le NUM chez Lonmin.
Le syndicaliste abattu devait témoigner devant la commission d'enquête sur les violences de l'an dernier, qui poursuit ses auditions depuis plusieurs mois à Rustenburg pour faire la lumière sur les circonstances de la tuerie de Marikana. Le 16 août 2012, la police avait ouvert le feu et abattu 34 mineurs en grève devant l'enceinte du groupe Lonmin dont les foreurs s'étaient mis en grève pour obtenir de meilleurs salaires, la pire fusillade policière depuis la fin de l'apartheid.
Lundi, Amcu a lancé un appel au calme alors que la tension est vive depuis samedi dans la région. Des heurts ont opposé la police à des habitants d'un bidonville près de la mine de Marikana dimanche soir.
Air France va supprimer 500 postes d’hôtesses
Sur les 14 000 personnels navigants commerciaux, environ 400 pourraient partir dans le cadre d’un plan de départs volontaires ouvert jusqu’au 31 décembre. (Photo Loic Venance. AFP)
La compagnie aérienne compte ainsi économiser 236 millions d'euros.
Libération
La compagnie aérienne Air France entend supprimer 500 équivalents temps plein d’hôtesses et stewards via des départs volontaires, dans le cadre de son plan d’économies Transform 2015, a indiqué mardi une source syndicale.
Au total, Air France entend supprimer 500 équivalents temps pleins (soit entre 600 et 650 personnes physiques) pour 236 millions d’économies envisagées en 2013, selon Jean-Marc Quattrochi, délégué syndical UNAC (premier syndicat de PNC).
Sur les quelque 14 000 personnels navigants commerciaux (PNC) de la compagnie tricolore, environ 400 pourraient partir dans le cadre d’un plan de départs volontaires (PDV) ouvert jusqu’au 31 décembre 2013, précise le site La Tribune.fr.
Le PDV n’est qu’une traduction de mesures visant à plus de productivité. Congés spécial sans solde, temps alterné hors quota et congés sans solde fractionné sont autant de leviers utilisés par Air France pour accroître la productivité des PNC, ce qui va générer un sureffectif qui sera gommé par des départs volontaires.
L’appel à candidature se fera à partir de juillet, à l’issue des dernier CCE et CE, avec des premiers départs escomptés pour octobre. Si au 1er janvier 2014 il n’y a pas suffisamment de candidats au départ, il n’y aura pas pour autant de licenciement, Air France s’y est engagé, souligne Jean-Marc Quattrochi.
Les plus de 50 ans sont la première cible du plan de départs. Ne pourront bénéficier du dispositif que les PNC pouvant jouir de leur retraite de la caisse retraite des navigants à taux plein ou sans décote. «Potentiellement, il y a 1 440 PNC susceptibles de pouvoir postuler», selon Quattrochi.
«Mais nous ne sommes pas du tout demandeurs. C’est de la destruction d’emplois, et il y a des effets sur la caisse de retraite elle-même», commente le délégué UNAC.
Air France-KLM est engagé depuis 2012 dans un plan qui doit permettre de réaliser en trois ans 2 milliards d’euros d’économies, en partie grâce à une efficacité économique supplémentaire de 20%. Une refonte des accords collectifs a été réalisée pour les trois catégories de personnel, dans trois négociations distinctes: les pilotes, les personnels au sol et les PNC. Les deux premières ont abouti à l’été 2012, et la troisième samedi dernier. Le nouvel accord collectif des PNC est entré en application au 1er avril.
Au total, Air France entend supprimer 500 équivalents temps pleins (soit entre 600 et 650 personnes physiques) pour 236 millions d’économies envisagées en 2013, selon Jean-Marc Quattrochi, délégué syndical UNAC (premier syndicat de PNC).
Sur les quelque 14 000 personnels navigants commerciaux (PNC) de la compagnie tricolore, environ 400 pourraient partir dans le cadre d’un plan de départs volontaires (PDV) ouvert jusqu’au 31 décembre 2013, précise le site La Tribune.fr.
Le PDV n’est qu’une traduction de mesures visant à plus de productivité. Congés spécial sans solde, temps alterné hors quota et congés sans solde fractionné sont autant de leviers utilisés par Air France pour accroître la productivité des PNC, ce qui va générer un sureffectif qui sera gommé par des départs volontaires.
L’appel à candidature se fera à partir de juillet, à l’issue des dernier CCE et CE, avec des premiers départs escomptés pour octobre. Si au 1er janvier 2014 il n’y a pas suffisamment de candidats au départ, il n’y aura pas pour autant de licenciement, Air France s’y est engagé, souligne Jean-Marc Quattrochi.
Les plus de 50 ans sont la première cible du plan de départs. Ne pourront bénéficier du dispositif que les PNC pouvant jouir de leur retraite de la caisse retraite des navigants à taux plein ou sans décote. «Potentiellement, il y a 1 440 PNC susceptibles de pouvoir postuler», selon Quattrochi.
«Mais nous ne sommes pas du tout demandeurs. C’est de la destruction d’emplois, et il y a des effets sur la caisse de retraite elle-même», commente le délégué UNAC.
Air France-KLM est engagé depuis 2012 dans un plan qui doit permettre de réaliser en trois ans 2 milliards d’euros d’économies, en partie grâce à une efficacité économique supplémentaire de 20%. Une refonte des accords collectifs a été réalisée pour les trois catégories de personnel, dans trois négociations distinctes: les pilotes, les personnels au sol et les PNC. Les deux premières ont abouti à l’été 2012, et la troisième samedi dernier. Le nouvel accord collectif des PNC est entré en application au 1er avril.
SOCIETE
Les Français n'ont plus foi dans le projet européen
Le Monde.fr avec Reuters
Une majorité de Français n'ont désormais plus confiance dans le projet européen qui reste largement soutenu par les Allemands, souligne l'étude annuelle de l'institut Pew Research Center sur les opinions publiques de huit Etats membres de l'UE. "Aucun pays européen ne s'est aussi vite découragé et désillusionné que la France (en un an)", relève le centre indépendant américain, qui a sondé 7 600 ressortissants européens.
Alors qu'en 2012, 60 % des Français interrogés par l'institut se disaient favorables à l'UE, ils ne sont plus que 41 % en 2013. Les Allemands, eux, sont encore à 60 % europhiles, contre 68 % il y a un an. La situation économique est jugée "mauvaise" par 91 % des Français contre 81 % l'an dernier alors qu'outre-Rhin, cette opinion n'est partagée par seulement 25 % des Allemands (27 en 2012). Quant à l'action du président François Hollande face à la crise, elle n'est jugée positivement que par 33 % des sondés.
"Les Français ont désormais moins confiance dans l'Union européenne en tant qu'institution que les Italiens ou les Espagnols. Et les Français, comme leurs compatriotes d'Europe du Sud, ont perdu confiance dans leur dirigeant élu", disent-ils. Tirant seule son épingle du lot, la chancelière Angela Merkel est toujours fortement appréciée en Allemagne (74 % contre 80 % en 2012). Les dirigeants des autres pays ont une cote évoluant entre 20 % (République tchèque) et 37 % (Royaume-Uni).
L'EURO RESTE POPULAIRE
De même, l'optimisme des habitants d'outre-Rhin quant à la situation économique contraste de manière saisissante avec les autres opinions publiques. Trois quarts des Allemands jugent "bonnes" leurs conditions économiques, contre 63 % en 2007. L'avis n'est partagé que par 4 % des Espagnols (65 % en 2006). L'ampleur de la chute est tout aussi spectaculaire pour la Grande-Bretagne.
"L'effort mené au cours du dernier demi-siècle pour créer une Europe plus unie est désormais la principale victime de la crise de l'euro. Le projet européen est désormais discrédité dans la plus grande partie de l'Europe." Au total, seules 45 % des personnes interrogées se disent favorables à l'UE contre 60 % en 2012.
Paradoxalement, l'euro reste populaire, 60% de l'ensemble des sondés disant vouloir conserver la monnaie unique, un soutien qui s'accroît d'ailleurs en Italie et en Espagne.
L'étude a été menée entre le 2 et le 27 mars en Allemagne, France, Espagne, Italie, Grèce, Pologne, République tchèque et Royaume-Uni.
POLOGNE • Pour le meilleur et pour le pire... jusqu'à l'annulation du mariage
Se marier à l'église pour la deuxième ou la troisième fois ? Devant l'impossibilité de divorcer religieusement, de plus en plus de Polonais tentent de faire annuler leur mariage. L'Eglise se plaint d'un veritable phénomène de mode.
Anna Szulc
Une église polonaise préparée pour une cérémonie de mariage - Adam Kliczeck/CC
Parfois, cela va très loin : Olga, architecte d'intérieur de Wroclaw, rougit au souvenir de questions auxquelles elle a dû répondre. L'un des prêtres du tribunal diocésain voulait savoir si elle se masturbait régulièrement, car c'était ce qu'avait déclaré son mari. Une sœur greffière a rougi, elle aussi.
Au tribunal, il faut des détails. Olga a dit qu'elle ne couchait plus avec son mari depuis des années, parce qu'il préférait jouer au baby-foot. Elle a dû le dire, car l'avocat du droit canon a suggéré que cet élément serait une bonne preuve d'immaturité de son partenaire. L'immaturité est un mot clé qui ouvre la voie vers l'annulation du sacrement du mariage.
Vie intime
Au tribunal, il faut des détails. Olga a dit qu'elle ne couchait plus avec son mari depuis des années, parce qu'il préférait jouer au baby-foot. Elle a dû le dire, car l'avocat du droit canon a suggéré que cet élément serait une bonne preuve d'immaturité de son partenaire. L'immaturité est un mot clé qui ouvre la voie vers l'annulation du sacrement du mariage.
Vie intime
"Oui, on évoque la vie intime, mais avec délicatesse", promet le père Dr Robert Kantor, du tribunal diocésain de Tarnow. Il ajoute que seules des preuves solides garantissent le succès de la démarche, et que dans 60 à 70 % des cas, le mariage est annulé. Il faut s'armer de patience, la procédure pouvant prendre jusqu'à six ans.
"Il paraît que c'est lors des procès de célébrités que l'on entend les pires choses", a dit à Olga une dame d'âge mur (20 ans de mariage, une fille ado). "Ils encombrent les tribunaux, a-t-elle ajouté. Ils se marient d'abord, puis veulent gommer leur union, comme si de rien n'était".
"C'est un phénomène de mode", soupire le père Kantor. "Pis, les Polonais commencent à penser qu'annuler le mariage est chose facile. En ce qui concerne le nombre de demandes — près de 4 000 par an —, on se place en tête du classement mondial, juste derrière les Italiens."
Procès secrets
Procès secrets
Lorsqu'elle a déposé sa demande, Olga a rencontré des gens comme elle. Là, elle a appris que l'utilisation des problèmes psychiques était très en vogue. Par exemple, l'acteur Cezary Pazura a pu démontrer que sa première épouse Zaneta avait consulté un psychologue avant leur mariage, ce qui a suffi pour que le tribunal ecclésiastique prononce l'annulation.
Ce type de procès est secret. "Les époux et les témoins ne se voient pas et sont interrogés séparément", explique Marcin Krzeminski, avocat de droit canon au diocèse de Varsovie. "Il y a des entretiens avec un juge. Mais on ne peut pas faire de copies du dossier", précise-t-il.
L'Eglise est formelle : ce que Dieu a réuni, l'homme ne peut pas le défaire. Sauf si on arrive à démontrer qu'il n'a rien réuni du tout. Jadis, cela était presque impossible, car il fallait avoir du pouvoir et une fortune. Aujourd'hui, les raisons d'annulation du mariage à l'Eglise se comptent par dizaines. Et, à l'occasion du changement du droit canon, il y a vingt ans, on en a ajouté une autre, celle de l'immaturité psychologique.
"Immaturité psychologique"
"J'ai raconté ce qu'il fallait, car ma partenaire y tenait, mais moi, ça m'était égal", explique l'acteur Jacek Borkowski. Finalement, le papier attestant l'annulation de son premier mariage s'est révélé utile, car sa troisième épouse tenait à se marier religieusement. "Pour moi, tout ça est la preuve que les prêtres veulent contrôler nos âmes", dit Borkowski. Le professeur Bartlomiej Dobroczynski, de l'université de Cracovie, a un avis similaire sur le sujet : "La procédure est anachronique, mais le problème est que les gens s'y soumettent aussi facilement", dit-il.
Pour le professeur Zbigniew Mikolejko, l'augmentation de divorces ecclésiastiques "est une bonne chose". Ce serait le signe que l'Eglise n'est plus aussi rigoureuse, et que les époux cherchent désormais une sortie — parfois de manière dramatique — plutôt que de rester dans l'impasse où ils se sont retrouvés.
Minnesota state legalises gay marriage
From: AAP
MINNESOTA has become the 12th US state, and the third in two weeks, to legalise same-sex marriage, marking another victory for marriage equality campaigners in the United States.
Senators in the state capital Saint Paul approved the measure by a 37-30 vote, after it cleared the House of Representatives on Thursday, and Governor Mark Dayton is expected to sign it into law as early as Tuesday.
"I am proud to be a Minnesotan today," said Democratic state senator Scott Dribble during a four-hour debate in which he announced he'll marry his longtime gay partner on August 1, the day the law comes into force.
Rhode Island legalised same-sex marriage on May 2, followed by Delaware last Tuesday. Besides Minnesota, the only Midwestern state to recognise gay marriage is Iowa.
Constitutional bans remain in place in 31 states, while the US Supreme Court is expected to rule in June on the Defence of Marriage Act, under which the federal government recognises heterosexual marriages only.
Etats-Unis : l’alimentation trop salée responsable de 150.000 morts par an
La teneur en sel dans les aliments industriels et la restauration rapide reste excessive aux Etats-Unis et provoque quelque 150.000 morts par an, selon une nouvelle étude lundi, qui appelle à nouveau à réglementer l’utilisation de ce condiment.
"L’industrie alimentaire est lente à réagir et met en place très peu de changements" dans les dosages de sel de cuisine contenus dans les aliments, conclut le Dr Stephen Havas, professeur de médecine préventive à l’Université Northwestern, dans l’Illinois, principal auteur de l’étude.
"Ce problème ne sera pas résolu sans que le gouvernement fédéral n’intervienne pour protéger la santé publique", juge ce médecin : "La teneur en chlorure de sodium doit être réglementée".
De 2005 à 2011, la teneur en sel de table de 402 produits alimentaires industriels a diminué d’environ 3,5% tandis qu’elle augmentait de 2,6% dans 78 autres produits, détaille-t-il.
Environ 90% des Américains souffrent d’hypertension artérielle à des degrés divers à un moment de leur vie et une alimentation trop salée en est la principale cause, souligne cette étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).
L’hypertension accroît le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral, qui sont responsables d’environ 150.000 morts aux Etats-Unis chaque année.
Mais "de fortes teneurs en sel sont dans l’intérêt de l’industrie alimentaire en dissimulant la saveur d’ingrédients qui ne sont pas souvent de la meilleure qualité", souligne le Dr Havas : "En outre, des aliments salés donnent soif et font boire davantage de soda et d’alcool, ce qui profite aussi à l’industrie".
Peu de sel dans la cuisine "maison"
Un Américain consomme en moyenne près de deux cuillères à café de sel par jour, soit nettement plus que la quantité idéale de trois cinquièmes de cuillère ou 1.500 milligrammes recommandée par l’American Heart Association pour les personnes souffrant d’hypertension ainsi que chez les adultes d’âge moyen et plus âgés.
Les autres ne devraient pas consommer plus de 2.300 milligrammes par jour, selon l’Agence américaine des produits alimentaires et des médicaments (FDA).
Environ 80% de la consommation quotidienne de sel de cuisine aux Etats-Unis provient des aliments industriels ou de la nourriture des restaurants et très peu de ce qui est ajouté aux aliments préparés à domicile.
"La seule façon pour la plupart des gens de respecter les recommandations de consommation de sel serait de cuisiner chez eux, ce qui n’est pas réaliste", explique le Dr Havas : "La FDA doit donc réglementer l’industrie alimentaire comme le recommande l’Institut américain de médecine et d’autres".
L’Institut de Médecine a publié un rapport d’experts indépendants le 20 avril à la demande de la FDA et des Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies recommandant l’imposition de normes fédérales sur la teneur en sel dans les aliments industriels, des restaurants et des entreprises de restauration.
"Si on réduisait de 20% par an la teneur en sel des aliments, personnes ne s’en rendrait compte", assure le Dr Havas.
La FDA indique sur son site internet "examiner et évaluer soigneusement les recommandations qui lui sont faites" en vue d’une éventuelle réglementation. Jusqu’à présent l’agence oblige seulement les producteurs d’aliments d’indiquer sur l’étiquette la proportion de sel contenue.
La National Restaurant Association, qui représente le secteur de la restauration, a défendu lundi son bilan pour réduire le sel de table : "Les restaurants ont fait des progrès significatifs pour développer des menus contenant moins de sel", a affirmé Joy Dubost, un de ses responsables.
Il a aussi affirmé que l’étude sous-représentait les nouveaux produits moins salés désormais offerts et se concentrait seulement sur la restauration rapide.
Le nombre d'agressions sexuelles dans les rangs s'est élevé à 3 374 en 2012. Ces affaires mènent en outre trop rarement à des sanctions : pour un tiers de ces cas, aucune suite n'a été donnée en raison d'une insuffisance de preuves .
Afin de remédier à cette situation, deux élues, la démocrate Patty Murray et la républicaine Kelly Ayotte, viennent de déposer une proposition de loi pour renforcer la lutte contre les agressions sexuelles.
"Voilà le programme, ma poul… euh,… soldat."
Soldate, un métier à risques
Selon un rapport du Pentagone dévoilé le 8 mai, le nombre d'agressions sexuelles au sein de l'armée américaine est en forte hausse - plus 6% en seulement un an. Pour Chuck Hagel, ministre de la Défense, l'armée américaine "approche peut-être du point où la fréquence de ces crimes et la perception qu'ils sont tolérés pourraient nous empêcher de remplir efficacement notre mission et de recruter et garder les gens dont nous avons besoin".Le nombre d'agressions sexuelles dans les rangs s'est élevé à 3 374 en 2012. Ces affaires mènent en outre trop rarement à des sanctions : pour un tiers de ces cas, aucune suite n'a été donnée en raison d'une insuffisance de preuves .
Afin de remédier à cette situation, deux élues, la démocrate Patty Murray et la républicaine Kelly Ayotte, viennent de déposer une proposition de loi pour renforcer la lutte contre les agressions sexuelles.
Dessin de Bagley
DIVERS
La fête du PSG gâchée, la sécurité remise en cause
Des supporteurs du PSG célèbrent la victoire en championnat de leur équipe, à Paris, le 13 mai 2013 (AFP, Franck Fife)
PARIS — Affrontements entre ultras et CRS, autocar pillé au pied de la tour Eiffel, voitures et vitrines vandalisées: de violents incidents ont gâché lundi les cérémonies au Trocadéro pour le troisième titre de champion de France du Paris SG, provoquant une polémique sur le dispositif de sécurité mis en place.
Devant l'ampleur des incidents qui ont débordé sur les Champs-Elysées, le club et son parraineur Nike ont annulé "pour des raisons de sécurité" la mini-croisière que devaient faire les joueurs sur la Seine pour exhiber leur trophée aux supporteurs, selon une porte-parole de l'équipementier.
"Il n'y aura plus de manifestation festive sur la voie publique pour le PSG", a déclaré ensuite le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, dressant un bilan de 30 blessés, dont trois membres des forces de l'ordre et 21 interpellations pour jets de projectiles et dégradations.
Jusqu'à 23h00, la police a procédé à des interpellations, en général de personnes masquées, sur les Champs-Elysées, où des débordements avaient déjà éclaté la nuit précédente après la victoire du PSG à Lyon (1-0) synonyme de titre. Ils avaient déjà entraîné 21 interpellations, trois gardes à vue et 16 blessés parmi les forces de l'ordre, selon une source policière.
Perfusion devant le Fouquet's
Sur la célèbre avenue méconnaissable entre le verre brisé jonchant le sol, les fumigènes, les explosions de pétards et les crissements de pneus, de nombreux commerces et restaurants ont fermé prématurément, à l'image du Fouquet's, devant lequel la Croix-Rouge posait une perfusion à une personne blessée.
"Il n'y a pas de détresse vitale, c'est une personne blessée dans une bagarre", a indiqué à l'AFP un médecin de la Croix-Rouge, déclarant que son organisation avait pris "une cinquantaine de personnes en charge", aucune en danger vital, "entre le Trocadéro et les Champs-Elysées".
Le calme était revenu un peu plus tôt sur la place de Trocadéro, rouverte à la circulation vers 21h00, même si en contrebas, des supporteurs continuaient alors à faire face aux forces de l'ordre sur le pont menant à la Tour Eiffel, où certains ont même pillé un autobus de touristes, selon des images de télévision.
"C'est la faute aux ultras, on n'a pas eu le droit à notre fête à cause d'eux", ont déclaré des supporteurs en quittant le Trocadéro, où de 10.000 à 15.000 personnes avaient pris place au plus fort du rassemblement, selon la préfecture de Police.
Des journalistes de l'AFP ont vu du mobilier urbain vandalisé, trois cafés aux vitrines brisées, un abribus cassé et plusieurs voitures endommagées aux abords de la place du Trocadéro, investie par de nombreux véhicules de secours d'urgence.
Après la remise du trophée, plusieurs centaines de supporteurs, répartis en différents groupes, ont lancé des barrières de sécurité ou du verre pilé sur des CRS qui ont répliqué en jetant des grenades assourdissantes, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
Les premiers incidents avaient éclaté vers 18h20 avec des jets de fumigènes sur les stewards du club, puis des supporteurs avaient escaladé un échafaudage installé le long du palais de Chaillot, retardant les festivités.
Peu après, pendant que les joueurs en costume recevaient leur trophée en quatrième vitesse, les perturbateurs ont déployé une banderole "Liberté pour les ultras", en référence à la politique de sécurisation du Parc des Princes mise en place il y a trois ans par le précédent président du PSG Robin Leproux (2009-2011), en réaction à de nombreux débordements.
Les joueurs ne sont finalement restés que cinq minutes sur le podium, sans s'adresser à la foule qui a également envahi la tribune réservée à la presse, avant de regagner le Parc des Princes où ils ont passé la soirée.
Polémique politique
"Les supporteurs étaient bien plus nombreux que prévu, on a dû s'adapter en faisant appel à des bénévoles", a déclaré à BFM TV un responsable de la Croix-Rouge sur place.
Des membres d'une société de sécurité ont aussi confié à l'AFP, sous couvert d'anonymat, que leurs effectifs n'étaient pas du tout suffisants pour ce type d'événement.
"On aurait pu prévoir l'ampleur de l'évènement mais cela a été sous-estimé", a aussi jugé Fabien Vanhemeryck, secrétaire national d'Alliance, le second syndicat des gardiens de la paix.
Le préfet de police a contesté cette version, en précisant qu'il y avait un total de 800 policiers mobilisés.
Il a également assuré que le choix du Trocadéro "avec en fond de tableau la Tour Eiffel qui est le symbole du club", plutôt que le Parc des Princes, avait été fait par la Ligue de football professionnel (LFP) et le PSG, qui avait déjà choisi ce site emblématique pour présenter sa recrue galactique Zlatan Ibrahimovic l'an dernier.
L'UMP, elle, a dénoncé la responsabilité du gouvernement et notamment "l'inertie inadmissible de Manuel Valls", le ministre de l'Intérieur, par la voix de son secrétaire général adjoint Geoffroy Didier.
Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIe arrondissement, où se trouve le Trocadero, a même appelé Manuel Valls à "assumer" sa responsabilité et à démissionner.
"C'est dommage qu'il y ait eu une poignée de perturbateurs, les débordements ont été contenus, la fête n'a pas été gâchée", avait en revanche estimé le maire de Paris, Bertrand Delanoë, juste après avoir remis le trophée de champion avec le président de la LFP, Frédéric Thiriez, et celui du PSG, Nasser al-Khelaïfi.
Le directeur sportif brésilien du PSG Leonardo, hospitalisé "pour un petit problème de tension" dans la nuit de dimanche à lundi selon son président, était en revanche absent pour cette fête qui a tourné au fiasco.
Goasguen (UMP) : Valls doit "assumer" sa responsabilité et démissionner
Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIe arrondissement de Paris, le 28 septembre 2010 à Paris (AFP/Archives, Jacques Demarthon)
PARIS — Claude Goasguen, député-maire UMP du XVIe arrondissement de Paris, théâtre d'incidents lundi soir liés à la célébration du titre du PSG, a demandé au ministre de l'Intérieur Manuel Valls d'"assumer" sa responsabilité, à ses yeux "totale", et de démissionner.
Lors du rassemblement organisé au Trocadéro (XVIe), "la sécurité des personnes, des supporters, des joueurs et des journalistes n'a pas été assurée. La responsabilité du Ministre de l'intérieur est totale et doit être assumée", écrit l'élu UMP dans un communiqué lundi soir. Pour lui, M. Valls "devra en répondre devant les Parisiens et devant ceux qui ont été victimes de son incapacité".
"Les grands incidents qui viennent de se dérouler au Trocadéro ont gâché la fête", au lendemain du premier titre de champion de France du Paris SG depuis 19 ans, souligne encore Claude Goasguen.
Selon lui, "il n'était pas compliqué de prévoir dans l'après-midi que des bandes venaient pour casser".
"La responsabilité du Ministre de l'intérieur, M (Manuel) Valls, et du préfet de police est évidente", insiste-t-il. "Après les incidents survenus hier (dimanche) soir sur les Champs- Elysées, il était du devoir des autorités de prévoir des forces de police suffisantes pour empêcher cette manifestation absurde dans un endroit difficile comme le Trocadéro".
La fête du titre du PSG a été gâchée par de violents incidents survenus notamment à proximité de la place du Trocadéro et sur les Champs-Elysées, forçant les organisateurs à écourter la cérémonie au Trocadéro et à annuler la croisière prévue sur la Seine.
Trente personnes, dont trois membres des forces de l'ordre, ont été blessées, a annoncé dans la soirée le préfet de police de Paris, Bernard Boucault.
800 policiers ont été mobilisés pour cet événement et 21 personnes ont été interpellées pour jets de projectiles et dégradations, a-t-il précisé en soulignant qu'il y avait des milliers de casseurs "qui ont fait preuve d'une violence inouïe". "Il n'y aura plus de manifestation festive sur la voie publique pour le PSG", a-t-il ajouté
Soudan du Sud : des locaux de MSF et d'autres ONG pillés
Le Monde.fr avec Reuters
Des hommes armés et en uniforme ont mis à sac des habitations privées et des installations de Médecins sans frontières (MSF) au Soudan du Sud. | AFP/PHIL MOORE
Les forces de sécurité du Soudan du Sud ont pillé les locaux de plusieurs organisations humanitaires, un entrepôt alimentaire et un établissement médical dans l'est du pays, en proie à un mouvement de rébellion, a-t-on appris auprès de responsables d'agences humanitaires et de l'armée, lundi 13 mai.
Des hommes armés et en uniforme ont mis à sac des habitations privées et des installations de Médecins sans frontières (MSF) et de l'organisation non gouvernementale italienne Intersos ainsi que du Programme alimentaire mondial (PAM) dans le centre de la ville de Pibor, dans l'Etat du Jonglei, ont indiqué les Nations unies.
Selon l'armée sud-soudanaise, les dégâts sont le fait d'officiers déserteurs appartenant à une force de protection de la nature et non de l'armée régulière. Personne ne se trouvait dans les sites pillés, ont précisé des humanitaires. Les locaux avaient été évacués par le personnel vendredi en raison des combats non loin de là entre l'armée et les rebelles, ont indiqué les travailleurs humanitaires.
Selon des diplomates occidentaux, le gouvernement sud-soudanais, en crise financière, a du mal à payer ses soldats. Le Soudan du Sud a perdu 98 % de ses recettes fiscales quand il a cessé sa production de pétrole, en janvier 2012, en raison d'un différend avec le Soudan sur la question des droits de transit.
Les deux voisins ont décidé en mars de reprendre les exportations en provenance du Sud, sans accès à la mer, vers le nord, mais il faudra atteindre juin au minimum pour que Juba perçoive à nouveau des revenus pétroliers.
Selon l'armée sud-soudanaise, les dégâts sont le fait d'officiers déserteurs appartenant à une force de protection de la nature et non de l'armée régulière. Personne ne se trouvait dans les sites pillés, ont précisé des humanitaires. Les locaux avaient été évacués par le personnel vendredi en raison des combats non loin de là entre l'armée et les rebelles, ont indiqué les travailleurs humanitaires.
Selon des diplomates occidentaux, le gouvernement sud-soudanais, en crise financière, a du mal à payer ses soldats. Le Soudan du Sud a perdu 98 % de ses recettes fiscales quand il a cessé sa production de pétrole, en janvier 2012, en raison d'un différend avec le Soudan sur la question des droits de transit.
Les deux voisins ont décidé en mars de reprendre les exportations en provenance du Sud, sans accès à la mer, vers le nord, mais il faudra atteindre juin au minimum pour que Juba perçoive à nouveau des revenus pétroliers.
Fillette disparue à Clermont-Ferrand : ouverture d'une information judiciaire
Photo d'archives de Fiona, fournie le 13 mai par la police, disparue à Clermont-Ferrand. (Photo AFP)
Le parquet a ouvert une information judiciaire pour «enlèvement et séquestration», deux jours après le signalement de la disparition de Fiona, cinq ans.
Libération
Le parquet de Clermont-Ferrand a ouvert mardi une information judiciaire pour «enlèvement et séquestration» après la disparition dimanche d’une enfant de cinq ans, Fiona, dans un parc de la ville.
«Nous n’avons pas de témoignage» signalant que la fillette serait montée dans une voiture à la sortie du parc, mais, «par déduction, cette hypothèse est une hypothèse majeure», l’enfant n’ayant pas été trouvée dans le parc, a expliqué le procureur de la République à Clermont-Ferrand, Pierre Sennès.
«On n’a pas à ce stade d’éléments positifs qui permettent de dire avec certitude qu’il s’agit d’un enlèvement», comme un témoin qui aurait «vu l’enfant monter dans une voiture avec un individu suspect», a-t-il encore dit. Mais «on est dans l’idée qu’elle a pu être enlevée et quitter le parc avec un adulte», a-t-il encore dit.
Interrogé sur le fait qu’une alerte enlèvement n’a pas été lancée, le procureur a répondu : «Je regrette de ne pas avoir pu le faire», évoquant le fait que le plan alerte enlèvement n’était déclenché qu’en cas de témoignages. Des recherches ont encore été menées mardi dans le parc, pour «avoir le cœur net» que la petite fille ne s’y trouve pas.
Le procureur a par ailleurs fait savoir qu'il n'avait «pas de raison de mettre en cause la parole de la mère» de la fillette. Le magistrat a expliqué que d’après les différents témoignages de personnes se trouvant au parc dimanche, «le comportement de la maman était celui d’une personne paniquée, très affectée par le fait qu’elle venait de perdre son enfant».
La mère de Fiona, enceinte de 6 mois et qui s’était assoupie quelques minutes, avait constaté la disparition de sa fille aînée lorsqu’elle s’est réveillée. Entendue par les enquêteurs lundi soir, la mère de la petite fille s’est notamment vue présenter des photos et vidéos d’enfants, mais n’y a pas reconnu Fiona, a précisé le procureur, qui a précisé avoir eu besoin de la ré-entendre notamment pour obtenir «des éléments sur la personnalité de Fiona».
Jointe par l’AFP mardi, la mère de Fiona, effondrée, qui «pense à tout et n’importe quoi», a dit être dans une situation «très difficile» à vivre «psychologiquement». La mère de la fillette a précisé qu’elle avait été entendue à deux reprises en tant que témoin et que, pour l’instant, il n’y avait aucune garde à vue.
La police de Clermont-Ferrand a lancé lundi un appel à témoins au lendemain de la disparition de la fillette dans ce parc escarpé de 26 hectares dominant la ville. Il a été ratissé par plus d’une centaine de militaires, en vain.
«Nous n’avons pas de témoignage» signalant que la fillette serait montée dans une voiture à la sortie du parc, mais, «par déduction, cette hypothèse est une hypothèse majeure», l’enfant n’ayant pas été trouvée dans le parc, a expliqué le procureur de la République à Clermont-Ferrand, Pierre Sennès.
«On n’a pas à ce stade d’éléments positifs qui permettent de dire avec certitude qu’il s’agit d’un enlèvement», comme un témoin qui aurait «vu l’enfant monter dans une voiture avec un individu suspect», a-t-il encore dit. Mais «on est dans l’idée qu’elle a pu être enlevée et quitter le parc avec un adulte», a-t-il encore dit.
Interrogé sur le fait qu’une alerte enlèvement n’a pas été lancée, le procureur a répondu : «Je regrette de ne pas avoir pu le faire», évoquant le fait que le plan alerte enlèvement n’était déclenché qu’en cas de témoignages. Des recherches ont encore été menées mardi dans le parc, pour «avoir le cœur net» que la petite fille ne s’y trouve pas.
Le procureur a par ailleurs fait savoir qu'il n'avait «pas de raison de mettre en cause la parole de la mère» de la fillette. Le magistrat a expliqué que d’après les différents témoignages de personnes se trouvant au parc dimanche, «le comportement de la maman était celui d’une personne paniquée, très affectée par le fait qu’elle venait de perdre son enfant».
La mère de Fiona, enceinte de 6 mois et qui s’était assoupie quelques minutes, avait constaté la disparition de sa fille aînée lorsqu’elle s’est réveillée. Entendue par les enquêteurs lundi soir, la mère de la petite fille s’est notamment vue présenter des photos et vidéos d’enfants, mais n’y a pas reconnu Fiona, a précisé le procureur, qui a précisé avoir eu besoin de la ré-entendre notamment pour obtenir «des éléments sur la personnalité de Fiona».
Jointe par l’AFP mardi, la mère de Fiona, effondrée, qui «pense à tout et n’importe quoi», a dit être dans une situation «très difficile» à vivre «psychologiquement». La mère de la fillette a précisé qu’elle avait été entendue à deux reprises en tant que témoin et que, pour l’instant, il n’y avait aucune garde à vue.
La police de Clermont-Ferrand a lancé lundi un appel à témoins au lendemain de la disparition de la fillette dans ce parc escarpé de 26 hectares dominant la ville. Il a été ratissé par plus d’une centaine de militaires, en vain.
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