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mercredi 3 juillet 2013

03072013 QUOI DE NEUF ?

INSURRECTION



L'homme qui a pris la célèbre photo de Coluche, que l'on peut voir sur toutes les campagnes des Restos du Cœur, attaque l'organisation et réclame ses droits d'auteur... près de 30 ans après la première diffusion. Pour Giuseppe Di Bella, cet opportunisme est insupportable.


Édité par Henri Rouillier 


La photo de Coluche en question, ici dans un entrepôt des Restos de Nancy le 30 novembre 2009 (LEMAIRE/SIPA).
La photo de Coluche en question, ici dans un entrepôt des Restos de Nancy le 30 novembre 2009 (LEMAIRE/SIPA).

Selon une information révélée par Numerama, le photographe Gaston Bergeret a déposé plainte contre les Restos du Cœur pour l’exploitation de la célèbre photo en noir et blanc, dont il est l’auteur, de Coluche que l’association, qui vient en aide à plusieurs millions de personnes en précarité en France, utilise depuis presque 30 ans.
 
Pourquoi avoir attendu 30 ans pour réclamer ses droits d'auteur ?
 
Cette surprenante et mauvaise nouvelle est prise très au sérieux par la direction des Restos du Cœur. Elle a demandé à ses 2000 succursales de retirer toutes les affiches et supports qui reprennent le célèbre visuel. Comble de la cupidité : le photographe aurait demandé un dédommagement financier pour l’utilisation de son oeuvre dans le passé  et dans le futur, au titre de ses droits d’auteurs.
 
L’association caritative, qui ne souhaite pas communiquer sur la somme qui lui a été demandée, ne dispose que d’une autorisation verbale. Celle-ci n’ayant aucune valeur juridique en cas d’éventuelles poursuites.

Mais quelle mouche a bien pu piquer Gaston Bergeret ? Pourquoi avoir attendu 30 ans avant de se manifester ? L’attitude de ce photographe est particulièrement choquante, honteuse. On a beaucoup de mal à trouver les mots justes, sans tomber dans la vulgarité, pour exprimer son dégoût face à cette attitude.
 
De là où il est, Coluche doit être furieux
 
Chaque année, les Restos du Cœurs viennent en aide à des millions de personnes qui vivent dans des conditions extrêmes de précarité. Et le chiffre ne cesse de croître chaque année, hélas. Gaston Bergeret devrait se compte que cette triste réalité, en allant dans un centre de distribution alimentaire. Il y verrait la détresse et la gêne de ces personnes qui parfois rasent les murs pour s’y rendre.
 
Il y verrait le dévouement et l’attitude réconfortante que peuvent prodiguer les nombreux bénévoles qui donnent une grande partie de leur temps aux Restos du Cœur. Ou alors cherche-t-il à faire le buzz pour donner un dernier coup de rein à sa carrière ? A part cette célébrissime photo qu’a-t-il bien pu faire d’autre ? Elle lui a pourtant assuré une certaine notoriété…
 
On ne peut être qu’écœuré par l’attitude de ce personnage sans scrupule. Elle est indigne. En agissant ainsi, il risque de priver encore un peu plus des millions de personnes à avoir un minimum de nourriture pour survivre – et non pas vivre – et leur ôter une partie de la dignité qu’il leur reste encore.
 
On ne peut qu’espérer de tout cœur que Gaston Bergeret retrouvera la raison rapidement et qu’il fera preuve d’humanité en cédant ses droits d’auteur gracieusement. Il en va également du respect, largement mérité, que l’on doit à Coluche, le fondateur des Restos du Cœur. De là où il est, il doit certainement ne pas mâcher ses mots pour exprimer ce qu’il ressent. "Enfoiré", doit-il dire… et cela ne doit pas se limiter à ça.



Restos du cœur : les explications du photographe

           
Par EMMANUÈLE PEYRET        
 
Dans un communiqué adressé à «Libération», Gaston Bergeret explique pourquoi il demande des droits sur l'exploitation de la célèbre photo de l'humoriste prise en 1985. Tout en continuant à en autoriser l'utilisation sur les lieux de distribution des repas.

 
Les restos du cœur avaient confirmé par un tweet l'information de nos confrères de Numérama selon laquelle le photographe Gaston Bergeret les assignait en justice pour les droits d'auteur de la photo de Coluche prise il y a trente ans illustrant l'affiche de l'association caritative. Il avait donné, en 1986, l'autorisation de «manière orale et à titre gratuit que [l]a photographie soit utilisée sur un support traditionnel d’affichette sur les lieux de distribution des repas des Restos du cœur». Mais selon lui, l'autorisation a été très largement outrepassée, sa photo étant utilisée pour des supports sur lesquels il n'a jamais été consulté. Explications de Bergeret.
«Les Restaurants du cœur utilisent intensivement cette photographie depuis vingt-sept ans. Cependant, cette autorisation initiale a été très largement outrepassée, puisque ma photographie est totalement défigurée et de la manière la plus hideuse. Je n’ai jamais été consulté sur les modifications.
«Le dernier spectacle des Enfoirés, diffusé sur TF1 le 15 mars 2013, où la photographie que j’ai réalisée est affublée d’une moustache, sans aucun lien avec l’activité des Restos du cœur, mais pour l’intégrer dans une collection de tee-shirts édités par une société commerciale, Eleven Paris, m’a convaincu que je devais agir pour arrêter ces dérives.
 «Mon travail est utilisé sur des supports pour lesquels je n’ai jamais été consulté (tee-shirts, tickets-restaurant, DVD, etc.) et par des tiers exploitants dont le choix a été fait sans que l’on me demande quoi que ce soit (commerce de tee-shirts Eleven, TF1, Universal Music France, Sony Music Entertainment France, RTL, etc.). Cette exploitation intensive se fait avec l’autorisation expresse des Restos du cœur, qui aurait garanti avoir les droits. J’ai demandé à un tiers de faire une recherche pour connaître les exploitations et exploitants depuis ces dernières années.
«L’ampleur de l’exploitation est considérable (retransmission sur TF1 du spectacle des Enfoirés, émissions après la retransmission , DVD Universal Music et Sony Music, clip, tee-shirts, mur d’images sur la Tour TF1, mur d’images devant RTL, chèques-restaurant, timbres-poste, inclusion de mon travail dans des photographies vendues aux enchères en décembre 2009, etc.). Et le plus souvent sans mon nom ou une quelconque indication permettant de m’identifier comme étant l’auteur de cette photographie.
«J’ai demandé à l’association les Restos du cœur et aux exploitants de cesser immédiatement et sans délai l’usage de ma photographie et les ai invités à se rapprocher de mon conseil pour préciser les conditions de mon indemnisation. Cette démarche amiable n’ayant pas eu de suite, je m’en remets à la justice.
«Je ne porte pas plainte, mon action n’est pas pénale mais uniquement civile. Elle est aussi dirigée contre les exploitants qui tirent évidemment un large profit du geste désintéressé que j’ai eu il y a vingt-sept ans, (dont les Restos du cœur ont déjà très largement bénéficié) : Eleven, Télévision française 1, Universal Music France, Sony Music Entertainment France, et RTL.
«On s’indigne que je demande d’être indemnisé. Je tiens à souligner en réponse que :
«- je souhaite que mes droits d’auteur soient honorés sur la base des principes légaux, le tribunal statuera sur ce point ;
«- les exploitants que j’ai cités ont très largement bénéficié de ma photographie, et bénéficient à leur tour de recettes considérables, et d’une publicité institutionnelle considérable (exemple : avec plus de 50% de parts d’audience, les trente secondes de publicité coûtent 130 000 euros lors de la retransmission du spectacle des Enfoirés sur TF1).
«Or, personne ne semble s’en indigner. Mon but est avant tout de faire cesser les exploitations que je n’ai pas acceptées et qui comportent des dérives évidentes (dénaturation et absence de crédit de mon œuvre essentiellement, système de plus en plus marchand).
«Les Restos du cœur ont gratuitement bénéficié et plus que largement de cette photographie depuis vingt-six ans. Je continue à autoriser gratuitement l’association des Restos du cœur à utiliser ma photographie sans modification et créditée sur les lieux de distribution de repas : c’était mon engagement initial et je m’y tiens. Je demande aux Restos du cœur et aux exploitants que j’ai assignés de le respecter.»
   

POLITIQUE


Limogeage Batho : Hollande n'a "pas la main verte" (Revue de presse)


PARIS (AFP)Le limogeage d'une seconde ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, apres celui de Nicole Bricq egalement "remerciee", montre que Francois Hollande "n'a vraiment pas la main verte avec ses allies genants", si ce n'est que "l'ecologie n'est plus une priorite" estiment mercredi de nombreux editorialistes de la presse quotidienne.
"Le chef de l'État - mais la, ce n'est pas nouveau, decapite pour la seconde fois le ministere de l'Écologie comme pour mieux...


diquer qu'il n'a vraiment pas la main verte avec ses alliés gênants", estime Yann Marec dans Le Midi Libre. "L'écologie n'est plus une priorité", estime-t-il.
Dans Libération, Nicolas Demorand fait chorus. "Après Nicole Bricq remerciée en quelques semaines, Delphine Batho, après quelques mois et sans vrai bilan, fait place à Philippe Martin qui gérera ces contradictions sur le fauteuil le moins durable du gouvernement".
"François Hollande disait pendant la campagne qu'il voulait faire de la France +la nation de l'excellence environnementale+. Il envoie pourtant cette fois, l'exact signal inverse", regrette Olivier Pirot (La Nouvelle République du Centre Ouest)
"Peut-être le Président a-t-il fini par comprendre qu'il peut tenir sa majorité sans dire oui à tout le monde. À tout le moins le test avec les écolos auxquels il a beaucoup donné sans rien recevoir est intéressant", s'amuse Hubert Coudurier dans Le Télégramme.
Dans Les Dernières Nouvelles d'Alsace, Pascal Coquis n'y va pas par quatre chemins : "Virer deux ministres de l'écologie en un petit peu plus d'un an n'est pas qu'un record, c'est une provocation en duel sur le pré au petit matin."
"La valse des ministres de l'écologie (trois en un an) souligne une absence de réelle considération. Pendant combien de temps encore, les Verts accepteront-ils de mendier quelques avancées ? Il faut en tout cas à leurs ministres un solide appétit de pouvoir pour avaler autant de couleuvres," affirme Jacques Camus de La Montagne Centre-Presse.
Même s'il croit "difficile (...) pour Cécile Duflot et Pascal Canfin, de continuer à soutenir une politique qui brise les pattes de leur cheval de bataille", Christophe Bonnefoy (Le Journal de la Haute-Marne) reste réaliste. "Il ne faut pas pour autant s'attendre à les voir ruer dans les brancards, " écrit-il.
"En coulant Delphine Batho, l'Elysée et Matignon adressent un avertissement à l'allié écolo qui, ces temps-ci, faisait entendre des états d'âme sur sa participation au gouvernement", juge Philippe Waucampt du Républicain Lorrain.
Sur le fond, dans Les Echos, David Barroux revient sur "cette mode qui veut que l'on confie à la même personne le soin de gérer l'écologie et l'énergie part d'un bon sentiment" et affirme que "défendre l'écologie, c'est condamner l'énergie". Et de souligner que "profitant du limogeage de Delphine Batho, il aurait été plus logique que le gouvernement saisisse l'opportunité de disposer sur ces dossiers de deux ministres de plein exercice."
De son côté, Paul-Henri du Limbert (Le Figaro) profite de l'occasion pour revenir sur la rigueur. "Qu'a dit Delphine Batho, ex-ministre socialiste de l'Écologie ? Que dit la gauche du PS ? Que la politique engagée, et présentée avec beaucoup d'exagération comme la plus rigoureuse qu'on ait jamais connue, mène à une impasse."
Alors que dans Ouest-France, Michel Urvoy note au contraire que le départ de la ministre "est aussi un message politique du Président et du Premier ministre à leur majorité, aux autorités européennes et aux bailleurs internationaux qui douteraient de la rigueur annoncée." "Delphine Batho paie une erreur qui la dépasse," conclut-il.
sma/il





Municipales: liste autonome EE-LV pour la 1ère fois en 15 ans à Nantes

 
Les militants d'Europe Ecologie - se sont prononcés mardi soir pour la constitution d'une liste municipale autonome pour les prochaines municipales à Nantes en 2014, rompant avec 15 ans d'union entre les socialistes, à la de la ville avec Jean-Marc Ayrault depuis 1989, et les écologistes.
C'est Pascale Chiron, 39 ans, architecte urbaniste, adjointe au maire de Nantes et vice-présidente de Nantes Métropole, qui a été chargée de conduire cette liste, ce qu'elle a confirmé à l'AFP en toute fin de soirée mardi par SMS, après avoir annoncé le vote majoritaire des militants en faveur de cette liste autonome.
 

Il s'agit d'une rupture après trois mandatures successives lors desquelles socialistes et écologistes avaient présenté une liste commune à Nantes.
Jean-Marc Ayrault a indiqué au son intention de ne pas se représenter, même comme conseiller municipal, pour se consacrer entièrement à sa tâche de premier ministre et, son successeur actuel, Patrick Rimbert, a adoubé, ainsi que les militants socialistes, la première adjointe, Johanna Rolland, 34 ans, qui conduira donc la liste socialiste.
Principale pomme de discorde, jusque-là surmontée, entre écologistes et socialistes: le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, qui a pris une tournure très vive avec une première tentative, à l'automne 2012, de déloger du site les opposants qui s'y sont installés. Depuis, les élus EE-LV multiplient les recours sur le plan juridique et ne désarment pas pour faire reculer le projet qui doit normalement s'achever en 2017.
A droite, l'UMP, qui devait initialement désigner son chef de file nantais mardi soir, y a renoncé temporairement, a-t-on appris de source proche de l'UMP.
Les candidats à la candidature locaux, Julien Bainvel, conseiller municipal de Nantes et secrétaire national à l'UMP, et Laurence Garnier, également conseillère municipale et secrétaire départementale adjointe de l'UMP, ont refusé de s'effacer devant l'ancienne secrétaire d'Etat et ancienne député du Val-de-Marne Marie-Anne Montchamp, qui souhaite se présenter.
Un sondage doit normalement être organisé pour tenter de les départager, indiquait-on mardi soir à l'UMP.
Dans un tweet en fin de journée mardi le président de l'UMP de Loire-Atlantique François Pinte a déclaré: "La commission d'investiture UMP ajourne sa décision sur Nantes. Le local a été entendu. Satisfaction".
                                              
 
 
 
 
 
 

Egypte : Mohamed Morsi réaffirme sa légitimité face à l'armée

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Des partisans de Mohamed Morsi défile au Caire, le 2 juillet. | AFP/MOHAMED EL-SHAHED


Des partisans de Mohamed Morsi défile au Caire, le 2 juillet.Le président égyptien Mohamed Morsi a souligné, mardi 2 juillet, la "légitimité" que lui donnait son élection et affirmé qu'il entendait continuer de diriger le pays malgré les appels de l'opposition à son départ. "Le peuple m'a choisi lors d'élections libres et équitables", a martelé le chef d'Etat, qui s'adressait à la télévision, ajoutant qu'il était prêt à "donner sa vie".
 
La "légitimité" est "la seule garantie contre l'effusion de sang", a-t-il déclaré, répondant implicitement à ceux qui estiment que son départ permettrait de résoudre les tensions dans le pays. Appelant la population au calme et l'opposition au dialogue, il a affirmé que le pays devait encore relever les défis posés par la corruption et les reliquats de l'ancien régime d'Hosni Moubarak, et qu'il faudrait du temps pour mener à bien ce combat.
Peu avant sur son compte Twitter officiel, il avait appelé les forces armées à "retirer leur avertissement" et refusé tout "diktat".
 
LES MILITAIRES PEAUFINENT LEUR "FEUILLE DE ROUTE"
Les militaires égyptiens, qui ont aux responsables politiques du pays lancé un ultimatum de quarante-huit heures qui prendra fin mercredi soir, seraient prêts à suspendre la Constitution, dissoudre le Parlement et confier le pouvoir à un "conseil intérimaire" majoritairement civil en cas d'échec.
Selon le quotidien gouvernemental Al-Ahram, cette nouvelle "feuille de route" militaire incluerait la rédaction d'une nouvelle loi fondamentale "tenant compte des exigences des différentes composantes du peuple avant d'être soumise à référendum". Le texte devra être approuvé par Al-Azhar, la plus haute instance religieuse sunnite du pays.
Dans le même temps, "un conseil présidentiel de trois membres, dirigé par le président de la Cour suprême constitutionnelle" sera chargé "d'administrer les affaires du pays" pendant "une période transitoire allant de neuf mois à un an". Et "un gouvernement intérimaire sans appartenance politique" sera formé pour "la période de transition" sous "la direction d'un des chefs de l'armée".
 
"DÉGAGE, DÉGAGE !"
Le président, issu des Frères musulmans, avait déjà rejeté une demande du commandement militaire assimilée par ses partisans à un coup de force pour le faire partir. Il a rencontré, mardi, le ministre de la défense et chef de l'armée, le général Abdel Fattah Al-Sissi. Rien n'a filtré jusqu'à présent de ces entretiens engagés dans la matinée et qui se poursuivaient en soirée.
"Ce président menace son peuple", de ce fait, "nous considérons qu'il n'est plus président", a réagi Mohamed Abdelaziz, dirigeant du mouvement Tamarrud à l'origine des manifestations monstres réclamant le départ de Mohamed Morsi, après l'intervention télévisée du chef de l'Etat. A l'issue de ce discours, la foule réunie sur l'emblématique place Tahrir du Caire avait scandé à l'adresse du président : "Dégage, dégage ! On ne veut pas de toi. De toute façon, on ne te comprend pas !" D'après des sources médicales, une vingtaine de personnes ont péri mardi dans des affrontements au Caire.
 



 


 
 

Egypte: 16 morts dans l'attaque d'un rassemblement pro-Morsi au Caire (bilan officiel)


AFP

 
Seize personnes ont été tuées dans la nuit de mardi à mercredi lorsque des hommes non identifiés ont attaqué un rassemblement de partisans du président égyptien Mohamed Morsi au Caire, a annoncé le ministère de la Santé.

Cette attaque survenue aux abords de l'université du Caire a également fait 200 blessés, a précisé le ministère. Pro et anti-Morsi ont à nouveau mobilisé mardi d'importantes foules au cours de démonstrations de force rivales, à la veille de l'expiration d'un ultimatum de l'armée au chef d'Etat islamiste.
 
 
 
 
 

Egypte : et si le président Morsi ne plie pas...

         


Lundi, l'armée égyptienne avait donné 48 heures au président pour "satisfaire les revendications du peuple", faute de quoi elle présenterait une "feuille de route" pour sortir de la crise. Que contient-elle, cette feuille de route ? Un quotidien égyptien le révèle aujourd'hui.

Puisque l'armée s'est dite prête à "défendre l'Egypte et son peuple des terroristes, des radicaux ou des fous", selon une déclaration du Conseil suprême des forces armées mardi soir, quel est son plan ? Un gouvernement intérimaire, et une suspension de la Constitution. Si le président Mohamed Morsi ne cède pas à la rue, les militaires mettront en oeuvre leur fameuse "feuille de route", que le quotidien gouvernemental Al-Ahram, propriété de l'Etat, dévoile ce matin.
L'armée, on s'en souvient, a laissé 48 heures, lundi, au président pour "satisfaire les revendications du peuple". L'ultimatum expire à 17 heures, et Morsi a déjà averti qu'il ne céderait pas. Premier président démocratiquement élu, il dénonce un coup de force pour le démettre.
Aujourd'hui, le licenciement ou la démission, prévoit donc la feuille de route. Cela passerait par une "suspension de la Constitution" votée en décembre, et accusée d'ouvrir la voie à une islamisation de la loi. Des experts seraient alors chargés d'établir un nouveau texte, "tenant compte des exigences des différentes composantes du peuple", qui sera ensuite soumis à référendum.

Un gouvernement de transition jusqu'à un an

Dans le même temps, un "Conseil présidentiel de trois membres, dirigé par le président de la Cour suprême constitutionnelle", sera aux manettes du pays pendant une période transitoire, allant de neuf mois à un an. Ce Conseil est une revendication de l'opposition. Et "un gouvernement intérimaire sans appartenance politique" sera formé pour la période de transition, sous la direction d'un des chefs de l'armée.
Ces autorités de transition sera chargées de préparer "des élections présidentielles et législatives dans l'ordre qui sera déterminé par la nouvelle Constitution".
Le tout, sous le contrôle des militaires : "l'armée, durant toute la période de transition, supervisera ces procédures afin d'assurer leur mise en oeuvre en tout impartialité".
Ceux qui s'opposeraient à ces mesures seraient placés en résidence surveillée, avant d'être sousmis à des tribunaux révolutionnaires.
Les Frères musulmans seraient également placés sous contrôle - le journal évoque des résidences surveillées, des avoirs bloqués, des interdictions de quitter le pays...
Par Guillaume Gaven




 

EGYPTE. Morsi inflexible, l'armée prête à "verser son sang"


Le président exclut tout départ anticipé après l'ultimatum lancé par l'armée et qui expire ce mercredi à 17 heures. 27 personnes sont mortes dans des violences cette nuit. 


Des Egyptiens regardent l'intervention télévisée de Mohamed Morsi, le 2 juillet. KHALED DESOUKI / AFPLe président égyptien Mohamed Morsi a exclu mardi 2 juillet au soir un départ anticipé, se déclarant prêt à "donner sa vie" pour préserver sa "légitimité" et appelant l'armée à retirer l'ultimatum, qui expire mercredi, pour qu'il se plie "aux revendications du peuple".
Dans la nuit, 16 personnes ont péri dans une attaque contre un rassemblement d'islamistes pro-Morsi près de l'université du Caire, a annoncé le ministère de la Santé. Sept autres personnes ont été tuées lors d'affrontements ailleurs dans la capitale.
S'adressant à la télévision sur un ton combatif, le président islamiste a martelé qu'il "continuerait à assumer la responsabilité du pays", présentant sa "légitimité" comme "la seule garantie contre l'effusion de sang" et répondant ainsi implicitement à ceux qui estiment que son départ permettrait de résoudre les tensions qui secouent le pays. Il a aussi mis en garde contre le "piège" d'une violence "sans fin", alors que les violences ont déjà fait 47 morts en une semaine de manifestations.
Peu avant sur son compte Twitter officiel, il avait appelé les forces armées à "retirer leur avertissement" et refusé tout "diktat", en référence à l'ultimatum militaire, assimilé par ses partisans à un coup de force pour le faire partir. Ces déclarations ont été faites après avoir rencontré tout au long de la journée le ministre de la Défense et chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, qui fait figure d'homme fort face au président.
En cas d'échec de son ultimatum, l'armée a indiqué qu'elle établirait elle-même une "feuille de route" pour résoudre la crise, mais a assuré qu'elle ne voulait pas préparer un "coup". Selon le quotidien gouvernemental "Al-Ahram", cette "feuille de route" prévoit notamment la nomination d'un conseil présidentiel et une suspension de la Constitution pour une période de transition - placée "sous la supervision de l'armée - pouvant durer jusqu'à un an.

47 morts en une semaine 

Le mouvement Tamarrod (rébellion), à l'origine des manifestations anti-Morsi, a réagi en accusant le président de "menacer son peuple". L'opposition a salué l'ultimatum de l'armée - qui s'est dite dans un communiqué "prête à verser son sang pour défendre l'Egypte" - y voyant un appui de poids dans sa volonté de pousser vers la sortie Mohamed Morsi, accusé de vouloir instaurer un régime autoritaire au profit du mouvement dont il est issu, les Frères musulmans. En vue d'une "transition politique", l'opposition a annoncé que Mohammed ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), serait son unique "voix".
Dans la nuit, "16 personnes ont été tuées et 200 blessées", selon le ministère de la Santé, dans une attaque contre des partisans de Mohamed Morsi au Caire. "Des assaillants nous ont attaqués avec des armes à feu. J'ai moi-même porté un homme qui avait reçu une balle dans la tête", a rapporté l'un d'eux, Mostafa Abdelnasser.
Ailleurs au Caire, sept personnes ont été tuées mardi lors de heurts entre pro et anti-Morsi dans le quartier de Guizeh (sud), selon des sources médicales. Des heurts ont également éclaté en périphérie du Caire et dans le nord du pays. Au total, 47 personnes, dont un Américain, ont trouvé la mort dans des violences en marge des manifestations qui secouent le pays depuis une semaine.
Mardi soir, les anti-Morsi occupaient en masse l'emblématique place Tahrir et les abords du palais présidentiel dans le quartier d'Héliopolis, scandant "dégage !" à l'encontre du président. Pour Mona Elghazawy, une comptable également descendue dans la rue pour réclamer le départ du président, "la bataille se joue maintenant" face aux islamistes.

Empêcher un coup d'Etat

Des renforts des forces de l'ordre ont été déployés dans la capitale, notamment autour de la place Tahrir. De nombreux commerces et bureaux sont restés fermés dans la mégalopole survolée par des hélicoptères de l'armée. Alors que des dizaines de milliers de partisans du président étaient rassemblés dans le faubourg de Nasr City et devant l'université, un responsable des Frères musulmans a appelé à empêcher un coup d'Etat, au besoin par le "martyre", en rappelant le sang déjà versé pour obtenir la chute de l'ancien président Hosni Moubarak en 2011.
"La position de l'armée est inquiétante et dérangeante. S'ils prennent le pays, nous ferons une révolution islamique", a prévenu Mohamed Abdel Salem, manifestant pro-Morsi. Alia Youssef, ingénieure voilée de 24 ans, s'est dite "prête à mourir ici pour défendre la légitimité (du président) et dire 'non' à un coup d'Etat militaire".
Depuis lundi, cinq ministres, dont celui des Affaires étrangères et le porte-parole de Mohamed Morsi ont présenté leur démission, isolant un peu plus Morsi que Washington et Paris ont appelé à "écouter" son peuple.      
 
 
 
 
 
 

L'Afghanistan accuse le Pakistan de contrôler les talibans

Le Monde.fr avec AFP
Le général Sher Muhammad Karimi estime que la condamnation par Nawaz Sharif des attaques de drones américaines est une illustration de la duplicité du Pakistan. | AFP/WIN MCNAMEE

Le général Sher Muhammad Karimi estime que la condamnation par Nawaz Sharif des attaques de drones américaines est une illustration de la duplicité du Pakistan.

Le Pakistan pourrait mettre fin à la guerre en Afghanistan en l'espace de "quelques semaines" s'il souhaitait véritablement la paix, estime le chef de l'armée afghane, le général Sher Muhammad Karimi, dans un entretien à la BBC. "Ce serait fait en quelques semaines", affirme-t-il en des termes très fermes condamnant le rôle présumé du Pakistan dans l'épanouissement de l'extrémisme islamiste sur le sol afghan.

"Les talibans sont sous le contrôle" du Pakistan, qui pourrait donc faire davantage pour promouvoir la paix plutôt, selon lui, que de condamner les frappes de drones américaines sur les insurgés, dont Islamabad est en réalité le complice, dit-il. "Le Pakistan est confronté au terrorisme autant que je le suis. Ensemble nous pouvons combattre cette menace à condition que [tout le monde soit] sincère", déclare M. Karimi dans cet entretien enregistré samedi à Kaboul.
 
INSURRECTION ISLAMISTE SUR LE SOL PAKISTANAIS
"Les talibans sont sous le contrôle" du Pakistan, estime le chef de l'armée afghane, le général Sher Muhammad Karimi.
Les relations entre l'Afghanistan et le Pakistan sont tumultueuses, Kaboul accusant notamment Islamabad de soutenir la rébellion talibane afghane, qui cherche à reprendre le pouvoir après le retrait des 68 000 soldats américains l'année prochaine au terme de douze ans d'une guerre de plus en plus impopulaire. Le Pakistan était le premier soutien du régime des talibans (1996-2001) et plusieurs hauts responsables du mouvement vivraient dans la ville pakistanaise de Quetta. Au cours de la dernière décennie, le Pakistan a vu l'émergence d'une insurrection islamiste sur son sol dont les attentats ont fait des milliers de morts.

A l'issue d'entretiens avec le premier ministre britannique, David Cameron, ce week-end, le chef du gouvernement pakistanais Nawaz Sharif s'est engagé à s'"attaquer à l'extrémisme et au terrorisme avec plus de vigueur encore et en collaboration étroite avec nos amis". Le Pakistan, a-t-il assuré, est "fermement résolu à promouvoir l'objectif commun d'un Afghanistan pacifié et stable".
 
LES ATTAQUES DE DRONES, ILLUSTRATION DE LA DUPLICITÉ PAKISTANAISE SELON KABOUL
Mais Kaboul accuse Islamabad de duplicité et le général Sher Muhammad Karimi estime que la condamnation par M. Sharif des attaques de drones américaines sur son sol en est une illustration. "Les Etats-Unis n'ont pas commencé à lancer des attaques de drones tout seuls", sans concertation avec les autorités pakistanaises, relève-t-il.
Islamabad leur "fournit la liste" des insurgés qu'il souhaite éliminer, selon lui. Or ces listes, insinue-t-il, ne contiennent que des talibans pakistanais, à l'exclusion des talibans sévissant sur le sol afghan. "La paix en Afghanistan ne peut advenir que si les Etats-Unis et le Pakistan veulent la paix. La paix dépend des Etats-Unis et du Pakistan. Et de l'Afghanistan", affirme-t-il.
 
 




Pakistan: 17 morts dans un bombardement de drone américain

Dix-sept rebelles islamistes présumés ont été tués mercredi matin dans un bombardement de drone américain dans une zone tribale du nord-ouest du Pakistan, selon un nouveau bilan fourni par des responsables de sécurité locaux.

 
augmenter la taille du texte diminuer la taille du texte Photographe : Thir Khan :: Soldats pakistanais dans la ville de Miranshah, au Waziristan du Nord, le 10 mai 2013 Parmi les victimes figurent des talibans afghans et pakistanais, ont ajouté ces derniers, qui avaient annoncé dans la matinée un premier bilan de quatre insurgés morts dans cette attaque, l'une des plus meurtrières perpétrée par les avions sans pilote américains ces dernières années au Pakistan.
Plusieurs avions sans pilote ont tiré quatre missiles sur un bâtiment voisin d'un grand marché de Miranshah, la principale ville du Waziristan du Nord, district tribal connu pour être le principal bastion des talibans pakistanais et de leurs alliés d'Al-Qaïda, ainsi qu'une importante base arrière des talibans afghans qui combattent le gouvernement de Kaboul et l'Otan de l'autre côté de la frontière.
Les frappes de drones ont ces dernières années rarement visé des cibles urbaines, détruisant le plus souvent des maisons isolées ou véhicules utilisées par les rebelles selon les autorités locales.
Les drones ont été vus au-dessus du grand bazar de Miranshah quelques heures avant l'attaque tôt mercredi.                 
"Quatre drones survolaient la zone au moment de l'attaque, et deux d'entre eux ont tiré quatre missiles sur un bâtiment, tuant quatre insurgés et blessant deux autres", avait indiqué dans la matinée indiqué à l'AFP un responsable de sécurité local. Une source officielle à Peshawar, principale ville du nord-ouest, avait confirmé le bombardement.
"Le bilan est monté à 17 morts", a ensuite déclaré à l'AFP un peu avant la mi-journée le premier responsable, un bilan qui ne pouvait être confirmé de source indépendante.
Selon des responsables de sécurité locaux, les drones ont bombardé un ensemble de bâtiment utilisé par le réseau Haqqani, une faction des talibans afghans accusée par Washington d'avoir perpétré certaines des plus sanglantes attaques menées contre les forces afghanes et de l'Otan ces dernières années en Afghanistan.
Il s'agit du second bombardement de drone américains au Pakistan depuis que le Premier ministre Nawaz Sharif a demandé l'arrêt de ces frappes en prenant ses fonctions à la tête du gouvernement début juin, au nom de la souveraineté nationale.


 
 
 
 

ECONOMIE

 

Pierre Gattaz veut incarner la rupture au Medef


L'assemblée générale entérine sa victoire ce matin.
Le successeur de Laurence Parisot doit rencontrer François Hollande et Jean-Marc Ayrault demain.
Il entend faire entrer de nouvelles têtes au Medef.


Dès son élection à la présidence du Medef, Pierre Gattaz va devoir s\'atteler sans tarder aux dossiers chauds : assurance-chômage, retraites, budget 2014. - Photo François Guillot / AFP
 

C'est une élection de pure formalité qui a lieu ce matin au Palais des Congrès, à Paris. Les 561 membres de l'assemblée générale du Medef vont porter Pierre Gattaz à la tête de l'organisation patronale. Le patron de Radiall écartera l'autre candidat, Hervé Lambel, président de la petite organisation Le Cerf - qui n'a aucune chance. Le successeur de Laurence Parisot doit sa victoire au ralliement, mi-juin, de ses adversaires Geoffroy Roux de Bézieux (Omea Telecom) et Patrick Bernasconi (Fédération nationale des travaux publics).
D'emblée, Pierre Gattaz va enchaîner les rendez-vous, demain, avec l'exécutif (François Hollande et Bernard Cazeneuve le matin, Jean-Marc Ayrault sur les retraites l'après-midi). Il s'attachera à marquer la rupture avec l'ex-patronne des patrons. L'équipe dirigeante planche depuis plusieurs jours sur les équipes du nouveau Medef. « Je veux que l'organisation patronale soit pilotée comme une entreprise, avec un management par objectifs », déclare celui qui a mis son image de patron de PME au coeur de sa stratégie de conquête.

Collégialité

Fini le pouvoir hyperpersonnalisé incarné par une Laurence Parisot omniprésente. La nouvelle équipe joue à fond la carte de la collégialité, avec la création de 9 pôles qui chapeauteront plusieurs commissions. Pierre Gattaz pourra s'appuyer sur les compétences de ses deux vice-présidents délégués : Geoffroy Roux de Bézieux, trésorier, qui rafle un gros portefeuille avec le pôle économie (fiscalité, innovation, numérique, compétitivité, développement durable, consommation) et Patrick Bernasconi, qui devient l'homme du système (mandats, branches, territoires). Dans les négociations sociales, Pierre Gattaz pourra rassurer le gouvernement et les syndicats avec Jean-François Pilliard, délégué de l'UIMM, vice-président du pôle social (emploi, retraites...), chef de file des négociations sous l'ère Parisot.
Les premiers candidats à s'être ralliés sont aussi récompensés : Jean-Claude Volot (ex-médiateur de la sous-traitance), qui récupère l'export et les filières, et Thibault Lanxade (Aqoba), qui s'occupera des entrepreneurs et des PME. Mais des nouveaux venus arrivent aussi dans le dispositif, comme Jean-Pierre Letartre (Ernst & Young), qui pilotera le pôle prospective France 2020, ou peut-être Anne-Marie Couderc (Presstalis), à la tête du pôle Sphère Public. Bernard Spitz (FFSA) est remercié pour le soutien de sa fédération à Pierre Gattaz, avec le pôle international. Le patron de Radiall ne veut pas pour autant lâcher son projet de « conseil d'orientation stratégique », sorte de think tank, qu'il veut placer en appui du conseil exécutif. Il y verrait bien son ami Erik Orsenna - homme de gauche qui lui sert de garantie apolitique -, Denis Kessler (SCOR) ou encore Nicole Notat (Vigeo).

« Fini les sujets sociaux »

Changement d'équipe, changement de paradigme aussi. « Fini de discuter des sujets sociaux, on remet l'entreprise au coeur du système », martèle Jean-Claude Volot. Première action symbolique : les traditionnelles universités d'été du Medef, qui auront lieu fin août, ne traiteront pas de l'énigmatique thème du « nerf de la guerre » prévu par Laurence Parisot mais lanceront les « états généraux de l'entreprise ». Rupture donc sur la forme.
Mais, sur le fond, rien n'est moins sûr. Le nouveau président du Medef devra s'atteler très vite aux dossiers chauds : assurance-chômage, retraites, budget 2014. Lui qui gagné la confiance des patrons en prônant la fermeté et un « Medef de combat » pourra-t-il conserver cette posture maintenant qu'il est aux manettes ? « L'homme de la campagne n'est plus celui aux responsabilités. Avec le triumvirat qui a été composé, il sera obligé, de fait, d'être dans le compromis », affirme un de ses soutiens.
Marion Kindermans

Les personnalités qualifiées du conseil
Pierre Gattaz et les 34 membres du conseil exécutif du Medef doivent valider aujourd'hui les noms de dix nouvelles personnalités qualifiées. Exit Charles Beigbeder, Dominique Heriard-Dubreuil, Anne Lauvergeon, Pierre Nanterme, Michel Pébereau (qui intègre le think tank), Pierre Bellon, Marie-Christine Coisne-Roquette. Restent Jean-François Pilliard et Christian Nibourel. Font leur entrée : Patrick Bernasconi, Geoffroy Roux de Bezieux, Thibault Lanxade, Jean-Claude Volot. Banques et assurances auront un siège. Et les femmes seront représentées.





Medef : Gattaz élu avec 95  % des voix

Par Les Echos


L’assemblée générale du Medef a entériné ce mercredi matin la victoire de Pierre Gattaz à la tête de l’organisation patronale.


Pierre Gattaz succède à Laurence Parisot à la tête du Medef. - AFP
 

C’était une élection de pure formalité. Pierre Gattaz a été élu ce mercredi matin par 95  % des voix de l’assemblée générale du Medef. Selon le décompte précis il y a eu 501 votants, dont 476 voix pour Pierre Gattaz, 8 pour Hervé Lambel (le président de la petite structure Le Cert, qui n’avait aucune chance), 16 votes blancs et une abstention.
Le président de Radiall succède donc à Laurence Parisot, qui aura passé huit années à la tête de l’organisation patronale. Il doit sa victoire au ralliement mi-juin de ses adversaires Geoffroy Roux de Bézieux et Patrick Bernasconi .
Plus d’informations à suivre...
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Cette nuit en Asie : Sursis pour les deux derniers réacteurs japonais encore en marche




L’autorité de sûreté japonaise (NRA) va autoriser l’électricien Kepco a poursuivre jusqu’en septembre au moins l’exploitation des réacteurs 3 et 4 de sa centrale d’Oi, située à l’ouest du Japon.


Le site de Kashiwazaki-Kariwa inspecté par l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, à la suite du tremblement de terre du 16 juillet 2007. AFP PHOTO / Yoshikazu TSUNO - AFP
 

L’autorité de sûreté japonaise (NRA) a indiqué, ce matin, qu’elle allait autoriser l’électricien Kepco a poursuivre jusqu’en septembre au moins l’exploitation des réacteurs 3 et 4 de sa centrale d’Oi, située à l’ouest du pays, qui sont les deux derniers encore en activité dans tout l’archipel. Les 48 autres réacteurs ont été arrêtés, pour des raisons réglementaires ou politiques, dans les jours ou les mois qui ont suivi la catastrophe de Fukushima Daiichi en mars 2011. L’électricien redoutait d’être contraint d’organiser la fermeture de ces deux tranches après l’instauration lundi prochain, dans le pays, des nouvelles règles de sécurité nucléaire, définies par la NRA. L’organisation aurait finalement admis que l’arrêt immédiat de ces deux réacteurs aurait compliqué la production d’électricité de Kepco et aurait risqué d’exposer la région à des pénuries de courant en plein été. Dans son rapport, l’Autorité de sûreté indique que l’exploitation du site ne présente pas de risque immédiat et que des études plus poussées seront lancées en septembre lorsque que le groupe devra de toute façon stopper la centrale pour effectuer des travaux de maintenance réglementaires. Les 50 réacteurs du Japon seront alors à l’arrêt. Pour limiter cette phase, plusieurs électriciens ont déjà indiqué qu’ils allaient remettre, dans les prochains jours, à la NRA des dossiers plaidant pour le rallumage de leurs centrales. Hier, c’est Tepco, l’opérateur de Fukushima Daiichi, qui avait indiqué qu’il allait demander un redémarrage de deux réacteurs de sa centrale de Kashiwazaki-Kariwa dans la préfecture de Niigata. L’électricien explique que cette relance doit lui permettre de rééquilibrer en partie ses comptes en lui offrant la possibilité de réduire ses importations d’énergie. Le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe est favorable au redémarrage des centrales du pays.

Les constructeurs japonais continuent de souffrir en Chine

Les trois principaux constructeurs automobiles japonais ont connu, au deuxième trimestre 2013, une nouvelle période d’érosion de leurs ventes en Chine. Cela fait quatre trimestre d’affilée désormais que leur chiffre d’affaire diminue dans le pays. Sur la période allant de mars à juin, celui-ci a baissé de 4,9% sur un an. Toyota tire toutefois son épingle du jeu, avec une légère hausse (de 0,6%). Mais Nissan et Honda sont à la peine. Cette situation résulte de la poussée de tension diplomatique entre Pékin et Tokyo à propos d’un archipel d’îles que se disputent les deux pays, et qui a provoqué une violente poussée de fièvre antijaponaise en Chine à l’automne dernier. En 2012, pour la première fois en dix ans, Toyota a vu ses ventes diminuer sur le premier marché automobile mondial. Le paradoxe étant que d’après une étude publiée il y a quelques jours, ce sont les voitures japonaises qui suscitent la plus grande satisfaction des clients en Chine, très loin devant les véhicules de marque chinoise…

Orangina secoue la bourse de Tokyo

Malgré une bourse de Tokyo très fébrile depuis plusieurs jours et encore en baisse dans la matinée, l’action du géant japonais des boissons “Suntory Beverage & Food”, propriétaire notamment de la marque Orangina, a réussi à générer, aux premières heures de sa cotation, une hausse de plus de 0,6%. Cette société gérant les boissons non alcoolisées du groupe Suntory Holdings, qui produit aussi dans ses autres unités des bières ou des alcools forts et opère encore plusieurs chaînes de restaurants, avait levé, ces derniers jours, 388 milliards de yens (3 milliards d’euros) en écoulant ses titres à 3.100 yens. A la pause, l’action du groupe atteignait 3.175 yens après avoir brièvement passé les 3.195 yens. Cette progression semble conforter la stratégie de prudence choisie par les dirigeants de Suntory qui avaient à l’origine envisagé un prix d’introduction beaucoup plus élevé pour leur filiale, dont ils cédaient 40% du capital, avant d’opter pour une offre moins gourmande pour ne pas risquer d’effrayer les investisseurs qui s’inquiètent déjà des récents mouvements erratiques de la bourse de Tokyo. Après avoir bondi de 80% entre la mi-novembre et la mi-mai, l’indice Nikkei a enchainé les violentes baisses et les rebonds techniques sans que l’environnement économique n’ait vraiment changé. Initialement enthousiasmés par les projets de relance économique du Premier ministre Shinzo Abe, baptisé “Abenomics”, les investisseurs se demandent si ses mesures d’assouplissement monétaire et ses projets de réformes vont réellement avoir un impact sur la santé des entreprises de l’archipel.

La Chine va lancer des contrats à terme sur ses obligations d’Etat

Interdits depuis un grand scandale intervenu en 1995, les contrats à terme (futures) sur les obligations d’Etat chinoises vont pouvoir être à nouveau échangés dans les prochains mois. C’est la conséquence d’une décision du gouvernement central, annoncée ce matin par les médias officiels. Désormais, c’est à l’instance de régulation des Bourses chinoises (CSRC) d’organiser la mise en œuvre de cette réforme, qui devrait probablement intervenir à l’automne. Celle-ci traduit la volonté de Pékin de dynamiser son marché obligataire, dont le développement se fait rapidement mais qui reste encore très peu diversifié. La mise en œuvre de contrats à terme doit permettre d’affiner les mécanismes de fixation des prix et d’offrir aux investisseurs des mécanismes de protection contre les fluctuations de cours. Le développement du marché obligataire chinois est également en ligne avec la volonté de Pékin de libéraliser progressivement les taux d’intérêts, car les taux des obligations ne sont pas fixés par la politique de la Banque centrale.





La crise au Portugal fait trembler les Bourses européennes



Les Bourses européennes se sont enfoncées dans le rouge mercredi matin, secouées par la tourmente politique au Portugal, qui a ravivé des craintes sur un retour en force de la crise en zone euro et fait grimper les taux d'emprunt de la dette des pays les plus fragiles.
Ce regain de tension fait suite à la démission mardi d'un deuxième ministre clé du gouvernement portugais de centre droit, chargé de mettre en oeuvre le plan d'aide international accordé au pays il y a deux ans, ce qui a soulevé des doutes sur le respect de Lisbonne de ses engagements vis-à-vis de ses créanciers.
"S'il y a d'autres démissions, cela risque de faire exploser la coalition avec potentiellement des élections générales anticipées", a relevé Patrick Jacq, analyste des marchés obligataires de BNP Paribas.
En première ligne, la Bourse de Lisbonne dévissait de 5,90%, entraînant dans sa chute la Bourse de Madrid, en baisse de 2,58 % vers 9H30 GMT après avoir plongé de plus de 3%. Paris perdait 1,55%, Francfort 1,62 % et Londres 1,59%.
Sur le marché de la dette des Etats, le taux d'emprunt à 10 ans du Portugal s'envolait, passant au-dessus de 8% pour la première fois depuis novembre 2012, alors qu'il avait clôturé à 6,720%. La même tendance à la hausse a été enregistrée pour la Grèce, l'Italie et l'Espagne.
Après la démission du ministre portugais des Finances Vitor Gaspar lundi, le ministre des Affaires étrangères Paulo Portas a lui aussi jeté l'éponge mais le Premier ministre Pedro Passos Coelho a refusé d'accepter sa démission pour tenter de sauver la coalition au pouvoir.

"Malgré les assurances du Premier ministre Pedro Passos Coelho qui affirme qu'il ne va pas démissionner, le Portugal va voir tomber son gouvernement dans les prochaines 48 heures", redoute Steen Jakobson, économiste de Saxo Bank.
Pour le gouvernement la situation est d'autant plus explosive que la troïka (UE-FMI-BCE) représentant les créanciers du pays doit commencer le 15 juillet une nouvelle mission d’évaluation dont le plat de résistance doit être une réforme de l'Etat destinée à réaliser des économies de 4,7 milliards d'euros d'ici la fin de 2014.
"Nous considérons que la relation entre Lisbonne et la troïka - probablement la meilleure des pays de la périphérie - va devenir délicate", ce qui va entretenir les doutes quant au retour du pays sur le marché, estime Gilles Moec, économiste de Deutsche Bank.
Mais pour l'heure, le Portugal n'a pas besoin de se financer sur les marchés, puisqu'il bénéficie des prêts internationaux jusqu'en juin 2014.
Outre la crise politique au Portugal, les inquiétudes sur la Grèce et sa capacité à obtenir sa prochaine tranche d'aide ont pesé sur les marchés, commente Stan Shamu, stratégiste d'IG.
Le gouvernement grec, qui a été remanié, est à nouveau sous la pression de ses créanciers de l'Union européenne et du FMI pour présenter des preuves de ses réformes, alors que l'échéance d'un nouveau prêt se rapproche.
Les inquiétudes sur le Portugal et la Grèce ont également pesé sur l'euro, en baisse à 1,2953 dollar contre 1,2978 dollar mardi soir







JUSTICE ?

 

Affaire Snowden : le président bolivien contraint de faire escale à Vienne   

                                                                                                
Le président bolivien Evo Morales et son aide de camp à l'aéroport de Vienne-Schwechat le 3 juillet, après une escale forcée pour cause d'interdiction de survol.
L'avion d'Evo Morales, qui rentrait de Moscou vers La Paz, a dû faire halte en Autriche. Selon la Bolivie, plusieurs pays dont la France avaient interdit l'appareil de survol, craignant que l'analyste américain n'ait pris place à bord.
 
 
 
 
 
Libération
Le président bolivien Evo Morales, venant de Moscou, a atterri mardi soir à l’aéroport de Vienne pour une escale imprévue, sans Edward Snowden, selon les autorités autrichiennes confirmant des informations de La Paz. En Amérique latine, l'indignation monte après le refus de pays européens du survol de leur espace aérien, en raison de craintes que l'ex-analyste de la NSA ait pu se trouver à bord.
Evo Morales est arrivé à Vienne où il devait passer la nuit dans un hôtel de la capitale autrichienne, avant de repartir pour La Paz mercredi, a précisé un porte-parole du ministère des affaires étrangères. La Bolivie affirme que les pays européens avaient refusé leur espace aérien à leur président en soupçonnant que l’analyste américain en fuite Edward Snowden se trouvait à bord de l’avion présidentiel, ce qui a été démenti par La Paz.
Toutefois la France, suivie du Portugal puis de l’Italie, a donné son feu vert pour que l’avion du président bolivien puisse finalement survoler son territoire, après avoir suspendu initialement son autorisation de survol, a déclaré depuis l’Autriche le ministre bolivien de la Défense, Ruben Saavedra.
Le ministre bolivien des Affaires étrangères, David Choquehuanca, a critiqué lors d’une conférence de presse à La Paz «les rumeurs infondées sur la présence de M. Snowden dans cet avion, nous ne savons pas qui a inventé cet énorme mensonge», a-t-il ajouté. «Nous voulons exprimer notre mécontentement, car la vie du Président a été mise en danger», a déclaré Choquehuanca. Il a ajouté que «des explications seraient exigées à Lisbonne et Paris» et que «les lois du trafic aérien avaient été violées».
Cette interdiction fait suite, selon le ministre, «à une rumeur qui a couru», selon laquelle l’analyste américain Snowden, recherché par les Etats-Unis pour ses révélations fracassantes sur le programme d’espionnage américain, se trouvait à bord de l’avion présidentiel. Les péripéties du président Morales ont indigné ses alliés dans la région.
«C’est un attentat contre la vie du président Morales», a déclaré le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Elias Jaua, dont le pays est l’un des principaux alliés de la Bolivie. En déplacement à Minsk, en Biélorussie, où il accompagne le président Nicolas Maduro en visite officielle, le ministre a également fustigé sur la chaîne publique vénézuélienne VTV «une agression grossière, brutale, impropre et non civilisée» de la part «de gouvernements d’Europe et des Etats-Unis» qui «mettent en danger la vie d’un président».
Le ministre des Affaires étrangères de l’Equateur, Ricardo Patiño, pays où le jeune Américain a également envisagé de se réfugier, a estimé que «cela semble une terrible offense au président Morales», lors d’une conférence de presse à Quito. «Il n’est pas possible qu’ils aient osé refuser à un président sud-américain le passage par leur espace aérien (parce qu’ils) suspectaient que dans l’avion du président Morales pouvait se trouver M. Snowden. Ca me semble une énorme offense, pour le moins», a ajouté le ministre, évoquant «la paranoïa» de certains pays après les révélations de l’ancien consultant pour le renseignement américain.
A La Paz, quelques dizaines de personnes ont manifesté mardi soir devant l’ambassade de France pour protester contre le refus initial de Paris d’ouvrir son espace aérien au président Morales. «Vive la Bolivie, vive le président Evo» ont crié les manifestants, agitant des drapeaux boliviens. Par ailleurs des communautés indigènes proches de Morales ont annoncé de prochaines manifestations devant les ambassades des Etats-Unis, de France, du Portugal et d’Italie, taxées d’hostilité envers la Bolivie.
Evo Morales a dû subir ce contre-temps alors qu’il revenait en Bolivie dans l’avion présidentiel, en provenance de Moscou où il avait participé à une réunion des pays producteurs de gaz naturel. La Bolivie est l’un des 21 pays à qui Edward Snowden a demandé l’asile politique.




 

La France souhaite suspendre les négociations commerciales avec les Etats-Unis       

                                        

actualisé Face aux accusations d'espionnage américain contre plusieurs pays européens, la France souhaite suspendre temporairement les discussions sur le libre-échange transatlantique. L'Allemagne souhaite en revanche les lancer dès maintenant.

Libération
La France est favorable, du fait des soupçons d’espionnage qui pèsent sur les Etats-Unis, à une «suspension temporaire» des négociations commerciales qui doivent s’engager entre Washington et l’Union européenne, a indiqué mercredi la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
«Il ne s’agit pas d’arrêter les négociations sur l’accord de libre-échange, mais en effet il nous paraît sage de les suspendre temporairement, pour une durée de quinze jours sans doute, pour éviter toute polémique et le temps d’obtenir les informations demandées», a-t-elle précisé à l’issue du Conseil des ministres. «Nous allons sans plus attendre, cette semaine, nous concerter avec nos partenaires européens sur ce sujet», a expliqué Najat Vallaud-Belkacem. François Hollande avait déjà prôné mardi une «position coordonnée, commune» de l’Europe dans l’affaire d’espionnage d’institutions de l’UE et d’Etats européens dont sont soupçonnés les Etats-Unis.
«C’est très important d’être cohérent et d’avoir un même discours sur ce sujet car l’enjeu est communautaire et pas uniquement national», a encore dit la porte-parole du gouvernement. Elle a souligné que «ce projet d’accord est important pour l’Union européenne comme les Etats-Unis», notamment pour «stimuler la croissance». «Mais je vous confirme aussi que pour que cette négociation puisse s’engager sereinement, il faut que les deux parties soient réunies en confiance», a-t-elle fait valoir.
En allemagne toutefois, la chancelière Angela Merkel a déclaré peu après soutenir la Commission européenne dans sa volonté de démarrer le 8 juillet des négociations entre l’UE et les Etats-Unis sur un accord de libre échange, a annoncé mercredi son porte-parole à Berlin. «La Commission veut démarrer les négociations le 8 juillet. Et en cela, le gouvernement (allemand) la soutient. Nous voulons cet accord de libre échange et nous voulons aussi démarrer maintenant les négociations», a déclaré le porte-parole Steffen Seibert.
 
 
 
 
 

L'Equateur dénonce l'espionnage de son ambassade à Londres

Le Monde.fr avec AFP

Le ministre des affaires étrangères équatorien Ricardo Patiño, le 17 juin, à Londres.
Les services de renseignement équatoriens ont découvert un micro caché dans  l'ambassade du pays à Londres, où est réfugié depuis un an le cofondateur de WikiLeaks, Julian Assange. Le ministre des affaires étrangères, Ricardo Patiño, a ajouté qu'il présenterait mercredi 3 juillet l'origine de cette infiltration et demanderait des explications au gouvernement présumé impliqué.
 
Selon M. Patiño, cette découverte s'est produite pendant une inspection de la mission diplomatique avant sa visite dans la capitale britannique, le 16 juin.
"A titre de mesure de sécurité, nous avons fait une inspection de l'ambassade et nous avons trouvé un micro caché qui recueillait des informations dans les bureaux de notre ambassadrice".
Le ministre a assuré qu'il n'était pas en train d'"insinuer" que le micro avait quelque chose à voir avec une dénonciation de l'espionnage de la part des Etats-Unis. "Je crois que l'origine est différente, nous le saurons demain", s'est-il contenté de déclarer. Pendant sa visite à Londres, le diplomate avait rencontré son homologue britannique William Hague pour chercher une solution au cas Assange. Les deux hommes ont décidé de former un groupe de travail pour trouver une issue diplomatique à la question.
Londres a jusqu'ici refusé d'accorder un sauf-conduit à M. Assange pour qu'il puisse se rendre en Equateur. L'Australien s'est placé sous la protection de Quito pour éviter d'être extradé vers la Suède où il est recherché pour des agressions sexuelles qu'il nie.





L'immunité parlementaire de Serge Dassault en question au Sénat




 
 
L'ancien maire de Corbeil-Essonne, le sénateur et milliardaire Serge Dassault, sera-t-il entendu par la justice? Le bureau du Sénat examine ce mercredi matin la demande de levée de son immunité parlementaire. Dans les dossiers des juges à Evry et à Paris, les pratiques électoralistes de Serge Dassaut et de son entourage à Corbeil-Essonne pour gagner des voix et des tentatives d'assassinats.

Après le maire (UMP) de Corbeil-Essonnes et bras droit de Serge Dassault, Jean-Pierre Bechter, et son directeur du service jeunesse de la mairie, entendus tous deux puis relâchés mercredi dernier dans le cadre d'une enquête sur une tentative d'homicide en février dernier à Corbeil, les enquêteurs souhaitent la levée de l'immunité parlementaire du sénateur pour poursuivre leurs investigations. La décision du bureau du Sénat doit être prise ce matin.

Deux tentatives d'homicide?

A l'origine de cette dernière enquête criminelle instruite à Evry, une tentative d'homicide qui remonte au mois de février dernier. Un homme de 32 ans est blessé de trois balles. Le tireur a agi à visage découvert. Aujourd'hui en cavale, cet homme est très connu à Corbeil-Essonne, particulièrement dans le quartier des Tarterêts où il est considéré comme l'une des têtes de pont de Serge Dassault. En plus de cette tentative d'homicide, les enquêteurs le soupçonnent d'avoir été l'une des "tirelires" du sénateur dans la cité. Un homme par qui transitait des dons d'argent, et dont le rôle était peut-être de convaincre de nouveaux électeurs de voter pour le camp Dassault lors des différents scrutins.
Au mois de janvier, Rachid, un autre "relais" de l'équipe Dassault au Tarterêts est visé par balles. Fin février, il dénonce dans la presse un "système mafieux" dont il a été l'un des artisans au profit de réélection de Jean-Pierre Bechter. Les affaires se ressemblent.

Une vidéo embarrassante

Enfin, les enquêteurs souhaitent poser des questions à Serge Dassault sur cet enregistrement vidéo clandestin embarrassant, versé récemment au dossier. La DNIF, la division nationale des investigations financières disposerait en effet de séquences qui montrent le sénateur en discussion avec d'autres hommes. Dans l'une de ces vidéos, tournée le 10 novembre dernier, le milliardaire évoquerait, selon ceux qui disent avoir vu le document, une somme de 1,7 millions d'euros confiée au tireur, un homme actuellement recherché par la police.




 

Le Sénat refuse de lever l'immunité parlementaire de Serge Dassault

Le sénateur UMP et industriel, âgé de 88 ans, est concerné par une enquête dans son fief de Corbeil-Essonnes sur une affaire d'achats de voix et une autre de tentatives d'homicide qui pourraient être liées.

               
S. A. avec AFP                        
      
Serge Dassault (BFMTV)

 

Le Sénat a refusé mercredi de lever l'immunité parlementaire de Serge Dassault. Le sénateur UMP et industriel, âgé de 88 ans, est concerné par une enquête dans son fief de Corbeil-Essonnes sur une affaire d'achats de voix et une autre de tentatives d'homicide qui pourraient être liées.

A Evry, sous l'autorité d'un juge d'instruction, les policiers enquêtent sur deux tentatives d'homicide. A Paris, une information judiciaire a été ouverte fin mars sur des soupçons d'achat de votes, corruption, blanchiment et abus de biens sociaux lors des campagnes municipales de 2008 à 2010.

La semaine dernière la mairie de Corbeil-Essonnes, la résidence de Serge Dassault dans cette ville et l'hôtel particulier du Rond-Point des Champs-Elysées qui abrite la holding Dassault ont été perquisitionnées dans le cadre des deux enquêtes.

Jean-Pierre Bechter placé en garde à vue

Le 19 février dernier, à l'heure du déjeuner, un boxeur amateur de 32 ans, était grièvement blessé après avoir reçu trois balles en plein centre-ville de Corbeil-Essonnes. Le tireur a agi au su et au vu de nombreux témoins. Il s'agirait d'un chef d'entreprise au passé de voyou, "figure locale" qui fut proche de Serge Dassault et est actuellement en fuite. Trois semaines plus tôt, un autre habitant de la commune avait été victime d'une tentative d'homicide.

Mercredi dernier, le bras droit de Serge Dassault, et actuel maire (UMP) de Corbeil-Essonnes Jean-Pierre Bechter a été placé en garde à vue, avec le directeur du service jeunesse et sports de la mairie, à la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) à Versailles, pour être entendus sur une tentative d'homicide, perpétrée en février à Corbeil-Essonnes. Les deux hommes ont été remis en liberté le soir même.

 
 
 
 
 

Contrôles au faciès : l'Etat devant la justice pour la première fois

 
Treize personnes attaquent l'Etat pour des contrôles de police qu'ils jugent discriminatoires et humiliants.
L'audience qui va se tenir mercredi devant le tribunal de grande instance de Paris est attendue. Pour la première fois, l'Etat est poursuivi devant la justice pour des contrôles au faciès. Treize personnes s'estimant victimes de contrôles de police discriminatoires attaquent ainsi l'État et le ministère de l'Intérieur.
Étudiants, salariés, noirs ou arabes, âgés d'environ 18 à 35 ans, les plaignants reprochent à la police de pratiquer des «contrôles injustifiés et discriminatoires» motivés par l'âge ou la couleur de peau. Ce ne sont «pas des militants», selon l'un de leurs avocats, Me Félix de Belloy, mais ils se sont néanmoins signalés auprès du Collectif contre le contrôle au faciès. Ce dernier, qui mène une campagne nationale contre les contrôles abusifs depuis deux ans, a recensé plus de 1500 appels pour signaler des manquements à la déontologie de la part des forces de police.

Un «contrôle musclé» subi à Saint-Ouen

L'un des plaignants, prénommé Bocar, attaque l'Etat car il dénonce un «contrôle musclé» qu'il a subi à Saint-Ouen, en banlieue parisienne, «la goutte d'eau qui a fait déborder le vase». «Je sortais du quartier de mes parents. Un policier me prend par un bras, il m'emmène dans un coin, il me met contre un mur. Quand je demande pour quel motif je suis contrôlé, il ne m'en donne aucun. Quand j'essaie de me retourner, il me menace avec un Taser.»
Le jeune homme a déposé une plainte auprès de l'IGS (Inspection générale des services, la «police des polices»), mais explique n'avoir pas eu de nouvelles. «C'est pour la kyrielle de gens qui sont contrôlés de façon humiliante, fouillés, palpés parfois au niveau des parties génitales», dit-il pour expliquer sa démarche. «Quand on est contrôlé, il n'y a aucun justificatif qui est donné. Les policiers peuvent contrôler qui ils veulent, quand ils veulent, sans rendre des comptes, c'est totalement opaque», souligne-t-il. Le parquet préconise de débouter les 13 plaignants.

Un problème qui touche «tous les pays d'Europe»

Selon une enquête de l'Open Society Justice Initiative (émanation de la Fondation George Soros) menée avec le CNRS à Paris, une personne noire a de trois à onze fois plus de chances d'être contrôlée par la police qu'un Blanc et un Maghrébin de deux à quinze fois plus en France.
Pour Lanna Hollo, représentante de l'ONG, ce problème existe «dans tous les pays d'Europe», mais la particularité de la France était d'être dans le «déni du problème», jusqu'à la dernière campagne présidentielle.
Si l'engagement 30 de François Hollande annonçait qu'il lutterait notamment contre le «délit de faciès» lors des contrôles, il ne s'est traduit que par des «demi-mesures», a déploré Lanna Hollo.
En France, un temps évoqué, la remise d'un récépissé après un contrôle d'identité a finalement été abandonnée en septembre dernier, au grand dam des associations qui travaillent sur cette question. Le ministère de l'Intérieur a néanmoins annoncé le retour du matricule, c'est-à-dire d'un élément permettant d'identifier les policiers, afin que le citoyen dispose de garanties en cas de contrôle discriminatoire.





La cagnotte “VIP” du ministère de l'intérieur a financé les barons UMP

Des documents consultés par Mediapart révèlent que la cagnotte du ministère de l'intérieur, accaparée par Nicolas Sarkozy à l'Élysée, a généreusement arrosé les circonscriptions de François Fillon, François Baroin, Éric Woerth, Jean-François Copé et d'autres cadors de l'UMP.




 

Marseille : des ripoux présumés de la Bac Nord sur le gril

         

                   
Contrôle d'une bande de jeunes à Marseille par des policiers en civil de la Bac Nord © AP/SIPA - Nicolas José

Huit policiers de l'ancienne Brigade anticriminalité (BAC) Nord de Marseille sont convoqués devant le conseil de discipline. Ils risquent jusqu'à la révocation pour avoir racketté des dealers des cités marseillaises.

A l'issue de trois jours de débats contradictoires, de mercredi à vendredi, le conseil de discipline proposera une sanction allant de l'exclusion temporaire avec sursis jusqu'à la révocation définitive de la police nationale. Cette proposition sera examinée par la "DRH" de la police, les mis en cause pouvant ensuite exercer un recours contre la décision qui sera prise à leur encontre, et qui découlera sans doute d'un choix politique de Manuel Valls.

Vol en bande organisée

Jugés par leurs pairs, huit gardiens et gradés de la Bac Nord de Marseille, placés sous contrôle judiciaire après leur mise en examen en octobre dernier. Leur unité avait ensuite été dissoute par le ministre de l'Intérieur, qui avait nommé à Marseille un préfet de police pour remettre de l'ordre dans ces services.
À la suite d'une dénonciation interne, une information judiciaire est ouverte en février 2012 pour "vol et extorsion en bande organisée" et "infraction à la législation sur les stupéfiants" à l'encontre des policiers de cette unité, dont les voitures de service sont "sonorisées" par l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN). Cette instruction judiciaire est toujours en cours : le conseil de discipline n'est que le volet administratif de l'affaire.

Drogue et billets dans les faux plafonds

En octobre 2012, une perquisition est menée dans les locaux de la Bac Nord. Du cannabis et l'argent liquide, dissimulés dans les vestiaires et les faux plafonds, sont saisis. Seize policiers sont mis en examen, sept d'entre eux écroués. Quatorze autres sont suspendus.
À l'époque, le procureur des Bouches-du-Rhône évoque "une gangrène" : tous sont soupçonnés de s'être fait remettre de la drogue ou de l'argent par des petits trafiquants ou des vendeurs de cigarettes à la sauvette.
Les sept policiers qui avaient été incarcérés ont été libérés depuis et seront convoqués en septembre devant le conseil de discipline. Les quatorze suspendus se verront eux infliger des avertissements ou des blâmes.
   





SOCIETE

 

Un projet de loi pour combattre les inégalités hommes/femmes

Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, présente mercredi en conseil des ministres un projet de loi visant à combattre les inégalités persistantes entre hommes et femmes dans les sphères privée, professionnelle et publique, en réformant le congé parental et renforçant les obligations de parité.

 
augmenter la taille du texte diminuer la taille du texte Photographe : Frederick Florin :: La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem assiste à un débat sur les discriminations basées sur le sexe, au Conseil de l'Europe à Strasbourg, le 27 juin 2013 Hasard du calendrier, ce texte est présenté alors que depuis mardi soir, le gouvernement compte davantage d'hommes que de femmes (19 pour 18), Delphine Batho ayant été remplacée à l'Ecologie par Philippe Martin. La stricte parité, voulue par François Hollande dès son élection, avait déjà été rompue en mars par le départ de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, mais alors à l'avantage des femmes.
"Parce que les inégalités sont présentes partout, nous devons agir partout", dit le texte préparé par la ministre, rappelant que 80% des tâches domestiques sont assurées par les femmes, que leurs rémunérations sont en moyenne inférieures de 27% à celles des hommes dans le privé et que seulement 26% des députés et 14% des maires sont des femmes.
Pour s'attaquer à "l'inégale répartition des responsabilités parentales" et lutter contre l'éloignement des mères du marché du travail, le projet de loi prévoit une réforme du congé parental, actuellement pris à 97% par les femmes.
A partir du 1er juillet 2014, les parents d'un seul enfant, qui ont aujourd'hui droit à six mois de congé, pourront prendre six mois de plus à condition que ce soit le second parent qui en soit bénéficiaire. A partir de deux enfants, la durée du congé restera de trois ans à condition que six mois soient pris par le second parent, sinon elle sera raccourcie à deux ans et demi.                 
Le gouvernement, qui s'est inspiré de l'exemple allemand, escompte que le nombre d'hommes en congé parental pourrait passer de 18.000 actuellement à 100.000, selon Najat Vallaud-Belkacem.
Stages de sensibilisation
Plusieurs acteurs, tels que la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf) et le Laboratoire de l'Egalité, auraient cependant préféré un congé parental "mieux rémunéré". Une personne qui interrompt totalement son activité professionnelle touche actuellement 573 euros par mois en France, comparé à 67% du salaire en Allemagne (avec un maximum de 1.800 euros).
La ministre défend le système forfaitaire français, estimant qu'une indemnisation proportionnelle au salaire "favorise ceux qui ont les salaires les plus élevés".
Elle n'a pas chiffré l'impact financier de la réforme mais précisé que "toute recette qui serait dégagée sera déployée vers la création de places de crèches".
Alors que selon une récente étude du ministère de l'Intérieur, une femme meurt en moyenne tous les deux jours et demi en France victime de son conjoint, le projet de loi comprend de nouvelles mesures contre les violences conjugales. Pour lutter contre la récidive, la justice pourra condamner le conjoint violent, en complément de la peine infligée, à suivre à ses frais un stage de sensibilisation.
Un mécanisme de garantie contre les impayés de pensions alimentaires sera expérimenté dans les Caisses d'Allocations Familiales (CAF) d'une dizaine de départements, avec des mesures de soutien aux mères isolées. Pour aider au recouvrement des pensions non versées, les CAF pourront effectuer des saisies sur les prestations familiales des mauvais payeurs.
On estime que 40% des pensions alimentaires ne sont pas versées, ou ne le sont que partiellement.
Les sanctions financières seront renforcées à l'égard des partis politiques ne respectant pas les objectifs de parité à partir des législatives de 2017. Les entreprises qui ne respecteront pas les dispositions sur l'égalité professionnelle se verront interdire l'accès aux marchés publics. D'autres mesures ont trait à la parité dans les instances sportives et à l'image de la femme dans les médias audiovisuels.
Le gouvernement prévoit de compléter son texte après la conclusion de la négociation entre partenaires sociaux sur la qualité de vie au travail et l'égalité professionnelle, qu'elle aboutisse ou qu'elle échoue.





Tout le monde espionne tout le monde, rappellent les experts


Pour plusieurs experts du renseignement, les cris d'orfraie poussés en Europe après les révélations sur les programmes d'espionnage américain ne sont qu'un "jeu" bien rôdé dans lequel les dirigeants font mine de s'indigner

AFP/AFP - Pour plusieurs experts du renseignement, les cris d'orfraie poussés en Europe après les révélations sur les programmes d'espionnage américain ne sont qu'un "jeu" bien rôdé dans lequel les dirigeants …plus  font mine de s'indigner  moins 
 


Tout le monde espionne tout le monde: pour plusieurs experts du renseignement, les cris d'orfraie poussés en Europe après les révélations sur les programmes d'espionnage américain ne sont qu'un "jeu" bien rôdé dans lequel les dirigeants font mine de s'indigner de faits qu'ils connaissent parfaitement.
Tout en tentant de calmer l'ire des dirigeants européens en promettant de fournir toutes les "informations" sur les activités de la NSA à l'encontre de l'Union européenne et de la plupart des pays du continent, Barack Obama ne s'est pas privé de le rappeler.
"Dans les capitales européennes, il y a des gens intéressés, si ce n'est par ce que je mange au petit déjeuner, du moins par ce que seraient mes propos si je parlais à leurs dirigeants", a-t-il affirmé.
Le général Michael Hayden, qui a dirigé de 1999 à 2005 la puissante Agence nationale de sécurité (NSA) au centre des critiques, oppose même une fin de non-recevoir aux critiques venues d'outre-Atlantique: "tout Européen qui se lamente à propos de l'espionnage international ferait bien de d'abord regarder ce à quoi se livre son propre gouvernement", a-t-il conseillé dimanche sur CBS.
"Les Français nous espionnent comme ils espionnent l'Angleterre", abonde un ancien responsable américain du renseignement. "Les Israéliens, les Russes, les Britanniques, les Etats-Unis, les Chinois... tous les grands pays dotés de services de renseignement sérieux espionnent les gouvernements des autres pays", affirme-t-il à l'AFP sous couvert de l'anonymat.
Une source européenne à Washington justifie pourtant la colère des Européens: c'est selon elle "l'effet de masse" créé par le caractère systématique de la surveillance électronique américaine qui inquiète.
"L'hyprocrisie fait partie du jeu"
Pour James Lewis, ancien du département d'Etat aujourd'hui expert en cybersécurité au CSIS, "une partie des protestations sonne un peu creux", car il est selon lui "évident que les grands pays européens ont des pratiques très similaires" à celles à de la NSA.
"L'hypocrisie fait partie du jeu", résume Michael Scheuer, professeur à l'université Georgetown de Washington après 22 ans passés à la CIA.
Au début des années 2000, il participait au programme des prisons secrètes de la CIA dans lesquelles étaient transférés des membres d'Al-Qaïda pour des interrogatoires musclés. Les informations recueillies étaient transmises "aux partenaires européens" qui en connaissaient la provenance, raconte-il à l'AFP.
"Mais à chaque fois que cela devenait public, ils disaient être choqués et consternés et nous condamnaient pour ces actions. C'est la règle du jeu".
Mais l'ancien de la CIA met en garde: les Etats-Unis savent très bien qui les espionnent et "si quelqu'un en Europe ou l'Europe va trop loin (dans ses critiques, ndlr) le président dira: OK, voilà les preuves que le pays X en Europe collecte des informations contre l'Amérique".
Si les pays européens et Etats-Unis sont alliés, dans l'univers du renseignement il n'y a pas d'interdit, explique l'ancien responsable du renseignement. Du moins pour ce qui concerne le recueil du renseignement, il n'est bien sûr pas question d'ingérence comme celle d'"influencer le résultat d'une élection", explique-t-il.
Les seuls lignes rouges qui existent concernent les alliés anglo-saxons, les "5 eyes" américain, britannique, australien, néo-zélandais et canadiens, liés par un traité et partenaires du réseau Echelon dénoncé à la fin des années 1990.
Parmi les alliés des Etats-Unis, la France et Israël sont particulièrement soupçonnées de se se livrer au cyberespionnage à des fins économiques.
Dans un rapport classifié (NIE) du début de l'année représentant le consensus de leur avis, les 16 agences de renseignement américaines les considèrent dans le peloton de tête avec la Russie, derrière la Chine, a révélé en février le Washington Post.
Et cela n'est pas nouveau: un panel de la Commission du renseignement du Sénat pointait dans un rapport d'août 1996 le rôle de Paris dans l'espionnage économique "massif et agressif" à l'encontre des Etats-Unis, rapporte le magazine Foreign Policy.
Des pratiques qui trouvent leur justification, selon Michael Scheuer: "que je sois Américain, Belge ou Britannique, je trouverais que mon gouvernement est négligent s'il ne recueillait pas des renseignements pour aider l'économie de mon pays".
 
 
 
 
 

DIVERS

 

Mort accidentelle de trois gendarmes dans le massif du Mont-Blanc

 
                                        
Libération
Une photo prise le 17 avril 2013 montre la vallée de Chamonix depuis l'Aiguille du MidiTrois gendarmes qui s’entraînaient dans le massif du Mont-Blanc ont trouvé la mort mardi lorsque leur cordée a dévissé, faisant une chute d’environ mille mètres, a annoncé dans la soirée le ministère de l’Intérieur.
Ces trois sous-officiers de gendarmerie, âgés de 29, 33 et 44 ans, étaient partis mardi faire une course en montagne dans le cadre d’un entraînement à Chamonix. Sans nouvelle de leur part vers 20 heures, des recherches ont été lancées, a précisé à l’AFP le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet.
A 21h30, la cordée a été découverte au pied de la face Nord de l’Aiguille du Midi. Selon les premiers éléments de l’enquête, les trois gendarmes, qui appartiennent au groupe montagne du groupement de l’Ardèche, auraient dévissé et fait une chute d’un millier de mètres.
Les trois hommes, qui avaient prévu une traversée de l’Aiguille du Midi à l’Aiguille du Plan, s’entraînaient en préparation d’un stage qu’ils prévoyaient de suivre au mois d’août au Centre national d’instruction au ski et à l’alpinisme de la gendarmerie (Cnisag) à Chamonix.
Deux des victimes, pères de famille, appartenaient au Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) de Ruoms, a précisé le ministère.
Manuel Valls a appris cette nouvelle avec une «infinie tristesse et profonde émotion», adressant ses condoléances aux familles des victimes, a indiqué le porte-parole.
Le ministre apporte aussi «son soutien entier à leurs camarades» du groupement de l’Ardèche mais aussi à ceux du Peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de Chamonix «déjà durement éprouvés cette saison» et qui ont mené les recherches mardi, notamment en hélicoptère.
Deux gendarmes montagnards sont morts cet hiver, l’un du PGHM, l’autre du Cnisag, rappelle le ministère. «Ce drame rappelle la dangerosité des missions opérées quotidiennement par les gendarmes, en intervention ou à l’entraînement», a souligné Pierre-Henry Brandet.





L'éditeur de jeux vidéo Ubisoft piraté

Le Monde.fr avec AFP
Le géant français des jeux vidéos Ubisoft a annoncé mardi 2 juillet avoir été victime de pirates informatiques. | AFP/ROBYN BE

Le géant français des jeux vidéos Ubisoft a annoncé mardi 2 juillet avoir été victime de pirates informatiques.
Le géant français des jeux vidéos Ubisoft a annoncé mardi 2 juillet avoir été victime de pirates informatiques qui sont parvenus à dérober, entre autres, les noms d'utilisateurs, les adresses mail de joueurs en ligne et des mots de passes codés. "Nous avons récemment découvert qu'un de nos sites internet avait été exploité pour obtenir un accès non autorisé à certains de nos systèmes", a indiqué la société dans un message aux utilisateurs de son service Uplay.
Ubisoft a précisé avoir refermé la brèche dans son système et a assuré qu'aucune information relative aux cartes de crédit ou à des paiements n'avait été volée car aucune de ces données n'était stockée dans le système informatique attaqué. L'éditeur de jeux vidéos, auteur notamment de la série à succès "Assassin's Creed", a toutefois demandé à ses utilisateurs de changer leurs mots de passe.
"L'équipe de sécurité d'Ubisoft explore toutes les solutions possibles pour améliorer nos mesures de sécurité et protéger nos clients. (...) Malheureusement aucune société ou organisation n'est complètement à l'abri de ce type d'attaque criminelle".





Trois hommes blessés par balle en Corse

 

Les trois victimes, retrouvées au sud de Bastia, sont grièvement touchées.

Libération
Trois hommes ont été grièvement blessés par balles mercredi matin près d’un village de Haute-Corse alors qu’ils se trouvaient dans une voiture, a-t-on appris de source proche de l’enquête.
Les faits se sont produits près du village de Silvarecciu, dans la région de Castagniccia, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Bastia. Alertés pour ce qui semblait être un accident de la circulation routière, les pompiers ont trouvé les trois occupants du véhicule blessés par balles.

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