Nombre total de pages vues

mercredi 29 mai 2013

29052013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 

dubus29052013

 

Le premier mariage gay célébré à Marseille !

Il y a des petits bonheurs simples dans la vie. La semaine dernière, alors que je nageais la brasse coulée sous de longs papiers que j'essayais de finir de terminer, comme disent les perfectionnistes, petit coup de fil de Raphaël Garrigos, co-patron du service "médias" de Libé, et membre co-fondateur du célèbre duo Garriberts. "Tu nous ferais pas un petit reportage sur un tournage de "Plus belle la vie", la semaine prochaine?" Ben voyons Raphaël, je n'ai que ça à faire et d'ailleurs je rêvais de le faire. Il insiste gentiment: "En fait ils tournent le premier mariage homosexuel, avant celui de Montpellier, je me disais que ça pourrait être rigolo". Je ne sais pas résister quand on me parle gentiment et c'est comme ça que j'ai séché deux après-midis de suite le procès du Cercle Concorde (des collègues solides sont fidèles au poste, je rattrape au fur et à mesure), pour assister aux noces de Thomas et Gabriel, et à la fête de mariage sur la plage de l'Abri côtier. Pour être très franc, je n'avais vu qu'un ou deux épisodes, aux débuts de la série. J'avais trouvé cela raisonnablement dissuasif. Malgré quelques visionnages de rattrapage le week-end dernier, il a fallu que la production m'explique un peu l'historique de ce mariage. La suite fut assez drôle à suivre - les dialogues étant en réalité beaucoup plus rigolos une fois la caméra coupée. Mais surtout, surtout, ce premier mariage gay se déroulait dans une mairie d'arrondissements. Celle du Ve secteur (9 et 10e), où Plus belle la vie tourne régulièrement grâce à une convention. Et dont le maire est le député UMP Guy Teissier, qui a manifesté contre le mariage pour tous. Les comédiens étaient ravis hier, hier, de l'anecdote. La veille, le comédien qui campe Thomas, serveur dans la série, expliquait avec beaucoup de fraîcheur sa conviction que ce feuilleton participe efficacement aux changements de mentalités en France.
Ol.B.
 
 

POLITIQUE

 

Escalade verbale entre la Russie et Israël sur l’envoi de missiles à la Syrie

Serge Dumont, correspondant du Soir à Tel-Aviv                             
    
 
La tension monte entre Moscou et Jérusalem. En cause, l’envoi annoncé par Moscou de missiles anti-aériens S-300 à l’armée syrienne. Des vecteurs de la dernière génération, d’une portée de 200 kilomètres et susceptibles de détruire simultanément plusieurs cibles en vol. Donc de gêner considérablement les mouvements quotidiens de l’aviation militaire israélienne dans la région.





Syrie: résolution contre l'intervention de combattants étrangers, risques de contagion du conflit

AFP
Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU va se pencher mercredi sur un projet de résolution condamnant "l'intervention de combattants étrangers" à Qousseir, ville de l'ouest de la Syrie, théâtre de violents combats, alors que les risques d'une contagion du conflit à la région semblaient de plus en plus importants.

De son côté, Moscou insistait mardi pour livrer des missiles à la Syrie, au grand dam d'Israël, tandis que le régime syrien a dénoncé, tout comme son allié russe, la décision de l'Union européenne de lever l'embargo sur les armes à l'opposition armée, estimant qu'il s'agissait d'un obstacle aux efforts de paix en cours.












Anne Hidalgo s’élance vers 2014   


Anne Hidalgo mardi soir sur la scène du Bataclan.
Anne Hidalgo mardi soir sur la scène du Bataclan. (Photo Joël Saget. AFP)
                                                         

Reportage Le premier meeting de la candidate socialiste à la mairie de Paris s’est tenu ce mardi soir au Bataclan, dans le XIe arrondissement de Paris, réunissant d’après les organisateurs, 1 500 personnes.

Libération
18h45. Au-dessus de l’entrée du Bataclan, où trônent habituellement des noms d’artiste, les lettres un peu vieillies affichent : «Anne Hidalgo, Paris 2014». Sur le trottoir d’en face, quelques cars satellites - la télévision retransmet le meeting en direct ; devant la salle de spectacle, militants et service d’ordre s’affairent.
Au milieu des sièges face à la scène s’installent des jeunes, quelques-uns gobelet de bière à la main, et des moins jeunes. Les drapeaux sont prêts à être brandis. L’éclairage achève de donner à l’ensemble une manière d’ambiance «fête populaire».
On aperçoit le producteur de cinéma Dominique Besnehard, Lionel Jospin, Jean-Marc Germain - le compagnon d’Anne Hidalgo -, les ministres Dominique Bertinotti et George-Pau Langevin, Jean-Luc Roméro, le député du XIIIe arrondissement Jean-Marie Le Guen. La mairie de Paris s’est déplacée, maires d’arrondissement compris (Christophe Girard, Pascal Cherki, entre autres) ; le conseil régional - Jean-Paul Huchon, Marie-Pierre de la Gontrie, aussi. Harlem Désir arrive.
Les lumières baissent, la musique est enclenchée, les caméras s’agitent. Les drapeaux se lèvent, le public scande «Hidalgo, Hidalgo !». Une jeune femme devance l’avancée de la candidate dans l’allée, fait des moulinets avec ses bras, «hip hip hip !». «Elle est là, avec une veste rouge», dit une femme derrière nous.
L’adjoint au maire de Paris chargé de la Culture Bruno Julliard et l’adjointe à la Prévention et la Sécurité Myriam El Khomri montent sur scène. Ce soir, ils animeront le meeting, façon «stand up».
19h30. Les maires d’arrondissement Rémi Féraud et Patrick Bloche entament le bal. Vantent l’union des socialistes. Rendent hommage aux deux mandatures de Delanoë. Assurent à Hidalgo la «confiance massive des Parisiens», parlent de «victoire inévitable».
Le sociologue Jean-Louis Missika, qui préside Oser Paris, une association satellite de la campagne d’Hidalgo, prend le relais et fustige les années «pré-2001», où la droite dirigeait Paris. Façon «one-man show» : «Est-ce qu’il y a des jeunes dans la salle ? Je vais vous raconter Paris avant 2001 (...) On parle de désindustrialisation de Paris... Mais il y avait un atelier de fabrication de faux-électeurs, au coeur du cinquième (arrondissement) !», adresse-t-il à une salle goguenarde.
Lorsqu’il entre en scène, Bertrand Delanoë a droit à une standing ovation, fait exploser l’applaudimètre. C’est le premier à attaquer la droite, qui accuse sa dauphine Anne Hidalgo d’avoir «hérité» sa candidature d’un appareil, tandis qu'eux organisent des primaires. «Je n’ai pas désigné Anne (...). Anne a été désignée par un vote démocratique (...) Tant mieux si les socialistes ont préféré se rassembler. (...) Je suis fier des 2 milliards 200 millions d’euros qu’on dépense chaque année pour la politique de protection de la solidarité et de la diversité. C’est ça l’héritage des Parisiens !». Et de revenir sur son bilan social, économique, culturel, son «amour de Paris» qui «le méritait bien». L’UMP commence à être sifflée. Nathalie Kosiusco-Morizet en tête, dont le maire de Paris dit : «Il y a une ville pas loin de Paris où un maire ne va pas au bout de son mandat et désigne sa première adjointe. C’est Longjumeau». L’autre frondeuse sera Anne Hidalgo, qui accusera plus tard, sans la nommer, Nathalie Kosiusco-Morizet d’«imposture et de schizophrénie».
Une série d’entrepreneurs, chercheur, acteurs de la vie associative, urbaine, culturelle et sociale parisienne, viennent plaider leur cause et soutenir la candidate. «C’est un peu long», souffle-t-on dans l’assemblée.
On n’avait pas inscrit sur le programme l’intervention «surprise» de Wilfred et Olivier, un couple homosexuel violemment agressé à Paris lors des débats sur le mariage pour tous, et dont le deuxième milite à la section du XXe arrondissement. La salle est emballée. Plus tard, Anne Hidalgo évoquera un autre sujet d’ordre national, se prononçant pour le droit de vote des étrangers aux élections locales.
21h20. Les drapeaux se relèvent, la salle s’enthousiasme. Anne Hidalgo prend la parole. Elle dit son émotion, sa «fierté de citoyenne, celle que m’inspire l’honneur que (Delanoë) a rendu à Paris». Aux critiques de la droite sur le bilan sécuritaire des socialistes, elle répond par le «vivre ensemble», qui serait «la garantie de la sécurité». La candidate convoque le Paris divers, venu de partout, de tous les sexes et religions, celui qui a «vingt siècles d’histoire», une histoire ancrée dans la Commune et la Résistance. Elle se fait volontiers lyrique : «Vous êtes animés, comme moi, de l’impatience d’un idéal. Bref, vous êtes des Parisiens. (...) J’ai besoin de vous»
Les «dix mois à venir seront une aventure collective faite d’audace», «un combat passionant mais difficile». Ses soutiens la rejoignent sur la scène, des images défilent sur les écrans géants. Il est près de 22 heures. Rideau.










Marion Maréchal-Le Pen élue députée grâce au PS ?         

 

Marion Maréchal-Le Pen aurait été élue grâce un accord FN-PS d'après l'ancien premier secrétaire local © Maxppp

D'après L'Express, une partie de la fédération socialiste du Vaucluse a passé un accord avec le FN pour battre l'UMP entre les deux tours des dernières législatives. Il s'agissait de provoquer des triangulaires dans deux circonscriptions pour faire élire une candidate socialiste et Marion Maréchal-Le Pen. Le PS a diligenté une enquête sur ce dossier. Les conclusions sont attendues en fin de semaine.

Marion Maréchal-Le Pen siège-t-elle aujourd'hui à l'Assemblée nationale grâce à un accord secret passé en juin dernier entre le FN et une partie du parti socialiste du Vaucluse? Un accord destiné à permettre au Front national de se maintenir dans la cinquième circonscription et à une candidate socialiste de se présenter dans la troisième circonscription pour favoriser l'élection de la nièce de Marine Le Pen.
C'est en tout cas la thèse défendue par l'ancien Premier secrétaire de la fédération PS du Vaucluse. "C'était la volonté d'éliminer par tous les moyens le candidat UMP. Qu'elles qu'en soit les conséquences et quitte à faire élire le Front national", estime Patrice Lorello.
Pourtant à l'époque, Martine Aubry annonçait sur France Info : "En cas de triangulaires FN-UMP-PS, nous nous maintiendrons sauf s'il y a un risque que le Front national gagne". Mais pour Patrice Lorello, "une partie des élus estimaient que le Front républicain n'a jamais porté ses fruits et que le PS était toujours absent".

"De la calomnie pure"

Parmi les cadres locaux du PS visées par l'accusation : le président du Conseil général du Vaucluse. Mais Claude Haut conteste tout échange de bon procédé.
"C'est une aberration tellement évidente que si ce n'était pas aussi sérieux, ça ferait sourire, c'est de la calomnie pure. Je ne me suis pas prononcé entre les deux tours."
D'après Claude Haut; si "des militants locaux" ont effectivement demandé à la candidate socialiste de se maintenir dans la circonscription de Marion Maréchal-Le Pen, "c'est uniquement parce qu'ils en avaient marre" du député UMP.

"Une vue de l'esprit"

Si Marion Maréchal-Le Pen a été élue dans la troisième circonscription, cet arrangement présumé n'a pas fonctionné dans l'autre circonscription. Car la candidate du FN s'est désistée deux heures avant le délai de réception des candidatures. Pour le candidat socialiste, battu au second tour,  c'est bien la preuve qu'il n'y a pas eu accord.




Le Parti socialiste national a diligenté une enquête, dont les conclusions devraient être rendues en fin de semaine.

Par Sébastien Baer, Antoine Krempf









Les cotes de confiance de Hollande et Ayrault en légère hausse

La cote de confiance de François Hollande enregistre une hausse de 5 points avec 29% d'opinions positives et celle de Jean-Marc Ayrault, une progression de 3 points avec 26% d'opinions favorables, dans le baromètre Sofres à paraître vendredi dans le Figaro Magazine.     

Photographe : Bertrand Langlois :: Le président François Hollande et son Premier ministre Jean-Marc Ayrault le 8 mai 2013 à Paris
68% des Français ne font cependant toujours pas confiance au chef de l'Etat (-5) et au Premier ministre (-1). 3% sont sans opinion pour M. Hollande et 6% pour M. Ayrault.
D'une manière générale, les Français restent très pessimistes sur l'évolution du pays, 80% d'entre eux estiment en effet que "les choses ont tendance à aller plus mal" contre 6% seulement qui jugent que "les choses vont en s'améliorant".
Concernant les cotes d'avenir des personnalités politiques, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls conserve la première place avec 38% d'opinion positives (+ 1) devant François Fillon (33%, -4), Nicolas Sarkozy (32%, -3) et Alain Juppé (31%, -1). Le leader du MoDem, François Bayrou chute de 6 points avec 29% d'opinions favorables alors que Ségolène Royal gagne 4 points avec 28% d'avis positifs.
Sondage réalisé du 24 au 27 mai 2013 sur un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française, interrogées en face-à-face à leur domicile, selon la méthode des quotas.









INSURRECTION

 

Trois Femen interpellées à Tunis après une action de soutien à Amina   


Capture d'écran d'une vidéo montrant la jeune tunisienne Amina, diffusée sur YouTube le 15 avril 2013.
Capture d'écran d'une vidéo montrant la jeune tunisienne Amina, diffusée sur YouTube le 15 avril 2013. (Photo AFP)
                                                                                                          

Les trois militantes, dont deux sont Françaises, réclamaient la libération d'Amina, activiste détenue en Tunisie pour le port d'un spray lacrymogène.

Libération
Trois militantes Femen ont été interpellées mercredi matin à Tunis après une action seins nus, une première dans le monde arabe, en soutien à une militante tunisienne détenue depuis le 19 mai.
Face à une foule de journalistes réunies devant le palais de Justice de Tunis, les trois jeunes femmes, deux Françaises et une Allemande, hurlaient «Free Amina», la militante Femen emprisonnée dans l’attente de son procès jeudi à Kairouan (centre) pour le port illégal d’un spray lacrymogène.
Elles ont été interpellées sans ménagement par les policiers qui les ont traînées à l’intérieur du tribunal. «C’est la première action que nous menons dans le monde arabe (...)j’ai préparé cette équipe internationale à Paris et elles ont été envoyées hier (mardi) à Tunis», a expliquée à l’AFP par téléphone Inna Shevchenko, dirigeante des Femen à Paris.
L’attentat à la pudeur en Tunisie est passible de six mois de prison ferme. «On ne fait pas attention à ce genre de choses. Dans ces pays, la loi est appliquée comme ça arrange (le pouvoir). On voit bien qu’on risque en Tunisie deux ans pour un simple graffiti», a-t-elle ajouté.
La jeune Femen tunisienne Amina a été arrêtée le 19 mai à Kairouan après qu’elle eut peint sur un muret proche d’un cimetière le mot Femen. Elle est en détention depuis et risque six mois de prison pour détention d’un spray d’auto-défense. Elle pourrait aussi être poursuivie pour profanation de cimetière, délit passible de deux ans de prison.








 

Les Anonymous s'en prennent à l'extrême droite britannique

Le Monde.fr avec Reuters
Capture d'écran de la vidéo des Anonymous GB sur Youtube, s'en prenant à l'English Defence League.
Capture d'écran de la vidéo des Anonymous GB sur Youtube, s'en prenant à l'English Defence League. | Youtube

Un groupe de cybermilitants se réclamant des Anonymous GB ont lancé, mardi 28 mai, une opération visant la Ligue de défense anglaise (English Defence League, EDL), en réponse à une manifestation qui s'est tenue la veille dans le centre de Londres.

Près d'un millier de personnes s'étaient réunies dans la capitale britannique à l'appel de ce mouvement islamophobe né en 2009 afin de manifester contre les "musulmans assassins", après le meurtre d'un militaire britannique le 22 mai par des militants de la cause radicale islamiste.
Mardi soir, des membres ou des sympathisants des Anonymous GB s'en sont pris à l'EDL sur les réseaux sociaux, postant par exemple sur Twitter de nombreux messages sous le mot-clé #opEDL, et forçant le compte de l'EDL sur Facebook (132 000 fans) à suspendre son activité.
Capture d'écran de la page Facebook de l'English Defence League.
Capture d'écran de la page Facebook de l'English Defence League. | Facebook

UNE LISTE DE NOMS ET DE COORDONNÉES
Les Anonymous GB ont également publié une liste qu'ils présentent comme comportant les noms, les numéros de téléphone portable et les adresses de certains membres de l'EDL et de ses donateurs. Des détails sur les condamnations passées de certains membres du groupe feraient également partie des informations diffusées.
Le groupe avait publié plus tôt dans la journée une vidéo sur Youtube dans laquelle ils promettaient à la Ligue de défense anglaise le début d'une "dessiccation systématique et complète de [leur] culte". Le message condamne, par ailleurs, le meurtre du soldat Lee Rigby, et accuse l'EDL de chercher à l'exploiter pour répandre la haine.
Quatre membres de l'EDL avaient été arrêtés en marge du rassemblement qui s'était tenu sous haute surveillance policière, comme avait rendu compte le Guardian. Une centaine de sympathisants de l'EDL étaient également descendus dans la rue le jour de l'assassinat.










ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie : le FMI réduit sa prévision de croissance chinoise


 
Le Fonds monétaire international chiffre à «environ 7,75%» la hausse du PIB en 2013, contre 8% jusqu’à présent. Il avait déjà légèrement réduit sa prévision le mois dernier.


Le FMI réduit une nouvelle fois sa prévision de croissance pour la Chine - AFP
Le FMI réduit une nouvelle fois sa prévision de croissance pour la Chine - AFP

L’économie chinoise ne devrait pas croître de 8% cette année, contrairement à ce qu’avait estimé le FMI en avril, mais de 7,75%, juge David Lipton, le premier secrétaire général adjoint de l’institution internationale, de passage à Pékin ce matin. Selon David Lipton, il est nécessaire que la Chine engage des politiques «décisives» afin de remettre la Chine sur de bons rails.
Le numéro deux du FMI juge que la maîtrise du crédit est devenue une priorité pour la deuxième économie mondiale, car la croissance rapide des financements jette un doute sur la qualité des investissements et sur la capacité des entreprises et des gouvernements locaux à payer leurs dettes. Limiter l’emballement du crédit pourrait ralentir la croissance chinoise à court terme, mais s’avérer bénéfique à long terme, estime donc David Lipton. L’explosion du crédit au début 2013, devenue particulièrement nette en avril, place tous les économistes devant la question de la solidité financière du pays.
Tous ne sont pas alarmistes, à l’image de Moody’s qui, hier, lors d’un colloque financier, a jugé qu’en dépit de risques réels , la Chine avait largement les moyens de retomber sur ses pieds financièrement. Mais tous jugent que le problème est sérieux, et qu’il implique des réformes de nature à ralentir l’activité économique.

Le PC chinois serre la vis sur les jeunes profs de fac

Attention aux esprits trop indépendants ! Un document, tout juste publié conjointement par les départements chargés de l’organisation centrale du Parti communiste chinois (PCC), de la propagande et par le ministère de l’Education, demande de renforcer l’éducation communiste des professeurs d’université âgés de moins de 40 ans. Et de «traiter sérieusement» les éléments ayant commis des fautes. Les responsables locaux du Parti sont chargés de suivre de près la formation idéologique de ces enseignants, du fait de la proximité supposée de ces derniers avec leurs étudiants. Le document promet d’améliorer le niveau de vie des enseignants qui suivent la pensée du Parti, de les aider à résoudre les problèmes éventuels rencontrés par leurs enfants dans leur parcours scolaire, et de leur proposer des avancements de carrière.
Cette circulaire intervient après qu’un autre texte, baptisé «document numéro neuf», vient d’interdire de discuter, sur les bancs de la faculté, sept sujets tabous, parmi lesquels figurent les valeurs universelles, la liberté de parole, l’autonomie de la justice et les erreurs passées du PCC. Deux textes qui illustrent la bataille idéologique qui se livre actuellement au sein des instances centrales du Parti. Les milieux conservateurs, qu’on appelle en Chine la «nouvelle gauche», semblent adopter ces dernières semaines une posture nettement plus décomplexée et voire leur influence renforcée. Alors que les deux nouveaux dirigeants chinois se positionnent plutôt en réformateurs, difficile de savoir, à ce stade, s’il s’agit d’une stratégie pour donner des gages à la composante réactionnaire du PC afin d’avancer sur d’autres fronts, ou si cette aile conservatrice a effectivement gagné du pouvoir dans l’appareil d’Etat.

En Inde, le Japon espère battre la France en imposant son Shinkansen

A l'occasion d'un entretien programmé aujourd'hui, à Tokyo, le Premier ministre indien, Manmohan Singh, et son homologue japonais Shinzo Abe devraient entériner le lancement d'une étude de faisabilité portant sur la construction d'une ligne de train à grande vitesse de 500 kilomètres reliant Bombay à Ahmedabad. Le Japon, qui espère convaincre rapidement l'Inde d'acheter des Shinkansen de Kawasaki Heavy Industries pour équiper cette ligne, se propose, selon le Nikkei, de débloquer pour 102 milliards de yens (780 millions d'euros) de prêts à taux préférentiels pour financer ces infrastructures dont le coût global pourrait être équivalent à dix fois cette somme. Tokyo espère que l'étude de faisabilité, qui portera sur la sécurité, les défis technologiques mais aussi les questions de financements, sera achevée avant mars 2014.
En février dernier, la SNCF avait, elle aussi, déjà signé avec le ministère indien des Chemins de fer un protocole d'accord de coopération qui prévoyait également la réalisation en commun d'une étude sur la faisabilité d'une ligne à grande vitesse entre Bombay et Ahmedabad. L'étude financée par la France, qui espère elle imposer les TGV d'Alstom, pourrait être terminée fin 2013.

Face à l'inflation, l'Indonésie accepte plus d'importations de boeufs

Après avoir tenté depuis le début de l'année de favoriser ses producteurs locaux dans une stratégie d'auto-suffisance alimentaire, le gouvernement indonésien fait marche arrière et devrait faciliter à partir de cette semaine les importations de boeuf. En levant plusieurs mesures protectionnistes qui freinaient notamment les entrées sur son territoire de viande de boeuf congelée, le pays espère reprendre le contrôle sur les prix de la viande qui se sont envolés, ces derniers mois, dans l'archipel.
Le ministre du commerce Gita Wirjawan a expliqué qu'il espérait voir le prix du boeuf retomber rapidement au niveau des 76.000 roupies (6 euros) par kilo contre près de 95.000 roupies aujourd'hui. Le gouvernement pourrait aussi être incité dans les prochains mois à se pencher sur la pertinence de plusieurs autres mesures protectionnistes qui ont poussé à la hausse le prix de plusieurs denrées alimentaires de base. En mars, l'inflation avait atteint 5,9% dans le pays, où la population, en moyenne encore très pauvre, est très sensible à la hausse du prix de la nourriture.










Spanghero, Goodyear, Freescale, Renault Flins : la revue de presse de l'industrie

Par            
L'Indépendant 29/05
© L'Indépendant

Spagnhero, Goodyear, Freescale, les nouvelles de ce mercredi 29 mai ne vont pas améliorer les statistiques de l'emploi en France. En effet, les 240 salariés de Spanghero seront licenciés, Goodyear n'a pas trouvé de repreneur pour l'usine d'Amiens-Nord et les salariés de Freescale pointent désormais au chômage. Une bonne nouvelle toutefois sur le front de l'emploi, selon Carlos Ghosn, l'arrivée de la Micra à Flins en 2016 pourrait permettre de créer 1 000 emplois.
 
240 salariés licenciés chez Spanghero
Le couperet est tombé mardi 28 mai. Les médias se font l'écho, ce matin, du désespoir des salariés de Spanghero. Suite au comité d'entreprise , les 240 salariés de Spanghero seront tous licenciés. Le plan social ne proposerait que 68 reclassements dans une filiale de la maison mère Lur Berri.


 
Pas de repreneur pour Goodyear Amiens-Nord
Encore une mauvaise nouvelle sur le front de l'emploi, Les dernières négociations pour sauver le site de Goodyear d'Amiens-Nord n'ont rien donné. La direction du fabricant de pneus américain a annoncémardi qu'il ne lui avait finalement trouvé aucun repreneur. L'usine pourrait donc bientôt être condamnée à fermer. Quant aux 1 173 ouvriers, ils pourraient perdre leur poste. "Montebourg a enterré Goodyear Amiens", titre le Courrier Picard, ce mercredi 29 mai.

 
1 000 emplois à Flins ?
En visite dans l'usine Renault de Flins avec Arnaud Montebourg, Carlos Ghosn a indiqué que l'arrivée de la Micra en 2016 pourrait permettre de créer 1 000 emplois.


Les Freescale pointent au chômage
20 minutes le rappelle, ce mercredi matin : neuf mois ont passé depuis la fermeture des ateliers de production de Freescale. "Ceux qui n'ont pas trouvé de travail durant leur congé de reclassement pointent désormais au chômage. Cela concerne selon la CGT quelque 430 salariés sur les 821 licenciés", est-il indiqué sur le site internet du journal.

La morosité des télécoms en Europe
L'Idate a rendu mardi son rapport annuel sur l'économie numérique. L'Europe, et plus particulièrement la France, a perdu du terrain l'an dernier sur les autres zones géographiques dans le numérique, plombée par le recul subi dans l'électronique grand public (EGP) et les services de télécommunications. Les Echos pointe "l'inquiétante morosité des télécoms en Europe".

Astrid Gouzik









Derniers arbitrages sur la réforme du rail



Le gouvernement doit dévoiler mercredi la future gouvernance du système ferroviaire.

La réforme ferroviaire entre – enfin – en gare ! Le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier, doit préciser mercredi, à l’occasion du Conseil des ministres, les arbitrages du gouvernement. Ceux-ci ont été rendus dans un contexte de fortes pressions. Un déplacement de Jean-Marc Ayrault prévu mardi gare du Nord à Paris pour rencontrer les cheminots a été annulé, « pour des raisons d’agenda », avance Matignon, par crainte d’un « comité d’accueil » de certains syndicats, selon une autre source. CGT, UNSA, SUD et CFDT ont d’ailleurs confirmé hier leur appel unitaire à la grève pour le 13 juin . De leur côté, Guillaume Pepy et Jacques Rapoport, les présidents de la SNCF et de Réseau Ferré de France, ne sont pas restés inactifs. Ils ont adressé fin avril une lettre à Frédéric Cuvillier pour réaffirmer leurs « convictions », une initiative diversement appréciée du côté du gouvernement.
Si les grands axes de la réforme sont connus, trois points majeurs restaient encore en suspens ces derniers jours.
 
La gouvernance. Dans le futur système, la SNCF voisinera avec un gestionnaire d’infrastructures rassemblant RFF et les 50.000 cheminots de la SNCF chargés de l’entretien des voies. Ces deux Epic seront coiffés par un Epic de tête. Jusqu’ici, les relations entre les trois entités n’avaient pas été clarifiées. Les syndicats redoutent qu’une forte indépendance du gestionnaire d’infrastructures, réclamée par Bruxelles au nom de la concurrence, n’aboutisse à un éclatement de la SNCF.
De source proche du dossier, Frédéric Cuvillier devrait confirmer ce mercredi la constitution d’« un groupe industriel public intégré ». Dans ce cadre, l’Epic de tête serait administré par un conseil de surveillance (dont l’Etat nommerait la moitié des membres dont le président), et géré au niveau opérationnel par un directoire. Celui-ci serait composé du président du gestionnaire d’infrastructures et de celui de la SNCF, soit aujourd’hui Jacques Rapoport et Guillaume Pepy. Les deux hommes plaidaient pour ce schéma, qui doit permettre plus d’efficacité grâce à une meilleur intégration industrielle. Précision importante : le gouvernement pourrait ne pas instituer de lien hiérarchique entre les deux membres du directoire, sans doute pour que le dispositif soit bruxello-compatible. Les éventuels litiges seraient tranchés par le président du conseil de surveillance. Les pouvoirs de l’Araf, l’autorité de régulation du secteur, seraient également renforcés.
 
La participation financière de l’État. SNCF et RFF souhaitent une intégration fiscale entre les trois Epic, ce qui se traduirait par 500 millions de recettes annuelles en moins (dividendes et impôts sur les résultats versés par la SNCF) pour le budget. Bercy ne serait pas emballé par cette perspective. Sans trancher le débat, le ministre devrait confirmer demain le principe d’un effort de l’Etat. Celui-ci fera l’objet d’un contrat avec le groupe ferroviaire, dans le cadre d’objectifs validés par le Parlement.
 
Le calendrier. Le projet de loi devrait être présenté en Conseil des ministres d’ici à la fin de l’été. Mais un examen au Parlement cet automne, en même temps que la réforme des retraites, serait socialement à hauts risques. Pour contourner la difficulté, SNCF et RFF plaident pour une première lecture au tout début de la cession d’automne, et la seconde début 2014. Les deux rapporteurs pressentis seraient Gilles Savary à l’Assemblée et Michel Teston au Sénat.




 






PSA lance aujourd’hui son contrat social


Une négociation sur la compétitivité en France débutera aujourd’hui entre la direction de PSA Peugeot Citroën et les organisations syndicales du groupe 
PSA «va ouvrir un cycle de négociations pour construire un nouveau contrat social participant au redressement du groupe», indique la direction dans un communiqué. «A travers l’initiative d’un nouveau contrat social, l’objectif est d’engager les salariés, individuellement et collectivement, dans la vision stratégique et les projets d’avenir de l’entreprise et de renouveler et de renforcer le dialogue social pour anticiper, partager et accompagner les projets et le redressement du groupe», précise PSA dans son communiqué.
La première réunion, qui se tiendra aujourd’hui, sera consacrée aux thèmes, aux enjeux et aux objectifs, ainsi qu’au calendrier de la négociation. PSA Peugeot Citroën est engagé dans un vaste plan de restructuration qui, entre mai 2012 et mai 2014, verra la suppression de plus de 11.200 emplois dans le groupe, notamment avec la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) en 2014.
Le groupe a déjà signé un accord de compétitivité dans son usine de Sevelnord (Nord). «J’aimerais bien que ce soit bouclé à l’automne», avait déclaré en avril le président du directoire Philippe Varin.
Le groupe a annoncé des ventes en baisse de 6,5% au premier trimestre 2013 à 13,03 milliards d’euros et craint que le marché européen puisse «être plus difficile qu’attendu» en 2014. Pour cette année, il table sur un recul du marché de 5%, après un premier trimestre en repli de 10%. Qutant d’éléments qui seront pris en compte dans cete négociation sur la compétitivité.












JUSTICE ?

 

Prison avec sursis pour avoir attaqué l'ambassade américaine de Tunis

 

L’attaque de septembre dernier avait été orchestrée par la mouvance salafiste jihadiste, selon les autorités locales.

Libération
Vingt personnes poursuivies pour leur rôle dans l’attaque de l’ambassade américaine à Tunis par des islamistes présumés en septembre dernier ont été condamnés mardi à deux ans de prison avec sursis à l’issue d’un procès éclair. Selon les autorités tunisiennes, l’attaque avait été orchestrée par la mouvance salafiste jihadiste après la diffusion sur internet d’un film islamophobe produit aux Etats-Unis.
«Ils ont tous été condamnés à deux ans avec sursis», a indiqué maître Anouar Ouled Ali, chef du comité de défense des prévenus à l’issue de ce premier grand procès des assaillants de la représentation américaine. «Nous allons voir avec leurs familles s’ils veulent faire appel, s’ils le souhaitent on le fera», a-t-il ajouté.
Le jugement a été rendu en un temps record après seulement une demi-journée de procès, alors même que certains des chefs d’inculpation prévoyaient des peines pouvant aller jusqu’à une condamnation à mort.
L’audience qui n’a duré qu’un peu plus de quatre heures s’est limitée aux déclarations de l’accusation, des avocats et aux dénégations des accusés, aucune partie n’ayant demandé à ce que les témoins ou les preuves examinés durant l’instruction soient présentés lors du procès.
Les arguments du juge n’ont pas été rendus publics dans l’immédiat. En Tunisie, les jugements ne sont généralement pas prononcés en audience mais remis au greffe où la défense peut les consulter.
Les avocats ont dénoncé dans leurs plaidoiries les accusations les plus graves retenues(articles 74, 75, 77 et 119 du code pénal) et qui traitent d’attaques préméditées orchestrées par une bande armée organisée, des crimes passibles suivant les cas de cinq ans de prison à la peine capitale.
La défense considère notamment que la manifestation ayant dégénéré en violence avait été spontanée et accusé la justice d’être soumise à l’Occident. «Ces protestations (devant l’ambassade) s’inscrivaient dans une réaction spontanée dans tout le monde (musulman) contre les atteintes à nos symboles sacrés», a déclaré maître Slah Barakati. «Ces Tunisiens sont traduits devant le tribunal pour faire plaisir aux Etats-Unis et à l’Union européenne», a-t-il martelé, réclamant un non lieu. Une autre avocate a dénoncé des «aveux arrachés par la police sous la pression et les menaces». Une cinquantaine d’autres assaillants présumés sont encore dans l’attente de leur procès dans ce même dossier.
La diffusion sur internet d’un film islamophobe avait déclenché une vague de violences en septembre dernier à travers le monde musulman.
A Tunis, quatre assaillants avaient été tués et des dizaines de personnes blessées. La représentation diplomatique et l’école américaines avaient été partiellement incendiées et saccagées. Selon le gouvernement, ces heurts avaient été organisés par Abou Iyadh, un vétéran d’Al-Qaïda en Afghanistan et le chef du principal mouvement salafiste jihadiste tunisien Ansar Asharia.
Aucun des hauts responsables de cette organisation ne sont jugés dans cette affaire, alors qu’Abou Iyadh échappe à la police depuis huit mois.
La Tunisie est confrontée depuis la révolution de janvier 2011 à l’essor de groupes salafistes responsables de plusieurs attaques contre la police ou encore des manifestations culturelles.
Le gouvernement, dirigé par les islamistes d’Ennahda, a longtemps été accusé de laxisme vis-à-vis de ces groupes, mais depuis la découverte de groupes armés liés à Al-Qaïda près de la frontière algérienne en avril, les autorités ont durci leur position.
Des heurts entre militants d’Ansar Asharia et policiers à Tunis ont fait un mort et une vingtaine de blessés le 19 mai, les forces de sécurité étant intervenues sans ménagement pour empêcher un rassemblement interdit.










Affaire Tapie : l'Etat va-t-il se porter partie civile ?         


Bernard Tapie a touché 403 millions d'euros, intérêts compris, en 2008 © Maxppp

Alors que Me Maurice Lantourne et le juge arbitre Pierre Estoup sont toujours en garde à vue, le Canard Enchaîné affirme que le président de la République a demandé à Pierre Moscovici que l'Etat se porte partie civile dans l'affaire Tapie. Objectif : contester l'arbitrage rendu en 2008 en faveur de l'homme d'affaires. François Hollande, s'il n'a pas confirmé l'information, ne l'a toutefois pas clairement démentie.
Selon le Canard Enchaîné, ce n'est qu'une question de jours : l'Etat va se porter civile dans le volet judiciaire de l'affaire concernant l'arbitrage Tapie-Adidas-Crédit Lyonnais. "L'annonce de cette décision est imminente, le temps de laisser Christine Lagarde [entendue jeudi et vendredi, ndlr] rendre compte de son audience devant le conseil d'administration du FMI", peut-on lire dans les colonnes du journal satirique.


 
François Hollande aurait demandé à Pierre Moscovici que l'Etat se porte partie civile pour contester la procédure d'arbitrage qui avait, en 2008, octroyé 403 millions d'euros à Bernard Tapie. Seul le volet non ministériel de l'affaire serait concerné : la procédure de l'Etat ne viserait pas Christine Lagarde, placée quant à elle sous le statut de témoin assisté par la Cour de justice de la République.

"L'Etat défendra toujours ses intérêts" selon Hollande

Interrogé mardi soir à ce sujet, le président de la République n'a pas confirmé l'information. Mais il ne l'a pas non plus démentie, affirmant simplement le principe selon lequel "l'Etat défendra toujours ses intérêts en temps utiles et pour accéder aux informations". Une position réaffirmée par Jean-Marc Ayrault, qui a assuré que "l'Etat sera toujours là pour défendre l'Etat et pour défendre les contribuables français".



Ce mercredi matin, l'avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, est toujours en garde à vue. Il y a été placé mardi dans ce même volet non ministériel de l'affaire. Pierre Estoup, l'un des juges-arbitres ayant pris part, en 2008, à la procédure d'arbitrage, est également en garde à vue, depuis lundi pour sa part. Ce dernier aurait déjà, entre 1999 et 2001, participé à des procédures dans lesquelles figurait l'avocat de Bernard Tapie.
Par Julien Baldacchino




Affaire Tapie : l'Etat va se porter partie civile

 

 

Un des trois arbitres et un avocat de l'homme d'affaires en garde à vue.


Bernard Tapie (à droite) discute avec son avocat Maurice Lantourne. Si l\'Etat trouvait d\'autres éléments de la procédure matière à faire annuler l\'arbitrage favorable à Bernard Tapie, il pourrait alors entamer une procédure civile dans l\'espoir de récupérer de l\'argent. - Photo Jacques  Demarthon/AFP
Bernard Tapie (à droite) discute avec son avocat Maurice Lantourne. Si l'Etat trouvait d'autres éléments de la procédure matière à faire annuler l'arbitrage favorable à Bernard Tapie, il pourrait alors entamer une procédure civile dans l'espoir de récupérer de l'argent. - Photo Jacques  Demarthon/AFP
 

L'Etat va se porter partie civile dans l'affaire de l'arbitrage ayant bénéficié à Bernard Tapie. L'information révélée par « Le Canard enchaîné » a été confirmée par l'Elysée et Bercy aux « Echos ».
 Cette éventualité avait été envisagée publiquement la semaine dernière par Pierre Moscovici. « S'il s'avérait que les intérêts de l'Etat ont été lésés, alors Bercy utilisera les voies de droit qui sont à sa disposition parmi lesquelles la constitution de partie civile », avait-il déclaré. Mais l'exécutif attendait que les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) ainsi que le FMI aient décidé du sort de Christine Lagarde. Vendredi dernier, la CJR a renoncé à mettre en examen l'ancienne ministre, préférant la placer sous le statut de témoin assisté. Et hier, le conseil d'administration du FMI a « réaffirmé sa confiance » dans sa directrice générale après l'avoir entendue. Pour l'exécutif français, qui assure craindre pour l'image de la France dans les institutions internationales, la voie est désormais libre.
La constitution de partie civile par l'Etat est désormais une affaire de « jours », dixit une source gouvernementale. Une telle action « est rarissime », selon le professeur de droit Thomas Clay, spécialiste de l'arbitrage, qui milite pour cette option.
Pour en comprendre l'objectif juridique, il faut revenir aux sources de l'affaire. En litige depuis des années avec le Crédit Lyonnais à propos de la vente d'Adidas, Bernard Tapie avait obtenu, en 2008 de la ministre de l'Economie Christine Lagarde qu'elle ait recours à une procédure d'arbitrage, à l'issue de laquelle l'homme d'affaires avait obtenu 403 millions d'euros au détriment du CDR, une structure contrôlée par l'Etat et chargée de gérer les actifs « pourris » du Crédit Lyonnais. Contesté dès qu'il a été rendu public, cet arbitrage fait l'objet de plusieurs procédures. Notamment celle instruite par la Cour de justice de la République dans laquelle Christine Lagarde est citée, et une autre, sur le volet non ministériel de l'affaire, instruite à Paris par trois juges d'instruction. C'est dans le cadre de cette information judiciaire contre X pour « usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit » que l'Etat compte se porter partie civile.
« Cela donnerait à l'Etat l'accès au dossier d'instruction et dans le dossier, il trouvera peut-être les éléments permettant d'attaquer l'arbitrage », explique Thomas Clay. L'un des motifs d'annulation d'un arbitrage peut être qu'un arbitre n'a pas préalablement  » informé » qu'il avait connaissance « de circonstances de nature à affecter son jugement ».

Après la tempête Cahuzac, l'exemplarité

Or hier, l'un des trois arbitres de cette affaire, l'ancien président de la cour d'appel de Versailles Pierre Estoup a été placé en garde à vue. Les magistrats instructeurs soupçonnent des liens entre lui et Bernard Tapie via l'avocat de ce dernier, M e Maurice Lantourne, lui aussi placé en garde à vue. Un fait rare.
Si l'Etat trouvait là ou dans d'autres éléments de la procédure matière à faire annuler l'arbitrage, il pourrait alors entamer une procédure civile dans l'espoir de récupérer de l'argent. « Le gouvernement est et restera vigilant quant à la défense des intérêts de l'Etat », a-t-on répété toute la journée d'hier à Matignon. En ces temps de disette budgétaire qui va l'amener à demander de nouveaux efforts aux Français, l'exécutif ne veut pas laisser penser qu'il reste inerte face à une affaire où les crédits publics auraient été abusivement sollicités. Et puis, après la tempête Cahuzac, le président a promis l'exemplarité en matière de transparence et de conflits d'intérêts. Voilà pour les motivations officielles.
Certains calculs peuvent être plus prosaïques. L'intervention de l'Etat dans la procédure pénale va lui donner un surcroît de relief. L'enquête peut durer et chaque développement alimentera le soupçon sur un dossier géré sous la présidence de Nicolas Sarkozy en faveur d'un homme - Bernard Tapie - qui avait appelé à voter pour lui en 2007. Ce n'est pas à négliger dans la perspective de la présidentielle de 2017. Le porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, le répète depuis le week-end dernier : « Peut-être que Christine Lagarde a été instrumentalisée par des gens qui, eux, savaient très bien ce qu'ils faisaient. »
Elsa Freyssenet


Une saga sur deux décennies
1993. Bernard Tapie vend Adidas pour 315,5 millions d'euros à un groupe d'investisseurs dont le Crédit Lyonnais (CL). Il est placé un an plus tard personnellement en liquidation judiciaire. Adidas passe pour 701 millions d'euros sous le contrôle de Robert Louis-Dreyfus. Bernard Tapie dénonce la vente et réclame au CL 229 millions d'euros, puis, en 1998, 990 millions d'euros.
2005. La cour d'appel de Paris condamne le CDR, gestionnaire public du passif du CL, à payer 135 millions à Bernard Tapie. La Cour de cassation cassera l'arrêt.
2007. Le CDR accepte la saisine d'un tribunal arbitral. Christine Lagarde, ministre de l'Economie de Nicolas Sarkozy, invoque la nécessité de mettre fin à une procédure judiciaire longue et coûteuse.
2008. Le CDR est condamné par le tribunal arbitral à verser 285 millions d'euros (400 avec les intérêts). Bercy renonce à tout recours et assure que Bernard Tapie ne touchera que de 20 à 50 millions d'euros. « Le Canard enchaîné » révélera qu'il va empocher 210 millions.
2011. La Cour de justice de la République (CJR) ouvre une enquête sur Christine Lagarde et dit que l'arbitrage comporte « de nombreuses anomalies et irrégularités ». En septembre est ouverte une information judiciaire contre X pour « usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit » au préjudice du CDR.
2013. Des perquisitions sont menées chez Bernard Tapie et ses avocats, Stéphane Richard, PDG d'Orange et ex-directeur de cabinet de Christine Lagarde, les juges arbitraux, Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée lors de l'arbitrage, et Christine Lagarde.






Affaire Tapie : la garde à vue de l’avocat de l’homme d’affaires levée



Me Maurice Lantourne, l’avocat de Bernard Tapie était en garde à vue depuis mardi matin. Jusqu’à maintenant, le juge arbitre Pierre Estoup reste par contre en garde à vue.


AFP
 
 
 

La garde à vue de Me Maurice Lantourne, l’avocat de Bernard Tapie n’aura pas duré longtemps : elle a été levée dans la nuit de mardi à mercredi. « Ma garde à vue a pris fin à deux heures du matin et je n’ai pas été convoqué par le juge », a déclaré Me Maurice Lantourne à l’AFP.
Me Maurice Lantourne avait été placé en garde à vue mardi matin dans le cadre de l’enquête sur l’arbitrage dans l’affaire Tapie sur la vente d’Adidas qui avait permis à l’homme d’affaires Tapie de toucher 403 millions d’euros.
L’un des trois juges arbitres qui avait rendu la sentence, Pierre Estoup, 86 ans, a également été placé en garde à vue lundi dans un lieu « adapté à son âge ». Ce magistrat à la retraite, âgé de 86 ans, avait été désigné fin 2007 par Christine Lagarde, alors ministre de l’Economie, tout comme deux autres juges (l’avocat Jean-Denis Bredin et l’ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud), pour trancher le litige opposant depuis 1993 Bernard Tapie au Crédit Lyonnais dans le cadre de la vente d’Adidas.

Ces deux gardes à vue avaient été décidé quelques jours après l’audition de Christine Lagarde alors ministre de l’économie quand l’arbitrage en faveur de bernard tapie avait été rendu. L’Etat a décidé de se porter partie civile dans cette affaire. L’actuelle directrice générale du FMI a échappé à la mise en examen dans le cadre de l’enquête de la Cour de justice de la République (CJR) sur le règlement du litige avec Bernard Tapie après la vente d’Adidas. Et a été désignée « témoin assisté »





Affaire Tapie: l'Etat "partie civile dans les meilleurs délais" (Bercy)   


PARIS, 29 mai 2013 (AFP) -: L'Etat va se constituer partie civile "dans les meilleurs delais", vraisemblablement des la semaine prochaine, dans le volet non-ministeriel de l'affaire Tapie en cours devant le tribunal de grande instance de Paris, a-t-on appris mercredi aupres du ministere de l'Economie.
Les pouvoirs publics entendent ainsi "veiller a ce que les interets patrimoniaux de l'Etat ne soient pas leses" et "avoir acces au dossier". L'entourage du ministre Pierre Moscovici...


par ailleurs affirmé à l'AFP qu'un recours contre l'arbitrage rendu en 2008 en faveur de Bernard Tapie n'était "pas exclu, mais pas en cours".










 

Double front judiciaire pour Philippe Courroye

La mise en examen de Philippe Courroye dans l’affaire des « fadettes » et du journal Le Monde sera examinée par la Cour de Cassation le 11 juin prochain. Cette mise en examen avait été annulée par la chambre de l’instruction mais le quotidien avait décidé de se pourvoir en Cassation. Quant à la mutation il y a un an de l’ex-procureur de Nanterre à Paris, le Conseil d’Etat doit rendre rapidement sa décision. Lors de l’audience qui s’est tenue il y a quelques jours, le rapporteur a demandé le rejet de son recours. Philippe Courroye estime lui que cette mutation est injustifiée et s’apparente à une sanction.











Diffamation. Le sénateur Pierre Charon jugé jeudi pour avoir traité Noah de « délinquant »

 
 
L’ex-sénateur UMP Pierre Charon comparaîtra jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir insulté l’ex tennisman Yannick Noah de « délinquant » fiscal alors que ce-dernier soutenait François Hollande lors de sa campagne.
« On ne peut pas être donneur de leçons et en même temps avoir son pognon planqué à l’étranger », avait-il déclaré sur France Inter le 24 janvier 2012, deux jours après le meeting du candidat PS à la présidentielle. « La République exemplaire, on se fout de notre gueule là-dessus ! », avait-il poursuivi, ajoutant « il ne faut pas inviter un délinquant pour faire couverture de son meeting ».
Contentieux fiscal
L’ancien joueur reconverti dans la chanson, qui fête ce mois-ci les 30 ans de son sacre au tournoi de Roland-Garros, est en contentieux fiscal avec l’administration pour la période 1993-1994, où il résidait en Suisse. Ce contentieux est toujours en cours devant le Conseil d’Etat et la procédure a déjà abouti à une réduction de plus de moitié des sommes qui lui sont réclamées, selon son avocat Me William Bourdon.
Yannick Noah, qui demande un euro de dommages et intérêts et quatre publications judiciaires, devrait être présent lors du jugement.
Marine Le Pen également jugée
Il y a deux semaines, la présidente du FN Marine Le Pen avait été jugée par cette même chambre pour des propos tenus en mars 2012, du même acabit que ceux de M. Charon. Elle l’avait accusé d’être un « exilé fiscal » et d’avoir « planqué son argent à l’étranger ».
Le jugement concernant Mme Le Pen est attendu le 25 juin.










Les États-Unis décapitent un vaste réseau de blanchiment d'argent




Preet Bharara, le procureur fédéral de Manhattan a inculpé l'émetteur de monnaie numérique et sept de ses dirigeants mardi soir.
Preet Bharara, le procureur fédéral de Manhattan a inculpé l'émetteur de monnaie numérique et sept de ses dirigeants mardi soir. Crédits photo : Richard Drew/AP


L'émetteur de monnaie numérique Liberty Reserve et sept de ses responsables ont été inculpés pour avoir blanchi six milliards de dollars en sept ans.
 
Liberty Reserve ne peut plus servir ses clients. Preet Bharara, le procureur fédéral de Manhattan a inculpé l'émetteur de monnaie numérique et sept de ses dirigeants mardi soir. Le système de transfert électronique international de fonds «était intentionellement crée et structuré pour faciliter les activités criminelles...si Al Capone était vivant, c'est ainsi qu'il cacherait son argent», affirme ce représentant du Département de la Justice à New York.
Établi au Costa Rica depuis 2006, Liberty Reserve a transféré des milliards de dollars au service d'environ un million de clients. On lui reproche d'avoir permis le blanchiment d'au moins 6 milliards de dollars. Ce n'était pas une banque. En opérant en dehors des circuits traditionnels de la finance, la société fondée par Arthur Budovsky était devenue, selon les autorités américaines, la plateforme de paiement sur internet de toutes sortes de criminels, depuis les voleurs de numéros de cartes de crédit, aux trafiquants en pornographie enfantine, en passant par des marchands de drogue. Qu'ils soient implantés au Vietnam, au Nigeria, à Hong Kong, en Chine ou aux États-Unis, tous appréciaient l'anonymat avec lequel ils pouvaient faire virer des millions d'un point à l'autre du globe.

Premier réseau de monnaies numériques

Tout ce dont un client avait besoin pour travailler avec Liberty Reserve était une adresse de courrier électronique. Son réseau de monnaies numériques était un des plus développé du monde. Les huit New-Yorkais arrêtés début mai pour complicité de vol de 45 millions de dollars dans des distributeurs automatiques de billets éparpillés dans 27 pays avaient, par exemple, recours aux services Liberty Reserve.
Arthur Budovsky, citoyen américain qui a renoncé à sa nationalité, a déjà été arrêté en Espagne vendredi. Il fait partie des sept individus inculpés de blanchiment d'argent et de conspiration pour opérer sans licence une entreprise de transfert de fonds. Au total cinq ont été appréhendés, mais deux autres sont encore en liberté au Costa Rica.
On estime à 200.000 le nombre de clients de Liberty Reserve aux États-Unis. Les personnes et entreprises de bonne foi qui faisaient appel à ses services sont priées de contacter le bureau du procureur fédéral de Manhattan.











SOCIAL

 

Spanghero : le plan de sauvegarde de l'emploi touche les 240 salariés

           
Spanghero, usine de Castelnaudary (Aude)     

Les salariés de l’entreprise de Castelnaudary (Aude), abattue par les scandales de la viande de cheval et de mouton d’origine britannique, ont appris ce 28 mai que le plan de sauvegarde de l’emploi portera sur la totalité de l’effectif, soit 240 personnes. Les deux projets de reprise partielle déposés n’ont pas convaincu, mais un délai supplémentaire a été laissé jusqu’au 5 juin.
Lors du comité d’entreprise réuni à partir de 16 heures ce mardi 28 mai, le liquidateur de Spanghero a informé les représentants des salariés du lancement d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) portant sur 240 personnes, soit la totalité de l’effectif de l’entreprise agroalimentaire créée en 1970 à Castelnaudary.
"Des reclassements sont proposés pour seulement 78,5 postes au sein du groupe Lur Berri, dans toute la France. On nous prend pour des cons", s’insurge le secrétaire du comité d’entreprise Jérôme Lagarde. Les deux projets déposés, ceux des salariés et du fondateur, Laurent Spanghero, ont été jugés insuffisants. "Aux dires du préfet de l’Aude, lundi soir, les projets étaient insuffisamment financés", reconnaît Jérôme Lagarde.
"On ne va pas lâcher le morceau"
Laurent Spanghero, qui n’a pu être joint après l’annonce du PSE, tentait de réunir 3 millions d’euros pour relancer une activité de découpe et de plats cuisinés mobilisant 80 à 100 personnes... L’administrateur judiciaire a toutefois accordé un nouveau délai, jusqu’au 5 juin.
Les salariés de Spanghero présents sur le site cet après-midi réagissent avec colère à l’annonce de l’ampleur du plan social. Redoutant cette issue, 150 avaient déjà manifesté, vendredi, sur le site de Castelnaudary. "Nous en appelons à tous les ministres du gouvernement, Hamon, Le Foll, Garot, Montebourg, lance Jérôme Lagarde. Nous n’excluons pas d’en appeler au président de la République, qui sera à Castres dans deux jours... On ne va pas lâcher le morceau."
Engluée dans le scandale
L’entreprise audoise était engluée dans le scandale européen de la viande de cheval depuis début février. Son placement sous procédure de sauvegarde le 27 février avait été transformé le 19 avril en liquidation, avec possibilité de poursuite d’activité durant trois mois. Le directeur "de crise", Serge Renaudin, nommé fin mars par Lur Berri, avait quitté Castelnaudary en fin de semaine dernière...
Spanghero avait réalisé un chiffre d’affaires de 79 millions d’euros sur un exercice 2011-2012 de 18 mois, marqué par une perte nette de 3,66 millions d’euros. Lur Berri avait procédé à une augmentation de capital pour apurer les comptes le 31 décembre 2012, peu avant la crise qui finit par l’emporter.
Sylvie Brouillet










Allocations familiales ou impôt : le choix difficile de Hollande


Moduler les allocations ou réduire le quotient familial : l'exécutif doit trancher pour faire des économies.

Allocations familiales ou impôt : le choix difficile de Hollande

Réduire les « allocs » des familles les plus aisées ou augmenter leurs impôts ? Pour faire des économies dans le domaine de la politique familiale, l'exécutif hésite. Très récemment encore, la ligne était pourtant claire. « Nous modulerons les prestations familiales pour que les familles les plus favorisées n'aient pas les mêmes prestations », avait annoncé le président de la République en conférence de presse le 16 mai. L'idée, explorée dans le rapport de Bertrand Fragonard, serait de réduire progressivement les allocations à partir d'un certain niveau de revenus (environ 5.000 euros par mois pour un couple avec deux enfants), jusqu'à un second seuil (7.100 euros) à partir duquel elles seraient divisées par quatre. Cela permettrait d'économiser 1 milliard d'euros par an.

Les plus aisés ciblés

Si cette piste de réforme reste bien sur la table, elle est désormais en concurrence avec une autre, la réduction du quotient familial. Ce dispositif fiscal, qui permet aux familles de réduire leur impôt, a déjà été raboté. Au 1 er janvier 2013, il est passé de 2.300 à 2.000 euros par demi-part. Les deux premiers enfants comptent pour une demi-part, les suivants pour une part. L'idée de l'exécutif, également chiffrée par le rapport Fragonard, serait de ramener le quotient à 1.500 euros. Cela rapporterait presque autant que la modulation des « allocs » : les recettes d'impôt sur le revenu gonfleraient de 915 millions d'euros. Quelque 1,1 million de ménages paieraient en moyenne 68 euros d'impôt de plus par mois. La facture augmenterait avec la taille de la famille : elle serait de 42 euros pour un ménage avec un enfant, de 250 euros avec quatre enfants.
« Modulation des allocations ou réduction du quotient, dans les deux cas, ce sont les familles les plus aisées qui seront concernées », souligne-t-on au sein de l'exécutif pour justifier cette nouvelle piste. Environ 15 % des foyers seraient touchés. Avec une différence toutefois. Les allocations n'étant versées qu'à partir du 2 e enfant, une modulation ne toucherait pas les ménages aisés avec un enfant. Raboter le quotient est de ce point vue « un peu plus juste », argumente-t-on, puisque les foyers avec un enfant participeraient aussi à l'effort.

Moduler les « allocs », une réforme lourde

Autre avantage, la réforme du quotient serait plus lisible, le barème de modulation des « allocs » s'annonçant complexe. Elle serait aussi plus simple à mettre en oeuvre. Déjà débordés, les gestionnaires des caisses d'allocations familiales préviennent le gouvernement que la modulation demanderait des effectifs supplémentaires. « Last but not least », la piste du quotient suscite moins d'opposition de la part des associations familiales ou de la CGT, farouchement hostiles à la modulation. Elle présente en revanche un inconvénient de taille : il s'agirait non plus d'une baisse des dépenses mais bien d'une hausse d'impôt, même si l'exécutif s'en défend, préférant parler de réduction de niche fiscale. Le gouvernement doit trancher rapidement, Jean-Marc Ayrault devant annoncer la réforme la semaine prochaine.
Vincent Collen










Hollande consacre deux jours à un déplacement sur l'emploi



Le chef de l'Etat se rend aujourd'hui et demain dans l'Aveyron, puis dans le Tarn. Avec la volonté de faire oublier ses déboires à Dijon, en mars dernier.

C'est une véritable session de rattrapage et c'est peu dire qu'elle s'est fait attendre. François Hollande entame cet après-midi, en Midi-Pyrénées, un nouveau déplacement de deux jours - en réalité deux demi-journées -, après un premier très difficile, à Dijon en mars. Le chef de l'Etat se rend aujourd'hui à Rodez, dans l'Aveyron, et demain à Castres, dans le Tarn. Une visite centrée sur la thématique de l'emploi, comportant un dîner avec des patrons et un passage dans deux entreprises : une usine Bosch où les salariés et la direction viennent de signer un accord modulant les salaires et le temps de travail pour réduire le coût du travail (lire ci-dessous) ; puis les Laboratoires Pierre Fabre, à l'occasion de l'extension de ses bâtiments. Manière d'occuper le terrain avant la publication, demain soir, des chiffres du chômage.
Mais, pour le locataire de l'Elysée, qui tient ce midi un séminaire pour mobiliser les acteurs de terrain, l'enjeu de ces deux jours dépasse celui de la mobilisation sur les emplois d'avenir et des contrats de génération. Il est aussi très politique. François Hollande veut - selon un de ses conseillers - « reprendre le fil de ce qu'il a engagé à Dijon ». En inaugurant un nouveau style de déplacement, il voulait montrer, en Bourgogne, qu'il prenait le temps d'écouter, d'expliquer et qu'il n'avait pas perdu le contact avec les Français. Sur le plan médiatique, l'opération reconquête avait été un échec, les caméras n'en retenant que l'image d'un chef de l'Etat confronté au désamour. « Malgré cela, Dijon a été très utile et le président en était satisfait », assure un de ses proches. Après ce raté, il avait toutefois raréfié ses déplacements. Et annulé une visite de deux jours mi-avril en Ardèche.

Un climat plus favorable

Depuis cette date, le climat s'est un peu amélioré pour lui. Le mois de mai, qui était à hauts risques avec le premier anniversaire de son élection et plusieurs manifestations (les syndicats le 1 er, les partisans de Jean-Luc Mélenchon le 5, les opposants au mariage pour tous le 26), s'est plutôt bien passé pour lui. L'affaire Cahuzac a disparu de l'actualité. Sa conférence de presse lui a permis de reprendre la main. Les couacs au sein du gouvernement se sont arrêtés - au moins temporairement - et les rumeurs de remaniement se sont atténuées - même si l'Elysée y réfléchit toujours. François Hollande a même redressé un peu la tête dans plusieurs sondages. Le texte sur le mariage homosexuel lui a fait gagner des points à gauche et divise la droite. « François Hollande se mitterrandise un peu. Cela n'imprime pas encore, mais la pression est redescendue », note un responsable du Parti socialiste.

« Une plongée nécessaire »

Reste à connaître l'accueil que lui réserveront les habitants de Midi-Pyrénées. La région, relève un des lieutenants du président, ne lui est « pas hostile ». Mais Dijon, le fief de François Rebsamen, ne l'était pas non plus. De toute manière, ces « plongées » dans le pays sont « nécessaires », tranche un autre, François Hollande étant soucieux de lutter contre le risque d'enfermement inhérent à la magistrature suprême. Un député socialiste se montre sceptique : « Ce n'est pas parce qu'on dort en préfecture que l'on est mieux entendu des Français… »
Pierre-Alain Furbury, Les Echos









L'OCDE prévoit un taux de chômage de 11,5% en France fin 2014

         
L'OCDE ABAISSE SES PRÉVISIONS DE CROISSANCE MONDIALE POUR 2013

        Stagnante depuis deux ans, l'économie française connaîtra une légère récession en 2013 et ne devrait se redresser que lentement en 2014, avec pour conséquence un taux de chômage qui continuera à croître jusque fin 2014, estime l'OCDE.
Dans ses perspectives de printemps pour l'économie mondiale diffusées mercredi, l'organisation basée à Paris table désormais sur une contraction de l'activité de 0,3% cette année en France, alors qu'elle anticipait encore une croissance positive de 0,1% dans sa précédente étude sur le pays publiée en mars.
Elle a abaissé de même à +0,8%, contre +1,3% auparavant, sa prévision pour la croissance en 2014.
Avec ces évolutions revues à la baisse, le déficit public reviendrait à 4,0% du produit intérieur brut cette année et 3,5% en 2014, la dette publique passant dans le même temps à 94,5% du PIB en 2013 et 97,2% l'an prochain.
Quant au taux de chômage, dont François Hollande s'est engagé à inverser la courbe fin 2013, il progresserait à 10,7% cette année puis 11,1% en moyenne en 2014, avec un pic à 11,5% à la fin de l'an prochain.
Un des rares points positifs serait le taux d'inflation, qui demeurerait autour de 1,0% en 2014 malgré la hausse programmée de la TVA pour financer le crédit d'impôt compétitivité emploi.
L'OCDE valide la stratégie du gouvernement français de ne pas accentuer le "vigoureux effort de rigueur budgétaire engagé" dans l'environnement déprimé, jugeant "souhaitable que les stabilisateurs automatiques puissent jouer pleinement sans que la trajectoire actuelle d'ajustement structurel ne soit remise en cause."
Réduction des dépenses publiques inefficaces
Mais elle estime dans le même temps qu'"accélérer la mise en oeuvre d'un vaste train de réformes structurelles (...) faciliterait le redressement des finances publiques et contribuerait à la crédibilité de la politique budgétaire."
Comme la Banque de France mardi, l'OCDE souligne que, après les hausses de prélèvements sur 2012 et 2013, "la réduction des dépenses publiques inefficaces doit maintenant être la priorité" et insiste sur l'importance de la réforme à venir des retraites.
Pour le reste, elle réitère ses recommandations pour la France, à savoir qu'il lui faut "intensifier la concurrence sur les marchés de produits, continuer à modifier la structure de la fiscalité et réformer le marché du travail et le système éducatif."
"Les risques de dégradation par rapport aux prévisions sont importants, surtout si les réformes structurelles sont mal expliquées ou mises en oeuvre partiellement, et insuffisantes pour rétablir la confiance", indique encore l'OCDE.
(Reuters, Yann Le Guernigou)










Pour la première fois, le salaire d'un patron voté par les actionnaires

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Les actionnaires de Publicis ont approuvé à 78,8 % le salaire brut de 4,8 millions d'euros de Maurice Lévy pour 2012, une rémunération indexée sur les résultats du groupe de communication.
Les actionnaires de Publicis ont approuvé à 78,8 % le salaire brut de 4,8 millions d'euros de Maurice Lévy pour 2012, une rémunération indexée sur les résultats du groupe de communication. | AFP/ERIC PIERMONT

Les actionnaires de Publicis ont voté mercredi 29 mai la rémunération du président du directoire du groupe, Maurice Lévy, inaugurant ainsi en France une formule de "say and pay" pour les salaires des dirigeants d'entreprise.

Réunis en assemblée générale, ils ont approuvé à 78,8 % le salaire brut de 4,8 millions d'euros de Maurice Lévy pour 2012, une rémunération entièrement indexée sur les résultats du groupe de communication. La rémunération de la présidente du conseil de surveillance, Elisabeth Badinter, a été approuvée à la quasi-unanimité. Les salaires des autres membres du directoire n'ont pas été soumis au vote.
Publicis est ainsi le premier groupe français à demander à ses actionnaires leur aval sur la rémunération de ses principaux dirigeants, quelques jours après que le gouvernement a renoncé à légiférer pour limiter les salaires des patrons.
Ce principe dit du "say on pay", qui commence à se diffuser parmi les sociétés anglo-saxonnes, consiste à demander aux actionnaires de se prononcer ("say") sur le mécanisme de rémunération ("pay") des dirigeants de leur entreprise. "Nos principaux concurrents, tous anglo-saxons, sont soumis à cette règle", a rappelé mercredi lors de l'assemblée générale Amaury de Sèze, président du comité de rémunération du groupe.
"Il paraît important que la parole première revienne aux propriétaires de l'entreprise, c'est-à-dire les actionnaires", a commenté Maurice Lévy. Il y a un mois, M. Lévy avait déjà indiqué que son groupe voulait "être en avance" sur le "say on pay" et qu'il prenait donc "le risque d'un vote. Nous verrons ce que pensent les actionnaires. C'est un vote consultatif mais je tiendrai compte de leur position", avait-il indiqué.
UN BONUS POLÉMIQUE
L'an dernier, un mégabonus de 16,2 millions d'euros de rémunérations différées attribué à Maurice Lévy avait provoqué une polémique en pleine campagne présidentielle.
M. Levy n'est plus lié au groupe par un quelconque contrat de travail depuis le 1er janvier 2012, et depuis cette date sa rémunération est basée exclusivement sur la performance, à la fois quantitative (mesurée par rapport aux résultats des trois principaux concurrents de Publicis) et qualitative. Sa rémunération s'est ainsi élevée à 4,8 millions d'euros en 2012.
"Cette rémunération est parfaitement en ligne avec la performance relative de Publicis par rapport aux autres sociétés du CAC 40, et elle est inférieure à celle des dirigeants de tous ses concurrents directs anglo-saxons", a précisé Amaury de Sèze.
Mais pour le syndicat CGT du groupe, le compte n'y est toujours pas : à l'occasion de l'AG, il a exigé que Publicis "mette en place une répartition des richesses plus juste et consacre une part des 737 millions d'euros du résultat net 2012 à des augmentations collectives supérieures à l'inflation", dans un communiqué.













SOCIETE

 

Premier mariage gay célébré ce soir en France

 
Onze jours après la promulgation de la loi Taubira, deux hommes se marieront à Montpellier. Une cérémonie privée d'ampleur médiatique, plus de 230 journalistes français et étrangers étant attendus sur place.


Vincent et Bruno, premiers mariés de même sexe en France - AFP
Vincent et Bruno, premiers mariés de même sexe en France - AFP

Vincent et Bruno doivent se dire oui mercredi soir à la mairie de Montpellier lors du premier mariage homosexuel en France, permis par une loi qui a déchaîné les passions comme jamais depuis le débat sur l’école libre il y a 30 ans. Vincent Autin, 40 ans, et Bruno Boileau, 30 ans, en couple depuis bientôt sept ans, veulent croire que cette première union, célébrée onze jours après la promulgation de la loi Taubira , va enfin calmer les tensions. « Car après la haine, il est temps de parler d’amour. »
Dimanche encore cependant, de 150.000 à un million d’opposants ont manifesté à Paris dans une ultime démonstration de force émaillée d’incidents . Et les détracteurs les plus radicaux de la réforme - promesse du candidat Hollande - n’entendent pas désarmer.

Vallaud-Belkacem à Montpellier, Bertinotti non

Mardi, dans ce contexte de crispation persistante, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a apporté son soutien à Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement, qui sera présente à la cérémonie « en dehors de ses fonctions officielles », avec l’accord de Matignon, et par « amitié ».
« C’est un engagement pris de longue date et je me réjouis de pouvoir le tenir. En ce qui me concerne, ce sont des amis (...) j’y serai d’abord avec le coeur », a expliqué Mme Vallaud-Belkacem qui avait proposé aux deux hommes, en septembre, d’être les premiers mariés homosexuels. « C’est une amie », a dit M. Autin.
Dominique Bertinotti, la ministre de la Famille, dont la présence avait été annoncée, a elle préféré rester à l’écart d’une cérémonie « de l’ordre de l’intime », souhaitant un « apaisement » après les mois de tumulte.



Vincent Autin a dit « ne pas avoir de regrets » quant à cette absence. « Je n’ai invité que la famille et des amis », a dit le président du Lesbian and Gay Pride Montpellier Languedoc-Roussillon. « Je ne vois pas pourquoi ils (les politiques, NDLR) devraient être là », a renchéri Bruno Boileau.

Plus de 230 accréditations de journalistes

Quelque 500 invités dont 200 proches du couple sont attendus à ce mariage dont le porte-parole de l’Inter-LGBT, Nicolas Gougain, qui vient à Montpellier, surnommée la « friendly », pour un « mariage comme les autres », une « pointe d’émotion en plus ».
Cette union sera également un rendez-vous médiatique puisque la chaîne Al Jazeera en anglais, CNN, TV2 Danemark ou TV Rossia 1, des journaux japonais, britannique ou suisse seront présents, parmi plus de 230 journalistes et techniciens accrédités pour l’événement. Même s’ils ne souhaitaient pas de « peopolisation », les futurs mariés apprécient leurs multiples passages devant les caméras, qui leur permettent de faire passer un message de tolérance et d’égalité.
La maire PS de Montpellier Hélène Mandroux, en pointe sur ce sujet depuis des années, veut elle privilégier la simplicité: « je ne veux pas de barnum. Je ne suis pas +people+. Je suis dans les valeurs. J’ai dit à tout le monde: ce moment doit être un moment respectueux de l’événement ». Dans son discours, l’élue s’appuiera sur un texte de Voltaire pour prôner la tolérance alors qu’à ses yeux, les opposants au mariage gay sont « les exemples mêmes de l’intolérance ».
Pour la cérémonie proprement dite, au lendemain de la publication du décret d’application de la loi au Journal Officiel, les formules retenues seront sobres. « Vincent Autin, voulez-vous prendre pour époux Bruno Boileau ? » Et « Bruno Boileau, voulez-vous prendre pour époux Vincent Autin ? », va demander Mme Mandroux, avant de conclure après les « oui » des deux hommes: « Je vous déclare unis par les liens du mariage ».

Policiers et gendarmes mobilisés

Par mesure de sécurité, toute la cérémonie est prévue dans la Salle des rencontres de l’Hôtel de Ville et la retransmission sur écrans géants envisagée sur le parvis a été annulée. Mais pour les forces de l’ordre, il n’est pas question de transformer la mairie en bunker. « C’est un événement exceptionnel mais on veut que tout se passe le plus normalement possible », a insisté le directeur de cabinet de la préfecture de l’Hérault, Frédéric Loiseau, selon lequel « il n’y a eu aucune menace précise ».
Des opposants ont toutefois fait part de leur volonté de manifester, notamment à l’arrivée de Mme Vallaud-Belkacem à l’aéroport.
Entre 50 et 100 policiers sont mobilisés et un escadron de gendarmerie mobile - soit 80 hommes - a été placé en réserve. En revanche, la police municipale sur laquelle comptait aussi la préfecture est en grève.


Après François Hollande à la mi-mai, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a prévenu dimanche qu’il ne tolérerait « aucun trouble à l’ordre public » lors des premières unions. Pour lui, « il serait intolérable que des individus viennent s’en prendre à ceux qui accomplissent un acte important pour leur vie ».
Source AFP




Premier mariage homosexuel en France: un événement médiatique mondial

Aljazeera en Anglais, CNN, TV2 Danemark ou TV Rossia : le premier mariage homosexuel en France mercredi à Montpellier, s'annonce aussi comme un événement médiatique avec 70 médias représentés.     

Photographe : Pascal Guyot :: Vincent Autin (G) et Bruno Boileau, qui célèbreront leur mariage le 29 mai, posent le 18 mai 2013 devant l'Hôtel de ville de Montpellier
La mairie a reçu quelque 140 demandes de journalistes pour entendre Vincent Autin, 40 ans et Bruno Boileau, 30 ans, se dire oui devant la maire PS de la ville Hélène Mandroux.
Sans compter la presse française, c'est aussi sous les yeux des représentants du quotidien japonais Chunichi Shimbun, des Britanniques du Guardian, des Suisses de la Tribune de Genève ou des Italiens de la Stampa que les deux fiancés vont se marier.
C'est sous l'oeil des caméras de CNN, d'Aljazeera, télévisions espagnole, suédoise, danoise ou face au micro de BBC radio qu'ils vont s'unir, a encore listé la mairie, contrainte de mettre en place un dispositif exceptionnel.
"Toute la presse ne pourra pas être accueillie dans la salle des rencontres. Il y aura un système de retransmission dans une salle dévolue aux journalistes", selon le service de presse de la mairie.
La médiatisation de ce mariage, l'événement le plus important de la ville hors sport, étonne un peu les futurs époux, même si M. Autin avoue qu'on l'avait prévenu en octobre dernier lors de l'assemblée générale d'Interpride world (120 pays), dont il est l'un des directeurs.
A l'époque, certains représentants de l'association avaient estimé que le vote de la loi du Mariage pour tous en France, 14e pays à reconnaitre ce droit, aurait un retentissement "extrêmement fort" parce qu'aux yeux des étrangers, la France est le pays des Droits de l'Homme", se souvient M. Autin.
"Mais c'est bien parce que cela envoie un message, un signal à l'étranger, dans des pays où l'homosexualité est un délit pénal. On n'oublie pas qu'il y a des pays où l'homosexualité est encore passible de prison comme au Maroc où deux homosexuels viennent d'être condamnés à deux mois de prison ferme pour homosexualité", ajoute Vincent Autin.
Pour la maire de Montpellier, l'explication de la médiatisation de ce mariage tient aussi à la violence des opposants à la loi Taubira.
"Si les journalistes viennent aussi nombreux, c'est peut-être parce qu'ils ont été surpris par la réactions des anti. Ils ont été étonnés que dans le pays des droits de l'Homme il puisse y avoir de la violence. J'espère qu'ils retiendront de ce mariage que la France a avancé sur le plan sociétal", dit-elle.









Mariage homosexuel et adoption: état des lieux dans le monde

Photo Par Philippe Desmazes - Avec la France, le mariage entre personnes de même sexe sera dorénavant légal dans quatorze pays dont la plupart autorisent également l'adoption par des couples homosexuels

AFP/AFP/Archives - Photo Par Philippe Desmazes - Avec la France, le mariage entre personnes de même sexe sera dorénavant légal dans quatorze pays dont la plupart autorisent également l'adoption par des couples …plus  homosexuels  moins 



Avec la France, le mariage entre personnes de même sexe sera dorénavant légal dans quatorze pays dont la plupart autorisent également l'adoption par des couples homosexuels.
- PAYS-BAS: après avoir créé en 1998 un partenariat ouvert aux homosexuels, les Pays-Bas ont été le premier pays, en avril 2001, à ouvrir le mariage civil aux couples de même sexe. Les obligations et les droits des conjoints sont identiques à ceux des hétérosexuels, dont celui d'adopter des enfants.
- BELGIQUE: les mariages entre homosexuels sont autorisés depuis juin 2003. Les couples homosexuels ont les mêmes droits que les couples hétérosexuels, sauf en matière de filiation. Ils ont obtenu en 2006 le droit d'adopter.
- ESPAGNE: le mariage homosexuel a été légalisé en juillet 2005. Il est également possible pour ces couples, mariés ou non, d'adopter.
- CANADA: la loi sur le mariage des couples homosexuels et le droit d'adopter est entrée en vigueur en juillet 2005. La majorité des provinces canadiennes autorisaient déjà l'union entre personnes de même sexe.
- AFRIQUE DU SUD: en novembre 2006, l'Afrique du Sud est devenue le premier pays d'Afrique à légaliser l'union entre deux personnes de même sexe par "mariage" ou "partenariat civil". Ces couples peuvent également adopter.
- NORVEGE: une loi de janvier 2009 met sur un pied d'égalité homosexuels et hétérosexuels, tant pour le mariage et l'adoption que pour bénéficier d'une assistance à la fécondation. Un partenariat civil existait depuis 1993.
- SUEDE: la Suède permet depuis mai 2009 aux couples homosexuels de se marier civilement ou religieusement. Depuis 1995, ils étaient autorisés à s'unir via un "partenariat". L'adoption pour tous est autorisée depuis 2003.
- PORTUGAL: une loi de juin 2010 a modifié la définition du mariage en supprimant la référence au "sexe différent". Elle exclut le droit à l'adoption.
- ISLANDE: la loi légalisant les mariages homosexuels est entrée en vigueur en juin 2010. Depuis 1996, les unions gay étaient reconnues mais n'étaient pas dénommées mariage. L'adoption est autorisée depuis 2006.
- ARGENTINE: en juillet 2010, l'Argentine est devenue le premier pays à autoriser le mariage homosexuel en Amérique latine. Les couples homosexuels ont accès aux mêmes droits que les hétérosexuels et peuvent adopter.
- DANEMARK: premier pays au monde à avoir autorisé les unions civiles entre personnes du même sexe, en 1989, le Danemark a autorisé en juin 2012 les couples homosexuels à se marier à l'Eglise luthérienne d'Etat.
- URUGUAY: l'Uruguay est devenu en avril 2013 le deuxième pays d'Amérique latine à reconnaître le mariage entre personnes de même sexe.
- NOUVELLE-ZELANDE: les députés ont légalisé en avril 2013 le mariage homosexuel, un peu plus d'un quart de siècle après la dépénalisation de l'homosexualité en 1986. La Nouvelle-Zélande autorisait les unions civiles depuis 2005.
Au Brésil, le Conseil national de justice a autorisé le 14 mai, de facto le mariage homosexuel, court-circuitant le Parlement qui traîne depuis des années à se prononcer sur le sujet. Cette décision peut en théorie être remise en question par la Cour suprême ou le Parlement. Auparavant, la justice d'une dizaine d'États, comme Sao Paulo, acceptait déjà systématiquement de transformer les unions stables entre personnes du même sexe en mariage.
Deux pays autorisent le mariage gay sur une partie de leur territoire: le Mexique dans la capitale fédérale, Mexico, et les Etats-Unis.
La Cour suprême américaine doit se saisir de cette question sensible alors que le mariage homosexuel est interdit au niveau fédéral mais légal dans neuf Etats sur 50 (Connecticut, Iowa, Massachusetts, New Hampshire, Vermont, New York, Etat de Washington, Maine, Maryland) ainsi que dans la capitale Washington.
En Grande-Bretagne, les députés se sont prononcés en février 2013 en faveur du projet de loi autorisant le mariage entre personnes du même sexe. Le texte doit être examiné par un panel de parlementaires avant de faire la navette avec la chambre des Lords.
L'Allemagne (2001), la Finlande (2002), la République tchèque (2006), la Suisse (2007), la Colombie et l'Irlande (2011 pour les deux) notamment reconnaissent les unions civiles.









Le Printemps Français prêt à boycotter le mariage

                   

La résistance au mariage homosexuel passe à la vitesse supérieure. Les responsables du Printemps Français, ce mouvement informel de traditionalistes de la pénétration, appellent au boycottage de l’institution conjugale tant que les gays et lesbiennes y auront droit.
Si certains commentateurs ont raillé la découverte de la contestation sociale par les partisans de l’ordre établi, il leur faut toutefois reconnaître que les manifestants anti-mariage pour tous ont été particulièrement habiles dans l’utilisation des codes habituels de l’exercice.
Qu’il s’agisse de détournements de visuels ou de la reprise à leur compte du On lâche rien de Hk & les Saltimbanks, ceux qui pendant trente ans ont été les otages d’un fonctionnariat inféodé aux loges maçonniques ont observé, appris, maîtrisé.
Aujourd’hui, à l’occasion de la première cérémonie de mariage contre-nature qui aura lieu à Montpellier, ils ont ainsi décidé de déployer l’arme atomique du bobo : le boycottage.
« Nous n’avons cessé de répéter qu’il s’agissait d’un changement de civilisation » martèle Béatrice Bourges, la porte-parole du Printemps Français [1]. « C’est à nous de montrer que le mariage n’est plus ce qu’il était en ne nous mariant plus et en le transformant en union exclusivement homosexuelle. C’est pas du changement de civilisation, ça ? C’est pas une atteinte à nos droits ? »
Du côté des PrintempsFrançaisJugend (aussi appelés Veilleurs), l’idée recueille un large assentiment. Charles-Kevin de O.-H., qui campe depuis huit semaines auprès de sa cousine Marie-Charlotte sur la pelouse des Invalides, estime même que cela serait un beau pied de nez au langage de haine propagé par le lobby LGBT.
« Marie-Charlotte et moi sommes promis depuis l’enfance. Mais il est hors de question qu’on se marie au risque d’être pris pour des invertis, on est prêt à retarder ça autant de temps qu’il le faudra. Pas de mariage, pas de relations sexuelles, pas d’enfants, c’est cash. Vous nous appelez "fin de race" ? Chiche, nous aussi on peut jouer ! »
A ses côtés, Marie-Charlotte opine avec véhémence : « Ouf ».

[1] Une version du Printemps Arabe sans Arabes et sans Printemps.










"Laisser partir Vincent est ma dernière preuve d'amour"

LE MONDE
Mme Lambert, dans un café à Reims (Marne), le 24 mai. L'épouse de Vincent ne souhaite pas que son prénom apparaisse.
Mme Lambert, dans un café à Reims (Marne), le 24 mai. L'épouse de Vincent ne souhaite pas que son prénom apparaisse. | Jean-Christophe Hanché pour "Le Monde"

Elle avait jusqu'à présent gardé le silence. L'épouse de Vincent Lambert a choisi de s'exprimer. Son mari, 37 ans, est dans un coma "pauci-relationnel", un état végétatif chronique, depuis un accident de la route, en 2008.

Dans le cadre d'une procédure collégiale prévue par la loi Leonetti, l'équipe médicale du CHU de Reims, où il est hospitalisé, a décidé le 10 avril l'arrêt de son alimentation et la limitation de son hydratation (son seul traitement). Elle avait constaté des comportements d'opposition lors des soins, faisant suspecter un refus de vivre. Hostiles à cette décision, ses parents et deux de ses frères et sœurs ont saisi le tribunal administratif, qui a ordonné, le 11 mai, la reprise de l'alimentation et de l'hydratation normales, au motif que ceux-ci n'avaient pas été consultés.
L'arrêt du traitement, Mme Lambert (qui ne souhaite pas voir son prénom apparaître) l'avait accepté "pour Vincent". Les traits tirés, la jeune femme de 32 ans raconte avec dignité son "cheminement" et la "violence" de la situation.

Qu'avez-vous ressenti en apprenant la reprise du traitement de votre mari?
Mme Lambert C'était d'une violence inouïe. Le matin même, et depuis un mois, il n'était plus alimenté, et d'un coup il l'était de nouveau. C'était inouï, au regard du long cheminement psychologique autour de sa fin de vie que nous avions parcouru, et des souhaits qu'il avait exprimés antérieurement. Je n'avais jamais vu Vincent autant apaisé que pendant l'arrêt des soins.
J'ai appris la décision du tribunal en allant lui rendre visite, je ne m'y attendais pas. Je n'avais eu connaissance que la veille de la procédure lancée par mes beaux-parents. La dernière fois que l'on s'était vraiment parlé avec ma belle-mère, nous avions pourtant évoqué les funérailles de Vincent.

Quel est votre état d'esprit ?
La médiatisation m'est tombée dessus et ce n'était pas mon choix. Vincent et moi étions des gens assez discrets. J'ai été outrée que notre histoire soit mise sur la place publique, qu'on révèle l'existence de notre enfant et qu'une photo de Vincent sur son lit d'hôpital soit diffusée, notamment à la télévision. J'ai également été choquée d'entendre, ici ou là, des absurdités sur son état ou que c'est moi qui aurais obtenu cette décision du médecin. On a entendu un seul point de vue, celui de la mère qui veut sauver son fils. Mais de quelle vie? Au nom de quels principes?

Quelle est la situation médicale de votre mari ?
Il a été dans le coma après son accident et il n'a pas fait de véritable progrès depuis. Au niveau médical, nous sommes allés jusqu'au bout pour faire avancer son état cognitif. Il a été pris en charge en 2009 au centre d'éveil de Berck (Pas-de-Calais) pendant trois mois et demi. Aucun signe n'a été détecté. En 2011, il a été diagnostiqué en "état de conscience minimal plus" au centre de recherche sur le coma (Coma Science Group) de Liège, en Belgique, dans le service du professeur Laureys. On nous a laissé entendre qu'il n'y aurait pas d'évolution possible.

Quel a été votre cheminement ?
Le premier jour, vous subissez de plein fouet. Votre mari est dans le coma, sous sédation. Vous vous dites que ce n'est pas vrai, qu'il va s'en remettre. Vous venez d'avoir un bébé, alors, pour vous, il n'y a pas d'autre option, il va revenir à la maison. Et puis, quand la sédation a été levée, j'ai vu qu'il enroulait ses bras. Etant infirmière, j'ai tout de suite compris que c'était un signe de souffrance neurologique, et donc que c'était bien plus grave que ce que je croyais.
Je ne connaissais pas la loi Leonetti sur la fin de vie. Je me suis dit qu'il n'y aurait désormais pour Vincent plus rien d'autre que de la souffrance, pendant des années, jusqu'à ce qu'il s'éteigne pour une raison ou pour une autre. Je savais que c'était une vie dont il n'aurait pas voulu. Nous sommes tous les deux infirmiers, nous en avions parlé.

En tant qu'épouse de Vincent, en tant que mère de son enfant, est-il possible de donner son accord aux médecins ?
Je n'ai pas donné un accord, j'ai accepté la décision médicale après avoir témoigné auprès des médecins de ce que je connaissais de Vincent. Je l'ai acceptée parce que j'ai compris qu'il n'y aurait pas de retour de Vincent à la conscience. Sa souffrance est reconnue par tout le corps médical et par un professeur d'éthique. C'est aussi une souffrance pour moi de le voir partir. Mais comparée à ce qu'il peut endurer, ça ne peut pas être mis dans la balance. Le laisser partir est la dernière preuve d'amour que je pouvais lui apporter.

Approuvez-vous le fait que la décision revienne aux médecins, et pas à la famille ?
Dans ce genre de situation, c'est important. C'est une sécurité d'un point de vue psychologique de ne pas avoir à porter le poids d'une telle décision. La culpabilité qui pourrait en découler est bien trop importante. C'est aussi une sécurité quand il y a désaccord au sein de la famille et que cela devient une affaire récupérée à des fins idéologiques.

C'est-à-dire ?
Avant même la décision du tribunal, il y a eu des articles sur des sites Internet, d'abord Riposte catholique . Même avec l'utilisation d'un pseudonyme, notre histoire était reconnaissable. J'ai reçu un courrier d'un membre de la Fraternité Saint-Pie-X, dont les parents de Vincent sont proches, qui me disait que je cautionnais "un processus de mort" et qui me demandait de "laisser vivre" mon mari.
On peut dire, pudiquement, que Vincent a souffert physiquement et moralement de cette Fraternité. Il l'avait reniée. C'est donc d'autant plus nauséabond que son histoire soit aujourd'hui récupérée par ces gens. Mon époux n'avait pas les mêmes opinions que ses parents, notamment sur la question de la fin de vie.

Estimez-vous que votre avis doit davantage compter que le leur ?
Je considère que, en tant qu'épouse, j'ai une véritable légitimité. Que le tribunal ait pris une décision sans m'entendre, du fait de la procédure engagée, cela m'a choquée, car seule une partie s'est exprimée. J'ai été évincée comme si je ne faisais pas partie de la famille de mon mari. Or nous sommes mariés, nous avons un enfant. Je représente sa première famille, celle qu'il a créée, celle qu'il a choisie.
J'ai accompagné Vincent chaque jour pendant quatre ans et demi. J'étais là quand il refusait les soins. On ressent une grande souffrance dans ces moments-là. Ses parents, eux, venaient le voir trois ou quatre fois par an. Quand on n'a pas la réalité en face, on peut peut-être davantage fantasmer sur un devenir qui n'est pas.

Vous avez dû témoigner au commissariat, à la suite d'un signalement au procureur pour interrompre l'arrêt des traitements. Comment l'avez-vous vécu ?
Les parents de Vincent n'ont peut-être pas mesuré la violence des termes et des actes qu'ils utilisaient. Une telle convocation, alors que vous accompagnez votre mari dans sa fin de vie dans l'amour et le respect, que vous êtes abattue, c'est très violent.

Comment voyez-vous la suite ?
J'aimerais que Vincent soit entendu et respecté dans ce qu'il était avant. Je continue de penser que cette décision d'arrêt des traitements est la bonne. Six de ses huit frères et soeurs partagent cette position. Et à ceux qui voudraient croire ou qui insinueraient, comme je l'ai lu, que j'ai intérêt à ce que mon mari parte, je voudrais dire que, malgré son handicap, il est toujours resté mon mari, et que la douleur de le perdre sera toujours aussi grande. Je ne le laisse pas partir pour moi, je le laisse partir pour lui.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DIVERS

 

L'évadé de la maison d'arrêt de Séquedin, le braqueur récidiviste Redoine Faïd interpellé ce matin

         
Par Sylvie Johnsson       

Redoine Faïd était recherché par toutes les polices européennes © Maxppp

Considéré comme "particulièrement dangereux", Redoine Faïd a été arrêté à 3h ce mercredi dans un hôtel de Seine-et-Marne. Il s'était évadé le 13 avril dernier. Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, "félicite chaleureusement les enquêteurs de la direction centrale de la police judiciaire".

Détenu à la maison d'arrêt de Séquedin après une tentative d'attaque à main armée qui avait coûté la vie à une policière municipale en mai 2010, Redoine Faïd s'était évadé de façon particulièrement spectaculaire en faisant sauter une partie du sas de la prison. Il avait aussi pris quatre surveillants en otages.
Selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, il résidait depuis plusieurs jours dans l'hôtel de Pontault-Combault où il a été arrêté. Il était en compagnie d'un complice de cavale. Il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Plusieurs armes ont été saisies. On ne sait pas encore comment il a été repéré. Ni dans quelles conditions s'est déroulée son interpellation.
"Des moyens conséquents" utilisés pour cette arrestation
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur assure que "les enquêteurs de la police judiciaire étaient nombreux", et que "compte tenu du profil de ce malfaiteur, il était impossible de prendre le moindre risque c'est pour cela que des moyens conséquents avaient été mis sur cette arrestation." Les brigades de recherche et d'intervention de Lille et de Versailles ont notamment été mobilisées.
 

 
 Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur a félicité "chaleureusement les
enquêteurs de la direction centrale de la police judiciaire pour l'enquête minutieuse et efficace qu'ils ont bouclée en moins de six semaines, sous la direction de l'autorité judiciaire."
Par Sylvie Johnsson
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Militaire agressé à La Défense: un homme interpellé

 
Un jeune militaire en patrouille a été agressé au cutter, samedi 25 mai, dans le centre d'échange de la Défense. (photo d'illustration) (AFP)
 
Un individu âgé de 22 ans a été interpellé dans les Yvelines, ce mercredi matin, quatre jours après l'agression au cutter d'un militaire en patrouille dans le centre d'échange de la DUn homme a été interpellé ce mercredi matin à La Verrière, dans les Yvelines, dans l'enquête sur l'agression au cutter d'un militaire samedi à La Défense, a annoncé le ministère de l'Intérieur.

Selon les premiers éléments de l'enquête, cet homme de 22 ans est partisan d'un "islam traditionaliste voire radical, depuis trois ou quatre ans", ont dit des sources proches de l'enquête.

Toutefois, il n'est pas connu comme un "tenant du jihad", a-t-on tempéré incitant à la prudence, l'enquête n'en étant qu'à son commencement. "L'enquête devra déterminer à quel moment, il a basculé dans un projet jihadiste", a ajouté une de ces sources.
Connu de la police        Il était jusqu'alors connu des services de police pour des faits de petite et moyenne délinquance, notamment des vols, a-t-on précisé de source policière.

L'agression du militaire, qui participait au déploiement antiterroriste dans le cadre du plan Vigipirate, avait été filmée par la vidéosurveillance et la police disposait d'images nettes.
Elle disposait également d'un sac abandonné par l'agresseur, contenant un couteau et une bouteille de boisson, ce qui a permis d'identifier l'homme, notamment grâce à ses traces ADN, a précisé une source policière.
  
A la suite de ces avancées, la police judiciaire parisienne a déployé un très important dispositif de surveillance, notamment autour de Trappes dans les Yvelines, pour prévenir toute récidive.
  
Manuel Valls a exprimé "sa gratitude aux policiers de la brigade criminelle". "L'enquête menée sous l'autorité du parquet antiterroriste devra déterminer quels ont été le parcours, l'environnement et les motivations de ce jeune homme", poursuit le ministère.
 








Ivre, il braque sa banque avec un caleçon sur la tête

 

 
Un ancien exploitant agricole a braqué sa banque à Mortain (Sud-Manche) avec un couteau et un caleçon en guise de cagoule, vendredi. Il a été condamné à 5 mois ferme par le tribunal de Coutances.
Les faits se sont déroulés vendredi 24 mai, vers 10 h du matin. L’homme de 55 ans, qui sortait tout juste de prison, n’a pas supporté la séparation avec son épouse. Il a cherché un peu de réconfort dans l’alcool.
Un état qui l’amène à faire n’importe quoi. Comme se présenter la semaine dernière dans sa banque, une agence Crédit Mutuel, couteau dans la main et caleçon sur la tête en guise de cagoule. Il souhaitait juste retirer de l’argent.
Reconnu par la guichetière
La guichetière a immédiatement reconnu l’homme et lui a demandé de déposer son couteau sur le comptoir. Il s’est aussitôt exécuté avant d’être interpellé par les gendarmes.
Le tribunal de Coutances l’a condamné à 8 mois de prison dont 4 avec sursis. L’homme ayant déjà eu affaire à la justice, les juges ont ordonné également la révocation d’un sursis antérieur d’un mois, ce qui porte sa peine à cinq mois ferme.
L’homme a été maintenu en détention au terme de l’audience.










États-Unis : explosion d’un train de produits chimiques
 
 
 capture vidéo
Un train de fret transportant des produits chimiques est entré en collision mardi avec un camion, dans la banlieue de Baltimore (côte Est des États-Unis).
Le chauffeur du camion a dû être hospitalisé, tandis que les deux employés présents dans le train n’ont pas été grièvement blessés.
Cet accident a surtout provoqué une impressionnante colonne de fumées noires et blanches. Sur les 45 wagons du train, une douzaine ont déraillé, rapporte Le Matin. Les produits chimiques ont alors pris feu. Les autorités ont fait savoir que ces produits n’étaient pas toxiques. Ils ont toutefois demandé aux habitants d’évacuer la zone.










KOSOVO. Contre le cancer, certains tuent des ours bruns


Trois hommes pensaient que la vésicule des plantigrades avait des vertus curatives. Ils ont été condamnés, mais trop légèrement au goût du gouvernement.

Ours (JULIAN COX/SOLENT NEWS/SIPA)
Ours (JULIAN COX/SOLENT NEWS/SIPA)
 
Comment guérir le cancer ? Avec des vésicules biliaires d'ours bruns pensent certains dans les Balkans. Outre le fait que ce remède ne fonctionne évidemment pas, il en coûte de s'en prendre à un animal protégé. Mais pas assez cher selon les associations de protection de la nature et le gouvernement de Pristina.
Trois Albanais et un Kosovar ont été condamnés à une simple amende de 200 euros pour avoir tué deux ours bruns. "Nous allons utiliser toutes les voies juridiques possibles pour demander les peines les plus lourdes prévues par la loi" pour ce genre de délit, a annoncé le ministre kosovar de l'Environnement, Dardan Gashi.
"Nous considérons qu'il s'agit d'un meurtre cruel et d'une atteinte au patrimoine national du Kosovo", a-t-il souligné dans un communiqué.

Ours détenus en captivité 

Le ministre a ajouté que "la vente ou le meurtre d'un animal protégé au Kosovo était un acte criminel qui est passible d'une peine de prison" allant jusqu'à deux ans fermes ou une amende, dont la plus lourde prévue est de 4.000 euros.
Les trois hommes avaient acheté deux ours bruns détenus en captivité par des villageois et les ont tués car ils croyaient que leur "vésicule biliaire pouvait servir de remède contre le cancer", a déclaré un porte-parole de la police kosovare, Avni Zahiti.
"Les ours ont été anesthésiés, puis tués et leurs vésicules biliaires ont été prélevées. Leurs dépouilles ont par la suite été jetées dans une décharge locale", a-t-il poursuivi.
Les quatre hommes ont été arrêtés peu après cet incident, mais le tribunal de Kosovska Mitrovica (nord) les avait libérés, ne les condamnant qu'à une amende totale de 200 euros.
Les autorités ont lancé récemment une campagne pour protéger les ours, dont il reste une centaine à l'état sauvage au Kosovo.
Le gouvernement a indiqué qu'il allait saisir et transférer dans une réserve naturelle du nord du territoire, quinze ours qui sont actuellement détenus par des personnes privées.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire