HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Une embuscade tendue par des maoïstes fait 17 morts en Inde
Le Monde.fr avec AFP
Des rebelles maoïstes ont tué samedi 25 mai dans un Etat reculé du centre de l'Inde vingt-trois personnes, dont des représentants du parti du Congrès au pouvoir à New Delhi, auxquels ils avaient tendu une embuscade, a annoncé un haut responsable des forces de l'ordre. Au moins cinq policiers ont péri dans l'opération.
Le président du parti du Congrès local, Nand Kumar Patel, et son fils, ont été enlevés par les rebelles et leur sort était inconnu après l'attaque, a ajouté le responsable des opérations contre la rébellion dans l'Etat de Chhattisgarh. L'ancien chef du gouvernement local Vidya Charan Shukla, blessé grièvement, est dans un état critique.
L'embuscade avait été tendue dans une zone boisée du département de Jagdalpur, à 284 kilomètres de Raipur, la capitale de l'Etat. Les rebelles ont fait exploser une bombe avant de mitrailler les véhicules qui transportaient en convoi les élus locaux, de retour d'un rassemblement politique dans les environs.
La guérilla maoïste est active dans les régions rurales du Centre et de l'Est de l'Inde. La présidente du parti du Congrès au niveau national, Sonia Gandhi, a condamné l'attaque et s'est déclarée "affligée" que l'on s'en prenne "à des personnes engagées dans des activités politiques.
Deux roquettes frappent un quartier du Hezbollah à Beyrouth
Deux roquettes ont visé dimanche la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement chiite Hezbollah engagé dans les combats aux côtés des troupes de Damas, témoignant d’un débordement croissant du conflit syrien au Liban.
L’une des roquettes s’est abattue dans la cour d’un vendeur de voitures installé à un carrefour très fréquenté du quartier de Chiah, à Beyrouth - AFP
Deux roquettes se sont abattues dimanche sur un quartier du sud de Beyrouth contrôlé par le Hezbollah, faisant au moins cinq blessés, quelques heures après que le mouvement chiite libanais a annoncé qu’ il se battrait « jusqu’au bout » aux côtés des forces de Bachar al Assad en Syrie . Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, qui s’exprimait samedi soir, a ajouté qu’il était prêt à accepter « tous les sacrifices et toutes les conséquences » de l’implication de son mouvement dans la guerre civile syrienne.
L’une des roquettes s’est abattue dans la cour d’un vendeur de voitures installé à un carrefour très fréquenté du quartier de Chiah. L’autre a frappé un appartement situé à 300 mètres de là, blessant cinq personnes. L’attaque n’a pas été revendiquée.
Selon une source de la sécurité libanaise, trois lance-roquettes ont été découverts dans les collines dominant le sud-est de la capitale libanaise, à 8 kilomètres environ des deux impacts. Un des engins n’a pas fonctionné. Ces tirs, première attaque visant selon toute vraisemblance le Hezbollah à Beyrouth depuis le début de la crise en Syrie, en mars 2011, sont un signe supplémentaire du risque d’exportation au Liban de la guerre civile syrienne. A Tripoli, dans le nord du pays, une vague de violences entre factions rivales soutenant le régime syrien ou les insurgés ont fait au moins 25 morts la semaine écoulée.
« Eviter une contagion au Liban de la tragédie syrienne »
« Il faut éviter à tout prix une contagion au Liban de la tragédie syrienne », a réagi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, qui a « fermement » condamné ces violences. « Il faut faire en sorte que la guerre en Syrie ne devienne pas la guerre du Liban », a souligné le ministre français, en déplacement à Abou Dhabi.
« La situation dans la région est suffisamment tendue et il serait vraiment inacceptable que ce qui se passe en Syrie vienne au Liban », a poursuivi Laurent Fabius, qui rencontrera lundi soir à Paris ses homologues américain John Kerry et russe Sergueï Lavrov dans le cadre des préparations de la conférence internationale sur la Syrie.
Le Hezbollah participe activement aux côtés des forces gouvernementales syriennes à la bataille pour le contrôle de la ville stratégique de Koussaïr, près de la frontière libanaise. Dans son discours prononcé samedi à l’occasion du 13e anniversaire du retrait israélien du Sud-Liban, Hassan Nasrallah a justifié l’engagement du « Parti de Dieu » aux côtés des forces de Bachar al Assad par la menace que font peser selon lui sur la Syrie et le Liban les extrémistes sunnites qui font partie de la rébellion.
Expliquant que son mouvement n’avait pas d’autre choix que de « défendre » le Liban dans son ensemble, il a ajouté que la Syrie « n’était plus un pays où il y a une révolution populaire contre un régime politique, mais plutôt un pays où l’on cherche à imposer un plan conçu par l’Amérique et l’Occident, avec ses instruments dans la région ».
Son discours a été dénoncé par l’ancien Premier ministre sunnite Saad Hariri, qui a estimé que le Hezbollah, créé dans les années 1980 et armé par l’Iran pour combattre la présence militaire israélienne dans le sud du pays, avait renoncé à sa mission de « résistance » en s’engageant dans un conflit confessionnel en Syrie. « La résistance a annoncé son suicide politique et militaire à Koussaïr », a-t-il dit dans un communiqué.
Politique de « dissociation »
Depuis le début de la crise syrienne, le Liban, hanté par la guerre civile de 1975-1990 et déchiré par les tensions confessionnelles, s’est efforcé de mener une politique de « dissociation » vis-à-vis des événements en cours chez son voisni. Mais les lignes confessionnelles du conflit syrien - Assad appartient à la communauté alaouite, une branche de l’islam chiite, quand les insurgés sont largement sunnites - trouvent un fort écho au Liban.
Rami Khouri, de l’Université américaine de Beyrouth, notait cette semaine que l’implication du Hezbollah en Syrie risque « d’augmenter les probabilités d’une vaste lutte au Liban entre pro- et anti-Hezbollah, sunnites contre chiites, et pourrait favoriser une confrontation avec Israël ou une guerre entre Américains et Israéliens d’un côté, Iraniens et Syriens de l’autre ».
Source AFP
ECONOMIE
Paris. Une exposition ludique et éclairante sur l'économie
La Cité des sciences et de l'industrie, à Paris, présente, jusqu'au 5 janvier 2014, l'exposition « Krach, boom, mue ». Dans une approche pédagogique, sans graphique opaque ni jargon de spécialistes.
Jeux de société ou interactifs, écrans tactiles ou borne de vente au cadran... La Cité des sciences et de l'industrie a imaginé une exposition ludique pour dévoiler les ressorts, parfois compliqués, de l'économie.
Ses grands courants de pensées, l'implication de chacun d'entre nous, au quotidien, dans la vie économique, ou encore la crise actuelle... Tous les sujets, même les plus ardus, sont abordés avec un souci extrême de la pédagogie, pour ne laisser personne sur le bord de la route.
Des billets de banque à son effigie
Parmi les étapes de cette exposition, une calculatrice géante permet de mesurer ce que rapporteraient nos tâches domestiques quotidiennes, si elles étaient rémunérées. 5,56€ pour vingt minutes de courses, 7,92€ pour trente minutes de jardinage, ou 21,66€ pour cinquante minutes d'aide au devoir! La calculatrice est aussi accessible en ligne, sur le site de l'exposition. Autre étape de la visite : en fin de parcours, le visiteur peut repartir avec des billets de banque à son propre effigie.
Orange, EADS et PSA : l'agenda de l'industrie du 27 au 31 mai
Par Julien Bonnet
EADS et Orange tiennent leur assemblée générale mixte des actionnaires en début de semaine. De son côté, PSA va démarrer ses négociations compétitivité avec ses syndicats mercredi 29 mai. Tous ces événements sont à retrouver dans l'agenda de l'industrie.
Aéronautique - Assemblée générale extraordinaire d'EADS. Denis Ranque pourrait être nommé président non-exécutif du conseil de surveillance. L'Assemblée générale doit également se prononcer sur un projet de rachat d'actions.
Transports - L'UITP (International Association of Public Transport) organise son 60e congrès annuel du 26 au 30 mai.
Mardi 28 mai
Télécoms - Assemblée générale mixte 2013 des actionnaires d'Orange.
Santé - Ouverture des Salons de la Santé et de l’Autonomie qui se tiendront jusqu'au 30 mai à Paris Expo Porte de Versailles.
Innovations - Remise du prix de l’inventeur européen à Amsterdam.
Santé au travail - Le Salon Préventica de Lille ouvre ses portes jusqu'au 30 mai 2013.
Électronique - Ouverture à Paris de la convention d'affaires de la filière électronique, "Electronics day".
Numérique - Le salon Solutions Linux se tient au CNIT de Paris les 28 et 29 mai.
Mercredi 29 mai
Automobile - Le groupe PSA Peugeot Citroën lance un cycle de négociation compétitivité avec ses syndicats pour mettre en place "un nouveau contrat social ".
Numérique - L'Usine Nouvelle et Industrie et Technologies organise le "Smart industry summit" à Paris. De nombreux décideurs seront présents pour débattre et partager leurs idées sur le thème : "Réinventez votre industrie grâce au numérique : miser sur les nouvelles technologies pour conserver un avantage compétitif et valoriser l’innovation".
L'événement DataCentres Europe 2013 se tient jusqu'au 30 mai à l'Acropole de Nice. Il rassemblera plus de 1 000 utilisateurs, prescripteurs et fournisseurs pour discuter des principaux thèmes parmi lesquels l'efficacité énergétique, l'évolution du Cloud Computing ou la gestion des infrastructures de datacenters (DCIM).
Jeudi 30 mai
Innovations - Le pôle de compétitivité Sytematic Paris-Region organise la première journées MOOC 2013, sur les "massive open online courses", ces courts ouverts dans lesquels est mise en avant les interactions entre les élèves et les enseignants via des réseaux sociaux.
Economie - Les entrepreneurs de la branche professionnelle Conseil, Ingénierie et Numérique se donnent rendez-vous les 30 et 31 mai au congrès annuel de CINOV à Lyon, sur le thème de "La passion, l'énergie de l'entrepreneur".
Transports - Le groupement Transport & Mobilité Durable en partenariat avec la SNCF organise une soirée débat sur le thème "quel avenir pour la grande vitesse ?".
Vendredi 31 mai
Management - L’IAE Lyon organise la 3e matinée TIS (Travail innovation santé) sur le thème "L'absentéisme au travail : fatalité ou symptôme ? Comment agir".
SOCIETE
Nouvelle nuit agitée dans la banlieue de Stockholm
Le Monde.fr avec AFP
Des voitures ont de nouveau été incendiées et des policiers caillassés par des jeunes immigrants dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 mai dans les banlieues pauvres de Stockholm, a annoncé la police suédoise. Aucun incident n'a été signalé en dehors de la capitale et les forces de l'ordre observe un déclin des violences.
"Il y a eu quelques véhicules incendiés dans différents endroits (...), mais pas autant que les jours précédents", a ainsi déclaré le porte-parole de la police Lars Bystroem à la radio. Une patrouille de police circulant à Vaarberg, dans le sud de la capitale, a été caillassée par des jeunes manifestants, mais aucun policier n'a été blessé et il n'a été procédé à aucune arrestation. A Jordbro, une autre banlieue du Sud, des policiers ont été bombardés à coups de pierre par plusieurs personnes alors qu'ils procédaient à l'arrestation d'un assaillant et ont du utiliser des gaz lacrymogènes pour se dégager.
Les émeutes avaient avaient fait tache d'huile dans la nuit de vendredi à samedi dans d'autres villes suédoises où des véhicules et des bâtiments avaient été incendiés dans les villes moyennes d'Uppsala, d'Oerebro et Linkoeping. Les pompiers n'avaient cependant fait état que de 30 à 40 incidents dans la banlieue de la capitale suédoise au cours de la nuit, soit bien moins que les 70 recensés dans la nuit de jeudi à vendredi et 90 la nuit précédente.
UNE PERSONNE ARRÊTÉE
Les renforts policiers en provenance de Göteborg et Malmö – deuxième et troisième ville du pays, qui ont toutes deux connues des émeutes lors de la décennie passée –, et des patrouilles citoyennes ont contribué à faire baisser la tension, a estimé Kjell Lindgren, porte-parole de la police de Stockholm. Les agents ont arrêté une personne pour tentative d'agression et 20 autres ont été brièvement interpellées puis relâchées pour perturbations de l'ordre public.
Ces violences ont provoqué un débat en Suède sur l'intégration des immigrés, qui représentent environ 15 % de la population, se concentrent dans les quartiers pauvres des grandes villes du pays et connaissent un taux de chômage plus important que le reste de la population.
Alors qu'il plafonne à 3,6 % à Stockholm, ce taux atteint par exemple 8,8 % à Husby en 2012. Les troubles auraient pour origine la mort dans ce quartier défavorisé de la capitale, d'un habitant âgé de 69 ans abattu par la police. La police a dit avoir été incapable de raisonner cet homme qui avait brandi une machette et a plaidé la légitime défense.
En raison de sa politique d'immigration libérale, la Suède est devenue ces dernières décennies l'une des premières destinations des immigrants en Europe, dont des ressortissants d'Irak, d'Afghanistan, de Somalie, des Balkans et récemment de Syrie. De graves incidents avaient déjà eu lieu en 2010 à Rinkeby et en 2008 à Malmö, dans le sud, où un centre culturel islamique avait été fermé.
Guinée: troisième jour de violences à Conakry, au moins six morts
Au moins six personnes ont été tuées samedi à Conakry, a indiqué à l'AFP une...
Au moins six personnes ont été tuées samedi à Conakry, a indiqué à l'AFP une source hospitalière au troisième jour consécutif de violences dans la capitale guinéenne où des affrontements ont opposé des habitants de quartiers de banlieue et des forces de l'ordre.
"Six corps de jeunes gens, dont l'âge varie entre 17 à 26 ans, ont été admis à la morgue de l'hôpital" national de Donka samedi "entre 11H00 et 17H00 (locales et GMT)", a affirmé un médecin de cet hôpital ayant requis l'anonymat.
"Ils ont tous été tués par balles", a-t-il dit, indiquant craindre un bilan plus élevé. "Nous avons d'autres informations (selon lesquelles) il y a beaucoup d'autres blessés dans les quartiers qui n'ont pas pu être évacués", a-t-il précisé.
Un autre médecin interrogé samedi soir par Radio France Internationale (RFI) a indiqué avoir reçu dans sa clinique à Cosa (banlieue) une cinquantaine de blessés, dont sept par balles.
"On a été débordés par des blessés par jets de pierre, par armes blanches, par armes à feu. Nous avons déjà dépassé la cinquantaine. Il y a six blessés graves. Sur les 50, j'ai près de sept blessés par balles", a affirmé ce médecin, le Dr Oumar Baldé, précisant toutefois "ne pas avoir reçu dans le service des personnes décédées".
Pour la prise en charge des blessés, il a reçu l'appui d'organisations humanitaires dont Médecins sans frontières et la Croix-Rouge, a-t-il indiqué.
Selon plusieurs témoins joints par l'AFP, des affrontements se sont produits dans des quartiers réputés favorables à l'opposition, dont Hamdallaye, Dar-es-Salam, Bambéto, Cosa et Wanidara, ayant enregistré des descentes de forces de l'ordre. Ces zones étaient inaccessibles à des véhicules privés, aucun journaliste de l'AFP n'a pu s'y rendre.
Des violences similaires se sont produites jeudi lors d'une marche d'opposants réclamant des élections libres et transparentes, la date du 30 juin retenue pour le scrutin étant contestée par l'opposition. Bilan : deux morts selon le gouvernement, six selon l'opposition, qui a aussi parlé de plus de 40 blessés.
Vendredi, des échauffourées ont opposé des jeunes de banlieue qui avaient érigé des barricades et brûlé des pneus sur des voies publiques et des forces de l'ordre lors d'une opération ville morte à l'appel de l'opposition, sans bilan disponible dans l'immédiat.
Interrogé par l'AFP sur le motif des raids policiers dans les quartiers samedi, un responsable des services de sécurité a expliqué qu'il s'agissait d'une action préventive. "Nous avons voulu prendre les devants, neutraliser les vandales dans leurs fiefs avant qu'ils ne sortent dans les rues. (...) Les forces de sécurité aussi ont enregistré des cas de blessures graves", a-t-il déclaré, sans plus de détails.
Certains habitants de banlieue joints ont parlé de coups de feu entendus, mais ne pouvaient pas fournir de détails sur leur origine et le type d'armes à feu utilisées. Des tirs d'arme à feu ont aussi été entendus pendant l'entretien à RFI du Dr Baldé.
"Depuis la mi-journée (samedi), des policiers surexcités ont investi les quartiers de la banlieue Nord et Est, (ils ont) tiré sur des personnes innocentes, tuant et blessant plusieurs d'entre elles", a déclaré Souleymane Manet, gendarme à la retraite joint à Wanidara.
A Conakry, des violences éclatent souvent lors de la répression de manifestation, généralement de l'opposition. Mais samedi, aucune manifestation n'était programmée par aucun parti politique, qu'il soit de l'opposition ou du camp du pouvoir.
AFP
Anti-mariage homo: une cinquantaine d'interpellations sur les Champs-Elysées
Une cinquantaine de militants contre le mariage homosexuel ont été interpellés samedi soir après une manifestation surprise en plein milieu des Champs-Elysées, a-t-on appris de source policière.
Vers 21H25, une petite dizaine de personnes ont sorti d'une camionnette des barrières, du type de celles utilisées pour canaliser les manifestations, qu'elles ont installées au milieu de l'avenue, formant une sorte d'enclos.
Ces personnes se sont ensuite attachées aux barrières et certaines d'entre elles ont fait usage de fumigènes, a précisé la police.
Des policiers et gendarmes sont rapidement intervenus et ont interpellé les militants. Au même moment, plusieurs dizaines de personnes se rassemblaient sur les trottoirs, certaines avec des drapeaux, et ont elles aussi été vite "canalisées", selon la même source policière.
Au total, une cinquantaine de personnes ont été interpellées et la camionnette, qui contenait d'autres équipements tels banderoles, fumigènes et masques, a été saisie.
A 21H45, tout était fini et, selon cette source, il n'y a eu aucune violence.
Des interpellés ayant entravé la circulation, il était probable samedi soir que certains soient placés en garde à vue.
Mariage homo: des dizaines de milliers d’opposants dans les rues de Paris
Des opposants au mariage pour les couples homosexuels défilent, le 26 mai 2013 à Paris (Photo Eric Feferberg. AFP)
Libération
«On n’a pas peur!» Malgré des craintes de débordement, des dizaines de milliers d’opposants au mariage homosexuel défilaient dans les rues de Paris dimanche après-midi, jour de Fête des mères, pour une manifestation sous haute surveillance.
Les manifestants, répartis dans quatre cortèges - trois du collectif la «Manif pour tous» et un de Civitas, proche des catholiques intégristes - sillonnaient les rues de la capitale pour dire non à la «loi Taubira», trois jours avant la célébration prévue du premier mariage homosexuel à Montpellier.
Alors que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a répété samedi son «inquiétude» face aux risques de débordements», déconseillant carrément «aux familles avec des enfants» de venir, les manifestants affichaient leur sérénité.
«Il y a longtemps que nous n’écoutons plus Manuel Valls. Nous n’avons pas peur», assure ainsi Thomas, père de cinq enfants.
La préfecture de police a mobilisé 4.500 policiers et gendarmes pour encadrer les cortèges.
Clothilde, venue manifester à Paris pour la 4ème fois avec son mari et leurs quatre enfants, dont le plus jeune a un an, explique ne pas avoir «voulu entrer dans le jeu» du gouvernement. Mais elle regrette que «les gens se soient acharnés sur Frigide Barjot».
Depuis plusieurs jours, la figure de proue de la contestation, visiblement dépassée par sa droite, s’est déclarée menacée et privée de liberté de parole, au point de renoncer à défiler.
Comme toujours, la foule est hérissée de drapeaux bleu, blanc et rose de la Manif pour tous, auxquels s’ajoutent beaucoup de drapeaux français.
«Dernière fête des mères avant liquidation!», dit une pancarte. «Halte au gender à l’école», «ce n’est pas fini, à peine on commence», ajoutent d’autres.
Dans le Quartier latin, des touristes semblent un peu ébahis. Pilar, une Espagnole, regarde avec «surprise» le cortège. Favorable au mariage homosexuel, elle dit «savoir qu’une portion de la société française est conservatrice. Mais, à ce point là, ce n’est pas l’image que l’on a de la France».
«La vraie révolution»
Place Iéna, dans l’ouest, un groupe de femmes et d’hommes en salopette rose a allumé vers 15H00 de nombreux fumigènes de couleur. Une cinquantaine de manifestants, encadrés par un important dispositif policier, ont brièvement tenté de déborder vers les Champs-Elysées. «Nous sommes là pour la vraie révolution», affirme Damien.
En tête du cortège parti de Porte Dauphine, les élus UMP chantent la Marseillaise. «Cahuzac a menti et Valls aussi», scande la sono.
Dans les rangs, ils sont nombreux à conspuer celui qu’ils appellent «Manuel Gaz», dont le nom revient plus souvent que celui de Christiane Taubira ou François Hollande.
Assailli par les journalistes dès son arrivée, le président de l’UMP, Jean-François Copé, a assuré que le «prochain rendez-vous» serait «dans les urnes, pour les élections municipales de 2014».
D’autres ténors du parti (Henri Guaino, Laurent Wauquiez, Hervé Mariton, Brice Hortefeux) défilent sous la même banderole.
La délégation FN, qui réunit entre 100 et 200 sympathisants, s’est élancée avec à sa tête le député FN Gilbert Collard, rejoint par l’eurodéputé Bruno Gollnisch.
La Manif pour tous table sur «plus d’un million de personnes dans la rue». La police s’attend à environ 200.000 manifestants et chiffre à quelques centaines les «ultras» qui pourraient vouloir en découdre.
Selon la préfecture de police, 150 fonctionnaires sont mobilisés pour le comptage des manifestants, généralement source de polémique.
A l’arrière du cortège de Civitas, dans lequel marchent plusieurs centaines de personnes, le groupe d’extrême droite des Jeunesses nationalistes défile derrière sa banderole.
Les opposants les plus radicaux sont désormais regroupés sous l’appellation «Printemps français», nébuleuse que Manuel Valls a menacé de dissoudre en raison de ses excès et de sa «phraséologie factieuse».
Les trois cortèges de la Manif pour tous doivent converger vers l’esplanade des Invalides, où leur dispersion est prévue en fin d’après-midi. Les «Veilleurs», qui prônent une «résistance pacifique», ont d’ores et déjà appelé à prolonger la soirée sur place.
Selon un sondage publié dimanche, près des trois quarts des Français (72%) pensent qu’il est temps que les manifestations s’arrêtent, la loi étant promulguée depuis huit jours.
Les manifestants, répartis dans quatre cortèges - trois du collectif la «Manif pour tous» et un de Civitas, proche des catholiques intégristes - sillonnaient les rues de la capitale pour dire non à la «loi Taubira», trois jours avant la célébration prévue du premier mariage homosexuel à Montpellier.
Alors que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a répété samedi son «inquiétude» face aux risques de débordements», déconseillant carrément «aux familles avec des enfants» de venir, les manifestants affichaient leur sérénité.
«Il y a longtemps que nous n’écoutons plus Manuel Valls. Nous n’avons pas peur», assure ainsi Thomas, père de cinq enfants.
La préfecture de police a mobilisé 4.500 policiers et gendarmes pour encadrer les cortèges.
Clothilde, venue manifester à Paris pour la 4ème fois avec son mari et leurs quatre enfants, dont le plus jeune a un an, explique ne pas avoir «voulu entrer dans le jeu» du gouvernement. Mais elle regrette que «les gens se soient acharnés sur Frigide Barjot».
Depuis plusieurs jours, la figure de proue de la contestation, visiblement dépassée par sa droite, s’est déclarée menacée et privée de liberté de parole, au point de renoncer à défiler.
Comme toujours, la foule est hérissée de drapeaux bleu, blanc et rose de la Manif pour tous, auxquels s’ajoutent beaucoup de drapeaux français.
«Dernière fête des mères avant liquidation!», dit une pancarte. «Halte au gender à l’école», «ce n’est pas fini, à peine on commence», ajoutent d’autres.
Dans le Quartier latin, des touristes semblent un peu ébahis. Pilar, une Espagnole, regarde avec «surprise» le cortège. Favorable au mariage homosexuel, elle dit «savoir qu’une portion de la société française est conservatrice. Mais, à ce point là, ce n’est pas l’image que l’on a de la France».
«La vraie révolution»
Place Iéna, dans l’ouest, un groupe de femmes et d’hommes en salopette rose a allumé vers 15H00 de nombreux fumigènes de couleur. Une cinquantaine de manifestants, encadrés par un important dispositif policier, ont brièvement tenté de déborder vers les Champs-Elysées. «Nous sommes là pour la vraie révolution», affirme Damien.
En tête du cortège parti de Porte Dauphine, les élus UMP chantent la Marseillaise. «Cahuzac a menti et Valls aussi», scande la sono.
Dans les rangs, ils sont nombreux à conspuer celui qu’ils appellent «Manuel Gaz», dont le nom revient plus souvent que celui de Christiane Taubira ou François Hollande.
Assailli par les journalistes dès son arrivée, le président de l’UMP, Jean-François Copé, a assuré que le «prochain rendez-vous» serait «dans les urnes, pour les élections municipales de 2014».
D’autres ténors du parti (Henri Guaino, Laurent Wauquiez, Hervé Mariton, Brice Hortefeux) défilent sous la même banderole.
La délégation FN, qui réunit entre 100 et 200 sympathisants, s’est élancée avec à sa tête le député FN Gilbert Collard, rejoint par l’eurodéputé Bruno Gollnisch.
La Manif pour tous table sur «plus d’un million de personnes dans la rue». La police s’attend à environ 200.000 manifestants et chiffre à quelques centaines les «ultras» qui pourraient vouloir en découdre.
Selon la préfecture de police, 150 fonctionnaires sont mobilisés pour le comptage des manifestants, généralement source de polémique.
A l’arrière du cortège de Civitas, dans lequel marchent plusieurs centaines de personnes, le groupe d’extrême droite des Jeunesses nationalistes défile derrière sa banderole.
Les opposants les plus radicaux sont désormais regroupés sous l’appellation «Printemps français», nébuleuse que Manuel Valls a menacé de dissoudre en raison de ses excès et de sa «phraséologie factieuse».
Les trois cortèges de la Manif pour tous doivent converger vers l’esplanade des Invalides, où leur dispersion est prévue en fin d’après-midi. Les «Veilleurs», qui prônent une «résistance pacifique», ont d’ores et déjà appelé à prolonger la soirée sur place.
Selon un sondage publié dimanche, près des trois quarts des Français (72%) pensent qu’il est temps que les manifestations s’arrêtent, la loi étant promulguée depuis huit jours.
Des manifestants du bloc identitaire occupent le toit du siège du PS avec des banderoles hostiles
Les élus de l'UMP arrivent en tête de cortège au Trocadéro
Manif anti-mariage homo: 150.000 personnes selon la préfecture de police
La manifestation anti-mariage homosexuel a rassemblé à Paris 150.000 personnes, a indiqué dimanche la Préfecture de police de Paris.
La manifestation distincte organisée dans le centre de Paris par l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes, a quant à elle rassemblé 2.800 personnes, a ajouté la même source.
La manifestation distincte organisée dans le centre de Paris par l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes, a quant à elle rassemblé 2.800 personnes, a ajouté la même source.
Manif pour tous. 96 interpellations, 39 gardes à vue
96 personnes ont été interpellées, dont 39 placées en garde à vue, lors des différents cortèges d’opposants au mariage pour tous. C’est ce qu’a annoncé dimanche le ministre de l’Intérieur Manuel Valls.
« Il y a eu 96 interpellations et 39 gardes à vue et la police sera extrêmement vigilante au moment de la dispersion », a déclaré le ministre de l’Intérieur.
Certains ont été interpellés « en possession d’objets qui n’avaient rien à faire dans une manifestation », « c’était des personnes que la police suivait et qui s’étaient déjà illustrées par des actes de violence ».
Des CRS, entourés par les manifestants place des Invalides, se retrouvent la cible de projectiles.
200 à 300 manifestants ont pris les CRS et des journalistes pour cibles. (AFP PHOTO / THOMAS SAMSON)
La grande pitié de l’Eglise de France
Joseph Macé-Scaron
Il fut une époque où cardinaux et évêques catholiques de ce pays, nourrissaient, enrichissaient les débats publics. Que vont-ils chercher dans cette manifestation qui ressemble à une «catho pride» ?
Michel Euler/AP/SIPA
On sait, hélas, que Christine Boutin a rompu les amarres avec la réalité. Ces dernières semaines, la présidente du Parti chrétien démocrate nous a quitté pour un ailleurs où l’on considère que la terre est plate et que le statut de la femme se résume par la phrase « tota mulier in utero ». Hier encore, elle partait dans un délire complotiste.
Au fond, qu’aura t-on retenu de l’argumentation des catholiques contre la mariage pour tous ? Difficile de répondre. Des cris, sûrement ; des dérapages, assurément et beaucoup de mensonges. Et pourtant, il y a eu des arguments présentés contre la loi Taubira qui méritaient réponses et réflexions. Prenons le cas de Paul Thibaud qui a souligné sa crainte de voir s’installer à partir de ce texte, la « négation de notre finitude ». Cette crainte ne part pas uniquement du mariage pour tous mais elle mérite d’être discutée, contredite, réfutée. Avez-vous vu un prélat mettre en avant les propos d’un Paul Thibaud ? Non. Ce dernier a t-il été convié à une émission audiovisuelle de grande écoute ? Pas à ma connaissance. Nous avons eu à sa place des prêtres gris ou des prédicateurs fous. Bien sûr que l’économie médiatique a une part de responsabilité dans ce choix (nous l’avons écrit ici même), mais cela n’explique pas tout car avant même de choisir des batteleurs de foire et des joueurs de bonneteau pour porter la parole de plus de deux mille ans de christianisme, ces mêmes médias se sont tournés vers l’église de France.
Et là c’est assurément grande pitié de voir que celle-ci n’a pas trouvé mieux à envoyer sur les plateaux que Frigide Barjot qui ment comme Tapie et Le Pen réunis. On ne compte plus ses approximations, ses contre-vérités, ses changements de pied, ses contradictions mais après tout, une émission chasse l’autre alors on ne va pas barguigner. C’est grande pitié que d’entendre Laurent Wauquiez qui, à chaque parole, envoie une pelletée de terre sur le cercueil de ce que fut la démocratie-chrétienne en France. C’est grande pitié que d’écouter le cardinal Vingt-Trois ou le cardinal Barbarin, débiter le chapelet de leurs éléments de langage avec la conviction de marchands de baraques de fête foraine.
Je sais, je parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître mais je les supplie de me croire : il fut une époque où l’ensemble du débat intellectuel semblait un vaste face-à-face entre le parti communiste et l’église. Il fut une époque où la voix de Maurice Clavel faisait trembler les fonctionnaires de la foi et débordait sur la gauche le PCF, et sur la droite les gaullistes, inventant une sorte de mao-monarchisme transcendental. Il fut une époque où les chrétiens avec le philosophe Etienne Borne prouvaient que l’on pouvait même être modérés avec passion. Il fut une époque où les écrits de Jean-Marie Domenach étaient attendus comme de salubres leçons. Il fut une époque où comptait la revue Esprit. Aujourd’hui seul compte une meneuse de revue sans esprit.
Au milieu des années 90, il y a bien eu l’espoir d’un renouvellement car oui, il faut souhaiter cette renaissance d’une exigence catholique comme il faut souhaiter le retour d’une droite républicaine. Ici où là de jeunes pousses apparaissaient et puis…plus rien. Ou plutôt cette impression confuse qu’entre la figure du cardinal Lustiger et les charismatiques, il n’y avait finalement plus d’espace possible.
Et puis est venu progressivement des marges de cette église, cette tentation de rétractation identitaire comme si le beau mot de catholicité était une croix trop lourde à porter. Dans un récent éditorial de Marianne, Jacques Julliard parlait à propos des dernières manifestations contre le mariage pour tous de « catho pride ». Le mot est, hélas, bien choisi : nous en sommes là. Cardinaux, évêques et abbés de cour qui pullulent dans les allées du pouvoir ont embarqué le catholicisme français sur une curieuse nef et la font caboter à rebours de son histoire. Dans notre pays, le catholicisme a bien mis près d’un siècle pour trouver le chemin de la République. Il l’a trouvé avec gloire et honneur et après bien des sacrifices. Ceux qui parlent actuellement à tort et à travers en son nom en rejoignant cette droite liguarde et insurrectionnelle ont-ils réellement conscience qu’il lui font emprunter l’exact chemin inverse ?
Oui, c’est assurément une grande pitié de voir l’état, aujourd’hui, de l’église de France. Et c’est grande pitié d’entendre ceux qui parlent au nom de « tous » les catholiques être si près de l’évêque Cauchon et si loin de Jeanne d’Arc, si attentifs à Maurras et si sourds à Bernanos, si proche du cardinal Gerlier et si éloigné de Gilbert Dru. Oui, l’église de France est devenue, malgré elle, la première victime collatérale de cette affaire pilotée par des politiciens cyniques et des exaltées baroques. On cherche encore avec une lanterne le catholique qui va enfin lui dire : « Eglise de France, as-tu oublié la promesse de ton baptême ? ».
Cent mille Brésiliens protestent contre le mariage gay
Le Monde.fr avec AFP
Quelque 100 000 membres des églises protestantes brésiliennes ont défilé samedi 25 mai à Rio de Janeiro pour défendre la notion de famille traditionnelle après que la justice brésilienne eut autorisé les mariages homosexuels.
Les fidèles se sont rassemblés à l'occasion de la "Marche pour Jésus", une des principales fêtes des cultes évangéliques brésiliens depuis depuis ans. Organisée par le conseil des ministres évangéliques de Rio de Janeiro, la manifestation a réuni environ 100 000 personnes, a déclaré un porte-parole de la police militaire.
Les fidèles ont parcouru les rues au milieu de chars allégoriques brandissant des pancartes et arborant des chemises et autres objets à motifs religieux. La fête s'est terminée par un rassemblement général à Cinelandia (centre de Rio), où ont notamment été organisés des concerts de gospel et des prêches de pasteurs. Cette manifestation a servi à "marquer l'unité du peuple de Dieu (...) et l'affirmation de nos principes en faveur de la liberté d'expression, de la liberté religieuse, de la famille traditionnelle et de la vie", a déclaré le pasteur Silas Malafaia, de l'Eglise de l'Assemblée et organisateur de la marche. "Nous disons non au pêché, non à la corruption et non à l'homosexualité", a affirmé une participante.
Le Conseil national de justice a autorisé le 14 mai, de facto le mariage homosexuel, court-circuitant le Parlement qui traîne depuis des années à se prononcer sur le sujet. Cette décision peut en théorie être remise en question par la Cour suprême ou le Parlement. Auparavant, la justice d'une dizaine d'États, comme Sao Paulo, acceptait déjà systématiquement de transformer les unions stables entre personnes du même sexe en mariage.
Heurts à Berne entre la police helvétique et des participants à une techno parade
Le Monde.fr avec AFP
Le centre historique de Berne a été le théâtre samedi 25 mai au soir d'affrontements musclés entre des participants à une techno parade et les forces de l'ordre qui les empêchaient de s'approcher du Parlement. Après un face à face tendu entre la police anti-émeutes et des dizaines de militants d'extrême gauche, masqués et encagoulés de la mouvance "Black Block", un groupe a tenté de renverser des barrières dressées à la hâte pour protéger le bâtiment.
La police a alors répondu avec des gaz lacrymogènes et un canon à eau pour disperser les personnes réunies sur la place (Bundesplatz) ou dans le square attenant, tandis qu'un hélicoptère survolait les lieux. Plusieurs manifestants sont cependant restés sur place bombardant le canon à eau et la police avec des bouteilles et des bâtons de feux d'artifices.
Un porte-parole de la police a refusé d'indiquer si elle avait procédé ou non à des arrestations. Les fauteurs de troubles ne représentaient qu'une minorité des quelque 7 000 participants à la techno parade "Tanz Dich Frei" (Libère-toi en dansant), selon un porte-parole de la police.
Le collectif anonyme, qui avait organisé la manifestation par l'intermédiaire du réseau social Facebook, avait appelé les éléments violents à ne pas y participer. "Aidez-vous les uns les autres, contrôlez votre consommation d'alcool et de drogues et organisez vos batailles ailleurs. C'est ainsi que nous pourrons montrer à la police et aux autorités que nous pouvons réussir l'organisation d'un tel événement sans eux", affirmaient les organisateurs avant le début de la parade samedi soir.
Lors de l'édition de 2012, qui avait réuni quelque 20 000 personnes dans le centre de la ville – qui compte 126 000 habitants –, des militants radicaux avaient réussi à taguer les murs du Parlement.
« Ouais, de toute façon, tout ça, c’est que du marketing pour
faire du pognon… »
Vous aussi, vous avez forcément quelqu’un dans votre entourage
qui vous fait ce genre de réflexions à l’approche de la fête des Mères (notez
bien que ça marche aussi bien pour la Saint Valentin!). Pourtant, la
célébration des mères de famille est une tradition encore plus ancienne que
celle de Noël!
Et toc.
Vous n’avez donc plus aucune excuse pour ne pas casser votre
tirelire et faire plaisir à votre Maman chérie. Attendez, attendez… J’en vois
d’ici qui sont sceptiques, derrière leur écran. Vous ne me croyez pas? Dans ce
cas, c’est parti pour un tour d’horizon de l’histoire de de la Fête des
Mères!
1 Antiquité: la mère des Dieux à l’honneur
Mars
et Rhéa, par Rubens
C’est dans
la Grèce antique que l’on retrouve les premières traces de la célébration des
mères. Plus particulièrement, c’est la mère de tous les Dieux de l’Olympe, Rhéa, qui est à l’honneur.
Plus tard,
les Romains leur empruntent cette tradition et l’élargissent en célébrant cette
fois les matronalia – ou matrones, c’est à dire les mères de famille.
Le choix du 1er mars pour cette célébration n’est pas anodin (Mars est le dieu
de la Guerre…). Après tout, ce sont bien les femmes qui ont mis fin à la guerre entre Romains et Sabins du
temps de Romulus!
2 XVIe siècle : l’Angleterre relance la machine
Mothering
Sunday
L’avènement des religions monothéistes dans les premières
années de notre ère mettent fin aux matronalia et les Mamans sont
oubliées pendant des siècles… Heureusement, les Anglais lancent une
nouvelle tradition à partir du XVIe siècle, le Mothering Sunday
(littéralement, le dimanche des mères). Que les petites gens en
profitent! C’est l’unique jour de congés que leur employeur leur concèdent,
histoire que l’ensemble de la famille puisse se réunir au moins une fois dans
l’année. On n’arrête pas le progrès social…
3 1806 : Napoléon entre en scène
En 1806,
Napoléon aurait évoqué l’idée d’une fête nationale consacrant
les Mamans au Printemps, « quand renaît la nature entière, car c’est à ma
mère que je dois tout ». Notez toutefois que je n’ai pas réussi à trouver
de sources fiables pour corroborer cette information… Mais connaissant le
bonhomme, c’est typiquement le genre d’idées qu’il aurait pu avoir!
4 XXe siècle : les choses se précisent
Les
Femmes pendant la première guerre mondiale
C’est en 1906, à Artas, petite ville du Nord-Isère (un
Grenoblois comme moi ne pouvait pas passer à côté de cette précision!) qu’est
célébrée officiellement la toute première fête des Mères.
Pourtant, il faudra encore attendre un peu pour que la
tradition s’étende à l’ensemble du territoire. C’est la première Guerre
Mondiale qui servira d’accélérateur: le 16 juin 1918, on célébrera
la journée des Mères en hommage à toutes les femmes ayant perdu un fils
ou un mari dans les tranchées.
Dix ans plus tard, en 1929, cette journée servira à
encourager la natalité dans le cadre de la politique familiale.
5 La touche finale du maréchal Pétain
Philippe
Pétain
Contrairement à ce que l’on entend parfois, le maréchal
Pétain n’a pas inventé la fête des mères. Il s’est simplement contenté
de l’officialiser et de l’inscrire au calendrier: la journée nationale des
mères est ainsi « créée » le 25 mai 1941.
Neuf ans plus tard, le 24 mai 1950, c’est le président de la
République Vincent Auriol qui en fixe définitivement la date au dernier dimanche
de mai (sauf si cela correspond au jour de la Pentecôte, dans ce cas la fête des
Mères est repoussée d’une semaine).
On vient de le voir, la Fête des Mères est
tout sauf une stratégie marketing mise au point par une Grande Distribution
diabolique en recherche de profits. Maintenant, le fait qu’elle serve
également d’effet d’aubaine à certains commerçants n’est pas une raison
suffisante pour priver votre Maman d’un beau cadeau!
DIVERS
Un militaire en tenue agressé au cutter quartier de la Défense à Paris
Des périmètres de sécurité ont été mis en place dans la gare RER de La Défense pour intercepter le fugitif © Maxppp
L'homme a été agressé vers 18 heures ce samedi alors qu'il patrouillait dans la station du RER A de La Défense, selon une source officielle. Il a reçu un coup de cutter au cou, mais ses jours ne sont pas en danger. Son agresseur présumé est en fuite. François Hollande ne fait pas de lien avec le meurtre d'un soldat britannique mercredi à Londres.
L'agression s'est déroulée vers 18 heures dans le hall de la station du RER A de La Défense. Une patrouille de militaires du plan Vigipirate patrouillait quand l'un des soldats a été agressé "par l'arrière, c'est-à-dire qu'il était le dernier du triangle de la patrouille", d'après Pierre Peyvel, les préfet des Hauts-de-Seine.
L'endroit de l'attaque a été marqué sur le sol du hall de la gare du RER © Radio France Cécilia Arbona
Le jeune homme de 23 ans a reçu un coup de "cutter ou de couteau au niveau de la nuque et du cou. Il a une plaie qui a saigné abondemment mais ses jours ne sont pas en danger", précise Pierre Peyvel. Le soldat du quatrième régiment des chasseurs de Gap a été évacué vers l'hôpital militaire Percy à Clamart.
Le suspect est en fuite
De son côté, l'agresseur a pris la fuite "en direction du centre commercial", d'après le préfet. Sur place, Cécilia Arbona, envoyée spéciale de France Info, constate qu'un important dispositif de forces de l'ordre a été déployé. Un périmètre de sécurité a été mis en place aux sorties de la gare RER pour filtrer les passagers. D'après notre journaliste, il s'agit d'un homme athlétique vêtu d'une tunique blanche et de baskets beiges.
Une enquête a été confiée au parquet antiterroriste de Paris. D'après le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, "tout est fait pour appréhender cet individu. La vidéoprotection sera sans doute un élément important" dans l'enquête.
Réaction de François Hollande
Depuis Addis-Abeba, François Hollande a réagi à cette agression. Il a notamment refusé de faire un lien avec le meurtre mercredi d'un soldat britannique à Londres :
"Nous devons regarder toutes les hypothèses. Je ne pense pas qu'à ce stade il puisse y avoir un lien (avec l'agression de Londres, ndlr). Nous demandons à tous nos soldats, y compris Vigpirate, de relever encore leur attention et leur vigilance."
De son côté, Manuel Valls estime que le plan vigipirate n'a pas besoin d'être relevé au niveau écarlate "comme après un attentat très grave. Mais, je demande aux forces de police et de gendarmerie de redoubler de prudence".
Pour Jean-Yves Le Drian, "on a voulu tuer un militaire parce qu'il était militaire". Le ministre de la Défense ajoute que "nous poursuivons une lutte implacable contre le terrorisme".
L'agression s'est déroulée vers 18 heures ce samedi quartier de La Défense © IDÉ
Par Antoine Krempf
Cannes 2013 : La vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche décroche la Palme d’or
Le 66ème Festival de Cannes s’est achevée ce dimanche soir avec la traditionnelle annonce du Palmarès. Le réalisateur Abdellatif Kechiche et ses deux actrices Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux se sont vus décerner ensemble la Palme d’Or , première Palme d’or française après celle décrochée en 2008 par « Entre les murs », de Laurent Cantet.
« La vie d’Adèle », d’Abdellatif Kechiche reçoit la Palme d’or - AFP
Fin du suspens. Le Palmarès de la 66ème édition du Festival de Cannes est rendu public. Dans la matinée, les huit jurés _ dont Nicole Kidman, Daniel Auteuil, Christoph Waltz ou le réalisateur taïwanais Ang Lee _ et leur président, le cinéaste Steven Spielberg s’étaient enfermés dans la villa Domergues sur les hauteurs de Cannes pour arrêter leur choix et désigner les lauréats parmi les films en compétition.
- La Palme d’or est attribuée au film « La vie d’Adèle », d’Abdellatif Kechiche, première Palme d’or française après celle décrochée en 2008 par « Entre les murs », de Laurent Cantet. Le réalisateur Abdellatif Kechiche et ses deux actrices Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux se sont vus décerner ensemble la Palme d’Or.
- Le Grand prix du Festival est attribué au film « Inside Llewyn Davis », de Ethan Coen, Joel Coen. Ces derniers avaient reçu la Palme d’or en 1991 avec « Barton Fink ». C’était leur huitième film en compétition.
- Le Prix d’interprétation féminine est remis à Bérénice Béjo pour son rôle dans « Le passé », d’Asghar Farhadi. Bérénice Béjo avait obtenu le César de la meilleure actrice en 2012 pour « The Artist ».
- C’est l’acteur Bruce Dern qui reçoit le Prix d’interprétation masculine pour son rôle dans le film d’Alexander Payne, « Nebraska ».
- Le Prix de la mise en scène est attribué à Amat Escalante pour le film « Heli ».
- Le Prix du scénario revient à Jia Zhang Ke pour « A touch of sin ».
- Le Prix du jury est attribué au film « Tel père, tel fils » de Koreeda Hirokazu.
- Le prix de la Caméra d’or revient au Singapourien Anthony Chen pour « Ilo Ilo ».
- La Palme d’or du court métrage est attribuée au Sud-coréen Byoung-gon Moon pour « Safe ».
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