HUMOUR......ENCORE QUE......
Plastic Bag added to list of indigenous Jordanian birds
AMMAN: The Ornithological Society of Jordan will today officially announce the inclusion of the common plastic bag – Plasticus Carrefouricus – to its list of indigenous Jordanian birds. Experts are now predicting that several subspecies, including the Greater Black Bag and the Mottled Brown Bag, will soon be added as the population of this animal rapidly expands across the country.
“They are in such abundance that we simply couldn’t deny their existence any longer,” said OSJ spokesperson Shrike Al-Fulmar Sharif. “These majestic, Polyethylene creatures have come to symbolise the very fabric of Jordan and its nature”
Sightings of the Plasticus Carrefouricus are commonplace on the road to the Dead Sea, in the Dead Sea and on the shoreline of the Dead Sea. Birdwatchers have also noted large numbers in and around the Ajloun Forest carpark, the colonnade at the Treasury in Petra, the Dana Reserve and the Aqaba Marina Park. Last week in Wadi Rum, there was a rumoured sighting of the much fabled Great Spanned Beige Bag, but it eventually turned out to be a discarded PVC Bedouin tent.
Typically herbivorous, the Plasticus Carrefouricus feeds by wrapping itself around endangered plants. Experts claim they can remain in this state for up to 100 years.
“For years, Jordanians have been dedicated to releasing these magnificent, non-biodegradable animals from captivity out of car windows,” added Sharif. “Now it’s time for them to be formally recognised so we can ensure their continued preservation.”
Un faux site d’entreprise destiné à faire la promotion de la série télé de @viedemerde a été mis en ligne hier
Les cons n'existent plus
Les électeurs du Front national sont des gens qui souffrent. Ils souffrent des conséquences de la crise, de l’immigration, de l’insécurité, de la mondialisation, de la météo, et personne ne fait rien pour eux. Alors, ils se tournent vers le Front national, le seul parti qui sait parler aux gens qui souffrent. C’est comme ça aujourd’hui que la plupart des journalistes justifient la montée du FN et légitiment le choix de ses électeurs.
La vérité est que les électeurs du FN sont devenus si nombreux que quelqu’un qui a quelque chose à vendre ne peut décemment ignorer cette clientèle potentielle. On ne peut pas se fâcher avec le nombre. Ce n’est pas, comme ceux qui lèchent le cul aux électeurs du FN le prétendent, par respect de la démocratie, mais par soumission aux lois du marché. Si un supermarché fait le plein de consommateurs en vendant de la merde, les médias feront la pub pour la merde en espérant capter l’attention des consommateurs qui se régalent de ce produit. Le résultat, c’est que la merde se vendra encore mieux après douze interviews de Le Pen.
La connerie: l'antidouleur mise au point par les labos FN
Dire que les gens qui votent à l’extrême droite sont au mieux des cons, au pis des salauds, n’est plus possible. Ces gens-là, redisons-le, souffrent, et la souffrance aujourd’hui en France est devenue un brevet d’intelligence. Le Monde, qui cite Challenges, nous apprend que les cinq cents personnes les plus fortunées de France se sont enrichies de 25% en un an. La richesse de ces gens, qui représente 330 milliards d’euros, n’a jamais été aussi élevée depuis 1996. Sur les cinq cents veinards et veinardes, il y a cinquante-cinq milliardaires, soit dix de plus que l’année dernière... Un dixième de la richesse est entre les mains d’un cent millième de la population. Les mêmes journaux qui se repaissent de ces chiffres hallucinants ne sont pas gênés par ailleurs pour titrer, tous les jours que le CAC 40 fait, sur la crise économique. L’argent s’évapore des caisses de l’État et des poches des citoyens à cause de la crise... Comment ce même argent se retrouve-t-il dans les coffres des cinq cents premières fortunes de France? À cause de la crise? Non, on ne sait pas, Le Monde ne le dit pas. On suppose que c’est grâce à leur talent que les millionnaires deviennent des milliardaires. À part L’Humanité, aucun journal n’ose dire qu’il n’y a pas de crise. La crise est une blague organisée par un club de comiques milliardaires pour siphonner les miettes de Granola qui restent au fond des placards de ces andouilles de salariés et de ces crétins de chômeurs. Pour ceux qui doutent encore de la non-existence de la crise, il suffit de regarder Tapie le clown pleurnicher qu’il ne peut plus faire de chèques de 10 euros... Comme s’il avait déjà fait des chèques de 10 euros. Les entreprises qu’il démantèle et qu’il revend à la découpe, il est rare qu’il les paie plus cher que 1 euro. Passons.
La souffrance du peuple ne vient pas de la crise, elle vient de ce que les politiques, les industriels et les médias ont réussi à lui faire croire qu’il y en avait une et qu’il n’y avait rien d’autre à faire qu’à serrer les fesses en attendant qu’elle passe. Le parti des millionnaires Le Pen, lui, dit qu’il y a quelque chose à faire: il faut que les pauvres se vengent de leur pauvreté sur les plus pauvres d’entre eux. Chasse un immigré, tu vas voir, ça ira mieux! Ils ne voient pas qu’ils sont potentiellement les pauvres de quelques autres qui se vengeront un jour sur eux de la baisse de leur pouvoir d’achat ou de la suppression de leurs allocations? Pourquoi ça marche? Pourquoi de plus en plus d’électeurs applaudissent les sketchs du FN? Parce qu’il est plus facile de partager la connerie que les richesses. Quoi, c’est tout? C’est ça l’analyse? L’électeur d’extrême droite est un con? Celui qui me dira que c’est plus compliqué que ça, c’est qu’il a quelque chose à vendre à l’électeur du FN...
Les dessins auxquels vous avez échappé - Charlie Hebdo du 17 juillet 2013
Les dessins auxquels vous avez échappé - Charlie Hebdo du 10 juillet 2013
POLITIQUE
New York : sexe, scandale et politique
Un candidat à la mairie de New York avoue un penchant incorrigible pour le « sexting ».
« Meet Carlos Danger ». La presse new-yorkaise fait ses choux gras de la dernière confession d’Anthony Weiner, candidat à la mairie de New York. C’est sous ce pseudonyme digne d’un nom de scène de catcheur que l’ancien représentant du Queens, devenu mondialement connu il y a deux ans pour avoir envoyé par erreur sur Twitter une photo de lui en slip et en érection, s’est fait prendre à nouveau la main sur le clavier. Apparemment accro au « sexting », le tchat coquin, il a été repris à échanger des propos lubriques avec des femmes sur Internet. Une activité peu recommandable en période électorale.
Au grand dam de sa femme, Huma Abedin, une proche conseillère d’Hillary Clinton, il a dû à nouveau faire face aux caméras mercredi et admettre que les informations du site TheDirty étaient exactes. Autant il avait menti en 2011 avant de finir par admettre sa passion pour le « sexe à distance » (sic), autant cette fois il a dû confesser très vite ses égarements. Car il ne veut pas renoncer à sa candidature pour succéder à Michael Bloomberg, et sa femme, qui a monopolisé son réseau de donateurs, essaie de faire bonne figure pour ne pas couler la campagne. Elle a participé mercredi à la conférence de presse de son mari, expliquant qu’elle avait mis du temps à lui pardonner et qu’il s’agissait d’une affaire entre mari et femme. Le couple a eu un enfant l’an passé et a, depuis, donné de rares interviews au « New York Times Magazine » comme à « People Magazine ». Chaque fois, Anthony Weiner a déclaré tout faire pour être le meilleur mari et père possible.
Retentissement planétaire
Aujourd’hui , il n’y a plus personne dans le Queens pour venir au secours de son ancien représentant. Les humoristes politiques s’en donnent à cœur joie. Ils se sont beaucoup moqués de son nom d’amant numérique, « Carlos Danger ». Une façon curieuse de vouloir attirer le vote latino, a notamment ironisé Jay Leno. Ce scandale à l’ère des réseaux sociaux, avec contenu et photos explicites, connaît évidemment un retentissement planétaire. Mais c’est à New York que les effets se font le plus sentir. Et pas que sur le devenir électoral d’Anthony Weiner.
Car maintenant tout le monde veut savoir si Eliot Spitzer, l’ancien gouverneur de New York, candidat au poste de trésorier de la ville, a de nouveau recours aux services de prostituées. Ce dernier, qui a aussi été le procureur de New York et a poursuivi les réseaux de prostitution, avait dû quitter ses fonctions en mars 2008. On avait découvert qu’il était le client numéro neuf d’une jeune prostituée.
Le ministère a confirmé aux syndicats un geste envers les agents de catégorie C.
L’histoire de la Lituanie ne semble pas être le fort de certains membres du gouvernement russe. « Peut-être devrait-on leur offrir une histoire de ce pays ? » plaisante à demi Sylvie Bednar, auteure d’un livre jeunesse intitulé « Les Drapeaux du monde expliqués aux enfants » et dont la traduction vient d’être retirée des librairies russes.
Tout commence le 8 juillet dernier. Le député Alexander Khinshtein du parti Russie unie (la formation de Vladimir Poutine) découvre le livre en question dans une librairie du centre-ville moscovite. Une page en particulier retient son attention : l’explication du drapeau lituanien et surtout, de sa troisième couleur.
Selon Sylvie Bednar qui rapporte ici une vérité considérée comme historique, le rouge « représente le sang du peuple lituanien versé pour la liberté dans les combats avec les envahisseurs russes et germaniques ».
Le député ne tarde pas à faire parvenir un courrier à l’équivalent russe du procureur de la République. Il veut faire interdire la diffusion de l’ouvrage édité en Russie par la maison d’édition KompasGuide.
Convoqué par les autorités russes, le rédacteur en chef de KompasGuide, par ailleurs auteur de la traduction russe du livre de Sylvie Bednar, n’en croit pas ses oreilles. « L’accusation de ce député est totalement absurde, juge Vitali Ziusko. Je ne peux pas vous éclairer sur le sens de sa démarche car il n’existe pas », continue le jeune éditeur.
Selon lui, cette attaque était tout à fait imprévisible.
Pour KompasGuide, qui outre le retrait du livre de la vente risque une amende, cette réaction est d’autant plus surprenante que la maison d’édition publie régulièrement des livres jeunesse qui abordent des sujets sensibles tels que les droits de l’homme, la violence à l’école, le terrorisme chez les jeunes ou encore la mort. Ce qui fait penser à Vitali Ziusko que ce n’est pas KompasGuide qui est spécialement visée, sinon les autorités se seraient attaquées à « un ouvrage abordant des sujets tabous » de manière plus explicite.
Non, pour l’éditeur, le thème de la protection des mineurs est aujourd’hui une « tendance » en Russie. Plusieurs lois ont d’ailleurs été votées en la matière depuis le retour de Vladimir Poutine au Kremlin. Ainsi, une loi interdit depuis peu « la propagande homosexuelle et pédophile [sic] auprès des mineurs » dans toute la Fédération, tandis qu’une autre loi protège la jeunesse « contre les informations nuisibles à son développement et à sa santé ». Des formulations par ailleurs suffisamment vagues pour appliquer cette nouvelle législation de manière arbitraire.
Présidentielle test au Mali pour la stabilisation du pays
Un scrutin imparfait, six mois après le début de l'intervention militaire française.
Le premier tour d'une élection présidentielle cruciale pour la poursuite de la stabilisation du pays se déroule ce dimanche au Mali. La bonne conduite du scrutin doit aussi parachever, politiquement, l'intervention de la France, dont l'armée a contré le 13 janvier des djihadistes tenant déjà les deux tiers du pays et qui menaçaient Bamako.
Soucieux de se désengager rapidement, malgré des pertes minimes (six morts) pour passer le relais à des autorités, dotées d'une légitimité démocratique, Paris a tenu à l'organisation rapide d'une élection (François Hollande avait même dit qu'il serait « intraitable sur le calendrier ») au risque de la précipitation. Paris reconnaît, d'ailleurs, que la sécurité n'est pas encore totalement rétablie et que le scrutin « ne sera pas parfait ». Seulement 60 % des électeurs avaient reçu à la mi-juillet leur carte biométrique Nina. Ce taux serait monté à 80 % ces derniers jours, mais demeure faible chez les Maliens expatriés. Le pays compte 500.000 réfugiés et déplacés qui auront du mal à rejoindre un bureau de vote (ils ne sont pas tenus de voter dans leur commune de résidence) en période de ramadan et de tempête de sable. Les listes électorales ne sont pas toutes complètes et à Kidal, (nord), l'Etat vient tout juste de rétablir son autorité face aux rebelles touaregs. Un accord de paix a été signé le 18 juin entre Bamako et la rébellion Touareg. L'absence d'attentats islamistes à Kidal, dimanche, et un fort taux de participation dans le pays seront cruciaux, estime un observateur de la vie politique au Mali. La première tâche du futur président « sera le rétablissement de l'autorité de l'Etat et la réconciliation nationale », estime Ibrahim Boubacar Keïta, un des trois ou quatre mieux placés parmi les 27 candidats, avec Soumaïla Cissé, devant Modibo Sidibé ou Dramane Dembélé.
Redémarrer l'économie
Il faudra ensuite « faire redémarrer l'économie, qui souffre actuellement d'un certain attentisme », estime Paul Derreumaux, consultant, qui note que « les longues files d'attente d'électeurs récupérant leur carte Nina illustre la mobilisation des Maliens ». Quinze mois à peine après le putsch du capitaine Sanogo contre un pouvoir accusé d'incompétence dans la lutte contre la rébellion touareg. Ce scrutin permettra, aussi, de mobiliser l'aide internationale de 3,5 milliards d'euros promise lors de la conférence de Bruxelles, le 15 mai, vitale pour ce pays agricole, parmi les plus pauvres de la planète (la moitié des 15 millions de Maliens vivent sous le seuil de pauvreté et l'espérance de vie ne dépasse pas 53 ans).
De son côté, l'armée française peut se targuer d'avoir éliminé des centaines de djihadistes très organisés et pris le contrôle de leurs sanctuaires dans une zone aride. Le rétablissement de la souveraineté d'un pays grand, comme deux fois la France, a mobilisé des effectifs relativement limités (4.000 à 5.000 hommes sur le terrain) lors d'une opération décidée et montée dans des délais que seuls le Royaume-Uni et Israël peuvent, également, tenir aujourd'hui. L'armée française,qui n'a pas hésité a déployer ses avions de combat, a pu aussi faire la démonstration des capacités de son armement terrestre, blindés VBCI, hélicoptères Tigre, canon Caesar. En revanche, elle manque d'avions ravitailleurs et de transports ou de drones de renseignement, deux domaines dans lesquels l'aide américaine ou britannique s'est avérée utile.
EGYPTE. Pro et anti-Morsi dans la rue, camp contre camp
Marwan Chahine - Le Nouvel Observateur
D'importantes manifestations sont prévues ce vendredi et de nouveaux débordements sont à craindre. Pourquoi la situation reste inextricable, par notre correspondant au Caire.
Des partisans du président déchu Mohamed Morsi devant la mosquée Rabaa al-Adawiya mosque, au Caire, le 24 juillet 2013. (AFP PHOTO/FAYEZ NURELDINE)
Les semaines passent et la situation reste toujours aussi inextricable en Égypte. Camp contre camp, menaces contre menaces, morts contre morts : près de 200 personnes ont perdu la vie depuis le 30 juin, beaucoup dans des affrontements entre pro et anti-Morsi ou dans des attaques dans le Sinaï.
Ce vendredi s'annonce particulièrement tendu avec d'importantes manifestations prévues dans tout le pays qui laissent craindre de nouveaux débordements. D'autant que l'escalade verbale est encore montée d'un cran ces derniers jours avec l'appel à manifester lancé par le général Abdel Fattah al-Sissi, ministre de la Défense et chef des armées. Lunettes de soleil sur le nez et visage de marbre, celui qui a officiellement destitué le président Mohammed Morsi le 3 juillet dernier, a appelé les Égyptiens a descendre massivement dans la rue ce vendredi afin de lui donner un "mandat pour en finir avec la violence et le terrorisme". Un vocabulaire belliqueux qui sonne comme une menace de recours à la force si les islamistes s'obstinent à contester le nouveau pouvoir.
De leur côté, les partisans de Mohammed Morsi, toujours rassemblés dans les camps de Giza et de Medinet Nasr, en périphérie du Caire, continuent de réclamer le retour du président déchu. Ils ont eux aussi prévu de manifester ce vendredi et ont fustigé les déclarations d'al-Sissi, considérées par un haut responsable de la confrérie, comme un appel à la guerre civile.
Malgré des propositions répétées de participer à la transition politique, les Frères Musulmans ne veulent pas en entendre parler et estiment que la prise de pouvoir par les militaires relève du coup d'État. La fermeture des chaînes de télévision islamistes, suivie par les arrestations et les mandats d'arrêts lancés par le procureur général contre plusieurs leaders de la confrérie ne favorisent clairement pas la réconciliation nationale. D'autant que règne actuellement en Égypte, un climat de chasse aux sorcières Frères, les télévisions publiques et privées n'ayant de cesse de qualifier les islamistes de "terroristes" et d'agiter les sentiments nationalistes contre la menace intérieure.
Pour l'armée, cette résistance des islamistes est à double tranchant. D'un côté, elle légitime leur influence et il n'est pas impossible, après les propos du général al-Sissi, qu'on s'achemine vers un nouvel état d'urgence, soutenu par de nombreux Égyptiens. La constitution provisoire fixe sa durée maximale à trois mois, reconductibles par référendum. Mais de l'autre, cela obligerait les militaires a revenir sur l'avant scène et donc à s'exposer à une contestation, à la fois intérieure et extérieure, portant notamment sur le caractère démocratique du nouveau régime.
Les salafistes du parti al-Nour, qui s'étaient ralliés à l'éviction de Mohamed Morsi et les révolutionnaires du mouvement 6 avril, à l'origine du soulèvement de 2011, ont d'ores et déjà pris leurs distances et ne participeront pas à la manifestation de cet après-midi estimant qu'elle contribue à accroître la polarisation. D'autres voix discordantes pourraient se faire entendre si les militaires venaient à renforcer leur rôle politique ou à faire un usage déraisonnable de la force. Sur le plan international, les Etats-Unis ont fait part de leur vive inquiétude et repoussé la livraison de quatre avions de type F 16, en raison du contexte actuel.
Quatre navires des garde-côtes chinois ont fait vendredi matin une incursion de quelques heures dans les eaux territoriales entourant des îles contrôlées par le Japon en mer de Chine orientale et revendiquées par Pékin, a annoncé Tokyo.
Ce vendredi s'annonce particulièrement tendu avec d'importantes manifestations prévues dans tout le pays qui laissent craindre de nouveaux débordements. D'autant que l'escalade verbale est encore montée d'un cran ces derniers jours avec l'appel à manifester lancé par le général Abdel Fattah al-Sissi, ministre de la Défense et chef des armées. Lunettes de soleil sur le nez et visage de marbre, celui qui a officiellement destitué le président Mohammed Morsi le 3 juillet dernier, a appelé les Égyptiens a descendre massivement dans la rue ce vendredi afin de lui donner un "mandat pour en finir avec la violence et le terrorisme". Un vocabulaire belliqueux qui sonne comme une menace de recours à la force si les islamistes s'obstinent à contester le nouveau pouvoir.
De leur côté, les partisans de Mohammed Morsi, toujours rassemblés dans les camps de Giza et de Medinet Nasr, en périphérie du Caire, continuent de réclamer le retour du président déchu. Ils ont eux aussi prévu de manifester ce vendredi et ont fustigé les déclarations d'al-Sissi, considérées par un haut responsable de la confrérie, comme un appel à la guerre civile.
Les deux camps convaincus d'avoir la légitimité populaire
Le dialogue est bel et bien rompu, chaque partie campe sur ses positions et on voit mal comment une confrontation peut être évitée. De part et d'autre, on est convaincu d'avoir la légitimité populaire pour soi, acquise en 2012 par les urnes pour les islamistes, gagnée par la rue le 30 juin dernier pour le camp d'en face qui rassemble tous les opposants à Mohammed Morsi, des révolutionnaires libéraux aux felouls (personnes impliquées dans l'ancien régime).Malgré des propositions répétées de participer à la transition politique, les Frères Musulmans ne veulent pas en entendre parler et estiment que la prise de pouvoir par les militaires relève du coup d'État. La fermeture des chaînes de télévision islamistes, suivie par les arrestations et les mandats d'arrêts lancés par le procureur général contre plusieurs leaders de la confrérie ne favorisent clairement pas la réconciliation nationale. D'autant que règne actuellement en Égypte, un climat de chasse aux sorcières Frères, les télévisions publiques et privées n'ayant de cesse de qualifier les islamistes de "terroristes" et d'agiter les sentiments nationalistes contre la menace intérieure.
La confiance dans le pouvoir transitionnel pourrait rapidement s'effriter
Mais les Frères ont également un intérêt à rester en marge et à jouer la carte de la victimisation voire de l'affrontement qui leur permet de ressouder l'unité du camp islamiste émoussée par une année aux affaires et ainsi de regagner par l'épreuve la confiance de leurs militants. En outre, maintenir un climat d'instabilité est aussi une façon de mettre en difficulté le pouvoir en place car les manifestations violentes à répétition ralentissent le processus politique et font fuir les investisseurs et les touristes, dans un contexte de crise. La confiance de la population dans le pouvoir transitionnel pourrait ainsi rapidement s'effriter en l'absence de résultats sur le plan économique. Dans les rangs des Frères, on estime qu'après un an à avoir subi les blocages de l'État profond, cette réaction est de bonne guerre.Pour l'armée, cette résistance des islamistes est à double tranchant. D'un côté, elle légitime leur influence et il n'est pas impossible, après les propos du général al-Sissi, qu'on s'achemine vers un nouvel état d'urgence, soutenu par de nombreux Égyptiens. La constitution provisoire fixe sa durée maximale à trois mois, reconductibles par référendum. Mais de l'autre, cela obligerait les militaires a revenir sur l'avant scène et donc à s'exposer à une contestation, à la fois intérieure et extérieure, portant notamment sur le caractère démocratique du nouveau régime.
Les salafistes du parti al-Nour, qui s'étaient ralliés à l'éviction de Mohamed Morsi et les révolutionnaires du mouvement 6 avril, à l'origine du soulèvement de 2011, ont d'ores et déjà pris leurs distances et ne participeront pas à la manifestation de cet après-midi estimant qu'elle contribue à accroître la polarisation. D'autres voix discordantes pourraient se faire entendre si les militaires venaient à renforcer leur rôle politique ou à faire un usage déraisonnable de la force. Sur le plan international, les Etats-Unis ont fait part de leur vive inquiétude et repoussé la livraison de quatre avions de type F 16, en raison du contexte actuel.
Egypte: journée de manifestations, Ban appelle à libérer Morsi
L'Egypte devait être vendredi le théâtre de manifestations rivales entre partisans et opposants de Mohamed Morsi, tandis que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé jeudi l'armée égyptienne à libérer le président islamiste destitué et d'autres dirigeants des Frères musulmans.
Ban Ki-moon souhaite que M. Morsi et ses alliés "soient libérés ou que leurs dossiers soient examinés de façon transparente sans plus attendre", a indiqué un porte-parole de M. Ban.
Mohamed Morsi, lui-même issu des Frères musulmans, est détenu avec certains de ses collaborateurs dans un lieu tenu secret depuis sa destitution par un coup militaire le 3 juillet.
M. Ban a en outre appelé "toutes les parties à faire preuve d'un maximum de retenue" dans les manifestations de vendredi, rappelant qu'il soutenait "le droit de tous les Egyptiens à manifester de façon pacifique".
L'armée égyptienne alternait jeudi mises en garde et propos rassurants face aux partisans du président islamiste destitué Mohamed Morsi, à la veille de ces manifestations qui provoquent de vives inquiétudes dans le monde.
Les deux camps, qui s'accusent mutuellement d'entraîner le pays vers la guerre civile, semblaient vouloir se dégager par avance de toute responsabilité au cas où les rassemblements de vendredi dégénéreraient.
L'appel du chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi à manifester vendredi pour lui donner "mandat" d'en "finir avec le terrorisme et la violence" ne "constituait pas une menace envers un groupe politique en particulier", a assuré un porte-parole militaire, en allusion aux Frères musulmans.
Mais un communiqué publié sur une page Facebook proche des militaires diffusait dans le même temps un message plus pressant, voire menaçant.
"Le commandant des forces armées a donné un délai de 48 heures pour un retour dans les rangs de la nation" --une demande de fait aux Frères musulmans de s'associer au processus de "réconcilation" prôné par le nouveau pouvoir-- selon ce texte repris par l'agence officielle Mena.
"+Feuille de route+ irréversible"
Après les rassemblements de vendredi, "les forces armées changeront de stratégie face à violence et au terrorisme", selon le texte, relativisé par une source militaire affirmant que "cet ultimatum de 48 heures est en fait une invitation politique" ne comportant pas de menace d'intervention.
Les Frères musulmans, formation de M. Morsi, ont vu dans le discours du général Sissi un "appel à la guerre civile". Leur guide suprême, Mohamed Badie, a toutefois réaffirmé que les manifestations vendredi "contre le coup d'Etat sanglant" qui a renversé le président le 3 juillet devaient être "pacifiques".
L'ancien Premier ministre de M. Morsi, Hicham Qandil a présenté des mesures de compromis pour "cesser l'effusion de sang" et esquisser une solution politique, proposant la libération des personnes arrêtées et la levée de l'isolement du président déchu.
Les États-Unis se sont déclarés "inquiets" mercredi après l'appel du général Sissi, redoutant qu'il n'attise les violences politiques.
Amnesty International met en doute dans un communiqué les déclarations lénififiantes de l'armée, soulignant que "l'appel du général Sissi fait redouter que les forces de sécurité ne soient en train de se préparer à utiliser la force pour mettre fin aux sit-in et aux manifestations des partisans de M. Morsi".
L'organisation appelle "les forces de sécurité à faire davantage pour protéger les manifestants des agressions et éviter le recours excessif à la force contre les rassemblements pacifiques".
La police a annoncé le déploiement de nombreux renforts pour assurer la sécurité des cortèges rivaux.
Des ONG égyptiennes ont aussi exprimé leur "inquiétude" face à la demande du chef de l'armée, considérant que le "mandat" qu'il réclame "violerait fondamentalement les principes d'un Etat fondé sur le droit".
Le Conseil de défense nationale, présidé par le chef de l'Etat par intérim Adly Mansour, et où siège le général Sissi, a maintenu un langage ferme, annonçant qu'il ne "permettrait à personne de terroriser les citoyens, porter les armes contre l'Etat et la société ou propager le terrorisme, par les paroles ou les actes".
Par ailleurs, deux militaires égyptiens ont été tués par des hommes armés dans la péninsule du Sinaï, frontalière d'Israël et de la bande de Gaza.
Les violences ont fait en un mois plus de 200 morts, dont une quarantaine dans des attaques dans le Sinaï, selon un décompte de l'AFP à partir de sources médicales et de sécurité.
Les médias gouvernementaux et privés, largement favorables à la destitution de M. Morsi, ont salué la harangue du chef de l'armée.
A l'inverse, au Qatar, l'Association des oulémas présidée par l'influent prédicateur d'origine égyptienne Youssef al-Qaradaoui, qui soutient le président déchu, a émis une fatwa appelant les Égyptiens à "ne répondre à aucun appel conduisant à la guerre civile".
Le groupe Tamarrod ("rébellion" en arabe), initiateur de la mobilisation contre M. Morsi, a relayé la position officielle, invitant à manifester vendredi "pour réclamer officiellement le jugement de Mohamed Morsi et soutenir les forces armées égyptiennes dans leur guerre à venir contre le terrorisme".
La télévision d'Etat a annoncé par ailleurs l'interruption des feuilletons du ramadan jusqu'à samedi afin de se consacrer à la couverture de l'actualité.
Egypte: la justice ordonne la détention de Morsi pour liens avec le Hamas
Un tribunal du Caire a ordonné le placement en détention du président destitué Mohamed Morsi pour complicité présumée dans des attaques imputées au Hamas palestinien et une évasion de prison début 2011.
Mohamed Morsi, détenu au secret par l’armée depuis sa destitution le 3 juillet, a été placé en détention préventive pour une durée maximale de 15 jours dans le cadre de cette procédure concernant son implication présumée dans des attaques contre la police, imputées au Hamas, sous son prédécesseur Hosni Moubarak, et son évasion de la prison de Wadi Natroun à la même époque, a rapporté vendredi l’agence officielle Mena. Ces accusations «sonnent comme une vengeance de l’ancien régime, qui indique qu’il fait un retour en force», a déclaré un porte-parole des Frères musulmans.
Tunisie: journée de grève et de manifestations après l'assassinat d'un opposant
La mort de Mohamed Brahmi a mis le feu aux poudres en Tunisie © Reuters - Zoubeir Souissi
Plusieurs villes tunisiennes ont connu une journée agitée ce jeudi, après l'assassinat de Mohamed Brahmi, figure de l'opposition au pouvoir des islamistes d'Ennahda. Sa famille et ses proches accusent le parti d'être à la manœuvre. Des manifestations ont été dispersées par la police dans la soirée. La principale centrale syndicale, l'UGTT, appelle à la grève générale ce vendredi. Tous les vols à destination et en provenance de Tunisie sont d'ores et déjà annulés.
Entre crise politique et crise de nerfs, la Tunisie semble une nouvelle fois au bord du chaos. Cette fois, six mois après l'assassinat de Chokri Belaïd, c'est la mort d'une autre figure de l'opposition de gauche qui a mis le feu aux poudres.
Mohamed Brahmi a été assassiné devant chez lui ce jeudi © Télévision nationale tunisienne Capture d'écran
Mohamed Brahmi, 58 ans, coordinateur général du Mouvement populaire, a été abattu par des inconnus devant sa résidence près de Tunis jeudi matin. Onze balles ont été tirées, à bout portant. Bien connu pour son opposition au parti islamiste au pouvoir Ennahda, Brahmi était député à l'Assemblée nationale constituante. Sa fille et ses proches se sont succédé toute la journée, la douleur chevillée au corps, pour dénoncer un assassinat politique, mené par Ennahda. La même accusation qu'au lendemain de la mort de Chokri Belaïd.
La fille de Mohamed Brahmi a appelé tous les membres de l'opposition à démissionner. Zoubeir Souissi © Reuters
La rue s'embrase
La journée de jeudi s'est déroulée au rythme des manifestations. D'abord l'après-midi, sous les slogans "Ghannouchi (le chef d'Ennahda) assassin", ou encore "Ennahda doit tomber aujourd'hui".
Le Premier ministre Ali Larrayedh a pris la parole, appelant les Tunisiens au calme. Ce qui n'a pas empêché deux locaux provinciaux de son parti Ennahda de partir en fumée.
Après la rupture du jeûne du Ramadan, en début de soirée, les choses sont allées un peu plus loin. À Tunis notamment, des milliers de personnes se sont données rendez-vous sur la grande avenue Bourguiba. Chassées par les matraques et les gaz lacrymogènes des policiers, ils se sont ensuite rassemblés devant le ministère de l'Intérieur, et en plusieurs points de la capitale.
Des scènes similaires ont eu lieu ailleurs dans le pays, comme à Sfax ou Sidi Bouzid.
Grève générale
Après la journée de jeudi, ce vendredi peut marquer une nouvelle étape dans la contestation qui secoue la Tunisie.
Le tout-puissant syndicat UGTT, déjà au centre des événements qui ont précédé le renversement de Ben Ali en 2011, appelle à la grève générale. Le pays devrait se retrouver paralysé. L'aviation civile a d'ores et déjà annulé tous les vols en provenance et à destination de la Tunisie, faute d'employés. La session plénière de l'Assemblée nationale constituante a été annulée, l'opposition suspendant ses travaux.
Cet assassinat semble être celui de trop pour une partie de la population tunisienne, qui a de plus en plus l'impression de s'être fait "voler" sa révolution.
Les deux opposants tunisiens tués par la même arme à six mois d'écart selon le gouvernement tunisien
Tunisie: un salafiste impliqué dans l’assassinat de l’opposant
Une tunisienne tient le portrait du député de l'opposition de gauche Mohamed Brahmi, assassiné, le 25 juillet 2013 à Tunis (Photo Khalil . AFP)
Libération
Le ministre tunisien de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou accuse un salafiste «extrémiste» d’implication dans l’assassinat du député de l’opposition de gauche Mohamed Brahmi, abattu jeudi par balles près de Tunis.
«Les premiers éléments de l’enquête ont montré l’implication de Boubaker Hakim, un élément salafiste extrémiste», a-t-il déclaré à la presse.
En marge, des centaines de Tunisiens ont de nouveau manifesté à Tunis pour réclamer la chute du gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahda.
«Le peuple veut la chute du gouvernement», «C’est aujourd’hui qu’Ennahda doit tomber», ont crié les manifestants, des syndicalistes pour la plupart défilant sur l’avenue centrale Habib Bourguiba, encadrés par un dispositif de sécurité, selon une journaliste de l’AFP sur place.
Les protestataires s’étaient rassemblés auparavant sur la place emblématique Mohamed Ali devant le siège de la puissante centrale syndicale (UGTT), qui a décrété une grève générale vendredi en signe de protestation au meurtre par balles de l’opposant jeudi devant son domicile près de Tunis.
Brandissant des drapeaux de la Tunisie les manifestants ont scandé des slogans contre Rached Ghannouchi, chef d’Ennahda, le qualifiant d'«assassin».
«Le feuilleton des assassinats politiques n’aura pas une fin si ce parti (Ennahda) va rester encore au pouvoir», a lancé Ali Bouraoui, un jeune de 25 ans.
«Ras-le-bol de l’incompétence de ce gouvernement, ça craint le pire», renchérit Salima Baccar, une jeune étudiante de 21 ans.
«Les premiers éléments de l’enquête ont montré l’implication de Boubaker Hakim, un élément salafiste extrémiste», a-t-il déclaré à la presse.
En marge, des centaines de Tunisiens ont de nouveau manifesté à Tunis pour réclamer la chute du gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahda.
«Le peuple veut la chute du gouvernement», «C’est aujourd’hui qu’Ennahda doit tomber», ont crié les manifestants, des syndicalistes pour la plupart défilant sur l’avenue centrale Habib Bourguiba, encadrés par un dispositif de sécurité, selon une journaliste de l’AFP sur place.
Les protestataires s’étaient rassemblés auparavant sur la place emblématique Mohamed Ali devant le siège de la puissante centrale syndicale (UGTT), qui a décrété une grève générale vendredi en signe de protestation au meurtre par balles de l’opposant jeudi devant son domicile près de Tunis.
Brandissant des drapeaux de la Tunisie les manifestants ont scandé des slogans contre Rached Ghannouchi, chef d’Ennahda, le qualifiant d'«assassin».
«Le feuilleton des assassinats politiques n’aura pas une fin si ce parti (Ennahda) va rester encore au pouvoir», a lancé Ali Bouraoui, un jeune de 25 ans.
«Ras-le-bol de l’incompétence de ce gouvernement, ça craint le pire», renchérit Salima Baccar, une jeune étudiante de 21 ans.
Japon: des garde-côtes chinois en territoire japonais
Quatre navires des garde-côtes chinois ont fait vendredi matin une incursion de quelques heures dans les eaux territoriales entourant des îles contrôlées par le Japon en mer de Chine orientale et revendiquées par Pékin, a annoncé Tokyo.
Bien que la Chine envoie régulièrement des navires gouvernementaux autour des îles Senkaku, revendiquées par Pékin sous le nom de Diaoyu, c'est la première fois qu'elle y dépêche des bâtiments appartenant à cette unité.
ECONOMIE
Comment les banques offrent des produits dérivés aux particuliers... à leurs risques et périls
Le Monde.fr
Des profits potentiels gigantesques, vendus à grand renfort de brochures promotionnelles... Mais des risques à la mesure des paris engagés. Officiellement, l'arrivée des produits financiers autrefois réservés aux professionnels entre les mains des particuliers est un progrès. "Les CFD (contracts for differences) ont le vent en poupe. Non seulement ces produits font figure d'actifs de diversification aux actifs traditionnels, mais surtout ils démocratisent en toute simplicité les techniques de trading actif", s'enflamme ainsi Fabrice Cousté, qui dirige CMC Markets France.
Le CFD est l'emblème de cette "démocratisation" de la finance auprès des particuliers : c'est un produit dérivé, décrit la brochure d'IG Market (leader – britannique – du marché en France, avec le danois Saxo Bank et l'américain FXCM), qui permet "d'acheter ou de vendre un actif financier sans jamais en être propriétaire, en n'immobilisant qu'une fraction de l'investissement total". Les dérivés ne sont en effet que des titres adossés à des sous-jacents qu'on ne possède pas, c'est-à-dire finalement du papier.
400 FOIS LA "MISE"
Le CFD permet d'investir sur des marchés autrefois difficiles d'accès comme les devises, les indices (la variation du CAC 40 par exemple) ou les matières premières. Autant d'opportunités pour les boursicoteurs déçus par les mouvements erratiques des actions et le rendement faiblard des obligations.
Selon une étude réalisée par le cabinet de conseil Investment Trends en mai, le nombre d'investisseurs particuliers sur les CFD aurait progressé de 22 % dans l'Hexagone en 2012. Environ 20 000 "traders", dit l'étude, opéreraient sur ce marché après avoir ouvert un compte sur Internet auprès d'un courtier spécialisé.
Soit assez peu de personnes concernées, si l'on compare avec l'Allemagne et le Royaume-Uni (respectivement, deux et trois fois plus d'utilisateurs), mais beaucoup de risques potentiels tout de même si l'on suit la définition de l'atout majeur de ce produit : l'effet de levier, effet amplificateur des gains... comme des pertes !
Car, avec les CFD, l'effet de levier est le plus important de toutes les stratégies de spéculation : il peut aller jusqu'à 400 fois la "mise" ; avec un capital de 100 euros, le pari portera sur 40 000 euros. A titre de comparaison, il ne dépasse pas 5 sur le SRD, le service de règlement différé, 10 sur les contrats et 50 sur les turbos et les warrants.
DÉCOUVRIR LE MONDE DE LA FINANCE
Recette alléchante donc que ce courtage offrant à l'apprenti spéculateur de jongler avec les produits dérivés, agrémentant l'exercice du fameux effet de levier qui avait fait perdre la tête à Lehman Brothers – la banque symbolique de la crise financière était exposée à hauteur de trente fois le capital dont elle disposait réellement dans ses caisses.
Qu'est-ce qui pousse les particuliers à se comporter comme les professionnels irresponsables des banques d'investissement et des fonds spéculatifs ? Pour Anthony, cadre de 25 ans dans l'informatique, le but était autant de découvrir le monde de la finance que de gagner de l'argent plus rapidement qu'avec son salaire.
"J'ai commencé avec les turbos, mais quand j'ai vu à quelle vitesse on pouvait faire des profits avec les CFD, je me suis mis à les utiliser pour faire du scalping, des allers et retours générant une petite marge à chaque fois", témoigne le jeune homme. "Le scalping nécessite de passer plusieurs heures par jour devant son écran, d'être concentré. Je n'avais pas l'impression d'être au casino mais, de fait, j'ai perdu environ 10 000 euros", raconte-t-il, soit la totalité de ses économies.
S'il pointe les défauts techniques des plateformes qui, par exemple, suspendaient leurs services au moment où la volatilité était la plus forte (donc les écarts de cours et, potentiellement, les bénéfices), Anthony ne regrette pas que son courtier ne soit pas intervenu quand il a commencé à perdre progressivement son capital. "C'est le jeu et je n'aurais pas apprécié qu'il intervienne dans mes opérations", assure-t-il.
SPIRALE INFERNALE
Ce n'est pas le cas de tous les boursicoteurs, comme cet internaute qui raconte : "Ma banque en ligne m'a fait remplir un questionnaire à choix multiples qu'un enfant de huit ans aurait pu compléter, voilà c'est tout. J'aurais du être stoppé. (...) S'il y avait des lois encadrant ces pratiques, n'aurais-je pas été 'interdit de casino' ? Là rien."
Lire les témoignages : "Avec des leviers de 5 à 100, vous perdez la tête"
Car les plateformes encouragent les particuliers à se lancer dans la prise de risques. "Nous avons des histoires de particuliers qui se sont retrouvés dans des situations de détresse. Bernés par une publicité racoleuse, ils entrent ensuite dans une spirale infernale : les intervenants les relancent régulièrement, les incitent même à emprunter de l'argent à des proches en leur expliquant que ce n'est pas le moment d'arrêter, que le client va se refaire...", déplore Natalie Lemaire, directrice en charge des relations avec les épargnants à l'Autorité des marchés financiers (AMF).
La directive Mifid qui a autorisé l'usage de ces produits par le particulier en 2007 précise que ce dernier se doit d'être "averti". Mais la définition est vague et les sites se contentent le plus souvent d'une démonstration technique centrée essentiellement sur les profits réalisables, le tout sur un compte fictif. Les "webinaires" qui accompagnent le client par la suite sont optionnels.
"Nous avons une procédure dite 'KYC' pour 'know your customer' afin de cibler et d'encadrer au maximum le client, on les encourage à mettre en place des 'stop loss' et des 'take profits' pour arrêter automatiquement les pertes et savoir encaisser les gains, mais rien ne les force à le faire et on ne peut pas être derrière chaque client à chaque minute", détaille Judith Danan, responsable grands comptes chez CMC.
Mais, dénonce l'AMF, "la population qui est à même de bien appréhender les risques est finalement assez limitée. Lors d'un sondage réalisé en 2011 par le Credoc pour l'AMF, un tiers des français pensaient qu'il était possible d'obtenir des rendements élevés sans prendre de risques, ce qui est bien sûr impossible."
PERDRE SA CHEMISE
Que se passe-t-il quand un client dérape ? Prenons un exemple sur le site spécialisé Le billet du trader : "Dans le jargon des CFD, le fait de perdre plus que sa mise initiale est ce qu'on appelle se trouver en appel de marge". La marge étant le montant que vous devez immobiliser lors d'une prise de position.
Par exemple, détaille le blogueur, pour acheter 100 CFD sur l'action de l'entreprise X au cours de 50 euros pièce (soit une position d'une valeur nominale de 5 000 euros), vous n'avez qu'à investir 500 euros car la marge autorisée sur X est de 10 %. Dit autrement, vous êtes en levier 10.
Supposons, poursuit-il, que vous n'ayez que 500 euros de disponibles sur votre compte et que vous décidiez d'utiliser l'intégralité de cette somme. Supposons encore qu'X perde 10 % et cote seulement 45 euros une semaine plus tard. La valeur nominale de votre position passe alors à 4 500 euros. Vous avez perdu 500 euros et la valeur de votre compte est de 0 euros. Si X reperd 1 euro, vous perdez 100 euros supplémentaires et vous êtes en situation d'appel de marge. Concrètement, vous devez 100 euros à votre courtier.
"Plus le client a un petit compte, plus il va utiliser un effet de levier important et plus il va prendre des risques et donc plus il a de probabilité de perdre. Ce type de clients ne nous intéresse pas, c'est une source d'ennuis", confie le gérant d'une de ces plateformes sans accepter de se dévoiler.
"Nous n'avons pas le droit de lui demander de preuves de son patrimoine, mais nous essayons d'en savoir le maximum car il peut arriver que le client perde davantage que le capital placé au départ", explicite Judith Danan, "sur de petites sommes", s'empresse d'ajouter la responsable. "Nous n'avons pas de statistiques sur des clients qui auraient perdu leur chemise", décline de son côté Pierre-Antoine Dusoulier, responsable de Saxo Banque pour l'Europe de l'ouest.
UNE INDUSTRIE RENTABLE
Son entreprise a toutefois été accusée en juin dernier par l'AMF de manque de transparence concernant des CFD entre 2009 et 2010 – la décision sur l'amende doit être prise d'ici à la fin du mois. M. Dusoulier a reconnu que la brochure commerciale à l'époque des faits pouvait être "à certains endroits ambiguë" et comportait des "maladresses", évoquant un "péché de jeunesse", puisque les CFD venaient d'arriver en France.
Reste que l'indutrie est rentable. Alexandre Naulot, responsable de plaidoyer chez Oxfam, explique : "La transaction se fait de gré à gré, entre le particulier et le vendeur du CFD, le courtier faisant l'intermédiaire entre les deux et prenant une commission à chaque transaction." Ce qui explique pourquoi les plateformes incitent à multiplier les opérations, notamment en offrant un accès à l'effet de levier aux petites mises de départ (avec des appels de marge de 0,25 % par exemple).
Surtout, souligne le militant, "la fiscalité arrangeante sur les produits dérivés en France (exemptés de la taxe sur les transactions financières) ouvre un boulevard à ces courtiers", alors que d'autres pays, dont les Etats-Unis, ont fait le choix d'interdire la spéculation sur les dérivés aux particuliers.
Anthony, qui s'est décidé à cesser pour un temps de jouer l'apprenti trader, regrette en effet de ne pas avoir su s'arrêter quand il accusait des pertes, mais il s'intéresse désormais à l'aspect psychologique du trading auquel il pense revenir un jour. "Avec le Dow Jones, on peut faire environ 2 000 dollars par jour", rêve-t-il.
Boeing. De nouveaux problèmes détectés sur les Dreamliners
ANA Holdings a fait savoir vendredi qu’elle avait détecté des câblages de batteries endommagés dans deux balises de détresse montées sur des Boeing 787 Dreamliner.
Ces dégâts ont été découverts à l’occasion d’un contrôle effectué à la suite d’une enquête effectuée en Grande-Bretagne et identifiant les balises de détresse (ELT) comme étant l’origine la plus probable d’un feu survenu ce mois-ci dans un Dreamliner stationné à l’aéroport londonien d’Heathrow.
Les dégâts étaient légers mais les balises ont été renvoyées chez leur constructeur Honeywell International aux fins d’inspection et l’autorité locale de l’aviation civile a été informée, a déclaré Ryousei Nomura, porte-parole d’ANA.
JUSTICE ?
Affaire Trayvon Martin : une jurée affirme que Zimmerman est "coupable"
Le Monde.fr avec AFP
L'une des six membres du jury qui a acquitté George Zimmerman du meurtre du jeune Trayvon Martin a estimé, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision ABC, que l'accusé était "coupable" mais qu'il "s'en est tiré" parce qu'il était impossible de prouver sa culpabilité.
"Nous n'avons pas pu envoyer Zimmerman en prison, même si, dans nos cœurs, nous savions qu'il était coupable", a déclaré la jurée B-29 qui, le temps d'une interview accordée à l'émission Good Morning America, a souhaité être désignée par le prénom "Maddy". Selon cette infirmière de 36 ans, seule femme noire du jury, "George Zimmerman s'en est tiré", mais "il ne pourra pas s'en tirer face à Dieu".
"IL EST IMPOSSIBLE DE DIRE QUE CETTE PERSONNE EST COUPABLE"
Le jury dont "Maddy" faisait partie a acquitté George Zimmerman au début du mois, suivant la défense du vigile autoproclamé qui a mis en avant la loi sur la légitime défense en vigueur en Floride pour expliquer son comportement. "Maddy" a d'ailleurs expliqué que, si elle tient à présenter ses excuses aux parents de Trayvon Martin, dans le même temps, elle ne pouvait faire autrement qu'acquitter Zimmerman au vu de la législation sur les armes à feu.
"Normalement, si une personne en tue une autre, cette personne est inculpée. Mais, telle que la loi nous a été présentée, si vous ne disposez pas de preuve que la mort a été donnée avec intention de la donner, il est impossible de dire que cette personne est coupable", a réagi "Maddy".
La mort de Trayvon Martin a provoqué un débat national sur ces lois controversées, mais aussi sur la question raciale aux Etats-Unis.
Jugés pour une action au siège du PS, des membres de Génération identitaire évoquent "un hasard"
Le Monde.fr
Le 26 mai, en marge d'une importante manifestation contre le mariage homosexuel, l'occupation du toit-terrasse du siège du Parti socialiste, rue de Solférino, à Paris, avait été immédiatement revendiquée par le mouvement Génération identitaire. Jeudi 25 juillet, devant le tribunal correctionnel de Paris, l'action est soudain devenue orpheline. Aucune des 19 personnes interpellées cet après-midi-là n'a voulu reconnaître une quelconque responsabilité dans la genèse de cette opération.
Poursuivis pour violation de domicile, une infraction passible d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende, les dix-sept garçons et deux filles, âgés de 19 à 36 ans, ont fait profil bas et ont pour la plupart nié appartenir à ce mouvement qui s'était fait connaître en octobre 2012 pour avoir occupé la mosquée de Poitiers. Tous sont pourtant signalés comme membres de cette mouvance d'extrême droite par les services de renseignement.
"ON A ENVIE DE LEUR DIRE : ASSUMEZ"
Les uns après les autres, ils ont également expliqué que ce jour-là, provinciaux perdus dans les rues de la capitale, ils sont passés "par hasard" rue de Solférino, ont constaté un attroupement, puis grimpé aux barreaux d'une échelle sans savoir qu'elle était adossée au siège du parti majoritaire et n'ont enfin découvert qu'après coup le slogan "Hollande démission" tracé sur la banderole. Une défense qui a donné lieu, pendant près de huit heures de débat, à quelques échanges croquignolesques avec le président du tribunal, Jean-Christophe Hullin.
"Je me suis laissé entraîner par un mouvement de foule, je n'ai pas réfléchi, je suis monté", a expliqué l'un d'eux. "C'est comme dans une fête, a surenchéri un autre. Parfois la sono est là, on ne sait pas qui l'a montée." Réplique immédiate du président, goguenard : "Mais en général, il y a un disc-jockey. Là, on ne l'a pas retrouvé". Au quinzième échange du même acabit, celui-ci a tout de même regretté l'absence de "décence intellectuelle" des prévenus. "Ce n'est pas interdit d'appartenir à ce mouvement. Qu'est-ce qui vous gêne ?" "Nous avons le sentiment que ce qui a été bien réussi, c'est l'effet de surprise. D'où notre impression qu'il s'agit d'une action concertée", a-t-il estimé.
"Aujourd'hui, ils ont tous avancé masqués", a déploré le procureur de la République, en concédant la "gravité moyenne" des faits reprochés aux prévenus. "On a envie de leur dire : assumez, pourquoi masquer l'appartenance à cette mouvance ?"
"COLORATION IDÉOLOGIQUE" DU PROCÈS
Ce sont finalement les sept avocats de la défense qui ont tour à tour cherché à politiser le procès. "Nous sommes dans la disproportion", a pointé Me Frédéric Pichon, évoquant une "coloration idéologique" du procès et un "réquisitoire politique". Me Isabelle Bredy a pour sa part dénoncé des "questions inquisitoriales" et une "procédure surréaliste" pour ce qui n'est, selon elle, qu'une "blague de potaches".
Reconnaissant l'intentionnalité et le caractère organisé d'une action "voulue comme une action politique", le tribunal a condamné quinze prévenus à une amende de 500 euros avec sursis, trois à une amende de 500 euros et le dernier une peine de 90 jours-amendes à 10 euros, soit 900 euros au total.
Italie : opérations anti-mafia d'ampleur menées à Rome et en Calabre
Le Monde.fr avec AFP
La police italienne a mené, vendredi 26 juillet au matin, deux vastes opérations anti-mafia à Rome et en Calabre visant une centaine de personne.
L'opération menée dans la capitale ciblait des personnes ayant mené des "activités illicites" sur le littoral romain, tandis que la seconde, "totalement distincte, vise des membres de la 'Ndrangheta dans la région de Catanzaro" (Calabre), a indiqué un porte-parole de la police.
Une cinquantaine de mandats d'arrêt ont été émis dans chacune de ces opérations.
Russie. La justice refuse en appel la libération de la Pussy Riot
« Libération refusée pour Tolokonnikova, maintien en détention jusqu’au terme de la peine », a écrit sur Twitter un membre du groupe contestataire Voïna lié aux Pussy Riot. L’agence publique d’informations juridiques Rapsi a confirmé cette information, depuis Saransk (650 km à l’est de Moscou), où se trouve le tribunal qui examine son cas.
Le présumé candidat au jihad interpellé à Belfort a été relâché !
C'est une information France Inter et France Bleu Belfort Montbéliard. Le présumé candidat au jihad, interpellé mardi à Belfort, a finalement été relâché hier soir. Pour l'heure, aucune charge ne pèse contre lui.
Le toulousain de 47 ans, interpellé par les policiers de la DCRI (Direction Centrale des Renseignements Intérieurs), mardi dans le centre ville de Belfort, aura donc passé un peu plus de 48H en garde à vue.
L'interrogatoire s'est conclu hier soir sans que les enquêteurs ne disposent d'éléments suffisants pour étayer la thèse d'un départ imminent vers la Syrie. Son lien, à priori d'amitié, avec les deux jeunes toulousains engagés dans le Jihad depuis 4 mois et dont les vidéos ont été publiées sur YouTube la semaine dernière, est avéré. Mais rien ne permet de dire que ce lien est de nature terroriste.
Cet homme avait été interpellé mardi après midi, sur le faubourg de Montbéliard, alors qu'il circulait dans une Audi A3, selon plusieurs témoins. L'homme était en compagnie de sa maman dans le véhicule. Une vingtaine de policiers cagoulés et armes au poing étaient alors intervenus pour le maitiriser. Mais l'homme n'avait opposé aucune résistance. Il n'était d'ailleurs pas armé.
Selon nos confrères de la presse écrite régionale, une perquisition s'en était suivie au domicile familial de Giromagny, où l'individu a grandi avant de gagner Montpellier puis Toulouse, où il exerce la profession de veilleur de nuit.
Cette garde à vue s'inscrit dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 26 février dernier par le parquet anti-terroriste. Au total, une douzaine d'enquêtes de ce type sont en cours actuellement.
La surveillance de plusieurs individus sur le territoire s'est intensifiée depuis l'affaire Merah, en mars 2012. Depuis les tueries de Toulouse et de Montauban, une dizaine d'individus ont été placés en garde à vue. Seuls 3 ont été mis en examen et écroués. Parmi elles, le frère du tueur au scooter, Abdekader Merah, poursuivis pour complicité d'assassinats.
L'interrogatoire s'est conclu hier soir sans que les enquêteurs ne disposent d'éléments suffisants pour étayer la thèse d'un départ imminent vers la Syrie. Son lien, à priori d'amitié, avec les deux jeunes toulousains engagés dans le Jihad depuis 4 mois et dont les vidéos ont été publiées sur YouTube la semaine dernière, est avéré. Mais rien ne permet de dire que ce lien est de nature terroriste.
Cet homme avait été interpellé mardi après midi, sur le faubourg de Montbéliard, alors qu'il circulait dans une Audi A3, selon plusieurs témoins. L'homme était en compagnie de sa maman dans le véhicule. Une vingtaine de policiers cagoulés et armes au poing étaient alors intervenus pour le maitiriser. Mais l'homme n'avait opposé aucune résistance. Il n'était d'ailleurs pas armé.
Selon nos confrères de la presse écrite régionale, une perquisition s'en était suivie au domicile familial de Giromagny, où l'individu a grandi avant de gagner Montpellier puis Toulouse, où il exerce la profession de veilleur de nuit.
Cette garde à vue s'inscrit dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte le 26 février dernier par le parquet anti-terroriste. Au total, une douzaine d'enquêtes de ce type sont en cours actuellement.
La surveillance de plusieurs individus sur le territoire s'est intensifiée depuis l'affaire Merah, en mars 2012. Depuis les tueries de Toulouse et de Montauban, une dizaine d'individus ont été placés en garde à vue. Seuls 3 ont été mis en examen et écroués. Parmi elles, le frère du tueur au scooter, Abdekader Merah, poursuivis pour complicité d'assassinats.
États-Unis : la justice dévoile une immense opération de piratage informatique
Cinq pirates présumés soupçonnés d'avoir volé 160 millions de numéro de carte de crédit dans les systèmes de sociétés américaines et européennes, dont Carrefour et Dexia, ont été inculpés. Préjudice estimé : 300 millions de dollars.
160 millions de numéros de cartes de crédit volés dans les systèmes de plusieurs sociétés américaines et européennes. Un profit dépassant les 300 millions de dollars. En inculpant à Newark (New Jersey) cinq pirates informatiques présumés, quatre Russes et un Ukrainien, la justice américaine a mis au jour ce qu'elle qualifie de «plus grande opération» de piratage informatique et de vol de données jamais poursuivie aux États-Unis.
Ces cinq hommes sont soupçonnés d'avoir pénétré les systèmes informatiques d'une quinzaine de sociétés majoritairement américaines mais aussi européennes. On retrouve, au sein d'une liste assez importante, l'opérateur Nasdaq, la compagnie aérienne JetBlue, Visa Jordanie, ou encore la chaîne de supérettes 7-Eleven. Mais aussi le groupe français Carrefour et la banque franco-belge Dexia.
La justice fédérale américaine les accuse d'avoir installé des logiciels malveillants dans les systèmes de ces sociétés. Ceux-ci désactivaient les logiciels anti-virus et collectaient ensuite les données de cartes bancaires des clients de ces sociétés, entreposées ensuite sur de multiples plateformes de hacking. Les 160 millions de numéros de carte bancaire ainsi récupérés auraient ensuite été revendus de 10 à 50 dollars pièce à des receleurs. Dernière étape du processus, les receleurs les mettaient en vente sur des forums en ligne ou auprès de «caissiers» qui encodaient les numéros sur des cartes vierges. Préjudice estimé: 300 millions de dollars dont les deux tiers au détriment de la société Heartland, spécialisée dans les moyens de paiement.
Deux des prévenus, Vladimir Drinkman et Alexandre Kalinine, ont été arrêtés le 28 juin 2012 à la demande des États-Unis alors qu'ils se trouvaient aux Pays-Bas. Les trois autres personnes soupçonnées sont en fuite. Kalinine et Drinkman avaient déjà été inculpés en 2009 sous l'identité de «Hacker 1» et de «Hacker 2» dans une affaire similaire qui visait déjà la société Heartland. Dans cette affaire, un pirate informatique de Floride, Albert Gonzalez, avait plaidé coupable de piratage informatique et été condamné à 20 ans de réclusion. Il serait à nouveau impliqué dans cette affaire.
Ces cinq hommes sont soupçonnés d'avoir pénétré les systèmes informatiques d'une quinzaine de sociétés majoritairement américaines mais aussi européennes. On retrouve, au sein d'une liste assez importante, l'opérateur Nasdaq, la compagnie aérienne JetBlue, Visa Jordanie, ou encore la chaîne de supérettes 7-Eleven. Mais aussi le groupe français Carrefour et la banque franco-belge Dexia.
La justice fédérale américaine les accuse d'avoir installé des logiciels malveillants dans les systèmes de ces sociétés. Ceux-ci désactivaient les logiciels anti-virus et collectaient ensuite les données de cartes bancaires des clients de ces sociétés, entreposées ensuite sur de multiples plateformes de hacking. Les 160 millions de numéros de carte bancaire ainsi récupérés auraient ensuite été revendus de 10 à 50 dollars pièce à des receleurs. Dernière étape du processus, les receleurs les mettaient en vente sur des forums en ligne ou auprès de «caissiers» qui encodaient les numéros sur des cartes vierges. Préjudice estimé: 300 millions de dollars dont les deux tiers au détriment de la société Heartland, spécialisée dans les moyens de paiement.
Deux millions de cartes récupérées chez Carrefour
Carrefour, de son côté, aurait été victime «au moins depuis octobre 2007»: «environ deux millions de numéros de cartes de crédit» ont été récupérés par les malfaiteurs, détaille le document d'inculpation rendu public jeudi par le département américain de la Justice. Contacté par Le Figaro, le groupe n'a voulu apporter aucun commentaire s'agissant d'une affaire en cours. Dexia a de son côté été victime de février 2008 à février 2009 et a perdu environ 1,7 million de dollars.Deux des prévenus, Vladimir Drinkman et Alexandre Kalinine, ont été arrêtés le 28 juin 2012 à la demande des États-Unis alors qu'ils se trouvaient aux Pays-Bas. Les trois autres personnes soupçonnées sont en fuite. Kalinine et Drinkman avaient déjà été inculpés en 2009 sous l'identité de «Hacker 1» et de «Hacker 2» dans une affaire similaire qui visait déjà la société Heartland. Dans cette affaire, un pirate informatique de Floride, Albert Gonzalez, avait plaidé coupable de piratage informatique et été condamné à 20 ans de réclusion. Il serait à nouveau impliqué dans cette affaire.
Affaire Tapie: l'arbitrage a du plomb dans l'aile 26 juillet 2013
La « bande organisée » que les juges cherchent à reconstituer n’est pas encore au complet. Mais la mise au jour d’un nouveau lien entre un arbitre et l’avocat de Tapie, révélée par Charlie, pourrait remettre en cause l’arbitrage lui-même.
En saisissant une partie de ses biens, les juges ont plombé l'homme d'affaires, qui rissque de voir s'envoler en fumée le fruit de toutes ces années de bagarres judiciaires et de lobbying politique. D’autant plus que l’enquête semble avoir mis la main sur un élément qui pourrait remettre en cause définitivement l’arbitrage: un rendez-vous apparaissant en octobre 2007 dans l’agenda de l’avocat de Tapie, Maurice Lantourne, révèle en effet un nouveau lien entre ce dernier et Pierre Estoup, l’un des arbitres qui ont filé le chèque à Tapie; un lien qui fait tache, car Estoup s’était bien gardé de le signaler, comme les autres, au moment où il aurait dû le faire.
Les deux hommes étaient en effet côte à côte, en 2007, dans une affaire opposant une filiale de Publicis à la société américaine BC Edition, au moment où l’arbitrage Tapie est engagé. Selon Maurice Lantourne, aucun problème: «Il s’agit d’un arbitrage qui avait commencé en 1999, un des trois déjà connus, sur lequel il y avait eu un sursis à statuer, et qui a redémarré en 2007 une fois cette question réglée. Il ne s’agit pas d’une nouvelle désignation de Pierre Estoup, et donc cela n’entache pas l’indépendance des arbitres.» Mais un expert assure du contraire: «Cela montre que, lorsque Estoup est nommé par Lantourne sur le cas Tapie, il est au même moment, en parallèle, engagé dans un autre arbitrage rémunéré avec Lantourne.» D’où un vrai doute sur la sincérité de l’arbitrage. De beaux débats d’experts en perspective.
Sinon, les juges cherchent toujours à comprendre qui, selon eux, aurait trafiqué la procédure afin d’escroquer l’État et de lui soutirer l’énorme chèque touché par Tapie. Ils regardent du côté de l’ancien bras droit de Guéant, François Pérol, l’homme chargé des affaires économiques, de 2007 à 2009, à l’Élysée. Entendu comme témoin le 20 juin dernier, celui qui est aujourd’hui le patron du groupe Banques populaires-Caisses d’épargne (il fait d’ailleurs l’objet d’une procédure pour sa nomination) minimise son rôle. Il dit avoir été informé de manière «très générale» sur le dossier et ne se souvient jamais des réunions cruciales auxquelles il a pourtant assisté, comme celle de juillet 2007, organisée par Guéant, où Tapie a débarqué pour défendre sa cause afin que l’État se range à sa position: on arrête le processus judiciaire classique, et on confie l'affaire à trois arbitres.
Quand les flics lui mettent sous le nez la liste de ses sept rendez-vous avec Tapie à l’Élysée, Pérol croit faire de l’humour en suggérant qu’à la dernière rencontre l’homme d’affaires était peut-être «venu lui dire au revoir». Ben voyons. D’autres oublis émaillent son audition, lui qui assure aux enquêteurs ne pas avoir «de relation privée avec M. Tapie», qu’il a connu en 2002, à Bercy, alors que l’homme d’affaires cherchait déjà une solution pour son dossier.
Sinon, les juges cherchent toujours à comprendre qui, selon eux, aurait trafiqué la procédure afin d’escroquer l’État et de lui soutirer l’énorme chèque touché par Tapie. Ils regardent du côté de l’ancien bras droit de Guéant, François Pérol, l’homme chargé des affaires économiques, de 2007 à 2009, à l’Élysée. Entendu comme témoin le 20 juin dernier, celui qui est aujourd’hui le patron du groupe Banques populaires-Caisses d’épargne (il fait d’ailleurs l’objet d’une procédure pour sa nomination) minimise son rôle. Il dit avoir été informé de manière «très générale» sur le dossier et ne se souvient jamais des réunions cruciales auxquelles il a pourtant assisté, comme celle de juillet 2007, organisée par Guéant, où Tapie a débarqué pour défendre sa cause afin que l’État se range à sa position: on arrête le processus judiciaire classique, et on confie l'affaire à trois arbitres.
Quand les flics lui mettent sous le nez la liste de ses sept rendez-vous avec Tapie à l’Élysée, Pérol croit faire de l’humour en suggérant qu’à la dernière rencontre l’homme d’affaires était peut-être «venu lui dire au revoir». Ben voyons. D’autres oublis émaillent son audition, lui qui assure aux enquêteurs ne pas avoir «de relation privée avec M. Tapie», qu’il a connu en 2002, à Bercy, alors que l’homme d’affaires cherchait déjà une solution pour son dossier.
Pourtant cette relation pose question. À en croire les confidences faites à Charlie par des habitués de la banque Lazard, là où Tapie a déposé le fric de son énormissime préjudice moral, c’est François Pérol qui a amené le nouveau millionnaire dans ce temple du capitalisme et des affaires, sortant visiblement de son rôle de secrétaire général adjoint de l’Élysée... Un beau cadeau fait à Matthieu Pigasse, patron en France de Lazard (qui ne nous a pas répondu), que de lui offrir sur un plateau un client doté de 45 millions d’euros! Tapie a en effet ouvert cinq comptes bancaires, dont deux au nom de sa femme. Les 45 millions sont arrivés le 18 septembre 2008, soit deux mois et demi après la décision des arbitres, et vont rapidement faire des petits, de quoi transférer 18,9 millions à Monaco en novembre 2008 et souscrire à deux assurances-vie pour 36 millions en décembre. Pérol, l’ancien banquier de Rothschild, aurait guidé Tapie chez Lazard car «ça aurait été trop voyant s’il l’avait amené dans son ancienne banque», glisse un proche. Le banquier, sollicité par Charlie, fait répondre que l’information n’aurait «aucun fondement». L’enquête tranchera en tout cas. Mais Pigasse, lui, est resté dans la roue de Tapie, le conseillant notamment sur son entrée en 2009 dans le Club Med.
Les enquêteurs doivent également éplucher le dossier fiscal de Tapie, qui voulait en effet que le traitement fiscal d’une partie de son chèque miraculeux lui coûte le moins possible. La loi sur les cessions d’actions ayant été modifiée depuis l’époque des faits, ramenant la fiscalité applicable de 18% à 1,67%, notre bateleur de plateaux télé exigeait que la nouvelle règle s’applique. Au final, il aurait été imposé à 12 millions seulement. Un nouveau miracle...
Laurent Léger
Les enquêteurs doivent également éplucher le dossier fiscal de Tapie, qui voulait en effet que le traitement fiscal d’une partie de son chèque miraculeux lui coûte le moins possible. La loi sur les cessions d’actions ayant été modifiée depuis l’époque des faits, ramenant la fiscalité applicable de 18% à 1,67%, notre bateleur de plateaux télé exigeait que la nouvelle règle s’applique. Au final, il aurait été imposé à 12 millions seulement. Un nouveau miracle...
Laurent Léger
Carlton : Dominique Strauss-Kahn renvoyé en correctionnelle pour «proxénétisme aggravé en réunion»
Par pour La Voix du Nord
Les juges chargés d’instruire l’affaire dite du Carlton de Lille ont décidé de renvoyer en correctionnelle Dominique Strauss-Kahn et douze autres personnes pour « proxénétisme aggravé en réunion», a annoncé ce vendredi le procureur de Lille.
Une quatorzième personne mise en examen dans le dossier est elle renvoyée pour « complicité d’escroquerie et d’abus de confiance », selon le communiqué. Le parquet, qui avait requis le 11 juin un non-lieu en faveur de l’ancien patron du FMI, n’a pas précisé auprès de l’AFP s’il ferait appel de la décision.
SOCIAL
Un fonctionnaire sur deux sera augmenté le 1er janvier 2014
Le ministère a confirmé aux syndicats un geste envers les agents de catégorie C.
L'arbitrage précis sera rendu à la rentrée. Les syndicats évoquent de 200 à 300 euros de plus par an.
Le gel du point d'indice en 2014 n'empêchera pas une majorité de fonctionnaires de voir leur salaire progresser. Outre l'effet naturel des promotions automatiques à l'ancienneté, le ministère prépare un geste salarial en faveur des bas salaires, comme promis aux syndicats en début d'année, lors du lancement des discussions salariales. Marylise Lebranchu l'a confirmé, mardi, lors d'une nouvelle réunion avec les syndicats : le geste interviendra dès le 1 er janvier. Surtout, il vise un public plus large que prévu : l'ensemble des agents de catégorie C, la plus basse, « sera concerné », indique le ministère. Cela représente près d'un fonctionnaire sur deux (47 %), soit quelque 2,4 millions d'agents. Le champ sera donc plus large que le seul million d'agents qui touchent aujourd'hui le SMIC ou un salaire très proche.
Un geste, donc, mais lequel ? Comme l'a révélé « Acteurs publics » hier, le ministère change son fusil d'épaule. Depuis l'hiver, il travaillait à une refonte des grilles salariales des C, très tassées sous le double effet du gel depuis 2011 du point d'indice et des hausses de SMIC survenues depuis. Problème : les nouvelles grilles proposées n'ont pas convaincu les syndicats. « Les différents niveaux de salaires étaient bien revalorisés, mais pour éviter que le coût immédiat n'explose, les agents allaient être "reclassés" à des échelons plus bas que celui où ils sont aujourd'hui. C'était une usine à gaz et un message flou envoyé aux agents », explique la CGT, résumant un sentiment unanime chez les syndicats.
Des mesures transitoires
En conséquence, le ministère étudie une solution plus simple : maintenir les grilles en redistribuant du point d'indice à chaque échelon, ce qui redonne du salaire, mais ne résout pas la problématique du tassement de grille. Cette seconde question attendra la plus vaste réflexion sur la modernisation des déroulements de carrière et de la rémunération des fonctionnaires, qui sera lancée fin octobre. Cet immense chantier devant déboucher début 2016, l'idée est que les mesures en préparation ne seraient, rappelle le ministère, que « transitoires » pour 2014 et 2015.
Une ultime réunion est prévue début septembre avec les syndicats. Ces derniers évoquent comme piste de travail de 4 à 6 points d'indice en plus par agent, ce qui correspond à 200-300 euros brut de plus par an. Un chiffre que ne commente pas le ministère. Pour l'Etat employeur, qui compte quelque 500.000 agents de catégorie C (23 % de ses effectifs), le coût resterait inférieur à 200 millions d'euros. Mais, pour les collectivités, qui en regroupent 1,4 million, l'addition serait trois fois plus élevée.
Après la favela, direction la plage célèbre de Rio de Janeiro : Copacabana. Des centaines de milliers de fidèles affluent depuis l'après-midi, malgré la pluie. Le pape a quant à lui remonté les quatre kilomètres de plage à bord de la papamobile.
C'est la première fois que le pape François s'adresse aux jeunes et il commence par demander une minute de silence après l'accident de bus en Guyane qui a touché un groupe jeunes français venant aux JMJ. Une Française est décédée dans l'accident.
Selon l'organisation des JMJ, 1,5 million de personnes ont bravé la pluie et le froid pour saluer le souverain pontife. Le pape a notamment demandé aux jeunes de mettre le christ dans leur vie, comme du sel dans un plat.
General Electric va supprimer 600 postes en France
Le groupe General Electric (GE) a prévu de supprimer au total quelque 600 postes sur 11 000 en France, via des plans de restructurations lancés ces derniers mois dans différentes entités, a-t-on appris vendredi de source syndicale et auprès de la direction, confirmant une information des «Echos».
«Nous avons recensé 620 postes qui vont disparaître d'ici à la fin de l'année ou au cours du premier semestre de l'année prochaine», a indiqué un syndicaliste membre du Comité de groupe de GE France.
Un chiffre que la direction a qualifié de «proche de la réalité».
Selon «les Echos», l'activité finances sera la plus impactée, avec 400 postes supprimés. GE Money Bank, spécialisée dans le crédit aux particuliers devrait payer le plus lourd tribut puisqu'elle perdrait 222 postes sur 1053 et ne conserverait qu'une dizaine d'agences sur les 27 qu'elle compte en France.
«Nous avons recensé 620 postes qui vont disparaître d'ici à la fin de l'année ou au cours du premier semestre de l'année prochaine», a indiqué un syndicaliste membre du Comité de groupe de GE France.
Selon «les Echos», l'activité finances sera la plus impactée, avec 400 postes supprimés. GE Money Bank, spécialisée dans le crédit aux particuliers devrait payer le plus lourd tribut puisqu'elle perdrait 222 postes sur 1053 et ne conserverait qu'une dizaine d'agences sur les 27 qu'elle compte en France.
SOCIETE
L'impossible indépendance de l'audiovisuel public
La restitution du pouvoir de nomination des dirigeants de l'audiovisuel public à un CSA lui-même réformé représente une avancée en termes d'indépendance. L'exécutif conserve toutefois des moyens de pression sur les médias publics.
La désignation des présidents de l'audiovisuel public a toujours été un enjeu de pouvoir. Que ce soit par une mainmise directe ou par des jeux d'influence, les politiques, de droite comme de gauche, n'ont jamais pu s'empêcher de s'en mêler. Parmi les réformes annoncées pendant la campagne présidentielle, François Hollande avait promis de rétablir l'impartialité de l'Etat actionnaire sur la nomination des patrons de France Télévisions, de Radio France ou de France Médias Monde. Une gageure pour le projet de loi présenté depuis mercredi à l'Assemblée nationale, qui, s'il apporte des avancées réelles, ne règle pas tous les sujets.
Parce qu'elle revient à une confusion entre l'exécutif et « le quatrième pouvoir » de l'information - comme on l'appelle -, la désignation par le président de la République lui-même des patrons de l'audiovisuel public rétablie par Nicolas Sarkozy avec la réforme de mars 2009 apparaît comme un modèle vicié dès le départ. A la différence de La Poste ou de la SNCF, pour lesquelles nul ne songerait à contester ce mode de nomination par l'exécutif, France Télévisions ou Radio France ont cette particularité d'avoir parmi leurs missions de service public celle de délivrer de l'information. Or, sans séparation nette des pouvoirs, celle-ci devient entachée d'un soupçon de dépendance. Sans compter que l'ingérence du politique ne se limite pas à la nomination des présidents, mais peut s'étendre au choix des programmes et de leurs producteurs ou au placement d'« amis »… De 1945 à 1982, la nomination en Conseil des ministres des patrons de chaînes publiques formant l'ex-ORTF, qui était la pratique, avait d'ailleurs démontré ses limites, entraînant son lot de dérives.
Comparé à ce schéma, le transfert du pouvoir de nomination à une autorité indépendante représente une amélioration réelle sans toutefois garantir un cadre parfait.
La création par la loi de 1982 d'une autorité de régulation indépendante, la Haute autorité de la communication audiovisuelle, ancêtre de l'actuel Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), devait permettre de « couper le cordon ombilical » entre le pouvoir politique et les médias.
Dans sa procédure de nomination des présidents, le CSA s'est ainsi efforcé d'assurer un minimum de transparence et de débats. Le processus repose ainsi sur des auditions à huis clos des candidats potentiels suivies d'un scrutin à bulletin secret. Une fois choisi, l'« heureux élu » n'a plus de comptes à rendre au régulateur pendant les cinq années que dure son mandat. Sur le papier, ces règles du jeu auraient dû permettre au CSA d'assumer en toute liberté ses choix.
Dans les faits, l'indépendance de l'institution a été obérée par le mode de désignation de ses membres. Avec jusqu'ici un tiers d'entre eux nommés par le chef de l'Etat, autant par le président de l'Assemblée nationale, et autant par le Sénat, six voire plus des conseillers se retrouvaient de fait désignés par la majorité présidentielle… De facto, il n'y a guère de patron de l'audiovisuel public qui n'ait été désigné sans bénédiction du pouvoir.
En réformant le mode de nomination des membres du CSA, le gouvernement Ayrault a voulu donner un gage de sa volonté de renforcer l'indépendance du régulateur. Pour diminuer son exposition au pouvoir politique, le nombre des membres du CSA sera ramené de neuf à sept. Et ils seront désignés de façon beaucoup plus consensuelle que dans le passé puisque six d'entre eux seront nommés par les commissions des affaires culturelles de l'Assemblée nationale et du Sénat, à la majorité des trois cinquièmes. Ce qui garantit à l'opposition d'être associée au choix. Le chef de l'Etat conservera pour sa part la prérogative de choisir le président de l'organisme. Ce dernier aura certes un pouvoir d'influence sur le collège, mais sa capacité à imposer un nom se mesurera à l'épreuve des faits.
Cela étant, la question de la dépendance de l'audiovisuel public au pouvoir ne se mesure pas qu'à l'aune du choix de ses dirigeants. En réalité, qu'il s'agisse des grilles de programmes ou de leurs recettes, les patrons de France Télévisions et de Radio France sont tributaires des décisions de l'Etat. En effet, leur cahier des charges est élaboré conjointement avec les ministères de la Culture et des Finances. De même, les moyens financiers (revenus et dépenses) qui leur sont alloués sont fixés par un contrat d'objectif et de moyens négocié avec ces deux tutelles. Concernant France Télévisions, la suppression de la publicité après 20 heurespar Nicolas Sarkozy a singulièrement accru l'assujettissement du groupe aux pouvoirs publics puisque l'essentiel de ses ressources provient désormais de la redevance et d'une dotation publique. Cette situation donne aux pouvoirs publics un redoutable moyen de pression.
Dernière perfidie du système, les gouvernements successifs ont montré leur faculté à s'affranchir de leurs engagements, empêchant une véritable gestion sur le long terme des entreprises.
Reste que l'indépendance est aussi un état d'esprit, sans doute le meilleur rempart pour les patrons de l'audiovisuel public face aux injonctions de l'exécutif.
Brésil : 1,5 million de fidèles pour écouter le pape à Copacabana
Des fidèles qui se rassemblent sur la plage de Copacabana pour écouter le pape François © Reuters - Sergio Moraes
Au quatrième jour de sa présence au Brésil pour les journées mondiales de la jeunesse (JMJ), le pape François s'est adressé aux jeunes sur la plage mythique de Copacabana. Le matin, il s'était rendu dans une favela de Rio.
Deux gros rendez-vous sur l'agenda du pape jeudi. Au Brésil pour célébrer les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), le pape François est allé dans une favela de Rio. Le soir, il a donné une messe sur la plage de Copacabana devant 1,5 million de personnes. Il a débuté la messe par une minute de silence en hommage à la Française morte dans un accident de bus en Guyane il y a quelques jours alors qu'elle se rendait aux JMJ.
Corruption
Dans le quartier déshérité de Manguinhos, le souverain pontife a reçu un accueil chaleureux. Le pape a embrassé, serré des mains, plaisanté avec les habitants et s'est même arrêté dans une maison. Il a également tenu à fustiger la corruption et a encouragé les jeunes Brésiliens à lutter contre elle.
Lors de son discours sur le terrain de foot boueux de la favela de Varginha, il a lancé : "Vous êtes souvent déçus par des faits (...) de corruption de personnes, qui, au lieu de chercher le bien commun, cherchent leur propre intérêt".
"Ne vous découragez jamais. La réalité peut changer, l'homme peut changer", a-t-il poursuivi, délivrant une recommandation : "Cherchez, vous les premiers, à apporter le bien, à ne pas vous habituer au mal, mais à le vaincre".
Sur la plage de Copacabana
Selon l'organisation des JMJ, 1,5 million de personnes ont bravé la pluie et le froid pour saluer le souverain pontife. Le pape a notamment demandé aux jeunes de mettre le christ dans leur vie, comme du sel dans un plat.
Les athées musulmans sortent de l'ombre 25 Jul 2013
Ce n’est pas un non-sens. On peut naître sous la bannière de Mahomet mais ne pas croire en Allah. Si, jusque- là, les apostats de l’islam étaient priés de rester discrets, sous peine de mort, en France, ils ont décidé de militer pour leur hérésie.
On ne les entendait jamais. Anathème et terreur sont le lot de ceux qui, nés avec une étiquette de musulmans, décident un jour de ne plus l’être. Après ceux d’Allemagne et d’Angleterre, les renégats de l’islam en France créent leur Conseil pour annoncer au monde leur existence et inciter ceux qui pensent comme eux à faire leur coming out. Le 7 juillet 2013, dans des locaux prêtés par l’association Femmes solidaires, près de trente-cinq musulmans de naissance, et même des convertis déçus, se sont réunis pour revendiquer l’un des droits les plus largement déniés dans le monde musulman: quitter l’islam et continuer à mener une vie normale, voire vivre tout court. Le Conseil des ex-musulmans de France (CEMF) est composé d’athées, de non-croyants, de libres-penseurs, «mais nous avons délibérément choisi l’appellation d’ex-musulmans, pour provoquer, parce que c’est un tabou en soi», expliqua Atika. Ils sont marocains, algériens, tunisiens, français, égyptiens, pakistanais, indiens, palestiniens, syriens... La majorité d’entre eux ont déjà connu le rejet, les menaces de mort, parfois la prison, pour avoir clamé leur athéisme ou simplement critiqué la religion.
L’agenda du CEMF s’annonce chargé: traiter l’afflux de demandes d’adhésions, composer un bureau, créer une association, et surtout mener des actions juridiques contre l’État français et l’Union européenne, que les membres du Conseil jugent trop laxistes envers les religieux. «Les représentants de l’islam officiel en France n’ont jamais consenti à désavouer la sentence de mort réservée aux apostats, par exemple, chose que l’État ne devrait pas tolérer», explique Atika.
Avec un tel parcours, pas étonnant que le CEMF ait pour priorité de venir en aide à tous ceux qui, à travers le monde musulman, payent le prix de leur athéisme. «Nous allons nous battre pour eux, mais aussi pour faire sortir de leur silence tous les ex-musulmans de France qui vivent leur athéisme dans la terreur», promet Atika, qui estime qu’il est grand temps pour que les musulmans «vivent sereinement leur athéisme». En France, où toute critique envers l’islam soulève un tollé, le CEMF souhaite remettre les pendules à l’heure face à une opinion publique prête à renoncer aux fondamentaux pour ne pas froisser les musulmans, où en tout cas le cliché qu’elle s’en fait. «Nous soutenons inconditionnellement Charlie Hebdo dans son combat pour la liberté d’expression, et nous le remecions de faire ce travail. Les musulmans doivent accepter la satire, comme toutes les autres religions», clame la porte-parole du CEMF. En publiant une vidéo qui a fait le tour du monde, les membres du Conseil veulent donner l’exemple du courage, montrer aux autres qu’en France non seulement on a le droit de se dire athée lorsque l’on est né musulman, mais on en a presque le devoir.
Zineb El Rhazoui
On ne les entendait jamais. Anathème et terreur sont le lot de ceux qui, nés avec une étiquette de musulmans, décident un jour de ne plus l’être. Après ceux d’Allemagne et d’Angleterre, les renégats de l’islam en France créent leur Conseil pour annoncer au monde leur existence et inciter ceux qui pensent comme eux à faire leur coming out. Le 7 juillet 2013, dans des locaux prêtés par l’association Femmes solidaires, près de trente-cinq musulmans de naissance, et même des convertis déçus, se sont réunis pour revendiquer l’un des droits les plus largement déniés dans le monde musulman: quitter l’islam et continuer à mener une vie normale, voire vivre tout court. Le Conseil des ex-musulmans de France (CEMF) est composé d’athées, de non-croyants, de libres-penseurs, «mais nous avons délibérément choisi l’appellation d’ex-musulmans, pour provoquer, parce que c’est un tabou en soi», expliqua Atika. Ils sont marocains, algériens, tunisiens, français, égyptiens, pakistanais, indiens, palestiniens, syriens... La majorité d’entre eux ont déjà connu le rejet, les menaces de mort, parfois la prison, pour avoir clamé leur athéisme ou simplement critiqué la religion.
MUSULMANS PAR DÉFAUT
«Marre qu’on parle en notre nom!», voilà leur leitmotiv. Les barbus qui s’indignent d’une image au nom d’un milliard et demi de musulmans leur hérissent le poil. Ils sont comptés dedans, privés de libre arbitre, de droit à l’autodétermination, ils sont musulmans par défaut, qu’ils le veuillent ou pas, sinon... «Hadd ar-ridda, la peine d’apostasie [ndlr: la mort], est notre bête noire, nous concentrerons tous nos efforts pour lutter contre», explique Atika Samrah, porte-parole du CEMF. Âgée de 36 ans, Atika, au tempérament très combatif, est assistante commerciale durant les heures de travail, et militante pro-démocratie au Maroc, dont elle est originaire, le reste du temps. Installée en France depuis cinq ans, elle avoue qu’elle n’osait pas clamer son athéisme ouvertement lorsqu’elle vivait encore dans son pays d’origine. Pour autant, les membres du CEMF ne rejettent pas leur culture musulmane. Aux membres de Riposte laïque venus assister à la conférence de lancement, ils signifient clairement qu’ils ne partagent pas les thèses de chasse aux sorcières de l’extrême droite. «Nous ne laisserons personne faire de la récupération politique. Les musulmans, ce sont nos pères, nos frères, notre famille. Nous n’avons rien contre eux, du moment qu’ils acceptent notre athéisme», précise Atika.L’agenda du CEMF s’annonce chargé: traiter l’afflux de demandes d’adhésions, composer un bureau, créer une association, et surtout mener des actions juridiques contre l’État français et l’Union européenne, que les membres du Conseil jugent trop laxistes envers les religieux. «Les représentants de l’islam officiel en France n’ont jamais consenti à désavouer la sentence de mort réservée aux apostats, par exemple, chose que l’État ne devrait pas tolérer», explique Atika.
PROFIL D’ALLAH SUR FACEBOOK
Peu de gens savaient qu’il était réfugié en France. C’est à Walid al-Husseini, 25 ans, que revient l’initiative de rassembler les renégats de l’islam sous la bannière du CEMF. Le bloggeur palestinien, originaire de Qalqiliya, en Cisjordanie, avait défrayé la chronique en 2010 en créant un faux profil Facebook d’Allah. «Je vous ai envoyé trois prophètes, mais rien n’y fait, vous n’êtes toujours pas sur le droit chemin, j’ai donc décidé de communiquer directement avec vous via cette page», annonçait le Tout-Puissant avec son image de profil représentant un vieux sage à la longue barbe blanche devant son écran d’ordinateur. Walid y critiquait le prophète et y publiait des pastiches de versets coraniques: «Nous t’avons donné le Whiskey, prie donc ton Seigneur et arrose, et ne le coupe pas au Pepsi», écrivait-il pour imiter al-Kawtar («l’abondance»), la plus courte sourate du livre saint. La page, qui ne manquait pas d’humour, n’a pas fait rire les islamistes radicaux, qui l’ont comprise au premier degré: «un Palestinien prétend être Dieu» — ô blasphème —, ont-ils titré sur leurs sites. Allah sur Facebook avait suscité une large mobilisation en Tunisie, en Égypte et ailleurs dans le monde musulman, qui est allée jusqu’à l’appel au boycott du réseau social, à l’instar de la fameuse campagne de boycott des fromages danois, qui n’a pas plombé l’économie du Danemark. Facebook avait estimé que la page scélérate pouvait parfaitement exister sur son réseau. Finalement, c’est manu militari qu’elle sera fermée, suite à l’arrestation du blasphémateur par l’Autorité palestinienne le 31 octobre 2010.APÔTRES DE L’ATHÉISME
Walid sera torturé et gardé en détention plus de dix mois sans jugement, avant d’être libéré sous caution grâce à la pression internationale. Il a été le premier détenu d’opinion religieuse en Cisjordanie, et a continué à faire des séjours en détention chaque fois que les autorités l’estimaient nécessaire. Son blog, nommé Noor al-Aql («Lumière de la raison»), annonce d’emblée la couleur: «Ce blog ne fait pas que critiquer les religions, il s’en moque acerbement.» Depuis sa libération, Walid n’a jamais supprimé de son blog la lettre d’excuses à sa famille et à l’ensemble des musulmans et des croyants du monde que les autorités palestiniennes l’avaient forcé à écrire en détention. «J’ai choisi de laisser cette lettre pour témoigner de la honte d’un État naissant, celle de l’Autorité palestinienne, qui a supprimé le contenu de mon blog après mon arrestation», explique-t-il.Avec un tel parcours, pas étonnant que le CEMF ait pour priorité de venir en aide à tous ceux qui, à travers le monde musulman, payent le prix de leur athéisme. «Nous allons nous battre pour eux, mais aussi pour faire sortir de leur silence tous les ex-musulmans de France qui vivent leur athéisme dans la terreur», promet Atika, qui estime qu’il est grand temps pour que les musulmans «vivent sereinement leur athéisme». En France, où toute critique envers l’islam soulève un tollé, le CEMF souhaite remettre les pendules à l’heure face à une opinion publique prête à renoncer aux fondamentaux pour ne pas froisser les musulmans, où en tout cas le cliché qu’elle s’en fait. «Nous soutenons inconditionnellement Charlie Hebdo dans son combat pour la liberté d’expression, et nous le remecions de faire ce travail. Les musulmans doivent accepter la satire, comme toutes les autres religions», clame la porte-parole du CEMF. En publiant une vidéo qui a fait le tour du monde, les membres du Conseil veulent donner l’exemple du courage, montrer aux autres qu’en France non seulement on a le droit de se dire athée lorsque l’on est né musulman, mais on en a presque le devoir.
La manif pour tous s'attaque à l'Italie et se radicalise à nouveau
Vision d'horreur en lisant les médias italiens. La manif pour tous, ce mouvement de haine homophobe qui a fait tant de mal à la France et qui continue malgré l'adoption de la loi, s'attaque aujourd'hui avec les mêmes méthodes à l'Italie.
Ils étaient un peu moins de 200 portant les mêmes Tshirts roses et utilisant les mêmes méthodes hier à Rome place Montecitorio pour protester contre la loi. Mais quelle loi ? En Italie, la situation pour les LGBTs est catastrophique, on en est pas encore à parler de mariage et d'adoption, ni même de PACS. Les Italiens débattent actuellement d'une simple loi contre l'homophobie. La proposition de loi italienne a pour simple objectif de garantir un minimum de sécurité à la communauté LGBT italienne et définir le caractére agravant lors d'un acte homophobe, au même titre que les actes racistes.
La manif pour tous se radicalise à nouveau et n'essaie même plus de cacher son homophobie en s'opposant à une simple loi contre l'homophobie. La manif pour tous a fait des dégats énormes en France et il faudra beaucoup de travail pour panser les plaies. C'est une honte qu'elle s'attaque à un nouveau pays, alors que la situation en Italie est déjà très difficile.
Honte à la manif pour tous ! Laissez l'Italie tranquille !
Si vous êtes à Rome aujourd'hui, il y a un meeting contre l'homophobie et contre la manif pour tous à 18h à la place Montecitorio.
http://gaynet.it/londata-di-omofobia-dalla-francia-allitalia-rispondiamo-con-unondata-di-semplicita-domani-ore-1800-a-montecitorio/
Vision d'horreur en lisant les médias italiens. La manif pour tous, ce mouvement de haine homophobe qui a fait tant de mal à la France et qui continue malgré l'adoption de la loi, s'attaque aujourd'hui avec les mêmes méthodes à l'Italie.
Ils étaient un peu moins de 200 portant les mêmes Tshirts roses et utilisant les mêmes méthodes hier à Rome place Montecitorio pour protester contre la loi. Mais quelle loi ? En Italie, la situation pour les LGBTs est catastrophique, on en est pas encore à parler de mariage et d'adoption, ni même de PACS. Les Italiens débattent actuellement d'une simple loi contre l'homophobie. La proposition de loi italienne a pour simple objectif de garantir un minimum de sécurité à la communauté LGBT italienne et définir le caractére agravant lors d'un acte homophobe, au même titre que les actes racistes.
La manif pour tous se radicalise à nouveau et n'essaie même plus de cacher son homophobie en s'opposant à une simple loi contre l'homophobie. La manif pour tous a fait des dégats énormes en France et il faudra beaucoup de travail pour panser les plaies. C'est une honte qu'elle s'attaque à un nouveau pays, alors que la situation en Italie est déjà très difficile.
Honte à la manif pour tous ! Laissez l'Italie tranquille !
Si vous êtes à Rome aujourd'hui, il y a un meeting contre l'homophobie et contre la manif pour tous à 18h à la place Montecitorio.
http://gaynet.it/londata-di-omofobia-dalla-francia-allitalia-rispondiamo-con-unondata-di-semplicita-domani-ore-1800-a-montecitorio/
Un livre pour enfants censuré en Russie après le « tweet » d’un député du parti de Poutine
« Les Drapeaux du monde entier expliqués aux enfants » : couverture du livre russe
Tout commence le 8 juillet dernier. Le député Alexander Khinshtein du parti Russie unie (la formation de Vladimir Poutine) découvre le livre en question dans une librairie du centre-ville moscovite. Une page en particulier retient son attention : l’explication du drapeau lituanien et surtout, de sa troisième couleur.
Selon Sylvie Bednar qui rapporte ici une vérité considérée comme historique, le rouge « représente le sang du peuple lituanien versé pour la liberté dans les combats avec les envahisseurs russes et germaniques ».
Un livre « fasciste » et « russophobe »
Un « mensonge », estime le député, qui s’exprime aussitôt sur cette découverte malheureuse via son compte Twitter. Alexander Khinshtein va plus loin : cette interprétation est « fasciste » et « russophobe ».Le député ne tarde pas à faire parvenir un courrier à l’équivalent russe du procureur de la République. Il veut faire interdire la diffusion de l’ouvrage édité en Russie par la maison d’édition KompasGuide.
Convoqué par les autorités russes, le rédacteur en chef de KompasGuide, par ailleurs auteur de la traduction russe du livre de Sylvie Bednar, n’en croit pas ses oreilles. « L’accusation de ce député est totalement absurde, juge Vitali Ziusko. Je ne peux pas vous éclairer sur le sens de sa démarche car il n’existe pas », continue le jeune éditeur.
Selon lui, cette attaque était tout à fait imprévisible.
« C’est une situation unique dans le milieu de l’édition russe. Cela signifie que n’importe quelle réaction publique peut mettre en difficulté les éditeurs et les libraires. »Quant à l’auteure, Sylvie Bednar, elle reconnaît que sa liste des agresseurs potentiels de la Lituanie n’est pas exhaustive. Néanmoins, « on ne peut nier les conflits de ce pays avec la Russie, que ce soit aux XVIe, XVIIe et XIXe siècles. Sans parler d’autres répressions soviétiques au XXe siècle et que je n’ai pas citées… »
« Les libraires ont peur »
Si la décision d’interdire ou non la diffusion de l’ouvrage sera rendue ces prochains jours, Alexander Khinshtein a déjà obtenu satisfaction. Publié à 3 000 exemplaires (dont 1 000 ont déjà été écoulés), le livre pour enfants est retiré des ventes depuis plusieurs jours. « Les libraires ont peur, explique Vitali Ziusko, ils n’ont pas attendu la décision de la justice russe pour nous rendre les tirages encore en magasin ».Pour KompasGuide, qui outre le retrait du livre de la vente risque une amende, cette réaction est d’autant plus surprenante que la maison d’édition publie régulièrement des livres jeunesse qui abordent des sujets sensibles tels que les droits de l’homme, la violence à l’école, le terrorisme chez les jeunes ou encore la mort. Ce qui fait penser à Vitali Ziusko que ce n’est pas KompasGuide qui est spécialement visée, sinon les autorités se seraient attaquées à « un ouvrage abordant des sujets tabous » de manière plus explicite.
Non, pour l’éditeur, le thème de la protection des mineurs est aujourd’hui une « tendance » en Russie. Plusieurs lois ont d’ailleurs été votées en la matière depuis le retour de Vladimir Poutine au Kremlin. Ainsi, une loi interdit depuis peu « la propagande homosexuelle et pédophile [sic] auprès des mineurs » dans toute la Fédération, tandis qu’une autre loi protège la jeunesse « contre les informations nuisibles à son développement et à sa santé ». Des formulations par ailleurs suffisamment vagues pour appliquer cette nouvelle législation de manière arbitraire.
Divers
Indonésie: bilan porté à 15 morts après le naufrage
Le bilan du naufrage au large de l'Indonésie d'un bateau transportant des centaines de boat-people est porté à quinze morts, les secours ayant dorénavant peu d'espoir de retrouver des survivants, trois jours après la catastrophe.
"Il est peu probable que nous trouvions plus de rescapés", a reconnu Rochmali, le responsable indonésien des opérations de sauvetage qui, comme beaucoup dans le pays, ne porte qu'un seul nom.
Les recherches n'ont pas repris vendredi matin en raison d'une mer trop agitée, a-t-il précisé.
Quelque 189 personnes ont été secourues depuis le naufrage mardi soir, dont des dizaines qui ont nagé jusqu'au rivage pendant plusieurs heures.
Le nombre des passagers, venus d'Irak, d'Iran et du Sri Lanka, restait indéterminé. Ils étaient 204 à bord, selon la police, mais un rescapé, interrogé par l'AFP, a estimé que l'embarcation transportait 250 personnes environ.
"Nous ne connaissons pas le nombre exact de personnes qui étaient à bord. Il est possible qu'il n'y ait aucun disparu mais nous avons quand même dépêché un hélicoptère pour des recherches en mer", a ajouté Rochmali.
Le responsable a précisé que, parmi les 15 morts confirmées, figuraient six enfants, dont un de 18 mois, et une femme enceinte.
L'embarcation a coulé mardi soir non loin de son port de départ, le village de pêcheurs de Cidaun, sur la côte méridionale de l'île de Java. Le navire devait se rendre sur l'île australienne de Christmas, relativement proche de l'Indonésie, que nombre de boat-people tentent d'atteindre dans l'espoir d'obtenir le statut de réfugiés.
Selon des témoignages de survivants, le capitaine du navire a abandonné l'embarcation qui prenait l'eau, s'échappant dans un canot de sauvetage.
Les eaux indonésiennes sont souvent empruntées par des réfugiés en route pour l'Australie, majoritairement en provenance d'Afghanistan, d'Iran et du Sri-Lanka.
Depuis le 1er janvier, plus de 15.000 boat-people sont arrivés en Australie, suscitant un vif débat dans le pays sur la politique à adopter à leur égard.
Le nouveau Premier ministre Kevin Rudd a récemment annoncé que les demandeurs d'asile arrivant par bateau ne seraient plus tolérés dans le pays mais renvoyés en Papouasie-Nouvelle Guinée ou chez eux, même si leur demande était acceptée.
"Il est peu probable que nous trouvions plus de rescapés", a reconnu Rochmali, le responsable indonésien des opérations de sauvetage qui, comme beaucoup dans le pays, ne porte qu'un seul nom.
Les recherches n'ont pas repris vendredi matin en raison d'une mer trop agitée, a-t-il précisé.
Quelque 189 personnes ont été secourues depuis le naufrage mardi soir, dont des dizaines qui ont nagé jusqu'au rivage pendant plusieurs heures.
Le nombre des passagers, venus d'Irak, d'Iran et du Sri Lanka, restait indéterminé. Ils étaient 204 à bord, selon la police, mais un rescapé, interrogé par l'AFP, a estimé que l'embarcation transportait 250 personnes environ.
"Nous ne connaissons pas le nombre exact de personnes qui étaient à bord. Il est possible qu'il n'y ait aucun disparu mais nous avons quand même dépêché un hélicoptère pour des recherches en mer", a ajouté Rochmali.
Le responsable a précisé que, parmi les 15 morts confirmées, figuraient six enfants, dont un de 18 mois, et une femme enceinte.
L'embarcation a coulé mardi soir non loin de son port de départ, le village de pêcheurs de Cidaun, sur la côte méridionale de l'île de Java. Le navire devait se rendre sur l'île australienne de Christmas, relativement proche de l'Indonésie, que nombre de boat-people tentent d'atteindre dans l'espoir d'obtenir le statut de réfugiés.
Selon des témoignages de survivants, le capitaine du navire a abandonné l'embarcation qui prenait l'eau, s'échappant dans un canot de sauvetage.
Les eaux indonésiennes sont souvent empruntées par des réfugiés en route pour l'Australie, majoritairement en provenance d'Afghanistan, d'Iran et du Sri-Lanka.
Depuis le 1er janvier, plus de 15.000 boat-people sont arrivés en Australie, suscitant un vif débat dans le pays sur la politique à adopter à leur égard.
Le nouveau Premier ministre Kevin Rudd a récemment annoncé que les demandeurs d'asile arrivant par bateau ne seraient plus tolérés dans le pays mais renvoyés en Papouasie-Nouvelle Guinée ou chez eux, même si leur demande était acceptée.
ESPAGNE. Le conducteur du train placé en détention à l'hôpital
Blessé, il doit être entendu par la police ce vendredi. Le déraillement du train à Saint-Jacques-de-Compostelle, dû à une vitesse excessive, a fait au moins 80 morts.
Une grue dégage un wagon pulvérisé à Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-est de l'Espagne, le 25 juillet 2013. (Salvador Sas/EFE/SIPA)
L'un des conducteurs du train qui a déraillé mercredi 24 juillet au soir à Saint-Jacques-de-Compostelle dans le nord-est de l'Espagne, accident provoqué par une vitesse excessive qui a fait 80 morts, a été placé sous surveillance policière à l'hôpital où il devait être entendu par la police vendredi.
Le conducteur, blessé, "doit être entendu par la police à l'hôpital où il a été placé sous surveillance", a indiqué un communiqué du Tribunal supérieur de justice de Galice, le juge chargé de l'enquête n'ayant à ce stade ordonné "aucune interpellation".
Sur le site de la catastrophe, dans cette ville de pèlerinage mondialement célèbre, une grue blanche géante dégageait les wagons pulvérisés.
Devant la morgue, allaient et venaient les corbillards, pendant que des familles en pleurs cherchaient un peu de réconfort auprès des psychologues dans le centre d'assistance mis à leur disposition.
D'autres attendaient encore, rongés par l'angoisse : 67 corps avaient été identifiés jeudi soir, a annoncé le tribunal régional de Galice.
Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes.
Un peu plus tôt, il aurait reconnu avoir abordé le dangereux virage où s'est produit l'accident à 190 km/h.
Le secrétaire d'État aux Transports, Rafael Catala, a presque confirmé cette hypothèse. La tragédie "paraît liée à un excès de vitesse", a-t-il affirmé sur la radio Cadena Ser.
Plusieurs témoins ont raconté avoir entendu le bruit sourd d'une violente explosion.
"J'étais chez moi et j'ai entendu comme un coup de tonnerre, très fort, j'ai vu beaucoup de fumée", témoignait, jeudi à l'aube, Maria Teresa Ramos, une femme âgée de 62 ans qui vit à quelques mètres du lieu de l'accident, assise dans son jardin d'où elle regardait l'énorme grue se préparant à soulever les wagons désarticulés.
"C'était un désastre. Les gens criaient. Tous le monde est parti chercher des couvertures et des serviettes pour aider les blessés. Personne n'avait jamais vu cela ici".
Plusieurs wagons sont sortis de la voie, s'empilant les uns sur les autres. L'un d'eux a été projeté en l'air jusque sur un terre-plein au-dessus de la voie. Dans les heures qui ont suivi l'accident, plusieurs cadavres gisaient sur les voies, recouverts de couvertures.
80 personnes ont été tuées, selon la préfecture de Galice, le bilan le plus lourd dans un accident de train en Espagne depuis 1944. Le gouvernement régional a fait état de 178 blessés, dont 94 étaient toujours hospitalisés jeudi soir, 35 dans un état critique. Il y aurait des étrangers parmi eux.
Le train venant de Madrid se dirigeait vers El Ferrol, sur la côte atlantique, et circulait sur un tronçon de la voie à grande vitesse galicienne, mise en service en décembre 2011, reliant la ville d'Ourense à Saint-Jacques, puis à La Corogne.
Très vite, de longs convois d'ambulances, gyrophares allumés, se sont formés, évacuant les blessés, pendant que les secouristes casqués, en gilets jaunes, armés de pics, se frayaient un chemin dans les tôles froissées.
Un bâtiment municipal a été mis à la disposition des familles, qui pouvaient y recevoir les conseils de psychologues et des informations. Les autorités locales ont lancé un appel aux dons du sang.
Architecte vivant à Madrid, elle se rendait en Galice pour aller chercher ses deux enfants de cinq et deux ans qui passent leurs vacances avec leurs grands-parents. Soudain, le téléphone de l'homme sonne : une amie, qui connaît une infirmière à l'hôpital Clinico de Compostelle, l'appelle pour lui dire que l'infirmière a reconnu sa nièce grâce à l'alliance sur laquelle figure le nom de son mari.
Il se met à pleurer pendant l'appel : "Elle l'a vue à l'hôpital. Elle est dans un état grave, mais elle est vivante".
Cette catastrophe ferroviaire est l'une des plus graves jamais survenues en Espagne. En 1944, une collision entre un train qui effectuait lui aussi la liaison entre Madrid et la Galice et une locomotive avait fait des centaines de morts. En 1972, 77 personnes avaient été tuées dans le déraillement d'un train qui reliait Cadix à Séville, en Andalousie.
Le conducteur, blessé, "doit être entendu par la police à l'hôpital où il a été placé sous surveillance", a indiqué un communiqué du Tribunal supérieur de justice de Galice, le juge chargé de l'enquête n'ayant à ce stade ordonné "aucune interpellation".
Sur le site de la catastrophe, dans cette ville de pèlerinage mondialement célèbre, une grue blanche géante dégageait les wagons pulvérisés.
Devant la morgue, allaient et venaient les corbillards, pendant que des familles en pleurs cherchaient un peu de réconfort auprès des psychologues dans le centre d'assistance mis à leur disposition.
D'autres attendaient encore, rongés par l'angoisse : 67 corps avaient été identifiés jeudi soir, a annoncé le tribunal régional de Galice.
Trois jours de deuil national
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, qui a rendu visite aux blessés, a annoncé trois jours de deuil national. La Galice a décidé sept jours de deuil et reçu dans la soirée la visite du roi Juan Carlos et de la reine Sofia.Toute l'Espagne est émue par cet événement, tous les Espagnols s'unissent à la douleur des familles des personnes décédées. Nous espérons que les blessés récupèreront petit à petit", a déclaré le roi, qui s'est rendu au chevet des blessés à l'hôpital Clinico de Saint-Jacques.
Dès mercredi soir, peu après le déraillement du train à son arrivée à Saint-Jacques, l'hypothèse d'une vitesse excessive, sur un tronçon de voie limité à 80 kilomètres/heure, a pris corps.Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes.
190 km/h
"J'espère qu'il n'y aura pas de morts parce que je les aurai sur la conscience", avait lancé le chauffeur du train qui doit être entendu par la police, selon le quotidien El Pais, mercredi dans une communication radio avec la gare, juste après le déraillement.Un peu plus tôt, il aurait reconnu avoir abordé le dangereux virage où s'est produit l'accident à 190 km/h.
Le secrétaire d'État aux Transports, Rafael Catala, a presque confirmé cette hypothèse. La tragédie "paraît liée à un excès de vitesse", a-t-il affirmé sur la radio Cadena Ser.
Plusieurs témoins ont raconté avoir entendu le bruit sourd d'une violente explosion.
"J'étais chez moi et j'ai entendu comme un coup de tonnerre, très fort, j'ai vu beaucoup de fumée", témoignait, jeudi à l'aube, Maria Teresa Ramos, une femme âgée de 62 ans qui vit à quelques mètres du lieu de l'accident, assise dans son jardin d'où elle regardait l'énorme grue se préparant à soulever les wagons désarticulés.
"C'était un désastre. Les gens criaient. Tous le monde est parti chercher des couvertures et des serviettes pour aider les blessés. Personne n'avait jamais vu cela ici".
35 blessés dans un état critique
L'accident s'est produit à 20h42 sur un tronçon de voie à grande vitesse, dans un virage très prononcé à environ quatre kilomètres de la gare de Saint-Jacques de Compostelle.Plusieurs wagons sont sortis de la voie, s'empilant les uns sur les autres. L'un d'eux a été projeté en l'air jusque sur un terre-plein au-dessus de la voie. Dans les heures qui ont suivi l'accident, plusieurs cadavres gisaient sur les voies, recouverts de couvertures.
80 personnes ont été tuées, selon la préfecture de Galice, le bilan le plus lourd dans un accident de train en Espagne depuis 1944. Le gouvernement régional a fait état de 178 blessés, dont 94 étaient toujours hospitalisés jeudi soir, 35 dans un état critique. Il y aurait des étrangers parmi eux.
Le train venant de Madrid se dirigeait vers El Ferrol, sur la côte atlantique, et circulait sur un tronçon de la voie à grande vitesse galicienne, mise en service en décembre 2011, reliant la ville d'Ourense à Saint-Jacques, puis à La Corogne.
Cérémonies de la Saint-Jacques annulées
L'accident s'est produit à la veille de la Saint-Jacques, le saint patron des Galiciens, une fête traditionnelle dans cette région. Toutes les cérémonies prévues à Saint-Jacques ont été annulées.Très vite, de longs convois d'ambulances, gyrophares allumés, se sont formés, évacuant les blessés, pendant que les secouristes casqués, en gilets jaunes, armés de pics, se frayaient un chemin dans les tôles froissées.
Un bâtiment municipal a été mis à la disposition des familles, qui pouvaient y recevoir les conseils de psychologues et des informations. Les autorités locales ont lancé un appel aux dons du sang.
L'une des plus graves catastrophes ferroviaires jamais survenues en Espagne
Jesus Lopez, 69 ans, attendait seul, jeudi devant le bâtiment, un parapluie accroché au bras. Il est venu de La Corogne, à cent kilomètres de là, dès qu'il a su que sa nièce, âgée de 40 ans, était dans le train.Architecte vivant à Madrid, elle se rendait en Galice pour aller chercher ses deux enfants de cinq et deux ans qui passent leurs vacances avec leurs grands-parents. Soudain, le téléphone de l'homme sonne : une amie, qui connaît une infirmière à l'hôpital Clinico de Compostelle, l'appelle pour lui dire que l'infirmière a reconnu sa nièce grâce à l'alliance sur laquelle figure le nom de son mari.
Il se met à pleurer pendant l'appel : "Elle l'a vue à l'hôpital. Elle est dans un état grave, mais elle est vivante".
Cette catastrophe ferroviaire est l'une des plus graves jamais survenues en Espagne. En 1944, une collision entre un train qui effectuait lui aussi la liaison entre Madrid et la Galice et une locomotive avait fait des centaines de morts. En 1972, 77 personnes avaient été tuées dans le déraillement d'un train qui reliait Cadix à Séville, en Andalousie.
Tragédie ferroviaire en Espagne : le conducteur, les freins et Facebook
Au moins 80 personnes ont été tuées et plus d’une centaine blessées mercredi soir dans le déraillement d’un train à Angrois, près de la ville de Saint-Jacques de Compostelle, dans le nord-ouest de l’Espagne. Le train roulait entre 160 et 200 kilomètres à l’heure sur un tronçon où la vitesse est limitée à 80.
Pour le secrétaire d’Etat aux Transports espagnol, Rafael Catala, « la tragédie qui est survenue hier soir à Saint-Jacques de Compostelle paraît liée à une infraction, un excès de vitesse ».
L’hypothèse est reprise jeudi 25 juillet par la presse espagnole, et en attendant les résultats de l’enquête judiciaire et de celle menée par la commission d’enquête du ministère des Transports, le conducteur du train, légèrement blessé, a été placé sous surveillance.
Ce vendredi, les questions des enquêteurs et celles des médias se concentrent autour de son attitude. Pourquoi n’a-t-il pas freiné, ou pas freiné à temps ?
Le quotidien El Mundo met également en cause une possible faille dans les système de freinage, ce tronçon du parcours se trouvant juste à la jonction d’un système européen empêchant le dépassement de vitesse, et d’un système d’alerte au conducteur en cas de dépassement.
Voici le moment précis où le train déraille, filmé par une caméra de surveillance :
Le déraillement du train
« Imaginez dans quel état je suis... »
Le récit du quotidien El Pais accrédite la thèse d’une vitesse anormale. Le conducteur a raconté que le train avait pris le virage à 190 kilomètres à l’heure, il aurait crié « Je devais être à 80, et je vais à 190 ! »
Il a pu échanger au travers de la radio de communication avec la gare, à un moment où il ne savait pas encore s’il y avait des victimes. « Nous ne sommes que des êtres humains », a-t-il répété. « J’espère qu’il n’y a pas de morts, car je les aurai sur ma conscience. »
Il devrait être entendu ce vendredi par les policiers chargés de l’enquête, depuis la clinique où il récupère de ses blessures, accompagné par sa mère et surveillé par la police. Joint par le quotidien galicien « La voz de Galicia », qui le décrit comme un homme responsable et apprécié de tous, il a juste confié :
« Imaginez dans quel état je suis. »
« Quel pied ça serait de doubler la Guardia civil »
Des informations publiées jeudi après-midi par les médias espagnols ont pourtant mis en doute son comportement. Les tests d’alcoolémie pratiqués dans le cadre de l’enquête se sont certes révélés négatifs. Mais Fransisco José Garzon Amo, 52 ans dont 30 passés à la Renfe, semblait être adepte des défis de vitesse, ou, comme le défendent ses collègues, de bonnes blagues.
Le 8 mars 2012, il a publié sur sa page Facebook une image et des commentaires qui ont attiré l’attention des journalistes (son compte a été désactivé depuis).
Capture de la page Facebook du conducteur (ABC)
Le conducteur y avait posté une photo du compteur de vitesse d’un train qui atteint les 200km à l’heure, ce qui n’a rien de répréhensible puisque ces trains roulent quotidiennement à cette vitesse sur certains tronçons.
– Fernandez (un ami) : « Ouais, tu vas à toute vitesse, freinnnne ! »
– Garzon : « Je suis à la limite, je ne peux pas aller plus vite, sinon j’ai une amende. »
– Fernandez : « Putain, tu vas atteindre les 200 ! »
– Garzon : « Et le compteur n’est pas truqué. »
– Heras (un autre ami) : « Si les flics te chopent, tu te retrouves sans tes points, hihi. »
– Garzon (en majuscules) : « QUEL PIED ÇA SERAIT DE FAIRE LA COURSE AVEC LA GUARDIA CIVIL ET DE LES DEPASSER EN FAISANT SAUTER LE RADAR ; HI HI, UNE SACREE AMENDE POUR LA RENFE. »
« Mon fils, où est-il ? »
El Pais a mis en ligne une vidéo exclusive tournée quelques instants après la catastrophe par un voisin, Ignacio Castaño.
Quelques instants après le déraillement du train (Capture d’é ; cran de la vidé ; o d’El Pais)
Isidoro Castaño discutait avec des voisisn quand il a entendu « une explosion » :
« Je suis sorti en courant et j’ai vu un nuage de fumée, puis que le train était en feu. Les gens hurlaient : “Sortez-moi d’ici !” Les secours n’étaient pas encore arrivés et nous avons essayé, entre nous, de les sortir par les fenêtres, en utilisant les morceaux de fer du train comme levier.
Quand les secours sont arrivés, ils nous demandé qu’on les aide, en faisant des garrots, qu’on empêche les gens de s’endormir. Moi je leur parlais pour qu’ils ne s’endorment pas, qu’ils ne meurent pas. Je leur demandais comment ils s’appelaient, où ils avaient prévu d’aller et eux demandaient : “Mon fils, où est-il ?” C’était l’enfer. »
Déraillement du Madrid- Ferrol (El Pais)
Solidarité populaire
La Galice se préparait à célébrer les fêtes du jour de la Comunidad. Les réjouissances ont été annulées et sept jours de deuil ont été décrétés dans la province.
C’est le premier accident sur le réseau à grande vitesse espagnol.
Très vite, un élan de solidarité s’est mis en place, et une file impressionnante de gens se sont précipités pour donner leur sang, à l’appel des autorités.
Longue file d’attente pour donner son sang, mercredi soir (@HellBellss)
La polémique enfle sur le financement du site de Carla Bruni
S.Ld
En 2011 et 2012, le site internet de la fondation de Carla Bruni-Sarkozy aurait côuté 410 000 euros aux contribuables. La fondation dément.
Ça chauffe sur la Toile pour Carla Bruni-Sarkozy. Plus de 45 000 personnes ont déjà signé une pétition en ligne réclamant que l'ex-Première dame de France reverse à des associations caritatives les 410 000 euros qu'ont coûté le lancement et le développement du site Internet de sa fondation carlabrunisarkozy.org en 2011 et 2012.
La raison ? Il s'agirait d'argent public. Sauf que la fondation dément catégoriquement.
Tout est parti d'une petite phrase noyée dans le rapport de la Cour des comptes publié le 15 juillet sur la gestion des services de l'Elysée. Il est écrit que 330 000 euros avaient été dépensés en 2011 et 80 000 euros en 2012 pour «le site Internet spécifique dédié à la conjointe du président.» soit 410 000 euros au total. L'information était passée inaperçue jusqu'à ce que le site Politique.net en rende compte.
Tout est parti d'une petite phrase noyée dans le rapport de la Cour des comptes publié le 15 juillet sur la gestion des services de l'Elysée. Il est écrit que 330 000 euros avaient été dépensés en 2011 et 80 000 euros en 2012 pour «le site Internet spécifique dédié à la conjointe du président.» soit 410 000 euros au total. L'information était passée inaperçue jusqu'à ce que le site Politique.net en rende compte.
Carla Bruni : quelqu’un lui a dit qu’il fallait rembourser
par Michael Ducousso
Capture d’écran du site de Carla Bruni (enfin, quand il marche)
Ils sont presque 50 000 a avoir signé la pétition de l’internaute Nicolas Bousquet, 50 000 internautes et citoyens qui veulent faire comprendre à l’ex-première dame qu’il serait peut-être temps d’utiliser à bon escient les 410 000 euros versés à sa fondation sur les deniers publics. En fouillant dans le rapport de la Cour des comptes du 15 juillet, Politique.net a découvert une jolie facture passée inaperçue : entre 2011 et 2012, le site Internet de la Fondation Carla Bruni a été financé par l’État pour un montant total de 410 000 euros. Pas du genre à s’inscrire sur Skyblog, Carla.
Mais que peut-on bien faire avec 410 000 euros ? Eh bien, selon le blogueur Olivier Laurelli, pas grand chose, et c’est bien là le problème. Rien n’explique le montant faramineux alloué au site par le budget présidentiel — ni son design, ni sa sécurité, ni même la mise à jour du logiciel Wordpress laissé en jachère depuis 2010. Pour Nicolas Bousquet et ses 48 236 signataires, cet excès est tout simplement scandaleux et ils demandent à ce que ces fonds soient réinvestis dans des dons à des œuvres caritatives. Faute de rembourser les Français, autant faire quelque chose d’utile avec cette somme, d’autant que la fondation Carla Bruni aurait, dit-on, un but philanthropique.
Si Bruni-Sarkozy ne s’est pas encore exprimée (même pas en chanson) sur ce poste de dépense de la présidence sarkozyste, sa fondation, elle, a tenu a faire savoir par le biais d’un communiqué que toute cette histoire n’était que billevesées : « Quelques sites ont récemment relayé des informations erronées concernant le site web de notre Fondation, son coût, et son financement [...] Tous les contenus visibles sur ce site on été intégralement financés par la Fondation. Ils n’ont été en aucune façon financés par l’Etat ou quelque autre entité extérieure à la Fondation, et ceci depuis la création du site. »
Des « informations erronées » provenant tout de même de la Cour des comptes... Il faut noter également que cette dernière dévoile le coût de la construction et de l’entretien du site lui-même, c’est-à-dire du contenant et non pas « des contenus » cités par la Fondation. En tout cas, cette mésaventure ne risque pas d’arriver à Valérie Trierweiler dont l’e-visibilité se résume à une simple page sur le site de l’Élysée.
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