HUMOUR......ENCORE QUE......
Les années 80, ce sont aussi les années Coluche qui ne rate pas une occasion de rire des aveux des coureurs :
POLITIQUE
TOUR DE FRANCE
- Quelle est la définition du Tour de France ? Une bande d'alcooliques qui regarde passer une bande de drogués.
- Le Tour de France, il serait moins dur à faire sans le vélo... que sans le dopage.
Pour une responsable UMP, "La flûte enchantée" de Mozart ferait l'apologie... des francs-maçons et du mariage homo
POLITIQUE
L'Egypte cherche toujours son premier ministre
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Quatre jours après le coup militaire qui a conduit à la chute de Mohamed Morsi, les tractations pour désigner le nouveau premier ministre égyptien se poursuivaient toujours, dimanche 7 juillet. Dans la soirée, un porte-parole de la présidence intérimaire avait pourtant affirmé que Ziad Bahaa Eldin, un technocrate qui a dirigé plusieurs institutions économiques égyptiennes, sera "très probablement" nommé à la tête du gouvernement. Mohamed El-Baradei, qui avait été annoncé à ce poste samedi dans une grande confusion, hériterait finalement de la vice-présidence, selon cette même source.
Mais, quelques heures après cette annonce, le parti salafiste égyptien Al-Nour a annoncé qu'il s'opposait à la nomination du social-démocrate Ziad Bahaa Eldin. Younis Makhyoun, qui dirige Al-Nour, a expliqué que son parti rejetait en outre la désignation de Mohamed El-Baradei, figure de proue du camp laïc, à la vice-présidence, car les deux hommes sont tous les deux membres de la coalition d'opposants du Front de salut national (FSN).Al-Nour s'était déjà opposé la veille à la nomination comme premier ministre de Mohamed El-Baradei, ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Prix nobel de la paix.
SEIZE MORTS LUNDI
Alors que la transition a été lancée avec la nomination d'Adli Mansour comme président par intérim et la dissolution de la chambre haute dominée par les islamistes, les nouvelles autorités ne souhaitent pas s'aliéner les salafistes, alors que les partisans de M. Morsi, issu des Frères musulmans, maintiennent une forte mobilisation dans la rue.
Seize personnes ont été tuées, lundi à l'aube, alors que les forces de l'ordre intervenaient contre un rassemblement de partisans du président déchu Mohamed Morsi, devant le siège de la garde républicaine au Caire. Les Frères musulmans, qui ont communiqué ce bilan, ont également fait état d'une centaine de blessés, "dont de nombreuses dans un état grave."
M. Bahaa Eldin, 48 ans, est un avocat d'affaires de formation qui a dirigé plusieurs institutions chargées des investissements étrangers ou de la surveillance des marchés, puis fait partie du conseil d'administration de la banque centrale. Il est entré en politique après la chute de Hosni Moubarak, au début de 2011 comme l'un des dirigeants d'une formation laïque de centre gauche, le parti social-démocrate égyptien, et avait été élu député d'Assiout (sud) à la fin de 2011. Il est le fils d'un écrivain et intellectuel égyptien renommé, Ahmad Bahaa Eldin. S'il est nommé malgré l'opposition du parti salafiste, ce choix traduirait une volonté des nouvelles autorités de s'attaquer en priorité aux graves difficultés économiques du pays, en proie à une chute du tourisme, un effondrement des investissements étranger et une chute de ses réserves de devises notamment.
Egypte : le peuple dans la rue pour prouver que la révolution est "populaire"
La place Tahrir du Caire dimanche soir © Reuters - Amr Dalsh
Des dizaines de milliers d'opposants à Mohamed Morsi se sont rassemblés sur la place Tahrir ce dimanche. Une démonstration de force pour montrer que le renversement du président islamiste est dû à une révolution populaire et non à un coup d'Etat. Dans le Sinaï, un soldat a été abattu. Par ailleurs, la présidence annonce que le Premier ministre devrait être, non pas ElBaradei mais Ziad Bahaa ElDin.
Mobilisation monstre place Tahrir ce dimanche. Le rassemblement se veut pacifique, après les violents heurts de ces derniers jours. Les manifestants veulent montrer que la révolte qui a poussé l'armée à renverser Mohamed Morsi était populaire, et non militaire.
Des hommes en gilets jaune filtrent l'accès à la place Tahrir, a observé l'envoyé spécial de France Info. Ils sont à la recherche d'armes ou d'explosifs. Beaucoup de manifestants portent des portraits d'Obama, barrés d'une croix rouge. Une façon de protester contre le refus du président américain d'apporter son soutien aux manifestants qui ont fait tomber Mohamed Morsi.
Le message principal de ce rassemblement de dizaine de milliers de personnes : le renversement de Mohamed Morsi est légitime. "Ceci est une révolution populaire, ce n'est pas un coup d'Etat comme certains essayent de le faire croire", dit un manifestant. Régulièrement, les hélicoptères de l'armée survolent la place, salués par les applaudissements de la foule.
Chasseurs de l'armée égyptienne dans le ciel du Caire, au-dessus de la place Tahrir, dimanche soir © Radio France Sébastien Baer
Un mort dans le Sinaï
Non loin de là, près de l'université du Caire, les partisans du président déchu manifestent également. Ils dénoncent "l'Etat policier" qu'a instauré l'armée depuis la destitution de Mohamed Morsi. "Les militaires ont volé la légitimité et mon vote. Ce sont des traîtres".
Un peu plus tôt dans la soirée, un soldat a été abattu dans le Sinaï. L'attaque a eu lieu près de la ville d'El-Arich, où des militants islamistes avaient pris d'assaut vendredi soir le siège du gouvernorat du Nord-Sinaï avant d'y hisser leur drapeau, a indiqué un responsable de la sécurité.
ElBaradei ne serait pas Premier ministre
Alors que le nom de Mohamed ElBaradei circulait avec insistance pour le poste de Premier ministre, c'est finalement quelqu'un d'autre qui pourrait prendre sa place. Samedi, la présidence a démenti avoir nommé ElBaradei en tant que Premier ministre, contrairement à l'affirmation d'une source militaire.
Ce dimanche, un porte-parole de la présidence annonce que ce poste pourrait revenir au social-démocrate Ziad Bahaa ElDin. C'est l'ancien directeur des investissements égyptiens sous Hosni Moubarak. Mohamed ElBaradei, figure de proue laïque deviendrait vice-président.
Par Elise Delève, Sébastien Baer
EGYPTE. 16 à 34 morts dans un rassemblement pro-Morsi
Les forces de l'ordre ont ouvert le feu lors de cette réunion devant le siège de la Garde républicaine au Caire.
16 personnes ont été tuées lundi 8 juillet à l'aube lors de tirs des forces de l'ordre contre un rassemblement de partisans du président déchu Mohamed Morsi devant le siège de la Garde républicaine au Caire, ont déclaré les Frères musulmans. "16 personnes ont été tuées et cent blessées, dont de nombreuses dans un état grave", a affirmé Ahmed Aref, porte-parole de la confrérie dont est issu Mohamed Morsi. L'agence Reuters avance quant à elle le chiffre de 34 morts.
Des barrages de la police militaire empêchaient les journalistes d'accéder au secteur.
Plus tôt, des manifestants avaient affirmé par téléphone que l'armée et la police avaient tiré à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les participants à un sit-in devant le bâtiment militaire. "J'ai vu de mes propres yeux des gens sur lesquels on a tiré", a déclaré l'un d'eux. Il a ajouté que les forces de l'ordre avaient ensuite poursuivi de nombreux manifestants. "Ils veulent faire partir les manifestants" qui ont affirmé dimanche qu'ils poursuivraient leur sit-in "pour une durée illimitée", avait estimé un autre manifestant.
Vendredi, au même endroit, quatre islamistes avaient été tués dans des échanges de tirs avec l'armée.
Les partisans des Frères musulmans sont mobilisés en masse depuis plus de dix jours dans différents endroits du Caire pour défendre la "légitimité" de l'ex-chef d'Etat, premier président élu démocratiquement de l'histoire du pays.
Mercredi soir, l'armée a déposé Mohamed Morsi après des manifestations d'une ampleur inédite en Egypte. Les forces de sécurité ont ensuite lancé une campagne d'arrestations à l'encontre de la puissante confrérie, incarcérant plusieurs de ses haut dirigeants.
Des barrages de la police militaire empêchaient les journalistes d'accéder au secteur.
Plus tôt, des manifestants avaient affirmé par téléphone que l'armée et la police avaient tiré à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les participants à un sit-in devant le bâtiment militaire. "J'ai vu de mes propres yeux des gens sur lesquels on a tiré", a déclaré l'un d'eux. Il a ajouté que les forces de l'ordre avaient ensuite poursuivi de nombreux manifestants. "Ils veulent faire partir les manifestants" qui ont affirmé dimanche qu'ils poursuivraient leur sit-in "pour une durée illimitée", avait estimé un autre manifestant.
Vendredi, au même endroit, quatre islamistes avaient été tués dans des échanges de tirs avec l'armée.
Les partisans des Frères musulmans sont mobilisés en masse depuis plus de dix jours dans différents endroits du Caire pour défendre la "légitimité" de l'ex-chef d'Etat, premier président élu démocratiquement de l'histoire du pays.
Mercredi soir, l'armée a déposé Mohamed Morsi après des manifestations d'une ampleur inédite en Egypte. Les forces de sécurité ont ensuite lancé une campagne d'arrestations à l'encontre de la puissante confrérie, incarcérant plusieurs de ses haut dirigeants.
Egypte: 16 pro-Morsi tués lors de tirs des forces de l’ordre
Seize personnes ont été tuées lundi à l’aube lors de tirs des forces de l’ordre contre un rassemblement de partisans du président déchu Mohamed Morsi devant le siège de la Garde républicaine au Caire, ont déclaré les Frères musulmans.
«Seize personnes ont été tuées et cent blessées, dont de nombreuses dans un état grave», a affirmé à l’AFP Ahmed Aref, porte-parole de la confrérie dont est issu M. Morsi.
Des barrages de la police militaire empêchaient les journalistes d’accéder au secteur.
Le parti salafiste al-Nour, dénonçant un «massacre», a annoncé son retrait des discussions pour la nomination du Premier ministre et la formation d’un gouvernement de transition.
«Nous avons décidé de nous retirer immédiatement des négociations en réponse au massacre qui a eu lieu devant la Garde républicaine», a déclaré sur twitter le porte-parole de ce parti, Nader Baqqar.
Plus tôt, des manifestants avaient affirmé par téléphone à l’AFP que l’armée et la police avaient tiré à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les participants à un sit-in devant le bâtiment militaire.
«J’ai vu de mes propres yeux des gens sur lesquels on a tiré», a déclaré l’un d’eux. Il a ajouté que les forces de l’ordre avaient ensuite poursuivi de nombreux manifestants.
«Ils veulent faire partir les manifestants» qui ont affirmé dimanche qu’ils poursuivraient leur sit-in «pour une durée illimitée», avait estimé un autre manifestant.
Vendredi, au même endroit, quatre islamistes avaient été tués dans des échanges de tirs avec l’armée.
Les partisans des Frères musulmans sont mobilisés en masse depuis plus de dix jours dans différents endroits du Caire pour défendre la «légitimité» de l’ex-chef d’Etat, premier président élu démocratiquement de l’histoire du pays.
Mercredi soir, l’armée a déposé M. Morsi après des manifestations d’une ampleur inédite en Egypte. Les forces de sécurité ont ensuite lancé une campagne d’arrestations à l’encontre de la puissante confrérie, incarcérant plusieurs de ses haut dirigeants.
«Seize personnes ont été tuées et cent blessées, dont de nombreuses dans un état grave», a affirmé à l’AFP Ahmed Aref, porte-parole de la confrérie dont est issu M. Morsi.
Des barrages de la police militaire empêchaient les journalistes d’accéder au secteur.
Le parti salafiste al-Nour, dénonçant un «massacre», a annoncé son retrait des discussions pour la nomination du Premier ministre et la formation d’un gouvernement de transition.
«Nous avons décidé de nous retirer immédiatement des négociations en réponse au massacre qui a eu lieu devant la Garde républicaine», a déclaré sur twitter le porte-parole de ce parti, Nader Baqqar.
Plus tôt, des manifestants avaient affirmé par téléphone à l’AFP que l’armée et la police avaient tiré à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les participants à un sit-in devant le bâtiment militaire.
«J’ai vu de mes propres yeux des gens sur lesquels on a tiré», a déclaré l’un d’eux. Il a ajouté que les forces de l’ordre avaient ensuite poursuivi de nombreux manifestants.
«Ils veulent faire partir les manifestants» qui ont affirmé dimanche qu’ils poursuivraient leur sit-in «pour une durée illimitée», avait estimé un autre manifestant.
Vendredi, au même endroit, quatre islamistes avaient été tués dans des échanges de tirs avec l’armée.
Les partisans des Frères musulmans sont mobilisés en masse depuis plus de dix jours dans différents endroits du Caire pour défendre la «légitimité» de l’ex-chef d’Etat, premier président élu démocratiquement de l’histoire du pays.
Mercredi soir, l’armée a déposé M. Morsi après des manifestations d’une ampleur inédite en Egypte. Les forces de sécurité ont ensuite lancé une campagne d’arrestations à l’encontre de la puissante confrérie, incarcérant plusieurs de ses haut dirigeants.
Egypte: les Frères musulmans appellent à un "soulèvement"
Après avoir annoncé que plusieurs personnes ont été tuées lundi à l'aube lors de tirs des forces de l'ordre contre un rassemblement de partisans du président déchu Mohamed Morsi devant le siège de la Garde républicaine au Caire, les Frères musulmans ont appelé, dans une déclaration, à un "soulèvement".
LE CAIRE - Deux soldats égyptiens ont été capturés lundi par des partisans armés du président déchu Mohamed Morsi, après des violences sanglantes devant le siège de la Garde républicaine au Caire, a affirmé l'agence officielle Mena, citant un haut responsable de l'armée.
Les deux soldats, Samir Abdallah Ali et Azzam Hazem Ali, ont été embarqués dans une voiture et contraints de prononcer une déclaration en faveur de M. Morsi et hostile à l'armée dans des haut-parleurs, selon cette source.
Egypte: 2 soldats capturés par des pro-Morsi
LE CAIRE - Deux soldats égyptiens ont été capturés lundi par des partisans armés du président déchu Mohamed Morsi, après des violences sanglantes devant le siège de la Garde républicaine au Caire, a affirmé l'agence officielle Mena, citant un haut responsable de l'armée.
Les deux soldats, Samir Abdallah Ali et Azzam Hazem Ali, ont été embarqués dans une voiture et contraints de prononcer une déclaration en faveur de M. Morsi et hostile à l'armée dans des haut-parleurs, selon cette source.
Égypte. Le président par intérim ordonne une enquête sur les violences
Le président égyptien par intérim, Adly Mansour, a ordonné l’ouverture d’une enquête sur les violences qui ont fait au moins 42 morts, lundi matin, lors d’une manifestation de partisans de Mohamed Morsi au Caire, a rapporté la télévision d’Etat.
« Le président de la République a chargé une commission juridique d’enquêter sur les événements survenus devant (le siège) de la Garde républicaine », a annoncé la télévision.
Gens du voyage: Estrosi prône la fermeté, livre son "mode d'emploi"
"Les choses sont très claires, il y a une loi qui dit qu'il faut avoir des terrains d'accueil avec une certaine capacité, j'en ai pour Nice", a-t-il dit au "Grand Rendez-vous" (Europe 1/i-Télé/Le Parisien), interrogé sur la présence de plusieurs centaines de caravanes récemment à Nice.
Dès lors que des terrains sont occupés "sans droit ni titre", dans certains cas après effraction, la loi doit permettre d'"expulser", a-t-il ajouté, regrettant qu'une "circulaire Valls" de l'été dernier ne le permette plus, laissant les maires "livrés à eux-mêmes".
"Donc j'appelle les maires de France à la révolte quelque part et à utiliser le mode d'emploi qui est le mien", a ajouté l'élu des Alpes-Maritimes.
"Je vais envoyer mon mode d'emploi à tous les maires de France pour qu'ils sachent pendant tout l'été quels moyens utiliser face à un pouvoir socialiste qui ne les accompagne pas dans leur difficile mission", a-t-il insisté.
Il a cité l'exemple de gens du voyage venus s'installer sur deux terrains de football de sa ville, en exprimant le souhait de rester trois semaines. Il n'a pas voulu "céder", promettant de les "mater". Comme moyens répressifs à sa disposition, il a cité l'installation de caméras pour surveiller leurs allées et venues sur ces terrains mais aussi leurs déplacements en ville, la collecte des numéros d'immatriculation, et la possibilité de faire saisir leurs véhicules via une procédure de référé devant le tribunal.
Au besoin "on vendra les véhicules pour pouvoir se rembourser de ce que les contribuables niçois et français n'ont pas à payer", a encore dit M. Estrosi, évoquant une facture de 620.000 euros pour l'occupation des terrains de foot.
Dans la soirée, le ministère de l'Intérieur a dit à l'AFP que la situation évoquée par M. Estrosi était désormais réglée et qu'"à l'heure où l'on se parle, il n'y a aucune installation illégale de gens du voyage à Nice ou sur le territoire de la métropole".
Appelant à "faire attention aux amalgames", Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère, a ajouté que "la loi doit être appliquée avec fermeté, mais sans pour autant stigmatiser quelque population que ce soit, qu'elle soit française ou d'origine étrangère".
Quant à la mise à la disposition d'aires d'accueil pour les gens du voyage, qui est une obligation légale pour les communes de plus de 5.000 habitants, "seules quatre sur 28" dans les Alpes-maritimes la respectent (Nice étant comprise dans les quatre), a dit M. Brandet.
Christian Estrosi avait lancé que "quand on rentre par effraction quelque part on est un délinquant". "Quand un citoyen normal franchit d'1 cm la ligne jaune, il est arrêté, interpellé, traité comme un voyou. Eh bien quand on rentre par effraction sur un terrain public ou une propriété d'autrui on est un voyou tout simplement", a-t-il affirmé.
Eduardo Rihan-Cypel, un des porte-parole du Parti socialiste, a jugé ses propos "totalement inqualifiables". "C'est quasiment un appel à des pogroms. Ce sont des propos d'un chef d'une milice et pas d'un élu digne de la République", a déclaré ce député sur i-Télé. Il a stigmatisé aussi les arrières-pensées électorales et la "peur" du maire de Nice face à un FN "très fort" à moins d'un an des municipales.
"Les appels à la haine de Christian Estrosi méritent les tribunaux", a réagi de son côté le porte-parole du PCF Olivier Dartigolles dans un communiqué.
Lamy fustige des «propos imbéciles et dangereux» d’Estrosi
Libération
Le ministre délégué à la Ville, François Lamy, a qualifié lundi de «propos imbéciles et dangereux» les déclarations du député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, sur les gens du voyage et l’islam.
Interrogé dimanche sur la récente occupation illégale de terrains par des gens du voyage dans sa ville, Christian Estrosi a dénoncé des comportements de «délinquants» et proposé de fournir à tous les maires de France son «mode d’emploi» pour les combattre.
Il a cité comme moyens répressifs à sa disposition, l’installation de caméras pour surveiller leurs déplacements, la collecte des numéros d’immatriculation, la possibilité de faire saisir leurs véhicules via une procédure de référé devant le tribunal.
L’ancien ministre UMP a également déclaré qu’islam et démocratie n’étaient «absolument pas» compatibles, contrairement à ce qu’a déclaré le président François Hollande lors de son voyage officiel en Tunisie.
M. Estrosi a tenu des «propos imbéciles et dangereux», a réagi le ministre délégué à la ville, François Lamy, sur France Inter.
«Il oppose les gens du voyage aux Français (...) Il oublie que les gens du voyage sont en très grande majorité des Français (...) Il jette le discrédit sur l’ensemble d’une communauté», a-t-il critiqué.
«Plus grave et dangereux, il critique le président de la République qui affirme que l’islam est totalement compatible avec la démocratie», a poursuivi M. Lamy. «Il s’attaque à des millions de croyants de la deuxième religion de France qui n’aspirent qu’à une chose : vivre leur religion dans le cadre des valeurs de a République. Et ça c’est grave!», a-t-il ajouté.
Interrogé dimanche sur la récente occupation illégale de terrains par des gens du voyage dans sa ville, Christian Estrosi a dénoncé des comportements de «délinquants» et proposé de fournir à tous les maires de France son «mode d’emploi» pour les combattre.
Il a cité comme moyens répressifs à sa disposition, l’installation de caméras pour surveiller leurs déplacements, la collecte des numéros d’immatriculation, la possibilité de faire saisir leurs véhicules via une procédure de référé devant le tribunal.
L’ancien ministre UMP a également déclaré qu’islam et démocratie n’étaient «absolument pas» compatibles, contrairement à ce qu’a déclaré le président François Hollande lors de son voyage officiel en Tunisie.
M. Estrosi a tenu des «propos imbéciles et dangereux», a réagi le ministre délégué à la ville, François Lamy, sur France Inter.
«Il oppose les gens du voyage aux Français (...) Il oublie que les gens du voyage sont en très grande majorité des Français (...) Il jette le discrédit sur l’ensemble d’une communauté», a-t-il critiqué.
«Plus grave et dangereux, il critique le président de la République qui affirme que l’islam est totalement compatible avec la démocratie», a poursuivi M. Lamy. «Il s’attaque à des millions de croyants de la deuxième religion de France qui n’aspirent qu’à une chose : vivre leur religion dans le cadre des valeurs de a République. Et ça c’est grave!», a-t-il ajouté.
Polémique après les propos d'un élu UMP du Gard sur le ramadan
Laurent Burgoa, élu au conseil municipal de Nîmes, s'est interrogé sur Facebook sur le principe de laïcité après avoir vu une publicité de l'enseigne Carrefour relative au ramadan, suscitant l'indignation des représentants du Culte musulman.
Libération
Un élu (UMP) du conseil municipal de Nîmes, en critiquant au nom de la laïcité une publicité commerciale relative au ramadan sur son compte Facebook, a déclenché une polémique ainsi que la colère des représentants du culte musulman.
Laurent Burgoa a posté jeudi sur le réseau social une photo d’une publicité de l’enseigne de grande distribution Carrefour pour le ramadan, qui débute mardi, avec ce commentaire: «Spécial Ramadam (sic) de Carrefour. Notre République est-elle toujours laïque ? Tout fout le camp !!!»
Une publication qui a déclenché la colère du président de l’observatoire des actes islamophobes au Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri. «M. Burgoa a permis à certains racistes ou extrémistes de se défouler sur le réseau social. Ce n’est pas la première fois que l’UMP flirte avec l’extrême droite, et plus on approche des élections municipales, plus le parti va encore flirter avec le Front National (FN)», a affirmé Abdallah Zekri à une correspondante de l’AFP.
Avant d’ajouter : «Je préfère dans ce cas-là que le FN remporte les élections municipales à Nîmes, car au moins je sais qui je dois combattre.» «Ce sont les commentaires qui sont agaçants et qui m’incitent, éventuellement, à porter plainte. J’ai donc chargé mon avocate, Me Aoudia, d’étudier si les déclarations de M. Burgoa constituent un acte islamophobe ou une incitation à la haine raciale pour prendre une décision par la suite», a souligné Abdallah Zekri.
Pour sa part, Laurent Burgoa a expliqué que ce qui l’avait «interpellé dans cette publicité, c’est qu’une enseigne commerciale utilise un moment religieux à des fins commerciales». «Je pense que n’importe quelle religion n’a pas à intervenir dans la société», s’est défendu l’élu nîmois.
L’adjoint au maire en charge de la politique de la ville et aux centre sociaux a assuré qu’il «(se battait) contre le communautarisme et pour la laïcité». «Je ne suis pas du Front National. Il y a eu des propos qui ont été tenus par certaines personnes sur le réseau social que je ne partage pas. Mon seul motif a été de dire que la laïcité est un des socles de notre République. Ne mélangeons pas la vie religieuse et la vie de société. Je respecte tout le monde à condition que ces personnes respectent les règles de la République», a poursuivi Laurent Burgoa, persuadé de ne pas avoir commis un acte raciste. «Il ne faut pas confondre religion et race», a conclu l’élu.
Laurent Burgoa a posté jeudi sur le réseau social une photo d’une publicité de l’enseigne de grande distribution Carrefour pour le ramadan, qui débute mardi, avec ce commentaire: «Spécial Ramadam (sic) de Carrefour. Notre République est-elle toujours laïque ? Tout fout le camp !!!»
Une publication qui a déclenché la colère du président de l’observatoire des actes islamophobes au Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri. «M. Burgoa a permis à certains racistes ou extrémistes de se défouler sur le réseau social. Ce n’est pas la première fois que l’UMP flirte avec l’extrême droite, et plus on approche des élections municipales, plus le parti va encore flirter avec le Front National (FN)», a affirmé Abdallah Zekri à une correspondante de l’AFP.
Avant d’ajouter : «Je préfère dans ce cas-là que le FN remporte les élections municipales à Nîmes, car au moins je sais qui je dois combattre.» «Ce sont les commentaires qui sont agaçants et qui m’incitent, éventuellement, à porter plainte. J’ai donc chargé mon avocate, Me Aoudia, d’étudier si les déclarations de M. Burgoa constituent un acte islamophobe ou une incitation à la haine raciale pour prendre une décision par la suite», a souligné Abdallah Zekri.
Pour sa part, Laurent Burgoa a expliqué que ce qui l’avait «interpellé dans cette publicité, c’est qu’une enseigne commerciale utilise un moment religieux à des fins commerciales». «Je pense que n’importe quelle religion n’a pas à intervenir dans la société», s’est défendu l’élu nîmois.
L’adjoint au maire en charge de la politique de la ville et aux centre sociaux a assuré qu’il «(se battait) contre le communautarisme et pour la laïcité». «Je ne suis pas du Front National. Il y a eu des propos qui ont été tenus par certaines personnes sur le réseau social que je ne partage pas. Mon seul motif a été de dire que la laïcité est un des socles de notre République. Ne mélangeons pas la vie religieuse et la vie de société. Je respecte tout le monde à condition que ces personnes respectent les règles de la République», a poursuivi Laurent Burgoa, persuadé de ne pas avoir commis un acte raciste. «Il ne faut pas confondre religion et race», a conclu l’élu.
Jean-Marie Le Pen dit-il vrai sur les Roms en Europe ?
Le président d'honneur du Front national affirme qu'à "partir du 1er janvier 2014, les 12 millions de Roms situés en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie auront la possibilité de s'établir dans tous les pays d'Europe". Vrai ou faux ? Réponse ici.
Faux ...
... Sur le nombre de Roms. Ils ne sont pas 12 millions en Roumanie, en Bulgarie et en Hongrie. 12 millions, c'est le nombre estimé dans toute l'Europe. Et dans l'Union européenne, ils sont 6 millions.L'historienne Claire Auzias, spécialiste des Roms, affirme qu'il y a "un maximum de 2,5 millions Roms en Roumanie, entre 700.000 et 800.000 en Bulgarie, et entre 500.000 et 1 millions en Hongrie". Ce qui fait au total un maximum de 4,3 millions Roms dans ces trois pays.
Raccourci de Jean-Marie Le Pen
Ensuite, sur la date du 1er janvier 2014, les choses sont un peu plus complexes que ce qu'affirme Jean-Marie Le Pen.Le 1er janvier, les ressortissants bulgares et roumains auront le droit de travailler dans toute l'Union européenne, sans restriction. Les Hongrois avaient déjà ce droit depuis 2011.
Ces mesures concernent les ressortissants roumains et bulgares et pas seulement les Roms de Roumanie et de Bulgarie.
Installation non automatique
En revanche, les Roumains et Bulgares n'auront pas automatiquement le droit de résidence. Au delà d'un séjour de trois mois, comme tous les ressortissants de l'Union, il y a cette règle : pour rester dans le pays choisi, il faut avoir les moyens suffisants pour subvenir à ses besoins afin de ne pas devenir une charge pour l'Etat d'accueil. Ces règles ont été conçues pour éviter les abus, précise la Commission européenne.Il faut donc travailler, et si ce n'est pas le cas, pouvoir prouver qu'on a suffisamment d'argent pour vivre.
ECONOMIE
Accord Europe - Etats-Unis : l'UE démarre en position de faiblesse
Les négociations sur l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et les 28 débutent ce lundi à Washington.
Les positions de Bruxelles ont été dévoilées par mégarde.
Si les négociations de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et les Etats-Unis qui débutent aujourd'hui à Washington s'apparentaient à une partie de poker, les Européens seraient en bien mauvaise posture. Ils ont abattu leur jeu, contrairement à leur opposant. En effet, la Commission européenne s'insurge contre les récentes fuites intervenues dans la presse, où s'étale son mandat de négociation. Or ce document, qui délimite les lignes rouges qu'elle défendra, devait rester secret. Les négociateurs américains savent donc à quoi s'attendre de la part des vingt-huit. En face, aucun document de cette nature n'existe. Même si, dans les couloirs de la Commission, certains assurent savoir ce que pourraient mettre sur la table les Américains. Pour l'heure, le seul document officiel se résume à la lettre du président Barack Obama, envoyée au Congrès en février, par laquelle il a notifié aux parlementaires son intention d'entamer des négociations sur un accord de partenariat couvrant le commerce et les investissements avec l'Union européenne. Il reviendra au Congrès américain d'établir les contours du mandat de négociation que le représentant au Commerce, Michael Froman, sera chargé d'exécuter. Ce texte, indique-t-on à Bruxelles, devrait être élaboré d'ici à la fin de l'année. A l'issue des négociations et selon les résultats obtenus, les parlementaires américains, par l'intermédiaire de la procédure de « fast track », devront accepter ou refuser le texte qui leur sera soumis.
Parvenir à un aboutissement des pourparlers d'ici à 2 ans
Dans l'immédiat, les véritables pourparlers vont débuter dans la capitale américaine où une soixantaine de négociateurs européens de différents départements de la Commission (Commerce, Agriculture, Santé, Fiscalité, etc.) sont attendus pour une première séance d'une semaine. Les discussions auront lieu au ministère du Commerce en présence des deux négociateurs en chef, Dan Mullaney côté américain et Ignacio Garcia Bercero pour l'Union européenne. Scandalisés par l'affaire des écoutes de la NSA, les Européens n'ont pas été jusqu'à suspendre ces négociations, ayant obtenu, par ailleurs, la création d'un groupe de travail sur cette question épineuse (voir encadré). Une réunion d'une semaine se tiendra tous les deux mois, successivement à Washington et Bruxelles, avec l'objectif de parvenir à un accord dans les deux ans. A Bruxelles, chaque vendredi, les Etats membres de l'Union seront tenus informés de l'évolution des pourparlers.
Aucun sujet particulier n'a été choisi pour cette première rencontre. Tout est sur la table. Que ce soit les droits de douane, l'accès aux marchés, les réglementations en vigueur de part et d'autre de l'Atlantique… Toutefois, la priorité numéro un des Européens sera de s'assurer que l'exclusion de la négociation du secteur audiovisuel au nom de l'« exception culturelle » ne provoque des mesures de rétorsion de la part des Américains et ne débouche sur une spirale négative. Les négociateurs craignent que Washington ne veuille exclure à son tour de la négociation les services financiers ou encore le secteur des transports maritimes.
Les prochains jours seront déterminants quant à la réelle volonté américaine d'avancer. Ce qui devrait se traduire par la mise en place de plusieurs groupes de travail. De leur côté, les Européens entendent se montrer offensifs en cherchant à obtenir notamment la suppression de pics tarifaires sur le textile et l'habillement ou encore sur certains produits agroalimentaires comme le fromage ou les fruits et légumes. Il s'agira aussi d'ouvrir les marchés publics américains encore protégés par le Buy American Act, de lever l'embargo sur l'importation de boeuf européen mis en place lors de la maladie de la vache folle, et qui n'a plus lieu d'être, de faire reconnaître les indications géographiques protégées… Les sujets ne manquent pas et les négociateurs ont les cartes en main. Visibles ou non.
Richard Hiault
Les bénéfices supposés des négociations
Créations d'emplois : selon l'étude de l'institut de conjoncture allemand, IFO, pas moins de 800.000 emplois seraient créés (50 % de part et d'autre de l'Atlantique) grâce à cet accord.
Croissance : l'étude du Center for Economic Policy Research (CEPR) de mars dernier avance un surcroît de croissance du PIB pour l'Union européenne compris entre 0,3 % et 0,5 %, tandis qu'aux Etats-Unis les chiffres s'étalent de 0,2 % à 0,4 %.
Croissance : l'étude du Center for Economic Policy Research (CEPR) de mars dernier avance un surcroît de croissance du PIB pour l'Union européenne compris entre 0,3 % et 0,5 %, tandis qu'aux Etats-Unis les chiffres s'étalent de 0,2 % à 0,4 %.
Investissement : l'Etat veut donner un nouvel élan sans inquiéter sur sa dette
Jean-Marc Ayrault présente demain son plan d'investissements à dix ans.
Une nouvelle enveloppe de 10 à 12 milliards est prévue.
Ils ont beau ne pas être du même bord politique, l'annonce fin juin par le gouvernement Cameron d'un nouveau plan d'économies pour 2015, assortie d'un engagement fort en matière d'investissements n'est pas passée inaperçue à Matignon. Jean-Marc Ayrault doit dévoiler demain le plan d'investissements à dix ans commandé par François Hollande. L'occasion de montrer, lui aussi, que le sérieux budgétaire n'est pas incompatible avec la volonté de préparer la croissance de demain.
Le chef de l'Etat a fixé quatre axes stratégiques : le numérique, la transition énergétique, la santé et les grandes infrastructures de transports. Le Premier ministre devrait donc confirmer certains investissements (plan numérique, Grand Paris…) et tirer les enseignements du récent rapport Duron sur les projets d'infrastructures. Mais la principale mesure nouvelle sera de « réabonder » le programme d'investissements d'avenir (le « PIA ») issu du « grand emprunt » de Nicolas Sarkozy. Une nouvelle enveloppe de 10 à 12 milliards d'euros devrait lui être consacrée afin de prendre le relais des 35 milliards déjà alloués. Dans son rapport sur la compétitivité, le commissaire général à l'investissement, Louis Gallois, plaidait pour cette solution, une fois les ressources actuelles « toutes engagées ».
Un impact macroéconomique difficile à évaluer
On n'en est plus très loin : sur les 35 milliards, 28,3 milliards sont désormais affectés à 1.150 projets. Quant aux quelque 6 milliards restants, ils sont fléchés vers certaines priorités (haut débit, développement durable, santé, innovation et filières notamment). Reste qu'au total, 5,2 milliards d'euros seulement ont été effectivement décaissés. Un montant faible qui s'explique par le fait que 42 % des financements étaient des dotations non consommables (placées sur un compte du Trésor dont seuls les intérêts vont aux bénéficiaires). Autre raison, les fonds sont accordés par tranche afin de pouvoir arrêter le financement d'un projet en cas d'échec. « Le rythme des décaissements va s'intensifier jusqu'en 2016, date à laquelle le nouveau PIA viendra progressivement prendre le relais », indique un conseiller. Autrement dit, « il n'y aura pas de grand emprunt en 2014 et les cessions d'actifs seront mobilisées dans le temps ». Compte tenu des contraintes budgétaires et d'une dette record (elle doit culminer à 94,3 % du PIB en 2014), Bercy veut absolument prendre garde à ne pas envoyer de mauvais signal aux marchés alors que les taux d'intérêt se tendent un peu. D'où une enveloppe limitée, un rythme pluriannuel de décaissement (les premiers appels à projets se feront dans l'intervalle) et la volonté aussi de minimiser les subventions au profit de dotations non consommables et générant des actifs. Qui ont l'immense avantage de ne pas impacter le déficit au sens de Maastricht. Au final, « l'empreinte annuelle de ce réabondement sur le besoin de financement de l'Etat sera très faible et totalement compatible avec notre trajectoire de finances publiques », insiste-t-on.
Derrière, le gouvernement compte sur l'effet de levier auprès des entreprises. Si le programme d'investissements d'avenir fait aujourd'hui consensus, il est encore très difficile d'en appréhender l'impact macroéconomique. Une évaluation ex post est prévue.
Cette nuit en Asie : peine de mort pour l’ex-ministre des Chemins de fer chinois
Liu Zhijun, ancien ministre des Chemins de fer chinois, a écopé de la peine de mort avec sursis. Xi Jinping a fait de la lutte contre la corruption l’un des objectifs centraux de sa présidence. C’est la première fois qu’un personnage de premier plan écope d’une peine exemplaire.
Clap de fin pour Liu Zhijun. L’ancien ministre des Chemins de fer chinois, démis de ses fonctions en 2011, a écopé, ce matin à Pékin, de la peine de mort avec sursis, ce qui se traduit généralement, en Chine, par la prison à vie. Ce procès était suivi avec attention car Xi Jinping , le chef de l’Etat, a fait de la lutte contre la corruption l’un des objectifs centraux de sa présidence. Bien qu’il ait promis de viser autant les cadres locaux que les responsables nationaux, c’est la première fois depuis sa prise de fonctions qu’un personnage de premier plan écope d’une peine exemplaire. Liu Zhijun avait d’abord incarné le succès flamboyant des chemins de fer chinois, étant notamment parvenu à doter la Chine, en quelques années seulement, du plus grand réseau ferré à grande vitesse au monde. Mais des soupçons ont fini par apparaître sur ses méthodes. Il était notamment au cœur d’un scandale de pots de vin qui lui aurait permis de toucher l’équivalent de 8 millions d’euros, en l’échange de promotions de carrière ou d’attributions de contrats. En outre, la collision meurtrière de deux TGV, en 2011, avait achevé de ternir son image. Sans compter le fait que son ministère s’est très lourdement endetté, au point de grever les finances même de l’Etat chinois. Véritable Etat dans l’Etat échappant à tout contrôle, ce ministère a été démantelé récemment, pour être placé sous la tutelle de celui des Transports.
Les deux Corées vont rouvrir leur parc industriel de Kaesong
Après maints rendez-vous manqués, les représentants des gouvernements sud-coréen et nord-coréen ont finalement acté, hier, le principe d’une réouverture du site industriel de Kaesong, qui avait été fermé en avril dernier en pleine poussée des tensions entre Séoul et Pyongyang. Les négociateurs vont se retrouver mercredi pour fixer les modalités de cette réouverture qui marquera un net apaisement des relations entre les deux nations. Ce parc situé à dix kilomètres à l’intérieur de la Corée du Nord, où 120 usines sud-coréennes font travailler 53.000 ouvriers nord-coréens, est l’une des rares expériences de coopération menées par les deux pays qui, faute de traité de paix formel, sont toujours officiellement en guerre depuis les années 50. Les investisseurs sud-coréens, qui ont beaucoup perdu au cours des trois mois d’arrêt de leurs activités dans la zone industrielle, voudraient que Pyongyang admette sa responsabilité dans la fermeture du site et s’engage à ne plus délibérément mettre en péril, dans le futur, le travail dans les usines de Kaesong.
Avec la chute du yen, les entreprises japonaises freinent leurs acquisitions
Après avoir profité pendant des années du renchérissement de la devise japonaise pour multiplier leurs achats d’actifs notamment à l’étranger, les groupes nippons ont considérablement freiné leurs acquisitions en réaction à la baisse du yen. Sur les six premiers mois de l’année, les entreprises de l’archipel n’ont annoncé, selon des chiffres compilés par Bloomberg, que 997 opérations d’acquisitions pour une valeur totale de 45,7 milliards de dollars. C’est à peine la moitié des montants qui avaient été engagés sur la première moitié de l’année 2012. A l’époque, les groupes du pays avaient lancé pour 85,5 milliards de dollars d’opérations et notamment plusieurs gros rachats à l’étranger. Le montant de l’activité des six premiers mois de 2013 est ainsi le plus faible enregistré depuis 2004. Pour expliquer cette soudaine timidité, les analystes pointent la forte chute du yen face au dollar – il a perdu près de 20% depuis novembre dernier – mais aussi la récente volatilité de la devise nippone. Ces mouvements compliqueraient la tâche des sociétés qui ont établi en avril dernier leur stratégie annuelle avec un certain de taux de change et redoutent maintenant de se lancer dans des opérations en pleine période de fluctuation. Ce matin, un dollar valait 101,25 yen.
Confrontation sino-américaine sur le cyber-espionnage
Tout un symbole : quelques jours après un bras de fer entre Washington et Pékin au sujet du sort réservé à Edward Snowden , l’homme qui a révélé au monde entier les pratiques d’espionnage de l’internet mondial en œuvre à la CIA, des équipes des deux premières puissances mondiales doivent se rencontrer, aujourd’hui à Washington, pour un dialogue sur la cyber-sécurité. Le principe de cette rencontre avait été acté en avril, lors d’une visite à Pékin de John Kerry, le secrétaire d’Etat américain. Celle-ci précède l’édition annuelle du « dialogue stratégique » entre les deux pays. Les questions de surveillance informatique se sont imposées, ces derniers mois, comme l’un des points de friction les plus délicats entre les deux pays. Washington a accusé à plusieurs reprises la Chine de se livrer à un vol méthodique des secrets technologiques de ses entreprises. Récemment, un rapport du Pentagone ayant fuité dans la presse soupçonnait même Pékin d’avoir subtilisé les technologies d’armements importants, notamment les avions de chasse F-35. Mais la Chine, qui a régulièrement nié ces accusations, a vigoureusement rétorqué, ces dernières semaines, en multipliant les déclarations d’indignation au sujet des révélations d’Edward Snowden . Entre autres informations communiquées par ce dernier, Washington aurait surveillé des ordinateurs d’institutions importantes à Hong Kong et en Chine continentale depuis 2009. Dans ce contexte, le fait que Pékin n’ait pas extradé Snowden aux Etats-Unis a profondément irrité Washington.
Jean-Marc Ayrault dévoilera demain mardi le plan d'investissements à dix ans commandé par François Hollande. Le président de la République avait chargé son Premier ministre de concocter ce plan, le 6 mai, lors d'un séminaire gouvernemental pour lancer l'an II du quinquennat. Le chef de l'Etat souhaite un plan articulé autour de "quatre grandes filières: le numérique, la transition énergétique, la santé et les grandes infrastructures de transport".
"Le Premier ministre devrait confirmer certains investissements (plan numérique, Grand Paris…) et tirer les enseignements du récent rapport Duron sur les projets d'infrastructures", écrit ce lundi 8 juillet Les Echos. Mais pour le quotidien, "la principale décision sera de "réabonder" le programme d'investissements d'avenir issu du grand emprunt de Nicolas Sarkozy : une nouvelle enveloppe de 10 à 12 milliards d'euros devrait lui être dédiée et prendre le relais des 35 milliards déjà alloués".
Accord "dans les prochains jours" entre Veolia Trandev et la Caisse des dépôts
Un accord devrait être signé "dans les prochains jours" pour le contrôle du gestionnaire de réseaux de transports publics Transdev, a déclaré le directeur général de la Caisse des dépôts (CDC) Jean-Pierre Jouyet dans un entretien accordé au Journal du Dimanche.
"Nous devrions signer un accord dans les prochains jours visant au contrôle de Transdev", a-t-il dit, ajoutant que Veolia "reprendra la main sur la SNCM d'ici à la fin du mois d'octobre".
Hulot apporte son soutien à Delphine Batho et réclame des investissements verts
Toujours dans le JDD, Nicolas Hulot a dit avoir jugé "disproportionné" le limogeage de l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho et réclame "des actes" au gouvernement. "Delphine a accompagné avec opiniâtreté le débat sur la transition écologique", a-t-il déclaré.
"Le moment n'est pas opportun", a affirmé l'envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète. "J'ai vu dans ma tournée européenne qu'elle avait noué de vraies relations avec de nombreux pays, le ministre allemand Peter Altmaier ne jure que par elle", a-t-il ajouté.
Evoquant le plan sur les investissements d'avenir que le Premier ministre doit annoncer mardi, Nicolas Hulot estime qu'il "faut la première année mettre 6 milliards d'euros pour l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Va-t-on mettre une écoconditionnalité à tous ces investissements ? Que donnera la conférence environnementale en septembre ? Les mots sont une chose, ce qui m'intéresse ce sont les actes", a affirmé Nicolas Hulot.
EADS en lutte contre l'espionnage économique
Le directeur des opérations d'Airbus, filiale d'EADS, a estimé que le groupe européen d'aéronautique se trouvait lancé dans une course de vitesse contre l'espionnage économique dont il dit être une cible privilégiée, dans un article publié dans le Welt am Sonntag.
"Nous sommes une cible de choix", a déclaré à propos de l'espionnage économique, Günter Butschek, au journal allemand, rappelant que le groupe se trouvait dans ce domaine aux premières loges, bien avant les révélations de l'ex-consultant Edward Snowden de l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) sur le programme de surveillance des communications mondiales par les Etats-Unis.
Selon Welt am Sonntag, en matière de sécurité informatique, EADS profite de sa branche de défense Cassidian qui dispose de ses propres prestataires pour parer aux cyberattaques.
Julien Bonnet
10 milliards pour l'industrie, Veolia Transdev, EADS... la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
Les Echos reviennent ce lundi sur le plan d'investissements à dix ans que doit présenter Jean-Marc Ayrault demain. Dans des interviews accordés au JDD, Jean-Pierre Jouyet indique qu'un accord devrait être signé "dans les prochains jours" pour le contrôle du gestionnaire de réseaux de transports publics Transdev et Nicolas Hulot apporte son soutien à Delphine Batho. Enfin, un responsable d'Airbus évoque dans la presse allemande "la course de vitesse" dans laquelle EADS s'est engagé pour lutter contre l'espionnage économique.
Un plan de relance pour l'industrie françaiseJean-Marc Ayrault dévoilera demain mardi le plan d'investissements à dix ans commandé par François Hollande. Le président de la République avait chargé son Premier ministre de concocter ce plan, le 6 mai, lors d'un séminaire gouvernemental pour lancer l'an II du quinquennat. Le chef de l'Etat souhaite un plan articulé autour de "quatre grandes filières: le numérique, la transition énergétique, la santé et les grandes infrastructures de transport".
"Le Premier ministre devrait confirmer certains investissements (plan numérique, Grand Paris…) et tirer les enseignements du récent rapport Duron sur les projets d'infrastructures", écrit ce lundi 8 juillet Les Echos. Mais pour le quotidien, "la principale décision sera de "réabonder" le programme d'investissements d'avenir issu du grand emprunt de Nicolas Sarkozy : une nouvelle enveloppe de 10 à 12 milliards d'euros devrait lui être dédiée et prendre le relais des 35 milliards déjà alloués".
Accord "dans les prochains jours" entre Veolia Trandev et la Caisse des dépôts
Un accord devrait être signé "dans les prochains jours" pour le contrôle du gestionnaire de réseaux de transports publics Transdev, a déclaré le directeur général de la Caisse des dépôts (CDC) Jean-Pierre Jouyet dans un entretien accordé au Journal du Dimanche.
"Nous devrions signer un accord dans les prochains jours visant au contrôle de Transdev", a-t-il dit, ajoutant que Veolia "reprendra la main sur la SNCM d'ici à la fin du mois d'octobre".
Hulot apporte son soutien à Delphine Batho et réclame des investissements verts
Toujours dans le JDD, Nicolas Hulot a dit avoir jugé "disproportionné" le limogeage de l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho et réclame "des actes" au gouvernement. "Delphine a accompagné avec opiniâtreté le débat sur la transition écologique", a-t-il déclaré.
"Le moment n'est pas opportun", a affirmé l'envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète. "J'ai vu dans ma tournée européenne qu'elle avait noué de vraies relations avec de nombreux pays, le ministre allemand Peter Altmaier ne jure que par elle", a-t-il ajouté.
Evoquant le plan sur les investissements d'avenir que le Premier ministre doit annoncer mardi, Nicolas Hulot estime qu'il "faut la première année mettre 6 milliards d'euros pour l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Va-t-on mettre une écoconditionnalité à tous ces investissements ? Que donnera la conférence environnementale en septembre ? Les mots sont une chose, ce qui m'intéresse ce sont les actes", a affirmé Nicolas Hulot.
EADS en lutte contre l'espionnage économique
Le directeur des opérations d'Airbus, filiale d'EADS, a estimé que le groupe européen d'aéronautique se trouvait lancé dans une course de vitesse contre l'espionnage économique dont il dit être une cible privilégiée, dans un article publié dans le Welt am Sonntag.
"Nous sommes une cible de choix", a déclaré à propos de l'espionnage économique, Günter Butschek, au journal allemand, rappelant que le groupe se trouvait dans ce domaine aux premières loges, bien avant les révélations de l'ex-consultant Edward Snowden de l'Agence américaine de sécurité nationale (NSA) sur le programme de surveillance des communications mondiales par les Etats-Unis.
Selon Welt am Sonntag, en matière de sécurité informatique, EADS profite de sa branche de défense Cassidian qui dispose de ses propres prestataires pour parer aux cyberattaques.
Julien Bonnet
JUSTICE ?
Chine : un ancien ministre condamné pour corruption
Le Monde.fr
L'ex-ministre des chemins de fer chinois a été condamné lundi 8 juillet à la peine de mort avec sursis, généralement commuée en prison à vie, dans le premier grand procès anticorruption sous la présidence de Xi Jinping. Liu Zhijun, dont les agissements ont profondément terni l'image de la direction du rail chinois, a été condamné par un tribunal de Pékin pour diverses malversations et abus de pouvoir, selon l'agence officielle Chine nouvelle.
Le vaste scandale dans lequel il était mis en cause aurait porté sur 800 millions de yuans (101 millions d'euros). M. Liu était accusé d'avoir touché 64,6 millions de yuans en pots-de-vin de 1986 à 2011, en échange de promotions ou d'attributions de contrat. La loi chinoise prévoit la peine capitale pour des infractions à partir de 100 000 yuans.
Liu Zhijun avait été nommé en 2003 à la tête du ministère des chemins de fer. Il avait été révoqué en 2011 de son poste et en novembre 2012 de ses fonctions au sein du Parti communiste chinois (PCC). La justice chinoise estime qu'il a causé "un préjudice considérable au bien public, à l'intérêt de l'Etat et du peuple".
Devenu président en mars, Xi Jinping s'est engagé à lutter contre la corruption à tous les niveaux du gouvernement, un fléau qui, selon lui, menace l'avenir du parti unique au pouvoir. Le président a promis que la répression frapperait "les mouches et les tigres", c'est-à-dire aussi bien les petits cadres que les dirigeants.
La Chine a dépensé des centaines de milliards de dollars depuis 2007 pour édifier le plus vaste réseau ferré du monde. Il inclut la plus grande ligne de train à grande vitesse de la planète, l'axe Pékin-Canton, ouvert fin 2012. Sa réputation a néanmoins été entachée par la collision de deux TGV qui avait fait 40 morts le 23 juillet 2011 près de Wenzhou, le pire accident ferroviaire en Chine depuis 2008. Conséquence de cette collision et des faits reprochés à M. Liu, le ministère des chemins de fer a été démantelé en mars et ses services ont été placés sous le contrôle du ministère des Transports.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/proces-petrole-contre-nourriture-a-paris-l-heure-du-jugement_1264593.html#fvFAlyrZr32fxVqJ.99
LAMPEDUSA (Italie) - Le pape François a fustigé lundi, lors d'une visite sans précédent à Lampedusa, l'indifférence du monde au sort des migrants dont des centaines ont péri ces dernières années en Méditerranée dans leur quête d'une vie meilleure.
Nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle, la culture du bien-être nous rend insensibles aux cris d'autrui (...) aboutit à une globalisation de l'indifférence, a lancé le pape lors d'une messe suivie par plus de 10.000 personnes sur le petit stade de l'île sicilienne.
Procès "pétrole contre nourriture" à Paris: l'heure du jugement
Le tribunal correctionnel de Paris rend lundi après-midi son jugement dans l'affaire des détournements du programme de l'ONU en Irak "pétrole contre nourriture", pour laquelle ont comparu en début d'année vingt prévenus, dont Total et Charles Pasqua.
Le PDG du groupe pétrolier, Christophe de Margerie, des cadres, plusieurs responsables d'associations et anciens diplomates sont également poursuivis dans ce volet français d'une affaire aux ramifications mondiales.
La plupart doivent répondre de corruption d'agents publics étrangers ou trafic d'influence. Au procès, qui s'est tenu en janvier-février, le parquet a requis 750.000 euros d'amende, montant maximum prévu à l'époque des faits, à l'encontre de Total, poursuivi en tant que personne morale. Il est reproché au groupe, qui nie toute corruption et plaide la bonne foi, d'avoir eu recours à des sociétés écrans pour verser des commissions aux dirigeants irakiens et acheté du pétrole dans des conditions non conformes au programme "pétrole contre nourriture".
En vigueur de 1996 à 2003, ce programme visait à atténuer les effets sur la population irakienne d'un embargo de l'ONU décrété après l'invasion du Koweit par l'Irak en 1990. Il permettait au régime de Saddam Hussein de vendre du pétrole en échange de biens de consommation. Mais Bagdad avait contourné ce programme par le biais de ventes parallèles et surfacturations, en distribuant des millions de barils à des personnalités "amies" ou en encaissant des ristournes sur les ventes de pétrole. Le parquet n'a toutefois pas requis de peine contre Christophe de Margerie, qui était à l'époque directeur Moyen-Orient pour la branche "exploration-production" de Total, et il a demandé la relaxe de Charles Pasqua.
Selon le ministère public, rien ne prouve en effet que l'ancien ministre français de l'Intérieur ait été allocataire de barils de brut en échange d'un supposé lobbying pro-irakien. "Je n'ai jamais reçu quelque argent que ce soit, de quelque manière que ce soit, à la suite de quelque opération que ce soit avec l'Irak. Je suis persuadé que ce message aura été reçu", avait déclaré à la fin du procès Charles Pasqua, 86 ans, habitué des tribunaux.
Les autres peines requises sont pour la plupart des amendes, dont une de 100.000 euros réclamée contre Jean-Bernard Mérimée, ancien ambassadeur de France à l'ONU.
Une seule peine de prison, de 18 mois dont 6 ferme, a été demandée à l'encontre de Bernard Guillet, ancien conseiller diplomatique de Charles Pasqua.
Selon un rapport établi en 2005, quelque 2.200 sociétés d'une soixantaine de pays auraient versé des pots-de-vin au régime irakien en violation du programme onusien. Un deuxième procès doit avoir lieu prochainement en France, concernant quatorze sociétés.
La plupart doivent répondre de corruption d'agents publics étrangers ou trafic d'influence. Au procès, qui s'est tenu en janvier-février, le parquet a requis 750.000 euros d'amende, montant maximum prévu à l'époque des faits, à l'encontre de Total, poursuivi en tant que personne morale. Il est reproché au groupe, qui nie toute corruption et plaide la bonne foi, d'avoir eu recours à des sociétés écrans pour verser des commissions aux dirigeants irakiens et acheté du pétrole dans des conditions non conformes au programme "pétrole contre nourriture".
En vigueur de 1996 à 2003, ce programme visait à atténuer les effets sur la population irakienne d'un embargo de l'ONU décrété après l'invasion du Koweit par l'Irak en 1990. Il permettait au régime de Saddam Hussein de vendre du pétrole en échange de biens de consommation. Mais Bagdad avait contourné ce programme par le biais de ventes parallèles et surfacturations, en distribuant des millions de barils à des personnalités "amies" ou en encaissant des ristournes sur les ventes de pétrole. Le parquet n'a toutefois pas requis de peine contre Christophe de Margerie, qui était à l'époque directeur Moyen-Orient pour la branche "exploration-production" de Total, et il a demandé la relaxe de Charles Pasqua.
Selon le ministère public, rien ne prouve en effet que l'ancien ministre français de l'Intérieur ait été allocataire de barils de brut en échange d'un supposé lobbying pro-irakien. "Je n'ai jamais reçu quelque argent que ce soit, de quelque manière que ce soit, à la suite de quelque opération que ce soit avec l'Irak. Je suis persuadé que ce message aura été reçu", avait déclaré à la fin du procès Charles Pasqua, 86 ans, habitué des tribunaux.
Les autres peines requises sont pour la plupart des amendes, dont une de 100.000 euros réclamée contre Jean-Bernard Mérimée, ancien ambassadeur de France à l'ONU.
Une seule peine de prison, de 18 mois dont 6 ferme, a été demandée à l'encontre de Bernard Guillet, ancien conseiller diplomatique de Charles Pasqua.
Selon un rapport établi en 2005, quelque 2.200 sociétés d'une soixantaine de pays auraient versé des pots-de-vin au régime irakien en violation du programme onusien. Un deuxième procès doit avoir lieu prochainement en France, concernant quatorze sociétés.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/proces-petrole-contre-nourriture-a-paris-l-heure-du-jugement_1264593.html#fvFAlyrZr32fxVqJ.99
Procès « Pétrole contre nourriture ». Charles Pasqua et Total relaxés
Charles Pasqua et le groupe pétrolier Total, poursuivis dans l’affaire du programme « Pétrole contre nourriture » dans l’Irak de Saddam Hussein, ont été relaxés, ce lundi, par le tribunal correctionnel de Paris.
Actuel PDG, Christophe de Margerie, poursuivi pour des faits présumés de complicité d’abus de biens sociaux au préjudice de Total dans ce dossier, et l’ancien ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, poursuivi pour trafic d’influence passif et corruption d’agents publics étrangers, ont été relaxés dans l’affaire du programme « Pétrole contre nourriture » dans l’Irak de Saddam Hussein.
Aucune charge retenue contre les prévenus
Le tribunal a estimé qu’aucun des délits de corruption, trafic d’influence ou abus de biens sociaux retenus contre les prévenus n’était constitué.
Aucune charge n’a été retenue contre l’ensemble des vingt prévenus poursuivis dans cette affaire.
Le parquet, qui a dix jours pour faire appel, avait requis le 12 février une amende de 750 000 € contre Total poursuivi en tant que personne morale pour corruption d’agents publics étrangers.
Un programme permettant des pots-de-vin
Selon un rapport établi en 2005, quelque 2 200 sociétés d’une soixantaine de pays auraient participé au contournement du programme « oil for food » (« pétrole contre nourriture ») en versant des pots-de-vin au régime irakien.
En vigueur de 1996 à 2003, le programme « Pétrole contre nourriture » visait à atténuer les effets sur la population irakienne d’un embargo de l’ONU décrété après l’invasion du Koweit par Bagdad, en 1990.
Ventes parallèles et surfacturations
Il permettait au régime de Saddam Hussein de vendre du pétrole, en quantités limitées et sous contrôle de l’ONU, en échange de biens de consommation.
Mais Bagdad avait contourné ce programme par le biais de ventes parallèles et de surfacturations, en distribuant des millions de barils à des personnalités « amies » ou en encaissant des ristournes sur les ventes de pétrole.
Des poursuites ont été engagées dans plusieurs pays, aux États-Unis notamment, et un deuxième procès aura lieu prochainement en France, impliquant 14 sociétés.
Snowden : le Brésil aurait lui aussi été espionné par Washington
Selon le quotidien «O Globo», l'Agence de sécurité nationale américaine aurait intercepté des millions de courriels et d'appels au Brésil.
Libération
Les services de renseignement des États-Unis ont intercepté des millions de courriers électroniques et d’appels téléphoniques au Brésil, a rapporté dimanche le quotidien O Globo citant des documents de l’informaticien américain Edward Snowden. Le gouvernement brésilien a aussitôt qualifié ces révélations «d’extrêmement graves», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Tovar Nunes, interrogé par l’AFP.
Selon O Globo, «au cours de la dernière décennie, des personnes résidentes ou en transit au Brésil, ainsi que des entreprises installées dans ce pays, ont été espionnées par l’Agence de sécurité nationale américaine» (NSA).
«On ne dispose pas de chiffres exacts mais en janvier dernier, le Brésil avait été un peu moins touché que les Etats-Unis où quelque 2,3 milliards d’appels et de messages avaient été espionnés», ajoute O Globo. Ce texte est cosigné par Glenn Greenwald, reporter au journal britannique The Guardian à l’origine des révélations de Snowden sur le programme ultra-secret de surveillance américain PRISM et d’autres visant à se procurer des écoutes téléphoniques aux Etats-Unis. Glenn Greenwald habite à Rio de Janeiro.
O Globo précise qu’il a eu accès à divers documents divulgués par Edward Snowden, bloqué depuis plus de deux semaines dans la zone de transit d’un aéroport de Moscou, et qui a reçu des réponses positives à ses demandes d’asile politique de la part du Venezuela, du Nicaragua et de la Bolivie.
«Le Brésil, avec ses grands réseaux numériques publics et privés, et ses grands opérateurs de téléphonie et d’internet apparait, dans les documents de la NSA, comme une base de données privilégiée en matière de télécommunications et d’internet aux côtés de nations comme la Chine, la Russie, l’Iran et le Pakistan», souligne l’article. Selon ces documents, la NSA récupérait les données brésiliennes et celles d’autres pays à travers des systèmes comme Fairview et X-Keyscore.
Avec le X-Keyscore, on peut «retrouver la trace de messages envoyés du Brésil en anglais, russe, arabe ou chinois ainsi que des correspondances redirigées vers d’autres destinations en portugais, russe ou allemand», précise 0 Globo. On peut ainsi intercepter une recherche en ligne en temps réel dans le système cartographique de Google.
Le système Fairview permet, par exemple, d’intercepter des appels téléphoniques à travers une «association» avec une entreprise de téléphonie américaine qui a, à son tour, accès au réseau brésilien.
James Clapper, le directeur du renseignement américain, a déclaré à O Globo : «Clairement les États-Unis obtiennent des informations des services de renseignement étrangers d’une manière identique et reconnue par tous les pays».
Selon O Globo, «au cours de la dernière décennie, des personnes résidentes ou en transit au Brésil, ainsi que des entreprises installées dans ce pays, ont été espionnées par l’Agence de sécurité nationale américaine» (NSA).
«On ne dispose pas de chiffres exacts mais en janvier dernier, le Brésil avait été un peu moins touché que les Etats-Unis où quelque 2,3 milliards d’appels et de messages avaient été espionnés», ajoute O Globo. Ce texte est cosigné par Glenn Greenwald, reporter au journal britannique The Guardian à l’origine des révélations de Snowden sur le programme ultra-secret de surveillance américain PRISM et d’autres visant à se procurer des écoutes téléphoniques aux Etats-Unis. Glenn Greenwald habite à Rio de Janeiro.
O Globo précise qu’il a eu accès à divers documents divulgués par Edward Snowden, bloqué depuis plus de deux semaines dans la zone de transit d’un aéroport de Moscou, et qui a reçu des réponses positives à ses demandes d’asile politique de la part du Venezuela, du Nicaragua et de la Bolivie.
A lire aussi Snowden fait cafouiller l’Europe
Edward Snowden travaillait pour la société Booz Allen Hamilton, sous-traitante de l’agence américaine nationale de la sécurité NSA dans laquelle il a pu avoir accès à un grand nombre d’informations en relation avec le programme américain d’espionnage des communications électroniques et téléphoniques.«Le Brésil, avec ses grands réseaux numériques publics et privés, et ses grands opérateurs de téléphonie et d’internet apparait, dans les documents de la NSA, comme une base de données privilégiée en matière de télécommunications et d’internet aux côtés de nations comme la Chine, la Russie, l’Iran et le Pakistan», souligne l’article. Selon ces documents, la NSA récupérait les données brésiliennes et celles d’autres pays à travers des systèmes comme Fairview et X-Keyscore.
Avec le X-Keyscore, on peut «retrouver la trace de messages envoyés du Brésil en anglais, russe, arabe ou chinois ainsi que des correspondances redirigées vers d’autres destinations en portugais, russe ou allemand», précise 0 Globo. On peut ainsi intercepter une recherche en ligne en temps réel dans le système cartographique de Google.
Le système Fairview permet, par exemple, d’intercepter des appels téléphoniques à travers une «association» avec une entreprise de téléphonie américaine qui a, à son tour, accès au réseau brésilien.
James Clapper, le directeur du renseignement américain, a déclaré à O Globo : «Clairement les États-Unis obtiennent des informations des services de renseignement étrangers d’une manière identique et reconnue par tous les pays».
Comptes de campagne : Sapin accuse Sarkozy d'avoir «fraudé»
Le ministre du Travail estime que l'ex-président a «sciemment» sous-estimé ses dépenses pour la campagne de 2012 de deux millions d'euros, alors que ce dernier doit se rendre à l'UMP ce lundi pour un «bureau politique extraordinaire».
Libération
Le ministre du Travail, Michel Sapin, a estimé lundi sur iTélé que Nicolas Sarkozy avait «sciemment» dépassé le plafond de ses dépenses de campagne, «sous estimant» celles-ci «de deux millions d’euros», et ainsi «il a fraudé», selon lui. «Le non respect des comptes, il savait. C’est sciemment fait. Il a fraudé», a déclaré vertement Michel Sapin. Aussi, le ministre refuse-t-il l’idée que Nicolas Sarkozy puisse se poser en victime: «Il veut toujours croire qu’il est la victime de quelque chose; il est la victime de lui-même en l’occurrence.»
Insistant sur les rappels pendant la campagne exprimés par la commission des comptes, «à lui comme à d’autres», Michel Sapin a souligné que l’ancien président «savait qu’il ne devait pas dépasser une certaine limite».
Il a excédé le plafond de plus de 466 000 euros mais surtout, selon Michel Sapin, «il a sous-estimé de deux millions d’euros ses dépenses». «C’est cela qui a été particulièrement sanctionné. C’est le manque de sincérité - et le terme est utilisé par la commission et par le Conseil constitutionnel - qui est sanctionné. Un manque de sincérité, ça veut dire un mensonge et c’est le mensonge qui a été sanctionné», a martelé le ministre. «Il a été mis en garde. Il a passé au dessus. Il a fraudé. Il se croit toujours au dessus des lois. Et bien non !», a-t-il conclu.
Le Conseil constitutionnel a confirmé le 4 juillet le rejet des comptes de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy, qui excédaient de 2,1% (un peu plus de 466 000 euros) le plafond autorisé. Cela prive l’ancien candidat du remboursement forfaitaire par l’Etat de plus de dix millions d’euros de frais de campagne.
La réunion, convoquée par le président de l’UMP Jean-François Copé, se tient à 17 heures au siège du parti, Paris XVe. Outre la cinquantaine de membres du BP («gouvernement» du parti), ont été invités les parlementaires UMP (députés, sénateurs, députés européens), ainsi que les cadres (présidents de fédérations, secrétaires départementaux...). En tout, il pourrait y avoir jusqu’à 800 personnes, si tout le monde répond présent.
François Fillon, ancien Premier ministre et candidat à la candidature pour l’élection présidentielle de 2017, sera là, selon son entourage. En revanche, Alain Juppé, lui aussi ancien Premier ministre, a indiqué qu’il n’y serait pas.
Cette réunion «doit être comprise comme un témoignage de solidarité» à l’égard de l’UMP qu’il a dirigée de 2004 à 2007, «ce n’est en aucun cas un retour à la vie politique», a affirmé à l’AFP Brice Hortefeux, président de l’association «Les amis de Nicolas Sarkozy». «J’espère que l’UMP va lui demander de rendre des comptes», a de son côté réagi dimanche sur BFMTV Ségolène Royal, challenger de Sarkozy en 2007.
Insistant sur les rappels pendant la campagne exprimés par la commission des comptes, «à lui comme à d’autres», Michel Sapin a souligné que l’ancien président «savait qu’il ne devait pas dépasser une certaine limite».
Il a excédé le plafond de plus de 466 000 euros mais surtout, selon Michel Sapin, «il a sous-estimé de deux millions d’euros ses dépenses». «C’est cela qui a été particulièrement sanctionné. C’est le manque de sincérité - et le terme est utilisé par la commission et par le Conseil constitutionnel - qui est sanctionné. Un manque de sincérité, ça veut dire un mensonge et c’est le mensonge qui a été sanctionné», a martelé le ministre. «Il a été mis en garde. Il a passé au dessus. Il a fraudé. Il se croit toujours au dessus des lois. Et bien non !», a-t-il conclu.
Le Conseil constitutionnel a confirmé le 4 juillet le rejet des comptes de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy, qui excédaient de 2,1% (un peu plus de 466 000 euros) le plafond autorisé. Cela prive l’ancien candidat du remboursement forfaitaire par l’Etat de plus de dix millions d’euros de frais de campagne.
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Sarkozy attendu à l'UMP
Dans le même temps et pour la première fois depuis 2007, Nicolas Sarkozy se rend lundi à l’UMP pour un «bureau politique extraordinaire» afin d’y délivrer «un message de soutien», après l’invalidation de ses comptes de campagne.La réunion, convoquée par le président de l’UMP Jean-François Copé, se tient à 17 heures au siège du parti, Paris XVe. Outre la cinquantaine de membres du BP («gouvernement» du parti), ont été invités les parlementaires UMP (députés, sénateurs, députés européens), ainsi que les cadres (présidents de fédérations, secrétaires départementaux...). En tout, il pourrait y avoir jusqu’à 800 personnes, si tout le monde répond présent.
François Fillon, ancien Premier ministre et candidat à la candidature pour l’élection présidentielle de 2017, sera là, selon son entourage. En revanche, Alain Juppé, lui aussi ancien Premier ministre, a indiqué qu’il n’y serait pas.
Cette réunion «doit être comprise comme un témoignage de solidarité» à l’égard de l’UMP qu’il a dirigée de 2004 à 2007, «ce n’est en aucun cas un retour à la vie politique», a affirmé à l’AFP Brice Hortefeux, président de l’association «Les amis de Nicolas Sarkozy». «J’espère que l’UMP va lui demander de rendre des comptes», a de son côté réagi dimanche sur BFMTV Ségolène Royal, challenger de Sarkozy en 2007.
Comptes de campagne : le jeu des 7 mensonges de Sarkozy et ses amis
Depuis l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel, on a assisté à un véritable festival de mensonges politiques et de désinformation médiatique.
Que l’on soit ou non sarkozyste, de droite ou pas, membre de l’UMP ou pas, on peut considérer que la décision du Conseil constitutionnel d’invalider les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy est très sévère. On peut même estimer, pourquoi pas, que la loi sur le financement politique est mal fichue et qu’elle mériterait d’être amendée. Ceci posé, depuis la décision des Sages, on a assisté à un véritable festival de mensonges politiques et de désinformation médiatique.
1er mensonge : Depuis que la décision du Conseil a été rendue publique, les amis de Nicolas Sarkozy ne cessent de répéter que, pour un dépassement de 2% (466.000 euros), leur champion a été puni à 100%. C’est faux ! L’équipe du candidat a déposé des comptes pour une valeur de 21,3 millions d’euros. Une fois réintégrés l’ensemble des frais de campagne oubliés, la facture s’élève à près de 23 millions d’euros. L’insincérité des comptes porte donc sur 1,7 million d’euros. Une paille ! Il se trouve, au surplus, que le plafond total des dépenses autorisées a été dépassé de 466.000 euros. Et encore, les Sages n’ont pas intégré l’ensemble des dépenses, révélées par Marianne, dites des « sondages de l’Elysée » ! En vérité, le Conseil constitutionnel a rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour trois motifs : absence de sincérité des comptes, dépassement du plafond de dépenses autorisées et, pour faire bonne mesure, financement irrégulier. La totale ! Voilà pour les faits. Intéressons-nous maintenant aux arguments bidon - avancés par les amis de Nicolas Sarkozy et repris en boucle sur la plupart des médias - pour contester la décision du Conseil constitutionnel. Un florilège de mauvaise foi crasse. A commencer par la fameuse théorie du complot.
2ème mensonge : Les membres du Conseil constitutionnel auraient rendu « une décision politique » et Nicolas Sarkozy serait ainsi victime d’un « complot » pour l’empêcher non pas de revenir en politique – il ne l’a jamais quittée – mais d’être réélu président de la République en 2017. Les amis de Nicolas Sarkozy avaient déjà tenté de faire croire que le juge d’instruction de l’affaire Bettencourt à Bordeaux était un militant, un « juge rouge » qui n’aurait d’autre but que « de se faire » l’ancien chef de l’Etat. Cette théorie du « complot » est évidemment une fable pour gogos. Faut-il rappeler que le Conseil constitutionnel est majoritairement composé de membres désignés par l’ancienne majorité de droite ? Pourquoi, aux yeux de Jean-François Copé et de ses amis de l’UMP, le Conseil constitutionnel est-il politiquement neutre quand il retoque le projet de taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d’euros par an, mais politiquement engagé quand il invalide les comptes de Nicolas Sarkozy ? Ajoutons d’ailleurs que le même Conseil constitutionnel, depuis les législatives de juin 2012, a invalidé les comptes de campagne de quatre candidats de gauche et d’un candidat de droite. Pourquoi Copé et ses amis n’en n’ont rien dit ?
3ème mensonge : La décision du Conseil constitutionnel participerait d’un acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy. Bettencourt, Tapie, Karachi, l’argent de la Libye… et maintenant l’humiliante invalidation de ses comptes de campagnes. Trop, c’est trop ! Sauf que cette théorie de l’acharnement judiciaire est encore un conte de fée à dormir debout… Si les affaires dans lesquelles apparaît le nom de Nicolas Sarkozy se multiplient en effet, c’est parce que ces affaires ont tout simplement été étouffées au cours de son quinquennat. Là encore, il n’y a pas plus de complot que de beurre en broche. N’est-ce pas lui qui a tout fait pour bloquer le développement judiciaire de l’affaire Bettencourt ? N’est-ce pas lui qui a renoncé à exercer un recours contre un arbitrage privé pourtant si favorable à Bernard Tapie et si défavorable à l’Etat français ? En vérité, ce n’est pas l’heure du conte (de fée), c’est juste l’heure des comptes !
4ème mensonge : Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur, ose déplorer l’extrême sévérité, pour ne pas dire l’injustice, dont aurait fait preuve le Conseil constitutionnel. Or, quand il était ministre, le même Brice Hortefeux – comme Nicolas Sarkozy, comme Claude Guéant que l’on n’entend plus - n’avait pas de mots assez durs pour condamner les délinquants et les criminels, pas de mots assez forts pour fustiger le laxisme des juges – forcément de gauche ! Quand les juges s’attaquent – et à juste titre - à Jérôme Cahuzac ou aux socialistes de Marseille, quand ils condamnent – à juste titre encore - les socialistes du Nord, ils sont formidables. Mais quand ils appliquent la loi à Nicolas Sarkozy, ils sont tout à coup trop sévères et la loi, comme dirait Caliméro, soudainement « trop injuste ». Les grands républicains que sont Brice Hortefeux et Henri Guaino devraient se souvenir que la loi est la loi, que nul n’est censé l’ignorer et qu’elle s’applique de la même manière aux petites gens et aux puissants. A moins d’avoir une conception à géométrie variable de la justice, de la République et de la démocratie. Sarkozy, une victime ? A qui va-t-on faire croire cela ?
5ème mensonge : Le Conseil aurait été plus sévère avec Nicolas Sarkozy qu’il ne le fut par le passé avec Edouard Balladur. En 1995, le Conseil constitutionnel, alors dirigé par Roland Dumas, avait en effet renoncé à invalider les comptes de campagnes d’Edouard Balladur dont chacun savait pourtant qu’ils étaient sujets à caution. Certes. Mais comment de grands républicains comme Guaino et Hortefeux peuvent ignorer qu’en droit français s’applique le théorème latin du « nem turpitudinem… ». Nul ne peut justifier ses propres turpitudes en invoquant celles des autres… Un principe de base de tout Etat de droit !
6ème mensonge : La décision du Conseil constitutionnel, dit Jean-François Copé, met l’UMP en danger. Sans doute. Mais la vérité obligerait Copé à admettre que les finances de la PME « UMP » étaient déjà sacrément plombées avant le coup de massue de jeudi dernier. Entre 40 et 50 millions d’euros de dettes ! Et pour cause : depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, l’UMP a perdu toutes les élections sans exception. Pour un ancien ministre du Budget qui donne matin, midi et soir au gouvernement des leçons de bonne gestion des finances publiques et qui affecte de vouloir conquérir le pouvoir pour redresser la France, ça la fiche mal. Toutes proportions gardées, Nicolas Sarkozy, lui aussi ancien ministre du Budget, laisse l’UMP dans le même état que la France : percluse de dettes et au bord de la faillite. Pour être crédible, il faudrait juste avoir la lucidité et le courage de le reconnaître !
7ème mensonge : Ce mensonge-là, plus ancien, beaucoup l’ont visiblement oublié. Souvenez-vous : la scène se déroule en janvier 2012. Le président Nicolas Sarkozy, pas encore candidat, se répand en confidences intimistes auprès des journalistes qui l’accompagnent dans son déplacement en Guyane. Voilà, très précisément, ce qu’il leur disait : « Oui, j’en ai la certitude. J’ai 56 ans, je fais de la politique depuis 35 ans, j’ai un métier (avocat, NDLA), je changerai complètement de vie, vous n’entendrez plus parler de moi si je suis battu »…
Or, depuis qu’il est battu, on entend parler de lui tous les jours. Encore une promesse non tenue. Une de plus…
1er mensonge : Depuis que la décision du Conseil a été rendue publique, les amis de Nicolas Sarkozy ne cessent de répéter que, pour un dépassement de 2% (466.000 euros), leur champion a été puni à 100%. C’est faux ! L’équipe du candidat a déposé des comptes pour une valeur de 21,3 millions d’euros. Une fois réintégrés l’ensemble des frais de campagne oubliés, la facture s’élève à près de 23 millions d’euros. L’insincérité des comptes porte donc sur 1,7 million d’euros. Une paille ! Il se trouve, au surplus, que le plafond total des dépenses autorisées a été dépassé de 466.000 euros. Et encore, les Sages n’ont pas intégré l’ensemble des dépenses, révélées par Marianne, dites des « sondages de l’Elysée » ! En vérité, le Conseil constitutionnel a rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour trois motifs : absence de sincérité des comptes, dépassement du plafond de dépenses autorisées et, pour faire bonne mesure, financement irrégulier. La totale ! Voilà pour les faits. Intéressons-nous maintenant aux arguments bidon - avancés par les amis de Nicolas Sarkozy et repris en boucle sur la plupart des médias - pour contester la décision du Conseil constitutionnel. Un florilège de mauvaise foi crasse. A commencer par la fameuse théorie du complot.
2ème mensonge : Les membres du Conseil constitutionnel auraient rendu « une décision politique » et Nicolas Sarkozy serait ainsi victime d’un « complot » pour l’empêcher non pas de revenir en politique – il ne l’a jamais quittée – mais d’être réélu président de la République en 2017. Les amis de Nicolas Sarkozy avaient déjà tenté de faire croire que le juge d’instruction de l’affaire Bettencourt à Bordeaux était un militant, un « juge rouge » qui n’aurait d’autre but que « de se faire » l’ancien chef de l’Etat. Cette théorie du « complot » est évidemment une fable pour gogos. Faut-il rappeler que le Conseil constitutionnel est majoritairement composé de membres désignés par l’ancienne majorité de droite ? Pourquoi, aux yeux de Jean-François Copé et de ses amis de l’UMP, le Conseil constitutionnel est-il politiquement neutre quand il retoque le projet de taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d’euros par an, mais politiquement engagé quand il invalide les comptes de Nicolas Sarkozy ? Ajoutons d’ailleurs que le même Conseil constitutionnel, depuis les législatives de juin 2012, a invalidé les comptes de campagne de quatre candidats de gauche et d’un candidat de droite. Pourquoi Copé et ses amis n’en n’ont rien dit ?
3ème mensonge : La décision du Conseil constitutionnel participerait d’un acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy. Bettencourt, Tapie, Karachi, l’argent de la Libye… et maintenant l’humiliante invalidation de ses comptes de campagnes. Trop, c’est trop ! Sauf que cette théorie de l’acharnement judiciaire est encore un conte de fée à dormir debout… Si les affaires dans lesquelles apparaît le nom de Nicolas Sarkozy se multiplient en effet, c’est parce que ces affaires ont tout simplement été étouffées au cours de son quinquennat. Là encore, il n’y a pas plus de complot que de beurre en broche. N’est-ce pas lui qui a tout fait pour bloquer le développement judiciaire de l’affaire Bettencourt ? N’est-ce pas lui qui a renoncé à exercer un recours contre un arbitrage privé pourtant si favorable à Bernard Tapie et si défavorable à l’Etat français ? En vérité, ce n’est pas l’heure du conte (de fée), c’est juste l’heure des comptes !
4ème mensonge : Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur, ose déplorer l’extrême sévérité, pour ne pas dire l’injustice, dont aurait fait preuve le Conseil constitutionnel. Or, quand il était ministre, le même Brice Hortefeux – comme Nicolas Sarkozy, comme Claude Guéant que l’on n’entend plus - n’avait pas de mots assez durs pour condamner les délinquants et les criminels, pas de mots assez forts pour fustiger le laxisme des juges – forcément de gauche ! Quand les juges s’attaquent – et à juste titre - à Jérôme Cahuzac ou aux socialistes de Marseille, quand ils condamnent – à juste titre encore - les socialistes du Nord, ils sont formidables. Mais quand ils appliquent la loi à Nicolas Sarkozy, ils sont tout à coup trop sévères et la loi, comme dirait Caliméro, soudainement « trop injuste ». Les grands républicains que sont Brice Hortefeux et Henri Guaino devraient se souvenir que la loi est la loi, que nul n’est censé l’ignorer et qu’elle s’applique de la même manière aux petites gens et aux puissants. A moins d’avoir une conception à géométrie variable de la justice, de la République et de la démocratie. Sarkozy, une victime ? A qui va-t-on faire croire cela ?
5ème mensonge : Le Conseil aurait été plus sévère avec Nicolas Sarkozy qu’il ne le fut par le passé avec Edouard Balladur. En 1995, le Conseil constitutionnel, alors dirigé par Roland Dumas, avait en effet renoncé à invalider les comptes de campagnes d’Edouard Balladur dont chacun savait pourtant qu’ils étaient sujets à caution. Certes. Mais comment de grands républicains comme Guaino et Hortefeux peuvent ignorer qu’en droit français s’applique le théorème latin du « nem turpitudinem… ». Nul ne peut justifier ses propres turpitudes en invoquant celles des autres… Un principe de base de tout Etat de droit !
6ème mensonge : La décision du Conseil constitutionnel, dit Jean-François Copé, met l’UMP en danger. Sans doute. Mais la vérité obligerait Copé à admettre que les finances de la PME « UMP » étaient déjà sacrément plombées avant le coup de massue de jeudi dernier. Entre 40 et 50 millions d’euros de dettes ! Et pour cause : depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, l’UMP a perdu toutes les élections sans exception. Pour un ancien ministre du Budget qui donne matin, midi et soir au gouvernement des leçons de bonne gestion des finances publiques et qui affecte de vouloir conquérir le pouvoir pour redresser la France, ça la fiche mal. Toutes proportions gardées, Nicolas Sarkozy, lui aussi ancien ministre du Budget, laisse l’UMP dans le même état que la France : percluse de dettes et au bord de la faillite. Pour être crédible, il faudrait juste avoir la lucidité et le courage de le reconnaître !
7ème mensonge : Ce mensonge-là, plus ancien, beaucoup l’ont visiblement oublié. Souvenez-vous : la scène se déroule en janvier 2012. Le président Nicolas Sarkozy, pas encore candidat, se répand en confidences intimistes auprès des journalistes qui l’accompagnent dans son déplacement en Guyane. Voilà, très précisément, ce qu’il leur disait : « Oui, j’en ai la certitude. J’ai 56 ans, je fais de la politique depuis 35 ans, j’ai un métier (avocat, NDLA), je changerai complètement de vie, vous n’entendrez plus parler de moi si je suis battu »…
Or, depuis qu’il est battu, on entend parler de lui tous les jours. Encore une promesse non tenue. Une de plus…
La France accorde l'asile à la chef de file des Femen
Inna Shevchenko, leader du mouvement féministe ukrainien connu pour ses actions seins nus, était arrivée en France l'année dernière avec un visa touristique.
Libération
La chef de file des Femen en France, Inna Shevchenko, a obtenu le statut de réfugié auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA), selon la militante ukrainienne. Inna Shevshenko, 23 ans, avait demandé l’asile en février et a «reçu récemment» la réponse positive de l’OFPRA, a-t-elle expliqué au téléphone à l’AFP.
L’Office n’a pas été en mesure de confirmer cette information, qui est «confidentielle», a précisé un de ses membres. Selon des documents à en-tête de l’OFRA que la Femen a communiqués à l’AFP, la décision d’admission au statut de réfugié a été prise le 9 avril dernier.
En application du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), «la qualité de réfugié est reconnue à Mme Shevchenko Inna», qui «est placée sous la protection juridique et administrative de l’Office», précise le document. Cette demande d’asile était «un choix stratégique», a expliqué la chef de file des Femen, car «pour développer le mouvement, nous avons besoin d’un lieu, d’un pays».
Elle a rappelé qu’elle était menacée de poursuites dans son pays pour avoir découpé à la tronçonneuse une croix orthodoxe pour protester contre la condamnation de trois membres du groupe Pussy Riot, qui avaient chanté une «prière punk» contre le président Poutine dans une cathédrale de Moscou. Elle était arrivée en France en août 2012 avec un visa touristique.
Les Femen, un groupe de féministes ukrainiennes désormais installé à Paris et qui a fait des émules dans plusieurs pays du monde, est connu depuis 2010 pour ses actions «topless» pour dénoncer le sexisme, l’homophobie, la prostitution et la religion. En septembre 2012, elles ont installé à Paris «le premier centre d’entraînement» au «nouveau féminisme».
L’Office n’a pas été en mesure de confirmer cette information, qui est «confidentielle», a précisé un de ses membres. Selon des documents à en-tête de l’OFRA que la Femen a communiqués à l’AFP, la décision d’admission au statut de réfugié a été prise le 9 avril dernier.
En application du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), «la qualité de réfugié est reconnue à Mme Shevchenko Inna», qui «est placée sous la protection juridique et administrative de l’Office», précise le document. Cette demande d’asile était «un choix stratégique», a expliqué la chef de file des Femen, car «pour développer le mouvement, nous avons besoin d’un lieu, d’un pays».
Elle a rappelé qu’elle était menacée de poursuites dans son pays pour avoir découpé à la tronçonneuse une croix orthodoxe pour protester contre la condamnation de trois membres du groupe Pussy Riot, qui avaient chanté une «prière punk» contre le président Poutine dans une cathédrale de Moscou. Elle était arrivée en France en août 2012 avec un visa touristique.
Les Femen, un groupe de féministes ukrainiennes désormais installé à Paris et qui a fait des émules dans plusieurs pays du monde, est connu depuis 2010 pour ses actions «topless» pour dénoncer le sexisme, l’homophobie, la prostitution et la religion. En septembre 2012, elles ont installé à Paris «le premier centre d’entraînement» au «nouveau féminisme».
SOCIETE
Las Vegas, l'empire du jeu et du vice
Avec ses 120.000 chambres d'hôtel et ses dizaines de casinos, la « Cité du vice » fut en grande partie édifiée par la Mafia américaine dès les années 1940. Si la mainmise du crime organisé sur Las Vegas a diminué, rien n'indique qu'elle ait totalement disparu…
Los Angeles, 20 juin 1947. L'homme ne voit rien venir. Alors qu'il se détend dans sa villa de Beverly Hills, Benjamin Siegel dit « Bugsy » - « le Dingue » - est foudroyé d'une balle en pleine tête tirée depuis l'autre côté de la rue. Les organisateurs de cette exécution en règle - parmi lesquels, peut-être, Jack Ruby, le futur assassin de Lee Harvey Oswald, propriétaire de boîtes de nuit et très lié au crime organisé - ne seront jamais inquiétés. Ce jour-là, le mafieux américain réputé pour sa sauvagerie paye de sa vie les « ratés » du lancement du Flamingo, l'un des tout premiers hôtels-casinos de Las Vegas.
Las Vegas… Avec 120.000 chambres d'hôtels, près de 40 millions de visiteurs et un chiffre d'affaires de 6,5 milliards de dollars, la ville surgie au beau milieu du désert de Mojave a longtemps fait figure de capitale mondiale des jeux. Une position que lui a ravie récemment Macao, en Chine. Surnommée, dès les années 1950, la « Cité du vice », Las Vegas fut en grande partie édifiée par la Mafia américaine. Ou plutôt par une coalition d'intérêts criminels associant grands noms du crime organisé, politiciens véreux, hommes d'affaires sans scrupule et même quelques célébrités comme le chanteur Frank Sinatra, « porteur de valises » pour la Mafia. Ce sont eux qui façonnèrent la vocation de la ville. Si la mainmise du crime organisé sur Las Vegas a beaucoup diminué depuis les années 1980 - suite au « grand ménage » livré par le FBI -, rien n'indique qu'elle ait totalement disparu…
C'est au début des années 1940 que le crime organisé commence à s'intéresser à Las Vegas. Ancienne étape fondée par les Espagnols sur la route reliant le Nouveau-Mexique à Los Angeles, riche en eau - d'où son nom, qui signifie « prairies » ou « vallées fertiles » - la cité, à ce moment, compte un peu plus de 12.000 habitants. Ecrasée de soleil, elle a eu son lot de misères, à l'époque notamment de Bill Williams, le chef d'une bande d'Indiens pillards qui, dans les années 1840, en avait fait son quartier général. Par la suite, missionnaires mormons et soldats s'y étaient succédé sans jamais s'enraciner, condamnant la ville à végéter. Mais au début des années 1930, l'Etat du Nevada où se trouve Las Vegas, franchit une étape décisive qui n'échappe pas aux chefs du Syndicat du crime, l'organisation criminelle créée en 1929 lors du célèbre sommet d'Atlantic City, et qui réunit les principaux dirigeants mafieux du pays. Afin de renflouer ses caisses presque totalement vides depuis la crise de 1929, le Nevada décide en effet de légaliser les paris et les jeux d'argent. Une première aux Etats-Unis où les uns et les autres sont bannis depuis le début du siècle. Mais une véritable planche de salut pour ce petit Etat de 100.000 habitants.
Dans la promotion de Las Vegas au rang de capitale mondiale des jeux, deux hommes - deux figures du crime - jouent un rôle clef : Meyer Lansky et Benjamin « Bugsy » Siegel. Né en Biélorussie en 1902, arrivé aux Etats-Unis en 1911 avec sa famille pour fuir les pogroms anti-juifs, le premier a grandi dans les rues de New York, rackettant les commerçants de son quartier avant de travailler comme « gros bras » pour des syndicalistes et des employeurs, et de se livrer à toutes sortes de trafics… Efficace, intelligent, doué pour les chiffres, il est remarqué en 1921 par Arnold Rothstein, l'un des financiers de la pègre, qui, au moment de la Prohibition, l'intègre à son réseau de « bootleggers ». L'alcool fera la fortune de Lansky. Une fortune qu'il réinvestit systématiquement dans des maisons de jeux clandestines mais aussi dans le trafic d'héroïne. Au début des années 1930, Lansky est devenu l'un des principaux chefs mafieux des Etats-Unis, trésorier du Syndicat du crime - un hommage à sa parfaite maîtrise des chiffres…
Le deuxième homme, Bugsy Siegel, un Juif dont les parents sont originaires d'Ukraine, est né à Brooklyn. Brutal - il a tué son premier homme à treize ans -, il a lui aussi grandi dans les rues de New York. C'est d'ailleurs là qu'il a rencontré Meyer Lansky, avec lequel il a formé une bande spécialisée dans le kidnapping et le racket. Depuis le début des années 1920, Bugsy ne quitte plus Lansky avec lequel il mène nombre d'investissements. Mieux ! Dans les années 1930, le trésorier du Syndicat du crime l'envoie à Hollywood pour racketter les grands studios. Déployant ses intérêts aux Etats-Unis mais aussi à Cuba, au Mexique, en Europe et en Asie, Siegel est alors une véritable multinationale, dont le chiffre d'affaires dépasse le milliard de dollars…
Marbre à tous les étages
C'est Meyer Lansky, en quête de nouveaux « placements », qui le persuade de s'intéresser à Las Vegas. Depuis que le Nevada a légalisé les jeux d'argent, la ville a connu un bel essor qu'est encore venu accroître l'inauguration du grand barrage sur le Colorado, le Hoover Dam, visité par des dizaines de milliers d'Américains depuis son inauguration en 1936. « Faire venir les Américains afin qu'ils dépensent leur argent dans les jeux, les hôtels et les restaurants » : tel est, selon ses propres termes, l'objectif que se fixe Meyer Lansky. Las Vegas l'intéresse d'autant plus que la ville ne compte à ce moment que deux casinos : le El Rancho et le El Cortez. A Las Vegas en somme, le Syndicat du Crime ouvre un nouveau marché.
Bugsy débarque dans la ville en 1943 à l'issue d'un interminable périple en voiture qui le laisse assommé de chaleur. Après avoir tenté, sans succès, de racheter l'El Rancho, il propose à Meyer et au Syndicat du crime de construire un établissement entièrement nouveau, baptisé le Flamingo. Un projet que le Syndicat soutient aussitôt et pour lequel il alloue une enveloppe de 1 million de dollars. Le Flamingo va signer la perte de Bugsy. Emporté par la folie des grandeurs, celui-ci entend faire de l'établissement le plus grand et le plus luxueux des hôtels-casinos construits dans le monde. Sable importé du Moyen-Orient, plumes d'oiseaux d'Amérique du Sud, marbre à tous les étages, salles de bain de luxe… Commencés en 1945, les travaux voient leurs coûts augmenter de façon phénoménale. Bugsy a beau sous-payer les ouvriers et utiliser des matériaux volés sur des chantiers fédéraux, rien n'y fait : à la fin de l'année 1946, la facture atteint déjà 6 millions de dollars. A La Havane, où se réunissent les chefs du Syndicat du crime en décembre 1946, le dossier Flamingo fait l'objet de discussions enflammées. Mécontent de la gestion financière du projet, le Syndicat soupçonne Bugsy de détourner une partie des fonds alloués aux travaux pour son usage personnel… Il faut l'habileté et le prestige de Meyer Lansky pour sauver la tête de son acolyte de toujours. Pas pour longtemps ! L'ouverture ratée du Flamingo, le 26 décembre 1946 - les chambres ne sont pas prêtes et les visiteurs, découragés par le mauvais temps, sont moins nombreux que prévu - et le désastre financier qui en résulte - 300.000 dollars de pertes à la fin janvier 1947 - convainquent les dirigeants du Syndicat d'en finir une fois pour toutes avec Bugsy Siegel. L'homme est exécuté cinq mois plus tard. Cette fois, Meyer Lansky n'a rien pu faire…
Apparences respectables
La liquidation de Siegel marque le temps de la reprise en main. Sous la houlette de Lansky, le Flamingo est confié à un homme de confiance du crime organisé. Surtout, décision est prise de construire de nouveaux établissements de jeu. L'argent, pour cela, ne manque pas. Au début de la Seconde Guerre mondiale, coupé de ses approvisionnements traditionnels en héroïne, le Syndicat a en effet redéployé ses réseaux vers l'Amérique du Sud. Venue désormais du Mexique, l'héroïne est distribuée dans tous les Etats-Unis, générant des dizaines et bientôt des centaines de millions de dollars de profit. De l'argent réinvesti dans l'industrie du jeu. Ainsi naissent le Désert, en 1950, le Sahara, en 1952, le Sands, en 1954, le Nevada, un an plus tard, ou bien encore le Tropicana, en 1957. En apparence, le financement est assuré par des hommes ou des institutions éminemment respectables, notamment les banques créées par les mormons, très actifs dans le développement de Las Vegas, et même des établissements de Wall Street. Mais derrière se cachent les grands noms du crime organisé : Frank Costello, Joe Adonis, Carlos Marcello, Sam Giancana, Meyer Lansky et d'autres encore. Tous, par prête-noms interposés, détiennent des parts dans les hôtels-casinos de Las Vegas. Ce sont eux, en fait, les véritables propriétaires.
Au début des années 1950, Las Vegas compte déjà 30.000 habitants, dont plus de la moitié travaillent directement pour l'industrie des jeux. Près de 8 millions d'Américains se rendent chaque année dans la ville pour y jouer. Rares sont ceux qui savent ce qui se cache derrière le décor, la brutalité des moeurs, des conditions de travail et l'ampleur de la corruption. Car le Syndicat du crime « arrose » généreusement. Des hommes politiques, comme le sénateur du Nevada Pat McCarran, qui parvient à enterrer une commission parlementaire ayant dénoncé « l'alliance des joueurs, des gangsters et du gouvernement », mais aussi des syndicalistes comme Jimmy Hoffa, le président du très influent Syndicat des conducteurs routiers américains. De Lyndon Johnson à Richard Nixon en passant par J. F. Kennedy - à qui Lansky ménage des parties fines dans ses établissements - la liste de ceux qui, d'une manière ou d'une autre, ont des relations avec le crime organisé, est impressionnante. Avec ses casinos poussant comme des champignons, le Strip est devenu l'un des principaux actifs du crime organisé. Un actif que la chute de Batista et l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro, en 1959, rendra encore plus stratégique.
Francis Fukuyama : la révolution des classes moyennes
Les troubles politiques qui agitent certains pays d'un bout à l'autre de la planète ont un thème commun : l'incapacité des gouvernements à répondre aux attentes croissantes des nouvelles classes moyennes, prospères et instruites, écrit le célèbre philosophe et économiste américain.
- The Wall Street Journal |
- Francis Fukuyama* |
Depuis une dizaine d'années, nombreux sont ceux qui considèrent la Turquie et le Brésil comme des modèles de réussite économique - des marchés émergents exerçant de plus en plus d'influence sur la scène internationale. Or, depuis trois mois, ces deux pays sont paralysés par d'immenses manifestations par lesquelles les peuples expriment leur mécontentement à l'égard de l'action de leur gouvernement. Deux questions se posent : qu'est-il donc en train de se passer ? Et ces soulèvements risquent-ils de se propager à d'autres pays ? Le fil directeur qui relie les récents événements de Turquie et du Brésil, ainsi que le Printemps arabe de 2011 et les mouvements persistants de protestation en Chine, est la montée en puissance d'une nouvelle classe moyenne à l'échelle mondiale. Partout où elle est apparue, cette classe moyenne moderne a soulevé une vague d'agitation politique, mais elle a rarement pu à elle seule induire des changements politiques durables. Rien de ce que nous avons vu ces derniers temps dans les rues d'Istanbul ou de Río de Janeiro n'indique que ces cas feront exception.
Aucun lien avec l'élite au pouvoir
En Turquie et au Brésil, comme auparavant en Tunisie et en Egypte, la contestation politique a été menée non par les pauvres, mais par des jeunes bénéficiant d'un niveau d'éducation et de revenus nettement supérieurs à la moyenne. Ils maîtrisent les outils technologiques et utilisent les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter pour diffuser des informations et organiser les manifestations. Même lorsqu'ils vivent dans des pays qui organisent régulièrement des élections démocratiques, ils ne se sentent aucun lien avec l'élite politique au pouvoir.
En Turquie, ils contestent la politique d'urbanisation à tout va du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et ses méthodes autoritaires. Au Brésil, ils s'élèvent contre une élite politique bien installée et corrompue jusqu'à la moelle, qui se fait valoir par des projets de prestige tels la Coupe du monde et les Jeux olympiques de Río, alors qu'elle est incapable d'assurer à la population des services publics élémentaires tels la santé et l'éducation.
Pour eux, le passé militant de la présidente du Brésil Dilma Rousseff, emprisonnée sous la dictature militaire dans les années soixante-dix et figure de proue du Parti des travailleurs (PT), ne suffit pas. Ils estiment que le parti lui-même s'est laissé engloutir par le "système" corrompu, comme en témoigne un récent scandale d'achat de voix, et qu'il est désormais en partie responsable de l'inefficacité et du manque de réactivité du gouvernement.
Depuis au moins dix ans, le monde des affaires ne parle plus que de l'ascension de cette "classe moyenne mondiale". En 2008, un rapport de Goldman Sachs définissait ce groupe comme ceux dont les revenus annuels se situent entre 6 000 et 30 000 dollars [4 600 et 23 000 euros], et prédisait qu'il compterait deux milliards d'individus supplémentaires d'ici à 2030. Un rapport de 2012 de l'Institut d'études de sécurité de l'Union européenne se basait, pour sa part, sur une définition plus large de la classe moyenne pour affirmer que les effectifs de cette catégorie passeraient de 1,8 milliard aujourd'hui à 3,2 milliards en 2020 et à 4,9 milliards en 2030 (pour une population mondiale projetée de 8,3 milliards d'habitants).
L'essentiel de cette progression portera sur l'Asie, notamment la Chine et l'Inde, mais cette tendance se confirmera dans chaque région du monde, y compris en Afrique où, selon la Banque africaine de développement (BAD), la classe moyenne représente d'ores et déjà plus de 300 millions d'individus.
Les entreprises se frottent les mains en songeant à l'émergence de cette classe moyenne qui constitue un immense vivier de nouveaux consommateurs. Les économistes et les analystes d'affaires définissent généralement les classes moyennes en simples termes monétaires, intégrant dans cette catégorie tous ceux qui se trouvent dans la moyenne de la répartition des revenus de leur pays, ou dépassent le niveau de consommation absolu qui élève les ménages au-dessus du niveau de subsistance des pauvres.
Les révolutions française, bolchevique et chinoise ont toutes été emmenées par une bourgeoisie mécontente
Aucun lien avec l'élite au pouvoir
En Turquie et au Brésil, comme auparavant en Tunisie et en Egypte, la contestation politique a été menée non par les pauvres, mais par des jeunes bénéficiant d'un niveau d'éducation et de revenus nettement supérieurs à la moyenne. Ils maîtrisent les outils technologiques et utilisent les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter pour diffuser des informations et organiser les manifestations. Même lorsqu'ils vivent dans des pays qui organisent régulièrement des élections démocratiques, ils ne se sentent aucun lien avec l'élite politique au pouvoir.
En Turquie, ils contestent la politique d'urbanisation à tout va du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et ses méthodes autoritaires. Au Brésil, ils s'élèvent contre une élite politique bien installée et corrompue jusqu'à la moelle, qui se fait valoir par des projets de prestige tels la Coupe du monde et les Jeux olympiques de Río, alors qu'elle est incapable d'assurer à la population des services publics élémentaires tels la santé et l'éducation.
Pour eux, le passé militant de la présidente du Brésil Dilma Rousseff, emprisonnée sous la dictature militaire dans les années soixante-dix et figure de proue du Parti des travailleurs (PT), ne suffit pas. Ils estiment que le parti lui-même s'est laissé engloutir par le "système" corrompu, comme en témoigne un récent scandale d'achat de voix, et qu'il est désormais en partie responsable de l'inefficacité et du manque de réactivité du gouvernement.
Depuis au moins dix ans, le monde des affaires ne parle plus que de l'ascension de cette "classe moyenne mondiale". En 2008, un rapport de Goldman Sachs définissait ce groupe comme ceux dont les revenus annuels se situent entre 6 000 et 30 000 dollars [4 600 et 23 000 euros], et prédisait qu'il compterait deux milliards d'individus supplémentaires d'ici à 2030. Un rapport de 2012 de l'Institut d'études de sécurité de l'Union européenne se basait, pour sa part, sur une définition plus large de la classe moyenne pour affirmer que les effectifs de cette catégorie passeraient de 1,8 milliard aujourd'hui à 3,2 milliards en 2020 et à 4,9 milliards en 2030 (pour une population mondiale projetée de 8,3 milliards d'habitants).
L'essentiel de cette progression portera sur l'Asie, notamment la Chine et l'Inde, mais cette tendance se confirmera dans chaque région du monde, y compris en Afrique où, selon la Banque africaine de développement (BAD), la classe moyenne représente d'ores et déjà plus de 300 millions d'individus.
Les entreprises se frottent les mains en songeant à l'émergence de cette classe moyenne qui constitue un immense vivier de nouveaux consommateurs. Les économistes et les analystes d'affaires définissent généralement les classes moyennes en simples termes monétaires, intégrant dans cette catégorie tous ceux qui se trouvent dans la moyenne de la répartition des revenus de leur pays, ou dépassent le niveau de consommation absolu qui élève les ménages au-dessus du niveau de subsistance des pauvres.
Les révolutions française, bolchevique et chinoise ont toutes été emmenées par une bourgeoisie mécontente
Or, le statut de la classe moyenne se définit beaucoup mieux par l'instruction, la profession et la possession de biens, critères beaucoup plus pertinents pour prédire les comportements politiques. Pratiquement toutes les études internationales, y compris les études récentes de l'institut Pew et les données du World Values Survey (WVS) de l'université du Michigan, établissent une corrélation entre des niveaux supérieurs d'éducation et la valeur que les individus attachent à la démocratie, aux libertés individuelles et à la tolérance à l'égard de modes de vie alternatifs.
Les individus de la classe moyenne aspirent à la sécurité pour leur famille, mais réclament également des choix et des débouchés pour eux-mêmes. Les diplômés de l'enseignement secondaire s'intéressent dans l'ensemble davantage à l'actualité internationale et communiquent souvent par le biais des technologies de l'information avec des gens appartenant à la même classe sociale dans d'autres pays.
Les familles qui possèdent des biens durables (une maison ou un appartement, par exemple) s'impliquent plus activement en politique car ce sont précisément des biens que le gouvernement pourrait leur enlever. Dans la mesure où les classes moyennes sont généralement celles qui paient des impôts, elles ont tout intérêt à ce que l'Etat rende des comptes à l'opinion publique. Plus important, les nouveaux arrivants de cette catégorie ont plus de chance d'être poussés à l'action par ce que le politologue Samuel Huntington appelait "la faille" - c'est à dire l'incapacité de la société à satisfaire à l'évolution rapide des attentes de progrès socio-économiques. Alors que les pauvres se démènent pour survivre au jour le jour, les classes moyennes déçues ont davantage tendance à s'engager dans le militantisme politique afin d'obtenir satisfaction.
Cette dynamique était flagrante dans le Printemps arabe, où les manifestations en faveur d'un changement de régime étaient menées par des dizaines de milliers de jeunes relativement instruits. La Tunisie et l'Egypte ont produit de grands nombres de diplômés de l'éducation supérieure sur la génération précédente. Mais les gouvernements autoritaires de Zine El-Abidine Ben Ali et d'Hosni Moubarak étaient des régimes classiques de capitalisme de connivence, dans lesquels les débouchés économiques dépendaient largement des relations que l'on pouvait entretenir avec le pouvoir politique. Cela étant, aucun de ces deux pays n'avait enregistré une croissance économique assez rapide pour offrir des emplois à une jeunesse de plus en plus nombreuse. C'est ce qui a déclenché la révolution politique.
Ce phénomène n'a rien de nouveau. Les révolutions française, bolchevique et chinoise ont toutes été emmenées par une bourgeoisie mécontente, même si les paysans, les ouvriers et les pauvres ont par la suite pu peser sur leur phase finale. Lors du "Printemps des Peuples" de 1848, les révolutions qui ont éclaté dans pratiquement tous les pays d'Europe étaient la conséquence directe du développement des classes moyennes au cours des décennies précédentes.
Le Premier ministre Erdogan reste populaire en dehors des centres urbains
S'il est vrai que ce sont dans la plupart des cas les nouveaux arrivants des classes moyennes qui prennent la tête des manifestations, des soulèvements et, à l'occasion, des révolutions, ils est rare qu'ils réussissent à eux seuls à induire des changements politiques à long terme. Et ce, pour la simple et bonne raison que, dans les pays en développement, la classe moyenne ne représente en général qu'une petite minorité de la société, et qu'elle est elle-même traversée par des clivages internes. Sauf à rallier d'autres composantes de la société au sein d'une coalition, les mouvements qu'elle lance aboutissent rarement à des changements politiques durables.
Ainsi, après avoir provoqué la destitution de leur dictateur respectif, les jeunes manifestants de Tunis ou de la place Tahrir du Caire n'ont pas su maintenir la dynamique en organisant des partis politiques capables de se présenter aux élections nationales. Les étudiants, en particulier, ne savent absolument pas sensibiliser les paysans et la classe ouvrière afin de créer une large coalition politique. Les partis islamistes - Ennahda en Tunisie et les Frères musulmans en Egypte - disposaient en revanche d'une base sociale parmi les populations rurales. Après avoir subi des persécutions politiques pendant des années, ils étaient passés maîtres dans l'art d'organiser leurs partisans moins instruits, ce qui leur a assuré la victoire aux premières élections après la chute des régimes autoritaires.
Les individus de la classe moyenne aspirent à la sécurité pour leur famille, mais réclament également des choix et des débouchés pour eux-mêmes. Les diplômés de l'enseignement secondaire s'intéressent dans l'ensemble davantage à l'actualité internationale et communiquent souvent par le biais des technologies de l'information avec des gens appartenant à la même classe sociale dans d'autres pays.
Les familles qui possèdent des biens durables (une maison ou un appartement, par exemple) s'impliquent plus activement en politique car ce sont précisément des biens que le gouvernement pourrait leur enlever. Dans la mesure où les classes moyennes sont généralement celles qui paient des impôts, elles ont tout intérêt à ce que l'Etat rende des comptes à l'opinion publique. Plus important, les nouveaux arrivants de cette catégorie ont plus de chance d'être poussés à l'action par ce que le politologue Samuel Huntington appelait "la faille" - c'est à dire l'incapacité de la société à satisfaire à l'évolution rapide des attentes de progrès socio-économiques. Alors que les pauvres se démènent pour survivre au jour le jour, les classes moyennes déçues ont davantage tendance à s'engager dans le militantisme politique afin d'obtenir satisfaction.
Cette dynamique était flagrante dans le Printemps arabe, où les manifestations en faveur d'un changement de régime étaient menées par des dizaines de milliers de jeunes relativement instruits. La Tunisie et l'Egypte ont produit de grands nombres de diplômés de l'éducation supérieure sur la génération précédente. Mais les gouvernements autoritaires de Zine El-Abidine Ben Ali et d'Hosni Moubarak étaient des régimes classiques de capitalisme de connivence, dans lesquels les débouchés économiques dépendaient largement des relations que l'on pouvait entretenir avec le pouvoir politique. Cela étant, aucun de ces deux pays n'avait enregistré une croissance économique assez rapide pour offrir des emplois à une jeunesse de plus en plus nombreuse. C'est ce qui a déclenché la révolution politique.
Ce phénomène n'a rien de nouveau. Les révolutions française, bolchevique et chinoise ont toutes été emmenées par une bourgeoisie mécontente, même si les paysans, les ouvriers et les pauvres ont par la suite pu peser sur leur phase finale. Lors du "Printemps des Peuples" de 1848, les révolutions qui ont éclaté dans pratiquement tous les pays d'Europe étaient la conséquence directe du développement des classes moyennes au cours des décennies précédentes.
Le Premier ministre Erdogan reste populaire en dehors des centres urbains
S'il est vrai que ce sont dans la plupart des cas les nouveaux arrivants des classes moyennes qui prennent la tête des manifestations, des soulèvements et, à l'occasion, des révolutions, ils est rare qu'ils réussissent à eux seuls à induire des changements politiques à long terme. Et ce, pour la simple et bonne raison que, dans les pays en développement, la classe moyenne ne représente en général qu'une petite minorité de la société, et qu'elle est elle-même traversée par des clivages internes. Sauf à rallier d'autres composantes de la société au sein d'une coalition, les mouvements qu'elle lance aboutissent rarement à des changements politiques durables.
Ainsi, après avoir provoqué la destitution de leur dictateur respectif, les jeunes manifestants de Tunis ou de la place Tahrir du Caire n'ont pas su maintenir la dynamique en organisant des partis politiques capables de se présenter aux élections nationales. Les étudiants, en particulier, ne savent absolument pas sensibiliser les paysans et la classe ouvrière afin de créer une large coalition politique. Les partis islamistes - Ennahda en Tunisie et les Frères musulmans en Egypte - disposaient en revanche d'une base sociale parmi les populations rurales. Après avoir subi des persécutions politiques pendant des années, ils étaient passés maîtres dans l'art d'organiser leurs partisans moins instruits, ce qui leur a assuré la victoire aux premières élections après la chute des régimes autoritaires.
Il se pourrait qu'il arrive la même chose aux protestataires turcs. Le Premier ministre Erdogan reste populaire en dehors des centres urbains du pays et il n'a pas hésité à mobiliser les membres de son propre parti pour la Justice et du développement (AKP) pour répondre à ses opposants. De plus, la classe moyenne turque elle-même est divisée. La croissance remarquable qu'a affiché ce pays ces dix dernières années a été alimentée en grande mesure par une nouvelle classe moyenne, pieuse et animée d'un esprit d'entreprise, qui a résolument soutenu l'AKP d'Erdogan.
Ce groupe social travaille dur et épargne. Il présente un grand nombre de qualités que le sociologue Max Weber associait au puritanisme chrétien des débuts de l'Europe moderne et qui, selon lui, avait été à la base du développement capitaliste. Or, les urbains qui descendent dans la rue en Turquie restent plus laïques et attachés aux valeurs modernes de leurs homologues d'Europe et d'Amérique. Non seulement ce groupe risque de se heurter à une répression féroce de la part d'un Premier ministre aux instincts autoritaires, mais il aura certainement du mal à tisser des liens avec d'autres classes sociales, difficulté qui a compromis d'autres mouvements similaires en Russie, en Ukraine et ailleurs.
La présidente Rousseff a une occasion en or
La situation du Brésil est très différente. Les manifestants n'auront pas à craindre une répression du gouvernement de Dilma Rousseff. Le défi sera plutôt d'éviter la cooptation à long terme par le personnel politique corrompu et bien établi qui est actuellement au pouvoir. Le fait qu'un individu appartienne à la classe moyenne ne signifie pas qu'il défendra automatiquement la démocratie ou un gouvernement "propre". De fait, une grande part de l'ancienne bourgeoisie brésilienne travaillait dans le secteur public, où elle devait composer avec les pratiques de népotisme et la mainmise de l'Etat sur l'économie. Au Brésil comme dans des pays asiatiques tels la Thaïlande ou la Chine, les classes moyennes ont soutenu des gouvernements autoritaires lorsqu'elles y voyaient le meilleur moyen d'assurer leur avenir économique.
Le décollage récent de la croissance économique brésilienne a donné naissance à une classe moyenne différente et plus entreprenante, enracinée dans le secteur privé. Mais pour défendre ses intérêts, ce groupe a deux possibilités : d'un côté, la minorité entrepreneuriale pourrait constituer le noyau dur d'une coalition de la classe moyenne désireuse de réformer de fond en comble le système politique, en faisant pressions sur la classe politique pour la contraindre à rendre des comptes et à changer les règles ouvrant la voie au clientélisme.
C'est ce qui s'est passé aux États-Unis à l'ère progressiste [entre 1890 et 1920], lorsqu'une vaste mobilisation des classes moyennes a réussi à rallier des soutiens pour réformer l'administration publique et mettre fin au clientélisme du XIXe siècle. D'un autre côté, les membres de la classe moyenne urbaine pourraient disperser leurs énergies sur de faux problèmes, tels les politiques identitaristes, ou se laisser acheter individuellement par un système qui sait récompenser grassement ceux qui apprennent à entrer dans le jeu des milieux politiques.
Rien de garantit qu'au lendemain des manifestations, le Brésil choisira la voie des réformes. Cela dépendra en grande partie du pouvoir. La présidente Rousseff a une occasion en or de prendre prétexte des soulèvements pour lancer une réforme systémique beaucoup plus ambitieuse. Jusqu'à présent, elle s'est montrée très prudente et, dans la mesure où elle est soumise aux contraintes de son propre parti et de sa coalition politique, on ne sait pas jusqu'à quel point elle est prête à s'attaquer à l'ordre ancien. Mais tout comme en 1881 quand l'assassinat du président James A. Garfield par un candidat malheureux à un poste diplomatique avait fourni une occasion d'engager de vastes réformes afin de moraliser la vie publique aux États-Unis, le Brésil pourrait profiter des manifestations pour changer radicalement d'orientation.
La croissance économique mondiale amorcée dans les années 1970 - marquée par un quadruplement de l'activité économique à l'échelle internationale - a modifié la donne sociale dans tous les pays du monde. Dans ce qu'il est convenu d'appeler les "marchés émergents", les classes moyennes sont plus nombreuses, plus riches, mieux éduquées et plus reliées que jamais par les technologies.
Dans le monde riche, la génération adulte a trahi la jeune génération
Ce groupe social travaille dur et épargne. Il présente un grand nombre de qualités que le sociologue Max Weber associait au puritanisme chrétien des débuts de l'Europe moderne et qui, selon lui, avait été à la base du développement capitaliste. Or, les urbains qui descendent dans la rue en Turquie restent plus laïques et attachés aux valeurs modernes de leurs homologues d'Europe et d'Amérique. Non seulement ce groupe risque de se heurter à une répression féroce de la part d'un Premier ministre aux instincts autoritaires, mais il aura certainement du mal à tisser des liens avec d'autres classes sociales, difficulté qui a compromis d'autres mouvements similaires en Russie, en Ukraine et ailleurs.
La présidente Rousseff a une occasion en or
La situation du Brésil est très différente. Les manifestants n'auront pas à craindre une répression du gouvernement de Dilma Rousseff. Le défi sera plutôt d'éviter la cooptation à long terme par le personnel politique corrompu et bien établi qui est actuellement au pouvoir. Le fait qu'un individu appartienne à la classe moyenne ne signifie pas qu'il défendra automatiquement la démocratie ou un gouvernement "propre". De fait, une grande part de l'ancienne bourgeoisie brésilienne travaillait dans le secteur public, où elle devait composer avec les pratiques de népotisme et la mainmise de l'Etat sur l'économie. Au Brésil comme dans des pays asiatiques tels la Thaïlande ou la Chine, les classes moyennes ont soutenu des gouvernements autoritaires lorsqu'elles y voyaient le meilleur moyen d'assurer leur avenir économique.
Le décollage récent de la croissance économique brésilienne a donné naissance à une classe moyenne différente et plus entreprenante, enracinée dans le secteur privé. Mais pour défendre ses intérêts, ce groupe a deux possibilités : d'un côté, la minorité entrepreneuriale pourrait constituer le noyau dur d'une coalition de la classe moyenne désireuse de réformer de fond en comble le système politique, en faisant pressions sur la classe politique pour la contraindre à rendre des comptes et à changer les règles ouvrant la voie au clientélisme.
C'est ce qui s'est passé aux États-Unis à l'ère progressiste [entre 1890 et 1920], lorsqu'une vaste mobilisation des classes moyennes a réussi à rallier des soutiens pour réformer l'administration publique et mettre fin au clientélisme du XIXe siècle. D'un autre côté, les membres de la classe moyenne urbaine pourraient disperser leurs énergies sur de faux problèmes, tels les politiques identitaristes, ou se laisser acheter individuellement par un système qui sait récompenser grassement ceux qui apprennent à entrer dans le jeu des milieux politiques.
Rien de garantit qu'au lendemain des manifestations, le Brésil choisira la voie des réformes. Cela dépendra en grande partie du pouvoir. La présidente Rousseff a une occasion en or de prendre prétexte des soulèvements pour lancer une réforme systémique beaucoup plus ambitieuse. Jusqu'à présent, elle s'est montrée très prudente et, dans la mesure où elle est soumise aux contraintes de son propre parti et de sa coalition politique, on ne sait pas jusqu'à quel point elle est prête à s'attaquer à l'ordre ancien. Mais tout comme en 1881 quand l'assassinat du président James A. Garfield par un candidat malheureux à un poste diplomatique avait fourni une occasion d'engager de vastes réformes afin de moraliser la vie publique aux États-Unis, le Brésil pourrait profiter des manifestations pour changer radicalement d'orientation.
La croissance économique mondiale amorcée dans les années 1970 - marquée par un quadruplement de l'activité économique à l'échelle internationale - a modifié la donne sociale dans tous les pays du monde. Dans ce qu'il est convenu d'appeler les "marchés émergents", les classes moyennes sont plus nombreuses, plus riches, mieux éduquées et plus reliées que jamais par les technologies.
Dans le monde riche, la génération adulte a trahi la jeune génération
Ce sont là des facteurs qui ont des conséquences importantes pour la Chine, dont la classe moyenne se chiffre maintenant en centaines de millions d'individus et représenterait un tiers de la population totale. Ce sont les gens qui communiquent par Sina Weibo - le Twitter chinois -, et ont pris l'habitude de dénoncer et de se plaindre de l'arrogance et de la duplicité du gouvernement et de la nomenklatura du parti. Ils réclament une société plus libre, mais rien ne dit que sur le court terme, ils appellent nécessairement de leurs vœux une démocratie fondée sur le suffrage universel.
Ce groupe sera particulièrement éprouvé lorsque, dans la décennie à venir, la Chine s'efforcera de passer d'une société à revenus moyens à une société à hauts revenus. Les taux de croissance économique accusent déjà un ralentissement depuis deux ans et ils reviendront nécessairement à un niveau plus modeste à mesure que l'économie du pays arrivera à maturité. La machine des emplois industriels que le régime fait tourner depuis 1978 ne répondra plus aux gens. Chaque année, ce sont déjà six à sept millions de diplômés qui sortent des universités chinoises, et ils ont moins de perspectives d'emploi que leurs parents ouvriers. S'il existe bien quelque part une "faille" entre l'évolution rapide des attentes et une réalité décevante, c'est en Chine qu'elle se manifestera dans les années à venir, avec des conséquences considérables sur la stabilité du pays. En Chine comme dans d'autres régions du monde en développement, la montée d'une nouvelle classe moyenne sous-tend le phénomène que Moises Naím, de la fondation Carnegie pour la paix internationale, décrivait comme "la fin du pouvoir". Les classes moyennes ont été aux premières lignes pour protester contre les abus de pouvoir, dans les Etats démocratiques comme dans les dictatures. Elles doivent maintenant convertir ces mouvements de contestation en changements politiques durables, concrétisés par un renouvellement des institutions et de nouvelles orientations politiques. En Amérique latine, le Chili s'est distingué par sa croissance économique et l'efficacité de son système politique démocratique. Pourtant, on assiste depuis ces dernières années à une multiplication exponentielle des manifestations de lycéens dénonçant les insuffisances du système d'éducation publique du pays.
La nouvelle classe moyenne ne représente pas un défi que pour les régimes autoritaires ou les jeunes démocraties. Aucune démocratie établie ne doit croire qu'elle peut se reposer sur ses lauriers par le simple fait qu'elle organise des élections et que les sondages d'opinion sont favorables à ses dirigeants. Forte du pouvoir que lui confèrent les nouvelles technologies, la classe moyenne se montrera extrêmement exigeante à tous égards envers sa classe politique.
Les États-Unis et l'Europe connaissent une croissance anémique et des taux de chômage élevés et persistants qui, pour la jeunesse de pays comme l'Espagne, atteignent 50 %. Dans le monde riche, la génération adulte a par ailleurs trahi la jeune génération en lui léguant des dettes écrasantes. Aucun politicien américain ou européen ne doit observer avec complaisance les événements qui se jouent aujourd'hui dans les rues d'Istanbul et de São Paulo. Ce serait une grave erreur que de se dire que "cela ne peut pas arriver ici".
Migrants: le pape François fustige l'indifférence du monde
LAMPEDUSA (Italie) - Le pape François a fustigé lundi, lors d'une visite sans précédent à Lampedusa, l'indifférence du monde au sort des migrants dont des centaines ont péri ces dernières années en Méditerranée dans leur quête d'une vie meilleure.
Nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle, la culture du bien-être nous rend insensibles aux cris d'autrui (...) aboutit à une globalisation de l'indifférence, a lancé le pape lors d'une messe suivie par plus de 10.000 personnes sur le petit stade de l'île sicilienne.
INDE • Boxe en cage : les poings féminins
Ritika Singh – Super Fight League indienne.
Depuis un an, chaque vendredi soir à la télévision, la boxe en cage attire le public. Et désormais, les femmes sont présentes sur le ring de la Super Fight League indienne. Comme leurs homologues masculins, elles pratiquent le mixed martial art, une discipline qui mélange boxe et autres arts martiaux, dans laquelle presque tous les coups sont permis. “C’est un choc culturel pour le public indien”, souligne l’une des combattantes, interviewée par le magazine Tehelka. La plupart sont étudiantes et mènent une vie ordinaire sur le campus. Mais aucune ne redoute les coups. Leurs perspectives semblent pourtant limitées, révèle l’une d’elles, Ritika Singh : “Parce que les gens ne sont pas à l’aise avec l’idée que des femmes soient violentes.”
Brésil : un arbitre poignarde un joueur et est décapité
Des actes barbares se sont produits lors d'une partie de football amateur dans l'Etat du Maranhão, au nord du Brésil. | GOOGLE MAP
Scène d'horreur sur un terrain de foot. Un arbitre de football amateur brésilien d'à peine 20 ans a été décapité après avoir lui-même poignardé un joueur qui n'acceptait pas son carton rouge, dimanche 30 juin, dans le nord du Brésil, à Pio XII dans l'Etat du Maranhão.
Le joueur, Josenir dos Santos Abreu (31 ans), aurait donné un coup de pied à l'arbitre, Otávio Jordão da Silva Cantanhede, qui aurait sorti un couteau de poche et frappé à la poitrine le jeune homme, décédé sur le chemin de l'hôpital.
Le joueur, Josenir dos Santos Abreu (31 ans), aurait donné un coup de pied à l'arbitre, Otávio Jordão da Silva Cantanhede, qui aurait sorti un couteau de poche et frappé à la poitrine le jeune homme, décédé sur le chemin de l'hôpital.
Décapité, la tête au bout d'une percheLes supporters révoltés sont ensuite descendus agresser l'arbitre, dès lors ligoté, lapidé puis décapité, pour enfin planter sa tête au bout d'une perche.
Ce lynchage a été filmé par portable et les vidéos amateurs se sont retrouvées sur les réseaux sociaux. Elles ont par ailleurs permis l'arrestation, mardi, de Luís Moraes Sousa, 27 ans, un des suspects. Deux autres suspects ont également été identifiés : son frère, Francisco Moraes Sousa, et le surnommé «Pirolo», Josimar de Sousa. Tous deux sont recherchés par la police.
Le premier aurait frappé Cantanhede au visage avec une bouteille et son frère aurait coupé la tête, les jambes et les bras de la victime à la faucille après que Pirolo a poignardé dans la nuque l'arbitre.
L'explication donnée par Luis, affirmant que Pirolo appartenait à la famille du joueur décédé, est contestée par le commissaire en charge de l'enquête, Válter Costa dos Santos. Le policier a souligné : «Un crime ne peut jamais en justifier un autre.»
Du déjà-vu dans le football brésilienEn 2010, un arbitre avait poignardé à mort un joueur lors d'un match amateur au nord-est du pays, à Barreira.
Ce lynchage a été filmé par portable et les vidéos amateurs se sont retrouvées sur les réseaux sociaux. Elles ont par ailleurs permis l'arrestation, mardi, de Luís Moraes Sousa, 27 ans, un des suspects. Deux autres suspects ont également été identifiés : son frère, Francisco Moraes Sousa, et le surnommé «Pirolo», Josimar de Sousa. Tous deux sont recherchés par la police.
Le premier aurait frappé Cantanhede au visage avec une bouteille et son frère aurait coupé la tête, les jambes et les bras de la victime à la faucille après que Pirolo a poignardé dans la nuque l'arbitre.
L'explication donnée par Luis, affirmant que Pirolo appartenait à la famille du joueur décédé, est contestée par le commissaire en charge de l'enquête, Válter Costa dos Santos. Le policier a souligné : «Un crime ne peut jamais en justifier un autre.»
Du déjà-vu dans le football brésilienEn 2010, un arbitre avait poignardé à mort un joueur lors d'un match amateur au nord-est du pays, à Barreira.
VIDEO. Agression d'un arbitre brésilien en février 2012. Moins tragique mais tout aussi choquant.
Un arbitre violemment agressé au Brésil par evidenceprod
Dans un an, le mondial de football se tiendra au Brésil alors que le pays enregistre presque 50 000 homicides par an.
Crash de San Francisco : l'avion était trop lent
Le Monde.fr avec AFP
Au lendemain du crash du vol 214 d'Asiana à San Francisco, les experts commençaient dimanche 7 juillet à "assembler les pièces du puzzle" pour tenter d'expliquer les raisons de l'atterrissage raté qui a fait deux morts et plus de 180 blessés, dont six sont dans un état "critique". Une première explication a été dévoilée dans la soirée par les autorités américaines, qui ont affirmé que le Boeing 777 de la compagnie sud-coréenne s'est approché de la piste à une vitesse très inférieure à la normale.
La présidente de l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), Deborah Hersman, a également précisé lors d'une conférence de presse que le pilote avait demandé l'autorisation de ne pas atterrir et de reprendre de l'altitude, un peu plus d'une seconde avant l'impact. Les données de la boîte noire enregistrant les paramètres techniques ont confirmé qu'à l'approche de la piste, "les données indiquent que l'appareil avait ralenti et que la vitesse était inférieure à la vitesse optimale", a-t-elle expliqué. "Les gaz ont été remis quelques secondes avant l'impact, et les moteurs ont répondu normalement", a-t-elle ajouté. Invitée à préciser si la vitesse de l'appareil était légèrement ou nettement inférieure à la vitesse optimale, Mme Hersman a affirmé qu'elle était "très nettement inférieure".
D'après les conversations du cockpit, le vol s'est déroulé normalement et les problèmes n'ont surgi que dans les dernières minutes, lorsque l'équipage a tenté de remettre les gaz juste avant l'atterrissage et demandé à la tour de contrôle l'autorisation de reprendre de l'altitude. L'analyse des boîtes noires a permis d'établir que "la requête de l'un des membres d'équipage pour accélérer a été lancée environ sept secondes avant l'impact. Et l'appel à la tour de contrôle pour reprendre de l'altitude est arrivé une seconde et demie" avant que la queue de l'appareil ne heurte le sol, provoquant l'accident.
La présidente de la NTSB a par ailleurs précisé qu'il était "trop tôt pour arriver à une quelconque conclusion" sur les causes de l'accident. "Toutes les options sont sur la table", a-t-elle dit. "Nous avons des informations préliminaires mais nous avons encore beaucoup de travail. Nous devons interroger l'équipage. Nous devons interroger les secouristes. Nous devons analyser les données brutes des boîtes noires et les bandes de la tour de contrôle", a-t-elle expliqué, rappelant que l'enquête pourrait prendre "jusqu'à 18 mois".
De son côté, la compagnie sud-coréenne Asiana Airlines a annoncé lundi que le pilote effectuait son premier vol aux commandes du long-courrier et était encore en formation sur ce type d'appareil. "C'était le premier vol de Lee Kang-kook avec cet appareil. Il était en formation", a expliqué une porte-parole d'Asiana. "Il Lee Kang-kook a cependant beaucoup d'expérience et avait déjà volé auparavant vers San Francisco, notamment sur Boeing 747, et il était épaulé par un autre pilote qui avait plus d'expérience avec le 777", a ajouté la porte-parole.
"CELA AURAIT PU ÊTRE PIRE"
Le Boeing 777 de la compagnie sud-coréenne Asiana Airlines en provenance de Séoul a pris feu après que la queue de l'appareil a heurté la piste. Le dernier décompte officiel samedi soir faisait état de deux morts – deux adolescentes chinoises de 15 et 16 ans –, 182 blessés et 123 passagers indemnes parmi les 307 passagers et membres d'équipage à bord. Dix-neuf personnes étaient encore hospitalisées dimanche au San Francisco General Hospital. "Des 19, six sont dans un état critique, dont un enfant", a précisé Rachel Kagan, porte-parole de l'hôpital. "Les blessures les plus graves sont des traumatismes crâniens et de lourdes blessures abdominales avec hémorragie", a précisé Margaret Knudson, responsable du service de chirurgie de l'hôpital. "Il y a aussi plusieurs personnes avec de sérieuses fractures de la colonne vertébrale, dont certaines vont être paralysées", a-t-elle ajouté.
"Il est évident que quand on voit l'avion, les dégâts sont énormes", a ajouté Mme Hersman, qui estime que vu l'ampleur de l'accident, "on peut être soulagés qu'il y ait un petit nombre de victimes, cela aurait pu être pire".
"PAS EU DE PROBLÈME DE MOTEUR OU MÉCANIQUE"
L'agent du FBI David Johnson avait affirmé samedi qu'il n'y avait "aucune indication d'un quelconque acte terroriste ou criminel lié à l'accident".
Le PDG d'Asiana, Yoon Young-Doo, a affirmé au cours d'une conférence de presse dimanche à Séoul que les premières informations écartaient a priori la thèse de l'avarie technique. "D'après ce que nous savons, il n'y a pas eu de problème de moteur ou mécanique" avant le crash survenu vers 18 h 30 GMT, a-t-il expliqué, ajoutant que les pilotes étaient chevronnés avec environ 10 000 heures de vol chacun.
Deuxième compagnie sud-coréenne après Korean Air, Asiana Airlines jouit d'une excellente réputation en matière de sécurité. Le dernier accident impliquant un vol commercial remonte à juin 1993 lorsqu'un Boeing 737 s'était écrasé sur une montagne dans le sud-ouest du pays, faisant 68 morts et 44 blessés.
Dix morts dans un crash d'avion en Alaska
L'accident, dont les causes sont encore inconnues, est survenu dimanche soir à l'aéroport de Soldotna.
Libération
Dix personnes ont été tuées dimanche dans l’accident d’un avion-taxi à l’aéroport de Soldotna, en Alaska, a annoncé la police. Le service de la sécurité aérienne des Etats-Unis (NTSB) a précisé sur Twitter tard dimanche (heure locale) qu’il avait envoyé une équipe sur place afin de déterminer les causes de l’accident.
L’avion, un De Havilland DHC-3 Otter de la compagnie Rediske Air avec à son bord neuf passagers et le pilote s’est écrasé dimanche matin avant de prendre feu, a précisé le Clint Johnson, chef local de la NTSB près d’Anchorage.
La NTSB a dépêché à Soldotna un enquêteur qui se rendait à San Francisco sur le site de l’accident de l’avion de Asiana Airlines, a-t-il dit la télévision KTUU. La ville de Soldotna, 4 200 habitants, est située à 120 km au sud-est d’Anchorage dans l’état du nord-ouest des Etats-Unis.
L’avion, un De Havilland DHC-3 Otter de la compagnie Rediske Air avec à son bord neuf passagers et le pilote s’est écrasé dimanche matin avant de prendre feu, a précisé le Clint Johnson, chef local de la NTSB près d’Anchorage.
La NTSB a dépêché à Soldotna un enquêteur qui se rendait à San Francisco sur le site de l’accident de l’avion de Asiana Airlines, a-t-il dit la télévision KTUU. La ville de Soldotna, 4 200 habitants, est située à 120 km au sud-est d’Anchorage dans l’état du nord-ouest des Etats-Unis.
Recherches en mer pour retrouver 3 hommes: un canot vide localisé
Libération
Un canot pneumatique vide a été localisé tôt lundi matin au sud du plateau des Minquiers, au large du cap Fréhel et de Saint-Malo, après une nuit de recherches pour retrouver trois hommes portés disparus en mer depuis dimanche soir, a-t-on appris auprès de la préfecture maritime de l’Atlantique.
Un homme de 31 ans et deux jeunes gens de 18 et 19 ans n’ont pas regagné dimanche soir le port de Cancale (Ille-et-Vilaine) après une sortie en mer à bord d’une embarcation pneumatique vers les îles Chausey (Manche).
Plusieurs personnes s’étaient rendues sur ces îles à bord de deux canots et l’alerte a été donnée dimanche en début de soirée lorsque la première embarcation a regagné le port de Cancale.
Les recherches, qui se sont déroulées toute la nuit, se poursuivaient lundi matin avec la participation d’un avion de patrouille maritime britannique basé à Guernesey, a-t-on précisé de même source.
Un homme de 31 ans et deux jeunes gens de 18 et 19 ans n’ont pas regagné dimanche soir le port de Cancale (Ille-et-Vilaine) après une sortie en mer à bord d’une embarcation pneumatique vers les îles Chausey (Manche).
Plusieurs personnes s’étaient rendues sur ces îles à bord de deux canots et l’alerte a été donnée dimanche en début de soirée lorsque la première embarcation a regagné le port de Cancale.
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Espagne. Neuf morts dans un accident de car
Un accident de car, particulièrement meurtrier, s’est produit ce matin en Espagne. Neuf personnes sont décédées.
Neuf personnes sont mortes et vingt ont été blessées, dont cinq grièvement, dans un accident d’autocar lundi sur une route du centre de l’Espagne, à une centaine de kilomètres au nord de Madrid. C’est ce qu’ont annoncé les services de secours régionaux.
« Neuf personnes sont décédées et 20 personnes ont été blessées, dont cinq graves », selon un nouveau bilan publié par les services de secours de la région de Castille et Leon. Un premier bilan faisait état de 15 blessés.
Les vitres du côté droit du car ont été brisées dans l’accident et la tôle a été enfoncée, selon les premières images publiées par les médias espagnols, qui montraient le car appuyé sur la barrière de sécurité de la route et les services de secours offrant les premiers soins aux blessés, des corps reposant au sol, recouverts de draps blancs ou de couvertures de survie.
Le car « est sorti de la route pour des raisons inconnues »
« L’accident s’est produit à 8h45 du matin, dans un car qui effectuait une liaison régulière » entre le village de Serranillos et la ville d’Avila, dans la région de Castille et Leon, a expliqué à la radio publique le préfet de la province d’Avila, Ramiro Ruiz Medrano.
Le car « est sorti de la route pour des raisons inconnues » au niveau du village de Tornadizos de Avila, sur un tronçon en pente, alors qu’il se trouvait à moins de dix kilomètres de sa destination, a-t-il précisé.
Plusieurs personnes coincées
« On enquête en ce moment sur les possibles causes » de l’accident, a dit le préfet, expliquant que le chauffeur était indemne et que tous les contrôles et papiers du car étaient en règle.
Plusieurs personnes étaient restées pendant un temps « coincées à l’intérieur de l’autocar », selon les secours.
Douze ambulances, dont deux habilitées pour fournir des soins intensifs et deux hélicoptères ont été dépêchés sur place, ont précisé les secours.
Soutien psychologique aux familles
« Une petite fille a été transportée en hélicoptère » vers un hôpital de Salamanque, à plus de 100 kilomètres du lieu de l’accident, précisaient-ils, les autres blessés ayant été envoyés dans des hôpitaux à Avila. Un groupe de psychologues attendait dans cette ville les familles des victimes, choquées.
Cet accident de car est le pire depuis avril 2008, lorsque neuf touristes finlandais étaient morts dans le sud de l’Espagne, en Andalousie.
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