POLITIQUE
Le roi Albert II passe la main et appelle à l'unité
Albert II quitte le trône de Belgique au profit de son fils Philippe © Maxppp
Fin de règne pour le monarque belge. Le roi Albert II a fait ses adieux samedi aux Belges. Il laisse le trône à son fils Philippe ce dimanche. Mais avant de partir, il a demandé à ses sujets de faire preuve de "cohésion" entre Flamands et Wallons.
Jour de "bal national" en Belgique. Le pays s'apprête à changer de roi. Pour la première fois de l'histoire du plat pays, un roi abdique de son vivant. Albert II laisse son trône ce dimanche à son fils aîné Philippe.
Après 20 ans de règne, le monarque septuagénaire signe ce dimanche matin son acte d'abdication devant 250 invités au palais royal. Philippe prêtera serment une heure et demie plus tard dans les trois langues officielles du pays : néerlandais, français et allemand.
Un pays "pas facile à gouverner"
Trois langues pour trois communautés qui auront beaucoup occupé Albert II ces dernières années. Le roi des Belges a joué un rôle central dans la gestion de deux graves crises politiques entre Flamands et Wallons. "La Belgique n'est pas facile à gouverner", a reconnu ce samedi Albert II dans son discours d'adieux à la nation.
"Je suis convaincu que le maintien de la cohésion de notre Etat fédéral est vital, non seulement pour la qualité de notre vie ensemble mais aussi pour la préservation de notre bien-être à tous" (Albert II)
Le monarque, âgé de 79 ans, a demandé aux Belges d'entourer "le futur roi" et "la future reine" de leur "collaboration active" et de "leur soutien". Philippe pourrait bien être confronté à une première difficulté lors des législatives prévues l'an prochain. Les sondages prédisent une nouvelle progression des indépendantistes flamands.
Festivités royales et bal national
En attendant, les festivités ont déjà commencé un peu partout dans le pays. La famille royale a fait une apparition au "bal national" du quartier populaire des Marolles ce samedi soir à Bruxelles. Et les drapeaux sont de sortie dans les rues de la capitale.
Un avant-goût de la cérémonie ? Certains internautes se sont amusés...
Wauquiez au culot, Le Maire en diplo
Alors que l’UMP se cherche un leader, les deux députés sillonnent la France dans l’idée d’enterrer, chacun à leur manière, «la droite de papa». Avec 2017 en tête.
Libération
Ils sont encore jeunes. Et ne doutent de leur capacité à exercer les plus hautes responsabilités. Avec leurs prestigieux CV en bandoulière, les anciens ministres Bruno Le Maire et Laurent Wauquiez sillonnent le pays à la rencontre du peuple de droite. Après la défaite aux élections de 2012, après le désastreux affrontement pour la présidence de l’UMP, ils parient tous deux que la droite déboussolée n’a pas fini de se chercher un leader. Dès le début de la guerre de succession, en juillet 2012, Le Maire a choisi de se tenir à l’écart du combat Copé-Fillon. Quant à Wauquiez, premier des fillonnistes jusqu’en décembre, il a tourné la page et ne prononce même plus le nom de l’ancien Premier ministre. Si Sarkozy rate son retour - ce qu’espèrent 60% des Français selon plusieurs sondages concordants -, tout devient vraiment possible. Libres de toute allégeance, les deux hommes n’ont pas prévu de passer le reste de ce quinquennat à attendre le retour de l’homme providentiel. N’en déplaise à Brice Hortefeux qui mettait en garde le 6 juillet «les impatients, les inconstants, les infidèles», ils pensent que le tour de la nouvelle génération peut venir plus tôt que prévu.
Chaque semaine - Wauquiez le mardi, Le Maire le mercredi -, ils réunissent à l’Assemblée nationale le noyau dur de leurs fidèles avant de reprendre leurs marathons à la rencontre des sympathisants. A la manière de Xavier Bertrand, grand spécialiste de cet exercice, ils visitent en moyenne deux départements par semaine. De sorte qu’en 2016, si d’autres grands fauves ne les ont pas dévorés, il faudra compter avec ces deux-là quand sera venu, pour la droite, le moment de se mettre en marche pour l’élection présidentielle.
A Lyon le 24 mai, comme à Angoulême deux jours plus tard, Laurent Wauquiez est introduit comme «un grand espoir» de la droite. «Laurent secoue le cocotier. C’est une bonne chose : nous avons besoin d’idées et de débats», explique le député UMP du Rhône Michel Terrot.
Wauquiez et Le Maire ont été les premiers, à droite, à rendre publics leurs patrimoines. Ils prétendent incarner une droite renouvelée et modernisée, en rupture avec celle de leurs aînés, si peu regardante sur les conflits d’intérêts. Devant quelque 200 sympathisants réunis dans la banlieue de Lyon pour un «dîner républicain», le député de la Haute-Loire est très applaudi quand il demande, pour en finir avec les scandales politico-financiers, que la droite se donne des responsables «intègres et insoupçonnables». Il ne se reconnaît qu’un maître : Georges Pompidou. Auvergnat comme lui, normalien, «homme de réflexion» qui a su conserver un «lien charnel» à sa terre natale. «On ne devrait pas faire de politique quand on aime trop l’argent», ose Wauquiez. Les militants sont épatés par le toupet du jeune élu qui dit se méfier des «déracinés». Car chacun revoit, à cet instant, quelques images célèbres : Copé dans la piscine de Takieddine ou Sarkozy sur le yacht de Bolloré. En votant le projet de loi socialiste sur la transparence, le député de la Haute-Loire démontre, une fois de plus, qu’il ne craint pas de se mettre à dos les élus de son parti. Sarkozy n’a pas apprécié. «Faire de la politique, c’est l’engagement le plus difficile et le plus noble. Ne critiquez pas, vous, les hommes et les femmes politiques. Les autres le font suffisamment», a-t-il pontifié le 8 mai, devant les cadres de l’UMP.
La charge visait également Bruno Le Maire, rédacteur d’un appel «pour une révolution démocratique» très mal accueilli à droite : dans le Figaro du 20 mai, le député de l’Eure réclame l’interdiction du cumul des mandats et l’obligation pour les énarques de démissionner de la fonction publique dès lors qu’ils exercent un mandat électif. A Vesoul (Haute-Saône), les militants applaudissent sans réserve l’ancien ministre qui proclame qu’il est temps de «faire émerger une autre élite, plus jeune et plus imaginative».
Sur les ravages de l’abominable «théorie du genre», le maire du Puy est intarissable : «On oblige des petites filles à jouer avec des camions de pompier et on leur donne des prénoms de garçon.» Mieux que la droite décomplexée de Copé, il prône une «droite des valeurs», attachée à ses racines chrétiennes. Il ne s’interdit pas, à ce propos, d’échanger avec le néomaurrassien Patrick Buisson, inspirateur de la dernière campagne de Nicolas Sarkozy. Sous le regard énamouré des militantes - à en croire un récent sondage, les Françaises le rangeraient parmi les trois politiques les plus sexy du pays -, il annonce «une immense bataille», le «Verdun» de sa génération. Après avoir balayé Hollande, l’homme du «communautarisme triomphant» célébré par des «drapeaux étrangers» sur la place de la Bastille, il promet d’en finir avec «la droite de papa», celle qui «n’est pas allée assez loin» sur les retraites, celle qui a eu tort de supprimer le service militaire et d’inscrire dans la loi le principe de précaution. Chirac, Sarkozy, Fillon : il les enterre tous !
Là où Wauquiez se déchaîne contre la Bulgarie et la Roumanie, «pays dominés par les mafias», l’ancien du Quai d’Orsay insiste sur son attachement au projet européen qui est «ce qui nous distingue le plus du FN». Le Maire n’a pas craint de ne pas s’opposer au mariage homo. Au risque de se mettre à dos la droite catho, il s’est abstenu au motif que la droite, quand elle était au pouvoir, n’a pas fait le nécessaire pour assurer l’égalité des droits. Avec son look de premier de la classe, son profil de technocrate mesuré, on a vite fait de le juger terne. Alors, il se soigne et se fait violence. Un matin de décembre, au micro de RMC le voilà qui interpelle Arnaud Montebourg, le priant de «fermer sa gueule». Sur la page d’accueil de son site, l’internaute a le choix entre un lien vers «l’élu» et un autre vers «l’écrivain».
A Vesoul, les sympathisants ont les deux pour le prix d’un : après son discours, Le Maire passe près d’une heure à dédicacer une centaine d’exemplaires de son best-seller Jours de pouvoir. Une sorte de consécration pour celui qui aimerait tant ne pas devoir choisir entre politique et littérature.
Sorti en janvier, Jours de pouvoir (éd. Gallimard), l’ouvrage que Bruno Le Maire a consacré à son expérience de ministre sous Sarkozy, s’offre un beau succès de librairie, avec 95 000 exemplaires vendus et une sortie en poche en janvier 2014.
Chaque semaine - Wauquiez le mardi, Le Maire le mercredi -, ils réunissent à l’Assemblée nationale le noyau dur de leurs fidèles avant de reprendre leurs marathons à la rencontre des sympathisants. A la manière de Xavier Bertrand, grand spécialiste de cet exercice, ils visitent en moyenne deux départements par semaine. De sorte qu’en 2016, si d’autres grands fauves ne les ont pas dévorés, il faudra compter avec ces deux-là quand sera venu, pour la droite, le moment de se mettre en marche pour l’élection présidentielle.
Les jeunes pousses qui font oublier le trio Sarkozy-Fillon-Copé
Les responsables locaux de l’UMP se disputent le privilège de recevoir ces orateurs qui remplissent les salles et font oublier, le temps d’une soirée, l’infernal trio Sarkozy-Fillon-Copé. On les présente comme des surdoués de la politique en route vers les plus hauts sommets. «Vous avez devant vous un futur président de la République», glisse le député-maire de Vesoul, Alain Chrétien, le 27 juin devant quelque 700 sympathisants franc-comtois venus entendre l’ancien ministre de l’Agriculture. Bruno Le Maire proteste, mollement : «Ce n’est pas le sujet. J’essaie de construire quelque chose de cohérent. Nous verrons bien, le moment venu, si les Français y sont sensibles.» Mais il ne peut réprimer un large sourire quand un éleveur de Haute-Saône lui lance : «Mais tout de même, vous vous rasez bien le matin, vous aussi !»A Lyon le 24 mai, comme à Angoulême deux jours plus tard, Laurent Wauquiez est introduit comme «un grand espoir» de la droite. «Laurent secoue le cocotier. C’est une bonne chose : nous avons besoin d’idées et de débats», explique le député UMP du Rhône Michel Terrot.
Même milieu, mêmes écoles, même allure : de loin, ils se ressemblent
Deux fils de la bonne bourgeoisie, marathoniens et pères de famille, éduqués dans les meilleures écoles. Avant de devenir énarques, ils sont passés par Normal Sup. Le Maire, agrégé de lettres, s’est intéressé à la statuaire dans A la recherche du temps perdu ; Wauquiez, agrégé d’histoire, aux Mille et Une Nuits et à l’Orient des Lumières. Circonstance aggravante : ils sont majors de leurs promotions, ce qui prédispose à un fort complexe de supériorité. Ces dernières semaines, ils se sont attiré les foudres de plusieurs de leurs collègues parlementaires qui ne détestent rien tant que les donneurs de leçons.Wauquiez et Le Maire ont été les premiers, à droite, à rendre publics leurs patrimoines. Ils prétendent incarner une droite renouvelée et modernisée, en rupture avec celle de leurs aînés, si peu regardante sur les conflits d’intérêts. Devant quelque 200 sympathisants réunis dans la banlieue de Lyon pour un «dîner républicain», le député de la Haute-Loire est très applaudi quand il demande, pour en finir avec les scandales politico-financiers, que la droite se donne des responsables «intègres et insoupçonnables». Il ne se reconnaît qu’un maître : Georges Pompidou. Auvergnat comme lui, normalien, «homme de réflexion» qui a su conserver un «lien charnel» à sa terre natale. «On ne devrait pas faire de politique quand on aime trop l’argent», ose Wauquiez. Les militants sont épatés par le toupet du jeune élu qui dit se méfier des «déracinés». Car chacun revoit, à cet instant, quelques images célèbres : Copé dans la piscine de Takieddine ou Sarkozy sur le yacht de Bolloré. En votant le projet de loi socialiste sur la transparence, le député de la Haute-Loire démontre, une fois de plus, qu’il ne craint pas de se mettre à dos les élus de son parti. Sarkozy n’a pas apprécié. «Faire de la politique, c’est l’engagement le plus difficile et le plus noble. Ne critiquez pas, vous, les hommes et les femmes politiques. Les autres le font suffisamment», a-t-il pontifié le 8 mai, devant les cadres de l’UMP.
La charge visait également Bruno Le Maire, rédacteur d’un appel «pour une révolution démocratique» très mal accueilli à droite : dans le Figaro du 20 mai, le député de l’Eure réclame l’interdiction du cumul des mandats et l’obligation pour les énarques de démissionner de la fonction publique dès lors qu’ils exercent un mandat électif. A Vesoul (Haute-Saône), les militants applaudissent sans réserve l’ancien ministre qui proclame qu’il est temps de «faire émerger une autre élite, plus jeune et plus imaginative».
«Voyez comme je suis de droite» : la figure obligée
En compétition sur le créneau de l’audace réformatrice et du renouvellement des élites, les deux ambitieux veulent séduire. A tout prix. Devant les sympathisants - artisans, petits patrons et retraités -, ils enchaînent les figures obligées du discours de droite pour la conquête du pouvoir. A Vesoul, Bruno Le Maire dénonce une inspection du travail tatillonne qui pourrit la vie des braves gens, ferme un laboratoire à Châteauroux (Indre) à cause d’une micropoussière. Dans le Rhône, Wauquiez fait huer une inspectrice du travail zélée qui aurait mis une PME en péril en lui imposant la construction d’un vestiaire pour femmes. L’école est mise au pilori : «Ce n’est pas 80% au bac, c’est 100% de jeunes au travail que nous devons viser», affirme le député de l’Eure. L’élu de Haute-Loire, lui, vilipende «l’école de Peillon» qui «tire les élèves vers le bas» en leur «interdisant d’apprendre des poésies par cœur». Les militants adorent. Mais c’est surtout le couplet contre l’assistanat qui a leurs faveurs. «Quand tout est gratuit, personne n’est responsable», tonne Le Maire, très remonté contre «la gabegie socialiste» et la suppression de la franchise de 30 euros pour les plus démunis, allocataires de l’aide médicale d’Etat. «Oui, je maintiens, il faut imposer des travaux d’intérêt général aux bénéficiaires du RSA ; il faut rendre leur dignité à ceux qui ne se lèvent pas le matin», proclame Wauquiez, inventeur de la fameuse métaphore sur «le cancer» de la société.La droite de Wauquiez, «sociale» mais aussi extrême
A ce jeu-là, l’agrégé d’histoire surpasse l’agrégé de lettres. Car Laurent Wauquiez ose tout, sans craindre de se faire détester par ceux qui l’accusent de se vautrer dans la démagogie. Rien ne l’arrête, surtout pas l’exigence de cohérence. Façon rugbyman, on l’a vu s’imposer, avec sa parka rouge, à la tête de la Manif pour tous au côté de Copé à qui il fera, le lendemain, un procès en «récupération» du mouvement contre le mariage gay.Sur les ravages de l’abominable «théorie du genre», le maire du Puy est intarissable : «On oblige des petites filles à jouer avec des camions de pompier et on leur donne des prénoms de garçon.» Mieux que la droite décomplexée de Copé, il prône une «droite des valeurs», attachée à ses racines chrétiennes. Il ne s’interdit pas, à ce propos, d’échanger avec le néomaurrassien Patrick Buisson, inspirateur de la dernière campagne de Nicolas Sarkozy. Sous le regard énamouré des militantes - à en croire un récent sondage, les Françaises le rangeraient parmi les trois politiques les plus sexy du pays -, il annonce «une immense bataille», le «Verdun» de sa génération. Après avoir balayé Hollande, l’homme du «communautarisme triomphant» célébré par des «drapeaux étrangers» sur la place de la Bastille, il promet d’en finir avec «la droite de papa», celle qui «n’est pas allée assez loin» sur les retraites, celle qui a eu tort de supprimer le service militaire et d’inscrire dans la loi le principe de précaution. Chirac, Sarkozy, Fillon : il les enterre tous !
Le Maire, contre le pari d’une recomposition de «la vraie droite»
Malgré de notables efforts pour muscler son discours, Bruno Le Maire ne peut pas suivre. Trop diplomate et surtout trop intello pour renoncer tout à fait à parler à l’intelligence. Il veut rester l’homme de la droite et du centre, opposé au «pari buissonnien» de l’éclatement de l’UMP. «Souvenez-vous que le FN est l’héritier de ceux qui ont voulu assassiner le général de Gaulle», s’emporte, à Vesoul, l’ex-conseiller de Dominique de Villepin. Sa France, c’est plus celle qui refuse la guerre d’Irak en 2003 que cette terre chrétienne qu’il s’agirait de protéger. Il veut croire que «la politique ça ne consiste pas à coller aux attentes de gens», que l’on peut «être de droite sans nécessairement se caricaturer» et que les électeurs ne confondent pas courage politique et rodomontades.Là où Wauquiez se déchaîne contre la Bulgarie et la Roumanie, «pays dominés par les mafias», l’ancien du Quai d’Orsay insiste sur son attachement au projet européen qui est «ce qui nous distingue le plus du FN». Le Maire n’a pas craint de ne pas s’opposer au mariage homo. Au risque de se mettre à dos la droite catho, il s’est abstenu au motif que la droite, quand elle était au pouvoir, n’a pas fait le nécessaire pour assurer l’égalité des droits. Avec son look de premier de la classe, son profil de technocrate mesuré, on a vite fait de le juger terne. Alors, il se soigne et se fait violence. Un matin de décembre, au micro de RMC le voilà qui interpelle Arnaud Montebourg, le priant de «fermer sa gueule». Sur la page d’accueil de son site, l’internaute a le choix entre un lien vers «l’élu» et un autre vers «l’écrivain».
A Vesoul, les sympathisants ont les deux pour le prix d’un : après son discours, Le Maire passe près d’une heure à dédicacer une centaine d’exemplaires de son best-seller Jours de pouvoir. Une sorte de consécration pour celui qui aimerait tant ne pas devoir choisir entre politique et littérature.
Sorti en janvier, Jours de pouvoir (éd. Gallimard), l’ouvrage que Bruno Le Maire a consacré à son expérience de ministre sous Sarkozy, s’offre un beau succès de librairie, avec 95 000 exemplaires vendus et une sortie en poche en janvier 2014.
Attentats en Irak: au moins 60 morts, plus de 190 blessés
Libération
Dix voitures piégées ont fait au moins 60 morts et quelque 190 blessés samedi soir dans une série d’attentats coordonnés visant des rues commerçantes, à majorité chiite, de Bagdad, la plus sanglante offensive dans la capitale depuis le début du ramadan, a-t-on appris de sources policières et médicales.
Deux engins piégés ont également explosé, un dans la capitale, et un à Madaïn, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bagdad où cinq personnes ont été tuées.
Au total, quatre voitures piégées ont explosé dans des quartiers sud de la capitale, deux dans le centre, deux dans le nord, et deux dans l’est.
A Karrada, par exemple, dans le centre de la capitale, les deux explosions ont eu lieu, à quelques minutes d’écart, vers 20H30 (17H30 GMT), lorsque la foule se pressait dans la rue, à l’issue du jeûne du ramadan, pour faire des courses ou profiter d’un semblant de fraîcheur après une journée caniculaire. Les autres explosions ont suivi pendant près d’une heure.
Par ailleurs, un policier a été tué et un autre blessé dans un attentat à la bombe contre une patrouille à Mossoul, dans le nord du pays, tandis que trois civils étaient blessés par un engin piégé à l’ouest de cette ville, selon les autorités.
Une femme a également été tuée samedi et 22 personnes blessées, dont sept policiers, lorsqu’une voiture piégée a explosé au sud-est de Mossoul.
Vendredi, un attentat suicide perpétré à l’heure de la prière dans une mosquée sunnite proche de Bakouba, dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, avait fait au moins 20 morts et 40 blessés.
Toutes ces attaques portent à plus de 500 le bilan des morts depuis début juillet en Irak, et à plus de 2.000 celui de ceux tués depuis le début de l’année, selon un bilan établi par l’AFP.
Les dernières attaques particulièrement meurtrières dans la capitale irakienne remontaient au 2 juillet lorsque six voitures piégées, visant des magasins, avaient fait au moins 42 morts et une centaine de blessés.
L’Irak connaît depuis le début de l’année un regain de violences qui fait craindre un retour aux sombres années du conflit confessionnel entre sunnites et chiites de 2006-2007.
Le mécontentement croissant de la minorité sunnite vis-à-vis du gouvernement à majorité chiite, les tensions associées à la guerre en Syrie voisine et la paralysie totale des rouages de l’Etat ont relancé les attentats depuis quelques mois après une période d’accalmie relative à partir de la fin 2008 lorsque les forces américaines étaient encore dans le pays.
Aucun attentat n’est revendiqué, mais les cibles multiples -- marchés, mosquées, terrains de football, cafés, magasins -- laissent à penser qu’il s’agit tantôt d’attaques visant à créer une atmosphère de peur généralisée, tantôt d’actes de représailles d’une communauté contre une autre.
"Les engagements pris par François Hollande sur le nucléaire seront tenus dans le quinquennat. J'ai un mandat : je fermerai Fessenheim d'ici au 31 décembre 2016", a annoncé Philippe Martin, le successeur de Delphine Batho.
Mise en service en 1977, la centrale de Fessenheim est la seule, sur un total de 19, à être concernée par une fermeture. Le chef de l'Etat s'était par ailleurs engagé à réduire la part du nucléaire de 75 à 50% de la production énergétique d'ici 2025.
En mars dernier, Greenpeace avait mené une action symbolique près de la centrale alsacienne, et réclamé la fermeture d'autres sites nucléaires.
Lundi 22 juillet
Economie - Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg organise une conférence de presse pour le lancement de Colbert 2.0, un logiciel "permettant de tester le potentiel de relocalisation productive sur le territoire national".
Nanotechnologies - Jean-Marc Ayrault se rend en Isère pour annoncer un programme de développement des nanotechnologies, baptisé Nano 2017.
Energie - Date d'échéance du pacte d'actionnaires de Suez Environnement qui unissait GDF-Suez (35,7%), le Groupe Bruxelles Lambert (7,2%), CDC (2%), Areva (1,4%), CNP Assurances (1,3%) et Sofina (0,8%), qui ne devrait pas être renouvelé.
Mardi 23 juillet
Automobile - Le comité d'entreprise prévu à l'usine PSA de Rennes - La Janais sera l'occasion de faire le point sur la participation au plan de départs volontaires proposé par la direction et dont l'objectif est fixé à 1 400 départs volontaires sur 5 500 salariés d'ici fin décembre 2013.
Mercredi 24 juillet
Pneumatique - Tenue d'un Comité central d'entreprise (CCE) chez Michelin.
Mécanique - Le tribunal de commerce de Compiègne (Oise) doit examiner le projet de reprise de l'entreprise Goss France, spécialisée dans la fabrication de rotatives d'imprimerie.
Jeudi 25 juillet
Automobile - Renault prévoit de signer avec Dongfeng Motor un accord concernant son implantation en Chine, en présence de Carlos Ghosn.
L’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ferme ses portes pour les vacances et rouvrira le 3 septembre, une semaine de chômage technique ayant été accolée aux quatre semaines de vacances traditionnelles.
Résultats - Michelin, Faurecia et Seb présentent leurs résultats pour le premier semestre.
Vendredi 26 juillet
Automobile - Après avoir dévoilé ses chiffres de ventes, Renault présente ses résultats financiers pour le premier semestre.
Le TGI de Nanterre doit rendre sa décision concernant l'accord de compétitivité chez Renault, suite à un recours déposé par la CGT.
Deux engins piégés ont également explosé, un dans la capitale, et un à Madaïn, à une vingtaine de kilomètres au sud de Bagdad où cinq personnes ont été tuées.
Au total, quatre voitures piégées ont explosé dans des quartiers sud de la capitale, deux dans le centre, deux dans le nord, et deux dans l’est.
A Karrada, par exemple, dans le centre de la capitale, les deux explosions ont eu lieu, à quelques minutes d’écart, vers 20H30 (17H30 GMT), lorsque la foule se pressait dans la rue, à l’issue du jeûne du ramadan, pour faire des courses ou profiter d’un semblant de fraîcheur après une journée caniculaire. Les autres explosions ont suivi pendant près d’une heure.
Par ailleurs, un policier a été tué et un autre blessé dans un attentat à la bombe contre une patrouille à Mossoul, dans le nord du pays, tandis que trois civils étaient blessés par un engin piégé à l’ouest de cette ville, selon les autorités.
Une femme a également été tuée samedi et 22 personnes blessées, dont sept policiers, lorsqu’une voiture piégée a explosé au sud-est de Mossoul.
Vendredi, un attentat suicide perpétré à l’heure de la prière dans une mosquée sunnite proche de Bakouba, dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, avait fait au moins 20 morts et 40 blessés.
Toutes ces attaques portent à plus de 500 le bilan des morts depuis début juillet en Irak, et à plus de 2.000 celui de ceux tués depuis le début de l’année, selon un bilan établi par l’AFP.
Les dernières attaques particulièrement meurtrières dans la capitale irakienne remontaient au 2 juillet lorsque six voitures piégées, visant des magasins, avaient fait au moins 42 morts et une centaine de blessés.
L’Irak connaît depuis le début de l’année un regain de violences qui fait craindre un retour aux sombres années du conflit confessionnel entre sunnites et chiites de 2006-2007.
Le mécontentement croissant de la minorité sunnite vis-à-vis du gouvernement à majorité chiite, les tensions associées à la guerre en Syrie voisine et la paralysie totale des rouages de l’Etat ont relancé les attentats depuis quelques mois après une période d’accalmie relative à partir de la fin 2008 lorsque les forces américaines étaient encore dans le pays.
Aucun attentat n’est revendiqué, mais les cibles multiples -- marchés, mosquées, terrains de football, cafés, magasins -- laissent à penser qu’il s’agit tantôt d’attaques visant à créer une atmosphère de peur généralisée, tantôt d’actes de représailles d’une communauté contre une autre.
La centrale de Fessenheim sera bien fermée en 2016
Le ministre de l'Ecologie confirme ce dimanche une promesse de François Hollande. La centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, sera bien fermée d'ici la fin de l'année 2016, a annoncé Philippe Martin dans une interview au Journal du Dimanche.
C'était une promesse de François Hollande lorsqu'il été élu président de la République. Le nouveau ministre de l'Ecologie a annoncé ce dimanche au JDD que la centrale nucléaire de Fessenheim sera fermée d'ici la fin de l'année 2016."Les engagements pris par François Hollande sur le nucléaire seront tenus dans le quinquennat. J'ai un mandat : je fermerai Fessenheim d'ici au 31 décembre 2016", a annoncé Philippe Martin, le successeur de Delphine Batho.
Mise en service en 1977, la centrale de Fessenheim est la seule, sur un total de 19, à être concernée par une fermeture. Le chef de l'Etat s'était par ailleurs engagé à réduire la part du nucléaire de 75 à 50% de la production énergétique d'ici 2025.
En mars dernier, Greenpeace avait mené une action symbolique près de la centrale alsacienne, et réclamé la fermeture d'autres sites nucléaires.
ECONOMIE
De Colbert 2.0 à Renault en Chine : l'agenda de l'industrie du 22 au 26 juillet
Par Julien Bonnet
AGENDA A noter dans cette semaine du 22 au 26 juillet : la présentation par Arnaud Montebourg du logiciel Colbert 2.0, Jean-Marc Ayrault annoncera de son côté un programme de développement des nanotechnelogies et Renault doit signer avec Dongfeng Motor l'accord concernant son implantation en Chine. Tous ces événements sont à retrouver dans l'agenda de l'industrie.
Economie - Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg organise une conférence de presse pour le lancement de Colbert 2.0, un logiciel "permettant de tester le potentiel de relocalisation productive sur le territoire national".
Energie - Date d'échéance du pacte d'actionnaires de Suez Environnement qui unissait GDF-Suez (35,7%), le Groupe Bruxelles Lambert (7,2%), CDC (2%), Areva (1,4%), CNP Assurances (1,3%) et Sofina (0,8%), qui ne devrait pas être renouvelé.
Mardi 23 juillet
Automobile - Le comité d'entreprise prévu à l'usine PSA de Rennes - La Janais sera l'occasion de faire le point sur la participation au plan de départs volontaires proposé par la direction et dont l'objectif est fixé à 1 400 départs volontaires sur 5 500 salariés d'ici fin décembre 2013.
Mercredi 24 juillet
Pneumatique - Tenue d'un Comité central d'entreprise (CCE) chez Michelin.
Mécanique - Le tribunal de commerce de Compiègne (Oise) doit examiner le projet de reprise de l'entreprise Goss France, spécialisée dans la fabrication de rotatives d'imprimerie.
Jeudi 25 juillet
Automobile - Renault prévoit de signer avec Dongfeng Motor un accord concernant son implantation en Chine, en présence de Carlos Ghosn.
L’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) ferme ses portes pour les vacances et rouvrira le 3 septembre, une semaine de chômage technique ayant été accolée aux quatre semaines de vacances traditionnelles.
Résultats - Michelin, Faurecia et Seb présentent leurs résultats pour le premier semestre.
Vendredi 26 juillet
Automobile - Après avoir dévoilé ses chiffres de ventes, Renault présente ses résultats financiers pour le premier semestre.
Le TGI de Nanterre doit rendre sa décision concernant l'accord de compétitivité chez Renault, suite à un recours déposé par la CGT.
JUSTICE ?
Hommes séquestrés aux Etats-Unis : un suspect inculpé
Le Monde.fr
Un suspect a été inculpé dans l'affaire de la découverte vendredi de quatre hommes âgés séquestrés depuis des années dans un taudis, ainsi que de trois femmes psychologiquement vulnérables à Houston, dans le sud des Etats-Unis. Walter Renard Jones, 31 ans, a été inculpé de deux chefs d'accusation de préjudice envers des personnes agées, a rapporté samedi 20 juillet le Houston Chronicle. Selon CNN, il s'agirait du petit-fils de la propriétaire des lieux.
Les hommes, âgés de 80, 74 ans, 65 ans et la cinquantaine, ont été attirés dans un ancien garage "par la promesse de bière et de cigarettes. Ils ne pouvaient pas sortir et devaient remettre leurs chèques de retraite" à leur gardien, a indiqué le porte-parole de la police, Kese Smith. Ils dormaient à même le sol recouvert de linoléum, et n'avaient pas accès à des toilettes, a-t-il ajouté, précisant que le seul mobilier était une chaise.
LE "DONJON"
Selon le sergent Steve Murdock, interrogé par le Houston Chronicle, les hommes semblent être des invalides ou des SDF attirés dans ce que l'un d'entre eux a appelé le "donjon". "Ils étaient prisonniers dans cette maison", a-t-il ajouté.
Trois femmes ont également été découvertes sur place. Elles vivaient dans de meilleures conditions mais la police doit encore déterminer si elles étaient captives et comment elles sont arrivées là.
Les hommes découverts par la police alertée par un coup de téléphone ont été retrouvés dans une "pièce transformée en prison", fermée à clé, a précisé la télévision locale KTRK. Trois d'entre eux, en état de malnutrition, ont été hospitalisés. L'un des hommes a indiqué à la télévision qu'il était là depuis six mois et ne voulait pas partir. Un deuxième a indiqué à la police être là depuis 10 ans, les deux autres depuis moins longtemps.
Un voisin, Robert Paris, a déclaré au Houston Chronicle qu'il n'avait vu aucun homme âgé aller et venir durant les trois mois au cours desquels il avait vécu en face de la maison. Les services sociaux chargés de la protection des adultes ont interrogé les femmes, intellectuellement diminuées, pour déterminer comment elles sont arrivées dans la maison, a précisé le porte-parole de la police.
SOCIETE
Victimes ou rebelles, des femmes voilées au coeur d'incidents
Rabia, 17 ans, victime d'une agression islamophobe, s'adresse à la presse le 22 juin 2013 à Argenteuil (AFP/Archives, Miguel Medina)
Au cours des trois derniers mois, cinq femmes voilées ont porté plainte à Reims, deux à Argenteuil (Val d'Oise) et une à Trappes pour agression. Elles ont dit avoir été soit rouée de coups ou menacée par un couteau, parfois traitée de "sale arabe" ou de "sale musulmane".
L'une des plaintes, déposée par une jeune femme d'origine turque agressée le 9 juin à Reims par un mineur, a été classée, a indiqué Abdallah Zekri, président de l'Observatoire de l'islamophobie.
A l'inverse, une condamnation à deux mois de prison ferme a été prononcée mardi contre deux hommes qui, en état d'ébriété, avaient agressé dimanche à Trappes une femme "parce qu'elle était voilée".
Des informations judiciaires ont été ouvertes dans les autres dossiers, notamment l'agression d'une jeune fille de 17 ans le 20 mai à Argenteuil et d'une femme enceinte de 21 ans dans la même ville le 13 juin. Celle-ci avait ensuite fait une fausse couche sans que le lien puisse être définitivement établi.
Ces agressions ont poussé les responsables musulmans à renouveler leurs mises en garde contre une hausse de l'islamophobie. Leur emboîtant le pas, Manuel Valls, qui est aussi ministre des Cultes, a dénoncé mercredi soir "une montée des violences à l'égard des musulmans de France", lors de la rupture du jeûne à la Grande Mosquée de Paris.
Sur un autre registre, des incidents ont mis en cause des femmes portant un voile intégral -interdit dans l'espace public depuis avril 2011.
Depuis l'entrée en vigueur de cette règle, les contrôles ont suscité peu de graves débordements, selon un état des lieux dressé en juin par l'Observatoire de la laïcité qui a recensé 705 contrôles depuis l'entrée en vigueur de la loi dont 423 de femmes entièrement voilées.
Mais certains ont défrayé la chronique. A Argentueil, le 11 juin, une femme entièrement voilée avait accepté de se soumettre à un contrôle policier mais des témoins avaient vivement pris à parti les forces de l'ordre.
Mi-juin à Marseille, une femme en niqab a pour sa part refusé de se prêter au contrôle et a harangué la foule pour qu'elle lui vienne en aide. Elle est poursuivie pour incitation à l'émeute et outrage à agents.
Jeudi, un contrôle de ce type à Trappes a dégénéré quand le mari de la femme contrôlé s'est insurgé et a tenté d'étranglé un policier, selon le procureur de la République.
Son interpellation a suscité des violences contre le commissariat de la ville, encerclé dans la nuit de vendredi à samedi par environ 250 personnes qui ont jeté des cailloux sur le bâtiment et brûlé des poubelles. Les forces de l'ordre ont répondu avec des grenades de dispersion et des gaz lacrymogènes.
En Indonésie, un café rend hommage au régime nazi
Le Monde.fr avec AFP
Un tableau géant d'Adolf Hitler, des drapeaux ornés de croix gammées, des masques à gaz de la Seconde Guerre mondiale aux murs, des serveurs en uniforme SS... A Bandung, en Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, un café en hommage à la puissance militaire nazie est ouvert depuis 2011, dans une indifférence quasi générale.
Pour l'ouverture du Soldatenkaffee, les serveurs et le propriétaire avaient revêtu des uniformes de la Wehrmacht ou des SS. Sur la vidéo de l'inauguration, diffusée sur YouTube, on peut voir l'équipe de l'établissement découpant pour l'occasion un gâteau en forme de char allemand écrasant une ville en miniature. Le site internet de l'établissement propose également des photos de croix gammées et de t-shirts à l'effigie du régime nazi, tout comme sa page Facebook. Le propriétaire, Henry Mulyana, ne nie pas l'existence de l'Holocauste qu'il considère comme un simple fait de guerre : "La guerre, ça fait toujours beaucoup de morts", explique-t-il à l'AFP.Il aura fallu attendre un article paru mardi dans un journal anglophone indonésien, le Jakarta Globe, repris par les médias internationaux, pour pousser le maire adjoint de Bandung à convoquer le propriétaire du café. Selon le Jakarta Globe daté de vendredi, le café a fermé ses portes jeudi en raison de la "pression médiatique internationale", sans qu'on sache si cette fermeture revêt un caractère définitif.
La loi indonésienne punit d'une peine maximale de cinq ans d'emprisonnement l'incitation à la haine raciale, mais les condamnations sont très rares. Selon la police indonésienne citée par le Jakarta Globe, le décor du café à proprement parler ne viole aucune loi nationale, mais il a été demandé au propriétaire de ranger les insignes nazies "dans l'intérêt public".
ANTISÉMITISME LATENT
Dans son premier article, le Jakarta Globe s'étend longuement sur les tensions raciales en Indonésie et la pauvreté du contenu scolaire en matière de sensibilisation au racisme. "On n'entend pas ici beaucoup de critiques contre les nazis ou le fascisme", explique à l'AFP l'historien Asvi Warman Adam, de l'Institut indonésien des sciences. "Mein Kampf est en vente libre ici. Il est traduit en indonésien et est souvent épuisé".
Un certain antisémitisme latent peut être observé dans le pays musulman le plus peuplé de la planète (240 millions d'habitants). Une des pires insultes est d'y être traité de "yahudi" ("juif") et l'opposition à Israël, avec lequel Jakarta n'entretient pas de relations diplomatiques, fait parfois apparaître des croix gammées dans des manifestations de soutien aux Palestiniens.
Le judaïsme n'est pas reconnu parmi les six religions officielles en Indonésie et la communauté juive ne regroupe que quelques dizaines de membres dans tout le pays. Une seule synagogue est en fonction, à Manado aux Célèbes (est), et elle ne compte qu'une dizaine de fidèles. L'autre synagogue que comptait le pays, à Surabaya sur l'île de Java, a été détruite lors d'une manifestation de soutien aux Palestiniens en 2008-09.
DIVERS
Intoxication mortelle d'enfants en Inde: de l'insecticide dans l'huile (rapport)
PATNA (Inde / Bihar),(AFP) - Un puissant insecticide se trouvait dans l'huile ayant servi à préparer le repas qui a mortellement intoxiqué 23 enfants dans une école du Bihar, dans l'est de l'Inde, selon un rapport médical publié samedi.
Le repas de lentilles, de pommes de terre et de riz destiné le 16 juillet aux élèves de cette école avait été préparé avec une huile de cuisson qui contenait un pesticide organophosphoré, selon ce rapport d'un laboratoire de médecine légale cité par la police à Patna, la capitale de l'Etat de Bihar.
"Le rapport a trouvé un composé organophosphoré dans des échantillons d'huile prélevés dans l'école où le repas de midi a été préparé et consommé par les enfants", a déclaré à des journalistes un haut responsable de la police, Ravinder Kumar.
Selon M. Kumar, les experts ont en outre constaté que "la substance toxique" trouvée dans ces échantillons d'huile présentait une concentration "plus de cinq fois plus forte que dans la préparation commerciale (de l'insecticide en question) disponible sur le marché".
Vingt-trois enfants du village de Gandaman, âgés de quatre à douze ans, ont péri à la suite de cette intoxication. La plupart ont été enterrés dans un terrain de jeu adjacent à l'école primaire où leur avait été servi ce repas gratuit - pour nombre d'élèves pauvres, leur seul repas de la journée.
Vingt-quatre autres enfants et un cuisinier qui ont eux aussi été intoxiqués étaient toujours hospitalisés samedi, mais des médecins ont déclaré que leurs vies n'étaient plus en danger.
Le responsable policier n'a pas voulu se prononcer sur la question de savoir si l'insecticide avait été ajouté à l'huile délibérément.
"C'est l'enquête qui doit déterminer comment et où cette substance toxique a été mélangée à l'huile", a déclaré M. Kumar.
La police a indiqué vendredi qu'elle enquêtait pour savoir si la nourriture ou l'huile de cuisson avait été délibérément empoisonnée ou s'il s'agissait d'un accident dû à la négligence.
Des enquêteurs ont perquisitionné jeudi au domicile de la directrice de l'école, en fuite depuis les premiers décès d'enfants. "Nous avons trouvé chez elle des sacs de fertilisants et de pesticides posés près de sacs de pommes de terre et de riz", a déclaré à l'AFP un officier de police.
Des parents d'enfants décédés ont saccagé vendredi plusieurs bâtiments du village de Gandaman, dont le domicile de la directrice de l'école, pour réclamer justice.
VIDEO. Rassemblement «hostile» vendredi soir devant le commissariat
VIDEO. Appel au calme samedi après les échauffourées
Le repas de lentilles, de pommes de terre et de riz destiné le 16 juillet aux élèves de cette école avait été préparé avec une huile de cuisson qui contenait un pesticide organophosphoré, selon ce rapport d'un laboratoire de médecine légale cité par la police à Patna, la capitale de l'Etat de Bihar.
"Le rapport a trouvé un composé organophosphoré dans des échantillons d'huile prélevés dans l'école où le repas de midi a été préparé et consommé par les enfants", a déclaré à des journalistes un haut responsable de la police, Ravinder Kumar.
Selon M. Kumar, les experts ont en outre constaté que "la substance toxique" trouvée dans ces échantillons d'huile présentait une concentration "plus de cinq fois plus forte que dans la préparation commerciale (de l'insecticide en question) disponible sur le marché".
Vingt-trois enfants du village de Gandaman, âgés de quatre à douze ans, ont péri à la suite de cette intoxication. La plupart ont été enterrés dans un terrain de jeu adjacent à l'école primaire où leur avait été servi ce repas gratuit - pour nombre d'élèves pauvres, leur seul repas de la journée.
Vingt-quatre autres enfants et un cuisinier qui ont eux aussi été intoxiqués étaient toujours hospitalisés samedi, mais des médecins ont déclaré que leurs vies n'étaient plus en danger.
Le responsable policier n'a pas voulu se prononcer sur la question de savoir si l'insecticide avait été ajouté à l'huile délibérément.
"C'est l'enquête qui doit déterminer comment et où cette substance toxique a été mélangée à l'huile", a déclaré M. Kumar.
La police a indiqué vendredi qu'elle enquêtait pour savoir si la nourriture ou l'huile de cuisson avait été délibérément empoisonnée ou s'il s'agissait d'un accident dû à la négligence.
Des enquêteurs ont perquisitionné jeudi au domicile de la directrice de l'école, en fuite depuis les premiers décès d'enfants. "Nous avons trouvé chez elle des sacs de fertilisants et de pesticides posés près de sacs de pommes de terre et de riz", a déclaré à l'AFP un officier de police.
Des parents d'enfants décédés ont saccagé vendredi plusieurs bâtiments du village de Gandaman, dont le domicile de la directrice de l'école, pour réclamer justice.
Trappes : nouvelle nuit de violences, encore
La ville de Trappes, dans les Yvelines, a enregistré une nouvelle nuit de violences contre les policiers. De nombreuses poubelles et des voitures ont de nouveau été incendiées et l'on évoque l'arrestation d'au moins quatre personnes.
| Capture d'écran BFM TV
| Capture d'écran BFM TV
Malgré la vigilance et l'important dispositif policier déployé samedi soir au lendemain d'affrontements avec des centaines d'habitants qui réclamaient la libération d'un homme, la ville de Trappes (Yvelines) a enregistré une nouvelle nuit de violences. Une cinquantaine de personnes se sont violemment opposés aux forces de l'ordre dans la nuit de samedi à dimanche. Des voitures ont été incendiées ainsi que de nombreuses poubelles à Trappes et dans la commune voisine d'Elancourt. Au moins quatre personnes auraient été interpellées à l'issue de cette nouvelle nuit de tensions, selon BFM TV.
«Une cinquantaine d'individus ont causé des troubles avec notamment des tirs de mortiers et de fusées sur la police», explique dimanche David Callu, du SGP Police, sur BFM TV. «Au moins quatre personnes ont été interpellées au cours de la nuit», précise ce responsable syndical, soulignant que les tensions gagnent «les communes voisines». Un cocktail Molotov a également été lancé depuis le toit d'un immeuble sur les forces de l'ordre mais sans faire de victimes.
Les abords du commissariat de Trappes étaient restés calmes samedi soir jusqu'à dimanche vers 1 heure, où une trentaine de fourgons de CRS étaient toujours postés sur place. Une présence justifiée par les heurts survenus dans la nuit de vendredi à samedi : des centaines d'habitants réclamaient la libération d'un homme, arrêté jeudi pour s'être violemment opposé au contrôle de sa femme intégralement voilée. Ce dernier, un Français converti à l'islam, âgé de 21 ans, a été remis en liberté dans la journée et placé sous contrôle judiciaire. Il sera convoqué prochainement devant un tribunal.
Six manifestants déjà arrêtés samedi
Lors des troubles de la nuit de vendredi à samedi, un adolescent de 14 ans a été blessé à l'oeil par un projectile d'origine indéterminée, selon le procureur. Des témoins ont évoqué un tir de flash-ball. Une enquête a été confiée à la police des polices. Quatre policiers ont été blessés lors de ces violences et six manifestants ont été interpellés, dont l'un a été remis en liberté samedi.
Dans un communiqué, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a donné une autre version des faits, évoquant des «provocations» de la police lors du contrôle à l'origine de ces violences. Autre organe militant, la Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI) a «réfuté les versions policières» et demandé une enquête «indépendante».
Les syndicats policiers ont pour leur part regretté de servir de «bouc-émissaires à des extrémistes religieux» (Unité SGP Police FO) et déploré «les procès d'intention orchestrés par des fondamentalistes» (Synergie-Officiers).
En déplacement à Marseille, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls leur a apporté son soutien. «S'en prendre aux forces de l'ordre, aux institutions, aux biens publics n'a aucun sens, ne règle aucun problème et est inadmissible», a-t-il déclaré. Elu dans les Yvelines, son collègue Benoît Hamon a souligné que la loi s'appliquait à tous. Pour preuve, a-t-il rappelé, deux hommes ont été condamnés mardi à deux mois de prison pour avoir agressé à Trappes une jeune femme voilée. A droite, l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a estimé que le gouvernement «devait avoir le courage de faire preuve de sévérité». Pour la présidente du Front national, Marine Le Pen, les affrontements de Trappes «sont liés à la montée d'un communautarisme délétère, exacerbé par une immigration de masse».
VIDEO. Vives échauffourées dans la nuit de vendredi à samedi
«Une cinquantaine d'individus ont causé des troubles avec notamment des tirs de mortiers et de fusées sur la police», explique dimanche David Callu, du SGP Police, sur BFM TV. «Au moins quatre personnes ont été interpellées au cours de la nuit», précise ce responsable syndical, soulignant que les tensions gagnent «les communes voisines». Un cocktail Molotov a également été lancé depuis le toit d'un immeuble sur les forces de l'ordre mais sans faire de victimes.
Les abords du commissariat de Trappes étaient restés calmes samedi soir jusqu'à dimanche vers 1 heure, où une trentaine de fourgons de CRS étaient toujours postés sur place. Une présence justifiée par les heurts survenus dans la nuit de vendredi à samedi : des centaines d'habitants réclamaient la libération d'un homme, arrêté jeudi pour s'être violemment opposé au contrôle de sa femme intégralement voilée. Ce dernier, un Français converti à l'islam, âgé de 21 ans, a été remis en liberté dans la journée et placé sous contrôle judiciaire. Il sera convoqué prochainement devant un tribunal.
Six manifestants déjà arrêtés samedi
Lors des troubles de la nuit de vendredi à samedi, un adolescent de 14 ans a été blessé à l'oeil par un projectile d'origine indéterminée, selon le procureur. Des témoins ont évoqué un tir de flash-ball. Une enquête a été confiée à la police des polices. Quatre policiers ont été blessés lors de ces violences et six manifestants ont été interpellés, dont l'un a été remis en liberté samedi.
Dans un communiqué, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) a donné une autre version des faits, évoquant des «provocations» de la police lors du contrôle à l'origine de ces violences. Autre organe militant, la Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI) a «réfuté les versions policières» et demandé une enquête «indépendante».
Les syndicats policiers ont pour leur part regretté de servir de «bouc-émissaires à des extrémistes religieux» (Unité SGP Police FO) et déploré «les procès d'intention orchestrés par des fondamentalistes» (Synergie-Officiers).
En déplacement à Marseille, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls leur a apporté son soutien. «S'en prendre aux forces de l'ordre, aux institutions, aux biens publics n'a aucun sens, ne règle aucun problème et est inadmissible», a-t-il déclaré. Elu dans les Yvelines, son collègue Benoît Hamon a souligné que la loi s'appliquait à tous. Pour preuve, a-t-il rappelé, deux hommes ont été condamnés mardi à deux mois de prison pour avoir agressé à Trappes une jeune femme voilée. A droite, l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a estimé que le gouvernement «devait avoir le courage de faire preuve de sévérité». Pour la présidente du Front national, Marine Le Pen, les affrontements de Trappes «sont liés à la montée d'un communautarisme délétère, exacerbé par une immigration de masse».
VIDEO. Vives échauffourées dans la nuit de vendredi à samedi
VIDEO. Rassemblement «hostile» vendredi soir devant le commissariat
VIDEO. Appel au calme samedi après les échauffourées
Nouvelle-Zélande. Un séisme de magnitude 6,9 frappe le pays
Un séisme de magnitude 6,9 a secoué dimanche la capitale de la Nouvelle-Zélande, Wellington, a annoncé l’Institut géophysique américain (USGS).
La secousse est survenue en mer à 17 h 09 (05 h 09 GMT) et son épicentre est situé à 57 kilomètres au sud-sud-ouest de Wellington, à une profondeur de 10,1 km, selon l’USGS.
Aucune alerte au tsunami n’a été déclenchée.
Les récents séismes ont peu fait de dégats matériels
«Ca a secoué et vibré pendant environ 30 secondes», a raconté un habitant de Nelson, sur la côte.
Les récents séismes, qui n'ont pas fait de dégâts matériels significatifs, ont frappé à 200 km environ au nord de Christchurch, deuxième ville de Nouvelle-Zélande, détruite en février 2011 par un tremblement de terre qui a fait 185 morts.
LeParisien.fr
Sondage. La SNCF saluée pour sa gestion de crise à Brétigny
Une semaine après la catastrophe de Brétigny (Essonne), si les Français créditent la SNCF pour sa gestion de cette crise, ils ont une image globalement mitigée de l’entreprise publique, selon un sondage à paraître dimanche.
« Les Français saluent unanimement la communication de crise de la SNCF autour du drame de Brétigny », commente Gaël Sliman, directeur général adjoint de BVA, en soulignant que 69 % des sondés jugent que sa communication a été transparente, 75 % qu’elle a été claire, 85 % qu’elle a été suffisamment rapide et 89 % qu’elle a été respectueuse des victimes et de leurs proches.
Une image qui reste « assez ambivalente »
Le président de l’entreprise publique, Guillaume Pepy, est largement crédité pour cette attitude, avec 53 % d’opinions positives contre 13 % seulement de négatives.
Pour autant, l’image de la SNCF, « sans être mauvaise, est assez ambivalente », pointe l’étude.
Mauvais rapport qualité-prix
Les sondés plébiscitent la compétence de son personnel (72 % d’avis positifs contre 25 % de négatifs), mais ils fustigent l’entreprise en termes de rapport qualité-prix (jugé négativement à 64 % contre 33 %) ou de ponctualité de ses trains (67 % d’avis négatifs contre 31 %).
Cette enquête a été réalisée par téléphone les 17 et 18 juillet auprès d’un échantillon de 982 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus suivant la méthode des quotas
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