DSK innocenté...
... du vol de bijoux au Carlton de Cannes. L'ancien patron du FMI est en revanche bien renvoyé en correctionnelle pour recel de proxénétisme dans le dossier dit du Carlton de Lille.
POLITIQUE
Le gouvernement tunisien se réunit face à la contestation
Manifestation au soir du 28 juillet devant l'Assemblée constituante tunisienne, à Tunis. (Photo Fethi Belaid. AFP)
Libération
Le gouvernement tunisien a prévu une réunion de crise lundi alors que plus de 10 000 Tunisiens ont manifesté dans la nuit pour et contre le pouvoir sur la place du Bardo (ouest de Tunis) où se trouve le siège de l’Assemblée nationale constituante (ANC), dont l’opposition réclame la dissolution.
Entre 4 000 et 5 000 manifestants, dont plusieurs députés et dirigeants de l’opposition laïque, se sont ainsi rassemblés peu avant la rupture du jeûne du ramadan en un sit-in nocturne pour exiger la démission du gouvernement et la dissolution de la constituante dominés par le parti islamiste Ennahda.
Séparé des partisans de l’opposition par des barrières métalliques et des fourgons de police, le camp pro-gouvernement s’est lui formé après la rupture du jeûne et la prière de la nuit pour atteindre quelque 5 000 personnes, et 10 000 vers minuit, selon le service d’ordre des pro-Ennahda.
«Communistes assassins», «Le peuple est musulman et ne capitulera pas», «oui aux urnes, non au coup d’Etat», scandaient les partisans du gouvernement qui, selon un message partagé sur Facebook, ont mobilisé pour un nouveau sit-in lundi sur la même place. «Ceux qui boycottent l’ANC trahissent la Tunisie, nous résisterons jusqu’à la réalisation des objectifs de la révolution et il n’y aura pas de coup d’Etat dans ce pays», a déclaré à l’AFP Fathi Ayadi, député et dirigeant d’Ennahda.
Le sit-in devait se poursuivre jusqu’à l’aube, quand commence le jeûne du ramadan. Après la dispersion brutale des manifestants dans la nuit de samedi à dimanche par la police, le ministre de l’Intérieur a promis de veiller désormais à la sécurité des manifestations pacifiques. «Le ministre nous a dit qu’il a clairement donné des ordres aux agents de ne plus utiliser la force contre les manifestants et participants au sit-in devant l’Assemblée nationale constituante» (ANC), a déclaré le député Samir Taïeb, figure connue de la contestation
Un appel a été lancé peu après par le «Front du salut national de la Tunisie» nouvellement créé, demandant aux Tunisiens de se rendre devant l’ANC, sur la place du Bardo en périphérie de Tunis, «en apportant son repas pour un iftar (repas de rupture du jeûne) géant en famille (...) dès lors que la sécurité du rassemblement a été garantie par le ministre de l’Intérieur en personne». De fait, un important dispositif de sécurité était déployé mais contrôlait la circulation à distance, tandis que les manifestants partageaient dans le calme un repas.
Samedi, après les funérailles de Mohamed Brahmi, tué jeudi de 14 balles tirées à bout portant, un député de gauche avait été blessé lorsque des protestataires avaient été brutalement dispersés par la police devant l’ANC, où des milliers de manifestants anti et pro gouvernement avaient finalement campé jusqu’à l’aube.
«Après l’assassinat de Mohamed Brahmi, le gouvernement incompétent doit démissionner et laisser la place à un gouvernement de salut national», a déclaré Samir Taïeb à l’AFP. Il a affirmé que le nombre des députés ayant décidé de boycotter l’ANC a atteint 65 des 217 élus, un député ayant démissionné récemment. «Ce gouvernement a échoué à assurer la dignité et la sécurité aux Tunisiens, le meurtre de Brahmi, en est bien la preuve», a déclaré Maya Jribi, secrétaire générale du Parti Républicain, appelant à un gouvernement de salut national.
Les autorités ont désigné les auteurs de l’assassinat comme étant des salafistes jihadistes proches d’Ansar al-Charia, une organisation dont des membres sont soupçonnés d’être liés à Al-Qaeda. Ansar al-Charia a démenti dimanche toute implication, dans un communiqué publié sur sa page officielle Facebook, affirmant n’avoir «aucun lien avec cet assassinat politique qui fait partie de tentatives connues pour pousser le pays vers le chaos».
Le ministère de l’Intérieur avait publié vendredi une liste de 14 suspects impliqués selon lui dans le meurtre de Brahmi mais aussi dans celui en février de Chokri Belaïd, autre opposant de gauche critique acerbe des islamistes.
Entre 4 000 et 5 000 manifestants, dont plusieurs députés et dirigeants de l’opposition laïque, se sont ainsi rassemblés peu avant la rupture du jeûne du ramadan en un sit-in nocturne pour exiger la démission du gouvernement et la dissolution de la constituante dominés par le parti islamiste Ennahda.
Séparé des partisans de l’opposition par des barrières métalliques et des fourgons de police, le camp pro-gouvernement s’est lui formé après la rupture du jeûne et la prière de la nuit pour atteindre quelque 5 000 personnes, et 10 000 vers minuit, selon le service d’ordre des pro-Ennahda.
«Communistes assassins», «Le peuple est musulman et ne capitulera pas», «oui aux urnes, non au coup d’Etat», scandaient les partisans du gouvernement qui, selon un message partagé sur Facebook, ont mobilisé pour un nouveau sit-in lundi sur la même place. «Ceux qui boycottent l’ANC trahissent la Tunisie, nous résisterons jusqu’à la réalisation des objectifs de la révolution et il n’y aura pas de coup d’Etat dans ce pays», a déclaré à l’AFP Fathi Ayadi, député et dirigeant d’Ennahda.
Le sit-in devait se poursuivre jusqu’à l’aube, quand commence le jeûne du ramadan. Après la dispersion brutale des manifestants dans la nuit de samedi à dimanche par la police, le ministre de l’Intérieur a promis de veiller désormais à la sécurité des manifestations pacifiques. «Le ministre nous a dit qu’il a clairement donné des ordres aux agents de ne plus utiliser la force contre les manifestants et participants au sit-in devant l’Assemblée nationale constituante» (ANC), a déclaré le député Samir Taïeb, figure connue de la contestation
Un appel a été lancé peu après par le «Front du salut national de la Tunisie» nouvellement créé, demandant aux Tunisiens de se rendre devant l’ANC, sur la place du Bardo en périphérie de Tunis, «en apportant son repas pour un iftar (repas de rupture du jeûne) géant en famille (...) dès lors que la sécurité du rassemblement a été garantie par le ministre de l’Intérieur en personne». De fait, un important dispositif de sécurité était déployé mais contrôlait la circulation à distance, tandis que les manifestants partageaient dans le calme un repas.
Soutien de la puissante centrale UGTT
Le gouvernement a prévu une réunion de crise lundi. Dans un appel télévisé, le président de l’ANC Mustapha Ben Jaafar a prôné «la retenue» et invité les députés à «occuper leurs sièges pour finir le travail sur la Constitution» avançant fin août comme date limite à son adoption.Samedi, après les funérailles de Mohamed Brahmi, tué jeudi de 14 balles tirées à bout portant, un député de gauche avait été blessé lorsque des protestataires avaient été brutalement dispersés par la police devant l’ANC, où des milliers de manifestants anti et pro gouvernement avaient finalement campé jusqu’à l’aube.
A lire aussi : «Il y a trop de violence dans cette Tunisie !»
La contestation risque de s’amplifier avec l’appui de la puissante centrale syndicale (UGTT) qui a décrété une grève générale largement suivie vendredi. Dimanche, ce syndicat qui revendique un demi million d’adhérents a haussé le ton condamnant «des attaques injustifiées de la police contre les manifestants». La centrale, très politisée, doit tenir une réunion décisive lundi.«Après l’assassinat de Mohamed Brahmi, le gouvernement incompétent doit démissionner et laisser la place à un gouvernement de salut national», a déclaré Samir Taïeb à l’AFP. Il a affirmé que le nombre des députés ayant décidé de boycotter l’ANC a atteint 65 des 217 élus, un député ayant démissionné récemment. «Ce gouvernement a échoué à assurer la dignité et la sécurité aux Tunisiens, le meurtre de Brahmi, en est bien la preuve», a déclaré Maya Jribi, secrétaire générale du Parti Républicain, appelant à un gouvernement de salut national.
Les autorités ont désigné les auteurs de l’assassinat comme étant des salafistes jihadistes proches d’Ansar al-Charia, une organisation dont des membres sont soupçonnés d’être liés à Al-Qaeda. Ansar al-Charia a démenti dimanche toute implication, dans un communiqué publié sur sa page officielle Facebook, affirmant n’avoir «aucun lien avec cet assassinat politique qui fait partie de tentatives connues pour pousser le pays vers le chaos».
Le ministère de l’Intérieur avait publié vendredi une liste de 14 suspects impliqués selon lui dans le meurtre de Brahmi mais aussi dans celui en février de Chokri Belaïd, autre opposant de gauche critique acerbe des islamistes.
L'Egypte s'enfonce dans une impasse sanglante
Le pays a vécu samedi la journée la plus meurtrière depuis le renversement du président islamiste par l'armée.
Manifestation, vendredi, au Caire des supporteurs du président Mohamed Morsi renversé par les militaires. - Photo Khaled Desouki/AFP
Le bras de fer entre l'armée au pouvoir et les Frères musulmans a tourné au carnage ce week-end en Egypte. De source officielle, 72 personnes ont été tuées samedi matin dans le nord du Caire lors d'un assaut des forces de l'ordre contre un sit-in de partisans du président islamiste élu, mais destitué le 3 juillet, Mohamed Morsi. Et dimanche matin ce sont des affrontements à Port-Saïd, à l'embouchure du canal de Suez, entre partisans et opposants de Mohamed Morsi, qui ont fait 30 blessés et un mort. Les rues du Caire étaient calmes toutefois hier.
Malgré les timides remontrances internationales devant ce massacre et la gêne exprimée par des personnalités laïques ayant pourtant approuvé le renversement du président issu des Frères musulmans, le nouveau pouvoir a indiqué qu'il ne reculerait pas. « Nous ne laisserons […] aucune personne animée par la rancune tenter de perturber l'atmosphère d'unité », a déclaré hier le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ibrahim, après avoir annoncé la dispersion « très prochainement » des deux campements dressés au Caire par des milliers de partisans de M. Morsi depuis son renversement. Ceux des dirigeants des Frères musulmans qui ne sont pas en résidence surveillée ont annoncé leur intention de ne pas négocier non plus avec l'armée jusqu'au rétablissement du président Mohamed Morsi, élu il y treize mois.
Réactivation de la police secrète
Le mouvement de jeunesse Tamarod, qui avait mobilisé des millions de personnes contre Morsi fin juin, s'est alarmé de l'annonce d'une réactivation de la police secrète du temps de Moubarak. Autre signe de dissensions parmi les adversaires des Frères musulmans, le vice-ministre de l'Economie, Ziad Bahaa Eldin, a souligné hier que le gouvernement ne devait pas recourir à une force excessive ni copier les politiques « oppressives et d'exclusion » reprochées aux Frères musulmans. En revanche, les investisseurs semblaient tabler sur la capacité de l'armée à tenir le cap d'une transition vers un retour à un pouvoir civil non islamiste d'ici six à dix mois, même au prix de violences ; la Bourse du Caire a progressé de 0,7 % pour frôler son niveau le plus haut depuis deux mois.
L'Egypte se trouve à un « moment pivot », a reconnu samedi soir le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui a réclamé une enquête sur les événements et appelé le gouvernement à respecter le droit de manifester pacifiquement. Une suspension de l'aide financière (environ 4,5 milliards de dollars), vitale, de Washington n'est cependant pas à l'ordre du jour, a souligné hier le département d'Etat, car ce serait contraire aux intérêts des Etats-Unis. Washington, comme les autres capitales occidentales, s'obstine à ne pas qualifier de coup d'Etat le renversement de Mohamed Morsi - ce qui entraînerait automatiquement la suspension de l'aide bilatérale. Le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, s'est par ailleurs entretenu par téléphone avec le chef d'état-major de l'armée égyptienne, le général Abdel Fattah al-Sissi, l'homme fort du pays. Paris a appelé toutes les parties à la retenue et Londres, tout comme Berlin, a condamné l'usage de la force contre les manifestants. L'armée a démenti avoir tiré à balles réelles samedi, bien que les agences de presse occidentales aient relevé des impacts à la tête ou à la poitrine sur la plupart des cadavres. L'organisation Human Rights Watch a dénoncé le « mépris pour la vie humaine » montré par la police égyptienne.
La journée de samedi est de loin la plus meurtrière depuis le renversement de Mohamed Morsi. Au total, on dénombre 250 morts en un mois de violences. Par ailleurs, l'armée a annoncé hier avoir tué dix « terroristes » dans la péninsule du Sinaï au cours des dernières quarante-huit heures. La péninsule, qui connaît un regain d'agitation depuis début juillet, est peuplée de Bédouins qui entretiennent des relations difficiles avec le pouvoir central et abrite des groupes salafistes qui s'en servent comme base arrière pour des opérations contre Israël.
En Egypte, la révolution confisquée
Au Caire, vendredi, des centaines de milliers d'Egyptiens sont descendus dans la rue à l'appel du général Al-Sissi. (Photo Asmaa Waguih. Reuters)
Les libéraux et le mouvement Tamarod à l’origine du soulèvement anti-Morsi commencent à s’inquiéter des dérives de l’armée et du général Al-Sissi, qui tient désormais les rênes du pays.
Libération
Si les victimes sont dans le camp islamiste, la tuerie aux abords de la mosquée Rabaa al-Adawiya a également secoué jusqu’aux plus farouches opposants à Mohamed Morsi. Ceux-là mêmes qui ressassent depuis des semaines que le 30 juin est une révolution et non un coup d’Etat, ceux qui vendredi encore, place Tahrir, pensaient goûter aux délices de la grande réconciliation égyptienne, se sont réveillés avec la gueule de bois.
L’heure n’est pas au divorce, mais l’union sacrée contre les Frères musulmans se fissure un peu plus. Des personnalités liées à la coalition au pouvoir ont dénoncé les violences policières du week-end. Le parti salafiste Al-Nour, qui a soutenu la destitution de Morsi mais avait déjà pris ses distances avec l’armée, a évoqué un «carnage» et son président, Younes Makhyoun, a demandé des «poursuites contre les auteurs». Mohamed el-Baradei, vice-président et principale figure de l’opposition libérale sous Morsi, a condamné sur Twitter «un usage excessif de la force» et a appelé «toutes les parties» à «rejeter la violence et à arrêter le bain de sang». Pour timide qu’elle soit, cette position traduit un malaise de plus en plus palpable chez un homme qui a toujours mis en avant des principes démocratiques et s’est opposé avec virulence à l’ancien régime.
Réserves. Hier, le mouvement Tamarod, à l’origine de la mobilisation anti-Morsi du 30 juin, a, lui aussi, pour la première fois exprimé des réserves sur l’évolution de la transition politique. «Nous soutenons les plans de l’Etat dans sa lutte contre le terrorisme, mais nous avons déjà souligné que cela ne justifiait pas les lois d’exceptions ou les mesures contraires à la liberté et aux droits de l’homme», a déclaré son leader, Mahmoud Badr, avant d’ajouter : «Nous n’accepterons jamais le retour de l’appareil de sécurité d’Etat de Moubarak.» Une réaction aux propos du nouveau ministre de l’Intérieur, Mohamed Ibrahim, qui, samedi, avait expliqué la flambée de violence par «la fermeture de certains services après le 25 janvier 2011 et une restructuration inadéquate de la police [sous Morsi]», et annoncé la réintégration de certains officiers écartés après la chute de Moubarak. Ce discours ouvertement contre-révolutionnaire et la répétition des bavures sanglantes laisse craindre un retour de la brutalité et de l’arbitraire policier de l’ancien régime. «Nous ne sommes pas dupes, nous savons que certaines personnes de l’ère Moubarak cherchent à récupérer à leur profit notre révolution. Mais nous ne les laisserons pas faire», affirme un membre important de Tamarod.
C’est pourtant en réponse à l’appel du général Al-Sissi, qui avait demandé au peuple de lui donner un «mandat pour en finir avec la violence et le terrorisme», que des centaines de milliers de personnes - dont les membres fondateurs de Tamarod - ont manifesté sur la place Tahrir, vendredi. Beaucoup tenaient même dans leurs mains le portrait du général, qui fait clairement figure d’homme fort du nouveau régime.
Non-alignés. Mais certains groupes ont refusé de prendre part à la grand-messe pro-armée. C’est notamment le cas du Mouvement du 6 avril ou des socialistes-révolutionnaires qui, dès jeudi, ont affirmé dans un communiqué tristement visionnaire qu’ils «ne voulaient pas signer un chèque en blanc pour commettre des massacres». Au côté de groupes salafistes révolutionnaires et d’islamistes modérés proches de l’ex-candidat à la présidentielle Aboul Foutouh, ces formations de gauche entendent incarner une troisième voie, en refusant l’alternative Frères musulmans ou armée.
Une manifestation de ces non-alignés, qui se revendiquent des idéaux de la révolution de 2011 qui avait fait tomber Moubarak, était prévue hier soir au Caire. Un premier rassemblement avait réuni quelques milliers de personnes vendredi. Sans réelle structure ni appui partisan solide, cette initiative a peu de chances de peser dans le débat. Elle pourrait néanmoins séduire de nombreux Egyptiens, hostiles à Morsi mais inquiets de la tournure autoritaire et violente que la transition a prise.
L’heure n’est pas au divorce, mais l’union sacrée contre les Frères musulmans se fissure un peu plus. Des personnalités liées à la coalition au pouvoir ont dénoncé les violences policières du week-end. Le parti salafiste Al-Nour, qui a soutenu la destitution de Morsi mais avait déjà pris ses distances avec l’armée, a évoqué un «carnage» et son président, Younes Makhyoun, a demandé des «poursuites contre les auteurs». Mohamed el-Baradei, vice-président et principale figure de l’opposition libérale sous Morsi, a condamné sur Twitter «un usage excessif de la force» et a appelé «toutes les parties» à «rejeter la violence et à arrêter le bain de sang». Pour timide qu’elle soit, cette position traduit un malaise de plus en plus palpable chez un homme qui a toujours mis en avant des principes démocratiques et s’est opposé avec virulence à l’ancien régime.
Réserves. Hier, le mouvement Tamarod, à l’origine de la mobilisation anti-Morsi du 30 juin, a, lui aussi, pour la première fois exprimé des réserves sur l’évolution de la transition politique. «Nous soutenons les plans de l’Etat dans sa lutte contre le terrorisme, mais nous avons déjà souligné que cela ne justifiait pas les lois d’exceptions ou les mesures contraires à la liberté et aux droits de l’homme», a déclaré son leader, Mahmoud Badr, avant d’ajouter : «Nous n’accepterons jamais le retour de l’appareil de sécurité d’Etat de Moubarak.» Une réaction aux propos du nouveau ministre de l’Intérieur, Mohamed Ibrahim, qui, samedi, avait expliqué la flambée de violence par «la fermeture de certains services après le 25 janvier 2011 et une restructuration inadéquate de la police [sous Morsi]», et annoncé la réintégration de certains officiers écartés après la chute de Moubarak. Ce discours ouvertement contre-révolutionnaire et la répétition des bavures sanglantes laisse craindre un retour de la brutalité et de l’arbitraire policier de l’ancien régime. «Nous ne sommes pas dupes, nous savons que certaines personnes de l’ère Moubarak cherchent à récupérer à leur profit notre révolution. Mais nous ne les laisserons pas faire», affirme un membre important de Tamarod.
C’est pourtant en réponse à l’appel du général Al-Sissi, qui avait demandé au peuple de lui donner un «mandat pour en finir avec la violence et le terrorisme», que des centaines de milliers de personnes - dont les membres fondateurs de Tamarod - ont manifesté sur la place Tahrir, vendredi. Beaucoup tenaient même dans leurs mains le portrait du général, qui fait clairement figure d’homme fort du nouveau régime.
Non-alignés. Mais certains groupes ont refusé de prendre part à la grand-messe pro-armée. C’est notamment le cas du Mouvement du 6 avril ou des socialistes-révolutionnaires qui, dès jeudi, ont affirmé dans un communiqué tristement visionnaire qu’ils «ne voulaient pas signer un chèque en blanc pour commettre des massacres». Au côté de groupes salafistes révolutionnaires et d’islamistes modérés proches de l’ex-candidat à la présidentielle Aboul Foutouh, ces formations de gauche entendent incarner une troisième voie, en refusant l’alternative Frères musulmans ou armée.
Une manifestation de ces non-alignés, qui se revendiquent des idéaux de la révolution de 2011 qui avait fait tomber Moubarak, était prévue hier soir au Caire. Un premier rassemblement avait réuni quelques milliers de personnes vendredi. Sans réelle structure ni appui partisan solide, cette initiative a peu de chances de peser dans le débat. Elle pourrait néanmoins séduire de nombreux Egyptiens, hostiles à Morsi mais inquiets de la tournure autoritaire et violente que la transition a prise.
Un soldat égyptien tué, huit blessés à Rafah
AFP
Un soldat égyptien a été tué et huit autres blessés dans la nuit de dimanche à lundi dans lors d'une attaque à Rafah, à la frontière avec l'enclave palestinienne de Gaza, a-t-on appris auprès des services de sécurité.
L'attaque a été menée par des inconnus qui ont pris la fuite après avoir tiré au lance-roquettes sur un poste militaire.
Cette attaque porte à 10 le nombre de soldats tués dans la région du nord Sinaï depuis le début de la recrudescence des violences qui a suivi le renversement par l'armée égyptienne du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet.
Dix-sept policiers y ont également été tués depuis le début du mois. L'armée égyptienne, qui a renforcé ses opérations dans la région, a fait état au total d'une vingtaine de "terroristes armés" tués.
La région du Sinaï est majoritairement peuplée de bédouins, qui entretiennent depuis longtemps des relations difficiles avec le pouvoir central. Cette péninsule frontalière de la bande de Gaza et d'Israël connaît également un regain d'activité de groupes islamistes radicaux qui l'utilisent comme base pour des attaques contre l'Etat hébreu.
L'attaque a été menée par des inconnus qui ont pris la fuite après avoir tiré au lance-roquettes sur un poste militaire.
Cette attaque porte à 10 le nombre de soldats tués dans la région du nord Sinaï depuis le début de la recrudescence des violences qui a suivi le renversement par l'armée égyptienne du président islamiste Mohamed Morsi le 3 juillet.
Dix-sept policiers y ont également été tués depuis le début du mois. L'armée égyptienne, qui a renforcé ses opérations dans la région, a fait état au total d'une vingtaine de "terroristes armés" tués.
La région du Sinaï est majoritairement peuplée de bédouins, qui entretiennent depuis longtemps des relations difficiles avec le pouvoir central. Cette péninsule frontalière de la bande de Gaza et d'Israël connaît également un regain d'activité de groupes islamistes radicaux qui l'utilisent comme base pour des attaques contre l'Etat hébreu.
Egypte: Ashton en visite pour trouver une «issue pacifique»
Des partisans des Frères musulmans construisent des barricades à Nasr City, à l'est du Caire, le 28 juillet. (Photo Fayez Nureldine. AFP)
Libération
L’Egypte était lundi dans l’impasse politique alors que le pouvoir a adressé une série de mises en garde aux partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, qui se refusent à toute concession, faisant redouter une nouvelle confrontation meurtrière.
La représentante de la diplomatie de l’Union européenne (UE) Catherine Ashton est quant à elle arrivée dans la soirée au Caire pour la deuxième fois en moins de deux semaines.
Catherine Ashton, qui rencontrera toutes les parties, notamment le vice-président Mohamed ElBaradei, a souhaité une «issue pacifique», appelant à «un processus de transition politique totalement inclusif, et associant tous les groupes politiques, y compris les Frères musulmans».
Les Frères ont indiqué que certains de leurs dirigeants rencontreraient la responsable européenne.
De son coté, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a mis en garde les dirigeants du pays, avertissant que chaque mort rendrait plus difficile la sortie de crise.
Les violences politiques ont fait dimanche deux morts parmi les fidèles de Mohamed Morsi, un à Port-Saïd et un Kafr el-Zayat, et une trentaine de blessés dans le nord du pays, au lendemain de la mort de 72 personnes dans des affrontements entre pro-Morsi et forces de sécurité au Caire.
Le Conseil de défense nationale, présidé par le chef de l’Etat par intérim Adly Mansour, et où siège le ministre de la Défense et chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, a promis des «décisions et mesures décisives et fermes» si les manifestants «outrepassent leur droit à l’expression pacifique et responsable de leur opinion».
Il a sommé les pro-Morsi qui campent sur deux sites au Caire de «renoncer clairement et définitivement à la violence sous toutes ses formes».
Auparavant, la présidence intérimaire s’était déclarée «attristée» par les morts dans les affrontements samedi près de la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans le nord-est du Caire, où les pro-Morsi ont dressé un campement, mais avait ajouté «ne pouvoir dissocier cela du contexte de terrorisme».
Un conseiller du président par intérim, Moustapha Hegazy, a qualifié de «source de terrorisme» le campement, dont le ministre de l’Intérieur Mohamed Ibrahim, qui a réaffirmé qu’il était prêt à la «plus grande fermeté», a promis le démantèlement «très prochainement».
Les autorités de transition «utilisent tous les canaux pour trouver une solution afin d’épargner le sang et sauver la face» des manifestants de Rabaa al-Adawiya, a toutefois dit le conseiller de la présidence.
«Pas de négociation avec l’armée»
Les fidèles du chef de l’État déposé maintenaient de leur côté leur revendication de voir le premier président élu démocratiquement retrouver ses fonctions.
«Nous acceptons toute initiative, pourvu qu’elle soit fondée sur la restauration de la légitimité et annule le coup d’État. Nous ne négocierons pas avec l’armée», a déclaré à l’AFP Gehad el-Haddad, un porte-parole des Frères musulmans, mouvement de Mohamed Morsi.
Autour de la mosquée Rabaa al-Adawiya, l’ambiance était à la détermination, tout en insistant sur le caractère pacifique de la mobilisation.
«Nos seules armes sont le tapis de prière et le Coran. L’autre camp a les balles et les gaz», a déclaré à l’AFP Dhahi Abdallah.
Suite aux violences des derniers jours, Mohamed ElBaradei a fait savoir dans un communiqué qu’il comptait profiter de la visite de Catherine Ashton pour «affirmer le souci de l’Egypte de parvenir à une issue pacifique à la crise actuelle».
Le secrétaire d’État John Kerry s’est quant à lui déclaré «très inquiet» par cette dernière «explosion de violence», qui porte à plus de 300 le nombre de tués dans les troubles en un peu plus d’un mois.
L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a fustigé un «mépris criminel» des autorités «pour la vie humaine», dénonçant «une volonté choquante de la part de la police et de certains politiques de faire monter d’un cran la violence contre les manifestants pro-Morsi».
«L’Egypte est structurée par ses deux forces politiques: les Frères musulmans et l’armée, qui parfois collaborent, parfois s’opposent, et font l’ordre et le désordre politique», selon Jean-Yves Moisseron, rédacteur en chef de la revue Maghreb-Machrek.
Le général Sissi avait appelé la population à manifester vendredi pour lui donner «mandat d’en finir avec le terrorisme», une menace à peine voilée envers le camp Morsi.
Les islamistes avaient également mobilisé vendredi dans la rue en soutien à Mohamed Morsi, mis au secret par l’armée et sous le coup d’une mise en détention préventive émise par la justice.
Par ailleurs, dans le Sinaï, en proie à une rébellion larvée, un soldat a été tué et huit autres blessés dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque à Rafah, à la frontière avec l’enclave palestinienne de Gaza, portant à 10 le nombre de militaires tués dans la région depuis le début de la recrudescence des violences dans le pays.
La représentante de la diplomatie de l’Union européenne (UE) Catherine Ashton est quant à elle arrivée dans la soirée au Caire pour la deuxième fois en moins de deux semaines.
Catherine Ashton, qui rencontrera toutes les parties, notamment le vice-président Mohamed ElBaradei, a souhaité une «issue pacifique», appelant à «un processus de transition politique totalement inclusif, et associant tous les groupes politiques, y compris les Frères musulmans».
Les Frères ont indiqué que certains de leurs dirigeants rencontreraient la responsable européenne.
De son coté, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a mis en garde les dirigeants du pays, avertissant que chaque mort rendrait plus difficile la sortie de crise.
Les violences politiques ont fait dimanche deux morts parmi les fidèles de Mohamed Morsi, un à Port-Saïd et un Kafr el-Zayat, et une trentaine de blessés dans le nord du pays, au lendemain de la mort de 72 personnes dans des affrontements entre pro-Morsi et forces de sécurité au Caire.
Le Conseil de défense nationale, présidé par le chef de l’Etat par intérim Adly Mansour, et où siège le ministre de la Défense et chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, a promis des «décisions et mesures décisives et fermes» si les manifestants «outrepassent leur droit à l’expression pacifique et responsable de leur opinion».
Il a sommé les pro-Morsi qui campent sur deux sites au Caire de «renoncer clairement et définitivement à la violence sous toutes ses formes».
Auparavant, la présidence intérimaire s’était déclarée «attristée» par les morts dans les affrontements samedi près de la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans le nord-est du Caire, où les pro-Morsi ont dressé un campement, mais avait ajouté «ne pouvoir dissocier cela du contexte de terrorisme».
Un conseiller du président par intérim, Moustapha Hegazy, a qualifié de «source de terrorisme» le campement, dont le ministre de l’Intérieur Mohamed Ibrahim, qui a réaffirmé qu’il était prêt à la «plus grande fermeté», a promis le démantèlement «très prochainement».
Les autorités de transition «utilisent tous les canaux pour trouver une solution afin d’épargner le sang et sauver la face» des manifestants de Rabaa al-Adawiya, a toutefois dit le conseiller de la présidence.
«Pas de négociation avec l’armée»
Les fidèles du chef de l’État déposé maintenaient de leur côté leur revendication de voir le premier président élu démocratiquement retrouver ses fonctions.
«Nous acceptons toute initiative, pourvu qu’elle soit fondée sur la restauration de la légitimité et annule le coup d’État. Nous ne négocierons pas avec l’armée», a déclaré à l’AFP Gehad el-Haddad, un porte-parole des Frères musulmans, mouvement de Mohamed Morsi.
Autour de la mosquée Rabaa al-Adawiya, l’ambiance était à la détermination, tout en insistant sur le caractère pacifique de la mobilisation.
«Nos seules armes sont le tapis de prière et le Coran. L’autre camp a les balles et les gaz», a déclaré à l’AFP Dhahi Abdallah.
Suite aux violences des derniers jours, Mohamed ElBaradei a fait savoir dans un communiqué qu’il comptait profiter de la visite de Catherine Ashton pour «affirmer le souci de l’Egypte de parvenir à une issue pacifique à la crise actuelle».
Le secrétaire d’État John Kerry s’est quant à lui déclaré «très inquiet» par cette dernière «explosion de violence», qui porte à plus de 300 le nombre de tués dans les troubles en un peu plus d’un mois.
L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch a fustigé un «mépris criminel» des autorités «pour la vie humaine», dénonçant «une volonté choquante de la part de la police et de certains politiques de faire monter d’un cran la violence contre les manifestants pro-Morsi».
«L’Egypte est structurée par ses deux forces politiques: les Frères musulmans et l’armée, qui parfois collaborent, parfois s’opposent, et font l’ordre et le désordre politique», selon Jean-Yves Moisseron, rédacteur en chef de la revue Maghreb-Machrek.
Le général Sissi avait appelé la population à manifester vendredi pour lui donner «mandat d’en finir avec le terrorisme», une menace à peine voilée envers le camp Morsi.
Les islamistes avaient également mobilisé vendredi dans la rue en soutien à Mohamed Morsi, mis au secret par l’armée et sous le coup d’une mise en détention préventive émise par la justice.
Par ailleurs, dans le Sinaï, en proie à une rébellion larvée, un soldat a été tué et huit autres blessés dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque à Rafah, à la frontière avec l’enclave palestinienne de Gaza, portant à 10 le nombre de militaires tués dans la région depuis le début de la recrudescence des violences dans le pays.
Égypte. Les pro-Morsi appellent à une marche mardi
Les partisans de Mohamed Morsi ont appelé à une marche réunissant « un million de manifestants » mardi pour réclamer le retour au pouvoir du président égyptien destitué le 3 juillet par l’armée après des manifestations massives réclamant son départ.
« Nous appelons […] à une marche mardi d’un million de personnes sous le slogan 'les martyrs du coup d’État’», a annoncé lundi dans un communiqué une coalition de groupes islamistes favorables au président déchu.
Nétanyahou prépare a minima une reprise du dialogue israélo-palestinien
Le cabinet israélien accepte de libérer des prisonniers palestiniens avant des négociations de paix mardi à Washington.
Benyamin Nétanyahou a obtenu dimanche la libération de 102 prisonniers palestiniens. Pour arracher le feu vert de son gouvernement à ce geste de bonne volonté en vue de relancer, en principe mardi à Washington, des négociations de paix gelées depuis plus de trois ans, le premier ministre a dû mettre tout son poids dans la balance. Il a en effet été confronté à une double contestation. Au Likoud, son propre parti, les ministres de l'aile dure ont voté contre la libération de «terroristes». Au sein de sa majorité; le «Foyer juif», une formation nationaliste hostile à la moindre concession aux Palestiniens s'est jointe à la fronde. Finalement, Nétanyahou l'a emporté par 13 voix contre 7.
Avant le vote, le premier ministre avait pris de grandes précautions, faisant adopter un projet de loi sur la tenue d'un référendum en cas d'accord avec les Palestiniens et de concessions territoriales. L'organisation d'un tel scrutin est censée rassurer le puissant lobby des colons et les éléments les plus intransigeants de sa majorité. Les commentateurs soulignent que la vague de contestation déclenchée par le dossier des prisonniers palestiniens augure très mal de ce qui attend Benyamin Nétanyahou au cas où il déciderait d'avancer vers la création d'un État palestinien. Le premier ministre apparaît vulnérable dès qu'il prend la moindre initiative.
Parmi les prisonniers qui devraient être relâchés figurent des auteurs ou complices d'attentats sanglants détenus depuis plus de vingt ans. Les Arabes israéliens impliqués dans ce genre d'activité seront exclus pour le moment de ces libérations, contrairement à l'engagement pris par les Américains auprès de Mahmoud Abbas, le président palestinien. À noter que pour récupérer Gilad Shalit, un soldat israélien enlevé par les islamistes du Hamas, Nétanyahou avait relâché 1027 Palestiniens en 2011.
Comme le soulignait Ayala Hasson, commentatrice de la télévision publique, «Israël a libéré des détenus en cédant à une organisation terroriste telle que le Hamas, il est difficile de comprendre comment des ministres se sont opposés à en relâcher dix fois moins à la demande de Mahmoud Abbas, qui, lui, est prêt à négocier». Pour répondre à cette pluie de critiques, Nétanyahou a assuré que la libération de prisonniers se ferait par étapes «en fonction de l'avancée des négociations» et que tout serait interrompu à la moindre «provocation» palestinienne.
PAS D'INCIDENTS NOTABLES
Ibrahim Boubacar Keita, cacique de la vie politique malienne, est l'un des deux grands favoris du scrutin avec Soumaïla Cissé, 63 ans, ancien ministre des finances et ex-président de la commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).
En dépit de menaces d'un groupe jihadiste armé, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), le scrutin s'est déroulé sans incidents et a été marqué par une forte mobilisation, selon des observateurs nationaux indépendants.
Dans les villes du Nord, Kidal, Gao et Tombouctou, région qui a subi en 2012 la violence et l'occupation de rebelles touareg et de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, le vote s'est tenu sous la surveillance de casques bleus de la force de l'ONU, la Minusma, et de l'armée malienne assistés par les 3 200 soldats Français restés au Mali après leur intervention en janvier pour chasser les jihadistes.
François Hollande a d'ailleurs salué dans un communiqué "le bon déroulement du scrutin présidentiel malien, marqué par une mobilisation importante et une absence d'incident majeur".
Jean-Claude Gaudin serait porté par l'Année européenne de la culture.
Pluie de critiques
Il avait pourtant le sentiment d'avoir cédé «le minimum» en acceptant de libérer un nombre limité de détenus palestiniens, comme le lui demandait avec insistance John Kerry, le secrétaire d'État américain. Il avait, en revanche, rejeté deux autres exigences palestiniennes: un gel total de la construction de logements dans les colonies israéliennes et l'ouverture des négociations sur la base des lignes qui prévalaient avant juin 1967, c'est-à-dire avant la conquête par Israël de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est et de la bande de Gaza.Parmi les prisonniers qui devraient être relâchés figurent des auteurs ou complices d'attentats sanglants détenus depuis plus de vingt ans. Les Arabes israéliens impliqués dans ce genre d'activité seront exclus pour le moment de ces libérations, contrairement à l'engagement pris par les Américains auprès de Mahmoud Abbas, le président palestinien. À noter que pour récupérer Gilad Shalit, un soldat israélien enlevé par les islamistes du Hamas, Nétanyahou avait relâché 1027 Palestiniens en 2011.
Comme le soulignait Ayala Hasson, commentatrice de la télévision publique, «Israël a libéré des détenus en cédant à une organisation terroriste telle que le Hamas, il est difficile de comprendre comment des ministres se sont opposés à en relâcher dix fois moins à la demande de Mahmoud Abbas, qui, lui, est prêt à négocier». Pour répondre à cette pluie de critiques, Nétanyahou a assuré que la libération de prisonniers se ferait par étapes «en fonction de l'avancée des négociations» et que tout serait interrompu à la moindre «provocation» palestinienne.
Irak. 44 morts dans huit attentats à la voiture piégée à Bagdad
Huit voitures piégées ont explosé dans la capitale irakienne lundi matin, faisant au moins 44 morts et 100 blessés, principalement dans les quartiers chiites, rapportent la police et des sources médicales.
Les attaques d’islamistes sunnites, appartenant parfois à l’Etat islamique d’Irak, la branche locale d’al Qaïda, se sont multipliées ces derniers mois contre la communauté chiite, qui domine le gouvernement irakien.
Plus de 4 000 personnes ont trouvé la mort cette année en Irak dans des attentats, dont 800 au mois de juillet, selon le groupe de défense des droits de l’homme Iraq Body Count.
Présidentielle au Mali : Ibrahim Boubacar Keita serait en tête
Le Monde.fr avec AFP
Les premiers résultats de l'élection présidentielle au Mali, organisée dimanche 28 juillet, donnaient une très nette avance à l'ex-premier ministre de 69 ans, Ibrahim Boubacar Keita, selon la presse malienne. Ces résultats – non officiels – montrent que M. Keita pourrait même créer la surprise et l'emporter dès le premier tour.
Dès que ces informations ont été diffusées par les radios locales, des milliers de partisans de "IBK" se sont rendus au quartier général de son parti, le Rassemblement pour le Mali (RPM) et à son domicile de Bamako. Tous scandaient "IBK, l'homme qu'il nous faut".PAS D'INCIDENTS NOTABLES
Ibrahim Boubacar Keita, cacique de la vie politique malienne, est l'un des deux grands favoris du scrutin avec Soumaïla Cissé, 63 ans, ancien ministre des finances et ex-président de la commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).
En dépit de menaces d'un groupe jihadiste armé, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), le scrutin s'est déroulé sans incidents et a été marqué par une forte mobilisation, selon des observateurs nationaux indépendants.
Dans les villes du Nord, Kidal, Gao et Tombouctou, région qui a subi en 2012 la violence et l'occupation de rebelles touareg et de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, le vote s'est tenu sous la surveillance de casques bleus de la force de l'ONU, la Minusma, et de l'armée malienne assistés par les 3 200 soldats Français restés au Mali après leur intervention en janvier pour chasser les jihadistes.
François Hollande a d'ailleurs salué dans un communiqué "le bon déroulement du scrutin présidentiel malien, marqué par une mobilisation importante et une absence d'incident majeur".
Nigeria. 20 civils tués par des islamistes
La ville de Baka, lors des affrontements sanglants du mois d'avril.
Photo : AFP.
Des combattants islamistes présumés ont attaqué un campement de pêcheurs samedi sur les rives du lac Tchad dans le nord-est du Nigeria, tuant 20 civils, a déclaré l’armée nigériane dimanche.
« Les membres de la secte sont arrivés avec leurs armes et ont tiré au hasard, tuant 20 civils », a déclaré le lieutenant Haruna Sani, porte-parole de la force africaine chargée de surveiller la frontière nord-est du Nigeria.
Des dizaines de morts en avril
L’assaut s’est produit à Baga, qui était encore récemment un bastion de la secte radicale islamiste Boko Haram.
Baga a été le théâtre d’affrontements sanglants en avril dernier entre la force multinationale et les islamistes. L’armée a annoncé un bilan de 37 morts mais des notables locaux ont parlé de 185 morts, principalement des civils.
Cambodge: l'opposition refuse sa défaite aux législatives
L'opposition cambodgienne a contesté lundi la proclamation par le parti au pouvoir de la victoire aux législatives du Premier ministre Hun Sen, réclamant une enquête indépendante sur les fraudes qui ont, selon elle, entâché le scrutin | Tang Chhin Sothy
L'opposition cambodgienne a contesté lundi la proclamation par le parti au pouvoir de la victoire aux législatives du Premier ministre Hun Sen, réclamant une enquête indépendante sur les fraudes qui ont, selon elle, entâché le scrutin.
Au terme d'une consultation décrite par des organisations locales et internationales comme injuste, l'opposition, unie comme jamais et créditée d'un bien meilleur score qu'il y a cinq ans, a décidé de poursuivre le combat.
Au terme d'une consultation décrite par des organisations locales et internationales comme injuste, l'opposition, unie comme jamais et créditée d'un bien meilleur score qu'il y a cinq ans, a décidé de poursuivre le combat.
"Le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP) ne peut accepter les résultats (...) car le CNRP a trouvé un grand nombre d'irrégularités sérieuses", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Il a exigé l'établissement d'un comité chargé d'enquêter sur ces irrégularités, demandant qu'il soit composé de membres de la majorité et de l'opposition, de la Commission électorale nationale (NEC) ainsi que de représentants de l'ONU et des organisations de la société civile.
Le comité s'est vu enfin prier de rendre ses conclusions "pas plus tard que le 31 août".
Dimanche, le Parti du peuple cambodgien (CPP), entièrement dévolu à l'homme fort du pays qui n'a pas quitté le poste de Premier ministre depuis 1985, a annoncé qu'il conservait sa majorité au Parlement, revendiquant 68 sièges contre 55 à ses adversaires.
Peu auparavant, l'opposition avait proclamé sa victoire, puis s'était piteusement rétractée.
Lors d'une conférence de presse lundi, le chef de l'opposition récemment rentré d'exil, Sam Rainsy, a évoqué le chiffre de 1,25 million de noms rayés des listes, 1 million de faux noms et 200.000 noms dupliqués dans plusieurs listes.
Des listes électorales incomplètes
"Nous n'essayons pas de négocier une place dans le gouvernement, cela ne nous intéresse pas", a affirmé Rainsy, qui avait avant le scrutin promis des manifestations s'il ne pouvait y participer.
"Ce qui nous intéresse, c'est de rendre la justice au peuple cambodgien pour assurer que sa volonté ne soit pas déformée comme auparavant".
L'ancien banquier, 64 ans, vivait en France depuis 2009 pour échapper à des condamnations à un total de onze ans de prison que ses partisans jugent politiques. Il avait été gracié par le roi le 12 juillet à la demande de Hun Sen.
Lors de son retour à Phnom Penh, il avait mis cinq heures pour effectuer à travers la foule les quelques kilomètres séparant l'aéroport d'un parc de la capitale où il s'était adressé à ses partisans, promettant d'écrire "une nouvelle page pour le Cambodge".
Sa présence, indiscutablement, a galvanisé ses partisans.
Car s'ils étaient officiellement validés et acceptés, les chiffres constitueraient un score très honorable pour l'opposition. En 2008, Hun Sen et ses partisans avaient en effet obtenu 90 des 123 sièges. Ils en perdraient donc plus de 20.
Dimanche, plusieurs organisations étrangères ont dénoncé les conditions de l'élection, notamment Transparency International, qui a confirmé dès la fin du processus électoral de nombreuses irrégularités.
"Il est très difficile de proclamer qu'il s'agit d'élections libres et justes. Je crois que l'égalité des chances n'a pas été respectée", a expliqué à l'AFP Kol Preap, directeur au Cambodge de l'ONG.
Le Comité pour des élections libres et justes au Cambodge, qui observe le processus électoral, a de son côté affirmé que jusqu'à 1,25 million de personnes théoriquement inscrites n'apparaissaient sur aucune liste d'émargement.
A 60 ans, Hun Sen est l'un des plus anciens dirigeants d'Asie. Symbole de la stabilité et de la paix pour beaucoup de Cambodgiens, il a présidé à la transformation d'un pays émergeant de décennies de guerre civile et devenu l'une des économies les plus dynamiques de la région.
Mais il a du mal à contenir un fort mécontentement social et une colère croissante face à l'impunité des forces de l'ordre et à la confiscation des terres au profit d'entreprises étrangères et des élites.
Il a exigé l'établissement d'un comité chargé d'enquêter sur ces irrégularités, demandant qu'il soit composé de membres de la majorité et de l'opposition, de la Commission électorale nationale (NEC) ainsi que de représentants de l'ONU et des organisations de la société civile.
Le comité s'est vu enfin prier de rendre ses conclusions "pas plus tard que le 31 août".
Dimanche, le Parti du peuple cambodgien (CPP), entièrement dévolu à l'homme fort du pays qui n'a pas quitté le poste de Premier ministre depuis 1985, a annoncé qu'il conservait sa majorité au Parlement, revendiquant 68 sièges contre 55 à ses adversaires.
Peu auparavant, l'opposition avait proclamé sa victoire, puis s'était piteusement rétractée.
Lors d'une conférence de presse lundi, le chef de l'opposition récemment rentré d'exil, Sam Rainsy, a évoqué le chiffre de 1,25 million de noms rayés des listes, 1 million de faux noms et 200.000 noms dupliqués dans plusieurs listes.
Des listes électorales incomplètes
"Nous n'essayons pas de négocier une place dans le gouvernement, cela ne nous intéresse pas", a affirmé Rainsy, qui avait avant le scrutin promis des manifestations s'il ne pouvait y participer.
"Ce qui nous intéresse, c'est de rendre la justice au peuple cambodgien pour assurer que sa volonté ne soit pas déformée comme auparavant".
L'ancien banquier, 64 ans, vivait en France depuis 2009 pour échapper à des condamnations à un total de onze ans de prison que ses partisans jugent politiques. Il avait été gracié par le roi le 12 juillet à la demande de Hun Sen.
Lors de son retour à Phnom Penh, il avait mis cinq heures pour effectuer à travers la foule les quelques kilomètres séparant l'aéroport d'un parc de la capitale où il s'était adressé à ses partisans, promettant d'écrire "une nouvelle page pour le Cambodge".
Sa présence, indiscutablement, a galvanisé ses partisans.
Car s'ils étaient officiellement validés et acceptés, les chiffres constitueraient un score très honorable pour l'opposition. En 2008, Hun Sen et ses partisans avaient en effet obtenu 90 des 123 sièges. Ils en perdraient donc plus de 20.
Dimanche, plusieurs organisations étrangères ont dénoncé les conditions de l'élection, notamment Transparency International, qui a confirmé dès la fin du processus électoral de nombreuses irrégularités.
"Il est très difficile de proclamer qu'il s'agit d'élections libres et justes. Je crois que l'égalité des chances n'a pas été respectée", a expliqué à l'AFP Kol Preap, directeur au Cambodge de l'ONG.
Le Comité pour des élections libres et justes au Cambodge, qui observe le processus électoral, a de son côté affirmé que jusqu'à 1,25 million de personnes théoriquement inscrites n'apparaissaient sur aucune liste d'émargement.
A 60 ans, Hun Sen est l'un des plus anciens dirigeants d'Asie. Symbole de la stabilité et de la paix pour beaucoup de Cambodgiens, il a présidé à la transformation d'un pays émergeant de décennies de guerre civile et devenu l'une des économies les plus dynamiques de la région.
Mais il a du mal à contenir un fort mécontentement social et une colère croissante face à l'impunité des forces de l'ordre et à la confiscation des terres au profit d'entreprises étrangères et des élites.
Municipales à Marseille : le PS en rêve… le FN aussi
Jean-Claude Gaudin serait porté par l'Année européenne de la culture.
Mais le Front national se voit en position de jouer les arbitres.
S'il ne l'a pas encore formellement confirmé, Jean-Claude Gaudin (UMP) devrait être candidat à la mairie de Marseille en mars 2014, pour la troisième fois consécutive. - Photo Anne-Christine Poujoulat/AFP
C'est l'effervescence dans les rangs de la gauche marseillaise. Après presque vingt ans de « gaudinisme », les socialistes, qui ont perdu la cité phocéenne en 1995, veulent croire que le temps de l'alternance a enfin sonné.
Historiquement colorée de rouge, Marseille, qui accueille depuis quelques années une population plus nombreuse de bobos, a en effet montré à la dernière présidentielle son désir de renouer avec un idéal social : l'enclave bleue a alors offert 50,87 % de ses voix à la candidature Hollande. Dans le quartier de la Canebière, l'ancien chef du Parti socialiste a même dépassé 72 % des suffrages, avec un taux de participation proche de 79 %. En 2007, la cité phocéenne avait donné 55,7 % de ses voix à Nicolas Sarkozy.
Nombreux sont donc ceux qui, à gauche, veulent porter les couleurs de la revanche. Au terme d'un processus de sélection exigeant, bordé par la direction du PS (1.300 parrainages citoyens et 200 de militants étaient nécessaires), six élus ont été officiellement déclarés le 17 juillet candidats à la primaire socialiste pour la mairie de Marseille. La campagne débutera à la rentrée de septembre avec trois grands débats et un oral pour chacun des prétendants.
Couper court aux guerres de clan
Pas moins de 50 bureaux de vote seront ouverts les 13 et 20 octobre pour permettre aux sympathisants de gauche de départager les deux femmes et quatre hommes engagés dans la course : la ministre déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, initialement hostile aux primaires, le président de la communauté urbaine, Eugène Caselli, la sénatrice Samia Ghali, les députés Patrick Mennucci et Henri Jibrayel, et le conseiller général Christophe Masse. « Cette procédure contrôlée doit désigner un chef de file incontesté qui coupera court aux guerres de clans à gauche sur le Vieux-Port », commente un observateur.
Face à cette mise en ordre, la droite marseillaise, suspendue à la décision (plus que probable) de candidature de son maire, Jean-Claude Gaudin, profite d'une conjoncture favorable. L'Année européenne de la culture a métamorphosé la ville, le programme de rénovation urbaine Euroméditerranée est un succès, les deux zones franches ont fait le plein d'emplois dans les quartiers nord et le nouveau stade, livré en juin prochain, promet de gonfler la fierté de nombreux électeurs. Les sondages le donnent en tête du premier tour.
Les jeux ne sont pas faits pour autant, car les mêmes sondages révèlent une autre réalité : la montée en puissance du Front national dans tous les quartiers de la ville. Crédité de 18 % des intentions de vote au premier tour dans un sondage réalisé à la demande du PS début mai, Stéphane Ravier, tête de liste du Rassemblement bleu Marine à Marseille, a bondi à 25 % ces dernières semaines et figure en bonne place pour gagner des mairies de secteur. Il a tendu la main à de possibles alliances avec l'UMP dans l'entre-deux-tours.
ECONOMIE
Publicis et Omnicom créent le nouveau leader mondial de la publicité
Les numéros deux et trois de la publicité mondiale ont annoncé hier leur projet de fusion. Maurice Lévy et son homologue John Wren codirigeront l’ensemble, qui pèsera plus de 26 milliards d’euros en Bourse.
C’est probablement le dernier coup d’éclat de Maurice Lévy. Et pas le moindre. Dans une mise en scène impeccable avec en toile de fond l’Arc de Triomphe, l’américain Omnicom et le français Publicis ont annoncé hier, à la surprise générale, un projet de fusion qui doit donner naissance au premier groupe mondial de publicité, détrônant l’actuel leader, WPP. Lancé au plus tard début 2014, le nouvel ensemble sera baptisé Publicis Omnicom Group et comptera plus de 130.000 employés. « Il s’agit d’une fusion entre égaux, a insisté Maurice Lévy, patron de Publicis. Nous sommes confrontés à l’explosion des données et au développement exponentiel de nouveaux médias géants dans l’internet. Nous devions trouver une solution. » « Il ne s’agit pas simplement d’un accord financier. Nous voulons créer des emplois et de la valeur », a renchéri John Wren, PDG d’Omnicom. De son côté, le patron du concurrent Havas, David Jones, a, lui, pourfendu ce qu’il a désigné comme une stratégie de « walmartisation » (course à la taille), face aux Facebook et autre Google.
Les deux groupes qui se marient ont une capitalisation boursière équivalente, mais pas la même taille. Avec 11,1 milliards d’euros de chiffres d’affaires, Omnicom pèse beaucoup plus que Publicis (6,6 milliards d’euros). Mais la marge opérationnelle du français (16,1 %), est plus élevée que celle de l’américain (12,6 %). Concrètement, Publicis détiendra 50,3 % du nouveau groupe, et Omnicom 49,7 %. La transaction a été établie de telle sorte qu’après le dividende spécial qui sera versé aux actionnaires des deux groupes, ces derniers détiendront approximativement chacun 50 % de Publicis Omnicom Group. La capitalisation du nouvel ensemble s’élèvera à 26,5 milliards d’euros environ.
Concurrence et conflit d’intérêt
Sur le papier, les deux groupes sont complémentaires centré pour l’un sur les Etats-Unis et pour l’autre sur l’Europe. Ils se sont tous deux beaucoup développés dans les pays émergents ces dernières années. Une zone clef de croissance, qui les a aidés à compenser la faiblesse de l’Europe. Publicis s’est par ailleurs distingué par l’inflexion prise en direction du numérique, rachetant coup sur coup des agences comme LBI, Razorfish, Rosetta ou encore Digitas depuis 2006. Omnicom, lui, n’a pas eu une stratégie aussi offensive sur le numérique. Au total, le nouvel ensemble pèse 1,5 milliard d’euros de résultat net, pour un chiffre d’affaires cumulé de 17,7 milliards d’euros, contre 12,8 milliards pour WPP, d’après les chiffres 2012.
Qui dit fusion, dit un acteur en moins sur le marché, moins de concurrence et donc la possibilité pour le nouveau leader de négocier plus favorablement ses tarifs. Le risque existe néanmoins d’un conflit d’intérêt entre les clients des deux groupes publicitaires qui vont réunir toute une flottille d’agences : BBDO, Saatchi & Saatchi, DDB, Leo Burnett... Publicis qui détient par exemple le budget Coca-cola, et Omnicom, celui du concurrent Pepsi, accepteront-ils de rester sous un même toit ? « Nous gérerons les problèmes s’il y en a. Nos sociétés seront strictement séparées. Nous sommes très confiants », ont répondu en chœur les deux dirigeants. Au total, les synergies dégagées devraient s’élever à 377 millions d’euros. Côté social, il faut s’attendre à « une phase d’ajustements », a déclaré Maurice Lévy, mais les dirigeants ont surtout promis de créer des emplois.
Autre question posée par ce rapprochement : les problèmes de concurrence qu’il pourrait poser aux niveaux européen et américain. « Aux Etats-Unis, l’autorité de la concurrence pourrait réagir, car le nouveau groupe représenterait environ 40 % des dépenses pub des télévisions nationales », analyse Brian Wieser analyste de Pivotal Research Group. Omnicom génère un peu plus de la moitié de son business aux Etats-Unis y totalisant 7,4 milliards de revenus. Enfin, la fusion des deux groupes implique aussi la nécessité de faire converger deux cultures et stratégies différentes, ce qui s’avère souvent complexe à mener. « Nous avons intérêt à ce qu’il n’y ait pas de tentation à jouer à des jeux idiots », a relevé Maurice Lévy. Nos managers savent respecter les cultures. »
L'euro tiré par les signes de reprise économique
Il a gagné 7,6 % sur un an. Une hausse peu soutenable sans reprise plus forte.
Depuis la fameuse déclaration du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, il y a un an, sur son soutien indéfectible à l'euro, le taux de change effectif de la monnaie unique a progressé de 7,6 %, et de 10 % par rapport au dollar. Et les bons chiffres récents sur le Vieux Continent ont renforcé cette tendance. Signe de sa sérénité retrouvée, la devise des Dix-Sept a été très peu volatile cette année. L'euro a évolué dans le corridor le plus étroit par rapport au billet vert depuis l'avènement de la monnaie unique, entre 1,27 et 1,37. Le consensus des 83 analystes établi par l'agence Bloomberg prévoit aujourd'hui un repli de l'euro à 1,28 dollar fin septembre et à 1,27 pour la fin d'année.
Le net rebond de la devise européenne depuis fin juin s'explique par plusieurs facteurs. La correction généralisée du billet vert a remis l'euro sur le devant de la scène. Dès lors, les « hedge funds », qui s'étaient mis à vendre de nouveau agressivement la monnaie unique ont été pris de court par sa remontée et ont pour certains racheté leurs positions. A l'inverse, les banques centrales, notamment celles de pays exportateurs de pétrole, semblent être de nouveau revenues à l'achat sur la monnaie unique dans le cadre de la gestion de leurs réserves de change.
Bonnes surprises
La monnaie unique est aussi guidée par les différences entre les taux (2 ans) européens et américains, conséquence des différences des rythmes de croissance entre les deux zones. « L'eurodollar est de plus en plus sensible à l'écart entre les bonnes nouvelles économiques dans la zone euro et aux Etats-Unis, souligne Valentin Marinov, stratège sur les devises du G10 chez Citi. Mais il faudrait que les statistiques européennes continuent de s'améliorer nettement et qu'elles déçoivent outre- Atlantique, pour que cela continue de soutenir l'euro. Or si les derniers chiffres corroborent les attentes de la BCE d'une reprise au second semestre, les crédits ne redémarrent pas, ce qui devrait inciter la BCE à la prudence dans son diagnostic. »
L'appréciation récente de l'euro bride les tensions inflationnistes et donne donc en théorie plus de marge de manoeuvre à la BCE. Mais il n'est pas assuré qu'elle l'utilise lors de sa réunion du 1 er août en délivrant une communication plus accommodante à destination des marchés.
Sur les 8 dernières réunions de la BCE depuis décembre, 5 ont été perçues par les marchés comme allant dans le sens d'un assouplissement. D'où peut-être leur déception en cas de non-événement. La monnaie unique semble « avoir bénéficié de manière disproportionnée des récents chiffres, ajoute Vincent Chaigneau, responsable de la stratégie taux et change à la Société Générale.. La BCE ne devrait pas annoncer de surprises lors de sa prochaine réunion, mais son ton restera plus accommodant que celui de la Réserve fédérale (Fed). » La BCE n'étant pas assez accommodante pour faire vraiment baisser l'euro ni assez optimiste pour le faire remonter, c'est peut-être la Fed - dont la réunion est prévue cette semaine - qui, par le biais de son impact sur le dollar, pourrait tirer l'euro et les marchés des changes de leur torpeur estivale.
Spanghero change de nom et devient «La Lauragaise»
Ne l'appelez plus Spanghero mais «La Lauragaise»... Touchée par le scandale de la viande de cheval, l'ancienne société agroalimentaire Spanghero reprend du service ce lundi. Mais le site de Castelnaudary, dans l'Aude, rouvre ses portes sous un nouveau nom.
Les repreneurs, Laurent Spanghero et ses partenaires (le promoteur Jacques Blanc et Investeam), ont voulu redonner une virginité à l'entreprise qui a été fermée durant plus d'un mois suite au scandale de la viande cheval.
Les repreneurs, Laurent Spanghero et ses partenaires (le promoteur Jacques Blanc et Investeam), ont voulu redonner une virginité à l'entreprise qui a été fermée durant plus d'un mois suite au scandale de la viande cheval.
Autre changement pour l'entreprise agroalimentaire, elle a réduit ses effectifs et passe à 95 salariés au lieu des 230 qu'elle comptait initialement. Laurent Spanghero, 74 ans, le fondateur de l'entreprise, a obtenu la reprise d'activité du tribunal de commerce de Carcassonne, le 5 juillet.
Le repreneur assure avoir des clients pour son activité de plats cuisinés
Fondée en 1970 par les frères Laurent et Claude Spanghero, la société avait été cédée en 2009 au groupe coopératif basque Lur Berri. Mais elle a perdu la plupart de ses clients après sa mise en cause en février pour avoir frauduleusement vendu de la viande de cheval comme étant du boeuf. Spanghero était alors menacée de disparition.
Désireux d'abandonner un nom discrédité, les repreneurs ont envisagé de nommer la nouvelle société «Saveurs occitanes». «Le nom avait déjà été déposé et nous avons donc choisi La Lauragaise, c'est tout indiqué car c'est notre région», a précisé Laurent Spanghero.
Le repreneur indique avoir trouvé «quelques clients» pour reprendre la production de plats cuisinés. «Il faudra une semaine pour être prêts car nous venons seulement d'avoir samedi les agréments sanitaires nécessaires pour une société juridiquement nouvelle», a-t-il ajouté.
Les premiers produits pourraient être vendus sous marque de distributeur. Dans un second temps l'entreprise envisage d'utiliser la marque «Saveurs des terroirs». L'entreprise compte également relancer l'activité de transformation de viandes de l'usine de Castelnaudary.
Le repreneur assure avoir des clients pour son activité de plats cuisinés
Fondée en 1970 par les frères Laurent et Claude Spanghero, la société avait été cédée en 2009 au groupe coopératif basque Lur Berri. Mais elle a perdu la plupart de ses clients après sa mise en cause en février pour avoir frauduleusement vendu de la viande de cheval comme étant du boeuf. Spanghero était alors menacée de disparition.
Désireux d'abandonner un nom discrédité, les repreneurs ont envisagé de nommer la nouvelle société «Saveurs occitanes». «Le nom avait déjà été déposé et nous avons donc choisi La Lauragaise, c'est tout indiqué car c'est notre région», a précisé Laurent Spanghero.
Le repreneur indique avoir trouvé «quelques clients» pour reprendre la production de plats cuisinés. «Il faudra une semaine pour être prêts car nous venons seulement d'avoir samedi les agréments sanitaires nécessaires pour une société juridiquement nouvelle», a-t-il ajouté.
Les premiers produits pourraient être vendus sous marque de distributeur. Dans un second temps l'entreprise envisage d'utiliser la marque «Saveurs des terroirs». L'entreprise compte également relancer l'activité de transformation de viandes de l'usine de Castelnaudary.
Optique. Le Français Essilor acquiert deux entreprises US pour 1,85 milliard de dollars
Le groupe français Essilor, numéro un mondial des verres ophtalmiques, a annoncé, ce lundi, avoir signé un accord d’acquisition lui permettant de détenir en totalité l’américain Transitions Optical et 100 % du capital du fabricant de verres solaires Intercast.
« La combinaison de Transitions Optical et d’Intercast avec notre portefeuille d’activités engendrera une amélioration significative de la rentabilité du groupe, et sera créatrice de valeur pour nos actionnaires et pour les consommateurs », a affirmé Hubert Sagnières, PDG d’Essilor.
Le montant des deux transactions s’élève à 1,73 milliard de dollars payable à la finalisation de l’opération, auxquels s’ajouteront 125 millions de dollars de paiement différé sur cinq ans, indique Essilor.
Ces acquisitions, soumises à diverses autorisations réglementaires, devraient être finalisées au premier semestre 2014.
JUSTICE ?
DSK renvoyé à ses parties fines
Décryptage Les juges ont décidé vendredi que l’ancien patron du Fonds monétaire international devra comparaître pour proxénétisme. Il encourt jusqu’à dix ans de prison.
Libération
Les juges ont pris leur temps, dépassé de plusieurs jours le délai minimum qui leur était imparti. Mais leur décision est sans surprise. Vendredi, les magistrats chargés de l’instruction du dossier du Carlton de Lille ont clos définitivement leur enquête en renvoyant l’ancien patron du FMI pour proxénétisme aggravé en réunion, délit passible de dix ans de prison et 1,5 million d’euros d’amende. D’ici un an minimum, Dominique Strauss-Kahn ainsi que treize autres protagonistes vont donc comparaître lors d’une audience publique pour avoir participé ou organisé des parties fines dans le nord de la France, à Paris et à Washington.
Que reproche-t-on à Dominique Strauss-Kahn ?
D’après les juges en charge du dossier, DSK n’a pas seulement participé à des soirées organisées par ses amis policiers ou chefs d’entreprise lillois, mais il en a été l’instigateur et le principal bénéficiaire. Or, d’après le code pénal, le délit de proxénétisme punit le fait d’aider ou d’assister la prostitution d’autrui et pas seulement d’en tirer un avantage financier comme le veut la doxa. Les magistrats estiment par exemple que les nombreux SMS envoyés par l’ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) évoquant du «matériel», des «copines» ou des «cadeaux» montrent son rôle actif dans l’organisation des soirées. Par ailleurs, aucune n’a eu lieu en son absence. Les juges d’instruction ont enfin considéré, malgré les farouches et constantes dénégations de DSK, qu’il ne pouvait pas ignorer que les jeunes femmes présentes étaient des prostituées. Ce point qui représente l’un des principaux enjeux du dossier devrait être longuement examiné lors de l’audience publique. Peut-on différencier une libertine d’une prostituée ? Comment ? Les longues auditions des jeunes femmes, parfois confrontées à DSK, ont apporté des résultats contradictoires durant l’enquête. Certaines ont estimé que l’ancien homme fort du PS ne pouvait avoir ignoré leur profession. D’autres participants et participantes ont au contraire déclaré en substance que, lorsqu’on est nu, il est difficile de faire la différence. Lors de l’audience, la voix du procureur sera également présente. Mi-juin, celui-ci avait requis un non-lieu en faveur de DSK, estimant les charges insuffisantes. Le parquet a jugé que le fait de participer à ses soirées ne faisait pas de DSK un proxénète. Et que l’instruction n’avait pas démontré qu’il se trouvait à l’origine d’un réseau.
Quels sont les recours possibles de Strauss-Kahn ?
Aucun. Après la mise en examen en mars 2012 de l’ancien homme politique pour proxénétisme aggravé en bande organisée, ses avocats, Henri Leclerc, Frédérique Beaulieu et Richard Malka avaient contesté ces poursuites devant la chambre de l’instruction de Douai (Nord). Celle-ci avait confirmé quelques mois plus tard la décision des juges. Estimant que la procédure relevait plus de la morale que du droit, les avocats avaient alors décidé de se pourvoir en cassation. Mais leur demande n’a même pas été examinée par la plus haute instance juridique en France, qui l’a rejetée. D’après nos informations, le parquet de Lille n’envisage pas de faire appel de la décision rendue vendredi par les juges d’instruction. Le procès, forcément médiatique et donc complexe à organiser, devrait se tenir d’ici un an minimum. Aucune des personnes renvoyées n’étant aujourd’hui détenue, le délai peut même être supérieur. DSK «s’attendait à cette décision et se présentera donc sereinement devant le tribunal», a réagi vendredi Me Leclerc dans un communiqué.
Quelles sont les autres personnes renvoyées ?
Dominique Strauss-Kahn comparaîtra aux côtés de son ancien réseau d’amis du nord de la France, un réseau insoupçonné avant que n’éclate l’affaire du Carlton. Fabrice Paszkowski, chef d’une entreprise de matériel de santé, sera présent sur le banc des prévenus, tout comme David Roquet, ex-patron d’une filiale d’Eiffage. Le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde doit également être jugé. Les trois hommes sont poursuivis pour avoir organisé les soirées, payé les filles et voyagé avec elles parfois jusqu’à Washington pour satisfaire un personnage qu’ils rêvaient tous de voir un jour accéder à l’Elysée.
Durant l’enquête, tous ont toujours tenu le même langage : DSK ne savait pas que les filles étaient rémunérées. Le patron de l’hôtel lillois ainsi que le désormais célèbre proxénète Dodo la Saumure comparaîtront également. «Ce procès va nous permettre de démontrer l’hypocrisie de ce dossier que nous n’avons eu de cesse de dénoncer» , a réagi vendredi Me Hubert Delarue, l’avocat de René Kojfer, ancien chargé des relations publiques du Carlton et également renvoyé.
Vladimir Poutine va à la pêche en Sibérie by lemondefr
Le président russe, Vladimir Poutine, aime faire la démonstration régulière de ses talents d'homme d'action. Qu'il vole avec les grues sauvages ou qu'il neutralise un tigre menaçant une équipe de télévision, chacune de ces mises en scène est savamment capturée par une caméra qui détaille les gestes du héros aux muscles bandés. Vendredi 27 juillet, c'est une scène de pêche qui fut diffusée par la télévision russe, alors que le président se trouvait à Touva, en Sibérie, avec le premier ministre, Dmitri Medvedev.
Dans cette nouvelle vidéo, le président russe sors de l'eau un brochet d'une taille "prodigieuse", raconte le correspondant en Russie du journal The Los Angeles Times. Alors qu'il tente de sortir la bête de l'eau, une voix prévient Vladimir Poutine de "faire attention", car l'animal "peut mordre". La réponse du président est immédiate : "C'est moi qui vais la mordre", laisse-t-il échapper dans un rire.
L'anecdote aurait pu en rester là avec une énième vidéo des exploits présidentiels. Mais, voulant surement bien faire, le ministre de la défense, Sergei Shoigu, également présent lors de la partie de pêche, a alors estimé que le poisson pesait au moins entre 11 et 15 kilos. Le porte-parole de la présidence, Dmitry Peskov, jugeant surement le chiffre pas à la hauteur du fait d'armes, a surenchéri, estimant que le poisson pesait plus de 20 kilos.
Une évaluation qui a fait le bonheur des amateurs de pêche russes, qui s'en sont donnés à coeur joie ce weekend sur les réseaux sociaux pour dénoncer la mise en scène."Tous ont commencé à poster des images de leur propre capture de brochet, donc beaucoup apparaissait plus gros que celui pêché par Mr. Poutine et pesait pourtant bien moins lourd" explique ainsi le Los Angeles Times.
"Le brochet ne pesait pas plus de 12 kilos, à moins qu'il ait avalé avant des lingots d'or", ironisait ainsi un amateur de pêche. "Ils ont dû oublier de décongeler le brochet avant de le peser", renchérissait un autre, tandis que beaucoup plaisantaient du fait que "le Kremlin a dû peser le brochet comme il a compté les votes".
En août déjà, Vladimir Poutine avait été la cible de moqueries, alors que des images le montrant entrain de plonger dans la Mer noire et remonter deux amphores anciennes. Lors de manifestations de l'automne dernier, on pouvait ainsi lire sur des pancartes le slogan "pour des élections honnêtes" et "pour des amphores honnêtes", raconte le correpondant du LA Times.
Les gastronomes new-yorkais ont transformé le kebab en produit hype. Qu’est ce qu’on attend pour redorer ce qui fait désormais partie de la culture nationale ? Daniel Boulud, chef français vénéré par les médias new-yorkais comme une quasi-divinité a ouvert, en 2011, un resto d’influence méditerranéenne en face du Metropolitan Opera : le Boulud Sud. Clientèle mélomane et friquée. Le midi, on y mange un « burger d’agneau » épicé au tzatziki avec ses chips de patate douce pour 21 dollars (supplément féta, 2 dollars). Le soir, le Boulud Sud propose l’« Arabic lamb flatbread », avec de l’aubergine algérienne, des pignons de pain et de la coriandre, à partager pour 18 dollars. Bref, des kebabs, mais qui ont laissé les baskets à l’entrée et enfilé le smoking.
Que reproche-t-on à Dominique Strauss-Kahn ?
D’après les juges en charge du dossier, DSK n’a pas seulement participé à des soirées organisées par ses amis policiers ou chefs d’entreprise lillois, mais il en a été l’instigateur et le principal bénéficiaire. Or, d’après le code pénal, le délit de proxénétisme punit le fait d’aider ou d’assister la prostitution d’autrui et pas seulement d’en tirer un avantage financier comme le veut la doxa. Les magistrats estiment par exemple que les nombreux SMS envoyés par l’ex-patron du Fonds monétaire international (FMI) évoquant du «matériel», des «copines» ou des «cadeaux» montrent son rôle actif dans l’organisation des soirées. Par ailleurs, aucune n’a eu lieu en son absence. Les juges d’instruction ont enfin considéré, malgré les farouches et constantes dénégations de DSK, qu’il ne pouvait pas ignorer que les jeunes femmes présentes étaient des prostituées. Ce point qui représente l’un des principaux enjeux du dossier devrait être longuement examiné lors de l’audience publique. Peut-on différencier une libertine d’une prostituée ? Comment ? Les longues auditions des jeunes femmes, parfois confrontées à DSK, ont apporté des résultats contradictoires durant l’enquête. Certaines ont estimé que l’ancien homme fort du PS ne pouvait avoir ignoré leur profession. D’autres participants et participantes ont au contraire déclaré en substance que, lorsqu’on est nu, il est difficile de faire la différence. Lors de l’audience, la voix du procureur sera également présente. Mi-juin, celui-ci avait requis un non-lieu en faveur de DSK, estimant les charges insuffisantes. Le parquet a jugé que le fait de participer à ses soirées ne faisait pas de DSK un proxénète. Et que l’instruction n’avait pas démontré qu’il se trouvait à l’origine d’un réseau.
Quels sont les recours possibles de Strauss-Kahn ?
Aucun. Après la mise en examen en mars 2012 de l’ancien homme politique pour proxénétisme aggravé en bande organisée, ses avocats, Henri Leclerc, Frédérique Beaulieu et Richard Malka avaient contesté ces poursuites devant la chambre de l’instruction de Douai (Nord). Celle-ci avait confirmé quelques mois plus tard la décision des juges. Estimant que la procédure relevait plus de la morale que du droit, les avocats avaient alors décidé de se pourvoir en cassation. Mais leur demande n’a même pas été examinée par la plus haute instance juridique en France, qui l’a rejetée. D’après nos informations, le parquet de Lille n’envisage pas de faire appel de la décision rendue vendredi par les juges d’instruction. Le procès, forcément médiatique et donc complexe à organiser, devrait se tenir d’ici un an minimum. Aucune des personnes renvoyées n’étant aujourd’hui détenue, le délai peut même être supérieur. DSK «s’attendait à cette décision et se présentera donc sereinement devant le tribunal», a réagi vendredi Me Leclerc dans un communiqué.
Quelles sont les autres personnes renvoyées ?
Dominique Strauss-Kahn comparaîtra aux côtés de son ancien réseau d’amis du nord de la France, un réseau insoupçonné avant que n’éclate l’affaire du Carlton. Fabrice Paszkowski, chef d’une entreprise de matériel de santé, sera présent sur le banc des prévenus, tout comme David Roquet, ex-patron d’une filiale d’Eiffage. Le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde doit également être jugé. Les trois hommes sont poursuivis pour avoir organisé les soirées, payé les filles et voyagé avec elles parfois jusqu’à Washington pour satisfaire un personnage qu’ils rêvaient tous de voir un jour accéder à l’Elysée.
Durant l’enquête, tous ont toujours tenu le même langage : DSK ne savait pas que les filles étaient rémunérées. Le patron de l’hôtel lillois ainsi que le désormais célèbre proxénète Dodo la Saumure comparaîtront également. «Ce procès va nous permettre de démontrer l’hypocrisie de ce dossier que nous n’avons eu de cesse de dénoncer» , a réagi vendredi Me Hubert Delarue, l’avocat de René Kojfer, ancien chargé des relations publiques du Carlton et également renvoyé.
Espagne. Le conducteur du train mis en examen, laissé en liberté
Le conducteur du train qui a déraillé mercredi à Saint-Jacques de Compostelle, faisant 79 morts, a été laissé hier, dimanche, en liberté sous contrôle judiciaire après son audition par le juge. Il a été inculpé de 79 homicides par imprudence
Imprudence
Francisco José Garzon Amo, 52 ans, est soupçonné de ne pas avoir freiné à temps, le jour de l'accident, alors qu'il abordait un virage dangereux où la vitesse est limitée à 80 km/h.
Entendu pendant près de deux heures par le juge Luis Alaez au tribunal de Saint-Jacques, le conducteur a été «mis en examen pour 79 faits d'homicide et une quantité de faits ayant entraîné des lésions, tous commis par imprudence professionnelle», a annoncé le tribunal dans un communiqué.
Francisco José Garzon a en revanche été laissé en liberté, le magistrat ayant estimé qu'il n'existait pas «de risque de fuite ni de destruction de preuves».
Sa licence de conduite de train retirée
Il devra en revanche se présenter toutes les semaines au tribunal, ne pourra pas quitter le territoire espagnol pendant six mois sans autorisation judiciaire et sa licence de conducteur de train lui a été retirée pour la même durée, a ajouté le tribunal.
Le conducteur avait été interpellé jeudi alors que, légèrement blessé, il se trouvait à l’hôpital, et avait été placé en garde à vue pour des faits présumés d’homicide par imprudence. Il était arrivé ce dimanche au tribunal dans une voiture de police, menottes aux poignets.
Soupçonné de ne pas avoir freiné à temps
Il est soupçonné de ne pas avoir freiné à temps à l’entrée d’un tronçon où la vitesse autorisée passe de 220 à 80 km/h. C’est à cet endroit, dans un virage dangereux, que s’est produit l’accident, à quatre kilomètres de Saint-Jacques de Compostelle.
Selon une liaison radio avec la gare, juste avant l’accident, révélée par le quotidien El Pais, Francisco José Garzon, un cheminot expérimenté, conducteur de train depuis 2000, avait alors reconnu qu’il roulait à 190 km/h au lieu de 80.
L’accident a fait soixante-dix-neuf morts. Soixante-dix blessés étaient toujours hospitalisés dimanche, dont vingt-deux dans un état grave.
Retour à un bénéfice d'exploitation au deuxième trimestre.
Affaire Tapie : les deux lettres qui prouvent l'escroquerie
LE MONDE
Les trois juges parisiens chargés d'enquêter sur l'arbitrage Tapie pensent enfin tenir les documents susceptibles d'étayer leurs soupçons d'"escroquerie en bande organisée" dans l'affaire Adidas. Il s'agit de deux lettres, rédigées par l'avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, et adressées les 5 et 12 septembre 2006 à... Pierre Estoup, celui-là même qui allait, quelques mois plus tard, signer une déclaration d'indépendance et rédiger dans sa quasi-globalité la sentence arbitrale accordant 405 millions d'euros à M. Tapie, le 7 juillet 2008.
Dans ces courriers, dont Le Monde a eu connaissance, il est exclusivement question du conflit entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais, lié à la vente d'Adidas. Or ces deux hommes, financièrement intéressés au résultat de l'arbitrage Tapie – MeLantourne a perçu 2,5millions d'euros d'honoraires, et M. Estoup, près de 300000euros pour son rôle d'arbitre –, avaient pourtant assuré aux enquêteurs ne jamais avoir abordé ce sujet avant l'arbitrage.
Pour obtenir ces documents cruciaux, les juges Serge Tournaire, Guillaume Daïeff et Claire Thépaut se sont rendus en perquisition, à trois reprises, les 3, 4 et 8 juillet, au cabinet d'avocats Fried Frank, dans le 8e arrondissement de Paris. Me Maurice Lantourne, le conseil de Bernard Tapie, y a travaillé de 2006 à 2009. Or l'arbitrage a été évoqué officiellement le 30 janvier 2007, pour se conclure, le 7 juillet 2008, par la sentence controversée. Les juges se sont fait remettre les courriers internes, fiches de travail et autres courriels de cette période, ayant trait à l'affaire Tapie.
La saisie a été contestée par le délégué du bâtonnier de Paris, et il a fallu qu'une juge des libertés et de la détention, la vice-présidente Annie Rochet, se prononce sur la possibilité de verser ces pièces en procédure. Le 12 juillet, dans une ordonnance détaillée, la juge Rochet a donné raison aux magistrats. Elle cite notamment le "document 45, une lettre de Me Lantourne à M. Estoup datée du 12 septembre 2006. (...) Elle est en contradiction avec les déclarations des intéressés relatives à leurs liens." Effectivement, le 6 novembre 2008, déjà suspecté d'avoir eu des relations commerciales avec Me Lantourne, M. Estoup avait dû s'expliquer auprès des conseils du Consortium de réalisation (CDR), la structure chargée de gérer le passif du Crédit lyonnais.
M. Estoup encourait une possible récusation, et Bercy s'interrogeait alors sur un éventuel recours contre la sentence. Il avait simplement admis avoir participé avec Me Lantourne à trois arbitrages déjà anciens, entre 1999 à 2002. Il avait ajouté : "Je n'ai délivré aucune consultation, aucun avis, ni reçu aucune note dans le dossier faisant l'objet du présent arbitrage." Il a aussi assuré, le 19 décembre 2012, devant la Cour de justice de la République, qui examine le rôle de l'ex-ministre de l'économie, Christine Lagarde, dans cette affaire : "Je n'ai jamais eu l'occasion de connaître de contentieux ayant pu intéresser Bernard Tapie." Le 8 octobre 2008, pour sa part, Me Lantourne avait écrit au CDR : "Je n'ai jamais consulté M. Estoup..." L'affaire s'était arrêtée là.
LES JUGES N'ONT PLUS GUÈRE DE DOUTE : POUR EUX, ME LANTOURNE ET M. ESTOUP ONT PARTIE LIÉE
Depuis, les magistrats ont établi que les deux hommes avaient travaillé sur les mêmes dossiers à au moins neuf reprises, et pas trois. Et voilà maintenant que les juges disposent de ces fameux courriers de septembre 2006. Car dès le 5 septembre 2006, Me Lantourne écrit à Pierre Estoup. La lettre porte comme référence "Aff. BT". Il joint à cette missive toutes les pièces essentielles afférentes au conflit Tapie/Crédit lyonnais. Le 8 septembre 2006, comme l'atteste l'agenda de l'avocat, il rencontre M. Estoup. Avec cette mention : "Quid dossier". A l'époque, selon ses propres dires, il est pourtant censé ne plus travailler avec le futur arbitre depuis quatre ans.
Une semaine plus tard, le 12 septembre 2006, il s'adresse donc à nouveau à Pierre Estoup, cette fois pour lui adresser une note rédigée par ses soins et relative à l'affaire Tapie. Il y souligne qu'"il paraît aujourd'hui opportun de mettre un terme à la liquidation judiciaire" et assure que les "fautes commises par le CDR et le Crédit lyonnais sont extrêmement graves".
Les juges n'ont plus guère de doute : pour eux, les deux hommes ont partie liée. Une conviction renforcée par une autre découverte, issue elle aussi de la perquisition. Le 1er octobre 2004, un confrère de Me Lantourne lui demande, en vue d'organiser une réception, une liste de ses invités personnels. Me Lantourne transmet en retour, le 8 octobre, un listing d'une vingtaine de personnes qu'il souhaite voir conviées. Parmi celles-ci... MM. Tapie et Estoup. La juge Rochet en conclut que l'"on peut y apprendre que B. Tapie et P. Estoup étaient invités à la même réception". Quatre ans avant l'arbitrage. Et six ans après l'intrigante dédicace adressée en 1998 par M. Tapie à M. Estoup : "Votre soutien a changé le cours de mon destin..."
Mais les enquêteurs s'intéressent aussi à un deuxième arbitre de l'affaire Tapie, l'avocat Jean-Denis Bredin. La juge Rochet note d'ailleurs dans son ordonnance : "On peut s'interroger sur la neutralité de JD Bredin." C'est que Me Lantourne a également adressé des courriers à son confrère, et ce bien avant qu'il ne soit désigné arbitre. Egalement référencée "Aff. BT.", une missive est rédigée le 25 avril 2006. Suivie d'une autre, le 29 septembre 2006, où Me Lantourne, à la demande de M. Tapie, transmet à Me Bredin le "projet d'avis de M. Lafortune, avocat général à la Cour de cassation". Comment le camp Tapie a-t-il eu connaissance de ce qui n'est encore qu'un "projet", rédigé par le magistrat Maurice Lafortune, le concernant ? La Cour de cassation se prononcera en octobre 2006, son arrêt faisant repartir la procédure de zéro.
Longuement interrogé le 3 juin, notamment sur l'activisme de Me Lantourne, Me Bredin s'en est pris à M. Estoup, à qui il avait pourtant consacré une dédicace l'assurant de ses "très fidèles amitiés". "Le comportement de M. Estoup dans ses relations avec Me Lantourne et Bernard Tapie n'est pas normal", a-t-il dit. S'il n'a aucun souvenir des courriers que lui a adressés Me Lantourne, il se rappelle en revanche des conditions dans lesquelles fut rédigée la sentence. M. Estoup, dont il juge les avis "partiaux", a "fait la rédaction du travail préparatoire de la sentence dans sa quasi-totalité". Pierre Mazeaud, le président ? "Il a fait ses observations, mais oralement." Et ce fameux "préjudice moral", soit les 45 millions d'euros accordés au couple Tapie ? Il se souvient que l'un des arbitres "trouvait que cela n'était pas assez". "M. Estoup ?", risquent les policiers. "Oui", répond Me Bredin.
Sollicité par Le Monde, M. Estoup n'a pas souhaité s'exprimer. M. Lantourne, quant à lui, a appelé à "la plus grande prudence sur les documents saisis, qui ne sont parfois que des projets de lettres. Par ailleurs, je maintiens n'avoir jamais demandé à M. Estoup de travailler en 2006 sur ce dossier."
Tunisie: la Femen Amina blanchie pour "outrages" mais reste détenue
La justice tunisienne a prononcé lundi un non lieu pour la Femen Amina Sbouï pour des faits d'outrages envers un gardien de prison mais elle reste en détention pour avoir inscrit le mot Femen sur le mur d'un cimetière, selon son avocat.
"Le tribunal a décidé un non lieu pour Amina, c'est une victoire, la justice a commencé à comprendre qu'elle est injustement poursuivie", a déclaré à l'AFP son avocat Ghazi Mrabet ajoutant qu'elle restait cependant détenue en attendant une éventuelle inculpation pour "profanation de sépulture et atteinte aux bonnes moeurs".
"Le tribunal a décidé un non lieu pour Amina, c'est une victoire, la justice a commencé à comprendre qu'elle est injustement poursuivie", a déclaré à l'AFP son avocat Ghazi Mrabet ajoutant qu'elle restait cependant détenue en attendant une éventuelle inculpation pour "profanation de sépulture et atteinte aux bonnes moeurs".
SOCIAL
Plus de 1.000 suppressions de poste en vue chez Air France
Retour à un bénéfice d'exploitation au deuxième trimestre.
Mais le groupe ne fera pas l'économie d'une nouvelle phase de restructuration.
Une fois encore les résultats semestriels d'Air France-KLM offrent des raisons d'espérer, mais aussi des sérieux motifs d'inquiétude. Pour la première fois depuis 2008, le résultat d'exploitation - principal indicateur de la performance - était bénéficiaire de 79 millions d'euros au deuxième trimestre, contre une perte équivalente l'an passé à la même période, pour un chiffre d'affaires stable, à 6,5 milliards d'euros. Le bénéfice d'exploitation atteint même 93 millions pour l'activité transport de passagers, contre 57 millions de perte il y a un an. Et ce, sans hausse des tarifs, uniquement grâce à la baisse des coûts, de 2,7 % d'avril à fin juin.
Par ailleurs, la dette nette du groupe a baissé de 600 millions depuis le début de l'année et de 900 millions sur un an, en ligne avec l'objectif de moins 2 milliards à fin 2014. Cependant, malgré ces progrès, la perte nette, alourdie par les frais financiers et le coût de la restructuration, atteignait encore 793 millions à fin juin (contre 1,27 milliard fin juin 2012), faisant toujours d'Air France-KLM, la lanterne rouge des grands groupes internationaux. Mais surtout, les réductions de coûts ne seront pas suffisantes pour éviter à Air France-KLM une cinquième année de perte en 2013.
Sur sa lancée actuelle, la perte d'exploitation devrait encore avoisiner, selon notre estimation, 200 millions d'euros en 2013, au lieu de l'équilibre attendu. La baisse de la recette unitaire - de 1,8 % au deuxième trimestre - a en effet absorbé les deux tiers de la baisse des coûts, qui doit elle-même beaucoup au recul du prix du pétrole. De plus, les réductions d'effectifs et le gel des salaires et des avancements ne se sont traduits que par une baisse de 1,1 % des charges de personnels sur un an.
De nouvelles mesures d'économies sont donc inévitables, comme l'a confirmé son PDG, Alexandre de Juniac. « Les recettes sont inférieures à nos prévisions et les activités moyen-courrier et cargo se redressent moins vite que prévu. En conséquence, à la rentrée prochaine, des mesures complémentaires seront prises dans ces deux secteurs », a-t-il déclaré vendredi matin.
Le plan complet début octobre seulement
Cette phase 2 du plan Transform devrait notamment se traduire par un nouveau plan de réduction des effectifs chez Air France, assorti d'un nouveau plan de départs volontaires, pour plus d'un millier d'équivalent temps plein. Au total, plus de 2.000 suppressions de poste, sans départ contraint, seraient envisagées, notamment au sein du personnel d'escale, dont les effectifs pourraient encore décroître de 10 %.
L'objectif précis devrait être dévoilé lors du comité central d'entreprise du 31 juillet prochain. Mais le plan complet ne sera connu, au mieux, que début octobre. Le précédent plan, lancé en 2012, avait permis de réduire les effectifs d'Air France de 5.122 postes, dont 2.767 départs volontaires, soit 10 % des effectifs.
SOCIETE
JMJ: le pape a quitté Rio "le coeur rempli d'heureux souvenirs"
Le pape François a quitté dimanche Rio de Janeiro "le c?ur rempli d'heureux souvenirs", après avoir célébré à Rio devant une marée humaine de trois millions de fidèles massés sur la plage de Copacabana la messe de clôture des 28e Journées mondiales de la jeunesse (JMJ).
L?avion de la compagnie Alitalia à bord duquel ont embarqué le pape et sa délégation a décollé à 19H35 (22H35 GMT) en direction de Rome.
"Je pars le coeur rempli d'heureux souvenirs (...) En ce moment je commence à sentir la nostalgie du Brésil, ce peuple si grand au coeur large; ce peuple si amical", a déclaré le souverain pontife argentin à l'aéroport international Tom Jobim, au terme du premier voyage à l?étranger de son jeune pontificat.
A la fin de sa messe à ciel ouvert au bord de l?océan, le souverain pontife a annoncé que la prochaine édition aurait lieu en 2016 à Cracovie en Pologne, dans la région natale de l'ancien pape et fondateur des JMJ, Jean-Paul II, qu'il proclamera saint à la fin de l'année.
Avant son dernier grand rendez-vous avec les jeunes pèlerins catholiques venus du monde entier, le pape s?est offert un rêve que la météo pluvieuse pendant son séjour lui avait jusque là interdit: un survol en hélicoptère de la monumentale statue du Christ Rédempteur, qui domine sur les hauteurs de Rio la sublime baie de Rio de Janeiro.
Parcourant ensuite toute la baie de Copacabana à bord de sa jeep blanche découverte, il a été acclamé avec une ferveur débordante, comme un Dieu du football ou une rock star. "Vive le pape !!!", hurlait la foule.
Apôtre d'une église missionnaire et proche des pauvres, le pape argentin a appelé pendant sa messe les jeunes catholiques à évangéliser "sans peur" de par le monde, "jusque dans les périphéries existentielles". "Il n'y a pas de frontières, pas de limites: Jésus nous envoie à tous. Il n'est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants", a-t-il martelé pendant cette cérémonie aux allures de show, entrecoupée de musique pop-catholique et de chorégraphies flash mob, imitées par une mer de bras se balançant sous un soleil enfin radieux.
La présidente du Brésil Dilma Rousseff, la présidente argentine Cristina Kirchner et le président bolivien Evo Morales ont assisté à l'office sur la plage, surveillée de près par cinq bâtiments de la Marine brésilienne.
Soixante cardinaux, 1.500 évêques et 11.000 prêtres étaient présents, selon le Vatican.
La plage était totalement noire de monde. Deux millions de pèlerins du "Woodstock catholique" y avaient passé la nuit à la belle étoile pour une veillée de prière, transformant la plage en camping digne du Guiness des records.
La foule était tellement dense que des milliers de pèlerins ont dormi sur les trottoirs et la chaussée de la promenade longeant l'océan, serrés côte à côte dans des duvets, sous des couvertures. Pendant la messe, des jeunes ont déployé un immense drap blanc à l'effigie du pape François.
Premier pontife sud-américain de l?histoire, il a conquis tout au long de la semaine les "JMJistes" par sa chaleur, sa simplicité, son franc parler.Ce pape infatigable de 76 ans a déployé une énergie débordante, multipliant les rencontres avec les jeunes, mais aussi avec les habitants d'une favela, d'anciens drogués ou des détenus.
Il a rencontré dans l'après-midi les évêques d'Amérique latine, le continent comptant le plus de catholiques au monde mais où l?Église est confrontée à une forte progression des églises évangéliques néo-pentecôtistes, plus actives sur le terrain. Il les a mis en garde contre les idéologisations politiques, "socialisantes" ou "restauratrices", du message évangélique, déplorant l'immaturité de nombreux laïcs latino-américains et vantant la solidité de la foi populaire. Il leur a de nouveau demandé de ne pas se comporter "en princes".
"Le mariage est démodé?"
Peu avant son départ de Rio, il a appelé les jeunes catholiques du monde entier à "se révolter contre la culture du provisoire" qui dit que "le mariage est démodé"."Le mariage est démodé ?", a demandé le Saint-Père aux 60.000 jeunes volontaires des JMJ qu'il a tenu à remercier personnellement pour "leur travail et leur dévouement".
"Noooooon!" ont sans surprise hurlé en retour les bénévoles brésiliens.
"Dieu appelle à des choix définitifs. Il a un projet sur chacun (...) Certains sont appelés à se sanctifier en constituant une famille par le sacrement du mariage", a-t-il poursuivi.
Samedi soir, François avait invité les jeunes catholiques à suivre les pas de Jésus en s'engageant sur le terrain social et politique pour "changer le monde", sans craindre d?aller à contre-courant.
"Les jeunes dans les rues veulent être les acteurs du changement. S'il vous plaît ne laissez pas les autres devenir les acteurs du changement. (...) Ne restez pas au balcon de la vie, Jésus n'y est pas resté. Il s'y est engagé ! Engagez-vous-y comme l'a fait Jésus", avait-il lancé.
Cette invitation a pris une résonance particulière au Brésil où la jeunesse s'est révoltée en juin pour réclamer une amélioration des services publics (transports, éducation, santé) et crier son exaspération de la corruption et de la classe politique.
"Je pars le coeur rempli d'heureux souvenirs (...) En ce moment je commence à sentir la nostalgie du Brésil, ce peuple si grand au coeur large; ce peuple si amical", a déclaré le souverain pontife argentin à l'aéroport international Tom Jobim, au terme du premier voyage à l?étranger de son jeune pontificat.
A la fin de sa messe à ciel ouvert au bord de l?océan, le souverain pontife a annoncé que la prochaine édition aurait lieu en 2016 à Cracovie en Pologne, dans la région natale de l'ancien pape et fondateur des JMJ, Jean-Paul II, qu'il proclamera saint à la fin de l'année.
Avant son dernier grand rendez-vous avec les jeunes pèlerins catholiques venus du monde entier, le pape s?est offert un rêve que la météo pluvieuse pendant son séjour lui avait jusque là interdit: un survol en hélicoptère de la monumentale statue du Christ Rédempteur, qui domine sur les hauteurs de Rio la sublime baie de Rio de Janeiro.
Parcourant ensuite toute la baie de Copacabana à bord de sa jeep blanche découverte, il a été acclamé avec une ferveur débordante, comme un Dieu du football ou une rock star. "Vive le pape !!!", hurlait la foule.
Apôtre d'une église missionnaire et proche des pauvres, le pape argentin a appelé pendant sa messe les jeunes catholiques à évangéliser "sans peur" de par le monde, "jusque dans les périphéries existentielles". "Il n'y a pas de frontières, pas de limites: Jésus nous envoie à tous. Il n'est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants", a-t-il martelé pendant cette cérémonie aux allures de show, entrecoupée de musique pop-catholique et de chorégraphies flash mob, imitées par une mer de bras se balançant sous un soleil enfin radieux.
La présidente du Brésil Dilma Rousseff, la présidente argentine Cristina Kirchner et le président bolivien Evo Morales ont assisté à l'office sur la plage, surveillée de près par cinq bâtiments de la Marine brésilienne.
Soixante cardinaux, 1.500 évêques et 11.000 prêtres étaient présents, selon le Vatican.
La plage était totalement noire de monde. Deux millions de pèlerins du "Woodstock catholique" y avaient passé la nuit à la belle étoile pour une veillée de prière, transformant la plage en camping digne du Guiness des records.
La foule était tellement dense que des milliers de pèlerins ont dormi sur les trottoirs et la chaussée de la promenade longeant l'océan, serrés côte à côte dans des duvets, sous des couvertures. Pendant la messe, des jeunes ont déployé un immense drap blanc à l'effigie du pape François.
Premier pontife sud-américain de l?histoire, il a conquis tout au long de la semaine les "JMJistes" par sa chaleur, sa simplicité, son franc parler.Ce pape infatigable de 76 ans a déployé une énergie débordante, multipliant les rencontres avec les jeunes, mais aussi avec les habitants d'une favela, d'anciens drogués ou des détenus.
Il a rencontré dans l'après-midi les évêques d'Amérique latine, le continent comptant le plus de catholiques au monde mais où l?Église est confrontée à une forte progression des églises évangéliques néo-pentecôtistes, plus actives sur le terrain. Il les a mis en garde contre les idéologisations politiques, "socialisantes" ou "restauratrices", du message évangélique, déplorant l'immaturité de nombreux laïcs latino-américains et vantant la solidité de la foi populaire. Il leur a de nouveau demandé de ne pas se comporter "en princes".
"Le mariage est démodé?"
Peu avant son départ de Rio, il a appelé les jeunes catholiques du monde entier à "se révolter contre la culture du provisoire" qui dit que "le mariage est démodé"."Le mariage est démodé ?", a demandé le Saint-Père aux 60.000 jeunes volontaires des JMJ qu'il a tenu à remercier personnellement pour "leur travail et leur dévouement".
"Noooooon!" ont sans surprise hurlé en retour les bénévoles brésiliens.
"Dieu appelle à des choix définitifs. Il a un projet sur chacun (...) Certains sont appelés à se sanctifier en constituant une famille par le sacrement du mariage", a-t-il poursuivi.
Samedi soir, François avait invité les jeunes catholiques à suivre les pas de Jésus en s'engageant sur le terrain social et politique pour "changer le monde", sans craindre d?aller à contre-courant.
"Les jeunes dans les rues veulent être les acteurs du changement. S'il vous plaît ne laissez pas les autres devenir les acteurs du changement. (...) Ne restez pas au balcon de la vie, Jésus n'y est pas resté. Il s'y est engagé ! Engagez-vous-y comme l'a fait Jésus", avait-il lancé.
Cette invitation a pris une résonance particulière au Brésil où la jeunesse s'est révoltée en juin pour réclamer une amélioration des services publics (transports, éducation, santé) et crier son exaspération de la corruption et de la classe politique.
GONFLÉ – Le web russe se moque de Poutine pêcheur
Vladimir Poutine va à la pêche en Sibérie by lemondefr
Le président russe, Vladimir Poutine, aime faire la démonstration régulière de ses talents d'homme d'action. Qu'il vole avec les grues sauvages ou qu'il neutralise un tigre menaçant une équipe de télévision, chacune de ces mises en scène est savamment capturée par une caméra qui détaille les gestes du héros aux muscles bandés. Vendredi 27 juillet, c'est une scène de pêche qui fut diffusée par la télévision russe, alors que le président se trouvait à Touva, en Sibérie, avec le premier ministre, Dmitri Medvedev.
Dans cette nouvelle vidéo, le président russe sors de l'eau un brochet d'une taille "prodigieuse", raconte le correspondant en Russie du journal The Los Angeles Times. Alors qu'il tente de sortir la bête de l'eau, une voix prévient Vladimir Poutine de "faire attention", car l'animal "peut mordre". La réponse du président est immédiate : "C'est moi qui vais la mordre", laisse-t-il échapper dans un rire.
L'anecdote aurait pu en rester là avec une énième vidéo des exploits présidentiels. Mais, voulant surement bien faire, le ministre de la défense, Sergei Shoigu, également présent lors de la partie de pêche, a alors estimé que le poisson pesait au moins entre 11 et 15 kilos. Le porte-parole de la présidence, Dmitry Peskov, jugeant surement le chiffre pas à la hauteur du fait d'armes, a surenchéri, estimant que le poisson pesait plus de 20 kilos.
Une évaluation qui a fait le bonheur des amateurs de pêche russes, qui s'en sont donnés à coeur joie ce weekend sur les réseaux sociaux pour dénoncer la mise en scène."Tous ont commencé à poster des images de leur propre capture de brochet, donc beaucoup apparaissait plus gros que celui pêché par Mr. Poutine et pesait pourtant bien moins lourd" explique ainsi le Los Angeles Times.
"Le brochet ne pesait pas plus de 12 kilos, à moins qu'il ait avalé avant des lingots d'or", ironisait ainsi un amateur de pêche. "Ils ont dû oublier de décongeler le brochet avant de le peser", renchérissait un autre, tandis que beaucoup plaisantaient du fait que "le Kremlin a dû peser le brochet comme il a compté les votes".
En août déjà, Vladimir Poutine avait été la cible de moqueries, alors que des images le montrant entrain de plonger dans la Mer noire et remonter deux amphores anciennes. Lors de manifestations de l'automne dernier, on pouvait ainsi lire sur des pancartes le slogan "pour des élections honnêtes" et "pour des amphores honnêtes", raconte le correpondant du LA Times.
Manuel Valls déplore une «crise de l'autorité»
Dans un entretien au «Parisien», le ministre de l'Intérieur déplore que «la voix des parents, de l'enseignant, du juge, du policier, de l'élu (soit) trop souvent contestée».
Libération
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a estimé dans un entretien à Aujourd’hui en France/Le Parisien lundi que «la sécurité n’est ni de droite, ni de gauche. C’est une valeur de la République».
«Nous vivons une crise de l’autorité. La voix des parents, de l’enseignant, du juge, du policier, de l’élu est trop souvent contestée», a affirmé l’ancien député maire d’Evry, martelant qu'«il faut restaurer pleinement l’autorité» et ajoutant que «les relations entre les forces de l’ordre et la population doivent être des relations de confiance».
A propos de l’affaire de Trappes, Valls rappelle que «ceux qui continuent à prôner le port du voile intégral dans l’espace public défient les institutions».
«L’Islam de France doit être plus fort. Aujourd’hui il y a trop d’espace pour ceux qui le contestent, mais contestent aussi la République», regrette-t-il. «Nicolas Sarkozy n’est pas responsable de tout mais sa conduite du pouvoir a cristallisé les tensions», déplore le patron de Beauvau. «Après les oppositions permanentes entre les Français, après les amalgames ou encore après l' affrontement entre la police et la justice, il faut tout reprendre», selon lui.
Manuel Valls assure que «cela nécessitera du temps» pour revenir à une situation apaisée.
"UN VÉRITABLE DÉCHAÎNEMENT D'INSULTES ET DE VIOLENCE"
"Ce sont des faits très graves qui vont au-delà des seuls jours d'interruption temporaire de travail", a relevé le procureur de la République dans ses réquisitions. "C'est un véritable déchaînement d'insultes et de violence, un passage à tabac en bonne et due forme", a-t-il ajouté. Le prévenu, qui affirme souffrir de schizophrénie, a nié une partie des insultes, mais reconnu les violences physiques.
Le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) s'était porté partie civile. "Il est certain que six mois ferme ne vont pas couvrir le préjudice subi, mais il y a quand même la satisfaction qu'après une dizaine d'agressions sur le territoire français, on mette enfin des agresseurs hors d'état de nuire", a souligné Lila Charef, responsable juridique pour le CCIF.
L'homme, qui avait également agressé les policiers qui venaient l'interpeller, a été placé sous mandat de dépôt. Il devra verser 500 euros à chacune de ses victimes pour préjudice moral et se trouve astreint à une mise à l'épreuve de deux ans.
«Nous vivons une crise de l’autorité. La voix des parents, de l’enseignant, du juge, du policier, de l’élu est trop souvent contestée», a affirmé l’ancien député maire d’Evry, martelant qu'«il faut restaurer pleinement l’autorité» et ajoutant que «les relations entre les forces de l’ordre et la population doivent être des relations de confiance».
A propos de l’affaire de Trappes, Valls rappelle que «ceux qui continuent à prôner le port du voile intégral dans l’espace public défient les institutions».
«L’Islam de France doit être plus fort. Aujourd’hui il y a trop d’espace pour ceux qui le contestent, mais contestent aussi la République», regrette-t-il. «Nicolas Sarkozy n’est pas responsable de tout mais sa conduite du pouvoir a cristallisé les tensions», déplore le patron de Beauvau. «Après les oppositions permanentes entre les Français, après les amalgames ou encore après l' affrontement entre la police et la justice, il faut tout reprendre», selon lui.
Manuel Valls assure que «cela nécessitera du temps» pour revenir à une situation apaisée.
Un homme condamné à de la prison ferme pour des agressions à caractère islamophobe
Le Monde.fr avec Reuters
Un homme a été condamné vendredi 26 juillet par le tribunal correctionnel d'Orléans à deux ans d'emprisonnement, dont six mois ferme, pour des agressions à caractère islamophobe.
Le 14 juin, sur une route du département, l'homme s'en était pris verbalement à trois femmes, dont l'une portait un voile, avant de les rouer de coups, puis de prendre la fuite. Selon les victimes, ses insultes avait un caractère clairement raciste, sexiste et islamophobe."UN VÉRITABLE DÉCHAÎNEMENT D'INSULTES ET DE VIOLENCE"
"Ce sont des faits très graves qui vont au-delà des seuls jours d'interruption temporaire de travail", a relevé le procureur de la République dans ses réquisitions. "C'est un véritable déchaînement d'insultes et de violence, un passage à tabac en bonne et due forme", a-t-il ajouté. Le prévenu, qui affirme souffrir de schizophrénie, a nié une partie des insultes, mais reconnu les violences physiques.
Le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) s'était porté partie civile. "Il est certain que six mois ferme ne vont pas couvrir le préjudice subi, mais il y a quand même la satisfaction qu'après une dizaine d'agressions sur le territoire français, on mette enfin des agresseurs hors d'état de nuire", a souligné Lila Charef, responsable juridique pour le CCIF.
L'homme, qui avait également agressé les policiers qui venaient l'interpeller, a été placé sous mandat de dépôt. Il devra verser 500 euros à chacune de ses victimes pour préjudice moral et se trouve astreint à une mise à l'épreuve de deux ans.
Fox News: l'interview très gênante d'un spécialiste de Jésus, Rezan Aslan
L
e HuffPost | Par Sandra Lorenzo
ÉTATS-UNIS - Ce fut un vrai dialogue de sourds. D'un côté, une journaliste de Fox News, une chaîne de télévision américaine connue pour ses positions très conservatrices, en face d'elle Reza Aslan, un éminent spécialiste et historien des religions américain. Pendant 10 minutes (voir la vidéo ci-dessous en anglais non sous-titré), leur face-à-face va se résumer à une seule question "Vous êtes musulman, donc pourquoi avez-vous écrit un livre sur le fondateur de la chrétienté?"
L'universitaire, Reza Aslan, est en effet là en duplex pour la promotion de son livre "Zealot : The Life and Times of Jesus of Nazareth (Zealot : la vie et l'époque de Jésus de Nazareth).
"Je ne suis pas un musulman qui écrit sur Jésus, j'ai fait un doctorat à ce sujet"
Le spécialiste ne semble au départ pas vraiment désarçonné par cette entrée en matière : "Bon pour être clair, je suis un universitaire spécialiste des religions, j'ai obtenu 4 diplômes, dont l'un sur le Nouveau Testament et je lis parfaitement le grec biblique. J'ai étudié les origines de la chrétienté pendant 2 décennies et oui il se trouve que je suis aussi musulman. Mais je ne suis pas un musulman qui écrit sur Jésus, j'ai fait un doctorat à ce sujet."
Malheureusement le calvaire ne fait que commencer, la réponse ne semble pas satisfaire la journaliste de Fox News qui réitère "Vous ne répondez pas à ma question, pourquoi avez-vous écrit un livre sur le fondateur de la chrétienté?"
Le professeur qui commence à s'impatienter tente de lui expliquer avec des mots plus simples "Parce que c'est mon travail. Je suis professeur de religion, je donne des cours sur le Nouveau Testament. C'est ce que je fais pour vivre".
"Je ne vois pas ce que ma foi peut bien avoir affaire avec mes 20 ans d'études universitaires"
Encore une fois, la journaliste semble dubitative, l'universitaire se met donc à énumérer les chrétiens que compte sa famille pour lui montrer qu'il sait aussi de quoi il parle : sa mère, sa femme, son beau-frère.
Lauren Green le fait réagir à un commentaire posté sur le site internet de la chaîne qui accuse l'auteur de livrer "le point de vue d'un musulman éclairé sur Jésus". Rebelote, Reza Aslan doit encore se justifier "Je suis un historien" clame-t-il.
"Je ne vois pas ce que ma foi peut bien avoir affaire avec mes 20 ans d'études universitaires sur le sujet." Au fur et à mesure de l'interview, il apparaît clairement que la journaliste n'a pas lu le livre en question, se cachant derrière des points de vue opposés à la thèse de l'auteur.
Sur Twitter, l'universitaire a reçu de nombreux messages de soutien après la diffusion de cette interview.
L'universitaire, Reza Aslan, est en effet là en duplex pour la promotion de son livre "Zealot : The Life and Times of Jesus of Nazareth (Zealot : la vie et l'époque de Jésus de Nazareth).
"Je ne suis pas un musulman qui écrit sur Jésus, j'ai fait un doctorat à ce sujet"
Le spécialiste ne semble au départ pas vraiment désarçonné par cette entrée en matière : "Bon pour être clair, je suis un universitaire spécialiste des religions, j'ai obtenu 4 diplômes, dont l'un sur le Nouveau Testament et je lis parfaitement le grec biblique. J'ai étudié les origines de la chrétienté pendant 2 décennies et oui il se trouve que je suis aussi musulman. Mais je ne suis pas un musulman qui écrit sur Jésus, j'ai fait un doctorat à ce sujet."
Malheureusement le calvaire ne fait que commencer, la réponse ne semble pas satisfaire la journaliste de Fox News qui réitère "Vous ne répondez pas à ma question, pourquoi avez-vous écrit un livre sur le fondateur de la chrétienté?"
Le professeur qui commence à s'impatienter tente de lui expliquer avec des mots plus simples "Parce que c'est mon travail. Je suis professeur de religion, je donne des cours sur le Nouveau Testament. C'est ce que je fais pour vivre".
"Je ne vois pas ce que ma foi peut bien avoir affaire avec mes 20 ans d'études universitaires"
Encore une fois, la journaliste semble dubitative, l'universitaire se met donc à énumérer les chrétiens que compte sa famille pour lui montrer qu'il sait aussi de quoi il parle : sa mère, sa femme, son beau-frère.
Lauren Green le fait réagir à un commentaire posté sur le site internet de la chaîne qui accuse l'auteur de livrer "le point de vue d'un musulman éclairé sur Jésus". Rebelote, Reza Aslan doit encore se justifier "Je suis un historien" clame-t-il.
"Je ne vois pas ce que ma foi peut bien avoir affaire avec mes 20 ans d'études universitaires sur le sujet." Au fur et à mesure de l'interview, il apparaît clairement que la journaliste n'a pas lu le livre en question, se cachant derrière des points de vue opposés à la thèse de l'auteur.
Sur Twitter, l'universitaire a reçu de nombreux messages de soutien après la diffusion de cette interview.
Pourquoi le kebab va devenir le nouveau burger
King of New York, le kebab ? Tel Frank White, il ne s’est pas seulement fondu dans le décor. Il a sa place dans les grands palaces. Il a commencé par en bas, dans la rue, là où SDF et millionnaires se rejoignent pour manger les midis. A New York, déjeuner en terrasse en regardant passer les gens, c’est bon pour le brunch du dimanche. Le reste du temps, on boit le café en marchant, et on déjeune pareil. Pour pas cher. La concurrence est féroce. Pizzas, bagels, tacos, sandwichs vietnamiens, bratwurst… On trouve de tout, à toute heure. Or le döner kebab (inventé à Berlin en 1971, selon Périco Lagasse de Marianne), a su jouer des coudes. De la street food (les camions mobiles de Manhattan qui servent un döner à l’hygiène douteuse, mais bourratif et à portée de main, c’est tout ce qu’on lui demande) aux échoppes de Brooklyn… Jusqu’à la haute gastronomie de l’Upper west side.
Autant de pays d’origine, autant de nuances dans les sandwiches. L’immigration en provenance du Moyen-Orient est massive, notamment les Egyptiens, les Irakiens et les Libanais, trois nations ayant apporté le plus d’immigrants à New York cette dernière décennie selon le Census bureau dans sa catégorie Moyen-Orient (qui intègre aussi le Maghreb). Sans oublier les falafels Juifs de Brooklyn et les gyros grecs du Queens, arrivés là avant eux, qui nourrissent des quartiers entiers. La communauté stambouliote est aussi très active à Manhattan. Tous poussent leurs pions dans le kebab game.
A la sortie de métro Bedford sur la ligne L à Brooklyn, la devanture de l’Oasis ressemble à celle d’un gyros de banlieue parisienne. Mais pour manger un shawarma d’agneau (5 dollars) ou un falafel (3 malheureux dollars), les hipsters barbus font la queue depuis la rue. A midi comme à minuit, sept jours sur sept. En plus du triptyque salade-tomate-oignon, il y a du chou rouge, des pickles, du tzatziki et des piments. Rien de bien sorcier. Mais pour Dan Kaufman, client fidèle, « C‘est pas cher, c’est bon, ça se mange sur place ou en marchant. C’est mon spot préféré depuis que j’ai débarqué à New York en 2004… Faut dire que c’est en faisant la queue que j’ai rencontré ma future femme. »
A New York le kebab est une alternative parmi d’autres. La viande doit être bonne et les légumes variés, sinon autant fermer boutique tout de suite. Inutile non plus d’ouvrir un kebab sans alternative pour les veggies, vegans et autres sans gluten, très nombreux ici. Comme à Berlin, le végétarien est traité avec respect. Il a droit à son falafel et n’est pas puni avec une barquette de frites molles. « Le chiffre d’affaires, c’est moitié falafel, moitié shawarma », confirme Ahmed, égyptien, doyen des employés de l’Oasis.
En parcourant les rues de Brooklyn l’été dernier, Jérôme Bloch, consultant en mode masculine, a été frappé que les kebabs connaissent autant de succès, avec des standards bien meilleurs qu’en France. Selon lui, la tendance devrait déferler en France via « les chefs étoilés, qui vont jouer avec le kebab, se le réapproprier comme ils l’ont fait avec le hamburger ». Ce dernier devrait tirer sa révérence et « laisser la place au kebab comme un produit branché et de qualité. »
Il y a du pain sur la planche. D’abord parce qu’en France le composant principal d’un kebab – l’agneau – a disparu au profit du veau et de la dinde. « Sur une vingtaine de snacks pris au hasard, nous n’en avons trouvé aucun qui vendait encore des kebabs à base d’agneau, rapporte le site français kebab.com, qui fait du lobbying pour le sandwich. Avec l’internationalisation du plat et l’industrialisation de la profession, la viande s’est transformée. Le goût et l’odeur de l’agneau auraient été jugés trop forts par le client occidental qui préfère des viandes au caractère gustatif moins fort. » Pourtant, à New York, la viande d’agneau est très appréciée.
Une enseigne parisienne, « OUR : le kebab chic » exploite le filon du kebab haut-de-gamme. Les menus ont été imaginés par un grand chef, Daniel Geneletti, et supervisés par une diététicienne. Une échoppe a ouvert à Paris dans le quartier Saint-Lazare en 2011, avec un code couleur noir et rose. Le concept pourrait se développer en franchise. Sinon, Thierry Marx, la grande gueule de Top Chef, promeut sur Internet un « manifeste de la street food », et s’est associé avec six autres toques pour promouvoir la vente nomade en France (kiosque, à pied, à bicyclette, triporteur…) et réhabiliter le kebab.
Pas la peine de partir à New York pour constater que les kebabs sont meilleurs ailleurs. Quiconque a déjà bringué un week-end à Berlin ou Bruxelles constate que la France s’est assoupie sur le salade tomate oignon. Alors au travail, notre honneur gastronomique en dépend. La route est longue. La pente est raide. Et pas trop de sauce piquante, chef.
DIVERS
Italie. Au moins 36 morts dans l'accident d’un autocar de pèlerins
Au moins 36 personnes sont mortes et une dizaine ont été grièvement blessées dimanche soir dans le spectaculaire accident d'un autocar qui transportait des pèlerins italiens près d'Avellino, dans la région de Naples.
« La scène est tragique. Sur la route, il y a des voitures détruites, au moins une dizaine.... Et dessous il y a une trentaine de corps recouverts de draps blancs alignés le long de la route provinciale», a raconté le photographe Cesare Abbate, de l'agence Ansa.
L'accident s'est produit sur un viaduc de l'autoroute A16 Naples-Bari dans la zone de Monteforte Irpino, province d'Avellino, à une cinquantaine de km à l'est de Naples.
L'autocar - un gros bus de tourisme - est arrivé à vive allure sur une zone en descente, en dépit de nombreux panneaux de limitation de vitesse, et a percuté un ralentissement, provoquant un énorme carambolage : au moins sept ou huit voitures encastrées les unes dans les autres.
Puis le véhicule a défoncé le rail de sécurité d'un viaduc sur plusieurs mètres et a plongé dans des broussailles quelque 30 mètres plus bas. Plusieurs passagers ont été éjectés du véhicule.
Pour parvenir à ce résultat, l'homme, d'origine néo-zélandaise, avait acheté deux distributeurs sur Internet – à 2000 dollars l'unité – qu'il avait installés chez lui. Il en avait alors étudié le fonctionnement pendant près de deux ans.
"UN BON GARÇON"
Dans une interview à la chaîne néo-zélandaise TV3, Barnaby Jack expliquait être "un bon garçon" qui avait mené ces recherches "simplement pour prouver la faiblesse des dispositifs électroniques du quotidien".
MATÉRIEL MÉDICAL ET "HOMELAND"
Expert en sécurité des données, Barnaby Jack s'était ensuite particulièrement intéressé aux faiblesses des dispositifs électroniques dans le domaine médical. Le hacker avait ainsi démontré la dangerosité des injecteurs à insuline, qu'il était parvenu à programmer à une distance de 100 mètres de l'appareil pour injecter une dose mortelle au patient. Suite à ces révélations, certaines entreprises spécialisées dans le domaine médical avaient modifié la composition de leur matériel.
Cette année encore, la présence de Barnaby Jack était très attendue à la conférence Black Hat, où il devait présenter ses dernières recherches sur les faiblesses des pacemakers. Inspiré par une scène de la série Homeland, il devait en effet amener la preuve qu'il est possible de tuer quelqu'un en désactivant son pacemaker à une distance de 10 mètres ou moins.
"NOTRE PIRATE BIEN-AIMÉ"
Dans un communiqué, les organisateurs de la conférence ont déploré la mort d'un homme "de légende qui restera irremplaçable". Le communiqué annonce également qu'un hommage lui sera rendu par la communauté des hackers, en lieu et temps où il était supposé tenir sa conférence.
" Nous avons perdu mais n'oublierons jamais notre pirate bien-aimé, Barnaby Jack nous a quitté. Il était un maître du hacking et un grand ami ", a écrit pour sa part sur Twitter l'entreprise IOActive, pour laquelle Barnaby Jack était chargé des questions de sécurité.
Sur les réseaux sociaux, d'autres membres éminents de la communauté des hackers n'ont pas manqué de témoigner de leur affliction, notamment Dino Dino Dai Zovi, qui a décelé de nombreuses failles d'Apple.
Mort du hacker Barnaby Jack, détrousseur de distributeur
Le Monde.fr
L'un des plus célèbres hackers de ces dernières années, Barnaby Jack, 35 ans, a été retrouvé mort, jeudi 25 juillet, dans son appartement de San Fransisco. Les causes de sa mort n'étaient pas connues dans l'immédiat.
Fer de lance du mouvement des "White hat", l'informaticien de génie s'était fait remarquer en 2010, lors de la célèbre conférence annuelle sur la sécurité informatique, Black Hat, à Las Vegas. Sur scène, il était parvenu à montrer en direct comment vider le contenu de distributeurs automatiques sans débiter aucun compte client. Comble de l'exercice : le hacker avait même montré deux techniques différentes pour cette même opération, l'une impliquant un déplacement physique jusqu'au distributeur, l'autre se faisant depuis un ordinateur à distance. Une technique de piratage qui a depuis été surnommé le "jackpotting".Pour parvenir à ce résultat, l'homme, d'origine néo-zélandaise, avait acheté deux distributeurs sur Internet – à 2000 dollars l'unité – qu'il avait installés chez lui. Il en avait alors étudié le fonctionnement pendant près de deux ans.
"UN BON GARÇON"
Dans une interview à la chaîne néo-zélandaise TV3, Barnaby Jack expliquait être "un bon garçon" qui avait mené ces recherches "simplement pour prouver la faiblesse des dispositifs électroniques du quotidien".
MATÉRIEL MÉDICAL ET "HOMELAND"
Expert en sécurité des données, Barnaby Jack s'était ensuite particulièrement intéressé aux faiblesses des dispositifs électroniques dans le domaine médical. Le hacker avait ainsi démontré la dangerosité des injecteurs à insuline, qu'il était parvenu à programmer à une distance de 100 mètres de l'appareil pour injecter une dose mortelle au patient. Suite à ces révélations, certaines entreprises spécialisées dans le domaine médical avaient modifié la composition de leur matériel.
Cette année encore, la présence de Barnaby Jack était très attendue à la conférence Black Hat, où il devait présenter ses dernières recherches sur les faiblesses des pacemakers. Inspiré par une scène de la série Homeland, il devait en effet amener la preuve qu'il est possible de tuer quelqu'un en désactivant son pacemaker à une distance de 10 mètres ou moins.
"NOTRE PIRATE BIEN-AIMÉ"
Dans un communiqué, les organisateurs de la conférence ont déploré la mort d'un homme "de légende qui restera irremplaçable". Le communiqué annonce également qu'un hommage lui sera rendu par la communauté des hackers, en lieu et temps où il était supposé tenir sa conférence.
" Nous avons perdu mais n'oublierons jamais notre pirate bien-aimé, Barnaby Jack nous a quitté. Il était un maître du hacking et un grand ami ", a écrit pour sa part sur Twitter l'entreprise IOActive, pour laquelle Barnaby Jack était chargé des questions de sécurité.
Sur les réseaux sociaux, d'autres membres éminents de la communauté des hackers n'ont pas manqué de témoigner de leur affliction, notamment Dino Dino Dai Zovi, qui a décelé de nombreuses failles d'Apple.
Un hamburger éprouvette à 290.000 euros
Il est le premier du style : un steak créé dans un laboratoire à partir de cellules souches de vaches.
De la biotechnologie au bioburger il n'y a qu'un pas. Et ne pas confondre bioburger et burger bio. Cette semaine, va être servi à Londres, le premier burger éprouvette. Le steak de 140 grammes a été fabriqué à partir de cellules souches dans un laboratoire de l'université de Maastricht, rapporte le Daily Mail. Une grande nouveauté qui a un prix : 250.000 livres (près de 290.000 euros).
Le créateur de ce burger, Mark Post, est plus laborantin que cuisinier : il voit dans cette technologie une révolution pour faire face à la crise que traverse la filière agricole.
Quatre étapes sont nécessaires pour transformer des cellules souches en viande comestible. Dans un premier temps, le scientifique isole des cellules du muscle de la vache. Puis les incube dans un milieu nutritif spécial. Lors de cette étape, elles se multiplient et prennent la forme d'un tissu ayant la consistance d'un œuf cuit. Enfin, 3.000 bandes de viandes cultivées en laboratoire sont hachées avec 200 pièces de gras animal, également issus d'éprouvettes, afin de former un steak.
Pour le moment le processus est lent et très coûteux... mais le chercheur espère réussir à produire un hamburger en seulement six semaines. Les recherches sont financées par le gouvernement néerlandais et par des dons. Un donateur anonyme a offert 300.000 euros au laboratoire afin de faire avancer le projet.
Reste à goûter et à vérifier si la viande artificielle vaut celle qui a gambadé dans les champs. Et à persuader le consommateur que la qualité vient d'un laboratoire et non d'un abattoir.
Le créateur de ce burger, Mark Post, est plus laborantin que cuisinier : il voit dans cette technologie une révolution pour faire face à la crise que traverse la filière agricole.
Quatre étapes sont nécessaires pour transformer des cellules souches en viande comestible. Dans un premier temps, le scientifique isole des cellules du muscle de la vache. Puis les incube dans un milieu nutritif spécial. Lors de cette étape, elles se multiplient et prennent la forme d'un tissu ayant la consistance d'un œuf cuit. Enfin, 3.000 bandes de viandes cultivées en laboratoire sont hachées avec 200 pièces de gras animal, également issus d'éprouvettes, afin de former un steak.
Pour le moment le processus est lent et très coûteux... mais le chercheur espère réussir à produire un hamburger en seulement six semaines. Les recherches sont financées par le gouvernement néerlandais et par des dons. Un donateur anonyme a offert 300.000 euros au laboratoire afin de faire avancer le projet.
Reste à goûter et à vérifier si la viande artificielle vaut celle qui a gambadé dans les champs. Et à persuader le consommateur que la qualité vient d'un laboratoire et non d'un abattoir.