POLITIQUE
Libye : série d'assassinats à Benghazi
Le Monde.fr avec Reuters
Deux officiers de l'armée ont été abattus vendredi 26 juillet à Benghazi, dans l'est de la Libye, quelques heures après l'assassinat d'un avocat et militant politique libyen de premier plan, Abdelsalam al Mosmary.
Salem al Sarah, un colonel de l'armée de l'air, a été tué à la sortie d'une mosquée après les prières du soir. Younis al Zouay, un colonel originaire de Djalou, qui était en mission à Benghazi, a été abattu au volant de son véhicule.
Dans la journée, l'avocat Abdelsalam al Mosmary a été tué par balle par un inconnu en sortant d'une mosquée lui aussi. Il s'agit, semble-t-il, de la première attaque visant un militant politique dans la ville-berceau du soulèvement qui a renversé Mouammar Kaddhafi en 2011, où les forces de sécurité y sont fréquemment ciblées. L'avocat intervenait régulièrement à la télévision pour dénoncer la présence des milices armées dans les rues de son pays ainsi que pour afficher son hostilité aux Frères musulmans.
"Cela n'est jamais arrivé ici avant, c'est une première pour Benghazi", a commenté le militant politique, Kaïs al Bakchichi. Une vaste foule s'est rassemblée dans le centre de Benghazi pour protester contre son assassinat. Le gouvernement central de Tripoli peine à asseoir son autorité sur la myriade de groupes armés qui n'ont pas désarmé après avoir participé à la guerre civile qui a abouti à la chute de Mouammar Kadhafi.
Scrutin présidentiel au Mali : le soupçon de la fraude
On s’inquiète à Bamako : Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), 68 ans, ancien Premier ministre (1994-2000) et l’un des favoris à la présidentielle de ce 28 juillet, crie déjà, par militants interposés, qu’on ne lui « volera pas sa victoire ».
Il la pense assurée dès le premier tour, un sondage réalisé par un statisticien sénégalais, Sikidi Guindo, lui donnant 40% d’intentions de vote.
Soumaïla Cissé, principal rival d’IBK, a d’ores et déjà dénoncé l’organisation de fraudes à grande échelle.
Il a évoqué le chiffre de 1,9 million de cartes d’électeurs émises en supplément du fichier électoral.
Présenté comme un homme à poigne, IBK, qui voulait être le successeur du président Alpha Oumar Konaré (1992-2002), a créé son propre parti en 2001, le Rassemblement pour le Mali (RPM).
Et obtenu 21% des voix à la présidentielle de 2002 (troisième position), puis 18,59% des voix (seconde position) en 2007.
Des chefs religieux musulmans ont par ailleurs lancé des consignes de vote en faveur d’IBK, tandis que d’autres, parmi lesquels l’influent marabout Ousmane Aïdara, s’y refusent. IBK est par ailleurs réputé proche de Mohamed Dicko, le président du Haut conseil islamique (HCI) au Mali.
Pas de gouvernement d’union nationale en vue, ni d’élan pour organiser des assises nationale ou une réconciliation digne de ce nom. Analyse encore critique d’Intagrist El Ansari :
Il la pense assurée dès le premier tour, un sondage réalisé par un statisticien sénégalais, Sikidi Guindo, lui donnant 40% d’intentions de vote.
« IBK » en tournée électorale au pays Dogon la semaine dernière (Rebecca Blackwell/AP/SIPA)
Témoignage d’Intagrist El Ansari, journaliste indépendant à Bamako, blogueur et fin connaisseur du monde touareg, correspondant pour Infosud (Suisse) et la Libre Belgique : « Les partisans d’IBK clament déjà la victoire de leur candidat. Pour beaucoup d’entre eux, IBK est le seul président possible pour le Mali, tandis que du côté des deux autres favoris, Soumaïla Cissé et Modibo Sidibé, des voix s’élèvent pour dénoncer une main-mise des “réseaux IBK” qui trafiqueraient les cartes d’électeurs sans photo pour créer des votes fictifs. »
Partisan de Soumaila Cissé s’étant peint le corps à son effigie, le 20 juillet à Bamako (Rebecca Blackwell/AP/SIPA)
Il a évoqué le chiffre de 1,9 million de cartes d’électeurs émises en supplément du fichier électoral.
Présenté comme un homme à poigne, IBK, qui voulait être le successeur du président Alpha Oumar Konaré (1992-2002), a créé son propre parti en 2001, le Rassemblement pour le Mali (RPM).
Et obtenu 21% des voix à la présidentielle de 2002 (troisième position), puis 18,59% des voix (seconde position) en 2007.
Les ambiguïtés d’IBK
Ses détracteurs, aujourd’hui, lui reprochent ses accointances et ambiguïtés avec les militaires et les chefs religieux. IBK, ouvertement partisan de la solution militaire au Nord-Mali, est le seul homme politique à ne pas avoir été malmené par la junte du capitaine Amadou Sanogo après le putsch. Tous les autres ténors ont été arrêtés, fait des séjours au camp militaire de Kati et parfois été brutalisés.Des chefs religieux musulmans ont par ailleurs lancé des consignes de vote en faveur d’IBK, tandis que d’autres, parmi lesquels l’influent marabout Ousmane Aïdara, s’y refusent. IBK est par ailleurs réputé proche de Mohamed Dicko, le président du Haut conseil islamique (HCI) au Mali.
« Pas de bâtisseur en vue »
Alors que la place du religieux en politique ne cesse de grandir, sans faire véritablement débat, la classe politique malienne risque de se déchirer sur les résultats. Elle n’a pas su s’unir avant ces élections historiques, censées remettre le pays d’équerre après une rébellion, un putsch et une guerre.Pas de gouvernement d’union nationale en vue, ni d’élan pour organiser des assises nationale ou une réconciliation digne de ce nom. Analyse encore critique d’Intagrist El Ansari :
« Le Mali a besoin d’un véritable bâtisseur pour sortir le pays de son bourbier, un homme capable de mettre en pratique une vision politique élevée, au dessus de toute autre considération personnelle pour le pouvoir.
Ce n’est hélas pas la philosophie de la majorité des candidats figurant en tête ».
ONU. Accord trouvé pour enquêter sur les armes chimiques en Syrie
L’ONU a indiqué vendredi être parvenue à un accord avec la Syrie pour enquêter sur l’emploi éventuel d’armes chimiques, sans préciser si les inspecteurs des Nations Unies auraient la possibilité d’enquêter sur place.
Un accord trouvé en début de semaine
Deux envoyés spéciaux de l’ONU se sont rendus mardi et mercredi à Damas et ont eu des entretiens avec le vice-Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères syriens, selon un bref communiqué des Nations Unies.
« Les discussions ont été rigoureuses et productives et ont mené à un accord sur la façon de poursuivre », a ajouté le communiqué, sans donner plus de détails.
Ake Sellstrom, chef de la mission des Nations unies chargée d’enquêter sur les allégations d’usage d’armes chimiques en Syrie, et Angela Kane, haute représentante des Nations unies pour les Affaires de désarmement, vont rendre compte de leur voyage au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
Attaques des troupes de Bachar al-Assad
Ban Ki-moon a réclamé un accès généralisé pour enquêter sur toutes les allégations d’emploi d’armes chimiques dans le conflit qui dure depuis 28 mois. Damas a insisté pour que l’ONU n’enquête que sur ses affirmations selon lesquelles les rebelles auraient fait usage d’armes chimiques dans la ville de Khan al-Assal le 19 mars.
L’ONU a déclaré avoir reçu des informations sur 13 cas d’attaques dans le conflit.
La Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis ont déclaré que toutes ces attaques ont été le fait des troupes du président Bachar al-Assad. La Russie, le principal allié du régime de Damas, a pour sa part affirmé que son enquête a révélé l’emploi de gaz sarin par les rebelles à Khan al-Assal.
L'ONU a obtenu un accord avec la Syrie pour enquêter sur l'utilisation d'armes chimiques
Le Monde.fr avec AFP
L'ONU a indiqué vendredi 26 juillet être parvenue à un accord avec la Syrie pour enquêter sur l'emploi éventuel d'armes chimiques, sans préciser si les inspecteurs des Nations Unies auraient la possibilité d'enquêter sur place.
Deux envoyés spéciaux de l'ONU se sont rendus mardi et mercredi à Damas et ont eu des entretiens avec le vice-Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères syriens. "Les discussions ont été rigoureuses et productives et ont mené à un accord sur la façon de poursuivre", a indiqué le communiqué de l'ONU, sans donner plus de détails.
Deux envoyés spéciaux de l'ONU se sont rendus mardi et mercredi à Damas et ont eu des entretiens avec le vice-Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères syriens. "Les discussions ont été rigoureuses et productives et ont mené à un accord sur la façon de poursuivre", a indiqué le communiqué de l'ONU, sans donner plus de détails.
Lire aussi l'analyse : "Le régime continue d'utiliser des armes chimiques", selon le chef de l'opposition syrienne"
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, a réclamé un accès généralisé pour enquêter sur toutes les allégations d'emploi d'armes chimiques dans le conflit qui dure depuis 28 mois. Damas a insisté pour que l'ONU n'enquête que sur ses affirmations selon lesquelles les rebelles auraient fait usage d'armes chimiques dans la ville de Khan al-Assal le 19 mars.
L'organisation internationale a déclaré avoir reçu des informations sur 13 cas d'attaques dans le conflit. La Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis ont déclaré que toutes ces attaques ont été le fait des troupes du président Bachar al-Assad. La Russie, le principal allié du régime de Damas, a pour sa part affirmé que son enquête a révélé l'emploi de gaz sarin par les rebelles à Khan al-Assal.
LES LIVRAISONS D'ARMES EN QUESTION
Alors que les pays occidentaux hésitent à renforcer leur aide aux insurgés, les élus du Congrès américain semblent de plus en plus favorables au projet de Barack Obama de fournir une assistance militaire aux rebelles. Pour l'heure, Washington se contente d'apporter un soutien non létal aux rebelles syriens et de fournir de l'aide humanitaire. Mais l'administration Obama a promis un accroissement de son aide militaire aux rebelles en juin, après avoir accusé le régime Assad d'avoir utilisé des armes chimiques.
Mercredi 24 juillet, Ahmed Jarba, à la tête de l'opposition syrienne, a été reçu pour la première fois à Paris par François Hollande. Il avait notamment appelé la France à livrer des armes à la rébellion, soumise la veille à d'intenses raids aériens. Dans une interview accordée au Monde, il a rappelé la "responsabilité historique" de la France "pour protéger les civils syriens contre la barbarie du régime".
Selon l'ONU, depuis le début du conflit, le bilan humain dépasse les 100 000 morts.
Un photographe franco-américain libéré après 81 jours en Syrie
Jonathan Alpeyrie avait été enlevé fin avril par une «milice» en Syrie, a indiqué samedi son agence Polaris images dont le siège est à New York.
Libération
Le photographe franco-américain Jonathan Alpeyrie a été enlevé fin avril par une «milice» en Syrie où il a passé 81 jours en captivité avant d’être libéré, a indiqué samedi son agence Polaris images dont le siège est à New York.
Jonathan Alpeyrie était arrivé mercredi à Paris, selon le ministère français des Affaires étrangères qui n’avait pas souhaité divulguer de détails sur les circonstances de son enlèvement et sur les conditions de sa libération.
Selon Polaris images, le photographe s’est rendu en avril dans la région de Yabroud, au nord de Damas, où «il couvrait depuis dix jours les bombardements des villages de la région par l’aviation et l’artillerie» de l’armée de Bachar al-Assad.
«Il a été enlevé le 29 avril par une milice syrienne», indique Polaris images dans un communiqué sans plus de précisions. Le terme de «milice» peut désigner un groupe rebelle ou un groupe pro-Assad, à l’instar des shabihas, les très redoutés nervis du régime syrien. «Tout son équipement et ses effets lui ont été retirés», ajoute Polaris.
«Le 20 juillet, après 81 jours de captivité, Alpeyrie a été libéré, conduit au Liban, et il est enfin arrivé à Paris cette semaine», souligne l’agence de photographie.
Contactés par l’AFP, Jonathan Alpeyrie et le patron de Polaris images, Jean-Pierre Pappis, n’ont pas souhaité répondre aux questions sur les conditions de la captivité et de la libération du photographe.
Né en 1979, M. Alpeyrie a travaillé dans plusieurs zones de conflit, selon son site personnel. La nouvelle de sa détention en Syrie n’était pas connue. Il arrive régulièrement que famille, employeur et autorités du pays d’un journaliste disparu ou enlevé taisent sa captivité pour faciliter sa libération. C’est notamment le cas en Syrie ou en Afghanistan.
En avril, deux Français retenus en otage avaient ainsi été libérés. Pierre Borghi, 29 ans, détenu pendant plus de quatre mois et ancien employé de l’ONG française Solidarités International, avait retrouvé la liberté le jour-même où un autre Français, salarié de l’ONG Acted, kidnappé le 27 janvier en plein centre de Kaboul, avait été libéré dans des circonstances inconnues. Leur captivité avait été tenue secrète par les autorités françaises.
Selon l’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF), une quinzaine de journalistes étrangers sont portés disparus ou ont été enlevés en Syrie.
Deux journalistes français, Didier François, grand reporter à la radio Europe 1, et Edouard Elias, un photographe indépendant missionné par la radio, ont disparu en Syrie en juin. Un photographe polonais, Marcin Suder, a été enlevé mercredi par des hommes armés dans le nord-ouest du pays. Depuis le 15 mars 2011, au moins 24 journalistes et 60 citoyens-journalistes ont été tués par les forces du régime ou de l’opposition, alors qu’ils couvraient le conflit syrien, rappelle RSF.
Jonathan Alpeyrie était arrivé mercredi à Paris, selon le ministère français des Affaires étrangères qui n’avait pas souhaité divulguer de détails sur les circonstances de son enlèvement et sur les conditions de sa libération.
Selon Polaris images, le photographe s’est rendu en avril dans la région de Yabroud, au nord de Damas, où «il couvrait depuis dix jours les bombardements des villages de la région par l’aviation et l’artillerie» de l’armée de Bachar al-Assad.
«Il a été enlevé le 29 avril par une milice syrienne», indique Polaris images dans un communiqué sans plus de précisions. Le terme de «milice» peut désigner un groupe rebelle ou un groupe pro-Assad, à l’instar des shabihas, les très redoutés nervis du régime syrien. «Tout son équipement et ses effets lui ont été retirés», ajoute Polaris.
«Le 20 juillet, après 81 jours de captivité, Alpeyrie a été libéré, conduit au Liban, et il est enfin arrivé à Paris cette semaine», souligne l’agence de photographie.
Contactés par l’AFP, Jonathan Alpeyrie et le patron de Polaris images, Jean-Pierre Pappis, n’ont pas souhaité répondre aux questions sur les conditions de la captivité et de la libération du photographe.
Né en 1979, M. Alpeyrie a travaillé dans plusieurs zones de conflit, selon son site personnel. La nouvelle de sa détention en Syrie n’était pas connue. Il arrive régulièrement que famille, employeur et autorités du pays d’un journaliste disparu ou enlevé taisent sa captivité pour faciliter sa libération. C’est notamment le cas en Syrie ou en Afghanistan.
En avril, deux Français retenus en otage avaient ainsi été libérés. Pierre Borghi, 29 ans, détenu pendant plus de quatre mois et ancien employé de l’ONG française Solidarités International, avait retrouvé la liberté le jour-même où un autre Français, salarié de l’ONG Acted, kidnappé le 27 janvier en plein centre de Kaboul, avait été libéré dans des circonstances inconnues. Leur captivité avait été tenue secrète par les autorités françaises.
Selon l’organisation de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF), une quinzaine de journalistes étrangers sont portés disparus ou ont été enlevés en Syrie.
Deux journalistes français, Didier François, grand reporter à la radio Europe 1, et Edouard Elias, un photographe indépendant missionné par la radio, ont disparu en Syrie en juin. Un photographe polonais, Marcin Suder, a été enlevé mercredi par des hommes armés dans le nord-ouest du pays. Depuis le 15 mars 2011, au moins 24 journalistes et 60 citoyens-journalistes ont été tués par les forces du régime ou de l’opposition, alors qu’ils couvraient le conflit syrien, rappelle RSF.
Tunisie : un mort dans une manifestation
Le Monde.fr avec AFP
Un manifestant a été tué dans la nuit de vendredi à samedi 27 juillet à Gafsa, dans le centre-ouest de la Tunisie, lors d'une marche de protestation en réaction à l'assassinat jeudi du député de l'opposition Mohamed Brahmi. Mohamed Moufti, 45 ans, a été tué lorsque la police a dispersé à coups de bombes lacrymogènes une marche nocturne simulant des funérailles symboliques de l'opposant, qui sera inhumé samedi à Tunis.
L'homme, un militant du Front populaire, une coalition d'extrême gauche, a été mortellement blessé par une bombe lacrymogène qui l'a atteint au niveau de la tête. La police a chargé lorsque des centaines de manifestants ont tenté d'envahir le siège du gouvernorat (préfecture) dans le centre de Gafsa. La victime a succombé peu après son transport à l'hôpital de la ville.
FUNÉRAILLES À HAUT RISQUE
La Tunisie est secouée par des manifestations qui ont éclaté à l'annonce de l'assassinat de Mohamed Brahmi, abattu jeudi par 14 balles tirées a bout portant, devant son domicile, en banlieue de Tunis. Une journée de deuil national a été décrétée vendredi, alors que les funérailles à haut risque de l'opposant anti-islamiste auront lieu samedi au cimetière d'El Jellaz.
La Tunisie était paralysée vendredi par une grève générale "politique" à l'appel de la puissante centrale syndicale (UGTT), la deuxième du genre depuis le soulèvement de 2011, après celle organisée suite à l'assassinat de Chokri Belaïd, un autre opposant de gauche tué en février dernier. Plusieurs bâtiments officiels et des locaux du parti islamiste qui dirige le gouvernement ont été saccagés ou incendiés jeudi et vendredi dans des villes de province.
42 DÉPUTÉS SE RETIRENT
Quarante deux députés appartenant à l'opposition ont par ailleurs annoncé, tard vendredi soir, qu'ils se retiraient de l'Assemblée nationale constituante (ANC) pour demander sa dissolution et la chute du gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahda, a annoncé vendredi un dirigeant de Nidaa Tounes, principale formation d'opposition. Il s'agit d'"une première phase d'un processus visant la dissolution de la Constituante et la chute du gouvernement", a déclaré Khemaies Ksila lors d'une conférence de presse nocturne.
Les 42 députés appartiennent à l'Union pour la Tunisie, qui fédère des formations autour de Nidaa Tounes, le parti de Béji Caid Essebsi, ancien premier ministre jusqu'aux élections du 23 octobre. Ces élus sont aussi issus de l'alliance démocratique (gauche) et du Front populaire, qui rassemble une dizaines de formations nationalistes d'extrême-gauche, dont celle de l'opposant Mohamed Brahmi, assassiné jeudi.
Issam Chebbi, dirigeant du parti El Joumhouri a proposé de confier l'achèvement de la rédaction de la constitution à un comité d'experts et proposer la formation d'un "gouvernement de salut national". Les députés ont choisi de boycotter les travaux de l'ANC sans démissionner "pour ne pas donner l'occasion à Ennahda et ses deux alliés de coopter des remplaçants et conforter leur domination", a explique M. Chebbi.
Parmi les 42 députés, figurent cinq représentants du parti Al Moubarada de Kamel Mojane, ancien ministre de Ben Ali qui a annoncé vendredi leur retrait de l'ANC.
"UN MOYEN LÉGITIME DE PRESSION"
Cette action à portée politique n'empêchera pas l'Assemblée constituante de travailler puisque les deux tiers des 217 députés continueront d'y siéger, a noté Fadhel Moussa, député d'Al Massar. "C'est un moyen légitime de pression pour faire entendre la voix de l'opposition face à la suffisance et à l'orgueil d'Ennahda et ses alliés", a ajoute ce juriste s'exprimant à la télévision.
Ce retrait intervient après la démission d'un député d'opposition annoncée la semaine dernière lors d'une séance plénière consacrée à l'élection des membres de l'Instance électorale indépendante, qui sera chargée d'organiser les prochaines élections. L'ANC est sous le feu de la critique en raison du retard pris dans la rédaction de la loi fondamentale et de divers dysfonctionnements.
Les autorités tunisiennes ont annoncé vendredi qu'elles recherchaient activement un islamiste radical, suspect numéro un dans l'assassinat de Mohamed Brahmi et celui quelques mois plus tôt de Chokri Belaïd, tués selon elles avec la même arme. Des dizaines de militants de gauche et de la société civile ont manifesté devant le siège de l'ANC pour dénoncer l'assassinat du député Brahmi et demandé la dissolution de la constituante élue.
A lire : Liens confirmés entre les meurtres de Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd
Tunisie: explosion d'un engin piégé à La Goulette, un gendarme blessé
AFP
Un véhicule de la garde nationale (gendarmerie) a été visé samedi par l'explosion d'un engin piégé à La Goulette, près de Tunis, et un gendarme a été légèrement blessé, ont annoncé les radios et un résident à l'AFP.
L'explosion, qui a eu lieu à 05H45 locales (04H45 GMT) près du marché de cette banlieue nord de Tunis, a endommagé le véhicule de type 4x4 en stationnement devant le poste de la garde nationale, ont rapporté les radios Express Fm et Shems FM.
L'explosion, qui a eu lieu à 05H45 locales (04H45 GMT) près du marché de cette banlieue nord de Tunis, a endommagé le véhicule de type 4x4 en stationnement devant le poste de la garde nationale, ont rapporté les radios Express Fm et Shems FM.
Egypte: Rassemblement massif place Tahrir, à la demande de l'armée qui a demandé un soutien populaire.(alahram)
Crise en Egypte - Manifestations massives en Egypte, 7 tués à Alexandrie
Les Egyptiens ont manifesté massivement vendredi au Caire et à travers tout le pays à l'appel des partisans et adversaires du président islamiste destitué Mohamed Morsi, des rassemblements rivaux qui ont fait sept morts lors de heurts à Alexandrie, selon un dernier bilan dans la nuit.
Dix personnes ont été blessées au Caire dans les affrontements pro et anti-Morsi. Les forces armées égyptiennes doivent également faire face à une rébellion dans la péninsule du Sinaï, où des hommes armés ont tué un civil et blessé cinq soldats vendredi. Le ministre égyptien de l'Intérieur Mohammed Ibrahim a annoncé qu'il sera mis un terme aux manifestations des partisans du président déchu Mohamed Morsi "dans le cadre de la loi", dans un entretien télévisé samedi matin. La justice a par ailleurs ordonné la mise en détention préventive de M. Morsi, déjà gardé au secret par l'armée depuis sa chute le 3 juillet, pour complicité présumée avec des opérations meurtrières contre les forces de sécurité lors de la révolte contre le président Hosni Moubarak en 2011, imputées au Hamas palestinien. La décision a été dénoncée comme un "mauvais message au mauvais moment" dans un communiqué de ses partisans, qui réclament son retour au pouvoir. Les autorités ont renforcé la sécurité dans tout le pays pour cette journée à hauts risques où les deux camps entendaient compter leurs forces, alors que les violences liées aux troubles politiques ont fait plus de 200 morts en un mois. (Belga)
Dix personnes ont été blessées au Caire dans les affrontements pro et anti-Morsi. Les forces armées égyptiennes doivent également faire face à une rébellion dans la péninsule du Sinaï, où des hommes armés ont tué un civil et blessé cinq soldats vendredi. Le ministre égyptien de l'Intérieur Mohammed Ibrahim a annoncé qu'il sera mis un terme aux manifestations des partisans du président déchu Mohamed Morsi "dans le cadre de la loi", dans un entretien télévisé samedi matin. La justice a par ailleurs ordonné la mise en détention préventive de M. Morsi, déjà gardé au secret par l'armée depuis sa chute le 3 juillet, pour complicité présumée avec des opérations meurtrières contre les forces de sécurité lors de la révolte contre le président Hosni Moubarak en 2011, imputées au Hamas palestinien. La décision a été dénoncée comme un "mauvais message au mauvais moment" dans un communiqué de ses partisans, qui réclament son retour au pouvoir. Les autorités ont renforcé la sécurité dans tout le pays pour cette journée à hauts risques où les deux camps entendaient compter leurs forces, alors que les violences liées aux troubles politiques ont fait plus de 200 morts en un mois. (Belga)
Les islamistes font état de 10 tués dans une attaque près de l'aéroport du Caire
AFP
Au moins 10 partisans du président égyptien destitué Mohamed Morsi ont été tués dans une attaque tôt samedi matin sur la route de l'aéroport du Caire, ont affirmé les Frères musulmans, des informations non confirmées de sources indépendantes.
L'hôpital de campagne des partisans du président islamiste à la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans le faubourg de Nasr City, dans le nord-est du Caire, a fait état de 10 tués dans des heurts avec la police sur la route de l'aéroport, a rapporté l'agence officielle Mena, soulignant que ce bilan n'était pas confirmé de sources médicales.
Des heurts ont éclaté à l'aube entre manifestants et policiers qui ont échangé jets de pierres et tirs de gaz lacrymogènes, a indiqué Mena, ajoutant que des tirs de chevrotine d'origine inconnue ont été entendus.
De leur côté, les Frères musulmans ont affirmé dans un communiqué que "les forces de sécurité et l'armée avaient commis un nouveau crime samedi aux premières heures devant le mémorial de l'autoroute" menant à l'aéroport.
Après avoir tiré des gaz sur les manifestants, "ils ont commencé à tirer à balles réelles, tuant dix personnes, dont sept abattues par un sniper et blessant plusieurs centaines de personnes", selon le texte.
Aucune source médicale ou de sécurité officielle n'a pu être jointe dans l'immédiat.
L'hôpital de campagne des partisans du président islamiste à la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans le faubourg de Nasr City, dans le nord-est du Caire, a fait état de 10 tués dans des heurts avec la police sur la route de l'aéroport, a rapporté l'agence officielle Mena, soulignant que ce bilan n'était pas confirmé de sources médicales.
Des heurts ont éclaté à l'aube entre manifestants et policiers qui ont échangé jets de pierres et tirs de gaz lacrymogènes, a indiqué Mena, ajoutant que des tirs de chevrotine d'origine inconnue ont été entendus.
De leur côté, les Frères musulmans ont affirmé dans un communiqué que "les forces de sécurité et l'armée avaient commis un nouveau crime samedi aux premières heures devant le mémorial de l'autoroute" menant à l'aéroport.
Après avoir tiré des gaz sur les manifestants, "ils ont commencé à tirer à balles réelles, tuant dix personnes, dont sept abattues par un sniper et blessant plusieurs centaines de personnes", selon le texte.
Aucune source médicale ou de sécurité officielle n'a pu être jointe dans l'immédiat.
Affrontements au Caire : 20 morts dans un hôpital d'Etat
AFP
Vingt personnes tuées et 177 blessés dans les affrontements samedi au Caire entre islamistes partisans du président déchu Mohamed Morsi et forces de l'ordre ont été admis dans un hôpital d'Etat, a annoncé le ministère de la Santé, cité par l'agence officielle Mena.
Ces victimes se trouvaient dans l'hôpital de l'assurance-maladie au Caire, a précisé le Dr Khaled al-Khatib, un directeur des urgences au ministère de la Santé, dans un premier bilan officiel des violences, alors qu'un journaliste de l'AFP a compté 37 cadavres dans l'hôpital de campagne des pro-Morsi.
Ces victimes se trouvaient dans l'hôpital de l'assurance-maladie au Caire, a précisé le Dr Khaled al-Khatib, un directeur des urgences au ministère de la Santé, dans un premier bilan officiel des violences, alors qu'un journaliste de l'AFP a compté 37 cadavres dans l'hôpital de campagne des pro-Morsi.
Égypte. Assaut contre les pro-Morsi : 31 morts selon les Frères musulmans
Les Frères musulmans ont déclaré qu’au moins 31 personnes avaient été tuées dans un assaut donné samedi au Caire par les forces de sécurité contre un rassemblement de partisans du président déchu Mohamed Morsi.
« Ils ne tirent pas pour blesser, ils tirent pour tuer », a déclaré Gehad El Haddad, porte-parole de la confrérie islamiste, en donnant ce chiffre de 31 tués. Il a également avancé le bilan de 175 personnes blessées par des tirs.
Une cinquantaine de partisans des Frères musulmans avaient été tués par des tirs des forces de sécurité le 8 juillet dernier aux abords de la caserne de la Garde républicaine, cinq jours après la destitution du chef de l’Etat islamiste.
Plus de 200 personnes - des pro-Morsi en majorité - ont trouvé la mort dans des violences politiques depuis la destitution de Mohamed Morsi le 3 juillet.
Les équipementiers à la peine
Faurecia, Michelin et Plastic Omnium réalisent de bons résultats à l’international mais le marasme européen tempère cette croissance. Trois des quatre grands équipementiers français ont présenté, jeudi 25 juillet, leurs résultats financiers pour le premier semestre, avec une tendance générale : leur croissance s’effectue à l’international et a parfois du mal à compenser un marché européen déprimé.
Accident ferroviaire en Espagne
Le déraillement d'un train près de la ville de Saint-Jacques de Compostelle survenu mercredi 24 juillet a fait 80 morts et 143 blessés selon un premier bilan. Selon les premiers élements, le train, un Talgo-Bombardier S-130 exploité par la compagnie nationale Renfe, circulait à une vitesse supérieure à 200 kilomètres par heure sur un tronçon limité à 80.
Castres rend hommage à Pierre Fabre
A Castres ce mercredi 24 juillet des milliers de personnes ont rendu hommage à Pierre Fabre, décédé samedi 20 juillet des suites d'une longue maladie. C'est dans cette ville du Tarn que le célèbre fondateur du laboratoire pharmaceutique avait commencé sa carrière en 195. Diversifié dans les produits cosmétiques notamment, son groupe fondé en 1962 compte aujourd'hui 10 000 salariés à travers le monde et a réalisé 1,972 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2012.
Renault dévoile des résultats encourageants
Renault a fait état ce vendredi 26 juillet d'une hausse de son résultat opérationnel au premier semestre, la maîtrise de ses prix et ses derniers lancements lui ayant permis de compenser l'anémie du marché automobile européen. Le constructeur a dégagé sur les six premiers mois de l'année une marge opérationnelle de 583 millions d'euros, en hausse de 14,8%, alors que son chiffre d'affaires a baissé de 0,9% à 20,44 milliards d'euros.
100 000 formations prioritaires d'ici 2014
En visite à Dunkerque ce mardi 23 juillet, François Hollande a rappelé que "la bataille pour l'emploi" était "l'enjeu majeur pour le pays". A la veille de la publication des chiffres du chômage pour le mois de juin, le président de la République a présenté la nouvelle "arme" du gouvernement, en s'engageant à porter à 100 000 le nombre de formations aux emplois vacants d'ici 2014.
Benoit Hamon veut favoriser la reprise d'entreprises par les salariés
Ce mercredi 24 jullet, le ministre de la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire, Benoit Hamon a présenté son projet de loi en Conseil des ministres. Objectif : créer 100 000 emplois grâce aux allègements fiscaux, l'accès à l'épargne solidaire pour les entreprises et favoriser la reprise des sociétés par les salariés sous forme de SCOP ou Sarl.
Thales remplit sa part du contrat
Thales est le premier grand groupe à signer un accord d’entreprise sur les contrats de génération, s’engageant à recruter 2 000 jeunes en CDI d’ici 2016 et à favoriser le maintien dans l’emploi des seniors.
les 330 salariés de Tilly-Sabco suspendus à une décision européenne
Spécialisée dans l'abattage de volailles destinées aux marchés du Moyen-Orient, l’entreprise finistérienne Tilly-Sabco vient de perdre les aides européennes. Elle stoppe donc ses approvisionnements en volailles vivantes en espérant que les autorités européennes reviendront rapidement sur leur décision. Les 330 salariés du site finistérien se retrouvent au chômage technique.
Spanghero devient La Lauragaise et reprend du service
L'ancienne société agroalimentaire de Castelnaudary (Aude) Spanghero devrait redémarrer sous le nom "La Lauragaise", le nom Spanghero ayant été au coeur du scandale de la viande de cheval. La société devrait reprendre son activité dès lundi 29 juillet, conservant 95 des 230 salariés.
Alstom se lance dans le photovoltaïque à concentration
L’industriel français s’est allié à Soitec pour développer une filière photovoltaïque à concentration. Le but : répondre à l'appel d'offres publié en France par la Commission de Régulation de l'Energie.
Speed dating vert à Pekin
En pleine dispute commerciale sur les panneaux solaires, Antonio Tajani, commissaire européen en charge de l’Industrie s'est rendu en Chine durant deux jours pour une "mission pour la croissance verte en Chine" avec une soixantaine d’entreprises venues de toute l’Europe.
Retrouvez également le bilan numérique de la semaine sur L'Usine Digitale.
Poutine drague l'Ukraine, trois Femen enlevées
Le président russe Vladimir Poutin, à Kiev, le 27 juillet 2013. (Photo RIA Novosti. Reuters)
Trois militantes ont été enlevées samedi à Kiev et la dirigeante du mouvement féministe agressée lors de la visite en Ukraine du président russe.
Libération
Trois militantes de Femen ont été enlevées samedi à Kiev et la dirigeante du mouvement féministe agressée lors de la visite en Ukraine du président russe Vladimir Poutine qui a appelé l’ex-république soviétique à une intégration économique avec la Russie.
Le président russe qui a entamé samedi une visite de deux jours en Ukraine qui cherche à se rapprocher de l’Union européenne a participé avec son homologue ukrainien Viktor Ianoukovitch à des célébrations du 1.025e anniversaire de l’introduction du christianisme dans la Russie kiévienne.
Il a célébré à cette occasion une «unité spitituelle» des deux peuples et la nécessité d’intégrer les économies pour les rendre plus compétitives.
Trois Femen ukrainiennes, militantes connues pour leurs apparitions seins nus qui voulaient manifester contre Poutine ont été battues et enlevées dans la journée ainsi qu’un ex-photographe de l’AFP Dmitri Kostioukov, le mouvement ayant mis en cause les services spéciaux russes et ukrainiens.
Trois jeunes femmes et le photographe «ont été passés à tabac par des inconnus qui les ont ensuite emmenés en voiture vers une destination inconnue. On n’arrive plus à les contacter», a déclaré à l’AFP la dirigeante du mouvement Anna Goutsol. Mme Goutsol elle-même a dit avoir été frappée au visage par un inconnu dans la matinée lorsqu’elle rentrait dans son immeuble à Kiev.
Les festivités religieuses à Kiev se déroulent avant un sommet à Vilnius en novembre qui pourrait voir la signature d’un accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. «Aujourd’hui, nous assistons à une très forte concurrence sur les marchés mondiaux. Ce n’est qu’en unissant nos efforts que nous pourrons devenir compétitifs et gagner dans cette lutte acharnée», a estimé le président russe.
Moscou pousse depuis plusieurs années l’Ukraine à délaisser son orientation européenne pour se tourner vers l’Est et invite ce pays à s’intégrer à une union douanière composée pour l’instant de la Russie, du Kazakhstan et du Bélarus. Ex-république soviétique aux portes de l’Europe, l’Ukraine est tiraillée depuis son indépendance en 1991 entre la Russie et l’Occident.
Depuis qu’il est arrivé à la tête de l’Ukraine, en 2010, le président Viktor Ianoukovitch cherche à nouer des liens plus forts avec l’UE tout en tentant de rester en bons termes avec la Russie. Les relations entre Kiev et l’Union européenne se sont nettement dégradées depuis l’incarcération en 2011 de l’ex-Premier ministre et opposante Ioulia Timochenko, dénoncée par l’UE qui soupçonne une persécution politique.
La signature d’un accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine est sans cesse repoussée en raison de l’affaire Timochenko condamnée à sept ans de prison pour abus de pouvoir et inculpée de complicité dans l’assassinat d’un député en 1996. Mme Timochenko a appelé samedi les Ukrainiens à «chérir» leur indépendance et le choix «fait il y a plus de 1.000 ans de faire partie de la civilisation européenne» dans une déclaration disponible sur le site de son parti.
M. Poutine, accompagné par le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Kirill a participé avec M. Ianoukovitch dans la matinée à un service religieux dans le centre de Kiev. Une centaine de militants nationalistes ukrainiens ont manifesté non loin du lieu de la prière, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Quand Kiev fut baptisée, Moscou n’existait pas encore», «Provinciaux Poutine et Goundiaïev (nom de famille du patriarche russe Kirill, ndlr), bienvenus dans la capitale de la Russie kiévienne» ou «n’entraînez pas l’Ukraine dans l’union douanière».
Le président russe qui a entamé samedi une visite de deux jours en Ukraine qui cherche à se rapprocher de l’Union européenne a participé avec son homologue ukrainien Viktor Ianoukovitch à des célébrations du 1.025e anniversaire de l’introduction du christianisme dans la Russie kiévienne.
Il a célébré à cette occasion une «unité spitituelle» des deux peuples et la nécessité d’intégrer les économies pour les rendre plus compétitives.
Trois Femen ukrainiennes, militantes connues pour leurs apparitions seins nus qui voulaient manifester contre Poutine ont été battues et enlevées dans la journée ainsi qu’un ex-photographe de l’AFP Dmitri Kostioukov, le mouvement ayant mis en cause les services spéciaux russes et ukrainiens.
Trois jeunes femmes et le photographe «ont été passés à tabac par des inconnus qui les ont ensuite emmenés en voiture vers une destination inconnue. On n’arrive plus à les contacter», a déclaré à l’AFP la dirigeante du mouvement Anna Goutsol. Mme Goutsol elle-même a dit avoir été frappée au visage par un inconnu dans la matinée lorsqu’elle rentrait dans son immeuble à Kiev.
Intégrer l'union douanière
«Les services spéciaux russes aidés par les services ukrainiens mènent une campagne de terreur contre les militants de Femen à cause de la visite des ennemis de la démocratie, le dictateur Poutine et le pope Kirill (patriarche orthodoxe russe, ndlr)», ont écrit les Femen dans un communiqué. Le président russe a pour sa part souligné que Russes et Ukrainiens étaient «tous des héritiers spirituels de ce qui s’est passé ici il y a 1025 ans». «En ce sens, nous sommes un peuple uni», a déclaré M. Poutine évoquant le baptême par le prince Vladimir en 988 de la Russie kiévienne, premier État des Slaves de l’Est qui se diviseront par la suite en Russes, Ukrainiens et Biélorusses.Les festivités religieuses à Kiev se déroulent avant un sommet à Vilnius en novembre qui pourrait voir la signature d’un accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. «Aujourd’hui, nous assistons à une très forte concurrence sur les marchés mondiaux. Ce n’est qu’en unissant nos efforts que nous pourrons devenir compétitifs et gagner dans cette lutte acharnée», a estimé le président russe.
Moscou pousse depuis plusieurs années l’Ukraine à délaisser son orientation européenne pour se tourner vers l’Est et invite ce pays à s’intégrer à une union douanière composée pour l’instant de la Russie, du Kazakhstan et du Bélarus. Ex-république soviétique aux portes de l’Europe, l’Ukraine est tiraillée depuis son indépendance en 1991 entre la Russie et l’Occident.
Depuis qu’il est arrivé à la tête de l’Ukraine, en 2010, le président Viktor Ianoukovitch cherche à nouer des liens plus forts avec l’UE tout en tentant de rester en bons termes avec la Russie. Les relations entre Kiev et l’Union européenne se sont nettement dégradées depuis l’incarcération en 2011 de l’ex-Premier ministre et opposante Ioulia Timochenko, dénoncée par l’UE qui soupçonne une persécution politique.
La signature d’un accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine est sans cesse repoussée en raison de l’affaire Timochenko condamnée à sept ans de prison pour abus de pouvoir et inculpée de complicité dans l’assassinat d’un député en 1996. Mme Timochenko a appelé samedi les Ukrainiens à «chérir» leur indépendance et le choix «fait il y a plus de 1.000 ans de faire partie de la civilisation européenne» dans une déclaration disponible sur le site de son parti.
M. Poutine, accompagné par le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Kirill a participé avec M. Ianoukovitch dans la matinée à un service religieux dans le centre de Kiev. Une centaine de militants nationalistes ukrainiens ont manifesté non loin du lieu de la prière, brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Quand Kiev fut baptisée, Moscou n’existait pas encore», «Provinciaux Poutine et Goundiaïev (nom de famille du patriarche russe Kirill, ndlr), bienvenus dans la capitale de la Russie kiévienne» ou «n’entraînez pas l’Ukraine dans l’union douanière».
ECONOMIE
Accord sino-européen sur les panneaux solaires
Un accord à l’amiable a été trouvé. Bruxelles estimait que Pékin tentait d'inonder le marché européen de panneaux solaires vendus à des prix inférieurs au coût de revient. Il s'agissait du plus important contentieux commercial entre Bruxelles et Pékin.
Examen de cellules photovoltaïque chez Yeas Solar à Quzhou, au sud-ouest de la province du Zhejiang en Chine. - AFP
La Commission européenne a annoncé samedi qu'un accord avait été trouvé dans le contentieux qui opposait l'Union européenne à la Chine sur la vente de panneaux solaires chinois à l'Europe. Bruxelles estimait que Pékin tentait d'inonder le marché européen de panneaux solaires vendus à des prix inférieurs au coût de revient. Après six semaines de négociations, un prix plancher a été fixé pour ces exportations chinoises dont le montant a atteint 21 milliards d'euros l'an passé. « Nous avons trouvé une solution amiable dans l’affaire des panneaux solaires UE-Chine qui va conduire à une nouvel équilibre sur le marché à un niveau durable de prix », a indiqué le commissaire européen Karel De Gucht dans un communiqué.
Cette affaire constituait le plus important contentieux commercial entre Bruxelles et Pékin.
L'emploi, accident ferroviaire en Espagne, Pierre Fabre, Spanghero : les dix actualités industrielles de la semaine
Par Wassinia Zirar
Sous une nouvelle identité, l'entreprise Spanghero désormais baptisée "La Lauraguaise" reprendra son activité le 29 juillet. L'entreprise Tilly-Sabco, spécialisée dans l'abattage de volaille va, elle, suspendre son activité mettant 300 salariés au chômage technique. François Hollande annonce 100 000 formations prioritaires pour l'emploi d'ici 2014, Alstom, Thales recrute, décès de Pierre Fabre... les dix actualités industrielles qu'il ne fallait pas manquer cette semaine.
Faurecia, Michelin et Plastic Omnium réalisent de bons résultats à l’international mais le marasme européen tempère cette croissance. Trois des quatre grands équipementiers français ont présenté, jeudi 25 juillet, leurs résultats financiers pour le premier semestre, avec une tendance générale : leur croissance s’effectue à l’international et a parfois du mal à compenser un marché européen déprimé.
Le déraillement d'un train près de la ville de Saint-Jacques de Compostelle survenu mercredi 24 juillet a fait 80 morts et 143 blessés selon un premier bilan. Selon les premiers élements, le train, un Talgo-Bombardier S-130 exploité par la compagnie nationale Renfe, circulait à une vitesse supérieure à 200 kilomètres par heure sur un tronçon limité à 80.
Castres rend hommage à Pierre Fabre
A Castres ce mercredi 24 juillet des milliers de personnes ont rendu hommage à Pierre Fabre, décédé samedi 20 juillet des suites d'une longue maladie. C'est dans cette ville du Tarn que le célèbre fondateur du laboratoire pharmaceutique avait commencé sa carrière en 195. Diversifié dans les produits cosmétiques notamment, son groupe fondé en 1962 compte aujourd'hui 10 000 salariés à travers le monde et a réalisé 1,972 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2012.
Renault dévoile des résultats encourageants
Renault a fait état ce vendredi 26 juillet d'une hausse de son résultat opérationnel au premier semestre, la maîtrise de ses prix et ses derniers lancements lui ayant permis de compenser l'anémie du marché automobile européen. Le constructeur a dégagé sur les six premiers mois de l'année une marge opérationnelle de 583 millions d'euros, en hausse de 14,8%, alors que son chiffre d'affaires a baissé de 0,9% à 20,44 milliards d'euros.
100 000 formations prioritaires d'ici 2014
En visite à Dunkerque ce mardi 23 juillet, François Hollande a rappelé que "la bataille pour l'emploi" était "l'enjeu majeur pour le pays". A la veille de la publication des chiffres du chômage pour le mois de juin, le président de la République a présenté la nouvelle "arme" du gouvernement, en s'engageant à porter à 100 000 le nombre de formations aux emplois vacants d'ici 2014.
Benoit Hamon veut favoriser la reprise d'entreprises par les salariés
Ce mercredi 24 jullet, le ministre de la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire, Benoit Hamon a présenté son projet de loi en Conseil des ministres. Objectif : créer 100 000 emplois grâce aux allègements fiscaux, l'accès à l'épargne solidaire pour les entreprises et favoriser la reprise des sociétés par les salariés sous forme de SCOP ou Sarl.
Thales remplit sa part du contrat
Thales est le premier grand groupe à signer un accord d’entreprise sur les contrats de génération, s’engageant à recruter 2 000 jeunes en CDI d’ici 2016 et à favoriser le maintien dans l’emploi des seniors.
les 330 salariés de Tilly-Sabco suspendus à une décision européenne
Spécialisée dans l'abattage de volailles destinées aux marchés du Moyen-Orient, l’entreprise finistérienne Tilly-Sabco vient de perdre les aides européennes. Elle stoppe donc ses approvisionnements en volailles vivantes en espérant que les autorités européennes reviendront rapidement sur leur décision. Les 330 salariés du site finistérien se retrouvent au chômage technique.
Spanghero devient La Lauragaise et reprend du service
L'ancienne société agroalimentaire de Castelnaudary (Aude) Spanghero devrait redémarrer sous le nom "La Lauragaise", le nom Spanghero ayant été au coeur du scandale de la viande de cheval. La société devrait reprendre son activité dès lundi 29 juillet, conservant 95 des 230 salariés.
Alstom se lance dans le photovoltaïque à concentration
L’industriel français s’est allié à Soitec pour développer une filière photovoltaïque à concentration. Le but : répondre à l'appel d'offres publié en France par la Commission de Régulation de l'Energie.
Speed dating vert à Pekin
En pleine dispute commerciale sur les panneaux solaires, Antonio Tajani, commissaire européen en charge de l’Industrie s'est rendu en Chine durant deux jours pour une "mission pour la croissance verte en Chine" avec une soixantaine d’entreprises venues de toute l’Europe.
Retrouvez également le bilan numérique de la semaine sur L'Usine Digitale.
JUSTICE ?
États-Unis : des hackers volent plus de 160 millions de numéros de cartes bancaires
Cinq pirates informatiques ont été inculpés aux États-Unis, après ce qui est présenté comme le plus gros cas de cybercriminalité de l'histoire du pays. Ils se seraient emparés de plus de 160 millions de numéros de cartes de crédit, notamment de Carrefour ou Dexia. Profit estimé : plus de 300 millions de dollars.
La fraude durait apparemment depuis des années. Le procédé, simple au point d'en devenir étonnant : des pirates informatiques récupéraient les numéros de cartes de crédits des clients de diverses sociétés, en s'introduisant sur les serveurs de ces dernières, y installant des logiciels malveillants.Dans un communiqué, le département américain de la Justice parle de "la plus grande opération" de piratage informatique jamais poursuivi dans le pays.
Cinq hackers - quatre Russes et un Ukrainien - ont été inculpés jeudi dernier aux États-Unis ; seuls deux d'entre eux, Vladimir Drinkman et Alexandre Kalinine, ont été arrêtés en juin 2012. Les trois autres sont en fuite. Leurs cibles : une quinzaine de sociétés à travers le monde, et pas des moindres.
Carrefour dans la liste
Les systèmes internes de l'opérateur Nasdaq, la compagnie aérienne JetBlue, de Visa Jordanie, les supérettes 7-Eleven ou encore la banque franco-belge Dexia ont été atteints par les pirates.En France, Carrefour fait partie des sociétés visées. "Au moins depuis octobre 2007" selon le département américain de la Justice, la chaîne a été délestée de près de deux millions de cartes de crédit de ses clients.
Les hackers ont notamment revendu un grand nombre des quelque 160 millions de numéros de cartes récupérés. Leur profit estimé : plus de 300 millions de dollars (environ 226 millions d'euros).
SOCIETE
Alliance, le syndicat policier omniprésent
Devant le commissariat de Trappes, le 20 juillet, après les tensions entre habitants et policiers. (Photo Fred Dufour. AFP)
récit Depuis plusieurs semaines, l'organisation classée à droite monopolise l'espace médiatique à coups de déclarations tonitruantes.
Libération
Sur tous les fronts, sur tous les tons. Depuis quelques semaines, le syndicat policier Alliance est omniprésent. De l’accident de train de Brétigny-sur-Orge aux échauffourées de Trappes, l’organisation, proche de la droite, est toujours prête à réagir. Une visite sur sa page Facebook est assez édifiante : difficile, voire impossible, de trouver un jour sans une réaction officielle ou un lien vers une intervention médiatique. Au point de se demander où sont les autres syndicats policiers. Quid d’Unité SGP FO, première organisation du secteur, ou d’Unsa Police ? «Si pour retenir l’attention, il faut être plus pyromane qu’Alliance, alors on n’est pas là-dessus», répond Nicolas Comte, secrétaire-général adjoint d’Unité SGP.
Car l’hyperactivité d’Alliance a ses travers. La sortie sur les «détroussages de cadavres» après le drame de Brétigny, c’est elle. Une version depuis largement battue en brèche par le procureur de la République d’Evry. Frédéric Lagache, secrétaire-général adjoint du syndicat, reconnaît à ce propos un «dérapage dû à la fatigue». «C’est l’été, certaines personnes qui n’ont pas l’habitude de communiquer se retrouvent en première ligne, explique-t-il. Mais tout ça a été rattrapé par la suite, notre communiqué était beaucoup plus prudent que l’intervention de notre collègue sur Europe 1.»
L’homme dément toute fuite en avant dans la communication de son organisation. Il ne changerait rien, par exemple, à son analyse des émeutes qui ont frappé Trappes. «Est-ce une faute de dire la vérité ?», s’interroge-t-il. Sur le site d’Alliance, l’affaire fait la une, photo de voiture incendiée à l’appui. Les récentes décisions de justice dans ce dossier ont mis Lagache hors de lui. «On peut mettre une ville à feu et à sang et la loi vous protège», a-t-il réagi. Une déclaration dans la droite ligne des précédentes sorties d’Alliance sur un supposé «laxisme» de la justice, dont l’UMP fait aussi son miel.
«Sur la police et la sécurité, on ne fait pas n’importe quoi»
Cette remise en cause récurrente des décisions judiciaires dérange Philippe Capon, de l’Unsa, troisième organisation chez les policiers et gardiens de la paix, classée à gauche. «Je ne suis pas là-dessus, dit-il. La terminologie d’Alliance va trop loin. Quand ils embrayent sur le moindre fait-divers, cela peut participer à une certaine stigmatisation.» Nicolas Comte, d’Unité-SGP FO, également proche de la gauche, ajoute : «Sur la police et la sécurité, on ne fait pas n’importe quoi.» Les deux syndicalistes reconnaissent que l’organisation rivale, grâce à ses prises de position tonitruantes, gagne une certaine visibilité médiatique. «C’est vrai qu’ils ont plus de reprises, notamment sur les chaînes d’information en continu, mais on ne s’en plaint pas», explique Comte.
Sur le sujet, Frédéric Lagache précise que son syndicat se contente de répondre positivement ou non aux différentes sollicitations. «On n’appelle pas les journalistes pour être invités.» Il affirme également faire la chasse aux «propos extrémistes» qui se baladeraient un peu trop allègrement sur la page Facebook de l’organisation. En témoigne notamment cette «charte de bonne conduite» rappelant la ligne «républicaine» d’Alliance, qui se conclut ainsi : «Pour celles et ceux qui viennent dans la seule volonté de provoquer afin d’engendrer des dérapages écrits, de policiers notamment, dans le but de faire fermer notre page ont le droit d’y croire... mais cela n’est pas prêt d’arriver.»
Lagache dément aussi tout positionnement partisan de son syndicat. «Nos adhérents viennent de tous les bords. Si la gauche reprend nos arguments, c’est très bien.» Il dit n’avoir pas hésité, par le passé, à fustiger la politique de la droite. «La loi pénitentiaire, par exemple, était une connerie monumentale. Faire de la prison l’exception et de l’aménagement de peine la règle, c’était stupide. C’est ce qui s’est passé à Trappes. Le mec a pris a six mois, mais le lendemain, il est chez lui, et il peut narguer son monde.»
Guerre de tracts
L’argumentaire - d'ailleurs plus droitier que la droite - ne convainc pas tout le monde. A commencer par Nicolas Comte : «Le discours d’Alliance a traditionnellement toujours été proche du RPR puis de l’UMP. Aujourd’hui, il évolue comme celui d’une partie de la droite.» Philippe Capon, lui, a le sentiment qu’Alliance est le «porte-parole de l’opposition». «Ils avaient clairement pris position en faveur de Nicolas Sarkozy. Mais aujourd’hui, ils ont trop tendance à faire fi du passé. Car si on fait le bilan, la politique répressive de la droite est un échec. La politique du chiffre a mis une ambiance de merde dans la police.»
Si les syndicats de police défendent des positions souvent divergentes en public, la situation est encore plus tendue en interne. Alliance et Unité-SGP (respectivement 37% et 47% des suffrages lors des dernières élections professionnelles) se font la guerre à coups de tracts. «Alliance est extrémiste à notre égard, juge Nicolas Comte. Ils ont publié une trentaine de tracts en deux mois nous ciblant, dont l’un nous représente avec un couteau poignardant un flic [voir ci-dessous, ndlr].» «C’est de la com' interne, temporise Frédéric Lagache. Eux nous représentent bien en Pinocchio !»
Une ministre noire italienne victime d'un nouvel acte raciste
Le Monde.fr avec AFP
La ministre italienne de l'intégration, Cécile Kyenge, a une nouvelle fois été la cible d'un acte raciste lorsqu'un spectateur a lancé des bananes en direction de l'estrade sur laquelle elle prononçait un discours à Cervia dans le centre de l'Italie. Née en République démocratique du Congo, Mme Kyenge est la première ministre noire italienne et l'objet de commentaires racistes récurrents depuis sa nomination en avril.
Lors de ce rassemblement, des militants du groupe d'extrême droite Forza Nuova ("force nouvelle") ont également déposé des mannequins couverts de sang factice pour protester contre la proposition de la ministre d'accorder la nationalité italienne à toute personne née dans le pays.
Lire aussi : En Italie, un fait divers complique les débuts de la nouvelle ministre de l'intégration
Un tract accompagnant les mannequins affirmait "L'immigration tue", un slogan déjà employé par Forza Nuova et faisant référence à des crimes commis par des immigrants.
Sur son compte Twitter, Cécile Kyenge a qualifié ce geste de "triste" et a jugé qu'il s'agissait d'un gaspillage de nourriture à un moment où le pays connaît une crise économique. Il y a deux semaines, le vice-président du Sénat et membre de la Ligue du Nord (populiste), Roberto Calderoli, avait comparé la jeune femme à un "orang-outan".
Lire également le portrait : Cécile Kyenge, l'"étrangère" du gouvernement italien
DIVERS
Gironde: 450 demandes d'interventions des pompiers après de violents orages
De violents orages se sont abattus vendredi vers 23H00 en Gironde, où les pompiers avaient reçu à 02H00 près de 450 demandes de secours, dont plus de la moitié pour la seule agglomération bordelaise, a-t-on appris auprès des pompiers.
Les fortes précipitations et les vents violents qui ont accompagné les orages ont entraîné deux évacuations de campings: un à Naujac (600 personnes) et un à Gujan-Mestras (300 personnes), selon la même source.
Les fortes précipitations et les vents violents qui ont accompagné les orages ont entraîné deux évacuations de campings: un à Naujac (600 personnes) et un à Gujan-Mestras (300 personnes), selon la même source.
Des rues du centre-ville de Bordeaux ont été brusquement envahies par plusieurs centimètres d'eau, provoquant des inondations. Ainsi, plusieurs centimètres d'eau ont également inondé le hall de la gare Saint-Jean où des opérations de pompage étaient en cours vers 02H00, selon la SNCF. Le sous-sol du Grand-Théâtre a également été inondé, ont indiqué les pompiers.
Des coupures d'électricité ont également eu lieu dans certains quartiers de la ville, a constaté l'AFP.
Les interventions des pompiers concernent pour l'essentiel des chutes d'arbres et de câbles sur la voie publique ainsi que des locaux inondés, selon les pompiers.
Ces orages ont également touché à partir de 23H30 la Charente-Maritime, entraînant environ 85 interventions des pompiers, essentiellement dans le sud-est du département.
Des coupures d'électricité ont également eu lieu dans certains quartiers de la ville, a constaté l'AFP.
Les interventions des pompiers concernent pour l'essentiel des chutes d'arbres et de câbles sur la voie publique ainsi que des locaux inondés, selon les pompiers.
Ces orages ont également touché à partir de 23H30 la Charente-Maritime, entraînant environ 85 interventions des pompiers, essentiellement dans le sud-est du département.
Chine. 21 morts dans des glissements de terrain et des inondations
Au moins 21 personnes sont mortes après des glissements de terrain et des inondations survenus depuis jeudi dans la province chinoise du Gansu (nord-ouest), déjà touchée lundi par de violents séismes, a rapporté samedi l’agence Chine nouvelle.
30 000 personnes évacuées
Ces glissements de terrains et inondations, provoqués par des précipitations torrentielles, ont entraîné l’évacuation de 30 000 personnes dans les districts dépendants de la ville de Tianshui (est du Gansu), a précisé l’agence, citant les autorités locales.
Dans la province du Shaanxi, voisine du Gansu, les inondations entraînées par de fortes pluies ont tué au moins 14 personnes depuis le 18 juillet et 189 000 personnes ont été déplacées, avait indiqué Chine nouvelle vendredi.
Plusieurs séismes
Le sud de la province du Gansu, une région montagneuse et difficile d’accès, avait été frappé lundi par des séismes de magnitude 5,9 et 5,6, ayant fait au moins 95 morts et 1 461 blessés graves selon le bilan officiel.
Dans la nuit de samedi à dimanche à 00 h 25 (16 h 25 GMT), une région voisine au sud du Gansu a par ailleurs été frappée par une secousse tellurique bien plus modérée, de magnitude 4,5, qui n’a été suivie d’aucune réplique, a rapporté Chine nouvelle dans une dépêche distincte.
Ukraine : la dirigeante des Femen agressée avant la visite de Poutine
Anna Goutsol, dirigeante des militantes féministes connues pour leurs apparitions seins nus, a été frappée devant chez elle, à Kiev.
Libération
La dirigeante des Femen, ces militantes féministes connues pour leurs apparitions seins nus, a été agressée peu avant le début de la visite en Ukraine du président russe Vladimir Poutine, a annoncé ce mouvement qui a mis en cause la Sécurité d’Etat ukrainienne.
Anna Goutsol rentrait dans la matinée dans son immeuble à Kiev après avoir promené son chien quand un homme non identifié lui a donné un coup de poing au visage, s’est emparé de son animal, puis s’est enfui, d’après les Femen.
«Un homme, un inconnu, m’a sauté dessus du haut des escaliers, m’a frappée au visage, a volé mon chien et a fui», a raconté Anna Goutsol à l’AFP, affirmant qu’elle avait remarqué la veille qu’elle avait été suivie.
«Je lui ai couru après, mais j’ai juste eu le temps de voir qu’il s’était engouffré dans une voiture et qu’il était parti avec mon chien», a-t-elle ajouté.
«Ca m’est égal de savoir qui c’est, un membre du SBU (Service de sécurité ukrainien) ou un bandit engagé par lui», a dit la militante féministe, estimant qu’il s’agissait là d’un acte d’intimidation sur fond de festivités à connotation politique marquée ce week-end en Ukraine.
En dépit de cette agression, elle a assuré qu’une action de protestation contre la visite de M. Poutine serait bel et bien organisée : «Toutes ces intimidations et ces violences ne nous arrêteront pas», a ainsi déclaré Anna Goutsol.
Vladimir Poutine est arrivé samedi en Ukraine, une ancienne république soviétique, pour y célébrer le 1.025e anniversaire de l’introduction du christianisme dans la Russie kiévienne.
Un homme présenté comme le «consultant politique» des Femen, Viktor Sviatski, avait révélé jeudi avoir été violemment frappé la vielle au soir près des locaux du mouvement féministe à Kiev, un acte également dénoncé comme ayant été une tentative d’intimidation avant la visite du président russe.
Le mouvement Femen, fondé en Ukraine et dont le siège est désormais à Paris, mène depuis plusieurs années des actions dans le monde entier pour dénoncer notamment le sexisme et les discriminations à l’encontre des femmes : ses membres surviennent soudainement, seins nus, le corps barré d’inscriptions, pour attirer l’attention.
Le groupe dénonce en outre l’homophobie, la collusion entre l’Etat et l’Eglise, les régimes autoritaires et les fraudes aux élections.
Il s’en est déjà pris au président Poutine, en avril à Hanovre (Allemagne).
Anna Goutsol rentrait dans la matinée dans son immeuble à Kiev après avoir promené son chien quand un homme non identifié lui a donné un coup de poing au visage, s’est emparé de son animal, puis s’est enfui, d’après les Femen.
«Un homme, un inconnu, m’a sauté dessus du haut des escaliers, m’a frappée au visage, a volé mon chien et a fui», a raconté Anna Goutsol à l’AFP, affirmant qu’elle avait remarqué la veille qu’elle avait été suivie.
«Je lui ai couru après, mais j’ai juste eu le temps de voir qu’il s’était engouffré dans une voiture et qu’il était parti avec mon chien», a-t-elle ajouté.
«Ca m’est égal de savoir qui c’est, un membre du SBU (Service de sécurité ukrainien) ou un bandit engagé par lui», a dit la militante féministe, estimant qu’il s’agissait là d’un acte d’intimidation sur fond de festivités à connotation politique marquée ce week-end en Ukraine.
En dépit de cette agression, elle a assuré qu’une action de protestation contre la visite de M. Poutine serait bel et bien organisée : «Toutes ces intimidations et ces violences ne nous arrêteront pas», a ainsi déclaré Anna Goutsol.
Vladimir Poutine est arrivé samedi en Ukraine, une ancienne république soviétique, pour y célébrer le 1.025e anniversaire de l’introduction du christianisme dans la Russie kiévienne.
Un homme présenté comme le «consultant politique» des Femen, Viktor Sviatski, avait révélé jeudi avoir été violemment frappé la vielle au soir près des locaux du mouvement féministe à Kiev, un acte également dénoncé comme ayant été une tentative d’intimidation avant la visite du président russe.
Le mouvement Femen, fondé en Ukraine et dont le siège est désormais à Paris, mène depuis plusieurs années des actions dans le monde entier pour dénoncer notamment le sexisme et les discriminations à l’encontre des femmes : ses membres surviennent soudainement, seins nus, le corps barré d’inscriptions, pour attirer l’attention.
Le groupe dénonce en outre l’homophobie, la collusion entre l’Etat et l’Eglise, les régimes autoritaires et les fraudes aux élections.
Il s’en est déjà pris au président Poutine, en avril à Hanovre (Allemagne).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire