HUMOUR......ENCORE QUE......
Les déboires de l'UMP vus par Aurel
La semaine fut riche en événements pour le principal parti d'opposition qui a notamment vu son ancien président refaire son retour à l'UMP.
Le dessin d'Aurel dans Politis
Nicolas Sarkozy trône sur les ruines de son parti : c'est ainsi qu'Aurel croque le vrai/faux retour de l'ancien président de la République dans l'hebdomadaire Politis. Notre dessinateur salue un "tour de force". Il poursuit : "Il a ruiné le parti, perdules élections, et il revient en héros".
Le dessin d'Aurel sur le site de Politis
Sur le site du journal, il a croqué, plus sobrement, un cadre de l'UMP qui ironise sur la dernière sortie du député/maire UMP de Nice, Christian Estrosi, sur les Roms, "qu'il a d'ailleurs confondu avec les gens du voyage" précise Aurel.
INSURRECTION
Comment la justice française conduit Mediapart à la guillotine
La Cour de justice de Versailles a contraint Mediapart à effacer tous les extraits des enregistrements relatifs à l’affaire Bettencourt. Cette décision pourrait signer l’arrêt de mort du site d’information indépendant, et menace l’investigation journalistique elle-même.
Supports papier et électronique, tout doit être détruit. La menace qui pèse sur Mediapart ne porte pas seulement sur les articles rédigés par la rédaction du site. Les centaines de milliers de commentaires des abonnés du site doivent également être effacés. Autrement dit, un coup d’épée dans chaque mot, chaque phrase, chaque citation, chaque article sur l’affaire la plus retentissante du quinquennat Sarkozy.
Versailles a donné huit jours à Mediapart, soit jusqu’à ce jeudi à minuit, pour effacer les contenus incriminés. Sans quoi le site d’information se verra infliger une amende de 10.000 par euros par jour de retard et par infraction constatée. Sachant que Mediapart compte 894 articles sur le sujet, répandus sur 1.615 blogs, l’addition s’élèverait à plus ou moins 25 millions d’euros par jour. Inutile de préciser que Mediapart ne les possède pas. Le site d’information est également contraint de verser à Liliane Bettencourt 20.000 euros pour « réparation du préjudice moral » et 1.000 à Patrice de Maistre, son gestionnaire de fortune inculpé pour traffic d’influence.
En prenant une telle décision, le tribunal ne pénalise pas seulement Mediapart. Il procède à une extension que beaucoup de professionnels et de juristes considèrent comme irrationnelle de la protection de la vie privée, au prix de la liberté de presse et d’expression. Mais la justice a des limites que le numérique ne connaît pas. Cette entrave pourrait bien provoquer un « effet Streisand », ce phénomène selon lequel la tentative d’étouffement d’une information sur internet ne fait que décupler sa diffusion. Des sites comme Rue89, Arrêt sur image et Libération, mais aussi Le Soir, ont déjà proposé d’héberger ces enregistrements. D’autre part, l’intégralité des articles liés à l’affaire Bettencourt publiés par Mediapart et des copies des enregistrements sont visibles et téléchargeables sur The Pirate Bay.
La seule alternative à un étouffement de Mediapart, ou de toute information ultérieure sur l’affaire, serait que la famille Bettencourt suspende sa requête, en attendant le pourvoi en cassation introduit par Mediapart. Un scénario plutôt improbable, semble-t-il...
Mediapart tient une conférence de presse, ce jeudi à 11h30 dans les locaux de Reporters sans frontières, où sont représentés de nombreux médias français et étrangers, qui se sont joints à l’appel en faveur du droit à s’informer lancé par le site dirigé par Edwy Plenel.
Versailles a donné huit jours à Mediapart, soit jusqu’à ce jeudi à minuit, pour effacer les contenus incriminés. Sans quoi le site d’information se verra infliger une amende de 10.000 par euros par jour de retard et par infraction constatée. Sachant que Mediapart compte 894 articles sur le sujet, répandus sur 1.615 blogs, l’addition s’élèverait à plus ou moins 25 millions d’euros par jour. Inutile de préciser que Mediapart ne les possède pas. Le site d’information est également contraint de verser à Liliane Bettencourt 20.000 euros pour « réparation du préjudice moral » et 1.000 à Patrice de Maistre, son gestionnaire de fortune inculpé pour traffic d’influence.
En prenant une telle décision, le tribunal ne pénalise pas seulement Mediapart. Il procède à une extension que beaucoup de professionnels et de juristes considèrent comme irrationnelle de la protection de la vie privée, au prix de la liberté de presse et d’expression. Mais la justice a des limites que le numérique ne connaît pas. Cette entrave pourrait bien provoquer un « effet Streisand », ce phénomène selon lequel la tentative d’étouffement d’une information sur internet ne fait que décupler sa diffusion. Des sites comme Rue89, Arrêt sur image et Libération, mais aussi Le Soir, ont déjà proposé d’héberger ces enregistrements. D’autre part, l’intégralité des articles liés à l’affaire Bettencourt publiés par Mediapart et des copies des enregistrements sont visibles et téléchargeables sur The Pirate Bay.
La seule alternative à un étouffement de Mediapart, ou de toute information ultérieure sur l’affaire, serait que la famille Bettencourt suspende sa requête, en attendant le pourvoi en cassation introduit par Mediapart. Un scénario plutôt improbable, semble-t-il...
Mediapart tient une conférence de presse, ce jeudi à 11h30 dans les locaux de Reporters sans frontières, où sont représentés de nombreux médias français et étrangers, qui se sont joints à l’appel en faveur du droit à s’informer lancé par le site dirigé par Edwy Plenel.
POLITIQUE
Egypte: Morsi "en lieu sûr", selon les autorités
Parallèlement, le nouveau Premier ministre, Hazem Beblawi, devait entamer des consultations pour former un gouvernement, afin de maintenir le processus de transition politique sur les rails malgré le lourd climat de défiance entre les laïcs anti-Morsi et les partisans de l'ex-président.
Dans la rue, les deux camps restaient fortement mobilisés. Dans la soirée, après la rupture du jeûne, au premier jour du ramadan, des milliers de personnes ont rejoint les pro-Morsi qui manifestent depuis 15 jours devant la mosquée Rabaa al-Adawiya du Caire, dans le quartier de Nasr City, a constaté un journaliste de l'AFP.
Ils ont prié pour les morts de lundi et ont promis de poursuivre le mouvement jusqu'au retour de leur "président", avant de prendre la direction du palais président Ittihadiya.
"J'ai voté pour lui et je veux savoir où il se trouve", a déclaré à l'AFP Mohammed, 47 ans.
Après plusieurs jours sans la moindre communication sur le sujet, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a affirmé à des journalistes que Mohamed Morsi, arrêté dans la foulée de sa destitution, se trouvait "en lieu sûr, pour sa propre sécurité".
"Il est traité dignement" et ne fait "pour l'heure l'objet d'aucune poursuite", a-t-il ajouté.
Une centaine de personnes ont été tuées depuis que l'ex-chef de l?État a été déposé le 3 juillet par l'armée, après des manifestations massives.
Morsi "en lieu sûr"
Mercredi, un nouvel incident est intervenu dans la péninsule du Sinaï (nord-est), où le véhicule d'un haut responsable militaire a été prise pour cible par des hommes armés.
Ce haut gradé est sorti indemne, d'après des sources de sécurité, mais un échange de tirs "avec des éléments terroristes" a suivi, et une fille est décédée, a affirmé un porte-parole de l'armée.
Dans la nuit de mardi à mercredi, c'est une base de la police et deux points de contrôle qui avaient été visés, faisant deux morts.
"Putschistes"
Au Caire, le procureur général a ordonné l'arrestation du Guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, et d'autres hauts responsables de la confrérie, pour incitation à la violence en lien avec les heurts sanglants survenus deux jours plus tôt devant le siège de la Garde républicaine au Caire.
M. Badie, qui était apparu publiquement vendredi dernier pour exhorter les partisans de M. Morsi à rester mobilisés "par millions", était déjà sous le coup d'un autre mandat d'arrêt.
D'après des sources judiciaires, 200 personnes --parmi les 650 interrogées pour avoir voulu forcer l'entrée du site militaire-- ont par ailleurs été inculpées mercredi, notamment pour "meurtre".
Survenus à l'aube, durant une manifestation de partisans de Mohamed Morsi, ces heurts, les plus graves depuis le début de la crise, ont fait 53 morts et 480 blessés, selon le ministère de la Santé.
La confrérie, qui a appelé au "soulèvement" après ce "massacre", a accusé des soldats et des policiers d'avoir ouvert le feu sans aucune raison. L'armée a assuré avoir répliqué à une attaque de "terroristes armés".
Amnesty International et un collectif de 15 ONG locales ont pour leur part critiqué un usage "disproportionné" de la force, et réclamé une enquête indépendante.
Sur le terrain politique, le nouveau Premier ministre --dont la nomination mardi soir a été accompagnée de celle du prix Nobel Mohamed ElBaradei à un poste de vice-président-- devait tenter de former dans les meilleurs délais un gouvernement.
Hazem Beblawi, 76 ans, vice-Premier ministre et ministre des Finances en 2011 durant la première période de transition, aura la lourde tâche d'oeuvrer à la réconciliation et de redresser une économie au bord de la faillite.
La présidence a indiqué que M. Beblawi allait proposer "quelques postes" aux Frères musulmans, mais cette tentative de main tendue a été sèchement rejetée par la confrérie.
"Nous ne pactisons pas avec des putschistes", a dit à l'AFP Tareq al-Morsi.
La confrérie a également dénoncé le plan de transition présenté par le président par intérim Adly Mansour.
Ce cadre institutionnel provisoire prévoit, entre autres, l'adoption d'une nouvelle Constitution et la tenue de législatives d'ici début 2014. Dans l'attente, le pouvoir législatif reste entre les mains du président par intérim.
Le Front de salut national (FSN), une coalition laïque, et le mouvement Tamarrod, à l'origine des manifestations de masse ayant abouti à l'éviction du président Morsi, ont eux-mêmes émis des critiques.
Les nouveaux dirigeants égyptiens tentent de former un gouvernement
Le premier ministre Hazem al-Beblawi doit former autour de lui une équipe dont la composition reste incertaine. Les Frères musulmans ont d'ores et déjà refusé de «pactiser avec des putschistes».
Libération
Le nouveau Premier ministre égyptien, Hazem al-Beblawi, va s’efforcer ce jeudi de former un gouvernement de transition, une tâche ardue dans le climat de défiance accrue chez les islamistes par le mandat d’arrêt lancé contre le Guide suprême des Frères musulmans.
La justice égyptienne a ordonné mercredi l’arrestation de Mohamed Badie, le Guide suprême de la confrérie, et d’autres hauts responsables de cette formation, pour incitation à la violence après les heurts qui ont fait 53 morts et 480 blessés lundi devant le siège de la Garde républicaine au Caire. Badie était déjà sous le coup d’un autre mandat d’arrêt. Son arrestation ajoute à la tension prévalant depuis l’éviction il y a une semaine du président islamiste Mohamed Morsi, lequel se trouve «en lieu sûr» selon les autorités.
La présidence a indiqué mercredi que le Premier ministre Al-Beblawi allait proposer «quelques postes» aux Frères musulmans, mais la confrérie a sèchement rejeté cette tentative de main tendue. «Nous ne pactisons pas avec des putschistes», a dit à l’AFP Tareq al-Morsi. Dans la rue, les deux camps restaient fortement mobilisés. Mercredi soir, après la rupture du jeûne, au premier jour du ramadan, des milliers de personnes ont rejoint les pro-Morsi qui manifestent depuis 15 jours devant la mosquée Rabaa al-Adawiya du Caire, dans le quartier de Nasr City, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ils ont prié pour les morts de lundi et ont promis de poursuivre le mouvement jusqu’au retour de leur «président», avant de prendre la direction du palais présidentiel Ittihadiya. «J’ai voté pour lui et je veux savoir où il se trouve», a déclaré à l’AFP Mohammed, 47 ans.
Après plusieurs jours sans la moindre communication sur le sujet, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a affirmé à des journalistes que Mohamed Morsi, arrêté dans la foulée de sa destitution, se trouvait «en lieu sûr, pour sa propre sécurité». «Il est traité dignement» et ne fait «pour l’heure l’objet d’aucune poursuite», a-t-il ajouté.
Une centaine de personnes ont été tuées depuis que l’ex-chef de l’État a été déposé le 3 juillet par l’armée, après des manifestations massives. Mercredi soir, un nouvel incident est intervenu dans la péninsule du Sinaï (nord-est), où le véhicule d’un haut responsable militaire a été prise pour cible par des hommes armés. Ce haut gradé est sorti indemne, d’après des sources de sécurité, mais un échange de tirs «avec des éléments terroristes» a suivi, et une fille est décédée, a affirmé un porte-parole de l’armée. Dans la nuit de mardi à mercredi, c’est une base de la police et deux points de contrôle qui avaient été visés, faisant deux morts.
Sur le terrain politique, le nouveau Premier ministre - dont la nomination mardi soir a été accompagnée de celle du prix Nobel Mohamed el-Baradei à un poste de vice-président - devait poursuivre jeudi ses consultations pour tenter de former dans les meilleurs délais un gouvernement intérimaire de transition. Dans l’attente d’une élection présidentielle prévue d’ici six mois, Hazem al-Beblawi aura la lourde tâche d’œuvrer à la réconciliation et de redresser une économie au bord de la faillite. Ses efforts seront encadrés par les directives du plan de transition constitutionnel présenté par le président par intérim Adly Mansour.
Ce cadre institutionnel provisoire prévoit, entre autres, l’adoption d’une nouvelle Constitution, la tenue de législatives d’ici début 2014, et la concentration du pouvoir législatif reste entre les mains du président par intérim. Cependant, tant les islamistes pro-Morsi que les laïcs anti-Morsi ont d’ores et déjà exprimé leur rejet ou leurs réserves à propos de ce plan, notamment en raison du manque de consultation, laissant augurer une difficile mise en œuvre.
La justice égyptienne a ordonné mercredi l’arrestation de Mohamed Badie, le Guide suprême de la confrérie, et d’autres hauts responsables de cette formation, pour incitation à la violence après les heurts qui ont fait 53 morts et 480 blessés lundi devant le siège de la Garde républicaine au Caire. Badie était déjà sous le coup d’un autre mandat d’arrêt. Son arrestation ajoute à la tension prévalant depuis l’éviction il y a une semaine du président islamiste Mohamed Morsi, lequel se trouve «en lieu sûr» selon les autorités.
A lire aussi : Transition politique à haut risque dans une Egypte divisée
D’après des sources judiciaires, 200 personnes - parmi les 650 interrogées pour avoir voulu forcer l’entrée du site militaire - ont par ailleurs été inculpées mercredi, notamment pour «meurtre».La présidence a indiqué mercredi que le Premier ministre Al-Beblawi allait proposer «quelques postes» aux Frères musulmans, mais la confrérie a sèchement rejeté cette tentative de main tendue. «Nous ne pactisons pas avec des putschistes», a dit à l’AFP Tareq al-Morsi. Dans la rue, les deux camps restaient fortement mobilisés. Mercredi soir, après la rupture du jeûne, au premier jour du ramadan, des milliers de personnes ont rejoint les pro-Morsi qui manifestent depuis 15 jours devant la mosquée Rabaa al-Adawiya du Caire, dans le quartier de Nasr City, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ils ont prié pour les morts de lundi et ont promis de poursuivre le mouvement jusqu’au retour de leur «président», avant de prendre la direction du palais présidentiel Ittihadiya. «J’ai voté pour lui et je veux savoir où il se trouve», a déclaré à l’AFP Mohammed, 47 ans.
Après plusieurs jours sans la moindre communication sur le sujet, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a affirmé à des journalistes que Mohamed Morsi, arrêté dans la foulée de sa destitution, se trouvait «en lieu sûr, pour sa propre sécurité». «Il est traité dignement» et ne fait «pour l’heure l’objet d’aucune poursuite», a-t-il ajouté.
Une centaine de personnes ont été tuées depuis que l’ex-chef de l’État a été déposé le 3 juillet par l’armée, après des manifestations massives. Mercredi soir, un nouvel incident est intervenu dans la péninsule du Sinaï (nord-est), où le véhicule d’un haut responsable militaire a été prise pour cible par des hommes armés. Ce haut gradé est sorti indemne, d’après des sources de sécurité, mais un échange de tirs «avec des éléments terroristes» a suivi, et une fille est décédée, a affirmé un porte-parole de l’armée. Dans la nuit de mardi à mercredi, c’est une base de la police et deux points de contrôle qui avaient été visés, faisant deux morts.
Sur le terrain politique, le nouveau Premier ministre - dont la nomination mardi soir a été accompagnée de celle du prix Nobel Mohamed el-Baradei à un poste de vice-président - devait poursuivre jeudi ses consultations pour tenter de former dans les meilleurs délais un gouvernement intérimaire de transition. Dans l’attente d’une élection présidentielle prévue d’ici six mois, Hazem al-Beblawi aura la lourde tâche d’œuvrer à la réconciliation et de redresser une économie au bord de la faillite. Ses efforts seront encadrés par les directives du plan de transition constitutionnel présenté par le président par intérim Adly Mansour.
Ce cadre institutionnel provisoire prévoit, entre autres, l’adoption d’une nouvelle Constitution, la tenue de législatives d’ici début 2014, et la concentration du pouvoir législatif reste entre les mains du président par intérim. Cependant, tant les islamistes pro-Morsi que les laïcs anti-Morsi ont d’ores et déjà exprimé leur rejet ou leurs réserves à propos de ce plan, notamment en raison du manque de consultation, laissant augurer une difficile mise en œuvre.
Iran : des opposants dévoilent un nouveau site secret du projet nucléaire
Le Monde.fr avec AFP
Les opposants en exil de l'Organisation des Moujahidine du peuple iranien (OMPI) ont affirmé, jeudi 11 juillet, avoir obtenu des informations sur un nouveau site secret du projet nucléaire iranien, près de Damavand, dans la province de Téhéran.
"Le réseau de l'organisation des Moujahidine du peuple à l'intérieur de l'Iran a obtenu des informations fiables sur un nouveau site totalement secret destiné au projet nucléaire du régime, recueillies au fil d'un an auprès d'une cinquantaine de sources dans divers organes du régime", a annoncé dans un communiqué le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, dont font partie les Moujahidine du peuple). Le CNRI, dont la direction est basée en région parisienne, est la principale organisation d'opposition iranienne en exil. Il a apporté à plusieurs reprises dans le passé des révélations sur le programme nucléaire iranien.
"Le site est un nouveau centre destiné à des activités nucléaires. Le nom de code du projet est 'Ma'adane-e Charq' [qui signifie littéralement "la mine de l'Est", du nom d'une mine proche] ou 'Projet Kossar'. Ce site est situé dans une série de tunnels sous la montagne dans les environs de la ville de Damavand", a-t-il précisé. "La construction de la première phase de ce site a débuté en 2006 et a été récemment achevée. La première phase comprend le creusement des tunnels, quatre entrepôts dans la zone extérieure, les installations du site, la zone du site et la construction de routes pour le site", a détaillé le CNRI. "Il est significatif que la société Iman Gostaran Mohit supervise ce projet et contrôle les sections traitant des aspects nucléaires, biologiques et chimiques. Le directeur général d'Iman Gostaran Mohit est Mohsen Fakhrizadeh, le personnage-clé du programme nucléaire du régime iranien", selon le CNRI.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a demandé en vain à rencontrer Mohsen Fakhrizadeh, un officier supérieur des pasdarans. "La construction de la deuxième phase de ce site a commencé récemment (...). Il est prévu de construire 30 tunnels et 30 entrepôts dans cette deuxième phase", écrit le CNRI dans son communiqué. "Ces révélations démontrent une fois de plus que le régime des mollahs n'a aucune intention de stopper ou même de suspendre son projet de fabrication d'arme nucléaire", dénonce le CNRI, qui appelle l'AIEA à "visiter rapidement ce site".
Le nouveau président iranien, Hassan Rohani, qui a dirigé directement les négociations sur le nucléaire, "a eu un rôle-clé dans la poursuite de ce programme", selon le CNRI, pour qui "le considérer comme un modéré ou porter sur lui un espoir de changement est une erreur terrible".
Les programmes de la télévision publique grecque ont repris mercredi soir
Les 11 juin dernier de nombreux manifestants protestaient contre l'arrêt de la télévision publique © Maxppp
Presque un mois après la levée de bouclier provoquée par l'arrêt brutal de ses programmes le 11 juin dernier, la télévision publique grecque, ERT, fonctionne à nouveau.
Cette fermeture sans préavis avait provoqué une crise politique dans un pays déjà malmené par une crise économique majeure.
Un mois après leur arrêt brutal, les programmes de la télévision publique grecque ont repris mercredi soir, tard dans la soirée.
Un vieux film grec a été diffusé, parfois interrompu par des images figées. Ce programme était diffusé sur les fréquences utilisées par le groupe de télévision ERT par le passé.
La télévision publique fermée depuis le 11 juin, a redémarré ses programmes ce jeudi matin progressivement via une mire fixe.
Les syndicats de l'ex-ERT ont qualifié la diffusion de ces émissions de télévision de "pirate". Ils refusent de libérer le siège du groupe et appellent les salariés des chaînes de télévision privées à un arrêt de travail de 5 heures ce jeudi.
Période de transition
Le 11 juin dernier, la fermeture sans préavis de la radiotélévision publique ERT, décidée par le Premier ministre Antonis Samaras pour raison budgétaire, a abouti à la suppression de 2.600 emplois publics. Cette décision a provoqué des protestations dans le monde entier, aucun pays démocratique n'ayant jamais pris une telle décision.
Le gouvernement prévoit une période de transition de deux mois avec des programmes temporaires.
Le Conseil d'Etat a accepté la décision portant sur la restructuration de l'ERT, mais a condamné le gouvernement à rediffuser rapidement des programmes.
Crise gouvernementale
Une crise gouvernementale avait suivi la suspension des programmes. Un parti de gauche nommé Dimar avait quitté la coalition gouvernementale, laissant face-à-face la Nouvelle-Démocratie (parti de droite) et le Pasok (parti socialiste), qui reste majoritaire avec seulement cinq sièges d'avance au Parlement.
Les personnels de l'ERT licenciés continuent de produire bénévolement des programmes, parmi lesquels des journaux d'information. Ces programmes sont diffusés via Internet avec le soutien de l'organisme européen d'audiovisuel public, depuis le siège de l'ancien groupe ERT dans la banlieue d'Athènes.
Alors que les socialistes avaient déposé une motion demandant la dissolution de la Chambre des députés et l’organisation d’élections anticipées dans les trois mois, M. Juncker a annoncé qu’il remettrait sa démission au chef de l’Etat jeudi matin à l’issue d’un conseil de gouvernement.
Accusé d’écoutes illégales, le Premier ministre luxembourgeois et grande figure de l’intégration européenne a subi un vote de sanction de la part des députés luxembourgeois sur sa gestion du service de renseignement ce mercredi après-midi.
La commission parlementaire, mise sur pied en 2012 après la révélation d’écoutes illégales, avait estimé que « la responsabilité politique du Premier ministre est incontestable ».
Jean-Claude Juncker était Premier ministre luxembourgeois depuis 18 ans et au pouvoir depuis 30 ans. C’est aussi une grande personnalité européenne. Il a longtemps présidé l’Eurozone et a été pressenti pour devenir le premier Président du Conseil européen, un poste finalement revenu à Herman Van Rompuy. Jean-Claude Juncker est accusé par certains d’avoir délaissé son petit pays au profit de l’Europe, et d’avoir ainsi laissé se développer des scandales et un climat délétère dans le Grand Duché.
Le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker démissionne
Jean-Claude Juncker, Premier ministre du Luxembourg depuis 18 ans et doyen des dirigeants européens, a été contraint à la démission suite à un scandale d’écoutes illégales.
Alors que les socialistes avaient déposé une motion demandant la dissolution de la Chambre des députés et l’organisation d’élections anticipées dans les trois mois, M. Juncker a annoncé qu’il remettrait sa démission au chef de l’Etat jeudi matin à l’issue d’un conseil de gouvernement.
Accusé d’écoutes illégales, le Premier ministre luxembourgeois et grande figure de l’intégration européenne a subi un vote de sanction de la part des députés luxembourgeois sur sa gestion du service de renseignement ce mercredi après-midi.
La commission parlementaire, mise sur pied en 2012 après la révélation d’écoutes illégales, avait estimé que « la responsabilité politique du Premier ministre est incontestable ».
La chute d’une grande personnalité européenne
« La commission d’enquête parvient à la conclusion que M. le Premier ministre, en tant que supérieur hiérarchique du service de renseignement, n’avait pas seulement aucune emprise sur son service, mais il a de plus trop souvent omis d’informer la commission de contrôle parlementaire, voire le parquet sur les irrégularités, aberrations et illégalités des opérations entreprises par le service », affirme le rapport.Jean-Claude Juncker était Premier ministre luxembourgeois depuis 18 ans et au pouvoir depuis 30 ans. C’est aussi une grande personnalité européenne. Il a longtemps présidé l’Eurozone et a été pressenti pour devenir le premier Président du Conseil européen, un poste finalement revenu à Herman Van Rompuy. Jean-Claude Juncker est accusé par certains d’avoir délaissé son petit pays au profit de l’Europe, et d’avoir ainsi laissé se développer des scandales et un climat délétère dans le Grand Duché.
Juncker pourrait tenter de se succéder à lui-même
Démissionnaire, la question de sa succession reste néanmoins ouverte. Pour beaucoup, M. Juncker, qui reste très populaire, notamment auprès des jeunes, devrait tenter de se succéder à lui-même en étant en octobre tête de liste des chrétiens-sociaux, la principale formation politique du paysECONOMIE
Cette nuit en Asie : Shanghai, laboratoire libéral de la Chine
Banque, santé, consoles de jeu, la ville de Shanghai pourrait servir rapidement de laboratoire aux projets de libéralisation économique du gouvernement chinois.
Foncier : l’inquiétant dérapage chinois
Depuis qu’une grande réforme, au milieu des années 1990, a permis à Pékin de toucher l’essentiel des ressources fiscales chinoises, les gouvernements locaux ont pris l’habitude de compter sur les ventes de terrains pour équilibrer leurs budgets. Les chiffres publiés ce matin par le « China Times », qui prouvent que ces ventes explosent, font donc froid dans le dos puisqu’ils pourraient traduire l’urgence financière dans laquelle se trouvent de nombreuses localités. A Shanghai, le chiffre d’affaires généré par les ventes de terres a augmenté de 277% entre les premiers semestres 2012 et 2013. A Pékin, la hausse a été de 390%. Dans la ville de Hangzhou, ce chiffre a été multiplié par plus de 6. Un réseau d’agences immobilières chinois estime qu’en moyenne, dans les 306 villes où il est présent, la hausse a été de 60% sur la même période. Le Centre de recherche sur l’immobilier (CIRC) la chiffre à 160% dans dix grandes villes chinoises. Même si les estimations divergent, il semble donc avéré que les ventes ont explosé. Pour Zeng Kanghua, de l’Université d’Economie et de Finances de Pékin, cette situation prouve que « le revenu budgétaire est en train de baisser » et que « les dettes locales sont à un sommet ».
Les grèves sud-coréennes déstabilisent General Motors
Depuis plus d’une semaine, l’activité des usines sud-coréennes de General Motors est perturbée par d’importants mouvements sociaux et la production mondiale du constructeur américain commence à être affectée. Dès la semaine dernière, les puissants syndicats représentant les ouvriers du groupe avaient assuré qu’ils organiseraient des débrayages quotidiens dans les quatre sites GM de la péninsule jusqu’à ce que la direction de l’entreprise ait accepté des hausses de salaires et se soit engagée à maintenir ses investissements dans le pays. Le mouvement a retardé la production de plusieurs milliers de véhicules pour General Motors qui a fait de la Corée du Sud l’une des bases clés de son système industriel. 80% des véhicules produits dans le pays sont exportés et près des 40% des Chevrolet vendues dans le monde sont produites dans le pays. S’ils demandent, comme chaque année, de meilleurs salaires, les syndicats semblent aussi particulièrement redouter une prochaine baisse d’activité de leurs usines. Ils ont notamment protesté contre la décision du constructeur d’exclure sa filiale sud-coréenne de son plan mondial de production de sa nouvelle berline Cruze, dont l’ancien modèle est actuellement assemblé sur place.
Shanghai, nouveau laboratoire économique de la Chine
Si l’on en croit le « South China Morning Post », journal de Hong Kong, la ville de Shanghai pourrait servir rapidement de laboratoire aux projets de libéralisation économique du gouvernement chinois. Alors que la capitale économique chinoise a reçu l’aval des autorités, il y a une semaine, pour la création d’une zone de libre-échange, il semble aujourd’hui que Pékin s’apprête à détailler les activités qui seront autorisées sur ce territoire. Au nombre de 21, ces projets concernent par exemple la facilitation d’ouvertures d’agences bancaires pour les groupes étrangers, la possibilité de fabriquer sur place, et donc de les vendre sur le marché chinois, des consoles de jeu – ce qui signifierait la fin d’une interdiction en vigueur depuis l’an 2000. Des ouvertures seraient proposées aussi aux secteurs de l’assurance santé, du transport maritime, des ressources humaines ou encore des agences de voyages. Au même moment, les rumeurs se multiplient en Chine au sujet de deux villes côtières, Xiamen et Tianjin, qui toutes deux pourraient prétendre rapidement ouvrir leur propre zone de libre-échange. Au lendemain d’une déclaration du Premier ministre par laquelle ce dernier a martelé que le rythme de croissance actuel était suffisant et que l’objectif était désormais de réformer l’économie, il semble de plus en plus clair que Pékin a pour objectif d’enclencher une nouvelle phase de libéralisation. En conservant la méthode qui a fait le succès de la Chine depuis trente ans, qui consiste à tester localement les réformes avant de les généraliser.
Une cour sud-coréenne ravive les tensions avec Tokyo
En Asie du Nord, le passé ne passe toujours pas. Hier soir, une cour sud-coréenne a ravivé les tensions entre Séoul et Tokyo en ordonnant, dans un jugement historique, au géant japonais de l’acier Nippon Steel & Sumitomo Metal Corp de dédommager quatre sud-coréens qui avaient été contraints de travailler, sans salaire, pour le sidérurgiste japonais avant la seconde Guerre Mondiale. Le tribunal demande au groupe nippon de payer 100 millions de wons (88.000 dollars), en salaires impayés, à chacun des quatre plaignants, qui avaient en vain déjà tenté d’obtenir des dédommagements du sidérurgiste devant des cours japonaises. Les quatre hommes affirment que le groupe avait profité de la colonisation de la Corée par le Japon, entre les années 1910 et 1945, pour enrôler de la main d’oeuvre gratuite coréenne dans plusieurs de ses sites de production. Nippon Steel qui a fusionné l’an dernier avec Sumitomo Metal Corp a annoncé qu’il allait faire appel de la décision qui serait, selon lui, contraire à un traité bilatéral de 1965, signé par Séoul et Tokyo, qui encadrait et mettait un terme à la délicate question des compensations liées à la colonisation.
Xavier Niel et autres suprises du classement des Français les plus riches
Signalé par Sophie Caillat
Les très riches sont de plus en plus riches. C’est le constat dressé par Challenges à l’occasion de son classement annuel des 500 Français les plus riches. Depuis dix-huit ans que l’hebdomadaire le réalise, jamais leur fortune n’avait atteint un tel sommet : 330 milliards d’euros, soit une progression de presque 25 % en un an.
Parmi les surprises du Top 10 (qui représente 40 % du total), l’arrivée de Xavier Niel, le fondateur de Free, dont la fortune a été multipliée par 70 en dix ans, et qui pèse aujourd’hui plus de 5 milliards d’euros. Y font aussi leur entrée : les frères Wertheimer (Chanel), le roi de la bière et du vin Pierre Castel, et Vincent Bolloré dont la fortune a doublé l’an dernier.
Parmi ceux qui ont souffert : le laboratoire pharmaceutique Servier, affecté par l’affaire Mediator, les hypermarchés, l’automobile.
Toujours prospères, LVMH et L’Oréal, le vin et le tourisme grâce à l’étranger plus qu’au portefeuille des Français.
Les exilés fiscaux représentent un sixième des fortunes en question, explique aussi le journaliste qui a réalisé l’enquête.
Parmi les surprises du Top 10 (qui représente 40 % du total), l’arrivée de Xavier Niel, le fondateur de Free, dont la fortune a été multipliée par 70 en dix ans, et qui pèse aujourd’hui plus de 5 milliards d’euros. Y font aussi leur entrée : les frères Wertheimer (Chanel), le roi de la bière et du vin Pierre Castel, et Vincent Bolloré dont la fortune a doublé l’an dernier.
Parmi ceux qui ont souffert : le laboratoire pharmaceutique Servier, affecté par l’affaire Mediator, les hypermarchés, l’automobile.
Toujours prospères, LVMH et L’Oréal, le vin et le tourisme grâce à l’étranger plus qu’au portefeuille des Français.
Les exilés fiscaux représentent un sixième des fortunes en question, explique aussi le journaliste qui a réalisé l’enquête.
Médicaments : après internet, la vente en grande surface à l'étude
Le monde des pharmaciens est en ébullition. La vente de médicaments en France, qui était leur monopole jusqu'à présent, pourrait se faire en grande distribution. C'est en tout cas la possibilité qu'étudie l'Autorité de la concurrence pour faire baisser les prix.
Les consommateurs ont tout à y gagner... puisque la baisse pourrait aller jusqu'à 25%, selon l'Autorité. Celle-çi a dévoilé mercredi ses observations, désormais soumises à consultation publique jusqu'au 16 septembre. L'avis définitif du régulateur, «éventuellement assorti de recommandations», devrait être rendu «avant la fin de l'année».
L'Autorité a mené une première phase d'enquête sur l'ensemble de la filière, du fabricant à la commercialisation, qui montre qu'«un certain nombre de pratiques de la part des laboratoires pharmaceutiques sont susceptibles de constituer des freins à la baisse des prix des médicaments». Ces derniers peuvent notamment mettre en place diverses techniques pour freiner l'arrivée de médicaments génériques sur le marché, pourtant en moyenne 60% moins chers que les médicaments dit «princeps» (d'origine).
Ces pratiques peuvent par exemple consister à dénigrer les génériques auprès des médecins, afin que ceux-ci ne les prescrivent pas. Les laboratoires peuvent également employer la technique du «pay-for-delay» pour retarder l'arrivée de certains génériques sur le marché en payant le fabricant du générique, indique l'Autorité.
Le prix des médicaments non remboursables fixés librement
Par ailleurs, des risques d'entente «non négligeables» entre laboratoires peuvent exister, dans le but de tenter de contrôler la négociation des prix avec les pouvoirs publics, souligne l'Autorité. Les tarifs des médicaments remboursables (princeps et génériques) sont fixés par le Comité économique des produits de santé (CEPS), contrairement aux autres médicaments, non remboursables, dont le prix est fixé librement.
Le régulateur dénonce également les systèmes de «ventes liées» moyennant remises ou opérations commerciales de médicaments génériques et de médicaments non remboursables, qu'elle assimile à «des marges arrières déguisées».Interrogé, le Leem, qui reproupe les entreprises du médicaments, s'est borné à indiquer qu'il allait prendre connaissance du rapport et rendrait ensuite publiques les observations qu'il adressera à l'Autorité.
Enfin, concernant la distribution des médicaments, l'Autorité souligne qu'il existe une «disparité très fortes des prix des médicaments non remboursables», pouvant aller de 1 à 4 selon les officines.
Dans ce contexte, les Sages de la rue de l'Échelle considèrent que l'ouverture partielle du monopole officinal «permettrait aux consommateurs de bénéficier de tarifs plus attractifs pour leurs achats de médicaments d'auto-médication». Il ne s'agirait toutefois pas de remettre en cause le monopole pharmaceutique, qui assure que les ventes de médicaments doivent être effectuées par des professionnels diplômés, ajoutent-ils.
Les médicaments sans ordonnance sur internet dès vendredi
En attendant cette possibilité d'autoriser la vente de médicaments sans ordonnance «hors pharmacies», les Français pourront les acheter sur des sites internet autorisés dès ce vendredi. La vente sur le web de quelque 4 000 médicaments reste très strictement encadrée afin d'éviter les risques inhérents au commerce électronique dans ce domaine (produits de piètre qualité, voire carrément absence de substance active).
Chacun de ces sites web sécurisés doit être le «prolongement virtuel» d'une pharmacie réelle, elle-même dûment autorisée, stipule le texte de l'arrêté, paru au Journal Officiel le 23 juin dernier, qui encadre cette nouvelle modalité de vente. L'Ordre des pharmaciens et le ministère de la Santé tiendront à jour la liste des sites de pharmacies autorisés.
Les médicaments doivent être présentés «de façon objective, claire et non trompeuse». Seules mentions autorisées : le nom commercial, la ou les indications thérapeutiques, la forme galénique (sachets, comprimés, gélules, etc.), le nombre d'unités et le prix. Les notices (précaution, doses) en ligne doivent pouvoir être imprimées, sur ces sites qui doivent rester indépendants de l'industrie pharmaceutique (ni lien, ni subvention). Le pharmacien «assure personnellement la délivrance» et la préparation des commandes «ne peut se faire qu'au sein de l'officine dans un espace adapté à cet effet».
On pourra ainsi faire ses achats de médicaments et de parapharmacie (produits d'hygiène,compléments alimentaires, biberons, etc.), se les faire livrer à domicile par la poste ou aller les chercher sur place, à la pharmacie. Cette libéralisation partielle a déjà permis à d'autres pays de l'Union européenne, comme l'Italie, de bénéficier de médicaments en moyenne 25% moins chers, assure l'Autorité à propos de l'ouverture partielle du monopole officinal.
Par Julien Bonnet
Vente de médicaments : la fin du monopole des pharmaciens ?
A partir de demain, la vente de médicaments sans ordonnance sera autorisée sur internet.
Même si les 4 000 produits autorisés seront commercialisés en ligne par des pharmacies physiques disposant de sites internet, "cette petite révolution pourrait bien, à terme, sonner la fin du monopole des pharmaciens", écrit le Télégramme.
A la une des Echos également : "Médicament : le monopole des pharmacies menacé". Jugeant les prix de certains médicaments trop élevés, l'Autorité de la concurrence envisagerait en effet, après la vente en ligne, d'ouvrir la vente de produits sans ordonnance aux grandes surfaces.
Dans un document publié la veille, l'Autorité souligne en effet le manque de transparence de la filière, "des pharmaciens d'officine qui ne jouent pas suffisamment le jeu de la concurrence sur les produits d'automédication" aux "industriels, y compris les fabricants de génériques eux-mêmes, dont les diverses manoeuvres pour freiner les baisses de prix sont mises au jour", explique le quotidien économique.
Implantation d'Amazon : le revers de la médaille
Pour la Voix du Nord : "Amazon ne fait pas rêver tout le monde". Certes, avec un taux de chômage d'environ 14% dans le Nord-Pas-de-Calais, l'implantation d'Amazon à Lauwin-Planque représente une bonne nouvelle. Le géant du commerce a en effet promis la création de 2500 emplois à l'horizon 2015. "Mais les libraires indépendants, eux, font grise mine", écrit le journal qui indique que des élus du conseil régional se sont mobilisés pour qu'aucune subvention ne soit versée à Amazon.
Le TGV Roissy-Picardie confirmé
Une bonne surprise. Le Courrier Picard se félicite ce jeudi de la confirmation du projet de ligne à grande vitesse entre Roissy et Amiens. "Même s'il y a eu mardi soir un temps de flottement lié à l'absence d'annonce en bonne et due forme, la validation définitive du barreau Creil-Roissy et son inscription dans le plan d'investissements de l'État à dix ans, est une bonne, très bonne nouvelle", écrit ainsi le quotidien, qui donne rendez-vous en gare d'Amiens en 2020.
L'Autorité a mené une première phase d'enquête sur l'ensemble de la filière, du fabricant à la commercialisation, qui montre qu'«un certain nombre de pratiques de la part des laboratoires pharmaceutiques sont susceptibles de constituer des freins à la baisse des prix des médicaments». Ces derniers peuvent notamment mettre en place diverses techniques pour freiner l'arrivée de médicaments génériques sur le marché, pourtant en moyenne 60% moins chers que les médicaments dit «princeps» (d'origine).
Ces pratiques peuvent par exemple consister à dénigrer les génériques auprès des médecins, afin que ceux-ci ne les prescrivent pas. Les laboratoires peuvent également employer la technique du «pay-for-delay» pour retarder l'arrivée de certains génériques sur le marché en payant le fabricant du générique, indique l'Autorité.
Le prix des médicaments non remboursables fixés librement
Par ailleurs, des risques d'entente «non négligeables» entre laboratoires peuvent exister, dans le but de tenter de contrôler la négociation des prix avec les pouvoirs publics, souligne l'Autorité. Les tarifs des médicaments remboursables (princeps et génériques) sont fixés par le Comité économique des produits de santé (CEPS), contrairement aux autres médicaments, non remboursables, dont le prix est fixé librement.
Le régulateur dénonce également les systèmes de «ventes liées» moyennant remises ou opérations commerciales de médicaments génériques et de médicaments non remboursables, qu'elle assimile à «des marges arrières déguisées».Interrogé, le Leem, qui reproupe les entreprises du médicaments, s'est borné à indiquer qu'il allait prendre connaissance du rapport et rendrait ensuite publiques les observations qu'il adressera à l'Autorité.
Enfin, concernant la distribution des médicaments, l'Autorité souligne qu'il existe une «disparité très fortes des prix des médicaments non remboursables», pouvant aller de 1 à 4 selon les officines.
Dans ce contexte, les Sages de la rue de l'Échelle considèrent que l'ouverture partielle du monopole officinal «permettrait aux consommateurs de bénéficier de tarifs plus attractifs pour leurs achats de médicaments d'auto-médication». Il ne s'agirait toutefois pas de remettre en cause le monopole pharmaceutique, qui assure que les ventes de médicaments doivent être effectuées par des professionnels diplômés, ajoutent-ils.
Les médicaments sans ordonnance sur internet dès vendredi
En attendant cette possibilité d'autoriser la vente de médicaments sans ordonnance «hors pharmacies», les Français pourront les acheter sur des sites internet autorisés dès ce vendredi. La vente sur le web de quelque 4 000 médicaments reste très strictement encadrée afin d'éviter les risques inhérents au commerce électronique dans ce domaine (produits de piètre qualité, voire carrément absence de substance active).
Chacun de ces sites web sécurisés doit être le «prolongement virtuel» d'une pharmacie réelle, elle-même dûment autorisée, stipule le texte de l'arrêté, paru au Journal Officiel le 23 juin dernier, qui encadre cette nouvelle modalité de vente. L'Ordre des pharmaciens et le ministère de la Santé tiendront à jour la liste des sites de pharmacies autorisés.
Les médicaments doivent être présentés «de façon objective, claire et non trompeuse». Seules mentions autorisées : le nom commercial, la ou les indications thérapeutiques, la forme galénique (sachets, comprimés, gélules, etc.), le nombre d'unités et le prix. Les notices (précaution, doses) en ligne doivent pouvoir être imprimées, sur ces sites qui doivent rester indépendants de l'industrie pharmaceutique (ni lien, ni subvention). Le pharmacien «assure personnellement la délivrance» et la préparation des commandes «ne peut se faire qu'au sein de l'officine dans un espace adapté à cet effet».
On pourra ainsi faire ses achats de médicaments et de parapharmacie (produits d'hygiène,compléments alimentaires, biberons, etc.), se les faire livrer à domicile par la poste ou aller les chercher sur place, à la pharmacie. Cette libéralisation partielle a déjà permis à d'autres pays de l'Union européenne, comme l'Italie, de bénéficier de médicaments en moyenne 25% moins chers, assure l'Autorité à propos de l'ouverture partielle du monopole officinal.
La vente des médicaments en ligne, Amazon, le TGV... la revue de presse de l'industrie
Les principaux titres de l'actualité de l'industrie développés dans la presse ce jeudi 11 juillet : l'ouverture de la vente des médicaments sur internet soulève la question de la fin du monopole des pharmacies, l'implantation d'Amazon à Lauwin-Planque suscite l'inquiétude des libraires et le projet de ligne TGV Picardie-Roissy finalement retenu par Jean-Marc Ayrault.
A partir de demain, la vente de médicaments sans ordonnance sera autorisée sur internet.
Même si les 4 000 produits autorisés seront commercialisés en ligne par des pharmacies physiques disposant de sites internet, "cette petite révolution pourrait bien, à terme, sonner la fin du monopole des pharmaciens", écrit le Télégramme.
A la une des Echos également : "Médicament : le monopole des pharmacies menacé". Jugeant les prix de certains médicaments trop élevés, l'Autorité de la concurrence envisagerait en effet, après la vente en ligne, d'ouvrir la vente de produits sans ordonnance aux grandes surfaces.
Dans un document publié la veille, l'Autorité souligne en effet le manque de transparence de la filière, "des pharmaciens d'officine qui ne jouent pas suffisamment le jeu de la concurrence sur les produits d'automédication" aux "industriels, y compris les fabricants de génériques eux-mêmes, dont les diverses manoeuvres pour freiner les baisses de prix sont mises au jour", explique le quotidien économique.
Implantation d'Amazon : le revers de la médaille
Pour la Voix du Nord : "Amazon ne fait pas rêver tout le monde". Certes, avec un taux de chômage d'environ 14% dans le Nord-Pas-de-Calais, l'implantation d'Amazon à Lauwin-Planque représente une bonne nouvelle. Le géant du commerce a en effet promis la création de 2500 emplois à l'horizon 2015. "Mais les libraires indépendants, eux, font grise mine", écrit le journal qui indique que des élus du conseil régional se sont mobilisés pour qu'aucune subvention ne soit versée à Amazon.
Le TGV Roissy-Picardie confirmé
Une bonne surprise. Le Courrier Picard se félicite ce jeudi de la confirmation du projet de ligne à grande vitesse entre Roissy et Amiens. "Même s'il y a eu mardi soir un temps de flottement lié à l'absence d'annonce en bonne et due forme, la validation définitive du barreau Creil-Roissy et son inscription dans le plan d'investissements de l'État à dix ans, est une bonne, très bonne nouvelle", écrit ainsi le quotidien, qui donne rendez-vous en gare d'Amiens en 2020.
Les 22 propositions de députés contre l'optimisation fiscale "agressive"
Des députés de gauche et de l'opposition font 22 propositions pour lutter en France et en Europe contre l'optimisation fiscale "agressive" utilisée par certaines entreprises, en particulier dans le secteur du numérique, pour réduire leurs impôts.
Leur rapport, présenté mercredi 10 juillet à la commission des finances de l'Assemblée nationale, doit alimenter le projet de loi de finances pour 2014, notamment par des amendements, et accompagner les travaux menés actuellement par l'OCDE et le G20.
Il intervient dans un contexte de renforcement de la lutte contre les méthodes utilisées par des groupes comme Google ou Starbucks, de la part de gouvernements à la recherche de ressources financières.
"Ce sujet n'est ni de droite ni de gauche", a dit Eric Woerth, ancien ministre UMP du Budget et président de cette mission d'information, en présentant le rapport à des journalistes avec Pierre-Alain Muet (PS), son rapporteur.
Selon Pierre-Alain Muet, "l'optimisation fiscale, théoriquement, n'est pas illégale puisque c'est l'utilisation de tous les dispositifs légaux pour essayer de minimiser l'impôt".
"Mais quand on regarde l'optimisation fiscale à grande échelle faite par les entreprises multinationales, on s'aperçoit qu'en fait c'est très proche de l'évasion fiscale", a-t-il ajouté, "puisque c'est contourner l'esprit des législations nationale en utilisant toutes les failles".
ÉTATS "TUNNELS" ET "SANDWICH NÉERLANDAIS"
Le rapport présente les différentes techniques d'optimisation, dont l'utilisation d'Etats "tunnels" comme les Pays-Bas ou celles utilisées par Google et de nombreuses entreprises du numérique, dites du "double irlandais" et du "sandwich néerlandais", qui aboutissent toutes à réduire nettement leur imposition.
Le rapport cite une évaluation de la Fédération française des télécoms, selon laquelle cinq grandes entreprises du numérique (Google, Amazon, Facebook, Microsoft et Apple), qui feraient au total 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France, y payent 37 millions d'euros d'impôt sur les sociétés au lieu de 800 millions.
Pour autant, le rapport déconseille d'agir spécifiquement sur le secteur du numérique, notamment en le taxant et recommande de modifier la loi française et les règles internationales.
Ils défendent en particulier la proposition de directive européenne Accis (assiette commune consolidée pour l'impôt sur les sociétés), qui serait cependant d'application optionnelle pour les entreprises, et que la France veut rendre obligatoire.
Eric Woerth et Pierre-Alain Muet ont précisé ne pas avoir constaté de pratique particulièrement large d'optimisation agressive de la part des entreprises françaises en France.
Au niveau national, ils proposent notamment de renforcer la procédure d'abus de droits, de durcir les conditions de déductibilité des charges logées dans des Etats à fiscalité privilégiée, ainsi que les possibilités de transaction avec les paradis fiscaux.
Ils reprennent la quasi-totalité des propositions d'un rapport de l'Inspection générale des finances sur les prix de transferts, un des principaux vecteurs de l'optimisation, dont la mise à disposition de la comptabilité analytique et consolidée et la suppression de l'automaticité de la suspension de l'établissement de l'impôt pendant la procédure de contrôle.
D'autres mesures portent sur les produits et les entités hybrides, qui bénéficient pour ces dernières d'une qualification juridique différente dans deux pays, comme une des filiales de Google qui est à la fois une société irlandaise et des Bermudes.
Ils proposent en outre de renforcer l'information de l'administration fiscale, en rendant notamment obligatoire la communication préalable des schémas d'optimisation fiscale.
Leur rapport, présenté mercredi 10 juillet à la commission des finances de l'Assemblée nationale, doit alimenter le projet de loi de finances pour 2014, notamment par des amendements, et accompagner les travaux menés actuellement par l'OCDE et le G20.
"Ce sujet n'est ni de droite ni de gauche", a dit Eric Woerth, ancien ministre UMP du Budget et président de cette mission d'information, en présentant le rapport à des journalistes avec Pierre-Alain Muet (PS), son rapporteur.
Selon Pierre-Alain Muet, "l'optimisation fiscale, théoriquement, n'est pas illégale puisque c'est l'utilisation de tous les dispositifs légaux pour essayer de minimiser l'impôt".
"Mais quand on regarde l'optimisation fiscale à grande échelle faite par les entreprises multinationales, on s'aperçoit qu'en fait c'est très proche de l'évasion fiscale", a-t-il ajouté, "puisque c'est contourner l'esprit des législations nationale en utilisant toutes les failles".
ÉTATS "TUNNELS" ET "SANDWICH NÉERLANDAIS"
Le rapport présente les différentes techniques d'optimisation, dont l'utilisation d'Etats "tunnels" comme les Pays-Bas ou celles utilisées par Google et de nombreuses entreprises du numérique, dites du "double irlandais" et du "sandwich néerlandais", qui aboutissent toutes à réduire nettement leur imposition.
Le rapport cite une évaluation de la Fédération française des télécoms, selon laquelle cinq grandes entreprises du numérique (Google, Amazon, Facebook, Microsoft et Apple), qui feraient au total 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en France, y payent 37 millions d'euros d'impôt sur les sociétés au lieu de 800 millions.
Pour autant, le rapport déconseille d'agir spécifiquement sur le secteur du numérique, notamment en le taxant et recommande de modifier la loi française et les règles internationales.
Ils défendent en particulier la proposition de directive européenne Accis (assiette commune consolidée pour l'impôt sur les sociétés), qui serait cependant d'application optionnelle pour les entreprises, et que la France veut rendre obligatoire.
Eric Woerth et Pierre-Alain Muet ont précisé ne pas avoir constaté de pratique particulièrement large d'optimisation agressive de la part des entreprises françaises en France.
Au niveau national, ils proposent notamment de renforcer la procédure d'abus de droits, de durcir les conditions de déductibilité des charges logées dans des Etats à fiscalité privilégiée, ainsi que les possibilités de transaction avec les paradis fiscaux.
Ils reprennent la quasi-totalité des propositions d'un rapport de l'Inspection générale des finances sur les prix de transferts, un des principaux vecteurs de l'optimisation, dont la mise à disposition de la comptabilité analytique et consolidée et la suppression de l'automaticité de la suspension de l'établissement de l'impôt pendant la procédure de contrôle.
D'autres mesures portent sur les produits et les entités hybrides, qui bénéficient pour ces dernières d'une qualification juridique différente dans deux pays, comme une des filiales de Google qui est à la fois une société irlandaise et des Bermudes.
Ils proposent en outre de renforcer l'information de l'administration fiscale, en rendant notamment obligatoire la communication préalable des schémas d'optimisation fiscale.
Perquisitions de Bruxelles chez Orange et des opérateurs télécoms
La Commission européenne a entamé mardi des inspections surprise dans les locaux de plusieurs groupes de télécommunications européens, dont Orange, actifs dans la fourniture de services de connectivité internet. Ces groupes sont soupçonnés d’abus de position dominante.
La Commission européenne a entamé mardi des inspections surprise dans les locaux de plusieurs groupes de télécommunications européens, a-t-elle annoncé jeudi. Ces entreprises sont soupçonnées d’avoir enfreint les règles européennes en matière d’abus de position dominante. Selon « Le Figaro », les perquisitions ont concerné Orange, Deutsche Telekom et Telefonica.
« Orange fait actuellement l’objet d’une enquête de la part des services de la Commission européenne. Les agents de la Commission visitent plusieurs sites du groupe. L’inspection dans nos locaux peut durer quelques jours », a confirmé un porte-parole d’Orange. « Orange coopère pleinement avec les agents de la Commission européenne et à ce stade les pratiques d’Orange ne sont pas incriminées. Nous envisageons donc sereinement les suites de cette affaire », a-t-il ajouté. Ces perquisitions, réalisées le 9 juillet, ont été menées dans le cadre d’une enquête de Bruxelles sur d’éventuels abus de positions dominantes sur le marché de la fourniture d’accès à internet, a précisé l’exécutif européen dans un communiqué.
JUSTICE ?
Attentats de Boston : Djokhar Tsarnaev plaide non coupable
L’auteur de l’attentat qui avait endeuillé en avril le marathon de Boston a comparu mercredi pour la première fois au tribunal fédéral de Boston. L’adolescent musulman d’origine tchétchène est passible de la peine de mort
Bras plâtré et visage marqué, Djokhar Tsarnaev, l’auteur du double attentat qui avait endeuillé en avril le marathon de Boston, a comparu mercredi pour la première fois et plaidé « non coupable » lors d’une brève audience au tribunal fédéral de Boston.
L’adolescent musulman d’origine tchétchène, en tenue de prisonnier orange, s’est vu signifier les 30 chefs d’accusation retenus contre lui, dont 17 passibles de la peine de mort.
Il avait les pieds et mains entravés, les cheveux en bataille, l’oeil gauche gonflé et se touchait fréquemment le visage. Son bras gauche était plâtré jusqu’aux doigts.
Tsarnaev, 19 ans, qui avait été grièvement blessé par balle lors d’une confrontation avec la police le 18 avril, a répété sept fois « non coupable », au fur et à mesure que lui étaient signifiés les chefs d’accusation.
Dans la salle d’audience pleine à craquer, des victimes arrivées en marchant avec des béquilles, une des soeurs Tsarnaev en larmes, des jeunes se présentant comme des amis de l’accusé, dont l’implication dans l’attentat --l’un des plus graves commis depuis le 11-Septembre aux Etats-Unis-- avait surpris tous ses proches.
L’audience a duré sept minutes. La sécurité avait été renforcée pour l’occasion. Certains journalistes étaient arrivés six heures à l’avance pour être sûrs de pouvoir y assister.
Parmi les proches de victimes, Liz Norden, mère de deux fils de 33 et 32 ans grièvement blessés dans l’attentat, amputés chacun d’une jambe.
Venue au tribunal pour essayer de comprendre, elle n’a trouvé aucune réponse. « J’en ai été malade », a-t-elle confié après l’audience. « C’était très douloureux », a-t-elle ajouté.
« Je n’ai vu aucun remords » dans les yeux de l’accusé, regrettait aussi John DiFava, le chef du policier du MIT tué par les frères Tsarnaev durant leur cavale.
Une poignée de personnes étaient à l’inverse venues soutenir l’accusé, persuadées de son innocence. « J’ai fait ma propre enquête, c’est une manipulation du FBI », expliquait Duke Latouf, de Las Vegas.
Un procès de 3 à 4 mois
Le double attentat commis le 15 avril près de la ligne d’arrivée du célèbre marathon, en plein centre de Boston (Massachusetts, nord-est) où étaient massées des milliers de personnes, avait fait trois morts et 264 blessés.
Tsarnaev, naturalisé Américain l’an dernier, et qui vivait depuis 10 ans dans la région de Boston, était au moment du drame étudiant sur le campus de l’Université du Massachusetts (U-Mass) à Dartmouth, et semblait bien intégré.
Il est accusé d’avoir préparé et fait exploser, avec son frère aîné Tamerlan, les deux bombes artisanales placées dans des cocottes-minute remplies de clous et de billes d’acier pour en maximiser les dégâts.
Tamerlan, 26 ans, le plus radical des deux, a été tué lors d’une confrontation avec la police le 18 avril.
A l’issue d’une vaste chasse à l’homme, Djokhar avait été arrêté le lendemain, grièvement blessé, caché dans un bateau entreposé dans un jardin de Watertown, en banlieue de Boston.
Sur une paroi intérieure du bateau, il a expliqué son acte. « Le gouvernement américain tue nos civils innocents. Je ne peux pas supporter de voir ce mal rester impuni. Nous, musulmans, sommes un seul corps, vous faites du mal à l’un de nous, vous nous faites du mal à tous ». « Je n’aime pas tuer des civils innocents. L’islam l’interdit (...) mais arrêtez de tuer nos innocents et nous arrêterons » aussi, avait écrit Tsarnaev.
Arrivé à Boston à 8 ans avec sa famille en provenance du Daguestan, Djokhar Tsarnaev était profondément marqué par son histoire familiale, ballotté, enfant, du Caucase du Nord au Kirghizstan, avant d’immigrer aux Etats-Unis en 2002.
Les deux frères, qui semblent avoir agi seuls, avaient préparé leurs bombes à partir d’instructions du magazine en ligne Inspire, une publication d’Al-Qaïda, selon l’acte d’accusation.
Djokhar Tsarnaev est notamment accusé « d’utilisation d’une arme de destruction massive ayant causé la mort » et « d’attentat dans un lieu public ayant causé la mort ».
Son procès est encore loin. Il devrait durer de trois à quatre mois, a estimé mercredi la juge, qui a évoqué de 80 à 100 témoins.
Une prochaine audience technique est prévue le 23 septembre, à laquelle il n’assistera pas.
«Tout a été fait pour étouffer l’affaire des évadés fiscaux HSBC»
Inerview exclusive En 2008, il avait fui la Suisse avec les noms de plusieurs milliers d'évadés fiscaux français. Cinq ans plus tard, alors que la lutte contre la fraude se retrouve au premier plan, Hervé Falciani raconte et accuse.
Libération
Hervé Falciani, ancien salarié de la Hong Kong and Shangaï Bank (HSBC) à Genève, est très demandé. Après l’Espagne et l’Italie, il vient d’être auditionné à plusieurs reprises en France : deux fois à l’Assemblée nationale, quatre fois devant le juge Van Ruymbeke. En 2008, il avait fui la Suisse pour la France, avec des fichiers bancaires dérobés à son employeur. Parmi ceux-ci, les noms de plusieurs milliers d'évadés fiscaux français, une liste dont le fisc avait fait bon usage en récupérant près de 1,2 milliard d'euros auprès des intéressés. Hervé Falciani aimerait pourtant que ses fichiers ne servent pas seulement à lister des noms de fraudeurs ou évadés fiscaux, mais plutôt à lutter plus efficacement contre la finance offshore. Interview.
Quel est votre statut actuel ?
Je suis toujours poursuivi pour violation du secret bancaire par la justice suisse. J’ai été entendu quatre fois par Renaud Van Ruymbeke, juge d’instruction à Paris. Depuis le refus de la justice espagnole de m’extrader vers la Suisse, je réside en France sous protection policière. Nous entrons désormais dans une nouvelle phase, où il ne sera plus seulement question de lister des noms, mais d’aller au cœur des mécanismes de l’évasion fiscale. Mais tout aura été fait pour entraver, voire étouffer l’affaire.
Témoignant en votre faveur à Madrid, le procureur Eric de Montgolfier avait mis en cause la chancellerie, qui avait refusé de saisir Eurojus afin que la traque fiscale soit coordonnée à l’échelon européen...
J’ai été témoin de réunions avec le procureur Eric de Montgolfier. Les Suisses exigeaient alors la restitution des scellés (les fichiers HSBC copiés par Falciani, ndlr). Le procureur était d’accord pour leur envoyer une copie, mais certainement pas les rendre comme si de rien n’était. Est venu un ordre de Michèle Alliot-Marie : il faut les restituer. Le procureur Eric de Montgolfier était abasourdi, il n’y croyait pas : «Je les garderai dans mon coffre.» J’ai trouvé son attitude admirable. Dès lors, MAM s’est contentée de l’envoi d’une copie en Suisse. Au minimum, elle a essayé d’entraver l’enquête.
Vous en voulez aussi à Eric Woerth ?
Quand il était ministre du Budget, on s’est focalisé sur une liste de noms, en évitant d’aller plus loin sur les mécanismes de l’évasion fiscale, en stoppant les enquêtes plus générales. Woerth a brandi son listing de 3 000 noms, puis expliqué devant les députés qu’il provenait de fichiers volés! C’est inimaginable de la part d’un responsable en charge du dossier (la Cour de cassation annulera plus tard certaines procédures fiscales en reprenant l’argument, ndlr). Un agent du fisc m’a alors prévenu: «On va tout foutre à la poubelle, les fichiers vont être déclarés volés.» Je me pince : d’une main ils feignent de lutter contre l’évasion fiscale et de l’autre ils freinent des quatre fers!
Dans la foulée, votre nom est jeté en pâture..
Cette divulgation ne pouvait qu’entraver l’enquête alors en cours. On m’a très vite demandé de stopper toute collaboration, alors qu’on n’avait pas abordé le fond du problème. L’explication du système s’est arrêtée aux balbutiements. On s’est alors limité à quelques clients particuliers déjà condamnés ou fichés au STIC. Ce n’est pas cohérent : l’objectif aurait dû être non pas d’identifier ceux qui le sont déjà mais aussi de dissuader les tentations.
C’est alors que vous partez en Espagne.
Je savais que je me retrouverai en prison, car je faisais l’objet d’un mandat d’arrêt international. Mais j’ai choisi l’Espagne car c’est le pays le mieux outillé pour lutter contre la corruption, avec la possibilité d’y faire du bruit. Emilio Bottin, à la tête de la plus puissante banque européenne, Santander, a ainsi été redressé de 200 millions d’euros.
Parallèlement, d’autres pays ont fait appel à vous?
Mi-2009, j’ai été en contact avec la justice italienne, qui avait reçu de France une liste partielle de 8 000 clients. On a entamé une démarche scientifique pour aller au-delà, révéler les prête-noms, travailler sur l’ensemble des données. Mais les Italiens n’ont pas pu récupérer le tout. Je n’ai donc pas pu les aider comme j’aurai voulu, nos contacts ont cessé mi-2011. En juin 2012, peu avant de me rendre en Espagne, j’ai été en contact avec les autorités américaines : un procureur s’est déplacé personnellement à Paris, en présence d’un magistrat français. Mais j’ai vite compris que les Américains se méfiaient des Français, qu’ils prennent pour des alliés des Suisses… Je veux rappeler que dans l’héritage de Nicolas Sarkozy, il y a le fait que Panama soit sorti de la liste noire des paradis fiscaux. Ce n’est pas anodin car tout l’immobilier louche se retrouve là-bas. Sarkozy a fait obstruction sur le plus grand dossier fiscal de l’histoire, il est le premier président à bénéficier d’autant de données et n’en a rien fait. Sauf à consolider une des places financières les plus toxiques par son opacité.
Le changement de majorité vous a-t-il redonné espoir ?
En février 2012, sentant venir les élections françaises, les Suisses m’ont invité à venir les voir sous sauf-conduit. Deux procureurs m’ont alors proposé : "vous reconnaissez une partie des faits, vous serez condamné avec sursis et on tirera un trait". HSBC était évidemment d’accord. Je leur ai dit que j’allais réfléchir pour gagner du temps. Après l’élection de François Hollande, Jérôme Cahuzac est nommé au Budget. Je me dis tout de suite : cela ne va pas encore être le bon moment… Quand il présidait la Commission des Finances, j’avais essayé d’établir le lien en proposant toutes sortes de rendez-vous. A défaut d’être formellement auditionné, qu’il prenne au moins quelques éléments en off – je me suis ainsi retrouvé à attendre dans un café près de l’Assemblée. Rien. Arnaud Montebourg, qui lui m’avait entendu, est intervenu auprès de Cahuzac. En vain.
Avec Renaud Van Ruymbeke, de quoi parlez-vous?
Avec lui, il n’est pas question directement d’informatique. Son enquête porte sur les mécanismes financiers. Mais la finance, dans sa chair, est adossée à un système informatique complexe. Nous abordons des sujets en lien avec les trous noirs du système HSBC.
Comment avez-vous récupéré les fichiers HSBC?
Je ne suis pas, à la base, un technicien informatique. Je suis analyste et architecte. Dans ce rôle, je n’ai jamais eu accès aux informations sensibles. Elles m’ont été transmises pour que je valide leur consistance et leur fiabilité. Il y a ceux qui dessinent le système comme moi, et d’autres qui interviennent sur le système.
A part extraire des noms, en quoi peuvent-ils aider les enquêteurs?
Chaque banque a un département des projets stratégiques. J’étais chargé de valider techniquement ceux de HSBC, je pouvais connaître tout le système nerveux. Et je peux dire qu’il ne sert pas à rendre les opérations plus sûres, plus fiables, mais à s’adapter en anticipant les évolutions réglementaires. Les gens ne comprennent pas toujours l’enjeu : mon parcours me permet de mettre à jour des mécanismes, donnant, de ce que je comprends, pour la première fois, aux pouvoirs publics des instruments efficaces face à l’opacité. Il ne faut plus se plaindre de l’évasion fiscale mais agir avant qu’il ne soit trop tard. Pour combattre ou dissuader les fraudeurs, il faut l’expérience de ceux qui viennent de l’autre côté du rideau. La guerre se fait aussi avec le renseignement : HSBC a recruté l’ancien n°1 du contre-espionnage britannique.
De quoi vivez-vous aujourd'hui ?
J’ai un boulot privé, comme chercheur et analyste de données pour la détection d’événements anormaux. Des maths appliquées. Mon employeur m’a remercié de ne pas le nommer. Ma femme a perdu son emploi après avoir témoigné sur France Télévisions : les banques sont si puissantes qu’elles peuvent tenir le moindre petit employeur, voilà où est le vrai pouvoir aujourd’hui. Je me déplace à mes frais à chaque audition ou convocation. Aujourd’hui, j’aspire, et je pense que cela va être possible, à retrouver de la tranquillité pour moi et ma famille. Les dommages collatéraux ont été lourds ces dernières années, je le mesure aujourd’hui. J’espère pouvoir trouver une place pérenne pour poursuivre ma collaboration avec les pouvoirs publics. Très sincèrement, cela ne serait pas volé.
Snowden "n'a pas peur" et ne regrette rien, selon un journaliste
Par Javier TOVAR
Rio de Janeiro (AFP)L'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden "n'a pas peur" et ne regrette pas ses révélations fracassantes sur un programme américain secret de surveillance des communications mondiales, a déclaré mercredi à l'AFP le journaliste Glenn Greenwald, qui lui a encore parlé mardi.
Le journaliste du quotidien britannique The Guardian, qui vit à Rio de Janeiro depuis plusieurs années, raconte comment il a été contacté par Snowden pour publier ses révélations.
Q : Dans quel état d'esprit de trouve Snowden?
R : "Nous nous sommes parlé samedi et de nouveau mardi. Il est très calme, il n'a pas peur. Il est absolument heureux des choix qu'il a fait. Il est un peu anxieux sur la prochaine étape (...), mais il est très satisfait du débat qu'il a provoqué. Nous n'avons pas parlé de ses plans d'asile politique. Je ne sais pas ce qu'il envisage de faire. (Snowden a reçu des offres d'asile du Venezuela, de la Bolivie et du Nicaragua, mais n'a pas encore pris officiellement de décision, selon WikiLeaks, ndlr).
Q : Comment Snowden vous a-t-il contacté?
R : Quand j'ai commencé à parler avec lui, il se trouvait déjà à Hong Kong (d'où il s'est ensuite rendu à Moscou après avoir fui les Etats-Unis, ndlr) et il m'a demandé de me rendre là-bas pour le rencontrer. Je lui ai dit que j'avais besoin de voir quelques documents pour savoir si cela valait la peine. Il m'a envoyé une vingtaine de documents et c'est la chose la plus impressionnante que j'ai vue au cours de ma vie. Le lendemain, j'ai voyagé à New York et le surlendemain à Hong Kong. Quand je l'ai rencontré, il m'a remis deux boites (de documents).
Q : A ce moment, vous connaissiez son identité?
R : Le jour de mon arrivée à Hong Kong, il m'a montré des documents officiels: son numéro de sécurité sociale, son identification par le gouvernement. C'est là que j'ai connu son nom.
Q : Comment décririez-vous votre relation?
R : C'est une source, mais j'ai beaucoup d'admiration pour ce qu'il a fait, je crois que c'était héroïque. Je suis préoccupé et j'espère qu'il s'en sortira au mieux.
Q : Pourquoi Snowden vous a-t-il choisi vous?
R : Il m'a dit qu'il me lisait depuis plusieurs années, en raison de mon opposition à la surveillance des communications. Mais je crois que la raison principale c'est qu'il savait que je serais déterminé à révéler ces documents. Il ne voulait pas confier sa vie à quelqu'un qui s'assiérait dessus et serait intimidé par les autorités. Il connaît ma philosophie. Il savait que je ne ferais pas ça.
Q : Quand vous avez examiné les documents, qu'avez-vous trouvé?
R : Certains étaient des documents légaux. J'ai été avocat avant de devenir journaliste. J'ai pu les comprendre. La première chose que nous avons publiée était une injonction juridique aux compagnies téléphoniques pour qu'elles remettent à la NSA tous les relevés d'appels de leur clients. Il y a également d'autres documents complexes, techniques, pour beaucoup codifiés. Il faut beaucoup de temps pour les déchiffrer.
Q : Vous croyez-vous surveillé?
R : Bien sûr, je n'ai pas le moindre doute que le gouvernement américain surveille mes communications. (...). Je pars toujours du principe que je suis sous surveillance. Quand j'utilise mon ordinateur, je prends soin de tout crypter. Par ailleurs, on m'a dit qu'il y avait une forte présence de la CIA à Rio et je crois qu'ils me suivent. Mais cela ne va pas m'arrêter.
Q : Avez-vous été menacé?
R : Non, certains hommes politiques ont demandé mon arrestation, en argumentant que ce que je faisais était un crime. Quand j'étais à Hong Kong, j'ai parlé sur Skype avec mon compagnon pour lui dire que j'allais lui envoyer des documents protégés. Quelques jours plus tard, son ordinateur a été volé. Mais menacé directement, non.
Q : Y aura-t-il de nouvelles révélations?
R : Je viens d'écrire trois articles pour (le journal brésilien) O'Globo sur l'espionnage massif au Brésil et en Amérique latine. Il y a beaucoup d'autres histoires comme celles-là. Cela prend du temps, mais elles vont sortir.
Prism a collecté, via leurs serveurs des milliards de communications privées, dont deux millions en France. Pour Emmanuel Daoud, l'un des avocats de la FIDH, il y a, dans cette affaire, "une collecte massive de données personnelles sans aucune autorisation, à l'insu" des Français, "et de façon totalement frauduleuse".
Pour la FIDH, les Etats-Unis se sont affranchis des règles de la territorialité pour créer un système de contrôle mondial, "hors de toutes garanties légales" et à leur seul profit. C'est maintenant au parquet de Paris de décider d'ouvrir une enquête préliminaire ou de classer cette plainte sans suite.
Le mois dernier, Edouard Snowden, ancien agent américain de la CIA et de la NSA a révélé l'existence du programme de surveillance Prism. Une surveillance électronique de masse pratiquée par la NSA et le FBI.
Le journaliste du quotidien britannique The Guardian, qui vit à Rio de Janeiro depuis plusieurs années, raconte comment il a été contacté par Snowden pour publier ses révélations.
Q : Dans quel état d'esprit de trouve Snowden?
R : "Nous nous sommes parlé samedi et de nouveau mardi. Il est très calme, il n'a pas peur. Il est absolument heureux des choix qu'il a fait. Il est un peu anxieux sur la prochaine étape (...), mais il est très satisfait du débat qu'il a provoqué. Nous n'avons pas parlé de ses plans d'asile politique. Je ne sais pas ce qu'il envisage de faire. (Snowden a reçu des offres d'asile du Venezuela, de la Bolivie et du Nicaragua, mais n'a pas encore pris officiellement de décision, selon WikiLeaks, ndlr).
Q : Comment Snowden vous a-t-il contacté?
R : Quand j'ai commencé à parler avec lui, il se trouvait déjà à Hong Kong (d'où il s'est ensuite rendu à Moscou après avoir fui les Etats-Unis, ndlr) et il m'a demandé de me rendre là-bas pour le rencontrer. Je lui ai dit que j'avais besoin de voir quelques documents pour savoir si cela valait la peine. Il m'a envoyé une vingtaine de documents et c'est la chose la plus impressionnante que j'ai vue au cours de ma vie. Le lendemain, j'ai voyagé à New York et le surlendemain à Hong Kong. Quand je l'ai rencontré, il m'a remis deux boites (de documents).
Q : A ce moment, vous connaissiez son identité?
R : Le jour de mon arrivée à Hong Kong, il m'a montré des documents officiels: son numéro de sécurité sociale, son identification par le gouvernement. C'est là que j'ai connu son nom.
Q : Comment décririez-vous votre relation?
R : C'est une source, mais j'ai beaucoup d'admiration pour ce qu'il a fait, je crois que c'était héroïque. Je suis préoccupé et j'espère qu'il s'en sortira au mieux.
Q : Pourquoi Snowden vous a-t-il choisi vous?
R : Il m'a dit qu'il me lisait depuis plusieurs années, en raison de mon opposition à la surveillance des communications. Mais je crois que la raison principale c'est qu'il savait que je serais déterminé à révéler ces documents. Il ne voulait pas confier sa vie à quelqu'un qui s'assiérait dessus et serait intimidé par les autorités. Il connaît ma philosophie. Il savait que je ne ferais pas ça.
Q : Quand vous avez examiné les documents, qu'avez-vous trouvé?
R : Certains étaient des documents légaux. J'ai été avocat avant de devenir journaliste. J'ai pu les comprendre. La première chose que nous avons publiée était une injonction juridique aux compagnies téléphoniques pour qu'elles remettent à la NSA tous les relevés d'appels de leur clients. Il y a également d'autres documents complexes, techniques, pour beaucoup codifiés. Il faut beaucoup de temps pour les déchiffrer.
Q : Vous croyez-vous surveillé?
R : Bien sûr, je n'ai pas le moindre doute que le gouvernement américain surveille mes communications. (...). Je pars toujours du principe que je suis sous surveillance. Quand j'utilise mon ordinateur, je prends soin de tout crypter. Par ailleurs, on m'a dit qu'il y avait une forte présence de la CIA à Rio et je crois qu'ils me suivent. Mais cela ne va pas m'arrêter.
Q : Avez-vous été menacé?
R : Non, certains hommes politiques ont demandé mon arrestation, en argumentant que ce que je faisais était un crime. Quand j'étais à Hong Kong, j'ai parlé sur Skype avec mon compagnon pour lui dire que j'allais lui envoyer des documents protégés. Quelques jours plus tard, son ordinateur a été volé. Mais menacé directement, non.
Q : Y aura-t-il de nouvelles révélations?
R : Je viens d'écrire trois articles pour (le journal brésilien) O'Globo sur l'espionnage massif au Brésil et en Amérique latine. Il y a beaucoup d'autres histoires comme celles-là. Cela prend du temps, mais elles vont sortir.
Affaire Snowden : la FIDH porte plainte
Une manifestation de soutien à Snowden a eu lieu lundi dernier à Paris © Maxppp
INFORMATION FRANCE INFO | La fédération internationale des ligues des droits de l'homme, la FIDH, et la Ligue française des droits de l'homme portent plainte ce jeudi contre X à Paris, dans le cadre de l'affaire Snowden. Cinq chefs d'infraction ont été retenus, dont celui de collecte de données personnelles par un moyen frauduleux.
La fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) fait entendre sa voix dans le dossier Snowden. Accompagnée par la Ligue française des droits de l'homme (LDH), elle va porter plainte contre X à Paris car elle estime qu'il y a eu atteinte aux libertés individuelles.
Pour la FIDH et la LDH, il y a cinq chefs d'infractions :
- accès et maintien frauduleux dans tout ou partie d'un système de traitement automatisé de données
- collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite
- atteinte volontaire à l'intimité de la vie privée
- utilisation et conservation d'enregistrements et de documents obtenus par le moyen d'une atteinte à l'intimité de la vie privée d'autrui
- atteinte au secret des correspondances électroniques
Facebook, Google, Apple visés
Dans cette plainte que France Info a pu consulter, l'ONG vise en fait plusieurs personnes: les deux agences de renseignement américaines, la NSA et le FBI, mais aussi neuf sociétés américaines : Microsoft, Yahoo, Google, Paltak, Facebook, YouTube, AOL, Apple et Skype.Prism a collecté, via leurs serveurs des milliards de communications privées, dont deux millions en France. Pour Emmanuel Daoud, l'un des avocats de la FIDH, il y a, dans cette affaire, "une collecte massive de données personnelles sans aucune autorisation, à l'insu" des Français, "et de façon totalement frauduleuse".
Pour la FIDH, les Etats-Unis se sont affranchis des règles de la territorialité pour créer un système de contrôle mondial, "hors de toutes garanties légales" et à leur seul profit. C'est maintenant au parquet de Paris de décider d'ouvrir une enquête préliminaire ou de classer cette plainte sans suite.
Le mois dernier, Edouard Snowden, ancien agent américain de la CIA et de la NSA a révélé l'existence du programme de surveillance Prism. Une surveillance électronique de masse pratiquée par la NSA et le FBI.
Menaces de tuerie à Strasbourg : l'adolescent a avoué
Le jeune homme, 17 ans, domicilié en centre-ville, s'est dit pendant sa garde à vue "surpris par l'ampleur" prise par cette affaire.
Une photo du suspect a été diffusée, le 17 mai 2013, après la menace d'une tuerie à Strasbourg. (via @itelestrasplus sur Twitter)
Après des semaines d'enquête, un jeune homme de 17 ans a été mis en garde à vue mercredi 10 juillet à Strasbourg, et avoué. Il était soupçonné d'avoir menacé sur internet de commettre une tuerie dans un lycée, ce qui avait mobilisé en mai un important dispositif policier dans tout le Bas-Rhin.
Selon une source proche du dossier, "il n'y a pratiquement pas de doute" que l'adolescent interpellé mardi, et qui doit être déféré jeudi au parquet, soit bien l'auteur des menaces anonymes postées sur un site de jeux vidéo depuis un cybercafé strasbourgeois.
L'adolescent, domicilié au centre-ville de Strasbourg, a décroché son bac littéraire l'an dernier avec mention assez bien, à l'âge de 16 ans, selon des recoupements de l'AFP. Il était cette année inscrit en première année en faculté de langues, mais avait précisé dans son message anonyme qu'il avait "arrêté la fac au bout de six mois" car "ça ne servait à rien".
Selon la source proche de l'enquête, il s'est converti à l'islam il y a deux ans, mais les enquêteurs n'établissent pas de lien entre ses convictions religieuses et les faits qui lui sont reprochés. Ni le parquet de Strasbourg ni la sécurité publique du Bas-Rhin n'ont souhaité confirmer ces informations mercredi.
L'interpellation a pu être faite à l'issue d'un "travail de fourmi" des enquêteurs, en recoupant des éléments à partir d'une photo tirée de la vidéosurveillance du cybercafé.
Le pull à capuche de marque "Jules" que portait le suspect sur la photo a constitué un indice majeur : les enquêteurs se sont intéressés aux magasins strasbourgeois susceptibles de vendre cette marque, puis ont épluché et recoupé "des centaines et des centaines" de relevés de cartes bancaires. En étudiant l'âge des acheteurs et leur lieu d'habitation, ils ont pu remonter jusqu'au jeune homme, selon plusieurs sources.
"J'habite dans une certaine ville, où se trouve un certain lycée, et vendredi, je laisse ma trace dans l'histoire. La vie de beaucoup de gens, dont la mienne, finira ce jour-là", avait menacé celui qui utilisait le pseudo "HommeMort", et disait vouloir se servir d'un fusil semi-automatique "emprunté" à un oncle.
Ce post avait été signalé par un jeune internaute des Yvelines. Les enquêteurs avaient alors identifié, grâce à l'adresse IP du message, qu'il avait été envoyé d'un cybercafé strasbourgeois, ce qui avait aussitôt déclenché l'alerte dans le Bas-Rhin.
Largement diffusée, la photo du suspect avait donné lieu à de nombreux signalements à la police, mais aucun n'avait débouché sur une piste probante. Dans les jours qui avaient suivi, trois jeunes avaient été interpellés, en Saône-et-Loire et en Haute-Saône, mais ils avaient été relâchés sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux.
Depuis fin mai, l'enquête, très médiatisée au départ en raison de l'émotion suscitée dans les lycées du Bas-Rhin, s'était faite discrète. Mais la police avait continué à entendre des dizaines de jeunes, suite à des signalements.
Selon une source proche du dossier, "il n'y a pratiquement pas de doute" que l'adolescent interpellé mardi, et qui doit être déféré jeudi au parquet, soit bien l'auteur des menaces anonymes postées sur un site de jeux vidéo depuis un cybercafé strasbourgeois.
L'adolescent reconnaît mais minimise
Il a reconnu les faits, tout en en minimisant la portée : il évoque un canular et se dit "surpris par l'ampleur" prise par cette affaire, a dit une source proche de l'enquête. Il a par ailleurs été identifié par sa mère sur la photo obtenue par les enquêteurs à partir de la vidéosurveillance du cybercafé.L'adolescent, domicilié au centre-ville de Strasbourg, a décroché son bac littéraire l'an dernier avec mention assez bien, à l'âge de 16 ans, selon des recoupements de l'AFP. Il était cette année inscrit en première année en faculté de langues, mais avait précisé dans son message anonyme qu'il avait "arrêté la fac au bout de six mois" car "ça ne servait à rien".
Selon la source proche de l'enquête, il s'est converti à l'islam il y a deux ans, mais les enquêteurs n'établissent pas de lien entre ses convictions religieuses et les faits qui lui sont reprochés. Ni le parquet de Strasbourg ni la sécurité publique du Bas-Rhin n'ont souhaité confirmer ces informations mercredi.
Trahi par son pull à capuche
Le parquet avait ouvert en mai une information judiciaire contre X du chef de "communication ou divulgation de fausse information dans le but de faire croire que des homicides vont être commis". La diffusion d'un tel canular est passible de deux ans de prison et 30.000 euros d'amende, peines qui peuvent toutefois être réduites si la justice reconnaît au jeune homme l'"excuse de minorité".L'interpellation a pu être faite à l'issue d'un "travail de fourmi" des enquêteurs, en recoupant des éléments à partir d'une photo tirée de la vidéosurveillance du cybercafé.
Le pull à capuche de marque "Jules" que portait le suspect sur la photo a constitué un indice majeur : les enquêteurs se sont intéressés aux magasins strasbourgeois susceptibles de vendre cette marque, puis ont épluché et recoupé "des centaines et des centaines" de relevés de cartes bancaires. En étudiant l'âge des acheteurs et leur lieu d'habitation, ils ont pu remonter jusqu'au jeune homme, selon plusieurs sources.
"Vendredi, je laisse ma trace dans l'histoire"
Dans son long message mis en ligne le 14 mai, l'internaute se présentait comme "asocial", sans amis, uniquement passionné par internet et les jeux vidéos. Il disait se sentir "insignifiant", en avoir "marre"."J'habite dans une certaine ville, où se trouve un certain lycée, et vendredi, je laisse ma trace dans l'histoire. La vie de beaucoup de gens, dont la mienne, finira ce jour-là", avait menacé celui qui utilisait le pseudo "HommeMort", et disait vouloir se servir d'un fusil semi-automatique "emprunté" à un oncle.
Ce post avait été signalé par un jeune internaute des Yvelines. Les enquêteurs avaient alors identifié, grâce à l'adresse IP du message, qu'il avait été envoyé d'un cybercafé strasbourgeois, ce qui avait aussitôt déclenché l'alerte dans le Bas-Rhin.
Impressionnant dispositif policier
Le vendredi 17 mai un impressionnant dispositif policier avait été déployé à titre préventif devant l'ensemble des 59 lycées du Bas-Rhin. Le dispositif avait été maintenu dans les jours suivants, avant d'être progressivement allégé au fil des semaines. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avait débloqué d'importants renforts policiers.Largement diffusée, la photo du suspect avait donné lieu à de nombreux signalements à la police, mais aucun n'avait débouché sur une piste probante. Dans les jours qui avaient suivi, trois jeunes avaient été interpellés, en Saône-et-Loire et en Haute-Saône, mais ils avaient été relâchés sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux.
Depuis fin mai, l'enquête, très médiatisée au départ en raison de l'émotion suscitée dans les lycées du Bas-Rhin, s'était faite discrète. Mais la police avait continué à entendre des dizaines de jeunes, suite à des signalements.
« Je ne peux pas vous faire un chèque de 10 € » : les énormités de Tapie
Dernière étape du marathon médiatique de ce mercredi pour Bernard Tapie : après Europe1 et « c’est un peu la mort avant la mort », voici le 20 heures de TF1 et « je ne peux plus vous faire un chèque de 10 euros ». Un festival de mensonges, que le journaliste a tenté de contredire, quand il ne se faisait pas fait renvoyer dans les cordes.
Résumé des énormités.
Remettant en cause la présomption d’innocence, Bernard Tapie, dont l’avocat l’a visiblement mal renseigné, commence avec :
Quand Tapie prétend que « tous » ses biens ont été saisis et ses comptes bloqués, il dit faux puisque, toujours selon Patrick Michaud :
De plus, s’il ne peut plus vendre son hôtel particulier de la rue des Saints-Pères à Paris et sa villa de 500 m2 à Saint-Tropez, il en conserve la jouissance. Son yacht, son jet privé et son nouvel hôtel particulier de Neuilly ne seraient pas concernés.
Particulièrement fan de son image de « franchouillard », l’homme d’affaires insiste sur sa loyauté vis-à-vis de son pays, et son patriotisme : « Il n’y a pas de compte offshore ni de société cachée. » Or, selon une enquête parue dans Libération ce jeudi, sa fortune est logée en majorité dans des paradis fiscaux » :
« Il n’y a pas d’autre pays où... »
« Je ne savais pas, dans ce pays, qu’on pouvait être saisi avant d’être jugé. Je croyais que ça n’existait que pour la drogue ou pour les gens de nationalité étrangère. »Or la procédure de saisie conservatoire est couramment appliquée depuis 2005 dans une vingtaine d’affaires par jour. Pour l’avocat fiscaliste Patrick Michaud, interrogé par RMC :
« Ce qui est appliqué pour lui, ça a été appliqué à 20 000 Français l’année dernière. La loi prévoit que les victimes peuvent demander une saisie à un juge pour protéger les actifs qui auraient été détourné. C’est le droit commun. C’est le cas de l’Etat. Il ne s’agit pas d’une appropriation, mais uniquement d’un blocage. »A la fin de l’interview, Bernard Tapie reconnait que les Etats-Unis aussi appliquent cette procédure.
« Je ne peux plus vous faire un chèque de 10 euros »
« Une partie des chéquiers a été saisie, une autre non. Les juges ne sont pas des imbéciles, ils savent bien que Tapie doit vivre. Sur les biens immobiliers, c’est une saisie sans dépossession, il peut y aller, y vivre. C’est l’intérêt de l’Etat que le propriétaire puisse l’occuper ».Mais il est bon de dramatiser et de montrer que la capitaine risque de mettre « 3 000 personnes au chômage » :
« Vous savez comment j’ai fait pour payer La Provence et Nice-Matin ? j’ai hypothéqué ma maison achetée il y a vingt-cinq ans pour donner de l’argent dans une société à laquelle je crois [...] et aujourd’hui on m’a bloqué pas seulement mes actifs mais mes comptes en banque, et je ne peux plus vous faire un chèque de 10 euros. »Dans les deux quotidiens, où Tapie avait dû faire un chèque de 4,3 millions pour payer les salaires de février, inutile de dire que les journalistes sont inquiets.
De plus, s’il ne peut plus vendre son hôtel particulier de la rue des Saints-Pères à Paris et sa villa de 500 m2 à Saint-Tropez, il en conserve la jouissance. Son yacht, son jet privé et son nouvel hôtel particulier de Neuilly ne seraient pas concernés.
« Il n’y a pas de compte offshore »
« C’est GBT Holding qui a acquis plusieurs biens de valeur, via des filiales dans les paradis fiscaux. Le yacht le Reborn appartient à une sous-filiale à Singapour, la villa tropézienne à un holding luxembourgeoise, tandis que le jet est détenu dans un holding belge, et sa résidence secondaire de Combs-la-Ville par une société britannique.
Comme les emplettes de Bernard Tapie ont été réalisées à crédit, la plupart de ces entreprises (y compris GBT Holding) réalisent des pertes, et ne payent donc pas l’impôt sur les sociétés. Un grand classique, parfaitement légal, de l’optimisation fiscale. »
SOCIAL
Plan d’urgence pour former 30.000 chômeurs: 185 millions dégagés
L’Etat et les partenaires sociaux se sont mis d’accord mercredi pour dégager 185 millions d’euros afin de financer le plan d’urgence visant à former 30.000 chômeurs de plus en quelques mois sur des emplois vacants, a-t-on appris auprès du ministère du Travail.
En outre, les régions ont «confirmé leur engagement à apporter des financements complémentaires», qui seront précisés «ultérieurement région par région», précise le ministère dans un communiqué.
Ce plan de «formations prioritaires pour l’emploi» avait été annoncé le 21 juin à la conférence sociale par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, sans précision sur son financement.
Suite à la «première réunion de mobilisation» au ministère qui s’est tenue mercredi, l’Etat a annoncé «50 millions de financements nouveaux» pour les actions de formation initiées par Pôle emploi.
Les syndicats et le patronat, co-gérant divers fonds de formation (FPSPP, OPCA, Agefiph), mettent au total 105 millions, dont 20 millions provenant du Fonds social européen (FSE), a précisé à l’AFP le ministère.
Au total, la part complémentaire du FSE s’élève à 50 millions.
L’Etat, les régions et les partenaires sociaux vont mettre en œuvre «dès le mois de septembre» ces formations pour permettre «au moins 30.000 entrées en formation supplémentaires de demandeurs d’emploi d’ici la fin de l’année, dans des secteurs et des métiers qui offrent des opportunités d’emploi à court ou moyen terme», ajoute le ministère.
La réunion a également permis de caler la «méthode» de recensement des besoins, par branches et par régions.
Pour s’attaquer aux 200 à 300.000 emplois qui ne trouvent pas preneur, le gouvernement mise avec son plan sur les formations existantes: la Préparation opérationnelle à l’emploi (POE, stages sur mesure pour adapter les compétences de candidats à des offres d’emplois ou besoins identifiés par les branches professionnelles) et les formations collectives classiques des régions et de Pôle emploi. Pôle emploi finance aussi une partie des POE.
Le Premier ministre avait précisé qu’il souhaitait voir les chômeurs longue durée bénéficier en priorité du plan d’urgence et «réduire les délais d’entrée en formation des demandeurs d’emploi».
Parallèlement, le ministère du Travail a donné lundi le coup d’envoi d’une réforme «ambitieuse» de la formation professionnelle, laissant 5 mois aux partenaires sociaux pour aboutir à un accord, en vue d’un projet de loi avant la fin de l’année.
Malgré une réforme qui a déjà eu lieu en 2009, la formation professionnelle bénéficie beaucoup plus aux salariés qu’aux chômeurs.
En 2011, seulement 566.000 demandeurs d’emploi ont suivi une formation, soit 20% du nombre moyen de personnes au chômage sur l’année.
Los Angeles — La première consigne des pilotes du vol 214 d'Asiana Airlines, juste après le crash qui a coûté la vie samedi à deux adolescentes chinoises, a été de ne pas immédiatement évacuer l'avion, ont révélé mercredi les autorités américaines.
L'agence américaine de sécurité des transports (NTSB), chargée de l'enquête sur le crash, a fini d'interroger les quatre pilotes du Boeing 777 et deux membres du personnel navigant, et a livré mercredi quelques détails sur l'évacuation de l'appareil.
Immédiatement après le crash, "les pilotes ont demandé au personnel navigant de ne pas procéder à l'évacuation. Ils étaient en contact avec la tour de contrôle", a déclaré Deborah Hersman, présidente de la NTSB, lors d'une conférence de presse.
"Le chef de cabine a alors fait une annonce au micro pour que les passagers restent assis", a-t-elle ajouté. "Au même moment, le steward qui était assis à la sortie 2L (...) a vu des flammes à travers la fenêtre. Il a envoyé à l'avant de l'avion le steward qui était assis avec lui, pour qu'il avertisse (les pilotes) qu'il y avait un incendie et qu'il fallait évacuer. C'est alors que l'évacuation de l'appareil a commencé".
Mme Hersman a décrit le fil des événements et la rapidité de l'évacuation.
"Une minute trente après l'immobilisation de l'appareil, la porte 2L s'est ouverte, immédiatement suivie par la 1L, et les toboggans se sont déployés", a-t-elle détaillé. Le premier camion de pompiers est arrivé "environ deux minutes après le crash", tandis que les premières procédures d'extinction ont commencé "trois minutes après le crash".
La présidente de la NTSB a assuré que l'ordre de ne pas évacuer n'était pas forcément une preuve de négligence: "Les pilotes sont à l'avant de l'appareil, ils n'ont pas une idée complètement exacte de ce qui se passe à l'arrière, l'information doit venir du personnel de cabine".
"Vu de l'extérieur, tout a toujours l'air plus simple, et on peut avoir une vision différente de celle des personnes directement impliquées. Nous devons comprendre ce que (les pilotes) ont pensé, les informations qu'ils avaient, quelles sont les procédures, s'ils ont respecté ces procédures et si l'évacuation a été réalisée de façon opportune", a-t-elle insisté.
Le vol 214 d'Asiana s'est écrasé samedi à l'aéroport de San Francisco après que la queue de l'appareil eut heurté une digue séparant la piste d'atterrissage d'un plan d'eau. Les premiers éléments de l'enquête laissent apparaître que l'avion était trop lent et trop bas avant d'atterrir.
Deux personnes sont mortes dans l'accident et 182 ont été blessées, dont quatre étaient encore mercredi dans un état critique
lac megantic — Le bilan de la tragédie de Lac-Mégantic s'élève maintenant à 20 morts et 30 personnes disparues probablement décédées, a affirmé mercredi soir la police du Québec.
"Nous avons rencontré les familles de ces 50 personnes vraisemblablement décédées", a annoncé le porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ, la police provinciale, ndlr), l'inspecteur Michel Forget.
Le précédent bilan faisait état de 15 morts et 45 disparus.
Auparavant, le président de la société ferroviaire américaine propriétaire du train qui a semé la mort et la dévastation dans cette petite ville touristique a affirmé que le conducteur n'avait vraisemblablement pas activé les freins mécaniques sur les 72 wagons du train contenant chacun 100 tonnes de pétrole
En outre, les régions ont «confirmé leur engagement à apporter des financements complémentaires», qui seront précisés «ultérieurement région par région», précise le ministère dans un communiqué.
Ce plan de «formations prioritaires pour l’emploi» avait été annoncé le 21 juin à la conférence sociale par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, sans précision sur son financement.
Suite à la «première réunion de mobilisation» au ministère qui s’est tenue mercredi, l’Etat a annoncé «50 millions de financements nouveaux» pour les actions de formation initiées par Pôle emploi.
Les syndicats et le patronat, co-gérant divers fonds de formation (FPSPP, OPCA, Agefiph), mettent au total 105 millions, dont 20 millions provenant du Fonds social européen (FSE), a précisé à l’AFP le ministère.
Au total, la part complémentaire du FSE s’élève à 50 millions.
L’Etat, les régions et les partenaires sociaux vont mettre en œuvre «dès le mois de septembre» ces formations pour permettre «au moins 30.000 entrées en formation supplémentaires de demandeurs d’emploi d’ici la fin de l’année, dans des secteurs et des métiers qui offrent des opportunités d’emploi à court ou moyen terme», ajoute le ministère.
La réunion a également permis de caler la «méthode» de recensement des besoins, par branches et par régions.
Pour s’attaquer aux 200 à 300.000 emplois qui ne trouvent pas preneur, le gouvernement mise avec son plan sur les formations existantes: la Préparation opérationnelle à l’emploi (POE, stages sur mesure pour adapter les compétences de candidats à des offres d’emplois ou besoins identifiés par les branches professionnelles) et les formations collectives classiques des régions et de Pôle emploi. Pôle emploi finance aussi une partie des POE.
Le Premier ministre avait précisé qu’il souhaitait voir les chômeurs longue durée bénéficier en priorité du plan d’urgence et «réduire les délais d’entrée en formation des demandeurs d’emploi».
Parallèlement, le ministère du Travail a donné lundi le coup d’envoi d’une réforme «ambitieuse» de la formation professionnelle, laissant 5 mois aux partenaires sociaux pour aboutir à un accord, en vue d’un projet de loi avant la fin de l’année.
Malgré une réforme qui a déjà eu lieu en 2009, la formation professionnelle bénéficie beaucoup plus aux salariés qu’aux chômeurs.
En 2011, seulement 566.000 demandeurs d’emploi ont suivi une formation, soit 20% du nombre moyen de personnes au chômage sur l’année.
Syndicats et patronat s'accordent pour créer un CDI dans l'intérim
Les agences d'intérim s'engagent à ce que ce nouveau contrat de travail soit signé d'ici trois ans par 20 000 salariés.
Libération
Un accord a été trouvé jeudi entre le patronat de l’intérim et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC) pour donner la possibilité à une minorité d’intérimaires d’accéder à un contrat à durée indéterminée (CDI), selon les négociateurs. Les agences d’intérim, représentées par Prism’emploi, s’engagent à ce que ce nouveau contrat de travail soit signé d’ici trois ans par 20 000 salariés, aux profils les plus recherchés parmi les 2 millions de personnes passant chaque année par l’intérim. FO et la CGT ont refusé de signer.
L’accord, intervenu au bout de 5 mois de négociation difficile, doit être signé dans l’après-midi. Pour entrer en application, il doit encore faire l’objet d’un arrêté du ministère du Travail, qui jugera si le Code du travail doit être modifié.
Cette issue permet aux agences d’intérim d’échapper au renchérissement des cotisations chômage sur certains contrats courts, entré en vigueur au 1er juillet et qui leur aurait coûté au minima 200 millions. Employés en CDI par les agences, les salariés en intérim ne vivront plus l’incertitude de savoir s’ils retrouveront vite une nouvelle mission et peuvent espérer un accès plus facile au crédit et au logement.
Du côté des signataires, la CFDT estime que «les objectifs de sécurisation sont remplis» et salue l’importance de cet «aboutissement dans une période difficile pour l’emploi». Le secteur de l’intérim a perdu depuis 2007 plus de 200 000 emplois en équivalent temps plein.
La CFTC qualifie cet accord de «recevable», insistant sur la «stabilité» que le CDI offrira «à des milliers de personnes». Mais pour la CGT, cet accord est un «marché de dupes» car «déjà plus de 20 000 salariés intérimaires travaillent à plein temps» et rien ne sera fait pour «les intérimaires totalement précarisés», alors que plus d’un intérimaire sur deux est en mission moins de 1,6 mois dans l’année.
Le CDI proposé est «au rabais» et «précaire» et les salariés qui l’accepteraient «perdront de l’argent», estime pour sa part FO. Les deux syndicats non signataires soulignent qu’avec cet accord, «l’enjeu financier est largement favorable» pour les agences d’intérim.
L’accord, intervenu au bout de 5 mois de négociation difficile, doit être signé dans l’après-midi. Pour entrer en application, il doit encore faire l’objet d’un arrêté du ministère du Travail, qui jugera si le Code du travail doit être modifié.
Cette issue permet aux agences d’intérim d’échapper au renchérissement des cotisations chômage sur certains contrats courts, entré en vigueur au 1er juillet et qui leur aurait coûté au minima 200 millions. Employés en CDI par les agences, les salariés en intérim ne vivront plus l’incertitude de savoir s’ils retrouveront vite une nouvelle mission et peuvent espérer un accès plus facile au crédit et au logement.
«CDI au rabais»
Outre la création d’un CDI, l’accord prévoit d’augmenter la durée d’emploi de certains intérimaires en contrat classique. Les agences s’engagent ainsi sur 40 heures supplémentaires par an pour les 80 000 salariés qui travaillent 800 heures sur l’année (4 mois). Cela représente pour les agences un effort financier de 60 à 70 millions.Du côté des signataires, la CFDT estime que «les objectifs de sécurisation sont remplis» et salue l’importance de cet «aboutissement dans une période difficile pour l’emploi». Le secteur de l’intérim a perdu depuis 2007 plus de 200 000 emplois en équivalent temps plein.
La CFTC qualifie cet accord de «recevable», insistant sur la «stabilité» que le CDI offrira «à des milliers de personnes». Mais pour la CGT, cet accord est un «marché de dupes» car «déjà plus de 20 000 salariés intérimaires travaillent à plein temps» et rien ne sera fait pour «les intérimaires totalement précarisés», alors que plus d’un intérimaire sur deux est en mission moins de 1,6 mois dans l’année.
Le CDI proposé est «au rabais» et «précaire» et les salariés qui l’accepteraient «perdront de l’argent», estime pour sa part FO. Les deux syndicats non signataires soulignent qu’avec cet accord, «l’enjeu financier est largement favorable» pour les agences d’intérim.
SOCIETE
Indonésie, fausse terre d'asile pour les Rohingyas
"Indonésie... pays musulman... bien", lance Muhammad Yunus dans un anglais approximatif. Fuyant la persécution en Birmanie bouddhiste, les Rohingyas musulmans pensent trouver un asile dans le plus grand pays de l'islam. Mais la désillusion les attend: ils se retrouvent prisonniers pour des années dans des centres de rétention.
Mais pourtant, au lieu de la liberté rêvée, ce sont des centres de rétention administratifs, où ils sont considérés comme prisonniers, qui attendent les Rohingyas à leur arrivée sur le sol indonésien, après un voyage en mer souvent très périlleux.
Les ONG ne cessent de dénoncer le double langage de l'Indonésie qui, derrière les discours politiques compatissants, cache un manque de soutien.
AFP - "Indonésie... pays musulman... bien", lance Muhammad Yunus dans un anglais approximatif. Fuyant la persécution en Birmanie bouddhiste, les Rohingyas musulmans pensent trouver un asile dans le plus grand pays de l'islam. Mais la désillusion les attend: ils se retrouvent prisonniers pour des années dans des centres de rétention.
"On ne peut rien faire ici": Zahid Husein, 26 ans, est à la recherche d'une nouvelle patrie depuis onze ans, après être passé successivement par le Cambodge, la Thaïlande et la Malaisie. A chaque fois, il a été rejeté.
Alors il a repris la mer pour finalement échouer en Indonésie. Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à débarquer dans le pays musulman le plus peuplé de la planète (240 millions d'habitants), souvent après avoir été expulsés par la Thaïlande et la Malaisie qui estiment avoir sur leur sol déjà assez de ces réfugiés apatrides.
L'an passé, au moins 180 personnes sont mortes dans des affrontements entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et Rohingyas, une minorité musulmane apatride violemment ostracisée. Ces conflits communautaires constituent l'un des plus importants défis du nouveau régime birman, crédité de profondes réformes depuis la dissolution de la junte il y a deux ans.
Depuis le début de cette année, 360 Rohingyas sont arrivés en Indonésie, contre seulement 30 en 2010, selon l'ONU.
La population indonésienne accepte facilement ses frères de religion persécutés, d'autant que l'économie connaît depuis plusieurs années un taux de croissance de 6%.
Le président Susilo Bambang Yudhoyono a publiquement soutenu cette minorité.
Mais pourtant, au lieu de la liberté rêvée, ce sont des centres de rétention administratifs, où ils sont considérés comme prisonniers, qui attendent les Rohingyas à leur arrivée sur le sol indonésien, après un voyage en mer souvent très périlleux.
Durant des années, ils vont y attendre une décision de l'administration indonésienne kafkaïenne sur un éventuel statut de réfugiés.
Des citoyens de seconde zone
"On ne peut pas étudier. Et si on veut sortir faire des courses, on ne peut pas... sans courir le risque d'être arrêtés", explique Zahid Husein.
Rares sont ceux qui décrochent le statut de réfugiés de l'ONU, qui leur confère le droit à un logement et à une pension mensuelle de 1,25 million de roupies indonésiennes (98 euros), soit environ la moitié du salaire minimum local.
De toute façon, ce statut ne leur octroie pas le droit d'être considéré comme Indonésiens, le pays n'ayant pas ratifié la convention de l'ONU sur les réfugiés. Ils ne peuvent ainsi ni travailler ni étudier, demeurant à jamais des citoyens de seconde zone.
Dans une barre de logements de Medan, à Sumatra (nord-ouest), des dizaines de réfugiés tentent ainsi de tuer le temps comme ils peuvent, seules les prières régulières à la mosquée voisine venant amoindrir l'ennui.
"Si l'Indonésie nous acceptait, on resterait", lâche Rohana Fetikileh, réfugié depuis 2010 dans l'archipel. "Si on pouvait trouver du travail et qu'un avenir existait pour nos enfants...", ajoute la mère de famille de 28 ans, tenant son quatrième enfant de onze mois dans ses bras.
Les ONG ne cessent de dénoncer le double langage de l'Indonésie qui, derrière les discours politiques compatissants, cache un manque de soutien.
"On a l'espace, notre économie est en pleine explosion, pourquoi ne pas les accepter?", se demande Febi Yonesta, directeur de l'association d'aide juridique Jakarta Legal Aid.
Jakarta a laissé passer 2009, délai qu'il s'était fixé pour ratifier la convention de l'ONU sur les réfugiés, et ne semble pas plus sur le point de respecter la nouvelle date limite de 2014.
Le ministre indonésien des Affaires étrangères Marty Natalegawa assure qu'il ne s'agit là que d'un retard dû à "une accumulation de dossiers prioritaires à traiter".
"Nous avons accueilli les Rohingyas. Ce n'est pas pour les exclure", promet-il à l'AFP.
Mais les mots ne suffisent pas à convaincre les réfugiés. Lassés de croupir dans des logements souvent déplorables, beaucoup d'entre eux reprennent la mer.
Dans des bateaux de fortune, ils entament la longue traversée vers l'Australie, à des milliers de kms plus au sud, à nouveau au risque de leur vie et avec peu de chance, là encore, de se voir accorder le statut tant envié de réfugiés.
Les "colos" ont connu leur "âge d'or" de l'après-guerre aux années 60. A l'époque, l?État encourageait les départs "du plus grand nombre possible d'enfants d'âge scolaire", pour un mois pendant l'été.
Après un fléchissement dans les années 70, elles sont redevenues à la mode dans les années 80 avec le développement de courts séjours, notamment aux sports d'hiver. De nouvelles formes de séjours collectifs sont apparues, comme les séjours linguistiques à l'étranger, avec l'arrivée de sociétés commerciales spécialisées, aux côtés des associations traditionnelles.
Un "pic de fréquentation" a été observé en 1995. Mais en 2011, le taux de départ des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits n'était plus que de 7,5%, comparé à 14% en 1995.
Les colonies de vacances sont organisées principalement par des associations et, dans une moindre mesure, par des collectivités, les comités d'entreprise n'étant plus qu'une centaine à le faire eux-mêmes.
Parallèlement, les "mini-camps" de moins d'une semaine, dans le centre de loisirs de la commune ou dans un camp de scouts, ont connu une croissance rapide depuis le début des années 2000, sans toutefois compenser la désaffection pour les colonies, ni offrir les mêmes garanties de mixité sociale et dépaysement géographique.
Parmi les causes de cette désaffection, le rapport cite le coût des séjours, "devenus trop chers pour les classes moyennes".
Taxe sur l'hôtellerie de luxe
Le prix d'une semaine de vacances en colonie est de 400 à 600 euros par enfant, avec un coût moyen à la journée de 63 euros, comparé à 10 à 15 euros par jour pour les séjours de scoutisme, et 35 euros pour une journée en centre de loisirs sans hébergement (centres aérés). Les colonies de vacances sont donc aujourd'hui plutôt fréquentées par des enfants de milieux aisés, ou issus de familles aidées par un comité d'entreprise, une municipalité ou les services sociaux.
Le rapport estime que la tendance est à la disparition des séjours classiques, sans thématique et fréquentés par tous les milieux sociaux, au profit de deux secteurs: l'un associatif et caritatif qui deviendrait celui des garderies d'été, et l'autre commercial, avec camps itinérants de tourisme et d'aventure pour adolescents des milieux aisés.
"Cette évolution serait particulièrement défavorable au départ en vacances des enfants des milieux aux revenus modestes ou moyens, qui n'ont accès ni au caritatif, ni au commercial", souligne-t-il.
Relevant les bienfaits des "colos" sur l'éducation de jeunes et le tourisme, il fait 21 propositions pour les "réinventer". La première est la création d'un "fonds national d'aide au départ en vacances collectives", qui serait financé par le rétablissement d'une taxe sur l'hôtellerie de luxe (une taxe de 2 à 6% rapporterait 100 à 200 millions d'euros). Cette proposition a suscité l'indignation de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), pour laquelle ce serait "un nouveau coup porté à l'attractivité de la France".
Autres propositions: plus large distribution des chèques-vacances, intervention auprès de la SNCF pour des prix plus avantageux, campagne nationale de promotion, instauration d'un volontariat de l'animation (avec formation et indemnisation) pour l'encadrement occasionnel aux côtés des
"On ne peut rien faire ici": Zahid Husein, 26 ans, est à la recherche d'une nouvelle patrie depuis onze ans, après être passé successivement par le Cambodge, la Thaïlande et la Malaisie. A chaque fois, il a été rejeté.
Alors il a repris la mer pour finalement échouer en Indonésie. Ils sont ainsi de plus en plus nombreux à débarquer dans le pays musulman le plus peuplé de la planète (240 millions d'habitants), souvent après avoir été expulsés par la Thaïlande et la Malaisie qui estiment avoir sur leur sol déjà assez de ces réfugiés apatrides.
L'an passé, au moins 180 personnes sont mortes dans des affrontements entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et Rohingyas, une minorité musulmane apatride violemment ostracisée. Ces conflits communautaires constituent l'un des plus importants défis du nouveau régime birman, crédité de profondes réformes depuis la dissolution de la junte il y a deux ans.
Depuis le début de cette année, 360 Rohingyas sont arrivés en Indonésie, contre seulement 30 en 2010, selon l'ONU.
La population indonésienne accepte facilement ses frères de religion persécutés, d'autant que l'économie connaît depuis plusieurs années un taux de croissance de 6%.
Le président Susilo Bambang Yudhoyono a publiquement soutenu cette minorité.
Mais pourtant, au lieu de la liberté rêvée, ce sont des centres de rétention administratifs, où ils sont considérés comme prisonniers, qui attendent les Rohingyas à leur arrivée sur le sol indonésien, après un voyage en mer souvent très périlleux.
Durant des années, ils vont y attendre une décision de l'administration indonésienne kafkaïenne sur un éventuel statut de réfugiés.
Des citoyens de seconde zone
"On ne peut pas étudier. Et si on veut sortir faire des courses, on ne peut pas... sans courir le risque d'être arrêtés", explique Zahid Husein.
Rares sont ceux qui décrochent le statut de réfugiés de l'ONU, qui leur confère le droit à un logement et à une pension mensuelle de 1,25 million de roupies indonésiennes (98 euros), soit environ la moitié du salaire minimum local.
De toute façon, ce statut ne leur octroie pas le droit d'être considéré comme Indonésiens, le pays n'ayant pas ratifié la convention de l'ONU sur les réfugiés. Ils ne peuvent ainsi ni travailler ni étudier, demeurant à jamais des citoyens de seconde zone.
Dans une barre de logements de Medan, à Sumatra (nord-ouest), des dizaines de réfugiés tentent ainsi de tuer le temps comme ils peuvent, seules les prières régulières à la mosquée voisine venant amoindrir l'ennui.
"Si l'Indonésie nous acceptait, on resterait", lâche Rohana Fetikileh, réfugié depuis 2010 dans l'archipel. "Si on pouvait trouver du travail et qu'un avenir existait pour nos enfants...", ajoute la mère de famille de 28 ans, tenant son quatrième enfant de onze mois dans ses bras.
Les ONG ne cessent de dénoncer le double langage de l'Indonésie qui, derrière les discours politiques compatissants, cache un manque de soutien.
"On a l'espace, notre économie est en pleine explosion, pourquoi ne pas les accepter?", se demande Febi Yonesta, directeur de l'association d'aide juridique Jakarta Legal Aid.
Jakarta a laissé passer 2009, délai qu'il s'était fixé pour ratifier la convention de l'ONU sur les réfugiés, et ne semble pas plus sur le point de respecter la nouvelle date limite de 2014.
Le ministre indonésien des Affaires étrangères Marty Natalegawa assure qu'il ne s'agit là que d'un retard dû à "une accumulation de dossiers prioritaires à traiter".
"Nous avons accueilli les Rohingyas. Ce n'est pas pour les exclure", promet-il à l'AFP.
Mais les mots ne suffisent pas à convaincre les réfugiés. Lassés de croupir dans des logements souvent déplorables, beaucoup d'entre eux reprennent la mer.
Dans des bateaux de fortune, ils entament la longue traversée vers l'Australie, à des milliers de kms plus au sud, à nouveau au risque de leur vie et avec peu de chance, là encore, de se voir accorder le statut tant envié de réfugiés.
AFP/AFP/Archives - Concurrencées par des offres commerciales, trop chères pour les classes moyennes, les colonies de vacances connaissent une baisse continue de leur fréquentation et sont menacées, selon un
Concurrencées par des offres commerciales, trop chères pour les classes moyennes, les colonies de vacances connaissent une baisse continue de leur fréquentation et sont menacées, selon un rapport parlementaire qui appelle à un vaste plan national pour les relancer.
Alors que trois millions de jeunes de 5 à 19 ans, soit 25% de cette classe d'âge, ne partent jamais en vacances, la mission parlementaire sur "l'accessibilité des jeunes aux séjours collectifs et de loisirs" a constaté un "effondrement" de la fréquentation des colonies de vacances depuis 1995.Les "colos" ont connu leur "âge d'or" de l'après-guerre aux années 60. A l'époque, l?État encourageait les départs "du plus grand nombre possible d'enfants d'âge scolaire", pour un mois pendant l'été.
Après un fléchissement dans les années 70, elles sont redevenues à la mode dans les années 80 avec le développement de courts séjours, notamment aux sports d'hiver. De nouvelles formes de séjours collectifs sont apparues, comme les séjours linguistiques à l'étranger, avec l'arrivée de sociétés commerciales spécialisées, aux côtés des associations traditionnelles.
Un "pic de fréquentation" a été observé en 1995. Mais en 2011, le taux de départ des 5-19 ans en séjours collectifs de vacances de plus de cinq nuits n'était plus que de 7,5%, comparé à 14% en 1995.
Les colonies de vacances sont organisées principalement par des associations et, dans une moindre mesure, par des collectivités, les comités d'entreprise n'étant plus qu'une centaine à le faire eux-mêmes.
Parallèlement, les "mini-camps" de moins d'une semaine, dans le centre de loisirs de la commune ou dans un camp de scouts, ont connu une croissance rapide depuis le début des années 2000, sans toutefois compenser la désaffection pour les colonies, ni offrir les mêmes garanties de mixité sociale et dépaysement géographique.
Parmi les causes de cette désaffection, le rapport cite le coût des séjours, "devenus trop chers pour les classes moyennes".
Taxe sur l'hôtellerie de luxe
Le prix d'une semaine de vacances en colonie est de 400 à 600 euros par enfant, avec un coût moyen à la journée de 63 euros, comparé à 10 à 15 euros par jour pour les séjours de scoutisme, et 35 euros pour une journée en centre de loisirs sans hébergement (centres aérés). Les colonies de vacances sont donc aujourd'hui plutôt fréquentées par des enfants de milieux aisés, ou issus de familles aidées par un comité d'entreprise, une municipalité ou les services sociaux.
Le rapport estime que la tendance est à la disparition des séjours classiques, sans thématique et fréquentés par tous les milieux sociaux, au profit de deux secteurs: l'un associatif et caritatif qui deviendrait celui des garderies d'été, et l'autre commercial, avec camps itinérants de tourisme et d'aventure pour adolescents des milieux aisés.
"Cette évolution serait particulièrement défavorable au départ en vacances des enfants des milieux aux revenus modestes ou moyens, qui n'ont accès ni au caritatif, ni au commercial", souligne-t-il.
Relevant les bienfaits des "colos" sur l'éducation de jeunes et le tourisme, il fait 21 propositions pour les "réinventer". La première est la création d'un "fonds national d'aide au départ en vacances collectives", qui serait financé par le rétablissement d'une taxe sur l'hôtellerie de luxe (une taxe de 2 à 6% rapporterait 100 à 200 millions d'euros). Cette proposition a suscité l'indignation de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH), pour laquelle ce serait "un nouveau coup porté à l'attractivité de la France".
Autres propositions: plus large distribution des chèques-vacances, intervention auprès de la SNCF pour des prix plus avantageux, campagne nationale de promotion, instauration d'un volontariat de l'animation (avec formation et indemnisation) pour l'encadrement occasionnel aux côtés des
DIVERS
Crash Asiana: la première consigne a été de pas évacuer l'avion
L'agence américaine de sécurité des transports (NTSB), chargée de l'enquête sur le crash, a fini d'interroger les quatre pilotes du Boeing 777 et deux membres du personnel navigant, et a livré mercredi quelques détails sur l'évacuation de l'appareil.
Immédiatement après le crash, "les pilotes ont demandé au personnel navigant de ne pas procéder à l'évacuation. Ils étaient en contact avec la tour de contrôle", a déclaré Deborah Hersman, présidente de la NTSB, lors d'une conférence de presse.
"Le chef de cabine a alors fait une annonce au micro pour que les passagers restent assis", a-t-elle ajouté. "Au même moment, le steward qui était assis à la sortie 2L (...) a vu des flammes à travers la fenêtre. Il a envoyé à l'avant de l'avion le steward qui était assis avec lui, pour qu'il avertisse (les pilotes) qu'il y avait un incendie et qu'il fallait évacuer. C'est alors que l'évacuation de l'appareil a commencé".
Mme Hersman a décrit le fil des événements et la rapidité de l'évacuation.
"Une minute trente après l'immobilisation de l'appareil, la porte 2L s'est ouverte, immédiatement suivie par la 1L, et les toboggans se sont déployés", a-t-elle détaillé. Le premier camion de pompiers est arrivé "environ deux minutes après le crash", tandis que les premières procédures d'extinction ont commencé "trois minutes après le crash".
La présidente de la NTSB a assuré que l'ordre de ne pas évacuer n'était pas forcément une preuve de négligence: "Les pilotes sont à l'avant de l'appareil, ils n'ont pas une idée complètement exacte de ce qui se passe à l'arrière, l'information doit venir du personnel de cabine".
"Vu de l'extérieur, tout a toujours l'air plus simple, et on peut avoir une vision différente de celle des personnes directement impliquées. Nous devons comprendre ce que (les pilotes) ont pensé, les informations qu'ils avaient, quelles sont les procédures, s'ils ont respecté ces procédures et si l'évacuation a été réalisée de façon opportune", a-t-elle insisté.
Le vol 214 d'Asiana s'est écrasé samedi à l'aéroport de San Francisco après que la queue de l'appareil eut heurté une digue séparant la piste d'atterrissage d'un plan d'eau. Les premiers éléments de l'enquête laissent apparaître que l'avion était trop lent et trop bas avant d'atterrir.
Deux personnes sont mortes dans l'accident et 182 ont été blessées, dont quatre étaient encore mercredi dans un état critique
Accident de Lac-Mégantic: 50 personnes vraisemblablement décédées
"Nous avons rencontré les familles de ces 50 personnes vraisemblablement décédées", a annoncé le porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ, la police provinciale, ndlr), l'inspecteur Michel Forget.
Le précédent bilan faisait état de 15 morts et 45 disparus.
Auparavant, le président de la société ferroviaire américaine propriétaire du train qui a semé la mort et la dévastation dans cette petite ville touristique a affirmé que le conducteur n'avait vraisemblablement pas activé les freins mécaniques sur les 72 wagons du train contenant chacun 100 tonnes de pétrole
Les musulmans de Bosnie commémorent Srebrenica
Un homme se recueille le 10 juillet devant le cercueil d'un proche, parmi les 409 dépouilles récemment identifiées de victimes du massacre de 1995, avant la cérémonie d'inhumation du 11 juillet. (Photo Dado Ruvic. Reuters)
Dix-huit ans après le massacre qui avait fait 8 000 morts, les restes de victimes exhumées et identifiées depuis l'an dernier seront inhumés au mémorial de Potocari.
Libération
Des milliers de musulmans affluaient jeudi matin vers Srebrenica, en Bosnie orientale, où seront enterrées dans la journée 409 musulmans victimes du massacre commis il y a 18 ans par les forces serbes bosniennes, a rapporté un journaliste de l’AFP.
«Dix-huit ans après, j’ai trouvé seulement deux os de mon fils, mais j’ai décidé de les enterrer parce que je n’ai pas plusieurs vies et je ne peux pas attendre de trouver d’autres restes de mon fils», a dit à l’AFP Munira Subasic, une mère de Srebrenica dont le fils et le mari ont été tués au cours du massacre.
Mercredi soir, environ 6 000 personnes étaient déjà arrivées à Potocari, près de Srebrenica, la localité où se trouve le centre mémorial du massacre, après avoir parcouru à pied, en sens inverse, le chemin que des hommes musulmans de Srebrenica avaient emprunté à travers les forêts pour fuir le massacre en juillet 1995. Le 11juillet 1995, quelques mois avant la fin du conflit intercommunautaire de Bosnie (1992-95), les troupes serbes bosniennes avait pris le contrôle de Srebrenica, enclave musulmane proclamée en 1993 «zone protégée» de l’ONU.
Quelque 8 000 hommes et adolescents ont été tués en l’espace de quelques jours. Leurs restes ont été retrouvés dans plusieurs charniers. L’enterrement des victimes exhumées des fosses communes et identifiées est organisé chaque année à l’occasion de l’anniversaire du massacre. La plus jeune victime sera enterrée cette année dans le centre mémorial. Il s’agit d’un bébé qui est décédé en juillet 1995 peu après sa naissance dans la base de l’ONU à Potocari. Avec ces nouvelles 409 victimes, les restes de 6 066 personnes au total auront été enterrés dans le centre mémorial.
Après avoir échappé à la justice internationale pendant des années, les ex-chefs militaire et politique des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic et Radovan Karadzic, sont actuellement jugés par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), notamment pour le massacre de Srebrenica. Les deux ont été arrêtés en Serbie, Karadzic en 2008 et Mladic en 2011.
«Dix-huit ans après, j’ai trouvé seulement deux os de mon fils, mais j’ai décidé de les enterrer parce que je n’ai pas plusieurs vies et je ne peux pas attendre de trouver d’autres restes de mon fils», a dit à l’AFP Munira Subasic, une mère de Srebrenica dont le fils et le mari ont été tués au cours du massacre.
Mercredi soir, environ 6 000 personnes étaient déjà arrivées à Potocari, près de Srebrenica, la localité où se trouve le centre mémorial du massacre, après avoir parcouru à pied, en sens inverse, le chemin que des hommes musulmans de Srebrenica avaient emprunté à travers les forêts pour fuir le massacre en juillet 1995. Le 11juillet 1995, quelques mois avant la fin du conflit intercommunautaire de Bosnie (1992-95), les troupes serbes bosniennes avait pris le contrôle de Srebrenica, enclave musulmane proclamée en 1993 «zone protégée» de l’ONU.
Quelque 8 000 hommes et adolescents ont été tués en l’espace de quelques jours. Leurs restes ont été retrouvés dans plusieurs charniers. L’enterrement des victimes exhumées des fosses communes et identifiées est organisé chaque année à l’occasion de l’anniversaire du massacre. La plus jeune victime sera enterrée cette année dans le centre mémorial. Il s’agit d’un bébé qui est décédé en juillet 1995 peu après sa naissance dans la base de l’ONU à Potocari. Avec ces nouvelles 409 victimes, les restes de 6 066 personnes au total auront été enterrés dans le centre mémorial.
Après avoir échappé à la justice internationale pendant des années, les ex-chefs militaire et politique des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic et Radovan Karadzic, sont actuellement jugés par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), notamment pour le massacre de Srebrenica. Les deux ont été arrêtés en Serbie, Karadzic en 2008 et Mladic en 2011.
Fuite chimique à la raffinerie Total de Donges
Une personne a été hospitalisée pour une «brûlure chimique» en raison de l'écoulement de butane et d'acide fluorhydrique.
Libération
Une légère fuite toxique s’est produite à 3h40 du matin jeudi sur la raffinerie Total de Donges, faisant un blessé et entraînant l’arrêt momentané de la ligne SNCF qui traverse ce site Seveso, a indiqué un porte-parole de Total à l’AFP.
«Une solution technique est en train d’être apportée qui va permettre de rouvrir la ligne de SNCF», selon le porte-parole. Mais la résorption complète de cette fuite de butane et d’acide fluorhydrique, qu’il a qualifiée de «légère», nécessite un refroidissement de l’unité de production d’essence sur laquelle elle s’est produite et aucun délai ne pouvait encore être communiqué jeudi peu avant 8 heures.
Le blessé, victime «d’une brûlure chimique», a été évacué par les secours mais Total ne pouvait pas encore donner d’éléments sur son état. Il s’agit d’un salarié qui travaillait pour une entreprise prestataire de Total. La préfecture, alertée par Total, confirmait en début de matinée que la ligne TGV, qui traverse effectivement cette raffinerie située sur la rive nord de la Loire entre Nantes et Saint-Nazaire, allait très prochainement être rétablie.
Compte tenu des mesures prises par Total, la diffusion dans l’atmosphère «est devenue très limitée et elle est sans danger», a assuré le directeur de cabinet du Préfet de Loire-Atlantique, Patrick Lapouze.
«Une solution technique est en train d’être apportée qui va permettre de rouvrir la ligne de SNCF», selon le porte-parole. Mais la résorption complète de cette fuite de butane et d’acide fluorhydrique, qu’il a qualifiée de «légère», nécessite un refroidissement de l’unité de production d’essence sur laquelle elle s’est produite et aucun délai ne pouvait encore être communiqué jeudi peu avant 8 heures.
Le blessé, victime «d’une brûlure chimique», a été évacué par les secours mais Total ne pouvait pas encore donner d’éléments sur son état. Il s’agit d’un salarié qui travaillait pour une entreprise prestataire de Total. La préfecture, alertée par Total, confirmait en début de matinée que la ligne TGV, qui traverse effectivement cette raffinerie située sur la rive nord de la Loire entre Nantes et Saint-Nazaire, allait très prochainement être rétablie.
Compte tenu des mesures prises par Total, la diffusion dans l’atmosphère «est devenue très limitée et elle est sans danger», a assuré le directeur de cabinet du Préfet de Loire-Atlantique, Patrick Lapouze.
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