HUMOUR......ENCORE QUE......
Anti-mariage pour tous : le Petit Journal compile ses perles homophobes
POLITIQUE
Sarkozy, retour de passe-passe
Récit L’ex-président a fait hier sa rentrée sans la nommer devant l’UMP.
Libération
«Ceci» n’était pas sa «rentrée politique». C’est par ces mots, prononcés le plus sérieusement du monde, que Nicolas Sarkozy a amorcé hier son discours devant les cadres de l’UMP. Une cérémonie surréaliste, en principe à huis clos mais dont l’ancien chef de l’Etat a lui même organisé la publicité sur son compte Twitter réactivé pour la circonstance. En fait, «ceci» était aussi peu une rentrée politique que la pipe de Magritte n’était pas une pipe.
Tout en affirmant qu’il y a «quelque chose d’indécent à parler du rendez-vous de la présidentielle alors que les Français souffrent», Sarkozy a parlé de tout, sauf de la ruine de son parti pour cause d’invalidation de ses comptes, jugés par le Conseil constitutionnel insincères et au-delà du plafond autorisé. Pas l’ombre d’une autocritique. Rien. Victime d’une décision qui porte atteinte au «pluralisme», il a soutenu que l’on peut «respecter» les institutions mais ne pas en «accepter toutes les décisions».
Les nombreux parlementaires qui l’ont vu ces derniers mois sont unanimes : l’ancien président n’a fait que répéter devant 500 personnes et dans un long monologue de quarante minutes ce qu’il leur a dit en tête à tête dans son bureau de la rue de Miromesnil. Convoquée par Jean-François Copé, cette réunion extraordinaire a réuni tous les dirigeants de la droite, y compris Alain Juppé et François Fillon. A son arrivée au siège du parti, l’ancien Premier ministre, candidat déclaré à la présidentielle de 2017, a été accueilli par des «Nicolas président» scandés par les groupies massées sur le trottoir.
«Péché». Comme toujours, Sarkozy a parlé de lui, mais aussi des affaires du monde, du progrès, des ravages du principe de précaution, de «l’idéal européen» dont la préservation lui tient tant à cœur, de la crise des «idées politiques» et l’incapacité à se défaire des «idéologies du XXe siècle», de la droite et de ses divisions «inacceptables». Dans un petit élan de sincérité, il a d’ailleurs suggéré qu’ayant lui-même «beaucoup péché en la matière» il n’a pas de leçon de morale à donner aux ambitieux qui se disputent aujourd’hui sa succession. Mais il ne s’est pas privé, comme le rapportait un haut responsable du parti, de «passer à la sulfateuse» ses bêtes noires du moment. «Cela ne sert à rien de rabaisser les politiques», a-t-il envoyé, visant l’opération mains propres que Laurent Wauquiez appelle de ses vœux. François Fillon, sa cible préférée, a été particulièrement soigné en conclusion de son allocution. «Ça me fait plaisir de te voir ici, François !» a-t-il commencé, d’un ton doucereux, avant de lancer ses flèches contre celui qu’il désigne en privé comme un «traître» : «Il faut toujours être fier de ce qu’on a fait ensemble. Tu vois, François, moi je suis fier de ce qu’on a fait ensemble…» Dans l’assistance, les antifillonistes ont bu du petit-lait.
A part ça, donc, ce n’était «pas le moment de [sa] rentrée politique». Quand le jour viendra, «je vous préviendrai… et ce sera pour parler aux Français», a-t-il explicité. En attendant, il entend «continuer [son] chemin, avec le souci du recul, de la réflexion, de l’écoute, de la paix».
Les élus et cadres rassemblés au siège du parti, rue de Vaugirard à Paris, auront noté que Sarkozy ne prenait même plus la peine de laisser planer le doute sur son retour. D’ailleurs, comment parler de retour quand on n’est jamais parti ? Une seule question reste en suspens : celle de sa rentrée, idéalement programmée après les élections municipales, européennes et sénatoriales de 2014.
«Bateleur». «Il nous a fait comprendre qu’il reviendra. Mais pas maintenant, c’est trop tôt», se réjouissait, après la séance, la députée européenne Françoise Grossetête. L’ultrasarkozyste Guillaume Peltier, lui, ne cachait pas sa joie : «C’est lui le chef, et il reviendra, cela ne fait pas de doute.»
Cette rentrée annoncée est toutefois loin de faire l’unanimité. «Il est déterminé. Reste à savoir si tout le parti l’est autant», avançait une parlementaire. Un ancien ministre constatait qu’au-delà de son «talent de bateleur toujours intact», Sarkozy n’avait pas prouvé grand-chose : «Il nous parle du progrès, de ce que nous devons changer, mais sans rien dire de la façon de faire.» Un autre, plus sévère, estimait que «la magie Sarko» n’a pas opéré à l’occasion de cette étrange cérémonie, suspendue, hors du temps politique.
Valls raille le «faux retour» de Sarkozy
Le ministre de l'Intérieur s'insurge en outre contre ce qu'il qualifie d'«opération de victimisation de l'UMP».
Libération
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a raillé mardi «le faux retour de Nicolas Sarkozy» et condamné «l’opération de victimisation» de l’UMP et de son ancien candidat à la présidentielle qui n’a pas «respecté les règles élémentaires sur le financement de sa campagne».
Interrogé sur France Inter, Manuel Valls est revenu sur ce qu’il appelle «le faux retour de Nicolas Sarkozy», lundi, devant le bureau politique de l’UMP. «Il est le responsable de cette situation puisque la commission nationale (...) et ensuite le Conseil constitutionnel ont considéré que le candidat Nicolas Sarkozy n’avait pas respecté les règles élémentaires sur le financement de sa campagne», a dit le ministre. «Quand on est candidat à la présidence de la République et qui plus est président sortant, on connaît la loi», a-t-il jugé.
«Comment voulez vous faire appliquer la loi quand un individu s’en prend à un policier, quand il agresse une personne, quand il vole dans un magasin, quand il y a une occupation illicite d’un terrain, quand les anciennes autorité de ce pays mettent en cause le conseil constitutionnel ?», s’est-il interrogé.
«Respecter les institutions, ce n’est pas en accepter toutes les décisions», avait déclaré Nicolas Sarkozy sur Twitter pendant son discours à huis clos devant les cadres de l’UMP.
Manuel Valls a jugé que l’UMP et Nicolas Sarkozy étaient en train d’organiser une «opération de victimisation». «Personne ne va croire à la disparition de l’UMP. Ils n’avaient qu’à être plus prudent, à faire preuve de prévision, à respecter les règles élémentaires. A eux de faire des efforts. Ils demandent beaucoup d’efforts aux Français et souvent injustes, qu’ils s’appliquent d’abord eux-même ces efforts», a-t-il dit.
Nicolas Sarkozy a délivré lundi devant les principales personnalités et cadres de l’UMP un discours très politique, balayant tous les sujets, de la compétitivité à l’Europe, tout en se défendant d’effectuer sa «rentrée politique», quatre jours après l’invalidation de ses comptes de campagne 2012.
Interrogé sur France Inter, Manuel Valls est revenu sur ce qu’il appelle «le faux retour de Nicolas Sarkozy», lundi, devant le bureau politique de l’UMP. «Il est le responsable de cette situation puisque la commission nationale (...) et ensuite le Conseil constitutionnel ont considéré que le candidat Nicolas Sarkozy n’avait pas respecté les règles élémentaires sur le financement de sa campagne», a dit le ministre. «Quand on est candidat à la présidence de la République et qui plus est président sortant, on connaît la loi», a-t-il jugé.
«Comment voulez vous faire appliquer la loi quand un individu s’en prend à un policier, quand il agresse une personne, quand il vole dans un magasin, quand il y a une occupation illicite d’un terrain, quand les anciennes autorité de ce pays mettent en cause le conseil constitutionnel ?», s’est-il interrogé.
«Respecter les institutions, ce n’est pas en accepter toutes les décisions», avait déclaré Nicolas Sarkozy sur Twitter pendant son discours à huis clos devant les cadres de l’UMP.
Manuel Valls a jugé que l’UMP et Nicolas Sarkozy étaient en train d’organiser une «opération de victimisation». «Personne ne va croire à la disparition de l’UMP. Ils n’avaient qu’à être plus prudent, à faire preuve de prévision, à respecter les règles élémentaires. A eux de faire des efforts. Ils demandent beaucoup d’efforts aux Français et souvent injustes, qu’ils s’appliquent d’abord eux-même ces efforts», a-t-il dit.
Nicolas Sarkozy a délivré lundi devant les principales personnalités et cadres de l’UMP un discours très politique, balayant tous les sujets, de la compétitivité à l’Europe, tout en se défendant d’effectuer sa «rentrée politique», quatre jours après l’invalidation de ses comptes de campagne 2012.
Le non-cumul des mandats soumis au vote des députés
Le texte prévoit d'empêcher les parlementaires d'exercer un mandat exécutif local en sus de leurs attributions, et ce dès 2017.
Libération
Le projet de loi sur le cumul des mandats, qui interdit à un parlementaire d’exercer, à compter de 2017, une fonction exécutive locale passe mardi le cap du vote de l’Assemblée nationale, où une partie de la gauche et toute la droite sont vent debout.
Pour éviter une fronde des députés socialistes auxquels l’interdiction du cumul «reste en travers du gosier» et apparaît comme un châtiment, l’entrée en application de la future loi a été fixée en 2017, année de futures législatives, et non en 2014 ou 2015, années d’élections locales comme le souhaitaient les écologistes et certains socialistes, et l’interdiction d’exercer plus de trois mandats parlementaires de suite a été rejetée dans l’hémicycle.
«Il n’était pas possible d’appliquer cette réforme en 2014 pour des raisons politiques évidentes que j’assume», a ainsi déclaré le ministre de l’Intérieur Manuel Valls lors du débat, où il a régulièrement appelé, comme le rapporteur du texte Christophe Borgel (PS), à préserver «l’équilibre» du texte.
Les trois députés du MRC (chevènementistes), apparentés au PS, voteront néanmoins contre une réforme qui va «déséquilibrer encore plus les institutions de la Vème République», parce qu’elle va «sacrifier» le député-maire et parce que «la proportionnelle (en) est la suite logique».
A l’inverse, les écologistes considèrent qu'«il est temps de poursuivre la marche qui a été entamée en 1985, de limiter encore davantage le cumul des mandats». Sur la limitation du cumul comme sur la transparence, «les écologistes seront les meilleurs alliés du président de la République et du gouvernement», a promis Sergio Coronado, dans une allusion aux dissensions au sein même du PS.
Après s’être opposés au projet de loi sur la transparence de la vie publique, les radicaux de gauche voteront eux contre «un vaste hara-kiri», en «rupture avec la tradition de la République» qui «créera une fissure» entre le gouvernement et ses «meilleurs alliés», a prévenu Alain Tourret.
La quasi-totalité des orateurs de droite ont récusé la réforme au nom de l’ancrage des élus dans un territoire, clamant que les députés allaient devenir «hors sol» et que ce projet de loi «purement démagogique n’aura pour effet que de renforcer l’antiparlementarisme».
Le président du groupe UMP et député-maire de Provins, Christian Jacob, a d’ailleurs appelé la centaine de ses collègues de gauche qui partagent avec lui «le bonheur d’être maire» à ne pas approuver le projet de loi. Assez isolé dans son camp, l’ancien ministre UMP Bruno Le Maire a reproché à l’inverse au gouvernement ne pas aller assez loin, critiquant particulièrement le report à 2017.
Dans l’opposition, la plupart des députés UDI vont voter contre un projet de loi «liberticide» qui va déboucher sur «une Assemblée totalement composée d’apparatchiks». En revanche, la députée FN Marion Maréchal-Le Pen a annoncé qu’elle apportera ses suffrages à une réforme d'«une nécessité criante». Elle a toutefois regretté le report de son application à la fin du quinquennat Hollande, risquant d’alimenter le soupçon d’une simple «loi d’affichage».
A voir aussi Nos infographies, Députés : qui cumule quoi ?
Ce vote permettra de vérifier si la majorité absolue de 289 députés est déjà atteinte sur cette traduction d’une promesse de campagne de François Hollande. Car ce texte sera vraisemblablement rejeté à l’automne au Sénat vu l’opposition viscérale de la grande majorité des sénateurs. Il devra donc revenir en seconde lecture à l’Assemblée, où une majorité absolue des députés devra le voter pour qu’il soit définitivement adopté puisqu’il s’agit d’une loi organique. Un second projet de loi, instaurant les mêmes incompatibilités pour les parlementaires européens, à compter de 2019, sera aussi soumis à un vote solennel mardi.Pour éviter une fronde des députés socialistes auxquels l’interdiction du cumul «reste en travers du gosier» et apparaît comme un châtiment, l’entrée en application de la future loi a été fixée en 2017, année de futures législatives, et non en 2014 ou 2015, années d’élections locales comme le souhaitaient les écologistes et certains socialistes, et l’interdiction d’exercer plus de trois mandats parlementaires de suite a été rejetée dans l’hémicycle.
«Il n’était pas possible d’appliquer cette réforme en 2014 pour des raisons politiques évidentes que j’assume», a ainsi déclaré le ministre de l’Intérieur Manuel Valls lors du débat, où il a régulièrement appelé, comme le rapporteur du texte Christophe Borgel (PS), à préserver «l’équilibre» du texte.
Les trois députés du MRC (chevènementistes), apparentés au PS, voteront néanmoins contre une réforme qui va «déséquilibrer encore plus les institutions de la Vème République», parce qu’elle va «sacrifier» le député-maire et parce que «la proportionnelle (en) est la suite logique».
A l’inverse, les écologistes considèrent qu'«il est temps de poursuivre la marche qui a été entamée en 1985, de limiter encore davantage le cumul des mandats». Sur la limitation du cumul comme sur la transparence, «les écologistes seront les meilleurs alliés du président de la République et du gouvernement», a promis Sergio Coronado, dans une allusion aux dissensions au sein même du PS.
«Un vaste hara-kiri»
Quant au Front de gauche, il apportera ses suffrages à «une avancée réelle et décisive» pour contribuer à restaurer la confiance des Français, à un dispositif «équilibré», même s’il est «en retrait» par rapport à plusieurs propositions de la commission Jospin.Après s’être opposés au projet de loi sur la transparence de la vie publique, les radicaux de gauche voteront eux contre «un vaste hara-kiri», en «rupture avec la tradition de la République» qui «créera une fissure» entre le gouvernement et ses «meilleurs alliés», a prévenu Alain Tourret.
La quasi-totalité des orateurs de droite ont récusé la réforme au nom de l’ancrage des élus dans un territoire, clamant que les députés allaient devenir «hors sol» et que ce projet de loi «purement démagogique n’aura pour effet que de renforcer l’antiparlementarisme».
Le président du groupe UMP et député-maire de Provins, Christian Jacob, a d’ailleurs appelé la centaine de ses collègues de gauche qui partagent avec lui «le bonheur d’être maire» à ne pas approuver le projet de loi. Assez isolé dans son camp, l’ancien ministre UMP Bruno Le Maire a reproché à l’inverse au gouvernement ne pas aller assez loin, critiquant particulièrement le report à 2017.
Dans l’opposition, la plupart des députés UDI vont voter contre un projet de loi «liberticide» qui va déboucher sur «une Assemblée totalement composée d’apparatchiks». En revanche, la députée FN Marion Maréchal-Le Pen a annoncé qu’elle apportera ses suffrages à une réforme d'«une nécessité criante». Elle a toutefois regretté le report de son application à la fin du quinquennat Hollande, risquant d’alimenter le soupçon d’une simple «loi d’affichage».
Egypte: des législatives avant 2014, au moins 50 morts dans le pays
Le Caire — Alors que plus de 50 personnes ont été tuées lundi au Caire lors d'une manifestation pro-Morsi, le président intérimaire d'Egypte, Adly Mansour, a décrété la tenue d'élections législatives avant 2014, a indiqué le journal gouvernemental Al-Ahram.
La déclaration constitutionnelle prévoit la nomination d'ici moins de 15 jours d'un comité constitutionnel qui aura deux mois pour présenter ses amendements au président intérimaire. Celui-ci devra ensuite les soumettre à un référendum populaire sous un mois. A partir de là, des législatives seront organisées sous deux mois.
Les Frères musulmans appellent au "soulèvement" à la suite du "massacre" (la mort d'au moins 50 personnes au Caire, Ndlr) qui aggrave le climat d'extrême tension qui prévaut en Egypte depuis la destitution par l'armée du président islamiste.
Le président par intérim, Adly Mansour, a ordonné l'ouverture d'une enquête sur ces violences qui ont fait au moins 51 morts et 435 blessés, d'après les services d'urgences, qui n'ont pas précisé s'il s'agissait exclusivement de manifestants islamistes.
L'armée égyptienne a appelé les partisans du président déchu Mohamed Morsi à lever leurs sit-in, en assurant qu'elle ne tolèrerait aucune "menace à la sécurité nationale".
La plus haute autorité de l'islam sunnite du pays, l'imam d'al-Azhar cheikh Ahmed al-Tayyeb, qui avait cautionné le renversement de M. Morsi par l'armée, a annoncé pour sa part qu'il se plaçait en retraite tant que les violences continueraient.
Il a demandé à toutes les parties de "prendre leurs responsabilités" pour éviter au pays de "glisser vers la guerre civile".
A l'aube, une foule de partisans du président déchu priait devant les locaux de la Garde républicaine quand "des soldats" et "des policiers" ont ouvert le feu, ont rapporté les Frères musulmans dans un communiqué.
Des manifestants ont fait état de tirs à balles réelles et de grenades lacrymogènes, dans des circonstances qui restent confuses. D'autres témoins ont raconté que les forces de l'ordre avaient tiré en l'air et que les tirs directs venaient "d'hommes de main" en civil.
L'armée a expliqué de son côté que des "terroristes armés" avaient attaqué le siège de la Garde républicaine, tuant un officier et laissant six conscrits dans un état critique, selon un communiqué militaire cité par le journal gouvernemental al-Ahram.
A la suite de ces violences, un photographe de l'AFP a vu une vingtaine de corps alignés au sol dans la morgue de fortune d'un hôpital proche.
Le quartier, survolé par des hélicoptères, était bouclé par des barrages des forces de l'ordre.
Depuis la destitution et l'arrestation de Mohamed Morsi mercredi par l'armée, la tension ne cesse de monter en Egypte entre ses partisans et ses opposants et des heurts ont fait une centaine de morts.
Le parti de la liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans dont est issu M. Morsi, a appelé au "soulèvement du grand peuple d'Egypte contre ceux qui sont en train d'essayer de lui voler sa révolution avec des chars", et mis en garde contre "l'apparition d'une nouvelle Syrie".
Quelques heures après cette déclaration, les autorités ont décidé de fermer le siège du PLJ au Caire en raison de la découverte "de liquides inflammables, de couteaux et d'armes", a annoncé à l'AFP un haut responsable de sécurité.
"Massacre"
Dénonçant, comme les Frères musulmans, un "massacre", le principal parti salafiste, al-Nour, qui a soutenu au sein d'une coalition majoritairement laïque le coup d'Etat militaire, a annoncé son retrait des discussions sur le choix d'un Premier ministre et d'un gouvernement de transition.
Le prix Nobel de la paix Mohamed ElBaradei, un temps pressenti pour prendre la tête de ce gouvernement, a condamné "avec fermeté" les violences de l'aube et réclamé une enquête indépendante.
La nomination de M. ElBaradei s'était heurtée à l'opposition d'al-Nour, qui avait également émis des réserves sur le choix d'un économiste de centre-gauche, Ziad Bahaa Eldin, estimant que ces hommes n'étaient pas assez consensuels.
A l'étranger, la Turquie, "au nom des valeurs fondamentales de l'humanité", l'Iran, le Qatar et le mouvement islamiste palestinien Hamas ont condamné les nouvelles violences. L'Union européenne a fait de même, soulignant qu'elle examinait son aide à l'Egypte.
Des manifestations de soutien à M. Morsi ont eu lieu au Yémen et au Soudan. L'Allemagne a exprimé sa "grande inquiétude".
Quant à l?ONG Human Rights Watch (HRW), elle a réclamé la fin des ?actions arbitraires? contre les Frères musulmans et les médias qui leur sont proches.
Dimanche soir, des centaines de milliers de personnes s'étaient rassemblés à travers l'Egypte dans le but de montrer que le renversement de M. Morsi était le fruit d'une volonté populaire, une semaine après des manifestations monstres sur lesquelles l'armée s'était appuyée pour déposer mercredi le président islamiste.
Les partisans de M. Morsi s'étaient quant à eux rassemblés par milliers pour réclamer le retour du premier président démocratiquement élu du pays et dénoncer un "coup d'Etat militaire".
Vendredi, les violences avaient déjà fait 37 morts en marge de rassemblements de sympathisants des Frères musulmans, ainsi que dans la région du Sinaï (nord-est).
En Egypte, l'inadmissible violence de l'armée
LE MONDE
Si l'armée égyptienne avait voulu prouver qu'elle est incapable de ramener un peu de paix civile dans le pays, elle ne s'y serait pas prise autrement. Si elle avait souhaité montrer qu'elle n'est pas l'acteur neutre et impavide qu'elle prétend être en ces heures dramatiques pour l'Egypte, elle se serait comportée exactement comme elle l'a fait lundi matin 8 juillet, au Caire.
Loin d'aider le plus grand des pays arabes à retrouver un peu sérénité, au lendemain du coup d'Etat de la semaine dernière, elle a contribué à le plonger un peu plus dans le chaos et la violence.
L'armée a tiré sur des centaines de sympathisants des Frères musulmans devant le club des officiers de la garde républicaine. Ils s'y étaient donné rendez-vous pour la prière du matin et afin de réclamer la libération de Mohamed Morsi, l'un des leurs, chassé du pouvoir par l'armée le 3 juillet, et qu'ils pensaient être détenu en ce lieu.
Y a-t-il eu provocation ? L'armée a-t-elle réagi à quelques tirs isolés ? Certains manifestants ont-ils tenté de prendre d'assaut le camp de la garde ? Les faits sont encore discutés, mais non le nombre de manifestants tombés sous les balles des soldats – au moins 51 –, ni celui des blessés – plusieurs centaines.
La majorité des récits collectés par la presse internationale fait état de tirs délibérés de l'armée sur des manifestants très largement pacifiques. Certains ont été tués ou blessés dans le dos, à plusieurs centaines de mètres de l'entrée du camp de la garde républicaine, comme s'ils avaient été poursuivis par les soldats.
Que l'armée ait cédé à une provocation ou ait perpétré un massacre de sang froid, le résultat est le même : une tragédie humaine et un désastre politique. Pire qu'un crime : une erreur, diraient les tenants de la realpolitik.
Déjà ulcérés que M. Morsi ait été chassé du pouvoir, un an après avoir été démocratiquement élu, les Frères se voient confortés dans leur complexe de "martyrs". Ils peuvent être à nouveau tentés par la clandestinité, certains d'entre eux appelant déjà au "soulèvement", bref à une radicalisation.
Avant même les morts de lundi, l'armée a entrepris d'emprisonner les dirigeants des Frères. Elle laisse les foules mettre leurs locaux à sac. Elle impose la fermeture de leurs chaînes de télévision.
Certes, M. Morsi est d'abord tombé du fait de l'impopularité de la politique qu'il menait, de son incapacité à gouverner dans l'intérêt général, de sa passivité devant les appels à la violence sectaire lancés dans son propre camp. M. Morsi a échoué parce qu'il a gouverné pour les Frères, quand il aurait dû rassembler. Or c'est précisément ce dont l'Egypte a besoin.
L'armée a promis d'organiser au plus vite des élections législatives. Dans cette période intérimaire, elle doit rassembler, non exclure ; tendre la main aux Frères, pas les rejeter. Par son action de lundi, elle a fait éclater la coalition de libéraux et d'islamistes anti-Morsi. Elle a rendu plus difficile encore la constitution d'un gouvernement de transition. Elle devrait avoir à coeur d'apaiser. Elle donne l'impression de vouloir se venger.
ECONOMIE
Electricité : deux hausses de 5% cette année et en 2014
L'augmentation annoncée tard dans la soirée à l'AFP par le ministère de l'Ecologie et de l'Energie reste en effet inférieure aux préconisations de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE), qui avait recommandé le mois dernier une hausse de 6,8% à 9,6% des tarifs au 1er août de cette année, plus un rattrapage de 7,6% pour combler les hausses insuffisantes des années précédentes.
"Le gouvernement a décidé de lisser, sur plusieurs années, les hausses de tarifs nécessaires à la couverture des coûts d'EDF, prévue par la loi, afin de protéger autant que possible le pouvoir d'achat des ménages", a souligné le nouveau ministre de l'Energie Philippe Martin dans un communiqué.
M. Martin a reçu ce lundi les principales associations de consommateurs pour leur présenter les modalités de ces hausses, a-t-il précisé.
Pour limiter la note, le gouvernement a également décidé d'un geste envers les petits consommateurs en révisant à la baisse le coût des abonnements de faible puissance (3 kVa et 6kVa) auxquels souscrivent une majorité de Français.
Le montant de cette réduction n'a pas été détaillé. La hausse de 5% des tarifs au 1er août correspond elle à une augmentation moyenne de la facture annuelle d'un ménage d'environ 35 euros, et de 50 euros s'il se chauffe à l'électricité.
Hausse de 28% depuis 2006
Après le pavé dans la mare d'une hausse d'au moins 14% suggérée par la CRE début juin, conséquence d'une forte réévaluation à la hausse des coûts d'EDF qui doivent en principe être couverts par les tarifs, le gouvernement avait promptement assuré qu'il n'était pas question d'augmenter aussi brutalement les prix.
Mais sous la menace d'éventuels recours en justice d'EDF et plus probablement de ses concurrents, une hausse significative apparaissait inéluctable.
La proposition de hausse de 5% cette année et l'an prochain --soumise à l'avis consultatif de la CRE et du Conseil Supérieur de l'Energie après saisine mardi-- correspond d'ailleurs à la proposition faite par le Médiateur de l'énergie, l'autorité chargée de protéger le consommateur de gaz et d'électricité.
Ces nettes hausses pour 2013 et 2014 contrastent en tout cas avec les évolutions des années passées, qui ont souvent davantage traduit la frilosité des différents gouvernements à se saisir de la question toujours très sensible des hausses des prix de l'énergie.
Depuis 2006, après deux années de prix inchangés en 2004 et 2005, le tarif réglementé de l'électricité a certes augmenté chaque année, mais dans des proportions comprises entre 1,1% et 3%. Au total, en sept ans, le tarif de l'électricité a augmenté de 14,1%, selon les chiffres de la CRE, soit bien moins que ce qui était nécessaire.
Selon les calculs de la CRE, le tarif bleu d'EDF, destiné aux particuliers devait ainsi augmenter cet été de 6,8% à 9,6% --selon que la prolongation du parc nucléaire d'EDF est prise ou non comme hypothèse comptable-- puis d'environ 3,2% en 2014 comme en 2015.
De plus, il fallait rajouter à ces hausses un rattrapage de 7,6% afin de compenser la hausse nettement insuffisante de ce même tarif les années précédentes.
Les hausses de deux fois 5% annoncées lundi ne seront toutefois pas suffisantes. La CRE a à de nombreuses reprises averti d'une hausse prévisible de 30% des prix de l'électricité entre 2012 et 2017.
De telles hausses, d'après le régulateur, sont nécessaires pour couvrir la progression nettement supérieure à l'inflation des charges d'EDF, et notamment ses dépenses croissantes pour entretenir et renforcer la sûreté du parc nucléaire hexagonal, mis en service entre 1975 et 1995.
Le tarif réglementé de l'électricité d'EDF regroupe le coût de production de l'électricité et celui des réseaux de transport et de distribution (Turpe), qui représentent environ 70% du prix. Viennent ensuite s'ajouter les taxes dont la TVA et la CSPE, une taxe spéciale qui finance principalement les surcoûts des renouvelables et des zones isolées.
Or cette taxe a également beaucoup augmenté depuis 2011, entraînant une progression de près de 9% du prix final payé par le consommateur. Au final, l'électricité en France pour les particuliers aura donc augmenté après le 1er août de quelque 28% depuis 2006.
Même si le marché français a été ouvert à la concurrence en 2007, ce prix régulé reste la référence incontournable.
Tous les indicateurs sont au rouge.
Le gouvernement dévoile son plan d'investissements d'avenir
Jean-Marc Ayrault dévoile mardi à Paris un plan d'investissements d'avenir sur dix ans, qui, s'il regroupe en partie plusieurs chantiers déjà lancés, doit permettre au gouvernement de réaffirmer ses ambitions en matière environnementale après les attaques de l'ex-ministre Delphine Batho.
Le Premier ministre présentera ce plan mardi après-midi à l'université Jussieu-Pierre et Marie Curie, un "lieu d'exigence scientifique et de savoir", selon son entourage.
François Hollande avait chargé M. Ayrault de concocter ce plan, le 6 mai, lors d'un séminaire gouvernemental pour lancer l'an II du quinquennat.
Le chef de l'Etat souhaite un plan articulé autour de "quatre grandes filières: le numérique, la transition énergétique, la santé et les grandes infrastructures de transport".
Dans un contexte budgétaire très contraint, il ne doit pas se résumer à un inventaire à la Prévert mais plutôt être "l'occasion de présenter une doctrine d'investissement qui privilégie l'efficacité sur l'affichage, au service de tous les territoires", a de son côté prévenu M. Ayrault.
Le Premier ministre s'en était pris, dans une interview à L'Usine nouvelle, au "précédent gouvernement" et au "mensonge" d'avoir "laissé entendre qu'on pourrait faire plus de 250 milliards d'investissements dans les vingt prochaines années!". "C'est irréaliste financièrement et techniquement", avait-il fustigé.
Ce plan regroupera ainsi pour partie des chantiers déjà engagés comme sur le très haut-débit.
Côté financements, le gouvernement privilégierait la quête de ressources via des ventes de participation de l'Etat dans des entreprises et une part d'épargne, plutôt qu'un grand emprunt.
Après le limogeage de Delphine Batho et ses virulentes attaques contre la "rigueur qui ne dit pas son nom" conduite par le gouvernement, l'enjeu est aussi de montrer que l'environnement n'est pas une "variable d'ajustement", selon les termes de M. Ayrault. Le Premier ministre devrait ainsi faire des annonces pour montrer que la politique environnementale ne se limite pas au budget du ministère de l'Ecologie et que les ambitions écologiques du quinquennat demeurent intactes.
M. Ayrault recevra d'ailleurs, la veille de la présentation du plan, le numéro un d'Europe Ecologie-les Verts (EELV), Pascal Durand, pour évoquer ces investissements d'avenir.
Les partenaires écologistes du PS attendent des "actes concrets" en faveur de l'écologie, notamment de savoir "quelle part (dans ce plan) sera affectée à la transition écologique", a expliqué à l'AFP Pascal Durand.
Une seule LGV en chantier avant 2030
Parmi les mesures envisagées par le gouvernement, le programme de déploiement sur le territoire des compteurs électriques intelligents "Linky" pourrait être accéléré.
Le Premier ministre s'exprimera aussi sur les infrastructures de transport. Il doit annoncer les investissements à réaliser avant 2030, en fonction des arbitrages effectués à partir du rapport de la commission Mobilité 21, remis fin juin. L'hypothèse la plus ambitieuse, "autour du scénario deux" du rapport, a été retenue, a déjà indiqué le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier.
La priorité est donnée à l'entretien du réseau existant, mais 28 à 30 milliards d'euros doivent également être consacrés aux grands projets à l'horizon 2030. L'Etat doit investir 400 millions d'euros supplémentaires par an dans le budget de l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF).
Concrètement, le gouvernement doit maintenir le début des travaux d'une seule ligne à grande vitesse (LGV) avant 2030 : Bordeaux-Toulouse. Les autres LGV (Bordeaux-Hendaye, Paris-Orléans-Clermont-Lyon, Poitiers-Limoges, seconde phase de la LGV Rhin-Rhône...) sont renvoyées à l'après 2030.
La priorité doit également être donnée à un certain nombre de grands "noeuds ferroviaires", destinés à désengorger de nombreuses gares, comme les gares de Lyon et Saint-Lazare à Paris, la Part-Dieu à Lyon ou Saint-Charles à Marseille.
Sur le réseau routier, la route Centre Europe Atlantique (RCEA) entre l'Allier et la Saône-et-Loire, une des plus accidentogènes de France, doit être transformée partiellement en autoroute à deux fois deux voies.
Le Premier ministre présentera ce plan mardi après-midi à l'université Jussieu-Pierre et Marie Curie, un "lieu d'exigence scientifique et de savoir", selon son entourage.
François Hollande avait chargé M. Ayrault de concocter ce plan, le 6 mai, lors d'un séminaire gouvernemental pour lancer l'an II du quinquennat.
Le chef de l'Etat souhaite un plan articulé autour de "quatre grandes filières: le numérique, la transition énergétique, la santé et les grandes infrastructures de transport".
Dans un contexte budgétaire très contraint, il ne doit pas se résumer à un inventaire à la Prévert mais plutôt être "l'occasion de présenter une doctrine d'investissement qui privilégie l'efficacité sur l'affichage, au service de tous les territoires", a de son côté prévenu M. Ayrault.
Le Premier ministre s'en était pris, dans une interview à L'Usine nouvelle, au "précédent gouvernement" et au "mensonge" d'avoir "laissé entendre qu'on pourrait faire plus de 250 milliards d'investissements dans les vingt prochaines années!". "C'est irréaliste financièrement et techniquement", avait-il fustigé.
Ce plan regroupera ainsi pour partie des chantiers déjà engagés comme sur le très haut-débit.
Côté financements, le gouvernement privilégierait la quête de ressources via des ventes de participation de l'Etat dans des entreprises et une part d'épargne, plutôt qu'un grand emprunt.
Après le limogeage de Delphine Batho et ses virulentes attaques contre la "rigueur qui ne dit pas son nom" conduite par le gouvernement, l'enjeu est aussi de montrer que l'environnement n'est pas une "variable d'ajustement", selon les termes de M. Ayrault. Le Premier ministre devrait ainsi faire des annonces pour montrer que la politique environnementale ne se limite pas au budget du ministère de l'Ecologie et que les ambitions écologiques du quinquennat demeurent intactes.
M. Ayrault recevra d'ailleurs, la veille de la présentation du plan, le numéro un d'Europe Ecologie-les Verts (EELV), Pascal Durand, pour évoquer ces investissements d'avenir.
Les partenaires écologistes du PS attendent des "actes concrets" en faveur de l'écologie, notamment de savoir "quelle part (dans ce plan) sera affectée à la transition écologique", a expliqué à l'AFP Pascal Durand.
Une seule LGV en chantier avant 2030
Parmi les mesures envisagées par le gouvernement, le programme de déploiement sur le territoire des compteurs électriques intelligents "Linky" pourrait être accéléré.
Le Premier ministre s'exprimera aussi sur les infrastructures de transport. Il doit annoncer les investissements à réaliser avant 2030, en fonction des arbitrages effectués à partir du rapport de la commission Mobilité 21, remis fin juin. L'hypothèse la plus ambitieuse, "autour du scénario deux" du rapport, a été retenue, a déjà indiqué le ministre délégué aux Transports, Frédéric Cuvillier.
La priorité est donnée à l'entretien du réseau existant, mais 28 à 30 milliards d'euros doivent également être consacrés aux grands projets à l'horizon 2030. L'Etat doit investir 400 millions d'euros supplémentaires par an dans le budget de l'Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF).
Concrètement, le gouvernement doit maintenir le début des travaux d'une seule ligne à grande vitesse (LGV) avant 2030 : Bordeaux-Toulouse. Les autres LGV (Bordeaux-Hendaye, Paris-Orléans-Clermont-Lyon, Poitiers-Limoges, seconde phase de la LGV Rhin-Rhône...) sont renvoyées à l'après 2030.
La priorité doit également être donnée à un certain nombre de grands "noeuds ferroviaires", destinés à désengorger de nombreuses gares, comme les gares de Lyon et Saint-Lazare à Paris, la Part-Dieu à Lyon ou Saint-Charles à Marseille.
Sur le réseau routier, la route Centre Europe Atlantique (RCEA) entre l'Allier et la Saône-et-Loire, une des plus accidentogènes de France, doit être transformée partiellement en autoroute à deux fois deux voies.
Cette nuit en Asie : Tokyo accuse la Chine de vouloir imposer sa loi
le gouvernement japonais accuse Pékin d’avoir pris des mesures décrites comme autoritaires et d’essayer de changer le statu-quo qui prévalait depuis des années dans la région par la force.
Dans le premier livre blanc de la Défense publié par l’administration de Shinzo Abe, le gouvernement japonais accuse, ce matin, Pékin de vouloir bouleverser l’équilibre qui prévalait depuis des années dans la région. “Dans les cas où les intérêts chinois entrent en conflit avec ceux des pays voisins, et notamment du Japon, Pékin a pris des mesures qui ont été décrites comme autoritaires, et essaye notamment de changer le statu-quo par la force”, écrit le ministère de la Défense japonais dans son rapport annuel sur la sécurité de l’archipel. Faisant référence aux récentes provocations chinoises dans les eaux de mer de Chine orientale, où la Chine conteste la souveraineté de Tokyo sur certains ilots, le gouvernement nippon dit redouter que la situation devienne périlleuse. Le ministère de la Défense pointe notamment un incident de janvier dernier au cours duquel une frégate chinoise avait verrouillé, pendant quelques minutes, son radar de contrôle de tir sur un navire d’escorte des Forces d’autodéfense japonaise, situé à 3 km de distance. “C’est extrêmement regrettable et la Chine devrait respecter les normes internationales”, martèle le livre blanc qui s’inquiète aussi du manque de transparence de l’envolée des dépenses militaires chinoises. Dans ses conclusions, le rapport appelle le gouvernement à renforcer son alliance militaire avec les Etats-Unis afin de mieux faire face à l’agressivité de la Chine.
La ville d’Ordos s’enfonce dans la spirale de la faillite
D’après un journal affilié à l’agence officielle chinoise Xinhua, la municipalité d’Ordos, en Mongolie intérieure, est dans une situation financière désespérée. Célèbre pour sa ville nouvelle grandiloquente et ses bâtiments vides, la cité qui a surinvesti la fortune qu’elle avait accumulée grâce à la richesse de son sous-sol aurait emprunté auprès des entreprises locales pour pouvoir payer ses propres fonctionnaires, selon l’hebdomadaire « L’économie et la nation ». Les ordres de grandeur sont vertigineux : les autorités locales d’Ordos ont accumulé 240 milliards de yuans de dette (39 milliards de dollars), alors qu’elles ont amassé une recette fiscale de seulement 37,5 milliards de yuans l’an dernier. A l’évidence, la problématique du gouvernement central chinois n’est plus, désormais, d’éviter les défauts de paiement, mais de parvenir à isoler les cas critiques comme celui d’Ordos pour éviter que des excès locaux ne viennent créer un mouvement de panique sur l’ensemble des finances du pays.
VIDEO: En Mongolie, ce qu’Ordos nous dit de la Chine
L’inflation chinoise laisse peu de marge de manœuvre à la banque centrale
On savait la Banque centrale chinoise peu encline à lâcher du lest : fin juin, elle a laissé les taux interbancaires s’envoler, prouvant que l’impératif d’assainissement du système financier passait désormais avant l’injection de liquidités. Le chiffre publié ce matin devrait la conforter dans l’idée qu’elle ne peut pas se permettre d’assouplir sa politique. L’indice des prix à la consommation a connu, en juin, une hausse de 2,7%, supérieure aux anticipations des économistes, et au chiffre de mai, qui s’était établi à 2,1%. Ce sont les prix alimentaires qui ont dérapé. La situation reste toutefois largement contrôlable sur ce front. D’abord parce que l’objectif d’inflation du gouvernement est de 3,5% : il n’y a pas d’urgence à freiner la valse des étiquettes. Ensuite parce que les prix à la production, qui constituent un bon indicateur de la tendance future, sont eux à la baisse (de 2,7% également). La faiblesse de la demande, la diminution des cours des matières premières, et les surcapacités industrielles pèsent sur les prix. Sur le fond, c’est pourtant une tendance dont la Banque centrale n’a guère de raison de se réjouir, puisqu’elle illustre l’atonie de la conjoncture chinoise. Et la complexité du dilemme de Pékin, obligé d’arbitrer entre soutien à la croissance et vigilance devant un système financier hypertrophié.
Une étude démontre les ravages de la pollution au charbon en Chine
D’après une enquête publiée hier et révélée par le « Wall Street Journal » ce matin, la combustion du charbon aurait diminué l’espérance de vie d’un peu plus de cinq ans en Chine pendant les années 1990. Des chercheurs de quatre universités, dont le Massachusetts Institute of Technology ont comparé les mortalités pendant cette période dans la région située autour du fleuve Huai. Sous Mao en effet, il a été décidé que les foyers seraient chauffés gratuitement au nord de ce fleuve. Or l’espérance de vie a été supérieure de cinq ans et demi au sud. En outre, il est avéré que c’est le taux élevé de maladies cardio-vasculaires qui explique la différence. Sachant qu’il a déjà été démontré que la pollution au charbon entraîne une augmentation du risque cardio-vasculaire. Devant l’ampleur du mécontentement populaire qui se propage désormais sur le web, et après un hiver 2012-2013 historique en termes de concentration de microparticules dans l’atmosphère, les autorités chinoises semblent avoir pris la mesure du problème. Xi Jinping, le président, veut notamment que la carrière des fonctionnaires locaux soit beaucoup plus corrélée aux efforts environnementaux dans les régions dont ils ont la charge. Début juillet, un épais nuage de pollution a encore envahi la capitale chinoise.
La pub télé qui dérange les chaînes japonaises
Grand annonceur traditionnel des chaînes télé japonaises, le groupe d’électronique nippon Panasonic vient d’apprendre que son dernier spot pour ses téléviseurs intelligents de la marque “Viera” serait interdit de diffusion. La publicité, montrant une famille souriante zappant depuis un élégant sofa, ne contient pourtant rien de sulfureux ni de licencieux. Pour justifier leur refus, les chaînes privées auraient expliqué à Panasonic que ce spot qui montre des personnages mélangeant, sur un même écran, différents contenus provenant des chaînes classiques mais également de youtube ou de sites internet, pourrait être source de confusion pour les téléspectateurs et contreviendrait à une règle de diffusion qui n’autoriserait que des images de télévision dans les spots pour des téléviseurs. Elles demandent donc à Panasonic de clarifier son message. Moquant cette explication, les experts ont plutôt vu dans la censure de ce spot l’inquiétude des chaines traditionnelles qui redoutent l’arrivée en masse des télévisions dites “intelligentes”, où leurs programmes classiques et leurs audiences vont se retrouver malmenés. Dans un très bref communiqué, Panasonic a expliqué que « l’IPTV, ou la télévision via internet, proposait une nouvelle gamme de services” et qu’ils étaient “en pourparlers pour que soient édictées de nouvelles règles de diffusion ».
L'emploi à domicile frappé par la crise et le tour de vis fiscal
Tous les indicateurs sont au rouge.
La situation économique et la réduction des avantages fiscaux pénalisent le secteur des particuliers employeurs.
C'est du jamais-vu depuis au moins dix ans. Déjà très mal orienté depuis le début de la crise en 2009, le secteur de l'emploi à domicile a fait une nouvelle chute spectaculaire cet hiver. C'est ce que montrent les chiffres publiés aujourd'hui par l'Acoss, l'organisme qui chapeaute les Urssaf. Cette fois-ci, tous les indicateurs, sans exception, sont orientés à la baisse. A commencer par le nombre d'employeurs. Au premier trimestre 2013, leur nombre a reculé de 3,2 % par rapport à la même période de 2012. Le volume d'heures déclarées a chuté de près de 8 %, à 133 millions d'heures. Enfin, la masse salariale versée aux employés s'est contractée, elle aussi, de presque 7 %.
« Nounous » blues
Travaux ménagers à domicile, aide aux personnes âgées, soutien scolaire… tous ces secteurs sont concernés depuis plusieurs années. Ce qui est nouveau, c'est que la garde d'enfants est, elle aussi, affectée désormais. Pour la première fois, le nombre d'employeurs de « nounous » à domicile a légèrement diminué sur un an (- 0,4 %). Pour les assistantes maternelles, le nombre d'employeurs a légèrement augmenté au premier trimestre, mais le volume d'heures déclaré a diminué sur an. C'est, là encore, inédit depuis que l'Acoss tient ces statistiques (2004).
La Sécurité sociale n'a pas encore analysé précisément les causes de cette crise sans précédent du secteur des emplois familiaux. Mais il est évident que le recul historique du pouvoir d'achat constaté l'an dernier joue un rôle. Autre explication, l'augmentation du SMIC a été en grande partie anticipée de six mois, le 1 er juillet 2012, ce qui a eu un effet négatif sur la masse salariale déclarée début 2013.
Enfin, les mesures fiscales décidées par les gouvernements Fillon et Ayrault pour réduire les déficits ont également pénalisé le secteur. Début 2011, l'abattement de 15 points sur les cotisations patronales dont bénéficiaient les ménages employeurs a été supprimé. Et depuis le 1 er janvier 2013, les employeurs ne peuvent plus déclarer leurs salariés à domicile au forfait, c'est-à-dire en calculant les cotisations sociales sur la base du SMIC, quel que soit le niveau de salaire effectivement versé. Pour environ 30 % d'entre eux, cela revient à augmenter les cotisations.
« Effet violent »
« Le secteur des particuliers employeurs était touché par la crise depuis 2009, mais il avait relativement bien résisté et il commençait à se redresser. Les hausses de cotisations intervenues en 2011 et aggravées début 2013 ont eu un effet violent », réagit Marie-Béatrice Levaux, qui préside la Fédération des particulier employeurs. Selon la Fepem, les réductions d'exonérations de charges ont un effet « immédiat » dans ce secteur car les contrats sont fréquemment renouvelés. Les parents, par exemple, changent régulièrement de mode de garde pour leurs enfants. Résultat, « tous les ans, 15 % des contrats sont renouvelés, et les employeurs s'adaptent à la nouvelle législation ». Marie-Béatrice Levaux dénonce « une remontée évidente du travail au noir », pour l'instant impossible à quantifier. Et d'avertir : « Toute nouvelle mesure dans les lois de financement pour 2014 aurait des effets catastrophiques. »
Paris — Le géant français du luxe LVMH poursuit ses emplettes en Italie: après s'être offert Bulgari, Fendi et Pucci, il vient de mettre la main sur la prestigieuse marque Loro Piana, très prisée pour ses tissus nobles, pour 2 milliards d'euros.
"C'est le Hermès italien", s'enthousiasme-t-on dans l'entourage de l'homme d'affaires Bernard Arnault, le propriétaire du groupe de luxe, par ailleurs premier actionnaire individuel du fabricant des célèbres carrés en soie.
Après seulement un mois de discussions entre les deux parties, LVMH va prendre 80% du capital de Loro Piana, le solde du capital, soit 20%, va rester aux mains de la famille.
Les deux dirigeants, Sergio et Pier Luigi Loro Piana, tous deux sexagénaires, gardent les commandes qu'ils tiennent depuis 1978. La transaction doit encore obtenir le feu vert des autorités de la concurrence.
Elle va avoir un effet positif sur les résultats de LVMH dès la première année, indique le groupe de luxe.
Pour LVMH, c'est une prise de choix car elle lui ouvre un accès à une entreprise dépositaire du luxe à l'italienne, spécialiste du prêt-à-porter très haut de gamme, à 60% féminin. Elle pourrait aussi fournir ses marques haut de gamme comme le bottier Berlutti, indique-t-on.
"Loro Piana est une maison rare, rare par la qualité unique de ses produits, en particulier ses produits textiles en cachemire, et rare par ses racines familiales remontant à six générations", a d'ailleurs commenté M. Arnault.
Créée en 1924, Loro Piana est connue pour ses vêtements en tissus rares et nobles, dont le poil de vigogne blanc. Le coût du poil de vigogne est huit à dix fois plus élevé que le cachemire, en raison de la rareté de sa production.
Ses autres spécialités sont le cachemire, dont il est l'un des principaux transformateurs en Europe, les laines merinos d'Australie et de Nouvelle-Zélande et des tissus particuliers comme la fibre de fleur de lotus originaire de Birmanie, dont on fait des costumes très légers.
Le prix moyen de ses articles tourne autour de 4.500 euros pièce.
A l'image du secteur du luxe et du très haut de gamme, Loro Piana est une entreprise qui se porte bien. Son chiffre d'affaires n'a cessé d'augmenter. Il devrait être de 700 millions d'euros cette année pour un bénéfice avant impôts représentant 20% des ventes, soit 150 millions d'euros.
Six générations
C'est ce qui explique que le propriétaire de Louis Vuitton l'ait estimée à 2,7 milliards d'euros. La griffe continue de croître dans ses principaux marchés que sont la Chine, les États-Unis et l'Europe. Sur ses 130 magasins, elle en compte cinq en France, dont une boutique sur la célèbre avenue Montaigne à Paris.
Entre les mains de la même famille depuis six générations, Loro Piana était une marque très recherchée par les groupes de luxe car outre son savoir-faire dans le tissage, elle contrôle toute sa chaîne, de la fabrication à la commercialisation du produit final.
Mais la famille avait toujours repoussé les avances des grands groupes. Les lignes ont bougé il y a un mois, a raconté à l'AFP une source proche du dossier.
"Ils (les frères Loro Piana) ont appelé monsieur Arnault pour rapprocher les deux entreprises et les discussions ont commencé", poursuit la source.
D'après elle, les frères Loro Piana ont été séduits par la gestion du numéro un mondial du luxe de ses autres marques prestigieuses italiennes de LVMH.
"Ils ont été séduits par les investissements importants qu'on a effectués dans Fendi, Bulgari et Pucci; ils ont apprécié que les familles soient restées au capital et qu'on continue à travailler avec elles", énumère-t-elle, pour expliquer cette opération, qui risque de provoquer des réactions protectionnistes en Italie où on craint de voir une partie du patrimoine tomber dans les mains de groupes étrangers.
Hormis LVMH, un autre mastodonte français du luxe, Kering (ex-PPR) qui appartient à la famille Pinault, détient entre autres les griffes italiennes Gucci, Botega Veneta, Sergio Rossi et le joaillier Pomellato.
"Ces trois lignes rouges ont été actées"
Ces trois secteurs à ne pas faire entrer dans le champs des discussions sont "l'exception culturelle", comme déjà annoncé, "les produits de l'agroalimentaire : on bannit les OGM (organismes génétiquement modifiés), les hormones de croissance, les décontaminations chimiques des viandes". "Et le troisième sujet, c'est le marché de l'armement". "Ces trois lignes rouges ont été actées", a assuré le ministre.
Les États-Unis et l'Union européenne ont donné lundi à Washington un coup d'envoi discret aux négociations visant à créer l'une des plus grandes zones de libre-échange dans le monde, dans un climat tendu à cause des révélations concernant l'affaire de l'espionnage américain.
Un gain de 0,5% de croissance par an attendu en Europe
L'objectif de l'accord est ambitieux : éliminer l'ensemble des barrières, douanières et surtout réglementaires, qui entravent les échanges entre les États-Unis, première puissance mondiale, et l'Union européenne, son principal partenaire commercial. La zone de libre-échange regrouperait ainsi plus de 820 millions d'habitants et plus de 50 % de la production économique mondiale.
La Commission européenne estime que la mise en oeuvre de l'accord pourrait générer environ 0,5 % de croissance annuelle en plus pour l'UE. Un chiffre contesté par les opposants à cet accord. Mais avec des échanges dépassant les 500 milliards d'euros en 2012, les deux parties attendent beaucoup de la création de cette zone de libre-échange.
Proposition n°1 : Une transition énergétique qui donne une orientation de long terme et qui respecte les engagements de la France.
Proposition n°2 : Une transition pour tous, avec des citoyens acteurs, qui participent aux initiatives et sont bien informés.
Proposition n°3 : Priorité à la lutte contre la précarité énergétique.
Proposition n°4 : Inscrire l’efficacité énergétique et la sobriété dans le modèle de croissance français.
Proposition n°5 : Un cap incontournable : porter l’ensemble du parc bâti d’ici à 2030 à un haut niveau de performance thermique.
Proposition n°6 : Pour une nouvelle mobilité, réduction des distances à parcourir, optimisation de l’utilisation des infrastructures.
Proposition n°7 : La transition énergétique peut être un levier pour la compétitivité de la France.
Proposition n°8 : La transition énergétique, moteur de dynamisme pour revitaliser le monde rural.
Proposition n°9 : Un bouquet énergétique décarboné, sécurisé, diversifié, équilibré et compétitif.
Valoriser les forces et les valeurs du système français.
Proposition n°10 : Un bouquet énergétique résilient, diversifié, équilibré et compétitif, marqué par le développement des énergies renouvelables.
Proposition n°11 : Attirer et orienter massivement les investissements vers la transition énergétique.
Proposition n°12 : Renforcer les compétences des territoires pour faciliter la décentralisation de la mise en œuvre de la transition énergétique.
Proposition n°13 : Pour développer l’emploi, anticiper, préparer et réussir les transitions professionnelles.
Proposition n°14 : une politique européenne plus ambitieuse et mieux coordonnée.
Proposition n°15 : Conduire et adapter la transition énergétique grâce à des instances et des études dédiés au sujet.
Ces propositions ne sont qu’une ébauche. Elles font apparaître les consensus, comme demandé par l’ancienne ministre Delphine Batho. Mais le document fait aussi la part belle aux divergences, comme sur la part du nucléaire ou sur une diminution par deux de la consommation d’énergie d’ici à 2050. On peut se réjouir de voir apparaître les notions de résilience, de sécurité et de compétitivité dans les propositions 9 et 10, termes qui n’ont pas forcément dominé les débats.
Ces 15 propositions vont être discutées jusqu’au 18 juillet, avant d’être transmises au gouvernement. Laurence Tubiana, facilitatrice du débat, juge qu’à cette date "le Conseil national du DNTE disposera d’un document substantiel pour permettre au gouvernement de travailler". Ce dernier aura alors pour tâche de le traduire en proposition de loi énergétique au printemps 2014.
LVMH s'offre Loro Piana, le "Hermès italien", pour 2 milliards d'euros
"C'est le Hermès italien", s'enthousiasme-t-on dans l'entourage de l'homme d'affaires Bernard Arnault, le propriétaire du groupe de luxe, par ailleurs premier actionnaire individuel du fabricant des célèbres carrés en soie.
Après seulement un mois de discussions entre les deux parties, LVMH va prendre 80% du capital de Loro Piana, le solde du capital, soit 20%, va rester aux mains de la famille.
Les deux dirigeants, Sergio et Pier Luigi Loro Piana, tous deux sexagénaires, gardent les commandes qu'ils tiennent depuis 1978. La transaction doit encore obtenir le feu vert des autorités de la concurrence.
Elle va avoir un effet positif sur les résultats de LVMH dès la première année, indique le groupe de luxe.
Pour LVMH, c'est une prise de choix car elle lui ouvre un accès à une entreprise dépositaire du luxe à l'italienne, spécialiste du prêt-à-porter très haut de gamme, à 60% féminin. Elle pourrait aussi fournir ses marques haut de gamme comme le bottier Berlutti, indique-t-on.
"Loro Piana est une maison rare, rare par la qualité unique de ses produits, en particulier ses produits textiles en cachemire, et rare par ses racines familiales remontant à six générations", a d'ailleurs commenté M. Arnault.
Créée en 1924, Loro Piana est connue pour ses vêtements en tissus rares et nobles, dont le poil de vigogne blanc. Le coût du poil de vigogne est huit à dix fois plus élevé que le cachemire, en raison de la rareté de sa production.
Ses autres spécialités sont le cachemire, dont il est l'un des principaux transformateurs en Europe, les laines merinos d'Australie et de Nouvelle-Zélande et des tissus particuliers comme la fibre de fleur de lotus originaire de Birmanie, dont on fait des costumes très légers.
Le prix moyen de ses articles tourne autour de 4.500 euros pièce.
A l'image du secteur du luxe et du très haut de gamme, Loro Piana est une entreprise qui se porte bien. Son chiffre d'affaires n'a cessé d'augmenter. Il devrait être de 700 millions d'euros cette année pour un bénéfice avant impôts représentant 20% des ventes, soit 150 millions d'euros.
Six générations
C'est ce qui explique que le propriétaire de Louis Vuitton l'ait estimée à 2,7 milliards d'euros. La griffe continue de croître dans ses principaux marchés que sont la Chine, les États-Unis et l'Europe. Sur ses 130 magasins, elle en compte cinq en France, dont une boutique sur la célèbre avenue Montaigne à Paris.
Entre les mains de la même famille depuis six générations, Loro Piana était une marque très recherchée par les groupes de luxe car outre son savoir-faire dans le tissage, elle contrôle toute sa chaîne, de la fabrication à la commercialisation du produit final.
Mais la famille avait toujours repoussé les avances des grands groupes. Les lignes ont bougé il y a un mois, a raconté à l'AFP une source proche du dossier.
"Ils (les frères Loro Piana) ont appelé monsieur Arnault pour rapprocher les deux entreprises et les discussions ont commencé", poursuit la source.
D'après elle, les frères Loro Piana ont été séduits par la gestion du numéro un mondial du luxe de ses autres marques prestigieuses italiennes de LVMH.
"Ils ont été séduits par les investissements importants qu'on a effectués dans Fendi, Bulgari et Pucci; ils ont apprécié que les familles soient restées au capital et qu'on continue à travailler avec elles", énumère-t-elle, pour expliquer cette opération, qui risque de provoquer des réactions protectionnistes en Italie où on craint de voir une partie du patrimoine tomber dans les mains de groupes étrangers.
Hormis LVMH, un autre mastodonte français du luxe, Kering (ex-PPR) qui appartient à la famille Pinault, détient entre autres les griffes italiennes Gucci, Botega Veneta, Sergio Rossi et le joaillier Pomellato.
Exception culturelle, OGM et armement : les "3 lignes rouges" des négociations UE-USA
Par Julien Bonnet
La France a obtenu que "trois lignes rouges" ne soient pas franchies par l'UE dans les négociations commerciales avec les Etats-Unis et qui concernent l'exception culturelle, les produits agricoles et l'armement, a assuré le ministre des Affaires européennes Thierry Repentin.
"Il y avait trois lignes rouges" demandées par la France dans les mandats de négociations donnés à la Commission européenne pour les négociations avec les Etats-Unis, a indiqué le ministre des Affaires européennes Thierry Repentin sur Public Sénat, au soir de l'ouverture de ces négociations."Ces trois lignes rouges ont été actées"
Les États-Unis et l'Union européenne ont donné lundi à Washington un coup d'envoi discret aux négociations visant à créer l'une des plus grandes zones de libre-échange dans le monde, dans un climat tendu à cause des révélations concernant l'affaire de l'espionnage américain.
Un gain de 0,5% de croissance par an attendu en Europe
L'objectif de l'accord est ambitieux : éliminer l'ensemble des barrières, douanières et surtout réglementaires, qui entravent les échanges entre les États-Unis, première puissance mondiale, et l'Union européenne, son principal partenaire commercial. La zone de libre-échange regrouperait ainsi plus de 820 millions d'habitants et plus de 50 % de la production économique mondiale.
La Commission européenne estime que la mise en oeuvre de l'accord pourrait générer environ 0,5 % de croissance annuelle en plus pour l'UE. Un chiffre contesté par les opposants à cet accord. Mais avec des échanges dépassant les 500 milliards d'euros en 2012, les deux parties attendent beaucoup de la création de cette zone de libre-échange.
Les 15 propositions, provisoires, du Débat national sur la transition énergétique
Par Ludovic Dupin
Après plus de sept mois de travail, le Débat national sur la transition énergétique approche de la fin avec la première ébauche des propositions finales. Reste 10 jours pour les finaliser et les soumettre au nouveau ministre.
Ce 8 juillet se tenait l’avant-dernière réunion du parlement du Débat national sur la transition énergétique (DNTE), la première en présence du nouveau ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Philippe Martin. Ce dernier a d’ailleurs fait référence à la polémique lancée par son prédécesseur, Delphine Batho, en affirmant : "Sur moi, il n’y a qu’un seul lobby qui a de l’influence, c’est celui de l’intérêt général et des générations futures." Après avoir réalisé la synthèse des travaux en régions, le comité de pilotage a présenté les 15 propositions pour le document final. Voici leurs intitulés :Proposition n°1 : Une transition énergétique qui donne une orientation de long terme et qui respecte les engagements de la France.
Proposition n°3 : Priorité à la lutte contre la précarité énergétique.
Proposition n°4 : Inscrire l’efficacité énergétique et la sobriété dans le modèle de croissance français.
Proposition n°5 : Un cap incontournable : porter l’ensemble du parc bâti d’ici à 2030 à un haut niveau de performance thermique.
Proposition n°6 : Pour une nouvelle mobilité, réduction des distances à parcourir, optimisation de l’utilisation des infrastructures.
Proposition n°7 : La transition énergétique peut être un levier pour la compétitivité de la France.
Proposition n°8 : La transition énergétique, moteur de dynamisme pour revitaliser le monde rural.
Proposition n°9 : Un bouquet énergétique décarboné, sécurisé, diversifié, équilibré et compétitif.
Valoriser les forces et les valeurs du système français.
Proposition n°10 : Un bouquet énergétique résilient, diversifié, équilibré et compétitif, marqué par le développement des énergies renouvelables.
Proposition n°11 : Attirer et orienter massivement les investissements vers la transition énergétique.
Proposition n°12 : Renforcer les compétences des territoires pour faciliter la décentralisation de la mise en œuvre de la transition énergétique.
Proposition n°13 : Pour développer l’emploi, anticiper, préparer et réussir les transitions professionnelles.
Proposition n°14 : une politique européenne plus ambitieuse et mieux coordonnée.
Proposition n°15 : Conduire et adapter la transition énergétique grâce à des instances et des études dédiés au sujet.
Ces propositions ne sont qu’une ébauche. Elles font apparaître les consensus, comme demandé par l’ancienne ministre Delphine Batho. Mais le document fait aussi la part belle aux divergences, comme sur la part du nucléaire ou sur une diminution par deux de la consommation d’énergie d’ici à 2050. On peut se réjouir de voir apparaître les notions de résilience, de sécurité et de compétitivité dans les propositions 9 et 10, termes qui n’ont pas forcément dominé les débats.
Ces 15 propositions vont être discutées jusqu’au 18 juillet, avant d’être transmises au gouvernement. Laurence Tubiana, facilitatrice du débat, juge qu’à cette date "le Conseil national du DNTE disposera d’un document substantiel pour permettre au gouvernement de travailler". Ce dernier aura alors pour tâche de le traduire en proposition de loi énergétique au printemps 2014.
Taxe automobile : l’UE va porter plainte contre la Russie devant l’OMC
L’UE estime que la taxe russe sur le recyclage des voitures discrimine les véhicules importés. L’UE vend près de 5 milliards d’euros de voitures en Russie.
Nouvel épisode dans les relations commerciales entre la Russie et ses partenaires européens. L’Union européenne va déposer plainte mardi contre la Russie devant l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) à propos de sa taxe sur le recyclage des voitures, qui pénalise lourdement les véhicules importés. « L’annonce devrait avoir lieu à la mi-journée », a indiqué une source diplomatique européenne, sous couvert d’anonymat.
Les Européens menaçaient la Russie de lancer cette procédure depuis des mois, estimant que ce pays ne respecte pas suffisamment ses engagements auprès de l’OMC, dont il est membre depuis août 2012. « L’Europe comprend qu’il y a besoin d’encourager le recyclage des voitures. Mais nous avons de sérieuses inquiétudes concernant la taxe russe qui discrimine les véhicules importés », avait déclaré mi-juin John Clancy, le porte-parole du commissaire européen en charge du Commerce, Karel De Gucht.
« L’UE préfèrerait négocier pour aboutir à une solution. Ce serait le moyen le plus rapide et le moins coûteux. Mais si cela n’est pas possible, l’UE est prête à recourir à tous les moyens légaux. Et depuis l’accession de la Russie à l’OMC, cela comprend une plainte devant le gendarme du commerce mondial », avait-il prévenu.
La Russie est le troisième partenaire commercial de l’UE, qui est de son côté le premier partenaire commercial de la Russie. Les échanges de biens s’élèvent à quelque 300 milliards d’euros, et à environ 40 milliards pour les services. Cette mesure touche le principal flux d’exportation de l’Union européenne vers la Russie, avec quelque 5 milliards d’euros de voitures vendues en Russie.
JUSTICE ?
Espionnage. Le Venezuela a reçu une demande d’asile de Snowden
Le Venezuela a reçu une demande d’asile de l’ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden, qui a entamé lundi une troisième semaine dans la zone de transit d’un aéroport moscovite, a annoncé lundi le président Nicolas Maduro.
« Nous avons reçu la lettre de demande d’asile », a déclaré le dirigeant vénézuélien depuis le palais présidentiel à Caracas. Snowden « devra décider quand il prend un avion, s’il veut finalement venir ici », a-t-il ajouté.
« Nous avons dit à ce jeune vous êtes persécuté par l’impérialisme, venez ici », a ajouté M. Maduro.
Avant que le Venezuela ne reçoive cette demande, Nicolas Maduro avait auparavant offert l’asile à Snowden qui est maintenu depuis quinze jours en zone de transit dans l’aéroport de Moscou-Sheremetievo, après l’annonce des informations fracassantes sur un programme américain secret de surveillance des communications mondiales notamment sur l’Internet.
Le Nicaragua et la Bolivie se sont également dits prêts à accorder l’asile à Snowden, en fin de semaine. Au total plus de vingt pays ont reçu une demande d’asile mais la grande majorité l’a refusé où n’y a pas répondu de manière officielle.
Naufrage Concordia: risque de faux départ au procès de Schettino
Rome — Le procès du commandant du Costa Concordia, Francesco Schettino, s'ouvre mardi à Grosseto (Toscane), mais pourrait être aussitôt reporté, un an et demi après le naufrage du paquebot qui avait fait 32 morts.
Plus de 400 témoins et 250 parties civiles seront cités pour ce procès fleuve, prévu pour durer des mois. Mais son début effectif pourrait glisser au 17 juillet, en raison d'une grève nationale des avocats qui a débuté lundi et devrait durer jusqu'au 16 juillet.
Objet de toutes les critiques et de tous les sarcasmes -la presse italienne l'a présenté à l'époque comme "l'homme le plus détesté d'Italie"-, l'ex-commandant est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, abandon de navire et dommages causés à l'environnement.
Il risque de se retrouver seul sur le banc des accusés, les cinq autres personnes mises en cause ayant obtenu le feu vert du Parquet pour une peine négociée avec le tribunal.
Il s'agit du directeur de l'unité de crise du Costa, Roberto Ferrarini, du timonier indonésien Jacob Rusli Bin et de trois autres membres d'équipage. Le juge devait se prononcer sur ces peines négociées lundi, mais l'audience a été reportée au 20 juillet en raison de la grève.
Pour accueillir la forte affluence prévue -témoins et presse compris-, le procès se tiendra au Théâtre moderne de Grosseto.
Le principal collectif de victimes françaises du naufrage du Concordia a annoncé vendredi qu'il n'assisterait pas au procès et serait représenté par ses avocats. "Nous ne souhaitons pas cautionner un procès qui s'annonce comme déjà tronqué et bien en deçà du vrai enjeu : celui de la sécurité pour tous", écrit sa présidente Anne Decré dans un communiqué.
Parmi les 347 témoins de l'accusation figurent Domnica Cemortan, la jeune Moldave présente sur le pont au côté de Schettino au moment du naufrage, et Gregorio De Falco, le chef de la capitainerie du port de Livourne qui avait sommé en termes très crus au capitaine de remonter à bord du navire. L'enregistrement de cette conversation téléphonique avait fait le tour du monde, contribuant au surnom de "Capitaine Couard" donné au commandant.
Ses avocats ont pour leur part cité une centaine de témoins.
Quant à M. Schettino, resté plutôt silencieux ces derniers mois, il a affirmé que "la prison ne lui faisait pas peur". "Je suis en paix avec ma conscience", a-t-il affirmé au moment de l'annonce de la date de son procès : "je suis serein, j'irai au procès en sachant que je peux expliquer les faits avec calme".
Il s'est opposé à ce que ses interventions durant le procès soient filmées. De même, appareils photos et téléphones portables seront interdits, et toutes les personnes présentes à l'audience devront porter un badge d'identification.
Ses avocats ont tenté d'obtenir un accord à l'amiable sur la sanction en échange d'une reconnaissance au moins partielle de culpabilité, mais le juge des audiences préliminaires a décidé qu'il devait être jugé.
Dans la nuit du 13 janvier 2012, le Costa Concordia, un paquebot de 114.500 tonnes, avait heurté un écueil près de la côte et s'était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres de l'île toscane du Giglio avec à son bord 4.229 personnes, dont 3.200 touristes.
Trente-deux personnes avaient trouvé la mort, dont deux n'ont jamais été retrouvées.
Parmi les 250 parties civiles figurent Costa Croisières, propriétaire du navire, l?État italien ainsi que l'île du Giglio, où l'énorme épave gît encore près du port, attendant son renflouement, une véritable prouesse technique plusieurs fois reportée et prévue désormais en août-septembre.
Des dizaines de rescapés ont en outre entamé des poursuites devant des tribunaux civils contre Costa.
La plupart de ceux qui n'ont pas été blessés ou n'ont pas perdu de proches ont accepté une indemnisation standard d'environ 11.000 euros proposée par Costa.
Quant à la compagnie, elle a été condamnée en avril à verser une amende d'un million d'euros au terme d'une procédure négociée au cours de laquelle elle a reconnu sa responsabilité administrative, ce qui lui permet d'échapper à un procès au pénal.
Etats-Unis: la défense de Manning demande l'abandon de certaines charges
Fort Meade (Etats-Unis) — La défense de Bradley Manning, "taupe" présumée de WikiLeaks, a demandé lundi l'abandon de quatre charges pesant contre lui, estimant que l'accusation ne disposait pas de preuves à son encontre.
Son avocat David Coombs a demandé à la juge militaire qu'elle classe sans suite les chefs de vol de propriété du gouvernement, de violation d'accès à un ordinateur militaire, de révélation d'adresses email et surtout de "collusion avec l'ennemi", pour lequel il encourt la prison à vie.
Alors que le procès du jeune homme, accusé d'une des plus importantes fuites d'informations classifiées de l'histoire américaine, est entré dans sa sixième semaine sur la base de Fort Meade (Maryland, nord-est), au nord de la capitale Washington, la défense a commencé à appeler ses témoins à la barre.
Pour l'accusation, Manning savait que les informations qu'il avait transmises à WikiLeaks pouvaient tomber dans les mains d'al-Qaïda. Pour son avocat, Manning était peut-être "naïf" mais bien intentionné en voulant dénoncer la politique américaine en Irak et en Afghanistan.
Le jeune analyste de renseignement en Irak, âgé de 25 ans, a reconnu avoir transmis plus de 700.000 documents à WikiLeaks, dont de nombreux câbles diplomatiques américains.
Avant de laisser la défense dérouler son argumentaire, l'accusation avait subi la semaine dernière un embarrassant revers en reconnaissant que l'armée avait perdu l'original du contrat de Manning, qui précisait les termes de son accès à des données classifiées.
L'un des premiers témoins de la défense entendu lundi a dressé les louanges du jeune analyste.
"Il était de loin notre meilleur analyste" dans le domaine de l'exploitation de données, a affirmé Joshua Ehresman, qui dirigeait l'équipe de renseignement dans laquelle travaillait Manning et d'autres soldats du rang.
Contrairement à d'autres, à qui il fallait expliquer en détail les besoins, Manning "trouvait exactement ce que nous cherchions", a-t-il raconté, ajoutant qu'il n'y avait pas de règle établie sur le chargement de données sur des CD-Rom, l'un des moyens utilisés par Manning pour copier les documents transmis à WikiLeaks.
Un autre témoin attendu cette semaine est le colonel Morris Davis, ancien procureur militaire des détenus de Guantanamo. Depuis sa retraite, il est devenu un ardent critique des méthodes de détention et de poursuites criminelles contre les suspects de terrorisme.
Téléchargement illégal et Hadopi : la coupure d'accès à Internet supprimée
François Léger
Le décret d'application supprimant la coupure d'accès à Internet en cas de téléchargement illégal a été publié mardi au Journal Officiel. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, qui devrait tenir un point de presse sur le sujet dans la matinée, avait annoncé fin mai la publication rapide de ce décret, comme préconisé par le rapport Lescure sur l'acte II de l'exception culturelle.
Dernière sanction de la "réponse graduée" prévue par la Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi), la coupure d'accès à Internet était décidée jusqu'à présent sur ordonnance pénale d'un juge. Selon le texte du décret, "seule une peine d'amende (...) pourra désormais être prononcée pour l'infraction de négligence caractérisée".
Dans son rapport remis mi-mai, la mission Lescure visant à faire évoluer les outils de la politique culturelle à l'heure du numérique, avait recommandé de maintenir la réponse graduée pour lutter contre le piratage tout en l'allégeant, et de supprimer la coupure d'accès à Internet. Elle avait également préconisé la suppression de l'Hadopi et l'intégration de ses missions au sein du CSA.
Un texte législatif sur ce sujet, que la ministre souhaitait voir étudié cet été, devrait être examiné fin 2013 ou début 2014.
STRASBOURG (Conseil de l'Europe) - La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné mardi le Royaume-Uni pour sa législation sur l'emprisonnement à vie, estimant que toute condamnation à perpétuité devait être révisable après une certaine période, normalement 25 ans.
La Cour était saisie par trois détenus britanniques condamnés à perpétuité, qui estimaient que le caractère incompressible de leur peine constituait un traitement inhumain et dégradant.
"Il est clair qu'il [M. Sarkozy] est la cible", a aussi fait valoir M. Guaino, critiquant également "des effets de corporatisme dans les institutions judiciaires et (...) je pense, a-t-il ajouté, dans le Conseil constitutionnel aussi". Certains Sages "veulent que le Conseil constitutionnel devienne une Cour suprême", a mis en garde le député UMP des Yvelines.
Après la mise en examen de Nicolas Sarkozy par le juge Gentil dans le cadre de l'affaire Bettancourt, Henri Guaino avait déjà osé ce parallèle, estimant que le magistrat avait "déshonoré un homme, déshonoré les institutions et déshonoré la justice", allant jusqu'à dénoncer une "salissure pour la France", et comparé son combat à celui des dreyfusards. "Dans l'affaire Dreyfus, celui qui avait déshonoré l'armée, ce n'était pas Zola qui contestait l'autorité de la chose jugée, c'était le juge qui avait condamné un innocent."
La CEDH condamne la législation britannique sur l'emprisonnement à vie
STRASBOURG (Conseil de l'Europe) - La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a condamné mardi le Royaume-Uni pour sa législation sur l'emprisonnement à vie, estimant que toute condamnation à perpétuité devait être révisable après une certaine période, normalement 25 ans.
La Cour était saisie par trois détenus britanniques condamnés à perpétuité, qui estimaient que le caractère incompressible de leur peine constituait un traitement inhumain et dégradant.
Guaino fait une nouvelle allusion à l'affaire Dreyfus pour défendre Sarkozy
Le Monde.fr
Le député UMP Henri Guaino a fait une nouvelle allusion à l'affaire Dreyfus, mardi 9 juillet sur RTL, pour fustiger la décision du Conseil constitutionnel de rejeter les comptes de campagne 2012 de Nicolas Sarkozy.
Lire le portrait : Henri Guaino, sans limites
"Le gouvernement des juges, c'est le contraire de la République", a lancé l'ancien conseiller spécial de M. Sarkozy à l'Elysée. "L'affaire Dreyfus peut revenir", a-t-il ajouté, expliquant pourquoi M. Sarkozy et ses proches avaient critiqué la décision du Conseil. Bien que "la plupart" des membres du Conseil aient été "nommés par la droite", ils ont pris "une décision en toute subjectivité, de façon assez arbitraire", a dénoncé M. Guaino. Selon lui, "depuis 40 ans, on essaye de chasser les politiques" et de donner "tout pouvoir aux juges, aux bureaucrates et aux marchés"."Il est clair qu'il [M. Sarkozy] est la cible", a aussi fait valoir M. Guaino, critiquant également "des effets de corporatisme dans les institutions judiciaires et (...) je pense, a-t-il ajouté, dans le Conseil constitutionnel aussi". Certains Sages "veulent que le Conseil constitutionnel devienne une Cour suprême", a mis en garde le député UMP des Yvelines.
Après la mise en examen de Nicolas Sarkozy par le juge Gentil dans le cadre de l'affaire Bettancourt, Henri Guaino avait déjà osé ce parallèle, estimant que le magistrat avait "déshonoré un homme, déshonoré les institutions et déshonoré la justice", allant jusqu'à dénoncer une "salissure pour la France", et comparé son combat à celui des dreyfusards. "Dans l'affaire Dreyfus, celui qui avait déshonoré l'armée, ce n'était pas Zola qui contestait l'autorité de la chose jugée, c'était le juge qui avait condamné un innocent."
Christine Lagarde a menti devant la Cour de justice de la République
Lors de son audition devant la Cour de justice de la République, Christine Lagarde a prétendu qu'elle n'avait jamais lu les notes de l'Agence des participations de l'État l'alertant sur l'arbitrage, alors qu'elle avait assuré le contraire devant les députés. Elle a aussi dit aux magistrats qu'elle ne pouvait pas avoir signé un document décisif en date du 23 octobre 2007 au motif qu'elle était ce jour-là à Washington, alors qu'elle était bel et bien à Paris.
SOCIAL
Formation : Michel Sapin veut une réforme vaste et rapide
Les partenaires sociaux ont jusqu'à décembre pour parvenir à un accord.
Peu importe que deux très gros morceaux, la réforme des retraites et la négociation sur l'assurance-chômage, les attendent déjà à la rentrée. Peu importe, aussi, que les effets des précédentes réformes, encore récentes, restent difficiles à mesurer. Dans son document d'orientation transmis hier aux syndicats et au patronat, Michel Sapin, ministre du Travail, les presse de parvenir d'ici au début décembre à un accord sur une vaste réforme de la formation professionnelle, en vue de la décliner avant la fin de l'année en projet de loi.
Le gouvernement, qui en fait sa principale mesure structurelle de lutte contre le chômage et le prolongement naturel de la loi sur la sécurisation de l'emploi pour bâtir une flexisécurité à la française, a politiquement besoin d'afficher au plus vite des efforts collectifs en la matière. Des efforts et des résultats : pas question, prévient dès lors le ministère du Travail, de se contenter d'un « énième replâtrage ». Il faut une « refondation du système » autour d'un double objectif martelé par la feuille de route : assurer l'employabilité des actifs, salariés comme chômeurs, et faire de la formation professionnelle un levier de compétitivité, en poussant les entreprises à « la considérer davantage comme un investissement et non une charge ».
Simplification et lisibilité
Sur le fond, tout l'enjeu est de rediriger une partie des fonds (25 milliards d'euros dans le privé) vers les salariés peu qualifiés, ceux des TPE-PME et les chômeurs, c'est-à-dire les publics qui, à la fois, en ont le plus besoin... et qui en bénéficient le moins. A cet effet, ils devront notamment, point central des discussions, donner corps au « compte personnel de formation ». Prévu dans l'accord du 11 janvier sur la sécurisation de l'emploi, ce dispositif, qui devra garantir la portabilité des droits à la formation - en cas de changement d'entreprise, de perte d'emploi, etc. - a vocation à remplacer l'actuel droit individuel à la formation (DIF). La réforme doit aussi contribuer au renforcement de l'alternance, point clef pour favoriser l'accès des jeunes au premier emploi.
Pour ce faire, le ministère laisse la porte ouverte, sans donner de consignes précises, à une refonte du financement des actions de formation et appelle à une plus grande mutualisation des fonds, deux sujets très complexes et lourds d'enjeux. Il préconise en outre, pour soigner l'articulation entre formation et gestion prévisionnelle des emplois, de mieux associer dans les entreprises les syndicats à la définition du plan de formation.
Plus largement, les partenaires sociaux devront, autre sujet récurrent, « simplifier » et donner de la « lisibilité » à un système souvent décrié pour sa très grande complexité.
L'Etat et les régions gérant eux-mêmes les fonds de la formation dédiés aux jeunes et aux chômeurs, ils seront associés aux réflexions dans le cadre d'un « comité quadripartite ». Avec, déjà, une question en filigrane dans la tête de tous les futurs acteurs du dossier : doper la formation, oui, mais qui va payer ? La chasse au trésor ne fait que commencer.
Des vignes s'étendent à perte de vue sous un chaud soleil près de Casablanca, dans l'un des plus anciens domaines viticoles du Maroc, un pays où la production de vins de qualité augmente, comme la consommation, malgré les interdits liés à l'islam.
"On est indéniablement sur une terre de vignes", lance Stéphane Mariot, originaire du Jura français et œnologue à Benslimane.
"Le Maroc produit aujourd'hui de bons vins, essentiellement pour le marché intérieur, mais une partie de cette production est destinée à l'export, en France notamment", explique à l'AFP ce responsable du domaine Oulad Thaleb, de 2.000 hectares, à 30 km au nord-est de Casablanca.
"Ici, il y a un microclimat qui favorise la production de +vins chauds+, même si on n'est pas loin de l'océan", ajoute M. Mariot, gérant à Oulad Thaleb depuis cinq ans.
A ce jour, près de 400.000 hectolitres de vin, dont plus de 50% de qualité supérieure, sont produits chaque année au Maroc, et l'écrasante majorité (environ 85%) est consommée localement.
Avec plus de 40 millions de bouteilles par an, le Maroc est même parmi les grands producteurs de la région.
Cette production est comparable à celle du voisin algérien (environ 500.000 hectolitres/an).
Autre terre viticole de renom, le Liban, où cette culture est ancestrale, commercialise quant à lui six millions de bouteilles chaque année.
Boulaouane, Benslimane, Berkane, Guerrouane...: en tout, le Maroc compte désormais 14 Appellations d'origine garantie (AOG), cultivées essentiellement dans l'arrière-pays de Casablanca et vers Meknès (centre).
Et une Appellation d'origine contrôlée (AOC),les "Côteaux de l'Atlas".
En mars 2012, une Association des Sommeliers du Maroc a même vu le jour à Marrakech, regroupant une vingtaine de professionnels.
"Viril et chaud"
S'agissant des cépages, ils sont caractéristiques des principales variétés présentes autour de la Méditerranée (Grenache, Syrah, Cabernet-Sauvignon, Merlot..., pour les seuls vins rouge).
Introduit il y a près de 2.500 ans, la vigne marocaine a connu un pic de production au temps des protectorats français et espagnol, le royaume servant de refuge pour des viticulteurs touchés par la maladie du phylloxera. La production était destinée presque entièrement à l'étranger car peu nombreux étaient les Marocains qui consommaient du vin.
Dans les années 50, la production a même dépassé les trois millions d'hectolitres, avant de s'orienter vers le qualitatif.
A Oulad Thaleb, "la plus ancienne cave du royaume encore utilisée", "construite par une société belge en 1923", abrite justement "l'un des vins les plus appréciés du royaume, assurent ses responsables.
Agrippé à un tonneau, l'un d'eux couve du regard un des grands crus, qu'il décrit comme un "vin viril et chaud".
Pour Abderrahim Zahid, chef d'entreprise et "amateur de bons vins marocains", "nous disposons désormais d'un vin mûr dont on peut être fier".
Ces progrès se font pourtant dans un environnement sensible, alors que la vente d'alcool est interdite aux musulmans par la loi marocaine.
Dans les faits, aucune condition n'est exigée par les supermarchés commercialisant de l'alcool, et les bars des grandes villes du royaume se contentent de faire profil bas.
Selon des chiffres non officiels, l'activité viti-vinicole dans le royaume a en outre généré en 2011 des recettes fiscales de plus de 128 millions d'euros, et emploie entre 17.000 et 20.000 personnes.
L'an dernier, le gouvernement marocain, pour la première fois dirigé par des islamistes, a néanmoins décidé d'augmenter la taxe sur les boissons alcoolisées: de 450 dirhams (42 euros), celle-ci est passée à 500 dhs (49 euros) l'hectolitre.
Mais cette augmentation ne semble pas avoir eu d'impact marquant sur la consommation au Maroc, pays de près de 35 millions d'habitants.
Lac-Mégantic — Le bilan de l'explosion d'un train transportant du pétrole à Lac-Mégantic au Canada s'est alourdi lundi à 13 morts, tandis que le pétrole échappé des wagons menaçait de se répandre dans le fleuve Saint-Laurent.
Le déraillement de ce "train-fantôme", comme l'appellent les sinistrés car aucun conducteur ne se trouvait à bord, a fait "plus ou moins 50 disparus" dont 13 décès confirmés (contre 5 selon le précédent bilan), a indiqué la police.
Outre le désastre humain, les autorités se démènent aussi pour éviter une catastrophe écologique. Quelque 100.000 litres de pétrole provenant des réservoirs accidentés ont été observés sur la rivière Chaudière, et pourraient atteindre rapidement le fleuve Saint-Laurent.
Les causes de l'accident -- le plus grave dans l'histoire du transport de brut par train, selon un expert -- demeurent pour l'instant inexpliquées.
L'enquête indépendante ouverte par le Bureau canadien de la sécurité des transports (BST) semble se concentrer sur une des cinq locomotives du convoi, qui transportait 72 wagons-citernes.
Venu constater l'ampleur du drame, le ministre canadien des Transports, Denis Lebel, a toutefois affirmé que "la locomotive en cause" avait été inspectée le 5 juillet, la veille de l'accident, par un agent du ministère qui "n'avait décelé aucune lacune".
"Si on reconnaît qu'il y a eu infraction, nous prendrons toutes les mesures applicables par la loi sur le champ", a assuré le ministre.
Pour la première fois, les enquêteurs ont pu se rendre lundi dans l'ensemble de la zone de 2 km carrés dévastée par l'accident, soit le centre-ville de cette bourgade touristique de 6.000 habitants, située à 250 km à l'est de Montréal.
L'intensité du brasier a été telle que certains bâtiments n'ont même plus de murs et les policiers ont demandé aux proches des disparus de leur fournir "brosse à dents, brosses à cheveux, peigne, casquettes" qui pourraient contenir des échantillons d'ADN aidant à l'identification des dépouilles.
Petite marée noire
Petite ville des Appalaches lovée autour du lac du même nom, Lac-Mégantic s'était embrasée vers 01H30 (05H30 GMT) samedi lorsqu'un train sans conducteur convoyant du pétrole brut a déraillé, faisant exploser au moins quatre wagons-citernes contenant 100 tonnes de pétrole chacun.
Après le désastre humain, quelque 100.000 litres de pétrole provenant des réservoirs accidentés ont été observés par les autorités sur la rivière Chaudière, qui relie le lac Mégantic au fleuve Saint-Laurent.
C'est "une question d'heures" avant que le pétrole ne se jette dans ce fleuve reliant les Grands lacs à l'océan Atlantique, a indiqué vers 17H00 GMT un porte-parole du ministère québécois de l'Environnement, Eric Cardinal.
"Toutes les ressources sont déployées pour limiter au maximum la quantité qui pourrait se rendre" dans cet axe maritime qui traverse le Québec d'Est en Ouest, a-t-il assuré.
Le brut se trouvait vers 16H00 (20H00 GMT) au niveau de la ville de Saint-Georges, à moins de 100 km de l'embouchure se situant sur la rive sud de la ville de Québec, capitale de la province francophone.
Cet accident a par ailleurs relancé le débat sur le transport ferroviaire de pétrole en Amérique du Nord, qui a pris de l'ampleur ces dernières années du fait du manque d'oléoducs reliant les nouveaux bassins d'or noir de l'ouest du continent aux marchés en demande.
Le train de la compagnie ferroviaire américaine The Montreal, Maine & Atlantic transportait du pétrole provenant du Dakota du Nord (nord des Etats-Unis) et devait se rendre à la raffinerie Irving, dans la province du Nouveau-Brunswick (est du Canada), en traversant le Maine (nord-est des Etats-Unis).
Au Canada, le transport de pétrole par rail a littéralement explosé ces dernières années, passant de 500 wagons en 2009 à environ 140.000 prévus en 2013, selon les estimations du secteur. Aux Etats-Unis, ce nombre est passé de 9.500 en 2008 à 234.000 en 2012, chaque wagon contenant environ 714 barils de pétrole, selon l'Association américaine des chemins de fer.
Santé : le plan de l'Assurance-maladie pour économiser 2,5 milliards d’euros
Pour limiter la hausse des dépenses de santé l’an prochain, l’Assurance-maladie préconise des économies de 2,5 milliards d’euros. Les prix des médicaments seraient baissés, de même que les tarifs de certaines opérations chirurgicales.
La « boîte à outils » est prête. La Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) vient de finaliser ses recommandations pour contenir l’évolution des dépenses de santé l’an prochain. L’exécutif s’en inspirera pour le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2014, qui sera voté à l’automne. Le rapport que le conseil de la CNAM examinera jeudi chiffre à 2,5 milliards d’euros l’effort à fournir par rapport à l’évolution « spontanée » des dépenses, liée au vieillissement de la population et au développement de maladies graves ou chroniques comme le cancer et le diabète. Et formule 27 propositions.
Comme tous les ans, l’industrie pharmaceutique est sollicitée au premier chef. L’Assurance-maladie préconise des baisses de prix de 750 millions d’euros pour les médicaments remboursés. Sont visés en particulier le Lucentis, un produit du laboratoire suisse Novartis traitant la dégénérescence maculaire, une maladie de la rétine qui frappe surtout les personnes âgées. Une baisse de prix « conséquente » s’impose. La CNAM demande également une baisse de 60 % du prix du Crestor, un anticholestérol commercialisé par le laboratoire britannique AstraZeneca. Pour l’Assurance-maladie, ce médicament n’apporte pas d’amélioration par rapport aux génériques de la même classe thérapeutique, et devrait donc être vendu au même prix.
Coup de rabot sur les génériques
Le rapport recommande aussi un coup de rabot sur les prix des génériques, « encore élevés en France au regard des comparaisons internationales ». Et de « mieux encadrer » la prescription des nouveaux anticogulants oraux, dont les ventes sont en forte croissance. Les tarifs des dispositifs médicaux devraient eux aussi baisser, pour dégager une économie de 150 millions d’euros. Les pompes à insulines, pour les diabétiques, sont jugées trop chères par rapport à d’autres pays. Idem pour les prothèses orthopédiques.
La CNAM préconise ensuite de mieux maîtriser les remboursements d’analyses médicales. En négociant avec les biologistes « un accord sur trois ans qui prévoirait la stabilité des dépenses », on pourrait faire baisser les tarifs et limiter les volumes d’actes réalisés.
Arrêts de travail trop longs
L’une des propositions vise les arrêts de travail prescrits par les médecins à la suite d’une opération. L’Assurance-maladie prend l’exemple de l’opération du canal carpien, où les arrêts maladie sont souvent trop longs par rapport aux recommandations des autorités sanitaires. D’une façon générale, on pourrait économiser 70 millions d’euros en respectant mieux les durées d’arrêt de travail recommandées après des opérations chirurgicales, estime la CNAM.
A l’hôpital, l’Assurance-maladie veut s’attaquer aux établissements qui pratiquent de façon trop systématique les opérations du canal carpien et de l’appendicite. S’il n’y a pas « d’évolution des comportements », certaines cliniques pourraient être mises sous accord préalable de la Sécurité sociale, c’est-à-dire que les interventions n’auraient lieu qu’avec l’autorisation exprès du médecin conseil de l’Assurance-maladie. La CNAM juge aussi que les opérations de la prostate sont trop fréquentes. Tout comme le dépistage du cancer de la prostate après 75 ans, alors qu’il n’est pas recommandé par la Haute autorité de santé au-delà de cet âge.
Pour la chirurgie de la cataracte, le rapport recommande de réduire progressivement les tarifs pratiqués par les hôpitaux et les cliniques. Ceux-ci sont « significativement supérieurs » à ce qui est pratiqué en Allemagne ou au Royaume-Uni.
Paris — Quatre syndicats - CGT, FO, FSU, Solidaires - ont appelé lundi soir à une journée de manifestations et de grèves le 10 septembre "pour ne pas laisser les propositions du Medef faire la loi" en matière de retraite.
Dans une déclaration commune à l'issue d'une réunion au siège de la CGT à Montreuil, les quatre syndicats appellent les salariés à se mobiliser "pour ne pas laisser les propositions du Medef faire la loi et pour imposer d'autres choix au gouvernement" sur les retraites.
Ils estiment que "les premières déclarations" du gouvernement, qui a commencé une concertation avant de trancher sur une réforme à la mi-septembre, "inquiètent les salariés, les retraités et les demandeurs d'emploi d'autant que le calendrier imposé est très resserré".
Ces syndicats ne sont pas convaincus par le processus de concertation lancé par le gouvernement, un marathon qui va se poursuivre en juillet.
"Cela fait huit, dix, douze fois que nous répétons les mêmes choses" et "nous avons le sentiment d'être entendus et de ne pas être écoutés" , affirme le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon qui regrette l'absence d'une véritable "négociation".
"utile de faire pression"
Les syndicats contestataires ont réaffirmé lundi soir leur refus de "tout allongement de la durée de cotisation, de l'opposition public-privé et de la sous-indexation des pensions et des salaires portés aux comptes".
L'allongement de la durée de cotisation a déjà été présenté par François Hollande comme une mesure "juste".
A l'issue de la réunion, Eric Aubin, pour la CGT, a justifié la date en expliquant que "face à un calendrier resserré, il fallait peser sur les choix du gouvernement et poser des alternatives".
Au nom de la FSU, Bernadette Groison a fait valoir que les syndicats ne voulaient pas "attendre que tout soit ficelé" pour mobiliser.
"La seule annonce faite par le président de la République, c'est de dire qu'il va falloir travailler plus longtemps parce qu'on vit plus longtemps: on n'est pas d'accord", dès lors "nous pensons utile de faire pression", a affirmé de son côté le numéro un de FO Jean-Claude Mailly.
La réforme des retraites scelle une nouvelle fois l'unité de la CGT et de FO - les deux frères ennemis du syndicalisme français depuis leur scission de 1947 -. Les deux centrales avaient déjà organisé en début d'année plusieurs manifestations contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi signé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.
M. Mailly avait mis une condition à la participation de la CFDT à la rencontre de lundi soir: "si la CFDT est contre l'allongement de la durée de cotisation, elle peut venir, mais il faut être contre". La centrale de Laurent Berger ne rejette pas un allongement modéré de cette durée de cotisation, à condition de l'assortir d'avancées notamment sur la pénibilité et la carrière des femmes.
"Nous avons reçu un mail de la CGT vendredi soir" pour une intersyndicale, dont la tenue "était déjà annoncée dans la presse", a affirmé à l'AFP Véronique Descacq, numéro deux de la CFDT. "Ce n'est pas une vraie invitation et ce n'est pas une vraie intersyndicale", a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, la CFDT estime qu'"il n'est pas opportun d'annoncer d'ores et déjà une mobilisation sur un contenu qu'on ne connaît pas". "Fin août, il sera toujours temps de décider s'il faut une mobilisation, sous quelle forme et avec qui", selon Mme Descacq.
Lundi soir, Annick Coupé (Solidaires) a d'ailleurs estimé possible "une plus large unité syndicale" une fois que le gouvernement aura fait ses annonces.
De son côté, la CFE-CGC avait annoncé qu'elle ne participerait pas à l'intersyndicale et ne se joindrait pas à la manifestation du 10 septembre.
Les syndicats attendent aussi le texte que doit valider mardi la direction du Parti socialiste sur les retraites, élément de contribution à la réforme. Pour l'aile gauche du parti - le courant "Maintenant la gauche" - cette réforme n'est "ni urgente, ni opportune".
Retraites: quatre syndicats dans la rue en septembre
Dans une déclaration commune à l'issue d'une réunion au siège de la CGT à Montreuil, les quatre syndicats appellent les salariés à se mobiliser "pour ne pas laisser les propositions du Medef faire la loi et pour imposer d'autres choix au gouvernement" sur les retraites.
Ils estiment que "les premières déclarations" du gouvernement, qui a commencé une concertation avant de trancher sur une réforme à la mi-septembre, "inquiètent les salariés, les retraités et les demandeurs d'emploi d'autant que le calendrier imposé est très resserré".
Ces syndicats ne sont pas convaincus par le processus de concertation lancé par le gouvernement, un marathon qui va se poursuivre en juillet.
"Cela fait huit, dix, douze fois que nous répétons les mêmes choses" et "nous avons le sentiment d'être entendus et de ne pas être écoutés" , affirme le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon qui regrette l'absence d'une véritable "négociation".
"utile de faire pression"
Les syndicats contestataires ont réaffirmé lundi soir leur refus de "tout allongement de la durée de cotisation, de l'opposition public-privé et de la sous-indexation des pensions et des salaires portés aux comptes".
L'allongement de la durée de cotisation a déjà été présenté par François Hollande comme une mesure "juste".
A l'issue de la réunion, Eric Aubin, pour la CGT, a justifié la date en expliquant que "face à un calendrier resserré, il fallait peser sur les choix du gouvernement et poser des alternatives".
Au nom de la FSU, Bernadette Groison a fait valoir que les syndicats ne voulaient pas "attendre que tout soit ficelé" pour mobiliser.
"La seule annonce faite par le président de la République, c'est de dire qu'il va falloir travailler plus longtemps parce qu'on vit plus longtemps: on n'est pas d'accord", dès lors "nous pensons utile de faire pression", a affirmé de son côté le numéro un de FO Jean-Claude Mailly.
La réforme des retraites scelle une nouvelle fois l'unité de la CGT et de FO - les deux frères ennemis du syndicalisme français depuis leur scission de 1947 -. Les deux centrales avaient déjà organisé en début d'année plusieurs manifestations contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi signé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.
M. Mailly avait mis une condition à la participation de la CFDT à la rencontre de lundi soir: "si la CFDT est contre l'allongement de la durée de cotisation, elle peut venir, mais il faut être contre". La centrale de Laurent Berger ne rejette pas un allongement modéré de cette durée de cotisation, à condition de l'assortir d'avancées notamment sur la pénibilité et la carrière des femmes.
"Nous avons reçu un mail de la CGT vendredi soir" pour une intersyndicale, dont la tenue "était déjà annoncée dans la presse", a affirmé à l'AFP Véronique Descacq, numéro deux de la CFDT. "Ce n'est pas une vraie invitation et ce n'est pas une vraie intersyndicale", a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, la CFDT estime qu'"il n'est pas opportun d'annoncer d'ores et déjà une mobilisation sur un contenu qu'on ne connaît pas". "Fin août, il sera toujours temps de décider s'il faut une mobilisation, sous quelle forme et avec qui", selon Mme Descacq.
Lundi soir, Annick Coupé (Solidaires) a d'ailleurs estimé possible "une plus large unité syndicale" une fois que le gouvernement aura fait ses annonces.
De son côté, la CFE-CGC avait annoncé qu'elle ne participerait pas à l'intersyndicale et ne se joindrait pas à la manifestation du 10 septembre.
Les syndicats attendent aussi le texte que doit valider mardi la direction du Parti socialiste sur les retraites, élément de contribution à la réforme. Pour l'aile gauche du parti - le courant "Maintenant la gauche" - cette réforme n'est "ni urgente, ni opportune".
SOCIETE
Au Maroc, le vin poursuit sa montée en gamme, malgré les tabous
Benslimane (Maroc) (AFP) Par Omar BROUKSY
A ce jour, près de 400.000 hectolitres de vin, dont plus de 50% de qualité supérieure, sont produits chaque année au Maroc, et l'écrasante majorité (environ 85%) est consommée localement.
afp.com - Fadel Senna
En mars 2012, une Association des Sommeliers du Maroc a même vu le jour à Marrakech, regroupant une vingtaine de professionnels
Introduit il y a près de 2.500 ans, la vigne marocaine a connu un pic de production au temps des protectorats français et espagnol, le royaume servant de refuge pour des viticulteurs touchés par la maladie du phylloxera.
"On est indéniablement sur une terre de vignes", lance Stéphane Mariot, originaire du Jura français et œnologue à Benslimane.
"Le Maroc produit aujourd'hui de bons vins, essentiellement pour le marché intérieur, mais une partie de cette production est destinée à l'export, en France notamment", explique à l'AFP ce responsable du domaine Oulad Thaleb, de 2.000 hectares, à 30 km au nord-est de Casablanca.
"Ici, il y a un microclimat qui favorise la production de +vins chauds+, même si on n'est pas loin de l'océan", ajoute M. Mariot, gérant à Oulad Thaleb depuis cinq ans.
A ce jour, près de 400.000 hectolitres de vin, dont plus de 50% de qualité supérieure, sont produits chaque année au Maroc, et l'écrasante majorité (environ 85%) est consommée localement.
Avec plus de 40 millions de bouteilles par an, le Maroc est même parmi les grands producteurs de la région.
Cette production est comparable à celle du voisin algérien (environ 500.000 hectolitres/an).
Autre terre viticole de renom, le Liban, où cette culture est ancestrale, commercialise quant à lui six millions de bouteilles chaque année.
Boulaouane, Benslimane, Berkane, Guerrouane...: en tout, le Maroc compte désormais 14 Appellations d'origine garantie (AOG), cultivées essentiellement dans l'arrière-pays de Casablanca et vers Meknès (centre).
Et une Appellation d'origine contrôlée (AOC),les "Côteaux de l'Atlas".
En mars 2012, une Association des Sommeliers du Maroc a même vu le jour à Marrakech, regroupant une vingtaine de professionnels.
"Viril et chaud"
S'agissant des cépages, ils sont caractéristiques des principales variétés présentes autour de la Méditerranée (Grenache, Syrah, Cabernet-Sauvignon, Merlot..., pour les seuls vins rouge).
Introduit il y a près de 2.500 ans, la vigne marocaine a connu un pic de production au temps des protectorats français et espagnol, le royaume servant de refuge pour des viticulteurs touchés par la maladie du phylloxera. La production était destinée presque entièrement à l'étranger car peu nombreux étaient les Marocains qui consommaient du vin.
Dans les années 50, la production a même dépassé les trois millions d'hectolitres, avant de s'orienter vers le qualitatif.
A Oulad Thaleb, "la plus ancienne cave du royaume encore utilisée", "construite par une société belge en 1923", abrite justement "l'un des vins les plus appréciés du royaume, assurent ses responsables.
Agrippé à un tonneau, l'un d'eux couve du regard un des grands crus, qu'il décrit comme un "vin viril et chaud".
Pour Abderrahim Zahid, chef d'entreprise et "amateur de bons vins marocains", "nous disposons désormais d'un vin mûr dont on peut être fier".
Ces progrès se font pourtant dans un environnement sensible, alors que la vente d'alcool est interdite aux musulmans par la loi marocaine.
Dans les faits, aucune condition n'est exigée par les supermarchés commercialisant de l'alcool, et les bars des grandes villes du royaume se contentent de faire profil bas.
Selon des chiffres non officiels, l'activité viti-vinicole dans le royaume a en outre généré en 2011 des recettes fiscales de plus de 128 millions d'euros, et emploie entre 17.000 et 20.000 personnes.
L'an dernier, le gouvernement marocain, pour la première fois dirigé par des islamistes, a néanmoins décidé d'augmenter la taxe sur les boissons alcoolisées: de 450 dirhams (42 euros), celle-ci est passée à 500 dhs (49 euros) l'hectolitre.
Mais cette augmentation ne semble pas avoir eu d'impact marquant sur la consommation au Maroc, pays de près de 35 millions d'habitants.
Des associations tsiganes jugent "xénophobes" les propos d'Estrosi
Des associations de gens du voyage ont dénoncé lundi comme "xénophobes" les propos du député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, sur leur communauté, l'accusant de "déshonorer la République".
"C'est lamentable de la part d'un ancien ministre", a réagi auprès de l'AFP Alain Daumas, président de l'Union française des associations tsiganes (UFAT). Par de tels propos, "on déshonore la République dans son ensemble, on entache notre drapeau tricolore d'une tache qui s'appelle la discrimination", a-t-il ajouté.
"J'aimerais avoir un bon débat avec M. Estrosi et avec tous ces gens qui ne nous aiment pas. Qu'ils nous disent ce qu'ils ont fait eux pour la France!", a déclaré M. Daumas, affirmant que ses grands-parents avaient combattu pendant la guerre 14-18 et que ses parents avaient été internés durant la deuxième Guerre mondiale. "Qu'ils regardent d'où ils viennent, avant de juger de véritables Français!"
Pour lui, l'ancien ministre entretient délibérément "l'amalgame" entre Roms et gens du voyage, "pour appuyer sa campagne" pour les municipales en 2014. "Là, on est plus proche du FN que de l'UMP", a-t-il critiqué.
De son côté, l'association Défense de la culture tsigane veut déposer plainte contre l'ex-ministre.
"A l'heure où Nelson Mandela est en train de mourir, lui qui s'est battu contre le racisme, entendre des propos xénophobes de la part d'un élu, d'un ancien ministre, nous atteint profondément", a déclaré à l'AFP son président, Louis de Gouyon Matignon. "Nous demandons au niveau politique un débat impliquant des gens du voyage afin que les amalgames abscons cessent concernant nos 450.000 concitoyens français itinérants".
Interrogé dimanche sur la récente occupation illégale de terrains par des gens du voyage dans sa ville, Christian Estrosi a dénoncé des comportements de "délinquants" et proposé de fournir à tous les maires de France son "mode d'emploi" pour les combattre.
Dans un communiqué, la Fondation Abbé Pierre et la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) ont dénoncé ces propos, "pas dignes d'un élu de la République".
"En appelant les maires à la révolte contre les gens du voyage, le maire de Nice encourage une forme de violence de manière irresponsable, se situe clairement en dehors de l’État de droit et cautionne les propos les plus outranciers", affirment les deux associations, rappelant qu'"un grand nombre de communes" s'exonèrent de l'obligation d'aménager des aires d'accueil pour gens du voyage, obligeant ces derniers "à s’installer sur des terrains inadaptés dans des conditions très précaires".
"C'est lamentable de la part d'un ancien ministre", a réagi auprès de l'AFP Alain Daumas, président de l'Union française des associations tsiganes (UFAT). Par de tels propos, "on déshonore la République dans son ensemble, on entache notre drapeau tricolore d'une tache qui s'appelle la discrimination", a-t-il ajouté.
"J'aimerais avoir un bon débat avec M. Estrosi et avec tous ces gens qui ne nous aiment pas. Qu'ils nous disent ce qu'ils ont fait eux pour la France!", a déclaré M. Daumas, affirmant que ses grands-parents avaient combattu pendant la guerre 14-18 et que ses parents avaient été internés durant la deuxième Guerre mondiale. "Qu'ils regardent d'où ils viennent, avant de juger de véritables Français!"
Pour lui, l'ancien ministre entretient délibérément "l'amalgame" entre Roms et gens du voyage, "pour appuyer sa campagne" pour les municipales en 2014. "Là, on est plus proche du FN que de l'UMP", a-t-il critiqué.
De son côté, l'association Défense de la culture tsigane veut déposer plainte contre l'ex-ministre.
"A l'heure où Nelson Mandela est en train de mourir, lui qui s'est battu contre le racisme, entendre des propos xénophobes de la part d'un élu, d'un ancien ministre, nous atteint profondément", a déclaré à l'AFP son président, Louis de Gouyon Matignon. "Nous demandons au niveau politique un débat impliquant des gens du voyage afin que les amalgames abscons cessent concernant nos 450.000 concitoyens français itinérants".
Interrogé dimanche sur la récente occupation illégale de terrains par des gens du voyage dans sa ville, Christian Estrosi a dénoncé des comportements de "délinquants" et proposé de fournir à tous les maires de France son "mode d'emploi" pour les combattre.
Dans un communiqué, la Fondation Abbé Pierre et la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) ont dénoncé ces propos, "pas dignes d'un élu de la République".
"En appelant les maires à la révolte contre les gens du voyage, le maire de Nice encourage une forme de violence de manière irresponsable, se situe clairement en dehors de l’État de droit et cautionne les propos les plus outranciers", affirment les deux associations, rappelant qu'"un grand nombre de communes" s'exonèrent de l'obligation d'aménager des aires d'accueil pour gens du voyage, obligeant ces derniers "à s’installer sur des terrains inadaptés dans des conditions très précaires".
Jim Carrey présente ses excuses aux défenseurs du port d'armes
AFP - L'acteur américain Jim Carrey, qui avait pris la parole publiquement pour critiquer les armes après une série de fusillades meurtrières aux Etats-Unis en 2012, a présenté ses excuses aux partisans du port d'armes sur son compte Twitter.
Dans deux messages publiés dimanche sur son compte de micro-messages, l'acteur écrit: "Fans de fusil d'assaut, je ne suis pas d'accord avec vous, je n'ai pas peur de vous, mais je vous aime et je suis désolé de vous avoir insulté quand j'étais scandalisé. J'avais tort".
Quelques minutes plus tard, il ajoutait: "D'ailleurs, je n'ai pas besoin d'un gestionnaire de crise, juste d'une conscience. Insulter les gens n'est pas correct, mais ma position sur les armes d'assaut n'a pas changé".
L'acteur avait multiplié les messages très critiques envers les défenseurs des armes, notamment après la fusillade dans une école de Newton (Connecticut, nord-est), qui avait fait 26 morts dont 20 enfants en décembre dernier.
Sur Twitter, il les avait notamment traités de "gros cons sans coeur, refusant de changer d'avis pour la sécurité de nos enfants".
Il avait également écrit: "20 fusillades par an aux Etats-Unis. Vous êtes OK avec ça ? Moi non".
Le mois dernier, l'acteur comique de 51 ans avait annoncé qu'il n'assurerait pas la promotion de son dernier film, "Kick-Ass 2", le jugeant beaucoup trop violent.
"J'ai fait Kick-Ass un mois avant (la fusillade de Newton) et désormais, en toute conscience, je ne peux tolérer ce niveau de violence", écrivait-il.
"Toutes mes excuses aux autres personnes impliquées dans le film. Je n'ai pas honte (du film), mais les événements récents ont changé des choses dans mon coeur", ajoutait-il.
Paris — Le ramadan en France débute officiellement mardi, une date pour la première fois connue à l'avance, mais certains croyants scruteront quand même la lune la veille ou attendront le verdict de pays musulmans pour savoir quand commencer le jeûne.
Début mai, le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance chargée de représenter les musulmans de France, a annoncé la date de début du ramadan, fixée au 9 juillet, abandonnant l'observation empirique pour adopter une règle de calcul astronomique. Les fidèles ont ainsi appris qu'ils fêteraient l'Aïd el-Fitr, à la fin du ramadan, le 8 août.
Les principales composantes du CFCM ont voté cette résolution lors d'un colloque en région parisienne afin de permettre aux croyants d'anticiper l'événement.
"Cette fois-ci, pour la première fois, la date est fixée en France", a souligné Dalil Boubakeur, le nouveau président du CFCM, interrogé par l'AFP. "Ce sera mieux organisé", s'est-il-réjoui.
"Auparavant, tout le monde attendait avec une certaine impatience la date et l'heure. On était tous réunis pour savoir quand ça allait commencer. Ensuite, le soir de l'annonce, les prières commençaient", rappelle le recteur de la Grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, évoquant avec nostalgie ce "moment privilégié". "On verra comment les gens vont s'organiser cette année, comme c'est nouveau", ajoute-t-il.
En cette année "particulière", la Grande mosquée de Paris dont M. Boubakeur est le recteur, organisera une soirée de veillée, lundi soir, un jour avant le début officiel du ramadan. "Ce ne sera pas la nuit du doute mais la nuit de la certitude", sourit M. Boubakeur.
Reste que, lundi soir, la tradition d'observation de la lune survivra dans certaines mosquées. "Je pense qu'il n'y aura aucune différence avec les années précédentes", considère M'hammed Henniche, de l'Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis. "Depuis toujours, il y a trois ou quatre références importantes, l'Arabie Saoudite, l?Égypte ou le Maghreb. Ces pays ont des comités, des conseils spécialisés, donc tout les monde les suit", constate-t-il, "C'est l'habitude".
"Particulièrement éprouvant"
"Certaines mosquées voudront avoir l'avis de l'Arabie saoudite mais je pense que les musulmans de France, très majoritairement, prendront la date déterminée par les savants de l'islam, qui est scientifiquement irréfutable", balaie M. Boubakeur.
Cette année, le mois de ramadan sera "particulièrement éprouvant", relève le président du CFCM: "ça commence à 03H33 et ça se termine à 21H57", annonce-t-il. Le calendrier étant fixé selon la lune, les dates sont décalées d'une année à l'autre d'une dizaine de jours.
Le ramadan est toujours plus délicat à observer les mois d'été car les nuits sont plus courtes et les journées plus chaudes.
Lors de ce mois de ferveur religieuse, les croyants doivent s'abstenir de s'alimenter, de boire et d'avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Il existe néanmoins un certain nombre de dérogations pour les enfants, les femmes enceintes, les vieillards, les malades ou les voyageurs.
Pendant cette période, les musulmans achètent en grande quantité dattes, lait et semoule, tandis que les produits "spécial ramadan" fleurissent dans les échoppes.
Les mosquées connaissent une affluence particulière pour des "tarawih", prières surérogatoires durant lesquelles les fidèles écoutent l'imam réciter chaque soir une portion du Coran, jusqu'à l'épuiser au soir du 26e jour, correspondant à la "nuit du destin" quand furent révélés au prophète les premiers versets du livre saint, selon la tradition.
En 2009, environ 70% des musulmans de France déclaraient observer le jeûne du ramadan, contre 60% il y a vingt ans, selon un sondage Ifop. Le nombre des musulmans en France est généralement estimé à 5 millions de personnes. La France compte 2,1 millions de "musulmans déclarés" de 18 à 50 ans, selon l'Institut national des études démographiques (Ined) et l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
Le ramadan commencera en France demain, selon la Mosquée de Paris, et non aujourd'hui comme prévu.
Dans deux messages publiés dimanche sur son compte de micro-messages, l'acteur écrit: "Fans de fusil d'assaut, je ne suis pas d'accord avec vous, je n'ai pas peur de vous, mais je vous aime et je suis désolé de vous avoir insulté quand j'étais scandalisé. J'avais tort".
Quelques minutes plus tard, il ajoutait: "D'ailleurs, je n'ai pas besoin d'un gestionnaire de crise, juste d'une conscience. Insulter les gens n'est pas correct, mais ma position sur les armes d'assaut n'a pas changé".
L'acteur avait multiplié les messages très critiques envers les défenseurs des armes, notamment après la fusillade dans une école de Newton (Connecticut, nord-est), qui avait fait 26 morts dont 20 enfants en décembre dernier.
Sur Twitter, il les avait notamment traités de "gros cons sans coeur, refusant de changer d'avis pour la sécurité de nos enfants".
Il avait également écrit: "20 fusillades par an aux Etats-Unis. Vous êtes OK avec ça ? Moi non".
Le mois dernier, l'acteur comique de 51 ans avait annoncé qu'il n'assurerait pas la promotion de son dernier film, "Kick-Ass 2", le jugeant beaucoup trop violent.
"J'ai fait Kick-Ass un mois avant (la fusillade de Newton) et désormais, en toute conscience, je ne peux tolérer ce niveau de violence", écrivait-il.
"Toutes mes excuses aux autres personnes impliquées dans le film. Je n'ai pas honte (du film), mais les événements récents ont changé des choses dans mon coeur", ajoutait-il.
Début du ramadan en France
Début mai, le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance chargée de représenter les musulmans de France, a annoncé la date de début du ramadan, fixée au 9 juillet, abandonnant l'observation empirique pour adopter une règle de calcul astronomique. Les fidèles ont ainsi appris qu'ils fêteraient l'Aïd el-Fitr, à la fin du ramadan, le 8 août.
Les principales composantes du CFCM ont voté cette résolution lors d'un colloque en région parisienne afin de permettre aux croyants d'anticiper l'événement.
"Cette fois-ci, pour la première fois, la date est fixée en France", a souligné Dalil Boubakeur, le nouveau président du CFCM, interrogé par l'AFP. "Ce sera mieux organisé", s'est-il-réjoui.
"Auparavant, tout le monde attendait avec une certaine impatience la date et l'heure. On était tous réunis pour savoir quand ça allait commencer. Ensuite, le soir de l'annonce, les prières commençaient", rappelle le recteur de la Grande mosquée de Lyon, Kamel Kabtane, évoquant avec nostalgie ce "moment privilégié". "On verra comment les gens vont s'organiser cette année, comme c'est nouveau", ajoute-t-il.
En cette année "particulière", la Grande mosquée de Paris dont M. Boubakeur est le recteur, organisera une soirée de veillée, lundi soir, un jour avant le début officiel du ramadan. "Ce ne sera pas la nuit du doute mais la nuit de la certitude", sourit M. Boubakeur.
Reste que, lundi soir, la tradition d'observation de la lune survivra dans certaines mosquées. "Je pense qu'il n'y aura aucune différence avec les années précédentes", considère M'hammed Henniche, de l'Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis. "Depuis toujours, il y a trois ou quatre références importantes, l'Arabie Saoudite, l?Égypte ou le Maghreb. Ces pays ont des comités, des conseils spécialisés, donc tout les monde les suit", constate-t-il, "C'est l'habitude".
"Particulièrement éprouvant"
"Certaines mosquées voudront avoir l'avis de l'Arabie saoudite mais je pense que les musulmans de France, très majoritairement, prendront la date déterminée par les savants de l'islam, qui est scientifiquement irréfutable", balaie M. Boubakeur.
Cette année, le mois de ramadan sera "particulièrement éprouvant", relève le président du CFCM: "ça commence à 03H33 et ça se termine à 21H57", annonce-t-il. Le calendrier étant fixé selon la lune, les dates sont décalées d'une année à l'autre d'une dizaine de jours.
Le ramadan est toujours plus délicat à observer les mois d'été car les nuits sont plus courtes et les journées plus chaudes.
Lors de ce mois de ferveur religieuse, les croyants doivent s'abstenir de s'alimenter, de boire et d'avoir des relations sexuelles du lever au coucher du soleil. Il existe néanmoins un certain nombre de dérogations pour les enfants, les femmes enceintes, les vieillards, les malades ou les voyageurs.
Pendant cette période, les musulmans achètent en grande quantité dattes, lait et semoule, tandis que les produits "spécial ramadan" fleurissent dans les échoppes.
Les mosquées connaissent une affluence particulière pour des "tarawih", prières surérogatoires durant lesquelles les fidèles écoutent l'imam réciter chaque soir une portion du Coran, jusqu'à l'épuiser au soir du 26e jour, correspondant à la "nuit du destin" quand furent révélés au prophète les premiers versets du livre saint, selon la tradition.
En 2009, environ 70% des musulmans de France déclaraient observer le jeûne du ramadan, contre 60% il y a vingt ans, selon un sondage Ifop. Le nombre des musulmans en France est généralement estimé à 5 millions de personnes. La France compte 2,1 millions de "musulmans déclarés" de 18 à 50 ans, selon l'Institut national des études démographiques (Ined) et l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).
Le ramadan commencera en France demain, selon la Mosquée de Paris, et non aujourd'hui comme prévu.
DIVERS
Accident de train au Canada: 13 morts, le Saint-Laurent menacé
Le déraillement de ce "train-fantôme", comme l'appellent les sinistrés car aucun conducteur ne se trouvait à bord, a fait "plus ou moins 50 disparus" dont 13 décès confirmés (contre 5 selon le précédent bilan), a indiqué la police.
Outre le désastre humain, les autorités se démènent aussi pour éviter une catastrophe écologique. Quelque 100.000 litres de pétrole provenant des réservoirs accidentés ont été observés sur la rivière Chaudière, et pourraient atteindre rapidement le fleuve Saint-Laurent.
Les causes de l'accident -- le plus grave dans l'histoire du transport de brut par train, selon un expert -- demeurent pour l'instant inexpliquées.
L'enquête indépendante ouverte par le Bureau canadien de la sécurité des transports (BST) semble se concentrer sur une des cinq locomotives du convoi, qui transportait 72 wagons-citernes.
Venu constater l'ampleur du drame, le ministre canadien des Transports, Denis Lebel, a toutefois affirmé que "la locomotive en cause" avait été inspectée le 5 juillet, la veille de l'accident, par un agent du ministère qui "n'avait décelé aucune lacune".
"Si on reconnaît qu'il y a eu infraction, nous prendrons toutes les mesures applicables par la loi sur le champ", a assuré le ministre.
Pour la première fois, les enquêteurs ont pu se rendre lundi dans l'ensemble de la zone de 2 km carrés dévastée par l'accident, soit le centre-ville de cette bourgade touristique de 6.000 habitants, située à 250 km à l'est de Montréal.
L'intensité du brasier a été telle que certains bâtiments n'ont même plus de murs et les policiers ont demandé aux proches des disparus de leur fournir "brosse à dents, brosses à cheveux, peigne, casquettes" qui pourraient contenir des échantillons d'ADN aidant à l'identification des dépouilles.
Petite marée noire
Petite ville des Appalaches lovée autour du lac du même nom, Lac-Mégantic s'était embrasée vers 01H30 (05H30 GMT) samedi lorsqu'un train sans conducteur convoyant du pétrole brut a déraillé, faisant exploser au moins quatre wagons-citernes contenant 100 tonnes de pétrole chacun.
Après le désastre humain, quelque 100.000 litres de pétrole provenant des réservoirs accidentés ont été observés par les autorités sur la rivière Chaudière, qui relie le lac Mégantic au fleuve Saint-Laurent.
C'est "une question d'heures" avant que le pétrole ne se jette dans ce fleuve reliant les Grands lacs à l'océan Atlantique, a indiqué vers 17H00 GMT un porte-parole du ministère québécois de l'Environnement, Eric Cardinal.
"Toutes les ressources sont déployées pour limiter au maximum la quantité qui pourrait se rendre" dans cet axe maritime qui traverse le Québec d'Est en Ouest, a-t-il assuré.
Le brut se trouvait vers 16H00 (20H00 GMT) au niveau de la ville de Saint-Georges, à moins de 100 km de l'embouchure se situant sur la rive sud de la ville de Québec, capitale de la province francophone.
Cet accident a par ailleurs relancé le débat sur le transport ferroviaire de pétrole en Amérique du Nord, qui a pris de l'ampleur ces dernières années du fait du manque d'oléoducs reliant les nouveaux bassins d'or noir de l'ouest du continent aux marchés en demande.
Le train de la compagnie ferroviaire américaine The Montreal, Maine & Atlantic transportait du pétrole provenant du Dakota du Nord (nord des Etats-Unis) et devait se rendre à la raffinerie Irving, dans la province du Nouveau-Brunswick (est du Canada), en traversant le Maine (nord-est des Etats-Unis).
Au Canada, le transport de pétrole par rail a littéralement explosé ces dernières années, passant de 500 wagons en 2009 à environ 140.000 prévus en 2013, selon les estimations du secteur. Aux Etats-Unis, ce nombre est passé de 9.500 en 2008 à 234.000 en 2012, chaque wagon contenant environ 714 barils de pétrole, selon l'Association américaine des chemins de fer.
Crash de San Francisco : l'instructeur du pilote venait d'obtenir sa licence
Le Monde.fr avec AFP
L'instructeur chargé de la formation du pilote du Boeing 777-200 d'Asiana Airlines, dont le crash samedi 6 juillet à San Francisco a fait deux morts, venait d'obtenir sa licence, a révélé la compagnie sud-coréenne. Lee Jung-min, un pilote très expérimenté, a reçu sa licence d'instructeur un mois seulement avant l'accident, selon Asiana. Il était chargé de former son collègue Lee Kang-kuk, dont c'était le premier atterrissage à San Francisco sur ce genre d'appareils.
"Ce n'est pas anormal. Tout instructeur connaît son premier jour en tant qu'instructeur", a fait valoir une porte-parole d'Asiana. L'instructeur a des milliers d'heures de vol à son actif, dont 3 000 aux commandes du Boeing 777, a-t-elle ajouté.
"PREMIÈRE EXPÉRIENCE OPÉRATIONNELLE SUR UN 777"
Les enquêteurs ont commencé lundi à interroger les quatre pilotes, alors qu'un faisceau d'éléments semblent accréditer l'hypothèse d'une erreur humaine. Les autorités sud-coréennes ont révélé que le capitaine de l'avion Lee Kang-Kuk, 46 ans, n'avait navigué que quarante-trois heures sur un Boeing 777-200, l'un des plus gros-porteurs au monde. Il "connaissait sa première expérience opérationnelle sur un 777", a déclaré Deborah Hersman, présidente de la National Transportation Safety Board (NTSB, l'agence américaine de sécurité des transports). Selon elle, l'avion s'est approché de la piste d'atterrissage à une vitesse beaucoup trop lente.
L'enregistrement des conversations a révélé que l'équipage avait tenté de remettre les gaz et demandé à la tour de contrôle l'autorisation d'éviter l'atterrissage et de reprendre de l'altitude, mais beaucoup trop tard. Mme Hersman a toutefois estimé qu'il était "trop tôt" dans l'enquête pour établir de façon formelle l'erreur de pilotage en excluant toute autre hypothèse. Une équipe de six spécialistes est arrivée lundi à San Francisco en provenance de Séoul pour assister la NTSB.
Deux adolescentes chinoises ont trouvé la mort dans l'accident et 182 personnes ont été blessées, plusieurs étant encore dans un état grave.
Marseille : des jeunes essayent de noyer un policier à la plage
Une vingtaine de jeunes, qui perturbaient des vacanciers, sont à l'origine de l'agression.
Un policier a été violemment agressé, lundi après-midi, par une vingtaine de jeunes qui perturbaient les vacanciers sur la plage des Catalans, au centre de Marseille. Le fonctionnaire de 35 ans a été roué de coups et a eu la tête maintenue sous l'eau par ses agresseurs.
Transporté à l'hôpital, il souffre de multiples contusions. Un garçon et une fille mineurs ont été interpellés et placés en garde à vue, tandis que les autres membres du groupe ont pris la fuite. Le parquet a ouvert lundi une enquête préliminaire pour tentative d'homicide.
Les échanges ont dégénéré lorsque le policier est intervenu auprès d'une jeune fille du groupe, comme le relève un témoin interrogé par France Info. «La jeune fille était hystérique. Le policier a tenté de la faire sortir de l'eau pour la calmer mais c'était très compliqué. Soudain, une vingtaine de jeunes se sont rués vers le policier. Les jeunes étaient déchaînés et lui ont porté de nombreux coups avant de tenter de le noyer (…) C'est l'intervention d'un autre policier réserviste avec sa bombe lacrymogène qui a permis de sauver le policier et de disperser les jeunes.»
Beaucoup d'entre eux, y compris des enfants, incommodés par le gaz lacrymogène, ont été dans l'obligation de quitter précipitamment la plage. Un mouvement de foule qui a semé la panique: «J'ai quitté toutes mes affaires en courant vers la sortie de la plage», raconte une habituée des Catalans, encore sous le choc.
Cette plage venait de rouvrir après une pollution présumée du Cercle des nageurs voisins. Victime de son succès, elle ne dispose que d'un seul accès qui ne permettrait pas une évacuation ou l'intervention des forces de l'ordre en situation d'urgence. La mairie a donc décidé en juin que le nombre de baigneurs y serait limité à 1000, soit 2 m² par estivant.
Transporté à l'hôpital, il souffre de multiples contusions. Un garçon et une fille mineurs ont été interpellés et placés en garde à vue, tandis que les autres membres du groupe ont pris la fuite. Le parquet a ouvert lundi une enquête préliminaire pour tentative d'homicide.
«Une vingtaine de jeunes se sont rués vers le policier»
Les faits se sont déroulés à 15h50, lorsque ce policier, chef de poste de la plage des Catalans, est intervenu pour calmer une altercation entre un groupe de jeunes et un père de famille, dont le nourrisson de trois mois avait été atteint par des jets de sable.Les échanges ont dégénéré lorsque le policier est intervenu auprès d'une jeune fille du groupe, comme le relève un témoin interrogé par France Info. «La jeune fille était hystérique. Le policier a tenté de la faire sortir de l'eau pour la calmer mais c'était très compliqué. Soudain, une vingtaine de jeunes se sont rués vers le policier. Les jeunes étaient déchaînés et lui ont porté de nombreux coups avant de tenter de le noyer (…) C'est l'intervention d'un autre policier réserviste avec sa bombe lacrymogène qui a permis de sauver le policier et de disperser les jeunes.»
Un gaz lacrymogène provoque un mouvement de foule
Certains vacanciers présents sur cette plage publique située près du Vieux-Port ont été choqués par ce qui se passait, comme l'indique une femme au journal La Provence . «Ils ont balancé les lacrymogènes de partout et tout le monde en a pris, les enfants notamment. Jusqu'au bout de la rue les gens l'ont senti. C'est vraiment dangereux ce qu'ils ont fait, ce n'est pas normal de balancer ça comme ça, ils n'ont pas maîtrisé la situation.»Beaucoup d'entre eux, y compris des enfants, incommodés par le gaz lacrymogène, ont été dans l'obligation de quitter précipitamment la plage. Un mouvement de foule qui a semé la panique: «J'ai quitté toutes mes affaires en courant vers la sortie de la plage», raconte une habituée des Catalans, encore sous le choc.
Cette plage venait de rouvrir après une pollution présumée du Cercle des nageurs voisins. Victime de son succès, elle ne dispose que d'un seul accès qui ne permettrait pas une évacuation ou l'intervention des forces de l'ordre en situation d'urgence. La mairie a donc décidé en juin que le nombre de baigneurs y serait limité à 1000, soit 2 m² par estivant.
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