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POLITIQUE
Hollande a reçu les chefs de la majorité à l’Élysée
Le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir à son arrivée le 22 juillet 2013 à l'Elysée à Paris (Photo AFP)
Libération
François Hollande a reçu lundi soir pour un diner à l’Élysée les chefs des partis de sa majorité, pour tenter de resserrer les rangs de partenaires pas toujours au diapason de l’action gouvernementale, à quelques mois des difficiles échéances électorales de 2014.
Harlem Désir (PS), Jean-Michel Baylet (PRG), Pascal Durand (EELV), Robert Hue (Mouvement unitaire progressiste) et Jean-Luc Laurent (MRC, chevènementiste) arrivés peu avant 20H30 à l’Elysée, dont la cour avait été fermée à la presse en sont ressortis peu après 23H. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault participait également à ce diner.
A son arrivée, le premier secrétaire du PS avait salué «une initiative importante du président», ajoutant que les municipales de 2014 seraient au menu du dîner.
En fait, selon MM. Désir et Durand, ce scrutin a été abordé en filigranne, avec toutefois un conseil présidentiel: «l’union» .
«Il y a des échéances. A vous de travailler et de vous réunir», leur a dit François Hollande, selon Jean-Luc Laurent (MRC). «Il veut qu’on travaille plus ensemble», a renchéri auprès de l’AFP M. Durand.
«Nous avons plutôt évoqué la situation du pays (...), le climat d’intolérance (...), la situation dans les banlieues, les grandes réformes à venir», a dit le numéro un du PS.
«Il y a eu des débats sur les retraites, l’Europe, la transition énergétique, la fiscalité, le budget», a complété M. Durand, évoquant des «discussions normales». «C’était plus, a-t-il dit, une projection vers l’avenir qu’un retour sur le passé».
Il a expliqué que chaque sujet avait donné lieu à plusieurs tours de table, permettant de cerner plus avant les points de divergence. «Le chef de l’Etat était très à l’écoute», a assuré M. Laurent.
Il a été convenu de rééditer ce type de rendez-vous, avant la fin de l’année, ont rapporté les convives du président.
C’est la première fois depuis le début de son quinquennat que le président organise une telle rencontre, renonçant ainsi de fait à son engagement de ne pas réunir sa majorité en son palais, comme le faisait son prédécesseur Nicolas Sarkozy.
«Moi président de la République je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Élysée», avait lancé François Hollande à son rival lors de leur débat télévisé de l’entre deux tours en 2012.
Depuis le printemps déjà, M. Hollande a commencé à écorner cette règle en recevant régulièrement des élus à l’Élysée.
Un an après son élection, en manque de résultats face à la crise, le chef de l’État affronte une majorité agitée de doutes, jusqu’au sein de son parti où l’aile gauche réclame un changement de politique. Le PS, dont le numéro un est souvent critiqué pour manque de leadership, peine à coordonner l’action avec ses partenaires.
Les Verts, régulièrement, haussent le ton, demandent des gages sur la transition écologique en menaçant de quitter le gouvernement. Les radicaux de gauche se sont rebiffés contre l’interdiction du cumul des mandats, avec plus d’éclat au Sénat où ils pèsent davantage qu’à l’Assemblée.
«On est liés»
A cela s’ajoute la succession d’échecs d’électoraux depuis un an (huit au total, dont deux avec élimination du candidat PS dès le premier tour), qui ne laisse rien augurer de bon pour la majorité aux municipales et aux européennes de 2014.
Jeudi, lors d’un dîner organisé par l’association de la presse présidentielle, le chef de l’État a mis en garde ses partenaires en soulignant que «les sorts du président et de la majorité (étaient) communs». «On est liés», avait-il dit.
Pour les municipales, l’entourage de M. Hollande ne cesse de rappeler la nécessité de l’union de la majorité dès le premier tour.
Dans cette optique, le président compte aussi sur les communistes qui ne font pas partie de la majorité mais en sont néanmoins alliés. Il recevra d’ailleurs mardi à l’Élysée leur numéro un, Pierre Laurent.
Selon la police, des heurts se sont produits entre partisans de Mohamed Morsi, au nombre de plusieurs centaines, et des habitants d'un quartier proche du principal campus de l'université du Caire, dans la province de Gizeh, au sud du Caire. Des coups de feu ont été tirés.
Egypte : nouveaux affrontements, la famille de Morsi accuse le général Sissi d'enlèvement
Un homme a été tué et 15 personnes blessées ce mardi matin au Caire lors d'une manifestation de soutien au président déchu Mohamed Morsi. Sa famille annonce par ailleurs qu'elle "engage des poursuites" contre le général Sissi pour "enlèvement". Elle n'a pas vu Mohamed Morsi depuis le coup d'Etat.
Après les affrontements de lundi soir en Egypte, qui ont fait quatre morts, les pro et les anti Morsi se sont une nouvelle fois affrontés ce mardi. Un homme a été tué et 15 personnes ont été blessées près de l'université du Caire.Selon la police, des heurts se sont produits entre partisans de Mohamed Morsi, au nombre de plusieurs centaines, et des habitants d'un quartier proche du principal campus de l'université du Caire, dans la province de Gizeh, au sud du Caire. Des coups de feu ont été tirés.
Morsi "enlevé" selon sa famille
La famille du président déchu est cachée depuis le renversement de Mohamed Morsi par l'armée. Depuis, ses proches affirment qu'ils n'ont eu aucune nouvelle de lui. Ils dénoncent ce mardi son "enlèvement"."Aucun d'entre nous n'a eu aucun contact avec notre père depuis l'après-midi du coup d'Etat" (Oussama Morsi)Sa famille va donc aller devant la justice. "Nous sommes en train d'engager des procédures légales localement et internationalement contre Abdel Fattah al-Sissi, chef du coup d'Etat militaire sanglant, et son groupe putschiste", a déclaré la fille de Morsi, Chaïmaa. Elle les tient "pleinement responsables de la santé et de l'intégrité du président Morsi".
Nouvelle flambée de violence en Egypte, dix morts
Des supporteurs du mouvement des Frères musulmans et du président déchu Mohamed Morsi manifestent le 22 juillet 2013 dans la ville d'Alexandrie, sur la côte au nord de l'Egypte (Photo -. AFP)
Partisans et opposants du président déchu Mohamed Morsi continuent de s'affronter. Environ 150 personnes ont déjà péri depuis fin juin.
Libération
L’Egypte était en proie mardi à une nouvelle flambée de violence, qui a fait dix morts en moins de 24 heures dans des affrontements entre partisans et adversaires du président islamiste déchu Mohamed Morsi.
Sur le plan politique l’impasse semblait toujours totale entre les Frères musulmans, le mouvement de Mohamed Morsi, comptant sur la mobilisation de rue pour faire plier les nouvelles autorités transitoires, qui continuent d’aller de l’avant dans la mise en place d’institutions transitoires. Six personnes ont trouvé la mort mardi aux première heures près de l’Université du Caire, selon le ministère de la Santé, peu après un appel du président par intérim Adly Mansour à la «réconciliation».
Deux d’entre elles au moins ont été tuées par un homme qui a ouvert le feu sur des militants pro-Morsi. Les abords de l’Université, proches du centre-ville, sont, avec ceux de la mosquée Rabaa al-Adawiya dans le nord-est du Caire, l’un des deux sites occupés en permanence par les islamistes depuis près de trois semaines.
Quatre autres personnes avaient été tuées lundi soir - trois dans la ville de Qalioub, à la périphérie nord de la capitale, et une au Caire, près de la place Tahrir. Quelque 150 personnes ont péri dans des heurts liés aux troubles politiques depuis la fin du mois de juin.
Au moins une quarantaine d’autres ont été tuées durant cette période dans la région instable du Sinaï, frontalière d’Israël et de la bande de Gaza, principalement lors d’attaques contre l’armée et la police, ou d’opérations militaires contre des radicaux islamistes. Les partisans de Mohamed Morsi réclament son retour après sa déposition par l’armée le 3 juillet, en faisant valoir qu’il est le premier président égyptien à avoir été élu démocratiquement.
Ses adversaires estiment qu’il s’est disqualifié par une gestion au profit de son seul camp, et ajoutent que les manifestations monstres fin juin pour réclamer son départ ont traduit sa perte de légitimité.
La plus grave a eu lieu le 5 juillet à Naga Hassan, près de Louxor (sud), où quatre chrétiens ont été battus à mort par des habitants, rapporte HRW dans un communiqué.
Lundi, la famille de Morsi, détenu au secret depuis sa destitution, a accusé le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, de l’avoir «enlevé», et a déclaré qu’elle allait engager des poursuites devant les juridictions égyptiennes et internationales.
Le nouveau pouvoir n’a donné aucun écho aux demandes des Etats-Unis et de l’Union européenne de libérer Mohamed Morsi, se bornant à assurer qu’il était bien traité. Dans la soirée de lundi, le président intérimaire Adly Mansour a appelé à la «réconciliation» et à «ouvrir une nouvelle page pour notre nation», dans une brève allocution télévisée, à l’occasion de l’anniversaire du renversement de la monarchie en 1952.
Les autorités de transition ont poursuivi l’application de leur «feuille de route», avec la prestation de serment lundi des ministres de la Justice et des Transports, qui complètent l’équipe gouvernementale déjà en place depuis une semaine.
Les Frères musulmans ont de leur côté réitéré leur rejet des nouvelles autorités en réunissant lundi des membres islamistes de la Chambre haute (Conseil de la Choura), qui assumait la totalité du pouvoir législatif jusqu’à sa dissolution lors de la destitution de Mohamed Morsi.
Dans un communiqué publié dans la nuit, ils réaffirment leur «rejet du coup d’Etat» et réclament le retour au pouvoir de Mohamed Morsi, ainsi que le rétablissement de la Constitution adoptée sous sa présidence, suspendue par le nouveau pouvoir en vue de l’amender.
Sur le plan politique l’impasse semblait toujours totale entre les Frères musulmans, le mouvement de Mohamed Morsi, comptant sur la mobilisation de rue pour faire plier les nouvelles autorités transitoires, qui continuent d’aller de l’avant dans la mise en place d’institutions transitoires. Six personnes ont trouvé la mort mardi aux première heures près de l’Université du Caire, selon le ministère de la Santé, peu après un appel du président par intérim Adly Mansour à la «réconciliation».
Deux d’entre elles au moins ont été tuées par un homme qui a ouvert le feu sur des militants pro-Morsi. Les abords de l’Université, proches du centre-ville, sont, avec ceux de la mosquée Rabaa al-Adawiya dans le nord-est du Caire, l’un des deux sites occupés en permanence par les islamistes depuis près de trois semaines.
Quatre autres personnes avaient été tuées lundi soir - trois dans la ville de Qalioub, à la périphérie nord de la capitale, et une au Caire, près de la place Tahrir. Quelque 150 personnes ont péri dans des heurts liés aux troubles politiques depuis la fin du mois de juin.
Au moins une quarantaine d’autres ont été tuées durant cette période dans la région instable du Sinaï, frontalière d’Israël et de la bande de Gaza, principalement lors d’attaques contre l’armée et la police, ou d’opérations militaires contre des radicaux islamistes. Les partisans de Mohamed Morsi réclament son retour après sa déposition par l’armée le 3 juillet, en faisant valoir qu’il est le premier président égyptien à avoir été élu démocratiquement.
Ses adversaires estiment qu’il s’est disqualifié par une gestion au profit de son seul camp, et ajoutent que les manifestations monstres fin juin pour réclamer son départ ont traduit sa perte de légitimité.
A lire aussi Egypte : la complainte du grand complot
«Nouvelle page»
L’organisation Human Right Watch (HRW) a pour sa part lancé un cri d’alarme face à une recrudescence des violences contre la communauté chrétienne copte (6 à 10% de la population). «Depuis l’éviction de Mohamed Morsi le 3 juillet, au moins six attaques contre des chrétiens ont eu lieu dans divers gouvernorats d’Egypte», écrit HRW, qui incrimine des partisans de Mohamed Morsi dans plusieurs incidents, mais aussi l’inaction de la police face à ces violences dans la plupart des cas.La plus grave a eu lieu le 5 juillet à Naga Hassan, près de Louxor (sud), où quatre chrétiens ont été battus à mort par des habitants, rapporte HRW dans un communiqué.
Lundi, la famille de Morsi, détenu au secret depuis sa destitution, a accusé le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, de l’avoir «enlevé», et a déclaré qu’elle allait engager des poursuites devant les juridictions égyptiennes et internationales.
Le nouveau pouvoir n’a donné aucun écho aux demandes des Etats-Unis et de l’Union européenne de libérer Mohamed Morsi, se bornant à assurer qu’il était bien traité. Dans la soirée de lundi, le président intérimaire Adly Mansour a appelé à la «réconciliation» et à «ouvrir une nouvelle page pour notre nation», dans une brève allocution télévisée, à l’occasion de l’anniversaire du renversement de la monarchie en 1952.
Les autorités de transition ont poursuivi l’application de leur «feuille de route», avec la prestation de serment lundi des ministres de la Justice et des Transports, qui complètent l’équipe gouvernementale déjà en place depuis une semaine.
Les Frères musulmans ont de leur côté réitéré leur rejet des nouvelles autorités en réunissant lundi des membres islamistes de la Chambre haute (Conseil de la Choura), qui assumait la totalité du pouvoir législatif jusqu’à sa dissolution lors de la destitution de Mohamed Morsi.
Dans un communiqué publié dans la nuit, ils réaffirment leur «rejet du coup d’Etat» et réclament le retour au pouvoir de Mohamed Morsi, ainsi que le rétablissement de la Constitution adoptée sous sa présidence, suspendue par le nouveau pouvoir en vue de l’amender.
Brésil: Pression religieuse contre l'avortement en cas de viol
La semaine dernière, des secteurs religieux ont prévenu Mme Rousseff, qui est athée, que si elle ne mettait pas son veto au projet, il y aurait une campagne contre elle pour l'élection présidentielle d'octobre 2014, rapporte lundi le quotidien O Globo.
Lors des élections de 2010 où elle a été élue, Mme Rousseff s'était engagée à ne pas dépénaliser totalement l'avortement, seulement autorisé pour l'heure au Brésil en cas de viol jusqu'à huit semaines de grossesse ou quand la vie de la mère est en danger.
Le point le plus polémique du projet, que la présidente doit promulguer avant le 1er août - c'est-à-dire trois jours après le départ du pape François au Brésil à l'occasion des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) - est la mesure dénommée "prophylaxie de la grossesse" pour les femmes victimes de violences sexuelles car les religieux y voit une libéralisation de l'avortement à n'importe quel moment de la grossesse.
La direction de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB) a déclaré "qu'associer la grossesse à une maladie qui doit être évitée, avec le terme prophylaxie, était inadmissible", selon le journal.
La mesure rend obligatoire le traitement d'urgence des victimes de violences sexuelles dans les hôpitaux publics (et gratuits) et leur accès à des médicaments pour empêcher la grossesse non désirée, comme la pilule du lendemain.
Ce projet à l'initiative d'une députée du Parti des Travailleurs (PT-gauche, au pouvoir) a été présenté il y a 14 ans et n'a été approuvé au Parlement que le mois dernier. Pour son auteur, Iara Bernardi, "c'est une question de santé publique et de défense des droits de l'homme".
Le chef de cabinet à la présidence Gilberto Carvalho a reçu jeudi au palais du gouvernement en audience des prêtres et des laïcs du mouvement "pro-vida" (pour la vie) qui lui ont remis une demande de veto.
Il a déclaré que les religieux "avaient été durs" avec la présidente mais que le gouvernement écoute également les groupes féministes.
Birmanie: libération d'environ 70 prisonniers politiques
(AFP)
Le chef de l'Etat Thein Sein a lui-même signé l'ordre d'amnistie, selon son conseiller Hla Maung Shwe, qui a précisé que le nombre total de prisonniers encore dans les geôles du pays avant cette décision tournait autour de la centaine.
Parmi les personnes amnistiées se trouvent une trentaine de prisonniers liés aux rebelles de la minorité ethnique kachin, avec qui le pouvoir tente de parvenir à un véritable cessez-le-feu, a-t-il ajouté.
Depuis la dissolution de la junte en mars 2011, le régime a libéré en plusieurs vagues des centaines d'opposants, moines, journalistes et avocats.
Mais il a également été accusé par les défenseurs des droits de l'Homme d'utiliser ces amnisties au compte-gouttes pour gagner les faveurs des capitales étrangères au moment d'échéances diplomatiques importantes.
C'est à l'occasion de sa première visite à Londres la semaine dernière que Thein Sein avait promis la libération de tous les autres d'ici à la fin de l'année.
Des militants, qui ont appelé le pouvoir à passer de la parole aux actes, s'inquiètent également de nouvelles interpellations, notamment en lien avec des manifestations non autorisées.
"Désormais, environ 80 (prisonniers politiques) restent en prison, mais plus de 70 sont menacés par des procès", a souligné Bo Kyi, de l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP). "Nous saluons ces libérations, mais nous sommes très inquiets des nouveaux procès, ils continuent à en envoyer de nouveaux en prison".
L'un des prisonniers libérés avait ainsi été condamné seulement la semaine dernière pour ses liens avec la rébellion kachin.
"Nous continuerons à appeler à la libération des autres", a de son côté ajouté Myint Aung, de l'association Anciens prisonniers politiques à Rangoun.
Les estimations du nombre de prisonniers de conscience encore enfermés avant cette amnistie différaient selon les sources, d'une centaine selon la Ligue nationale pour la démocratie de l'opposante Aung San Suu Kyi, à environ 150 selon l'AAPP.
La junte au pouvoir pendant près d'un demi-siècle avait toujours nié leur existence. Mais en novembre dernier, Thein Sein avait annoncé la création d'un comité pour les "définir" au sein de la population carcérale.
L'ancien général est crédité de réformes spectaculaires depuis deux ans, notamment le retour au coeur du jeu politique légal de Suu Kyi, aujourd'hui députée. Des changements qui ont permis la levée de presque toutes les sanctions occidentales.
Naypyidaw est également parvenue à des accords avec tous les groupes armés des minorités ethniques, qui n'avaient pas pacifié leurs relations avec le pouvoir central depuis l'indépendance en 1948.
Si aucun cessez-le-feu proprement dit n'a pour l'instant été signé avec les rebelles kachins, dans l?extrême nord, les négociations ont considérablement progressé.
"Il est très possible que nous obtenions dans les prochaines semaines un cessez-le-feu à l'échelon national et que les armes se taisent en Birmanie pour la toute première fois depuis plus de 60 ans", avait d'ailleurs déclaré Thein Sein la semaine dernière.
Hla Maung Shwe a laissé entendre que la libération de la trentaine de prisonniers lié à l'Armée pour l'indépendance kachin (KIA) ou sa branche politique, était liée à cet objectif. "Nous pensons qu'il pourrait y avoir de nouvelles rencontres avec la KIA grâce à ces libérations", a noté le conseiller
ECONOMIE
Vente du Rafale aux Emirats : Dassault met les bouchées doubles
La France reste bien décidée à vendre 60 Rafale aux Emirats. Mais pour y arriver, elle devra améliorer son offre sur le plan de la coopération industrielle.
Même si elle n’a pas réussi à le faire sous l’ère Sarkozy, la France reste bien décidée à vendre 60 Rafale aux Emirats, en surfant sur la relation de confiance retrouvée entre les deux pays. Face à l’Eurofighter poussé par BAE Systems et Londres, Dassault peut arguer de performances supérieures. Pour ce qui est du prix, là encore, le match apparaît favorable à l’avion tricolore comme l’a démontré sa victoire sur son concurrent européen en finale de l’appel d’offres indien.
Sur le plan diplomatique, les jeux sont plus équilibrés. Paris est un allié historique du royaume du golfe au point de d’avoir conclu un accord d’auto défense en 2007 assorti de l’implantation d’une base militaire sur place. Mais Londres n’est pas en reste et négocierait un important accord de défense avec son ancien protectorat.
Dernier critère qui permettra de départager les deux camps : la coopération industrielle. Sur ce volet, les Britanniques semblent avoir pris une longueur d’avance. « Ils ont beaucoup proposé », reconnaît-on dans le camp français. Lorsque le Rafale était seul en lice, l’avionneur et la DGA avait mis sur la table la possibilité pour les deux pays de partager le coût de certaines améliorations techniques du Rafale. Il va sans doute falloir aller plus loin en associant les industriels locaux.
La reprise des 60 Mirage 2000-9
In fine, Paris dispose d’une carte maîtresse même si elle doit être maniée avec prudente : la reprise des 60 Mirage 2000-9. A ce stade, Abou Dhabi a fixé la règle suivante, explique-t-on aux « Echos » : celui qui emportera l’affaire devra se charger de revendre ces appareils, dont la moitié va sur ses 30 ans. Comme il s’agit d’un matériel d’armement français, Paris a un droit de veto sur leur réexportation.
Pour satisfaire cette règle, BAE a donc besoin d’informations précises – ne serait-ce que pour évaluer le prix de reprise - que Paris refuse évidemment de fournir pour ne pas favoriser le concurrent de Dassault. C’est de bonne guerre. Mais quid si Abou Dhabi devait in fine trancher en faveur de l’Eurofighter ? La France irait-elle jusqu’à bloquer la revente des Mirage et donc tout l’affaire quitte à casser la relation de confiance patiemment retissée ?
Pendant ce temps-là, les Américains ne restent pas inactifs. Ils négocient la vente d’une vingtaine de F-16 pour remplacer une partie des 80 exemplaires hors de service, ainsi que l’installation sur toute cette flotte de la liaison de donnée tactique L16 de l’Otan. Il semble également que tout cela s’accompagne d’un gros paquet de missiles air-sol. Avec le bon espoir, qu’à terme, les Emirats remplacent tous ces appareils par des F-35.
Les banques européennes rattrapées par la faillite de Detroit
Les établissements du Vieux Continent ont acquis 1 milliard de dollars de dette de Detroit.
Ils relativisent l'impact sur leurs comptes du défaut de la ville.
Pour tenter d'éviter que Detroit se déclare en faillite, les banques avaient accepté, le 15 juillet dernier, que la municipalité ne leur rembourse que 75 % du montant total de ses dettes. - Photo Anadolu Agency
Un problème chasse l'autre chez UBS. Le jour même de l'annonce d'un « accord de principe » avec l'Agence fédérale américaine de financement immobilier (FHFA) pour le règlement du litige concernant les actifs douteux vendus aux organismes de crédit hypothécaires Fannie Mae et Freddie Mac, la banque suisse se retrouvait embourbée hier dans la faillite de Detroit. Selon le « Wall Street Journal », UBS s'est chargé en 2005 de vendre pour la ville déjà très endettée plus de 1,4 milliard de dollars d'obligations municipales afin de lui permettre de financer son fonds de pension. Plusieurs autres banques européennes, notamment les plus fragilisées déjà, auraient souscrit l'équivalent de 1 milliard de dollars de ces « certificats de participation » susceptibles de perdre toute valeur.
Une souscription qui promettait d'être lucrative
En Allemagne, la « bad bank » de Hypo Real Estate, répondant du nom de FMS Wertmanagement, est ainsi la plus exposée. Celle-ci reste en effet assise sur une obligation de 200 millions de dollars émise par la ville américaine. Mais les titres ont déjà été dépréciés dans les comptes, a tempéré un porte-parole. Il s'agit en outre d'une infime portion d'un total de 176 milliards d'euros d'actifs toxiques hérités en 2010, dont la banque bavaroise se débarrasse au fil de l'eau.
Commerzbank quant à elle détient un total de 4,5 milliards d'euros en créances publiques aux USA, mais ne dit pas si la ville de Detroit en fait partie. Selon le site d'informations Quartz, la banque aurait souscrit à un produit structuré à partir d'engagements de retraites. Enfin, Deutsche Bank serait aussi exposée mais d'une manière négligeable, indiquent des sources financières alors que la banque n'a pas souhaité faire de commentaires. En France, la plupart des banques se disent épargnées, à l'exception de Dexia. Le groupe franco-belge aurait en effet acheté plusieurs centaines de millions d'euros de certificats de participation de Detroit mais l'impact de la faillite de la ville américaine sur ses comptes ne dépasserait pas 59 millions d'euros au deuxième trimestre. Son exposition totale s'élève à 305 millions de dollars selon le groupe. « A l'échelle de Dexia, il n'y a pas d'enjeu matériel, il n'y a pas de sujet de solvabilité », confirme un connaisseur du dossier.
La souscription de certificats de participation promettait pourtant d'être lucrative puisque Detroit aurait dû payer 827 millions de dollars (627,2 millions d'euros) d'intérêts durant 20 ans au pool de banques européennes réuni par UBS. L'opération leur avait d'ailleurs déjà permis de toucher 46,4 millions de dollars (35,2 millions d'euros) de commissions. Pour tenter d'éviter que le berceau américain de l'automobile se déclare en faillite, les banques avaient accepté, le 15 juillet dernier, que la municipalité ne leur rembourse que 75 % du montant total de ses dettes mais cette concession n'a pas suffi à éviter que le piège ne se referme sur elles.
F. T. (à Munich) J.- Ph. L. (à Francfort) et N. Re.
UBS poursuit son redressement
Le groupe suisse a annoncé hier une hausse de 62,4 % sur un an de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 690 millions de francs suisses (557,7 millions d'euros), tandis que son ratio de fonds propres durs a atteint 11,2 %. La division de gestion de fortune d'UBS a profité d'un afflux net d'argent de 10,1 milliards de francs d'avril à juin.
Dailymotion demeurera "à l'intérieur" du groupe Orange
Paris (AFP)
Le PDG d'Orange Stéphane Richard a assuré que le développement de sa filiale Dailymotion se trouve désormais "à l'intérieur" de son groupe, marquant un revirement par rapport au projet de cession à Yahoo! empêchée par l'Etat, dans une interview aux Echos
Le PDG d'Orange Stéphane Richard a assuré que le développement de sa filiale Dailymotion se trouve désormais "à l'intérieur" de son groupe, marquant un revirement par rapport au projet de cession à Yahoo! empêchée par l'Etat, dans une interview aux Echos.
"Nous avons décidé, après en avoir discuté avec les équipes de Dailymotion, de mettre en œuvre un plan de développement de l’entreprise à l’intérieur d’Orange", a affirmé M. Richard, dans un entretien, publié dans l'édition de mardi du quotidien, visible lundi soir sur internet.
Le PDG a assuré que le "processus" de cession de la filiale à 100% du groupe "est aujourd'hui fermé, malgré l'intérêt manifesté par des groupes français comme Lagardère, Vivendi ou CCM Benchmark Group, éditeur des sites "L'internaute", "Comment ça marche" et "Copains d'avant".
Ces propos marquent "un revirement total d'Orange", commente le journal, un peu plus de deux mois après après la décision du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg d'empêcher la vente à Yahoo! de 75% de Dailymotion par l'opérateur historique français, dont l'Etat détient encore 27% du capital.
En mai, le patron d'Orange avait annoncé une recapitalisation de 30 à 50 millions d'euros de Dailymotion en vue, avait-t-il dit de trouver, à partir de l'automne "un partenaire opérationnel notamment pour l'accès aux marchés internationaux".
M. Richard s'est fixé pour objectif de faire passer son chiffre d'affaires de 37 millions en 2012 à plus de 100 millions en 2016, "soit une croissance de plus de 30% par an".
La start-up va également embaucher pour se développer à l'étranger: "Nous allons recruter 60 personnes, soit un tiers des effectifs, principalement en France, et ouvrir des bureaux en Espagne, au Japon, au Canada et au Brésil", a affirmé le PDG.
Dailymotion, qui réalise déjà 85% de son chiffre d'affaires à l'étranger, "doit mettre en plus l’accent sur des pays tels que l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ", a-t-il ajouté.
Le plan de développement prévoit aussi des "recherches de synergies" avec les activités d'Orange. "La plate-forme vidéo sera mise en avant dans les pays où Orange est présent, comme le Sénégal", a indiqué le journal.
Dailymotion, qui emploie environ 150 personnes dont 120 en France, est un petit concurrent du site YouTube, qui appartient au géant américain de l'internet Google. Selon une porte-parole de Dailymotion, 2,5 milliards de vidéos y sont visionnées par mois. Dailymotion recense 112 millions de visiteurs uniques. Il est classé 31e site le plus visité au monde par l'institut comScore, spécialisé dans les audiences web.
Le 16 janvier, un deuxième événement, plus grave, survient sur un Dreamliner d'All Nippon Airways (ANA), quinze minutes après son décollage de l'aéroport de Yamaguchi-Ube (dans le sud-ouest de Honshu, principale île du Japon), alors que l'appareil, à destination de Tokyo, volait à 9 100 mètres d'altitude.
De la fumée a été détectée sous le plancher du cockpit, où se trouvent divers appareils électroniques. Des instruments ont alors indiqué une baisse de tension, des problèmes de rechargement, des dysfonctionnements des freins et du système de pilotage d'appoint. L'équipage a senti une odeur de brûlé dans le cockpit et en cabine et a demandé un atterrissage d'urgence.
A la suite de ces incidents, le Boeing 787 est cloué au sol à la mi-janvier, interdit de vol pendant trois mois.
Le 2 juin, JAL renonce à faire voler un Boeing 787, après avoir détecté un nouveau problème de batteries. Ce nouvel incident intervient au lendemain de la remise en service au Japon de ces appareils.
Mais ANA dédramatise : "Quelques fissures de ce genre apparaissent chaque année sur d'autres appareils. Nous ne considérons pas cela comme un problème fondamental" de Boeing, assure alors un porte-parole.
Le 8 janvier, le problème réapparaît, forçant un Boeing 787 de JAL à annuler son décollage de Boston, l'avion ayant perdu plus de 150 litres de carburant sur le tarmac de l'aéroport Logan. "La cause de la fuite d'essence à Boston était une valve défectueuse", indique alors JAL.
Le 11 janvier, une fuite de carburant est détectée sous le moteur gauche d'un Dreamliner d'ANA après son atterrissage à l'aéroport de Miyazaki (dans le sud du Japon). L'avion a pu rentrer à Tokyo avec du retard, précise ANA.
Cet incident a lieu peu après un incendie survenu sur un autre 787, vide de passagers, à l'aéroport londonien de Heathrow, qui a entraîné la fermeture des pistes pendant une heure et demie.
Quelques jours après ce problème, le 18 juillet, le Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) appelle à désactiver les balises de détresse de tous les Dreamliner.
Le 11 juin, un Dreamliner parti de Tokyo pour Singapour a dû rebrousser chemin en raison d'un problème avec son système antigivre. L'avion a atterri à son aéroport de départ en toute sécurité moins d'une heure après le décollage.
Quelques jours plus tard, la compagnie précise qu'un deuxième appareil de ce type connaît des problèmes similaires, tout comme Qatar Airways pour un de ses 787.
Le 17 mai, la compagnie aérienne ANA indique avoir connu plus tôt dans le mois un problème sur un tableau électrique lors d'un vol d'entraînement au Japon, avec un 787.
Chine : le gouvernement ne tolèrera pas moins de 7% de croissance en 2013
La Chine a vu sa croissance économique ralentir sensiblement au deuxième trimestre, à 7,5%. Le seuil de 7% de croissance « garantit (...) que l’objectif de doubler la taille du PIB chinois entre 2010 et 2020 sera réalisé », a précisé le journal Beijing News.
La croissance économique de la Chine doit être maintenue au-dessus de 7%, le plus bas niveau tolérable par le gouvernement, a indiqué le Premier ministre Li Keqiang, dans des commentaires rapportés mardi par des médias officiels. Li Keqiang a souligné que « le plus bas niveau de croissance (toléré) est de 7% » et que le gouvernement « ne permettra pas (à la croissance) de descendre en dessous de cette limite », a rapporté le journal Beijing News. Cette limite « garantit (...) que l’objectif de doubler la taille du PIB (chinois) entre 2010 et 2020 sera réalisé », a précisé le journal.
S’exprimant lors d’une rencontre le 16 juillet avec des économistes et des responsables économiques, le Premier ministre a également pointé la nécessité de contenir l’évolution des paramètres économiques « en territoire raisonnable », a rapporté de son côté l’agence officielle Chine nouvelle. Ainsi, une croissance du Produit intérieur brut (PIB) d’au moins 7,5% et une inflation inférieure contenue à 3,5% ont été qualifiés d’objectifs « raisonnables » par Li Keqiang. Le Premier ministre a expliqué qu’une croissance de 7,5% correspondait aux exigences de stabilisation du marché du travail, a ajouté le Beijing News.
7 % de croissance serait le plus faible taux depuis 1990
La Chine a vu sa croissance économique ralentir sensiblement au deuxième trimestre , à 7,5%, renforçant les doutes des économistes sur la capacité du géant asiatique à atteindre son objectif officiel, adopté en mars, d’une hausse de 7,5% du PIB en 2013. Le pays avait enregistré l’an dernier, à 7,8%, sa pire performance depuis treize ans. Un ralentissement à 7% constituerait pour la Chine la plus faible progression annuelle de son PIB depuis 1990. Dans des déclarations postées le 10 juillet sur le site du gouvernement central, Li avait déclaré que les réformes structurelles engagées par le gouvernement se poursuivraient « tant que la croissance, l’emploi et autres indicateurs ne descendaient pas sous les seuils » fixés par les autorités « et tant que l’inflation n’excédait pas notre niveau limite », mais aucun chiffre n’avait alors été précisé.
Source AFP
Dreamliner, le plomb dans l'aile de Boeing
Le Monde.fr
Encore un événement à déplorer pour Boeing, avec l'affaissement d'un train d'atterrissage, mardi 23 juillet. Seule exception à la règle, il ne s'agit pas, et ce pour la première fois depuis de longs mois, d'un 787, surnommé Dreamliner. Depuis décembre, l'avionneur américain a enregistré une quinzaine de problèmes impliquant son dernier-né.
- Batterie défectueuse :
Le 16 janvier, un deuxième événement, plus grave, survient sur un Dreamliner d'All Nippon Airways (ANA), quinze minutes après son décollage de l'aéroport de Yamaguchi-Ube (dans le sud-ouest de Honshu, principale île du Japon), alors que l'appareil, à destination de Tokyo, volait à 9 100 mètres d'altitude.
De la fumée a été détectée sous le plancher du cockpit, où se trouvent divers appareils électroniques. Des instruments ont alors indiqué une baisse de tension, des problèmes de rechargement, des dysfonctionnements des freins et du système de pilotage d'appoint. L'équipage a senti une odeur de brûlé dans le cockpit et en cabine et a demandé un atterrissage d'urgence.
A la suite de ces incidents, le Boeing 787 est cloué au sol à la mi-janvier, interdit de vol pendant trois mois.
Le 2 juin, JAL renonce à faire voler un Boeing 787, après avoir détecté un nouveau problème de batteries. Ce nouvel incident intervient au lendemain de la remise en service au Japon de ces appareils.
- Fissure du pare-brise :
Mais ANA dédramatise : "Quelques fissures de ce genre apparaissent chaque année sur d'autres appareils. Nous ne considérons pas cela comme un problème fondamental" de Boeing, assure alors un porte-parole.
- Freinage défaillant :
- Fuites de carburant :
Le 8 janvier, le problème réapparaît, forçant un Boeing 787 de JAL à annuler son décollage de Boston, l'avion ayant perdu plus de 150 litres de carburant sur le tarmac de l'aéroport Logan. "La cause de la fuite d'essence à Boston était une valve défectueuse", indique alors JAL.
Le 11 janvier, une fuite de carburant est détectée sous le moteur gauche d'un Dreamliner d'ANA après son atterrissage à l'aéroport de Miyazaki (dans le sud du Japon). L'avion a pu rentrer à Tokyo avec du retard, précise ANA.
- Incidents techniques :
Cet incident a lieu peu après un incendie survenu sur un autre 787, vide de passagers, à l'aéroport londonien de Heathrow, qui a entraîné la fermeture des pistes pendant une heure et demie.
Quelques jours après ce problème, le 18 juillet, le Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) appelle à désactiver les balises de détresse de tous les Dreamliner.
- Pompe à injection déficiente :
- Problème de capteur et de système antigivre :
Le 11 juin, un Dreamliner parti de Tokyo pour Singapour a dû rebrousser chemin en raison d'un problème avec son système antigivre. L'avion a atterri à son aéroport de départ en toute sécurité moins d'une heure après le décollage.
- Problèmes de systèmes électriques :
Quelques jours plus tard, la compagnie précise qu'un deuxième appareil de ce type connaît des problèmes similaires, tout comme Qatar Airways pour un de ses 787.
Le 17 mai, la compagnie aérienne ANA indique avoir connu plus tôt dans le mois un problème sur un tableau électrique lors d'un vol d'entraînement au Japon, avec un 787.
Lire (édition Abonnés) : "Boeing veut sortir de la crise du 787, mais un nouvel incident affecte son appareil"
Orange va investir dans Dailymotion, « une bonne nouvelle » pour Montebourg
Le ministre du Redressement productif veut « développer les pépites » françaises de « l’industrie des contenus numériques ». Il avait bloqué en mai un projet de cession de la majorité du capital du site de vidéos à Yahoo!.
Dailymotion restera dans le giron d’Orange. - AFP
Orange va investir dans Dailymotion, et Arnaud Montebourg s’en réjouit. Le ministre du Redressement productif a salué mardi les projets de Stéphane Richard pour le site de vidéos. L’avenir de Dailymotion se joue désormais « à l’intérieur d’Orange » , a affirmé lundi le PDG du groupe aux Echos. Oubliée la tentative de cession à Yahoo!, tuée dans l’oeuf en mai par le gouvernement. L’opérateur va investir 30 millions d’euros dans sa filiale pour essayer de tripler son chiffre d’affaires d’ici à 2016.
« Le fait qu’il y ait des investissements dans Dailymotion est une bonne nouvelle pour l’industrie des contenus numériques qui sont stratégiques pour la France et pour l’Europe », a déclaré à l’AFP le ministre du Redressement productif, artisan du blocage de la vente de 75% de Dailymotion par l’opérateur historique français, dont l’Etat détient encore 27% du capital. Arnaud Montebourg a souligné le besoin de « développer les pépites que nous avons dans l’industrie des contenus numériques », à l’issue de la signature à Bercy de l’accord de reprise de la société française Alti par le groupe indien de services informatiques Tata Consultancy Services (TCS).
Le ministre ne s’est pas déclaré opposé à des alliances, à condition qu’elles se fassent « sur un pied d’égalité nous permettant de nous développer sur d’autres continents. Ces conditions n’étaient pas réunies dans la proposition de Yahoo! », a-t-il affirmé.
source AFP
JUSTICE ?
Trappes : une condamnation et l’appel au calme de Valls
Manuel Valls, le 16 juillet 2013 à l'Assemblée nationale. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
Récit Un jeune a écopé hier de six mois ferme, deux ont été relaxés. Le ministre veut éviter l’amalgame entre «voyous» et habitants.
Libération
«On n’est pas dans une série américaine de bas étage, a ironisé hier la procureure de la République lors du procès de trois jeunes hommes, au tribunal de grande instance de Versailles. On est à Trappes, où apparemment on ne respecte pas les valeurs de la société». Trappes, scène, selon elle, d’«émeutes urbaines» survenues dans la nuit de vendredi à samedi, devant le commissariat. Un lieu fortement médiatisé ce week-end, comme l’a souligné la présidente du tribunal, Françoise Dufour : «Tout le monde a pu voir les images à la télévision. Plusieurs centaines de jeunes violents, capuchés, encagoulés» affrontant des policiers qui, pour se défendre, «ne sont pas restés les mains dans les poches». Une nuit de heurts qui a débouché sur six interpellations. Parmi celles-ci, trois hommes jugés hier en comparution immédiate.
Failles. Tous trois âgés de moins de 25 ans, ils répondaient de faits de violence sur agents dépositaires de l’autorité publique. Le plus jeune, Matala (1), né en 1994, a été condamné à six mois de prison ferme. Les deux autres, Jérôme et Rachid, défendus par Me Magali Salvignol, ont bénéficié d’une relaxe. Leur avocate a insisté sur le manque de preuves, tout en alertant la cour sur les failles de leurs arrestations : «A un moment, il fallait bien interpeller quelqu’un», a-t-elle déclaré, rappelant que «le doute [devait] profiter» à ses clients. Un argument entendu par la présidente lorsque le cas de Jérôme a été évoqué. Dans la déclaration des policiers, ce jeune homme était décrit comme d’origine nord-africaine. Un non-sens pointé du doigt par la présidente : «Vous êtes blanc, vos parents sont français d’origine». Le jeune homme, marié et père de famille, agent de sécurité en CDI, était accusé d’avoir jeté une pierre sur les forces de l’ordre. «Je rentrais chez moi. J’ai vu les policiers et j’ai continué à avancer vers eux car je n’avais rien à me reprocher», a-t-il expliqué. Il évoque «une erreur de personne» au moment de l’interpellation. Sa femme, présente au procès ne cache pas sa colère : «On sait comment cela se passe quand les jeunes sont dans la rue, les policiers n’ont pas de respect pour eux.»
Le doute a aussi profité à Rachid, étudiant en sciences économiques qui niait l’accusation de jet de pierre. Selon lui, il attendait son bus et filmait un feu avec son téléphone portable. La procureure s’interroge :Pourquoi ces jeunes étaient-ils dans la rue à ce moment ? Pourquoi Rachid a-t-il décidé de filmer ? Pourquoi Jérôme n’était-il pas auprès de sa femme, en bon père de famille ? Par curiosité, parce qu’il se passait quelque chose de grave dans la rue, par façon de vivre, parce que nous sommes en période de ramadan, a répondu la défense.
«La réalité de Trappes, c’est aussi des jeunes qui travaillent, qui cherchent à s’en sortir», a voulu souligner Me David Gaveriaux, avocat de Matala, qui a demandé à la cour de «ne pas condamner pour l’exemple». Mais les charges qui pesaient sur son client, dont le casier n’est pas vierge, sont plus lourdes. Le jeune homme a été retrouvé avec un gant noir à la main et s’est montré virulent lors de son arrestation. Dans son verdict, peu détaillé, la cour a cependant limité sa condamnation à six mois de prison, contre neuf demandés par la procureure. Matala est toutefois sorti libre du tribunal et bénéficiera d’un aménagement de peine.
«Minorité». Eviter l’amalgame : voilà le souci commun des avocats pendant l’audience. C’était également le discours du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, hier. Evoquant «l’assaut inacceptable, intolérable, d’individus qui s’en prenaient aux forces de l’ordre», le ministre a souligné que ces «émeutiers» n’étaient qu’une «minorité de voyous dans une ville qui compte 30 000 habitants». Le ministre des Cultes a également envoyé un signal à la communauté musulmane en déclarant qu’«on ne [pouvait] pas confondre l’immense majorité de nos compatriotes musulmans […] avec une minorité agissante, dangereuse, qui voudrait imposer une autre loi que celle de la République». A Trappes, lors d’un point presse, il s’est voulu rassurant : «Le calme est en train de revenir», a-t-il affirmé, saluant le travail des policiers.
Hier, la colère semblait s’être apaisée, selon le ministre. Plus discrètement, un autre mécontentement se faisait entendre. Celui de la famille d’un quatrième prévenu, Medhi, qui n’était pas présent à son procès. Sa sœur et ses parents ont appris au tribunal qu’il était hospitalisé dans un service de diabétologie après avoir fait un malaise. Selon ses proches, il n’aurait pas obtenu l’insuline qu’il demandait aux policiers pendant sa garde à vue. En son absence, le tribunal a décidé de le placer en contrôle judiciaire et a renvoyé l’affaire à septembre.
(1) Les prénoms ont été changés.
La chasse aux derniers nazis relancée en Allemagne
Par Guillaume Gaven
L'affiche du Centre Simon Wiesenthal
Tard, mais pas trop tard : le Centre Simon-Wiesenthal en Allemagne promet jusqu'à 25.000 euros de récompense pour toute personne contribuant à faire arrêter un ancien nazi. L'ONG lance une vaste campagne d'affichage en Allemagne, disant espérer en poursuivre une soixantaine.
C'est une grande photo en noir et blanc, celle de l'entrée du camp d'Auschwitz. Sous le titre Opération dernière chance, Tard mais pas trop tard, ce texte : "Des millions d'innocents ont été assassinés par des criminels nazis. Quelques-uns des auteurs sont libres et en vie ! Aidez-nous à les faire comparaître devant la justice". La campagne-choc débute ce mardi en Allemagne. Elle est l'oeuvre du Centre Simon-Wiesenthal, l'ONG qui établit chaque année la liste des anciens bourreaux nazis les plus recherchés. Celel-ci promet jusqu'à 25.000 euros pour toute information d'importance.
"Nous n'avons plus beaucoup de temps. Deux ou trois ans au maximum", explique le directeur du Centre Simon-Wiesenthal en Israël, l'historien Efraim Zuroff. "Nous espérons recevoir des indices sur des gens qui ont travaillé dans des camps de la mort, ou servi dans des Einsatzgruppen." Ils sont 6.000, selon lui. "On estime que 2% d'entre elles sont encore en vie, soit 120 personnes, et la moitié ne peuvent pas être poursuivis pour des raisons médicales". Il en reste donc une soixantaine... Les crimes nazis sont imprescriptibles en Allemagne.
Depuis le procès de nuremberg, quelque 106.000 soldats allemands ou nazis ont été accusés de crimes de guerre. 13.000 ont été jugés, et la moitié condamnés, selon l'Office allemand chargé d'élucider les crimes nazis.
Cahuzac de nouveau entendu par les parlementaires
Le Monde.fr avec AFP
L'ancien ministre du budget Jérôme Cahuzac doit être entendu une seconde fois mardi 23 juillet par une commission d'enquête parlementaire sur son affaire de fraude fiscale. Il sera notamment question d'une réunion le 16 janvier à l'Elysée évoquée par le ministre de l'économie Pierre Moscovici et au cours de laquelle ce dernier avait informé le président François Hollande et le premier ministre Jean-Marc Ayrault de la possibilité d'interroger la Suisse sur l'existence ou non d'un compte de M. Cahuzac en Suisse.
L'un des protagonistes de cette rencontre n'était autre que l'ancien ministre du budget lui-même. Selon le témoignage de M. Moscovici, il serait de surcroît intervenu dans la discussion. Une information qui a choqué certains membres de la commission, notamment son président le député UDI Charles de Courson.
De quoi donner des munitions aux députés de l'opposition qui doutent de la réalité de la "muraille de Chine" qui aurait été érigée à Bercy dès le 10 décembre autour de l'ex-ministre pour le tenir à l'écart des développements concernant les investigations sur son compte.
Au cours de sa première audition, M. Cahuzac avait par ailleurs affirmé sous serment : "M. Pierre Moscovici ne m'a jamais informé de cette procédure". Des déclarations qui ont conduit les membres de la commission à demander à M. Moscovici s'il pensait que son ex-ministre délégué leur avait menti.
LE RÔLE DU PRÉSIDENT EN QUESTION
M. Cahuzac, qui avait démissionné le 19 mars, a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale. Interrogé le 26 juin par la commission, il avait refusé de répondre à plusieurs questions au motif qu'elles empiétaient sur l'enquête judiciaire. L'audition de mardi pourrait être l'occasion de nouvelles passes d'armes entre députés de la majorité et de l'opposition très divisés sur ce que savait François Hollande sur le compte caché de son ministre du budget.
Charles de Courson a ciblé le président, évoquant notamment un coup de fil donné le 15 décembre au cabinet de l'Elysée par Michel Gonelle, l'opposant local à Jérôme Cahuzac à Villeneuve-sur-Lot, dont un enregistrement est à l'origine de l'affaire. "Nous avons les preuves que le président a été parfaitement informé". "Entre le 4 et le 18 décembre", il dispose de "l'ensemble des informations lui permettant de se rendre compte que des preuves graves, selon lesquelles Jérôme Cahuzac détenait un compte en Suisse, existent", assure l'élu.
Faux, lui a répondu le rapporteur socialiste, le député PS Alain Claeys. La commission, qui rendra ses conclusions et ses recommandations à l'automne, ne dispose d'"aucun élément" permettant de "justifier une telle affirmation".
Avant l'ancien ministre du budget entendu à 17 h 15, sera auditionnée mardi matin à partir de 9 h 30 Marion Bougeard, sa conseillère chargée des relations avec la presse.
L'ancien juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière doit également être interrogé mercredi, lui aussi pour une seconde fois. Lors de sa première audition le 19 juin, il avait affirmé qu'il n'avait jamais utilisé l'enregistrement audio sur un compte suisse de M. Cahuzac que lui avait remis Michel Gonelle, contredisant ce dernier – battu par M. Cahuzac aux municipales de Villeneuve-sur-Lot en 2001 – et irritant plusieurs députés. L'ancien magistrat était le candidat soutenu par l'UMP face à l'ancien ministre socialiste dans le Lot-et-Garonne aux législatives de 2007. Des détectives privés seront également auditionnés.
68.569 détenus au 1er juillet en France, un nouveau record
Libération
Le nombre de détenus dans les prisons en France a passé la barre des 68.000 au 1er juillet, avec 68.569 personnes incarcérées, un nouveau record, selon les chiffres publiés lundi par l’administration pénitentiaire.
Un record avait déjà été battu en juin, avec 67.977 personnes incarcérées. La «capacité opérationnelle» des établissements pénitentiaires - c’est-à-dire leur capacité d’accueil - était au 1er juillet de 57.320 places.
Le nombre de prévenus (personnes en attente de jugement) est en hausse de 1,1% par rapport à la même période l’année dernière, s’élevant à 17.318 personnes, pour 51.251 condamnés.
Les mineurs incarcérés sont au nombre de 799 au 1er juillet, soit une hausse de 2,7% par rapport au mois précédent. Ils représentent 1,2% de l’ensemble de la population carcérale.
Les aménagements de peine (placement à l’extérieur, semi-liberté, surveillance électronique) concernent 21,9% des condamnés écroués, soit 13.900 personnes. Ces aménagements ont progressé de 10,2% en un an et de 33,3% en deux ans.
Par ailleurs, 629 personnes sont placées sous surveillance éléctronique de fin de peine (Sefip), un chiffre en hausse de 1,9% sur un an.
Trappes : Copwatch repère des dérapages sur un forum policier, depuis supprimé
Capture d'écran du site Copwatch Nord-Paris-Ile-de-France
Alors que le contrôle d’une femme en niqab par des policiers le 18 juillet a déclenché des échauffourées à Trappes, des internautes dérapent sur un forum policier, qui a mystérieusement disparu d’Internet le 22 juillet en fin d’après-midi. Une enquête a été ouverte auprès de l’IGPN, la police des polices.
[Mise à jour le 23 juillet à 13h : Le ministère de l'Intérieur a annoncé aujourd'hui l'ouverture d'une enquête par l’inspection générale de la police nationale (IGPN) pour identifier les auteurs de propos racistes postés sur Le Forum Police-Info.com. ""L'enquête devra déterminer s'il s'agit bien de policiers qui ont tenu ces propos, et auquel cas c'est intolérable et des poursuites disciplinaires seront engagées" a précisé le porte-parole du ministère de l'intérieur Pierre-Henry Brandet.]
En fin d’après-midi, la page Facebook Le Forum Police-Info.com a disparu de la circulation. Pas étonnant au vu des commentaires très violents qui y étaient laissés depuis le 19 juillet et le début des échauffourées à Trappes suite au contrôle par les policiers d’une femme en niqab. L’un écrivait: « sortez les armes et flingué moi tout c’est petit merdeux qui ont garde a vue se chie dessus isolé de leur bande de singe*« . Un autre s’exclamait: « La chasse est ouverte; il est temps de faire un bon nettoyage* » Un troisième déclarait: « La racaille traîne-babouches n’est pas apte à la Démocratie ; dehors ! qu’elle retourne en Musulmanie où la dictature a raison d’être.* »
Tout aurait pu en rester là, à une flopée de commentaires injurieux sur une page Facebook. C’était sans compter le site Copwatch Nord-Paris-Ile-de-France, qui s’emploie depuis 2011 à traquer bavures et fautes policières avec photos des policiers mis en cause et fiches d’identité à l’appui. Le site, qui fait désormais trembler les forces de l’ordre, a appliqué son éternelle recette à la page Facebook Forum Police-Info.com, passant 200 commentaires répartis sur deux articles au peigne fin. Résultat: six fonctionnaires de police ont été identifiés par Copwatch, qui s’est fait un malin plaisir de mettre en ligne leurs photos, noms, prénoms, affectations et profils psychologiques. Les auteurs de l’article concluent en assurant:
En 2012, le ministère de l’Intérieur avoir ordonné la fermeture du site, qui avait rouvert à une autre adresse quelques temps plus tard. Les fondateurs du site expliquaient alors aux Inrocks : « Nous ne luttons pas contre les flics, mais contre l’institution qu’ils incarnent. Les flics ne sont que les exécutants, ceux qu’on paye pour accomplir les basses œuvres. Et ils le font très bien. »
*les commentaires sont rapportés tels quels
Début juillet, la Cour d'appel de Versailles avait condamné lepoint.fr et Mediapart à 20.000 euros de dommages et intérêts et au retrait, sous astreinte de 10.000 euros par jour de retard, de ces enregistrements. Le site d'information ne compte pas en rester là. Mediapart avait lancé il y a quelques jours un appel "Nous avons le droit de savoir". Au total, 49.000 personnes ont signé cet appel, dont des parlementaires et des responsables politiques.
Sur son blog, le cofondateur de Mediapart, François Bonnet, estimait il y a quelques jours que "cette censure est un événement jamais vu dans notre pays depuis la naissance d'Internet et de l'information sur support numérique". C'est aussi un jugement qui illustre les limites de la justice en la matière. Car depuis lundi, les contenus de Mediapart sont disponibles sur d'autres sites d'informations, sans que la justice ne puisse l'interdire.
Enfin, le site d'information a décidé de se pourvoir en cassation, mais ce recours n'est pas supensif. Alors pour éviter "par la destruction de nos contenus, une sanction finanière qui nous serait fatale" (10.000 euros par jour de retard), le site a décidé de les retirer en attendant la décision de la Cour de cassation.
Fruit d'un accord entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC), la loi du 14 juin, ardemment souhaitée par le président François Hollande, a changé la donne pour les plans de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Depuis le 1er juillet, tout projet visant à supprimer plus de dix postes dans une entreprise de plus de 50 salariés doit ainsi être validé par un accord avec des syndicats représentant 50% des salariés, ou être homologué par l'administration.
Les partenaires sociaux disposent de 2, 3 ou 4 mois -en fonction de l'ampleur du plan- pour négocier le contenu du PSE.
La loi vise notamment à éviter des procédures à la Goodyear, qui depuis l'annonce en janvier de la fermeture de l'usine d'Amiens-nord enchaîne les réunions sans avancée significative et les procédures judiciaires. Du côté des premières entreprises concernées, cette nouvelle situation fait un peu peur.
"C'est en accéléré. Nous n'avons aucune marge de man?uvre. C'est très court", déplore Antonio Serodio, représentant CFDT chez Aperam (sidérurgie). Un plan qui concerne 71 postes (fermeture d'une usine) a été lancé en juillet, les négociations devant être bouclées au 5 septembre, malgré la pause estivale.
Chez Sanofi, les syndicats ont obtenu "un bonus" de temps avec des "pré-négociations" de trois mois qu'ils espèrent utiliser pour influer sur les suppressions de postes (207 nettes à ce stade) et les mobilités. Thierry Bodin (CGT) compte ainsi améliorer "la pérennité de l'activité" avant le début de la négociation fin septembre.
Les syndicats mesurent l'"enjeu majeur" d'être les défricheurs de la nouvelle loi. Ils relèvent que le géant pharmaceutique est aussi conscient d'être l'objet de tous les regards, y compris du gouvernement.
"Nous voulons montrer un peu l'exemple pour toutes les autres entreprises qui seront amenées à discuter après nous", explique à l'AFP Stéphane Galiné (CFDT). "Si chez Sanofi, nous n'arrivons pas à avoir le top du top, imaginons dans les petites entreprises qui n'ont pas trop de moyens, c'est la porte ouverte à tout", dit le responsable dont le syndicat a été un des promoteurs de l'accord.
Un peu de "panique" chez les élus
Chez Canon, en revanche la négociation d'un plan de quelque 250 suppressions de postes nets a déjà commencé. Elle doit durer jusqu'au 2 décembre, indique Pierre Arnold (CFDT), qui prévient que pour signer un accord, il faudra avoir "la certitude qu'il y aura zéro licenciement subi".
Faute d'accord, ou même d'emblée, l'entreprise peut aussi soumettre son projet à l'administration. Celle-ci a alors deux à trois semaines pour se prononcer sur la régularité et la "conformité" du contenu du plan au regard des "moyens"de l'entreprise.
Le gouvernement et les syndicats signataires poussent toutefois à la négociation. C'est par exemple le mot d'ordre donné par la fédération CFDT métallurgie à ses troupes sur le terrain. Elle leur fournit une aide juridique et les invite à recourir à un expert.
Mais certains responsables syndicaux restent un peu perdus face à toutes ces nouvelles procédures. La nouvelle loi provoque un peu de "panique chez certains élus moins au fait" de ses subtilités, indique ainsi Thang Doan, syndicaliste CGT chez Ricoh, fabricant de produits bureautiques qui a engagé en juillet des discussions sur la suppression de 338 postes.
Les confédérations syndicales surveillent tout cela attentivement, même si elles indiquent avoir peu de remontées de terrain à ce stade.
Si des plans récents ont été déclenchés avant la loi, comme ceux prévus par IBM ou Michelin (respectivement 689 et 730 postes voués à être supprimés), les syndicats ne manqueront pas d'autres sujets d'étude à la rentrée, comme chez Darty où les partenaires sociaux entreront dans le vif du sujet sur une restructuration d'ampleur.
En fin d’après-midi, la page Facebook Le Forum Police-Info.com a disparu de la circulation. Pas étonnant au vu des commentaires très violents qui y étaient laissés depuis le 19 juillet et le début des échauffourées à Trappes suite au contrôle par les policiers d’une femme en niqab. L’un écrivait: « sortez les armes et flingué moi tout c’est petit merdeux qui ont garde a vue se chie dessus isolé de leur bande de singe*« . Un autre s’exclamait: « La chasse est ouverte; il est temps de faire un bon nettoyage* » Un troisième déclarait: « La racaille traîne-babouches n’est pas apte à la Démocratie ; dehors ! qu’elle retourne en Musulmanie où la dictature a raison d’être.* »
Tout aurait pu en rester là, à une flopée de commentaires injurieux sur une page Facebook. C’était sans compter le site Copwatch Nord-Paris-Ile-de-France, qui s’emploie depuis 2011 à traquer bavures et fautes policières avec photos des policiers mis en cause et fiches d’identité à l’appui. Le site, qui fait désormais trembler les forces de l’ordre, a appliqué son éternelle recette à la page Facebook Forum Police-Info.com, passant 200 commentaires répartis sur deux articles au peigne fin. Résultat: six fonctionnaires de police ont été identifiés par Copwatch, qui s’est fait un malin plaisir de mettre en ligne leurs photos, noms, prénoms, affectations et profils psychologiques. Les auteurs de l’article concluent en assurant:
« L’opération se poursuit. En fonction des évènements, nous communiquerons (ou non) dans les prochains jours. Nous conseillons aux fonctionnaires ciblés de supprimer définitivement leur compte facebook. »Des méthodes controversées qui rappellent l’outing de militants d’extrême-droite pratiqué par les sites antifas comme REFLExes, dont on vous parlait ici.
En 2012, le ministère de l’Intérieur avoir ordonné la fermeture du site, qui avait rouvert à une autre adresse quelques temps plus tard. Les fondateurs du site expliquaient alors aux Inrocks : « Nous ne luttons pas contre les flics, mais contre l’institution qu’ils incarnent. Les flics ne sont que les exécutants, ceux qu’on paye pour accomplir les basses œuvres. Et ils le font très bien. »
*les commentaires sont rapportés tels quels
Mediapart retire les enregistrements Bettencourt, ils trouvent refuge sur d'autres sites
Les enregistrements Bettencourt ne sont plus visibles sur le site Mediapart © Radio France
Mediapart s'est plié à la décision de justice de la cour d'appel de Versailles, en retirant de son site les enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt. Lepoint.fr s'est également exécuté. Mais d'autres sites d'information ont décidé d'héberger ces documents. Signe que le fonctionnement de la justice n'est pas encore complètement adapté aux nouvelles technologies.
Mediapart a donc appliqué la décision de justice du 4 juillet dernier. Le site d'information a retiré lundi soir tous les articles et les sons qui citent des extraits des enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt. Mais la parade a vite été trouvée, puisque tous ces contenus sont désormais hébergés sur d'autres sites d'info, comme Rue89, Arrêt sur images, Politis, Yagg, WefightCensorship ou encore lesoir.be, en Belgique.
"Nous appliquons ainsi l'arrêt de la cour d'appel de Versailles [...], dont Patrice de Maistre (l'ex-gestionnaire de Mme Bettencourt) a demandé l'exécution, explique Mediapart. Contrairement à deux décisions de justice précédentes, la cour a estimé que la publication de ces enregistrements porte atteinte à la vie privée. En attendant de saisir la Cour de cassation pour obtenir l'annulation de cet arrêt, les contenus de 72 articles ont donc été retirés."
Sur son blog, le cofondateur de Mediapart, François Bonnet, estimait il y a quelques jours que "cette censure est un événement jamais vu dans notre pays depuis la naissance d'Internet et de l'information sur support numérique". C'est aussi un jugement qui illustre les limites de la justice en la matière. Car depuis lundi, les contenus de Mediapart sont disponibles sur d'autres sites d'informations, sans que la justice ne puisse l'interdire.
Enfin, le site d'information a décidé de se pourvoir en cassation, mais ce recours n'est pas supensif. Alors pour éviter "par la destruction de nos contenus, une sanction finanière qui nous serait fatale" (10.000 euros par jour de retard), le site a décidé de les retirer en attendant la décision de la Cour de cassation.
SOCIAL
Emploi: les récents plans sociaux sous le coup de la nouvelle loi
(AFP)
Paris — Les plans sociaux déclenchés ces dernières semaines tombent sous le coup de la récente loi française sur la sécurisation de l'emploi et les premières entreprises à essuyer les plâtres - Sanofi, Canon, Ricoh ou encore Aperam-, sont observées à la loupe.Fruit d'un accord entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC), la loi du 14 juin, ardemment souhaitée par le président François Hollande, a changé la donne pour les plans de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Depuis le 1er juillet, tout projet visant à supprimer plus de dix postes dans une entreprise de plus de 50 salariés doit ainsi être validé par un accord avec des syndicats représentant 50% des salariés, ou être homologué par l'administration.
Les partenaires sociaux disposent de 2, 3 ou 4 mois -en fonction de l'ampleur du plan- pour négocier le contenu du PSE.
"C'est en accéléré. Nous n'avons aucune marge de man?uvre. C'est très court", déplore Antonio Serodio, représentant CFDT chez Aperam (sidérurgie). Un plan qui concerne 71 postes (fermeture d'une usine) a été lancé en juillet, les négociations devant être bouclées au 5 septembre, malgré la pause estivale.
Chez Sanofi, les syndicats ont obtenu "un bonus" de temps avec des "pré-négociations" de trois mois qu'ils espèrent utiliser pour influer sur les suppressions de postes (207 nettes à ce stade) et les mobilités. Thierry Bodin (CGT) compte ainsi améliorer "la pérennité de l'activité" avant le début de la négociation fin septembre.
"Nous voulons montrer un peu l'exemple pour toutes les autres entreprises qui seront amenées à discuter après nous", explique à l'AFP Stéphane Galiné (CFDT). "Si chez Sanofi, nous n'arrivons pas à avoir le top du top, imaginons dans les petites entreprises qui n'ont pas trop de moyens, c'est la porte ouverte à tout", dit le responsable dont le syndicat a été un des promoteurs de l'accord.
Un peu de "panique" chez les élus
Chez Canon, en revanche la négociation d'un plan de quelque 250 suppressions de postes nets a déjà commencé. Elle doit durer jusqu'au 2 décembre, indique Pierre Arnold (CFDT), qui prévient que pour signer un accord, il faudra avoir "la certitude qu'il y aura zéro licenciement subi".
Faute d'accord, ou même d'emblée, l'entreprise peut aussi soumettre son projet à l'administration. Celle-ci a alors deux à trois semaines pour se prononcer sur la régularité et la "conformité" du contenu du plan au regard des "moyens"de l'entreprise.
Le gouvernement et les syndicats signataires poussent toutefois à la négociation. C'est par exemple le mot d'ordre donné par la fédération CFDT métallurgie à ses troupes sur le terrain. Elle leur fournit une aide juridique et les invite à recourir à un expert.
Mais certains responsables syndicaux restent un peu perdus face à toutes ces nouvelles procédures. La nouvelle loi provoque un peu de "panique chez certains élus moins au fait" de ses subtilités, indique ainsi Thang Doan, syndicaliste CGT chez Ricoh, fabricant de produits bureautiques qui a engagé en juillet des discussions sur la suppression de 338 postes.
Les confédérations syndicales surveillent tout cela attentivement, même si elles indiquent avoir peu de remontées de terrain à ce stade.
Si des plans récents ont été déclenchés avant la loi, comme ceux prévus par IBM ou Michelin (respectivement 689 et 730 postes voués à être supprimés), les syndicats ne manqueront pas d'autres sujets d'étude à la rentrée, comme chez Darty où les partenaires sociaux entreront dans le vif du sujet sur une restructuration d'ampleur.
SOCIETE
A Rio, le pape entame cinq jours de jeunes
Le pape François avec la président brésilienne Dilma Rousseff le 22 juillet 2013 à Rio. (Photo AFP)
Récit François est arrivé hier soir dans un Brésil en pleine ébullition pour célébrer ses premières Journées mondiales de la jeunesse, alors que le pays enregistre un recul du catholicisme.
Libération
Le pape François est arrivé hier soir à Rio de Janeiro pour les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), qui se tiendront jusqu’à dimanche. Il a été accueilli à sa descente d’avion par Dilma Rousseff, la présidente du Brésil, qui a monté une véritable opération de guerre pour garantir sa sécurité : quadrillage de la ville, verrouillage de son espace aérien, patrouille de la côte, tireurs d’élite postés sur le passage du convoi officiel. L’armée de terre, la marine et la police ont déployé près de 18 000 hommes.
Pour son premier déplacement à l’étranger, le chef de l’Eglise catholique arrive dans un Brésil en ébullition. Le mois dernier, plus d’un million de personnes, essentiellement des jeunes, sont descendues dans la rue pour protester contre la corruption et réclamer l’amélioration des services publics. Le mouvement social menace de reprendre en pleine visite papale, au grand dam des services de sécurité, en état d’alerte maximale. Selon Mgr Odilo Pedro Scherer, archevêque de São Paulo, François, connaisseur du contexte social latino-américain, a décidé de ne pas l’ignorer. «Le pape aura certainement des mots pour répondre aux questionnements des jeunes et à leur désir de changement.» «Je pense qu’il va appeler les politiques à être moins corrompus et à se mettre au service du peuple», renchérit Leonardo Boff, très engagé dans la «théologie de la libération» et qui voit en François un pape de «rupture». «Il a déjà fait une déclaration courageuse à Rome, disant que la cause des jeunes est légitime et conforme à l’Evangile», souligne-t-il.
Favela. Son premier contact, le chef de l’Eglise catholique l’a d’ailleurs voulu non pas avec les autorités, mais avec la population. Un trajet en papamobile était prévu hier, dans le centre de Rio, où de violentes manifestations ont éclaté ces derniers jours. François en fera seize au total, en moins d’une semaine. Et sans vitres blindées. Une première en trente ans pour un pape circulant hors de Rome. Il se rendra notamment auprès de prisonniers adolescents ainsi que dans une favela.
Des centaines de milliers de jeunes du monde entier sont attendus pour cette première épreuve internationale du pontificat. Difficile de croire à une simple coïncidence dans le choix de Rio, l’Etat le moins catholique du Brésil et de surcroît marqué par une forte présence des «sans-religion» (lire ci-contre). Ce phénomène de rejet des institutions religieuses touche tout particulièrement la jeunesse. La concurrence agressive des cultes évangéliques, la montée des sans-religion et la libéralisation des mœurs - la contraception ou le mariage gay sont largement acceptés par les catholiques brésiliens - représentent des défis majeurs pour l’Eglise, dans un Brésil considéré comme la «réserve stratégique du christianisme».
En principe, c’est ici que le catholicisme compte le plus de fidèles : 123,3 millions. Mais, pour la première fois, le nombre des catholiques est en recul, et leur proportion, en outre, ne cesse de diminuer : 99,7% en 1872 (lors du premier recensement), 73,6% en 2000, 64,6% en 2010. Et 57% aujourd’hui, selon une enquête Datafolha publiée dimanche. Les protestants, eux, sont passés à 22%. En 1991, ils n’étaient que 8,6%. Leur essor est tiré par les pentecôtistes, et non par le protestantisme historique, très minoritaire. Les sans-religion, de leur côté, représentent 8% de la population. Si le nombre de prêtres (plus de 22 000) n’a jamais été aussi élevé, leur répartition géographique est inégale. La région la plus catholique, le Nordeste, est aussi la plus mal lotie. Même problème dans les banlieues de grandes villes, où les cultes évangéliques sont, eux, très présents.
«Choix». L’élection du cardinal Bergoglio au trône de Saint-Pierre a été massivement approuvée au Brésil. Mais cela ne garantit pas des jours meilleurs pour l’Eglise. «Jusqu’à récemment, tout le monde était catholique au Brésil, dit la sociologue des religions Cecília Mariz. Il est donc normal qu’avec l’introduction de nouveaux cultes, le catholicisme perde des adeptes. C’est une sorte de donneur universel.» Son érosion numérique n’est pas le seul problème. Contrairement aux évangéliques, les catholiques brésiliens sont peu pratiquants. Ils ne sont que 28% à aller à la messe une fois par semaine. Mais les choses sont en train de changer, observe le sociologue Paul Freston : «Autrefois, le catholicisme était la religion par défaut au Brésil. Aujourd’hui, être catholique tend à devenir un choix, ce qui est en train de raviver la pratique religieuse.» C’est le cas notamment parmi les adeptes du Renouveau charismatique, un courant calqué sur les recettes de succès des pentecôtistes et par lequel l’Eglise brésilienne tente d’endiguer la perte des fidèles.
Brésil: 2e jour de la visite du pape, craintes sur la sécurité
(AFP)
Rio de Janeiro — Une foule en liesse a accueilli lundi à Rio de Janeiro le pape François, qui s'est offert un bain de foule triomphal, parfois un peu mouvementé, dès le début du premier voyage à l'étranger de son pontificat.
Le pape François a appelé les jeunes catholiques du monde entier réunis à Rio à "faire des disciples", en relançant l'esprit missionnaire dans l'Eglise catholique.
Après avoir été accueilli par la présidente Dilma Rousseff à son arrivée à l'aéroport vers 16H00 (19H00 GMT), le pape s'est rendu en voiture à la cathédrale Métropolitaine de Rio.
En arrivant dans le centre-ville, le véhicule du pape, qui saluait la foule à travers la fenêtre ouverte, a parfois été bloqué par des fidèles exaltés, peinant à se frayer un chemin parmi les fidèles.
Monté à bord d'une jeep blanche découverte le pape a ensuite pris la direction du Théâtre municipal de Rio, sous les vivats de dizaines de milliers de pèlerins, chantant et dansant, arborant les couleurs du Vatican ou de leurs pays d?origine.
"Je suis venue voir un changement, quelque chose de nouveau, de rafraîchissant (...) quelqu'un qui prend les jeunes en compte. Il sait ce que nous sentons, nous sommes les piliers de l'Eglise", s'enthousiasmait Anaia Betarte, une Uruguayenne de 17 ans.
"Je suis venue pour tenter de voir le pape de près, pour être plus proche de notre pasteur", confiait Venessa Martins, étudiante de 27 ans de Sao Paulo.
Le souverain pontife va présider pendant une semaine les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) où sont attendus jusqu'à 1,5 million de pèlerins.
C'est la première fois que ce Jésuite argentin âgé de 76 ans foule le sol du "Nouveau monde" depuis qu'il a succédé en mars à Benoît XVI à la tête d'une Eglise en crise, minée par les scandales de pédophilie.
Au Brésil, plus grand pays catholique au monde, il va tenter de revigorer une Eglise affaiblie et déboussolée par la forte poussée des Eglises évangéliques pentecôtistes, omniprésentes et très actives dans les grandes villes et leurs périphéries déshéritées.
En route pour un Brésil en proie à la colère sociale de la jeunesse, il a insisté sur "le risque" de voir une génération entière de jeunes sans travail, tout en fustigeant "la culture du rejet" des personnes âgées. "La crise mondiale ne fait rien de bon pour les jeunes. Nous courons le risque d'avoir une génération qui n'a pas eu de travail, or du travail provient la dignité de la personne", a déclaré François aux journalistes qui l'accompagnaient dans son avion.
François, qui prêche depuis son élection pour une "Eglise pauvre pour les pauvres", arrive dans un pays où les jeunes ont manifesté massivement en juin, parfois violemment, contre l'indigence des services publics et la corruption.
"Le sens de mon voyage est d'encourager les jeunes à vivre insérés dans le tissu social avec les personnes âgées", a poursuivi le pape.
Pour lui les jeunes "sont l'avenir de leur peuple, mais pas seulement eux". "A l'autre extrême de la vie, les personnes âgées ont la sagesse de la vie, de l'histoire, de la patrie et de la famille, nous en avons besoin", a-t-il insisté.
Après son premier bain de foule à Rio, le pape devait se rendre à une cérémonie de bienvenue en présence de la présidente Dilma Rousseff et des principales autorités de Rio au siège du gouvernement, le Palais de Guanabara.
L'armée brésilienne a annoncé lundi avoir désamorcé dimanche un engin explosif artisanal dans les toilettes du parking du sanctuaire marial d'Aparecida, dans l'Etat de Sao Paulo, où doit se rendre mercredi le pape François.
Des athées et les militants du groupe Anonymous Rio ont appelé à manifester à proximité du bâtiment officiel contre les dépenses publiques engagées pour les JMJ (plus de 30 millions d'euros).
Anonymous, l'un des fers de lance de la fronde sociale de juin, a convoqué pour vendredi une seconde manifestation sur la plage de Copacabana, en plein Chemin de croix des JMJ."Ce n'est pas contre l'Église catholique. Ce sera un cri de plus contre la corruption et pour des services publics dignes", a indiqué Anonymous sur sa page Facebook.
Le pape se rendra aussi dans une favela, une unité hospitalière pour toxicomanes et rencontrera des détenus.
Le nombre de catholiques ne cesse de reculer au Brésil depuis 30 ans au bénéfice des Eglises évangéliques. Les catholiques représentaient 64,6% de la population brésilienne en 2010 contre 91,8% en 1970, alors que les Eglises évangéliques sont passées de 5,2% à 22,2% (42 millions)selon le dernier recensement de 2010.
Mais selon un sondage publié lundi, le déclin est encore plus fort chez les jeunes dont seulement 44,2% se déclarent catholiques et 37,6% évangéliques.
Mardi, le pape devait observer une journée de repos, tandis que l'archevêque de Rio donnera le coup d'envoi officiel des JMJ avec une messe sur la plage de Copacabana.
Le pape prenait mardi une journée de repos bien méritée après une arrivée mouvementée à Rio de Janeiro, mais l'enthousiasme entourant sa visite suscitait des craintes accrues de débordements, dans la foulée du mouvement social contre la vie chère et la corruption.
La police a dû disperser lundi soir avec des gaz lacrymogènes des manifestants en marge de la réunion de François avec la présidente Dilma Rousseff.
Des centaines de manifestants couraient dans toutes les directions à proximité du palais Guanabara où siège le gouvernement de Rio de Janeiro. Un cocktail Molotov a été lancé en direction des forces de l'ordre. Au moins un manifestant qui portait un masque blanc d'Anonymous a été arrêté.
Cette manifestation a conduit les services de sécurité à changer in extremis le programme du pape, en le faisant monter dans un hélicoptère pour aller du centre-ville au palais Guanabara.
Auparavant, la voiture dans lequel François avait décidé de faire un tour du centre-ville avait été bloquée à plusieurs reprises par des fidèles enthousiastes, suscitant les craintes de son entourage. Le pape était resté imperturbable et souriant, goûtant le contact avec la foule.
La journée de mardi est pour le pape, qui est âgé de 76 ans, sans aucun rendez-vous annoncé.
Il restera dans le calme et la verdure de la résidence du Sumaré, sur les hauteurs de Rio. Le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi, a indiqué que le pape pouvait rencontrer qui il désirait.
Dans la soirée, les journées mondiales de la jeunesse (JMJ), préparées dans tout le pays depuis des semaines, entreront dans leur phase principale, avec la messe d'ouverture célébrée sur la plage de Copacabana par l'archevêque de Rio, Mgr Orani Joao Tempesta.
D'autres manifestations sociales sont annoncées dans les prochains jours, dont certaines à proximité de la plage où auront lieu jeudi soir et vendredi soirs des cérémonies des JMJ en présence du pape et de centaines de milliers de jeunes catholiques.
"Cela ne sert à rien de réprimer, ce gouvernement va chuter", ont crié lundi soir les manifestants en fuyant la police.
Avant la visite, le Vatican avait fait savoir qu'il n'avait pas d'inquiétude pour le pape, dans la mesure où les manifestations n'étaient pas dirigées contre lui, et que plus de 60% de la population brésilienne est catholique.
Mais il n'avait pas exclu que les manifestants profitent de la caisse de résonance de la présence de François, qui met l'accent sur les problèmes sociaux, pour relancer leur mouvement.
Certains protestataires qui ont répondu à l'appel du groupe Anonymous s'insurgent contre les 53 millions de dollars (40 millions d'euros) que coûte la visite du pape et les JMJ aux contribuables brésiliens.
Dans l'avion qui l'emmenait à Rio, le pape a parlé de la crise économique qui "ne donne rien de bien" pour les jeunes, le risque étant celui d'une génération sacrifiée, privée de sa dignité, qui n'aura pas eu de travail.
Après la journée de repos de mardi, François reprendra mercredi son programme sur les chapeaux de roue avec un déplacement au sanctuaire marial d'Aparecida, à quelque 200 km de Rio.
Le père Lombardi a minimisé la découverte dimanche d'un engin explosif "très artisanal" dans un sac en plastique dans des toilettes publiques près de la basilique d'Aparecida. La sécurité de François n'était pas en jeu selon lui.
Mais ces divers incidents ne peuvent que mettre un peu plus sur les dents les services de sécurité brésiliens, qui doivent gérer parallèlement la présence d'1,5 million de jeunes de 170 pays venus pour les 18e JMJ, des manifestations hostiles à l?Église et surtout un mouvement social de revendication de grande ampleur.
La presse britannique célèbre la naissance du futur monarque
Montagne de la Une du "Son" au lendemain de la naissance du fils de Kate et William © Radio France
C'est la Une du quotidien "The Sun" qui soulève le plus d'enthousiasme chez les internautes. Le tabloïd s'est rebaptisé "The Son" (Le Fils) pour saluer la naissance du futur monarque britannique. Avant que ne soit dévoilé le prénom du jeune prince, tour d'horizon des médias britanniques.
The Sun s'appelle ce mardi The Son (le Fils), avec à sa Une l'acte de naissance posé sur le chevalet, dans la cour de Buckingham, comme le veut la tradition. Le tabloïd retrace dans les moindres détails le fil de la journée de lundi, depuis l'arrivée de la duchesse de Cambridge à la maternité jusqu'à la première déclaration de William, retransmise via le palais de Buckingham : "Je ne peux pas être plus heureux", a-t-il fait savoir.
The Guardian n'a pas changé de nom mais fait sa Une sur cet événement royal déjà largement relayé sur les réseaux sociaux. Le quotidien titre simplement "Une naissance, un garçon, un prince, un roi". Un titre presque fantasque à côté du très sobre "C'est un garçon" du Daily Telegraph
2.000 enfants nés ce jour-là
Tous les quotidiens britanniques n'ont pas le même enthousiasme que The Daily Mirror, qui titre "Notre petit prince" sous une photo doucereuse de William et Kate. "La duchesse de Cambridge donne naissance à un prince, et à un déchainement des médias" rappelle The Independent à sa Une. Dans ses colonnes, le quotidien rappelle que le futur monarque est l'un des 2.000 enfants nés au Royaume-uni ce jour-là. Et que ce petit ne connaîtra pas la pauvreté qui touche un tiers d'entre eux.
The Times souhaite la "Bienvenue au monde" au nouveau-né. La version anglaise du quotidien gratuit Métro montre un portrait de la princesse souligné d'un "Oh boy", une expression qui signifie littéralement "Oh garçon", mais qui traduit en fait l'étonnement, la surprise, quelque chose comme : "dis donc!"
Plus de 30 millions de fillettes risquent l'excision
De Kerry SHERIDAN (AFP)
Washington — Plus de 125 millions de filles et de femmes dans le monde sont excisées et 30 millions de fillettes pourraient connaître le même sort dans les dix prochaines années, a révélé l'Unicef lundi.
Bien que l'excision, l'ablation des organes génitaux externes féminins, soit sur le déclin, cette pratique reste néanmoins "presque généralisée" dans certains pays, prévient l'organisation qui se consacre à la défense des droits des enfants dans un rapport qui passe en revue 29 pays d'Afrique et du Moyen-Orient.
Selon l'Unicef, l'excision perdure en raison de l'acceptation dont elle jouit au sein des sociétés concernées.
Illégale dans une vingtaine de pays africains, en Europe, aux Etats-Unis et au Canada notamment, la pratique a fait l'objet d'une condamnation de l'ONU, qui a appelé à y mettre fin.
Au niveau mondial, soutient le rapport, "30 millions de fillettes risquent d'être mutilées dans les dix prochaines années si la tendance actuelle se poursuit".
Mais, tempère-t-il, l'excision "tend à devenir de moins en moins répandue dans un peu plus de la moitié des 29 pays étudiés".
Avec 98% des femmes entre 15 et 49 ans qui ont été excisées, la Somalie est le pays où cette pratique est la plus répandue dans le monde. Viennent ensuite la Guinée avec 96%, Djibouti avec 93%, puis l'Egypte avec 91%.
En revanche, au Kenya et en Tanzanie, "les femmes âgées de 45 à 49 ans sont trois fois plus susceptibles d'avoir été excisées que les filles entre 15 et 19 ans", souligne l'Unicef.
Au Ghana, 60% des femmes de 40 ans et plus ont subi une excision, contre 16% pour les adolescentes.
"Globalement, le soutien dont elle jouissait tend à décliner", note le texte.
"Le défi consiste maintenant à faire en sorte que les filles et femmes, mais aussi les jeunes garçons et les hommes, s'expriment très clairement pour que cette pratique nuisible soit abandonnée", a encore expliqué Geeta Rao Gupta, directrice générale adjointe de l'Unicef.
Le député Bourdouleix dérape face aux gens du voyage en évoquant Hitler
(AFP)
Rennes — Gilles Bourdouleix, le député-maire (UDI) de Cholet (Maine-et-Loire), où des gens du voyage s'étaient installés illégalement dimanche sur un terrain privé, a provoqué de vives réactions lundi après la publication par Le Courrier de l'Ouest de ses propos sur les tziganes, l'élu disant qu'"Hitler n'en a peut-être pas tué assez".
Le préfet du Maine-et-Loire, à la demande du ministre de l'Intérieur, va saisir le procureur de la République pour apologie de crime contre l'Humanité après les propos de Gilles Bourdouleix sur les gens du voyage, a annoncé la préfecture lundi soir dans un communiqué.
En diffusant lundi à la mi-journée un enregistrement sur son site internet, le journal a confirmé que M. Bourdouleix a bien tenu ces propos, alors qu'il se trouvait dans le campement.
On y entend le député-maire lancer dans un brouhaha "la loi, elle s'applique". Puis, un peu moins fort, alors que, selon le journal, les gens du voyage à qui il s'adressait avaient tourné les talons, il ajoute: "Comme quoi Hitler n'en a peut-être pas tué assez."
Le journal précise qu'à ce moment-là, M. Bourdouleix était "excédé par des saluts nazis" faits par des gens du voyage, et par "les accusations de racisme".
Lundi après-midi, les tziganes ont quitté d'eux-mêmes les lieux à destination de la Vendée, a indiqué la préfecture du Maine-et-Loire.
Les propos du député-maire ont entraîné nombre de réactions indignées, notamment celle du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, qui a condamné ces "mots abjects".
Le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, les a condamnés "de la manière la plus formelle". Le secrétaire général de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, a estimé que l'exclusion de l'élu du parti était acquise et devrait être entérinée mercredi, lors de la réunion de son comité exécutif.
Interrogé par l'AFP après la diffusion de l'enregistrement, le député-maire a nié avoir tenu les propos rapportés par le journal. Il s'agit de "propos manipulés par un journaliste avec l'aval de sa rédaction en chef", a-t-il affirmé. "C'est un règlement de compte" car "ces gens-là ont perdu des procès contre moi", a-t-il dit.
150 caravanes
Le journaliste présent sur les lieux a "bidouillé un enregistrement en me faisant dire des propos que lui-même venait de me dire", a affirmé M. Bourdouleix, qualifiant le journaliste de "petit merdeux".
Le rédacteur en chef du Courrier de l'Ouest, Bruno Geoffroy, a vivement réagi à cette accusation: "Je n'accepte pas qu'on puisse traiter un journaliste de petit merdeux." Il a souligné "l'honnêteté du travail qui a été fait". "Cela a été fait proprement, dans le respect de tout le monde, y compris de Gilles Bourdouleix que nous sommes allés voir après", a expliqué le rédacteur en chef à l'AFP.
M. Bourdouleix a expliqué avoir dit que "malheureusement, Hitler, il les tuerait ici". "Je ne dis pas qu'il aurait bien fait, je dis seulement que, quelque part, ils ont de la chance, personne ne va les tuer", a-t-il ajouté.
Le député-maire a dit avoir "déposé plainte pour diffamation" contre Le Courrier de l'Ouest . Plusieurs associations, dont la Ligue des droits de l'homme, envisagent des poursuites contre l'élu.
Enfin, le député-maire de Nice, Christian Estrosi (UMP), qui avait suscité une polémique récemment sur les tziganes, a qualifié de "haïssables" les propos du maire de Cholet. "Je les condamne avec la plus grande fermeté. Ils constituent une insulte à l'esprit de la République et font offense aux victimes du nazisme auxquelles la Nation doit le devoir sacré de mémoire", a-t-il dit dans un communiqué.
Quelque 150 caravanes s'étaient installées illégalement dimanche à Cholet, selon le maire, qui réclamait leur "évacuation immédiate".
Une loi de 2000 impose à toute commune de plus de 5.000 habitants de créer des aires d'accueil pour les populations itinérantes. A Cholet, l'aire de grand passage réservée était fermée en raison de travaux, selon la préfecture.
M. Bourdouleix, 53 ans, est le président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP) qui a rejoint l'UDI. Il a déjà été la cible de plaintes, notamment de la Ligue des droits de l'homme, pour ses propos sur les tziganes, contre lesquels il a multiplié les procédures.
Le dérapage nazi d’un député français enflamme les politiques et les médias
Le député-maire de Cholet Gilles Bourdouleix, excédé par l’installation de gens du voyage sur un terrain de sa commune, a déclenché une vive polémique après avoir affirmé que « Hitler n’en avait peut-être pas tué assez ». En proposant un sondage sur ces propos, Lepoint.fr a remis de l’huile sur le feu.
C’est le Courrier de l’Ouest qui a lancé l’affaire : le quotidien a publié, lundi, un enregistrement du député-maire de Cholet, une commune de l’ouest de la France où des gens du voyage se sont installés sur un terrain privé. Dans celui-ci, Gilles Bourdouleix affirme qu’« Hitler n’en a peut-être pas tué assez », alors qu’il se trouvait sur le campement et qu’on lui faisait le salut nazi. « Excédé par des saluts nazis et les accusations de racisme qui fusent, Gilles Bourdouleix, provocant à son tour, marmonne ‘Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez…’», a écrit le quotidien.
« Vous faire traiter de Hitler, vous croyez que c’est agréable non ? On se fait injurier à longueur de temps. L’autre jour, ils me traitaient de pédophile. Alors qu’eux, la moitié des enfants sont entre pères, grands-pères… », s’est-il ensuite défendu dans le quotidien français avant de déposer plainte, le lendemain, pour « diffamation, atteinte à l’honneur et atteinte à l’image » contre Le Courrier de l’Ouest, estimant ses propos tronqués.
De nombreux internautes ont vivement critiqué le choix éditorial du Point.fr, certains réclamant même des sanctions. Plus fort encore, dans un billet d’humour, Rue89 a titré : « Pour ou contre Hitler : le prochain sondage du Point.fr ». Dénonçant une « belle mise en abyme de la connerie », le pureplayer français propose à son tour un sondage « alternatif » sur… la direction du Point, se demandant si elle souffre d’une insolation sévère, si elle a abusé du rosé ou si elle est prête à tout pour faire du clic.
Sur son site, Le Point s’est défendu : « Le dérapage de Gilles Bourdouleix agite depuis 48 heures les médias. Le Point s’est livré à l’exercice de beaucoup d’organes d’information : un micro-trottoir sur la Toile (…) Un journaliste ne s’interdit de poser aucune question, et surtout les plus dérangeantes ou les plus « sensibles » ». Une mise au point qui n’a pas vraiment calmé les détracteurs…
« Vous faire traiter de Hitler, vous croyez que c’est agréable non ? On se fait injurier à longueur de temps. L’autre jour, ils me traitaient de pédophile. Alors qu’eux, la moitié des enfants sont entre pères, grands-pères… », s’est-il ensuite défendu dans le quotidien français avant de déposer plainte, le lendemain, pour « diffamation, atteinte à l’honneur et atteinte à l’image » contre Le Courrier de l’Ouest, estimant ses propos tronqués.
Le Point relance la polémique
Polémique dans la polémique : Lepoint.fr, qui a repris l’information comme la plupart des sites d’informations français, a publié dans sa rubrique « Débattre » un sondage sur cette affaire. Les internautes sont invités à se prononcer sur la phrase « Hitler n’en a peut-être pas tué assez », avec les propositions suivantes : « Cette phrase est intolérable : une apologie de crime contre l’humanité que même Jean-Marie Le Pen n’aurait pas osé prononcer » ; « Ces mots sont excessifs, mais ils traduisent l’exaspération des élus et des Français de voir des gens du voyage s’installer n’importe où » ; « Cette polémique permet d’évacuer le vrai problème : oui, les Roms et les gens du voyage sont une nuisance et un danger. Et le gouvernement ne fait rien » ou encore « Je n’oserai jamais le dire, mais j’approuve cette phrase. »De nombreux internautes ont vivement critiqué le choix éditorial du Point.fr, certains réclamant même des sanctions. Plus fort encore, dans un billet d’humour, Rue89 a titré : « Pour ou contre Hitler : le prochain sondage du Point.fr ». Dénonçant une « belle mise en abyme de la connerie », le pureplayer français propose à son tour un sondage « alternatif » sur… la direction du Point, se demandant si elle souffre d’une insolation sévère, si elle a abusé du rosé ou si elle est prête à tout pour faire du clic.
Sur son site, Le Point s’est défendu : « Le dérapage de Gilles Bourdouleix agite depuis 48 heures les médias. Le Point s’est livré à l’exercice de beaucoup d’organes d’information : un micro-trottoir sur la Toile (…) Un journaliste ne s’interdit de poser aucune question, et surtout les plus dérangeantes ou les plus « sensibles » ». Une mise au point qui n’a pas vraiment calmé les détracteurs…
DIVERS
Dix blessés lors d'un problème d'atterrissage à New York
Le train avant d'un Boeing s'est affaissé lors de son atterrissage à l'aéroport de La Guardia.
Libération
Dix personnes ont été blessées lundi après-midi à l’aéroport new-yorkais de La Guardia, quand le train avant d’un Boeing transportant 150 personnes s’est affaissé à l’atterrisage, selon la compagnie Southwest. «Dix personnes ont été blessées. Quatre d’entre elles ont été soignées sur place et six autres hospitalisées», a précisé un porte-parole de la compagnie.
Selon un bilan précédent, cinq passagers et trois membres du personnel de bord avaient été blessés et reçu des soins. L’aéroport a été fermé temporairement après l’incident, selon les autorités aéroportuaires de New York et du New Jersey. Selon des témoins cités par Southwest, «le train avant de l’appareil s’est affaissé à l’atterrissage».
Le Boeing 737-700 arrivait de Nashville (sud) avec 150 passagers et membres d’équipage. Un enquêteur de l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), s’est rendu sur place lundi soir pour estimer les dégâts, a précisé la NTSB. La Guardia, qui dessert surtout les Etats-Unis, est l’un des trois aéroports de New York, avec JFK et Newark.
Séismes en Chine: les secouristes à la recherche de survivants
(AFP)
Dingxi — Les secouristes chinois inspectaient mardi des bâtiments effondrés ou ensevelis à la recherche de survivants, au lendemain de séismes ayant frappé la province du Gansu (nord-ouest), faisant au moins 89 morts.
Des soldats creusaient dans des couches de terre et de sable afin d'atteindre des maisons de construction modeste ensevelies par des glissements de terrain, selon des images diffusées par la télévision d'Etat CCTV.
Des victimes grièvement blessées étaient enveloppées dans des couverture de sûreté et envoyées par hélicoptères vers la capitale provinciale de Lanzhou, où se trouve le plus grand hôpital à proximité.
Le Gansu a été touché lundi matin par un séisme de magnitude 5,9, suivi d'une forte réplique de magnitude 5,6, avec des épicentres situés à seulement 10 km de profondeur selon l'Institut américain de géophysique (USGS) -- les secousses se répercutant donc d'autant plus violemment à la surface.
Le bilan officiel s'élève à 89 morts et environ 600 personnes gravement blessés, selon les autorités de la ville de Dingxi, subdivision administrative supervisant les districts les plus touchés par les secousses.
Fermes et villages
Selon des estimations préliminaires rapportées par l'agence Chine nouvelle, au moins 5.785 maisons se sont effondrées et 73.000 autres habitations étaient sérieusement endommagées, pour beaucoup rendues inhabitables.
Des centaines de répliques de magnitudes diverses ont été enregistrées lundi dans cette région dentelée de montagnes. Si le Gansu, en grande partie désertique, est la province la moins densément peuplée du pays, la région de Dingxi possède une forte concentration de fermes et de villages.
Dans le village de Meichuan, Chu Xiaoyi, un jeune homme de 20 ans, a vu sa maison emportée par un glissement de terrain: "Nous dormions à l'heure du séisme, et nous nous sommes précipités dehors à peine vêtus. Désormais, il ne nous reste plus rien et nous avons même dû emprunter des vêtements à nos voisins", a-t-il déclaré à l'agence Chine nouvelle.
De son côté, le Quotidien du Peuple rapportait le témoignage d'un homme nommé Dong, qui a dégagé à mains nues son épouse prisonnières sous des décombres et de boue.
Plus de 6.000 secouristes, comprenant des membres des forces de police, des pompiers, des militaires et des employés de l'administration locale ont été envoyés sur place.
Au coeur d'un environnement rural poussiéreux, des tentes ont été dressées pour servir de centres de secours, offrant aux habitants de l'eau, des nouilles instantanées et des couvertures, a indiqué CCTV.
Toute la nuit, des véhicules de secours partis de Lanzhou ont roulé vers le sud, pour gagner la région du désastre.
Nombreux sont les secouristes venus des provinces voisines ayant refusé de se reposer durant la nuit pour pouvoir arriver sur place le plus vite possible et rejoindre les opérations de recherche des survivants.
"On sait que la route est bien plus dangereuse quand il fait nuit, mais on ne pouvait pas se permettre de perdre une seconde", a indiqué un secouriste qui a pris un vol depuis Pékin vers le Gansu avec un groupe d'une douzaine de volontaires.
Ils se sont ensuite joints au convoi de véhicules de l'armée et d'ambulances sur la voie rapide menant au district de Min, lieu de l'épicentre et zone la plus sévèrement affectée.
Alors que les prévisions météorologiques font état d'importantes précipitations, de lourds nuages se massaient mardi matin dans le ciel au-dessus de la région. Des orages pourraient compliquer la tâche des secouristes et entraîner de nouveaux glissements de terrain.
Dans l'agglomération de Dingxi, pourtant située à 185 km de l'épicentre, de nombreux résidents ont vivement ressenti les secousses.
"On l'a senti avec beaucoup de force. Beaucoup de clients qui se trouvaient dans les étages supérieurs ont surgi de leurs chambres précipitamment, l'air hébété", a raconté à l'AFP Mme Xia, dirigeante de l'hôtel Haitian, un bâtiment de cinq étages.
Les provinces de l'ouest de la Chine sont régulièrement touchées par des tremblements de terre.
Un séisme de magnitude 6,6 avait tué en avril quelque 200 personnes dans la province voisine du Sichuan, où un séisme dévastateur d'une magnitude de 8 avait fait près de 90.000 morts et disparus en 2008.
Photo du plus gros scarabée au monde
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