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jeudi 18 juillet 2013

18072013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......
 
Le capitaine du "Costa Concordia" mal barré
 

Mélo vert


Les propos sur le 14 juillet de Xavier Cantat, le compagnon de la ministre du Logement Cécile Duflot, alimentent la chronique.
 

  





En ce triste Ramadan, les Syriens se réfugient dans l’humour noir


 

Libération
                                                         

En ce troisième ramadan sous les bombes, les Syriens se réfugient dans l’humour noir pour lutter contre la déprime et font jouer la solidarité pour aider les plus démunis.
«Avis aux Syriens: n’allez pas manger à chaque fois que vous entendez le son du canon», indique une des blagues les plus célèbres qui circulent à Damas.
Des Syriens préparent des gâteaux traditionnels pour le ramadan, le 13 juillet 2013 à DamasLa début de l’iftar, le repas de rupture du jeûne, est en effet annoncé dans la plupart des villes musulmanes par le bruit du canon mais en Syrie, le son de l’artillerie est désormais omniprésent depuis plus d’un an.
Dans les régions moins affectées par la guerre, les habitants peuvent encore entendre le moussaharati, le célèbre tambourineur qui parcourt les rues chaque nuit pour les réveiller afin qu’ils prennent leur repas avant l’aube.
Mais ailleurs, dans les quartiers infestés de tireurs embusqués et cibles de bombardements, cette tradition ne peut plus être perpétuée.
Pour railler l’absurdité de la guerre, un montage photo, diffusé via sms, montre un char coiffé du tarbouche traditionnel sur lequel est écrit «le moussaharati syrien, version 2013».
A Homs, dans le centre du pays, les assauts des forces loyales au président Bachar al-Assad contre les insurgés retranchés dans quelques quartiers, n’ont pas entamé l’humour des habitants des secteurs rebelles.
«URGENT: après avoir tapé pendant des heures sur son tambourin sans réussir à réveiller le quartier, un moussaharati s’est fait exploser. Sans plus de résultat», indique un sms sous la forme des informations «urgentes» que les médias ont l’habitude de diffuser sur le conflit.
D’autres anecdotes sont plus amères en cette période de pénurie alimentaire. «Ce n’est pas dur d’observer le jeûne, la difficulté c’est de trouver de la nourriture pour l’iftar», lance un jeune sur Facebook.
Ceux qui ne sont pas directement touchés par la violence, qui a causé la mort de plus de 100.000 personnes selon une ONG, sont toutefois victimes d’une inflation galopante dopée par la monnaie qui a perdu les trois quart de sa valeur par rapport au dollar.
Alors, au lieu de se ravitailler en douceurs dans les pâtisseries comme elles le faisaient avant le conflit, les ménagères ont ressorti les recettes de leur mère ou grand-mère, qu’elles avaient presque oubliées.
«La crise ne va pas m’empêcher de maintenir vivantes les traditions» assure Oum Mazen, une mère de famille damascène.
Damas est connu au Moyen-Orient comme la capitale de la gourmandise avec ses gâteaux à base de pistaches, pignons, miel, citron et eau de rose, très prisés durant le ramadan.
Mais en raison de la hausse vertigineuse des prix, Abou Adnane qui vend des boissons à la réglisse et du jus de tamarin, accuse le coup. «La situation empire. Beaucoup de mes clients préfèrent maintenant préparer ces breuvages chez eux».
En raison des pénuries, le gouvernement a approuvé cette semaine un projet de loi sanctionnant les commerçants faisant des stocks de nourriture. Il a en outre décidé d’interdire les exportations de nourriture, menaçant de poursuivre les contrevenants.
Face à cette situation, certains ont décidé d’aider les milliers de familles nécessiteuses et des appels en ce sens ont été lancés sur les réseaux sociaux.
Les militants du groupe «Aide» ont organisé une campagne intitulée «Infligeons une défaite à la faim».
Des restaurateurs et des commerçants ont pour leur part lancé «repas à prix coûtant», pour les personnes dans le besoin.
Après plus de deux ans d’un conflit qui a détruit leur pays et l’a transformé en un immense cimetière, beaucoup de Syriens prient pour que cette tragédie prenne fin. «Il ne s’agit plus d’être pour ou contre le régime, le peuple désire seulement vivre», confie Abdallah, un comptable de 32 ans.






  


POLITIQUE



Egypte: tensions dans le Sinaï, l'UE veut la libération de Morsi


Egypte dernières manifestationsDe nouvelles attaques ont eu lieu dans la péninsule du Sinaï jeudi matin, où la situation se tend, alors que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton en visite au Caire a demandé la libération du président déchu Mohamed Morsi.

Un policier, membre des forces de sécurité d'Al-Arich, chef lieu du gouvernorat du Nord Sinaï, a été tué devant un commissariat par des hommes armés à bord d'une voiture, un autre dans la nuit devant chez lui, également à Al-Arich, et un troisième dans l'attaque d'un poste de police dans une autre localité, Cheikh Zouweïd.

Mercredi soir, un policier avait déjà été tué à Al-Arich, tandis que l'armée égyptienne a commencé à envoyer des renforts dans la péninsule, dans l'optique d'une opération sécuritaire.

De son côté, Mme Ashton, qui a déploré de n'avoir pu voir M. Morsi, a rencontré les principaux responsables du gouvernement de transition, qui a prêté serment mardi. Elle a notamment vu le Premier ministre Hazem Beblawi et celui qui apparaît comme le nouvel homme fort du pays, le chef de l'armée, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi.
Egypte dernières manifestationsDurant ces rencontres, plusieurs milliers de partisans du président islamiste déchu ont manifesté, à la mi-journée, à proximité du siège du gouvernement, dans le centre du Caire, a constaté un journaliste de l'AFP.
Scandant des slogans hostiles au nouveau pouvoir, ils n'ont pu approcher à moins de 200 mètres du bâtiment, dont l'accès était bloqué par les forces de l'ordre. "Le gouvernement est illégitime", était-il écrit sur une banderole.
Les manifestants ont ensuite pris la direction de l'Université du Caire, où des islamistes tiennent un sit-in depuis plusieurs jours.
Aucun incident majeur n'a été signalé.
Après la rupture du jeûne du ramadan, d'autres rassemblements ont eu lieu, mais ils étaient d'ampleur limitée en fin de soirée, selon un journaliste de l'AFP.
Tensions au Sinaï
La dernière vague de manifestations, dans la nuit de lundi à mardi, a été marquée par des violences au Caire, entraînant la mort de 7 personnes.
Plus d'une centaine de personnes au total ont été tuées dans des affrontements depuis la chute de Mohamed Morsi, le 3 juillet.
Au Caire, Catherine Ashton a insisté lors de ses entretiens sur la volonté de l'UE de "voir l'Egypte aller de l'avant vers un futur démocratique", exprimant sa "préoccupation" face à la situation.
"Je pense qu'il devrait être libéré, mais on m'a assuré qu'il allait bien", a-t-elle relevé au sujet du président déchu. "J'aurais aimé le voir", a enchaîné la diplomate européenne.
Au côté des Etats-Unis, l'Allemagne était jusque-là le principal pays européen à avoir publiquement réclamé la libération de Mohamed Morsi, détenu dans un endroit secret depuis sa destitution par l'armée.
Mme Ashton a encore insisté sur "l'importance d'un processus (de transition) très ouvert".
Elle a elle-même eu des entretiens avec le mouvement Tamarrod --à l'origine des manifestations qui ont précédé l'éviction de M. Morsi-- mais aussi des responsables du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans, dont est issu M. Morsi.
Selon l'agence officielle Mena, elle a rencontré l'ancien Premier ministre de M. Morsi, Hicham Qandil, et deux ministres de l'ex-gouvernement membres des Frères musulmans, Amr Darrag (Coopération internationale) et Mohammed Bechr (Développement local).
Egypte dernières manifestationsEn visite à Amman, le secrétaire d'État américain John Kerry a de son côté estimé qu'il était "trop tôt" pour dire quelle direction l'Egypte allait prendre. Il s'est dit "inquiet des arrestations politiques".
Les nouvelles autorités ont arrêté plus d'un millier de manifestants et récemment engagé des poursuites contre plusieurs hauts responsables des Frères musulmans, dont son Guide suprême, Mohamed Badie.
Le gouvernement de transition reflète les diverses composantes de l'opposition laïque qui accusait M. Morsi d'avoir perdu toute légitimité face aux manifestations monstres réclamant son départ. Il ne comprend en revanche aucune formation islamiste.
Les Frères musulmans ont déclaré mardi qu'ils ne reconnaissaient "ni légitimité, ni autorité" à ce cabinet, qu'ils accusent d'avoir été installé à la faveur d'un coup d'État militaire contre le premier président librement élu du pays.
La transition doit mener à l'adoption d'une nouvelle Constitution, puis à des législatives d'ici début 2014, avant une nouvelle présidentielle.

EGYPTE. Catherine Ashton demande la libération de Morsi




Les violences augmentent dans le pays. Au Sinaï, un policier a été tué devant un commissariat par des hommes armés à bord d'une voiture.

Ashton en Egypte Anonymous/AP/SIPA
Ashton en Egypte Anonymous/AP/SIPA

De nouvelles attaques ont eu lieu dans la péninsule du Sinaï jeudi 18 juillet, où la situation se tend, alors que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton en visite au Caire a demandé la libération du président déchu Mohamed Morsi.
Un policier, membre des forces de sécurité d'Al-Arich, chef lieu du gouvernorat du Nord Sinaï, a été tué devant un commissariat par des hommes armés à bord d'une voiture, un autre dans la nuit devant chez lui, également à Al-Arich, et un troisième dans l'attaque d'un poste de police dans une autre localité, Cheikh Zouweïd.
Mercredi soir, un policier avait déjà été tué à Al-Arich, tandis que l'armée égyptienne a commencé à envoyer des renforts dans la péninsule, dans l'optique d'une opération sécuritaire.
De son côté, Catherine Ashton, qui a déploré de n'avoir pu voir Mohamed Morsi, a rencontré les principaux responsables du gouvernement de transition, qui a prêté serment mardi. Elle a notamment vu le Premier ministre Hazem Beblawi et celui qui apparaît comme le nouvel homme fort du pays, le chef de l'armée, vice-Premier ministre et ministre de la Défense, le général Abdel Fattah al-Sissi.

"Le gouvernement est illégitime"

Durant ces rencontres, plusieurs milliers de partisans du président islamiste déchu ont manifesté, à la mi-journée, à proximité du siège du gouvernement, dans le centre du Caire.
Scandant des slogans hostiles au nouveau pouvoir, ils n'ont pu approcher à moins de 200 mètres du bâtiment, dont l'accès était bloqué par les forces de l'ordre. "Le gouvernement est illégitime", était-il écrit sur une banderole.
Les manifestants ont ensuite pris la direction de l'Université du Caire, où des islamistes tiennent un sit-in depuis plusieurs jours.
Aucun incident majeur n'a été signalé.
Après la rupture du jeûne du ramadan, d'autres rassemblements ont eu lieu, mais ils étaient d'ampleur limitée en fin de soirée.

Une centaine de morts 

La dernière vague de manifestations, dans la nuit de lundi à mardi, a été marquée par des violences au Caire, entraînant la mort de 7 personnes.
Plus d'une centaine de personnes au total ont été tuées dans des affrontements depuis la chute de Mohamed Morsi, le 3 juillet.
Au Caire, Catherine Ashton a insisté lors de ses entretiens sur la volonté de l'UE de "voir l'Egypte aller de l'avant vers un futur démocratique", exprimant sa "préoccupation" face à la situation.
Je pense qu'il devrait être libéré, mais on m'a assuré qu'il allait bien", a-t-elle relevé au sujet du président déchu. "J'aurais aimé le voir", a enchaîné la diplomate européenne.
Au côté des Etats-Unis, l'Allemagne était jusque-là le principal pays européen à avoir publiquement réclamé la libération de Mohamed Morsi, détenu dans un endroit secret depuis sa destitution par l'armée.
Catherine Ashton a encore insisté sur "l'importance d'un processus (de transition) très ouvert".
Elle a elle-même eu des entretiens avec le mouvement Tamarrod - à l'origine des manifestations qui ont précédé l'éviction de Mohamed Morsi - mais aussi des responsables du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi.
Selon l'agence officielle Mena, elle a rencontré l'ancien Premier ministre de Mohamed Morsi, Hicham Qandil, et deux ministres de l'ex-gouvernement membres des Frères musulmans, Amr Darrag (Coopération internationale) et Mohammed Bechr (Développement local).

Coup d'Etat militaire 

En visite à Amman, le secrétaire d'État américain John Kerry a de son côté estimé qu'il était "trop tôt" pour dire quelle direction l'Egypte allait prendre. Il s'est dit "inquiet des arrestations politiques".
Les nouvelles autorités ont arrêté plus d'un millier de manifestants et récemment engagé des poursuites contre plusieurs hauts responsables des Frères musulmans, dont son Guide suprême, Mohamed Badie.
Le gouvernement de transition reflète les diverses composantes de l'opposition laïque qui accusait Mohamed Morsi d'avoir perdu toute légitimité face aux manifestations monstres réclamant son départ. Il ne comprend en revanche aucune formation islamiste.
Les Frères musulmans ont déclaré mardi qu'ils ne reconnaissaient "ni légitimité, ni autorité" à ce cabinet, qu'ils accusent d'avoir été installé à la faveur d'un coup d'État militaire contre le premier président librement élu du pays.
La transition doit mener à l'adoption d'une nouvelle Constitution, puis à des législatives d'ici début 2014, avant une nouvelle présidentielle.





 

Kaesong : nouvel échec des discussions entre les deux Corées

Le Monde.fr avec AFP
 
La Corée du Nord et la Corée du Sud ont une nouvelle fois échoué, mercredi 17 juillet, à résoudre leur contentieux sur le site industriel intercoréen de Kaesong, fermé unilatéralement début avril par Pyongyang. Il s'agissait du quatrième tour de table consacré au complexe de Kaesong, devenu la pierre de touche de l'apaisement des tensions dans la péninsule. Les deux antagonistes, réunis sur le site même de Kaesong, sont convenus de se retrouver lundi.
Le chef de la délégation sud-coréenne, Kim Ki-woong, avait dit espérer des entretiens "sincères et substantiels" avant son départ pour la Corée du Nord.
Mais à l'issue de la réunion, il a confié à la presse qu'il existait "d'importantes divergences" sur l'adoption d'un cadre légal destiné à prévenir de futures fermetures. Selon l'agence officielle nord-coréenne KCNA, les négociateurs nord-coréens ont mis sur la table des "propositions sincères et concrètes", imputant à Séoul la responsabilité de ce nouvel échec. "Les discussions n'ont produit aucun résultat à cause des revendications déraisonnables et de l'attitude non sincère [du Sud]", a-t-elle affirmé.
Ces pourparlers interviennent après plusieurs mois de vives tensions dans la péninsule coréenne avec notamment des menaces de la part de la Corée du Nord, dont l'économie souffre d'un renforcement des sanctions infligées par les Nations unies après l'essai nucléaire en février. Nord et Sud veulent faire redémarrer la zone d'activité de Kaesong, cruciale tant pour l'économie nord-coréenne que pour les entreprises sud-coréennes qui ont perdu des centaines de millions de dollars depuis le départ des 53 000 ouvriers nord-coréens.
Kaesong avait été mis en place dans le sillage de "la diplomatie du rayon de soleil", menée par la Corée du Sud de 1998 à 2008 pour encourager les contacts entre les deux frères ennemis. Séoul et Pyongyang refusent l'un et l'autre d'endosser la responsabilité de la crise et le régime nord-coréen ne veut pas s'engager à ne plus fermer arbitrairement le site en cas de nouvelles tensions. Pour réduire ce risque, la Corée du Sud souhaiterait faire venir des entreprises étrangères dans le complexe, situé à 10 km de la frontière en territoire nord-coréen. Pyongyang lui a opposé une fin de non-recevoir.
Séoul et Pyongyang s'apprêtent à célébrer le 27 juillet le 60e anniversaire de la fin de la guerre de Corée (1950-1953). L'arrêt des hostilités a été scellé par un armistice mais n'a jamais été confirmé par un traité de paix. De ce fait, les deux Corées restent techniquement en état de guerre.






Les talibans tuent 8 Afghans qui se rendaient sur une base américaine     

                                        
Libération
Un policier afghan effectue des contrôles sur une routeLes talibans ont exécuté jeudi matin huit civils afghans qui se rendaient sur la base américaine de Camp Shank pour travailler, dans la province du Logar, au sud de Kaboul, a-t-on appris de sources policières.
Les huit Afghans «se rendaient au travail lorsqu’ils ont été forcés de quitter leur voiture», a déclaré à l’AFP le chef adjoint de la police du Logar, Rais Khan Sadeq.
Ils ont été emmenés de force puis «exécutés un par un d’une balle dans la tête», a-t-il ajouté, précisant que les corps avaient été retrouvés «les yeux bandés».
«C’étaient de pauvres travailleurs ordinaires, tous des civils», a précisé le porte-parole du gouvernement local, Din Mohammad Darvish.
«Leurs corps ont été retrouvés dans un village, près de la route», a-t-il dit, imputant les meurtres aux rebelles talibans, qui luttent depuis leur chute en 2001 contre le gouvernement afghan et une coalition internationale menée par les Etats-Unis.
Les Afghans travaillant pour la force internationale de l’Otan en Afghanistan (Isaf) sont des cibles de choix pour les insurgés, qui veulent décourager, en les assassinant, d’autres candidats à ce genre d’emploi.
Jeudi matin également, les talibans ont attaqué un poste de police dans le Kunduz (nord), a indiqué Sayed Sarwar Hussaini, porte-parole de la police provinciale.
«Deux policiers sont morts et deux autres ont été blessés», a-t-il ajouté. Cette province qui borde le Tadjikistan a été le théâtre de quelques attaques importantes au cours des dernières années






Grèce: le parlement adopte la réforme la fonction publique

 
Libération
Le Parlement grec avant le vote sur la réforme de la fonction publique, le 18 juillet 2013 à AthènesLe parlement grec a voté tôt jeudi matin un projet de loi controversé réformant la fiscalité et la fonction publique, après une semaine de manifestations et à quelques heures de la visite à Athènes du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, principal prescripteur des mesures d’austérité.
Le texte a été adopté par 153 voix sur 300, ce qui permettra au pays de sécuriser le versement d’une partie d’une nouvelle tranche d’aide internationale de 6,8 milliards d’euros approuvée récemment par la zone euro et le Fonds monétaire international.
UE et FMI demandaient depuis longtemps une réduction de la taille de la fonction publique grecque.
Le plan de mutation des fonctionnaires affecte pour l’instant des officiers de police municipale, des enseignants, des gardiens d’école, qui devront travailler huit mois avec un salaire réduit avant d’accepter une nouvelle proposition, ou seront forcés de quitter la fonction publique s’ils refusent leur mutation.
4.200 d’entre eux doivent être redéployés d’ici à la fin juillet.
Le leader de l’opposition de gauche radicale Alexis Tsipras a qualifié ce plan de «sacrifice humain» et de «désastre», tandis que le Premier ministre conservateur Antonis Samaras l’a défendu en promettant des «jours meilleurs» aux Grecs, après avoir réussi à négocier un abaissement de 10 points de la TVA sur la restauration, avec la troïka des créanciers du pays.
Le projet de loi comporte d’ailleurs aussi un nouveau code des impôts, qui simplifie la «mosaïque d’arrangements» fondés sur un code datant de 60 ans qui prévalait auparavant, a indiqué le secrétaire d’Etat aux Finances George Mavraganis.
Dans ce cadre, le 1er août, la TVA sur la restauration va être abaissée à 13% contre 23% depuis plus d’un an. Une mesure qui était ardemment souhaitée par la profession, de nature à soutenir l’activité dans un pays tourné vers le tourisme.
La mesure est provisoire et à l’essai, a-t-il prévenu. «Si l’évasion fiscale continue, et si rien ne se passe (sur les prix dans les restaurants, NDLR), la TVA sera remontée à 23%» a-t-il averti.
Selon la police, quelque 4.000 personnes ont encore manifesté mercredi devant le Parlement à Athènes contre le plan de redéploiement de la fonction publique, après le défilé de plus de 15.000 personnes mardi.
Mercredi, la mobilisation a pris la forme d’un vaste sit-in, devant le Parlement, des employés municipaux menacés de mise en disponibilité immédiate. Gilets orange des gardiens d’école et uniformes kaki des policiers municipaux se mêlaient depuis le début de la matinée sur la place Syntagma fermée à la circulation. L’occupation s’est poursuivie jusqu’au vote.
Le plan de restructuration de la fonction publique s’ajoute à un cortège de coupes salariales et hausses d’impôts annoncées depuis trois ans dans un pays où le chômage culmine à 27%, et l’émotion était palpable chez certains manifestants mercredi.
Ainsi Katerina Meletsi, gardienne d’école à Corinthe s’étonne d’être «mise à la rue» par le gouvernement au bout de 13 ans de travail. «Je suis la seule à avoir un emploi dans la famille» dit-elle, tandis que Nekatorios Chargidis, agent d’entretien à Pallini dans la banlieue d’Athènes, laisse passer un sanglot : «ils ont détruit tous nos rêves. Qu’est ce qu’on va pouvoir dire à nos enfants?».
Dans ce contexte, la visite jeudi du ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble pourrait s’avérer délicate, l’Allemagne étant perçue par nombre de Grecs comme étant le principal prescripteur des mesures d’austérité imposées à la Grèce.
Toutes les manifestations et rassemblements en extérieur ont été interdits par la police dans une immense zone du centre-ville de la capitale, dont le Parlement, et le quartier autour de l’ambassade d’Allemagne.
Après la visite, ponctuée de grosses manifestations, de la chancelière Angela Merkel en 2012, M. Schäuble n’arrive néanmoins pas les mains vides. Il devrait annoncer, selon le journal Handelsblatt, la mise à disposition de 100 millions d’euros à un nouveau fonds de soutien aux PME grecques engluée dans les six ans de récession.
Mercredi soir, M. Schäuble s’est défendu d’être «l’instance suprême de la Troïka» dans un entretien diffusé par la télévision publique allemande ARD en estimant que le pays était «sur la bonne voie» économiquement, mais qu’il devait poursuivre ses efforts.
«En 2014, nous allons voir si la Grèce a besoin de nouvelles aides, alors nous allons discuter d’un programme supplémentaire», a encore déclaré le ministre.
 
 
 
 
 
 
A la Mosquée de Paris, le message d'«affection» de Valls aux musulmans   
 
Manuel Valls avec le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, mercredi soir.
Manuel Valls avec le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur, mercredi soir. (Photo Pierre Andrieu. AFP)

Récit Le ministre de l'Intérieur participait mercredi soir à un repas de rupture du jeûne.

Libération
Dans la salle d’apparat de la Grande mosquée de Paris, les quelque 200 cents convives, une très grande majorité d’hommes, se serrent autour des tables. Les places sont comptées. Un peu avant 22 heures, un micro diffuse la prière d’un imam en arabe, qui annonce la rupture du jeûne. A la table officielle, le recteur Dalil Boubakeur, également  président du CFCM (Conseil français du culte musulman), tend quelques dattes à Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, chargé des cultes. C'est ainsi que traditionnellement, en islam, on rompt le jeûne, en mangeant des dattes et en buvant un peu de lait fermenté.
Quelques minutes auparavant, sur les marches d’entrée de la Grande mosquée de Paris, devant les caméras de télévision, le ministre a  expliqué le sens de sa présence : «Une manière pour la République  d’adresser des regards d’affection aux musulmans de notre pays.»
Depuis plus d’une quinzaine d’années, à l’occasion du ramadan, nombre de mosquées, à travers la France, organisent ainsi des iftars (repas de rupture de jeûne) en conviant responsables politiques et religieux. C’est devenu une manière pour les musulmans de France de signifier leur appartenance à la communauté nationale. Mercredi soir, l’iftar de la Mosquée de Paris, a des allures très officielles, même s’il n’a pas le prestige du très prisé dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France).
Outre Manuel Valls, plusieurs personnalités politiques sont présentes : Anne Hidalgo, la première adjointe socialiste de Paris (et candidate à la mairie), la sénatrice de Paris, Barizia Khiari, elle aussi socialiste, et Valérie Pécresse, députée UMP des Yvelines et ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. La communauté juive est aussi représentée avec le  président du Crif, Roger Cukierman et Joël Mergui, président du Consistoire central. Les autres religions ont des délégations plus modestes.

«Nous demandons beaucoup à l’islam»

Pour commencer le repas, on sert aux convives une chorba, la soupe traditionnelle du Maghreb. Le recteur Dalil Boubakeur trace, lui, dans son discours, une sorte de feuille de route au CFCM dont il est redevenu le président à la fin du mois de juin. «Le principal défi de l’islam est de montrer qu’ll n’est pas rétif à la laïcité», explique-t-il, prenant acte de la défiance grandissante de l’opinion publique à l’égard de la deuxième religion de France. Le président du CFCM promet la mise en place d’une charte pour montrer que les musulmans sont respectueux des lois de la République.
Dans sa réponse, Manuel Valls souhaite que «ce mois de ramadan soit un mois de paix et de fraternité pour tous les musulmans». Reprenant les termes du discours prononcé il y a peu, à Tunis par le président de la République François Hollande, il affirme que «l’islam et la démocratie sont compatibles». Il souligne aussi qu’aucune religion «ne peut imposer sa loi à la République» et s’engage à lutter contre l’islamophobie. «Nous demandons beaucoup à l’islam. De régler en quelques années ce que d’autres cultes ont réglés en quelque siècles», reconnaît-il également. Ce jeudi, le ministre de l’Intérieur assistera à un autre iftar, à la Grande mosquée de Lyon, cette fois-ci. Pour marteler le message.





 
François Hollande : un E-Président !
 

Mark Zuckerberg, Xavier Niel, Larry Page, Steve Jobs et maintenant François Hollande. Le président de la République a rejoint le club, « très select », des geeks. Depuis mardi 16 juillet, vous pouvez suivre le Tumblr de l’Elysée, soit tous les faits et gestes du président ! Restez connecté, événement à ne pas rater.


Capture d'écran du Tumblr de l'Elysée
Capture d'écran du Tumblr de l'Elysée
Après Twitter et Facebook, l’équipe de communication du président a jugé intéressant de se lancer sur la plateforme de blogs parmi les plus branchées du moment : Tumblr. Une sorte d’interface numérique basée sur un enchainement de photos, utilisée par les jeunes du monde entier comme une page d’inspiration et surtout un outil pour se raconter… Vous l'aurez compris, le président de la République française a maintenant un BLOG.
 
« Chaque semaine, retrouvez sur ce Tumblr des photos inédites et exclusives du président de la République. Relatives à l’actualité ou plus anciennes, parfois étonnantes, souvent inattendues, elles vous offrent d’autres regards pour entrer dans la vie de l’Elysée», explique le petit encadré de présentation de la page. Pour l’instant le contenu est plutôt restreint. Seuls un résumé prometteur et une photo sympathique du président, sont à découvrir sur le blog.

Accessible depuis, seulement quelques heures, certains internautes saluent déjà l’initiative du président de la République. Les autres s’amusent de « Regards sur l’Elysée » (nom de la page), trouvant le projet plus humoristique que nécessaire. Chaque personne pourra, donc, partager, commenter, échanger et suivre tous les déplacements, photos inédites du chef des français.

Quelle sera la stratégie de l’équipe de communication ? Est ce que le blog présidentiel représentera le quotidien d’un président normal ou sera t’il plutôt officiel (ennuyeux) ? Il est trop tôt pour connaître les répercussions du blog.

François Hollande n’est pas le premier président à se lancer sur Tumblr. Barack Obama a crée son blog lors de sa campagne présidentielle en 2011, intitulé Official White House, et ne l’a pas lâché depuis. Vous pouvez y découvrir des photos de famille, des graphiques économiques, des portraits officiels des déplacements du président américain... Régulièrement alimenté, le blog de Barack Obama est visité plusieurs milliers de fois par jours. Souhaitons lui autant de succès que son homologue américain !





 
L'otage français Philippe Verdon assassiné d'une balle dans la tête

PARIS (France) - L'otage français Philippe Verdon, qui avait été enlevé en novembre 2011 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et dont le corps a été retrouvé au début du mois dans le nord du Mali, a été assassiné d'une balle dans la tête, a annoncé jeudi le parquet de Paris.

Après rapatriement de la dépouille en France, l'autopsie pratiquée hier (mercredi) -17 juillet 2013- a été complétée aujourd'hui (jeudi) par un examen anthropologique toujours en cours qui permet dès à présent d'établir que Philippe Verdon est mort assassiné d'une balle dans la tête, a précisé le parquet.





 

ECONOMIE

 

Chantage au crédit d'impôt : Pellerin dénonce le «racket» de grands groupes



 

Interrogée sur les pratiques de grandes entreprises qui demandent à leurs fournisseurs de répercuter dans les prix les avantages du Crédit impôt compétitivité emploi (CICE) Fleur Pellerin, la ministre en charge du Numérique a répondu : «je crois qu'on peut appeler cela du racket quand c'est confirmé.»
Interrogée sur les pratiques de grandes entreprises qui demandent à leurs fournisseurs de répercuter dans les prix les avantages du Crédit impôt compétitivité emploi (CICE) Fleur Pellerin, la ministre en charge du Numérique a répondu : «je crois qu'on peut appeler cela du racket quand c'est confirmé.» | (LP/Alain Auboiroux.)
                    
 Le détournement de sa mesure phare pour relancer la croissance n'est pas du tout du goût du . Au lendemain de l'enquête exclusive du «Parisien-Aujourd'hui en France» sur ces grands groupes qui profitent du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) pour réclamer des ristournes à leurs fournisseurs, la ministre déléguée chargée des PME Fleur Pellerin s'est indignée.                                                                                                                                                                         .. et a menacé.

«Je confirme. Il y a plusieurs dirigeants de PME, des fournisseurs qui ont signalé ces abus. Je crois qu'on peut appeler cela du racket », a-t-elle dénoncé au micro de RTL, avant d'ajouter : «Quand il y a une captation de l'aide de l'Etat, c'est inadmissible. » La ministre a promis que, si ces pratiques étaient «avérées» par les enquêtes de la DGCCRF, elles seraient «punies» : il y aurait des «sanctions» et des «amendes.» «C'est vraiment inadmissible», a-t-elle martelé.

Une dizaine de plaintes fin mai

Comme le révélait mercredi Le Parisien-Aujourd'hui en France, le médiateur des entreprises, Pierre Pelouzet, fustige une pratique douteuse de certaines multinationales depuis l'instauration du CICE en janvier. « Une dizaine de grands groupes connus font pression auprès de leurs sous-traitants ou de leurs fournisseurs pour leur soutirer leur crédit d’impôt compétitivité», a-t-il déclaré dans nos colonnes. En cause : des grands noms de l’automobile, de l’énergie ou encore de la santé. Selon Pierre Pelouzet, «des centaines de PME, fournisseurs ou sous-traitants, sont concernés.»

« Plusieurs donneurs d’ordre, ont pris prétexte du CICE dont bénéficiaient leurs fournisseurs pour renégocier les tarifs à la baisse de 2, voire de 3 à 5% pour l’une d’entre elles », rapportait  également dans le Parisien et Aujourd'hui en France mercredi l’une des victimes de ce drôle de chantage. Le 27 mai, le rapport d’activité de la médiation interentreprises indiquait avoir reçu plus d’une dizaine de plaintes. 
 

 
 





Le Medef refuse les conclusions du débat sur la transition énergétique

Le Monde.fr

La centrale de Tricastin dans la Drôme, en 2009.L'exercice était périlleux. C'est désormais un échec. Le Medef, la CGPME, l'Union professionnelle artisanale et la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles refusent d'avaliser les quinze recommandations du débat national sur la transition énergétique qui s'achève officiellement le 18 juillet.

Le débat était l'une des pièces maîtresses du gouvernement pour lancer la transition énergétique, l'un des "grands chantiers du quinquennat", selon les mots de François Hollande, qui doit conduire à une société française sobre en carbone à l'horizon 2050.
La porte ne sera pas claquée, mais l'un des représentants du patronat lira un communiqué, que s'est procuré Le Monde, expliquant que "le document soumis au conseil national du débat [qui rassemble syndicats, ONG, employeurs, élus, parlementaires et représentants de l'Etat] est une synthèse partielle et ne peut être considéré comme consensuel".
Derrière ce coup de colère du patronat, certains voient la patte de Pierre Gattaz, le nouveau président du Medef qui, dans la lignée de Laurence Parisot, refuse toute remise en cause du modèle énergétique français fondé depuis les années 1970 sur le nucléaire, et appelle à l'exploitation du gaz de schiste.

 
 
 
 
 
 
JUSTICE ?
 

L'opposant russe Alexeï Navalny reconnu coupable de détournement 

Le parquet a requis six ans de camp et une amende de 23 000 euros. L'intéressé dénonce une «vengeance politique» du Kremlin pour ses révélations sur la corruption.

Libération
 
L’opposant russe numéro un, Alexeï Navalny, a été reconnu jeudi coupable dans une affaire de détournement qu’il dénonce comme fabriquée de toutes pièces et où il risque six ans de camp. «Le tribunal a établi que Navalny a organisé cet acte criminel et a dirigé la mise en œuvre de ce détournement à grande échelle», a déclaré le juge Sergueï Blinov au début de l’énoncé du jugement dans un tribunal de Kirov à 900 km à l’est de Moscou.
Jugé depuis le 17 avril, Navalny, 37 ans, est accusé d’avoir organisé en 2009 le détournement de 16 millions de roubles (400 000 euros) au détriment d’une exploitation forestière, Kirovles, alors qu’il était consultant du gouverneur libéral de la région. «"Il a organisé". Donc il n’y aura pas de belle scène d’acquittement», a réagi aussitôt l’opposant sur son compte Twitter. Le juge «Blinov ne fait que lire l’acte d’accusation. Qu’a-t-il fait pendant deux semaines ?» depuis le réquisitoire, s’est-il interrogé.
Le parquet a requis contre lui six ans de camp et une amende d’un million de roubles (23 000 euros), et demandé qu’il soit arrêté après le jugement dans la salle du tribunal. Plusieurs opposants dont Boris Nemtsov, l’ex-vice-Premier ministre de Boris Eltsine, et la journaliste et militante pour les droits des prisonniers Olga Romanova étaient présents dans la salle du tribunal pour soutenir Alexeï Navalny. Olga Romanova portait un T-shirt sur lequel on pouvait lire: «Liberté pour Navalny, Poutine voleur!», slogan préféré de l’opposant.
Navalny qualifie les accusations formulées contre lui d'«absurdes», la quasi-totalité de la somme ayant, selon lui, été versée à l’entreprise et le reste constituant la marge de la société - dont il n’était d’ailleurs pas bénéficiaire - ayant effectué les transactions.

«Trente-cinq témoins de l’accusation ont témoigné en ma faveur. Le juge a refusé d’entendre les témoins de la défense, d’ordonner une expertise indépendante. Mais même les expertises qui figurent dans l’affaire contredisent l’acte d’accusation», a déclaré Alexeï Navalny mercredi dans un entretien au quotidien Moskovski Komsomolets (MK) mercredi. «Ils disent : "vous avez volé 16 millions", mais nous avons des reçus pour 14 millions», a-t-il poursuivi.

«Escrocs»
L’opposant, qui a été mercredi officiellement enregistré comme candidat à l’élection du maire de Moscou le 8 septembre, et a déclaré son intention de briguer la présidentielle de 2018, ne sera plus éligible s’il est condamné, même avec sursis, à partir du moment où sa peine aura été confirmée en appel. Au cours du procès, l’opposant a affirmé n’avoir «aucun doute» sur le fait que Poutine «donnait personnellement des instructions aux enquêteurs».
Orateur efficace, devenu l’une des figures de proue de la contestation née fin 2011, Alexeï Navalny dénonce une «vengeance politique» du Kremlin pour ses révélations sur la corruption, ainsi que pour la campagne menée contre le parti au pouvoir Russie unie et la réélection de Vladimir Poutine à la présidence en 2012. Ses démêlés judiciaires ne s’arrêtent pas à l’affaire Kirovles, il est également inculpé dans plusieurs autres affaires pour escroquerie.
Les autorités «qui m’appellent voleur (...) sont des escrocs qui ont peur de moi parce que je veux les balayer des postes où ils volent des milliards», a accusé Navalny dans l’entretien à MK. Il a confié emmener à Kirov jeudi des effets personnels, en cas d’incarcération. «C’est bête de se retrouver dans une cellule sans pantoufles et sans survêtement», a-t-il dit, ajoutant qu’il avait facilement trouvé des conseils en la matière sur l’internet, dans un pays «où un million de personnes sont sous les verrous».
Père de deux enfants, il a également avoué qu’il avait essayé de passer beaucoup de temps avec sa famille ces dernières semaines. «Si ton enfant a cinq ans, il aura 11 ans dans six ans et tu ne pourras jamais plus jouer avec lui tel qu’il était à cinq ans. C’est une chose qu’on ne peut pas remettre à plus tard», a-t-il dit.






Russie : Navalny, l'ennemi juré de Poutine, condamné à cinq ans de camp

 
KIROV (RUSSIE), JEUDI. L'opposant russe Alexeï Navalny a été condamné à cinq ans de camp.
                                
L'Union européenne et les Etats-Unis ont tour à tour exprimé leur inquiétude et leur désapprobation après la condamnation, ce jeudi, de l'opposant numéro un russe, Alexeï Navalny. Leader de l'opposition au Vladimir Poutine, il écope de cinq ans de camp et d'une amende de 500 000 roubles (12 000 euros) dans une affaire de détournement de fonds au détriment d'une exploitation forestière. 
De quoi écarter de la scène politique l'un des critiques les plus féroces du dirigeant russe.  L'opposition envisage d'organiser un rassemblement jeudi soir place du Manège à Moscou, à deux pas du Kremlin. La mairie a indiqué qu'une telle n'était pas autorisée et que les manifestants risquaient d'être poursuivis.

Sitôt le verdict rendu, ce jeudi, Navalny, un
de 37 ans, a été menotté et arrêté dans la salle du tribunal de Kirov à 900 km à l'est de Moscou. Durant son procès, il a affirmé que les accusations portées contre lui étaient montées de toutes pièces. L'homme d'affaires Piotr Ofitserov, accusé comme lui, a été condamné à quatre ans de camp.

Un dernier message d'appel à la résistance sur Twitter
Jugé depuis le 17 avril, Navalny, père de deux enfants, est accusé d'avoir organisé en 2009 le détournement de quelque 400 000 € au détriment d'une exploitation forestière, Kirovles, alors qu'il était consultant du gouverneur libéral de la région. «Sa culpabilité est entièrement prouvée. Aucune preuve ne confirme les affirmations de Navalny selon lesquelles il est poursuivi pour des raisons politiques», a déclaré le juge en lisant le jugement avec un débit très rapide et d'une voix monotone. «Ne vous laissez pas aller, ne restez pas inactifs», a réagi l'opposant connu pour ses enquêtes sur la corruption, dans un dernier message sur son compte Twitter avant d'être menotté.

 
 
 
 
Les Etats-Unis «profondément déçus»
La défense de l'opposant a promis de faire appel du jugement, alors que Alexandre Tcherkassov, un responsable de l'ONG russe Memorial a déclaré que Navalny pouvait être considéré comme un «prisonnier politique».

Aux yeux de l'Union européenne, la condamnation de Navalny soulève «de sérieuses questions» sur l'état de droit en Russie. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, «est préoccupée par le jugement» et «espère» que ce jugement sera «révisé au cours de la procédure en appel»,
a indiqué son porte-parole dans un communiqué. «Les charges présentées contre (les accusés) n'ont pas été dûment étayées au cours du procès», ajoute-t-il

 Le chef de file du groupe des Libéraux au Parlement européen, Guy Verhofstadt, s'est déclaré «scandalisé» par ces condamnations. «Ce jugement politique ne laisse pas de doute sur le fait que les escrocs et les voleurs ont la haute main à Moscou», a-t-il déclaré dans un communiqué. Le chargé des questions russes pour le gouvernement allemand, Andreas Schockenhoff, a parlé de «procès spectacle». Quant à l'ambassadeur américain à Moscou, Michael McFaul, il souligne sur Twitter que «nous sommes profondément déçus par la condamnation de Navalny et la motivation apparemment politique de son procès»

Navalny a accusé Poutine de donner des instructions aux enquêteursNavalny a qualifié tout au long du procès les accusations formulées contre lui d'«absurdes», la quasi-totalité de la somme ayant, selon lui, été versée à l'entreprise et le reste constituant la marge de la société —dont il n'était d'ailleurs pas bénéficiaire— ayant effectué les transactions. L'opposant, qui a été mercredi officiellement enregistré comme candidat à l'élection du maire de Moscou le 8 septembre, et a déclaré son intention de briguer la présidentielle de 2018, ne sera plus éligible à partir du moment où sa peine aura été confirmée en appel.
Au cours du procès, il a affirmé n'avoir «aucun doute» sur le fait que Vladimir Poutine «donnait personnellement des instructions aux enquêteurs». Devenu l'une des figures de proue de la contestation née fin 2011, Navalny a dénoncé une «vengeance politique» du Kremlin pour ses révélations sur la corruption, ainsi que pour la campagne menée contre le parti au pouvoir Russie unie et la réélection de Vladimir Poutine à la présidence en 2012. Navalny est également inculpé dans plusieurs autres affaires pour escroquerie.

 
 
 
 
 

Snowden : la NSA dans le viseur des parlementaires américains



"Je crois très clairement que ce programme est sorti des rails de la légalité", a dénoncé la représentante démocrate Zoe Lofgren.


Le 6 juin 2013, Edward Snowden a révélé au "Guardian" et au "Washington Post" que la NSA (National Security Agency), principale agence de renseignement américain, accédait aux données téléphoniques et électroniques des citoyens. (P.SEMANSKY/SIPA)Des parlementaires américains ont vivement dénoncé mercredi 17 juillet les programmes de surveillance mis en place par l'agence de renseignement NSA, jugeant qu'ils violaient la vie privée des Américains et menaçant de ne pas les renouveler.
Depuis le début des révélations d'Edward Snowden, l'attention du public et des élus s'est davantage portée sur la traque de l'ancien consultant de la puissante agence, chargée des interceptions téléphoniques et informatiques, que sur les faits qu'il dénonçait.

Mais mercredi, élus des deux bords à la commission judiciaire de la chambre des Représentants ont vertement mis sur le grill les représentants des services de renseignement et du ministère de la Justice.
Selon eux, la collecte des métadonnées (numéro appelé, durée de l'appel) de communications de millions d'Américains va bien au-delà de ce que la Constitution autorise et de ce que la loi permet.
"Je crois très clairement que ce programme est sorti des rails de la légalité", a dénoncé la représentante démocrate Zoe Lofgren.

Surveiller l'agence 

Pour les élus, la loi établie en 1978 à la suite du scandale du Watergate, était destinée à n'autoriser la surveillance des communications que lorsqu'il y a une suspicion contre une personne susceptible de se livrer à des activités terroristes.
Mais en collectant des données comme si elle se saisissait de la botte de foin pour y trouver l'aiguille, la NSA va trop loin et la cour secrète chargée de valider le cadre des programmes de la NSA ne peut exercer de contrôle effectif sur les activités de surveillance de l'agence.
C'est cette cour, la FISC (Foreign Intelligence Surveillance Court) qui oblige les opérateurs téléphoniques à remettre ces données à la NSA.
C'est intenable, c'est scandaleux et doit être stoppé immédiatement. Il me semble que nous avons une très sérieuse violation de la loi", a estimé le principal élu démocrate de la commission, John Conyers. L'élu appelle notamment à ce que les décisions les plus importantes de la FISC soient déclassifiées.
La seule justification des services de renseignement pour détenir ces millions de données est qu'elles "peuvent être utiles" à l'avenir, a-t-il dénoncé.

"Bon équilibre"

En 2012, des recherches n'ont été effectuées que sur les données de "300 identifiants uniques" en cas de soupçon d'activité terroriste, a tenté de plaider le représentant de la NSA, John Inglis, rappelant que seules 22 personnes dans l'agence avaient le droit d'exploiter les métadonnées recueillies.
Pour le numéro deux du département de la Justice, James Cole, le souci constant est "le bon équilibre entre la protection de la sécurité nationale et celle de la vie privée et des libertés publiques".
"Nous pensons que ces programmes respectent cet équilibre", a-t-il estimé, en faisant référence au programme de collecte des métadonnées et au programme Prism de surveillance d'internet.
Ces deux programmes sont conduits suivant des lois votées par le Congrès", a-t-il asséné face aux mises en cause des élus.
Selon lui, "la collecte n'a de valeur que si les données sont utilisées".
"Nous ne parlons pas de l'utilisation. La violation des libertés publiques ne concerne pas seulement la mauvaise utilisation mais la collecte", lui a répondu, énervé, un autre élu, Jerrold Nadler.

Collecte des métadonnées

Même dans le camp républicain, l'ampleur du programme inquiète. Notamment James Sensenbrenner, l'un des promoteurs du Patriot Act en 2001 et de sa section 215 qui prévoit la collecte des métadonnées.
"La section 215 expire à la fin de 2015 et à moins que vous ne réalisiez que vous avez un problème, elle ne sera pas renouvelée", a lancé le républicain au secrétaire adjoint à la Justice.
"Il n'y a pas les votes à la chambre des Représentants (...), vous devez changer la façon dont vous utilisez la section 215, sinon dans un an et demi, vous ne l'aurez plus", a-t-il mis en garde.





 
Rajat Gupta condamné à une très forte amende pour délit d'initié
 
(AFP)
New York — La justice américaine a condamné mercredi un ancien administrateur de la banque Goldman Sachs, Rajat Gupta, à 13,9 millions de dollars d'amende dans une affaire de délit d'initié, a indiqué le gendarme boursier américain.
Il s'agissait d'un procès au civil. Rajat Gupta avait déjà été condamné par un tribunal pénal.
D'après la décision du juge Jed Rakoff, Rajat Gupta a aussi interdiction de travailler ou de diriger une société cotée, ou de s'associer à un courtier, un investisseur ou un conseiller en investissement, précise la Securities and Exchange Commission (SEC).
Dans ce qui constitue l'un des plus gros scandales financiers de ces dernières années aux Etats-Unis, Rajat Gupta avait déjà été condamné par un tribunal pénal en octobre à deux ans de prison et 5 millions d'amende.
Rajat Gupta est accusé d'avoir divulgué des informations confidentielles sur la banque à son ami et partenaire en affaires, le milliardaire d'origine sri-lankaise Raj Rajaratnam.
Patron et fondateur du fonds d'investissement Galleon, ce dernier était accusé de s'être appuyé sur ces informations pour réaliser des opérations financières et a été condamné l'an dernier à 11 ans de prison, soit la plus forte peine jamais prononcée pour un délit d'initié.
Les informations divulguées par Rajat Gupta concernent un investissement de 5 milliards de dollars de Berkshire Hathaway, la holding de l'investisseur Warren Buffett, dans Goldman Sachs et des éléments sur les résultats financiers de la banque en 2008.
Rajat Gupta avait fait appel de sa condamnation pénale.






Marine Le Pen en plein conflit d'intérêts au Parlement européen

 
La présidente du FN salarie depuis deux ans comme assistant à Strasbourg le numéro deux de son parti, à qui elle verse plus de 5 000 euros en brut par mois, pour un temps partiel. Problème, Louis Aliot est aussi son compagnon. À l'été 2012, les services du parlement européen ont tiqué. Ils ont tiqué aussi sur l'emploi comme assistant pendant la campagne présidentielle de Florian Philippot, qui était, tout comme Aliot, directeur de campagne.
 


 

Marine Le Pen, accusée de conflit d'intérêts, porte plainte contre Mediapart         

Louis Aliot et Marine Le Pen lors d'une conférence de presse le 26 mars 2013 © Maxppp

C'est une affaire potentiellement embarrassante pour Marine Le Pen, que révèle le site Mediapart. La présidente du FN et députée européenne emploie comme assistant parlementaire le vice-président du parti qui est aussi son compagnon, Louis Aliot. Pas de conflit d'intérêts, se défendent aujourd'hui les deux élus frontistes.
Louis Aliot gagne 5.000 euros brut mensuels pour un temps partiel, 17 heures par semaine, explique Mediapart. Cette situation dure depuis l'été 2011.
Les services financiers du Parlement européen, poursuit le site d'investigation, ont demandé à Marine Le Pen des précisions sur ce contrat de travail en juillet 2012. Car l'article 43 du règlement intérieur indique que l'enveloppe financière des parlementaires ne peut pas financer l'emploi "des conjoints ou des partenaires stables non matrimoniaux".
Deux mois plus tard, Marine Le Pen a répondu n'être ni mariée, ni pacsée avec Louis Aliot, ni liée à lui par un quelconque statut juridique reconnu. Le couple Le Pen-Aliot n'existerait donc pas, selon la patronne du FN.
Pourtant, les deux sont unis par une SCI, une société civile immobilière ayant permis l'achat d'une maison près de Perpignan. Louis Aliot se défend, lui aussi, de tout conflit d'intérêts. Il assure travailler sur les questions institutionnelles pour Marine Le Pen. Le duo exécutif du FN a décidé d'engager une procédure en diffamation contre Mediapart

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Gens du voyage : plainte contre Estrosi et Le Pen
 
Le Forum européen des Roms et des gens du voyage, une ONG soutenue par le Conseil de l'Europe, a porté plainte auprès du parquet de Nice contre Christian Estrosi et Jean-Marie Le Pen pour leurs récents propos sur les Roms et les gens du voyage.






Affaire Cahuzac : la majorité épingle le président de la commission d'enquête

                
S.Ld. avec AFP

 
 
«Monsieur de Courson cherche à se faire un nom, à se faire de la publicité, à se faire connaître», a déclaré François Rebsamen, intime du président de la République. Le président de la commission d'enquête parlementaire a publiquement critiqué l'attitude de François Hollande durant l'affaire Cahuzac.
«Monsieur de Courson cherche à se faire un nom, à se faire de la publicité, à se faire connaître», a déclaré François Rebsamen, intime du président de la République. Le président de la commission d'enquête parlementaire a publiquement critiqué l'attitude de François Hollande durant l'affaire Cahuzac. | Joël Saget
 

 
 
«Monsieur de Courson cherche à se faire un nom, à se faire de la publicité, à se faire connaître.» Le sénateur François Rebsamen, intime du de la République, a volé dans les plumes, jeudi matin, du président de la commission d' chargée de faire la lumière sur la gestion de l'affaire Cahuzac par le gouvernement et l'Elysée.                                         
                                                                                                                                                                          Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, ainsi que François de Rugy, coprésident du groupe EELV à l'Assemblée nationale, ont eux aussi émis des critiques à l'égard de Charles de Courson.

La raison ? Le président de la commission d'enquête a déclaré publiquement à plusieurs reprises, dont la dernière fois mercredi matin, que François Hollande avait toutes les informations nécessaires dès le mois de décembre - donc au début de l'affaire - prouvant que Jérôme Cahuzac avait un compte caché en Suisse. En clair, Charles de Courson estime que le président de la République n'a pas réagi de manière appropriée, à savoir en écartant immédiatement Jérôme Cahuzac du poste de ministre du Budget. «C’est une commission d’enquête qu’il (de Courson)préside, pas une commission d’interprétation. Quand on avance des choses, il faut avoir des preuves», a dénoncé sur Europe 1 François Rebsamen.

Vallaud-Belkacem «assez surprise»

Plus mesurée, Najat Vallaud-Belkacem s'est déclarée jeudi, sur France 2, «assez surprise» du comportement du président de la commission d'enquête.« Voir M. de Courson courir les plateaux de télévision pour commenter ce travail ne me paraît pas de bon aloi parce que je pense qu'il faut respecter les règles de cette commission», a-t-elle pointé, rappelant le caractère «collégial» des investigations menées par les députés. Selon elle, il «aurait pu éviter d'aller distiller des doutes, des soupçons, des présupposés ici ou là», notamment sur l'action du chef de l'Etat dans cette affaire.

La porte-parole a pris la défense du Chef de l'Etat. «François Hollande a toujours dit comment les événements s'étaient passés, ça n'est pas comme s'il n'avait pas été amené à s'exprimer.»

François de Rugy «un peu surpris»

Même réaction de François de Rugy, qui a révélé sur LCI être «un peu surpris»que le centriste Charles de Courson «ait déjà un peu commencé à faire le rapport avant même d'avoir fini les auditions.» L'élu écologiste est par ailleurs revenu sur cette réunion du 16 janvier à l'Elysée, révélée par Pierre Moscovici lors de son audition. C'est à ce moment que la demande d'entraide administrative avec la Suisse est évoquée entre le président de la République, le Premier ministre et le ministre de l'Economie, en présence de Jérôme Cahuzac.

Cette réunion est au centre des investigations de la commission d'enquête parlementaire. «C'est normal qu'ils se réunissent, y compris (pour) demander des comptes à Jérôme Cahuzac», a estimé François de Rugy, accusant la droite de tergiverser sur ce dossier.

Mercredi, le rapporteur de la commission , le socialiste Alain Claeys, avait déjà critiqué de Courson, en affirmant qu'ils ne disposaient d'«aucun élément» pour justifier l'affirmation selon laquelle François Hollande était informé de l'existence d'un compte caché en Suisse de Jérôme Cahuzac.







SOCIAL

 

Le taux du Livret A passera de 1,75 % à 1,25 % le 1er août

Le Monde.fr

Ce sera 1,25 % à partir du 1er août, au lieu de 1,75 % actuellement. La décision a été officialisée, jeudi 18 juillet, par le ministre de l'économie, Pierre Moscovici, lors d'une conférence de presse commune avec la ministre du logement, Cécile Duflot.

Amené à arbitrer sur le taux du Livret A, le président de la République, François Hollande, a finalement tranché en faveur du compromis, pour favoriser le financement de l'économie et la construction de logements sociaux, tout en préservant un peu de pouvoir d'achat pour l'épargnant. Le Livret A finance le logement social, priorité affichée du quinquennat, ainsi que certains prêts stratégiques pour les politiques publiques (PME, collectivités locales, etc.). Plus le taux du Livret est bas, moins la ressource est chère.
Le suspense aura duré une semaine, depuis la décision du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, de déroger à la règle de calcul automatique du taux, après la parution des chiffres de l'inflation, le 11 juillet. Cette règle aurait abouti à un abaissement du taux d'intérêt du Livret A de 1,75 % à seulement 1 %, un plus bas historique. Mais le recul a été jugé trop brutal.
Le gouvernement a donc repris la main pour compenser la baisse. Il avait le choix entre un coup de pouce modéré de 1,25 % ou plus vigoureux de 1,5 %, une option qui a tenté l'Elysée jusqu'au dernier moment. Le soutien à l'épargne populaire est l'une des 60 promesses de campagne de M. Hollande, qui s'était engagé à "[la garantir] par une rémunération du Livret A supérieure à l'inflation et tenant compte de l'évolution de la croissance". En termes d'affichage politique, dans un contexte tendu pour les ménages modestes, dont le livret A est le placement privilégié, le geste aurait été payant.
Mais les avis convergents de MM. Moscovici et Noyer, et du directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Jean-Pierre Jouyet, auront convaincu l'Elysée d'opter pour un taux plus "raisonnable" de 1,25 %, qui offre une ressource moins chère. D'autant qu'un tel taux représente quand même un soutien d'un quart de point, par rapport à l'application de la règle de calcul automatique.

EVITER DE PÉNALISER LES ÉPARGNANTS

La voix de M. Jouyet, patron d'une CDC qui centralise la majeure partie des ressources sur livrets d'épargne administrée, donc particulièrement attentif aux conditions de financement du logement social, aura notamment porté. Il a plaidé pour une rémunération permettant d'offrir des taux attractifs pour la construction de logements sociaux (autour de 2,5 %), sans pénaliser les épargnants.
Le taux du Livret A (dont découle celui des autres livrets d'épargne réglementée) a des effets ricochets sur l'économie. Il détermine le taux des crédits pour le logement social et ses fonds peuvent être affectés à d'autres postes stratégiques pour les politiques publiques (collectivités locales, PME...). Il sert en outre de référence aux banques pour fixer la rémunération de nombreux produits d'épargne, et influe sur le taux de bon nombre de crédits bancaires.
En marge de l'arbitrage sur le Livret A, le gouvernement a soumis à la Commission de surveillance de la CDC, mercredi 17 juillet, un décret assouplissant la règle de centralisation des fonds sur les livrets administrés. Ce texte doit améliorer la liquidité des banques, en leur permettant de récupérer 25 milliards d'euros de ressources centralisées, venant du Livret A, du Livret de développement durable et du Livret d'épargne populaire.
Un compromis a été trouvé : un "élastique" est prévu, qui autorisera la CDC à rappeler l'argent en cas de besoin de financement. En échange de l'accès à ces liquidités, les commissions que celle-ci verse aux banques pour distribuer les Livrets seront réduites de 0,5 % à 0,4 % en moyenne.





 
SOCIETE
 

Toujours glaçant de constater qu'une approximation peut enflammer un segment de population, comment dire, un peu à cran. 

Dans les heures suivant le déraillement meurtrier du Paris-Limoges vendredi dernier en fin de journée en gare de Brétigny-sur-orge, le consommateur d'actualités aura assisté à une énième démonstration de la plaie qu'est devenue la course à l’information continue.

Parallèlement, dans la soirée, il aura également pu constater une multiplication de propos racistes (voir ici) sur les réseaux sociaux (jusqu'aux responsables politiques FN et UMP) au sujet de caillassages sur secouristes et policiers et de vols sur les victimes par des jeunes.

Tout part d'un article sur le site d'Europe 1 publié vers 22h et reposant sur le témoignage d'une policière du syndicat Alliance, et de quelques tweets de journalistes, immédiatement repris sur le site du Figaro puis sur une réacosphère au taquet.

Seulement voilà. C'est faux ou, au minimum, largement exagéré. Caillassages et pillages sont démentis le lendemain par le ministre des transports, les policiers et les secouristes eux-mêmes. En gros, deux connards ont dû piquer un téléphone portable et quelques mecs s’énerver (c'est mal) parce que des policiers leur ont dit de dégager du périmètre de sécurité (c'est normal) et ça a été répété, amplifié, déformé. Mais tu comprends, comme c’est la banlieue donc la zone islamo-occupée terrifiant ces grands penseurs de droite qui donnent, missel et abécédaire de la défiscalisation au poing, des leçons de peur à la France entière depuis le 16e arrondissement, on ne va pas prendre le temps de nuancer. Ça ira bien comme ça, direction Fdesouche en home page. L'info c'est ici et maintenant coco, et si t'es pas content t'as qu'à t'informer sur Gulli.

Ces trois articles reviennent sur le déroulement de l'intox :




Deux aspects dans cette histoire :

1 / A ma droite. Le business des chaines d'info continue: hystériser l'actualité en permanence pour capter le spectateur et valoriser l'espace publicitaire. On peut créer du clash, meubler sur du vide. Ici, durant les deux heures de flottement foutraque suivant l'annonce du déraillement le temps pour les équipes d'être operationnelles les chaines useront des témoins anonymes par téléphone (paye ton édition spéciale). On pille à l'antenne de la photo twittée, de l'Instagram non sourcé, les mots "scènes de guerre" et "apocalypse" sont rabâchés par les animateurs d'actualités. Disons qu'à défaut d'informer précisément, ça crée du mouvement et un climat. Nous n'en savons pas plus, mais nous progressons dans l'émotion continue. 

2 / A ma droite extrême. Sur ce préchauffage initial autour d'un drame à fort potentiel d’identification, peut s’opérer tranquille une abjecte récupération politique par l'axe FNUMP. Faites entrer les barbares. Ce soir Papy Voise prend l'Intercités.

On doit s'interroger sur ce qui permet à une goutte d'eau (des actes isolés condamnables) de devenir un jet hydropulsé, à une fausse rumeur de se propager aussi efficacement sur internet. Et de pointer nos idées reçues (on y a tous cru au moins un moment), tout autant que la responsabilité des journalistes qui fout d'un grain de sable une tempête de cailloux. Avant même d’avoir la confirmation de la non-survenance des faits (soit le monde à l'envers de l'information), on pouvait légitiment avoir des réserves sur leur véracité. Dans le catalogue d'images amateurs bon marché diffusées dans la soirée, pas une de vol ou de violence. Parmi la poignée d'envoyés spéciaux tweetant avoir vus des échauffourées, pas un pour sortir la moindre vidéo. Des journalistes dont les caméras ne filment pas un tel scoop, pas même capturé avec leur téléphone portable ? De trois choses l'une. Soit ils sont nuls, soit ils ne sont pas sur place, soit ils sont nuls et ne sont pas sur place (en langage technique, faire une Aphatie). 

Intox + course à l'info + récupération expresse par le FNUMP pour un impact maximal sur le cerveau reptilien des mononeurones de droite.

Un cas d'école de la manipulation de l'actu. Jusqu'à la prochaine fois. Ce chaos continu de l'info-pulsion favorisant la prolifération des propos haineux décomplexés ayant été, comme à l'accoutumée, un franc succès. 

Plus loin, le traitement médiatique de ce drame est aussi la démonstration que pour être mieux informé, mieux vaut parfois ne pas trop s'informer.

Illustration : Vautourus-Fnumpus, se nourrit exclusivement d'infos en décomposition.

 

 

 

DIVERS

 

De la vapeur s'échappe du réacteur n°3 à Fukushima

 

Un porte-parole de l'exploitant de la centrale nucléaire japonaise assure que le niveau de radioactivité ne connaît pas de changement significatif.

Photo transmise par l'opérateur de Fukushima, Tepco, montrant le réacteur N°3 de la centrale nucléaire après l'accident, le 15 mars 2011.Libération
De la vapeur a été vue jeudi matin s’échappant du bâtiment du réacteur numéro 3 de la centrale atomique ravagée de Fukushima, a indiqué l’opérateur du site qui ignorait toujours plusieurs heures plus tard l’origine de ce nouvel incident. «C’est un mince filet qui s’échappe, ce n’est pas un nuage», a expliqué à l’AFP un porte-parole.
Cette vapeur a été aperçue à 8h20 locales (jeudi 1h20, heure française) apparemment en provenance d’une piscine de stockage de matériel au 5e et dernier niveau du bâtiment du réacteur numéro 3, a précisé la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) dans un bref courriel, sans plus de détails.
Le dégagement a été repéré via une caméra par du personnel d’une entreprise tierce. Les instruments de mesure de radioactivité alentour n’ont pas montré de changement significatif, selon la même source.
«Ni la température du réacteur, ni les mesures des systèmes de contrôle de radioactivité ne se sont élevées. Nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’une situation d’urgence, mais nous continuons d’enquêter», a encore précisé à l’AFP le porte-parole ajouté. «Nous avons l’intention d’effectuer des mesures de radioactivité au-dessus du bâtiment du réacteur ainsi que des prélèvements de poussière à proximité», a ajouté Tepco dans un deuxième courriel. Le refroidissement du réacteur et de la piscine attenante de désactivation du combustible usé se poursuit normalement, a simultanément assuré la compagnie.
Le réacteur 3 est un des trois de la centrale (sur six) dans lesquels le combustible nucléaire a fondu après le séisme et le tsunami dévastateurs du 11 mars 2011. C’est sans doute le plus endommagé de l’ensemble, car il a aussi subi une explosion d’hydrogène qui a soufflé le toit du bâtiment mi-mars 2011, laissant une partie des installations à l’air et des monceaux de détritus au-dessus. Il règne en outre à proximité de ce réacteur qui fonctionnait au MOX (mélange d’oxydes d’uranium et plutonium) un très haut niveau de radioactivité qui ne facilite pas les interventions.

Avaries presques quotidiennes

L’incident encore inexpliqué de jeudi rappelle une fois de plus que la situation reste instable dans cette centrale en péril, même si elle est considérée comme étant sous contrôle depuis décembre 2011, lorsque les autorités ont décrété que les six réacteurs étaient en état dit «d’arrêt à froid».
Depuis, quelque 3 000 travailleurs continuent chaque jour de préparer le démantèlement, un chantier de 40 ans, tout en se démenant face aux multiples avaries qui se déclenchent presque quotidiennement, tant est vulnérable le site qui continue de dégager des éléments radioactifs sous plusieurs formes.
Tepco et les entreprises impliquées dans cette crise font notamment face à de très gros problèmes d’eau contaminée, d’une part celle issue de l’arrosage continu qu’il faut stocker dans des citernes et décontaminer, et d’autre part celle qui s’est accumulée en sous-sol et est soupçonnée de s’écouler dans l’océan Pacifique voisin. Depuis des mois, des experts demandent que soient prises des mesures pour fiabiliser les équipements vitaux qui ont été mis en place dans l’urgence dans les premiers mois de crise.
Des transformateurs et distributeurs électriques sont encore dans des camions à proximité des bâtiments, à la merci de nouveaux caprices de la nature ou de l’appétit des rats qui ont envahi le site. Mi-mars, un de ces rongeurs avait causé un court-circuit et entraîné une panne qui avait paralysé durant près de 30 heures une partie des systèmes de refroidissement des piscines de désactivation du combustible usé, provoquant le plus grave incident recensé depuis fin 2011.






Guyane. Un mort dans un accident de bus de jeunes participants aux JMJ

 

Un grave accident de la route mercredi en Guyane impliquant un bus de jeunes participants aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) a coûté la vie à une Parisienne de 21 ans, tandis que trois personnes étaient entre la vie et la mort, endeuillant la délégation française de ce grand rendez-vous des catholiques.
Pronostic vital engagé pour 3 personnes
L'accident s'est produit peu avant 8H00 locales (13H00 à Paris), à une soixantaine de kilomètres de Saint-Laurent du Maroni (ouest), sur la RN 1, principal axe de la Guyane qui relie cette ville à Cayenne, en passant par Kourou.
Le bus de ces jeunes catholiques, qui allaient visiter le centre spatial à Kourou, profitant de leur séjour guyanais, a été percuté frontalement par un camion, pour une raison encore inconnue.
«Une jeune fille de 21 ans est décédée, et on compte trois personnes dont le pronostic vital est engagé: les deux chauffeurs et un jeune homme, passager du bus qui ont tous trois été évacués en hélicoptère vers l'hôpital de Cayenne», a déclaré le procureur de la République à Cayenne, Ivan Auriel. Il y avait 23 personnes dans le bus et trois dans le camion.
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Une information judiciaire bientôt ouverte
«On compte aussi six blessés pour lesquels le pronostic vital n'est pas engagé. Ce sont des passagers du bus, qui venaient tous de Paris», a poursuivi le procureur, qui ouvrira jeudi «une information judiciaire pour blessures involontaires et homicide involontaire».
Outre les blessés les plus graves évacués vers Cayenne, d'autres ont été pris en charge à l'hôpital de Saint-Laurent. Le préfet Eric Spitz avait déclenché le plan Orsec-Nombreuses victimes.
Selon les premiers éléments de l'enquête, «l'accident s'est produit dans une ligne droite. Un camion avec une remorque sur laquelle se trouvait un tracto-pelle a quitté sa voie et est allé percuter l'avant du bus qui venait en face, au niveau du chauffeur», a raconté Ivan Auriel. «On voit clairement une trace de freinage. Le camion a ensuite éraflé tout le long du car, qui ne s'est pas couché», a-t-il ajouté.
 
 
 
 
 
 
La santé de Mandela s'améliore régulièrement
 
 
 

 JOHANNESBURG (Gauteng) - La santé de Nelson Mandela s'améliore régulièrement, a affirmé jeudi la présidence sud-africaine alors que le héros de la lutte contre l'apartheid célébrait ses 95 ans à l'hôpital.

Madiba est toujours hospitalisé à Pretoria mais ses médecins ont confirmé que sa santé s'améliorait régulièrement, a déclaré le gouvernement dans un communiqué.
C'est l'anniversaire du héros de la lutte contre l'apartheid ce jeudi. Alors que l'ancien président fait des "progrès remarquables" après avoir passé plus d'un mois à l'hôpital, des dizaines de milliers de personnes s'apprête à célébrer ce "Mandela day" particulier.
"Nous étions prêts au pire. Mais il continue de nous étonner tous les jours", affirme la plus jeune des filles de Nelson Mandela dans un entretien à la chaîne britannique Sky News.
Un peu plus d'un mois après son hospitalisation pour une infection pulmonaire, l'ancien président sud-africain "réagit très bien du regard et de la tête. Et il lève parfois la main comme s'il voulait nous serrer la main", continue Zindzi Mandela, qui précise qu'il "pourrait rentrer à la maison d'un moment à l'autre".

"Joyeux anniversaire"

Mais sans doute pas assez tôt pour souffler ses 95 bougies chez lui ou écouter les enfants de tout le pays chanter à l'unisson "Joyeux anniversaire" à 8 heures du matin avant de repeindre les murs de leurs établissements pendant un peu plus d'une heure. Car c'est le "Mandela day" ce jeudi.
Pendant cette journée internationale instituée par l'Onu en 2010, chacun est appelé à donner 67 minutes de son temps pour la collectivité, à l'image des 67 années consacrées par Mandela à la lutte pour l'égalité.


Des initiatives sont également prévues un peu partout dans le monde. Ce jeudi, les coureurs du Tour de France vont par exemple rendre un hommage à l'ancien président sud-africain au départ de l'étape entre Gap et l'Alpe d'Huez. Par ailleurs, l'orchestre philarmonique du KwaZulu Natal donnera un concert ce jeudi soir à 21h30 place de la République à Paris.
 
 
 
 
 
 
Dans le secret des plantes carnivores
 



 
 
 
 
 
OGM : l'américain Monsanto retire ses demandes de culture dans l'UE

Le groupe américain maintient toutefois la demande de renouvellement de l'autorisation pour le maïs MON810, seul OGM actuellement cultivé dans l'UE.


Le maïs de Monsanto, le "MON810", seul OGM actuellement cultivé dans l'UE, principalement en Espagne et au Portugal.Le groupe américain Monsanto a décidé de retirer toutes ses demandes d'autorisation de culture d'OGM dans l'UE, à l'exception du maïs MON810, a annoncé jeudi à l'AFP un de ses porte-parole en Europe. L'information a été confirmée par la Commission européenne qui a dit "prendre note de cette décision".
"Monsanto ne va plus demander d'autorisation de culture pour de nouveaux OGM en Europe et va se concentrer sur sa capacité d'importer des OGM dans l'UE", a annoncé dans un communiqué Brandon Mitchener, représentant de Monsanto en Europe. Le groupe américain maintient toutefois la demande de renouvellement de l'autorisation pour le maïs MON810, seul OGM actuellement cultivé dans l'UE, principalement en Espagne et au Portugal.
Le groupe avait présenté une demi-douzaine de demandes d'autorisation de culture pour d'autres OGM, essentiellement des semences de maïs et un soja. Il avait déjà fait part fin mai de son intention de retirer ses demandes pour la culture en raison de l'opposition croissante de l'opinion publique. Les organisations écologistes Greenpeace et Friends of the Earth ont salué cette "retraite" de Monsanto, mais laissé entendre qu'ils n'étaient pas dupes des intentions du groupe américain de continuer à commercialiser ses OGM en Europe.

Aucune majorité qualifiée

"Monsanto considère l'UE comme un territoire perdu pour la culture. Mais le groupe va continuer à les cultiver ailleurs et à inonder l'UE, qui est dépendante de l'extérieur pour son approvisionnement en protéines végétales d'alimentation de ses troupeaux. Ce n'est pas plus compliqué que ça", a commenté auprès de l'AFP une source communautaire. Monsanto, comme les autres géants de l'agrochimie, multiplie les demandes d'autorisation pour la commercialisation d'OGM dans l'UE. Le groupe a trois demandes en discussion, dont le SmartStax, un maïs OGM mis au point avec DowAgroScience. Une cinquantaine d'OGM ont déjà été homologués pour être utilisés dans l'alimentation animale et humaine dans l'UE.
Le processus d'évaluation pour les demandes d'autorisation de culture et de commercialisation d'OGM se déroule en quatre temps : consultation de l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) sur les risques pour la santé, demande d'autorisation aux États sur la base d'un avis favorable de l'EFS, et procédure d'appel si aucune majorité qualifiée ne se dégage entre les États. Si cette situation perdure, la décision finale revient à la Commission européenne. À ce jour, l'EFSA n'a jamais rendu un avis négatif et aucune majorité qualifiée n'a jamais été trouvée entre les États pour interdire ou autoriser un OGM. Toutes les autorisations de commercialisation ont en conséquence été promulguées par la Commission.


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