POLITIQUE
Des parlementaires et des ministres assiégés par des manifestants en Bulgarie
Le Monde.fr avec AFP
Une trentaine de députés, trois ministres et des journalistes étaient assiégés mardi soir dans le Parlement bulgare par des manifestants qui protestent depuis quarante jours contre le gouvernement et "l'oligarchie" qui dirige, selon eux, le pays. D'après le ministre de l'intérieur, la police n'a pas eu recours à la force, même si des pierres et d'autres objets ont volé. Neuf personnes dont deux agents ont été blessés.
La police a essayé dans la soirée d'évacuer les personnes bloquées avec un autobus, mais le véhicule a été pris d'assaut et des vitres brisées. Les protestataires, qui scandaient "Mafia" et "Démission", ont commencé à ériger des barricades improvisées dans les rues alentour afin d'empêcher une nouvelle tentative d'évacuation.
Les ministres de l'économie, des finances et du travail et des affaires sociales se trouvaient dans le bâtiment où siègent trois commissions au sujet d'une actualisation du budget. L'immeuble était cerné par les manifestants, selon les chaînes de télévision BNT et bTV.
"J'appelle les protestataires à s'abstenir de toute action menant à une escalade de la tension et à des violations de l'ordre public", a déclaré le chef de l'Etat, Rossen Plevneliev. Le président du Parlement, le socialiste Mihaïl Mikov, a annoncé que la réunion plénière prévue mercredi matin serait annulée. "Il n'est pas normal que la vie et la santé des députés soient mises en danger", a-t-il souligné.
En février, des immolations par le feu (six morts) et des manifestations contre la pauvreté avaient provoqué la chute du gouvernement conservateur de Boïko Borissov. Le nouveau gouvernement de technocrates issu des élections législatives anticipées du 12 mai, soutenu par les socialistes, est à son tour sous pression. Mardi soir, Boïko Borissov a exigé la démission immédiate du premier ministre, Plamen Orecharski : "C'est la seule façon de calmer les gens", a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse bulgare Focus.
Mairie de New York : Weiner s'accroche malgré de nouvelles photos compromettantes
Le Monde.fr avec AFP
Deux ans après avoir démissionné du Congrès en raison d'un scandale similaire, Anthony Weiner, candidat à la mairie de New York, a reconnu mardi 23 juillet avoir envoyé des messages et photos à caractère pornographique à une femme de 22 ans. Il est apparu l'air contrit, aux côtés de son épouse Huma Abedin, une ancienne collaboratrice d'Hillary Clinton, lors d'une conférence de presse organisée à la hâte.
L'ancien élu de 48 ans utilisait le pseudonyme de "Carlos Danger" dans ses envois licencieux. En 2011, il avait admis avoir tweeté par erreur une photo de son slip bombé en gros plan. Elle était en principe destinée à une étudiante qui le suivait sur le réseau social et qu'il n'avait jamais rencontrée.
Mardi, Huma Abedin a assuré qu'elle se tenait aux côtés de son mari et a prié la presse de laisser le couple résoudre ses problèmes en privé. "Anthony a fait de terribles erreurs avant sa démission du Congrès, mais aussi après", a-t-elle expliqué. "Je l'aime, je lui ai pardonné, je crois en lui et, comme nous l'avons toujours dit, nous passons à autre chose", a-t-elle poursuivi.
De son côté, le candidat, les manches de chemise retroussées, a expliqué que les faits étaient couverts par ses confessions d'il y a deux ans. "J'ai dit que de nouveaux messages et de nouvelles photos feraient surface et c'est ce qui est arrivé aujourd'hui", a-t-il lu. "Les choses que j'ai faites étaient une erreur et elles ont blessé ma femme. Notre mariage a affronté des défis qui sont allés bien au-delà de ma démission du Congrès", a-t-il ajouté.
Selon un sondage publié la semaine dernière, Anthony Weiner est en tête pour l'investiture démocrate dans la course à la mairie de New York.
Relents xénophobes contre les Syriens dans des pays arabes, par @MoussRana
BEYROUTH
Une vague de xénophobie vise les réfugiés syriens dans des pays arabes comme l'Egypte ou le Liban, où ils sont taxés d'ingérence politique ou de concurrence déloyale.
Soupçonnés d'appuyer dans leur pays d'accueil un camp politique contre un autre, d'ôter le pain de la bouche des locaux, ils sont accusés de tous les maux.
En Egypte, des médias les accusent d'avoir participé "par centaines" aux manifestations de soutien au président Mohamed Morsi, destitué par l'armée le 3 juillet après des manifestations massives.
M. Morsi appartient aux Frères musulmans, confrérie dominante au sein de l'opposition syrienne. "Nous devons boycotter les magasins syriens car ils utilisent notre argent pour nous terroriser", lit-on dans un tract relayé sur les réseaux sociaux.
"De nombreux chômeurs syriens ont touché 300 livres (43 dollars) du bureau du Guide des Frères musulmans pour participer aux manifestations" pro-Morsi, prétend le texte.
Le tract va jusqu'à accuser des Syriens d'avoir utilisé des armes fournies par la rébellion combattant le régime de Damas lors des heurts entre pro et anti-Morsi.
A la télévision, le ton est résolument agressif.
"Si vous restez aux côtés des Frères, le peuple détruira vos maisons", a lancé le présentateur Tewfik Okacha, sur la chaîne privée Al-Faraïn. "Le peuple n'est pas prêt d'accepter que des agents ou des espions sapent sa victoire (contre Morsi)".
Sur la très populaire ONTV (privée), le journaliste Youssef el-Husseini a prévenu: "Syrien, si tu te mêles de nos affaires, nos bottes te frapperont en pleine rue". La chaîne et M. Husseini se sont ensuite excusés pour l'émoi suscité.
Une association de journalistes syriens anti-Assad a appelé à ne pas "généraliser et stigmatiser des centaines de milliers de réfugiés syriens en quête de sécurité", mais selon Abou Yasser al-Chami, jeune Syrien en Egypte, "pour les Egyptiens aujourd'hui, Syrien équivaut à Frères musulmans".
Le célèbre satiriste égyptien Bassem Youssef, pourtant virulent critique de M. Morsi, a fustigé le sentiment anti-syrien, accusant "certains libéraux, qui haïssent les Frères musulmans de reproduire le même fascisme et le même racisme".
Dans ce climat, Le Caire a imposé au début du mois un visa aux Syriens, tandis que l'ONU s'est inquiétée d'informations sur des déportations vers leur pays ravagé par la guerre.
Boucs émissaires
----------------
"Dans ce genre de situation, on cherche toujours des boucs émissaires", explique à l'AFP Sari Hanafi, professeur de sociologie à l'Université américaine de Beyrouth (AUB).
"En Egypte, se mêlent l'amalgame et le chauvinisme primaire. Pour expliquer la mobilisation dans (le camp Morsi), on accuse les étrangers".
Au Liban, qui accueillent 600.000 réfugiés, le ressentiment est lié aux problèmes socio-économiques. Un récent sondage montre que 82% des Libanais les accusent de prendre leurs emplois et près de 70% seraient incommodés de partager leur repas avec eux. En outre, 54% estiment que le Liban devrait fermer ses portes aux réfugiés.
Mardi, le gouvernement a décidé de prendre des mesures plus strictes pour l'entrée des Syriens, alors que le Liban était le seul voisin de la Syrie à ne pas adopter de telles restrictions. Pour le ministre de l'Économie, Nicolas Nahas, les Syriens ont le droit de travailler "mais pas dans le commerce et les affaires", arguant une "concurrence déloyale" après le recensement de 377 activités économiques illégales.
Si le conflit syrien a touché de plein fouet l'économie libanaise, de nombreux Syriens ont déposé leur argent dans les banques, loué des appartements et dépensent dans le pays.
Dans des localités, des banderoles ont demandé l'imposition d'un "couvre-feu" aux Syriens après 18H00, suscitant l'indignation sur les réseaux sociaux.
Les remarques se multiplient contre "ces Syriens" qui "violent nos filles", "transmettent des maladies" ou encore "volent les transats à la plage".
Des propos qui contrastent avec l'accueil accordé par de nombreux Libanais aux réfugiés, une générosité louée par des organisations internationales.
Des campagnes ont rejeté ce racisme. "Les Libanais ont connu la guerre sous toutes ses formes", affirme l'Observatoire libanais des droits des ouvriers et employés.
"Nous savons parfaitement que veut dire le mot réfugié. Le peuple syrien nous a accueilli dans le passé, nous devons faire de même".
Une vague de xénophobie vise les réfugiés syriens dans des pays arabes comme l'Egypte ou le Liban, où ils sont taxés d'ingérence politique ou de concurrence déloyale.
Soupçonnés d'appuyer dans leur pays d'accueil un camp politique contre un autre, d'ôter le pain de la bouche des locaux, ils sont accusés de tous les maux.
En Egypte, des médias les accusent d'avoir participé "par centaines" aux manifestations de soutien au président Mohamed Morsi, destitué par l'armée le 3 juillet après des manifestations massives.
M. Morsi appartient aux Frères musulmans, confrérie dominante au sein de l'opposition syrienne. "Nous devons boycotter les magasins syriens car ils utilisent notre argent pour nous terroriser", lit-on dans un tract relayé sur les réseaux sociaux.
"De nombreux chômeurs syriens ont touché 300 livres (43 dollars) du bureau du Guide des Frères musulmans pour participer aux manifestations" pro-Morsi, prétend le texte.
Le tract va jusqu'à accuser des Syriens d'avoir utilisé des armes fournies par la rébellion combattant le régime de Damas lors des heurts entre pro et anti-Morsi.
A la télévision, le ton est résolument agressif.
"Si vous restez aux côtés des Frères, le peuple détruira vos maisons", a lancé le présentateur Tewfik Okacha, sur la chaîne privée Al-Faraïn. "Le peuple n'est pas prêt d'accepter que des agents ou des espions sapent sa victoire (contre Morsi)".
Sur la très populaire ONTV (privée), le journaliste Youssef el-Husseini a prévenu: "Syrien, si tu te mêles de nos affaires, nos bottes te frapperont en pleine rue". La chaîne et M. Husseini se sont ensuite excusés pour l'émoi suscité.
Une association de journalistes syriens anti-Assad a appelé à ne pas "généraliser et stigmatiser des centaines de milliers de réfugiés syriens en quête de sécurité", mais selon Abou Yasser al-Chami, jeune Syrien en Egypte, "pour les Egyptiens aujourd'hui, Syrien équivaut à Frères musulmans".
Le célèbre satiriste égyptien Bassem Youssef, pourtant virulent critique de M. Morsi, a fustigé le sentiment anti-syrien, accusant "certains libéraux, qui haïssent les Frères musulmans de reproduire le même fascisme et le même racisme".
Dans ce climat, Le Caire a imposé au début du mois un visa aux Syriens, tandis que l'ONU s'est inquiétée d'informations sur des déportations vers leur pays ravagé par la guerre.
Boucs émissaires
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"Dans ce genre de situation, on cherche toujours des boucs émissaires", explique à l'AFP Sari Hanafi, professeur de sociologie à l'Université américaine de Beyrouth (AUB).
"En Egypte, se mêlent l'amalgame et le chauvinisme primaire. Pour expliquer la mobilisation dans (le camp Morsi), on accuse les étrangers".
Au Liban, qui accueillent 600.000 réfugiés, le ressentiment est lié aux problèmes socio-économiques. Un récent sondage montre que 82% des Libanais les accusent de prendre leurs emplois et près de 70% seraient incommodés de partager leur repas avec eux. En outre, 54% estiment que le Liban devrait fermer ses portes aux réfugiés.
Mardi, le gouvernement a décidé de prendre des mesures plus strictes pour l'entrée des Syriens, alors que le Liban était le seul voisin de la Syrie à ne pas adopter de telles restrictions. Pour le ministre de l'Économie, Nicolas Nahas, les Syriens ont le droit de travailler "mais pas dans le commerce et les affaires", arguant une "concurrence déloyale" après le recensement de 377 activités économiques illégales.
Si le conflit syrien a touché de plein fouet l'économie libanaise, de nombreux Syriens ont déposé leur argent dans les banques, loué des appartements et dépensent dans le pays.
Dans des localités, des banderoles ont demandé l'imposition d'un "couvre-feu" aux Syriens après 18H00, suscitant l'indignation sur les réseaux sociaux.
Les remarques se multiplient contre "ces Syriens" qui "violent nos filles", "transmettent des maladies" ou encore "volent les transats à la plage".
Des propos qui contrastent avec l'accueil accordé par de nombreux Libanais aux réfugiés, une générosité louée par des organisations internationales.
Des campagnes ont rejeté ce racisme. "Les Libanais ont connu la guerre sous toutes ses formes", affirme l'Observatoire libanais des droits des ouvriers et employés.
"Nous savons parfaitement que veut dire le mot réfugié. Le peuple syrien nous a accueilli dans le passé, nous devons faire de même".
Treize morts en Égypte où l’impasse politique persiste
L’Égypte a connu mardi une nouvelle flambée de violences entre partisans et adversaires du président destitué Mohamed Morsi qui a fait 13 morts en 24 heures.
L’impasse semblait toujours totale, les Frères musulmans, le mouvement de M. Morsi, comptant sur la mobilisation de rue pour faire plier le nouveau pouvoir, qui continuait imperturbablement la mise en place d’institutions transitoires.
« L’Égypte ne sera pas une deuxième Syrie et quiconque pousse dans cette voie est un traître », a affirmé un porte-parole du président par intérim Adly Mansour, Ahmed al-Maslamani, dans une déclaration publiée par l’agence officielle MENA.
Neuf personnes ont été tuées mardi matin près de l’Université du Caire, selon un bilan révisé à la hausse en soirée par Mohamed Soltan, chef adjoint des services d’urgence au ministère de la Santé, dans les médias. Deux d’entre elles au moins ont été tuées par un homme qui a ouvert le feu sur des militants pro-Morsi.
Dans l’après-midi, de nouveaux heurts ont éclaté brièvement dans le même secteur, où une quinzaine de véhicules ont été brûlés.
Les abords de l’Université, proches du centre-ville, sont, avec ceux de la mosquée Rabaa al-Adawiya dans le nord-est du Caire, l’un des deux sites occupés en permanence par les islamistes depuis près de trois semaines.
Dans la soirée, huit policiers ont été blessés, certains grièvement, ainsi qu’un nombre indéterminé de civils, par une attaque à la grenade devant le commissariat central de Dahqaliya, dans le nord, selon des sources de sécurité.
Quatre Egyptiens avaient été tués lundi soir. Plus de 150 personnes ont péri dans des heurts liés aux troubles politiques depuis les manifestations massives réclamant le départ de M. Morsi fin juin.
Au moins une quarantaine d’autres ont été tuées durant cette période dans la région instable du Sinaï, frontalière d’Israël et de la bande de Gaza, principalement lors d’attaques contre l’armée et la police, ou d’opérations militaires contre des radicaux islamistes.
Les partisans de Mohamed Morsi, déposé par l’armée le 3 juillet, réclament son retour, faisant valoir qu’il est le premier président égyptien élu démocratiquement.
Ses adversaires estiment qu’il s’est disqualifié par un exercice du pouvoir au profit de son seul camp et que l’ampleur des manifestations contre lui a traduit sa perte de légitimité.
LE CAIRE (Qahirah) - Le chef de l'armée égyptienne, le général Abdel Fattah al-Sissi, a appelé mercredi la population à manifester pour légitimer une intervention contre la violence et le terrorisme.
J'appelle tous les Egyptiens honnêtes à descendre dans la rue vendredi pour me donner mandat pour en finir avec la violence et le terrorisme, a déclaré le général Sissi lors d'une cérémonie militaire.
« L’Égypte ne sera pas une deuxième Syrie et quiconque pousse dans cette voie est un traître », a affirmé un porte-parole du président par intérim Adly Mansour, Ahmed al-Maslamani, dans une déclaration publiée par l’agence officielle MENA.
Neuf personnes ont été tuées mardi matin près de l’Université du Caire, selon un bilan révisé à la hausse en soirée par Mohamed Soltan, chef adjoint des services d’urgence au ministère de la Santé, dans les médias. Deux d’entre elles au moins ont été tuées par un homme qui a ouvert le feu sur des militants pro-Morsi.
Dans l’après-midi, de nouveaux heurts ont éclaté brièvement dans le même secteur, où une quinzaine de véhicules ont été brûlés.
Les abords de l’Université, proches du centre-ville, sont, avec ceux de la mosquée Rabaa al-Adawiya dans le nord-est du Caire, l’un des deux sites occupés en permanence par les islamistes depuis près de trois semaines.
Dans la soirée, huit policiers ont été blessés, certains grièvement, ainsi qu’un nombre indéterminé de civils, par une attaque à la grenade devant le commissariat central de Dahqaliya, dans le nord, selon des sources de sécurité.
Quatre Egyptiens avaient été tués lundi soir. Plus de 150 personnes ont péri dans des heurts liés aux troubles politiques depuis les manifestations massives réclamant le départ de M. Morsi fin juin.
Au moins une quarantaine d’autres ont été tuées durant cette période dans la région instable du Sinaï, frontalière d’Israël et de la bande de Gaza, principalement lors d’attaques contre l’armée et la police, ou d’opérations militaires contre des radicaux islamistes.
Les partisans de Mohamed Morsi, déposé par l’armée le 3 juillet, réclament son retour, faisant valoir qu’il est le premier président égyptien élu démocratiquement.
Ses adversaires estiment qu’il s’est disqualifié par un exercice du pouvoir au profit de son seul camp et que l’ampleur des manifestations contre lui a traduit sa perte de légitimité.
Egypte: le chef de l'armée appelle à manifester contre le terrorisme
LE CAIRE (Qahirah) - Le chef de l'armée égyptienne, le général Abdel Fattah al-Sissi, a appelé mercredi la population à manifester pour légitimer une intervention contre la violence et le terrorisme.
J'appelle tous les Egyptiens honnêtes à descendre dans la rue vendredi pour me donner mandat pour en finir avec la violence et le terrorisme, a déclaré le général Sissi lors d'une cérémonie militaire.
Les députés s'attaquent au mode de nomination dans l'audiovisuel public et au CSA
Jean-Luc Hees (à gauche), PDG de Radio France, et Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions © Maxppp
L'Assemblée nationale entame ce mercredi l'examen du projet de loi sur l'audiovisuel public, prévoyant un changement dans la nomination des patrons de chaînes de télévision et radios publiques, ainsi que du mode de nomination au Conseil supérieur de l'audiovisuel. L'un des objectifs affichés est d'en finir avec la nomination présidentielle instaurée par Nicolas Sarkozy.
Le projet de loi porté par la ministre de la Culture Aurélie Filipetti est voulu par François Hollande comme une rupture par rapport à l'époque précédente. Le président de la République s'attaque en effet à une promesse faite pendant sa campagne présidentielle en 2012.
Les députés entament mercredi l'examen de deux textes, deux projets de lois dont un organique, sur l'audiovisuel public. À l'intérieur du texte, plusieurs dispositions, dont certaines doivent changer radicalement le fonctionnement du secteur.
Fin de la nomination présidentielle
Avant tout, François Hollande l'avait promis, et il veut désormais le faire, il s'agit de rétablir la nomination des patrons de chaînes de télévision et de radios publiques par le Conseil supérieur audiovisuel. Nicolas Sarkozy avait instauré en 2009 la nomination par lui-même. Il s'agit donc d'une mesure à haute valeur symbolique.
Depuis 2010, Rémy Pflimlin est à la tête de France Télévisions (fin de mandat en 2015), Jean-Luc Hees préside Radio France (depuis 2009 et jusqu'en 2014), tandis que Marie-Christine Saragosse a été nommée, en septembre dernier, pour cinq ans à la tête de France Médias Monde (ex-Audiovisuel extérieur de la France) par... François Hollande.
Le CSA, de neuf à sept membres
Autre mesure insérée dans le projet de loi, le changement du nombre et du mode de nomination des membres du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA).
Désormais, le chef de l'État n'aurait plus en charge que la nomination du président du CSA (contre celle de trois membres auparavant), tandis que les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat devraient nommer chacun trois membres, après approbation d'une majorité des trois-cinquièmes des commissions des Affaires culturelles du Parlement.
En janvier dernier, François Hollande avait offert le poste très convoité à Olivier Schrameck, s'attirant beaucoup de critiques.
La publicité sur France Télévisions
Du côté de France Télévisions, on suivra avec attention les débats qui porteront également sur une question beaucoup plus économique. Les députés devront décider du maintien de la publicité en journée sur les chaînes de télévision publiques après 2015. La précédente majorité avait fixé à 2016 sa suppression.
Renforcer la légitimité de ses acteurs et redonner du souffle au secteur, voici l'équation délicate à laquelle vont se livrer les députés. De l'ordre économique à celui du symbole, la majorité entame ici l'un des axes forts de sa ligne politique, promise par le candidat Hollande.
Affaire Bourdouleix : le CNIP a-t-il (encore) sa place à l'UDI ?
La formation centriste doit statuer sur l'exclusion de Gilles Bourdouleix après ses propos sur Hitler et les gens du voyage. Lequel menace de quitter le parti avec le CNIP qu'il dirige.
Jean-Louis Borloo et le député maire UDI de Cholet, Gilles Bourdouleix, le 23 juin 2011. (FRANK PERRY/AFP)
La réaction a été quasi-immédiate. L'UDI a d'abord convoqué son "G9", lundi midi, après la diffusion par "Le Courrier de l'Ouest" d'une vidéo dans laquelle on entend le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix déclaré "Comme quoi Hitler n’en a peut-être pas tué assez…", après l'installation illégale sur sa commune dimanche de quelque 150 caravanes de gens du voyage. Quelques heures plus tard, la formation centriste faisait savoir que l'élu était suspendu jusqu'à ce que le comité stratégique se réunisse mercredi. Jean-Louis Borloo a fait savoir qu'il proposerait à cet occasion "de saisir la Commission nationale d'arbitrage de transparence du parti" sur le cas de l'élu du Maine-et-Loire, seule apte à prononcer son exclusion. Si la procédure prendra finalement un peu plus de temps que prévu -il était question que Gilles Bourdouleix soit exclu dès mercredi- elle est bel et bien engagée.
Sur le plan judiciaire, le procureur de la République à Angers, Yves Gambert, a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "apologie de crime contre l'humanité".
Gilles Bourdouleix dénonce un "bidouillage" et menace l'UDI de quitter le mouvement avec l'ensemble du Centre national des indépendants et paysans dont il est président, si la formation venait à l'exclure. "Dans ces conditions le CNIP quittera avec armes et bagages l'UDI en emportant beaucoup d'adhérents", a-t-il expliqué.
Le CNIP qui compte "près de 2.000 adhérents" selon l'un de ses responsables, fait partie des formations politiques fondatrices de l'UDI, qui a vu le jour, sous l'impulsion de Jean-Louis Borloo. A cette occasion, Gilles Bourdouleix a d'ailleurs reçu le titre de vice-président du rassemblement de centre droit.
"On ne va pas se lancer dans une chasse aux sorcières"
La petite formation, fondée par René Coty en 1949, a, depuis cette date, navigué entre plusieurs eaux. Celles de Debout la République, du Parti Chrétien démocrate de Christine Boutin en 2010 et 2011 notamment. Et si l'on remonte dans le temps, le CNIP a, lors des législatives de 1986, présenté plusieurs listes avec le Front national. L'ancien président du FN, Jean-Marie Le Pen se présenta même sous son étiquette en 1958.
"On a construit l'UDI avec différentes sensibilités, comme l'avait été l'UDF", explique Philippe Vigier porte-parole de l'UDI selon qui le CNIP "représente à la fois les territoires et la ruralité". Si le positionnement du CNIP était ces dernières années plus à droite qu'au centre, son président Gilles Bourdouleix affichait sa volonté de renouer avec le centre droit, "de le ramener vers son histoire".
Pour Philippe Vigier, que le CNIP ait pu dériver vers l'extrême droite n'est pas un problème : "Comme certains à gauche qui ont dérivé vers l'extrême gauche, c'est la loi des symétries".
Mais pour l'UDI, qui revendique un positionnement modéré, les propos de Gilles Bourdouleix et le coup de projecteur sur son mouvement ne sont pas forcement bienvenus. "On ne va pas se lancer dans une chasse aux sorcières, pour l'instant il ne s'agit que de Gilles Bourdouleix", relativise le porte-parole.
Mais, dans une tribune, plusieurs conseillers nationaux de l'UDI soulève la question et interpellent les membres du CNIP :
Soit le CNIP, et ses adhérents, que nous croyons fidèles à nos principes communs, désavouent publiquement Gilles Bourdouleix et mettent en place une nouvelle organisation interne permettant la représentation au sein de l’UDI de leur parti, et alors le maintien et possible. Soit, ils refusent, par leur silence, ou par une déclaration de soutien à leur président, de condamner ces propos, et alors il nous semble évident que le CNIP n’a plus sa place au sein de l’UDI", écrivent-ils.
"Ce n'est pas l'espèce de diable qui est présenté"
Tandis que Gilles Bourdouleix revendique le soutien de "tous les présidents de fédérations", les membres du CNIP, pour l'heure, se font discrets et ceux qui s'expriment restent très prudents.
Jérôme Besnard, à la tête de la fédération de Seine-Maritime refuse le portrait qui est fait de Gilles Bourdouleix : "pour le connaitre, ce n'est pas l'espèce de diable qui est présenté", assure-t-il. Et d'accuser Yves Jégo et Jean-Christophe Lagarde de "vouloir se débarasser du CNIP".
Quant à la question de quitter l'UDI, "ce n'est pas le président seul, qui décide", rappelle Hubert Fayard qui dirige la fédération CNIP des Bouches-du-Rhône, avant d'ajouter que la décision, si elle doit être prise, le sera dans le cadre d'un conseil national. Le représentant dit attendre "l'explication du président" qui selon lui "a toujours été très clair par rapport au FN". "Le "I" de UDI c'est nous", poursuit-il.
Les relations du CNIP avec les autres formations qui constituent l'UDI ne sont pas au beau fixe, et ce depuis plusieurs mois. Cinq dirigeants départements sont d'ailleurs sous le coup d'une procédure d'exclusion notamment pour de fausses adhésions comme le rapporte "Le Monde". Lors du débat sur le mariage homosexuel, certains membres s'étaient également faits remarquer pour la virulence de leurs propos comme le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel, qui avait comparé le mariage gay avec "la polygamie, l'inceste et la pédophilie". A moins d'un an des élections municipales et surtout européennes, les propos de Gilles Bourdouleix et le départ programmé du CNIP sont un coup dur pour la formation de Jean-Louis Borloo qui rêvait d'une "UDF du XXIe siècle".
Transparence et fraude fiscale: rendez-vous remis en septembre
Libération
Les projets de loi sur la transparence et la fraude fiscale annoncés dans la foulée du scandale Cahuzac ne seront pas adoptés définitivement cet été mais seulement à la rentrée parlementaire de septembre du fait de désaccords importants entre députés et sénateurs.
Dans une ambiance surchauffée mardi, les députés de l’opposition ont, quelques minutes avant le vote en nouvelle lecture du texte sur la transparence, scandé à tue-tête dans l’hémicycle «Cahuzac, Cahuzac, Cahuzac!», quasiment au moment même où l’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac était entendu par la commission d’enquête, dans un autre bâtiment de l’Assemblée.
Ce projet adopté par les députés comprend la consultation en préfecture du patrimoine des parlementaires, avec une amende en cas de divulgation. Selon une source gouvernementale, il sera voté définitivement le 10 ou 11 septembre lors de la session extraordinaire du Parlement. Il repassera auparavant au Sénat où il a connu un parcours chaotique.
Fait notable comme en première lecture: les radicaux de gauche ont voté contre.
Mais, le Sénat donne du fil à retordre et complique le planning du gouvernement aussi sur les textes contre la fraude fiscale, qui fait également partie du «paquet» moralisation conçu comme une réponse à l’affaire Cahuzac.
Il a en effet été annoncé mardi que ces textes, qui créent notamment une infraction de fraude fiscale en bande organisée et un procureur financier à compétence nationale, ont été repoussés en septembre. Là aussi, députés et sénateurs ne sont pas parvenus à se mettre d’accord.
«Positions trop éloignées»
La nouvelle lecture par l’Assemblée et le Sénat, comme la lecture définitive par les députés, interviendra en septembre, a-t-on précisé dans l’entourage du ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies.
Pour le rapporteur de ces textes, le député PS Yann Galut, «après l’échec de la CMP, il était extrêmement compliqué de faire passer les textes avant la fin de la session extraordinaire de juillet en respectant le rythme de travail parlementaire, vu l’importance des divergences avec nos collègues du Sénat, qu’on ne peut balayer».
Outre le désaccord sur le procureur financier, les désaccords ont porté sur la possibilité pour les associations anti-corruption de se porter partie civile, sur le recours à des techniques spéciales d’enquête ainsi que sur la possibilité pour l’administration fiscale de s’appuyer sur des documents d’origine illicite, au sujet de laquelle «les positions étaient trop éloignées entre les deux assemblées pour envisager de trouver un accord», a-t-il précisé en CMP, selon une source parlementaire.
Sur la transparence, les députés ont rétabli le texte de l’Assemblée, issu d’un compromis entre le gouvernement et la majorité: patrimoine consultable en préfecture mais non publiable, contrairement à ce que voulait François Hollande, le président de la République.
Seule notable différence: la suppression de la peine de un an de prison en cas de divulgation de la déclaration de patrimoine (45.000 euros d’amende seulement). Les députés ont aussi repris la mesure de la sénatrice Laurence Rossignol (PS) sur la transparence de la réserve parlementaire.
Au vu du parcours parlementaire chaotique du projet de loi, le coprésident du groupe écologiste François de Rugy a ironisé mardi: «décidément l’accouchement de la transparence en politique est long et, pour certains, douloureux».
Guy Geoffroy (UMP) a moqué les péripéties parlementaires du texte, «fruit d’arrangements jusqu’à la dernière minute entre la majorité de l’Assemblée nationale et ce qui reste des majorités disparates au Sénat».
ECONOMIE
Choc de simplification : les entreprises à la remorque de l’Etat
Sur le plan de la complexité, les entreprises n’ont rien à envier à l’Etat. Les modes de management dominants, motivés par la volonté de contrôler toujours plus étroitement les salariés, ont abouti à un maquis de procédures dont elles doivent se libérer. François Dupuy est sociologue des organisations.
Le gouvernement vient de lancer la première salve de son « choc de simplification ». L’objectif n’est pas seulement de rendre plus facile la vie des citoyens et des entreprises. Il est de réaliser des économies non négligeables. Sur ce point, les préoccupations de l’État et celles des entreprises sont les mêmes. Ces dernières s’attaquent à cette question par toutes les méthodes que le management et ses « modes » mettent à leur disposition : réductions d’effectifs, rationalisation des modalités d’achat, réorganisations à répétition,…
Ce faisant, il n’est pas exagéré de dire qu’elles « tournent autour du pot » et qu’elles seraient bien avisées de s’inspirer de la démarche des pouvoirs publics pour faire la chasse, en leur sein, à toutes les complexités inutiles qui leur génèrent autant de coûts incontrôlés – et jamais évalués – qu’aux organisations publiques.
Aucune surprise : les modes de gestion dominants dans le secteur marchand reprennent, sous couvert d’un vocabulaire moderniste, les traits les plus classiques du taylorisme dont l’administration publique est l’exemple le plus achevé. Obsédées par la nécessité de contrôler dans les moindres détails ce que font des salariés qui leur échappent chaque jour davantage, les entreprises – les plus grandes en particulier – ont développé des systèmes de plus en plus coercitifs. Ceux-ci s’appuient sur des batteries toujours plus complexes de « processus », de « systèmes de reporting » et d’« indicateurs de performance », sur des procédures de validation sans fin, et sur des comités si nombreux que plus personne n’en a une connaissance exhaustive. Bref, c’est un inventaire à la Prévert qu’il faudrait pour décrire ce maquis obscur et incompréhensible pour les salariés et parfois pour les dirigeants eux-mêmes.
Non seulement cette « complexité artificielle » fait perdre à l’action son efficacité et sa rapidité, produit de la « non-décision » et pénalise le client qui attend toujours plus de souplesse et de simplicité ; mais elle conduit aussi les salariés à la passivité et au désengagement, au moment où les entreprises en attendent un investissement de tous les instants et une motivation sans faille.
L’inquiétude se fait jour face à ces comportements de retrait. Mais peu nombreux sont encore ceux qui font le lien entre le phénomène qu’ils constatent et la « complexité coercitive » qui le produit. On préfère en donner une interprétation psychologique, liée au salarié lui-même ou à l’impact que l’environnement sociétal a sur lui, toutes choses qui ne dépendent pas de l’entreprise elle-même.
C’est que le retour à la simplicité est encore plus compliqué pour les entreprises qu’il ne l’est pour l’administration. Dans les premières, les « managers » ne bénéficient pas des protections traditionnelles qu’offre la seconde. Toujours soumis à plus de pressions, ils se les constituent par les pratiques évoquées plus haut, chacun se couvrant par l’émission d’une règle, la création d’un processus, la multiplication des « reporting » qui produisent un double effet : d’une part, ils centrent l’action sur le « comment » beaucoup plus que sur le résultat obtenu, ce qui de facto diminue la pression ; d’autre part, la multiplication de ces outils les rendant mécaniquement contradictoires les uns par rapport aux autres, elle permet de justifier par l’existence de l’un la non-observance de l’autre. En d’autres termes, si parfois la complexité agace et énerve, elle se révèle protectrice dans la vie quotidienne.
A cela, il faut ajouter que le fonctionnement en silos, qui caractérise encore la plupart des entreprises, rend difficile d’avoir une vue d’ensemble de cette complexité. Chacun pense que ce qui est émis l’est par les autres, par les fonctions support, sous la pression de l’actionnaire, bref, par tout ce qui n’est pas soi-même. Tout le monde en profite mais personne ne s’en sent comptable.
Ainsi s’explique le découragement de dirigeants qui, loin d’être aveugles, constatent à la fois que « l’on va dans le mur » mais « qu’ils n’y peuvent rien ». Il est vrai que simplifier exigerait un long et fastidieux travail de mise à plat de toutes les règles et procédures régissant la vie quotidienne de l’entreprise, l’évaluation de leur utilité mais aussi de leurs effets induits, telles les possibilités de « jeu » et les protections que se constituent à travers elles les salariés comme les cadres. Obtenir leur concours n’irait donc pas de soi : décidément, réduire la complexité est une tâche complexe.
JUSTICE ?
Brétigny : le second départ de l’enquête
Le procureur de la République, critiqué, doit aujourd’hui donner une nouvelle impulsion aux investigations après la catastrophe survenue le 12 juillet.
Mis en cause par des victimes du déraillement du train corail à Brétigny-sur-Orge (Essonne) qui a fait six morts le 12 juillet, le procureur de la République d’Evry, Eric Lallement, enfin rentré de vacances, tient cet après-midi une conférence de presse. Objectif : resserrer les boulons de l’enquête. Il devrait annoncer l’ouverture d’une information judiciaire sur la catastrophe ferroviaire qui sera confiée à des juges d’instruction.
Son adjoint, Rémi Crosson du Cormier, a bien déclenché le soir même des faits une enquête en flagrance pour «homicides et blessures involontaires» et saisi la police judiciaire de Versailles. Mais il a trop tardé, selon Me Georges Holleaux, avocat de la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac), à désigner un expert judiciaire ferroviaire indépendant de la SNCF.
«Tordu». En effet, le procureur adjoint s’est contenté de dépêcher sur les lieux «un expert en accidentologie» et s’est appuyé sur les résultats des deux autres enquêtes «purement techniques» menées par la SNCF et le Bureau enquête accidents (BEA) du ministère des Transports. Or, comme l’a souligné Me Holleaux dans un article du Figaro daté du 20 juillet et titré «Le parquet d’Evry accusé d’amateurisme», les investigations de ces «parties prenantes dans l’affaire» menées hors du contrôle de juges indépendants risquent de générer des suspicions : «Si la justice avait voulu ne surtout pas mettre son nez dans le dossier de Brétigny, elle ne s’y serait pas prise autrement.»
Un expert venu sur place ayant dit selon Europe 1 avoir eu accès à «une scène d’accident modifiée», Me Xavier Gruwez, au nom d’une quinzaine de victimes, s’est demandé : «La scène n’a-t-elle pas été périmétrée par la police ?» Le hic, comme l’avoue un enquêteur à Libération, c’est que, lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux, «il y avait tellement de gens, des secours et de la SNCF, que les pièces à conviction avaient été déplacées et tripotées avant que l’on puisse geler la scène de catastrophe». Des photos ont été prises, des constatations effectuées, mais les objets avaient pu être bougés auparavant.
Comme nous l’expliquait un commissaire, au passage de la troisième voiture du Téoz 3657, vendredi 12 juillet à 17 h 14, une éclisse en acier, d’ordinaire fixée au rail par quatre gros boulons, s’est arrachée : «Trois boulons ont sauté, et le quatrième s’est tordu», précise l’enquêteur, «du coup, l’éclisse s’est relevée et retournée». Les roues du train sont alors sorties du rail.
La PJ a donc saisi comme pièces à conviction l’éclisse et «le boulon tordu qui la tenait encore» ainsi que plusieurs «gros boulons en piteux état» épars sans savoir s’il s’agit «des bons boulons» ayant causé l’accident. Même si la PJ privilégie la piste de «l’accident dû à une défaillance matérielle», en cas d’acte de malveillance, ces éventuelles pièces à conviction touchées par plusieurs personnes avant d’être ramassées par la PJ ne risqueraient pas de parler, souillées qu’elles sont par de multiples ADN.
«Agrafe».L’hypothèse d’un sabotage de l’éclisse demeure improbable mais «pas écartée à ce stade» précise un magistrat. «Je n’y crois pas trop, concède un cheminot qui connaît bien la ligne. D’abord, il y a l’aspect technique. Déboulonner une éclisse demande une force colossale, du matériel et du temps. Il faut faire levier plusieurs minutes contre le flanc des rails, puis dévisser les 4 boulons et enfin écarter l’agrafe. A Brétigny, l’éclisse concernée se trouve à près de 30 m d’un poste d’aiguillage où il y a toujours du monde. Surtout en période de pointe. Il ne fait aucun doute qu’en cas de sabotage les cheminots du poste auraient vu ou entendu quelque chose.» De plus, le passage d’un RER sur la même voie trente minutes avant l’accident du Téoz induit qu’un éventuel acte de malveillance se soit déroulé en vingt-cinq minutes maximum, sans que personne ne s’aperçoive d’une intrusion.
Il n’empêche que des victimes croient, comme le rapporte un proche, que ce laps de temps est suffisant pour «dévisser les boulons, à condition d’être un connaisseur». A moins, comme l’avance un enquêteur, que «les trois boulons se soient dévissés petit à petit sous l’effet des vibrations», jusqu’au passage fatidique du Corail Paris-Limoges, en raison de l’usure de la pièce ou d’un manque d’entretien. Un magistrat évoque aussi «l’action de la chaleur, qui peut provoquer la dilatation de l’acier et l’écartement des tronçons de rails» que l’éclisse peine à rapprocher avant de finir par sauter.
AFFAIRE CAHUZAC: l'audition du Premier ministre demandée
Valls annonce la dissolution de l’Oeuvre française et des Jeunesses nationalistes
Manuel Valls a annoncé mercredi la dissolution par le Conseil des ministres de deux groupuscules d'extrême droite, "l'Oeuvre française" et "Jeunesses nationalistes".
Le ministre de l'Intérieur, qui a fait cette annonce dans la cour de l'Elysée à l'issue du Conseil des ministres, a souligné que l'Oeuvre française était une "association qui propage une idéologie xénophobe et antisémite, des thèses racistes et négationnistes, qui exalte la collaboration et le régime de Vichy, et qui rend des hommages réguliers au maréchal Pétain, à Brazillac ou à Mauras". Jeunesses nationalistes "propage, elle aussi, la haine et la violence", a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Intérieur, qui a fait cette annonce dans la cour de l'Elysée à l'issue du Conseil des ministres, a souligné que l'Oeuvre française était une "association qui propage une idéologie xénophobe et antisémite, des thèses racistes et négationnistes, qui exalte la collaboration et le régime de Vichy, et qui rend des hommages réguliers au maréchal Pétain, à Brazillac ou à Mauras". Jeunesses nationalistes "propage, elle aussi, la haine et la violence", a-t-il ajouté.
SOCIAL
Chômage: publication des chiffres de juin, Hollande à l'offensive
François Hollande en visite le 23 juillet 2013 à la CMP Dunkerque - POOL/AFP Denis Charlet
Le nombre d'inscrits à Pôle emploi fin juin est attendu ce mercredi, au lendemain d'un déplacement à Dunkerque (Nord) où François Hollande a réaffirmé que sa "première volonté" était d'inverser à la fin de l'année la courbe du chômage.
Dans l'entourage du président, on expliquait que pour les chiffres de juin, il ne fallait "s'attendre ni à un miracle, ni à une catastrophe", pour des chiffres en hausse depuis plus de deux ans.
En mai, le nombre de demandeurs d'emploi avait marqué une pause inattendue (+100 en catégorie A, sans aucune activité). Mais un grand nombre de chômeurs (36.400, 20% de plus qu'en avril) avaient disparu des listes faute d'avoir "actualisé" leur situation mensuelle, expliquant en partie cette accalmie accueillie avec prudence par le gouvernement.
Les listes de Pôle emploi atteignaient toutefois fin mai un record: 3,26 millions d'inscrits n'ayant eu aucune activité en métropole, plus de 5 millions d'inscrits toutes catégories confondues et Outre-mer compris.
"La bataille pour l'emploi, c'est l'enjeu majeur pour le pays, c'est la première préoccupation de nos compatriotes, c'est la première priorité du gouvernement et c'est ma première volonté de faire en sorte qu'il y ait cette inversion de la courbe du chômage à la fin de l'année", a déclaré le chef de l'Etat à Dunkerque en sonnant de nouveau la mobilisation du gouvernement contre le chômage."Je sais que les prévisions ne sont pas forcément conformes à mon engagement, mais justement l'engagement, ça consiste à ne pas valider les prévisions. Sinon pourquoi être aux responsabilités ?", a-t-il fait valoir.
Les prévisionnistes de l'OCDE, comme ceux de la Commission européenne et du FMI, restent en effet pessimistes pour l'emploi en France jusqu'en 2014. Et l'Insee n'entrevoit pas non plus d'embellie d'ici la fin de l'année, sur fond de croissance atone.
Mais pour le ministre du Travail Michel Sapin, "la première bataille est de stopper la hausse" et "nous sommes dans cette phase".
40.000 emplois d'avenir signés
Pour consolider son arsenal anti-chômage, François Hollande a annoncé à Dunkerque que le nombre de formations prioritaires destinées à pourvoir des emplois dits "vacants" s'élèverait au total à 100.000 d'ici fin 2014.
Fin juin, en clôturant la deuxième conférence sociale, Jean-Marc Ayrault avait déjà annoncé un dispositif d'urgence pour 30.000 demandeurs d'emploi, doté de 185 millions d'euros.
Au total, le gouvernement comptabilise entre 200.000 et 300.000 emplois non pourvus en France faute d'adéquation entre l'offre et la demande.
L'exécutif mise sur ce dispositif de formation, combiné aux outils mis en place depuis le début du quinquennat (emplois d'avenir, contrat de génération, loi emploi) et à un allongement des contrats aidés classiques (440.000 en 2013 dans le secteur non marchand), pour parvenir à une baisse du nombre d'inscrits à Pôle emploi à la fin de l'année.
Si baisse il y a, cette dernière ne sera pas forcément confirmée par l'évolution du taux de chômage publié trimestriellement par l'Insee, calculé selon une méthodologie complétement différente (enquête auprès de 100.000 personnes selon les critères du Bureau international du travail).
Mardi, le président de la République a annoncé que le nombre d'emplois d'avenir, destinés aux jeunes peu ou pas qualifiés, s'élevaient déjà à 40.000, ce qui permettra, selon lui, "d'atteindre l'objectif de 100.000" à la fin de l'année.
Pour les contrats de génération, "nous avons bon espoir d'atteindre là aussi l'objectif, même si ce sera plus long", a-t-il reconnu.
Le mois dernier, l'exécutif insistait sur des "signaux positifs" sur le front de l'emploi, parmi lesquels une reprise de l'intérim et des déclarations d'embauche. Or ces deux indicateurs sont de nouveaux repartis à la baisse.
Après trois mois de répit, l'emploi intérimaire a reculé de 1,4% en mai par rapport à avril. Et les déclarations d'embauche pour des contrats de plus d'un mois, hors intérim, ont elle aussi baissé de 6,5% en juin par rapport au mois précédent, effaçant le rebond enregistré en mai.
SOCIETE
Panne du métro de Rio avant la messe d'ouverture des JMJ
Le Monde.fr avec AFP
Le métro de Rio de Janeiro est tombé en panne peu avant la messe d'ouverture des Journées mondiales de la jeunesse catholique, obligeant des dizaines pèlerins à emprunter des taxis et des autobus pris d'assaut pour se rendre à Copacabana. Selon le porte-parole du Vatican, Federico Lombardi, près de 560 000 personnes ont réussi à rejoindre la fameuse plage, et à assister, sous une bruine froide, à la cérémonie.
Le pape François, qui se reposait mardi sur les hauteurs de la ville au milieu de la forêt tropicale, a envoyé un message lu par un jeune exhortant les pèlerins du monde entier à se laisser "attirer par Jésus Christ" et à "devenir missionnaires". Peu avant il avait posté un message sur son compte Twitter : "Chers jeunes, le Christ a confiance en vous et vous confie sa propre mission : 'Allez, faites des disciples'".
Après des concerts de groupes catholiques, l'archevêque de Rio, Mgr Orani Joao Tempesta a célébré sur un gigantesque podium la messe d'ouverture "pour tous ceux qui croient qu'un nouveau monde est possible (...) pour tous les jeunes, même ceux persécutés ou blessés par la vie (...) chômeurs, sans famille, qui déambulent dans les rues ou sont emprisonnés".
La fête a été quelque peu gâchée par l'arrêt des lignes 1 et 2 à partir de 16 h 30 en raison d'un problème électrique sur les voies. "Des passagers ont dû être évacuées des trains entre les stations", a indiqué une porte-parole de Métro Rio. Un groupe de gens furieux a tenté d'envahir la station de métro de Botafogo, mais la police les en a empêchés, selon la radio CBN.
LA SÉCURITÉ EN QUESTION
L'arrivée du pape avait déjà été marquée lundi par un problème de sécurité, à son entrée en voiture dans le centre de Rio. Bien qu'étant l'une des personnalités les plus protégées au monde avec le président des États-Unis, le souverain pontife était apparu très vulnérable, bloqué dans son véhicule encerclé par une foule amicale mais galvanisée.
Les autorités ont admis mardi des erreurs de communication entre les différents services chargés de la sécurité. Un responsable de la mairie de Rio a indiqué que le chauffeur s'était trompé sur le parcours. Le pape avait l'air ravi, même si son secrétaire était "effrayé", a plaisanté le porte-parole du Vatican. Il avait même baissé la vitre de son véhicule et les fidèles lui serraient la main et lui jetaient des présents. "Cela a été une première expérience. Nous avons vu l'enthousiasme des gens, c'est quelque chose de nouveau, peut-être une leçon pour les prochains jours (...) Nous devons trouver la façon correcte", a-t-il toutefois reconnu.
Le pape se rendra mercredi au sanctuaire marial d'Aparecida, situé à mi-chemin entre Rio et Sao Paulo, où il célèbrera une messe devant 200 000 fidèles. Il rentrera dans l'après-midi à Rio pour se rendre dans un service hospitalier dédié aux drogués.
MANIFESTATIONS
Dans la soirée de lundi, une manifestation contre le coût des JMJ avait ensuite dégénéré en violents affrontements avec les forces de l'ordre, se soldant par des arrestations et des blessés, dont un photographe de l'AFP matraqué par un policier. Ces incidents se sont inscrits dans la droite ligne de ceux qui ont émaillé en juin la fronde sociale historique de la jeunesse brésilienne contre l'indigence des services publics et la corruption, en pleine coupe des Confédérations de football.
D'autres manifestations sont annoncées dans les prochains jours, notamment vendredi près de la plage de Copacabana, en marge du Chemin de Croix auquel assistera le pape. Après la Coupe des Confédérations, les JMJ sont considérées comme le second et dernier grand test, en matière d'organisation et de sécurité, avant le Mondial-2014 de football et les Jeux Olympiques d'été de Rio de Janeiro en 2016.
Rio : des centaines de milliers de jeunes rassemblés pour la messe d'ouverture des JMJ
Plusieurs centaines de milliers de catholiques ont assisté à la messe d'ouverture des JMJ, sur la plage de Copacabana © Maxppp
Le Vatican parle de 560.000 jeunes, la police de 400.000 : la foule était au rendez-vous, pour la messe d'ouverture des JMJ sur la plage de Copacabana. Ce qui ne s'est pas fait sans mal : le métro de Rio est tombé en panne pendant plus de deux heures, ce qui a provoqué le chaos dans la ville.
Un gros couac, et la pluie glacée, pour accueillir les centaines de milliers de pèlerins à Rio de Janeiro : les Journées mondiales de la jeunesse ne se sont pas ouvertes sous les meilleurs auspices.
Car, pour rallier la plage de Copacabana, où se tenait la messe d'ouverture des JMJ, le métro a eu la mauvaise idée de tomber en panne, pendant deux heures. Des dizaines de milliers de personnes ont désespérément tenté de prendre des taxis ou des autobus, déjà tous bondés.
Au total, le Vatican estime que 560.000 jeunes ont tout de même assisté à la messe ; la police les a estimé à 400.000. C'est l'archevêque de Rio, Mgr Orani Joao Tempesta, qui a présidé la messe d'ouverture - le pape, lui, se reposait, mais il a envoyé un message, lu par un jeune, dans lequel il exhortait les pèlerins à se laisser "attirer par Jésus Christ" et à "devenir missionnaires". Il l'a dit aussi sur le réseau social Twitter :
Le pape ne sera à Copacabana que jeudi. Ce mercredi, il se rend au sanctuaire marial d'Aparecida, à 260 kilomètres de Rio, pour une prière à cette vierge vénérée par les catholiques comme la sainte patronne du Brésil. François sera de retour dans l'après-midi, pour une viste à un hôpital géré par des Franciscains, un hôpital qui soigne des drogués et des alcooliques.
Dopage : le Sénat rend son rapport ce mercredi matin
CH.L.
Après avoir auditionné, durant six mois, 84 personnalités du sport et experts de la lutte antidopage, la commission d’enquête du Sénat dévoile, ce mercredi matin, les conclusions de son rapport sur l’efficacité de la lutte contre le dopage. Plusieurs propositions pour mieux contrer les pratiques dopantes doivent être préconisées avant une éventuelle législation.
La liste des cyclistes contrôlés positifs sur le Tour 1998, pourrait toutefois ne pas être révélée.
Initialement prévue le 18 juillet dernier, jour des deux ascensions de l’Alpe-d’Huez sur la Grande Boucle, la présentation de ce rapport a été reportée d’une semaine pour ne pas jeter l’opprobre sur le cyclisme, « par équité » avec les autres sports disséqués par les sénateurs. En cause, l’annexe dans laquelle sont listés les coureurs contrôlés positifs à l’EPO lors du Tour 1998.
La fronde du peloton
C’est pour des raisons d’ordre juridique que ce listing, dans lequel figurerait notamment Laurent Jalabert sur la base de tests rétroactifs effectués en 2004, pourrait ne pas être rendu public. Selon le Monde.fr, Jacky Durand, triple vainqueur d’étape sur le Tour, figurerait aussi dans cette liste. Toujours selon le site internet du quotidien, la présence d’EPO aurait également été mise en évidence dans les échantillons prélevés sur les trois premiers du Tour 1998 (Pantani, Ullrich et Jullich). L’association des Cyclistes professionnels associés (CPA) présidée par l’ancien coureur italien Gianni Bugno s’était insurgée de la possible divulgation de cette liste, arguant de « tests réalisés il y a de nombreuses années, sous couvert d’anonymat, à des fins exclusivement scientifiques et non de contrôle antidopage ». Juste avant le départ de la première étape du Tour, le 29 juin, une délégation de coureurs comprenant notamment Samuel Dumoulin (AG2R) avait demandé à la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, à ce que la commission sénatoriale attende la fin du Tour avant de publier son rapport. Après un refus initial, cette dernière avait finalement accédé à cette demande.
Dopage : le Sénat fait 60 propositions et minimise la liste noire
La commission d'enquête sur l'efficacité de la lutte contre le dopage a livré son rapport et s'apprête à dévoiler la liste des coureurs dopés lors des Tour de France 1998 et 1999.
La commission d’enquête du Sénat sur l’efficacité de la lutte contre le dopage a rendu public ce mercredi son rapport après cinq mois et 83 auditions, dont une douzaine à huis clos. Les sénateurs ont réalisé un «diagnostic précis du dopage» en France et font 60 propositions pour lutter efficacement contre le dopage.
Ces 60 propositions, présentées comme «concrètes» et «pragmatiques», «n'ont qu'un rapport très lointain avec le Tour de France et le cyclisme», a pris la précaution de souligner Jean-François Humbert, le président UMP de cette commission d'enquête du Sénat.
Parmi ces propositions on peut noter «une action choc contre les salles de musculation ou de fitness qui sont souvent des plaques tournantes du dopage», un financement «d'études plus efficaces dans la lutte contre le dopage au sein du ministère des Sports», «un travail sur les calendriers sportifs surchargés» ou encore «la mise en place de huit correspondants dans les régions».
Alors que la pression est grande autour de la possible publication des noms de cyclistes dopés à l'EPO lors du Tour de France 1998, Jean-François Humbert assure : «Je n'ai toujours pas à ce jour cette liste. Il paraît qu'elle est dans l'annexe, mais je ne connais pas les noms.» De son côté, le rapporteur de la commission d'enquête, le socialiste Jean-Jacques Lozach, tient à préciser : «Par souci de vérité, nous avons décidé collectivement de faire figurer non pas une liste de sportifs, mais une liste de bordereaux de prélèvements des Tour de France 1998 et 1999. Il ne s'agit qu'une d'une pièce annexe parmi d'autres...»
Le 15 mai, alors que l’ancien champion Laurent Jalabert s’apprêtait à être auditionné, le rapporteur Jean-Jacques Lozach (PS) avait provoqué un mini-séisme en annonçant que les sénateurs étaient en mesure de dévoiler les noms - jusqu’ici restés anonymes - de cyclistes ayant eu recours à l’EPO lors du Tour 1998. Le 25 juin, le nom de Laurent Jalabert a ainsi filtré dans L’Equipe sans que les sénateurs ne confirment ou n’infirment cette affirmation. Depuis lors, une bataille s’est engagée - en coulisses et par médias interposés - afin de questionner l’intérêt de divulguer publiquement les noms de ces coureurs qui ne risqueront de toute façon rien, à part l’opprobre publique, puisque les réanalyses de 2004 n’étaient en rien des contrôles antidopage.
Selon des informations du Monde de mardi, Jacky Durand et Laurent Desbiens feraient aussi partie de la liste noire que la commission d'enquête sénatoriale. Jacky Durand a aussitôt «assumé» s'être dopé. Toujours selon les informations du Monde, la présence d'EPO aurait également été mise en évidence dans les échantillons prélevés sur les trois premiers du Tour 1998. A savoir, l'Italien Marco Pantani et ses dauphins, l'Allemand Jan Ullrich et l'Américain Bobby Jullich. L'Allemand Erik Zabel, lauréat du maillot vert de meilleur sprinteur des Tours 1998 et 1999, ferait également partie des coureurs contrôlés rétroactivement positifs à l'EPO à partir des analyses réalisées fin 2004 par le laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry.
Parmi ces propositions on peut noter «une action choc contre les salles de musculation ou de fitness qui sont souvent des plaques tournantes du dopage», un financement «d'études plus efficaces dans la lutte contre le dopage au sein du ministère des Sports», «un travail sur les calendriers sportifs surchargés» ou encore «la mise en place de huit correspondants dans les régions».
Alors que la pression est grande autour de la possible publication des noms de cyclistes dopés à l'EPO lors du Tour de France 1998, Jean-François Humbert assure : «Je n'ai toujours pas à ce jour cette liste. Il paraît qu'elle est dans l'annexe, mais je ne connais pas les noms.» De son côté, le rapporteur de la commission d'enquête, le socialiste Jean-Jacques Lozach, tient à préciser : «Par souci de vérité, nous avons décidé collectivement de faire figurer non pas une liste de sportifs, mais une liste de bordereaux de prélèvements des Tour de France 1998 et 1999. Il ne s'agit qu'une d'une pièce annexe parmi d'autres...»
Le 15 mai, alors que l’ancien champion Laurent Jalabert s’apprêtait à être auditionné, le rapporteur Jean-Jacques Lozach (PS) avait provoqué un mini-séisme en annonçant que les sénateurs étaient en mesure de dévoiler les noms - jusqu’ici restés anonymes - de cyclistes ayant eu recours à l’EPO lors du Tour 1998. Le 25 juin, le nom de Laurent Jalabert a ainsi filtré dans L’Equipe sans que les sénateurs ne confirment ou n’infirment cette affirmation. Depuis lors, une bataille s’est engagée - en coulisses et par médias interposés - afin de questionner l’intérêt de divulguer publiquement les noms de ces coureurs qui ne risqueront de toute façon rien, à part l’opprobre publique, puisque les réanalyses de 2004 n’étaient en rien des contrôles antidopage.
Selon des informations du Monde de mardi, Jacky Durand et Laurent Desbiens feraient aussi partie de la liste noire que la commission d'enquête sénatoriale. Jacky Durand a aussitôt «assumé» s'être dopé. Toujours selon les informations du Monde, la présence d'EPO aurait également été mise en évidence dans les échantillons prélevés sur les trois premiers du Tour 1998. A savoir, l'Italien Marco Pantani et ses dauphins, l'Allemand Jan Ullrich et l'Américain Bobby Jullich. L'Allemand Erik Zabel, lauréat du maillot vert de meilleur sprinteur des Tours 1998 et 1999, ferait également partie des coureurs contrôlés rétroactivement positifs à l'EPO à partir des analyses réalisées fin 2004 par le laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry.
LeParisien.fr
Les actions et menaces islamophobes en hausse
Selon l'Observatoire de l'islamophobie, au premier semestre 2013, ce type de faits est en hausse globale de 35%.
Libération
Les actions et menaces islamophobes en France ont enregistré une hausse globale de 35 % au premier semestre 2013, par rapport à la même période en 2012, a annoncé mardi à l’AFP le président de l’Observatoire contre l’islamophobie.
Selon Abdallah Zekri, «ce sont 108 actions islamophobes -violences, voies de fait, incendies, dégradations- qui ont été officiellement enregistrées entre le 1er janvier et le 30 juin 2013, par rapport à 80 pendant la même période en 2012. Soit une augmentation de 41,2 %». «Pour les menaces islamophobes -propos, gestes menaçants, démonstrations injurieuses-, elles sont passées de 63, pendant le 1er semestre 2012, à 84 pendant la même période cette année, soit une augmentation de 33,3 %» .
«Globalement», a résumé Abdallah Zekri, «cela représente une hausse de 35 %, sans parler des actes ou menaces qui n’ont pas fait l’objet d’une plainte. Ces chiffres sont donc en deçà de la réalité». «C’est compter sans un nouveau phénomène, inquiétant, survenu au cours du mois de juillet, à savoir les agressions contre des femmes à visage découvert, portant non le niqab (ou voile intégral, dont le port est interdit depuis avril 2011), mais le simple foulard».
«Ces agressions ne figurent pas dans le dernier bilan qui s’arrête au 30 juin», a précisé le président de l’Observatoire contre l’islamophobie. On en a dénombré 5 dans la région de Reims, 3 dans le Val d’Oise et une à Trappes. «Elles inquiètent d’autant plus», a-t-il poursuivi, «que des voix s’élèvent pour dire que si la police n’est pas en mesure de protéger ces femmes portant le foulard, ce sont les proches qui s’en chargeront».
Interrogé sur le cas des femmes portant le niqab et notamment celle dont le compagnon s’est rebellé lors d’un contrôle à Trappes (Yvelines), entraînant de violentes émeutes le week-end dernier, Abdallah Zekri a estimé qu’il s’agissait d'«un intégrisme qui en nourrit un autre. Un fondamentalisme qui en nourrit un autre, celui de l’extrême-droite».
«La très grande majorité des musulmans respectent la loi de 2011, mais certains, notamment des "convertis" qui ne connaissent rien à l’islam ni au Coran, qui veulent être plus musulmans que les musulmans, vont vouloir faire la loi, brûlant des voitures, cassant des vitres. Ce faisant, ils font un tort considérable aux musulmans qui vont faire l’objet d’un amalgame.»
Selon Abdallah Zekri, «ce sont 108 actions islamophobes -violences, voies de fait, incendies, dégradations- qui ont été officiellement enregistrées entre le 1er janvier et le 30 juin 2013, par rapport à 80 pendant la même période en 2012. Soit une augmentation de 41,2 %». «Pour les menaces islamophobes -propos, gestes menaçants, démonstrations injurieuses-, elles sont passées de 63, pendant le 1er semestre 2012, à 84 pendant la même période cette année, soit une augmentation de 33,3 %» .
«Globalement», a résumé Abdallah Zekri, «cela représente une hausse de 35 %, sans parler des actes ou menaces qui n’ont pas fait l’objet d’une plainte. Ces chiffres sont donc en deçà de la réalité». «C’est compter sans un nouveau phénomène, inquiétant, survenu au cours du mois de juillet, à savoir les agressions contre des femmes à visage découvert, portant non le niqab (ou voile intégral, dont le port est interdit depuis avril 2011), mais le simple foulard».
«Ces agressions ne figurent pas dans le dernier bilan qui s’arrête au 30 juin», a précisé le président de l’Observatoire contre l’islamophobie. On en a dénombré 5 dans la région de Reims, 3 dans le Val d’Oise et une à Trappes. «Elles inquiètent d’autant plus», a-t-il poursuivi, «que des voix s’élèvent pour dire que si la police n’est pas en mesure de protéger ces femmes portant le foulard, ce sont les proches qui s’en chargeront».
Interrogé sur le cas des femmes portant le niqab et notamment celle dont le compagnon s’est rebellé lors d’un contrôle à Trappes (Yvelines), entraînant de violentes émeutes le week-end dernier, Abdallah Zekri a estimé qu’il s’agissait d'«un intégrisme qui en nourrit un autre. Un fondamentalisme qui en nourrit un autre, celui de l’extrême-droite».
«La très grande majorité des musulmans respectent la loi de 2011, mais certains, notamment des "convertis" qui ne connaissent rien à l’islam ni au Coran, qui veulent être plus musulmans que les musulmans, vont vouloir faire la loi, brûlant des voitures, cassant des vitres. Ce faisant, ils font un tort considérable aux musulmans qui vont faire l’objet d’un amalgame.»
Royal Baby. Le monde attend maintenant le prénom
Le prince William et son épouse Kate entretiennent le suspense sur le prénom de leur premier enfant qui est toujours inconnu ce mercredi.
Deux jours après sa naissance, le nourrisson a été présenté au monde par ses parents mardi au sortir de l’hôpital St Mary de Londres dans une ambiance effervescente.
Le prince de Cambridge et ses parents ont ensuite quitté les lieux.
George, James ?
« Nous réfléchissons encore à un prénom ; nous l’aurons aussi vite que possible », a déclaré William aux journalistes massés mardi devant l’hôpital St Mary.
« C’est la première fois que nous le voyons réellement, aussi avons-nous une bonne chance de rattraper notre retard », a déclaré le prince non sans humour.
George, James, Alexander et Louis sont les prénoms favoris des bookmakers pour le plus jeune membre de la famille royale, troisième dans l’ordre d’accession au trône après le prince Charles, son grand-père et William, son père.
Vent de popularité
Cette naissance donne un nouveau coup de fouet à la famille royale après les célébrations l’an dernier des 60 ans de règne de la reine Elizabeth, grand-mère du bébé, et le mariage de Kate et William en 2011.
La popularité de la monarchie avait connu un trou d’air dans les années 90 après une série de divorces et la mort de la mère de William, Diana, à Paris en 1997. Elizabeth II avait été critiquée pour la façon dont elle avait réagi à la mort de sa belle-fille.
DIVERS
Un bateau de clandestins en route vers l'Australie coule au large de l'Indonésie
Le Monde.fr avec AFP
Un bateau transportant 170 personnes cherchant vraisemblablement à se rendre en Australie a coulé au large de la côte sud de l'Indonésie. Près de soixante passagers sont morts ou portés disparus, rapporte la presse australienne mercredi 24 juillet. Après la dislocation du bateau, les pêcheurs ont pu sauver une centaine de personnes, la plupart originaire d'Iran ou du Sri Lanka.
Ce drame intervient moins d'une semaine après la décision de l'Australie de fermer la porte aux réfugiés par un accord qui prévoit d'envoyer tous les boat people en Papouasie-Nouvelle Guinée le temps d'examiner leur dossier.
Lire (édition abonnés) : L'Australie durcit encore sa politique envers ses boat-people
Vendredi, le premier ministre australien Kevin Rudd a annoncé des mesures visant à contenir la forte augmentation du nombre de bateaux de réfugiés. Plus de 15 000 demandeurs d'asile sont ainsi arrivés par la mer cette année. L'opposition accuse le gouvernement travailliste d'un manque de fermeté dans la protection des frontières.
Des hommes armés ont attaqué la police fédérale dans six villes de l'Etat de Michoacán (ouest) faisant au total 22 morts.
"Actuellement nous dénombrons deux membres de la police fédérale et 20 criminels tués et 15 blessés", a indiqué dans un communiqué la Commission nationale de sécurité du ministère de l'Intérieur.
En mai, le gouvernement mexicain avait promis de maintenir des milliers de troupes dans cette région, tourmentée par de violents cartels de la drogue, jusqu'à ce que la paix y soit ramenée.
Le ministre de l'Intérieur Miguel Angel Osorio Chong avait alors organisé une réunion entre les forces de sécurité nationales et les responsables locaux dans la capitale de l'Etat, Morelia, afin de discuter une vague de crimes qui a conduit plusieurs villes à créer des groupes d'autodéfense.
Quelque 4.000 soldats et marins ainsi que 1.000 policiers fédéraux avaient été déployés à cette période, selon des responsables. M. Osorio Chong avait dit que les troupes partiraient seulement lorsque les conditions de sécurité se seraient améliorées et que le gouvernement de cet Etat serait en mesure de faire face seul.
Michoacán a été le premier Etat à accueillir des troupes militaires lorsque l'ancien président Felipe Calderon décida de déployer des dizaines de milliers de soldats dans le pays pour faire la guerre aux cartels de la drogue, en 2006.
Ces derniers existent depuis des décennies dans cet Etat situé dans l'ouest du pays. Ils y cultivent de la marijuana et du pavot, et y fabriquent des drogues synthétiques dans des laboratoires de fortune avant de les exporter vers les Etats-Unis.
MEXIQUE: 22 morts dans des attaques dans l'état de Michoacàn
Des hommes armés ont attaqué la police fédérale dans six villes de l'Etat de Michoacán (ouest) faisant au total 22 morts.
"Actuellement nous dénombrons deux membres de la police fédérale et 20 criminels tués et 15 blessés", a indiqué dans un communiqué la Commission nationale de sécurité du ministère de l'Intérieur.
En mai, le gouvernement mexicain avait promis de maintenir des milliers de troupes dans cette région, tourmentée par de violents cartels de la drogue, jusqu'à ce que la paix y soit ramenée.
Le ministre de l'Intérieur Miguel Angel Osorio Chong avait alors organisé une réunion entre les forces de sécurité nationales et les responsables locaux dans la capitale de l'Etat, Morelia, afin de discuter une vague de crimes qui a conduit plusieurs villes à créer des groupes d'autodéfense.
Quelque 4.000 soldats et marins ainsi que 1.000 policiers fédéraux avaient été déployés à cette période, selon des responsables. M. Osorio Chong avait dit que les troupes partiraient seulement lorsque les conditions de sécurité se seraient améliorées et que le gouvernement de cet Etat serait en mesure de faire face seul.
Michoacán a été le premier Etat à accueillir des troupes militaires lorsque l'ancien président Felipe Calderon décida de déployer des dizaines de milliers de soldats dans le pays pour faire la guerre aux cartels de la drogue, en 2006.
Ces derniers existent depuis des décennies dans cet Etat situé dans l'ouest du pays. Ils y cultivent de la marijuana et du pavot, et y fabriquent des drogues synthétiques dans des laboratoires de fortune avant de les exporter vers les Etats-Unis.
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