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samedi 11 mai 2013

11052013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 

POLITIQUE

 

Le nouveau procès de Moubarak s'ouvre samedi au Caire

Le Monde.fr avec AFP
M. Moubarak doit comparaître avec son ancien ministre de l'intérieur, Habib el-Adli, et six ex-responsables de la sécurité, pour complicité dans le meurtre de manifestants pacifiques pendant la révolte qui a provoqué sa chute début 2011.
M. Moubarak doit comparaître avec son ancien ministre de l'intérieur, Habib el-Adli, et six ex-responsables de la sécurité, pour complicité dans le meurtre de manifestants pacifiques pendant la révolte qui a provoqué sa chute début 2011. | REUTERS/AMR ABDALLAH DALSH


Le nouveau procès de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak, poursuivi pour complicité dans le meurtre de centaines de manifestants et corruption, doit s'ouvrir samedi 11 mai au Caire, après un premier faux départ en avril. Le 13 avril, l'audience n'avait duré que quelques secondes, le temps pour le président du tribunal, Mostafa Hassan Abadallah, mis en cause pour avoir acquitté des responsables du régime déchu dans une autre affaire, de se récuser.
M. Moubarak doit comparaître avec son ancien ministre de l'intérieur, Habib el-Adli, et six ex-responsables de la sécurité, pour complicité dans le meurtre de manifestants pacifiques pendant la révolte qui a provoqué sa chute début 2011 et qui a fait, selon des statistiques officielles, près de 850 morts. Lors du premier procès, qui avait débuté en août 2011, MM. Moubarak et Adli, qui risquaient la peine de mort, avaient été condamnés à la réclusion à perpétuité, mais les autres responsables avaient été acquittés. Tous ces verdicts ont été annulés en cassation en janvier.
 
LE SORT DE MOUBARAK SUSCITE DÉSORMAIS MOINS D'INTÉRÊT
 
L'ancien président doit comparaître également avec ses fils Gamal et Alaa pour corruption. L'homme d'affaires en fuite Hussein Salem sera jugé par contumace. Le premier procès avait captivé l'Egypte et le monde arabe, fasciné par l'image de l'ancien chef d'Etat autrefois intouchable et tout-puissant, couché sur une civière dans le box des accusés.
Dans un pays secoué par une crise économique et financière, ainsi que de fortes tensions politiques depuis l'élection de l'islamiste Mohamed Morsi à la présidence il y a près d'un an, le sort de l'ancien raïs suscite désormais nettement moins d'intérêt.
Ainsi Oum Moaz, dont le fils de 20 ans est mort le 28 janvier 2011 lors de manifestations massives sur la place Tahrir au Caire, avait manifesté devant le tribunal pendant toute la durée du premier procès, mais elle explique avoir perdu tout espoir. "Aujourd'hui, je n'ai plus confiance en personne, même pas la cour qui revoit le procès. Je n'ai aucun espoir que cela garantisse que justice soit rendue pour mon fils ou aucun martyr", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Pour Soraya Hanafi, qui regrette l'ère Moubarak, ce nouveau procès devrait être l'occasion de rétablir la vérité. "Après deux années, j'ai vraiment envie d'entendre les arguments des avocats des victimes et ce qu'ils ont à dire. Quelles nouvelles preuves vont-ils apporter pour re-juger M. Moubarak ? Et ses fils, sont-ils coupables de quoi que ce soit ? Ils n'ont tué personne", a-t-elle déclaré.


M. Moubarak, qui vient de fêter ses 85 ans, devrait assister au procès, qui se tiendra à l'académie de police ayant longtemps porté son nom dans la banlieue du Caire. Après des mois de rumeurs sur une dégradation de son état de santé et une profonde dépression, M. Moubarak a surpris lors de la courte audience d'avril, se montrant détendu et déterminé, assis bien droit dans le box des accusés.









Élections au Pakistan : des attentats endeuillent l'ouverture du scrutin

Le Monde.fr avec AFP
L'ouverture d'un bureau de vote à Islamabad au Pakistan, le 11 mai.
L'ouverture d'un bureau de vote à Islamabad au Pakistan, le 11 mai. | AFP/ASIF HASSAN


Deux attentats ont endeuillé, samedi 11 mai, l'ouverture du scrutin des éléctions législatives au Pakistan, considérées comme cruciales pour la consolidation de la démocratie dans le pays. Au moins huit personnes ont été blessées par l'explosion d'une bombe devant un bureau de vote réservé aux femmes à Peshawar. A Karachi, onze personnes ont été tuées et 21 blessées dans un attentat contre un candidat laïque.
"L'attaque visait un candidat de l'Awami National Party (ANP) qui circulait en voiture", a déclaré un responsable de la police locale, Mazhar Nawaz. L'explosion a eu lieu alors que le candidat se trouvait entre un bureau de vote et un local de son parti. L'ANP, un parti laïque de l'ethnie pachtoune, a été l'une des cibles privilégiées des talibans pendant la campagne. La rébellion, également d'origine pachtoune, se dispute les faveurs de cette ethnie avec l'ANP, notamment dans le nord-ouest et à Karachi, où elle est très présente.
 
SCRUTIN HISTORIQUE
 
Plus de 86 millions de Pakistanais sont appelés à choisir leurs 342 députés de l'Assemblée nationale et leurs représentants dans les quatre assemblées provinciales. Le parti arrivé en tête du scrutin national sera ensuite chargé de former le gouvernement, au besoin en formant une coalition majoritaire.
Les quelque 70 000 bureaux de vote disséminés à travers le pays ont ouvert à 8 h et accueillis les premiers électeurs. Ils doivent fermer à 17 h, heure locale. Ce scrutin est considéré comme historique car il va permettre à un gouvernement civil de passer la main à un autre après avoir terminé un mandat complet de cinq ans, une première dans ce pays créé en 1947 et à l'histoire jalonnée de coups d'Etat.
Après la victoire des partis progressistes et laïcs en 2008, la majorité des observateurs parient sur un retour de balancier vers le centre-droit et sur la victoire de la Ligue Musulmane (PML-N) de Nawaz Sharif, magnat de l'acier issu de l'élite traditionnelle déjà deux fois premier ministre dans les années 1990.
 
KHAN, SENSATION DE LA CAMPAGNE
 
Mais le score du Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI, droite) de l'ex-légende nationale du cricket Imran Khan alimente les spéculations. Imran Khan, sensation de la campagne, surfe de surcroît sur une vague de sympathie depuis qu'il s'est fracturé des vertèbres en chutant de plusieurs mètres lors d'un meeting cette semaine.
Le taux de participation, qui était de l'ordre de 44 % (y compris la fraude) lors des dernières élections de 2008, sera l'une des clés du scrutin. Les observateurs peinent notamment à prévoir s'il sera dopé par une forte participation des jeunes avides de changement ou miné par la peur des attentats. Les premiers résultats pourraient tomber dès samedi dans la soirée. Une fois les scores des partis connus commenceront des tractations politiques qui pourraient durer plusieurs semaines.










«La hausse du vote frontiste est de plus en plus plausible»

   

Bureau de vote parisien, lors des européennes de juin 2009.
Bureau de vote parisien, lors des européennes de juin 2009. (Sebastien Calvet)
                                                                                                          

Interview La politologue Céline Braconnier commente la montée de l’abstention, sur fond de crise et d’affaires.

Libération
Céline Braconnier professeure de sciences politiques à l'université de Cergy-Pontoise et auteure avec Jean-Yves Dormagen, de La Démocratie de l'abstention. DR
Professeure de sciences politiques à l’université de Cergy-Pontoise, Céline Braconnier (photo) est l’auteure, avec Jean-Yves Dormagen, de La Démocratie de l’abstention (Gallimard, 2007).
 
Alors que se profilent des élections municipales et européennes en 2014, une partie de la population ne vote plus…
Au cours des vingt dernières années, la hausse de l’abstention est forte et affecte la quasi-totalité des scrutins. On a enregistré des records historiques successifs d’abstention à l’occasion des dernières municipales (34% en 2008), des dernières européennes (59,5% en 2009) comme des dernières législatives (43% en 2012). La présidentielle étant pour l’instant épargnée, c’est surtout la progression du vote intermittent et très intermittent qui est notable, plus que le décrochage complet d’une catégorie de citoyens. Bien des inscrits ne se déplacent plus qu’à l’occasion des scrutins de très forte intensité, emmenés vers les urnes par les campagnes les plus mobilisatrices. Et si seulement 7% de la population électorale potentielle n’est pas inscrite, jusqu’à 25% des inscrits - parce qu’ils ne se sont pas réinscrits près de chez eux après un déménagement - doivent fournir un effort supplémentaire pour voter. Cette «malinscription» alimente largement l’abstention.
La démobilisation électorale touche d’abord les catégories populaires…
Aujourd’hui que les milieux populaires - avec le déclin du PCF et de la politisation syndicale - ne bénéficient plus de formes d’encadrement politique au travail ou là où ils résident, rien ne vient plus compenser leurs prédispositions à demeurer en retrait du vote. Comme les abstentionnistes, les votants les plus intermittents appartiennent aux catégories les plus jeunes, les plus fragiles économiquement et les moins diplômées. Aux dernières municipales, plus d’un jeune de 18-25 ans sur deux n’a pas voté, alors que c’était le cas de moins de deux citoyens âgés de 55 à 65 ans sur dix. L’abstention était aussi deux fois plus forte dans la catégorie des chômeurs et des travailleurs intermittents que chez les fonctionnaires. A chaque fois que l’abstention est forte, les citoyens les plus âgés et les plus stables sont surreprésentés dans les urnes.
En quoi la crise fait-elle le lit de l’abstention ?
Le scepticisme sur la capacité des politiques à améliorer la vie en période de crise n’est pas nouveau. Depuis le début des années 80, la succession d’alternances gauche/droite, qui n’a pas débouché sur une amélioration de la vie des plus fragiles, renforce le sentiment que voter ne sert plus à grand-chose. L’enquête «présidoscopie 2012» montre par exemple qu’une majorité de ceux qui ont participé à la dernière présidentielle étaient déjà largement désenchantés : 19% seulement des électeurs - et un tiers de ceux de Hollande - pensaient au moment de voter que l’élection pouvait avoir un effet bénéfique sur leur propre vie. Il y a de grandes chances pour que ceux-là ne se déplacent pas pour voter aux municipales ou aux européennes.
Les affaires constituent aussi un carburant de l’abstention…
Au-delà du scepticisme et du désenchantement, les affaires alimentent la méfiance à l’égard des professionnels. Parce qu’elles affectent aussi bien la droite que la gauche, elles viennent conforter l’idée d’un monde clos, éloigné des difficultés du quotidien, et s’exemptant des règles communes. Le discours du «tous pourris» trouve donc dans l’actualité de nouveaux arguments. Mais, avant même la méfiance, il y a la distance qui est aussi sociale.
Avec un Parlement loin d’être à l’image du pays…
On ne peut pas comprendre l’éloignement des milieux populaires des partis de gauche sans tenir compte du fait que de moins en moins d’élus sont issus de ces milieux. Et ont donc expérimenté leurs conditions d’existence. Actuellement, une dizaine de députés seulement ont été ouvriers ou employés ! La politique renvoie de plus en plus à un monde autre, radicalement étranger, composé de gens riches et surdiplômés qui ne comprennent rien aux difficultés de la vie quotidienne. Il n’est du coup pas très étonnant de constater que 71% des Français - et 64% des électeurs de Hollande - pensent que les responsables politiques ne se préoccupent pas de ce que pensent les gens comme eux.
Une défiance dont le FN fait allègrement son miel…
La hausse du vote frontiste est de plus en plus plausible. Les indicateurs de la porosité des frontières entre vote de gauche - et notamment vote PS - et vote FN se multiplient. Des enquêtes qualitatives menées à l’occasion de la présidentielle de 2012 montraient déjà qu’une partie des électeurs de Hollande éprouvait de l’attirance pour la candidature Le Pen. Et Joël Gombin [université de Picardie, ndlr] vient de montrer, à la faveur de la législative de l’Oise qui a vu s’affronter au second tour le candidat sortant de l’UMP et la candidate du FN, que 43% des électeurs qui avaient voté PS au premier tour auraient porté leur choix sur la candidate du FN au second [une analyse contestée par le PS]. Le FN a aussi montré à cette occasion sa capacité à mobiliser entre les deux tours, y compris parmi les abstentionnistes du premier tour.










ECONOMIE

 

Du premier bilan de Hollande à la guerre commerciale Chine-Europe : les 10 actus industrielles de la semaine

Par            
François Hollande

Premier bilan pour François Hollande, un an après son élection en tant que président de la République. La Chine réplique à l'imposition de lourds droits de douanes visant ses panneaux solaires en Europe. Retour également sur le lancement de la campagne de Pierre Gattaz pour prendre la tête du Medef, sur la sortie de Solvay du marché du PVC et sur les doutes concernant l'avenir du propriétaire des chantiers de l'Atlantique, le sud-coréen STX. Retrouvez les dix actus qu'il ne fallait pas manquer dans cette nouvelle semaine d'industrie.
 
Hollande souffle sa première bougie à l'Elysée
Le 6 mai 2012, François Hollande était élu président de la République française. Un an après : croissance en berne, fiscalité en hausse, affaire Cahuzac... Rien ne semble aller dans l’Hexagone. Pourtant, depuis l’automne, les mesures engagées par François Hollande pour dynamiser la compétitivité des entreprises se sont enchaînées. A l'occasion de ce premier bilan, des industriels se sont confiés à L'Usine Nouvelle pour évoquer leurs principales préoccupations.

Pékin déterre la hache de guerre commerciale
Le ministère chinois du commerce a annoncé l'ouverture d'une procédure antidumping contre divers fabricants européens (mais aussi américains et japonais) de tubes d’acier sans soudure, servant principalement aux industries électriques et pétrolières. L'ouverture de cette enquête intervient deux jours après que la Commission européenne a approuvé l'imposition de lourds droits de douane sur les panneaux solaires importés de Chine.
Un lieutenant par région : EADS adapte son organisation
Le PDG du groupe EADS, Tom Enders, a demandé aux principaux membres du comité exécutif de prendre directement en charge des zones géographiques afin d'établir des partenariats industriels et technologiques plus directs avec les pays clients. Fabrice Brégier patron d'Airbus sera par exemple en charge de représenter l'ensemble des activités d'EADS en Chine, l'un des tout premiers marchés pour l'avionneur pour les 20 ans à venir. Le nouveau patron d'Eurocopter, Guillaume Faury, se focalisera lui sur le Brésil.

Gattaz entre officiellement en campagne
Pierre Gattaz a lancé sa campagne pour la présidence du Medef en Auvergne. Le PDG de Radiall affute ses propositions. En réaction à l'annonce d'une privatisation partielle de certaines entreprises, il a affirmé qu'il était urgent d’utiliser le produit de la vente pour réduire rapidement et fortement le coût du travail. Dimanche 6 mai, le comité statutaire du Medef avait confirmé les candidatures des cinq candidats qui souhaitent succéder à Laurence Parisot le 3 juillet prochain.

Solvay prépare sa sortie des activités PVC
Le groupe Solvay a annoncé un rapprochement avec Ineos pour ses activités dans le polychlorure de vinyle (PVC) qu'il a déjà prévu de céder d’ici à six ans. Comme Arkema - qui a cédé son pôle vinylique au groupe Klesh en 2011 - Solvay est confronté à un défi qui peut se résumer en une question : comment se débarrasser d’une activité qui n’est plus rentable et se recentrer sur les produits à haute valeur ajoutée ?

STX France bientôt orphelin de sa maison-mère coréenne ?
Endetté, le groupe sud-coréen STX Offshore & Shipbuilding cherche à céder des actifs, dont les chantiers de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et de Lanester (Morbihan). L'Etat français, actionnaire minoritaire, n'envisage pas de nationalisation.

Baptême du feu pour Michel Combes chez Alcatel-Lucent
A l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires du mardi 7 mai, Michel Combes, qui a succédé à Ben Verwaayen le 1er avril dernier à la direction générale d’Alcatel-Lucent, a évoqué quelques pistes pour sa stratégie, qu’il présentera d’ici à mi juillet.

Plus de 1 000 morts dans l'effondrement d'un immeuble-usine au Bangladesh
Le bilan du pire accident industriel au Bangladesh a dépassé les 1 000 morts après la découverte de nouveaux corps dans les décombres d'un immeuble du secteur textile qui s'est effondré près de Dacca fin avril dernier.

Un smartphone Amazon à écran 3D ?
Le smartphone du géant du e-commerce disposerait d'un écran permettant de voir en trois dimensions et sans lunettes spéciales, affirme le Wall Street Journal qui cite des sources proches du dossier. Ce téléphone ferait partie d'une série de nouveautés qui marquerait une grande offensive d'Amazon dans l'électronique grand public
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Nouvelle donne dans les services à l'environnement
Veolia Environnement va accélérer son plan de réduction des coûts et envisage une profonde réorganisation du groupe. Les utilities à la française, Veolia tout comme son principal concurrent Suez Environnement, doivent faire face à une nouvelle donne dans leurs métiers.










Ouverture d’une vaste enquête internationale pour traquer l’évasion fiscale

   

Le ministre britannique des Finances, George Osborne, lors d'une réunion du G7 à Aylesbury, dans le sud de l'Angleterre
Le ministre britannique des Finances, George Osborne, lors d'une réunion du G7 à Aylesbury, dans le sud de l'Angleterre (Photo Alastair Grant. AFP)
                                                         
Libération
Les services fiscaux américain, britannique et australien ont entamé une vaste enquête internationale après avoir reçu des milliers de fichiers informatiques sur des comptes secrets dans des paradis fiscaux, à l’heure où le secret bancaire semble plus que jamais menacé.
«Nous allons débusquer les fraudeurs», a averti vendredi le ministre britannique des Finances, George Osborne. «Le message est simple: si vous faites de l’évasion fiscale, nous serons à vos trousses».
«Il pourrait s’agir du début d’une des plus grandes enquêtes fiscales de l’histoire», selon le Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ), l’ONG de Washington qui avait début avril été à l’origine d’une cascade de révélations sur les paradis fiscaux baptisée «Offshore Leaks».
Les administrations fiscales de ces trois pays ont révélé dans des communiqués être en possession d’une vaste quantité de données sur des placements et montages financiers offshore qui vont leur permettre de traquer d’éventuels évadés fiscaux.
La masse de données dont elles disposent dépasse de loin celle de «l’Offshore Leaks»: 400 gigabits d’informations alors que l’ICIJ, et ses 2,5 millions de fichiers secrets, n’avait obtenu «que» 260 gigabits.
Dans leurs communiqués, les trois administrations fiscales ne précisent pas quand elles sont entrées en possession de ces fichiers. Selon Gerard Ryle, le directeur de l’ICIJ, elles les détenaient en réalité «depuis de nombreuses années».
«J’ai du mal à comprendre pourquoi ils annoncent ça maintenant», a-t-il indiqué à l’AFP.
Pour le moment, rien n’a filtré sur le contenu précis de ces documents et sur les particuliers ou entreprises qui pourraient être mis à l’index.
Phase plus active
Le fisc britannique a toutefois relevé que ces données «dévoilaient l’usage intensif par de riches particuliers ou des entreprises de structures offshore complexes pour dissimuler des actifs» et a souligné que plus de 100 bénéficiaires avaient déjà été identifiés.
Son homologue américain, l’Internal revenue service (IRS), a précisé que Singapour, les Iles Vierges britanniques, les Iles Caïmans et les Iles Cook faisaient partie des juridictions visées par l’enquête.
«Des conseillers fiscaux pourraient également être visés par des amendes civiles et des poursuites pénales pour avoir promu des techniques d’évasion fiscale», a prévenu l’IRS.
Le ministère allemand des Finances a confirmé avoir reçu ces fichiers qui doivent, selon lui, permettre «de découvrir et combattre des stratégies et des modes opératoires (d’évasion fiscale) très complexes».
Après les révélations de la presse dans le cadre de «l’Offshore Leaks», cette enquête internationale ouvre une nouvelle phase plus concrète, selon le patron de la lutte contre les paradis fiscaux à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
«Ce sont à présent les administrations fiscales qui détiennent les données et qui vont pouvoir procéder à des vérifications», a expliqué à l’AFP Pascal Saint-Amans.
Cette enquête intervient quelques semaines après un nouveau coup porté au secret bancaire, clé de voûte de l’évasion fiscale.
Mi-avril à Washington, les ministres des Finances du G20 ont exhorté la communauté internationale à adopter «l’échange automatique d’informations», qui obligerait les banques partout dans le globe à informer les pays dès qu’elles reçoivent un dépôt d’un de leurs ressortissants.
«Il y a une forte pression en Europe sur les paradis fiscaux» depuis les révélations de «l’Offshore Leaks», estime Gerard Ryle. «Les dirigeants doivent donner l’impression de faire quelque chose parce que les gens sont ulcérés par ce qu’ils ont appris».
De nouvelles révélations sont à attendre, selon M. Saint-Amans. «Avec cette volonté politique, les gens commencent à sentir le vent tourner et de plus en plus d’informateurs se manifestent auprès des autorités».
 
 
 
 
 
 
 
 

JUSTICE ?

 

Affaire Bettencourt : 105 députés UMP soutiennent Henri Guaino contre le juge Gentil

Le Monde.fr avec AFP
Le député UMP Henri Guaino, à l'Assemblée nationale, le 15 janvier.
Le député UMP Henri Guaino, à l'Assemblée nationale, le 15 janvier. | Reuters/CHARLES PLATIAU


Le député des Yvelines Henri Guaino (UMP), poursuivi par l'Union syndicale des magistrats (USM) après ses propos contre le juge bordelais Jean-Michel Gentil, qui a mis en examen Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire Bettencourt, a reçu le soutien d'une centaine de parlementaires UMP, indique Le Figaro samedi 11 mai.
"Dans une lettre ouverte au procureur de Paris, ils s'étonnent de la décision du parquet d'ouvrir une enquête préliminaire sur les propos de Guaino", écrit le quotidien qui souligne qu'ils reprennent à leur compte les attaques de leur collègue député: "Comme lui, nous affirmons que le juge (...) 'a déshonoré un homme, a déshonoré les institutions et a déshonoré la justice en plaçant Nicolas Sarkozy en examen'". Cette phrase, explique Le Figaro, Henri Guaino l'avait prononcée le 22 mars, au lendemain de la confrontation entre le juge Gentil et l'ancien chef de l'État. Pendant près d'une semaine, précise le quotidien, il avait dénoncé dans plusieurs médias une "décision grotesque", "irresponsable", une "salissure pour la France".
L'Union syndicale des magistrats (USM) a déposé plainte pour "outrage à magistrat et discrédit jeté sur une décision de justice" contre le député UMP, proche de M. Sarkozy. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. L'ancien chef de l'Etat a été mis en examen par le juge Gentil pour abus de faiblesse à l'encontre de Liliane Bettencourt.
 
"LE DÉLIT D'OPINION N'EXISTE PAS !"
 
L'ancien-conseiller du président de la République, "ne renie pas ses propos, bien au contraire", affirme le quotidien auquel il a déclaré : "ce que j'ai dit est certes violent, mais c'est mon opinion, et jusqu'à nouvel ordre, le délit d'opinion n'existe pas ! Sinon, on est plus en République. Personne ne doit pouvoir échapper à la critique". "Dans sa croisade", il "a été rejoint par une bonne moitié du groupe UMP à l'Assemblée", note Le Figaro. "Parmi les signataires figurent Jean-François Copé et ses principaux soutiens, comme Christian Jacob, Michèle Tabarot ou Claude Goasguen. D'autres poids lourds du parti, comme Xavier Bertrand ou Benoist Apparu font également partie des signataires. Les fillonistes, eux, sont moins nombreux, à l'exception notable de Laurent Wauquiez", détaille le quotidien.
"Nous faisons nôtres tous (c)es propos", écrivent les signataires dans leur lettre ouverte. Quitte à s'exposer eux-mêmes à des poursuites judiciaires : "Nous entendons assumer toutes les conséquences", ajoutent-il. "L'enquête ouverte par le parquet pourrait amener Henri Guaino à être entendu par la brigade de répression de la délinquance sur la personne, en charge de l'affaire. Il pourrait ensuite être renvoyé devant la justice. Le délit d'outrage à agent public qui lui est reproché est passible de six mois de prison et de 7 500 euros d'amende", remarque Le Figaro.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le Conseil de l'Europe saisi sur la "répression" de la "Manif pour tous"

Le Monde.fr avec AFP
 
Le Conseil de l'Europe a été saisi d'une question du Parti populaire Européen (PPE, droite) sur "la répression croissante et inquiétante" en France des opposants au mariage homosexuel, révèle samedi 11 mai Le Figaro. Selon le quotidien, le Comité des ministres – qui regroupe les ambassadeurs des 47 États membres du Conseil de l'Europe – "vient d'être saisi par l'Italien Luca Volontè, président du groupe PPE à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, d'une question écrite mettant en cause la gestion, par le gouvernement français, des manifestations contre la loi Taubira".
"Le mouvement social de défense de la famille qui anime actuellement la France, écrit Luca Volontè, fait l'objet d'une répression croissante et inquiétante, inacceptable de la part d'un État membre du Conseil de l'Europe", ajoute le quotidien conservateur. "Ainsi, lors de la manifestation du 24 mars 2013, poursuit-il, de nombreuses personnes dont de très jeunes enfants, des femmes et des personnes âgées ont été violentées par les forces de l'ordre", assure le parlementaire italien, selon Le Figaro. "Quelles mesures le comité des ministres entend-il prendre pour engager le gouvernement français à mettre un terme à cette violence ?" demande M. Volontè.
Le Comité des ministres – qui exerce notamment un rôle de surveillance du respect par les Etats membres de la démocratie, des droits de l'homme et de l'Etat de droit – devrait répondre avant la fin du mois, assure le quotidien.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Séquestrées de Cleveland: Castro est bien père de l'enfant né en captivité
 
 
 

CLEVELAND (Etats-Unis) — Ariel Castro, inculpé pour avoir séquestré et violé trois femmes pendant une dizaine d'années dans sa maison de Cleveland, est bien le père d'une fillette née en captivité, ont confirmé vendredi les autorités, la fille du suspect confiant vivre un "film d'horreur". "Castro est le père de la petite fille de six ans née en captivité" a annoncé le ministre de la Justice de l'Ohio (nord des Etats-Unis) Mike DeWine à l'issue d'une analyse ADN.
La fillette prénommée Jocelyn est l'enfant d'Amanda Berry, qui est parvenue lundi grâce à un voisin à s'échapper de la maison et à faire libérer ses deux compagnes d'infortune, Gina DeJesus et Michelle Knight.
Le procureur américain Timothy McGinty a affirmé jeudi qu'il envisageait de requérir la peine de mort contre le suspect pour les violences subies par les jeunes femmes qui, selon lui, "dépassent l'entendement". Il va notamment chercher à requérir des charges "pour chaque acte de meurtre aggravé (qu'Ariel) a commis en interrompant des grossesses", passible de peine mort dans cet Etat.
Car outre la séquestration et les viols répétés, le suspect aurait forcé l'une des captives, Michelle Knight, celle qui a passé le plus grand nombre d'années sous sa coupe, près de 11 ans, à interrompre plusieurs grossesses. Michelle Knight a raconté aux policiers qu'elle était tombée enceinte "au moins cinq fois", selon CBS. A chaque fois, Ariel Castro l'affamait et lui donnait des coups dans le ventre jusqu'à ce qu'elle fasse une fausse couche, selon un rapport de police cité par plusieurs médias.
Michelle Knight a été la dernière à quitter l'hôpital vendredi, quand les deux autres femmes étaient déjà sorties mardi matin. La jeune femme de 32 ans "a bon moral" mais "demande que l'on continue à respecter sa vie privée", selon l'hôpital.
Michelle Knight avait disparu en 2002 à l'âge de 21 ans, Amanda Berry en 2003 à l'âge de 16 ans, et Gina DeJesus en 2004 à l'âge de 14 ans.
"Réapprendre à communiquer"
La fille aînée d'Ariel Castro, Angie Gregg, a confié de son côté vivre "un film d'horreur" dans lequel "nous serions les personnages principaux, sans rien soupçonner de ce qui se passait".
"Toutes ces choses bizarres que j'ai remarquées ces dernières années, comme la manière dont il fermait si soigneusement à clé toute sa maison, certaines parties de la maison aussi, ou encore le fait que quand on dînait chez ma grand-mère il partait une heure, puis revenait sans donner d'explication, tout cela fait sens maintenant", a-t-elle raconté sur CNN.
Il y a deux mois, a rapporté Angie Gregg, son père lui avait montré la photo d'une petite fille sur son portable en racontant qu'elle n'était pas son enfant mais "l'enfant d'une de (ses) amies avec quelqu'un d'autre".
Reste désormais à savoir comment les trois jeunes femmes vont réapprendre à vivre après leur calvaire.
Reprendre une vie normale "sera un parcours long et délicat", car elles "devront réapprendre à communiquer avec les autres, librement, sans se demander si elles vont vivre ou être tuées", a expliqué à l'AFP Michael Mantell, ancien chef psychologue de la police de San Diego (Californie).
Après avoir été suivies pas à pas par les médias depuis lundi, leur thérapeute devra faire en sorte "qu'elles ne parlent pas trop, et trop vite, et se retrouvent noyées par des souvenirs qu'elles ne peuvent affronter", prévient Elaine Ducharme, psychologue spécialisée dans les violences sexuelles à Glastonbury (Connecticut).
Leur découverte a relancé les recherches d'autres disparues. Le FBI a lancé vendredi un appel à témoins concernant deux autres adolescentes disparues dans la même ville: Christina Adkins en 1995 à l'âge de 18 ans, et Ashley Summers en 2007 à l'âge de 14 ans.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Guatemala : Rios Montt condamné à 80 ans de prison pour génocide et crimes de guerre      
 
 

Guatemala : Rios Montt condamné à 80 ans de prison pour génocide et crimes de guerre
GUATEMALA, 10 mai 2013 (AFP) - La justice du Guatemala a condamné vendredi l'ex-dictateur Efraín Ríos Montt, âgé de 86 ans, à une peine de 80 ans de prison, 50 pour génocide et 30 pour crimes de guerre.

"Les actes de José Efraín Ríos Montt relèvent du génocide (...) et la peine qui y correspond doit être appliquée", a déclaré la juge Jazmín Barrios lors de la lecture du verdict duquel l'accusé peut faire appel.  
Vêtu d'un costume sombre, l'ex-dictateur a écouté impassible l'annonce du verdict. La juge a également demandé la révocation de son placement en résidence surveillée depuis début 2012 et son incarcération.  
C'est durant sa présidence de 1982 à 1983, courte mais particulièrement dure qu'ont été perpétrés les pires crimes contre les indigènes durant la guerre civile de 36 ans. José Efraín Rios Montt est le premier président sud-américain a être condamné pour génocide.  
Le tribunal s'était retiré vendredi matin pour délibérer sur la culpabilité de l'ex-dictateur après l'ultime déposition du co-accusé de M. Montt, l'ancien chef du renseignement José Mauricio Rodriguez.  
"Au cours des débats, il n'a été présenté aucun document indiquant : Mauricio Rodriguez a demandé de tuer untel (...), a demandé de brûler une maison ou a commis telle aberration", a plaidé l'ancien général Rodriguez dans sa dernière déclaration.  
La veille, c'est le principal accusé qui avait clamé son innocence. "Je n'ai eu jamais eu l'intention, l'objectif, de détruire une ethnie (...) Je ne suis pas génocidaire", avait fermement déclaré M. Rios Montt, assurant avoir été très occupé par ses activité de chef d'Etat et ne pas avoir le contrôle sur les militaires.  
Les deux anciens généraux sont jugés depuis le 19 mars pour le massacre par l'armée de 1.771 indiens de l'ethnie maya des ixiles dans le département de Quiché (nord), sous le régime de M. Rios Montt.  
Sous l'autorité de cet ancien dictateur, arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en 1982 et délogé de la même façon l'année suivante, l'armée à appliqué la politique de "la terre brûlée" à l'encontre de communauté indiennes soupçonnées de soutenir les guérillas de gauche, en pleine guerre froide.  
La guerre civile au Guatemala (1960-1996), a fait 200.000 morts et disparus, selon les Nations unies.  
Au cours du procès, plus d'une centaine de survivants sont venus raconter les atrocités commises par les militaires.  
Les visages masqués par des tissus colorés, des femmes indigènes ont notamment rapporté des viols collectifs.  
Un autre témoin, Julio Velasco, enfant à l'époque, a assuré avoir vu des soldats "utiliser la tête d'une vieille femme comme ballon" dans un campement militaire où il avait été emmené de force.  
Le magistrat chargé de l'accusation, Orlando Lopez, a requis 75 ans de réclusion à l'encontre de MM. Rios Montt et Rodriguez, bien que la peine maximale au Guatemala soit de 50 ans.  
Les avocats de la défense estiment pour leur part que le procès est illégal et exigent son annulation pour vice de procédure, avec un retour à la phase d'enquête initiale.  
Me Francisco Palomo, un des conseils de M. Rios Montt, assure avoir "les armes légales" pour faire appel en cas de déclaration de culpabilité.  
Les organisation de défense des droits de l'homme restent quant à elles dans l'expectative. "Oui, il y a eu génocide", clame en lettres rouge sur fond noir une banderole tendue sur une place face au tribunal, à Guatemala.  
"Cette décision sera historique si le général Rios Montt est condamné car aucun chef d'Etat en Amérique ni dans le monde n'a été condamné pour génocide par un tribunal national", a affirmé Pascal Paradis, responsable d'Avocats sans frontière Canada (CBSA), qui a assisté au procès.  
Ce procès a divisé les quelque 14 millions de Guatémaltèques. Certains affirment qu'il y a eu des violations des droits de l'homme mais pas de génocide, parmi eux le président actuel, l'ancien général Otto Pérez (droite).  
D'autres soutiennent que des rapports de l'ONU et de l'Eglise confirment qu'un génocide a été perpétré.
 Rédigé par Par Edgar CALDERON, Henry MORALES ARANA











 

SOCIETE

 

Garde d’enfants: le dernier père retranché dans la cathédrale d’Orléans est descendu

   

Deux des quatre pères juchés sur la cathédrale d'Orléans pour défendre leurs droits, le 9 mai 2013
Deux des quatre pères juchés sur la cathédrale d'Orléans pour défendre leurs droits, le 9 mai 2013 (Photo Alain Jocard. AFP)
                                                          
       
                                        
Libération
Le dernier père retranché depuis jeudi dans la cathédrale d’Orléans pour dénoncer des problèmes de garde d’enfants à la suite de séparations en est descendu samedi peu après 08H00, fatigué et amer.
Au total, neuf parents, dont une mère, avaient investi jeudi une terrasse du monument située au-dessus de la façade principale, au pied de la tour sud. Cinq étaient redescendus dans la soirée de jeudi, trois autres vendredi en fin de journée.
Si les trois pères qui sont descendus vendredi vers 19H00 avaient estimé être plutôt confiants dans l’évolution de leur dossier et jugé que leur action avait permis de faire évoluer le choses, le dernier à être descendu samedi matin était lui amer, selon la correspondante de l’AFP. Il a estimé que son action n’avait servi à rien, avant de suivre des policiers pour être entendu.
Le groupe de parents qui s’était installé dans la cathédrale réclamait la «coparentalité» et que «le droit des enfants à leurs deux parents soit respecté par la justice» en cas de divorce.
Des membres de l’association SOS Papa-Loiret et du collectif La Grue jaune, créé après l’action en février d’un père divorcé qui s’était retranché en haut d’une grue à Nantes pour réclamer le rétablissement de son droit de visite pour son fils, étaient arrivés vendredi à Orléans. Ils s’étaient installés sur le parvis de la cathédrale, où ils avaient installé une table et quelques jouets, ainsi que des pancartes.
Mais leur venue avait été critiquée par des membres du groupe de la cathédrale qui avaient dénoncé la «récupération» de leur mouvement par SOS Papa et La Grue jaune.
«Ce sont des guignols sectaires et misogynes que nous condamnons», avait ainsi déclaré vendredi Cédric Constant, qui bataille depuis huit ans pour obtenir la garde de son fils.
«Nous sommes là pour délivrer un message à nos enfants, pour défendre nos revendications personnelles, et non pas pour des revendications nationales. Et ce n’est pas un message contre les mamans, même si elles profitent du système, mais contre la lenteur de la justice», avait-il dit.
Le groupe de la cathédrale était venu de plusieurs régions de France, dont la Bretagne, la Lorraine, ou des villes de Caen, Belfort et Périgueux. Ils avaient investi la cathédrale jeudi après-midi à l’occasion d’une visite de l’édifice qu’ils avaient eux-mêmes organisée.










Nigeria : la police libère 17 adolescentes retenues dans une "usine à bébés"

Le Monde.fr avec AFP

Dix-sept adolescentes, retenues prisonnières dans une même maison, enceintes du même homme et dont les bébés étaient destinés à être vendus, ont été libérées par la police au Nigeria, a-t-on appris vendredi 10 mai de source officielle.

Onze enfants en bas âge ont également été retrouvés dans cette "usine à bébés" que les voisins prenaient pour un orphelinat ou un refuge pour femmes enceintes et appelaient "Maison Ahamefula de bébés sans mères". Une femme soupçonnée d'avoir organisé ce trafic est toujours recherchée, a déclaré Joy Elomoko, porte-parole de la police de l'Etat d'Imo, dans le sud-est du Nigeria.
On ne sait pas si les jeunes filles, âgées de 14 à 17 ans, avaient été amenées dans la maison de force. Elles ont raconté à la police qu'elles avaient toutes été mises enceintes par un jeune homme de 23 ans, actuellement en prison ainsi que par le garde qui surveillait la maison.

LE TRAFIC D'ÊTRES HUMAINS RÉPANDU AU NIGERIA
"Les jeunes filles ont affirmé qu'elles n'étaient nourries qu'une seule fois par jour et n'étaient pas autorisées à quitter la maison", a indiqué Mme Elomoko. Elles ont expliqué à la police que leurs enfants devaient être vendus à des personnes "désireuses de les acheter", a encore indiqué la porte-parole.

Dans un rapport sur le trafic d'êtres humains publié le mois dernier, l'UE a classé le Nigeria comme le pays où ce fléau est le plus répandu. Ce rapport indique que la vente d'enfants y est courante et que la police a déjà découvert ce type d"usines à bébés".
En mai 2011, dans l'Etat d'Abia (sud-est), la police a libéré 32 jeunes filles enceintes qui ont indiqué qu'on leur avait offert entre 25 000 et 30 000 naira (191 dollars) selon le sexe de leur bébé. Un autre groupe de 17 jeunes filles a été découvert en octobre 2011 dans l'Etat d'Anambra (sud) dans des circonstances semblables. L'Unesco a classé le trafic d'êtres humains en troisième place des crimes commis au Nigeria, après la corruption et le trafic de drogue.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DIVERS

 

Internet : les Bretons ont désormais leur propre extension en .bzh


Après les .com, les .fr ou les .net, voici désormais les .bzh : après appel d'offres, l'Icann, le gendarme de l'Internet, a donné son feu vert à de nouvelles extensions. Les Bretons ne sont pas les seuls ravis : .paris va aussi exister prochainement...

Après les .com et les .fr, voici désormais les .bzh © Fotolia.com - jamdesign

Ils disent se battre depuis près de dix ans : la région Bretagne et l'association www.bzh sont très fières d'avoir obtenu le droit d'accoler un .bzh aux futurs sites Internet bretons. "Cette décision n'est pas une fin en soi, loin de là : c'est la permission donnée à la Bretagne de chercher les voies et moyens pour que ce projet voie le jour. Ce sera le cas lorsque les premiers sites Internet apparaîtront sur le web, et lorsque des milliers de sites seront en .bzh", expliquent-elles.
L'Icann, l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, l'organisme qui régule Internet, a donc donné son feu vert à de nouvelles extensions. A l'issue d'un appel d'offres, elle avait reçu quelque 1.900 dossiers, dont une cinquantaine en France. La Bretagne (.bzh) ouvre le bal, ainsi d'ailleurs que Paris (.paris).
Cette opération est considérée comme l'une des plus importantes évolutions de la structure d'internet depuis des années. Elle va permettre à des entreprises, des organisations ou des collectivités de déposer leur propre nom ou marque, ou un nom plus générique.
 












Coronavirus : trois cas suspects négatifs, doute sur un quatrième

Le Monde.fr avec AFP

Trois cas suspects de contamination par le nouveau coronavirus, proche de celui du Sras, se sont finalement révélés négatifs, selon les résultats des tests, a indiqué le ministère de la santé dans la nuit de vendredi à samedi. Un quatrième cas, qui concerne un patient ex-voisin de chambre du malade atteint, requiert "des examens complémentaires", selon le même communiqué.

Le premier cas d'infection par le nouveau coronavirus (nCoV) en France, provoquant de graves problèmes respiratoires, a été confirmé le 7 mai dernier, rappelle le ministère dans un communiqué. Des recherches ont été conduites auprès de l'entourage de ce malade, un homme 65 ans actuellement hospitalisé en réanimation à Lille, ainsi que dans les hôpitaux dans lesquels il avait séjourné (centres hospitaliers de Valenciennes et Douai).

"DES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES SONT NÉCESSAIRES"

"Parmi les cent vingt personnes identifiées, trois, puis une quatrième dans la journée du 10 mai, présentaient des symptômes qui ont conduit à des prélèvements virologiques et à leur mise sous observation, en isolement, en service d'infectiologie", note le ministère.

"Pour trois personnes, des résultats négatifs viennent d'être confirmés par le centre national de référence de l'Institut Pasteur, à Paris." Pour le patient qui avait côtoyé l'homme de 65 ans atteint du nouveau coronavirus, lors de son séjour à l'hôpital de Valenciennes du 27 au 29 avril "des examens complémentaires sont nécessaires". Ce patient est actuellement hospitalisé et isolé en service d'infectiologie au CHRU de Lille. La ministre de la santé, Marisol Touraine, se rend samedi matin au CHRU de Lille, ajoute-t-on de même source.
Le malade s'était présenté le 23 avril au centre hospitalier de Valenciennes (Nord), où il était suivi pour une maladie chronique. Il présentait des troubles digestifs et avait été placé en service de réanimation. Ce service étant complet, il avait ensuite été transféré le 29 avril au centre hospitalier de Douai (Nord) où des troubles respiratoires avaient été constatés.

33 CAS CONFIRMÉS DANS LE MONDE

Son état de santé a nécessité la mise en place d'une assistance extra-corporelle pour prendre le relais de ses fonctions respiratoires. Il a dû par conséquent être transféré au CHRU de Lille, le seul établissement de la région pratiquant ce type de prise en charge médicale. Le malade est placé dans une chambre d'isolement, en service de réanimation, dans un "état très sérieux mais stable", selon l'ARS.
Une ligne téléphonique dédiée devait être mise en place au centre hospitalier de Valenciennes pour répondre aux demandes de renseignements du personnel de l'établissement. "Les équipes sont parfaitement sereines", a néanmoins indiqué Jean-Luc Chagnon, médecin au sein de l'établissement. Le premier cas français confirmé d'infection par le nouveau coronavirus survient dix ans après la pandémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère), partie de Chine, qui avait causé la mort de plus de 800 personnes et suscité l'inquiétude partout dans le monde.
Des cas d'infection ont déjà été détectés en Arabie saoudite, en Jordanie, au Royaume-Uni et en Allemagne. Au total, 33 cas confirmés dans le monde de ce nouveau coronavirus, ont été notifiés à l'OMS depuis septembre 2012 et 18 personnes en sont mortes, dont 11 en Arabie Saoudite.










Une chaîne humaine organisée contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes

Rendez-vous important pour les opposants ce samedi : ils organisent une chaîne humaine autour de la zone où doit en principe être construit le futur aéroport de Nantes, à Notre-Dame-des-Landes. Après des mois de lutte, des affrontements à l'automne dernier, l'environnement est aujourd'hui plus apaisé. Les trois rapports remis au gouvernement en avril ont notamment détendu la situation sur place.
        
Les opposants à Notre-Dame-des-Landes multiplient les actions, comme ici le 15 avril devant la préfecture de Nantes © Maxppp

Ils sont toujours là, sur ce bocage de Loire-Atlantique baptisé "ZAD", comme "Zone à défendre". À Notre-Dame-des-Landes, entre 100 et 300 militants anticapitalistes occupent toujours le terrain, entretiennent les cabanes et maisons construites sur place, sèment les terrains. Mais ce samedi, la mobilisation ira bien au-delà.
Près de 200 bénévoles travaillent sur l'événement de ce 11 mai, prévu au départ en décembre dernier, mais qui avait été reporté dans un contexte tendu d'affrontements entre opposants à l'aéroport et gendarmes. La chaîne humaine de ce samedi a besoin de 25.000 manifestants au moins pour entourer le périmètre de 25 kilomètres constitué par la ZAD. Ils étaient 40.000, selon les organisateurs, à défiler en novembre dernier.

Un contexte apaisé

Mais l'époque n'est plus du tout la même. Les gendarmes sont définitivement partis à la fin du mois d'avril, laissant les opposants occuper le terrain en toute quiétude.
 
 
Un peu plus tôt dans le mois, trois rapports remis au gouvernement avaient aussi désamorcé la tension, en proposant des améliorations du projet, qui devraient a priori repousser la date d'inauguration, prévue au départ en 2017. En juin est en outre attendu le plan de la préfecture de Loire-Atlantique, sommé de faire quelque chose pour limiter les dégâts du projet sur l'environnement et les terres agricoles.

Les politiques aussi

La chaîne humaine permettra aussi aux opposants de se compter : près de 200 collectifs anti-Notre-Dame-des-Landes se sont créés à travers le pays. Certains monteront depuis leur région d'origine, en car, avec des revendications bien plus larges.




Côté politique aussi, la mobilisation est d'importance. Les députés européens d'Europe Écologie-Les Verts, dont Yannick Jadot, Éva Joly et José Bové, ont annoncé leur venue, soutenant que "l'abandon du projet doit être acté".
 
 

Si officiellement les organisateurs ne se donnent pas d'ambition précise en termes de chiffre, ils rêvent sans le dire trop fort d'une mobilisation qui dépasserait celle de novembre dernier, et qui approcherait pourquoi pas les 100.000 participants. De quoi remettre les opposants au centre du jeu, et mettre encore un peu plus la pression sur le gouvernement déjà bien occupé sur d'autres fronts.
 

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