HUMOUR......ENCORE QUE......
Nicolas Sarkozy a réussi son « pas retour » médiatique
Le Pape et l'immigration
Le nouveau souverain pontife François Ier s'est ému, sur l'île italienne de Lampedusa, du sort réservé aux immigrés africains qui tentent de rejoindre l'Europe. Et de prier pour ces «morts en mer, sur ces bateaux qui, au lieu d'être un chemin de l'espérance, ont été une route vers la mort».
POLITIQUE
A l'UMP, la guerre est ouverte entre Fillon et Sarkozy
L'affrontement entre l'ex-président et son ancien Premier ministre montait depuis des mois en coulisses.
Le retour de Nicolas Sarkozy a servi de détonateur.
La riposte ne s'est pas fait attendre. Au lendemain du discours-programme de Nicolas Sarkozy devant le bureau politique de l'UMP, le député UMP Eric Ciotti, soutien de François Fillon, est immédiatement monté au feu. « Je le dis très clairement, rien n'entravera la détermination de François Fillon » , a-t-il martelé hier matin sur LCI. Manière d'avertir les sarkozystes que certes, le message de l'ancien président de « rompre sa décision de se retirer de la vie politique » a été reçu cinq sur cinq, mais que cela ne change rien : François Fillon sera candidat à la primaire de 2016 pour la présidentielle de 2017 « quoi qu'il arrive ». Y compris face à Nicolas Sarkozy.
La guerre est désormais déclarée entre l'ancien président et son ex-Premier ministre. La prestation de lundi a d'ailleurs renforcé la détermination de François Fillon, assure son entourage. « Il le prend comme un défi », avance-t-on. Il a été piqué au vif, atteint dans son orgueil par un discours truffé de piques et de critiques, soulignent encore ses proches. « Nicolas Sarkozy fait une fixette sur François Fillon en ce moment », reconnaît l'un de ses anciens ministres, pour qui l'ex-chef de l'Etat n'a pas digéré les déclarations de François Fillon sur sa « différence d'approche » au sujet du Front national.
François Fillon a l'intention de répondre dès demain à Nicolas Sarkozy lors d'un meeting dans l'Hérault. Car il a peu goûté les remarques sur la « crise des idées politiques » quand lui dit vouloir renouveler les idées autour d'un projet pour 2017. Sur le thème du progrès et des freins du principe de précaution que les deux hommes disputent désormais. « Nicolas nous a donné une leçon mais nous a dit de faire tout ce qu'il nous a empêchés de faire durant cinq ans », a lâché hier matin l'ancien Premier ministre. Lui qui est resté cinq ans à Matignon mais veut soigner pour 2017 un profil de réformateur et n'a cessé de souligner, depuis ses premières prises de distance publiques vis-à-vis de Nicolas Sarkozy, qu'il aurait souhaité aller plus vite et plus loin sur la réduction des déficits, la réforme territoriale ou encore la suppression des 35 heures plutôt que la défiscalisation des heures supplémentaires. Quand l'ex-chef de l'Etat a lancé lundi « il faut être fier de ce que nous avons fait ensemble, François », les fillonistes y ont vu une mise en garde visant à empêcher tout inventaire, une incapacité à analyser les raisons de la défaite. Hier, en comité politique de l'UMP, François Fillon a, selon plusieurs participants, fait part de sa déception vis-à-vis de cette réunion lors de laquelle Nicolas Sarkozy s'est finalement peu exprimé sur la situation financière de l'UMP, mais a longuement disserté sur la situation politique. Le député de Paris a demandé davantage de transparence et des économies concrètes. Façon de montrer qu'il s'inquiète de la vie du parti davantage que Nicolas Sarkozy
Un avant et un après
Le discours de demain dans l'Hérault s'annonce comme un retour à l'envoyeur sur la crise des idées. « Il y aura un avant et un après », promet l'entourage de François Fillon. L'ex-Premier ministre entend bien appeler au respect des institutions et notamment du Conseil constitutionnel : une vraie pierre dans le jardin de Nicolas Sarkozy. Il estime aussi qu'une Europe à plusieurs vitesses prônée par l'ex-chef de l'Etat, un accord Schengen 2 ou une politique de l'offre plutôt que de la demande, n'ont rien d'idées nouvelles ou révolutionnaires - « des banalités », pense-t-il. Il est convaincu que François Hollande comme Nicolas Sarkozy n'ont pas pris la mesure de la crise. « La bataille se fera sur les idées », estime un ancien ministre. Nicolas Sarkozy est intervenu car « il considère qu'il y a un danger, une alternative et il veut tuer toute alternative », poursuit le même.
Nicolas Sarkozy avait jugé « indécent » de parler de 2017. Eric Ciotti a rétorqué hier qu'il est « d'ores et déjà important » de « regarder vers cet objectif » pour concevoir « des réformes très profondes ». Et de rappeler que les militants avaient entériné le principe d'une primaire ouverte. « Tout va se jouer devant les électeurs et pas devant les militants », a lâché ce soutien de François Fillon. D'autres estiment que les sondages trancheront avant. Dans le dernier baromètre CSA, François Fillon recueille 49 % d'opinions positives. Nicolas Sarkozy 43 %. Les ingrédients d'un match sans merci.
Isabelle Ficek
La loi Fioraso passe l’examen final
L’Assemblée nationale a adopté hier le texte sur l’enseignement supérieur et la recherche.
Libération
C’était la dernière étape parlementaire pour le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche : le texte a été définitivement adopté, hier, par un ultime vote des députés. Les socialistes et les radicaux de gauche ont voté, à main levée, en faveur de la dernière mouture issue de la commission mixte paritaire tandis que le Front de gauche, l’UMP et l’UDI votaient contre. Après avoir retoqué le texte en première lecture, les écologistes ont, cette fois, choisi de s’abstenir au vu de «plusieurs avancées», notamment sur la reconnaissance du statut de doctorant ou sur les conseils d’administration des universités.
Le projet de loi porté par la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, entend améliorer la réussite étudiante, avec une spécialisation progressive en licence ou la priorité donnée aux bacheliers professionnels et technologiques pour entrer en BTS et en IUT, en instaurant des quotas par académie et par filière. L’idée est d’éviter que ces jeunes n’atterrissent par défaut à la fac alors qu’ils y sont mal préparés, et qu’ils échouent.
Le texte veut aussi renforcer le rayonnement de la recherche et corriger la loi de 2007, qui avait été très contestée, instaurant l’autonomie des universités (la LRU dite encore loi Pécresse). «Il s’agit d’une "loi de gauche" destinée, entre autres, à porter 50% d’une classe d’âge à un niveau équivalent à bac + 3 et à relancer "l’ascenseur social", mais aussi à participer au redressement du pays avec une vocation économique», a expliqué le rapporteur (PS) Vincent Feltesse, en mai à l’Assemblée.
Dans l’hémicycle, les débats les plus passionnés ont cependant porté sur l’autorisation des cours en anglais. Le texte prévoit aussi de mieux reconnaître le diplôme du doctorat, peu considéré en France, notamment dans les concours de la fonction publique. Il instaure enfin l’obligation pour tout élève de prépa d’être aussi inscrit à l’université.
Les présidents d’université ont poliment soutenu le projet. Ils attendaient un engagement financier pour combler les déficits de leurs établissements. Dans les rangs de la gauche et des syndicats, on espérait une rupture plus franche avec l’ère Sarkozy, ses incessants appels à projets, son obsession de l’évaluation et la précarisation accélérée de la recherche. Mais Geneviève Fioraso a rappelé que le PS avait toujours été favorable au principe de l’autonomie et qu’il s’agissait de corriger les erreurs de sa mise en place sous Sarkozy.
Plus de mille pages de documents, des dizaines de tableaux, des centaines de communes, des milliers de projets… Pour la première fois, la valise de la réserve parlementaire est ouverte. Grâce à la ténacité d’un professeur de mathématiques, Hervé Lebreton, qui voulait "montrer que les citoyens peuvent agir en démocratie", le ministère de l’intérieur a fini par dévoiler l’utilisation, pour l’année 2011, de cette enveloppe de 150 millions d’euros distribuée chaque année entre les parlementaires pour financer des projets "d’intérêt général".
Une ligne budgétaire en hausse constante depuis 2008 (+ 29 % en cinq ans), orientée à 90 % sur les collectivités et à 10 % vers les associations et les fondations – seules subventions sur lesquelles l’intérieur n’a pas transmis d’informations. Inscrit dans aucun texte, le système repose sur une coutume qui remonte, pour certains, aux années 1970, pour d’autres à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905. La réserve parlementaire se maintient et l’exploration des informations recueillies sur l’année 2011 donne des enseignements précieux sur cet archaïsme de la République.
Un système arbitraire Avant les premières réformes impulsées par la nouvelle majorité, l’arbitraire régnait en maître. Au début, même, "seuls les membres de la commission des finances étaient au courant de son existence. Ils se partageaient la cagnotte entre eux", selon le député René Dosière (PS, Aisne). En 2011, encore, les mieux lotis étaient dans la majorité : quand un député UMP pouvait octroyer, en moyenne, 191 000 euros de subventions, un élu PS devait se contenter de 39 000 euros.
Au sein même de l’UMP, les écarts étaient flagrants entre le premier d’entre eux, le président de l’Assemblée de l’époque, Bernard Accoyer (11,9 millions) et le tout dernier, le député du Nord Sébastien Huyghe (1 319 euros). Dans le carré de tête, trois autres hommes, tous haut placés : Gilles Carrez, alors rapporteur du budget à l’Assemblée (3,85 millions), Gérard Larcher, à l’époque président du Sénat (3,13 millions) et Philippe Marini, ex-rapporteur du budget au Sénat (2,7 millions).
Une aide au financement pour les communes Parmi les 222 parlementaires également maires en 2011, plus de la moitié (112) ont utilisé une partie de leur réserve parlementaire pour financer un projet dans leur commune, et 78 d’entre eux y ont consacré plus de la moitié de leur enveloppe. Ainsi, M. Carrez a versé l’intégralité de sa réserve à sa ville du Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) pour aider à financer 51 projets, allant de l’aménagement urbain à l’acquisition de matériel informatique. Jean-François Copé, député de Seine-et-Marne et maire de Meaux, a quant à lui utilisé ses 200 000 euros pour subventionner une nouvelle salle des fêtes, dans sa ville de Meaux.
Noël Mamère, député écologiste de la Gironde et maire de Bègles, a utilisé sa réserve dans sa commune pour un montant total de 26 000 euros, auxquels s’ajoutent 3 000 euros perçus au titre de la réserve d’Yves Cochet, ancien député écologiste de Paris.
Des subventions externalisées Ils sont un petit pourcentage (4,8 %) à utiliser leur réserve en dehors de leur circonscription – ce qui représente tout de même 14 % du montant global de la réserve parlementaire. Ainsi, M. Accoyer a certes pu octroyer les subventions les plus généreuses, mais il en a fait bénéficier 44 départements, en portant des projets au nom d’autres députés.
Idem pour Gérard Larcher, qui a financé des projets dans 39 départements ou encore pour le sénateur socialiste David Assouline, vice-président de la commission de la culture, et dont l’importante réserve de 636 000 euros a été en partie distribuée au nom d’autres élus sur 12 départements. Laurent Fabius, à l’époque député de la Seine-Maritime, ou Xavier Bertrand (UMP, Aisne) ont externalisé leurs subventions vers leur lieu de vacances : Carla-Bayle en Ariège pour le premier et le village d’Aregno (Haute-Corse) pour M. Bertrand, d’où est originaire sa femme, et où il a participé à la rénovation des portes de l’église.
Des fonds à visée électoraliste L’utilisation de la réserve parlementaire soulève un véritable conflit d’intérêts en ce qui concerne les sénateurs, dont l’élection dépend des élus locaux. Selon un calcul de Mediapart, M. Larcher, l’ancien président du Sénat, a orienté 83 % de ses 3,13 millions de réserve vers des communes concernées par le renouvellement sénatorial de septembre 2011. Le président du groupe radical du Sénat, Yvon Collin, admettait à cette époque avoir fait bénéficier des collègues renouvelables d’une partie de sa réserve.
Côté Assemblée, M. Carrez, député du Val-de-Marne, a financé le renforcement d’une route dans la Vienne… où son attaché parlementaire entre 2004 et 2010, Enguerrand Delannoy, allait être candidat aux législatives de 2012. En Eure-et-Loir, le maire de Maillebois, Vincent Gajas, a bénéficié d’une part de la réserve de François Trucy, sénateur (UMP) du Var, dont il est l’attaché parlementaire.
Réformer sans supprimer Les réformes mises en place par la gauche, fin 2011 au Sénat puis en 2012 à l’Assemblée, ont changé la donne. Chaque parlementaire se voit désormais attribuer le même montant (environ 130 000 euros), avec double ration pour les responsables de groupe et bonus pour les élus à des postes à responsabilités. Claude Bartolone, président de l’Assemblée, a décidé de rendre publique, chaque année, l’utilisation de la réserve parlementaire.
Rares sont ceux qui plaident pour sa suppression, à l’instar de René Dosière. Les partisans de son maintien la jugent nécessaire pour compenser les inégalités entre Paris et les régions, d’autant plus en période de restriction des dotations publiques. Personne ne veut être le premier à baisser la garde, car les élus locaux connaissent le système et attendent à la caisse.
Le projet de loi porté par la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, entend améliorer la réussite étudiante, avec une spécialisation progressive en licence ou la priorité donnée aux bacheliers professionnels et technologiques pour entrer en BTS et en IUT, en instaurant des quotas par académie et par filière. L’idée est d’éviter que ces jeunes n’atterrissent par défaut à la fac alors qu’ils y sont mal préparés, et qu’ils échouent.
Le texte veut aussi renforcer le rayonnement de la recherche et corriger la loi de 2007, qui avait été très contestée, instaurant l’autonomie des universités (la LRU dite encore loi Pécresse). «Il s’agit d’une "loi de gauche" destinée, entre autres, à porter 50% d’une classe d’âge à un niveau équivalent à bac + 3 et à relancer "l’ascenseur social", mais aussi à participer au redressement du pays avec une vocation économique», a expliqué le rapporteur (PS) Vincent Feltesse, en mai à l’Assemblée.
Dans l’hémicycle, les débats les plus passionnés ont cependant porté sur l’autorisation des cours en anglais. Le texte prévoit aussi de mieux reconnaître le diplôme du doctorat, peu considéré en France, notamment dans les concours de la fonction publique. Il instaure enfin l’obligation pour tout élève de prépa d’être aussi inscrit à l’université.
Les présidents d’université ont poliment soutenu le projet. Ils attendaient un engagement financier pour combler les déficits de leurs établissements. Dans les rangs de la gauche et des syndicats, on espérait une rupture plus franche avec l’ère Sarkozy, ses incessants appels à projets, son obsession de l’évaluation et la précarisation accélérée de la recherche. Mais Geneviève Fioraso a rappelé que le PS avait toujours été favorable au principe de l’autonomie et qu’il s’agissait de corriger les erreurs de sa mise en place sous Sarkozy.
Explorez les 150 millions de subventions de la réserve parlementaire
Le Monde.fr
Plus de mille pages de documents, des dizaines de tableaux, des centaines de communes, des milliers de projets… Pour la première fois, la valise de la réserve parlementaire est ouverte. Grâce à la ténacité d’un professeur de mathématiques, Hervé Lebreton, qui voulait "montrer que les citoyens peuvent agir en démocratie", le ministère de l’intérieur a fini par dévoiler l’utilisation, pour l’année 2011, de cette enveloppe de 150 millions d’euros distribuée chaque année entre les parlementaires pour financer des projets "d’intérêt général".
Une ligne budgétaire en hausse constante depuis 2008 (+ 29 % en cinq ans), orientée à 90 % sur les collectivités et à 10 % vers les associations et les fondations – seules subventions sur lesquelles l’intérieur n’a pas transmis d’informations. Inscrit dans aucun texte, le système repose sur une coutume qui remonte, pour certains, aux années 1970, pour d’autres à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905. La réserve parlementaire se maintient et l’exploration des informations recueillies sur l’année 2011 donne des enseignements précieux sur cet archaïsme de la République.
Un système arbitraire Avant les premières réformes impulsées par la nouvelle majorité, l’arbitraire régnait en maître. Au début, même, "seuls les membres de la commission des finances étaient au courant de son existence. Ils se partageaient la cagnotte entre eux", selon le député René Dosière (PS, Aisne). En 2011, encore, les mieux lotis étaient dans la majorité : quand un député UMP pouvait octroyer, en moyenne, 191 000 euros de subventions, un élu PS devait se contenter de 39 000 euros.
Au sein même de l’UMP, les écarts étaient flagrants entre le premier d’entre eux, le président de l’Assemblée de l’époque, Bernard Accoyer (11,9 millions) et le tout dernier, le député du Nord Sébastien Huyghe (1 319 euros). Dans le carré de tête, trois autres hommes, tous haut placés : Gilles Carrez, alors rapporteur du budget à l’Assemblée (3,85 millions), Gérard Larcher, à l’époque président du Sénat (3,13 millions) et Philippe Marini, ex-rapporteur du budget au Sénat (2,7 millions).
Une aide au financement pour les communes Parmi les 222 parlementaires également maires en 2011, plus de la moitié (112) ont utilisé une partie de leur réserve parlementaire pour financer un projet dans leur commune, et 78 d’entre eux y ont consacré plus de la moitié de leur enveloppe. Ainsi, M. Carrez a versé l’intégralité de sa réserve à sa ville du Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne) pour aider à financer 51 projets, allant de l’aménagement urbain à l’acquisition de matériel informatique. Jean-François Copé, député de Seine-et-Marne et maire de Meaux, a quant à lui utilisé ses 200 000 euros pour subventionner une nouvelle salle des fêtes, dans sa ville de Meaux.
Noël Mamère, député écologiste de la Gironde et maire de Bègles, a utilisé sa réserve dans sa commune pour un montant total de 26 000 euros, auxquels s’ajoutent 3 000 euros perçus au titre de la réserve d’Yves Cochet, ancien député écologiste de Paris.
Des subventions externalisées Ils sont un petit pourcentage (4,8 %) à utiliser leur réserve en dehors de leur circonscription – ce qui représente tout de même 14 % du montant global de la réserve parlementaire. Ainsi, M. Accoyer a certes pu octroyer les subventions les plus généreuses, mais il en a fait bénéficier 44 départements, en portant des projets au nom d’autres députés.
Idem pour Gérard Larcher, qui a financé des projets dans 39 départements ou encore pour le sénateur socialiste David Assouline, vice-président de la commission de la culture, et dont l’importante réserve de 636 000 euros a été en partie distribuée au nom d’autres élus sur 12 départements. Laurent Fabius, à l’époque député de la Seine-Maritime, ou Xavier Bertrand (UMP, Aisne) ont externalisé leurs subventions vers leur lieu de vacances : Carla-Bayle en Ariège pour le premier et le village d’Aregno (Haute-Corse) pour M. Bertrand, d’où est originaire sa femme, et où il a participé à la rénovation des portes de l’église.
Des fonds à visée électoraliste L’utilisation de la réserve parlementaire soulève un véritable conflit d’intérêts en ce qui concerne les sénateurs, dont l’élection dépend des élus locaux. Selon un calcul de Mediapart, M. Larcher, l’ancien président du Sénat, a orienté 83 % de ses 3,13 millions de réserve vers des communes concernées par le renouvellement sénatorial de septembre 2011. Le président du groupe radical du Sénat, Yvon Collin, admettait à cette époque avoir fait bénéficier des collègues renouvelables d’une partie de sa réserve.
Côté Assemblée, M. Carrez, député du Val-de-Marne, a financé le renforcement d’une route dans la Vienne… où son attaché parlementaire entre 2004 et 2010, Enguerrand Delannoy, allait être candidat aux législatives de 2012. En Eure-et-Loir, le maire de Maillebois, Vincent Gajas, a bénéficié d’une part de la réserve de François Trucy, sénateur (UMP) du Var, dont il est l’attaché parlementaire.
Réformer sans supprimer Les réformes mises en place par la gauche, fin 2011 au Sénat puis en 2012 à l’Assemblée, ont changé la donne. Chaque parlementaire se voit désormais attribuer le même montant (environ 130 000 euros), avec double ration pour les responsables de groupe et bonus pour les élus à des postes à responsabilités. Claude Bartolone, président de l’Assemblée, a décidé de rendre publique, chaque année, l’utilisation de la réserve parlementaire.
Rares sont ceux qui plaident pour sa suppression, à l’instar de René Dosière. Les partisans de son maintien la jugent nécessaire pour compenser les inégalités entre Paris et les régions, d’autant plus en période de restriction des dotations publiques. Personne ne veut être le premier à baisser la garde, car les élus locaux connaissent le système et attendent à la caisse.
Hélène Bekmezian et Alexandre Léchenet
Egypte : la coalition laïque et les islamistes rejettent la "déclaration constitutionnelle"
Le Monde.fr
La principale coalition de l'opposition laïque égyptienne, qui a soutenu l'éviction du président Mohamed Morsi, a dénoncé mardi 9 juillet la "déclaration constitutionnelle" investissant le président intérimaire de pouvoirs extensifs, et esquissant une feuille de route en vue de nouvelles élections.
La coalition, qui était dirigée par Mohamed El-Baradei jusqu'à sa nomination comme vice-président dans le nouveau gouvernement, s'est plainte d'un manque de consultation avant l'adoption du décret. "Le Front de salut national (FSN) annonce son rejet de la déclaration constitutionnelle", indique un communiqué. "Nous exigeons qu'elle soit amendée et nous proposerons nos propres amendements au président", ajoute la coalition.
Auparavant, le mouvement Tamarrud, qui avait organisé les manifestations de masse ayant abouti à l'éviction du président Morsi, a lui aussi regretté de ne pas avoir été consulté pour l'élaboration du plan de transition. Le porte-parole de Tamarod, Mahmud Badr, a dit que le mouvement proposerait lui aussi des changements pour cette "déclaration", notamment en ce qui concerne les pouvoirs accordés au nouveau président pendant la période de transition qui doit durer au moins six mois avant l'élection présidentielle
.
Les Frères musulmans ont également rejeté catégoriquement la déclaration constitutionnelle. "Une déclaration constitutionnelle faite par un homme nommé par des putchistes ... ramène le pays à la case départ", a déclaré un haut responsable des Frères, Essam al-Erian, dans un message posté sur Facebook.
A peine nommé premier ministre par intérim, Hazem el-Beblaoui, ancien ministre des finances, avait pourtant fait un geste en direction des islamistes. Un porte parole de la présidence a en effet annoncé que le premier ministre ouvrait la porte aux Frères musulmans dans le gouvernement de transition.
Violences en Egypte: les autorités ordonnent l'arrestation du chef des Frères musulmans
LE CAIRE - Le procureur général égyptien a ordonné mercredi l'arrestation du Guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, et d'autres hauts responsables de la confrérie dans le cadre des violences qui ont fait plus de 50 morts lundi, a-t-on indiqué de source judiciaire.
Selon la même source, ils sont accusés d'incitation à la violence, en relation avec ces heurts sanglants survenus devant le siège de la Garde républicaine au Caire, durant une manifestation de partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi.
ECONOMIE
Amazon et Apple enterrent la hache de guerre sur l'usage du nom "app store"
La juge Phyllis Hamilton a signé mardi ce document, qui entérine l'abandon de la plainte pour publicité mensongère et violation de marque qu'avait déposée Apple contre le distributeur en ligne.
"Nous ne voyons plus de nécessité de continuer notre procédure contre Amazon", a indiqué à l'AFP une porte-parole du groupe à la pomme. "Avec plus de 900.000 applications et 50 milliards de téléchargements (enregistrés pour l'App Store d'Apple), les clients savent où ils peuvent acheter leurs applications favorites."
Amazon s'est dit satisfait de la décision, disant vouloir "continuer à apporter la meilleure expérience possible d'appstore aux consommateurs et aux développeurs".
Apple avait lancé en 2008 un "App Store" où il vend des applications pour ses téléphones iPhone, ses tablettes iPad et ses baladeurs iPod touch.
Amazon avait ouvert fin 2011 son propre "Appstore" avec des applications adaptées à sa tablette Kindle Fire et aux engins mobiles opérant avec le système d'exploitation de Google, Android, déclenchant la plainte d'Apple qui estimait être le seul à pouvoir utiliser cette appellation.
Lors d'une précédente décision en janvier, la juge Hamilton avait toutefois donné tort à Apple, estimant qu'il n'avait pas établi qu'Amazon avait fait de fausses descriptions ayant effectivement trompé une partie importante de son public
Feu vert à Casino pour le rachat à 100 % de Monoprix
Par Keren Lentschner
L'enseigne devra céder 55 points de vente, essentiellement des Franprix et des Monop' situés à Paris.
C'est désormais chose faite. Casino a obtenu le feu vert de l'Autorité de la concurrence à la prise de contrôle à 100 % du capital de Monoprix. Le gendarme de la concurrence a, en effet, annoncé ce mercredi matin avoir autorisé le rachat des 50 % détenus par les Galeries Lafayette. Toutefois, en contrepartie, le 4e distributeur français devra céder 55 points de vente dans l'Hexagone, situés essentiellement à Paris. Aucun magasin Monoprix ni Naturalia (également propriété du groupe) n'est concerné, seulement des Franprix et des Monop'.
Les sages de la Rue de l'Échelle avaient annoncé en mars dernier l'ouverture d'une phase d'examen approfondi, l'opération soulevant «des doutes sérieux d'atteinte à la concurrence» . Une acquisition réalisée il y a un an par Jean-Charles Naouri, PDG de Casino, au prix de 1,175 milliard d'euros à l'issue d'une négociation acharnée. Avec les 55 Monoprix, le parc du distributeur devrait compter au total 9389 magasins en France (Monoprix, Franprix, Leader Price, Géant Casino, Petit Casino, Naturalia...) pour un chiffre d'affaires qui s'élevait à 42 milliards d'euros en 2012.
En bouclant le rachat à 100 % de Monoprix, Casino poursuit sa transformation en France en se renforçant en centre-ville et sur la proximité. Un moyen de s'adapter à l'évolution des attentes des consommateurs et, surtout, de regagner du terrain en France, son grand défi. Si Casino a avancé à pas de géants l'an passé à l'international (+ 8,5 % pour son chiffre d'affaires, + 14,2 % pour son résultat opérationnel) grâce à quatre pays très rentables (Brésil, Colombie, Thaïlande, Vietnam), il a reculé en France (- 0,8 %, -8,6 %). Du coup, depuis le début de l'année, le distributeur s'est à son tour lancé dans la guerre des prix, soucieux de ne pas laisser trop de place à ses concurrents. Nul doute que le feu vert de l'Autorité de la concurrence devrait lui donner des ailes dans l'Hexagone.
© D.R.
Cap sur le centre-ville et sur la proximité
Le jeu en valait la chandelle. Créé en 1932 par Max Heilbronn, Monoprix fait figure de pépite dans l'univers de la distribution. L'enseigne, qui pèse 4,2 milliards d'euros, dégage une marge de 6,1 %, largement supérieure à celle de ses concurrents. Elle détient 2,1 % de parts de marché en alimentaire.En bouclant le rachat à 100 % de Monoprix, Casino poursuit sa transformation en France en se renforçant en centre-ville et sur la proximité. Un moyen de s'adapter à l'évolution des attentes des consommateurs et, surtout, de regagner du terrain en France, son grand défi. Si Casino a avancé à pas de géants l'an passé à l'international (+ 8,5 % pour son chiffre d'affaires, + 14,2 % pour son résultat opérationnel) grâce à quatre pays très rentables (Brésil, Colombie, Thaïlande, Vietnam), il a reculé en France (- 0,8 %, -8,6 %). Du coup, depuis le début de l'année, le distributeur s'est à son tour lancé dans la guerre des prix, soucieux de ne pas laisser trop de place à ses concurrents. Nul doute que le feu vert de l'Autorité de la concurrence devrait lui donner des ailes dans l'Hexagone.
Cette nuit en Asie : le ralentissement chinois continue
Contrairement aux attentes de la majorité des économistes, la Chine a vendu moins de marchandise, en valeur, en juin. La baisse est de 3,1% sur un an. Les importations, quant à elles, ont reculé de 0,7% .
Grosse déception pour le commerce extérieur chinois
En Chine, importations et exportations battent de l’aile. Contrairement aux attentes de la majorité des économistes, la Chine a vendu moins de marchandise, en valeur, en juin 2013 qu’en juin 2012. La baisse est de 3,1%. Les importations, quant à elles, ont baissé de 0,7% sur un an. En mai, déjà, les chiffres du commerce extérieur avaient été décevants, mais cela avait été imputé, en partie, à la campagne lancée par les autorités pour mettre un terme à des pratiques frauduleuses dans la région de Hong Kong, qui permettaient de faire rentrer des liquidités sur le territoire via de fausses déclarations d’exportations et d’importations. Les chiffres publiés ce matin par l’administration chinoise des Douanes semblent plutôt confirmer que le ralentissement chinois continue. D’après une enquête du ministère du Commerce, 83% des exportateurs affirment que leurs bénéfices sont en baisse, la moitié constatent une diminution de leur carnet de commandes, et 38% n’osent plus s’engager sur des livraisons à long terme en raison de la hausse de la devise chinoise qui érode leur marge du fait qu’ils sont le plus souvent payés en dollars. Ils sont d’ailleurs 70% à estimer que c’est d’abord la hausse du yuan qui a pénalisé leur activité. Un quart se disent en déficit. Quant à la diminution des flux entrants, elle est aussi problématique, puisqu’elle est généralement révélatrice des tendances futures. Cette statistique apparaît en ligne avec une autre, annoncée hier : alors que les prix à la consommation semblent repartir à la hausse, ceux mesurés à la sortie des usines sont, en revanche, en nette baisse (de 2,7%). Ce qui traduit vraisemblablement l’inadéquation entre une demande insuffisante et une offre en situation de surcapacités. Dans ce contexte, c’est vers le gouvernement que se tournent les regards. Celui-ci ayant répété, ces derniers mois, qu’il fallait rééquilibrer l’économie chinoise quitte à tolérer un rythme d’expansion économique moins rapide, il devient de plus en plus possible désormais que l’objectif d’une croissance à 7,5% pour 2013 ne sera pas atteint. Ce serait la première fois depuis 1998. Ce matin encore, le Premier ministre Li Keqiang s’est voulu rassurant, en publiant un communiqué dans lequel il juge le rythme de croissance actuel satisfaisant.
AirAsia X réussit son entrée en Bourse
Le mois dernier, AirAsia X, la filiale long courrier d’AirAsia, la première compagnie aérienne à bas coûts d’Asie, avait un peu déçu les investisseurs par la faiblesse de la taille de son introduction en bourse sur la place de Kuala Lumpur. Ce matin, le groupe a en partie rassuré lorsque son titre a enregistré, aux premières heures de sa cotation, une hausse de 1,6% de sa valeur sur un marché plutôt stable. Grand client d'Airbus, AirAsia X qui affronte dans la région la concurrence de Scoot, une filiale low-cost de Singapore Airlines, et de Jetstar, contrôlée par Qantas, avait levé, ces derniers jours, 987,5 millions de ringgits malais soit 310 millions de dollars pour rembourser une partie de sa dette et financer l'achat de nouveaux appareils. “Il semblerait que nous ayons determiné un prix correct”, s'est réjoui, ce matin, Azran Osman-Rani, le directeur exécutif d'AirAsia X, qui travaille aux côtés de Tony Fernandes, le flamboyant PDG de l'ensemble du groupe AirAsia. Commentant la légère hausse du titre, les analystes pointaient la confiance des investisseurs dans le modèle low-cot qui devrait mieux résister à la crise économique mondiale que les compagnies aériennes traditionnelles.
Pour la première fois en 23 ans, Honda ouvre une usine au Japon
Après des années de retard, lié notamment à la crise financière de 2008, le constructeur automobile japonais, Honda, vient d'inaugurer une nouvelle usine d'assemblage dans la ville de Yorii, dans la préfecture de Saitama, au centre du pays. C'est la première fois en 23 ans que le groupe, qui a largement délocalisé sa production, ouvre une nouvelle usine au Japon. Le site qui emploie 2.000 personnes pourra à terme assembler 250.000 voitures par an, ce qui permettra à Honda d'atteindre une capacité de production domestique d'environ 1 million de véhicules par an. Cette semaine, des minivans Freed ont été fabriqués sur place. A l'automne, c'est la nouvelle génération du modèle Fit qui sera assemblée à Yorii. Pour rester compétitif, Honda a longuement travaillé sur les réductions des coûts de production. Il a ainsi réorganisé son atelier de peinture pour faire baisser la consommation d'électricité de 35% par rapport à ses autres sites nippons. Autant de nouveaux procédés qui vont être étendus aux autres sites industriels du groupe, notamment en Thaïlande et au Mexique.
Pékin tente de mettre de l’ordre dans son marché interbancaire
La Banque centrale chinoise a annoncé, hier soir, que toutes les transactions intervenant sur le marché interbancaire devraient désormais passer par le Centre national du financement interbancaire. Les contrats ne pourront pas être inversés ou modifiés une fois signés, et les agences de clearing ne seront pas autorisées à intervenir en dehors de ce marché. Cette politique vise à améliorer la transparence sur le marché interbancaire, que Pékin soupçonne d’être devenu le théâtre de pratiques dangereuses. Elle intervient deux semaines après une très forte poussée de stress sur ce marché, la Banque centrale ayant refusé d’injecter des liquidités afin de faire passer un message de fermeté. Le but des autorités centrales est également de soulager le système bancaire, en poussant les entreprises à s’intéresser aux financements obligataires. Le gouvernement central a d’ailleurs approuvé, récemment, l’échange de contrats à terme sur les obligations d’Etat, un signal de plus qu’il cherche à approfondir ce marché en plein boom mais encore secondaire par les volumes de transactions.
Le plan Ayrault décrypté
Le Premier ministre a présenté mardi le nouveau programme des investissements d'avenir (PIA). Doté de 12 milliards d'euros, il prendra le relais à partir de 2016 des 35 milliards issus du grand emprunt lancé par Nicolas Sarkozy.
Un montant relativement faible pour Le Figaro, qui parle de "miniplan". "En rythme de croisière, les décaissements seront de 1 à 2 milliards par an. C'est très peu comparé aux… 68 milliards investis chaque année par les collectivités locales", explique le quotidien.
Plus de la moitié de la nouvelle enveloppe financera directement ou indirectement la transition écologique, a assuré le Premier ministre. Mais comme d'après Les Echos, ces annonces "n'ont pas convaincu Delphine Batho, limogée du ministère de l'Ecologie la semaine dernière".
LGV : la ligne Bordeaux-Toulouse confirmée
Parmi les principales annonces du Premier ministre, celle concernant les lignes à grande vitesse (LGV). "Concernant le secteur ferroviaire, le Premier ministre a suivi les recommandations du rapport Duron. Il annonce que l'Etat a décidé de privilégier les "trains du quotidien", plutôt que le TGV", explique France Info.
Le projet de ligne LGV entre Bordeaux et Toulouse est à la une de Sud Ouest. Si Jean-Marc Ayrault "n'a pas dit grand chose" à ce sujet, le quotidien met en avant "deux informations importantes pour les pro LGV : tout d’abord, c’est bel et bien le scénario 2 du rapport de la commission "Mobilité 21 qui est retenu priorisant la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse d’ici 2030 et d’autre part, les études des projets se poursuivront."
Compteurs Linky : EDF paiera l'addition
Autre annonce mise en avant dans les médias ce matin : la généralisation d'ici à 2020 du compteur électrique intelligent Linky, qui va permettre des économies d'énergie. Trois millions d'appareils doivent être installés d'ici 2016 et tout sera payé par EDF, a assuré son PDG Henri Proglio, indique France Info.
Furosémide : "la maladresse d'une personne âgée" pour le président de Teva
Soupçonné d'avoir été remplacé par un somnifère, entraînant la mort de plusieurs personnes, le diurétique Furosémide a été blanchi par la justice. L'affaire a été classée sans suite par le Parquet de Paris fin juin après la fin de l'alerte lancée par l'Agence du médicament.
Mardi soir sur Europe 1, le patron des laboratoires Teva a indiqué qu'il abandonnait toute poursuite judiciaire. Selon ses explications, une erreur "de bonne foi" de la patiente serait la cause de toute cette affaire. "Dans cette affaire, tout le monde est de bonne foi, il n'y a pas de malveillance ni de volonté de nuire, juste la maladresse d'une dame âgée. C'est pourquoi nous ne donnerons pas de suites judiciaires à cette affaire", a assuré Erik Roche, précisant ne pas avoir constaté en juin de diminution de ses ventes suite à cette affaire.
Le patron de Teva a précisé avoir eu "accès au rapport de gendarmerie qui a conduit le parquet à classer sans suite la semaine dernière cette affaire". "Ce rapport conclut que la seule hypothèse probable est que la patiente ait positionné un comprimé de Zopiclone Teva dans un blister (plaquette) de Furosémide Teva. Cette patiente de Saint-Malo, une dame âgée de 76 ans qui vit seule (...) a l'habitude d'ouvrir ses blisters et de repositionner les comprimés en trop qu'elle avait déblistérisés pour son pilulier", a-t-il raconté.
Julien Bonnet
Electricité : les raisons d’une augmentation historique
Le temps de l’électricité bon marché en France – grâce au nucléaire – pourrait bientôt plus n’être qu’un lointain souvenir. Si le gouvernement a dû se résoudre à annoncer, hier, une augmentation historique des tarifs, c’est que les coûts d’EDF n’ont cessé de progresser, ces dernières années. Or selon la législation, ces coûts doivent être couverts par les tarifs réglementés, quelle que soit la justification de leur croissance, par ailleurs dénoncée à hauts cris par les associations de consommateurs.
A la demande du gouvernement, la CRE (Commission de régulation de l’énergie), l’autorité de régulation indépendante chargée du bon fonctionnement des marchés de l’énergie, a conduit un audit approfondi de ces coûts. Publié début juin, son rapport a pointé du doigt deux facteurs de hausse essentiels.
Les coûts de production, d’abord, ont crû de 5,1 % par an entre 2007 et 2012. Un phénomène lié à l’intensification des opérations de maintenance et aux investissements réalisés dans le parc nucléaire. Sur la période, EDF a dû investir dans ses centrales nucléaires historiques, construites dans les années 1970-2000, pour remplacer certains gros composants arrivés en fin de vie, ou encore renforcer la sûreté. Depuis 2011, il a, en outre, fallu faire face aux exigences croissantes des autorités, après la catastrophe de Fukushima. La construction de l’EPR de Flamanville pèse de même sur les charges du groupe.
Le rapport de la CRE souligne aussi la forte hausse des coûts commerciaux, qui a atteint 6,3 % par an sur la période. Soit, bien davantage que prévu par le régulateur. Les coûts de personnel représentent un cinquième de la hausse. Ils sont, notamment, liés à une ancienneté croissante et aux évolutions de la politique de rémunération. La séparation opérationnelle des activités de distribution d’ERDF en 2008, imposée par Bruxelles, a aussi entraîné des frais supplémentaires (nouveaux systèmes d’information, recours accru à la sous-traitance). Le déploiement des certificats d’économie d’énergie, enfin, explique le tiers de la croissance des coûts commerciaux. Créés en 2005, afin de promouvoir l’efficacité énergétique, ceux-ci ont été déployés à compter de 2009, engendrant une forte hausse des dépenses informatiques et de personnel.
Anne Feitz
Le plan Ayrault, les LGV, les compteurs Linky, le Furosémide... la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
Retour ce matin sur le plan d'investissements d'avenir présenté la veille par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. A retrouver également dans cette revue de presse de l'industrie : la LGV Bordeaux-Toulouse confirmée, EDF payera la note de la mise en place des compteurs Linky et l'affaire du Furosémide fruit de "la maladresse d'une personne âgée" selon le patron des laboratoires Teva.
Le Premier ministre a présenté mardi le nouveau programme des investissements d'avenir (PIA). Doté de 12 milliards d'euros, il prendra le relais à partir de 2016 des 35 milliards issus du grand emprunt lancé par Nicolas Sarkozy.
Plus de la moitié de la nouvelle enveloppe financera directement ou indirectement la transition écologique, a assuré le Premier ministre. Mais comme d'après Les Echos, ces annonces "n'ont pas convaincu Delphine Batho, limogée du ministère de l'Ecologie la semaine dernière".
LGV : la ligne Bordeaux-Toulouse confirmée
Parmi les principales annonces du Premier ministre, celle concernant les lignes à grande vitesse (LGV). "Concernant le secteur ferroviaire, le Premier ministre a suivi les recommandations du rapport Duron. Il annonce que l'Etat a décidé de privilégier les "trains du quotidien", plutôt que le TGV", explique France Info.
Le projet de ligne LGV entre Bordeaux et Toulouse est à la une de Sud Ouest. Si Jean-Marc Ayrault "n'a pas dit grand chose" à ce sujet, le quotidien met en avant "deux informations importantes pour les pro LGV : tout d’abord, c’est bel et bien le scénario 2 du rapport de la commission "Mobilité 21 qui est retenu priorisant la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse d’ici 2030 et d’autre part, les études des projets se poursuivront."
Compteurs Linky : EDF paiera l'addition
Autre annonce mise en avant dans les médias ce matin : la généralisation d'ici à 2020 du compteur électrique intelligent Linky, qui va permettre des économies d'énergie. Trois millions d'appareils doivent être installés d'ici 2016 et tout sera payé par EDF, a assuré son PDG Henri Proglio, indique France Info.
Furosémide : "la maladresse d'une personne âgée" pour le président de Teva
Soupçonné d'avoir été remplacé par un somnifère, entraînant la mort de plusieurs personnes, le diurétique Furosémide a été blanchi par la justice. L'affaire a été classée sans suite par le Parquet de Paris fin juin après la fin de l'alerte lancée par l'Agence du médicament.
Mardi soir sur Europe 1, le patron des laboratoires Teva a indiqué qu'il abandonnait toute poursuite judiciaire. Selon ses explications, une erreur "de bonne foi" de la patiente serait la cause de toute cette affaire. "Dans cette affaire, tout le monde est de bonne foi, il n'y a pas de malveillance ni de volonté de nuire, juste la maladresse d'une dame âgée. C'est pourquoi nous ne donnerons pas de suites judiciaires à cette affaire", a assuré Erik Roche, précisant ne pas avoir constaté en juin de diminution de ses ventes suite à cette affaire.
Le patron de Teva a précisé avoir eu "accès au rapport de gendarmerie qui a conduit le parquet à classer sans suite la semaine dernière cette affaire". "Ce rapport conclut que la seule hypothèse probable est que la patiente ait positionné un comprimé de Zopiclone Teva dans un blister (plaquette) de Furosémide Teva. Cette patiente de Saint-Malo, une dame âgée de 76 ans qui vit seule (...) a l'habitude d'ouvrir ses blisters et de repositionner les comprimés en trop qu'elle avait déblistérisés pour son pilulier", a-t-il raconté.
Julien Bonnet
La Matinale de l'Industrie
© D.R.
Les investissements d'avenir, Canon, Mercedes, Apple et Amazon... la Matinale de l'industrie
Le plan dévoilé par Jean-Marc Ayrault sert moins généreusement l’université et la recherche pour privilégier l’industrie et la transition énergétique. Canon envisage de supprimer 453 postes en France d'après les syndicats. Berlin rappelé à l'ordre par Bruxelles qui reproche à Mercedes l'utilisation d'un fluide réfrigérant désormais interdit. Apple et Amazon cessent leurs poursuites sur l'utilisation du terme "app store".
La nouvelle tranche des investissements d’avenir favorise l’industrie plus que l’université
La direction de Canon envisagerait 453 suppressions de postes en France
Apple et Amazon enterrent la hache de guerre sur l'utilisation du terme "app store"
Bruxelles avertit Berlin sur l'utilisation du fluide R134a par Mercedes
La Commission européenne a prévenu l'Allemagne qu'elle était exposée à une procédure tenant au refus de Daimler de retirer un réfrigérant interdit, décision qui a [...]
JUSTICE ?
Affaire Tapie : la justice saisit les biens de l'homme d'affaires
Le Monde.fr
Chargés d'éclaircir les conditions dans lesquelles Bernard Tapie a pu obtenir un arbitrage favorable pour régler son litige avec le Crédit lyonnais, les juges Serge Tournaire et Guillaume Daïeff ont choisi de frapper l'homme d'affaires au portefeuille.
Le 28 juin, ils ont délivré une série d'ordonnances de saisies pénales, après avoir obtenu l'accord du parquet de Paris. Ils postulent, pour justifier leurs actes, que "Bernard Tapie apparaît comme le principal bénéficiaire des sommes versées par le CDR [l'organisme chargé de solder le passif du Crédit lyonnais] au terme d'une escroquerie dont il apparaît comme l'un des organisateurs".Le couple Tapie, Bernard et Dominique, dispose de quinze comptes bancaires, en France, mais aussi à Monaco. L'acteur assure vivre de ses dividendes, à hauteur de 25 000 euros mensuels, et pense avoir payé 2 millions d'euros au titre de l'ISF en 2012. Les juges estiment que, à la suite de l'arbitrage, l'homme d'affaires a reçu au total 278 millions d'euros.
VILLA À SAINT-TROPEZ, HÔTEL PARTICULIER RUE DES SAINT-PÈRES
Les juges ont d'abord fait saisir deux assurances-vie, souscrites par les Tapie en novembre 2008, grâce au montant faramineux du préjudice moral qui leur a été accordé en juillet 2008, soit 45 millions d'euros. Leur valeur de rachat est estimée par les enquêteurs à 20 780 272,66 euros.
Les magistrats ont également saisi les parts sociales détenues par Bernard Tapie dans son hôtel particulier de la rue des Saints-Pères, à Paris, à hauteur de 69 300 000 euros. Ils ont aussi confisqué la villa "la Mandala" achetée par l'homme d'affaires à Saint-Tropez, le 29 septembre 2011, pour un montant de 48 millions d'euros. C'est l'agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC), alertée le 28 juin, qui va procéder aux actes.
Les juges ont également demandé l'avis du parquet pour saisir six comptes bancaires, un contrat d'assurance-vie de 180 millions d'euros détenu par la holding Groupe Bernard Tapie domiciliée à Bruxelles, et même les parts de l'homme d'affaires sur la SA Groupe Hersant Media, les journaux La Provence et Nice-Matin, rachetés par M. Tapie.
Par ailleurs, la brigade financière a adressé aux juges un inventaire complet des biens de la famille Tapie. Grâce à l'arbitrage, Mme Tapie a offert le 20 octobre 2008 à Stéphane Tapie, leur fils, un bien immobilier de 320 m2 à Asnières-sur-Seine, payé 1 335 000 euros. Un autre appartement est acquis à Marseille, le 5 mars 2009, pour 270 000 euros. Puis elle a acheté le 29 octobre 2010 un appartement à Neuilly-sur-Seine, avec sauna et jardin privé de 213 m2 pour 2 650 000 euros. C'est sa fille, Sophie Tapie, qui l'occupe. Deux ans plus tard, le 1er octobre 2012, elle acquiert un hôtel particulier, toujours à Neuilly-sur-Seine, pour 15 200 000 euros.
Bernard Tapie, lui, possède une résidence secondaire à Combs-la-Ville (Seine-et-Marne), la villa de Saint-Tropez, un yacht, le Reborn, payé 40 millions d'euros et amarré à Marseille, 426 tonnes pour 74 mètres de long, qu'il loue 500 000 euros la semaine. Il utilise aussi pour ses déplacements une Range Rover, une Smart, et son avion privé, qu'il a décidé de revendre pour 15 millions d'euros.
Fabrice Lhomme et Gérard Davet
Attentat de Boston: Djokhar Tsarnaev attendu au tribunal
L'audience est prévue à 15H30 (19H30 GMT) au tribunal fédéral de Boston (nord-est des Etats-Unis), devant la juge Marianne Bowler.
Le jeune Américain musulman d'origine tchétchène, arrêté le 19 avril, devrait s'y voir signifier les 30 chefs d'accusation retenus contre lui, dont 17 passibles de la peine de mort ou de la réclusion à perpétuité.
Généralement durant cette comparution, dite d'"arraignment", les inculpés plaident coupable ou non coupable.
Cette audience sera la première pour Djokhar Tsarnaev, 19 ans, depuis que les deux bombes artisanales qu'il est accusé d'avoir fabriquées avec son frère aîné Tamerlan ont explosé près de la ligne d'arrivée du célèbre marathon, créant la panique en centre-ville.
Elles avaient fait trois morts et 264 blessés parmi les milliers de spectateurs massés sur le parcours de ce rassemblement très populaire à Boston.
Tamerlan, 26 ans, a été tué en banlieue de Boston lors d'une confrontation avec la police le 18 avril. Djokhar avait réussi à s'enfuir mais a été arrêté le 19 avril, grièvement blessé, caché dans un bateau entreposé dans un jardin de Watertown, également en banlieue de Boston.
Sur une des parois intérieures du bateau, les enquêteurs ont retrouvé un semblant d'explication à ce double attentat, pour lequel les frères Tsarnaev semblent avoir agi seuls.
"Le gouvernement américain tue nos civils innocents. Je ne peux pas supporter de voir ce mal rester impuni. Nous musulmans sommes un seul corps, vous faites du mal à l'un de nous, vous nous faites du mal à tous". "Mais je n'aime pas tuer des civils innocents", avait écrit le plus jeune des Tsarnaev, selon l'acte d'accusation.
Il est notamment accusé d'"utilisation d'une arme de destruction massive ayant causé la mort", d"attentat dans un lieu public ayant causé la mort", de "possession et utilisation d'une arme à feu en liaison avec un crime violent".
"Tout va bien"
Les trois morts des attentats lui sont imputées, tout comme celle d'un policier, Sean Collier, tué le 18 avril dans sa voiture sur le campus du MIT (Massachusetts Institute of Technology) par les deux frères en cavale qui voulaient lui voler son arme, selon l'acte d'accusation.
Les frères Tsarnaev, qui vivaient depuis dix ans dans la région de Boston, n'avaient apparemment pas de plan précis pour s'enfuir, une fois commis leur double attentat.Ils ont été identifiés grâce à des images de caméras de surveillance les montrant sur les lieux du drame avec des sacs à dos, peu avant les explosions.
Djokhar Tsarnaev est actuellement détenu dans la prison hôpital de Devens, à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Boston. Lors d'une récente conversation avec sa mère Zubeidat Tsarnaeva, qui habite au Daguestan, il semblait en bonne forme. "Tout va bien", lui a-t-il dit selon cette conversation diffusée par la chaîne anglaise Chanel 4, le 4 juin. Il a aussi affirmé, selon sa mère, que des personnes le soutenaient et lui avaient envoyé "des milliers de dollars".
L'arrestation de Djokhar Tsarnaev avait surpris même ses plus proches amis.
Certains --dont les autorités russes-- s'étaient inquiétés ces dernières années de la radicalisation de son frère aîné. Mais Djokhar, naturalisé américain en 2012, semblait être bien intégré.
Il vivait sur le campus de l'université du Massachusetts (U-Mass) à Dartmouth, y fréquentait la salle de sports, était aussi connu pour fumer du cannabis et aimer la bière et la fête.
Snowden a-t-il accepté la proposition d'asile du Venezuela ?
De son côté, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères a confirmé mardi soir que "jusqu'ici, (Snowden) n'avait pas confirmé son intention de demander asile au Venezuela", en réponse à l'offre faite par Caracas de l'accueillir.
"Edward Snowden n'a pas encore officiellement accepté l'asile au Venezuela", a assuré WiliLeaks sur Twitter, rappelant que le président de la Commission des Affaires étrangères de la chambre basse (Douma) du Parlement russe Alexeï Pouchkov avait "supprimé son tweet" dans lequel il avait auparavant écrit que "Comme on pouvait s'y attendre, Snowden a accepté la proposition d'asile politique de (Nicolas) Maduro", le chef de l'Etat vénézuélien.
Le message de M. Pouchkov était resté environ une demi-heure sur le compte de ce responsable parlementaire proche du pouvoir, avant d'être retiré.
"Les Etats concernés feront une annonce si et quand cela sera opportun. Cette annonce sera alors confirmée par nos soins", a ajouté WikiLeaks, le site fondé par Julian Assange et qui a joué un rôle actif dans la fuite du jeune informaticien américain réfugié depuis 17 jours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo.
Interrogé par l'AFP sur la signification du message de M. Pouchkov, et un éventuel départ vers le Venezuela d'Edward Snowden, le porte-parole du président russe Vladimir Poutine, Dmitri Peskov s'est refusé à tout commentaire.
Dans un autre tweet publié ensuite, M. Pouchkov a affirmé n'avoir fait que reprendre une information de la chaîne de télévision publique d'informations Vesti 24.
"Le Venezuela a finalement reçu une réponse de l'ex-agent de la CIA", indiquait mardi soir cette chaîne russe sur son site internet, rappelant que ce pays d'Amérique latine avait reçu une demande officielle d'asile politique.
Recherché pour espionnage par les États-Unis après avoir donné des informations fracassantes sur un programme américain secret de surveillance des communications mondiales, Edward Snowden "devra décider quand il prendra un avion, s'il veut finalement venir ici", avait déclaré lundi le président vénézuélien.
Outre le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua ont proposé ces derniers jours l'asile politique à M. Snowden qui a fait plus de vingt demandes et essuyé de nombreux refus.
"Nous ne répondrons pas à la demande d'asile, il ne lui sera pas octroyé", a ainsi déclaré mardi le ministre brésilien des Affaires étrangères, Antonio Patriota.
De son côté, le président cubain, Raul Castro, avait soutenu dimanche le droit du Venezuela, de la Bolivie et du Nicaragua d'offrir l'asile politique à ceux qui sont "persécutés pour leur idéal ou en raison de leur lutte pour les droits démocratiques".
Ce soutien est important, notamment en l'absence de vol commercial direct à partir de Moscou vers l'un de ces trois pays latino-américains, ce qui l'obligerait théoriquement à faire escale à La Havane.
Contactée par l'AFP, la porte-parole de la compagnie aérienne russe Aeroflot, Irina Danenberg, a dit ne pas savoir si M. Snowden était dans l'avion qui a quitté Moscou mardi en direction de La Havane.
"Je n'en ai pas la moindre idée", a-t-elle dit.
M. Pouchkov avait indiqué précédemment que le Venezuela était "sans doute la dernière chance (pour M. Snowden) d'obtenir l'asile politique".
Celui-ci est resté invisible depuis son arrivée le 23 juin dans l'aéroport moscovite, en provenance de Hong Kong où il s'était rendu après avoir quitté les États-Unis.
La Russie, qui n'a pas d'accord d'extradition avec les États-Unis, avait fait savoir qu'Edward Snowden n'avait pas officiellement franchi sa frontière, c'est-à-dire le contrôle des passeports, et qu'elle n'avait rien à lui reprocher.
De nombreuses incertitudes planent cependant sur la manière dont cet informaticien, qui a vu son passeport annulé par Washington, pourrait quitter l'aéroport de Cheremetievo pour se rendre dans un pays d'accueil sans être intercepté par les Américains.
L'avion du président bolivien Evo Morales avait été contraint de faire une escale à Vienne, à son retour de Moscou où il était en visite la semaine dernière, plusieurs pays européens l'ayant soupçonné de ramener avec lui Edward Snowden.
Cet incident a scandalisé l'Amérique latine et avant tout le président bolivien qui a déclaré samedi qu'"en signe de protestation", son pays était prêt à accorder l'asile politique à Edward Snowden.
Affaire Méric : la dissolution de trois structures d'extrême droite entérinée
Néanmoins, le leader de «Troisième voie», Serge Ayoub, a fait savoir qu'il allait déposer un recours devant le Conseil d'Etat.
Libération
Un mois après la rixe tragique en plein Paris qui a coûté la vie à un jeune militant d’extrême gauche, le Conseil des ministres a ordonné mercredi la dissolution du groupe d’extrême droite Troisième voie et de son service d’ordre, les JNR, une première étape avant d’autres possibles dissolutions de mouvements extrémistes.
Ces dissolutions par décret, qui concernent aussi l’association «Envie de rêver», gestionnaire du «Local», le lieu de ralliement de Troisième voie et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) à Paris, sont la première réponse de l’exécutif à l’émotion suscitée par la mort de Clément Méric, à 18 ans, le 5 juin. Cet étudiant de Sciences-Po, militant à l’Action antifasciste Paris-Banlieue, était décédé lors d’une bagarre dans le quartier Saint-Lazare avec des skinheads d’extrême droite croisés lors d’une vente privée de vêtements. Les cinq mis en examen dans ce dossier, quatre hommes et une femme âgés de 19 à 32 ans, sont sympathisants ou membres de Troisième voie, à l’instar du premier mis en cause, Esteban Morillo, 20 ans.
Troisième voie, dirigé par l’ancien chef des skinheads parisiens Serge Ayoub, alias «Batskin», «est un groupe ouvertement xénophobe, cela a été établi, dont l’idéologie s’appuyait sur une rhétorique haineuse guerrière» et «trouvait son prolongement dans des actes de violence commis par ses membres», a déclaré la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem pour justifier la dissolution. Ce mouvement, fondé en 2010, compterait quelques centaines de sympathisants dans toute la France.
Quant aux JNR, le service d’ordre de Troisième voie, constitué de quelques dizaines de gros bras, il s’agissait selon elle d’une «garde prétorienne», une «organisation qui par sa structuration et son mode de fonctionnement est de fait une milice privée». Le fait de présenter le caractère d’une milice privée ou d’un groupe de combat et la provocation à la haine font partie des critères prévus par l’article L212-1 du code de la sécurité intérieure permettant la dissolution de groupes ou associations.
«Cette décision est politique. On est dans le fait du prince», a-t-il dénoncé. Serge Ayoub affirme depuis le début de l’affaire que Clément Méric et ses amis ont été les premiers agresseurs durant la bagarre du 5 juin. «Il a joué, il a perdu», avait-il affirmé lors d’un entretien à l’AFP quelques jours après le drame. Ayoub avait lui-même annoncé le 25 juin l’auto-dissolution de Troisième voie et des JNR, mais «l’activité de ces regroupements perdurait», selon Najat Vallaud-Belkacem.
Des procédures de dissolution ont également été engagées contre l’Œuvre Française, le plus ancien groupuscule d’extrême droite, fondé en 1968 et longtemps dirigé par Pierre Sidos, et les Jeunesses nationalistes, un groupe activiste proche de l’Oeuvre Française. Ces deux mouvements antisémites affichent leur nostalgie du pétainisme et les Jeunesses nationalistes (JN) ont multiplié ces derniers mois les actions coup de poing, notamment en marge des manifestations contre le mariage homosexuel.
Des dizaines d’organisations ou de groupes politiques ont été dissous ces dernières décennies, à l’extrême droite comme à l’extrême gauche. Si la loi punit les reconstitutions ultérieures, il n’est pas rare que des groupes dissous puissent se reformer sous un nom et une structure différentes par la suite.
«Dissoudre un groupe ne signifie pas dissoudre les individus qui en font partie (...) De fait, si ces individus ont une propension personnelle à la violence, ils l’exerceront dans le cadre d’un autre mouvement. Il y en a pléthore dans l’extrême droite française, qui ne demandent qu’un afflux d’adhérents», prévenait en juin un spécialiste de l’extrême droite, Jean-Yves Camus, dans une interview au Monde.
Ces dissolutions par décret, qui concernent aussi l’association «Envie de rêver», gestionnaire du «Local», le lieu de ralliement de Troisième voie et des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) à Paris, sont la première réponse de l’exécutif à l’émotion suscitée par la mort de Clément Méric, à 18 ans, le 5 juin. Cet étudiant de Sciences-Po, militant à l’Action antifasciste Paris-Banlieue, était décédé lors d’une bagarre dans le quartier Saint-Lazare avec des skinheads d’extrême droite croisés lors d’une vente privée de vêtements. Les cinq mis en examen dans ce dossier, quatre hommes et une femme âgés de 19 à 32 ans, sont sympathisants ou membres de Troisième voie, à l’instar du premier mis en cause, Esteban Morillo, 20 ans.
Troisième voie, dirigé par l’ancien chef des skinheads parisiens Serge Ayoub, alias «Batskin», «est un groupe ouvertement xénophobe, cela a été établi, dont l’idéologie s’appuyait sur une rhétorique haineuse guerrière» et «trouvait son prolongement dans des actes de violence commis par ses membres», a déclaré la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem pour justifier la dissolution. Ce mouvement, fondé en 2010, compterait quelques centaines de sympathisants dans toute la France.
Quant aux JNR, le service d’ordre de Troisième voie, constitué de quelques dizaines de gros bras, il s’agissait selon elle d’une «garde prétorienne», une «organisation qui par sa structuration et son mode de fonctionnement est de fait une milice privée». Le fait de présenter le caractère d’une milice privée ou d’un groupe de combat et la provocation à la haine font partie des critères prévus par l’article L212-1 du code de la sécurité intérieure permettant la dissolution de groupes ou associations.
Des dizaines de groupes déjà dissous
Contacté par l’AFP, Serge Ayoub a affirmé qu’un recours serait déposé devant le Conseil d’Etat pour faire annuler ces dissolutions. Pour lui, contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, «aucun des écrits de Troisième voie n’incite à la haine raciale» et «les JNR ne sont pas une milice privée, c’est un service d’ordre».«Cette décision est politique. On est dans le fait du prince», a-t-il dénoncé. Serge Ayoub affirme depuis le début de l’affaire que Clément Méric et ses amis ont été les premiers agresseurs durant la bagarre du 5 juin. «Il a joué, il a perdu», avait-il affirmé lors d’un entretien à l’AFP quelques jours après le drame. Ayoub avait lui-même annoncé le 25 juin l’auto-dissolution de Troisième voie et des JNR, mais «l’activité de ces regroupements perdurait», selon Najat Vallaud-Belkacem.
Des procédures de dissolution ont également été engagées contre l’Œuvre Française, le plus ancien groupuscule d’extrême droite, fondé en 1968 et longtemps dirigé par Pierre Sidos, et les Jeunesses nationalistes, un groupe activiste proche de l’Oeuvre Française. Ces deux mouvements antisémites affichent leur nostalgie du pétainisme et les Jeunesses nationalistes (JN) ont multiplié ces derniers mois les actions coup de poing, notamment en marge des manifestations contre le mariage homosexuel.
Des dizaines d’organisations ou de groupes politiques ont été dissous ces dernières décennies, à l’extrême droite comme à l’extrême gauche. Si la loi punit les reconstitutions ultérieures, il n’est pas rare que des groupes dissous puissent se reformer sous un nom et une structure différentes par la suite.
«Dissoudre un groupe ne signifie pas dissoudre les individus qui en font partie (...) De fait, si ces individus ont une propension personnelle à la violence, ils l’exerceront dans le cadre d’un autre mouvement. Il y en a pléthore dans l’extrême droite française, qui ne demandent qu’un afflux d’adhérents», prévenait en juin un spécialiste de l’extrême droite, Jean-Yves Camus, dans une interview au Monde.
SOCIAL
Cadres: prévisions d'embauche en berne en 2013
Après une baisse légère en 2012, le nombre de recrutements devrait s'établir à moins de 167.000 pour l'ensemble de l'année 2013.
Les prévisions de recrutement avaient chuté en 2009 en dessous de 150.000.
L'Apec les établit chaque année en confrontant les intentions d'embauches récoltées auprès d'un panel de 11.000 entreprises du secteur privé à divers scénarios économiques.
"Ce chiffre se situe au bas de la fourchette des prévisions recueillies auprès des entreprises fin 2012, mais reste à un niveau que l?on peut qualifier de bon", note néanmoins Jean-Marie Marx, directeur général de l'Apec. "Malgré la conjoncture, les effectifs cadres continueraient néanmoins de progresser", ajoute-t-il.
Dans les cinq ans, l'horizon s'éclaircit. L'association retient un scénario de "reprise économique modérée" pour 2013-2017, fondé sur des prévisions de croissance du PIB de -0,1% en 2013, +0,6% en 2014, et une montée progressive jusqu'à +1,2% en 2017.
A partir de 2014, les prévisions de recrutement redeviendraient positives (+2% en 2014, +7% en 2015, +8% en 2016 et +10% en 2017). En 2017, les embauches atteindraient un pic de 214.000 embauches.
L'Apec publie aussi mercredi son baromètre trimestriel du moral des cadres. Ce sondage, réalisé par internet en mai et juin auprès de 1.100 cadres du privé, met en évidence un "paradoxe" : les cadres "restent majoritairement optimistes pour leur propre avenir" (61%) alors qu'ils sont "plus nombreux qu'il y a un an à juger la situation économique actuelle préoccupante, de même que celle de leur entreprise".
Ainsi, 42% pensent que les recrutements de cadres dans leur entreprise vont diminuer en 2013 par rapport à 2012.
Le groupe d'électronique Canon prévoit un plan de suppression de 453 postes en France, a-t-on appris mardi auprès de la CGT et de la CFDT, la direction de l'entreprise confirmant un "projet en cours" mais estimant qu'au final seuls quelque 250 postes devraient être concernés.
Selon Mohand Chekal, secrétaire du Comité d'entreprise (CE) et représentant CGT, premier syndicat chez Canon, la direction du spécialiste des technologies de l'image a convoqué les représentants du personnel mercredi. Elle entend leur "présenter un projet de restructuration de l?entreprise accompagné d?un plan de licenciement de 453 postes", a-t-il indiqué à l'AFP.
Pierre Arnold, représentant CFDT au CE de l'entreprise qui emploie quelque 2.600 personnes, a confirmé ces chiffres.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Canon a reconnu qu'il y avait "un projet en cours" et confirmé qu'un CE était prévu mercredi.
Toutefois, elle a souligné que les chiffres avancés par les syndicats devaient être "relativisés" car le projet s'accompagnerait aussi de créations de postes. L'impact net au final "serait plutôt autour de 250" postes concernés, a-t-elle insisté, soit "beaucoup moins que le chiffre avancé" côté syndical.
Sur les motifs du plan, la direction de l'entreprise invoque la "sauvegarde de la compétitivité" pour que "l'entreprise reste pérenne dans un contexte économique difficile".
Pour M. Chekal, ces annonces pourraient plutôt viser à chasser "les doublons" alors que le groupe a intégré le 1er juin le personnel du néerlandais Océ qu'il avait racheté. Cela représente quelque 550 personnes, soit pratiquement le nombre de postes voués à la suppression, relève le syndicaliste.
En 2010, le groupe japonais avait mené une offre publique d'achat sur la firme néerlandaise Océ, conceptrice de solutions industrielles d'impression.
Selon la porte-parole de la direction, Canon compte environ 2.600 collaborateurs dans l'Hexagone en incluant les effectifs de Canon France, ceux de l'ex-Océ France et ceux de la filiale Canon France business services (ex Océ business services).
Dans le monde, le groupe japonais, qui vend des appareils photo, des imprimantes ou encore des composants pour l'industrie, emploie plus de 190.000 personnes.
En avril, il avait relevé ses prévisions 2013 grâce à une forte dépréciation du yen.
Le groupe, créé en 1937 et de notoriété mondiale, avait dit s'attendre à un bénéfice net de 290 milliards de yens (2,32 milliards d'euros au taux de change retenu par ses soins), un profit net qui, s'il est atteint, serait supérieur de 29,1% à celui de 2012.
Pierre Arnold, représentant CFDT au CE de l'entreprise qui emploie quelque 2.600 personnes, a confirmé ces chiffres.
Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Canon a reconnu qu'il y avait "un projet en cours" et confirmé qu'un CE était prévu mercredi.
Toutefois, elle a souligné que les chiffres avancés par les syndicats devaient être "relativisés" car le projet s'accompagnerait aussi de créations de postes. L'impact net au final "serait plutôt autour de 250" postes concernés, a-t-elle insisté, soit "beaucoup moins que le chiffre avancé" côté syndical.
Sur les motifs du plan, la direction de l'entreprise invoque la "sauvegarde de la compétitivité" pour que "l'entreprise reste pérenne dans un contexte économique difficile".
Pour M. Chekal, ces annonces pourraient plutôt viser à chasser "les doublons" alors que le groupe a intégré le 1er juin le personnel du néerlandais Océ qu'il avait racheté. Cela représente quelque 550 personnes, soit pratiquement le nombre de postes voués à la suppression, relève le syndicaliste.
En 2010, le groupe japonais avait mené une offre publique d'achat sur la firme néerlandaise Océ, conceptrice de solutions industrielles d'impression.
Selon la porte-parole de la direction, Canon compte environ 2.600 collaborateurs dans l'Hexagone en incluant les effectifs de Canon France, ceux de l'ex-Océ France et ceux de la filiale Canon France business services (ex Océ business services).
Dans le monde, le groupe japonais, qui vend des appareils photo, des imprimantes ou encore des composants pour l'industrie, emploie plus de 190.000 personnes.
En avril, il avait relevé ses prévisions 2013 grâce à une forte dépréciation du yen.
Le groupe, créé en 1937 et de notoriété mondiale, avait dit s'attendre à un bénéfice net de 290 milliards de yens (2,32 milliards d'euros au taux de change retenu par ses soins), un profit net qui, s'il est atteint, serait supérieur de 29,1% à celui de 2012.
Pôle emploi : près de 812 millions d'euros versés par erreur à des chômeurs en 2012
Le chiffre est dévoilé dans un rapport du médiateur de Pôle emploi, discuté mercredi en conseil d'administration. Cette somme représente les "indus", soit les indemnisations mensuelles versées par erreur, et réclamées ensuite aux chômeurs. Pour limiter les cas, Jean-Louis Walter propose donc une refonte des règles de Pôle emploi.
Rien de plus désagréable, et angoissant, pour un chômeur que de recevoir un avis de Pôle emploi, lui réclamant une somme considérée comme indue. Et ce genre de mésaventure s'est multiplié l'année dernière.
En 2012, selon le rapport publié par Jean-Louis Walter, le médiateur de Pôle emploi, 811,67 millions d'euros ont été trop-perçus par les chômeurs indemnisés. En faisant la moyenne des quelque 1,6 millions de dossiers, cela représente environ 600 euros par personne.
Ces sommes versées par erreur sont la plupart du temps dues à des périodes de travail non déclarées, ou trop tard, sans justificatif, mais aussi à des erreurs de calcul de la part des agents de Pôle emploi. Le calcul des droits à indemnisation lorsqu'on exerce une activité réduite (moins de 110 heures d'activité mensuelles, ou moins de 70 % de son salaire antérieur) pose notamment un gros problème. "Plus les gens sont dans ce type d'activité, plus ça génère des indus" explique Jean-Louis Walter.
Des règles à revoir
Ces "indus" ont représenté l'année dernière 2,5 % des 33 milliards d'euros d'allocations versées au total. En tout, 524 millions d'euros, soit 65 % de la somme totale, ont été récupérés.
Dans cette somme, il y a certes une part de fraude. Mais les erreurs viennent le plus souvent de simples omissions, incompréhensions notamment sur les documents à fournir en temps et en heure. Mais, outre les règles d'indemnisation, le médiateur de Pôle emploi préconise également de revoir et adapter le système informatique. Beaucoup de chômeurs se plaignent de la déshumanisation de l'organisme ; de leur côté, les conseillers ne peuvent pas forcément connaître les spécificités de chaque situation, et pourraient être mieux formés.
SOCIETE
Erreurs médicales : les logiciels en accusation
Une patiente est décédée à Versailles (Yvelines) à la suite d’un bug informatique. Selon un rapport, ces dysfonctionnements sont fréquents.
MARC PAYET ET SÉBASTIEN RAMNOUX
Extrait du rapport de la commission régionale de conciliation et d’indemnisation (CRCI) des accidents médicaux d’Ile-de-France, en date du 4 mars 2013, à la suite du décès de Lydia Cohen.
Le monde des blouses blanches est confronté à une épidémie de bugs informatiques qui provoquent des sueurs froides dans les salles de réanimation. Voire des vrais drames, comme à l’hôpital de Versailles (Yvelines). En novembre 2011, une patiente décède à la suite d’une allergie médicamenteuse. Or on sait désormais, grâce au rapport de la commission régionale de conciliation et d’indemnisation en date du 4 mars 2013, que ce décès est dû à une défaillance informatique. Ce document, que nous avons pu consulter, est encore plus inquiétant : il estime que la menace de défaillance est réelle dans de nombreux hôpitaux avec des conséquences potentiellement gravissimes pour les patients. Les experts écrivent noir sur blanc que « ces systèmes, en place dans de nombreux établissements, n’assurent pas une sécurité fine, en particulier dans le domaine des éventuelles allergies ».
Leur certification sera effective… en 2015 Ce constat alarmant a poussé Alain-Michel Ceretti, fondateur de l’association de patients le Lien, à réclamer d’urgence à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, de « retirer le plus vite possible les logiciels qui dysfonctionnent ». Contacté hier, le ministère a renvoyé la balle vers les agences de l’Etat.
« Nous avons reçu plusieurs dizaines de signalements de dysfonctionnements sur ces logiciels depuis 2012 », reconnaît l’Agence nationale de sécurité du médicament. Certains font froid dans le dos. Ainsi, le fabricant du logiciel Chimio — destiné à prendre en charge les cancers — envoie un message pour signaler « qu’il a détecté un problème sur une version de Chimio 3.1 dans le report des réductions des doses d’une cure sur la cure suivante », et qu’il demande à ses clients « de le remplacer par la version suivante ».
Au départ pourtant, l’idée de substituer les vieux dossiers papier était excellente. Un arrêté du ministère de la Santé d’avril 2011 préconisait sa généralisation. Cela faisait suite au drame du petit Ilyès, un enfant décédé à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Paris, XIVe), en raison d’une erreur de prescription médicamenteuse de l’infirmière. La désorganisation du service avait été pointée du doigt. « Faire confiance aux logiciels ne remplacera jamais les médecins », conclut avec bon sens le docteur Yves Rebuffat, anesthésiste, et vice-président du syndicat SNPHAR-E. La solution passe par une certification de ces centaines de logiciels. Elle sera effective… en 2015.
Le Parisien
Leur certification sera effective… en 2015 Ce constat alarmant a poussé Alain-Michel Ceretti, fondateur de l’association de patients le Lien, à réclamer d’urgence à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, de « retirer le plus vite possible les logiciels qui dysfonctionnent ». Contacté hier, le ministère a renvoyé la balle vers les agences de l’Etat.
« Nous avons reçu plusieurs dizaines de signalements de dysfonctionnements sur ces logiciels depuis 2012 », reconnaît l’Agence nationale de sécurité du médicament. Certains font froid dans le dos. Ainsi, le fabricant du logiciel Chimio — destiné à prendre en charge les cancers — envoie un message pour signaler « qu’il a détecté un problème sur une version de Chimio 3.1 dans le report des réductions des doses d’une cure sur la cure suivante », et qu’il demande à ses clients « de le remplacer par la version suivante ».
Au départ pourtant, l’idée de substituer les vieux dossiers papier était excellente. Un arrêté du ministère de la Santé d’avril 2011 préconisait sa généralisation. Cela faisait suite au drame du petit Ilyès, un enfant décédé à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Paris, XIVe), en raison d’une erreur de prescription médicamenteuse de l’infirmière. La désorganisation du service avait été pointée du doigt. « Faire confiance aux logiciels ne remplacera jamais les médecins », conclut avec bon sens le docteur Yves Rebuffat, anesthésiste, et vice-président du syndicat SNPHAR-E. La solution passe par une certification de ces centaines de logiciels. Elle sera effective… en 2015.
Le Parisien
Les produits dérivés Hitler font "Führer" en Thaïlande
Un restaurateur de Bangkok a ouvert un fast-food sur le modèle de KFC. Son nom? Hitler. Il surfe sur une mode bien particulière: le "Nazi-chic". Sous les yeux effarés des touristes européens, le nazisme devient banckable en Thaïlande.
Le mois dernier, un restaurateur thaïlandais a repris en partie la devanture mondialement connue du restaurant KFC pour orner son établissement. Une ressemblance qui ne passe pas inaperçue, d'autant que le restaurant propose, lui aussi, des plats à base de poulet. La marque américaine assure qu'il y aura des suites judiciaires, mais pas simplement pour cause de plagiat: le restaurant "Hitler" a remplacé la tête du "Colonel Sanders" par le visage du dictateur nazi. Une mode de plus en plus répandue en Thaïlande, où l'on propose des produits divers et variés à son effigie.
Pourtant, le restaurateur se défend de toute provocation et invoque un argument commercial. A la question de savoir pourquoi le fast-food porte justement le nom du Führer, un des employés aurait haussé les épaules et répondu:
Le professeur Meng Zhenhua, professeur associé à l’institut Glazer d’études juives de l’université de Nanjing en Chine explique: "[les chinois] ignorent les crimes commis par les nazis. En fait, [ils] ne sont pas très familiers de ce qui est arrivé aux juifs pendant la deuxième guerre mondiale. L’Europe c’est trop loin." Pour Harry Soicher, professeur d'origine roumaine à l'université de Bangkok:
repéré sur le Süddeutsche Zeitung
Hitler, ça fait du buzz
C'est un touriste britannique qui a révélé l'affaire en postant une photographie de la devanture du fast-food sur son compte tweeter, accompagnée de la légende: "très bizarre cet Hitler Fried Chicken en Thaïlande. Je suis très sérieux". Interrogé par le quotidien britannique Daily mail, Alan Robertson, un expatrié habitant depuis des années à Bangkok, assure avoir testé le restaurant. Il déclare y "avoir mangé un poulet assez bon". Ne se prononçant pas sur la saveur des produits mais sur l'image renvoyée, KFC trouve, au contraire, l'affaire de "très mauvais goût".Pourtant, le restaurateur se défend de toute provocation et invoque un argument commercial. A la question de savoir pourquoi le fast-food porte justement le nom du Führer, un des employés aurait haussé les épaules et répondu:
Les propriétaires ont trouvé que ça donnait une bonne image."Face au tollé que soulève l'affaire, le visage d'Hitler est effectivement une manière efficace de se faire connaître du grand public.
La Shoah, connais pas !
Ce fait divers surprenant est loin d'être isolé dans le pays. Depuis quelques années le "Nazi-chic" est la tendance mode qui séduit les jeunes asiatiques de Chine, de Taïlande et du Japon. A Bangkok, on trouve désormais nombre de boutiques où l'on peut acheter des produits estampillés à l'effigie d'Hitler. Les tee-shirts sur lesquels les Teletubbies ou Ronald McDonald portent une petite moustache noire se vendent comme des petits pains, à l'instar des personnages de manga.Le professeur Meng Zhenhua, professeur associé à l’institut Glazer d’études juives de l’université de Nanjing en Chine explique: "[les chinois] ignorent les crimes commis par les nazis. En fait, [ils] ne sont pas très familiers de ce qui est arrivé aux juifs pendant la deuxième guerre mondiale. L’Europe c’est trop loin." Pour Harry Soicher, professeur d'origine roumaine à l'université de Bangkok:
Il y a un manque d'exposition à l'histoire mais ils ne pensent pas à mal".Or, l'Europe est pourtant plus proche qu'il n'y parait. Le vendeur de produits inspirés du nazisme explique à CNN: "Ce n'est pas que j'aime Hitler, mais il a un physique amusant et les tee-shirts se vendent très bien auprès des jeunes". Il reconnait pourtant: "beaucoup d'étrangers sont bouleversés et entrent dans la boutique pour se plaindre.". Pour l'ambassadeur d'Israël Itzhak Shoham, cette nouvelle mode est un fait grave à ne pas minimiser. Au delà de susciter l'émotion des européens, cela "blesse chaque Juif dans son être".
repéré sur le Süddeutsche Zeitung
DIVERS
Fukushima : l'eau contaminée pourrait s'écouler dans la mer
L'exploitant de la centrale nucléaire japonaise a constaté une nouvelle hausse du taux de césium radioactif, ce qui induit de «forts soupçons» de contamination de l'eau de mer.
Libération
L’autorité de sûreté nucléaire japonaise a indiqué mercredi qu’elle craignait que de l’eau contaminée souterraine de la centrale accidentée de Fukushima ne s’écoule dans la mer. «Il existe de forts soupçons que l’eau hautement radioactive accumulée dans le sol ne se répande dans la mer», ont conclu les membres de l’autorité lors d’une réunion diffusée sur l’internet.
«Je souhaite que tout en faisant la lumière sur l’origine de cette contamination, soient prises les mesures appropriées. Il est également nécessaire d’évaluer l’impact sur les espèces halieutiques et les fonds marins», a déclaré le directeur de l’autorité, Shunichi Tanaka, tout en demandant que soit mesuré l’impact de davantage d’éléments radioactifs (pas seulement le césium). «C’est prioritaire, même si ce n’est pas facile», a-t-il insisté, en reconnaissant que «malheureusement, cette situation risque de durer encore un peu».
La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), qui gère le complexe atomique, a annoncé mercredi avoir constaté une nouvelle augmentation du niveau de césium radioactif dans un puits de prélèvement situé entre les réacteurs et la mer. Elle avait déjà fait état mardi d’une multiplication par 90 de ce niveau en trois jours, mais la situation s’est encore aggravée depuis.
Selon les prélèvements effectués le 9 juillet, l’eau souterraine en un point situé à environ 25 mètres de la mer contenait 11 000 becquerels de césium 134 par litre (contre 9 000 la veille) et 22 000 becquerels de césium 137 (contre 18 000).
«Nous ne sommes pas pour le moment en mesure de dire si l’eau contaminée s’écoule ou non dans la mer», a déclaré Tepco. La compagnie ne connaît en outre pas les raisons de ces hausses phénoménales. Tepco promet toutefois de renforcer les contrôles et de prendre des dispositions pour empêcher de contaminer davantage l’océan Pacifique voisin.
Le 5 juillet, Tepco avait déjà découvert au même endroit un niveau très important d’autres éléments radioactifs, en l’occurrence une quantité de strontium 90 et autres éléments produisant des rayons bêta, de 900 000 becquerels/litre. Le 9 juillet, le niveau de ces substances était identique, 900.000 becquerels/litre, soit plusieurs milliers de fois le plafond admis pour l’eau de mer.
Tepco avait expliqué que le point de prélèvement se situe là où passe un tuyau et où s’étaient déversées de grandes quantités d’eau contaminée le mois suivant la catastrophe atomique, soit en avril 2011. Cela n’explique toutefois pas l’augmentation soudaine des quantités de césium.
La centrale Fukushima Daiichi a été ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l’archipel. Du combustible a fondu dans trois des six réacteurs du site, d’où la présence de nombreux éléments radioactifs alentour.
Le Boeing 777 d'Asiana Airlines qui s'est écrasé samedi à San Francisco était tellement incliné vers l'arrière que l'un des pilotes ne pouvait pas voir la piste d'atterrissage, ont annoncé mardi 9 juillet les autorités américaines après avoir interrogé une partie de l'équipage. Le crash du vol 214 d'Asiana Airlines, qui a fait deux morts et 182 blessés, est survenu après que la queue de l'appareil eut heurté une digue qui séparait la piste d'atterrissage des plans d'eau alentour, sur la baie de San Francisco.
«Je souhaite que tout en faisant la lumière sur l’origine de cette contamination, soient prises les mesures appropriées. Il est également nécessaire d’évaluer l’impact sur les espèces halieutiques et les fonds marins», a déclaré le directeur de l’autorité, Shunichi Tanaka, tout en demandant que soit mesuré l’impact de davantage d’éléments radioactifs (pas seulement le césium). «C’est prioritaire, même si ce n’est pas facile», a-t-il insisté, en reconnaissant que «malheureusement, cette situation risque de durer encore un peu».
La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), qui gère le complexe atomique, a annoncé mercredi avoir constaté une nouvelle augmentation du niveau de césium radioactif dans un puits de prélèvement situé entre les réacteurs et la mer. Elle avait déjà fait état mardi d’une multiplication par 90 de ce niveau en trois jours, mais la situation s’est encore aggravée depuis.
Selon les prélèvements effectués le 9 juillet, l’eau souterraine en un point situé à environ 25 mètres de la mer contenait 11 000 becquerels de césium 134 par litre (contre 9 000 la veille) et 22 000 becquerels de césium 137 (contre 18 000).
«Nous ne sommes pas pour le moment en mesure de dire si l’eau contaminée s’écoule ou non dans la mer», a déclaré Tepco. La compagnie ne connaît en outre pas les raisons de ces hausses phénoménales. Tepco promet toutefois de renforcer les contrôles et de prendre des dispositions pour empêcher de contaminer davantage l’océan Pacifique voisin.
Le 5 juillet, Tepco avait déjà découvert au même endroit un niveau très important d’autres éléments radioactifs, en l’occurrence une quantité de strontium 90 et autres éléments produisant des rayons bêta, de 900 000 becquerels/litre. Le 9 juillet, le niveau de ces substances était identique, 900.000 becquerels/litre, soit plusieurs milliers de fois le plafond admis pour l’eau de mer.
Tepco avait expliqué que le point de prélèvement se situe là où passe un tuyau et où s’étaient déversées de grandes quantités d’eau contaminée le mois suivant la catastrophe atomique, soit en avril 2011. Cela n’explique toutefois pas l’augmentation soudaine des quantités de césium.
La centrale Fukushima Daiichi a été ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l’archipel. Du combustible a fondu dans trois des six réacteurs du site, d’où la présence de nombreux éléments radioactifs alentour.
Paris. Le célèbre Hôtel Lambert ravagé par un incendie
L’hôtel Lambert, œuvre de l’architecte Louis Le Vau, à la pointe de l’île Saint-Louis à Paris a été ravagé par un incendie dans la nuit de mardi à mercredi.
140 pompiers sur place
Cet « important incendie », qui n’a fait aucune victime, a pris au milieu de la nuit dans la toiture de l’hôtel particulier. « Le feu s’est propagé assez vite puisque le bâtiment est vide et en pleine rénovation et l’intervention est compliquée puisque l’on a une fragilisation de la structure », a expliqué le lieutenant-colonel Pascal Le Testu, ajoutant qu’à 5h l’intervention était encore en cours avec 140 pompiers sur place.
Un pompier blessé légèrement
« Le feu s’est propagé assez vite puisque le bâtiment est vide et en pleine rénovation et l’intervention est compliquée puisque l’on a une fragilisation de la structure », a précisé le lieutenant-colonel.
Une dizaine de voisins ont été évacués, ont indiqué les pompiers tandis qu’un sapeur-pompier a été blessé légèrement.
« C’est une catastrophe »
« C’est impressionnant car pendant plusieurs heures, on a vu un gros halo lumineux rouge au-dessus de l’Ile Saint-Louis. Les pompiers sont là depuis des heures et le feu n’est toujours pas éteint », a témoigné Sophie Pons, qui habite juste derrière l’Hôtel Lambert.
« C’est vraiment une catastrophe car nous nous sommes battus pour que les fresques de la galerie Hercule soient conservées dans le projet de rénovation et là tout est parti en fumée ou bien noyé sous les eaux », s’est-elle désolée, sur le trottoir comme plusieurs autres voisins.
Un rachat polémique
Acheté en 2007 par le frère de l’émir du Qatar, l’hôtel Lambert était actuellement en restauration. L’acquisition de cet hôtel particulier du XVIIe siècle avait déclenché une polémique et une bataille judiciaire s’était engagée avant un accord préparé sous la médiation du ministère de la Culture et de la mairie de Paris.
L’ascenseur à voitures que voulait installer à l’Hôtel Lambert à Paris le nouveau propriétaire a notamment marqué les esprits.
L’ayant rachetée pour 60 millions d’euros, les Qataris voulaient faire de cette ancienne propriété des Rothschild, conçue par l’architecte de Versailles, une résidence de grand luxe. Les travaux n’avaient pu commencer qu’au début de l’année 2010.
Paris. Fin de l’incendie qui a ravagé l’Hôtel Lambert
L’important incendie qui a ravagé dans la nuit de mardi à mercredi, à Paris, l’Hôtel Lambert, œuvre de l’architecte Louis Le Vau datant du XVIIe siècle et l’un des joyaux architecturaux de la capitale, a été circonscrit mercredi matin après 7 h 30.
Cet « important incendie », qui n’a fait aucune victime, s’est déclaré au milieu de la nuit dans la toiture de l’hôtel particulier, vide puisqu’en pleine restauration, situé en plein cœur de Paris (IVe arrondissement).
Plusieurs heures de lutte
Arrivés sur place vers 1 h 30, les pompiers sont parvenus à circonscrire l’incendie aux alentours de 7 h 30 après plusieurs heures de lutte contre les flammes qui ont longtemps menacé de se propager aux bâtiments adjacents.
« Le feu s’est propagé assez vite puisque le bâtiment est vide et en pleine rénovation et l’intervention était très compliquée avec une structure très fragilisée », a expliqué le lieutenant-colonel Pascal Le Testu.
Le bilan des dégâts
« Il faut maintenant faire le bilan de l’état des bâtiments qui ont été sérieusement touchés et aussi l’état des œuvres d’arts qui se trouvent à l’intérieur et qui ont pu être touchées par les flammes, les fumées mais aussi l’eau, même si nous avons tenté de les préserver au maximum », a-t-il ajouté.
Une dizaine de voisins ont été évacués.
Crash à San Francisco : l'avion était si incliné qu'un pilote ne voyait pas la piste
Le Monde.fr avec AFP
Le Boeing 777 d'Asiana Airlines qui s'est écrasé samedi à San Francisco était tellement incliné vers l'arrière que l'un des pilotes ne pouvait pas voir la piste d'atterrissage, ont annoncé mardi 9 juillet les autorités américaines après avoir interrogé une partie de l'équipage. Le crash du vol 214 d'Asiana Airlines, qui a fait deux morts et 182 blessés, est survenu après que la queue de l'appareil eut heurté une digue qui séparait la piste d'atterrissage des plans d'eau alentour, sur la baie de San Francisco.
L'agence américaine de sécurité des transports (NTSB), chargée de déterminer les causes du crash, a déjà établi que l'avion s'était approché à une vitesse nettement inférieure à la normale, et qu'il volait trop bas. Sa présidente, Deborah Hersman, a déclaré mardi lors d'une conférence de presse que deux pilotes avaient été interrogés lundi et les deux autres mardi. Le pilote qui était aux manettes pour l'atterrissage a confirmé que le vol de samedi était "sa première expérience opérationnelle sur un 777". Son superviseur a pour sa part confirmé que ce vol "était son premier comme pilote instructeur". Le troisième pilote présent dans le cockpit au moment du crash a pour sa part expliqué "qu'il ne pouvait pas voir la piste depuis son siège", situé à l'arrière du cockpit. "L'appareil était cabré et il n'a pas pu voir la piste", a précisé Mme Hersman. Le quatrième pilote, dont la présence n'était pas requise dans le cockpit, selon Mme Hersman, était assis en cabine.
"BEAUCOUP DE CHOSES QUE NOUS IGNORONS"
Depuis Séoul, la compagnie sud-coréenne n'a eu de cesse de rappeler qu'elle suivait scrupuleusement la réglementation internationale en matière de sécurité et que ces pilotes étaient très expérimentés. Mme Hersman elle-même avait mis en garde lundi contre tout conclusion hâtive, affirmant qu'il était "vraiment trop tôt pour conclure à une erreur de pilotage car il y a encore beaucoup de choses que nous ignorons".
Elle a indiqué mardi que les pilotes n'avaient pas encore subi d'analyses toxicologiques. Des trois présents dans le cockpit, un seul a été hospitalisé pour une côte fêlée. Les deux autres sont sortis du crash indemnes. Elle a également précisé que deux membres du personnel naviguant étaient tombés de l'appareil quand la queue s'était détachée après l'impact, et qu'ils souffraient de blessures graves. Sur les 182 blessés, au moins cinq étaient encore dans un état critique mardi, selon le San Francisco General Hospital.
Japon: la pègre a sa publication interne... avec édito du «boss»
Imaginez le «Mafia weekly», ou bien le «Cosa Nostra Giornale», eh bien les membres de la pègre japonaise, les yakuza, ont leur propre publication, avec même une rubrique poésie!
Des Yakuza exposent leurs tatouages et leurs traditions lors d'un festival à Tokyo/Photo CC
Selon plusieurs journaux japonais, le premier numéro de cette nouvelle publication baptisée «Yamaguchi-gumi Shinpo», autrement dit «la gazette du clan Yamaguchi», l’un des plus puissants et importants du Japon, est sorti récemment. Difficile de savoir précisément quand car, on s’en doute, il n’y a pas eu de campagne de pub.
On ne le trouve évidemment pas en kiosque, pas question non plus de s’abonner, mais les près de 28.000 membres ont reçu ce n°1 de 8 pages avec en prime un éditorial du «patron» du clan, Kenichi Shinoda, pour regonfler le moral de ses troupes.
Selon le quotidien Sankei Shimbun, qui a pu se procurer «la gazette du clan Yamaguchi», Kenichi Shinoda rappelle dans sa tribune aux jeunes générations yakuza les valeurs et la discipline qui ont fait la force de la pègre japonaise pendant des décennies.
Tel un chef d’entreprise en période de crise, le boss rappelle que les temps sont durs et que la mafia japonaise ne doit pas se reposer sur ses lauriers ni sur sa «marque» si elle veut développer ses affaires et faire du bénéfice, ajoute de son côté le Mainichi Shimbun.
Comme la mafia italienne ou les triades chinoises, les yakuza sont actifs dans un large éventail d’activités lucratives allant du jeu au trafic de drogue et à la prostitution, en passant par l’usure et le racket. Ils disposent aussi d’intérêts dans la finance et l’immobilier.
«Ils sont probablement conscients que c’est aujourd’hui plus difficile de faire leurs affaires avec de nouvelles dispositions plus dures, qui par exemple les empêchent d’ouvrir des comptes en banque ou de signer des contrats immobiliers», raconte un policier cité par le Mainichi Shimbun.
Le nombre de yakuza a baissé ces dernières années, d’environ 7.000 par an, mais la pègre compte tout de même encore plus de 63.000 personnes sur l’archipel, selon des chiffres de la police nationale.
Le clan Yamaguchi a par exemple perdu 3.300 membres en 2012, bien qu’il représente encore plus de 40% du crime organisé au Japon, selon la même source. Selon les médias japonais, le deuxième numéro devrait sortir «d’ici quelques mois».
Rappeler les valeurs des yakuza
On ne le trouve évidemment pas en kiosque, pas question non plus de s’abonner, mais les près de 28.000 membres ont reçu ce n°1 de 8 pages avec en prime un éditorial du «patron» du clan, Kenichi Shinoda, pour regonfler le moral de ses troupes.
Selon le quotidien Sankei Shimbun, qui a pu se procurer «la gazette du clan Yamaguchi», Kenichi Shinoda rappelle dans sa tribune aux jeunes générations yakuza les valeurs et la discipline qui ont fait la force de la pègre japonaise pendant des décennies.
Tel un chef d’entreprise en période de crise, le boss rappelle que les temps sont durs et que la mafia japonaise ne doit pas se reposer sur ses lauriers ni sur sa «marque» si elle veut développer ses affaires et faire du bénéfice, ajoute de son côté le Mainichi Shimbun.
Rubrique "people" sur les chefs du clan
Mais la publication, dont la périodicité n’est pas précisée, contient également des sections plus légères: une page jeux avec des problèmes de Go ou de Shogi, une chronique poésie avec des haiku (poèmes japonais traditionnels), et une indispensable rubrique «people» dans laquelle les lecteurs ont par exemple pu avoir tous les détails sur les dernières parties de pêche des «gros bonnets» du clan.Comme la mafia italienne ou les triades chinoises, les yakuza sont actifs dans un large éventail d’activités lucratives allant du jeu au trafic de drogue et à la prostitution, en passant par l’usure et le racket. Ils disposent aussi d’intérêts dans la finance et l’immobilier.
Une organisation en déclin
Les organisations yakuza ne sont pas officiellement illégales et leurs activités ont longtemps été tolérées par les autorités, mais l’arsenal législatif antimafia s’est renforcé ces dernières années et les syndicats du crime sont davantage inquiétés par la police.«Ils sont probablement conscients que c’est aujourd’hui plus difficile de faire leurs affaires avec de nouvelles dispositions plus dures, qui par exemple les empêchent d’ouvrir des comptes en banque ou de signer des contrats immobiliers», raconte un policier cité par le Mainichi Shimbun.
Le nombre de yakuza a baissé ces dernières années, d’environ 7.000 par an, mais la pègre compte tout de même encore plus de 63.000 personnes sur l’archipel, selon des chiffres de la police nationale.
Le clan Yamaguchi a par exemple perdu 3.300 membres en 2012, bien qu’il représente encore plus de 40% du crime organisé au Japon, selon la même source. Selon les médias japonais, le deuxième numéro devrait sortir «d’ici quelques mois».
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