HUMOUR......ENCORE QUE......
Je suis chez moi, je fais ce que je veux...
Montebourg peut tout se permettre, et ce n'est pas François qui va le rappeler à l'ordre...
POLITIQUE
UMP : LA GUERRE DES CHEFS, C'EST REPARTI
La stratégie de Fillon pour s'imposer face à Sarkozy
Par Charles Jaigu
Comment l'ancien premier ministre compte-t-il damer le pion à Nicolas Sarkozy ? En se constituant une garde rapprochée.
Qu'est-ce qu'un filloniste? «C'est un élu qui n'attend rien en retour de celui pour lequel il se dévoue»… souffle un connaisseur. Pendant longtemps, François Fillon s'est distingué de ses pairs en se montrant très peu porté à cultiver ces fidélités politiques sans lesquelles il n'est guère de conquête du pouvoir suprême. Contrairement à Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou Jean-François Copé, François Fillon n'a jamais eu le goût de la téléphonite. Il n'est pas non plus très bon dans l'art de renvoyer l'ascenseur.
Ses proches se souviennent qu'il protégeait Roselyne Bachelot, sanctuarisée, mais qu'il laissait sur le bord de la route les quelques fillonistes identifiés, comme par exemple le député Jérôme Chartier, qui est aujourd'hui son porte-parole. «Cela a été longtemps vrai, mais il progresse beaucoup en ce moment, il se réchauffe», confie Éric Woerth, l'un de ses soutiens, qui participe lui aussi à la réunion des fillonistes, le mardi matin. Parmi eux on retrouve Valérie Pécresse et Gérard Larcher pour l'Ile-de-France, mais aussi Éric Ciotti, et Christian Estrosi, pour le Sud-Est, les députés Bernard Accoyer, Hervé Gaymard, Dominique Dord - qui représentent plutôt la région Rhône-Alpes. Enfin, Philippe Richert, président de la région Alsace, ou Dominique Bussereau, président du conseil général de Charente-Maritime, sont parfois présents.
«On attend qu'il s'affirme en vrai chef»
Un ancien ministre, le libéral Hervé Novelli, a fait savoir dans le journal L'Opinion qu'il préférait la candidature de François Fillon en 2017, alors qu'il avait soutenu Jean-François Copé pendant la campagne pour la présidence de l'UMP. Il a aussitôt été associé par Fillon aux équipes chargées de réfléchir sur le projet économique. Gérard Longuet, sénateur de la Meuse, lui aussi l'une des voix du courant libéral, est un autre soutien fidèle de Fillon.
«Nous avons été quelques-uns à brûler nos vaisseaux pour lui, et on attend qu'il s'affirme en vrai chef», glisse un élu. Le discours très offensif de la Grande- Motte rassurera-t-il ceux qui doutent? Conscient de cette lacune, François Fillon s'y emploie. Il a embauché Patrick Stefanini, animateur de deux élections présidentielles pour Jacques Chirac et fidèle d'Alain Juppé, pour structurer Force républicaine, la nouvelle matrice des fillonistes.
Sur le site du mouvement, s'affiche déjà la liste des «représentants départementaux»: de l'ancien ministre Alain Marleix, au président du conseil général de Vendée, Bruno Retaillaud, ou au député-maire d'Antibes, Jean Léonetti. À Paris, on trouve Pierre Lellouche ou Jean-François Lamour.
En revanche Laurent Wauquiez, qui devait être son numéro trois en cas de victoire le 18 novembre dernier, a pris ses distances. Il regrette que Fillon n'ait pas choisi la rupture avec l'UMP de Copé fin décembre. À ses proches, Wauquiez rappelle qu'il a appris par la presse que Fillon avait choisi une autre stratégie. «Et il m'a téléphoné dix jours plus tard», leur a-t-il raconté. Était-ce le Fillon d'hier ou d'aujourd'hui?
JUNCKER : INDEBOULONNABLE ?
Luxembourg — Des élections anticipées devraient avoir lieu en octobre au Luxembourg, à la demande du Premier ministre Jean-Claude Juncker qui, au lendemain de la défection de son allié socialiste, a été confirmé par son parti pour être candidat à sa propre succession.
Jeudi soir, le parti des chrétiens-sociaux (CVS), convoqué en congrès extraordinaire, a renouvelé sa confiance à M. Juncker en le confirmant comme candidat pour rempiler comme chef du gouvernement, fonction qu'il exerce sans discontinuer depuis 18 ans.
"Je ne suis pas puni, donc je veux encore me présenter aux élections", avait-il déclaré dès mercredi soir. "J'ai quelques indications que le parti voudrait me voir me porter candidat", a-t-il insisté jeudi.
Après un conseil de gouvernement dans la matinée, le Premier ministre sortant s'était rendu dans l'après-midi chez le Grand-Duc Henri pour lui demander de dissoudre la chambre des députés et de convoquer des élections anticipées.
Le chef de l'Etat "se réserve un délai de réflexion et procèdera à une série de consultations", a indiqué le Palais dans un communiqué à l'issue de la rencontre.
Le Parlement devrait rester en fonction jusqu'au 8 octobre a, pour sa part, précisé le ministre de l'Economie, et les élections devraient avoir lieu le 20 octobre, sept mois avant l'échéance normale de mai 2014.
"Je ne suis pas puni"
En attendant, le gouvernement reste en place et le conseil des ministres hebdomadaire aura lieu vendredi comme d'habitude.
Au terme d'un débat de sept heures mercredi à la chambre des députés sur sa responsabilité dans un scandale impliquant le service de renseignement, M. Juncker avait dû constater que le parti socialiste lui retirait son soutien.
Le site internet du CSV affiche une photo de M. Juncker tout sourire avec ce slogan: "Ensemble avec le Premier" ministre.
Ce parti de centre droit, au pouvoir sans discontinuer depuis sa création en 1944, à l'exception d'une brève période d'opposition au milieu des années 70, domine la vie politique locale.
Avec 38% des voix en 2009, il avait obtenu 26 des 60 sièges de députés, contre 13 pour les socialistes et 9 pour les libéraux. Il devrait donc rester le premier parti du pays.
Une future coalition incertaine
Dès jeudi, Viviane Reding, la grande rivale de M. Juncker au sein du parti, qui effectue à Bruxelles son troisième mandat de commissaire européen, a semblé lui faire allégeance en déclarant à l'AFP via sa porte-parole que "Jean-Claude Juncker est la meilleure personne pour diriger notre pays" et qu'elle "espère vraiment qu'il sera la tête de liste du parti pour les prochaines élections".
L'incertitude règne davantage sur la future coalition: les chrétiens-sociaux vont-ils repartir avec leur traditionnel allié socialiste, ou tenter une nouvelle configuration avec les libéraux, avec lesquels ils ont déjà gouverné entre 1999 et 2004? De leur côté, les socialistes pourraient tenter une nouvelle coalition à trois avec les libéraux et les Verts pour chasser les chrétiens-sociaux du pouvoir.
M. Juncker, 58 ans, a reçu le soutien appuyé du Parti populaire européen (PPE), qui regroupe les partis de centre droit européens. Il "a toute ma confiance et mon soutien pour les échéances électorales nationales et européennes à venir", a affirmé dans un communiqué Joseph Daul, le président du groupe au Parlement européen.
Une déclaration en forme d'ouverture éventuelle vers un poste européen en 2014 pour celui qui avait été pressenti en 1999 pour la présidence du Conseil européen, avant d'être récusé notamment par le président français Nicolas Sarkozy.
Le prochain Premier ministre devra s'investir davantage dans la vie politique luxembourgeoise. Un des grands reproches faits à M. Juncker a été d'avoir délaissé le pays au profit de l'Europe, notamment ces dernières années lorsqu'il s'est battu pour sauver l'euro à la tête du forum des ministres des Finances de l'union monétaire qu'il a présidé entre 2005 et 2013.
François Fillon veut « solder le passé » sarkozyste
Hier à La Grande-Motte, François Fillon a lancé l’offensive contre Nicolas Sarkozy. L’ex-Premier ministre a poursuivi l’inventaire du quinquennat et de ses méthodes.
François Fillon, lors de son arrivée à son meeting de la Grande-Motte, est accueilli par ses partisans. - Photo Sylvain Thomas/AFP
« Il faut solder le passé. » C’est par ces mots que François Fillon a lancé hier soir à La Grande-Motte sa contre-offensive contre Nicolas Sarkozy. Remonté comme jamais, il a exprimé la volonté de tourner définitivement la page. Un « affranchissement total », a souligné son porte-parole Jérôme Chartier. Il a non seulement poursuivi l’inventaire entamé l’été dernier sur le quinquennat précédent. Mais il a aussi et surtout dénoncé implicitement les méthodes et le comportement de l’ancien président, conscient que c’est là son point faible dans l’électorat de droite. Dessinant, par contraste, le candidat qu’il souhaite être pour la primaire ouverte de 2016 à droite.
La primaire justement, François Fillon a lancé hier qu’elle permettrait de désigner « celui que vous jugerez le plus à même de rassembler les Français ». Quand dans l’entourage du député de Paris, on estime que Nicolas Sarkozy « n’a pas changé. Il demeure clivant et va réenclencher la machine à perdre ». « L’autoproclamation, c’est fini ! » a lancé François Fillon, estimant que l’UMP est faite pour « porter des valeurs et un programme et pas seulement acclamer ses leaders ». Référence aux cérémonies d’investiture de Nicolas Sarkozy pour les deux dernières présidentielles. Revenant sur le rejet du compte de campagne du candidat par le Conseil constitutionnel, François Fillon a de nouveau appelé à « respecter les juridictions », exigeant « cohérence et dignité ». Manière d’insinuer que la réaction de l’ex-chef de l’Etat face à cette décision en était dénuée. Evoquant la prestation de Nicolas Sarkozy au bureau politique de lundi, le député de Paris a attaqué : « L’UMP ne peut vivre immobile, congelée, au garde-à-vous, dans l’attente d’un homme providentiel ! [...] Rester sur son piédestal en attendant que la gauche s’effondre et en espérant être plébiscité des Français : ça, c’est l’assurance d’échouer. » Une tentative pour démolir la statue du Commandeur chez les militants et démonter la stratégie de recours de Nicolas Sarkozy. Qui a, jusqu’ici, bloqué tout inventaire.
Des critiques de fond et de forme
François Fillon a au contraire invité hier à ne pas « chercher d’excuses quand on a perdu les élections ». Lui dont Nicolas Sarkozy – et bien d’autres – a régulièrement raillé le manque de courage, a martelé : « Il faut avoir le courage de s’interroger sur soi-même » – une pique au style et à la personnalité de l’ancien président – et « avoir la lucidité de peser le pour et le contre de notre bilan ». Et sur ce bilan, celui qui est resté cinq ans à Matignon et s’est battu pour être confirmé en 2010, regrette une action « trop au coup par coup, sans aller toujours au bout des changements nécessaires et attendus », avec une « économie pas assez modernisée », un « modèle social [qui] n’a pas été repensé en profondeur » et un « pacte républicain [...] resté fragile ». Des critiques de fond et de forme. Pour la reconquête, François Fillon a prôné des « comportements exemplaires » alors que plusieurs proches de Nicolas Sarkozy sont inquiétés par les juges.
Hier soir, l’ancien Premier ministre a aussi mis en garde ceux qui seraient tentés de faire de l’UMP « un parti protestataire » qui consiste « à épouser toutes les démagogies, à s’allier avec n’importe qui, pour promettre n’importe quoi ». Message au courant de la Droite forte. Mais aussi, avant les municipales, à ceux qui voudraient, localement, s’allier au FN. L’ex-Premier ministre a, lui, dit vouloir « hisser la France au-dessus de ses peurs », « rassembler pour relancer le pays » et mis de nouveau en avant, entre autres, le thème du progrès. « Nous devons tous refaire nos preuves, moi le premier », a-t-il glissé. Même ses proches reconnaissent que le renouvellement des idées n’est encore qu'esquissé.
La berlusconisation de Nicolas Sarkozy
LE MONDE| Par Françoise Fressoz (Service France) et Philippe Ridet (Service international)
Victime, c'est le rôle qu'il préfère. Victime des chiraquiens au début des années 2000, de la crise pendant son quinquennat et aujourd'hui des juges et du Conseil constitutionnel. Lundi 8 juillet, dans un huis clos de l'UMP, Nicolas Sarkozy a fait ce qu'il fallait pour électriser son auditoire, chauffer les contributeurs afin de trouver 11 millions d'euros pour remettre à flot le parti de droite. Si ça marche, l'ancien président de la République sera redevenu le patron incontesté de son camp. Le "presque vainqueur" de 2012 endossera alors l'habit de faiseur de miracles. Qui pourrait contester une nouvelle candidature en 2017 à celui qui a sauvé le parti de la faillite ?
Le succès éventuel de ce "sarkothon" repose sur l'identification de la base au héros à peine surgi du purgatoire de la défaite. La base appelée à venger l'idole d'une injustice. "Aidez-moi !", répétait M. Sarkozy pendant la campagne présidentielle. On y est revenu. N'en déplaise à l'ancien président, le roi de ces retours au finish est un homme qu'il n'aime pas : Silvio Berlusconi, 76 ans, lui aussi "presque vainqueur" des élections générales de février, et redevenu "l'actionnaire majoritaire" de la coalition droite/gauche au pouvoir en Italie.
Depuis son arrivée au pouvoir en 1994, qui a coïncidé avec l'ouverture des premiers procès contre lui – au choix : pour corruption, concussion, fraude fiscale, abus de pouvoir et prostitution de mineure –, le "Cavaliere", qui risque une peine d'interdiction d'exercice de charges publiques, s'est toujours posé en "victime" de la justice qui, selon lui, agirait dans un but politique afin de "retourner" le résultat des urnes.
SE POSER EN VICTIME
Pendant vingt ans, il est parvenu, grâce à cet argument, à souder son camp derrière lui, empêchant toute remise en question de son leadership. La solidarité envers le chef tient lieu de ligne politique. "Je suis attaqué injustement, il faut me soutenir !", a-t-il répété, usant ainsi ses dauphins successifs empêchés de conduire le moindre droit d'inventaire. Pendant vingt ans, l'Italie s'est divisée, hystérisée pourrait-on dire, entre pro et anti-Berlusconi, concentrant le débat politique sur les vicissitudes judiciaires de ce dernier et sa survie politique.
La tentation, souvent grande, de comparer M. Berlusconi et M. Sarkozy n'est pas toujours opérante. Ils appartiennent à deux générations différentes, voire à deux mondes, évoluent dans deux systèmes politiques différents. Les affaires qui les concernent ne sont pas de même nature. Mais la manière de s'en servir est quasi identique : se poser en victime pour susciter la compassion et l'adhésion, fût-elle forcée.
Depuis plusieurs mois M. Sarkozy bouillait en se demandant comment sortir par le haut des dossiers judiciaires – Karachi, Bettencourt, Tapie, comptes de campagne – dans lesquels son nom ou ceux de ses proches étaient cités. Déjà, il se posait en victime, laissant ses intimes rapporter aux journalistes son "écoeurement ", chargeant ses avocats de mener la contre-attaque contre le juge Gentil qui instruit l'affaire Bettencourt et auquel il en veut particulièrement. "L'acharnement des juges redouble son désir de retourner à l'Elysée", estimait un de ses anciens conseillers. "S'il devait être condamné, Berlusconi fera tomber le gouvernement et retournera au pouvoir", entend-on, comme un écho, de l'autre côté des Alpes.
L'"ACHARNEMENT" DES JUGES
Objectivement, M. Sarkozy est dans son tort. Il a "fraudé" en oubliant 1,7 million d'euros de dépenses de campagne. Tout comme M. Berlusconi est dans le sien quand il conteste une justice qui serait moins clémente à son égard et plus rapide dans certains cas que pour n'importe quel autre citoyen italien. Mais ce qui importe est moins la précision des arguments sur le fond que leur valeur symbolique. La curiosité des juges est vue comme un "acharnement ", leurs enquêtes s'opposeraient à la volonté populaire exprimée par leur vote. "Pourquoi devrais-je être chassé de la vie parlementaire pour évasion fiscale, se demande M. Berlusconi, alors que de nombreux Italiens fraudent le fisc ?" "Pourquoi, en 1995, les comptes de campagne de MM. Chirac et Balladur ont-ils été validés par le Conseil constitutionnel et pas les miens ?", laisse dire M. Sarkozy.
Alors qu'il risquait de rester dans l'histoire comme le fossoyeur de l'UMP, M. Sarkozy en deviendra peut-être le sauveur par le subterfuge de la victimisation. Les ressorts de la reconquête sont conformes au personnage : de l'audace, de la transgression, du show et de l'affect. L'exemple italien peut le conforter. Donné pour politiquement mort à son départ du pouvoir en novembre 2011, M. Berlusconi est revenu au centre du jeu politique en usant de la même stratégie un an plus tard. Il a échoué à un souffle du pouvoir en février en jouant à fond du ressort de l'identification d'une partie des Italiens à la victime supposée, comme dans les séries qu'il fait produire pour ses chaînes de télévision.
Comme en 2007, M. Sarkozy use également de la victimisation pour souder ses supporteurs, les électriser et forcer à la solidarité de tous. Mais plus encore qu'en 2007, il prend la justice pour cible. Il sait que le principal danger pour son éventuel retour vient des juges qu'il cherche à faire tomber de leur piédestal. C'est encore au pouvoir qu'on s'en protège le mieux.
Guerre Sarkozy-Fillon : quand Alain Juppé ironise
Après la riposte jeudi soir de François Fillon à la prestation lundi de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé s’est fendu d’un billet plein d’ironie sur son blog.
« Super génial ! » C’est la réponse pleine d’ironie, façon cour d’école, d’Alain Juppé, à la guerre qui s’engage à droite entre François Fillon et Nicolas Sarkozy . Le fondateur de l’UMP, qui lui-même n’exclut rien pour la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017, se lâche ce vendredi matin sur son blog , dans un billet intitulé « Brèves d’été ».
« Au moment où l’UMP a plus que jamais besoin d’unité et de solidarité, les meilleurs d’entre nous ne trouvent rien de mieux que d’échanger quelques gracieusetés et d’engager la bataille de 2017. Super génial ! » écrit Alain Juppé, se plaçant, une fois de plus, au-dessus de la mêlée. Lui qui jadis fut désigné par Jacques Chirac comme « le meilleur d’entre nous », ne manque pas ici l’occasion de moquer François Fillon et Nicolas Sarkozy, les affublant aussi de « les meilleurs d’entre nous », alors qu’il estime, par ce billet, très exactement le contraire, quant à cette stratégie de guerre ouverte. Pour lui, le parti, déjà très affaibli, « a besoin d’unité et de solidarité ».
Tout en double-sens
Comme à son habitude, Alain Juppé prend ensuite l’exemple de son action à Bordeaux. Dans un paragraphe tout en double-sens. Relatant une rencontre organisée à la mairie « (de Bordeaux bien sûr »), « par l’association 60.000 Rebonds », l’ancien Premier ministre explique que cette réunion avait pour objectif de « remettre en selle des chefs d’entreprise qui ont dû déposer leur bilan ». Quand François Fillon a appelé jeudi soir à « avoir la lucidité de peser le pour et le contre de notre bilan ». Et Alain Juppé de poursuivre : «Témoignages émouvants. Nous n’avons pas vraiment en France la culture de la « deuxième chance ». Pourtant, l’échec peut être formateur ». Manière d’appeler tout le monde à un peu plus d’humilité. Et peut-être aussi une allusion à lui-même, s’agissant de la « deuxième chance »,.
Message subliminal
Le maire de Bordeaux appelle ensuite à « suivre avec attention » ce qui se passe dans les pays arabes. Prise de hauteur d’Alain Juppé et façon de remettre les conflits à leur place. Mais aussi autre message subliminal. « Aux yeux des pessimistes, écrit-il, c’est le chaos qui s’aggrave (…) On peut au contraire penser qu’au fil d’un processus révolutionnaire forcément douloureux, une réalité émerge : (…) c’est la démocratie qui est la solution ». Un commentaire qui ressemble étrangement à la situation de l’UMP. Et renvoie tous les candidats potentiels à la présidentielle de 2017, François Fillon et Nicolas Sarkozy en tête, à se soumettre à la primaire ouverte désormais inscrite dans les statuts de l’UMP.
JUNCKER : INDEBOULONNABLE ?
Luxembourg: élections anticipées en octobre, Juncker rempile
Jeudi soir, le parti des chrétiens-sociaux (CVS), convoqué en congrès extraordinaire, a renouvelé sa confiance à M. Juncker en le confirmant comme candidat pour rempiler comme chef du gouvernement, fonction qu'il exerce sans discontinuer depuis 18 ans.
"Je ne suis pas puni, donc je veux encore me présenter aux élections", avait-il déclaré dès mercredi soir. "J'ai quelques indications que le parti voudrait me voir me porter candidat", a-t-il insisté jeudi.
Après un conseil de gouvernement dans la matinée, le Premier ministre sortant s'était rendu dans l'après-midi chez le Grand-Duc Henri pour lui demander de dissoudre la chambre des députés et de convoquer des élections anticipées.
Le chef de l'Etat "se réserve un délai de réflexion et procèdera à une série de consultations", a indiqué le Palais dans un communiqué à l'issue de la rencontre.
Le Parlement devrait rester en fonction jusqu'au 8 octobre a, pour sa part, précisé le ministre de l'Economie, et les élections devraient avoir lieu le 20 octobre, sept mois avant l'échéance normale de mai 2014.
"Je ne suis pas puni"
En attendant, le gouvernement reste en place et le conseil des ministres hebdomadaire aura lieu vendredi comme d'habitude.
Au terme d'un débat de sept heures mercredi à la chambre des députés sur sa responsabilité dans un scandale impliquant le service de renseignement, M. Juncker avait dû constater que le parti socialiste lui retirait son soutien.
Le site internet du CSV affiche une photo de M. Juncker tout sourire avec ce slogan: "Ensemble avec le Premier" ministre.
Ce parti de centre droit, au pouvoir sans discontinuer depuis sa création en 1944, à l'exception d'une brève période d'opposition au milieu des années 70, domine la vie politique locale.
Avec 38% des voix en 2009, il avait obtenu 26 des 60 sièges de députés, contre 13 pour les socialistes et 9 pour les libéraux. Il devrait donc rester le premier parti du pays.
Une future coalition incertaine
Dès jeudi, Viviane Reding, la grande rivale de M. Juncker au sein du parti, qui effectue à Bruxelles son troisième mandat de commissaire européen, a semblé lui faire allégeance en déclarant à l'AFP via sa porte-parole que "Jean-Claude Juncker est la meilleure personne pour diriger notre pays" et qu'elle "espère vraiment qu'il sera la tête de liste du parti pour les prochaines élections".
L'incertitude règne davantage sur la future coalition: les chrétiens-sociaux vont-ils repartir avec leur traditionnel allié socialiste, ou tenter une nouvelle configuration avec les libéraux, avec lesquels ils ont déjà gouverné entre 1999 et 2004? De leur côté, les socialistes pourraient tenter une nouvelle coalition à trois avec les libéraux et les Verts pour chasser les chrétiens-sociaux du pouvoir.
M. Juncker, 58 ans, a reçu le soutien appuyé du Parti populaire européen (PPE), qui regroupe les partis de centre droit européens. Il "a toute ma confiance et mon soutien pour les échéances électorales nationales et européennes à venir", a affirmé dans un communiqué Joseph Daul, le président du groupe au Parlement européen.
Une déclaration en forme d'ouverture éventuelle vers un poste européen en 2014 pour celui qui avait été pressenti en 1999 pour la présidence du Conseil européen, avant d'être récusé notamment par le président français Nicolas Sarkozy.
Le prochain Premier ministre devra s'investir davantage dans la vie politique luxembourgeoise. Un des grands reproches faits à M. Juncker a été d'avoir délaissé le pays au profit de l'Europe, notamment ces dernières années lorsqu'il s'est battu pour sauver l'euro à la tête du forum des ministres des Finances de l'union monétaire qu'il a présidé entre 2005 et 2013.
EGYPTE. Journée test pour le premier vendredi du ramadan
Dans la nuit, un policier de haut rang a été tué et un autre blessé dans une attaque contre un point de contrôle du Sinaï. De nouvelles manifestations sont attendues.
Des partisans de Mohamed Morsi, ce mercredi 10 juillet. (Hussein Malla/AP/SIPA)
L'Egypte devrait vivre une journée test le vendredi 12 juillet, premier vendredi du mois sacré de ramadan, qui doit être l'occasion, dans un climat de tension persistante, de nouvelles manifestations des partisans et opposants de Mohamed Morsi, le président déchu.
Un policier de haut rang a été tué et un autre blessé dans une attaque contre un point de contrôle du Sinaï, dans le nord-est du pays, dans la nuit de jeudi à vendredi, et un poste de police a été attaqué dans la ville d'El-Arish par des hommes armés, ont indiqué les autorités. Le Sinaï connaît des problèmes de sécurité récurrents depuis la chute de Hosni Moubarak en 2011, et ceux-ci paraissent se multiplier depuis l'éviction de Mohamed Morsi.
Depuis mercredi, après le coucher du soleil, les manifestants pro-Morsi se retrouvent eux devant la mosquée Rabaa al-Adawiya du Caire, dans le quartier de Nasr City, et prient pour le retour de leur "président", promettant de rester mobilisés. A ce jour, Mohamed Morsi se trouve "en lieu sûr, pour son propre bien", et il ne fait "l'objet d'aucune poursuite", d'après les autorités.
La défiance des islamistes à l'égard des nouvelles autorités a été renforcée mercredi par le lancement d'un nouveau mandat d'arrêt contre le Guide suprême, Mohamed Badie, et d'autres responsables de la confrérie, recherchés pour incitation à la violence en lien avec les graves incidents de lundi.
Quelque 200 personnes ont en outre déjà été inculpées, parmi les 650 interrogées. Elles sont accusées d'avoir voulu forcer l'entrée du site militaire.
La première mission de Hazem Beblawi, 76 ans, est de maintenir sur les rails le processus de transition politique édicté par le président intérimaire Adly Mansour, qui prévoit notamment l'adoption d'une nouvelle Constitution et la tenue de législatives d'ici début 2014. Ce cadre institutionnel a là aussi été rejeté par les islamistes, et il est critiqué par les laïcs anti-Morsi, qui ont promis de présenter des amendements.
A l'étranger, les Etats-Unis, un important soutien financier de l'Egypte - et en particulier de son armée -, ont pour leur part indiqué jeudi qu'ils allaient poursuivre la livraison de chasseurs F-16, achetés par l'Egypte en 2010. "Ce qui était dans les tuyaux continue d'être honoré [...] tous les programmes se poursuivent", a indiqué la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki.
Mardi, après avoir exprimé ses craintes des violences, Washington avait dit être "prudemment encouragé" par le calendrier des élections.
Un policier de haut rang a été tué et un autre blessé dans une attaque contre un point de contrôle du Sinaï, dans le nord-est du pays, dans la nuit de jeudi à vendredi, et un poste de police a été attaqué dans la ville d'El-Arish par des hommes armés, ont indiqué les autorités. Le Sinaï connaît des problèmes de sécurité récurrents depuis la chute de Hosni Moubarak en 2011, et ceux-ci paraissent se multiplier depuis l'éviction de Mohamed Morsi.
"Efficacité et crédibilité"
Jeudi, dans un court entretien à l'AFP, le nouveau Premier ministre Hazem Beblawi a affirmé ne pas exclure une participation des Frères musulmans, dont est issu Mohamed Morsi, au gouvernement qu'il s'efforce de former. "Jusque-là je n'ai contacté personne", a relevé par téléphone Hazem Beblawi, expliquant vouloir identifier les meilleurs candidats sur "deux critères" : "l'efficacité et la crédibilité".Je ne me préoccupe pas de l'appartenance politique", a encore assuré cet ancien vice-Premier ministre et ministre des Finances de la première période de transition, en 2011.
Il a relayé l'offre déjà évoquée par la présidence intérimaire : si "quelqu'un est proposé par le Parti de la liberté et de la justice [PLJ, bras politique des Frères musulmans, NDLR] et que cette personne est qualifiée", sa nomination pourra être envisagée.Des prières pour le retour de Morsi
Cette tentative de main tendue a toutefois été rejetée dès mercredi par la confrérie, qui a écarté toute possibilité de pactiser "avec des putschistes".Nous continuerons notre protestation pacifique jusqu'à la fin du coup militaire et le retour à la légitimité", a encore commenté jeudi sur internet le porte-parole des Frères musulmans, Ahmed Aref, donnant rendez-vous pour le premier vendredi du ramadan.
Plus d'une semaine après le renversement par l'armée de Mohamed Morsi, à la suite de manifestations massives, les deux camps restent mobilisés. Les anti-Morsi ont aussi prévu un rassemblement vendredi pour la rupture du jeûne, sur la place Tahrir du Caire.Depuis mercredi, après le coucher du soleil, les manifestants pro-Morsi se retrouvent eux devant la mosquée Rabaa al-Adawiya du Caire, dans le quartier de Nasr City, et prient pour le retour de leur "président", promettant de rester mobilisés. A ce jour, Mohamed Morsi se trouve "en lieu sûr, pour son propre bien", et il ne fait "l'objet d'aucune poursuite", d'après les autorités.
200 personnes inculpées
Une centaine de personnes ont été tuées depuis que l'ex-chef de l'État, accusé d'avoir trahi la révolution, de mauvaise gestion et de ne servir que les intérêts de sa confrérie, a été déposé, le 3 juillet. De nouvelles violences ne sont pas à exclure, quelques jours après les heurts sanglants qui ont fait 53 morts et plusieurs centaines de blessés lors d'une manifestation pro-Morsi devant le siège de la Garde républicaine.La défiance des islamistes à l'égard des nouvelles autorités a été renforcée mercredi par le lancement d'un nouveau mandat d'arrêt contre le Guide suprême, Mohamed Badie, et d'autres responsables de la confrérie, recherchés pour incitation à la violence en lien avec les graves incidents de lundi.
Quelque 200 personnes ont en outre déjà été inculpées, parmi les 650 interrogées. Elles sont accusées d'avoir voulu forcer l'entrée du site militaire.
Livraison de chasseurs F-16
Sur le terrain politique, la tâche du nouveau chef du gouvernement s'annonce particulièrement ardue.La première mission de Hazem Beblawi, 76 ans, est de maintenir sur les rails le processus de transition politique édicté par le président intérimaire Adly Mansour, qui prévoit notamment l'adoption d'une nouvelle Constitution et la tenue de législatives d'ici début 2014. Ce cadre institutionnel a là aussi été rejeté par les islamistes, et il est critiqué par les laïcs anti-Morsi, qui ont promis de présenter des amendements.
A l'étranger, les Etats-Unis, un important soutien financier de l'Egypte - et en particulier de son armée -, ont pour leur part indiqué jeudi qu'ils allaient poursuivre la livraison de chasseurs F-16, achetés par l'Egypte en 2010. "Ce qui était dans les tuyaux continue d'être honoré [...] tous les programmes se poursuivent", a indiqué la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki.
Mardi, après avoir exprimé ses craintes des violences, Washington avait dit être "prudemment encouragé" par le calendrier des élections.
ECONOMIE
LA CONTREFACON A UN BEL AVENIR !
4.000 médicaments sans ordonnance désormais disponibles sur internet
La mesure est strictement encadrée. Chacun des sites web sécurisés doit être le "prolongement virtuel" d'une pharmacie réelle.
Les Français peuvent dès ce vendredi 12 juillet acheter des médicaments sans ordonnance sur des sites internet autorisés, une sorte de révolution qui pourrait en précéder une autre puisque l'Autorité de la concurrence étudie la possibilité d'autoriser la vente de certains médicaments hors des pharmacies pour faire baisser les prix.
L'Autorité est venue mercredi jouer les poils à gratter sur le terrain de nos porte-monnaies : en effet, elle considère que l'ouverture partielle du monopole des pharmacies sur la vente des médicaments "permettrait aux consommateurs de bénéficier de tarifs plus attractifs pour leurs achats de médicaments d'auto-médication".
Elle souligne au passage l'existence d'une "disparité très forte des prix des médicaments non remboursables" pouvant aller de 1 à 4 selon les pharmacies. L'autorité soumet ses observations à consultation publique jusqu'au 16 septembre, et rendra un avis définitif "avant la fin de l'année".
Le "prolongement virtuel" d'une pharmacie réelle
En attendant, l'ouverture française, vendredi, de la vente sur le web des quelque 4.000 médicaments délivrés sans ordonnance, reste très strictement encadrée dans l'idée d'éviter les risques inhérents au commerce électronique dans ce domaine (produits de piètre qualité, voire carrément absence de substance active).
Chacun de ces sites web sécurisés doit être le "prolongement virtuel" d'une pharmacie réelle, elle-même dûment autorisée, stipule le texte de l'arrêté, paru au Journal Officiel le 23 juin dernier, qui encadre cette nouvelle modalité de vente. L'Ordre des pharmaciens et le ministère de la Santé tiendront à jour la liste des sites de pharmacies autorisés.
Les médicaments doivent être présentés "de façon objective, claire et non trompeuse". Seules mentions autorisées : le nom commercial, la ou les indications thérapeutiques, la forme galénique (sachets, comprimés, gélules, etc.), le nombre d'unités et le prix. Les notices (précaution, doses) en ligne doivent pouvoir être imprimées, sur ces sites qui doivent rester indépendants de l'industrie pharmaceutique (ni lien, ni subvention).
Le pharmacien "assure personnellement la délivrance" et la préparation des commandes "ne peut se faire qu'au sein de l'officine dans un espace adapté à cet effet".
On pourra ainsi faire ses achats de médicaments et de parapharmacie (produits d'hygiène, compléments alimentaires, biberons, etc.), se les faire livrer à domicile par la poste ou aller les chercher sur place, à la pharmacie.
L'expédition postale rencontre des objections chez les pharmaciens comme le Collectif national des groupements de pharmaciens (CNGPO) qui réunit 10.000 pharmacies et représente 50% du chiffre d'affaires des officines françaises. "Il est difficile de faire un accompagnement en ligne", argue Pascal Louis son président. Un avis partagé par Lucien Bennatan, président du groupe PHR (qui regroupe 10% des officines) pour qui "le contact physique (avec le patient) permet d'éviter des erreurs ou des surconsommations".
Sur un autre front, des groupements de pharmacie, comme 1001Pharmacies, critiquent les "restrictions beaucoup trop contraignantes" imposées à ce secteur de l'e-commerce.
Ainsi, Cédric O'Neill, pharmacien cofondateur de 1001Pharmacies, s'insurge contre l'interdiction faite aux pharmaciens de se regrouper sur internet.
L'obligation de "1 pharmacie = 1 site web" ne revêt aucune légitimé de santé publique, soutient-il. L'e-commerce exige des compétences spécifiques et un travail important que les pharmaciens ne peuvent pas tous se permettre, explique-t-il . Son groupement 1001Pharmacies va d'ailleurs déposer un recours devant le Conseil d'Etat pour lever cette interdiction.
Par ailleurs, concernant les médicaments en vente libre, l'Autorité s'interroge sur le refus de certains laboratoires de passer par des intermédiaires, soupçonnant que cette vente directe soit un moyen pour les fabricants de "maintenir des marges plus élevées" et d'empêcher la baisse des tarifs.
Le régulateur dénonce également des pratiques qu'elle assimile à "des marges arrières déguisées".
Cette libéralisation partielle a déjà permis à d'autres pays de l'Union européenne, comme l'Italie, de bénéficier de médicaments en moyenne 25% moins chers, assure l'Autorité à propos de l'ouverture partielle du monopole officinal.
LA LOCOMOTIVE A DES RATES !!!
LA LOCOMOTIVE A DES RATES !!!
Chine: la croissance sous pression au deuxième trimestre
AFP - La croissance de la Chine a ralenti au deuxième trimestre, selon des économistes interrogés par l'AFP, mais ce coup de frein ne devrait pas détourner Pékin des réformes structurelles destinées à rééquilibrer l'économie.
La hausse du produit intérieur brut (PIB) au cours des trois mois terminés fin juin devrait avoir atteint 7,5% sur un an, selon la prévision médiane de ce panel de 10 économistes, soit un peu moins que les 7,7% enregistrés au deuxième trimestre.
Alors que le gouvernement doit annoncer lundi le chiffre officiel de la croissance pour le deuxième trimestre, les nuages s'accumulent sur l'économie chinoise -- qui pâtit de la morosité de la conjoncture aux Etats-Unis et en Europe, et de la faiblesse de la demande intérieure.
L'activité manufacturière a ainsi enregistré en juin sa plus forte contraction depuis neuf mois, selon un indicateur de la banque HSBC, et la Chine a connu le mois dernier une chute inattendue de 14% de son excédent commercial, ses exportations reculant de plus de 3%.
"Une chose est certaine: la croissance chinoise au deuxième trimestre sera plus basse qu'au premier" qui s'était déjà avéré "décevant", a commenté Yao Wei, économiste de Société Générale basé à Hong Kong, insistant sur la faiblesse de la production manufacturière.
Ces dernières années, tout fléchissement de la croissance chinoise incitait les autorités à injecter d'abondantes liquidités pour soutenir l'économie -- une attitude qui ne semble plus de mise depuis l'investiture en mars du président Xi Jinping.
"Réformes bénéfiques pour le long terme"
La nouvelle équipe, avec à la manoeuvre le Premier ministre Li Keqiang, a mis l'accent davantage sur la relance de la consommation intérieure que sur les exportations ou les investissements, facteurs traditionnels de croissance du géant asiatique.
"Les réformes sont bénéfiques pour le moyen et le long terme, mais elles ne sont pas de nature à stimuler l'économie à court terme", accentuant au contraire la pression sur la croissance, a commenté Ma Xiaoping, économiste de HSBC basé à Pékin.
De fait, malgré le souci accordé au réformes, l'économie chinoise reste encore dominée par le pilier manufacturier (plus de 40% du PIB): "De façon générale, quand l'activité manufacturière trébuche, elle entraîne la croissance dans son sillage", abonde Mme Yao. Et selon elle, des indicateurs moroses ne suffiront pas à amener Pékin à "fléchir sa position".
Li a justement insisté cette semaine sur la nécessité de poursuivre les réformes engagées, tant que la croissance et l'emploi ne descendent pas sous "les seuils" (non précisés) fixés par le gouvernement, et tant que l'inflation n'excède pas "un niveau limite", selon des déclarations postées sur le site du gouvernement central.
Jian Chang, économiste chez Barclays, a résumé ainsi la politique économique de Li Kequiang (surnommée "Likonomics"): "Arrêt des mesures d'aide publique à l'économie, désendettemment et réformes structurelles", ces dernières visant notamment à réduire les soutiens aux nombreuses entreprises d'Etat peu productives, tout en rééquilibrant les activités économiques.
Ainsi, la baisse de régime du secteur manufacturier est "un ajustement douloureux mais inévitable", la surcapacité industrielle après les aides publiques massives de 2008-2009 étant devenue "de plus en plus criante" face à une demande faiblissante, a commenté Jian Chang.
"Les indicateurs s'assombrissent"
Mais en conséquence "la Chine a un besoin urgent de trouver de nouveaux facteurs de croissance", prévient l'analyste de Barclays, qui n'exclut pas, au cours de cette transition, "un scénario d'atterrissage brutal quoique temporaire" de l'économie.
Dans le même temps, "les autorités n'assouplissent pas leur politique monétaire, et elles tentent même de resserrer le crédit; les facteurs de rebond (de l'activité) sont donc extrêmement limités", relève Mme Yao.
La sévère crise de liquidités sur le marché interbancaire chinois survenue en juin --fruit de la volonté de mettre au pas un système bancaire plombé par ses créances douteuses-- a ainsi restreint les possibilités d'emprunt des petites entreprises.
Cependant, Li Keqiang a également insisté cette semaine sur l'importance d'une "croissance stable" pour la bonne mise en oeuvre des réformes.
Cette remarque "pourrait indiquer qu'il se sent davantage sous pression à mesure que les indicateurs s'assombrissent", ont estimé Zhang Zhiwei et Wendy Chen, économistes de la banque Nomura.
"Les chiffres de la semaine prochaine seront un test crucial pour le gouvernement", ont-ils jugé. Pour Nomura, il y a "une probabilité de 30%" de voir la croissance glisser sous les 7% au second semestre.
Le gouvernement a fixé pour l'année 2013 un objectif de croissance de 7,5%, contre 7,8% l'an dernier -- son plus bas niveau en 13 ans.
Grâce à cette autorisation, les banques pourront transmettre certaines informations aux Etats-Unis, comme les noms de leurs collaborateurs qui ont géré les dossiers des clients américains soupçonnés de fraude fiscale, ou des listes de clients qui ont quitté la banque pour un autre établissement – ces dernières ne devant toutefois contenir que des données chiffrées, et pas les noms des fraudeurs.
Plusieurs des plus grandes banques du pays, dont Crédit Suisse et Julius Baer, sont sur le point ou ont déjà demandé l'autorisation du gouvernement, a indiqué au Wall Street Journal une source proche du dossier.
Le dernier obstacle au transfert de données bancaires a été levé la semaine dernière par le Tribunal fédéral suisse, plus haute instance judiciaire du pays, qui a rejeté les recours de plusieurs clients de Crédit Suisse. Un accord devrait se traduire par l'abandon des enquêtes américaines visant les banques suisses, qui risquaient des sanctions susceptibles d'atteindre plusieurs milliards de dollars.
La transmission de ces données «met fin au litige» avec l’UEJF et les deux parties «ont convenu de poursuivre activement leur collaboration, afin de lutter contre le racisme et l’antisémitisme dans le respect de leurs législations nationales respectives», ajoute Twitter dans son communiqué.
La hausse du produit intérieur brut (PIB) au cours des trois mois terminés fin juin devrait avoir atteint 7,5% sur un an, selon la prévision médiane de ce panel de 10 économistes, soit un peu moins que les 7,7% enregistrés au deuxième trimestre.
Alors que le gouvernement doit annoncer lundi le chiffre officiel de la croissance pour le deuxième trimestre, les nuages s'accumulent sur l'économie chinoise -- qui pâtit de la morosité de la conjoncture aux Etats-Unis et en Europe, et de la faiblesse de la demande intérieure.
L'activité manufacturière a ainsi enregistré en juin sa plus forte contraction depuis neuf mois, selon un indicateur de la banque HSBC, et la Chine a connu le mois dernier une chute inattendue de 14% de son excédent commercial, ses exportations reculant de plus de 3%.
"Une chose est certaine: la croissance chinoise au deuxième trimestre sera plus basse qu'au premier" qui s'était déjà avéré "décevant", a commenté Yao Wei, économiste de Société Générale basé à Hong Kong, insistant sur la faiblesse de la production manufacturière.
Ces dernières années, tout fléchissement de la croissance chinoise incitait les autorités à injecter d'abondantes liquidités pour soutenir l'économie -- une attitude qui ne semble plus de mise depuis l'investiture en mars du président Xi Jinping.
"Réformes bénéfiques pour le long terme"
La nouvelle équipe, avec à la manoeuvre le Premier ministre Li Keqiang, a mis l'accent davantage sur la relance de la consommation intérieure que sur les exportations ou les investissements, facteurs traditionnels de croissance du géant asiatique.
"Les réformes sont bénéfiques pour le moyen et le long terme, mais elles ne sont pas de nature à stimuler l'économie à court terme", accentuant au contraire la pression sur la croissance, a commenté Ma Xiaoping, économiste de HSBC basé à Pékin.
De fait, malgré le souci accordé au réformes, l'économie chinoise reste encore dominée par le pilier manufacturier (plus de 40% du PIB): "De façon générale, quand l'activité manufacturière trébuche, elle entraîne la croissance dans son sillage", abonde Mme Yao. Et selon elle, des indicateurs moroses ne suffiront pas à amener Pékin à "fléchir sa position".
Li a justement insisté cette semaine sur la nécessité de poursuivre les réformes engagées, tant que la croissance et l'emploi ne descendent pas sous "les seuils" (non précisés) fixés par le gouvernement, et tant que l'inflation n'excède pas "un niveau limite", selon des déclarations postées sur le site du gouvernement central.
Jian Chang, économiste chez Barclays, a résumé ainsi la politique économique de Li Kequiang (surnommée "Likonomics"): "Arrêt des mesures d'aide publique à l'économie, désendettemment et réformes structurelles", ces dernières visant notamment à réduire les soutiens aux nombreuses entreprises d'Etat peu productives, tout en rééquilibrant les activités économiques.
Ainsi, la baisse de régime du secteur manufacturier est "un ajustement douloureux mais inévitable", la surcapacité industrielle après les aides publiques massives de 2008-2009 étant devenue "de plus en plus criante" face à une demande faiblissante, a commenté Jian Chang.
"Les indicateurs s'assombrissent"
Mais en conséquence "la Chine a un besoin urgent de trouver de nouveaux facteurs de croissance", prévient l'analyste de Barclays, qui n'exclut pas, au cours de cette transition, "un scénario d'atterrissage brutal quoique temporaire" de l'économie.
Dans le même temps, "les autorités n'assouplissent pas leur politique monétaire, et elles tentent même de resserrer le crédit; les facteurs de rebond (de l'activité) sont donc extrêmement limités", relève Mme Yao.
La sévère crise de liquidités sur le marché interbancaire chinois survenue en juin --fruit de la volonté de mettre au pas un système bancaire plombé par ses créances douteuses-- a ainsi restreint les possibilités d'emprunt des petites entreprises.
Cependant, Li Keqiang a également insisté cette semaine sur l'importance d'une "croissance stable" pour la bonne mise en oeuvre des réformes.
Cette remarque "pourrait indiquer qu'il se sent davantage sous pression à mesure que les indicateurs s'assombrissent", ont estimé Zhang Zhiwei et Wendy Chen, économistes de la banque Nomura.
"Les chiffres de la semaine prochaine seront un test crucial pour le gouvernement", ont-ils jugé. Pour Nomura, il y a "une probabilité de 30%" de voir la croissance glisser sous les 7% au second semestre.
Le gouvernement a fixé pour l'année 2013 un objectif de croissance de 7,5%, contre 7,8% l'an dernier -- son plus bas niveau en 13 ans.
Cette nuit en Asie : la bactérie qui décime les crevettes
Depuis six mois, une bactérie touche les élevages de crevettes de Thaïlande. Près de 40 % de la production sont atteints, de quoi bouleverser le marché mondial.
Une bactérie décime les crevettes d’Asie et bouleverse les prix mondiaux
Apparue dès 2010 dans le sud de la Chine et au Vietnam, une infection bactérienne décime depuis la fin de l’année dernière les élevages de crevettes de Thaïlande et bouleverse les marchés mondiaux. Dans le Royaume, près de 40% de la production, qui est en grande partie destinée à l’export, aurait été atteinte. Aux Etats-Unis, l’un des grands consommateurs de crevettes asiatiques, les importations thaïlandaises ont déjà chuté de 23% sur les quatre premiers mois de l’année après avoir déjà connu une mauvaise année 2012. Faute d’offre, les prix en gros des crevettes thaïlandaises auraient augmenté en Amérique de près de 20%. Mais cette hausse ne compense pas les pertes des grands producteurs thaïlandais qui ont sollicité l’aide des autorités de Bangkok. Selon la maison de commerce Global Aquaculture Alliance, citée par l’agence Dow Jones, la maladie pourrait coûter cette année 1 milliard de dollars à l’industrie crevetticole asiatique. Les experts assurent pour le moment que le syndrome de nécrose hépatopancréatique aiguë (ou EMS), qui touche les crustacés, est inoffensif pour l’homme.
Nouvelle acquisition chinoise dans l’immobilier londonien
Le groupe Ping An, deuxième assureur chinois, semble bien être le nouvel acquéreur de l’immeuble londonien de la banque Lloyd’s. C’est ce qu’affirment plusieurs médias, citant des sources anonymes. Ce qui est officiel, c’est qu’un groupe chinois vient de donner son accord pour racheter ce bâtiment pour 260 millions de livres sterlings, soit 296 millions d’euros. Le vendeur et l’acheteur n’ont pas souhaités être identifiés à ce stade. Mais quelques semaines après l’annonce du projet du groupe chinois Wanda de mener un gigantesque projet immobilier à Londres, d’une valeur de plus de 800 millions d’euros, cette annonce confirme l’intérêt des investisseurs chinois pour le marché londonien, dont l’attractivité est accrue par la baisse récente de la devise anglaise. Elle illustre aussi le fait que Pékin a facilité, en octobre dernier, les procédures permettant aux assureurs chinois d’acquérir des biens immobiliers à l’étranger.
Pékin prépare le terrain à une croissance plus faible
Lou Jiwei, le ministre des Finances chinois, a glissé une petite phrase lourde de sens lors du Dialogue économique et stratégique avec les Etats-Unis, à Washington. A propos du taux de croissance, il a déclaré « nous ne pensons pas que 6,5% ou 7% sera un gros problème ». Une façon de préparer le terrain à un ralentissement substantiel du rythme de l’expansion économique chinoise. Déjà, Li Keqiang, le Premier ministre, avait du revoir son objectif à la baisse. En prenant ses fonctions, en mars, il avait affirmé viser une croissance de 7,5% jusqu’à 2020. Mais en mai, il avait jugé que le pays pourrait tolérer un rythme de 7%. Désormais, Pékin fait passer le message qu’un chiffre inférieur n’est pas à exclure. Lou Jiwei, par cette déclaration, tente également de s’attaquer à un seuil psychologique bien connu des économistes spécialistes de la Chine qui, depuis des années, martèlent que 7% est un minimum pour le pays. Ils jugent qu’en-dessous de ce rythme, la situation pourrait devenir délicate au plan social, en raison notamment d’un nombre de créations d’emplois insuffisant.
L’image du Japon toujours très dégradée en Corée et en Chine
Près de 70 ans après la fin de la seconde Guerre Mondiale, les populations de Corée du Sud et de Chine ont toujours une image extrêmement négative du Japon, qui avait colonisé leurs nations avant même le conflit. A l’occasion d’un vaste sondage réalisé en mars et en avril dernier, dans 39 pays de la région, le Pew Research Center a découvert que 98% des Sud-Coréens et 78% des Chinois estimaient que le Japon ne s’était pas assez excusé pour ses agressions militaires passées. Dès lors, 77% de Coréens affirment avoir aujourd’hui un sentiment défavorable à l’égard de l’archipel. En Chine, ce sentiment négatif atteint encore 90%. Cette mauvaise image tranche avec l’apparente “popularité” du Japon dans les nations d’Asie du Sud-Est qui ont, dans certains cas, elles aussi subi une domination japonaise. En Malaisie, en Indonésie et aux Philippines, qui avaient toutes été occupées par les troupes nippones durant la seconde Guerre Mondiale, les populations semblent avoir largement digéré le passé et appris à apprécier le Japon. 80% des Malaisiens ont ainsi une image positive de la troisième puissance économique mondiale, même si 30% des sondés estiment dans ce pays que le Japon ne s’est pas suffisament excusé pour ses crimes passés. Dans leurs conclusions les experts du Pew Research Center expliquent que l’étude montre clairement comment le gouvernement nippon devrait communiquer à l’égard des populations sud-coréennes et chinoises pour redorer l’image de son pays. La formulation de nouvelles excuses n’est toutefois pas du tout à l’ordre du jour à Tokyo, où le Premier ministre Shinzo Abe a plutôt condamné les attitudes de contrition qui pèseraient selon lui sur le moral national.
La Chine vole au secours de ses chantiers navals
Les autorités chinoises vont tenter de venir en aide au secteur sinistré des chantiers navals, selon une déclaration de la radio nationale. Elles prévoient notamment d’ajuster la pression fiscale sur ces sociétés au cours du second trimestre 2013, précise la radio. Des propos qui interviennent deux jours après l’annonce par Cosco Shipping, le plus gros groupe chinois du secteur, que ses pertes ont triplé au cours du premier semestre de cette année. Au même moment, Rongsheng, le premier chantier naval privé du pays, est à la recherche de soutiens financiers de la part de gouvernements locaux, car son activité s’est effondrée. Il a avoué avoir massivement licencié ces derniers mois. Le secteur des chantiers navals se porte particulièrement mal en Chine, victime de surproductions mondiales et d’un trafic maritime international insuffisant. Les chiffres décevants du commerce extérieur, publiés mercredi, confirment les mauvaises perspectives pour l’avenir de la filière. Pékin est donc tiraillé entre soutien à une industrie importante au plan social, et souhait de rationnaliser un secteur en surcapacités flagrantes.
A la une de Libération ce vendredi, "Gaz de schiste : la fracture politique". A la suite des propos d'Arnaud Montebourg, qui a relancé le débat sur l'opportunité ou non d'exploiter cette énergie, le chef du gouvernement a été contraint de recadrer son ministre du Redressement productif, déjà critiqué par plusieurs ministres.
"Arnaud Montebourg est-il intouchable ?", se demande de son côté France Info, après ce nouveau recadrage du turbulent ministre du Redressement productif.
"Il peut insulter le Premier ministre et l'accuser de gérer la France comme la ville de Nantes. Pas de réprimande. Il peut prendre position de manière intempestive comme là encore sur les gaz de schiste. Il est juste désavoué. Rien de plus. Arnaud Montebourg dans ce gouvernement est intouchable. Et il le sait", analyse France Info.
Fermeture de l'usine Elba à Troyes
L'Est-Eclair revient ce matin sur l'annonce du groupe Hamelin en début de semaine, qui prévoit de fermer "cinq de ses usines en Europe avant la fin de l'année, dont celle située aux Ecrevolles", près de Troyes.
Les riches à l'heure du numérique
Avec un Xavier Niel tout sourire à sa une, Challenges publie son classement annuel des fortunes de France. Le PDG d'Iliad (Free) disposerait d'un patrimoine de 5,9 milliards d'euros. Une réussite qui donne l'occasion de se pencher sur les fortunes françaises du numérique à travers ce diaporama.
Et aussi...
Dans l'actualité du secteur automobile :
La Tribune revient sur le succès des véhicules "low-cost". La gamme Entry de Renault et de sa marque Dacia représente actuellement 40% des ventes du groupe tricolore.
De son côté, Le Parisien consacre un reportage à l'usine condamnée d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), un an jour pour jour après l'annonce de sa fermeture.
Arnaud Montebourg, l'usine Elba de Troyes et les grandes fortunes, la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
Dans cette revue de presse du vendredi 12 juillet : les propos d'Arnaud Montebourg sur l'exploitation propre des gaz de schiste continuent d'agiter la sphère politique, le groupe Hemelin ferme l'usine Elba à Troyes et le classement Challenges des grandes fortunes de France.
Arnaud Montebourg relance le débat sur les gaz de schisteA la une de Libération ce vendredi, "Gaz de schiste : la fracture politique". A la suite des propos d'Arnaud Montebourg, qui a relancé le débat sur l'opportunité ou non d'exploiter cette énergie, le chef du gouvernement a été contraint de recadrer son ministre du Redressement productif, déjà critiqué par plusieurs ministres.
"Arnaud Montebourg est-il intouchable ?", se demande de son côté France Info, après ce nouveau recadrage du turbulent ministre du Redressement productif.
"Il peut insulter le Premier ministre et l'accuser de gérer la France comme la ville de Nantes. Pas de réprimande. Il peut prendre position de manière intempestive comme là encore sur les gaz de schiste. Il est juste désavoué. Rien de plus. Arnaud Montebourg dans ce gouvernement est intouchable. Et il le sait", analyse France Info.
Fermeture de l'usine Elba à Troyes
L'Est-Eclair revient ce matin sur l'annonce du groupe Hamelin en début de semaine, qui prévoit de fermer "cinq de ses usines en Europe avant la fin de l'année, dont celle située aux Ecrevolles", près de Troyes.
Les riches à l'heure du numérique
Avec un Xavier Niel tout sourire à sa une, Challenges publie son classement annuel des fortunes de France. Le PDG d'Iliad (Free) disposerait d'un patrimoine de 5,9 milliards d'euros. Une réussite qui donne l'occasion de se pencher sur les fortunes françaises du numérique à travers ce diaporama.
Et aussi...
Dans l'actualité du secteur automobile :
La Tribune revient sur le succès des véhicules "low-cost". La gamme Entry de Renault et de sa marque Dacia représente actuellement 40% des ventes du groupe tricolore.
De son côté, Le Parisien consacre un reportage à l'usine condamnée d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), un an jour pour jour après l'annonce de sa fermeture.
JUSTICE ?
Snowden n'a "pas encore" répondu à l'offre d'asile du Venezuela
De leur côté, les Etats-Unis se disent "très déçus" que Pékin ne leur ait pas livré l'ex-consultant de la NSA.
Edward Snowden est réfugié depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo. (The Guardian/EyePre/NEWSCOM/SIPA)
Le gouvernement du Venezuela n'a "pas encore" reçu de réponse de l'ex-consultant des services de renseignement américains Edward Snowden à l'offre d'asile de Caracas, a indiqué jeudi 11 juillet à l'AFP le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Elias Jaua, qui participe à Montevideo à un sommet du Mercosur.
Recherché pour espionnage par les États-Unis, Edward Snowden, ex-consultant de l'Agence de sécurité nationale (NSA) à la source de révélations sur de vastes programmes de surveillance américains, est réfugié depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, son passeport américain ayant été invalidé par Washington.
Interrogé pour savoir si son gouvernement avait reçu une réponse de l'informaticien américain sur l'offre d'asile de Caracas, Elias Jaua a répondu "pas encore". Il a ajouté qu'il n'avait eu aucun contact avec Edward Snowden.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a offert "l'asile humanitaire" à Edward Snowden la semaine dernière et déclaré lundi qu'il pourrait décider quand il voulait de la date de son voyage à Caracas, s'il se décidait à venir.
Le secrétaire d'Etat adjoint William Burns a affirmé, lors d'une conférence de presse avec des responsables chinois, que la gestion du dossier par Pékin n'était "pas cohérente" avec les appels récents à une meilleure coopération entre les deux pays. William Burns a rappelé que Washington et Pékin s'étaient mis d'accord, lors d'une rencontre de leurs présidents respectifs en Californie le mois dernier, pour travailler de manière rapprochée.
"Le gouvernement [chinois] a toujours respecté la gestion des dossiers par le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong conformément à la loi", a affirmé Yang Jiechi.
Hong Kong "a géré le dossier Snowden conformément à la loi et son traitement ne souffre aucun reproche", a ajouté Yang Jiechi, figure importante de la diplomatie chinoise.
Après ses révélations, Edward Snowden a fui les Etats-Unis pour se réfugier à Hong Kong, territoire qu'il a quitté le 23 juin sans que soit exécuté le mandat d'arrêt délivré par Washington à son encontre.
Edward Snowden a révélé que la NSA surveillait les communications téléphoniques de millions d'Américains, ainsi que les communications électroniques d'étrangers. La NSA aurait aussi espionné des "cibles" institutionnelles, dont l'Union européenne et des représentations diplomatiques alliées des Etats-Unis.
L'agence Interfax, citant une source à l'aéroport de Cheremetievo, a indiqué qu'Edward Snowden, qui y est bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit, avait demandé à rencontrer notamment les représentants d'Amnesty International, de Transparency International, de Human Rights Watch, de l'antenne de l'ONU à Moscou, le délégué russe aux droits de l'homme Vladimir Loukine ainsi que plusieurs avocats. Cette source a affirmé qu'Edward Snowden, recherché par les États-Unis pour espionnage après avoir fait des révélations fracassantes sur la surveillance électronique américaine dans le monde, souhaitait également faire une déclaration.
Moscou — L'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden, bloqué depuis près de trois semaines dans un aéroport de Moscou, a demandé vendredi l'asile politique à la Russie en attendant de pouvoir se rendre dans un pays d'Amérique Latine prêt à l'accueillir.
L'informaticien américain âgé de 30 ans, recherché par son pays pour espionnage depuis qu'il a fait des révélations fracassantes sur la surveillance électronique des Etats-Unis dans le monde, a fait cette déclaration lors d'une rencontre organisée vendredi à sa demande avec treize personnalités russes, dont deux avocats célèbres et des représentants d'Amnesty International et de Human Rights Watch, dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo.
"Je demande votre aide (...) pour pouvoir me rendre en toute sécurité en Amérique latine et je demande l'asile politique en Russie en attendant que mon voyage soit possible en toute légalité", a déclaré M. Snowden dans un communiqué publié sur le site wikileaks.org à l'issue de la rencontre.
Il s'agissait des premières déclarations publiques de l'Américain depuis son arrivée le 23 juin à Moscou-Cheremetievo.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a aussitôt réagi en déclarant que les conditions posées la semaine dernière par le président Vladimir Poutine restaient les mêmes.
"Snowden pourrait théoriquement rester en Russie si, premièrement, il renonce totalement à ses activités qui font du tort à nos partenaires américains, et, deuxièmement, si lui-même le souhaite", a déclaré à l'agence Interfax M. Peskov, soulignant qu'aucune demande formelle n'avait pour l'instant été reçue.
"Je n'ai aucun regret"
"Je vais envoyer ma demande aujourd'hui (vendredi) à la Russie, et j'espère qu'elle sera acceptée favorablement", précise M. Snowden dans le communiqué.
L'avocat russe Guenri Reznik, qui participait à la rencontre, a déclaré à l'AFP qu'Edward Snowden s'était engagé à "ne plus nuire aux Etats-Unis".
"Cette décision morale de révéler au grand public l'espionnage qui nous concerne tous a été préjudiciable, mais c'est ce qu'il convenait de faire, et je n'ai aucun regret", a expliqué M. Snowden.
Après l'annonce de sa demande d'asile temporaire à la Russie, la Maison Blanche a appelé Moscou à ne pas offrir une "tribune de propagande" à l'informaticien américain.
Ce serait "incompatible avec les garanties russes selon lesquelles (Moscou) ne veut pas que M. Snowden nuise davantage aux intérêts américains", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
Edward Snowden avait demandé au début de la semaine dernière l'asile politique à une vingtaine de pays, dont la Russie. Mais il était revenu sur sa demande à Moscou après une déclaration de Vladimir Poutine qui avait posé comme condition que l'ancien employé de la CIA cesse ses révélations sur le programme de surveillance électronique américain.
Le président de la chambre basse du Parlement russe (Douma), Sergueï Narychkine, a estimé vendredi que la Russie devait accorder l'asile politique à M. Snowden parce qu'il risquerait la peine de mort dans son pays.
"Des menaces sans précédent"
"Les Etats-Unis, qui réclament l'extradition de Snowden, appliquent toujours la peine de mort et je pense qu'il y a un gros risque que Snowden soit condamné à cette peine. Nous n'avons pas le droit de laisser faire cela. Je considère Snowden comme un défenseur des droits de l'homme qui agit pour des millions et des millions de gens dans le monde entier", a déclaré M. Narychkine.
L'ambassade des Etats-Unis à Moscou a fait savoir, dans un message adressé à M. Snowden via une représentante d'ONG qui participait à la rencontre de vendredi, qu'elle ne partageait pas ce point de vue.
"La position des autorités américaines est qu'il n'est pas un défenseur des droits de l'homme, pas un lanceur d'alerte. Il a violé la loi et c'est pour cela qu'il doit comparaître devant la justice", a déclaré Tatiana Lokchina, de l'ONG Human Rights Watch, citant les propos de l'ambassade américaine qui l'avait contactée avant la rencontre pour faire passer le message.
Arrivé à Moscou en provenance de Hong Kong le 23 juin, M. Snowden n'est jamais monté dans le vol Aeroflot pour La Havane qui aurait pu le rapprocher d'un pays d'accueil sur le continent sud-américain. Le Venezuela, ainsi que deux autres pays d'Amérique latine, s'étaient portés volontaires pour lui accorder l'asile.
Vendredi, Edward Snowden a dénoncé une nouvelle fois les pressions des Etats-Unis qui l'ont jusqu'à présent empêché de trouver un asile.
"L'ampleur des menaces est sans précédent: jamais auparavant dans l'histoire les Etats-Unis n'ont conspiré pour forcer à atterrir l'avion d'un président pour le fouiller à la recherche d'un réfugié politique", a écrit M. Snowden dans le message électronique reçu par les personnalités invitées à la rencontre avec lui.
Il faisait référence à l'avion du président bolivien Evo Morales, contraint à une escale à Vienne à son retour de Moscou la semaine dernière, plusieurs pays européens dont la France lui ayant fermé leur espace aérien sur la foi d'informations selon lesquelles Edward Snowden se trouvait à bord.
La raison pour laquelle Edward Snowden n'a pas pris le vol Moscou - La Havane n'est quant à elle pas connue.
La route aérienne empruntée passe cependant non loin des côtes américaines, ce qui a suscité des questions, au point que le président américain Barack Obama a dû affirmer fin juin qu'il n'allait "pas envoyer des avions" pour intercepter le fugitif.
Recherché pour espionnage par les États-Unis, Edward Snowden, ex-consultant de l'Agence de sécurité nationale (NSA) à la source de révélations sur de vastes programmes de surveillance américains, est réfugié depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo, son passeport américain ayant été invalidé par Washington.
Interrogé pour savoir si son gouvernement avait reçu une réponse de l'informaticien américain sur l'offre d'asile de Caracas, Elias Jaua a répondu "pas encore". Il a ajouté qu'il n'avait eu aucun contact avec Edward Snowden.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a offert "l'asile humanitaire" à Edward Snowden la semaine dernière et déclaré lundi qu'il pourrait décider quand il voulait de la date de son voyage à Caracas, s'il se décidait à venir.
Les Etats-Unis "très déçus" par Pékin
Cette déclaration vénézuélienne intervient alors que les Etats-Unis ont affirmé jeudi, au terme d'une rencontre annuelle avec la Chine, être "très déçus" que Pékin ne leur ait pas livré Edward Snowden.Le secrétaire d'Etat adjoint William Burns a affirmé, lors d'une conférence de presse avec des responsables chinois, que la gestion du dossier par Pékin n'était "pas cohérente" avec les appels récents à une meilleure coopération entre les deux pays. William Burns a rappelé que Washington et Pékin s'étaient mis d'accord, lors d'une rencontre de leurs présidents respectifs en Californie le mois dernier, pour travailler de manière rapprochée.
C'est pourquoi nous avons été très déçus par la manière dont les autorités de Pékin et de Hong Kong ont géré l'affaire Snowden, qui sape notre effort pour établir la confiance nécessaire à résoudre les questions difficiles", a déclaré William Burns.
"La gestion de ce dossier n'a pas été cohérente avec l'esprit de Sunnylands", la propriété où s'étaient rencontrés les présidents chinois et américain début juin, a ajouté William Burns.Pékin assume
Le représentant chinois Yang Jiechi, qui s'exprimait à côté de William Burns, a défendu pour sa part la décision de Pékin sur Snowden, dont les révélations sur l'espionnage, par Washington, de réseaux internet chinois avaient suscité de l'émoi en Chine."Le gouvernement [chinois] a toujours respecté la gestion des dossiers par le gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong Kong conformément à la loi", a affirmé Yang Jiechi.
Hong Kong "a géré le dossier Snowden conformément à la loi et son traitement ne souffre aucun reproche", a ajouté Yang Jiechi, figure importante de la diplomatie chinoise.
Après ses révélations, Edward Snowden a fui les Etats-Unis pour se réfugier à Hong Kong, territoire qu'il a quitté le 23 juin sans que soit exécuté le mandat d'arrêt délivré par Washington à son encontre.
Edward Snowden a révélé que la NSA surveillait les communications téléphoniques de millions d'Américains, ainsi que les communications électroniques d'étrangers. La NSA aurait aussi espionné des "cibles" institutionnelles, dont l'Union européenne et des représentations diplomatiques alliées des Etats-Unis.
Snowden convoque avocats et défenseurs des droits de l'homme à Moscou
L'ex-consultant du renseignement américain, bloqué à l'aéroport, devrait faire une déclaration à l'issue de cette rencontre.
L'ex-consultant du renseignement américain Edward Snowden, bloqué dans un aéroport de Moscou, a demandé à rencontrer vendredi des avocats et défenseurs des droits de l'homme, et fera une déclaration, ont annoncé plusieurs sources. "Nous avons reçu une telle invitation de sa part", a confirmé par téléphone l'avocat Guenrikh Padva, après que l'agence Interfax a annoncé qu'Edward Snowden avait demandé à rencontrer plusieurs avocats et défenseurs des droits de l'homme vendredi. Selon madame Padva, connue notamment pour avoir défendu Mikhaïl Khodorkovski, la rencontre est proposée vendredi vers 17 heures locales (15 heures à Paris). Sergueï Nikitine, d'Amnesty International, a également confirmé. "J'ai reçu une invitation par messagerie électronique, je compte m'y rendre", a-t-il déclaré par téléphone.L'agence Interfax, citant une source à l'aéroport de Cheremetievo, a indiqué qu'Edward Snowden, qui y est bloqué depuis le 23 juin dans la zone de transit, avait demandé à rencontrer notamment les représentants d'Amnesty International, de Transparency International, de Human Rights Watch, de l'antenne de l'ONU à Moscou, le délégué russe aux droits de l'homme Vladimir Loukine ainsi que plusieurs avocats. Cette source a affirmé qu'Edward Snowden, recherché par les États-Unis pour espionnage après avoir fait des révélations fracassantes sur la surveillance électronique américaine dans le monde, souhaitait également faire une déclaration.
Snowden demande l'asile politique temporaire à la Russie
L'informaticien américain âgé de 30 ans, recherché par son pays pour espionnage depuis qu'il a fait des révélations fracassantes sur la surveillance électronique des Etats-Unis dans le monde, a fait cette déclaration lors d'une rencontre organisée vendredi à sa demande avec treize personnalités russes, dont deux avocats célèbres et des représentants d'Amnesty International et de Human Rights Watch, dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou-Cheremetievo.
"Je demande votre aide (...) pour pouvoir me rendre en toute sécurité en Amérique latine et je demande l'asile politique en Russie en attendant que mon voyage soit possible en toute légalité", a déclaré M. Snowden dans un communiqué publié sur le site wikileaks.org à l'issue de la rencontre.
Il s'agissait des premières déclarations publiques de l'Américain depuis son arrivée le 23 juin à Moscou-Cheremetievo.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a aussitôt réagi en déclarant que les conditions posées la semaine dernière par le président Vladimir Poutine restaient les mêmes.
"Snowden pourrait théoriquement rester en Russie si, premièrement, il renonce totalement à ses activités qui font du tort à nos partenaires américains, et, deuxièmement, si lui-même le souhaite", a déclaré à l'agence Interfax M. Peskov, soulignant qu'aucune demande formelle n'avait pour l'instant été reçue.
"Je n'ai aucun regret"
"Je vais envoyer ma demande aujourd'hui (vendredi) à la Russie, et j'espère qu'elle sera acceptée favorablement", précise M. Snowden dans le communiqué.
L'avocat russe Guenri Reznik, qui participait à la rencontre, a déclaré à l'AFP qu'Edward Snowden s'était engagé à "ne plus nuire aux Etats-Unis".
"Cette décision morale de révéler au grand public l'espionnage qui nous concerne tous a été préjudiciable, mais c'est ce qu'il convenait de faire, et je n'ai aucun regret", a expliqué M. Snowden.
Après l'annonce de sa demande d'asile temporaire à la Russie, la Maison Blanche a appelé Moscou à ne pas offrir une "tribune de propagande" à l'informaticien américain.
Ce serait "incompatible avec les garanties russes selon lesquelles (Moscou) ne veut pas que M. Snowden nuise davantage aux intérêts américains", a déclaré le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney.
Edward Snowden avait demandé au début de la semaine dernière l'asile politique à une vingtaine de pays, dont la Russie. Mais il était revenu sur sa demande à Moscou après une déclaration de Vladimir Poutine qui avait posé comme condition que l'ancien employé de la CIA cesse ses révélations sur le programme de surveillance électronique américain.
Le président de la chambre basse du Parlement russe (Douma), Sergueï Narychkine, a estimé vendredi que la Russie devait accorder l'asile politique à M. Snowden parce qu'il risquerait la peine de mort dans son pays.
"Des menaces sans précédent"
"Les Etats-Unis, qui réclament l'extradition de Snowden, appliquent toujours la peine de mort et je pense qu'il y a un gros risque que Snowden soit condamné à cette peine. Nous n'avons pas le droit de laisser faire cela. Je considère Snowden comme un défenseur des droits de l'homme qui agit pour des millions et des millions de gens dans le monde entier", a déclaré M. Narychkine.
L'ambassade des Etats-Unis à Moscou a fait savoir, dans un message adressé à M. Snowden via une représentante d'ONG qui participait à la rencontre de vendredi, qu'elle ne partageait pas ce point de vue.
"La position des autorités américaines est qu'il n'est pas un défenseur des droits de l'homme, pas un lanceur d'alerte. Il a violé la loi et c'est pour cela qu'il doit comparaître devant la justice", a déclaré Tatiana Lokchina, de l'ONG Human Rights Watch, citant les propos de l'ambassade américaine qui l'avait contactée avant la rencontre pour faire passer le message.
Arrivé à Moscou en provenance de Hong Kong le 23 juin, M. Snowden n'est jamais monté dans le vol Aeroflot pour La Havane qui aurait pu le rapprocher d'un pays d'accueil sur le continent sud-américain. Le Venezuela, ainsi que deux autres pays d'Amérique latine, s'étaient portés volontaires pour lui accorder l'asile.
Vendredi, Edward Snowden a dénoncé une nouvelle fois les pressions des Etats-Unis qui l'ont jusqu'à présent empêché de trouver un asile.
"L'ampleur des menaces est sans précédent: jamais auparavant dans l'histoire les Etats-Unis n'ont conspiré pour forcer à atterrir l'avion d'un président pour le fouiller à la recherche d'un réfugié politique", a écrit M. Snowden dans le message électronique reçu par les personnalités invitées à la rencontre avec lui.
Il faisait référence à l'avion du président bolivien Evo Morales, contraint à une escale à Vienne à son retour de Moscou la semaine dernière, plusieurs pays européens dont la France lui ayant fermé leur espace aérien sur la foi d'informations selon lesquelles Edward Snowden se trouvait à bord.
La raison pour laquelle Edward Snowden n'a pas pris le vol Moscou - La Havane n'est quant à elle pas connue.
La route aérienne empruntée passe cependant non loin des côtes américaines, ce qui a suscité des questions, au point que le président américain Barack Obama a dû affirmer fin juin qu'il n'allait "pas envoyer des avions" pour intercepter le fugitif.
Un rapport dénonce la politique du chiffre dans la police
Selon l'Inspection générale de l'administration, des dérives dans l'enregistrement des plaintes sont observables dès 2006 et 2007.
Libération
L’Inspection générale de l’administration (IGA) épingle vendredi, dans un rapport, des «dérives» dans le contrôle de l’enregistrement des plaintes observées «depuis 2006 ou 2007», dérives qu’elle attribue «largement» à la «politique du chiffre» en matière de sécurité.
«Le management par objectifs de la délinquance, connu sous la dénomination de "politique du chiffre", a largement contribué à cette absence ou ce désengagement du contrôle de l’enregistrement» des plaintes par la hiérarchie, affirme le rapport de l’IGA commandé par Manuel Valls. A peine arrivé place Beauvau le 17 mai 2012, le ministre de l’Intérieur avait prévenu qu’il n’y aurait pas, en matière de sécurité, de «course effrénée aux chiffres» contrairement, selon lui, à la pratique du précédent gouvernement.
«Les chefs de service, placés entre l’injonction d’afficher de bons résultats et l’impératif de contrôler la bonne application du guide de méthodologie statistique, privilégiaient souvent la première option», poursuit le rapport. Il ajoute que «certaines directives de l’administration centrale ont pu contribuer à minorer fortement les statistiques de la délinquance en généralisant des pratiques d’enregistrement non conformes».
L’IGA cite notamment deux directives qui ont fait sortir «dès 2007 et les années suivantes, près de 130 000 faits» par an de l’Etat 4001 des forces de l’ordre, l’outil statistique classifiant les infractions en zones police et gendarmerie en fonction des plaintes.
Le rapport confirme par ailleurs «une rupture statistique» suite au déploiement dans la gendarmerie du logiciel Pulsar, en janvier 2012, qui a eu un impact sur les chiffres entre 2011 et 2012, à hauteur de 35 000 à 50 000 faits annuels, soit 3,5 à 5% de la hausse de la délinquance constatée en zone gendarmerie. L’explosion des chiffres de la gendarmerie connue depuis fin 2012 a alimenté les critiques de l’opposition qui dénonce un «laxisme» du gouvernement.
Ce rapport intervient alors qu’une mission parlementaire a mis en cause en avril l’outil de mesure de la délinquance, rejoignant ainsi la volonté de Manuel Valls de réformer en profondeur cet appareil statistique contesté, pour éviter des «manipulations». Parmi ses dix recommandations, l’IGA préconise d'«instaurer un contrôle de l’enregistrement des plaintes».
La mission de l’IGA, menée en collaboration avec l’inspection générale de l’Insee, plaide par ailleurs pour la création d’un Service statistique ministériel qui incorporerait des statisticiens à l’Intérieur, «tout en renforçant la place de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales», qui publie également des chiffres à partir de plusieurs sources, notamment judiciaires
Saisie par le parquet de Paris après la plainte contre X déposée il y a un mois par un jeune de 15 ans, l'IGS, la police des police, a ouvert une enquête. Ce collégien dit avoir été victime d'un tabassage après un contrôle d'identité devant son établissement scolaire. Coups de poings au visage, coups de pieds dans les parties génitales, clé de bras qui se solde par une fracture et un mois et demi d'interruption temporaire de travail. Un déferlement de "violences gratuites" estime l'avocat du jeune, William Bourdon.
«Le management par objectifs de la délinquance, connu sous la dénomination de "politique du chiffre", a largement contribué à cette absence ou ce désengagement du contrôle de l’enregistrement» des plaintes par la hiérarchie, affirme le rapport de l’IGA commandé par Manuel Valls. A peine arrivé place Beauvau le 17 mai 2012, le ministre de l’Intérieur avait prévenu qu’il n’y aurait pas, en matière de sécurité, de «course effrénée aux chiffres» contrairement, selon lui, à la pratique du précédent gouvernement.
«Les chefs de service, placés entre l’injonction d’afficher de bons résultats et l’impératif de contrôler la bonne application du guide de méthodologie statistique, privilégiaient souvent la première option», poursuit le rapport. Il ajoute que «certaines directives de l’administration centrale ont pu contribuer à minorer fortement les statistiques de la délinquance en généralisant des pratiques d’enregistrement non conformes».
L’IGA cite notamment deux directives qui ont fait sortir «dès 2007 et les années suivantes, près de 130 000 faits» par an de l’Etat 4001 des forces de l’ordre, l’outil statistique classifiant les infractions en zones police et gendarmerie en fonction des plaintes.
Le rapport confirme par ailleurs «une rupture statistique» suite au déploiement dans la gendarmerie du logiciel Pulsar, en janvier 2012, qui a eu un impact sur les chiffres entre 2011 et 2012, à hauteur de 35 000 à 50 000 faits annuels, soit 3,5 à 5% de la hausse de la délinquance constatée en zone gendarmerie. L’explosion des chiffres de la gendarmerie connue depuis fin 2012 a alimenté les critiques de l’opposition qui dénonce un «laxisme» du gouvernement.
Ce rapport intervient alors qu’une mission parlementaire a mis en cause en avril l’outil de mesure de la délinquance, rejoignant ainsi la volonté de Manuel Valls de réformer en profondeur cet appareil statistique contesté, pour éviter des «manipulations». Parmi ses dix recommandations, l’IGA préconise d'«instaurer un contrôle de l’enregistrement des plaintes».
La mission de l’IGA, menée en collaboration avec l’inspection générale de l’Insee, plaide par ailleurs pour la création d’un Service statistique ministériel qui incorporerait des statisticiens à l’Intérieur, «tout en renforçant la place de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales», qui publie également des chiffres à partir de plusieurs sources, notamment judiciaires
Forts soupçons de bavure policière à Paris : Me Bourdon demande "une réponse judiciaire à la hauteur" de "faits très graves"
Saisie par le parquet de Paris après la plainte contre X déposée il y a un mois par un jeune de 15 ans, l'IGS, la police des police, a ouvert une enquête. Ce collégien dit avoir été victime d'un tabassage après un contrôle d'identité devant son établissement scolaire. Coups de poings au visage, coups de pieds dans les parties génitales, clé de bras qui se solde par une fracture et un mois et demi d'interruption temporaire de travail. Un déferlement de "violences gratuites" estime l'avocat du jeune, William Bourdon.
Accord en vue entre les banques suisses et les autorités américaines
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Plusieurs banques suisses sont sur le point d'accepter de transmettre des informations bancaires aux autorités fiscales américaines, ce qui pourrait mettre un terme à une longue bataille judiciaire, selon le Wall Street Journal.
Le 3 juillet, le gouvernement suisse a présenté un plan pour régler le conflit fiscal avec les Etats-Unis, après le refus le 19 juin du Parlement helvète d'avaliser le programme unilatéral américain d'urgence, appelé Lex USA. La Lex USA, refusée par le Parlement suisse, prévoyait une mise entre parenthèse du droit suisse pour satisfaire les Américains. Ce "plan B" prévoit que les banques suisses qui voudront coopérer avec la justice américaine pour régler leur conflit fiscal devront demander une autorisation individuelle pour ce faire au gouvernement.Grâce à cette autorisation, les banques pourront transmettre certaines informations aux Etats-Unis, comme les noms de leurs collaborateurs qui ont géré les dossiers des clients américains soupçonnés de fraude fiscale, ou des listes de clients qui ont quitté la banque pour un autre établissement – ces dernières ne devant toutefois contenir que des données chiffrées, et pas les noms des fraudeurs.
Plusieurs des plus grandes banques du pays, dont Crédit Suisse et Julius Baer, sont sur le point ou ont déjà demandé l'autorisation du gouvernement, a indiqué au Wall Street Journal une source proche du dossier.
Le dernier obstacle au transfert de données bancaires a été levé la semaine dernière par le Tribunal fédéral suisse, plus haute instance judiciaire du pays, qui a rejeté les recours de plusieurs clients de Crédit Suisse. Un accord devrait se traduire par l'abandon des enquêtes américaines visant les banques suisses, qui risquaient des sanctions susceptibles d'atteindre plusieurs milliards de dollars.
Révélations sur la façon dont la CIA a "géré" le cerveau des attentats du 11-Septembre
Croquis de Khalid Sheikh Mohamed, réalisé lors d'une audience à Guantanamo en décembre 2008 © Reuters - Janet Hamlin
L'agence de presse AP a recueilli les confidences d'un agent de la CIA qui a participé aux interrogatoires du cerveau des attentats du 11 septembre 2001 : Khalid Sheikh Mohamed. L'homme est jugé en ce moment à Guantanamo, où il est arrivé en 2006, après trois années passées dans les prisons secrètes de la CIA.
L'agence de presse AP a frappé fort en dévoilant les confidences d'un espion américain qui raconte la nature des relations entre la CIA et le cerveau du 11-Septembre.
De ces trois années dans les prisons secrètes, jusqu'ici, on ne savait rien. Sauf ce que la CIA a bien voulu reconnaître : Khalid Sheikh Mohamed a subi 183 simulations de noyade en Pologne puis en Roumanie où il est resté jusqu'en 2006. C'est là que les agents l'ont "cassé" psychologiquement pour le faire parler.
Les "conférences" de Khalid Sheikh Mohamed
C'est également là qu'ils ont entrepris ensuite de le retaper pour le garder sain d'esprit, dans la perspective d'un futur procès. Un ancien espion américain raconte des heures de discussion dans la prison de Bucarest. Assis par terre, Khalid Sheikh Mohamed donnait de véritables conférences aux agents de la CIA sur l'Islam, sur son cheminement vers le djihad, sur son pays, sur son enfance ou encore sur sa famille. On y servait même du thé et des biscuits.
Un lecteur de Harry Potter
Le soir, l'homme se plongeait aussi dans Harry Potter quand il ne concevait pas son propre aspirateur. Il en avait fait la demande auprès de ses geôliers qui avaient accepté pour occuper cet ancien ingénieur en mécanique. Diplômé de l'université de Caroline du Nord, l'homme apparaît comme extrêmement intelligent, plus solide aussi que beaucoup de ses comparses qui souffrent aujourd'hui de graves troubles mentaux.
Tweets antisémites: Twitter accepte de livrer des données à la justice
Twitter a annoncé vendredi avoir fourni à la justice française «les données susceptibles de permettre l’identification de certains auteurs» de tweets antisémites, qui avaient valu au réseau social d’être la cible de poursuites de l’Union des étudiants juifs de France.
La transmission de ces données «met fin au litige» avec l’UEJF et les deux parties «ont convenu de poursuivre activement leur collaboration, afin de lutter contre le racisme et l’antisémitisme dans le respect de leurs législations nationales respectives», ajoute Twitter dans son communiqué.
SOCIAL
Au Brésil, les syndicats veulent donner
un nouveau souffle à la fronde sociale
Par Lamia Oualalou
Les jeunes manifestants qui défilent depuis plus d'un mois ont été rejoints par des ouvriers grévistes.
«Ceux qui ne se sont jamais endormis accueillent ceux qui se réveillent»: c'est avec ce slogan que le Mouvement des sans-terre invitait hier les jeunes manifestants qui ont bouleversé le Brésil durant le mois de juin, en investissant la rue, le plus souvent pour la première fois de leur vie. Pour ce «jour national de la lutte», ce sont donc les acteurs traditionnels qui entrent dans la danse de la contestation, à l'appel des cinq principales centrales syndicales du pays et, notamment, de la très puissante CUT.
La construction, la métallurgie, la banque… plus de dix secteurs étaient touchés hier. La grève ne devrait toutefois pas paralyser le pays, du fait du faible taux de syndicalisation - 15% des salariés brésiliens. En outre, beaucoup de professionnels des services publics ont conscience, dans le contexte actuel, de l'impopularité liée au blocage des transports, des centres de santé et des écoles. À Rio de Janeiro, les transports en commun fonctionnaient normalement à l'appel des syndicats, l'objectif étant de permettre à la population de venir manifester au centre-ville.
Des milliers de personnes ont par exemple manifesté à Sao Paulo devant le siège de la TV Globo, principale chaîne de télévision du pays, accusée de manipulation par les mouvements sociaux. À Salvador de Bahia, son antenne locale a même été occupée par des syndicalistes. Les militants exigent le vote d'une nouvelle loi de l'audiovisuel et de la presse, brisant notamment la situation d'oligopole dont jouit le groupe Rede Globo.
Dans les réseaux sociaux comme dans les manifestations, on notait toutefois hier une incompréhension à l'égard de la stratégie de la présidente. Alors qu'elle promet d'augmenter les dépenses pour améliorer la qualité des services publics, principale revendication de la rue, la banque centrale a annoncé mercredi, à la veille des manifestations, un relèvement des taux d'intérêt. Le premier impact de la mesure est un alourdissement du service de la dette du Brésil, réduisant d'autant les marges de manœuvres financières du gouvernement et sa capacité d'investissement.
Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé jeudi dans les rues de Santiago du Chili pour réclamer de meilleures conditions de travail, dans le cadre d'une mobilisation nationale à quatre mois de l'élection présidentielle. (c) Afp
La construction, la métallurgie, la banque… plus de dix secteurs étaient touchés hier. La grève ne devrait toutefois pas paralyser le pays, du fait du faible taux de syndicalisation - 15% des salariés brésiliens. En outre, beaucoup de professionnels des services publics ont conscience, dans le contexte actuel, de l'impopularité liée au blocage des transports, des centres de santé et des écoles. À Rio de Janeiro, les transports en commun fonctionnaient normalement à l'appel des syndicats, l'objectif étant de permettre à la population de venir manifester au centre-ville.
Faire avancer les revendications historiques des syndicats
Les syndicats veulent profiter de l'activisme du Congrès, qui, sous la pression de la rue, vote de nouvelles lois tous les jours, pour faire avancer leurs revendications historiques: la semaine de quarante heures, un moindre recours à la sous-traitance, et une augmentation des retraites. Ils demandent aussi au gouvernement de destiner 10% du produit intérieur brut à l'éducation, et 10% du budget fédéral à la santé, un transport de qualité, et la mise en œuvre d'une réforme agraire. Parallèlement aux grandes marches, des petits groupes se sont retrouvés, avec des revendications ponctuelles, convoqués par les réseaux sociaux.Des milliers de personnes ont par exemple manifesté à Sao Paulo devant le siège de la TV Globo, principale chaîne de télévision du pays, accusée de manipulation par les mouvements sociaux. À Salvador de Bahia, son antenne locale a même été occupée par des syndicalistes. Les militants exigent le vote d'une nouvelle loi de l'audiovisuel et de la presse, brisant notamment la situation d'oligopole dont jouit le groupe Rede Globo.
«Dilma Rousseff a entendu la voix de la rue»
La présidente Dilma Rousseff se trouve dans une situation paradoxale: les syndicats défilent avec des exigences envers le gouvernement, mais la force de la mobilisation populaire peut l'aider à faire avancer son projet de référendum sur la réforme politique, qui vient d'être enterré par les présidents du Sénat et de l'Assemblée pour des raisons «pratiques». «Dilma Rousseff a entendu la voix de la rue et a lancé ce débat, mais sa base politique et parlementaire lui tient tête», analyse Joao Pedro Stedile, le principal porte-parole du Mouvement des sans-terre.Dans les réseaux sociaux comme dans les manifestations, on notait toutefois hier une incompréhension à l'égard de la stratégie de la présidente. Alors qu'elle promet d'augmenter les dépenses pour améliorer la qualité des services publics, principale revendication de la rue, la banque centrale a annoncé mercredi, à la veille des manifestations, un relèvement des taux d'intérêt. Le premier impact de la mesure est un alourdissement du service de la dette du Brésil, réduisant d'autant les marges de manœuvres financières du gouvernement et sa capacité d'investissement.
Chili: manifestations pour de meilleures conditions de travail
Santiago du Chili (AFP) - Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé jeudi dans les rues de Santiago du Chili pour réclamer de meilleures conditions de travail, dans le cadre d'une mobilisation nationale à quatre mois de l'élection présidentielle.
Selon le principal syndicat du pays, quelque 150.000 personnes ont participé à la manifestation, 15.500 selon la police.
La fin de la manifestation a été émaillée d'incidents opposant des manifestants cagoulés et les forces de l'ordre qui se sont affrontés à coup de pierre, lances à eaux et gaz lacrymogènes.
Les revendications portaient notamment sur une réforme du code du travail, une amélioration du salaire minimum (à 490 dollars par mois contre 380 actuellement) et un remplacement du système des retraites privé par un système public cofinancé par les salariés et les employeurs.
A l'appel de la Centrale syndicale unitaire des travailleurs (CUT), soutenue par les étudiants, une dizaine de barrages ont été dressés jeudi matin sur divers accès à Santiago, provoquant des embouteillages à l'heure de pointe, selon la police.
"De l'avis du gouvernement, les raisons aujourd'hui pour faire grève dans le pays sont inexistantes", a déclaré dans une conférence de presse, le ministre de l'Intérieur, Andrés Chadwick.
Selon l'Association nationale des employés des impôts, 90% des fonctionnaires syndiqués dans cette branche ont observé le mouvement de grève.
L'appel à la grève nationale a été relayé également par les employés du fisc, de l'état-civil, des crèches, des douanes ou encore de l'aviation civile.
"Le fait que 25% des travailleurs au Chili ne gagnent pas plus de 199.000 pesos (393 dollars) et 50% ne perçoivent pas plus de 307.000 pesos (607 dollars) illustre la grande inégalité que nous vivons et les énormes réformes que nous voulons", a expliqué à la fin de la manifestation Barbara Figueroa, présidente de la CUT.
Dès les premières heures de la matinée, aux abords de la Gare centrale, un groupe s'en est pris à un autobus qui a été incendié après en avoir fait descendre les passagers. De nombreuses forces de l'ordre ont été déployées dans la capitale.
Les accès aux principaux sites miniers de la compagnie publique Codelco, plus important producteur de cuivre au monde, ont également été bloqués, selon les syndicats des travailleurs du cuivre.
Sur son compte Twitter, l'entreprise a cependant assuré que "malgré des problèmes d'accès, tous les sites travaillent normalement", hormis un où l'entrée en fonction de la première équipe de la journée a été retardée.
Cette nouvelle journée de manifestations intervient à quatre mois de l'élection présidentielle du 17 novembre, dans un climat de mobilisations récurrentes du secteur étudiant en faveur d'un système éducatif gratuit et de qualité en replacement de l'actuel, cher et inégalitaire, hérité de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
"Il y a une remise en question légitime du modèle hérité de Pinochet", qui "en de nombreuses circonstances a été utile mais qui semble avoir atteint ses limites", selon Cristobal Bellolio, analyste à l'Université Adolfo Ibañez.
Selon lui, le modèle libéral imposé par la dictature a permis de croître et de réduire la pauvreté de 40 à 14% de la population, mais a généré une inégalité croissante
L'inégalité, selon l'analyste Guillermo Holzmann, est un thème évoqué régulièrement dans toutes les manifestations se déroulant en Amérique Latine en ce moment et, dit-il à l AFP, il est probable que "le changement ou la réforme de ce modèle" devienne "l'axe transversal de la campagne électorale" au Chili.
Toutefois, estime Bellolio, on ne doit pas attendre des changements radicaux, étant donné que "les acteurs politiques (actuels) sont ceux qui ont été en charge de la transition vers la démocratie et la consolidation de ce modèle".
Selon le principal syndicat du pays, quelque 150.000 personnes ont participé à la manifestation, 15.500 selon la police.
La fin de la manifestation a été émaillée d'incidents opposant des manifestants cagoulés et les forces de l'ordre qui se sont affrontés à coup de pierre, lances à eaux et gaz lacrymogènes.
Les revendications portaient notamment sur une réforme du code du travail, une amélioration du salaire minimum (à 490 dollars par mois contre 380 actuellement) et un remplacement du système des retraites privé par un système public cofinancé par les salariés et les employeurs.
A l'appel de la Centrale syndicale unitaire des travailleurs (CUT), soutenue par les étudiants, une dizaine de barrages ont été dressés jeudi matin sur divers accès à Santiago, provoquant des embouteillages à l'heure de pointe, selon la police.
"De l'avis du gouvernement, les raisons aujourd'hui pour faire grève dans le pays sont inexistantes", a déclaré dans une conférence de presse, le ministre de l'Intérieur, Andrés Chadwick.
Selon l'Association nationale des employés des impôts, 90% des fonctionnaires syndiqués dans cette branche ont observé le mouvement de grève.
L'appel à la grève nationale a été relayé également par les employés du fisc, de l'état-civil, des crèches, des douanes ou encore de l'aviation civile.
"Le fait que 25% des travailleurs au Chili ne gagnent pas plus de 199.000 pesos (393 dollars) et 50% ne perçoivent pas plus de 307.000 pesos (607 dollars) illustre la grande inégalité que nous vivons et les énormes réformes que nous voulons", a expliqué à la fin de la manifestation Barbara Figueroa, présidente de la CUT.
Dès les premières heures de la matinée, aux abords de la Gare centrale, un groupe s'en est pris à un autobus qui a été incendié après en avoir fait descendre les passagers. De nombreuses forces de l'ordre ont été déployées dans la capitale.
Les accès aux principaux sites miniers de la compagnie publique Codelco, plus important producteur de cuivre au monde, ont également été bloqués, selon les syndicats des travailleurs du cuivre.
Sur son compte Twitter, l'entreprise a cependant assuré que "malgré des problèmes d'accès, tous les sites travaillent normalement", hormis un où l'entrée en fonction de la première équipe de la journée a été retardée.
Cette nouvelle journée de manifestations intervient à quatre mois de l'élection présidentielle du 17 novembre, dans un climat de mobilisations récurrentes du secteur étudiant en faveur d'un système éducatif gratuit et de qualité en replacement de l'actuel, cher et inégalitaire, hérité de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
"Il y a une remise en question légitime du modèle hérité de Pinochet", qui "en de nombreuses circonstances a été utile mais qui semble avoir atteint ses limites", selon Cristobal Bellolio, analyste à l'Université Adolfo Ibañez.
Selon lui, le modèle libéral imposé par la dictature a permis de croître et de réduire la pauvreté de 40 à 14% de la population, mais a généré une inégalité croissante
L'inégalité, selon l'analyste Guillermo Holzmann, est un thème évoqué régulièrement dans toutes les manifestations se déroulant en Amérique Latine en ce moment et, dit-il à l AFP, il est probable que "le changement ou la réforme de ce modèle" devienne "l'axe transversal de la campagne électorale" au Chili.
Toutefois, estime Bellolio, on ne doit pas attendre des changements radicaux, étant donné que "les acteurs politiques (actuels) sont ceux qui ont été en charge de la transition vers la démocratie et la consolidation de ce modèle".
SOCIETE
DES PROGRES MAIS PEUT MIEUX FAIRE
Irlande: adoption d'une loi controversée sur l'avortement
DUBLIN - Les parlementaires irlandais ont adopté vendredi peu après minuit (jeudi 23H30 GMT) une loi autorisant l'avortement dans le cas où la vie de la mère est en danger, un texte très controversé dans ce pays à forte tradition catholique, selon la télévision irlandaise RTE.
Le texte, voté à l'initiative du gouvernement après la mort très médiatisée d'une jeune femme d'origine indienne, a été adopté par 127 voix contre 31, après des discussions marathon sur 165 amendements. Il doit maintenant être avalisé par la chambre haute du parlement où le gouvernement détient la majorité.
La nouvelle loi autorise l'avortement si la poursuite de la grossesse fait courir à la vie de la mère un "risque réel et substantiel" qui doit être certifié par les médecins. Elle prévoit qu'en cas de risque de suicide de la mère, l'avis unanime d'un obstétricien et de deux psychiatres est requis.
Cette clause a suscité des résistances de la part de certains parlementaires qui redoutent qu'elle n'ouvre la voie à la multiplication des avortements, mais le Premier ministre Enda Kenny (Fine Gael, centre) avait imposé un vote favorable à ses troupes sous peine d'exclusion du groupe parlementaire.
La modification de la loi intervient après une décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) de décembre 2010 condamnant l'Irlande pour avoir interdit l'avortement à une femme en phase de rémission d'un cancer, qui craignait que sa grossesse n'entraîne une récidive de sa maladie.
En 1992, la Cour suprême irlandaise avait jugé qu'une femme avait le droit d'avorter si sa vie était en danger, mais cette décision n'avait jamais eu jusque-là de transposition législative.
Le gouvernement d'Enda Kenny avait été incité à accélérer le processus législatif après la mort en octobre 2012 de Savita Halappanavar, une femme de 31 ans originaire d'Inde, décédée d'une septicémie à l'hôpital de Galway (ouest), une semaine après y avoir été admise alors qu'elle était en train de faire une fausse couche, à 17 semaines de grossesse.
Mais la loi a provoqué d'importantes résistances dans ce pays, conduisant notamment 35.000 personnes à manifester à Dublin samedi.
Des députés de gauche en revanche jugent encore bien trop restrictive cette loi, qui ne prévoit pas d'autoriser l'avortement dans les cas de viol et d'inceste, ni si le foetus est anormal, soulignant que des milliers d'Irlandaises vont subir un avortement à l'étranger chaque année.
Le Premier ministre Kenny a révélé récemment qu'il avait reçu des lettres écrites avec du sang et qu'il s'était fait traiter de meurtrier par des opposants à la loi.
Selon des statistiques du département britannique de la santé publiées jeudi, 3.982 femmes, dont 124 de moins de 18 ans, sont venues d'Irlande vers l'Angleterre ou le Pays de Galles pour un avortement en 2012.
Entre 1980 et 2012, plus de 150.000 femmes venues d'Irlande ont fait le même voyage, selon ces statistiques.
La nouvelle loi autorise l'avortement si la poursuite de la grossesse fait courir à la vie de la mère un "risque réel et substantiel" qui doit être certifié par les médecins. Elle prévoit qu'en cas de risque de suicide de la mère, l'avis unanime d'un obstétricien et de deux psychiatres est requis.
Cette clause a suscité des résistances de la part de certains parlementaires qui redoutent qu'elle n'ouvre la voie à la multiplication des avortements, mais le Premier ministre Enda Kenny (Fine Gael, centre) avait imposé un vote favorable à ses troupes sous peine d'exclusion du groupe parlementaire.
La modification de la loi intervient après une décision de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) de décembre 2010 condamnant l'Irlande pour avoir interdit l'avortement à une femme en phase de rémission d'un cancer, qui craignait que sa grossesse n'entraîne une récidive de sa maladie.
En 1992, la Cour suprême irlandaise avait jugé qu'une femme avait le droit d'avorter si sa vie était en danger, mais cette décision n'avait jamais eu jusque-là de transposition législative.
Le gouvernement d'Enda Kenny avait été incité à accélérer le processus législatif après la mort en octobre 2012 de Savita Halappanavar, une femme de 31 ans originaire d'Inde, décédée d'une septicémie à l'hôpital de Galway (ouest), une semaine après y avoir été admise alors qu'elle était en train de faire une fausse couche, à 17 semaines de grossesse.
Mais la loi a provoqué d'importantes résistances dans ce pays, conduisant notamment 35.000 personnes à manifester à Dublin samedi.
Des députés de gauche en revanche jugent encore bien trop restrictive cette loi, qui ne prévoit pas d'autoriser l'avortement dans les cas de viol et d'inceste, ni si le foetus est anormal, soulignant que des milliers d'Irlandaises vont subir un avortement à l'étranger chaque année.
Le Premier ministre Kenny a révélé récemment qu'il avait reçu des lettres écrites avec du sang et qu'il s'était fait traiter de meurtrier par des opposants à la loi.
Selon des statistiques du département britannique de la santé publiées jeudi, 3.982 femmes, dont 124 de moins de 18 ans, sont venues d'Irlande vers l'Angleterre ou le Pays de Galles pour un avortement en 2012.
Entre 1980 et 2012, plus de 150.000 femmes venues d'Irlande ont fait le même voyage, selon ces statistiques.
PAPETERIE
Inquiétudes pour l’emploi dans les usines du groupe Hamelin
L’usine de Caen produit des cahiers Oxford pour la France et l’Angleterre.
Le groupe Hamelin (Oxford, Canson, Elba, Bantex) devrait préciser d’ici la fin du mois de juillet un plan de restructuration concernant l’ensemble de ses sites (3 000 salariés dans 21 pays).
En Basse-Normandie, où le groupe possède cinq sites (trois usines, des bureaux et un centre logistique), ce plan pourrait concerner 60 postes (sur 220) à Colombelles (marketing) et six postes (sur 190) à Caen.
DIVERS
Grande émeute dans une prison indonésienne
Des prisonniers derrière un mur de la prison de Tanjung Gusta, calciné après une émeute, le 12 juillet. (Photo stringer Indonésie. Reuters)
Cinq personnes sont mortes lors de la mutinerie à Sumatra, qui a laissé la prison calcinée. Les autorités n'ont pas encore pu reprendre le contrôle du site.
Libération
Un millier de soldats et de policiers tentaient vendredi de reprendre le contrôle d’une prison indonésienne surpeuplée et de retrouver une centaine d’évadés, dont des «terroristes», après une gigantesque mutinerie qui a fait cinq morts. Après avoir lutté contre les flammes une grande partie de la nuit, les pompiers ont réussi à éteindre l’incendie allumé jeudi par les mutins.
Devant l’établissement aux murs calcinés, des centaines de policiers et militaires montaient la garde vendredi. A l’intérieur, les détenus étaient réunis dans la cour de la prison, se déplaçant librement hors de leurs cellules. Certains d’entre eux bavardaient devant la porte d’entrée noircie de la prison, face aux forces de l’ordre qui n’osaient pas avancer.
Les détenus de l’établissement Tanjung Gusta de Medan, capitale provinciale de Sumatra-Nord (nord-ouest), se sont mutinés en signe de protestation contre une coupure d’électricité qui affecte la prison surpeuplée depuis jeudi matin. L’absence d’électricité a bloqué toute distribution d’eau, tirée de puits par des pompes, empêchant les indispensables ablutions d’avant-prière en cette période sacrée du ramadan. L’établissement abrite 2 600 prisonniers pour une capacité d’un millier, selon les autorités.
Des détenus ont mis feu à des bureaux de la prison, lançant des bouteilles en verre aux gardiens. Dans l’agitation, environ 150 personnes en ont profité pour s’évader. Dix gardiens ont été brièvement pris en otages avant d’être relâchés, a précisé la police. «Cinq personnes sont mortes : trois sont des prisonniers et deux autres du personnel de l’établissement», a indiqué à l’AFP Heru Prakoso, porte-parole de la police provinciale de Sumatra-Nord, ajoutant qu’une centaine de prisonniers étaient toujours en fuite, dont des «terroristes».
Pourparlers dans la journée
«Nous avons repris 55 évadés, dont trois condamnés pour des actes terroristes», a-t-il ajouté. Entre «95 et 100» détenus sont toujours en fuite, dont «six condamnés pour des actes terroristes». «Nous n’avons pas encore été capables de reprendre le contrôle total de la prison», a-t-il reconnu. Un millier de policiers et de militaires ont été déployés.
La prison abritait au total onze détenus condamnés en vertu de la loi antiterroriste, certains pour avoir fait partie d’un camp d’entraînement de militants dans la province voisine d’Aceh, où une rébellion séparatiste a sévi pendant des décennies, d’autres pour des hold-up de banques visant à financer des actes terroristes, a précisé Heru Prakoso. Les mutins ont laissé entrer une vingtaine de militaires vendredi matin, mais pas de policiers. «On n’aime pas les policiers. Ce sont des barbares, ils n’arrêtent pas de nous battre», a crié un détenu depuis l’intérieur de la prison.
Des pourparlers devaient démarrer dans la journée entre sept représentants des prisonniers et un haut responsable du ministère de la Justice et des Droits de l’homme, a précisé Heru Prakoso.
Cette nouvelle mutinerie, après celle survenue en février 2012 à Bali, jette une lumière crue sur les conditions déplorables dans les établissements pénitentiaires d’Indonésie, quatrième pays le plus peuplé au monde avec 240 millions d’habitants. «Tanjung Gusta est surpeuplée : sa capacité est de seulement 1 200 détenus mais elle abrite actuellement environ 2 600 condamnés et prévenus», a reconnu Gonjang Raharjo, porte-parole du ministère de la Justice et des Droits de l’homme. «Le surpeuplement est un problème pour la majorité des prisons dans le pays», a-t-il admis.
En février 2012, la prison de Kerobokan sur l’île de Bali, vétuste et surpeuplée, avait été le théâtre de violentes émeutes. Les détenus avaient pris le contrôle pendant plusieurs jours de l’établissement qui abrite un millier de détenus. Des prisonniers étrangers avaient dû être évacués par peur qu’ils soient pris en otages comme monnaie d’échange avec l’administration. Les émeutes, qui n’avaient fait aucun mort, avaient éclaté à la suite d’un énième épisode de violence entre détenus, les ONG soulignant la promiscuité en raison du surpeuplement.
L'explosion de la fusée russe provoquée par des capteurs montés à l'envers
Un lanceur russe Proton-M s'est écrasé au sol la semaine dernière à cause d'une erreur grossière d'assemblage dans une usine à Moscou.
Le 2 juillet dernier sur le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan, le vol de la fusée Proton-M qui emportait trois satellites Glonass, le «GPS» des forces armées russes, a été de très courte durée. Quelques secondes après son décollage, le lanceur a commencé à dévier de sa trajectoire verticale, s'est élevé en s'inclinant sur le côté avant de plonger vers le sol et d'exploser en une immense boule de feu à un kilomètre du pas de tir. Le coût cumulé du lanceur et des trois satellites militaires est estimé à 200 millions de dollars, d'après l'agence Reuters.
L'enquête menée par les experts de l'agence spatiale russe Roskosmos a rapidement trouvé les causes de l'accident, révèle le site Russian Space Web. À partir de l'analyse de la télémétrie du vol, ils ont pu établir que la fusée avait décollé quatre dixièmes de seconde avant l'instant prévu, ce qui fait qu'elle avait quitté le pas de tir avec des moteurs qui ne fonctionnaient pas encore à pleine puissance. Cette anomalie a déclenché un programme de vol qui a poussé les moteurs à fond pour tenter d'éloigner le lanceur du pas de tir. L'augmentation brutale de la puissance a provoqué un début d'incendie sur l'un des six moteurs du premier étage, qui a été arrêté automatiquement au bout de quatre secondes. Le décollage prématuré a apparemment été provoqué par la rupture accidentelle des câbles reliant les équipements au sol au bas du lanceur.
L'arrêt d'un des moteurs a pu déséquilibrer le lanceur dans sa phase d'ascension, mais cela ne suffit pas à expliquer pourquoi il est parti violemment dans tous les sens avant de foncer vers le sol. Le 9 juillet, les enquêteurs ont finalement résolu le mystère en retrouvant près du cratère laissé par l'impact des capteurs d'accélération montés dans le mauvais sens.
Cette erreur d'assemblage est d'autant plus incroyable qu'il faut fournir «une force physique considérable» pour réussir à installer les capteurs sens dessus dessous, explique Anatoly Zak, expert du spatial russe et auteur du site Russian Space Web. La faute n'a pas été détectée lors des tests à l'usine d'assemblage de Khrounitchev à Moscou, qui se vante pourtant d'un label de contrôle qualité ISO 9001, mais elle est également passée inaperçue dans le bâtiment d'assemblage de Baïkonour.
Les lancements de fusées Proton sont suspendus jusqu'à nouvel ordre, ce qui retardera inévitablement la mise en orbite de plusieurs satellites commerciaux de télécommunications, secteur sur lequel Proton est l'un des plus sérieux concurrents des Ariane 5 européennes.
L'enquête menée par les experts de l'agence spatiale russe Roskosmos a rapidement trouvé les causes de l'accident, révèle le site Russian Space Web. À partir de l'analyse de la télémétrie du vol, ils ont pu établir que la fusée avait décollé quatre dixièmes de seconde avant l'instant prévu, ce qui fait qu'elle avait quitté le pas de tir avec des moteurs qui ne fonctionnaient pas encore à pleine puissance. Cette anomalie a déclenché un programme de vol qui a poussé les moteurs à fond pour tenter d'éloigner le lanceur du pas de tir. L'augmentation brutale de la puissance a provoqué un début d'incendie sur l'un des six moteurs du premier étage, qui a été arrêté automatiquement au bout de quatre secondes. Le décollage prématuré a apparemment été provoqué par la rupture accidentelle des câbles reliant les équipements au sol au bas du lanceur.
L'arrêt d'un des moteurs a pu déséquilibrer le lanceur dans sa phase d'ascension, mais cela ne suffit pas à expliquer pourquoi il est parti violemment dans tous les sens avant de foncer vers le sol. Le 9 juillet, les enquêteurs ont finalement résolu le mystère en retrouvant près du cratère laissé par l'impact des capteurs d'accélération montés dans le mauvais sens.
Une erreur d'assemblage grossière
Des flèches sont inscrites sur les boîtiers pour indiquer le haut du véhicule, mais trois d'entre eux, contrôlant la direction de la trajectoire, étaient montés avec la flèche vers le bas. Le système de contrôle du Proton recevait donc des informations fausses lui indiquant qu'il fonçait vers le bas, et a donc tenté d'inverser brutalement sa trajectoire.Cette erreur d'assemblage est d'autant plus incroyable qu'il faut fournir «une force physique considérable» pour réussir à installer les capteurs sens dessus dessous, explique Anatoly Zak, expert du spatial russe et auteur du site Russian Space Web. La faute n'a pas été détectée lors des tests à l'usine d'assemblage de Khrounitchev à Moscou, qui se vante pourtant d'un label de contrôle qualité ISO 9001, mais elle est également passée inaperçue dans le bâtiment d'assemblage de Baïkonour.
Les lancements de fusées Proton sont suspendus jusqu'à nouvel ordre, ce qui retardera inévitablement la mise en orbite de plusieurs satellites commerciaux de télécommunications, secteur sur lequel Proton est l'un des plus sérieux concurrents des Ariane 5 européennes.
Val-d'Oise : le libraire menacé par des islamistes
Ils exigent le retrait de « Charlie Hebdo » de sa vitrine
Frédéric Naizot
Sommé de retirer « Charlie Hebdo » de sa devanture, menacé de représailles s’il ne s’exécutait pas : Christian, un libraire du Val-d’Argent Sud est mis sous pression par un groupe de jeunes du quartier se réclamant de l’islam. Il a dû quitter mercredi soir sa librairie sous escorte policière et a déposé plainte hier.
Le Japon touché par une vague de chaleur meurtrière
Libération
La chaleur étouffante qui règne sur une large partie du Japon depuis le 6 juillet a déjà tué au moins une douzaine de personnes rien qu’à Tokyo et envoyé des milliers d’individus victimes de malaises à l’hôpital, selon les informations compilées par les médias.
La température dépasse allègrement 35 degrés à l’ombre dans un grand nombre de sites de l’est, du centre et de l’ouest de l’archipel.
Plus de mille personnes sont chaque jour hospitalisées quelques heures à cause de cette canicule, parfois des groupes entiers d’écoliers ou plus souvent des vieillards.
La plupart des victimes décédées sont âgées de plus de 65 ans. On les retrouve inanimées dans leur jardin, voire sous leur serre, ou enfermées dans leur maison où elles suffoquent.
Les autorités recommandent certes d’économiser de l’électricité à cause d’un déficit de production lié à l’absence de réacteurs nucléaires, mais elles invitent néanmoins à utiliser à bon escient les climatiseurs personnels (qui équipent la plupart des foyers), sans quoi la température dans des maisons peut devenir insoutenable.
Saison des pluies peu intense
Des bénévoles rendent parfois visite aux vieillards pour les inciter à boire régulièrement et à régler correctement leur climatiseur, mais ces dispositions restent insuffisantes, tout comme les appels à la prudence régulièrement relayés par les médias.
La saison des pluies a été peu intense et s’est terminée très tôt dans l’est du Japon cette année. Elle a immédiatement été suivie depuis le 6 juillet de journées torrides. La température descend à peine la nuit où il fait généralement entre 27 et 30 degrés Celsius.
Cette canicule sévère pousse les consommateurs nippons à s’acheter des petits foulards rafraichissants et autres accessoires disponibles dans les parapharmacies, supérettes et autres enseignes.
Chaque été, les salariés en cols blancs sont incités en outre à tomber la veste et la cravate, suivant en cela l’exemple des membres du gouvernement.
20h45. François Hollande est actuellement sur les lieux de l'accident, où il s'entretient avec les secours et les victimes.
«Les 4 voitures de queue ont déraillé, l’une d’entre elle est couchée sur la voie. Les 3 voitures de tête sont sur les rails», précise la SNCF sur son site.
Quelque 300 pompiers, 20 équipes médicales Smur et huit hélicoptères sont mobilisés à Brétigny-sur-Orge, selon le ministère de l’Intérieur.
20h15. Joint par téléphone, Willy Colin, porte-parole de l’association des usagers des transports ferroviaires, s’interroge. Le Paris-Limoges faisait partie de la liste des 12 lignes qualifiées de «malades» par le président de la SNCF, Guillaume Pépy, en janvier 2011. «Ces 12 lignes avaient besoin de sérieux travaux. Ce soir, on pose cette question : "qu’a fait la SNCF depuis 2011 ?" En France, il y a deux sortes de lignes : les lignes TGV et les autres où circulent les TER, à la charge des régions, les Transiliens en région parisienne et les Intercités gérés par la SNCF directement.
«Les Intercités, on les appelle dans le jargon, les "trains d’équilibre du territoire", ils relient les cités enclavées où il n’y a pas de TGV comme Limoges ou Clermont-Ferrand. Autre élément à souligner : dans la flotte des trains en circulation, les Intercités sont souvent plus anciens. La flotte des TER a été rénovée il y a peu, pareil pour les TGV. Mais les trains Intercités datent souvent d’une bonne trentaine d’années. Les voitures sont séparées alors que dans les trains plus récents, elles sont liées. Ce sont des convois d’un seul tenant, qui ont moins de risques de dérailler.»
20h10. La SNCF informe ses usagers sur Twitter et poste des photos de l'accident :
20 heures. Les précisions de Gilbert Garrel, secrétaire général de la fédération des cheminots CGT : «Pour l’instant, la priorité est donnée à l’évacuation des victimes. Nous ne pouvons pas nous répandre ou polémiquer : il est impossible à l’heure actuelle d’expliquer pourquoi c’est arrivé. L’enquête va démarrer immédiatement après l’évacuation des victimes. L’élément qui a provoqué le déraillement peut apparaitre très rapidement et l’enquête se régler en quelques jours, mais cela peut demander également beaucoup plus de temps.
En termes de déraillement, les deux causes possibles sont soit un problème lié à la voie, soit à un problème matériel, de rupture d’essieu d’une des voitures. Si c’est un problème lié à la voie, cela peut concerner n’importe quel train. Les rames compactes style TGV, RER ou TER sont moins sensibles que celles de trains composés de plusieurs voitures comme les trains Intercités. Mais à l’heure actuelle, on ne saura si le déraillement est lié à la voie ou au matériel qu’une fois l’enquête réalisée.»
19h50. Frédéric, informaticien, habite un immeuble qui surplombe l’entrée de la gare, avec sa femme, Christiane (citée plus tôt, à 19h10). Il raconte : «On a entendu un barouf assourdissant, en deux temps, d’abord le son des roues du train qui raclent le ballast puis un un grand bruit de tôle froissée. De grosses pierres de ballast ont été projetées à une dizaine de mètre à la ronde, tombant sur les rues attenantes. J’ai vu une passante se tenir le bras après en avoir reçu une. Même notre immeuble a tremblé.»
«De mon balcon, j’ai vu un nuage de poussière s’élever, puis j’ai vu le carnage. Je ne voyais pas de corps mais j’entendais les cris. On voyait des gens fuir de la gare en courant. Je suis ensuite allé sur le parking de l’immeuble, qui est en hauteur, et de là je voyais nettement que le train avait commencé à dérailler à partir de l’aiguillage, qui se situe à 50-70 mètre du crash. On voit bien que les rails sont nickel avant, puis après tout est défoncé. Les voitures qui se sont couchées ont touché le quai ; il y avait un RER sur le départ et probablement des gens sur le quai qui ont été touchés à ce moment là. Au-dessous de cet aiguillage, où le train semble avoir déraillé, il y a un passage routier souterrain, une double voie. Il y a des travaux constamment depuis qu’il l’ont creusé il y a 6 mois. Très souvent la nuit on les entend travailler dessus.»
19h45. Selon une source policière à Brétigny, le bilan est de 6 morts, 19 blessés graves, 17 blessés légers, 4 wagons sont concernés dont 3 couchés et 200 sauveteurs mobilisés. Guillaume Pepy, depuis Brétigny, précise : «Il y aura trois enquêtes, une de la justice, une du ministère des Transports et une interne à la SNCF.» François Hollande est en route pour la gare de Brétigny.
L’Etablissement français du sang (EFS), de son côté, est «totalement mobilisé», a déclaré son porte-parole Jean-Marc Ouazan. «Au lendemain de la Journée mondiale des dons de sang, nous avons un bon niveau de stock, de 18 jours, équivalant à 110 000 poches de sang disponible (globules rouges)», a-t-il précisé à l’AFP.
19h35. De son côté, Didier Le Reste, ancien leader de la CGT Cheminots, témoigne : «Comme tout les cheminots, je garde en tête le souvenir de la catastrophe ferroviaire de la gare de Lyon en 1988. Mais après chaque catastrophe ferroviaire vient le temps des enquêtes réelles. Un train peut dérailler pour n’importe quelle raison. La machine ferroviaire est très complexe: rien ne sert de se lancer dans des supputations.»
19h25. Six wagons ont déraillé lors de l’accident de train survenu vendredi en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), indique le président de la SNCF Guillaume Pepy, présent sur place : «Il y a deux voitures, les voitures 3 et 4 du train (...) qui ont déraillé et le train ensuite a connu, pour ce qui concerne les quatre autres voitures, un déraillement également.»
19h20. Le «plan blanc» a été déclenché par l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), c’est à dire «la mise en alerte de tous les hôpitaux qui disposent de services de réanimation et de salles d’opérations, pour un afflux massif possible de victimes».
19h15. «Sur l’autoroute A6, une interminable colonne d’ambulances se faufile au milieu des embouteillages. La voie de droite leur est quasi réservée. Beaucoup de vacanciers stationnent sur la bande d’arrêt d’urgence», témoigne un journaliste de Libération.
19h10. Christiane habite «en face» de la gare de Brétigny : «On a entendu un énorme boum qui a fait vibrer les fenêtres. Puis on a vu le gros nuage de fumée marron et la voie affaissée. Très vite les policiers sont arrivés, le Samu...En une heure toute la rue était bouclée. Il y a encore beaucoup, beaucoup de monde et on a entendu il y a peu les hélicoptères voler au dessus de nous. ça fait une atmosphère très bizarre.» Christiane, habitante de Bretigny, qui vit «en face» de la ligne et dont le mari Hoopnod met les photos de l’accident sur Twitter.
19 heures. La préfecture indique un bilan provisoire : «6 morts et 12 blessés graves.»
La température dépasse allègrement 35 degrés à l’ombre dans un grand nombre de sites de l’est, du centre et de l’ouest de l’archipel.
Plus de mille personnes sont chaque jour hospitalisées quelques heures à cause de cette canicule, parfois des groupes entiers d’écoliers ou plus souvent des vieillards.
La plupart des victimes décédées sont âgées de plus de 65 ans. On les retrouve inanimées dans leur jardin, voire sous leur serre, ou enfermées dans leur maison où elles suffoquent.
Les autorités recommandent certes d’économiser de l’électricité à cause d’un déficit de production lié à l’absence de réacteurs nucléaires, mais elles invitent néanmoins à utiliser à bon escient les climatiseurs personnels (qui équipent la plupart des foyers), sans quoi la température dans des maisons peut devenir insoutenable.
Saison des pluies peu intense
Des bénévoles rendent parfois visite aux vieillards pour les inciter à boire régulièrement et à régler correctement leur climatiseur, mais ces dispositions restent insuffisantes, tout comme les appels à la prudence régulièrement relayés par les médias.
La saison des pluies a été peu intense et s’est terminée très tôt dans l’est du Japon cette année. Elle a immédiatement été suivie depuis le 6 juillet de journées torrides. La température descend à peine la nuit où il fait généralement entre 27 et 30 degrés Celsius.
Cette canicule sévère pousse les consommateurs nippons à s’acheter des petits foulards rafraichissants et autres accessoires disponibles dans les parapharmacies, supérettes et autres enseignes.
Chaque été, les salariés en cols blancs sont incités en outre à tomber la veste et la cravate, suivant en cela l’exemple des membres du gouvernement.
Six morts dans le déraillement d'un train dans l'Essonne
A la gare de Brétigny (Essonne), vendredi soir. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
L’accident s’est produit à 17h15 au niveau de Brétigny-sur-Orge sur un train Paris-Limoges. Selon les policiers, le bilan actuel est de 6 morts, 19 blessés graves, 17 blessés légers.
Libération
L'essentiel
Un train a déraillé ce vendredi vers 17h15 dans l’Essonne, à Brétigny-sur-Orge, un accident qui a fait 6 morts et plus d'une dizaine de blessés graves. Il s'agit d'un Paris-Limoges qui venait de partir, avec 385 passagers à son bord.
La préfecture a déclenché un «le plan rouge» et tous les hôpitaux parisiens sont en alerte. La SNCF va mettre en place un numéro vert : 0800 130 130.
Les images de la gare après le déraillement sont à voir dans notre diaporama.
20h45. François Hollande est actuellement sur les lieux de l'accident, où il s'entretient avec les secours et les victimes.
«Les 4 voitures de queue ont déraillé, l’une d’entre elle est couchée sur la voie. Les 3 voitures de tête sont sur les rails», précise la SNCF sur son site.
A lire aussi Les précédents déraillements de train en France
20h40. Les secours en action. Images filmées par notre journaliste, Willy Le Devin, à la gare de Brétigny :20h15. Joint par téléphone, Willy Colin, porte-parole de l’association des usagers des transports ferroviaires, s’interroge. Le Paris-Limoges faisait partie de la liste des 12 lignes qualifiées de «malades» par le président de la SNCF, Guillaume Pépy, en janvier 2011. «Ces 12 lignes avaient besoin de sérieux travaux. Ce soir, on pose cette question : "qu’a fait la SNCF depuis 2011 ?" En France, il y a deux sortes de lignes : les lignes TGV et les autres où circulent les TER, à la charge des régions, les Transiliens en région parisienne et les Intercités gérés par la SNCF directement.
«Les Intercités, on les appelle dans le jargon, les "trains d’équilibre du territoire", ils relient les cités enclavées où il n’y a pas de TGV comme Limoges ou Clermont-Ferrand. Autre élément à souligner : dans la flotte des trains en circulation, les Intercités sont souvent plus anciens. La flotte des TER a été rénovée il y a peu, pareil pour les TGV. Mais les trains Intercités datent souvent d’une bonne trentaine d’années. Les voitures sont séparées alors que dans les trains plus récents, elles sont liées. Ce sont des convois d’un seul tenant, qui ont moins de risques de dérailler.»
20h10. La SNCF informe ses usagers sur Twitter et poste des photos de l'accident :
En termes de déraillement, les deux causes possibles sont soit un problème lié à la voie, soit à un problème matériel, de rupture d’essieu d’une des voitures. Si c’est un problème lié à la voie, cela peut concerner n’importe quel train. Les rames compactes style TGV, RER ou TER sont moins sensibles que celles de trains composés de plusieurs voitures comme les trains Intercités. Mais à l’heure actuelle, on ne saura si le déraillement est lié à la voie ou au matériel qu’une fois l’enquête réalisée.»
19h50. Frédéric, informaticien, habite un immeuble qui surplombe l’entrée de la gare, avec sa femme, Christiane (citée plus tôt, à 19h10). Il raconte : «On a entendu un barouf assourdissant, en deux temps, d’abord le son des roues du train qui raclent le ballast puis un un grand bruit de tôle froissée. De grosses pierres de ballast ont été projetées à une dizaine de mètre à la ronde, tombant sur les rues attenantes. J’ai vu une passante se tenir le bras après en avoir reçu une. Même notre immeuble a tremblé.»
«De mon balcon, j’ai vu un nuage de poussière s’élever, puis j’ai vu le carnage. Je ne voyais pas de corps mais j’entendais les cris. On voyait des gens fuir de la gare en courant. Je suis ensuite allé sur le parking de l’immeuble, qui est en hauteur, et de là je voyais nettement que le train avait commencé à dérailler à partir de l’aiguillage, qui se situe à 50-70 mètre du crash. On voit bien que les rails sont nickel avant, puis après tout est défoncé. Les voitures qui se sont couchées ont touché le quai ; il y avait un RER sur le départ et probablement des gens sur le quai qui ont été touchés à ce moment là. Au-dessous de cet aiguillage, où le train semble avoir déraillé, il y a un passage routier souterrain, une double voie. Il y a des travaux constamment depuis qu’il l’ont creusé il y a 6 mois. Très souvent la nuit on les entend travailler dessus.»
Frédéric (@Hoopnod) a posté sur Twitter une photo du passage souterrain qu'il évoque :
L’Etablissement français du sang (EFS), de son côté, est «totalement mobilisé», a déclaré son porte-parole Jean-Marc Ouazan. «Au lendemain de la Journée mondiale des dons de sang, nous avons un bon niveau de stock, de 18 jours, équivalant à 110 000 poches de sang disponible (globules rouges)», a-t-il précisé à l’AFP.
19h35. De son côté, Didier Le Reste, ancien leader de la CGT Cheminots, témoigne : «Comme tout les cheminots, je garde en tête le souvenir de la catastrophe ferroviaire de la gare de Lyon en 1988. Mais après chaque catastrophe ferroviaire vient le temps des enquêtes réelles. Un train peut dérailler pour n’importe quelle raison. La machine ferroviaire est très complexe: rien ne sert de se lancer dans des supputations.»
19h25. Six wagons ont déraillé lors de l’accident de train survenu vendredi en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), indique le président de la SNCF Guillaume Pepy, présent sur place : «Il y a deux voitures, les voitures 3 et 4 du train (...) qui ont déraillé et le train ensuite a connu, pour ce qui concerne les quatre autres voitures, un déraillement également.»
19h15. «Sur l’autoroute A6, une interminable colonne d’ambulances se faufile au milieu des embouteillages. La voie de droite leur est quasi réservée. Beaucoup de vacanciers stationnent sur la bande d’arrêt d’urgence», témoigne un journaliste de Libération.
19h10. Christiane habite «en face» de la gare de Brétigny : «On a entendu un énorme boum qui a fait vibrer les fenêtres. Puis on a vu le gros nuage de fumée marron et la voie affaissée. Très vite les policiers sont arrivés, le Samu...En une heure toute la rue était bouclée. Il y a encore beaucoup, beaucoup de monde et on a entendu il y a peu les hélicoptères voler au dessus de nous. ça fait une atmosphère très bizarre.» Christiane, habitante de Bretigny, qui vit «en face» de la ligne et dont le mari Hoopnod met les photos de l’accident sur Twitter.
Photo de la gare publiée sur Twitter par @Hoopnod, le mari de Christiane, habitant Brétigny-sur-Orge :
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