HUMOUR......ENCORE QUE......
LE SPECTRE DU REMANIEMENT - la Parisienne LIbérée
POLITIQUE
L'UMP critique fort mais propose peu
Enlisée dans ses querelles internes, l'UMP ne s'est toujours pas penchée sur sa nouvelle doctrine. Les quadras promettent de le faire… dans leur coin.
Il aura donc fallu un an - si l'on prend l'élection présidentielle comme point de départ - pour que Jean-François Copé et François Fillon trouvent un modus vivendi politique (l'accord date de mardi soir). Il faudra davantage pour que l'UMP se dote d'une nouvelle doctrine. Les deux hommes, que l'on dit si différents, ont émis exactement le même diagnostic hier à l'annonce de l'entrée du pays en récession. François Hollande porte une responsabilité majeure dans la dégradation de la conjoncture, ont-ils défendu. Il a « stoppé les réformes » (Fillon), laissé filé la dépense et « étranglé les entreprises par une aggravation des mesures fiscales » (Copé). Trop de fiscalité, pas assez d'économies, l'UMP reprend depuis un an son credo libéral des périodes d'opposition. « Credo qu'elle s'empresse d'oublier une fois au pouvoir », relève, fataliste, le libéral Hervé Novelli. Elle critique la politique du gouvernement, le dit haut, utilise les leviers parlementaires (saisine du conseil constitutionnel), et manifeste même dans la rue. Mais que propose-t-elle concrètement, quelle vision défend-elle pour le pays ? Le bilan est faible, comme souvent après une défaite. L'UMP a passé l'essentiel de l'année dans ses querelles internes. L'ombre de Nicolas Sarkozy plane toujours, bridant la réflexion. « Il faut défendre ce que nous avons fait pour assouplir les 35 heures », a-t-il ainsi discrètement demandé, pour réhabiliter son dispositif d'heures supplémentaires. La machine programmatique est au point mort. Des conventions ont été organisées, mais sans idées nouvelles, juste pour donner le change.
Repartira-t-elle ? Pas sûr. En instituant les primaires, l'UMP inscrit dans ses gènes le chacun pour soi. Valls et Montebourg l'ont montré au PS : les quadras ont tout intérêt à « monter leur boutique » et à trouver des idées sur lesquelles être personnellement identifiés, comme tentent de le faire Bertrand, Le Maire, Wauquiez, NKM et Pécresse. Ils en sont persuadés, la liberté et l'audace viendront d'eux. Encore faut-il que leur rivalité n'annihile pas leurs efforts. Les grands moments d'opposition de l'année ne sont en tout cas pas venus de l'UMP. Mais des « pigeons » sur la fiscalité et des réseaux catholiques sur le mariage gay.
Cécile Cornudet, Les Echos
UMP : un an d'opposition et peu de propositions
Le parti organisait mercredi soir une convention sur le bilan de la première année de François Hollande.
Jean-François Copé lors de la convention sur le bilan de François Hollande AFP
Un an, ça se fête. Voilà trois semaines que l'UMP célèbre à sa manière la première année de François Hollande à l'Elysée. Le parti lui consacrait mercredi soir une convention, rue de Vaugirard. Objectif fixé par Jean-François Copé : "s'opposer mais aussi proposer". Le président provisoire de l'UMP a ensuite dressé le bilan de cette première année placée selon lui sous le signe de "l'échec". La gestion des "émeutes du Trocadéro" et l'entrée de la France en récession sont pour lui "un concentré en trois jours du début du quinquennat". Et de faire la promesse de ne "jamais lâcher" le ministre de l'Intérieur et le président de la République sur les incidents qui ont émaillés la cérémonie organisée par le PSG pour fêter son titre de champion de France. Promesse chaleureusement applaudi par les militants venus nombreux. "Contrairement à d'autres partis, nous, nous sommes un parti de gouvernement", a encore dit Jean-François Copé.
"Transformer un engagement sociétal en engagement politique"
Le 26 mai prochain, que cela plaise ou non dans ses propres rangs, celui qui avait promis à François Hollande "un printemps des cons" sera dans la rue aux côtés des opposants à l'ouverture du mariage au couple de même sexe. Et invite les manifestants à "dire non à l'ensemble à la politique de François Hollande". Car le texte est désormais voté et Copé aimerait bien élargir la contestation et "transformer un engagement sociétal en engagement politique". Il se fixe "pour mission" de convaincre les manifestants de "rejoindre l'UMP" ."Une année de mensonges"
Les cadres du parti se sont ensuite succédé à la tribune à un rythme soutenu. Valérie Pécresse a fustigé "l'overdose fiscale", Eric Woerth "la sous évaluation de la crise" et Luc Chatel la trahison de la jeunesse française. Un long réquisitoire contre le chef de l'Etat et son gouvernement tenus pour responsable, entre autre, du record du chômage, de la hausse de l'insécurité et du recul du pouvoir d'achat. Une année placée sous le signe du "mensonge" assène Philippe Marini.Peu de propositions
Beaucoup de critiques et peu de propositions. L'UMP a bien organisé ces derniers mois plusieurs conventions thématiques sous la houlette du député Hervé Mariton, mais le document de synthèse distribué n'évoque pour l'instant que la nécessité de "promouvoir une famille durable", de "répondre au besoin d'autorité et de protection" des populations, de mettre "le système fiscal au service de la croissance" et de "simplifier en profondeur les règles du travail". L´UMP est toujours en phase de reconstruction après les défaites électorales successives et sa violente crise interne. Et elle se montre encore bien incapable de proposer un véritable projet alternatif.
Hollande face à la presse, dans un contexte économique très assombri
PARIS — François Hollande, qui tient jeudi sa deuxième grande conférence de presse un an après sa prise de fonctions à l'Elysée, est poussé à accélérer les réformes, y compris par des ténors de sa majorité, dans un contexte économique extrêmement assombri.
Ce nouveau grand oral du chef de l'Etat intervient au lendemain d'une journée noire qui a vu la France entrer officiellement en récession, avec deux trimestre consécutifs de recul du PIB, tandis que le pouvoir d'achat des ménages français a enregistré une baisse record de 0,9% en 2012, selon l'Insee.
Tombé à des niveaux d'impopularité jamais vus pour un président sous la Ve République, François Hollande est poussé par des voix de plus en plus nombreuses dans sa majorité à accélérer le rythme de son action pour sortir le pays de la crise.
"La présidence, c'est comme du ciment à prise rapide : plus on attend et plus il est difficile d'agir", explique ainsi l'ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, dans une interview au Echos estimant que le chef de l'Etat a "déjà fait beaucoup de choses", mais qu'il aurait pu "aller plus vite".
Lundi, Ségolène Royal, ex-compagne et rivale de François Hollande pour la présidentielle, l'a elle aussi invité à presser le pas jugeant ses mesures pour l'emploi "pas à la hauteur".
Elle a par ailleurs mis en cause l'efficacité de l'équipe de Jean-Marc Ayrault en plaidant pour "une restructuration de la galaxie de Bercy" où sept ministres jouent des coudes, sapant l'autorité de Pierre Moscovici. Mardi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius avait déploré qu'il n'y ait pas de "patron" à Bercy.
Ces prises de position alimentent l'idée d'un remaniement du gouvernement. François Hollande, qui a affirmé la semaine dernière que cette hypothèse n'était "pas d'actualité", devrait être amené à préciser sa pensée.
A Bruxelles, invité à s'expliquer devant la Commission européenne, François Hollande a réaffirmé mercredi son engagement à mener les réformes en faveur de la compétitivité mais il a dans le même temps jugé "probable" que la croissance serait "nulle" en 2013.
Selon Bernard Poignant, un de ses proches, il ne devrait annoncer ni changement de cap, ni changement de rythme, lors de sa conférence de presse.
Visite aux députés et sénateurs PS
"Je ne vois pas ce qu'il peut faire de différent, je ne vois pas pourquoi il changerait sans arrêt", a expliqué cet ami de longue date qui a l'oreille du chef de l'Etat.
François Hollande "ne sous-estime pas du tout" la crise mais "il connaît le peuple français et il sait qu'il faut faire les réformes progressivement, pas brutalement", a-t-il expliqué.
Alors que le Front de gauche a imputé l'entrée de la France en récession à la "politique d'austérité" menée par François Hollande, la droite attend du chef de l'Etat l'annonce d'un changement de cap radical.
"J'attends de lui un plan précis de réduction des déficits fondé sur la baisse des dépenses publiques et non sur la hausse continue des impôts. J'attends de lui des mesures fortes favorables à la compétitivité et à la lutte contre le chômage : augmentation du temps de travail, réforme profonde de l'indemnisation du chômage", a ainsi affirmé mercredi soir sur son blog, l'ancien Premier ministre UMP François Fillon, candidat à la primaire de son parti pour 2017.
Sur la forme, le grand oral du chef de l'Etat sera très similaire à celui du 13 novembre dernier: même scénographie, 400 journalistes réunis dans la salle des fêtes de l'Elysée, et même format, un propos liminaire d'une vingtaine de minutes suivi du jeu des questions-réponses, le tout ne devant pas excéder deux heures.
Mais après la conférence, François Hollande envisage cette fois, selon son entourage, de rendre visite aux députés et sénateurs socialistes qui auront suivi, à huis clos, la retransmission de sa prestation, à la Maison de l'Amérique latine (VIIe arrondissement).
Depuis quelques semaines, M. Hollande, contrairement à son engagement, reçoit régulièrement des parlementaires socialistes à l'Elysée, sous couvert d'apéritifs informels.
Le chef de file des députés PS Bruno Le Roux s'est par avance réjoui de cette initiative estimant que si le président venait à ce rendez-vous avec les parlementaires "il passerait un bon moment".
Hormis l'urgence de la crise, le chef de l'Etat devra affronter un feu roulant de questions sur d'autres sujets d'actualité immédiate comme les graves incidents en marge de la fête du PSG lundi soir au Trocadéro, qui ont mis à mal l'image du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
Médias: Obama répond au scandale et veut mieux protéger les sources des journalistes
Le président américain Barack Obama et le ministre de la Justice Eric Holder, le 15 mai 2013 à Washington (Getty Images/AFP, Chip Somodevilla)
WASHINGTON — Deux jours après le début de la controverse autour de la saisie par la justice de relevés téléphoniques de l'agence Associated Press, la Maison Blanche a cherché mercredi à reprendre l'initiative en annonçant un projet de loi de protection des sources des journalistes.
Assailli de tous bords, par ses alliés démocrates comme ses adversaires républicains, le président Barack Obama n'a pas tardé à réagir, alors que son administration est au centre de deux autres controverses, l'une sur un ciblage de groupes conservateurs par le fisc, et l'autre, alimentée par les républicains, sur l'attaque du consulat de Benghazi, en Libye, en septembre 2012.
Si le projet de loi, déposé bientôt au Sénat et qui devra être adopté en termes identiques à la Chambre des représentants, était voté, il inscrirait dans le marbre de la loi fédérale que les journalistes et leurs employeurs ont le droit de ne pas révéler le nom des sources à qui la confidentialité a été promise.
Actuellement, les journalistes ne sont protégés par un tel "bouclier" que dans 40 Etats américains, selon l'association de défense des libertés individuelles ACLU, et seuls quelques cours fédérales ont une jurisprudence similaire.
Le texte créerait "un cadre légal pour déterminer les circonstances limitées" dans lesquelles la justice pourrait exiger la révélation de ces sources, selon un document préparé par le sénateur démocrate Charles Schumer.
Aucun privilège "ABSOLU" (avec majuscules dans le texte) ne serait accordé aux journalistes, mais l'Etat fédéral devra argumenter devant un juge de la nécessité d'obtenir l'information. Celui-ci devra peser l'intérêt du public à révéler la source contre celui de protéger le travail de la presse.
Seul les cas où l'information menacerait la "sécurité nationale" ou serait susceptible d'empêcher un attentat terroriste feraient exceptions.
Critères trop larges
Mais pour Gabe Rottman, de l'ACLU, ces exceptions donnent trop de latitude au gouvernement et n'auraient pas forcément empêché la saisie des relevés d'AP.
Selon lui, il faudrait que la loi "requière que la menace pour la sécurité nationale soit très, très grave". "Il faudrait montrer que la menace est imminente et réelle avant de forcer les journalistes à révéler leurs sources. Ce seuil est nécessaire", dit-il à l'AFP.
Dans l'affaire AP, "au minimum, notre loi aurait mis en place un processus plus juste et plus délibéré", a quant à lui déclaré Charles Schumer.
"Le président soutient depuis longtemps une loi sur la protection des sources, quand il était au Sénat, pendant la campagne de 2008 et en tant que président", a expliqué Jay Carney, porte-parole de la Maison Blanche, qui subissait mercredi son deuxième jour d'interrogatoire musclé par la presse.
Associated Press a annoncé lundi, pour s'en indigner, que des relevés de 20 de ses lignes téléphoniques, à Washington et New York, utilisées par une centaine de journalistes sur une période de deux mois, avaient été saisis à la demande du parquet fédéral, suscitant l'émotion des défenseurs de la liberté de la presse.
L'administration Obama a justifié cette saisie par un cas de force majeure qui "mettait les Américains en danger".
Selon AP, l'enquête qui a justifié cette saisie concerne un article sur une "opération de la CIA au Yémen qui a empêché au printemps 2012 un complot d'Al-Qaïda visant à faire exploser une bombe dans un avion pour les Etats-Unis".
Plus d'une cinquantaine de groupes de médias américains ont protesté contre cette saisie jugée "excessive" et sans précédent. La présidente du Club national de la presse, Angela Greiling Keane, a parlé d'une "violation répugnante de la liberté de la presse".
Les éditoriaux scandalisés ont fleuri, y compris dans les colonnes du New York Times.
"Ce gouvernement était censé être d'une transparence sans précédent... A la place, nous avons un gouvernement d'une opacité sans précédent et responsable d'attaques sans précédent de la presse libre", y a écrit l'éditorialiste Margaret Sullivan.
Barack Obama limoge le chef du fisc américain
Barack Obama durant la cérémonie en l'honneur des victimes de l'attentat de Boston, le 18 avril. (Photo Kevin Lamarque. Reuters)
L'opposition républicaine accuse le fisc d'avoir multiplié les enquêtes contre des groupes proches du Tea Party. Un scandale de plus pour le président américain, déjà très affaibli.
Libération
Le président Barack Obama a tenté mercredi de reprendre la main en limogeant le chef d’une administration fiscale qui avait indûment visé des groupes conservateurs, une des affaires qui l’ont rendu vulnérable aux attaques de ses adversaires républicains ces derniers jours.
Intervenant en début de soirée depuis la Maison Blanche, Obama a révélé que son secrétaire au Trésor Jack Lew avait demandé et obtenu le départ du directeur par intérim de l’Internal Revenue Service (IRS), Steven Miller.
Une inspection avait confirmé mardi que le fisc avait «utilisé des critères inappropriés» pour déclencher des procédures d’examen approfondi envers des organisations liées à la mouvance d’ultra-droite «Tea Party».
«Les agissements mis au jour sont inexcusables. Inexcusables, et les Américains ont le droit d’être en colère. Je suis en colère. Je ne tolérerai pas ce genre de comportement dans une administration, quelle qu’elle soit, mais en particulier à l’IRS», a affirmé Obama mercredi.
Son ministre de la Justice Eric Holder, qui a annoncé une enquête pour déterminer si la loi avait été enfreinte dans cette affaire, passait sur le gril mercredi au Congrès. Il a appelé les élus à attendre les résultats de l’investigation mais promis que des «procédures pénales» seraient engagées le cas échéant.
Le sénateur républicain Orrin Hatch, particulièrement critique de l’administration dans le dossier de l’IRS, a réagi favorablement à l’annonce de Obama mercredi, estimant que «la démission de Steven Miller représentait une mesure positive et importante, au moment où cette agence s’efforce de retrouver la confiance du public».
Le fisc avait reconnu vendredi, en présentant ses excuses, que des dizaines d’entre elles avaient été sélectionnées pour un examen approfondi, alors que les groupes de gauche, beaucoup moins nombreux, ne semblent pas avoir fait l’objet du même ciblage.
L’annonce a déclenché la fureur des conservateurs qui se font l’écho depuis un an du «harcèlement» du fisc, et dénoncent ces tentatives d’intimidation politique de la part de l’administration de Barack Obama, par ailleurs déjà sur la défensive dans l’affaire de l’attentat de Benghazi et des saisies de relevés téléphoniques de l’agence Associated Press (AP).
Dans ces deux derniers dossiers, l’administration Obama a également essayé de circonscrire les incendies mercredi: elle a diffusé 100 pages de courriers électroniques illustrant les délibérations internes à l’administration sur les «éléments de langage» à utiliser après l’attentat qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l’ambassadeur, en Libye le 11 septembre 2012.
Elle tente ainsi de prouver sa bonne foi alors que ses adversaires politiques l’ont accusée d’avoir essayé d’édulcorer le caractère «terroriste» de cet attentat pour ne pas handicaper les chances de second mandat pour le président.
Et dans l’affaire de la saisie par la justice de relevés téléphoniques de l’agence Associated Press, qui a suscité des protestations de défenseurs de la liberté d’expression, la Maison Blanche a annoncé un projet de loi qui inscrirait dans le marbre de la loi fédérale que les journalistes et leurs employeurs ont le droit de ne pas révéler le nom des sources à qui la confidentialité a été promise.
Intervenant en début de soirée depuis la Maison Blanche, Obama a révélé que son secrétaire au Trésor Jack Lew avait demandé et obtenu le départ du directeur par intérim de l’Internal Revenue Service (IRS), Steven Miller.
Une inspection avait confirmé mardi que le fisc avait «utilisé des critères inappropriés» pour déclencher des procédures d’examen approfondi envers des organisations liées à la mouvance d’ultra-droite «Tea Party».
«Les agissements mis au jour sont inexcusables. Inexcusables, et les Américains ont le droit d’être en colère. Je suis en colère. Je ne tolérerai pas ce genre de comportement dans une administration, quelle qu’elle soit, mais en particulier à l’IRS», a affirmé Obama mercredi.
A lire aussi La Maison Blanche chargée d’affaires
Outre la démission de Miller, Obama a promis de «mettre en place de nouveaux garde-fous pour faire en sorte que ce genre de comportement n’ait plus jamais lieu» et juré que l’exécutif allait «coopérer avec le Congrès» dans ses enquêtes à ce sujet.Son ministre de la Justice Eric Holder, qui a annoncé une enquête pour déterminer si la loi avait été enfreinte dans cette affaire, passait sur le gril mercredi au Congrès. Il a appelé les élus à attendre les résultats de l’investigation mais promis que des «procédures pénales» seraient engagées le cas échéant.
Le sénateur républicain Orrin Hatch, particulièrement critique de l’administration dans le dossier de l’IRS, a réagi favorablement à l’annonce de Obama mercredi, estimant que «la démission de Steven Miller représentait une mesure positive et importante, au moment où cette agence s’efforce de retrouver la confiance du public».
100 pages de courriers électroniques
Pour profiter d’un régime fiscal de non-imposition traditionnellement réservé aux associations caritatives, et qui leur permet de ne pas révéler le nom de leurs donateurs, de nombreux groupes conservateurs ont, à partir de 2009, déposé des demandes auprès de l’IRS. Les organisations politiques n’ont pas le droit d’en profiter, mais ces associations assurent pour profiter de ce statut vouloir «informer» le public sur la Constitution ou le budget.Le fisc avait reconnu vendredi, en présentant ses excuses, que des dizaines d’entre elles avaient été sélectionnées pour un examen approfondi, alors que les groupes de gauche, beaucoup moins nombreux, ne semblent pas avoir fait l’objet du même ciblage.
L’annonce a déclenché la fureur des conservateurs qui se font l’écho depuis un an du «harcèlement» du fisc, et dénoncent ces tentatives d’intimidation politique de la part de l’administration de Barack Obama, par ailleurs déjà sur la défensive dans l’affaire de l’attentat de Benghazi et des saisies de relevés téléphoniques de l’agence Associated Press (AP).
Dans ces deux derniers dossiers, l’administration Obama a également essayé de circonscrire les incendies mercredi: elle a diffusé 100 pages de courriers électroniques illustrant les délibérations internes à l’administration sur les «éléments de langage» à utiliser après l’attentat qui avait coûté la vie à quatre Américains, dont l’ambassadeur, en Libye le 11 septembre 2012.
Elle tente ainsi de prouver sa bonne foi alors que ses adversaires politiques l’ont accusée d’avoir essayé d’édulcorer le caractère «terroriste» de cet attentat pour ne pas handicaper les chances de second mandat pour le président.
Et dans l’affaire de la saisie par la justice de relevés téléphoniques de l’agence Associated Press, qui a suscité des protestations de défenseurs de la liberté d’expression, la Maison Blanche a annoncé un projet de loi qui inscrirait dans le marbre de la loi fédérale que les journalistes et leurs employeurs ont le droit de ne pas révéler le nom des sources à qui la confidentialité a été promise.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : la croissance japonaise accélère
L’activité a bondi de 3,5 % en rythme annualisé au premier trimestre. Depuis son retour au pouvoir en décembre, le chef du gouvernement Shinzo Abe a bouleversé la politique économique de l’archipel...
La croissance japonaise accélère à 3,5%
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a bouleversé la politique économique du Japon depuis son retour au pouvoir en fin d’année dernière - AFP
Dès l’annonce, ce matin, d’une accélération de la croissance japonaise, à un rythme annualisé de 3,5%, au premier trimestre, le ministre de l’économie Akira Amari a expliqué que ce vif rebond par rapport aux statistiques des derniers mois de 2012 mettait en lumière la pertinence de la stratégie économique du chef du gouvernement Shinzo Abe. Depuis son retour au pouvoir en décembre, le leader conservateur a bouleversé la politique économique de l’archipel pour tenter de sortir le pays de la déflation et de la stagnation. Il a d’abord annoncé un gigantesque programme de dépenses publiques puis a contraint la Banque centrale du Japon (BoJ) à considérablement assouplir sa politique monétaire. Pour l’instant, seuls les marchés financiers semblaient avoir profité de ces mesures regroupées sous le nom “d’Abenomics”. Enthousiasmés par la baisse du yen, liée notamment au programme d’assouplissement quantitatif de la BoJ, ils ont fait bondir le Nikkei de plus de 40% depuis janvier. Selon les chiffres diffusés ce matin, les acteurs de l’économie réelle auraient eux aussi repris partiellement confiance ces derniers mois. La consommation privée, qui représente 60% du PIB nippon, a été mesurée en hausse de 0,9% sur un trimestre. C’est son rythme de croissance le plus élevé depuis le troisième trimestre 2011. Il y a quelques jours, les analystes s’étaient déjà réjouis de la hausse de 3,9% des ventes dans les grands magasins en mars et du bon niveau de confiance des consommateurs. Si les experts saluent ces progrès ainsi que la bonne progression des exportations au premier trimestre (+3,8%), portée notamment par les envois de voitures vers le marché américain, ils s’inquiètent de l’apparente prudence des entreprises. Sur les trois premiers mois de l’année, les groupes du pays ont réduit leurs investissements de 0,7% par rapport au dernier trimestre de 2012. La méthode « Abenomics » ne peut pourtant pas fonctionner sans un retour de confiance des entreprises qui sont censées, dans le schéma gouvernemental, augmenter leurs investissements et les niveaux de salaires de leurs employés.
Gree, le géant japonais du jeu video en ligne, abandonne la Chine
Deux ans seulement après avoir lancé ses opérations en Chine et ouvert un bureau de développement à Pékin, le groupe japonais Gree, qui opère des plateformes de jeu en ligne, vient d’annoncer qu’il allait mettre un terme à son expérience chinoise et licencier ses employés le 28 juin prochain. Justifiant ce retrait du plus grand marché internet du monde, où de nombreuses multinationales du secteur tentent de percer, Gree a expliqué qu’il cherchait à réduire ses coûts dans le monde et que la pénétration de ses jeux en Chine avait été beaucoup plus compliquée que prévu. D’autres géants de l’internet japonais avaient déjà décidé, dans le passé, de se retirer d’un marché chinois qu’ils trouvaient trop dur et contraignant. Le site d’e-commerce Rakuten avait notamment mis fin l’an dernier à une plateforme de ventes en lignes développée dans le cadre d’un partenariat avec le moteur de recherches chinois Baidu.
La tension monte entre Taiwan et les Philippines
Les autorités taïwanaises ont annoncé ce matin qu’elles avaient déployé des avions de chasse et un destroyer afin de procéder à des exercices militaires dans la zone maritime que se dispute le pays avec les Philippines. Cette action intervient dans un contexte très tendu entre les deux territoires, à la suite de la mort d’un pêcheur taïwanais abattu par des Philippins en début de semaine, dans cette même zone. Pour Manille, ce décès est accidentel. Le gouvernement philippin s’est contenté de présenter des condoléances à la famille en assurant la population taïwanaise de ses profonds regrets. Taipeh affirme en revanche qu’il s’agit d’un acte délibéré. Hier, déjà, Taipeh avait rappelé son représentant à Manille et annoncé le gel de nouvelles embauches de Philippins dans l’île. Cette montée des tensions constitue un nouvel épisode d’un feuilleton qui implique plus globalement de nombreux pays d’Asie autour de rivalités territoriales, en particulier la Chine et le Japon. Elle intervient également à un moment très difficile pour le président taïwanais Ma Ying-jeou. Celui-ci étant tombé à 14% d’opinions favorables dans les sondages, certains analystes voient dans sa pugnacité sur ce dossier une stratégie visant à redorer son blason.
Le Cambodge endeuillé par un accident d’usine de confection de chaussures
Une partie du toit d’un atelier de confection de chaussures situé dans la banlieue de Phnom Penh s’est effondré ce matin. A ce stade, aucun bilan humain définitif n’est disponible mais il semble qu’au moins deux personnes aient trouvé la mort. Cet accident devrait accentuer un peu plus la pression sur les grandes marques mondiales d’habillement et de chaussures, accusées de fermer les yeux sur les conditions de travail imposées par leurs sous-traitants, et de faire indirectement travailler dangereusement une main d’œuvre non qualifiée dans des pays à très faibles coûts. Ces dernières semaines, c’est le Bangladesh qui faisait figure de mauvais élève. Alors qu’un incendie très meurtrier y a eu lieu il y a plusieurs mois dans une usine, un bâtiment contenant des ateliers textiles s’y est récemment effondré, tuant plus de 1.000 personnes.
Total a obtenu des parts dans 10 zones d'exploration pétrolière.
Par Julien Bonnet
Pétrole : Total décroche les zones les plus convoitées au Brésil
Total a obtenu des parts dans 10 zones d'exploration pétrolière.
Plusieurs se situent au large de l'Amazonie, dans une zone à fort potentiel.
Total s'est distingué lors des enchères organisées au Brésil mardi sur les nouveaux blocs d'exploration pétrolière (lire « Les Echos » du 14 mai). Le groupe français, qui a obtenu 10 blocs sur les 289 mis en vente, va investir 346 millions de reias (130 millions d'euros) pour chercher du pétrole en eaux ultra-profondes dans la région du delta de l'Amazone, décrite comme la « nouvelle frontière » pétrolière du pays. Sur cinq blocs, Total sera même l'opérateur d'un consortium auxquels participent également BP et la compagnie brésilienne Petrobras. Des enchères âprement disputées, puisque Total et ses partenaires ont accepté de payer une prime de 3.700 % pour décrocher le permis d'exploration dans une zone située non loin de la Guyane, où Total a participé à d'importantes découvertes en 2011. « Il s'agit de la plus grosse prime enregistrée au long de l'histoire des enchères du pétrole au Brésil », souligne Adriano Pires, ancien directeur de l'Agence nationale du pétrole à Rio.
La zone de Foz do Amazonas était considérée comme l'une des plus attrayantes de ce 11 e round d'enchères, qui a rapporté en tout 1,4 milliard de dollars au Brésil. Dans deux autres blocs, situés dans le bassin d'Espirito Santo, Total sera associé à Statoil.
Retour en force
Pour Total, il s'agit d'un retour en force. Le pétrolier français n'avait participé qu'aux toutes premières enchères organisées au Brésil après la fin du monopole de Petrobras dans les années 1990. Avant de réduire la voilure. « Il y avait une incertitude pour savoir si le Brésil constituait véritablement une nouvelle frontière. Très fort en Afrique, Total ne croyait pas beaucoup au Brésil. Il y a certainement eu une erreur de stratégie avant la découverte du pré-sal [gigantesques réserves dans le bassin présalifère au large de Rio] en 2007] », estime Adriano Pires.
Depuis, Total a cherché à rattraper le temps perdu. Le groupe a pris des permis d'exploration dans le bassin de Campos en partenariat avec Petrobras, et dans celui de Santos avec Shell. « Aujourd'hui, Total semble vouloir prendre un nouveau départ et tenter de rattraper le temps perdu », estime Adriano Pires.
De fait, le directeur général de la filiale brésilienne de Total E & P, Denis Besset, soulignait l'intérêt stratégique des investissements dans la « région équatoriale » du Brésil depuis l'an dernier, dans le prolongement de la présence de Total en Afrique de l'Ouest. « Nous ne participions plus aux enchères au Brésil parce que nous n'étions pas intéressés par ce qui était proposé. Aujourd'hui, c'est différent », a-t-il déclaré mardi au quotidien brésilien « Valor Econômico ».
L'inflexion de la stratégie de Total au Brésil s'inscrit dans le cadre de sa politique d'exploration plus audacieuse engagée en 2009. La politique menée jusque-là, privilégiant les campagnes dans des régions mieux connues et moins risquées, avait réduit les volumes des découvertes. Afin d'améliorer le taux de renouvellement de ses réserves, le groupe a décidé d'accroître ses investissements dans l'exploration, et d'en consacrer une partie à des zones encore peu connues et plus risquées.
Les super riches se ruent sur l’art contemporain, record historique chez Christie’s
Une vente d’art contemporain a battu tous les records mercredi soir chez Christie’s à New York. La vente record de la soirée a été obtenue par « Number 19, 1948 », de Jackson Pollock, pour un montant de 58,4 millions de dollars, près de deux fois l’estimation initiale.
Le tableau « Number 19, 1948 », de l’Américain Jackson Pollock a battu des records de vente à New-York, avec une enchère à 58,4 millions de dollars - Christie’s
Une vente d’art contemporain a battu tous les records mercredi soir chez Christie’s à New York, confirmant l’engouement des super-riches pour cette période de l’art, alors que dans le même temps, à Genève, , avec une enchère à 26,7 millions de dollars.
La vente a rapporté un montant total de 495 millions de dollars (385 millions d’euros), commissions incluses, et les oeuvres de Jackson Pollock, Roy Lichtenstein ou Jean-Michel Basquiat ont atteint de nouveaux sommets.
Seuls quatre des 70 lots à la vente, ou 6% du total, n’ont pas trouvé preneur.
« Nous sommes entrés dans une nouvelle ère du marché de l’art », a commenté, enthousiaste, le président de Christie’s Europe Jussi Pylkkanen, attribuant notamment le phénomène à l’intérêt croissant manifesté par les riches pour l’art.
« Il y a une concurrence mondiale qui ne s’était jamais vue auparavant dans le monde de l’art. »
La vente record de la soirée a été obtenue par « Number 19, 1948 », de Jackson Pollock, pour un montant de 58,4 millions de dollars, près de deux fois l’estimation initiale.
« Woman with Flowered Hat » de Roy Lichtenstein, estimé au-dessus de 30 millions de dollars, est parti à 56,1 millions et « Dustheads » de Basquiat a été adjugé 48,8 millions de dollars.
Au total, quinze des quarante artistes représentés ont établi de nouveaux records de vente, dont Piero Manzoni, Richard Serra, Philip Guston ou encore Joseph Cornell.
Source Reuters
Investissement : les industriels prévoient un recul de 4% cette année
Les industriels français prévoient désormais un recul de 4% de leurs dépenses d’équipements pour 2013. Lors de la dernière enquête trimestrielle de l’Insee réalisée en janvier, ils anticipaient une stabilité .
Un entrepôt d’Amazon - DR
Mauvaise nouvelle pour la croissance française : l’investissement, l’un des « moteurs » de la croissance, est en berne. En effet, les industriels ont revu à la baisse leurs prévisions d’investissements pour 2013. Pis, la situation se dégrade. « En avril, les chefs d’entreprise de l’industrie manufacturière anticipent une baisse de 4 % de leur investissement pour 2013. En janvier dernier, ils prévoyaient un investissement stable en valeur, » écrit l’Institut de la statistique et des études économiques (Insee) dans un communiqué publié jeudi.
Cette révision à la baisse concerne l’ensemble des secteurs, à l’exception du secteur automobile (+1 point). L’investissement prévu dans ce secteur serait néanmoins en baisse de 20 % en 2013 après une hausse de 22 % en 2012. Les dépenses d’équipement ralentiraient dans les industries agricoles et alimentaires (+2 % après +8 % en 2012). En revanche, elles se redresseraient dans le secteur des biens d’équipement (+3 % après -5 %). L’investissement baisserait dans le secteur des autres industries (-5 % après +2 %).
Au premier semestre 2013, les patrons de l’industrie manufacturière sont aussi nombreux à prévoir une hausse qu’une baisse de leur investissement par rapport au second semestre 2012. Idem pour ce qui concerne leurs perspectives pour le second semestre ( voir le tableau de l’Insee ).
Cinq trimestres d’affilée
Et l’avenir s’annonce sombre. L’investissement des entreprises non financières s’est replié de 0,8 % au premier trimestre et les économistes ne prévoient pas de rebond au cours des prochains mois. Or, cela fait cinq trimestres que les entreprises coupent dans leurs dépenses. Très cyclique, l’investissement s’était effondré durant la forte récession de 2008-2009 avant de reprendre des couleurs. Mais il s’est à nouveau retourné avec la deuxième vague de la crise liée aux dettes souveraines de la zone euro . Et il y a plus inquiétant, même si l’autre grand moteur de la croissance, c’est-à-dire la demande des ménages repartait _ ce qui n’est pas le cas puisqu’elle a reculé de 0,1 % au premier trimestre dans un contexte de recul historique du pouvoir d’achat _, rien ne dit que l’investissement suivrait.
JEAN-MICHEL GRADT
François Hollande, Google, le Boeing 777, Actavis : la revue de presse de l'industrie
Le président de la République répondra au questions de la presse ce soir. Google se lance dans la musique et cherche à séduire les développeurs lors de sa conférence annuelle. Aux Etats-Unis, General Electric aurait détecté un défaut de fabrication sur les réacteurs des Boeing 777. Toujours de l'autre côté de l'Atlantique, le groupe pharmaceutique américain Actavis suscite les convoitises du suisse Novartis. La revue de presse de l'industrie de ce jeudi 16 mai.
Hollande prépare son grand oral
Alors que l'Insee vient d'annoncer que la France était entrée en récession au premier trimestre, François Hollande tiendra une conférence de presse dans l'après-midi.
Pour la Nouvelle République, "malgré la crise, Hollande reste confiant".
"Hollande dos au mur", titre de son côté Le Figaro, pour qui le président doit "dissiper les doutes grandissants sur sa politique"
Pour Le Monde et Les Echos, la situation économique souligne surtout la nécessité de réformer le pays.
"Hollande face aux murs des réformes", écrit le quotidien du soir. Dans son éditorial, Le Monde explique que "la France doit se réformer à sa manière mais elle doit se réformer".
Même son de cloche à la une des Echos : "la récession contraint la France à se réformer", prescrit le journal économique.
Google en musique, la Sacem est prête
Google a dévoilé son service de streaming musical, concurrent de Spotify et Deezer, confirmant une information du site The Verge. Face à cette offensive, La Tribune explique qu'en France la Sacem (la société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) a mené de longues tractations avec YouTube, la plate forme vidéo de Google, au cours desquelles il a été question "des futurs projets du géant d'internet en matière de musique".
Le site spécialisé ZD Net revient de son côté sur la conférence annuelle de la firme de Mountain View. Pour le grand public, Google a présenté une recherche améliorée et une nouvelle version de Google Maps.
Mais pour son développement, Google cherche également à séduire les développeurs Android, son système d'exploitation mobile, et a présenté de nombreuses fonctionnalités et options à destination des développeurs, raconte ZD Net.
Après les batteries du Dreamliner, les réacteurs du 777
Le groupe industriel General Electric (GE) a prévenu mercredi 15 mai d'un "défaut de fabrication" pouvait affecter la bonne marche des réacteurs équipant certains Boeing 777, rapporte le Wall Street Journal.
Le défaut affecterait quelque 70 Boeing au total. Il pourrait provoquer une panne de moteur et représenter un risque si l'avion était amené à voler au dessus de l'océan sur des longues distances avec un seul réacteur précise le quotidien des affaires.
L'américain Actavis dans le viseur du suisse Novartis
Autre actualité développé dans le Wall Street Journal : le groupe pharmaceutique américain Actavis, qui envisage un rapprochement avec l'irlandais Warner Chilcott, susciterait les convoitises d'autres repreneurs, notamment le suisse Novartis. Pour le quotidien, qui cite des sources proches du dossier, les autres candidats à la reprise d'Actavis seraient le canadien Valeant Pharmaceuticals International et le fabricant américain de médicaments génériques Mylan.
Julien Bonnet
Zara, H&M, Mango ... 31 géants de la mode signent un accord pour la sécurité au Bangladesh
Cet accord, qui engage les enseignes sur cinq ans, garantit la mise aux normes des usines. De quoi améliorer leur image et sécuriser leurs approvisionnements dans un pays à main-d'œuvre low-cost.
Les géants de la mode tirent les leçons de la catastrophe du Rana Plaza. Trois semaines après l'effondrement de cet immeuble abritant des ateliers de confection textile, qui a fait plus de 1200 morts au Bangladesh, 31 d'entre eux ont signé un accord de cinq ans pour améliorer la sécurité dans les usines de leurs sous-traitants. Cet accord, pour lequel un ultimatum était fixé mercredi à minuit, est l'initiative des syndicats IndustriAll et UNI Global Union, qui représentent 70 millions de travailleurs au Bangladesh et dans 139 autres pays.
«Les entreprises qui ont signé doivent être applaudies», a réagi ce jeudi Jyrki Raina, secrétaire général d'IndustriALL. «Nous n'allons pas fermer la porte aux marques qui décideront de rejoindre l'initiative après la date butoir», a-t-il assuré, en précisant toutefois que les retardataires «n'auront aucune influence sur les décisions qui auront déjà été prises». Philip Jennings, secrétaire général d'UNI Global Union, s'est félicité d'un accord qui «marque un tournant» en imposant des règles qui «mettent fin à la course au rabais au sein de la chaîne de production mondiale». L'association des droits des travailleurs Worker Rights Consortium déplore cependant que l'accord ne couvre pour l'instant qu'un peu plus de 1000 usines sur les près de 5000 du pays.
Les deux leaders mondiaux de l'habillement, l'espagnol Zara et le suédois H&M ont rallié le mouvement, aux côtés notamment de Primark, Tesco, C&A, Benetton, Marks & Spencer, Arcadia (Topshop), Mango ou encore Carrefour. «Le drame oblige tous les acteurs présents dans le pays à s'engager par des moyens supplémentaires», a déclaré le distributeur français, dont la marque Tex se fournit au Bangladesh et qui est à ce jour la seule marque française à avoir signé l'accord. Le groupe assure qu'il n'a eu «aucune relation commerciale avec les entreprises en activité dans l'immeuble effondré». À Paris, la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a annoncé mercredi avoir saisi une instance «afin de clarifier les responsabilités des entreprises françaises potentiellement concernées par le drame».
Craignant sans doute des poursuites, certaines enseignes et marques ont préféré ne pas signer l'accord. Elles estiment mener de leur propre chef une action suffisamment efficace. C'est le cas d'Auchan, dont des vêtements à sa marque, In Extenso, ont été retrouvés dans les décombres de Rana Plaza. Le groupe, qui dispose de son propre code éthique depuis 1997, étudiait encore mercredi les termes de l'accord. De même pour le japonais Fast Retailing (Uniqlo). Gap a justifié son refus en expliquant qu'il aurait accepté de s'engager sans la clause contraignante… Wal-Mart, dont des produits étaient confectionnés dans l'immeuble effondré, a souhaité indemniser les victimes, mais sans s'impliquer dans une démarche collective.
Ces entreprises ont tout intérêt à améliorer les conditions de travail des ouvriers bangladais. Il en va de leur image autant que de leur compétitivité. Bon nombre d'entre elles ont en effet réduit leur dépendance vis-à-vis du textile chinois en raison de la montée des salaires. Ils restent en revanche beaucoup plus modestes au Bangladesh, avec un minimum à 37 dollars mensuels. Une commission gouvernementale vient de se créer pour les augmenter. En 2010, leur niveau avait déjà été relevé de 80 %. Devenu le deuxième exportateur mondial de vêtements derrière la Chine, le Bangladesh ne peut se passer du textile, qui pèse 80 % des exportations.
Les deux leaders mondiaux de l'habillement, l'espagnol Zara et le suédois H&M ont rallié le mouvement, aux côtés notamment de Primark, Tesco, C&A, Benetton, Marks & Spencer, Arcadia (Topshop), Mango ou encore Carrefour. «Le drame oblige tous les acteurs présents dans le pays à s'engager par des moyens supplémentaires», a déclaré le distributeur français, dont la marque Tex se fournit au Bangladesh et qui est à ce jour la seule marque française à avoir signé l'accord. Le groupe assure qu'il n'a eu «aucune relation commerciale avec les entreprises en activité dans l'immeuble effondré». À Paris, la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a annoncé mercredi avoir saisi une instance «afin de clarifier les responsabilités des entreprises françaises potentiellement concernées par le drame».
Certaines enseignes ont préféré ne pas signer
PVH (Calvin Klein, Tommy Hilfiger) et le distributeur allemand Tchibo ont soutenu cette démarche bien avant le 24 avril. L'idée de l'accord «Bangladesh Fire and Building Safety» est de diligenter des inspections dans les usines et d'en publier les résultats, afin d'obliger les propriétaires à rénover, avec l'aide financière des marques. «Cet accord est contraignant, ce qui est une grande avancée, selon Fanny Gallois, du collectif Éthique sur l'étiquette. Dès qu'une entreprise signe, elle s'expose à des poursuites si elle ne respecte pas ses engagements.»Craignant sans doute des poursuites, certaines enseignes et marques ont préféré ne pas signer l'accord. Elles estiment mener de leur propre chef une action suffisamment efficace. C'est le cas d'Auchan, dont des vêtements à sa marque, In Extenso, ont été retrouvés dans les décombres de Rana Plaza. Le groupe, qui dispose de son propre code éthique depuis 1997, étudiait encore mercredi les termes de l'accord. De même pour le japonais Fast Retailing (Uniqlo). Gap a justifié son refus en expliquant qu'il aurait accepté de s'engager sans la clause contraignante… Wal-Mart, dont des produits étaient confectionnés dans l'immeuble effondré, a souhaité indemniser les victimes, mais sans s'impliquer dans une démarche collective.
Ces entreprises ont tout intérêt à améliorer les conditions de travail des ouvriers bangladais. Il en va de leur image autant que de leur compétitivité. Bon nombre d'entre elles ont en effet réduit leur dépendance vis-à-vis du textile chinois en raison de la montée des salaires. Ils restent en revanche beaucoup plus modestes au Bangladesh, avec un minimum à 37 dollars mensuels. Une commission gouvernementale vient de se créer pour les augmenter. En 2010, leur niveau avait déjà été relevé de 80 %. Devenu le deuxième exportateur mondial de vêtements derrière la Chine, le Bangladesh ne peut se passer du textile, qui pèse 80 % des exportations.
JUSTICE ?
Justice: les députés introduisent un crime d'esclavage moderne dans le code pénal
PARIS — Les députés ont adopté mardi un amendement PS créant un crime d'esclavage et de servitude, puni de 15 ans de réclusion pour répondre aux formes d'esclavage moderne.
Après avoir demandé le retrait de cet amendement et proposé un groupe de travail, la ministre de la Justice Christiane Taubira s'en est remise à la sagesse de l'Assemblée devant l'insistance des députés PS, soutenus par leurs collègues UMP. L'amendement a été adopté par surprise lors de l'examen d'un projet de loi transposant plusieurs directives européennes sur la justice, notamment la traite des êtres humains ou les abus sexuels envers les enfants.
Selon cet amendement, ce crime est constitué par "le fait d'exercer sur une personne les attributs du droit de propriété ou de maintenir une personne dans un état de sujétion continuelle en la contraignant à une prestation de travail ou sexuelle, ou la mendicité ou à toute prestation non rémunérée". Des circonstances aggravantes (mineur, vulnérabilité, à l'arrivée de la personne sur le territoire, etc) alourdissent la peine à 20 ans. Il met la législation française en conformité avec un arrêt de la cour européenne des droits de l'Homme du 11 octobre 2012, selon les députés signataires.
"Le gouvernement a une gêne sur le sujet, liée à l'exigence de rigueur, nous aurions voulu sécuriser cette définition" d'un point de vue juridique, a déclaré la ministre.
Les députés PS, comme Axelle Lemaire, Jean-Yves Le Bouillonnec, ou Marietta Karamanli, ont fait valoir que la définition pourrait être retravaillée au Sénat au cours de la navette parlementaire.
Est venu en renfort des députés socialistes l'UMP Guy Geoffroy, qui a jugé "essentiel" qu'il y ait "un vote là-dessus". Auteur d'un rapport sur la prostitution préconisant de pénaliser les clients, il avait lui-même aiguillonné la ministre des Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, en proposant juste avant, mais sans succès, un amendement en ce sens.
Mme Vallaud-Belkacem a précisé que "les conclusions" sur les travaux menés sur la prostitution "seront bientôt remises". "Nous ne voulons pas apporter à ce chantier des réponses précipitées", a-t-elle dit.
La présidente de la délégation aux droits des femmes, Catherine Coutelle (PS), a fait état du groupe d'étude sur la prostitution actuellement en cours à l'Assemblée "dont le travail se poursuit".
Les députés ont transposé plusieurs directives, décisions du Conseil et conventions internationales comme celle la Convention d'Istanbul contre les violences faites aux femmes.
Mme Vallaud Belkacem a mis en avant la création de nouveaux délits via ce texte, comme celui permettant de sanctionner les mariages forcés ou celui d'inciter quelqu'un à subir une mutilation sexuelle.
Plusieurs cas d'esclavage moderne ont été jugés récemment en France, sous d'autres chefs d'accusation, crimes ou délits. En septembre 2012, la cour d'assises de Bobigny avait condamné en appel à 28 et 18 ans de réclusion deux tortionnaires de Sabrina, une jeune femme violée et réduite en esclavage dans un campement misérable de Seine-et-Marne, entre 2003 et 2006. En mars, le tribunal correctionnel d'Avignon a condamné vendredi un homme à six mois de prison ferme pour avoir acheté en Côte d'Ivoire et employé comme domestique une adolescente de 15 ans.
Les députés ont aussi, à l'occasion de l'examen de ce projet de loi, abrogé le délit d'offense au chef de l'Etat, déjà mis à mal par la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme dans l'affaire de l'affichette "casse-toi pov'con" à destination de Nicolas Sarkozy. Ils ont voté l'article nouveau qu'ils avaient ajouté en commission.
Romain, Mohammad, Mickaël, fans de foot dans le rôle de "casseurs" au tribunal
PARIS — Le procès mercredi à Paris des premiers "casseurs" présumés de la fête du PSG n'a pas révélé d'émeutiers chevronnés mais des jeunes se présentant en fans de football, dont les dénégations ont contrasté avec une accusation convaincue de leur responsabilité.
Treize personnes étaient jugées mercredi en comparution immédiate devant deux chambres du tribunal correctionnel pour des violences sur policiers, des vols aggravés, des dégradations commis lors des festivités devant célébrer le titre du club parisien, lundi soir.
Cinq peines de 1 mois avec sursis, 3 mois avec sursis et 2 mois ferme, dont l'une avec mandat de dépôt, ont été prononcées, ainsi qu'une relaxe, devant les deux formations de jugement dont l'audience se poursuivait à 23H30. Les condamnations sont dans l'ensemble inférieures aux réquisitions du ministère public.
Romain, Mohammad, Mickaël, Anthony... des jeunes actifs ou chômeurs, des étudiants, un lycéen, et même trois Brésiliens, de 18 à 36 ans: il n'y a pas de profil type du "casseur" montré du doigt depuis lundi soir.
Sur les cinq premiers jugés, au moins trois ont déjà été condamnés pour des vols dans le passé.
Les trois Brésiliens ont quant à eux été relaxés "au bénéfice du doute".
Tous affirment être venus fêter la victoire du club parisien sur le Trocadéro puis aux Champs-Elysées mais ont nié en bloc leur participation aux débordements, affirmant qu'ils avaient été arrêtés parce qu'ils étaient au mauvais endroit, au mauvais moment.
Mickaël, 27 ans, sans emploi, son maillot rouge du PSG encore sur le dos, vivant chez ses parents dans le 8ème arrondissement de Paris, aide occasionnel au bar PMU de son père, est apparu penaud tout en assurant avoir assisté de loin aux incidents, buvant de l'alcool avec ses amis sans se mêler aux affrontements.
Mais les policiers, présents à l'audience, sont formels. L'un explique comment les forces de l'ordre avaient, selon une méthode classique, "ciblé" le fauteur de trouble du regard pour ne pas le perdre de vue. "C'est lui qu'on voulait", selon un fonctionnaire.
L'un des procureurs Nicolas Le Bris a mis en exergue des "procès-verbaux précis, clairs, transparents et mesurés". "Sur quelques centaines de procédures, on en a que quelques unes au tribunal, celles dont on est certains ", a ajouté l'autre représentante du parquet.
"19 ans qu'on attendait le titre"
Ce n'est pas l'analyse de Me Juliette Daudé qui estime que le tribunal veut "faire porter le chapeau" à son client: "je n'ai pas de vidéo à mon dossier, donc aucun témoignage neutre".
Elle défend un cuisinier de 20 ans, maillot bleu du PSG encore sous le sweat à capuche. Soupçonné de jet de bouteilles, il assure être arrivé vers 22 h sur les Champs Elysées, y être resté 15 minutes le temps de fumer une cigarette. "Mais les CRS ont chargé et j'ai couru dans une rue, par peur".
"J'étais venu faire la fête, 19 ans qu'on attendait cela", lance un conducteur de machine de 25 ans, ancien pompier sanglotant durant la plaidoirie de son avocate.
La présidente de l'une des formations, Isabelle Pulver, a souligné "la difficulté de faire la différence entre les personnes là pour faire la fête, celles venues pour avoir un comportement de voyou et celles qui ont trouvé l'occasion trop bonne".
Le Paris-Saint-Germain a déposé des demandes de réparation au titre du "préjudice d'image" notamment.
Dans l'entourage du club, on affirme que 300 ultras sont venus pour manifester leurs désaccords avec la politique de sécurité des dirigeants avant d'être rejoints par des "milliers de casseurs" et que les "responsables des troubles courent toujours".
Les ultras ont été "un déclencheur et un amplificateur du phénomène", selon une source policière.
D'autres comparutions doivent avoir lieu jeudi à Paris.
La préfecture de police a fait état de l'interpellation en vue de la présentation à la justice d'un total de 43 personnes après les violences de lundi.
Guéant et Boutin suspectés d'avoir favorisé un emploi fictif
L'ancien secrétaire général de l'Elysée aurait fait pression sur l'ancienne ministre du Logement pour embaucher un député inéligible, selon "Le Monde".
Claude Guéant, ancien ministre de l'Intérieur, en juin 2012 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) (ANTONIOL ANTOINE/SIPA)
Serait-ce le début d'une nouvelle affaire pour l'ancien ministre ? Déjà mis en cause dans l'affaire des primes, Claude Guéant serait la cible d'une nouvelle information judiciaire pour avoir favorisé un emploi fictif alors qu'il était secrétaire général de l'Elysée (2007 à 2011).
Le parquet de Nanterre aurait ouvert, le 10 mai, une information judiciaire contre X pour "détournement de fonds publics, complicité et recel", rapporte "Le Monde", jeudi 16 mai. Selon le quotidien, Claude Guéant serait implicitement visé par la procédure, tout comme Christine Boutin, ministre du Logement de 2007 à 2009.
D'après l'enquête préliminaire de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), Claude Guéant aurait favorisé l'embauche, au sein du cabinet de Christine Boutin, de Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) et vice-président du conseil général. Or, les enquêteurs soupçonneraient un emploi fictif.
Interrogés par la BRDE, Christine Boutin et son ancien directeur de son cabinet, Jean-Paul Bolufer, auraient assuré que l'embauche de Philippe Pemezec avait été imposée par Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, rapporte "Le Monde".
Des allégations formellement démenties par l'avocat de celui-ci : "Mon client n'a pas fait pression sur Mme Boutin pour l'obliger à embaucher M. Pemezec", s'insurge Me Jean-Yves Dupeux, au "Monde". "Il l'a bien dirigé vers le ministère du Logement, mais en considérant seulement que M. Pemezec avait une réelle connaissance de ce secteur."
Interrogé par le quotidien, Philippe Pemezec indique simplement que "M. Guéant [l]'a aidé à obtenir ce poste, mais [qu'il] a réellement travaillé au cabinet de Mme Boutin et rédigé des rapports".
Le parquet de Nanterre aurait ouvert, le 10 mai, une information judiciaire contre X pour "détournement de fonds publics, complicité et recel", rapporte "Le Monde", jeudi 16 mai. Selon le quotidien, Claude Guéant serait implicitement visé par la procédure, tout comme Christine Boutin, ministre du Logement de 2007 à 2009.
D'après l'enquête préliminaire de la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), Claude Guéant aurait favorisé l'embauche, au sein du cabinet de Christine Boutin, de Philippe Pemezec, maire UMP du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) et vice-président du conseil général. Or, les enquêteurs soupçonneraient un emploi fictif.
"Mon client n'a pas fait pression sur Mme Boutin"
En novembre 2007, Philippe Pemezec, proche de Nicolas Sarkozy, voit son élection comme député des Hauts-de-Seine invalidée par le Conseil constitutionnel. Il est déclaré inéligible et perd le bénéfice des 5.500 euros mensuels. En février 2008, Philippe Pemezec est embauché par Christine Boutin en tant que "chargé de mission sur l'accession sociale à la propriété", et obtient une nouvelle rémunération de 5.500 euros. S'il est censé rendre des rapports mensuels, Philippe Pemezec se contenterait de plagiats de documents existants. En juin 2010, le nouveau ministre du Logement, Benoist Apparu, met fin à son contrat, un an avant le terme prévu.Interrogés par la BRDE, Christine Boutin et son ancien directeur de son cabinet, Jean-Paul Bolufer, auraient assuré que l'embauche de Philippe Pemezec avait été imposée par Claude Guéant, alors secrétaire général de l'Elysée, rapporte "Le Monde".
Des allégations formellement démenties par l'avocat de celui-ci : "Mon client n'a pas fait pression sur Mme Boutin pour l'obliger à embaucher M. Pemezec", s'insurge Me Jean-Yves Dupeux, au "Monde". "Il l'a bien dirigé vers le ministère du Logement, mais en considérant seulement que M. Pemezec avait une réelle connaissance de ce secteur."
Interrogé par le quotidien, Philippe Pemezec indique simplement que "M. Guéant [l]'a aidé à obtenir ce poste, mais [qu'il] a réellement travaillé au cabinet de Mme Boutin et rédigé des rapports".
SOCIAL
La France a perdu 133.800 emplois salariés en un an
Selon les premières estimations de l’Insee et de la Dares, l’emploi salarié _ hors agriculture _ a baissé de 0,1 % en France au premier trimestre 2013. Sur un an, la baisse atteint 0,8 %.
La reprise de l’interim au 1er trimestre a permis de limiter le repli - Reuters
Ce n’est pas vraiment une surprise compte tenu de la faiblesse de l’activité, de l’entrée en récession de la France officialisé mercredi par l’Insee. et aussi de la progression des défaillances de grosses PME . ce jeudi matin, l’Institut de la statistique confirme en effet la mauvaise tenu de l’emploi salarié dans l’hexagone.
Selon l ’estimation flash de l’emploi salarié réalisée par l’Insee et la Dares publiée en début de matinée en effet, dans l’ensemble des entreprises des secteurs principalement marchands hors agriculture, les effectifs salariés continueraient de baisser pour le quatrième trimestre consécutif : le repli atteindrait 0,1 % (ce qui est deux fois moins important qu’au trimestre précédent grâce à un léger mieux dans l’intérim) au 1er trimestre 2013, et de 0,8 % sur un an.
Baisse limitée dans les services
Concrètement, sur les trois premiers mois de l’année la France a perdu 20.300 emplois salariés et sur un an ce sont 133.800 emplois qui auraient disparus.
Toujours sur un an, la baisse est particulièrement sensible dans l’intérim (-8,2 %) même si celui-ci donne des signe de reprise sur le seul premier trimestre de 2013 par rapport aux trois derniers mois de 2012. Une bonne nouvelle alors qu’il était en baisse depuis mi-2011. Mais sur un un an, l’intérim a perdu 46.500 postes (-8,2%), soit un tiers de l’emploi salarié disparu en France.
Seul le tertiaire sauve un peu la mise avec un repli limité à 0,7 %. Mais le repli est supérieur à 1 % dans l’industrie et la construction (avec des baisses respectives de 1,2 % et 1,5 %.)
Les libérateurs d'une esclave moderne échappent aux sanctions de leur direction
L'hôtel Concorde Opéra, rue Saint-Lazare à Paris. (Photo Garybembridge. Flickr)
info libé Quatre employés de l'hôtel Concorde Opéra, qui avaient libéré une Éthiopienne asservie, s'opposaient à leur directeur. Selon nos informations, les lettres de sanctions qui leur avaient été adressées ont été retirées.
Libération
Épilogue heureux dans l’affaire du Concorde Opéra. La direction de l’hôtel de luxe parisien a décidé «d’annuler» les «lettres de rappel» envoyées à quatre employés syndiqués, qui avaient participé, l’an passé, à la libération d’une employée de maison réduite en esclavage. Retour en arrière : le 13 juillet 2012, Z., une jeune Ethiopienne de 22 ans, voit son calvaire prendre fin. Au service d’une famille de Dubaï depuis un an et demi, privée de son passeport et battue quotidiennement, elle est prise en charge par une association de lutte contre l’esclavage moderne. C’est l’intervention de quatre syndicalistes de l’hôtel Concorde Opéra, un établissement quatre étoiles du VIIIe arrondissement de Paris, qui la sauve.
Mais l’affaire n’en reste pas là. Quelques semaines plus tard, la direction du Concorde Opéra envoie quatre «lettres de rappel» aux salariés, dans lesquelles elle pointe «l’extrême gravité de ne pas avertir immédiatement la direction générale de faits se déroulant dans l’hôtel». Claude Rath, le directeur, se plaint de ne pas avoir été mis au courant de la situation. Claude Lévy, délégué CGT des hôtels de prestige, s’étonne d’une telle virulence. Il dénonce le cynisme du directeur, qui aurait reproché aux syndicalistes libérateurs d’avoir «fait perdre du chiffre d’affaires à l’établissement» en provoquant le départ de clients fortunés.
Aux quatre salariés mis en cause, il explique avoir «annulé» les lettres de rappel, «dans un signe d’apaisement des relations sociales». Le délégué CGT Claude Lévy salue une décision «à haut caractère humanitaire et à fort potentiel de paix sociale». En effet, outre l’abandon des procédures contre les syndicalistes – qui pourraient d’ailleurs être décorés de l’ordre national du Mérite –, la direction du groupe s’engage à offrir une promesse d’embauche à la jeune femme éthiopienne et à faciliter son dossier de régularisation en France.
Claude Lévy éclaire ce revirement. «Le groupe Starwood se désengage progressivement de l’hôtellerie de luxe. Notre préalable, pour que ça se passe en douceur et en bonne intelligence, c’était le règlement de cette affaire.»
Mais l’affaire n’en reste pas là. Quelques semaines plus tard, la direction du Concorde Opéra envoie quatre «lettres de rappel» aux salariés, dans lesquelles elle pointe «l’extrême gravité de ne pas avertir immédiatement la direction générale de faits se déroulant dans l’hôtel». Claude Rath, le directeur, se plaint de ne pas avoir été mis au courant de la situation. Claude Lévy, délégué CGT des hôtels de prestige, s’étonne d’une telle virulence. Il dénonce le cynisme du directeur, qui aurait reproché aux syndicalistes libérateurs d’avoir «fait perdre du chiffre d’affaires à l’établissement» en provoquant le départ de clients fortunés.
«Haut caractère humanitaire et fort potentiel de paix sociale»
L’intéressé dément et refuse tout retrait des lettres, estimant qu’il s’agit d’un «rappel à la procédure» et non de «sanctions disciplinaires». L’affaire arrive devant le tribunal des prud’hommes, où chaque partie campe sur ses positions. La procédure, encore en cours, devrait en rester là. Car dans des courriers datés du 15 mai, que Libération a pu consulter, Steven Goldman, président de la section hôtellerie du groupe Starwood (auquel appartient le Concorde Opéra), siffle la fin de la partie.Aux quatre salariés mis en cause, il explique avoir «annulé» les lettres de rappel, «dans un signe d’apaisement des relations sociales». Le délégué CGT Claude Lévy salue une décision «à haut caractère humanitaire et à fort potentiel de paix sociale». En effet, outre l’abandon des procédures contre les syndicalistes – qui pourraient d’ailleurs être décorés de l’ordre national du Mérite –, la direction du groupe s’engage à offrir une promesse d’embauche à la jeune femme éthiopienne et à faciliter son dossier de régularisation en France.
Claude Lévy éclaire ce revirement. «Le groupe Starwood se désengage progressivement de l’hôtellerie de luxe. Notre préalable, pour que ça se passe en douceur et en bonne intelligence, c’était le règlement de cette affaire.»
SOCIETE
Italie: "Au prochain chant raciste, je quitte le terrain", dit Balotelli
ROME — L'attaquant noir de l'équipe nationale d'Italie Mario Balotelli a assuré que la prochaine fois qu'il entendrait un chant raciste contre lui il "quitterait le terrain", a-t-il dit dans un interview à la chaîne CNN reprise mercredi par les médias italiens.
"Si on m'adresse encore un chant raciste, je quitterai le terrain", a dit "Super Mario", interrogé sur un incident survenu dimanche en championnat d'Italie avec son équipe de l'AC Milan. L'arbitre a interrompu le match 97 secondes pour faire cesser des chants racistes venus de la tribune visiteurs, occupée par les tifosi de l'AS Rome.
Ils visaient Balotelli mais aussi le Germano-Ghanéen Kevin-Prince Boateng. Au mois de janvier, Boateng avait quitté le terrain lors d'un amical à Busto Arsizio, exaspéré par des cris de singes d'une petite frange du public. Ses coéquipiers l'avaient suivi, et l'incident a été érigé en symbole du racisme à combattre dans le football.
"J'ai toujours dit que si ça arrivait sur le terrain je ne ferais rien, mais j'ai changé d'avis", a dit Balotelli, 19 sélections avec la Nazionale.
Dimanche contre la Roma (0-0), "j'ai parlé avec Boateng et j'allais quitter le terrain, mais après on aurait pu dire qu'on l'avait fait parce qu'on était en difficulté dans le match et qu'on voulait la victoire par 3-0 (sur tapis vert, ndlr), alors je suis resté", a encore expliqué le joueur.
Espagne: critiques après un reportage contre les mini-jupes
Une mini-jupe fabriquée avec des petites cuillères par Ricardo Dourado présentée par un mannequin, lors d'un défilé le 10 mars 2006 à Lisbonne, au Portugal (AFP/Archives, Nicolas Asfouri)
MADRID — Un reportage diffusé mardi sur la télévision publique espagnole, soulignant le danger pour les jeunes filles de porter des jupes trop courtes, a suscité mercredi une avalanche de réactions outrées sur les réseaux sociaux et de la part de l'opposition socialiste.
"L'été approche et beaucoup d'adolescents vont voir leur corps changer. Les parents sont inquiets des habits qu'ils vont porter, comme des mini-jupes très courtes ou des pantalons qui tombent trop bas", explique la présentatrice du journal de TVE de la mi-journée, avant de lancer le reportage, tourné dans un atelier de formation pour "apprendre aux parents comment affronter cette nouvelle situation".
Dans cet atelier, une psychologue conseille aux parents de mettre leurs enfants devant un miroir pour leur faire comprendre que l'image qu'ils transmettent est importante.
Une mère de deux adolescentes déclare notamment que ses filles "n'ont peut-être pas conscience qu'elles provoquent (avec leurs tenues), mais peut-être que ceux qui les voient se disent qu'elles sont en train de provoquer".
L'opposition socialiste a réagi dans un communiqué, qualifiant le reportage de "rance, dépassé et de mauvaise qualité": la télévision publique "veut nous imposer sa morale et nous ramener à l'époque du No-Do", le journal d'informations qui était diffusé pendant la dictature franquiste, a estimé le porte-parole du groupe socialiste au sein de la commission de contrôle de TVE, Juan Luis Gordo.
Sur Twitter, les protestations ont été nombreuses, certains soulignant qu'il est "très maladroit de lier vêtements et provocation, c'est un message qui culpabilise les femmes", d'autres se montrant plus en colère: "ils vont me dire quoi porter? Une BURKA?", "dans quelques mois, porter une mini-jupe sera un délit", "la direction de TVE doit démissionner MAINTENANT pour bousiller la télévision publique, en essayant d'imposer une morale rétrograde et ultra-conservatrice".
L'audiovisuel public espagnol avait été marqué à l'été 2012 par le limogeage retentissant de certaines de ses figures les plus célèbres, créant un malaise chez les journalistes qui craignent une remise au pas de la télévision et de la radio publiques par le gouvernement de droite.
"Brigade rouge" contre prédateurs sexuels : les Chiennes de garde à l'indienne
Des jeunes filles en colère ont lancé une croisade contre les auteurs de crimes sexuels avec la mission de changer les mentalités patriarcales.
Dans un État du nord de l'Inde, des jeunes filles en colère ont lancé une croisade contre les auteurs de crimes sexuels au sein d'une insolite "Brigade rouge", avec la mission révolutionnaire de changer les mentalités patriarcales. Cette brigade d'habitantes de l'Uttar Pradesh, reconnaissables à leur tee-shirt rouge sang et leurs amples pantalons noirs, a décidé de pallier elle-même les failles de la loi et de réveiller les consciences.
Tout juste âgée de 25 ans, la leader, Usha Vishwakarma, est devenue l'héroïne improbable des jeunes filles pauvres qui grandissent dans les quartiers sordides de Madiyon, dans la banlieue de la capitale locale, Lucknow. Usha a fondé cette brigade voici deux ans lorsqu'elle a réalisé que nombre de ses amies étaient contraintes d'arrêter leurs études ou de se terrer chez elles par peur d'être suivies, harcelées ou attaquées. "On nous disait de rester à la maison pour éviter les prédateurs sexuels. Si on allait à la police, on nous demandait de ne pas faire attention aux taquineries. On en avait marre de ce conditionnement moral", confie-t-elle à l'AFP.
Le groupe, qui fonctionnait jusqu'à présent avec 15 membres, a subitement vu gonfler ses effectifs à plus d'une centaine après le viol collectif d'une étudiante de 23 ans dans un autobus à New Delhi, en décembre 2012. La nature particulièrement ignoble de cette attaque, qui a provoqué la mort de la victime, a entraîné un vif débat en Inde sur la façon dont les femmes étaient traitées dans ce pays émergent où domine encore une culture machiste. "L'attaque à New Delhi nous a mises en colère. De nombreuses jeunes femmes nous ont approchées en nous disant qu'elles voulaient que les choses changent pour que plus personne ne souffre comme elle", rapporte Usha, des éclairs dans les yeux.
L'expérience d'Afreen Khan, une adolescente de 16 ans membre de la Brigade, reflète le harcèlement presque quotidien que les femmes de ce pays subissent et qui ne rencontre qu'une profonde indifférence. Un groupe de garçons avait l'habitude de la siffler et de faire des commentaires sur ses seins, jusqu'à ce qu'un jour l'un d'entre eux l'attrape et lui tire la bretelle du soutien-gorge. "Je me suis retournée, lui ai arraché la batte qu'il portait et je l'ai cogné. Le lendemain, je suis tombée sur lui, mais il a fui avant que je puisse prononcer un mot", se souvient la jeune fille en ricanant.
La confiance que ressentent les membres du groupe tient pour beaucoup aux cours d'autodéfense qu'elles prennent depuis l'affaire du viol collectif. Lors d'un cours dans une école d'art martial cachée dans une petite rue de Lucknow, Preeti Verma, 17 ans, explique à l'AFP qu'elle apprend à "frapper un adversaire dans les parties sensibles". Elle a récemment participé à une attaque contre des garçons du voisinage qui suivaient une adolescente et lui envoyaient des messages obscènes sur son téléphone portable. "On a soulevé le garçon en l'air et on l'a frappé avec nos sandales. Il a pris la fuite en promettant de ne plus jamais embêter la fille", se félicite Preeti.
La "Brigade rouge" n'a à ce jour pas eu affaire à la justice, mais les autorités voient d'un mauvais oeil ce groupe de "Chiennes de garde". "Nous n'encourageons pas de tels groupes qui font justice eux-mêmes. On ne peut pas se venger de cette façon", estime auprès de l'AFP R.K. Vishwakarma, l'inspecteur général chargé de la justice de l'Uttar Pradesh. "Si quelqu'un vous harcèle, vous avez le droit de riposter sur le moment pour vous défendre. Mais vous ne pouvez pas le lendemain aller gifler un homme parce que cela reviendrait à un crime ; leurs manières pourraient un jour leur causer des problèmes".
Contre toute attente, les actions de la Brigade ont été bien accueillies par les habitants plus âgés, comme Ram Avatar Singh, père de quatre enfants pour qui cette organisation "montre la voie" aux autres filles. "Quand on s'est lancée, tout le monde nous tournait en ridicule. Maintenant, on nous regarde avec crainte et respect", assure Usha au domicile de ses parents. La maison familiale sert de point de rencontre pour les membres de la brigade, qui désignent à chaque réunion leur prochaine "cible", discutent de la tactique à adopter et mettent au point un plan final.
La dernière attaque à avoir fait réagir le groupe fut le viol d'une fille de 13 ans appartenant à une caste inférieure. "J'étais partie chercher de l'eau lorsqu'un garçon du voisinage s'est jeté sur moi. Il m'a emmené dans un champ et m'a violée", raconte-t-elle en pleurant. La police n'a pas cru son récit et a enregistré une main courante pour harcèlement, en dépit des nouvelles lois qui stipulent aux autorités la nécessité d'enquêter sur les allégations de viol. Ce n'est qu'après la vive protestation de sa famille et de villageois que la police a arrêté l'auteur, 19 ans. Une enquête médicale a confirmé le viol. La victime a rejoint les rangs de la Brigade rouge.
Pour Kavita Krishnan, une activiste au sein d'une association de défense des femmes à New Delhi, All India Progressive Women's Alliance, de tels groupes sont une affirmation "positive" du droit des femmes. Mais pour Mriganka Dadwal, fondatrice d'une autre association féministe, SLAP, "si tout le monde commence à faire sa loi, cela va être l'anarchie", met-elle en garde.
Tout juste âgée de 25 ans, la leader, Usha Vishwakarma, est devenue l'héroïne improbable des jeunes filles pauvres qui grandissent dans les quartiers sordides de Madiyon, dans la banlieue de la capitale locale, Lucknow. Usha a fondé cette brigade voici deux ans lorsqu'elle a réalisé que nombre de ses amies étaient contraintes d'arrêter leurs études ou de se terrer chez elles par peur d'être suivies, harcelées ou attaquées. "On nous disait de rester à la maison pour éviter les prédateurs sexuels. Si on allait à la police, on nous demandait de ne pas faire attention aux taquineries. On en avait marre de ce conditionnement moral", confie-t-elle à l'AFP.
Le groupe, qui fonctionnait jusqu'à présent avec 15 membres, a subitement vu gonfler ses effectifs à plus d'une centaine après le viol collectif d'une étudiante de 23 ans dans un autobus à New Delhi, en décembre 2012. La nature particulièrement ignoble de cette attaque, qui a provoqué la mort de la victime, a entraîné un vif débat en Inde sur la façon dont les femmes étaient traitées dans ce pays émergent où domine encore une culture machiste. "L'attaque à New Delhi nous a mises en colère. De nombreuses jeunes femmes nous ont approchées en nous disant qu'elles voulaient que les choses changent pour que plus personne ne souffre comme elle", rapporte Usha, des éclairs dans les yeux.
Cours d'autodéfense
Les agressions contre les femmes recensées par le Bureau national du crime s'élevaient à 228 650 en 2011, selon les derniers chiffres disponibles qui ne révèlent qu'une proportion minime des crimes commis. La peur d'être montrées du doigt ou mises à l'écart empêche très souvent les victimes de porter plainte auprès de la police, perçue comme une institution corrompue et manquant totalement d'empathie.L'expérience d'Afreen Khan, une adolescente de 16 ans membre de la Brigade, reflète le harcèlement presque quotidien que les femmes de ce pays subissent et qui ne rencontre qu'une profonde indifférence. Un groupe de garçons avait l'habitude de la siffler et de faire des commentaires sur ses seins, jusqu'à ce qu'un jour l'un d'entre eux l'attrape et lui tire la bretelle du soutien-gorge. "Je me suis retournée, lui ai arraché la batte qu'il portait et je l'ai cogné. Le lendemain, je suis tombée sur lui, mais il a fui avant que je puisse prononcer un mot", se souvient la jeune fille en ricanant.
La confiance que ressentent les membres du groupe tient pour beaucoup aux cours d'autodéfense qu'elles prennent depuis l'affaire du viol collectif. Lors d'un cours dans une école d'art martial cachée dans une petite rue de Lucknow, Preeti Verma, 17 ans, explique à l'AFP qu'elle apprend à "frapper un adversaire dans les parties sensibles". Elle a récemment participé à une attaque contre des garçons du voisinage qui suivaient une adolescente et lui envoyaient des messages obscènes sur son téléphone portable. "On a soulevé le garçon en l'air et on l'a frappé avec nos sandales. Il a pris la fuite en promettant de ne plus jamais embêter la fille", se félicite Preeti.
"On ne peut pas se venger de cette façon"
La "Brigade rouge" n'a à ce jour pas eu affaire à la justice, mais les autorités voient d'un mauvais oeil ce groupe de "Chiennes de garde". "Nous n'encourageons pas de tels groupes qui font justice eux-mêmes. On ne peut pas se venger de cette façon", estime auprès de l'AFP R.K. Vishwakarma, l'inspecteur général chargé de la justice de l'Uttar Pradesh. "Si quelqu'un vous harcèle, vous avez le droit de riposter sur le moment pour vous défendre. Mais vous ne pouvez pas le lendemain aller gifler un homme parce que cela reviendrait à un crime ; leurs manières pourraient un jour leur causer des problèmes".Contre toute attente, les actions de la Brigade ont été bien accueillies par les habitants plus âgés, comme Ram Avatar Singh, père de quatre enfants pour qui cette organisation "montre la voie" aux autres filles. "Quand on s'est lancée, tout le monde nous tournait en ridicule. Maintenant, on nous regarde avec crainte et respect", assure Usha au domicile de ses parents. La maison familiale sert de point de rencontre pour les membres de la brigade, qui désignent à chaque réunion leur prochaine "cible", discutent de la tactique à adopter et mettent au point un plan final.
La dernière attaque à avoir fait réagir le groupe fut le viol d'une fille de 13 ans appartenant à une caste inférieure. "J'étais partie chercher de l'eau lorsqu'un garçon du voisinage s'est jeté sur moi. Il m'a emmené dans un champ et m'a violée", raconte-t-elle en pleurant. La police n'a pas cru son récit et a enregistré une main courante pour harcèlement, en dépit des nouvelles lois qui stipulent aux autorités la nécessité d'enquêter sur les allégations de viol. Ce n'est qu'après la vive protestation de sa famille et de villageois que la police a arrêté l'auteur, 19 ans. Une enquête médicale a confirmé le viol. La victime a rejoint les rangs de la Brigade rouge.
Pour Kavita Krishnan, une activiste au sein d'une association de défense des femmes à New Delhi, All India Progressive Women's Alliance, de tels groupes sont une affirmation "positive" du droit des femmes. Mais pour Mriganka Dadwal, fondatrice d'une autre association féministe, SLAP, "si tout le monde commence à faire sa loi, cela va être l'anarchie", met-elle en garde.
DIVERS
Yémen: cinq otages, dont un Suisse du CICR, libérés
"Nous avons réussi à obtenir la libération des cinq otages retenus par la tribu des Marakicha", qui les a relâchés dans la nuit de mercredi à jeudi au terme d'une médiation tribale, a déclaré Abdellatif Sayed, commandant local des Comités de la résistance populaire, des supplétifs de l'armée.
Les employés suisse et kényan avaient été enlevés lundi avec leur interprète yéménite par des hommes armés de la tribu des Marakicha à Jaar, dans la province sudiste d'Abyane, avait indiqué une source tribale.
Une semaine auparavant, des membres de la même tribu avaient enlevé deux techniciens égyptiens travaillant pour une cimenterie dans le Sud.
Les ravisseurs réclamaient la libération d'un des leurs, détenu par les autorités.
M. Sayed, qui a conduit la médiation tribale à Jaar où les cinq otages étaient retenus, a ajouté que les cinq hommes lui "avaient été remis" par leurs ravisseurs auxquels il a promis de porter leur demande devant les plus hautes autorités à Sanaa.
Les ex-otages devaient être transférés dans la journée de Jaar à Aden, principale ville du Sud du Yémen, où se trouve notamment un bureau du CICR, a-t-il indiqué.
Mardi, une porte-parole du CICR Dibeh Fakhr avait affirmé que les trois employés de son organisation avaient assuré depuis leur lieu de captivité qu'ils allaient bien. Elle avait ajouté que les mobiles de l'enlèvement étaient inconnus.
Des hommes armés de la même tribu avaient brièvement enlevé le 8 mai deux employés indiens du CICR, qui conduit une importante opération humanitaire dans le sud du Yémen.
Le Yémen est le théâtre de fréquents enlèvements d'étrangers, souvent revendiqués par des tribus fortement armées, qui utilisent ce moyen de pression pour faire aboutir leurs revendications auprès des autorités.
Mais Al-Qaïda est également tenu pour responsable de rapts au Yémen, dont celui d'un diplomate saoudien, Abdallah al-Khalidi, toujours aux mains du réseau extrémiste depuis son enlèvement en mars 2012 à Aden.
Des centaines de personnes ont été enlevées au Yémen ces quinze dernières années. Elles ont en grande majorité été libérées saines et sauves, la plupart en échange de rançons plus ou moins importantes.
Le corps d'un homme retrouvé calciné à Marseille
Le Monde.fr avec Reuters
Le parquet d'Aix-en-Provence a été saisi de l'affaire. | AFP/GERARD JULIEN
Le corps d'un homme entièrement calciné a été retrouvé dans la nuit de mercredi à jeudi près de Marseille dans une voiture en feu, et la piste d'un homicide est privilégiée, a-t-on appris de source proche de l'enquête.
Vers minuit, à Septèmes-les-Vallons (Bouches-du-Rhône), des riverains, alertés par de légères explosions, ont appelé les services de secours qui, une fois sur place, ont découvert une Clio en feu avec, à l'intérieur, un cadavre. Les policiers ont relevé le fait que l'identification du véhicule par sa plaque d'immatriculation permettait de remonter en Haute-Savoie. Son propriétaire est un homme d'une trentaine d'années qui n'avait pas déclaré son véhicule comme volé, a-t-on précisé de même source. Aucun impact de balle n'a été retrouvé par les experts de l'identité judiciaire.LES "BARBECUES" DE LA GRANDE CRIMINALITÉ
Le parquet d'Aix-en-Provence a été saisi de l'affaire. Selon les premiers éléments, compte tenu des affaires récentes de "barbecues" (corps retrouvés dans des véhicules calcinés selon un mode opératoire spécifique à la grande criminalité, notamment marseillaise), les enquêteurs privilégient la piste de l'homicide, tout en n'excluant aucune autre hypothèse.
Le préfet de police, Jean-Paul Bonnetain, le directeur départemental de la sécurité publique, Pierre-Marie Bourniquel, et le directeur adjoint de la police judiciaire de Marseille se sont rendus sur place. Il pourrait s'agir du sixième règlement de comptes depuis le début de l'année dans la région marseillaise.
Le plafond d'une usine de chaussures s'effondre au Cambodge
Le Monde.fr avec AFP
Dans une usine textile de Phnom Penh, au Cambodge. | AFP/TANG CHHIN SOTHY
Le plafond d'une usine de fabrication de chaussures s'est effondré jeudi 16 mai au matin dans le sud du Cambodge, trois semaines après la mort de plus d'un millier d'ouvriers du textile au Bangladesh. "Deux ouvriers – un homme et une femme – ont été tués et six autres ont été blessés", a indiqué le chef de la police du district. "Nous ne pouvons dire combien de personnes sont coincées sous les décombres", a-t-il ajouté, expliquant que le plafond avait rompu au-dessus d'une allée circulant entre les machines.
"Tous les jours, plus de 100 ouvriers travaillent là, mais je ne sais pas combien travaillaient ce matin, a déclaré Sokny, une ouvrière de 29 ans. Je suis si choquée. J'ai vu du sang venir des décombres." En avril, le tragique effondrement d'un immeuble du secteur textile au Bangladesh a fait 1 125 morts. Un drame qui a souligné les conditions épouvantables dans lesquelles travaillent au quotidien les ouvriers du textile et de la confection dans certains pays asiatiques.UN DES ENDROITS LES MOINS CHERS AU MONDE
Au Cambodge, où le textile est une source de revenus majeure, des scènes d'évanouissements collectifs ces dernières années ont servi d'alarme. Un phénomène attribué par les syndicats au surmenage, à la sous-alimentation et à la mauvaise ventilation des ateliers. Les grèves et manifestations se sont multipliées. Certaines ont même dégénéré, comme en février 2012, lorsque trois ouvrières ont été blessées par un homme qui a ouvert le feu.
Quelque 650 000 ouvriers travaillent dans le textile dans le pays dont 400 000 pour des sociétés exportatrices. L'Organisation internationale du travail (OIT), qui inspecte régulièrement les usines du pays, a appelé à un nouvel accord de branche entre gouvernement, patrons et syndicats.
"A part le Bangladesh, le Cambodge est l'un des endroits les moins chers au monde pour produire des vêtements", estimait en mars Jill Tucker, en charge d'un programme de l'OIT au Cambodge. Plusieurs grandes marques mondiales de confection produisent sur place, notamment Puma, Gap, H&M ou encore Levi Strauss.
En octobre dernier, le PDG du géant suédois du textile Hennes & Mauritz (H&M), Karl-Johan Persson, avait démenti des accusations portées dans un documentaire selon lesquelles le groupe cherche à maintenir des salaires de misère à ses fabricants.
Dr Dre offre 70 millions de dollars à une université américaine
Le rappeur et un magnat de la musique veulent ainsi créer une académie des arts et de la technologie à Los Angeles.
Dr. Dre sur la scène du festival de Coachella, le 15 avril 2012. - Photo David McNew. Reuters
Le rappeur Dr Dre et le magnat de la musique Jimmy Iovine ont donné 70 millions de dollars à l’Université Southern California (USC) pour créer un département enseignant notamment les arts et technologies, a annoncé mercredi l’établissement.
L’Académie Jimmy Iovine et Andre Young (le vrai nom de Dr Dre) pour les arts, la technologie et la gestion des affaires dans l’innovation accueillera ses 25 premiers étudiants à l’automne prochain, précise l’université basée à Los Angeles.
«J’ai le sentiment que c’est la chose la plus excitante et probablement la plus importante que j’ai faite de toute ma carrière», s’est réjoui dans une déclaration au New York Times le rappeur et producteur Dr Dre, qui a notamment travaillé avec Eminem, Jay-Z ou Justin Timberlake.
Jimmy Iovine est quant à lui le patron de la maison de disque Interscope Geffen A&M, pour laquelle a notamment travaillé Dr Dre.
Selon le Los Angeles Times, avec cette donation, les deux hommes imitent Steven Spielberg, qui avait donné 175 millions de dollars à la même université en 2006, ou la réalisateur Robert Zemeckis, qui lui avait fait don de 5 millions de dollars en 2012.
Sans produire de clone, ces scientifiques ont démontré pour la première fois avec leurs travaux dévoilés mercredi qu'il est possible de créer des cellules souches embryonnaires génétiquement identiques à la personne dont elles sont dérivées.
Les cellules souches embryonnaires sont les seules cellules capables de se différencier en tous type de cellules de l'organisme qui en compte 200 et de se multiplier sans limite, présentant ainsi un énorme potentiel thérapeutique.
Ces cellules sont particulièrement prometteuses pour traiter la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, des pathologies cardiaques et des blessures à la moelle épinière.
Cette percée menée par Shoukhrat Mitalipov de l'Université de la santé et des sciences d'Oregon (Oregon Health and Science University, nord-est) intervient après un précédent succès pour convertir des cellules de peau de singe en cellules souches embryonnaires en 2007.
Pour ce faire, ces chercheurs ont eu recours à la technique du clonage consistant à utiliser le noyau des cellules de la peau, qui dans ce cas contenait l'ADN d'un nouveau-né de huit mois, pour le transférer dans des ovules humains provenant de donneurs. Les ovules ont produit des embryons à partir desquels les cellules souches embryonnaires ont été extraites.
"Les cellules souches obtenues par cette technique ont démontré leur capacité à se différencier comme des cellules souches embryonnaires normales en différents types de cellules: nerveuses, hépatiques et cardiaques", explique le Dr Mitalipov dont la recherche paraît dans la version en ligne de la revue américaine Cell.
Pas encore de clonage humain
"De plus, comme ces cellules souches reprogrammées peuvent être obtenues à partir de matériau génétique du noyau d'un malade, il n'y a aucun problème de rejet des cellules implantées", souligne-t-il.
Tout en relevant "qu'il reste encore beaucoup de chemin à faire avant de développer des traitements ...sûrs et efficaces", le Dr Mitalipov estime "que cette avancée représente un pas important dans la création de cellules souches embryonnaires pouvant être utilisées en médecine régénératrice".
Un autre avantage de cette approche est qu'elle n'utilise pas d'embryons fertilisés pour obtenir des cellules souches, une technique qui soulève d'importantes questions éthiques puisque l'embryon est détruit.
Depuis la naissance de la brebis Dolly en 1996 au Royaume-Uni, qui fut le premier animal issu du clonage, les chercheurs ont cloné quelque 20 espèces dont des chèvres et des lapins, mais jamais de singes ou de primates dont la biologie de reproduction est plus complexe.
Cette dernière avancée n'ouvre pas pour autant la voie à un éventuel clonage humain, insiste Dan Dorsa, directeur de recherche à l'Université de la santé et des sciences d'Oregon.
Bien que cette technique puisse être utilisée pour cloner des cellules souches ("clonage thérapeutique"), la même méthode ne permettrait à priori pas de produire avec succès des clones humains ("clonage reproductif"), selon ces chercheurs.
Plusieurs années de recherche sur des singes utilisant cette technique n'a jamais permis de cloner ces primates et "cela serait aussi probablement le cas avec des humains", supputent-ils.
"La fragilité des cellules humaines comme le montre cette dernière recherche est un obstacle important qui empêcherait probablement le développement de clones", précise-t-il.
Mais des détracteurs du clonage se sont vivement élevés mercredi contre cette recherche et son potentiel.
Pour la Conférence épiscopale catholique américaine (U.S. Conference of Catholic Bishops), ces travaux "seront utilisés par d'autres scientifiques cherchant à produire des enfants clonés comme copies d'autres personnes", écrit dans ce communiqué le Cardinal de Boston, Sean O'Malley.
"Quel que soit l'objectif, le clonage humain traite les humains comme des produits, manufacturés selon les désirs d'autres personnes", ajoute-t-il.
L’Académie Jimmy Iovine et Andre Young (le vrai nom de Dr Dre) pour les arts, la technologie et la gestion des affaires dans l’innovation accueillera ses 25 premiers étudiants à l’automne prochain, précise l’université basée à Los Angeles.
«J’ai le sentiment que c’est la chose la plus excitante et probablement la plus importante que j’ai faite de toute ma carrière», s’est réjoui dans une déclaration au New York Times le rappeur et producteur Dr Dre, qui a notamment travaillé avec Eminem, Jay-Z ou Justin Timberlake.
Jimmy Iovine est quant à lui le patron de la maison de disque Interscope Geffen A&M, pour laquelle a notamment travaillé Dr Dre.
Selon le Los Angeles Times, avec cette donation, les deux hommes imitent Steven Spielberg, qui avait donné 175 millions de dollars à la même université en 2006, ou la réalisateur Robert Zemeckis, qui lui avait fait don de 5 millions de dollars en 2012.
Première création de cellules souches embryonnaires humaines par clonage
Des chercheurs américains ont créé des cellules souches embryonnaires humaines à partir de cellules de peau en recourant à une technique de clonage, une première après plusieurs tentatives infructueuses dans le monde ces dernières
photo : Spencer Platt, AFP
Les cellules souches embryonnaires sont les seules cellules capables de se différencier en tous type de cellules de l'organisme qui en compte 200 et de se multiplier sans limite, présentant ainsi un énorme potentiel thérapeutique.
Ces cellules sont particulièrement prometteuses pour traiter la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques, des pathologies cardiaques et des blessures à la moelle épinière.
Cette percée menée par Shoukhrat Mitalipov de l'Université de la santé et des sciences d'Oregon (Oregon Health and Science University, nord-est) intervient après un précédent succès pour convertir des cellules de peau de singe en cellules souches embryonnaires en 2007.
"Les cellules souches obtenues par cette technique ont démontré leur capacité à se différencier comme des cellules souches embryonnaires normales en différents types de cellules: nerveuses, hépatiques et cardiaques", explique le Dr Mitalipov dont la recherche paraît dans la version en ligne de la revue américaine Cell.
Pas encore de clonage humain
"De plus, comme ces cellules souches reprogrammées peuvent être obtenues à partir de matériau génétique du noyau d'un malade, il n'y a aucun problème de rejet des cellules implantées", souligne-t-il.
Tout en relevant "qu'il reste encore beaucoup de chemin à faire avant de développer des traitements ...sûrs et efficaces", le Dr Mitalipov estime "que cette avancée représente un pas important dans la création de cellules souches embryonnaires pouvant être utilisées en médecine régénératrice".
Un autre avantage de cette approche est qu'elle n'utilise pas d'embryons fertilisés pour obtenir des cellules souches, une technique qui soulève d'importantes questions éthiques puisque l'embryon est détruit.
Depuis la naissance de la brebis Dolly en 1996 au Royaume-Uni, qui fut le premier animal issu du clonage, les chercheurs ont cloné quelque 20 espèces dont des chèvres et des lapins, mais jamais de singes ou de primates dont la biologie de reproduction est plus complexe.
Cette dernière avancée n'ouvre pas pour autant la voie à un éventuel clonage humain, insiste Dan Dorsa, directeur de recherche à l'Université de la santé et des sciences d'Oregon.
Bien que cette technique puisse être utilisée pour cloner des cellules souches ("clonage thérapeutique"), la même méthode ne permettrait à priori pas de produire avec succès des clones humains ("clonage reproductif"), selon ces chercheurs.
Plusieurs années de recherche sur des singes utilisant cette technique n'a jamais permis de cloner ces primates et "cela serait aussi probablement le cas avec des humains", supputent-ils.
"La fragilité des cellules humaines comme le montre cette dernière recherche est un obstacle important qui empêcherait probablement le développement de clones", précise-t-il.
Mais des détracteurs du clonage se sont vivement élevés mercredi contre cette recherche et son potentiel.
Pour la Conférence épiscopale catholique américaine (U.S. Conference of Catholic Bishops), ces travaux "seront utilisés par d'autres scientifiques cherchant à produire des enfants clonés comme copies d'autres personnes", écrit dans ce communiqué le Cardinal de Boston, Sean O'Malley.
"Quel que soit l'objectif, le clonage humain traite les humains comme des produits, manufacturés selon les désirs d'autres personnes", ajoute-t-il.
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