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dimanche 5 mai 2013

05052013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Mélenchon espère 100.000 manifestants pour son "coup de balai"

Le leader du Parti de gauche organise sa marche contre l'austérité ce dimanche. Il souhaite un grand "coup de balai" pour cette manifestation contre le pouvoir socialiste. Une expression qui est loin de faire l'unanimité : les alliés du Front de gauche défileront à ses côtés, tout comme Eva Joly ou Olivier Besancenot. Mais Europe Ecologie Les Verts et Lutte Ouvrière refusent d'appeler à manifester.

                   
Jean-Luc Mélenchon espère rassembler 100.000 manifestants dimanche, quatre jours après avoir défilé pour le 1er mai (photo). © Maxppp

Avec le Front de gauche, mais sans rallier au-delà de son propre camp : Jean-Luc Mélenchon attend une démonstration de force dimanche lors de sa "marche contre l'austérité" et "pour la VIe République". La manifestation organisée à l'appel du Front de gauche, qui comprend le Parti communiste et le Parti de gauche, s'élancera à 14h de la place de la Bastille à Paris, direction la place de la Nation.
"A 100.000 (manifestants) c'est un triomphe", jugeait le tribun vendredi. "Il y a une gauche dans ce pays et vous allez la voir le 5 mai".


Pour le 5 mai, Jean-Luc Mélenchon avait promis début avril sur France Info un grand "coup de balai" . La déclaration a fait des vagues à gauche, où beaucoup se posent la question : faut-il manifester aux côtés de Jean-Luc Mélenchon dimanche ?

Mélenchon veut un "coup de balai" par FranceInfo

Le Front de gauche, Besancenot et Joly, présents

Les alliés du Front de gauche ont pris soin de rectifier le tir. "Pas la bonne expression", avait jugé Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste et autre porte-parole de l'alliance. Le Front de gauche fera néanmoins parti du défilé dimanche, presqu'un an jour pour jour après l'élection de François Hollande.
Olivier Besancenot et son Nouveau parti anticapitaliste (NPA) manifesteront également à Paris. Mais le NPA appelle à se rassembler sur ses "propres bases", en désaccord sur la VIe République.
Plutôt qu'un "coup de balai", Jean-Luc Mélenchon ne ferait que donner "un coup de plumeau pour nettoyer le mobilier de Matignon" s'il devenait Premier ministre, a expliqué Olivier Besancenot. Pour le facteur, "on ne change pas les choses en changeant les gens (...). Il faut changer les règles".
Quelques écologistes doivent également participer au défilé, sous l'impulsion d'Eva Joly. L'ancienne candidate à la présidentielle a annoncé sa présence.

EELV et LO absents du cortège

Une fronde qui embarrasse du côté d'Europe Ecologie Les Verts (EELV). "Eva Joly se met dans une démarche individuelle", estime le chef de fil des écologistes Pascal Durand.
EELV, qui compte deux ministres au sein du gouvernement, ne soutient pas le mouvement de dimanche.
"La manière dont cette manifestation a été montée, les thématiques de cette manifestation, le 'coup de balai', les injures autour des ministres de la République, ne correspondent pas à notre vision de la VIe République", explique Pascal Durand.
A la gauche de la gauche, Lutte Ouvrière (LO) ne participera pas non plus au défilé voulu par Jean-Luc Mélenchon. "Ce n'est pas notre politique, (...). Les grandes formules, les envolées, les airs de tribun tout cela ne suffit pas", a dénoncé la porte-parole du parti Nathalie Arthaud.
Malgré les absents, l'ancien socialiste se voit déjà remporter son pari. "D'échec, il n'y en aura pas, ce n'est pas possible, parce que nous sommes en train de faire est une chose inouïe"martèle Jean-Luc Mélenchon, "c'est une manifestation de gauche sous un gouvernement de gauche, contre une politique sociale libérale et pour changer les institutions, c'est énorme, personne n'a jamais fait ça"







 
Des dizaines de milliers de personnes "contre l'austérité" avec Mélenchon
 
 
PARIS — Le Front de gauche (FG) et Jean-Luc Mélenchon ont mobilisé, dimanche à Paris, "contre l'austérité, contre la finance et pour une VIe République", des dizaines de milliers de déçus de la gauche pour dire haut et fort que "le compte n'y est pas" et réclamer "que ça change vraiment".
De la place de la Bastille à celle de la Nation, grand classique des défilés de la gauche en France, une "marche citoyenne" réunissait dans l'après-midi 180.000 manifestants, selon Jean-Luc Mélenchon qui avait affirmé vendredi que ce serait "un triomphe" si le cortège regroupait 100.000 personnes. La préfecture de police l'a évalué à "30.000".
Une divergence de chiffrage qui a mis le feu aux poudres entre M. Mélenchon et Manuel Valls (Intérieur), le premier décrivant le second comme "aux abois" et le second accusant le premier d'être "un théoricien du complot".
Depuis l'élection de François Hollande il y a un an, le 6 mai 2012, il s'agissait de la première grande manifestation à l'appel d'une partie de la gauche, une initiative dénoncée en termes vifs par des ministres et dirigeants du PS, pour qui Jean-Luc Mélenchon instille au sein de la gauche le poison de la division.
Aux troupes du PCF et du Parti de gauche s'était jointe une foule de personnalités, dont Eva Joly (EELV), candidate des écologistes en 2012 qui avait remis ses lunettes vertes de la campagne présidentielle, et le médecin urgentiste Patrick Pelloux.
Le fondateur du site Médiapart, Edwy Plenel, dont la participation avait été annoncée par les organisateurs dans une liste d'une centaine de personnalités, a précisé à l'AFP avoir suivi la manifestation "en tant que journaliste" et non pas comme participant.
Le NPA d'Olivier Besancenot était là, mais avec ses propres mots d'ordre.
Les drapeaux rouges flottaient place de la Bastille où l'on pouvait compter quelques balais en référence à l'expression "coup de balai" de Jean-Luc Mélenchon. Sur les pancartes, des slogans tels que "séparation du Medef et de l'Etat" ou "Hollande passe la 6e".
Des drapeaux verts de EELV étaient également présents. "On voudrait que le changement s'incarne avec plus de rapidité et plus d'efficacité", a dit à la presse Sergio Coronado, seul député EELV présent, qui n'a "pas l'impression d'être déphasé avec la base" des militants écologistes.
"On n'a jamais intérêt quand on a été élu par un électorat de lui tourner si rapidement, si facilement le dos", a-t-il ajouté, précisant: "ce n'est pas une manifestation contre François Hollande, c'est une manifestation pour que le gouvernement change de cap".
Sur un podium à Bastille, M. Mélenchon a affirmé, à propos du quinquennat Hollande, que "la période d'essai (était) terminée" et que "le compte n'y (était) pas" alors que les manifestants scandaient "résistance !".
Oeillets rouges à la boutonnière, foulard rouge autour du cou, il a accusé le président de ne pas respecter ses engagements de campagne. "Nous n'avons pas changé d'avis, nous ne voulons pas de la finance au pouvoir, nous n'acceptons pas les politiques d'austérité", a-t-il dit .
Derrière lui, des représentants des "entreprises en lutte" (Fralib, ArcelorMittal, Sodimedical, Carrefour, Prestalis, Air France, Sanofi...), qui ont ensuite pris place dans le cortège, derrière le carré de tête où étaient réunis les représentants du FG tels Clémentine Autain (la Phase), Marie-George Buffet (PCF) ou Christian Picquet (gauche unitaire).
Numéro 1 du PCF, Pierre Laurent, brins de muguet à la boutonnière, a déploré "une année gâchée pour le changement". "Un an plus tard, c'est le gâchis et la colère", a-t-il insisté, refusant de se "rallier à l'idéologie de la défaite face aux forces de l'argent". Cette "marche citoyenne", a-t-il dit, est "un appel à la remobilisation, un appel à reprendre le combat là où le gouvernement a trop vite renoncé".
Quant à Mme Joly, dont le parti ne s'est pas associé à ce rassemblement, elle a invoqué "les dizaines de milliers de militants de la gauche et de l'écologie qui veulent que ça change maintenant, qui veulent que ça change vraiment". Elle a demandé à François Hollande de "retrouver l'esprit du Bourget, lorsqu'il disait vouloir combattre le pouvoir de l'argent".
"La manifestation n'est pas une mobilisation antigouvernementale, elle doit être un point d'appui pour mener une autre politique", a-t-elle dit.
"Nous avons chacun nos histoires, nos traditions politiques (...) Mais nous ne nous laisserons pas diviser". Elle répliquait ainsi aux ministres et dirigeants du PS, qui accusent les organisateurs de la manifestation de "diviser la gauche" et s'en prennent à M. Mélenchon, qui avait donné pour mission à cette initiative de donner "un coup de balai" après le scandale Cahuzac.
"La politique, c'est toujours un rapport de force", a dit Martine Billard coprésidente du PG. "Nous voulons dire dans la rue qu'il y a une gauche dans ce pays et pas une gauche de résignation".
"On sait qu'il y a des gens dans les couches populaires, chez les salariés (...) qui sont révoltés contre ce gouvernement et l'objectif (...) c'est de leur donner une perspective politique commune, (...) c'est une grande manifestation de la gauche anti-gouvernementale", a déclaré M. Besancenot.
Depuis Soustons (Landes), Harlem Désir (PS) a dénoncé la stratégie de "fracas" de M. Mélenchon. On "n'a pas besoin d'une gauche qui se déchire, on a besoin d'une gauche qui se rassemble dans l'action".











Les Malaisiens appelés aux urnes pour des législatives très disputées

Le Monde.fr 
Des partisans du premier ministre sortant Najib Razak, le 4 mai.
Des partisans du premier ministre sortant Najib Razak, le 4 mai. | AFP/ROSLAN RAHMAN




"Les temps ont changé. Le gouvernement doit changer". Comme H.Y. Ong, retraité faisant la queue devant un bureau de vote de la capitale Kuala Lumpur, des millions de Malaisiens s'apprêtent dimanche à réclamer par les urnes la première alternance politique depuis l'indépendance de l'ancienne colonie britannique en 1957. Selon les sondages, les élections législatives pourraient marquer la fin des 56 ans de règne de la toute-puissante Organisation nationale unifiée malaise (UMNO) du premier ministre Najib Razak, en faveur du très charismatique Anwar Ibrahim, un réformateur ayant fait de la lutte anticorruption son cheval de bataille.
Une enquête d'opinion réalisée sur 1 600 personnes en avril et mai par l'institut indépendant Merdeka crédite le Pakatan Rakyat (Pacte populaire), coalition d'Anwar Ibrahim, de 89 des 222 sièges au Parlement, contre 85 pour le Barisan Nasional (Front national) qui soutient Najib Razak, un apparatchik de 59 ans issu de la noblesse musulmane malaise. Le Pakatan détient actuellement 75 sièges, contre 135 au Barisan, la coalition au pouvoir dont l'UMNO est la locomotive. La majorité absolue est fixée à 112 députés.
L'institut Merdeka souligne néanmoins que près de cinquante sièges restent indécis, rendant l'issue du scrutin plus qu'incertaine. "Ces chiffres montrent qu'aucun des camps ne possède un avantage évident", a expliqué le directeur du centre. Le sondage jette le doute sur les pronostics des politologues qui s'accordaient jusqu'à présent à annoncer la victoire de l'UMNO, mais avec une majorité réduite par rapport aux deux tiers qu'elle possède actuellement.
 
BOOM ÉCONOMIQUE ET CORRUPTION
L'UMNO est créditée du formidable boom économique du "tigre" malaisien, une nation musulmane de 29 millions d'habitants passée en 25 ans du stade de pays en développement à celui de pays développé. Mais l'Organisation a vu sa popularité se réduire comme peau de chagrin à force de scandales de corruption dont le moindre n'est pas celui des sous-marins Scorpène, impliquant le français Thales et Najib Razak. Une enquête préliminaire a été ouverte en France au sujet de ce contrat d'un milliard d'euros.
Le premier ministre malaisien Najib Razak et la première dame Rosmah Mansor, en avril 2009.
Le premier ministre malaisien Najib Razak et la première dame Rosmah Mansor, en avril 2009. | AFP/SAEED KHAN



"A moins de fraude massive (...) nous allons gagner", a assuré Anwar Ibrahim à l'AFP lors du dernier jour de campagne, samedi. L'opposant de 65 ans, qui a fait de son cheval de bataille l'avènement d'une "réelle" démocratie en Malaisie, dénonce depuis des mois les risques de fraude électorale, avertissant qu'il n'accepterait pas de se faire voler la victoire.
Alors vice-premier ministre et pressenti pour prendre la tête du gouvernement, M. Anwar avait été démissionné et condamné en 1998 pour sodomie, une accusation largement considérée comme politique. Finalement blanchi, il ressortait de six ans de prison devenu une sorte de Nelson Mandela local et effectuait une percée électorale inédite lors des dernières législatives de 2008, réussissant à tripler le nombre des députés de sa coalition tripartite.
Le leader de l'opposition malaisienne, Anwar Ibrahim, le 3 mai à Lembah Pantai.
Le leader de l'opposition malaisienne, Anwar Ibrahim, le 3 mai à Lembah Pantai. | AFP/MOHD RASFAN




Face au mécontentement populaire, M. Najib a tenté tant bien que mal de moderniser l'image de son parti, abolissant notamment les lois répressives les plus contestées. Le premier ministre a ainsi réussi à maintenir une cote de popularité personnelle élevée mais sans pouvoir juguler la chute de celle de son parti.
Les bureaux de vote doivent fermer à 17 heures (11 heures à Paris). Des résultats préliminaires sont attendus dans les heures qui suivent.








Malaisie: la coalition au pouvoir remporte les législatives
 
 
Le Premier ministre malaisien sortant Najib Razak, le 5 mai 2013 à Pekan (AFP, Roslan Rahman)
KUALA LUMPUR — Le parti au pouvoir en Malaisie depuis l'indépendance en 1957 a remporté les législatives de dimanche, selon des résultats officiels publiés par la Commission électorale mais immédiatement rejetés par le leader de l'opposition Anwar Ibrahim.
Le Barisan Nasional (BN, Front national), coalition du Premier ministre sortant Najib Razak, a remporté 112 sièges, soit la majorité nécessaire au Parlement pour former un gouvernement, contre 56 pour le Pakatan Rayak (PR, Pacte populaire) du charismatique Anwar Ibrahim, un réformateur ayant fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille, a précisé la Commission électorale.
Le Pakatan détient 75 sièges dans le Parlement sortant, contre 135 au Barisan.
M. Anwar, qui brigue le gouvernement depuis une quinzaine d'années, a immédiatement rejeté ces résultats.
"Ces élections sont entachées de fraude et la Commission électorale a failli", a-t-il déclaré à la presse.
Pendant la campagne, le leader de l'opposition avait averti à de multiples reprises qu'il ne se laisserait pas "voler la victoire", accusant le parti au pouvoir de fraudes électorales.
Ces inquiétudes ont été renforcées après la découverte la semaine dernière que l'encre "indélébile" dans laquelle les électeurs doivent tremper un doigt pour éviter les votes multiples frauduleux, partait en fait au premier lavage.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Explosion près de Damas, la Syrie accuse de nouveau Israël

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Le centre de recherche de Jamraya en Syrie, visé par l'aviation israélienne le 29 janvier.
Le centre de recherche de Jamraya en Syrie, visé par l'aviation israélienne le 29 janvier. | AFP/-



De puissantes explosions ont ébranlé les environs de Damas dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 mai, provoquées, selon la télévision publique syrienne, par des tirs de roquettes israéliennes contre un site militaire proche de la capitale. L'attaque aurait visé le centre de recherches scientifiques de Jamraya, précise l'agence officielle syrienne Sana.
"L'agression israélienne vise à desserrer l'étau sur les terroristes dans la Ghouta de l'Est", une région dans la banlieue proche de Damas, a dénoncé la télévision locale. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition, rapporte pour sa part des récits de témoins affirmant avoir vu des avions dans le ciel au moment des explosions. D'après l'organisation, les frappes prenaient pour cible le centre de Jamraya mais aussi un dépôt de munitions voisins. D'autres militants ont estimé qu'une brigade et deux bataillons de la Garde républicaine auraient pu également avoir été visés.
Si la responsabilité israélienne se confirme, il s'agira de la deuxième opération menée en quelques jours par l'Etat hébreu contre la Syrie. Des responsables israéliens ont confirmé samedi  sous le couvert de l'anonymat l'information donnée par la chaîne américaine CNN selon laquelle l'armée de l'air avait frappé jeudi ou vendredi le territoire arabe. D'après des médias américains, l'objectif était une cargaison de missiles iraniens sol-sol à destination du Hezbollah libanais, allié de la Syrie et de l'Iran.
 
LE CENTRE DE RECHERCHE DÉJÀ VISÉ
Israël n'a pas officiellement validé ces assertions, se bornant à répéter qu'il surveillait le transfert d'armes au mouvement chiite. Interrogé, le porte-parole du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, Mark Regev, s'est refusé à tout développement.
L'Etat hébreu, qui a mené en 2006 une guerre éclair contre le Hezbollah, considère toujours le mouvement comme une menace pour sa sécurité. Israël redoute également, en cas de renversement de Bachar Al-Assad, que les combattants islamistes ne retournent leurs armes contre lui, en particulier sur les hauteurs du plateau du Golan syrien, annexé en 1967.
Le 29 janvier, l'Etat juif s'était déjà livré à des frappes aériennes contre un convoi de camions transportant des armements dans la zone frontalière entre la Syrie et le Liban, selon plusieurs sources de sécurité israéliennes et américaines, citées par la presse israélienne et étrangère. Le régime de Damas avait alors également évoqué une attaque contre le centre de recherche de Jamraya.
 
MASSACRES EN PAYS ALAOUITE
Alors que les atrocités ont gagné cette semaine le pays alaouite (ouest) où le président pourrait se réfugier en dernier recours si Damas tombait selon des experts, l'OSDH a rapporté que des dizaines de morts avaient été découverts samedi dans un quartier sunnite de Banias, pris d'assaut la veille par l'armée et ses supplétifs alaouites. "Nous avons pu identifier 62 corps, dont 14 enfants mais ce nombre peut augmenter car des dizaines de citoyens sont toujours portés disparus", a précisé l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins.
Dès le premier jour des combats dans la région alaouite, jeudi, une tuerie avait endeuillé le village sunnite de Bayda, où au moins 50 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lors d'exécutions sommaires et de bombardements, selon l'OSDH. La Coalition de l'opposition syrienne y a vu un "nettoyage ethnique" mené par le régime contre les sunnites, tandis que Washington s'est dit "horrifié". Le régime, de son côté, a affirmé avoir tué à Bayda des "terroristes", appellation officielle des rebelles. Craignant un "nouveau massacre", des centaines de familles ont fui les quartiers sunnites de Banias, selon l'OSDH.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Un chef tribal et un casque bleu tués à la frontière Soudan et Sud-Soudan
 

KHARTOUM (Soudan) - Un chef de la tribu des Dinka dans la région d'Abyei revendiquée à la fois par le Soudan et le Sud-Soudan, a été tué samedi au cours d'une embuscade tendue par des membres de la tribu rivale des Misseriya, qui a également fait un mort et deux blessés parmi les Casques bleus de l'ONU, ont annoncé les chefs de tribus et l'ONU.

Aujourd'hui le chef de la tribu des Dinka, Kual Deng Majok, a été tué (...) dans la région d'Abyei après avoir été attaqué par la tribu des Misseriya (arabes nordistes), a indiqué à l'AFP un responsable des Dinka ayant requis l'anonymat.

L'ONU a pour sa part annoncé qu'un Casque bleu éthiopien avait été tué et deux autres blessés dans l'embuscade tendue contre le convoi dans lequel avait pris place Majok.

Un chef des Misseriya a confirmé la mort de Majok, en précisant qu'il avait été tué par des tirs alors qu'il se rendait vers le nord en provenance d'Abyei, accompagné de Casques bleus de la Force de maintien de la paix à Abyei (Fisnua), seule autorité de la région.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a fermement condamné l'attaque, et appelé à prévenir toute escalade entre les deux tribus rivales.

La mort du chef tribal risque d'attiser les tensions dans cette région dominée par les Dinka. Abyei, une zone de la taille du Liban, a été ravagée par plusieurs épisodes guerriers et est l'une des questions les plus sensibles et potentiellement explosives parmi celles qui empoisonnent les relations entre Khartoum et Juba depuis l'indépendance du Soudan du Sud, proclamée en juillet 2011.

L'accord de paix inter-soudanais signé en 2005, qui a mis fin à plusieurs décennies de guerres civiles et débouché sur la partition du Soudan, prévoyait que les populations d'Abyei se prononcent par référendum sur leur avenir en janvier 2011.

La consultation n'a pas eu lieu, Khartoum réclamant que figurent dans le corps électoral les Misseriya, tribu arabe semi-nomade que la transhumance mène chaque année à Abyei pour y faire paître ses vastes troupeaux.

Cette proposition a été refusée par Juba et la majorité des habitants sédentaires d'Abyei, membres de la communauté Dinka Ngok, dont est issu l'essentiel des autorités sud-soudanaises, et favorables à un rattachement au Soudan du Sud.










Afghanistan: un soldat de l'Otan tué dans une attaque dans le nord




 
Un soldat des troupes de l'Otan a péri dans une "attaque des insurgés" dans le nord de l'Afghanistan, a annoncé dimanche la force internationale de l'Otan (ISAF), portant à huit le nombre de militaires étrangers tués en moins de 24 heures en Afghanistan.
(c) Afp
 
Un soldat des troupes de l'Otan a péri dans une "attaque des insurgés" dans le nord de l'Afghanistan, a annoncé dimanche la force internationale de l'Otan (ISAF), portant à huit le nombre de militaires étrangers tués en moins de 24 heures en Afghanistan. (c) Afp
KABOUL (AFP) - Un soldat des troupes de l'Otan a péri dans une "attaque des insurgés" dans le nord de l'Afghanistan, a annoncé dimanche la force internationale de l'Otan (ISAF), portant à huit le nombre de militaires étrangers tués en moins de 24 heures en Afghanistan.
La force de l'Otan n'a pas divulgué dans son communiqué la nationalité de la victime ayant péri dans cette attaque survenue samedi. Des soldats allemands sont basés dans le nord de l'Afghanistan.
Sept autres militaires étrangers ont été tués samedi, en faisant la journée la plus meurtrière pour la force internationale depuis août 2012 et le lancement par les talibans fin avril de leur "offensive du printemps" visant forces afghanes et internationales à l'aide d'attentats suicide et d'attaques menées par des "agents infiltrés.
Cinq soldats américains ont trouvé la mort dans l'explosion d'un engin piégé dans la province de Kandahar (sud) et deux autres militaires ont été tués dans la province de Farah (ouest), où sont basés des Américains, par un soldat afghan ayant "retourné son arme contre eux"; Les talibans ont revendiqué cette attaque.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Nouvelle incursion de vaisseaux chinois près des îles Senkaku

   
Une photo des gardes-côtes japonais montrant un bâteau de surveillance chinois près des îles disputées de Senkaku, le 23 avril 2013.
Une photo des gardes-côtes japonais montrant un bâteau de surveillance chinois près des îles disputées de Senkaku, le 23 avril 2013. (Photo AFP)
                                                      
Libération
Trois navires gouvernementaux chinois sont entrés dimanche dans les eaux territoriales d’îles disputées avec le Japon en mer de Chine orientale, ont indiqué les garde-côtes nippons.
Ces bateaux de surveillance maritime ont pénétré vers 11H00 locales (02H00 GMT) dans la zone de 12 milles marins (un peu plus de 22 km) entourant l’archipel des Senkaku, revendiqué avec force par Pékin sous le nom de Diaoyu.
Fin avril, des navires gouvernementaux chinois ont vogué à plusieurs reprises dans cette zone entourant les territoires dont les deux pays se disputent la souveraineté, poussant le Japon à convoquer l’ambassadeur de Chine pour protester.
La Chine envoie régulièrement des navires, mais aussi ponctuellement des avions, autour de cet archipel inhabité, depuis que l’Etat nippon a nationalisé en septembre trois de ses cinq îles en les achetant à leur propriétaire privé japonais.
Face à ce regain de tensions, Tokyo a annoncé la constitution d’une force spéciale de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger les Senkaku, situées à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan, qui les revendique également, et 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa (sud du Japon).
Le Premier ministre Shinzo Abe a prévenu en avril que le Japon expulserait «par la force» tout éventuel débarquement chinois sur les Senkaku.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ECONOMIE

 

Medef, Areva, Alcatel-Lucent : l'agenda de l'industrie du 6 au 10 mai

Par           
Le MEDEF change
© Rodrigo SEPÚLVEDA SCHULZ- Flickr - C.C.
Outre l'examen des candidatures pour la présidence du Medef puis le coup d'envoi de la campagne, et l'ouverture commerciale du réseau 4G de Bouygues Telecom, la fin de la semaine, enjambée par un long pont, est calme dans l'industrie.
Lundi 6 mai
Economie - Les candidats à la présidence du Medef ont eu jusqu'au vendredi 3 mai pour déposer leurs candidatures. Elles seront examinées ce lundi par le comité statutaire du Medef.
Télécoms - Bouygues Telecom a annoncé l'ouverture commerciale de son réseau mobile à très haut débit (4G) pour ce lundi 6 mai à Lyon, Strasbourg, Issy-les-Moulineaux, Vanves, Malakoff et Toulouse, puis en juin à Lille, Douai, Lens et sur la côte basque.
Mardi 7 mai
Economie - Après l'examen par le comité statutaire du Medef, le coup d'envoi est donné pour la campagne ! Les candidats déclarés auront jusqu'au 3 juillet pour en découdre.
Télécoms - Alcatel-Lucent tient son assemblée générale des actionnaires. Après le départ de Ben Verwaayen, Alcatel-Lucent a annoncé, le 22 février dernier, la nomination de Michel Combes au poste de directeur général.
Energie - Le groupe Areva tient son assemblée générale ouverte à l’ensemble de ses actionnaires.
Santé - Le procès de l'affaire des implants mammaires frauduleux PIP a repris le lundi 29 avril à Marseille avec les premières plaidoiries de parties civiles, dont le nombre dépasse désormais les 6 000. Les plaidoiries s'étalent jusqu'au mardi 7 mai.
Mercredi 8 mai
Jour férié en France pour la commémoration de l’armistice mettant fin à la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Jeudi 9 mai
Jour férié en France pour l'Ascension.
Electronique - Le groupe Sony doit doit publier ses résultats de l'exercice 2012/2013 et ses prévisions pour l'exercice en cours. Le 25 avril dernier, il a relevé jeudi de plus de 75% sa prévision de bénéfice d'exploitation 2012/2013, après la prise en compte de plus-values sur la vente de son siège social à New York et d'autres cessions, ainsi que la revalorisation d'une participation.
Vendredi 10 mai
Aucun événement n'a été répertorié pour le moment.
 

 

 







 
SOCIETE
 
Marche pour la légalisation du cannabis                
 




                                

Quelques centaines de personnes, parmi lesquelles beaucoup de jeunes, ont défilé hier de la place de la Bastille à Nation (XIIe) pour réclamer la légalisation du cannabis. Porte-parole du Cannabis social club français, qui revendique un millier de membres, Dominique Broc milite pour « la déclassification du cannabis du tableau des stupéfiants et le droit d’autoproduire cette plante dans un cercle privé sans but lucratif ».
 
Le Parisien
 
 
 
 
 
 
 
 
 

La rue, succès épineux pour l’Eglise

   
Lors de la manifestation contre le mariage pour tous, à Paris, le 17 avril.
Lors de la manifestation contre le mariage pour tous, à Paris, le 17 avril. (Photo Albert Facelly)
                                                         

Analyse Alors que des rassemblements contre le mariage pour tous sont prévus dimanche, la hiérarchie catholique se demande comment gérer le tournant politique du mouvement

Libération
Encore une fois dimanche, ce sera messe et manif pour les opposants au mariage pour tous. Malgré le vote de la loi et en attendant la décision du Conseil constitutionnel, les troupes de Frigide Barjot ne désarment pas. Avec, en ligne de mire, une nouvelle manifestation nationale le 26 mai. Même si les vieux routiers des mobilisations sociales prédisent une fin prochaine de l’agitation (les vacances d’été approchent), les détracteurs du mariage pour tous n’arrêtent pas, eux, de clamer qu’ils ne «lâcheront rien». Quoi qu’il en soit, le devenir du mouvement interroge la communauté catholique.
A l’automne, pas un évêque n’aurait parié sur une telle mobilisation. L’épiscopat hésitait, à l’époque, sur la conduite à tenir. Fallait-il ou non aller à la bataille contre le mariage pour tous, au risque d’être entraîné dans une confrontation sans concessions avec le pouvoir de gauche, comme cela avait eu lieu en Espagne en 2005 ? Dans les couloirs des ministères, à l’Elysée, personne non plus ne s’attendait à voir de telles foules s’opposer dans la rue à une loi considérée comme consensuelle. Au Portugal, en 2010, le gouvernement du socialiste José Sócrates avait, lui, secrètement négocié la légalisation du mariage gay avec les évêques catholiques. En contrepartie, il n’avait pas ouvert le droit à l’adoption. Pour faire bonne figure, le cardinal-archevêque de Lisbonne, José da Cruz Policarpo, avait quand même fermement condamné, dans un communiqué, l’ouverture au mariage civil pour les couples homos.

Spiritualité. Cet hiver et ce printemps, Frigide Barjot et ses troupes fournies et obstinées ont surpris. «Pour le catholicisme français, il y aura un avant et un après 2013, souligne l’historien et politologue Philippe Portier. Le pouvoir a sous-estimé ce que l’on voit monter, ces dernières années, dans les études d’opinion, à savoir un retour, en temps de crise, à des valeurs traditionnelles comme la famille.»
Côté catholique, le principal motif de satisfaction est, sans conteste, l’engagement des jeunes, très présents dans les manifestations. On les disait surtout préoccupés par la spiritualité, les voilà qui investissent le terrain politique. «Ce mouvement correspond bien à cette génération, explique Nathalie Becquart, responsable du secteur jeunesse de la conférence épiscopale. C’est une mobilisation autour d’une cause précise qui a aussi beaucoup fonctionné grâce aux réseaux sociaux.» L’autre «réussite» est sans conteste d’avoir coupé l’herbe sous le pied aux catholiques intégristes de Civitas qui espéraient gonfler leurs troupes grâce à ce combat. A court terme, ce succès catholique pourrait virer à la patate chaude.
A l’Elysée on s’attendait à l’occasion de l’assemblée plénière de l’épiscopat, qui a eu lieu à la mi-avril à Paris, à ce que la hiérarchie catholique siffle la fin de la partie. Une fois la loi votée, il était temps de se rallier à la légitimité républicaine. Raté. Le discours d’ouverture du cardinal André Vingt-Trois, le patron des évêques de France, était sans concession. «Une loi n’est pas forcément une bonne loi», confiaient un certain nombre d’évêques dans les couloirs de l’avenue de Breteuil, siège de la conférence épiscopale. L’heure n’est donc pas à l’apaisement.

Municipales. Reste à gérer un mouvement qui a pris des couleurs nettement politiques. Non sans ambiguïté, André Vingt-Trois faisait part de son inquiétude quant à une récupération du mouvement par la droite à la mi-avril. Depuis, il y a eu la bise entre le député apparenté FN, Gilbert Collard, et Frigide Barjot. Sans compter la sortie du bois de Béatrice Bourges, la catho tradi appelant à une nette radicalisation. Barjot, elle, agite désormais l’arme du bulletin de vote et invite ses troupes à s’engager dans la bataille des municipales de 2014. Le site internet de la «manif pour tous» explique à ses militants qu’ils peuvent participer à la primaire UMP et pointe les candidats en fonction de leur positionnement sur la question du mariage.
Dans une tribune publiée dans le quotidien catholique la Croix, l’évêque d’Angoulême, Claude Dagens, l’une des grandes pointures intellectuelles de l’épiscopat, s’inquiétait d’un retour du «catholicisme intransigeant». Même s’il s’en défend, celui-ci faisait entendre une musique différente de celle d’André Vingt-Trois. Pour Philippe Portier, deux scénarios possibles s’ouvrent à l’Eglise : profiter du succès de la mobilisation pour bloquer d’autres projets gouvernementaux - comme celui sur l’euthanasie -, dans la ligne d’André Vingt-Trois ; ou, comme le défend Claude Dagens, ménager l’avenir en appelant à un retour au calme. C’est un troisième homme qui tranchera : le 1er juillet, Georges Pontier, l’archevêque de Marseille succédera à André Vingt-Trois à la tête des évêques. Certains le disent tout aussi classique sur le fond, mais sans doute plus conciliant.







 
Déferlante raciste contre une ministre noire en Italie

Cécile Kyenge, d’origine congolaise et membre du nouveau gouvernement Letta, est la cible de parlementaires de droite. Une enquête est ouverte.

Flora Zanichelli

 
 

Rome (Italie), vendredi. Cécile Kyenge est la nouvelle ministre de l’Intégration.

Rome (Italie), vendredi. Cécile Kyenge est la nouvelle ministre de l’Intégration.                     


 
 

« Je ne suis pas de couleur, je suis noire, et je le répète avec fierté. » Cécile Kyenge, ministre de l’Intégration du nouveau italien, a souhaité couper court à la polémique que sa nomination a suscitée dans la péninsule. Première ministre noire de la république transalpine, cette ophtalmologiste originaire de la République démocratique du Congo fait front depuis plusieurs jours à une avalanche d’insultes.
 
« Guenon noire » et « zouloue » sont quelques exemples du florilège. « Le gouvernement Letta est un gouvernement bonga bonga », a déclaré Mario Borghezio, élu de la Ligue du Nord (en référence aux soirées « bunga bunga » de ). « Nous sommes fiers d’avoir Cécile Kyenge dans notre gouvernement », ont aussitôt répondu le Premier ministre Enrico Letta et le ministre de l’Intérieur Angelino Alfano. « L’Italie n’est pas un pays raciste », a souligné la ministre-victime, « surprise et blessée » par ces injures.


Une autre image de l’immigration

Originaire d’Emilie-Romagne, mariée à un ingénieur et mère de deux filles, Cécile Kyenge est arrivée en Italie à l’âge de 18 ans et a obtenu la nationalité par le mariage. Sa nomination est un symbole pour une péninsule qui peine à prendre en compte ces Italiens venus d’ailleurs. En Italie, l’immigration est souvent présentée sous le prisme des étrangers exploités par la Mafia dans les champs d’orangers du sud du pays ou encore des communautés sikh qui travaillent à la production du grana padano (fromage) dans le Nord. L’actualité a été secouée par des faits divers sordides comme la chasse aux immigrés à Rosarno (Calabre) en 2010, ou encore celle « aux Sénégalais », organisée par un activiste d’extrême droite à Florence l’an dernier, faisant deux victimes. Sans compter les réguliers coups d’éclat qui agitent le « » (football) transalpin. Comme lorsque l’attaquant d’origine ghanéenne Mario Balotelli avait été moqué par des supporteurs mimant des singes dans les gradins.
L’Office national contre les discriminations raciales a organisé en mars une semaine contre le racisme dans les stades. Le gouvernement a ouvert une enquête concernant les insultes lancées à l’encontre de Cécile Kyenge.

Arabie saoudite: la pratique du sport féminin légalisée dans les écoles privées

   
Des femmes saoudiennes brandissent le drapeau national lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Golfe au Yémen en 2010
Des femmes saoudiennes brandissent le drapeau national lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du Golfe au Yémen en 2010 (AFP)
Libération
Les autorités saoudiennes ont légalisé la pratique du sport dans les écoles privées de jeunes filles à condition qu’elle soit conforme à la Charia (loi islamique), a rapporté dimanche la presse saoudienne.
La pratique du sport pour les jeunes filles reste interdite pour le moment dans les écoles publiques du royaume ultra-conservateur. Une promesse des autorités faite en 2011 d’autoriser le sport féminin dans les écoles publiques est restée lettre morte.
Parmi les conditions imposées aux écoles privées, celles-ci devront avoir des salles et des équipements appropriés pour permettre aux jeunes filles de pratiquer les activités sportives, a précisé à la presse le porte-parole du ministère, Mohammad ben Saad al-Doukhaïni.

Une pratique déjà existante

Les élèves devront par ailleurs adhérer au code vestimentaire islamique et les établissements devront donner la priorité aux Saoudiennes dans le recrutement des entraîneurs et des superviseurs.
Selon le porte-parole, les établissements privés proposaient déjà aux jeunes filles des activités sportives mais cette pratique n’était pas réglementée.
L’Arabie saoudite qui applique une version rigoriste de l’islam impose de fortes restrictions à la mixité, interdit aux femmes de conduire et de voyager seules. La pratique du sport pour les femmes reste confidentielle dans le royaume.
Sous la pression des instances sportives internationales, l’Arabie saoudite a envoyé deux athlètes femmes aux Jeux olympiques de Londres de l’été 2012.
Le Comité international olympique (CIO) avait accepté que la judokate et la coureuse saoudiennes prennent part aux compétitions avec la tête et le corps couverts, comme le veut le code vestimentaire islamique.









JUSTICE ?

 

Primes, tableaux... Claude Guéant s’emmêle les pinceaux

   
Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Elysée de Nicolas Sarkozy, puis ministre de l’Intérieur, en janvier.
Claude Guéant, ancien secrétaire général de l’Elysée de Nicolas Sarkozy, puis ministre de l’Intérieur, en janvier. (Lionel CHARRIER)
                                                         
       
                                        

Décryptage Les justifications de l’ex-ministre sur l’origine des 500 000 euros retrouvés sur son compte ne sont pas forcément plausibles et ressortent très probablement de la fraude fiscale.

Libération
Claude Guéant a décidé de se taire… mais peut-être un peu tard. Ses deux jours de bavardages, pour tenter d’expliquer la provenance des 500 000 euros retrouvés sur son compte et les traces de paiements en liquide pour un montant de 20 000 à 25 000 euros découverts à son domicile lors de perquisitions, risquent de lui coûter cher. Car toutes ses explications se dégonflent. Et si certaines se révèlent exactes, elles pourraient lui valoir des poursuites pour fraude fiscale. Depuis mardi et les révélations du Canard enchaîné, hormis Henri Guaino et Nadine Morano, personne dans les rangs de l’UMP n’est venu le soutenir.

Des primes sous forme de fraude fiscale ?
Admettons que les justifications de Claude Guéant soient vraies. Comme il l’a expliqué à Libération, l’ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur aurait touché, entre 2002 et 2004, de 3 000 à 5 000 euros de primes en cash. Si l’on met de côté le scandale d’Etat potentiel (une enquête administrative à ce sujet a été ouverte jeudi à la demande du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault), il reste la fraude au fisc. «Ces faits peuvent revêtir la qualification de fraude fiscale comme pour "monsieur tout le monde", commente le cabinet d’avocats fiscalistes Gérard et Philippe Mattei. Du temps de l’existence des fonds secrets, cet usage n’était pas poursuivi en pratique.»
Mais les fonds secrets ont été abolis en 2002. Guéant risque donc une mise en examen pour fraude fiscale, si l’information judiciaire ouverte depuis le 19 avril sur des soupçons de financement illicite par la Libye de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy est élargie à ces faits. Seul Bercy, à la tête de l’administration fiscale, peut déclencher ces poursuites. «Le parquet peut communiquer le dossier à l’administration fiscale, ce sera ensuite à elle d’effectuer un contrôle», poursuit le cabinet Mattei. Contactés hier, ni le parquet de Paris ni Bercy n’ont souhaité infirmer ou confirmer qu’une telle procédure était en cours. S’il devait un jour répondre de ce délit, Guéant risquerait - en théorie - une peine de prison ferme (mais elles ne sont jamais appliquées) et des amendes de plusieurs centaines de milliers d’euros.

Des croûtes à des prix exorbitants ?
«Claude Guéant fait son Cahuzac.» Venant de l’un des plus importants marchands de peinture ancienne à Paris, cette réflexion résume l’incrédulité du monde de l’art après les déclarations de l’ancien secrétaire général de l’Elysée sur la vente de deux petites marines flamandes pour un montant total de 500 000 euros. Car jamais les tableaux d’Andries Van Eertvelt, petit maître anversois du XVIIe siècle passionné des orages en mer et des batailles navales, n’ont atteint de tels montants. Le record a été établi par une spectaculaire Bataille navale de Lépante (90 cm sur 1,70 m), adjugée à près de 170 000 euros par Sotheby’s à Amsterdam en 2010. Les œuvres qu’aurait détenues Claude Guéant sont deux marines de 30 cm sur 60, dont la valeur pourrait s’élever entre 10 000 et 15 000 euros chacune… dans de bonnes conditions d’état et de vente.
Problème : aucune demande d’exportation n’a été déposée pour ces œuvres, vendues, toujours selon son ex-propriétaire, à un avocat malaisien. Et aucun certificat ni d’achat ni de vente n’a été présenté à la justice. Claude Guéant ne devrait pourtant avoir que l’embarras du choix pour les pièces justificatives… Car les œuvres d’art laissent des traces. «Il peut y avoir la facture d’achat, un catalogue d’art, un contrat d’assurance, énumère le cabinet Mattei, qui précise qu’une fiscalité entoure également les œuvres d’art. Lorsqu’un particulier vend une œuvre d’art et qu’il peut prouver qu’il la détient depuis plus de douze ans, il est exonéré de toute fiscalité. S’il ne peut pas, il est soumis à une taxe forfaitaire de 5%.» Dans les deux cas, une déclaration doit être transmise au fisc.

Un avocat malaisien qui tombe à pic ?
Là encore, c’est Guéant qui le dit. Un «confrère malaisien», amoureux des peintures flamandes, lui aurait généreusement versé 500 000 euros pour ses deux tableaux. D’après nos informations, le compte créditeur de cette somme serait également basé dans ce pays d’Asie. «Les juges ont, ou vont envoyer une commission rogatoire internationale en Malaisie pour faire toute la lumière sur ce passionné d’œuvres d’art, explique une source judiciaire proche du dossier. C’est d’ailleurs l’une des raisons de l’ouverture de l’enquête… Le problème, c’est que la Malaisie ne collabore pas automatiquement avec la justice française. Et même si elle le fait, le bénéficiaire de ce compte peut être masqué derrière une société…» L’acheteur malaisien (dont Claude Guéant a assuré à Libération connaître le nom, mais le réserver à la justice) pourrait également être convoqué par les juges d’instruction.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DIVERS

 

Découverte de deux planètes-océans

 
D'ici quelques mois, la barre symbolique des mille planètes extra-solaires devrait être franchie (elles sont 884 confirmées à l'heure où ces lignes sont écrites). Depuis la découverte de la première d'entre elles en 1995 par les astronomes suisses Michel Mayor et Didier Queloz, le rythme des trouvailles n'a cessé de s'accélérer et il n'est pas prêt de se calmer car la détection des exoplanètes, d'artisanale, est devenue une activité quasi industrielle : plus de 2 700 candidates repérées par le télescope spatial Kepler de la NASA attendent la confirmation officielle de leur existence ! Parmi les nouveaux venus, la dernière vedette en date est le système planétaire tournant autour de l'étoile Kepler-62, un astre distant de 1 200 années-lumière. Pas moins de cinq planètes le composent comme le révèle une étude publiée vendredi 3 mai dans ScienceMais ce n'est pas là le plus palpitant. Deux de ces exoplanètes, Kepler-62e et f, intéressent au plus haut point les chercheurs parce qu'elles sont situées dans ce qui constitue le Graal de l'astrobiologie, la "zone d'habitabilité".
Comme on peut aisément le constater dans notre système solaire, toutes les orbites autour du Soleil ne se valent pas, puisque seule la Terre a la chance de disposer à sa surface d'eau liquide, élément indispensable à la vie telle que nous la connaissons. Si notre globe avait été un peu plus proche de notre étoile, et ce de seulement quelques millions de kilomètres (sur les 150 qui le séparent du Soleil), il y a fort à parier qu'il aurait connu le sort de Vénus où des températures trop élevées ont provoqué un effet de serre galopant qui a asséché la planète. A l'inverse, si la Terre avait été trop éloignée du Soleil, elle n'aurait pas reçu assez de chaleur et serait restée un monde glacé. Quand ils décrivent la zone d'habitabilité, les astronomes ont donc coutume de faire référence au conte de Boucle d'or où l'héroïne, entrée dans la maison des trois ours, se délecte du seul bol de bouillie comestible, celui qui n'est ni trop chaud ni trop froid... Précisons que la présence d'eau liquide à la surface d'une planète ne dépend pas seulement de la distance à l'étoile mais aussi de l'atmosphère de la planète elle-même : ainsi, la petite Mars, qui est en théorie dans la zone d'habitabilité du Soleil, ne dispose plus d'eau liquide car elle n'a pu conserver très longtemps une atmosphère suffisamment consistante.
Revenons à Kepler-62e et f. Toutes deux un peu plus grosses que la Terre (respectivement 1,6 et 1,4 rayon terrestre), elles sont également plus proches de leur étoile que nous ne le sommes de la nôtre puisqu'elles en font le tour l'une en 122 jours, l'autre en 267. Cela ne signifie pas pour autant que les températures y sont très élevées car Kepler-62 étant moins chaude que notre Soleil, sa zone d'habitabilité est plus proche du centre. Toutes ces caractéristiques (taille relativement modeste, situation en zone d'habitabilité, températures clémentes) suffisent à faire de ces deux planètes un sujet de choix pour les astronomes. Mais il y a mieux encore. Dans un article soumis à The Astrophysical Journaltrois chercheurs estiment en effet que Kepler-62e et f ont toutes les chances d'être... des planètes-océans.
Derrière cette terminologie poétique, se cache un processus de formation assez complexe. L'idée est qu'il s'agit de planètes apparues assez loin de leur étoile et qui possédaient à l'origine une épaisse croûte de glace à leur surface. Après leur naissance, en raison d'interactions gravitationnelles avec leur environnement, ces astres ont migré vers l'intérieur de leur système solaire. En s'approchant de leur étoile, ils se sont réchauffés et ces boules de glace se sont mises à fondre tels des esquimaux en été. Au terme du processus, un océan global a recouvert toute la surface de la planète, comme dans le film Waterworld. La profondeur de cet océan étant au minimum de plusieurs dizaines de kilomètres, aucune île ne surnage, aucun continent n'apparaît.
Comme l'explique Lisa Kaltenegger, astronome à l'Institut Max Planck (Allemagne) et une des trois signataires de l'article, "ces planètes ne ressemblent à rien de ce que nous connaissons dans notre Système solaire. (...) Il se peut qu'il y ait de la vie là-bas, mais peut-elle être basée sur la technologie comme la nôtre ? Si vie il y avait sur ces mondes, elle serait sous-marine, sans accès facile aux métaux, à l'électricité, au feu ou à la métallurgie. Néanmoins, ces mondes resteront de magnifiques planètes bleues entourant une étoile orange, et peut-être la vie fera-t-elle preuve d'une ingéniosité surprenante pour accéder à un stade technologique." Avant de se projeter si loin, il faudra avoir confirmation définitive du caractère "océanique" de ces deux exoplanètes, ce qui se fera probablement avec l'entrée en service des télescopes de la prochaine génération (James Webb Telescope, European Extremely Large Telescope).
Pour terminer ce billet, je voudrais évoquer un souvenir. En juillet 2003, j'ai couvert pour le compte du Monde un colloque international consacré aux exoplanètes, organisé à l'Institut d'astrophysique de Paris. C'est à cette occasion que j'ai pour la première fois entendu parler du concept de planète-océan lors d'un exposé passionnant donné par le chercheur français Alain Léger, lequel y résumait des travaux qui font aujourd'hui référence. A l'époque, j'ai vu cette étude comme un merveilleux exercice de style : tout cela ne risquait-il pas de rester théorique ? J'avais tort. Dix ans après ce colloque, je ne savoure que mieux la beauté de cette prédiction, qui fait tout le charme de la science.
 
Pierre Barthélémy

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