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vendredi 19 juillet 2013

19072013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE

https://twitter.com/humourdedroite

Nadine, muse des nuits turgescentes des jeunes de la droite dure, gourgandine des sénateurs de la droite molle.. tu es à Twitter ce que Patrick Sébastien est au mariage de province : un phare dans la tempête.

 
 

 

POLITIQUE

 

Plus de 200 manifestants interpellés dans la nuit à Moscou

 

Plusieurs milliers de personnes s'étaient rassemblées pour protester contre la condamnation de l'opposant Alexeï Navalny.

Libération
Plus de 200 manifestants ont été interpellés dans la nuit à Moscou, où des milliers de personnes s’étaient rassemblées jeudi soir pour dénoncer la condamnation de l’opposant Alexeï Navalny, a indiqué vendredi un site non gouvernemental.
Selon le site OVD-info, spécialisé dans les informations policières et judiciaires de source indépendante, 209 personnes ont été interpellées jeudi soir et dans la nuit de jeudi à vendredi.
Navalny: une manifestation dispersée près du KremlinLa plupart ont été libérées, et au moins une partie d’entre eux se sont vu dresser des procès-verbaux pour infraction à l’ordre public, selon le site qui publie des listes de personnes interpellées. Ce type d’infraction est passible de 15 jours d’arrêts et de jusqu’à 300 000 roubles d’amende (7 000 euros). Il n’a pas été possible de confirmer auprès des forces de l’ordre immédiatement.



La justice russe remet l’opposant Navalny en liberté surveillée

La justice russe a remis vendredi l’opposant Alexeï Navalny en liberté surveillée jusqu’à l’examen en appel de sa condamnation à 5 ans de camp.
« La demande du Parquet doit être satisfaite », a déclaré le juge du tribunal de Kirov, une ville située à 900 km à l’est de Moscou où la peine avait été prononcée la veille.






 
Cambodge: foule en liesse pour le retour du chef de l'opposition
 
 




Phnom Penh — Des dizaines de milliers de partisans ont salué vendredi le retour d'exil du chef de l'opposition cambodgienne Sam Rainsy, gracié par le roi alors que son parti espère mettre fin à près de trente années de pouvoir du Premier ministre.
"Je suis très heureux. Je suis revenu pour sauver la nation, avec vous tous", a déclaré Rainsy à son arrivée, embrassant le sol à l'aéroport.
A une semaine des législatives du 28 juillet, une foule en liesse s'est rassemblée sur les bords des routes pour accueillir celui qui est considéré comme le principal opposant au Premier ministre Hun Sen, en criant "changement, changement".
"Je suis ravie de voir le leader de la démocratie rentrer au pays", a commenté Sok Kan, 64 ans, portant T-shirt et casquette à l'effigie du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP).
Le chef du CNRP, 64 ans, qui a également la nationalité française, avait fui le Cambodge en 2009 et vivait en France pour échapper à des condamnations que ses partisans jugeaient politiques.
Mais l'ancien banquier a été gracié par le roi Norodom Sihamoni vendredi dernier à la demande de Hun Sen.
Rainsy va ainsi participer à la dernière semaine de campagne de son parti avant les élections dont le Premier ministre était jusqu'alors donné grand gagnant après 28 ans à son poste.
"Sa présence va galvaniser les militants et les électeurs", a parié un porte-parole du CNRP, Yim Sovann, alors que Rainsy doit s'adresser à la foule dans la journée.
Certains analystes estiment également que son retour pourrait donner un coup de pouce à l'opposition dans cette campagne. Mais Hun Sen a lui récemment indiqué qu'il ne quitterait le pouvoir que dans plus de dix ans.
Vendredi, Rainsy avait qualifié sa grâce de "petite victoire pour la démocratie", tout en notant qu'il restait "beaucoup à faire".
Il a en effet été retiré des listes électorales et ne peut de ce fait être candidat aux élections du 28 juillet, à moins que le parlement n'amende la loi.
Le CNRP va toutefois discuter de possibles moyens d'enregistrer sa candidature, a noté Sovann.
L'ONU avait appelé lundi le Cambodge à laisser Rainsy jouer "un rôle à part entière" en politique.
Né dans une famille de la haute société cambodgienne, Rainsy avait quitté son pays pour Paris à 16 ans après la disparition de son père, probablement tué, selon les historiens, par des hommes du futur dictateur Lon Nol.
Formé en France, il avait travaillé dans diverses banques dont Paribas, avant de créer un cabinet d'expertise comptable.
Rentré en 1992, il avait brièvement occupé le poste de ministre des Finances dans un Cambodge qui tentait d'émerger de décennies de guerre civile.
Il avait fui en France en 2005 pour échapper à des poursuites pour diffamation engagées par Hun Sen, qui lui avaient valu une condamnation à 18 mois de prison, avant d'être gracié l'année suivante.
L'opposant avait une nouvelle fois pris le chemin de l'exil en 2009 et avait été condamné en son absence dans trois affaires à un total de 11 années de prison, notamment pour avoir publié une carte jugée fausse des frontières avec le Vietnam.
Le Parti du peuple cambodgien du Premier ministre avait largement remporté les deux dernières élections, sur fond d'accusations de fraude et d'irrégularités. Et son gouvernement est régulièrement accusé de réprimer les droits de la population et de réduire les militants au silence.
Dans l'espoir de battre enfin Hun Sen, Rainsy s'est allié l'an dernier avec un autre opposant, Kem Sokha, pour créer le CNRP.
Mais si les électeurs, surtout les plus pauvres, ont peut-être de l'admiration pour Rainsy, ils ont du mal à s'identifier à l'homme en raison de son parcours, a noté l'analyste indépendante Chea Vannath.
Contrairement à Hun Sen, il n'a pas vécu le régime des Khmers rouges et ses quelque deux millions de morts entre 1975 et 1979, ni participé à la libération du pays, a-t-elle ajouté.
"Rainsy a eu de meilleures opportunités pour poursuivre son éducation alors que Hun Sen à arrêté ses études pour rejoindre le mouvement de libération dans les années 1970".





 

Le Premier ministre japonais se prépare à un triomphe électoral



Le parti conservateur devrait emporter les élections sénatoriales.
Il contrôlera alors les deux chambres du Parlement.


Le parti de Shinzo Abe serait assuré d\'obtenir le contrôle du Sénat et une mainmise complète sur le Parlement. - Photo Kazuhiro Nogi/AFP
Le parti de Shinzo Abe serait assuré d'obtenir le contrôle du Sénat et une mainmise complète sur le Parlement. - Photo Kazuhiro Nogi/AFP
 

Depuis la semaine dernière, des petits vans, fenêtres ouvertes, surmontés de haut-parleurs, sillonnent les rues de Tokyo. A l'intérieur, micro en main, des candidats aux élections sénatoriales programmées ce dimanche ânonnent les slogans de leur parti. Devant les gares, des jeunes femmes en gants blancs, connues sous le nom d'« uguisu-jo » ou « dames rossignols », distribuent des tracts et scandent le nom de leur favori. Ces derniers jours, les centristes du DPJ, le principal parti d'opposition - qui avait perdu le pouvoir aux élections législatives de décembre dernier -, ont multiplié le nombre de vans et tenté de mettre en scène plus bruyamment leurs critiques contre le gouvernement de Shinzo Abe. Mais leurs discours n'ont plus de prise sur l'électorat. Ils se préparent à un second raz-de-marée en faveur du LDP, le parti conservateur du Premier ministre.
Selon tous les sondages, la formation revenue au pouvoir en décembre dernier, après trois ans d'alternance, va décrocher une solide majorité à la chambre haute, dont la moitié des 242 sièges est remise en jeu. Assuré d'obtenir le contrôle du Sénat, seul ou avec ses alliés traditionnels, le LDP va disposer d'un horizon rare de trois années sans scrutin national et d'une mainmise complète sur le Parlement, dont les deux Chambres étaient contrôlées depuis 2007 par des partis différents. En théorie, cette configuration exceptionnelle doit permettre à Shinzo Abe de faire voter, sans heurt, ses projets de réformes structurelles et de compléter son travail de « redressement » du pays.

Projets de relance

Depuis sa nomination, fin décembre 2012, le Premier ministre s'est concentré sur la relance de l'activité économique dans le pays, autour de « trois flèches » connues dans l'Archipel, sous l'appellation d'« Abenomics ». Il a d'abord fait voter une généreuse rallonge budgétaire pour financer des grands travaux publics, puis contraint la banque centrale à enclencher un spectaculaire programme d'assouplissement quantitatif afin d'injecter plus de liquidités dans l'économie réelle et, enfin, évoqué un projet de réforme du marché du travail, une accélération de l'ouverture du pays à la concurrence étrangère ou encore la mise en place de politiques d'innovation plus audacieuses.
Mais, malgré la victoire annoncée du LDP, nombre d'observateurs doutent de la volonté ou de la capacité de Shinzo Abe de tenter un électrochoc sur l'archipel. « Il est peu probable que son administration se lancera dans des changements fondamentaux, comme la baisse de l'impôt sur les sociétés ou la réforme de l'immigration », préviennent les analystes de Goldman Sachs, Yuriko Tanaka et Naohiko Baba. Un triomphe électoral de sa formation pourrait même constituer un handicap car il fera entrer au Parlement de nombreux élus issus de circonscriptions rurales où les projets d'ouverture du marché agricole, évoqués par l'exécutif, sont extrêmement décriés. D'autres lobbys industriels pourraient aussi se sentir confortés, par une victoire de la droite, dans leur opposition à certains projets de dérégulation, notamment dans le secteur de l'énergie.
Les plus pessimistes redoutent même de voir Shinzo Abe se retourner après la victoire vers ses obsessions nationalistes. « Si le succès économique du Japon est le plus important dans l'esprit des électeurs, il y a des inquiétudes concernant l'agenda du LDP », souligne, dans une note, Sheila Smith du Council on Foreign Relations, avant de pointer le désir du Premier ministre d'utiliser la majorité exceptionnelle de ses troupes au Parlement pour se lancer dans une délicate révision de la Constitution pacifiste du Japon et une éventuelle réécriture du rôle de l'armée, au risque de voir Tokyo se brouiller encore plus avec ses voisins chinois et sud-coréen.






Le président égyptien promet de «mener la bataille pour la sécurité»   


Le président égyptien par intérim, Adly Mansour, le 15 juillet 2013 au palais présidentiel du Caire.
Le président égyptien par intérim, Adly Mansour, le 15 juillet 2013 au palais présidentiel du Caire. (Photo Khaled Desouki. AFP)
                                         

Adly Mansour s'est exprimé lors d'une allocution télévisée, alors que le pays se prépare à une nouvelle journée de manifestations, ce vendredi.

Libération
Le président égyptien par intérim, Adly Mansour, a assuré jeudi qu’il mènerait «la bataille pour la sécurité jusqu’au bout», à la veille de nouvelles manifestations des partisans du chef de l’Etat déchu Mohamed Morsi. L’armée a pour sa part mis en garde les personnes comptant manifester vendredi quant à tout risque de dérive vers des violences.
«Nous sommes à un moment décisif de l’histoire de l’Egypte, que certains veulent entraîner vers l’inconnu», a déclaré Adly Mansour lors d’une allocution télévisée. «Nous mènerons la bataille pour la sécurité jusqu’au bout. Nous préserverons la révolution», a-t-il promis, en référence à la révolte qui a renversé la prédecesseur de Mohamed Morsi, Hosni Moubarak, en 2011.
Adly Mansour, un juge de profession qui a prêté serment le 4 juillet, au lendemain de la destitution de Mohamed Morsi par l’armée, a par ailleurs de nouveau tendu une main vers les Frères musulmans, dont est issu l’ex-président. Mais il a aussi promis une «justice transitoire» sur fond d’appels à juger Mohamed Morsi, qui est détenu par l’armée, et d’une vague d’arrestations de ses partisans.
La volonté «de justice et de réconciliation» des nouvelles autorités «concerne tout le monde», a ajouté Adly Mansour qui a mis en œuvre un plan de transition politique, et désigné un Premier ministre, Hazem Beblawi, dont le gouvernement provisoire a prêté serment mardi. Les Frères musulmans ont refusé toute négociation avec Adly Mansour et affirmé qu’ils poursuivraient leurs rassemblements réclamant le retour à la présidence de Morsi. Ils ont appelé à de nouvelles manifestations vendredi, alors que les groupes anti-Morsi prévoyaient aussi de leur côté des rassemblements.

Déterioration de la sécurité dans le Sinaï

Les précédentes manifestations des partisans de Mohamed Morsi ont débouché sur des affrontements avec les forces de l’ordre, faisant plus d’une centaine de morts depuis sa chute le 3 juillet. «Les forces armées mettent en garde contre toute dérive de l’expression des opinions pacifiques, ainsi que le recours à la violence», ont-elles indiqué jeudi dans un communiqué publié sur Facebook.
«Quiconque a recours à la violence dans les manifestations de vendredi mettra sa vie en danger», ajoutent-elles. Outre ces manifestations à risque, le pouvoir est confronté à une nette détérioration de la sécurité dans la péninsule du Sinaï, dans l’est du pays, où sont implantés des groupes islamistes radicaux. L’agence Mena a indiqué jeudi que dix jihadistes y avaient été tués ces deux derniers jours lors d’une opération de l’armée contre les combattants islamistes.
Quatre policiers ont été tués dans une série d’attaques depuis mercredi soir, selon des sources médicales et des services de sécurité. Le dernier en date a été tué jeudi soir quand des hommes armés ont pris pour cible un camion de police transportant de l’eau.
Les attaques contre la police et l’armée mais aussi des civils se sont multipliées depuis le 3 juillet dans cette région, majoritairement peuplée de bédouins qui entretiennent depuis longtemps des relations difficiles avec le pouvoir central.
 
 
 
 
 
 
Imminence d'une grande opération militaire dans le Sinaï ?
                    

“Dans l'attente de l'heure zéro pour purifier le Sinaï du terrorisme”, titre le journal au lendemain d'un quatrième assassinat de policier dans le nord du Sinaï. Les meurtres de membres des forces de l'ordre, imputés à des islamistes radicaux, se sont multipliés dans ce territoire depuis la destitution du président Mohamed Morsi, le 3 juillet. Si le Sinaï est théoriquement démilitarisé en vertu du traité de paix avec Israël (1979), “une source militaire s'attend à de violents affrontements avec 2 000 djihadistes armés”. L'Etat hébreu a donné son feu vert à l'envoi de renforts militaires égyptiens.





Huawei, le grand espion chinois


 

Selon l'ancien patron de la CIA et de la NSA, l'équipementier télécoms chinois opérerait, via ses équipements installés en Occident, un espionnage planétaire.


Le congrès américain a demandé l’an dernier que le groupe Huawei soit exclu des contrats publics. - Reuters
Le congrès américain a demandé l’an dernier que le groupe Huawei soit exclu des contrats publics. - Reuters
 

L’ancien patron de la CIA Michael Hayden a déclaré vendredi en Australie qu’il « allait sans dire » que le géant des télécommunications chinois Huawei avait fait de l’espionnage pour Pékin. Interrogé par l’Australian Financial Review, Hayden a affirmé que la Chine était engagée dans un espionnage sans limite contre l’Occident et que son opinion était que Huawei avait partagé des informations avec les agences de l’état.
Alors qu’on lui demande s’il considère que Huawei représentait une menace évidente à la sécurité nationale des Etats-Unis et de l’Australie, M.Hayden a répondu: « oui, je pense que tel est le cas ». La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l’Australie ont fait part de leurs inquiétudes quant aux liens présumés qui unissent Huawei à l’Etat chinois et pourraient voir les équipements fournis par la société être utilisés pour de l’espionnage.
Huawei dément tout lien direct avec l’Etat chinois, mais le congrès américain a demandé l’an dernier que le groupe soit exclu des contrats publics. Il a également été exclu des appels d’offre pour les contrats du réseau internet haut débit en Australie.

SFR et Bouygues Télécom clients de Huawei

Michael Hayden, général retraité, a également déclaré qu’il pensait que les réseaux d’espionnage occidentaux avaient des preuves solides que Huawei avait espionné pour le compte de l’Etat chinois. « Je ne vois aucune raison de m’interroger sur la question », a déclaré Michael Hayden, qui a quitté la CIA en 2009 et qui était auparavant chef de l’Agence nationale de la sécurité (NSA). « C’est mon avis professionnel. Mais en tant qu’ancien directeur de la NSA, je ne peux faire aucun commentaire sur des faits particuliers ». « Au minimum, Huawei aurait partagé avec l’Etat chinois des informations privées ou plus larges sur les systèmes de télécommunications étrangers avec lesquels il était en lien. Je pense que ça va sans dire », a-t-il ajouté.
L'été dernier, dans son rapport sur la Cyberdéfense , Jean-Marie Bockel, sénateur du Haut-Rhin, suggérait d'interdire le déploiement et l'utilisation, en France et en Europe, de routeurs Internet ou d'autres équipements de coeur de réseaux d'origine chinoise. Aux Etats-Unis, il est également fortement recommandé aux opérateurs de ne pas s'équiper auprès des deux principaux fabricants chinois, Huawei et ZTE. Cette disposition pourrait poser problème en France. SFR et Bouygues Télécom sont clients de Huawei, moins cher que qu'Alcatel-Lucent ou Ericsson. En outre, Alcatel-Lucent, qui emploie 10.000 salariés en Chine, pourrait craindre des mesures de rétorsion.







Hollande insiste sur «la France de demain» lors d'un dîner avec des journalistes   


François Hollande participe à une réunion de travail à l'Elysée, le 17 juillet 2013 à Paris.
François Hollande participe à une réunion de travail à l'Elysée, le 17 juillet 2013 à Paris. (Photo Jacques Demarthon. AFP)
                                                                                    

Cote de popularité, état de la majorité... Le président s'est livré sur sa vision de son quinquennat devant un parterre de journalistes jeudi soir, hors micros et caméras.

Libération
François Hollande s’est posé jeudi soir en président «réformiste» qui veut «faire le récit de la France de demain» lors d’un «dîner inédit» auquel il avait été convié, hors micros et caméras, en présence d’une centaine de journalistes. Organisé à la maison des polytechniciens, un hôtel particulier du VIIe arrondissement, par l’Association de la presse présidentielle, ce diner était une première, aucun des prédécesseurs de François Hollande n’ayant répondu à une telle invitation.
«C’est un exercice inédit, une rencontre amicale mais qui reste professionnelle», a d’emblée affirmé le président de la République, admettant que le «off» de coutume dans ce type de rencontres «ne pourrait pas être respecté».
Sur Twitter, le journaliste politique du Monde Thomas Wieder a publié le menu qui a accompagné cette soirée de confidences, précisant que les frais de bouche ont été pris en charge par les journalistes à l'initiative de cette soirée.

 
Quatorze mois après son arrivée au pouvoir, le chef de l’Etat a reconnu que «la présidence normale» qu’il entendait incarner au début de son quinquennat paraissait déjà un concept «vieux et ancien», face à la dure réalité de la crise et à l’inquiétude des Français.
«On n’est pas dans la situation de 1997 d’une croissance forte», aujourd’hui «ce n’est pas l’histoire de la France qu’il faut rappeler, c’est le récit de la France de demain», «la France dans dix ans», a fixé comme cap le président de la République. «Personne n’est indifférent à l’état de l’opinion», a-t-il confié conscient qu'«un rebond possible de popularité» ne sera envisageable pour lui que «s’il y a des résultats», en particulier de l’emploi et de la croissance.
Face aux tiraillement dans son propre camp, il a souligné qu'«il y a toujours des doutes dans la majorité mais que (son) sort et celui du président sont liés. On est tous ensemble», a-t-il rappelé. A ceux notamment qui réclament un infléchissement à gauche, il a répliqué, «ca serait quoi être plus à gauche en ce moment, c’est penser que parce qu’on ferait un point de plus de déficit, ça irait mieux ?»
Certes «il y a des alternatives politiques» mais «la ligne que j’ai choisie est une ligne qui permet les réformes, donc c’est une ligne réformiste» pour être en mesure de «donner un avenir à la France».
Interrogé sur ses adversaires potentiels pour la présientielle de 2017,  Hollande a jugé qu’il était «beaucoup trop tôt» pour en parler. «Je ne me préoccupe pas de ce qui se passe dans l’autre camp et dans mon camp personne ne prépare la présidentielle», a-t-il en tout cas assuré. Et comme un avertissement à ceux qui s’impatienteraient dans sa majorité, il a rappelé que «la meilleure façon de se préparer c’est d’être loyal et d’être le meilleur à son poste».

Mystérieux sur son lieu de vacances

A la question abrupte d’un journaliste allemand lui demandant s’il croyait «vraiment à ce qu’il racontait», en annonçant comme il l’a fait le 14 juillet la reprise économique dans les prochains mois, il a répondu : «Les responsables politiques croient à ce qu’ils disent, c’est une erreur de penser qu’ils mentent, ils peuvent se mentir à eux-même se tromper mais je crois à la sincérité des hommes politiques». Et tout état de cause, «nous sommes sortis de la crise de la zone euro» qui battait son plein l’été dernier et «on sait qu’il ne se passera rien de grave cet été».
Après deux trimestres de croissance négative «nous sommes sortis de la récession», a-t-il maintenu «même si la phase de croissance ne viendra pas avant 2014». Quant à la question récurrente des vacances, «c’est un sujet qui me fâche», a-t-il reconnu, rappelant que l’an dernier, en partant «quelques jours» c’était «comme s’il avait commis un impair».
Mais l’important en fin de compte, «c’est de faire une rentrée avec des nouvelles idées, des nouvelles propositions», a fait valoir le président, restant mystérieux sur son lieu de villégiature cet été. «Je vais essayer de trouver les conditions de ma liberté», a-t-il seulement indiqué près avoir souligné que «Bregançon, c’est très bien sauf que vous êtes enfermés» à «peu près dans les mêmes conditions qu’à l’Elysée».







Grand Paris. L’Assemblée nationale vote la création de la métropole

Pour les socialistes, la métropole remédie au « morcellement » et à la « complexité » de l'organisation territoriale de l'Ile-de-France.L’Assemblée nationale a adopté ce vendredi, dans le cadre du projet de loi sur la décentralisation, la création d’une métropole du Grand Paris qui regroupera la capitale et les départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne).
L’UMP, l’UDI et le Front de gauche ont voté contre
Les socialistes ont voté pour cette innovation, estimant qu’elle remédie au « morcellement » et à la « complexité » de l’organisation territoriale en Ile-de-France, tandis que l’UMP, l’UDI et le Front de gauche ont voté contre, fustigeant « un monstre technocratique » générateur de « doublons ». Écologistes et radicaux de gauche se sont abstenus.






ECONOMIE

 

Transition énergétique : l'impossible consensus


 

Les représentants des entreprises ont obtenu que le document de synthèse du débat soit rebaptisé, avant d'être remis au gouvernement en septembre.
Le débat n'aura pas permis de trancher sur les questions fondamentales : les économies d'énergie, le poids du nucléaire ou la place des énergies renouvelables.


Transition énergétique : l\'impossible consensus

Jusqu'au bout, il aura fallu discuter pied à pied la moindre virgule. La dernière séance plénière du grand débat sur l'énergie s'est achevée hier sous les applaudissements, mais après une épique négociation de marchand de tapis sur les termes du document final qui sera remis au gouvernement en septembre. Exit, les « 15 recommandations pour la transition énergétique de la France », place à la « synthèse des travaux du débat national sur la transition énergétique de la France ».
A l'origine de cette modification, un coup de force du Medef, qui a annoncé hier matin son refus d'endosser le document tel qu'il se présentait alors. «  De nombreux points ne faisaient pas consensus », explique Jean-Louis Schilansky, président du comité énergie du Medef (lire ci-dessous). Le nouveau ministre de l'Energie, Philippe Martin, qui a ouvert la séance, a pu prendre toute la mesure des profonds désaccords qui subsistent et qu'il devra trancher. Tout en saluant la qualité et la densité du débat, il a d'ailleurs rapidement rappelé qu'«  un débat ne remplace pas les choix du gouvernement ».
Si le Medef a finalement donné son accord sur un document rebaptisé, il n'a rien cédé sur le fond. Le reste du texte n'a quasiment pas bougé. Au coeur des dissensions, l'objectif affiché en matière d'économies d'énergie et le rôle du nucléaire. Le document met en avant une réduction de la consommation énergétique de 50 % d'ici à 2050, seul objectif cohérent selon lui avec le fameux « facteur 4 », visant à diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre à cet horizon. Il mentionnait, certes, que certains acteurs n'étaient pas d'accord et prônaient un objectif de 20 %, mais cela n'a pas suffi à contenter le Medef.
De même, l'objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité, de 75 % à 50 % d'ici à 2025, fixé par François Hollande lors de sa campagne, est jugé irréaliste par les représentants des entreprises, qui refusent de l'endosser. La fiscalité écologique constitue aussi un point de discorde. Dès mercredi, Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, dénonçait la suppression d'une phrase sur le rattrapage de la fiscalité du gazole sur l'essence.

Un déni, pour les écologistes

Les écologistes, qui s'attendaient au coup d'éclat du Medef, avaient pris les devants en convoquant la presse hier matin. Pour eux, l'attitude du patronat tient du déni : «  Le Medef a participé de bout en bout, ils sont corédacteurs des conclusions des groupes de travail, ils ne peuvent pas dire aujourd'hui que les recommandations ne les engagent pas », souligne Denis Baupin, député d'Europe Ecologie-Les Verts et vice-président de l'Assemblée nationale. De même, le secrétaire national d'EELV, Pascal Durand, dénonce : «  Le Medef a tiré les négociations vers le bas en demandant des compromis avant de se retirer : ce sont des méthodes de négociateur de petite morale. »
Affirmant avoir toute confiance dans l'exécutif, les écologistes espèrent en tirer bénéfice lors des arbitrages. « Politiquement, le PS est au pied du mur, je demande à ce que le gouvernement se mette à réformer, à avancer », a fait valoir Pascal Durand, qui met en tête de ses préoccupations l'objectif de réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50 % en 2025. Une façon de faire monter les enchères, car le sujet est une pomme de discorde au sein même du PS. Au final, le gouvernement devra arbitrer entre deux visions peu compatibles, entre un virage vert radical, sans doute coûteux, et une transition plus douce, que les entreprises jugent plus réaliste sur le plan économique. François Hollande avait désigné la transition énergétique vers une société plus sobre en carbone comme l'un des chantiers majeurs de son mandat, pour réduire à la fois l'impact climatique et la facture énergétique de la France. La synthèse du débat sera remise au gouvernement le 20 septembre, lors de la conférence environnementale, et servira de base à une loi de programmation énergétique, qui sera présentée au gouvernement à l'automne et débattue au Parlement début 2014.




 

Fin des subventions pour la volaille française, la France en colère

                
La commission européenne a décidé d'arrêter de subventionner les volaillers français, ce qui déclenche la colère de la France.
La commission européenne a décidé d'arrêter de subventionner les volaillers français, ce qui déclenche la colère de la France. | (AFP/ F. Tanneau)

Bruxelles a joué cavalier seul et provoqué jeudi la colère de la . La commission européenne a, en effet, décidé de supprimer les aides à l'exportation pour les poulets congelés, dont la restait quasiment le seul bénéficiaire avec les groupes bretons Doux et Tilly Sabco.

La décision de les supprimer «est fondée sur la situation du , au vu en particulier des tarifs élevés pratiqués sur le marché interne et de la réduction prévue des coûts pour l'alimentation» des volailles, ainsi que des «flux positifs des exportations européennes vers les pays tiers», a précisé Roger Waite, porte-parole de la Commission européenne pour l'agriculture.                                                                                                                                                      La Commission avait demandé un avis positif des Etats, mais a échoué à obtenir la majorité requise. En dernier ressort, elle a donc tranché seule.

Le ministère français de l'Agriculture a aussitôt déploré une «décision brutale» qui «fragilise la dynamique de restructuration engagée par les opérateurs depuis plusieurs mois». Les volaillers français, qui se trouvent en grande difficulté du fait notamment de l'augmentation des coûts de production, n'attendaient pas une décision si rapide. La France a rappelé que la réforme de la Politique agricole commune prévoit de modifier les conditions de mise en œuvre des restitutions à compter de l'entrée en vigueur de la nouvelle PAC 2014-2020», ce qui laissait quelques mois encore. Le ministère de l'Agriculture a promis de faire «très rapidement le point avec les opérateurs concernés et l'ensemble de la filière export pour étudier les conséquences immédiates de cette décision, et poursuivre le travail d'adaptation».

La Confédération française de l'Aviculture (CFA) a estimé que la décision était «un coup de poignard dans le dos de l'aviculture», elle est «incompréhensible et inacceptable». Elle «demande (au gouvernement français) de tout mettre en œuvre pour faire revenir la commission sur sa décision». Pour la CFA, «rien ne justifie» cette décision car «les prix sur le marché mondial se sont très fortement dégradés au cours des derniers mois avec les prix de nos concurrents comme le Brésil».

Les groupes Doux et Tilly-Sabco, principaux exportateurs de volaille en Europe (plus de 2 000 salariés travaillant à l'export, selon une source proche de la filière) ont appelé l'Etat français à «prendre des mesures d'urgence permettant le maintien du système des restitutions le temps que les différents acteurs du marché puissent adapter leurs structures».  «Des milliers d'emplois sont en jeu», soulignent-ils.

Le président (PS) du Conseil régional de Bretagne, Pierrick Massiot, a aussi jugé que «rien» ne justifiait «cette remise à zéro des aides». «Avec les ministres, avec la filière, la Région engagera toutes les initiatives possibles», précise-t-il.

Qu'est ce que les restitutions ?
Les «restitutions» constituent des aides à l'exportation du poulet congelé entier pour des marchés spécifiques, principalement la CEI (communauté des Etats indépendants, ex-URSS) et le Moyen-Orient. Pour la période juillet 2012-juin 2013, elles ont représenté un total de 55,36 millions d'euros, pour 264 754 tonnes. De source européenne, 93% de ces fonds ont été versés à la France, qui a réalisé 94,67% des exportations concernées.

La politique agricole commune (PAC)
Créée en 1957 et mise en place à partir de 1962, la PAC est une politique à l'échelle de l'Union européenne, fondée principalement sur des mesures de contrôle des prix et de subventionnement, visant à moderniser et développer l'agriculture. Elle est mise en œuvre par la Direction Générale «Agriculture et développement rural1» de la Commission européenne.








DETROIT, EX-JOYAU DE L'INDUSTRIE AMERICAINE, SE DECLARE EN FAILLITE

Un temps cité prospère, Detroit a perdu la moitié de sa population en 60 ans et les grands groupes ont progressivement abandonné la ville.

Vue de Detroit.
Vue de Detroit. © Superstock / sipa

Étendard de l'automobile triomphante au début du XXe siècle, Detroit est devenue jeudi la plus grande ville américaine à se déclarer en faillite, dernier acte en date de la lente agonie de "Motor City". "Je prends cette décision difficile afin que les habitants de Detroit aient accès aux services publics les plus élémentaires et pour que Detroit reparte sur de solides bases financières qui lui permettront de croître à l'avenir", a expliqué Rick Snyder, le gouverneur de l'État du Michigan, dans un communiqué.
"La mise en faillite est l'unique solution qui permettra à Detroit de redevenir stable et viable", avait-il au préalable écrit dans une lettre qui accompagnait l'acte déposé au tribunal. La dette accumulée par Detroit est vertigineuse : 18,5 milliards de dollars. Acculée, la municipalité avait prévenu le mois dernier qu'elle serait obligée de faire défaut sur une partie de cette somme. En sautant le pas, Detroit devient la plus grande ville du pays à se mettre en faillite. Amy Brundage, une porte-parole de la Maison-Blanche, a assuré que le président Obama et les membres de son équipe rapprochée "continuent à surveiller de près la situation à Detroit".
"Si les dirigeants sur le terrain au Michigan et les créanciers de la ville savent qu'ils doivent trouver une solution aux graves difficultés financières de Detroit, nous sommes engagés à poursuivre notre partenariat robuste avec Detroit au moment où elle oeuvre à reprendre le dessus, se revitaliser et maintenir son rang parmi les villes américaines de premier plan", a-t-elle ajouté dans un communiqué. Le lent déclin économique et financier de Detroit est allé de pair avec une déchéance sociale qui s'illustre dans l'exode de ses habitants - Detroit a perdu la moitié de sa population en 60 ans.
La ville offre un spectacle de désolation : les services publics sont en berne, des bâtiments entiers et des maisons individuelles sont laissés à l'abandon. La municipalité n'est pas en mesure d'assurer l'éclairage public dans certains quartiers. Le taux de criminalité n'a jamais été aussi élevé en 40 ans et la police met en moyenne 58 minutes pour arriver lorsqu'elle est appelée, contre 11 minutes au niveau national.

Berceau des "Big Three"

Pour sortir de l'ornière, Rick Snyder avait mandaté un expert, Kevyn Orr, qui, de façon assez sobre, avait résumé les causes de cette crise en quelques points : "une mauvaise gestion financière, une population en baisse, une érosion de la base fiscale pendant ces 45 dernières années". De son côté, la chambre de commerce de la ville a salué la mise en faillite, la qualifiant de "décision courageuse". Échaudés par le projet de Kevyn Orr, qui prévoyait de négocier avec les créanciers de la ville, des fonds de retraite auxquels Detroit devait neuf milliards de dollars ont lancé une procédure judiciaire pour empêcher toute coupe dans les retraites de leurs souscripteurs. Mais la mise en faillite met la procédure entre parenthèses.
Prochaine étape: un juge devra désormais dire si Detroit peut se placer sous la protection de la loi sur les faillites qui lui permet de renégocier sa dette. "Le plus gros défi est qu'il n'y a pas eu énormément de faillites de municipalités dans l'histoire (...), on a donc peu d'expérience en la matière", a prévenu Douglas Bernstein, un avocat spécialisé dans les faillites. Mais au-delà des aspects strictement juridiques et financiers de l'affaire, la faillite de Detroit reflète la chute de l'automobile, un pan entier de l'industrie américaine qui avait connu son essor au début du siècle dernier. Berceau des "Big Three" (Ford, Chrysler, General Motors), la ville a lié son destin à celui de la voiture, à tel point que des groupes de rock comme le MC5 (Motor City 5) ou une maison de disques, à l'instar de Motown (pour Motor Town), s'en sont inspirés à l'heure de se trouver un nom.







Révélations sur la plus grande faillite bancaire française



La Cour des comptes évalue à 6,6 milliards d’euros le coût provisoire pour la France de l’effondrement de Dexia.


Les déboires de Dexia ont déjà coûté 6 milliards d’euros à l’Etat français. - Reuters
 

L’histoire de Dexia est ponctuée de chiffres astronomiques et celui-ci ne l’est pas moins. Dans un rapportr, la Cour des comptes estime à 6,6 milliards d’euros le coût pour la France et, par ricochet, le contribuable. Ce fardeau se répartit entre l’Etat, à hauteur de 2,72 milliards d’euros, et la Caisse des Dépôts pour les 3,9 milliards restants. Selon les sages de la rue Cambon, le coût est « au moins équivalent » pour la Belgique, qui ne faisait toutefois pas partie de leur champ d’investigation pour comprendre les raisons de l’échec du sauvetage de la banque franco-belge.Ce qui en fait un sinistre à plus de 13 milliards d’euros.
La mauvaise nouvelle selon les sages de la rue Cambon, c’est que la facture pourrait s’alourdir. « Les risques perdureront jusqu’au débouclage du dernier emprunt, dans quarante ans », soulignent-ils. La Cour des comptes dit ainsi tout haut ce que beaucoup reconnaissent tout bas : le plan de résolution de Dexia a beau avoir été jugé robuste par ses promoteurs, « les hypothèses sur lesquelles il repose n'en sont pas moins fragiles. Si le scénario macroéconomique et financier prévu, qui suppose une sortie de crise rapide, ne se réalise pas, il n’est pas exclu qu’une recapitalisation doive à nouveau intervenir, ce qui entraînerait un nouveau coût pour les finances publiques », ­conclut la Cour des comptes.

La « fragilité » du modèle de Dexia pointée du doigt

Celle-ci s’inquiète aussi de l’héritage des prêts structurés dits sensibles, dont l’encours représente 10,5 milliards d’euros dans le bilan de la SFIL, la nouvelle entité publique qui produit les prêts aux collectivités locales distribués par La Banque Postale. Dans ce contexte, la Cour des comptes recommande au gouvernement de prendre les mesures de validation législative nécessaires pour éviter que les collectivités locales ne contestent massivement leurs contrats de prêts, depuis que le tribunal de grande instance de Nanterre a jugé en février que l’absence de mention du TEG sur un fax invalidait celui du département de Seine-Saint-Denis
La Cour des comptes bat en revanche en brèche l’argument des anciens dirigeants de Dexia selon lequel la banque franco-belge a été la grande victime de la crise financière. « C’est avant tout la fragilité de son modèle, la faiblesse de sa gouvernance et les défaillances de la régulation et de la supervision qui expliquent que le groupe n’ait pas survécu aux crises de 2008 et 2011 », assène-t-elle. Fruit du rapprochement du Crédit Communal de Belgique avec le Crédit Local de France en 1987, Dexia n'a jamais constitué un groupe intégré mais plutôt une sorte de « confédération » difficile à appréhender globalement pour les superviseurs belge et français. La Cour des comptes tacle aussi la Caisse des Dépôts, qui « a toujours considéré sa participation comme non stratégique jusqu’au déclenchement de la crise. Ce choix est apparu critiquable à la Cour, car elle disposait tout à la fois d’un haut niveau d’expertise financière et d’une excellente connaissance du financement des collectivités territoriales ».
Dans ce contexte, la Cour des comptes estime qu’il est grand temps de « rechercher les responsabilités et de sanctionner les responsables ». L’institution s’offusque au contraire que plusieurs d’entre eux aient bénéficié d’avantages significatifs lorsqu’ils ont quitté le groupe. Pierre Richard, président du conseil d’administration, Axel Miller, directeur général, ou encore Bruno Deletré, ancien responsable des produits structurés chez Dexia, sont notamment dans le viseur. Au total six personnes ont ainsi bénéficié de retraites chapeaux pour un montant total de 20,6 millions d’euros. « Il est encore possible, jusqu’en 2014, d’exercer un recours en justice susceptible de réduire substantiellement les pensions de l’ensemble des bénéficiaires », selon Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes. Pour l’avenir, les sages de la rue Cambon se prononcent en faveur d’un régime de responsabilité pénale des dirigeants de banque et d’assureur lorsqu’ils ont délibérément pris des risques inconsidérés ayant entraîné des pertes, comme l’a récemment adopté l’Allemagne.






Les commissions d'intervention bancaire plafonnées à huit euros par opération

         
 

Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici à l'Assemblée nationale, le 16 juillet dernier © Reuters - Benoît Tessier

Les commissions d'intervention bancaire, grandement critiquées par les associations de consommateurs, sont plafonnées à partir de ce vendredi. Huit euros par opération, 80 euros par mois, maximum. Annoncé par le ministère de l'Economie, ce nouveau décret fait suite à la loi de séparation et de régulation des activités bancaires votée jeudi par le Parlement.

Ce vendredi, le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a annoncé un nouveau décret concernant les commissions d'intervention bancaire. Ces commissions d'intervention seront désormais limitées à huit euros par opération et 80 euros par mois.
Le nouveau décret s'appliquera à l'ensemble des clients, exception faite pour "les clients les plus fragiles", pour qui les agios seront plafonnés à quatre euros par opération et 20 euros par mois. Une décision qui intervient au lendemain de l'adoption par le Parlement de la loi de séparation et de régulation des activités bancaires, qui vise notamment "une meilleure protection aux clients des banques en matière de frais bancaires". Pour Pierre Moscovici, cette loi "offre une réponse déterminée aux dérives de la finance".
Les commissions d'intervention bancaire sont automatiquement prélevées en cas d'opération débitrice plaçant le compte d'un client en situation d'anomalie, notamment lorsqu'un découvert dépasse la somme débitrice autorisée par le contrat du client. Elles sont donc prélevées en plus des agios, peuvent être facturés dès que le compte d'un client est débiteur. Leur montant était jusqu'à présent fixé par chaque banque, ce qui en faisait l'une des opérations bancaires les plus remises en cause par les associations de consommateurs.






JUSTICE ?

 

L'évadé de Sequedin prend «des vacances» 

En cavale depuis mardi, le fugitif se serait baladé avec son frère mercredi dans Lille. Ce dernier s'est confié à «la Voix du Nord».

Libération
La Maison d'arrêt de Sequedin, près de Lille.Le fugitif de Sequedin (Nord), qui a échappé mardi aux policiers le ramenant à la prison, prend des «vacances» et regagnera sa cellule «à la rentrée», assure son frère qui s’est promené mercredi avec lui au cœur de Lille, a rapporté jeudi La Voix du Nord.
«Oui, on s’est vus hier midi (mercredi), on s’est promenés au soleil, en plein centre-ville de Lille. On n’a pas mangé, comme c’est le Ramadan», a répondu Aïssa, à qui le journal demandait s’il avait des nouvelles de son frère Mohamed, en cavale. Quant au risque qu’une fois repris, Mohamed voie sa peine de prison rallongée, l’interviewé a déclaré : «Il fait ce qu’il veut. Il m’a dit "Je fais mes vacances, je rentre en prison à la rentrée"».
Et Aïssa d’ajouter : «J’aurais fait la même chose, c’est tentant. À Sequedin, il dort par terre, dans sa cellule, avec deux Irakiens qui ne parlent même pas français.»
Assurant que son frère, un trafiquant de cannabis, «n’est pas potentiellement dangereux» -«il fait 66 kg, il est tout petit»- Aïssa a raconté les détails de l’évasion tels que confiés par Mohamed : «Mardi soir, il était assis à l’arrière de la voiture. La portière de son côté était verrouillée, mais le policier qui était à côté de lui est sorti. Il a ouvert sa porte, et il est parti en courant. Mohamed, il fume, mais il est athlétique : il a fait deux marathons !».
L’évadé, qu’un responsable syndical de Sequedin a qualifié de pas dangereux, a dit à son frère «que l’escorte criait son prénom» pour essayer de le faire revenir. Si la famille d’un détenu en fuite qui n’est effectivement pas très dangereux, bénéficie d’une relative tolérance, ces déclarations pourraient valoir à Aïssa d’avoir à s’expliquer devant la police, a déclaré en substance à l’AFP une source proche de l’enquête.






CHINE. Un avocat arrêté lors d'une visite à un avocat emprisonné



 
 

"Liu Weiguo a été arrêté jeudi alors qu'il tentait de rencontrer Xu au centre de détention N°3 de Pékin", a précisé dans un communiqué l'organisation Human Rights in China.

Xu Zhiyong avocat anti-corruption (Greg Baker/AP/SIPA)
Xu Zhiyong avocat anti-corruption (Greg Baker/AP/SIPA)
La police chinoise a arrêté l'avocat Liu Weiguo alors que ce dernier rendait visite en prison à Xu Zhiyong, un célèbre avocat anti-corruption interpellé en début de semaine, ont indiqué vendredi 19 juillet des ONG et un militant résident à Pékin.
"Liu Weiguo a été arrêté jeudi alors qu'il tentait de rencontrer Xu au centre de détention N°3 de Pékin", a précisé dans un communiqué l'organisation Human Rights in China, basée aux Etats-Unis.
"Après avoir procédé aux formalités pour le voir, Liu Weiguo s'est vu répondre par les autorités (...) qu'il n'était pas qualifié pour défendre Xu", a rapporté de son côté Hu Jia, un militant des droits de l'homme, sur son compte Twitter.
Selon Human Rights in China, Liu a ensuite été placé lui même en détention par les forces de sécurité publique, "sur des suspicions de 'rassemblement perturbant l'ordre public', la même charge qui avait été retenue contre Xu".
Liu Weiguo, avocat connu pour défendre des militants politiques, s'était prononcé l'an dernier pour une réforme des camps de rééducation par le travail en Chine, en signant une lettre ouverte avec neuf de ses collègues.

"Relâcher Xu immédiatement" 

Avocat et universitaire pékinois, Xu Zhiyong avait été interpellé mardi par la police.
Inlassable promoteur de réformes du système juridique, Xu avait publiquement appelé à la libération de militants anti-corruption arrêtés en avril dans le Jiangxi (centre) et d'activistes emprisonnés pour avoir exigé une transparence accrue sur le patrimoine des hauts fonctionnaires.
La police a également "arrêté plusieurs soutiens de Xu, qui s'étaient rendus au centre de détention afin de lui apporter de l'argent", a indiqué de son côté China Human Rights Defenders (CHRD), une ONG basée aux Etats-Unis.
Des policiers ont également fouillé le domicile de Xu, confisquant trois ordinateurs, un téléphone portable et autre objets personnels, a ajouté l'organisation sur son site internet.
Les Etats-Unis ont fait part jeudi de leurs "inquiétudes" après l'arrestation de Xu.
Nous appelons les autorités à relâcher Xu immédiatement (et) à ne plus restreindre sa liberté de mouvements", a déclaré aux médias Marie Harf, porte-parole du Département d'Etat.
"Les Etats-Unis s'inquiètent qu'il puisse être poursuivi en raison de sa campagne publique pour révéler les méfaits des fonctionnaires et de ses opinions pacifiquement exprimées", a-t-elle ajouté.
Xu est "une figure publique majeure dans la défense de la transparence et le combat contre les fonctionnaires corrompus", a estimé Marie Harf.

25 activistes et avocats arrêtés depuis février 

Les groupes de défense des droits de l'homme ont décrit une intensification des opérations menées contre des militants politiques en Chine depuis l'investiture en mars du président Xi Jinping.
Selon CHRD, un total de 25 activistes et avocats ont été arrêtés depuis février pour avoir appelé ouvertement à mettre fin à la corruption et autre objectifs politiques "sensibles".
Pourtant, ces arrestations interviennent alors même que les autorités chinoises ont assuré ces derniers mois faire de la lutte contre la corruption à tous les niveaux leur cheval de bataille.
Les scandales sur le train de vie luxueux de hauts fonctionnaires - impliquant des achats de montres onéreuses, de multiples maîtresses ou encore des voitures de sport pour leurs enfants - surgissent régulièrement dans la presse chinoise, alimentant l'indignation des internautes chinois sur les réseaux sociaux.
 
 
 
 
 
 
 

Spectaculaires progrès de l'enquête sur le scandale Tapie

Des perquisitions conduites dans l'antenne parisienne d'un cabinet d'avocats américain ont permis de saisir de nouvelles correspondances entre l'avocat Maurice Lantourne et deux des arbitres, Pierre Estoup et Jean-Denis Bredin. La police a aussi mis la main sur des données informatiques, portant sur des montages offshore de Bernard Tapie.






Affaire GSK : la Chine ferme une agence de voyage utilisée pour verser des pots-de-vin

Le Monde.fr avec AFP
Les autorités ont ordonné à l'agence Shanghai Linjiang International de cesser ses opérations en raison "d'activités illégales", y compris de fausses facturations.
Les autorités ont ordonné à l'agence Shanghai Linjiang International de cesser ses opérations en raison "d'activités illégales", y compris de fausses facturations. | AP/Alexander F. Yuan



Les autorités chinoises ont annoncé vendredi 19 juillet avoir fermé une agence de voyage, un de ses responsables reconnaissant qu'elle était utilisée pour le versement de pots-de-vin par des employés du groupe pharmaceutique britannique GSK. Les autorités chinoises avaient annoncé la semaine dernière avoir ouvert une enquête pour corruption à l'encontre de GSK, accusé d'avoir "abondamment" versé des pots-de-vin ces dernières années à des fonctionnaires, des firmes du secteur pharmaceutique, ainsi qu'à des hôpitaux et des docteurs pour doper les ventes de ses produits en Chine.
Les autorités ont ordonné à l'agence Shanghai Linjiang International de cesser ses opérations en raison "d'activités illégales", y compris de fausses facturations, a indiqué dans un communiqué l'autorité shanghaïenne chargée du tourisme. La police a également arrêté un dirigeant de l'agence, Weng Jianyong, responsable juridiquement des activités de la firme selon le droit chinois, a rapporté vendredi le journal Shanghai Daily.
Dans un entretien diffusé par la télévision d'Etat CCTV, M. Weng a déclaré que l'agence de voyage servait à arranger le versement en liquide d'importants pots-de-vin pour GSK. Des employés du groupe pharmaceutique ont ainsi réalisé via l'agence Linjiang des paiements allant de 40 000 à 500 000 yuans (de 4 900 à 61 700 euros), a-t-il indiqué.
 
PLUS DE 20 PERSONNES AU TOTAL INTERPELLÉES
Des employés de GSK versaient des pots-de-vin directement, mais aussi par l'intermédiaire d'agences de voyage et de projets de sponsoring, avait précisé la police, qui estime à près de 500 millions de dollars (381 millions d'euros) les montants ayant été versés par ce biais.
"Les règles de l'entreprise (GSK) autorisaient seulement des cadeaux d'une valeur de 100 ou 200 yuans (12 à 24 euros). Evidemment, cela ne faisait pas du tout l'affaire", a commenté M. Weng lors de l'entretien télévisé. Selon la police, des employés de GSK recevaient également des sommes d'argent de la part d'agences de voyage en échange de l'organisation de conférence – dont certaines n'ont jamais existé.
Quatre cadres de GSK, de nationalité chinoise, ont déjà été arrêtés par la police, et les autorités ont interdit au directeur financier du groupe en Chine, de nationalité britannique, de quitter le pays. Selon les médias officiels chinois, plus de 20 personnes au total ont été interpellées dans cette affaire.
Le journal officiel China Daily avait accusé mercredi GSK d'avoir dopé ses ventes de façon "déloyale et déviante", et d'avoir répercuté sur les consommateurs chinois le coût des pots-de-vin versés, en "gonflant les prix" de ses médicaments. GSK a souligné "partager le désir des autorités chinoises d'éradiquer la corruption" et a affiché sa volonté de "coopérer complètement" avec l'enquête.





 

Affaire Cahuzac : la réponse de Moscovici à Courson

Le Monde.fr

Pierre Moscovici contre-attaque. Piqué au vif par les charges successives de Charles de Courson, le ministre de l'économie a tenu à répliquer point par point, dans un "courrier circonstancié", que Le Monde s'est procuré, au président de la commission d'enquête parlementaire sur la gestion de l'affaire Cahuzac par le gouvernement.


Il l'accuse de ne tenir "sciemment aucun compte de [s]es explications, des pièces précises du dossier et des témoignages recueillis sous serment par [la] Commission d'enquête" et réduit les attaques à une offensive purement et bassement politique.
Le ministre des finances revient sur tous les reproches qui lui sont faits, notamment la mauvaise rédaction de la demande d'entraide fiscale à la Suisse, et le non respect du principe de "la muraille de Chine", qui aurait permis de mettre M. Cahuzac à l'écart de l'enquête le concernant.

COURSON ACCUSAIT MOSCOVICI D'AVOIR "TROMPÉ LES FRANÇAIS"
Le député UDI Charles de Courson a été très offensif dans les médias ces derniers jours. Il a mis en cause le président de la République, assurant avoir "les preuves" que ce dernier était au courant du comportement fiscal de son ministre du budget. Dans une interview au Parisien, il a également accusé Pierre Moscovici d'avoir "trompé les Français".
Le ministre du budget balaie ces reproches dans sa lettre. "Votre comportement montre que, loin de chercher à établir une vérité de façon impartiale, vous tentez de donner chair à une thèse politique, développée avant même le début de votre enquête", assène en conclusion M. Moscovici, qui adresse néanmoins au président de la commission d'enquête "l'assurance de [s]a considération distinguée".






La garde à vue de l'extrémiste norvégien Kristian Vikernes levée

Le Monde.fr avec AFP
Varg Vikernes en 1999.
Varg Vikernes en 1999. | AFP/-

La garde à vue de l'extrémiste norvégien Kristian Vikernes a été levée, jeudi 18 juillet, son audition n'ayant mis en évidence aucune préparation de projet terroriste. En revanche, il sera poursuivi devant le tribunal correctionnel pour ses écrits relevant de l'incitation à la haine raciale.

Cet homme de 40 ans, musicien de black metal, avait été interpellé mardi matin avec son épouse française, Marie Cachet, à leur domicile de Salon-la-Tour, en Corrèze, dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de visées terroristes.
Marie Cachet avait été relâchée mercredi soirLui-même a été relâché après quarante-huit heures d'audition, alors que la garde à vue dans une affaire de "terrorisme" peut durer jusqu'à quatre-vingt-seize heures.

"NI CIBLE NI PROJET IDENTIFIÉ"
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, avait estimé que Vikernes était "susceptible de préparer un acte terroriste d'envergure", tout en reconnaissant qu'il n'y avait "ni cible ni projet identifié". Il avait toutefois justifié son arrestation par la nécessité, face au terrorisme, "d'agir avant et non pas après".
Surnommé "Varg", ce Norvégien s'est installé en France après avoir été condamné à vingt et un ans de prison en Norvège pour  avoir commis un meurtre dans les années 1990. Il faisait depuis plusieurs années l'objet d'une surveillance, mais l'affaire a pris un tour judiciaire avec l'ouverture d'une enquête préliminaire par la section antiterroriste du parquet de Paris, du fait notamment de l'acquisition, légale, d'armes par Mme Cachet. En cause également, des messages ouvertement antisémites et xénophobes du Norvégien sur internet.
L'avocat du Norvégien, Julien Fressynet, avait assuré mercredi que son client n'avait aucun projet terroriste, et a justifié l'achat de quatre carabines 22 long rifle par "la philosophie de vie" choisie par le couple, le survivalisme, selon laquelle l'arrivée imminente d'une catastrophe de grande ampleur nécessite de se doter de tout un arsenal de survie.

 
 
 
 
 
 
L'affaire Bettencourt
 
derniers jours avant censure
 
 
 




 
 
 

SOCIAL

 

La mère d'une enfant autiste en grève de la faim pour alerter l'Etat

         

Depuis dix jours, Jacqueline Tiarti est en grève de la faim. Sa fille de 7 ans ne peut plus recevoir de soins adaptés pour cause de réduction de l'allocation que lui versait l'Etat.

Après dix jours sans s'alimenter, Jacqueline Tiarti est toujours aussi déterminée. C'est l'histoire d'une mère qui se bat pour que sa fille autiste ait la vie la plus normale possible. Mélissa a sept ans. Jusqu'en avril dernier, la petite fille était suivie à domicile par un psychomotricien et par un psychologue mais faute d'aides, sa mère a dû renoncer à ces soins coûteux.
"On m'avait alloué 1.100 euros uniquement sur un an. Cette aide a été réduite à 704 euros. Aujourd'hui, je ne suis plus en mesure de payer tous les besoins spécifiques de mon enfant qui lui ont permis de si bien évoluer. Je n'ai plus personne à domicile, plus personne pour la former à l'école. Je souhaite que ma fille reste en milieu ordinaire et qu'elle développe son autonomie à la maison et à l'extérieur à l'école comme tous les autres enfants. Je ne veux pas qu'elle reste à l'hôpital à végéter toute la journée, comme un légume".
Jacqueline Tiarti a également fait une demande pour que sa fille soit suivie par un éducateur spécialisé pour les autistes. Elle est sur liste d'attente depuis deux ans et demi.
 
 
 
 
 
 
SOCIETE
 
Les secrets de longévité des centenaires de Chengmai
 
 
Les secrets de longévité des centenaires de Chengmai CHENGMAI, 17 juillet 2013 (AFP) - Ils ont enduré guerres et famines, et beaucoup vivent encore dans des masures de simple béton sans chauffage, avec quelques dollars par jour. Pourtant, ces Chinois au grand âge bénéficient d'une espérance de vie parmi les plus longues sur la planète.

Le canton de Chengmai est constitué d'une série de villages parsemés d'orangeraies dans l'île tropicale de Hainan, la province la plus méridionale de Chine. Et sur les 560.000 habitants du canton, on dénombre plus de 200 centenaires -- un des ratios les plus élevés au monde.

Au moins trois d'entre eux sont même "supercentenaires" -- appellation réservée aux personnes dépassant les 110 ans -- alors qu'on estime à moins de 400 leur nombre total à travers le monde.

Li Aizhu, visage creusé de rides et encadré de mèches de cheveux blancs, en est une: elle a vu le jour en 1900, onze ans avant la chute du dernier empereur chinois, si l'on en croit son permis de résidence délivré par le gouvernement.      

      Elle quitte chaque jour sa petite chambre aux murs de béton où vrombit un ventilateur électrique pour regarder sans se lasser les canards s'égayant autour de la ferme familiale. A l'approche de visiteurs, elle s'enquiert auprès de ses proches: "Qui sont donc ces gens ?"

Elle a posée la même question le jour où des officiels sont venus lui remettre une plaque honorifique la déclarant "éminente pour sa longévité" -- une distinction qui lui vaut le versement de 500 yuans mensuels (63 euros) et un suivi médical gratuit.

Chengmai partage quelques caractéristiques communes avec d'autres régions considérées comme des "havres de longévité", à Cuba, dans les îles grecques, au Japon ou encore au Costa Rica: l'importance accordée à la famille, des modes de vie exigeant des efforts physiques et un régime à base de fruits et de légumes.

De fait, alors que la Chine était emportée dans le tumulte de l'histoire -- de l'invasion japonaise au régime communiste, de l'économie planifiée à l'ouverture au monde --, la plupart des habitants de Chengmai ont continué de faire ce qu'ils avaient toujours fait: cultiver leurs champs.

"Je n'ai jamais eu d'activité sportive, si ce n'est les durs labeurs agricoles", souligne Wang Kailu, 86 ans, qui vit très modestement avec son épouse Wu Aihe. Le couple précise s'être marié juste après la Seconde Guerre mondiale, au lendemain de la capitulation japonaise... il y a 68 ans.

Leur maisonnette de plain-pied est à peine meublée, et Wang tire l'eau d'un puits pour arroser son petit potager.      

      La place centrale de l'agriculture dans la vie quotidienne pourrait bien être le facteur-clef, estime Jennifer Holdaway, responsable d'un programme sur la Chine pour le centre de recherches américain Social Sciences Research Council (SSRC), qui a fait le voyage jusqu'à Chengmai.      

      "Il n'y pas beaucoup d'industrie, le climat (tropical) est agréable, (...) il y a abondance de fruits et de légumes, et le sol est ici naturellement riche en sélénium", un oligo-élément essentiel, explique-t-elle.      

      Dans un tel environnement, "vous n'avez pas besoin de grand chose pour vous sentir à l'aise: un logement très simple, une moustiquaire, quelques chaises de rotin et plusieurs personnes aux côtés de qui vivre", ajoute la chercheuse.

Et les experts s'accordent pour observer que les zones de longévité dans le monde coïncident rarement avec les zones d'opulence.

Les habitants, pour leur part, attribuent plus volontiers leur santé de fer aux vertus de l'alcool. Xu Yuhe, 104 ans selon son permis de résidence, a ainsi déclaré à l'AFP qu'elle dégustait chaque jour quelques verres d'une liqueur de céréales locale.      

      "Je bois de l'alcool chaque soir, juste un peu. Ca réchauffe", abonde Sheng She, une octogénaire qui dit compter 31 enfants et petits-enfants.

Les experts s'accordent par ailleurs sur l'importance d'une vie sociale active pour rester en vie longtemps. Observation confirmée à Chengmai, où chaque matin les anciens se réunissent sur les bancs de la maison de thé, les hommes jouant aux cartes et les femmes bavardant ou écoutant de vieux enregistrements d'opéra.

"Je viens ici tous les matins pour faire de l'exercice, regarder des opéras et boire du thé", confie Mme Sheng, avant de s'élancer vers une machine de gymnastique peinte de jaune.

Une étude commandée par le comité du Parti communiste à Chengmai estime pour sa part que la longévité de ses habitants s'explique par leur caractère "travailleur", "généreux" et leur propension "à se coucher tôt et se lever tôt".

Le district n'hésite d'ailleurs pas à réunir ses centenaires pour les faire chanter en chorale ou les parader devant les médias afin de promouvoir la région.

Une manne qui n'a pas non plus échappé aux promoteurs immobiliers, qui espèrent attirer à Chengmai des retraités venus de toute la Chine: parmi les blocs d'appartements flambant neufs éparpillés à travers le canton, une résidence a été fièrement baptisée "Cité de la longévité".

Li Aizhu, du haut de ses 113 printemps, ne fait en tout cas pas mystère de sa recette de jouvence: "Son secret, d'après elle, c'est qu'elle mange beaucoup d'huile d'arachide", raconte Yi Mei, son arrière petite-fille.
 
 
 
 
 
 

Etats-Unis: "Si Trayvon avait été blanc, rien ne serait arrivé"

Par
Washington - "Si Trayvon avait été blanc, rien ne serait arrivé": cinq jours après l'acquittement du meurtrier de leur fils, les parents de Trayvon Martin, adolescent noir tué en 2012 en Floride, disent leur amertume tout en renouvelant leur appel au calme.
Etats-Unis: "Si Trayvon avait été blanc, rien ne serait arrivé"
Photo transmise par CBS le 18 juillet 2013, des parents de Trayvon Martin invités de l'émission CBS This Morning afp.com/-

Le procès de George Zimmerman qui s'est étalé sur plus d'un mois a inondé les chaînes de télévision nationales et été très suivi dans tout le pays, cette affaire réveillant le vieux démon du racisme dans la société américaine. 
Le verdict de samedi soir acquittant George Zimmerman, 29 ans, de père américain et de mère péruvienne, a suscité de vives manifestations dans plusieurs villes des Etats-Unis. Ce dernier était accusé du meurtre, le 26 février 2012 à Sanford en Floride (sud-est), de Trayvon Martin, un adolescent noir de 17 ans qui marchait dans la rue sans arme. Zimmerman, qui était vigile bénévole dans son quartier, a affirmé avoir agi en légitime défense. 
Interviewés jeudi sur la chaîne NBC, les parents de la victime ont exprimé leur amertume et leur profonde déception: "Nous sommes encore sous le choc et incrédules" face au verdict. 
Persuadé que le fait que son fils était noir a joué un rôle dans cette affaire, le père du jeune Trayvon, Tracy Martin, a lancé: "Je pense que si Trayvon avait été blanc, rien ne serait jamais arrivé".  
"De façon évidente, la race a joué quelque part un rôle", a-t-il martelé. 
Pour son épouse Sybrina Fulton, le système judiciaire des Etats-Unis "a d'une certaine manière trahi Trayvon". 
Le meurtre du jeune homme, puis le procès de son meurtrier, ont divisé l'Amérique, entre partisans du droit de porter des armes et militants antiracistes. 
Alors que la communauté noire criait au racisme et au "délit de sale gueule", la stratégie des avocats de Zimmerman a été tout au long du procès de plaider la question de la légitime défense et celle du respect d'une loi qui la légalise en Floride, depuis adoptée par une trentaine d'Etats. Le jury composé de six femmes --cinq Blanches et une d'origine hispanique-- a apparemment tenu compte de cet argument pour trancher. 
"Journée Trayvon Martin" samedi 
Quatre de ces six femmes ont publiquement assumé leur verdict, assurant dans un communiqué mardi avoir fait "ce que la loi exigeait". 
Interrogé sur un éventuel message à faire passer aux membres du jury, Tracy Martin a répondu sur NBC: "Je ne comprends pas comment on peut laisser le meurtrier d'un enfant sans arme libre dans la nature. Quel aurait été votre verdict s'il s'était agi de votre enfant'". 
Quant à savoir s'il souhaitait que des poursuites soient engagées au niveau fédéral contre Zimmerman, ou s'il comptait attaquer ce dernier au civil, le père du jeune Martin a répliqué: "Nous souhaiterions que le gouvernement fédéral se penche sur le dossier et examine toutes les options. Nous pensons simplement, en tant que parents, que quelque chose de plus aurait pu être fait". 
S'agissant des protestations qui ont agité plusieurs villes du pays depuis samedi, la mère de la victime a réitéré son appel au calme. 
"Nous pensons que les manifestations doivent être pacifiques. Nous ne demandons pas aux gens de ne pas manifester, car ils ont le droit de le faire et ils ont le droit d'être entendus. Mais nous voulons simplement nous assurer que ces protestations restent pacifiques, que personne ne soit blessé, ni arrêté", a-t-elle insisté. 
Une "Journée Trayvon Martin" sera organisée samedi, à l'initiative de dirigeants religieux, sous la forme de manifestations devant les palais de justice et les bâtiments fédéraux d'une centaine de villes des Etats-Unis. 
La police de Los Angeles a averti qu'elle ne tolérerait plus de débordements, après des échauffourées et plus d'une vingtaine d'arrestations depuis dimanche. La population garde en tête les violentes émeutes de 1992, déclenchées par l'acquittement de policiers blancs qui avaient agressé un Afro-Américain, Rodney King. 
 
 
 
 
 
 

Les paysans du Larzac, l'avenir assuré, veulent faire école


Les paysans du plateau du Larzac et leur amis ont assisté par centaines à la signature avec l'Etat de la prolongation de leur bail, jusqu'en 2083, synonyme de pérennité pour l'agriculture autogérée qu'ils incarnent depuis près de 30 ans. 

AFP/AFP - Les paysans du plateau du Larzac et leur amis ont assisté par centaines à la signature avec l'Etat de la prolongation de leur bail, jusqu'en 2083, synonyme de pérennité pour l'agriculture autogérée …plus  qu'ils incarnent depuis près de 30 ans.   moins 
 


Les paysans du plateau du Larzac et leur amis ont assisté par centaines à la signature avec l'Etat de la prolongation de leur bail, jusqu'en 2083, synonyme de pérennité pour l'agriculture autogérée qu'ils incarnent depuis près de 30 ans.
José Bové et deux autres gérants de la Société civile des terres du Larzac (SCTL) ont signé jeudi avec le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll la prolongation du bail à 99 ans, pour l'ensemble des 6.300 hectares de terres autrefois destinées à l'armée.
Une fête en l'honneur de "ceux qui se battent pour que l'utopie devienne réalité et pour que l'expérience du Larzac ne reste pas la seule", a estimé Chantal Alvergnas, gérante de la Société civile des Terres du Larzac (SCTL) qui assure cette gestion collective.
En accueillant M. Le Foll, José Bové, signataire en tant que représentant des habitants non-exploitants, a rappelé que ce territoire était le fruit de "10 ans de combat" de 1971 à 1981, qui avait conduit à l'abandon d'un projet d'extension de camp militaire.
Une centaine d'agriculteurs, rejoints ensuite par des dizaines de milliers de jeunes militants, en avaient fait un symbole de la lutte contre le militarisme et le capitalisme.
Agriculture paysanne
La prolongation du bail à 99 ans est "l'acte final de la lutte contre l'extension du camp, mais aussi la preuve qu'on a été capables de créer quelque chose de neuf", ont souligné les responsables de la SCTL.
Ils ont insisté sur le fait que leur "agriculture paysanne, respectueuse de la qualité et de l'environnement, avait permis d'augmenter la population agricole de 20% à l'opposé du reste de la France". Ils ont ajouté avoir créé une coopérative laitière, une autre de viandes, ainsi que des structures vétérinaires, semencières etc.
La SCTL est "un laboratoire foncier qui favorise l'installation des jeunes, une organisation où l'exploitant n'est pas obligé d'acheter la terre et peut donc investir dans l'outil de travail, avec la sécurité d'obtenir des baux de longue durée jusqu'à sa retraite", a souligné l'ancien leader paysan devenu député européen EELV (Europe Ecologie-Les Verts).
La cérémonie a ainsi été indirectement un hommage aux premières années Mitterrand, avec l'abandon du projet militaire en 1981 et l'attribution en 1985 d'un bail emphytéotique de 60 ans à la SCTL.
Ce type de bail accorde tous les droits et devoirs d'un propriétaire au détenteur sauf celui de vendre le sol, avec l'obligation d'améliorer le bien en question.
Avec une date butoir repoussée à 2083, "les nouveaux venus pourront aussi avoir des baux sur toute leur carrière comme mon fils" a souligné Mme Alvergnas. "On espère que nos successeurs pourront négocier pour que l'expérience soit renouvelée par de nouveaux contrats", a souligné José Bové.
Autogérée
Beaucoup de militants ont salué jeudi l'agriculture autogérée, tout en se défendant comme Mme Alvergnas d'être "collectiviste". Mais le ministre a pris garde de ne froisser aucune susceptibilité, à quelques heures d'une rencontre à l'autre bout du département avec les éleveurs de la FNSEA, majoritaires et tenants d'une agriculture plus conventionnelle.
"Je n'ai jamais opposé les agricultures (...) cette diversité fait notre richesse" a-t-il déclaré. "On aura besoin de valoriser tous les espaces, de combiner la performance économique et écologique", a-t-il souligné.
Il a rendu hommage à la "réussite de l'équilibre réalisé au Larzac", mais a refusé de "comparer" ou commenter l'appel de nombreux militants du Larzac jeudi "à reproduire l'expérience à Notre-Dames-des-Landes".
Beaucoup se retrouvent aux côtés des opposants à la création d'un grand aéroport sur les terres expropriées près de Nantes. Ils souhaitent "l'abandon du projet et que les terres reviennent aux paysans" sous une forme de gestion collective comme au Larzac.
Descendu du Larzac vers Millau, M. Le Foll y a rencontré l'interprofession du Roquefort. Il devait ensuite s'entretenir avec les responsables de la FDSEA, qui ont exigé d'être aussi bien traités que ceux de la Confédération paysanne.






MARCHE (BON ?)


C’est de nouveau la saison des marchés des vacances : du charme, certes, mais des abus…


Plein sud, les savates, le cabas, on va au marché. Le matin, comme les (supposés) paysans, ou le soir, façon kermesse aux lampions, c’est organisé tout exprès pour les « estivants » qui ont une lourde journée derrière eux, avec les gosses à talocher, les mouches à chasser, les ricards à digérer après les avoir sauvés de la noyade…On va claquer ses euros en « produits régionaux », en « artisanat provençal », ou pire encore. Disons-le tout de suite : pas question de faire un réquisitoire assassin contre toutes ces combines qui, en fin de compte, procurent du plaisir aux vacanciers.Mais tout de même…

Le « régional » de l’étape


Le « produit régional », c’est un produit qui correspond à l’idée que le touriste se fait de la région. Par exemple, le savon de Marseille et la lavande de Provence. Il est bien connu qu’à part quelques maisons historiques qui se battent pour la survie de ce cube prestigieux, le savon de Marseille s’est perdu dans le libéralisme. Il ne bénéficie pas plus que le camembert ou le champagne d’une « appellation contrôlée », et n’importe qui peut donc prétendre fabriquer du savon de Marseille, et même à le découper en cubes de 600 grammes. La Turquie et surtout la Chine sont donc devenus les premiers producteurs mondiaux de savon de Marseille, et vous avez 98 chances sur cent, d’acheter, sur un marché, un produit de ces leaders. Dans le meilleur des cas, si les dockers CGT n’étaient pas en grève le jour de son arrivée (autant dire : par miracle), il aura transité par le port phocéen.  Pour faire plus vrai, les cubes seront verts (comme l’huile d’olive, seul composant historiquement admis, avec la soude, pour faire la pâte). Ils n’en sont pas moins faux, rien n’empêchant vraiment de baptiser de ce nom une pâte faite avec un peu tout, et même du suif bien gras. Comme l’idée qu’on se fait d’un « savon d‘Alep » est encore moins définie, le savon « de Marseille et ses environs » peut se décliner en plus petits cubes, mal dégrossis, sous le nom de savon d’Alep, ancêtre, au demeurant, du produit marseillais. Le tout étant annoncé comme « naturel » - mais que serait le contraire de « naturel » pour un produit qui demandait des heures de cuisson et une opération chimique d’une belle complexité ?

La lavande, c’est encore autre chose. Il n’échappe à personne que, malgré quelques sublimes plages bleues et mauves sur les contreforts du Ventoux ou sur des plateaux désolés par le mistral et des hivers redoutables chers à Giono, la superficie de lavande cultivée en Provence est redoutablement restreinte : de l’ordre de 20 000 hectares, dont 80% en lavandin, et 2000 hectares seulement produisant de l’huile essentielle méritant l’A0C (qui court sur 800 000 hectares !), 2 tonnes en tout et pour tout par an.  Il n’empêche que sur les marchés, la lavande coule à flots sous toutes ses formes, huile, eau, sachets en cretonne pour parfumer les draps, bouquets secs et j’en passe. On imagine en amont les prodigieuses quantités de fleurs qu’il a fallu couper dieu sait où, en Europe du sud, en Asie, sur la lune peut-être, puis distiller, puis instiller dans les savonnettes et même les glaces pâtissières. Si toute la lavande qu’on vend en Provence poussait en Provence, on ne saurait plus où poser le pied. N’importe, tout cela sent très bon et beaucoup de touristes « flashent » pour les essences « de synthèse » qui agressent les poils du nez avec beaucoup plus de violence que la pure distillation du lavandin…

Lire: PATRIMOINE (COMMUN)


Des nouvelles du « pays »



Cela se nomme : « appellation valorisante », et aucune véritable réglementation ne la régit. Vous pouvez prendre votre beau-frère et lui coller une étiquette « crétin du pays », c’est permis. Le pays, on ne sait ni où ça commence, ni où ça s’arrête, et pourtant, sur les marchés, vous le trouvez partout. Sur les légumes, sur les fruits, sur les fromages, sur le jambon, il rivalise avec des appellations « bio » largement autoproclamées et difficiles à vérifier (pour le miel, il faudrait suivre les abeilles à la trace pour savoir si elles butinent « bio »…). En fait, c’est sur un marché que l’on peut le mieux comprendre que la notion de « bio », pour le consommateur ordinaire, est une affaire de présentation et d’impression. Un légume parfait, rutilant, harmonieux dans sa forme, même s’il est le résultat d’une parfaite culture biologique, ne « fera » pas bio. En revanche, des aubergines tavelées, biscornues ou un peu naines, des courgettes contusionnées ou ravagées par la grêle, des tomates trop vertes ou trop mûres ont leurs chances, et cela d’autant plus si ces machins sont présentés dans le vrac rustique d’une corbeille maltraitée par les ans, des « banastes » minables ou ces lourds cageots de mon enfance, cerclés de coudrier qui blessait si bien les mains, plutôt que sur des cagettes maniables et empilables. Le « bio », c’est de l’effort, ajoutez à cela une balance romaine (donc approximative) et l’effet est garanti.

De toute façon, qui va demander les certifications au vendeur ? Ce serait une incongruité.  Et si on n’ose pas le « bio » sans preuve, on peut toujours tenter l’énigmatique « du pays », de rigueur, hélas, quand on vend des tomates cœur-de-bœuf, du moins tant que c’est légal,  une firme paraît-il helvétique ayant déposé l’appellation « cœur de bœuf » pour inonder le marché, les supermarchés, et même les « marchés paysans » d’une infamie côtelée sans goût véritable et d’une texture qui rappelle le feutre d’une vieille pantoufle imbibée de grenadine. En revanche, j’ai vu d’audacieux filous proposer des « tomates du jardin», ce qui est sympa, mais il s’agissait de tomates en grappe en grappes odorantes et lustrées, comme des boules de billard neuves, en quelque sorte, bien que cette variété ait été spécialement conçue pour être cultivée dans de la laine de roche irriguée par du sérum physiologique au cœur d’une serre belge ou hollandaise. Deux remarques s’imposent : si tous les vendeurs de « légumes du jardin » de nos marchés étaient producteurs, la France serait un potager, et l’idée, désormais, que les tomates aient un pays, à plus forte raison un jardin, devient difficile à soutenir. Regardez autour de vous, à Marmande comme à Cadenet, pays de variétés fameuses, vous ne verrez que des serres, les mêmes qu’en Andalousie ou au Danemark. La culture de la tomate en plein champ, c’est devenu tellement rare que quand un insensé s’y risque, Arte envoie une équipe.

Dans ces conditions, peu importe le « pays », ce ne peut être qu’un malheureux alibi. Ce qui compte, c’est les variétés : depuis qu’on cultive à Plougastel des fraises hispaniques (quand on les cultive…) ou des « garriguettes » qui ont envahi le marché depuis les années 1970, parfaites « fraises de laboratoire » dont le goût de berlingot tend à faire oublier le goût des « vraies fraises », le consommateur subit les choix variétaux des producteurs. On a vu que les espagnols, abusivement décriés pour leurs récoltes dès février et leurs prix au plancher, avaient su rectifier leurs choix et proposer des fraises moins acides et plus mûres, quitte à être plus fragiles. Il faudra bien qu’à Plougastel, en Lot-et-Garonne ou à Carpentras on trouve un moyen de restaurer une originalité totalement perdue, l’essentiel de la production « de pays » étant d’une médiocrité banale qui ne justifie pas de doubler le prix de la barquette ! Certes, il y a du « haut de gamme » - ais pour les tables étoilées (et encore…). Mais le tout-venant est triste. Comme le melon « de Cavaillon », dont la qualité d’est effondrée, mais qui se vend par tonnes sur les marchés du midi à des estivants qui acceptent de manger des « coucourdes » immondes (pas mûrs) ou des « couillins » (trop mûrs) en train de se transformer en alcool sans passer par la case « saveur ».


Les montagnards sont là !


La seule appellation « valorisante » qui fasse l’objet d’un minimum de réglementation, c’est le « de montagne » associé au fromage ou à la charcuterie. Mais il faut entendre « montagne » au sens large, cela déborde assez loin sur la plaine, et il ne faut pas en déduire que l’on a affaire à un produit artisanal. La charcuterie artisanale, on la trouve chez un boucher-charcutier de village, pas sur un marché, sauf si le boucher a planté là son camion. A vous de vous interroger (ou d’interroger) sur l’origine des saucissons « de montagne » garnis de noisettes, de fromage ou imbibés de marc, vendus par quatre sans indication de poids, donc sans prix au kilo contrairement à l’obligation d’affichage (c’est loin d’être une bonne affaire, je déconseille formellement). Pareil pour le fromage, qui ne sort pas souvent des « fruitières » pour s’étaler sur les places de village : rares sont les bergers sublimes auxquels le loup laisse le temps de filtrer des faisselles dans les alpages…Car plus on aime le loup, moins on doit aimer le fromage de brebis, soyons logiques, c’est l’un ou l’autre, et la protection de lupus lupus dans nos prairies d’altitude garantit l’importation des agneaux de Nouvelle-Zélande avec le carbone qui va avec. Putain, c’est compliqué, l’écologie.

Lire: Loup (s)

Reste le fin du fin, le sommet des sommets : la charcuterie corse. Je ne connais pas un marché de Provence qui échappe à cette invasion. Tout a été dit, sur la « charcuterie corse », qui est proposée à des prix exorbitants, et n’a de corse qu’une vague étiquette faisant état d’une «élaboration» insulaire qui en ferait un « produit corse ». On la sait faite à p^lus de 90% à partir de cochons polonais, bulgares ou espagnols, débarqués encore congelés sur le port de Bastia, au petit matin,et transformés en prisuttu d’opérette ou en lonzo de comédie de la façon la plus industrielle qui soit, sans vieillissement autre que chimique, avant d’être réexpédiés sur le Continent dans des bateaux qui débarquent à Marseille par l’effet d’un double miracle, c’est à dire quand les dockers de la CGT et le personnel de la SNCM ne sont pas en grève (évitez le Danielle Casanova, qui doit posséder à bord une équipe de salisseurs professionnels). De nombreuses émissions de télévision ont averti les consommateurs de cette farce tragique, mais rien n’y fait : les touristes (et même, madonaccia, quelques Corses continentaux, frappés de nostalgie poétique ?) se pressent devant le jambon à 55 euros le kilo, le figatelli qu’il faut bien « cuire à cœur », c’est écrit sur l’étiquette, et ça donne une idée du risque bactériologique avoué, et surtout de saucisson d’âne brésilien ou argentin, mais là, sans illusion, car jamais un vrai Corse ne hacherait son âne pour en faire de la saucisse, d’autant plus qu’il n’y en a vraiment pas beaucoup sur l’ile

Lire: Cochons (de Beauté)

Les ânes, ce sont peut-être tous ceux qui se laissent tenter sur le marché par tous ces produits médiocres, très rarement issus d’un quelconque artisanat, vendus sans contrôle sous le charme de l’été. D’accord, small is beautiful, mais l’hypothèse du « petit producteur » toujours méritant est un rêve malsain : la profession culinaire, comme la mode pour dames, abuse de l’adjectif « petit » pour transformer la médiocrité de l’apprêt et le nanisme des portions en attendrissante préoccupation de « faire mignon ». On appelle cet usage rhétorique un hypochoristique – dans les faits, une « petite sauce » est simplement une vinaigrette d’avare, avec du jus de citron à la place du vinaigre et de l’eau gazeuse à la place de l’huile, avec trois cubes de tomate pour faire « vierge » et une raclure de mozarella pour faire plus cher ; personnellement, si on me propose une « petite bouillabaisse » ou une « petite garbure, je vais dîner ailleurs. De plus, ayez en mémoire le dicton québécois : même un petit brasseur peut faire une bière imbuvable. Venant de la terre d’élection des micro-brasseries, c’est une puissante leçon de sagesse : je n’oublierai jamais les pélardons tribaux affinés à la ganja qui m’ont filé une poussée de fièvres de Malte, à l’époque où les petits producteurs poilus et polygames abondaient sur les Causses.

Bon, que cela ne vous décourage pas de dépenser vos sous. Quand le touriste est parti, le soleil ne nourrit pas les gens. Et les marchés sont encore plus tristes…






Bois, mon gars, bois, Allah n’y voit goutte !

Dessin de Dilem paru dans Liberté, Alger.

Au bout d’une heure de retard, le pilote de Tunis Air a finalement pris le micro pour nous assurer que notre avion décollerait bientôt “bi iznillah” (si Dieu le permettait), que nous arriverions à destination plus tôt que prévu “inch’Allah” (si Dieu le voulait bien) et que le climat de la capitale serait chaud et ensoleillé “alhamdulillah” (grâce à Dieu).

Il est intéressant de noter que la version anglaise de son message ne reprenait pas exactement les mêmes termes. Ce pilote était apparemment d’avis que les passagers étrangers (les “infidèles”) préféraient croire que leur avion volerait grâce à ses compétences de pilotage et quelques lois physiques ; que la durée de notre vol serait raccourcie grâce à des vents favorables ; et que les conditions météorologiques locales seraient du genre estival du fait des saisons et de cette chose qu’on appelle “la rotation de la Terre autour du Soleil”.

Mais les passagers arabes et moi-même faisions partie de ces privilégiés qui méritaient davantage que ces vagues arguments scientifiques : il nous fallait la rhétorique de l’absurde. Nous ne méritions pas moins que la protection divine. En fait, je n’aurais pas été surprise que ce cher commandant de bord nous annonce qu’Allah en personne supervisait le bon déroulement de ce vol en dépit de son emploi du temps chargé.

L’homme assis à côté de moi ressemblait à un vague cousin d’Oussama Ben Laden. Je poussai toutefois un soupir de soulagement en le voyant commencer à picoler. “Bois, mon gars, bois. Tout ce qui peut te faire t’endormir, je valide !” Mais n’allez pas croire qu’il buvait en public ! “A’ouzoubillah” (Dieu l’interdit).

Alors que les hôtesses proposaient de la bière (toujours un bon signe), il leur a demandé un Coca et en a bu une grande gorgée. Puis je l’ai vu sortir discrètement une bouteille de scotch (une mignonnette comme dans les minibars d’hôtels) et la vider entièrement dans son verre. La manœuvre avait été exécutée avec une telle rapidité et une telle dextérité que je n’étais moi-même pas complètement sûre de ce que j’avais vu, jusqu’au moment de le croiser sur le chemin des toilettes et de manquer de m’étouffer sous son haleine chargée.

Bois, mon gars, bois. Un ivrogne sournois vaut mille fois mieux qu’un extrémiste sobre. Et ne crois pas cet imbécile de pilote : Allah ne te voit pas, ni moi, ni personne. Sa Sainteté fait une petite sieste pour cause d’abus de margaritas.

Joumana Haddad
Now. Beyrouth
Publié le 17 juin

 

 






DIVERS

Fukushima: la vapeur a disparu au-dessus du réacteur 3
 
 
Tokyo — Il n'y a plus de vapeur visible au-dessus du réacteur 3 de la centrale accidentée de Fukushima, a déclaré vendredi l'opérateur du site.
Jeudi, toute la journée, un filet de vapeur dont l'origine exacte reste inconnue se dégageait du haut du bâtiment du réacteur 3, le plus saccagé des six, selon des informations et images diffusées par Tokyo Electric Power (Tepco).
Vendredi matin en revanche, lors des observations effectuées par caméra à 7H55 locales (jeudi 22H55 GMT), il n'y avait plus rien, a expliqué la compagnie dans un courriel.
La veille, en dépit de ces rejets qui, affirme Tepco, pourraient être dus à l'évaporation d'eau de pluie (même si la température des installations ne dépassait prétendument pas 40°C), aucune élévation de la radioactivité n'a été constatée, pas plus qu'une quelconque augmentation soudaine de température de la cuve du réacteur.
Tepco a donc vite écarté l'hypothèse d'une reprise de réaction critique dans le réacteur où le combustible a fondu faute de refroidissement lors de l'accident atomique provoqué par le tsunami du 11 mars 2011.
La vapeur avait initialement été aperçue jeudi à 08H20 locales (mercredi 23H20 GMT), apparemment en provenance d'une piscine de stockage de matériel au 5e et dernier niveau du bâtiment de ce réacteur. Elle était toujours présente en fin de journée.
Ce n'était toutefois pas la première fois qu'une telle chose se produisait, a reconnu un porte-parole de Tepco, même si la compagnie a avoué ne pas en avoir fait état précédemment.
L'incident rappelle une fois de plus que la situation reste instable dans cette centrale en péril, même si elle est considérée comme étant sous contrôle depuis décembre 2011, lorsque les autorités ont décrété que les six réacteurs étaient en état dit "d'arrêt à froid".






Le « gamin Riblon », le susucre à Chris et la soupe à la transparence façon Sky
 


Sous la menace d’un zéro pointé, le cyclisme français a sauvé l’honneur avec une victoire d’étape, jeudi, à l’occasion de la 18e joute du Tour. La double ascension inédite de l’Alpe-d’Huez, ô olympe de la Grande Boucle, ne pouvait que transcender un clan tricolore pour l’instant bredouille et désireux d’éviter un fiasco jamais réédité depuis 1999. Thibaut Pinot forfait et Pierre Rolland ectoplasmique, le salut des coureurs de l’hexagone est venu de Christophe Riblon, 32 ans, grognard de la formation savoyarde AG2R. Déjà vainqueur à Ax 3 Domaines en 2010, le natif du Tremblay-Lès-Gonesse (Seine-Saint-Denis) est le 3e français à s’imposer au sommet du mythique col aux 21 virages après Bernard Hinault (1986) et Pierre Rolland (2011). Voilà pour l’aspect cocardier.
Le trentenaire a offert au public la "belle image" de cette 100e Grande Boucle. Après avoir avalé l’Américain Tejay Van Garderen (BMC), qui semblait patauger dans la semoule sur les deux derniers km, Christophe Riblon a invité l’un de ses directeurs sportifs un peu trop euphorique à cesser ses encouragements puis a prolongé son effort jusqu’à la ligne d’arrivée. Entre effusions lacrymales et sourire nacré, le coureur AG2R a d’abord eu une pensée pour son copain "JC", comprendre son leader Jean-Christophe Péraud, meilleur français du Tour (9e au classement général) avant son forfait, mercredi, suite à un magistral gadin précédé d’une clavicule cassée à l’entraînement. Magie du direct, France Télévisions a d’ailleurs permis aux deux hommes de s’échanger un coup de fil à chaud devant plusieurs millions de téléspectateurs.
Le très émotif Thierry Adam a d’ailleurs littéralement fondu en direct pour le "gamin", précisant qu’il n’était "pas chauvin" mais que, "comme tout le monde", il était "heureux" après cette victoire française. Pur produit d’AG2R, en délicatesse avec son dos ces derniers temps, et sélectionné de justesse en juin par le manageur Vincent Lavenu, Christophe Riblon s’est fait, en conférence de presse, le meilleur avocat de Chris Froome (Sky) dont chaque coup de pédale amuse ou irrite (au choix) désormais les suiveurs plus que sceptiques. "Je ne comprends pas le procès qui est fait au Maillot jaune en ce moment, a fulminé Riblon. Il ne mérite pas ça. Lorsqu’on fait du mal au Maillot jaune, on fait du mal à tout le peloton. J’ai été contrôlé ce matin. Je vais être re-contrôlé à l’arrivée. Et ils peuvent revenir ce soir. Il n’y aucun problème."

FROOMEY LE FILOU
Dans la seconde ascension de l’Alpe d’Huez, Chris Froome a connu sa première défaillance. À moins de 4 km de l’arrivée, le leader de Sky a effectué à plusieurs reprises un signe de la main. Visiblement, le natif de Nairobi (Kenya) était carbo. Il a jeté un œil derrière lui, en quête d’une voiture de sa formation, avant d’intimer l’ordre à son lieutenant Richie Porte d’aller chercher du ravitaillement. Affamé, Froome a notamment laissé filer le Colombien Nairo Quintana (Movistar) et l’Espagnol Joaquim Rodriguez (Katusha). Quelques instants plus tard, Porte s’est exécuté et a transmis un morceau de sucre à son leader en pleine crise d’hypoglycémie.
Interdit par le règlement, ce ravitaillement a valu à Froome et son lieutenant une pénalité de vingt secondes au classement général. "Les règles sont les règles et j’accepte la sanction mais c’est Richie Porte qui va à la voiture et qui me ravitaille ensuite, s’est plaint le Maillot jaune, un brin filou. Ça devrait être pris en considération." Cette infime mésaventure ne va guère changer la donne puisque le Britannique devance désormais de 5 minutes et 11 secondes son dauphin Alberto Contador. Émoussé dans le sillage de son coéquipier tchèque Roman Kreuziger, l’Espagnol a perdu à l’Alpe-d’Huez ses derniers espoirs d’entraver la marche triomphale de Froome.

DERNIERS OS À RONGER
Le leader de la formation Saxo-Tinkoff a bien essayé d’attaquer le Maillot jaune dans la piégeuse et redoutée descente de Sarenne. Sans jus, le Madrilène a terminé l’étape en 11e position, à 57 secondes de son rival. "Sky a bien marché et les autres étaient plus forts que nous", a admis son manager Bjarne Riis. Les errements des Saxo-Tinkoff permettent à Nairo Quintana et à Joaquim Rodriguez de prendre respectivement les 3e et 5e places au classement général. Juché pour la première fois sur le podium, le Colombien pointe désormais à 21 secondes d’Alberto Contador.
Bien que spectaculaire, cette double ascension de l’Alpe-d’Huez pourrait être nettement moins éprouvante que l'étape d'aujourd'hui. Entre le Bourg-d’Oisans et Le Grand Bornand, le peloton devra se fader les cols du Glandon (1924 mètres), de la Madeleine (2000), de Tamié (907), de l’Épine (947), de la Croix Fry (1477). Froome promis au sacre, les cadors devront ronger les derniers os pour asseoir leur positionnement sur le podium. A moins que le Maillot jaune n’oublie de nouveau sa boîte à sucres.





 

Un "épisode caniculaire" sur la France dans les jours qui viennent

         

Depuis le début de mois de juillet, le soleil est au rendez-vous comme ici au pied de la Tour Eiffel, le 12 juillet 2013 © Reuters - Gonzalo Fuentes

Si l'été a mis du temps à démarrer cette année, la chaleur est désormais bien là. La semaine prochaine, une vague de chaleur pourrait même toucher une grande partie du pays. Depuis la canicule de 2003, la France semble mieux préparée pour affronter ce type de situation climatique.
Cette fois c'est sûr, l'été est bel et bien là. Les pluies des mois de mai et juin ont laissé la place à un soleil estival, qui fait le bonheur des vacanciers.
Mais ce beau temps pourrait entraîner dans les jours à venir un épisode caniculaire : un vent chaud venu d'Espagne va provoquer des vagues de chaleur sur l'ensemble du pays, avec des températures 10°C au dessus des normales de saison, comme l'explique Guillaume Séchet, responsable du site meteo-villes.com.
 

 
Le météorologue précise cependant que cette vague de chaleur ne devrait pas entrainer de canicule comme celle qu'a connue la France durant le mois d'août 2003.

Le précédent de 2003

Depuis dix ans, chaque vague de chaleur estivale fait penser à la canicule d'une intensité exceptionnelle qui a touché la France en août 2003. Cet épisode avait fait 15.000 morts, essentiellement des personnes âgées : les plus de 75 ans ont représenté 82% des victimes de cette canicule.
Après cette catastrophe sanitaire, le Sénat a établi un rapport d'information, La France et les Français face à la canicule : les leçons d'une crise. Pour cette mission, la Chambre haute a auditionné de nombreuses professionnels concernés par cette événement, comme le docteur Patrick Pelloux, président de l'association des médecins urgentistes hospitaliers de France.
Dix ans après, il a fait le point pour France Info sur ce qui a changé depuis cette canicule. Patrick Pelloux souligne une prise de conscience de la part des Français, qui "ont compris que la chaleur pouvait être dangereuse pour la santé", et l'évolution sociale de la part des mairies, "qui ont évolué sur leur présence auprès des personnes les plus démunies". En revanche, il s'inquiète du manque de personnels dans les hôpitaux.



Le plus important : l'anticipation

Depuis 2003, les services de santé publique sont particulièrement vigilants et tentent d'anticiper au maximum tout épisode caniculaire. Le ministère de la Santé a mis en place en 2004 un Plan National Canicule (PNC), qui se divise en quatre niveaux.
Le détail du plan canicule © IDÉ
Actuellement, tous les départements français sont en vigilance verte, ce qui correspond au niveau 1 de veille sanitaire. Mais la situation pourrait changer en cours de semaine prochaine.

Quelques conseils indispensables

Le ministère de la Santé a dressé une liste des personnes les plus vulnérables en cas de canicule, qui sont les personnes âgées, les travailleurs, les sportifs et les enfants. Les personnes atteintes de maladies chroniques sont également très vulnérables. Pour tous ces cas, une liste de conseils est disponible en ligne.
Enfin pour le reste de la population, Météo France dispense sur son site internet cinq conseils à respecter :
  1. Boire environ 1,5 litre d'eau par jour,
  2. Eviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée et de pratiquer une activité physique,
  3. Se rafraîchir et se mouiller le corps plusieurs fois par jour,
  4. Passer deux à trois heures dans un endroit frais (cinéma, bibliothèque municipale, supermarché...)
  5. Aider les personnes les plus fragiles et demander de l'aide, notamment auprès de la mairie.
Pour plus d'informations, une plate-forme téléphonique Canicule Info Service est accessible depuis le 21 juin et jusqu'au 30 août au 0800 06 66 66 (appel gratuit depuis un poste fixe) du lundi au samedi de 8 heures à 20 heures. Attention cependant : vous pouvez avoir à faire face à des temps d'attente conséquents.
En cas de passage en niveau 3, un numéro local d'information pourrait également mis en place en complément de ce numéro national.

Par Pierrick de Morel







 
Un Boeing 787 de Japan Airlines parti de Boston a fait demi-tour
 
 




Tokyo — Un Boeing 787 de Japan Airlines (JAL) parti jeudi de Boston pour Tokyo a fait demi-tour "pour raison de maintenance de l'appareil", a indiqué la compagnie japonaise sur son site internet.
Japan Airlines est une des plus importantes utilisatrices de Boeing 787 dont tous les exemplaires livrés dans le monde avaient été cloués au sol entre janvier et avril pour de graves problèmes de batteries lithium-ion victimes de surchauffes.
L'avion était parti de Boston à 12H57 locales (16H57 GMT) mais il est revenu à son point de départ où il aurait atterri vers 17H50 (21H50 GMT), selon une estimation inscrite sur le site internet de JAL.
"L'appareil à destination de Tokyo-Narita a décidé de retourner à Boston en raison d'un message concernant une pompe à carburant du moteur droit", a expliqué plus tard un porte-parole de JAL à Tokyo.
"Il n'y avait pas de caratère d'urgence absolue ni de problème de sécurité, mais par mesure de précaution l'avion a fait demi-tour pour un contrôle", a-t-il ajouté.
"Cela n'a absolument rien à voir avec les batteries", a-t-il précisé.
L'avion a, selon lui, atterri en toute sécurité.
Les incidents se multiplient sur les Boeing 787 qui font l'objet d'une attention médiatique toute particulière depuis qu'ils ont repris du service fin avril.
La semaine dernière, un exemplaire exploité par Ethiopian Airlines avait pris feu à l'aéroport d'Heathrow (Grande Bretagne). Il était vide.
Depuis qu'elles ont commencé à faire revoler leurs appareils après près de 4 mois d'interruption, les compagnies nippones Japan Airlines et ANA (la plus grosse utilisatrice de 787) ont connu une bonne dizaine d'avaries qui ont parfois contraint à annuler des vols, sur un total de plus de 1.000 liaisons assurées.
Deux cas graves de surchauffe avaient auparavant été déplorés en janvier, qui avaient non seulement rivé au tarmac tous les 787 mais aussi forcé à suspendre les livraisons de cet appareil de dernière génération et à opérer d'importantes modifications techniques pour éliminer les risques d'incendie.
La cause première de ces problèmes demeure inconnue, mais assure que les solutions déployées, et approuvées par les autorités compétentes, garantissent la sûreté de l'appareil.
 
 
 
 
 
 

Deux nouveaux types de virus géants découverts

Ces Pandoravirus sont remarquables du fait de la... (PHOTOTHÈQUE LA PRESSE)
 
Ces Pandoravirus sont remarquables du fait de la grande taille de leur génome, qui contient entre 1900 et 2500 gènes, alors que le virus de la grippe n'en contient que 10. À titre de comparaison, l'être humain dispose d'environ 24 000 gènes.
 


Agence France-Presse
Washington
Ces virus sont si gros qu'ils pourraient bien être nos lointains ancêtres: des chercheurs français ont découvert deux nouveaux virus si grands qu'ils pourraient constituer à eux seuls une nouvelle forme de vie, selon une étude publiée jeudi.

Les chercheurs racontent avoir été «extrêmement surpris» par la découverte de ce qu'ils appellent des «Pandoravirus», des virus qui ne sont pas apparentés à ceux qui rendent les gens malades, ont-ils expliqué dans cette étude publiée dans le journal Science.
Ces Pandoravirus sont remarquables du fait de la grande taille de leur génome, qui contient entre 1900 et 2500 gènes, alors que le virus de la grippe n'en contient que 10. À titre de comparaison, l'être humain dispose d'environ 24 000 gènes.
Le précédent record observé pour un virus était de 1200 gènes.

D'ordinaire les virus ne sont pas considérés comme des formes de vie à proprement parler, mais pour certains chercheurs ces virus géants pourraient être classés comme des organismes vivants
L'un de ces deux virus, Pandoravirus salinus, a été découvert dans une couche sédimentaire au large des côtes chiliennes. L'autre, Pandoravirus dulcis, a été trouvé dans la vase au fond d'une mare à Melbourne, en Australie.
Observés au microscope, ces nouveaux virus semblent beaucoup plus proches de cellules vivantes que les autres virus connus.
Ceci s'explique parce que ces Pandoravirus viennent d'une famille différente de virus que ceux connus jusque-là indiquent Jean-Michel Claverie, professeur à la Faculté de médecine d'Aix-Marseille et Chantal Abergel, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Leur forme et la quantité de gènes qu'ils contiennent «nous ont fait penser à la boîte de Pandore: ouvrir cette boîte va véritablement briser les fondations de ce qu'on savait sur les virus jusqu'à présent», ont ajouté les deux chercheurs dans un email à l'AFP.
«L'absence de similarités de la plupart de leurs gènes avec d'autres formes de vie pourrait indiquer qu'ils viennent d'une lignée de cellules primitives totalement différente», ajoutent-ils.
Pour Gustavo Caetano-Anolles, professeur de bioinformatique à l'Université de l'Illinois qui étudie les virus géants, mais n'a pas pris part à cette étude, ces Pandoravirus «font partie de quelque chose que nous ne comprenons pas très bien, et qui a la même complexité qu'une cellule».
Les scientifiques français espèrent que cette découverte permettra de financer d'autres recherches sur la manière dont ces Pandoravirus opèrent, ce qui pourrait conduire à d'importantes innovations en matière biomédicale et de biotechnologie.
«Notre connaissance globale de la biologie et de l'origine de la vie reste encore très incomplète», ont-ils souligné.








Brétigny : incohérence entre les vols décrits par les CRS et leur heure d’arrivée

L’heure d’arrivée des premiers CRS sur les lieux de l’accident ferroviaire de Brétigny, une heure et demie après les secours, «ne colle pas» avec la description d’un rapport policier faisant état de vols d’effets appartenant aux victimes, a indiqué une source préfectorale vendredi.

 

6 personnes sont mortes le 12 juillet lors du déraillement d’un train en gare de Brétigny-sur-Orge.   Photo AFP/Martin BUREAU
6 personnes sont mortes le 12 juillet lors du déraillement d’un train en gare de Brétigny-sur-Orge. Photo AFP/Martin BUREAU


Selon cette source préfectorale de l’Essonne, une première moitié de la CRS 37 dont l’intervention est relatée dans le document révélé jeudi par Le Point est arrivée vers 19 heures soit une heure et demie après l’arrivée des premiers secours qui étaient sur place entre 17 heures 25 et 17 heures 30.
«Ca ne colle pas» avec la description «de scènes de pillage qui n’existent pas», a insisté cette source, précisant que la seconde partie de la CRS est arrivée à 20 heures 23.
Les auteurs d’un document relatant l’intervention de la CRS 37 écrivent qu’»à leur arrivée» ce 12 juillet, ses hommes «devaient repousser des individus, venus des quartiers voisins, qui gênaient la protection des véhicules de secours en leur jetant des projectiles».
«Certains de ces fauteurs de troubles avaient réussi à s’emparer d’effets personnels éparpillés sur le sol ou sur les victimes», poursuit ce texte qui ne précise pas l’heure d’arrivée des CRS ni s’ils ont assisté à ces vols ou s’ils ont recueilli des témoignages les accréditant.
«On n’exclut pas qu’il y ait eu un vol ou deux, ici ou là. C’est à l’enquête de le déterminer mais les scènes de pillage n’existent pas», a affirmé la source préfectorale.
Les autorités relativisent depuis samedi l’importance des incidents qualifiés d’»actes isolés» par le ministre des Transports Frédéric Cuvillier. Les jets de projectiles ont rapidement cessé après l’intervention des forces de l’ordre, avait également affirmé l’Intérieur. Pour l’heure, aucun témoignage direct n’a fait état de vol à l’exception de celui du portable d’un secouriste. L’enquête est en cours, avec des auditions de policiers, de secouristes et l’analyse d’images de vidéosurveillance.
D’abord rassemblés en gare de Brétigny, les bagages et effets personnels des voyageurs du Téoz 3657 ont été centralisés en gare de Paris Austerlitz depuis samedi pour être restitués à leurs propriétaires.

 

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