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samedi 20 juillet 2013

20072013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 
 
 A Dubaï, une Norvégienne condamnée à seize mois de prison pour avoir été violée



POLITIQUE
 
L'Assemblée ouvre la voie à la création d'une dizaine de métropoles

Paris — L'Assemblée nationale a ouvert vendredi soir la voie à la création d'une dizaine de métropoles, outre Paris, Lyon et Marseille, dans le cadre du projet de loi de décentralisation, examiné en première lecture par les députés.
Aux termes des critères adoptés par les députés, seront ainsi créés par décret, si la loi est définitivement adoptée, les métropoles de Toulouse, Lille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier et Brest, selon le rapporteur du projet de loi, Olivier Dussopt (PS). Ces métropoles de droit commun s'ajoutent à celles de Paris, Lyon et Marseille, dont les députés avaient voté la création dans l'après-midi.
Ces métropoles, constituées de la ville et des communes l'entourant, prendront le relais des intercommunalités existantes. Leurs compétences concerneront notamment le développement économique, le tourisme, les relations avec les universités, les transports, l'habitat, l'environnement, l'assainissement et l'eau.
Des métropoles pouvaient déjà être constituées depuis une loi de 2010, mais seulement sur une base volontaire : de ce fait seule existe actuellement la métropole de Nice Côte d'Azur, présidée par Christian Estrosi (UMP), qui soutient d'ailleurs pour l'essentiel les dispositions adoptées vendredi.
Aux termes du projet de loi, tous les EPCI (établissements publics de coopération intercommunale) à fiscalité propre de plus de 400.000 habitants, situés dans une aire urbaine de plus de 650.000 habitants, seront automatiquement transformés, par décret, en métropoles. Il en sera de même des capitales régionales de plus de 400.000 habitants, même si, comme Montpellier, elles ne remplissent pas les autres critères.
Pourront aussi devenir des métropoles certains EPCI situés dans une zone d'emploi de plus de 400.000 habitants, mais sur la base du volontariat et en fonction des compétences qu'ils exercent déjà. Est pour le moment concerné Brest.
Dans tous les cas, la date de création d'une métropole sera fixée par décret.
Le député-maire d'Orléans, Serge Grouard (UMP), a regretté dans le débat le caractère restrictif de ces critères, en soulignant que "tout le centre de la France n'aura aucune métropole". "Etre métropole à n'importe quel prix ne doit pas être l'objectif", lui a répondu la ministre de la Réforme de l'Etat, Marylise Lebranchu, en soulignant la complémentarité entre la métropole parisienne et les communautés urbaines du centre de la France.






L'opposant russe Navalny maintient sa candidature à la mairie de Moscou

Le Monde.fr avec AFP
Alexeï Navalny lors de son procès, le 19 juillet.
Alexeï Navalny lors de son procès, le 19 juillet. | REUTERS/SERGEI KARPUKHIN

L'opposant Alexeï Navalny a pu rentrer dans la capitale russe par train de nuit, samedi 20 juillet, après sa libération de prison à Kirov, à 900 km à l'est de Moscou, où il avait été jugé. L'opposant a annoncé dans la foulée son intention de maintenir sa candidature à la mairie de Moscou.

Condamné jeudi à cinq ans de camp pour détournement de fonds - ce qu'il dénonce comme une vengeance politique de la part de Vladimir Poutine - l'opposant, qui a fait appel, avait été placé vendredi en liberté surveillée, à la grande surprise des observateurs de la vie politique russe.

"Une pause dans l'application de la peine en vue des élections", titrait vendredi matin le site d'information Gazeta.ru. Selon plusieurs observateurs, et notamment le journal, leur libération a été décidée sous l'influence d'une partie "des élites" russes qui se serait inquiétée de la perte de légitimité de l'élection prévue le 8 septembre. Le maire sortant, Sergueï Sobianine, un proche de Vladimir Poutine nommé par décret en 2010, comptait en effet asseoir son autorité par une réélection incontestable. M. Navalny n'est crédité que de 8 % des suffrages.
Reportage à son QG avant sa condamnation (abonnés) : L'opposition russe étouffée par le Kremlin
Portrait (publié en mars) : Alexeï Navalny, l'opposant 2.0
Mais, alors que la candidature de M. Navalny avait été officiellement acceptée mercredi par la commission électorale, son état-major de campagne avait annoncé jeudi, après sa condamnation, qu'il appelait au boycott de l'élection.
Le juge lui-même a lié la remise en liberté de M. Navalny à des questions électorales. "Le tribunal de première instance n'a pas pris en compte le fait que Navalny était enregistré comme candidat à l'élection du maire de Moscou, et que son maintien en détention le place en situation inégale face aux autres candidat", a-t-il déclaré.
Alexeï Navalny et sa femme Yulia s'embrasse après l'annonce de la libération de l'opposant, le 19 juillet.
Alexeï Navalny et sa femme Yulia s'embrasse après l'annonce de la libération de l'opposant, le 19 juillet. | AP/Evgeny Feldman

Condamné sur des accusations de malversations qu'il dénonce comme fabriquées de toutes pièces, M. Navalny avait aussi affiché son intention de briguer la présidence du pays à l'élection de 2018. Toute condamnation, si elle était confirmée en appel, le rendrait définitivement inéligible.

LA PLACE ROUGE ÉVACUÉE
L'annonce du jugement et de l'incarcération d'Alexeï Navalny, un avocat et blogueur de 37 ans connu pour sa dénonciation de la corruption, avait suscité des manifestations jeudi soir à Moscou, Saint-Pétersbourg et dans d'autres villes du pays.
Dans la capitale russe, où jusqu'à 20 000 personnes ont manifesté (2 500, selon la police) dans le centre-ville, environ 200 personnes ont été interpellées dans la nuit, selon la mairie, citée par Interfax. A Saint-Pétersbourg, où les manifestants étaient entre 500 (selon la police) et 2 000, 56 personnes ont été interpellées.

Selon le site (en russe) OVD-info, spécialisé dans les informations policières et judiciaires de source indépendante, la plupart des 209 personnes interpellées dans la nuit ont été libérées. Au moins une partie d'entre elles se sont vu dresser des procès-verbaux pour infraction à l'ordre public. Ce type d'infraction est passible de 15 jours d'arrêts et d'une amende allant jusqu'à 300 000 roubles (7 000 euros).
La condamnation d'Alexeï Navalny a suscité de vives réactions notamment des Etats-Unis et de l'Union européenne.






Grèce: vote d'une loi sur la nouvelle radiotélévision publique

Athènes — Le Parlement grec a, de justesse, voté vendredi une loi en vue de la mise en place d'un nouvelle radiotélévision publique, un peu plus d'un mois après la fermeture controversée de l'ERT.
Le gouvernement de coalition dirigé par le conservateur Antonis Samaras a réussi à faire adopter son projet de loi sur la Nouvelle Radio-Internet-Télévision hellénique (Nerit S.A.), mais par seulement 155 des 300 membres du Parlement, et ce à l'issue d'un débat passionné.
Le chef du principal parti de l'opposition, Syriza (gauche radicale), Alexis Tsipras, a notamment insisté sur le fait que la fermeture le 11 juin pour cause de réduction des dépenses publiques de l'ERT, la défunte radiotélévision publique, était, selon lui, anticonstitutionnelle et antidémocratique.
En vertu de la nouvelle loi, Nerit S.A. sera une compagnie appartenant à l'Etat et placée sous la supervision de l'Etat, tout en jouissant d'une indépendance administrative et financière.
Le ministre chargé de la radiotélévision publique ainsi que ceux des Finances et la Culture représenteront l'Etat aux assemblée générales de la nouvelle structure, dont l'indépendance devra être assurée par un conseil de surveillance.
Antonis Samaras, à la tête d'une fragile coalition gouvernementale, avait fermé sans préavis l'organisme de radiotélévision public ERT dont il critiquait la mauvaise gestion, permettant ainsi à la Grèce d'économiser 300 millions d'euros par an et de supprimer environ 2.600 postes dans le secteur public.
La fermeture de l'ERT avait provoqué un tollé international et un remaniement gouvernemental.
Le gouvernement a annoncé qu'il envisageait de mettre en place un programme provisoire pour assurer les transmissions -qui ont repris de manière artisanale il y a un peu plus d'une semaine- pendant environ deux mois, jusqu'à ce Nerit recrute son personnel et commence à être opérationnelle, à l'automne.






Mobilisation des islamistes en Egypte, trois morts

Le Monde.fr avec AFP
Manifestation en soutien à Mohamed Morsi, vendredi 19 juillet en face de l'Université du Caire. | AP/Amr Nab

Trois femmes ont été tuées, vendredi 19 juillet, à Mansura, dans le delta du Nil, lors d'affrontements entre factions rivales, alors que des dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi s'étaient rassemblés dans tout le pays pour réclamer le retour du président islamiste déchu. Les affrontements entre partisans de l'ancien président et opposants ont également fait au moins sept blessés.

Manifestation en soutien à Mohamed Morsi, vendredi 19 juillet en face de l'Université du Caire.Des cortèges partis de dix-huit mosquées du Caire à l'appel des Frères musulmans ont convergé dans l'après-midi vers deux sites que les islamistes occupent depuis près de trois semaines : la mosquée Rabaa al-Adawiya dans un faubourg de la capitale, et les abords de l'Université du Caire, plus proche du centre-ville.

"OÙ EST PASSÉ MON VOTE ?"
A Rabaa al-Adawiya, la foule brandissait de pancartes sur lesquelles on pouvait lire "où est passé mon vote ?", en référence au scrutin qui avait porté M. Morsi au pouvoir en juin 2012, première élection présidentielle démocratique en Egypte. Cette journée de protestation a été intitulée "briser le coup d'Etat" , allusion à la destitution de M. Morsi par l'armée le 3 juillet, dans la foulée de manifestations de masse réclamant son départ.
Une partie des manifestants s'est dirigée vers le ministère de la défense et le quartier général de la Garde républicaine, situés dans les environs de la mosquée, mais ont été empêchés d'y accéder par des barrages de l'armée. Le 8 juillet une cinquantaine de personnes avaient été tuées devant le siège de la Garde.
De nombreux slogans visaient le chef de l'armée et ministre de la défense, le général Abdel Fattah al-Sissi, homme-clé dans la destitution de M. Morsi et nouvel homme fort du pays. "Sissi dégage, Morsi est le président", scandaient certains en brandissant des portraits du président déchu. D'autres traitaient le général de "traître" ou "d'assassin".
Des manifestations islamistes ont également eu lieu en province, à al-Arich (nord Sinaï), Marsa Matrouh (nord-ouest), Beni Sueif et Minya (Moyenne Egypte), ainsi qu'à Alexandrie (nord, la deuxième ville du pays), selon la télévision publique.

PORTRAITS DU GÉNÉRAL SISSI
Des rassemblements des adversaires de M. Morsi se sont également tenus en soirée, dans une ambiance à l'inverse festive. Place Tahrir, quelque 2 000 personnes étaient rassemblées en brandissant des portraits du général Sissi, au milieu de feux d'artifice. Près du palais de la présidence, plusieurs centaines d'anti-Morsi entonnaient des chansons patriotiques en agitant des drapeaux pour saluer la chute du président qu'ils accusaient de gouverner au seul profit de son clan et de laisser le pays plonger dans la récession économique.
Des opposants à Mohamed Morsi manifestent, vendredi 19 juillet au Caire. | AP/Hussein Malla

Des opposants à Mohamed Morsi manifestent, vendredi 19 juillet au Caire."Quiconque a recours à la violence dans les manifestations de vendredi mettra sa vie en danger", a averti de son côté l'armée dans un communiqué diffusé dès jeudi, qui précise que l'appel s'adresse aux "divers groupes politiques". Le président par intérim Adly Mansour, désigné par l'armée, a prévenu jeudi qu'il mènerait "la bataille pour la sécurité jusqu'au bout" face à la volonté des islamistes de continuer à mobiliser dans la rue. Les violences depuis le renversement de M. Morsi ont fait plus d'une centaine de morts.

"UN MOMENT DÉCISIF DE L'HISTOIRE DE L'EGYPTE"
"Nous sommes à un moment décisif de l'histoire de l'Egypte", a ajouté M. Mansour, en accusant "certains" de vouloir "entraîner dans l'inconnu" le pays le plus peuplé du monde arabe.
Alors que M. Morsi est toujours détenu par l'armée et qu'une vague d'arrestations a eu lieu parmi les membres des Frères musulmans, la confrérie a refusé toute négociation avec M. Mansour et affirmé qu'elle poursuivrait l'épreuve de force au travers de rassemblements.

AFFRONTEMENTS DANS LE SINAÏ
Le pouvoir est également confronté à une nette détérioration de la sécurité dans la péninsule du Sinaï, dans l'est du pays, où sont implantés des groupes islamistes radicaux. Les attaques contre la police et l'armée mais aussi des civils se sont multipliées depuis le 3 juillet dans cette région, où l'armée a renforcé sa présence. Quatre policiers y ont été tués en moins de 48 heures, selon des sources médicales.
L'agence officielle Mena a indiqué jeudi que dix jihadistes avaient été tués en deux jours lors d'une opération de l'armée contre des combattants islamistes du Sinaï.
La Haut-commissaire de l'ONU chargée des droits de l'homme, Mme Navi Pillay, a pour sa part demandé aux nouvelles autorités égyptiennes des explications concernant les arrestations après le renversement de M. Morsi, dont celle de l'ancien président.








ECONOMIE
 
Brevets: Apple et Samsung discutent d'un possible accord
 
New York — Le groupe informatique américain Apple et son rival sud-coréen Samsung discutent depuis plusieurs mois pour tenter de parvenir à un règlement à l'amiable de leurs divers litiges sur les brevets, a affirmé vendredi le Wall Street Journal.
Le journal, qui se base sur des sources proches du dossier et des documents judiciaires, dit n'avoir pas d'indication qu'un accord soit en vue prochainement, mais assure que les discussions se poursuivent.
Des responsables des deux groupes se sont notamment rencontrés à Séoul en décembre, et sont passés très près d'un accord en février.
C'est surtout Samsung qui fait pression pour un vaste accord qui règlerait l'ensemble des litiges opposant les deux groupes dans plusieurs pays du monde, précise encore le Wall Street Journal.
Samsung et Apple sont à couteaux tirés sur les marchés mondiaux des smartphones et des tablettes, dont ils sont les deux plus grands fabricants. Parallèlement, Samsung est un important fournisseur d'Apple.
Ce sont aussi deux des acteurs principaux de la "guerre des brevets" que se livrent les grands groupes technologiques devant les tribunaux de toute une série de pays.
Les décisions de justice ont jusqu'ici été très variables. L'un des procès les plus suivis a débouché l'été dernier en Californie sur une condamnation de Samsung. La juge a toutefois invalidé début mars une partie de l'amende d'un peu plus d'un milliard de dollars que voulaient lui infliger les jurés.





 
Banques: commissions d'intervention bientôt plafonnées à 80 euros mensuels
 




Paris — Les commissions d'intervention, des frais facturés par les banques quand un client dépasse son découvert autorisé, ne pourront bientôt plus dépasser 80 euros par mois, un plafond réduit à 20 euros pour les personnes aux moyens modestes.
Le plafonnement de ces commissions est prévu dans la loi bancaire votée jeudi mais c'est vendredi que le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a précisé quels niveaux seraient finalement retenus.
"Un décret va être très vite pris pour fixer les plafonds respectivement à 8 euros par opération et 80 euros par mois pour l?ensemble des clients et à 4 euros et 20 euros pour les clients les plus fragiles", détaille un communiqué du ministère.
La définition de cette clientèle fragile reste à préciser. Devraient notamment y figurer les personnes interdites de chéquier et celles bénéficiant du droit au compte. Ce dispositif est réservé à ceux qui peinent à ouvrir un compte en raison de difficultés antérieures et se voient donc attribuer un établissement par la Banque de France.
Agios
Les commissions d'intervention sont les frais que prélève une banque lorsqu'elle accepte de laisser passer une opération plaçant un compte dans une situation irrégulière, comme un dépassement de découvert autorisé. Elles sont prélevées en plus des intérêts débiteurs, plus connus sous l?appellation agios.
Dans sa dernière édition parue début juillet, l'Observatoire des tarifs bancaires notait une "généralisation des dispositifs de limitation" des commissions d'intervention au sein des banques, avec toutefois de fortes disparités pour les plafonds, de 78 à 458,70 euros par mois.
Ces commissions ont été l'objet d'un bras de fer entre les députés et les sénateurs socialistes. Les premiers souhaitaient en effet que soit mis en place un plafond unique, tandis que les seconds plaidaient pour un double plafond, une position soutenue par le gouvernement et les banques.
La décision avait finalement été tranchée la semaine passée en commission mixte paritaire.
Des commissions juteuses pour les établissements
Selon les estimations, les commissions d'intervention rapportent chaque année deux à trois milliards d'euros aux banques, qui seront donc privées d'une partie de leurs revenus avec la mise en place de ces plafonds.
Une source bancaire, interrogée par l'AFP, a estimé que l'impact allait se chiffrer en "centaines de millions d'euros" pour les établissements.
Lors des débats au Parlement, la Fédération bancaire française (FBF) avait plusieurs fois alerté sur les conséquences qu'aurait une telle mesure sur leur activité.
Son président Jean-Paul Chifflet, également directeur général de Crédit Agricole SA, avait prévenu que "si on réduit les frais, les banques doivent rééquilibrer avec plus de marges sur les crédits", donc en proposant des prêts à des taux plus élevés.
La FBF avait également fait valoir qu'un encadrement généralisé des commissions d'intervention risquait de se traduire par une automatisation du traitements des situations anormales et donc à une augmentation des rejets de paiements, au détriment des consommateurs et des commerçants.
Une étude du comparateur Panorabanques.com, diffusée lundi, rapportait que deux Français sur trois (65%) dépassent leur limite de découvert autorisé au moins une fois par an. Ils sont aussi 28% à la dépasser chaque mois.
Du côté de l'UFC-Que Choisir, on estime qu'un simple plafonnement aurait été préférable, car plus simple à mettre en place.
"L'appelation de +clients fragiles+ est extrêmement vague. Cela peut être difficile pour les banques de les détecter mais nous serons vigilants sur la façon dont ce sera fait", a expliqué à l'AFP Maxime Chipoy, responsable des études au sein de cette association de consommateurs.
Il a également qualifié d'"illégitimes" certaines commissions d'intervention, notamment celles relatives au paiement par carte bancaire qui ne nécessitent pas d'intervention humaine pour accepter ou non le paiement.






Afghanistan : la facture du retrait américain s'alourdit

Le Monde.fr avec AFP
 
Les douanes afghanes exigent des Américains le paiement d'amendes s'élevant à des millions de dollars pour retirer le matériel militaire d'Afghanistan, ce qui force le Pentagone à recourir au transport aérien plus onéreux.La facture du retrait américain d'Afghanistan ne cesse d'augmenter, provoquant l'inquiétude des responsables de la défense. En cause notamment, l'exigence par les douanes afghanes du paiement d'amendes s'élevant à des millions de dollars pour retirer le matériel militaire d'Afghanistan, qui force le Pentagone à recourir au transport aérien plus onéreux.
Faute de documents douaniers valides selon les autorités de Kaboul, les camions américains s'apprêtant à quitter le pays chargés de conteneurs de matériel sont en effet bloqués à la frontière et doivent payer 1 000 dollars d'amende par camion. Le gouvernement afghan estime que Washington lui doit ainsi 70 millions de dollars d'amendes, selon le Washington Post.
Pour contourner ces exigences, les Américains, dont les effectifs en Afghanistan doivent passer de 66 000 hommes à 34 000 d'ici février, recourent de plus en plus au transport aérien pour rapatrier leur matériel. Un changement de plan qui n'est pas sans conséquence pour le budget américain, puisque le coôt du transport aérien est de cinq à sept fois plus cher que le transport par voie terrestre. 
Les forces américaines et de l'OTAN "doivent passer en douane selon les lois de l'Afghanistan", a justifié Abdul Qadir Jelani, porte-parole du ministère  des finances afghan.
Le Pentagone reconnaît pour sa part des "complications" sur le sujet. La querelle "est typiquement focalisée sur l'interprétation des procédures douanières afghanes", a ainsi expliqué le lieutenant-colonel Bill Speaks dans un communiqué. Les discussions entre les responsables de la coalition internationale et Kaboul se poursuivent et "nous sommes confiants que le situation trouvera rapidement une solution", précise-t-il.
Dans un rapport publié en mai, l'Inspection générale spéciale pour la reconstruction de l'Afghanistan (Sigar), chargée de contrôler comment les fonds gouvernementaux américains sont dépensés, avait déjà pointé du doigt la taxation "illégitime" des entreprises travaillant pour le compte de l'armée et du gouvernement américain en Afghanistan.
Depuis 2008, l'Etat afghan a prélevé 921 millions de dollars d'impôts et taxes sur des entreprises travaillant pour le compte de l'USAID ou le Pentagone. Environ 10 % de cette somme correspond à un impôt sur les sociétés, une taxe dont les prestataires de services du gouvernement américain sont censés être exemptés, selon le Sigar, qui dénonçait également le blocage de camions de ravitaillement et de carburant destiné aux forces américaines.







Détroit en faillite, Peugeot mise sur la 308, la sidérurgie... les dix actualités industrielles de la semaine

Par           
     

Usine abandonnée de Packard - Détroit La ville de Détroit en faillite, Peugeot qui veut se relancer avec la 308, les parlementaires qui volent au secours de la filière sidérurgique, l'Union européenne qui n'interdira pas la fracturation hydraulique, les suites du débat sur la transition énergétique... les dix actualités qu'il ne fallait pas manquer cette semaine.
 
Les désaccords perdurent sur la transition énergétique
Le 18 juillet, le débat national sur la transition énergétique (DNTE) a finalisé ses propositions à remettre au gouvernement. Mais les nombreux désaccords laissent penser que le gouvernement prendra seul ses décisions pour élaborer la loi de programmation énergétique à venir. Le principal désaccord porte sur la notion d’économie d’énergie, même si le principe général est validé par tous. Prochaine échéance : la Conférence environnementale des 20 et 21 septembre prochains.
 "Motor City" se déclare en faillite
Avec une dette estimée à 18,5 milliards de dollars (14 milliards d'euros), Détroit devient la plus grande ville américaine à se déclarer en faillite. Berceau florissant de l'industrie automobile, "Motown" ou encore "Motor City", surnom de la principale ville du Michigan, subit un profond déclin depuis les années 50.

Les parlementaires au chevet de la sidérurgie
La commission d’enquête chargée d’enquêter sur la situation de la sidérurgie et de la métallurgie françaises publie un rapport qui demande des mesures radicales pour sauver un fleuron de l’industrie nationale. Au total, 26 propositions, dont certaines plus financières comme l’orientation d’une partie de l’épargne constituée au titre de l’assurance-vie sur des investissements visant à soutenir ces filières jugées stratégiques.

Le choc de simplification... en 200 mesures
A l'issue du troisième comité interministériel pour la modernisation de l’action publique (CIMAP) qui se tenait le 17 juillet, les premières mesures du "choc de simplification" promis par François Hollande ont été annoncées. Retrouvez le document contenant l'intégralité des propositions ainsi qu'une sélection de celles qui concernent le monde de l'entreprise.

Gaz de schiste : l'Europe n'interdit pas la fracturation hydraulique
Le commissaire européen à l'Environnement a annoncé que des propositions seront faites avant la fin de l'année par Bruxelles pour combler les lacunes législatives à propos de la fracturation hydraulique pour l'extraction des gaz de schiste. "Il ne s'agit pas d'interdire la fracturation hydraulique au niveau européen", a ainsi rappelé Janez Potocnik, le commissaire à l'Environnement.

Les TPE aidées dans l'accueil des apprentis
Face au tollé suscité par l’annonce de la suppression de l’indemnité compensatrice de formation versée aux entreprises qui accueillent des apprentis (1 000 euros par an et par apprenti), le gouvernement annonce qu’un nouveau dispositif du même type sera rétabli pour les TPE.

Panneaux solaires : la Chine et l'Europe proches d'un accord
L’Union européenne accuse la Chine depuis deux mois de pratiquer du dumping sur les prix des ses panneaux solaires exportés. Elle a donc instauré, le 4 juin, des tarifs anti dumping provisoires de 11,8 % sur ces produits en attendant le résultat d’une enquête des services de la commission européenne à la concurrence, ou un éventuel compromis. Une source proche de la Commission européenne à Pékin a confié, le 17 juillet, que l’Europe et la Chine se rapprochaient d’une solution négociée dans ce conflit commercial.

Exclusif : les 50 premières usines de France
Le classement des 50 premiers sites industriels établi par L’Usine Nouvelle est en kiosques et en ligne. Il souligne la bonne santé de l’aéronautique et de l'industrie française, filière qui recrute. Retrouvez-le ici.

Peugeot 308, l'espoir d'une relance
Disponible depuis le 15 juillet, la nouvelle génération de la compacte de Peugeot espère séduire les clients avec une qualité égalant la référence en la matière, Volkswagen. Le lancement de la 308 a été avancé de trois semaines après que l'usine de Sochaux qui produit le véhicule a décidé de mettre le turbo.

Flamanville retrouve sa tête
Le dôme d'acier d'un poids de 300 tonnes coiffe le bâtiment dédié au réacteur de la centrale de la Manche à Flamanville. Sa mise en production est attendue fin 2016 avec quatre années de retard et une forte augmentation de l'investissement, qui s'élève maintenant à 8,5 milliards d'euros.

Retrouvez également l'essentiel de l'actualité numérique de la semaine.
Wassinia Zirar







JUSTICE ?
 
Scènes de vol à Brétigny: la justice enquête dans la polémique

Évry — Une semaine après le déraillement du Paris-Limoges en gare de Brétigny et de premières accusations de vols de victimes de la catastrophe qui a fait six morts, quatre plaintes ont été recensées et les enquêtes se poursuivent dans la polémique.
Alors que le parquet a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire "en milieu de semaine prochaine" après la catastrophe, les causes de l'accident ont paru vendredi reléguées au second plan par la polémique sur le caillassage des services de secours et des allégations de vols de victimes.
Dans un communiqué transmis à l'AFP, le parquet a annoncé vendredi soir que quatre plaintes pour des faits de vol avaient été jusqu'ici recensées.
Outre la plainte d'un médecin urgentiste victime du vol de son portable et pour laquelle une enquête du chef de vol en réunion et avec violences a été ouverte et donne lieu à des "investigations complémentaires", "une enquête distincte est diligentée sur la commission de faits de vols, commis lors de l?évacuation des blessés par la Sûreté départementale de l?Essonne". Trois plaintes ont déjà été recueillies.
Parmi ces trois plaintes, l'une a été déposée au commissariat de Limoges par une jeune voyageuse pour "vol d'effets personnels" dans ses bagages, selon une source proche de l'enquête. Cette passagère du train n'a pas assisté à ce vol et s'est aperçue après l'accident de la disparition de ces objets dont la nature n'a pas été précisée. La plainte a été transmise au parquet d'Evry, compétent géographiquement.
Le parquet d'Evry indique que "des investigations se poursuivent afin de permettre l?exploitation de la vidéo surveillance de la gare, le recollement d?autres plaintes éventuelles et l'audition de l'ensemble des personnes pouvant utilement témoigner".
Il confirme en outre que "très peu de temps après l?arrivée des premiers secours sur les lieux, quelques individus inconnus leur ont jeté des projectiles depuis le toit du parking qui jouxte immédiatement la gare de Brétigny-sur-Orge".
Document des CRS
"Les enquêteurs travaillent actuellement à l'identification des auteurs de l'ensemble de ces faits, afin de permettre que les suites judiciaires nécessaires puissent être apportées dans les meilleurs délais", selon le parquet.
Depuis samedi des informations contradictoires circulent sur d'éventuels vols ou pillages intervenus après l'accident du Téoz 3657. Sur Europe 1, c'est une déléguée du syndicat de police Alliance qui a fait état de la présence un quart d'heure après la catastrophe d'un groupe de jeunes "qui semblent porter secours aux victimes". Mais, selon elle, les policiers sur place "se rendent compte que ces individus sont présents pour dépouiller les victimes et notamment les premiers cadavres".
Niant vigoureusement des "scènes de pillage" qui "n'existent pas", les autorités ont relativisé l'importance des incidents qualifiés d'"actes isolés" par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier. Les jets de projectiles ont rapidement cessé après l'intervention des forces de l'ordre, avait également affirmé l'Intérieur.
La polémique a cependant une nouvelle fois rebondi, prenant même une tournure politique nourrie par la droite et l'extrême-droite, avec un document de la direction centrale des CRS (DCCRS), révélé jeudi, faisant état de vols d'effets appartenant aux victimes de l'accident ferroviaire mais dont une source préfectorale a souligné l'incohérence puisque selon elle, les CRS sont arrivés sur place, 1h30 après les premiers secours.
Pour Marine Le Pen, présidente du FN, il s'agit d'une "véritable opération de dissimulation" de la part des principaux représentants de l'Etat "avec la complicité évidente de certains relais médiatiques serviles" tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet, députée UMP de l'Essonne et candidate à la mairie de Paris, a estimé sur I-Télé que le "gouvernement devait s'expliquer" sur des faits lui inspirant "dégoût" et "horreur".
"Ce sont des gens qui n'étaient pas (dans) cette gare", a affirmé le député PS de la circonscription, Michel Pouzol, vendredi sur BFM-TV.






Poursuites contre Steve Cohen, une star de Wall Street

Le Monde.fr avec AFP

Steve Cohen, le 11 mai 2011 à Las Vegas.L'autorité boursière américaine (SEC) a annoncé vendredi 19 juillet engager des poursuites contre une star de Wall Street, le patron du fonds spéculatif SAC Capital, Steve Cohen, accusé de ne pas avoir empêché des employés de commettre des délits d'initiés. La SEC veut qu'il lui soit interdit de superviser des fonds d'investissement.
Ce milliardaire américain, dans la ligne de mire des autorités boursières depuis des mois, n'est toutefois pas accusé d'avoir commis lui-même des délits d'initié, d'après le communiqué de la SEC, ce qui prouve que les autorités n'ont pour l'instant pas réussi à monter un dossier pénal contre lui.
 
"M. COHEN A IGNORÉ LES SIGNAUX D'ALERTE"
La SEC accuse M. Cohen, 57 ans, d'avoir "reçu des informations hautement douteuses qui auraient poussé n'importe quel gérant de fonds raisonnable à étudier sur quoi reposaient des transactions réalisées par deux gérants de portefeuilles sous sa responsabilité, Mathew Martoma et Michael Steinberg", détaille le communiqué. "M. Cohen a ignoré les signaux d'alerte et a permis à MM. Martoma et Steinberg de réaliser les transactions" boursières, poursuit-il. Le patron de SAC Capital, 117e fortune mondiale selon le magazine Forbes, a même "complimenté M. Steinberg pour son rôle dans la transaction douteuse et a récompensé M. Martoma par une prime de 9 millions de dollars pour son travail", ajoute la SEC.
En mars, une filiale de SAC, CR Intrinsic, avait accepté de verser plus de 600 millions de dollars pour solder des poursuites pour délits d'initié lié au développement d'un médicament contre la maladie d'Alzheimer par les laboratoires Elan et Wyeth. La SEC avait porté plainte en novembre contre CR Intrinsic, qu'elle accusait d'avoir fait 276 millions de dollars de bénéfices illicites. Un conseiller financier de ce fonds, Mathew Martoma, ainsi qu'un médecin qui avait communiqué des informations confidentielles, étaient également poursuivis.
Les autorités boursières avaient parallèlement annoncé un accord plus modeste (14 millions de dollars) avec une autre division de SAC, Sigma Capital, également accusée de délits d'initié, cette fois dans des transactions sur les groupes informatiques Dell et Nvidia. Un ancien analyste de Sigma, Jon Horvath, a plaidé coupable.
La SEC a aussi lancé des poursuites contre cinq autres entités de SAC qu'elle accuse d'avoir bénéficié de gains illicites.
 
UNE FORTUNE ESTIMÉE À 9,3 MILLIARDS DE DOLLARS
M. Cohen a fait savoir qu'il se défendrait énergiquement. "La procédure de la SEC est dénuée de tout fondement. Steve Cohen a agi de façon appropriée à tout moment et se défendra vigoureusement contre ces accusations. La SEC ignore la structure de supervision exceptionnelle de SAC, ainsi que ses procédures et politiques d'application des réglementations", a commenté un porte-parole de SAC dans un communiqué reçu par courriel.
Forbes évalue à 9,3 milliards de dollars la fortune de Steve Cohen, un collectionneur d'art contemporain qui possède également une part minoritaire dans l'un des clubs de base-ball de New York, les Mets.







In Amenas: le jihadiste Mokhtar Belmokhtar inculpé à New York
 




New York — Les autorités judiciaires new-yorkaises ont annoncé vendredi l'inculpation du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar pour l'attaque du complexe gazier d'In Amenas en Algérie en janvier dernier, durant laquelle au moins 38 otages de dix pays avaient été tués, dont trois Américains.
Huit chefs d'accusation ont été retenus contre l'ancien leader d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont "complot visant à apporter un soutien à Al-Qaïda et Aqmi, complot de prise d'otages, enlèvement de personnes protégées internationalement, et complot visant à utiliser une arme de destruction massive", a annoncé le procureur fédéral de Manhattan Preet Bharara. Cela le rend passible de la peine de mort, même si le procureur a souligné qu'il n'avait pas été localisé.
"Mokhtar Belmokhtar a lancé il y a des années un règne de terreur pour servir son but autoproclamé de jihad sanglant contre l'Occident. Ses efforts ont culminé dans un siège de cinq jours qui a tué des dizaines de personnes, dont trois Américains, et des centaines d'autres ont eu peur pour leur vie", a ajouté le procureur dans un communiqué.
"Belmokhtar a apporté la terreur et le sang à ces personnes innocentes et nous avons maintenant l'intention de le traduire en justice", ajoute encore le procureur.
Cinq millions de dollars pour sa capture
Le communiqué affirme que Belmokhtar a revendiqué cette attaque le 21 janvier, dans une vidéo en ligne, au lendemain de la fin de l'attaque "au nom d'Al-Qaida".
Début juin, Washington avait annoncé offrir cinq millions de dollars pour toute information permettant d'arrêter Belmokhtar. Au total, le Département d'Etat a proposé jusqu'à 23 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant à sa capture, à celle du chef de la secte islamiste nigériane Boko Haram, ou à d'autres responsables du groupe Aqmi, dans le cadre d'un programme baptisé "récompenses pour la justice", qui offre de l'argent à tout informateur permettant l'arrestation ou l'élimination d'individus qui menacent les intérêts des Etats-Unis.
Mokhtar Belmokhtar, 41 ans, surnommé "le borgne", a créé fin 2012 sa propre unité combattante, les "Signataires par le sang", pour s'affranchir de la tutelle d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avec laquelle il est entré en dissidence en octobre 2012, selon des experts. Le communiqué du procureur Bharara souligne que Belmokhtar a affirmé en décembre 2012 que son groupe "faisait partie d'Al-Qaïda".
Trois des preneurs d'otages, interrogés par les autorités américaines après l'attaque sur le complexe gazier d'In Amenas, dans le Sahara algérien, ont affirmé qu'ils étaient membres d'un groupe d'Al-Qaïda, dont Belmokhtar était "l'émir", a également indiqué le procureur .
Donné pour mort par le Tchad en avril, Belmokhtar a aussi revendiqué le double attentat-suicide au Niger, qui a fait une vingtaine de morts en mai dernier, et a menacé de frapper les pays engagés au Mali.
Condamné à mort à deux reprises par la justice algérienne, il aurait aussi commandité l'assassinat de quatre Français en Mauritanie en décembre 2007, et la prise en otage de deux Canadiens en 2008, trois Espagnols et deux Italiens en 2009.
Le Canada a aussi annoncé le 26 juin qu'il avait engagé des poursuites pour son rôle dans l'enlèvement des deux diplomates canadiens il y a cinq ans.
Né en juin 1972 à Ghardaïa, à 600 km au sud d'Alger, Mokhtar Belmokhtar a combattu très jeune en Afghanistan en 1991 où il a perdu un oeil, ce qui lui a valu son surnom de "Laouar" (le borgne).





 

L’arrestation de l’extrémiste norvégien montre les limites d’une enquête proactive

Kristian Vikernes, présenté par le ministre de l’Intérieur comme étant « susceptible de préparer un acte terroriste d’envergure », a été relâché à l’issue de sa garde à vue. Et l’emballement médiatique sur ce « néonazi sataniste et meurtrier de l’un de ses amis » n’a pas mis longtemps à retomber. Peut-on en déduire que Manuel Valls a volontairement grossi l’affaire ? Ou qu’il a été mal informé ? Ou que la DCRI s’est plantée ?
Lors de son jugement en 1994 (capture d'écran)
En fait, même si l’on est en droit de s’étonner que les enquêtes de police judiciaire se traitent autant dans les salles de rédaction que dans les bureaux cotonneux des magistrats, cette arrestation préventive met en exergue une question importante - maîtresse depuis l’affaire Merah : faut-il prendre le risque d’agir trop tôt pour ne pas intervenir trop tard ?
Nous sommes ici dans le flou d’investigations et de surveillances d’individus que l’on suppose capables du pire mais qui ne sont pas passés à l’action. C’est la définition même de l’enquête proactive. Par opposition à l’enquête réactive, qui, elle, résulte d’un crime ou d’un délit bien réel.
Dans la vie de tous les jours, les contrôles d’identité, par exemple, sont souvent proactifs : ils sont destinés à éviter une infraction ou un trouble à l’ordre public. Tandis que les policiers qui viennent sur les lieux d’un cambriolage sont eux « réactifs » à une infraction consommée. Plus de 60 % des enquêtes sont proactives.
L’enquête proactive a deux casquettes : l’une police, l’autre justice. Les policiers, qu’ils soient de la DCRI ou de la PJ peuvent démarrer des surveillances et des investigations sur des individus qu’ils pensent susceptibles de fomenter un mauvais coup. Cela depuis la nuit des temps. C’est l’abc de la lutte contre la criminalité organisée. C’était même l’une des missions confiée aux brigades mobiles par Georges Clemenceau. Les enquêteurs ne disposent alors d’aucun pouvoir particulier, si ce n’est éventuellement l’utilisation d’écoutes administratives. S’ils vont au-delà, c’est à leurs risques et périls. Comme ce fut le cas pour les enquêteurs de la BRB, empêtrés dans une procédure pour justifier une balise GPS placée « au cas ou » sous un véhicule suspect, deux jours avant la fusillade de Villiers-sur-Marne, le 20 mai 2010. Comment envisager alors que cette « pêche à la ligne » se terminerait par une fusillade et la mort d’une jeune policière municipale ! C’est pourtant cette initiative qui a permis l’identification des auteurs présumés, dont le fumeux Redouane Faïd. Car le principe veut que les éléments de ces « surveillances » de police ne figurent pas dans la procédure. C’est un travail hors justice. Toutefois, les enquêteurs peuvent à tout moment franchir le pas et rédiger un procès-verbal. Auquel cas, ils passent de l’enquête d’initiative à l’enquête préliminaire, dont les règles sont fixées par le code de procédure pénale. Ils doivent alors en rendre compte au procureur de la République. Même s’il s’agit toujours d’une enquête proactive, la différence est de taille : les policiers perdent leur liberté d’agir ou de ne pas agir.
Kristian Vikernes était dans le collimateur de la DCRI depuis pas mal de temps, probablement depuis son arrivée en France, en 2010. Vu le profil du personnage, une surveillance normale pour un service de renseignements, et qui peut s’éterniser. D’autant que le terrorisme n’est pas nécessairement violent. En droit français, il peut prendre d’autres formes (terrorisme écologique, cyberterrorisme…). Il ne se traduit donc pas nécessairement par une atteinte à l’intégrité physique. Et dans ce cas, il n’y a pas nécessairement urgence à intervenir.
Mais lorsque sa compagne a acheté plusieurs carabines, la DCRI s’est fait peur et elle a refilé la patate chaude à la section antiterroriste du parquet de Paris. Plaçant du même coup son action sous la responsabilité d’un magistrat. Qu’est-ce qu’ils me disent, ceux-là ? Un loup solitaire en Ardèche… Avec le profil de Breivik ! Le procureur ne pouvait guère prendre une autre décision que celle d’intervenir. Pas question de jeter la pierre à l’un ou à l’autre, on peut simplement regretter qu’aujourd’hui, dans toutes les administrations et au plus haut niveau de l’État, c’est le principe de précaution qui génère l’action.
 
Dans la police, l’époque du flag est révolue. Il est d’ailleurs inenvisageable en matière de terrorisme violent, et inutile, car il existe à présent des « infractions obstacles » qui permettent d’intervenir avant le moindre préjudice. En effet, pour éviter le pire, on peut intervenir dès que les suspects se préparent en vue de commettre un crime ou un délit. Une arrestation proactive ! Peu importe qu’ils aient ou non l’intention de passer à l’action. Leur comportement suffit. L’infraction n’est pas constituée par un « commencement d’exécution », comme pour la tentative, mais par la simple matérialisation de la pensée criminelle. À la limite du délit d’intention. Une limite déjà franchie par certains pays, comme l’Italie.
La planque d'Action directe dans le Loiret (21 février 1987 - capture d'écran)
Que voulez-vous, il faut vivre avec son temps ! Au risque d’y perdre son âme, le droit pénal moderne est comme notre société, à la recherche d’efficacité. La conception romantique du délinquant politique n’est plus de mise. On imagine mal François Hollande faire adopter une loi d’amnistie pour absoudre des terroristes, comme l’a fait François Mitterrand, en 1981, pour des membres d’Action directe. Six ans plus tard, ils étaient de nouveau arrêtés à Vitry-aux-Loges (Loiret).
Peu à peu notre société glisse donc vers la répression des comportements à risque. Ce que démontre parfaitement l’arrestation de Kristian Vikernes : ses allures de néonazi ont fait peser sur lui la suspicion, alors qu’il n’est probablement que le « Canada Dry » du terrorisme. C’est du moins l’impression que l’on ressent après l'arrestation de ce Corrézien d’adoption. À moins, évidemment, que les enquêteurs de la DCRI ne cachent quelques mystérieux secrets dans leur boîte à malice.






A Dubaï, une Norvégienne condamnée à seize mois de prison pour avoir été violée

Le Monde.fr avec AFP

Marte Dalelv, le 19 juillet à Dubaï.Une Norvégienne de 24 ans a été condamnée, mercredi 17 juillet, à seize mois de prison par un tribunal de Dubaï, alors qu'elle avait porté plainte pour viol. Selon le tribunal, ce jugement vient sanctionner un comportement indécent, impliquant une relation sexuelle hors mariage, et la consommation d'alcool.

Marte Dalelv avait été violée le 6 mars, alors qu'elle était de sortie avec des collègues dans le cadre d'un voyage d'affaires, selon la BBC. Alors que la jeune femme s'était rendu au commissariat pour porter plainte, les policiers lui avaient confisqué son passeport et son argent. Trois jours plus tard, la Norvégienne était inculpée pour trois chefs d'accusation, notamment pour relation sexuelle hors mariage. Elle a alors été immédiatement licenciée par la franchise dubaïote de l'entreprise pour laquelle elle travaillait, THE One Total Home Experience, selon Rue89.

"COMPORTEMENT INACCEPTABLE"
L'employeur n'avait par ailleurs pas tenu bon d'informer la famille de la jeune fille de la situation, et cette dernière a dû attendre de trouver une carte téléphonique pour contacter ses proches. Selon Torgeir Furesend, son beau-père, elle a été licenciée au motif de "comportement inacceptable". Il qualifie l'action de l'entreprise d'"impardonnable". THE One Total Home Experience a refusé de s'exprimer sur l'affaire.
La Norvégienne a fait appel vendredi de sa condamnation et devra donc être rejugée, probablement début septembre. En attendant, elle a trouvé refuge dans une église norvégienne de Dubaï, d'où elle a lancé un appel à une aide financière après avoir dépensé ses économies en frais d'avocat. Selon la jeune femme, son agresseur a été condamné pour sa part à treize mois de prison, pour les mêmes chefs d'accusation.

COLÈRE DE LA NORVÈGE
Le ministre des affaires étrangères norvégien, Espen Barth Eide, s'est fait l'écho vendredi de la stupéfaction régnant dans son pays après la condamnation. "Il semble très étrange qu'une personne qui dénonce un viol soit condamnée pour des actes qui dans notre région du monde ne sont même pas des délits", a-t-il réagi dans une interview donnée à l'agence de presse NTB. Le ministre a affirmé avoir tenté de contacter son homologue des Emirats arabes unis pour discuter de l'affaire.
La responsable juridique du ministère des affaires étrangères norvégien, Kathrine Raadim, a toutefois exclu un rappel de l'ambassadeur de Norvège en poste aux Emirats. "Nous risquerions d'aggraver la situation de Marte Dalelv dans l'attente de l'examen de son appel. Je pense que tout est mieux si la Norvège maintient une représentation diplomatique sur place", a-t-elle déclaré à NTB. L'opposition a demandé au gouvernement de mieux aider la jeune femme. "Le moins que les autorités norvégiennes puissent faire est de la laisser résider à l'ambassade d'Abou Dhabi, où elle ne pourrait pas être appréhendée", a affirmé un parlementaire du Parti du progrès, Per-Willy Amundsen.






Inde. Prison à vie pour six Indiens accusés du viol collectif d’une Suisse

 

Six Indiens accusés du viol collectif d’une touriste suisse âgée de 39 ans qui circulait à bicyclette en Inde en mars, ont été condamnés samedi à la prison à vie par un tribunal du centre du pays, selon l’agence de presse PTI.
« Tous les accusés ont été condamnés et nous sommes satisfaits du verdict », a dit le procureur, Rajendra Tiwari, après l’énoncé du jugement, ont rapporté l’agence PTI et des médias locaux.
Violée par quatre hommes
Les six accusés avaient été arrêtés peu après les faits en mars dernier dans l’Etat du Madhya Pradesh dans le centre du pays.
La victime, âgée de 39 ans, avait déclaré à la police avoir été violée par quatre hommes tandis que deux autres étaient présents lors de l’agression dans une zone boisée reculée dans le district de Datia où elle faisait du camping avec son mari.
Le mari était ligoté
Ce dernier, âgé de 30 ans, avait été ligoté par les agresseurs qui avaient également dérobé plusieurs des effets personnels des victimes, selon la police.
Suivant le témoignage de la victime, quatre des agresseurs ont été accusés de viol en réunion, les deux autres d’agressions et vols.







Etats-Unis : des milliers d'Américains réclament justice pour Trayvon Martin

          
Par Antoine Krempf       

Manifestation en mémoire de Trayvon Martin à Los Angeles après l'acquittement de son meurtrier © Reuters - Jonathan Alcorn

Des manifestations sont prévues dans une centaine de villes des Etats-Unis ce samedi à l'appel de militants des droits civiques pour rendre hommage à Trayvon Martin, un jeune noir dont le meurtrier a été acquitté il y a une semaine.

"Nous sommes tous des Trayvon Martin" disent des dizaines de pancartes brandies au sud de Manhattan par un millier de manifestants new-yorkais ce samedi pour le "Trayvon Martin day". Sybrina Fulton, la mère de Trayvon Martin, a affirmé que son fils aurait été "fier" de la détermination des manifestants.
New York

 
D'autres rassemblements sont prévus dans une centaine de villes américaines pour "envoyer au pays tout entier le message que nous n'allons pas rester les bras croisés", a lancé sur CNN le père du jeune noire dont le meurtrier présumé, un vigile blanc, à été acquitté la semaine dernière. 
>>> Le meurtrier de Trayvon Martin finalement acquitté
Nashville

 
 
Au-delà du fait divers, les organisations de "protection des droits civiques" espèrent ainsi "fait pression sur le gouvernement" pour que les vieux démons raciaux des Etats-Unis ne se réveillent pas. Al Sharpton, l'un des héros de la lutte contre la ségrégation, a affirmé que "le combat entamé il y a 60 ans n'était pas encore terminé".
Atlanta

 
 
Conscient de la colère au sein de la communauté afro-américaine du pays, Barack Obama a fait une intervention surprise à la veille de ces manifestations. Tout se disant très affecté par la mort du jeune homme, le président américain s'est montré ferme. C'est "compréhensible qu'il y ait des manifestations tant qu'elles restent non-violentes. Si je vois que des violences se déroulent, alors je rappellerai que cela déshonorerait ce qui est arrivé à Trayvon Martin et sa famille".
>>> Barack Obama : "J'aurais pu être Trayvon Martin"
Orlando

 
 
 
 
 
 
 

SOCIAL

 

Concertation sur les retraites: fin du premier round

      
      

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault (2e d) avec d'autres membres du gouvernement et des représentants des syndicats à Matignon pour des discussions sur les retraites le 5 juillet 2013 -
Le gouvernement a achevé vendredi le premier round de la concertation sur la délicate réforme des retraites, prévoyant de revoir les partenaires sociaux avant la fin août pour esquisser enfin les grandes lignes de son projet.
Le gouvernement a achevé vendredi le premier round de la concertation sur la délicate réforme des retraites, prévoyant de revoir les partenaires sociaux...
Le gouvernement a achevé vendredi le premier round de la concertation sur la délicate réforme des retraites, prévoyant de revoir les partenaires sociaux avant la fin août pour esquisser enfin les grandes lignes de son projet.
Entamé le 4 juillet à Matignon par des entretiens marathon du Premier ministre Jean-Marc Ayrault avec les dirigeants des syndicats et du patronat, le premier volet de la concertation s'est poursuivi ces deux dernières semaines par des réunions avec la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine.
Jusque-là, le gouvernement a beaucoup écouté mais n'a rien révélé de ses intentions. Sujet politiquement et socialement très sensible, la réforme divise le Parti socialiste et les syndicats.
"C'est une réforme nécessaire difficile car elle va éveiller des inquiétudes et a été synonyme de beaucoup de tensions", reconnaît-t-on chez Mme Touraine. Cette réforme va traiter le court terme par des décisions financières et le long terme par l'allongement de la durée de cotisation et des avancées sociales.
Mesures en faveur des métiers pénibles, des femmes, des jeunes, des polypensionnés: "il n'y a eu jamais eu un tel paquet social sur la table", affirme-t-on au ministère.
Le gouvernement sait que sa réforme va être regardée de près par Bruxelles et les marchés financiers. Il devra aussi affronter les critiques de ceux qui, à gauche, estiment qu'une réforme n'est pas urgente, et ceux qui, à droite, estimeront qu'elle ne va pas assez loin.
La détermination de l'exécutif semble totale. Le président François Hollande "a pris des risques sur l'emploi, sur la famille, il le fera aussi sur les retraites", selon une source gouvernementale.
Le projet de loi sera présenté au Conseil des ministres du 18 septembre, puis examiné au parlement. Mais dès la fin juillet Mme Touraine aura fourni les grandes lignes de la réforme à l'Elysée et à Matignon
Le gouvernement tiendra un séminaire le 19 août puis le Premier ministre recevra à nouveau les partenaires sociaux les 26 et 27 août et devrait lever le voile sur ses intentions.
Les syndicats les plus réfractaires à la réforme (CGT, FO, FSU et Solidaires) ont déjà prévu une journée de grèves et de manifestations le 10 septembre, sans attendre d'en savoir plus.
Mais contrairement à 2010 pour la réforme Sarkozy, le front syndical ne sera pas uni. La CFDT et les autres syndicats réformistes (CFTC, CFE-CGC, Unsa) comptent bien faire passer certaines de leurs propositions visant à corriger les injustices du système
Les retraités mis à contribution
C'est avec eux que le gouvernement prépare son "paquet social", dont le coût n'a, semble t-il, pas encore été évalué.
L'objectif financier de la réforme est de trouver d'ici 2020 quelque 7 milliards d'euros pour le régime général et les régimes affiliés, bien que le gouvernement ait affiché le chiffre de 20 milliards, qui englobe les déficits des autres régimes, compensés chaque année par le budget de l'Etat.
Pour la plupart, les mesures retenues seront issues du rapport publié en juin par la commission d'experts présidée par Mme Yannick Moreau.
"Tout le monde fera un effort, chacun peut le comprendre", a prévenu François Hollande le 14 juillet. "Les fonctionnaires ne resteront pas à l'écart de l'effort qui est demandé au pays, c'est une certitude", renchérit-on chez Mme Touraine.
Il est douteux toutefois que le mode de calcul de la retraite des fonctionnaires sur les 6 derniers mois de salaire soit modifié. Mais fonctionnaires et régimes spéciaux seront touchés par l'allongement de la durée de cotisation pour une pension à taux plein.
L'allongement ne va rapporter qu'à long terme. Pour les mesures financières immédiates, le gouvernement va sans doute mettre les retraités à contribution, notamment en rognant sur des avantages fiscaux.
L'idée est acceptée du côté patronal. "On ne peut pas toujours faire porter tous les efforts sur les actifs", dit-on à l'UPA (artisans). Certains syndicats modérés pourraient l'accepter.
Autre ressource rapide: la hausse des cotisations retraite, que le patronat refuse en bloc, mais qui paraît inévitable.







SOCIETE

L'Australie ne veut laisser "aucune chance" aux clandestins de s'installer

Le premier bateau


Campagne de communication lancée samedi 20 juillet par le ministère de l'immigration pour expliquer la nouvelle législation migratoire.


Cela aurait pu être un bateau comme les autres, un de ces "boat people" dont les médias font quasi quotidiennement le récit de l'arrivée, souvent dramatique, sur les côtes australiennes. A son bord, 74 migrants, demandeurs d'asile venus du Sri Lanka, d'Iran ou encore d'Afghanistan. Mais celui-là est arrivé samedi 20 juillet, au lendemain de l'annonce par le nouveau premier ministre, Kevin Rudd, d'un changement majeur dans la politique d'immigration australienne.
A moins de deux mois des élections, les travaillistes se devaient de frapper un grand coup pour espérer inverser la courbe des sondages qui les donnent perdants. Après des concessions sur la très polémique taxe carbone, c'est finalement en matière d'immigration que Kevin Rudd aura choisi de montrer son autorité.
Tous les migrants qui arriveront désormais sur le territoire australien - à commencer par ces 74 demandeurs d'asile - seront envoyés dans des centres de rétention en Papouasie Nouvelle Guinée, d'où ils seront pour la plupart renvoyés dans leur pays. En vertu de cet accord avec le gouvernement de l'île voisine, qui s'appliquera au moins pour un an, Canberra s'engage en contrepartie à financer la mise aux normes des centres de la Papouasie, dont le principal situé sur Manus Island, et de prendre en charge les coûts liés au déplacement des migrants. Le pays apportera en outre une aide financière à la Papouasie, notamment pour rénover ses hôpitaux et ses universités.
Un accord "qui aura un coût", a confirmé Kevin Rudd, mais qui "enverra un message clair et net à tous les passeurs clandestins qui profitent de ces migrants". Le but est clairement affiché par le gouvernement : faire comprendre aux clandestins qu'ils n'ont "aucune chance de s'installer en Australie".
Ce nouveau tour de vis migratoire a eu l'effet d'un séisme, dans une société australienne qui a toujours reposée sur une politique d'immigration relativement souple. Amnesty International a immédiatement dénoncé "le jour où l'Australie a décidé de tourner le dos aux plus vulnérables de la planète". Des avocats spécialisés dans le traitement des dossiers de clandestins ont dénoncé un accord qui "va à l'encontre des obligations de base de l'Australie pour aider les réfugiés", alors que le centre de Manus Island est réputé pour ses conditions inhumaines et la Papouasie pour ses "abus quotidiens en matière de droits de l'homme".
La décision des travaillistes a également provoqué un bouleversement majeur dans le fragile échiquier politique de l'Australie. Les Verts, jusqu'à présent alliés des travaillistes, ont vivement dénoncé la nouvelle législation, la chef de file des écologistes, Christine Milne, déplorant "un jour de honte pour l'Australie". Selon elle, il est "consternant" que l'Australie "paie son plus pauvre voisin pour pouvoir larguer ces gens sans leur laisser une seule chance de trouver une sécurité, un travail ou tout simplement une vie décente". Kevin Rudd "a pris un virage tellement à droite qu'il bat désormais les libéraux en terme d'inhumanité".
Couper l'herbe sous le pied de l'opposition, c'était bien le but du nouveau gouvernement, poussé dans ses retranchements pour retrouver sa popularité d'antan. Preuve de l'efficacité de la stratégie, le leader des libéraux, Tony Abbott, n'a pu que "saluer" l'accord, se félicitant d'un "développement prometteur de la politique migratoire". Il a cependant appelé les Australiens à ne pas faire confiance aux travaillistes sur leur capacité à arrêter l'arrivée des clandestins.
Le ministre de la justice, Mark Dreyfus, a d'ailleurs fait part de ses craintes que cette nouvelle législation ne puisse être appliquée en vertu des lois internationales. La convention des Nations Unies, dont l'Australie et la Papouasie Nouvelle Guinée sont tous deux signataires, pourrait en effet rendre impossible un tel accord entre les deux pays.
En réaction à ces annonces, des émeutes ont éclaté dans le centre de rétention australien de l'île de Nauru, et près de la moitié des 500 demandeurs d'asile du centre ont réussi à s'échapper alors que plusieurs bâtiments ont été incendiés.
Depuis le début de l'année, 218 bateaux sont arrivés sur les côtes australiennes, transportant 15 610 migrant, dont 9 941 sont détenus dans les centres de rétention du pays. Selon les gardes-côtes australiens, 806 demandeurs d'asile se sont noyés cette année alors qu'ils tentaient la traversée.






DIVERS
 
Requins à La Réunion: mise en oeuvre d'un "plan renforcé"
Saint-Denis de la Réunion — Le gouvernement a annoncé vendredi soir la mise en oeuvre d'un "plan renforcé" contre le "risque requin" à La Réunion, quelques heures après une décision de justice demandant un renforcement des moyens de lutte contre les squales, après la mort lundi d'une jeune fille.
Les quatre ministres concernés, Victorin Lurel (Outre-mer), Frédéric Cuvillier (Mer), Philippe Martin (Environnement) et Valérie Fourneyron (Sports), ont "donné mandat au préfet de La Réunion de mettre en oeuvre sans délai le plan renforcé et durable de prévention du risque requin", rappelant que "le gouvernement (y) travaille depuis le mois de mars".
"Ce plan réaffirme la volonté du gouvernement de tout mettre en oeuvre pour préserver les usages multiples de la mer sur le littoral de l?île", expliquent les ministres dans un communiqué commun, précisant qu'il fera l'objet d'une communication détaillée localement par le préfet "dans les jours qui viennent".
Ce plan développe plusieurs mesures:
- la prévention opérationnelle par le recours à des technologies innovantes (capteur de turbidité, sonars embarqués?.) et l?étude des évolutions à apporter à la réglementation relative à la baignade et aux activités nautiques ;- l?évaluation du dispositif vigie-requin et la professionnalisation des agents assurantcette mission notamment au travers d'emplois d'avenir ;- l'amélioration de la connaissance par la production d'études complémentaires sur la quantification des requins et sur l?évolution des pratiques des usagers de la mer ;- la gestion raisonnée des stocks (de requins) en lien avec la Réserve naturelle marine ;- la mise en place d'un observatoire du risque requins : collecte de données, tenue de statistiques, mise en oeuvre de la charte de bonnes pratiques, appui des démarches devalorisation (éco-tourisme, projets innovants dans le domaine de la sécurité et la prévention), développement de l'information et de la communication autour de lagestion du risque requin.
Il intervient "en complément des mesures déjà engagées depuis plusieurs mois (amélioration de la connaissance scientifique des requins côtiers de La Réunion, renforcement de l?information des populations, renforcement des méthodes de gestion opérationnelle de l?alerte, accompagnement des activités nautiques les plus exposées).
Les requins responsables des attaques à La Réunion -- requins bouledogue notamment -- ne sont pas des espèces protégées et peuvent donc déjà être chassés. Mais la présence d'une toxine dans la chair de certains requins, la rendant impropre à la consommation donc à sa commercialisation, a conduit les pêcheurs à se détourner de ces prises. Des recherches sont en cours pour savoir si c'est toujours le cas.






Trappes: tensions devant le commissariat une partie de la nuit
 




Trappes — La situation a été tendue vendredi soir à Trappes (Yvelines) où entre 200 et 400 personnes "hostiles" se sont rassemblées devant le commissariat aux alentours jonchés de gros cailloux et de douilles de grenades lacrymogènes, selon un journaliste de l'AFP.
Toutefois, le calme est revenu vers 01H00 du matin, à la suite de prières spécifiques au mois de jeûne du ramadan qui était à son dixième jour vendredi. Quelques feux d'artifice ont été tirés.
Une dizaine de fourgons de CRS protégeaient le bâtiment alors qu'un hélicoptère a survolé la ville où étaient déployés de nombreux autres policiers et où un abri bus a été saccagé.
Un jeune garçon a été blessé par un tir de flash-ball et transporté à l'hôpital, selon une source proche du dossier et des témoins. Mais l'information n'a pas été confirmée de source préfectorale.
Des poubelles ont été incendiées près de l'hôpital, a témoigné auprès de l'AFP un syndicaliste policier, David Callu, secrétaire départemental adjoint d'Unité SGP Police des Yvelines.
Le rassemblement "violent", selon une source préfectorale qui n'en pas expliqué l'origine, s'est formé aux environs de 20H30.
Sous couvert de l'anonymat, le responsable d'une association de musulmans interrogé par l'AFP, a expliqué que la manifestation faisait suite à l'interpellation jeudi d'un homme qui s'était opposé au contrôle par la police de son épouse portant un voile intégral.
Cette version a été confirmée par une source policière. Le mari, selon cette source, a assené des coups à un policier. Ce qui lui a valu d'être interpellé et placé en garde à vue. Il devrait être prochainement jugé.
La loi sur le port du voile intégral, entrée en vigueur en avril 2011, interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. Elle punit l'infraction d'une amende pouvant aller jusqu'à 150 euros ou d'un stage de citoyenneté.
Les tenues "interdites dans l'espace public" sont le niqab, voile intégral ne laissant apparaître qu'une fente pour les yeux et la burqa, vêtement traditionnel en Afghanistan, quasi-inexistant en France. Il couvre complètement la tête et le corps, un grillage dissimulant les yeux. Les "tenues dissimulantes autorisées" sont les tenues dont le port est prescrit (casque pour les deux-roues), justifié par des raisons de santé, ou des motifs professionnels (masque de soudeur, casque intégral de protection).





 
Explosion de Lac-Mégantic: bilan définitif de 47 morts
 




Montréal — Deux semaines après l'explosion d'un train au coeur d'une bourgade québécoise, la police a annoncé vendredi que le bilan définitif de l'accident, le pire au Canada en 15 ans, était de 47 morts.
Ce chiffre a été arrêté par les enquêteurs bien que cinq dépouilles soient encore introuvables, a indiqué Michel Forget, inspecteur de la Sûreté du Québec (SQ, la police provinciale), lors d'une conférence de presse.
"Nous sommes tout de même en mesure de vous informer que les différentes enquêtes, différentes recherches, (...) nous permettent aujourd'hui d'établir un chiffre du nombre de disparus: on considère le nombre de personnes décédées à 47", a dit M. Forget.
L'explosion samedi 6 juillet, vers 01h30 locales (05H30 GMT) d'un convoi ferroviaire de 72 wagons-citernes en plein centre-ville, suivie d'un gigantesque brasier ayant duré une quarantaine d'heures, a anéanti une trentaine de bâtiments (commerces, restaurants et logements).
Du Premier ministre canadien Stephen Harper, au patron de la société ferroviaire américaine en cause, les personnes qui se sont rendues à Lac-Mégantic depuis la tragédie ont évoqué "une zone de guerre".
La "zone rouge" de 2 km carrés située en plein centre-ville est toujours considérée comme "une scène de crime" par la police québécoise qui mène l'enquête la plus complexe de son histoire.
Les enquêteurs ont d'ailleurs décidé vendredi de suspendre les recherches jusqu'à dimanche, le temps d'acheminer du matériel lourd, notamment des grues, afin de déplacer les wagons accidentés, a dit l'inspecteur Forget.
La recherche et l'identification des dépouilles sont encore particulièrement ardues, l'incendie ayant atteint 3.000 degrés selon les pompiers. Les services de médecine légale ont notamment demandé aux proches des victimes de leur remettre les brosses à dents des personnes disparues pour permettre un traçage ADN.
Ainsi, seuls 22 corps ont été formellement identifiés jusqu'à présent, a indiqué le bureau du médecin-légiste. Les premiers éléments de l'enquête indiquent que le conducteur du train de la société américaine Montreal, Maine & Atlantic (MMA) avait immobilisé le convoi dans un village voisin et l'avait quitté avant l'arrivée de son remplaçant.
"L'enquête du BST (Bureau de la sécurité des transports) a permis de déterminer que la force de freinage appliquée était insuffisante pour immobiliser le train sur une pente descendante de 1,2%", a déclaré vendredi Ed Belkaloul, un responsable de l'enquête.
Le train s'était remis à rouler peu à peu avant de dévaler une pente et d'arriver en trombe dans la petite ville touristique de 6.000 habitants où il a déraillé.
Le train, qui transportait du pétrole provenant de l?État américain du Dakota du Nord, se dirigeait vers une raffinerie de l'est du Canada et devait passer par le Maine.
Les premiers éléments recueillis sur place ont permis au BST de transmettre deux recommandations urgentes de sécurité au ministère canadien des Transports, a souligné M. Belkaloul.
Ces "avis de sécurité" portent sur l'immobilisation du matériel roulant et sur les trains laissés sans surveillance.
Les enquêteurs, a poursuivi Ed Belkaloul, demandent notamment au ministère des Transports de revoir "la règle 112" sur l'immobilisation des trains, qui prévoit "qu'un nombre suffisant de freins" doivent être enclenchés sur les wagons, tout en laissant cette question à la discrétion du conducteur du convoi.
Le BST demande en outre au ministère "de revoir toutes les procédures d'exploitation des chemins de fer pour s'assurer que les trains transportant des marchandises dangereuses ne sont pas laissés sans surveillance sur la voie principale".
Les enquêteurs ont examiné la voie ferrée menant à Lac-Mégantic, ainsi que 22 wagons en particulier et interrogé le conducteur et d'autres employés de la société MMA.
Ils effectuent aussi des travaux d'imagerie avec l'aide d'experts gouvernementaux américains afin d'enregistrer des données en trois dimensions du site de l'accident et de différentes pièces du convoi.
La tragédie de Lac-Mégantic constitue le pire accident au Canada depuis 1998 et le crash d'un avion de la compagnie Swissair, qui avait fait 229 morts.






États-Unis. La police découvre 4 hommes séquestrés depuis des années

 

La police, alertée par un coup de téléphone, a découvert à son arrivée sur place les quatre hommes, enfermés dans une « pièce transformée en prison ».Un homme a été interpellé ce vendredi après la découverte de quatre hommes âgés séquestrés depuis des années dans un taudis, ainsi que de quatre femmes vulnérables à Houston, au sud des Etats-Unis.
« Le donjon »
Les hommes, âgés de 80, 74 ans, 65 ans et la cinquantaine, « ont été attirés dans cet endroit par la promesse de bière et de cigarettes. Ils ne pouvaient pas sortir et devaient donner leurs chèques de retraite », a indiqué vendredi le porte-parole de la police, Kese Smith.
Selon le sergent Steve Murdock interrogé par le Houston Chronicle, les hommes semblent être des invalides ou des « sans domicile fixe » attirés dans ce que l’un d’entre eux a appelé le « donjon ». « Ils étaient prisonniers dans cette maison », a-t-il ajouté.
Quatre femmes, dont une grand-mère, sa fille et sa petite-fille, ont été également découvertes sur les lieux mais la police doit encore déterminer si elles étaient captives et comment elles sont arrivées là.
Une pièce transformée en prison
Les hommes découverts par la police, alertée par un appel téléphonique, ont été retrouvés dans une « pièce transformée en prison », fermée à clé, sans lits ni meubles, a précisé la télévision locale KTRK.
Trois d’entre eux, qui ne pouvaient pas marcher, ont été hospitalisés.
L’un des hommes a indiqué à la télévision qu’il était là depuis six mois et ne voulait pas partir.
Un deuxième a indiqué à la police être là depuis dix ans, les deux autres depuis moins longtemps.
Un homme, qui ne vivait pas dans la maison, a été interpellé mais n’avait pas été inculpé en fin d’après-midi.






Chine : explosion dans l'aéroport de Pékin, un blessé

                
PEKIN (CHINE), SAMEDI. Une explosion a retenti à l'aéroport de Pékin.
PEKIN (CHINE), SAMEDI. Une explosion a retenti à l'aéroport de Pékin.
| TWITTER/@LIVEIN_CHINA
 
Une forte explosion s'est produite samedi au terminal 3 de l'aéroport international de Pékin. Selon des témoins cités par l'agence officielle Chine Nouvelle, elle a eu lieu à 18h24 (12h24 en ). Une seule personne serait blessée. Ces témoins affirment qu'une personne handicapée a fait détonner une bombe artisanale qu'elle transportait.
Sur les réseaux sociaux, des photos montrent un homme sur un fauteuil roulant faisant de grands gestes dans le terminal avant que les lieux ne soient recouverts de fumée. D'autres photos montrent des personnels médicaux soignant une personne allongée sur le sol, près d'un fauteuil roulant renversé, et des gens courant dans le terminal

 – (WEIBO/MILD_LUNA)

Il pourrait s'agir, selon les premières indications, d'une tentative de d'un homme en colère contre les autorités. Selon la police chinoise, son identité correspond à celle d'un homme ayant dénoncé des violences policières en 2005, à la suite desquelles il se serait retrouvée paralysé.

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