HUMOUR......ENCORE QUE......
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POLITIQUE
Dépenses de l'Elysée : la Cour des Comptes donne un satisfecit à Hollande
Suppression des sondages, réduction des dépenses de transports et de personnel : la Cour des comptes enregistre des progrès dans son dernier rapport sur les comptes et la gestion des services de l'Elysée rendu public lundi. Avec l'arrivée de François Hollande, «la Cour constate que la recherche d'économies a été poursuivie, avec une amplification au cours du second semestre».
Elle estime néanmoins que plusieurs points nécessitent des efforts supplémentaires.
Il s'agit du cinquième rapport de ce type. Signé de Didier Migaud, le premier président de la Cour, il couvre pour les comptes l'ensemble de l'année 2012, qui a vu l'élection de François Hollande, succédant à Nicolas Sarkozy, et la période du 15 mai au 31 décembre 2012 pour l'examen de la gestion des services de l'Elysée.
Près de 6 millions d'euros ont été reversés par le président socialiste au budget de l'Etat, poursuit le rapport, «ramenant la dotation budgétaire de la présidence de la République de 108,9 millions d'euros à 102,9» millions. Le document recense plusieurs domaines où les dépenses ont été réduites.
La fin des sondages. La Cour a noté qu'aucune dépense n'a été effectuée depuis le 15 mai 2012 pour les sondages, la présidence Hollande ayant décidé de ne plus y recourir. Ce type de dépenses s'est élevé du 1er janvier au 14 mai 2012, les derniers mois de la présidence Nicolas Sarkozy, à 77 381 euros. Dans son précédent rapport, en décembre 2012, la Cour des comptes avait épinglé ces sondages commandés par la présidence Sarkozy.
Réduction du traitement du président. A la rubrique «dépenses du personnel», le rapport enregistre une économie de l'ordre de 900 000 euros en 2012. La Cour attribue ce chiffre à une baisse de 2,80% du nombre des effectifs, mais aussi, notamment, à la réduction de 30% du traitement du président Hollande par rapport à celui de Nicolas Sarkozy. Ce traitement est ramené ainsi de 19 721 euros net mensuel en décembre 2011 à 13 764 euros en décembre 2012.
Déplacements : plus de 3 millions d'euros en moins. Sur les déplacements, les dépenses, ont été réduites à14,3 millions d'euros en 2012, contre 17,7 millions en 2011. Différentes mesures permettent des économies, comme l'utilisation du train, sur des trajets vers Bruxelles. La Cour préconise de faire de même pour Berlin. Mais ces économies restent anecdotiques. Ce sont surtout la limitation de l'utilisation de l'Airbus A330-200 pour les longues distances et le choix de la voiture pour les courts trajets qui ont permis de réduire les dépenses.
Economies sur les fleurs et le site de la première dame. Des «mesures de remise en ordre» ont également été instaurées en 2012 pour la restauration au Palais de l'Elysée, dont la charge globale a été ramenée à 4,4 millions d'euros, soit une économie de 1,1 million d'euros par rapport à 2008. Le rapport note également que les coûts de fleurs sont passés de 230 000 euros en 2011 à 130 000 euros en 2012, «grâce à l'utilisation d'un logiciel de gestion». Des économies ont été faites également sur la cellule Internet (180 000 euros au second semestre contre 373 809 euros le premier) notamment grâce à la suppression du site dédié à la première dame.
Mettre de l'ordre au Palais de l'Alma. La Cour des comptes estime qu'une «remise en ordre» s'impose au sujet d'une soixantaine d'appartements du Palais de l'Alma (quai Branly, VIIe). «Les occupants devraient s'acquitter de loyers prenant en considération les prix de marché mais limités à un certain pourcentage des ressources du foyer afin de les rendre supportables aux locataires», écrit la Cour des Comptes. Elle ajoute : «Cette remise en ordre doit permettre de régler la situation de personnes dont le maintien dans les lieux ne se justifie plus.»
Pavillon de la Lanterne. A propos enfin du Pavillon de la Lanterne, dans les Yvelines; où le président sarkozy avait ses habitudes, le rapport invite à «régulariser la situation juridique et financière de cette résidence», auparavant réservée au Premier ministre et qui a été transférée au président de la République, jusqu'au 31 décembre 2012.
Transparence : les projets de loi adoptés par le Sénat
Les textes ont été amputés de leur partie essentielle, à savoir la publication des déclarations de patrimoine et d’intérêts.
Le Sénat a adopté dans la nuit de lundi à mardi, après un parcours chaotique, les deux projets de loi sur la transparence de la vie publique, sans donner le feu vert à la publication des patrimoines, que refusaient les radicaux de gauche. Ces projets de loi étaient une des réponses du gouvernement à l’affaire Cahuzac,
Le projet de loi organique qui concerne les parlementaires a d’abord été voté dans l’après-midi par 184 voix contre 141 . Les sénateurs ont ensuite adopté le deuxième texte sur la transparence, un projet de loi ordinaire qui étend le dispositif aux ministres, présidents d’exécutifs locaux ou encore aux conseillers de l’Elysée et membres de cabinets ministériels. Ces deux textes ont toutefois été amputés de leur partie essentielle, à savoir la publication des déclarations de patrimoine et d’intérêts.
« Le projet de loi initial était une espèce de contrefeu pour détourner les regards de l’exécutif vers le législatif », a estimé Pierre-Yves Collombat au nom de son groupe RDSE, à majorité PRG. « On constate qu’il y a une fuite d’eau à l’Elysée et on envoie les plombiers au Sénat », a-t-il poursuivi. Mais « parce que ces débats nous ont permis d’améliorer le texte initial, comme la définition du conflit d’intérêt et l’introduction de l’intentionnalité, nous le voterons », a-t-il dit, ajoutant que « nous avons eu raison de demander un retour en commission ».
Insatisfaction profonde
L’examen du texte organique, entamé le 9 juillet, avait été différé de 48 heures après l’adoption d’une motion de renvoi en commission du groupe RDSE qui estimait que le texte n’avait pas été assez travaillé. Le président des sénateurs RDSE, Jacques Mézard, avait annoncé d’emblée que son groupe ne le voterait pas en l’état. Les 18 voix de ces sénateurs sont indispensables à la majorité gouvernementale, RDSE, PS, communistes et écologistes. Finalement le RDSE a voté les deux textes car amputé de la publication des patrimoines.
« Comme nous sommes de farouches combattants de la transparence, nous voterons pour », a annoncé la présidente du CRC (communiste), Eliane Assassi. Mais elle a aussi fait part d’une insatisfaction profonde, faisant état de « débats ubuesques », « qui montrent à quel point ils touchent à un point sensible ». Elle a regretté principalement la suppression de la publication des patrimoines au Journal officiel (JO). « Le rendez-vous est manqué, terni par des manoeuvres politiciennes ». L’écologiste Esther Benbassa, dont le groupe a voté les textes, a aussi critiqué les « conditions de travail ». « Mais même amputé de l’article 1, il a fait évoluer les mentalités », a-t-elle estimé.
Transparence de la réserve parlementaire
L’UMP ne l’a pas voté, a annoncé Philippe Bas, lui reprochant notamment d’aller « beaucoup trop loin » en ce qui concerne les incompatibilités en s’en prenant « à la liberté d’exercice d’une activité professionnelle ». Les centristes se sont divisés, Vincent Delahaye votant contre « un texte de circonstance après l’affaire Cahuzac » tandis que Jacqueline Gourault (MoDem) l’approuvait en soulignant que « c’est mieux que rien » tout en déplorant aussi la suppression du premier article.
Vendredi, les sénateurs avaient rejeté la publication des patrimoines, après avoir pourtant voté un amendement instaurant cette publication au JO, résultat de laborieuses négociations entre le rapporteur PS Jean-Pierre Sueur et une partie des centristes. Cet amendement avait été déposé par 21 membres de l’UDI-UC dont leur président François Zocchetto, qui avait ensuite fait volte-face en votant contre l’article 1.
Réserve parlementaire
Ce revirement a provoqué l’indignation de l’ancien garde des Sceaux centriste Michel Mercier. « Je n’ai jamais vu cela de ma carrière parlementaire » , « je pense que c’est dû à des petits accords, du genre donne-moi le sel et je te passe le poivre », a-t-il dit en marge du débat. Plus tard dans la nuit les sénateurs confirmaient leur rejet de toute publication en supprimant l’article prévoyant cette publication pour les déclarations de patrimoine et d’intérêts pour les ministres, responsables d’exécutifs locaux, membres de cabinets ministériels.
En revanche les sénateurs ont voté à l’unanimité la transparence de la réserve parlementaire, somme dont disposent députés et sénateurs pour financer des projets dans leurs circonscriptions. Laurence Rossignol (PS) a proposé qu’un document précise chaque année le nom du parlementaire ayant sollicité la réserve, le nom des bénéficiaires, et le montant de la subvention.
Les deux textes, inscrits en procédure accélérée (une lecture par chambre) vont êtres soumis dès mardi soir à une Commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs et 7 députés) chargée d’établir une version commune aux deux assemblées avant un retour devant les parlementaires pour un vote définitif. Cette CMP devrait revenir au texte adopté par les députés qui prévoyait des déclarations de patrimoine consultables en préfecture, avec interdiction de les divulguer sous peine de sanction pénale. Le président de la République François Hollande souhaitait la publication de ces déclarations.
Commission Cahuzac : trois ministres au menu
Ce mardi se succèderont devant la commission Christiane Taubira, Manuel Valls puis Pierre Moscovici.
La commission parlementaire chargée de faire la lumière sur la gestion par le gouvernement de l’affaire Cahuzac entend ce mardi trois ministres, le plus attendu étant celui de l’Economie, Pierre Moscovici. Deux mois après son installation le 15 mai, la commission a auditionné 44 personnes, dont Jérôme Cahuzac fin juin. Elle doit rendre son rapport avant la fin octobre.
Mardi, se succèderont la garde des Sceaux, Christiane Taubira en fin de matinée, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls à 17 heures puis celui de l’Economie, Pierre Moscovici, attendu à 18h15. Le lendemain, la commission bouclera ses auditions avec celle notamment de Stéphane Fouks, président de Havas Worldwide France.
Elle cherche à établir « d’éventuels dysfonctionnement dans l’action du gouvernement et des services de l’Etat », entre le 4 décembre 2012, qui correspond à la publication par le site Mediapart d’informations sur l’existence d’un compte en Suisse détenu par Jérôme Cahuzac, et le 2 avril 2013, jour de ses aveux. L’ancien ministre du Budget a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale.
« L’attitude du ministre de l’Economie »
Les auditions réalisées jusqu’ici n’ont pas mis au jour de dysfonctionnement majeur. Le rapporteur général de la commission, le socialiste Alain Claeys, a déclaré début juillet « avoir la conviction », au moins « pour l’instant », que « la justice (avait) fonctionné normalement », sans entrave de l’État. Pour autant, des interrogations demeurent à propos du ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, qui avait autorité sur Jérôme Cahuzac, ministre du Budget. « L’une des questions que nous devons trancher, c’est l’attitude du ministre de l’Economie », avait déclaré à l’ouverture des auditions le 21 mai le président de la commission Charles de Courson (UDI).
Plusieurs témoins interrogés par la commission d’enquête, mais aussi les députés la composant, ont critiqué M. Moscovici. Les députés ont notamment cherché à comprendre pourquoi la demande d’entraide administrative n’avait été adressée à la Suisse que fin janvier par Bercy, mais aussi pourquoi la question posée dans cette demande n’avait pas été plus large.
Moment clef
Les élus cherchent également à déterminer le degré de connaissance qu’avait Pierre Moscovici aux différents stades de l’affaire. Lors d’une audition houleuse mi-avril devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Pierre Moscovici avait réaffirmé avoir tout ignoré du compte caché à l’étranger de Jérôme Cahuzac jusqu’aux aveux de l’ex-ministre du Budget.
Même si Pierre Moscovici a été exonéré par le directeur général des finances publiques, Bruno Bézard, son audition n’en reste pas moins un moment clef de la vie de la commission spéciale. D’autant que l’audition de Jérôme Cahuzac a laissé les parlementaires sur leur faim, l’ancien ministre se réfugiant le plus souvent derrière le secret de l’instruction. Pierre Moscovici et ses conseillers ont refusé tout commentaire avant l’audition de mardi.
L’enjeu est, a priori, moindre pour les deux autres ministres auditionnés mardi, qui n’ont été mis en cause par aucune des personnes entendues jusqu’ici par la commission. Lors de son audition, Jérôme Cahuzac a assuré ne pas avoir eu de contact avec ses collègues de la Justice ou de l’Intérieur sur l’enquête préliminaire ouverte le 4 janvier concernant son compte bancaire caché à l’étranger
PARIS — L'audition de Christiane Taubira, premier des trois ministres entendus mardi par la commission Cahuzac, a donné lieu à de vifs échanges, la ministre de la Justice reprochant à plusieurs députés de se livrer à un procès à charge contre le gouvernement.
La commission parlementaire chargée de faire la lumière sur la gestion par le gouvernement de l'affaire Cahuzac, installée le 15 mai, doit encore auditionner mardi le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et son collègue de l'Economie, Pierre Moscovici.
Elle cherche à établir "d'éventuels dysfonctionnement dans l'action du gouvernement et des services de l'Etat", entre le 4 décembre 2012, date de la publication par Mediapart d'informations sur l'existence d'un compte en Suisse détenu par Jérôme Cahuzac, et le 2 avril 2013, jour de ses aveux.
L'ancien ministre du Budget a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale.
Les auditions réalisées avant mardi n'avaient pas mis au jour de dysfonctionnement majeur. Le rapporteur général de la commission, le socialiste Alain Claeys, avait ainsi déclaré début juillet à l'AFP "avoir la conviction", au moins "pour l'instant", que "la justice (avait) fonctionné normalement", sans entrave de l'État.
Un constat repris mardi Christiane Taubira.
"Que ça vous étonne ou que ça vous déplaise, (...) je n'ai jamais parlé de cette affaire, ni avec M. Valls, ni avec M. Moscovici", a dit la garde des Sceaux, en réponse à une question du député Georges Fenech (UMP).
"Je suis en charge de la justice. Ma responsabilité, c'est que la justice fonctionne. Et il se trouve qu'elle a bien fonctionné, qu'elle a été efficace, qu'elle a été diligente", a lancé Mme Taubira en haussant la voix.
"Vous n'avez pas à répondre sur un ton agressif", lui a répliqué Daniel Fasquelle (UMP), pour qui "toutes les questions méritent d'être posées et méritent d'avoir une réponse".
"Mon ton me revient, monsieur le député", a immédiatement répondu, cinglante, Mme Taubira.
"le ton qui convient"
"Si dans cette commission, les questions des députés concernent le fond des sujets, je réponds sur le fond des sujets (...). Si (...) un député choisit de faire un procès de mise en cause du CSM (le Conseil supérieur de la magistrature, dont le rôle a été questionné lors de l'audition, ndlr) ou d'opportunisme de la part du gouvernement, je réponds sur le ton qui convient", a poursuivi la ministre.
"Pour moi, il y a dysfonctionnement dans le fait que le pouvoir en place a été informé et qu'il n'a pas mis en oeuvre la justice", a expliqué M. Fasquelle.
"Je vois bien où voulez en venir, c'est-à-dire charger le président de la République de choses qui ne relèvent pas de lui, charger le gouvernement (...) d'enquêtes judiciaires qui ne relèvent pas de lui", lui a répondu Mme Taubira.
Bien davantage que Mme Taubira ou Manuel Valls, tous les regards sont déjà tournés vers l'audition de Pierre Moscovici, qui avait autorité sur Jérôme Cahuzac, ministre du Budget.
"L'une des questions que nous devons trancher, c'est l'attitude du ministre de l'Economie", avait déclaré à l'ouverture des auditions le 21 mai le président de la commission, Charles de Courson (UDI).
Plusieurs témoins interrogés par la commission d'enquête, mais aussi les députés la composant, ont critiqué M. Moscovici.
Les députés ont notamment cherché à comprendre pourquoi la demande d'entraide administrative n'avait été adressée à la Suisse que fin janvier par Bercy, mais aussi pourquoi la question posée dans cette demande était limitée à une seule banque.
Les élus cherchent aussi à déterminer le degré de connaissance qu'avait Pierre Moscovici de l'affaire à ses différents stades.
Lors d'une audition houleuse mi-avril devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Pierre Moscovici avait réaffirmé avoir tout ignoré du compte caché à l'étranger de Jérôme Cahuzac jusqu'aux aveux de l'ex-ministre du Budget.
Commission Cahuzac: Taubira ouvre, sans concession, les auditions
La commission parlementaire chargée de faire la lumière sur la gestion par le gouvernement de l'affaire Cahuzac, installée le 15 mai, doit encore auditionner mardi le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et son collègue de l'Economie, Pierre Moscovici.
Elle cherche à établir "d'éventuels dysfonctionnement dans l'action du gouvernement et des services de l'Etat", entre le 4 décembre 2012, date de la publication par Mediapart d'informations sur l'existence d'un compte en Suisse détenu par Jérôme Cahuzac, et le 2 avril 2013, jour de ses aveux.
L'ancien ministre du Budget a été mis en examen pour blanchiment de fraude fiscale.
Les auditions réalisées avant mardi n'avaient pas mis au jour de dysfonctionnement majeur. Le rapporteur général de la commission, le socialiste Alain Claeys, avait ainsi déclaré début juillet à l'AFP "avoir la conviction", au moins "pour l'instant", que "la justice (avait) fonctionné normalement", sans entrave de l'État.
Un constat repris mardi Christiane Taubira.
"Que ça vous étonne ou que ça vous déplaise, (...) je n'ai jamais parlé de cette affaire, ni avec M. Valls, ni avec M. Moscovici", a dit la garde des Sceaux, en réponse à une question du député Georges Fenech (UMP).
"Je suis en charge de la justice. Ma responsabilité, c'est que la justice fonctionne. Et il se trouve qu'elle a bien fonctionné, qu'elle a été efficace, qu'elle a été diligente", a lancé Mme Taubira en haussant la voix.
"Vous n'avez pas à répondre sur un ton agressif", lui a répliqué Daniel Fasquelle (UMP), pour qui "toutes les questions méritent d'être posées et méritent d'avoir une réponse".
"Mon ton me revient, monsieur le député", a immédiatement répondu, cinglante, Mme Taubira.
"le ton qui convient"
"Si dans cette commission, les questions des députés concernent le fond des sujets, je réponds sur le fond des sujets (...). Si (...) un député choisit de faire un procès de mise en cause du CSM (le Conseil supérieur de la magistrature, dont le rôle a été questionné lors de l'audition, ndlr) ou d'opportunisme de la part du gouvernement, je réponds sur le ton qui convient", a poursuivi la ministre.
"Pour moi, il y a dysfonctionnement dans le fait que le pouvoir en place a été informé et qu'il n'a pas mis en oeuvre la justice", a expliqué M. Fasquelle.
"Je vois bien où voulez en venir, c'est-à-dire charger le président de la République de choses qui ne relèvent pas de lui, charger le gouvernement (...) d'enquêtes judiciaires qui ne relèvent pas de lui", lui a répondu Mme Taubira.
Bien davantage que Mme Taubira ou Manuel Valls, tous les regards sont déjà tournés vers l'audition de Pierre Moscovici, qui avait autorité sur Jérôme Cahuzac, ministre du Budget.
"L'une des questions que nous devons trancher, c'est l'attitude du ministre de l'Economie", avait déclaré à l'ouverture des auditions le 21 mai le président de la commission, Charles de Courson (UDI).
Plusieurs témoins interrogés par la commission d'enquête, mais aussi les députés la composant, ont critiqué M. Moscovici.
Les députés ont notamment cherché à comprendre pourquoi la demande d'entraide administrative n'avait été adressée à la Suisse que fin janvier par Bercy, mais aussi pourquoi la question posée dans cette demande était limitée à une seule banque.
Les élus cherchent aussi à déterminer le degré de connaissance qu'avait Pierre Moscovici de l'affaire à ses différents stades.
Lors d'une audition houleuse mi-avril devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Pierre Moscovici avait réaffirmé avoir tout ignoré du compte caché à l'étranger de Jérôme Cahuzac jusqu'aux aveux de l'ex-ministre du Budget.
Fermeture d’usines : la « loi Florange » inquiète l’industrie
Les commissions de l’Assemblée travaillent à partir de ce soir sur cette proposition de loi à portée symbolique. Le texte prévoit de fortes pénalités pour les entreprises qui fermeraient un site rentable et récuseraient un repreneur.
Tout (ou presque) est dans le changement de nom. Les députés des commissions des Affaires sociales et économiques vont examiner à partir de ce soir et demain la « proposition de loi visant à redonner des perspectives à l’économie réelle et à l’emploi industriel ». Un nom assez elliptique pour ne plus parler de « cession obligatoire de sites rentables » (le premier nom du texte) ou de « loi Florange » (son surnom). Et pour cause, promis par François Hollande lors de son déplacement sur le site d’ArcelorMittal pendant la campagne présidentielle, ce texte a connu une évolution significative de son contenu. Afin d’éviter une censure probable du Conseil constitutionnel, les rédacteurs de cette proposition de loi, déposée au nom du groupe PS de l’Assemblée avec l’aval du gouvernement, ont tout bonnement abandonné l’idée d’obliger un industriel qui veut fermer un site rentable à le vendre : ils ont préféré une approche dissuasive (renchérir le coût des licenciements). Les socialistes ont aussi ajouté un volet OPA à leur texte, dont certaines dispositions sont discutées par Bercy. Aussi faut-il s’attendre à des évolutions : en commission, sous l’impulsion des rapporteurs PS Clotilde Valter et Jean-Marc Germain, ou dans l’hémicycle. La proposition de loi devrait être débattue en séance plénière à la mi-septembre. Un texte à portée symbolique pour la rentrée : d’où l’importance de ne pas trébucher.
chercher un repreneur
Le texte prévoit qu’un groupe « de plus de 1.000 salariés souhaitant fermer l’un de ses établissements » devra en informer, en amont, le comité d’entreprise et « rechercher un repreneur » – pendant deux à quatre mois, selon une précision voulue par les rapporteurs. Il sera tenu à une « obligation de moyens » : il devra, entre autres, « apporter une réponse motivée à chacune des offres de reprise reçues » et en informer le comité d’entreprise. Un débat existe sur les seuils définissant le champ d’application du texte : le site menacé doit comporter « au moins 50 salariés », mais ce passage pourrait être changé. Pour les groupes concernés, les rapporteurs veulent que le seuil de 1.000 salariés s’entende à l’échelle européenne.
20 Smic pour dissuader les « mauvais joueurs »
Si les salariés estiment que leur patron n’a pas « joué le jeu », ils pourront saisir le tribunal de commerce. Le juge devra déterminer « si l’employeur a refusé des offres de reprise crédible », c’est-à-dire venant d’un groupe ayant une solidité financière et garantissant l’emploi. Et, nouvelle condition souhaitée par les rapporteurs, s’il n’avait « pas de motif légitime » pour récuser un repreneur : l’idée est d’éviter une mise en danger de l’entreprise qui restructure. Si le juge statue en défaveur de l’entreprise, celle-ci pourra être condamnée à « une pénalité » d’un montant maximum de 20 fois la valeur mensuelle du SMIC par emploi supprimé, au profit « des territoires et des filières concernés ». Afin de se prémunir jusqu’au bout contre le risque constitutionnel, le président PS de l’Assemblée, Claude Bartolone, a saisi le Conseil d’Etat pour avis et il semble que ce dernier ait jugé cette pénalité importante mais pas disproportionnée par rapport à l’objectif recherché.
OPA : un dispositif discuté
Les députés PS ont également souhaité « éviter les prises de contrôle rampantes par des groupes prédateurs » et favoriser les actionnaires de long terme. Ceux qui détiennent des actions depuis plus de deux ans pourrait ainsi avoir un vote double, voire triple au bout de cinq ans. Le passage le plus discuté concerne le seuil de déclenchement d’un OPA : le texte veut l’abaisser de 30 % à 25 % des parts du capital. Bercy est contre car cela « distinguerait » la France en Europe. Et propose deux dispositifs de rechange : une OPA ne serait validée que si elle amène à obtenir 50 % du capital afin d’obliger un opérateur à « payer le prix » d’un prise de contrôle ; et un actionnaire détenant 30 % d’une entreprise et augmentant ses parts de plus de 1 % par an (contre 2 % actuellement) serait considéré comme effectuant une OPA. Mais les députés PS veulent des garanties supplémentaires et envisagent un autre dispositif.
L'Egypte dans l'attente de son prochain gouvernement
Lundi soir, des échauffourées impliquant 200 partisans de Mohamed Morsi ont éclaté au Caire.
L'Egypte attendait mardi 16 juillet, ou mercredi, l'annonce de la composition de son prochain gouvernement au lendemain de nouvelles manifestations rivales au Caire où un haut responsable américain a appelé à l'apaisement et au dialogue.
Lundi soir, des échauffourées ont éclaté entre 200 personnes, qui ont bloqué un des principaux ponts de la capitale en scandant "Morsi est notre président", et des forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène. "La première des priorités doit être de mettre fin à la violence (...) et de commencer un dialogue sérieux et soutenu entre toutes les parties", a fait valoir le secrétaire d'Etat adjoint Bill Burns après des entretiens avec les nouvelles autorités du Caire. "Un tel dialogue permettrait de ramener le calme".
Jugeant que les derniers événements représentaient "une seconde chance (...) de créer un Etat démocratique", il a exclu que l'Egypte vive un scénario comparable à celui de la Syrie, ravagée par une guerre civile. Bill Burns a refusé de commenter l'appel des Etats-Unis à la libération de M. Morsi, arrêté peu après sa destitution par l'armée le 3 juillet. "Vous devrez vous adresser aux autorités égyptiennes à ce propos. Mais nous avons (de notre côté) été clairs sur la question", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Le nouveau pouvoir égyptien n'a pas donné d'écho à cette requête, assurant que l'ex-chef d'État se trouvait "en lieu sûr" et était "traité dignement". Auparavant, Bill Burns s'était entretenu avec les principaux responsables intérimaires, selon l'agence Mena: le Premier ministre Hazem Beblawi, le président Adly Mansour et le général Abdel Fattah al-Sissi, le nouvel homme fort du pays, qui devrait rester ministre de la Défense.
L'Egypte est depuis des décennies un allié-clé pour les Etats-Unis, qui apportent à l'armée une aide annuelle de 1,3 milliard de dollars. Washington s'est jusqu'à présent abstenu de parler de "coup d'Etat", ce qui entraînerait une suspension automatique de l'aide.
Parallèlement à cette visite, les partisans de Mohamed Morsi, qui dénoncent un "coup d'Etat militaire" contre le premier président démocratiquement élu du pays, ont de nouveau manifesté lundi, en particulier aux abords de la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans le faubourg de Nasr City, où ils étaient encore des dizaines de milliers. "Je ne suis pas un membre des Frères musulmans (...) mais je suis là pour défendre mon vote", a déclaré Gamal Hassan, un pharmacien.
Les anti-Morsi, qui reprochent au président déchu d'avoir gouverné au seul profit de sa confrérie et de ne pas avoir fait face à la crise économique, comptaient pour leur part se rassembler sur la place Tahrir et aux abords du palais présidentiel, mais leur mobilisation semblait plus faible que celle de leurs adversaires en milieu de soirée.
Dans le nord du Sinaï, où la situation sécuritaire s'est encore dégradée ces dernières semaines, au moins trois personnes ont été tuées et 17 autres blessées, dans l'attaque d'un bus transportant des ouvriers d'une cimenterie. Dans ce contexte, M. Beblawi, qui n'a pas exclu d'intégrer des Frères musulmans dans son équipe, poursuit ses tractations pour constituer un gouvernement, dont il avait estimé pouvoir annoncer la composition mardi ou mercredi.
En visite à Paris, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souligné que l'Egypte se trouvait "à un tournant critique". "Il ne saurait y avoir de place pour la vengeance ou l'exclusion d'un parti ou d'une communauté importante", a-t-il ajouté, se disant "très inquiet" des arrestations dans les rangs des Frères musulmans, dont plusieurs dirigeants sont visés par des mesures de gel de leurs avoirs.
L'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), une ONG locale, s'est elle alarmée d'une recrudescence des violences contre les chrétiens coptes, accusés par certains islamistes d'avoir oeuvré au renversement de Mohamed Morsi.
Jérusalem — Plusieurs obus tirés de Syrie, vraisemblablement pendant les combats opposant l'armée aux rebelles syriens, ont explosé dans la partie du Golan occupée par Israël, sans faire de victime, a annoncé mardi l'armée israélienne.
"Plusieurs obus tirés de Syrie ont explosé dans le nord du Golan, sans faire ni victime ni dégât", a affirmé une porte-parole militaire.
Ces tirs "sont apparemment liés à la situation intérieure en Syrie", a-t-elle indiqué, laissant ainsi entendre qu'Israël n'était pas visé mais que ces tirs résultaient de combats entre l'armée syrienne et les rebelles.
Israël, officiellement en guerre avec la Syrie, occupe depuis la guerre des Six Jours en 1967 quelque 1.200 km2 du plateau stratégique du Golan, qu'il a par la suite annexé, une décision jamais reconnue par la communauté internationale.
Le Golan a connu des incidents récurrents ces derniers mois avec la chute d'obus en provenance de Syrie. Israël a occasionnellement riposté en visant la source des tirs.
Les tensions ont augmenté lorsque Israël a mené début mai des raids aériens visant des dépôts d'armes près de Damas selon des responsables israéliens, déclenchant la colère de Damas qui a promis de "répondre immédiatement" à toute nouvelle frappe israélienne.
"Nous suspections de la drogue (...) Quand nous avons commencé à décharger (le bateau) qui venait de Cuba et qui avait pour destination la Corée du Nord, il y avait 220.000 quintaux de sucre, et nous avons trouvé des conteneurs dont nous soupçonnons qu'ils contenaient de l'équipement sophistiqué de missile et cela n'est pas autorisé", a déclaré le président panaméen sur Radio Panama.
M. Martinelli a ajouté que le capitaine du navire avait tenté de se suicider, et que l'équipage s'était révolté quand la police est intervenue.
Cuba est le seul régime communiste d'Amérique et un des rares alliés de la Corée du Nord, avec la Chine.
En 1962, la volonté soviétique d'installer des missiles nucléaires à Cuba avait placé le monde au bord de l'affrontement nucléaire.
Londres — Le président birman Thein Sein a déclaré lundi à Londres que tous les prisonniers politiques de Birmanie seraient libérés d'ici la fin de l'année et qu'un cessez-le-feu avec les groupes ethniques serait possible dans les prochaines semaines.
"Je vous garantis que d'ici la fin de cette année il n'y aura plus de prisonniers d'opinion en Birmanie", a déclaré le président Thein Sein devant les participants d'un groupe de réflexion à la Chatham House de Londres.
Pour le président Thein Sein, la Birmanie "ne vise rien d'autre que de procéder à une transition d'un demi-siècle de gouvernement militaire et d'autoritarisme à la démocratie".
Le président Thein Sein a également fait part de son optimisme sur la possibilité de mettre fin aux décennies de conflit qui ont fait rage entre le gouvernement birman et plus d'une dizaine de groupes ethniques depuis que le pays à acquis son indépendance de la Grande-Bretagne en 1948.
"Il est très probable que nous obtenions un cessez-le-feu à l'échelon national et que les armes se taisent en Birmanie pour la toute première fois depuis 60 ans", a-t-il dit.
Actuellement en visite à Londres, le président birman est attendu à Paris les 17 et 18 juillet.
Lundi, plusieurs associations de défense des droits de l'homme ont demandé au président français François Hollande "de ne pas passer sous silence la situation des droits de l'homme en Birmanie".
En mars, l'homme qui a sorti la Birmanie de son isolement en réintégrant l'opposante Aung San Suu Kyi dans le jeu politique et en libérant des centaines de prisonniers politiques s'était déjà rendu en Europe, notamment en Norvège, en Autriche et à Bruxelles.
Lundi soir, des échauffourées ont éclaté entre 200 personnes, qui ont bloqué un des principaux ponts de la capitale en scandant "Morsi est notre président", et des forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogène. "La première des priorités doit être de mettre fin à la violence (...) et de commencer un dialogue sérieux et soutenu entre toutes les parties", a fait valoir le secrétaire d'Etat adjoint Bill Burns après des entretiens avec les nouvelles autorités du Caire. "Un tel dialogue permettrait de ramener le calme".
Jugeant que les derniers événements représentaient "une seconde chance (...) de créer un Etat démocratique", il a exclu que l'Egypte vive un scénario comparable à celui de la Syrie, ravagée par une guerre civile. Bill Burns a refusé de commenter l'appel des Etats-Unis à la libération de M. Morsi, arrêté peu après sa destitution par l'armée le 3 juillet. "Vous devrez vous adresser aux autorités égyptiennes à ce propos. Mais nous avons (de notre côté) été clairs sur la question", a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
Le nouveau pouvoir égyptien n'a pas donné d'écho à cette requête, assurant que l'ex-chef d'État se trouvait "en lieu sûr" et était "traité dignement". Auparavant, Bill Burns s'était entretenu avec les principaux responsables intérimaires, selon l'agence Mena: le Premier ministre Hazem Beblawi, le président Adly Mansour et le général Abdel Fattah al-Sissi, le nouvel homme fort du pays, qui devrait rester ministre de la Défense.
Un "coup d'Etat militaire"
Le mouvement Tamarrod, à l'origine des rassemblements de masse contre Mohamed Morsi fin juin, a en revanche refusé de le rencontrer, invoquant le sentiment, largement partagé parmi les manifestants anti-Morsi, que Washington avait soutenu le président déchu. La visite de Bill Burns est la première d'un haut responsable américain depuis le renversement de Mohamed Morsi par l'armée, après des manifestations monstres. Les violences qui ont suivi ont fait une centaine de morts.L'Egypte est depuis des décennies un allié-clé pour les Etats-Unis, qui apportent à l'armée une aide annuelle de 1,3 milliard de dollars. Washington s'est jusqu'à présent abstenu de parler de "coup d'Etat", ce qui entraînerait une suspension automatique de l'aide.
Parallèlement à cette visite, les partisans de Mohamed Morsi, qui dénoncent un "coup d'Etat militaire" contre le premier président démocratiquement élu du pays, ont de nouveau manifesté lundi, en particulier aux abords de la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans le faubourg de Nasr City, où ils étaient encore des dizaines de milliers. "Je ne suis pas un membre des Frères musulmans (...) mais je suis là pour défendre mon vote", a déclaré Gamal Hassan, un pharmacien.
"Un tournant critique"
Il était question d'une marche vers le siège de la Garde républicaine, devant lequel 53 personnes ont été tuées il y a une semaine par des tirs pendant une manifestation pro-Morsi. Les Frères musulmans veulent continuer à manifester "pacifiquement", a assuré un porte-parole, Ahmed Aref. "Nous avons une cause juste pour laquelle nous sommes prêts à nous sacrifier".Les anti-Morsi, qui reprochent au président déchu d'avoir gouverné au seul profit de sa confrérie et de ne pas avoir fait face à la crise économique, comptaient pour leur part se rassembler sur la place Tahrir et aux abords du palais présidentiel, mais leur mobilisation semblait plus faible que celle de leurs adversaires en milieu de soirée.
Dans le nord du Sinaï, où la situation sécuritaire s'est encore dégradée ces dernières semaines, au moins trois personnes ont été tuées et 17 autres blessées, dans l'attaque d'un bus transportant des ouvriers d'une cimenterie. Dans ce contexte, M. Beblawi, qui n'a pas exclu d'intégrer des Frères musulmans dans son équipe, poursuit ses tractations pour constituer un gouvernement, dont il avait estimé pouvoir annoncer la composition mardi ou mercredi.
En visite à Paris, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a souligné que l'Egypte se trouvait "à un tournant critique". "Il ne saurait y avoir de place pour la vengeance ou l'exclusion d'un parti ou d'une communauté importante", a-t-il ajouté, se disant "très inquiet" des arrestations dans les rangs des Frères musulmans, dont plusieurs dirigeants sont visés par des mesures de gel de leurs avoirs.
L'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), une ONG locale, s'est elle alarmée d'une recrudescence des violences contre les chrétiens coptes, accusés par certains islamistes d'avoir oeuvré au renversement de Mohamed Morsi.
Egypte : heurts meurtriers en marge d'une manifestation pro-Morsi
Les violences, qui ont eu lieu dans la nuit au Caire, ont fait sept morts et 261 blessés.
Les affrontements de la nuit au Caire, en marge de manifestations de partisans du président déchu Mohamed Morsi, ont fait sept morts et 261 blessés, ont affirmé mardi des responsables des services de santé égyptiens.
Cinq personnes ont été tuées dans le quartier de Guizeh (sud-ouest du Caire) et deux autres dans le secteur de Ramses, proche d’un des principaux ponts sur le Nil et de la place Tahrir, a indiqué à l’AFP le chef des services des urgences, Mohammed Soltan.
Un haut responsable du ministère de la Santé, le Dr Khaled al-Khatib, cité par l’agence officielle Mena, a confirmé que sept personnes avaient péri dans des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. D’après Mohammed Soltan, les heurts survenus dans le secteur de Ramses ont fait au moins 125 blessés. Et à Guizeh, 130 personnes ont été touchées, a-t-il ajouté.
De même source, six personnes ont également été blessées aux abords de la mosquée Rabaa al-Adawiya, où des dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi ont à nouveau manifesté lundi soir pour exiger son retour.
Les violences au Caire et dans le reste de l’Egypte ont fait plus de 100 morts depuis le renversement de Mohamed Morsi par l’armée le 3 juillet, à la suite de manifestations massives réclamant son départ, selon un décompte de l’AFP.
Cinq personnes ont été tuées dans le quartier de Guizeh (sud-ouest du Caire) et deux autres dans le secteur de Ramses, proche d’un des principaux ponts sur le Nil et de la place Tahrir, a indiqué à l’AFP le chef des services des urgences, Mohammed Soltan.
Un haut responsable du ministère de la Santé, le Dr Khaled al-Khatib, cité par l’agence officielle Mena, a confirmé que sept personnes avaient péri dans des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. D’après Mohammed Soltan, les heurts survenus dans le secteur de Ramses ont fait au moins 125 blessés. Et à Guizeh, 130 personnes ont été touchées, a-t-il ajouté.
De même source, six personnes ont également été blessées aux abords de la mosquée Rabaa al-Adawiya, où des dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi ont à nouveau manifesté lundi soir pour exiger son retour.
Les violences au Caire et dans le reste de l’Egypte ont fait plus de 100 morts depuis le renversement de Mohamed Morsi par l’armée le 3 juillet, à la suite de manifestations massives réclamant son départ, selon un décompte de l’AFP.
Syrie: des obus tirés vers la partie du Golan occupée par Israël
(AFP)
"Plusieurs obus tirés de Syrie ont explosé dans le nord du Golan, sans faire ni victime ni dégât", a affirmé une porte-parole militaire.
Ces tirs "sont apparemment liés à la situation intérieure en Syrie", a-t-elle indiqué, laissant ainsi entendre qu'Israël n'était pas visé mais que ces tirs résultaient de combats entre l'armée syrienne et les rebelles.
Israël, officiellement en guerre avec la Syrie, occupe depuis la guerre des Six Jours en 1967 quelque 1.200 km2 du plateau stratégique du Golan, qu'il a par la suite annexé, une décision jamais reconnue par la communauté internationale.
Le Golan a connu des incidents récurrents ces derniers mois avec la chute d'obus en provenance de Syrie. Israël a occasionnellement riposté en visant la source des tirs.
Les tensions ont augmenté lorsque Israël a mené début mai des raids aériens visant des dépôts d'armes près de Damas selon des responsables israéliens, déclenchant la colère de Damas qui a promis de "répondre immédiatement" à toute nouvelle frappe israélienne.
Panama: un navire nord-coréen arraisonné avec des composants de missiles
(AFP)
Panamá — Les autorités panaméennes ont arraisonné lundi dans le canal de Panama un navire nord-coréen venant de Cuba qui transportait des composants de missiles, a annoncé le président du Panama, Ricardo Martinelli."Nous suspections de la drogue (...) Quand nous avons commencé à décharger (le bateau) qui venait de Cuba et qui avait pour destination la Corée du Nord, il y avait 220.000 quintaux de sucre, et nous avons trouvé des conteneurs dont nous soupçonnons qu'ils contenaient de l'équipement sophistiqué de missile et cela n'est pas autorisé", a déclaré le président panaméen sur Radio Panama.
M. Martinelli a ajouté que le capitaine du navire avait tenté de se suicider, et que l'équipage s'était révolté quand la police est intervenue.
Cuba est le seul régime communiste d'Amérique et un des rares alliés de la Corée du Nord, avec la Chine.
En 1962, la volonté soviétique d'installer des missiles nucléaires à Cuba avait placé le monde au bord de l'affrontement nucléaire.
Birmanie: tous les prisonniers politiques vont être libérés
Londres — Le président birman Thein Sein a déclaré lundi à Londres que tous les prisonniers politiques de Birmanie seraient libérés d'ici la fin de l'année et qu'un cessez-le-feu avec les groupes ethniques serait possible dans les prochaines semaines.
"Je vous garantis que d'ici la fin de cette année il n'y aura plus de prisonniers d'opinion en Birmanie", a déclaré le président Thein Sein devant les participants d'un groupe de réflexion à la Chatham House de Londres.
Pour le président Thein Sein, la Birmanie "ne vise rien d'autre que de procéder à une transition d'un demi-siècle de gouvernement militaire et d'autoritarisme à la démocratie".
Le président Thein Sein a également fait part de son optimisme sur la possibilité de mettre fin aux décennies de conflit qui ont fait rage entre le gouvernement birman et plus d'une dizaine de groupes ethniques depuis que le pays à acquis son indépendance de la Grande-Bretagne en 1948.
"Il est très probable que nous obtenions un cessez-le-feu à l'échelon national et que les armes se taisent en Birmanie pour la toute première fois depuis 60 ans", a-t-il dit.
Actuellement en visite à Londres, le président birman est attendu à Paris les 17 et 18 juillet.
Lundi, plusieurs associations de défense des droits de l'homme ont demandé au président français François Hollande "de ne pas passer sous silence la situation des droits de l'homme en Birmanie".
En mars, l'homme qui a sorti la Birmanie de son isolement en réintégrant l'opposante Aung San Suu Kyi dans le jeu politique et en libérant des centaines de prisonniers politiques s'était déjà rendu en Europe, notamment en Norvège, en Autriche et à Bruxelles.
ECONOMIE
Assurance-vie : solution en vue pour les milliards d’euros des clients disparus
La Cour des comptes préconise un transfert à la Caisse des Dépôts. Les assureurs espèrent un dénouement rapide du dossier.
Un consensus se dessine pour s’attaquer une bonne fois pour toutes au dossier des contrats d’assurance-vie et de capitalisation non réclamés. Si les sommes en jeu ne représentent qu’une faible partie des encours totaux, elles sont significatives en valeur absolue. Selon un rapport de la Cour des comptes déjà cité par « Le Canard enchaîné », le montant des contrats en déshérence se chiffrait à 2,76 milliards d’euros « au minimum » en 2011, soit 0,2 % des encours de l’assurance-vie.
« Ce phénomène de sous-estimation statistique, couplé au fait que de plus en plus de ménages détiennent un contrat d’assurance-vie, conduit à penser que le nombre de contrats non réclamés est susceptible de gonfler significativement dans un avenir proche », précise l’institution de la rue Cambon dans le document dont « Les Echos » se sont procuré une copie et qui sera rendu public demain devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale.
Le tableau dressé par la Cour des comptes est assez nuancé. Selon elle, les demandes faites aux assureurs, depuis une loi de 2007, d’identifier leurs assurés décédés et de rechercher les bénéficiaires des contrats « se sont révélées efficaces » : 1,78 milliard d’euros de prestations pour lesquelles le décès de l'assuré n’avait pas été porté à la connaissance de l’assureur ont ainsi pu être identifiés. Reste que « la loi du 17 décembre 2007 n’est pas intégralement appliquée par les assureurs », déplore la Cour, qui relève des « défaillances » dans l’application des dispositions relatives aux contrats non réclamés. Elle pointe notamment du doigt des consultations « tardives, voire inexistantes », du Répertoire national d’identification des personnes physiques (RNIPP).
Accusés de dormir sur un pactole caché
Selon la Cour des comptes, il serait possible de débloquer la situation en imposant aux assureurs de transférer à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) les sommes dues au titre des contrats non réclamés « dix ans après le décès de l’assuré ou le terme du contrat ». Une telle mesure « aurait un caractère incitatif à l’égard des assureurs en matière de recherche des bénéficiaires, dans la mesure où les sommes versées aux bénéficiaires avant le transfert à la CDC sont susceptibles d’être réinvesties auprès du même assureur », explique-t-elle. « Cette solution nous irait parfaitement, et je l’ai d’ailleurs écrit au président de la première chambre de la Cour des comptes », déclare aux « Echos » Bernard Spitz, le président de la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA).
Souvent accusés de dormir sur un pactole caché, les assureurs sont désireux de s’extirper de ce dossier . « La France est déjà l’un des pays qui a le dispositif le plus avancé en la matière. Mais il faut aller plus loin pour sortir de cette situation qui n’est satisfaisante pour personne et qui cause des dégâts d’image pour les assureurs », explique Bernard Spitz. Avec la récente loi bancaire, ces derniers seront obligés de s’informer chaque année du décès éventuel de l’assuré, quel que soit son âge, ainsi que l’avait suggéré le sénateur Hervé Maurey. « Si nous avions également le droit d’utiliser le numéro d’identification des personnes physiques, cela nous permettrait de régler une bonne partie du problème », réclame Bernard Spitz. Ce qui servirait pour les cas d’homonymie lors de la consultation du RNIPP. Cette proposition figure dans le rapport de la Cour des comptes.
Mais surtout, « la profession est prête à faire un effort de plus avec la création d’un dispositif de place pour accélérer l’identification des bénéficiaires . C’est bien la preuve de notre volonté d’aboutir », annonce Bernard Spitz.
De son côté, la Cour des comptes préconise de « confier à l’Autorité de contrôle prudentiel l’élaboration d’une recommandation de bonnes pratiques relative aux contrats d’assurance-vie non réclamés ».
Les trois propositions du Medef pour adapter les normes IFRS
Pour que les normes comptables internationales soient plus adaptés à ses besoins, le patronat français s’est fait force de proposition. Son objectif : que l’Europe réaffirme sa souveraineté
« L’Europe doit retrouver sa souveraineté dans l’élaboration de ses normes comptables », Ancien patron de BNP Paribas, Michel Pébereau, président d’un comité au Medef sur les IFRS, ces normes qui s’appliquent aux comptes consolidés des sociétés cotées en Europe depuis 2005 et qui sont édictées par l’IASB, un organisme privé non étatique, vient de rendre un rapport donc les Echos ont eu une copie. Si ces normes ont doté les entreprises européennes d’un langage commun, les utilisateurs, mécontents, leur reprochent leur court-termisme, la volatilité accrue qu’elles induisent et l’expression donnée à la financiarisation de l’économie. Alors que le commissaire européen au marché intérieur et aux services, Michel Barnier, a confié à Philippe Maystadt, ancien ministre des finances belge et ex président de la BEI, la mission de « renforcer la contribution de l’Union européenne à l’élaboration des IFRS et d’améliorer la gouvernance des institutions qui les élaborent », l’occasion est venue de faire entendre sa voix.
Les propositions du comité s’articulent autour de trois piliers.
Réformer le cadre conceptuel
« Les normalisateurs ont été trop centrés sur la « fair market value ». Pour eux, la juste valeur est la valeur de marché, même si elle s’écarte de la valeur intrinsèque d’un instrument. Et quand il n’y a pas de transaction observable sur un marché non liquide, il faut malgré tout s’escrimer à en déterminer une. Ce principe est dangereux par son unicité et ignore l’inefficience des marchés « , commente Michel Pébereau. Avant tout, il serait important de « « fixer l’importance du cadre conceptuel comme des principes directeurs s’imposant à l’institution». Ensuite, il faudrait le modifier. D’abord, en élargissant la notion des utilisateurs pour y inclure les entreprises et les investisseurs de long terme. Puis, en traduisant la réalité économique en s’appuyant davantage sur le concept de modèle d’activité (business model). «Un immeuble doit être comptabilisé différemment dès lors qu’il appartient à un marchand de biens ou à un investisseur long terme» note Michel Pébereau. Enfin, il semble indispensable de réintroduire deux principes, celui de la prudence et de la fiabilité des données utilisées pour la confection des comptes et de redonner au compte de résultat une place essentielle pour apprécier la performance de l’entreprise en fonction de son modèle d’activité et la qualité de ses résultats et de ses bénéfices distribuables.
Réformer la structure et la gouvernance du dispositif européen.
Avant d’adopter une norme, le Parlement européen recueille l’avis de l’EFRAG, un organisme technique de droit privé, et de l’ARC, un organisme politique composé des 27 Etats membres. La gouvernance de l’EFRAG a été, plusieurs fois, critiquée pour son manque d’efficacité. Le comité du Medef propose d’ouvrir son assemblée générale aux autorités publiques européennes (Commission, ESMA, BCE, ...) et aux représentations nationales (normalisateurs nationaux). Et surtout de créer deux pôles d’analyse, l’un technique avec la nécessité de réagir en amont, l’autre en charge d’analyser l’incidence économique des normes. « L’EFRAG pourrait être le centre névralgique à partir duquel tout s’organiserait » conclut Michel Pébereau.
Réviser le règlement européen et réaffirmer la souveraineté européenne
« L’Europe doit se doter de la capacité de remplacer ou de modifier une norme IFRS. Peu de juridictions importantes se sont dessaisies de leur souveraineté comptable. Les zones économiques majeures comme les Etats-Unis, la Chine ou le Japon ont conservé leur autonomie comptabl e », commente Michel Pébereau. Doter l’union européenne reviendrait à la placer dans la même position que les juridictions comparables. L’objectif n’est pas néanmoins de se doter de la possibilité de modifier les normes IFRS pour s’en écarter mais pour afficher un principe de souveraineté et mieux peser de ce fait dans les décisions
Médias. Tapie prend 100 % de La Provence, Hersant s’empare de Nice Matin
Le Groupe Hersant Média (GHM) a annoncé mardi la cession du quotidien marseillais La Provence à Bernard Tapie, tandis que la famille Hersant va détenir la totalité de Nice Matin, les quotidiens des Antilles du groupe et 50 % de Corse Matin.
« Le Groupe Hersant Média (GHM) annonce un projet par lequel les actionnaires familiaux reprendraient 100 % du capital de GHM SA, et GBT (Groupe Bernard Tapie) deviendrait actionnaire à 100 % de La Provence », a annoncé GHM dans un communiqué, soulignant que cet accord devait encore être soumis aux comités d’entreprise.
JUSTICE ?
Procès Manning : l'abandon de certaines charges à l'étude
Le Monde.fr avec AFP
La juge militaire américaine Denise Lind doit décider jeudi 17 juillet d'abandonner ou non certaines charges contre la taupe de WikiLeaks Bradley Manning. Outre l'accusation de "collusion avec l'ennemi", pour laquelle l'ex-analyste du renseignement encourt la réclusion à perpétuité, la défense souhaiterait voir annulées les charges de fraude informatique et de vols de biens du gouvernement.
Bradley Manning a reconnu avoir transmis plus de 700 000 documents à WikiLeaks, parmi lesquels 250 000 câbles diplomatiques américains, des dizaines de milliers de rapports militaires sur les guerres en Irak et en Afghanistan, ainsi que des documents relatifs aux détenus de la prison américaine de Guantanamo à Cuba. Jugé devant la cour martiale de Fort Meade, dans le Maryland, il plaide coupable pour dix des 22 chefs retenus contre lui.
"AUCUNE PREUVE"
Mais pour son avocat, David Coombs, l'accusation "n'a présenté aucune preuve" montrant que Bradley Manning savait qu'en divulguant ces informations, celles-ci étaient susceptibles de tomber entre des mains ennemies, en particulier celles d'Al-Qaida. Dire "qu'il aurait dû savoir" ne suffit pas. "Il doit y avoir plus que cela", a estimé Me Coombs en présentant ses arguments.
Selon lui, les procureurs militaires utilisent le chef de "collusion avec l'ennemi" pour dissuader les lanceurs d'alerte potentiels ou quiconque de divulguer des informations secrètes. "Nous avons maintenant vu les preuves présentées par chaque camp et il est très clair que le chef de collusion avec l'ennemi n'a pas de fondement. Le gouvernement devrait abandonner cette accusation", affirmait l'organisation Amnesty International dans un communiqué publié vendredi.
L'accusation impute aussi à Manning l'utilisation d'un logiciel de téléchargement pour récupérer automatiquement des centaines de milliers de documents. Mais pour la défense, il n'a pas été prouvé que l'analyste avait outrepassé ses autorisations en chargeant ce logiciel et ne pouvait donc avoir commis de fraude informatique. D'autant que les procureurs militaires n'ont pu produire le document sur les conditions d'utilisation du matériel informatique signé par Manning – celui-ci a été brûlé – qui pourrait éventuellement montrer qu'il savait qu'il ne pouvait installer ce logiciel, a avancé la défense.
Par ailleurs, l'accusation a présenté à la juge militaire l'autorisation de procéder à un contre-interrogatoire, dit de "réfutation", de plusieurs témoins de la défense. Cette possibilité existe dans le droit américain pour des points précis du témoignage sur lesquels le camp adverse souhaite des clarifications. La juge Denise Lind a fait droit aux contre-interrogatoires de trois témoins qui se tiendront à partir de jeudi.
Moscou — Le président russe Vladimir Poutine a accusé lundi les Etats-Unis d'avoir "coincé" Edward Snowden en Russie tout en assurant que l'ex-consultant du renseignement américain quitterait le pays dès qu'il le pourrait.
Le jeune Américain recherché aux Etats-Unis pour espionnage "n'avait pas l'intention de venir chez nous, il était en transit vers d'autres pays", a déclaré le président sur des images diffusées par la télévision russe.
Le fugitif, auteur de révélations fracassantes sur la surveillance par les Etats-Unis des systèmes de communication dans le monde est bloqué à l'aéroport Moscou-Cheremetievo où il est arrivé le 23 juin en provenance de Hong Kong.
"Quand sa présence dans l'avion a été révélée, nos partenaires américains ont de facto bloqué la suite de son voyage. Ils ont intimidé tous les autres pays, personne ne veut plus l'accueillir, ils (les Américains) l'ont de facto coincé sur notre territoire", a poursuivi Vladimir Poutine.
"Ils nous ont fait un beau cadeau de Noël", a-t-il plaisanté.
Edward Snowden a fait part vendredi de son intention de demander l'asile politique à la Russie, en attendant de pouvoir se rendre en Amérique latine, où le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua se sont dits prêts à l'accueillir.
"Dès qu'il aura la possibilité d'aller ailleurs, il le fera sans aucun doute", a déclaré le président russe.
L'Américain avait déjà demandé il y a deux semaines l'asile politique à une vingtaine de pays, dont la Russie. Mais il était revenu sur sa demande auprès de Moscou après que M. Poutine eut posé comme condition que l'ancien consultant de la CIA cesse ses révélations sur le programme de surveillance électronique américain.
"Nous lui avons dit +nous avons des relations avec les Etats-Unis, nous ne voulons pas que vous portiez préjudice à ces relations. Il a dit non", a souligné M. Poutine.
"II a dit +je veux poursuivre mon activité, je vais me battre pour les droits de l'homme+ (...) Nous avons répondu +cela se fera sans nous, nous avons d'autres combats à mener", a conclu le président russe.
La Russie était toujours dans l'attente lundi d'une demande d'asile officielle, le service des Migrations "n'a pour l'instant reçu aucun document", a déclaré une représentante de ce service, Zalina Kornilova citée par l'agence Itar-Tass.
Interrogé pour savoir ce que va devenir Snowden, Poutine a répondu: "Comment puis-je le savoir? C'est sa vie, son destin", a-t-il répondu.
Spécialiste des questions d'asile, la militante russe des droits de l'homme Svetlana Gannouchkina s'est interrogée lundi sur cette situation.
"Cela me paraît étrange qu'il n'y ait toujours pas de demande officielle de sa part. Tout cela commence à ressembler à quelque chose de peu sérieux", a-t-elle déclaré à l'agence Interfax.
La Russie est dans une position délicate vis-à-vis des Etats-Unis autour de l'affaire Snowden, Moscou ne souhaitant ni expulser l'informaticien, ni se mettre à dos Washington, a souligné l'analyste Fedor Loukianov, spécialiste de la politique extérieure russe.
"Les autorités russes (...) n'ont pas fini de regretter qu'il ne se soit pas envolé pour la Havane ou Caracas", a-t-il écrit lundi dans le quotidien Kommersant.
De son côté, Washington a multiplié les pressions pour qu'aucun Etat n'accueille le fugitif et qu'il soit renvoyé aux Etats-Unis.
Vendredi, la Maison Blanche a notamment invité la Russie à ne pas "offrir une tribune de propagande" à Edward Snowden, en l'autorisant à rester sur son territoire.
D'autant que le jeune homme détiendrait encore "une quantité énorme de documents" dont la publication éventuelle causerait encore plus de dommages aux Etats-Unis, selon le journaliste américain qui avait publié ses premières révélations.
Jusqu'à présent, la Russie a cependant été claire sur le fait qu'elle ne renverrait pas M. Snowden, Vladimir Poutine ayant déclaré le 1er juillet que le pays ne livrait "jamais personne".
D'autre part, l'Espagne a présenté lundi depuis La Paz ses excuses à la Bolivie pour avoir interdit temporairement son espace aérien à l'avion du président bolivien Evo Morales, soupçonné de transporter Snowden.
Le 2 juillet, la France, l'Espagne, l'Italie et le Portugal avaient temporairement interdit leur espace aérien à l'avion d'Evo Morales, de retour de Moscou, et il avait été contraint de faire escale à Vienne.
Poutine accuse les Etats-Unis d'avoir "coincé" Snowden en Russie
Moscou — Le président russe Vladimir Poutine a accusé lundi les Etats-Unis d'avoir "coincé" Edward Snowden en Russie tout en assurant que l'ex-consultant du renseignement américain quitterait le pays dès qu'il le pourrait.
Le jeune Américain recherché aux Etats-Unis pour espionnage "n'avait pas l'intention de venir chez nous, il était en transit vers d'autres pays", a déclaré le président sur des images diffusées par la télévision russe.
Le fugitif, auteur de révélations fracassantes sur la surveillance par les Etats-Unis des systèmes de communication dans le monde est bloqué à l'aéroport Moscou-Cheremetievo où il est arrivé le 23 juin en provenance de Hong Kong.
"Quand sa présence dans l'avion a été révélée, nos partenaires américains ont de facto bloqué la suite de son voyage. Ils ont intimidé tous les autres pays, personne ne veut plus l'accueillir, ils (les Américains) l'ont de facto coincé sur notre territoire", a poursuivi Vladimir Poutine.
"Ils nous ont fait un beau cadeau de Noël", a-t-il plaisanté.
Edward Snowden a fait part vendredi de son intention de demander l'asile politique à la Russie, en attendant de pouvoir se rendre en Amérique latine, où le Venezuela, la Bolivie et le Nicaragua se sont dits prêts à l'accueillir.
"Dès qu'il aura la possibilité d'aller ailleurs, il le fera sans aucun doute", a déclaré le président russe.
L'Américain avait déjà demandé il y a deux semaines l'asile politique à une vingtaine de pays, dont la Russie. Mais il était revenu sur sa demande auprès de Moscou après que M. Poutine eut posé comme condition que l'ancien consultant de la CIA cesse ses révélations sur le programme de surveillance électronique américain.
"Nous lui avons dit +nous avons des relations avec les Etats-Unis, nous ne voulons pas que vous portiez préjudice à ces relations. Il a dit non", a souligné M. Poutine.
"II a dit +je veux poursuivre mon activité, je vais me battre pour les droits de l'homme+ (...) Nous avons répondu +cela se fera sans nous, nous avons d'autres combats à mener", a conclu le président russe.
La Russie était toujours dans l'attente lundi d'une demande d'asile officielle, le service des Migrations "n'a pour l'instant reçu aucun document", a déclaré une représentante de ce service, Zalina Kornilova citée par l'agence Itar-Tass.
Interrogé pour savoir ce que va devenir Snowden, Poutine a répondu: "Comment puis-je le savoir? C'est sa vie, son destin", a-t-il répondu.
Spécialiste des questions d'asile, la militante russe des droits de l'homme Svetlana Gannouchkina s'est interrogée lundi sur cette situation.
"Cela me paraît étrange qu'il n'y ait toujours pas de demande officielle de sa part. Tout cela commence à ressembler à quelque chose de peu sérieux", a-t-elle déclaré à l'agence Interfax.
La Russie est dans une position délicate vis-à-vis des Etats-Unis autour de l'affaire Snowden, Moscou ne souhaitant ni expulser l'informaticien, ni se mettre à dos Washington, a souligné l'analyste Fedor Loukianov, spécialiste de la politique extérieure russe.
"Les autorités russes (...) n'ont pas fini de regretter qu'il ne se soit pas envolé pour la Havane ou Caracas", a-t-il écrit lundi dans le quotidien Kommersant.
De son côté, Washington a multiplié les pressions pour qu'aucun Etat n'accueille le fugitif et qu'il soit renvoyé aux Etats-Unis.
Vendredi, la Maison Blanche a notamment invité la Russie à ne pas "offrir une tribune de propagande" à Edward Snowden, en l'autorisant à rester sur son territoire.
D'autant que le jeune homme détiendrait encore "une quantité énorme de documents" dont la publication éventuelle causerait encore plus de dommages aux Etats-Unis, selon le journaliste américain qui avait publié ses premières révélations.
Jusqu'à présent, la Russie a cependant été claire sur le fait qu'elle ne renverrait pas M. Snowden, Vladimir Poutine ayant déclaré le 1er juillet que le pays ne livrait "jamais personne".
D'autre part, l'Espagne a présenté lundi depuis La Paz ses excuses à la Bolivie pour avoir interdit temporairement son espace aérien à l'avion du président bolivien Evo Morales, soupçonné de transporter Snowden.
Le 2 juillet, la France, l'Espagne, l'Italie et le Portugal avaient temporairement interdit leur espace aérien à l'avion d'Evo Morales, de retour de Moscou, et il avait été contraint de faire escale à Vienne.
Snowden demande officiellement l’asile politique à la Russie
L’ancien consultant du renseignement américain a officiellement formulé une demande d’asile politique provisoire à la Russie, en attendant de se rendre en Amérique latine.
La demande est désormais officielle. Edward Snowden, bloqué depuis le 23 juin à l’aéroport Cheremetievo de Moscou, a demandé mardi l’asile politique provisoire à la Russie, selon les propos de l’avocat russe Anatoli Koutcherena, membre de la Chambre civile (un organe proche du Kremlin). « Je viens de le quitter [...] La demande a été envoyée aux autorités russes », a-t-il déclaré mardi, à l’issue d’une rencontre avec le jeune informaticien à l’aéroport.
Vendredi dernier, la Russie était toujours sans nouvelles de l’espion américain . Pour l’heure, le Kremlin n’a pas réagi à cette demande. Un membre du service des Migrations a également précisé qu’aucun commentaire ne serait fait « pour le moment. » Edward Snowden espère être accueilli provisoirement par Vladimir Poutine, en attendant de se rendre en Amérique latine, où plusieurs pays sont déjà prêts à le recevoir.
Sources : AFP et Reuters
Maroc : un étudiant en prison depuis dix-huit mois pour offense au roi
Human Rights Watch (HRW) a appelé mardi à la libération d’Abdessamad Haidour, un étudiant de 24 ans reconnu coupable d’offense à la dignité du roi et qui a déjà purgé la moitié de la peine de trois ans de prison à laquelle il a été condamné.
Il a déjà passé plus de temps derrière les barreaux pour ce type d’infraction que n’importe quel autre Marocain ces dernières années, à la connaissance de HRW.
Pour l’organisation de défense des droits de l’homme, deux ans après avoir adopté une constitution qui consacre la liberté d’expression, « le Maroc devrait abolir les lois répressives qui ont permis de mettre cet étudiant en prison ».
Abdessamad Haidour a été condamné l’an dernier pour s’être élevé contre le roi Mohammed VI dans une vidéo postée sur YouTube.
Abdessamad Haidour
Cette vidéo montre une discussion dans la rue entre Abdessamad Haidour et d’autres jeunes, dans le contexte de la vague de contestation qui a touché le Maroc comme la plupart des autres pays arabes depuis 2011.
Les propos sont crus et violents :
« Pourquoi nous vivons dans la pauvreté ? Parce que le colonisateur dont le représentant à Rabat est Mohamed VI, le dictateur, l’assassin et le tueur, et que chacun le traite comme il le veut… tout qualificatif conviendrait à ce chien et aux chiens qui l’entourent.
On n’installe pas à la tête de l’Etat un sioniste de Tel Aviv, on en choisit un de chez nous. Il est installé dans ses palais, il organise des fêtes et il fait ce qu’il veut.
Quant à ce chien de peuple, il peut crever de faim. Comme le dit le dicton de chez nous : “si tu affames ton chien, il te suivra toujours ! ‘ Mais, il ne faut pas que le pouvoir oublie que tant que le chien n’aura pas mangé, il ne lâchera pas prise. C’est aussi simple que ça. Et, inchaâllah, qu’il le veuille ou non, le chien aura sa pitance un jour.’
Dans un contexte de révolte
Mais comme le soulignait en 2012 le site marocain Demain Online :
‘les qualificatifs sont durs, injurieux et offensants envers le chef de l’Etat, mais ils ont été dits dans la rue, dans un contexte de révolte populaire contre l’injustice, et ils n’avaient pas vocation à être publiés ni repris par les médias. C’est du bavardage. C’est une discussion entre deux jeunes qui se connaissent apparemment.’
Dans son communiqué, Human Rights Watch commente :
‘L’attaque de Haidour contre le roi peut paraître grossière et irrespectueuse à certaines personnes, mais tant qu’il est en prison pour s’être exprimé ainsi, aucun Marocain ne jouit vraiment du droit de parler librement du roi’.
L’organisation rappelle ainsi une prise de position du Comité des droits de l’homme des Nations Unies qui déclarait en 2011 :
‘Le simple fait que des formes d’expression soient considérées comme insultantes pour une personnalité publique n’est pas suffisant pour justifier une condamnation pénale (…). Toutes les personnalités publiques, y compris celles qui exercent des fonctions au plus haut niveau du pouvoir politique, comme les chefs d’État ou de gouvernement, sont légitimement exposées à la critique et à l’opposition politique.’
"Fabulous Fab", un trader français devant le juge new-yorkais
Ce 15 juillet s'ouvre le procès de l'ancien trader de Goldman Sachs Fabrice Tourre, accusé d'avoir revendu des produits financiers toxiques juste avant la crise de 2008. C'est le premier véritable procès du genre depuis le début de la crise.
Chez Goldman Sachs, on l'appelait “Fabulous Fab”. Il est aujourd'hui le symbole des dérives bancaires ayant mené à la crise financière qui a submergé les Etats-Unis à partir de l'automne 2008. Le procès de Fabrice Tourre, qui s'ouvre aujourd'hui 15 juillet, “est considéré comme le plus important depuis le début de la crise financière”, explique le New York Times.
Le Français, âgé de 34 ans, est pour l'heure le seul trader de Goldman Sachs à comparaître devant la justice. Il est accusé par la Securities and Exchange Commission (SEC, le gendarme américain des marchés) d'avoir vendu à des investisseurs des produits financiers toxiques, notamment le fameux produit dérivé nommé “Abacus” – adossé à un ensemble de prêts immobiliers de très mauvaise qualité. Un produit dit “synthétique”, sur lequel le gérant de hedge fund John Paulson, son promoteur initial, pariait à la baisse, et sur lequel Tourre a placé plus de 11 milliards de dollars (8,4 milliards d'euros) en 2006 et 2007. “Lorsque le marché s'est écroulé, une poignée d'investisseurs a perdu plus de 1 milliard de dollars [765 millions d'euros] sur l'opération”, explique le quotidien new-yorkais.
Fabrice Tourre, qui plaide non-coupable, était initialement poursuivi aux côtés de Goldman Sachs. Mais son ex-employeur a fait le choix de verser une forte amende (550 millions de dollars, soit 421 millions d'euros) en échange de l'abandon des poursuites. “Ce qui a laissé M. Tourre seul devant pour se débattre face à la SEC, en bénéficiant toutefois de l'aide financière de Goldman Sachs [qui paie ses avocats]”, rappelle le New York Times.
“La SEC devrait dépeindre M. Tourre comme un jeune talent impétueux chez Goldman, prêt à vendre aux investisseurs des produits dont il était certain qu'ils allaient s'écrouler”, note le journal. Et de poursuivre : “Les avocats de M. Tourre, au contraire, devraient argumenter en disant que leur client ne jouait qu'un rôle secondaire durant la crise (…), et qu'il a consacré son temps, depuis qu'il a quitté Goldman, à des causes nobles.” Depuis son départ de Goldman Sachs, en 2011, l'ex-trader est en effet parti au Rwanda en tant que volontaire pour aider les fermiers locaux à améliorer leurs revenus. Il est retourné aux Etats-Unis il y a quelques jours, pour comparaître à la barre.
“Fabulous Fab”, qui a grandi et étudié à Paris avant de partir aux Etats-Unis, est surtout connu du grand public pour ses e-mails cyniques, envoyés à sa petite amie au tout début de la crise financière. “Alors que l'économie était sur le point de s'écrouler, les e-mails montrent que M. Tourre plaisantait avec sa petite amie en se vantant de vendre des prêts immobiliers toxiques 'à la veuve et l'orphelin'”, rappelle le quotidien.
Le Français, âgé de 34 ans, est pour l'heure le seul trader de Goldman Sachs à comparaître devant la justice. Il est accusé par la Securities and Exchange Commission (SEC, le gendarme américain des marchés) d'avoir vendu à des investisseurs des produits financiers toxiques, notamment le fameux produit dérivé nommé “Abacus” – adossé à un ensemble de prêts immobiliers de très mauvaise qualité. Un produit dit “synthétique”, sur lequel le gérant de hedge fund John Paulson, son promoteur initial, pariait à la baisse, et sur lequel Tourre a placé plus de 11 milliards de dollars (8,4 milliards d'euros) en 2006 et 2007. “Lorsque le marché s'est écroulé, une poignée d'investisseurs a perdu plus de 1 milliard de dollars [765 millions d'euros] sur l'opération”, explique le quotidien new-yorkais.
Fabrice Tourre, qui plaide non-coupable, était initialement poursuivi aux côtés de Goldman Sachs. Mais son ex-employeur a fait le choix de verser une forte amende (550 millions de dollars, soit 421 millions d'euros) en échange de l'abandon des poursuites. “Ce qui a laissé M. Tourre seul devant pour se débattre face à la SEC, en bénéficiant toutefois de l'aide financière de Goldman Sachs [qui paie ses avocats]”, rappelle le New York Times.
“La SEC devrait dépeindre M. Tourre comme un jeune talent impétueux chez Goldman, prêt à vendre aux investisseurs des produits dont il était certain qu'ils allaient s'écrouler”, note le journal. Et de poursuivre : “Les avocats de M. Tourre, au contraire, devraient argumenter en disant que leur client ne jouait qu'un rôle secondaire durant la crise (…), et qu'il a consacré son temps, depuis qu'il a quitté Goldman, à des causes nobles.” Depuis son départ de Goldman Sachs, en 2011, l'ex-trader est en effet parti au Rwanda en tant que volontaire pour aider les fermiers locaux à améliorer leurs revenus. Il est retourné aux Etats-Unis il y a quelques jours, pour comparaître à la barre.
“Fabulous Fab”, qui a grandi et étudié à Paris avant de partir aux Etats-Unis, est surtout connu du grand public pour ses e-mails cyniques, envoyés à sa petite amie au tout début de la crise financière. “Alors que l'économie était sur le point de s'écrouler, les e-mails montrent que M. Tourre plaisantait avec sa petite amie en se vantant de vendre des prêts immobiliers toxiques 'à la veuve et l'orphelin'”, rappelle le quotidien.
Mexique. Arrestation du chef du cartel le plus violent du pays
Le chef du cartel des Zetas, considéré comme le groupe criminel le plus violent du Mexique a été arrêté lundi à l’aube par les forces de la Marine de guerre sans qu’un seul coup de feu ait été tiré.
Miguel Angel Treviño, 40 ans, dit « Z-40 » a été intercepté avec deux autres hommes par un hélicoptère de la Marine qui s’est posé en face de son véhicule, sur une route secondaire dans les environs de Nuevo Laredo, au nord-est du Mexique, non loin de la frontière des Etats-Unis a précisé, le porte-parole pour les questions de sécurité, Eduardo Sanchez.
Les militaires mexicains ont saisi 2 millions de dollars en espèces, ainsi que huit armes et 500 cartouches. Les deux autres personnes arrêtées sont supposées être un garde du corps et un opérateur financier du cartel.
ABUJA - Le président soudanais Omar El-Béchir,recherché par la CPI pour crimes de guerre, a quitté le Nigeria, a déclaré mardi un porte-parole de l'ambassade du Soudan, alors que des voix se sont élevées pour demander son arrestation.
Il est parti dans l'après-midi (de lundi), a déclaré à l'AFP , porte-parole de l'ambassade du Soudan au Nigeria. Il a cependant nié tout lien entre le départ de M. Béchir à la veille de la fin du sommet auquel il participait et les demandes d'arrestation dont il fait l'objet.
Un Norvégien néonazi interpellé en Corrèze
Le Monde.fr avec AFP
Selon RTL, Kristian Vikernes, un chanteur de métal norvégien surnommé "Varg", a été interpellé mardi 16 juillet au matin en Corrèze par la Direction centrale du renseignement intérieur.
Des perquisitions sont actuellement en cours dans sa ferme, car la police le soupçonnait de préparer un "massacre", selon France 3 Limousin. Inscrite dans un club de tir, sa femme venait d'acheter légalement quatre fusils, précise RTL.
Il était installé en France depuis plusieurs années après avoir purgé une peine de vingt et un ans de prison en Norvège dans les années 1990 pour avoir poignardé le leader du groupe de musique Mayhem. Marié à une Française, il s'est installé dans une ferme de Corrèze et a trois enfants.
SYMPATHISANT DE BREIVIK
Ouvertement raciste, Varg est l'une des références des amateurs de national socialist black metal. Le 3 avril 2011, il a publié un communiqué en français sur son site, appelant les Français à voter pour le Front national et décrivant la Norvège comme "le dernier Etat soviétique de l'Europe".
Selon RTL, il fait partie des 530 sympathisants à avoir reçu le manifeste d'Anders Breivik, l'auteur de la tuerie d'Oslo le 22 août 2011.
Kristian Vikernes est actuellement en garde à vue. Le parquet antiterroriste a été saisi.
Le président soudanais, recherché par la CPI, a quitté le Nigeria
ABUJA - Le président soudanais Omar El-Béchir,recherché par la CPI pour crimes de guerre, a quitté le Nigeria, a déclaré mardi un porte-parole de l'ambassade du Soudan, alors que des voix se sont élevées pour demander son arrestation.
Il est parti dans l'après-midi (de lundi), a déclaré à l'AFP , porte-parole de l'ambassade du Soudan au Nigeria. Il a cependant nié tout lien entre le départ de M. Béchir à la veille de la fin du sommet auquel il participait et les demandes d'arrestation dont il fait l'objet.
Une information judiciaire ouverte contre Thomas Fabius pour "faux", "escroquerie" et "blanchiment"
Le Monde.fr
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire, le 27 juin, pour "faux", "escroquerie" et "blanchiment" qui a été confiée aux juges d'instruction René Cros et Roger Le Loire.
Les magistrats du pôle financier s'intéressent notamment à différents flux financiers autour de Thomas Fabius, le fils aîné de l'actuel ministre des affaires étrangères.
On ignore pour l'instant avec précision les faits qui pourraient être reprochés à Thomas Fabius. Une plainte, déposée en octobre 2011, avait donné lieu en mai 2012, à l'ouverture d'une enquête préliminaire. S'en était suivis deux signalements Tracfin, dont l'un portait sur les mouvements d'argent ayant précédé l'acquisition d'un appartement. Lors de cette curieuse opération immobilière, révélée par Le Point, Thomas Fabius avait acheté en 2012 un appartement dans le 7e arrondissement à Paris, pour plus de 7 millions d'euros. Les enquêteurs de l'Office central de répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) s'interrogent notamment sur l'origine des fonds qui lui ont permis de réaliser cette opération alors que, selon Le Point, il n'est pas imposable.
Dans un communiqué du 4 juillet, son avocat, Cyril Bonan, expliquait que l'acquisition s'était faite "dans des conditions normales" : "Elle a été financée pour partie par un apport personnel de M. Thomas Fabius et pour partie par un emprunt bancaire, lequel est assorti de garanties usuelles, en l'occurrence une hypothèque sur le bien immobilier, ainsi qu'un contrat d'assurance-vie souscrit par Thomas Fabius et donné en gage à la banque". Les investigations portent toutefois sur des faits plus larges. Une demande d'entraide pénale avait notamment été faite au Maroc dans le cadre de l'enquête préliminaire.
Lire aussi : Thomas Fabius, l'héritier qui cherchait à exister
Bientôt la fin des PV de stationnement ?
Les amendes de stationnement sont inefficaces. C'est le constat dressé par Robert Ries, le sénateur-maire PS de Strasbourg, qui propose de remplacer les traditionnels PV par un "forfait journalier". Les députés examinent ce mardi cet amendement au projet de loi de décentralisation. Ce système permettrait de recouvrer plus facilement ces contraventions. Aujourd'hui, seuls "50% des amendes sont effectivement recouvrés", estime Roland Ries.
La proposition du sénateur-maire (PS) de Strasbourg s'inspire de ce qui se fait à Madrid, en Espagne. Roland Ries, également président du Groupement des autorités responsables de transport (Gart), souhaite rendre plus efficace le paiement du stationnement en ville, et mettre en place un "forfait journalier" qui remplacerait l'amende.
Le maire de Strasbourg a déclaré au Parisien que le système actuel "ne rapporte quasiment rien", tant il est difficile de récupérer le fruit des PV. "En clair, 92% du produit des amendes part en frais de recouvrement", explique le sénateur. Ce dernier propose donc de "sortir d'une logique de pénalisation".
Un forfait 8 à 10 fois supérieur au tarif horaire
Si le texte est adopté par les parlementaires, les automobilistes paieront le stationnement à l'heure. S'ils ne payent pas, ce qui est aujourd'hui le cas d'un automobiliste sur deux, ils se verront signifier "un forfait 8 à 10 fois supérieur au tarif horaire", contre 17 euros aujourd'hui. Ce montant serait par exemple de 36 euros à Paris ou de 20 euros à Lyon, et ce forfait serait envoyé au domicile de l'automobiliste.
Et si l'automibiliste ne s'acquittait pas de ce forfait, le dossier serait transmis au centre des paiement des amendes de Rennes.
Par Typhaine Morin
SOCIAL
Une "prime d'activité" proposée pour les travailleurs pauvres
Le Premier ministre avait chargé en mars le député de Saône-et-Loire de proposer plusieurs scénarios pour réformer le Revenu de Solidarité Active (RSA)-activité et la PPE.
Lundi, M. Ayrault a qualifié ce rapport de "grande qualité", selon un communiqué de Matignon précisant que "les pistes vont maintenant être travaillées par le gouvernement".
Le RSA et le PPE ne remplissent pas leur objectif. Mis en place mi-2009, le RSA-activité, qui sert de complément à un petit salaire, n'est ainsi demandé que par un tiers des personnes qui y ont droit, en raison de sa "complexité" ou par crainte d'une "stigmatisation", notait Jean-Marc Ayrault dans la lettre de mission.
Quant à la PPE, crédit d'impôts créé en 2001, elle est "distribuée très largement, ce qui aboutit à un saupoudrage de la dépense publique et à un ciblage insuffisant des publics bénéficiaires", souligne le rapport consulté par l'AFP.
"L'effort public en faveur des travailleurs modestes se réduit continuellement depuis 2008, en raison du gel du barême de la PPE décidé à cette date", relève-t-il par ailleurs.
Les deux dispositifs actuels coûtent environ 4 milliards d'euros par an à l'Etat. Près de 8 millions de personnes réparties au sein de 7 millions de foyers (6,3 millions de foyers pour la PPE, 700.000 pour le RSA activité) en sont bénéficiaires.
"Un complément enfant"
Parmi les quatre scénarios examinés, le groupe de travail dirigé par M. Sirugue a retenu celui de la création d'une prime d'activité qui se substituerait aux deux dispositifs existants.
"Un complément enfant"
La ministre déléguée à l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, juge cette proposition "intéressante", tout en soulignant que rien n'est décidé, cette piste devant être "précisée, retravaillée", avant les arbitrages de l'exécutif.
Parmi les "points forts" de cette prime d'activité, elle cite le fait qu'elle serait ouverte aux 18-25 ans, contrairement au RSA-activité.
Selon le rapport, 300.000 jeunes supplémentaires seraient éligibles, par rapport à ceux qui bénéficient actuellement de la PPE.
Les ressources de l'ensemble du foyer seraient prises en compte pour déterminer l'éligibilité du demandeur. Une fois ce filtre passé, la prime serait calculée sur ses seuls revenus, qui devraient être inférieurs à 1,2 smic (le smic est à 1.430 euros bruts par mois pour un temps plein).
Elle serait accessible dès 18 ans et versée mensuellement par les Caisses d'Allocations Familiales (CAF), sur le fondement des déclarations trimestrielles des bénéficiaires.
Selon les simulations du rapport, son montant maximal serait de 215 euros par mois, pour une personne gagnant 0,7 smic. Elle décroîtrait ensuite.
Pour éviter que les familles "les plus fragiles" (mono-parentales et mono-activité) ne soient perdantes, cette prime serait accompagnée de "mesures complémentaires": soit un "complément enfant" (montant forfaitaire par enfant), soit une majoration de l'allocation de rentrée scolaire.
Le député préconise une mise en oeuvre dès septembre 2014. Elle peut, selon lui, s'opérer "sans dépenses supplémentaires par rapport au budget 2013". "L'affectation de moyens supplémentaires, notamment pour financer les mesures complémentaires, serait cependant souhaitable et bienvenue", ajoute-t-il.
"Je ne pense pas qu'on puisse l'inclure dans le projet de loi de finances 2014, c'est trop tard", estime pour sa part Mme Carlotti.
Selon le rapport Sirugue, la mise en place de la prime d'activité devrait porter le taux de recours à 60% trois ans après sa création (comparé à 32% pour le RSA-activité). Le taux de pauvreté serait réduit de 0,5 point si seulement la moitié des personnes éligibles la demandaient.
Grève générale en Grèce contre les réformes dans la fonction publique
Le Monde.fr avec AFP
A la veille du vote par le Parlement grec d'un projet de loi qui pose le cadre de la réorganisation de la fonction publique pour respecter les exigences des bailleurs de fonds du pays, la plupart des services publics resteront fermer mardi 16 juillet. Les deux principaux syndicats du pays ont décrété une grève générale et ont appelé à la mobilisation sous le slogan "Nous ne sommes pas des numéros, nous sommes des travailleurs".
Mardi matin, les trains ne circulent pas. A Athènes, bus et trolleys sont immobilisés entre 8 heures et 20 heures. Le métro fonctionne, mais trois stations du centre-ville resteront fermées en raison des deux défilés de manifestations qui sont prévus, le premier en milieu de matinée à l'appel du PAME, un syndicat communiste, et le deuxième à l'appel des syndicats GSEE (secteur privé) et Adedy (fonctionnaires).
L'ÉDUCATION NATIONALE DANS LA LIGNE DE MIRE
Pour rester sous perfusion de ses créanciers Union européenne-Banque centrale européenne-Fonds monétaire international, la Grèce doit d'ici à la fin de l'année supprimer 4 000 emplois dans la fonction publique et imposer des mutations à 12 500 fonctionnaires. Après le choc dans l'opinion provoqué par la fermeture début juin sans préavis ni négociation de l'ERT – l'organisme de radiotélévision publique pourtant considéré comme une vache sacrée en Grèce –, l'application quasi mathématique d'un schéma de mutation, qui intervient après des années d'embauche clientéliste et de laisser-faire, suscite beaucoup d'angoisse.
Le texte présenté au Parlement prévoit d'ici à fin juillet que 4 200 employés entreront dans une "réserve" de mobilité pour huit mois, durant lesquels ils toucheront 75 % de leur salaire. S'ils refusent d'être mutés dans une autre administration, ils seront licenciés. Les premiers concernés par ce redéploiement sont des employés de l'éducation nationale et les quelque 3 500 policiers municipaux du pays voués à être intégrés au corps de la police nationale. Ces derniers se sont fait entendre cette semaine au rythme de défilés de motos quasi quotidiens dans les rues d'Athènes, toutes sirènes hurlantes.
Du vote de cette loi, prévu mercredi soir, comprend également des mesures libéralisant le secteur privé, comme un assouplissement des dates d'ouverture des magasins le dimanche, dépend le versement de la prochaine tranche d'aide internationale au pays.
SOCIETE
Images de guerre à la TV: journalistes et chaînes inquiets
AFP - Au nom de la liberté d'informer, plusieurs organisations de journalistes et chaînes s'inquiètent d'un projet de recommandation du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) sur le traitement télévisuel des guerres, après une mise en garde à France Télévisions pour des images du Mali.
"Le CSA doit garantir la liberté de la communication audiovisuelle", a souligné lundi dans un communiqué le Syndicat des agences de presse télévisée (Satev), qui regroupe une cinquantaine d'agences de presse et sociétés de production alimentant les chaînes en reportages ou documentaires d'information. Le Satev "pointe du doigt les risques que constitue un projet de recommandation", ajoute-t-il.
Reporters sans frontières (RSF) et le Syndicat national des journalistes (SNJ) sont également montés au créneau.
"Reporters sans frontières s'inquiète de la tendance de l'organe de régulation à s'immiscer dans le traitement de l'information", s'était alarmée l'ONG de défense des journalistes dès début juin, avant de récidiver début juillet pour "contester la légitimité et la pertinence" d'un projet jugé "inutile et dangereux".
Le SNJ, principal syndicat de la profession, a quant à lui "condamné ce projet de recommandation", qu'il trouve "inutile, dangereux et liberticide".
De leur côté, les principales chaînes ont également fait part de leurs préoccupations et envoyé vendredi une proposition commune de texte amendé au CSA, demandant une nouvelle rencontre en septembre pour continuer le débat, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.
"Seuil de l'excès"
A l'origine de cette levée de bouclier, la volonté du CSA de réfléchir au traitement télévisuel des conflits, après la diffusion par France 2 dans l'émission "Envoyé Spécial" du 7 février d'images crues du conflit au Mali, avec des plans jugés "particulièrement insistants de personnes décédées".
Le Conseil avait alors mis en garde France Télévisions, suscitant l'étonnement du groupe audiovisuel public, et appelé les chaînes à "veiller au respect du principe de dignité humaine".
Dans la foulée, le CSA avait annoncé le lancement d'une consultation, avec pour but de parvenir à une recommandation "du type de celle diffusée le 18 mars 2003 +relative au conflit du Moyen-Orient+".
En mars 2003, face à l'imminence de la guerre en Irak, le CSA avait notamment recommandé aux chaînes "de veiller à ce qu'il ne soit pas fait une exploitation complaisante de documents difficilement supportables" et "de traiter avec la pondération et la rigueur indispensables les sujets susceptibles d'alimenter des tensions et des antagonismes au sein de la population".
Cette fois, le texte à l'étude, présenté aux professionnels lors de rencontres avec Nicolas About, président du groupe de travail du CSA sur la déontologie de l'information, "rappelle essentiellement des principes déjà posés par de précédentes recommandations de 2003 et 2004", souligne RSF. "Mais les quelques innovations du texte, marquées par leur caractère restrictif et flou, sont inquiétantes", ajoute l'association.
"Si le CSA adopte en l'état ce projet de recommandation, les médias seront désormais sommés d'éviter +toute exploitation excessive de l?évocation de la souffrance humaine+ et de ne pas divulguer d?informations +susceptibles (?) de menacer la sauvegarde de l?ordre public+", souligne le directeur général de RSF Christophe Deloire.
"Quels garde-fous garantissent que les médias français pourront, dans de telles conditions, enquêter sur d'éventuelles exactions commises par les forces armées françaises ou leurs alliés?" s'interroge-t-il.
De plus, "qui définira donc le seuil de l'+excès+ et sur quelles bases?" s'inquiète l'ONG.
Du côté du CSA, on se contente d'indiquer que le Conseil va "analyser les réactions qui ont pu s'exprimer à la suite des rencontres organisées par Nicolas About". Le président du CSA Olivier Schrameck recevra aussi mardi les médiateurs de la presse (représentants chargés de transmettre les plaintes du public), "pour recueillir leurs réactions".
Grèce: le racisme a quartier libre dans les rues d'Athènes
| Par Isabel MALSANG
Omar Diallo, jeune Guinéen agressé à Athènes, le 19 juin 2013 AFP
• Athènes (AFP)
Omar Diallo montre avec hésitation son crâne tuméfié. Le jeune homme est pourtant habitué à la violence. Il a fui son pays natal, la Guinée, après avoir connu la prison pour ses idées. Mais le racisme violent et décomplexé qui s'exprime dans les rues de la Grèce en crise, ça, il ne connaissait pas.
Dans le quartier d'Athènes où il habite, où s'alignent des devantures de magasins vides, à louer ou à vendre, couvertes de graffitis, "il y a des zones, où nous n'avons plus le droit d'aller, ou alors seulement en groupe", car "nous subissons des intimidations" venues de groupes qu'il désigne sous le terme générique de "racistes", assure-t-il.
Son récit corrobore celui de beaucoup des 154 victimes d'attaques physiques violentes recensées dans des lieux publics en 2012 en Grèce, dont 107 à Athènes, par un réseau d'organisations non gouvernementales, soit plus d'un incident tous les trois jours.
Il était seul: "Quatre personnes m'ont rattrapé dans la rue, l'un d'entre eux m'a tapé avec quelque chose au niveau de la tête. Je suis tombé, ils m'ont donné des coups. Quand ils ont fini, ils sont partis".
Pas de slogan raciste, pas de revendication, pas de traces. La police a fait transporter Omar à l'hôpital, où il a reçu des points de suture sur le crâne.
"Dans la vaste majorité des cas, les victimes sont étrangères et considèrent qu'elles ont été ciblées en raison de la couleur de leur peau" indique le rapport des ONG. Dans huit cas, les victimes affirment avoir reconnu des membres du parti néo-nazi Aube dorée, en raison des insignes qu'ils portaient sur eux, précise le rapport.
© AFP
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Cette violence parfois assortie d'insultes racistes, tétanise les témoins. "J'ai vu un jeune Pakistanais se faire battre sous mes yeux par deux colosses, qui ont remonté tout le couloir de bus pour l'aborder, avant de le jeter violemment dans la rue. Je ne suis pas intervenu, car j'ai eu peur" confesse mortifié un retraité français, qui vit à Athènes depuis un an.
Selon le rapport, seulement 24 victimes en 2012 sont allées déposer plainte à la police.
Pour Omar, 28 ans, qui était étudiant en relations internationales à Conakry, pas de doute, l'augmentation des violences racistes "a commencé lorsque (Antonis) Samaras est arrivé au pouvoir", en juin 2012: Le parti néo-nazi Aube Dorée "est entré au Parlement" avec 18 députés. "Ils se sont sentis forts politiquement".
"Pratiquement chaque jour dans différents endroits du pays, particulièrement à Athènes, des attaques racistes ont lieu" résume Giorgos Tsabropoulos, qui dirige le Haut comité aux réfugiés de l'ONU en Grèce.
Les agresseurs "essaient de ne pas tuer, mais de provoquer des blessures visibles, pour répandre la peur dans les communautés", explique Dr Nikitas Kanakis, secrétaire général de Médecins du Monde en Grèce.
Des photos d'un homme au dos lardé de coups de couteau ont fait le tour du monde. Il a aussi dénoncé le cas d'un enfant afghan de 14 ans, qui a eu le visage tailladé à coups de tessons de bouteille dans un quartier bastion des néonazis à Athènes.
Le pouvoir exécutif condamne les agissements "inacceptables" du parti Aube Dorée, qui est "clairement un parti néo nazi", selon le ministre de l'Ordre public et de la protection du Citoyen, Nikos Dendias.
Mais, alors que le pays peine à muscler son arsenal anti-raciste et à se mettre d'accord sur un texte de loi pourtant souhaité par le conseil de l'Europe, le ministre, dans une interview récente à la BBC, affirme que son pays "n'a pas besoin de loi antiraciste".
Selon lui, l'influence d'Aube dorée et l'émergence de son discours xénophobe et raciste, est directement liée aux arrivées d'immigrants illégaux en Grèce "qui représentent un énorme poids" pour la société. Il demande une aide supplémentaires de l'UE pour gérer cet afflux.
"Nous avons créé une brigade spéciale dans la police (pour lutter contre le racisme, NDLR), (...) des enquêtes sont ouvertes pour crimes racistes, et je pense que les gens qui agissent illégalement devraient aller en prison" dit-il.
Depuis l'hiver dernier, l'ambassade des Etats-Unis en Grèce met en garde sur son site internet les touristes américains contre des "attaques violentes" visant "ceux qui, en raison de leur couleur de peau, sont perçus comme des migrants" en Grèce, et appelle à la prudence ses ressortissants à risque, "ayant des origines africaines, asiatiques, hispaniques ou moyen-orientales".
Italie: rappel à l’ordre après des insultes contre une ministre noire
Le chef du gouvernement italien Enrico Letta, le 11 juillet 2013 à Rome (Photo AFP)
Libération
Le chef du gouvernement italien Enrico Letta a demandé lundi au chef de la Ligue du nord de mettre fin aux attaques racistes venant de ce parti, après de nouvelles insultes ce week-end contre Cécile Kyenge, première ministre noire de l’histoire de l’Italie.
«C’est une page honteuse de notre histoire», a déclaré M. Letta devant la presse au sujet des propos tenus samedi par un des dirigeants de la Ligue Roberto Calderoli, qui a comparé Mme Kyenge à un orang-outan.
«Je lance un appel à (Roberto) Maroni (le chef de la Ligue du nord, ndlr) pour qu’il referme le plus vite possible cette page», a déclaré M. Letta, en soulignant le rôle institutionnel de M. Maroni, président de la région Lombardie.
M. Letta a parlé de «honte pour le pays» soulignant que l’affaire a fait la Une de la presse étrangère.
Mais après une réunion de la direction politique de la Ligue, M. Maroni s’est contenté de poster un message sur Facebook jugeant suffisantes les excuses de M. Calderoli.
«Calderoli s’est trompé, il a reconnu son erreur et s’est excusé», a écrit M. Maroni en disant «basta (assez) aux polémiques et aux manipulations».
La Ligue a même semblé vouloir surenchérir: «après avoir pris acte des excuses de Roberto Calderoli sur le cas Kyenge, le secrétariat de la Ligue a décidé de donner encore plus de force à son initiative politique en organisant une manifestation sur la légalité et la lutte contre l’immigration clandestine le 7 septembre à Turin», a-t-elle indiqué dans un communiqué officiel.
Toute la journée, la polémique s’est poursuivie avec de nombreux appels à la démission de M. Calderoli, qui est vice-président du Sénat et a minimisé l’épisode comme une plaisanterie, affirmant comparer tous les ministres à des animaux, notamment M. Letta à un héron.
L’organisation de défense des droits Articolo 21 a annoncé avoir recueilli «en un jour» 90.000 signatures (sur le site www.change.org) demandant la démission immédiate de Calderoli.
Le sénateur Calderoli, déjà connu pour ses déclarations polémiques, avait déclaré samedi lors d’une réunion de la Ligue du nord près de Bergame (Lombardie) : Cecile Kyenge «fait bien d’être ministre mais peut-être devrait-elle le faire dans son pays (...) J’aime les animaux (...) mais quand je vois les images de Kyenge, je ne peux m’empêcher de penser à des ressemblances avec un orang-outan, même si je ne dis pas qu’elle en soit un».
Selon le juriste Gianluigi Pellegrino, «les insultes dont a été l’objet la ministre Kyenge configurent le délit d’incitation au racisme et le parquet devrait ouvrir des poursuites pour ce motif».
Pour sa part, Mme Kyenge, ministre de l’Intégration originaire de l’ex-Zaïre, a exclu d’entreprendre une action légale contre M. Calderoli, expliquant que «ce n’est pas une affaire personnelle» et refusant de «descendre au même niveau» que le vice-président du Sénat.
«C’est une page honteuse de notre histoire», a déclaré M. Letta devant la presse au sujet des propos tenus samedi par un des dirigeants de la Ligue Roberto Calderoli, qui a comparé Mme Kyenge à un orang-outan.
«Je lance un appel à (Roberto) Maroni (le chef de la Ligue du nord, ndlr) pour qu’il referme le plus vite possible cette page», a déclaré M. Letta, en soulignant le rôle institutionnel de M. Maroni, président de la région Lombardie.
M. Letta a parlé de «honte pour le pays» soulignant que l’affaire a fait la Une de la presse étrangère.
Mais après une réunion de la direction politique de la Ligue, M. Maroni s’est contenté de poster un message sur Facebook jugeant suffisantes les excuses de M. Calderoli.
«Calderoli s’est trompé, il a reconnu son erreur et s’est excusé», a écrit M. Maroni en disant «basta (assez) aux polémiques et aux manipulations».
La Ligue a même semblé vouloir surenchérir: «après avoir pris acte des excuses de Roberto Calderoli sur le cas Kyenge, le secrétariat de la Ligue a décidé de donner encore plus de force à son initiative politique en organisant une manifestation sur la légalité et la lutte contre l’immigration clandestine le 7 septembre à Turin», a-t-elle indiqué dans un communiqué officiel.
Toute la journée, la polémique s’est poursuivie avec de nombreux appels à la démission de M. Calderoli, qui est vice-président du Sénat et a minimisé l’épisode comme une plaisanterie, affirmant comparer tous les ministres à des animaux, notamment M. Letta à un héron.
L’organisation de défense des droits Articolo 21 a annoncé avoir recueilli «en un jour» 90.000 signatures (sur le site www.change.org) demandant la démission immédiate de Calderoli.
Le sénateur Calderoli, déjà connu pour ses déclarations polémiques, avait déclaré samedi lors d’une réunion de la Ligue du nord près de Bergame (Lombardie) : Cecile Kyenge «fait bien d’être ministre mais peut-être devrait-elle le faire dans son pays (...) J’aime les animaux (...) mais quand je vois les images de Kyenge, je ne peux m’empêcher de penser à des ressemblances avec un orang-outan, même si je ne dis pas qu’elle en soit un».
Selon le juriste Gianluigi Pellegrino, «les insultes dont a été l’objet la ministre Kyenge configurent le délit d’incitation au racisme et le parquet devrait ouvrir des poursuites pour ce motif».
Pour sa part, Mme Kyenge, ministre de l’Intégration originaire de l’ex-Zaïre, a exclu d’entreprendre une action légale contre M. Calderoli, expliquant que «ce n’est pas une affaire personnelle» et refusant de «descendre au même niveau» que le vice-président du Sénat.
Trois plaintes pour agression de femmes voilées à Reims
Les faits incriminés se sont déroulés au cours des deux dernières semaines à Reims. L'observatoire de l'islamophobie dénonce des «attaques répétées».
Libération
Le parquet de Reims a indiqué mardi examiner trois plaintes de femmes voilées pour des agressions et insultes également invoquées par l’Observatoire national contre l’islamophobie qui dénoncé «des attaques répétées contre les musulmanes de France».
Une enquête préliminaire a été ouverte, a annoncé le parquet à l’AFP, après qu’une jeune femme voilée eut été agressée vendredi vers 17 heures par un homme «probablement alcoolisé» alors qu’elle traversait un parc du centre de Reims. La victime, qui a porté plainte quelques heures après les faits, a été frappée au visage et blessée par un objet coupant par son agresseur qui aurait tenté précédemment de lui arracher son foulard, selon sa déposition.
Par ailleurs, le parquet examinait deux autres plaintes déposées dimanche au commissariat central de Reims : l’une pour agression physique - un coup de coude - et insultes racistes samedi contre une femme en foulard, et l’autre pour des menaces de mort et insultes dans la rue à l’égard de deux autres femmes voilées, remontant au 2 juillet.
«En l’espace de deux semaines il y a eu à Reims trois agressions islamophobes dont la dernière très violente contre une jeune femme de 18 ans, et d’autres villes connaissent la même recrudescence», a déclaré à l’AFP Abdallah Zekri, le président de l’Observatoire national contre l’islamophobie, une composante du Conseil français du culte musulman (CFCM). Il a dénoncé ces «attaques répétées contre les musulmanes de France».
«Il s’agit d’agressions à caractère raciste mais en l’état de l’enquête il n’y a aucune corrélation entre ces différents faits», a souligné le parquet de Reims, précisant qu’à ce stade, il n’était pas possible d’incriminer a priori un individu agissant seul ou un groupe. En juin dernier, une femme d’origine turque portant un foulard avait déjà déposé plainte à Reims après avoir été prise à partie par un jeune homme mineur qui, selon elle, l’avait insultée en raison de son voile. A l’issue de sa garde à vue, le mineur avait cependant été relâché sans suite judiciaire.
«C’est l’indignation et la colère qui montent dans la communauté devant ces actes lâches à répétition qui ne sont pas bons pour le vivre ensemble», a souligné Zekri, qui a réclamé aux autorités judiciaires «des sanctions exemplaires contre ces agresseurs».
Une enquête préliminaire a été ouverte, a annoncé le parquet à l’AFP, après qu’une jeune femme voilée eut été agressée vendredi vers 17 heures par un homme «probablement alcoolisé» alors qu’elle traversait un parc du centre de Reims. La victime, qui a porté plainte quelques heures après les faits, a été frappée au visage et blessée par un objet coupant par son agresseur qui aurait tenté précédemment de lui arracher son foulard, selon sa déposition.
Par ailleurs, le parquet examinait deux autres plaintes déposées dimanche au commissariat central de Reims : l’une pour agression physique - un coup de coude - et insultes racistes samedi contre une femme en foulard, et l’autre pour des menaces de mort et insultes dans la rue à l’égard de deux autres femmes voilées, remontant au 2 juillet.
«En l’espace de deux semaines il y a eu à Reims trois agressions islamophobes dont la dernière très violente contre une jeune femme de 18 ans, et d’autres villes connaissent la même recrudescence», a déclaré à l’AFP Abdallah Zekri, le président de l’Observatoire national contre l’islamophobie, une composante du Conseil français du culte musulman (CFCM). Il a dénoncé ces «attaques répétées contre les musulmanes de France».
«Il s’agit d’agressions à caractère raciste mais en l’état de l’enquête il n’y a aucune corrélation entre ces différents faits», a souligné le parquet de Reims, précisant qu’à ce stade, il n’était pas possible d’incriminer a priori un individu agissant seul ou un groupe. En juin dernier, une femme d’origine turque portant un foulard avait déjà déposé plainte à Reims après avoir été prise à partie par un jeune homme mineur qui, selon elle, l’avait insultée en raison de son voile. A l’issue de sa garde à vue, le mineur avait cependant été relâché sans suite judiciaire.
«C’est l’indignation et la colère qui montent dans la communauté devant ces actes lâches à répétition qui ne sont pas bons pour le vivre ensemble», a souligné Zekri, qui a réclamé aux autorités judiciaires «des sanctions exemplaires contre ces agresseurs».
DIVERS
Dopage: avant les Mondiaux d'athlétisme, le grand ménage continue
De Frédéric BOURIGAULT (AFP)
Paris — Les contrôles positifs de Tyson Gay et d'Asafa Powell à trois semaines des Mondiaux de Moscou (10-18 août) montrent que le grand ménage se poursuit dans l'athlétisme, un sport qui reste énormément marqué par le dopage au point de devoir sans cesse réécrire ses palmarès.Avec deux gros poissons comme Gay et Powell, les 2e et 4e meilleurs performeurs de tous les temps sur 100 m, un nouveau coup de tonnerre vient frapper la discipline reine des jeux Olympiques.
Les sponsors n'ont d'ailleurs pas tardé à réagir. Tandis que Puma, qui n'a pas de contrat direct avec les athlètes incriminés, affirmait "sa plus grande foi" dans la politique antidopage menée par la fédération jamaïcaine (JAAA) dont elle est l'équipementier, Adidas choisissait de suspendre le contrat le liant personnellement à Gay tout en présumant "de son innocence jusqu'à ce que le contraire soit prouvé".
Il y a deux ans, avant les Mondiaux-2011 de Daegu (Corée du Sud), le Jamaïcain Steve Mullings (9.80 sur 100 m), s'était fait prendre à un produit masquant et interdit à vie de compétition puisqu'il avait déjà été sanctionné en 2004 (testostérone).
Avant ceux de Berlin en 2009, où Usain Bolt -avec 9 sec 58, le record du monde-, et Tyson Gay -en 9 sec 71- firent exploser les chronos sur 100 m, quatre autres Jamaïcains, dont Yohan Blake, le futur champion du monde 2011 du 100 m, avaient été contrôlés positifs à un stimulant, et écopé de trois mois de suspension.
En 2003, avant les Mondiaux de Paris, l'Agence antidopage américaine (Usada) avait soulevé le couvercle de ce qui allait devenir l'affaire Balco, qui allait noyer Marion Jones et Tim Montgomery, figures de proue du sprint américain. Hasard ou coïncidence, le 100 m cette année-là reste à ce jour le plus lent de l'histoire, avec Kim Collins vainqueur en 10 sec 07/100e, le même chrono qui avait sacré Carl Lewis en 1983.
Réanalyses et passeport biologique
"La crédibilité de notre programme antidopage, et de notre sport l'athlétisme, est renforcée, et non diminuée, chaque fois que nous sommes capables de mettre au jour un nouveau cas", a souligné la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) lundi.
Si les contrôles de Gay et Powell ont été diligentés par l'Usada et l'Agence antidopage jamaïcaine (JADCO), la Fédération a renforcé elle-même son propre arsenal antidopage avec les réanalyses d'échantillons et le passeport biologique depuis la fin 2010, qu'elle a vraiment lancé à Daegu l'été suivant, en soumettant alors les quelque 2000 participants à des tests sanguins.
La Fédération internationale a beau ne pas faire l'autruche face aux problèmes de dopage, la grande disparité géographique de ses athlètes représente pour elle un défi. Réaliser des contrôles inopinés dans certaines parties du globe demeure une mission difficile et coûteuse pour ce sport universel par excellence, beaucoup plus que pour le cyclisme, autre sport profondément entaché par le dopage mais dont le bassin de population est plus réduit.
Quatre podiums des JO-2004 chamboulés
La ruée vers l'or attise les tentations comme le montrent les dernières éditions des jeux Olympiques, où la grande majorité des cas de dopage recensés concernait l'athlétisme.
Aux JO de Londres, la seule médaille d'or retirée fut celle de la lanceuse de poids bélarusse Nadzeya Ostapchuk. Mais la Turque Asli Cakir Alptekin, sacrée sur 1500 m, pourrait rendre aussi la sienne sous peu, convaincue de dopage à partir des anomalies de son passeport sanguin.
Durant l'hiver, le Comité international olympique (CIO) a revu quatre podiums des JO-2004 en athlétisme, édition déjà record en terme de contrôles positifs, après avoir repassé les fioles de l'époque au crible des nouvelles méthodes.
Huit ans plus tard, l'Américain Adam Nelson vient de recevoir l'or du lancer du poids, à la place de l'Ukrainien Juri Belonog. Deux autres médailles n'ont même pas été réattribuées au suivant, dont celle d'argent du lancer du marteau retirée au Bélarusse Ivan Tikhon, multirécidiviste.
Quelques mois après les Jeux de Pékin en 2008, Rachid Ramzi avait été aussi déchu de son titre du 1500 m masculin, la première médaille d'or que le Bahreïn croyait avoir décrochée.
Apple ouvre une enquête après l'électrocution d'une jeune Chinoise
Le Monde.fr avec AFP
Le géant informatique Apple a annoncé lundi 15 juillet avoir ouvert une enquête après la mort d'une jeune fille qui aurait été électrocutée alors qu'elle rechargeait son iPhone. Selon le récit fait sur le site de microblogs Weibo par sa sœur, résidant dans la province du Xinjiang (ouest du pays), Ma Ailun, 23 ans, est morte en passant un appel avec son appareil branché.
"Nous allons enquêter de façon approfondie et coopérer avec les autorités", a promis une porte-parole d'Apple à Pékin, Carolyn Wu, présentant ses condoléances à la famille de la jeune fille.
D'après l'agence officielle Chine nouvelle, la police locale a confirmé que Ma Ailun était morte électrocutée mais elle a rappelé que "l'implication du téléphone restait encore à vérifier". De son côté, la télévision d'Etat CCTV a précisé que des traces de brûlure avaient été retrouvées de part et d'autre du téléphone, mais aussi que le chargeur électrique utilisé n'était pas l'accessoire original fourni par Apple avec ses appareils vendus en Chine.
"Quel dommage de trouver la mort ainsi. (...) Puisse Apple nous fournir une explication !" s'est exclamée la sœur de Ma sur son compte Weibo, conseillant aux utilisateurs d'iPhone de ne jamais téléphoner en chargeant leur appareil. Des commentaires qui ont suscité des réactions d'inquiétude mais aussi de scepticisme parmi les internautes chinois. "Quelqu'un n'essaierait-il pas de salir ainsi la réputation d'Apple ?" s'interrogeait un utilisateur.
La Chine est le deuxième plus gros marché dans le monde pour le géant américain, et ses produits – dont beaucoup sont assemblés en Chine – sont extrêmement populaires dans le pays. La marque à la pomme avait cependant essuyé une campagne de critiques en avril, le Quotidien du peuple, organe officiel Parti communiste chinois, dénonçant "l'arrogance sans pareille" du groupe américain en l'accusant de ne pas traiter ses clients chinois aussi bien que ceux des autres pays en matière de service après-vente. Son patron, Tom Cook, avait présenté "ses excuses sincères" dans une lettre rédigée en chinois, ajoutant qu'Apple "avait beaucoup à apprendre" sur la façon d'opérer en Chine.
Le bébé royal devrait naître d'ici la fin de la semaine, selon Camilla
Londres — L'épouse du Prince Charles, Camilla Parker-Bowles, a affirmé lundi que l'enfant du Prince Williams et de son épouse Kate pourrait venir au monde "d'ici la fin de la semaine", selon Clarence House, la maison officielle du Prince Charles.
"Nous sommes tous suspendus au téléphone et nous espérons qu'il ou qu'elle arrivera d'ici la fin de la semaine", a dit Camilla Parker-Bowles devant un parterre d'invités rassemblés dans la station balnéaire de Bude à l'occasion du traditionnel voyage d'été du couple royal en Cornouailles et au Devon.
Parmi plusieurs habitants de Bude qui montraient leurs nouveaux nés au Prince Charles, l'un d'entre eux qui avait apporté sa petite fille de trois semaines Ellie-Mae lui a déclaré "Vous allez bientôt en avoir un comme cela". Le Prince Charles a répondu "je l'espère bien", avant d'éclater de rire, a encore indiqué la Maison royale.
L'ex-star du football mondial David Beckham, interviewé par la chaîne de télévision Sky, a quant à lui recommandé au Prince William et à son épouse Kate, de prénommer leur enfant tout simplement... David, si c'est un fils.
"David, c'est plutôt bien. David, c'est pas mal. Je pense qu'il devraient l'appeler David si c'est un garçon", a déclaré David Beckham.
Flamanville. Le dôme de l’EPR posé ce matin
Le dôme de l’EPR (au centre derrière la grue jaune) doit être posé ce matin.
Photo : Philippe RENAULT/Ouest-France.
La grue haute de 200 m entre en action, ce mardi matin, à Flamanville (Manche) pour poser le dôme de l’EPR.
Ce matin, la construction du réacteur nucléaire de 3e génération (EPR) à Flamanville, au nord-ouest du département de la Manche, va prendre une nouvelle dimension avec la pose du dôme qui fermera le bâtiment réacteur. Une opération délicate qui devrait durer six heures.
La plus puissante grue du monde
Pour soulever ce gigantesque dôme, affichant 260 tonnes sur la balance et un diamètre équivalent à 6 terrains de tennis, une immense grue a été installée. Considérée comme la plus puissante du monde, avec ses 200 m de haut, ses 360 tonnes de lest et sa capacité à déplacer une charge de 3 200 tonnes, Big Benny a nécessité 250 camions pour être transportée et 10 semaines pour être montée. Avant d’arriver à Flamanville, ce monstre d’acier au coût démesuré (on parle de 10 millions d’euros) avait auparavant été utilisé sur des chantiers aux États-Unis et en Chine.
Exercice de précision
La mise en action de la grue est prévue pour 7 h 30. Il n’est cependant pas impossible que l’opération soit retardée si la météo devient compliquée. Pilotée par ordinateur, Big Benny n’a en effet le droit qu’à une marge de 5 millimètres dans la pose du dôme. Avec cette obligation d’extrême précision, le brouillard et la pluie ne sont pas des contraintes insurmontables, au contraire du vent qui peut devenir particulièrement gênant si sa vitesse dépasse les 25 km/h.
Plusieurs polémiques secouent actuellement le secteur du nucléaire : écologistes qui pénètrent dans la centrale de Tricastin, enquête sur le travail illégal sur le site de Flamanville, acier du chantier EPR acheté en Russie. Dans ce contexte, la réussite de la pose du dôme apparaît comme fondamentale pour EDF.
Brétigny: le premier train de voyageurs passé par la gare arrive à Austerlitz
Libération
Le premier train de voyageurs à traverser la gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne) depuis la catastrophe ferroviaire de vendredi, est arrivé mardi matin à Paris Austerlitz, sans encombres mais avec un peu de retard, selon un journaliste de l’AFP sur place.
Le train Intercités 21388 en provenance d’Orléans est arrivé à 09H01, soit près d’une demi-heure après l’heure annoncée.
«Il a roulé doucement, notamment au niveau de la gare de Brétigny et de la traversée de l’Essonne, en raison d’une réduction de l’alimentation, conséquence de l’accident», a expliqué sur place un responsable de la SNCF.
Une vingtaine d’agents de la compagnie ferroviaire étaient présents à l’arrivée du train pour accueillir les quelque 800 passagers, dont de nombreux habitués de la ligne qui se pressaient pour rejoindre les transports en commun.
Nadège Cazadi, 28 ans, qui fait le trajet Orléans-Paris tous les jours pour se rendre à son travail, ne se réjouit pas trop vite : «Je ne sais pas si c’est la fin de la galère, car je ne sais pas s’il y aura des trains ce soir».
Réagissant au passage du train en gare de Brétigny, où les opérations de dégagement se sont achevées lundi, elle trouve cela «choquant quand même». «On voit les dégâts et on pense à toutes les victimes».
La dernière voiture du convoi accidenté a été relevée lundi en fin de journée pour être évacuée. Durant les travaux de rétablissement des installations, la circulation des trains devrait rester fortement perturbée au départ et à l’arrivée de Paris Austerlitz vers le Centre et le Sud-Ouest.
Aucun autre train ne devait circuler mardi sur la ligne. Les autres liaisons entre Paris-Austerlitz et Orléans s’effectueront par autocar durant la journée.
Le déraillement d’un train, vendredi après-midi au niveau de la gare de Brétigny-sur-Orge, a fait six morts, dont quatre se trouvaient sur le quai. L’hypothèse d’un choc entre les roues du Paris-Limoges et une éclisse, pièce d’acier retrouvée coincée dans un aiguillage, est privilégiée par la SNCF.
Quelques minutes avant l'embarquement, des berlines noires et un van blanc sont arrivés sur la piste. Quelques motards de la police et des policiers en civil et armés étaient postés aux abords du terminal.
Abdelaziz Bouteflika est hospitalisé à Paris depuis fin avril. Il est resté longtemps sans donner de nouvelles à la presse. Mi-juin, des première photos et vidéos ont été diffusées, sur lesquelles le président était en robe de chambre. Abdelaziz Bouteflika est âgé de 76 ans et a été hospitalisé pour un accident vasculaire cérébral.
Par Elise Delève
Le train Intercités 21388 en provenance d’Orléans est arrivé à 09H01, soit près d’une demi-heure après l’heure annoncée.
«Il a roulé doucement, notamment au niveau de la gare de Brétigny et de la traversée de l’Essonne, en raison d’une réduction de l’alimentation, conséquence de l’accident», a expliqué sur place un responsable de la SNCF.
Une vingtaine d’agents de la compagnie ferroviaire étaient présents à l’arrivée du train pour accueillir les quelque 800 passagers, dont de nombreux habitués de la ligne qui se pressaient pour rejoindre les transports en commun.
Nadège Cazadi, 28 ans, qui fait le trajet Orléans-Paris tous les jours pour se rendre à son travail, ne se réjouit pas trop vite : «Je ne sais pas si c’est la fin de la galère, car je ne sais pas s’il y aura des trains ce soir».
Réagissant au passage du train en gare de Brétigny, où les opérations de dégagement se sont achevées lundi, elle trouve cela «choquant quand même». «On voit les dégâts et on pense à toutes les victimes».
La dernière voiture du convoi accidenté a été relevée lundi en fin de journée pour être évacuée. Durant les travaux de rétablissement des installations, la circulation des trains devrait rester fortement perturbée au départ et à l’arrivée de Paris Austerlitz vers le Centre et le Sud-Ouest.
Aucun autre train ne devait circuler mardi sur la ligne. Les autres liaisons entre Paris-Austerlitz et Orléans s’effectueront par autocar durant la journée.
Le déraillement d’un train, vendredi après-midi au niveau de la gare de Brétigny-sur-Orge, a fait six morts, dont quatre se trouvaient sur le quai. L’hypothèse d’un choc entre les roues du Paris-Limoges et une éclisse, pièce d’acier retrouvée coincée dans un aiguillage, est privilégiée par la SNCF.
Le président Bouteflika de retour en Algérie
Un avion transportant le président algérien a décollé de Paris vers 13h30 ce mardi direction Alger. Abdelaziz Bouteflika était hospitalisé en France depuis le mois d'avril.
L'avion de la présidence algérienne a décollé ce mardi matin du Bourget à Paris. A son bord, selon une source aéroportuaire, le président Abdelaziz Bouteflika. Il a embarqué vers 13h30, dans un fauteuil roulant, direction l'Algérie.Quelques minutes avant l'embarquement, des berlines noires et un van blanc sont arrivés sur la piste. Quelques motards de la police et des policiers en civil et armés étaient postés aux abords du terminal.
Abdelaziz Bouteflika est hospitalisé à Paris depuis fin avril. Il est resté longtemps sans donner de nouvelles à la presse. Mi-juin, des première photos et vidéos ont été diffusées, sur lesquelles le président était en robe de chambre. Abdelaziz Bouteflika est âgé de 76 ans et a été hospitalisé pour un accident vasculaire cérébral.
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