HUMOUR......ENCORE QUE......
Les messages secrets cachés dans la Bible
Dieu, encore plus fort que Nostradamus le
5/02/2013, par Djinnzz
Attention, ceci est un scoop! La Bible, et plus
particulièrement l’Ancien Testament, recèle un code secret. Une fois le
texte en hébreu décrypté, tout devient limpide: on y trouve l’annonce de la
disparition des dinosaures, des deux guerres mondiales, ou encore l’élection de
François Hollande en 2012!
C’est en tout cas ce qu’annonce fièrement le journaliste
américain Michael Drosnin dans son livre La Bible, Le code secret, paru
aux éditions Robert Laffont en 1997. Comment ce journaliste a réussi à
percer les secrets de la parole divine? Tout simplement en
appliquant la méthode des « suites de lettres équidistantes »
(méthode SLE pour les intimes). Sous ce nom barbare se cache en réalité un
système assez simple: on débarrasse le texte de toute sa ponctuation (espaces,
apostrophes,…) et on place chacune des lettres dans un immense tableau. On lit
ensuite le message formé en prenant une lettre sur deux, puis une lettre sur
trois, une lettre sur quatre, etc. On peut aussi s’amuser à lire en diagonale,
ou de gauche à droite, de bas en haut… Toutes les fantaisies sont
possibles!
Bien sûr, vu qu’on est des gros fainéants et qu’on n’a pas que
ça à faire de notre vie, on laisse un ordinateur travailler tout seul comme un
grand.
Les caractères hébreux de l’Ancien Testament analysés par
la méthode SLE
Au bout de quelques heures de moulinage intensif, les plus
grands mystères de la Terre, de la Vie et de l’Univers nous sont enfin révélés.
Absolument génial!
– J’en crois pas mes yeux.
– Quoi donc ?
– 42. La
réponse à la grande question sur la vie, l’univers et le reste, c’est
42.
– Dingue!
Non? Vous ne trouvez pas ça génial? Vous pressentez vous aussi
qu’il y a anguille sous roche? Eh bien, cher lecteur, j’ai le plaisir de vous
annoncer que vous avez raison! Il faut une nouvelle fois se pencher vers
les mathématiques pour se rendre compte de la supercherie. Le
mathématicien Émile Borel a en effet démontré qu’en prenant au hasard un nombre
infini de lettres, on trouvera dans le charabia ainsi formé tous les textes
possibles et imaginables.
Ce principe rejoint d’ailleurs le fameux paradoxe du
singe savant: si vous placez un singe devant une machine à écrire et
que vous le laissez taper des années et des années durant (en théorie, pendant
un temps infini), il finira par écrire l’ensemble des livres de la
Bibliothèque nationale de France à la virgule près.
Et c’est bien cette technique qu’utilise Michael Drosnin: en
extrayant des millions et des millions de mots formés au hasard par la méthode
des lettres équidistantes, il finira toujours par trouver le texte qu’il
souhaite.
Le plus effrayant, dans l’histoire, c’est que son livre est un
best-seller et qu’il a déjà écrit deux tomes supplémentaires, le dernier étant
sorti aux Etats-Unis en 2007. Un beau filon pour gagner de l’argent sur
la crédulité des gens!
Les paroles de la Marseillaise à la loupe
Aux armes! le 25/05/2013, par Djinnzz
Le lecteur averti qui se penchera sur les paroles de La
Marseillaise, cet hymne national faisant la fierté de la nation française,
y trouvera quelques anomalies croustillantes… Qui plus est, point besoin d’aller
fouiller dans les obscurs couplets qui composent ce long chant patriotique et
que personne ne connaît… les premiers vers suffiront!
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé!
Contre nous de la tyrannie,
L’étendard sanglant est levé, (…)
Rien ne vous choque? Rouget de Lisle, l’auteur des paroles,
veut bien sûr dire: « L’étendard sanglant de la tyrannie est levé contre
nous » (sinon, la phrase n’aurait aucun sens…). Mais, allez savoir
pourquoi, il préfère s’exprimer à la façon d’un maître Yoda avant
l’heure en mélangeant complètement tous les éléments de la phrase.
Parler dans un français approximatif dans l’hymne national, c’est tout de même
dommage, admettez-le! D’ailleurs, faites l’expérience chez vous: demandez à un
de vos proches comment il interprète le sens de ce couplet à la grammaire
douteuse… vous aurez à coup sûr une réponse qui détourne complètement la pensée
de l’auteur!
– J’avais jamais remarqué, j’avoue.
– Attends un peu, Kevin! Dans la Marseillaise d’autres
anomalies il y a!
– Pardon?
– À venir le meilleur reste: tes oreilles en croire pas tu ne
vas!
Passons aux deux vers suivants, si vous le voulez bien…
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Mugir? Sérieusement? T’avais pas bu un ptit coup de
pinard en trop, mon cher Rouget de Lisle? Car que les choses soient bien
claires… Dans un chant guerrier comme la Marseillaise, on s’attend à ce
que des soldats rugissent comme des lions, pas qu’ils
mugissent comme des bovins!
– Ah ah ah! J’avais jamais fait gaffe. C’est très drôle en tout
cas!
– Oui, il est vrai que ça apporte une petite touche campagnarde
bienvenue…
Viens maintenant le moment que vous attendiez tous (si, si): LA
phrase qui fait débat et pour laquelle deux camps s’affrontent férocement
(certains allant même jusqu’à réclamer le changement pur et simple de l’hymne
national):
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons !
Un sang impur? Ô mon Dieu, quelle horreur!
Notre hymne national est donc bêtement raciste? La France,
cette terre d’accueil historique, est donc en réalité le vivier d’une xénophobie
écœurante? Quelle horreur! C’est décidé, je pars m’installer en Belgique!
Voilà, en substance, l’analyse dont certains commentateurs se
livrent de façon, osons le mot, assez simpliste… car ce raisonnement est
totalement anachronique! Pour contrer cette propagande bien-pensante, certains
osent affirmer que le « sang impur », sous la plume de Rouget de Lisle, ne
représente absolument pas l’étranger mais au contraire celui du peuple de
France. Le sang impur serait celui du monde paysan, par opposition à
celui de la noblesse au sang pur, au sang bleu.
Et toc. Bien envoyé.
C’est bien tenté, mais c’est également totalement faux!
L’histoire qui se cache derrière la rédaction de la Marseillaise en
témoigne: à l’origine, la Marseillaise a été écrite comme chant de
guerre pour les armées partant en guerre contre l’Autriche (et s’appelait
d’ailleurs Chant de guerre pour l’armée du Rhin). Qu’on se le dise,
le sang impur cité dans le texte représente bien le sang de
l’étranger (en l’occurrence de l’Autrichien). Mais attendez un peu
avant de faire vos valises et de partir vous installer définitivement chez nos
amis belges: il n’y a aucune notion de race ici comme dans l’acception
moderne du terme! Ceux qui y voient un racisme nauséabond connaissent
bien mal le contexte de l’époque…
Rouget
de Lisle chantant la Marseillaise (ou plutôt le Chant de guerre pour l’armée
du Rhin…) pour la première fois à Strasbourg chez son ami Dietrich en
1792.
Pour
détendre l’atmosphère, notons au sujet de ce couplet une anecdote qui ne manque
pas de saveur. Lors de la révolution de 1848, le peuple français, peu instruit,
braille à tue-tête le chant révolutionnaire. Mais la plupart, ne sachant ni lire
ni écrire, apprennent les paroles « à l’oreille »… « Qu’un sang impur abreuve
nos sillons » devient donc « Qu’un sang impur, la veuve des six
lions! »
– Mais ça veut rien dire!
– Oui, c’est assez ridicule, je te le concède, Kevin. Mais pas
plus stupide que la jeunesse actuelle qui bredouille les paroles du tube de leur
chanteur américain préféré sans en comprendre le traître mot!
– Oui, c’est vrai… mais ceux-la, en plus, n’ont pas l’excuse
d’être illettrés!
Dans le
même esprit, je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous une anecdote qui
nous vient de Guy Breton. Alors qu’un instituteur demande à ses élèves leur
personnage historique préféré, les noms d’illustres héros fusent de toute part –
Jules César, Alexandre, Hannibal, Napoléon, Jeanne
d’Arc et j’en passe. Un enfant au fond de la classe lance un timide: « le
soldat Séféro, M’sieur »! L’instituteur, n’ayant jamais entendu parler de ce ce
soldat au nom étrange, demande à l’élève d’approfondir.
« Ben oui, le soldat Séféro, quoi… » Et le voilà qui fredonne
la Marseillaise: « Entendez-vous, dans nos campagnes, mugir Séféro, ce
soldat »… Je ne sais pas si l’anecdote est véridique, mais elle est
révélatrice en tout cas du fait que la Marseillaise est, encore aujourd’hui, un
chant dont le sens réel est largement méconnu par le plus grand nombre!
POLITIQUE
Najat Vallaud-Belkacem : "Nul ne peut s'accaparer la figure de Jeanne d'Arc"
La ministre des Droits des femmes est l'invitée des fêtes de Jeanne d'Arc ce samedi à Rouen. Certains se déchaînent sur des sites internet proches des milieux catholiques intégristes. Ils attaquent la ministre pour son vote en faveur du mariage pour tous et la jugent "indigne" de célébrer Jeanne d'Arc, à cause de ses origines marocaines. Najat Vallaud-Belkacem leur répond.
Députés de l'étranger : l'élection qui fait flop
Décryptage Les Français de l'étranger sont rappelés aux urnes ce samedi dans deux circonscriptions. Comme l'an passé, l'abstention devrait battre tous les records en Amérique du Nord.
Libération
Outre-Atlantique, la droite, renforcée par la vague de contestation de la politique gouvernementale, est annoncée favorite, au détriment du candidat socialiste, Franck Scemama (photo DR). Mais, l’éclatement des voix de droite pourrait coûter cher à Frédéric Lefebvre, candidat officiel de l’UMP, de retour après sa défaite de 2012. Il est mis en difficulté par deux concurrents : Louis Giscard d’Estaing, investi par l’UDI, et Damien Regnard, candidat d’union locale de la droite et du centre.
Mascarade démocratique
Rien n'est donc gagné. Sur le terrain, tous s’activent à la pêche aux voix. Dans une circonscription dont le territoire fait 40 fois la taille de la France, la campagne relève du marathon. Et frôle parfois la mascarade démocratique. Les candidats organisent des meetings aux quatre coins du continent nord américain et les militants locaux prennent le relais là où ils ne passent pas. «Des réunions, organisées dans des petites salles de restaurant, qui regroupent une dizaine de personnes tout au plus», témoigne un Français installé à Montréal. Avec en moyenne 0,01 électeur au km2, la stratégie de campagne doit certes être repensée : «en France, nous sommes sur les marchés, nous distribuons des tracts aux passants. Ici, il faut les trouver les Français!», reconnaît une militante PS, basée à New-York.Pour convaincre, les candidats soignent également leur curriculum vitæ. Il doit être américain. Ou canadien. Un enjeu d’autant plus fort pour les candidats, comme Frédéric Lefebvre ou Louis Giscard d’Estaing, un peu trop parachutés au yeux de certains. Sur son site de campagne, le candidat de l’UDI, qui a vécu quelques années à Washington puis à New-York, annonce la couleur : «Louis et l’Amérique, un destin croisé». Dans sa biographie, il revient sur ses liens avec les Etat-Unis : une photo datant de 1978 en compagnie du président Jimmy Carter à la Maison Blanche, un autre cliché à Manassas Battlefiel, de son fils, Pierre-Louis, dont il précise qu’il a, par sa mère, la double nationalité franco-américaine.
Frédéric Lefebvre mise aussi sur la famille : dans son dernier tweet, il s’affiche en compagnie de sa cousine (photo), lors de sa cérémonie de remise de diplôme à Miami. Même opération séduction du côté du candidat socialiste qui se présente comme un «député binational» et se targue de pouvoir «apprécier la France avec les yeux d’un nord américain».
«Consternant!»
Mais il en faudra un peu plus pour passionner des électeurs qui, dans l’ensemble, s’enflamment peu pour ce scrutin. «Certains considèrent qu’ils n’ont plus tant de liens avec la France et s’intéressent davantage à la politique américaine», constate la militante PS. Elle souligne également le manque d’information : «Ce sont des élections nouvelles, les premières datent de 2012, ce n’est pas encore entré dans les mœurs.» Un constat partagé par un autre Français, installé lui au Canada, qui avoue ne pas être au courant : «Je ne suis même pas capable de donner la date de l’élection», constate-t-il, tout en précisant qu’il ne s’est jamais inscrit au consulat.Autre grief évoqué : la platitude des programmes proposés, trop proches les uns des autres, focalisés sur des sujets qui font consensus : bourses étudiantes, écoles françaises, fiscalité. «Ces gens qui disent nous représenter n’ont aucune ouverture et ne proposent aucune réflexion sur la mobilité, les échanges internationaux. Ils restent bloqués sur des problèmes franco-français. C’est consternant !», s’agace un autre Français installé au Québec depuis plus de deux ans.
Pas de surprise donc, le grand gagnant sera l’abstention. Comme l’an passé, elle s’annonce très élevée. Mais la seule démotivation des Français de l’étranger ne suffit pas à expliquer un tel taux. Selon François Lubrina, conseiller élu à l’Assemblée des Français de l’étranger, et proche de l’UMP, le problème vient de l’organisation. Procédure de vote par Internet compliquée ou défaillante, et jugée peu sécurisée, participation par correspondance trop contraignante, nécessitant une inscription supplémentaire au préalable, grand éloignement des lieux de vote : rien n’est fait pour faciliter le scrutin. Des difficultés confirmées par une française vivant à New-York qui n’a pas réussi à voter en ligne : «C’est un véritable obstacle à ma participation. J’irai peut-être voter sur place, mais honnêtement, je ne suis pas sûre de me déplacer.» Résultat, les chiffres de la participation par Internet, désormais close, ne sont pas pour rassurer : à Montréal, elle plafonne à 10%, contre 14% en 2012.
Mariage gay : Juppé et Baroin contestent l’appel à manifester de Copé
L’UMP partira en ordre dispersée à la manifestation contre le mariage pour tous, dimanche 26 mai. Déjà divisés sur le sort à réserver à la loi Taubira en cas d’alternance, les dirigeants du parti ne seront pas tous présents dans les rues de Paris. Jean-François Copé a beau avoir appelé ses troupes à la mobilisation, plusieurs ténors du parti contestent la stratégie du président de l’UMP, visant à récupérer le mouvement.
"Je ne conseille pas de manifester", a ainsi déclaré Alain Juppé, vendredi 24 mai. "Chacun fera ce qu'il croit bon de faire, aujourd'hui la loi est votée et je pense que multiplier les manifestations, au risque de voir des dérapages, ce n'est pas très opportun", a ajouté le maire de Bordeaux.
Même refus de la part de François Baroin. "Il n’est pas question pour moi de défiler derrière des banderoles qui appellent soit à la dé-sobéissance civile, soit à une récupération politique qui ne peut profiter qu’à l’extrême droite", a déclaré l’ancien ministre à Sud ouest.
"LE RÔLE DES ÉLUS N'EST PAS DE MANIFESTER"
François Fillon, Bruno Le Maire, Luc Chatel ou Nathalie Kosciusko-Morizet ne défileront pas non plus. La loi ayant été promulguée, ils ne souhaitent pas jouer le peuple contre la représentation nationale, au risque de fragiliser les institutions. "Le rôle des élus n'est pas de manifester, a ainsi déclaré au Monde François Fillon. Vu le climat de tension en France, nous n'avons pas à attiser la montée de cette pression."
Jean-François Copé sera tout de même entouré par plusieurs dirigeants de poids de l’UMP dimanche. Les anciens ministres Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand battront le pavé, ainsi que les députés Henri Guaino ou Hervé Mariton, ainsi que le président du groupe à l'Assemblée, Christian Jacob.
Le président de l’UMP, qui a présenté cette journée comme une occasion d’exprimer son opposition à François Hollande, l’a promis : ce devrait être sa dernière manifestation contre le mariage pour tous. Pas sûr que cela mette un terme aux divisions internes sur le sujet.
Alexandre Lemarié
Manif pour tous : la charge d'Ayrault contre l'UMP
Le premier ministre estime que les responsables du parti prennent «une lourde responsabilité» en provoquant «la crispation» avant la manifestation de dimanche.
Jean-Marc Ayrault avertit l'UMP à la veille de la manifestation contre le mariage pour tous. Lors d'un déplacement samedi au Pré-Saint-Gervais, en Seine-Saint-Denis, le premier ministre s'en est pris aux «responsables de l'UMP» qui prenaient «une lourde responsabilité en provoquant la crispation et la radicalisation (qui) malheureusement se produit aux contours de ces manifestations». «J'appelle les organisateurs à une très grande vigilance pour faire en sorte qu'ils ne prennent aucun risque», a-t-il ajouté.
Un peu plus tôt dans la journée, le président de l'UMP, Jean-François Copé, a anticipé d'éventuels dérapages, en condamnant «à l'avance toutes les formes de provocations, tensions et violences». Éviter les débordements, «la responsabilité en incombe au ministre de l'Intérieur», a-t-il ajouté. «Espérons que les choses se passeront mieux qu'au Trocadéro», a également affirmé un peu plus tard Jean-François Copé, devant les nouveaux candidats sur les listes municipales UMP pour 2014, présents au siège du parti. Le numéro un de l'UMP faisait allusion aux violences qui avaient gâché, le 13 mai, la fête du PSG, nouveau champion de France de football.
«Je n'accepterai jamais l'amalgame scandaleux» que certains font entre l'UMP et «les extrémistes de droite», a-t-il insisté. Selon lui, «des centaines de milliers de Françaises et Français venus de toutes les régions de France» vont manifester pour «dire que leur vision de la famille est différente de celle du président François Hollande».
De son côté, le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, invite les opposants au mariage pour tous à «réfléchir» avant d'aller manifester. Selon lui, «des groupes d'extrême droite», qui «n'ont pas leur place dans la République», «ont prospéré dans le mouvement contre le mariage pour tous». «Ils seront surveillés. À la moindre exaction, la police, comme la justice, interviendront», a t-il prévenu. Quatre mille cinq cents policiers et gendarmes seront mobilisés dimanche pour encadrer la manifestation. C'est plus que le double de l'effectif mobilisé pour la manifestation du 24 mars. Selon une source policière, les autorités tablent sur la présence de 150.000 à 200.000 manifestants.
(Avec AFP)
Dimanche soir, les veilleurs résisteront pacifiquement
Des milliers de jeunes veilleurs, qui résistent à leur façon à la loi Taubira, se veulent « une force non violente irrépressible » .
À la nuit tombée, un halo de lumière éclairera, ce dimanche soir encore, une centaine de villes de France. Face aux matraques des CRS, ils viendront uniquement armés de leurs petites bougies, de leurs poèmes et de leurs paisibles chants. Ces milliers de jeunes veilleurs, qui résistent à leur façon à la loi Taubira, se veulent «une force non violente irrépressible». «L'âme d'un peuple, proclament-ils joliment, qui sort du sommeil face à l'anéantissement de sa civilisation, et se met à veiller sur elle.»
La première veillée a eu lieu le 16 avril, sur l'esplanade des Invalides. Au lendemain de l'interpellation de 67 jeunes qui avaient voulu organiser un sit-in devant l'Assemblée nationale. «On n'est pas arrivés avec un concept, raconte Alix, 20 ans, l'une des 67 gardés à vue. Juste avec quelques livres qu'on aimait bien. On voulait être ensemble, assis, dans la paix.» De soir en soir, les rangs grossissent. «Ils n'étaient que quelques-uns, Ils furent foule soudain», comme l'écrivait Paul Éluard dans l'un de leurs poèmes favoris.
Une semaine plus tard, le soir du vote de la loi, les veilleurs étaient, selon eux, près de 5000. Rejoints par des pères et des mères de famille, des élus, des responsables religieux ou associatifs… «En rangs et pas en groupes d'amis, recommande Axel, 25 ans, cofondateur du mouvement. Avec une alternance d'hommes et de femmes, épaule contre épaule.» Tous «gardiens silencieux d'un trésor que l'on veut détruire: la filiation». Et quand, en fin de soirée, ont éclaté des échauffourées autour de l'esplanade, quand des barricades et des bouteilles de bière ont volé à quelques mètres, ils sont restés imperturbables, bercés par la voix envoûtante d'Axel, le principal orateur. «La violence est du côté du gouvernement, nous n'y répondrons pas, répète-t-il souvent. Un gouvernement idéologique est impuissant face à la force intérieure que nous lui opposons.»
Victor Hugo, Aragon, Dostoïevski, Gandhi ou Nelson Mandela, les références des veilleurs sont multiples. «On redécouvre de grands trésors de la pensée et de la littérature, indique Madeleine, 23 ans, normalienne, responsable de la collecte des textes. Comme nous sommes non confessionnels et non partisans, on souhaite apporter une pensée plurielle. Mais tous nos textes prônent la non-violence et défendent une vision humaniste du monde.»
Même si les organisateurs sont catholiques, «il ne s'agit en rien d'une veillée de prières», souligne Alix, étudiante en histoire. Régulièrement, les veilleurs entonnent ce qui est devenu leur hymne, un magnifique chant scout intitulé L'Espérance: «Reprends courage, fredonnent-ils doucement. L'espérance est un trésor.»
Bien qu'il soit pacifique, le mouvement est «des plus subversifs», fait remarquer un habitué: ces veillées ne sont pas déclarées au préalable à la préfecture de police de Paris. «Une fois, un commissaire nous a menacés d'un an de prison», rapporte Axel. «De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages? De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages?», ont lancé les jeunes veilleurs, citant Victor Hugo, aux CRS décontenancés. Toutefois, les forces de l'ordre se montrent généralement compréhensives. «Certains semblent vraiment très interpellés. indique Alix. Parfois, ils récitent des poèmes avec nous! Mais ce qu'ils préfèrent, c'est le chant des Partisans.»
Autre petite victoire, lorsqu'un passant, homosexuel, a invectivé les jeunes… «Après une discussion avec un veilleur gay, il est reparti apaisé», raconte Madeleine. Tous les veilleurs occasionnels, d'ailleurs, le font remarquer. «La première fois que j'y ai participé, j'étais très remontée contre le gouvernement, témoigne Mailys, 19 ans. Mais cette belle unité, ce chant de l'Espérance, la lueur des bougies, c'est magique. Ça remet les choses bien en place. J'ai vraiment ressenti un énorme apaisement.» Axel lui-même avoue avoir été tenté par la violence: «Il y a deux mois, on était exaspérés, un peu perdus, se souvient-il. On avait le sentiment que les manifs n'étaient pas efficaces… mais la violence suscite la répression, et la non-violence, l'adhésion.»
Ce dimanche, après la grande manifestation, les veilleurs s'assignent d'ailleurs la même mission. «Il s'agira d'offrir aux gens une autre voie de résistance, précise Madeleine. J'aimerais mettre en avant des textes de penseurs de gauche, pour montrer que l'on est pas dans une logique partisane.» Et après? Axel, chef de file du mouvement, promet qu'il veillera «jusqu'au retrait de la loi». Pour cet été, il est persuadé que chacun «renoncera un peu à l'hédonisme et offrira un morceau des vacances pour le bien commun».
En attendant, le mouvement des veilleurs a largement essaimé en province - dans plus de 110 villes -, et même à l'étranger! «D'abord ils nous ignorent, ensuite ils nous raillent, puis ils nous combattent et enfin, nous gagnons», peut-on lire sur l'une de leurs banderoles, citant Gandhi. «Peut-être parviendrons-nous à leur faire comprendre?, tente Paul, veilleur conquis. Peut-être le gouvernement finira-t-il par abroger cette loi injuste?» L'espérance est un trésor.
AFP - "Ce ne sera pas la manif en chantant ou en dansant, mais la manif de la colère". Dans un entretien à l'AFP, Alain Escada, président de l'Institut Civitas, affirme vouloir rassembler dimanche, au-delà des catholiques intégristes, l'extrême-droite nationaliste.
Le ton de ce champion de l'agit-prop intégriste est toujours courtois, mais le discours s'est durci depuis la première manifestation contre le mariage homosexuel, où dominaient les catholiques traditionalistes de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX).
En témoigne cette affichette des Jeunesses-nationalistes, appelant leurs troupes à rallier, "à l'appel de Civitas", la manifestation de dimanche, de la place du Général Catroux, à l'Opéra. "On ne lâche rien !", y lit-on, au-dessus du slogan de Civitas "Pour un grand coup de balai !"
"Nous sommes dans une attitude qui laisse place à la colère et pas en chantant ou en dansant, comme on le fait dans la manif pour tous", insiste Alain Escada, pour qui "l'acte homosexuel est un péché et le mariage homosexuel une parodie".
Pas question pour ce bouquiniste belge, qui rêve de "rechristianiser" la France, de frayer avec les suiveurs de Frigide Barjot, un nom qu'il a mis un certain temps à prononcer, tant il semblait lui écorcher les lèvres.
A la différence des opposants au projet de loi qui s'exonèrent de toute homophobie et s'inquiètent des dérives possibles de la filiation, Alain Escada réduit l'homosexualité à "un mauvais penchant qui nécessite d'être corrigé". "Tout ne se vaut pas, se plaît-il à répéter. Ou alors, si tout se vaut, le cannibalisme n'est plus qu'un goût culinaire parmi d'autres".
"On a assisté à un faux débat, pour s'apercevoir au final que tout ça était une duperie, un arrangement entre la gauche et la droite. Voilà pourquoi aujourd'hui, notre revendication est plus ferme, notre discours plus clair, notre colère plus explicite". "Nous devons faire payer à la droite et au centre le prix de ceux qui se sont abstenus ou qui ont voté pour la loi Taubira", martèle Alain Escada.
"Public plus large"
"Nous ne sommes pas des casseurs, nous ne sommes pas des voyous, notre manifestation sera plus dans la communication que dans la violence. Je n'ai aucune volonté du moindre dérapage violent".
"Mais, poursuit Alain Escada, qui revendique 1.200 adhérents et un réseau de sympathisants de 165.000 personnes, nous entendons défendre ceux qui se considèrent comme des orphelins politiques, ceux qui ont manifesté jusqu'aux Invalides (13 janvier) et qui s'aperçoivent que rien n'a changé".
Autant dire qu'il compte dimanche sur un "public plus large, plus multiforme que celui des précédents rendez-vous. Un public habituel, mais aussi un public qui a perdu confiance".
Six mois après les premières manifestations contre le mariage homosexuel, le curseur s'est déplacé vers la droite nationaliste, si l'on en juge ses propos sur "une France qui en a assez d'être bafouée chez elle, de Français qui ont le sentiment d'être devenus des citoyens de seconde zone, d'électeurs qui ont l'impression d'avoir été manipulés".
"De nombreuses personnalités soutiennent cette manifestation, souligne Alain Escada : Charles Berthollet, maire et président du Collectif des élus pour la Famille, Roger Holeindre, président du Cercle national des combattants, ancien député, Jean-Claude Martinez, ancien député européen, Françoise Seillier, ancien député au parlement européen".
"Pour revenir à la loi sur le mariage pour tous, il existe quand même des exemples de lois qui ont été promulguées, puis mises au placard sous la pression populaire", dit-il. "L'homosexualité a existé de tout temps, mais n'a jamais eu valeur d'exemple. Le problème est que le gouvernement veut en faire une norme. Il n'empêche : la nature reprendra ses droits".
Une semaine plus tard, le soir du vote de la loi, les veilleurs étaient, selon eux, près de 5000. Rejoints par des pères et des mères de famille, des élus, des responsables religieux ou associatifs… «En rangs et pas en groupes d'amis, recommande Axel, 25 ans, cofondateur du mouvement. Avec une alternance d'hommes et de femmes, épaule contre épaule.» Tous «gardiens silencieux d'un trésor que l'on veut détruire: la filiation». Et quand, en fin de soirée, ont éclaté des échauffourées autour de l'esplanade, quand des barricades et des bouteilles de bière ont volé à quelques mètres, ils sont restés imperturbables, bercés par la voix envoûtante d'Axel, le principal orateur. «La violence est du côté du gouvernement, nous n'y répondrons pas, répète-t-il souvent. Un gouvernement idéologique est impuissant face à la force intérieure que nous lui opposons.»
Victor Hugo, Aragon, Dostoïevski, Gandhi ou Nelson Mandela, les références des veilleurs sont multiples. «On redécouvre de grands trésors de la pensée et de la littérature, indique Madeleine, 23 ans, normalienne, responsable de la collecte des textes. Comme nous sommes non confessionnels et non partisans, on souhaite apporter une pensée plurielle. Mais tous nos textes prônent la non-violence et défendent une vision humaniste du monde.»
Même si les organisateurs sont catholiques, «il ne s'agit en rien d'une veillée de prières», souligne Alix, étudiante en histoire. Régulièrement, les veilleurs entonnent ce qui est devenu leur hymne, un magnifique chant scout intitulé L'Espérance: «Reprends courage, fredonnent-ils doucement. L'espérance est un trésor.»
Bien qu'il soit pacifique, le mouvement est «des plus subversifs», fait remarquer un habitué: ces veillées ne sont pas déclarées au préalable à la préfecture de police de Paris. «Une fois, un commissaire nous a menacés d'un an de prison», rapporte Axel. «De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages? De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages?», ont lancé les jeunes veilleurs, citant Victor Hugo, aux CRS décontenancés. Toutefois, les forces de l'ordre se montrent généralement compréhensives. «Certains semblent vraiment très interpellés. indique Alix. Parfois, ils récitent des poèmes avec nous! Mais ce qu'ils préfèrent, c'est le chant des Partisans.»
Autre petite victoire, lorsqu'un passant, homosexuel, a invectivé les jeunes… «Après une discussion avec un veilleur gay, il est reparti apaisé», raconte Madeleine. Tous les veilleurs occasionnels, d'ailleurs, le font remarquer. «La première fois que j'y ai participé, j'étais très remontée contre le gouvernement, témoigne Mailys, 19 ans. Mais cette belle unité, ce chant de l'Espérance, la lueur des bougies, c'est magique. Ça remet les choses bien en place. J'ai vraiment ressenti un énorme apaisement.» Axel lui-même avoue avoir été tenté par la violence: «Il y a deux mois, on était exaspérés, un peu perdus, se souvient-il. On avait le sentiment que les manifs n'étaient pas efficaces… mais la violence suscite la répression, et la non-violence, l'adhésion.»
Ce dimanche, après la grande manifestation, les veilleurs s'assignent d'ailleurs la même mission. «Il s'agira d'offrir aux gens une autre voie de résistance, précise Madeleine. J'aimerais mettre en avant des textes de penseurs de gauche, pour montrer que l'on est pas dans une logique partisane.» Et après? Axel, chef de file du mouvement, promet qu'il veillera «jusqu'au retrait de la loi». Pour cet été, il est persuadé que chacun «renoncera un peu à l'hédonisme et offrira un morceau des vacances pour le bien commun».
En attendant, le mouvement des veilleurs a largement essaimé en province - dans plus de 110 villes -, et même à l'étranger! «D'abord ils nous ignorent, ensuite ils nous raillent, puis ils nous combattent et enfin, nous gagnons», peut-on lire sur l'une de leurs banderoles, citant Gandhi. «Peut-être parviendrons-nous à leur faire comprendre?, tente Paul, veilleur conquis. Peut-être le gouvernement finira-t-il par abroger cette loi injuste?» L'espérance est un trésor.
Civitas veut rassembler des catholiques intégrites aux jeunesses nationalistes
"Ce ne sera pas la manif en chantant ou en dansant, mais la manif de la colère". Dans un entretien à l'AFP, Alain Escada, président de l'Institut Civitas, affirme vouloir rassembler dimanche, au-delà des catholiques intégristes, l'extrême-droite nationaliste.
"On a assisté à un faux débat, pour s'apercevoir au final que tout ça était une duperie, un arrangement entre la gauche et la droite. Voilà pourquoi aujourd'hui, notre revendication est plus ferme, notre discours plus clair, notre colère plus explicite". "Nous devons faire payer à la droite et au centre le prix de ceux qui se sont abstenus ou qui ont voté pour la loi Taubira", martèle Alain Escada.
AFP - "Ce ne sera pas la manif en chantant ou en dansant, mais la manif de la colère". Dans un entretien à l'AFP, Alain Escada, président de l'Institut Civitas, affirme vouloir rassembler dimanche, au-delà des catholiques intégristes, l'extrême-droite nationaliste.
Le ton de ce champion de l'agit-prop intégriste est toujours courtois, mais le discours s'est durci depuis la première manifestation contre le mariage homosexuel, où dominaient les catholiques traditionalistes de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX).
En témoigne cette affichette des Jeunesses-nationalistes, appelant leurs troupes à rallier, "à l'appel de Civitas", la manifestation de dimanche, de la place du Général Catroux, à l'Opéra. "On ne lâche rien !", y lit-on, au-dessus du slogan de Civitas "Pour un grand coup de balai !"
"Nous sommes dans une attitude qui laisse place à la colère et pas en chantant ou en dansant, comme on le fait dans la manif pour tous", insiste Alain Escada, pour qui "l'acte homosexuel est un péché et le mariage homosexuel une parodie".
Pas question pour ce bouquiniste belge, qui rêve de "rechristianiser" la France, de frayer avec les suiveurs de Frigide Barjot, un nom qu'il a mis un certain temps à prononcer, tant il semblait lui écorcher les lèvres.
A la différence des opposants au projet de loi qui s'exonèrent de toute homophobie et s'inquiètent des dérives possibles de la filiation, Alain Escada réduit l'homosexualité à "un mauvais penchant qui nécessite d'être corrigé". "Tout ne se vaut pas, se plaît-il à répéter. Ou alors, si tout se vaut, le cannibalisme n'est plus qu'un goût culinaire parmi d'autres".
"On a assisté à un faux débat, pour s'apercevoir au final que tout ça était une duperie, un arrangement entre la gauche et la droite. Voilà pourquoi aujourd'hui, notre revendication est plus ferme, notre discours plus clair, notre colère plus explicite". "Nous devons faire payer à la droite et au centre le prix de ceux qui se sont abstenus ou qui ont voté pour la loi Taubira", martèle Alain Escada.
"Public plus large"
"Nous ne sommes pas des casseurs, nous ne sommes pas des voyous, notre manifestation sera plus dans la communication que dans la violence. Je n'ai aucune volonté du moindre dérapage violent".
"Mais, poursuit Alain Escada, qui revendique 1.200 adhérents et un réseau de sympathisants de 165.000 personnes, nous entendons défendre ceux qui se considèrent comme des orphelins politiques, ceux qui ont manifesté jusqu'aux Invalides (13 janvier) et qui s'aperçoivent que rien n'a changé".
Autant dire qu'il compte dimanche sur un "public plus large, plus multiforme que celui des précédents rendez-vous. Un public habituel, mais aussi un public qui a perdu confiance".
Six mois après les premières manifestations contre le mariage homosexuel, le curseur s'est déplacé vers la droite nationaliste, si l'on en juge ses propos sur "une France qui en a assez d'être bafouée chez elle, de Français qui ont le sentiment d'être devenus des citoyens de seconde zone, d'électeurs qui ont l'impression d'avoir été manipulés".
"De nombreuses personnalités soutiennent cette manifestation, souligne Alain Escada : Charles Berthollet, maire et président du Collectif des élus pour la Famille, Roger Holeindre, président du Cercle national des combattants, ancien député, Jean-Claude Martinez, ancien député européen, Françoise Seillier, ancien député au parlement européen".
"Pour revenir à la loi sur le mariage pour tous, il existe quand même des exemples de lois qui ont été promulguées, puis mises au placard sous la pression populaire", dit-il. "L'homosexualité a existé de tout temps, mais n'a jamais eu valeur d'exemple. Le problème est que le gouvernement veut en faire une norme. Il n'empêche : la nature reprendra ses droits".
Le Sénat adopte la « refondation de l’Ecole »
Le Sénat a adopté en première lecture dans la nuit de vendredi à samedi le projet de loi de refondation de l’Ecole en y apposant la patte de sa majorité de gauche notamment sur les missions premières de l’école.
AFP
Le texte a été adopté par 176 voix contre 171. L’opposition UMP, UDI-UC a voté contre tandis que PS, CRC (communistes), RDSE (à majorité radicaux de gauche) et Ecolos ont voté pour. C’est l’un des rares textes du gouvernement a avoir été approuvé par le Sénat de gauche sans l’apport de voix de droite. Le Sénat a adopté en première lecture dans la nuit de vendredi à samedi le projet de loi de refondation de l’Ecole.
La partie était pourtant loin d’être jouée, les sénateurs communistes dont les 20 voix sont indispensables à une majorité de gauche très étroite ne jugeant pas le projet à la hauteur de l’ambition. Mais le ministre de l’Education, Vincent Peillon a su faire des pas vers le CRC, retirant par moment certains de ses amendements, épaulé par les sénateurs PS, la rapporteure PS, Françoise Cartron et la présidente écolo de la commission de la Culture Marie-Christine Blandin. Matignon était opposé à certaines de ces concessions et un bras de fer au sein de la majorité a émaillé en coulisse ce débat entamé mercredi, a-t-on indiqué de source parlementaire PS.
Le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole de la République et qui traduit plusieurs promesses de François Hollande a déjà été adopté par les députés le 19 mars. Il prévoit la création de 60 000 postes dans l’éducation en cinq ans, réinstaure une formation des enseignants dès la rentrée 2013 avec les Ecoles supérieures du professorat et de l’Education (Espe) et donne la priorité au primaire avec notamment un renforcement de la scolarisation des moins de trois ans. Il fixe de grandes orientations et devra pour partie être concrétisé par de futurs décrets ou circulaires.
« Liberté, égalité, fraternité »
Le Sénat a réécrit l’article 3 sur les missions premières de l’école affirmant les principes notamment de mixité sociale, de coopération entre élèves, de reconnaissance que chacun doit être considéré comme capable d’apprendre. Sur proposition d’un amendement du gouvernement, la Haute assemblée a décidé de rendre obligatoire la devise de la République « liberté, égalité, fraternité » et le drapeau tricolore au fronton des établissement scolaires ainsi que l’affichage de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.
Le Sénat a inscrit de nombreuses autres principes ou dispositions comme l’assouplissement de l’accès aux langues régionales, l’éducation à l’environnement, le renforcement des mesures en faveur des enfants en situation de handicap, l’expérimentation du dernier mot donné aux parents sur les redoublements... Concernant la formation professionnelle, le ministre a retiré ses amendements attribuant aux régions la carte des formations professionnelles initiales, qui avaient provoqué la colère des sénateurs communistes attachés au prérogatives de l’Etat.
« Ambition nouvelle pour notre école »
Vincent Peillon interrogé en marge du débat par l’AFP a assuré qu’il « défendra jusqu’au bout les changements pertinents introduits au Sénat ». Le texte doit repartir pour une deuxième lecture à l’Assemblée avant de revenir au Sénat. « Profondément enrichi par le travail de la Commission, il porte une ambition nouvelle pour notre école après 10 années désastreuses » s’est réjouie Marie-Christine Blandin (EELV) dans un communiqué de presse de son groupe. Les communistes se sont félicités « d’avoir obtenu le recul des mesures de régionalisation de l’école ». « La réussite et l’équité seront au coeur de l’école de demain : une école publique, laïque, inclusive » a assuré Françoise Laborde (RDSE).
« C’est une espérance qui se lève » a lancé Vincent Peillon « Elever le niveau de tous les élèves et réduire les inégalités scolaires, promouvoir une école juste pour tous et exigeante pour chacun, tels sont les engagements et qui seront tenus », a-t-il ajouté dans un communiqué.
L’UMP et les centristes ont bataillé contre un texte qui « n’est pas la réforme du siècle » selon Jacques Legendre, lui reprochant notamment de ne pas traiter de l’orientation ni du second cycle du second degré. Pour Françoise Ferat (UDI-UC) il « comporte bien trop de déclarations d’intentions ».
DOSSIER La refondation de l’école
Salaire des patrons : la promesse de Hollande qui a fait long feu
Le Monde.fr
Par Jules Bonnard
Le candidat Hollande s'était beaucoup engagé sur la limitation des rémunérations les plus élevées. Taxe à 75 % sur les plus hauts salaires, fin des stock-options, limitation des bonus, plafonnement des rémunérations des dirigeants des entreprises publiques et encadrement de celles des patrons d'entreprises privées : en période de crise économique et de défiance vis-à-vis des classes dirigeantes, le sujet était porteur.
Un an après son élection, la plupart de ces promesses n'ont pas été tenues. Seuls les salaires des dirigeants d'entreprises publiques et de leurs filiales ont été limités à 450 000 euros annuels en juillet 2012. De leur côté, les patrons du CAC 40 conservent des niveaux de rémunération bien plus élevés, avec une moyenne qui s'établissait en 2012 à 2,3 millions d'euros – et jusqu'à 4,8 millions d'euros, soit environ 357 fois le smic annuel, pour Maurice Lévy, dirigeant de Publicis.
Un projet de loi destiné à encadrer les rémunérations privées a plusieurs fois été annoncé mais toujours reporté. Vendredi 24 mai, le ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, a annoncé que le gouvernement renonçait pour le moment à légiférer sur ce sujet.
5 avril 2011 - Présentation du programme du Parti socialiste pour l'élection présidentielle de 2012
La proposition 3.1.2 du programme du Parti socialiste, qui s'intitule "Limiter les écarts excessifs de rémunérations", lance pour la première fois l'idée d'une limitation de l'écart des salaires. En première ligne figurent les "entreprises qui ont une participation publique dans leur capital" pour lesquelles les rémunérations devront être comprises "dans une échelle de l'ordre de 1 à 20". Pour les entreprises dans lesquelles l'Etat n'est pas actionnaire, c'est l'assemblée générale qui devra fixer ce ratio.
26 janvier 2012 - Les 60 engagements de François Hollande
Dans son programme de candidat à l'élection présidentielle, François Hollande reprend à son compte une partie du programme du PS. La promesse 26 consiste à imposer "aux dirigeants des entreprises publiques [et non pas à toutes les rémunérations de l'entreprise] un écart maximal de rémunérations de 1 à 20". La promesse 55 porte sur "la présence des représentants des salariés dans les conseils d'administration et dans les comités de rémunération des grandes entreprises".
29 mai 2012 - Interview de Jean-Marc Ayrault à L'Express
Interrogé par L'Express sur la mise en place de la limitation de l'écart salarial dans les entreprises publiques, le premier ministre, fraîchement installé à Matignon, déclare que "cette fourchette [de 1 à 20] s'appliquera [...] aux contrats en cours", donc dès 2012.
13 juin 2012 - Présentation du décret visant à encadrer les salaires des patrons des entreprises publiques
Le ministre de l'économie et des finances, Pierre Moscovici, présente en conseil des ministres un décret qui devrait être publié "fin juin". Le salaire des dirigeants des entreprises dont l'Etat est l'actionnaire majoritaire sera limité à 450 000 euros annuels, soit environ 28 fois le smic et 20 fois la moyenne des plus bas salaires de la quinzaine d'entreprises publiques concernées (EDF, la SNCF, La Poste, Areva, Aéroports de Paris, France Télévisions, La Française des jeux, etc.). Le décret devra être appliqué "dès 2012 ou 2013 selon les sociétés".
9 et 10 juillet 2012 - Conférence sociale au Palais d'Iéna
Lors de la conférence sociale organisée par le gouvernement pour définir les thèmes qui devront faire l'objet de négociations avec les syndicats et le patronat, Pierre Moscovici confirme l'élaboration d'un projet de loi pour l'automne, qui comprendrait un volet sur le contrôle des rémunérations des patrons et sur la place des salariés dans les comités de rémunération, ainsi qu'aux conseils d'administration. Le projet de loi "régulera, voire prohibera, certaines pratiques qui nous semblent excessives et donnera davantage de place aux représentants des salariés dans les instances qui fixent les rémunérations", explique le ministre.
25 juillet 2012 - Plafonnement des salaires des patrons des entreprises publiques
Le gouvernement approuve le décret présenté le 13 juin par Pierre Moscovici. Il entrera en vigueur le 1er octobre. Le contrôle des rémunérations sera exercé par le ministre de l'économie, conjointement avec le ministre du budget dans les établissements publics à caractère industriel et commercial et leurs décisions en matière de rémunération seront rendues publiques.
A cette date, moins d'une vingtaine de "mandataires sociaux" (PDG, directeur général ou gérant) dépassent le montant fixé à 450 000 euros, selon le ministère de l'économie mais "le champ d'application du décret comprend environ cinquante entreprises détenues directement ou indirectement par l'Etat et sera étendu par arrêté aux dix principales filiales de ces entreprises", ce qui a été fait le 25 octobre 2012.
3 janvier 2013 - Annonce d'un projet de loi par Jean-Marc Ayrault
Lors du premier conseil des ministres de l'année 2013, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, annonce, avant la fin de la négociation entre les partenaires sociaux, que le gouvernement "préparera un projet de loi" qui devra inclure des "dispositions législatives permettant aux salariés de siéger dans les conseils d'administration [et] de mettre fin à certains comportements en matière de rémunérations". Avec l'objectif de le présenter "avant la fin du premier trimestre".
20 février 2013 - Publication d'un rapport sur la transparence de la gouvernance des entreprises
La mission d'information sur la transparence de la gouvernance des grandes entreprises, composée de parlementaires, détaille une série de mesures pour "attribuer aux dirigeants-mandataires sociaux des rémunérations alliant l'éthique à la performance économique". En particulier, ils recommandent de "conforter une autorégulation critiquée dans sa légitimité et dépourvue d'instruments de contrôle efficients" et d'"instaurer par la loi un vote des actionnaires sur les rémunérations des dirigeants-mandataires sociaux".
21 mars 2013 - Report du projet de loi "avant l'été"
L'encadrement des rémunérations, qui n'apparaît pas dans le projet de loi sur l'organisation des entreprises privées présenté le 13 mars, fera l'objet d'un autre projet de loi "avant l'été", annonce Najat Vallaud-Belkacem. Il visera notamment à améliorer la transparence des rémunérations, et non à les encadrer strictement comme le gouvernement l'a fait dans le secteur public. "Il y aura une loi mais on ne peut pas faire dans le privé ce qu'on fait dans le public, cela va de soi", annonce la porte-parole du gouvernement.
2 mai 2013 - Confirmation de la mesure par François Hollande
Dans un bilan de l'avancement de ses promesses, publié le 2 mai 2013, François Hollande réitère son engagement de légiférer sur "la gouvernance des rémunérations dans le secteur privé", précisant même "qu'un projet de loi sera présenté dans les prochaines semaines".
24 mai 2013 - Abandon de l'idée d'encadrer les salaires des patrons du privé
Dans un entretien donné aux Echos, Pierre Moscovici déclare : "il n'y aura pas de projet de loi spécifique sur la gouvernance des entreprises", renonçant ainsi à encadrer, et a fortiori à limiter, la rémunération des dirigeants des entreprises privées. En lieu et place, le ministre de l'économie et des finances entend "concentrer l'action législative sur la contribution de 75 % sur la part des rémunérations dépassant 1 million d'euros, qui sera acquittée par l'employeur. Elle sera soumise au Parlement dans le cadre du budget 2014, et aura une durée limitée à deux ans."
Pierre Moscovici a également déclaré avoir rencontré Laurence Parisot, la présidente du Medef et le président de l'AFEP (Association française des entreprises privées), Pierre Pringuet, "qui se sont engagés à présenter rapidement un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance", notamment par la recommandation du "Say on Pay". Ce terme désigne la pratique de donner aux assemblées générales des actionnaires un droit de regard sur la rémunération des dirigeants de l'entreprise. La pratique recommandée actuellement par ces deux organisations patronales est plutôt le "comply or explain" : si le conseil d'administration ne suit pas les propositions du comité des rémunérations, il doit seulement s'en expliquer.
Poursuivre la lecture :" Rémunérations abusives : tour d'horizon des lois européennes"
Jules Bonnard
L'Union africaine célèbre ses cinquante ans d'existence
Le Monde.fr avec AFPLes dirigeants des 54 Etats membres de l'Union africaine (UA) célèbrent en grande pompe samedi 25 mai à Addis Abeba le cinquantenaire de la création de l'Organisation de l'Unité africaine (OUA), ancêtre de l'actuelle organisation continentale, oubliant un temps les problèmes de l'Afrique pour souligner ses progrès.
Dix mille invités sont attendus dans la capitale éthiopienne, où l'OUA fut fondée le 25 mai 1963, en pleine vague de décolonisation, par 32 chefs d'Etats indépendants d'Afrique, et qui abrite désormais le siège de l'UA. Aux côtés des dirigeants africains sont notamment attendus le secrétaire-général de l'ONU Ban Ki-moon, le président français François Hollande, le vice-premier ministre chinois Wang Yang et le secrétaire d'Etat américain John Kerry.Le chorégraphe sud-africain Somzi Mhlongo, déjà organisateur des cérémonies d'ouverture et de clôture de la Coupe du Monde de football de 2010 et de la Coupe d'Afrique des Nations 2013 en Afrique du Sud, a assuré avoir prévu des célébrations "grandioses". Une centaine de danseurs présenteront un programme musical d'un heure. Parmi les musiciens invités, figurent notamment le Malien Salif Keita, la légende congolaise Papa Wemba ou le groupe de reggae britannique Steel Pulse. Des écrans géants ont été montés à travers Addis Abeba pour permettre à la population de suivre les festivités. Les célébrations du cinquantenaire, qui s'étaleront tout au long de l'année, coûteront environ 3 millions de dollars au total (environ 2,3 millions d'euros), a indiqué le vice-président de la Commission de l'UA, Erastus Mwencha.
L'AFRIQUE RESTE LE THÉÂTRE DE NOMBREUSES CRISES
La fête terminée, les chefs d'Etat africains se replongeront, dès dimanche, dans les problèmes africains au cours de leur sommet semestriel de deux jours. A l'ordre du jour, les situations sécuritaires au Mali ou dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), et la situation politique à Madagascar, empêtré dans une crise depuis 2009 et exclu depuis de l'organisation. Car si la situation en matière de conflits s'est améliorée, l'Afrique reste le théâtre de nombreuses crises, politiques ou militaires.
Au cours des cinquante dernières années, les indicateurs de développement en Afrique – santé, éducation, mortalité infantile, croissance économique, gouvernance – se sont également sérieusement améliorés. Certains de ses pays connaissent des croissances économiques parmi les plus rapides au monde, selon le FMI, et le continent a attiré ces dernières années d'importants niveaux d'investissements. Reste que, selon l'indice de développement humain (IDH) des Nations unies, les douze pays les moins développés du monde sont en Afrique, et au sein des 26 pays de la queue du classement, un seul n'est pas africain : l'Afghanistan.
Durant ses trente-neuf années d'existence, ayant fait de la non-ingérence un principe fondateur, l'OUA apparut souvent comme un organe sans pouvoir. Pour faire oublier ce passé peu glorieux, l'UA, qui lui a succédé en 2002, s'est dotée d'institutions (Commission, Conseil de paix et de sécurité, Parlement panafricain...) et de mécanismes plus ambitieux. Elle a suspendu et sanctionné depuis sa création plusieurs de ses membres, théâtres de coups d'Etat, même si elle fait toujours preuve d'une certaine timidité vis-à-vis de ses plus mauvais élèves en matière de droits démocratiques ou de scrutins à la validité douteuse.
La débandade militaire des islamistes shebab depuis vingt mois en Somalie peut également être mis au crédit de la force (Amisom) que l'UA y a déployée depuis 2007, même si celle-ci est principalement financée par des donateurs occidentaux. Mais malgré certains succès, l'action de l'organisation panafricaine reste souvent entravée par les profondes divisions en son sein : en 2011, l'UA – déjà atone durant le printemps arabe – avait assisté sur la touche aux interventions étrangères en Côte d'Ivoire puis en Libye.
Plus récemment, au Mali, c'est l'armée française qui est intervenue pour combattre des groupes jihadistes, l'UA s'avérant incapable de déployer dans les temps une force panafricaine qui devait incarner la gestion par l'Afrique des problèmes africains. Dans ce contexte, le projet de Force africaine en attente (FAA) a pris un retard conséquent. Et la monnaie unique africaine reste un projet à très long terme.
ECONOMIE
Les drones français, la Xbox One, PSA… : les 10 actus industrielles de la semaine
Par Sylvain Arnulf
La France qui acquiert des drones américains, Microsoft qui présente sa nouvelle Xbox One, la reprise du travail à l’usine PSA d’Aulnay et l'annonce de la fermeture du site de Meudon, l’ouverture du procès du Médiator… Ce sont quelques-unes des actus industrielles qui ont marqué la semaine. Voici les dix informations qu’il ne fallait pas manquer.
Le 17 mai, Jean-Yves le Drian a annoncé l’achat par la France de deux drones américains Reaper. Le Ministre de la Défense a à cette occasion remis en cause les choix stratégiques de la filière française et européenne. Une décision qui a provoqué l’inquiétude du PDG de Dassault Aviation Eric Trappier.
Microsoft a dévoilé sa nouvelle console, baptisée "Xbox One", mardi. "One", car la plateforme multimédia "tout en un" réunit jeux, films, séries et applications web. La date de sortie n’a pas été communiquée mais la production des composants de la console aurait déjà débuté.
Aulnay, Meudon : la semaine de PSA
Après quatre mois de grève, le travail a repris mardi 21 mai dans l'usine PSA d'Aulnay. Jeudi, un comité d’établissement a confirmé la baisse de régime du site : dès le 10 juin, il ne fonctionnera qu’avec une équipe au lieu de deux. PSA Aulnay doit fermer ses portes en 2014. Le groupe PSA a par ailleurs annoncé la fermeture du site de Meudon à l’horizon 2014.
Création d’EnterNext, la bourse des PME-ETI
La société de bourse NYSE Euronext a lancé le jeudi 23 mai une place de marché pour les PME et ETI baptisée "Enternext". Une source de nouveaux financements, à condition de gagner la confiance de PME encore méfiantes.
Yahoo! rachète Tumblr, inquiétude des utilisateurs
Le 20 mai, le géant américain de l'internet Yahoo! a confirmé le rachat du site de microblogging Tumblr pour 1,1 milliard de dollars (environ 855 millions d'euros). La start-up de blog social ne devrait pas être dépouillée dans l’opération.
Le procès du Mediator s’est ouvert mardi
Des incertitudes pesaient sur la tenue du procès Mediator. Car en parallèle de la procédure qui s'est ouverte à Nanterre, le pôle Santé du tribunal de grande instance de Paris mène une instruction sur ces mêmes faits de "tromperie aggravée", mais aussi "d'escroquerie" et de "prise illégale d'intérêt". Ces doutes ont été levés mercredi : le procès se poursuit en l’absence du principal accusé Jacques Servier pour "raisons de santé".
Air China achète 100 airbus A320
La compagnie aérienne Air China a officialisé, le 24 mai, une commande nette de 100 A320, le moyen porteur de l’européen Airbus.
UN CANDIDAT À LA REPRISE DU GROUPE DOUX
Le fonds financier parisien Développement et Partenariat se propose de prendre le contrôle du groupe Doux via le rachat de la créance de 142 millions d'euros de la banque Barclays. Une annonce accueillie avec prudence par les syndicats, le conseil régional de Bretagne et l’Etat.
Medef : les candidats à la présidence auditionnés
Les 45 membres du conseil exécutif du Medef ont auditionné officiellement les cinq candidats à la présidence, jeudi. Mais c’est en coulisses que va se jouer l’élection.
Apple accusé d’évasion fiscale
Tim Cook a été auditionné par des membres du Congrès américain le 21 mai. Il devait fournir des explications sur l’évasion fiscale présumée d’Apple. Une sous-commission d'enquête du Sénat estime que 74 milliards de dollars de bénéfices auraient échappé à toute ponction du fisc américain grâce à la création d'une filiale en Irlande. Le PDG d’Apple a contre-attaqué en mettant en avant le patriotisme du groupe qui veut rapatrier une ligne de production de Mac aux Etats-Unis.
JUSTICE ?
Guatemala: l'ex-président Portillo extradé vers les Etats-Unis
L'ancien président conservateur guatémaltèque Alfonso Portillo (2000-2004) a été extradé vendredi vers les États-Unis, où il est accusé de détournement de fonds publics, devenant ainsi le premier ex-chef d'État latino-américain à être extradé de son pays vers Washington.
Son avocat Mauricio Berriondo avait auparavant annoncé sur une radio locale que le ministère de l'Intérieur avait "transmis un ordre à la Force aérienne pour le transfèrement de M. Alfonso Portillo afin de l'extrader" vers les États-Unis. L'avocat a fait part de sa surprise face à cette décision, prise alors que l'ex-président avait déposé plusieurs recours contre son extradition validée par les autorités en 2011.
"C'est une situation qui se produit en dehors de tout cadre légal (...) ils sont en train de le faire par la force", a assuré à la presse Me Berriondo.
S'adressant à quelques journalistes sur le tarmac de l'aéroport de La Aurora, M. Portillo a qualifié son extradition de "kidnapping" et accusé le gouvernement de "violer la loi", en référence aux recours déposés par ses avocats devant la justice. Il a conclu son allocution par un "A bientôt, peuple de Guatemala !"
"Je vais revenir (...), nous allons dissiper les preuves là-bas, mais le plus grave de tout cela est que c'est un kidnapping", a encore protesté l'homme à la fine moustache et aux tempes poivre et sel, portant une veste de sport. Vendredi matin, l'ex-président a été extrait à la surprise générale de l'hôpital militaire où il était interné pour être conduit au siège de la Force aérienne sous forte escorte, puis à l'aéroport.
Dans la matinée, quelques dizaines d'amis et partisans de M. Portillo ont manifesté leur soutien à l'ex-président aux abords des locaux de la Force aérienne.
Dans un courrier électronique envoyé à l'AFP, un porte-parole du Département d'Etat américain, William Ostick, a "salué l'engagement des autorités guatémaltèques dans le renforcement de l'Etat de droit et le combat contre le crime organisé et la corruption".
M. Portillo avait été accusé en janvier 2010 par un tribunal de New-York d'avoir détourné 70 millions de dollars de fonds publics, dont une partie aurait transité par des banques américaines et européennes (France, Suisse, Luxembourg). Ces fonds comprenaient notamment une enveloppe de 1,5 million de dollars destinée à des écoliers guatémaltèques.
En novembre 2011, l'ex-président libéral Alvaro Colom (2008-2012) avait donné son feu vert pour son extradition vers les Etats-Unis.
Cet ex-dirigeant charismatique, surnommé "Pollo ronco" ("poulet enroué") en raison de son timbre de voix insolite, avait fui au Mexique en 2005 avant d'être extradé vers le Guatemala en octobre 2008.
Il avait été incarcéré en janvier 2010 après avoir tenté de fuir vers le Belize au lendemain de la publication de l'accusation américaine.
Au Guatemala, M. Portillo a été soupçonné d'avoir, avec l'aide de son ex-ministre des Finances Manuel Maza et de la Défense Eduardo Arevalo, tenté de détourner 15 millions de dollars du budget du ministère de la Défense en 2001. Les trois hommes ont été acquittés par la justice.
En 2000, il avait été élu sous les couleurs du Front républicain guatémaltèque (FRG), parti fondé par l'ex-dictateur Efrain Rios Montt (1982-1983), condamné le 10 mai à 50 ans de prison pour génocide et 30 ans pour crimes contre l'humanité pendant la guerre civile (1960-1996). La Cour constitutionnelle du Guatemala a toutefois annulé lundi cette condamnation, pour vice de forme, et ordonné son renvoi devant les juges.
M. Portillo est le premier ex-chef d'État latino-américain à être extradé de son pays vers les États-Unis.
En janvier 1990, l'ex-homme fort du Panama Manuel Noriega avait été capturé par des soldats américain à Panama puis emprisonné comme "prisonnier de guerre" à Miami (Floride) sans être formellement extradé.
Dans le CV bien rempli de M. Portillo figure également le meurtre de deux étudiants de l'Université autonome du Guerrero (sud du Mexique), où il était étudiant à la fin des années 1970. Arguant de la légitime défense, il avait bénéficié d'une prescription en 1995.
Meurtre d'un soldat à Londres : le MI5 aurait tenté de recruter un des suspects
Le Monde.fr avec AFP
Les services de renseignements intérieurs britanniques auraient tenté de recruter Michael Adebolajo avant que celui-ci n'assassinent un soldat en pleine rue mercredi à Londres, d'après un ami du jeune homme interrogé vendredi 24 mai par la BBC. La chaîne a indiqué que ce dernier avait été arrêté après son interview.
Selon lui, Michael Adebolajo avait été contacté après un séjour au Nigeria. "Il a été harcelé par le MI5 (services de renseignements intérieurs), c'est quelque chose qu'il m'a précisément dit", a déclaré Abou Nusaybah qui a fait la connaissance du tueur en 2002. Les services de renseignements voulaient des informations sur certains ressortissants, a-t-il raconté à la chaîne de télévision britannique. "Après leur avoir dit qu'il ne connaissait pas ces personnes et ainsi de suite, ils lui ont demandé s'il ne voulait pas travailler pour eux", a précisé Abou Nusaybah.
La police a de son côté annoncé que des agents du contre-terrorisme britannique ont arrêté vendredi soir à Londres un homme de 31 ans soupçonné de préparer ou de vouloir commettre des actes terroristes. Des perquisitions ont également été menées dans deux maisons de l'est de la capitale, a précisé Scotland Yard dans un communiqué. L'homme a été placé en détention dans un commissariat du sud de Londres
La police n'a pas indiqué si l'interpellation avait un lien direct avec le meurtre du soldat Lee Rigby, tué à l'arme blanche lors de l'attaque de deux islamistes présumés mercredi dans une rue de Londres. Les services de sécurité britanniques étaient sous pression vendredi pour expliquer comment les deux meurtriers présumés, et particulièrement Michael Adebolajo, un jeune chrétien d'origine nigériane converti à l'islam radical, avaient pu échapper à leurs filets.
Michael Adebolajo, 28 ans, et son complice présumé, Michael Adebowale, 22 ans, qui ont été blessés par la police sur les lieux du drame, étaient toujours à l'hôpital vendredi, mais leur vie n'est pas en danger, selon la police.
Affaire Tapie : Christine Lagarde placée sous statut de témoin assisté
La directrice générale du FMI a été placée sous le statut de témoin assisté dans l’affaire qui oppose Bernard Tapie et la banque Crédit Lyonnais. Christine Lagarde a déclaré « ne pas être surprise » et va pouvoir rentrer à Washington.
©AP
Christine Lagarde a annoncé avoir été placée sous statut de témoin assisté dans l’enquête sur un arbitrage contesté remontant à l’époque où elle était ministre de l’Economie (de 2007 à 2011). L’arbitrage visait à solder un vieux contentieux entre Bernard Tapie et la banque Crédit Lyonnais concernant le rachat de l’équipementier sportif Adidas.
«Mon statut de témoin assisté n’est pas une surprise pour moi, puisque j’ai toujours agi dans l’intérêt de l’Etat et conformément à la loi», a-t-elle déclaré à la presse. Mme Lagarde a été entendue pendant près de 24 heures en deux jours par la Cour de justice de République sur son rôle dans la décision de s’en remettre à un tribunal arbitral qui a octroyé 403 millions d’euros, intérêts compris, à l’homme d’affaires français Bernard Tapie en 2008.
«Mes explications ont permis d’apporter une réponse aux doutes qui avaient été soulevés concernant les décisions que j’avais prises à l’époque», a commenté Christine Lagarde. «Il est temps maintenant pour moi de rentrer à Washington poursuivre ma mission à la tête du FMI et rendre compte à mon conseil d’administration», a-t-elle ajouté.
Le statut de témoin assisté est l’intermédiaire entre celui de témoin et celui d’inculpé. Il permet d’éviter l’opprobre que constitue la mise en examen, c’est-à-dire l’inculpation.
«Mes explications ont permis d’apporter une réponse aux doutes qui avaient été soulevés concernant les décisions que j’avais prises à l’époque», a commenté Christine Lagarde. «Il est temps maintenant pour moi de rentrer à Washington poursuivre ma mission à la tête du FMI et rendre compte à mon conseil d’administration», a-t-elle ajouté.
Le statut de témoin assisté est l’intermédiaire entre celui de témoin et celui d’inculpé. Il permet d’éviter l’opprobre que constitue la mise en examen, c’est-à-dire l’inculpation.
SOCIAL
Nouvelle-Calédonie : un sommet social pour sortir de la grève générale
Le Monde.fr avec AFP
Un sommet social doit se tenir samedi 25 mai au haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie pour tenter de trouver une issue à la grève générale contre la vie chère en cours depuis dix jours.
"Je n'envisage pas que le mouvement s'enlise ou qu'il devienne conflictuel, alors il faut discuter. Cela prendra le temps qu'il faut mais je m'engage dans cette voie là, et le président du gouvernement (local) aussi", a déclaré vendredi Jean-Jacques Brot, haut-commissaire, qui réunira sous son égide les dirigeants politiques de l'archipel, les organisations patronales et l'intersyndicale avec pour objectif "d'arrêter des mesures et un calendrier" à même de mettre fin à la crise.
"BAISSE DES PRIX ET UNE RÉFORME DE LA FISCALITÉ, DES PRIORITÉS"
"La baisse des prix et une réforme de la fiscalité sont pour nous des priorités, qui devront être assorties d'un suivi rigoureux", a déclaré David Meyer, secrétaire général de la Fédération des fonctionnaires.
En grève générale depuis le 15 mai pour dénoncer le creusement des inégalités et les prix près de 35 % plus élevés qu'en métropole, l'intersyndicale, qui rassemble cinq organisations, multiplie les actions sur le terrain. Les deux dépôts de carburant et de gaz de Nouméa, le port autonome, des communes de l'intérieur et des internats sont bloqués depuis plusieurs jours par des militants, avec parfois des pneus enflammés et des barrages sur les routes. Vendredi, les syndicats ont accentué la pression en bloquant aussi les deux hypermarchés de la capitale calédonienne. Dans le sud de l'archipel, le groupe brésilien Vale a été contraint d'arrêter son usine métallurgique de nickel "pour raisons de sécurité" et faute de personnel.
De multiples rapports sur les causes de la vie chère et la révision de la fiscalité directe et indirecte ont été effectués ces dernières années. Certaines de leurs préconisations ont été mises en place mais faute de consensus politique, aucune réforme de structure n'a pu aboutir. "Il y a une perte totale de confiance dans les élus, la population est exaspérée", a également indiqué M. Meyer.
SOCIETE
Suède: sixième nuit d'incidents dans la banlieue de Stockholm
Plusieurs véhicules ont de nouveau été la proie des flammes au cours de la sixième nuit consécutive d'incidents dans les quartiers pauvres de la banlieue de Stockholm, où la tension semble cependant avoir diminué d'intensité.
Des véhicules ont été brûlés dans trois quartiers de la capitale suédoise.
Plus d'une douzaine de véhicules avaient été la proie des flammes dans la nuit de jeudi à vendredi tandis que des départs d'incendies, rapidement maîtrisés, se déclaraient dans trois écoles et un commissariat de police des quartiers pauvres de la banlieue de Stockholm.
Les pompiers ont fait état sur Twitter de 70 interventions dans la nuit de jeudi à vendredi pour éteindre des incendies de voitures, bennes ou bâtiments. M. Lindgren a annoncé treize interpellations de personnes âgées de 17 à 26 ans et précisé qu'il n'y avait pas eu de blessés.
AFP - Plusieurs véhicules ont de nouveau été la proie des flammes au cours de la sixième nuit consécutive d'incidents dans les quartiers pauvres de la banlieue de Stockholm, où la tension semble cependant avoir diminué d'intensité.
Un photographe de l'AFP a été le témoin de l'embrasement d'un véhicule avant l'arrivée des pompiers dans le quartier de Tensta. Des véhicules ont également été brûlés dans trois autres quartiers de la capitale suédoise, selon l'agence de presse suédoise TT.
Les incidents se sont cependant brièvement étendus vendredi soir jusqu'à Oerebro, situé à 160 km à l'ouest de Stockholm. Dans cette ville d'importance moyenne, la police a fait état d'un incendie dans une école, ainsi que de ceux de plusieurs véhicules, mais le calme semblait être revenu vers minuit (22H00 GMT).
Ces incidents, qui ont lieu chaque nuit depuis près d'une semaine dans les quartiers pauvres de la banlieue de Stockholm à forte population étrangère, semblent avoir diminué d'intensité à la suite de l'arrivée de forces de police supplémentaires.
Un porte-parole de la police, Kjell Lindgren, avait affirmé vendredi qu'elle attendait "des renforts en provenance de Göteborg et Malmö", deuxième et troisième villes de Suède, sans préciser leur nombre. Les patrouilles auxquelles ont participé des parents des jeunes de banlieue et des volontaires d'associations d'habitants ont contribué à faire baisser la tension, a estimé M. Lindgren.
Plus d'une douzaine de véhicules avaient été la proie des flammes dans la nuit de jeudi à vendredi tandis que des départs d'incendies, rapidement maîtrisés, se déclaraient dans trois écoles et un commissariat de police des quartiers pauvres de la banlieue de Stockholm.
Les pompiers ont fait état sur Twitter de 70 interventions dans la nuit de jeudi à vendredi pour éteindre des incendies de voitures, bennes ou bâtiments. M. Lindgren a annoncé treize interpellations de personnes âgées de 17 à 26 ans et précisé qu'il n'y avait pas eu de blessés.
La police, concentrée jusqu'à présent sur les incendies, a commencé à repérer les personnes soupçonnées d'avoir commis des actes criminels, selon TT.
"Même si nous n'intervenons pas, nous faisons régulièrement des enregistrements video et obtenons des informations auprès du public. Nous pouvons ainsi appréhender les personnes (repérées) deux ou trois jours plus tard", a dit un autre porte-parole de la police Lars Bystroem.
Un jeune homme affirmant avoir participé aux émeutes, et identifié par la radio publique SR sous le pseudonyme de Kim, a dit avoir agi par révolte contre le chômage et le racisme touchant ces quartiers, comme celui de Husby. "On a brûlé des voitures, jeté des pierres sur la police, sur les voitures de police. Mais c'est une bonne chose, parce que maintenant les gens savent où est Husby (...) C'est la seule manière de se faire entendre", a-t-il déclaré.
Les policiers de Södertälje, ville de la banlieue de Stockholm, ont rapporté avoir été caillassés.
Le chef de la police du comté de Stockholm Mats Loefving a déclaré vendredi à la radio suédoise que les émeutiers étaient des jeunes avec ou sans passé de délinquant. "Et au milieu de tout cela, il y a un petit groupe de criminels professionnels qui profitent de la situation pour commettre des crimes comme ceux-là", a-t-il expliqué.
D'après SR, les trois grandes compagnies d'assurance en Suède, If, Folksam et Trygg-Hansa, ont reçu chacune des demandes d'indemnisation pour 20 à 30 véhicules brûlés atteignant des "millions" de couronnes (des centaines de milliers d'euros).
Ces violences ont provoqué un débat en Suède sur l'intégration des immigrés, qui représentent environ 15% de la population, se concentrent dans les quartiers pauvres des grandes villes du pays et connaissent un taux de chômage plus important que le reste de la population. A Husby, il atteignait ainsi 8,8% en 2012, contre 3,6% à Stockholm.
A l'étranger, elles ont remis en cause l'image pacifique et égalitaire de la société suédoise.
Le ministère britannique des Affaires étrangères et l'ambassade des Etats-Unis à Stockholm ont mis en garde leurs ressortissants et leur ont conseillé d'éviter de se rendre dans les quartiers affectés par les troubles.
Les troubles auraient pour origine la mort à Husby, un quartier défavorisé de la capitale, d'un habitant âgé de 69 ans abattu par la police. La police a dit avoir été incapable de raisonner cet homme qui avait brandi une machette et a plaidé la légitime défense. En raison de sa politique d'immigration libérale, la Suède est devenue ces dernières décennies l'une des premières destinations des immigrants en Europe, dont des ressortissants d'Irak, d'Afghanistan, de Somalie, des Balkans et récemment de Syrie.
De graves incidents avaient déjà eu lieu en 2010 à Rinkeby et en 2008 à Malmö, dans le sud, où un centre culturel islamique avait été fermé.
Un photographe de l'AFP a été le témoin de l'embrasement d'un véhicule avant l'arrivée des pompiers dans le quartier de Tensta. Des véhicules ont également été brûlés dans trois autres quartiers de la capitale suédoise, selon l'agence de presse suédoise TT.
Les incidents se sont cependant brièvement étendus vendredi soir jusqu'à Oerebro, situé à 160 km à l'ouest de Stockholm. Dans cette ville d'importance moyenne, la police a fait état d'un incendie dans une école, ainsi que de ceux de plusieurs véhicules, mais le calme semblait être revenu vers minuit (22H00 GMT).
Ces incidents, qui ont lieu chaque nuit depuis près d'une semaine dans les quartiers pauvres de la banlieue de Stockholm à forte population étrangère, semblent avoir diminué d'intensité à la suite de l'arrivée de forces de police supplémentaires.
Un porte-parole de la police, Kjell Lindgren, avait affirmé vendredi qu'elle attendait "des renforts en provenance de Göteborg et Malmö", deuxième et troisième villes de Suède, sans préciser leur nombre. Les patrouilles auxquelles ont participé des parents des jeunes de banlieue et des volontaires d'associations d'habitants ont contribué à faire baisser la tension, a estimé M. Lindgren.
Plus d'une douzaine de véhicules avaient été la proie des flammes dans la nuit de jeudi à vendredi tandis que des départs d'incendies, rapidement maîtrisés, se déclaraient dans trois écoles et un commissariat de police des quartiers pauvres de la banlieue de Stockholm.
Les pompiers ont fait état sur Twitter de 70 interventions dans la nuit de jeudi à vendredi pour éteindre des incendies de voitures, bennes ou bâtiments. M. Lindgren a annoncé treize interpellations de personnes âgées de 17 à 26 ans et précisé qu'il n'y avait pas eu de blessés.
La police, concentrée jusqu'à présent sur les incendies, a commencé à repérer les personnes soupçonnées d'avoir commis des actes criminels, selon TT.
"Même si nous n'intervenons pas, nous faisons régulièrement des enregistrements video et obtenons des informations auprès du public. Nous pouvons ainsi appréhender les personnes (repérées) deux ou trois jours plus tard", a dit un autre porte-parole de la police Lars Bystroem.
Un jeune homme affirmant avoir participé aux émeutes, et identifié par la radio publique SR sous le pseudonyme de Kim, a dit avoir agi par révolte contre le chômage et le racisme touchant ces quartiers, comme celui de Husby. "On a brûlé des voitures, jeté des pierres sur la police, sur les voitures de police. Mais c'est une bonne chose, parce que maintenant les gens savent où est Husby (...) C'est la seule manière de se faire entendre", a-t-il déclaré.
Les policiers de Södertälje, ville de la banlieue de Stockholm, ont rapporté avoir été caillassés.
Le chef de la police du comté de Stockholm Mats Loefving a déclaré vendredi à la radio suédoise que les émeutiers étaient des jeunes avec ou sans passé de délinquant. "Et au milieu de tout cela, il y a un petit groupe de criminels professionnels qui profitent de la situation pour commettre des crimes comme ceux-là", a-t-il expliqué.
D'après SR, les trois grandes compagnies d'assurance en Suède, If, Folksam et Trygg-Hansa, ont reçu chacune des demandes d'indemnisation pour 20 à 30 véhicules brûlés atteignant des "millions" de couronnes (des centaines de milliers d'euros).
Ces violences ont provoqué un débat en Suède sur l'intégration des immigrés, qui représentent environ 15% de la population, se concentrent dans les quartiers pauvres des grandes villes du pays et connaissent un taux de chômage plus important que le reste de la population. A Husby, il atteignait ainsi 8,8% en 2012, contre 3,6% à Stockholm.
A l'étranger, elles ont remis en cause l'image pacifique et égalitaire de la société suédoise.
Le ministère britannique des Affaires étrangères et l'ambassade des Etats-Unis à Stockholm ont mis en garde leurs ressortissants et leur ont conseillé d'éviter de se rendre dans les quartiers affectés par les troubles.
Les troubles auraient pour origine la mort à Husby, un quartier défavorisé de la capitale, d'un habitant âgé de 69 ans abattu par la police. La police a dit avoir été incapable de raisonner cet homme qui avait brandi une machette et a plaidé la légitime défense. En raison de sa politique d'immigration libérale, la Suède est devenue ces dernières décennies l'une des premières destinations des immigrants en Europe, dont des ressortissants d'Irak, d'Afghanistan, de Somalie, des Balkans et récemment de Syrie.
De graves incidents avaient déjà eu lieu en 2010 à Rinkeby et en 2008 à Malmö, dans le sud, où un centre culturel islamique avait été fermé.
Mariage homosexuel: la tension monte avant la manifestation des opposants
Frigide Bargjot le 24 mai 2013 à Paris (Photo Fred Dufour. AFP)
Libération
La tension monte à l’approche de la manifestation contre le mariage homosexuel: Manuel Valls a mis en garde vendredi l’extrême droite, le PS jugé que l’UMP prenait «une grave responsabilité» en soutenant le défilé et Frigide Barjot hésite à y prendre part.
Dépassée par les plus radicaux et se disant menacée, la très médiatique figure de proue des opposants a annoncé vendredi qu'«en l’état actuel des choses», elle ne manifesterait pas. Elle redoute que «certains veuillent profiter de l’ambiance de contestation sociale pour faire déraper le mouvement».
Pour le PS, la manifestation se prépare «dans des conditions particulièrement inquiétantes», avec la présence redoutée d’activistes d’extrême droite.
Selon la rue de Solférino, le président de l’UMP, Jean-François Copé, qui a annoncé sa présence, se comporterait «en homme d’Etat» s’il disait «à ses militants qu’il préfère l’ordre républicain au désordre des groupuscules». Jean-Fançois Copé a réaffirmé à l’AFP sa détermination à manifester dimanche, «dans la cohérence de (son) engagement».
En revanche, le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, considérant que «multiplier les manifestations» n’était «pas très opportun», a dit qu’il ne «conseillait pas de manifester».
Favorite des primaires UMP à Paris et cible des opposants au mariage homosexuel pour s’être abstenue lors du vote de la loi, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est déclarée «inquiète»: elle a invité la préfecture de police à anticiper les risques et demandé à sa famille politique de ne pas sombrer dans «l’agressivité».
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a prévenu que ses services «étudiaient» une dissolution du Printemps français, une nébuleuse regroupant certains des opposants les plus radicaux. Il a annoncé des poursuites judiciaires pour tout groupe qui se rendrait coupable d'«actes homophobes».
En conflit ouvert avec la Manif pour tous de Frigide Barjot, le Printemps français avait publié mardi un communiqué virulent appelant à «une nouvelle résistance»: «La France est actuellement soumise à des forces qui veulent l’asservir entièrement.»
Il s’en prenait à mots couverts à l’UMP, désormais «dans le camp ennemi», coupable de «collaboration avec le pouvoir idéologique, en affirmant faussement que la loi Taubira ne pourra pas être abrogée».
Des ultras qui veulent «en découdre»
Une «phraséologie factieuse», pour l’entourage de Manuel Valls qui y voit une raison d'«étudier» une dissolution de ce mouvement qui, selon sa porte-parole Béatrice Bourges ne peut être interdit puisqu’il «est plus un esprit qu’autre chose». L’interdire prouverait «que nous entrons vraiment en dictature», dit-elle.
Autre «inquiétude» de Manuel Valls: des «groupes radicaux d’extrême droite» souhaiteraient «venir en nombre», «non pour manifester mais pour créer l’affrontement et le désordre».
«Sur les 37 dernières manifestations représentatives, 28 ont été infiltrées par l’extrême droite», affirme une source proche du dossier qui cite l’Action française, les Jeunesses identitaires, le Gud, Troisième Voie, Terre et Peuple ou encore les Jeunesses nationalistes. Ces ultras, qui pourraient être quelques centaines, auront «envie d’en découdre» pour ce «baroud d’honneur», selon une source policière.
D’autant que le suicide dans Notre-Dame de l’écrivain Dominique Venner, figure intellectuelle d’extrême droite et opposant au mariage homosexuel, a renforcé la détermination de certains militants de ces cercles.
Très actives à Lyon, les Jeunesses nationalistes d’Alexandre Gabriac appellent à manifester pour dire «non» à un «système qu’il faut abattre» et demandent à chacun «de choisir son camp : celui du système, ou celui de la patrie».
Les catholiques intégristes de Civitas organiseront leur propre défilé contre «les ennemis du mariage, de la famille, de la France».
Selon une source policière, les autorités tablent sur la présence de 150 à 200.000 manifestants qui devraient être encadrés par quelque 4.500 policiers et gendarmes, soit un millier de plus que lors de la grande manifestation nationale du 24 mars émaillée de quelques incidents près des Champs-Elysées.
Ces crispations parmi les opposants apparaissent moins d’une semaine après la promulgation de la loi par François Hollande et au moment où les Français se lassent: selon un sondage BVA publié pour i-télé et Le Parisien/Aujourd’hui en France, 62% souhaitent que cessent les manifestations des opposants à cette loi.
Dépassée par les plus radicaux et se disant menacée, la très médiatique figure de proue des opposants a annoncé vendredi qu'«en l’état actuel des choses», elle ne manifesterait pas. Elle redoute que «certains veuillent profiter de l’ambiance de contestation sociale pour faire déraper le mouvement».
Pour le PS, la manifestation se prépare «dans des conditions particulièrement inquiétantes», avec la présence redoutée d’activistes d’extrême droite.
Selon la rue de Solférino, le président de l’UMP, Jean-François Copé, qui a annoncé sa présence, se comporterait «en homme d’Etat» s’il disait «à ses militants qu’il préfère l’ordre républicain au désordre des groupuscules». Jean-Fançois Copé a réaffirmé à l’AFP sa détermination à manifester dimanche, «dans la cohérence de (son) engagement».
En revanche, le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, considérant que «multiplier les manifestations» n’était «pas très opportun», a dit qu’il ne «conseillait pas de manifester».
Favorite des primaires UMP à Paris et cible des opposants au mariage homosexuel pour s’être abstenue lors du vote de la loi, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est déclarée «inquiète»: elle a invité la préfecture de police à anticiper les risques et demandé à sa famille politique de ne pas sombrer dans «l’agressivité».
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a prévenu que ses services «étudiaient» une dissolution du Printemps français, une nébuleuse regroupant certains des opposants les plus radicaux. Il a annoncé des poursuites judiciaires pour tout groupe qui se rendrait coupable d'«actes homophobes».
En conflit ouvert avec la Manif pour tous de Frigide Barjot, le Printemps français avait publié mardi un communiqué virulent appelant à «une nouvelle résistance»: «La France est actuellement soumise à des forces qui veulent l’asservir entièrement.»
Il s’en prenait à mots couverts à l’UMP, désormais «dans le camp ennemi», coupable de «collaboration avec le pouvoir idéologique, en affirmant faussement que la loi Taubira ne pourra pas être abrogée».
Des ultras qui veulent «en découdre»
Une «phraséologie factieuse», pour l’entourage de Manuel Valls qui y voit une raison d'«étudier» une dissolution de ce mouvement qui, selon sa porte-parole Béatrice Bourges ne peut être interdit puisqu’il «est plus un esprit qu’autre chose». L’interdire prouverait «que nous entrons vraiment en dictature», dit-elle.
Autre «inquiétude» de Manuel Valls: des «groupes radicaux d’extrême droite» souhaiteraient «venir en nombre», «non pour manifester mais pour créer l’affrontement et le désordre».
«Sur les 37 dernières manifestations représentatives, 28 ont été infiltrées par l’extrême droite», affirme une source proche du dossier qui cite l’Action française, les Jeunesses identitaires, le Gud, Troisième Voie, Terre et Peuple ou encore les Jeunesses nationalistes. Ces ultras, qui pourraient être quelques centaines, auront «envie d’en découdre» pour ce «baroud d’honneur», selon une source policière.
D’autant que le suicide dans Notre-Dame de l’écrivain Dominique Venner, figure intellectuelle d’extrême droite et opposant au mariage homosexuel, a renforcé la détermination de certains militants de ces cercles.
Très actives à Lyon, les Jeunesses nationalistes d’Alexandre Gabriac appellent à manifester pour dire «non» à un «système qu’il faut abattre» et demandent à chacun «de choisir son camp : celui du système, ou celui de la patrie».
Les catholiques intégristes de Civitas organiseront leur propre défilé contre «les ennemis du mariage, de la famille, de la France».
Selon une source policière, les autorités tablent sur la présence de 150 à 200.000 manifestants qui devraient être encadrés par quelque 4.500 policiers et gendarmes, soit un millier de plus que lors de la grande manifestation nationale du 24 mars émaillée de quelques incidents près des Champs-Elysées.
Ces crispations parmi les opposants apparaissent moins d’une semaine après la promulgation de la loi par François Hollande et au moment où les Français se lassent: selon un sondage BVA publié pour i-télé et Le Parisien/Aujourd’hui en France, 62% souhaitent que cessent les manifestations des opposants à cette loi.
Mariage pour tous : Gay pride contre Printemps français à Tours ce samedi
A.R.
ILLUSTRATION (Gay Pride). Une association d'extrême droite, Vox Populi, et des partisans du Printemps français comptent faire de l'ombre à la Gay pride prévue ce samedi à Tours (Indre-et-Loire) en attendant la grande Manif pour tous à Paris dimanche.
| LE PARISIEN / DELPHINE GOLDSZTEJN
| LE PARISIEN / DELPHINE GOLDSZTEJN
En attendant la nouvelle Manif pour tous à Paris dimanche, une association d'extrême droite, Vox Populi, et des partisans du Printemps français comptent déjà faire de l'ombre à la Gay pride prévue ce samedi à Tours (Indre-et-Loire).
Selon La Nouvelle République, les deux groupes seront séparés par un fort cordon sanitaire policier. La marche Gay pride, organisée par la LGBT-Centre (collectif Lesbiennes, gay, bi et trans) défilera à partir de 15 heures des bords de la Loire jusqu'à la gare en passant par le centre-ville. Le rendez-vous est donné à midi au Château de Tours. D'ores et déjà, l'association d'extrême droite Vox Populi a prévenu qu'elle ne serait pas loin mais somme la préfecture d'interdire la manifestation de LGBT, arguant qu'en 2011, la Gay pride avait généré des incidents avec un rassemblement de militants d'extrême gauche.
Selon le Centre LGBT de Touraine, l'homophobie est en forte augmentation dans la région: de janvier à la mi-mai 2013, les actes homophobes ont augmenté de 27% par rapport à la même époque l’année dernière, assurait mardi l'association au France 3 Centre. «On a un surtout des insultes, des personnes victimes ou témoins. Cela a pas mal repris au moment du débat sur le mariage pour tous. L’année dernière c’était quand même plus calme», assure le collectif.
Côté Printemps français, le message s'est effectivement radicalisé depuis les débats sur la loi du mariage pour tous. Au point que les organisateurs de la Manif pour tous se désolidarisent d'un tel mouvement, malgré la poursuite d'une cause conjointe. Lors des nombreux débordements, l'icône anti-mariage gay Frigide Barjot n'a eu de cesse de dissocier «ses» militants de ceux du Gud (groupe union défense) et autres mouvements d'extrême droite.
Dans un communiqué publié le 21 mai, l'organisation appelait à «une nouvelle résistance» face à une loi qui irait «contre les lois de la biologie et contre tout sens commun» car «la France est actuellement soumise à des forces qui veulent l'asservir entièrement. La bataille ne fait que commencer. Elle se prolongera jusqu'à la victoire». Explicitement, cette nouvelle mouvance appelle à des actions plus violentes estimant notamment celles de la Manif pour tous trop «bisounours».
Selon le Centre LGBT de Touraine, l'homophobie est en forte augmentation dans la région: de janvier à la mi-mai 2013, les actes homophobes ont augmenté de 27% par rapport à la même époque l’année dernière, assurait mardi l'association au France 3 Centre. «On a un surtout des insultes, des personnes victimes ou témoins. Cela a pas mal repris au moment du débat sur le mariage pour tous. L’année dernière c’était quand même plus calme», assure le collectif.
Côté Printemps français, le message s'est effectivement radicalisé depuis les débats sur la loi du mariage pour tous. Au point que les organisateurs de la Manif pour tous se désolidarisent d'un tel mouvement, malgré la poursuite d'une cause conjointe. Lors des nombreux débordements, l'icône anti-mariage gay Frigide Barjot n'a eu de cesse de dissocier «ses» militants de ceux du Gud (groupe union défense) et autres mouvements d'extrême droite.
Dans un communiqué publié le 21 mai, l'organisation appelait à «une nouvelle résistance» face à une loi qui irait «contre les lois de la biologie et contre tout sens commun» car «la France est actuellement soumise à des forces qui veulent l'asservir entièrement. La bataille ne fait que commencer. Elle se prolongera jusqu'à la victoire». Explicitement, cette nouvelle mouvance appelle à des actions plus violentes estimant notamment celles de la Manif pour tous trop «bisounours».
4 500 policiers et gendarmes mobilisés dimanche à Paris
A l'approche de la manifestation de dimanche, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls se pose la question de l'interdiction de ce nouveau mouvement, difficilement identifiable, de Printemps français où se mêle frange radicale des opposants au mariage homo et groupuscules fascistes. «Il n'y a pas de place pour des groupes qui défient la République, la démocratie et qui s'attaquent aussi à des individus», a-t-il prévenu jeudi. La candidate à la primaire UMP pour les municipales parisiennes Nathalie Kosciusko-Morizet s’est également dite «inquiète». Et 4500 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour dimanche.
Manifestation du 26 mai : Des groupes d’extrême... par FranceInfo
A l'approche de la manifestation de dimanche, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls se pose la question de l'interdiction de ce nouveau mouvement, difficilement identifiable, de Printemps français où se mêle frange radicale des opposants au mariage homo et groupuscules fascistes. «Il n'y a pas de place pour des groupes qui défient la République, la démocratie et qui s'attaquent aussi à des individus», a-t-il prévenu jeudi. La candidate à la primaire UMP pour les municipales parisiennes Nathalie Kosciusko-Morizet s’est également dite «inquiète». Et 4500 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour dimanche.
Manifestation du 26 mai : Des groupes d’extrême... par FranceInfo
LeParisien.fr
DIVERS
Le maire de Toronto, accusé d'avoir fumé du crack en compagnie de dealers, nie après une semaine de silence
Après une semaine de silence, le maire de Toronto – la plus grande ville du Canada – a nié avoir fumé du crack. Un journal local affirme avoir visionné une vidéo dans laquelle Rob Ford consomme de la drogue en compagnie de dealers. Vendredi, les membres de son équipe se sont dits prêts à assurer l'intérim si Rob Ford n'était plus en mesure d'assurer ses fonctions.
L'affaire est rocambolesque. Il y a une semaine, le Toronto Star, journal local de la plus grande ville du canada, a affirmé que le maire, Rob Ford, avait fumé du crack en compagnie de dealers notoires. Les journalistes expliquent avoir été contactés par une source qui souhaitait leur vendre une vidéo.
Les journalistes ont pu visionner cette vidéo. Ils y ont vu le maire – en compagnie de trafiquants – fumant ce qui semble être du crack, drogue dérivée de la cocaïne aux effets dévastateurs. Les propos qu'il tient sont sans queue ni tête. Il insulte notamment son opposant. Selon les journalistes du Toronto Star, cette vidéo n'a pas pu être authentifiée mais elle semble – toujours selon eux – réellement montrer le maire en mauvaise posture.
La source de cette vidéo demande 200.000 dollars pour céder le film. Mais finalement le Toronto Star ne l'achète pas. Un site internet américain, Gawker affirme avoir pu la consulter également.
Pendant une semaine, Rob Ford n'a pas réagi à ces accusations. Il s'est finalement expliqué vendredi affirmant lors d'une brève déclaration à la presse :
"Je ne prends pas de crack et je ne suis pas drogué au crack."
Il a par ailleurs ajouté qu'il avait été "jugé par les médias sans aucune preuve. Quant à la vidéo, je ne peux pas commenter une vidéo que je n'ai jamais vue ou qui n'existe pas."
Vendredi, des élus municipaux de son entourage immédiat lui ont demandé de s'expliquer publiquement, son long silence apparaissant de plus en plus comme une admission implicite.
Ils ont également expliqué qu'ils étaient prêts à assurer l'intérim si l'édile n'était plus en mesure de remplir ses fonctions. "C'est mon travail comme adjoint du maire et c'est ce que je ferai", a déclaré à la presse le numéro deux de la ville, Doug Holyday, ajoutant qu'il n'appelait pas pour autant à la démission de Rob Ford.
Par Baptiste Schweitzer Insolite. Des fantômes chez le Premier ministre japonais ?
La résidence officielle du Premier ministre du Japon serait-elle hantée ? Shinzo Abe ne s’y est toujours pas installé. Et son cabinet a dû démentir des rumeurs disant que sa réticence serait due à de supposés fantômes.
Depuis qu’il a pris ses fonctions en décembre, le Premier ministre japonais Shinzo Abe n’a toujours pas emménagé dans sa résidence officielle à Tokyo, une vieille bâtisse de briques brunes construite il y a 84 ans.
Le cabinet du Premier ministre obligé de se justifier
Selon plusieurs médias japonais, c’est la première fois qu’un Premier ministre refuse pendant aussi longtemps de prendre possession des lieux.
Très sérieusement, un député d’opposition s’est inquiété de ce choix car, a-t-il expliqué par écrit, le fait de ne pas résider dans cette demeure qui jouxte le bureau officiel du Premier ministre pourrait faire craindre une réaction tardive en cas d’urgence.
« Il existe des rumeurs selon lesquelles la résidence officielle serait hantée. Est-ce vrai ? », a demandé le député avec une certaine ingénuité. « Et est-ce que le Premier ministre refuse d’emménager à cause de ces rumeurs ? »
Le bureau de Shinzo Abe a été contraint vendredi de certifier que non, par écrit.
Des rumeurs tenaces
Ces rumeurs ne datent pas d’aujourd’hui. Plusieurs chefs de gouvernement ont dans le passé avoué avoir fait l’expérience de phénomènes inhabituels, sans préciser leur nature.
Les épouses de certains ont également refusé d’aller habiter dans cette demeure de onze pièces qui fut le théâtre de deux tentatives de coup d’Etat militaire dans les années 1930.
En mai 1932, le Premier ministre Tsuyoshi Inukai y fut assassiné par des jeunes officiers de la marine.
Quatre ans plus tard, en février 1936, environ 1 400 soldats mutins avaient investi quatre jours durant le cœur de Tokyo où se trouve le quartier des ministères et la résidence officielle du Premier ministre.
Les rebelles avaient tué plusieurs dirigeants politiques, mais le Premier ministre Keisuke Okada en avait réchappé : les mutins s’étaient trompés et avaient tué son beau-frère.
L’incendie s’est déclaré vers 23h30 dans une habitation de structure légère de type chalet, selon les premiers éléments de l’enquête. Les pompiers ont été appelés par l’occupant des lieux, un homme de 45 ans qui a indiqué que les victimes étaient sa femme et ses deux enfants.
A l’arrivée des pompiers, le chalet était totalement embrasé. Ils ont découvert sur place les corps carbonisés.
Le père de famille est sorti sain et sauf de l’incendie et transporté à l’hôpital de Brignoles, a indiqué le chef d’escadron de Brignoles, Éric Lavagna.
«L’habitation de structure légère a été détruite extrêmement rapidement», a précisé le commandant.
Le feu a été maîtrisé vers 2 heures par une trentaine de pompiers.
Deux enfants âgés de 7 et 8 ans et une femme sont morts dans la nuit de vendredi à samedi dans l’incendie d’un chalet, dont l’origine reste à déterminer, à Carcès, près de Brignoles dans le Var.
VAR: Deux enfants de 7 et 8 ans et une femme meurent dans un incendie
L’incendie s’est déclaré vers 23h30 dans une habitation de structure légère de type chalet, selon les premiers éléments de l’enquête. Les pompiers ont été appelés par l’occupant des lieux, un homme de 45 ans qui a indiqué que les victimes étaient sa femme et ses deux enfants.
A l’arrivée des pompiers, le chalet était totalement embrasé. Ils ont découvert sur place les corps carbonisés.
Le père de famille est sorti sain et sauf de l’incendie et transporté à l’hôpital de Brignoles, a indiqué le chef d’escadron de Brignoles, Éric Lavagna.
«L’habitation de structure légère a été détruite extrêmement rapidement», a précisé le commandant.
Le feu a été maîtrisé vers 2 heures par une trentaine de pompiers.
AFP
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