HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Elections test aux Philippines pour le président Aquino
Le Monde.fr avec AFP
Les Philippins ont commencé à voter lundi 13 mai, pour des élections parlementaires et locales de mi-mandat, qui font office de référendum sur le président Benigno Aquino et ses tentatives de réformes dans un des pays les plus pauvres et les plus corrompus d'Asie. "Le président demande aux électeurs de placer leur confiance dans ceux qui l'aideront à poursuivre son programme de réformes", a déclaré la porte-parole de la présidence, Abigail Valte.
Aquino, fils du principal opposant au dictateur Ferdinand Marcos, abattu à son retour d'exil en 1983, avait été élu triomphalement en juin 2010, pour un mandat (unique selon la Constitution philippines) de six ans. Son programme de campagne était dominé par la lutte contre la corruption, cause centrale de la pauvreté de ce pays de quelque 100 millions d'habitants.
Les sondages montrent qu'il reste, trois ans après son arrivée au pouvoir, un des présidents les plus populaires de l'histoire de l'archipel. Longtemps à la traîne des autres pays d'Asie, les Philippines enregistrent un des taux de croissance les plus élevés de la région (+6,6 % en 2012) et une confiance accrue des investisseurs étrangers. Deux des grandes agences de notation, Fitch et Standard and Poor's, ont élevé à la catégorie "investissement" la note de la dette souveraine du pays, pour la première fois de l'histoire du pays.
VIOLENCE ET CORRUPTION
Mais les Philippines peinent à sortir de la très grande pauvreté une grande partie de la population, et l'émergence d'une classe moyenne est bien plus lente que chez ses voisins. Malgré les efforts du gouvernement de Benigno Aquino pour une croissance la plus inclusive possible, peu de progrès ont été réalisés pour modifier une structure qui a engendré l'un des pires fossés entre les riches et les pauvres en Asie, estiment les économistes.
Les élections de mi-mandat, avec 18 000 postes en jeu à travers l'archipel – conseillers municipaux, gouverneurs de province, députés et sénateurs – sont considérées comme cruciales pour Aquino afin qu'il poursuive ses efforts. La présidence suivra notamment avec attention les résultats des deux chambres du Congrés. Une majorité au Sénat, dont il ne disposait pas pour ses trois premières années au pouvoir, lui permettrait de passer plus aisément ses lois.
Benigno Aquino doit notamment obtenir l'aval des deux chambres pour un traité de paix négocié actuellement avec un mouvement rebelle islamiste dans le sud de l'archipel, où une guérilla a fait plus de 150 000 morts depuis 1978 et handicapé la sécurité et la croissance du pays. Il souhaite aussi améliorer la collecte de l'impôt, un des points noirs de l'économie.
Mais le jeu politique aux Philippines reste entaché par la violence, la corruption et l'achat de voix, héritage de décennies de dictature sous Ferdinand Marcos, renversé en 1986. Sa veuve, Imelda, 83 ans, est candidate dans le fief des Marcos, au nord de l'île principale, et son élection est quasi-assurée.
Législatives en Bulgarie: Conservateurs en tête, mais impasse en vue
Il recueillerait entre 30,4 et 34% des suffrages, son principal rival, le Parti socialiste (PSB, ex-communiste) entre 25,3 et 27,1%, selon des sondages de cinq instituts réalisés à la sortie des bureaux de vote.
C'est la première fois en Bulgarie qu'un parti est réélu depuis la fin du régime communiste il y a 23 ans.
Mais ce score, s'il est confirmé, ne donne pas de majorité parlementaire aux conservateurs et la formation d'un gouvernement de coalition s'annonce périlleuse tant les affrontements de la campagne électorale ont été rudes.
La commission électorale ne fournira des résultats partiels que lundi en fin de matinée.
Ataka a soutenu un temps Boïko Borissov après la formation d'un gouvernement minoritaire en 2009, mais son dirigeant, Volen Siderov, a clairement exclu cette option dimanche, accusant le GERB "d'avoir menti".
"Il y a un très grand danger de blocage du Parlement", a réagi Ognian Mintchev, directeur de l'institut d'études régionales et internationales. "Nous ne saurons que demain avec certitude" qui "sera le 5e parti ou s'il y en aura un. Les principaux partis d'opposition - PSB et MDL - pourraient aussi avoir ensemble soit moins de 120 sièges ou plus et cela change tout", a souligné Andrey Raytchev, de l'institut Gallup.
Les socialistes et le MDL avaient formé une coalition entre 2005 et 2009, sous le mandat de Sergueï Stanichev, le dirigeant du PSB.
Après les manifestations massives de cet hiver, les Bulgares ont voté dimanche sans se faire trop d'illusions : la campagne électorale, loin de répondre à leurs attentes, a viré au règlement de comptes entre socialistes et conservateurs autour d'un scandale d'écoutes téléphoniques illégales.
Si aucun gouvernement n'est formé après le scrutin, le cabinet intérimaire dirigé par le diplomate Marin Raykov restera aux affaires jusqu'à l'éventuelle organisation de nouvelles élections à l'automne.
Une telle impasse ne ferait qu'aggraver la situation économique du pays, le plus pauvre de l'Union européenne, où la croissance n'a atteint que 0,8% l'an passé et où près d'une personne sur cinq est sans emploi, selon des chiffres officieux.
Certains politologues n'excluent pas une reprise de la crise sociale de l'hiver dernier. Des dizaines de milliers de Bulgares étaient alors descendus dans les rues des grandes villes pour protester contre l'explosion de leur facture d'électricité. Sept personnes, dont six sont décédées, s'étaient immolées par le feu.
Le mouvement spontané s'était transformé, sous l'influence de multiples groupes de la société civile, en une vaste mobilisation contre la misère chronique, le chômage et la corruption qui ronge la classe politique et les institutions de ce pays.
Une centaine de manifestants, dont certains ont jeté des pierres et des bouteilles, se sont réunis dimanche soir devant le Palais de la culture à Sofia, où se trouve le centre de presse et où les principaux responsables politiques étaient attendus. Ils ont scandé "mafia!" et "ordures!" ou encore "tous dehors". Quelques accrochages ont eu lieu avec la police.
La révélation samedi d'une vaste fraude présumée avait attisé les tensions. Le Parquet de Sofia avait annoncé la saisie de 350.000 bulletins de vote suspects dans une imprimerie.
Les socialistes ont accusé le GERB de vouloir "totalement falsifier les élections". Les conservateurs ont démenti, criant au complot politique.
Des affaires d'achats de vote, pratique répandue en Bulgarie et qui séduit les plus démunis, notamment au sein de la minorité rom, ont aussi terni ces élections.
Disant craindre des fraudes, des partis opposés au GERB ont commandé un comptage des voix parallèle par l'institut autrichien SORA, qui donnera ses estimations tard dans la soirée.
ROYAUME-UNI • L’Ecosse va-t-elle briser le royaume?
Plus que le désir d’indépendance des Ecossais, c'est l’“arrogance coloniale” de l’Angleterre pourrait décider de l’issue du référendum de 2014.
Neal Ascherson
Dessin de Steve Bell
Ce pourrait être un titre de roman. Pour une large part de l’opinion internationale, et pour les Anglais eux-mêmes, il est inconcevable qu’une nation aussi solidement enracinée que le Royaume-Uni, la plus ancienne monarchie parlementaire du monde, puisse un jour éclater. Pourtant, les milieux politiques londoniens ont récemment paniqué en constatant que, d’un bout à l’autre des îles Britanniques, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer la structure archaïque de la Grande-Bretagne et réclamer qu’elle soit enfin remaniée – voire démembrée.
Nulle part ces voix ne sont mieux accordées qu’en Ecosse. Si la Grande-Bretagne est autre chose qu’un simple mot sur un passeport, comment se fait-il que la plupart des Ecossais aient aujourd’hui le sentiment que leur identité première n’est pas britannique ? Et que signifierait être anglais si les Ecossais venaient à faire sécession ?
En janvier 2012, Alex Salmond, Premier ministre écossais et chef du Parti national écossais (SNP), promettait un référendum qui déciderait de l’avenir de son pays. Après un triomphe inattendu aux élections législatives de 2011, le parti va soumettre aux votes la déclaration d’indépendance. La consultation se tiendra en 2014, sept siècles exactement après la victoire sur les Anglais du roi Robert the Bruce à la bataille de Bannockburn [première guerre d’indépendance écossaise]. Sur le bulletin, une seule question sera posée : “Souhaitez-vous que l’Ecosse devienne un pays indépendant ?” Cette initiative n’a pas plu au gouvernement britannique. La coalition de conservateurs et de démocrates libéraux emmenée par le Premier ministre David Cameron a réagi, tout comme les partis d’opposition écossais, par des protestations indignées mais confuses, qualifiant d’injuste la formulation de la question par M. Salmond et prédisant faillite et isolement à une Ecosse indépendante.
Une crise ancienne
Les origines historiques de cette crise remontent très loin dans le temps : en 1707, après avoir partagé pendant un siècle les mêmes monarques avec l’Angleterre, l’Ecosse, frappée par la misère et au bord de la banqueroute, a accepté de signer un “acte d’union” aux termes duquel elle renonçait à son indépendance en échange d’un accès aux marchés anglais et aux immenses débouchés offerts par l’Empire de Sa Majesté. Mais cet accord entérinait surtout un malentendu capital entre deux traditions constitutionnelles très différentes : alors que les Anglais considéraient cette union comme irréversible, les Ecossais n’y voyaient – et continuent de n’y voir – qu’un traité susceptible d’être modifié, voire révoqué, d’un commun accord.
Au cours des deux siècles qui suivirent, l’Ecosse prospéra, grâce aux retombées économiques de l’Empire d’abord, puis à la révolution industrielle. Elle n’oublia pourtant jamais tout à fait qu’elle avait été indépendante. Et c’est ce souvenir d’Etat autonome qui demeure ancré dans la conscience politique de tous les Ecossais, qu’ils soient favorables à l’union ou pas. L’idée que la nation préserve à ce jour une “souveraineté résiduelle” que rien ni personne ne pourrait lui retirer relève davantage de l’instinct que du raisonnement clairement formulé.
"Pente glissante vers l'indépendance"
Entre le dernier soulèvement jacobite de 1745 et la fin de la Seconde Guerre mondiale, le principe de l’union n’a pourtant jamais été sérieusement remis en cause. Il a fallu les effets cumulés de la crise de 1929, du déclin des industries écossaises et de l’effondrement de l’empire britannique, au milieu du XXe siècle, pour raviver et propager l’idée que le jeu n’en valait plus la chandelle. A Londres, les travaillistes au pouvoir sentirent le vent et, pour couper l’herbe sous le pied des nationalistes, inventèrent le principe de “dévolution” : une partie des affaires intérieures de l’Ecosse – la santé, l’éducation, les transports entre autres – serait confiée à un Parlement et à un exécutif écossais élus, tandis que les affaires étrangères, la défense, la protection sociale et la politique fiscale resteraient le “domaine réservé” de Londres. Le Parlement écossais, qui siège depuis 1999, n’a pas compétence pour lever ses propres recettes fiscales.
Les détracteurs du principe de “dévolution” ont aussitôt décrié ce projet, prévenant qu’il constituerait une “pente glissante” vers l’indépendance et ferait le jeu du SNP. Ils avaient raison, mais ils se trompaient de cible.
Nulle part ces voix ne sont mieux accordées qu’en Ecosse. Si la Grande-Bretagne est autre chose qu’un simple mot sur un passeport, comment se fait-il que la plupart des Ecossais aient aujourd’hui le sentiment que leur identité première n’est pas britannique ? Et que signifierait être anglais si les Ecossais venaient à faire sécession ?
En janvier 2012, Alex Salmond, Premier ministre écossais et chef du Parti national écossais (SNP), promettait un référendum qui déciderait de l’avenir de son pays. Après un triomphe inattendu aux élections législatives de 2011, le parti va soumettre aux votes la déclaration d’indépendance. La consultation se tiendra en 2014, sept siècles exactement après la victoire sur les Anglais du roi Robert the Bruce à la bataille de Bannockburn [première guerre d’indépendance écossaise]. Sur le bulletin, une seule question sera posée : “Souhaitez-vous que l’Ecosse devienne un pays indépendant ?” Cette initiative n’a pas plu au gouvernement britannique. La coalition de conservateurs et de démocrates libéraux emmenée par le Premier ministre David Cameron a réagi, tout comme les partis d’opposition écossais, par des protestations indignées mais confuses, qualifiant d’injuste la formulation de la question par M. Salmond et prédisant faillite et isolement à une Ecosse indépendante.
Une crise ancienne
Les origines historiques de cette crise remontent très loin dans le temps : en 1707, après avoir partagé pendant un siècle les mêmes monarques avec l’Angleterre, l’Ecosse, frappée par la misère et au bord de la banqueroute, a accepté de signer un “acte d’union” aux termes duquel elle renonçait à son indépendance en échange d’un accès aux marchés anglais et aux immenses débouchés offerts par l’Empire de Sa Majesté. Mais cet accord entérinait surtout un malentendu capital entre deux traditions constitutionnelles très différentes : alors que les Anglais considéraient cette union comme irréversible, les Ecossais n’y voyaient – et continuent de n’y voir – qu’un traité susceptible d’être modifié, voire révoqué, d’un commun accord.
Au cours des deux siècles qui suivirent, l’Ecosse prospéra, grâce aux retombées économiques de l’Empire d’abord, puis à la révolution industrielle. Elle n’oublia pourtant jamais tout à fait qu’elle avait été indépendante. Et c’est ce souvenir d’Etat autonome qui demeure ancré dans la conscience politique de tous les Ecossais, qu’ils soient favorables à l’union ou pas. L’idée que la nation préserve à ce jour une “souveraineté résiduelle” que rien ni personne ne pourrait lui retirer relève davantage de l’instinct que du raisonnement clairement formulé.
"Pente glissante vers l'indépendance"
Entre le dernier soulèvement jacobite de 1745 et la fin de la Seconde Guerre mondiale, le principe de l’union n’a pourtant jamais été sérieusement remis en cause. Il a fallu les effets cumulés de la crise de 1929, du déclin des industries écossaises et de l’effondrement de l’empire britannique, au milieu du XXe siècle, pour raviver et propager l’idée que le jeu n’en valait plus la chandelle. A Londres, les travaillistes au pouvoir sentirent le vent et, pour couper l’herbe sous le pied des nationalistes, inventèrent le principe de “dévolution” : une partie des affaires intérieures de l’Ecosse – la santé, l’éducation, les transports entre autres – serait confiée à un Parlement et à un exécutif écossais élus, tandis que les affaires étrangères, la défense, la protection sociale et la politique fiscale resteraient le “domaine réservé” de Londres. Le Parlement écossais, qui siège depuis 1999, n’a pas compétence pour lever ses propres recettes fiscales.
Les détracteurs du principe de “dévolution” ont aussitôt décrié ce projet, prévenant qu’il constituerait une “pente glissante” vers l’indépendance et ferait le jeu du SNP. Ils avaient raison, mais ils se trompaient de cible.
En soi, la dévolution a été une réussite, et la grande majorité des Ecossais sont satisfaits de leur nouveau Parlement.
Mais le peuple écossais dans son ensemble – au-delà du SNP – tient-il véritablement à l’indépendance ? En dépit du récent feu d’artifice politique, l’Ecosse est un pays profondément conservateur. Et depuis une quarantaine d’années, les Ecossais n’ont pratiquement pas changé d’avis : la plupart d’entre eux souhaitent prendre en main leurs propres affaires comme le font les autres petits pays, tout en restant, dans la mesure du possible, dans le giron du Royaume-Uni.
Or aucun parti ne leur propose ce compromis. Bien que la coalition gouvernementale de Cameron soit toujours partagée sur la façon de mener la campagne unioniste du non au référendum, M. Cameron lui-même a clairement rappelé qu’il ne saurait être question de laisser l’Ecosse gérer elle-même ses finances – apportant ainsi de l’eau au moulin du SNP. Si, pour obtenir cette pleine autonomie, les électeurs écossais doivent en passer par l’indépendance, alors beaucoup pourraient voter pour une rupture avec le Royaume-Uni – fût-ce à contrecœur.
Indépendance "light"
M. Salmond défend pour sa part une version étrangement désinvolte de la souveraineté – une sorte d’“indépendance allégée” : il garderait la reine comme chef d’Etat et la livre sterling comme monnaie nationale. Et l’“union sociale” matérialisée par les liens familiaux et commerciaux qui relient si intimement Anglais et Ecossais resterait intacte.Bien que l’Ecosse ne compte que 5 millions d’habitants – contre 57 pour l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord –, son retrait aurait naturellement des conséquences majeures. Quel nom devraient alors prendre les pays du Sud ? Le Royaume-Uni d’Angleterre et du Pays de Galles ? Ou simplement l’Angleterre ? Ou bien devraient-ils adopter la détestable appellation que proposent les politologues : “le reste du Royaume-Uni” ?
Si l’Ecosse se prononce pour le oui, la responsabilité en incombera moins à M. Salmond qu’à la campagne unioniste. Les débordements verbaux ont surtout réussi à conforter les Ecossais dans leur impression d’avoir affaire à un pouvoir central sourd à leurs désirs et affichant une arrogance quasi colonialiste. Paradoxalement, l’indépendance écossaise pourrait en fin de compte être la meilleure garantie de relations plus ouvertes entre l’Angleterre et l’antique petite nation obstinée à sa frontière septentrionale.
Mais le peuple écossais dans son ensemble – au-delà du SNP – tient-il véritablement à l’indépendance ? En dépit du récent feu d’artifice politique, l’Ecosse est un pays profondément conservateur. Et depuis une quarantaine d’années, les Ecossais n’ont pratiquement pas changé d’avis : la plupart d’entre eux souhaitent prendre en main leurs propres affaires comme le font les autres petits pays, tout en restant, dans la mesure du possible, dans le giron du Royaume-Uni.
Or aucun parti ne leur propose ce compromis. Bien que la coalition gouvernementale de Cameron soit toujours partagée sur la façon de mener la campagne unioniste du non au référendum, M. Cameron lui-même a clairement rappelé qu’il ne saurait être question de laisser l’Ecosse gérer elle-même ses finances – apportant ainsi de l’eau au moulin du SNP. Si, pour obtenir cette pleine autonomie, les électeurs écossais doivent en passer par l’indépendance, alors beaucoup pourraient voter pour une rupture avec le Royaume-Uni – fût-ce à contrecœur.
Indépendance "light"
M. Salmond défend pour sa part une version étrangement désinvolte de la souveraineté – une sorte d’“indépendance allégée” : il garderait la reine comme chef d’Etat et la livre sterling comme monnaie nationale. Et l’“union sociale” matérialisée par les liens familiaux et commerciaux qui relient si intimement Anglais et Ecossais resterait intacte.Bien que l’Ecosse ne compte que 5 millions d’habitants – contre 57 pour l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord –, son retrait aurait naturellement des conséquences majeures. Quel nom devraient alors prendre les pays du Sud ? Le Royaume-Uni d’Angleterre et du Pays de Galles ? Ou simplement l’Angleterre ? Ou bien devraient-ils adopter la détestable appellation que proposent les politologues : “le reste du Royaume-Uni” ?
Si l’Ecosse se prononce pour le oui, la responsabilité en incombera moins à M. Salmond qu’à la campagne unioniste. Les débordements verbaux ont surtout réussi à conforter les Ecossais dans leur impression d’avoir affaire à un pouvoir central sourd à leurs désirs et affichant une arrogance quasi colonialiste. Paradoxalement, l’indépendance écossaise pourrait en fin de compte être la meilleure garantie de relations plus ouvertes entre l’Angleterre et l’antique petite nation obstinée à sa frontière septentrionale.
INSURRECTION
Les opposants au mariage pour tous.
Quelle est la principale caractéristique des opposants au mariage pour tous ? Une coalition hétéroclite de courants regroupés autour de « valeurs » : la famille hétérosexuelle, l’homophobie et, bien entendu, l’ Eglise.
Les « manifs pour tous » (puisque c’ est ainsi qu’ ils nomment leurs mobilisations) rassemblent une partie de l’ électorat du FN, aux côtés des groupes plus radicaux (Civitas, Jeunesses Nationalistes, GUD, Identitaires…), la droite de l’ UMP, et la France réactionnaire et intégriste.
Dans ce contexte, un climat de haine et de violence s’ instaure : les agressions contre les homos se multiplient, des lieux tels que les bars gays et les mosquées sont tagués ou désignés à la vindicte, des opérations coup de poing sur des manifestants favorables au mariage pour les personnes de même sexe, menées.
Ce mouvement qui a démarré en novembre 2012 se poursuit toujours aujourd’hui ( sous différentes formes) malgré la vote de la loi Taubira, avec comme perspective une manifestation nationale prévue à Paris le 26 mai prochain, jour de la fête des mères, comme il se doit… Il a été initialement préparé par l’appareil de l’ Eglise catholique ( en liaison avec l’ UMP) , qui a recueilli des fonds, affrété des cars, appelé à se mobiliser lors de sermons…
Quelle leçon pour ceux qui s’ indignent à la vue du moindre foulard et ne préoccupent que de l’ islam, mais qui ont oublié que la hiérarchie catholique est, depuis toujours, une force réactionnaire.
Le cardinal Philippe Barbarin de Lyon s’ était illustré, on s’ en souvient, en lançant une diatribe homophobe : « Après, ils voudront faire des couples à trois ou à quatre. Un jour, peut-être l’ interdiction de l’ inceste tombera ».
A Rouen, comme ailleurs, ces manifestants ne désarment pas. Chaque lundi soir, à quelques-un(e)s, ils se retrouvent devant l’ hôtel de ville sous l’ appellation de « Veilleurs », entonnent des chants scouts, veillent et …récitent cinquante « Je vous salue Marie ».
Ce sont sans doute les mêmes qui poussaient des cries d’ orfraie à la vue des prières de rues de musulmans dans certaines villes( faute d’ établissements de culte suffisamment grands), ce sont sans doute les mêmes qui s’indignaient aussi au nom d’une pseudo-laïcité qui ne servait à qu’ à camoufler, in fine, leur haine de l’ étranger et leur islamophobie.
Certains de ces intégristes ne se contentent pas de prier, et sans doute investis d’une mission divine, tentent d’ imposer leurs convictions et leurs valeurs, en politique.
C ‘est le cas de Frédéric Abraham, conseiller municipal de Bois-Guillaume-Bihorel qui, dans un interview au journal l’ Humanité du 30 avril, reconnaît qu’il a intégré la commission municipale menus des écoles « pour supprimer la viande le vendredi » ou la commission culture pour « favoriser de bonnes manifestations ».
Il poursuit « on arrive à impliquer d’ autres membres de la municipalité » comme pour « s’opposer à cette histoire de morale laïque à l’ école » en préservant « la possibilité pour les enfants d’ aller au catéchisme ». Selon lui « le maire (UMP) s’ y est engagé ».
Il concluera : « Evidemment, on aimerait pouvoir prendre son épée et imposer la volonté du bon Dieu partout ».
A quand les croisades contre les « infidèles » ?
Les « manifs pour tous » (puisque c’ est ainsi qu’ ils nomment leurs mobilisations) rassemblent une partie de l’ électorat du FN, aux côtés des groupes plus radicaux (Civitas, Jeunesses Nationalistes, GUD, Identitaires…), la droite de l’ UMP, et la France réactionnaire et intégriste.
Dans ce contexte, un climat de haine et de violence s’ instaure : les agressions contre les homos se multiplient, des lieux tels que les bars gays et les mosquées sont tagués ou désignés à la vindicte, des opérations coup de poing sur des manifestants favorables au mariage pour les personnes de même sexe, menées.
Ce mouvement qui a démarré en novembre 2012 se poursuit toujours aujourd’hui ( sous différentes formes) malgré la vote de la loi Taubira, avec comme perspective une manifestation nationale prévue à Paris le 26 mai prochain, jour de la fête des mères, comme il se doit… Il a été initialement préparé par l’appareil de l’ Eglise catholique ( en liaison avec l’ UMP) , qui a recueilli des fonds, affrété des cars, appelé à se mobiliser lors de sermons…
Quelle leçon pour ceux qui s’ indignent à la vue du moindre foulard et ne préoccupent que de l’ islam, mais qui ont oublié que la hiérarchie catholique est, depuis toujours, une force réactionnaire.
Le cardinal Philippe Barbarin de Lyon s’ était illustré, on s’ en souvient, en lançant une diatribe homophobe : « Après, ils voudront faire des couples à trois ou à quatre. Un jour, peut-être l’ interdiction de l’ inceste tombera ».
A Rouen, comme ailleurs, ces manifestants ne désarment pas. Chaque lundi soir, à quelques-un(e)s, ils se retrouvent devant l’ hôtel de ville sous l’ appellation de « Veilleurs », entonnent des chants scouts, veillent et …récitent cinquante « Je vous salue Marie ».
Ce sont sans doute les mêmes qui poussaient des cries d’ orfraie à la vue des prières de rues de musulmans dans certaines villes( faute d’ établissements de culte suffisamment grands), ce sont sans doute les mêmes qui s’indignaient aussi au nom d’une pseudo-laïcité qui ne servait à qu’ à camoufler, in fine, leur haine de l’ étranger et leur islamophobie.
Certains de ces intégristes ne se contentent pas de prier, et sans doute investis d’une mission divine, tentent d’ imposer leurs convictions et leurs valeurs, en politique.
C ‘est le cas de Frédéric Abraham, conseiller municipal de Bois-Guillaume-Bihorel qui, dans un interview au journal l’ Humanité du 30 avril, reconnaît qu’il a intégré la commission municipale menus des écoles « pour supprimer la viande le vendredi » ou la commission culture pour « favoriser de bonnes manifestations ».
Il poursuit « on arrive à impliquer d’ autres membres de la municipalité » comme pour « s’opposer à cette histoire de morale laïque à l’ école » en préservant « la possibilité pour les enfants d’ aller au catéchisme ». Selon lui « le maire (UMP) s’ y est engagé ».
Il concluera : « Evidemment, on aimerait pouvoir prendre son épée et imposer la volonté du bon Dieu partout ».
A quand les croisades contre les « infidèles » ?
ECONOMIE
Les tribulations des Chinois en France
Depuis quelques années, les investissements chinois en France sont à la hausse et visent de nombreux secteurs industriels ou de services. Deux grands projets de parc d'entreprises pourraient encore doper cette implantation.
Aux yeux des Chinois, l'intérêt de la France ne se résume pas à ses châteaux dans le Bordelais, à ses sacs à main de luxe et à ses Airbus. Le point commun entre le producteur de sauce tomate Les conserves de Provence, basé dans le Vaucluse, la manufacture de tapis de Cogolin, le fabricant lyonnais de tunneliers NFM Technologies et la griffe Sonia Rykiel ? Ils sont tous frappés du drapeau rouge étoilé. Les entreprises de Chine continentale implantées en France emploient plus de 9.000 personnes, plus 2.000 autres pour les fonds venus de Hong Kong, selon l'Agence française pour les investissements internationaux (Afii). Le mouvement n'est certainement pas fini.
Dans deux ans à peine, une partie des vaches bretonnes alimenteront les bébés chinois : Carhaix, bourgade située entre Brest et Loudéac, surtout connue jusque-là pour son festival des Vieilles Charrues, qui vient briser sa quiétude quelques jours de juillet, va devoir se mettre au mandarin. Synutra, un producteur de lait infantile en poudre basé dans la province du Shandong, va établir une usine sur 33 hectares de bocage breton, dont la production sera exportée à 100 % vers l'empire du Milieu à partir de 2015. Un investissement de 100 millions d'euros qui vient de recevoir la caution finale de la banque centrale de Chine, susceptible de créer à terme 260 emplois. Après des scandales de contamination à la mélamine, les producteurs chinois de lait maternisé veulent jouer la carte de la qualité et de la transparence. « Liang Zhang, PDG de Synutra, m'a dit qu'il comptait faire venir 2.000 pédiatres et médecins chinois par an à Carhaix, pour leur montrer le sérieux de la production et leur donner envie de prescrire ses produits », indique fièrement le maire de la commune, Christian Troadec, au terme de trois ans de discussions avec les émissaires de Liang Zhang. Au total, 700 producteurs répartis alentour livreront 288 millions de litres par an à l'usine.
Un exemple de plus de l'intérêt des entreprises chinoises pour l'Hexagone, ses matières premières ou son savoir-faire. Fonds souverains de l'Etat (CIC, Safe), groupes industriels à capitaux publics ou grandes fortunes privées : au total, la Chine a signé 31 opérations significatives d'investissement en France l'an dernier (3 de plus en incluant Hong Kong) contre 17 en 2008 et 23 en 2011, selon l'Afii. Devenant ainsi le huitième pays investisseur en France, même sans prendre en compte les rachats de sociétés de moins de 10 personnes comme les châteaux du Médoc. « Ces investissements sont en croissance régulière ces dernières années, la Chine a même dépassé le Japon comme premier investisseur asiatique dans notre pays », selon David Appia, président de l'Afii.
Après Paris, les régions
Tandis que les entreprises françaises ne cessent de vouloir développer leur business sur le sol de la deuxième économie mondiale, la réciproque se vérifie donc chaque jour un peu plus, malgré les inévitables questions sur l'ampleur de la récession tricolore. Travaillant à « fluidifier les relations avec les interlocuteurs français », l'Association des entreprises de Chine en France compte 44 membres déclarés, répartis dans de nombreux secteurs, dont la banque, le nucléaire, la métallurgie ou le tourisme. « Depuis le début 2013, nous notons une hausse significative des demandes d'investissement en France, par exemple dans l'immobilier ou l'hôtellerie, au rythme de deux par mois en moyenne », observe Richard Ma, interlocuteur des Chinois au sein du cabinet d'expertise comptable et fiscale RSM. La diaspora chinoise de France exerce souvent le rôle de grossiste, notamment à Aubervilliers, au nord de Paris, « et, désormais, plusieurs fournisseurs de ces grossistes choisissent de s'établir directement en France, par exemple dans les télécoms ou l'informatique », explique-t-il.
Après un net avantage à la région parisienne, l'heure de la province a également sonné, comme en témoignent deux mégaprojets en cours. A Illange, en Moselle, ont démarré depuis octobre dernier les travaux en vue d'établir le pôle d'affaires Terra Lorraine. Un projet de reconversion très ambitieux, dans cette région où se sont progressivement éteints tous les laminoirs et hauts-fourneaux (Florange, Uckange, Hayange). L'idée est d'attirer des entreprises chinoises, principalement des PME n'ayant pas les moyens de s'établir seules, pour présenter leurs produits importés à leurs clients, mutualiser certains services et éventuellement en finir l'assemblage sur place. Avec l'argument de se trouver également à quelques kilomètres du vaste marché allemand.
« Sur un grand salon européen comme Batimat, un stand coûte à peu près 30.000 euros la semaine. Là, une entreprise pourra louer pour le même prix une surface de 80 mètres carrés pendant un an », indique Bruno Welsch, le directeur général de Terra Lorraine. La première tranche, promise pour 2015-2016, comptera 50 hectares, dont 250.000 mètres carrés construits, et abriterait quelque 2.000 entreprises employant 3.000 salariés, tous européens. « A deux ans de la livraison, on compte déjà 500 à 600 signatures fermes », avance son responsable. Et en Chine, 40 personnes prospectent à temps plein pour Terra Lorraine. Les secteurs visés sont par exemple l'électronique, la high-tech, l'électroménager ou les équipements auto. Les marchandises seront majoritairement acheminées par mer (via Anvers et Rotterdam), et le reste par avion ou camion (quinze jours de route via l'ex-URSS). Si tout se passe bien, quatre autres phases sont dans les cartons. La mise de départ, 150 millions d'euros, n'est aucunement chinoise. Quelque 6 à 8 mystérieux investisseurs privés « européens » seraient associés dans le projet, qui passe par un véhicule fiscal ad hoc, un fonds européen de capital-risque basé au Luxembourg (Comex Holdings).
Parti plus tôt en termes de calendrier, le projet de Châteauroux n'est pas pour autant beaucoup plus en avance. Présenté en grande pompe dès 2010, lors de la visite en France de l'ex-président Hu Jintao, le dossier porté à bout de bras par l'agglomération, censé déboucher sur 4.000 créations d'emplois, a changé de bailleurs de fonds. C'est désormais le groupe immobilier Beijing Capital Land qui va réaliser dans l'Indre son premier grand projet à l'international, remplaçant un premier investisseur chinois qui n'a jamais mis le premier sou. Non sans bénéficier, au passage, d'abondantes exonérations fiscales. Les casernes d'une ancienne base militaire, que les hommes du 517 e régiment du train ont quitté en juillet dernier, seront réhabilitées pour accueillir des entreprises en majorité chinoises, mais pas uniquement. Et un peu plus loin, une zone d'activité en cours de viabilisation devrait permettre de commercialiser les premiers lots l'été prochain. Soit un total de 500 hectares, non loin d'un aéroport peu fréquenté et qui a été présenté à Air China.
« Les deux projets sont très différents », assure-t-on à la mairie de Châteauroux : « Le nôtre est plus global, avec un pôle d'enseignement supérieur, notamment pour des étudiants chinois, une partie tertiaire, mais aussi une autre vouée à la production. » Problème cependant, la SFECZ, structure chargée de prospecter, se refuse toujours à dévoiler le nom ou le profil du moindre client.
Le soupçon récurrent du copiage
Plus pragmatique, Hsueh Sheng Wang a choisi une autre voie et touche déjà des loyers. Sur le port du Havre, où accostent déjà souvent les porte-conteneurs géants des armateurs China Shipping ou Cosco, ce « Chinois de France », installé dans l'Hexagone depuis 1978, très présent dans l'immobilier commercial en région parisienne avec sa société Eurasia, a racheté 14 hectares d'entrepôts. Pour créer des showrooms de produits chinois. « Un beau dossier, qui permet, sans être opérateur portuaire, de se positionner avec une vitrine, avec des stocks avancés et créer ainsi une sorte de "distri-center" ouvert aux importateurs », explique Hervé Cornède, directeur commercial du Port du Havre. « Le but est de créer, pour un investissement de 22 millions d'euros, plus de 70 showrooms, dont 60 % sont déjà occupés, tous par des clients chinois », explique Hsueh Sheng Wang.
En matière d'investissements, certains choisissent la France pour y établir un siège régional. C'est le cas de Comac, le constructeur aéronautique chinois, qui a cédé au faste de l'avenue George-V, à Paris, pour sa vitrine commerciale sur le continent. Ou du groupe d'électroménager Haier, qui a quitté Milan pour installer à Neuilly, dans l'ancien immeuble de Time Warner, son nouveau siège opérationnel pour l'Europe.
Mais dans le cas de reprise d'entreprises françaises, tout ne va pas toujours pour le mieux. L'un des soupçons récurrents est celui du copiage intégral de savoir-faire. Lorsque Rhodia Silicones, alors leader mondial de son secteur, a vendu son activité silicone, installée près de Lyon, à Blue Star, filiale du groupe étatique China National Chemical, avait-il prédit la suite ? « Blue Star a construit en Chine une unité d'une capacité égale à celle de tous les sites européens réunis. Quel avenir, dès lors, pour la vente européenne de silicone pour les marchés tiers ? se demande un responsable de la délégation interministérielle à l'intelligence économique. D'autant que Blue Star a appliqué la même méthode au français Adisseo, producteur de méthionine, utilisée dans la nutrition animale, construisant à Nanjing une usine d'une capacité supérieure à celle de la France… »
Parfois, les nouveaux propriétaires chinois ont bien du mal à se familiariser avec le droit du travail, quand ils ne subissent pas de tracasseries administratives. Le groupe Yto a racheté en 2011 les transmissions pour tracteurs McCormick, à Saint-Dizier, mais aujourd'hui, « ces gens ont des difficultés pour faire venir leurs équipes d'ingénieurs de Chine et se demandent comment régler ce problème », explique un proche de la société. Au final, faute de résultats rapides, des actionnaires asiatiques n'ont guère envie de jouer les prolongations en France. Si l'on raisonne avec les fermetures de sites, « les investissements chinois en France ont créé moins de 400 emplois nets par an en moyenne depuis 2009, détaille David Cousquer, du cabinet d'études Trendeo. Le solde est même pour l'instant négatif en 2013, avec la fermeture du fabricant de rotatives Goss par son actionnaire Shanghai Electric et ses 430 emplois menacés. »
Denis Fainsilber, Les Echos
Les points à retenir
Les entreprises de Chine continentale implantées en France emploient plus de 9.000 personnes, plus 2.000 autres pour les fonds venus de Hong Kong.
Au total, la Chine a signé 31 opérations significatives d'investissement dans l'Hexagone l'an dernier, devenant ainsi le huitième pays investisseur en France.
A Illange, en Moselle, le futur pôle d'affaires Terra Lorraine accueillera à partir de 2015 des entreprises chinoises - principalement des PME - n'ayant pas les moyens de s'établir seules, pour leur permettre de présenter directement leurs produits à leurs clients.
Au total, la Chine a signé 31 opérations significatives d'investissement dans l'Hexagone l'an dernier, devenant ainsi le huitième pays investisseur en France.
A Illange, en Moselle, le futur pôle d'affaires Terra Lorraine accueillera à partir de 2015 des entreprises chinoises - principalement des PME - n'ayant pas les moyens de s'établir seules, pour leur permettre de présenter directement leurs produits à leurs clients.
Cette nuit en Asie : l’inquiétante dette chinoise
Le niveau d’endettement de la Chine se situerait aujourd’hui à 205% du PIB, et devrait atteindre 245% en 2015.
La vitesse de croissance du crédit en Chine ne peut pas être maintenue estime une étude. - Reuters
Inquiétudes autour de la dette chinoise
Le courtier CLSA a ouvert, ce matin à Pékin, son 18ème forum sur la Chine. L’occasion pour les analystes du groupe de présenter leurs points de vue sur la deuxième économie mondiale. Et ce matin, c’est Francis Cheung, qui dirige la stratégie pour la Chine, qui a donné le ton, en présentant une étude faisant état d’un risque en forte croissance concernant la dette chinoise. Selon Francis Cheung, la vitesse de croissance du crédit ne peut pas être maintenue, car elle a déjà entraîné un doublement de la dette chinoise en quatre ans. Toutes catégories confondues (publique et privée), le niveau d’endettement de la Chine se situerait aujourd’hui à 205% du PIB, et devrait atteindre 245% en 2015. Un taux que dépassent certains pays, mais qui situe la Chine sur un pied d’égalité par rapport à beaucoup de nations développées. Pourtant, son degré de développement implique la mise en place de nouvelles dépenses, en particulier pour la santé et les retraites. Au final, l’économie chinoise semble nécessiter une quantité croissante d’investissement pour produire une valeur ajoutée constante et ce, au moment où le taux d’utilisation des capacités de l’outil industriel a fortement diminué. Hasard du calendrier, Moody’s met en garde, ce matin, contre la très forte hausse du crédit informel en Chine. Celui-ci a crû de 67% en l’espace d’un an, et représente désormais un « risque systémique », juge l’agence de notation.
Pékin enquête sur les agissements d’un fonctionnaire de haut rang
La campagne anti-corruption lancée par les nouvelles autorités chinoises est régulièrement soupçonnée par les observateurs les plus critiques d’être focalisée exclusivement sur les fonctionnaires locaux, et d’épargner les pointures du régime. Comme pour battre en brèche cette idée, Pékin a annoncé, hier soir, qu’une enquête avait été ouverte à l’encontre de Liu Tenan, l’un des vice-présidents de la principale agence de planification économique chinoise, la NDRC. Liu Tenan, ancien numéro un de l’agence de l’énergie chinoise, est une figure importante de la haute administration chinoise et a rang de vice-ministre depuis 2008. Les faits qui lui sont reprochés ne sont pas précisés, mais il est accusé de « sérieuses violations à la discipline », une formule qui fait généralement référence à des affaires de corruption. D’après un article de presse publié récemment en Chine, Liu Tenan aurait permis à sa famille de bénéficier d’avantages financiers en monnayant son pouvoir auprès de sociétés chinoises. Durant la fin de la mandature de Hu Jintao, deux officiels de très haut rang avaient été démis de leurs fonctions (Bo Xilai, le secrétaire général du Parti Communiste à Chongqing, et Liu Zhijun, le ministre des Chemins de fers). Mais c’est la première fois que l’équipe de Xi Jinping s’attaque à un profil de cette envergure. Le nouveau président chinois avait déclaré, lors de son tout premier discours, que la corruption représentait une menace pour l’édifice chinois et a fait de son éradication un des axes clés de son action depuis lors. Au-delà de la personne de Liu Tenan, le coup est dur également pour la NDRC elle-même, une institution dont la toute puissance est de plus en plus critiquée et que de nombreux économistes accusent d’avoir oublié sa mission originelle, qui était de promouvoir la réforme.
Sharp veut trancher dans ses activités européennes
Le titre de Sharp a bondi de pus de 9% dans la matinée sur la place de Tokyo près la publication dans le Nikkei d’un article annonçant que le groupe allait considérablement réduire ses activités en Europe dans le cadre d’un vaste plan de redressement. Demain, le groupe électronique japonais doit publier des résultats annuels montrant qu’il est toujours en très grande difficulté. Sur le dernier exercice fiscal, qui s’est achevé en mars dernier, ses pertes nettes pourraient encore atteindre 500 milliards de yens, soit près de 3,8 milliards d’euros. Pour obtenir le soutien de ses créanciers dans son effort de restructuration, le groupe a promis d’accélérer les ventes d’actifs et de se désengager des marchés peu rentables. Il pourrait dès lors réduire son exposition au marché européen où ses ventes ont chuté au cours des douze derniers mois. Il n’a ainsi écoulé l’an dernier dans la zone que pour 200 milliards de yens de marchandises et de services contre 280 milliards de yens, un an plus tôt. Ses livraisons d’écrans plats ont été particulièrement décevantes et le groupe ne détient plus que de 2,2% du marché européen des téléviseurs. Selon le Nikkei, Sharp devrait chercher à se séparer de l’usine d’assemblage de téléviseurs qu’il opère en Pologne. Il devrait aussi revoir très à la baisse les rythmes de production dans son usine de modules photovoltaïques établie en Grande Bretagne.
Poussée de fièvre entre les Philippines et Taiwan
Les relations entre les deux nations se sont fortement dégradées depuis qu’un pêcheur taiwanais a été abattu, la semaine dernière, en Mer de Chine méridionale par des garde-côtes philippins qui cherchaient à chasser des navires taiwanais d’une zone dont Manille revendique la souveraineté. Très remontées, les autorités de Taipeh viennent de donner trois jours à leurs homologues de Manille pour s’excuser, dédommager la famille de la victime et arrêter les garde-côtes qui auraient tiré sur l’homme de 65 ans. Elles assurent qu’elles prendront des mesures diplomatiques et économiques pour sanctionner Manille si le gouvernement venait à refuser d’obtempérer à son ultimatum. Pour l’instant, le gouvernement philippin a accepté d’ouvrir une enquête sur l’accident qui s’est produit au nord de l’archipel philippin dans un secteur où les zones économiques des Philippines et de Taiwan se chevauchent. Samedi, le président taiwanais Ma Ying-jeou avait dénoncé “la brutalité” de l’intervention philippine. Ce nouvel accrochage risque de compliquer les relations diplomatiques dans la région où six pays ont des revendications concurrentes sur les eaux de la Mer de Chine méridionale.
Paris et Berlin prépareraient un « New Deal » contre le chômage des jeunes
Berlin et Paris présenteraient à la fin du mois un plan de lutte contre le chômage des jeunes. - AFP
Et si le couple franco-allemand se ressoudait autour d’une grande initiative commune ? C’est ce que croit savoir le journal allemand « Rheinische Post » qui écrit lundi que Paris et Berlin veulent présenter à la fin du mois un plan commun pour lutter contre le chômage des jeunes qui gangrène l’Europe, par le biais de crédits aux entreprises qui recrutent.
L’initiative commune du ministre de l’Emploi Michel Sapin et de son homologue allemande Ursula von der Leyen, baptisée « New Deal for Europe » en référence au « New Deal » des années 1930 du président américain Roosevelt, doit être présentée lors d’une conférence à Paris le 28 mai organisée par l’investisseur philanthrope germano-américain Nicolas Berggruen, selon le quotidien. Les ministres des Finances Pierre Moscovici et Wolfgang Schäuble « seront également de la partie », écrit le journal, qui s’appuie sur « des sources proches des gouvernements et des organisateurs de la conférence ».
Le plan, auquel souscrivent « des entreprises majeures » prévoit, selon « Rheinische Post », que la Banque européenne d’investissement (BEI) accordera des crédits « à hauteur de plusieurs milliards » aux entreprises qui s’engageront à recruter ou à former des jeunes. L’Union européenne est déjà tombée d’accord pour allouer 6 milliards d’euros d’ici 2020 à la lutte contre le chômage des jeunes, une plaie qui touche un jeune sur deux en Espagne par exemple. Le « New Deal » permettrait d’exercer un « effet de levier » sur cette somme, écrit le « Rheinische Post ». Elle servirait de garantie auprès de la BEI, qui pourrait ainsi lever jusqu’à dix fois plus, soit 60 milliards d’euros, pour les prêter aux entreprises impliquées
Cote d’alerte
Dans un rapport publié récemment, le Bureau International du Travail soulignait que le taux mondial de chômage des jeunes, a atteint 12,6 % 2013 (touchant plus de 73 millions de jeunes), un niveau proche du sommet qu’il avait atteint durant la crise. En Europe, la cote d’alerte est atteinte. Avec des taux de chômage des jeunes de 15 à 25 ans supérieurs à 25 % dans la moitié de ses Etats, la perception a basculé l’an passé. D’autant plus que le taux d’emploi global des jeunes a reculé trois fois plus vite que pour les adultes en Europe, et que 30 % des jeunes au chômage le sont depuis plus d’un an. Dans les pays de l’Europe du sud, comme la Grèce _ où le taux de chômage des jeunes a dépassé les 60% en février _ le Portugal, l’Espagne ( le taux a bondi à 57,22% fin mars ) ou encore l’Italie, la situation est préoccupante. Au dernier trimestre 2012 en France, près d’un chômeur sur quatre avait moins de 25 ans, soit 730.000 jeunes, selon les chiffres de l’Insee.
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LES ECHOS
Afrique du Sud: un élevage industriel de mouches primé par l'ONU
Une entreprise sud-africaine produisant des larves de mouches destinées à l'alimentation animale en recyclant du sang, des viscères, du fumier ou des déchets alimentaires a reçu mardi un prix de l'innovation en Afrique parrainé par l'ONU.
AFP - Une entreprise sud-africaine produisant des larves de mouches destinées à l'alimentation animale en recyclant du sang, des viscères, du fumier ou des déchets alimentaires a reçu un prix de l'innovation en Afrique parrainé par l'ONU.
"Nous avons créé la première opération d'élevage industriel de mouches", a raconté Jason Drew, un membre de l'équipe de AgriProtein Technologies, une entreprise qui a développé le concept.
L'entreprise élève entre 7 et 8 millions de mouches femelles dans son établissement de Stellenbosch (sud-ouest).
Bien nourries, ces mouches pondent des oeufs qui sont déposés parmi les déchets, où ils éclosent. Les larves sont ensuite récoltées, séchées et broyées jusqu'à obtenir la consistance de cornflakes, et livrées à un fabricant d'aliments pour animaux.
"En 72 heures, un kilo d'oeufs se transforme en environ 380 kilos de larves", a relevé M. Drew.
Les larves séchées ont la même composition que la farine de poisson, couramment utilisée dans les aliments pour animaux.
"Nous prenons la nourriture des usines alimentaires, nous prenons le sang et les tripes de l'abattoir, nous prenons les déjections animales provenant des exploitations agricoles, et nous utilisons différentes espèces de mouches pour manger et valoriser ces déchets", a-t-il noté.
"Vous pourriez ne pas penser que ce sont des choses intéressantes, mais les mouches aiment ce genre de choses. La nature a inventé les mouches pour ça, pour recycler ces protéines", a-t-il ajouté, notant qu'AgriProtein Technologies avait été approché par une trentaine de pays intéressés par le concept.
L'entreprise a remporté mardi le prix de l'innovation pour l'Afrique, une initiative conjointe de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et la Fondation africaine pour l'innovation.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault reçoit tour à tour ce 13 mai les différentes organisations syndicales et patronales afin de préparer plusieurs rendez-vous censés paver le chemin à la future réforme des retraites.
La presse se fait largement l'écho ce 13 mai de ces consultations. Pour Le Figaro, le Premier ministre "joue la prudence sur une réforme à hauts risques". Selon le quotidien, c'est une "réforme que la gauche n'a jamais eu le courage de mener depuis le Livre blanc de Michel Rocard en 1991".
En une des Echos du jour, on apprend que "Hollande veut aller vite" pour mettre en place cette réforme, car "un an après sa formation, le gouvernement Ayrault est déjà en sursis".
Sur ce sujet, les représentants syndicaux et patronaux sont mobilisés, enclins à mettre la pression sur le gouvernement pour faire accepter leurs desiderata. Le 12 mai, lors du lors du Grand rendez-vous Europe1/iTélé/Le Parisien-Aujourd'hui en France, le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon a appelé à "une mobilisation (sociale) d'ampleur" sur le sujet de la future réforme des retraites du gouvernement. Selon lui, "une irruption des salariés sur le terrain social" est nécessaire.
Le rapport Lescure, une révolution pour le secteur du numérique ?
La mission Lescure rend ce 13 mai son rapport sur l'adaptation des politiques culturelles au numérique. Le Figaro, qui a eu accès au contenu du rapport, le résume en titrant : "taxer les smartphones pour financer la culture". Pour le quotidien, "l'idée part du constat que les consommateurs rechignent à dépenser 9 euros pour un album de musique sur une plate-forme numérique mais n'hésitent pas à consacrer près de 400 euros pour une tablette ou de 700 euros pour un smartphone - des prix suffisamment élevés pour qu'une taxe ne freine pas les ardeurs des acheteurs".
Les Echos évoquent aussi ce sujet en expliquant que "le rapport Lescure pourrait signer la fin du système Hadopi".
D’ici 10 ou 15 ans toute l’activité économique sera conditionnée par le numérique
Le Journal du Dimanche du 12 mai a fait réagir le philosophe Bernard Stiegler, dont les travaux portent notamment sur les bouleversements apportés par le numérique, sur le plan d’investissement de l’Etat pour les technologies d’avenir. Selon lui, "il faut investir massivement, faute de quoi l’Europe sera vassalisée – et à très courte échéance. Mais cela suppose une politique globale de développement, qui soit aller bien au-delà des investissements dans le très haut débit". L’intellectuel ajoute que "la France devrait engager 500 thésards pour travailler sur l’impact du numérique dans leur discipline".
Et aussi...
"Kuwait Airways va commander 25 Airbus, dont 10 A350-900", a annoncé le site internet de La Tribune le 12 mai, citant le quotidien Al-Watan. Une commande à environ 3 à 4,4 milliards de dollars, déclinée selon l'agence Bloomberg en 10 Airbus A350-900 et 15 A320neo.
Les Echos du jour abordent le sujet des antibiotiques, selon eux "abandonnés" par les industriels. "Les laboratoires abandonnent ce secteur, à la fois difficile sur le plan scientifique et peu rémunérateur", analyse le quotidien.
Le candidat à la présidence du Medef Pierre Gattaz était ce 13 mai au matin l'invité de Jean-Michel Apathie sur la radio RTL. Le président du Groupe des Fédérations industrielles a dit vouloir "incarner un Medef de reconquête".
Pierre Gattaz : "Je voudrais incarner un Medef... par rtl-fr
Elodie Vallerey
"Nous avons créé la première opération d'élevage industriel de mouches", a raconté Jason Drew, un membre de l'équipe de AgriProtein Technologies, une entreprise qui a développé le concept.
L'entreprise élève entre 7 et 8 millions de mouches femelles dans son établissement de Stellenbosch (sud-ouest).
Bien nourries, ces mouches pondent des oeufs qui sont déposés parmi les déchets, où ils éclosent. Les larves sont ensuite récoltées, séchées et broyées jusqu'à obtenir la consistance de cornflakes, et livrées à un fabricant d'aliments pour animaux.
"En 72 heures, un kilo d'oeufs se transforme en environ 380 kilos de larves", a relevé M. Drew.
Les larves séchées ont la même composition que la farine de poisson, couramment utilisée dans les aliments pour animaux.
"Nous prenons la nourriture des usines alimentaires, nous prenons le sang et les tripes de l'abattoir, nous prenons les déjections animales provenant des exploitations agricoles, et nous utilisons différentes espèces de mouches pour manger et valoriser ces déchets", a-t-il noté.
"Vous pourriez ne pas penser que ce sont des choses intéressantes, mais les mouches aiment ce genre de choses. La nature a inventé les mouches pour ça, pour recycler ces protéines", a-t-il ajouté, notant qu'AgriProtein Technologies avait été approché par une trentaine de pays intéressés par le concept.
L'entreprise a remporté mardi le prix de l'innovation pour l'Afrique, une initiative conjointe de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique et la Fondation africaine pour l'innovation.
La réforme des retraites, le rapport Lescure, le plan de l'Etat pour les technologies d’avenir : la revue de presse de l'industrie
Par Elodie Vallerey
La rencontre entre les partenaires sociaux et le Premier ministre pour préparer la conférence sociale de juin et la future réforme des retraites, l'onde de choc provoquée par les mesures annoncées du rapport Lescure sur le financement des contenus numériques, le plan d’investissement de l’Etat pour les technologies d’avenir, la commande supposée de Kuwait Airways à Airbus, le marché des antibiotiques délaissé par les industriels... autant de sujets qui font l'actualité de ce lundi 13 mai.
Les partenaires sociaux mobilisés sur le thème de la réforme des retraitesLe Premier ministre Jean-Marc Ayrault reçoit tour à tour ce 13 mai les différentes organisations syndicales et patronales afin de préparer plusieurs rendez-vous censés paver le chemin à la future réforme des retraites.
La presse se fait largement l'écho ce 13 mai de ces consultations. Pour Le Figaro, le Premier ministre "joue la prudence sur une réforme à hauts risques". Selon le quotidien, c'est une "réforme que la gauche n'a jamais eu le courage de mener depuis le Livre blanc de Michel Rocard en 1991".
Le rapport Lescure, une révolution pour le secteur du numérique ?
La mission Lescure rend ce 13 mai son rapport sur l'adaptation des politiques culturelles au numérique. Le Figaro, qui a eu accès au contenu du rapport, le résume en titrant : "taxer les smartphones pour financer la culture". Pour le quotidien, "l'idée part du constat que les consommateurs rechignent à dépenser 9 euros pour un album de musique sur une plate-forme numérique mais n'hésitent pas à consacrer près de 400 euros pour une tablette ou de 700 euros pour un smartphone - des prix suffisamment élevés pour qu'une taxe ne freine pas les ardeurs des acheteurs".
Les Echos évoquent aussi ce sujet en expliquant que "le rapport Lescure pourrait signer la fin du système Hadopi".
D’ici 10 ou 15 ans toute l’activité économique sera conditionnée par le numérique
Le Journal du Dimanche du 12 mai a fait réagir le philosophe Bernard Stiegler, dont les travaux portent notamment sur les bouleversements apportés par le numérique, sur le plan d’investissement de l’Etat pour les technologies d’avenir. Selon lui, "il faut investir massivement, faute de quoi l’Europe sera vassalisée – et à très courte échéance. Mais cela suppose une politique globale de développement, qui soit aller bien au-delà des investissements dans le très haut débit". L’intellectuel ajoute que "la France devrait engager 500 thésards pour travailler sur l’impact du numérique dans leur discipline".
Et aussi...
"Kuwait Airways va commander 25 Airbus, dont 10 A350-900", a annoncé le site internet de La Tribune le 12 mai, citant le quotidien Al-Watan. Une commande à environ 3 à 4,4 milliards de dollars, déclinée selon l'agence Bloomberg en 10 Airbus A350-900 et 15 A320neo.
Les Echos du jour abordent le sujet des antibiotiques, selon eux "abandonnés" par les industriels. "Les laboratoires abandonnent ce secteur, à la fois difficile sur le plan scientifique et peu rémunérateur", analyse le quotidien.
Le candidat à la présidence du Medef Pierre Gattaz était ce 13 mai au matin l'invité de Jean-Michel Apathie sur la radio RTL. Le président du Groupe des Fédérations industrielles a dit vouloir "incarner un Medef de reconquête".
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Elodie Vallerey
JUSTICE ?
Mur des cons : plainte contre le Syndicat de la magistrature pour destruction de preuve
Avocat de plusieurs parties civiles, Me Gilles-William Goldnadel estime qu'en faisant disparaître le mur, le syndicat s'est débarrassé du corps du délit.
En pleine polémique sur le «mur des cons», des magistrats auraient-ils détruit sciemment une preuve? Révélé le 24 avril, ce mur avait de fait disparu deux jours plus tard des locaux du Syndicat de la magistrature. «Nous l'avons détruit», révélait le 27 avril Françoise Martres, la présidente du syndicat, dans un entretien au Parisien. Cette disparition de l'objet du scandale est-elle licite? Oui, si on considère, comme le soutient le syndicat, qu'il ne s'agit que d'une initiative strictement privée. Non, si on estime, comme l'affirme Me Gilles-William Goldnadel, qu'il s'agit d'une destruction de preuve dans le cadre d'une affaire qui «défraie la chronique» et est susceptible de déboucher sur une action judiciaire, l'avocat rappelant au passage que la garde des Sceaux avait déclaré, au moment même de la destruction du mur, que les personnes concernées «pouvaient porter plainte». Fort de ce raisonnement, Me Goldnadel dépose ce lundi une plainte à l'encontre du Syndicat de la magistrature pour «soustraction d'un objet de nature à faciliter la recherche de preuves».
Goldnadel est l'avocat de plusieurs parties civiles, notamment du journaliste de France 3, Clément Weill-Raynal, qui a filmé le mur à l'occasion d'une interview faite dans ce local du Syndicat de la magistrature. Il représente aussi Robert Ménard. Le fondateur de l'association Reporters sans frontières est l'un de ceux dont le visage a été épinglé sur le fameux mur des cons.
C'est en son nom que la plainte est déposée. «Lorsqu'il a appris qu'il figurait sur le mur, Robert Ménard a voulu le confirmer par constat d'huissier, mais, lorsque l'huissier que nous avons envoyé s'est présenté le 26 avril, le mur avait disparu des locaux du Syndicat de la magistrature», raconte Gilles-William Goldnadel. Selon ce dernier, cette disparition de preuve, assumée par des magistrats, est un comble de la part de ceux-là mêmes qui sont censés condamner des justiciables lorsqu'ils détruisent des preuves.
«Même un être humain normal sait que le corps du délit est un moyen de preuve», s'indigne Me Goldnadel. Certes, les documents vidéo sont sans doute suffisants pour constituer une preuve dans une éventuelle action judiciaire, mais le juriste ne s'arrête pas à ce point, qui sera tranché par le magistrat chargé d'instruire sa plainte. Il reviendra également à ce juge d'instruction le soin de déterminer si des plaintes avaient déjà été enregistrées au moment où la destruction du mur des cons est intervenue.
«En déposant une plainte pour destruction de preuve, Ménard et Goldnadel cherchent le moyen d'obtenir un procès en correctionnelle», décrypte un magistrat. Car, depuis le début de la polémique, rien n'indique que le scandale médiatique puisse se transformer en bras de fer judiciaire. Des juristes affirment que la manifestation d'opinions dans un espace privé ne peut pas constituer un délit. Elle ne pourrait au mieux que faire l'objet d'une infraction. C'est un point que conteste Me Goldnadel, qui a également déposé plainte pour diffamation. Il souligne qu'en l'espèce le local syndical ne peut pas être considéré comme un espace privé. «Il se trouve que de nombreux journalistes ont circulé à plusieurs reprises dans ce local. Dès lors que vous acceptez que des tiers puissent voir le mur, vous êtes dans la diffamation publique», rétorque-t-il.
L'avocat considère en tout cas que la polémique autour du mur des cons ne doit pas s'éteindre maintenant et veut en faire un exemple de la politisation excessive des magistrats. Devenu un croisé de la protestation contre l'idéologie de gauche qui, souligne-t-il, domine le Syndicat de la magistrature, il rappelle volontiers que les magistrats «prêtent un serment de neutralité et de modération». Mais, pour le moment, ces qualités ne sont attendues d'un magistrat que dans l'exercice de ses fonctions…
Guaino contre Gentil : le député boude la police
Le député UMP Henri Guaino, le 4 décembre 2012 à l'Assemblée nationale à Paris. (Photo Fred Dufour. AFP)
Justice. Poursuivi pour ses propos visant le magistrat, l’élu sarkozyste en appelle à l’affaire Dreyfus.
Libération
L’impétueux Henri Guaino fait monter la pression. Le député (UMP), qui avait violemment pris à partie le juge Gentil après la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans le cadre de l’affaire Bettencourt, n’entend pas plier dans son bras de fer avec la justice. Et hier, pour sans doute montrer sa détermination, il en a appelé à l’affaire Dreyfus : «Celui qui avait déshonoré l’armée, ce n’était pas Zola qui contestait l’autorité de la chose jugée, c’était le juge qui avait condamné un innocent. […] Ce n’est pas l’affaire Dreyfus, je ne suis pas Zola», a-t-il concédé sur France 5.
Poursuivi par le parquet, l’ex-«plume» de l’ex-président avait éructé le 22 mars contre le magistrat, l’accusant d’avoir «déshonoré un homme, les institutions, la justice». Mais il ne veut pas coopérer avec la police, chargée de l’enquête préliminaire pour ces propos. «A priori, je n’ai pas l’intention de répondre aux questions de cette brigade»,a-t-il déclaré dans le Journal du dimanche d’hier. «A moins qu’on y aille à 100 députés», a-t-il ajouté.
Justement, le Figaro de samedi a annoncé que l’élu a reçu le soutien de 105 députés UMP qui reprennent à leur compte les propos de Guaino. Quitte à s’exposer eux-mêmes à des poursuites. Parmi eux, Jean-François Copé, Xavier Bertrand et le filloniste Laurent Wauquiez.
L’enquête visant le bouillant élu des Yvelines a été ouverte après plainte de l’Union syndicale des magistrats pour «outrage à magistrat et discrédit jeté sur une décision de justice». «C’est la souveraineté du peuple qui est en cause dans cette affaire», a jugé Guaino dans le JDD.
Il pourra être cité à comparaître car il revient au parquet de Paris d’engager une procédure s’il considère que les faits sont caractérisés.
Hier, Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate (UMP) potentielle à la mairie de Paris, a pris ses distances, appelant les politiques à la «retenue» face aux juges.
"Ce cadeau a été fait à Claude Guéant. (...)au cours d’une visite officielle en début novembre 2011. A cette occasion, celui qui était alors le premier flic de France, avait été fait commandeur de l’ordre du mérite ivoirien. Il avait offert 34 voitures de police à l’Etat ivoirien. C’est donc à un ministre français en fonction, au cours d’une visite officielle, que ce cadeau avait été fait", poursuit le quotidien.
Contacté par @si, l'ex-ministre de l'intérieur s'est muré dans son silence après nous avoir dit qu'il "ne répondait plus aux questions de la presse et qu'il réservait ses explications à la justice".
Gilles Klein et David Medioni
Poursuivi par le parquet, l’ex-«plume» de l’ex-président avait éructé le 22 mars contre le magistrat, l’accusant d’avoir «déshonoré un homme, les institutions, la justice». Mais il ne veut pas coopérer avec la police, chargée de l’enquête préliminaire pour ces propos. «A priori, je n’ai pas l’intention de répondre aux questions de cette brigade»,a-t-il déclaré dans le Journal du dimanche d’hier. «A moins qu’on y aille à 100 députés», a-t-il ajouté.
Justement, le Figaro de samedi a annoncé que l’élu a reçu le soutien de 105 députés UMP qui reprennent à leur compte les propos de Guaino. Quitte à s’exposer eux-mêmes à des poursuites. Parmi eux, Jean-François Copé, Xavier Bertrand et le filloniste Laurent Wauquiez.
L’enquête visant le bouillant élu des Yvelines a été ouverte après plainte de l’Union syndicale des magistrats pour «outrage à magistrat et discrédit jeté sur une décision de justice». «C’est la souveraineté du peuple qui est en cause dans cette affaire», a jugé Guaino dans le JDD.
Il pourra être cité à comparaître car il revient au parquet de Paris d’engager une procédure s’il considère que les faits sont caractérisés.
Hier, Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate (UMP) potentielle à la mairie de Paris, a pris ses distances, appelant les politiques à la «retenue» face aux juges.
La "passion" pour la peinture de Claude Guéant continue de lui jouer des tours. Après la peinture flamande, c'est une toile offerte à l'ex-ministre de l'intérieur par Alassane Ouattara, le président ivorien, qui pose problème. En effet, Guéant a gardé pour lui un tableau qui lui avait été offert lorsqu'il était ministre. Le quotidien ivorien Le Nouveau Courrier se demande si Guéant pouvait conserver la toile. Contacté par @si, Guéant n'est pas loquace...
Claude Guéant et ses tableaux : épisode 2. Après les peintures flamandes, la toile de James Houra. Le quotidien ivoirien, le Nouveau Courrier évoque un tableau qui figure au mur du bureau de Claude Guéant dans les locaux de son cabinet d'avocats. "L'ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy a «privatisé» la toile de James Houra qu’Alassane Ouattara lui a offerte en novembre 2011. Ce faisant, il a manifestement violé une circulaire gouvernementale qui régit l’utilisation des «cadeaux offerts aux membres du Gouvernement». C’est un signe de l’incroyable confusion qui règne, entre la France et l’Afrique, sur ce qui relève des intérêts privés et des relations d’Etat à Etat", raconte le Nouveau Courrier. |
Le quotidien rappelle que le tableau "doit absolument être rendu au service du mobilier national dès qu’il quitte ses fonctions. Comment se fait-il donc que le tableau remis par Ouattara à Guéant se trouve dans son cabinet d’avocats, qui relève, bien entendu, de ses affaires privées ? Il y a là les apparences d’un abus de bien social…" Le tableau est effectivement visible dans les sujets télévisés sur Claude Guéant. |
Gilles Klein et David Medioni
Valls et Taubira font un premier bilan des zone de sécurité prioritaires
Le Monde.fr
Les ministres de l'intérieur et de la justice Manuel Valls et Christiane Taubira doivent dresser lundi 13 mai à Lyon un premier bilan des zones de sécurité prioritaires (ZSP), mises en place pour lutter contre la délinquance dans les quartiers difficiles et pour lesquelles ils devraient annoncer des "moyens". Elus, responsables associatifs, policiers et gendarmes sont appelés à "confronter leurs expériences" dans les 15 premières initiatives, créées depuis septembre 2012.
"Ce n'est pas un coup de bluff, pas une marque", avait souligné Manuel Valls le mois dernier en évoquant ces ZSP, qui sont actuellement au nombre de 64. Le ministre estime aujourd'hui que "la méthode est la bonne, les premiers résultats sont là" et assure même que "les ZSP sont un laboratoire de pratiques applicables partout", dans un entretien au site leparisien.fr ce lundi.
Attendues parfois comme le messie par des élus confrontés à des problèmes récurrents de délinquance ou des syndicats de police, les ZSP étaient une promesse de campagne du candidat Hollande que son ministre de l'intérieur a mises en musique rapidement. Elles sont "un laboratoire où l'ensemble des services de l'Etat, les associations, les élus, travaillent en partenariat étroit", explique le préfet de Seine-Saint-Denis, Christian Lambert, dont le département en compte quatre.
HAUSSE D'EFFECTIFS
Dans un contexte budgétaire tendu, la pression est forte pour l'intérieur, qui rappelle régulièrement les réductions d'effectifs sous la présidence Sarkozy auxquelles la gauche a dit mettre fin en promettant 500 créations d'emploi parmi les forces de l'ordre tous les ans. Le ministre devrait ainsi annoncer à Lyon que près de 2 500 policiers sortiront fin 2013 des écoles contre 500 il y a un an. Et plusieurs ZSP devraient voir leurs effectifs renforcés au 1er septembre, selon le directeur général de la police nationale (DGPN) Claude Baland.
De même, très récemment, il a été annoncé aux syndicats de police que la prime de résultats exceptionnels (PRE) pour les policiers et les gendarmes instituée par Nicolas Sarkozy lors de son premier passage à l'Intérieur – 25 millions d'euros par an – serait en partie distribuée "collectivement" dans les ZSP. Une façon de motiver les troupes comme celle aussi d'ouvrir des postes de gradés en nombre pour les policiers et les gendarmes susceptibles de prendre du galon en postulant dans les quartiers concernés.
LA DÉLINQUANCE SE DÉPLACE
Les 64 ZSP, qui ont toutes des objectifs de lutte contre la délinquance personnalisée, sont principalement situées dans le nord et le sud de la France ainsi que dans le bassin grenoblois et en région parisienne. En janvier, il a été annoncé une baisse de 42 % des violences urbaines dans les quartiers Nord d'Amiens (Somme) secoués par des émeutes l'été dernier. Les vols dans les voitures y ont diminué de 40 % et les cambriolages de 27 %, selon l'intérieur.
"Les résultats sont tous favorables", assure le préfet de Somme, Jean-François Cordet. A Barbès, un quartier chaud de la capitale, la préfecture de police de Paris (PP) a elle aussi pointé les "résultats probants" notamment contre les le trafic de stupéfiants et les vendeurs à la sauvette. Mais elle s'est attirée une charge du syndicat de police Alliance selon lequel la délinquance s'est "déplacée" un peu plus loin et qui a évoqué, sans être démenti, un "doublement des cambriolages".
Sur place, ce report des méfaits est un argument souvent entendu. "La délinquance ne se transfère pas facilement ailleurs", rétorque cependant le préfet de Paris Bernard Boucault. "Le trafic de stupéfiants dans les halls d'immeuble implique des infrastructures".Les ZSP ne sont pas des zones de sécurité "exclusive", assure-t-on par ailleurs dans l'entourage du ministre. "La priorité est assumée sur des quartiers difficiles, mais ça ne veut pas dire qu'on lâche les quartiers alentours".
Procès en appel du terroriste Carlos
Ilich Ramírez Sánchez (Carlos) © Radio France - 2013
Le procès en appel de "Carlos" s'ouvre aujourd'hui à Paris dans un contexte défavorable, selon sa défense, qui dénonce des tentatives de "sabotage" au plus haut niveau de l'Etat vénézuélien après la mort d'Hugo Chavez, soutien du "Chacal".
Condamné en décembre 2011 à la réclusion à perpétuité avec une période de sûreté de 18 ans pour quatre attentats qui avaient fait onze morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983, Ilich Ramirez Sanchez, né le 12 octobre 1949 à Caracas, nie les faits qui lui sont reprochés. Il est actuellement incarcéré à la maison centrale de Poissy dans les Yvelines.
On est face à un grave problème à la suite de la disparition d'Hugo Chavez, qui était un soutien inconditionnel d'Ilich Ramirez Sanchez. Une partie des hauts fonctionnaires vénézuéliens fait tout pour saboter sa défense. On n'a pas les conditions matérielles qui étaient prévues pour que sa défense puisse se tenir décemment.
Aucun porte-parole de la présidence ni du ministère des Affaires étrangères du Venezuela n'était disponible dans l'immédiat. Hugo Chavez, qui a succombé début mars à un cancer, ne cachait pas sa proximité avec "Carlos", qu'il qualifiait de "bon ami" et saluait comme un "digne" combattant des causes révolutionnaires. Dernier soutien de cette icône déchue de l'extrême gauche armée, il avait demandé, lors de son procès en première instance, à ce que ses droits soient respectés.
Les frais de défense de l'ancien ennemi public n°1 des années 1970 et 1980, qui a demandé son transfèrement vers son pays natal, devaient être pris en charge par le Venezuela, assure Me Francis Vuillemin.
Mais depuis la mort du fondateur de la "Révolution bolivarienne", à qui son dauphin désigné Nicolas Maduro a succédé en avril, "cette prise en charge par l'Etat vénézuélien est bloquée", dit l'avocat, qui ne met toutefois pas en cause l'actuel président.
Francis Vuillemin poursuit:
On ne sait pas ce qui va advenir lundi, les cartes sont entre les mains des autorités vénézuéliennes. Nous appelons ces autorités à demeurer fidèles à ce qui a toujours été l'engagement d'Hugo Chavez envers son compatriote vénézuélien Ilich Ramirez Sanchez.
Une première condamnation à perpétuité
Une quinzaine d'avocats, français, mais aussi libanais, grec, suisse, ou encore allemand, doivent assurer la défense de cette figure du terrorisme international, a indiqué Me Francis Vuillemin, évoquant, entre autres frais, transport, hôtel, etc. "Je ne parle même pas des honoraires", a-t-il précisé. Dans ces conditions, l'avocat n'a pas voulu se prononcer sur la stratégie qui sera adoptée par la défense de "Carlos" en appel.
En première instance, elle avait mis en cause l'authenticité de plusieurs pièces du dossier constitué par l'ancien magistrat antiterroriste Jean-Louis Bruguière. "Carlos" est jugé une seconde fois en France où il est emprisonné depuis 19 ans. Remis à la France par le Soudan en août 1994, il purge une condamnation à perpétuité prononcée en 1997 pour les assassinats de deux policiers français de la DST et leur informateur, en 1975 à Paris.
Il répond dans le dossier jugé à partir de lundi de quatre attentats qui ont fait onze morts et près de 150 blessés en 1982 et 1983 : ceux du 29 mars 1982 contre le train Capitole Paris-Toulouse, du 22 avril 1982 rue Marbeuf à Paris devant le siège du journal El Watan, et du 31 décembre 1983 dans un TGV près de Tain-l'Hermitage et à la gare Saint-Charles de Marseille.
Durant son procès en première instance, l'accusé, qui s'est décrit comme un "révolutionnaire professionnel", a dit "assumer la responsabilité politique et militaire" de certains attentats, mais pas de ceux jugés, qu'il impute à d'autres groupes. "Carlos" dirigeait un groupe d'activistes d'extrême gauche qui fut soutenu, armé et hébergé, on le sait aujourd'hui, par le bloc communiste d'Europe de l'Est, notamment la RDA, la Hongrie et la Roumanie, mais aussi protégé par la Syrie, l'Irak, le Yémen.
Il s'est fait connaître dans le monde entier avec l'enlèvement en décembre 1975 à Vienne de onze ministres de l'Opep à la tête d'un commando.
Par France Inter avec agences
SOCIAL
Réforme des retraites : vers une concertation express avec les partenaires sociaux
Réunion préparatoire aujourd'hui à Matignon.
L'avenir des retraites au coeur de la conférence sociale.
L'avenir des retraites au coeur de la conférence sociale.
C'est une journée marathon avec les partenaires sociaux pour Jean-Marc Ayrault, qui marque le « top départ » de la réforme des retraites. Entre 8 h 30 et 19 heures, le Premier ministre reçoit à Matignon les huit organisations syndicales et patronales représentatives. Au programme, la préparation de la deuxième conférence sociale du quinquennat, qui se tiendra les 20 et 21 juin. La réforme des retraites, avec la lutte contre le chômage (lire page 3), sera au centre des débats. Promesse de François Hollande, elle doit se traduire dans une loi qui sera « discutée par le Parlement à l'automne », a confirmé la semaine dernière le Premier ministre.
Le temps est donc compté. Début juin, la commission d'experts pilotée par Yannick Moreau remettra ses préconisations. Le rapport explorera plusieurs scénarios de réforme à court terme, visant à rétablir l'équilibre financier du système d'ici à la fin de la décennie et à assurer sa pérennité au-delà. Pour combler le déficit, « il n'y a pas 36 solutions », rappelle-t-on au sein du gouvernement : améliorer les ressources des régimes, en relevant les cotisations ou d'autres prélèvements (CSG des retraités, niches fiscales), comprimer les dépenses, par exemple en limitant la revalorisation des pensions, ou encore agir sur les deux paramètres en même temps.
Un calendrier serré
Rien n'est encore arbitré, affirme le gouvernement. A partir du 20 juin démarrera une période de concertation avec les syndicats et le patronat. Cette séquence sera courte : un mois tout au plus, avant la trêve estivale. Ce qui fait déjà sourciller certains. « Nous craignons une réforme à la hussarde, comme celle de Nicolas Sarkozy, critique Eric Aubin (CGT). Il faudrait laisser du temps à la concertation. En particulier, nous demandons des rencontres réunissant l'ensemble des partenaires sociaux et le gouvernement, et non de simples réunions bilatérales comme en 2010. »« Le calendrier est serré, mais il ne nous empêchera pas d'exprimer notre opposition si les mesures ne nous conviennent pas », prévient Philippe Pihet (FO).
Malgré ces critiques, les syndicats comme le patronat savent qu'il ne s'agit que d'une concertation : le gouvernement pourra tenir compte de leur avis sur certains points, mais c'est bien lui qui décidera. Rien à voir avec les discussions au forceps de 2003 pour obtenir l'aval de la CFDT (lire ci-dessous). « Ce n'est pas une négociation. Il n'est pas question que nous donnions un accord global. La réforme des retraites relève d'abord de la responsabilité de l'Etat », souligne Jean-Louis Malys (CFDT).
Sur le fond, l'exercice s'annonce délicat pour le gouvernement, car les mesures de court terme, destinées à réduire rapidement le déficit, ne satisferont personne. Une désindexation partielle des pensions sera difficile à entériner pour les syndicats, même si certains ont accepté une mesure de ce type pour les retraites complémentaires Agirc-Arrco. La CFDT et FO pourraient en accepter le principe, à condition que les « petites » pensions soient épargnées, mais pas la CGT. Son secrétaire général, Thierry Lepaon, a d'ailleurs prévenu hier sur Europe 1 que « la question des retraites nécessitera une mobilisation d'ampleur des salariés ». Quant au patronat, il redoute l'augmentation (probable) des cotisations qui renchérirait le coût du travail. Il réclame une réflexion sur le financement de la protection sociale dans son ensemble. Mais l'exécutif estime que le crédit d'impôt compétitivité emploi va déjà répondre à cette question.
À noter
La Commission européenne, qui fera des recommandations détaillées à la France à la fin du mois, place le dossier des retraites parmi ses priorités.
Vincent Collen
Vincent Collen
Les dates clefs
Après les entretiens bilatéraux d'aujourd'hui, le Premier ministre réunira patronat et syndicats ensemble pour une conférence de méthode le 22 mai. Comme en juillet 2012, c'est le chef de l'Etat, François Hollande, qui ouvrira le 20 juin la conférence sociale, de la tribune du Palais d'Iéna, après une réunion à huis clos avec les partenaires sociaux. Le lendemain , après la réunion concomitante de tables rondes, Jean-Marc Ayrault la clôturera en annonçant le programme de travail des 12 mois à venir.
Conférence sociale : la CGT met en garde
la cgt met en garde le gouvernement © reuters - 2013
Avant l'ouverture de consultations entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et les partenaires sociaux, pour préparer la deuxième conférence sociale des 20 et 21 juin, le secrétaire général du premier syndicat français, Thierry Lepaon, a défendu le principe d'un "rapport de forces" avec le gouvernement.
La CGT, "déçue" par le premier acte du quinquennat, accuse François Hollande d'avoir "lâché" sur sa politique économique et sociale pour obtenir un sursis de Bruxelles et le menace d'"une irruption des salariés sur le terrain social" s'agissant des retraites.
Pour le Grand Rendez-vous" Europe 1/i>Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France, Thierry Lepaon a dit :
La question du rapport de forces est une question essentielle. Il faut que les salariés s'occupent de leurs affaires. Le résultat d'une négociation, c'est avant tout le résultat d'une mobilisation. Il faut que les salariés arrêtent de penser que les syndicats, dans le cadre de négociations, peuvent obtenir des choses s'ils n'investissent pas le terrain social.
La CGT sera reçue en dernier ce lundi par Jean-Marc Ayrault au terme d'une journée de discussions qui aura vu se succéder avant elle à Matignon, à partir de 8h30, le Medef, l'UPA, la CGPME, FO, la CFDT, la CFE-CGC, et la CFTC.
Selon le gouvernement, la conférence de juin doit notamment permettre d'approfondir la concertation sur la réforme des retraites qu'il souhaite présenter à l'automne au Parlement. Face à un déficit annuel attendu à plus de 20 milliards d'euros en 2020 par le Conseil d'orientation des retraites, François Hollande s'est déjà prononcé pour un allongement de la durée de cotisation, une option rejetée notamment par la CGT.
"Passer la serpillère"
Pour le secrétaire général de la CGT - qui n'a pas signé le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi qui devrait être définitivement adopté demain par le Parlement -, le nouveau pouvoir socialiste "n'a pas choisi la rupture d'un point de vue économique avec les gouvernements précédents".
Les mêmes recettes vont sans doute produire les mêmes effets, contrairement aux engagements du président de la République. Si on augmente les salaires et si on augmente le nombre de salariés au travail, on n'a pas de problème de retraite.
La Commission européenne a donné jusqu'à 2015 à la France pour ramener son déficit public à 3% du produit intérieur brut (PIB), un geste qui ne remet pas en cause, selon François Hollande, la nécessité du "sérieux budgétaire". Ce sursis, estime Thierry Lepaon, est intervenu en contrepartie de décisions contraires aux intérêts des salariés.
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, "a lâché sur la question de la flexibilité, sur la question de la retraite et aussi sur la politique industrielle, notamment sur la cession d'actifs de l'Etat dans deux grandes entreprises : EDF et la SNCF", a-t-il affirmé.
Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du Parti socialiste aux questions européennes, soutient que la France n'est plus "sur la défensive" vis-à-vis de Bruxelles.
Sur Radio J, il a déclaré :
Aujourd'hui, le débat avec la Commission européenne ouvre la perspective de deux ans plus tranquilles. Nous sommes dans une nouvelle situation, nous avons la possibilité de desserrer les contraintes imposées de l'extérieur. Il était difficile de développer pleinement notre politique de redressement dans la justice alors qu'il fallait passer la serpillière après Nicolas Sarkozy.
SOCIETE
Un fonctionnaire musulman licencié pour son extrémisme
Karine Lalieux. Le Soir
Un Belge converti à l’islam, employé à la Ville de Bruxelles, a été licencié parce qu’il a refusé de serrer la main de son échevine de tutelle, Karine Lalieux (PS).
Karine Lalieux. Le Soir
Jean-François, un Belge converti à l’islam, et employé à la Ville de Bruxelles a été licencié parce qu’il avait refusé de serrer la main de son échevine de tutelle, Karine Lalieux (PS).
Une décision prise le 29 avril dernier, à huis clos, lors du conseil communal et révélée par les journaux de Sudpresse. L’ex-employé des musées de Bruxelles ne s’est pas présenté pour se défendre.
Philippe Close (PS), l’échevin en charge du Personnel communal, a expliqué qu’il « a refusé de serrer la main de Karine Lalieux, prétextant que sa religion lui interdisait de toucher des femmes. Il a donc été convoqué, une enquête menée et il a répété qu’il continuerait à agir de la sorte. Dans ces circonstances, nous avons estimé que sa collaboration avec la Ville de Bruxelles ne pouvait plus continuer », explique Philippe Close. « Mais, il s’agit heureusement d’un fait très marginal, sinon il y aurait beaucoup de licenciements. Je pense même que c’est une première à Bruxelles », continue l’échevin du Personnel qui insiste aussi sur le fait « qu’au sein de l’administration de la Ville, nous avons un devoir de neutralité et le personnel doit aussi faire preuve civilité. »
Interrogé sur ce licenciement, Edouard Delruelle, directeur adjoint du Centre pour l’égalité des chances, estime pour sa part que la Ville de Bruxelles a pris la bonne décision en se séparant de cet ouvrier.
Aux Etats-Unis, l'arche de Noé attend ses visiteurs
Dans le Kentucky, un groupe évangélique veut construire l'arche de Noé. Son but : illustrer la Bible et attirer des millions de visiteurs.
Capture d'écran du site "Ark Encounter" © DR
Tous les détails sont prévus. L'arche doit mesurer 155 mètres de long. Elle sera installée sur un site de 323 hectares qui a déjà un nom : "Ark encounter" ("Rencontre avec l'arche"). Ce sera un parc d'attractions consacré à la Bible et particulièrement au déluge, lorsque Dieu aurait permis à Noé de sauver sa famille et des centaines d'animaux.
Le parc ouvrira dans le Kentucky, dans l'est des Etats-Unis. Les visiteurs traverseront d'abord une "cité du vice", fabriquée en stuc. La torture, la prostitution y seront représentées, pour bien montrer qu'avant le déluge le mal s'était emparé de l'humanité. Des acteurs déguisés en personnages bibliques déambuleront autour d'un lac artificiel. Ensuite, le chemin conduira jusqu'à l'arche. A son bord, il y a aura de vrais animaux. Mille à deux mille espèces doivent être représentées, sur trois étages. C'est une vraie logistique. Un ingénieur a imaginé une machine à compresser le foin afin d'optimiser l'espace. Il a aussi conçu un tapis roulant en bois et en tissu pour évacuer le fumier sur les côtés.
Tout ce projet, vous le découvrirez dans Courrier International. Le magazine reprend une enquête du Financial Times sur ce groupe évangélique baptisé "Answers in Genesis" - "les réponses sont dans la Genèse". Ces chrétiens sont partis en guerre contre la théorie de l'évolution. Ils refusent de croire que l'homme descend d'espèces primitives. Ils pensent que Dieu a créé les humains exactement comme la Genèse le raconte. Dans Courrier International, Patrick Marsh, le concepteur du parc, ne le dit pas autrement : "Notre idée, c'est que le déluge a bien eu lieu. S'il est réel, alors l'arche a existé elle aussi. Voilà ce qui s'est réellement passé (...) Nous voulons montrer que le déluge n'est pas seulement une fable". Les créationnistes peuvent même dater l'événement. Selon eux, c'était il y a quatre mille ans.
Le parc devrait coûter 126 millions de dollars, 97 millions d'euros. Ses promoteurs essaient de réunir les fonds nécessaires. Ils le voient comme le prolongement d'un "musée de la Création" qui a déjà ouvert. Dans les couloirs du musée, les visiteurs croisent des dinosaures rugissants mais surtout des mannequins représentant Adam et Eve dans le jardin d'Eden. Cela vous fait peut-être sourire. Pourtant, de nombreux Américains sont convaincus que la vérité est là. Ils balaient la théorie de l'évolution et ses preuves scientifiques. Courrier International cite un sondage réalisé l'an dernier. L'institut Gallup a soumis à un panel d'Américains la déclaration suivante : "Dieu a créé les êtres humains d'un coup, sous leur forme actuelle, il y a plus ou moins 10 000 ans. Qu'en pensez-vous ?". 46% des personnes interrogées ont répondu qu'elles étaient d'accord. Autrement dit, près d'un Américain sur deux serait créationniste. Dans le Kentucky, la future arche de Noé devrait avoir du succès.
Délinquance et immigration : des préjugés à l'analyse
Le propre de l’idéologie comme de la croyance religieuse, c’est de ne retenir de la réalité que ce qui confirme ses préjugés. Le propre de l’analyse scientifique comme de toute rigueur professionnelle, est au contraire de restituer la réalité dans toute sa complexité, quitte à modifier nos idées si celles-ci s’avèrent trop simples.
Depuis la fin du xixe siècle, le thème « délinquance et immigration » est au coeur des discours d’extrême droite. Mais il tend à se banaliser dans le débat public ces dernières années. L’argument couramment utilisé consiste à dire : « En prison, il y a surtout des Noirs et des Arabes », et à en déduire qu’il y a « quelque chose » (la culture, l’éducation, la religion...) qui relie la délinquance et l’immigration de façon substantielle. Voyons pourquoi c’est un bon exercice de réflexion sur les préjugés.
Spéciale dédicace à MM. Zemmour, Raufer, Bilger, Obertone et consorts.
Depuis la fin du xixe siècle, le thème « délinquance et immigration » est au coeur des discours d’extrême droite. Mais il tend à se banaliser dans le débat public ces dernières années. L’argument couramment utilisé consiste à dire : « En prison, il y a surtout des Noirs et des Arabes », et à en déduire qu’il y a « quelque chose » (la culture, l’éducation, la religion...) qui relie la délinquance et l’immigration de façon substantielle. Voyons pourquoi c’est un bon exercice de réflexion sur les préjugés.
Spéciale dédicace à MM. Zemmour, Raufer, Bilger, Obertone et consorts.
DIVERS
Trois morts dans l'incendie d'un immeuble lyonnais occupé par des Roms
Le Monde.fr avec AFP
Trois personnes, deux femmes et un enfant, sont mortes dans l'incendie d'une usine désaffectée qui était squattée par des Roms à Lyon, a-t-on appris lundi 13 mai au matin auprès des pompiers et de la préfecture.
Il pourrait y avoir six ou sept victimes en tout. L'incendie, qui a démarré un peu avant minuit et demi lundi, a totalement embrasé ce bâtiment situé rue Audibert et Lavirotte dans le 8e arrondissement.
Selon Gilberte Renard, militante de la LDH, près de 300 personnes dont des enfants en bas âge et des femmes enceintes occupaient ce bâtiment, des anciens bureaux d'une usine selon elle. "Ils dormaient souvent dans le grenier" a-t-elle expliqué.
Les rescapés ont été évacués et regroupés dans un gymnase d'une école située avenue des frères Lumières, dans le même arrondissement. Les secours attendaient des renforts, dont des équipes cynophiles, pour fouiller le bâtiment qui menace de s'écrouler, selon les pompiers. L'escalier de l'immeuble s'est effondré.
Le coronavirus frappe une deuxième victime mais ne s’emballe pas
Marisol Touraine le 11 mai au CHRU de Lille. (Photo Denis Charlet. AFP)
Récit Nouveau cas touché par cette souche infectieuse proche du Sras : un homme, qui avait partagé la même chambre d’hôpital que le premier malade, a été transféré en réanimation à Lille.
Libération
Un deuxième cas de coronavirus a été confirmé, hier, en France. Le malade a dû être transféré en réanimation au CHRU de Lille en raison de l’aggravation de son état de santé. Ce patient avait partagé pendant trois jours, à l’hôpital de Valenciennes (Nord), la chambre d’un homme de 65 ans revenant de Dubaï, premier cas avéré du coronavirus dans l’Hexagone. Le ministère de la Santé et les médecins spécialistes rejettent pour autant l’idée d’une épidémie en France.
Limité. «La probabilité d’avoir une autre personne touchée en France est très faible», affirme Pierre-Marie Girard, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. La première raison tient au «potentiel contaminant très limité du coronavirus», rappelle Gilles Pialoux, chef de service à l’hôpital Tenon.
Le coronavirus a été signalé en Jordanie en avril 2012. Depuis cette date, l’OMS a recensé 34 malades dans le monde. Bien loin du taux de contamination du Sras de 2003, quand, en quelques mois, 8 000 personnes avaient été touchées. Une observation qui s’applique également à la situation française.
En effet, parmi les 124 personnes qui ont été en contact avec le premier malade revenant de Dubaï, une seule s’est révélée porteuse du virus. Elle avait partagé sa chambre à l’époque où le diagnostic de coronavirus n’avait pas été posé. Et, selon Pierre-Marie Girard, du fait de cette proximité, ce cas de contamination n’a rien d’extraordinaire. «Dans une chambre d’hôpital, le contact entre les patients est étroit, puisqu’ils sont en permanence côte à côte dans un espace clos et de taille réduite.» Ce que confirme Caroline Semaille, épidémiologiste à l’Institut de veille sanitaire (INVS) : «C’est clairement la proximité qui a joué.» Le fait que les trois membres du personnel soignant (un médecin de Valenciennes et deux salariés de l’hôpital de Douai), qui avaient aussi été en contact avec le malade, aient été déclarés hors de danger après des analyses accréditerait aussi cette hypothèse.
Hier après-midi, l’INVS a interrogé 38 personnes de l’entourage du deuxième malade. Parmi celles-ci, «un petit nombre a été en contact rapproché et prolongé» avec le patient. Mais, pour l’instant, aucune d’entre elles ne présenterait de symptômes. Pas de quoi écarter tout risque pour autant, car la période d’incubation est de dix à quinze jours. Or, c’est le 8 mai que le deuxième malade aurait contracté le coronavirus. «Ces personnes sont sous surveillance, nous allons les suivre au jour le jour», affirme Caroline Semaille. Et si un nouveau cas se déclarait, il n’y aurait pas de raison de s’alarmer outre mesure, estime Pierre-Marie Girard. «Il s’agirait d’une progression statistique normale.» Une troisième enquête épidémiologique est en cours auprès de la quarantaine de covoyageurs du premier malade rentré de Dubaï. Parmi eux, des Belges et des Français. Leur période d’incubation est passée et aucune trace de coronavirus n’a été trouvée lors d’examens médicaux.
Une épidémie en France ne serait donc pas à craindre. Mais le virus n’a livré aucun secret pour le moment. Impossible de déterminer ce qui favorise sa propagation. Est-ce l’inoculum ? «C’est-à-dire la quantité de germes diffusés par le coronavirus», explique Pierre-Marie Girard. Est-ce l’état de santé des personnes touchées ? Les deux malades recensés en France sont l’un et l’autre atteint par une autre pathologie. Mais cela ne suffit pas à établir un lien de cause à effet, estime encore le spécialiste de l’hôpital Saint-Antoine : «Oui les deux patients étaient déjà malades, donc fragilisés, mais nous ne pouvons pas tirer de conclusions seulement à partir de ces deux exemples.»
Chauve-souris. L’autre enjeu, désormais, est de «déterminer ce que les 34 malades avérés [dans le monde] avaient en commun, à part le fait d’avoir été dans la même zone géographique [la péninsule arabique, ndlr]», explique Pierre-Marie Girard. «Nous ne savons toujours pas quel est le réservoir et le vecteur de transmission de virus», ajoute Gilles Pialoux. Une équipe de scientifiques de l’OMS est en Arabie Saoudite, pour tenter de déterminer comment ce virus a été transmis à l’homme. «A ma connaissance aucun des 34 cas de personnes touchées par le coronavirus n’a déclaré avoir été en contact avec une chauve-souris [la souche dériverait d’une forme détectée chez cet animal, ndlr]», rapporte Pierre-Marie Girard. Dans cette zone où les échanges touristiques sont en pleine expansion, l’enjeu est important.
Une taxe sur les smartphones et les tablettes pour financer la culture ?
Le Figaro affirme sur son site internet qu'Apple, Google et Amazon (entre autre) pourraient être mis à contribution pour financer la culture en France. Dans son rapport "l'acte II de l'exception culturelle française" remis ce lundi, Pierre Lescure suggère notamment la taxation des smartphones et des tablettes.
Le rapport Lescure proposerait une taxation des tablettes et smartphones © Maxppp
Un "big bang" dans le circuit de financement de la culture. Voilà ce que propose Pierre Lescure dans un rapport remis ce lundi à François Hollande. L'acte II de l'exception culturelle française sera présenté dans la foulée par Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture. Le figaro.fr évoque quelques unes des 75 propositions de ce rapport sur son site internet. Un rapport qui a nécessité un an de travail, d'auditions et de dialogues avec les professionnels du secteur.
La fin du système Hadopi
L'ancien patron de Canal + proposerait de faire contribuer les géants de l'internet, tels que Google, Apple ou encore Amazon. Cela passerait par une taxation des smartphones et des tablettes. "L'idée part du constat que les consommateurs rechignent à dépenser 9 euros pour un album de musique sur une plate-forme numérique mais n'hésitent pas à consacrer près de 400 euros pour une tablette ou de 700 euros pour un smartphone - des prix suffisamment élevés pour qu'une taxe ne freine pas les ardeurs des acheteurs", explique Le figaro.fr.
Le Journal du dimanche croit également savoir que le rapport propose une diminution du temps entre la sortie des films en salle et leur sortie en vidéo à la demande (VoD). Il faut actuellement attendre quatre mois. Pierre Lescure proposerait trois mois.
Le rapport Lescure devrait également marginaliser l'instance Hadopi. Selon Les Echos, ce rapport "pourrait signer la fin du système Hadopi". Ses missions seraient confiées au CSA et la coupure de l'accès internet, mesure phare de la loi Hadopi, serait supprimée. "Ce transfert pourrait permettre de réaliser des économies, même si le budget d'Hadopi avait déjà été amputé d'un tiers pour 2013, à 8 millions d'euros", écrit le quotidien économique.
Etats-Unis : 19 blessés dans une fusillade à la Nouvelle-Orléans
Le commissaire Ronal Serpas le 24 juillet 2012 à la Nouvelle-Orléans. (Photo Sean Gardner. AFP)
Deux enfants souffrent d'égratignures à la suite de ces coups de feu survenus au cours d'un défilé pour la fête des mères.
Libération
Dix-neuf personnes dont deux enfants ont été blessées lors d’une fusillade survenue dimanche pendant un défilé pour la Fête des mères à la Nouvelle-Orléans (Louisiane, sud des Etats-Unis), a annoncé la police. Dix-sept adultes ainsi qu’un garçon et une fillette âgés de 10 ans ont été blessés lors de cette fusillade encore inexpliquée, a précisé la police dans un communiqué.
«De nombreuses victimes ont été victimes d’éraflures (certaines par des balles qui ont ricoché)», selon ce communiqué. «Pour l’heure, il n’y a pas de morts, et la vie d’aucun blessé n’est menacée».
Les deux enfants souffrent d’égratignures mais sont en bonne forme. Un homme et une femme ont dû subir une intervention chirurgicale dimanche en fin de journée. Selon les enquêteurs du FBI, cette fusillade ne relève pas d’un acte de terrorisme.
«D’après nos renseignements, nous n’avons aucune raison de penser qu’il s’agit d’un acte de terrorisme, il s’agit simplement de violence urbaine», a déclaré une porte-parole du FBI de la Nouvelle-Orléans, Mary Beth Romig.
Cette fusillade intervient moins d’un mois après l’attentat survenu lors du marathon de Boston, où une double explosion a tué trois personnes et fait plus de 250 blessés le 15 avril. En décembre dernier, un homme armé avait ouvert le feu dans une école élémentaire de Newtown (Connecticut), tuant 20 enfants et six adultes.
Le commissaire Ronal Serpas, de la police de la Nouvelle-Orléans, a déclaré à la presse que des tirs «venant peut-être de deux types d’armes différents» avaient retenti, puis «nos officiers ont vu trois personnes prendre la fuite». «A ce stade, rien n’indique que quiconque risque de perdre la vie» à la suite de cette fusillade, qui n’a duré que quelques secondes, a ajouté le commissaire.
La police a lancé un appel à témoins et proposé une récompense de 2 500 dollars pour toute information menant à l’arrestation des auteurs de la fusillade.
Le maire de la ville, Mitch Landrieu, s’est rendu au chevet de plusieurs blessés à l’hôpital. Il a appelé à mettre fin au «rythme implacable de la violence» qui mine les rues de sa ville. «Il est important (...) que nous changions la culture de mort dans les rues de la Nouvelle-Orléans, en une culture de vie», a-t-il plaidé. Selon le journal Times-Picayune, citant le commissaire Serpas, quelque 300 à 400 personnes assistaient au défilé. L’un des reporters de ce journal a entendu six ou sept coups de feu.
Le Paris-SG, vainqueur sur toute la Ligue
Les joueurs parisiens célèbrent le but de Jérémy Ménez contre l'OL le 12 mai 2013, qui offre le titre au PSG. (Photo Robert Pratta. Reuters)
Foot. En battant Lyon (1-0) hier à Gerland, les Parisiens sont devenus champions de France. Un titre qu’ils attendaient depuis dix-neuf ans.
Libération
A quoi ça tient, un titre de champion ? A pas grand-chose : des matchs poussifs, ces derniers temps, marqués par une grande nervosité des Parisiens contre des «petits» du championnat. Et puis, hier soir, à Lyon, une balle récupérée par Thiago Motta, un relais avec Zlatan Ibrahimovic, et un but imparable de Jérémy Ménez (53e), qui donne la victoire (0-1) : voilà le PSG, bien plus costaud que l’OL, qui, à deux matchs de la fin du championnat, décroche son troisième titre, le premier depuis 1994.
Même si Paris n’a pas excité les foules par son jeu pendant la saison, les Qataris n’ont pas dépensé leur pognon pour rien. Signent-ils, pour autant, le début d’une domination sur le foot français ? Difficile à dire, car pour la suite, on est dans le brouillard. Un peu normal : à l’intersaison, ça bouge beaucoup, surtout quand on a un gros carnet de chèques.
Coup d’épaule. Première incertitude : avec quel entraîneur les Parisiens débuteront-ils la prochaine saison ? Mystère. On sait Carlo Ancelotti courtisé par le Real Madrid, ce qui a forcément contribué aux flottements de ces dernières semaines.
Si l’Italien ne reste pas, qui pour le remplacer ? Des noms fleurissent : Robert Mancini, Laurent Blanc, Fabio Capello… Eric Gerets, actuellement à la tête du club qatari de Lekhwiya SC (qui a le même proprio que le PSG), n’en sera pas : «Je ne pourrais jamais coacher le PSG après mon passage à Marseille» de 2007 à 2009, a-t-il dit. Autre doute : qui sera directeur sportif ? Pas sûr que Leonardo poursuive. Suspendu à titre provisoire, après son coup d’épaule contre un arbitre le 5 mai, le Brésilien doit passer en commission de discipline pour ce fait qu’il conteste - et qui, en théorie, peuvent valoir au PSG un retrait de points, ce qui menacerait l’obtention du titre acquis hier soir sur le terrain.
Punition. En attendant cette décision, la victoire parisienne d’hier réjouit l’Olympique de Marseille, assuré de jouer la Ligue des champions. En bas de tableau, Brest descend en Ligue 2, pendant qu’Evian Thonon Gaillard laisse à Nancy sa place en zone de relégation, grâce à son carton contre Nice qui voit l’Europe s’éloigner un peu. Même punition pour Saint-Etienne qui, invaincu depuis début 2013, est passé à travers à Lorient. Enfin, champion de Ligue 2, Monaco a son ticket pour remonter.
Même si Paris n’a pas excité les foules par son jeu pendant la saison, les Qataris n’ont pas dépensé leur pognon pour rien. Signent-ils, pour autant, le début d’une domination sur le foot français ? Difficile à dire, car pour la suite, on est dans le brouillard. Un peu normal : à l’intersaison, ça bouge beaucoup, surtout quand on a un gros carnet de chèques.
Coup d’épaule. Première incertitude : avec quel entraîneur les Parisiens débuteront-ils la prochaine saison ? Mystère. On sait Carlo Ancelotti courtisé par le Real Madrid, ce qui a forcément contribué aux flottements de ces dernières semaines.
Si l’Italien ne reste pas, qui pour le remplacer ? Des noms fleurissent : Robert Mancini, Laurent Blanc, Fabio Capello… Eric Gerets, actuellement à la tête du club qatari de Lekhwiya SC (qui a le même proprio que le PSG), n’en sera pas : «Je ne pourrais jamais coacher le PSG après mon passage à Marseille» de 2007 à 2009, a-t-il dit. Autre doute : qui sera directeur sportif ? Pas sûr que Leonardo poursuive. Suspendu à titre provisoire, après son coup d’épaule contre un arbitre le 5 mai, le Brésilien doit passer en commission de discipline pour ce fait qu’il conteste - et qui, en théorie, peuvent valoir au PSG un retrait de points, ce qui menacerait l’obtention du titre acquis hier soir sur le terrain.
Punition. En attendant cette décision, la victoire parisienne d’hier réjouit l’Olympique de Marseille, assuré de jouer la Ligue des champions. En bas de tableau, Brest descend en Ligue 2, pendant qu’Evian Thonon Gaillard laisse à Nancy sa place en zone de relégation, grâce à son carton contre Nice qui voit l’Europe s’éloigner un peu. Même punition pour Saint-Etienne qui, invaincu depuis début 2013, est passé à travers à Lorient. Enfin, champion de Ligue 2, Monaco a son ticket pour remonter.
Samsung teste avec succès la 5G
Samsung a testé avec succès la 5G et prévoit une mise en service commerciale d’ici 2020.
Photo : AFP
Samsung Electronics a testé avec succès un réseau de téléphonie mobile à la « norme ». Il prévoit une mise en service commerciale en 2020 au plus tôt, pour des vitesses de transmissions permettant de télécharger un film en une seconde.
Le géant sud-coréen a annoncé avoir réussi à transmettre des données à la vitesse de 1 Gbps (gigabit par seconde) sur une distance de deux kilomètres séparant deux terminaux, alors que les réseaux 4G actuels transmettent à 75 Mbps.
« Les utilisateurs bénéficieront d’un large éventail de services comme les films en 3D et les jeux et la lecture en streaming (direct) de contenu en ultra haute-définition (UHD) », selon un communiqué.
La nouvelle technologie utilise des bandes à extrêmement haute fréquence (EHF) mais ne répond encore à aucune norme reconnue par les instances internationales des télécoms.
Les criquets ravagent Madagascar mettant les paysans à genoux
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