HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Moscovici et Montebourg ne disent pas Bercy à Fabius
Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, le 11 avril à Paris. (Photo Jacques Demarthon. AFP)
Gauche. Le numéro 2 du gouvernement a taclé ses collègues ministres et déploré l’absence de «patron» au ministère des Finances.
Libération
Bercy, son usine à gaz, ses «ouvriers» pléthoriques et son «patron» introuvable… Après Ségolène Royal et toute une tripotée de dirigeants socialistes, Laurent Fabius est tombé à son tour à bras raccourcis sur le ministère de l’Economie et des Finances, où cohabitent tant bien que mal sept ministres depuis un an. Avec ce petit supplément d’âme et d’écho médiatique que lui confère son CV ministériel, passé par les cases Matignon et Bercy.
«Infaisable». «J’ai dirigé Bercy dans le passé, et c’est vrai que Bercy a besoin d’un patron, a balancé hier le ministre des Affaires étrangères et numéro 2 du gouvernement sur RTL. Là, vous avez plusieurs patrons […], et je pense qu’une coordination plus forte serait utile.» Ou comment d’une même phrase se payer Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg, duo bancal et explosif qui n’a cessé de s’opposer depuis un an, de PSA à Florange en passant par la direction du Trésor ou la vente de Dailymotion. «Leurs deux lignes ne sont pas compatibles, mais elles sont nécessaires à Hollande, analyse une députée PS. Moscovici rassure les Européens, Montebourg rassure les Français. Mais il n’est pas certains que ce qui est stratégique en politique interne soit efficace sur la scène internationale.»
Pour Bruno Le Roux, le chef des députés socialistes, on peut s’interroger sur le «patron», mais le problème, c’est surtout «qu’il y a trop d’ouvriers à Bercy : sept ministres, ça me semble beaucoup». Pour certains, comme le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, Thierry Mandon, la «restructuration» de Bercy pourrait passer par la nomination d’un ministre d’Etat chapeautant toute la politique économique du gouvernement. Au-dessus de Moscovici et de Montebourg donc. Ce qui cadrerait avec la création de grands «pôles d’arbitrage ministériels» que réclament plusieurs proches du chef de l’Etat depuis quelques semaines. «C’est intellectuellement séduisant, mais politiquement infaisable», estime un ministre délégué.
Acide. Interrogé dans la soirée sur RFI, Moscovici s’est dit «fier» de sa «première année» à Bercy, laissant entendre qu’il y en aurait d’autres. Quant à l’acide distillé par Fabius, le ministre de l’Economie s’est contenté de faire remarquer qu’il ne commentait pas l’action de ses collègues du gouvernement, lui. Car ce n’est pas la première fois que la liberté de parole de l’ex-Premier ministre fait grincer des dents dans la majorité. «Il pourrait se cantonner à ce qu’il fait au Quai d’Orsay, mais les gens lui demandent de parler d’autre chose», sourit un député ami. En janvier, il révèle le survol de l’Algérie par les Rafale français en partance pour le Mali et annonce prématurément le désengagement des troupes pour mars. En février, il vend la mèche sur les prévisions de croissance actualisées. «A l’étranger, il est vice-président et en France vice-Premier ministre», s’énerve un conseiller ministériel. Ce qui pourrait durer un moment, selon un de ses soutiens à l’Assemblée : «Mitterrand disait : "La vie commence à 70 ans, Laurent est né en 1946, je vous laisse faire le calcul."»
Lors du débat sur le mariage pour tous, des tweets de Christine Boutin avaient déjà été dénoncés par des utilisateurs du réseau social. Au point que la présidente du Parti chrétien-démocrate s'était plainte en janvier auprès de Najat Vallaud-Belkacem des tweets injurieux qui lui étaient adressés.
Cet accord obtenu dans l'Etat régional de Bavière (sud) a une fonction pilote pour toute l'Allemagne et il permet ainsi d'éviter une grève dure dans la métallurgie, un secteur qui représente au total 3,7 millions de salariés allemands. Trouvé au quatrième tour de table, le compromis va ensuite devoir être approuvé par les autres sections régionales d'IG Metall pour valoir dans tout le pays, mais ceci est une formalité.
Ces dernières semaines, le syndicat avait fait monter la pression avec des grèves d'avertissement répétées. Rien qu'entre le 1er et le 8 mai, 400 000 salariés avaient cessé le travail ponctuellement, par exemple chez Daimler, Bombardier ou encore le fabricant de câbles Nexans.
ÉTALON POUR LE RESTE DE L'INDUSTRIE
Les deux parties avaient à cœur de trouver un accord avant la Pentecôte, et surtout avant le passage à la grève dure. Un événement qui n'a pas eu lieu depuis près de 11 ans.
L'accord salarial dans la métallurgie sert en général d'étalon pour d'autres pans de l'industrie en Allemagne. Cette année il prend aussi une dimension européenne, dans un contexte où les salaires allemands sont scrutés avec attention par ses partenaires.
La première économie européenne est largement épargnée par le marasme économique qui touche ses voisins, et beaucoup d'espoirs reposent d'une part sur une hausse du pouvoir d'achat des Allemands pour tirer l'économie de ses partenaires commerciaux, et d'autre part sur une hausse du coût du travail qui nivellerait quelque peu l'avantage compétitif des entreprises allemandes vis-à-vis de leurs concurrentes.
Le printemps social est chargé en Allemagne cette année. Les salariés de Lufthansa ont paralysé le trafic de la première compagnie aérienne lors de deux grèves en mars puis en avril. Deutsche Post a été touchée aussi, cette semaine ce sont les salariés d'Amazon qui ont cessé le travail sur deux sites pour revendiquer un rattachement du géant de la distribution en ligne à la convention collective du commerce de détail.
L'Etat a amorti le choc pour de nombreux individus, mais de nouvelles réductions des dépenses sociales dans les pays de l'OCDE pourraient creuser les inégalités et accroître la pauvreté dans les années qui viennent, prévient l'organisation.
Après impôts et charges sociales, les 10% les plus riches dans la population de l'OCDE ont gagné 9,5 fois plus que les 10% les plus pauvres en 2010, comparé à 9 fois en 2007. L'écart est le plus important au Chili, au Mexique, en Turquie, aux Etats-Unis et en Israël, et le plus faible en Islande, Slovénie, Norvège et Danemark.
"Ce constat préoccupant souligne la nécessité impérieuse de protéger les citoyens les plus vulnérables, de surcroît dans une période où les gouvernements poursuivent les efforts requis pour contenir les dépenses publiques", a déclaré le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, dans un communiqué. "Des politiques visant à stimuler la croissance et l'emploi doivent être conçues pour assurer l'équité et l'efficacité. Parmi ces politiques, la réforme des systèmes fiscaux est essentielle afin de veiller à ce que chacun paie sa juste part, et reçoive en retour le soutien dont il a besoin".
Entre 2007 et 2010, les ménages les plus pauvres ont vu leurs revenus diminuer davantage, ou moins progresser, que celui des plus riches. Ainsi, les 10% de ménages les plus aisés ont globalement moins souffert que les 10% les plus pauvres dans 21 pays sur les 33 pour lesquels des données sont disponibles.
Le nombre de personnes vivant dans la pauvreté a augmenté pendant la crise dans la plupart des pays. La fiscalité et les prestations sociales ont contribué à atténuer les hausses globales, mais les différentes catégories de population ont été diversement touchées. La pauvreté a ainsi touché davantage d'enfants et de jeunes, mais moins de personnes âgées. Jusqu'en 2010, dans de nombreux pays , les retraités ont en effet été plus protégés que la population active, leurs pensions ayant été moins affectées par les ponctions fiscales.
Depuis 2007, le nombre d'enfants vivant dans la pauvreté a augmenté dans 16 pays de l'OCDE, les hausses dépassant 2 points en Turquie, Espagne, Belgique, Slovénie et Hongrie. La pauvreté a en revanche baissé de plus de deux points au Royaume-Uni et au Portugal.
Le régime méditerranéen n'en finit pas de démontrer ses bienfaits. Il s'agit de consommer de préférence des aliments riches en acides gras comme les omégas 3, poisson, poulet, huile d'olive, et aussi fruits et légumes, plutôt que ceux contenant des graisses saturées comme les viandes rouges ou les produits laitiers. Une nouvelle étude (la plus large menée à ce jour sur ce sujet) a été réalisée par l'Université d'Alabama à Birmingham (États-Unis). Elle a ainsi mis en évidence que ce type d'alimentation permet de mieux préserver la mémoire et les facultés cognitives. Ces travaux ont été publiés dans Neurology, la revue de l'Académie américaine de neurologie.
«Infaisable». «J’ai dirigé Bercy dans le passé, et c’est vrai que Bercy a besoin d’un patron, a balancé hier le ministre des Affaires étrangères et numéro 2 du gouvernement sur RTL. Là, vous avez plusieurs patrons […], et je pense qu’une coordination plus forte serait utile.» Ou comment d’une même phrase se payer Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg, duo bancal et explosif qui n’a cessé de s’opposer depuis un an, de PSA à Florange en passant par la direction du Trésor ou la vente de Dailymotion. «Leurs deux lignes ne sont pas compatibles, mais elles sont nécessaires à Hollande, analyse une députée PS. Moscovici rassure les Européens, Montebourg rassure les Français. Mais il n’est pas certains que ce qui est stratégique en politique interne soit efficace sur la scène internationale.»
Pour Bruno Le Roux, le chef des députés socialistes, on peut s’interroger sur le «patron», mais le problème, c’est surtout «qu’il y a trop d’ouvriers à Bercy : sept ministres, ça me semble beaucoup». Pour certains, comme le porte-parole du groupe PS à l’Assemblée, Thierry Mandon, la «restructuration» de Bercy pourrait passer par la nomination d’un ministre d’Etat chapeautant toute la politique économique du gouvernement. Au-dessus de Moscovici et de Montebourg donc. Ce qui cadrerait avec la création de grands «pôles d’arbitrage ministériels» que réclament plusieurs proches du chef de l’Etat depuis quelques semaines. «C’est intellectuellement séduisant, mais politiquement infaisable», estime un ministre délégué.
Acide. Interrogé dans la soirée sur RFI, Moscovici s’est dit «fier» de sa «première année» à Bercy, laissant entendre qu’il y en aurait d’autres. Quant à l’acide distillé par Fabius, le ministre de l’Economie s’est contenté de faire remarquer qu’il ne commentait pas l’action de ses collègues du gouvernement, lui. Car ce n’est pas la première fois que la liberté de parole de l’ex-Premier ministre fait grincer des dents dans la majorité. «Il pourrait se cantonner à ce qu’il fait au Quai d’Orsay, mais les gens lui demandent de parler d’autre chose», sourit un député ami. En janvier, il révèle le survol de l’Algérie par les Rafale français en partance pour le Mali et annonce prématurément le désengagement des troupes pour mars. En février, il vend la mèche sur les prévisions de croissance actualisées. «A l’étranger, il est vice-président et en France vice-Premier ministre», s’énerve un conseiller ministériel. Ce qui pourrait durer un moment, selon un de ses soutiens à l’Assemblée : «Mitterrand disait : "La vie commence à 70 ans, Laurent est né en 1946, je vous laisse faire le calcul."»
François Hollande à Bruxelles pour parler budget et Mali
François Hollande face à la Commission européenne au complet. Une rencontre exceptionnelle a lieu ce mercredi à Bruxelles afin de discuter des réformes structurelles réclamées aux Français par l'Union européenne qui, de son côté, devrait alléger les contraintes budgétaires. Dans la foulée de cette importante réunion économique, l'Union européenne et la France doivent évoquer l'aide financière au Mali.
François Hollande retourne à Bruxelles pour évoquer notamment une aide financière pour le Mali © Maxppp
À la suite d'une discussion d'ampleur entre la France et la Commission européenne sur les contraintes budgétaires, 80 États, dont la France et d'autres membres de l'UE, doivent discuter, toujours à Bruxelles, de l'aide financière dédiée au Mali.
L'Union Européenne devrait proposer plus de 500 millions d'euros d'aide pour le pays et la France 280 millions, au cours d'une conférence des bailleurs internationaux.
Le Mali évalue à deux milliards d'euros le montant nécessaire à la reconstruction du pays qui subit une guerre civile depuis un an. Les troupes militaires françaises sont au Mali depuis janvier afin de chasser les rebelles islamistes qui occupaient le nord du pays.
Financer des infrastructures
Une source diplomatique parisienne évoque "un engagement d'à peu près 280 millions d'euros" pour la France. Une dizaine de chefs d'Etat doivent assister à cette conférence à Bruxelles, co-présidée par les présidents français et malien, François Hollande et Dioncounda Traoré, et par José Manuel Barroso.
Cet argent débloqué pour deux ans, doit servir en autre chose, à financer des programmes d'éducation, de santé, des infrastructures et de lutte contre la corruption.
Un simple effet d'annonce ?
Pour Mariétou Diaby, de l'organisation humanitaire Oxfam au Mali, l'attention de la communauté internationale ne doit pas se limiter à des questions de sécurité et de terrorisme.
Par ailleurs, Oxfam France redoute un effet d'annonce de la part du gouvernement français : avec une crainte, celle que "ces 280 millions d'euros ne soient qu'une simple addition de fonds déjà engagés, mêlant prêts et subventions, et non un réel effort financier supplémentaire pour appuyer la sortie de crise du Mali."
CAHUZAC : UN ELU LOCAL APPROCHE POUR ETRE SON EVEMTUEL SUPPLEANT
L'administration Obama critiquée pour sa guerre contre les fuites
AFPQC | Par AFP
Très sévère dans sa lutte contre les fuites d'informations confidentielles, l'administration Obama semble avoir franchi une nouvelle étape avec la saisie de relevés téléphoniques de l'agence AP, s'attirant les critiques des défenseurs de la liberté de la presse.
L'agence de presse américaine Associated Press (AP) a dénoncé lundi une "intrusion massive et sans précédent" du département de la Justice, qui se serait secrètement saisi de deux mois de relevés téléphoniques de l'agence et de certains de ses journalistes.
"Je suis surpris et inquiet de voir l'étendue du coup de balai effectué pour saisir les relevés téléphoniques chez AP", pointe David Pozen, spécialiste de droit constitutionnel et de sécurité nationale à la Columbia University, en parlant d'une "interprétation large" des pouvoirs de perquisition du département de la Justice.
Directeur du Center for Public Integrity, à l'origine de la publication récente d'une vaste enquête sur les paradis fiscaux offshore, Bill Buzenberg souligne que son organisation a déjà reçu "quatre visites de la part d'agences du gouvernement" sur le sujet.
"J'ai l'impression que la cible s'est maintenant déplacée vers les médias", confie-t-il à l'AFP: "Ils ont tout à fait le droit de rechercher ceux qui sont à l'origine des fuites, le gouvernement a des règles et des réglements. Mais ils se servent des médias pour étouffer toute tentative de fuite".
Selon AP, l'enquête qui a justifié cette saisie concerne un article publié en mai 2012 sur une "opération de la CIA au Yémen qui a empêché au printemps 2012 un complot d'Al-Qaïda visant à faire exploser une bombe dans un avion pour les Etats-Unis".
L'administration du président Barack Obama s'est déjà montrée très active dans la poursuite des fuites concernant des dossiers confidentiels. Un ancien agent de la CIA, John Kiriakou, a ainsi été condamné en janvier à deux ans et demi de prison pour avoir glissé le nom d'un agent secret impliqué dans des interrogatoires sensibles avec des membres supposés d'Al-Qaïda.
Selon l'association Pro Publica, qui publie des enquêtes journalistiques, l'administration Obama a au total mené six actions en justice en s'appuyant sur l'"Espionage Act" datant de la Première Guerre mondiale --soit plus que sous toute autre présidence.
Parmi ces actions en justice, celle visant M. Kiriakou, mais aussi celle engagée devant la justice militaire contre Bradley Manning, accusé d'avoir fourni des documents militaires américains et des dépêches du département d'Etat au site WikiLeaks.
Selon David Pozen, deux de ses quatre actions en justice auraient été initiées sous la présidence de George W. Bush, mais il constate néanmoins une "légère hausse" sous l'administration Obama.
La révélation de la saisie des relevés téléphoniques d'AP a en tout cas valu au gouvernement une volée de critiques. Le président de Reporters sans Frontières Christophe Deloire a dénoncé "une violation flagrante des garanties constitutionnelles".
L'ACLU, une puissante association de défense des droits civiques, y a vu une attaque contre la liberté de la presse: "L'objectif des médias est d'informer le public et ils devraient pouvoir le faire sans être menacé d'être surveillés de manière injustifiée".
Dans un communiqué à l'AFP, le ministère de la Justice n'a pas répondu directement à sa mise en cause dans l'affaire AP mais dit respecter un certain nombre de lois en vigueur lorsqu'il recherche des relevés ou autres informations émanant d'organisations de presse.
rl/mdm/lb
La diplomatie américaine a précisé mardi les contours d'une conférence internationale sur le conflit en Syrie, qui pourrait se tenir en juin à Genève, le président Vladimir Poutine appelant de son côté à éviter tout acte risquant de déstabiliser ce pays à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre israélien.
Cette intensification des efforts diplomatiques intervient alors que l'indignation internationale face à ce conflit meurtrier a été relancée mardi par une vidéo montrant un rebelle syrien éviscérant un soldat et faisant mine de croquer ses organes.
Interrogé via Skype par le magazine américain Time, le rebelle, identifié comme Khalid al-Hamad, assure avoir agi de la sorte après avoir découvert dans le téléphone portable du soldat tué des vidéos montrant ce dernier "humiliant" une femme nue et ses deux filles.
Moscou comme Washington ont appelé à l'organisation d'une nouvelle conférence internationale pour trouver une solution politique à ce conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 94.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Lors d'une visite mardi à Stockholm, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé le président syrien Bachar al-Assad à saisir l'occasion de cette future conférence pour venir s'asseoir à une table de négociations avec la rébellion.
Cette conférence, espérée pour la fin mai, ne devrait pas se tenir avant début juin, peut-être le premier ou le deuxième week-end, a reconnu M. Kerry devant la presse en Suède. Elle aura probablement lieu à Genève, selon lui.
Le chef de la diplomatie américaine a également révélé que son homologue russe Sergueï Lavrov avait entre les mains une liste, fournie par Damas, de "noms de personnes qui pourraient négocier" pour le président syrien au cours de cette éventuelle conférence.
Les deux ministres des Affaires étrangères devaient se revoir dans la soirée de mardi en marge du Conseil de l'Arctique réuni en Suède.
Ces dernières 24 heures, M. Kerry a téléphoné à bon nombre de ses homologues européens et arabes pour tenter d'organiser cette réunion qui pourrait être baptisée "Genève 2".
Quelques heures plus tôt, Vladimir Poutine avait mis en garde contre tout acte qui déstabiliserait davantage la situation en Syrie, à l'issue d'entretiens avec le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu à Sotchi (sud de la Russie).
L'Etat hébreu a mené des frappes aériennes près de Damas au début du mois, pour empêcher le transfert d'armes au Hezbollah libanais allié du régime de Bachar al-Assad selon un responsable israélien.
La visite en Russie de M. Netanyahu avait été annoncée samedi, aussitôt après la confirmation par Moscou de son intention de livrer au régime de Damas des systèmes sol-air sophistiqués S-300, capables d'intercepter en vol des avions ou des missiles guidés.
L'installation d'un tel système de défense sol-air compliquerait fortement toute nouvelle frappe israélienne, et tout projet des Etats-Unis ou de leurs alliés d'établir une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie ou d'intervenir pour sécuriser ou démanteler des armes chimiques.
"Il est crucial dans ce moment important d'éviter tout acte pouvant déstabiliser la situation", a déclaré M. Poutine à l'issue des entretiens à Sotchi, selon les agences de presse russes.
Alors que les initiatives diplomatiques se multiplient, la Jordanie accueillera en milieu de semaine prochaine une réunion ministérielle du groupe des "Amis de la Syrie", formé de pays hostiles au régime de Bachar al-Assad, a-t-on annoncé mardi de source officielle à Amman.
Les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Turquie, du Qatar, d'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis, d'Egypte, de Jordanie, d'Allemagne et d'Italie participeront à cette réunion, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sans en préciser la date exacte.
Ces 11 pays se pencheront sur les moyens de "relancer un processus de règlement politique du conflit après l'annonce de l'accord russo-américain pour une conférence internationale", a ajouté la porte-parole.
Par ailleurs, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a catégoriquement exclu mardi l'offre d'enquête conjointe du régime "illégal" de Damas sur le double attentat qui a fait 51 morts samedi dans le sud de la Turquie, à la frontière syrienne.
Le gouvernement syrien s'est déclaré mardi prêt à ouvrir une enquête "commune et transparente" avec Ankara sur ces attaques, attribuées par Ankara à un mouvement clandestin turc ayant d'étroits liens avec le régime syrien et ses services de renseignement
L'agence de presse américaine Associated Press (AP) a dénoncé lundi une "intrusion massive et sans précédent" du département de la Justice, qui se serait secrètement saisi de deux mois de relevés téléphoniques de l'agence et de certains de ses journalistes.
"Je suis surpris et inquiet de voir l'étendue du coup de balai effectué pour saisir les relevés téléphoniques chez AP", pointe David Pozen, spécialiste de droit constitutionnel et de sécurité nationale à la Columbia University, en parlant d'une "interprétation large" des pouvoirs de perquisition du département de la Justice.
Directeur du Center for Public Integrity, à l'origine de la publication récente d'une vaste enquête sur les paradis fiscaux offshore, Bill Buzenberg souligne que son organisation a déjà reçu "quatre visites de la part d'agences du gouvernement" sur le sujet.
"J'ai l'impression que la cible s'est maintenant déplacée vers les médias", confie-t-il à l'AFP: "Ils ont tout à fait le droit de rechercher ceux qui sont à l'origine des fuites, le gouvernement a des règles et des réglements. Mais ils se servent des médias pour étouffer toute tentative de fuite".
Selon AP, l'enquête qui a justifié cette saisie concerne un article publié en mai 2012 sur une "opération de la CIA au Yémen qui a empêché au printemps 2012 un complot d'Al-Qaïda visant à faire exploser une bombe dans un avion pour les Etats-Unis".
L'administration du président Barack Obama s'est déjà montrée très active dans la poursuite des fuites concernant des dossiers confidentiels. Un ancien agent de la CIA, John Kiriakou, a ainsi été condamné en janvier à deux ans et demi de prison pour avoir glissé le nom d'un agent secret impliqué dans des interrogatoires sensibles avec des membres supposés d'Al-Qaïda.
Selon l'association Pro Publica, qui publie des enquêtes journalistiques, l'administration Obama a au total mené six actions en justice en s'appuyant sur l'"Espionage Act" datant de la Première Guerre mondiale --soit plus que sous toute autre présidence.
Parmi ces actions en justice, celle visant M. Kiriakou, mais aussi celle engagée devant la justice militaire contre Bradley Manning, accusé d'avoir fourni des documents militaires américains et des dépêches du département d'Etat au site WikiLeaks.
Selon David Pozen, deux de ses quatre actions en justice auraient été initiées sous la présidence de George W. Bush, mais il constate néanmoins une "légère hausse" sous l'administration Obama.
La révélation de la saisie des relevés téléphoniques d'AP a en tout cas valu au gouvernement une volée de critiques. Le président de Reporters sans Frontières Christophe Deloire a dénoncé "une violation flagrante des garanties constitutionnelles".
L'ACLU, une puissante association de défense des droits civiques, y a vu une attaque contre la liberté de la presse: "L'objectif des médias est d'informer le public et ils devraient pouvoir le faire sans être menacé d'être surveillés de manière injustifiée".
Dans un communiqué à l'AFP, le ministère de la Justice n'a pas répondu directement à sa mise en cause dans l'affaire AP mais dit respecter un certain nombre de lois en vigueur lorsqu'il recherche des relevés ou autres informations émanant d'organisations de presse.
rl/mdm/lb
SYRIE : UNE CONFERENCE INTERNATIONALE SE PRECISE, MISE EN GARDE DE POUTINE
Les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Turquie, du Qatar, d'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis, d'Egypte, de Jordanie, d'Allemagne et d'Italie participeront à cette réunion, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sans en préciser la date exacte.
Cette intensification des efforts diplomatiques intervient alors que l'indignation internationale face à ce conflit meurtrier a été relancée mardi par une vidéo montrant un rebelle syrien éviscérant un soldat et faisant mine de croquer ses organes.
Interrogé via Skype par le magazine américain Time, le rebelle, identifié comme Khalid al-Hamad, assure avoir agi de la sorte après avoir découvert dans le téléphone portable du soldat tué des vidéos montrant ce dernier "humiliant" une femme nue et ses deux filles.
Moscou comme Washington ont appelé à l'organisation d'une nouvelle conférence internationale pour trouver une solution politique à ce conflit qui a fait depuis mars 2011 plus de 94.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Lors d'une visite mardi à Stockholm, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé le président syrien Bachar al-Assad à saisir l'occasion de cette future conférence pour venir s'asseoir à une table de négociations avec la rébellion.
Cette conférence, espérée pour la fin mai, ne devrait pas se tenir avant début juin, peut-être le premier ou le deuxième week-end, a reconnu M. Kerry devant la presse en Suède. Elle aura probablement lieu à Genève, selon lui.
Les deux ministres des Affaires étrangères devaient se revoir dans la soirée de mardi en marge du Conseil de l'Arctique réuni en Suède.
Ces dernières 24 heures, M. Kerry a téléphoné à bon nombre de ses homologues européens et arabes pour tenter d'organiser cette réunion qui pourrait être baptisée "Genève 2".
Quelques heures plus tôt, Vladimir Poutine avait mis en garde contre tout acte qui déstabiliserait davantage la situation en Syrie, à l'issue d'entretiens avec le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu à Sotchi (sud de la Russie).
L'Etat hébreu a mené des frappes aériennes près de Damas au début du mois, pour empêcher le transfert d'armes au Hezbollah libanais allié du régime de Bachar al-Assad selon un responsable israélien.
La visite en Russie de M. Netanyahu avait été annoncée samedi, aussitôt après la confirmation par Moscou de son intention de livrer au régime de Damas des systèmes sol-air sophistiqués S-300, capables d'intercepter en vol des avions ou des missiles guidés.
"Il est crucial dans ce moment important d'éviter tout acte pouvant déstabiliser la situation", a déclaré M. Poutine à l'issue des entretiens à Sotchi, selon les agences de presse russes.
Alors que les initiatives diplomatiques se multiplient, la Jordanie accueillera en milieu de semaine prochaine une réunion ministérielle du groupe des "Amis de la Syrie", formé de pays hostiles au régime de Bachar al-Assad, a-t-on annoncé mardi de source officielle à Amman.
Les chefs de la diplomatie des Etats-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Turquie, du Qatar, d'Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis, d'Egypte, de Jordanie, d'Allemagne et d'Italie participeront à cette réunion, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, sans en préciser la date exacte.
Ces 11 pays se pencheront sur les moyens de "relancer un processus de règlement politique du conflit après l'annonce de l'accord russo-américain pour une conférence internationale", a ajouté la porte-parole.
Par ailleurs, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a catégoriquement exclu mardi l'offre d'enquête conjointe du régime "illégal" de Damas sur le double attentat qui a fait 51 morts samedi dans le sud de la Turquie, à la frontière syrienne.
Le gouvernement syrien s'est déclaré mardi prêt à ouvrir une enquête "commune et transparente" avec Ankara sur ces attaques, attribuées par Ankara à un mouvement clandestin turc ayant d'étroits liens avec le régime syrien et ses services de renseignement
Le Japon met en garde contre l'entrée de sous-marin dans sa zone maritime
Le Monde.fr avec AFP
Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a laissé entendre mardi 14 mai qu'une intervention militaire pourrait être déclenchée si des sous-marins étrangers pénétraient dans les eaux territoriales de l'archipel. Le ministère de la défense avait annoncé plus tôt avoir repéré un bâtiment de ce type à proximité des eaux territoriales d'une des îles d'Okinawa (sud du Japon), entre dimanche soir et lundi matin. Le gouvernement n'a toutefois pas voulu confirmer les informations des médias selon lesquelles il s'agirait d'un sous-marin chinois.
"Ce sont des actes graves", a souligné le chef du gouvernement, sans pour autant préciser les conditions d'une éventuelle intervention. Ses mots suggèrent que le ministre de la défense pourrait le cas échéant ordonner des actions par les Forces d'autodéfense du Japon.
L'incident au large de l'île de Kume, dans l'archipel d'Okinawa, est intervenu alors que trois navires du gouvernement chinois ont passé une demi-journée lundi dans les eaux territoriales au large des îles Senkaku, contrôlées par le Japon mais revendiquées par la Chine sous la dénomination Diaoyu.
TENSIONS GRANDISSANTES
Pékin envoie régulièrement des navires, mais aussi ponctuellement des avions, autour de cet archipel inhabité, depuis que l'Etat nippon a nationalisé en septembre trois de ses cinq îles en les achetant à leur propriétaire privé japonais. Face à ce regain de tensions, Tokyo a annoncé récemment la constitution d'une force spéciale de 600 hommes et 12 navires pour surveiller et protéger les îles Senkaku, situées à 200 km au nord-est des côtes de Taïwan, qui les revendique également, et 400 km à l'ouest d'Okinawa.
Outre sa position stratégique, l'archipel recèlerait des ressources énergétiques dans ses fonds marins. Fin février, le premier ministre Shinzo Abe avait prévenu que le Japon ne pouvait "pas tolérer quelque défi que ce soit, maintenant ou à l'avenir" à propos de la souveraineté de son pays sur ces îles. Il a déjà prévenu que le Japon expulserait "par la force" tout éventuel débarquement chinois sur les Senkaku.
INSURRECTION
Le dérapage de Boutin sur l'ablation des seins d'Angelina Jolie
Le Monde.fr
L'annonce par Angelina Jolie de sa double mastectomie, effectuée pour prévenir un risque très élevé de cancer du sein et des ovaires, a provoqué une réaction jugée très déplacée de Christine Boutin.
L'actrice américaine, âgée de 37 ans, écrivait mardi dans le New York Times qu'elle avait subi cette opération car elle portait un gène défectueux qui accroît le risque de cancer.
Blague douteuse ou dérapage caractérisé ? Christine Boutin a tweeté en réaction à cette annonce : "Pour ressembler aux hommes ? Rire ! Si ce n'était triste à pleurer."
Lors du débat sur le mariage pour tous, des tweets de Christine Boutin avaient déjà été dénoncés par des utilisateurs du réseau social. Au point que la présidente du Parti chrétien-démocrate s'était plainte en janvier auprès de Najat Vallaud-Belkacem des tweets injurieux qui lui étaient adressés.
ECONOMIE
La France est entrée en récession
Les locaux de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) à Paris. (Photo Loic Venance. AFP)
Selon les dernières estimations de l'Insee, le PIB a reculé de 0,2% au premier trimestre 2013, comme ce fut déjà le cas au dernier trimestre de l'année précédente.
Libération
La France est entrée en récession avec le recul de 0,2% de son produit intérieur brut au premier trimestre, qui fait suite à une contraction d’ampleur similaire au dernier trimestre 2012, a annoncé mercredi l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Une récession correspond techniquement à un recul du PIB pendant deux trimestres consécutifs. Pour l’ensemble de l’année 2012, l’Insee a conservé son estimation d’une croissance nulle, après avoir révisé à la baisse la hausse du troisième trimestre 2012 (0,1% au lieu de 0,2%).
La France en récession
Selon l’Insee le PIB s’est replié de -,02 % au 1 trimestre de 2013. Cette baisse qui intervient après celle de 0,2 % du quatrième trimestre de 2012 (révisé de 0,1 point) signe officiellement l’entrée de la France en récession.
AFP
Cette fois-ci c’est officiel ... l’économie française est entrée en récession et vient d’enchaîner deux trimestre consécutif de baisse. Selon les chiffres publiés ce mercredi matin par l’Insee en effet, le PIB s’est replié de 0,2 % au 1 trimestre de 2013. Une baisse qui s’ajoute à celle de 0,2 % du quatrième trimestre de 2012, puisque l’Insee a légèrement revu le chiffre des derniers mois de 2012.
C’est la deuxième fois en à peine un an que l’économie française est ainsi dans le rouge. « C’est la troisième baisse au cours des quatre derniers trimestres » explique l’Insee. Le PIB français avait en effet reculé de 0,1 % aux premiers et deuxièmes trimestres de 2011 , Avant de connaître un éphémère rebond au troisième et de replonger en fin d’année 2012.
Le détail de ces chiffres montrent clairement la faiblesse actuelle de l’économie française. « La production totale est au point mort » tandis que « a consommation des ménages est atone » expliquent en effet les experts de l’Insee. Quant aux investissements ils se replient pour le cinquième trimestre consécutif tandis que les exportations reculent également.
Baisse record du pouvoir d’achat en 2012
Et comme une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule, l’Insee a revu en baisse certains éléments relatifs à 2012, même si au final l’Institut de la statistique ne modifie pas son estimation pour l’ensemble de l’année et annonce toujours une croissance nulle pour 2012.
Outre la révision des chiffres du quatrième trimestre, qui s’avèrent légèrement meilleurs que prévus (-0,2 % et non plus -0,3 % comme annoncé initialement) et de ceux du troisième trimestre (moins bon que prévu avec une hausse de 0,1 % et non plus de 0,2 %) l’Insee revoit à la baisse les chiffres de la consommation : celle-ci s’avère beaucoup plus importante que prévue et atteint 0,4 % selon les nouvelles estimations publiées ce mercredi alors que jusqu’à maintenant le repli était estimé à 0,1 %.
Il est vrai que, toujours selon l’Insee, le pouvoir d’achat des ménages a enregistré une baisse record de 0,9 % l’an passé.
Une récession de courte durée
Pour autant, ce passage à vide de la croissance française devrait être de courte durée . Selon la Banque de France, qui prévoyait une progression de l’activité au 1er trimestre, l’économie française devrait connaître une croissance de 0,1% au deuxième trimestre 2013. Un chiffre qui correspond à celui contenu dans la dernière note de conjoncture de l’Insee. Et même les économistes interrogés par Reuters en début de semaine ne prévoyaient pas un troisième trimestre dans le rouge. Selon eux, après une contraction de 0,2% du produit intérieur brut sur la période janvier-mars, le PIB afficherait une stagnation au deuxième trimestre.
Certaines entreprises s'inquiètent de l'intégration du Cice dans l'indice du coût du travail de l'Insee.
Les Vingt-Sept confient à Bruxelles la négociation d'un accord fiscal avec la Suisse.
Ce débat public marque une nouvelle étape d’un long processus démarré en 1991 et qui devrait durer jusqu’en 2025. Prévu par la loi, la tenue de ce débat est la condition sine qua non pour que l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) - maître d’ouvrage du projet - puisse déposer une demande d’autorisation de création de Cigéo. Selon le calendrier prévu, l’Andra devrait déposer celle-ci en 2015. Si le projet est autorisé, les travaux devraient démarrer en 2019 pour une mise en service en 2025. L’exploitation est prévue pour une durée d’au moins cent ans.
Un premier débat public sur la politique de gestion des déchets radioactifs avait eu lieu fin 2005 début 2006. Par la suite, la loi du 28 juin 2006 avait retenu le stockage profond comme solution de référence. Plusieurs associations locales (Meuse Nature Environnement, Burestop 55, etc.) ainsi que le Réseau Sortir du Nucléaire ont annoncé le boycott de ce nouveau débat public, dénonçant une "supercherie" visant seulement à faire accepter le projet à la population. Ils ont prévu d’organiser des actions de protestation.
Camille Chandès
Cette nuit en Asie : La Bourse de Tokyo explose le seuil des 15.000 points…
Portée par Sony notamment, la bourse de Tokyo s’envole vers des sommets qu’elle n’avait pas atteint depuis 5 ans.
Bourse de Tokyo - AFP PHOTO/Toru YAMANAKA
A chaque jour, son record. Porté par l’enthousiasme des investiseurs, qui semblent vouloir croire que le Japon est sorti d’une longue phase de stagnation, l’indice Nikkei gagnait, ce matin, près de 2,3% et évoluait, pour la première fois depuis cinq ans au dessus de la barre des 15.000 points. A la mi-séance, il approchait les 15.100 points. Les titres des grands exportateurs ont encore progressé avec un nouveau recul du yen face au dollar et à l’euro qui favorise la compétitivité des productions « made in Japan ». Rassuré par les bonnes nouvelles américaines qui semblent montrer que la reprise est bien enclenchée aux Etats-Unis, le billet vert valait de nouveau, ce matin, plus de 102 yens. Poids lourd de la cote, Sony a lui fait un bond de 12% suite à l’intervention, hier, d’un responsable du fonds spéculatif américain Third Point. Le fonds qui a amassé plus de 6% des parts de Sony a entamé une campagne de lobbying pour tenter de contraindre le géant de l’électronique à scinder son unité de divertissement via une introduction en Bourse de ses activités.
… mais celle de Shanghai a le blues
La place de Shanghai a commencé la journée d’aujourd’hui par une nette baisse, la plus prononcée en trois semaines. Plusieurs nouvelles pèsent sur le moral des investisseurs. D’une part, le « Century Business Herald » croit savoir que Pékin préparerait de nouvelles mesures pour freiner la spéculation immobilière. Même si ce genre de limitations est plutôt positif à long terme puisque cela doit permettre d’éviter la constitution d’une bulle immobilière, cela pèse sur le cours des principaux promoteurs du pays. Plus globalement, il semble clair que la Chine ne peut plus actionner massivement le levier de l’investissement : le Premier ministre Li Keqiang vient de faire passer ce message sans ambiguïté. Dans un discours adressé aux officiels chinois et dont le contenu a été publié ce matin sur le site internet du gouvernement, Li Keqiang estime en effet que « pour atteindre les objectifs de cette année, la marge de manœuvre pour utiliser des politiques de soutien à la croissance ou d’investissement direct du gouvernement est ténue » avant de préciser : « nous devons compter sur les forces du marché ». Compter sur l’investissement « est non seulement difficile mais crée également de nouveaux problèmes et risques », juge le numéro un du gouvernement, à l’évidence conscient des interrogations sur le niveau d’endettement de l’économie chinoise. Dans ce contexte, l’idée s’installe qu’il y a peu de réserves de croissance pour cette année en Chine, et la plupart des économistes revoient actuellement à la baisse leurs scénarios pour la deuxième économie mondiale. Dernier en date, celui de la banque JPMorgan, qui juge désormais que le PIB devrait croître de 7,6% cette année, et non pas de 7,8 comme prévu jusqu’alors.
La Banque centrale chinoise s’en prend à son tour à Bloomberg
Alors que l’agence d’information financière Bloomberg est prise, depuis quelques jours, dans un scandale de conflits d’intérêts , c’est au tour de la Banque centrale chinoise de se pencher sur ses activités. Après la Réserve fédérale américaine ou encore la Banque centrale européenne, la People’s Bank of China (PBOC) s’intéresserait en particulier à la façon dont la gestion de ses colossales réserves de change (3.400 milliards de dollars) aurait pu être suivie par l’agence. Les journalistes de Bloomberg sont soupçonnés d’avoir eu accès à des informations confidentielles, leur permettant de suivre au plus près les recherches effectuées sur leurs terminaux par tel ou tel client. Du coup, ils auraient pu, par ce moyen, obtenir des informations sur les activités de diverses entités. Dans ce contexte, l’enquête que mène actuellement la PBOC apparaît donc logique. Mais elle n’est probablement pas dénuée non plus d’arrière-pensées politiques. Car le site internet de l’agence Bloomberg est bloqué en Chine depuis l’année dernière, à la suite de la publication d’une enquête extrêmement fouillée établissant la fortune de la famille du nouveau chef de l’Etat chinois, Xi Jinping, à quelques centaines de millions de dollars. Sur les réseaux sociaux chinois, les requêtes comportant le mot « Bloomberg » restent bloquées. Vu de Chine, il flotte donc sur cette affaire un incontestable parfum de revanche…
Nissan va fabriquer un petit utilitaire pour GM
Le constructeur japonais Nissan vient d’annoncer qu’il avait signé un accord de partenariat avec General Motors et qu’il allait fournir au groupe américain une fourgonnette pour les marchés d’Amérique du Nord. Ce petit utilitaire actuellement commercialisé sous le nom de « NV200 » par Nissan sera vendu, à partir de 2014, aux Etats-Unis et au Canada sous l’appellation “Chevrolet City Express”. Ces commandes permettront de doper l’activité dans l’usine mexicaine de Nissan et de pousser la part de marché du groupe nippon sur le segment des véhicules commerciaux, où il a de grandes ambitions. Il espère écouler 2 millions d’unités de cette catégorie au cours de l’année fiscale 2016. Une version du modèle NV200 a déjà été sélectionnée par la ville de New York pour remplacer les vieux taxis de la cité. Les premiers modèles transformés et peints en jaune seront mis en service dès cet automne.
Par Julien Bonnet
Après que Laurent Fabius a soulevé le débat sur le manque de leadership au ministère de l'Economie la veille, l'Insee a annoncé ce mercredi 15 mai que la France était entrée en récession. "Bercy a besoin d'un patron", avait déclaré sur RTL le ministre des Affaires étrangères.
"Remaniement : Bercy dans le collimateur", titre le journal Les Echos avec une "photo de famille" réunissant Fleur Pellerin (Economie numérique et PME), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Pierre Moscovici (Economie et Finances) et Benoît Hamon (Consommation et Economie sociale et solidaire).
En réponse aux propos de Laurent Fabius, Pierre Moscovici s'est dit "fier" de son action depuis un an. "Je me suis fait une règle de ne pas du tout commenter ce que font d'autres membres du gouvernement, de ne pas investir leur champ de compétence", a notamment déclaré le ministre, invité de l'émission "Mardi politique" sur RFI.
Mardi politique - Pierre Moscovici (extrait) par rfi
Procès PIP, quatre ans ferme pour le fondateur de la société
La Provence revient ce matin sur la condamnation à quatre ans de prison ferme de Jean-Claude Mas, le fondateur de la société Poly Implant Prothèse (PIP), impliqué dans une fraude ayant fait des milliers de victimes.
Après "le réquisitoire sans concession" des procureurs selon La Provence, parole aux plaidoiries ce mercredi 15 mai dans ce procès retentissant.
Coup de projecteur sur le gaz de couche
A lire dans La Voix du Nord : "Le gaz de couche, une mine d'or sous nos pieds ?" Le quotidien a suivi le député PS, Christian Bataille, "favorable à ce qu'on exploite tout ce qui se trouve dans notre sous-sol : gaz et huiles de schistes, pétrole et (...) gaz de couche", une ressource dont regorgerait le sous-sol nordiste.
Christian Bataille a été chargé d'étudier les "techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels" et remettra un rapport d'étape le 6 juin prochain, rappelle La Voix du Nord. Le député avait répondu aux questions de L'Usine Nouvelle en janvier dernier.
Julien Bonnet
Bercy dans le doute, le procès PIP, le gaz de couche... la revue de presse de l'industrie
La France en récession au premier trimestre, annonce l'Insee ce mercredi 15 mai. Bercy sous la menace d'un remaniement, à lire dans Les Echos. Retour sur le procès PIP et la condamnation du fondateur de la société à quatre ans de prison dans La Provence. La Voix du Nord s'intéresse au gaz de couche, qui a convaincu un député PS du département du Nord.
La France en récession au premier trimestre, Bercy sous pressionAprès que Laurent Fabius a soulevé le débat sur le manque de leadership au ministère de l'Economie la veille, l'Insee a annoncé ce mercredi 15 mai que la France était entrée en récession. "Bercy a besoin d'un patron", avait déclaré sur RTL le ministre des Affaires étrangères.
"Remaniement : Bercy dans le collimateur", titre le journal Les Echos avec une "photo de famille" réunissant Fleur Pellerin (Economie numérique et PME), Arnaud Montebourg (Redressement productif), Pierre Moscovici (Economie et Finances) et Benoît Hamon (Consommation et Economie sociale et solidaire).
En réponse aux propos de Laurent Fabius, Pierre Moscovici s'est dit "fier" de son action depuis un an. "Je me suis fait une règle de ne pas du tout commenter ce que font d'autres membres du gouvernement, de ne pas investir leur champ de compétence", a notamment déclaré le ministre, invité de l'émission "Mardi politique" sur RFI.
Mardi politique - Pierre Moscovici (extrait) par rfi
La Provence revient ce matin sur la condamnation à quatre ans de prison ferme de Jean-Claude Mas, le fondateur de la société Poly Implant Prothèse (PIP), impliqué dans une fraude ayant fait des milliers de victimes.
Coup de projecteur sur le gaz de couche
A lire dans La Voix du Nord : "Le gaz de couche, une mine d'or sous nos pieds ?" Le quotidien a suivi le député PS, Christian Bataille, "favorable à ce qu'on exploite tout ce qui se trouve dans notre sous-sol : gaz et huiles de schistes, pétrole et (...) gaz de couche", une ressource dont regorgerait le sous-sol nordiste.
Christian Bataille a été chargé d'étudier les "techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels" et remettra un rapport d'étape le 6 juin prochain, rappelle La Voix du Nord. Le député avait répondu aux questions de L'Usine Nouvelle en janvier dernier.
Julien Bonnet
Crédit d'impôt : le Medef pointe un effet pervers inattendu
Certaines entreprises s'inquiètent de l'intégration du Cice dans l'indice du coût du travail de l'Insee.
Le Medef a alerté Bercy, qui ne semble pas enclin à modifier sa position.
De nombreuses fédérations ont saisi Laurence Parisot au sujet des contrats de longue durée, qui perdent de leur attractivité. - Photo Bertrand Guay/AFP
Si les entreprises ne font pas la fine bouche face aux 20 milliards du crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice), certaines commencent à pointer du doigt un effet pervers inattendu. C'est le cas par exemple de celles qui signent des contrats de longue durée (de 2 à 5 ans) intégrant des clauses d'indexation automatiques, la plupart dans le cadre de marchés publics, mais aussi dans le privé. Ces clauses permettent de réévaluer les tarifs des prestations en fonction des évolutions de l'indice du coût du travail (appelé, depuis 2010, indice du coût horaire du travail révisé tous salariés).
L'Insee prévoit d'intégrer le Cice dans le calcul de cet indice au titre d'une « subvention basée sur la masse salariale au bénéfice de l'employeur ». Le crédit d'impôt baisse de fait, de manière indirecte, le coût du travail. Ce nouveau mode de calcul aurait pour effet de réviser à la baisse les prix, provoquant in fine une diminution du chiffre d'affaires de certaines entreprises. « C'est comme si, d'un côté, on donnait aux entreprises, via le Cice, mais qu'on leur reprenait de l'autre », explique Jean-Eudes du Mesnil du Buisson, secrétaire général de la CGPME.
La Fédération des entreprises de propreté (FEP), qui revendique 25.000 sociétés employant près de 430.000 salariés, est montée au créneau en envoyant fin avril un courrier au Premier ministre. Elle y explique que « cette disposition (de l'Insee) nous fait craindre des formules de révision de prix défavorables, produisant de façon systématique une baisse du prix révisé et anéantissant totalement les effets bénéfiques du Cice ».
Ce n'est pas le seul secteur à s'alarmer. Plusieurs activités sont concernées : eau, assainissement, sécurité, transport public de voyageurs, restauration collective, travaux publics, équipements de loisirs. Ces fédérations ont saisi le Medef.
Lettre au ministre
Hier, Laurence Parisot a salué dans le Cice « un bon dispositif, qui commence à être compris et largement utilisé », mais elle a pointé du doigt « cet effet qu'on n'avait pas repéré ». La présidente du Medef a également envoyé en début de semaine un courrier à Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, pour qu'il corrige ce dysfonctionnement. Son entourage indique avoir saisi l'Insee du sujet, qui devrait trancher rapidement. Mais il est peu probable que Bercy accède à la demande du patronat de ne pas prendre en compte le Cice dans l'indice Insee. D'autant que la baisse des prix induite fera des bénéficiaires du côté des donneurs d'ordre, qu'ils soient publics ou privés. « Cela améliorera la compétitivité », souligne-t-on à Bercy.
Marion Kindermans
Le secret bancaire en résistance
Les Vingt-Sept confient à Bruxelles la négociation d'un accord fiscal avec la Suisse.
Le Luxembourg et l'Autriche cherchent à retarder la levée du secret bancaire.
Le ministre allemand Wolfgang Schäuble. - Photo Georges Gobet/AFP
Les ministres des Finances ne sont pas parvenus hier à un accord sur l'évasion fiscale face aux stratégies d'évitement de l'Autriche et du Luxembourg. Les deux pays ont promis hier de collaborer avec les administrations fiscales des pays membres… quand la Suisse le fera, et la réunion a tourné court. « Nous espérons que les chefs d'Etat et de gouvernement auront une vision plus large et parviendront à un accord la semaine prochaine. Force est de constater que les déclarations ne sont pas suivies d'actes concrets », a conclu le Commissaire européen à la fiscalité, Algirdas Semeta. Le ministre allemand Wolfgang Schauble a tenté d'arrondir les angles, en parlant lui d'un « grand succès », puisque les 27 ministres sont enfin d'accord pour confier à la Commission européenne un mandat de négociation avec les pays tiers : Suisse, Andorre, Monaco, Lichtenstein, et San Marin. En clair, Bruxelles doit négocier avec la Suisse l'échange automatique d'informations pour les comptes d'épargne ou d'assurance-vie ouverts par des non-résidents européens, mais sans pouvoir dire aux Suisses qu'elle applique cette règle dans l'Union entre les Vingt-Sept… On peut donc imaginer la réponse des Suisses : pourquoi ferais-je ce que vous ne faites pas ?
L'égalité de traitement
Ce jeu de cache-cache dure depuis longtemps. L'Autriche et le Luxembourg le jouent depuis 2008 pour bloquer l'adoption de la directive sur la fiscalité de l'épargne, dans le souci de protéger leur secret bancaire. Une fois de plus hier, l'Autrichienne Maria Fekter et le Luxembourgeois Luc Frieden ont expliqué qu'ils ne pouvaient pas dire oui à la directive, en raison de la nécessité d'une « égalité de traitement » avec les pays non membres de l'Union. Maria Fekter a même demandé que l'Autriche puisse conserver ses accords bilatéraux avec la Suisse et le Lichtenstein sur l'échange de données bancaires.
« La fiscalité est un sujet tellement sensible, surtout pour un pays comme le Luxembourg dont 30 % du PIB dépend de la gestion de fonds, qu'il n'est pas étonnant que le dossier remonte aux chefs d'Etat », tempère un diplomate. Le 22 mai, les dirigeants devront dire si oui ou non ils adoptent cette directive. Le président du Conseil, Van Rompuy, appelle les gouvernements à des conclusions bien plus ambitieuses qui feraient de l'échange automatique d'informations sur tous les revenus des non-résidents le standard européen. Reste que la crédibilité des belles phrases sur la lutte contre la fraude fiscale sera mesurée à la capacité du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker et du chancelier autrichien Werner Faymann à dire oui à la directive, un texte pourtant moins contraignant qu'un potentiel accord sur l'évasion fiscale.
Anne Bauer
Stockage des déchets nucléaires à Bure : le débat public commence
Par CAMILLE CHANDÈS
A partir de ce jeudi 15 mai, le débat public sur le projet de stockage des déchets nucléaires démarre à Bure, dans l’Est de la France. Une nouvelle étape pour ce projet initié il y a trente-cinq ans.
Le débat public sur le projet de Centre industriel de stockage géologique des déchets radioactifs (Cigéo) dans l’Est de la France débute ce jeudi 15 mai. Organisé par la Commission nationale du débat public, il se déroulera jusqu’au 15 octobre prochain, avec une interruption au mois d’août. Au cours de ces cinq mois, une quinzaine de réunions publiques se dérouleront dans la Meuse et la Haute-Marne, les deux départements concernés par Cigéo. Elles visent à aborder les différents volets d’un projet qui fait polémique : volumes de déchets à gérer, financement du projet par EDF, Areva et le CEA, conséquences sur l’environnement, sécurité du site… Un site internet spécifique ainsi qu’une page Facebook ont également été créés.Ce débat public marque une nouvelle étape d’un long processus démarré en 1991 et qui devrait durer jusqu’en 2025. Prévu par la loi, la tenue de ce débat est la condition sine qua non pour que l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) - maître d’ouvrage du projet - puisse déposer une demande d’autorisation de création de Cigéo. Selon le calendrier prévu, l’Andra devrait déposer celle-ci en 2015. Si le projet est autorisé, les travaux devraient démarrer en 2019 pour une mise en service en 2025. L’exploitation est prévue pour une durée d’au moins cent ans.
Un stockage à 500 mètres de profondeur
Cigéo est conçu pour stocker, à 500 mètres de profondeur, dans une couche d’argile, des déchets de haute activité (HA) et de moyenne activité à vie longue (MA-VL) issus principalement du traitement des combustibles nucléaires usés. 3 000 m3 de déchets HA et 40 000 m3 de déchets MA-VL sont déjà produits. Ils sont actuellement stockés à Marcoule (Gard), à la Hague (Manche) et à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Cigéo prévoit aussi de stocker les déchets à venir dans les prochaines décennies. Au final, les volumes de déchets à stocker après 2030 sont estimés à 10 000 m3 pour les déchets HA (60 000 colis) et à 70 000 m3 pour les déchets MA-VL (180 000 colis) dans le cas où la France décide de poursuivre sa politique nucléaire. Depuis plus de dix ans, l’Andra teste les propriétés de la roche et étudie le comportement des matériaux (béton notamment) constituant les colis de déchets.Un premier débat public sur la politique de gestion des déchets radioactifs avait eu lieu fin 2005 début 2006. Par la suite, la loi du 28 juin 2006 avait retenu le stockage profond comme solution de référence. Plusieurs associations locales (Meuse Nature Environnement, Burestop 55, etc.) ainsi que le Réseau Sortir du Nucléaire ont annoncé le boycott de ce nouveau débat public, dénonçant une "supercherie" visant seulement à faire accepter le projet à la population. Ils ont prévu d’organiser des actions de protestation.
Camille Chandès
JUSTICE ?
Cour de révision : deux condamnés pour meurtre peut-être innocentés
La Cour de révision se prononce ce mercredi sur le cas d'Abderrahim el-Jabri et Abdelkader Azzimani,deux hommes condamnés pour meurtre en 2003. Elle va peut-être les innocenter. Un cas de figure très rare dans le droit français. Depuis 1945, la procédure de révision a abouti à seulement 8 acquittements.
Abderrahim El Jabri et Abdelkader Azzimani © Maxppp
Abdelkader Azzimani et Abderrahim El Jabri ont été condamnés à 20 ans de réclusion pour le meurtre en 1997 d'un petit dealer de Lunel, dans l'Hérault.
Mais une série de rebondissements, leurs avocats parlent de "miracles", et des expertises ADN ont permis d'identifier tardivement les coupables présumés, qui ont innocenté El Jabri et Azzimani. Les deux hommes sont en liberté conditionnelle depuis 2011 pour l'un, 2009 pour le second.
Devant la Cour de révision il y a un mois, , l'avocat général Patrick Bonnet a soutenu la demande d'annulation de leur condamnation prononcée en 2003 et recommandé la tenue d'un nouveau procès pour les acquitter. Ces réquisitions ont été prises au regard des "éléments nouveaux", "de nature à faire naître un doute sur la culpabilité" des deux hommes.
Prothèses PIP : les points clés d'un procès hors normes
Par Anne Jouan
Une peine de quatre ans de prison ferme a été requise à l'encontre de Jean-Claude Mas, le fondateur de PIP. Le procureur de la République a également réclamé une amende de 100.000 euros et une interdiction définitive d'exercer dans le secteur médical ou sanitaire, ainsi que de gérer une entreprise.
Cinq prévenus - Jean-Claude Mas, le fondateur de PIP, Claude Couty, son ex directeur général, Hannelore Font son ancienne directrice qualité, ainsi que son ex directeur technique, Loïc Gossart, et son ex responsable R&D, Thierry Brinon - comparaissent pour tromperie aggravée et escroquerie devant la 6e chambre du tribunal correctionnel de Marseille. Ils encourent cinq ans de prison. Rappelons qu'à Marseille, ne sont jugés que les chefs de tromperie.
En parallèle, une information judiciaire contre X pour «blessures et homicides involontaires» a été ouverte en décembre 2011, elle est actuellement en cours d'instruction. Même chose en ce qui concerne l'«abus de bien sociaux, recel d'abus de biens sociaux, banqueroute et blanchiment». Enfin, une procédure est en cours au civil devant le tribunal de commerce de Toulon. Distributeurs de prothèses et femmes porteuses d'implants s'attaquent au certificateur allemand TÜV qu'elles accusent de négligence. La décision est attendue le 7 octobre.
A Marseille, plus de 7.400 porteuses d'implants PIP, en majorité Françaises, mais également Autrichiennes et Sud-Américaines, se sont constituées parties civiles dans ce procès qui constitue la première véritable affaire du pôle santé de Marseille. Selon l'Agence du médicament qui avait mis au jour la tromperie en mars 2010, un quart des prothèses contenant un gel non homologué seraient défectueuses. Ce procès, qui se déroule alors qu'il n'y a pas eu d'instruction, a été critiqué à maintes reprises, que ce soit par les prévenus, comme il est de coutume dans les affaires de santé publique mais aussi, phénomène plus rare, par certaines parties civiles. A procès extraordinaire, moyens extraordinaires. Le centre des congrès de Marseille, le Parc Chanot, a été transformé en une annexe du tribunal correctionnel avec l'aménagement d'un espace de 4.800 mètres carré pouvant accueillir 700 personnes auquel s'ajoutent trois salles annexes équipées de vidéo-transmission, d'une capacité de 830 places. Montant de la facture pour l'Etat: près d'un million d'euros.
- la tromperie oui: les cinq prévenus reconnaissent la tromperie, autrement dit en termes juridiques, avoir vendu un produit pour ce qu'il n'était pas. Ici, les prothèses étaient homologuées par le certificateur allemand TÜV mais à partir d'un dossier qui ne mentionnait pas qu'un autre gel était utilisé. Ce qui permet d'aiileurs à TÜV de dire que lui aussi a été trompé par PIP, au même titre que les victimes... La notion de tromperie en matière de santé publique voit véritablement le jour avec l'affaire du sang contaminé. Depuis, les avocats utilisent cette qualification très souvent: le Mediator, la viande de cheval estampillée boeuf, etc. Cette qualification permet de ne pas avoir à prouver des dommages physiques. Le simple fait d'avoir trompé, les patients ou le consommateur, suffit. La tromperie est punie d'un emprisonnement de deux ans et/ou d'une amende de 37.500 €.
- la tromperie «aggravée» peut-être pas: les peines prévues pour la tromperie «simple» sont multipliées par deux en matière de tromperie aggravée, sachant que sont considérés comme aggravants des faits ayant «pour conséquence de rendre l'utilisation de la marchandise dangereuse pour la santé de l'homme». C'est là le noeud du problème pour les prévenus et, en quelque sorte, le coeur du procès. Jean-Claude Mas maintien que son «gel maison» n'est pas dangereux. Or il est conforté par des études scientifiques. Plusieurs d'entre elles écartent en effet toute toxicité des implants PIP. C'est notamment le cas d'une étude réalisée par le NHS, le service de santé public britannique. Selon ce dernier, ces implants ont 15 à 30% de chance de se déchirer après dix ans d'utilisation, alors que ceux des autres marques présentent un taux de rupture de 10% à 14% sur la même période. Mais, assurent les britanniques, leurs composants ne sont ni toxiques, ni cancérigènes.
L'ancien directeur technique de PIP et l'ancien responsable R&D ont, du coup, écarté tout lien entre le gel PIP maison et la rupture des prothèses. Ils accusent l'enveloppe des implants. Jean-Claude Mas a choisi la même défense. Pour l'Afssaps, les choses sont claires: il y a bien un lien entre la nature du gel, son taux de transsudation et la rupture des prothèses.
- quid des femmes explantées? Si «selon les avis formulés par l'Institut national du cancer et les experts de la Commission Européenne, les tumeurs déclarées ne sont pas reliées aux caractéristiques des prothèses PIP», d'après l'Agence du médicament, reste la question des explantations. Il s'agit des femmes ayant bénéficié de prothèses PIP (pour des raisons esthétiques ou pour une reconstruction mammaire suite à un cancer du sein) qui se les ont faites enlever. Fin décembre 2012, 14.990 femmes avaient subi une explantation de leur(s) prothèse(s) en gel de silicone PIP. Or, ces opérations ne sont pas sans risque pour les patientes. Le parquet considère d'ailleurs que le danger des implants PIP réside aussi dans un taux de rupture et de transsudation supérieur à la normale, source de complications pouvant entraîner une explantation en elle-même «porteuse de risques». Un expert de l'ANSM interrogé à la barre a vu là le danger principal induit par la fraude.
- quid des indemnisations pour les victimes? Jean-Claude Mas a organisé son insolvabilité , le certificateur allemand TÜV est sur le banc des parties civiles et l'Agence du médicament également. A partir de là, il sera très difficile, même en cas de condamnation de PIP, d'obtenir réparation pour les victimes à Marseille. LA question étant: qui va (et peut) payer? Ce procès ne permettra pas un dédommagement pour préjudice corporel. Ce préjudice devra être indemnisé ailleurs, au civil ou lors d'un procès après l'instruction. Car depuis la jurisprudence du sang contaminé, le seul préjudice qui est réparé dans la tromperie est le préjudice moral. Ce n'est que le Service d'aide au recouvrement des victimes d'infraction (Sarvi) qui pourra être sollicité. Mais les indemnisations sont plafonnées à... 3000 euros par personne.
En parallèle, une information judiciaire contre X pour «blessures et homicides involontaires» a été ouverte en décembre 2011, elle est actuellement en cours d'instruction. Même chose en ce qui concerne l'«abus de bien sociaux, recel d'abus de biens sociaux, banqueroute et blanchiment». Enfin, une procédure est en cours au civil devant le tribunal de commerce de Toulon. Distributeurs de prothèses et femmes porteuses d'implants s'attaquent au certificateur allemand TÜV qu'elles accusent de négligence. La décision est attendue le 7 octobre.
A Marseille, plus de 7.400 porteuses d'implants PIP, en majorité Françaises, mais également Autrichiennes et Sud-Américaines, se sont constituées parties civiles dans ce procès qui constitue la première véritable affaire du pôle santé de Marseille. Selon l'Agence du médicament qui avait mis au jour la tromperie en mars 2010, un quart des prothèses contenant un gel non homologué seraient défectueuses. Ce procès, qui se déroule alors qu'il n'y a pas eu d'instruction, a été critiqué à maintes reprises, que ce soit par les prévenus, comme il est de coutume dans les affaires de santé publique mais aussi, phénomène plus rare, par certaines parties civiles. A procès extraordinaire, moyens extraordinaires. Le centre des congrès de Marseille, le Parc Chanot, a été transformé en une annexe du tribunal correctionnel avec l'aménagement d'un espace de 4.800 mètres carré pouvant accueillir 700 personnes auquel s'ajoutent trois salles annexes équipées de vidéo-transmission, d'une capacité de 830 places. Montant de la facture pour l'Etat: près d'un million d'euros.
- la tromperie oui: les cinq prévenus reconnaissent la tromperie, autrement dit en termes juridiques, avoir vendu un produit pour ce qu'il n'était pas. Ici, les prothèses étaient homologuées par le certificateur allemand TÜV mais à partir d'un dossier qui ne mentionnait pas qu'un autre gel était utilisé. Ce qui permet d'aiileurs à TÜV de dire que lui aussi a été trompé par PIP, au même titre que les victimes... La notion de tromperie en matière de santé publique voit véritablement le jour avec l'affaire du sang contaminé. Depuis, les avocats utilisent cette qualification très souvent: le Mediator, la viande de cheval estampillée boeuf, etc. Cette qualification permet de ne pas avoir à prouver des dommages physiques. Le simple fait d'avoir trompé, les patients ou le consommateur, suffit. La tromperie est punie d'un emprisonnement de deux ans et/ou d'une amende de 37.500 €.
- la tromperie «aggravée» peut-être pas: les peines prévues pour la tromperie «simple» sont multipliées par deux en matière de tromperie aggravée, sachant que sont considérés comme aggravants des faits ayant «pour conséquence de rendre l'utilisation de la marchandise dangereuse pour la santé de l'homme». C'est là le noeud du problème pour les prévenus et, en quelque sorte, le coeur du procès. Jean-Claude Mas maintien que son «gel maison» n'est pas dangereux. Or il est conforté par des études scientifiques. Plusieurs d'entre elles écartent en effet toute toxicité des implants PIP. C'est notamment le cas d'une étude réalisée par le NHS, le service de santé public britannique. Selon ce dernier, ces implants ont 15 à 30% de chance de se déchirer après dix ans d'utilisation, alors que ceux des autres marques présentent un taux de rupture de 10% à 14% sur la même période. Mais, assurent les britanniques, leurs composants ne sont ni toxiques, ni cancérigènes.
L'ancien directeur technique de PIP et l'ancien responsable R&D ont, du coup, écarté tout lien entre le gel PIP maison et la rupture des prothèses. Ils accusent l'enveloppe des implants. Jean-Claude Mas a choisi la même défense. Pour l'Afssaps, les choses sont claires: il y a bien un lien entre la nature du gel, son taux de transsudation et la rupture des prothèses.
- quid des femmes explantées? Si «selon les avis formulés par l'Institut national du cancer et les experts de la Commission Européenne, les tumeurs déclarées ne sont pas reliées aux caractéristiques des prothèses PIP», d'après l'Agence du médicament, reste la question des explantations. Il s'agit des femmes ayant bénéficié de prothèses PIP (pour des raisons esthétiques ou pour une reconstruction mammaire suite à un cancer du sein) qui se les ont faites enlever. Fin décembre 2012, 14.990 femmes avaient subi une explantation de leur(s) prothèse(s) en gel de silicone PIP. Or, ces opérations ne sont pas sans risque pour les patientes. Le parquet considère d'ailleurs que le danger des implants PIP réside aussi dans un taux de rupture et de transsudation supérieur à la normale, source de complications pouvant entraîner une explantation en elle-même «porteuse de risques». Un expert de l'ANSM interrogé à la barre a vu là le danger principal induit par la fraude.
- quid des indemnisations pour les victimes? Jean-Claude Mas a organisé son insolvabilité , le certificateur allemand TÜV est sur le banc des parties civiles et l'Agence du médicament également. A partir de là, il sera très difficile, même en cas de condamnation de PIP, d'obtenir réparation pour les victimes à Marseille. LA question étant: qui va (et peut) payer? Ce procès ne permettra pas un dédommagement pour préjudice corporel. Ce préjudice devra être indemnisé ailleurs, au civil ou lors d'un procès après l'instruction. Car depuis la jurisprudence du sang contaminé, le seul préjudice qui est réparé dans la tromperie est le préjudice moral. Ce n'est que le Service d'aide au recouvrement des victimes d'infraction (Sarvi) qui pourra être sollicité. Mais les indemnisations sont plafonnées à... 3000 euros par personne.
SOCIAL
Accord sur une hausse de salaires dans la métallurgie en Allemagne
Le Monde.fr avec AFP
Patronat et syndicat du secteur de la métallurgie allemand ont convenu mercredi 15 mai à Munich d'un accord sur une hausse de salaires, après des négociations ardues terminées en pleine nuit. Selon les termes de l'entente qui court sur vingt mois, les salaires augmenteront en deux temps, après une stagnation en mai et juin : + 3,4 % à partir du 1er juillet 2013, puis + 2,2 % au 1er mai 2014, ont indiqué les deux parties dans des communiqués.
Le syndicat IG Metall, particulièrement combatif, revendiquait au départ une hausse de 5,5 % pour cette année. La fédération patronale Gesamtmetall avait signalé en début de semaine qu'étendre l'accord dans le temps pourrait constituer une base de compromis. "Avec un tel accord, les salariés sont traités de façon juste et appropriée, en harmonie avec la situation économique", a dit le président d'IG Metall, Bertold Huber, cité dans un communiqué.Cet accord obtenu dans l'Etat régional de Bavière (sud) a une fonction pilote pour toute l'Allemagne et il permet ainsi d'éviter une grève dure dans la métallurgie, un secteur qui représente au total 3,7 millions de salariés allemands. Trouvé au quatrième tour de table, le compromis va ensuite devoir être approuvé par les autres sections régionales d'IG Metall pour valoir dans tout le pays, mais ceci est une formalité.
Ces dernières semaines, le syndicat avait fait monter la pression avec des grèves d'avertissement répétées. Rien qu'entre le 1er et le 8 mai, 400 000 salariés avaient cessé le travail ponctuellement, par exemple chez Daimler, Bombardier ou encore le fabricant de câbles Nexans.
Les deux parties avaient à cœur de trouver un accord avant la Pentecôte, et surtout avant le passage à la grève dure. Un événement qui n'a pas eu lieu depuis près de 11 ans.
L'accord salarial dans la métallurgie sert en général d'étalon pour d'autres pans de l'industrie en Allemagne. Cette année il prend aussi une dimension européenne, dans un contexte où les salaires allemands sont scrutés avec attention par ses partenaires.
La première économie européenne est largement épargnée par le marasme économique qui touche ses voisins, et beaucoup d'espoirs reposent d'une part sur une hausse du pouvoir d'achat des Allemands pour tirer l'économie de ses partenaires commerciaux, et d'autre part sur une hausse du coût du travail qui nivellerait quelque peu l'avantage compétitif des entreprises allemandes vis-à-vis de leurs concurrentes.
Le printemps social est chargé en Allemagne cette année. Les salariés de Lufthansa ont paralysé le trafic de la première compagnie aérienne lors de deux grèves en mars puis en avril. Deutsche Post a été touchée aussi, cette semaine ce sont les salariés d'Amazon qui ont cessé le travail sur deux sites pour revendiquer un rattachement du géant de la distribution en ligne à la convention collective du commerce de détail.
La crise a accru les inégalités de revenus dans les pays de l'OCDE
Les inégalités de revenus bruts dans les pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) se sont davantage accrues sur les trois années allant de 2008, début de la crise économique, à la fin de 2010 que pendant les douze années précédentes, selon un rapport de l'OCDE publié mercredi.
photo : Ariel Marinkovic, AFP
Après impôts et charges sociales, les 10% les plus riches dans la population de l'OCDE ont gagné 9,5 fois plus que les 10% les plus pauvres en 2010, comparé à 9 fois en 2007. L'écart est le plus important au Chili, au Mexique, en Turquie, aux Etats-Unis et en Israël, et le plus faible en Islande, Slovénie, Norvège et Danemark.
"Ce constat préoccupant souligne la nécessité impérieuse de protéger les citoyens les plus vulnérables, de surcroît dans une période où les gouvernements poursuivent les efforts requis pour contenir les dépenses publiques", a déclaré le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, dans un communiqué. "Des politiques visant à stimuler la croissance et l'emploi doivent être conçues pour assurer l'équité et l'efficacité. Parmi ces politiques, la réforme des systèmes fiscaux est essentielle afin de veiller à ce que chacun paie sa juste part, et reçoive en retour le soutien dont il a besoin".
Entre 2007 et 2010, les ménages les plus pauvres ont vu leurs revenus diminuer davantage, ou moins progresser, que celui des plus riches. Ainsi, les 10% de ménages les plus aisés ont globalement moins souffert que les 10% les plus pauvres dans 21 pays sur les 33 pour lesquels des données sont disponibles.
Le nombre de personnes vivant dans la pauvreté a augmenté pendant la crise dans la plupart des pays. La fiscalité et les prestations sociales ont contribué à atténuer les hausses globales, mais les différentes catégories de population ont été diversement touchées. La pauvreté a ainsi touché davantage d'enfants et de jeunes, mais moins de personnes âgées. Jusqu'en 2010, dans de nombreux pays , les retraités ont en effet été plus protégés que la population active, leurs pensions ayant été moins affectées par les ponctions fiscales.
Depuis 2007, le nombre d'enfants vivant dans la pauvreté a augmenté dans 16 pays de l'OCDE, les hausses dépassant 2 points en Turquie, Espagne, Belgique, Slovénie et Hongrie. La pauvreté a en revanche baissé de plus de deux points au Royaume-Uni et au Portugal.
Carrefour de nouveau condamné.
Les juges du conseil de Prud'hommes d'Angers ont de nouveau condamné les magasins Carrefour sur la question des temps de pause et sur l'entretien des tenues de travail.
Trente cinq nouveaux salariés, assistés par Me Bertrand Salquain, demandaient aux juges d'obliger la société Carrefour à inscrire leur temps réel de pause sur leur bulletin de salaire. Ils réclamaient également des indemnités pour les frais d'entretien de leur tenue de travail.
Dans son délibéré, le conseil demande à l'entreprise d'inscrire les temps réel de pause sur le bulletin de salaire à compter du 1er janvier 2013. Il attribue à chacun des demandeurs une indemnité de réparation de 500€. Quant au nettoyage des tenues de travail, il l'estime à 10€ brut par mois et demande à Carrefour d'accorder cette indemnité rétroactivement à compter du 1er janvier 2007.
Rappelons que Carrefour avait été déjà condamné par la Cour d'Appel en juillet dernier, à la demande de 120 de ses salariés soutenus par la CFDT.
Trente cinq nouveaux salariés, assistés par Me Bertrand Salquain, demandaient aux juges d'obliger la société Carrefour à inscrire leur temps réel de pause sur leur bulletin de salaire. Ils réclamaient également des indemnités pour les frais d'entretien de leur tenue de travail.
Dans son délibéré, le conseil demande à l'entreprise d'inscrire les temps réel de pause sur le bulletin de salaire à compter du 1er janvier 2013. Il attribue à chacun des demandeurs une indemnité de réparation de 500€. Quant au nettoyage des tenues de travail, il l'estime à 10€ brut par mois et demande à Carrefour d'accorder cette indemnité rétroactivement à compter du 1er janvier 2007.
Rappelons que Carrefour avait été déjà condamné par la Cour d'Appel en juillet dernier, à la demande de 120 de ses salariés soutenus par la CFDT.
SOCIETE
Le régime méditerranéen préserve la mémoire
Par Jean-Luc Nothias
La plus vaste étude menée sur le sujet confirme les bienfaits psychiques de ce type d'alimentation.
MATTHIEU COLIN/Le Figaro Magazine
Les fruits et légumes, ainsi que des aliments riches en acides gras, constituent la base du régime méditerranéen.
Le régime méditerranéen n'en finit pas de démontrer ses bienfaits. Il s'agit de consommer de préférence des aliments riches en acides gras comme les omégas 3, poisson, poulet, huile d'olive, et aussi fruits et légumes, plutôt que ceux contenant des graisses saturées comme les viandes rouges ou les produits laitiers. Une nouvelle étude (la plus large menée à ce jour sur ce sujet) a été réalisée par l'Université d'Alabama à Birmingham (États-Unis). Elle a ainsi mis en évidence que ce type d'alimentation permet de mieux préserver la mémoire et les facultés cognitives. Ces travaux ont été publiés dans Neurology, la revue de l'Académie américaine de neurologie.
Les chercheurs se sont appuyés sur les données recueillies lors de l'étude Regards (Reasons for geographical differences in stroke). Dans celle-ci, 30.239 personnes âgées de 45 ans et plus ont été suivies entre janvier 2003 et octobre 2007. Depuis, elles sont aussi suivies pour les changements de leur état de santé. Parmi les participants à cette étude, le régime alimentaire de 17.478 personnes, Afro-Américains et Caucasiens, d'une moyenne d'âge de 64 ans, a été étudié avec soin afin de savoir à quel point il se rapprochait de la diète méditerranéenne. Ils ont aussi été soumis à une batterie de tests pour mesurer leur mémoire et leurs facultés intellectuelles pendant en moyenne quatre ans.
«Le régime alimentaire est un important élément de la vie quotidienne que l'on peut modifier. On peut contribuer ainsi à limiter les altérations cognitives et mémorielles dues à l'âge, surtout en l'absence de traitements contre les démences, explique Georgios Tsivgoulis, neurologiste à l'Université d'Alabama et à l'université d'Athènes en Grèce, l'un des auteurs de l'étude. Bien sûr, ce n'est pas le seul élément que l'on peut changer dans son style de vie. Faire de l'exercice, lutter contre l'obésité, ne pas fumer, bien traiter un diabète ou de l'hypertension sont également importants pour conserver le plus longtemps possible toutes ses capacités intellectuelles.»
Et on sait que le régime méditerranéen permet aussi, par exemple, de réduire de 30 % le risque d'accident cardio-vasculaire, ou d'améliorer les chances de grossesse lors d'une fécondation assistée.
Risques cardio-vasculaires réduits
Résultat, les personnes en bonne santé dont l'alimentation se rapprochait le plus du régime méditerranéen étaient 19 % moins enclins à développer des problèmes de mémoire ou intellectuels. L'étude note aussi qu'il n'y a pas de différences entre les Afro-Américains et les Caucasiens. Les seules personnes à ne pas bénéficier des effets méditerranéens sont les diabétiques.«Le régime alimentaire est un important élément de la vie quotidienne que l'on peut modifier. On peut contribuer ainsi à limiter les altérations cognitives et mémorielles dues à l'âge, surtout en l'absence de traitements contre les démences, explique Georgios Tsivgoulis, neurologiste à l'Université d'Alabama et à l'université d'Athènes en Grèce, l'un des auteurs de l'étude. Bien sûr, ce n'est pas le seul élément que l'on peut changer dans son style de vie. Faire de l'exercice, lutter contre l'obésité, ne pas fumer, bien traiter un diabète ou de l'hypertension sont également importants pour conserver le plus longtemps possible toutes ses capacités intellectuelles.»
Et on sait que le régime méditerranéen permet aussi, par exemple, de réduire de 30 % le risque d'accident cardio-vasculaire, ou d'améliorer les chances de grossesse lors d'une fécondation assistée.